31.07.2015 Views

Avis Liège2 - Ateliers du territoire

Avis Liège2 - Ateliers du territoire

Avis Liège2 - Ateliers du territoire

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ATELIER CITOYEN 2 ANIME PAR LA MAISON DE L’URBANISME DE LA REGION LIEGEOISE 1. MÉTHODOLOGIE PREMIERE SOIREE -­‐ 7 SEPTEMBRE 2011 AVIS -­‐ Octobre 2011 Pour débuter la première soirée, chaque participant se présenta brièvement, en déclinant son nom, expliquant son intérêt pour les ateliers, et en situant sur une carte de la province l'endroit de son domicile COMPTE-­‐RENDU Ensuite, la première partie de la séance fut consacrée à une présentation, par notre Président M. Pierre Sauveur, ir. architecte-­‐urbaniste, <strong>du</strong> référentiel des "Lignes de Forces". Pour la suite de la séance, les participants furent divisés en deux sous-­‐groupes de nombre équivalent, l'un géré par Mme Bernadette Merenne, Vice-­‐Présidente de la MU de Liège et professeur honoraire à l’ULg, et l'autre par M. Pierre Sauveur. Des post-­‐its de couleurs différentes furent distribués aux participants de chaque groupe, afin qu'ils puissent y annoter des idées correspondant à « j’adhère à … » (vert), « je ne suis pas d’accord avec … » (rouge) ou « je souhaite approfondir cette question » (jaune). Par la suite, il fallut rassembler les post-­‐its par thème. Ainsi, après avoir réuni et comparé le résultat des deux sous-­‐groupes, les 4 grands centres d'intérêt qui semblaient ressortir <strong>du</strong> lot étaient : ooooLa densité, le vieillissement de la population et les modes d’habitat Les espaces agricoles et ruraux La gouvernance Les transports en commun Deuxième soirée – 20 septembre 2011 La deuxième séance fut consacrée au dialogue entre les participants et un expert. Ce dernier fut choisi après la première séance, afin d’avoir une concordance avec les thématiques dégagées lors de la 1 ère séance. Mme Bénédicte Heindrichs, conseillère au cabinet <strong>du</strong> Ministre Nollet, semblait rassembler un maximum de ces compétences. Elle accepta de tenir ce rôle. Lors de cette soirée, la salle ne fut pas scindée en deux sous-­groupes comme lors de la première séance, mais le débat fut géré de manière globale avec tous les participants, afin que chacun puisse donner son avis et participer à propos de chaque thématique. Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 1


Troisième soirée – 11 octobre 2011 Entre ces deux soirées, un tableau fut envoyé aux participants, avec des phrases-­‐clés supposées représenter les sensibilités <strong>du</strong> groupe. Ces phrases furent établies suivant les post-­‐its <strong>du</strong> premier soir, ainsi que suivant les débats des deux soirées. Afin de préparer au mieux cette troisième séance (sensée affiner les phrases-­‐clés pour représenter les idées <strong>du</strong> groupe), il fut demandé aux participants de renvoyer au préalable le tableau complété, en indiquant à côté de chaque phrase s'il était en accord ou en désaccord, ainsi qu'en laissant la possibilité de formuler une remarque à ce sujet. La troisième et dernière soirée fut donc consacrée à discuter de chaque phrase avec l'ensemble de la salle, afin de les formuler de la manière la plus adéquate possible suivant les avis de l'ensemble des participants. 2. CARACTÉRISTIQUES DES PARTICIPANTS Ont participé aux débats : Biet Michelle, Bomal Nicolas, Brichard Vincent, Brichet Hervé, Charbaut Célia, Doyen Pierre, Frisaye André, Georges Béatrice, Godenne Renaud, Godin Marie-­‐Céline, Gomez Jean-­‐Paul, Herman Christiane, Hormidas Thierry, Le<strong>du</strong>c Fabienne, Lesage Brice, Quadflieg Doris, Parthoens Cécile, Peeters Luc, Venderick Aline. Caractéristiques <strong>du</strong> groupe 19 personnes ont participé aux débats de l’atelier. Nous ne disposons pas des caractéristiques pour deux personnes. Ces participants peuvent se caractériser de la façon suivante : oooooo8 personnes se situent dans la tranche d’âge des 25 – 39 ans, 5 dans la tranche d’âge des 40 à 54 ans et 5 pour les 55-­‐64 ans., une a plus de 65 ans. 13 personnes sont mariées ou vivent en couple dont 2 sans enfant ; 4 vivent seules ; 2 n’ont pas précisé. 2 personnes vivent en milieu rural, 9 en milieu urbain et 8 entre les deux 6 personnes sont actives dans une administration. Les autres exercent leur activité dans des secteurs très variés (associatif, é<strong>du</strong>cation permanente, énergie/environnement, enseignement, services, recherche, santé,.. ) 10 personnes ont le statut d’employé pour 3 (pré)retraité, un homme/ femme au foyer, les autres n’ayant pas précisé. 17 ont un cursus d’étude universitaire et 2 un cursus secondaire supérieur et 10 personnes sont membres d’une diversité d’associations Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 2


3. <strong>Avis</strong> sur orientations : Densité, Vieillissement de la population et modesd’habitat ; Espaces agricoles et ruraux ; Gouvernance ; Transport enCommun.Densité, Vieillissement de la population et Modes d’habitat Optimiser les espaces disponibles déjà existants (logements vides, espaces à réhabiliter,…) plutôt que d’augmenter les constructions sur les <strong>territoire</strong>s urbanisables non-­‐bâtis, tout en maintenant des espaces rési<strong>du</strong>els. Remarques indivi<strong>du</strong>elles : 1. Quid des sites pollués en villes et quelle gestion <strong>du</strong>rable de la problématique de la pollution des sols ? Quelle restauration, réhabilitation, rénovation <strong>du</strong> bâti ancien pour parvenir à des performances énergétiques acceptables ? S'il faut construire des bâtiments neufs, il ne faut surtout pas empiéter sur les terres arables qui vont devoir nous nourrir. 2. Bien que remplir les dents creuses soit une bonne idée, il ne faut pas urbaniser tous les espaces rési<strong>du</strong>els qui peuvent servir d’espace tampon, refuge pour la biodiversité, de récréation et de réserve pour une utilisation future à très long terme. 3. Les <strong>territoire</strong>s vierges doivent en effet être préservés pour faire face à deux autres défis essentiels : oola pro<strong>du</strong>ction d'une alimentation en suffisance et de qualité pour tous ; le maintien voire la restauration de la biodiversité et des services écosystémiques. Lorsqu'une extension de l'emprise <strong>du</strong> bâti est inévitable, minimiser son impact en : oochoisissant avec soin la localisation des zones à urbaniser (tenir compte de l'accès aux services mais aussi des réseaux écologiques et <strong>du</strong> différentiel en termes de services écosystémiques qu'entraînerait l'urbanisation des zones visées – voir ci-­‐après) ; visant des coefficients de biotope par surface élevés. 4. Il faudrait surtaxer les bâtiments non-­‐occupés pendant plusieurs années ; détaxer la réhabilitation par rapport aux nouvelles affectations des terres ; surtaxer les superficies de bureaux par rapport aux superficies d’habitats. Là où l’étalement urbain se fait quand même, cela doit se faire sur des terres agricoles de moindre qualité et de moindre biodiversité. Remarques indivi<strong>du</strong>elles : 1. Pour donner une attention particulière au cadre de vie, la concertation constitue sans doute une piste à exploiter. Si les lieux à construire sont marqués affectivement, que les gens se sentent appartenir à ce qui se construit, s'y reconnaissent identitairement, ils seront plus à même de prendre soin des lieux et de s'y réaliser. 2. Pour la qualité de vie, le maintien voire le développement de respirations et d'infrastructures vertes en ville est essentiel. 3. Si l'étalement urbain n’est pas limité, il faut au minimum internaliser ses coûts pour ne plus faire porter les conséquences de choix indivi<strong>du</strong>els par la collectivité Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 3


La mixité (sociale, culturelle, économique, …) est importante, et notamment l’intégration des personnes âgées dans le tissu social et urbain. Remarques indivi<strong>du</strong>elles : 1. L'intégration doit également concerner les ados pour qu'ils puissent se dépenser grâce à des équipements urbains adéquats. 2. La décision d'habiter dans un quartier donné doit rester un choix. Il importe par ailleurs de développer un sentiment d'identité partagé par les habitants d'un même quartier (sentiment d'appartenance). Au-­‐delà des caractéristiques des logements et de leur accessibilité physique et financière, le maintien ou la création dans le quartier d'espaces de rencontre et d'éléments patrimoniaux construits ou naturels remarquables, de même que l'organisation de fêtes de quartier et autres activités peuvent favoriser les liens sociaux. 3. Il ne faut certainement pas ré<strong>du</strong>ire la mixité sociale aux aspects générationnels. Ils sont régulièrement mis en avant dans le cadre de projets de logement, certes. Mais, par mixité il faut aussi entendre la place de publics plus en difficulté. Cette mixité demande donc la mise en place d’un ensemble de services gérés par la Région Wallonne (logement, formation, emploi, économie, …) et la Communauté Française (enseignement, enfance-­‐jeunesse-­‐aide à la jeunesse, …). Dans le cadre de rénovations de quartier, la lutte contre la gentrification doit être réellement menée. 4. On ne pourra jamais obliger des personnes de classes et de cultures différentes à vivre ensemble. La ghettoïsation guette toutes les couches de la société (parc privés comme parcs publics). Encourager les formes moins habituelles d’habitat : habitats inter-­‐générationnels, groupés, communautaires,… Remarques indivi<strong>du</strong>elles : 1. Il faudrait favoriser fiscalement la colocation d’immeubles de grande surface, permettre à ces colocataires de conserver leurs droits sociaux pleins en cas de chômage (ne plus les considérer comme cohabitants) ou bénéficiant de revenus de solidarité, inciter à la rénovation et l’occupation d’espaces non dévolus originairement à l’habitat. 2. Il ne faut pas oublier d’adapter les réglementations pour permettre la mise ne place de modes d’habiter alternatifs. 3. Ces logements doivent rester des alternatives, cela doit être réfléchi, et non forcé. 4. Promouvoir le vivre ensemble est un des éléments de lutte contre la solitude, qui favorise l'entraide et le partage de biens (augmentation des liens sociaux, diminution de l'empreinte écologique). 5. Il est en effet intéressant de tenir compte de la créativité des personnes et des groupes dans leur capacité à inventer de nouvelles façons d’habiter, qui leur correspondent. A cet égard, la question de l’habitat permanent ne peut être évitée. Ne tombons pas dans les clichés <strong>du</strong> « il y a une bonne et une mauvaise façon d’habiter ». Cette question renvoie vers une plus grande transversalité entre compétences d’autres ministères (affaires sociales, tourisme, logement, …). Soutenir la densification, spécialement dans les zones bien desservies en transports en commun et en services. NDLR : L’atelier de citoyen est très divisé entre ceux qui souhaitent « imposer » la densification, et ceux qui souhaitent l’« encourager » (sans obligation). Ils sont tombés sur un accord avec la formule « soutenir la densification ». Remarques indivi<strong>du</strong>elles : 1. Je ne suis pas certaine qu'il ne faille pas imposer une certaine densification. A mon avis, vu leur coût sociétal et écologique démesuré, les formes d'habitat les plus lâches ne devraient plus être autorisées, sauf en rénovation. 2. Il faut imposer la densification, via la suppression ou la diminution des subsides, là où la Densité d’Activité humaine n’atteint pas 30 hab./ha et via un précompte immobilier augmenté pour compenser le coût vérité des impétrants. Attention à la nécessaire cartographie <strong>du</strong> <strong>territoire</strong> afin de prévenir la population de la transformation de l’économie qui nous sera imposée. Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 4


3. Le projet dans son ensemble porte une attention particulière à la ville, ville qu’il privilégie donc. Dans ce contexte comment ne pas imposer la densification aux gens ? Pour que le choix soit réel, il faut que la campagne reste « habitable » et que la vie y soit de qualité. Si l’ambition est de réellement laisser le choix, il faut que la qualité des services et de la mobilité soit augmentée dans les campagnes. Beaucoup de personnes se sont installées dans les campagnes et subissent les conséquences d’une politique antérieure. Les difficultés actuelles en matière d’énergie sont le résultat de choix politiques collectifs. Il est tentant pour les politiques d'essayer de résoudre ces difficultés en les faisant porter aux indivi<strong>du</strong>s et aux familles. Ceci n’est pas acceptable. Une nouvelle fois, d’autres ministères doivent être impliqués dans cette situation. Etre attentif aux problèmes annexes causés par la densification (le surcroît de trafic en ville, insécurité, promiscuité, …). Remarques indivi<strong>du</strong>elles : 1. Il faut toujours faire le lien avec mobilité. L’urbanisme fait partie d’un ensemble. 2. Il faut développer des politiques d’offre de transport en commun qui soient une réelle alternative économique au transport automobile indivi<strong>du</strong>el. 3. Il faut accompagner la densification de mesures adéquates en termes de mixité sociale, de partage de l'espace public et de développement des transports en commun et des modes de mobilité douce. 4. Le surcroît de trafic en ville est évitable avec un plan de mobilité plus strict. On peut tout à fait imaginer une ville sans voiture. Comment se fait-­‐il que la ville de Hasselt possède un transport public gratuit ? Ne rentrons pas dans une politique sécuritaire ! N'y a-­‐t-­‐il pas une forme d'autocontrôle dans les lieux de vie publics partagés dans lesquels les habitants se sentiraient impliqués ? Espaces agricoles et ruraux Préserver la qualité des paysages, l’identité des régions rurales et la biodiversité. Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. Un paysage d’agriculture ou de foresterie in<strong>du</strong>strielle est-il de qualité ? Qu’est-ce qui définit unequalité paysagère ? Quels seraient les critères ?2. Il faut éviter la privatisation des paysages qui amène NIMBY, dégradation et mitage <strong>du</strong> <strong>territoire</strong>.3. C'est en effet essentiel, tant pour la qualité de vie que pour les activités économiques. Lier le schéma dedéveloppement territorial et l’activité économique avec les potentialités des <strong>territoire</strong>s vis-à-vis de lafourniture de services écosystémiques permettrait notamment de :oopréserver les zones clés pour la fourniture des services essentiels au bien-être et aux activitéséconomiques ;planifier le développement de nouvelles filières économiques <strong>du</strong>rables basées surl’exploitation des potentialités offertes par les écosystèmes, sans porter atteinte au capitalnaturel ;o relocaliser les potentialités de développement économique et les emplois ;oclarifier les relations villes/campagnes et les échanges de services entre-elles.A cet effet, il sera utile de dresser l'inventaire, cartographier et évaluer les niveaux des services fournispar les écosystèmes wallons.Réaliser une péréquation cadastrale pour rétablir une certaine équité. NDLR : La discussion de base portait sur le fait d’augmenter le précompte immobilier dans les zonesrurales pour ceux qui viennent s’y installer. Le panel était très divisé sur la question, jusqu’à tomberglobalement d’accord sur l’équité de réaliser une péréquation cadastrale. Les avis et réflexions ci-dessousont émaillés la discussion sur le précompte immobilier avant d’arriver au consensus.Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 5


Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. Il faut internaliser les coûts de l’étalement pour ne plus faire porter les coûts de choix indivi<strong>du</strong>els par lacollectivité.2. Il faut doubler le précompte immobilier dans les zones où la Densité d’Activité humaine n’atteint pas30 hab./ha.3. Je ne pense pas qu'augmenter le précompte immobilier résolve le problème : seuls les «riches »pourraient prétendre à un habitat « de qualité » en zone rurale ?4. En procédant de la sorte, on risque de créer une vie rurale pour les riches et une vie urbaine pour ceuxqui ne peuvent s’offrir le précompte immobilier. Cela va à l’encontre de la mixité sociale.3. Que vont dire les autorités responsables de communes rurales dont c’est le principal revenu ? N’y a-t-ilpas un risque de désertification rurale comme en France (bien que les raisons de cette désertificationfrançaise soient différentes) ?4. A nuancer en fonction de la localisation au coeur ou en dehors des villages. Il ne faudrait pas que lacampagne devienne un luxe réservé aux plus nantis, surtout si c'est pour y exercer une activité. Ladécentralisation de certains services vers les coeurs de village pourrait par exemple aider à diminuer lesdéplacements ville-villages. Il ne faudrait en tout cas pas décourager de telles dynamiques.5. Actuellement, dans nos campagnes, il existe une certaine mixité socio-économique. Les loyers sontplus bas qu’ailleurs et l’éloignement des centres urbains va aussi souvent de pair avec une diminution <strong>du</strong>prix de l’immobilier. La mesure ici proposée va vers une polarisation de la dispersion des personnes sur le<strong>territoire</strong> en fonction des revenus. Donc, la qualité de vie de la campagne serait davantage accessible pourles plus nantis. En outre, il s’agit clairement d’une mesure qui impose la densification mais aura unimpact différent selon les revenus.En parallèle, la question de l’accès au logement se posera dans les villes en termes de coûts. Déjà, dansles grandes villes, les prix explosent. N’est-il pas urgent de mettre en place une politique de régulation desloyers, et des terrains (répercutés sur le prix des bâtiments) ? Une nouvelle fois, la réponse ne peut venirque d’une politique cohérente menée par les différents ministères des différents niveaux de pouvoirconcernés.Encourager les « circuits courts » (vente de pro<strong>du</strong>its locaux, métiers de proximité, …) et renforcer les liens entre la ville et ses campagnes environnantes. Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. Il faudrait adopter également des mécanismes de contrôle qui évitent aux pro<strong>du</strong>cteurs locaux deprendre le consommateur en otage au niveau des prix.2. Il pourrait exister des incitants financiers sur le modèle des villes en transitions. Par exemple, quand onprocède par devis, quand on recrute <strong>du</strong> personnel, ne pourrait-t-on pas prendre en compte le critère deproximité ? Pourquoi les grandes surfaces sont-elles autorisées à faire venir des marchandises de si loin ?(c'est très naïf mais assez révoltant!)3. Oui, mais cela n’est pas toujours possible ! En ville, le nombre d’habitants est supérieur au nombred’emplois ; tandis qu’à la campagne, le nombre d’habitants est inférieur au nombre d’emplois.4. Il faut aller au-delà et encourager les systèmes d’échange locaux, les monnaies locales et penser ladécroissance.Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 6


Gouvernance Revoir les sources et les répartitions <strong>du</strong> financement public pour ré<strong>du</strong>ire l’étalement urbain et améliorer la qualité des transports en commun. Favoriser l’accès aux incitants à l’auto-­‐rénovation des logements (informations, procé<strong>du</strong>res, …) pour les revenus les plus modestes. Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. Oui, mais attention au contrôle, à la perte de travail pour les entreprises et à ne pas encourager le travailau noir.2. On ne peut pas défavoriser le secteur de la construction, mais travailler moins pour gagner moins etconsacrer <strong>du</strong> temps à faire autre chose reste logique et légitime.3. Je retiens l'argument relatif aux effets pervers d'une telle mesure sur l'économie. Rien n'empêche parcontre de favoriser les échanges de services et de savoirs afin d'augmenter la sphère d'autonomie desindivi<strong>du</strong>s.4. Manifestement, la Région Wallonne n’est pas preneuse de cette idée qui semble dissoner face auxambitions de l’alliance emploi-environnement. Cependant, il existe de plus en plus de propriétaires «pauvres » qui n’ont pas les moyens d’améliorer leur bâtiment. Les primes leur sont inaccessibles dans lamesure où ils ne pourront payer un entrepreneur. Cette situation est absurde. Ce sont les personnes lesplus fragilisées et souvent les plus mal logées qui n’ont pas accès aux primes. Ce fonctionnement montreque les primes sont davantage destinées à une classe moyenne. En outre, il y a dans cette idéed’autorénovation une réflexion à mener en matière d’autoformation et donc d’emploi. Une nouvelle fois,il faut une réflexion transversale.Adapter les niveaux de décision à l’échelle <strong>du</strong> rayonnement des équipements et services. Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. Comme la Flandre l’a déjà instauré depuis dix ans maintenant, un Bouwmeester responsable au niveaude l’entité wallonne semble indispensable.2. La réflexion sur les bassins de vie n’est-elle pas difficile pour certains Collèges communaux ?3. D’une manière générale, il faudrait plus de transversalité : au sein des communes, entre les communes,avec les provinces et les régions,… Mais est-ce réaliste au-dessus <strong>du</strong> niveau supra communal ?4. Créer une nouvelle entité ? Oui, si on supprime les provinces. Il faut faire attention à unedécentralisation trop poussée, car l’échelle communale est trop fine pour certaines décisions et cela peutentraîner <strong>du</strong> copinage et de l'électoralisme.5. Les échelles administratives en vigueur ne constituent pas toujours les échelles adéquates. Selon lescontextes, les notions/échelles de terroir, communauté de pays, agglomération, bassin de vie, bassinscolaire peuvent être plus pertinentes que celle de la commune, de la province ou de la région.Développer une politique fiscale et foncière à un niveau supra-­‐communal. Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. L'échelle de l'agglomération semble généralement la plus adéquate à ce niveau. D'une part, la demanded'espace ne se cantonne pas aux limites administratives d'une commune, d'autre part, les interactions entreles marchés fonciers d'une agglomération et ceux de l'agglomération voisine restent peu nombreuses.2. Il faut faire attention de conserver une répartition juste et une impartiale équitabilité.Coordonner des différents niveaux de pouvoir pour garantir une approche globale et donc transversale, notamment en matière d’aménagement <strong>du</strong> <strong>territoire</strong>. De même, cette approche transversale doit se donner les moyens de ses choix politiques. Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 7


Impliquer et reconnaître davantage les publics concernés dans les réflexions en matière d’aménagement <strong>du</strong> <strong>territoire</strong>. Transports en commun Favoriser l’intermodalité et le transport en commun doit devenir une véritable alternative à la voiture. Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. Il faut obliger les Tec et la Sncb à travailler en complémentarité de services ! Il faut également réunifierles trois niveaux de pouvoir de la SNCB : la rationalisation de la gestion des transports en commun estindispensable !2. Comment la sncb pourrait-elle devenir partie prenante de cette logique ?3. L’intermodalité et l’alternative à la voiture, ce n’est pas <strong>du</strong> tout le cas actuellement.2. Attention aux réalités différentes : la banlieue de Liège ou de Verviers ≠ Province de Luxembourg.3. Il faut aussi plus de coordination entre les différents moyens de transport, particulièrement dans leszones moins desservies. (horaires compatibles, distance entre les arrêts,…).4. Au-delà, la voiture doit devenir un mode de transport permettant d’accéder à un transport en commun.Ici aussi, internaliser les coûts des transports indivi<strong>du</strong>els.5. Il faut penser aussi au partage <strong>du</strong> parc de voitures (systèmes de voitures partagées, co-voiturage, taxis,etc.).6. Actuellement, les demandes en termes d’employabilité vont aux personnes possédant un permis decon<strong>du</strong>ire. Ce dernier va en effet avec la flexibilité demandée par les entreprises. Il y a donc également àagir au niveau des demandes des employeurs. En outre, les voitures de société constituent la moitié desimmatriculations en Belgique. Il est donc nécessaire pour défendre une alternative à la voiture d’agirégalement sur la politique en matière de voiture de société.Repenser les réseaux de transports en commun et de modes doux de déplacements, et favoriser les sites propres en agglomération. Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. Il faut augmenter le réseau de sites propres pour les transports en commun et développer des sitespropres pour les usagers faibles.2. Attention à l’engorgement des centres urbains, notamment par les personnes venant faire <strong>du</strong>shopping… Ne faut-il donc pas prévoir des parkings de délestage ? Et quid des parkings souterrainsmoins chers que ceux de surface (conflit avec les places riverain, par ex) ?3. Il faut viser l’efficacité, la rapidité et la qualité <strong>du</strong> service. La desserte de toutes les zones n’est paspossible. Il faut développer l’offre pour susciter la demande.4. Attention à ne pas rendre le trafic invivable pour les véhicules d’urgence (ambulances, pompiers…).A la campagne, les transports en commun (bus, trains, …) devraient être redéployés en y maintenant un certain niveau de service, et les zones moins rentables ne devraient pas être délaissées. Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. Comment désenclaver des zones rurales où passent actuellement 3 bus par jour ?2. Il faut rouvrir des petites gares.3. Il faut penser plus loin que la rentabilité financière et encourager la rentabilité sociale.4. Il faut re-nationaliser la SNCB.5. Il faut aussi plus de coordination entre les différents moyens de transport, particulièrement dans leszones moins desservies. (horaires compatibles, distance entre les arrêts,…).Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 8


6. Il faut peut-être y développer d'autres formules de transport comme les véhicules partagés, qui soientplus souples que les formules habituelles. Il est aussi nécessaire d’étudier surtout la question <strong>du</strong>redéploiement des services dans les coeurs de village pour limiter les besoins en déplacements.7. Certaines zones ne devraient-elles pas être abandonnées ? Certainement, si seules les contrainteséconomiques et environnementales parlent… De même que pour une maison mal conçue, la démolitionreconstructionpermet une économie énergétique sur la <strong>du</strong>rée de vie de l’habitation, un village mal conçuet trop énergivore pourrait être déplacé ?8. Ne pas oublier que les services publics participent (tout comme en amont la taxation) à la redistributiondes richesses et donc à une certaine équité sociale. Dans cette optique, l’argument de la rentabilité, mêmes’il est utile et pertinent, ne peut avoir systématiquement le dernier mot faute de quoi, la redistribution desrichesses toucherait qu’une partie « territorialisée » de la population et la politique qui mettrait cela enavant serait pro<strong>du</strong>ctrice d’inégalités.Développer des transports en commun énergétiquement plus propres Remarques indivi<strong>du</strong>elles :1. C’est une évidence.2. Quelle énergie est réellement propre ? L’électricité ??? Au vu <strong>du</strong> réseau électrique dont nous disposonset ceux qui le possèdent ?3. Ils existent déjà, mais il faut encourager la recherche pour développer un système de transport encommun réellement efficace Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 9


4. ÉVALUATIONS, RÉFLEXIONS DE LA MAISON DE L’URBANISME DE LA RÉGION LIEGEOISE (COMMUNE AUX DEUX ATELIERS ANIMÉS) L’expérience était très intéressante, de l’avis de tous, organisateurs et participants. Et les publics des deux cycles que nous avons organisés avaient en commun la volonté de mieux comprendre une matière ar<strong>du</strong>e et de participer activement à une action citoyenne, grande première dans le domaine de l’Aménagement <strong>du</strong> Territoire. Ces publics offraient la richesse de leurs formations, et de leur disparité, même si la plupart avaient atteint le niveau universitaire ou équivalent. Toutefois, quelques participants nous confiaient ne presque rien connaître à la matière traitée et venir assister aux séances en parfait amateur, au sens littéral <strong>du</strong> terme. Et eux aussi ont apprécié tant le processus que la volonté de participation qui la motivait ! Au point d’y consacrer trois soirées pour tenter de comprendre et pour débattre des enjeux d’une matière si vaste. Mais quel défi aussi pour les animateurs ! Comment offrir des temps de parole « équivalents » à des professionnels et à des personnes qui doivent d’abord interroger pour tenter de comprendre une matière telle que l’aménagement ? Comment ne pas lasser les professionnels par des éclaircissements parfois fort basiques ? Comment ne pas lasser les amateurs, par l’utilisation d’un sabir encore trop complexe et par des tentatives indispensables de vulgarisations de concepts trop ar<strong>du</strong>s ? Les conseils prodigués pour la dynamisation et l’animation des séances vinrent bien à point. Au niveau de la matière à proprement parler, même s’il est de notoriété publique que tous, y compris la plupart des professionnels, « ne se retrouvent plus » dans les arcanes <strong>du</strong> CWATUP(E), ceux-­‐ci ont au moins l’avantage d’avoir déjà dû passer de très (trop) longues heures à tenter de comprendre les textes de ce code de procé<strong>du</strong>re. Sur ce point, certains, même parmi les plus futés, se sont résignés depuis longtemps et ont compris qu’ils ne doivent pas s’attendre à ce qu’un code de procé<strong>du</strong>re constitue l’exposé d’une philosophie d’aménagement, ou d’urbanisme, ni même et surtout d’une qualité architecturale… Ce code n’est jamais, et ne restera vraisemblablement encore trop longtemps qu’un code, donc qu’un outil qui fait trop souvent aboutir dans des voies sans issue, sur un feu rouge, quelquefois sur un vert, et sur un ensemble de sens unique. Un code dont, comme tous les codes, l’application est gérée par un ensemble de travailleurs publics, certes de bonne volonté, mais dont plusieurs préfèrent se réfugier dans la lettre plutôt que dans l’esprit. Voire aussi dans leur interprétation toute personnelle, ce qui est souvent pire ! Donc un code qui provoquerait embouteillages, accidents en tout genre, grogne des utilisateurs, concert de klaxons ainsi que procès inutiles. Notre ombudsman en sait quelque chose. On pourrait d’ailleurs rêver que chaque fonctionnaire soit obligé, avant de pouvoir entrer en service, d’intro<strong>du</strong>ire… et de faire aboutir… pour lui-­‐même, une demande de permis ! Par bonheur, même si l’évocation <strong>du</strong> CWATUPE ne pouvait être évitée, le fil con<strong>du</strong>cteur proposé, le référentiel, était quant à lui un réel exposé de propositions pratiques. Mais revenons-­‐en à la magie de la démarche qui nous occupe. Cette magie de réunir des amateurs et des professionnels qui « y croient encore », malgré l’image fort négative que cette matière véhicule depuis bien trop longtemps. Ces participants, ne sont-­‐ils pas venus avec le secret espoir de pouvoir faire changer les choses, simplement en dialoguant et en apportant une pierre utile à un bien triste édifice ? Car sinon, pourquoi perdre trois longues soirées ? Il faut donc remercier à sa juste mesure les participants à ces ateliers. Savaient-­‐ils que, depuis sa naissance, fin des années 80, la réglementation wallonne se voulait concerner « la décentralisation et la participation » en matière d’aménagement. Et le résultat ? Décentralisation, peut-­‐être, mais pour la participation, il aura fallu attendre longtemps. Car, même si les anciennes Commissions Consultatives Communales d’Aménagement <strong>du</strong> Territoire voulaient rassembler des échantillonnages équilibrés de l’ensemble des populations communales, y être nommé n’était pas toujours à la portée de tous. Aujourd’hui, chaque wallon a eu l’opportunité de participer à la réflexion. Autre chose est de constater que, proportionnellement, bien peu ont rejoint nos soirées de réflexion. Qu’en tirer comme conclusions ? Que la communication n’a pas encore touché assez de citoyens, que le budget aurait dû permettre de plus lourdes campagnes de presse, que le citoyen était trop préoccupé par les crises politiques majeures dont nous sommes abreuvés, ou qu’il ne croyait pas qu’un ministre wallon soit honnêtement capable de modifier ses propositions au travers d’une démarche citoyenne ? On pourrait mieux faire ? Oui, sans doute. Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 10


Mais je préfère voir le verre à moitié plein. Les 6 soirées auxquelles nous avons activement participé me laissent le souvenir d’acteurs volontaires, mus par une volonté de connaissance et d’échange, de partage plutôt que de confrontation, de recherche de solutions plutôt que d’identification d’impossibilités. Il faut en remercier les promoteurs. Mais il faut aussi se rendre compte que mobiliser un public sur une matière telle que l’aménagement implique non seulement une action de vulgarisation et de réflexion telle que celle qui a été menée à terme au travers des ateliers citoyens, mais aussi un suivi que les participants attendent tous. Comme ils disaient : « Vous êtes certain que nos propositions vont faire changer les lois ? ». Comme nous répondions : « Peut-­‐être pas immédiatement, mais si vos réflexions peuvent déjà permettre de faire découvrir de nouvelles pistes de réflexions et d’actions positives, votre travail méritera déjà d’être souligné ». Il faudrait donc que ce travail trouve une suite. Pour la Maison de l’Urbanisme de la région liégeoise. . Pierre Sauveur Ir-­‐architecte urbaniste Président Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 11


5. ANNEXES ACL2soir2 Compte-­‐ren<strong>du</strong> de la 2 ème soirée. ACL2prepa3 Document préparatoire à la 3 ème séance, réalisé à partir des phrases envoyée aux participants par email, et complété avec les réponses obtenues par email avant cette 3 ème séance. Ce document servait donc de préparation aux discussions finales de la dernière soirée. On peut y voir le décompte des votes en faveur ou en défaveur des propositions (votes indivi<strong>du</strong>els ren<strong>du</strong>s par email avant la dernière séance donc). On y voit également une compilation des différentes remarques effectuées, qui ont servi à alimenter les discussions de cette 3 ème séance. Note : la plupart des phrases ont évolué lors de la 3 ème séance, il est donc normal de retrouver une différence entre celles figurant dans ce document préparatoire et celles figurant ci-­‐dessus. Reflexions Texte concernant l’évaluation et les réflexions de la Maison de l’urbanisme de Liège. . Atelier de citoyens animé par la Maison de l’urbanisme de la région liègeoise – compte-­‐ren<strong>du</strong> -­‐ page 12

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!