31.07.2015 Views

TABLEAU DE BORD DE L'ÉCONOMIE - Site En Construction

TABLEAU DE BORD DE L'ÉCONOMIE - Site En Construction

TABLEAU DE BORD DE L'ÉCONOMIE - Site En Construction

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>TABLEAU</strong> <strong>DE</strong> <strong>BORD</strong> <strong>DE</strong> L’ÉCONOMIE N° 31 Situation 2000 / Perspectives 2001 - 2002RÉPUBLIQUE GABONAISE<strong>TABLEAU</strong> <strong>DE</strong> <strong>BORD</strong><strong>DE</strong> L’ÉCONOMIESITUATION 2000PERSPECTIVES 2001 - 2002N° 31 – OCTOBRE 2001DIRECTION GÉNÉRALE <strong>DE</strong> L’ÉCONOMIEMinistère de l’Économie, des Financesdu Budget et de la privatisation


<strong>TABLEAU</strong> <strong>DE</strong> <strong>BORD</strong><strong>DE</strong> L’ÉCONOMIESITUATION 2000PERSPECTIVES 2001 - 2002


Tableau de bord de l’économieS O M M A I R EINTRODUCTION 7I L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL 11I.1. L’ECONOMIE MONDIALE EN 2000 11I.2. L’EVOLUTION <strong>DE</strong>S COURS <strong>DE</strong>S PRODUITS <strong>DE</strong> BASE 14II ACTIVITE NATIONALE 25II.1.LES GRANDS PRODUITS D’EXPORTATION 25II.1.1 Le pétrole 25II.1.2 Le Manganèse 26II.1.3 L’Uranium 28II.1.4 Le Bois 28II.2. L’AGRICULTURE, L’ELEVAGE ET LA PECHE 31II.2.1 L’agriculture 31II.2.2 L’élevage 38II.2.3 La pêche 39II.3. LES INDUSTRIES 41II.3.1 Le secteur agro-alimentaire 41II.3.2 Les Industries du bois 45II.3.3 Le Raffinage 46II.3.4 Production et distribution d’eau et d’électricité 48II.3.5 Les Autres industries de transformation 49II.3.6 Les Industries textiles 52II.3.7 L’imprimerie, l’Edition et la Presse 53II.4. BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS 54II.5. LE SECTEUR <strong>DE</strong>S TRANSPORTS 55II.5.1 Le transport terrestre 55II.5.2 Le transport ferroviaire 56II.5.3 Le transport aérien 57II.5.4 Les transports maritime et fluvial 60II.5.5 Les Auxiliaires de transport 63II.6. LES TÉLÉCOMMUNICATIONS 64II.7. LE COMMERCE 67II.8. L’HÔTELLERIE, LA RESTAURATION ET LE TOURISME 70II.8.1 L’hôtellerie 70II.8.2 La Restauration 72II.8.3 Le Tourisme et les Loisirs 72


SommaireII.9. AUTRES SERVICES 73II.9.1 Les services rendus aux particuliers 73II.9.2 Les services immobiliers 73II.9.3 Les services rendus aux entreprises 74II.10. LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES 75II.10.1 Les banques commerciales et de développement 75II.10.2 Les établissements financiers 78II.10.3 Les compagnies d’assurance 78II.10.4 Le Marché monétaire 79II.10.5 Les organismes publics de refinancement 81II.11. LE SECTEUR PARAPUBLIC 83III GRAN<strong>DE</strong>URS MACRO-ECONOMIQUES 89III.1. LE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT 90III.1.1 Le Pib par secteurs d’activité 90III.1.2 Le Pib par la demande 92III.2. LE BUDGET <strong>DE</strong> L’ETAT 93III.2.1 L’équilibre budgétaire 93III.2.2 Les ressources 94III.2.3 Les charges 94III.2.4 L’exécution du budget 94III.3. MONNAIE ET CRÉDIT 98III.3.1 Les Ressources du système monétaire 99III.3.2 Les contreparties de la masse monétaire 101III.4. LA BALANCE <strong>DE</strong>S PAIEMENTS 103III.4.1 La balance des transactions courantes 103III.4.2 La Balance des capitaux 104III.4.3 La Balance globale 105III.5. L’EMPLOI, LES SALAIRES ET LES PRIX 105III.5.1 L’emploi 105III.5.2 Le chômage 108III.5.3 Les salaires 109III.5.4 Les prix 110IV POLITIQUE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT EN 2000 115IV.1 LA POLITIQUE BUDGETAIRE 115IV.2 LE PROGRAMME <strong>DE</strong> REFORMES STRUCTURELLES 116IV.3 LA POLITIQUE SECTORIELLE 118IV.4 LA POLITIQUE SOCIALE 120IV.5 LA POLITIQUE MONETAIRE 1224


SommaireV PERSPECTIVES 2001-2002 127V.1. LA CONJONCTURE MONDIALE EN 2001-2002 127V.2. LE CONTEXTE NATIONAL 133V.2.1 L'activité sectorielle 133V.2.2 Les Prévisions macro-économiques 2001-2002 138V.2.2.1 L’évolution du PIB 138V.2.2.2 Les prévisions budgétaires 140V.2.2.3 La balance des paiements prévisionnelle 143V.2.2.4 L’emploi, les salaires et les prix 144V.3 LES PERSPECTIVES <strong>DE</strong> LA POLITIQUE ECONOMIQUE,FINANCIERE ET SOCIALE DU GOUVERNEMENT 145V.3.1 La politique budgétaire 145V.3.2 Les reformes structurelles 147V.3.3 La politique sectorielle 149V.3.4 La politique sociale 150CONCLUSION 155ANNEXES 159INFORMATIONS SUR LA DGE 1675


Tableau de bord de l’économieI N T R O D U C T I O NL’environnement économique international se caractérise en 2000par la poursuite de la croissance dans la plupart des zones géographiquesdu Globe. Ainsi, l’économie mondiale croît de 4 % contre3,5 % en 1999.Aux Etats-Unis, la dynamique de la nouvelle économie maintientl’activité sur un sentier de croissance. Celle-ci est également à l’originede l’expansion des activités économiques dans nombre de pays ducontinent Américain et d’Extrême-Orient.Les performances des pays d’Asie de l’Est restent très contrastées,avec une forte croissance en Chine et chez les dragons, liée à la haussedes exportations et une moins bonne progression de l’économie japonaisequi pâtit de la faible croissance de la consommation.Dans la zone Euro, la rigueur des politiques de convergence et lafaiblesse de la monnaie unique (par rapport au dollar) stimulent lesexportations en 2000 et permettent d’amortir les effets inflationnistesnés de la hausse des cours du pétrole.<strong>En</strong> Europe de l’Est, la poursuite des réformes et la hausse descours de matières premières permettent une reprise de la productionindustrielle et un redressement de la consommation.L’Afrique enregistre une légère accélération de la croissance, dufait de l’embellie des activités dans certains pays ayant réussi une diversificationde leur économie (Ile Maurice, Botswana) et de la hausse desrevenus des pays producteurs de pétrole, suite à l’envolée des cours dubrut.<strong>En</strong> 2000, le marché international des produits de base est marquépar une envolée des cours du pétrole brut et une assez bonne progressiondes prix d’autres produits tels que le caoutchouc naturel, les boisdivers, le sucre, l’or, les minerais de phosphate et de fer ; pendant queles cours du cacao, du café, de l’huile de palme brute, de l’Okoumé etdu minerai de manganèse subissent une dépréciation.L’économie gabonaise enregistre en 2000 une croissance nominalede 27,1 % qui s’explique essentiellement par la forte valorisation dela production pétrolière, suite à la bonne tenue des prix internationauxdu brut et à la fermeté du dollar US. Cependant, en termes réels, l’économieaccuse une légère régression (-1,0 %) du fait de la baisse de laproduction pétrolière.La hausse des revenus pétroliers en 2000 assure un maintien desinvestissements des sociétés pétrolières et permet une consolidation7


Introductiondes comptes extérieurs. Elle se traduit également par une hausse desrecettes de l’Etat, renforcées par l’augmentation des droits et taxes àl’importation.La politique économique du gouvernement en 2000 se traduit parun programme de réformes structurelles axées sur l’amélioration ducadre institutionnel Sur le plan budgétaire, la priorité accordée au règlementde la dette publique (intérieure et extérieure) se traduit, au niveauinterne, par un renforcement de la trésorerie des entreprises et une surliquiditédes établissements bancaires.Ainsi, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) adopte en2000 une politique monétaire prudente matérialisée par un plafonnementdu refinancement de l’économie, malgré un desserrement destaux directeurs.8


PREMIÈRE PARTIEL’<strong>En</strong>vironnementInternational9


1 0


I L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONALI.1 L’ECONOMIE MONDIALE EN 2000<strong>En</strong> 2000, la conjoncture économique internationale s’améliore. Lareprise se confirme aussi bien dans les pays industrialisés que dans lespays en développement. Elle se caractérise essentiellement par unecroissance soutenue, une hausse modérée des prix et une reprise localiséede l’emploi.I.1.1 L’activitéTableau de bord de l’économie<strong>En</strong> 2000, le taux de croissance de l’économie mondiale se situe audessus de 4 % contre 3,5 % en 1999. Les pays de l’OC<strong>DE</strong> et ceux en développementenregistrent des croissances respectives de 4,3 % et 5 %.Aux Etats-Unis, la croissance s’établit à 5,2 % contre 4,8 % en1999. Elle s’explique en partie par la hausse des dépenses des ménageset les gains de productivité des entreprises.L’Union Européenne connaît une progression moins forte, avec untaux de croissance de 3,4 % contre 3,2 % en 1999. La zone Euro enregistreune croissance à peine supérieure à celle de l’Union. Le chocpétrolier et la faiblesse de l’Euro ont lourdement affecté les pouvoirsd’achats. Les exportations de la Zone demeurent très dynamiques grâceà la dépréciation du change. La France et les Pays-Bas enregistrent unecroissance de 3,3 % en 2000, tandis que l’Allemagne et l’Italie affichentune croissance de 2,8 %.L’Europe de l’Est connaît une évolution exceptionnelle en 2000 : laPologne enregistre un taux de croissance de 5 % contre 2,6 % pour laRépublique Tchèque qui bénéficie de la hausse des investissements privéset de la consommation des ménages. La Russie connaît une annéefavorable avec une croissance de 7 % contre 3,2 % en 1999, grâce àl’envolée des cours du pétrole et des métaux.Après la profonde récession de 1998, l’Asie enregistre la plus fortecroissance avec notamment 5,8 % en Asie du Sud et 6,6 % en Asie del’Est et du Pacifique. Cette croissance est essentiellement tirée par lademande extérieure. La Chine, un des principaux importateurs de boistropicaux, enregistre une croissance supérieure à de 8 % en 2000.L’évolution est moins forte au Japon (2 % en 2000 contre 1,4 % en 1999)à cause de l’atonie de la consommation (60 % du PIB), malgré le dynamismedes échanges extérieurs.Les économies latino-américaines, qui tirent profit de l’embellieaux Etats-Unis, progressent de 4 % en 2000.1 1


L’environnement internationalAfrique, la croissance du PIB s’établit à 3,8 % en 2000 contre 3,7 % en1999. Cette progression est due au dynamisme des pays comme leBotswana (10 %), le Cameroun et l’Ile Maurice (7 %), l’Ouganda (6 %), leBénin (5,5 %)…I.1.2 L’inflationLa hausse des prix des matières premières, notamment les coursdu pétrole constitue l’un des principaux facteurs du relèvement des prixà la consommation dans la plupart des pays.Aux Etats-Unis, le taux d’inflation est de 3,5 % en 2000 contre 2,2 %en 1999.<strong>En</strong> Europe, la hausse des prix à la consommation est de 2,9 % en2000. Celle-ci, liée à la flambée du coût de l’énergie notamment dansla zone euro.Le Japon enregistre, en revanche, une inflation modérée (0,2 %)due à la faiblesse des revenus des ménages résultant de la stagnationdu niveau de l’emploi.I.1.3 Les taux d’intérêtL’année 2000 est caractérisée par une baisse des taux d’intérêt àlong terme, plus marquée aux Etats-Unis qu’en zone euro.Aux Etats-Unis, les rendements à 10 ans (devenus la référence del’obligataire) descendent à 6,0 %, alors qu’ils étaient de 6,56 % endébut d’année 2000.<strong>En</strong> Europe, les taux des obligations à long terme se sont égalementbien détendus : de 5,4 % en début d’année, le 10 ans à Francfortreflue à 4, 84 % en 2000 ; à Paris, le même mouvement s’est produitavec l’Obligation Assimilable du Trésor (OAT) qui, en un an, recule de5,6 % à 5,01 %.Après les durcissements opérés par la Banque CentraleEuropéenne (BCE) à six reprises contre trois pour la Réserve Fédéraleaméricaine (FED), le taux directeur de la Zone Euro passe de 3 %à 4,75 % et les Fed Funds de 5,5 % à 6,5 % en 2000.I.1.4 Les marchés de changeL’année 2000 est particulièrement marquée par la dépréciation duyen : le dollar US qui valait un peu plus de 102 yens en janvier approcheles 115 yens en fin d’année, soit une appréciation de plus de 12 % dudollar.1 2


L’euro, pour sa part, après avoir débuté l’année 2000 juste au-dessusde 1 dollar, termine à 0,8230 dollar, ce qui représente une chute deplus de 18 %. La monnaie unique chute ainsi de plus de 30 % par rapportà son premier jour de cotation (le 4 janvier 1999).I.1.5 L’emploiLe contexte économique favorable permet la reprise de l’emploidans la plupart des pays industrialisées. Le chômage a en effet fortementreculé en 2000, affichant des taux très bas.L’Union Européenne enregistre son taux de chômage le plus basdepuis 20 ans, environ 7 % en 2000. Le Royaume-Uni connaît un tauxde chômage de 4 %, soit le plus bas depuis les années 70. <strong>En</strong> France eten Italie, le taux de chômage se situe sous la barre des 10 %.Aux Etats-Unis, le nombre de demandeurs d’emplois représente 4 %de la population active, soit le taux le plus faible depuis 30 ans.Le Japon quant à lui est confronté au nombre croissant de demandeursd’emploi, avec un taux de chômage qui passe de 4,6 % en 1999à 4,8 % en 2000.I.1.6 Les équilibres extérieursL’environnement internationalLe rythme de croissance du commerce mondial en 2000 est de12,5 %, soit le double de celui enregistré en 1999. Cependant, cettevigueur des échanges mondiaux s’est accompagnée d’une dégradationdes soldes courants rapportés aux PIB.Aux Etats-Unis, la forte hausse du PIB et la montée du dollar ontengendré une augmentation des importations et une baisse des exportations.Le solde courant a ainsi atteint un déficit record de 4,3 % du PIBcontre 3,6 % en 1999.<strong>En</strong> Allemagne et en Italie, ce solde passe d’une situation excédentaireen 1999 (respectivement 0,9 % et 0,6 % du PIB) à une situationdéficitaire en 2000 (-0,9 % du PIB dans les deux cas). <strong>En</strong> France, le soldecourant reste excédentaire. Rapporté au PIB, ce solde recule de 0,3point pour se situer à 2,3 % en 2000.Au Japon, le déficit du solde courant rapporté au PIB passe de 0,3 %à 0,2 %, soit une amélioration de 0,1 point, due à une faible augmentationdes importations.1 3


L’environnement internationalI.2 L’EVOLUTION <strong>DE</strong>S COURS <strong>DE</strong>S PRODUITS <strong>DE</strong> BASEI.2.1 Le pétroleLa progression des prix du brut enregistrée au cours de l’année1999 se maintient en 2000. La moyenne annuelle des prix du Brent(pétrole produit dans la Mer du Nord) s’établit à 28,46 USD le barilcontre 17,89 USD en 1999, soit une amélioration de 59,1 %.Evolution des coursdu brentPlusieurs facteurs expliquent cette hausse des cours : la volonté del’OPEP de maintenir les prix du baril entre 22 et 28 USD par un contrôlede l’offre ; la chute considérable des stocks américains à un niveauinférieur de 40 % à celui de 1999 ; les incertitudes politiques liées auconflit Israélo-Palestinien et les menaces du président irakien de suspendreses livraisons de brut.La tension née du décalage entre une offre contingentée et unedemande tirée par la croissance mondiale conduit le cours du pétrole àun pic de 34,06 dollars le baril (moyenne mensuelle de septembre2000), avant qu’il ne redescende à 25,81 dollars le baril (moyenne mensuellede décembre 2000).I.2.2 Les bois tropicauxLe marché des bois tropicaux se caractérise en 2000 par une fortecroissance de la demande venant d’Asie et d’Europe. Cette croissancemaintient ou augmente les cours de certaines essences. Les écarts deprix et les difficultés d’approvisionnement conduisent à un mouvementde substitution des essences.1 4


<strong>En</strong> outre, l’offre de bois en grumes diminue en raison du renforcementdu processus de transformation locale.Cependant, le prix moyen FOB annuel du m3 d’Okoumé qualitéLoyal Marchand, se situe à 1437 FF contre 1460 FF en 1999, soit unrecul de 1,6 %. Le renforcement de la législation européenne pour unelimitation des importations de bois en grumes et la relance de la productionallemande et Est-européenne expliquent le léger tassementobservé sur les cours internationaux d’Okoumé. Cette évolutioncontraste avec celle des bois divers, notamment le Kévazingo dont leprix annuel moyen s’établit à 2000 FF le m3 FOB en 2000. Les boisdivers bénéficient non seulement de la préférence de la Chine pourl’achat des bois à faible diamètre et de la forte demande des unités detransformation d’Asie du sud, mais aussi de l’augmentation des besoinsdans les pays producteurs.Les prix des sciages d’origine africaine connaissent une évolutionà la hausse au cours de l’année 2000.I.2.3 Le sucreLe marché international du sucre est marqué en 2000 par unehausse de 30,4 % des cours par rapport à 1999. Le prix annuel moyendu sucre est de 8,166 cts/lb contre 6,263 cts en 1999. La moyenne mensuellela plus élevée des cours a été observée au mois d’octobre (10,58cts/lb).Evolution des coursdu sucreL’environnement internationalCette évolution des cours s’explique par la baisse prévisible de laproduction du Brésil, leader mondial sur le marché du sucre, du fait desconditions météorologiques défavorables (sécheresse et gel des sols).1 5


L’environnement international<strong>En</strong> conséquence, le marché s’est caractérisé par des anticipationsayant entraîné une hausse de la demande ; l’offre demeurant inchangée.A cela, s’ajoute le besoin de reconstitution des stocks fortementsollicités l’année écoulée.I.2.4 Le caoutchouc naturelL’évolution du marché demeure tributaire du sort réservé au stockde caoutchouc (138 000 tonnes) appartenant à l’ancienne Organisationinternationale des producteurs de caoutchouc (INRO), dissoute enoctobre 1999. Ce stock qui, pourtant, ne représente qu’une semaine deconsommation mondiale, pèserait sur les cours mondiaux.Evolution des coursdu caoutchouc naturelLa Thaïlande, l’Indonésie et la Malaisie, qui représentent 80 % dumarché, agissent, cependant, de concert pour soutenir les cours ducaoutchouc naturel qui bénéficient, par ailleurs, du renchérissement desmatières synthétiques, consécutif à la flambée des prix du pétrole.<strong>En</strong> 2000, le Kg FOB de RSS1 (Kuala-Lumpur) vaut en moyenneannuelle 262,21 straits cents (sous-multiple du dollar malais) contre154,76 straits cents en 1999, soit une appréciation de 69,4 %.I.2.5 Le café<strong>En</strong> 2000, le marché international du café est marqué par uneabsence de consensus entre producteurs, nécessaire pour une remontéedes cours. Il en résulte une baisse des prix aussi bien de l’Arabicaque du Robusta.La moyenne annuelle des cours de l’Arabica se situe à 79,476cents la livre contre 88,559 cents en 1999, soit une baisse de 10,3 %,1 6


L’environnement internationaltandis que les cours du Robusta chutent de 38,5 % en 2000, soit enmoyenne 41,27 cents la livre contre 67,101 cents en 1999. Le cours duRobusta atteint en décembre 2000 son niveau le plus bas depuis huitans : 30,31 cents la livre.Cette chute continuelle des cours s’explique par l’abondance del’offre et surtout par des prévisions toujours en hausse des exportationsalors que, dans le même temps, la demande mondiale se contractesous l’effet des niveaux de stocks considérables.Evolution des coursdu caféI.2.6 Le cacaoLa tendance générale sur le marché international du cacao est à labaisse en 2000. Cela, en dépit de la remontée des cours observée dejuillet à mi-octobre. Le cours annuel moyen enregistre une baisse de19,6 % à 672,502 DTS la tonne contre 836,088 en 1999.Evolution des coursdu cacao1 7


L’environnement internationalCette baisse résulte d’un excès de l’offre par rapport à la demandeet de l’existence d’importants stocks (1 400 000 tonnes). Ce différentiels’explique par le redressement de la production du Nigeria et lahausse des ventes du Ghana. Pendant ce temps, la demande fléchitsous l’effet de la baisse du volume de broyage européen, et de la miseen œuvre des mesures de substitution du beurre de cacao par d’autresmatières grasses dans la fabrication du chocolat.D’autres mesures telles que la libéralisation des ventes (Côted’Ivoire) ont renforcé cette tendance baissière, en donnant au marchéles caractéristiques d’un oligopsone (avec des vendeurs “price takers“).L’absence de volonté des principaux producteurs à mettre en exécutiondes mesures permettant de limiter l’offre, pèse également sur les cours.I.2.7 L’huile de palme bruteL’effondrement du marché constaté depuis les trois dernièresannées s’est poursuivi en 2000. Les cours de l’huile de palme brutedemeurent très bas, malgré une légère embellie observée en fin d’année.La moyenne annuelle des cours de ce produit s’établit à 313,139dollars US la tonne contre 438,216 en 1999, soit une baisse de 28,5 %.Evolution des coursd’huile de palme bruteCette situation, caractérisée par un excès de l’offre par rapport àla demande, résulte essentiellement de la hausse de la production de laMalaisie, premier producteur mondial, avec 13,95 millions de tonnes en2000.1 8


I.2.8 Le manganèseLes cours du manganèse connaissent une évolution en dents descie tout au long de l’année 2000 La moyenne annuelle des cours s’établità 382,085 FF la tonne contre 405,472 FF en 1999, soit une baissede 5,8 %.Evolution des coursdu manguanèseL’environnement internationalL’évolution irrégulière du marché s’explique par une situation initialed’excès de l’offre sur la demande. Par la suite, la prise en comptedès le second semestre de l’année 2000, de la hausse de la productiond’acier ,dont le manganèse est l’un des intrants, ainsi que la bonne tenuedu dollar vont accentuer la demande, tirant ainsi les prix vers le haut.I.2.9 Le phosphateEvolution des coursdu phosphate1 9


L’environnement internationalLa moyenne annuelle des cours du phosphate en 2000 est de367,628 FF la tonne, soit une hausse de 11,2 % par rapport à la moyennede 1999 (330,518 FF).I.2.10 L’or<strong>En</strong> 2000, la moyenne annuelle des cours de l’or se situe à 279,899USD l’once contre 278,394 USD en 1999, soit une légère hausse de 0,5 %.Au delà de cette relative stabilité, le cours enregistre en novembre2000, son niveau le plus bas depuis vingt trois ans (210 USD l’once enmoyenne mensuelle). Cette baisse intervient après une période dehausse continue au premier semestre.Evolution des coursde l’orLa tendance baissière du marché s’explique par une offre abondantedécoulant de la décision des banques centrales, de vendre unepartie de leurs réserves d’or pour financer l’annulation de la dette despays pauvres. Elle résulte également du recul de la demande lié à lapréférence des consommateurs pour les bijoux en métal blanc (platine),et à la perte de la notion de valeur refuge pour l’or.I.2.11 Le minerai de ferLe marché mondial du minerai de fer est dominé en 2000 par lestractations pour le rachat de l’Australien North, numéro quatre mondialdu fer. Il se caractérise par la croissance de la demande en minerai et defaibles niveaux de stocks industriels.Le prix moyen annuel à l’import en France du minerai de fer sesitue à 159,9 FF la tonne CAF contre 129,02 FF en 1999, soit une hausse de23,9 %.2 0


L’environnement internationalEvolution des coursdu fer2 1


2 2


<strong>DE</strong>UXIÈME PARTIEActivité Nationale2 3


2 4


II ACTIVITE NATIONALEII.1 LES GRANDS PRODUITS D’EXPORTATIONII.1.1 Le pétroleLe secteur pétrolier du Gabon est composé de trois groupes desociétés : les sociétés d’exploration, les sociétés d’exploration et deproduction, et les sous-traitants pétroliers.L’activité pétrolière s’organise autour de :La production- l’exploitation (exploration et production) assurée par 14sociétés en 2000;- la recherche et le développement, qui sont du ressort dessociétés de services pétroliers.<strong>En</strong> 2000, la production de brut est de 13,615 millions de tonnescontre 15,586 millions de tonnes en 1999, soit une baisse de 12,6 %. Lamise en exploitation de nouveaux gisements à faible débit n’a pas permisde compenser le déclin de la production du champ Rabi.La production du brut gabonais est exportée à 95%, le reste étanttransformé localement par la SOGARA.Les exportationsLes exportations de pétrole en 2000 s’élèvent à 11,890 millions detonnes contre 14,535 millions en 1999, soit une chute de 18,2 %.Evolution de la production et des exportations de pétrole(en milliers de tonnes) 1998 1999 2000Production 17 570 15 586 13 615 -12,60%Exportations 16 722 14 535 11 890 -18,20%Sources : UPEGA, Elf- Gabon, Shell-Gabon, Perenco, Marathon, Ocelot et AgipLes prixTableau de bord de l’économie00/99Le prix moyen du baril de Brent s’affermit au cours de l’année2000, il est de 28,46 dollars US contre 17,89 dollars en 1999, soit 59,1 % dehausse.Parallèlement, le prix moyen annuel du brut gabonais se consolidepar rapport à 1999. Il passe à 27,16 dollars US le baril en 2000 contre17,10 dollars en 1999, soit une appréciation de 58,8 %. Le prix moyendu baril du Rabi-light est de 28,21 dollars en 2000 contre 17,57 dollars2 5


Activité nationaleen 1999. Dans le même temps, le taux de change moyen annuel (Fcfa/$)augmente de 15,6 %.Evolution du prix du brut et du taux de change du dollar1999 200000/99Prix moyen annuel du brut gabonais 17,1 27,16 58,80%(Dollars/ barils)Taux de change moyen annuel 615,5 711,5 15,60%(Fcfa//Dollar)Sources: Elf - Gabon, Shell-Gabon, Perenco, Marathon, Ocelot, AgipLes investissementsLa hausse des gains pétroliers, favorisée par la flambée des prix dupétrole et la fermeté du cours du dollar, a permis de relancer les investissementsdans le secteur ; ceux-ci sont principalement orientés versl’exploitation avec un poids moins marqué pour l’exploration.Ainsi, 276,5 milliards de Fcfa d’investissement sont réalisés en2000 contre 219,4 milliards en 1999.La recherche et le développement<strong>En</strong> 2000, le développement a concerné la mise en production desnouveaux gisements. La recherche, quant à elle, a porté pour l’essentielsur les campagnes sismiques (à terre et en eaux profondes), les étudesgéologiques et le forage à terre, avec plus de trois puits forés au coursde l’année.Les effectifs<strong>En</strong> 2000, la situation de l’emploi dans le secteur continue à sedétériorer du fait du ralentissement de l’activité qui explique la poursuitede l’application des politiques de départs volontaires. On dénombre1 033 employés contre 1 103 en 1999, soit une baisse de 6,3 %.II.1.2 Le ManganèseDepuis 1962, la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG) produitet exporte le minerai métallurgique et le bioxyde de manganèse.Le minerai métallurgique qui représente 95 % de la productiontotale, sert à la sidérurgie. Le bioxyde de manganèse est, pour sa part,utilisé dans la fabrication de piles électriques.2 6


La production<strong>En</strong> 2000, la production de manganèse est de 1,741 million detonnes contre 1,908 million en 1999. Les difficultés d’acheminement, duproduit du lieu de production (Moanda) vers le port d’Owendo ontcontraint la Compagnie à réduire sa production d’environ 200 000tonnes par rapport aux prévisions initiales.Evolution de l'activité de la COMILOG(<strong>En</strong> milliers de tonnes) 1998 1999 2000Production 2.092 1.908 1.741 -8,8%Exportations 2.064 1.944 1939 -0,3%Ventes 2.050 2.018 2.000 -0,9%P.V.M en Fcfa/Tonne 40.597 41.309 43.000 4,1%Source : COMILOGLes exportations<strong>En</strong> 2000, les exportations sont de 1,939 million de tonnes contre1,944 million en 1999, soit une légère baisse de 0,3 %. Compte tenu durecul de la production en 2000, la Comilog a dû puiser dans ses stockspour maintenir ce niveau des exportations.Les ventesLes ventes s’élèvent à 2 millions de tonnes en 2000 contre 2,018millions en 1999, soit une baisse de 0,9 %. Cette contraction des ventestraduit un léger essoufflement de la demande mondiale du minerai, quiconduit la Comilog à diversifier ses produits avec la fabrication d’agglomérésde manganèse.Les prixLe prix moyen de la tonne de minerai, exprimé en Fcfa, est enhausse de 4,1 % en 2000. Il se situe à 43 000 Fcfa contre 41 309 Fcfa en1999. Cette évolution du prix du minerai s’explique par l’appréciationdu dollar américain par rapport au Fcfa au cours de l’année 2000, le prixdu minerai sur le marché international étant stable à 66 dollars la tonne.Le chiffre d’affairesActivité nationale00/99<strong>En</strong> dépit de la baisse des ventes enregistrée en 2000, le chiffred’affaires augmente, sous l’effet de l’appréciation du Fcfa par rapportau dollar américain, (711,5 Fcfa/$ en 2000 contre 615,5 Fcfa en 1999).Le chiffre d’affaires passe ainsi de 83,36 milliards Fcfa en 1999 à 86, 85milliards en 2000, soit une variation à la hausse de 4,2 %.2 7


Activité nationaleLes investissementsLes investissements réalisés en 2000 par la Comilog ont plus quetriplé. Ils se montent à 46,481 milliards de Fcfa contre 13,774 milliardsen 1999. Ces investissements ont permis de financer les travaux definition du Complexe Industriel de Moanda (CIM) à hauteur de 42,4 milliardsde Fcfa en 2000 contre 8,484 milliards en 1999.Les effectifs<strong>En</strong> 2000, malgré une baisse du niveau d’activité, le nombre d’employésaugmente de 3,5 %. On dénombre 1323 salariés (dont 41 expatriés)contre 1278 en 1999. Cette évolution s’explique par le recrutementdu personnel du Complexe industriel de Moanda.La masse salarialeLa masse salariale s’est stabilisée au niveau de 1999, à 11,2 milliardsde Fcfa, en dépit de l’augmentation des effectifs en 2000. Cettesituation s’explique par le fait que la compagnie a opté pour la créationd’emplois à faible rémunération.II.1.3 L’UraniumLa COMUF a définitivement arrêté la production et la commercialisationde l’uranium en 1999. Son activité en 2000 a consisté à poursuivrele démantèlement des installations industrielles et la réhabilitationdu site.Les travaux de démantèlement ont pris fin en février 2000.La première phase de réhabilitation du site, financée sur fonds propreset avec l’aide du SYSMIN-UE, s’est achevée au mois de septembre2000. Cette première phase a consisté à restaurer les sols afin deprévenir les risques de radioactivité.II.1.4 Le BoisLe bois constitue le deuxième produit d’exportation du Gabon. Lepotentiel commercial du pays est estimé à 400 millions de m 3 , dont 130millions pour l’Okoumé (essence endémique au Gabon). La productionannuelle oscille entre 2 et 3 millions de m 3 de grumes.<strong>En</strong> 2000, la croissance de l’activité forestière s’est confortée, tiréepar la forte demande asiatique et les niveaux élevés des cours mondiauxde grumes enregistrés depuis l’amorce de la reprise en 1999.2 8


La productionActivité nationaleLa production de grumes, toutes essences confondues, enregistreune hausse de 21,1 % en 2000, soit 2,908 millions de m 3 contre 2,401millions en 1999. La production d’Okoumé croît de 14,3 % et celle del’Ozigo de 5,6 %. Celle des bois divers passe de 0,752 million de m 3 en1999 à 1,029 million en 2000, soit une hausse de 36,9 %.Evolution de la production de grumes(en m3)Okoumé 1.340.691 1.582.616 1.808.176 14,3%Ozigo 52.037 66.568 70.325,50 5,6%Bois divers 771.199 752.410 1.029.713 36,9%Total 2.163.927 2.401.594 2.908.215 21,1%Sources : SNBG, SEPBG19981999 2000 00/99Cette embellie confirme la reprise du secteur bois et contribue auretour progressif du monopole d’Etat, sur la commercialisation desessences principales que sont l’Okoumé et l’Ozigo, par le biais de laSociété Nationale des Bois du Gabon (SNBG).Les exportationsLes exportations de grumes poursuivent l’embellie observée en1999, à la faveur de la reprise de la demande et de la fermeté des coursmondiaux de grumes. Elles se chiffrent à 2,629 millions de m 3 en 2000contre 2,33 millions l’année précédente, soit une hausse de 12,9%.Evolution des exportations de grumes(en m3) 1998 1999 2000Okoumé 962.049 1.049.160 1.583.727 51,0%Ozigo 47813 50.522 70.879,9 40,3%Ventes libres(OK+OZ) 63.929 510.746 116.235 -77,2%Bois divers 690.114 717.596 858.648 19,7%Total 1.763.905 2.328.024 2.629.490 12,9%Sources : SNBG, SEPBG00/99Les exportations d’Okoumé et d’Ozigo (part SNBG) augmententrespectivement de 51 % et 40,3 %, du fait du retour progressif dumonopole de la commercialisation de ces deux essences par la SNBG.Cela entraîne une baisse significative des ventes libres d’Okoumé etd’Ozigo (-77,2 %), qui induit une hausse de 19,7 % des exportations debois divers.2 9


Activité nationalePrincipales destinations des exportations gabonaisesVolume Poids Volume Poids Volume Poids(m 3 ) (%) (m 3 ) (%) (m 3 ) (%)VariationChine 442 634 25,1 906 174 38,9 1 081 327 41,1 19,3%France 435 625 24,7 521 432 22,4 503 068 19,1 -3,5%Hong Kong 122 823 7,0 131 482 5,6 96 671 3,7 -26,5%Maroc 88 565 5,0 90 550 3,9 94 155 3,6 4,0%Israël 53 960 3,1 74 088 3,2 63 791 2,4 -13,9%Turquie 79 989 4,5 65 712 2,8 66 004 2,5 0,4%Grèce 63 423 3,6 58 135 2,5 69 174 2,6 19,0%Japon 14 766 0,8 46 420 2,0 36 200 1,4 -22,0%Philippines 8 724 0,5 23 724 1,0 15 593 0,6 -34,3%S/TOTAL 1 310 509 74,3 1 917 717 82,4 2 025 983 77,0 5,6%AUTRES PAYS 453 396 25,7 410 307 17,6 603 507 23,0 47,1%TOTAL 1 763 905 100,0 2 328 024 100,0 2 629 490 100,0 12,9%Sources : SNBG, SEPBG1998 1999 200000/99Les exportations gabonaises destinées aux clients traditionnels(France, Israël, Hong Kong, Japon, Philippines), non compris la Chine,ont baissé au profit des autres pays qui absorbent 23 % des exportationsen 2000 contre 17,6 % en 1999 ; ce qui confirme la volonté desexportateurs de diversifier les débouchés, afin de prévenir d’éventuellescrises sur certains marchés.Evolution du marché de grumes sur la période 1998-2000Marchés 1998 1999 2000Asie 41% 54% 57,6%Europe 44% 38% 35,1%Afrique 9% 5% 4,3%Moyen Orient 6% 3% 2,8%Amérique 0% 0% 0,2%Total 100% 100% 100,0%Sources : SNBG, SEPBGLes stocksLes stocks moyens d’Okoumé et d’Ozigo, part SNBG au 31décembre 2000, sont respectivement de 171 142,5 m3 et 7 546,7 m 3 ,soit un total de 178 689,2 m 3 qui représente environ un mois d’exportation.Le stock d’Okoumé augmente de 142 %, du fait des retardsaccusés par les navires affrétés pour l’embarquement des grumes auxports d’Owendo, Port-Gentil et Mayumba. <strong>En</strong> revanche, le stockd’Ozigo enregistre une baisse de 45,3 %.3 0


Les prixActivité nationaleLe prix Fob de l’Okoumé passe de 93 400 Fcfa le m 3 en 1999 à 95591 Fcfa en 2000, soit une hausse de 2,3 %; le prix Fob de l’Ozigo passede 64 412 Fcfa le m 3 à 66 656 F CFA/m3, soit une appréciation de 3,5 %.Evolution des prix moyens "plage" et "Fob" de l'Ozigo et de l'Okoumé(Fcfa/m3) 1998 1999 2000Prix plage(achats)- Okoumé 63.355 61.876 64.377 4,0%- Ozigo 40.042 38.957 42.834 9,9%Prix Fob (exportations)- Okoumé 71.299 93.400 95.591 2,3%- Ozigo 49.735 64.412 66.656 3,5%Source : SNBG00/99Le prix d’achat de l’Okoumé augmente de 4 %, tandis que celuide l’Ozigo progresse de 9,9 %, du fait essentiellement du relèvementdu prix de transport des grumes par le Transgabonais.II.2 L’AGRICULTURE, L’ELEVAGE ET LA PECHE<strong>En</strong> 2000, la contribution du secteur Agriculture, Elevage et Pêchedans la formation du PIB est de 3,9 %, en recul par rapport à 1999 (4,9 %).Malgré ce faible poids, la nature des activités du secteur en fait ledeuxième pourvoyeur d’emplois privés après le secteur forestier.II.2.1 L’agricultureOn distingue trois types de cultures : les cultures vivrières, les culturesmaraîchères et les cultures de rente. L’essentiel de la productionagricole vivrière et maraîchère est consommée localement, tandis queles produits de rente (café, cacao et caoutchouc naturel) sont destinés àl’exportation.II.2.1.1 Les cultures vivrières et maraîchèresLes productions vivrière et maraîchère restent difficiles à quantifierà cause de la forte dispersion des producteurs, de l’importance de l’autoconsommationet de l’irrégularité des enquêtes agricoles.L’offre locale reste inférieure à la demande, malgré un accroissementde la production nationale, observé sur les différents points devente, grâce à la mobilisation des gabonais pour les activités agricoles3 1


Activité nationaleet aux efforts de sensibilisation et d’appui fournis par un nombre croissantde projets agricoles.La faiblesse de l’offre explique la persistance des importations enprovenance des pays voisins, notamment le Cameroun.La baisse de la production de riz est due à l’expiration du protocoled’accord entre la République gabonaise et la République Populairede ChineEvolution de la production vivrière de 1998 à 2000(<strong>En</strong> tonnes) 1998 1999 2000*00/99Manioc 230.500 224.000 230.500 2,9%Banane plantain 255.500 265.000 274.500 3,6%Taro 64.400 57.000 60.000 5,3%Riz 109 40 34 -15,0%Maïs 26.200 26.800 27.400 2,2%Arachide 16.821 17.211 17.601 2,3%Autres 8.000 7.890 7.780 -1,4%Source : Direction Générale de l'Agriculture*Estimations DGEII.2.1.2 Les organismes de vulgarisation des techniquesagricolesDans le but d’augmenter les revenus des paysans, le gouvernementgabonais, avec l’assistance d’organismes internationaux, a mis enplace plusieurs projets, au nombre desquels figurent : le Projet d’appui aupaysannat gabonais et l’Institut gabonais d’appui au développement.II.2.1.2.1 Le projet d’appui au paysannat gabonais(APG/FIDA)L’APG/FIDA est une association à but non lucratif, soutenue par leFonds International de Développement Agricole (FIDA), et ayant pourobjectifs :- accroître la production agro-pastorale en intégrant les paysansdans un dispositif de recherche-action, en vulgarisant du matérielvégétal, des itinéraires techniques performants et adaptés et enmettant à la disposition des paysans intrants et outillage ;- améliorer la commercialisation des produits agricoles en organisantla collecte primaire et la concertation entre producteurs etcommerçants ;- améliorer les conditions de transformation, conservation et tranportdes produits par la diffusion d’équipements adaptés ;3 2


Activité nationale- faciliter les conditions d’accès au crédit par la promotion decaisses villageoises d’épargne et de crédit ;- améliorer la capacité d’autogestion des villageois et promouvoirdes structures associatives capables de prendre en charge lesactions initiées par le projet et d’en assurer la pérennité.Depuis 1999, les activités du projet baissent régulièrement à causede la réduction des financements.II.2.1.2.2 L’Institut gabonais d’appui au développement(IGAD)L’IGAD est une association à but non lucratif, régie par la loi dedécembre 1962, et dont les objectifs peuvent être résumés ainsi :- le développement d’un tissu agricole périurbain de type privésous une forme d’agriculture sédentaire intensive et protectricede l’environnement ;- l’approvisionnement des marchés urbains en produits frais locaux ;- recherche et développement sur la valorisation des potentialitésagricoles et para-agricoles.Le développement des productions maraîchères autour desgrands centres urbains connaît un essor sans précédent au Gabon. Onnote en 2000, une nette supériorité du nombre d’exploitations induites(377) par rapport à celui des exploitations sur programmes (191).Répartition des exploitations par activités en 2000(<strong>En</strong> nombre)MaraîchageCulturevivrièreElevagePorcinProductionde farinesTotalExploitations surprogramme 130 51 8 2 191Exploitations induites 350 25 2 - 377Total des exploitationsen activité 480 76 10 2 568Source : IGADLa zone de Libreville est de loin la plus importante en nombred’exploitations créées.Après la première phase d’activité, constituée par la mise en placed’un programme d’installation de périmètres maraîchers, vivriers etd’élevage porcins, l’Institut a mis en œuvre une stratégie pour atteindreun ensemble d’objectifs spécifiques que sont :- la formation professionnelle agricole3 3


Activité nationaleIl s’agit de poursuivre le développement des centres de formationet la mise en place de formations délocalisées à l’intérieur du pays, touten créant de nouveaux modules ;- l’animation et l’encadrement des producteursC’est une réponse à la demande d’appui et d’encadrement desproducteurs, qui sont de plus en plus nombreux à solliciter l’interventionde l’Institut. L’animation et l’encadrement des producteurs consistent àappuyer le développement de l'entreprise par la prise en charge despromoteurs dans la phase d’identification et caractérisation des projetsainsi que celle du montage des dossiers de financement. Ils visent égalementle renforcement des prestations de suivi technique, économiqueet agronomique auprès des producteurs indépendants ;- la recherche d'accompagnementL’accompagnement repose, d’une part, sur la mise en place d'undispositif expérimental axé sur les systèmes de production sur plantesde couverture, et d’autre part sur la mise au point de techniques de productionvisant à réduire la pénibilité du travail, à maintenir la fertilité des sols età assurer une pérennité technique et économique des exploitations ;- la transformation agro-alimentaireCe volet du projet poursuit le développement des farines NOURI-VIT et la promotion commerciale du produit sur l’étendue du territoire,ainsi que l’appui technique aux entrepreneurs privés.Résumé des activités de l'IGAD en 2000ActivitésMaraîchageCulture Elevage Productionvivrière Porcin de farinesTotalZonesLibrevilleOyem etEstuaireLibrevileLibreville,LéconiSurfaces cultivées 26 72 - - 98(en ha)Production 1 320 1 680 50 10(en tonnes)Chiffre d'affaires 950 341 75 15(en millions de Fcfa)Source : IGAD3 0601 381Depuis le lancement du projet, 71 sessions de formation ont étéorganisées, dont 45 en maraîchage et 26 en spécialisation. Ces formationsont concerné au total 701 stagiaires, soit 42 % en spécialisation et58 % en initiation3 4


Le dynamisme de la profession et l’engouement des promoteurs,résultat du programme de formation professionnelle agricole, ont eupour effet : l’augmentation des surfaces d’exploitation et de la production.Ainsi, l’étendue des surfaces cultivées est de 98 ha en 2000 contre60 ha en 1999, soit une augmentation de 63,3 %. Le volume annuel dela production représente 3 060 tonnes contre 1 600 tonnes en 1999, soitune hausse de 91,3 %. Le chiffre d’affaires des exploitants augmente deplus du double, il passe de 0,515 milliard en 1999 à 1,381 milliard deFcfa en 2000.II.2.1.3 La société agricole de Port-Gentil (Agripog)AGRIPOG est le seul opérateur qui réalise de façon moderne etindustrielle la production maraîchère. Son capital social est détenu parl’Etat gabonais (2/3) et Elf-Gabon (1/3) en association dans le cadre dela PID.Le chiffre d’affaires est en baisse de 16,7 % en 2000, il s’établit à750 millions de Fcfa contre 900 millions en 1999. Cette baisse du chiffred’affaires s’explique par l’irrégularité de la production et une forteconcurrence des producteurs indépendants.La privatisation d’AGRIPOG n’est pas effective à ce jour, à causede la réticence des candidats à la reprise qui jugent les effectifs pléthoriques,les résultats insuffisants, les charges et l’endettement élevés.L’étude d’évaluation des activités réalisée en vue de la privatisationa en effet démontré que 25 % du personnel de la société sont inactifs.<strong>En</strong> outre, le diagnostic sur la situation de l’entreprise a conclu à unenon rentabilité de la structure.L’option retenue pour le sauvetage de la société est le règlementpréventif par le comité de privatisation, relayé par la direction généralede la société. Cette option a pour axes principaux : le licenciementd’une centaine d’agents pour motif économique et la reconstitution ducapital.II.2.1.4 Les cultures de renteActivité nationaleLes cultures de rente concernent le cacaoyer, le caféier et l’hévéa.La production cacaoyère et caféière est réalisée, essentiellement, par lespaysans dans les provinces du Woleu-Ntem, l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Lolo et le Haut-Ogooué. Cette production paysanne est complétée parcelle de la Société de développement de la caféiculture et de la cacaocultureau Gabon (SOCAGAB), qui exploite des plantations dans cesprovinces. Les exportations de café et de cacao sont assurés par laCaisse de Stabilisation et de Péréquation, après achats aux planteurs.3 5


Activité nationaleLa production de café et de cacao régresse d’années en années, dufait du vieillissement des planteurs, de la dégradation des plantations etde l’absence des moyens financiers susceptibles de soutenir leur développement.L’exploitation de l’hévéa est, quant à elle, assurée dans l’Estuaire etle Woleu-Ntem par la Société de développement de l’hévéaculture auGabon (HEVEGAB). La production d’hévéa est freinée par d’importantsdysfonctionnements dans l’exploitation des plantations d’HEVEGABII.2.1.4.1 La CacaocultureAu cours de la campagne 1999-2000, les achats de cacao sont de472 tonnes, en recul de 6,3 % par rapport à la campagne précédente(504 tonnes). Cette baisse des achats est imputable à la diminution dela production qui s’explique par des perturbations d’ordre climatique(alternance irrégulière des périodes pluvieuses et des saisons sèches).Evolution de l'activité de la filière cacaoCampagne1998/1999Campagne1999/2000VariationAchats (en tonnes) 504 472 -6,3%Exportations (en tonnes) 518 471 -9,1%Prix d'achat moyen auplanteur -Grade 1(Fcfa/kg) 516 504 -2,3%Prix à l'exportation(Fcfa/kg) 674 322 -52,2%Source : Caisse de stabilisation et de PéréquationLes achats de cacao !grade 2! augmentent de 5,7 %, soit 149tonnes contre 141 tonnes lors de la campagne 1998/1999. Ceux du!grade 1! représentent 323 tonnes contre 363 au cours de la campagneprécédente, soit une baisse de 11 %.Evolution des achats de cacao aux planteurs par provinces(en tonnes)Campagne Campagne1998/1999 1999/2000VariationOgooué-Ivindo 24 29 20,8%Ogooué-Lolo 66 61 -7,6%Woleu-Ntem 414 382 -7,7%Total 504 472 -6,3%Source : Caisse de stabilisation et de Péréquation3 6


Les prix moyens du cacao (grade 1) à l’achat et à l’exportationdécroissent respectivement de 2,3 % et 52,2 %.II.2.1.4.2 La CaféicultureActivité nationaleLes achats de café au cours de la campagne 1999/2000 se chiffrentà 197,80 tonnes contre 453,94 tonnes pour la campagne précédente,soit une chute de 56,4 % qui s’explique essentiellement par l’arrêtdes acquisitions informelles du café cerise en provenance des paysfrontaliers (Congo, Cameroun et Guinée-Equatoriale).Les exportations de café déclinent à 20,4 tonnes contre 165tonnes lors de la campagne 1998/1999, soit une baisse de 87,6 %.Evolution de l'activité dans la filière café(en tonnes)Campagne Campagne1998/1999 1999/2000VariationAchats (en tonnes) 453,9 197,8 -56,4%Ventes locales (en tonnes) 41,0 8,6 -79,0%Exportations (en tonnes) 165,0 20,4 -87,6%Prix d'achat moyen auplanteur (Fcfa/kg) 400,1 514,8 28,7%Prix à l'exportation(Fcfa/kg) 590,0 375 -36,4%Prix de vente locale(Fcfa/kg) 684,0 609 -11,0%Source : Caisse de stabilisation et de PéréquationOn note une augmentation de 28,7 % du prix moyen à l’achat parrapport à la campagne précédente. Par contre, le prix à l’exportationbaisse de 36,4 %, passant de 590 Fcfa le Kg en 1999 à 375 Fcfa en2000. La baisse des prix à l’exportation est liée d’une part, à la morositédu marché international du café et d’autre part à la perte de qualitédu café gabonais, qui se négocie à des prix inférieurs à ceux des coursmondiaux.Evolution des achats de café par provinces(en tonnes)Campagne Campagne1998/1999 1999/2000VariationHaut-Ogooué 132,90 104,70 -21,2%Ngounié 21,40 15,30 -28,5%Ogooué-Ivindo 31,25 23,50 -24,8%Ogooué-Lolo 6,09 6,70 10,0%Woleu-Ntem 262,30 47,60 -81,9%Total 453,94 197,80 -56,4%Source : Caisse de stabilisation et de Péréquation3 7


Activité nationaleII.2.1.4.3 L’hévéaculture<strong>En</strong> 2000, la production d’hévéa est de 2 363 tonnes contre 3 677tonnes l’année précédente, soit une chute de 35,7 %.La baisse de la production d’hévéa est due à l’arrêt des activitésd’Hévégab au premier semestre de l’année 2000, suite aux difficultésde fonctionnement que rencontre cette société depuis quelques temps.Malgré une demande internationale soutenue en 2000, les exportationsd’hévéa déclinent, 2 079 tonnes contre 6 249 tonnes en 1999.Evolution de l'activité dans la filière de l'hévéaculture(en tonnes)1998 1999 2000 00/99Production 10.963 3.677 2.363 -35,7%Exportations 11.064 6.249 2.079 -66,7%Prix moyen de vente(Fcfa/Kg) 385 297 427 43,8%Masse salariale(en millions Fcfa) 1.519 1.399 1.567 12,0%Source : HévégabOn note une réduction des effectifs, 650 employés contre 897 en1999. Cette réduction s’inscrit dans le cadre du redressement de la filièreHévéa.II.2.2 L’élevageLes activités d’élevage sont peu développées au Gabon. Ondénombre quelques unités d’élevage dont la plus importante est laSociété Gabonaise d’Elevage (SOGA<strong>DE</strong>L). Le nombre de petits éleveursest sans cesse croissant en zones rurale et urbaine.Evolution du cheptel de Sogadel(Nombre de têtes)1998 1999 2000* 00/99Ranch Lékabi 3.784 2.370 1.787 -24,6%Ranch Ngounié 4.394 3.175 2.635 -17,0%Ranch Nyanga 11.611 10.680 9.633 -9,8%Volet villageoisNdendé 3.247 3.117 3.066 -1,6%Volet villageoisFranceville 174 181 186 2,8%Total 23.210 19.523 17.307 -11,4%Source : SOGA<strong>DE</strong>L *Estimations DGE pour 20003 8


La Sogadel, spécialisée dans l’élevage des bovins, dispose de 3ranchs à travers le pays. La décroissance du cheptel se poursuit en 2000,17 307 têtes contre 19 523 en 1999. Celle-ci témoigne de l’ampleur desdifficultés financières que connaît l’opérateur depuis la suspension desfinancements BAD, aggravées par des versements tardifs de l’Etat.La solution retenue pour sauvegarder les activités de la sociétéréside dans la cession des différents ranchs aux opérateurs privés gabonais.Ceci nécessite, de la part de l’Etat, la réalisation d’un minimumd’investissement de réhabilitation, compte tenu de l’état de délabrementavancé des sites d’exploitation.II.2.3 La pêcheLe Gabon dispose de 800 kilomètres de côtes maritimes. Il estdrainé par de nombreux cours d’eau d’une superficie de 10 000 km2.Malgré d’énormes réserves halieutiques maritimes et continentales,estimées respectivement à plus de 210 000 et 24 000 tonnes, les activitésde pêche restent peu développées et sont essentiellement l’œuvredes expatriés. Ce qui se traduit par la persistance des importations pourla satisfaction des besoins locaux en produits de pêche.Les activités de pêche sont subdivisées en diverses catégories :- la pêche artisanale,- la pêche industrielle,- la pêche continentale,- et l’aquaculture.Activité nationale<strong>En</strong> 2000, le volume total des prises est de 77 552 tonnes, en augmentationde 17,4 % par rapport à 1999 (66 040 tonnes).Evolution de la production de poissons, mollusques et crustacés(en tonnes)1998 1999 2000* 00/99Pêche industrielle 13.964 16.454 18.944 15,1%Pêche artisanale 30.645 40.086 49.527 23,6%Pêche continentale 9.442 9.000 8.558 -4,9%Aquaculture 57,4 500 523 4,6%Total 54.108 66.040 77.532 17,4%Source : Direction Générale des Pêches et de l'aquaculture* estimations DGEII.2.3.1 La pêche artisanaleLa pêche maritime artisanale est le fait, essentiellement, de populationsexpatriées, regroupées en villages de pêcheurs sur les côtes deLibreville, Port-gentil et Mayumba. La proportion des nationaux dansl’ensemble est estimée à 25 % des pêcheurs.3 9


Activité nationaleLe volume des prises en 2000 est de 49 527 tonnes de poissonscontre 40 086 tonnes en 1999, soit une augmentation de 23,6 %. Lapêche maritime artisanale contribue, dans une forte proportion, à l’approvisionnementdes centres urbains côtiers en produits de pêche.II.2.3.2 La pêche industrielleLa pêche maritime industrielle est pratiquée par des chalutiers,des crevettiers, des ligneurs et des thoniers appartenant, pour la plupart,à des sociétés de pêche étrangères, qui écoulent une grande partiede leur production à l’étranger.La production de la pêche maritime industrielle, composée depoissons, crevettes, langoustes, crabes et seiches est de 18 944 tonnesen 2000 contre 16 454 tonnes en 1999, ce qui représente une haussede 15,1 %. Ces volumes de prise restent inférieurs à ceux réalisés par lapêche artisanale, à cause essentiellement des difficultés d’exploitationdes sociétés de pêche industrielle.II.2.3.3 Pêche continentaleLa pêche continentale, malgré le potentiel considérable en ressourceshalieutiques, demeure une activité saisonnière, peu développéeet pratiquée par des populations gabonaises de l’intérieur du pays,sur une période de quatre mois (de juin à septembre).<strong>En</strong> dépit de son caractère artisanal, la pêche continentale est uneactivité lucrative qui procure des revenus substantiels aux opérateurs.La production de la pêche continentale enregistre une baisse de4,9 % en 2000 (8 558 tonnes de poissons contre 9 000 tonnes en 1999).II.2.3.4 AquacultureL’aquaculture consiste à élever et cultiver des animaux et plantesaquatiques. Cette activité, d’antan réalisée exclusivement en zoneurbaine, se généralise depuis quelques années grâce à l’intensificationdes projets de vulgarisation en zone rurale. Ces projets prennent lerelais des anciennes structures administratives décadentes, eu égard àl’absence d’investissement de renouvellement.<strong>En</strong> 2000, la production de l’aquaculture augmente de 4,6 %. Ellereprésente un volume de 523 tonnes de poissons contre 500 tonnes en1999.4 0


Activité nationaleII.3 LES INDUSTRIESII.3.1 Le secteur agro-alimentaireLe secteur agro-alimentaire est composé de plusieurs branchesd’activités :- La production meunière et avicole ;- Les huiles et corps gras ;- Les boissons et le tabac ;- L’industrie du sucre ;- Les produits laitiers et les glaces ;Les difficultés structurelles et conjoncturelles, observées depuisplusieurs années dans ce secteur, ce sont aggravées en 2000, par ladégradation de l’outil de production et l’absence de trésorerie. Les casles plus préoccupants sont ceux de la Société Africaine de ProductionAlimentaire (SAPA) et la Société Industrielle d’Agriculture et d’Elevagede Boumango (SIAEB).II.3.1.1 La production meunière et avicoleLa Société Meunière et Avicole du Gabon (SMAG), spécialiséedansla production de farine et des œufs, reste le principal opérateurdans la branche, après l’arrêt des activités de la SIAEB.La production de farine passe de 29 549,9 tonnes en 1999 à29 423,1 en 2000, soit une réduction de 0,4 %.Evolution de l'activité de la SMAG1998 1999 200000/99Productions (en tonnes)Farine 32.207 29.549,9 29.423,1 -0,4%Issues 10.417 9.655 8.236 -14,7%Aliments pour bétail 1.541 1.915,7 2.484 29,7%Œufs (en milliers) 23.800 22.008 27.847 26,5%Chiffre d'affaires 12.825 11.421 11.435,1 0,1%(en millions de Fcfa)Exportations 208,49 208 190 -8,7%(en millions de Fcfa)Source : SMAGLe chiffre d’affaires stagne en l’an 2000, il est de 11,435 milliardsFcfa contre 11,420 milliards en 1999.4 1


Activité nationaleII.3.1.2 Les huiles et corps grasLa fabrication des huiles de palme et corps gras est assurée par laSociété de développement de l’agriculture au Gabon (Agrogabon).La production de régimes de palme est passée de 55 721 tonnesen 1999 à 41 525 tonnes en l’an 2000, soit un recul de 25,5 % qui s’expliquepar la baisse des rendements et le manque d’entretien des plantations; mais aussi par le mécontentement des agents qui ne perçoiventpas régulièrement leurs salaires.Evolution de l'activité d'AgrogabonProductions (en tonnes)Régimes de palme 66.295 55.721,0 41.525 -25,5%Huile brute 12.194 10.085 7.775 -22,9%Oléine 5.734 5.398 3.239 -40,0%Acide gras 609 504 468 -7,1%Stéarine 2.857 1.380 2.128 54,2%Savons 2.325 3.422 1.963 -42,6%Chiffres d'affaires 7.645 7.254 4.433 -38,9%(en millions de Fcfa)Source : AGROGABON<strong>En</strong> dehors de la stéarine, dont la production augmente de 54,2 %,les autres productions enregistrent une baisse au cours de la période,du fait des difficultés financières que rencontre l’entreprise. Ainsi, lechiffre d’affaires chute de 38,9%, passant de 7,254 milliards de Fcfa en1999 à 4,433 milliards de Fcfa en 2000.II.3.1.3 La production sucrière1998 1999 2000 00/99La production de sucre est assurée par les Sucreries d’AfriqueGabon (SUCAF), depuis le rachat de la Société Sucrière du Haut-Ogooué (SOSUHO) par le groupe BGI-Castel à la fin de l’année 1998.Evolution de l’activité de la SUCAFProductions (en tonnes) 23 808 18 465 19 837 7,4%Sucre en morceaux 8 854 4 590,0 9 203 100,5%Sucre granulé 14 954 13 875 10 634 -23,4%Chiffres d'affaires 8 000 11 198 13 194 * 17,8%(en millions de Fcfa)Source : SUCAF* estimation DGE1998 1999 2000 00/994 2


La campagne sucrière 2000 s’inscrit à la hausse, avec une productionde 236 460 tonnes de canne à sucre contre 152 050 tonnes en1999, soit une augmentation de 55,5 %. La production de sucre raffinés’élève à 19 837 tonnes contre 18 465 tonnes en 1999, soit une haussede 7,4 %.Cette hausse de la production est due à l’extension des surfacesexploitées qui passent de 2 184 ha en 1999 à 3 543 ha en 2000. Aucours de la même période, le chiffre d’affaires passe de 11,198 milliardsde Fcfa à 13,191 milliards en 2000. Par contre, les investissements sonten baisse de 51,3 %, soit 3,9 milliards de Fcfa en 2000 contre 8 milliardsen 1999.II.3.1.4 Les produits laitiers et les glaces<strong>En</strong> 2000, la production des yaourts, par la Société IndustrielleGabonaise de Laiterie Librevilloise (SIGALLI), augmente de 2,9 %, soit900 tonnes contre 875 tonnes en 1999. Celle des jus de fruits enregistreune hausse de 24,1% à 1 778 tonnes contre 1 433, 215 tonnes en 1999.Evolution de l'activité de SigalliLe chiffre d’affaires s’accroît de 4,5%, du fait de l’augmentation dela demande dans les zones urbaines, du lancement de nouveauxproduits et de l’amélioration des techniques de vente.II.3.1.5 Les boissons et le tabacLa branche des boissons et tabac enregistre en 2000 une améliorationde l’activité. Cette embellie est le résultat de la hausse de la productiondes boissons gazeuses et alcoolisées, du vin, de l’eau minéraleet du tabac.II.3.1.5.1 Les boissons gazeuses et alcooliséesActivité nationale1998 1999 2000 00/99Productions- Yaourts (en kg) 947 751 875 000 900 000 2,9%- Jus de fruit (en litres) 2 490 899 1 433 215 1 778 000 24,1%Chiffres d'affaires 3 878 3 827 4 000 4,5%(en millions de Fcfa)Source : SIGALLILa production des boissons gazeuses et alcoolisées est assurée par laSociété des Brasseries du Gabon (SOBRAGA). Son activité consiste en lafabrication de bières et de boissons non alcoolisées.4 3


Activité nationale<strong>En</strong> 2000, la production de bière est de 783 000 hl contre 777 934 hlen 1999, soit une hausse de 0,7 % ; celle des boissons gazeuses progressede 3,8 %, passant de 501 076 hl en 1999 à 520 010 hl en 2000.Le chiffre d’affaires est en augmentation, 52,507 milliards de Fcfaen 2000 contre 51,300 milliards en 1999. Cette hausse du chiffre d’affairesest essentiellement due à l’accroissement des ventes de bières.II.3.1.5.2 Le vinLa production de vin passe de 43 270 hl en 1999 à 44 000 hl en2000, soit une hausse de 1,7 % qui s’accompagne d’une augmentationde 2,9 % du chiffre d’affaires, 3,585 milliards de Fcfa contre 3,485 milliardsen 1999. La vente des vins importés d’Espagne conforte la hausse duchiffre d’affaires.II.3.1.5.3 L’eau minéraleLa production d’eau minérale est assurée par la société EAULECO,seul opérateur dans la branche. Elle produit de l’eau conditionnée enbouteilles de 0,5 et 1,5 litre.Evolution de l'activité de Eau LécoProductions- Cartons de 12 bout. 1,5 l 299 431 214 765 300 000 39,7%- Cartons de 24 bout. 0,5 l 188 784 116 208 180 000 54,9%- Packs de 6 bout. 1,5 l 225 126 91 797 225 000 145,1%Chiffres d'affaires 1 034 615,5 645,7 4,9%(en millions de Fcfa)Source : Eau Léco1998 1999 2000 00/99<strong>En</strong> 2000, la production d’eau est en hausse : le nombre de cartonsde 12 bouteilles de 1,5 litre augmente, 300 000 cartons contre 214 765cartons en 1999 ; la production de cartons de 24 bouteilles de 0,5 litreenregistre le même mouvement, 180 000 cartons contre 116 208 en1999, tandis que celle de packs de 6 bouteilles de 1,5 litre croît fortement,225 000 cartons en 2000 contre 91 797 cartons en 1999.Le chiffre d’affaires progresse de 4,9 %, passant de 615,5 millionsde Fcfa en 1999 à 645,7 millions en 2000. Cette évolution est liée audéploiement du réseau de distribution de Ceca-Gadis, qui fait accroîtrele volume des ventes.4 4


II.3.1.5.4 L’industrie du tabacCette activité, assurée par la SOCIGA, se caractérise en 2000 parune hausse de 42,3 % de la production de cigarettes, 45,705 millions depaquets contre 32,121 millions en 1999. Les importations de tabac enfeuilles sont passées de 6 153 caisses à 5 200, soit une baisse de 15,5 %.Au cours de la même période, le chiffre d’affaires augmente de28,8 %, passant de 10 milliards de Fcfa en 1999 à 12,884 milliards en2000, en raison de la hausse de la demande locale et de l’accroissementdes exportations vers le Congo-Brazzaville.II.3.2 Les Industries du boisLe programme de réorientation de l’activité forestière, visant uneexploitation rationnelle des ressources et une plus grande industrialisationde la filière bois, se réalise progressivement. On note l’implantationd’unités de transformation relevant de grands groupes tels LEROY,ROUGIER, BTIG, CEB, LUTEXFO et le groupe RIMUNAN HIJANGABON.<strong>En</strong> 2000, le taux d’industrialisation est d’environ 15 % contre de 10 %en 1999. Cette industrialisation repose sur trois principaux segment : lesciage, le déroulage ainsi que la menuiserie et l’ébénisterie.II.3.2.1 Les unités de sciageActivité nationaleOn recense environ une vingtaine de scieries sur l’ensemble duterritoire, plus de la moitié étant localisées à Libreville et ses environs età Port-Gentil. La production de ces unités, essentiellement destinée aumarché local, se compose de lattes, chevrons et planches. Cependant,certaines unités exportent la quasi-totalité de leur production, notammentla Société Equatoriale de Bois (SEB), la Société des Bois de Lastourville(SBL), la Compagnie Equatoriale de Bois (CEB) et la Basso-Timber IndustrieGabon (BTIG).Evolution de l'activité des unités de sciage(en mètres cubes)Production 37.691 34.650 49.193 42,0%Ventes locales 19.967 23.802 24.581 3,3%Exportations 16.948 17.000 20.155 18,6%Source : Direction des Indusries du Bois (Ministère des Eaux et Forêts)1998 1999 2000 00/99<strong>En</strong> 2000, la production des unités de sciage s’élève à 49 192,6 m3contre 34 650 m3 en 1999, soit une hausse substantielle de 42 %. Celle-ci4 5


Activité nationaleprocède de l’amélioration de la production de certaines unités (BTIG, BOR-DAMUR, BSG, CBG, ITHIG, DOUKOURE, LIBECO, BSO et SOGASCIC),tirée par l’accroissement de la demande extérieure.II.2.2.2 Les unités de déroulageOn dénombre au 31 décembre 2000 quatre unités dans le déroulage: LUTEXFO/SOFORGA qui produit exclusivement les placages ;CFG, ROG et SHM qui fabriquent du contre-plaqué, essentiellement àbase d’Okoumé et d’Ozigo.Evolution de la production et des ventes de contre-plaqués(en mètres cubes)Production 54.299 64.005,7 37.405,4 -41,6%Exportations 33.515 59.302,6 26.288,2 -55,7%Ventes locales 16.047 11.747,7 12.813,3 9,1%Sources : CFG, SHM, ROG1998 1999 2000 00/99<strong>En</strong> 2000, on enregistre une baisse de 41,6 % de la production decontre-plaqués :37 405,4 m 3 contre 64 005,7 m 3 en 1999. Cette chutede la production est le fait de certains opérateurs qui n’arrivent pas àsurmonter leurs difficultés. Elle s’explique, en outre, par le ralentissementdes activités du secteur BTP suite à la suspension des programmesd’investissements publics.Par ailleurs, les exportations ont chuté de 55,7 %, passant de 59302,6 m 3 en 1999 à 26288,2 m 3 en 2000.<strong>En</strong> revanche, les ventes locales progressent de 9,1 %, soit 12 813,3m 3 contre 11 747,7 m 3 en 1999.II.3.2.3 Les unités de menuiserie et d’ébénisterieCes unités sont localisées essentiellement à Libreville, Port-Gentilet quelques villes de l’intérieur du pays (Franceville, Moanda et Oyem).Spécialisées dans la fabrication des ouvertures et les travaux d’ameublementet de décoration, elles se caractérisent par leur faible capacitéde production et un fonctionnement à la limite de l’artisanal qui ne permetpas de cerner facilement l’évolution de leurs activités.II.3.3 Le RaffinageLe raffinage de pétrole est assuré depuis 1967 par la SociétéGabonaise de Raffinage (SOGARA). Cette raffinerie dispose d’une distillationprimaire de 1,2 million de tonnes par an dont les installationsavales et le potentiel réel sont limités à 800 000 tonnes.4 6


Activité nationaleLe brut traité<strong>En</strong> 2000, le volume de brut traité est de 515 779 tonnes pourcompte propre et 104 102 tonnes pour le compte de tiers, soit un totalde 619 881 tonnes ; en baisse de 24,3 % par rapport à l’année précédenteoù, la société a raffiné 819 298 tonnes.Evolution de la production de SOGARA(en tonnes)Total Brut traité 783.000 819.000 619.881 -24,3%- Compte propre 645.000 694.000 515.779 -25,7%- Compte de Tiers 138.000 125.000 104.102 -16,7%Source : SOGARALa baisse observée est essentiellement due à un arrêt de la productionen cours d’année, causé par une panne d’électricité.La commercialisationLa mise en service d’une centrale à Fuel lourd par la SEEG a permisune augmentation de 155,1 % des ventes locales de Fuel-380 et unediminution de 33,1 % des exportations du même produit. Par ailleurs, endehors du Super et du Butane dont le volume des ventes augmente respectivementde 0,3 % et 1,1 % en 2000, les ventes des autres produitschutent.Evolution des ventes de produits pétroliers raffinés1998 1999 2000 00/99Super (M 3 ) 56.255 63.071 63.260 0,3%Essence (M 3 ) 5.141 0 0 -Pétrole lampant (M 3 ) 32.197 34.897 33.177 -4,9%Turbine fuel (M 3 ) 99.133 91.337 88.617 -3,0%Gas-oil (M 3 ) 348.410 302.809 275.721 -8,9%Butane (TM) 16.738 16.739 16.914 1,0%Fuel 380 (TM) 32.021 23.464 59.859 155,1%Bitume (TM) 17.334 9.492 4.926 -48,1%Super - exp (M 3 ) 13.181 13.641 8.809 -35,4%Fuel - exp (TM) 210.799 264.691 176.970 -33,1%Source : SOGARA1998 1999 2000 00/99<strong>En</strong> effet, le volume des ventes du pétrole lampant baisse de 4,9 %,celui du Turbine Fuel, du Gas-oil et du Bitume régresse respectivementde 3,0 %, 9,0 % et 48,1 %. La réduction des ventes des produits raffinéss’explique par la faible demande des sociétés de distribution liée auniveau jugé élevé des prix de cession à la SOGARA.4 7


Activité nationaleLe chiffre d’affaires global passe de 73,652 milliards de Fcfa en1999 à 106,202 milliards en 2000, soit une hausse de 44,2 %. Cettehausse est liée principalement au réajustement des prix intérieurs desproduits pétroliers, intervenu le 10 avril 2000, en application du mécanismed’indexation aux prix internationaux du brut.Les effectifs<strong>En</strong> 2000, le nombre d’employés régresse de 1,6 %, passant de 374à 368 agents. Cette réduction, qui s’explique par la diminution dupersonnel d’expatriés et la hausse du nombre de départs à la retraite,n’a pas d’effet sur la masse salariale ; celle-ci enregistre une hausse de1,3 % pour se situer à 8 milliards de Fcfa en 2000 contre 7,9 milliardsFcfa en 1999.Les investissements<strong>En</strong> 2000, les investissements, évalués à 1,409 milliard de Fcfa contre1,533 milliard en 1999, sont en régression de 8,1 %. Ils concernent principalementla modernisation de l’outil de production.Evolution des autres indicateurs d'activité (raffinage)(en milliards de Fcfa)Chiffre d'affaires 69,05 73,652 106,202 44,2%Investissements 0,824 1,533 1,409 -8,1%Effectifs (en nombre) 399 374 368 -1,6%Source : SOGARA1998 1999 2000 00/99II.3.4 Production et distribution d’eau et d’électricitéLa production et la distribution d’eau et d’électricité sont assuréespar la Société d’<strong>En</strong>ergie et d’Eau du Gabon (SEEG), concédée en 1997à la Compagnie Générale des Eaux en association avec une Sociétéirlandaise "Electricity Supply Board International " (ESB International).II.3.4.1 L’électricitéLa production d’électricité diminue de 1,6 % en 2000, soit 1 133GWH contre 1 151 GWH en 1999.Les ventes en volume (hors cession d’électricité) baissent de 2,1 %par rapport à 1999. Deux facteurs expliquent cette baisse : la réductionde la demande consécutive à la fermeture de la COMUF et le repli del’activité dans certains secteurs.4 8


Activité nationaleII.3.4.2 L’eauLe volume de la production d’eau s’accroît de 5,7 %. Il s’établit à49,9 millions de m3 en 2000 contre 47,2 millions en 1999.Les ventes en volume de l’eau s’élèvent à 41,9 millions de m3 contre 41millions en 1999, soit une augmentation de 2,2 %.Evolution de l'activité de la SEEGProduction en volume- Electricité (GWH) 1 161 1 151 1 133 -1,6%- Eau (millions de m 3 ) 45,5 47,2 49,9 5,7%Ventes en volume- Electricité (GWH) 1 011 1 015 994 -2,1%- Eau (millions de m 3 ) 39 41 41,9 2,2%Chiffre d'affaires(en milliards de Fcfa) 63,104 64,53 68,716 6,5%- Electricité 50,802 54,28 58,096 7,0%- Eau 9,664 10,25 10,62 3,6%Investissements(en milliards de Fcfa) 13,027 24,708 20,038 -18,9%Masse salariale(en milliards de Fcfa) 13,615 14,1 14,41 2,2%Effectifs (en nombre) 1 508 1 510 1 488 -1,5%Source : SEEG1998 1999 2000 00/99Le chiffre d’affaires généré par la distribution d’électricité et d’eaupasse de 64,53 milliards de Fcfa en 1999 à 68,716 milliards de Fcfa en2000, soit une augmentation de 6,5 %.Les investissements baissent de 18,9 %, passant de 24,708 milliardsde Fcfa en 1999 à 20,038 milliards de Fcfa en 2000.Les effectifs baissent de 1,5 % du fait des départs volontaires,1488 agents en 2000 contre 1 510 en 1999. Par contre, la masse salarialeaugmente de 2,2 %, se situant à 14,41 milliards de Fcfa contre 14,1milliards en 1999, du fait des droits versés au personnel débauché.II.3.5 Les Autres industries de transformationLes autres industries de transformation comprennent les branches desproduits chimiques, des matériaux de construction et la seconde transformationdes métaux. <strong>En</strong> 2000, les activités de ce sous-secteur enregistrentune embellie, sous l’impulsion de la hausse de la production de peintureset du ciment qui compense la baisse enregistrée au niveau des autres activités(ouvrages en bétons manufacturés, lubrifiants…).4 9


Activité nationaleII.3.5.1 La chimieL’évolution de l’activité des industries chimiques est contrastée en2000. Globalement, leur chiffre d’affaires progresse de 2,3 %, soit 16,929milliards de Fcfa contre 16,549 milliards en 1999. Cette faible progressiondu chiffre d’affaires est liée au nombre limité des commandes des secteursconsommateurs de produits chimiques (BTP et secteur pétrolier). Dansle même temps, la valeur ajoutée croît de 1,9 % et les effectifs de 1,7 %.Evolution de l'activité dans les Industries chimiquesProductions- peintures (tonnes) 3 582 3 025 3 645 20,5%- Gaz industriels (m 3 ) 580 916 555 000 366 239 -34,0%- Lubrifiants (tonnes) 6 827 5 256 4 977 -5,3%Chiffre d'affaires(en millions de Fcfa) 19 507 16 549 16 929 2,3%- Peintures 6 168 5 499 6 489 18,0%- Gaz industriels 3 302 2 961 3 176 7,3%- Lubrifiants 5 194 3 989 3 683 -7,7%- Autres produits 4 843 4 100 3 581 -12,7%Valeur ajoutée(en millions de Fcfa) 4 949 3 244 3 306 1,9%Investissements(en millions de Fcfa) 805 1 407 997 -29,1%Effectifs (en nombre) 249 239 243 1,7%Sources : Chimie Gabon, GPL, Industrap, Pizolub, Gaboa1998 1999 2000 00/99<strong>En</strong> revanche, les investissements réalisés en 2000 régressent de29,1 %, ils passent de 1,407 milliard de Fcfa en 1999 à 0,997 milliard en2000, suite à la réduction des dépenses de renouvellement des équipementset le renforcement des capacités de production.Les peintures<strong>En</strong> 2000, le volume de la production de peinture enregistre unehausse de 20,5 % suite à l’embellie observée dans l’exploitation forestière.Cela entraîne une augmentation du chiffre d’affaires de 18 %.Les gaz industrielsLa vente de gaz industriels génère un chiffre d’affaires en haussede 7,3 %, soit 3,176 milliards de Fcfa en 2000 contre 2,961 milliards en1999, malgré la chute de 34 % de la production, due à la morosité del’activité dans le segment des constructions industrielles.5 0


Activité nationaleLes lubrifiants<strong>En</strong> 2000, la fabrication et la vente de lubrifiants enregistrent desbaisses respectives de 5,3 % et 7,7 % du fait de la diminution des commandesdes pétroliers, mais aussi de la forte concurrence des lubrifiantsimportés.II.3.5.2 Les matériaux de constructionD’une manière générale, l’activité de l’industrie des matériaux deconstruction est en nette progression en 2000.La production du clinker et celle du ciment enregistrent deshausses respectives de 18,3 % et 2,4 %, grâce essentiellement à la montéeen puissance des usines de Ntoum et Owendo qui ont résolu, enpartie, leurs problèmes techniques.La fabrication des ouvrages en bétons manufacturés chute de 31,3 %du fait de la contraction de la demande dans le secteur Bâtiment etTravaux Publics.Evolution de l'activité dans la branche "Matériaux de construction"Production en tonnes- Ciments 198 129 161 781 165 600 2,4%- Clinker 174 976 131 362 155 397 18,3%- Bétons manufacturés 9 554 8 000 5 500 -31,3%Chiffre d'affaires(en millions de Fcfa) 12 692 11 181 11 610 3,8%Valeur ajoutée(en millions de Fcfa) 3 201 2 541 2 565 0,9%Effectifs (en nombre) 353 347 341 -1,7%Sources : Ciments du Gabon, SGBM1998 1999 2000 00/99Ainsi, le chiffre d’affaires généré par la vente des matériaux deconstruction croît de 3,8 % en 2000, grâce à l’impulsion de la vente deciment (4,4 %). La valeur ajoutée augmente légèrement de 0,9 % tandisque les effectifs fléchissent de 1,7 %.II.3.5.3 La seconde transformation des métauxLes industries de seconde transformation des métaux améliorent leursactivités par rapport à 1999, grâce à l’industrie pétrolière (mise en exploitationdu champ Atora). Le chiffre d’affaires, la valeur ajoutée et les frais de personnelde la branche croissent respectivement de 55,8 %, 52,7 % et18,5 %. Les investissements connaissent un relèvement sans précédent,5 1


Activité nationaleà la faveur d’un important contrat, de l’ordre de 1,3 milliard de Fcfa,signé entre Semt’s et Elf-Gabon.Evolution de l'activité de la branche "Seconde transformation des métaux"<strong>En</strong> millions de FcfaProduction 20 848 - 16 238 -Chiffre d'affaires 21 876 14 120 21 997 55,8%Valeur ajoutée 6 059 3 687 5 630 52,7%Frais de personnel 3 493 3 038 3 601 18,5%Effectifs (nombre d'employés) 548 573 577 0,7%Sources : Sogafûts, SOGI, SOTRALGA, Friedlander, Semt's1998 1999 2000 00/99II.3.6 Les Industries textilesLes industries textiles se composent d’entreprises industrielles,d’ateliers semi-industriels et de plusieurs unités artisanales de confection.Au deuxième trimestre 2000, l’une des sociétés de la branche (laCCIT), déclarée en cessation de paiement, a été reprise par laManufacture Gabonaise des Vêtements (MGV).<strong>En</strong> 2000, on observe une reprise dans le secteur textile, qui s’expliquepar un regain d’activité de certaines entreprises privées, principalesconsommatrices de produits textiles.Evolution de l'activité des Industries textilesProduction (milliers de pièces) 562 540 584 8,1%Chiffre d'affaires (millions de Fcfa) 2.465 1.953 2.163 10,8%Valeur ajoutée (millions de Fcfa) 788 698 868 24,4%Investissements (en millions de Fcfa) 245 214 170 -20,6%Masse salariale (millions de Fcfa) 465 436 - -Effectifs (nombre d'employés) 113 11 10 -9,1%Sources : MGV, AFRIC CLASS1998 1999 2000 00/99La production augmente ainsi de 8,1 %, passant de 540 000pièces en 1999 à 584 000 en 2000. Cette évolution se traduit par unehausse de 10,8 % du chiffre d’affaires qui passe de 1,953 milliard de Fcfaen 1999 à 2,163 milliards en 2000. La valeur des exportations stagnecependant à 24 millions de Fcfa.La valeur ajoutée augmente de 24,4 % à 868 millions de Fcfacontre 698 millions de Fcfa en 1999. Les investissements ont diminué de9,1 % en 2000 à 10 millions de Fcfa contre 11 millions en 1999. Leseffectifs connaissent le même mouvement de baisse (-20,5 %), ils passentde 214 agents en 1999 à 170 en 2000.5 2


II.3.7 L’imprimerie, l’édition et la presseLe secteur comprend près d’une soixantaine d’imprimeries, localiséesessentiellement à Libreville.II.3.7.1 ImprimerieTrois sociétés (Multipress, Gabimp, Imprimerie de Louis) dominentles activités d’imprimerie, pendant que de nombreuses autres unitésexercent dans l’informel.<strong>En</strong> 2000, les activités de l’imprimerie sont en recul. Le chiffre d’affairespasse de 5,723 milliards de Fcfa en 1999 à 5,260 milliards en2000, soit une baisse de 8,1 %. La valeur ajoutée régresse pour sa partde 11,6 %, soit 1,68 milliard de Fcfa en 2000 contre 1,90 milliard en1999.Evolution de l'activité des Imprimeries(<strong>En</strong> millions de Fcfa)La baisse de l’activité, liée, entre autres, à la contraction de lademande de l’Etat, a entraîné la suppression de certaines activités tellesque la fabrication de l’ouate et le cartonnage.Le recouvrement d’une partie des créances sur l’Etat a permis à labranche d’accroître en 2000 ses investissements, 470 millions de Fcfacontre 379 millions en 1999, affectés principalement au renouvellementde l’outil de production.II.3.7.2 Edition et PresseActivité nationaleChiffre d'affaires 5.940 5.723 5.260 -8,1%Valeur ajoutée 3.070 1.900 1.680 -11,6%Investissements 906 379 470 24,0%Masse salariale 1.495 2.024 1.744 -13,8%Effectifs (nombre d'agents) 209 247 221 -10,5%Sources : Multipress, Gabimp1998 1999 2000 00/99L’édition et la presse sont assurées par la Société Nationale dePresse et d’Edition (Sonapresse). Elle publie quelques périodiques dontle quotidien l’Union, qui représente près de 80 % du volume des ventesde périodiques sur le marché national. L’activité de publicité qui représente40 % du chiffre d’affaires de la branche, est assurée principalementpar Publicom et Sonapresse.La branche connaît un regain d’activité en 2000. Le chiffre d’affairesde la Sonapresse est en hausse de 59,6 % (2,8 milliards de Fcfacontre 1,754 milliard en 1999). La valeur ajoutée croît également, 0, 490milliard de Fcfa contre 0,470 milliard en 1999.5 3


Activité nationaleCe regain s’explique par l’adaptation du contenu des journaux auxbesoins des lecteurs. La diffusion des publicités et l’organisation des jeuxconcours contribuent à tirer la demande vers le haut.Evolution de l'activité de Sonapresse(<strong>En</strong> millions de Fcfa)Chiffre d'affaires 1 754 2 800 59,6%Valeur ajoutée 470 490 4,3%Investissements 2 043 2 043 0,0%Masse salariale 221 225 1,8%Effectifs (nombre d'agents) 32 34 6,3%Source : SONAPRESSELes effectifs progressent de 6,3 % (34 personnes contre 32 en1999), ce qui situe la masse salariale à 225 millions de Fcfa contre 221millions en 1999 (+1,8 %).II.4 BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICSOn distingue trois catégories d’opérateurs intervenant dans le secteurdes BTP : les filiales de groupes internationaux, les entreprisesmoyennes appartenant à des privés nationaux ou expatriés et lespetites entreprises individuelles.L’activité des entreprises du secteur concerne essentiellement laréhabilitation et la construction des bâtiments ou des infrastructures, lamise en place des circuits de distribution d’eau, d’électricité ou de téléphone,et le génie civil.Evolution de l'activité des BTP(<strong>En</strong> millions de Fcfa)1999 2000 00/99Production vendue 109 768 82 255 -25,1%- Lignes (eau, électricité, téléphone) 27 187 24 030 -11,6%- Travaux publics, génie civil, bâtiments etaménagements 82 581 58 225 -29,5%Valeur ajoutée 45 205 31 667 -29,9%Investissements 1 034 1 112 7,5%Masse salariale 15 732 12 300 -21,8%Effectifs permanents (nombre d'agents) 1 844 1 841 -0,2%Sources : <strong>En</strong>elec, Sobea - Sogea - Satom, Seteg, Socoba, Vibec, Colas, Sogafric-Froid1999 2000 00/99<strong>En</strong> 2000, le programme d’aménagement du réseau routier n’a pasété totalement réalisé, compte tenu des restrictions sur le budget del’Etat. Cependant, quelques travaux sont poursuivis dans le Woleu-Ntem (achèvement du tronçon Lalara-Mitzic, ouverture du chantier sur5 4


l’axe Meyo-kié-Billy ; et le Haut-Ogooué avec la fin des chantiers Kélé-Akiéni et Koula-Moutou-Lastourville.La production vendue des entreprises du BTP passe de 109,768milliards de Fcfa en 1999 à 82,255 milliards en 2000, soit une baisse de25,1 % qui s’explique, en partie, par la faiblesse de l’activité économiqueconjuguée à la suspension des grands travaux de l’Etat en raisondes tensions sur la trésorerie. Les charges d’entretien du matériel sontmaintenues à niveau tel que la valeur ajoutée est réduite de 29,9 %,passant de 45,205 milliards de Fcfa en 1999 à 31,667 milliards en 2000.Les investissements sont de 1,112 milliards de Fcfa en 2000 contre1,034 milliards en 1999, soit une hausse de 7,5 %. Ils concernent essentiellementla réfection de bâtiments, l’achat de véhicules et autreséquipements. L’augmentation des investissements permet de contenir labaisse des effectif à 0,2%, soit 1 841 agents permanents en 2000, contre1 844 en 1999. La masse salariale baisse quant à elle de 21,8%, pouratteindre 12,3 milliards de Fcfa en 2000, contre 15,732 milliards en1999.II.5 LE SECTEUR <strong>DE</strong>S TRANSPORTSLe secteur des transports se compose de plusieurs branches :• le transport terrestre,• le transport ferroviaire,• le transport aérien,• le transport maritime et fluvial.A ces principales branches, s’ajoutent les auxiliaires de transport.II.5.1 Le transport terrestreActivité nationaleLe transport terrestre est assuré par un grand nombre de transporteursindépendants exerçant dans l’informel et de quelques entreprisesinscrites régulièrement au registre du Ministère des Transports.Les transporteurs indépendants ne disposent pas de comptabilité, cequi rend difficile le suivi de leurs activités. Par ailleurs, dans le but demieux encadrer l’activité des transporteurs, un syndicat de poids lourds(Unitrag) a vu le jour en 2000. La reprise dans le secteur forestier s’esttraduite par une amélioration à la fois du chiffre d’affaires et du résultatdes transporteurs opérant dans le "segment" poids lourds.L’activité «location de bus», assurée principalement par la SociétéTransport Tankes enregistre en 2000 une légère progression du chiffred’affaires, à la faveur de nouveaux contrats conclus à Libreville avec plusieurssociétés.5 5


Activité nationaleLa Société Gabonaise de Transport (Sogatra), qui a fusionné avecla compagnie de transport scolaire en septembre, enregistre une haussede 58 % du chiffre d’affaires en 2000.Le transport de marchandises dans le secteur structuré enregistreune diminution de 31 % du chiffre d’affaires, du fait de la concurrencedu secteur informel.Evolution de l'activité des Transports terrestres(<strong>En</strong> millions de Fcfa)1998 1999 2000 00/99Chiffre d'affaires 3 425 2 522 2 723 8,0%Valeur ajoutée 1 438 909 833 -8,4%Masse salariale 1 871 1 673 1 744 4,2%Investissements 1 777 231 440 90,5%Effectifs (nombre d'agents) 390 629 498 -20,8%Sources : SOGATRA, EQUABOIS, EQUATRA, TRMGAu total, la branche des transports terrestres enregistre une augmentationde 8 % du chiffre d’affaires. Les investissements croissent de90,5 %, eu égard aux efforts de réhabilitation de l’outil de productionde la Sogatra. La valeur ajoutée et les effectifs de la branche régressent,pour leur part, respectivement de 8,4 % et 20,8 %.II.5.2 Le transport ferroviaireDepuis la mise en concession de l’Office du Chemin de FerTransgabonais (Octra) le 28 décembre 1999, le Transgabonais exploitele réseau ferroviaire national. La Comilog participe également au traficferroviaire, par l’acheminement de sa production de manganèse à l’aidede ses propres locomotives de Moanda au port minéralierd’Owendo.Evolution du trafic ferroviaire(<strong>En</strong> tonnes)1998 1999 2000 00/99Grumes 805 665 932 852 1 060 912 13,7%Manganèse 2 110 406 1 716 402 1 706 366 -0,6%Produits pétroliers 38 552 26 223 30 133 14,9%Clinker 38 552 26 250 25 725 -2,0%Passagers (nombre) 195 165 200 998 236 613 17,7%Source : TRANSGABONAIS<strong>En</strong>tre 1999 et 2000, les indicateurs du trafic ferroviaire se caractérisentpar une évolution contrastée.Le nombre de personnes et le volume de grumes transportés augmententrespectivement de 17,7 % et 13,7 %.5 6


Activité nationaleLa hausse du nombre de voyageurs s’explique par l’améliorationdes conditions de transport (mise en circulation d’un train express) etpar la réhabilitation du matériel roulant ; celle du volume de grumes parle regain des activités forestières.Le volume des produits pétroliers passe à 30 133 tonnes en 2000contre 26 223 tonnes en 1999, soit 14,91 % de hausse. La hausse desproduits pétroliers est liée à la bonne tenue du secteur forestier.<strong>En</strong> revanche, le volume de clinker régresse de 2 %. La baisse duvolume de clinker s’explique par les difficultés de production de lacimenterie de Ntoum.Le volume de manganèse transporté accuse un léger recul de0,58 %, soit 1,706 million de tonnes contre 1,716 million en 1999. Cerepli s’explique essentiellement par la baisse de la production deComilog.Evolution des performances du Transgabonais(<strong>En</strong> millions de Fcfa)Chiffre d'affaires 23 474 24 356 27 368 12,4%Valeur ajoutée 12 847 5 379 10 500 95,2%Masse salariale 11 481 8 588 7 985 -7,0%Investissements 12 370 3 353 28 653 754,5%Effectifs (nombre d'agents) 1 923 1 887 1 520 -19,4%Source : TRANSGABONAIS1998 1999 2000* 00/99* estimations DGELe transport ferroviaire génère un chiffre d’affaires 27,37 milliardsde Fcfa 2000 contre 24,36 milliards en 1999 , soit une hausse de12,4 %, résultant de l’amélioration relative du trafic ferroviaire et du renforcementdes procédures de contrôle des recettes.Les investissements réalisés en 2000 sont estimés à 28,65 milliardsde Fcfa, soit huit fois plus qu’en 1999 (3,35 milliards). Cet effort d’investissementporte sur l’achat de cinq nouvelles locomotives et depièces détachées.Au 31 décembre 2000,les effectifs de la société sont de 1 520agents. Ils baissent de 19,4 % par rapport à 1999 (1 887 agents). Cetteréduction des effectifs entraîne une contraction de 7,0 % de la massesalariale, soit 7,98 milliards Fcfa contre 8,59 milliards en 1999.II.5.3 Le transport aérienLe transport aérien est assuré par une dizaine de compagniesréparties en trois catégories :5 7


Activité nationale• Les compagnies installées au Gabon qui offrent des vols réguliersà savoir :- Air Gabon : principal opérateur sur le réseau domestique dontl’activité s’étend également sur le réseau international. Il assure60 % du trafic passagers au départ et à l’arrivée de Libreville.Sous l’effet de la concurrence des compagnies de troisième zone,Air Gabon a perdu le leadership sur certaines destinationsintérieures ;- Air Inter Gabon et Air service Gabon qui assuraient traditionnellement le trafic domestique, font désormais face à la concurrencede Gabon Express, Express Tour, Avirex et Transair ;• Les compagnies d’affrètement et de location au nombre desquelles on trouve :- Air Affaires Gabon et Air service Gabon qui travaillent à lademandeet pour une clientèle particulière, principalement l’Etat ;- Héli Gabon qui, basée à Port-Gentil, assure essentiellement letransport du personnel et du matériel des compagniespétrolières vers les plates-formes.• Les compagnies internationales étrangères telles que Air France,Swissair, Air Afrique, Royal Air Maroc et Camair desservent les différentesliaisons entre le Gabon et le reste du monde.<strong>En</strong> 2000, le nombre de mouvements commerciaux d’avions stagne(0,3 %), celui des passagers embarqués et débarqués à l’aéroport deLibreville recule de 6,6 %, 753 557 voyageurs en 2000 contre 807 072en 1999.Le volume de fret accuse un léger recul de 0,5 %, soit 14 863tonnes contre 14 941 en 1999.II.5.3.1 Le trafic nationalMalgré l’augmentation du nombre de compagnies aériennes sur leréseau national, le nombre des mouvements commerciaux d’avions surles lignes domestiques régresse de 1,7 %, soit 19 269 contre 19 595 en1999.Le total des passagers domestiques baisse de 3,0 %, soit 420 393voyageurs en 2000 contre 433 330 en 1999. Air Gabon conserve uneposition dominante sur le réseau national, mais sa part de marchés’amenuise, du fait des contraintes internes et du dynamisme des autrescompagnies de taille plus adaptée au marché et capables d’offrir desprestations à un coût moins élevé.5 8


Activité nationaleEvolution du trafic aérien (Aéroport de Libreville)Avions commerciaux(nombre de mouvements) 31 411 27 570 27 666 0,3%- réseau domestique 23 918 19 595 19 269 -1,7%- réseau international 7 493 7 975 8 397 5,3%Passagers (nombre) 870 393 807 072 753 557 -6,6%- vols domestiques 468 922 433 330 420 393 -3,0%- vols internationaux 401 471 373 742 333 164 -10,9%volume du fret (en tonnes) 17 294 14 941 14 863 -0,5%Source : ADLII.5.3.2 Le trafic internationalDans un contexte marqué par une baisse de 10,9 % du nombre depassagers, soit à 333 164 voyageurs en 2000 contre 373 742 en 1999,le nombre de rotations des avions commerciaux sur le réseau internationalaugmente de 5,3 %, soit 8 397 mouvements d’avions en 2000contre 7 975 en 1999. L’augmentation des mouvements d’avions traduitun certain optimisme de la part des compagnies aériennes qui enregistrent,par ailleurs, une hausse du chiffre d’affaires, en dépit de la chutedes principaux indicateurs du trafic.II.5.3.3 L’activité des compagnies1998 1999 2000 00/99Le chiffre d’affaires des compagnies aériennes passe de 99,787milliards de Fcfa en 1999 à 109,07 milliards en 2000, soit une progressionde 9,3 %.La diversification des sources d’approvisionnement en kérosène apermis aux compagnies du réseau international de réduire leur factureen carburant, portant ainsi la valeur ajoutée à la hausse. Celle-ci passede 26,23 milliards de Fcfa en 1999 à 29,22 milliards en 2000, soit uneaugmentation de 11,4 % qui provient essentiellement des prestationsréalisées sur le réseau international.Evolution de l'activité des compagnies aériennes(<strong>En</strong> millions de Fcfa) 1998 1999 2000Chiffre d'affaires 114 248 99 787 109 070 9,3%Valeur ajoutée 27 560 26 229 29 221 11,4%Masse salariale 14 400 11 357 11 869 4,5%Investissements 4 998 661 2 248 240,1%Effectifs (nombre d'agents) 1 379 1 324 1 282 -3,2%Sources : AIR Gabon, AIR France, Air Afrique, Air Service, Swissair, Gabon express,Héli Gabon00/995 9


Activité nationaleLes contraintes d’exploitation des lignes domestiques sont sifortes que la majorité des compagnies dudit réseau connaissent destensions de trésorerie.Les effectifs de la branche des transports aériens baissent de3,2 % à 1 282 agents contre 1 324 en 1999. Cette régression s’expliqueessentiellement par le départ massif des employés d’Air service Gabonqui accuse une diminution de 36,8 % des effectifs en 2000.<strong>En</strong> dépit de cette baisse, les augmentations de salaires intervenueschez certains opérateurs élèvent la masse salariale de la branchede 4,5 %, soit 11,869 milliards Fcfa contre 11,357 milliards en 1999.Les investissements de la branche qui passent de 0,661 milliard deFcfa en 1999 à 2,248 milliards en 2000 (en augmentation de 240,1%),sont réalisés à près de 89 % par Air Gabon (1,99 milliard de Fcfa contre0,206 milliard en 1999).II.5.4 Les transports maritime et fluvialLa branche des transports maritime et fluvial est constituée de plusieursarmements spécialisés dans des segments précis :- Comarga, Armement SECAM Gabon et Getma transportent desGrumes en direction des pays asiatiques ;- la compagnie Delmas du groupe S.D.V, assure les liaisons maritimes du Gabon avec la côte ouest-africaine et l’Europe ;- la CNI (Compagnie de Navigation Intérieure), EGCA (Antares),Soditram et Satram assurent la liaison entre Libreville et Port-Gentil ;- TOM (Transport de l’Ogooué-maritime) et Transwood interviennentdans le remorquage des billes d’Okoumé sur l’Ogooué versle port d’embarquement à Port-Gentil.II.5.4.1 Le transport fluvialLe réseau fluvial, avec ses 3 300 Kilomètres, joue un rôle capitaldans l’acheminement par radeaux flottants d’une grande partie de laproduction de grumes. Le trafic se fait des zones d’abattage jusqu’auxports d’Owendo, Mayumba et Port-Gentil.Sur les voies navigables de l’Ogooué, du Fernand-Vaz et de lalagune Banio, le transport des personnes est assuré principalement parla CNI et quelques transporteurs indépendants.<strong>En</strong> 2000, le trafic fluvial s’est considérablement amélioré grâce,notamment, à la reprise des rotations de la Compagnie de Navigation6 0


Activité natonaleIntérieure (CNI) qui avait cessé ses activités en 1999, et à l’intensité desactivités forestières.Le chiffre d’affaires de la branche enregistre une hausse de 35,4 %,du fait essentiellement de la CNI qui, en trois mois d’activité, multipliepar sept le chiffre d’affaires (423 millions Fcfa contre 59 millions Fcfa en1999), par quinze le nombre de passagers (15 300 contre 1027 en 1999)et par six le volume de fret ; cette évolution est confortée par l’activitéde TOM.Evolution de l'activité de la branche "Transport fluvial"(<strong>En</strong> millions de Fcfa)Chiffre d'affaires 1 088 1 473 35,4%Valeur ajoutée 422 713 69,0%Masse salariale 213 342 60,6%Investissements 7 648 118 -98,5%Effectifs (nombre d'agents) 74 71 -4,1%Sources : CNI, TOM1999 2000 00/99Les investissements dans la branche baissent cependant de98,5 %, passant de 7,648 milliards Fcfa en 1999 à 0,118 milliards en2000. La baisse des investissements s’explique par la fin des opérationsd’acquisition de nouveaux bateaux par la CNI. Les investissements decette société se chiffrent à 25 millions de Fcfa en 2000 contre 7,571 milliardsen l’an 1999 où, la CNI a en effet acquis deux bateaux : leMAHOTHES et le FERNAND-VAZ. L’exploitation de ces bateaux permetà la société d’accroître la valeur ajoutée de la branche en 2000 (+69 %soit 713 millions de Fcfa contre 422 millions en 1999).<strong>En</strong> dépit de l’augmentation des effectifs de la CNI, ceux de labranche reculent de 4,1 % en 2000, soit 71 agents contre 74 en 1999.La réduction des effectifs de TOM est de l’ordre de 18 % en 2000.II.5.4.2 Le transport maritime<strong>En</strong> 2000, l’activité de transport maritime, fortement dépendante dessecteurs pétrole, mines et bois, se caractérise par une amélioration, malgréune baisse du volume de marchandises manipulées au port de Port-Gentil.Profitant de la bonne tenue du secteur bois, la branche du transportmaritime enregistre une hausse de 9,4 % du chiffre d’affaires qui passe de31,98 milliards de Fcfa en 1999 à 34,98 milliards de Fcfa en 2000. Les compagniesGETMA et SATRAM se distinguent par des hausses respectives duchiffre d’affaires de 10,2 % et 46,9 %, grâce aux efforts déployés pouraméliorer leur productivité.6 1


Activité nationaleA la faveur d’une maîtrise du coût des consommations intermédiaires,la valeur ajoutée de la branche passe de 24,90 milliards de Fcfaen 1999 à 27,06 milliards en 2000, soit une hausse de 8,6 %.Evolution de l'activité dans le Transport maritime(<strong>En</strong> millions de Fcfa) 1998 1999 2000 00/99Chiffre d'affaires 29 075 31 982 34 986 9,4%Valeur ajoutée 23 214 24 903 27 056 8,6%Masse salariale 10 387 10 491 10 893 3,8%Investissements 2 058 2 470 2 507 1,5%Effectifs (nombre d'agents) 1 410 1 492 1 519 1,8%Sources : Satram, Getma, SDV, SoditramLes investissements de la branche croissent de 1,5 %, suite à l’effortd’investissement de GETMA (+97 %). La hausse de 1,8 % des effectifset les augmentations de salaires se traduisent par un accroissementde 3,8 % de la masse salariale.II.5.4.3 Les activités portuairesLa gestion des infrastructures portuaires de Libreville (Port Môle,Owendo) et de Port-Gentil est confiée à l’Office des Ports et Rades duGabon (OPRAG). L’année 2000 se caractérise par une amélioration del’activité au niveau du port d’Owendo et une stagnation en ce quiconcerne le port de Port-gentil.II.5.4.3.1 Le Port d’Owendo<strong>En</strong> 2000, l’activité portuaire à Owendo connaît une améliorationrelative, qui s’explique par la croissance des exportations de grumes(7,3 %, soit 1 128 823 tonnes contre 1 051 861 tonnes en 1999) et demanganèse (1 990 133 tonnes en 2000 contre 1 821 509 tonnes en1999, soit une augmentation de 9,3 %). Le volume total de marchandisesmanipulées au port d’Owendo augmente de 9,2 %, ce quiexplique l’augmentation de 7,9 % des mouvements de bateaux (1 385en 2000 contre 1 284 en 1999).Evolution de l'activité portuaire à Owendo(<strong>En</strong> millions de Fcfa) 1998 1999 2000Mouvements de bateaux(nombre) 1 457 1 284 1 385 7,9%Volume de marchandises(tonnes) 3 666 000 3 644 174 3 980 703 9,2%Source : OPRAG Owendo00/996 2


II.5.4.3.2 Le Port-MôleActivité nationale<strong>En</strong> 2000, l’activité au Port-Môle, du fait du cabotage sous-régional,connaît une amélioration qui se traduit par une augmentation de12,4 % des mouvements de bateaux qui passent de 453 en 1999 à 509en 2000. Le volume de marchandises (non compris le poisson) augmentede 54,6 %, il passe de 11 186 tonnes en 1999 à 17 291 tonnesen 2000.Evolution de l'activité au Port-Môle(<strong>En</strong> millions de Fcfa) 1998 1999 2000Mouvements de bateaux 470 453 509 12,4%(nombre)Volume de marchandises 11 938 11 186 17 291 54,6%(tonnes)Volume de poissons 3 893 2 580 2 311 -10,4%(tonnes)Source : OPRAG Port-MôleLe volume de poissons, en revanche, passe de de 2 580 tonnes en1999 2 311 tonnes en 2000, soit une baisse de 10,4%.II.5.4.3.3 Le Port de Port-gentilLe volume de marchandises manipulées régresse de 8,8 %, 13,613millions de tonnes en 2000 contre 14,925 millions tonnes en 1999. Demême, les mouvements de bateaux reculent de 8,0 %, soit 1 658 rotationscontre 1 802 en 1999.La baisse des tonnages manipulés au port de Port-gentil est liéeau déclin de la production pétrolière qui se traduit par une baisse de10,6 % du volume de pétrole brut exporté (12,403 millions de tonnes en2000 contre 13,869 millions en 1999).Evolution de l'activité portuaire à Port-Gentil(<strong>En</strong> millions de Fcfa) 1998 1999 200000/99Mouvements de bateaux 1 612 1 802 1 658 -8,0%(nombre)Volume de marchandises 16,966 14,925 13,613 -8,8%(en millions de tonnes)Source : OPRAG Port-Gentil00/99II.5.5 Les Auxiliaires de transportLa branche des auxiliaires de transport regroupe l’ensemble desentreprises dont l’activité se rapporte au transport. On y retrouve :6 3


Activité nationale- Les entités ayant en charge la gestion et l’entretien des domainespublics (OPRAG, ADL, Asecna) ;- Les agences de voyages (Mistral voyage, Eurafrique,Saga voyage) ;- Les sociétés de transit, d’acconage, de consignation, de manutentionet de logistique maritime (Snat, Ttg, Fret-tam, Egca S.A.,Socopao, Panalpina).Le léger regain d’activité au port d’Owendo a eu pour effet d’améliorerles performances des auxiliaires de transport. Cependant, l’activitédes auxiliaires de transport aérien régresse, du fait de la baisse du traficaérien.Evolution de l'activité des Auxiliaires de Transport(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1999 200000/99Chiffre d'affaires 42,61 47,29 11,0%Valeur ajoutée 23,70 26,04 9,9%Masse salariale 16,04 16,34 1,9%Investissements 3,47 2,06 -40,6%Effectifs (nombre d'agents) 1 669 1 564-6,3%Sources : ADL, OPRAG, SNAT, ASECNA, Mistral Voyage, Eurafrique, TTG, Fret-tamEGCA S.A., SOCOPAO, Saga Voyage et PANALPINALe chiffre d’affaires des auxiliaires de transport augmente de 11 %,il passe de 42,610 milliards de Fcfa en 1999 à 47,287 milliards en 2000.OPRAG, leader de la branche, réalise un chiffre d’affaires de 19,032 milliardsde Fcfa en 2000 contre 18,186 milliards en 1999, soit une augmentationde 4,7%. La valeur ajoutée passe de 23,70 milliards de Fcfaen 1999 à 26,04 milliards en l’an 2000, soit une augmentation de 9,9 %.La masse salariale croît de 1,9 %, 16,34 milliards de Fcfa en 2000contre 16,04 milliards en 1999, malgré une réduction de 6,3 % deseffectifs (1 564 agents contre 1669 en 1999).Le niveau global des investissements de la branche chute de40,6 %, passant de 3,47 milliards de Fcfa en 1999 à 2,06 milliards en2000 ; le déclin étant plus marqué chez les auxiliaires du transportaérienII.6 LES TELECOMMUNICATIONSLe secteur des télécommunications est composé de plusieurssociétés opérant sur divers segments. On distingue principalement :• L’Office des Postes et Télécommunications (OPT), organismepublic chargé de l’acheminement du courrier, de la téléphonie et de latélégraphie. A la faveur de la politique de libéralisation du secteur des6 4


télécommunications, le principe de la séparation de l’Office en deuxentités distinctes (Gabon Poste et Gabon Télécom) est acquis.• La société gabonaise de télécommunication (GABTEL), spécialiséedans la vente des terminaux et la gestion des fréquences d’émission ;• DHL et EMS Delta + qui assurent l’acheminement du courrierexpress ;• CELTEL, TELECEL et LIBERTIS qui exercent sur le marché de latéléphonie mobile.Le réseau Téléphone OPTActivité nationaleEvolution du nombre d'abonnés (OPT)1998 1999 2000Téléphone ordinaire 32 584 33 022 32 120 -2,7%Téléphone cellulaire 9 118 8 221 9 685 17,8%Total abonnés 41 702 41 243 41 805 1,4%Source : OPT00/99Le nombre d’abonnés OPT progresse de 1,4 %, 41 805 clients en2000 contre 41 243 en 1999. Le téléphone cellulaire compte 9 685abonnés contre 8221 en 1999, soit une augmentation de 17,8 %. <strong>En</strong>revanche, le nombre d’abonnés du téléphone ordinaire baisse de 2,7 %,en raison de la faiblesse des capacités de branchement, qui amène lesusagers à solliciter de plus en plus le téléphone cellulaire, dont lesconditions d’accès ont été par ailleurs facilitées.Le réseau Téléphone GSMDepuis la libéralisation de la branche de téléphonie mobile, troisopérateurs interviennent dans la distribution de lignes GSM, il s’agitd’une part de LIBERTIS, filiale à 100% de l’OPT et d’autre part de CEL-TEL et TELECEL, deux opérateurs privés qui ont chacun une licenced’exploitation des réseaux cellulaires. Les activités des deux dernièressociétés ont véritablement démarré après l’interconnexion avec leréseau OPT au mois d’août 2000.A la fin de l’année 2000, TELECEL et CELTEL, après quatre et sixmois d’exploitation, comptent respectivement 30.000 et 15.920 abonnés,soit un total de 45 920 abonnés.On note un certain dynamisme dans la branche. Celui-ci s’expliqueentre autres par :• les facilités offertes aux clients pour l’obtention des lignes ;• l’amélioration de la qualité du service et les efforts réalisés pour6 5


Activité nationalel’extension des réseaux ;• les offres commerciales attrayantes qui incitent les consommateursaux revenus moyens à s’abonner au GSM (abonnementprépayé, messagerie vocale ou écrite gratuite, pack GSM, etc.).Activité consolidée du secteur Télécommunications<strong>En</strong> 2000, le chiffre d’affaires global du secteur augmente de10,5 %, se situant à 76,893 milliards de Fcfa contre 69,583 milliards en1999.Evolution de l'activité dans la branche "Télécommunications"(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999 2000Chiffre d'affaires 64,388 69,583 76,893 10,5%Valeur ajoutée 53,504 48,360 50,861 5,2%Masse salariale 18,138 19,850 21,976 10,7%Investissements 4,812 13,137 32,136 144,6%Effectifs (nombre d'agents) 2 397 2 312 2 376 2,8%Sources : OPT, DHL, CELTEL00/99Cette augmentation du chiffre d’affaires s’explique par plusieursfacteurs :- le dynamisme des nouveaux opérateurs dans le segment«Téléphonie mobile» : CELTEL qui a démarré ses activités le 6juin 2000, réalise 6,1 % du chiffre d’affaires du secteur ;- l’ accroissement de 10,3 % des prestations de l’OPT sur les télécommunicationsinternationales pour une valeur de 15 milliardsde Fcfa contre 13,6 milliards en 1999 ;- l’augmentation de l’activité de DHL dont le chiffre d’affairesgrimpe de 42,4 %.Les effectifs sont en hausse de 2,8 % en 2000, soit 2 376 employéscontre 2 312 en 1999. Cette hausse des effectifs est le résultat de lacréation de 84 emplois par la société CELTEL et de l’augmentation de12,5 % du nombre d’employés à DHL, malgré la baisse de 1,1 % deseffectifs de l’OPT.Les investissements augmentent de 144,6 % en 2000 à 32,136 milliardsde Fcfa contre 13,137 milliards en 1999. Cette forte hausse desinvestissements provient d’une part de la prise en compte des travauxd’installation de CELTEL (9,037 milliards), et d’autre part de la croissancede 76,3 % des investissements de L’OPT, qui acquiert en 2000 deséquipements d’une valeur de 19 milliards de Fcfa contre 5,9 milliards en1999.6 6


Activité nationaleII.7 LE COMMERCELe secteur commerce regroupe les entreprises qui achètent desmarchandises pour les revendre en l’état. Il se subdivise en cinq sousgroupes:- Le commerce général structuré ;- Le commerce des produits pétroliers ;- Le commerce des produits pharmaceutiques,- Le commerce des véhicules ;- La distribution des ouvrages et autres journaux.II.7.1 Le commerce général structuréLe commerce général se compose d’entreprises vendant unediversité de produits : quincaillerie, alimentation, habillement, etc.<strong>En</strong> 2000, tous les indicateurs d’activité du commerce générals’améliorent. Le chiffre d’affaires progresse de 8 %, il s’établit à 151 milliardsde Fcfa contre 139,8 milliards en 1999. Cette reprise s’expliquepar la reconstitution de la trésorerie des entreprises, du fait du règlementpar l’Etat d’une partie de la dette intérieure et par le maintien dupouvoir d’achat des ménages.La valeur ajoutée s’accroît de 9,7 %, passant à 21,98 milliards deFcfa contre de 20,05 milliards en 1999.Evolution de l'activité dans le Commerce Général(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999 2000Chiffre d'affaires 203,32 139,84 151 8,0%Valeur Ajoutée 20,04 20,05 21,98 9,6%Investissements 4,30 2,17 2,69 24,0%Effectifs (nombre d'agents) 1 258 1 425 1 577 10,7%Sources : Ceca-Gadis, Mbolo, Nestlé Gabon, Gabon Meca00/99Les investissements augmentent, pour leur part, de 24 %, passantde 2,17 milliards Fcfa en 1999 à 2,69 milliards en 2000 ; traduisant ainsila volonté des commerçants d’adapter les surfaces de vente, afin derépondre à une demande soutenue.Les effectifs suivent ce mouvement ascendant et progressent de10,7 %, 1 577 personnes en 2000 contre 1 425 en 1999.6 7


Activité nationaleII.7.2 Le commerce des produits pétroliersLa distribution des produits pétroliers est assurée par leGroupement Professionnel des Pétroliers (G.P.P.) qui compte quatresociétés : Elf Oil, Pizo Shell, Mobil Oil et Total Gabon.Le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée générés par les entreprisesde ce groupe enregistrent des hausses respectives de 19 % et 2,3 %,passant respectivement de 105,90 milliards et 22,07 milliards Fcfa en1999 à 125,93 milliards et 22,58 milliards de Fcfa en 2000.L’augmentation du chiffre d’affaires s’explique par l’augmentationdes prix des produits pétroliers à la pompe.Evolution de l'activité dans le Commerce des produits pétroliers(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999 2000Ventes 101,00 105,90 125,93 18,9%Valeur Ajoutée 21,00 22,07 22,58 2,3%Investissements 3,00 3,45 3,20 -7,2%Effectifs (nombre d'agents) 318 312 289 -7,4%Source : GPPLa baisse de 7,2 % des investissements en 2000 ( 3,20 milliards deFcfa contre 3,45 milliards en 1999) est liée au peu d’enthousiasme decertains opérateurs du G.P.P. à poursuivre l’extension du réseau de distribution.Cet attentisme explique par ailleurs la réduction de 7,4 % deseffectifs en 2000 (289 employés contre 312 en 1999).II.7.3 Le commerce des produits pharmaceutiques00/99L’approvisionnement en produits pharmaceutiques est réalisé pardeux structures agréées : Pharmagabon et Copharga qui alimentent lacinquantaine de pharmacies existantes au Gabon.Evolution de l'activité dans le Commerce des produits pharmaceutiques(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999 2000Chiffre d'affaires 18,71 17,89 20,69 15,7%Investissements 0,80 1,2 1,04 -13,3%Effectifs (nombre d'agents) 49 52 51 -1,9%Sources : Pharmagabon, Copharga00/99<strong>En</strong> 2000, la fourniture de produits pharmaceutiques est en hausse.Le chiffre d’affaires de Pharmagabon et Copharga progresse de 15,7 % : ils’établit à 20,69 milliards de Fcfa contre 17,89 milliards en 1999. Cetteembellie est liée à l’accroissement des consultations médicales.6 8


Les investissements baissent cependant de 13,3 %, soit 1,04 milliardsde Fcfa en 2000 contre 1,2 milliards en 1999. Les effectifs, quant à eux,stagnent à 51 agents, on dénombrait 52 agents en 1999.II.7.4 Le commerce de véhiculesLa vente de véhicules est assurée par des concessionnaires agréés,regroupés pour la plupart au sein de l’Union des Représentants desAutomobiles Industriels (U.R.A.I) et par des vendeurs de véhicules d’occasion.Evolution des ventes de véhicules neufs(Nombre de véhicules) 1998 1999 2000Activité nationalePeugeot 83 81 206 154,3%Renault 84 53 172 224,5%Mercedes 45 91 527 479,1%Isuzu 94 171 172 0,6%Mazda 42 143 60 -58,0%Mitsubishi 264 322 300 -6,8%Nissan 92 155 194 25,2%Suziki 10 69 240 247,8%Toyota 456 811 903 11,3%Kia 26 30 34 13,3%Ssang yong 11 17 4 -76,5%TOTAL 1 207 1 943 2 812 44,7%Source : URAI00/99<strong>En</strong> 2000, le nombre de véhicules neufs vendus augmente de44,7%, soit 2 812 automobiles contre 1 943 en 1999. Cette augmentationdes ventes est surtout le fait de l’Etat par le renouvellement du parcautomobile, elle entraîne une croissance de 12,1 % du chiffre d’affaires,100,47 milliards de Fcfa en 2000 contre 89,64 milliards en 1999.La valeur ajoutée augmente de 15,3 %, soit 18,54 milliards Fcfa en2000 contre 16,08 milliards en 1999.Evolution de l'activité dans le Commerce des véhicules(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999 2000Chiffre d'affaires 72 89,64 100,47 12,1%Valeur Ajoutée 20,90 16,08 18,54 15,3%Investissements 1,95 2,40 2,12 -11,7%Effectifs (nombre d'agents) 571 736 712 -3,3%Sources : Toyota, CFAO, GEANT 241, SHO Gabon, Tractafric, Service Auto, Sodim TP00/996 9


Activité nationaleLes investissements reculent de 11,7 %, pour se situer à 2,12 milliardsFcfa en 2000 contre 2,40 milliards en 1999. Les effectifs baissentde 3,3 %, 712 personnes en 2000 contre 736 en 1999.II.7.5 La distribution des ouvrages et autres journauxLa distribution des livres est assurée par une dizaine de librairies et devendeurs ambulants.La distribution des journaux est sous le monopole de la SociétéGabonaise de Presse (SOGAPRESSE) qui dispose à cet effet d’une centainede points de ventes dans les principales villes.Evolution de l'activité dans la Distribution des livres et journaux(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1999 2000Chiffre d'affaires 4,11 4,17 1,5%Valeur Ajoutée 0,65 0,70 7,7%Investissements 0,33 0,37 12,1%Masse salariale 0,17 0,15 -11,8%Effectifs (nombre d'agents) 42 39 -7,1%Source : SOGAPRESSE00/99La distribution des livres et journaux enregistre une légère amélioration en2000, avec un chiffre d’affaires qui augmente de 1,4 %, passant de 4,11 milliardsde Fcfa en 1999 à 4,17 milliards en 2000.Les investissements réalisés par l’entreprise progressent de 12,1 %(370 millions de Fcfa contre 330 millions l’année précédente). Les effectifsrégressent de 7,1%, 39 employés en 2000 contre 42 en 1999.II.8 L’HOTELLERIE, LA RESTAURATION ET LE TOURISMECe secteur est composé d’une diversité de structures offrant desservices dans les domaines variés :- Hébergement (hôtels, motels, auberges et hébergement privé) ;- Restauration (restaurants, snack-bars, cafés et cafeterias…) ;- Loisirs (centres de loisirs, plages, villages de vacances, nightclubs,sites et réserves touristiques, ...).II.8.1 L’hôtellerieLe parc hôtelier du Gabon compte plus d’une centaine d’établissementsoffrant une capacité totale d’accueil de près de 2 000chambres.7 0


On y distingue :- des hôtels de classe internationale appartenant pour la plupart àl’Etat, et placés sous la gestion des grandes chaînes hôtelièresinternationales ;- des établissements de petites et moyennes dimensions,propriétés de l’Etat ou de particuliers.II.8.1.1 Les hôtels de classe internationaleActivité nationaleCes structures sont principalement implantées à Libreville, Portgentilet Franceville. On dénombre une dizaine d’établissements, pourune capacité globale de plus de 1 400 chambres dont le prix varie entre35 000 et 80 000 Fcfa par jour.Evolution de l'activité dans la branche Hôtelière(<strong>En</strong> millions de Fcfa) 1998 1999 2000Chiffre d'affaires 15 329 13 911 13 926 0,1%Investissements 1 930 859 419 -51,2%Masse salariale 3 735 3 535 3 779 6,9%Prix moyen d'une nuitée 43 111 41 030 42 157 2,7%(en Fcfa)Effectifs (nombre d'agents) 800 780 767 -1,7%Taux d'occupation 58,9% 52,1% 49,2% -2,9 pointsSources : Direction Générale du Contrôle des hôtels,Hôtels : Atlantique, Okoumé Palace, Rapontchombo, Ré-Ndama, Mandji POG,Léconi Palace00/99<strong>En</strong> 2000, les six principaux établissements hôteliers enregistrentune légère reprise de l’activité par rapport à l’année précédente. Leurchiffre d’affaires est en hausse de 0,11 %, soit 13,926 milliards de Fcfacontre 13,911 milliards en 1999. Le taux d’occupation recule cependantde 2,9 points.Le prix moyen de la chambre augmente de 2,7 %, se situant à 42157 Fcfa alors qu’il était de 41 030 Fcfa en 1999.Les effectifs baissent de 1,7 %, soit 767 employés contre 780 en1999. La masse salariale progresse de 6,9 %, à 3,779 milliards de Fcfacontre 3,535 milliards en 1999.II.8.1.2 Les établissements de faible capacitéIls sont constitués d’hôtels, motels, auberges et pensionspubliques ou privées, implantés principalement dans les chefs-lieux deprovinces. Leur capacité d’accueil est d’environ 700 chambres dont leprix varie entre 8 000 et 30 000 Fcfa par jour.7 1


Activité nationaleL’activité de ces petites structures n’est pas florissante au cours del’année 2000 en raison du mauvais état des routes, de la durée desséjours souvent très courte et de la faible fréquentation.II.8.2 La RestaurationCette activité est assurée par trois types d’opérateurs :- les restaurants des grandes unités hôtelières ;- les restaurants indépendants et les petites structures exerçantdans l’informel.L’activité de restauration dans les hôtels de classe internationaleest en baisse de 3,4 % en 2000, elle génère 28,9 % du chiffre d’affairesdes établissements hôteliers contre 29,4 % en 1999. Cette situation estliée à la baisse du pouvoir d’achat des ménages qui finit par favoriserl’auto alimentation, ou oriente ces derniers vers les établissementsoffrant des menus à un prix abordable.II.8.3 Le Tourisme et les LoisirsLe tourisme s’entend comme le déplacement hors de son domicilepour une durée supérieure à 24 heures et au delà d’un rayon de 50Km, pour des motifs professionnels, ludiques, d’agrément, de santé oud’études.La structure touristique au Gabon comprend :• des agences de tourisme (Gabon contacts, Gabon-voyages,Global-voyages) ;• des réceptifs (cigogne, crysalis, Crédit voyages Services…) ;• des tours opérateurs ;• des centres de loisirs (jardins de la Peyrie, Parcs des expositionsde Libreville, plages, Ekwata loisirs, Village Pointe Denis,Cocoloco à la Pointe Denis, Mindoubé-club) ;• de nombreux sites et réserves touristiques (Iguéla, Sainte-Anne,Lopé, Wonga-Wongé, Lac bleu, Mougalaba).On distingue plusieurs formes de tourisme au Gabon : le tourismegastronomique, religieux, balnéaire, culturel, de découverte, ainsi quele tourisme d’affaires. Cette dernière forme est la plus pratiquée auGabon.Malgré l’existence de facteurs favorables au développement dutourisme, cette activité présente peu de vigueur, à cause d’un certainnombre de contraintes :7 2


• le caractère dissuasif des prix du transport aérien qui rend peuattractive la «destination Gabon» ;• le mauvais état du réseau routier qui ne facilite pas les déplacements vers l’intérieur du pays ;• les prix élevés des chambres dans les hôtels…Activité nationale<strong>En</strong> vue de favoriser le développement du tourisme, il est prévu laconstruction d’un complexe touristique «Front de Mer» et la formationdes ressources humaines, par l’introduction entre autres du tourismecomme matière d’enseignement à l’Université OMAR BONGO.II.9 AUTRES SERVICESII.9.1 Les services rendus aux particuliersLa branche des services rendus aux particuliers regroupe desentreprises exerçant une variété d’activités : services médicaux, prestationsmortuaires, radiodiffusion, studios de photographie, jeux et loisirs,auto-écoles, soins esthétiques, etc.Evolution de l'activité dans la branche des services aux particuliers(<strong>En</strong> millions de Fcfa) 1998 1999 2000Chiffre d'affaires 10 747 12 341 12 869 4,3%Valeur ajoutée 4 076 5 243 5 389 2,8%Investissements 693 1 010 688 -31,9%Effectifs (nombre d'agents) 484 726 686 -5,5%Sources : Auto-école Renaissance 2000, Labocolor, Africa n° 1, PMUG, SGJL,Gabosep, Cabinet de groupe, Gabon Thalasso, Clinique Chambrier<strong>En</strong> 2000, le chiffre d’affaires s’améliore de 4,3 %, sous l’effet descampagnes publicitaires menées par certaines entreprises. L’activité desservices médicaux et prestations mortuaires progressent particulièrement,du fait de la recrudescence des accidents de la route et desattaques à main armée.Les investissements chutent de 31,9 % (688 millions de Fcfacontre 1,010 milliard en 1999), tandis que les effectifs reculent de 5,5 %(686 employés contre 726 en 1999). Ces régressions traduisent la prudencedes entreprises face au ralentissement des activités économiquesconstaté en début d’année.II.9.2 Les services immobiliers00/99Les services immobiliers concernent la promotion immobilière etles transactions sur terrains et immeubles. Trois types de structures opèrentdans la branche :7 3


Activité nationale• les agences immobilières à caractère privé (Alliance, Cogeti, AIL,…)• les organismes publics de promotion immobilière (SNI),• les promoteurs privés.Evolution de l'activité dans la branche des services immobiliers(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999 2000Chiffre d'affaires 4,322 4,508 7,001 55,3%Valeur ajoutée 3,198 1,928 2,610 35,4%Investissements 12,833 31,778 31,284 -1,6%Effectifs (nombre d'agents) 90 65 66 1,5%Sources : SNI, Cogeti, Alliance<strong>En</strong> 2000, le chiffre d’affaires augmente de 55,3 %, soit 7 milliardsde Fcfa contre 4,5 milliards en 1999, du fait de la vente de nombreuxlogements. Les investissements par contre, régressent de 1,5 %, sousl’effet du ralentissement du rythme de construction des logements parla SNI, lié aux difficultés de financement des projets et du manque dedynamisme des promoteurs privés.II.9.3 Les services rendus aux entreprisesLa prestation des services aux entreprises est assurée par :00/99- les cabinets comptables et juridiques, qui interviennent principalement dans le conseil juridique et financier ainsi que dans l’approbationdes comptes de sociétés, et dont les activités sontfavorisées en 2000 par la poursuite du programme de privatisationdes entreprises publiques et parapubliques ;- les sociétés d’informatique qui réalisent la vente de matériels,la maintenance, la formation, le conseil, l’ingénierie, le développement de logiciels spécifiques, etc. Cette activité connaît unessor grâce aux chaNgements des systèmes informatiquesinduits par le passage à l’an 2000 qui ont tiré la demande defaçon conséquente ;- les bureaux d’études, d’expertise et de contrôle, spécialisésdans l’ingénierie, le contrôle technique, les études géotechniquesde génie civil et diverses. Les activités des bureauxd’études restent tributaires de la réalisation de grands travauxpar l’Etat, qui régres sent en 2000.D’une manière générale, l’activité des services aux entreprisess’améliore timidement. Le chiffre d’affaires progresse de 2,7%, soit19,13 milliards de Fcfa en 2000 contre 18,63 milliards en 1999.7 4


La valeur ajoutée régresse de 3,5 % à 7,13 milliards de Fcfa contre7,39 milliards en 1999 ; cette régression est liée au difficultés d’exploitationdes bureaux d’études et de contrôle.Evolution de l'activité dans la branche des services aux entreprises(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999 2000Activité nationaleChiffre d'affaires 20,050 18,630 19,130 2,7%Valeur ajoutée 6,850 7,390 7,130 -3,5%Investissements 0,500 0,431 0,486 12,8%Effectifs (nombre d'agents) 480 337 329 -2,4%Sources : Fidafrica, Price, Bull, Véritas, SGA, Ernst&young, GBM, IBM00/99Les investissements croissent de 12,8 % (0,486 milliard de Fcfacontre 0,431 milliard en 1999) et les effectifs diminuent de 2,4 %.II.10 LES INSTITUTIONS FINANCIERESSelon la nomenclature officielle, les institutions financières se composent:- des Banques Créatrices de Monnaie (BCM) ou banques commerciales;- des Autres Institutions Bancaires Eligibles au refinancement de laBEAC (AIBE) ou banques de développement ;- des Autres Institutions Bancaires non Eligibles (AIBN) : CaisseNationale d’Epargne ;- des Institutions Bancaires en Liquidation (IBL) ;- des Institutions Financières non Bancaires (IFNB) : EtablissementsFinanciers, Compagnies d’Assurance et de Réassurance.II.10.1 Les banques commerciales et de développementOn dénombre en 2000 sept (7) établissements bancaires dontdeux connaissent de sérieuses difficultés qui conduisent les autoritésmonétaires à statuer sur leurs cas. Ainsi, la Populaire se trouve sousadministration provisoire, et la BNCR, confrontée à des difficultés de trésorerie.On note au cours de l’année 2000 une amélioration de l’activité bancaire,du fait de la hausse de la valeur des transactions dans les secteursbois, pétrole et communications. Cette amélioration de l’activité se traduitpar un accroissement des dépôts et une baisse de l’encours des crédits,suite au désengagement progressif de l’Etat vis-à-vis du secteur bancaire etdes entreprises. Ce qui a conduit à la situation de surliquidité des banques,observée depuis 1999.7 5


Activité nationaleLes ressources<strong>En</strong> 2000, le stock de dépôts s’accroît de 21 % pour se situer à431,5 milliards de Fcfa contre 356,7 milliards en 1999. Cette augmentationdes dépôts renforce la liquidité des banques et place la quasitotalitédes établissements bancaires (en activité) en situation de !prêteursnets! sur le marché monétaire.Les fonds propres nets des établissements bancaires reculent de6,4 % du fait de la baisse des performances de certaines banques. Ilss’établissent ainsi à 111,9 milliards de Fcfa en 2000 contre 119,6 milliardsl’année précédente.Les emploisL’encours des crédits clients, principal poste des emplois bancaires,est en diminution de 22 %, soit 334,2 milliards de Fcfa en 2000 contre 428,7en 1999, malgré l’augmentation des crédits accordés par la BGD, grâce àune politique promotionnelle de crédit.La baisse des encours provient, pour une large part, du recul descrédits à court terme lié au rétablissement des avances de solde auxfonctionnaires et à la pratique des tontines des petits commerçants etartisans.Evolution des dépôts et crédits(en milliards de Fcfa) 1998 1999 2000 00/99Dépôts 343,8 356,7 431,5 21,0%Crédits 426,6 428,7 334,2 -22,0%-CT 178,2 192,6 109,9 -42,9%-MLT 248,4 236,1 224,3 -5,0%Taux de couverture (D/C) 80,59% 83,21% 129,1 55,10%Sources : Etablissements bancaires450Evolution des dépôts et crédits (1998 - 2000)Milliards de Fcfa300150DépôtsCrédits01998 1999 20007 6


De même, les crédits à moyen et long terme baissent de 5% enraison du désengagement progressif de l’Etat et de la diminution descréances sur les entreprises, notamment celles du secteur des BTPmême si la demande de crédits des secteurs Transport,Télécommunications, Bois et Industries se maintient.Les effectifs<strong>En</strong> 2000, les effectifs des établissements bancaires sont en haussede 1,5 % (1269 agents contre 1250 en 1999). Cette légère augmentations’explique par l’extension progressive des réseaux d’agences et ladiversification des services clientèle. Les frais de personnel connaissentpar contre un léger repli dû principalement au remplacement d’une partiedu personnel expatrié par des nationaux dont les traitements sontmoins onéreux.La rentabilitéLe produit net bancaire enregistre une croissance de 12,3 % en2000 pour se situer à 72,2 milliards. Cette amélioration s’expliqueessentiellement par la forte augmentation des intérêts et commissionssur les opérations interbancaires.L’amélioration du produit net bancaire se traduit par une haussede 54,8 % du résultat net qui est de 25,4 milliards de Fcfa en 2000,après la baisse de 22,1 % enregistrée en 1999, où il était de 16,4milliards.La rentabilité des Fonds propres nets est de 22,7 % en 2000 contre13,7 % en 1999, soit une augmentation de 9 points qui s’explique parl’amélioration de la conjoncture économique.Les InvestissementsActivité nationale<strong>En</strong> 2000, les investissements réalisés par les établissements bancairessur le territoire national baissent de 20,8 %, ils sont de 5,7 milliardsde Fcfa contre 7,2 milliards en 1999. Cette régression s’expliquepar la réduction des achats de matériels informatiques par rapport àceux réalisés en 1999 pour prévenir le bogue de l’an 2000.Cependant, la BICIG poursuit sa politique de modernisation desinstallations et reste au plan national, le premier investisseur du secteur.La BGFI se déploie par contre à l’étranger, avec l’ouverture d’une filialeà Brazzaville (Congo).7 7


Activité nationaleII.10.2 Les établissements financiersOn dénombre au Gabon sept établissements qui réalisent desopérations de crédit automobile et d’équipement, ainsi que le créditbail.Les performances des établissements financiers s’améliorent en 2000,avec une augmentation du volume des ressources et des emplois.Les ressourcesLes ressources atteignent 31,3 milliards de Fcfa en 2000 contre29,2 milliards en 1999, soit une progression de 7,2 % qui s’explique parl’accroissement de 15,2 % de la dette bancaire (20,5 milliards de Fcfacontre 17,8 milliards en 1999).Les capitaux propres quant à eux reculent de 5,3 %, ils se chiffrentà 10,8 milliards de Fcfa en 2000 contre 11,4 milliards en 1999. La faiblessedes surfaces financières chez certains opérateurs oblige ces derniersà solliciter les banques commerciales, pour répondre aux nombreusesdemandes de financementsEvolution des ressources et emplois des établissements financiers(en milliards de Fcfa) 1998 1999 2000 00/99Ressources 23,8 29,2 31,3 7,2%Capitaux propres 7,6 11,4 10,8 -5,3%Dettes bancaires 16,2 17,8 20,5 15,2%Emplois 23,5 27,1 29,5 8,9%Crédits bail 8,7 11,7 17,8 52,1%Crédit à court terme 11,6 12,9 10,1 -21,7%Titre de participation 3,2 2,5 1,6 -36,0%Sources : Déclarations des établissements financiersLes emploisLes emplois s’élèvent à 29,5 milliards de Fcfa en 2000 contre 27,1milliards en 1999, soit une augmentation de 8,9 % qui résulte d’unaccroissement de 52,1 % des opérations de crédit bail (17,8 milliards deFcfa contre 11,7 milliards en 1999). Les crédits à court terme et les titresde participation baissent respectivement de 21,7 % et 36 %.II.10.3 Les compagnies d’assuranceAprès le retrait de l’agrément de Gabon-vie par la ConférenceInterafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA) pour non respect de laréglementation, quatre compagnies d’assurance se partagent le marchénational (Axa, Ogar, Assinco et ANG).7 8


Leurs activités s’articulent autour de deux produits :- l’Assurance-dommages, portant sur le Transport, l’Incendie,l’Automobile et les Risques divers (TIARD) ;- l’Assurance-vie, couvrant la vieillesse et la retraite.Activité nationaleLa branche TIARD génère en 2000 un chiffre d’affaires de 31,5 milliardsde Fcfa, contre 30,3 milliards en 1999, soit une progression de 4%. Cet accroissement s’explique par l’augmentation du nombre desouscription aux polices d’assurance automobiles et pour risques divers.Evolution du marché des assurances(en milliards de Fcfa) 1998 1999 2000 00/99TIARD 31,1 30,3 31,5 4,0%Vie et capitalisation 3,8 3,4 3,6 5,9%Total 34,9 33,7 35,1 4,2%Sources : Déclarations des compagnies d'assurance, non compris les données deGabon-vieLa branche assurance-vie enregistre, pour sa part, une hausse de5,9 % du chiffre d’affaires (non compris les résultats GABON VIE), passantde 3,4 milliards de Fcfa en 1999 à 3,6 milliards en 2000.Le chiffre d’affaires global des compagnies d’assurance augmentede 4,2 %, s’établissant à 35,1 milliards de Fcfa en 2000 contre 33,7 milliardsen 1999. Les compagnies d’assurance tirent profit du renforcementdes contrôles routiers d’une part et du dynamisme des courtiersen assurance d’autre part.II.10.4 Le Marché monétaireCréé en 1994, le marché monétaire de la BEAC permet de soutenirl'activité des institutions financières éligibles confrontées à une crisepassagère de liquidité.Les opérations réalisées consistent en l'injection ou en la ponctiondes liquidités, conformément aux objectifs de la politique monétairedéfinie par le Conseil d'Administration de la BEAC.L’objectif de refinancement du Gabon<strong>En</strong> 2000, l'objectif de refinancement du Gabon a subi des réaménagementssuccessifs à la baisse, motivés par le redressement desavoirs extérieurs nets et la situation de surliquidité du système bancairenational. Cet objectif a été d’abord plafonné à 10 milliards de Fcfa enjanvier 2000 contre 12 milliards en fin d’année 1999, pour être ramenéà 8 milliards en septembre 2000.7 9


Activité nationaleLes interventions de la Banque Centrale1. Injection de liquidités (Appels d’offres positifs)Le Guichet ALes refinancements des banques gabonaises éligibles auprès de laBEAC sont demeurés très faibles au cours de l'année 2000. Le volumemoyen des adjudications aux banques a baissé à partir du deuxièmesemestre de l’année, pour s’établir à 0,2 milliard de Fcfa en décembre2000 contre 11,6 milliards en décembre 1999.Cette faiblesse du volume des transactions s'explique par uneamélioration continue de la trésorerie des banques, sous l'effet del'accroissement des dépôts des recettes issues des exportationspétrolières.Le Guichet BL'activité sur le Guichet B du Marché Monétaire se caractérise en2000 par une atonie des interventions de la Banque Centrale. Exceptéle mois de janvier, où le volume moyen des refinancements de la BEACatteint 25 millions de Fcfa, ce guichet n'a pas été sollicité durant le restede l'année, contrairement à l'année précédente, où les concours ont étéréguliers et soutenus pour combler le gap de trésorerie des banques.2. Ponction de liquidités (Appels d’offres négatifs)Les placements de liquidités des banques gabonaises se sontaccrus au cours de l'année 2000, contrairement à l'année précédenteoù aucun établissement éligible n'a soumissionné aux appels d'offresnégatifs.Le volume de liquidité capté par l'Institut d'émission, à travers lemécanisme des appels d'offres négatifs, atteint 23,5 milliards de Fcfa endécembre 2000.Le compartiment interbancaireL'activité sur le Marché Interbancaire s'est repliée au cours de l'année2000. Le volume mensuel des transactions entre banques qui étaitde 7 milliards de Fcfa en janvier 2000, a progressivement baissé pouratteindre 4 milliards en décembre. Les échanges en 2000 concernentexclusivement l’une des banques structurellement excédentaires et unétablissement confronté à d’importants besoins qui l’incitent régulièrementà recourir au Marché Interbancaire. Le taux d'intérêt appliquépasse de 9 % en début d’année à 6,5 % en décembre 2000.8 0


II.10.5 Les organismes publics de refinancementCe sont des organismes créés par l’Etat en vue de promouvoir lefinancement des activités économiques à caractère social et vitales pourle développement du pays. On distingue principalement le Compte deRefinancement de l’Habitat et le Fonds d’Expansion des Petites etMoyennes <strong>En</strong>treprises.II.10.5.1 Le Compte de refinancement de l’habitat(CRH-Gabon)Cette structure refinance à long terme les crédits acquéreursaccordés par les banques agréées, pour favoriser l’accession au logementde type social. L’activité du CRH-Gabon en 2000 s’est caractériséepar une forte croissance des emplois, répartis principalement sur quatrebanques partenaires : BICIG, BGFI, BGD et BNCR.Les ressourcesLes ressources du CRH proviennent essentiellement des empruntscontractés par l’Etat auprès de divers bailleurs de fonds, des dotationsde l’Etat et des excédents d’exploitation.<strong>En</strong> 2000, la dotation de l’Etat à cet organisme est de 1,575 milliardde Fcfa, auquel s’ajoutent 108,566 millions de Fcfa de recouvrementsréalisés au cours de la période, soit un total de ressources de 1,683 milliardsde Fcfa.Les emploisActivité nationaleL’encours des crédits s’établit à 2,027 milliards de Fcfa en 2000contre 1,318 milliard en 1999, soit une hausse de 53,8 %. Le nombre decrédits distribués passe de 99 à 164 en 2000.Les activités refinancées en 2000 concernent l’auto-constructionpour 137 dossiers contre 54 en 1999, soit une hausse de 153,7 % et lapromotion immobilière à concurrence de 27 dossiers contre 45 en 1999,ce qui représente 40 % de chute liée aux difficultés rencontrées par lespromoteurs immobiliers dans l’accès aux parcelles viabilisées.Dans l’accomplissement de sa mission , le CRH-Gabon fait face àd’autres contraintes que sont :• l’insuffisance des ressources disponibles par rapport à la demande en logement exprimée par les populations ;• les problèmes de recouvrement sur le portefeuille BNCR,cette der nière étant, elle-même, confrontée à des dysfonctionnementsdivers.8 1


Activité nationaleII.10.5.2 Le Fonds d’Expansion des Petites et Moyennes<strong>En</strong>treprises (FO<strong>DE</strong>X)Le FO<strong>DE</strong>X a pour missions de promouvoir les petites et moyennesentreprises (PME) et de favoriser la création d’emplois. <strong>En</strong> 2000, le volumedes activités du FO<strong>DE</strong>X enregistre une baisse qui se traduit par unechute du montant des prêts octroyés.Les ressourcesLes ressources du FO<strong>DE</strong>X proviennent essentiellement de laBanque Africaine de Développement (BAD) et de l’Etat. Ces deux pourvoyeursde fonds ont suspendu leur financement depuis 1998.Les emplois<strong>En</strong> 2000, le montant total des prêts refinancés par le FO<strong>DE</strong>X s’élèveà 1,133 milliard de Fcfa contre 3,294 milliards en 1999, soit une chutede 65,6 %. Cette baisse, amorcée depuis 1999, est liée à l’amenuisementdes ressources de l’établissement et à la mauvaise qualité desdossiers présentés.Vingt (20) prêts ont été octroyés aux promoteurs dont quatorze(14) ont servi à la création de PME/PMI, cinq (5) à l’extension de cellesexistantes et un (1) à la reprise d’une unité.Répartition des prêts par tranches d'âge en 2000Tranches d'âgeNombrePourcentagesMontants(millions de Fcfa)Pourcentages0 - 30 0 0% 0 0%30 - 40 5 25% 365,9 32%40 - 50 8 40% 275 24%50 - 60 5 25% 358,4 32%>60 ans 2 10% 134 12%Total 20 100% 1133,3 100%Source : FO<strong>DE</strong>XLes principaux secteurs qui bénéficient du refinancement duFO<strong>DE</strong>X sont les services avec 40 % du montant de crédits, la distribution(26 %), le bois et la restauration (7 % chacun).La province de l’Estuaire se trouve au premier rang des provincesbénéficiaires des prêts FO<strong>DE</strong>X, du fait de la forte concentration de l’activitééconomique dans ladite province, celle-ci reçoit 75 % du total desprêts octroyés en 2000.La répartition des prêts par tranches d’âge montre que la tranchedes moins de 30 ans ne bénéficie d’aucun prêt. Ce qui paraît contra-8 2


Activité nationaledictoire au regard des objectifs assignés au Fodex, notamment celuid’aider les jeunes à s’auto-employer.II.11. LE SECTEUR PARAPUBLICConstitué d’entreprises et d’établissements publics à caractèreindustriel et commercial, le secteur parapublic compte une trentained’entreprises couvrant la totalité des secteurs d’activité de l’économienationale.<strong>En</strong> application de la loi n°1/96 du 13 février 1996, portant privatisationdes entreprises du secteur parapublic, la privatisation desCiments du Gabon en 2000, intervenant après celles de la SEEG, del’OCTRA et de la SOSUHO, diminue l’importance numérique ainsi quele poids économique et social du secteur.L’analyse de la situation du secteur en 1999 et les quelques estimationspour l’année 2000 sont faites sur la base d’un échantillon de 22entreprises.II.11.1 Les performances industrielles et commercialesOn observe une baisse continue des performances industrielles etcommerciales, soit respectivement -26,2 % et -40,4 % en 1999.Toutefois, la valeur ajoutée du secteur connaît une hausse de18,9 % consécutive à la diminution significative des consommationsintermédiaires d’environ 17,4 %.Evolution de l'activité des entreprises du secteur parapublic(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999Production 418,8 309 -26,2%Chiffre d'affaires 141 84 -40,4%Consommations intermédiaires 302,5 249,9 -17,4%Valeur ajoutée 116,3 138,3 18,9%Sources : DGSEE, <strong>En</strong>quêtes DGE99/98II.11.2 Analyse de la rentabilité<strong>En</strong> 1999, le déficit d’exploitation de l’ensemble des entreprises dusecteur parapublic s’est davantage creusé, il augmente de 80%, avoisinantles 9 milliards de Fcfa contre 5 milliards en 1998. Cette dégradationdu résultat d’exploitation s’explique par l’importance des impôts ettaxes dont le montant augmente de 42,6 % en 1999.8 3


Activité nationaleLe ratio de rentabilité financière (rapport entre le résultat net et lescapitaux investis) passe de -0,01 en 1998 à –0,64 en 1999. <strong>En</strong> revanche,le ratio de rentabilité économique (excédent brut d’exploitation surcapitaux investis) connaît une amélioration en 1999 par rapport à l’annéeprécédente. Il passe de –0,02 à 0,42 grâce à l’accroissement del’excédent brut d’exploitation (EBE) lié à la baisse des frais dupersonnel (-13,3 %)Evolution des indicateurs financiers du secteur parapublic(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999Masse salariale 57,2 49,62 -13,3%Charges non décaissables 55,62 43,52 -21,8%Impôts et taxes 8,5 12,12 42,6%Résultat net -2,226 -15,564 -609%Sources : DGSEE, <strong>En</strong>quêtes DGE99/98II.11.3 Analyse de la situation financièreLe besoin de trésorerie des entreprises du secteur parapublic seréduit considérablement en 1999. Il passe de 15 milliards de Fcfa en1998 à 9 milliards en 1999. Cette réduction s’explique globalement parle recouvrement des créances clients, notamment les créances sur l'Etat.<strong>En</strong> somme, le secteur parapublic présente une situation financièredéséquilibrée en 1999, avec un fonds de roulement total négatif. Ainsi,pour financer les emplois acycliques, les entreprises du secteur parapublicont utilisé leurs ressources de court terme.Le ratio d’indépendance financière (rapport entre les capitauxpropres et les capitaux permanents) passe de 4,23 % en 1998 à 2,62 %en 1999.Le ratio de liquidité générale (rapport entre l’actif circulant et l’actiftotal) est en régression ; il passe de 1,55 % en 1998 à 0,34 % en 1999.II.11.4 Poids du secteur dans l’économie et surles finances publiquesLa valeur ajoutée du secteur augmente de 18,9 %, passant de116,3 milliards de Fcfa en 1998 à 138,3 milliards en 1999. Le poids dusecteur dans la formation du PIB connaît une amélioration en 1999;4,5 % contre 4,3 % en 1998.Le poids global du secteur parapublic dans le PIB en 1999 serépartit entre les Agro-industries (0,2 %), le transport (0,6 %), l’industrie(0,8 %), le commerce et les services (2,9 %).8 4


Le montant total des subventions enregistre une légère baisse en1999 d’environ 1,3 % soit 30,027 milliards de Fcfa en 1999 contre30,423 milliards en 1998. Les subventions d’investissement représentent29, 044 milliards de Fcfa en 1999 contre 27,998 milliards en 1998,soit une augmentation de 3,7 %. Les subventions d’exploitation baissentpar contre de 59,5% en 1999 (0,983 milliards de Fcfa contre 2,425milliards en 1998).Contribution du secteur parapublic à la formation du PIBActivité nationaleAgro-IndustriesTransportIndustriesCommerce et servicesTotalSources : DGSEE, <strong>En</strong>quêtes DGE19980,1%0,7%0,7%2,8%4,3%19990,2%0,6%0,8%2,9%4,5%Le nombre d’employés passe de 10 356 salariés en 1998 à 10 121en 1999, soit une baisse de 2,3%.II.11.5 Point sur le programme des privatisations<strong>En</strong> 2000, le programme de privatisations se poursuit, avec la cessiondes Ciments du Gabon au groupe SCANCEM INTERNATIONAL, le20 avril 2000 et le lancement, le 28 novembre 2000 de l’appel d’offrespour la privatisation de la société Hévégab.L’appel d’offres lancé depuis 1999 pour la privatisation de l’Officedes Ports et Rades du Gabon (OPRAG) reste infructueux jusqu’en 2000.Actuellement, la société se trouve en règlement préventif sur une duréede 24 mois, les résultats de la restructuration ne seront connus qu’enjuillet 2001.8 5


TROISIÈME PARTIEGrandeursmacro-économiques8 7


8 8


Tableau de bord de l’économieIII GRAN<strong>DE</strong>URS MACRO-ECONOMIQUESTableau synoptique des agrégats macro -économiquesGrandeurs Unités 1999 2000PIB en volume (au prix de 1991) Mds de Fcfa 1714,1 1680,8 -1,9%PIB en valeur Mds de Fcfa 2839,6 3576,9 26,0%PIB hors pétrole % du PIB 63,3 52,4PIB pétrole % du PIB 36,7 47,6Importations en valeur Mds de Fcfa 997,6 1166,1 16,9%Importations/PIB % 35,1 32,6Total Ressources Mds de Fcfa 3837,2 4743 23,6%Consommation totale en valeur Mds de Fcfa 1554,9 1631,7 4,9%publique Mds de Fcfa 416,8 424 1,7%privée Mds de Fcfa 1138,1 1207,7 6,1%Consommation/PIB % 54,8 45,6Investissement total en valeur Mds de Fcfa 688,4 797 15,8%Public Mds de Fcfa 120,0 111,8 -6,8%Public/Investissement total % 17,4 14Privé Mds de Fcfa 568,4 685,2 20,5%dont pétrole Mds de Fcfa 320,7 386,9 20,6%Investissements/PIB % 24,2 22,3dont pétrole % 11,3 10,8Exportations Mds de Fcfa 1593,8 2314,3 45,2%Exportations/PIB % 56,1 64,7Absorbtion Mds de Fcfa 2243,3 2428,7 8,3%Solde biens et services non-facteur/PIB % 21 32,1Taux de couverture (Export/Import) % 159,8 198,5Emploi Effectif 106 629 107334 0,7%Public Effectif 50 650 50452 -0,4%dont MONP Effectif 6756 6618 -2,0%Public/Emploi Total % 47,5 47Privé Effectif 55979 56882 1,6%Masse salariale Mds de Fcfa 627,269 645,105 2,8%Public Mds de Fcfa 228,120 227,953 -0,1%Privé et parapublic Mds de Fcfa 399,149 417,152 4,5%Masse monétaire(M2) Mds de Fcfa 449,1 522,6 16,4%Vitesse de circulation 6,3 6,9 9,5%Prix de détail Indice des 125 174,5 175,4 0,5%CritèresTaux de couverture extérieure (≥ 20%) %Solde budgétaire primaire (≥ 0)Variation des arriérés (≤ 0)Mds de FcfaMds de FcfaVaraiation de la masse salarialede l'Etat (≤ A) %. Variation des recettes budgétaires (A) %Source : DGEIndicateurs de convergence et de surveillance multilatérale (CEMAC)UnitésRésultats 200057,0633,6-547,8-0,248,400/99ObservationsRespectéRespectéRespectéRespecté8 9


Grandeurs macro-économiquesIII.1 LE PRODUIT INTERIEUR BRUTAprès une année 1999 marquée par une profonde récession, l’activitééconomique enregistre en 2000 une amélioration sensible. Cetteévolution s’explique notamment par une conjoncture internationalefavorable, avec la flambée des cours des principaux produits à l’exportet la fermeté du dollar liée au dynamisme de l’économie américaine. Lerèglement des arriérés et le relèvement de la demande intérieure ontaussi contribué au regain d’activité des secteurs tournés vers le marchéintérieur.Le taux de croissance se situe à -1,9% contre -9,6% en 1999 enterme réel, alors qu'en nominal, celui-ci est de 26,0%, soit 18,6 pointsau-dessus du taux de croissance de 1999 (7,4%).III.1.1 Le Pib par secteurs d’activitéLa baisse du PIB réel pour la deuxième année consécutive provientde la contraction du PIB pétrolier (-12,6%) due au déclin de la production.<strong>En</strong> revanche, le PIB du secteur hors pétrole, tiré par la forêt, lesautres industries et les activités du tertiaire, enregistre une hausse de2,3% contre une baisse de 8,9% en 1999.Evolution du PIB par secteurs d'activité de 1998 à 2000(Valeur en milliards de Fcfa)PIB nominal (au prix du marché) PIB en volume (au prix de 1991)1998 1999 2000 99/98 00/99 1998 1999 2000 99/98 00/99Produit intérieur brut 2645 2839,6 3576,9 7,4% 26,0% 1895,3 1714,1 1680,8 -9,6% -1,9%PIB marchand 2366,9 2544,7 3279,1 7,5% 28,9% 1676,1 1482,4 1448,5 -11,6% -2,3%Secteur primaire 961,8 1308,6 1982,9 36,1% 51,5% 726,9 670 612,6 -7,8% -8,6%Agriculture, élevage, pêche 134 137,4 141,2 2,5% 2,8% 103,4 104,9 107,8 1,5% 2,8%Exploitation forestière 51,7 72,4 85,9 40,0% 18,6% 33,3 39,2 42,4 17,7% 8,2%Pétrole brut 713,8 1041,8 1702,2 46,0% 63,4% 547,1 485,5 424,5 -11,3% -12,6%Mines 62,3 57,0 53,8 -8,5% -5,6% 43,1 40,4 37,9 -6,3% -6,2%Secteur secondaire 365,0 300,0 279,6 -17,8% -6,8% 321,5 270,8 266,1 -15,8% -1,7%Industries agro- al., boissons 44,9 43,4 42,8 -3,3% -1,4% 44,9 42,5 42 -5,3% -1,2%Industries du bois 16,1 21,0 15,6 30,4% -25,7% 11,4 14,7 10,9 28,9% -25,9%Autre industries 87,4 78,2 84,0 -10,5% 7,4% 65,9 60,8 65,1 -7,7% 7,1%Raffinage 16,2 17,2 19,8 6,2% 15,1% 33,6 34,3 35,8 2,1% 4,4%Electricité, Eau 29,3 32,9 33,6 12,3% 2,1% 35,8 38,7 39 8,1% 0,8%BTP 158,8 99,3 69,7 -37,5% -29,8% 116,3 70,9 57,6 -39,0% -18,8%Services pétroliers 12,3 8,0 14,1 -35,0% 76,3% 13,6 8,8 15,7 -35,3% 78,4%Secteur tertiaire 1040,1 936,1 1016,5 -10,0% 8,6% 627,7 541,5 569,8 -13,7% 5,2%Transport & Communication. 172,1 145,1 150,0 -15,7% 3,4% 121,1 103 106,5 -14,9% 3,4%Service 362,3 346,7 359,1 -4,3% 3,6% 246,7 237,1 245 -3,9% 3,3%Commerce 250,8 234,6 241,4 -6,5% 2,9% 151,4 117,2 120,2 -22,6% 2,6%DTI et TVA 235,8 191,1 246,9 -19,0% 29,2% 89,7 69,2 82,9 -22,9% 19,8%Banques et assurance 19,1 18,6 19,1 -2,6% 2,7% 18,8 15 15,4 -20,2% 2,7%Service Non marchands 278,1 294,9 297,9 6,0% 1,0% 219,2 231,7 232,3 5,7% 0,3%Source : DGE9 0


Grandeurs macro-économiques<strong>En</strong> dépit de la chute de la production, le PIB nominal pétrolieraffiche une forte progression (63,4 %) eu égard au contexte de prixrémunérateurs (le prix annuel moyen du brut gabonais se situe à $27,16le baril contre $17,1 en 1999, soit une appréciation de 58,8 %). La partdu secteur Pétrole dans le PIB total atteint en 2000 le niveau le plusélevé de la dernière décennie, soit 47,6 %.Le renchérissement des cours du brut est à l’origine de l’intensificationde la recherche pétrolière, avec pour corollaire la relance desactivités des services pétroliers et des autres industries (notamment lesindustries de transformation). Aussi, le PIB réel des services pétroliers a-t-il presque doublé (77,8%) pendant que la croissance réelle des autresindustries atteint 6,9 % contre -7,7 % en 1999.Les performances du secteur forestier sont bonnes en 2000 : levolume des exportations de grumes croît de 12,9 % environ et la valeurajoutée du secteur augmente de 8,1 %. Le maintien de la vigueur dansce secteur est lié à la consolidation de la demande asiatique à la bonnetenue des cours mondiaux de grumes.Les industries du bois connaissent par contre une baisse réelle deleur activité (-25,8 %). Ce recul s’explique d’une part, par les difficultésd’approvisionnement en raison de la préférence des forestiers pour lestarifs plus rémunérateurs du marché international et d’autre part, par levieillissement de l’outil de production de certaines grandes unités.Dans le secteur minier, le taux de croissance est en retrait (-6,2 %)suite au repli de la production de manganèse (-8,8 %) et aux difficultésd’acheminement du minerai au niveau de la voie ferrée.La baisse d'activité dans les BTP, observée depuis 1999 à la suitede la crise financière de l’Etat avec pour corollaire la réduction de lademande publique d'investissement, s’est poursuivie en 2000 et ce,malgré le recouvrement des créances à l’Etat.La situation des Agro-industries n’évolue guère (leur taux de croissanceréelle passe de -5,3 % en 1999 à -1,3 %), nonobstant les résultatsencourageants de la SUCAF, de la SOCIGA et de la SOBRAGA. Lesautres unités de production n’arrivent toujours pas à surmonter leurs difficultés.Les activités du tertiaire, fortement dépendantes de celles du primaireet du secondaire ainsi que du niveau des consommations intermédiairesdes administrations, enregistrent une croissance notable(2,9 % de taux de croissance moyen). Les services et, les transports ettélécommunications se démarquent tout de même, avec une croissanceréelle respectivement de 3,3 % et de 3,4 % nettement au-dessus dela moyenne du secteur. Cette évolution favorable est liée, pour la9 1


Grandeurs macro-économiquesbranche transports et télécommunication en particulier, au redressementdu Transgabonais ainsi qu’à l’émergence de trois sociétés dans labranche de la téléphonie mobile.III.1.2 Le Pib par la demandeLa relance de l’activité dans le hors pétrole est soutenue par l’expansionde la demande intérieure (6,7 % en termes réels) qui bénéficiedu redressement de la consommation des ménages et l’investissement.Cette expansion de la demande intérieure s’est traduite par une augmentationde 15,6% des importations de biens.Evolution de la demande intérieure de 1998 à 2000(Valeur en milliards de Fcfa)<strong>En</strong> nominal (au prix du marché) <strong>En</strong> volume (au prix de 1991)1998 1999 2000 99/98 00/99 1998 1999 2000 99/98 00/99Demande intérieure 2 633,6 2 243,4 2 428,7 -14,8% 8,3% 1 611,9 1 388,9 1 482,2 -13,8% 6,7%Consommation totale 1 695,3 1 554,9 1 631,7 -8,3% 4,9% 1 086,3 1 007,1 1 055,2 -7,3% 4,8%Publique 538,7 416,8 424,0 -22,6% 1,7% 381,7 308,9 311,0 -19,1% 0,7%Privée 1 156,6 1 138,1 1 207,7 -1,6% 6,1% 704,6 698,2 737,2 -0,9% 5,6%Investissement total 938,3 688,4 797 -26,6% 15,8% 525,5 381,8 433,9 -27,3% 13,6%Dont : pétrole 356,3 320,7 386,9 -10,0% 20,6% 201,7 180,2 212,8 -10,7% 18,1%Hors pétrole* 212,8 182,1 226,5 -14,4% 24,4% 114,3 97,5 119,8 -14,7% 22,9%Administration 297,5 120 111,8 -59,7% -6,8% 169,5 67,7 62,3 -60,1% -8,0%Source : MEGA / DGE*non compris investissement des ménages et des institutions financières)La consommation<strong>En</strong> 2000, la consommation totale à prix constants augmente de 4,8 %contre une baisse de 7,3 % l'année précédente. Cette augmentationtient essentiellement au relèvement de la consommation des ménages(5,6 %) induite par la hausse de 7,6 % des revenus salariaux et non salariauxdans un contexte d’inflation modérée (0,5 % en moyenneannuelle).L’investissementL’investissement total en volume progresse de 13,7 %, du fait dela hausse des investissements des secteurs pétrolier (18,0 %) et horspétrole (22,8 %).L’effort d’investissement des pétroliers a été favorisé par le niveauélevé des prix du pétrole brut et la bonne tenue du dollar américain.Cet effort a porté essentiellement sur les investissements de développement.9 2


Les investissements hors pétrole sont le fait des industries detransformation, des services, des transports et télécommunications etde l’exploitation forestière. Le taux d’investissement du secteur horspétrole (ménages et institutions financières compris) se situe globale.III.2 LE BUDGET <strong>DE</strong> L’ETATLe budget de l’Etat pour l’exercice 2000 a été modifié par une loide finances rectificative pour tenir compte de l’amélioration de l’environnementinternational : raffermissement des cours du pétrole dès lafin du premier trimestre appréciation du dollar américain et poursuitedu redressement de la demande du bois, notamment sur le marchéasiatique. Cette révision de la loi de finances a par ailleurs été renduenécessaire à cause de l’évaluation à la baisse du service de la dette.III.2.1 L’équilibre budgétaireGrandeurs macro-économiquesInitialement prévu à 2 069,9 milliards de Fcfa en ressources et endépenses, le budget révisé de l’Etat a été arrêté à la somme de 1760,9milliards de Fcfa, soit une réduction de 14,9 %. Cette opération a permisde réduire de moitié le besoin de financement de l’Etat à 694,1 milliardsde Fcfa, contre 1359,5 milliards dans la loi de finances initiale.Cette contraction du besoin de financement a été obtenue grâceessentiellement à une réévaluation de 55,9 % des ressources propres etune réduction de plus de 300 milliards de Fcfa de la charge de la dettepublique, suite à l’audit de la dette intérieure).Budget prévisionnel de l'Etat(<strong>En</strong> milliards de Fcfa)Nature des ressourcesLFI 2000 PLFR 2000VariationPLFR/LFIRecettes propres 651,9 1016,5 55,9%Pétrole 320,3 665,1 107,6%Hors pétrole 331,6 351,4 6,0%Ressources à rechercher 1418 744,4 -47,5%Total des ressources 2069,9 1760,9 -14,9%Nature des chargesService de la dette 1497,9 1187 -20,8%Fonctionnement 428 449,9 5,1%Investissement 100 120 20,0%Prêts et avances 44 4 -90,9%Total des charges 2069,9 1760,9 -14,9%Source : Direction Générale du Budget9 3


Grandeurs macro-économiquesIII.2.2 Les ressourcesLes ressources propres, estimées initialement à 651,9 milliards deFcfa, se sont établies à 1 016,5 milliards, à la faveur du doublement desrecettes pétrolières qui passent de 320,3 milliards de Fcfa à 665,1 milliardsdans la loi de finances rectificative, et représentent 65,4 % desrecettes propres.Les recettes hors pétrole n’ont été réévaluées que de 6 % (d’unmontant initial de 331,6 milliards de Fcfa à 351,4 milliards dans le collectifbudgétaire), soit 34,6% des recettes propres.Les ressources d’emprunt portées à 50,3 milliards de Fcfa contre58,5 milliards dans la loi de finances initiale, n’ont pu permettre d’équilibrerle budget de l’Etat, maintenant ainsi les ressources à rechercher àun niveau qui nécessite un traitement exceptionnel.III.2.3 Les chargesLa réduction du budget en dépenses est liée à l’allégement duservice prévisionnel de la dette intérieure qui s’établit à 391,9 milliardsde Fcfa contre 685,8 milliards dans la loi de finances initiale, soit unebaisse de 42,9 %. Malgré cette réduction, la charge de la dettepublique reste importante, elle représente 67,4 % des dépenses totalescontre 72,4 % dans la loi de finances initiale.La dotation globale des dépenses primaires n’a pas subi de modificationspar rapport à la loi de finances initiale. Ces dépenses ont simplementenregistré un réaménagement au profit des dépenses d’investissementet de fonctionnement, eu égard à l’exigence de soutien àl’économie et aux secteurs sociaux d’une part, et à la nécessité d’assurerle bon fonctionnement de l’administration d’autre part.Ainsi, les économies réalisées sur les prêts et avances (40 milliardsde Fcfa) ont été affectées pour moitié, aux investissements (faisant passerceux-ci de 100 à 120 milliards de Fcfa), et aux dépenses de fonctionnementqui passent ainsi de 428 à 449,9 milliards de Fcfa.III.2.4 L’exécution du budgetL’exécution du budget en 2000, a donné lieu à un excédent primairede 633 milliards de Fcfa, soit 17,5 % du PIB, en forte progressionpar rapport l’année précédente (230 milliards) où il ne représentait que8,1 % du PIB. Cet excédent primaire a été obtenu grâce à un meilleurrecouvrement des recettes qui augmentent de près de 50 %. Pendantque les dépenses primaires reculent de 1,5 % pour un écart de 18,9 milliardsde Fcfa par rapport à 1999.9 4


Le solde base caisse s’établit à 144,7 milliards de Fcfa, résultantd’un apurement de 276,2 milliards d’arriérés sur les intérêts, représentantplus de 50 % des amortissements de la dette extérieure.III.2.4.1 Evolution des recettesLes recettes totales atteignent 1207,7 milliards de Fcfa en 2000,en hausse de 48,4 %. Elles représentent 33,5 % du PIB. L’augmentationdes recettes totales résulte de la forte remontée des recettes pétrolièresqui bénéficient de la flambée des prix du brut.Les recettes pétrolièresLes recettes pétrolières ont plus que doublé en 2000 ; elles passentde 368,6 milliards de Fcfa en 1999 à 814,9 milliards en 2000 etreprésentent 47,9 % du PIB pétrolier et 67,5 % des recettes proprescontre respectivement 35,4 % et 45,3 % en 1999.Le doublement des recettes pétrolières est dû à la forte augmentationdes entrées au titre de l’impôt sur les sociétés pétrolières(+221,1%), favorisée à la fois par d’importantes régularisations au titrede l’exercice précédent (121 milliards en 2000 contre 4,8 milliards en1999) et par l’explosion du chiffre d’affaires du secteur pétrolier, suite àl’appréciation de 59 % des cours dans un contexte de relative maîtrisedes coûts de production.Evolution des recettes pétrolièresLa redevance (+34,7 %) et les autres impôts et taxes (+48,6 %) ontégalement contribué à l’amélioration du rendement fiscal du secteurpétrolier, ce qui n’est, en revanche, pas le cas des contrats de partagequi diminuent de 28,6 % par rapport à l’année précédente.Les recettes non pétrolièresGrandeurs macro-économiques(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1997 1998 1999 2000Impôts sur les sociétés 337,8 272,3 172,3 553,3 221,1%Redevance 198,8 132 165,8 223,3 34,7%Contrat de partage 5,9 3,5 9,1 6,5 -28,6%Autres 100,4 90,5 21,4 31,8 48,6%Total 643,9 498,3 368,6 814,9 121,1%en % du PIB pétrolier 50,5% 69,8% 35,4% 47,9%PIB pétrolier 1 274,40 713,8 1 041,90 1702,0 63,4%Source : Ministère de l'Economie, des Finances, du Budget et de la Privatisation00/99<strong>En</strong> 2000, les recettes non pétrolières sont en baisse de 11,7 % ;elles s’établissent à 392,8 milliards de Fcfa contre 445 milliards en 1999.9 5


Grandeurs macro-économiquesCette évolution doit être nuancée, compte tenu du montant de 95 milliardsde recettes illiquides en 1999, au titre des redressements fiscaux.Les recettes non pétrolières effectivement encaissées (hors redressementsfiscaux) ont progressé de 14,5 %, elles représentent 21 % duPIB en 2000. Cette performance est liée à la reprise de l’activité dans lesecteur hors pétrole, matérialisée par la forte progression des importations.Ainsi, le montant des droits de douanes augmente de 30,4 %, soit214,6 milliards de Fcfa en 2000 contre 164,6 milliards en 1999.Evolution des recettes non pétrolières(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1997 1998 1999 2000Droits de douane 190,9 214,5 164,6 214,6 30,4%dont DTI 168,3 200,8 146,7 177,6 21,1%Taxes sur biens et services 72,5 72,8 58,2 80,2 37,8%dont TVA 62 57 44,4 71,9 61,9%Autres recettes fiscales 2,9 1,2 98 7,8 -92,0%Impôts directs 100,3 107,6 91,6 81,9 -10,6%Autres recettes 19,4 17,7 32,6 8,3 -74,5%Total 386 413,8 445 392,8 -11,7%en % du PIB hors pétrole 21,0% 21,4% 24,8% 21,0%PIB hors pétrolier 1834,7 1931,2 1797,7 1907,8 6,1%Source : Ministère de l'Economie, des Finances, du Budget et de la Privatisation00/99Les taxes sur biens et services ont, pour leur part, généré 80,2 milliardsde Fcfa, soit une augmentation de 37,8%, grâce notamment auxbons résultats de la TVA (+61,9%). Les autres recettes, notammentcelles relatives à l’impôt sur les bénéfices, sont affectées par la récessionsurvenue en 1999.III.2.4.2 Evolution des dépenses publiquesLa politique de maîtrise des dépenses publiques a conduit à unelégère réduction des dépenses primaires (15,9 % du PIB en 2000 contre20,6% en 1999), du fait notamment de la diminution des dépenses d’investissementde l’ordre de 11,0 % et dans une moindre mesure de labaisse de 0,4 % des dépenses de fonctionnement.Les dépenses de fonctionnement<strong>En</strong> 2000, l’exécution des dépenses de fonctionnement se situe à462,7 milliards de Fcfa contre 464,7 milliards en 1999, en légère diminutionde 0,4 %, à cause de la baisse des dépenses de transferts et subventions(-6,9%).9 6


Grandeurs macro-économiquesLa maîtrise des dépenses de fonctionnement est moins marquée àcause de la prise en compte des dépenses sociales au titre des restructurationsdes entreprises publiques et parapubliques.Evolution des dépenses de fonctionnement et d'investissement(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1997 1998 1999 200000/99Fonctionnement 436,6 717,2 464,7 462,7 -0,4%Salaires et traitements 195,7 204,9 214 216,6 1,2%Biens et sevices 140,1 204,2 124,2 128,3 3,3%Transferts et subventions 102,8 308,1 126,5 117,8 -6,9%Investissements 349,6 362,8 118,9 105,8 -11,0%Ressources propres 295,8 333,9 89,7 82,3 -8,2%Finex 53,8 28,9 29,2 22,7 -22,3%Prêts nets 6,2Total des dépenses 788,2 1 080 583,6 574,7 -1,5%PIB total 3 109,10 2 645 2 839,60 3 609,80 27,1%<strong>En</strong> % du PIBFonctionnement 14,1% 27,1% 16,4% 12,8%Investissement 11,2% 13,7% 4,2% 2,9%Source : Ministère de l'Economie, des Finances, du Budget et de la PrivatisationLes traitements et salaires, évalués à 216,6 milliards de Fcfa en2000 contre 214 milliards en 1999, sont en légère hausse de 1,2 %.Cette augmentation, résultant de la régularisation des situations administrativesdes agents par le paiement des rappels et des allocationsfamiliales, reste, toutefois, inférieure à l’effet des glissements catégoriels(+5 % en moyenne), à cause de l’application stricte des mesuresadministratives visant l’assainissement du fichier de la solde, notammentla suppression de certaines fonctions.Par ailleurs, il a été octroyé des prêts nets d’un montant de 6,2 milliardsde Fcfa au titre de la restructuration d’Air Gabon.Les dépenses d’investissementsLes dépenses d’investissement régressent de 11,0 %, soit 105,8milliards de Fcfa en 2000 contre 118,9 milliards l’année précédente. Lerecul des dépenses en capital concerne aussi bien les projets financéssur ressources extérieures, que ceux couverts par les ressourcespropres.La dette publiqueL’amélioration des recettes budgétaires permet à l’Etat d’honorerses obligations vis-à-vis des créanciers extérieurs et intérieurs pour436,7 milliards de Fcfa, dont 368,9 milliards pour la dette gérée par laDirection Générale de la Comptabilité Publique, 40 milliards en précomptespétroliers et 27,9 milliards au titre de la dette du Trésor.9 7


Grandeurs macro-économiquesCet effort de désendettement, qui porte sur 87,4 % du service prévisionnelcourant fixé à 499,9 milliards de Fcfa, soit 35,9 % des recettespropres et 18,9% des exportations globales, fait de la dette publique lacharge budgétaire la plus importante.Evolution de l'encours de la dette publique(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1998 1999 2000Dette extérieure 1993,1 2079,8 1954,4 -6,0%- Multilatérale 321,8 357 322,9 -9,6%- Bilatérale 1623,9 1668,1 1598,1 -4,2%- Bancaire 47,4 54,7 33,4 -38,9%Dette intérieure 389,1 363 272,5 -24,9%Total 2382,2 2442,8 2226,9 -8,8%Source : DGCP00/99Cependant, cet effort n’entraîne pas, pour autant, un desserrementde la contrainte extérieure ; d’importants arriérés sur le règlementde la dette subsistent (627,7 milliards de Fcfa dont 227,3 milliards autitre de l’exercice courant). Finalement, la restauration de l’équilibrefinancier de l’Etat n’a été possible que grâce au concours des institutionsfinancières internationales, qui ont consenti un rééchelonnementsur 399 milliards de Fcfa et un aménagement de 250,1 milliards sur ladette extérieure.L’encours de la dette publique au 31 décembre 2000 est évalué à2226,9 milliards de Fcfa contre 2442,8 milliards en 1999, soit une diminutionde 9 %, due à un effort conséquent de remboursement du capital(166,5 milliards) et à une baisse des tirages.La tendance à la baisse du stock de la dette devrait se maintenirau cours des années à venir, compte tenu de l’accord de rééchelonnementde la dette bilatérale (obtenu au mois de décembre 2000) quiporte sur 12 années, avec 3 ans de sursis.III.3 MONNAIE ET CREDIT<strong>En</strong> 2000, la situation monétaire est caractérisée par :- une croissance de la masse monétaire (M2) et un recul des ressources extra-monétaires ;- une forte reconstitution des avoirs extérieurs nets et une appréciationdu solde du compte d’opérations qui contraste avec larégression du crédit intérieur ;- une détente des taux directeurs de la Banque Centrale et unerévision à la baisse de l’objectif de refinancement.9 8


Grandeurs macro-économiquesIII.3.1 Les Ressources du système monétaire<strong>En</strong> fin d’année 2000, les ressources du système monétaire au senslarge s’établissent à 670,1 milliards de Fcfa contre 600,4 milliards endécembre 1999, soit une variation à la hausse de 11,6%.L’augmentation des ressources résulte d’un accroissement de la massemonétaire (M2), malgré le recul des ressources extra-monétaires.Situation monétaire consolidée en milliards de Fcfa.Situation monétaire consolidée(<strong>En</strong> milliards de Fcfa)Masse monétaire 456,3 448,8 522,6 -1,6% 16,4%Disponibilités monétaires 283,4 270,4 315 -4,6% 16,5%- monnaie fiduciaire 124,7 105,2 115,9 -15,6% 10,2%- monnaie scripturale 158,7 165,2 199,1 4,1% 20,5%Quasie monnaie 172,9 178,4 207,6 3,2% 16,4%Ressources extra-monétaires 162,6 151,6 147,5 -6,8% -2,7%Total ressources 618,9 600,4 670,1 -3,0% 11,6%Avoirs extérieurs nets -48,7 -46,5 173,7 -4,5% -473,5%Crédit intérieur 667,6 646,9 496,4 -3,1% -23,3%- créances sur l'économie 364,5 357,4 401,6 -1,9% 12,4%- créances nettes sur l'Etat 303,1 289,5 94,8 -4,5% -67,3%Total contrepartie 618,9 600,4 670,1 -3,0% 11,6%Source : BEACDéc.1998Déc.1999Déc2000Déc. 99/Déc. 98Déc. 00/Déc. 99III.3.1.1 La masse monétaire (M2)<strong>En</strong> 2000, l’accroissement de la masse monétaire est de 16,4 %.Celle-ci s’élève à 522,6 milliards de Fcfa en décembre, contre 448,8 milliardsen décembre 1999. Cette évolution résulte d’une création monétaire,matérialisée par une hausse des deux composantes de la massemonétaire : les disponibilités monétaires et la quasi-monnaie.Les disponibilités monétairesElles s’améliorent en 2000 de 16,5 %, pour un montant de 315 milliardsde Fcfa en décembre contre 270,4 milliards en décembre 1999.La hausse de 10,2 % de la monnaie fiduciaire, 115,9 milliards de Fcfacontre 105,2 milliards en décembre 1999, et celle de 20,5 % de la monnaiescripturale, 199,1 milliards de Fcfa contre 165,2 milliards endécembre 1999, sont à l’origine de l’augmentation des disponibilitésmonétaires. Signe d’un maintien du volume des transactions en 2000, lepoids des disponibilités monétaires dans la masse monétaire sestabilise à 60,3 %.9 9


Grandeurs macro-économiquesLa quasi-monnaie<strong>En</strong> 2000, l’augmentation de la quasi-monnaie (dépôts à terme etd’épargne auprès du système bancaire) est de 16,4 %, pour un montantde 207,6 milliards de Fcfa en décembre contre 178,7 milliards endécembre 1999.Source : BEACLa liquidité bancaire est favorisée par le désengagement progressifde l’Etat vis-à-vis du système bancaire d’une part, et l’augmentationdes dépôts des entreprises, notamment du secteur pétrolier d’autrepart. A ces deux facteurs, s’ajoute l’attentisme des opérateurs économiques,qui ne favorise pas le réemploi des ressources collectées, malgréune amélioration de la conjoncture économique en 2000.Le taux de couverture des crédits à l’économie par la quasi-monnaiepasse de 50 % en 1999 à 51,7 % en 2000 ; la quasi-monnaie couvre41,8 % du crédit intérieur en 2000 contre 27,6% en 1999.Le taux de liquidité de l’économie (M2/PIB) est de 14,5 % en 2000,alors qu’il était de 16,6 % en 1999, ce qui traduit une baisse de lademande de monnaie pour des motifs de transactions.III.3.1.2 Les ressources extra-monétaires<strong>En</strong> 2000, le recul de 2,7 % des ressources extra-monétaires(emprunts extérieurs à moyen et long termes, fonds propres du systèmebancaire, allocations de DTS et autres postes nets) à 147,5 milliardsde Fcfa contre 151,6 milliards en décembre 1999, provient essentiellementde la baisse de 19,8 % des fonds propres du système bancaire(128,8 milliards de Fcfa en décembre contre 160,5 milliards endécembre 1999).Les autres postes nets (comptes exigibles après encaissement,valeurs immobilisées nettes, comptes de résultats, titres et opérations1 0 0


inter-bancaires) croissent de 105,5%, soit 18,7 milliards en décembre2000 contre une valeur négative de 9,1 milliards en fin 1999.III.3.2 Les contreparties de la masse monétaireLes contreparties de la masse monétaire (avoirs extérieurs nets etcrédit intérieur) qui constituent les opérations génératrices de monnaie,enregistrent en décembre 2000 une augmentation de11,6 %, en raisonde la forte reconstitution des avoirs extérieurs, malgré la régression ducrédit intérieur.III.3.2.1 Les avoirs extérieurs netsLes Avoirs Extérieurs Nets (AEN) du système monétaire large enregistrentune très forte croissance en 2000 ; ils s’établissent à 173,7 milliardsde Fcfa en décembre contre une position négative de 46,5 milliardsen décembre 1999. Cette reconstitution des AEN s’explique parla hausse des recettes d’exportation en 2000, favorisée par l’envoléedes prix du pétrole, la reprise du secteur bois et la fermeté du cours dudollar US.Les avoirs extérieurs nets de la Banque Centrale croissent de272,7 % en glissement annuel, 72,7 milliards de Fcfa en décembre2000 contre -42,1 milliards en décembre 1999. Cette évolution est liéeà la forte consolidation du solde du compte d’opérations qui, de 11,1milliards en décembre 1999, atteint 132,9 milliards en décembre 2000.De même, les banques commerciales voient leurs AEN croître substantiellementà 104,4 milliards de Fcfa en décembre 2000 contre -1,9milliard en décembre 1999. Cette évolution s’explique par une haussedes avoirs extérieurs plus que proportionnelle à celle des engagements.III.3.2.2 Le crédit intérieurLe crédit intérieur qui régresse de 23,3 % en 2000, se chiffre à496,4 milliards de Fcfa contre 646,9 milliards en 1999. Cette évolutionest essentiellement le fait du fort recul des créances nettes sur l’Etat,alors que les crédits à l’économie reprennent.Les créances nettes sur l’EtatGrandeurs macro-économiques<strong>En</strong> 2000, l’encours de crédits à l’Etat reçus de la Banque Centraleet des banques primaires baisse de 67,3 %, passant de 289,5 milliardsde Fcfa en 1999 à 94,8 milliards en 2000. La volonté d’assainissementdes finances publiques a conduit l’Etat à se désengager vis-à-vis du systèmebancaire local.1 0 1


Grandeurs macro-économiquesLa Position Nette du Gouvernement (PNG) s’établit à 132,8 milliardsen décembre 2000 contre 306,9 milliards en 1999, soit une baissede 56,7 %.Les créances sur l’économie<strong>En</strong> 2000, les crédits à l’économie enregistrent une hausse de 12,4 % ;ils passent de 357,4 milliards de Fcfa en 1999 à 401,6 milliards en 2000.Cette croissance des crédits à l’économie s’explique essentiellementpar le frémissement de l’activité économique observé en 2000, notammentdans le secteur Bois où le niveau des investissements augmenteconsidérablement.Source : BEACD’une manière globale, les créances sur l’économie sont répartiesà concurrence de 88,1 % au secteur privé non financier, 6,9 % aux institutionsfinancières non bancaires et 5 % aux entreprises publiques nonfinancières et les institutions bancaires en liquidation.Par ailleurs, la répartition des créances du système monétaire largesur l’économie, selon la durée, fait apparaître une proportion de 60 %pour le court terme, 37 % pour le moyen terme et 3 % pour le longterme, ce qui dénote une absence des sources de financement à longterme.Le refinancement bancaireL’objectif de refinancement représente le potentiel que l’institutd’émission est susceptible d’accorder au Gabon dans le cadre du marchémonétaire. Le refinancement bancaire est l’un des outils utiliséspour gérer et contrôler la liquidité au sein de l’économie.L’objectif de refinancement qui était de 12 milliards en décembre1999 a été modifié deux fois au cours de l’année 2000, pour être ramenéà 10 milliards, puis à 8 milliards, soit un recul de 33,33% en glisse-1 0 2


Grandeurs macro-économiquesment annuel. Cette baisse de l’objectif de refinancement répond à ladiminution des besoins de financement des opérateurs économiquesdans un contexte de surliquidité persistante du système bancaire local.III.4 LA BALANCE <strong>DE</strong>S PAIEMENTS<strong>En</strong> 2000, la balance des paiements se caractérise par une forteréduction du déficit du solde global. Cette amélioration résulte del'augmentation du solde commercial qui compense largement la dégradationde la balance des services et le maintien du déficit de la balancedes capitaux.199819992000Source : BEACIII.4.1 La balance des transactions courantesL’excédent du solde courant atteint 352,7 milliards en 2000 contre240,4 milliards de Fcfa en 1999, soit une variation positive de 46,7 %,due essentiellement au renforcement de la balance commerciale. Lesolde positif des transactions courantes représente 9,8 % du PIB en2000 contre 8,5 % en 1999.III.4.1.1 La Balance commerciale<strong>En</strong> 2000, le solde commercial se situe à 1 713,2 milliards de Fcfacontre 977,9 milliards en 1999, soit une hausse de 75,2 %. Cette améliorationde l’excédent résulte à la fois de l’augmentation des exportationsde bois, de la bonne tenue des prix du baril de pétrole et de l’appréciationdu dollar américain, malgré la baisse de 12,6 % de la productionpétrolière.Les effets conjugués de la hausse des prix du pétrole et de l’appréciationdu dollar ont porté la valeur des exportations de pétrole à1854,4 milliards de Fcfa en 2000 contre 1154,8 milliards de Fcfa en1 0 3


Grandeurs macro-économiques1999, soit une augmentation de 60,6 %. Les exportations des autresproduits progressent pour leur part de 7,7 %, s’établissant à 490,1 milliardsde Fcfa en 2000 contre 455,0 milliards en 1999. Le poids desexportations de pétrole, de bois et des mines dans les exportationstotales (2265,3 milliards) est respectivement de 78,8 %, 12,3 % et 3,7 %en 2000.Evolution de la balance commerciale(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1999 200000/99Exportations (fob) 1538,5 2265,3 47,2%Importations (fob) 560,6 552,7 -1,4%Balance commerciale 977,9 1713,2 75,2%Taux de couverture 274,4 409,9 49,4%Source : BEACIII.4.1.2 La Balance des servicesLe déficit de la balance des services se creuse davantage par rapportà l’année 1999 ; il s’établit à 1 246,6 milliards de Fcfa en 2000contre 711,1 milliards en 1999, soit une dégradation de 75 % quiconcerne aussi bien les services facteurs que les services non-facteurs.Les dépenses nettes de services non-facteurs augmentent en2000, malgré le fléchissement de la production de pétrole qui n’affaiblitpas les efforts fournis par les compagnies pétrolières en matière derecherche et développement dans le but de maintenir la production.Le solde de la balance des services facteurs est affecté par la chargedes intérêts sur la dette publique et la hausse de la rémunération desinvestissements privés consécutive aux performances des secteursforestier et pétrolier.III.4.1.3 La Balance des transferts sans contrepartieLe déficit de la balance des transferts sans contrepartie s'accroît en2000, passant de 26,4 milliards de Fcfa en 1999 à 113,6 milliards. Cettedégradation est due essentiellement à la reprise de l’activité du secteurhors pétrole, qui a favorisé des sorties de capitaux au titre d’économiessur salaires.III.4.2 La Balance des capitauxLe solde de la balance des capitaux enregistre un déficit de 416,0milliards de Fcfa en 2000 contre 430,4 milliards en 1999, soit une baissede 3,3 %. Cette situation est le résultat à la fois de la faible mobili-1 0 4


sation des capitaux publics auprès de la communauté internationale etdu niveau élevé de l'amortissement de la dette publique.III.4.3 La Balance globaleGrandeurs macro-économiquesLe déficit global de la balance des paiements se réduit de 74,8 %en 2000, il s’établit à 63,4 milliards contre 251,2 milliards en 1999.Le déficit de la balance des paiements représente 1,8 % du PIB en2000 contre 8,8 % en 1999. Celui-ci est financé en grande partie par lareconstitution des réserves officielles (qui permet la réduction des arriérésextérieurs), l'annulation d'une partie de la dette, le rééchelonnementet l'aménagement d'arriérés qui devront être payés en 2001.Evolution de la balance globale<strong>En</strong> miiliards de Fcfa1. Transactions courantes -351,3 240,4 352,7 46,7%A. Biens et services -319,8 266,8 466,6 74,9%a. Biens 439,2 977,9 1713,2 75,2%b. Services -759 -711,1 -1246,6 -75,3%B. Transferts sans contreparties -31,5 -26,4 -113,6 -330,3%2. Mouvement des capitaux -84 -430,4 -416 3,3%A. Long terme 37,7 -63,8 -318,1 -398,6%B. Court terme -163,2 -305,2 -97,9 67,9%3. Erreurs et Omissions 42,5 -61,2 0 100,0%4. Balance globale -392,9 -251,2 -63,4 74,8%Source : BEAC19981999 2000 00/99III.5 L’EMPLOI, LES SALAIRES ET LES PRIX<strong>En</strong> 2000, le marché du travail se caractérise par une légère améliorationdu niveau général de l’emploi, due à l’embellie relative desactivités économiques. Toutefois, le taux de chômage reste assez élevé(20 % de la population active).L’augmentation des rémunérations dans le secteur privé porte lamasse salariale globale à la hausse tandis que celle du secteur publicstagne.L’indice général moyen des prix à la consommation des ménagesamorce une légère augmentation, sous la poussée des produits locaux.III.5.1 L’emploi<strong>En</strong> 2000, l’emploi salarié global du secteur moderne (administrationset sociétés) connaît une hausse timide (+0,7 %) avec un effectif de1 0 5


Grandeurs macro-économiques107 334 salariés contre 106 629 en 1999. Cette augmentation des effectifsprovient essentiellement des sociétés privées. Les effectifs desadministrations quant à eux observent une légère contraction.Evolution des effectifs salariés du secteur moderne(Nombre d'employés)1998 1999 2000* 00/99Sociétés 54 958 55 979 56 882 1,6%Parapublique 15 896 15 530 15 375 -1,0%Privés 39 062 40 449 41 507 2,6%Secteur public 53 620 50 650 50 452 -0,4%Fonction publique 39 216 40 004 39 944 -0,1%MONP 10 646 6 756 6 618 -2,0%Libreville 4 171 3 912 3 774 -3,5%Intérieur 6 475 2 844 2844 0,0%Coll. Locales 3 758 3 890 3 890 0,0%Total des salariés 108578 106629 107334 0,7%Sources : DGSEE , DGE*Estimations pour l'année 2000III.5.1.1 L’emploi dans le secteur publicLes effectifs salariés des administrations comprennent : les personnelsde la fonction publique, ceux des collectivités locales et lamain-d’œuvre non permanente (MONP).Evolution de l'emploi public(Nombre de salariés)Fonction pubblique 39 216 40 004 39 944 -0,1%Pouvoirs publics 14 692 14 443 14 252 -1,3%Adm. Générale 3 974 4 113 4 020 -2,3%Adm. Economiques 2 727 2 980 2 995 0,5%Adm. du Développement 1 721 1 845 1 889 2,4%Adm. des Transports 381 423 383 -9,5%Adm. de l 'Education 11 843 12 215 12 324 0,9%Adm. Sociales 3 859 3 967 4 053 2,2%Autres 19 18 28 55,6%MONP 10 646 6 756 6 618 -2,0%Libreville 4 171 3 912 3 774 -3,5%Intérieur 6 475 2 844 2 844 0,0%Coll. Locales 3 758 3 890 3 890 0,0%Total des salariés 53 620 50 650 50 452 -0,4%Sources : DGSEE, DGE*Estimations pour l'année 200019981999 2000* 00/99Les effectifs des administrations passent de 50 650 en 1999 à 50452 agents en 2000, soit une baisse de 0,4 % qui provient de la dimi-1 0 6


nution de 0,1 % du nombre des agents de la fonction publique et 2,0 %pour la MONP. Les personnels des collectivités locales connaissent unestagnation en 2000 ; ils représentent 3 890 personnes.La maîtrise des effectifs dans l'administration centrale (fonctionpublique et main d’œuvre non permanente) se traduit par une diminutionrégulière du taux de croissance des agents de la fonction publique: 6,3 % en 1998, 2,0 % en 1999 et -0,1% en 2000. La réduction deseffectifs concerne particulièrement les branches suivantes :Administrations générales (-2,3%), Transports (-1,6%) et Pouvoirs publics(-1,3%).Toutefois, les administrations de développement (Ministère deseaux et forêts en particulier) et les administrations sociales enregistrentdes flux positifs d’agents.Dans la branche sociale, les ministères du travail et des affairessociales se distinguent particulièrement, avec des augmentations respectivesde 10,1% et 11,8% des effectifs.III.5.1.2 L’emploi dans les sociétés<strong>En</strong> 2000, le nombre d’employés dans les sociétés (privées et parapubliques)enregistre une croissance de 1,6 %, soit 56 882 salariéscontre 55 979 en 1999. Cette hausse des effectifs est liée à la bonneconjoncture de l’économie due à la montée du prix international dubaril de pétrole observée depuis 1999.Evolution de l'emploi privé par secteurs d'activité(Nombre de salariés)Grandeurs macro-économiquesAgriculture 2 162 2 168 2 190 1,0%Pétrole 1 797 1 581 1 511 -4,4%Mines 1 531 1 419 1 464 3,2%Bois 8 002 9 232 10 404 12,7%Indutries agro - Alimentaire 3 219 3 163 2 919 -7,7%Autres industries 2 250 2 281 2 053 -10,0%Eau, électricité et raffinage 1 921 1 921 1 892 -1,5%Bâtiment et travaux publics 5 636 5 636 5 253 -6,8%Transports et télécom 9 763 9 494 9 589 1,0%Services 10 557 11 498 11 670 1,5%Commerce 5 979 5 867 5 926 1,0%Banques et Assurances 2 141 1 990 2 010 1,0%Total 54 958 55 979 56 881 1,6%Sources : DGSEE, DGE*Estimations pour l'année 200019981999 2000*00/99Les créations d’emplois sont le fait du secteur Bois (+12,7%), desMines (+3,2%), des Services (+1,5%), de l’Agriculture, des Transports et1 0 7


Grandeurs macro-économiquesTélécommunications (+1%). Les autres secteurs réduisent cependantleurs effectifs, il s’agit des Autres industries (-10%), des Industries agroalimentaires(-7,7 %), du Pétrole (-4,4 %), des BTP (-6,8 %), de l’Electricitéet du Raffinage (-1,5 %).Ainsi, sous l’impulsion de l’industrialisation de la filière bois et del’expansion de la téléphonie mobile, on enregistre 1 172 emplois créésen 2000 dans le secteur Bois et dans les Transports etTélécommunications.Les pertes sectorielles d’emplois observées en 2000 portent sur 70postes dans le secteur Pétrole, compte tenu de la sous-traitance desactivités non liées directement aux opérations pétrolières, en raison dudéclin de la production, malgré la flambée des cours internationaux dupétrole brut.Les autres secteurs peinent à amortir les effets de la récession de1999, notamment, les Autres industries : la Chimie, les Gaz industriels,les Lubrifiants et les Industries textiles qui perdent 228 postes en 2000et les Industries agro-alimentaires qui enregistrent un flux négatif de244 employés à cause de la dégradation de l’outil de production,des problèmes de trésorerie, de la poursuite du désengagement del’Etat et de la montée du secteur informel.<strong>En</strong> ce qui concerne le secteur des BTP, l’amélioration de la trésorerie,due au règlement des arriérés de l’Etat, ne s’est pas accompagnéedu relèvement du niveau de l’emploi. Ce secteur enregistre uneperte de 112 postes d’emplois en 2000, qui s’explique par l’incertitudedes entrepreneurs quant au lancement de nouveaux chantiers de l’Etat.Cette incertitude les amène à privilégier l’allégement des charges salarialesau détriment d’une plus grande offre d’emplois.III.5.2 Le chômageMalgré les efforts de rééquilibrage du marché de l’emploi, ce dernierreste confronté à l’arrivée de nouveaux diplômés, à la fermeture decertaines entreprises, aux réajustements des effectifs eu égard aux tensionsde trésorerie ainsi qu’à la faible création des emplois. Cetteconjoncture économique entraîne un taux de chômage d’environ de20% en 2000 contre 17,9% en 1996.La répartition du taux de chômage par sexe et par âge à Librevillemontre que les jeunes de moins de 26 ans sont les plus exposés au chômage(26,5%). A l’intérieur de cette classe d’âge, les hommes (31,1%)sont plus atteints par ce fléau que les femmes (20,7%).1 0 8


Grandeurs macro-économiquesIII.5.3 Les salaires<strong>En</strong> 2000, la masse salariale globale du secteur moderne augmentede 3,3 % ; elle est de 647,852 milliards de Fcfa contre 627,269 milliardsen 1999. Cette augmentation provient, pour une large part, de lahausse des salaires versés par le secteur privé ; ceux des administrationsprogressent faiblement.Evolution de la masse salariale du secteur moderne(<strong>En</strong> milliards de Fcfa)Sociétés 420,18 399,15 417,15 4,5%Privés 315,25 296,01 315,25 6,5%Parapublique 104,93 103,14 101,91 -1,2%Administrations 216,63 228,12 230,70 1,1%Fonction publique 185,05 194,79 197,60 1,4%Coll. Locales 14,00 14,00 14,10 0,7%MONP 17,58 19,33 19,00 -1,7%Total Général 636,81 627,27 647,85 3,3%Sources : DGB, DGE (pour le secteur privé et les collectivités locales)1998 1999 2000 00/99III.5.3.1 La masse salariale dans le secteur publicsLa masse salariale du secteur public augmente de 1,1 % en 2000,soit 230,7 milliards de Fcfa contre 228,120 milliards de salaires verséspar les administrations en 1999.Cette hausse provient de l’augmentation de 1,4 % des rémunérationsde la fonction publique qui passent de 194,793 milliards de Fcfaen 1999 à 197,6 milliards en 2000, du fait de la régularisation des situationsadministratives qui se traduit par des paiements des rappels auxayants droits et des allocations familiales (9,177 milliards) ; auxquelless’ajoutent les glissements catégoriels.Dans le cadre de la maîtrise de ces dépenses, le gouvernement aentrepris les actions suivantes : réduction de l'indemnité spéciale delogement versée aux enseignants contractuels expatriés, assainissementdu fichier de la solde par le recensement physique des agentscivils de l’Etat, et un meilleur suivi des départs à la retraite pour lesagents atteints par la limite d'âge. Les émoluments des personnels descollectivités locales croissent de 0,7 % en 2000, soit 14,1 milliards deFcfa contre 14 milliards en 1999.La M.O.N.P. voit le montant de ses traitements baisser, 19,327 milliardsde Fcfa en 1999 contre 19 milliards en 2000. Cette évolution s’expliquepar une gestion rigoureuse des crédits alloués aux administrationsdécentralisées au titre de la M.O.N.P.1 0 9


Grandeurs macro-économiquesIII.5.3.2 La masse salariale des sociétésLa masse salariale globale des sociétés augmente de 4,5 % en 2000,elle s'élève à 417,152 milliards de Fcfa contre 399,149 milliards en 1999.Cette variation provient surtout du secteur privé qui tire avantage de l’embelliedu marché pétrolier depuis un an (amélioration du prix du baril depétrole), alors que la masse salariale du parapublic baisse de 1,2 %III.5.4 Les prix<strong>En</strong> 2000, le niveau moyen de l’indice général des prix à la consommation(IPC) des ménages africains à Libreville (125 articles réaménagé,base 100 en 1975) se situe à 467,0 contre 464,8 en 1999, soit une haussede 0,5 %. Cette légère augmentation des prix provient essentiellementde l’évolution des prix des produits locaux qui ont maintenu unetendance à la hausse tout au long de l’année 2000 (+1 % en moyenneannuelle) ; les prix des produits importés ayant, maintenu une tendanceà la baisse (-0,3 %).Evolution de l'Indice des prix à la consom. (125 articles, base 100 en 1975)RegroupementsPondéra1998 1999 2000 99/98 00/99tionsINDICE GENERALE 1000 467,8 464,8 467,1 -0,6% 0,5%PRODUITS LOCAUX 656 429,9 428,0 432,3 -0,4% 1,0%PRODUITS IMPORTES 344 540,1 534,9 533,3 -1,0% -0,3%ALIMENTATION 547 449,7 447,0 449,2 -0,6% 0,5%Produits à base deCéréales 38 334,3 321,6 317,6 -3,8% -1,2%Tubercules 108 390,1 370,6 396,5 -5,0% 7,0%Fruits et légumes 18 368,1 340,6 293,7 -7,5% -13,8%Epicerie 75 316,9 312,5 306,1 -1,4% -2,0%Viandes et poissons 184 618,4 620,1 619,3 0,3% -0,1%Restaurant 5 266,7 266,7 276,2 0,0% 3,6%Boissons et tabacs 119 383,5 397,1 397,2 3,5% 0,0%HABILLEMENT 175 385,5 379,6 377,1 -1,5% -0,7%HABTATION 130 393,9 390,5 393,7 -0,9% 0,8%Logement 23 534,9 538,9 540,1 0,7% 0,2%<strong>En</strong>ergie - entretien 14 328,2 331,8 351,1 1,1% 5,8%Equipement 93 368,9 362,7 363,9 -1,7% 0,3%HYGIENE - SOINS 19 631,7 627,9 623,5 -0,6% -0,7%TRANSPORTS 63 708,2 708,4 729,4 0,0% 3,0%LOISIRS - DIVERS 66 704,5 705,3 702,8 0,1% -0,4%Sources : DGSEE, DGE.1 1 0


Cette évolution de l’IPC est, par ailleurs, influencée par l’augmentationdu prix des produits alimentaires (0,5 %), des transports (3 %) etde l’habitation (0,8%), faiblement compensée par la baisse du prix desvêtements, des produits d’hygiène et de soins (-0,7 %), des loisirs etdivers (-0,4 %).III.5.4.1 L’alimentationL’indice des prix des produits alimentaires, auxquels les ménagesconsacrent 54,7 % de leurs revenus, passent d’un niveau de 447 en1999 à 449,2 en 2000, en raison de la montée des prix des tubercules(7 %) et du réajustement en juin 2000 des prix de la restauration (3,6 %).Les prix des fruits et légumes, malgré leur caractère saisonnier, ontmaintenu une tendance régulière à la baisse ; leur indice moyen perd46,9 points en 2000, soit une baisse de 13,8 % qui traduit leur relativeabondance sur les différents marchés de Libreville. De même, les produitscéréaliers et l’épicerie enregistrent des chutes respectives des prixde 1,2 % et 2,1 % ; pendant que les prix des boissons et tabacs connaissentune stabilité.III.5.4.2 L’habillementL’indice moyen des prix des vêtements se situe à 377,1 points en2000 contre 379,6 en 1999. Cette tendance baissière est due essentiellementau recul des prix des chaussures (dames et hommes dont l’offreest abondante, grâce au développement du marché de l’occasion et del’informel) ; et des pagnes de moindre qualité qui sont les seuls pris encompte dans le calcul de l’indice des 125 articles.III.5.4.3 L’habitationGrandeurs macro-économiquesPour l’habitation, l’indice moyen des prix gagne 3,2 points en2000 par rapport à son niveau de 1999 en raison du relèvement desprix des produits énergétiques (+5,8 %), notamment le pétrole, l’eau etl’électricité, du fait de la hausse des prix du fuel, du bois de chauffe etdu charbon de bois.<strong>En</strong> 2000, les indices moyens des prix de l’équipement et du logementsubissent également des hausses respectives de 0,3 % et 0,2 %.Celles-ci proviennent de la montée des prix du ciment (chez les revendeursuniquement), des biens d’équipement en bois (armoires, tables etchaises).1 1 1


Grandeurs macro-économiquesIII.5.4.4 L’hygiène et les soinsLe repli de l’indice moyen des prix des produits d’hygiène et dessoins en 2000 est consécutif à la réduction des prix de certains produitspharmaceutiques.III.5.4.5 Les transportsL’indice moyen des prix des transports passe de 708,4 points en1999 à 729,4 soit une croissance de 2,9 % à cause de l’augmentationdes prix des carburants et du relèvement des tarifs des transportsaériens.III.5.4.6 Les loisirs et diversLa baisse de l’indice moyen des prix des loisirs et divers en 2000 s’expliqued’abord par la réduction des prix des fournitures scolaires de l’ordrede 6,1 % à 13 %, ensuite par la révision des tarifs de la coopérative et del’assurance scolaires dans les établissements publics (-23 %)1 1 2


QUATRIÈME PARTIEPolitiqueéconomiquedu Gouvernementen 20001 1 3


1 1 4


IV POLITIQUE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENTEN 2000La politique économique et financière du Gouvernement en 2000vise le renforcement du dispositif mis en place dès 1999, en vue deredresser une situation monétaire dégradée, résorber les déséquilibresdes finances publiques et des comptes extérieurs, poursuivre le désengagementdu secteur public, renforcer les capacités institutionnelles etaméliorer l’environnement des entreprises.Les mesures gouvernementales dans les domaines économique,financier et social, conformes aux grandes orientations de la lettre decadrage du Président de la République, se traduisent par une politiquebudgétaire rigoureuse, un programme de réformes structurelles recentré,une politique sectorielle dynamique, une politique sociale participantà la réduction de la pauvreté et une politique monétaire prudente.Les deux premiers groupes de mesures bénéficient de l’appui duFMI et de la Banque Mondiale dans le cadre de l’accord Stand By.IV.1 LA POLITIQUE BUDGETAIREFort des progrès accomplis dans la gestion des finances publiquesà partir de 1999, le gouvernement vise l’optimisation des recettes fiscaleset la réduction des dépenses courantes (hors paiements d’intérêts).Ces mesures ont pour finalité la réalisation d’économies budgétaireset l’assainissement des finances publiques.D’autre part, partant du constat que l’Etat gabonais est devenu aufil des années le premier employeur et le premier investisseur du pays,générant ainsi une superstructure administrative coûteuse, doubléed’un grand nombre d’entreprises publiques et parapubliques non rentables,le gouvernement se fixe comme objectifs la maîtrise et larecherche d’une plus grande efficacité de la dépense publique.IV.1.1 La maîtrise de la dépenseDans le secteur public, le gouvernement, entre autres mesures,entend :- contrôler la masse salariale ;Tableau de bord de l’économie- renforcer la procédure d’appels d’offres des marchés publics ;- contracter, par une meilleure organisation, la dépense relativeaux biens et services ;- maîtriser la dépense relative aux transferts et subventions ;- se recentrer progressivement sur ses fonctions régaliennes.1 1 5


Politique économique du Gouvernement en 2000L’abaissement du point mort a en effet constitué en 2000, une despriorités du gouvernement. Les efforts de restructuration de la massesalariale entamés en 1999 ont été poursuivis par l’assainissement dufichier de la Fonction Publique, le départ systématique à la retraite desagents atteints par la limite d’âge, la suppression effective des fonctionsde Hauts Commissaires.IV.1.2 L’efficacité de la dépenseL’objectif poursuivi par le gouvernement est de sortir le Gabon dugroupe de pays dont la dépense est inefficace au regard des résultats,par une politique de choix pertinents au détriment du saupoudrage.Cette orientation sera renforcée par des contrôles et audits appropriés.A ce niveau, la notion des dépenses hors budget est proscrite auprofit de la programmation budgétaire.De même les autres dépenses comme celles des véhicules administratifs,des baux administratifs, des frais de missions, font l’objet d’unsuivi attentif et d’une gestion rigoureuse.IV.2 LE PROGRAMME <strong>DE</strong> REFORMES STRUCTURELLESIV.2.1 La privatisation des entreprises parapubliquesLa situation financière difficile que connaît l’Etat ne lui permet plusde supporter le poids financier des entreprises parapubliques par dessubventions de fonctionnement.<strong>En</strong> 2000, la préservation de l’emploi constitue une préoccupationdes autorités gabonaise, dans le cadre de la privatisation des entreprisesplacées, jusque là, sous le contrôle de l’Etat. Cette privatisation aconcerné essentiellement l’OCTRA et les Ciments du Gabon qui rejoignentla SEEG et la SOSUHO, dans le groupe des entreprises cédées.D’autre part, les textes portant scission de l’OPT en deux entitéssont en cours de discussion au Parlement.L’appel d’offres pour la privatisation de la société HEVEGAB a étélancé le 28 novembre 2000, celui de la privatisation de l’OPRAG, lancéen 1999, reste infructueux. Actuellement, la société se trouve en règlementpréventif sur une durée de 24 mois, les résultats de la restructurationne seront connus qu’en juillet 2001.IV.2.2 L’attractivité de l’environnement économiqueCette orientation fondamentale passe par la restauration de la crédibilitédu pays, la consolidation de l’Etat de Droit, l’amélioration du1 1 6


Politique économique du Gouvernement en 2000cadre institutionnel et réglementaire des activités économiques, uneréforme des structures administratives et une politique macro-économiquedynamique.a) La restauration de la crédibilité s’appuie sur :- le respect de ses engagements ;- une gestion transparente ;- la bonne gouvernance.Dans le cadre du respect des ses engagements, la dette publiqueapparaît comme un problème épineux, dans la mesure où elle menacela vitalité de l’économie et réduit les marges de manœuvre du gouvernement.Malgré les fortes tensions sur la trésorerie de l’Etat, le gouvernementhonore ses engagements envers ses créanciers. Ce qui lui permetde renouer le dialogue avec les bailleurs de fonds et de rétablir unclimat de confiance.b) La consolidation de l’Etat de DroitLa stabilité politique est nécessaire mais non suffisante pour sécuriserl’investisseur. Pour y parvenir, le gouvernement entend renforcer lasécurité juridique et judiciaire des entreprises, ainsi que celle des personneset des biens.c) L’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire desactivités économiques<strong>En</strong> 2000, le gouvernement a poursuivi son action en matière deréforme du cadre institutionnel ; c’est ainsi que plusieurs supports juridiquesont été élaborés et d’autres réaménagés : code forestier, codeminier, code des marchés, code des investissements touristiques, et uneAgence pour la Promotion des Investissements Privés (APIP) a vu le jour.Toutes ces réformes visent à rendre l’environnement économiquenational attractif et à l’adapter au contexte économique mondial, caractérisépar la globalisation de l’économie et l’intensification de la compétitionéconomique.d) La Réforme AdministrativeL’objectif d’une telle réforme est d’adapter l’appareil administratifaux exigences de performance et d’efficacité, car mais pour être réellementau service du public, l’administration telle une entreprise privée,se doit d’être productive.Le restructuration en cours de l’économie gabonaise, destinée àaméliorer sa compétitivité, affectera un certain nombre d’administrationet organisme dans le but de les rendre plus efficaces, plus performantset plus proches des opérateurs économiques et de l’ensemble des usagersdu service public.1 1 7


Politique économique du Gouvernement en 2000IV.3 LA POLITIQUE SECTORIELLEDans l’optique de la diversification de l’économie, et en vue depoursuivre un développement humain durable, après l’épuisement oula réduction significative de la production de certaines matières premièresnon renouvelables, le gouvernement apporte son soutien à dessecteurs de production bien ciblés. Ces secteurs doivent, en plus despossibilités d’emploi permettant de réduire la pauvreté, contribuer àl’amélioration de la balance commerciale par l’accroissement desexportations ou par la substitution aux importations.<strong>En</strong> outre, convaincu que le Gabon, de par son potentiel industriel,agricole, halieutique et de services, peut affronter la compétition économiqueinternationale, le gouvernement incite les acteurs économiquesnationaux (privés et publics) à abaisser leur point mort.Dans le secteur privé, le gouvernement invite les entreprisesgabonaises à poursuivre leur effort d’ajustement et à s’organiser en vuede la conquête des marchés dans la sous-région.<strong>En</strong> 2000, l’économie gabonaise reste tributaire de la vente desproduits de base tels le pétrole et le bois. Pour réduire les risques debaisse imprévus des recettes et dans la perspective de l’après-pétrole,le gouvernement met l’accent sur la diversification de l’économie. A ceteffet, il entreprend des actions visant à redynamiser d’autres secteursd’activités dont l’agriculture, le tourisme, la pêche, et la filière bois.IV.3.1 L’agricultureCe secteur est aujourd’hui caractérisé par une chute constante dela production par tête, une contribution au PIB et au solde de la balancecourante en régression, ainsi qu’une baisse importante des revenusréels des paysans.Cette situation s’explique principalement par :- l’exode rural ;- l’archaïsme des techniques et des outils de production ;- la faiblesse de l’initiative privée ;- l’insuffisance de l’encadrement des producteurs par les servicestechniques du Ministère de l’Agriculture ;- l’enclavement des zones de production ;- la faible transformation des produits agricoles…A cet effet, le Gouvernement se propose de relancer la productiondans ce secteur :- en mettant en place des incitations fiscales, notamment l’exoné-1 1 8


ation des droits et taxes sur les intrants agricoles (engrais etproduits phytosanitaires) et les biens d’équipement spécifiquesau secteur agricole ;- en réactivant les structures de formation et d’encadrement desagriculteurs ;- en révisant la politique d’immigration afin de permettre l’implantationdes fermiers dans le pays. Des objectifs précis doivent leurêtre fixés et appuyés par des incitations à la production.IV.3.2 Le TourismeParmi les nombreuses actions menées dans ce domaine, l’adoptionpar le parlement du code des investissements touristiques restel’une des plus importantes.La mise en valeur de plusieurs sites touristiques devrait contribuerà la diversification de l’économie, la création de plusieurs emplois, et àla lutte contre la pauvreté.Pour dynamiser ce secteur, le gouvernement se propose de :- doter les représentations diplomatiques auprès des pays pourvoyeursde touristes, de moyens leur permettant de faire la promotionde la destination Gabon ;- restaurer certains sites touristiques ;- réhabiliter de manière prioritaire les voies d’accès aux principaux sites ;- former les professionnels du tourisme ;- transformer les réserves en parcs nationaux ;- améliorer l’accueil aux frontières ;- examiner la possibilité d’ouvrir le ciel gabonais ;- accélérer les délais de délivrance de visas aux touristes;- renforcer l’Etat de droit qui assure la sécurité des personnes etdes biens, et la promotion des investissements ;- améliorer les conditions d’accueil dans les missions diplomatiqueset dans nos aéroports ;- mettre tout en œuvre pour rendre attractive la destination duGabon et appuyer les efforts de GABONTOUR.IV.3.3 La pêchePolitique économique du Gouvernement en 2000Avec près de 800 kilomètres de côtes, le Gabon constitue unréservoir en matière halieutique. Une usine de pêcherie et de conserverieest en étude depuis plusieurs mois. Mais la priorité dans ce sec-1 1 9


Politique économique du Gouvernement en 2000teur doit être l’adoption d’une législation adéquate sur les pêches maritimes.Un cadre de référence stratégique du développement de la pêche auGabon a été élaboré en 1999 avec le concours de la BADIV.3.4 L’industrialisation de la filière boisAu dernier trimestre 2000, le gouvernement s’est fixé commeobjectif de porter le taux d’industrialisation de la filière bois à 30 % d’iciquelques années. Le niveau d’industrialisation actuel dépasse les 15 %.Cette orientation permettra de créer des unités industrielles de transformationdu bois et par la même de réduire les quantités de bois engrume exportées. La filière bois étant le troisième employeur du pays,la politique d’industrialisation entamée aura pour conséquence d’augmenterlégèrement le niveau des effectifs.IV.4 LA POLITIQUE SOCIALEConformément à l’objectif de la Banque Mondiale de réduire lapauvreté de 50 % d’ici l’an 2015, le Gouvernement ouvrira un vastechantier en matière sociale. Cet objectif s’articulera autour de la santépublique, du logement et de la protection sociale.Concernant la Santé Publique, le Gouvernement se propose, suivantla norme fixée par l’OMS, d’allouer à ce secteur 9 % du Budget de l’Etat.L’accent sera mis sur :- les équipements et les infrastructures sanitaires fortement dégradés ;- les infrastructures et les équipements modernes des hôpitauxprovinciaux en y incluant toutes les spécialités afin de réduire lesévacuations sanitaires vers la capitale et l’étranger ;- le fonctionnement régulier des dispensaires, de centres de santéet de centres médicaux sur toute l’étendue du territoire en lesdotant d’équipements, d’infrastructures, de personnels et demédicaments conséquents ;- la répartition du personnel de santé dans les neuf provinces afind’éviter une forte concentration dans quelques localités ;- la promotion des médicaments génériques par les pouvoirs publics.<strong>En</strong> matière de logement, afin de favoriser l’accession du plusgrand nombre à la propriété, l’Etat devra mettre en œuvre un programmede viabilisation des sites et simplifier les formalités d’obtention dutitre foncier. Un abattement de la TVA sur le ciment est prévu.Quant à la protection sociale, l’action du Gouvernement vise lescouches sociales les plus défavorisées (les malades mentaux, les handi-1 2 0


Politique économique du Gouvernement en 2000capés physiques, les filles-mères et les enfants abandonnés) et les personnesatteintes de maladies chroniques.IV.4.1 Politique de l’emploiLa politique du Gouvernement en la matière comporte deux volets :le premier concerne le renforcement des capacités. Celui-ci portenotamment sur une meilleure organisation de la formation professionnellevisant à compléter le dispositif en place ;le second s’occupe de l’insertion des Gabonais dans les secteursproductifs. A ce titre, l’utilisation de la main-d’œuvre expatriée dans lesemplois suivants est interdite depuis le 1er janvier 2001 :- Secrétaire,- Secrétaire de Direction,- Agent Commercial,- Comptable,- Mécanicien,- Pompiste.Toutes les entreprises qui emploient des étrangers dans cesmétiers, sont invitées à tester, recruter et former des Gabonais appelésà assurer la relève.IV.4.2 Education et formationDans ce domaine, le gouvernement se propose de s’adapter auxévolutions démographiques afin de rendre le système éducatif plus efficaceet plus efficient, d’adapter le système de formation professionnelleaux besoins de l’économie et de contribuer à la résolution des problèmesdu chômage.Avec plus de 11 milliards de Fcfa, soit 11 % de l’investissementpublic total, ce secteur occupe la troisième place du budget d’investissement.Son orientation est résolument tournée vers le relèvement duniveau de formation au moindre coût et à une adaptation de celui-ci aumarché de l’emploi grâce :- au redéploiement d’une structure de formation adéquate ;- à la mise en place de programmes de formation adaptés auxévolutions technologiques et aux besoins du marché de l’emploi.1 2 1


Politique économique du Gouvernement en 2000IV.5 LA POLITIQUE MONETAIRE<strong>En</strong> 2000, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) s’estfixée comme objectif, le soutien des efforts réalisés par les paysmembres dans l’assainissement des finances publiques et la relanceéconomique.Dans un contexte marqué par une expansion monétaire imputableà la reconstitution des réserves nettes de change, l’objectif de stabilitédes prix a été atteint. <strong>En</strong> outre, la politique monétaire s’est traduite parun dépassement des objectifs fixés sur l’évolution de la masse monétaireet des avoirs extérieurs nets, ainsi que sur la vitesse de circulationde la monnaie et le taux de couverture extérieur de la monnaie. Parcontre, les objectifs n’ont pas été atteints au niveau du crédit intérieur(notamment le crédit à l’Etat) et de la liquidité de l’économie.La masse monétaire enregistre une hausse de 16,4 % en 2000contre un objectif de croissance fixé à 6,9 %. Cette création monétaireest le fait de facteurs exogènes à l’activité économique nationale,notamment l’envolée du prix du baril de pétrole au cours de l’année2000.Comparaison Objectifs/RéalisationsMasse monétaire 6,9% 16,4%Avoirs extérieurs 289,7% 473,5%Crédits intérieur -15,4% -23,3%- Crédits à l'économie 5,1% 12,4%- Crédits nets à l'Etat -40,7% -67,3%Taux de liquidité de l'économie (M2/PIB) 15% 14,5%Vitesse de circulation de la monnaie- PIB hors pétrole / M2 3,9 3,7- PIB total / M3 6,7 6,9Taux de couverture extérieure de la monnaie >20% 45,3%Source : BEACObjectifsRéalisationsLe taux de liquidité de l’économie est de 14,5 % en 2000, pour unobjectif à 15 %.La vitesse de circulation de la monnaie à 6,9, se situe légèrementau-dessus de l’objectif de la Banque Centrale (6,7).L’augmentation des avoirs extérieurs en 2000 (473,5%) est largementau dessus de l’objectif fixé (289,7 %). Le taux de couverture extérieure,suite à la consolidation des avoirs extérieurs, s’établit à 45,3 %,au dessus du taux statutaire qui est de 20 %.1 2 2


Politique économique du Gouvernement en 2000Le taux de couverture des engagements à vue par les avoirs extérieurspasse ainsi de 10,6% en moyenne en 1999 à 43,5% en 2000, renforçantainsi la solvabilité du pays.La baisse de 23,3 % du crédit intérieur en 2000 est plus forte quecelle prévue (15,35 %). Cette évolution est imputable aux créancesnettes sur l’Etat qui chutent de 67,3 % contre un objectif de réductionde 40,7 %. Par contre, l’accroissement des crédits à l’économie en 2000(12,4 %) dépasse l’objectif fixé à 5,1 %.Le taux d’inflation, influencé par la création monétaire, s’apprécielégèrement en 2000 (0,5 %), après la baisse de 0,7 % en 1999. L’objectiffinal de maîtrise du niveau général des prix est atteint, grâce à une politiquemonétaire peu expansive (malgré la baisse des taux directeurs) etune maîtrise des dépenses de l’Etat.La politique des taux d’intérêt<strong>En</strong> 2000, les principaux taux de la Banque Centrale ont fait l’objetde plusieurs aménagements.Les taux d’intérêt des opérations avec le Trésor :- le taux des avances au Trésor (TATN) en janvier 2000, est porté à7,30 % contre 7,60 % en 1999, puis à 7 % à partir de mai 2000 ;- le taux des dépôts spéciaux (TDS) passe à 3,25 % en janvier 2000contre 3,15 % en décembre 1999, puis à 3,3 % en mai 2000 pourfinir à 3,60 % dès septembre 2000. Le taux débiteur maximum (TDM) etle taux créditeur minimum (TCM) sont en revanche restés inchangés.Evolution des taux d'intérêt de la BEAC et des conditions bancairesTIAO TIPP TPB TDM TCM TATNTDSMai 97 7,50% 9,50% 15% TPB+7% 5,00% 8,00% 3,00%Déc.98 7,00% 9,00% 15% TPB+7% 4,75% 7,00% 2,15%Déc.99 7,60% 9,60% 15% TPB+7% 5,00% 7,60% 3,15%Janv. 00 7,30% 9,30% 15% TPB+7% 5,00% 7,30% 3,25%Mai 00 7,00% 9,00% 15% TPB+7% 5,00% 7,00% 3,30%Sept. 00 7,00% 9,00% 15% TPB+7% 5,00% 7,00% 3,60%Source : BEACLes taux relatifs aux injections de liquidité sur le marchémonétaire :- le taux des appels d’offres (TIAO) passe de 7,60 % en 1999 à7,30 % en janvier 2000 et à 7 % dès le mois de mai ;1 2 3


Politique économique du Gouvernement en 2000- le taux des prises en pensions (TIPP), a été ramené de 9,60 % endécembre 1999 à 9,30 % en janvier puis à 9 % en mai 2000;- le taux de pénalité aux banques (TPB) est resté inchangé à 15 %.Quant aux taux liés aux ponctions de liquidité, notamment les tauxd’intérêt sur placements (TISP), ils ont été modifiés de la manièresuivante :- le taux d’intérêt sur placements à 7 jours : 3,60 % depuisseptembre contre 3,15 % en 1999 ;- le taux d’intérêt sur placement à 28 jours : 3,60 % majoré de1/16e de point ;- le taux d’intérêt sur placement à 84 jours : 3,60 % majoré de1/18e de point.Les réaménagements des taux au cours de l’année 2000, suite à laconsolidation des avoirs extérieurs, répondent à une volonté de la BanqueCentrale d’inciter les établissements de crédit au recyclage dans la zoned’émission de leurs excédents de liquidités.1 2 4


CINQUIÈME PARTIEPerspectives2001-20021 2 5


1 2 6


V PESRPECTIVES 2001-2002V.1 LA CONJONCTURE MONDIALE EN 2001-2002V.1.1 La situation internationaleAprès une année d’accélération, la croissance économique mondialedevrait baisser de moitié en 2001. Cette décélération de l’activitépourrait affecter les échanges internationaux de biens et services quiprogresseraient, seulement, de 6 % contre 12,5 % en 2000. Elle conduirait,en outre, à une réduction du niveau de l’emploi, induisant ainsi, unebaisse des revenus des ménages et de la consommation.V.1.1.1 L’activitéTableau de bord de l’économieLe taux de croissance du PIB mondial pourrait se situer à 2 % en2001. Cette faible croissance résulterait du ralentissement de l’économieaméricaine, laquelle contribue pour 1/3 dans la formation du PIBmondial en 2000, soit environ 10 000 milliards de dollars.<strong>En</strong> effet, aux USA, les indicateurs d’activité tendraient vers desseuils critiques qui laissent présager un ralentissement, 1,5 % de croissanceen 2001, dont les effets affecteraient les principales régions dumonde, notamment les pays émergents.La zone Euro connaîtrait un taux de croissance qui se situeraitentre 2,5 et 3 % en 2001. Avec une telle croissance, la zone Euro constituerait,toutefois, un oasis de prospérité dans une économie mondialerécessive.Le dynamisme relatif des économies européennes caractérisé parde faibles déséquilibres macro-économiques (excepté le chômage),s’expliquerait essentiellement par leur faible dépendance à l’égard desexportations en direction des USA. Il serait également favorisé par ladiminution des tensions sur les marchés de matières premières etconforterait la remontée de la monnaie unique européenne.La croissance dans la zone Euro en 2001, serait le fait, essentiellement,des principaux pays que sont : l’Allemagne dont le PIB croîtraitde 2,7 %, la France et l’Italie qui enregistreraient respectivement 2,9 %et 2,7 % de croissance du PIB.Le Royaume-Uni enregistrerait, pour sa part, une baisse de 0,4point du taux de croissance, soit 2,6 %. en 2001L’Asie resterait très vulnérable car elle tire près de 10 % de son PIBdes exportations (l’électronique) vers les USA ; et pourrait connaître unerécession, résultant de la contraction de la demande américaine.1 2 7


Au Japon, l’activité économique devrait stagner en 2001 à caused’une part, de la réduction des dépenses budgétaires, suite au niveaurecord du déficit budgétaire en 2000, et d’autre part de l’incapacité dela consommation privée à relayer le rebond de l’industrie.<strong>En</strong> Corée, les prévisions de croissance en 2001 devraient êtreramenées à 3%.La Chine continuerait d’émerger de sa déflation, avec une croissancede 7% l’an. Mais elle ne représente que 20% du PIB nippon.V.1.1.2 L’inflationDans la perspective d’un léger recul des prix mondiaux du pétroleet en l’absence de turbulences sur les marchés financiers, l’inflationau niveau mondial devrait amorcer une légère baisse.Aux USA, la réduction de la demande devrait entraîner un recul de0,4 point du taux d’inflation qui se situerait à 2,6%.Dans la zone Euro, la baisse prévisible des prix du pétrole et lafaible réaction des salaires (relative stabilité) face à la hausse des prix àla consommation, laissent augurer une baisse des tensions inflationnistes.Cette baisse devrait être observée en Allemagne, en Franceet en Italie, où les taux d’inflation se situeraient respectivement à 1,5 %,1,1 % et 1,6 %. Ce mouvement désinflationniste serait conforté par unraffermissement de l’Euro.Le taux d’inflation du Royaume-Uni, contrairement à celui de sesvoisins européens, devrait enregistrer une hausse, et se situerait à 2,4%en 2001. Cette augmentation des prix s’expliquerait par la hausse de lademande publique qui viendrait renforcer la consommation privée.Le Japon, après une période de déflation, devrait enregistrer unelégère hausse des prix à la consommation (+0,5 %).V.1.1.3 Le chômagePerspectives 2001-2002L’économie américaine devrait enregistrer un record de suppressionsd’emplois, jamais réalisé depuis huit ans. Le taux de chômageaugmenterait de 0,2 point en 2001 pour se situer à 4,2 %.La situation de l’emploi dans la zone Euro demeurerait contrastéeen 2001, avec une stabilité relative en France où le taux de chômage semaintiendrait à 9,7 %. L’Allemagne et l’Italie par contre, devraient réduiresignificativement leur taux de chômage qui passerait respectivementà 6,9 % et 10,1% en 2001.Le niveau d’emploi serait pratiquement stable au Royaume-Uni avec un taux de chômage de 5,4 % en 2001.1 2 8


La faiblesse de l’activité au Japon devrait toutefois s’accompagnerd’une légère réduction du taux de chômage. Celui-ci passerait à 4,6%en 2001.V.1.2 L’évolution des marchés mondiauxV.1.2.1 Le pétroleLes cours internationaux du pétrole brut devraient s’inscrire enbaisse en 2001, à cause de l’abondance de la production, liée à la miseen exploitation des nouveaux gisements et à la remise en activité despuits à faible rentabilité. La moyenne annuelle du prix international duBrent se stabiliserait à USD 22 en 2001 et tomberait à USD 20,5 en2002.<strong>En</strong> outre, les prévisions de demande de brut estimée à 77,3 millionsde barils par jour en 2001, font apparaître une baisse de 280 000barils par jour par rapport à 2000. Cette réduction de la demande mondialede pétrole brut s’expliquerait par le mouvement récessif observédans l’économie américaine et qui pourrait affecter les autres paysindustrialisés.Le consensus qui règne au sein de l’OPEP pour le maintien du prixmoyen du panier de référence du Cartel dans une fourchette allant de20 à USD 25 le baril, pourrait certainement tenir jusqu’à la fin de l’année2001. Mais face à la contraction de la demande qui résulterait d’unebaisse de la croissance mondiale, les nouvelles réductions de production(de 1,5 millions de barils par jour environ) nécessaires au maintiende la fourchette des prix pourraient mettre en péril l’entente qui prévautjusqu’à ce jour.Seule une forte anticipation de la demande, face aux incertitudesliées à la détérioration des négociations israélo-palestiniennes et à ladégradation généralisée de la situation au Moyen-Orient, pourraitentraîner un relèvement des cours à des niveaux atteints en 2000.V.1.2.2 Les bois tropicauxPerspectives 2001-2002Le caractère contrasté du marché international des bois tropicauxdevrait se poursuivre en 2001, malgré le renforcement des politiques delimitation ou d’interdiction des exportations de grumes.Les cours seraient portés plutôt à la baisse, à cause de la baisse dela demande européenne, de la percée des bois clairs sur le marchéaméricain et de la bonne tenue des bois asiatiques sur le marchéchinois.1 2 9


Perspectives 2001-2002Le cours de l’Okoumé du Gabon (qualité Loyal Marchand) devraitcontinuer à baisser au premier semestre 2001 avant de se relever auquatrième trimestre sous l’effet des incidences du processus de transformationlocale.Les bois divers tels que l’Ozigo et le Kévazingo devraient profiterde leur appréciation sur le marché chinois pour se maintenir à leursniveaux de 2000.Les sciages africains adoptent, en revanche, une relative bonnetenue qui devrait se maintenir tout au long de l’année 2001, grâce à uneforte demande locale et au dynamisme du marché chinois, une des principalesdestinations des exportations de bois des pays africains.V.1.2.3 Le cacaoLes cours du cacao accuseraient un sursaut de hausse en 2001 etpourraient être portés à un niveau moyen supérieur à 700 DTS la tonne,compte tenu des anticipations des opérateurs depuis la fin de l’année2000. La force de l’euro face au dollar et à la livre serait l’une des principalesraisons de cette situation.La récolte mondiale de cacao serait en baisse de 17,1 %, soit 1,16Mt au cours de la campagne 2000/2001. Cette baisse de l’offre seraitdue, entre autres facteurs, aux perturbations en Côte d’Ivoire qui ontgêné la récolte en fin d’année 2000.La demande, quant à elle, prendra certainement le pas sur l’offre,portée par l’augmentation du chiffre des broyages européens et la préférencedes fabricants de chocolat, pour le beurre de cacao.V.1.2.4 Le caféL’évolution des cours internationaux du café au cours de l’année2001 reste incertaine ; un relèvement des prix pourrait se substituer à ladépréciation des cours amorcée depuis 1999.L’arabica pourrait valoir en moyenne 85,8 cents la livre en 2001,soit une augmentation de 8 % et le Robusta s’échanger à 42,7 cents lalivre (en moyenne), soit une hausse de 3,5 %.Toutefois, le retour éventuel d’un important flux de café vietnamien,après l’interdiction de la signature de nouveaux contrats d’exportation,suscite la déception au niveau du marché mondial et pourraitinfléchir l’évolution des prix dont les niveaux se trouvent déjà en dessousdes coûts de production.1 3 0


Dans le but de soutenir les cours, L’Organisation Internationale duCafé (OIC) souhaiterait mettre en place une série de mesures,portant sur :- la suppression du café de mauvaise qualité ;- l’utilisation du café comme fioul, fertilisant ou aliment pour le bétail.V.1.2.5 Le sucreLa production mondiale de sucre au cours de la campagne2000/2001 s'élèverait à 128,79 millions de tonnes, en baisse de 4,4 %par rapport à la campagne précédente, à cause de la faiblesse desrécoltes dans les principaux pays producteurs. Ainsi, les stocks mondiauxde sucre chuteraient de 4,9 % pour s’établir à 58,6 millions detonnes.La hausse des cours enregistrée depuis la fin du second semestre2000 devrait se poursuivre en 2001, en raison du niveau relativementfaible du ratio stocks/consommation, présage d’une tendance à la haussedurable des prix du sucre.V.1.2.6 L’huile de palmeLa morosité du marché international de l’huile de palme se poursuivraiten 2001, avec des cours en baisse, résultant d’un excès de l’offresur la demande, né de la reconversion, dans les principaux pays producteurs,des plantations d’Hévéa en palmeraies, suite à la crise ducaoutchouc naturel. La hausse de la production de l’huile de palme en2001 serait le fait de la Malaisie, premier producteur mondial qui a réaliséune production record en 2000 (14 millions de tonnes).V.1.2.7 Le caoutchoucPerspectives 2001-2002Le marché international du caoutchouc naturel resterait porteur en2001, malgré les évolutions contrastées des cours en 2000. Les mouvementsde substitution des matières synthétiques par la gomme naturelle,liés à la hausse des prix du pétrole brut et renforcés par la bonnetenue de l’industrie automobile (pneumatiques et accessoires) devraientpousser les prix de caoutchouc naturel à la hausse. De même, les reconversionsdes plantations d’Hévéa en Malaisie, Indonésie, Thaïlande,Chine, Vietnam et Inde devraient entraîner la baisse de la production enaccentuant ainsi la tension sur les prix du caoutchouc naturel.1 3 1


Perspectives 2001-2002V.1.2.8 Le phosphate<strong>En</strong> 2001, les cours du phosphate connaîtraient une hausse de 12 %par rapport à l’année précédente, 387,625 FF la tonne en moyenne, enraison de la forte demande des grands utilisateurs mondiaux que sontles Etats-Unis et la Chine. Le Maroc demeurera le premier exportateurmondial de phosphate.V.1.2.9 Le manganèseLes cours mondiaux du minerai de manganèse devraient se raffermiren 2001, poursuivant ainsi le mouvement de hausse observé dès lafin du second semestre 2000. Cette tendance à la hausse des cours estdue à l’augmentation de la demande des aciéries, consécutive à lareprise de l’activité sidérurgique.V.1.2.10 L’or<strong>En</strong> 2001, les cours du métal jaune s’inscriraient à la baisse à causede la hausse prévisible de la production d’or (+1,8 %, soit 1,3 milliond’onces), à laquelle s’ajoutent les politiques de couverture des banques(adjudication par la banque d’Angleterre de 120 tonnes d’or au coursde l’année fiscale 2001-2002 ).Du côté de la demande, l’appréciation du dollar limite les importationsdes pays spécialistes en joaillerie. L’Inde, premier consommateurmondial d’or, ainsi que l’Italie devraient ainsi réduire leurs besoins respectivementde 8% (426,13 tonnes) et 7,9% (342 tonnes).La substitution de plus en plus marquée de l’or par du palladiumet du platine accentuerait la baisse de la demande mondiale d’or etaccélérerait la chute des prix au cours des années 2001 et 2002.V.1.2.11 Le ferLa tendance haussière des prix internationaux du minerai de ferdevrait se poursuivre en 2001 grâce au maintien de la demande mondialeet à l’apurement des stocks des principaux producteurs.Le maintien à la hausse de la demande mondiale du minerai de fernée de l’augmentation de la production d’acier pour les besoins de lasidérurgie, reste tributaire de l’évolution de la conjoncture américaine.1 3 2


Perspectives 2001-2002V.2 LE CONTEXTE NATIONALV.2.1 L’activité sectorielleV.2.1.1 Le pétrole<strong>En</strong> 2001, la production nationale de pétrole brut, à 11,3 millionsde tonnes serait en baisse de 16,7 % par rapport à l’année 2000.<strong>En</strong> matière d’exploration, il est prévu globalement 13 à 15 forages(à terre et en eau profonde) au cours de l’année 2001. Les résultats deces forages seraient déterminants pour l’avenir de l’industrie pétrolièreau Gabon.Le montant des investissements prévisionnels pour 2001 s’élève à413 millions de dollars.Les services pétroliers connaîtraient un regain d’activité suite auxdiverses opérations de forages en perspective, ce qui entraînera descréations d’emplois temporaires dans cette branche d’activité.V.2.1.2 Le manganèseA partir de 2001, la Comilog élargira sa gamme de produits, avecl’exportation des agglomérés de manganèse qui représenteraient environ20 % de la production totale en volume.La production totale de la Comilog pourrait atteindre les 2,130millions de tonnes en 2001, dont 1,7 million de tonnes de minerais et0,43 million de tonnes d’agglomérés de manganèse.Les exportations et les ventes avoisineraient 2,085 millions detonnes en 2001. Les investissements de la Comilog pour cette mêmeannée seraient de l’ordre de 5 milliards de Fcfa. Ces investissementsconsisteraient essentiellement en l’entretien des équipements et en unrenouvellement des engins.V.2.1.3 Le boisL’exploitation forestière serait marquée en 2001 par la poursuitede la politique d’industrialisation de la filière malgré l’importance desexportations de grumes qui se situeraient entre 2,3 à 2,6 millions de m 3 ,car les effets de l’industrialisation ne seront perceptibles qu’à partir de2002 où le taux de transformation pourrait être porté à 30 %..L’évolution de la filière bois commande une réorientation des missionsde la SNBG étant donné que la majorité de ses fournisseurs entendentcréer, chacun, au moins une unité de transformation ce pourrait lesamener amenés à alimenter en priorité leurs propres usines.1 3 3


Perspectives 2001-2002V.2.1.4 Les unités de menuiserie et d’ébénisterieL’évolution des unités de menuiserie et d’ébénisterie sont encourageantespour l’avenir en raison de l’accroissement prévisible desinvestissements publics, notamment dans le bâtiment et les travauxpublics.La dynamique d’implantation, à l’échelle nationale, de plusieursunités de transformation de bois favoriseraient les activités de menuiserieet d’ébénisterie dans la mesure où les opérateurs trouveraient facilementde la matière première de bonne qualité.V.2.1.5 L’agricultureL’année 2001 serait marquée par l’extension des activités del’IGAD qui envisage promouvoir les cultures maraîchères à l’intérieur dupays, notamment à Port-Gentil et Moanda, afin de satisfaire une demandecroissante.V.2.1.6 Le sucreLes investissements de la SUCAF pour l’année 2001, seraient estimésà 1,1 milliard de Fcfa. Ces dépenses serviraient à l’extension del’usine dont la capacité réelle de production est à ce jour de 21 000tonnes maximum.V.2.1.7 Le raffinageLa SOGARA compte traiter en 2001, un volume de brut de 763000 tonnes, dont 663 000 tonnes pour compte propre et 100 000 pourle compte des tiers.Les ventes locales des produits pétroliers raffinés pourraient augmenterde 1,7 % en 2001. L’évolution du chiffre d’affaires serait cependantconditionnée par l’application du mécanisme d’indexation des prixà la pompe, qui est lui même lié à la variation du prix de brut sur le marchéinternational.Si la suspension du mécanisme d’indexation est maintenue, laSOGARA pourrait enregistrer une baisse de 9,6 % du chiffre d’affaires etsupporter un manque à gagner d’environ 12 milliards de Fcfa.Des investissements d’un montant de 2,6 milliards de Fcfa seraientprévus en 2001. La baisse des effectifs se poursuivrait en 2001, malgréle remplacement numérique du personnel technique, ce qui occasionneraitune réduction de la masse salariale de l’ordre de 3,7 %.1 3 4


V.2.1.8 L’imprimerie, l’édition et la presse<strong>En</strong> 2001, l’activité dans l’imprimerie serait en hausse. Si l’on exceptela baisse de 38,3 % des investissements prévue pour cette année, lesautres indicateurs d’activité seraient en augmentation. Le chiffre d’affaires,la valeur ajoutée et la masse salariale croîtraient respectivementde 5,1 %, 8,3 % et 1,7 %. Les effectifs de la sous-branche Imprimeriestagneraient à 221 employés.L’activité dans la sous-branche Edition et presse pourrait poursuivreson essor en 2001, avec un rythme plus faible qu’en 2000. Lechiffre d’affaires, la valeur ajoutée et les investissements augmenteraientrespectivement de 1,8 %, 2,0 % et 0,5 %. De même, les effectifset la masse salariale seraient en hausse de 2,9 % et 2,2 %.V.2.1.9 Les BTPMalgré la rigueur observée depuis le début de l’année 1999 dansl’assainissement des finances publiques et la priorité accordée par l’Etatau règlement de la dette intérieure, le secteur des BTP serait marqué en2001 par une baisse de 12,6 % de la production vendue. Cette baisserésulterait de la contraction du chiffre d’affaires dans la branche des travauxpublics, génie civil, bâtiments et aménagements et ce, malgré lareprise (hausse de 6 % du chiffre d’affaires) des installations de lignesd’eau, d’électricité et de téléphone.La valeur ajoutée du secteur baisserait de 10,5 % en 2001. Le légerrecul des effectifs (-0,9 %) s’accompagnerait d’une hausse de la massesalariale (2,3 %) et des investissements (16,3 %).V.2.1.10 Le transport terrestre<strong>En</strong> 2001, le chiffre d’affaires de la branche Transport terrestre augmenteraitde 9,3 % en 2001, en raison des prévisions à la hausse du traficgrumier et du transport urbain à Libreville. La valeur ajoutée augmenteraitde 2,2 %.Les investissements de la branche enregistreraient une forte hausseen 2001, du fait des investissements de la SOGATRA qui prévoit11,56 milliards de Fcfa contre 400 millions en 2000.V.2.1.11 Le transport aérienPerspectives 2001-2002Les compagnies aériennes prévoient pour l’année 2001 une augmentationde 4,5% du chiffre d’affaires. La valeur ajoutée de la brancheaugmenterait de 17,4 % grâce aux efforts de maîtrise des coûts desconsommations intermédiaires, notamment par la diversification despoints de ravitaillement en kérosène.1 3 5


Perspectives 2001-2002Les difficultés de trésorerie auxquelles fait face Air Gabon, leader dela branche, porteraient le niveau des investissements à la baisse (-4,3 %).L’augmentation de la masse salariale ne serait pas contenue en2001, malgré la réduction prévisible des effectifs.V.2.1.12 Le transport fluvialLe chiffre d’affaires de cette branche augmenterait de 20,9 % en2001, grâce à la reprise effective des activités de la CompagnieNationale Intérieure.La valeur ajoutée serait en augmentation de 6,4 %. Les investissementsreculeraient de 21,2 % en 2001.V.2.1.13 Le transport maritimeL’augmentation du chiffre d’affaires serait en augmentation, 1,7 %en 2001. Cette faible activité s’explique par la baisse prévisible du traficmaritime à Port-Gentil (3,4 % de baisse des mouvements de bateauxen 2001).L’activité maritime resterait assez soutenue à Owendo et au Port-Môle. La valeur ajoutée et les investissements de la branche progresseraientrespectivement de 4,5 % et 42,5 %. La masse salariale augmenteraitseulement de 1,4 %, du fait de la quasi-stabilité des effectifs(+0,46 %).V.2.1.14 Les auxiliaires de transportLes auxiliaires de transport enregistreraient en 2001 une bonneactivité, avec un chiffre d’affaires en augmentation de 2,7 %, signe d’unmaintien du volume des transactions entre le Gabon et l’extérieur.La valeur ajoutée de la branche croîtrait de 3,1 %. Le niveau desinvestissements serait en légère baisse par rapport à celui de l’année2000 (-0,4 %).La masse salariale augmenterait de 3 %, en dépit de la faible augmentationdes effectifs.V.2.1.15 Les télécommunicationsLe nombre des abonnés au téléphone croîtrait de 2,7 % en 2001.Cette performance globale cache le dynamisme du segment "Téléphone cellulaire " qui devrait enregistrer une hausse de 11 % dunombre d’abonnés en 2001.1 3 6


Le chiffre d’affaires du secteur pourrait s’améliorer de 18,9 %, sousl’effet du développement de la téléphonie mobile qui expliquerait parailleurs la hausse de la valeur ajoutée et des investissements dans lesecteur des télécommunications (+22,8 % et +12 %, respectivement). Lahausse du niveau des investissements en 2001 résulterait également dumaintien d’une politique de renouvellement des équipements à l’OPT.Les effectifs seraient en diminution (-0,7 %), du fait des nombreuxdéparts prévus à l’OPT pour l’année 2001. Cela induira un recul de 1 %de la masse salariale du secteur des télécommunications.V.2.1.16 La distribution des ouvrages et journauxL’amélioration de l’activité dans la distribution des ouvrages etjournaux pourrait s’essouffler en 2001. Gênés par le dysfonctionnementdu réseau d’approvisionnement, le chiffre d’affaires n’augmenterait quede 1 %, alors que la valeur ajoutée baisserait de 5 %.La masse salariale augmenterait de 8,6%, en dépit de la faiblevariation des effectifs. Le relèvement du niveau des investissements en2001 pourrait contribuer à relancer les activités de la branche.V.2.1.17 Les services rendus aux particuliersLe niveau de l’activité des services aux particuliers serait faible en2001, du fait de l’érosion perceptible du pouvoir d’achat des ménages.Le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée de la branche augmenteraientrespectivement de 0,9 % et 0,5 %. L’optimisme des opérateurs porterait,cependant, les investissements et les effectifs à la hausse (+5,9 %et +1,0 % respectivement).V.2.1.18 Les services rendus aux entreprisesLe chiffre d’affaires de la branche des services rendus aux entreprisesstagnerait quasiment en 2001, avec une légère variation à lahausse (+0,3 %). Les investissements et les effectifs augmenteraient respectivementde 12,1 % et 0,9 %.V.2.1.19 Les services immobiliersPerspectives 2001-2002L’activité des services immobiliers serait marquée en 2001 par unediminution de 6,5 % du chiffre d’affaires et 0,4 % des investissements.La forte capacité d’adaptation de la plupart des unités de labranche, liée à leur petite dimension, permettrait une amélioration de4,6 % de la valeur ajoutée. Elle expliquerait aussi la stabilité des effec-1 3 7


Perspectives 2001-2002tifs prévue pour cette année.V. 2.1.20 Les services d’expertises, de contrôleet bureaux d’études<strong>En</strong> 2001, l’activité des services d’expertise et de contrôle, ainsique celle des bureaux d’études enregistreraient une faible croissance.Le chiffre d’affaires, la valeur ajoutée et les effectifs augmenteraient respectivementde 0,3 %, 1,3 % et 0,9 %. La hausse de 12,1 % des investissementsprévisionnels traduirait une certaine confiance des opérateursde la branche.V.2.1.21 Le compte de refinancement de l’habitat(CRH-Gabon)Les perspectives du CRH-Gabon en 2001 sont liées au décaissementdu reliquat de la ligne de crédit accordée par l’AFD et à larecherche de nouveaux bailleurs de fonds, après la signature d’unaccord avec le F.M.I.V.2.1.22 Le FO<strong>DE</strong>XL’évolution de l’activité du FO<strong>DE</strong>X reste liée à la redéfinition desde nouvelles sources de financement et d’une redéfinition des objectifsde la structure.V.2.2 Prévisions macro-économiques 2001-2002V.2.2.1 L’évolution du PIBAprès deux années successives de baisse de l’activité, l'économiegabonaise renouerait avec une croissance réelle positive à partir de2001.Le produit intérieur brut progresserait en termes réels de 2,0% en2001, avec une production pétrolière en léger recul (12,9 millions detonnes), un baril à 24,0 dollars US et un taux de change du dollar à715,0 Fcfa. La faible baisse de la production pétrolière en 2001 (-5,3%)s'expliquerait par le développement envisagé cette année de plusieurschamps marginaux.La croissance serait de 0,6% en 2002, pour une production pétrolièreà 11,9 millions de tonnes, un prix du brut à 22,4 dollars US et uncours du dollar à 720,4 Fcfa.La faiblesse de la croissance du PIB en 2002 trouverait son originedans le déclin du PIB pétrolier (-7,8%), puisque dans le même temps, lesecteur hors pétrole resterait sur le sentier de la croissance (2,3% en2000, 4,5% en 2001 et 3,2% en 2002).1 3 8


Perspectives 2001-2002V.2.2.1.1 La formation du PIBLe PIB en valeur serait en baisse de 4,5 % en 2001 et de 3,0 % en2002. Ces replis successifs proviendraient essentiellement du secteurprimaire dont la croissance (-13,9% en 2001 et -11,1% en 2002) estaffectée par la contraction de l'activité de la branche pétrole (-16,9% en2001 et -14,3% en 2002) en dépit de la progression constante desautres branches du secteur. La baisse du PIB nominal serait toutefoisatténuée par les évolutions positives des secteurs secondaire ettertiaire.Les prévisions du pib par secteur(<strong>En</strong> Milliards de Fcfa) 2000 2001 01/00 2002 02/01Produit intérieur brut 3 576,9 3 416,2 -4,5% 3 313,7 -3,0%Pib marchand 3 279,1 3 115,9 -5,0% 3 007,4 -3,5%Secteur primaire 1 982,9 1 707,1 -13,9% 1 517,5 -11,1%Agriculture, élevage, pêche 141,2 147 4,1% 153,9 4,7%Exploitation forestière 85,9 87,4 1,7% 88,6 1,4%Pétrole brut 1 702,0 1415,2 -16,9% 1213,5 -14,3%Mines 53,8 57,5 6,9% 61,5 7,0%Secteur secondaire 279,6 285 1,9% 295,0 3,5%Industries agro-alimentaireset boissons 42,8 45,1 5,4% 46,6 3,3%Industries du bois 15,6 21,1 35,3% 25,4 20,4%Autres industries 84 86,6 3,1% 89,6 3,5%Raffinage 19,8 20,7 4,5% 21,8 5,3%Electricité 33,6 35 4,2% 36,8 5,1%BTP 69,7 62,4 -10,5% 62,4 0,0%Recherche, services pétroliers 14,1 14,1 0,0% 12,5 -11,3%Secteur tertiaire 1 016,5 1 123,8 10,6% 1 194,8 6,3%Transport & Communications 150 159,6 6,4% 170,9 7,1%Services 359,1 385,3 7,3% 419,2 8,8%Commerce 241,4 250,8 3,9% 262,9 4,8%DTI et TVA 246,9 308,5 24,9% 321,7 4,3%Service bancaires, assurances 19,1 19,6 2,6% 20,1 2,6%Services non marchands 297,9 300,3 0,8% 306,3 2,0%Source : DGE (Estimations et projections du modèle MEGA)La croissance du secondaire (1,9 % en 2001 et 3,5 % en 2002) s’appuieraitprincipalement sur les industries du bois qui enregistreraientune hausse de 35,3 % du PIB en 2001 et 20,4% en 2002. Sur la période2001-2002, la croissance des autres branches se situerait entre 3,1% et5,4 % , exceptés les branches BTP, Recherche et Services pétrolierspour lesquelles, le PIB stagnerait ou régresserait en 2001 et 2002.1 3 9


Perspectives 2001-2002Le secteur tertiaire consoliderait sa croissance (10,6% en 2001 et6,3% en 2002) grâce au regain d'activité qui se confirme dans les troisprincipales branches (services, commerce, transports et télécommunications).V.2.2.1.2 Les emplois du PIBL’augmentation du PIB dans le secteur hors pétrole en 2001 et2002 résulterait de la vigueur de la demande intérieure qui croîtrait successivementde 6,8 % et 5,0 %, et permettrait de réduire l’effet de labaisse de la valeur des exportations ( -11% en 2001 et -8,8% en 2002)consécutive à la contraction des exportations de pétrole brut qui représenteen moyenne 70,0% du total.Les prévisions des principales composantes de la demande(<strong>En</strong> Milliard de Fcfa) 2000 2001 01/00 2002 02/01Demande intérieure 2 428,7 2 594,1 6,8% 2 724,4 5,0%Consommation totale 1 631,7 1 733,0 6,2% 1 829,8 5,6%Privée 1 207,7 1 304,0 8,0% 1 397,9 7,2%Publique 424,0 429,0 1,2% 431,9 0,7%Investissement total 797,0 861,1 8,0% 894,6 3,9%dont pétrole 386,9 368,3 -4,8% 340,7 -7,5%Hors pétrole* 226,5 286,0 26,3% 333,9 16,7%Administration 111,8 130,7 16,9% 137,2 5,0%Exportations 2 314,3 2058,7 -11,0% 1 878,2 -8,8%Source : DGE (Eestimations et progressions du modèle MEGA)* net d'investissements des ménages et des institutions financières<strong>En</strong> dépit de la baisse continue des investissements pétroliers(-4,8 % en 2001 et –7,5% en 2002), la hausse de la demande intérieuredécoulerait du renforcement de l’investissement du secteur hors-pétroleet de l’administration, ainsi que du maintien à la hausse de laconsommation des ménages.Les importations connaîtraient une reprise difficile (6,0 % en 2001et 4,2 % en 2002), en raison essentiellement de la baisse de l’activitédans le secteur pétrolier.V.2.2.2 Les prévisions budgétairesLes perspectives budgétaires s’inscriraient dans le cadre de la poursuitedu programme d’assainissement financier, avec pour objectifs fondamentauxl’optimisation des recettes fiscales et la maîtrise des dépensesde fonctionnement. Elles restent aussi tributaires en grande partie del’évolution des cours et de la production pétrolière.1 4 0


Après avoir bénéficié d’une conjoncture internationale très favorableen 2000, les finances publiques seraient marquées par une chutedes ressources ordinaires de l’Etat, en raison du recul des recettespétrolières. Cette baisse prévisible des revenus pétroliers serait liée àl’effet conjugué de la chute des cours et de la production pétrolière.Le solde primaire excédentaire de 635,9 milliards en 2000, seréduirait de 7,3 % en 2001, avant de diminuer de moitié en 2002.Compte tenu d’un service de la dette relativement important, les budgets2001 et 2002 laisseraient apparaître des besoins de financement.V.2.2.2.1 Les recettesPerspectives 2001-2002Les recettes budgétaires seraient évaluées à 1194,1 milliards deFcfa en 2001 et descendraient à 879,5 milliards en 2002. Elles représenteraientenviron 38,5 % du PIB en 2001.Prévisions des recettes de l'Etat(en milliards de Fcfa) 1999 2000 2001* 2002*01/0002/01Recettes pétrolières 368,6 814,8 760 424,8 -6,7% -44,1%Recettes hors pétrole 445 400,9 434,7 454,7 8,4% 4,6%Total des recettes 813,6 1215,7 1194,7 879,5 -1,7% -26,4%Source : Ministère de l'Economie, des Finances, du Budget et de la privatisation*Les recettes hors pétrole ont été réestimées et sont par conséquent différentesCette évolution des revenus de l’Etat serait étroitement corréléeavec celle des revenus générés par l’activité pétrolière. <strong>En</strong> effet, lesrecettes pétrolières enregistreraient un repli de 6,7% par rapport à 2000et s’établiraient à 424,8 milliards de Fcfa en 2002, soit une régressionde 44,1%. Les recettes pétrolières baisseraient continuellement avec lachute de la production de brut (-16,7 % en 2001 et -12,4 % en 2002) etles incertitudes sur le prix du baril qui pourrait passer de $ 22 à $ 20,5entre 2001 et 2002.Les recettes hors pétrole, en revanche, croîtraient progressivement,grâce au regain d’activité dans ledit secteur. Elles s’établiraient à434,7 milliards de Fcfa en 2001 et se situeraient à 454,7 milliards en2002. Cette évolution resterait sous-tendue par le bon rendement desdroits et taxes sur le commerce extérieur.V.2.2.2.2 Les dépensesLes dépenses primaires en 2001 seraient en augmentation de5,5 %, soit 605,0 milliards de Fcfa, et en légère baisse de 0,4 % en 2002,soit 602,3 milliards de Fcfa.1 4 1


Perspectives 2001-2002La hausse des dépenses pour l’exercice 2001 s’expliquerait par lerelèvement du budget d’investissement, l’évolution des dépenses defonctionnement étant globalement maîtrisée. Ces dernières subiraient,en effet, une réduction de 2,9 % par rapport à l’année 2000. Cettecontraction est essentiellement imputable à la chute constatée auniveau des transferts et subventions (-14,3 %). Les traitements et salairesaccordés aux agents de l’Etat progresseraient de 2 % en 2001 (en dessousdes glissements catégoriels) avant de baisser de 1,8 % en 2002.Cette situation traduirait la volonté du gouvernement de réduire le trainde vie de l’Etat.Prévisions des dépenses de l'Etat(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1999 2000 2001 2002Fonctionnement 464,7 468,5 455,0 440,6 -2,9% -3,2%Salaires et traitements 214,0 213,6 217,9 213,9 2,0% -1,8%Biens et Services 124,2 128,30 128,6 126,2 0,2% -1,9%Transferts et Subventions 126,5 126,6 108,5 100,5 -14,3% -7,4%Investissements 118,9 105,0 150,0 162,3 42,9% 8,2%Ressources propres 89,7 82,3 120,0 137,3 45,8% 14,4%Finex 29,2 22,7 30,0 25,0 32,2% -16,7%Total dépense 583,6 573,5 605,0 602,3 5,5% -0,4%Source : Ministère de l'économie, des finances, du Budget et de la Privatisation01/00 02/01Contrairement aux dépenses de fonctionnement, les dépensesd’investissement se développeraient rapidement sur la période 2001-2002. Elles augmenteraient de 42,8 % en 2001, soit 150 milliards deFcfa contre 105 milliards en 2000 et se situeraient à 162,3 milliards en2002, soit une hausse annuelle de 8,2 %. Ce relèvement du budget d’investissements’expliquerait par la nécessité pour l’Etat, de réaliser destravaux axés sur le développement des infrastructures et la lutte contrela pauvreté.V.2.2.2.3 La dette publiqueLe service prévisionnel de la dette publique s’établirait à 595,1milliards de Fcfa en 2001 contre 1187,0 milliards, soit une diminution de49,9 %. Cette dernière résulterait du nouveau traitement de la dettepublique, grâce à un accord de rééchelonnement de la dette publiqueextérieure obtenue auprès des créanciers du Club de Paris.Malgré la diminution du service de la dette, la contrainte financièrede l’Etat demeurerait insupportable et ne permettrait pas de relancerl’activité économique par la politique budgétaire.1 4 2


Perspectives 2001-2002Prévision du service de la dette publique(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1999Dette extérieure 494,5 795,1 333,4Intérêts 152,4 137,1 143,0Principal 180,9 200,8 190,4Arriérés 161,2 457,2 -Dette intérieure 566,7 391,0 261,7Intérêts 27,3 32,5 38,3Principal 153,0 129,5 115,3Arriérés 386,4 229,0 108,1Total 1 066,2 1 187,0 595,1Source : DGCP2000(LFR)2001(LFI)V.2.2.3 La balance des paiements prévisionnelle<strong>En</strong> 2001, le solde de la balance des paiements deviendrait excédentaire,s’établissant à 20,3 milliards de Fcfa soit 0,7 % du PIB. Ceredressement résulterait d'une sortie moins importante de capitaux etdans une moindre mesure de la stabilisation du déficit de la balance desservices.V.2.2.3.1 La balance des transactions courantesLe solde des transactions courantes serait déficitaire de 23,1 milliardsde Fcfa en 2001 contre un excèdent de 352,7 en 2000. Ce déficitreprésenterait 0,7 % du PIB courant et proviendrait d’une part du maintiendu déficit au niveau de la balance des services et d’autre part durecul de l’excédent commercial.Prévision des soldes caractéristiques de la balance des paiements(<strong>En</strong> milliards de Fcfa) 1999 2000* 2001**1. Transactions courantes 240,4 352,7 -23,1A. Biens et services 266,8 466,6 80,9a. Biens 977,9 1 713,2 1 330,6b. Services -711,1 -1 246,6 -1 249,7B. Transferts sans contreparties -26,4 -113,6 -103,92. Mouvement de capitaux -430,2 -416,0 43,4A. Long terme -63,8 -318,1 85,7B. Court terme -305,2 -97,9 -42,33. Erreures & Omissions -61,2 0,0 0,04. Balance globale -251,0 -63,3 20,3Source : B.E.A.C* estimations, ** Prévisions1 4 3


Perspectives 2001-2002La balance commercialeL'excèdent commercial en 2001 devrait baisser de 22,3 % par rapportà l'année précédente. Ce repli proviendrait essentiellement du fléchissementdu prix du baril de pétrole (22,0 $ en 2001 contre 27,2 $ en2000). La valeur des exportations totales régresserait de 15,5 %, ainsique celle des exportations de pétrole (-20,5 %).La réduction du solde commercial serait accentuée par la haussedes importations (5,7 %), suite à la relance des investissements et de laconsommation des ménages.La balance des services et des transfertsLe déficit de la balance des services demeurerait stable en 2001(+0,2 %) et se situerait à 1249,7 milliards de Fcfa en 2001, malgré laréduction du service prévisionnel de la dette extérieure. Celui de labalance des transferts régresserait de 113,6 milliards de Fcfa à 103,9milliards.V.2.2.3.2 La balance des capitauxLe solde de la balance des capitaux serait excédentaire de 43,4milliards de Fcfa, alors qu’il était largement déficitaire (-416,0 milliardsde Fcfa) en 2000. Cet excédent de la balance des capitaux représenterait1,4 % du PIB courant. L'amélioration du solde des capitaux proviendraitd'une sortie moins importante de capitaux privés.V.2.2.4 L’emploi, les salaires et les prixV.2.2.4.1 L’emploiLes effets positifs de la montée du prix du baril de pétrole sur l’activitééconomique ont été perceptibles au dernier trimestre 2000. Ilsdevraient se consolider au cours de l’année 2001, notamment par unereprise des embauches dans les sociétés, sauf celles du secteur pétrolierqui poursuivent la politique de rationalisation et de réduction descoûts, en raison de la baisse de la production qui est à l’origine deslicenciements observés dans le secteur pétrole en 2000.Le règlement des arriérés sur la dette publique intérieure et lapolitique du gouvernement visant la promotion du secteur privé (assainissementdu cadre réglementaire, susceptible d’attirer de nouveauxinvestisseurs), participeraient à la reprise de l’emploi en 2001.1 4 4


Une plus grande transformation locale du bois, le relèvement desactivités minières, avec le lancement imminent des activités de la SOMI-MO ainsi que la mise en place d’une usine de production d’agglorés demanganèse contribueraient à réduire le chômage.V2.2.4.2 Les salaires<strong>En</strong> 2001, la masse salariale publique devrait connaître une stabilitégrâce aux mesures d’assainissement des fichiers solde et fonctionpublique. La reprise de l’activité économique dans le secteur privéentraînerait un accroissement des coûts salariaux, compte tenu de nouvellesembauches en perspective.V.2.2.4.3 Les prixLa tendance à la hausse des prix, née de l’amélioration de l’activitééconomique en 2000, devrait se poursuivre en 2001, du fait de lareprise de la demande intérieure (investissements attendus dans les secteursbois et BTP, ainsi qu’au niveau des finances publiques). Dès lors,l’on peut s’attendre à une augmentation de la consommation desménages qui porterait le taux d'inflation à environ 2 % en fin d'année2001.V.3 LES PERSPECTIVES <strong>DE</strong> LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE,FINANCIÈRE ET SOCIALE DU GOUVERNEMENTV.3.1 La politique budgétaireLe contexte budgétaire en l’an 2001 resterait marqué par une rigiditéà la baisse des dépenses de fonctionnement, une diminution desrecettes pétrolières, une augmentation des besoins d’infrastructures etdes demandes sociales.Aussi, la politique budgétaire pour 2001 s’articulerait-elle autourde trois volets essentiels : l’optimisation des recettes fiscales, la maîtrisedes dépenses de fonctionnement et la gestion rigoureuse de la dettepublique.L’optimisation des recettes fiscalesPerspectives 2001-2002D’importantes mesures, visant à la fois une meilleure efficacité desadministrations fiscales et une amélioration de la législation, devraientassurer une mobilisation optimale des ressources propres.1 4 5


Perspectives 2001-2002A ce titre, il est prévu de fusionner la Direction Générale desContributions Directes et Indirectes avec la Direction Générale desDomaines pour donner naissance à une direction générale des impôtsdont il est attendu plus d’efficacité et de cohérence.La maîtrise des dépenses de fonctionnementCompte tenu du niveau de la croissance économique prévue pourl’an 2001 (2,0%), la situation de l’équilibre budgétaire devrait passer parune maîtrise des dépenses de fonctionnement. Une telle stratégie protègela dépense publique des retournements conjoncturels, tout encréant des marges de manœuvre au gouvernement.Ainsi, pour 2001, il est prévu une augmentation de 9,9 % desdépenses hors charges de la dette. Cette augmentation s’explique parla hausse de 42,8 % des dépenses d’investissement qui traduit la fermevolonté du gouvernement d’engager la diversification de l’économie,avec une orientation des investissements vers la réalisation des infrastructures(routes, voiries urbaines, ports, aéroports...).Pendant ce temps, les dépenses de fonctionnement ne régresseraientque de 2,9 %.La maîtrise des dépenses de fonctionnement serait obtenue grâceà la mise en œuvre de mesures d’économie touchant la masse salarialeet les dépenses de service public.S’agissant des mesures touchant la masse salariale, il est prévu :- le départ systématique à la retraite des agents atteint par la limited’âge (des mesures d’accompagnement devraient faciliter cette dispositionpour tous) ;- la réduction de la valeur du point d’indice de l’indemnité delogement payé aux contractuels expatriés locaux ;- la révision des situations administratives des agents ayant bénéficiéindûment des dispositions de l’article 23 de la loi 8/91 ;- la mise en place d’un programme d’accès des agents de l’Etat àun logement grâce à la reconversion de l’indemnité de logement ouassimilé.<strong>En</strong> ce qui concerne les dépenses des services publics, les mesuresporteront sur :- la suppression de la gratuité du téléphone par une indemnité forfaitairepour ceux bénéficiant d’une ligne téléphonique à domicile etpar la fixation d’un quota de consommation mensuelle par poste et paradministration aux agents disposant de l’accès à l’international ;1 4 6


- l’identification des différents points de livraison d’eau et d’électricité,ainsi que la vérification des puissances électriques souscrites.Un vaste programme de réhabilitation des équipements et desinfrastructures d’alimentation d’eau et d’électricité des édifices publicsserait réalisé à partir de 2001.La gestion de la detteLe traitement de la dette constituerait un volet important dans l’assainissementdes finances publiques. Le gouvernement opterait pourune politique d’endettement prudente qui respecte le règlement àéchéances des obligations extérieures.V.3.2 Les reformes structurellesLe Gouvernement poursuivra en 2001 le vaste chantier deréformes structurelles, en vue de créer un environnement favorable etadapté au contexte de mondialisation de l’économie.Ces réformes concernent essentiellement l’attractivité de l’environnementéconomique, la privatisation des entreprises publiques et parapubliques,la réforme administrative ainsi que le renforcement de la transparenceet de la bonne gouvernance.L’attractivité de l’environnement économiqueLe Gabon souffre de la faible compétitivité de son économie et del’étroitesse de son marché. Ces facteurs ne garantissent pas sa capacitéà faire face à la concurrence et à l’internationalisation des marchés.Aussi, la réduction des coûts de facteurs est un objectif stratégiquemajeur. La pertinence de cette orientation a conduit le gouvernement àréaffirmer cet objectif et à en faire un volet essentiel de son plan d’actiondans le cadre de la loi des finances 2001.Les principales mesures dans ce domaine concernent :- la suppression de la parafiscalité ;- l’amélioration des infrastructures routières etaéroportuaires ;Perspectives 2001-2002- l’ouverture effective de l’agence de promotion desinvestissements privés ;- le renforcement du système bancaire et l’élargissement de la gamme de ses produits au capital risque.1 4 7


Perspectives 2001-2002La privatisation des entreprises publiques et parapubliquesLe programme de privatisation devra se poursuivre en 2001.Plusieurs activités seront cédées au courant de l’année à des partenairesprivés. Le désengagement de l’Etat du secteur productif est l’un des instrumentsprivilégiés de la politique de diversification de l’économie. Ilvise l’adaptation de l’économie au nouveau contexte de l’après-pétrole.Le gouvernement s’attaquera au cours de l’exercice budgétaire2001 aux secteurs suivants : les télécommunications, la poste, l’hévéa etles oléagineux.Des études préliminaires seront lancées en ce qui concerne lesactivités portuaires, les transports maritime et fluvial, ainsi que l’aéronautique.De ces privatisations, il est attendu :- l’accroissement de l’investissement privé pour une plus grandeproduction de richesses ;- l’amélioration des performances et de la productivité de l’outilde production ;- une augmentation des recettes publiques (recettes fiscales etressources issues de la privatisation) ;- la création à moyen terme de nouveaux emplois et l’améliorationdu pouvoir d’achat et du niveau de vie des gabonais.La réforme administrativeLa réforme administrative est un volet essentiel des réformesstructurelles engagées par le gouvernement à en juger par les objectifsvisés :- permettre aux pouvoirs publics de mieux répondre auxdemandes des usagers ;- donner à tous les agents de l’Etat la possibilité de suivre normalementune carrière ;- favoriser le retour à la croissance économique et contribuer efficacementau développement économique.Le programme d’actions pour 2001 consistera en :- la restructuration des services de l’Etat ;- l’adoption de nouveaux statuts généraux des fonctionnaires etde la fonction publique ;1 4 8


- la mise en place d’un nouveau système de gestion des ressourceshumaines ;- l’adoption du code de déontologie de la fonction publique et denouvelles règles dans les domaines de la déconcentration et de ladécentralisation.Par ailleurs, un accent particulier sera mis sur la formation pouraccompagner la réforme en cours par la réorganisation des écoles deformation des agents de l’Etat.Le renforcement de la transparence et de la bonnegouvernanceLa transparence et la bonne gouvernance constituent aujourd’huiune exigence permanente en matière de gestion des affaires.A travers les différents audits commandités, le gouvernement acréé les conditions d’une clarification des comptes publicsCette clarification se poursuivra en 2001 avec la mise en placed’un système d’information intégré et mieux sécurisé (Projet crystal).Ce projet vise à :- assurer la transparence des transactions et des comptesfinanciers ;- fédérer les différentes sources transactionnelles existantes ;- disposer d’un outil de pilotage commun afin de systématiser lesprocédures en ce qui concerne l’établissement des budgets, le contrôledes dépenses et des recettes budgétaires, des mouvements de trésorerie,ainsi que la traçabilité des transactions de l’engagement aupaiement ;- donner aux administrations un véritable outil de gestion et d’aideà la décision.V.3.3 La politique sectorielleLa politique sectorielle de l’Etat devrait se traduire par une diversificationaccrue de l’économie et un renforcement des infrastructureséconomiques, notamment par l’amélioration du réseau routier national,dont l’état actuel constitue un véritable frein au développement deséchanges.La diversification de l’économiePerspectives 2001-2002Dans la perspective de l’après-pétrole, le gouvernement s’estengagé dans une politique de diversification de l’économie, en mettant1 4 9


Perspectives 2001-2002un accent sur les secteurs productifs susceptibles de créer des emploiset de réduire la pauvreté.Plusieurs projets d’envergure sont en cours d’étude, notamment lamise en place d’une façade touristique dans la zone du port môle. <strong>En</strong>outre, l’industrialisation de la filière bois se poursuivra avec l’adoptionpar le parlement, dès le début de l’année, du nouveau code forestierqui prend en compte les éléments liés à la protection de l’environnement,et à l’aménagement durable de la forêt.Les équipements routiersL’action du gouvernement dans le domaine routier sera orientéevers :- la construction et l’entretien des routes ;- les travaux de nettoyage et de réhabilitation des zones inondablesde Libreville ;- la mise en place d’un comité des grands travaux comprenantdeux sous-comités :• le sous-comité voiries et routes intra-urbaines;• le sous-comité routes inter-urbaines et autres travaux.V.3.4 La politique socialeLa lutte contre la pauvreté et l’exclusion constituerait l’une despriorités du gouvernement en 2001. Il sera ainsi mis en place des mécanismeset des structures en vue de réduire la pauvreté et les inégalités.L’emploiHormis les instruments déjà existants, le gouvernement a mis enplace un fonds d’insertion et de réinsertion professionnel en vue de pallierle défaut de qualification professionnelle chez les demandeursd’emplois, par le financement d’une formation complémentaire pources derniers.Le second instrument innovant est la signature pour 2001 du pactenational pour l’emploi qui consacre la primauté des emplois auxgabonais.La santé publiqueSecteur sensible auquel le gouvernement accorde toute sonimportance et dans lequel plusieurs actions seront poursuivies et1 5 0


d’autres initiées, en vue de mieux répondre aux attentes des populations.Il est prévu pour l’an 2001:- une sous-traitance de l’achat et de la gestion des médicamentsavec le concours des assureurs ;- la création d’un fonds de lutte contre le sida ;- l’équipement des dispensaires et l’achèvement des travaux duCentre Hospitalier de Libreville et des hôpitaux régionaux, ainsi que leuréquipement.L’éducation nationaleDes efforts seront réalisés en vue d’améliorer les structures d’accueildes élèves, mais aussi la qualité de l’enseignement.D’autres mesures concerneront :- la poursuite de la politique de gratuité des manuels scolairesdans les matières fondamentales et la réouverture desinternats ;- l’intensification du recrutement des enseignants nationaux et dela formation, singulièrement dans les séries scientifiques ;- le renforcement de l’organisation et des moyens de transportscolaire...L’habitatLa principale mesure portera sur le lancement d’un programme nationalde construction de mille logements sociaux par an.La protection et les aides socialesPerspectives 2001-2002Il s’agira dans ce domaine, de donner aux indigents la possibilitéd’accéder aux soins médicaux grâce à la nouvelle politique du médicament,de réhabiliter les Centres pour malades mentaux et d’attribuerune allocation spéciale aux filles-mères.1 5 1


1 5 2


Conclusion1 5 3


1 5 4


C O N C L U S I O NL’augmentation de 26,0 % du PIB au prix du marché en 2000s’explique essentiellement par des facteurs exogènes : hausse des coursinternationaux du pétrole et fermeté du dollar US, car en termes réels,l’économie gabonaise accuse cette année un repli de 1,9 %.Les perspectives économiques en l’an 2001 restent tributaires desperformances du secteur pétrolier, même si le dynamisme du secteurhors-pétrole pourrait réduire l’effet récessif qui découlerait d’une baissede 5,3 % de la production de pétrole et de 15,7 % du prix internationaldu Brent, nonobstant la légère hausse du cours du dollar US (0,5%).Le Gouvernement entend réduire la dépendance de l’économievis-à-vis de l’exploitation pétrolière, grâce à une politique de diversificationdes activités économiques axée sur la mise en place d’un cadreenvironnemental propice au développement des affaires. Une attentionparticulière sera portée sur quelques secteurs ciblés, présentant unpotentiel d’expansion qui pourrait, à terme, compenser le déclin de laproduction pétrolière.Sur le plan budgétaire, les efforts déployés par le gouvernementacheminent l’économie vers une sortie de la crise des financespubliques survenue dès 1998. Cette situation de crise revêt un caractèrevertueux, en ce qu’il commande des restructurations certes douloureuses,mais somme toute, nécessaires. Fort des résultats obtenus dansl’assainissement des finances publiques, l’Etat pourrait relever le niveaudes investissements publics, malgré la légère contraction des ressourcesde l’Etat qui découlerait de la baisse des revenus pétroliers.Toutefois, le poids de la dette publique demeure une source de préoccupation,dans la mesure où, le dernier rééchelonnement de la detteobtenu du Club de Paris ne conduit pas à une réduction de l’effetd’éviction des dépenses de développement par la dette extérieure,compromettant ainsi les perspectives économiques du pays.Un traitement adéquat du problème de la dette public commandenécessairement une prise en compte de la spécificité du Gabon quiest classé au rang des pays à revenu intermédiaire, ce qui le prive dubénéfice des mécanismes d’annulation de dettes en faveur des paysdits pauvres.La solution au problème de l’endettement du Gabon passe doncpar :- l’annulation totale de la différence de change née de la dévaluationdu Fcfa ;- la réduction des taux d’intérêts ;Tableau de bord de l’économie1 5 5


Concusion- l’allongement de la durée d’amortissement jusqu’à 25 ans ;- l’indexation du service de la dette sur les recettes pétrolières.Autant de mesures qui pourraient ramener le ratio d’endettementà un niveau soutenable.1 5 6


Annexes1 5 7


1 5 8


AnnexesOPERATIONS FINANCIERES <strong>DE</strong> L'ADMINISTRATION CENTRALE (en milliards de Fcfa)1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000Total des recettes et dons335,0 376,3 350,5 358,9 363,3 835,7 874,7 1030,1 912,2 813,61207,7Recettes totalesRecettes pétrolièresRecettes non pétrolièresRecettes exceptionnellesDonsTotal des dépensesDépenses courantesTraitements et salairesBiens et servicesTransfertsIntérêts dusIntérieursExtérieursDépenses en capitalSolde primaireSolde global (base engagements)Variation des arriérés de paiementsExtérieursIntérieursSolde global (base caisse)FinancementFinancement extérieurTiragesRééchelonnementRemise de la detteAmortissementArriérés (-= réduction)Financement intérieurSystème bancaire (net)Non bancaireGap de financement329,0 372,3 349,0 354,8 354,9 835,7 874,7146,0 178,61030,1 912,2156,9 157,3 157,3 469,2 533,6 644,2 498,7 368,6183,0 193,7 192,1 197,6 196,7 366,5 341,1 385,9 413,55,7 4,0 1,5 4,0 8,4390,0 407,1 418,4 438,2 592,4 651,0 670,0 980,2 1281,8 779,5321,0 327,3 339,4 360,5 461,2 515,0 522,1126,0 132,1630,6 918,8143,7 149,1 165,1 178,1 184,8 195,7 204,9 214,085,5 85,4 85,7 85,1 113,8 112,9 142,619,790,320,270,168,435,4-54,955,654,80,80,7-0,729,428,480,5--79,5-127,089,1-116,0 33,737,5 2,117,8 15,992,019,672,479,861,1-30,967,064,92,136,2-36,2-22,943,15,0--85,314,3-11,2-44,994,120,373,879,026,3-67,863,744,619,1-4,14,1-37,226,76,0--89,019,150,778,719,3 26,0107,023,783,377,727,6-79,438,532,75,8-40,940,98,816,8--94,386,340,023,8156,328,8117,5131,2161,55,2-370,3-281,2-89,1-365,0365,0377,3109,7800,272,7-183,6-421,830,965,523,0 21,6201,037,4163,6136,0385,8184,8-53,6--53,6131,2-131,254,483,0171,822,4-222,9--80,413,3173,125,2147,9147,9377,7204,6-125,1140,1 204,2813,6 1207,7814,8445,0 392,9786,0660,6 674,7216,6124,2 128,3-28,0 16,2 -34,7 -93,7 -35,5 -8,6 -0,1 -7,1 130,39,4 7,9 43,1 105,1 126,0 0,0 0,0 0,0 0,0--125,179,5-79,582,7101,5150,821,9-191,5--36,2-0,7102,8192,029,1162,9349,6295,749,9-5,9--5,944,0-44,04,153,8122,920,0-200,8--40,0-31,4308,1 126,5201,624,3177,3362,8-139,1-369,6118,197,720,4-251,5-14,528,919,0-191,7129,3266,1122,0144,1-195,925,6170,3118,9230,034,14,3104,5-100,238,5-38,5-6,729,218,0-194,5140,6-31,7-24,6117,8212,027,8184,2105,1663,6421,6-276,2-201,374,9145,0-145,0160,322,7634,317,0-271,6-271,6-305,7-175,4N.B. La présentation des données du TOFE a été modifiée pour les années 1997-20001 5 9


AnnexesREPARTITION SECTORIELLE <strong>DE</strong> LA VALEUR AJOUTEE (en milliards de Fcfa)1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000Secteur primaire 675,4 636,1 603,3 617,7 1203,2 1242,1 1550,2 1558,9 974,2 1308,6 1982,9Agriculture, élevage, pêche 94,3 96,5 100,4 97,9 115,5 123,7 128,0 132,0 134,1 137,0 141,2Exploitation forestière 24,4 19,7 21,7 31,9 95,9 75,1 78,5 92,4 51,7 72,4 85,9Industries extractives 556,7 519,9 481,2 487,9 991,8 1043,3 1343,7 1334,5 788,4 1099,2 1755,8Dont pétrole 510,6 487,0 447,5 463,0 942,7 991,6 1289,4 1281,7 726,1 1049,8 1716,6Secteur secondaire 174,8 198,2 190,5 204,8 232,5 252,9 269,1 333,6 352,6 300,0 279,6Industrie manufacturièreet énergie 120,0 137,2 132,4 140,9 149,0 160,1 169,6 181,2 193,8 200,7 209,9Bâtiment et travaux publics 54,8 61,0 58,1 63,9 83,5 92,8 99,5 152,4 158,8 99,3 69,7secteur tertiaire 396,3 428,3 421,0 440,4 581,8 628,9 671,4 742,4 804,4 745,0 769,6Commerce 130,2 138,1 138,0 147,1 223,6 222,3 221,6 232,0 250,9 234,6 241,4Transports 95,7 110,1 105,0 108,5 133,6 129,5 152,2 164,4 172,1 145,1 150,0Autres services 170,4 180,1 178,0 184,8 224,6 277,1 297,6 346,0 381,4 365,3 378,2Services non marchands 177,9 187,3 198,9 201,1 225,9 235,1 244,7 259,1 278,1 294,9 297,9PIB au coût des facteurs 1424,4 1450,0 1414,0 1464,0 2243,0 2359,0 2775,1 2937,9 2457,4 2692,9 3400,8Droits et taxes à l'importation 53,0 74,3 66,5 68,8 83,4 116,1 177,5 215,2 235,8 191,1 246,9PIB aux prix du marché 1477,4 1524,2 1480,2 1532,8 2326,8 2475,1 2912,9 3109,2 2645,1 2839,6 3576,91 6 0


AnnexesActivité (en milliards de Fcfa)PIB aux prix de 1991PétroleHors pétrolePIB aux prix courantsPétroleHors pétroleDéflateur du PIBIndice des prix à la consommationVariation annuelle (en %)Secteur extérieur (Milliards de Fcfa)Exportations f à bPétroleImportations f à bBudget (en milliards de Fcfa)Recettes totalesRecettes pétrolièresRecettes non pétrolièresDépenses totalesDépenses courantesDépenses d'équipementMonnaie et créditAvoirs intérieurs netsCrédit intérieurCréances sur l'EtatCréances au secteur privéAvoirs extérieurs netsVitesse de circulation de la monnaiePRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES ET FINANCIERS1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 20001437,7 1524,1 1477,1 1535,8 1668,4 1671,4 1732,2 1831,7 1895,3 1714,1 1680,8441,3 487,0 469,0 507,4 570,1 575,1 582,3 872,6 547,1 485,5 424,5996,4 1037,1 1008,1 1028,4 1098,3 1096,3 1149,9 1259,1 1348,2 1228,6 1256,31477,6 1524,2 1480,3 1550,8 2326,8 2475,2 2912,8 3109,1 2645,0 2839,6 3576,9510,8 487,0 447,5 463,0 942,7 991,6 1289,4 1281,7 713,8 1041,8 1702,0966,8 1037,2 1032,8 1087,8 1384,1 1483,6 1623,4 1827,4 1931,2 1797,7 1874,91,0 1,0 1,0 1,0 1,4 1,5 1,7 1,7 1,4311,8 322,1 287,4 288,9 393,3 431,2 444,4 454,4 466,1 464,8 467,13,3 -10,8 0,4 36,1 9,6 3,1 2,3 2,6 -0,7 0,5678,1 629,0 597,5 658,7 1323,8 1361,6 1705,6 1770,1 1125,4 1538,5 2275,1534,4 513,3 487,5 503,4 1019,2 1062,8 1376,2 1402,7 833,3 1154,8 1864,2219,2 242,9 234,7 293,3 420,9 439,7 491,9 601,5 636,2 560,6 585,8328,9 372,3 349,0 354,9 589,2 835,7 874,7 1030,1 912,2 813,6 1207,7145,7 178,6 156,9 157,3 324,9 469,2 533,6 644,2 498,7 368,6 814,9183,2 193,7 192,1 197,6 264,3 366,5 341,1 385,9 413,5 445,0 392,8389,5 407,1 418,4 438,2 592,4 650,9 670,1 980,2 1281,5 779,5 786,7321,1 327,3 339,4 360,5 461,2 514,9 522,2 630,6 918,7 660,6 680,968,4 79,8 79,0 77,7 131,2 136,0 147,9 349,6 362,8 118,9 105,8216,2 216,3 249,0 279,4 253,4 329,1 314,8 365,5 496,3304,3 308,4 349,1 408,9 396,4 454,9 439,8 500,0 629,4 646,9 496,478,4 131,3 229,5 219,8 237,0 225,4 194,2 312,9 289,5 94,8230,0 217,8 179,4 176,6 217,9 214,4 305,8 316,5 357,4 401,654,3 -8,4 -42,2 72,5 28,0 106,0 102,7 -36,8 -46,5 173,73,83 4,29 4,50 4,25 4,15 3,86 0,11 -0,02 6,30 6,901 6 1


AnnexesMANGANESE1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000Production (Milliers de tonnes)MineraiMinerai R1 R2 SD 1460,0 1204,0 957,0 1087,0 1610,0 1624,0 1455,0 1658,0 1501,0 1440,0Hydrométal 102,0 182,0 175,0 167,0 175,0 134,0 117,0 115,0 133,0 144,0Minerai F1 F2 4,0 69,0 126,0 108,0 99,0 143,0 288,0 273,0 205,0 122,0BioxydeBioxyde G 52,0 99,0 30,0 72,0 43,0 60,0 40,0 44,0 67,0 35,0Bioxide P 3,0 2,0 3,0 2,0 2,0 3,0 3,0 3,0 2,0 2,0Total Production 1621,0 1556,0 1291,0 1436,0 1929,0 1964,0 1903,0 2093,0 1908,0 1743,0Exportations (Milliers de tonnes) 1816,0 1551,0 1460,0 1366,0 1852,0 1977,0 1995,0 2064,0 1944,0 1939,0Ventes (Milliers de tonnes)Minerai 1198,0 1355,0 1617,0 1652,0 1925,0 1990,0 1988,0 2000,0 1954,0 1949,0Bioxyde 98,0 100,0 48,0 39,0 85,0 73,0 48,0 50,0 64,0 54,0Total ventes 1296,0 1455,0 1665,0 1691,0 2010,0 2063,0 2036,0 2050,0 2018,0 2003,0Chiffre d'affaires (Millions de Fcfa)Prix de vente (en Fcfa/tonne)45721 40871 37922 62484 71083 80795 83239 83238 83356 8685036111 29003 23363 38025 34826 36625 43500 40597 41309 43000EVOLUTION <strong>DE</strong> LA PRODUCTION ET <strong>DE</strong>S EXPORTATIONS <strong>DE</strong> PETROLE (en milliers de tonnes)1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000Production 13495 14671 14654 15569 17357 18246 18277 18462 17570 15586 13615Exportations 12888 14450 13943 14545 16201 16770 17363 17539 16722 14535 118901 6 2


AnnexesEVOLUTION <strong>DE</strong>S COURS INTERNATIONAUX <strong>DE</strong>S MATIERES PREMIERES1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000Pétrole ($/baril)14,91 18,02 23,75 20,19 19,29 16,94 15,88 16,95 20,65 19,16 12,96 17,90 28,48Okoumé (FF/m 3 FOB)Sucre (Cents/livre)Caoutchouc naturel (Cents mal/Kg)Café arabica (Cents/livre)Café robusta (Cents/livre)Huile de palme brute ($/tonne)Manganèse (FF/tonne)Phosphate (FF/tonne)Or ($/Once)Fer (FF/tonne)-10,19253,88121,8495,11422,47497,42281,71438,23-* Pour le caoutchouc naturel, le prix du RSS1 Kuala lumpur remplace le prix indicatif de l'INRO à partir de l'année 2 1999-12,79207,80100,3575,98354,64709,50321,56381,35--12,53181,4882,5053,33289,01965,67301,33383,17--9,00176,4873,1548,56337,781036,2327,50-9,01174,0756,1842,99393,65696,83263,42362,87 344,13-10,02168,6166,6852,81377,53564,17226,92- - --12,08226,97143,74118,76522,502979,2232,29361,29 384,03-13,26307,71146,50126,24636,91240,85-12,00267,71119,1982,20535,34220,08384,09 397,90-11,36210,13165,8578,40545,22405,58 450,25 461,27290,82-8,91189,85120,6882,62669,06458,49322,78332,11 294,951460,06,26149,2288,5667,10438,22405,47330,52278,391437,06,17262,21*79,4841,27313,14382,08367,63287,14- - - - 137,24 129,02 159,901 6 3


1 6 4


Informationssur la DGE1 6 5


1 6 6


Informations sur la DGEPlacée sous l’autorité du Ministre chargé de l’économie, laDIRECTION GÉNÉRALE <strong>DE</strong> L’ÉCONOMIE (DGE) a été créée par le décret n°1207/PR du 17 Novembre 1977. Elle a pour missions :- d’analyser, d’orienter et de promouvoir l’économie nationale;- de déterminer la stratégie économique de L’État;- de contrôler et d’orienter les secteurs clés de l’économienationale;- d’élaborer des prévisions à court terme;La DGE est organisée en quatre directions :• Direction des Institutions Financières (DIF)Missions :- étudier les principales grandeurs monétaires et financières;- analyser régulièrement les flux économiques et financiers avecl’extérieur;- participer aux travaux du Conseil National du Crédit, du Comitémonétaire et des Commissions de contrôle des banques.• Direction des Programmes Sectoriels (DPS)Missions :- étudier les grands secteurs de l’économie;- suivre les dossiers de tutelle et de contrôle des entreprisesparapubliques.• Direction des Études Macro-économiques (<strong>DE</strong>M)Missions :- étudier les principales grandeurs économiques;- étudier les outils de la puissance publique;- analyser l’impact économique du budget de L’État.1 6 7


Informations sur la DGE• Direction des Synthèses économiques (DSE)Missions :- assurer la synthèse de l’ensemble des informations économiqueset financières; élaborer les prévisions économiques;- préparer et présenter à la Direction Générale tous les dossiersde politiques économiques. Instruments d’études- Modèle MEGA (modèle de l’économie gabonaise) :modèle bisectoriel de prévision à court terme;- Modèle EGC Publications- <strong>TABLEAU</strong> <strong>DE</strong> <strong>BORD</strong> <strong>DE</strong> L’ÉCONOMIE GABONAISE;- NOTE <strong>DE</strong> CONJONCTURE <strong>DE</strong> L’ÉCONOMIE GABONAISE;- <strong>TABLEAU</strong> <strong>DE</strong> <strong>BORD</strong> MONÉTAIRE MENSUEL ;- LES NOTES <strong>DE</strong> LA <strong>DE</strong>M;- LE BULLETIN <strong>DE</strong> LA SYNTHÈSE;- ÉCO-RATIOS;- INDICATEURS <strong>DE</strong> NIVEAU D’ACTIVITÉ;- BULLETIN TRIMESTRIEL D’ANALYSES MONÉTAIRES;- <strong>TABLEAU</strong> <strong>DE</strong> <strong>BORD</strong> MENSUEL;- <strong>TABLEAU</strong> <strong>DE</strong> <strong>BORD</strong> SOCIAL.- CHRONO <strong>DE</strong>S MESURES <strong>DE</strong> POLITIQUE ÉCONOMIQUE FINANCIÈREET SOCIALE- RÉSUMÉ <strong>DE</strong> L’ACTUALITÉ ECONOMIQUE NATIONALE- FLASH MATIÈRES PREMIÈRES- INFO SYNTHÈSE- REVUE <strong>DE</strong> PRESSE1 6 8


Ont contribué à l’élaboration du TBE " Situation 2000, perspectives 2001-2002 "DIRECTION GENERALEDirecteur Général : M. Luc OYOUBIDirecteurs Généraux Adjoints : M. Barnabé MAROGA NGOUNGAMme Rose Christiane RAPONDAConseillers : MM Jean Louis MIHINDOUGuy AMBOUROUEMmes Arlette ANTIOPPE NGOUAViviane NGUEMAAssistants du DG : Mme Amélie ANGUE MINKOM. Marcel IBINGAChargés d’Etudes du DG : MM Lambert OTO’O NGOUAMarcel LASSYFaustin ROGOMBEDirection des Institutions FinancièresDirecteur : M. Jean Baptiste NGOLO ALLINIDirecteur Adjoint : Mme Yolande MOUBELOUChargés d’Etudes : Mme Aline NZAME SOLEMM. Thomas EYENE OBAMEAndré MEBIAME OWONOJean-de-Dieu MOUSSOUDOUJoël LEHMANAlain Jonas M’VOUMAChristian NDOEmmanuel OBAMBOUDirection des Etudes Macro-économiquesInformations sur la DGEDirecteur : M. Modeste MFA OBIANGDirecteur Adjoint : M. Patrick ASSELEChargés d’Etudes : Mmes Natacha AMMOURIAurélie KASSATScholastique MATAMBAGhislaine MINKOUECatherine MEZENEMM. Alexandre MATSINGADidier ABESSOLORaphaël MBA NANG1 6 9


Informations sur la DGEDirection des Programmes sectoriellesDirecteur : Mme Patricia OKABADirecteur Adjoint : M. Jean Jacques NGOME MBAChargés d’Etudes : Mmes Christelle DAVINClarisse LEKOGOHuguette LEMAMYMM. Antoine KIKIRichard MBOUMBARoger MOULOUNGUIGaston ONIAMIJean Norbert MOUENGUI MASSALADirection des Synthèses Economiques et de la RechercheDirecteur : M . Guy Didier ONONODirecteur Adjoint : M. Pacôme N’GUINDZAOKOUYIChargés d’Etudes : Mme Marie NDIMBAMM Innocent ILAWOUGermain KOUMBAGhislain ILOUGOUAgent Administratif : M . Félicien Farlan NGANIStagiaires : MM. Clotaire OBAME NZEEmmanuel EYEGHE NZE1 7 0


Direction Générale de l’ÉconomieB.P. 1204 Libreville-GabonTéléphone : 76 47 92<strong>Site</strong>s Internet : www.finances.gouv.ga/digecowww.dgi.gouv.ga/digecoImpression Multipress-Gabon

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!