Un Bilan de la prospective africaine - Ministère des affaires ...

Rapports d’étude 

DGCID 

Un bilan 

de la prospective 

africaine 

Volume II • Annexes 

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

La présente étude a pour objectif de réaliser un bilan des travaux de prospective africaine 

menés au cours de la dernière décennie, de leurs méthodes et de leurs résultats. Elle présente 

également un cadre d’analyse et de réflexion permettant d’élaborer une recherche 

originale à partir de quelques principes : 

• Les spécificités africaines ne peuvent faire de l’Afrique un simple champ d’application de 

méthodes universelles. 

• Les futurs possibles et souhaitables lointains doivent être liés aux situations passées, présentes 

et futures proches. Il s’agit de comprendre les cheminements et de repérer les 

moments de rupture ou de bifurcations. 

• L’analyse prospective doit être globale, à la fois géopolitique, macro-économique et sectorielle. 

Elle suppose des cadres de cohérence dont la fonction est moins de quantifier les 

trajectoires futures que de mettre en évidence les contraintes et les risques de rupture. 

• La prospective globale concernant l’ensemble de l’Afrique sub-saharienne doit s’accompagner 

de prospectives régionales autour des grands pôles tels l’Afrique du Sud, le Nigeria 

ou encore des pays présentant des risques de désintégration comme la République démocratique 

du Congo dans la région des Grands lacs. 

La synthèse (volume I) est établie sur la base d'un cadre d'analyse en trois parties : 

1. Les objectifs des études prospectives sur l'Afrique 

2. Les méthodologies des études réalisées 

3. Les principales études publiées avec une bibliographie sélective. 

Les annexes (volume II) présentent d'une part les centres d'études et de recherche prospective, 

publics et privés, et d'autre part des fiches bibliographiques sur les principales études 

prospectives réalisées sur l'Afrique. 

Cette collection regroupe des rapports d’étude réalisés à la demande 

du ministère des Affaires étrangères, et destinés à nourrir la réflexion 

sur la politique de coopération internationale et d'aide au développement. 

Il s’agit de documents de travail. 

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES 

DIRECTION GÉNÉRALE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE ET DU DÉVELOPPEMENT 

Direction de la stratégie, de la programmation et de l’évaluation 

244 boulevard St Germain, 75303 Paris 07 SP 

http://www.diplomatie.fr 

ISBN : 2-11-091308-8

UN BILAN DE LA 

PROSPECTIVE AFRICAINE 

Volume 2 

ANNEXES 

Centres de recherche et de production scientifique 

Recensement des études prospectives 

Étude réalisée par : 

Adrien AKANNI-HONVO 

Anne ANDROUAIS 

Marie-Odile BLANC 

Vincent GÉRONIMI 

Fabienne KERVAREC 

Anne-Catherine LA ROCHEBROCHARD 

Alain LÉON 

Véronique MASSENET 

Abel MAYEYENDA 

Anne NÉPLAZ 

Jean-Pierre NYS 

Naïma PAGÈS 

Guy POURCET 

Frédérique SAME EBOKO 

Jean-Claude VEREZ 

dans le cadre 

du CERED/CERNEA 

et 

sous la direction de : 

Philippe HUGON 

Olivier SUDRIE 

Septembre 1999 

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

Cette étude est un document interne établi à la demande du ministère 

des Affaires étrangères. Les commentaires et les analyses développées 

n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent en aucun cas une position officielle. 

Tous droits d’adaptation, de traduction et de reproduction 

par tous procédés, y compris la photocopie et le microfilm, 

réservés pour tous les pays 

© Ministère des Affaires étrangères, 2000 

ISBN : 2-11-091308-8

SOMMAIRE 

2. LES CENTRES DE RECHERCHE ET DE PRODUCTION SCIENTIFIQUE 

2.1 Centres de prospective globale ...................................................................................13 

2.1.1 Organismes internationaux........................................................................................15 

2.1.2 Organismes régionaux...............................................................................................33 

2.1.3 Organismes nationaux...............................................................................................45 

2.1.4 Organismes privés de prévisions et de prospectives africaines...............................85 

2.2 Centres de prospective sectorielle.........................................................................91 

2.2.1 Agriculture..................................................................................................................93 

2.2.2 Démographie............................................................................................................103 

2.2.3 Education .................................................................................................................109 

2.2.4 Emploi ......................................................................................................................115 

2.2.5 Energie.....................................................................................................................117 

2.2.6 Santé........................................................................................................................125 

2.2.7 Transport..................................................................................................................141 

Annexes ...........................................................................................................................143 

3. RECENSEMENT DES ETUDES PROSPECTIVES 

3.1 Perspectives mondiales ayant des incidences sur l’Afrique........................ 155 

3.1.1 Impact de l’économie mondiale sur l’Afrique...........................................................157 

3.1.2 Impact de la régionalisation sur le devenir de l’Afrique...........................................165 

3.1.3 Impact des accords et des arrangements institutionnels sur l’Afrique....................183 

3.2 Les prospectives générales sur l’Afrique ......................................................... 195 

3.3 Les prospectives nationales................................................................................. 217 

3.4 Les prospectives sectorielles............................................................................... 235 

3.4.1 L’agriculture..............................................................................................................237 

3.4.2 La démographie.......................................................................................................245 

3.4.3 L’éducation...............................................................................................................255 

3.4.4 L’emploi....................................................................................................................263 

3.4.5 Energie, matières premières....................................................................................273 

3.4.6 L’environnement.......................................................................................................283 

3.4.7 Le financement extérieur .........................................................................................299 

3.4.8 La santé....................................................................................................................309 

3.4.9 Les transports ..........................................................................................................319 

3.4.10 La technologie........................................................................................................325 

3.4.11 L’urbanisation.........................................................................................................331 

SIGLES UTILISES..............................................................................................................345

INFORMATION 

accessible sur Internet 

Compte tenu du volume des informations recueillies sur les centres de recherche et 

de production scientifique, ainsi que dans le recensement des études prospectives, 

et aussi de l’intérêt et de la qualité de ces données, l’édition papier a été limitée à 

quelques dizaines d’exemplaires en privilégiant une édition électronique des 

annexes (volume 2). 

Le lecteur est donc invité à consulter le site web du CERNEA : 

www.cernea.org 

Une diffusion des annexes est également prévue sous forme de CD-ROM.

2. 

CENTRES 

DE RECHERCHE 

ET DE PRODUCTION 

SCIENTIFIQUE

Ce volume présente, sous forme de fiches, les principaux centres de production 

de travaux prospectifs sur l’Afrique. 

Nous avons séparé les centres de prospective globale et les centres de 

prospective sectorielle et avons différencié les organisations internationales, les 

organisations régionales et les centres nationaux. 

Nous avons pris le parti d’indiquer des lieux de production qui font de la 

prospective à titre secondaire ou qui s’intéressent au long terme. Il y a souvent, de la 

part de ces centres, assimilation de la prospective et de la prévision. Nous avons 

également indiqué les grands organismes qui seraient susceptibles d’en faire ou qui 

en ont fait sans être spécialisés sur ce domaine. 

étoile. 

Les rares centres spécialisés en prospective africaine sont marqués d’une 

Les références bibliographiques citées faisant l’objet d’une fiche de lecture sont 

indiquées par une étoile. 

Un bilan de la prospective africaine Vol. 2 p. 8

SOMMAIRE 

2.1. CENTRES DE PROSPECTIVE GLOBALE...................................................................... 13 

2.1.1. ORGANISMES INTERNATIONAUX................................................................................... 15 

Banque mondiale ............................................................................................................ 16 

CAD/OCDE........................................................................................................................ 17 

Centre de développement de l’OCDE.............................................................................. 18 

Club du Sahel/OCDE........................................................................................................ 19 

CMA.................................................................................................................................. 23 

CNUCED............................................................................................................................ 24 

Fond Monétaire International.......................................................................................... 25 

OCDE................................................................................................................................ 26 

OMC ................................................................................................................................. 27 

PNUD/Futurs Africains...................................................................................................... 28 

PNUD................................................................................................................................ 30 

Université des Nations Unies.......................................................................................... 31 

WIDER .............................................................................................................................. 32 

2.1.2. ORGANISMES REGIONAUX........................................................................................... 33 

BAD .................................................................................................................................. 34 

CEA .................................................................................................................................. 35 

CILSS................................................................................................................................ 36 

CODESRIA......................................................................................................................... 37 

CREA-AERC...................................................................................................................... 38 

DG8/Commission Economique Européenne................................................................... 39 

EADI.................................................................................................................................. 40 

ECDPM.............................................................................................................................. 42 

OUA.................................................................................................................................. 43 

Parlement européen........................................................................................................ 44 

2.1.3. ORGANISMES NATIONAUX............................................................................................ 45 

ACDI.................................................................................................................................. 46 

AFD................................................................................................................................... 47 

Australian National University......................................................................................... 48 

BNETD de Côte d’Ivoire.................................................................................................... 49 

Centre d’Analyse et de Prévision.................................................................................... 50 

Centre de Recherche en Développement ...................................................................... 51 

CEPII................................................................................................................................. 52 

CERED.............................................................................................................................. 53 

CERDI ............................................................................................................................... 54 

CNAM................................................................................................................................ 55 

Commissariat Général du Plan....................................................................................... 56 

CPB-Central Planning Bureau ......................................................................................... 57 

CRDE................................................................................................................................ 58 

CRDI ................................................................................................................................. 59 

CSIR ................................................................................................................................. 61 


DIAL.................................................................................................................................. 62 

DPRU................................................................................................................................ 63 

Direction de la Prévision ................................................................................................. 64 

EPA................................................................................................................................... 65 

FGD .................................................................................................................................. 66 

GEMDEV ........................................................................................................................... 67 

IDE.................................................................................................................................... 69 

IFIE ................................................................................................................................... 70 

IFR.................................................................................................................................... 71 

IFRI................................................................................................................................... 72 

ISEAS................................................................................................................................ 73 

ISER.................................................................................................................................. 74 

ITCS.................................................................................................................................. 75 

IUED.................................................................................................................................. 76 

Ministère du Plan et du Développement industriel - Côte d’Ivoire ................................. 77 

Ministère du Plan - Sénégal............................................................................................ 78 

NIRA ................................................................................................................................. 79 

ODI................................................................................................................................... 80 

TIPS.................................................................................................................................. 81 

UNU-INRA ......................................................................................................................... 82 

USAID ............................................................................................................................... 83 

2.1.4. ORGANISMES PRIVES DE PREVISIONS ET DE PROSPECTIVES AFRICAINES...................... 85 

Liste (non exhaustive) de sociétés d’études réalisant des analyses prospectives 

et des prévisions à moyen et long terme en Afrique ...................................................... 87 

Etudes prospectives et prévisions globales à long terme 

CHOREME .................................................................................................................... 87 

DME............................................................................................................................. 87 

Economist Intelligence Unit........................................................................................ 87 

Hudson Institute.......................................................................................................... 88 

SFC.............................................................................................................................. 88 

Sociétés et Développement....................................................................................... 88 

WEFA Group ............................................................................................................... 88 

Etudes sectorielles 

Pétrole • Pétrostartégies ........................................................................................... 89 

Télécommunications • DME....................................................................................... 89 

Infrastructures routières • INGEROP........................................................................... 89 

Irrigation • STRATYS................................................................................................... 90 

Textile • SERES .......................................................................................................... 90 

2.2. CENTRES DE PROSPECTIVE SECTORIELLE.............................................................. 91 

2.2.1. AGRICULTURE............................................................................................................. 93 

Banque mondiale ............................................................................................................ 94 

CIRAD ............................................................................................................................... 95 

FAO .................................................................................................................................. 97 

FAPRI................................................................................................................................ 98 

IFPRI................................................................................................................................. 99 

SOLAGRAL ...................................................................................................................... 100 

USDA/FAS....................................................................................................................... 101 

Wageningen Agricultural University.............................................................................. 102 

2.2.2. DEMOGRAPHIE .......................................................................................................... 103 

CEPED ............................................................................................................................ 104 

INED................................................................................................................................ 105 

PRB ................................................................................................................................ 106 

UNPF .............................................................................................................................. 107 

2.2.3. EDUCATION ............................................................................................................... 109 

IIPE................................................................................................................................. 110 

IREDU ............................................................................................................................. 111 


PNUD.............................................................................................................................. 112 

UNESCO.......................................................................................................................... 114 

2.2.4. EMPLOI...................................................................................................................... 115 

BIT.................................................................................................................................. 116 

2.2.5. ENERGIE ................................................................................................................... 117 

CERNA............................................................................................................................ 118 

EIA.................................................................................................................................. 119 

IEPE................................................................................................................................ 120 

IIMI/IWMI.......................................................................................................................... 121 

US Geological Survey.................................................................................................... 122 

WEC ............................................................................................................................... 123 

Worldwatch Institute...................................................................................................... 124 

2.2.6. SANTE....................................................................................................................... 125 

ANRS .............................................................................................................................. 126 

BAD ................................................................................................................................ 127 

Banque mondiale – Human Development Department................................................ 128 

Burden of Disease Unit ................................................................................................. 130 

CRIPS ............................................................................................................................. 131 

OMS ............................................................................................................................... 133 

ONUSIDA......................................................................................................................... 135 

ORSTOM/IRD................................................................................................................... 137 

United Nations – Population Division and Statistics Division....................................... 139 

2.2.7. TRANSPORT .............................................................................................................. 141 

DBSA .............................................................................................................................. 142 

Adresses........................................................................................................................... 143 


2.1. 

CENTRES 

DE PROSPECTIVE GLOBALE

2.1.1. 

ORGANISMES 

INTERNATIONAUX

COORDONNÉES-STATUT 

Adresse : 1818 H Street NW. 

20433 WASHINGTON 

États-Unis 

Tel. : (1 202) 477 1234 

Fax : (1 202) 477 6390 

Site Internet : http://www.worldbank.org 

Statut : Organisation internationale 

THÈMES DE RECHERCHES 

BANQUE MONDIALE 

Zone géographique : Monde, Pays en développement 

Sujets : La Banque mondiale est une institution multilatérale de développement qui a pour mission 

d’aider à promouvoir le progrès économique et social de ses membres en développement afin 

d’améliorer le niveau et les conditions de vie de leurs populations. 

SPÉCIALISTES 

La Banque Mondiale dispose d’un nombre élevé d’économistes et de spécialistes de l’environnement 

faisant des travaux de long terme. Elle n’a pas à proprement parler de spécialistes de la prospectives 

et fait appel à des consultants extérieurs. 

RAMGOPAL AGARWALA 

URI DADUCH E-mail :udadush@worldbank.org 

Directeur du Groupe d’analyse des perspectives de développement 

ALAN GELB E-mail : agelb@worldbank.org Tel. : (1 202) 473 7667 

Chef économiste de la région Afrique 

ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE SUR LA PROSPECTIVE 

*Banque Mondiale (1989), L’Afrique Sub-Saharienne : de la crise à une croissance durable. Étude de 

prospective à long terme, Nov., Washington. 

The World Bank (1998/99), « Global Economic Prospects and the Developing Countries », The World 

Bank, Washington 

*The World Bank (1997), « China 2020 : Development Challenges in the New Century », The World 

Bank, Washington 

Eduard Bos, My T. Vu, Ernest Massiah, and Rodolfo A. Bulatao (1994), « World Population 

Projections 1994-95 : Estimates and Projections with Related Demographic Statistics », Washington. 

World Bank staff, (1990), « The Long-Term Perspective Study of Sub-Saharan Africa » The World 

Bank, Washington. 

Vol. 1 : « Countries Perspectives » 

Vol. 2 : « Economic and Sectoral Policy Issues » 

Vol. 3 : « Institutional and Sociopolitical Issues » 

Vol. 4 : « Proceeding of a Workshop on Regional Integration and Cooperation » 

Études prospectives en cours appuyées par la Banque Mondiale : Botswana, Nigeria, Gambia, 

Ghana. 



Adresse : 21 rue Pont desHalles 

94536 Rungis cedex 

Tel : 01 45 24 90 56 

Fax : 01 45 24 16 50 

E-mail : Brian.Hammond@oecd.org 

Site internet : Http://www.oecd.org/dac 

CAD/OCDE 

Statut : Comité d’Assistance Développement de l’OCDE. 


Zone géographique : Pays en voie de développement 

Sujets : 

· Politiques économiques. 

· Energie. 

· Environnement. 

· Education. 

· Affaires sociales. 

· Sciences et technologie. 

· Agriculture. 

· Commerce. 

· Développement. 

Publications : 

· Shaping the 21 st Century : The contribution of developpement co-operation. 

· Developement Co-operation : Efforts and policies of the Members of the development Assistance 

Committee. ( rapport annuel). 

· Geographical distribution of ressource flows (publication annuelle) 

· Financing and external debt of developping countries (publication annuelle) 

· Aid and the environment. 

SPÉCIALISTES 

Jean-Louis Grolleau Tel : 01 45 24 90 56 

Administrateur Principal 

Jean-Claude Faure 


Le CAD ne réalise pas de réelle étude prospective. Son activité est centré principalement sur les 

statistiques. 

*OCDE (1996), Le rôle de la coopération pour le développement à l’aube du XXIe siècle, Paris, 



CENTRE DE DEVELOPPEMENT DE L’OCDE 

Adresse : 94, rue Chardon-Lagache 

75016 Paris 

Tel. : 01 45 24 84 81 

Fax : 01 45 24 79 43 

Site internet : http ://www.oecd.org/dev/cendev/ 


· Les crises financières et leurs implications structurelles 

· Mise en œuvre de la stratégie de partenariats pour le développement 

· Politiques visant à améliorer la gouvernance 

· Développement durable 

· Mondialisation, cohésion sociale et démographie 

SPÉCIALISTES 

Le Centre de Développement de l’OCDE fait des travaux de prévisions à long terme mais pas de 

réelle prospective sur l’Afrique. 

Aristomene Varoudakis Tel : 01 45 24 96 35 E-mail : aristomene.varoudakis@oecd.org 

Christine Richaud Tel : 01 45 24 96 03 E-mail : christine.richaud@oecd.org 

Ludvig Soderling Tel : 01 45 24 96 09 E-mail : ludvig.soderling@oecd.org 

ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE SUR LA PROSPECTIVE ET LA PREVISION 

Bourguignon Fr., Branson W. H et de Melo J. (1989), Macroeconomic Adjustment and Income 

Distribution a Macro-Micro Simulation Model, OCDE, Paris. 

Berthélemy J.-C., Varoudakis A.. (1996), Politiques de développement financier et croissance, Série 

croissance à long terme, OCDE, Paris. 

Morrisson Ch. et Talbi B. (1996), La croissance de l’économie tunisienne en longue période, Série 


Berthélémy, J.-C., Ed., (1996), L’Afrique en devenir, OCDE, Paris. 

Berthélemy J.-C., Seck A. et Vourc’h A.. (1997), La croissance au Sénégal : un pari perdu ?, Série 


Études en cours : 

Programme Afrique Émergente : 

Varoudakis, Guillaumont, Richaud, « Economic Policy Reform and Growth Prospect in Emerging 

African Economies ». 

Études pays : Côte d’Ivoire, Tanzanie, Mali, Ghana, Ouganda, Burkina Faso, République 

Démocratique du Congo. 


COORDONNÉES 

CLUB DU SAHEL/OCDE* 

Adresse : 63 bd Beauséjour, 39, boulevard Suchet 

75016 Paris 75016 Paris 

Tel. : 01 45 24 82 00 01.45.24.89.86 

Fax : 01 45 24 79 43 01.45.24.90.31 

Site internet : http ://www.oecd.org/sah/francais2/sahel-fr.htm 


Zone géographique : Pays du Sahel, Afrique de l’Ouest 

SPÉCIALISTES 

Jean-Marie Cour Tel : 01 45 24 95 17 E-mail : jean-marie.cour@oecd.org 

Jean-Daniel Naudet Tel : 01.53.24.14.50 

Benoît Ninnin 

Serge Snrech Tél. : 01.44.14.69.13 


Le Club du Sahel réalise, notamment dans le cadre de WALTPS, de nombreux travaux de prospective 

sur l’Afrique. 

Cour J.-M., Naudet J.-D. (1996) « West Africa in 2020 ». L’observateur de l’OCDE, n° 200, Paris 

Naudet J.-D. (1995) « L’Émergence de la Compétition : Transformation et Déséquilibres dans les 

Sociétés Ouest Africaines (1960-2020 ».OCDE. Club du Sahel. Paris 

Club du Sahel. (1998). « Pour Préparer l’avenir de l’Afrique de l’Ouest : Une vision à l’horizon 2020 ». 

Études des perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest. OCDE. Paris 

LISTE DES PRINCIPALES PUBLICATIONS 

Synthèse de l’étude WALTPS SAHID (94) 439 

Pour préparer l’avenir de l’Afrique de l’Ouest: une vision à l’horizon 2020. S. SNRECH, préface 

de Anne de LATTRE. 

Décembre 1994. 70 p + annexes. Document épuisé, remplacé par le présent ouvrage, également 

disponible en anglais. 

Compte rendu de la rencontre régionale sur les perspectives à long terme en Afrique de 

l’Ouest, Ouagadougou 

26-29 septembre 1994. 37 p. Version anglaise disponible 

Document de travail n° 1 SAHID (93) 415 

Description du peuplement en Afrique de l’Ouest. Commentaire de la base de données. 

B. KALASA. Décembre 1993. 124 p + annexes. Disponible en français et en anglais. 

Le document commente la base de données démographique constituée dans le cadre de 

l’étude des perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest : une dynamique démographique sans 

précédent dans l’histoire, une urbanisation rapide mais relativement équilibrée, une forte 

hétérogénéité du peuplement rural, des flux migratoires intenses etc. Le document présente 

également des extraits de cette base de données portant sur les 19 pays étudiés (effectifs totaux, 

urbains et ruraux 1930-2020, taux de croissance, migrations internes…) ainsi que quelques tableaux 

de synthèse régionale. 



Analyse démo-économique rétrospective et esquisse d’image démo-économique à long terme 

de la région Afrique de l’Ouest. J.M COUR. Janvier 1994. 80 p + annexes. Disponible en français et 

en anglais 

Du fait de l’insuffisance des statistiques de base, les comptes nationaux des pays d’Afrique de 

l’Ouest fournissent une image incomplète et déformée de la réalité. Ce travail se propose de fournir 

une deuxième image différente et complémentaire, également incomplète et déformée, utilisant le 

cadre de la comptabilité démo-économique. Après un rappel méthodologique sur la construction et la 

portée des matrices de comptabilité sociale (MCS), l’auteur propose un essai de diagnostic 

d’ensemble des performances démo-économiques de la région entre 1960 et 1990. Cette analyse 

démo-économique met en évidence des éléments porteurs d’avenir qui pourraient déboucher sur une 

nouvelle phase de croissance économique accélérée et soutenable. 


Eléments de vision économique prospective, l’Afrique de l’Ouest à l’horizon décennal. J.- 

D. NAUDET (DIAL). Novembre 1993. 62 p. Disponible en français et en anglais 

Fixée sur un horizon décennal, l’étude laisse aux dynamiques actuellement engagées un fort 

pouvoir d’orientation de l’avenir. Quelles sont ces dynamiques ? Un développement remarquable du 

secteur informel, un secteur moderne en forte récession, une croissance extensive, sans gain de 

productivité, une économie basée sur l’extérieur, le commerce et les logiques rentières. Au total 

cependant, une croissance économique globale qui a néanmoins réussi à suivre la croissance 

démographique et à s’adapter à la structuration du peuplement. 


Géographie économique du milieu ouest-africain ; marchés, peuplement, agriculture, routes ; 

éléments de modélisation 1960-1990. B. NINNIN. Juin 1994. 107 p + annexes. Disponible en 

français et en anglais 

Les outils mis à la disposition de la géographie quantitative ont singulièrement évolué au cours 

de la dernière décennie. Ils offrent désormais des possibilités réelles pour la prise en compte de la 

dimension spatiale de l’économie, en particulier en milieu rural. L’objet de ce travail est de présenter 

l’approche par les "tensions de marchés" mise au point dans le cadre de l’étude WALTPS. L’étude se 

propose d’établir une mesure des phénomènes de structuration spatiale du peuplement et de 

l’agriculture par les marchés et définit les possibilités d’utilisation de cette mesure pour la construction 

d’une image à long terme. Enfin, cette même grille de lecture que constituent les tensions de marchés 

permet de proposer une explication (en termes d’ordres de grandeur) de la très forte disparité 

géographique dans la densité du réseau d’infrastructures routières. 


Etats, frontières et dynamiques d’aménagement du territoire en Afrique de l’Ouest. J.O. IGUE et 

B.G SOULE. Décembre 1993. 74 p + annexes. Disponible en français et en anglais 

Comment les cadres territoriaux issus du partage colonial ont-ils été aménagés ? Le document 

passe en revue le cadre institutionnel des politiques d’aménagement et dresse le bilan des 

équipements (communications, éducation, santé, agriculture, industrie…) des pays de la région. A 

quelques exceptions près, ce diagnostic met en exergue l’inconsistance de ces politiques, souvent 

mal formulées, dénuées de moyens et basées sur des cadres spatiaux inadéquats. Cette 

inadéquation du cadre territorial des politiques explique le développement de dynamiques 

d’aménagement spontanées comme les réseaux de marchés ou les espaces frontaliers. La nécessité 

de repenser l’aménagement du territoire est donc à l’ordre du jour. 


Le financement extérieur du développement en Afrique de l’Ouest : analyse des transferts et 

réflexion sur l’aide au développement (1960-1990). J.-M. COUR et D. NAUDET (DIAL). 

Juillet 1994.124 p. Disponible en français et en anglais 

Une étude WALTPS a montré par ailleurs l’intérêt de percevoir l’Afrique de l’Ouest comme une 

région en voie de peuplement dans laquelle la plus grande partie de l’investissement interne a été 

consacré, au cours des trente dernières années, à l’installation des populations. Qu’en est-il des 

apports financiers extérieurs dans cet endroit du monde généralement perçu comme une région 

"portée à bout de bras" par la communauté internationale ? C’est à cette question que le présent 

document tente d’apporter des éléments de réponse. D’abord par une analyse consolidée de 


l’ensemble des financements extérieurs, puis par une étude de l’aide au développement qui est "un 

transfert parmi d’autres mais pas comme les autres". Il s’agit de deux textes complémentaires qui ont 

en commun de souligner la nécessité d’adapter les flux financiers internationaux en direction de 

l’Afrique de l’Ouest, aux dynamiques endogènes au premier rang desquelles figure l’évolution du 

peuplement dans l’espace régional. 


L’éducation en Afrique de l’Ouest : situation, enjeux et perspectives. R. PONS. Juin 1994. 47 p. 

Disponible en français seulement 

Des défis générés par la fantastique dynamique démographique de l’Afrique de l’Ouest, 

l’éducation est, sans aucun doute l’un des plus importants. Exercice de synthèse des informations 

quantitatives et des analyses les plus récentes, ce document montre l’ampleur des problèmes que la 

région doit et devra affronter en la matière : 24 millions d’enfants scolarisés dans le primaire en 1990 

(60 pour cent de la population en âge de l’être) et plus de 50 millions d’enfants à scolariser en l’an 

2020… 


L’urbanisation en Afrique de l’Ouest : mécanismes et logiques. M. ARNAUD. Décembre 1993. 30 

pp + annexes. 

Disponible en français et en anglais 

L’étude décrit le phénomène d’urbanisation ouest-africain qui, entre 1960 et 80, a été trois fois 

plus rapide que celui de l’Europe au plus fort de la révolution industrielle. Cette rapidité explique la 

structure et l’occupation de l’espace ainsi que la prédominance du mode de production informel, "lieu" 

d’accueil privilégié des nouveaux migrants. La ville détermine également une structuration sociale 

particulière où la "proximité du pouvoir" demeure le mode majeur d’enrichissement individuel et 

collectif. La satisfaction des besoins essentiels, la gestion de l’espace urbain, l’activité économique et 

les changements sociaux, sont abordés à la fois dans leurs dynamiques et dans leurs adaptations à la 

crise économique des années 80. 


Evolutions socio-politiques en Afrique de l’Ouest : synthèse des réflexions menées dans le 

cadre de l’étude WALTPS. L. BOSSARD, décembre 1994. 30 p. Disponible en français seulement 

Dans une première partie, le document retrace l’évolution du pouvoir et de l’État dans les 

sociétés ouest-africaines, de la période pré-coloniale à nos jours. Dans une deuxième partie, les 

enjeux sociaux et politiques de l’avenir sont ébauchés, à la lumière des conclusions de l’analyse 

démo-économique de WALTPS : émergence de nouvelles classes d’entrepreneurs ruraux et urbains, 

développement de l’économie locale et décentralisation, rôle de l’Etat, enjeux sociaux liés à 

l’urbanisation etc. 


Les conséquences démographiques de l’épidémie de VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest. J.- 

J. GABAS, M. POSTEL et B. KALASA. Décembre 1993. 23 p. + annexes. Disponible en français 

seulement 

Comme dans beaucoup d’autres domaines, les connaissances sur l’étendue de l’épidémie de 

SIDA en Afrique sont limitées. Ce que l’on sait en revanche avec certitude, c’est que, contrairement 

aux autres régions du monde, le mode de transmission en Afrique est majoritairement hétérosexuel. Il 

est donc acquis que son impact démographique sera sans doute plus important qu’ailleurs. 


Peuplement et économie en Afrique de l’Ouest. J.-D. NAUDET (DIAL). Novembre 1992. 51 p 

+ annexes. Disponible en français seulement 

L’objet de ce travail est, dans un premier temps, d’essayer d’appréhender l’économie réelle de 

la région par le recoupement de différentes bases de données internationales et d’informations issues 

des pays d’Afrique de l’Ouest. Les résultats de cette analyse sont ensuite "relus" à travers deux 

visions démo-économiques volontairement contrastées (et polémiques) : la ville prédatrice, d’un poids 

trop important, qui fausse les phénomènes de régulation naturelle avec la campagne et qui génère 

dépendance alimentaire et chômage, et la ville structurante qui, même si elle est porteuse de 

déséquilibres, crée une demande solvable et structure son hinterland. 



Performances du secteur agricole et redistribution de la population en Afrique de l’Ouest. J.M 

COUR. Décembre 1993. 33 p + annexes. Disponible en français et en anglais 

Entre 1930 et 2030, la population de l’Afrique de l’Ouest aura été multipliée par 10 et la 

population urbaine par 100. C’est à travers le prisme de cette fantastique dynamique de peuplement 

que sont analysées les performances agricoles de la région au cours des trente dernières années. Il 

est vrai que globalement, les bilans alimentaires régionaux se sont progressivement dégradés, 

traduisant un décalage d’adaptation de la production à la demande de l’ordre de trois ans. Mais il 

apparaît également que, contrairement à des idées répandues, les habitudes alimentaires urbaines 

n’ont pas évolué vers une extraversion croissante et que la région est, après le reste de l’Afrique subsaharienne, 

la région du monde où les importations alimentaires par tête sont les plus faibles. 


Modélisation des flux d’échanges extérieurs internationaux 1970-1990 (effets structurels, 

inclinaisons spécifiques) et analyse des modèles d’ouverture en Afrique de l’Ouest. J. D. 

NAUDET (DIAL). Février 1993. 33 p. + annexes. Disponible en français seulement 

Une étude a pour objet de construire et d’analyser un modèle économétrique explicatif des 

comportements mondiaux d’échanges extérieurs en fonction de paramètres structurels 

caractéristiques des pays. Elle tente d’apporter un éclairage sur deux thèmes précis: 1) cerner les 

liens entre dimension et/ou population d’un pays et degré d’ouverture aux échanges extérieurs et 2) 

définir des niveaux théoriques (ou potentiels) d’échanges entre pays, destinés à servir de base 

prospective ou à appréhender les échanges extérieurs de régions (regroupement ou divisions de 

pays). L’Afrique de l’Ouest fait ensuite l’objet d’un exemple d’analyse de la spécificité du 

comportement d’ouverture d’une région. Cette analyse montre notamment que l’Afrique de l’Ouest, 

considérée dans son ensemble, ne semble pas présenter de caractéristiques spécifiques quant au 

niveau de ses exportations et de ses importations, compte tenu de ses paramètres de dimension, de 

richesse et de prix intérieurs. 


Modélisation démo-économique des pays en voie de peuplement. J.-D. NAUDET. Janvier 1993. 

33 p. Disponible en français seulement 

En Afrique de l’ouest, la population est le plus souvent étrangement absente de la modélisation 

et donc de la réflexion économique. Les modèles de demande ignorent l’influence des phénomènes 

démographiques. Quant aux modèles d’offre, ils présupposent, le plus souvent à juste titre, que l’offre 

de travail est illimitée, et désamorcent donc la relation démo-économique. L’étude explore des voies 

de recherche pour intégrer la croissance de la population ainsi que l’évolution de sa répartition dans 

l’espace, dans des modèles économiques de demande. Elle se base d’une part sur l’idée que la 

distribution de la population joue un rôle dans les comportements économiques. Elle part également 

de l’hypothèse que les mouvements de population ont principalement pour fonction et déterminant de 

répartir les évolutions de revenu entre les différentes composantes de la société. Ils ont donc un rôle 

régulateur (multiplicateur ou atténuateur) des chocs endogènes et exogènes que subit l’économie. 



CMA 

COALITION MONDIALE POUR L’AFRIQUE 

Adresse : 1750 Pensylvania 

Avenue NW Suite 1204 

Washington DC 2000- USA 

Tél. : 1202 458 4338 / 4272 / 

Fax : 1202 522 3259 

Site internet : www.gcq-cma .org 

Statut : Forum Nord-Sud 


Sujets : Réforme économique ; intégration et coopération économiques régionales ; suivi des 

tendances du développement et des apports de ressources à l’Afrique ; allégement de la dette ; 

investissement en Afrique ; lutte contre la corruption ; convention de Lomé et future coopération ACP- 

UE ; commerce international. 

Activités en 1998 : Conférences de Tokyo (TICAD II), Conférence d’Harare ; collaboration avec les 

ONG ; la société civile et le secteur privé. 

SPÉCIALISTES 

Ahmedou Ould-Abdallah (secrétaire exécutif) ; 

Lala ben Barka (secrétaire exécutif adjoint) 

Ketumile Masire, Frene Ginwala (conférence de Tokyo) 


CMA, (1995), Afrique 1990-95 et au delà, Washington 


CNUCED 

CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE 

ET LE DÉVELOPPEMENT 

COORDONNEES-STATUT 

Adresses : CNUCED 

Palais des Nations 

1211 Genève, Suisse 

Tel : +41 22 907 12 34/917 12 34 

Fax : +41 22 907 00 43 

E-mail : pour les publications et références : Service@unctad.org 

Site internet : http ://www.unic.org 


Sujets : 

· Mondialisation et structures de développement. 

· Commerce international de biens et services et produits de base. 

· Investissement, technologie et développement des entreprises. 

· Infrastructure des services pour le développement et efficacité commerciale. 

· Pays en développement les moins avancés sans littoral ou insulaires. 

· Questions intersectorielles. 

SPÉCIALISTES 

La CNUCED n’a pas de spécialistes en prospective. Elle a fit des travaux dans une perspective de 

moyen terme. 

Lynn Mytelka 

Responsable Afrique 

Monsieur Kousari Tel : 916 58 00 E mail : kamran.kousari@unctad.org 

TRAVAUX BIBLIOGRAPHIQUES 

CNUCED, (1998), Rapport sur le commerce et le développement, Genève 

*CNUCED, (1998), Libéralisation du commerce international et implications pour la diversification en 

Afrique, Genève 



Adresse : International Monetary Fund 

700 19 th Street, NW 

Washington, DC. 20431 USA 

Tel. : 1 202 623 74 30 

Fax : 1 202 623 72 01 

Site internet : http ://www.imf.org 


FOND MONETAIRE INTERNATIONAL 

Zone géographique : L’activité du FMI s’étend à l’ensemble du globe. 

Sujets : Le FMI a une mission de stabilisation et d’ajustement des économies. Il aide prioritairement 

les pays à trouver l’équilibre de la balance des paiements. Il a une position réactive au sens de la 

prospective. 

SPÉCIALISTES 

Département Afrique : 

G.E Gondwe E mail : ggondwe@imf.org 

Ernesto Hernandez-Cata E mail : ehernandez-cata@imf.org 


Le Fond Monétaire International ne réalise aucune étude à long terme. 

Les rapports réalisés sur les pays donnent une vision de l’économie à court terme. 



Adresse : 2, rue André Pascal 

75775 Paris Cedex 16 

Tel. : 01.45.24.82.00 

Fax : 01.45.24.90.31 

OCDE 

Site internet : http://www.oecd.org/dac/htm/sooncomm.thm 

Organisation internationale 


Études macro-économiques 

SPÉCIALISTES 

Wolfang MICHALSKI : Directeur unité consultative auprès du secrétaire général 

Pete RICHARDSON : Chef de la division d’analyse macro-économique et gestion des système du 

département des Affaires économique de l’OCDE 


OCDE (1997), Globalization and linkages to 2020. Challenges and opportunities for OECD countries, 

Paris. 

Revue économique de l’OCDE, Pete Richardson, ed. (1997), n° 28, Mondialisation et 

interdépendance. Défis et opportunités sur le plan macro-structurel, OCDE, Paris 



OMC 

ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE 

Adresse : Centre William Rappard, 

Rue de Lau 

CH-1211 Genève, Suisse 

Tel. : (022) 739 52 08/53 08 

Fax : (022) 739 57 92 

Site internet : http ://www.wto.org 

Statut : organisation internationale. 


Zone géographique : monde 

L’OMC ne fait pas de prospective. Elle réalise de nombreuses études sur l’impact des mesures de 

libéralisation multilatérale sur les économies africaines. 

SPÉCIALISTES 

Dickson YEBOAH E-mail : Dickson.Yeboah@wto.org 


OMC (1993) « Intra-African Food Trade: An Empirical Investigation », Journal of The Developing 

Economics, volume XXXI, Number 1, Mars, Institute of Developing Economies, Tokyo. 

OMC (1993), « Regional Economic Integration and the GATT », World Competition, vol. 17 No. 1, 

September., Genève 

Yeboah D. (1993), « International Development Policies : Perspectives for Industrial countries », The 

Journal of Developing Areas, vol. 27 No. 2 January, Western Illinois University, Urbana 

OMC, (1994), « Aid and the Growth of Income in Aid-Favoured Developing Countries : Policy Issues », 

Cambridge Journal of Economics, (jointly with Havelock Brewster). vol. 18 No. 2, April, Cambridge 

Yeboah D. (1995), « Structural Adjustment and Rural Labour Markets in Africa », The Journal of 

Developing Areas, vol. 30 No. 1, October, Western Illinois University, Urbana 

OMC (1996), « The Results of the Uruguay Round of Multilateral Trade Negotiations and African 

Countries », May (Unpublished)., Genève 


PNUD/FUTURS AFRICAINS* 

Études Nationales de perspectives à long terme 

COORDONNÉES 

Adresse : Futurs Africains 

01 BP 1747 

Abidjan 01, Cote d’Ivoire 

Tel. : 225.22 26 69 ou 00 06 70 

Fax : 225.22 26 64 

E-mail : Ifutures@africanfutures.co.ci 

Site PNUD : http ://www.undp.org 


Zone : Afrique 

Futurs Africains 

Méthodologie 

Étude Nationale sur l’Afrique sub-saharienne 

Réflexions sur des prospectives régionales (grandes régions de l’OUA) 

15 pays africains ont fait, font ou feront l’objet d’études prospectives depuis 1991. 

Le PNUD/Futurs Africains, dans son appui méthodologique aux autorités nationales, ont sélectionnés 

les pays qui ont fait une demande et ceux où les conditions d’un travail participatif existent. 

L’essentiel de la prospective est qualitative. Elle repose sur des enquêtes d’aspiration et des travaux 

où sont mobilisés divers acteurs (universitaires, secteur privé, administration, représentants de la 

société civile). 

Les Études Nationales des Perspectives à Long Terme sont : 

- terminées pour : Côte d’Ivoire, Ile Maurice, Gabon, Guinée-Bissau, Cap Vert, Malawi, Zimbabwe, 

Sao Tome, Madagascar, Swaziland. 

- en cours pour : Zambie, Mali, Ouganda, Seychelles, Tanzanie, Bénin. 

- dans leur phase initiale pour : Mozambique et Burkina Faso 

- envisagées pour : Guinée, Afrique du Sud, Sénégal, Namibie, Guinée Equatoriale, République du 

Congo, Lesotho, et Sierra Leone. 

SPÉCIALISTES 

Alioune SALL 

Coordinateur régional de Futurs Africains 

Leopold D.P. MUREITH 

Baba TOPE 

Adesida OLUGBENGA 

Joseph OKPAKUR 


Études Nationales de Perspectives à Long Terme : 

Secrétariat d’État à l’Économie et au Plan de Madagascar (1996), « Madagascar : vision 2020 », 

Antananarivo. 

Ministère de la Planification, de l’environnement et du tourisme du Gabon (1995), « Réflexion 

stratégique à long terme, Gabon 2025, Rapport de la phase II : construction de la base de l’étude », 

Libreville. 



stratégique à long terme, Gabon 2025, Rapport de la phase III : construction des scénarios », 

Libreville. 


stratégique à long terme, Gabon 2025, Rapport de la phase IV : construction des scénarios », 

Libreville. 


stratégique à long terme, Gabon 2025, Rapport de synthèse », Libreville. 

Zimbabwe National Economic Planning Commission (1998), « Zimbabwe vision 2020 and long term 

development strategies », Harare. 

Autres publications 

Pnud-Futurs Africains (1997), « Futurs Africains, quelques repères, cinq années d’Études Nationales 

des Perspectives à Long Terme en Afrique », Abidjan. 

Pnud-Futurs Africains (1994), Africa in the year 2025 : governance, culture, peace and security, 

Abidjan. 

Études commandées par Futurs Africains : 

DIOUF M. (1993), « L’Afrique de la Communauté économique panafricaine en 2025 ». 

De JOUVENEL H. (dir) (1994), « De quelques tendances lourdes d’évolution à long terme du 

contexte international de l’Afrique ». 

Forum sur la compétitivité future des économies africaines, Dakar, 3-5 mars 1999. 

Calabre, S. (1995), Dynamique des marchés mondiaux de matières premières et programmes 

nationaux, Futurs Africains, Economica., Paris 


PNUD 

Programme des Nations Unies pour le Développement 


Adresse : 1 UN Plaza 

New York, NY 10017 — USA 

Site : http://www.undp.org 


Zone géographique : Pays en développement. 

Sujets : Environnement, développement soutenable 

Démocratie et Gouvernance 

Développement 

Pauvreté 

Le PNUD effectue de nombreux travaux de prospective dans des domaines macroéconomiques et 

sectoriels. L’essentiel des prospectives africaines sont réalisées dans le cadre de Futurs Africains. 

SPÉCIALISTES 

Roger RIDGELL 

BIBLIOGRAPHIE, TRAVAUX 

PNUD, (1998), Rapport sur le développement humain, Economica, Paris 



UNIVERSITE DES NATIONS UNIES (U.N.U.) 

Adresse 5-53-70 Jingumae, Shibuya-ku, Tokyo 150 

Tél. : 00.81.3.34.99.28.11 

Fax : 00.81.3.34.06.73.45 

Site Internet : http ://www.unu.edu 

Statut organisation internationale ONU 

THEMES DE RECHERCHES 

Zone géographique : Afrique 

Asie 

Océanie 

Amérique Latine 

Sujet : Économie du développement 

Socio-économie 

Environnement 

Gouvernance 

SPECIALISTES 

Recteur : Pr J.A. VAN GINKEL 

Vice-recteur : Dr A. BESRAT 

ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE SUR LA PROSPECTIVE 

Fumio Itoh (ed.) (1997), China in the Twenty-first Century, Politics, Economy and Society, UNU Press, 

Tokyo 

Faysal Yachir (1988), Mining in Africa Today, Strategies and Prospects, UNU Press, Tokyo 

Mihaly Simai, Valentine M. Moghadam, Arvo Kuddo (eds) (1995), Global Employment. An international 

Investigation into the Future of Work, UNU Press, Tokyo 

Kevin Clements (ed.) (1992), Peace and Security in the Asia Pacific Region, Post-Cold War Problems 

and Prospects, UNU Press, Tokyo 

George Benneh, William B. Morgan, Juha I. Uitto (eds.) (1996), Sustaining the Future. Economic, 

Social and Environmental Change in Sub-Saharan Africa, UNU Press, Tokyo 

Fu-chen Lo, Yue-man Yeung (eds) (1998), Globalization and the Urban Future, UNU Press, Tokyo 

Chadwick F. Alger (ed.) (1998), The Future of the United Nations System. Potential for the Twenty-first 

Century, UNU Press, Tokyo 

Roland J. Fuchs, Ellen Brennan, Joseph Chamie, Fu-chen Lo, Juha I. Uitto (eds) (1994), Mega-city 

Growth and the Future, UNU Press, Tokyo 


WIDER 

(World Institute for Development Economics Research) UNU 


Adresse Katajanokanlaituri 6B 

00160 – Helsinki — Finland 

Tél. : 00.358.9.615.99.11 

Fax : 00.358.9.615.99.333 

Statut Organisation internationale 


Zone géographique : Sub-Saharan Africa 

East Europe 

Latin America 

Asia 

Sujets : 

1. Poverty, distributrive and institutional issues 

2. International financial and economic growth issues 

3. Global governance and security issues 

4. Transition economics 

5. Liberalization and growth in Sub-Saharan Africa 

SPECIALISTES 

Directeur : Giovanni Andrea CORNIA : Transition strategies 

Principal Academy Officer : Matti POHJOLA : 

Senior Research Fellows : Nguyuru H.I. LIPUMBA : Liberalization in SSA 

Manuel F. MONTES : Capital flows 

Well-being in transitional Asia 

Research Fellows : Lu AIGUO : Well-being in transitional Asia 

Renato PANICCIA : Transition’s mortality crisis 

Cecilia UGAZ : Public goods (decentralization) 

Visiting Fellows : Grzegorz W. KOLODKO : 

Pekka SEPPALA : 

Marja-Liisa SWANTZ : 


WIDER participe à l’étude prospective du programme UNU/TICAD-II 

Les autres projets portent sur : 

Studies on market liberalization and development prospects in Sub-Saharan Africa 

- Impact of liberalization on key markets in Sub-Saharan Africa 

- Growth, external sector and role of non-traditional exports in Sub-Saharan Africa 

Cornia, G.A., Honkkila, J., Paniccia, R., Popov, V. (1996), Long term growth and welfare in transitional 

economics : the impact of demographic, investment and social policy changes, WP 122, 

december, Helsinki 


2.1.2. 

ORGANISMES 

REGIONAUX


Adresse : 01 BP 1387 

Abidjan 01 Côte d’Ivoire 

Tel : (225) 20 44 44 

Fax : (225) 20 40 06 

Site internet : http ://www.afdb.org/ 


Zone géographique Afrique 

SPÉCIALISTES 

Mohamed En Nacer BOURENANE 

BAD 

Banque Africaine de Développement 

Monsieur OCHIKOYA Tel : (225) 20 41 00 

Directeur du département macro-économie 

ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE 

BAD (1997), « Rapport sur le développement en Afrique », BAD, Abidjan. 

ADB publications (revue éditée par la BAD). 



CEA 

Commission Economique pour l’Afrique 

Adresse : P.O.Box 3001 Addis Abeba 

Éthiopie 

Tel : 251.1.51.58.26 

Fax : 251.1.51.03.65 

Site internet : http ://www.un.org/Depts/eca/teldir.htm 


Zone géographique Afrique 

Sujets : Questions politiques, sociales, économiques concernant l’Afrique. Perspectives régionales. 

SPÉCIALISTES 

Dr K.Y. AMAOKO, directeur Général 


ECA (1983), ECA and Africa’s Development 1983-2008 : a Preliminary Perspective Study, Addis 

Abeba. 

Adedeji, A., Shaw, T. (eds) (1985), Economic Crisis in Africa : African Perspectives on Development 

Problems and Potentials, Lynne Rienner, Co, Boulder 

CEA (1998), Rapport économique sur l’Afrique., Adis Abeba 

ECA (1988), Beyond Recovery : ECA Revisited Perspectives on Africa’s Development 1988-2008, 

Addis Abeba. 

ECA (1989), African Alternatives Frameworks to Structural Adjustment Programs for Socio-ecoomic 

Recovery and Transformation, Addis Abeba. 



CILSS 

Adresse secrétariat exécutif : 03 BP 7049, Ouagadougou 03, Burkina Faso 

Tel : 00.226.30.67.58/30.67.59 

Fax : 00.226.30.67.57 


Ce Comité permanent a été créé après la sécheresse de 1968-1973 comme cadre de 

coopération régionale et de solidarité entre les pays membres et entre ces pays et la communauté 

internationale pour parer aux défis des sécheresses récurrentes au Sahel. 

L’étude "Sahel 21", s’inspirant de l’approche WALTPS, a reposé sur une démarche 

participative. Elle s’est appuyée sur des notes nationales et de nombreuses réunions notamment celle 

de Banjul (septembre 1997). Le processus Sahel 21 est piloté par le secrétariat exécutif du CILSS 

avec l’appui du Club du Sahel/OCDE. Le forum de Banjul de 1997 avait réuni près de 500 

représentants. 

SPÉCIALISTES 

Ministres coordinateurs du CILSS 

Président et directeur du Club 

CISSO KHU 

J.-P. ELONG MBASSI 

M.L. NIGNAN 

M. WANKOYE 

ÉTUDE PROSPECTIVE 

CILSS-Sahel 21. (1988), La vision de l’avenir par le Sahéliens et les Sahéliennes. Bilan et 

perspectives du processus après le Forum de Banjul, février, Ouagadougou 

Les Sahéliens expriment leur aspiration à un Sahel fédéré, démocratique, pacifique, en bonne 

santé physique et morale, productif et compétitif, dans le respect de ses valeurs. 

Le mandat a été donné au CILSS d’élaborer un plan d’action régional servant de cadre de 

cohérence global permettant d’atteindre cinq objectifs prioritaires : 

- politique volontariste de promotion des ressources humaines 

- renforcement des capacités des institutions 

- développement rapide et durable des productions agricoles 

- croissance et diversification de l’économie 

- espace sahélien plus soudé ouvert sur l’Afrique et sur le Monde. 


CODESRIA 

Council for the development of social science research in Africa 


Adresse : Avenue Cheikh 

BP 3304 

Dakar, Sénégal 

Tel. : 00 221 825 98 14 

Fax : 00 221 825 12 73 

E-mail : CODESRIA@sonatel.senet.net 

Site internet : http://wsi.eso.uiuc.edu/CSA/codesria/codesria.htm 



Sujets : Les activités de Codesria sont variées, mais liées à l’objectif de base du 

développement des sciences sociales en Afrique. 

SPÉCIALISTES 

Mamadou Diouf 

Tel : 00 221 8 25 98 22 

Fax : 00 221 8 24 12 89 

E-mail : Diouf@telecomclus.sn 

Achille Mbembe, politiste 

Mamadou Koulibaly, économiste 


Le CODESRIA ne produit pas d’étude prospective. Il réalise toutefois de nombreuses études sur 

l’Afrique et est un lieu de mobilisation de nombreux experts africains en sciences sociales. 


CREA – AERC 

AFRICAN ECONOMIC RESEARCH CONSORTIUM 


Adresse : P.O.box 62 882 Nairobi Kenya 

Tel. : (254-2) 22 80 57 

Fax : (254-2) 21 93 08 

Site internet : http ://www.kenyaweb.com/aerc/ 


Zone géographique : Afrique. 

Sujets : Pas de recherche en prospective. 

SPÉCIALISTES 

M. Ndulu : Former Deputy Director 

Dominique Njinkeu E-mail : aerces@form-net.com. 

Deputy director of research 


Le CREA n’est pas engagé dans des travaux de prospective africaine. Il est un des centres de 

recherches économiques les plus importants en Afrique et un lieu de mobilisation des principaux 

économistes africains. 


DG8/COMMISSION ECONOMIQUE EUROPEENNE 


Adresse : 200 rue de la loi 

B-1049 Bruxelles 

Belgique 

Site internet : http :// www.europa.eu.int/dg08/ 


Zone géographique : Afrique, Caraïbes, Pacifique 

SPÉCIALISTES 

Bernard Petit Tel. : 00 322 299 32 55 

Chargé des questions macro-économiques 

La DGVIII appuie des travaux de réflexions sur le futur. L’étude la plus importante qui a été soutenue 

est celle réalisée en 1983 sous la direction de Jean-Marie Cour sur une image à long terme de 

l’Afrique. 


*DG8/CEE, (1977), Livre vert sur les relations entre l’Union Européenne et les pays ACP à l’aube du 

XXIe siècle. Défis et options vers un nouveau partenariat, Bruxelles, Luxembourg. 

COUR, J.-M., (1983), Une image à long terme de l’Afrique (2020-2030), Scet International, Sedes, 

Bruxelles 



EADI 

European association of development, 

Research and training studies 

Adresse : 10, rue Richemont 

PO Box 1211 – Genève 21 – Suisse 

Tel : 00.41.22.731.46.48 

Fax : 00.41.22.738.57.97 

Site internet : http ://www.eadi.org/ 

RECHERCHES 

L’EADI est une association européenne regroupant les principaux centres et instituts de 

développement des pays européens. Elle fonctionne à partir de différents groupes de travail. 

Elle organise tous les quatre ans une conférence générale. Elle ne travaille pas sur la prospective 

mais constitue un réseau européen de mobilisation de chercheurs. 

SPÉCIALISTES 

Claude Auroi : Secrétaire Général 

Hélène O’Neill : Présidente 


Conférence : L’Europe et le Sud à l’aube du XXIe siècle : enjeux et renouvellement de la coopération, 

22-25 septembre 1999., Paris 


MEMBRES DU COMITÉ EXÉCUTIF 

Présidente 

Mme Helen O’Neill 

Centre for Development Studies 

University College Dublin 

Library Building. Room 513 

Belfield, Dublin 4, Irlande 

Tél. (353) 1 706 76 03 

Fax (353) 1 269 19 63 

helen.oneill@ucd.ie 

Vice-présidents 

M. Sergio Alessandrini 

Istituto di Economia 

Università Commerciale 

Luigi Bocconi, Via Sarfatti, 25 

20 136 Milan, Italie 

Tél. (39) 02 58 36 54 31 

Fax (39) 02 58 36 54 39 

Sergio.alessandrini@unibocconi.it 

Mme Hajna Istvanffy-Lorinc 

Budapest University of Economic 

Sciences 

Dept. Of International Economics 

Fövam Tér. 8 

1093 Budapest, Hongrie 

Tél. (36) 1 217 66 52 

Fac (36) 1 218 07 96 

Kajnalorinc@eustudce.bke.hu 

M. Jean-Luc Maurer 

IUED. Institut universitaire 

d’études du développement 

24 rue Rothschild 

BP 136, 1211 Genève 21, Suisse 

Tél. (41) 22 906 59 46 

Fax (41) 22 906 59 47 

Jean-Luc.Maurer@iued.unige.ch 

M. Arne Tostensen 

Chr. Michelsen Institute 

P.O. Box 6033 

5020 Bergen, Norvège 

Tél. (475) 557 40 00 

Fax (475) 557 41 66 

arnet@amadeus.cmi.no 

Trésorière 

Mme Sheila Page 

ODI. Overseas Development Institute 

27 th Floor, Portland House, Stag Place 

SW1E 5DP Londres, Grande-Bretagne 

Tél. (44) 171 393 1600 

Fax (44) 171 393 16 99 

Secrétaire exécutif 

M. Claude Auroi, EADI 

24 rue Rothschild, BP 272 

1211 Genève 21, Suisse 

Tél. (41) 22 731 46 48 

Fax (41) 22 738 57 97 

auroi@uni2a.unige.ch 

Membres 

M. Chris Addison 

ECDPM 

Onze Lieve Vrouweplein 

6211 HE Maastricht, Pays-Bas 

Tél. (31) 43 350 29 19 

Fax (31) 43 350 29 02 

ca@ecdpm.org 

M. Lino Briguglio 

Foundation for International Studies 

Université de Malte 

St Paul Street, VLT 07 Vallette, Malte 

Tél. (356) 248 218 

Fax (356) 230 551 

lbrigl@um.edu.mt 

M. Jerker Carlsson 

Nodic Africa Institute 

BP 1703, 75147 Uppsala, Suède 

Tél. (46) 370 30 14 30 

Fax (46) 370 49 331 

Jerker.carlsson@quest.se 

M. Andrea Cornia 

WIDER/UNU. World Inst. for 

Development Eco. Research 

Université des Nations Unies 

Katajanokanlaituri. 6B 

00160 Helsinki, Finlande 

Tél. (358) 9 615 99 11 

Fax (358) 9 615 99 333 

Cornia@wider.unu.edu 

M. Michael Cowen 

Institute od Development Studies 

Université d’Helsinki 

BP 59, 00014 Helsinki, Finlande 

Tél. (358) 9 191 24 250 

Fax (358) 9 191 24 255 

Cowen@valt.helsinki.fi 

M. Meine Pieter van Dijk 

Economic Faculty, Université Erasmus 

Room H12-29, BP 1738 

3000 DR Rotterdam, Pays-Bas 

Tél. (31) 10 408 24 29 

Fax (31) 10 408 91 53 

Mpvandijk@few.eur.nl 

M. Guilio Fossi 

48 rue Michel-Ange, 

75016 Paris, France 

Tél. (33) 1 46 51 49 99 

M. Cristobal Kay 

ISS. Institute of Social Studies 

BP 29776, 2502 LT La Haye, Pays-Bas 

M. Kenneth King 

Centre of African Studies 

Université d’Édimbourg 

7 Buccleuch Place 

EH8 9LL Edimbourg, Grande Bretagne 

Tél. (44) 131 650 38 79 

Fax (44) 131 650 65 35 

Kenneth.king@ed.ac.uk 

M. Bruno Lautier 

GEMDEV. Centre Malher 

9 rue Malher 75004 Paris, France 

Tél. (33) 1 44 78 33 15 

Fax (33) 1 44 78 33 88 

Gemdev@univ-paris1.fr 

Mme Irene Norlund 

Nordic Institute of Asian Studies 

Leifsgade. 33 

2300 Copenhague S, Danemark 

Tél (45) 32 54 88 44 

Fax (45) 32 96 25 30 

Irene@nias.ku.dk 

M. Yilmaz Özkan 

Center for Mediterranean Studies 

OR-AN 67/8 

Cankaya Ankara, Turquie 

Tél. (90) 312 212 11 63 

Fax (90) 312 212 11 63 

amh-e@ada.net.tr 

M. Herwig Palme 

Inst. For Urban & Regional Studies 

Wirtschaftsuniversität 

Augasse, 2-6, 1090 Vienne, Autriche 

Tél. (43) 1 313 364 779 

Fax (43) 1 313 36 705 

palme@isis.wuwien.ac.at 

M. F. Rodriguez de Acuna 

Pintor Rosales, 22 

28008 Madrid, Espagne 

Tél. (34) 91 559 14 42 

Fax (34) 91 541 50 19 

Fernando@rracuna.com 

M. Mladen Stanicic 

IMO. Institute for International 

Relations 

BP 303, 10000 Zagreb, Croatie 

Tél. (385) 1 45 54 522 

Fax (385) 1 48 28 361 

mladen@mairmo.irmo.hr 

M. Peter Stanovnik 

IER. Institute for Economic Research 

Kardeljeva Ploscad, 17 

61000 Ljubljana, Slovénie 

Tél. (386) 61 345 787 

Fax (386) 61 342 760 

Stanovnik@ier.si 

M. Jan Vlacil 

Faculty of General Economics 

and Public Administration 

W. Churchill sq. 4 

13067 Prague, Rép. Tchèque 

Tél. (420) 2 691 18 28 

Fax (420) 2 691 12 65 

vlacil@vse.cz 

M. Jean-Marie Wautelet 

UCL. Institut d’études du 

développement 

Place Montesquieu, 3 

1348 Louvain-la-Neuve, Belgique 

Tél. (32) 10 47 41 71 

Fax (32) 10 47 29 52 

wautelet@demo.ucl.ac.be 

M. Jürgen Wiemann 

DIE. Deutsches Inst. Für 

Entwicklungspolitik/GDI 

Hallerstrasse 3 

10587 Berlin, Allemagne 

Tél. (49) 30 390 73 170 

Fax (49) 30 390 73 130 

jwiemann@t-online.de 

Mme Katarzyna Zukrowska 

IRISS. Institute of Development ans 

strategie Studies 

Ul.Zurawia 4a 

00 503 Varsovie, Pologne 

tél. (48) 22 693 55 36 

Fax (48) 22 625 06 76 

zukrowsk@medianet.com.pl 


ECDPM 

European Centre for Development Policy Management 


Adresse : Onze Lieve Vrouweplein 21 

NL-6211 HE MAASTRICHT 

PAYS-BAS 

Tel. : (31) 43 255121 ; (31) 43 3502914 

Fax : (31) 43 253636 ; (31) 43 3502902 

E-mail : jvl@ecdpm.org 

Site internet : http://www.ecdpm.org/ecdpm 

Statut : Institut de recherche ; Organisation internationale 


Zone géographique : Europe ; pays ACP 

Sujets : Les activités du centre dans le domaine du renforcement des capacités vise à 

améliorer la coopération entre l’Europe et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. 

L’ECDPM ne fait pas de travaux de prospective mais travaille sur le devenir de Lomé dans une 

perspective de moyen voire de long terme. 

SPÉCIALISTES 

Jean BOSSUYT E-mail : jb@ecdpm.org 

Coordinateur du programme « dialogue sur les politiques de développement » 

TRAVAUX BIBLIOGRAPHIQUES 

ECDPM, (1997) « Entre Lomé et Maastricht : la stratégie de l’ECDPM 1994-1996 », Maastricht. 

ECDPM, (1997) « Lomé : Partners in aid and trade », Programme High Lights, Maastricht. 

ECDPM, (1998) « Lomé 2000 : au cœur du débat sur l’avenir de la Coopération entre l’Europe, 

l’Afrique, les Caraïbe et le Pacifique », bulletin, centre européen de gestion de politique de 

développement, Maastricht. 

ECDPM (1993), « Seminar on European development policy after the treaty of Maastricht », 

Maastricht. 

ECDPM (1994), « Les incertitudes autour de Lomé IV », Points clés, Maastricht. 

ECDPM (1996), « l’avenir de la convention baigne dans l’incertitude », points clés, Maastricht. 

*ECDPM (1996), « Au delà de Lomé IV : Pistes de réflexion sur l’avenir de la coopération ACP-UE », 

Rapport ECDPM, n° 6, octobre, Maastricht, 



Adresse : P.O. Box 3243 Addis Abeba 

Éthiopie 

Tel. : 251.1.51.77.00 

Fax : 251.1.51.26.22 

OUA 

E-mail : 

Site internet : http ://www.oau-oua.org/oau-info/contact.htm 

Statut : organisation internationale 


L’OUA est une organisation internationale qui traite des questions politiques de l’Afrique. 

SPÉCIALISTES 

Secrétaire général : M. Salim Ahmed SALIM 

Secrétaire général adjoint : M. Vijay S. MAKHAN 

THÈMES BIBLIOGRAPHIQUES 

OUA, What Kind of Africa by the Year 2000 ?,(1979), Final Report on the Future Development 

Prospects of Africa Towards the Year 2000, 12-16 février, Monrovia 

OUA, (1980), The Lagos Plan of Action for the Economic Development of Africa 1980-2000, Addis 

Abeba, 

Le plan d’action de Lagos date de 1980, porte sur une période à court terme (1980-1985), sur une 

période à moyen terme (1980-1990) et sur une période à long terme (1980-2000). Il propose un plan 

volontariste d’autosuffisance. Edem Kodjo était alors le secrétaire général de l’OUA. 


PARLEMENT EUROPEEN 

Commission du Développement et de la Coopération 


Adresse : Parlement Européen 

Rue Wiertz, 8H353 

1047 Bruxelles 

Belgique 

Tel. : 00 322 284 57 85/7785 

Fax : 00 3222 284 97 85 


zone géographique : Europe, Monde. 

SPÉCIALISTES 

Michel ROCARD 

E-mail : mrocard@europarl.eu.int 

Président de la commission du Développement et de la Coopération 


Nous n’avons pas pu obtenir de renseignements sur les travaux prospectifs. 


2.1.3. 

ORGANISMES 

NATIONAUX

ACDI 

Agence Canadienne de Développement International 


Adresse: Agence Canadienne de Développement International 

Place du Centre 

200, promenade du portage 

Hull (Québec) K1A 0G4 

Tél.: (819) 953 5023 

Fax: (819) 953 6088 

Site internet : http://www.acdi-cida.gc.ca ou info@acdi-cida.gc.ca 

Statut : Organisme public canadien 


Zone géographique : Canada, Afrique, Amérique Latine, Asie et Monde 

Objectif : L’Acdi est un organisme public. Son objectif est d’appuyer le développement durable 

et de favoriser la réduction de la pauvreté en mettant en oeuvre des programmes de développement 

dans certains pays et dans certaines régions, tout en tenant compte des besoins des pays en 

développement, du but et des priorités du programme d’APD et des intérêts du Canada en matière de 

politique étrangère. L’Acdi aide aussi les pays en développement et coordonne des études socioéconomiques. 

CONTACTS 

Émile GAUVEREAU (vice-président : section Afrique et le Moyen-Orient) 

Collette DUBOIS E mail : dubois.collette@tbs-sct.gc.ca 

ÉTUDES PROSPECTIVES 

1. ACDI, (1998), Afrique 21 : une vision de l’Afrique pour le XXIe siècle, Document Acdi, juin, Hull 

2. ACDI, (1996), Stratégie de santé, Direction générale des politiques, novembre, Hull 


1. ACDI, (1996), L’ACDI et l’Afrique du Sud. Document ACDI, Hull 

2. ACDI, (1997), L’ACDI et l’Ethiopie. Document ACDI, Hull 

3. ACDI, (1996), L’ACDI et la Côte d’Ivoire. Document ACDI, Hull 

4. ACDI, (1996), L’ACDI et le Ghana. Document ACDI, Hull 

5. ACDI, (1997), L’ACDI et le Kenya. Document ACDI, Hull. 



AFD 

Agence Française de Développement 

Adresse : 5, rue Roland Barthes 

75598 Paris cedex 12 — France 

Tél. : (33) (0) 1 53 44 31 31 

Fax : (33) (0) 1 53 44 99 39 

Site internet : http://www.afd .fr 

E-mail : 

Statut : EPIC (Etablissement Public Industriel et Commercial) 

IFS (Institution Financière Spécialisée) 


Zone géographique : Afrique, zone Caraïbe, zone Océan Indien, zone Pacifique, DOM, 

TOM, Cambodge, Laos, Vietnam, 

Sujets : L’AFD intervient dans l’ensemble de l’Outre-mer français et dans plus de quatre-vingts pays 

d’Afrique, du Maghreb, du Pacifique, de la péninsule indochinoise, des Caraïbes et de l’océan Indien. 

Pour son propre compte, l’AFD contribue à la réalisation de projets productifs publics et privés, 

créateurs d’emplois, dans différents secteurs. 

SPÉCIALISTES EN PREVISION MACRO-ECONOMIQUE 

Jean-Pierre BARBIER poste 34.84 

Responsable de la Direction Afrique Centrale et Australe 

Alain CHETAILLE poste 33.35 

Responsable de la Direction des politiques et études 

Gérald COLLANGE poste 32.91 

Division Cameroun et Guinée équatoriale — Direction Afrique Centrale et Australe 

François KERHEUL poste 36.42 E-mail : kerheulf@afd.fr 

Responsable de la division ajustement et politiques macro-économiques 

Blaise LEENHARDT poste 33.85 

Étude macro-économique et modélisation 


Les économistes de l’Agence Française de Développement font de la prévision à moyen terme 

notamment sur la base des modèles JUMBO et TABLO ou à partir de MEGC. 

Barbier J.-P. (1988), « Quelques travaux récents de prospective : bibliographie commentée », dans 

« les Afriques de l’an 2000, Perspectives Économiques », sous la direction de Philippe Hugon, Afrique 

Contemporaine, n° 146, p108-110, Paris. 


AUSTRALIAN NATIONAL UNIVERSITY (ANU) 

Research School of Pacific and Asian Studies (RSPAS) 

Asian Studies Association of Australia, Inc. (ASAA) 

Japan Studies Association of Australia (JSAA) 

South Asian Studies Association of Australia (SASA) 


Adresse ANU 

Canberra ACT 0200 

Australie 

Tél. : 00.61.2.62.49.51.11 

Adresse RSPAS 

Directeur : Pr James J. FOX 

Tél. : 00.61.2.62.49.22.21 

Tél. : 00.61.2.62.49.42.14 

Adresse ASAA 

Président : Pr A. REID 

E-mail : aser@coombs.anu.edu.au 

· JSAA 

contact : carolyn STEVENS 

Tél. : poste 01.60 

· SASA 

contact : Kathryn JACQUES 

E-mail : Kjacques@netz.une.edu.au 


Chapman, B.J. (1997), Labour market programs, in Changing labour markets : prospects for 

productivity growth, Productivity Commission, Melbourne 

Gregory, R.G. (1997) Job-creation : comparing Ausqtralia and the United States, in James P., Veit, 

W.F., Wright, S (eds), Work of the future : global perspectives, Allen & Unwin, Sydney 

Mardi, D., Pitchford, J. (1998), Prospects for output and employment growth with steady inflation. 

Paper presented to the Reserve Bank of Australia/CEPR, ANU Conference : Unemployment 

and the Australian Labour Market, 9-10 june 1998, Canberra 

Hull, T.H. (1997), Defining a future for population data, in Jones, G.W., Hull, T.H. (eds), Indonesia 

Assessment : population and human resources, RSPAS, ANU and Institute of Southeast Asian 

Studies, Singapore 

Hull, T.H. (1997) The setting : demographic mosaic of the Asia Pacific Region – Issues defining the 

future, Asia Pacific Viewpoint,Canberra 

Riaz, H.,(1997) Jamrozik, A., An open door or fortress Australia : policy choice for Australia in the 21 st 

century., Canberra 


BNETD DE COTE D’IVOIRE* 

Bureau National d’Études Techniques et de Développement 


Adresse : Boulevard Lagunaire 04 BP 945 

Abidjan 04 

Côte d’Ivoire 

Tel. : 00 225 44 02 21 

E-mail : bnetd@bnetd.sita.net 

Site internet : www.bnetd.sita.net 

Statut : Bureau d’Études (Ex — Grands Travaux ou DCGTX) 


Zone géographique : Côte d’Ivoire et UEMOA 

Sujets : Études économiques et financières, Urbanisme, Agriculture, Secteurs sociaux, Géographie et 

Cartographie, Grands Travaux, Développement territorial, Prospectives économiques… 

SPÉCIALISTES 

THIAM Tidjane 

Ministre de la Planification, Côte d’Ivoire, Directeur du BNETD. 

SYLLA Lamine 

Directeur du Département des Études Économiques et Financières, DEEF-BNETD. 


*Tapinos G.,Vimard P.,Hugon Ph., (1998), Étude relative aux défis démographiques majeurs et au 

développement durable en Côte d’Ivoire, Abidjan 

*BNETD, (1998), La Côte d’Ivoire à l’horizon 2010, Abidjan, 



CENTRE D’ANALYSE ET DE PREVISIONS 

Ministère des Affaires Etrangères 

Adresse : Direction des affaires économiques 

37 quai d’Orsay 

PARIS 

Tel. : 01 43 17 53 67 (documentation) 


Zone géographique : France, Monde. 

SPÉCIALISTES 

Etienne ROLLAND-PIEGUE Tel. : 01 43 17 43 74 

Économiste 

Patrick ALLARD Tel : 01 43 17 56 69 

Économiste 

Jean-François BAYARD Tél. : 01.48.04.82.78 

Politiste 


Le CAP effectue des études généralement confidentielles sur les perspectives politiques à moyen 

terme de l’Afrique. 


CENTRE DE RECHERCHE EN DÉVELOPPEMENT 

Université d’Ottawa 


Adresse: 136, rue Jean-Jacques Lussier 

Ottawa, Ontario, Canada, K1N 6N5 

Tél.: (613) 562 5800 poste 4700 

Fax: (613) 562 5167 

Site internet : henault@admin.uottawa.ca 


Zone géographique : Canada, Monde 

Objectif : Georges HENAULT est aussi le coordinateur du Réseau Entrepreneuriat de 

l’Aupelf-Uref. Ce réseau coordonne des nombreuses études sur l’Afrique et sur le monde. 

CONTACTS 

Georges HENAULT 


A notre connaissance, il n’existe pas d’études prospectives en cours. 


CEPII 

Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales 


Adresse : 9, rue Georges Pitard 

75 740 PARIS cedex 15 

Tel. : (33) 01 53 68 55 00 

Fax : (33) 01 53 68 55 01 

Site internet : http://www.cepii.fr 


Les activités d’étude et de recherche du CEPII ont été réorganisées en trois pôles : 

1. Pôle « Macro-économie internationale » 

2. Pôle « Commerce international » 

3. Pôle « Economies émergentes et en transition » 

En 1999, le CEPII approfondira l’analyse des enjeux et perspectives de l’intégration régionale euroméditerranéenne 

et réalisera également une évaluation de la soutenabilité du processus de 

croissance rapide que connaissent plusieurs économies africaines. Il ne fait pas à proprement parler 

de prospective. 

SPÉCIALISTES PROSPECTIVE AFRICAINE 

Jean-Claude BERTHELEMY E-mail : berthelemy@cepii.fr Tel : 01 53 68 55 43 

Directeur du CEPII 

Agnès CHEVALIER E-mail : a.chevallier@cepii.fr Tel. : 01 53 68 55 60 

Économie en développement, Relations euro-méditérannéennes. 

BIBLIOGRAPHIE SUR LA PREVISION ET LA PROSPECTIVE 

Bensidoun I., Chevallier A., (1996), « Europe-méditerranée : le pari de l’ouverture », Economica, Paris 

Cadiou L., Villa P., (1998), « Mesurer les inégalités entre nations », la Lettre du CEPII, n° 164, janvier, 

la Documentation française, Paris. 

Cling J.-P., (1998), « Afrique australe : intégration régionale et « ancrage » à l’Union européenne », 

Direction des Relations Économiques extérieures, Ministère de l’Économie, Économie internationale, 

la revue du CEPII, Paris. 

Bensidoun I., Unal-Kesenci D., (1998), « La concurrence internationale : vingt ans après », la Lettre du 

CEPII, n° 171, septembre, la Documentation française, Paris. 

CEPII, (1998), « Compétitivité des nations », rapport du CEPII, Economica, Paris. 

Berthélemy J.-C., (1998 ), « Les conséquences de la création de l’Euro pour les états membres de la 

francophonie », en collaboration avec Sophie Chauvin, décembre, rédigé pour l’Agence de la 

Francophonie, Paris. 


CERED 

Centre de recherches en économie du développement 


Adresse : Université Paris X-Nanterre, Bâtiment G 

200, Avenue de la République 

92001 Nanterre Cedex 

Tel. : 01.40.97.78.15/78.21 

Fax : 01.47.25.74.04 


Centre de recherche spécialisé sur l’économie africaine 

SPÉCIALISTES PROSPECTIVE AFRICAINE 

Philippe Hugon, directeur du CERED Email : philippe.hugon@u-paris10.fr 

Adrien Akanni Honvo 

Anne Androuais 

Vincent Geronimi 

Fabienne Kervarec 

Véronique Massenet 

Abel Mayeyenda 

Guy Pourcet 

Olivier Sudrie 

Jean Claude Verez 


Ph. Hugon, G. Pourcet, S. Quiers-Valette (1994), L’Afrique des incertitudes, PUF., Paris 

Ph. Hugon (ed), Les Afriques de l’an 2000, (1988), Afrique Contemporaine, n° 146, Paris 



CERDI 

CENTRE D’ÉTUDES ET DE RECHERCHES 

SUR LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL 

Adresse : Centre d’Études et de Recherches sur le Développement International 

Université de Clermont-Ferrand 

65, boulevard François Mitterrand 

63033 Clermont-Ferrand 

Tél.: 04 73 43 12 08 ou 04 73 43 12 32 ou 04 73 43 12 04 

Fax: 04 73 43 12 28 

Site internet : http://www.u-clermont1.fr/cerdi/default.htm 

Statut : Laboratoire de recherche — CNRS 


Zone géographique : Europe, Monde 

Objectif :Le CERDI est un laboratoire universitaire de recherche en économie du développement. Ce 

centre réalise de nombreuses études sur l’Afrique et sur le monde. La recherche du CERDI est 

orientée vers : 

- les politiques économiques des pays en développement et en transition ; 

- l’économie de marché ; 

- l’analyse comparée des facteurs de croissance et des stratégies de développement ; 

- l’analyse des relations économiques entre pays inégalement développés ; 

- l’étude du comportement micro-économique des acteurs (ménages agricoles, entreprises) 

dans les pays en développement. 

Le CERDI travaille en relation étroite avec les principales institutions françaises et internationales 

actives dans le domaine du développement. L’axe de recherches du CERDI est orienté vers l’Afrique 

du Sud du Sahara et la Chine. 

SPÉCIALISTES 

Patrick GUILLAUMONT (directeur) 

Sylviane GUILLAUMONT-JEANNENEY, Professeur 

Gérard CHAMBAS, chargé de recherches CNRS 

Catherine ARAUJO BONJEAN, Chargée de Recherche au CNRS 

Claudio ARAUJO, Maître de Conférences 

Jean-Louis ARCAND, Professeur 

Stéphane CALIPEL, Maître de Conférences 

Jean-Louis COMBES, Professeur 

Patrick PLANE, Directeur de Recherche au CNRS 

Mary-Françoise RENARD, Professeur 


P. GUILLAUMONT, Jeanneney S. GUILLAUMONT, A. VAROUDAKIS (Updating) Politique 

économique et perspectives de croissance dans les économies émergentes d’Afrique, Document du 

CERDI No. 9902, Montpellier. 

Le CERDI ne réalise pas d’études prospectives. Il a, en revanche, participé dans de très nombreuses 

études mettant en perspective les économies africaines. On peut citer l’étude réalisée à la demande 

de l’Union Européenne sur Les Accords de Libre Echange entre l’Union Européenne et l’UEMOA et le 

Ghana, Bruxelles 1999, et l’étude sur la perspective de la Côte d’Ivoire. 



Adresse : 292, rue Saint-Martin 

75141 Paris cedex 03 

Tel. : 01 40 27 20 00 

Site internet : www.cnam.fr 


CNAM 

Conservatoire National des Arts et Métiers 

La recherche au CNAM se divise en 7 pôles qui regroupent des équipes et définissent des 

programmes. Parmi ces pôles, le pôle « Sciences économiques juridiques et de gestion » traite de 

thèmes allant de l’histoire des techniques à l’investigation prospectives et stratégiques. 

Dans ce pôle, la prospective économique est traitée par le Laboratoire d’investigation Prospective et 

Stratégique (LIPS), dirigé par Michel GODET. 

Le LIPS a réalisé de nombreuses études prospectives notamment pour les entreprises. Il a développé 

une méthodologie en termes de scénarios. Il ne travaille pas en revanche sur l’Afrique. 

SPÉCIALISTES 

Michel GODET 

Tel. : 01 40 27 25 30 

E-mail : michel.godet@cnam.fr 

Directeur du Lips 

Jacques LESOURNE 

François ROUBELAT 


GODET M., en collaboration avec MONTI R. et ROUBELAT F. (1997), « Manuel de la prospective 

stratégique — Tome I, une indiscipline intellectuelle », Dunot éditeur, Paris. 

GODET M., en collaboration avec MONTI R. et ROUBELAT F. (1997), « Manuel de la prospective 

stratégique — Tome II, l’art et la méthode », Dunod éditeur, Paris. 

GODET M. (1991), « L’avenir autrement », Paris, Armand Colin. 

GODET M., ROUBELAT F. (1996), « Creating the fututre : the use and misuse of scenarios », Long 

Range Planning, vol. 29, n° 2, avril. 

Club CRIN de prospective scientifique et technologique (1997), « Construire des scénarios 

d’environnement global », n° 5, janvier. 



Adresse : 18 rue de Martignac 

75 007 Paris 

Tel. : 01 45 56 51 00 

Fax : 01 45 56 54 75 

COMMISSARIAT GENERAL DU PLAN 

Site internet : http : //www.plan.gouv.fr 


Zone géographique : Études sur l’ensemble des continents. 

Sujets : Réalisation d’études prospectives 

SPÉCIALISTES 

Bernard CAZES 

D. DOUCET 

Tel : 01 45 56 51 18 

E-mail : ddoucet@plan.gouv.fr 

Chargé de Mission sur l’Afrique 

Documentation 

Cécile KARAS 

Tel : 01 45 56 53 33 

E-mail : ckaras@plan.gouv.fr 


Le Commissariat au Plan réalise de nombreuses études à long terme et de prospectives. Parmi les 

plus récentes « L’énergie en 2020 ». 

En revanche, les travaux consacrés aux prospectives sur l’Afrique sont peu nombreux. Une des 

dernières études a concerné l’étude dirigée par E.MBOKOLO ou les travaux menés par 

Ch.ChAVAGNEUX. 



Adresse : P.O. Box 80510 

2508 GM Den Haag 

The Netherlands 

Tel. : (31) 70 33 83 380 

Fax : (31) 70 33 83 350 

Site internet : http://www.cpb.nl 


Zone géographique : Monde 

SPÉCIALISTES PROSPECTIVE 

GELAUFF 

Tel : (31) 70 33 83 441 

De JONG 

CPB 

CENTRAL PLANNING BUREAU 

BIBLIOGRAPHIE SUR LA PROSPECTIVE 

De JONG A.H.M. et al (1990), « Scanning the future — a long term scenario study of the world 

economy », Proceeding of the International Conference. 

Van VLIMMEREN J.C.G., Don F.J.H. (1991), « Composition and pattern of the forecast uncertainty 

data : further results », ISBN : 90-346-2566-4. 

De JONG A.H.M., LINDNER H. (1988), « A long term scenario model for the world economy ; some 

first results ». 



CRDE 

Centre de recherche et développement 

en économique 

Adresse : Centre de recherche et développement en économique 

Université de Montréal 

Département de sciences économiques/C.R.D.E. 

3150, rue Jean-Brillant, bureau C-6050-2 

C.P. 6128, Succ. centre-ville 

Montréal (PQ) H3C 3J7, CANADA 

Tél.: (514) 343 6557 

Fax: (514) 343 6583 

Site internet : http :// www.crde.umontreal.ca 

Statut : Laboratoire universitaire de recherche 


Zone géographique : Canada, Monde 

Objectif : Le CRDE est un laboratoire international de recherche en économie et en économie 

du développement. Ce centre a pour objectif la recherche et le développement en économique. le 

CRDE concentre ses activités sur trois champs de recherche : 

- les méthodes économétriques ; 

- les politiques économiques et allocations des ressources ; 

- le développement économique international. 

Les deux premiers axes privilégient des recherches à caractère méthodologique ou de nature 

relativement fondamentale, tandis que le dernier axe porte sur des recherches de nature plus 

appliquées. 

Le CRDE effectue également des études en économie du développement et en économie 

internationale. Dans cet axe, les recherches portent sur l’analyse formalisée des politiques 

économiques de développement à l’aide, principalement, des modèles d’équilibre général calculable 

ainsi que l’étude des liens existant entre les secteurs informel et formel de production dans les pays 

en développement.Le CRDE a participé aussi au programme PARADI qui a permis aux économistes 

du développement de réaliser des études économétriques, de politiques économiques et d’allocations 

des ressources. 

SPÉCIALISTES 

André MARTENS Directeur de l’axe "Économie internationale et 

développement", C.R.D.E. 

E-mail: martensa@crde.umontreal.ca 


Le CRDE ne réalise pas d’étude sur la prospective africaine, mais effectue des modèles servant à 

la prévision. 

B. DECALUWE et A. MARTENS (1996) Le cadre comptable macréoconomique et les pays en 

développement, Éditions Hurtubise HMH, Montréal. 

N. BOUSSELMI, B. DECALUWE, A. MARTENS et M. MONETTE (1989) Développement socioéconomique 

et modèles calculables d’équilibre général. Méthodes et applications à la Tunisie, 

Publication conjointe de l’I.E.Q. (Tunis) et du C.R.D.E., Montréal. 



CRDI 

Centre de recherches pour le Développement 

international 

Adresse : Centre de Recherches pour le Développement International 

250, rue Albert 

Ottawa, ON, K1P 6M1 

Tél.: (613) 236 6163 

Fax : (613) 567-7749 

Site internet : http://www.idrc.ca 

Statut : Organisme public canadien 


Zone géographique : Canada, Afrique, Amérique Latine, Asie et Monde 

Objectif : Le CRDI est une société d’État canadienne qui aide les pays en développement à 

trouver, par la recherche, des solutions viables à leurs problèmes sociaux, économiques et 

environnementaux. La mission du Centre est de lancer, encourager, appuyer et mener des 

recherches sur les problèmes des régions du monde en voie de développement et sur la mise en 

oeuvre des connaissances scientifiques, techniques et autres en vue du progrès économique et 

social de ces régions. 

SPÉCIALISTES 

Daniel MORALES-GOMEZ Chargé d’équipe Évaluation des politiques sociales 

Tél. : (613) 236-6163 ext. 2308, Fax : (613) 567-7748, 

E-mail : dmorales-gomez@idrc.ca 

Luc MOUGEOT Chargé d’équipe Agriculture urbaine 

Tél. : (613) 236-6163 ext. 2310, Fax : (613) 567-7749, 

E-mail : lmougeot@idrc.ca 

Stephen TYLER Chargé d’équipe Gestion communautaire des ressources 

naturelles — Asie 

Tél. : (250) 472-4708, Fax : (250) 721-6359, 

E-mail : styler@idrc.ca 

Gilles FORGET Chargé d’équipe Écosystèmes et santé 

Tél. (613) 236-6163 ext. 2545, Fax : (613) 567-7748, 

E-mail : gforget@idrc.ca 

Kabiru KINYANJUI Chargé d’équipe Systèmes d’apprentissage — Afrique, Nairobi, Kenya 

Tél. (254-2) 713160/1, 713273/4, 713355/6, 713578/9, 713690/1, 

713699 Fax : (254-2) 711063 (Nairobi, Kenya), 

E-mail : kkinyanjui@idrc.ca 

Marie-Claude MARTIN Chargé d’équipe Impacts micros des politiques macro-économiques 

et d’ajustement — MIMAP, Ottawa, Canada) 

Tél. (613) 236-6163 ext. 2331, 

Fax : (613) 567-7748, E-mail : mmartin@idrc.ca 

Luis NAVARRO Chargé d’équipe Des gens, des terres et de l’eau -Afrique, 

Nairobi, Kenya 

Tél. (254-2) 713160/1, 713273/4, 713355/6, 713578/9, 713690/1, 

Fax : (254-2) 711063, E-mail : lnavarro@idrc.ca 

Brent HERBERT-COPLEY Chargé d’équipe Petites, moyennes et micro-entreprises : 

innovations et technologies Ottawa, Canada, 

Tél. (613) 236-6163 ext. 2322, 

Fax : (613) 567-7749, E-mail : BHerbert@idrc.ca 



CRDI (1998) Intégration et coopération régionales en Afrique de l’Ouest, Ottawa, Éditions Karthala. 

CRDI (1998) Interdépendance, déséquilibre et croissance : réflexion de l’économie politique des 

relations Nord-Sud au tournant du siècle, Document CRDI, Ottawa. 

CRDI (1998) Our continent, our future : African perspectives on structural adjustment, IDRC (voir aussi 

CODESRIA), Ottawa. 

CRDI (1998) Visions et perspectives de l’intégration régionale : CEDEAO. Document CRDI, Ottawa. 

John SAMUEL (1997) La population mondiale et le développement : Rétrospective et perspectives, 

Document CRDI, Ottawa. 

Jill CARR-HARRIS (1997) Coopération Sud-Nord avec l’Asie en ligne de mire, Document CRDI, 

Ottawa. 

Phil HAY (1998) Global Economic Prospects and the Developing Countries 1998/99: Beyond Financial 

Crisis, Media Relations Team, CRDI, Ottawa. 

Thomas M. McDEVITT (1999) World Population Profile: 1998, with a Special Chapter Focusing on 

HIV/AIDS in the Developing World by Karen A. Stanecki and Peter O. Way, U.S. Census Bureau, 

Washington. 


CSIR 

COUNCIL FOR SCIENCE AND INDUSTRIAL RESEARCH 

AFRIQUE DU SUD 


ADRESSE : P.O.BOX 395 

Pretoria 0001 

RSA 

Site Web : http : //www.csir.co.za 

Tél. : (00 27) 12 841 29 11 

Fax : (00 27) 12 349 11 53 

Statut : Centre de recherche national 

THEMES DE RECHERCHE 

Zone géographique : Afrique du Sud, Afrique Sub-saharienne 

Sujet : Centre de conseils auprès des départements gouvernementaux, le CSIR propose son 

expertise sur les thèmes des sciences techniques et de l’industrie. Son unité de recherche en 

transport et technologie diffuse un état actualisé des infrastructures multimodales dans la zone 

australe, ainsi que des études cartographiques. 

SPECIALISTES 

Nom : Philip HENDRICKS 

Tél. : (00 27) 12 841 27 17 

Fax: (00 27) 12 841 32 32 

E-mail : phendric@csir.co.za 

FONCTION : DIRECTEUR DE LA DIVISION TRANSPORT ET TECHNOLOGIE 

Nom : Clifford NAUDE 

Tél. : (00 27) 12 841 34 94 

Fax: (00 27) 12 841 32 32 

E-MAIL : CMNAUDE@CSIR.CO.ZA 

FONCTION : ECONOMISTE, SPECIALISTE EN ECONOMIE DES TRANSPORTS 

TRAVAUX ECONOMIQUES 

CSIR (1994), Multi-modal strategic planning for South Africa as the transport funnel into Africa, 

Department of Transport, Rapport RR 93 /197, March, Pretoria. 

MAASDORP G. (1991), A strategy for rail and road transportation in Southern Africa in Africa Insight, 

No.21, RSA. 

SATCC (1988), A scenario model for goods transport demand in the SADCC region — the main 

results, SADC, September, Gaborone. 


DIAL 

Centre de recherche européen en économie du développement 

fondé en 1990 par : ORSTOM, CESD-PARIS, EUROSTAT 


Adresse : 4, rue d’Enghien 

75010 Paris 

Tél. : 01.53.24.14.50. 

Fax : 01.53.24.14.51 

E-mail : dial@compuserve.com 

site : http ://www.dial.fr 


Dial est un Groupement d’intérêt Scientifique qui réalise des travaux de recherche en macroéconomie 

appliquée, sur le développement. 

Les recherches s’organisent autour de trois axes : 

- L’insertion des pays en développement dans l’Économie Mondiale 

- Les politiques économiques et leur dimensions sociales 

- Prospective économique des Pays en Développement 

L’objectif de cet axe est de fournir un « cadre global de compréhension aux analyses de 

macroéconomie appliquée. L’accent est mis sur les « interactions entre les politiques de 

développement et certains processus longs de transformation économique et sociale tels que le 

peuplement, le développement des ressources humaines ou les évolutions environnementales. » 

SPÉCIALISTES 

Jacques LOUP 

Directeur 

Jean COUSSY 

Jean-Daniel NAUDET 

Duncan JAMES 

Denis COGNEAU 

BIBLIOGRAPHIE 

DIAL (Collectif) (1995), « Développement Social en Afrique Subsaharienne : les changements sociaux 

face à la crise sont-ils viables à long terme ? », Paris, 34p. 

Prospective démo-économique : 

NAUDET J.-D. (1993), « Étude des perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest : Éléments de 

vision économique prospective de l’Afrique de l’Ouest à l’horizon décennal », Paris, 66 p. 

NAUDET J.-D. (1993) « Peuplement et économie en Afrique de l’Ouest : analyse du passé (1960- 

1990) et amorce de vision prospective », Paris, 103 p. 

Des travaux récents ont été menés sur la Côte d’Ivoire (liens entre la prospective et la planification à 

moyen terme). 


DPRU — DEVELOPMENT POLICY RESEARCH UNIT 



ADRESSE : DPRU 

UNIVERSITY OF CAPE TOWN 

Old Medical School Building 

Hidding Campus 

Orange Street 

Cape Town 8001 

RSA 

Site Web : http : //www.ucy.ac.za /depts/dpru/htm 

E-mail : neethlin@hiddingh.uct.ac.za 

Tél. : (00 27) 21 480 71 62 

Fax : (00 27) 21 23 25 01 

Statut : Centre de recherche universitaire 


Zone géographique : Afrique du Sud 

Sujet : Le Development Policy Research Unit coordonne les activités de recherche en matière de 

politique commerciale, politique industrielle et en sciences et technologies des unités de recherche 

Industrial Strategy Project et Science and Technology Policy Research Centre . La publication 

commune du DPRU et du TIPS, The Trade and Industry Monitor, apporte son expertise aux 

départements gouvernementaux sud-africains. 

SPECIALISTES 

Nom : Dave KAPLAN 

Tél. : (00 27) 21 480 71 63 

Fax: (00 27) 21 23 25 01 

E-MAIL : KAPLAN@HIDDINGH.UCT.AC.ZA 

Fonction : Directeur du DPRU 

Nom : Dave LEWIS 

Tél. : (00 27) 21 480 71 63 

Fax: (00 27) ) 21 23 25 01 

Fonction : Directeur de l’Industrial Strategy Project 

TRAVAUX ÉCONOMIQUES 

LEWIS D., Dr BLOCH R. (1997), Spatial Development Initiatives : Infrastructure, agglomeration and 

region in industrial policy, TIPS, September, Johannesburg. 


DIRECTION DE LA PRÉVISION 

Ministère de l’Économie et des Finances et de l’Industrie 


Adresse : 139, rue de Bercy 

75572 PARIS CEDEX 12 

Tel. : 01 40 04 04 04 

Site internet : http ://www.finances.gouv.fr/Prevision/orga.htm 


Zone géographique : France, Monde 

Sujets : Au sein du ministère, la fonction centrale de la direction de la Prévision est d’assurer 

les tâches d’analyse et d’évaluation permettant une préparation rationnelle des décisions que doit 

prendre le département.. 

Les deux principales missions de la direction de la Prévision sont : 

• d’établir une prévision de la situation de l’économie française à un horizon de 18 mois à 2 

ans. 

• Naturellement, la direction de la Prévision n’est pas limitée à cet horizon de court-moyen terme. 

Elle doit s’intéresser à la conjoncture immédiate, et elle bénéficie des prestations de l’INSEE dans 

ce domaine. 

• de fournir des analyses économiques, des simulations, des conseils, des expertises et des 

recommandations sur tous les domaines susceptibles d’aider les décideurs publics. 

SPÉCIALISTES 

Ould AOUDIA 

Pierre BERTHELIER 

Tel : 01 53 18 55 86 

Chargé d’Études Afrique 

Guy de MONCHY 

Tel : 01 53 18 55 44 

Chef de service 


Nous n’avons pas pu obtenir de renseignements sur les travaux prospectifs. A notre connaissance, 

aucune étude ne concerne l’Afrique sub-saharienne. 



Adresse 3-1-1 Kasumigaseki 

Chiyoda-Ku 

Tokyo 100-8970 

Japon 

Statut gouvernemental 

Email : http ://www.epa.go.jp 


EPA 

ECONOMIC PLANNING AGENCY, Japon 

Zone géographique : Japon 

Sujet : Économie japonaise 

Relations économiques japonaises avec l’étranger 

Technologie du futur 

SPECIALITES 

Sous-groupe EPA : Asian tehcnology, Information program (ATIP) 

T. SAKAIYA : Directeur 

E-mail : Kahaner@atip.or.jp 


EPA (1992), Economic Planning Agency technology forecast to the year 2010, Tokyo. 



Adresse : P.O.Box 32571 

Braamfontein 2017 

Johannesburg 

RSA 

Site Web : http : //www.fgd.co.za 

E-mail : pieter@fgd.co.za 

Tél. : (00 27) 11 339 65 85 

Fax : (00 27) 11 339 66 16 

Statut : O.N.G. de recherche 

THÈMES DE RECHERCHE 

FGD 

FOUNDATION FOR GLOBAL DIALOGUE 


Zone géographique : Afrique du Sud, Afrique Sub-saharienne, Europe 

Sujet : Centre d’expertise et de recherche dans les domaines de la coopération internationale 

et du régionalisme. 

SPÉCIALISTES 

Nom : Garth LE PERE 

Fonction : Directeur du FGD, politologue 

Tél. : (00 27) 11 339 65 85 

Fax: (00 27) 11 339 66 16 

Nom : Kato LAMBRECHTS 

Fonction : Chercheur senior, spécialiste en relations internationales 

Tél. : (00 27) 11 339 65 85 

Fax: (00 27) 11 339 66 16 

E-mail : kato@fgd.co.za 

TRAVAUX ÉCONOMIQUES ET DE PERSPECTIVE 

HOUGHTON R. (Ed.) (1997), Trading on Development : South African ‘s relations with the European 

Union, Foundation for Global Dialogue and the Friedrich Ebert Stiftung, May, Cape Town. 

FOURIE P., de VILLIERS R. (Ed.) (1998), South Africa and the Non-aligned Movement in an era of 

regionalisation and globalisation, Foundation for Global Dialogue and the South African Department of 

Foreign Affairs, 29-30 April, Pretoria. 

A paraître au premier trimestre 1999: élaboration de scénarios sur l’évolution politique et économique 

de la région australe. Publication commune Foundation for Global Dialogue et la Fondation Friedrich 

Ebert Stiftung. 


GEMDEV 

GIS Économie mondiale, Tiers-monde, Développement 


Adresse : Université Paris 1 — Centre Malher 

9, rue Malher 

75181 Paris cedex 04 

Tel. : (33) 01 44 78 33 15 

Fax : (33) 01 44 78 33 88 

Site web : http://www.univ-paris1.fr/GEMDEV 

E-mail : 

Statut : groupement d’intérêt scientifique du MENESR GIS 


Zone géographique : Tiers monde, relations Nord-Sud. 

Sujet : Le GEMDEV est une fédération volontaire d’équipes de recherche et de formations doctorales 

des différentes universités et écoles de la région parisienne. Créé en 1983, il rassemble aujourd’hui 

une cinquantaine d’équipes de sciences sociales et humaines, dont 20 rattachées à Paris 1 et à 

l’IEDES. 

Parmi les thèmes de recherche traités par le GEMDEV : crise et développement ; Avenir des Tiers 

Mondes (Cheminements et scénarios pour les sociétés des Tiers Mondes ; Population et espaces ; 

Emploi, formations, ressources humainesAnalyse du système monde, Mutations sociales et 

articulation des espaces urbains et ruraux, Question de l’État et des institutions. 

SPÉCIALISTES 

Jean-Jacques GABAS 

Président 

Michel BEAUD 

Centre d’études et de recherches sur le capitalisme (CERCA) — Université Paris VIII 

Isabelle DEBLE 

Tel : 01 45 58 18 99 

Centre d’études comparatives sur le développement (CECOD) — IEDES 

Philippe HUGON 

Tel. : 01 40 97 78 15 

Centre d’Études et de Recherches en Économie du Développement (CERED) — Université Paris X 

Jean-Pierre RAISON 

Tel : 01 40 97 75 54/58 48 

Géotropiques, géographie des tropiques (X-GEOTROPIQUES) — Université Paris X 

Michel VERNIERES 

Tel :01 55 43 41 21 

Laboratoire d’économie social (LES) — Université Paris I 



Collectif GEMDEV (1998), « La convention de Lomé en questions. Les relations entre les pays 

d’Afrique, des Cara (bes et du Pacifique (ACP) et l’Union européenne après l’an 2000 », Karthala, 

Paris. 

Collectif GEMDEV (1991), « L’Avenir des Tiers-Mondes », Presse Universitaire de France, IEDES — 

Coll. Tiers-Monde, Novembre, Paris. 

Cahiers du GEMDEV : 

• « L’Avenir des Tiers-Mondes : Afrique », Cahier n° 17, juin 1990. 

• « L’Avenir des Tiers-Mondes : Asie », Cahier n° 15, novembre 1989. 

• « L’Avenir des Tiers-Mondes : Espaces, Pouvoir, Economies », Cahier n° 8 du GEMDEV, 

octobre 1988. 


IDE 

INSTITUTE OF DEVELOPING ECONOMY (AJIA KEIZAI KENKYUSHO) 

JAPAN EXTERNAL TRADE ORGANIZATION 


Adresse 42, Ichigaya-Hommura-cho – Shiujuku-ku 

Tokyo 162-8442 

Japon 

Tél. : 00.81.3.33.58.75.10 

Fax : 00.81.3.33.54.22.67 / 00.81.3.32.26.84.75 

Statut Institution publique (en restructuration) 


Zone géographique : Asie ; Océanie 

Sujet : Quelques études sur les économies africaines 

Micro-économie 

Agriculture 

SPECIALISTES 

Pr Ippei YAMAZAWA 


Pr Shutaro SHISHIDO Pr Sahuro YAMADA 

Pr Shigato KAWANO Pr Hiroichi YAMAGUCHI 

Pr Takao FUKUCHI Pr Ippei YAMAZAWA 

Pr Reeitsu KOJIMA Pr Takashi NOHARA 

Pr Yutaka KOSAI Pr Toshiaki HAYASHI 


TOIDA M. & HIRATSUKA D. (1997), "Asian Industrializing Region in 2005", Institute of Developing 

countries, Ajiken, Tokyo. 


IFIE 

INSTITUTE FOR INTERNATIONAL ECONOMICS 


Adresse 11 Dupont Circle, NW 

Washington DC. 20036-1207 

Tél. 1 202 328 90 00 

Fax 1 202 328 54 32 

E-mail : http ://www.iie.com/ADMINIST/aboutiie.htm 

Statut privé 



Sujet : Analyse des problèmes économiques internationaux 

SPECIALISTES 

- Fred BERGSTEN 

Directeur 

E-mail : alreeves@iie.com 

- Dominique N. KHACTU 

- Marcus NOLAND 


NOLAND M. (1991), Pacific Basin Developing Countries : Prospects for the Future, I.I.E. ; New York. 



Adresse : PO Box 2010 

7535 Belleville 

South Africa 

Tél. : 00.27.21.918.4144 

Fax: 00.27.21.918.4146 

IFR 

Institute for Futures Research 


Créé en 1974 avec l’appui de 10 sociétés sud-africaines et des chercheurs tels Mohdi Elmandjara 

(Université de Stellenbosch). Il s’agit de l’Institut de référence sud-africain pour ce qui concerne les 

travaux de prospective. 

Un autre Institut Futuriste avait été créé à l’Université de Potchefstroom sous la direction du Prof. 

Hentie Boshoff. 

SPECIALISTES 

Nom : Pr. André ROUX 

Tél. : 00.27.21.918.4144 

Fax: 00.27.21.918.4146 

FONCTION : DIRECTEUR 


ELMANDJARA, M. (1986), Reclaiming the Future : A Manuel on Futures Studies for African Planners, 

Riverton, N.J., Tycoody Publishing 

ELMANDJARA, M. (1992), Rétrospective des futurs, Casablanca, Ouyoun. 

GROLBELAAR (1990), Forecasts of the South African Population for the Period 1985-2020. 

Rouens de LANGE, Den Van SEVENTES SAMSEN (1986), Computers Model of the Economy. 

Séminaire "The Future : a Special Conference on Planning Scenarios for South Policy Makers" 

D’autres contributions en Afrique du Sud à notifier sont les suivantes : 

- CSIR, Council for Science and Industrial Research 

Adresse : Po Box 395, Pretoria 0001, RSA 

Tel : 00 27 12 841 28 82 

Fax : 00 27 12 841 20 55 

Contact : M.P. HOFMEYR 

E-mail : hhofmeyr@csir.co.za 

- ESKOM 

Adresse : Po Box 1091, 2000 Johannesburg, RSA 

Tel : 00 27 11 800 44 40 

Fax : 00 27 11 800 59 94 

Contact : J.R. VAN DEVENTER 

E-mail : jaap.vandeventer@eskom.co.za 


IFRI 

INSTITUT FRANÇAIS DES RELATIONS INTERNATIONALES 


Adresse : 27 rue de la Procession 

75 015 Paris. 

Tel : 01 40 61 60 00 

Site internet : http ://iciplan.com/polet 


Zone géographique : mondiale 

Sujets : politique, économie mondiale 

L’IFRI ne réalise pas de prospectives, mais met en prospectives de l’économie mondiale et les 

économies africaines dans ce contexte. 

SPÉCIALISTES 

Pierre JACQUET 

E-mail : jacquet@ifri.org 

Thierry de MONTBRIAL 


De MONTBRIAL T., JACQUET P. (1999), « Ramses, Synthèse annuelle de l’évolution du monde », 

Dunod, Paris. 

DAVID D. (1997), « Ramses, Politique : l’éveil des nouveaux mondes », Dunod, Paris. 

De MONTBRIAL T. (1994), « Ramses », Paris. 


ISEAS 

INSTITUTE OF SOUTHEAST ASIAN STUDIES 


Adresse 30 Heng Muikeng Terrace, Pasir Panjang, Singapour 119664 

Tél. : 00.65.778.09.55 

Fax : 00.65.778.17.35 

Internet : http://merlion.iseas.ac.sg 


Zone géographique : Asie 

Sujet : Regional economic studies 

Regional strategic and political studies 

Regional, social and cultural studies 

Asean transitional economies programme 

L’ISEAS est un des centres de recherche les plus importants sur l’Asie. Cet Institut a réalisé des 

études de long terme sur l’Asie qui concernent indirectement l’Afrique. 

SPECIALISTES 

Dr CHIA SIOW YUE : Directeur 


Yasheug HUANG (1998), FDI in China : an asian perspective, The Chinese University Press, 

HongKong. 

Seiji Finch NAYA (1995), Asian transnational economies : challenges and prospects for reform and 

transformation, ISEAS, Singapour. 

Shankar SHARMA (1994), Energy, the environment and the oil market : an Asia-Pacific perspective, 

ISEAS, Singapour. 

Heal HILL (1992), Indonesia’s textile and garment industries : developments in an asian perspective, 

ISEAS, Singapour. 

Nelson R. MANDELA (1997), South and Southern Africa into the next century, ISEAS, Singapour. 

Satu LIMAYE (1998), India, Southeast Asia and the United States : the new opportunities and 

prospects dor co-operation, ISEAS, Singapour. 

Shinishi ICHIMURA (1998), Political economy of Japanese and Asian developement (Debt problems 

and Asian perspectives), ISEAS, Singapour. 

Mohamed ARIFF (1998), APEC and development cooperation, (Offocial development assistance : the 

Indonesian experience and prospects), ISEAS, Singapour. 

Ahmed MUKARRAM (1998), India, Southeast Asia and the United States : nex opportunities and 

prospects for a co-operation, Asia Society, New York. 

Bryce HARLAND (1996), Collision course : America and East Asia in the past and the future, ISEAS 

ed., Singapour 

Maria SEDA (1993), Environmental management in ASEAN : perspectives on critical regional issues, 

ISEAS, Singapour 

Richard P. CORNIA (1992), Japan, the United States and prospects for the Asia Pacific century : three 

scenarios ofr the future, ISEAS, Singapour. 


ISER 

INSTITUTE FOR SOCIAL AND ECONOMIC RESEARCH 


COORDONNÉES -STATUT 

Adresse : Université de Durban-Westville 

PRIVATE BAG X54001 

Durban 4000 

RSA 

Tél. : (00 27) 31 204 42 98 

Fax : (00 27) 31 204 48 34 

E-mail : dhindson@pixie.udw.ac.za 

Statut : Centre de recherche universitaire 


Zone géographique : Afrique du Sud, Province du KwaZulu /Natal 

Sujet : L’ISER en tant que centre de recherche en sciences économiques et sociales promeut des 

études à impact local sur les questions de gouvernance, d’économie urbaine et de dynamiques 

territoriales. 

SPECIALISTES 

Nom : Doug HINDSON 

Tél. : (00 27) 31 204 42 95 

Fax: (00 27) 31 204 48 34 

E-mail : dhindson@pixie.udw.ac.za 

Fonction : Professeur et chercheur 


HARRISSON P., TODES A. (1996), The Development corridors route : New Highways or Old-by 

ways ?, Indicator SA Vol.13, No.3, RSA. 


COORDONNÉES -STATUT 

ITCS 

Institute for Twenty-first Century Studies 

Adresse : Scandinavian Institute of African Studies 

Övre Slottsgatan 28 B 

S-753 

12 UPPSALA — SUEDE 


Zone géographique : Afrique, plus spécifiquement Afrique australe 

Sujets : recherche pluridisciplinaire sur l’Afrique 

SPECIALISTES 

Martha GARRETT 


GARRETT M. et al (ed) (1991), Studies for the Twenty-First Century, UA, Arlington. 

GARRETT M. (1994), « Explaning the futures of Africa. Bibliography and guide to information 

ressource », Futures, Vol.26, No.9, pp. 912-943, November. 

Co-organisatrice avec Olufsemi Bamiro et Godwin Sogolo de : Conference UNESCO/PNUD/IDRC 

"African Cultures : African Futures", Ibadan. 


IUED 

Institut Universitaire d’Études du Développement 


Adresse : 24, rue Rothschild 

CP 136 

1211 Genève 21 

Suisse 

Tel. : +41 22 906 5940 

Fax : +41 22 906 5947 

E-mail : iued@unige.ch 

Site internet : http://www.iued.ch/iued 


Zone géographique : Tiers-monde 

SPÉCIALISTES 

Jean-Luc MAURER 

Directeur 

Christian COMELIAU 

E-mail : Christian.Comeliau@iued.unige.ch 

Tel. : +41 22 90 5965 

Politique de développement, ajustement structurel, organisations internationales, Afrique de l’Ouest, 

Inde, Mali, Maroc, Niger, Sénégal, Zaïre. 


L’IUED ne fait pas d’études prospectives. En revanche, Christian COMELIAU a travaillé sur la 

planification et la prospective africaines. 


MINISTERE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL 

COTE D’IVOIRE 


Adresse : Immeuble CCIA 

BPV 65, Abidjan 


Tél. : 225 21 30 88 

Fax : 225 21 30 90 

Site Internet: http : //www.refer.org/ivoir_et /vie/adm/accueil.htm 

SPECIALISTES 

Tidjane THIAM 

Ministre de la Planification 


- Ministère du Plan et du développement Industriel (1974), Côte d’Ivoire 2000, Abidjan. 

- Ministère du Plan et du développement Industriel (1985), Côte d’Ivoire 2010, Abidjan. 



Adresse : Direction de la Planification /MEFP 

8 rue du Docteur Guilbert 

Dakar 

SENEGAL 

Tél. : (221) 823 88 91 

Fax : (221) 823 14 37 

E-mail : Adlam@hotmail.com 


Sujets : planification et prospective 

MINISTERE DU PLAN 

SENEGAL 


Sénégal 2015, Dakar, 1989, avec un rôle de conseillers de J.GIRI. 

Sénégal Prospective 2025, en cours de réalisation. 


NIRA 

NATIONAL INSTITUTE FOR RESEARCH ADVANCEMENT 


Adresse Box 5004, Ebisu Garden Place Post Office 

Shibuya, Tokyo 150-6034 

Tél. : 00.81.3.544.817.11 

Fax : 00.81.3.544.817.44 

E-mail : http ://www.nira.go.jp 

Statut gouvernemental 


Zone géographique : Asie 

Sujet : Économie 

SPECIALISTES 

S.HASHIMOTO 



Nira Policy Research (1997), China’s prospects after the return of HongKong, 10 (7), Tokyo. 

Nira Policy Research (1997), Prospects and issues for Japanese industrial technology : from the 

viewpoint of competition and cooperation, 10 (3), Tokyo. 



Adresse: Overseas Development Institute 

Portland House 

Stag Place 

London SW1E 5DP - UK 

Telephone: +44 (0)171 393 1600 

Fax: +44 (0)171 393 1699 

Statut: Institut de recherche 


Zone géographique: Tous pays en développement 

ODI 

Overseas Development Institute 

Sujets: 

• Aide, Afrique du Sud, Politique de développement de l’Union Européenne, et plus généralement, 

le fonctionnement du système de Bretton Woods dans le développement. 

• Sur la prospective, Plusieurs travaux portant sur les implications à long terme de l’évolution des 

règles internationales (Lomé, OMC) pour les pays ACP, ou l’ASS (cf. bibliographie). 

SPÉCIALISTES 

Michael DAVENPORT 

Sheila PAGE 

Roger C. RIDDELL 


DAVENPORTt M., HEWITT A. and KONING A., (1995) "Europe’s Preferred Partners? The Lomé 

Countries in World Trade", ODI, 70 pp, London. 

Résumé: Les pays ACP ont bénéficié d’un accès préférentiel au marché européen grâce à la 

convention de Lomé, pendant plus de 20 ans. Ce rapport évalue l’impact de ce traitement préférentiel, 

examine en détail leur performance commerciale et analyse les difficultés rencontrées par les 

exportateurs ACP. Le rapport analyse aussi les effets potentiels des changements de la politique de 

l’UE vis à vis de la convention de Lomé ainsi que de la libéralisation commerciale résultant de 

l’Uruguay Round sur les performances commerciales des pays ACP. 

PAGE Sh. (1997), Prospects for Developing Countries: Trade and Finance for the Least Developed. 

Policy Questions for the UK, EU, and Commonwealth", ODI, 52pp, London. 

Résumé: Produit dans le cadre de la conférence 1997 de l’ODI sur les perspectives économiques 

pour les pays en développement, ce rapport résume les principales prévisions publiées et les études 

des pays en développement, ainsi que leurs implications de politique économique. Il analyse aussi les 

propositions existantes pour la conception de nouvelles politiques. 

RIDDELL R.C. (1991), "Manufacturing Africa: Performance and Prospects of Seven Countries in Sub- 

Saharan Africa", ODI, 419pp., London. 

Résumé: Cette analyse du rôle de l’industrie dans le développement de l’Afrique regroupe des 

chapitres rédigés par des spécialistes sur le cas du Botswana, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du 

Zimbabwe, du Nigeria, de la Zambie et du Kenya. Ces études de cas sont placées dans le contexte 

d’une analyse générale des tendances s’exprimant à travers tous les pays du continent. 


TIPS 

TRADE AND INDUSTRIAL POLICY SECRETARIAT 



Adresse : Regional office for Southern Africa 

P.O.Box 477 

WITS 2050 

RSA 

Site Web : http : //www.tips.org.za 

Tél. : (00 27) 11 339 19 11 

Fax : (00 27) 11 339 50 50 

Statut : Bureau d’études international 


Zone géographique : Afrique du Sud, Afrique australe, Europe 

Sujet : Le Trade and Industrial Policy Secretariat, en relation avec le département du Commerce et de 

l’Industrie sud-africain sert de relais entre les instances étatiques, les agents du secteur privés et la 

communauté scientifique dans les secteurs de l’industrie et du développement durable. Ses 

publications encouragent la mise à disposition d’expertises internes et externes . 

SPECIALISTES 

Nom : Rashad CASSIM 

Tél. : (00 27) 11 339 19 11 

Fax: (00 27) 11 339 50 50 

E-mail : Rcassim@idrc.ca 

Fonction : Directeur 

Nom : Dr Robin BLOCH 

Tél. : (00 27) 11 339 19 11 

Fax: (00 27) 11 339 50 50 

E-mail : rbloch@idrc.ca 

Fonction : Urbaniste-chercheur 


EVANS D. (1998), Options for Regional Integration in Southern Africa, TIPS, Annual Forum, 20-22 

Septembre, Johannesburg. 

WOOD G. (1998), The problems and prospects of Mozambique three corridors : a case study in 

regional integration in Southern Africa, TIPS Working paper No.7, January, Johannesburg. 


COORDONNEES -STATUT 

UNU-INRA 

Université des Nations Unies, 

Institute for Natural Resources in Africa 

Adresse Acra-Ghana 

Lusaka (Université de Zambie) 

E-mail : mbox@hq.unu.edu 

Site internet http ://www.unu.edu 

Statut organisation ONU/UNU 


Zone géographique : Afrique Sub-Saharienne 

Sujet : coopération internationale 

dimension socio-économique 

décisions en matière de développement durable (place des femmes dans le développement 

durable) 

conservation et gestion des ressources 

rôle des fermiers 

éducation 

transfert de technologies 

conservation de la biodiversité 

SPECIALISTES 

Dr OKIGBO 

Directeur adjoint 


Thème : titre Perspective à moyen terme (1997-2001), Rapport UNU/INRA (1996) Agenda 21, 

Tokyo. 



USAID 

U.S. Agency for International Development 

Adresse USAID 

Ronald Reagan Building 

Washington, D.C. 20523-0016 

USA 

Tel: 202-712-4810 

Fax 202-216-3524 

Adresse ABIC (Africa Bureau Information Center) 

1331 pensylvania Avenue NW Suite 1425 Washington DC 20004-1703 USA. 

E-mail : Abic@rrs.cdie.org 

Missions en Afrique de l’Est, de l’Ouest et du Sud (Éthiopie, Mozambique, REDSO/ESA au Kenya, 

Afrique Sud) : 

• Éthiopie : Riverside Building Off Asmara Road Addis Abeba Ethiopia PO box 1014 

Usaid Addis Ababa Department of State Washington DC 20521-2030 

Tel : 521-1 510088, fax : 251-1 510043, aidethiopia@usaid.gov 

• Kenya (REDSO/ESA) PO Box 30261 Nairobi Kenya ; tel : 254-2-751613 et Fax : 254-2-749393, 

www.usia.gov/abtusia/et mmuiruri@usaid.gov. 

• Afrique Sud : PO Box 55380 Arcadia 0007 Cnr. Church and Beatrix Street, Sancardia Building, 9 th 

flor Petoria, Tel 27-12 323 8869 et Fax : 27-12 323 6443. www.sn.apc.org/usaidsa/ 

Site internet : www.usaid .gov/regions/afr/puis : abic/10years.htm ou bien : pubs/html 

ou bien : fews/htm 

Statut : Agence indépendante du gouvernement, spécialisée dans le développement économique et 

l’assistance humanitaire, pour faire avancer les intérêts économiques et politiques américains à 

l’étranger (créée en 1961 par John F. Kennedy et fonctionnant sur les budgets fédéraux). 


Thèmes : Démocratie et gouvernance ; croissance économique (agriculture, secteur privé, 

programmes économiques et réformes politiques) ; éducation ; environnement ; santé et planification 

familiale ; réponses humanitaire. 

Programmes : 

Programmes agricoles ; développement du secteur privé ; programme de promotion des activités 

génératrices de revenus. Programmes spécifiques de promotion de la croissance en Afrique : USAID 

Economic growth page ; AfricaLink ; Africa Productive Sector Growth and Environment (PSGE) ; 

Equity and Growth through Economic Resarch (EAGER) ; Famine Early Warning System (FEWS) ; 

Food Security II Cooperative Agreement ; Graeer horn of Africa initiative ; Leland initiative ; Regional 

Telecommunications Restructuring Program ; The Initiative for Southern Africa (ISA) ; Sahel regional 

program (SRP) ; Central African Regional program for the Environment (CARPE) 

Newsletters de l’ABIC : African Voice ; SD Abstracts ; SD Developments. 

SPÉCIALISTES 

DONALD R. Mackenzie Directeur du Bureau de REDSO/ESA (Regional Economic development 

Sevices Office for East and Southern Africa), Kenya. 

HARVEY R. Directeur adjoint du REDSO/ESA (ex directeur de Mission Usaid au Cameroun) 

IRVIN J., REDSO/ESA Kenya. 

RHODES W. Directeur Mission Usaid en Afrique Sud 

TAYLOR L. Missionn Usaid Tanzanie. 



U.S. Development Assistance to Africa Over the Next Decade-- Anticipated Needs and Appropriate 

Responses, Report to the Senate Appropriations Committee, May 1997 (Trois chapitres : Assessment 

of need ; Achieving the new vision ; Future program directions), insistant sur les défis à relever pour 

l’an 2015, en matière d’education, pauvreté, santé, mortalité, sécurité alimentaire, de développement 

du secteur privé, de dévelopement soutenable et régional (rapport en annexe). 

Prévisions climatiques in www.sahelusaid.htm 

Prévisions in Famine Eearly Warning System 

Rapport prévisionnel sur le Sida (/vihusaid.htm) 

USAID in Africa : ten year vision (www.info.usaid.gov/regions/afr/10year.html) 

USAID-South Africa Strategy 1996-2005 (six objectifs de développement sont détaillés) 

Conference Report Worldwide Mission Director’s Conference Nov. 1998. Contenu : 

Introduction/Backround/USAID’S role in promoting US interests/USAID in a changing global 

environment/USAID Reforms/Next Steps/Closing Notes/Annexes/. Dans le chapitre « USAID in a 

changing global environment » : référence à une étude de Allen Hammond (consultant privé, 

directeur des analyses stratégiques à World Resources Institute et auteur de Which World ? 

Scenarios for the 21 st Century ) : trois scénarios sont décrits, à partir desquels ont été tracés les 6 

objectifs du Rapport. 

Estimations économiques (investissement, sécurité, plans…) in USAID-AfrikaLink et Fews Bulletin. 


2.1.4. 

ORGANISMES PRIVES 

DE PREVISIONS 

ET DE PROSPECTIVES AFRICAINES

Le recensement des organismes privés réalisant des études prospectives ou des 

exercices de prévision à long terme sur les pays africains s’avère beaucoup plus difficile à 

réaliser que celui concernant les institutions du secteur public ou parapublic. En effet, la 

plupart de ces études ne font pas l’objet de publications et demeurent souvent strictement 

confidentielles. 

Les besoins de cadrage à long terme s’expriment principalement dans les secteurs à 

forte intensité capitalistique, où les temps de retour sur investissement sont généralement 

longs (et souvent supérieurs à 5/7 ans). Parmi ces secteurs figurent notamment les activités 

pétrolières et minières, les activités de réseau (transports, télécommunication, électricité, 

eau, assainissement…), ou encore certains segments de l’industrie chimique dont le cycle de 

vie du produit est allongé en raison des délais liés aux autorisations administratives de mise 

sur le marché. Ces firmes ont alors besoin de compléter les conseils et les cadrages à court- 

moyen terme prodigués par les organismes d’assurance (comme la COFACE), par leurs 

banques conseil ou encore par les sociétés spécialisées dans l’évaluation des risques pays 

(comme NSE, Credit-Risk International, Chorême…). 

Les besoins d’études prospectives s’expriment généralement par les firmes 

envisageant une implantation locale (nécessairement de longue durée compte tenu des 

caractéristiques technico-économiques de leur production) et attachant une forte importance 

à la sécurité de leurs investissements. Les études prospectives devront conduire à dessiner 

plusieurs scénarios socio-politiques à long terme ; la probabilité d’apparition des divers futurs 

possibles étant appréciée par des recherches relevant des techniques de l’intelligence 

économique (et repérant notamment les hommes ou les groupes « faiseurs d’histoire »). 

Dans le cas où la production est destinée au marché intérieur, les analyses 

stratégiques doivent être complétées par des prévisions à moyen et long terme. Ces études 

sont essentiellement sectorielles et visent à apprécier la taille du marché (potentiel et effectif) 

et ses évolutions à long terme. Elles nécessitent des modélisations spécifiques à chacun des 

métiers (modèles de prévision de trafic dans le cas des investissements routiers, modèles de 

projection de parc et de trafic pour les télécoms…). Toutefois, l’alimentation de ces modèles 

sectoriels nécessite, la plupart du temps, des cadrages macro-économiques et financiers à 

long terme, associés parfois à des études spécifiques, portant notamment sur l’évolution des 

taux de change à long terme si l’investisseur est aussi opérateur. 


LISTE (non exhaustive) DE SOCIETES D’ETUDES 

REALISANT DES ANALYSES PROSPECTIVES 

ET DES PREVISIONS A MOYEN ET LONG TERMES EN AFRIQUE 

ETUDES PROSPECTIVES ET PREVISIONS GLOBALES A LONG TERME 

CHOREME 

Adresse : 95, rue Marignan — F94210 La Varenne Saint Hilaire 

Tél. : 01.45.11.29.31 — Fax : 01.45.11.10.68 — E-Mail : Choreme@wanadoo.fr 

Contacts : Etienne Picher — Jacques Seguin 

Cabinet spécialisé dans l’évaluation des risques-pays. Réalise des cadrages à moyen long terme pour 

les pays en développement, notamment africains. 

DME 

Adresse : 42, rue Pierre Curie — F78670 Médan 

Tél. : 01.39.75.36.70 — Fax : 01.39.75.71.91 — E-Mail : scdme@wanadoo.fr 

Contacts : Béatrice Bernou — Olivier Sudrie 

Elaboration de modèles de prévision à court, moyen et long termes. 

Prévisions macro-économiques à long terme pour : 

• Algérie 

• Côte d’Ivoire 

• Sénégal 

• Afrique du Sud 

• Madagascar 

Étude prospective sur la zone Afrique — Moyen Orient- Maghreb 

ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT (GROUPE THE ECONOMIST) 

Adresse : www.eiu.com 

Contact Afrique : london@eiu.com [code 1ACWLA] 

EIU réalise des prévisions à court moyen terme (horizon 2003/2005) pour le Nigéria et l’Afrique du Sud. 

EIU élabore des dossiers couvrant l’ensemble de la zone « Afrique sub-saharienne ». 


HUDSON INSTITUTE 

Adresse : 5395 Emerson Way — Indianapolis — Indiana 46226 

Tél. : 317-545-1000 — Fax : 317-545-9639 

Web : www.hudson.org 

Contacts : Herb London (Directeur) 

Anciens responsables : Herman Kahn (ancien directeur) 

Duncan James Wiener (ancien président du « Ressouces Management 

Council ») 

Travaux : 

Cet Institut a but non lucratif, créé en 1961 par Herman Kahn et D.J. Wiener, a réalisé de très 

nombreuses études de prospectives dont la plus célèbre est : L’an 2000, publié en 1967. 

Selon nos informations, Hudson Institute réaliserait actuellement une étude prospective sur l’Afrique 

destinée, notamment, à évaluer le potentiel de développement du marché africain. 

Études sur la prospective 

Giri, J.,(1989), Le Sahel demain, Karthala, Paris 

Giri, J.,(1989), L’Afrique en panne, Karthala, Paris 

Adresse : WEFA SA 

25, rue de Ponthieu 

75008 Paris 

Tel. 33.1.53.89.19.10 

Fax 33.1.43.63.76.72 

S.F.C. 

Societe française de conseil 

(EX-SEDES, GROUPE CEGOS) 

Études : 

« Administrations, Etat et sociétés africaines ». 

Pour le compte du Ministère de la Coopération, 1993. 

Cette société n’a plus d’activité. 

Adresse : 119, Bld Gabriel Péri, 92240 Malakoff 

Tel et Fax : 01.49.65.03.03 

SOCIETES ET DEVELOPPEMENT 

Sociétés et Développement est une association loi de 1901 dont l’objet est de procéder à toute réflexion 

et étude ayant trait aux questions de développement dans les pays du Sud et aux relations qui existent 

entre le développement et les facteurs sociaux 

Responsable : Jacques GIRI 

WEFA Group 

Wharton Econometrics Forecasting Association Group 

Travaux : 

Wefa Group (1998), World Economic Outlook, 20 years extension, Paris. 


Le Wefa Group fournit des projections de croissance utilisées par les principaux modèles 

énergétiques. Le Wefa Group est aussi à la base des projections de la Banque Mondiale dans la 

revue trimestrielle « Commodity Markets and the Developing Countries » 

ETUDES SECTORIELLES 

PETROLE 

Adresse : 4, rue Boulitte — F75014 Paris 

Tél. : 01.40.44.66.67 

Fax : 01.40.44.66.72 

Contact : Pierre Tierzan 

PETROSTRATEGIES 

Publication d’une lettre confidentielle (Pétrostratégies). A publié dans la revue Géopolitique (n° 63, 

octobre 1998) une étude sur la « Nouvelle donne du pétrole Africain ». 

TELECOMMUNICATIONS 

Adresse : 42, rue Pierre Curie — F78670 Médan 

Tél. : 01.39.75.36.70 

Fax : 01.39.75.71.91 

E-Mail : scdme@wanadoo.fr 

Contacts : Béatrice Bernou — Olivier Sudrie 

DME 

Elaboration de modèles de prévision de parc et de prévision de trafic. 

Prévisions pour : 

- Côte d’Ivoire 

- Sénégal 

- Afrique du Sud 

- Madagascar 

INFRASTRUCTURES ROUTIERES 

INGEROP 

Adresse : 168-170 Bd de Verdun — F92413 Courbevoie Cedex 

tél. : 01.49.04.59.75 — Fax : 01.49.04.57.01 — E-Mail : michel.titecat@ingerop.com 

Contact : Michel Titecat 

Ingerop a réalisé de nombreuses études sur le développement à long terme des infrastructures de 

communication en Afrique. 


IRRIGATION 

STRATYS 

Adresse : 24, Montée de la Chaîne, 13016 Marseille 

Tél. : 04.91.46.15.91 

Contact :J.C.COHEN, Administrateur INSEE 

Cabinet spécialisé dans le conseil et la formation en stratégie. Stratys a réalisé, en 1999, 

«L’étude prospective irrigation » et « L’étude immigration ouest africaine à l’horizon 2020 »pour le 

compte du ministère de la Coopération. 

TEXTILE 

SERES 

Société Européenne de Réalisation, d’Études et de Services 

Adresse : 1, chemin de l’Abreuvoir. F78860 Saint-Nom la Bretèche 

Tél. : 01.30.80.02.30. Fax : 01.30.80.02.87. E-Mail : seres@wanadoo.fr 

Contact : Jean Claude le Goff 

« La compétitivité de la filière textile en Afrique subsaharienne ». Étude réalisée en 1995 pour le compte 

du Ministère de la Coopération (MEEP) en association avec SOFRECO. 


2.2. 

CENTRES 

DE PROSPECTIVE 

SECTORIELLE

2.2.1. 

AGRICULTURE


Adresse : The World Bank 

1818 H Street, NW. 

Washington, DC 20433, USA 

Tél. : 202.477-1234 

Site internet : http ://www.worldbank.org 

E-mail : Info@worldbank.org 



Sujets : Macroéconomie 

SPÉCIALISTES 

Alexander Mac Calla : agriculture 

tél. : 202 458 5028 

fax : 202 522 3307 


Prospective agricole 

Tei Mante (IFC : The International Finance Corporation) : agriculture 

tél. : 202 473 0558 

fax : 202 974 4336. 


World Bank (1996), « World and Regional Supplys and Demand Balances for Nitrogen Phosphate, 

and Potash. 1993-94 — 1999/2000 », World Bank Technical Paper n° 309, Washington 

Venkatesan V. and Kampen J. (1998), « Evolution of Agricultural Services in Sub-saharan Africa : 

trends and prospects », World Bank discussion paper n° 390, Washington 


CIRAD 

CENTRE DE COOPERATION INTERNATIONALE EN RECHERCHE 

AGRONOMIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT 


Adresse : 42, rue Scheffer 

75116 Paris 

Tél. : 01.53.70.20.00 

Fax : 01.47.55.15.30 

Site internet : www@cirad.fr 

Statut : Organisme de recherche 


Zone géographique: Recherche dans 90 pays en Afrique, Amérique latine et dans le Pacifique 

Sujets : - Agriculture (prospective des filières de produit) et alimentation 

- Environnement — Développement durable 

- Forêt 

Participation au club de prospective sur les questions alimentaires avec SOLAGRAL (voir fiche 

correspondante) et l’INRA 

Réflexion sur la construction d’un modèle de prospective alimentaire 

Elaboration de scénarios techniques, technologiques, institutionnels… pour un développement 

durable par écosystème ("révolution doublement verte"). 

SPÉCIALISTES 

Marie de Lattre-Gasquet 

Observatoire du changement — Direction Scientifique 

42, rue Scheffer 75116 Paris 

Tél. : 01 53 70 20 00 Fax : 01 47 55 15 30 

Michel Griffon 

ECOPOL 

45 bis av. de la Belle Gabrielle 94736 Nogent-sur-Marne Cedex 

Tél. : 01 43 94 73 28 Fax : 01 43 94 73 11 Email : ecopol@cirad.fr 

Alain Karsenty 

CIRAD-Forêt 

45 bis av. de la Belle Gabrielle 94736 Nogent-sur-Marne Cedex 

Tél.: 01 43 94 73 03 (Paris)/ 04 67 59 37 41 (Montpellier) 

Fax : 01 43 94 73 08 (Paris)/ 04 67 59 38 27 (Montpellier) Email : alain.karsenty@cirad.fr 


De Lattre-Gasquet, Despréaux D., Barel M., (1998). Prospective de la filière cacao. Document de 

travail, Montpellier 

Griffon M. (éd.), (1997) Vers une Révolution doublement verte. Fondation Prospective et Innovation. 

CIRAD-GERDAT, Paris. 


Griffon M., Marty I., ( 1993) Prospective des déséquilibres environnementaux liés à l’agriculture dans 

les pays tropicaux., Paris. 

Karsenty A., Debroux L., ( 1997) L’implantation des sociétés asiatiques en Afrique centrale — 

Rimbunan Hijau au Cameroun, Bois et Forêts des Tropiques, n° 254, Montpellier 

Karsenty A., (1997), Les mutations du marché international des bois et ses conséquences pour 

l’Afrique, La Lettre de l’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux, Montpellier 

Karsenty A., (1998), La filière bois d’œuvre dans les pays de la zone Franc à la lumière de la crise 

asiatique, Caisse Française de Développement — Trésor Public, Paris 

Karsenty A., (1994), Tendances récentes du marché des bois tropicaux et conséquences pour 

l’Afrique. Ministère de la Coopération, Paris 



FAO 

FOOD AND AGRICULTURE ORGANISATION 

Adresse : Viale delle Terme di Caracalla, 

00100 Rome, Italy 

Tel.: +39(6) 57051 

Fax: +39(6) 57053152 

Site internet : www@fao.org 


Sujets : - Agriculture, alimentation 

- Environnement, désertificaation, eau, changements climatiques 

- Forêt 

SPÉCIALISTES 

Nikos Alexandratos (agriculture et alimentation) 

Wim Sombroek (changements climatiques) 

Mafa Chipeta (forêt) 


Alexandratos N. (éd.), (1995), World agriculture : towards 2010, an FAO study. J. Wiley & Sons, 

Chichester, and FAO, Rome. 

Bazzaz F., Sombroek W. (éd.), (1997). Global Climate Change and agricultural production. Direct and 

Indirect Effects of Changing Hydrological Pedological and Plant Physiological Processes., Rome 

The State of Food and agriculture (édition annuelle), Rome 

The FAO Asia-Pacific Forestry Outlook Study, Rome 

(NB : une étude équivalente est lancée pour l’Afrique) 

FAO, ( ),Capacités de la Pâte et du Papier. Enquête 1997-2002, Rome 

FAO, (1990), Forest Resources assessment: global sytnthesis, Rome 

FAO, (1995), Forestry Paper n° 124, Rome 

FAO, ( ),Future Energy Requirements for Africa’s Agriculture. Findings and Recommendations of an 

FAO study, Rome 


FAPRI 

FOOD AND AGRICULTURAL POLICY RESEARCH INSTITUTE 

Adresse : FAPRI 

Iowa State University 

Ames, IA 50011-1070 

Tél. : (515) 294-1184 

Fax : (515) 294 — 6336 

Site : http ://www.ag.instate.edu/card/fapri 

Programme de recherche lancé en 1984, par le congrès américain, et auquel participent : Texas A&M 

University, Arizona State University, University of Arkansas, North Dakota State University. 

THÈMES 

Zone géographique : États Unis et Monde. 

Sujets : - Agriculture : interrelations économiques entre l’alimentation et les industries agroalimentaires, 

- Politiques alimentaires, agricoles et commerciales. 

- Facteurs déterminants à court et long terme des évolutions de l’offre et de la 

demande de produits agricoles et alimentaires 

SPÉCIALISTES 

William H.MEYER, Directeur exécutif de FAPRI 

BIBLIOGRAPHIE 

FAPRI, (1998), World Agriculture Outlook, Ames 


IFPRI 

INTERNATIONAL FOOD POLICY RESEARCH INSTITUTE 

COORDONNÉES 

Adresse : 2033 K Street, N.W. 

Washington DC 20006-1002, USA 

Tel : 202 862-5600 

Fax : 202467-4439 

E-mail : IFPRI-info@cgiar.org 

Site internet : http ://www.cgiar.org/ifpri 

L’IFPRI fait partie du CGIAR (Consultative Group on International Agricultural Research). 



Sujets : 

SPÉCIALISTES 

- Économie agricole et agro-alimentaire 

- Sécurité alimentaire (Prospective : horizon 2020) 

Spécialistes intervenants dans l’étude Horizon 2020 : 

- Per PINSTRUP-ANDERSEN : e-mail : P.Pinstrup-Adersen@cgiar.org 

- Mark W. ROSEGRANT : e-mail : M.Rosegrant@cgiar.org 

- Rajul PANDYA-LORCH. 

- Christopher DELGADO 

BIBLIOGRAPHIE 

Ces travaux ont tous été effectués dans le cadre de l’étude Horizon 2020 (A 2020 Vision for Food, 

Agriculture and the Environment) 

IFPRI (1995), « International Conference Hears Call for Human Right to Food, Global Action Plan for 

preventing Hunger while Protecting the Environment to Year 2020 », Washington 

Badiane O., Delgado Chr. (1995), « A 2020 Vision for Food, Agriculture and the Environment in 

Subsaharan Africa », Washington 

IFPRI (1995), « A 2020 Vision for Food, Agriculture and the Environment : the Vision, Challenge, and 

Recommended Action », Washington 

Islam Nurul (1995) « Population and Food in the Early Twenty-First Century : Meeting the Future Food 

Demand of an Increasing Population », Washington 

Pinstrup-Andersen P., Pandya-Lorch R. and Rosegrant M.W. (1995), « The World Food Situation : 

Recent Developments, Emerging Issues, and Long Term Prospects »., Washington 

Huang J., Rozelle S., Rosegrant M. (1997), « Water Ressources in the Twenty-First Century : supply, 

demand, and Trade », Washington 


COORDONNÉES 

SOLAGRAL 

Solidarités Agricoles et Alimentaires 

Adresse : 45 bis av. de la Belle Gabrielle 

94736 Nogent sur Marne 

Tél. : 01.43.94.73.33 

Fax : 01.43.94.73.36 

Site internet : http ://www.rio.net/solagral 

THÈMES 

Développement, Environnement, Les défis d’un monde solidaire 

Commerce mondial agricole 

Environnement 

Sécurité alimentaire 

Convention de Lomé 

SPÉCIALISTES 

. Pierre CASTELLA 

- Yannick JADOT : Organisation Mondiale du Commerce, Relations UE-ACP, Convention de Lomé. 

- Benoît VERGRIETTE : Sécurité alimentaire. 

- Laurence TUBIANA : Insertion de l’Afrique dans le commerce mondial. 

BIBLIOGRAPHIE 

Solagral (1996), « Politiques de sécurité alimentaire : prospectives à long terme », Bruxelles, ( 

colloque coorganisé par la Commission européenne et Solagral, avril 1996, Bruxelles.) 

Solagral, (1997) « Marchés et institutions pour la sécurité alimentaire », document préparatoire du 

colloque coorganisé par la Commission européenne et Solagral, décembre 1997, Bruxelles 

Jadot Y., Kassa S., Tubiana L. (1997), « Afrique et commerce, les modalités d’insertion dans le 

commerce mondial », Solagral, Bruxelles 


USDA/FAS 

UNITED STATES DEPARTMENT OF AGRICULTURE/FOREIGN 

AGRICULTURE SERVICE 

COORDONNÉES 

Adresse : USDA/FAS 

14 th and Independance Ave. SW, 

Washington, DC 20250 

Tél. : (202) 720-2791 (USDA) 

E-mail : info@fas.usda.gov (USDA/FAS) 

sites : http ://www.usda.gov (USDA) 

http ://www.fas.usda.gov (FAS/USDA) 

THÈMES 

Zone géographique : États Unis et Monde. 

Sujets : - Agriculture, 

- Evolutions des marchés agricoles, insertion de l’agriculture américaine dans le 

commerce mondial. 

SPÉCIALISTES 

- Mary REKAS : spécialiste du Foreign Agricultural Service’s Information Division 

- Tél. : (202) 720-7939 

- Fax : (202) 720 — 3229 

- E-mail : rekas@fas.usda.gov 

BIBLIOGRAPHIE 

FAS/USDA (1996), « Long Term Agricultural Trade Strategy, Global Market Opportunities into the 

21 st Century », Washington 

Rekas M. (1998), « Sub-saharan Africa : turning to the Future », Washington 

Fact Sheets : 

FAS/USDA (1998), « Africa Agricultural Issues and Trends, Washington » 



WAGENINGEN AGRICULTURAL UNIVERSITY 

Adresse : Wageningen Agricultural University — WAU 

Postbus 9101 

6700 HB Wageningen 

The Netherlands 

Tél. : 31.317.4.89.111 


Zone géographique : Monde, mais surtout pays développés. 

Sujets : Développement soutenable, environnement, alimentation. 

SPÉCIALISTES 

J.M.E Pennings : développement durable, ressources renouvelables. 


Pennings J.M.E., Meulenberg M.T.G (1996), « Futures and options risk : with an application to 

agricultural commodities », in B. Wierenger et al (eds), PEAAE Seminar Wageningen Agricultural : 

Marketing and consumer behavior in a changing world, Wageningen 

Bulte E, Pennings J.M.E., Heijman W.J.M. (1996) « Future markets, price stabilisation and efficient 

exploitation of exhaustible ressources », Environmental and ressources economics, n°8, Wageningen 


2.2.2. 

DEMOGRAPHIE


CEPED 

CENTRE FRANÇAIS SUR LA POPULATION 

ET LE DEVELOPPEMENT 

Adresse : 15, rue de l’Ecole de Médecine 

75270 Paris 

Tel. 01.44.41.82.30 

Fax 01.44.41.82.31 

Site internet : http:/www.ceped.org 

Statut : CIS EHESS/INED/INSEE/IRDI/Université Paris V 


Zone géographique : Tiers Monde 

Objectif : Le Ceped réalise des nombreux travaux théoriques et appliqués en 

démographie ou en relation avec les autres disciplines. 

SPÉCIALISTES 

Michel LERY, Directeur 

Philippe ANTOINE 

Jacques VERON 


Garenne M.,(1995), Populations africaines et sida. Chronique du CEPED, Paris 

Vallin J., Auvert B.m Brouard N., Chieze F., Dozon J. P., Guillaume A.,(1994) : Population africaine et 

sida. La Découverte, Ceped, Paris 

Veron J. (1998), L’horizon 2025 reconsidéré, Populations et Sociétés, n° 317, Paris 

Coussy J.,Vallin J. (1997), ed, Crises en Afrique : crises économiques, politiques d’ajustement et 

dynamiques démographiques. Les études du CEPED, Paris 


INED 

INSTITUT NATIONAL D’ETUDES DEMOGRAPHIQUES 


Adresse : 133, bld Davout 

75020 — Paris 

Tel. 01.56.06.20.00 

Fax 01.56.06.21.99 

Site internet : http:/www.ined.org 

Statut : organisme public 



Objectif : L’Ined réalise des travaux de recherches sur les perspectives démographiques, sur les 

déterminants de fécondité et de mortalité dans le monde. Ce centre réalise des projections 

démographiques. 

SPÉCIALISTES 

François HERAN, Directeur 

Jacques VALIN, Démographe 

Georges TAPINOS, Économiste 


INED, (1996), Population mondiale : l’horizon 2025 reconsidéré, oct., n° 317, Populatopn et Sociétés, 

Paris 

INED, (1997), les pays du mone, aoùt, n° 326, Population et Sociétés, Paris 



PRB 

POPULATION REFERENCE BUREAU 

Adresse : 1875 Connecticut Avenue, N.W. 

Suite 520 

Washington, DC 20009 — 5728, USA 

Tél. : (202) 483 — 1100 

Fax : (202) 328 — 3937 

E-mail : popref@prb.org 



Sujet : Démographie et démo-économie 

- population et comportements démographiques 

- santé et planning familial 

- immigration 

- structure familiale 

SPÉCIALISTES 

Pour contacter les experts et obtenir de l’information sur les travaux démographiques, contacter : 

Ellen Carnevale 

Director of publications 

Population Référence Bureau 

Suite 520 

1875 Connecticut Ave, N.W. 

Washington D.C. 20009 

Tel : 202/939-5407 Fax : 202/328-3937 E-mail : ecarnevale@prb.org 

BIBLIOGRAPHIE 

- Périodiques : - lettre mensuelle : Population Today 

- Trimestriel : Population Bulletin 

- Annuel : World Population Datasheet (statistiques et projections démographiques) 

- Publications spécialisées sur les questions démographiques aux États Unis et dans le reste du 

Monde. 



UNPF 

UNITED NATIONS POPULATION FUND 

Adresse : United Nations Population Fund 

220 East 42 nd Street 

New York, NY 10017 

USA 

Bureau de liaison à Genève (FNUAP) 

Principal External Relations Officer 

UNFPA Liaison Office/United Nations Development Programm 


CH – 1211 Geneva 10, Suisse 

Site : http ://www.undp/org 

THÈMES 

Zone géographique : Pays en Développement 

Thèmes : - Développement social et économique : moez.doraid@ods.org 

- Développement humain, santé, éducation 

- Coopération Internationale pour le développement 

- Dialogue inter-générationnel. 

SPÉCIALISTES 

Isabelle Gunberg, Office of Development Studies, UNDP : 

- Perspectives on financial liberalization. 

- Travail, emploi, revenu. 

Contact : isabelle.grunberg — filatov@undp.org 

John Langmore, directeur la division des Nations Unies pour la politique sociale et le 

développement : 

- Travail, emploi, revenu. 

Nadis Sadik, directeur exécutif, PNUD et Rosemary Lane, Division des Nations Unies pour la 

politique sociale et le développement : 

- Démographie et Santé. 

CONTACTS en Afrique 

- UNFPA Country Support Team (CST) for East and Central Africa 

P.O. Box 8714 

Addis Abeba, Ethiopia 

Directeur : Mme Miriam K. WERE 

Politique démographique : Mr le Professeur N. Addo et M. J.R. Herzog 

Statistiques démographiques : M. E.A. Colecraft 

Travail et emploi : M. D. Popoola 

Responsables Nationaux : M. Fernandez CASTILLA (Éthiopie) et M. Adrew ARKUTU (Nigeria) 

Tél. : 51. 12. 88. Et 51. 31. 34 (Addis Ababa) 

Fax : 51.71.33 


- UNFPA CST pour l’Afrique de l’ouest et centrale 

Boîte Postale 21090 

Dakar-Ponty 

DAKAR 

SÉNÉGAL 

- UNFPA CST pour l’Afrique Australe 

P.O. Box 4775 

HARARE Zimbabwe 

e-mail :cst.harare.fpa@undp.org 

Tél. : (263) 4-755161 

Fax : (263) 4-738792 

BIBLIOGRAPHIE 

UNPF, (1998), The New Generations, The State of World Population, New-York 

UNPF, (1997), The right to choose : reproductive rights and reproductive health, The State of World 

Population, New-York 

UNPF, (1996), Changing places — population, development and the urban future The State of World 

Population, New-York 


2.2.3. 

EDUCATION

IIPE 

INSTITUT INTERNATIONAL DE PLANIFICATION DE L’EDUCATION 


Adresse : 7-9, rue Eugène Delacroix 

75116 Paris 

France. 


Zone géographique : Pays d’ASS. 

Sujets : Éducation de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur. 

Effectifs des élèves, taux de scolarité, taux de réussite aux examens, effectifs des 

enseignants, coûts, déperdition. 

Analphabétisme et alphabétisme. 

SPÉCIALISTES 

Contacts : 

- Serge Peano : spécialiste du Programme, 1 45 03 77 48 (tél.), 1 40 72 83 66 (fax), E-mail : 

s.peano@iiep.unesco.org 

- Robert Sack : 1 45 03 38 64 (tél.), 1 40 72 83 66 (fax) 

- Françoise Caillot : 1 45 03 77 38 (tél.), 1 40 72 83 66 (fax) 


Perspectives de l’éducation en Afrique de l’Ouest à l’horizon 2010, lettre d’information, vol. 6, n° 4, 

oct-décembre.IIPE, DAE. 


IREDU 

INSTITUT DE RECHERCHE SUR L’ECONOMIE DE L’EDUCATION 


Adresse : 9, avenue Alain Savary 

BP 400 

21011 Dijon Cedex 

Tel : 03 80 39 54 50 

Fax : 03 80 39 54 79 

Adresse : Université de Bourgogne 

BP 138 

21004 Dijon Cedex 

Tel : 03 80 39 54 59 

Fax : 03 80 39 54 79 


Zone géographique : Pays développés (notamment la France) et PVD (notamment en ASS). 

Sujets : Education de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur. 

Formation initiale, formation continue, formation professionnelle. 

Analyse coût-efficacité des systèmes éducatifs, des dépenses publiques d’éducation. 

Analyse de l’adéquation formation-emploi, politiques d’insertion professionnelle. 

SPÉCIALISTES 

Contacts : 

- François Orivel : directeur 

- Alain Minguat, J-P. Jarousse. 


Mingrat A. (1998), Vers une diversification des catégories d’enseignants et/ou des structures 

d’enseignement dans les pays du Sahel ?, janvier, Notes de l’IREDU, Dijon 

Orivel E. & Orivel F. (1998), Les comparaisons internationales de l’efficience des systèmes éducatifs, 

fév., Notes de l’IREDU, Dijon 

Klimek C. (1996), L’éducation de base non formelle hors de l’école officielle, contraintes et choix, 

Lettre de l’Iredu, Dijon 

- Les notes de l’IREDU, 10 par an (abonnement) 

- La lettre de l’IREDU, parution mai et novembre 


PNUD 

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT 

EDUCATION 


Adresse aux Etats-Unis : 

336 East 45 th Street, Room 401 

New York, NY 10017 — USA 

Tél. : 1 212 986 0110 

Fax : 1 212 986 1237 

E-mail : 


Zone géographique : Pays d’ASS. 

Sujets : Education de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur. 

Effectifs des élèves, taux de scolarité, taux de réussite aux examens, effectifs des 

enseignants, coûts, déperdition. 

SPÉCIALISTES 

Contact aux Etats-Unis : 

Jean Le Nay 

Département des affaires économiques et sociales : 01 212 963 55 52 (tél.) 

Contact en France : Jérôme Bindé, unité d’analyse prospective : 1 45 68 12 08 (tél.) 

Bureau de programmation et d’évaluation : 1 45 68 13 19 (tél.) (Mme Rivière) 


Buisine L. & Stankiewicz F.,(1988), Projection de flux scolaires et utilisation de logiciels informatiques, 

le modèle MFS, projet DTCD/PNUD SEN/87/010, DRH, Ministère du Plan et de la Coopération, 

Sénégal 

Buisine L. & Stankiewicz F., (1989), Logiciel de simulation et modèle de flux scolaires, projet 

DTCD/PNUD NER/85/002, DAEP, Ministère du Plan, Niger 

Buisine L. & Stankiewicz F.,(1990) Le modèle GEAN : masse salariale et projections de l’emploi de la 

fonction publique, projet DTCD/PNUD NER/88/014, DAEP, Ministère du Plan, Niger 

Buisine L. & Stankiewicz F.,(1990), Le modèle MAS : modèle de projection de la masse salariale et 

des effectifs de la fonction publique, projet DTCD/PNUD SEN/87/010, DRH, Ministère du Plan et de la 

Coopération, Sénégal 

Vérez J-C., (1989), L’enseignement primaire au Niger à l’horizon 2010, étude prospective à partir d’un 

modèle de flux scolaires, projet DTCD/PNUD NER/85/002, DAEP, Ministère du Plan, Niger 

Vérez J-C.,(1989), L’enseignement primaire au Niger et au Sénégal à l’horizon 2000, étude 

comparative, projet DTCD/PNUD NER/88/014, DAEP, Ministère du Plan, Niger 

Vérez J-C, (1989), L’enseignement secondaire et l’évolution des flux de diplômés au Niger à l’horizon 

2010, étude prospective, projet DTCD/PNUD NER/88/014, DAEP, Ministère du Plan, Niger 


Cart B.,(1989), MFS : un modèle de flux scolaires, résultats des simulations, projet DTCD/PNUD 

SEN/87/010, DRH, Ministère du Plan et de la Coopération, Sénégal 

Cart B & Vérez J-Ccrises, (1994), Crises de l’éducation en Afrique : les cas du Niger et du sénégal, 

Afrique Contemporaine, (numéro spécial sous la direction de Ph ; Hugon) n° 172, octobre, Paris 

Cart B. & Vérez J-C., (1994), La gestion de la fonction publique au Niger et au Sénégal à partir des 

modèles GEAN et MAS in Outils d’analyse et d’aide à la décision dans les PVD, ( sous la direction de 

J-C. Vérez, URA CNRS TIERS-MONDES — AFRIQUE 363), Paris. 

+ Bourdon J. & Orivel F.,(1992), Stratégie éducation formation emploi, Rép. du Tchad, Pnud, Unesco, 

Chd/91/001, février, Paris 


UNESCO 

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’EDUCATION, 

LA SCIENCE ET LA CULTURE 


Adresse : 7, place Fontenoy 

75 352 Paris Cedex 07 

France 

Tel : 1 45 68 45 64/65/66 


Sujet : Éducation de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur. 

Effectifs des élèves, taux de scolarité, taux de réussite aux examens, 

effectifs des enseignants, coûts, déperdition. 

Analphabétisme et alphabétisme. 

Zone géographique :Tous pays. 

SPÉCIALISTES 

Contacts en France : 

- Mme. Jallade : 1 45 68 21 02 (tél.) 

- Marc Cohen : 1 45 68 21 22 (tél.) 

- Isabelle Deblé, commission française sur l’éducation 

- Françoise Tandart, statistiques sur l’éducation : 1 45 68 23 93 (tél.) 


Cuenin S. & Rakotomalala R.,(1996), un modèle de simulation pour le développement du système 

éducatif malien 1996-2008, doc. Unesco12/96, Paris 

UNESCO, (1992), Éducation et développement : perspectives africaines, revue Perspectives, doc. 

Unesco vol 27., n° 2, Paris 

Chang G-C, (1996), L’éducation dans les PMA : améliorer dans l’adversité, Études et documents 

d’éducation 64, éd Unesco., Paris 

Saravanamutto N. & Shaw C.,(1995), Comment utiliser la dette en faveur de l’éducation ?, 

DAE/Unesco, Paris 

UNESCO, (1982), Analyse et projection des effectifs scolaires dans les PVD : manuel de 

méthodologie, rapports et études statistiques, n° 24, Paris 

UNESCO, (1994), Commission internationale sur l’éducation pour le XXI ème siècle, janvier, Paris. 

Développement de l’éducation en Afrique, (1995), ( 7e conférence des Ministres de l’éducation des 

États membres africains Durban, Afrique du Sud, 20-24 avril.), Durban 

UNESCO, (1995), Compendium des statistiques relatives à l’analphabétisme, édition de 1995, 

rapports et études statistiques, n° 35, par âge et par sexe, 1960-2025 (évaluées en 1993), Division 

des statistiques, décembre 1993, Paris 

UNESCO, (1993), Tendances et projections des effectifs scolaires par degré d’enseignement, par âge 

et par sexe, 1960-2025, (évaluées en 1993), Division des statistiques, déc., Paris 


2.2.4. 

EMPLOI


BIT 

BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL 

Adresse : 4, route des Morillons 

CH-1211 Geneve 22 

Suisse 

Bureau de correspondance Paris 

1 rue Miollis 75732 Paris cedex 15 

Bureaux en Afrique (Dakar, Abidjan, Cameroun, Kenya, Afrique du Sud.. ) 

Tél. : (33) (0) 1 45 68 32 50 (Paris) 

Fax : (33) (0) 1 45 67 20 04 (Paris) 

E-mail : paris@ilo.org 

Site internet : www.ilo .org 

Statut : Système des Nations Unies 


Thèmes par Département : Emploi-formation (EMP-FORM) ; Politiques de développement 

(POLDEV) ; Conditions de travail et environnement (TRAVAIL) ; Relations industrielles et 

travail (RELPROF) ; Sécurité sociale (SECSOC) ; Normes internationales du travail (NORMES) ; 

Relations et conférences (RELCONF) ; Activités Sectorielles (SECTOR) ; Statistiques du travail 

(STAT) ; Programmes Afrique (AFRICA) ; questions de genre (FEMMES) ; promotion du partenariat 

actif et coopération technique (PROPARTEC)… 

Plus in site internet : program@hq1.ilo.ch 

SPÉCIALISTES 

Bureau statistique (dont statistiques prospectives), Genève 

Marc Copin copin@ilo.org/M. Cornu cornu@ilo.org/B. Dujeu dujeu@ilo.org et stat@ilo.org 

Revue Internationale du Travail revue@ilo.org et pubvente@ilo.org 

IIES Figueiredo José B. figueiredo@ilo.org 

Département Emploi-Formation / POLEMP Rolph van der Hoeven hoeven@ilo.org 


BIT, (1998), L’avenir de l’emploi urbain (en préparation), ILO, BIT, Genève. 

BIT, (1996), Labour force prospectives 1950-2010. Ouvrage méthodologique, ILO, BIT, Genève. 

Base statistique 1950-2010 (population active mesurée par âge, par sexe et par pays/région, 

uniquement). Un travail de synthèse statistiques a été fait pour l’Afrique à partir des ces 

données prospectives. 

Rapport sur l’emploi dans le monde 1998-1999 BIT, Genève. 

Revue Internationale du Travail Numéro spécial : Regards croisés sur le travail et son devenir vol. 

135, n° 6 (cf. Le travail en perspectives d’A. Soupiot, etc..). Thèmes traités autour du devenir du 

travail dans le monde (pas spécifiquement en Afrique sub-saharienne). 

Plus : Bulletin des statistiques du Travail, Annuaire des statistiques du travail et ouvrages de l’IIES, du 

BIT. 

Étude prospective Afrique 2020 


2.2.5. 

ENERGIE

CERNA 

CENTRE D’ETUDES SUR LES RESSOURCES NATURELLES 


Centre d’Économie Industrielle 

Adresse : 60, boulevard Saint-Michel 


Tél. : 01 40 51 90 71 

Fax : 01 44 07 10 46 

E-mail: cerna@cc.ensmp.fr 

Site internet : http://www.ensmp.fr/Fr/CERNA/CERNA/ 


Zone géographique: France, Pays de l’ex-URSS, Chine, Afrique 

Sujets : Industrialisation en Afrique 

Transformation industriels du post-socialisme en ex-URSS et en Chine 

Analyse de filière – analyse des stratégies des firmes (groupes miniers, industries 

forestières…) 

Économie de l’environnement 

SPÉCIALISTES 

Pierre-Noël Giraud (Directeur) E-mail : giraud @cerna.ensmp.fr 

Compétences : Energie – Politique environnementale 

Olivier Bomsel (Directeur adjoint) E-mail : bomsel@cerna.ensmp.fr 

Compétences : modes de croissance des firmes (stratégies concurrentielles) et sur les politiques 

industrielles. Pays de l’Est -Matières premières 


Bomsel O.,( 1994.), The future of mining countries : new strategies or the restructuring of the State ? 

United Nations – UNCTAD/COM/29., New-York 

Bomsel O. (1995.), Produire des commodités en l’an 2000 : comment résister à l’instabilité des prix ? 

Éditions Eska. Annales des Mines – Réalités industrielles – Oct.-Nov., Paris. 

Bomsel O., Carret J.-C., Lazarus S., (1996). La construction d’usine de transformation du bois à 

Libreville : un début d’industrialisation au Gabon ? Ministère de la Coopération, Paris 

Carret J.-C., Bomsel O.,(1996), Industrialisation au Gabon : dynamique et perspectives. Rapport de 

recherche pour la Banque Mondiale, PFE, Washington 

Carret J.-C., Lazarux S., (1996), Dynamique d’industrialisation dans la filière bois en Côte d’Ivoire. 

Rapport de recherche pour le Ministère de la Coopération, Paris 

CERNA, (1994), Transformation des industries minières et métallurgiques au cours des années 1981- 

1991. Principales conclusions et Notes de synthèses, Paris 



EIA 

ENERGY INFORMATION ADMINISTRATION 

Adresse: National Energy Information Center 

Tél.: 202 586 8800 

Fax : 202 586 0727 

Statut : Agence de statistique et d’analyse indépendante, partie du "US Department of Energy". 


Zone géographique: Monde et USA 

Sujets : Energie, prospective énergétique. 


Publications annuelles: « Annual Energy Outlook », « International Energy Outlook », Energy 

Information Agency, US Department of Energy, documents format pdf. 

Résumé: Rapport annuel basé sur le modèle WEPS (World Energy Projection System), fournissant 

des projections jusqu’en 2020, sur les consommations énergétiques et les productions. Les 

hypothèses de base du modèle (taux de croissance économique) proviennent du WEFA group, 

notamment du « World Economic Outlook, 20 year extension ». Résumé de "Annual Energy Outlook 

1999", en format pdf disponible. Faible part consacrée à l’ASS dans les analyses. 


IEPE 

INSTITUT D’ECONOMIE ET DE POLITIQUE DE L’ENERGIE 


Adresse: IEPE 

BP47 

38040 GRENOBLE CEDEX 9 

France 

Tél.: 33 (0)4 76 51 42 40 

Fax : 33 (0)4 76 51 45 27 

E-mail: iepe@upmf.grenoble.fr 

Statut : Centre de recherche CNRS et Université Pierre Mendès France. 


Zone géographique: Monde 

Sujets : 

• Libéralisation des industries et globalisation des marchés 

• Energie et Développement durable. 

• Analyse du comportement des pays producteurs et globalisation économique comme sous-thème 

(avec un intérêt spécial vers les pays du Moyen Orient). 

SPÉCIALISTES 

Contact: Patrick Criqui. 

ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE SUR LA PERSPECTIVE 

Chatelus M., Criqui P., Kourivatis N. (1998), « Marchés énergétiques: de l’abondance actuelle à la 

prise en compte des contraintes de long terme », Colloque « Dynamique des prix et des marchés des 

matières premières: analyse et prévision », Grenoble, 5 et 6 novembre. 

Modèle mondial de prospective (POLES), définissant l’évolution des consommations et des 

productions des différentes sources d’énergie, à l’horizon 2030. Décomposition du monde en 26 

régions, dont ASS. 

Méthodologie: modélisation des marchés, offre, demande dont l’équilibre produit des prix de l’énergie 

année par année. Incorporation explicite des technologies. Prix du pétrole fonction de l’évolution du 

ratio réserves/production, et du taux d’utilisation des capacités de production des pays du Golfe. 

Construction de scénarios alternatifs. 

Deux scénarios: ressources abondantes, et référence (par rapport aux hypothèses de l’US Geological 

Survey cf. fiche correspondante). Retour sur le devant de la scène des pays du Golfe, dans la 

projection de référence, sinon émergence des PVD hors Golfe comme producteurs significatifs. 



IIMI/IWMI 

International Water Management Institute 

Adresse: IIMI/IWMI 

International Water Management Institute 

P.O. Box 2075, 

Colombo, SRI LANKA 

Tél. : (94-1) 867404 

Fax : (94-1) 866854 

E-mail : iimi@cgiar.org 

Sites : http ://www.cgiar.org/iimi 

http ://www.cgiar.org/iwmi 

L’International Water Management Institute fait partie du CGIAR (Consultative Group on International 

Agricultural Research). 

THÈMES 

Zone géographique : Monde. Des programmes de recherche sont en cours en particulier au Pakistan, 

Sri Lanka, et en projet au Mexique, et en Turquie. 

Sujets : 

- Environnement, 

- Ressources en eau, pollution des eaux. 

- Gestion des systèmes iirigués, usages et productivité de l’eau. 

SPÉCIALISTES 

- Douglas J. MERREY, USA : Politique, Institutions, Gestion 

e-mail : dmerrey@cgnet.com 

- Wilfried Hundertmark (basé à WARDA), Allemagne : Irrigation, Côte d’Ivoire 

e-mail : w.hundertmark@cgnet.com 

BIBLIOGRAPHIE 

Seckler D. and alii (1998) « Worldwater demand and supply, 1990 to 2025 : scenarios and issues », 

Colombo. 

Daerre C. and alii, (à paraître) « Integrated Basin-Scale Water Ressources Management Modelling : 

Review and Future Directions ». 



Adresse: USGS Minerals Information 

983 National Center 

Reston VA 20192 

USA 

Site internet : http://www.usgs.gov 

US Geological Survey 

Statut : Institut de recherche dépendant de l’administration publique 


Zone géographique: Monde et US 

Sujets : 

USGS World Energy Program 

Objectif: rassembler les informations nécessaires pour définir les ressources 

énergétiques mondiales. 

Définition de 8 régions dans le monde, sur une base géologique et politique. L’ASS est la 7° région, 

dont deux « provinces » sont stratégiques pour l’industrie pétrolière: le delta du Niger et la Côte sud 

ouest. Le delta du Niger est classée 10° par ordre d’importance stratégique, la Côte sud ouest est 

classée 23°, sur 76 provinces enregistrées au niveau mondial. Deux autres « provinces » d’Afrique 

sont classées sous la dénomination « boutiques », exprimant leur intérêt stratégique potentiel (cf. 

documents internet). Fournit des estimations des ressources énergétiques des différentes régions du 

globe. 

SPÉCIALISTES 

Contact/région Afrique: Michele L. Tuttle, E-mail: 


Coakley G.J., Michalski B., Mobbs Ph. M. (1996), « The mineral Industries of Africa and the Middle 

East », USGS, document format pdf. 

Résumé: Définition des principales ressources minières, et parts dans la production mondiale des 

différents pays africains. Six minerais dépassent 20 % de la production mondiale en 1996: Manganese 

(26 %), uranium (20 %), or (28 % ; dont 75 % d’Afrique du sud), diamants (48 %), Cobalt (40 %), 

chromite (49 % ; dont 90 % d’Afrique du sud) (cf. rapport). 


WEC 

World Economic Council 

International Institute for Applied Systems Analysis (IIASA) 


Adresse: IIASA 

A 2362 Laxenburg 

Austria 

Tél.: 43 2236 807 0 

Fax : 43 2236 71313 

E-mail: info@iiasa.ac.at 

Site internet : http://www.iiasa.ac.at 

Statut : Institut de recherche appliquée 


Zone géographique: Monde 

Sujets : 

• Energie et technologie 

• Population et société 

• Ressources naturelles et environnement 


Nakicenovic N. et Jefferson J.-M. (1995), « Global Energy Perspectives to 2050 and Beyond », 

Working Paper n° 95127, décembre, Laxenburg 

Résumé: prospective sur la situation énergétique mondiale à l’horizon 2050 et après. 

Méthodologie: Construction de six scénarios alternatifs. 



WORLDWATCH INSTITUTE 

Adresse : Worldwatch Institute 

1776 Massachussets Ave, NW 

Washington, DC 20036-1904, USA 

Tél. : (202) 452-1999 

Fax : (202) 296-7365 

E-mail : worldwatch@worldwatch.org 

Site : http ://www.worldwatch.org 

Statut : Organisme public de recherche à but non lucratif. 

THÈMES 

Zone géographique : Monde. 

Sujets : - Menaces globales sur l’environnement, écologie, énergie. 

- Relations entre l’économie et l’environnement, développement soutenable, environnement 

naturel et générations futures. 

SPÉCIALISTES 

Lester R. Brown (Président du Worldwatch Institute) : environnement et population (charge 

démographique) 

BIBLIOGRAPHIE 

Brown L.R.. et Ayres E. (ed) (1998) « Worldwatch Reader on Global Environmental Issues », 

Worldwatch Institute, Washington 

Worldwatch Institute (1998 et antérieures), « State of the World, Washington 

Hilary F (1998), « Investing in the Future : Harnessing Private Capital Flows for Environmentally 

Sustainable Development », Worldwatch Paper Series 139, Washington 

Flavin C., Lenssen N. (1994), « Powering the Future : blueprint for a sustainable electricity industry », 

Worldwatch Paper Series 119, Washington 

C.P. Shea (1988), « Renewable Energy : today’s contribution, tomorrow’s promise », Worldwatch 

Paper Series 81, Washington 


2.2.6. 

SANTE


ANRS 

AGENCE NATIONALE SUR LA RECHERCHE 

SUR LE SIDA 

Adresse: Agence Nationale sur la Recherche sur le Sida 

104, rue de Tolbiac 

75013 Paris 

Tél.: 01 53 94 60 00 

Fax: 01 53 94 60 01 

Site internet : http://igs-server.cnrs-mrs.fr/anrs 

Statut : Organisme public 


Zone géographique : France, Monde 

Objectif : L’Anrs (Agence Nationale sur la Recherche sur le Sida) est un établissement public de 

recherche. Cette agence réalise des nombreux travaux théoriques et appliqués sur le Sida en France 

et dans le monde. 

CONTACTS 

Pr Michel KAZATCHKINE (Directeur) 

Recherches cliniques et épidémiologiques 

France AGID Chargée de mission responsable de la cellule 

Tél.: 01 53 94 60 34, e-mail: fagid@anrs.imaginet.fr 

Sciences de l’homme et de la société 

Yves SOUTEYRAND Chargée de mission responsable de la cellule 

Tél.: 01 53 94 60 10, e-mail : yshs@anrs.imaginet.fr 


J. P. COULAND (1997) Initiative Internationale. Rapport. J. P. Couland, ANRS, décembre, Paris. 

ANRS & ORSTOM (1997) Le sida en Afrique. Collection Sciences Sociales et Sida, avril, Ed. 

ANRS/ORSTOM, Paris. 

ANRS/ORSTOM (1998) 10 ans de recherches sur le sida en France, 1988-1998, Ed. 

ANRS/ORSTOM, Paris. 



BAD 

BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT 

Adresse: The African Development Bank 

Rue Joseph Anoma 

01 B.P. 1387, Abidjan 


Tél.: 225-20 44 44 

Fax: 225 33 2172 

Site internet : http://www.afdb.org/ 

Statut : Organisation inter-régionale 



Objectif : La BAD est organisme intergouvernemental. Cet organisme mène des réflexions sur 

les perspectives économiques de l’Afrique dans le contexte de la mondialisation et présente des 

actions pour améliorer la situation économique et sociale sur le continent africain. La Banque africaine 

de développement joue un rôle important dans la croissance économique, la réduction de la pauvreté 

en Afrique et la promotion du commerce et de l’investissement. Les prêts non concessionnels sont 

financés sur les ressources ordinaires de la Banque africaine de développement (BAD). Les 

financements concessionnels sont octroyés sur les ressources du Fonds africain de développement 

(FAD) et du Fonds spécial du Nigéria (FSN), aux pays à faible revenu qui ne peuvent assurer le 

service d’une dette aux conditions du marché. 

La Banque mène des études sur les axes de soins de santé primaires, de la protection maternelle et 

infantile, de l’éducation de base, de l’investissement, de la croissance, de la formation professionnelle 

orientée vers le travail indépendant, etc. 

CONTACTS 

O. Kabbaj (Président) Tel. : 225 204444, Fax : 225 217753 

J.M. Gharbi (Directeur) Tel. : 225 204042, Fax : 225 217753 

G.M. Woldu (Directeur) Département de la Planification Stratégique & Recherche (FSPR) 

Tel. : 225 204064, Fax : 225 204948 


Germano MWABU (1998) Health Development in Africa, ADB Publication n. 38, Abidjan. 

BAD (1998) The African Development Report, Human Capital Development, Abidjan. 

T. W. OSHIKOYA (1997) Investing for Long-Term Growth in Africa, ADB Publication n. 27, Abidjan. 

O.O. OJO and T. W. OSHIKOYA (1994) Policy Determinants of Long-Term Growth : Some African 

Results, ADB Publication n.19, Abidjan. 

J. PICKETT (1990) The Low-Income Economies of Sub-Saharan Africa : Problems and Prospects, 

ADB Publication n. 12, Abidjan. 

Serge SNRECH (1994) Pour préparer l’avenir de l’Afrique de l’Ouest : une vision à l’horizon 2020, 

OCDE-BAD-CILSS, Paris. 




HUMAN DEVELOPMENT DEPARTMENT 

Adresse: Human Development Department 

The World Bank 

The World Bank 

1818 H Street N.W. 

Washington, DC 20433, USA 

Tel (202) 473-2256 

Fax (202) 522-3234 

Site internet : http:/www.worldbank.org 




Objectif : La Banque mondiale est organisme intergouvernemental. Par le biais de son 

Département de la Population et des Ressources Humaines, elle organise des études sur la santé. 

CONTACTS 

S. DEVARAJAN (Research Manager for Public Economics in the Development Research 

Group) 

Contact Information: E-mail: SDevarajan@WorldBank.org 

G. CAPRIO (Research Manager for Finance in the Development Research Group) 

Contact Information: E-mail: GCaprio@WorldBank.org 

E. JIMENEZ (Research Manager responsible for Poverty and Human Development in the 

Development Research Group) 

Contact Information: EMail: EJimenez2@WorldBank.org 

H. ALDERMAN (Principal Economist in the Poverty and Human Resources unit in the 

Development 

Research Group) 

Contact Information: Email: HAlderman@WorldBank.org 

D. VAN DE WALLE (Senior Economist in the Development Research Group) 

Contact Information: Email: Dvandewalle@WorldBank.org 

Prospect Group 

Uri DADUSH Email: UDadush@WorldBank.org 

Dipak DASGUPTA (Principal Economist in the Development Economics Prospects Group — 

DECPG) 

Email: DDasgupta@WorldBank.org 

William SHAW Email: WShaw@WorldBank.org 


N. BECHU (1996) Les Effets du Sida sur L’Économie Familiale en Côte d’Ivoire : Analyse empirique 

de l’évolution de la consommation des ménages touchés en Côte d’Ivoire. World Bank Washington, 

D.C. 

J. DAYTON (1996) World Bank AIDS Interventions: Ex-ante and Ex-post Evaluation. World Bank 

Washington, D.C. 


D. FILMER (1997) Socioeconomic Correlates of Risky Behavior: Results from the Demographic and 

Health Surveys. World Bank Washington, D.C. 

J. STOVER (1997) The Future Demographic Impact of AIDS: What Do We Know ? World Bank 


V. VLIET, C.K. HOLMES, B. SINGER and D. HABBEMA (1997) Effectiveness of HIV Prevention 

Strategies under Alternative Epidemiological Scenarios: Evaluation with the STDSIM Model. World 

Bank Washington, D.C. 

M. AINSWORTH and K. GODLIKE (1993) The Impact of Adult Deaths from AIDS and Other Causes 

on School Enrollment in Tanzania. Paper presented at the annual meetings of the Population 

Association of America. Cincinnati, Ohio. April 1-3. 

M. AINSWORTH and O. MEAD (1994a) AIDS and African Development. World Bank Research 

Observer 9 (2): 203-40. 

WORLD BANK (1998) What Effect will East Asia’s crisis have on developing countries? Poverty 

Reduction and Economic Management (PREM) Notes on Economic Policy Number 1, World Bank, 

Washington DC, March. 

ÉTUDES PROSPECTIVES SANTÉ 

J. NAJERA (who), B. LIESE (World Bank) and J. S. HAMMER (1990) Malaria HSPR-25, nov. 

Washington. 

R. A. BULATAO and P. STEPHENS (1990) Demographic estimates and projections by region : 1970- 

2015, HSPR-06, oct. Washington. 

B. TONY and P. BLAIKIE (1992) AIDS in Africa: Its Present and Future Impact. New York: Guilford 

Press. 

C.J.L. MURRAY and A.D. LOPEZ (1996) The Global Burden of Disease and Injury Series, vol. 1. 

WHO, Harvard School of Public Health, World Bank. Cambridge, Mass.: Harvard University Press, 

Cambridge. 

K.A. STANECKI and P.O. WAY (1997) The Demographic Impacts of AIDS-Perspectives from the 

World Population Profile: 1996. IPC Staff Paper 86. International Programs Center, Population 

Division, U.S. Bureau of the Census. Washington, D.C. 

WORLD BANK (1993c) World Development Report 1993: Investing in Health. New York: Oxford 

University Press. 

WORLD BANK (1996a) AIDS Prevention and Mitigation in Sub-Saharan Africa: A Strategy for Africa. 

Report 15569. World Bank, Africa Region, Technical Department, Human Resources and Poverty 

Division, Washington, D.C. 

WORLD BANK (1994) Better Health in Africa Experiences and Lessons Learned. World Bank 


WORLD BANK (1998) Global Economic Prospects 1997, World Bank, Washington DC. 



BURDEN OF DISEASE UNIT 

Adresse: Burden of Disease Unit 

Harvard Center for Population and Development Studies 

9 Bow Street 

Cambridge, MA 02138, USA 

Tél.: 617-495-8498 

Fax: 617-496-3227 

Site internet : http:// www.hsph.harvard.edu/Register/pop-ctr.html 


Zone géographique : USA, Afrique, Amérique Latine, Asie et Monde 

Objectif : L’Unité de Charge de Maladie fait parti du Centre de la Population et des Études en 

Développement de l’Université de Harvard. Cette unité tente de concevoir et de tester des nouveaux 

instruments méthodologiques pour aider l’allocation effective dans le domaine de santé. 

Ce centre concentre ses recherches sur les axes suivants : 

- mettre au point de théorie et des instruments qui combinent les indicateurs de mesure de 

la mortalité et de la mobilité et les indicateurs de charge des maladies ; 

- établir une base de données de coût de 200 maladies dans les pays en développement. 

SPÉCIALISTES 

C. MURRAY E-mail: cmurray@hsph.harvard.edu 


C. Murray et A. Lopez (1996) Tome I : Global Burden of disease, Who, Harvard School of Public 

Health and World Bank., Washington 

C. Murray et A. Lopez (1996) Tome II : Global Health Statistics of disease, Who, Harvard School of 

Public Health and World Bank, Washington 

C. Murray (1996) Quantifying the burden of disease data, methods and results, Harvard School of 

Public Health, Cambridge 



CRIPS 

CENTRE REGIONAL D’INFORMATION 

ET DE PREVENTION DU SIDA 

Adresse: Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida 

192, rue Lecourbe 

75015 Paris 

Tél.: 01 53 68 88 88 

Fax: 01 5368 88 89 

Site internet : http:/www.crips.asso.fr 

Statut : Organisme public 


Zone géographique : Ile de France, France, Monde 

Objectif : Le CRIPS (Centre Régional d’Information et de Prévention du le Sida) est un réseau national 

(Auvergne, Aquitaine, Ile-de-France (IDF), Nord-Pas-de-Calais, Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes, 

Provence-Alpes-Côte d’Azur) ayant de compétences pour le traitement de l’information et de la 

documentation sur le SIDA. Le but est de permettre l’élaboration de produits adaptés en matière de 

prévention ainsi que la mise en œuvre d’actions. 

Les CRIPS, véritables carrefours d’informations, rassemblent les ressources régionales, nationales et 

internationales pour faciliter la mobilisation des acteurs de prévention. Chaque centre est une 

structure associative autonome. Il convient de préciser que le CRIPS apporte son appui aux 

questions : 

- du traitement de l’information, de la documentation 

- du soutien méthodologique à des actions de sensibilisation et de communication sur l’infection à 

VIH 

- de la formation des professionnels médico-sociaux, des bénévoles et salariés associatifs 

- des projets de recherche ou d’évaluation. 

CONTACTS 

Dr Didier JAYLE (Directeur du CRIPS Région Ile-de-France). 


Le CRIPS n’est pas un centre d’études prospective. Mais au sein du CRIPS-IDF, on peut trouver des 

informations, des documents bibliographiques ou des documents sur la prospective ou perspective du 

SIDA en France et dans le monde. Nous avons recueilli : 

L. Lawson (1997) HIV/aids and development. Report Interfund, Teaching Screens Productions, 

Yeoville, April 

H. Jackson, R. Loewenson, A. Whiteside (1997) Social economic issues of HIV/aids in southern 

Africa. Safaids. 

J. B. Brunet (1996) Les tendances de la pandémie, Transcriptase. 

P. O. Way, K. A. Stanecki (1996) The impact of HIV/AIDS on world population, Report of US 

Department of Commerce, Washington. 

K. M. De Cock, B. Barrère, M. F. Lafontaine et al. (1991) Mortality trends in Abidjan, Ivory Coast. 

AIDS, JAMA ; 5 : 393-8, Abidjan 

E. Aka-Danguy, N. Koffi, A. N’Gom (1997) Evolution de la situation épidémiologique de la tuberculose 

à Abidjan sous la poussée de l’infection VIH/SIDA., ( Conference on Global Lung Health and 1997 

annual meeting of the International Union Against Tuberculosis and Lung Disease, Paris 1-4 october.) 


D. Lévy-Bruhl, A. Soucat, A. Coulibaly et al (1997) Prédictions des tendances futures de l’infection 

VIH/SIDA en Côte d’Ivoire par une modélisation mathématique. ( Xème conference Internationale sur 

le SIDA et les MST en Afrique. Abidjan, Côte d’Ivoire, 7-11, décembre 1997.) 



OMS 

ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE 

Adresse: Avenue Appia 20 

CH — 1211 Genève 27, Suisse 

Tél.: (44 22) 791 21 11 

Fax: (41 22) 791 07 46 

Site internet : http:/www.who.org 




Objectif : L’OMS est un organisme intergouvernemental. Sa mission est d’assurer la [meilleure] santé 

pour tous (cf. Conférence D’Alma-Ata, 1978) à travers le monde. L’OMS réalise et publie des études 

internes et externes. Certaines études sont mises à la disposition du public et les autres sont classées 

confidentielles. L’OMS aide et favorise la mise en place des programmes sanitaires des États 

membres. Elle apporte son expertise aux États membres dans le secteur de la santé et l’économie de 

la santé. 

1. Que signifie la prospective en matière de santé pour I’OMS et pour le monde ? (S. SAPIRIE) 

2. Introduction aux études prospectives nationales pour les décideurs du secteur de la santé (M.J. 

GARRET) 

3. Modèle de la demande de médecins aux Etats-Unis d’Amérique et leur utilisation dans l’élaboration 

des politiques (H. TRAXLER) 

4. Scénarios pour les prestations de santé au XXIe siècle aux Etats-Unis d’Amérique: changements 

en perspective (C. BEZOLD) 

5. Avenir et technologie de soins de santé: incidences d’un système de reconnaissance précoce (H. 

D. BANTA and A.C. GELIJNS) 

6. Simulation stochastique et analyse de sensibilité: estimation de la demande future de ressources 

sanitaires en Chine (F. SONG and T. RATHWELL) 

7. POHEM — Canevas pour comprendre et modéliser la santé des populations (M.C. WOLFSON) 

8. Evaluation des réseaux neuronaux artificiels dans la recherche prospective en santé (T. 

R. FENTON) 

CONTACTS 

Fabio ZICKER (manager) Task Force on Malaria Research Capability Strengthening in Africa, Who 

Tél. 41 22 791 4854, Fax. 41 22 791 3805, Email : zickerf@who.ch 

Stephen SAPIRIE (chief) Unit of Monitoring, Evaluation and Projection Methodology (MEP) 

Tél. : 44 22 791 23 83, Fax : 41 22 708 00 11, E-mail : Sapiries@who.ch 

Doris MA FAT Global Burden of Disease Unit 

Tél. : 44 22 791 21 11, Fax : 41 22 791 07 46, E-mail : mafatd@who.ch 



OMS (1998) Rapport sur la santé dans le Monde : La vie au XXI e siècle, Une perspective pour tous. 

Genève. 

OMS (1997) Global Health Situation : Analysis and Projection 1950-2025, (Document interne), 

Genève 

P.I. TRIGG and A.V. KONDRACHINE (1998) La lutte antipaludique dans les années 90. Volume 76, 

Number 1, Rétrospective. OMS, Genève. 

S.W. LINDSAY and W.J.M. MARTENS (1998) Malaria in the African highlands: past, present and 

future, Volume 76, Number 1, OMS, Genève. 

OMS (1997) The World Health Report 1997 : Conquering suffering. Enriching humanity. Genève. 

OMS (1981) Global strategy for health for all by the year 2000, (Health for all series n. 3), Genève. 

C.J.L. MURRAY, A.D. LOPEZ, and D. JAMISON (1994) The Global Burden of Disease in 1990: 

Summary results, sensitivity analysis and future directions. Bulletin of WHO, vol. 72 (3), Genève 

M. J. GARRETT (1997) Health Futures Handbook (in press by WHO for publication I), Genève 

WHO (1996) Investing in Health Research and Development, Report of the Ad Hoc Committee on 

Health Research Relating to Future Intervention Options, Genève. 

B.N. SORO, G.M. GERSHY-DAMET, A. COULIBALY, K. KONAN, P.A. SATO (1992) The present and 

future course of the AIDS epidemic in Côte d’Ivoire. Bull WHO ; 70 : 117-23, Genève 


ONUSIDA 

THE JOINT UNITED NATIONS PROGRAMME ON HIV/AIDS 

(ou Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA) 


Adresse: The Joint United Nations Programme on HIV/AIDS 

(Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA) 

CH — 1211 Genève 27, Suisse 

Tél.: (44 22) 791 4650 

Fax: (41 22) 791 4191 

Site internet : http:/www.onusida.org 




Objectif : L’Onusida est un programme commun coparrainé par l’UNICEF, l’UNDP, l’UNFPA, 

l’UNDCP, l’UNESCO, le WHO et la WORLD BANK. Mis en place grâce à la volonté des États 

membres des Nations Unis, il a pour but de lutter contre le sida dans le monde. Sa mission est aussi 

d’assurer l’évaluation des programmes nationaux de lutte contre le sida. 

CONTACTS 

Olavi ELO Department of Country Planning and Programme Development 

Sally COWAL Department of External Relations 

Awa Marie COLL-SECK Department of Policy, Strategy and Research 

Bernard FERY Department of Programme Support 

Africa and Middle East 

Matshidiso MOETI Program Development Officer, 

Anne BUCKLEY Geographic Desk Officer — Africa 

Africa & Middle East 

Roger Salla NTOUNGA Programme Development Officer 

Jens Van ROYCE and 

Lester CHITSULO Geographic Desk Officer, Programme Development Officers 

Consultants : 

West Africa Initiative HIV/AIDS 

Mamadou-Lamine SAKHO c/o UNDP, BP 1747, Abidjan 01 Côte d’Ivoire 

Tel: (225) 24 30 13-14, Fax: (225) 24 31 19 

Ethiopia 

Emmanuel JESUTHASAN c/o UNDP, PO Box 5580, Addis Ababa 

Tel: (251) 1 51 51 17 (8 lines), Fax: (251) 1 51 45 99/ 51 51 47 


ONUSIDA (1996) Conférence internationale sur le sida en Afrique. Faits et tendances sur le VIH, 

Kampala. 

The NESDBWorking Group on HIV/AIDS Projection (1994) Projections for HIV/AIDS in Thailand: 

1987-2020. November 1994. Thailand, Mahidol University. 


J. STOVER (1996) The future demographic impact of AIDS: what do we know ? Paper prepared for 

AIDS in Development: the Role of Government, Chateau de Limelette, 17-19 June. 

J.A. CHIN (1994) A beginner’s guide for understanding and using EPIMODEL version 2. A computer 

programme for estimation and projection of AIDS. Berkeley, University of California. 

ONUSIDA (1996) VIH/SIDA: faits et tendances Estimations globales, Programme commun des 

Nations Unies sur le VIH/SIDA, Genève, Mars. 

AIDSCAP/Family Health International, Harvard School of Public Health, and UNAIDS (1996) The 

Status and Trends of the Global HIV/AIDS Pandemic. Final Report of a Satellite Symposium of the 

Eleventh International Conference on AIDS, Vancouver, B.C., Canada. July 7-12. Family Health 

International. 

ONUSIDA (1997) Rapport sur l’épidémie mondiale de l’infection VIH/SIDA, Décembre, Genève. 


ORSTOM/IRD 

INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE 

POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION 

/INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT 


Adresse : Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération 

ou Institut de recherche pour le développement) 

209, rue La Fayette, 

75480 PARIS CEDEX 10 

Tel : (33) 1 48 03 77 77 

Fax : (33) 1 48 03 08 29 

Site internet : http://www.orstom.fr 

Statut : Organisation public 


Zone géographique : Monde, France, Afrique 

Objectif : L’Orstom est devenu l’IRD (Institut de recherche pour le développement). Etablissement 

public à caractère scientifique et technologique, il est placé sous la tutelle des ministères chargés de 

la Recherche et de la Coopération. Depuis cinquante ans, il conduit, sur les milieux intertropicaux, des 

recherches reconnues sur le plan international. Il propose à ses partenaires du Sud et aux acteurs du 

développement des programmes et des résultats sur les milieux tropicaux. I1 met ses capacités de 

diagnostic et d’expertise à la disposition des organismes publics et privés français, étrangers ou 

internationaux. Grâce à ses collaborations avec d’autres instituts scientifiques français, européens et 

des pays en développement, l’Institut participe à la réalisation de programmes internationaux en zone 

intertropicale. 

Depuis 10 ans sous l’impulsion de J. P. Dozon, il a organisé des nombreuses études sur les sciences 

sociales et le sida. L’intérêt est de présenter les fortes carences du systeme de santé en Afrique et 

dont proposer des initiatives pour son amélioration. L’ORSTOM – L’IRD aborde aussi la question du 

développement du point de vue de la recherche sur l’homme et sur l’organisation des sociétés 

humaines. Il réalise cette recherche en trois approches respectivement, "la santé", "la ville" et "les 

conditions contemporaines du développement". L’ORSTOM -IRD est constitué d’une direction qui 

combine action scientifique et action administrative. Son fonctionnement est collégial. 

CONTACTS 

Programmes, responsables et chercheurs : 

Bernard PHILIPPON responsable de l’UR 7, Santé et politiques de développement 

E-mail : lafitte@paris.orstom.fr 

J.-P. OLIVIER de SARDAN responsable du Programme 71, Systèmes de santé 

E-mail : sardan@ehess.cnrs-mrs.fr 

Francis DELPEUCH responsable du Programme 72, Conditions d’amélioration des situations 

nutritionnelles — E-mail : Francis.Delpeuch@mpl.orstom.fr 

Christian BELLEC responsable du Programme 73, Transmission, expression, prévention et 

contrôle des maladies à vecteurs. E-mail : Christian.Bellec@mpl.orstom.fr 

Éric DELAPORTE responsable du Programme 74, Sida en milieu tropical 

E-mail : Eric.Delaporte@mpl.orstom.fr 

UR 8 – La question urbaine dans les politiques de développement (responsable : n.c) 

Françoise DUREAU responsable du Projet 1, Mobilités et recompositions urbaines 

E-mail : fdureau@regards.cnrs.fr 

Benoît LOOTVOET responsable du Projet 2, Gestion économique de la ville 


E-mail : lootvoet@bondy.orstom.fr 

Marc SOURIS responsable du Projet 3, Gestion environnementale de la ville 

E-mail : souris@bondy.orstom.fr 

Alain MOUNIER responsable de l’UR 9 Dimensions économiques et sociales du 

développement — E-mail : mounier@paris.orstom.fr 

Jacques CHARMES responsable du Programme 91, Les politiques économiques et sociales des 

pays en développement dans un monde interdépendant 

E-mail : charmes@bondy.orstom.fr 

Jean-Pierre CHAUVEAU responsable du Programme 92, Privé/Public : opérateurs et 

interactions 

E.mail : J-Pierre.Chauveau@mpl.orstom.fr 

Bernard SCHLEMMER responsable du Programme 93, Formation des compétences et maîtrise 

des savoirs. E-mail : schlemm@bondy.bondy.orstom.fr 

Marie-José JOLIVET responsable du Programme 94, Enjeux et stratégies identitaires 

E-mail : jolivet@bondy.orstom.fr 


ADELF (1997) Compte rendu du 22e Congrès de l’Association des épidémiologistes de langue 

française, 2 et 4 avril, Montpellier (non disponible). Ce Congrès a été organisé par l’Association des 

épidémiologistes de langue française (ADELF). L’ORSTOM a porté son soutien et participé à ce 

congrès ; une vingtaine de ses chercheurs présentent des communications dans les divers thèmes 

retenus. 

Impact démographique du sida en Afrique sub-saharienne, (travail de recherche menée par M. 

Garenne au Ceped en 1996). 


UNITED NATIONS 

POPULATION DIVISION AND STATISTICS DIVISION 


Adresse: Population Division and Statistics Division 

United Nations 

Washington, D. C. 20433 

USA 

Site internet : http:/www.un.org 




Objectif : L’ONU est organisme intergouvernemental. Par le biais de son Département 

de la Population, elle organise des études sur la santé. 

CONTACTS 

Joseph CHAMIE (Director of the Population Division) 

Hermann HABERMANN (Director of the Statistical Division) 

Zifa KAZEZE (Chief of the Fertility and Mortality Studies Section, Economic 

Commission 

for Africa — ECA) 

Mary-Beth WEINBERGER (Chief of the Population and Development Section) 

Ellen BRENNAN (Chief, Population Policy Section) 


UNITED NATIONS World Population Prospects : The 1996 Revision (United Nations Publication, 

forthcoming), Washington 

UNITED NATIONS (1998) Population and Vital Statistics Report, United Nations Publication, jan. 

Washington. 

UNITED NATIONS (1997) Health and Mortality : A Concise Report, 1999. Demographic Yearbook, 

1997, 49th Edition, Washington. 

PNUD (1998) Rapport mondial sur le developpement humain, Washington. 

PNUD (1998) Rapport du PNUD Sur la pauvreté: Vaincre la pauvreté humaine, Washington. 

UNITED NATIONS (1997) Rapport sur la situation sociale dans le monde, E/1997/15 ST/ESA/252, 

Washington. 

UNITED NATIONS (1997) La situation économique et sociale dans le monde, E/1997/50 ST/ESA/256, 

Washington. 


2.2.7. 

TRANSPORT

DBSA 

DEVELOPMENT BANK OF SOUTHERN AFRICA 


Adresse : P.O.Box 1234 

Halfway House 

Midrand 1685 

RSA 

Tél. : (00 27) 11 313 39 11 

Fax : (00 27) 11 313 30 86 

Site web : http : //www.dbsa.org 

Statut : Banque de développement 


Zone géographique : SADC (Southern African Development Community) 

Sujet : Institution financière sud-africaine, la DBSA soutient les projets de développement 

prioritaires dans le secteur des infrastructures, à un niveau institutionnel, économique et social. Il est à 

noter qu’elle est dotée depuis avril 1997 d’un mandat d’intervention régional. 

SPÉCIALISTES 

Nom : Peter COPLEY 

Fonction : Chercheur, spécialiste des transports 

Tél. : (00 27) 11 313 33 36 Fax: (00 27) 11 313 30 86 

E-mail : peterc@dbsa.org 

Nom : Dr Stephen GELB 

Fonction : Économiste, Policy unit 

Tél. : (00 27) 11 313 35 54 Fax: (00 27) 11 313 35 33 

E-mail : sgelb@dbsa.org 

Nom : Jurgens VAN ZYL 

Fonction : Spécialiste SDIs (Spatial Development Initiatives) 

Tél. : (00 27) 11 313 35 18 Fax: (00 27) 11 313 30 86 

E-mail : jurgensv@dbsa.org 

Nom : Dr Claudia MANNING 

Fonction : Spécialiste SDIs (Spatial Development Initiatives) 

Tél. : (00 27) 11 313 36 00 Fax: (00 27) 11 313 30 00 

E-mail : claudiam@dbsa.org 


DBSA (1997), « Towards strengthening multisectoral linkages in SADC », March, Midrand. 

DBSA (1998), « Spatial Development Initiatives : unlocking economic potential », Special issue, 

Vol. 15, No. 5, déc., December, Midrand, 

Jourdan P., Gordan K., Arkwright D., de BEER G. (1996), « Spatial Development Initiatives : Their 

potential contribution to investment and employment creation », October, Pretoria 


ADRESSES

ACRDR. Arkleton Centre for Rural 

Development Research 

Old Aberdeen, Écosse 

http://www.abdn.ac.uk/arkleton 

CATAD. Centre for Advenced 

Training in Agriculture and Rural 

Development 

Berlin, Allemagne 

http://www.iae.tu-berlin.de/-slecatad 

CDR. Centre for Development Resarch 

Copenhague, Danemark 

http://www.crd.dk 

CDS. Centre for Development Studies 

Leeds, Grande-Bretagne 

http://www.leeds.ac.uk/devstud/ 

CEAN. Centre d’Études d’Afrique 

Noire 

Talence, France 

http://www.cean.u-bordeaux.fr 

CERES. Research School for Resource 

Studies for Development 

Utrecht, Pays-Bas 

http://fswinfo.fsw.ruu.nl/ceres/ceres. 

htm 

CICAT. Management Centre for 

International Cooperation 

Delft, Pays-Bas 

http://pubwww.tudelft.nl/~frcicat 

CICOPS. Centre for the Cooperation 

with Developing Countries 

Pavie, Italie 

http://www.unipv.it 

CIDOB Findacio 

Barcelona, Espagne 

http://www.cidob.es 

CIRAD 

Paris, France 

http://www.cirad.fr 

CMI. Chr. Michelsen Institute 

Fantoft, Norvège 

http://www.cmi.no 

CODESRIA 

Dakar, Sénégal 

http://wsi.cso.uiuc.edu/cas/newcodesria 

/codesria.htm 

DGIDS. Department of Geography 

International Development Studies 

Roskilde, Danemark 

http://www.geo.ruc.dk 

DPPC. Development and Project 

Planning Centre 

Bradford, Grande-Bretagne 

http://www.brad.ac.uk/contents.html 

DPS. Department of Political Sciences 

Aarhus, Danemark 

http://www.ps.aau.dk 

ADRESSES SUR LE WEB 

DES PRINCIPAUX CENTRES DE RECHERCHE 

DSA. Development Studies 

Association 

Birmingham, Grande-Bretagne 

http://www.bham.ac.uk/dsa 

DES. German Foundation for 

International Development 


http://www.dse.de 

DUI. Deutsches Übersee Institut 

Hamburg, Allemagne 

http://rrz.ini-hamburg.de/duei 

ECDPM. European Centre for 

Development Policy Management 

Maastricht, Pays-Bas 

http://www.oneworld.org/ecdpm 

EADI. European Association for 

Development Research and Training 

Studies 

Genève, Suisse 

http://www.eadi.org 

Economic Faculty/Erasmus University 

Rotterdam, Pays-Bas 

http://www..eur.nl/few/seor 

EUI. European University Institute 

Domenico di Fiesole, Italie 

http://www.iue.it 

EUT. Eindhoven University of 

Technology 

Eindhoven, Pays-Bas 

http://www.tue.nl 

FES. Friedrich Ebert-Stiftung 

Bonn, Allemagne 

http://www.fes.de/ipg 

FSDS. Finnish Society for 

Development Studies 

Helsinki, Finlande 

http://www.helsinki.fi/jarj/kts 

GDI. German Development Institute 


http://home.t-online.de/home/die-berlin 

GEMDEV 

Paris, France 

http://www.univ-paris1.fr/GEMDEV 

GTZ. Deutsche Gesellschaft für 

Technische Zusammenarbeit 

Eschborn, Allemagne 

http://www.gtz.de 

IAI. International Africa Institute 

Londres, Grande-Bretagne 

http://www.oneworld.org/iai/ 

IBISCUS 

Paris, France 

http://www.ibiscus.fr 

ICE. Istituto Commercio Estero 

Rome, Italie 

http://www.ice.it 

ICU. Istituto par la Cooperazione 

Universitaria 

Rome, Italie 

http://nusso.caspur.it 

IDPM. Institute for Development 

Policy and Management 

Manchester, Grande-Bretagne 

http://www.man.ac.uk/idpm 

IDS. Institute of Development Studies 

Brighton, Grande-Bretagne 

http://www.ids.ac.uk/ids/ 

IDS Helsinki. Institute of Development 

Studies 

Helsinki, Finfande 

http://www.valt.helsinki.fi/kmi 

IEE. Institut für 

Entwicklungsforschung und 

Entwicklungspolitik 

Bochum, Allemagne 

http://www.ruhr-uni-bochum.de/iee 

IER. Institute for Economie Research 

Ljubljana, Slovénie 

http://www.ier.si 

IES. Institute for Economic Sciences 

Belgrade, Yougoslavie 

http://www.ien.bg.ac.yu 

IHEM. Institute for Highway and 

Maritime Education 


http://www.tieh.fi/ihme 

IILS. International Institute for Labour 

Studies 


http://www.ilo.org 

IIPE. Institute of International Politics 

ans Economics 

Belgrade, Yougoslavie 

http://www.diplomacy.bg.ac.yu/impp/ 

index.html 

ILRI. International Institute for Land 

Reclamation and Improvement 

Wageningen, Pays-Bas 

http://www.ilri.nl 

IMO. Institute for International 

Relations 

Zagreb, Croatie 

http://www.imo.hr 

IRELA 

Madrid, Espagne 

http://www.irela.org 


La Haye, Pays-Bas 

http://www.iss.nl 

ITC. International Institute for 

Aerospace Surveys and EarTh Sciences 

Enschede, Pays-Bas 

http://www.itc.nl 


IUED. Institut Universitaire d’Études 

du Développement 


http://www.unige.ch/iued 

IUHEI. Institut Universitaire des 

Hautes Études Internationales 


http://hei.unige.ch 

IWE. Institute for World Economics 

Budapest, Hongrie 

http://vki3.vki.hu 

KIT. Royal Tropical Institute 

Amsterdam, Pays-Bas 

http://www.kit.nl 

KFPE. Swiss Commission for Research 

Partnerships with Developing 

Countries 

Berne, Suisse 

http://www.kfpe.unibe.ch 

KUN. Third World 

Centre/Development Studies 

Nijmegen, Pays-Bas 

http://www.socsci.KUN.nl/MAW/ 

DWC 

Mentor Training 

Patra, Grèce 

http://www.mentor.gr 

NAI. Nordic Africa Institute 

Uppsala, Suède 

http://www.nai.uu.se 

NUFFIC 

La Haye, Pays-Bas 

http://www.nufficcs.nl 

NUPI. Norwegian Institute of 

International Affairs 

Oslo, Norvège 

http://www.nupi.no 

ODG. Overseas Development Group 

Norwich, Grande-Bretagne 

http://www.uea.ac.uk/menu/acad_depts 

/dev 

ODI. Overseas Development Institute 


http://www.oneworld.org/odi/ 

OECD. Development Centre 

Paris, France 

http://www.oecd.org 

OFSE 

Vienne, Autriche 

http://oefs.ifs.tuwien.ac.at 

ORSTOM 

Paris, France 

http://www.orstom.fr 

QEH. Queen Elisabeth House 

Oxford, Grande-Bretagne 

http://www.qeh.ox.ac.uk 

REGARDS (UMR, CNRS, ORSTOM) 

Talence, France 

http://regards.cnrs.fr 

RIPA International 


http://www.capitagroup.co.uk/training 

RUCA. College for Developing 

Countries 

Anvers, Belgique 

http://ua.ac.be 

SAI. South Asia Institute 

Heidelberg, Allemagne 

http://www.sai.uni-heidelberg.de 

SPP. School of Public Policy 

Birmingham, Grande-Bretagne 

http://www.bham.ac.uk/IntDev/dag.htm 

SUM. Centre for Development and 

Environment 

Oslo, Norvège 

http://www.sum.uio.no 

STI. Swiss Tropical Institute 

Bâle, Suisse 

http://www.wb.unibas.ch/sti 

TNI. Transnational Institute 

Amsterdam, Pays-Bas 

http://www.worldcom.nl/tni 

UNRISD 


http://www.unicc.org/unrisd 

WIDER/UNU 


http://www.wider.unu.edu 

WU. Webster University 

Bellevue, Suisse 

http://www.webster.ch 

http://www.webster.ch/ 


ALLEMAGNE 

ABI. Arnold Bergstraesser Institut 

Windausstrasse 16 

791110 Freibourg 

Tél. +49 761 85 091 

Fax +49 761 89 29 67 

Email hampel@tuf.uni.freiburg.de 

DES. German Foundation for 


Hans Böckler Strasse 5 

53225 Bonn 

Tél. +49228 40 01 0 

Fax +49 228 40 01 111 

Email zed@des.de 

DUI. Deutsches Ubersee-Institut 

Neuer Jungfernstieg, 21 

20354 Hamburg 

Tél. +49 40 35 62 593 

Fax +49 40 35 62 547 

http://www.rrz.uni-hamburg.de/duei 

Forschungs & Studienz.Agrar & 

Forstwissenschaften 

Tropen & Subtrogen 

Georg August Universität Göttingen 

AM Vogelsang 6 

37075 Göttingen 

Tél. +49 551 39 39 09 

Fax +49 551 39 45 56 

GDI. German Development Institute 

Hallerstrasse 3 – 10587 Berlin 

Tél. +49 30 390 730 

Fax +49 30 390 73 30 

Email pwaller@t-online.de 

http://home.t-online.de/home/die-berlin 

GTZ 

P.O. Box 5150 - 65726 Eschborn 

Tél. + 49 61 96 79 31 37 

Fax +49 61 96 79 11 15 

Email postmaster@gtz.de 

http://www.gtz.de 

RUHR 

Universitätstr. 150 

44780 Bochum 

Tél. +49 234 700 24 18 

Fax +49 234 709 42 94 

Email wilhem.j.lowenstein@rz.ruhruni-bochum.de 

http://www.ruhr-uni-bochum.de/iee 

South-Asia Institute 

Heidelberg Universität 

Im Neue – 69120 Heidelberg 

Tél. +49 221 56 29 24 

Fax +49 221 56 49 98 

Email 048@ix.urz.uni-heidelberg.de 

http://www.sai.uni-heidelberg.de 

ADRESSES SUR LE WEB 

DES PRINCIPAUX CENTRES DE DOCUMENTATION 

ESPAGNE 

AIETI 

Claudio Coello, 101 bajo 

28006 Madrid 

Tél. +34 91 577 06 40 

Fax +34 91 576 30 70 

Email aieti@lix.intercom.es 

CIDOB Foundation Centre 

d’Informacio i Documentacio 

Internacionals a Barcelona 

Elisabets, 12 

08001 Barcelone 

Tél. +34 93 302 64 95 

Fax + 34 93 302 21 18 

Email cidob@cidob.org 

URL : http://www.cidob.org 

EASP. Escuela Andaluza de salud 

Publica 

Centro de Documentacion para la 

Cooperacion al Desarrollo Sanitorio 

Campus Uninersitario de Cartuja s/n 

P.O. Box 2070 

18080 Grenade 

Tél. +34 958 16 10 44 

Fax +34 958 16 11 42 

Email bibcoop@easp.es 

http://www.easp.es/cooperacion/ 

centro_de_documentacion/index.htm 

HEOGA. Instituto de Estudios sobre el 

Desarrollo y la Economia Internacional 

Universidad des Païs Vasco 

Facultad de Ciencias Economicas 

Avda. Lehendakari Agirre, 83 

48015 Bilbao – Bizkaia 

Tél. secrétarait +34 944 47 35 12 

Tél. centre doc. +34 944 79 75 56 

Fax +34 944 76 26 54 

Email hegoa@bs.ehu.es 

http://www.ehu.es/hegoa 

IRELA. Institute for European-Latin 

American Relations 

Pedro de Valdivia, 10 E 

28006 Madrid 

Tél. +34 91 561 72 00 

Fax +34 91 562 64 99 

Email info@irela.org 

http://www.irela.es 

EUROPE CENTRALE 

ET ORIENTALE 

Albanie 

QNK. International Centre of Culture 

Bulevardi Deshmoret e Kombit 

Tirana 

Tél. +355 42 28528 

Fax +355 42 34193 

Bulgarie 

Balkanmedia Association 

72 Cyril i Metodi Str. 

1202 Sofia 

Tél. +359 2 83 51 91 

Fax +359 2 83 19 70 

Croatie 

Culturelink – Network of Networks for 

Research and Cooperation in Cultural 

Development 

IMO 

j. F. Vukotinovica 2 

Zagreb 

Tél. + 385 1 4554 522 

Fax +385 1 4828 360 

Email clink@mairmo.irmo.hr 

http://www.culturelink.hr 

République Tchèque 

ARTAMA. Information Centre for 

Culture 

Snemovni 7 

11822 Prague 1 

Tél. +420 2 534 841 

Fax +420 2 537 224 

ESC. European Studies Centre 

Zamek Stirin 

25168 Stirin 

Tél. +42 2 99 3000 

Fax +42 2 99 2727 

Hongrie 

IEHAS. Institute of Economics 

Hungarian Academy of Sciences 

P.O. Box 262 

1112 Budapest, XI 

Budaorsi ut 45. 

1502 Budapest 

Tél. +361 185-0777 

Fax +361 185-1120 

Email 

IB18KKTI@HUBPSZ12SZTAKLHU 

IWEHAS. Institute for World 

Economics of the Hungarian Academy 

of Sciences 

Kallo esperes u. 15 

1124 Budapest 

Tél. +361 319-9383 

Fax +361 319-9385 

Email vki@vki3.vki.hu 

MI. Muvelodeskuta to Intezet Cultural 

Research Institute 

Corvin ter 8 – 1011 Budapest 

Tél. +361 201 5782 

Fax +361 201 5328 

Pologne 

CASE. Centrum Analiz Spoleczno- 

Ekonomicznych 

Bagatela 14 

00-585 Varsovie 

Tél. +48 22 628 09 12 

Fax +48 22 628 65 81 


IBGR. Instytut Badan nad Gospodarka 

Rynkowa 

Do Studzienki 63 – 80-227 Gdansk 

Tél. +48 58 41 39 77 

Fax + 48 48 41 06 20 

ICC. Miedzynarodowe Centrum 

Kultury 

International Cultural Centre 

Rynek Glowny 25 

31008 Cracovie 

Tél. +48 12 21 86 01 

Fax +48 12 21 85 71 

Russie 

CICAP. Centre of Information for 

Culture ans Arts Problems 

Kalinina 3 – 101000 Moscou 

ICCARS. Informkultura Information 

Centre on Culture and Art of the 

Russian State Library 

3 Vozdvizhenka 

101000 Moscou 

Tél. +7 095 202 83 12 

Fax + 7 095 290 60 62 

ISISS. Institute of Scientific 

Information on Social Sciences 

Nakhimovsky presp. 51/21 – Moscou 

Slovaquie 

CVT. Centrum pre Vyskum v Kulture 

Research Centre for Culture 

Nam. Spp 1 

81268 Bratislava 

Tél. +421 7 531 08 

Fax +421 7 595 63 

Slovénie 

CIR. Center for International Relations 

Faculty for Social Sciences University 

of Ljubljana 

Kardeljeva pl. 5 

10000 Ljubljana 

Tél. +386 61 1682 174 

Fax +386 61 1682 339 

FRANCE 

BDPA. Bureau pour le Développement 

de la Production agricole 

27 rue Louis Vicat 


Tél. +33 1 46 48 59 42 

Fax +33 1 46 44 75 44 

Email cdi@bdpa.fr 

CEAN (CNRS). Centre d’étude 

d’Afrique Noire 

Domaine universitaire, BP 101 

33405 Talence Cedex 

Tél. +33 5 56 84 42 82 

Fax +33 5 56 84 43 24 

Email doceam@rsiep.iep.ubordeaux.fr 

CEDEP. Centre français sur la 

population et le développement 

15 rue de l’École de Médecine 

75006 Paris 

Tél. +33 1 44 41 82 55 

Fax +33 1 44 41 82 54 

Email fgubry@ceped.ined.fr 

CFD. Caisse française de 


5 rue Roland Barthes 


Tél. +33 1 53 44 35 95 

Email cfd-doc@magic.fr 

CHEAM. Centre des Hautes Études sur 

l’Afrique et l’Asie modernes 

13 rue du Four, 75006 Paris 

Tél. +33 1 44 41 38 97 

Fax +33 1 40 51 03 58 

Email cheam@imaginet.fr 

CIDEF. Centre international de 

l’enfance et de la famille 

Château de Longchamp 

Bois de Boulogne, 75016 Paris 

Tél. +33 1 44 30 20 00 

Fax +33 1 45 25 73 67 

Email cidef@compuserve.com 

BIRD (CIDEF) 

Bibbliographie references on health, 

Women, children 

CD-Rom « BIRD » 

CIRAD. Centre de coopération 

internationale en recherche 

agronomique pour le développement 

Avenue d’Agropolis 

BP 5035, 34032 Montpellier 

Tél. +33 67 61 58 00 

Fax +33 67 61 58 20 

Email cidaries@cirad.fr 

http://www.cirad.fr 

Sésame (CIRAD) 

Bibliographie references on agronomy 

rural development 

CD Rom « Sésame » 

IBISCUS 

1 bis rue du Havre, 75008 Paris 

Tél. +33 1 42 94 24 34 

Fax +33 1 42 94 25 91 

Email cl@ibiscus.fr 

http://www.ibiscus.fr 

INRA Monpellier. Institut national 

de la recherche agronomique 

Bibliothèque Pierre Bartoli 

Labo. d’économie et de sociologie 

rurale 

2 place Viala, 34060 Montpellier 

Tél. +33 4 99 61 22 00 

Fax +33 4 67 63 28 02 

Email bedu@ensam.inra.fr 

ISTED. Institut des sciences 

et des techniques de l’équipement 

et de l’environnement pour le 


Arche de la Défense 

92055 Paris la Défense 

Tél. +33 1 40 81 15 74 

Fax +33 1 40 81 15 99 

Email ved@isted.3ct.com 

http://www.isted.3ct.com 

Urbamet (ISTED) 

Bibliographie references on housing 

urbanism, architecture, urban services 

CD Rom « Urbadisc » 

ISTOM. Institut d’agro développement 

international 

32 bd du Port, 95094 Cergy Pontoise 

Tél. +33 1 30 75 62 03 

Fax +33 1 30 75 62 61 

Email e.ducoudray@ipsl.tethyssoftware.fr 

OIEAU. Office international de l’eau 

15 rue Édouard Chamberland 

87065 Limoges Cedex 

Tél. +33 5 55 11 47 80 

Fax +33 5 55 77 72 24 

Email doc@oieau.fr 

http://www.oieau.fr 

EAUDOC (OIEAU) 

Bibliographie references on water 

CD Rom « Eaudoc » 

IRD/ORSTOM. Institut français de 

recherche scientifique pour le 

développement en coopération 

213 rue La Fayette 

75480 Paris 

Tél. +33 1 48 03 75 00 

Fax +33 1 48 03 08 29 

http://www.orstom.fr 

Pascal (INIST-CNRS) 

Horizon (ORSTOM) 

Bibliographic references on geology, 

geography, social sciences, agriculture, 

health 

CD Rom « Horizon » 

REGARDS (UMR CNRS ORSTOM). 

Recherches en économie, géographie et 

anthropologie sur les recompositions et 

le développement des Suds 

Domaine universitaire, BP 200 

33405 Talence 

Tél. +33 5 56 84 68 57 

Fax +33 5 56 84 68 55 

Email dirdoc@regards.cnrs.fr 

RITIMO. Réseau de centres de 

documentation Tiers-monde Paris 

(database management and 

dissemination) 

21 ter rue Voltaire, 75011 Paris 

Tél. +33 1 44 64 74 14 

Fax +33 1 44 64 74 14 

Email ritimo@globenet.org 

Secrétariat d’État à la coopération 

et à la francophonie 

57 bd des Invalides, 75007 Paris 

Tél. +33 1 53 69 38 79 

Fax +33 1 53 69 32 94 

Email 

bernard.humbaire@cooperation.gouv.fr 

GRANDE-BRETAGNE 

BLDS. British Library for 

Development Studies 

Library and Documentation Centre 

Institute of Development Studies 

University os Sussex 

Falmer Brighton BN1 9RE 

http://www.ids.ac.uk/ids/ 


BLPES. British Library of Political 

and Economic Sciences 

London School of Economics 

10 Portugal St. 

Londres WC2A 2HD 

CAB International 

Bibliothèque 

Wallingford 

Oxon OX10 8DE 

CDS. Centre for Development Studies 

Bibliothèque 

University College Swansea 

Singleton Park 

Swansea SA2 8PP 

CS. Commonwealth Secretariat 

Bibliothèque 

10 Carlton House Terrace 

Londres SW1Y 5AH 

DID. Department for International 

Development 

Bibliothèque 

Abercrombie House 

Eaglesham Rd 

East Kilbride 

Glasgow G75 8EA 

DLIODS. David Livingstone Institute 

of Overseas Development Studies 

University of Strathclyde 

Glasgow G1 1XG 

DPPC. Development ans Project 

Planning Centre 

University of Bradfort 

Bradford BD7 1DP 

http://www.brad.ac.uk/acad/dppc/ 

homepage.html 

ICS. Institute of Commonwealth 

Studies 

University of London 

27-28 Russel Sq. 

Londres WC1B 5DS 

IDC. International Development Centre 

University of Oxford 

Bibliothèque 

Queen Elisabeth House 

21 St Giles 

Oxford OX1 3LA 

http://www.qeh.ox.ac.uk 

ILAS. Institute of Latin American 

Studies 


Bibliothèque 

31 Tavistock Sq 

Londres WC1H 9HA 

NRI. Natural Resources Institute 

Central Ave 

Chatham 

Kent ME4 4TB 

Email martin.hebblethwaite@nri.org 

Oxfam 

274 Banbury Rd 

Oxford OX2 7DZ 

SCF. Save the Children Fund 

Bibliothèque 

Mary Datchelor House 

17 Grove Lane 

Camberwell 

London SE5 8RD 

SOAS. School of Oriental ans African 

Studies 


Thornhaugh St, Russel Sq, 

Londres WC1H 0XG 

Email intrafrin@clusl.ulcc.ac.uk 

UNIC. United Nations Information 

Centre 

Buckingham Gate 

Londres SW1E 6LB 

PAYS-BAS 

ASC. African Studies Centre 

Bibliothèque & documentation 

Postbus 9555 

2300 RB Leiden 

Email derijk@rulfsw.leidenUniv.nl 

http :www.leidenuniv.nl/ugids/h12/z00 

1.btm 

CEDLA. Centre for Development 

in Latin America 

Keizersgracht 395-397 

1016 EK Amsterdam 

Email cedla@sara.nl 

http://www.frw.uva.nl/rei/cedla 

CICAT. Management Centre 

for International Cooperation 

Delft University of Technology 

P.O. Box 5048 

2600 GA Delft 

Email cicatdoc@ct.tudelft.nl 

http://www.tudelft.nl/tildefrcicat 

NUFFIC. Netherlands Organization 

for International Cooperation in Higher 

Education 

P.O. Box 29777 

2518 TH La Haye 

Email nuffic@nuffic.nl 

http://www.nuffic.nl 

ECDPM. European Centre for 

Development Policy Management 

Onze lieve Vrouweplein 21 

6211 HE Maastricht 

Email info@eedpm.org 

http://www.oneworld.org/ecdpm 

IICD. International Institute for 

Communication and Development 

Juffrouw Idastraat 11 

P.O. Box 11586 

2502 AN La Haye 

Email information@iicd.org 

http://www.iicd.org 


Bibliothèque & Documentation 

P.O. Box 29776 

2502 LT La Haye 

Email kooijman@iss.nl 

http://www.iss.nl/services/intro6.htm 

KIT. Royal Tropical Institute 

Information. Bibliothèque & 

Documentation 

Postbox 95001 

1090 HA Amsterdam 

Email library@kit.nl 

http://www.kit.nl/IBD 

RC International Water and Sanitation 

Centre 

Postbox 93190 

2509 ADLa Haye 

Email general@irc.nl 

http://www.oneworld.org/ircwater 

University Library and PUDOC 

Agricultural University Library 

an-Kopshuis, Postbox 9100 

6700 HA Wageningen 

Email dehelpdesk@pd.bib.wau.nl 

http://www.bib.wau.nl 

VIIO. Association for Information and 


Buitenpepersdreef 166 

5231 HJ Den Bosch 

Email viio@antenna.nl 

http://www.antenna.nl/viio 

SCANDINAVIE 

Danemark 

CAS. Center for Afrikastudier 

Kobmagergade 46,4 

1150 Copenhague K 

Tél. +45 35 32 25 87 

Fax + 45 35 32 25 90 

Email ahi@teol.ku.dk 

http://www.ku.dk/teo/cas.html 

CDR. Centre for Development 

Researdh 

Gammel Kongevej 5 

1610 Copenhague V 

Tél. +45 33 25 12 00 

Fax +45 33 25 81 10 

Email library@cdr.dk 

http://www.cdr.dk 

Danida 

Asiatik Plads 2 


Tél. +45 33 92 09 56 

Fax +45 33 92 04 93 

Email dandamra@inet.uni-c.dk 

http://www.um.dk 

Danidas Kursuscenter 

P.O. 10, Skovvej 7 

3100 Hornbaek 

Tél. +45 49 70 10 00 

Fax +45 49 70 10 73 

Email danikurs@inet.uni-c.dk 

FNs Informationskontor for de 

Nordiske Lande 

H.C. Andersen Boulevard 37 

1553 Copenhague V 

Tél. +45 33 91 21 02 

Fax +45 33 14 07 44 


IFU 

P.O. 2155, Bremerholm 4 


Tél. + 45 33 63 75 00 

Fax+45 33 32 25 24 

MS. Mellenfolkeligt Samvirke 

Danish Association for International 

Cooperation 

Borgergade 14 - 1300 Copenhague K 

Tél. +45 33 32 62 44 

Fax +45 33 14 45 94 

NIAS - Norish Institut for Asienstudier 

Leifsgade 33 

2300 Copenhague S 

Tél. +45 31 54 88 44 

Fax +45 32 96 25 30 

Email bib@nias.ku.dk 

http://nias.ku.dk 

Finlande 

HEDEK - Healt and Development 

Cooperation 

P.O. Box 220 

Siltasaarenkatu 18 B 

00531 Helsinki 

Tél. +358 0 39 67 20 39 

Fax +358 0 77 32 922 

Email irma.kivela@stakes.fi 

http://www.stakes.fi 

KEPA - Servicecentrum för 

Bistandssamarbete 

Eerinkatu 11 C 


Tél. +358 0 58 42 32 20 

Fax +358 0 58 42 32 00 

Email kepa@katto.kaapeli.fi 

http://www.kepa.fi 

U-lanfsinstitutet 

P.O. Box 47 

Université d’Helsinki 

Tavastvägen 153 B 


Tél. +358 0 708 47 63 

Fax +358 0 708 47 78 

Email rsaar@helsinki.fi 

Utrikesministeriet, Avdelningen för 

Utvecklingssamarbete 

Skatuddskajen 3 


Tél. +358 0 13 41 63 72 

Fax +358 0 13 41 63 75 

Norvège 

CMI - Chr. Michelsen Institute 

Fantoftvegen 38 

5036 Fantoft 

Tél. +47 55 57 41 91 

Fax +47 55 54 41 66 

Email biblio@madeus.cmi.no 

http://www.cmi.no 

FN-Sambandet i Norge 

Srtorgata 33 A 

0184 Oslo 

Tél. +47 22 20 91 70 

Fax +47 22 20 81 42 

NORAD 

P.O. Box 8034 Dep. 

Tollbugt. 31 

0030 Oslo 

Tél. +47 22 31 44 53 

Fax +47 22 31 44 74 

NUPI - Norwegian Institute of 

International Affairs 

P.O. Box 8159 Dep. 

0033 Oslo 

Tél. +47 22 17 70 50 

Fax +47 22 17 70 15 

Email tore.gustavsson@nupi.no 

http://www.nupi.no 

Redd Barna 

P.O. Box 6200, Etterstad 

Grensesvingen 7, Helsfyr 

0602 Oslo 

Tél. +47 22 57 00 80 

Fax +47 22 67 48 84 

Email bibl.rb@normail.no 

Senter for Internasjonale Miljo-og 

Utviklingsstudier, Noragric 

P.O. Box 5001 

Tivoli, Norges 

Landbrukshogskole i 

As 1432 As 

Tél. +47 64 94 97 96 

Fax +47 64 94 07 60 

Suède 

Dag Hammarskjöldbiblioteket 

O. Agatan 27 

753 22 Uppsala 

Tél. +46 18 18 33 50 

Fax +46 18 18 39 99 

Email gunnel.toren@ub.uu.se 

IFLAs ALP-sekretariat 

c/o Uppsala Universitetsbibliotek 

P.O. Box 510 

Dag Hammarskjöldsväg 111 

75 120 Uppsala 

Tél. +46 18 18 39 89 

Fax +46 18 18 39 94 

Email ifla.alp@ub.uu.se 

http://www.nlc-bnc.ca/ifla/vi/1/alp.htm 

LAIS - Latinamerika-institutet 

Universitetvägen 10 B 

10691 Stockhlom 

Tél. +46 8 16 28 87 

Fax +46 8 15 65 82 

NAI - Nordic Africa Institute 

P.O. Box 1703 

75147 Uppsala 

Tél. +46 18 56 22 00 

Fax +46 18 12 37 75 

Email library@nai.uu.se 

SIDA 

Sveavägen 20 

10525 Stockholm 

Tél. +46 8 69 85 00 0 

Fax +46 8 69 85 61 5 

Email info@sida.se 

http://www.sida.se 

TVB - Tredje Världen Biblioteket 

Barnängsgatan 23 

11641 Stockholm 

Tél. +46 8 64 28 72 2 

Email tvb@nn.apc.org 

SUISSE 

AGRECOL Development Information 

Schwengistr. 12 

4438 Langebruck 

Tél. +41 62 390 14 20 

Email agrecol@access.ch 

Dokumentation der 

Arbeitsgemeinschaft Swissaid / 

Fastenopfer / Brot für alle / Helvetas / 

Caritas 

Monbijoustrasse 31 

3001 Berne 

Tél +41 31 382 12 32 

Fax +41 31 382 22 05 

Email scoalition@igc.apc.org 

BA. Basler Mission 

Missionstr. 21 

4003 bâle 

Tél. +41 61 268 81 11 

BAB. Basler Afrika Bibliographien 

Klosterberg 21 - 4051 Basel 

Tél. +41 61 271 33 45 

Fax +41 61 271 31 55 

Email bab@bluewin.ch 

BE. Bethlehem Mission 

Postfach 

CH-6405 Immensee 

CINFO 

Rue Centrale 121 

P.O. Box - 2500 Bienne 7 

Tél. +41 32-365 80 02 

Fax +41 32-365 80 59 

Email 100632.2215@compuserve.com 

CT. Communauté de travail 

Documentation 

1 av. de Cour, P.O. Box 164 

1000 Lausanne 

Tél. +41 21 612 00 86 

Fax +41 22 612 00 99 

Email doc@cdt.int.ch 

http://www.cdt.int.ch/-doc/ 

documentation.html 

GfEU-GIUB. Dokumentation 

Entwicklung und Umwelt 

University of Bern 

Hallerstr. 12 

3012 Berne 

Tél. +41 31 631 38 46 

HEKS. Hilfswerk den Evangelischen 

Kirchen des Schweiz Dokumentation 

Stampfenbachstr. 123 

P.O. Box 168 - 8035 Zürich 

Tél. +41 1 361 66 00 

Fax +41 1 361 78 27 

Email doku@hekseper.ch 

InfoAgrar 

Länggasse 85 - 3052 Zollikofen 

Tél. +41 31 910 21 91 

Fax +41 31 910 21 54 

Email info@infoagrar.ch 

Doc. Tél. +41 31 910 21 91 

Bibliothèque Tél. +41 31 910 21 91 


IC. Intercooperation 

Maulbeerstrasse 10 

P.O. Box 6724 - 3001 Berne 

Tél. +41 31 382 08 61 

Email hifback@intercoop.ch 

Contact persons : Hilmar Stetter, 

Graziella Beuchat, Susanne Zumstein 

IUED. Institut Universitaire d’études 

du développement 

Bibliothèque/Doc. Centre/Périodiques 

24 rue Rothschild 

P.O. Box 136 - 1211 Genève 21 

Tél. +41 22 906 59 20 

Fax +41 22 906 59 47 

Email Rene.Barbey@iued.unige.ch 

http://www.unige.ch/iued 

KODIS. Fachstelle für Beruksbildung 

in Entwicklungsländern 

Döltschiweg 39 

8055 Zurich 

Tél. +41 01 454 30 45 

Email kodis@bluewin.ch 

NADEL 

ETH Zentrum 

Voltastrasse 24 - 8092 Zürich 

Tél. +41 01 632 50 94 

Fax +41 01 632 12 07 

Email schwickert@nadel.ethz.ch 

NASA. Nachrichtenstelle 

Südliches Afrika 

Missionstr. 21 - 4003 Bâle 

Tél. +41 61 268 82 33 

PSC. Pilgermission St Chrischona 

Chrischonarain 200 

Tél. +41 61 646 41 11 

Fax +41 61 646 45 75 

SDC. Swiss Agency for Development 

and Cooperation 

Eigerstrasse 73 - 3003 Berne 

Tél. +41 31 322 34 65 

Fax +41 31 324 16 92 

Email biblio@sdc.admin.ch 

SKAT. Swiss Centre for Development 

Cooperation in Technology and 

Management 

Vadianstrasse 42 

9000 ST Gall 

Tél. +41 71-228 54 54 

Fax +41 71-228 54 55 

Email info@skat.ch 

http://www.skat.ch 

CENTRES DE DOCUMENTATION 

DE QUELQUES ORGANISATIONS 

INTERNATIONALES 

CICR 

19 rue de la Paix 

1202 Genève 1l 

Tél. + 41 22 734 60 01 

Fax +41 22 734 82 80 

Email gva@gwn.icrc.org 

http://www.icrc.org 

OIT 

4 route des Morillons 


Tél. +41 22 799 61 11 

Fax +41 22 798 86 85 

Email cabinet@ilo.org 

http://www.ilo.org 

http://www.ilo.org/public/english/ 

190bbl/index.htm 

ONU 



Tél. +41 22 917 12 34 

Fax +41 22 917 01 23 

http://www.unog.ch 

HCR 

Centre William Rappard 

154 rue de Lausanne, C.P. 2500 

1211 Genève 2 Dépôt 

Tél. +41 22 739 81 11 

Fax +41 22 731 95 46 

Email webmaster@unhcr.ch 

http://www.unhcr.ch 

OMS 

20 Ave Appia 

1202 Genève 

Tel. +41 22 791 21 11 

Banque mondiale 

(Programme InfoDev) 

Industry and Energy Department 

1818 H Street NW 

Washington DC 20433 - USA 

Tél. + 1 202 477 1234 

Fax +1 202 522 3186 

Email infodev@worldbank.org 

http://www.worldbank.org/html/ 

fdp/infodev/infodev.html 

GreenNet 

74-77 White Lion Street 

Londres NI 9PF - GB 

Tél. +44 171 713 1941 

Fax +44 171 837 5551 

Email support@gn.apc.org 

http://www.gn.apc.org 

IDRC. International Development 

Research Centre 

P.O. Box 8500 

Ottawa, ON Canada KIG 3H9 

Tél. +1 613 236 6163 

Fax +1 613 238 7230 

Email info@idrc.ca 

http://www.idrc.ca 

ITU. International Telecommunications 

Union 

Place des Nations 

1211 Genève 20 - Suisse 

Tél. +41 22 730 51 11 

Fax +41 22 730 6449/730 54 84 

Email itumail@itu.int 

http://www.itu.ch 

ISOC. The Internet Society 

International Secretariat 

12020 Sunrise Valley Drive, 

Suite 210 Reston, VA 22096 - USA 

Tél. +1 703 648 98 88 

Fax +1 703 648 98 87 

Email amr@linus.isoc.org 

http://www.isoc.org 

http://www.isoc.org/inet98/net.shtml 

http://www.isocgva.ch/devsig/ 

Welcome.html 

OneWorld Online 

Hedgerley Wood 

Red Lane, Chinnor 

Oxon, OX9 4BW - GB 

Tél. +44 1494 481629 

Fax +44 1494 4811751 

Email justice@oneworld.org 

http://www.oneworld.org 

PNUD. Programme des Nations Unies 

pour le développement 

336 East 45th Street. Room 401 

New York, NY 10017 - USA 

Tél. +1 212 986 0110 

Fax +1 212 986 1237 

Email hans.dorville@undp.org 

http://www.undp.org/undp/comm/ 

index.html 

WorldTel Ltd 

Charles House 

5 Regent Street 

Londres SW1Y 4LR - GB 

Tél. +44 171 389 0500 

Fax +44 171 389 0501 

Email admin@world-tel.com 


3. 

RECENSEMENT 

DES ETUDES 

PROSPECTIVES 

L'incertitude détruit la possibilité d'agir 

à partir d'une connaissance scientifique, rationnelle du monde

SOMMAIRE 

3.1. PERSPECTIVES MONDIALES AYANT DES INCIDENCES SUR L'AFRIQUE ......... 155 

3.1.1. Impact de l'économie mondiale sur l'Afrique...................................................................157 

Scanning the Future : A Long-Term Scenario Study of the World Economy 1990-2015 ...............159 

OCDE - Globalization and Linkages to 2020, Challenges and Opportunities for OECD 

Countries..........................................................................................................................................163 

Les perspectives de la coopération.................................................................................................164 

3.1.2. Impact de la régionalisation sur le devenir de l'Afrique..................................................165 

L'impact de la régionalisation sur l'Afrique subsaharienne .............................................................167 

L'impact de la régionalisation sur l'Afrique australe et l'océan indien .............................................168 

L'impact des économies asiatiques sur le devenir de l'Afrique.......................................................171 

CHINA 2020 : development challenges in the new century/world bank, 1997 ...............................172 

Les futures relations entre le Japon et l'Afrique ..............................................................................176 

3.1.3. Impacts des accords et des arrangements institutionnels sur l'Afrique ......................183 

L'impact de l'OMC sur le devenir des économies africaines...........................................................185 

Les perspectives de l'après Lomé IV...............................................................................................187 

Les devenirs des régimes monétaires africains et la mise en place de l'euro................................191 

3.2. LES PROSPECTIVES GENERALES SUR L'AFRIQUE................................................195 

Bilan rétroprospectif : l'Afrique en devenir.......................................................................................197 

Une image à long terme de l'Afrique (ILTA) au Sud du Sahara (1983) ..........................................201 

Les Afriques de l'an 2000. Perspectives économiques...................................................................207 

L'Afrique subsaharienne : de la crise à une croissance durable. Étude de prospective 

à long terme.....................................................................................................................................214 

3.3. LES PROSPECTIVES NATIONALES............................................................................217 

Afrique du Sud .................................................................................................................................219 

Côte-d'Ivoire 2025............................................................................................................................221 

Côte-d'Ivoire horizon 2010 ..............................................................................................................224 

Gabon 2025 .....................................................................................................................................226 

Madagascar : Vision 2030 ...............................................................................................................228 

Maurice : Mauritius. Horizon 2020...................................................................................................231 

3.4. LES PROSPECTIVES SECTORIELLES........................................................................235 

3.4.1. L'agriculture .........................................................................................................................237 

3.4.2. La démographie...................................................................................................................245 

Les tendances démographiques de l'Afrique : INED, CEPED, PRB...............................................251 

3.4.3. L'éducation...........................................................................................................................255 

Tendances et projections des effectifs scolaires par degré d'enseignement, par âge 

et par sexe, 1960 - 2025 (évaluées en 1993)..................................................................................256 

Prospective - Secteur Éducation .....................................................................................................258 

3.4.4. L'emploi ................................................................................................................................263 

Les dynamiques d'emploi en Afrique subsaharienne, à l'horizon 2025 : les données prospectives 

du BIT ..............................................................................................................................................264 

Prospectives de population active 1950 – 2010..............................................................................268 

Les Dynamiques d'emploi en Afrique subsaharienne en l'An 2010 ................................................270 

3.4.5. Énergie - Matières premières .............................................................................................273 

Prospectives de l'énergie et des marchés des matières premières ...............................................274 

Énergie 2010-2020 ..........................................................................................................................281 


3.4.6. L'environnement..................................................................................................................283 

3.4.7. Le financement extérieur....................................................................................................299 

Prospective ou perspective africaine des transferts extérieurs .....................................................300 

3.4.8. La santé ................................................................................................................................309 

Maladie, mortalité et santé : Les tendances à l'horizon 2025 en Afrique 

au sud du Sahara (ASS) .................................................................................................................310 

3.4.9. Les transports .....................................................................................................................319 

Perspectives des réseaux de transport à vocation régionale en Afrique australe .........................320 

3.4.10. La technologie ..................................................................................................................325 

3.4.11. L'urbanisation ...................................................................................................................331 

Dynamique de l'Urbanisation de l'Afrique au Sud du Sahara .........................................................333 


3.1. 

PERSPECTIVES MONDIALES 

AYANT DES INCIDENCES 

SUR L'AFRIQUE

3.1.1. 

IMPACT DE 

L'ECONOMIE MONDIALE 

SUR L'AFRIQUE

Les nombreuses prospectives économiques conçues à l'échelle mondiale 

traitent l'Afrique de manière marginale. La plupart s'accordent à considérer que les 

devenirs de l'Afrique sont déterminés ou fortement influencés par l'évolution 

mondiale. 

Nous avons privilégié deux études prospectives mondiales, celle réalisée par le 

Bureau de Planification hollandais et celle réalisée par l'OCDE. 


« SCANNING THE FUTURE : A LONG-TERM SCENARIO STUDY 

OF THE WORLD ECONOMY 1990-2015 » 

OBJECTIFS 

André de Jong, Gerrit Zalm et al. Dutch, 

Central Planning Bureau, La Haye, 1992. 

L’objectif initial du Central Planning Bureau (CPB) était de disposer d’une prospective macroéconomique 

pour les Pays-Bas à l’horizon 2015. Or, compte tenu du taux d’ouverture de cette 

économie, cette étude supposait au préalable une analyse détaillée des dynamiques de l’économie 

mondiale. 

L’étude du CPB repose sur un découpage du monde en dix grandes régions : Amérique du Nord, 

Europe de l’Ouest, Japon, Europe Centrale, « Union soviétique », économies dynamiques d’Asie, 

reste de l’Asie, Moyen-Orient, Amérique Latine et Afrique sub-saharienne. La région « Afrique » 

exclue l’Afrique du Nord (incluse dans le Moyen-Orient) ainsi que l’Afrique du Sud (rattachée, au 

même titre que les anciennes possessions britanniques comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande, à la 

région « Amérique du Nord »). 

La projection couvre la période 1990 à 2015. Elle s’appuie sur un bilan-diagnostic portant sur la 

période 1965-1989. 

METHODOLOGIE 

L’analyse des devenirs possibles de l’économie mondiale supposait de répondre à trois questions 

préalables : 

1. Quels sont les facteurs-clef de la dynamique à long terme ? 

2. Comment se positionnaient les différentes régions, au début de la décennie 90, par rapport 

à ces facteurs ? 

3. Comment peut-on prévoir l’évolution de ces facteurs à l’horizon 2015 dans les différentes 

régions ? 

Le premier constat réalisé par le CPB est qu’il y a multiplicité des facteurs-clef conditionnant la 

dynamique à long terme des différentes régions mondiales. Le choix de ces facteurs est largement 

déterminé par l’approche retenue : 

• L’approche en terme d’équilibre général attribue un rôle central au marché pour la 

coordination des agents économiques. Le respect des hypothèses de la concurrence pure et 

parfaite conduit à un équilibre général des marchés se doublant d’un optimum parétien. Les 

sources de la croissance sont à rechercher dans la dotation en facteurs de production 

(ressources naturelles, capital et travail) et dans l’évolution de cette dotation. Le rôle de l’État 

est limité. Il est principalement le gendarme des marchés, le fournisseur des biens publics et 

le gestionnaire des externalités. 

• La deuxième approche, que le CPB rattache à la pensée keynésienne, suppose que les 

contradictions entre les niveaux micro et macro-économiques peuvent conduire à des 

déséquilibres durables. Ceux-ci ne peuvent être résorbés sans intervention de l’État. Celui-ci 

joue ainsi un rôle actif, non seulement dans le pilotage à court terme des économies, mais 

aussi en tant qu’instance de régulation et de coordination destinée à pallier la « myopie des 

marchés ». 

• L’approche de marché se réfère plus ou moins explicitement aux travaux d’Hayek et de 

Schumpeter. L’innovation technologique est le moteur principal d’une croissance sélective où 

l’entrepreneur défaillant est exclu du marché. La croissance requiert notamment de fortes 


incitations à base de droits de propriété, la reconnaissance sociale des groupes gagnants 

ainsi qu’une faible intervention étatique. 

L’analyse menée par le CPB montre que ces facteurs ont tous joué un rôle, évidemment à des 

moments différents et avec des intensités variables, dans le développement historique des grandes 

régions mondiales. Ce constat, et l’existence de zone de recouvrement entre les approches, justifie le 

choix du CPB pour une démarche très éclectique dans laquelle la grille d’analyse des mécanismes de 

croissance à long terme emprunte largement à chacune des écoles (cf. figure 1) 

LES SCENARIOS DE L’ECONOMIE MONDIALE 

L’impossibilité de prévoir avec certitude l’évolution des facteurs-clef qui conditionneront le 

développement à long terme de l’économie mondiale, a conduit le CPB à définir 4 scénarios 

principaux : 

a) Le déplacement des pôles économiques. 

Ce scénario s’inscrit plus spécifiquement dans l’approche du marché où le moteur essentiel de la 

croissance est le progrès technique. Le scénario repose sur l’hypothèse d’un transfert d’activité de la 

région Atlantique vers le bassin Pacifique. 

Les entreprises américaines démontrent leur capacité de renouvellement face à l’expansion de la 

zone Pacifique. Le Japon s’ouvre de plus en plus à l’économie américaine et aux autres économies 

régionales. En revanche, l’Europe ne semble pas en mesure de lutter à armes égales avec la région 

Asie-Pacifique, qui s’avère plus novatrice et plus concurrentielle qu’elle. La propension de l’Europe à 

privilégier la sécurité et la stabilité, et son aversion pour le risque prévalent de nouveau. Dans ces 

conditions, la croissance économique européenne est faible ; le chômage s’aggrave et des secteurs 

Un bilan de la prospective africaine Vol. 2 p. 160 

.

essentiels perdent rapidement du terrain. L’atonie de la croissance européenne freine l’élargissement 

de l’Europe à l’Est et renforce la « tentation protectionniste ». 

L’Afrique ne présente aucun avantage lui permettant de participer à la dynamique évolutive de la zone 

Asie-Pacifique. Le continent noir conserve des relations privilégiées avec une Europe en déclin relatif 

et peu soucieuse de son développement économique. Dans ces conditions, les pressions migratoires 

s’accentuent et provoquent des tensions fortes en Europe. 

b) Renaissance européenne 

Ce scénario consacre, comme le précédent, le rôle moteur du progrès technique dans la croissance à 

long terme. Toutefois, les besoins de financement croissants des dépenses de recherche et 

développement conduisent à des alliances stratégiques au niveau mondial. Ces liens, justifiés par les 

rendements d’échelle croissants de la R&D, passent par des appuis étatiques. 

La coordination s’impose aux acteurs. La tradition européenne de développement accompagné par 

l’État, donne un avantage relatif à l’Europe sur les États-Unis. Ceux-ci s’avèrent en effet moins aptes 

à gérer des coopérations où les pouvoirs publics renforceraient les externalités. La tentation 

protectionniste touche cette fois les États-Unis alors que la zone Asie-Pacifique est handicapée par la 

politique américaine. Forte de ses bonnes performances économiques, l’Europe poursuit sa politique 

d’élargissement à l’Est. 

L’Afrique est largement bénéficiaire de cette « renaissance européenne ». L’accroissement des 

débouchés pour les produits tropicaux ainsi que le renforcement de la coopération internationale 

permettrait une croissance forte (de l’ordre de 4% l’an entre 1990 et 2015), largement supérieure à 

l’augmentation de la population (+3,1% par an). 

c) Crise mondiale 

Les éléments de reprise repérables actuellement aux États-Unis et en Europe masquent de fait un 

essoufflement du dynamisme de la croissance globale avec de très faibles gains de productivité. En 

dépit des difficultés rencontrées par le Japon (et celles-ci étaient anticipées par le CPB dés le début 

des années 90), l’archipel reste structurellement excédentaire au niveau de son commerce extérieur. 

L’atonie de la croissance suscite une montée des tensions entre les blocs régionaux (Union 

Européenne, ALENA, Mercosur...) qui pratiquent de multiples formes de protectionnisme. Ce repli 

relatif retarde la diffusion des technologies. 

La fragmentation de l’économie mondiale constitue une faiblesse qui pourrait favoriser la 

transformation d’une simple perturbation en un choc systémique dégénérant en une véritable crise 

mondiale. L’étude de CPB montre alors que les coûts induits par cette crise seraient tels, qu’après 

quelques année, les gouvernements seraient contraints d’envisager une solution coopérative de 

reprise. 

L’Afrique n’échapperait pas à la tourmente. Dépendante de l’Europe pour ses débouchés et son 

financement, l’Afrique devrait enregistrer des taux de croissance du PIB inférieurs (+2,3% l’an) à la 

progression démographique. 

d) Croissance équilibrée 

Ce scénario, même s’il s’avère le plus souhaitable, n’est pas forcément le plus probable. Il suppose la 

réussite de divers arbitrages délicats : entre un développement durable et une évolution technologique 

dynamique d’une part ; entre la liberté donnée à la libre entreprise et la nécessité de coordination des 

politiques économiques d’autre part. Ces conditions réunies favoriseraient la coopération au niveau 

des échanges internationaux avec une diminution sensible des obstacles non tarifaires. L’accélération 

de la croissance résulterait essentiellement de la spécialisation et des économies d’échelle 

dynamiques. 

Ce contexte mondial est évidemment très favorable à l’Afrique qui enregistrerait une croissance 

moyenne de l’ordre de 5% par an. 


APPORTS ET LIMITES DE LA PROSPECTIVE CPB 

L’étude du central Planning Bureau constitue probablement la prospective économique la plus 

détaillée de la décennie. Elle sert de référence à de nombreux opérateurs et de soubassements à de 

multiples analyses sectorielles (notamment dans le domaine de l’énergie et des télécommunications). 

Bien évidemment, l’Afrique n’était pas au centre des préoccupations du CPB. Elle demeure, sinon 

ignorée, du moins très marginale. On peut tirer néanmoins de l’étude du CPB hollandais 3 conclusions 

principales : 

1. Le basculement possible de la dynamique mondiale de l’Atlantique vers le Pacifique ignore 

totalement l’Afrique alors que le déplacement des pôles économiques serait déterminant 

pour l’Amérique latine. 

2. Quelques soient les scénarios, l’Afrique demeure marginale mais pas autonome. Comme 

le montre le graphique ci-dessous, son devenir économique est très fortement lié à celui de 

l’Europe. 

Taux de croissance du PIB de l’Afrique (en %) 

5 

4,5 

4 

3,5 

3 

2,5 

2 

Crise mondiale 

1,5 2 2,5 3 3,5 

e l’Europe Occidentale (en %) 

Renaissance européenne 

Croissance équilibrée 

Déplacement des pôles économiques 

Croissance 

démographique 

3. Les scénarios conduisent à des images de l’Afrique à long terme très contrastées. L’écart 

entre le PIB par habitant dans le scénario de crise et dans celui de la croissance équilibrée 

est de l’ordre de 1 à 2. Sur une base 100 en 1965, le PIB par habitant serait, en 2015, à 77 

environ dans le premier cas et à 145 dans le second. Le scénario de crise mondiale 

consacrerait le déclin absolu de l’Afrique dont le niveau de revenu par tête serait, en 2015, 

de 30% inférieur à celui de 1965 ! A l’inverse, le scénario de croissance équilibrée renvoie 

l’image assez positive d’une Afrique dont les rythmes de croissance flirterait avec les 5% 

par an. 


OCDE – GLOBALIZATION AND LINKAGES TO 2020 

CHALLENGES AND OPPORTUNITIES FOR OECD COUNTRIES 

INTERNATIONAL HIGH-LEVEL EXPERTS MEETINGS 

Paris, 1997 

Cette étude prospective ne traite que très marginalement de l'Afrique. Elle met en relief la 

globalisation, l'insertion de l'Asie de l'Est, la croissance des exportations chinoises à haute intensité de 

travail ou les effets de la libéralisation du commerce et des investissements dans différents continents 

tels que l'Amérique Latine et en Afrique. Elle montre la forte différenciation entre les continents. 

L'irréversibilité de la globalisation n'est pas garantie (cas de chocs pétroliers, crise de la dette). 

La globalisation est bénéfique mais elle provoque des ajustements structurels et crée des gagnants et 

des perdants. 

Le rapport considère qu'il faut avoir une grande modestie, des accidents peuvent arriver. Il y a 

montée de guerres locales. Le développement économique ne peut à lui seul définir le futur. Il y a 

crise d'identification et de confiance. La demande de démocratie transcende toutefois les différences 

culturelles. Le XXIe siècle peut ne pas être dominé par l'Ouest. Les évolutions technologiques seront 

centrales mais imprévisibles. Les produits à haute intensité de savoir auront une place croissante 

dans les pays de l'OCDE. 

Le rapport note un découplage mondial des dynamiques démographiques et économiques. Le 

PNB moyen des 44 pays à faible revenu (2 milliards d'hommes) est 80 fois plus faible que celui des 24 

pays à revenu élevé (800 millions). Les écarts en parité de pouvoir d'achat sont de 1 à 20. 

L'Afrique n'est pas appréhendée ni au niveau global ni dans les liens qu'elle noue avec le reste 

du monde. 

Plusieurs facteurs spécifiques de l'Afrique sont toutefois indiqués : dernier à amorcer sa 

transition démographique, mobilité du peuplement, forte urbanisation par les migrations, faible capital 

physique hérité de l'histoire, priorité accordée à l'emploi sur la productivité, vulnérabilité aux chocs 

extérieurs, jeunesse et inexpérience des Etats post coloniaux. 


LES PERSPECTIVES DE LA COOPERATION 

CAD/OCDE, 1996 

De très nombreux documents réalisés par les instances de l'aide se placent dans un horizon de 

long terme. Nous avons retenu le document du CAD/OCDE : Le rôle de la coopération pour le 

développement à l"aube du XXIème siècle, Paris, Mai 1996. 

Les défis et les potentialités sont liés à la mondialisation, aux interdépendances entre 

économies, à l'augmentation de la population mondiale qui passera de 1990 à 2015 de 5 à 7,5 

milliards d'habitants, aux disparités croissantes entre et à l'intérieur des pays. Des pressions 

grandissantes s'exercent sur la qualité de l'eau, des sols et de l'air, sur la perte de biodiversité, 

l'épuisement des ressources halieutiques. 

Les leçons du passé montrent d'importants progrès depuis 1950 ; l'espérance de vie s'est 

allongée de plus de vingt ans dans les pays en développement (41 à 62 ans), le pourcentage de la 

population ayant accès à l'eau propre s'est multipliée par deux (de 35 à 70 %), le taux 

d'alphabétisation des adultes de moins de 50 ans est passé de 50 % à plus des deux tiers, La 

production et la consommation alimentaires se sont accrus à un rythme supérieur d'environ 20 % à 

celui de la croissance démographique. 

Le rapport précise certains objectifs à atteindre en 2015: 

- dans le domaine du bien être économique : réduire de moitié le pourcentage d'habitants 

vivant dans l'extrême pauvreté, 

- dans le domaine social : assurer une éducation primaire à tous, réduire fortement les 

inégalités par sexes, faire chuter des deux tiers les taux de mortalité juvénile et infantile, 

- dans le domaine de la durabilité et remise en état de l'environnement, réaliser un 

développement durable... 

Le soutien international de l'aide doit s'appuyer sur le partenariat, assurer une meilleure 

coordination en appui aux stratégies locales, une garantie de la cohérence entre les politiques d'aide, 

augmenter les ressources. 

Le rapport souligne que seuls quatre des 21 pays membres du CAD atteignent l'objectif de 

0,7 % du PNB fixé par les Nations Unies en 1970. Or la moyenne au sein du CAD est de 0,3 %. 

Appréciation 

Ces documents internationaux définissent des objectifs inaccessibles et ne peuvent, pour des 

raisons diplomatiques, traduire ces objectifs en moyens différenciés selon les zones et hiérarchisés. 

Compte tenu de la baisse de l'APD, les objectifs ont peu de chance d'être réalisés d'ici l'an 2015. 


3.1.2. 

IMPACT DE 

LA REGIONALISATION 

SUR LE DEVENIR DE L'AFRIQUE

La régionalisation accompagne le processus en cours de globalisation. On observe 

un nouveau régionalisme organisé autour de relations verticales Nord/Sud. Celui-ci 

est plus ou moins institutionnalisé. Ces relations régionales auront des impacts 

importants sur les dynamiques futures de l'Afrique. Celle-ci, à la différence de l'Asie 

de l'Est autour du pôle japonais et des réseaux chinois ou de l'Amérique latine autour 

du pôle nord-américain, est peu entraînée par le pôle européen. 

Nous avons sélectionné les travaux consacrés à la régionalisation en Afrique 

australe et aux effets de l'évolution des économies asiatiques sur l'Afrique. 


L'IMPACT DE LA REGIONALISATION 

SUR L'AFRIQUE SUB-SAHARIENNE 

Les travaux sur le devenir de la régionalisation dans un contexte de globalisation sont très 

nombreux. Cf. notamment : 

- GEMDEV (1999), La mondialisation, les mots et les choses, Paris, Karthala. 

- Hugon, Ph. (1997), Economie politique internationale et mondialisation, Paris, Economica 

Poche. 

- CERED (étude dirigée par Ph. Hugon) (1993), La régionalisation comparée en Afrique Sub- 

Saharienne et en Asie de l'Est, Tiers Monde, sept.-nov. 

Le commerce international se structure autour de grands blocs commerciaux régionaux 

(ALENA, APEC, ASEAN, MERCOSUR). De nombreux projets de libre échange intra américains (Zone 

de libre échange en 2005), entre l'Union européenne et le Mercosur, au sein de l'ASEAN (AFTA), 

entre l'Union européenne et les pays du monde méditerranéen ou l'Afrique du Sud conduisent à un 

démantèlement des protections et à des accords sur des bases de réciprocité. L'ancrage aux blocs 

commerciaux est stratégique pour les pays africains qui, à défaut, risquent d'être fortement 

marginalisés. 

Il y aura vraisemblablement: 

- concurrence des nouveaux pays émergents d'Asie, au-delà de la crise actuelle, tant sur le 

plan des exportations traditionnelles de l'Afrique que de la compétitivité des produits 

transformés à bas coûts salariaux, avec néanmoins interrogation sur l'infléchissement 

possible de ce processus(cf. le krach financier d'août 1997 et la crise économique profonde 

qui s'en suit). Les risques de dévaluation en chaîne asiatique sont grands pour des 

économies africaines rattachées à un euro fort. 

- montée en puissance de l'économie immatérielle et des technologies de l'information et 

concurrence sur des marchés monopolistiques caractérisés par des différenciations de 

produits et une compétitivité qualité. 

- instabilité à court terme et tendance à long terme dépressive des prix des matières 

premières exportées par l'Afrique. Les quantités de matières premières par unité de produit 

ont baissé en moyenne de 1,25 % par an depuis 1900. 

Les tendances plus incertaines portent sur l'évolution des prix des produits alimentaires. D'un 

côté, il existe des réserves de productivité créant une pression à la baisse. De l'autre, la libéralisation 

des marchés dans le cadre des accords de l'OMC doit réduire l'offre. Enfin des pays tels la Chine 

pèsent considérablement. Les prévisions de la F.A.O. pour 2010 prévoient pour l'agriculture mondiale 

une croissance de la production suffisante pour répondre à la demande, un accroissement des 

échanges mondiaux et une baisse des prix réels mais plus faible que durant la décennie quatre vingt. 

L'impact de la crise asiatique et des marchés émergents est plus incertain. Elle crée à la fois 

des effets de contagion et des effets de report. Les économies européennes ont bénéficié, dans un 

premier temps, d'un report des capitaux sur des marchés à moindre risque qui ont dopé la bourse . La 

baisse de la production asiatique a favorisé une forte chute des prix des matières premières et 

notamment du pétrole qui en 1998 avait un prix réel du niveau de 1972. En revanche, les économies 

asiatiques ont vu leurs monnaies se dévaluer et leur consommation de biens et services se réduire. 

Elles n'ont plus porté la dynamique de la croissance mondiale par leurs importations et sont devenues 

des concurrents au niveau des biens et services. 


L'IMPACT DE LA REGIONALISATION 

SUR L'AFRIQUE AUSTRALE ET L'OCEAN INDIEN 

LES PRINCIPALES ORGANISATIONS REGIONALES 

L'IOR (Indian Ocean Rim), les associations économiques 

et les réseaux chinois 

1. La SADC (Southern African Development Community) créée en 1980 est une organisation 

commerciale dont le principal avantage est de développer le commerce intra-régional. Un 

certain nombre de protocoles ont été signés en matière de commerce, d'énergie, de 

transport et de communication. La libéralisation du commerce inter-régional, ajoutée à la 

puissance industrielle de l'Afrique du Sud, pourrait mettre en péril l'industrie mauricienne. 

Les secteurs vulnérables sont : les boissons alcooliques, le tabac et l'industrie chimique. 

2. La COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa) a été créée en 1981 et a 

institué en 1983 le Marché Commun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique Australe. Cette 

organisation vise à promouvoir et à développer les échanges entre les 22 pays membres ; 

les pays de la Corne de l'Afrique (Djibouti, Erythrée, Éthiopie, Soudan, Somalie), de 

l'Afrique Australe (Angola, Lesotho, Malawi, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe), de 

l'Afrique de l'Ouest et centrale (Burundi, Kenya, Mozambique, Ouganda, Rwanda, 

Tanzanie) et les Iles de l'Océan Indien (Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles). Ce 

vaste marché représente plus de 300 millions d'habitants. Il permet la création d'une zone 

de libre-échange, d'un code d'investissement et d'une union douanière. Des taux 

préférentiels permettent aux entreprises de compenser la meilleure compétitivité des 

entreprises asiatiques sur les marchés africains. Ces taux auraient dû s'abaisser de 70 % 

en 1996 pour atteindre 100 % en l'an 2000. Mais seulement 6 pays respectent le calendrier 

des abaissements tarifaires qui en fait la raison d'être de la COMESA. En conséquence, le 

faible engagement des pays membres dans cette organisation risque de leur porter 

préjudice et pour l'organisation d'être inopérante, sans pouvoir. 

3. La Commission de l'Océan Indien (COI) (créée en 1982). 

Son objectif principal est de favoriser le développement économique, social et culturel de 

manière collective et durable entre les 5 États du Sud-Ouest de l'Océan Indien 

(Madagascar, Seychelles, Comores, Réunion, Maurice) qui y ont adhéré. C'est une 

organisation de développement régional et de coopération. favorisant les échanges 

commerciaux par abaissement tarifaire ; ces échanges sont encore faibles en comparaison 

des échanges de chaque pays avec le reste du monde. Le principal importateur de la zone 

est la Réunion, alors que les principaux fournisseurs sont Madagascar et Maurice. Les 

relations entre la Réunion et Maurice s'améliorent, plus particulièrement sous l'impulsion des 

deux chambres de commerce qui viennent de passer un accord de coopération. Les 

économies des deux Iles de concurrentes deviennent complémentaires. 

4. L'IOR-ARC (Indian Ocean Rim-Association for Regional Cooperation) est une association 

en cour d'élaboration dont la charte constitutive a été adoptée en mars 1997 par 14 États 

membres et qui s'articule autour de 3 puissances régionales : l'Australie, l'Afrique du Sud et 

l'Inde. Plusieurs projets sont en œuvre : le commerce, le tourisme et échanges 

d'enseignants, diffusion de données économiques et promotion d'investissements. Dans ce 

contexte, l'Île Maurice constitue un pont commercial et financier entre le Sud-Est de l'Asie et 

le Sud de l'Afrique. Des stratégies de partenariat se créent : Afrique du Sud : ressources 

minières/valeur ajoutée de l'électronique de la Thaïlande ; le textile de Maurice au pétrole 

des pays du Golfe/les logiciels de l'Inde. Il sera possible d'investir en Chine et d'organiser 

les délocalisations. A côté de l'IOR-ARC, s'est juxtaposé l'IORBF (Indian Ocean Rim 

Business Forum) et IORAG (Indian Ocean Rim Academix Group). Ces associations 

tiennent des réunions avec les membres du conseil des ministres. 


LES PERSPECTIVES DE COOPERATION DANS L'OCEAN INDIEN 

Le processus du développement de la coopération dans l'Océan Indien s'opère en plusieurs 

étapes : 

1. La première étape : Initiative Transfrontalière (ITF) 

La Conférence Européenne de Maastricht sur le développement en Afrique (1990) a 

recommandé une approche pragmatique impliquant une participation du secteur privé. La 

Commission Européenne, la Banque Africaine de Développement, le FMI et la Banque 

Mondiale coopèrent pour mettre en place une initiative qui ne se substitue pas aux 

organisations régionales et s'intitule : "Initiative pour réduire les obstacles au commerce, aux 

investissements et aux paiements régionaux en Afrique de l'Est, Australe et Océan Indien" 

ou encore dénommée "l'Initiative transfrontalière ITF". Cette association sert à améliorer les 

bases d'une intégration économique régionale en Afrique Australe, Orientale et dans l'Océan 

Indien. L'ITF identifie les obstacles au commerce, aux investissements et aux paiements 

intra-régionaux. Les pays de la région, la COI, la COMESA, la SADC ont été invitées à 

participer à cette initiative. Elle formule des mesures de politique économique puis les met 

en œuvre conjointement avec les organisations de leurs États membres dans l'objectif de les 

aider à réaliser leurs propres objectifs d'intégration régionale. 

2. La deuxième étape : "Indian Ocean Rim Initiative" (IORI) (1995) fut organisée par le 

gouvernement mauricien, formé de 7 pays (M7), appelé groupe exclusif (Australie, Inde, 

Kenya, Maurice, Oman, Singapour et l'Afrique du Sud). Des discussions tripartites 

(représentants des gouvernements, secteur privé, universitaires) sont organisées pour : 

a) bâtir un consensus autour du concept de l'IOR 

b) identifier les aires de coopération 

c) mettre sur pied des actions à entreprendre pour la formation effective du groupe IOR. 

Ce groupe de travail se subdivise en sous-groupes : 

• Indian Ocean Rim Business Forum (IORBF) 

• le groupe académique : Indian Ocean Rim Academic Group (IORAG). 

Ces groupes de travail préparent les réunions de l'IOR et présentent la candidature de 7 

autres pays : l'Indonésie, Madagascar, Malaisie, Mozambique, Sri Lanka, Tanzanie et 

Yémen. 

3. Troisième étape : "Open Economic Association" (OEA). Après la tenue en Australie du 

"International Indian Ocean Region" (IFIOR) (1995), qui avait pour but d'examiner 

l'établissement futur d'un dialogue et de coopération dans l'Océan Indien, l'IOR se pose en 

pendant au "Pacific Economic Cooperation Council" (PECC), organisé par APEC pour 

l'Asie-Pacifique. 

RÉSULTATS 

1. L'IOR-ARC versus l'OEA 

En considérant les modèles alternatifs de développement régional de coopération économique 

pour l'Océan Indien, on est en présence de deux modèles historiques. Dans la région Asie-Pacifique, 

l'intégration économique de facto a procédé par le commerce et les investissements à un processus 

actif qui maintenant abouti à un début de coopération institutionnalisée en desserrant la structure 

organisationnelle mais en la maintenant par des obligations qui a été nommée "Open Economic 

Association" (OEA). Par contraste, les processus d'intégration économique de l'Europe, ou même de 

l'Amérique du Nord, sont fondés sur une initiative concernée par l'établissement d'une intégration 


institutionnelle fondée par des traités de coopération économiques et commerciaux avant l'émergence 

d'une réelle intégration. Avant le fonctionnement de l'IOR-ARC il pourrait être mis en œuvre un 

concept d'OEA afin d'éviter le carcan institutionnel de traités non respectés dans un espace 

économique et culturel non intégré. 

2. Les réseaux de l'Océan Indien 

Les multiples diasporas de l'Océan Indien ont bien servi le secteur intégrateur au commerce, 

aux réseaux de distribution et aux investissements directs. A partir de Madagascar, la Réunion, 

Maurice, chaque pays avec ses propres réseaux à investi dans son pays d'origine : Inde, Singapour, 

Malaisie, Chine (et Hong Kong). Les diasporas et communautés chinoises sont à l'origine des 

"triangles de croissance" et continuent en se développant pour accroître l'intégration régionale. Les 

solidarités des communautés chinoises sont bien connues sur le plan culturel, économique et 

financier. Par exemple, entre Maurice et Hong Kong, un réseau ethnique s'est organisé depuis des 

décennies et a favorisé l'échange et les investissements dans les deux sens, surtout pour le 

commerce du textile et de l'habillement. Les alliances avec des entrepreneurs locaux se sont 

graduellement mises en place en vue d'assurer une sécurité de l'investissement et minimiser le risque. 

Ouvrages : 

Bouteiller, E. (1992), Les chinois de la diaspora, coll. HEC, Eurasia Institute, Jouy-en-Josas. 

Delaune, F. (1998), Un exemple de coopération décentralisée : le réseau chinois, Mondes en 

développement, tome 26, n° 101. 

Dufour, J.F. (1998), Investissements et globalisation dans les NPI asiatiques, Dunod, Paris. 

Hugon, Ph. (sous la direction) (1998), La régionalisation comparée en Afrique Sub-Saharienne et en 

Asie de l'Est, Tiers Monde, sept-nov. 

Kennes, W., Mansoor, A. (1995), L'Europe face à l'initiative transfrontalière, Mondes en 

développement, tome 23, n° 92. 

Rakotondrazafy, J. (1999), Investissements directs étrangers et industrialisation dans les pays en 

développement, cas de Madagascar et Maurice, Thèse de doctorat es Sciences Economiques, 

Bordeaux. 


L'IMPACT DES ECONOMIES ASIATIQUES 

SUR LE DEVENIR DE L'AFRIQUE 

Même si l'Afrique esr relativement marginalisée des grandes dynamiques mondiales et 

régionales, le devenir des économies asiatiques est stratégique quant à leur évolution. 

Nous avons sélectionné deux études prospectives. 

TROIS SCENARIOS POUR L'AVENIR DES ECONOMIES ASIATIQUES 1 

Il y a, me semble-t-il, trois scénarios pour l'avenir des économies asiatiques. Appelons-les 

"Mexique 95", "Mexique 82" et "Fin du monde civilisé". 

"Mexique 95" est le scénario que tous espèrent depuis le début de la crise : après un choc court 

et violent se produit un retournement du marché. Le capital revient massivement et la croissance de la 

zone rejoint son rythme de 8 % l'an. 

"Mexique 82" est un scénario plus triste. Les investisseurs, après avoir été tondus, restent 

méfiants en raison de la persistance des problèmes structurels. Ils ne fuient plus, mais ne reviennent 

pas non plus en force. Les pays sont entraînés dans une série de rééchelonnements de leurs dettes, 

avec quelques impayés par-ci par-là, et leurs performances de croissance restent durablement 

médiocres. 

Enfin, troisième scénario, celui du désastre : sous le coup de la crise, les mouvements de 

protestation populaire surgissent et échappent à tout contrôle, et un cercle vicieux s'installe, où fuite 

des capitaux et violence politique s'entretiennent mutuellement. Les entreprises sont alors dévastées, 

et les entrepreneurs deviennent des boat people (…). 

S'il fallait faire un choix, je parierais sur le scénario du milieu – ou plutôt sur une version un peu 

plus optimiste de ce scénario. A mon avis, pendant une période assez longue, les pays asiatiques 

seront contraints de négocier des délais avec leurs bailleurs de fonds, mais la situation va s'améliorer 

progressivement. Je ne pense pas que l'Asie soit partie pour une "décennie perdue" de croissance 

zéro, comme l'Amérique Latine des années 80 (ou le Japon des années 90 !). Ce seront, plus 

probablement, deux ou trois années de perdues. 

1 Extrait de Krugman, P. : Retour sur le krack asiatique", in L'expansion, n° 571, 16-29 avril 1998. 


OBJECTIFS 

CHINA 2020 : development challenges 

in the new century/World Bank, 1997 

« China 2020 Development challenges in the new century » est le premier volume d’un recueil de sept 

ouvrages traitant des différents problèmes que rencontre la Chine actuellement ou qu’elle sera 

amenée à rencontrer dans le future. 

Ce premier volume est composé de différent chapitre représentant les secteurs clés de l’économie 

chinoise. L’étude débute par un rappel de la situation chinoise à l’heure actuelle et se poursuit par 

différente projection à horizon 2020 tout en détaillant les défis et les possibilités que sera censé 

rencontrer la Chine. Ce découpage est repris dans les chapitres suivants pour divers secteurs tel 

que : l’agriculture, l ‘environnement, le commerce et la finance internationale, la force de travail… 

Ainsi la Banque Mondiale dénonce les problèmes de la structure de l’économie chinoise et tente d’y 

apporter des solutions en proposant les réformes à mettre en œuvre dans chacun des secteurs. 

Les auteurs énoncent deux scénarii : les problèmes que rencontrera la Chine si les réformes ne sont 

pas mises en place et les perspectives pour le pays si le gouvernement procède aux changements 

nécessaires préconisé par la Banque Mondiale . 

Enfin l’étude réunit dans trois annexes les méthodes employées et les modèles utilisés. 

METHODOLOGIE 

Le premier modèle 

Afin d’expliquer la forte croissance chinoise, la Banque Mondiale s’appuie sur un modèle 

macro-économique du type Solow. Malgré une forte agrégation des éléments, il utilise l’ensemble des 

principaux paramètres de la croissance. Cependant le facteur résiduel comporte beaucoup 

d’inconnus. 

Y=F( A, K, H, L) 

K= capital 

H= capital humain 

L= la population active 

A= le facteur résiduel 

Y= PIB 

ainsi l’équation du taux de croissance du revenu peut s’écrire: 

gY= βKgK +βHgH +βLgL +βAgA 

où gK; gH; gL; et gA sont les taux de croissance de chacun des facteurs et βK; βH; βL;et βA sont les 

élasticités revenus de chacun des facteurs. Autrement dit, lorsque K augmente d’1% β donne l’impact 

sur Y. Ils donnent aussi la part de la croissance qui peut être expliquée par chacun des facteurs. 

Afin de définir les déterminants de la croissance, la Banque Mondiale a calculé les différents 

taux de croissance des différents paramètres calculables : PIB, capital, capital humain et la population 

active sur la période 1978-1995. Le capital humain a été déterminé par le nombre moyen d’années 

d’étude de la population en âge de travailler, déterminé lui même par plusieurs études réalisées par 

de nombreux économistes (Nehru, Dhareshwar, Swanson, Dubey). 


Taux de croissance des facteurs 

1978-1995 en % par an 

FACTEURS OFFICIEL RÉEL 

PIB 9.4 8.2 

CAPITAL 8.8 7.9 

CAPITAL HUMAIN 2.7 2.7 

POPULATION ACTIVE 2.4 2.4 

PART NON EXPLIQUÉE DE LA CROISSANCE 

EN % DU PIB 

46 43 

Source : WORLD BANK. 1997. China 2020, development challenges in the new century. The World Bank Washington D.C. 

Enfin la Banque mondiale nous fournit les élasticités revenus des différents facteurs. Ainsi 

nous pouvons connaître l’impact de 1% de croissance de l’un des facteurs sur le PIB. 

Elasticités revenus 

CAPITAL 0.4 

CAPITAL HUMAIN 0.3 

POPULATION ACTIVE 0.3 

Source : WORLD BANK. 1997. China 2020, development challenges in the new century. The World Bank Washington D.C. 

Ces résultats ont été trouvés grâce aux travaux empiriques de Mankiw, Romer et Weil en 

1992 et ont été confirmés par ceux de Kim et Lau en 1994-95 ainsi que par Young en 1995. 

Grâce aux différentes données, il est possible d’établir que 46% de la croissance chinoise ou 4,3% de 

la croissance par an sur la période considérée est expliquée par le facteur résiduel ce qui est hors 

norme si l’on regarde les facteurs résiduels des autres pays de la zone . 

Le second modèle 

L’objectif de ce modèle est de fournir un cadre simple pour nous éclairer sur les changements de rôle 

des déterminants de la croissance en Chine : la croissance de la productivité, l’épargne et les 

changements structuraux. 

Le modèle présenté est une version multisectorielle du modèle de Solow avec une fonction de 

production, de consommation et d’accumulation. 

Avec ces 3 équations il est possible de décrire la trajectoire de la croissance du revenu à partir de 

données initiales. 

Au lieu d’un seul bien, il y aura N secteurs dans l’économie qui produisent chacun 1 bien. 

Chaque bien est produit grâce à différents facteurs : la terre, le travail, le capital et des biens 

intermédiaires. 

Ces biens sont utilisés à leur tour comme des biens intermédiaires dans la production de d’autres 

biens, pour la consommation finale et pour l’investissement. 

L’économie considérée est composée de ménages et d’entreprises. 

Les firmes sont demandeuses de facteurs de production qu’elles utilisent dans la fabrication de leurs 

biens disponibles dans l’économie. 

Les ménages fournissent le travail et reçoivent des salaires et les profits comme revenus. 

Une part exogène du revenu est utilisée pour consommer et pour acheter du capital. 

Le troisième modèle 

Le troisième modèle tente de faire de la prospective sur l’évolution des inégalités et la pauvreté en 

Chine sur 30 provinces. 


La constitution du modèle théorique se fait à partir d’équations linéaires. 

Le premier calcul consiste à comptabiliser le nombre d’habitant dans chaque province noté : Nj 

puis le revenu par habitant noté : yj avec j représentant les différentes provinces (1....30). 

Les taux de croissance globaux des différents paramètres sont notés gN,gy.... 

Ainsi on obtient pour les taux de croissance dans les provinces : 

gNj=gN rNj 

gyj= gy ryj 

Pour séparer les urbains des ruraux, on note la part des individus vivant dans les villes u*. 

ruj =le taux d’urbains de la province j relatif au taux moyen d’urbains global. 

On obtient : 

Nuj* = u*ruj Nj 

Nrj* = (1-u* ruj) Nj 

On note dj* la part future relative de revenu urbains/ruraux dans la province j 

Les prévisions sur les revenus des urbains yuj* sont donnés par : 

yuj*= yj* Nj* /(Nuj + Nrj/dj*) 

Pour les ruraux l’équation devient : 

yrj*= yj* Nj* /(Nuj dj* + Nrj) 

La distribution des revenus dans chaque région est supposée suivre une loi Log Normale et la mean 

log deviation du revenu par habitant est supposé être tij* avec i =u,r et j = 1...30. 

Le nombre de pauvres s'exprime : 

Npoor ij* = Nij* F(P,µij, σij) 

où F (P, µ, σ) est une log normale cumulative avec les parmètres suivants : 

σ_ij =2tij* 

µij = ln(yij*) - (1/2) σ_ij 

Lorsque l’on fait la somme des résultats des différentes provinces on peut estimer le nombre de 

pauvre c’est à dire le nombre d’individus vivant en dessous d’un certain revenu par habitant fixé par la 

Banque Mondiale. 

Pour calculer les inégalités de revenu on utilise la même méthode. L’équation devient : 

t = Σ pi ln(y/yi) + ΣΣ pij ln (yi/yij)+ ΣΣ pij tij 

où 

p est est la part de la population vivant dans les zones urbaines ou dans les zones rurales. 

La résultante nationale de la log deviation du revenu par habitant est translatée vers un coefficient de 

Gini qui peut être utilisé pour des comparaisons internationales. 

On peut calculer au bout de combien d’années le taux de pauvreté passe en dessous de 5% de la 

population dans chaque provinces. 

Le modèle ne tient pas compte des migrations. 


CRITIQUES 

Cette prospective est stratégique pour l'Afrique en termes de compétitivité future. Elle est antérieure à 

la crise est-asiatique de juillet 1997 et n'a pu intégrer les nombreuses incertitudes concernant 

notamment le devenir des flux financiers et le cours du yuan. 

BIBLIOGRAPHIE 

Bibliographie du premier modèle 

• R.Barro et X Sala-i-Martin. 1995. Economic growth, New York: Mc Graw Hill. 

• Burnside, Craig. 1996. Production Function Regressions, Returns to Scale and Exteral Effects. 

Journal of Monetary Economics 3(2) : 177-201. 

• Hu, Zuliu, et Moshin Khan. 1996. « Why is China growing so fast? »IMF, Washington.DC. 

• Kim Jong-il et Lawrence Lau. 1994. « The Sources of Economic growth of the East Asian Newly 

Industrialized Countries. ». Journal of the Japanese and International Economies 8 (3): 235-271. 

• Kim Jong-il et Lawrence Lau. 1995. « The Role of the Human Capital in the Economic Growth of 

the East Asian Newly Industrialized Countries. ». Asia-Pacific Economic Review 1(3): 3-22. 

• A.Kraay. 1996. « A Resilient Residual : Accounting for China Growth Performance in Light of the 

Asian Miracle. » World Bank Policy Research Department. Washington.DC. 

• A.Maddison. 1995. Monitoring the world Economy. Paris : OECD. 

• Mankiw, David Romer et David Weil . 1992. « A Contribution to the Empirics of Economic 

Growth. ». Quarterly Journal of Economics 107(2): 407-37. 

• V.Nehru Eric Swanson et Ashutosh Dubey .1995. « Anew Database on Human Capital Stock in 

Developing and Industrial Countries: Sources, Methodology and Results ». Journal of Development 

Economics 46(2): 379- 401. 

• World Bank.1996. The Chinese Economy : Fighting Inflation, Deepening Reforms. Washington.DC. 

• Young, Alwyn. 1995. « The Tyranny of Numbers : Confronting the Statistical Realities of the East 

Asian Growth Growth Experience ». Quarterly Journal of Economics 100(3): 605-640. 

• Young, Alwyn. 1996. The Razor’s Edge: Distortions, Incremental Reform and the Theory of the 

Second Best in the People’s Republic of China. Boston : Boston University. 

Bibliographie du second modèle 

• G.Chow. 1993. « Capital Formationin Economic Growth in China » Quarterly Journal of Economics 

108(3) : 809-42. 

• V.Nehru Eric Swanson et Ashutosh Dubey .1995. « Anew Database on Human Capital Stock in 

Developing and Industrial Countries: Sources, Methodology and Results ». Journal of Development 

Economics 46(2): 379- 401. 

Bibliographie du troisième modèle 

• K.Deininger et L. Squire. 1996. « A New Data Set Measuring Income Inequality ». The World Bank 

Economic Review 10(3): 565-91. 

• World Bank. 1992. Strategies for Reducing Poverty in the 1990s. Washington DC : World Bank. 

• World Bank. 1997. Sharing Rising Incomes: Disparities in China. Washington DC : World Bank. 


LES FUTURES RELATIONS ENTRE LE JAPON ET L'AFRIQUE 

OBJECTIFS 

"Le développement de l'Afrique à l'aube du XXIe siècle : 

programme de Tokyo" TICAD II 

Tokyo – 12 au 21 octobre 1998 

La première conférence de la TICAD fut organisée à Tokyo en 1993, afin de réunir les 

représentants des pays africains, d'insister sur la nécessité pour les pays africains d'être les auteurs et 

les réalisateurs de leur propre stratégie de développement ; cette prise de conscience fut la teneur de 

la déclaration de Tokyo. Les organisateurs étaient : le Gouvernement japonais, la CMA (Coalition 

Mondiale pour l'Afrique), les Nations Unies (dont l'Université des Nations Unies). 

Cette initiative avait aussi pour objectif d'organiser une véritable coopération Asie-Afrique. 

Pour la deuxième conférence de la TICAD, les organisateurs mettent l'accent sur "l'Afrique dans 

la voie du développement économique et social" et formulent des recommandations pour la poursuite 

de la coopération entre les pays africains et le Japon. 

L'ordre du jour de la TICAD II a fait l'objet de plusieurs réunions en Afrique du comité 

préparatoire : Dakar, mars 1998 ; Harare, juin 1998 ; Addis Abeba, septembre 1998 ; ont suivi les 

ateliers régionaux organisés par les Ong : Ouagadougou, mai 1998 ; Windhoek, juin 1998 puis juillet 

1998 et l'Île Maurice, août 1998. 

Afin de mettre en œuvre ces objectifs, des questions préalables sont abordées : 

I. QUESTIONS PREALABLES AUX OBJECTIFS FIXES 

a. Développement de l'Afrique à l'horizon 2015 : développement durable et intégration dans 

l'économie mondiale 

- Le Programme d'Action pour le Développement de l'Afrique met l'accent sur la réduction de la 

pauvreté au moyen d'une croissance économique accélérée, du développement durable et de 

l'intégration des économies africaines dans l'économie mondiale. 

A l'horizon 2015, le plus grand défi est la réduction de la pauvreté (réduction d'au moins 50 %) 

pour la proportion de la population vivant dans une misère extrême. Pour mettre en œuvre le 

développement durable, la stabilité sociale ainsi que la bonne gouvernance sont essentielles. 

- Les efforts de développement nécessitent la réduction de la pauvreté dans une perspective 

multi-sectorielle. Une croissance économique, en vue de réduire la pauvreté, nécessite la 

mise sur pied de politiques macro-économiques favorisant la stabilité financière, 

l'accroissement de l'épargne nationale, la mobilisation des ressources à des fins 

d'investissements productifs, de créations d'emplois et la rationalisation des dépenses 

publiques se concentrant sur les domaines prioritaires. Ces stratégies ne peuvent être mises 

en œuvre qu'en encourageant le développement des petites, moyennes et micro entreprises 

afin de revitaliser l'économie rurale et de mettre en place des programmes de protection 

pour les plus démunis. L'expérience tirée du développement de l'Asie peut être utile au 

développement humain et la création des capacités institutionnelles en Afrique. 

- La création d'infrastructures de bases, d'instruments juridiques et de renforcement du capital 

humain sont nécessaires à l'instauration de réformes des échanges commerciaux et à 

l'accroissement des jeux de capitaux privés. Ceci pourra élever le niveau de croissance et 

faciliter l'intégration des pays africains dans l'économie mondiale. 

- Des niveaux adéquats d'aide publique au développement favoriseront les investissements 

extérieurs directs en Afrique en ouvrant les marchés aux exportateurs africains, en 


echerchant des solutions durables au poids de la dette extérieure des pays africains et en 

facilitant les transferts de technologie. 

- Le Programme d'Action du Caire pour le Développement Economique et Social de l'Afrique 

(1995) et les stratégies adoptées en 1996 par le Comité d'Aide au Développement de l'OCDE 

dans le "Rôle de la coopération pour le développement à l'aube du 21ème siècle" offrent à la 

TICAD II l'occasion d'engager une réflexion sur la mise en œuvre de cette stratégie en 

Afrique par un ensemble d'objectifs précis et quantifiés. 

- La notion d'appropriation est définie par des priorités de développement ; ces priorités pour 

le développement ont été arrêtées par les africains eux-mêmes et celles-ci sont soutenues 

par la TICAD II. Cette notion d'appropriation est basée sur un dialogue continu de façon 

générale entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile. 

- Le principe du partenariat mondial pourrait être créé dans un cadre commun de coopération 

entre tous les acteurs du développement incluant le secteur privé, la société civile, les 

partenaires du développement de l'Afrique ainsi que les pays donateurs, les organisations 

régionales et internationales. 

b. Thèmes intersectoriels et les nouvelles approches 

- Coordination renforcée : 

Le renforcement de la coordination entre les partenaires est essentiel à l'efficacité de la 

coopération pour le développement et l'utilisation optimale des ressources APD. Une coordination 

accrue doit renforcer le partenariat car : 

• une meilleure coordination constitue un soutien aux stratégies nationales cohérentes 

• une bonne coordination entre les partenaires extérieurs permet d'éliminer les double-emploi 

parmi les donateurs et réduire les pressions sur les ressources humaines limitées des pays 

africains 

• les programmes d'investissements sectoriels nécessitent un perfectionnement des 

approches et des mécanismes actuels de coordination 

• l'intégration régionale et la coopération ont été mises en relief par les pays africains depuis 

le Plan d'Action de Lagos (1980). Devant la mondialisation, les groupements régionaux et/ou 

sous-régionaux, les investissements s'accroissent. Le renforcement des institutions paraît 

nécessaire pour promouvoir la mise en œuvre des programmes des groupements 

économiques sous-régionaux africains 

• la coopération Asie-Afrique depuis les forum de Bandung (1994) et Bangkok (1997) a été 

mise en évidence. Déjà en 1993, lors de la TICAD I à Tokyo, on a assisté à un accroissement 

des flux commerciaux et d'investissements entre les deux régions. De plus, l'établissement 

de liens inter-institutionnels favorise la mise en place de mécanismes les formes de 

coopération Sud-Sud. Ces dernières années, la coopération triangulaire impliquant des pays 

développés, des pays en développement et des organisations internationales donne un 

nouvel essor à la coopération Sud-Sud en établissant des institutions de recherche et de 

formation et des chambres de commerce 

• récemment, les pays africains ont mis au point un projet nommé "Projet pour un Partenariat 

Mondial pour le Renforcement des Capacités Africaines (PACT)" qui a pour ambition 

l'appropriation de leurs stratégies de développement et de consolider leur capacité 

d'analyse, de planification, d'exécution, de gestion et de suivi des programmes de politique 

de développement 

• devant les aspects sexo-spécifiques de la croissance économique et sociale, le rôle des 

femmes est essentiel, cependant elles pâtissent d'un refus d'accès aux biens de production 

et aux services sociaux. Un phénomène d'intégration et de promotion d'égalité des sexes est 

une composante nécessaire pour lutter contre la pauvreté et accroître l'efficacité 

économique 

• un des aspects essentiels du développement durable est la gestion de l'environnement 

compte tenu du fait que la croissance démographique pèse sur les ressources naturelles de 

l'Afrique. La formulation des politiques, des plans, des prises de décisions en matière de 

développement de l'Afrique prend en compte les questions écologiques comme la menace 


de désertification, la dégradation des sols, la pollution de l'eau, la déforestation, la 

biodiversité et la prévention et l'atténuation des catastrophes naturelles. 

Le plan d'action préconisé comprend trois volets : 

1. Le développement humain 

Le développement humain durable comprenant le développement social et la réduction de la 

pauvreté est l'objectif ultime du développement. De plus, la féminisation de la pauvreté est une 

question cruciale puisque les deux tiers de la population pauvre en Afrique sont constitués par des 

femmes. En Asie du Sud-Est, la réduction de la pauvreté a pu être réalisée grâce à une croissance 

économique rapide et une distribution équitable des revenus sur une longue période. Mais la 

réduction de la misère passe d'abord par les domaines prioritaires de l'éducation, de la santé, de 

l'assistance à la pauvreté. 

a) L'éducation et la formation tiennent une place cruciale dans l'ensemble des politiques du 

développement en Afrique, le principal problème étant celui des ressources publiques pour 

assurer le financement de cette éducation. Des méthodes de financement et de gestion 

sont à l'étude pour la mise en œuvre des programmes d'éducation par des réformes. 

En matière d'éducation, l'objectif à l'horizon 2005 est de s'assurer que 80 % des enfants 

terminent le cycle primaire (et qu'il devienne universel en 2015). Eliminer l'inégalité entre les sexes 

dans l'enseignement primaire et secondaire, renforcer le lien éducation-emploi et les capacités 

nationales et régionales dans les domaines de la science et de la technologie. 

b) La santé et les installations sanitaires sont non seulement insuffisants mais en voie de 

dégradation. La réduction de la pauvreté nécessite de mailleurs services sanitaires de 

base. 

La croissance rapide du VIH/SIDA et du paludisme, de la polio et de la tuberculose. Plus de 30 

millions de personnes dans le monde sont infectés par le virus VIH/SIDA dont 21 millions en Afrique et 

80 % des femmes atteintes vivent en Afrique, en conséquence l'espérance de vie est en baisse et le 

taux de mortalité infantile en hausse. 

En matière de santé, les objectifs sont, à l'horizon 2005, de réduire la mortalité infantile de 

moitié par rapport à 1990, de fournir l'accès à l'eau potable et aux équipements sanitaires à au moins 

80 % de la population ; à l'horizon 2015, de réduire encore la mortalité infantile et celle des enfants de 

moins de 5 ans, de fournir les accès aux services de santé et de réduire de moitié le nombre de 

personnes victimes de la malnutrition 

c) Les autres objectifs de réduction de la pauvreté 

Le principal objectif de la TICAD II est de réduire la pauvreté. A l'horizon 2015 essayer de réduire 

la pauvreté des femmes au 2/3 au moins en créant des emplois et en diversifiant les ressources de 

revenus. 

2. Développement économique 

Le défi majeur est de maintenir ou d'accroître les taux de croissance économique, de créer des 

emplois et d'augmenter les revenus. 

a) Le secteur privé 


Une large gamme d'activités est couverte par les entreprises en Afrique, allant de la microentreprise 

plus ou moins structurée aux PME dans le secteur manufacturier qui sont un élément du 

développement économique et social. L'encouragement des gouvernements est nécessaire pour 

encourager les talents créatifs des entrepreneurs africains. 

b) Transformations structurelles et industrielles 

Des transformations structurelles nécessaires pourraient permettre aux économies africaines 

d'augmenter les revenus et les emplois et diversifier les exploitations. Des synergies dynamiques 

entre les secteurs industriels et agricoles pourraient être organisées tel que l'a énoncé le programme 

de l'Alliance pour l'industrialisation de l'Afrique (AIA). 

c) Agriculture 

La réduction de la pauvreté passe par le développement de l'agriculture, de la pêche, de 

l'élevage et de la sylviculture. A moyen terme, la capacité de l'Afrique à atteindre une croissance et un 

développement durables passe par la revitalisation de son économie rurale. Le renforcement des liens 

entre producteurs ruraux et marchés urbains est un aspect crucial de cette stratégie. 

d) La dette extérieure 

Une série de mesures a été mise en œuvre par la communauté internationale afin d'alléger et 

de rééchelonner la dette des pays à faibles revenus. La Banque Mondiale et le FMI ont proposé 

diverses initiatives en ce sens aux pays pauvres très endettés (PPTE) et des niveaux soutenables ont 

été présentés par l'accès aux facilités d'ajustement structurel renforcées (FASR) aidé par l'Association 

Internationale de Développement (AID). 

3. Les fondements du développement 

La démocratie et la bonne gouvernance tiennent compte de la spécificité de chaque pays, de sa 

culture et de son histoire. 

a) Démocratie et gouvernance 

La démocratie est en progrès ces dernières années, mais elle est liée aux efforts d'autres 

progrès dans le domaine social et économique en tenant compte des valeurs culturelles et des 

conditions politiques. 

b) Progrès en matière de prévention et règlement des conflits 

Malgré les guerres qui continuent dans certains pays africains, des progrès ont été faits en 

matière de prévention et de règlement des conflits régionaux. La création du mécanisme de 

l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) a été une étape décisive pour prévenir ou résoudre des 

conflits, renforcer la réhabilitation, la reconstruction de pays sortant d'un conflit et assurer la sécurité 

des populations réfugiées ou déplacées dans un pays. 


METHODOLOGIE 

La méthodologie suivie par ce Programme d'Action est fondée sur : 

1. le recours aux indicateurs appropriés des travaux de l'ONU, des institutions de Bretton 

Woods et de l'OCDE 

2. les participants à s'encourager dans des actions spécifiques 

3. l'intégration de ces actions spécifiques dans les programmes de développement nationaux, 

régionaux et internationaux 

4. le suivi de cette intégration des actions par la TICAD II 

5. l'adoption de mesures concrètes 

6. la coopération Sud-Sud en tant que modalité de coopération 

7. le développement entre pays d'Asie et d'Afrique en mettant l'accent sur la coopération du 

secteur privé 

8. une série de réunions d'examen sera organisée pour assurer l'évaluation du programme 

9. un processus de partage d'informations sera mis en place en créant des points de contacts 

TICAD II sur un site Internet afin d'assurer la dissémination de l'information dans tous les 

secteurs de la société dans les pays africains 

10. la coordination est ressentie comme une responsabilité de la part des co-organisateurs. 

RESULTATS 

1. Education 

2. Santé 

a) Afin d'atteindre les objectifs en matière d'éducation, les pays africains vont devoir accroître 

la part des ressources allouées à l'enseignement de base et mobiliser des sources de 

financement non gouvernementales y compris en provenance du secteur privé. Il faudra 

mettre au point des méthodes non conventionnelles comme l'enseignement à distance et la 

gestion communautaire d'établissements d'enseignement financés par les ONG. 

b) Fournir une assistance financière et technique en soutien aux priorités des pays africains 

pour l'éducation de base et soutenir les activités nationales, sous-régionales et régionales 

pour l'accès aux technologies et l'information à l'éducation. 

a) Améliorer l'infrastructure hospitalière et l'éducation en matière de nutrition, créer un 

environnement juridique, culturel et un accès volontaire à la planification familiale. Il est 

nécessaire également de pouvoir accéder à l'information médicale et scientifique pour la 

jeunesse, d'accélérer l'accès aux installations sanitaires et de réduire leurs coûts. 

b) Les partenaires du développement pourront fournir une assistance technique et financière 

aux efforts entrepris par les pays africains. 

3. La pauvreté 

a) Les pays africains formuleront des stratégies d'élimination de la pauvreté en mettant en 

œuvre des programmes ciblés au niveau local, aidés par des ONG du secteur privé pour 


l'organisation des communautés dans la création et la mise en œuvre de programmes de 

réduction de la pauvreté. 

b) Les partenaires du développement encouragent les Institutions Financières Internationales 

à prendre davantage en considération l'impact des programmes d'ajustement structurel sur 

l'effet de la pauvreté. 

4. Le secteur privé 

a) Pour assurer l'efficacité du secteur privé, des infrastructures seront mises en place grâce à 

des réformes, des privatisations et de nouveaux investissements (routiers, ferroviaires, 

télécommunications, électricité, transports, maritimes et installations portuaires). 

Les pays africains s'engagent aussi à encourager la croissance de micro et PMI avec des 

supports appriopriés. 

b) Les partenaires du développement renforceront la coopération Sud-Sud, Asie-Afrique, ce 

qui constituera une contribution majeure de la TICAD II par des échanges d'expériences en 

matière de gestion des affaires. 

5. Développement industriel 

a) Pour harmoniser les activités des organismes gouvernementaux compétents, renforcer les 

liens entre les politiques de développement industriel et agricole et créer de nouvelles 

industries dans les secteurs agro-industrie, énergie et ressources minérales où les pays 

africains ont un avantage comparatif certain. 

b) Les partenaires au développement vont faciliter le partenariat au moyen de mécanismes 

tels que les conseils conjoints d'entreprises pour un échange d'informations entre les 

milieux d'affaires asiatiques et africains pour la création de co-entreprises et 

d'arrangements de sous-traitance, ce qui encouragera le transfert de technologie vers les 

pays africains. 

6. Le secteur agricole 

a) Pour le secteur agricole, secteur-clé du développement africain, des réformes sont 

nécessaires dans le domaine des prix à la production et à la consommation, des marchés, des 

facteurs de production, des restructuration, des organismes agricoles parapublics et de rentabilité des 

exploitation. 

L'IMPACT SUR L'AFRIQUE 

Les perspectives de coopération entre le Japon et l'Afrique peuvent peser fortement sur le 

devenir de l'Afrique même si la contagion de la croissance impulsée par l'aide, les investissements et 

la diffusion du modèle industriel japonais dans l'Asie de l'Est a peu de chances de se reproduire en 

Afrique. 


3.1.3. 

IMPACTS DES ACCORDS 

ET DES ARRANGEMENTS 

INSTITUTIONNELS SUR L'AFRIQUE

Les accords commerciaux et les arrangements institutionnels en cours, mettant 

en place une libéralisation multilatérale ou régionale, prévoient un démantèlement de 

la protection sur des bases de réciprocité dans un horizon de 10 à 15 ans et des 

périodes transitoires pour y parvenir. Les changements de règles du jeu international 

auront des incidences notables sur les économies africaines, bénéficiant 

actuellement d'accords de non-réciprocité, et dont les recettes budgétaires, les 

consommations et les investissements sont largement liés aux relations 

commerciales extérieures. 

Nous présentons les effets des accords de l'OMC, de l'après Lomé IV et les 

accords de libre échange de l'Union Européenne et des régimes monétaires africains 

notamment dans le nouveau contexte de l'euro. 


L'IMPACT DE L'OMC SUR LE DEVENIR 

DES ECONOMIES AFRICAINES 

De très nombreux rapports analysent l'impact prévisible des accords commerciaux multilatéraux et 

la mise en place de l'OMC sur les économies africaines. Nous en retiendrons quatre : 

- Coalition mondiale pour l'Afrique (TUBIANA L, JADOT Y) (1995) Les accords du GATT: 

Cadre d'analyse et éléments de stratégie pour les pays d'Afrique sub-saharienne. 

Washington 

- HAROLD P (1998) The Impact of the Uruguay Round on Africa, World bank Discussion 

Paper N°311 

- CNUCED (1998) Libéralisation du commerce international et implications pour la 

diversification en Afrique, Genève 

- Forum mondial sur la compétitivité future des économies africaines, PNUD, Dakar, mars 

1999. 

Les accords de l'OMC 

Les règles et les pratiques de l'OMC sont devenues largement incompatibles avec les systèmes 

de préférence généralisée et les protections diverses qui ont longtemps caractérisé l'Afrique et qui 

continuent de caractériser les politiques d'aide (Accords Multi Fibres, soutiens des prix , aide liée, 

accords de Lomé). Elles visent à: 

- généraliser le principe de la clause de la nation la plus favorisée 

- intégrer dans la logique de l'OMC des secteurs qui y avaient échappé (agriculture, textiles) 

ou qui n'avaient jamais fait l'objet de négociations(services, propriété intellectuelle) 

- réaliser une baisse des tarifs et surtout à s'attaquer aux nouvelles barrières aux échanges 

et à toutes les mesures limitant la concurrence (subventions, dumping..). 

- faire de l'OMC un organisme d'arbitrage et de traitement des litiges 

Les effets sur les économies africaines 

Les corrections des anomalies de la Politique Agricole Commune européenne, la libéralisation 

des échanges de services, le démantèlement des Accords Multi Fibres auront des effets contrastés 

sur les pays africains. Ils doivent stimuler les exportations traditionnelles, réduire les marges de 

préférence, accroître les prix alimentaires, améliorer la compétitivité grâce à la dérégulation des 

transports. L'OMC a prévu des délais de transition et des dérogations pour les PMA Selon les 

projections du modèle Runs, les accords de l'OMC et notamment la libéralisation agricole devraient 

avoir plutôt des effets négatifs sur l'Afrique notamment du fait de la hausse prévue des prix des 

produits alimentaires qu'elle importe. 

L'Afrique ne pourra plus bénéficier des accès protégés au marché européen. Elle affrontera la 

concurrence des pays émergents. En revanche , elle bénéficiera d'une réduction de la protection vis à 

vis de ses produits sur les marchés mondiaux. Les principaux effets des accords du GATT sur les 

pays d'Afrique sub-saharienne sont: 

- L'augmentation des exportations des produits traditionnels agricoles et des produits 

provenant des ressources naturelles grâce à l'amélioration des accès aux marchés des 

pays développés. 

- L'érosion des marges préférentielles du SPG et des États ACP du fait de la réduction des 

droits NPF 

- L'augmentation des prix des produits alimentaires du fait de la réduction du soutien interne 

et des aides à l'exportation des pays excédentaires. 

Selon l'étude de la CNUCED (1998), la réduction des barrières à l'accès aux marchés suite aux 

accords de l'OMC, a une incidence positive sur l'expansion du commerce international, mais ses 

conséquences sont mitigées en ce qui concerne les pays africains. Ceux-ci sont confrontés à des 

barrières tarifaires élevées, à une érosion des préférences et à des barrières non tarifaires. 

Les pays ACP bénéficient d'avantages tarifaires mais limités dans leur portée sur les produits 

dits sensibles agricoles et textiles. Les pointes tarifaires sont élevées pour les produits alimentaires de 


ase. Sur beaucoup de marchés développés, notamment ceux de l'Amérique du Nord et de l'UE, de 

nombreux produits habillement et textile sont soumis à des tarifs élevés. 

Selon une étude de la FAO, la valeur des exportations agricoles pourrait augmenter de 7,1 

milliards de $ en 1987-89 à 10 milliards en 2000, mais la facture des importations augmentait de 6 

milliards de $. Les pays africains affrontent des agricultures bénéficiant de 335 milliards de $ de 

subvention en 1993. 


LES PERSPECTIVES DE I'APRES LOME IV 

De nombreuses études et travaux ont été consacrés au devenir des accords de Lomé 

notamment le Livre vert rédigé par la CEE, les études de EPDCM, du GEMDEV ou du CERDI. 

- Commission européenne Livre vert sur Les relations entre l'Union européenne et les pays 

ACP à l'aube du XXIe siècle. Défis et options vers un nouveau partenariat, Bruxelles- 

Luxembourg 1997. 

- EPCDM, "Au delà de Lomé IV: pistes de réflexion sur l'avenir de la coopération ACP-UE", 

Rapport ECPDM, Maastricht, N'6, oct 1996 

- GEMDEV, "La convention de Lomé en questions, les relations entre les pays d'Afrique, des 

Caraïbes et du Pacifique (ACP) et l'Union Européenne après l'an 2000", Paris Karthala.1997 

- PARLEMENT Européen, rapport sur la communication de la Commission sur les orientations 

en vue de la négociation de nouveaux accords de coopération avec les pays d'Afrique, des 

Caraïbes et du pacifique(ACP) (Rapport Roccard, Mars 1998) 

- CERDI, "Les effets des APER sur l'UEMOA et le Ghana", Clermont-Ferrand 1999 (étude 

réalisée pour la DG VIII). 

L'originalité des accords de Yaoundé et de Lomé 

Les accords de Lomé, entre la Communauté européenne et les ACP, se situaient dans le 

prolongement des liens coloniaux et dans une perspective régionaliste de préférences et de non 

réciprocité prenant en compte les asymétries internationales. Ils comprenaient plusieurs volets liés, la 

coopération financière et technique, les accords commerciaux et l'appui institutionnel. Ils avaient visé 

à insérer les anciennes colonies d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique dans des accords 

préférentiels avec leurs anciennes métropole s'intégrant à l'espace européen. Ils ont perdu beaucoup 

de légitimité et de force avec l'élargissement de l'Europe à des pays sans passé colonial et avec la 

réorientation des intérêts vers l'Europe de l'est depuis la chute du mur de Berlin. Les liens privilégiés 

avec l'Afrique sont largement remis en question notamment de la part de l'Allemagne et des pays 

scandinaves. Ils le sont de manière plus ancienne par la Grande Bretagne fortement intégrée au 

monde anglo-saxon. 

Des résultats mitigés 

Dans leurs principes, les accords CEE/ACP ont répondu à une philosophie moins libérale que 

celle du GATT ou des Institutions de Bretton Woods. La première convention (1975) paraissait une 

innovation dans les relations Nord/Sud et un pas vers un nouvel ordre économique international: 

autonomie dans le contrôle des dépenses, régime de l'échange avantageux, prises de décisions 

concertées, mesures préférentielles, aides. Les accords entre la CEE et les ACP mettaient en avant 

des mécanismes stabilisateurs et coopératifs: libéralisation sans réciprocité (systèmes de préférences 

généralisées), garanties particulières (prix et quantités pour le sucre), mécanismes compensateurs 

des instabilités de recettes d'exportation (stabex, sysmin), accès aux programmes d'aide du F.E.D., 

principe de contractualité, réciprocité... 

Les résultats observés de Lomé sont mitigés. Le résultat le plus positif concerne quelques rares 

pays hors Zone franc. Le protocole sucre et les préférences industrielles ont favorisé l'industrialisation 

de l'île Maurice grâce à l'affectation productive de la rente sucrière. Plusieurs études montrent que les 

préférences de Lomé ont servi de catalyseur et qu'elles ont conduit à une expansion et à une 

diversification dans des pays tels que la Jamaïque, le Kenya, Maurice ou le Zimbabwe. L'aide, sous 

forme de dons, a permis de sécuriser des secteurs jugés prioritaires. Elle a conduit à des transferts 

nets élevés comparés à ceux de la Banque mondiale dont les prêts génèrent un service de la dette. 

Mais ces préférences n'ont pas été une condition suffisante ni même peut être nécessaire. 

Malgré les intentions, les pays de la zone franc comme les autres ACP ont été impuissants à modifier 

et à diversifier leurs spécialisations en produits primaires. Ils n'ont pas été capables de maintenir leurs 

parts de marché alors qu'il y avait accès libre au marché européen pour 95 % des produits agricoles 

exportés. Alors que la part de l'Europe communautaire dans les exportations des ACP s'est 

relativement maintenue (48% en 1976 et 41 % en 1992), la part des exportations des ACP sur le 

marché européen n'a cessé de décroître en passant de 6,7 % en 1976 des importations extra 

communautaires à 2,8 % en 1992 (EPCDM 1996). 


Les concessions industrielles, les dispositifs relatifs aux transferts technologiques ou les 

promotions aux investissements privés ont eu peu d'effets. Les dotations du Stabex ont été 

insuffisantes pour faire face à des prix dépressifs; elles ont plutôt financé les budgets des États que 

favorisé une diversification des spécialisations ou une reconstitution des filières exportatrices. Elles 

ont alimenté des rentes et au mieux constitué un ballon d'oxygène aux budgets publics. Les accords 

avec les ACP n'ont pas permis d'enclencher une diversification des spécialisations ni d'aboutir comme 

le prévoyaient les articles 29 et 70 à une industrialisation. 

On peut inversement constater que les pratiques de l'Union européenne se sont 

progressivement éloignées de leurs principes initiaux. Les pratiques communautaires ont fait 

également l'objet de nombreuses critiques sur la lourdeur administrative des procédures, le surcoût 

financier de l'aide, la lenteur des décisions. La libéralisation des échanges a tendu à éroder le 

système de préférences généralisées. Les règles d'origine visant à éviter les détournements des 

exportations par les ACP ont été souvent utilisées par l'UE comme des mesures de protection. Les 

restrictions quantitatives et les mesures antidumping n'ont certes pas touché les ACP mais ils ont créé 

des effets de diversion vis-à-vis des investisseurs voulant changer de spécialisation. L'Union 

européenne, a accepté depuis Lomé IV le principe de l'ajustement. L'aide européenne est devenue 

davantage macro-économique et à déboursement rapide (fonds stabex, prêts d'ajustement structurel 

et fonds de contrepartie.). L'aide à l'ajustement a pris un poids croissant par rapport aux aides projets. 

Les fonds stabex ou sysmin et les fonds d'ajustement représentent plus de 30 % des fonds du 7ème 

et 8ème F.E.D.. Au lieu de stabiliser les économies, il s'agit de les ajuster au marché mondial; le 

partenariat fait place à des conditionnalités; les aides budgétaires ciblées sont insérées dans un cadre 

financier de cohérence. 

L'ajustement a conduit ainsi à fortement rapprocher les doctrines des bailleurs de fonds sous le 

leadership des Institutions de Bretton Woods. L'éligibilité à l'aide est subordonnée au fait d'être "on 

track" dans les négociations avec ces Institutions. Les objectifs de sécurisation de l'existant l'ont 

emporté sur les projets à long terme. L'aide au lieu de constituer une transfusion provisoire est 

devenue une perfusion permanente permettant aux États d'assurer le minimum de fonctions 

régaliennes . 

Les facteurs de ruptures 

Quatre principaux facteurs conduisent à une remise en cause de ces accords : 

- Les principes de non réciprocité et de discrimination entre PVD de la convention de Lomé 

sont en relative contradiction avec les règles de l'OMC. 

- De nombreux pays européens voudraient normaliser leurs relations avec les anciennes 

colonies et, au nom de cette normalisation, s'orienter vers les nouveaux marchés porteurs 

ou privilégier les seuls pays les plus pauvres éventuellement non membres des ACP. 

- Les pays ACP se sont différenciés et ont des positions divergentes. Les Caraïbes voudraient 

s'intégrer à l'ALENA et ne pas rater le coche de son élargissement. L'Afrique du Sud, 

membre à statut restreint de la Convention de Lomé, négocie un accord de libre échange qui 

peut servir de modèle. 

- La mise en place de l'Union européenne aura des incidences sur les liens avec les ACP et 

notamment les pays de la Zone franc 

Les scenarii du livre vert 

Quatre options sont envisageables dans le cadre de l'après Lomé IV 

- Le statu quo avec maintien de la non réciprocité, du traitement différencié, de la 

contractualisation et priorité aux conditions d'accès au marché. Ce scénario est peu 

probable et en non conformité avec l'OMC. Il supposerait une négociation annuelle rendant 

peu prévisibles les politiques commerciales des pays concernés.' 

- Un accord global complété par des accords bilatéraux. Une intégration dans les SPG 

conduirait à éliminer le volet commercial de la convention de Lomé qui serait réduit à un 

système d'aide quitte à accroître les préférences vis à vis des PMA. 


- Un éclatement de Lomé avec mise en place d'accords de libre échange avec les ACP sur 

des bases régionales. La réciprocité pourrait être uniforme après une période de transition 

ou différenciée. 

- Une réorientation des accords vers les pays les plus pauvres ACP et non ACP 

indépendamment des anciens liens coloniaux. 

On peut prévoir qu'il y aura combinaison de plusieurs modalités. Des accords de libre échange 

sont possibles avec l'UEMOA ou la CEMAC comme ils le sont avec la SADC ou le CARICOM. On 

peut ainsi considérer que les accords de réciprocité seront mis en place avec les pays africains. La 

question en suspens reste celle des délais pour le démantèlement des barrières tarifaires. 

L'impact des accords de libre échange de l'Union européenne 

avec les pays africains à l'horizon 2015/2020 

La plupart des travaux consacrés aux impacts des accords de libre échange, avec l'Afrique du 

Sud, les pays du bassin méditerranéen ou les pays africains membres de la Convention de Lomé, 

conduisent à des résultats similaires : 

- la suppression de la réciprocité bénéficiera principalement à l'Union Européenne 

- les consommateurs des pays africains seront certes gagnants. En revanche, il y aura forte 

baisse des recettes fiscales assises sur les relations extérieures 

- il y a risque de déséquilibre de la balance commerciale. 

Les opportunités n'apparaissent qu'à long terme en supposant que l'appareil productif ait la 

flexibilité suffisante pour répondre aux nouvelles donnes. Il faut que les accords de libre échange 

s'accompagnent d'entrée de capitaux publics et privés. 

Ainsi l'étude du CERDI, réalisée en 1999 pour le compte de l'Union Européenne, analyse les 

effets des accords de libre échange entre l'Union Européenne et l'UEMOA plus le Ghana. La création 

de l'APER (Accords de partenariats économiques régionaux) conduira à une réciprocité des 

préférences commerciales. Elle est préférable aux Systèmes de préférence généralisée (SPG) mais 

aura un coût élevé, du moins à court et moyen terme, par rapport aux préférences actuelles de Lomé. 

Pour les PMA, la négociation d'un APER n'est pas nécessaire pour que s'appliquent les 

préférences de Lomé. En revanche pour les non PMA, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Sénégal, à 

défaut d'APER, il y aura mise en place de SPG. 

L'étude du CERDI simule : 

- une baisse des taux de protection entre 2005 et 2017 

- une exclusion de certains produits sensibles 

- une substituabilité imparfaite entre les importations européennes et les productions locales 

- la réalisation de l'Union douanière dès 2000 (TEC). 

Il en résulterait d'après la simulation du modèle : 

- une création de trafic au profit des produits européens 

- un effet de baisse des prix favorable aux consommateurs 

- une forte chute des recettes fiscales assises sur le commerce extérieur 

- une forte vulnérabilité des secteurs protégés. 

Les risques sont importants : 

- il faudrait réaliser en moins de 20 ans une transformation de la fiscalité en faveur d'une 

taxation interne que 20 ans d'ajustement n'ont pu réaliser. Les taxes assises sur les droits 

de porte représentent 40 % des recettes fiscales dans l'UEMOA et 20 % au Ghana 

- un important appui financier serait nécessaire pour favoriser la reconversion du système 

productif. 


Les effets de l'accord de libre échange de l'Afrique du Sud avec l'Union européenne 

Référence bibliographique : « Southern Africa into the next Millennium », The South African institute of 

International Affairs, G. Mills (Ed), July 1998, Johannesburg, RAS. 

Les projections économiques de la région SADC (Southern African development Community) à 

l'horizon du 21ème siècle sont stratégiquement dépendantes de la redéfinition des accords de Lomé 

du fait de la position privilégiée dans cette région de l'Union européenne en termes de partenariat 

commercial, d'aides au développement et d'investissements directs d'une part, de son nécessaire 

ancrage à un pôle régional dominant d'autre part. L'auteur* élabore ici des scénarios contrastés pour 

l'Afrique du Sud et l'Afrique australe à partir des renégociations de Lomé IV, à son échéance en l'an 

2000, et ce, dans un contexte global de multilatéralisme commercial. 

Scénario fort pour la SADC 

Les États membres de la SADC ont adopté en septembre 1997 une ligne politique commune 

aux ACP en prévision de la reconsidération de leurs statuts post-Lomé. Principalement, il faut retenir 

la poursuite du principe de coopération asymétrique et de pénétration préférentielle du marché 

européen tels que définis dans les accords actuels couplée à une approche différentielle régionale. La 

Commission européenne dans son Livre vert recommande ainsi des mesures de libéralisation des 

échanges en accord avec les règles de l'Organisation mondiale du travail. Celles-ci concerneraient les 

États les plus avancés de la zone (I'lle Maurice, le Botswana, et le Zimbabwe) par leur inclusion dans 

un Système de préférences généralisées (SPG). Les accords de partenariat SADC /UE se 

positionnent donc sur la voie du libre échangisme (Conférence de Vienne, novembre 1998) reflétant 

de façon plus générale la marche à suivre pour l'ensemble des ACP. De plus, ils inscrivent les 

fondements d'une « Renaissance africaine » basés sur des accords mutuellement avantageux et 

équitables nord-sud adaptés aux délais d'adaptation aux lois du marché et la consolidation du tissu 

économique intrarégional. 

Scénario fort pour l'Afrique du Sud 

L'Afrique du Sud bénéficie depuis 1997 d'un statut conditionnel dit « qualifié » au sein de la 

convention de Lomé : adoption des règles de cumul d'origine, soumission au Fonds européen de 

développement, aide financière accordée sur quatre ans, extension du SPG et de l'accès hors droits 

de douane pour environ 80% des produits exportés sud-africains . Du fait de son rôle moteur dans la 

zone australe et de son économie duale, les relations bilatérales AS /UE sont révélatrices des enjeux 

de la mise en place d'un accord régional de libre-échange et donc de réciprocité commerciale dont 

l'Afrique du Sud serait le catalyseur. Les avantages attendus côté sud-africain semblent évidents 

(effets d'entraînement, accroissement des investissements directs), bien qu'à l'heure du processus de 

négociation de nombreux secteurs demeurent sensibles, voire conflictuels (principalement coûts 

d'ajustement de la base industrielle SA, exclusion de près de 45% de ses produits agricoles les plus 

compétitifs). Au-delà des incertitudes liées à une ouverture symétrique de ses marchés avec l'UE, 

l'Afrique du Sud s'est engagée parallèlement sur le projet d'une zone de libre-échange avec les États 

membres de la SADC , confortant ainsi le processus de consolidation régionale face au global. 

*Dr.Elias Links, ambassadeur sud-africain près l'Union européenne à Bruxelles. 


LES DEVENIRS DES REGIMES MONETAIRES AFRICAINS 

ET LA MISE EN PLACE DE L'EURO 

Plusieurs travaux prospectifs ont traité du devenir des régimes monétaires, notamment Ph. 

Hugon (1999), La Zone Franc à l'heure de l'Euro, Paris Karthala, et J.D. Naudet (1993), Etude 

WALTPS. 

Les blocs monétaires flottants 

Il n'existe pas de véritable système monétaire international. Celui ci étant défini comme 

l'ensemble des mécanismes et des règles qui président à la création et à l'utilisation des moyens de 

règlements entre agents appartenant à des nations différentes. Le système monétaire international 

actuel est caractérisé par un nombre limité de monnaies clés nationales (dollar, yen) ou régionales 

(euro) flottant librement entre elles et de monnaies nationales ou régionales (CFA), convertibles et 

non convertibles, ancrées par une parité fixe ou glissante à une monnaie clé ou à un panier de 

monnaie. Les monnaies vernaculaires se rattachent à des monnaies véhiculaires (Bourguinat) qui 

permettent l'acceptabilité, la liquidité et la stabilité permettant la prédictibilité. 

Dans un contexte de déréglementation, de décloisonnement des marchés et de 

désintermédiation, on observe, d'un côté, une unification du marché des fonds prêtables, une 

interdépendance des espaces financiers et monétaires internationaux qui débordent ou transcendent 

les espaces nationaux. Mais de l'autre, l'espace réseau financier et les marchés des changes 

demeurent différenciés avec des pôles monétaires hégémoniques. 

Les qualités d'une monnaie internationale, liquidité et liberté financière, dépendent des effets 

d'échelle et d'envergure et ne concernent que quelques devises clés. Elles dépendent également de 

déterminants politiques, opinion des marchés, convertibilité crédibilité. Le rôle hégémonique du dollar 

a progressivement fait place à une corresponsabilité systémique avec poids de l'euro et du yen 

(Aglietta). 

Le contexte des valses des monnaies 

Dans une "économie mondiale casino voire domino", on observe une valse des monnaies. 

Depuis juillet 1997, l'effondrement des monnaies est asiatiques s'est accompagné d'un effondrement 

des cours boursiers. Par effet de contagion la crise a touché les pays de l'est notamment la Russie et 

les pays émergents qui ont vu s'effondrer leurs monnaies et leurs marchés financiers. La Zone euro 

est apparue au contraire dopée dans un premier temps par des effets de report. La forte chute des 

prix des matières premières liée à la baisse de la consommation est asiatique a de plus accru la 

profitabilité des firmes. La baisse des taux d'intérêt a joué favorablement. En revanche, la récession 

des pays émergents a eu des répercussions à la baisse sur les activités des entreprises européennes. 

Les risques de d'effets de contagion de la crise sont grands dans le cas de dévaluation du Yuan 

chinois 

Les pays africains les plus pauvres ont été très peu touchés par cette crise monétaire et 

financière. Ils ont toutefois subi les effets de baisse des cours des matières premières. Les pays de la 

Zone franc ont bénéficié à court terme du rattachement à une monnaie forte et n'ont pas été affectés 

par les turbulences monétaires. En revanche, la forte dévaluation des monnaies asiatiques et 

notamment du Yuan risqueraient de faire baisser fortement leur compétitivité. 

Le contexte de l'euro 

La mise en circulation de l'euro, monnaie unique européenne, ainsi que l'entrée en vigueur 

d'une politique monétaire placée sous le contrôle de la Banque centrale européenne a un impact 

symbolique, politique, institutionnel et monétaire essentiel sur l'Afrique et évidemment sur la Zone 

franc. 


A priori, l'Afrique devrait bénéficier d'un euro stable, de faibles taux d'inflation et d'intérêt et de 

liens avec une zone de croissance. Trois effets favorables sont attendus : de production (croissance), 

de prix (stabilité) et d'amélioration de l'accès aux capitaux. Il devrait y avoir plus grande stabilisation 

du taux de change effectif nominal. les effets seront d'autant plus positifs que l'euro sera stable par 

rapport au $ US et que l'euro remplacera le $ comme unité de compte des cours et que la dette 

extérieure sera libellée en euros. 

En revanche, l'ancrage à l'euro ou la fixité du change constitueraient un coût pour des 

économies subissant des chocs asymétriques et un euro fort réduira la compétitivité change des 

économies de la Zone franc. Il y a eu par contre modification de la parité du FCFA vis à vis du dollar. 

Dans la mesure où l'essentiel des flux commerciaux de l'Afrique se fait avec l'Europe, un 

rattachement des monnaies africaines à l'euro peut se justifier. L'euro correspondra à un 

approfondissement financier de l'Europe et à un espace de stabilisation monétaire. Toute monnaie 

vernaculaire doit s'ancrer sur des monnaies véhiculaires. L'euro sera un des grands pôles 

monétaires.(l). Il sera un facteur essentiel d'attraction des capitaux notamment d'Asie en jouant à la 

fois sur la confiance, la constitution d'un espace intégré. Un euro fort se traduirait par des taux 

d'intérêt faibles mais par une faible compétitivité commerciale européenne. 

La mise en place de l'euro aura des effets positifs dont les pays africains pourront être 

bénéficiaires. Il y aura élimination des coûts de transactions liés aux opérations de change. 

L'instabilité monétaire et l'incertitude qu'elle génère sera réduite. La monnaie forte , liée aux excédents 

extérieurs et aux recompositions de portefeuilles des investisseurs non européens, aura un effet 

d'attractivité des capitaux. 

Les scenarii monétaires 

Les autorités monétaires peuvent avoir des actions discrétionnaires en pratiquant une flexibilité 

du change( changes flexibles purs). Elles peuvent se soumettre aux règles d'une instance supérieure 

ou s'ajuster automatiquement(cas de l'étalon or) 

Les principes d'action collective sont caractérisés par le degré de symétrie et le degré de coresponsabilité. 

Le premier concerne le partage des obligations des autorités monétaires; ces 

dernières sont semblables lorsqu'il y a symétrie et différentes lorsqu'il y a hiérarchie, un pays à devise 

clé fournissant les devises. Le second concerne l'emprise du système sur les décisions des 

gouvernants. Il va de la soumission à la co responsabilité. 

Plusieurs scenarii sont concevables qui vont d'un maintien voire d'un renforcement de la Zone 

Franc jusqu'à son éclatement par recours à la souveraineté monétaire des pays africains 

a. Le renforcement de l'intégration régionale au sein des unions monétaires de la Zone franc 

b. L'intégration monétaire au sein de l'Afrique de l'Ouest 

On peut supposer qu'à terme se constitue autour du pôle nigérian, avec appui extérieur, une 

intégration régionale qui supposerait une intégration monétaire plus ou moins forte. Un fonds 

monétaire ouest africain pourrait recevoir la totalité des réserves de change. Il émettrait en 

contrepartie une unité de compte régionale dont le taux flexible serait relié à une monnaie ou à un 

panier de monnaie. Elle enregistrerait ou participerait à la fixation du taux de change des monnaies 

nationales en fonction de cette unité de compte. Il y aurait système à deux niveaux avec mise en 

œuvre d'une convertibilité régionale. 

c. Les souverainetés monétaires 

d. Des Unions monétaires indépendantes de la Zone franc 

e. Des accords monétaires entre les Unions monétaires de la Zone et les pays hors Zone 

Dans le contexte actuel, et compte tenu de l'instabilité des politiques monétaires et cambiaires 

des pays hors Zone et notamment du Nigeria, de tels accords paraissent utopiques. Ils peuvent 


toutefois, à terme, réduire les instabilités de change entre pays africains, favoriser la convertibilité des 

monnaies et renforcer l'intégration régionale au sein des grandes Unions économiques. 

Les institutions de la CEDEAO et de la CEEAC, ont prévu des possibilités d'accord monétaires 

entre les pays membres des Unions Monétaires et les pays à monnaie inconvertible. Dans la pratique, 

les chambres de compensation connaissent d'importants dysfonctionnement du fait des diversités des 

régimes de change, des pays structurellement déficitaires ou excédentaires et des dettes et des taux 

de change irréalistes. Ce sont les marchés parallèles qui permettent pour les pays à monnaie 

inconvertible d'accéder à une convertibilité grâce au F CFA. Les Unions monétaires sont plus à même 

que les petits pays de négocier des accords avec les grands pays tels le Nigeria. 

Il serait possible avec un appui de la communauté financière internationale de favoriser accords 

monétaires au sein des chambres de compensation des ajustements concertés de change et la mise 

en place d'un serpent monétaire africain limitant les fluctuations de change entre les pays membres 

de la Zone et les pays hors Zone.... 


3.2. 

LES PROSPECTIVES 

GENERALES SUR L'AFRIQUE

Nous avons sélectionné quatre études prospectives concernant l'ensemble de 

l'Afrique sub-saharienne : 

• Une ancienne réalisée en 1966 sous la direction de G. Balandier permettant 

de faire de la rétroprospective 

• Trois plus récentes réalisées en : 

– 1983, ILTA 

– 1988, Afrique contemporaine 

– 1989, Banque mondiale. 

Les prospectives WALTPS, concernant l'Afrique de l'Ouest, ou de Jacques Giri 

concernant le Sahel ont été présentées dans le premier volume de l'étude et ne sont 

pas reprises ici. 


BILAN RETROPROSPECTIF : L'AFRIQUE EN DEVENIR. 

N° spécial Revue Prospective n° 13. Juin 1966 

Il s'agit d'un projet collectif commencé en 1963 sous la direction de Georges Ballandier, avec pour 

originalité l'intention initiale non de produire une vision européenne mais d'aider les Africains à 

construire une vision africaine de ce devenir. Le projet fut rapidement abandonné, les Africains ayant, 

semble-t-il, bien voulu causer du "souhaitable" mais non du "vraisemblable" ou du "possible". D'où à 

l'arrivée une "tentative pour s’en rapprocher" signée exclusivement par des Français 2 . 

- le champ géographique est l'Afrique Noire 

- l'horizon temporel: n'est pas précisé 

- la méthode n'est pas exposée. En fait, il s'agit d'échange de vues d'experts sur la base de 

"grandes idées directrices" 

L'introduction présente les héritages : colonisation/décolonisation/planification de pays "en essai de 

développement": 

- impossibilité de relier la colonisation à leur propre passé = la tradition orale a perdu sa 

fonction d'explication et de justification de la totalité du présent, les dynamiques politiques 

antérieures sont bloquées : la colonisation ne peut être vue que comme accident et non 

intégrée à l'histoire 

- de toutes les décolonisations de l'Afrique, celle du Congo belge est la seule qui se soit 

traduite non par une transition organisée, mais par un effondrement brutal et total de la 

société coloniale : un avenir tragique s'y prépare. 

- dans tous les pays nouvellement indépendants, l'État est venu avant la Nation, d'où le 

relâchement des disciplines et la démobilisation des énergies. La construction nationale 

est le préalable indispensable. 

- dans des sociétés plus soucieuses de conformité à la tradition que de domination 

conquérante de la nature, le développement est une valeur dérivée (condition d'une vie 

matérielle meilleure et seule garantie de l'indépendance nationale) 

- d'où un enthousiasme déclinant pour la planification (rappel du colloque d'Addis Abeba de 

1959 sur la nécessité de créer une mystique du Plan pour mobiliser les masses), dont la 

logique initiale est la nécessité de faire appel à l'État du fait de la faiblesse de l'initiative et 

des moyens individuels. 

- le choix des techniques de développement a été déterminé par leur coût réduit et leur 

forte capacité d'accumulation anticipée: épargne forcée, monopole d'État du commerce et 

de la distribution, investissement humain. Mais l'épargne forcée a échoué au Ghana 

(fortes tensions sociales), le monopole d'État du commerce extérieur a été inefficace en 

Guinée, et partout: désillusions sur les résultats à attendre de l'investissement humain. 

D'où le recul des planifications, mais "leur abandon n'est pas nécessairement un abandon durable"; 

les auteurs restent convaincus que l'avenir économique de l'Afrique repose sur la planification,.. à 

condition entre autres que l'on ne compte pas sur l'aide et les investissements privés étrangers et 

qu'on renonce à l'industrialisation. décidée en grande partie parce que les colonisateurs y étaient 

opposés. 

2 Louis Aujoulat (directeur de la coopération technique au ministère des affaires sociales), Jacques De Bourbon Busset 

(ambassadeur), Pierre Racine (conseiller d'état), Gabriel d'Arboussier (sous secrétaire ONU). Philippe Decraene (rédacteur Le 

Monde) Miche Hoffman (CNRS), Paul Mercier (EHESS) R.P. Jean Merlo (dominicain). 


"Des prospectives multiples et concurrentes pour l'Afrique noire" 

1. Des bases de départ différentes 

a. la prospective doit tenir compte des frontières 

- Les disparités nationales à l'origine sont déterminantes (population, taux de scolarisation, 

dotations. langue..) 

- importance des blocs (Casablanca/Monrovia) malgré l'OUA; faible importance des choix 

doctrinaux (socialismes/capitalismes d'état) 

b. les chances de développement sont inégales 

(p. 69) : "ceux qui parlent aujourd'hui de "l'Afrique utile" emploient une formule qui ne 

correspond encore à aucune entité réelle. –Mais déjà le Congo-Léopolville, la République Sudafricaine, 

la Rhodésie et la Zambie qui rassemblent moins. de 20 % de la population de l'Afrique 

noire, sont responsables de près de 50 % de son PIB et constituent la seule zone où 

l'agriculture ne soit plus l'activité principale. C'est là que se trouve le centre de gravité de 

l'Afrique de demain. Or la difficulté de l'analyse prospective vient de ce que cette "Afrique utile" 

est encore dans sa masse à l'heure actuelle une Afrique muette, par indécision ou par 

contrainte. Mais lorsque les populations noires de la Rhodésie et de la République Sudafricaine 

basculeront du côté des véritables indépendances, les images africaines de l'avenir 

seront brutalement déformées dans un sens que nos moyens d'information et d'investigation ne 

nous permettent guère de prévoir, sinon pour imaginer que ces zones de décolonisation 

différée –auxquelles s'ajoutent les pays de colonisation portugaise– porteront une charge 

révolutionnaire plus élevée, dans la mesure même où les indépendances y résulteront de luttes 

difficiles… Le poids véritable de l'Afrique se trouve donc dans deux zones qui apparaissent 

privilégiées : la côte de l'Afrique occidentale et l'Afrique méridionale. Si les États les plus 

peuplés étaient en même temps les moins pauvres et les plus dynamiques, il serait relativement 

facile de déterminer dès à présent ce que sera l'Afrique dans 20 ans. Mais la prospective de 

l'Afrique ne peut pas être l'assemblage de prospectives africaines nationales juxtaposées. Elle 

ne peut être cloisonnée, car le continent tout entier est à la fois un champ de rivalités et une 

caisse de résonance". 

2. Décollage des économies 

D'après la Commission économique pour l'Afrique de l'ONU: 

- depuis 1938, la population et la production agricoles auraient augmenté de 50 %; la 

production industrielle a été multipliée par 4. 

- pour amener l'Afrique au niveau de développement atteint par l'Europe en 1960, il faudrait 

en 50 ans multiplier la production agricole par 2 (1 à 2 % par an) et la production 

industrielle par 25 (7 à 8% par an) sur la base de la croissance démographique extrapolée 

Ces objectifs peuvent-ils être atteints ? 

- perspectives du commerce international peu réjouissantes (dégradation des termes de 

l'échange); évolution moins nette des produits primaires (peut-être un espoir du côté 

minier = Afrique utile); la production agricole se tournera plus vers le marché intérieur 

(urbanisation) que les marchés extérieurs (saturés, en occident) + développement 

d'industries alimentaires import-substit. 

- insuffisance d'épargne et dualisme financier: aide étrangère insuffisante et inadéquate. 

- planification difficile en l'absence de moyens de stabiliser les cours, 

- rigidités des dépenses de fonctionnement = report des aléas sur les investissements. 

- les structures agraires iraient mieux s'il y avait de l'emploi dans les villes; mais danger 

politique et investissements sociaux = les responsables politiques ne chercheront pas à 

bouleverser trop rapidement les structures du monde rural pour que les données du 

problème soient modifiées, il faudrait amener l'industrie à la campagne. mais problème de 

communications et peuplement insuffisant 


- les expériences d'unification économique entre régions concurrentes pourraient être 

positives et réduire les inégalités. Mais rivalités politiques "l'accentuation de disparités 

encore peu sensibles, la consolidation de pôles de développement au milieu de vastes 

espaces défavorisés, l'accroissement du poids relatif de certaines régions (côte de 

l'Afrique occidentale, Afrique centrale et méridionale) transformeront la carte de l'Afrique 

dans un avenir proche" (p. 81). L'unification permettrait de diminuer leur caractère 

mécanique et aveugle 

3. Le dynamisme des groupes sociaux des sociétés "Inédites" 

a. les "compétences" 

Les classes dirigeantes: ni possédantes, ni productives; arrivées par la politique donc 

gérantes bureaucratie technocratique. Les grèves et émeutes, contre cette élite sont le fait 

d'ouvriers et d'employés. et visent non la catégorie sociale mais les individus.. 

b. la bourgeoisie d'entreprise 

commerce, affaires, mais aussi plantations et transports, cette bourgeoisie est généralement 

associée aux gestionnaires d'Etat (sauf socialismes type Mali) 

c. les salariés 

catégorie privilégiés (par rapport aux paysans) et non prolétaires démunis 

syndicats peu revendicatifs, dont les cadres sont souvent (pas toujours, ex agitation Congo- 

Brazza et Dahomey) intégrés aux appareils d'État 

d. les jeunes 

"ils constituent une catégorie qui prend à la collectivité plus qu'elle ne lui apporte et qui lui 

demande éducation et travail. Il est plus facile de satisfaire la première demande que la 

seconde, car il est moins coûteux de créer une place dans une école qu'un emploi" (86). La 

perspective des scolarisés étant le chômage ou le déclassement professionnel: masse de 

manœuvre des révolutions impossible à désarmer 

e. la paysannerie 

pas homogène, mais sa masse fait force 

l'indépendance a surtout amélioré le sort des privilégiés et n'a apporté que peu d'avantages 

aux autres. On ne peut préciser la forme que prendront les revendications de ces derniers 

lorsqu'ils chercheront à combler un écart qui continue de s'accroître. 

4. Une éducation africaine 

a. rareté de l'éducation et coût du savoir 

- reprend les chiffres de la conférence 1961 Addis Abeba 

- on a trop favorisé le primaire après l'indépendance au détriment du secondaire (d'où le 

manque de cadres et le coût trop élevé des enseignants..) 

b. nécessité d'une planification de l'éducation 

c. possibilité d'une coopération internationale 

5. Construction nationale et stabilisation politique 

a. tribalisme et intégration nationale : le décalage qui existe entre la ville et la campagne 

parait être une menace plus grave pour l'intégration nationale que les manifestations du 

tribalisme: les conflits politiques de ces dernières années ont surtout mis face à face des 

groupes se recrutant dans la population urbaine 


. refonte des structures politiques : problèmes du parti unique et de l'armée 

"quelque extension que prenne l'instabilité politique dans l'avenir, il y a peu de chances qu'elle 

conduise à une mutation des politiques. Elle peut contribuer à renouveler les dirigeants, plus 

en changeant les personnes qu'en modifiant les rapports de force entre les groupes 

politiques. Ceux qui sortiront vainqueurs des conflits qui surgiront en Afrique hériteront de plus 

de faiblesses que de forces. La dépendance de l'Afrique vis-à-vis du reste du monde est trop 

grande pour qu'elle puisse modifier son cap, il n'y a place que pour des ajustements mineurs" 

(p. 110). 

6. Les chances des socialismes 

7. L'Afrique et le monde de demain 

Conclusion 

a. dépendance et indépendance 

(p. 118). "Peu de pays africains sont en mesure d'assurer avec leurs propres moyens le 

fonctionnement de leur appareil administratif, policier et militaire. Pour certains d'entre eux 

l'indépendance n'est guère plus que Ia possibilité de choisir entre les dépendances possibles" 

b. conflits des solidarités 

(p. 119) "La conscience d'appartenir au Tiers Monde s'est formée en Afrique par le biais de la 

politique : elle se développera du fait des situations économiques. Pendant longtemps 

l'Afrique noire a cru quelle était privilégiée par rapport au reste du tiers monde : elle était à 

l'abri des grandes famines et ignorait les pressions démographiques. La situation coloniale lui 

avait masqué ses vrais problèmes. Aujourd'hui que les zones monétaires se démantèlent et 

que les privilèges disparaissent... l'Afrique noire se rend compte que son problème 

économique capital, comme celui du reste du Tiers Monde, est le prix des matières 

premières"… cependant l'Afrique Noire n'a pas renoncé à une solidarité plus discrète, mais 

non moins efficiente, avec les pays développés pour le "rendez-vous du donner et du 

recevoir" 

c. isolement et engagement 

Comme l'Afrique elle-même, cette prospective est dépendante 

(p. 133) : "La tentation est grande de penser que l'Afrique sera demain ce que le monde aura voulu 

qu'elle soit et que son histoire à venir ne sera qu'un reflet fidèle de l'évolution internationale. Chaque 

ensemble politique attache, dans sa stratégie, une importance certaine à l'Afrique et il lui assigne un 

rôle : par là il esquisse une image de l'Afrique future... Ces images ne se superposent pas. Elles sont 

même contradictoires. Mais vouloir déterminer laquelle de ces images peut prévaloir sur les autres et 

identifier à elle l'avenir de l'Afrique revient à considérer celle-ci comme un enjeu, presque passif, de la 

compétition mondiale et à nier le parti que nous avons pris de renverser les perspectives 

traditionnelles d'analyse et de partir des options que l'Afrique elle-même a déjà esquissées. 

Dépendance ne signifie pas prédétermination par l'extérieur, mais plutôt non-disposition de tous les 

éléments de base nécessaires à la liberté des choix. Ces choix existeront cependant : ils ne seront 

pas dictés par des tiers seulement orientés par certaines insuffisances de moyens d'action. Cette 

distinction n'est pas d'ordre mineur". 

Les désillusions: 

- peuvent mener à la violence (surtout dans les zones frontalières et les zones rurales 

isolées : jacqueries, violences inorganisées) 

- peuvent mener à la patience: les africains, n'ont pas le nombre (comme l'Asie) mais ils ont 

le temps…(!) 


Introduction 

UNE IMAGE A LONG TERME DE L'AFRIQUE (ILTA) 

AU SUD DU SAHARA (1983) 

par Jean-Marie COUR 

Où et comment vivront le milliard d'habitants que comptera l'Afrique sub-saharienne aux environs de 

l'année 2010 ? Angoissante question si l'on en croit les nombreux ouvrages et rapports traitant de 

l'Afrique, parmi lesquels on citera : René Dumont - L'Afrique noire est mal partie (1962); Nous allons à 

la famine (1966); L'Afrique étranglée (1982); Pour l'Afrique, j'accuse (1986). 

Voici quelques citations extraites de ce dernier ouvragé qui a failli s'appeler « l'Afrique se meurt : 

Dakar... un cancer au flanc d'un pays pauvre » : « la production alimentaire tombera, en fin de siècle, 

au-dessous de 100 kilos par tête alors que le besoin individuel ne peut descendre au-dessous de 145 

kilos ». 

- UNITED STATES DEPARTMENT OF AGRICULTURE: Food problems and prospects in SSA 

(1981) : « L'indice de la production alimentaire par tête de l'Afrique au sud du Sahara est passé 

de 100 en 1961-1965 à 77 en 1978 ». 

- INTERNATIONAL FOOD POLICY RESEARCH INSTITUTE (IFPRI) : « La prolongation des 

tendances passées (1960-1975) conduirait à un déficit net de l'Afrique au sud du Sahara en 

céréales de 29 à 37 millions de tonnes en 1990 selon l'hypothèse retenue de l'évolution des 

revenus ». 

- Claire Brisset (août 1984) : « En 2020 l'Afrique ne pourra nourrir, à l'aide de ses ressources 

propres, que moins de la moitié de ses habitants ». 

Toutes ces analyses et prévisions sont, à des nuances près, si concordantes que l'on finit par s'y 

habituer et ne plus s'en étonner. Pourtant, les Africains eux-mêmes, les premiers intéressés, savent 

bien que cette vision d'une Afrique en déroute généralisée, affamée, aux villes peuplées de bandits et 

de moribonds, n'est guère conforme à la réalité. Ils savent bien que leurs villes, si sous-équipées 

qu'elles soient, offrent d'innombrables opportunités. Même lorsque, dans les réunions internationales 

et pour faire comme tout le monde, les responsables africains reprennent à leur compte les prévisions 

les plus pessimistes, ils savent bien au fond d'eux-mêmes que l'Afrique de l'an 2010 n'a guère de 

chances de ressembler à un continent en ruine. 

Alors, ne faut-il pas se demander si tous ces diagnostics ne sont pas, au moins en partie, le résultat 

d'une erreur d'optique et de notre incapacité à comprendre les changements qui s'opèrent dans ce 

continent en pleine explosion démographique ? Ne faut-il pas remettre en question la signification des 

agrégats et indicateurs macro-économiques habituels, les indices de la production alimentaire par 

tête, les statistiques de l'emploi, du commerce interafricain, etc. ? Si tous ces indicateurs quelque peu 

abstraits ne nous permettent pas de comprendre pourquoi la plupart des pays d'Afrique, même le 

Zaïre, tiennent encore à peu près debout aujourd'hui et ne meurent pas de faim, si nos modèles ne 

nous permettent pas de comprendre que cette Afrique, même si elle est « mal partie », a fait un bon 

bout de chemin au cours des trois dernières décennies, ne faut-il pas les remettre en question ? N'y at-il 

pas de bonnes raisons de douter du bien-fondé des stratégies proposées dans les nombreux 

rapports panafricains qui passent totalement à côté des problèmes urbain ? (voir le rapport Berg et 

ses successeurs, le rapport Strategy for African development, etc.). 

L'étude ILTA : une approche centrée sur le peuplement 

L'étude d'une "image à long terme de l'Afrique au sud du Sahara" (ILTA) réalisée en 1983 avec le 

concours de la Commission des Communautés européennes et de la Caisse des dépôts et 

consignations, a précisément été conçue pour apporter des éléments de réponse à ces questions en 

adoptant un point de vue différent et résolument optimiste. Selon cette étude, la croissance 

démographique inéluctable ne conduit pas à la catastrophe s'il n'est pas fait obstacle, aux plans 

régional, national et local, à la mobilité des personnes et des activités et si, avec l'aide de la 

communauté internationale, les infrastructures nécessaires peuvent être réalisées et convenablement 

gérées. 


Le diagnostic : 1950-1980 

ILTA comprend tout d'abord un essai de réinterprétation de la croissance économique et des 

changements structurels intervenus dans les 47 pays d'Afrique au sud du Sahara depuis 1950. Les 

données de base sur lesquelles ce diagnostic a été construit sont essentiellement une analyse assez 

fine de la géographie (potentialités et contraintes naturelles) et de l'évolution du peuplement 

(répartition de la population, situation par rapport aux infrastructures et aux marchés). A cette 

évolution du peuplement sont associées une estimation de la croissance de l'activité économique et 

des échanges et une appréciation des changements structurels correspondants. Quelques exemples 

des relations supposées entre peuplement et croissance économique permettront d'illustrer la 

démarche suivie. 

Le premier exemple est relatif à l'évolution de la productivité et de la production agricole. Il est admis 

dans ILTA que le facteur principal dont dépend l'évolution de la production alimentaire par agriculteur 

est le marché représenté par un réseau de villes. Plus précisément, la productivité des agriculteurs est 

fonction de la demande urbaine (proportionnelle à la taille des villes) et des conditions d'accès à ce 

marché (distance, organisation des réseaux de commercialisation, etc.). Ainsi, en rase campagne, loin 

de tout marché (loin de toute ville et de toute infrastructure permettant l'accès à ce marché), la 

productivité alimentaire est déterminée par la satisfaction des besoins locaux (quelque 800 

kilocalories par habitant et par an), et elle n'a guère de raison de croître au-delà de ce niveau si les 

relations avec le marché restent identiques. Si, au contraire, le terroir rural considéré est en contact 

avec un marché urbain de taille croissante, les systèmes de production agricole se modifient et se 

différencient de telle façon que la productivité moyenne croîtra en fonction des besoins du marché, 

cette évolution étant d'autant plus rapide que la connexion avec le marché urbain est mieux assurée. 

Globalement, à l'échelle locale comme à l'échelle régionale, c'est donc la croissance urbaine relative 

qui apparaît comme le moteur de la croissance de la productivité agricole, des revenus monétaires de 

la population rurale et des échanges ville-campagne. Les bilans agricoles et alimentaires locaux et 

nationaux reconstitués de cette manière (en tenant compte des échanges extérieurs) conduisent à 

une image bien différente de celle fournie par les statistiques agricoles habituelles reprises dans les 

comptes nationaux et les indicateurs de la FAO. 

Le deuxième exemple est relatif à l'évolution de la valeur ajoutée urbaine. Au secteur moderne 

conçu dans un sens restrictif (l'administration et les activités des entreprises des secteurs secondaires 

et tertiaires identifiables par la comptabilité nationale), s'ajoute le secteur « informel » largement 

majoritaire en termes de population urbaine concernée, auquel est associée une production 

compatible avec la satisfaction des besoins essentiels des ménages dans l'environnement considéré 

(capitale, grandes villes, villes secondaires). La productivité moyenne du secteur informel urbain 

apparaît ainsi en moyenne de l'ordre du double de la moyenne des zones rurales enclavées. 

L'hypothèse faite dans ILTA, selon laquelle cette productivité du secteur informel urbain n'a pas décru 

depuis deux décennies, est bien conforme à l'observation du terrain : le type d'habitat, la 

consommation alimentaire et la consommation des autres biens et services essentiels n'ont guère 

changé au sein de ce secteur informel. Le PIB urbain recalculé de cette manière (et en tenant compte 

de la croissance du nombre et de la taille des centres urbains qui est presque toujours sous-estimée) 

est, dans la plupart des pays, sensiblement plus élevé que celui qui résulte des comptes nationaux. 

ILTA aborde également d'autres composantes de l'évolution des économies africaines et s'efforce 

en particulier de réévaluer les flux d'échanges milieu rural-milieu urbain et le commerce interafricain 

dont les statistiques officielles du commerce extérieur ne saisissent qu'une toute petite partie. C'est ce 

commerce interafricain, en partie informel, en partie souterrain, qui permet de comprendre pourquoi 

l'économie de certains pays comme le Zaïre résiste mieux qu'on ne pourrait s'y attendre à 

l'effondrement du secteur moderne : les villes du Zaïre (pays vide sauf sur ses frontières) vivent de ce 

commerce régional, elles périclitent ou se développent en fonction de l'évolution de celui-ci (exemples 

respectifs de Goma-Bukavu au Centre-Kivu, et de Bunia-Butembo au Nord-Kivu). 

Globalement, le diagnostic présenté dans ILTA sur la période 1950-1980 est celui d'un continent en 

pleine mutation démographique et économique, dont la croissance économique, fortement influencée 

par l'environnement extérieur, a été marquée par des disparités croissantes. En 30 ans (1950-1980), 

le produit intérieur brut de la région a quadruplé et le produit par habitant a doublé : ce doublement du 

PIB moyen par habitant recouvre en fait une légère décroissance du PIB moyen par habitant urbain 

(dont l'effectif de la population a presque sextuplé) et une croissance du PIB moyen par habitant rural 


au rythme dicté par l'évolution de la taille relative du marché régional des produits alimentaires (qui 

représente plus de 90 % de la production agricole totale) : alors qu'en 1950 un agriculteur devait, audelà 

de son autoconsommation, nourrir 0,18 habitant non agricole (soit un revenu monétaire moyen 

correspondant de l'ordre de 35 dollars par habitant agricole), ce ratio atteignait en 1980 la valeur 

moyenne de 0,45 (soit un revenu monétaire moyen de l'ordre de 90 dollars par habitant agricole), 

avec des moyennes nationales s'échelonnant de 0,10 au Rwanda, au Burundi et en Ouganda, à 0,7 

en Côte-d'Ivoire, 0,8 au Nigéria et 1,2 en Afrique du Sud. 

Contrairement à ce qui est couramment affirmé, le paysannat africain a, dans l'ensemble réussi à 

suivre l'accroissement rapide de la demande régionale des produits alimentaires les importations de 

produits alimentaires ne croissent pas plus vite que les importations totales; elles représentent moins 

de 10 % de la consommation alimentaire totale et sont compensées par des exportations équivalentes 

en valeur nutritive. 

L'urbanisation rapide du continent ne s'est pas limitée aux capitales, malgré l'inévitable 

concentration d'équipements et d'activités modernes dans les villes qui sont le siège du pouvoir 

politique. Le nombre total de cités de plus de 100000 habitants est en effet passé de 32 à 173, celui 

des villes de plus de 5000 habitants est passé de 670 à 2900. La mise en place des infrastructures 

nécessaires à cette redistribution du peuplement a rarement suivi les besoins, de nombreux pays 

ayant jusqu'à présent vécu sur le stock d'infrastructures légué par l'ère coloniale. L'étude ILTA 

considère que cette situation est, au moins en partie, imputable aux partenaires extérieurs : désintérêt 

pour la planification et surtout pour la planification régionale et l'aménagement du territoire, priorité 

accordée aux secteurs dits productifs dans une approche par projet, désintérêt pour l'administration 

du territoire (préfets, gouverneurs, bourgmestres, etc.) dont le rôle clef dans l'animation du 

développement régional (bien compris par les anciens colonisateurs) a été perdu de vue. Le retard 

pris en matière d'infrastructure et d'administration du territoire est beaucoup plus préoccupant pour 

l'avenir que le problème de la sécurité alimentaire, dont la solution dépend précisément des mesures 

propres à faciliter la mobilité des personnes (migration), la circulation des marchandises et le 

fonctionnement des marchés. 

L'image à long terme : l'horizon 2010 

L'image à long terme de l'Afrique au sud du Sahara proposée dans l'étude ILTA a tout d'abord pour 

objectif de montrer que la construction de telles images nationales ou régionales est un exercice à la 

portée de tous les décideurs (gouvernements des pays d'Afrique au sud du Sahara, organismes 

régionaux, bailleurs de fonds, etc.), de nature à faciliter l'expression d'une stratégie de développement 

et à améliorer la qualité du dialogue entre partenaires. 

L'image particulière présentée dans ILTA repose sur l'analyse des tendances passées de la période 

1950-1980 et notamment sur l'analyse des mécanismes des migrations. L'hypothèse fondamentale de 

cette image est que ces migrations au sein du continent seront relativement libres : les frontières 

actuelles sont intangibles mais elles sont perméables aux hommes. Le processus d'urbanisation, en 

grande partie lié aux relations de cette région avec le reste du monde, s'y poursuivra à un rythme 

rapide, avec des taux moyens de croissance urbaine variant de 2 % à 8 % selon les pays. 

Selon l'étude ILTA, cette urbanisation continuera sans paupérisation des masses urbaines et sans 

déficit alimentaire massif. Du fait de la concentration de la demande liée aux migrations 

internationales et à l'urbanisation, la productivité des agriculteurs évoluera avec des disparités 

fortement croissantes. Une large fraction du territoire africain restera encore dominée par l'agriculture 

de subsistance (hors marché), cependant que certaines régions à maillage urbain très dense seront 

caractérisées par une agriculture marchande, spécialisée et à revenus monétaires élevés. 

Une autre hypothèse forte de cette image ILTA, que les événements récents semblent plutôt 

infirmer, est que les besoins considérables en infrastructures (routes, communications, infrastructure 

urbaine) seront satisfaits, en partie grâce à des transferts publics croissants. Un calcul simple montre 

en effet que les besoins d'infrastructure de cette région du monde, dont la population totale aura 

décuplé et la population urbaine aura centuplé en un siècle, sont hors de portée des économies 

africaines dans leur ensemble. 


La mise en œuvre d'un vaste programme régional d'infrastructure, concertée avec les partenaires 

extérieurs, milite en faveur d'une nouvelle approche de la planification que propose l'étude ILTA : les 

plans indicatifs à long terme (horizon 10 ans), régionalisés par construction et non a posteriori, doivent 

former le cadre de cohérence des programmes d'action incombant aux divers décideurs 

(administration centrale, administration du territoire, collectivités locales, professions). 

Conclusion 

Cette étude ILTA a soulevé beaucoup de critiques. La Commission des Communautés européennes 

ne lui a assuré qu'une diffusion restreinte. Il est vrai que le mode d'emploi de cette étude n'est pas 

évident, et que le « modèle » économique sous-jacent est quelque peu simpliste. 

Il n'en reste pas moins que quelques résultats concrets ont été atteints et qui suffisent à justifier 

l'exercice. Tout d'abord, le doute a été jeté quant à la validité des bases de données démographiques 

et économiques habituellement utilisées. Il semble qu'on ne soit plus très loin du moment où une 

institution internationale prendra la décision, difficile, d'une réorganisation en profondeur de ces bases 

de données avec une redéfinition des rôles respectifs des diverses organisations spécialisées et des 

méthodes renouvelées. Ensuite, la réflexion sur le rôle des villes dans le développement reprend 

quelque actualité, principalement sous la forme d'un ensemble d'études des relations et des échanges 

entre les villes et le milieu rural environnant (urban-rural linkages). C'est grâce à des études de ce 

genre que la nécessité d'une politique active d'urbanisation des pays comme le Burundi n'est 

maintenant plus contestée. Ces études des échanges entre les villes et leur hinterland débouchent sur 

des méthodes d'analyse du fonctionnement de l'économie locale qui montrent bien l'importance des 

villes dans la formation des revenus ruraux et permettent de comprendre pourquoi et dans quelles 

conditions le prélèvement exercé par la ville sur son hinterland profite en fait à la fois à l'un et à l'autre. 


Carte 1. – Chiffres de population en 2010 (en millions d’hab.) 

Carte 2. – PIB par habitant en 2010

eLES AFRIQUES DE L'AN 2000. PERSPECTIVES 3 ECONOMIQUES 

in Afrique Contemporaine, n° 146, 1988 

Ce travail, à horizon 2000, comporte six textes principaux (Hugon, Coury, Sudrie, Coussy, 

Duruflé, Giri et Sall) plus une bibliographie commentée sur les travaux récents de prospective par 

Barbier. 

I. PRINCIPAUX TRAITS COMMUNS 

Presque tous les textes mettent l'accent 

- sur les déficiences et inadéquations de l'information statistique. Des chercheurs comme 

J.M. Cour en tirent l'idée que la situation de l'ASS est moins catastrophique que le 

suggèrent les indicateurs qu'il essaie de corriger en prenant en compte le facteur 

"peuplement". D'autres, Sudrie en particulier, insistent sur le fait que ces déficiences 

statistiques ne doivent pas conduire à renoncer aux travaux de prospective, ceux-ci 

pouvant précisément induire à terme, une amélioration de l'information. Enfin, Ph. Hugon 

analyse les "Mythes et limites des prospectives économiques sur l'Afrique" dus en partie 

aux carences de l'information ; 

- sur l'incertitude majeure qui caractérise la situation observée (en 1988) et les 

cheminements et scénarios possibles. On en retire l'impression (sauf peut-être dans la 

critique faite par Duruflé au texte de J.M. Cour) que tout et son contraire peut arriver en 

ASS d'ici l'an 2000. Ce trait est particulièrement marqué dans le texte de Ph. Hugon 

"Quels avenirs économiques pour l'Afrique ?" ; 

- l'existence d'un "biais pessimiste" qui corrige quelque peu l'impression précédente. Là 

encore, J.M. Cour fait exception; 

- la difficulté de traiter l'ASS comme un tout, alors qu'elle est marquée par une très forte 

hétérogénéité. D'où des propositions de découpages de l'espace particulièrement in Ph. 

Hugon (2ème texte sur les "avenirs"). 

Un autre trait commun à ces textes est l'absence de prise en compte des facteurs géopolitiques 

et idéologiques bien que le lien entre économie, culturel, social et politique figure dans les 

propositions méthodologiques de Ph. Hugon (p. 17). Au mieux sont-ils cités, çà et là (Coussy, 

Hugon), mais n'ont pas de statut défini. Peu de choses également sur le problème des flux 

migratoires (sauf quelques lignes dans Hugon) et ses liens possibles avec l'évolution de l'aide 

internationale et de sa perception par l'opinion publique. En bref, l'étude se veut et est à dominante 

économique. 

Enfin, on note une relative déconnexion des textes entre eux, les renvois de l'un à l'autre étant 

fort rares sauf bien entendu dans le débat qui oppose Cour-Duruflé. 

Il. ANALYSE DES TEXTES 

L'étude débute et se clôt par deux analyses de Ph. Hugon. 1. Propositions d'une méthode de 

prospective ; 2. La mise à l'épreuve. 

Texte 1 : Mythes et limites des prospectives africaines (pp. 12-20) 

Erreurs passées et limites des méthodes traditionnelles ---> 

- échec des extrapolations malthusiennes qui, par construction, débouchent sur des 

scénarios catastrophes ; 

- échec des plans volontaristes : l'oubli des contraintes financières à court terme permet de 

brosser des "horizons radieux" mais vite démentis (ex. le plan de Lagos) ; 

3 Perspectives et non Prospective.

- surestimation du poids du court terme et du poids du tout-Marché qui conduit à définir des 

équilibres financiers irréalistes plutôt que des déséquilibres financiers "acceptables" ; 

- échec des schémas évolutionnistes et diffusionnistes où "l'avenir de l'Afrique est le passé 

des autres", alors qu'on sait que l'histoire ne se répète pas ; 

- focalisation excessive sur la mondialisation qui renvoie à la problématique 

centre/périphérie. En réalité, les centres "dominants" impulsent en partie les dynamiques 

des économies périphériques, mais le milieu récepteur agit ou rétroagit, transforme, 

déforme, contourne, récupère etc... ces impulsions. 

D'où cinq propositions alternatives 

Préambule - lier un nombre limité d'images contrastées 

- l'évolution n'est ni mécanique, ni linéaire, ni déterminée. Les causalités sont 

multiples ainsi que les interactions (cf. méthode des systèmes de E. Morin) 4 . 

a. Nécessité d'une vision prospective intégrée 

Ne pas isoler un secteur, ce qui conduit à des perspectives globales incohérentes et irréalistes. 

Repérer les interdépendances sectorielles et la pluralité des systèmes productifs. D'où prééminence 

de la dimension économique, mais reliée au culturel, social et politique. 

b. Pluralité des temporalités et des espaces 

Définir par analyse taxinomique des ensembles, correspondant à des couples espaces/temps 

donnés car: 

• les divers espaces (locaux, régionaux, nationaux, internationaux) ont des logiques 

différentes ; 

• les évolutions se font à des vitesses différentes. 

c. Adéquation des systèmes d'information 

• les déficiences statistiques renvoient à la crise de l'État 

• inclure les représentations que se font les agents de leur devenir 

• privilégier, au delà des cadres de cohérence macro, un processus itératif court/moyen/ 

long terme. Parallèlement aux cadres, recourir à des méthodes comme celle des graphes 

et de simulation. 

d. Tirer les leçons de la rétroprospective 

e. Différencier les prospectives selon l'échelle d'analyse : macro ou micro. Distinguer dynamique 

externe et dynamique interne ; mais le problème de leur pondération reste posé'. 

Texte 2 : Quels avenirs pour l'Afrique ? (pp. 85-101) 

Préambule : 

- privilégier les cheminements via les tendances lourdes. 

- intégrer le jeu des dynamiques externe et interne 

1. Les dynamiques externes : environnement international. 

a. Tendances probables 

- Matières premières : forte instabilité 

- Contraintes financières : pressions catastrophiques pour l'an 2000 où la dette serait de 

550 milliards de $. Mais la situation "réelle" sera intermédiaire entre l'utopie de 

l'équilibrage financier et un plan Marshall pour l'Afrique 

- Évolutions technologiques : 60 % des futurs produits mondiaux ne sont pas 

commercialisés aujourd'hui [texte écrit en 1988]. 

4 Mais on sait que cette méthode ne peut porter que sur un objet très restreint. 


. Forte incertitude de l'impact sur l'Afrique 

- Firmes transnationales. 

- Persistance du risque socio-politique. 

- Cantonnement aux firmes primaires. 

- Mais distinguer entre PMA et les espaces privilégiés (Zone Franc ou CF-E) et pays à 

revenu intermédiaire davantage liés à l'économie mondiale. 

Trois grands types de pays 

- Pays à économie préindustrielle pays CILS, Corne, Afrique orientale. Rôle déterminant de 

l'aide extérieure. 

- Pays rentiers avec ressources minières et/ou pétrolières : Liberia, Mauritanie, Niger, 

Sierra Leone, Togo, Zaïre, Zambie. Évolution des cours. 

- Pays en voie d'industrialisation constituant des pôles d'accumulation : 

• Nigeria et Côte d'Ivoire en Afrique occidentale, 

• Kenya (Afrique orientale), 

• Cameroun(Afrique centrale), 

• Zimbabwe (Afrique australe). 

2. Les dynamiques et tendances lourdes internes 

- Pression démographique. Pas de transition. 670 millions d'habitants en 2000 

- explosion urbaine. Taux d'urbanisation ralenti, mais doublement de la population urbaine 

(1 80 à 3 70 millions) 

- écosystème. Surexploitation des ressources : 6 millions d'hectares de forêt disparaissent 

par an 

- systèmes productifs 

industrie : 1970-85 taux: 4 % 

taux prévu : < 4 % 

agriculture : réserves de productivité mais révolution verte de type asiatique est 

illusoire. Croissance pas possible sans croissance industrielle 

- sociaux : inversion des indicateurs favorables 

- services publics collectifs : il faudrait 50 % des recettes publiques pour scolarisation 

primaire complète et accès à des soins rudimentaires 

- pas de dualisme réducteur formel/informel, mais quatre filières domestique et marchande 

liées aux dynamiques endogènes (Côte d'Ivoire, Cameroun, Nigeria) étatique et 

capitaliste liées à l'environnement international (PMA) 

3. Scénarios 

Quatre macro-économiques 

- Scénario de compétitivité extérieure : régulation par le marché, forte dévaluation des 

monnaies, c'est-à-dire, ajustement structurel à coût social élevé 

- Scénario d'autosuffisance. Alternative à économie ouverte (Cf Plan Lagos). Coût 

économique élevé 

- Scénario industrialisation et accumulation dans espaces protégés : Cameroun, Côte 

d'Ivoire, Kenya, Nigeria. Coût économique et financier très élevé 

- Scénario nationaliste : construction de l'État plutôt qu'accumulation (i.e., comme par le 

passé) 

Cinq micro décisions et méso-régulation 

Scénarios sur fond de conflit de générations, affrontements religieux, intégrisme musulman dans 

les pays du Sahel. 

- Scénario étatiste : construction de l'État-nation 


- Scénario organisationnel : stabilisation de l'environnement international et interne 

- Scénario de décentralisation : priorité aux pouvoirs locaux et à la société civile 

- Scénario tutélaire : pouvoir aux opérateurs étrangers. 

Texte 3 / Avenir de l'Ass dans l'économie internationale (pp. 21-37) J. Coussy 

Long terme : permanence ou aggravation dans la hiérarchie internationale d'ici 2008, consensus 

pessimiste 

Export : resteront agricoles, pétrolières et minières 

Import : augmentent sous la pression démographique 

D'où : s'il y a divergence d'interprétation sur l'inéluctabilité des goulots d'étranglement 

internes, il y a accord sur tendance durable : 

• déséquilibre de paiements extérieurs 

• besoin de capitaux publics extérieurs, à dominante caritative 

Moyen terme : prédominance de la crise financière extérieure. Pessimisme aggravé 

- Persistance des causes du déséquilibre : chute du prix des minerais et des produits de rente 

- Crise de liquidité, mais aussi de solvabilité 

- Fragilité des tentatives d'industrialisation 

- Faiblesse prononcée des élasticités des exportations. 

Les conflits d'interprétation des tendances 

entre : dépendantistes/critiques réformistes (ex. ONG) et libéraux (Banque mondiale, Rapport 

Berg, 1981) sur : 

- La quantitification des déficits extérieurs futurs. Conflits entre théoriciens de l'autocentrage 

(ex. S. Arnin) et les théoriciens libéraux américains : modèles de déficit priceless Chenery qui 

minorait la flexibilité, majorent les besoins d'aide (Banque Mondiale, 1986 ; Cour, 1984 ; CNUCED). 

Ce modèle à la faveur des organismes "pro-sud" (CEA, OUA, CNUCF-D) et des planificateurs 

africains. 

Mais dans le même temps, une opposition libérale aux "modèles priceless" a gagné du terrain 

(ex. Berg, 1986) : le but assigné à l'ASS est désormais de retrouver flexibilité et compétitivité sans 

compter sur un financement inconditionnellement renouvelable. 

- Les scénarios (Sc.) volontaristes, qui s'opposent au consensus pessimiste sur les scénarios 

tendanciels. 

- Sc. de réduction des relations entre ASS et pays capitalistes (déconnexion) ; Bugnicourt et 

Plan Lagos, autocentrage ; CNUCED, développement Sud/Sud) ; 

· Sc. programmant les relations commerciales et financières (J.M. Cour et organismes 

internationaux) ; 

· Sc. libéralisation des relations extérieures (Rapport Berg et son effet "détonateur", Banque 

Mondiale, Fmi). 

Tendance à la radicalisation des oppositions entre ces scénarios, tempérée par quelques 

rapprochements pragmatiques. D'où quelques concessions, souvent implicites. 

Les dynamiques mal connues 

Resserrement de la contrainte de compétitivité sous la pression notamment de l'Asie, alors que 

l'ASS oscille entre "économie assistée" ou "économie marginalisée". Après l'espoir d'une 

"déconnexion volontaire", crainte d'une "déconnexion subie". 


- Quid des dynamiques socio-politiques créées par l'ajustement structurel. Volatilité d'une triple 

rupture avec l'histoire économique de l'ASS 

- rompre avec dominante étatique 

· rompre avec régulation de type colonial 

- rompre avec régulation des sociétés traditionnelles. 

Face à cette volonté, on assistera, compte tenu des "revanches des sociétés africaines" 

(Bayart, 1983) au "bricolage" habituel (conflits, résistances cachées, détournement) mais qui prendra 

des formes inédites. 

Scénarios des relations entre PED, i.e. Quid des conséquences pour ASS de la croissance des 

exportations asiatiques ? 

- Sc. d'entraînement mutuel (CNUCED, FAO, ONU). Mais les prévisions les plus optimistes ne 

montrent pas une forte croissance des exportations de l'ASS ; 

- Sc. de compétition entre PED (sur mêmes produits et marchés). Aggravation de la perte de 

compétitivité de l'ASS sur marchés tiers et interne 

- Sc. de succession entre PED. Sous la pression de l'élévation des coûts salariaux dans le 

textile, l'Asie cède la place à l'ASS qui baisse ses coûts unitaires de travail par augmentation 

de la productivité et/ou baisse des rémunérations. 

- Sc. d'intégration dans système productif hiérarchisé. Contrôle et impulsion de quelques pays 

par NPI et pays industriels (ex. Japon). 

Imprévisibilité de paramètres décisifs pour ASS 

- Baisse de la productivité dans l'agriculture ? 

- Création de substituts locaux aux intrants importés ? (référence au Nigeria de 1988) 

- Reprise de la croissance des pays industriels ? Même dans ce cas, quid de leur demande 

en produits primaires ? (surestimée dans les années 70) 

- Reprise (attendre en principe en 2000) du marché pétrolier ? 

- Coalition entre producteurs de produits primaires et pays endettés ? 

- Modification de gestion de l'espace africain ? Peu probable à moyen terme. Inévitable à 

long terme, car signes de conflits violents 

- Rôle des conflits armés, déjà devenus (en 1988) élément majeur de la dynamique de 

l'ASS. 

Texte 4 : L'apport des modèles prévisionnels dans l'étude des perspectives économiques de 

l'Afrique à horizon 2000 (pp. 38-49) O. Sudrie 

Mise au point sur la portée et les limites des modèles via une typologie 

Distinctions principales 

- Équations de définition et équations strictement comptables (charpente du modèle. Ex. I = S) et 

équations de comportement (explication des variations d'un phénomène en (f) de variables qualifiées 

d'explicatives) ; 

- Modèles court terme (CT) et moyen terme (MT) 

· CT (6 à 18 mois) pour pilotage de l'économie, équilibrage financier. Permet élaboration de 

"budgets économiques" avec distinction, pour l'ASS, entre : le secteur exportateur où l'offre 

est limitée par la capacité de production) le reste de l'économie où c'est la demande qui 

détermine la production ; 

· MT: explorer les chemins de la croissance : i.e. expliquer la formation des capacités de 

production (alors que dans les MCT, celles-ci sont prises comme données ou contraintes) ; 


· Modèle Équilibre Général Calculable (EGC) et modèles Léontieff (demande) 

• EGC. Néoclassique. Modèle fondateur des analyses de projets par méthode des shadowprices. 

But : formaliser séparément les conditions de l'offre et de la demande, puis en 

étudier les interactions 

- Modèle de demande type keynésien qui suppose au contraire, l'existence de capacités de 

production oisives. 

Esquisse d'un modèle-type idéal 

Choix à faire sur nature 

structure de la fonction 

usage 

Trois interrogations 

1. Champ géographique ? Dépend de la problématique initiale, i.e. : place dans la DIT ou 

développement interrégional 

2. Nature du modèle ? Là encore dépend de l'objet de l'étude. Rejet d'emblée de modèles 

procédant à l'optimisation. Préférer modèles opérant par simulation. A partir de scénarios fixant le 

niveau des variables exogènes (en particulier environnement économique et financier 

international), ces modèles produisent des variantes, assimilables à des images de synthèse 

décrivant réactions de l'économie nationale aux variations des données exogènes. Contrainte : 

pas de possibilité d'affecter à chacune des variantes une quelconque probabilité de réalisation (cf 

modèle Sirène pour le Nigeria 1985, pour 2000). 

3. Type de modèle Utilisable ? Ce n'est pas nécessairement le terme qui justifie a priori le choix du 

modèle 

- la formalisation pertinente est celle qui dissocie les problèmes du court terme (stabilisation 

conjoncturelle) et les problèmes moyen et long terme (ajustement structurel), et qui réalise 

leur articulation 

- compte tenu de la crise actuelle, priorité aux variantes de passages de crise. Pour cela, 

modèles CT avec repérage de la date de réalisation des équilibrages financiers. 

Double tâche des modèles CT et MT pour projection 2000: 

- repérer la date de la restauration des équilibres financiers 

- décrire les nouvelles structures, économiques et financières, laissées par la période 

antérieure de stabilisation. 

Au contraire, pour les formalisations MT et LT, le choix du modèle est des scénarios à explorer : 

* insertion dans DIT : modèles EGC qui permet mesure des avantages comparatifs 

* développement autocentré : le problème est celui de l'évaluation de l'épargne disponible 

affectable à l'investissement et celui du choix des projets de substitution d'importations. 

Limites des modèles 

Les problèmes de réalisation sont : 

- ignorance du secteur informel et des relations réciproques avec le secteur moderne. 

Problème de la mesure des activités non-marchandes ou clandestines 

- défaillance du système d'information statistique 

- l'existence d'un "biais conservateur" qui s'amenuise si on dispose de séries longues, 

lesquelles font précisément défaut pour l'ASS. Le risque est alors de tenir pour structurels 

des comportements conjoncturels. 

Néanmoins, il faut développer la Prospective africaine qui peut aider à améliorer l'information 

statistique. 


Texte 5 (pp. 51-75) : Le débat autour de l'étude ILTA 5 (1983), i.e. : désaccord entre J.M. Cour et G. 

Duruflé. 

Thèse de JM. Cour 

Les piètres performances de l'ASS ont été surestimées 6 pour plusieurs raisons 

- la force de l'habitude (biais pessimiste) 

- l'inexactitude des statistiques 

- la non-prise en compte de deux variables-clés 

i.e. : 1/ le peuplement ; 2/ sa transformation structurelle (i.e. : renforcement du taux 

d'urbanisation). 

Hyp. L'urbanisation croissante est le facteur d'entraînement qui exerce et exercera des effets 

stimulants sur : 

- l'offre agricole alimentaire (augmentation de la productivité) 

- l'accumulation du capital. 

CI. Les financements extérieurs doivent s'investir massivement et prioritairement dans les 

infrastructures urbaines. 

Critique (radicale) de celle thèse et de la méthode par G. Duruflé 

1. La croissance des villes est insuffisante pour faire évoluer la productivité agricole, laquelle, 

au mieux, n'a pas augmenté et a peut-être même diminué ; 

- les importations alimentaires ont certes diminué, mais uniquement sous la contrainte de 

l'ajustement 

- le raisonnement de J.M. Cour est circulaire [critique fondamentale, semble-t-il]. Pour 

défendre la thèse du financement des infrastructures urbaines, on suppose connu et résolu 

le problème des relations ville-campagne. 

2. Les vraies questions sont : 

- pourquoi l'échec récurrent des projets d'exportation industrielle ? 

- pourquoi le contenu en import du secteur moderne ne baisse pas ? 

- pourquoi la production agricole ne suit-elle que partiellement la demande urbaine de produits 

alimentaires ? 

- pourquoi les investissement et grand projets des années 80 ont-ils été à la fois coûteux et 

inefficaces ? 

- pourquoi les couches privilégiées africaines n'investissent-elles pas dans leur propre pays ? 

CI. Le seul point d'accord entre les deux chercheurs porte sur l'inadéquation de l'information 

statistique. Mais J.M. Cour en tire la conséquence d'une surestimation de la gravité de la situation en 

ASS, alors que G. Duruflé s'étonne de ce que les bailleurs de fonds s'en accommodent [question à 

laquelle fait en partie écho J. Coussy p. 26 de la Revue Afrique Contemporaine. 

Appréciation 

1. Mérites de l'étude : Les "perspectives" à échéance 2000 ne comportement pas d'erreurs 

majeures, sauf en ce qui concerne deux points, déterminants il est vrai : - la population dont les 

signes de transition n'ont pas été prévus (mais rien ne permet aujourd'hui de préjuger de la 

portée de ces "frémissements") le taux d'urbanisation supposé explosif, alors qu'il s'est ralenti. 

2. Limites : Les problèmes de faisabilité (i.e. mise en œuvre des hypothèses et une méthode 

préconisées) sont peu abordés (sauf par Sudrie). Aussi bien, l'étude s'intitule-t-elle "perspectives" 

économiques. 

5 Image à long terme de l'Afrique. 

6 L'idée sous-jacente est que l'observation de terrain incline à plus d'optimisme et que, si les résultats pessimistes étaient 

justes, on ne pourrait pas expliquer pourquoi l'ASS "s'en sort" malgré tout. 


L'AFRIQUE SUB-SAHARIENNE : DE LA CRISE A UNE CROISSANCE 

DURABLE. ETUDE DE PROSPECTIVE A LONG TERME 

OBJECTIFS DE L'ETUDE 

Banque mondiale, novembre 1989 

L'étude réalisée par la Banque mondiale débute sur un constat peu flatteur mais bien connu : celui de 

la crise, depuis la fin des années soixante-dix, des économies et des sociétés africaines. L'analyse du 

passé, à laquelle est consacrée le premier chapitre, conduit à repérer plusieurs facteurs explicatifs de 

ce déclin, à la fois externes (baisse de la demande mondiale, dégradation des termes de l'échange...) 

mais surtout internes (surcoûts de la production africaine, faible rentabilité des investissements, 

mauvaise gestion du secteur public, politiques de développement inadaptées...). Cependant, 

l'originalité du rapport porte moins sur la nature des éléments figurant à l'actif ou au passif de ce bilan, 

que sur le diagnostic de la crise. Selon la Banque, l'Afrique ne souffrirait pas simplement de 

déséquilibres macro-économiques et financiers, comme le laissaient supposer les premiers 

programmes de stabilisation et d'ajustement. La crise trouve aussi son origine dans des 

dysfonctionnements plus structurels touchant le capital humain, l'accroissement et la répartition 

spatiale de la population, la technologie, la gestion des affaires et des institutions. 

L'objet du rapport, qui porte sur l'ensemble de l'Afrique au sud du Sahara, est donc d'étudier les voies 

d'élargissement de l'ajustement et de définir un certains nombres de mesures opérationnelles visant à 

réduire, à l'horizon 2020, les dysfonctionnements structurels. 

METHODOLOGIE DE L'ETUDE 

L'appréhension des problèmes évoqués ci-dessus, et qui sortent du cadre classique de l'ajustement 

macro-économique et financier, suppose une approche de long terme. La démarche de la Banque 

pour réaliser cet exercice s'apparente étroitement à celle utilisée dans le cadre de la « planification 

indicative ». 

La première étape consiste à définir des objectifs généraux à attendre à long terme. Ceux-ci sont au 

nombre de trois : 

1. Transformer les structures de production 

2. Stopper le déclin des instituions ; 

3. Amorcer une croissance durable et soutenable. 

La deuxième étape à définir une stratégie globale pour atteindre ces objectifs. Cette stratégie devrait : 

1. Poursuivre les programme d'ajustement structurel 

2. Mettre l'accent sur le développement des capacités locales 

3. Créer les conditions propices à l'exercice d'activités productives 

4. Enrayer le déclin de l'agriculture ; 

5. Ralentir la progression démographique 

6. Stopper la dégradation de l'environnement; 

7. Poursuivre les efforts d'intégration et de coopération régionale 

8. Forger entre les gouvernements et les donateurs des liens véritables d'association. 

La troisième étape conduit à recenser des mesures opérationnelles à mettre en œuvre pour atteindre 

les objectifs généraux et satisfaire la stratégie d'ensemble définie ci-dessus. Ces mesures, dont 

l'inventaire exhaustif ne présente qu'un intérêt limité, s'organisent autour de trois thèmes principaux : 

la libéralisation des économies (qui suppose une réforme de l'État et des administrations publiques 

ainsi que la généralisation des procédures de marché), la valorisation des ressources humaines et la 

maîtrise des pressions démographiques. 

Enfin, la dernière étape consiste à évaluer globalement les besoins financiers nécessaires à la 

réalisation des objectifs généraux. 


Principales conclusions 

Il s'avère difficile de résumer les principales conclusions d'un rapport particulièrement volumineux 

(près de 350 pages), synthèse lui-même d'études diverses et parfois hétérogènes, alternant 

généralités et études de cas, micro et macro-économie... Aussi, le relevé des principales conclusions 

figurant ci-dessous est-il volontairement limité aux points les plus saillants. 

1. La progression démographique constitue un frein à la croissance et au développement 

économique. Le maintien des rythmes de croissance de la population repérés à la fin des 

années 80 (3,2% par an), conduirait à un doublement des effectifs tous les vingt ans. 

Cette pression démographique pose divers problèmes : pression sur les terres et 

dégradation des écosystèmes, pression sur le marché du travail, pressions sur les 

finances publiques... Selon la Banque Mondiale, l'objectif démographique à atteindre 

serait une baisse du taux de fécondité du même ordre que celle réalisée par d'autres 

PVD. Cette transition démographique conduirait à un rythme d'accroissement annuel 

moyen de la population de l'ordre de 2,8% par an entre 1990 (500 millions d'habitants) et 

2020 (1,1 milliards). Même dans ces conditions plus favorables, la croissance de la 

population active serait encore de l'ordre de 3,3% par an. Elle obligerait l'Afrique, si elle 

voulait maintenir un taux de chômage de 10% à l'horizon 2020, à créer prés de 380 

millions de nouveaux emplois sur l'ensemble de la période. 

2. L'augmentation du revenu par habitant passe non seulement par une réduction forte de 

la progression démographique mais aussi par le retour à une croissance soutenue. Ainsi, 

une augmentation de 1 à 2% par an du revenu par habitant suppose une croissance 

globale du PIB africain de l'ordre de 5% l'an, c'est à dire un doublement du taux de 

croissance par rapport à ceux enregistrés au cours de la décennie 80. Cet objectif très 

volontariste suppose un relèvement sensible des investissements productifs (et une 

amélioration de leur efficacité marginale). Les ressources mobilisées pour la formation de 

capital fixe devraient atteindre 25% du PIB, soit près de 10 points de plus que durant la 

décennie 80. La limitation des besoins de financement extérieurs à des niveaux 

acceptables (9% du PIB en 2000 et 5% en 2020) suppose, à son tour, une progression 

remarquable de l'épargne intérieure : le taux d'effort devant doubler pour passer de 11 à 

22% du PIB. 

3. L'agriculture sera le moteur de la croissance à long terme. Le développement de 

l'agriculture est un impératif à la fois pour absorber le supplément de population et 

assurer la sécurité alimentaire. Cette dernière suppose que la consommation alimentaire 

par habitant augmente au rythme moyen de 1% l'an entre 1990 et 2020. Compte tenu de 

la croissance nécessaire des exportations alimentaires, la production alimentaire devrait 

croître de 4% par an. Si, par hypothèse, les gains de productivité du travail sont limités à 

+1,5% par an, la croissance de la production agricole devrait entraîner une augmentation 

de l'emploi de 2,5% par an, ce qui permettrait alors à ce secteur d'absorber la moitié des 

nouveaux demandeurs d'emplois. 

4. L'accélération des rythmes de croissance suppose une volonté forte des pouvoirs publics 

africains de libéraliser leur économie. Cette libéralisation passe par un désengagement de 

l'État des activités productives et par son recentrage à la fois sur ses fonctions régaliennes 

(notamment dans l'éducation) et sur la fourniture des externalités positives au 

développement (comme les infrastructures). 

APPORTS ET LIMITES DE L'ETUDE 

Cette étude doit être appréciée en la replaçant dans son contexte historique de la fin des années 80. 

Partant du constat que le retour à une croissance durable ne repose pas exclusivement sur des 

mesures macroéconomiques et financières, ce document marque la volonté de la Banque Mondiale 

d'élargir le champ de l'ajustement structurel à des domaines jusqu'alors largement exclus des 


programmes d'action (comme la réforme des institutions, la gestion du capital humain ou les 

conséquences sociales des mesures de stabilisation). 

Les limites de l'exercice tiennent plus à la méthode qu'aux conclusions de l'étude (auxquelles il est 

difficile de ne pas adhérer). L'objectif de la Banque de produire un programme prioritaire d'action à 

long terme à partir des techniques de la planification indicative conduit à des recommandations 

relevant fréquemment du volontarisme naif. En d'autres termes, le rapport n'étudie pas les futurs 

possibles mais un futur souhaitable pour l'Afrique. S'il analyse avec précision les conditions qu'il 

faudrait réunir pour atteindre les objectifs « planifiés », il ne dit mot des autres trajectoires. Or, ce sont 

bien ces cheminements différents que l'Afrique a empruntés au cours de la décennie 90... 


3.3. 


NATIONALES

pays : 

Nous avons sélectionné six études prospectives nationales concernant cinq 

- Afrique du Sud (Institute of Futures et Institute for Social Development) 

- Côte d'Ivoire (Futurs Africains, BNETD) 

- Gabon (Futurs Africains) 

- Madagascar (Futurs Africains) 

- Maurice (Futurs Africains). 



De nombreuses prospectives ont été réalisées en Afrique du Sud notamment par l'Institute of 

Futures et l'Institute for Social Development de l'Université de Western Cape. 

Méthode de Institute of futures 

La vision holistique du changement sociétal. 

Les futuristes sont des découvreurs, des catalyseurs et des facilitateurs. 

Transdisciplinarité. Les référents sont de Jouvenel et Achoff. 

L'étude reprend la typologie de Achoff entre des 

réactivisme conservatisme 

Acteurs inactivisme bureaucratique Politiques 

préactivisme idéaliste 

interactivisme participatif 

Scénarios de l'Institute for Social Development – University of Western Cape 

Video Consulte 1992 

Cet institut a réalisé plusieurs prospectives dont les scénarios Mont Fleuri. Quatre scénarios 

sont différenciés : 

- Canard boiteux 

- Autruche 

- Vol de Flamands 

- Icare 


Le premier suppose : 

• une incapacité du gouvernement de gérer les coalitions 

• l'incertitude conduit au départ des investisseurs 

• la crise économique et sociale s'aggrave 

• les cercles vicieux jouent à la baisse 

Le deuxième suppose : 

• une minorité blanche contre le libéralisme 

• un cycle répression/violence 

• libéralisation de l'Afrique du Sud 

Le troisième implique : 

• une forte participation 

• une croissance de l'investissement 

• un taux de croissance de 5 % 

Le quatrième suppose : 

• "un vol maintenant et un crash après" 

• un populisme macro-économique 

• des résultats spectaculaires à court terme 

• un déficit budgétaire supérieur à 10 % puis un retour à un régime autoritaire. 


COTE D’IVOIRE 2025 

SITUATION – OBJECTIFS – METHODOLOGIE 

Ministère du Plan et du Développement Industriel 

Commission Nationale de Prospective 

République de Côte d’Ivoire 

1997, Abidjan, E. Neter 

Le rapport est une synthèse de travaux menés par la Commission Nationale de Prospective, 

financés par le PNUD, dans le cadre du projet régional “ Futurs Africains ”. Son objectif est de 

déterminer les orientations stratégiques prioritaires, en tenant compte des aspirations des ivoiriens, 

des fores et faiblesses de l’économie ivoirienne et en élaborant des scénarios. 

L’approche méthodologique proposée s’appuie sur les aspirations des populations (enquête sur 

un échantillon de mille personnes, par méthodes des quotas et des itinéraires, sur la base du 

recensement de la population de 1988), sur cinq études rétrospectives (économie, société, 

aménagement du territoire, développement régional, démographie), sur lesquelles sont élaborés les 

diagnostics stratégiques (via les tendances lourdes, incertitudes critiques, stratégies passées et 

présentes, forces et faiblesses internes, opportunités et menaces externes, germes de changement). 

La construction de scénarios multiples est privilégiée (portant sur les tendances, les 

interdépendances, les structures et ruptures possibles). Les stratégies de développement qui en sont 

issues, passent par l’identification de questions et d’options stratégiques hiérarchisées (système de 

pondération). 

RESUME ET PRINCIPAUX RESULTATS 

I/ LES ASPIRATIONS DES IVOIRIENS 

Aspirations politiques : à un État de droit ; à la limitation de l’immigration (contrôle des flux, 

restrictions a l’emploi, intégration sélective), perçue comme une menace ; net refus de la citoyenneté 

CEDEA (admise à 12%) ; menace de l’insécurité forte, mais aussi de la religion (facteur d’effritement 

social). 

Aspirations économiques : soutien à l’option libérale ; transformation agro-industrielle et 

indépendance alimentaire comme priorités majeures ; intégration économique de l’Afrique de l’Ouest 

souhaitée, avec maintien du Fcfa ; perception des déséquilibres régionaux comme menace de la 

cohésion nationale. 

Aspirations sociales : Insatisfaction générale des politiques de santé, d’éducation (inefficacité et 

coût), de l’emploi et de l’habitat. 

Aspirations culturelles : à l’équité et à la moralisation de la société (sanctions) . 

Aspirations technologiques : au développement technologique. 

Aspirations relatives à la femme : à une meilleure intégration (éducation, vie politique). 

Aspirations relatives à l’environnement : à l’assainissement public et à la protection des 

écosystèmes (forêts). 

II/ DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DE LA COTE D’IVOIRE : 

FORCES ET FAIBLESSES / OPPORTUNITES ET MENACES 

L’économie : (i) atouts : valorisation des ressources humaines, ressources agricoles, 

forestières, minérales et minières, diversité agricole favorable à l’industrie, forte demande (urbaine) en 

produits alimentaires, importance et qualité des infrastructures, perspectives d’intégration régionale. 

(ii) faiblesses : faibles épargne et investissement, endettement massif, économie extravertie, 

primarisée, incertitudes de la demande et instabilité des cours mondiaux ; coûts élevés des facteurs, 

inadaptation du système financier et faiblesses des structures de crédit agricole et industriel. 

L’aménagement du territoire et le développement régional : (i) forces : amélioration de 

l’infrastructure hydraulique, électrique, routière, de communication et richesse énergétique (pétrole, 


gaz). (ii) faiblesses : poids excessif de l’agro-exportation au détriment du vivrier et de l’industrie, 

déséquilibres régionaux. 

La société : (i) forces : stabilité et pluripartisme politique et ethnique, infrastructures sociales 

importantes et promotion des technologies (ii) faiblesses : fortes disparités, moyens financiers limités 

en technologie. 

L’environnement et le cadre de vie : surexploitation des sols (cultures extensives sans 

enrichissement). 

III/ Les quatre scénarios de la Côte d’Ivoire pour l’an 2025 

Deux incertitude critiques majeures sont déterminantes : 

Contexte international : (i) Évolution favorable si hausse des cours mondiaux, réussite de 

l’UEMOA et renforcement de la CEDEAO, conjoncture favorable en Europe et rôle catalyseur des 

institutions ; (ii) Évolution défavorable si baisse des cours, conjoncture défavorable en Europe, 

montée du protectionnisme international, hausse des taux d’intérêt, échec de la régionalisation. 

Gouvernance et processus démocratique : (i) Évolution favorable si culture démocratique, 

modération syndicale et neutralité de l’armée, ingérence extérieure discrète, cohésion sociale 

renforcée ; (ii) Évolution défavorable si faible culture démocratique, exclusivisme politique, 

exacerbation des tensions identitaires. 

Scénarios 

Évolution du 

contexte 

international 

Évolution du processus 

démocratique, 

gouvernance 

La chauve souris étranglée - - 

Le suicide du scorpion + - 

La ruche des abeilles + + 

L’éléphant en marche* - + 

+ : evol favorable - : evol. défavorable. 

*Scénario de l’éléphant en marche : bonne gouvernance, hausse du revenu réel, bonnes 

capacités de gestion de l’État, gains de productivité et de compétitivité agricole, 

industrialisation diversifiée, réhabilitation des infrastructures sociales, d’éducation et de santé. 

IV/ Vision et stratégie pour 2025 

Les objectifs fixés sont d’ordre politique, social, humain et culturel, et focalisés sur le libéralisme 

et l’ouverture économiques, le plein emploi, la sécurité alimentaire, la maîtrise démographique. 

Les questions majeures relatives au bien être des ivoiriens, au développement durable, à 

l’éducation, à l’esprit d’entreprise, au secteur privé, à la gouvernance, déterminent les options 

stratégiques, hiérarchisées selon la difficulté de leur réalisation (par ordre croissant), concernant la 

promotion (1) du bien être des ivoiriens, (2) d’un grand pôle régional de développement, (3) d’un 

système éducatif performant et (4) d’une démocratie renforcée. 

L’agrégation de ces options conduisent à des orientations stratégiques ou programmes 

prioritaires, associant le jeu des acteurs (partenaires) et les facteurs clés de succès, de telle sorte que 

l’ensemble constitue un système. 

Les programmes prioritaires sont : (1) le développement d’un capital humain compétitif 

(éducation, esprit d’entreprise), (2) la promotion de la bonne gouvernance et d’une démocratie 

renforcée, (3) la promotion du secteur privé et la réorientation du rôle de l’État, (4) l’élimination de la 

pauvreté et l’amélioration de la sécurité globale et du cadre de vie, (5) l’édification d’un grand pôle 

régional de développement. 

REMARQUES, CRITIQUES ET EVALUATION 

L’originalité du rapport est d’appuyer les recherches prospectives sur les aspirations de la 

population (enquête), en se voulant représentatif de celle-ci (dialogue social…). Néanmoins, l’enquête 

auprès des ivoiriens pourrait être élargie (prise en compte des migrants installés, soit 28% de la 

population totale du pays). Les aspiraytions révélées sont-elles significatives ? 


L’étude a le mérite de mettre en avant les forces et les faiblesses du pays, de prendre en 

compte les leçons du passé et les tendances lourdes, ainsi que les ruptures possibles (germes de 

changement). 

Le scénario dit “ réaliste ” doit être analysé avec prudence : s’il peut y avoir évolution 

défavorable internationale, il se peut aussi que des tensions internes apparaissent (nationaux/ 

étrangers et par là sud/nord). L’optimisme de rigueur dans le rapport (le facteur psychologique étant 

déterminant dans la marche de l’éléphant) pourrait être dans ce sens, plus modérée et moins 

emphatique. 

Il reste que les programmes prioritaires fixés mettent bien en évidence la primauté des 

questions de développement social, de formation, de démocratisation, des liens secteur privé/ État, 

qui sont posées à la Côte d’Ivoire. 


CONTEXTE 

COTE D'IVOIRE HORIZON 2010 : 

ETUDE PROSPECTIVE DU BUREAU NATIONAL D'ETUDES 

TECHNIQUES ET DE DEVELOPPEMENT (BNETD) 

Abidjan, 1998 

La Côte d'Ivoire dispose d'une situation assez favorable dans le cadre du sous ensemble que 

constitue l'Afrique de l'Ouest, avec une façade maritime relativement large sur le Golfe de Guinée. 

Suffisamment éloignée du géant local que représente le Nigéria, elle exerce sur les pays environnants 

principalement francophones, et surtout sur les pays de l'intérieur, d'un pouvoir d'attraction qui se 

traduit d'ailleurs par des mouvements migratoires important. 

Cette situation, à laquelle s'ajoutent une stabilité politique liée au long règne présidentiel de Mr 

Houphouet Boigny et une forte position dans la production de deux produits tropicaux importants que 

sont le café et le cacao, ont longtemps donné à ce pays une valeur d'exemple et une certaine avance 

économique sur les pays de la région. 

En dépit de ces atouts, la Côte d'Ivoire occupe une place modeste sur le plan mondial, aussi 

sur le plan du PIB par habitant (132ème rang) que sur celui de l'indice de Développement Humain 

(136ème rang). Cette situation est due pour une part importante à la faiblesse des cours du café et du 

cacao au début des années 90 et à un développement particulièrement rapide de la population par 

ailleurs peu scolarisée et peu qualifiée, le taux d'analphabétisation dépassant 50%. 

Dans ces conditions et malgré un redémarrage de l'économie consécutif à la dévaluation du 

Franc CFA en 1994,la situation générale du pays demeure fragile, avec une dette extérieure élevée, 

un Marché Financier local insuffisant et une faible attraction pour les capitaux étrangers, laissant 

place, pour une large part, à l'économie informelle. 

MÉTHODOLOGIE 

L'étude du BNETD a l'avantage d'être récente (octobre 98 ) et s'inspire en partie des 

préconisations du PNUD et des études prospectives de Futurs Africains, en limitant cependant ses 

ambitions à l'horizon 2010. Ce qui paraît raisonnable, en effet, compte tenu de la situation actuelle du 

Pays qui n'est pas réellement sorti de son état de sous-développement. L'accent mis respectivement 

sur les enjeux politiques, démographiques et sociaux culturels qui font l'objet de développements 

spéciaux, souligne bien l'importance de ces problèmes pour l'avenir du Pays 

Bien que de nombreux acteurs locaux, appartenant à des secteurs variés de la vie locale, dans 

des secteurs aussi bien publics que privés économiques, universitaires, voire religieux, aient participé 

aux travaux du BNETB, les résultats retenus dans le rapport de synthèse donnent plutôt l'impression 

d'une mise à plat des problèmes actuels sans que la perspective véritablement prospective et 

volontariste soit suffisamment soulignée. 

En d'autres termes les auteurs de l'étude présentent un catalogue très complet de 

préconisations et de mesures à prendre, mais sont restés pour une large part soit dans l'expression 

de voeux de caractère général (amélioration de la Gouvernance, diminution du rôle de l'État...) soit 

dans la présentation de plusieurs scénarios différents qui souligne leur incertitude sur les perspectives 

du Pays. 


OBJECTIFS ET MOYENS 

Les objectifs retenus sont très ambitieux et sous entendent un effort important dans tous les 

secteurs aussi bien dans le secteur public que dans les domaines culturels ou socio-économiques. 

Réduire la rapidité du développement démographique, du pour une part importante à 

l'immigration (plus de 25% d'étrangers). 

Réduire le taux particulièrement élevé d'analphabètes et améliorer qualitativement le niveau 

d'éducation. 

Améliorer le niveau sanitaire du Pays et lutter efficacement contre des pandémies telles que le 

SIDA. 

Faire face au développement urbain très vigoureux par des équipements adaptés. 

Développer le secteur économique privé et réunir à cet effet à la fois les capitaux et les 

compétences nécessaires. 

Assurer la bonne Gouvernance indispensable à l'établissement d'un climat de confiance aussi 

bien local qu'international vis à vis de l'Etat et de l'Administration. 

Ces différents objectifs sont tous hautement prioritaires mais ils sont probablement irréalisables 

simultanément faute de moyens adaptés. 

Aussi bien l'étude du BNETD fait elle apparaître clairement deux aspects fondamentaux de la 

prospective envisagée : 

D'une part la présentation de plusieurs scénarios possibles 

- Un scénario pessimiste (la locomotive en panne) 

- Un scénario moyen (la locomotive en marche) 

- Un scénario optimiste (la Côte d'Ivoire facteur d'entraînement et d'exemple au niveau 

régional). 

D'autre part un besoin important d'aide extérieure dont le Pays ne peut encore se passer pour 

assurer son décollage économique et social. Le volume de cette aide et l'emploi qui en sera fait 

concrètement détermineront sans aucun doute, pour une large part les résultats obtenus à terme. A 

cet égard l'évolution des doctrines d'intervention extérieure, tenant compte des résultats médiocres 

obtenus dans le passé et des moyens importants consacrés à des projets peu productifs, tend 

heureusement à une plus grande souplesse et à une meilleure efficacité. 

Il apparaît clairement que la tache à accomplir est immense et dépend pour une large part de 

facteurs extérieurs tels que l'évolution de l'économie vers la mondialisation ou le niveau des capitaux 

internationaux investis dans l'économie locale en particulier dans des secteurs productifs. 

Au plan interne, les buts à atteindre dépendent largement d'une volonté politique clairement 

affirmée. Des résultats ont cependant été obtenus depuis quelques années grâce à la réussite de la 

dévaluation de 1994 à la relance des exportations et au retour de la croissance économique. 

Il s'agit en fait, pour les Responsables locaux politiques et privés de faire réellement évoluer le 

Pays, sous la surveillance discrète mais ferme des organismes prêteurs internationaux, c'est à dire 

dans le sens : 

- Du respect des Institutions et des Hommes 

- Du développement et de l'encouragement de l'initiative privée 

- De l'amélioration forcément lente mais progressive et réelle des fondamentaux dans les 

domaines de la Démographie, de l'Education et de la Santé. 

Le décollage effectif du Pays dépend pour une très large part d'une évolution positive des 

mentalités locales à tous les niveaux de la société ivoirienne. 


OBJECTIFS 

« GABON 2025 » 

Futurs Africains, République Gabonaise, juin 1996. 

Définir les futurs possibles du Gabon à l'horizon 2025. Selon les termes de la note de synthèse: 

• Définition d’une vision à long terme du développement du Gabon qui prendrait en compte 

les aspirations profondes des populations, les potentialités du pays et l’environnement 

international; 

• Élaboration d’un guide à la décision et à la gestion du développement, à court et à moyen , 

à partir d’une vision claire du futur; 

• Renforcement des capacités de réflexion, d’assimilation et d’adaptation des méthodes de la 

planification du développement, face aux incertitudes du futur. » 

METHODOLOGIE 

Définie par Futurs Africains (cf. note correspondante), elle se déroule en quatre phases: 

• Identification de la problématique: recueil des aspirations nationales, et sélection des 

questions et thèmes qui entrent dans le champ de l’étude. 

• Construction de la base, recueil des informations nécessaires à la détermination des 

facteurs clefs, à partir d’une analyse rétrospective. 

• Construction des scénarios. 

• Élaboration des stratégies de développement favorisant la réalisation du futur souhaitable. 

RESULTATS 

Image de base: Économie de rente, extravertie et lourdement endettée. 

Plusieurs « incertitudes critiques » sont définies dans quatre domaines: 

• Économie: le pétrole, les technologies, la dette et la zone franc. 

• Politique et société: évolution du processus démocratique. 

• Démographie: SIDA, flux migratoires, développement de nouveaux virus. 

• Culture, Éducation, Formation: évolution du système éducatif et évolution des valeurs 

culturelles traditionnelles. 

• Environnement extérieur: environnement international, évolution des technologies, 

intégration sous-régionale. 

Quatre scénarios sont dégagés sur la base des analyses précédentes: 

• Les requins: une dictature militaire à l’horizon 2025, dans un contexte international 

favorable (prix du pétrole élevé, APD importante, réduction de la dette). 

• La panthère: un pays seul contre tous. Dans un contexte international défavorable (bas 

prix des matières premières, baisse de l’APD, blocage du processus démocratique), le 

Gabon met en exploitation de nouveaux gisements dans des zones protégées, et se met au 

ban des institutions internationales. 

• Le chien errant: un pays de désolation à l’horizon 2025. Dans un contexte international 

défavorable, et un secteur pétrolier affaibli, le Gabon est abandonné de tous, c’est le 

syndrome rwandais. 

• L’écureuil: un pays industrieux qualifié de Suisse de l’Afrique. Dans un contexte 

international très favorable (hausse de l’APD, des cours des matières premières, un secteur 

pétrolier performant, une démocratisation réussie de la vie politique), le Gabon réussit un 

développement extraordinaire des secteurs de pointe (télécommunication, informatique, 

bureautique, télématique,...), comparable à celui des « dragons » de l’Asie du sud-est. 


L'orientation du Gabon vers le scénario souhaitable de l'écureuil suppose la mise en œuvre de 

quatre programmes prioritaires: 

• Consolider le processus démocratique; 

• Revaloriser le système éducatif; 

• Restructurer l’économie; 

• Redéfinir la politique diplomatique. 

COMMENTAIRE 

Une méthodologie bien élaborée, qui conduit à insister sur les déterminants extérieurs des 

futurs gabonais. Ceux-ci dépendent pour l’essentiel de l’évolution du secteur pétrolier, des marchés 

des matières premières, et des flux d’aide en direction du Gabon. Le paramètre interne essentiel 

demeure celui de la démocratisation. Le seul scénario positif, celui de l’écureuil, suppose un 

développement des nouvelles technologies, ce qui représente une hypothèse forte par rapport à 

l’image de base définie dans l’analyse rétrospective. Les programmes prioritaires pour orienter le 

Gabon vers ce dernier scénario sont qualitatifs et non chiffrés, ils définissent des grandes orientations, 

sans définition des moyens à mettre en œuvre. 


MADAGASCAR: VISION 2030 

ETUDES NATIONALES DE PERSPECTIVES A LONG TERME 

N.L.T.P.S. 

OBJECTIFS, SITUATION 

Secrétariat d'État à l'économie 

et au plan/Programme des Nations Unies pour le développement, 

Antananarivo, juillet 1996 

L'exercice de prospective NLTPS s'efforce, en s'appuyant sur la notion de développement 

humain durable promue par le PNUD, de construire un nouveau regard sur le futur de Madagascar qui 

se distingue autant de celui de l'ajustement structurel que de celui de la "planification classique" ; pour 

autant, il ne se présente pas comme un substitut, ni comme une alternative à ces pratiques. Il se 

propose de rétablir la confiance des acteurs du développement - et en particulier de l'État - dans leur 

capacité à anticiper les ruptures, à affronter solidairement les défis, à orienter l'avenir du pays. 

Ce "forum politiquement neutre" traite de problèmes essentiellement politiques : valeurs 

nationales, définition d'un projet de société et des moyens d'obtenir l'adhésion du peuple et des 

institutions à ce projet. A cet effet, il se dote d'un vocabulaire propre à exprimer ses jugements de 

valeur d'une façon consensuelle, et s'inscrit précautionneusement dans le cadre institutionnel local. Le 

Ministre du plan préside son comité d'orientation chargé d'informer le gouvernement et de prodiguer 

un soutien moral et politique au projet. La cellule de pilotage, composée de quatre ou cinq experts 

nationaux est assistée par des groupes de travail multidisciplinaires aussi composés d'experts 

chargés d'exprimer les "aspirations" populaires et leurs implications pour les visions prospectives à 35 

ans, les cadrages macroéconomiques à 5 ans et les programmes triennaux d'action de l'État. 

MÉTHODOLOGIE 

La vision NLTPS use d'un vocabulaire inspiré de la "prospective stratégique" (Godet), facilitant 

l'expression des volontés face aux contraintes (aspirations, acteurs porteurs de projets), des libertés 

ou des incertitudes face aux déterminismes (faits porteurs d'avenir, tendances majeures, incertitudes 

critiques), des valeurs face aux objets sociaux (forces, faiblesses) ou environnementaux 

(opportunités, menaces). Cette "indiscipline intellectuelle" nécessiterait une solide maîtrise du 

raisonnement dialectique. 

Le processus NLTPS est découpé en cinq phases : 

- Identification des problèmes, les "aspirations nationales" et les "fonctions que doit remplir 

l'État". 

- Identification des "tendances lourdes", "faits porteurs d'avenir", "forces" et "faiblesses", 

opportunités" et "menaces", qui caractérisent l'évolution des quarante dernières années et 

l'état actuel de la société malgache et de son environnement international. 

- Construction des scénarii à partir de l'identification des "incertitudes critiques" et de la 

formulation d'hypothèses sur ces dernières. 

- Élaboration de stratégies et de lignes politiques générales. Les étapes précédentes 

constituaient le "processus de planification stratégique" ; la suivante concerne la et gestion 

stratégique" 

- Programmation, mise en œuvre, suivi, élaboration des plans et programmes à court et 

moyen terme. 

RÉSULTATS 

Les auteurs constatent que le produit par tête décroît de façon presque continue depuis 1960, 

que l'environnement naturel subit des dégradations irréversibles, que la croissance urbaine n'est pas 

maîtrisée, que le pays reste dépendant de l'extérieur. Ces "tendances lourdes" sont opposées aux 

"aspirations nationales", lesquelles reflètent une crise d'identité nationale et de confiance : Outre 

l'aspiration à la satisfaction des besoins fondamentaux, définis en termes d'alimentation, de logement, 


de santé et d'éducation, les experts expriment le vœu d'une restauration des valeurs traditionnelles et 

de la fierté nationale, des aménités de l'environnement, d'un régime politique d'équité et de liberté 

fondé sur la démocratie et le libéralisme économique. 

Ces "aspirations" coïncident opportunément avec les objectifs présumés des bailleurs de fonds 

que le rapport désigne comme des "opportunités", à l'instar de la mondialisation et des nouvelles 

technologies évoquées abstraitement. Les opportunités peuvent aussi être des menaces: la 

mondialisation, la libéralisation des échanges (impliquant la disparition des accords de Lomé), 

l'accélération des progrès technologiques et les politiques d'ouverture non contrôlée peuvent 

appauvrir ou marginaliser le pays. 

Le développement de la vie associative et des groupes de pression politiques, ainsi que le 

libéralisme économique et la mobilisation pour la reconstruction du palais de la reine sont regardés 

comme des faits porteurs d'avenir. Pour aménager l'avenir, les "acteurs" (pouvoirs publics, élus et 

partis, investisseurs étrangers et "opérateurs économiques nationaux", bailleurs de fonds) pourront 

s'appuyer sur les "forces" suivantes : le potentiel humain renforcé par l'existence d'une langue 

nationale et la "survivance des valeurs traditionnelles", les ressources naturelles, le dynamisme du 

secteur informel et la situation géographique de l'île. Mais ces forces peuvent aussi devenir des 

"faiblesses" ; ainsi, la dégradation des infrastructures et de l'environnement, l'effritement des valeurs 

morales, la déscolarisation, l'inefficacité de l'administration et les habitudes politiques obèrent l'avenir 

de Madagascar. 

Le rapport identifie deux "incertitudes critiques" pour construire trois scénarii. Les incertitudes 

critiques portent sur l'évolution du processus démocratique et de l'environnement international, et 

chacune donne lieu à deux hypothèses, l'une favorable, l'autre défavorable. Sur l'évolution du 

processus démocratique, l'hypothèse favorable est celle du consensus national, de la compétence 

administrative et de la mobilisation populaire ; l'hypothèse défavorable implique la politisation (zizanie, 

corruption, autoritarisme), la sclérose administrative et le divorce du peuple et des élites. 

L'environnement international peut être stable (hypothèse favorable) ou instable (hypothèse 

défavorable). Les trois scénarii sont trois allégories maritimes. 

Le scénario du "paquebot de croisière" décrit le voyage paisible d'un peuple uni, sur un 

bâtiment robuste et sur une mer calme. Les trois étapes de ce voyage sont décrites sans conviction : 

renaissance de l'enthousiasme populaire et reconstruction institutionnelle attirant les investisseurs 

étrangers (1996-2000), puis consolidation des bases de la croissance (2001-2010), et enfin accession 

de Madagascar au rang de puissance régionale (2010-2030). 

Le scénario du "boutre" décrit le sort d'un équipage divisé, sur un bâtiment vétuste, sur une 

mer démontée. Entre 1996 et 2001, le pays ne parvient pas à se doter d'institutions démocratiques, le 

poids de sa dette l'écrase, la "fracture sociale" s'accentue, la dégradation de l'environnement rural et 

urbain, l'explosion du secteur informel et la croissance démographique, ruinent le peuple malgache. 

Les famines engendrent des troubles sociaux. Ce scénario est décrit avec plus de conviction que le 

précédent. Un obscur vaisseau fantôme étranger vient finalement prendre le boutre en remorque et 

recrée à Madagascar "l'âge des comptoirs commerciaux ; les investisseurs étrangers exploitent les 

ressources naturelles ou développent le tourisme sexuel ou narcotique. "Le Malgache a perdu son 

identité et sa fierté". 

Le scénario de la goélette se construit sur les hypothèses d'une "bonne gouvernance" et d'un 

environnement international relativement perturbé. L'enthousiasme populaire, le patriotisme des 

dirigeants enfin réconciliés et le libéralisme économique compensent le fait que la mondialisation 

accentue les handicaps du pays. Les réformes nécessaires sont achevées en 2001. Entre 2001 et 

2010, la moralisation de la vie politique, la promotion des femmes, la réforme du système financier, la 

formation des travailleurs et la valorisation du patrimoine culturel et artistique permettent de 

développer le tourisme (devenu la seconde activité économique du pays), de maîtriser la croissance 

démographique, de satisfaire les besoins fondamentaux et de "rehausser la fierté des malgaches". La 

goélette maintient le cap entre 2010 et 2030. Les investissements nationaux permis par le gonflement 

de l'épargne locale et les investissements étrangers consolident les bases d'une croissance moins 

forte que dans le scénario du paquebot mais plus autocentrée. "La fierté nationale est retrouvée". 

Les exercices précédents servent à définir les orientations stratégiques du développement 

de Madagascar : satisfaire les besoins fondamentaux, améliorer la gouvernance, renforcer 


l'économie, régénérer et valoriser l'environnement, ainsi que les valeurs culturelles, et reconstruire le 

système éducatif La satisfaction des besoins fondamentaux, le "développement humain durable", la 

mobilisation populaire et la croissance économique sont liés dialectiquement, d'une façon un peu 

confuse. Pour "construire une économie forte", il convient de "mettre en œuvre un programme 

d'ajustement structurel qui tienne compte de la nécessité de valoriser les ressources humaines et 

d'assurer une exploitation optimale de nos potentialités". Grâce à l'appoint des investissements directs 

étrangers et à la mobilisation de l'épargne intérieure, le taux d'investissement pourrait passer de 11 à 

40% du PIB "à l'instar de certains pays de l'Asie du sud-est". L'économie devrait être plus ouverte sur 

l'extérieur, grâce à une "vigoureuse politique d'encouragement à l'exportation" concernant l'agriculture, 

l'industrie et l'artisanat ; ainsi pourraient être exploitées les opportunités offertes par les organismes 

régionaux comme la COI, la COMESA ou l'OIR. La promotion des activités scientifiques et 

technologiques servirait cet objectif, ainsi que la reconstruction du système éducatif. Dans ce dernier 

domaine, le rapport suggère, en s'appuyant sur les valeurs culturelles malgaches, de faciliter l'accès 

des femmes à l'éducation, de valoriser la fonction enseignante, de réhabiliter les infrastructures 

éducatives, notamment de l'enseignement technique et professionnel, de généraliser le bilinguisme et 

de promouvoir auprès des jeunes l'esprit d'initiative". 

Le rapport accorde une attention particulière au plan d'action de la phase initiale (1996-2001), 

au cours de laquelle devront être installées les bases politiques, économiques, sociales, financières et 

sociales d'une croissance économique durable. Il préconise de restructurer d'abord la confiance entre 

les acteurs (l'Etat et la population, l'État et les entrepreneurs nationaux et étrangers), de réhabiliter 

l'image de Madagascar à l'étranger, puis d'assainir l'administration et la vie politique en vue de 

stabiliser l'environnement politicoéconomique et d'amorcer le décollage de l'économie. Ces actions 

devront être inspirées par l'idée de "la prééminence de l'être malgache en tant que principal acteur et 

bénéficiaire de son développement" ; elles devront donc respecter les valeurs culturelles et rechercher 

la participation de tous les Malgaches à la construction de l'avenir commun. 

REMARQUES CRITIQUES ET EVALUATION 

Le rappel des politiques menées depuis l'indépendance prouve que les passés sont divers 

comme les avenirs. 

Le discours nationaliste insulaire est bien celui que tiennent, depuis trente ans, les intellectuels 

malgaches ; mais la convergence des "aspirations nationales" (probablement différentes des 

aspirations populaires) et des thèmes d'action des bailleurs de fonds est suspecte. A cet égard, il est 

difficile d'apprécier l'effet de l'opportunisme des experts nationaux face aux experts étrangers. Ceci n'a 

peut-être pas grande importance dans la mesure où, en dépit de rappels incantatoires des valeurs 

nationales, celles-ci ne sont pas précisément mises à contribution dans la construction des scénarii, 

des orientations et des plans. 


MAURICE : MAURITIUS 

HORIZON 2020 : 

Résumé de l'étude de prospective nationale à long terme établie 

par le ministère du Développement économique et de la Coopération Régionale 

Futurs Africains, 1996 

CONTEXTE 

Isolée dans l'Océan Indien, éloignée des grands centres économiques mondiaux, pauvre en 

ressources naturelles et surpeuplée -600 hts/km - l'ILE MAURICE ne paraît pas à priori en situation 

favorable à un développement économique exemplaire. 

Mais ce petit État de 1 million d'habitants, détaché de la couronne britannique et indépendant 

depuis 1968, a su faire de ses faiblesses des atouts. 

Du fait de son insularité et de sa taille , elle ne se connaît pas d'ennemi extérieur et sa 

population pluriethnique , mais en majorité d'origine indienne vit en bonne harmonie. L'économie 

héritée de l'époque coloniale et fondée sur la production quasi exclusive de la canne à sucre en 1970 

s'est progressivement diversifiée et s'est développée en 25 ans (19701995) au rythme très élevé de 

5.70 % par an permettant de quadrupler le PIB et de tripler le PIB par hbt qui se situe (à parité de 

pouvoir d'achat) au 31ème rang mondial entre l'Espagne et l'Irlande (Source: État du monde 1996) 

Un tel développement a été possible grâce à trois facteurs essentiels. 

- au plan agricole, utilisation très adroite d'accords internationaux permettant l'exportation 

de quotas de sucre importants vers l'Europe à des prix très intéressants supérieurs aux 

prix mondiaux (Convention de Lomé) 

- au plan industriel, création de zones franches à vocation exportatrice utilisant une main 

d'œuvre bon marché et de qualité, surtout dans le secteur textile. 

- au plan tertiaire, développement spectaculaire du tourisme de niveau moyen/haut de 

gamme, facilité par la beauté des rivages et le caractère accueillant de la population 

Le miracle du développement de l'Île Maurice, relativement peu cité par les grands médias, 

s'assimile plutôt aux performances des Dragons Asiatiques qu'à la situation des États Africains 

auxquels elle est géographiquement et un peu artificiellement rattachée. 

Comme les autres États africains, l'Île Maurice a cependant été appelée à faire une étude 

prospective sur son développement à long terme (à l'horizon 2020) dans le cadre du projet régional du 

PNUD 

MÉTHODOLOGIE 

Plus avancée économiquement et plus stable politiquement que la plupart des autres États 

Africains, l'Île MAURICE a d'ores et déjà menée à bien sa propre étude prospective. 

Cet ouvrage en deux volumes s'inspire largement des idées maîtresses exprimées par le PNUD 

(cf. Futurs Africains: cinq années d'Études nationales de perspectives à long terme en Afrique) 

Le PNUD préconise, en effet, l'abandon des politiques de Planification en honneur au moment 

des Indépendances et une certaine remise en question des politiques d'ajustement structurel 

considérées comme trop rigides et trop strictes. Il s'agit désormais de susciter une réflexion sur les 

besoins et les perspectives par pays dans une perspective à la fois nationale et régionale. Une telle 

étude nécessite une large participation des différents acteurs économiques et politiques de la société 

locale et une approche à la fois pragmatique et réaliste de la situation et des potentialités nationales. 

L'Île MAURICE, du fait de son niveau de développement économique et de la stabilité de ses 

Institutions politiques, s'est aisément adaptée au processus de réflexion en 5 phases préconisé par le 

PNUD, fondé sur les points suivants : 

- identification de la problématique et aspirations de la population 

- bases de l'étude - diagnostic - forces - changements - menaces - opportunités. scénarios 

alternatifs. 

- orientations et objectifs concrets à long terme. perspectives de mise en place 

opérationnelle. 


Les quatre premiers thèmes sont exposés sur un plan général dans le volume 1 de l'étude. 

Les perspectives de réalisations concrètes, étudiées en détail , thème par thème, par des 

groupes de travail spécifiques, font l'objet de larges développements du volume Il. 

L'ensemble donne une vue sérieuse, générale et réaliste des possibilités d'évolution du Pays 

sur la période qui s'étend de 1995 à 2020 , sans omettre les difficultés qui peuvent se présenter 

OBJECTIFS ET MOYENS 

L'Île MAURICE s'est fixée pour objectif un taux de développement annuel égal et même 

supérieur à celui de la période antérieure qui était déjà de 5,7 % (1970/1995) 

La réalisation d'un tel objectif ne dépend pas uniquement de facteurs locaux mais aussi pour 

une large part de l'évolution géopolitique et économique mondiale. Ces réserves ne sont pas ignorées 

par les auteurs de l'étude qui mettent en avant plusieurs facteurs d'ordre structurel. 

- les niveaux d'éducation déjà acquis sont favorables à une évolution vers des activités 

tertiaires de niveau technologique élevé mais faiblement consommatrices de matières 

premières et d'énergie (dont le pays est pauvre). 

- une évolution mondiale des communications qui tend à réduire les effets de l'éloignement 

et de l'isolement. 

- une évolution de la population locale qui aura pour conséquence une augmentation 

modérée de la population totale (22 % soit 250 000 hts) et un accroissement de la part 

relative de la population active améliorant potentiellement le ratio actifs/non actifs. 

Toutefois, dans un contexte de mondialisation et de concurrence accrue les trois secteurs de 

développement antérieurs ne suffiront, selon les rédacteurs de l'étude, à assurer la croissance 

espérée. 

- au plan agricole, la disparition progressive des protections tarifaires notamment sur le 

sucre nécessitera d'importants progrès de productivité et une légère diminution des 

surfaces cultivées en canne à sucre au profit d'autres productions agricoles (légumes 

etc.). C'est en mettant l'accent sur la qualité de ses produits, liée à une recherche active 

que l'Île Maurice espère maintenir ses positions sur le marché mondial du sucre. 

- au plan touristique, bien que les capacités d'accueil soient forcément limitées par le 

manque d'espace disponible, le nombre annuel de touristes pourrait passer de 400000 

dans les années 90 à 800 000 voire à 1 000 000 dans une vingtaine d'années. Le 

développement de ce secteur, très important sur le plan de la main d'œuvre et sur le plan 

monétaire, serait obtenu en mettant l'accent, plus qu'auparavant, sur un tourisme haut de 

gamme. 

- au plan industriel, un très gros effort sera nécessaire pour absorber les augmentations de 

main d'œuvre disponible et prendre une part suffisante dans les objectifs globaux de type 

Asie de l'Est. Dans ce domaine, des comportements de type Asie de l'Est seront 

nécessaires : adaptabilité aux conditions du marché, et qualité des produits proposés 

dans un environnement mondial supposé plus concurrentiel.. Un objectif, très ambitieux, 

de triplement du secteur de l'industrie exportatrice, est souhaité en 25 ans. 

Pour relever les défis qu'elle s'est donnée, l'lle MAURICE compte donc sur un développement 

important d'un quatrième secteur, encore embryonnaire, dans le domaine des services 

essentiellement financiers, estimant possible de jouer, au plan régional vis à vis des pays de l'Afrique 

de l'Est, le rôle de certaines places telles que Singapour pour l'Asie, les Bermudes pour le Continent 

Américain etc... 

Elle s'estime capable de proposer, par la qualité de sa main d'œuvre, et un haut niveau 

d'éducation approprié, de développer au rythme de 10 à 12 % par an des services off shore de 

qualité, des services informatiques délocalisés, et une recherche technologique de bon niveau. Une 

telle politique de développement, peu consommatrice de matières premières et d'énergie, est 


considérée comme très favorable à un Pays de petite taille, surpeuplé, et très sensible aux problèmes 

d'environnement. 

Une exploitation beaucoup large du très vaste domaine marin de l'lle MAURICE soit 

1 800 000 km2 environ, rendue possible par les progrès de la recherche et de la technologie 

(y compris dans les domaines miniers et énergétiques) serait également de nature à apporter 

une certaine contribution au développement de l'lle. 

Les Groupes de travail sectoriels constitués, dont les travaux sont résumés de manière très 

sérieuse dans le volume Il de l'étude, ne laissent sous silence aucun des aspects du problème posé: 

culture, éducation, développement scientifique et technologique, démographie, ressources naturelles, 

environnement, emploi, économie etc. 

Les objectifs tendant à une bonne gouvernance, une société harmonieuse, un bon niveau 

éducatif et social entrent dans les programmes de tous les États intéressés par l'étude du PNUD Ces 

objectifs sont d'ores et déjà atteints pour une bonne part par l'lle MAURICE qui figurait, en 1996, au 

60ème rang mondial pour l'indice de développement humain (0,778) 

Malgré ses facultés d'adaptation certaines, malgré les atouts que l'lle MAURICE a su utiliser 

et qui la placent très en avance sur les autres pays de la zone Afrique à laquelle elle est rattachée, 

peut-on raisonnablement penser qu'elle pourra atteindre un nouveau quadruplement de son PIB 

pendant la période qui s'étend de 1995 à 2020 ? Trop de facteurs extérieurs échappent à son emprise 

tels que la conjoncture mondiale ou l'évolution des pays voisins de l'Afrique de l'Est et de l'Asie du 

Sud. 


3.4. 


SECTORIELLES

3.4.1. 

L'AGRICULTURE

Les agricultures africaines participent à l'alimentation des populations, à l'approvisionnement 

des industries et à l'équilibre des échanges extérieurs. La plupart des prévisions considèrent 

isolément l'une de ces fonctions économiques de l'agriculture ; un travail de prospective doit les 

associer dans une explication dynamique. Ce modèle prospectif doit en outre prendre en compte les 

ressources foncières, hydrauliques, pédologiques, les risques environnementaux et les dévastations 

écologiques, les techniques agraires et la consommation d'intrants, les transports et la 

commercialisation, l'évolution des prix et des revenus. 

LES PREVISIONS AGRO-ALIMENTAIRES ET LA PROSPECTIVE AGRICOLE 

Les travaux réputés rigoureux se fondent sur des modèles économétriques qui interprètent des 

systèmes agro-alimentaires observés dans le passé, dont les paramètres sont estimés à partir de 

séries chronologiques, et qui permettent de projeter des équilibres conventionnellement définis dans 

l'avenir. Ils représentent l'avenir le plus vraisemblable compte tenu de leur structure et de la fiabilité de 

leurs estimations, en faisant l'hypothèse d'une continuité des processus décrits. Ce sont des modèles 

de prévision, non des travaux de prospective. 

Les travaux de prospective s'inquiètent plutôt des ruptures, ou cherchent à représenter des 

évolutions qui peuvent conduire au basculement du comportement du système agroalimentaire. Ils ne 

bénéficient pas de la réputation de rigueur des modèles économétriques (dont ils peuvent cependant 

faire usage temporairement) puisque les comportements supposés du système pendant ou après la 

rupture ne peuvent pas être justifiés par des calculs économétriques ; ces basculements ne peuvent 

pas être envisagés sans quelque hypothèse normative. Et s'ils prévoient parfois des catastrophes, 

c'est à dire des situations critiques qu'aucun choix ne peut dénouer, c'est pour susciter des attitudes 

préactives ou des décisions propres à sauvegarder les domaines de choix politiques ou la variété des 

futurs possibles. 

Le rôle de la prévision est de réduire l'incertitude du futur, celui de la prospective est de 

sauvegarder les domaines de choix dans le futur. Ce principe méthodologique nous conduit à 

distinguer les modèles de prévision des travaux de prospective, en mettant en évidence la 

complémentarité de ces deux méthodes. 

Quatre modèles économétriques globaux et trois modèles partiels plus prospectifs concernent, 

à notre connaissance, la situation agro-alimentaire de l'Afrique: 

Les modèles globaux de prévision: 

- Le modèle WGM (World Graitis Model) de la Banque Mondiale permet des projections à 

moyen terme du marché mondial des grains pour 21 ensembles géographiques dont le Nigeria et 

l'Afrique Sub-Saharienne. 

- Le modèle WFM (WorId Food Model de la FAO (Nikos Alexandratos) permet de prévoir les 

situations alimentaires (offre, demande, prix) pour tous les pays et pour quarante produits. 

- Les modèles IFPSIM (International Food Policy Simulation Model) et IMPACT (International 

Model for Policy Analysis of Agricultural Commodities atid Trade) de I'IFPRI permettent de prévoir la 

situation alimentaire de 35 ensembles régionaux pour 17 produits. Le modèle IMPACT met l'accent 

sur les populations à risque de malnutrition. 

Les modèles partiels à intention prospective 

- Penning de Vries, Van Keuten et Rabbinge proposent un modèle distinguant 15 régions agroclimatiques 

(dont l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique Centrale, l'Afrique de l'Est et l'Afrique Australe) qui tient 

compte des conditions écologiques de la production agricole, et notamment des disponibilités en eau. 

- M. Monnier C (Terres nourricières, Nourrir les hommes demain sans dégrader Ia planète 

1995) insiste sur les migrations que pourrait impliquer la croissance démographique et les techniques 

agraires. 

- M. Yudelman (Demand and Simply of foodstuffs up to 2050 with spécial référence to irrigation 

pose le problèmes de l'irrigation dans le long terme. 

- L. Brown et H. Kane (The worldwatch environmental alert séries reassessing the earth's 

population carrying capacity se propose d'identifier les problèmes qui résulteraient d'une charge 

démographique supérieure à la capacité d'accueil des milieux naturels et pose le problème de 

l'insécurité alimentaire. 


LES METHODES 

Les modèles de la Banque mondiale, de la FAO et de I'IFPRI peuvent être regardés comme 

des variantes d'un schéma d'équilibre de marché agro-alimentaire. Pour chaque pays ou groupe de 

pays, ils présentent l'offre et la demande d'un produit agricole ou d'une collection de produits, puis les 

importations ou les exportations qui résultent de leur inégalité. Les offres d'exportation et les 

demandes d'importation sont ensuite confrontées au niveau mondial pour calculer des prix mondiaux, 

qui sont enfin transmis à chacun des marchés locaux. 

Les demandes par habitant de chaque produit émanent sans doute de "consommateurs 

rationnels" puisqu'elle est fonction du revenu', du prix du produit et des prix des autres produits en 

compétition comme dans les fonctions de demande rationnelles. Autrement dit, la loi d'Engel permet 

de déterminer la part du revenu réel consacrée à la consommation alimentaire, et les prix relatifs 

expliquent la part du produit dans la consommation alimentaire. 

1. Définis par leur tendance dans le modèle de I'IFPRI : Rt = Rt-1.(I+g), ou g = taux de 

croissance. 

Un facteur supplémentaire peut être intégré pour représenter l'impact de la politique 

gouvernementale (WGM). Dans le modèle de la FAO et dans celui de I'IFPRI, la prise en compte de 

produits végétaux et animaux conduit à distinguer une demande consacrée à la consommation 

humaine et une demande consacrée à la consommation animale. Le modèle de I'IFPRI distingue en 

outre une demande industrielle, et rendra compte des relations intersectorielles. 

Le producteur représentatif implicite des modèles maximise son revenu en réallouant les 

parcelles de son exploitation aux différentes cultures, suivant les fluctuations des prix. L'offre est 

fonction des prix et de la superficie arable totale ; elle s'identifie à la production, laquelle est 

représentée comme le produit de la surface par le rendement (produits végétaux) ou du cheptel par le 

taux d'abattage et le rendement/carcasse (viandes). Les surfaces sont fonction des prix des produits 

et de la surface totale. Les rendements dépendent du prix du produit et des intrants (l'agriculteur 

représentatif égalisant sans doute les productivités marginales et les coûts des facteurs), ainsi que 

d'un facteur de tendance où le modèle WGM fait intervenir la diffusion des semences améliorées. 

Dans les modèles de la FAO et de I'IFPRI qui traitent aussi des productions animales, l'effectif du 

cheptel dépend logiquement du prix des bêtes ou du lait, des prix des intrants (aliments du bétail), et 

d'un facteur de tendance qui intègre le taux d'abattage dans les modèles de l'IFPRI (probablement 

parce que celui-ci est lié à l'âge des animaux - GP). L'IFPRI lie les taux de croissance des productions 

agricoles et non agricoles par le moyen de multiplicateurs, puisque ses modèles distinguent une 

demande des secteurs non agricoles. 

Les prix mondiaux (ou les prix d'exportation aux USA dans le modèle WGM) sont transmis aux 

marchés locaux via les taux de change, éventuellement l'indice local des prix à la consommation 

(WGM), les coûts de transport et d'intermédiation, et des taux de taxes ou subventions (IFPRI). 

L'écart entre les offres et les demandes locales est décomposé en variations de stocks et 

échanges extérieurs. Curieusement, les taux d'intérêt ne sont pris en compte dans aucun des 

modèles pour déterminer le stockage. Le stock est lié au prix de la période précédente (WGM/ BM) ou 

déterminé par le stock antérieur, l'évolution de la consommation (ou de la production) et l'évolution 

des prix à l'importation (ou à l'exportation) selon que le pays est importateur net ou exportateur net du 

produit (WFM/FAO). Les importations sont affectées par un facteur d'influence politique combiné à 

l'état des paiements extérieurs dans le modèle de la Banque Mondiale ou modérées par un facteur 

d'échelle pour les pays à faibles ressources dans le modèle de la FAO. 

Les offres d'exportation et les demandes d'importation sont agrégées au niveau mondial où doit 

se réaliser l'équilibre. Le modèle de I'IFPRI minimise la somme des échanges nets pour obtenir les 

prix internationaux. Avec le modèle de la FAO, le "clearing" se fait par étapes : Si l'offre et la demande 

mondiale d'un produit diffèrent, les prix mondiaux changent. Ces prix sont transmis aux marchés 

locaux où ils déterminent une variation des offres et des demandes locales. Les autres marchés étant 

affectés par le jeu des élasticités croisées, on procède pareillement pour les autres produits ; le 

système de prix converge vers l'équilibre. 


Les modèles économétriques de prévision peuvent toujours être équilibrés, y compris pour des 

consommations par tête en deçà du minimum vital ou pour des choix culturaux dévastateurs de 

l'environnement, car ils n'intègrent aucune norme physiologique, sociale ou écologique. 

Il n'y a pas de stocks dans le modèle de I'IFPRI. 

2. Les travaux suivants intègrent de telles normes. Pour fixer des limites aux variations des 

grandeurs projetées, sans paraître moins scientifique et sans devoir entrer dans l'analyse de 

dynamiques locales spécifiques, il faut intégrer les calculs d'autres disciplines telles que la physiologie 

ou l'écologie dans les prévisions. 

Penning de Vries, Van Keuten et Rabbinge construisent un modèle écologique de l'équilibre 

agro-alimentaire. Leurs 15 régions divisées en 15500 unités de territoire d'une centaine de kilomètres 

de coté peuvent aussi être regroupées en 700 zones climatiques ou 100 grands bassins versants. La 

demande alimentaire (exprimée en éléments nutritionnels) dépend de la population et de la diffusion 

de trois régimes alimentaires distingués selon le niveau calorique et l'importance relative des 

protéines animales : végétarien, modéré, abondant. Les projections, pour chacun des régimes 

alimentaires supposés généralisés, sont faites sur l'horizon de l'an 2040. L'offre alimentaire est 

composée de trois produits de synthèse : blé (céréale tempérée), riz (céréale tropicale), pâturages. La 

production est calculée en estimant le rendement biologique de base (200 Kg de matière sèche par 

hectare), puis en la multipliant par des coefficients de récolte, puis en diminuant la production 

biologique à l'aide d'un coefficient de pertes post-culturales. L'irrigation utilise 50% de l'eau des 

rivières en l'an 2040, dont la moitié fait retour aux rivières. Il existe deux systèmes de production (à 

forte et à faible utilisation d'inputs externes à l'agriculture) qui sous-tendent deux scénarii. 

M. Monnier utilise aussi des coefficients de conversion écologiques ou biologiques pour calculer 

les besoins de la population et les productions biologiques. A l'horizon de l'an 2100, la structure par 

âges de la population change et réduit les besoins caloriques, le gaspillage des pays industriels a 

diminué, le coefficient de transformation végétal/animal s'est légèrement élevé, et finalement, si la 

ration alimentaire s'élève de 9% en cent ans, les besoins mondiaux triplent en une centaine d'années 

pour atteindre 30.1015 calories végétales. Le calcul des productions tient compte de l'épuisement des 

sols, de l'urbanisation, de l'extension de l'irrigation rendue difficile par la concurrence des usages non 

agricoles prioritaires. Les rendements pourraient être multipliés par 2,2, or, il devraient tripler pour 

satisfaire les besoins estimés. 

Yudelman considère les rations caloriques actuelles (1990), se donne un objectif de résorption 

de la malnutrition en l'an 2025, et calcule que la production agricole devrait croître de 4,4% par an. En 

Afrique Sub-Saharienne, il faudrait une croissance de 6,5% par an. La consommation est aussi 

affectée par l'élasticité-revenu des dépenses alimentaires, laquelle devrait baisser de 3, 1 % en 1990 

à 1,6% en 2025. La croissance de la production dépend de l'offre d'eau, de terres, et des rendements. 

Les catégories retenues pour les calculs permettent de poser des problèmes écologiques : 

compétition entre les usages de l'eau, risques de salinisation des sols et de pollution par les engrais 

chimiques. 

RESULTATS 

Les modèles économétriques de projection de l'équilibre agro-alimentaire ne décrivent pas les 

évolutions des agricultures du monde ; ils l'interprètent en intégrant l'utopie libérale, et cette image 

convenue paraît propre à discuter des effets d'un type choisi de politiques agraires. Ces 

caractéristiques reflètent l'évolution des politiques et des idées sur l'agriculture au cours des vingt 

dernières années, évolution qui semble liée à la crise des finances publiques dans de nombreux pays. 

En vingt ans, souvent en faisant écho aux programmes d'ajustement structurel imposés par les 

institutions de Bretton-Woods, les économistes sont passés d'une conception dirigiste du 

développement agraire et des relations intersectorielles à une conception libérale. L'offre agricole, 

dont on supposait autrefois qu'elle était rigide pour justifier les taxations, est aujourd'hui supposée 

élastique, les marchés que les africanistes supposaient imparfaits et atrophiés sont devenus des 

marchés de concurrence pure et parfaite ; les prix que les économistes supposaient biaisés par des 

transferts de valeur liés aux disparités structurelles sont devenus des prix d'équilibre. L'éradication 

des visions volontaristes des relations intersectorielles qui, pour subvertir la logique de l'économie de 

traite ou forcer la croissance industrielle, présentaient l'agriculture comme le support de 


l'industrialisation, replace le secteur agricole à la source des exportations primaires. Les nouvelles 

politiques devraient donc s'efforcer de libérer les initiatives individuelles et de restituer aux 

entrepreneurs agricoles les surplus de leur activité, en réduisant les taxes et en dépréciant les taux de 

change notamment, afin de favoriser l'exportation et l'investissement agraire privé. Quelques 

inquiétudes subsistent malgré tout quant à la réactivité de l'offre aux prix, qui poussent les 

responsables et certains experts africanistes à rechercher d'autres incitations mais les modèles 

économétriques mondiaux n'y font guère écho. 

Les résultats des projections valent ce que valent ce renversement des perspectives et les 

hypothèses ; le fait que les résultats des scénarii tendanciels soient voisins ne signifie pas qu'ils sont 

fiables, mais plutôt que la logique de construction des modèles et les hypothèses de travail sont 

semblables. Nous évoquerons les niveaux de l'équilibre alimentaire et les échanges internationaux 

des principaux produits, à l'échelle mondiale et a celle de l'Afrique Sub-Saharienne, puis les 

arguments relatifs aux principales variables. 

A l'échelle mondiale, les disponibilités alimentaires par habitant devraient s'accroître d'environ 

2500 calories/jour en 1990 à 2700 calories/jour en 2010. Mais cette moyenne cache de fortes 

disparités. En ASS, la ration alimentaire moyenne devrait continuer à diminuer. La sous alimentation 

chronique, qui touchait déjà 175 millions d'habitants ou 37% de la population en 1990, devrait encore 

affecter le tiers des Africains en 2010. 

Disponibilités alimentaires en Afrique Sub-Saharienne 

(Kg/hab.) 

1969 1988 2010 

Céréales 115,3 114,3 121 

Céréales (tous usages) (140) (133) (140) 

Racines, tubercules 209,2 208 197 

Légumes secs 11,9 9,6 10 

Sucre 7,5 8,2 10 

Huiles végétales 7,5 7,8 8 

Viandes 10,5 9,5 10 

Lait 28,1 27,6 26 

Calories/jour 2140 2100 2170 

Source : Agriculture mondiale, horizon 2010. FAO 1994. 

Les pays en développement devraient devenir importateurs nets de 160 à 210 millions de 

tonnes de céréales en l'an 2010, dont 14 à 32 millions de tonnes seraient dirigés vers l'Afrique Sub- 

Saharienne. Selon la FAO, entre 1990 et 2010 en ASS, la production agricole brute devrait diminuer 

de 0,2% par an alors que la demande intérieure augmentera de 3,3% par an. Les agricultures 

extensives des USA, du Canada, de l'Australie et de l'Argentine devraient être les principaux 

exportateurs mondiaux, l'Union Européenne cherchant plutôt à réduire le coût des aides aux 

producteurs. 

3. En soi, ce résultat n'est pas étonnant ; il est plus étonnant, par contre, que des organismes 

internationaux généralement enclins à justifier des politiques libérales laissent leurs modèles produire 

des projections de cette nature sans intervenir lourdement sur les hypothèses de travail. L'afropessimisme 

global ambiant libère sans doute les économistes des doutes méthodologiques ou 

politiques. 


Prévision des importations en ASS 

(1000 tonnes) 

1980 2010 

Produit Demande Imports Produit Demande Imports 

Céréales 51,5 62,2 10,7 86 118,5 -32,4 

Soja 0,25 0,25 0 0,29 0,47 -0,18 

Ruminants 2,76 2,87 -0,11 4,25 5,23 -1,28 

Non ruminants 1,18 1,37 -0,19 2,15 2,82 -0,66 

Œufs 0,67 0,7 -0,03 1,27 1,38 -0,11 

Source : IFPRI (Modèle IFPTSIM) 

Le coût global des importations alimentaires des pays en développement devrait augmenter 

sensiblement, tant en raison de l'augmentation des volumes que du fait d'une augmentation des prix 

réels. 

La nécessité de réduire les coûts budgétaires des politiques agraires devrait conduire les pays 

en développement à réduire les aides à l'exportation et à ouvrir leurs marchés aux importations. Les 

possibilités d'accroissement des rendements étant limitées par le fléchissement des dépenses de 

recherche et les coûts des infrastructures de colonisation agricole, notamment d'irrigation, le tiers de 

l'accroissement de la production mondiale résultera de l'extension des superficies et les deux tiers de 

l'accroissement des rendements , la part de l'accroissement des rendements sera probablement plus 

faible en ASS. 

Le potentiel d'extension des surfaces donne lieu à des estimations fort différentes selon les 

sources , par exemple, les superficies cultivées en ASS s'élevant à 186 millions d'hectares en 1974, la 

FAO estime qu'il était encore possible de les étendre sur 570 millions d'hectares et le Club de Rome 

sur 429 millions d'hectares. Les surfaces cultivées devraient continuer à croître, mais leur taux de 

croissance devrait baisser en raison de la hausse des rendements. 

Concernant les rendements, un raisonnement par projection est inapproprié car leur 

accroissement résulte toujours de nombreux facteurs tels que la proportion des cultures irriguées, la 

recherche agronomique, la vulgarisation agricole, les crédits, la disponibilité et le prix des intrants et 

des équipements, les opinions des agriculteurs sur l'efficacité des techniques ; c'est pourquoi la 

prévision des rendements donne lieu à des discussions d'experts, notamment à la FAO. Entre 1990 et 

2010, la consommation totale d'engrais devrait s'élever de 36,8 à 79,8 millions de tonnes dans 

l'ensemble des pays en développement et seulement de 1,2 à 3,3 millions de tonnes en Afrique Sub- 

Saharienne , quant à l'apport d'engrais par hectare récolté, il s'élèverait de 62 à 110 Kg dans 

l'ensemble des PVD et de 11 à 21 Kg en ASS. Les rendements rizicoles ne devraient guère 

augmenter ; pour les autres cultures, l'essentiel de l'augmentation serait liée à l'extension des cultures 

irriguées. 

La part de la population active engagée dans l'agriculture tient lieu d'indicateur de productivité. 

Elle devrait baisser légèrement en ASS, de 59,8% en 1990 à 46,9% en 2010. Ces résultats moyens 

masquent d'importantes disparités ; par exemple, entre 1990 et 2010, la part des agriculteurs dans la 

population active devrait être maintenue aux environs de 90% au Burundi, ou baisser de 22,8% à 

14,3% à Maurice. 

Part de la population active engagée dans l'agriculture 

(population agricole / population active totale) 

1990 2010 

Monde 37,8 

Pays en développement 59,6 46,7 

Afrique Sub-Saharienne 59,8 46,9 

Burundi 91,3 87,2 

Maurice 22,8 14,3 

France 5,2 1,9 

Source : Agriculture mondiale, horizon 2010, FAO. 


APPRECIATIONS ET COMMENTAIRES 

Les modèles mondiaux de prévision des équilibres agro-alimentaires manquent de précision 

lorsqu'ils décrivent l'avenir des agricultures africaines. Le niveau d'agrégation n'est pas en cause 

puisque certains fournissent des prévisions par pays et pour une variété considérable de produits 

végétaux et animaux ; mais ce luxe de détails, si utiles aux opérateurs des marchés internationaux, 

rend compte des performances des grands producteurs mondiaux bien plus que des enjeux et des 

dynamiques spécifiques des modestes agricultures africaines. Notamment, ces modèles ignorent que 

les paysans africains demeurent sousintégrés dans les marchés locaux et mondiaux, et ne permettent 

pas de prévoir les voies et les conséquences de cette intégration ; de plus, ils ignorent les impacts 

environnementaux de l'agriculture à jachères longues et ne permettent donc pas de prévoir les 

dangers de ce types de croissance agraire. Tenir compte de ces spécificités africaines conduit à 

changer de méthodologie, à passer d'un exercice de prévision à un essai de prospective. 

Nous nous proposons d'esquisser ce changement de méthode. 

Renonçons à cette idée qui distingue les perspectives, les prévisions et la prospective suivant 

la fiabilité et l'horizon des résultats : 

- Les perspectives projetteraient des variables isolées sur un horizon du court terme; 

- Les prévisions lieraient ces variables dans un système cohérent d'équations et les 

projetteraient sur un horizon du moyen terme en supposant la permanence du mode de 

fonctionnement de l'économie; 

- La prospective explorerait les conséquences du changement structurel sur le 

comportement des variables dans le long terme. 

Sans être tout à fait erronée, cette distinction néglige la différence méthodologique principale 

qui tient en ce que la fiabilité des résultats, qui est l'objectif premier du prévisionniste, n'est qu'un 

objectif accessoire du prospectiviste. 

Les résultats de la prévision sont des grandeurs (variables) que l'utilisateur soucieux de 

conjurer l'incertitude du futur espère fiables. La prospective n'a pas pour fonction de réduire 

l'incertitude ; même, il ne serait pas absurde de prétendre qu'elle est destinée à révéler l'incertitude en 

décrivant l'évolution des domaines de choix des acteurs pour leur permettre de les élargir. Ces 

domaines de choix conditionnent le sens des variables économiques, ou désignent les variables 

pertinentes dans un contexte futur plausible. Pour le prospectiviste, la grandeur de ces variables 

importe moins que leur signification ou la manière dont les acteurs futurs les mettront en relation. 

L'objet de la prévision et celui de la prospective paraissent donc différents. 

Cependant, prospective et prévision restent liées ; à chaque domaine de choix décrit par une 

prospective peut correspondre un exercice de prévision. Encore faut-il que le domaine de choix de 

référence pour la prévision ne soit pas défini à priori par quelque utopie, que le prévisionniste se 

garde de toute espèce de schizophrénie. 

L'utopie libérale, qui s'inscrit dans les modèles de prévision de la Banque Mondiale, de la FAO 

ou de I'IFPRI, définit un domaine de choix particulier : celui de l'entrepreneur abstrait dit rationnel 

(maximisateur de profit) gérant des ressources idéalement divisibles et substituables. Nous ne devons 

évidemment pas exclure que le monde devienne un jour conforme à l'utopie libérale, et nous pourrions 

même diriger notre prospective suivant cette inspiration ; mais tant que le cheminement des domaines 

de choix réels des paysans, des notables et des responsables gouvernementaux africains vers celui 

de l'utopie libérale ne sera pas reconnu et probabilisé, tout exercice de prévision restera sans 

fondement prospectif. Une prévision n'est fondée par une prospective que si son modèle rend compte 

des domaines de choix des acteurs et de leur évolution. Il est possible que ces domaines de choix 

réels et certaines de leurs évolutions conditionnent une croissance agricole plus rapide ou plus lente 

que ne le suppose l'utopie libérale. 

L'identification des domaines de choix actuels nécessite que soient pris en compte, au moins, 

l'autoconsommation paysanne, les solidarités villageoises qui conditionnent la sécurité alimentaire et 

le développement des cultures de rente, la logique des systèmes agraires combinant des cultures 

extensives et intensives, l'instabilité des marchés, les cadres institutionnels d'incitation et les utopies 

gouvernementales. 


3.4.2. 

LA DEMOGRAPHIE

NOTE INTRODUCTIVE 

Principales sources de statistiques démographiques, les Nations Unies produisent des projections 

démographiques, qui sont simultanément: 

- utilisées comme base de nombreux travaux prospectifs, par les instituts de recherche en 

démographie, 

- critiquées et amendées par ces mêmes centres de recherche. 

La construction des projections démographiques des Nations Unies repose sur des hypothèses fortes, 

qui méritent discussion. Toutefois, des études réalisées par divers instituts démographiques (tels que 

le Population Reference Bureau, Institut National d'Études Démographiques, et le Centre d'Études sur 

la Population et le Développement) affinent les hypothèses sur les évolutions des principaux 

déterminants de l'évolution démographique (fécondité et mortalité notamment). Ces travaux 

permettent de discuter et d'apprécier les hypothèses des travaux des Nations Unies. 

Les recherches menées dans le cadre du projet WALTPS (West African Long Term Perspectives) 

s'inscrivent dans une optique différente des travaux précédents ; l'étude se veut démo-économique, 

c'est-à-dire qu'elle met l'accent sur les relations existants entre population et économie. 

Nous choisissons donc de présenter les travaux prospectifs sur la population africaine, en trois 

temps : 

1. Les projections démographiques des Nations Unies ou le chiffrage de la population à l'horizon 

2020. 

2. Les prospectives sur les facteurs proches de la croissance démographique ou l'affinement des 

tendances : ces travaux, plus qualitatifs, reprennent parmi leurs sources statistiques les 

projections des Nations Unies (Études de l'INED, du CEPED et du Population Reference Bureau). 

3. Une approche démo-économique ou le lien entre population et économie : nous traiterons dans ce 

volet exclusivement de l'analyse démographique de WALTPS, une vision plus exhaustive de 

l'étude étant produite à part. 

LES PROJECTIONS DÉMOGRAPHIQUES 

Division de la population des Nations Unies 

SITUATION - OBJECTIFS 

La division de la population des Nations Unies fournit les chiffres les plus utilisés par les démographes 

concernant l'Afrique dans son ensemble. Elle calcule ses estimations à différents horizons : 2020, 

2050, 2100 en particulier. Bien sûr plus l'horizon est lointain, plus les hypothèses paraissent fortes et 

les risques d'erreurs importants. Les projections à 30 ans, révisées, sont publiées tous les 2 ans dans 

« World Population prospects »(dernières révisions : 1994, 1996 ; révision 1998 à paraître). 

MÉTHODOLOGIE 

Les projections démographiques réalisées à l'horizon 2025 par les Nations Unies sont conditionnelles 

à plusieurs hypothèses : 

1) Toutes les populations traverseront successivement les différentes phases de la transition 

démographique (Léon Tabah, 1983 ; Nations Unies, World Population prospects, 1994). 

L'Afrique sub-Saharienne doit connaître, après la baisse de la mortalité, un fléchissement de sa 

fécondité ; conséquemment, la croissance démographique s'accélère puis ralentit. 

2) Les indices synthétiques de fécondité convergent à moyen ou long terme vers 2.1 enfants par 

femme, taux permettant, « selon les normes occidentales », le remplacement de la population. 

Fortes de ces deux hypothèses fondamentales, les Nations Unies produisent leur projection selon le 

schéma (mécanique) suivant: 

1) Pour chiffrer l'hypothèse de fécondité à l'horizon 2020, la division de la population détermine la 

date à laquelle le pays atteindra le « taux de fécondité de remplacement » de 2.1 (tableau 1). 


Tableau 1 : Fin de la transition démographique 

Période prévue de 

la finde la transition 

démographique 

Pays concernés 

1995-2000 Réunion 

2000-2015 Tunisie 

2015-2020 Algérie, Égypte, Maroc 

2020-2030 Zimbabwe, Botswana, Cap Vert 

2030-2035 Kenya 

2035-2040 

Burundi, Comores, Rwanda, Ouganda, Cameroun, Libye, Lesotho, 

Namibie, Swaziland, Gambie, Ghana, Nigeria, Sénégal, Togo 

2040-2045 Autres pays d'Afrique Sub-Saharienne 

Source : Nations Unies, 1992. 

Tableau 2 : Estimations de la population d'Afrique Sub-Saharienne 

en milliers 

1950 1960 1970 1980 1990 1995 

Afrique Sub-Saharienne 179861 226270 292551 384206 500182 588125 

Source : Nations Unies, 1992. 

2) A partir de deux de ses points - on connaît la situation actuelle (tableau 2) et la date à laquelle 

l'indice Synthétique de Fécondité atteindra 2.1 -, la courbe du taux de fécondité est tracée, et 

fournit une estimation du taux à l'horizon 2020. Compte tenu des deux hypothèses sur la 

fécondité et la mortalité, il suffit alors de faire évoluer la pyramide des âges selon un schéma 

mécanique (on fait « naître et mourir »). 

3) A moyen terme, pour chaque pays, les Nations Unies émettent trois hypothèses sur le taux de 

fécondité et une seule sur le taux de mortalité. Il en découle trois projections (tableau 3) : 

- une haute (fécondité élevée ou convergence tardive), 

- une moyenne (« scenario sans surprise », jugé le plus plausible en l'état des 

connaissances sur la démographie), 

- une basse (fécondité faible ou convergence précoce). 

Un quatrième calcul à fécondité constante, présente davantage un intérêt illustratif que scientifique. 

Concernant l'Afrique, il permet, selon l'expression de J. Vallin, de saisir « l'ampleur des changements 

en cours », ou à encourager... 

Les projections des Nations Unies ne prennent pas en compte les guerres, famines , ni, normalement, 

les nouvelles épidémies. Dès 1992 toutefois, elles intégraient l'impact du Sida pour les 15 pays les 

plus touchés (Zambie, Ouganda, Malawi, Rwanda; Bénin, Burundi, Centrafrique, Congo, Côte d'Ivoire, 

Kenya, Mozambique, Tanzanie, Congo/ex Zaire, Zimbabwe). Dans la révision de 1998 de « World 

Population Prospects », les Nations Unies ont produit une étude spécifique de l'impact du Sida sur 

l'évolution attendue de la population. 

RÉSULTATS 

Les tableaux suivants résument les principaux résultats des projections des Nations Unies (« World 

population prospects : the 1996 revision », Nations Unies). 


Tableau 3 : Projections de la population d'Afrique sub-Saharienne, 

en milliers 

Hypothèse 1995 2000 2010 2020 2050 

Moyenne 588125 674696 879018 1119306 1789081 

Haute 588125 678883 899682 1170181 2096045 

Basse 588125 670982 862434 1075748 1523309 

Fécondité constante 588125 681480 936229 1314963 4011724 

Source : World Population Prospects : the 1996 revision, Nations Unies. 

Tableau 4: Projections de la population d'Afrique par région 

(hypothèse moyenne, en milliers) 

1995 2000 2010 2020 2050 

Afrique 719495 819910 1051896 1316839 2046401 

Afrique Sub-Saharienne 588125 674696 879018 1119306 1789081 

Afrique de l'Est 221315 255500 335365 430550 698596 

Afrique centrale 83271 95385 126691 166032 284821 

Afriqueaustrale 47335 52887 64984 77222 106824 

Afrique de l'Ouest 209498 241102 315129 401741 638892 

Source : World Population Prospects : the 1996 revision, Nations Unies. 

Tableau 5: Taux d'urbanisation en Afrique sub-saharienne de 1950 à 2025 

Taux d'urbanisation 

en Afrique Sub-Saharienne 

1950 11 % 

1975 21 % 

1996 32 % 

2025 49 % 

La révision 1998 (à paraître) conduit à de nouvelles projections, prenant mieux en compte la baisse 

de la fécondité et de l'impact du Sida. 29 pays d'Afrique sub-saharienne sont spécialement affectés 

par l'épidémie (prévalence du virus HIV de 2% ou plus de la population adulte). Les projections en 

terme de mortalité et d'espérance de vie en sont affectées : 

Tableau 6: Espérance de vie à la naissance des 29 pays africains les plus touchés 

avec ou sans Sida, de 1985-90 à 2010-2015 (années) 

Période Avec Sida Sans Sida 

1985-1990 49.2 50.2 

1990-1995 48.5 51.7 

1995-2000 47.5 54.1 

2000-2005 47.4 56.4 

2005-2010 49.4 58.4 

2010-2015 52.6 60.4 

Au Botswana, pays le plus gravement atteint par l'épidémie, un adulte sur quatre est affecté par le 

virus HIV, et l'espérance de vie à la naissance devrait s'élever à 41 ans en 2000-2005, soit 29 ans de 

moins qu'en l'absence du Sida. En raison de l'impact du Sida sur la mortalité, la population projetée en 

2015 est de 20% moins importante, qu'en l'absence du Sida. Toutefois, compte tenu d'une fécondité 

élevée, la population du Botswana devrait quand même doubler entre 1995 et 2050. 


REMARQUES, CRITIQUES ET ÉVALUATION 

Les hypothèses des projections des Nations Unies suscitent quelques remarques, parmi lesquelles 

plusieurs critiques fondamentales. 

1) L'hypothèse de convergence des modèles démographiques 7 

Elle paraît arbitraire et discutable. Le taux de fécondité de 2.1 enfants par femme correspond au taux 

de remplacement de la population dans les conditions démographiques (de mortalité infantile 

notamment) des pays occidentaux. Si l'Afrique sub-Saharienne connaissait aujourd'hui un tel taux, la 

population de la région baisserait (A. Vinokur). Le taux de remplacement dépasse en fait de beaucoup 

le seuil de 2.1. L'hypothèse de convergence des taux de fécondité dans les projections des Nations 

Unies ordonne simultanément une hypothèse de convergence des taux de mortalité (ou de 

l'espérance de vie à la naissance). 

2) Les déterminants de la fécondité 

Les projections des Nations Unies sous-tendent plusieurs hypothèses de fécondité et une seule de 

mortalité pour chaque pays. Or, la chute de la fécondité répond entre autre, selon les constats 

empiriques (Zimbabwe, Botswana, mais surtout Kenya), à la chute de la mortalité, et à la scolarisation 

des filles. 

Le modèle démographique utilisé par les Nations Unies ne permet pas d'endogénéïser ces 

déterminants fondamentaux de la fécondité, ce qui pose problème dans une étude globale de 

prospective. 

3) Les migrations 

Enfin, les projections des Nations Unies n'intègrent pas ou peu les migrations internationales. Les 

soldes migratoires entre pays sont le plus souvent supposés nuls, ce qui a donné lieu à des erreurs 

notoires dans le passé (en particulier, l'entrée massive de Burkinabés en Côte d'Ivoire fût ignorée des 

projections des Nations Unies). Les migrations internes sont elles aussi très mal chiffrées, tant 

l'incertitude est grande. 

Résumons les critiques fondamentales portant sur les projections des Nations Unies 8 

- Mécaniques, les projections ne prennent pas en compte les interactions entre 

phénomènes démographiques. 

- La pertinence et la validité des hypothèses sont discutables - spécialement la 

convergence de la fécondité à 2.1 enfants par femme. Ces hypothèses arbitraires 

permettent de produire des projections - conditionnelles - mais en aucun cas de fournir de 

réelles prévisions. 

Pourtant, l'inertie démographique à moyen terme («les mères de demain sont déjà nées») et les 

compensations d'erreurs permettent une relative fiabilité des projections concernant l'ensemble de la 

population d'Afrique sub-Saharienne à l'horizon 2025. La méthode appelle bien sûr pour autant à la 

prudence. 

Tableau 7 Confrontation des projections démographiques des Nations Unies pour l'Afrique 

en milliers, selon l'année de réalisation de l'étude 

Afrique 1990 1995 2000 2025 

Projection 1978 828 1391 

Projection 1989 648 872 1581 

Projection 1994 728* 1496 

Projection 1996 719* 1453 

* Estimations 

7 La convergence vers un I. S.F. de 2. 1 suppose bien sûr en parallèle, la remontée des taux observés en Europe... 

8 J. Véron, 1996. 


BIBLIOGRAPHIE 

Population et Sociétés, INED, octobre 1996, n'317, Population mondiale : l'horizon 2025 reconsidéré. 

Population et Sociétés, INED, juillet - Août 1997, no326, Tous les pays du monde (1997). 

Nations Unies : long Range World Population Projections, two centuries of Population Growth. 1950- 

2150, New York, 1992. 

Nations Unies, Annuaires démographiques, 1998 et antérieurs. 

Nations Unies, World Population prospects : the 1996 Revision (et les Révisions antérieures) 

(Révision 1998 à paraître) 

G. Mathews : Population mondiale, des projections suspectes, Futuribles, n"190, sept. 94, pp.45-65. 

World Urbanization prospects : the 1994 Revision. United Nations Population Division, Department for 

Economic and Social Information and Policy Analysis. 

World Population estimates and projections. Population Division. Department for Economic and social 

Information and Policy Analysis. United Nations, 1996. 


LES TENDANCES DÉMOGRAPHIQUES DE L'AFRIQUE : 

INED,CEPED,PRB 

SITUATION - OBJECTIFS et MÉTHODE 

L'INED et le CEPED réalisent des travaux plus qualitatifs visant à mettre en évidence les 

changements et les évolutions récemment observables. Il ne s'agit pas à proprement parler de 

prospective ou de projections démographiques à l'échelle du continent africain ; toutefois, en 

analysant les tendances nouvelles, ces travaux éclairent les projections des Nations Unies. Les 

démographes de l'INED se sont interrogés sur plusieurs questions sensibles : telles que la transition 

démographique et la baisse de la fécondité, l'înfluence de la crise économique sur les comportements 

et évolutions démographiques, et enfin l'impact du Sida et l'évolution de la mortalité. 

Les deux enquêtes principales qui permettent de définir les tendances démographiques en cours en 

Afrique sub-saharienne ont été menées à partir des années 1970 (EMF : Enquête Mondiale de 

Fécondité) et 1980/90 (EDS : Enquêtes Démographiques et de Santé). Elles concernent au total 33 

pays de l'Afrique sub-saharienne (sur 48) 

Tableau 8 : Enquêtes Fécondité en Afrique sub-saharienne 

Enquête Période Pays concernés 

Enquête mondiale de fécondité 

Enquête démographique et de santé 

1973-1984 

Bénin Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, Lesotho, 

Kenya, Nigeria, Sénégal 

Première vague 1986-1989 

Botswana, Burundi, Ghana, Kenya, Liberia, Mali, 

Ouganda, Sénégal, Soudan, Togo, Zimbabwe 

Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Madagascar, 

Deuxième vague 1990-1992 Malawi, Namibie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, 

Zambie 

Afrique du Sud, Bénin, République Centrafricaine, 

Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Erythrée, Éthiopie, 

Troisième vague 1993-1998 Ghana, Kenya, Madagascar, Malawi, Mali, 

Mozambique, Niger, Ouganda, Sénégal, Tanzanie, 

Tchad, Zambie, Zimbabwe 

Seuls 14 pays disposent de deux observations au moins ; toutefois, les tendances assez nettes en 

matière de fécondité permettent aux démographes de l'INED (Th. Locoh, J. Vallin, 1998) de 

commenter et affiner les hypothèses des projections des Nations Unies. 

Le Population Reference Bureau (PRB) publie chaque année le « World Population Data Sheet », qui 

proposent outre les statistiques démographiques de l'année en cours, des projections à l'horizon 

2025. Ces données sont fournies sur la base de nombreuses sources telles que la Division de la 

population le Bureau des statistiques des Nations Unies, le US Bureau of the Census, les Offices 

nationaux de statistiques, l'INED... 

RÉSULTATS 

1 - L'observation des tendances récentes 

- l'impact du Sida : En 1994, J. Vallin (INED) mettait en garde sur la validité et la 

représentativité des chiffres circulant sur la prévalence du Sida en Afrique. Rien ne permettait 

d'affirmer que le Sida remettrait en cause les projections de population à l'échelle du continent. En 

1996 cependant, le Population Reference Bureau réalise des projections à l'horizon 2025, avec et 

sans Sida : il estime que la population d'Afrique sub-saharienne serait de 100 millions moins 

importante dans le premier cas. De ce point de vue, le PRB envisage un impact plus important du 

Sida, que les projections des Nations Unies de 1996. 


- l'impact de l'environnement économique (crise, ajustement, dégradation des systèmes 

éducatifs et de santé) : 

La crise et l'ajustement n'ont pas remis en cause la baisse de la fécondité (J.Coussy, J. Vallin, 1996). 

Le Sida et les violences politiques semblent plus déterminants concernant l'évolution de la mortalité. 

Toutefois, la détérioration des conditions de vie pourrait être une « bombe à retardement ». En effet, 

J. Vallin et J. Coussy s'interrogent: que deviendra le savoir-faire en matière de santé, comment 

évoluera la fécondité, si les jeunes générations (spécialement les femmes) fréquentent moins l'école 

que leurs aîné(e)s ? 

- Le vieillissement de la population 

La baisse actuelle de la fécondité provoquera le vieillissement de la population dans un futur proche 

(J. Vallin, 1994). Dans ces conditions, il serait souhaitable de mettre à profit la « période faste de la 

baisse de la fécondité (... ) non seulement pour assurer le décollage économique, mais aussi pour 

investir dans les moyens de répondre demain à la rapide montée du troisième âge » (J. Vallin, 1994, 

p. 20). 

- L'évolution de la fécondité 

Un fléchissement significatif de la fécondité s'observe, sur la base des enquêtes EMF et EDS, pour 12 

des 14 pays disposant de deux observations au moins. Les causes de cette évolution des 

comportements varient selon les pays, mais la baisse de la mortalité infantile et l'instruction (surtout 

des femmes) semblent déterminants. 

La fécondité a fléchi plus brutalement et plus tôt que ne l'avaient prévu les projections des Nations 

Unies. Aujourd'hui, l'hypothèse basse apparaît plus vraisemblable que l'hypothèse moyenne (Th. 

Locoh, J. Vallin, 1998). 

2 - Les projections des Nations Unies et les données du Population Reference Bureau : 

Tableau 9: Comparaison des estimations et projections du PRB et des Nations Unies 

Afrique Sub-saharienne, en millions d'habitants 

Population Reference Bureau* Nations Unies** 

Population 1987 Projection 2025 Population 1995 Projection 2020 

Afrique orientale 231 384 221 431 

Afrique occidentale 210 429 209 401 

Afrique australe 49 56 47 77 

Afrique centrale 88 184 83 166 

Afrique Sub-Saharienne 

* Source : World Population Data Sheet, PRB, 1997 

** Source : World Population Prospects : the 1996 Revision, United Nations. 

Les projections du PRB sont sensiblement plus faible en Afrique orientale et australe, 

vraisemblablement en raison de la prise en compte de la chute de la fécondité, et de l'impact du Sida. 

Rappelons toutefois que les projections des Nations Unies ont été révisées à la baisse en 1998. 


Les études des instituts de démographie tels que l'INED et le PRB, plus qualitatifs, comblent certaines 

lacunes des projections trop mécaniques des Nations Unies. Elles mettent en évidence certaines 

limites, voire certains échecs des projections démographiques, qui devront inciter tout utilisateur à la 

prudence. Elles permettent éventuellement de réactualiser et de réviser les données à la lumière des 

tendances nouvelles qu'elles soulignent. 


Cependant, les Nations Unies restent le seul producteur de projections originales à l'échelle du 

continent africain ; or, ces données globales sont indispensables pour une prospective qui entend 

englober l'ensemble de l'Afrique Sub-saharienne. 

Malgré une relative inertie des évolutions démographiques qui permet d'accorder une certaine 

crédibilité aux projections à l'échelle du continent, de nombreuses incertitudes pèsent sur l'avenir de la 

population africaine : alors que le Sida et les violences politiques rendent incertaine la poursuite de la 

baisse de la mortalité dans certains pays, les comportements en matière de fécondité sont 

difficilement prévisibles. 

La répartition de la population sur le continent, les mouvements migratoires intra et internationaux 

sont eux aussi mal connus et difficiles à prévoir. Toutefois, l'étude WALTPS proposent quelques 

scénarios concernant l'Afrique de l'Ouest. 

BIBLIOGRAPHIE 

INED, Tous les pays du monde, Population et Sociétés, Juillet-Août 1997. 

Coussy J. et J. Vallin (dir), Crise et population en Afrique : crises économiques, politiques 

d'ajustement et dynamique démographique, Les études du Ceped, nol3, Paris-Ceped, 

1996,580p. 

Locoh Th. et Y. Makdessi, Politique de population et baisse de la fécondité en Afrique subsaharienne, 

Dossier du Ceped no44, nov. 1 996. 

Locoh Th. et J. Vallin, Afrique noire : la baisse de la fécondité, Population et Sociétés, n"338, INED, 

septembre 1998. 

Population Reference Bureau, World Population Data Sheet, 1998 et années antérieures. 

Vallin J., Réflexions sur l'avenir de la population mondiale, Dossier du Ceped, n'26, mai 1994. 

Vallin J. et J. Coussy, Crise et Transition démographique en Afrique, Chronique du Ceped, n"23, déc. 

1996. 

Véron J., L'horizon 2025 reconsidéré, Population et Sociétés, n'317, INED, octobre 1996. 


3.4.3. 

L'EDUCATION

TENDANCES ET PROJECTIONS DES EFFECTIFS SCOLAIRES PAR 

DEGRE D'ENSEIGNEMENT, PAR AGE ET PAR SEXE, 1960 -2025 

(EVALUEES EN 1993). 

Enquêtes et recherches statistiques, division des statistiques, décembre 1993, 

Unesco, Paris. 

OBJECTIF DE L'ETUDE 

L'étude traite de l'évolution passée et possible pour l'avenir des effectifs scolaires par degré 

d'enseignement. A partir des données relatives aux effectifs par degré d'enseignement, par groupe 

d'âge et par sexe, de 1960 à l'année la plus récente pour laquelle des données étaient disponibles à 

l'Unesco à la fin du mois de juin 1993, elle étudie les conséquences que les tendances observées 

entraîneraient si elles devaient se maintenir. 

L'objet principal des projections consiste à examiner comment les effectifs scolaires pourraient 

évoluer si les tendances des indicateurs de scolarisation inclus dans le modèle de projection 

observées depuis 1960 devaient se poursuivre dans leurs grandes lignes, jusqu'à 2025, de la manière 

définie par le modèle. Ces projections sont donc hautement conditionnelles ; quatre facteurs 

principaux déterminent les résultats : les données disponibles concernant les tendances passées en 

matière d'effectifs scolaires et de population, les projections de l'évolution future de la population d'âge 

scolaire utilisées, le modèle de projection choisi pour quantifier les conséquences de ces tendances et 

projections et l'horizon temporel des projections. 

MODELE UTILISE 

En s'appuyant sur les tendances des effectifs depuis 1960, le modèle projette, pays par pays, 

les effectifs par degré d'enseignement (enseignement primaire, secondaire et supérieur) et par groupe 

d'âge (6-11 ans, 12-17 ans, 18-23 ans), séparément pour les garçons et les filles. Il extrapole ensuite 

la tendance passée du taux de scolarisation pour le groupe d'âge 6-11 ans. Pour obtenir le nombre 

des inscrits dans l'enseignement primaire, le nombre d'élèves de 6-11ans est multiplié par la 

proportion d'inscrits par groupe d'âge et par degré. Pour obtenir les effectifs des autres groupes d'âge 

et des autres degrés d'enseignement, le modèle utilise des coefficients de passage appropriés. Tous 

les coefficients du modèle ont été obtenus par projection au moyen de la fonction logistique. Le calcul 

et l'extrapolation des coefficients de passage utilisés dans le modèle ont été opérés par pays et par 

sexe. 

Il s'agit donc d'un modèle global qui ne peut pas prendre en compte toutes les particularités 

nationales dont certaines rejaillissent sur les flux d'élèves. Les projections des effectifs de 

l'enseignement supérieur en particulier nécessitent beaucoup de prudence quant à leur interprétation. 

PRINCIPAUX RESULTATS OBTENUS 

L'accroissement impressionnant des effectifs scolaires à tous les degrés de l'enseignement qui 

avait été enregistré au cours des décennies passées ne devrait pas se poursuivre au même rythme 

pendant les vingt ou trente prochaines années. Les tendances récentes font apparaître un 

ralentissement de l'augmentation des effectifs scolaires dans toutes les grandes régions, sauf en Asie 

du Sud. Ce phénomène s'explique par la baisse des taux de natalité, par les difficultés économiques 

et par le nombre croissant de pays, en particulier en Amérique latine et dans les Caraïbes et en Asie 

de l'Est, où l'enseignement primaire est quasi généralisé. Entre 1991 et 2025, les effectifs scolaires 

aux trois niveaux de l'enseignement devraient passer de 990 millions à 1295 millions. Concernant les 

pays en développement, les effectifs scolaires continueront d'augmenter et cette hausse sera en 

grande partie attribuable à la croissance des effectifs en Afrique subsaharienne, dans les États arabes 

et en Asie du Sud. Cette augmentation en nombres absolus est essentiellement due à la pression 

démographique sur l'enseignement primaire dans ces trois régions. 

A propos des taux de scolarisation, les pays en développement ont ensemble une capacité 

suffisante d'accueillir tous les enfants en âge de fréquenter l'école primaire, deux adolescents sur cinq 


scolarisables dans le secondaire et un peu moins d'un jeune sur dix dans l'enseignement supérieur. 

Par grande région, les contrastes sont nombreux : en ASS, l'accès à l'école primaire, qui avait 

sensiblement augmenté entre 1960 et 1980, a depuis lors régulièrement baissé. Actuellement, on peut 

accueillir dans la région deux enfants d'âge scolaire sur trois dans le primaire. En l'an 2000, 85% de la 

population de la région en âge de fréquenter l'école primaire vivra dans des pays où l'enseignement 

primaire n'aura pas été généralisé. Le nombre d'enfants non scolarisés devrait atteindre les 100 

millions en 2025. Pour les deux autres niveaux d'enseignement, le taux de participation de la 

population scolarisable est faible (secondaire) ou minime (supérieur). Selon les projections, les 

pourcentages d'adolescents non scolarisés ne devraient pas diminuer d'ici 2015. 

L'étude souligne ensuite les disparités entre les sexes. Des progrès sensibles ont été réalisés 

mais la parité entre les effectifs scolaires des deux sexes ne devrait pas être atteinte dans les 

premières décennies du siècle prochain à aucun des trois degrés de l'enseignement. 


PROSPECTIVE - SECTEUR EDUCATION 

Comparaison des méthodes de simulation et de projection 

Les analyses menées par le PNUD, l'UNESCO, la Banque Mondiale, l'IREDU, etc. sont 

multiples. Il existe de nombreux types de modèles ou de techniques de projection des effectifs par 

classe ou par degré du système d'éducation. Ils comprennent des modèles qui projettent directement 

les tendances observées des effectifs d'une classe ou d'un degré. Ces projections ne tiennent pas 

compte explicitement des élèves à travers le système, ni du fait que l'effectif d'une année scolaire est 

en partie conditionné par l'effectif inscrit dans l'année d'études inférieure l'année scolaire précédente. 

Il existe aussi des modèles qui projettent directement les taux de scolarisation mais ils ne tiennent pas 

compte non plus du cheminement des élèves à travers le système scolaire. D'autres modèles 

projettent les effectifs sur la base de l'année d'études ou du degré immédiatement inférieurs au cours 

de l'année scolaire précédente et de coefficients décrivant les flux d'élèves d'une année d'études ou 

d'un degré à l'autre et d'une année scolaire à l'autre. Tel est le principe fondamental des modèles de 

flux. L'UNESCO privilégie cette troisième catégorie de modèle dont la logique est de décrire les 

mouvements des élèves à l'entrée, à l'intérieur et à la sortie du système d'éducation ou de l'une de 

ses parties. Nous relatons, dans un premier temps, la méthode de projection utilisée par l'IREDU à 

propos de simulations relatives aux cas africains (Bourdon, Orivel 1992) puis la méthode PNUD et , 

enfin, celle de l'UNESCO. Au-delà des modèles de flux, nous nous pencherons sur des modèles de 

financement du système éducatif dont les variables essentielles reposent sur des caractéristiques 

budgétaires (Méthode Ph. Hugon, Cered). 

* La méthode de simulation de l'IREDU 

La démarche pour l'enseignement fondamental et pour l'enseignement secondaire est 

semblable. On calcule une population de début de cycle scolaire en appliquant un taux à une 

population potentiellement scolarisable. On reconstitue ensuite une cohorte en simulant la transition 

de cette population de début de cycle scolaire tout au long de ce cycle. On procède enfin à des 

calculs de taux d'encadrement et d'implication financière. On peut donc écrire : 

(1) Pt = Pt-1(1 + taux) 

(2) taux cp1, t = taux cp1, t-1 + taux cp1, horizon - taux cp1, t0 / T 

(3) Ei,t = ri, t-1 x Ei, t-1 + (1 - ri-1, t-1 - ai-1, t-1) x Ei-1, t-1 

L'équation (1) permet de déterminer l'évolution de la population à partir d'une population totale 

de la classe d'âge 6-11 ans et de l'effectif de la génération de 6 ans à l'année origine. Ces deux 

populations évoluent en fonction d'un taux de croissance qui est une variable de commande. Avec 

l'équation (2), la population scolaire de la première année du cycle est obtenue en appliquant à la 

population de 6 ans le taux d'accès en CP1 (taux cp1). Cette dernière variable évolue de manière 

linéaire entre une donnée origine observée (taux cp1, t0 ) et un objectif retenu pour l'année horizon (T 

marque la durée de projection). L'indice i fait référence aux divers niveaux d'enseignement du CP au 

CM. L'équation dynamique (3) permet la simulation de niveau en niveau où Ei,t représente l'effectif du 

niveau 1 au temps t ; a et r les taux d'abandon et de redoublement. La promotion du cours i au cours i 

+ 1 est obtenue par le taux de promotion p avec p = 1 - r - a. 

Enfin, l'effectif du cycle scolaire pour l'année t vient de la sommation des divers niveaux soit : Et 

= ∑ i=cp1 Ei, t 

Pour l'enseignement secondaire général, la progression des taux et le calcul des cohortes est 

totalement identique à ce qui vient d'être décrit pour l'enseignement fondamental. Le calcul porte sur 

les niveaux de la 6e à la terminale. 


* La méthode de simulation du PNUD 

Nous nous appuyons sur un modèle expérimenté au Niger et au Sénégal et qui repose sur des 

variables démographiques et scolaires (Stankiewicz & Buisine 1989, Vérez 1989-1990). Le modèle 

SCOFLUX (Niger) et les modèles MFS I et II (Sénégal) sont des modèles de prévision des flux 

scolaires qui, appliqués à l’enseignement primaire et secondaire, permettent de projeter le nombre 

d’élèves par classe année par année et donc le nombre total d’élèves par cycle d’enseignement. 

L’enseignement primaire comprend 6 niveaux : CI, CP, CE1, CE2, CM1, CM2 ; l’enseignement 

secondaire du 1er degré comprend 4 niveaux : 6 ème , 5 ème , 4 ème , 3 ème et l’enseignement du 2 nd degré 

comprend 3 niveaux : 2 nde , I ère , Terminale. 

Nous savons qu’à l’issue d’une année scolaire, l’élève peut soit passer en classe supérieure, 

soit redoubler la même classe, soit quitter le système scolaire. 

On a donc la situation suivante : 

- les élèves au CI à l’année n (Cin) sont égaux aux nouveaux élèves du CI à l’année n (NECIn) 

auxquels on ajoute les redoublants en CI de l’année n (RCIn) ; ensuite, les élèves de CP à l’année n 

(Cpn) sont les élèves promus en CP à l’année n (PCPn) auxquels ont ajoute les redoublants en CP de 

l’année n (RCPn) ; idem pour les classes suivantes. Cela nous donne les équations : 

CIn = NECIn + RCIn 

CPn = PCPn + RCPn 

- les redoublants d’une classe à l’année n sont obtenus à partir du taux de redoublement (tr) 

appliqué à l’effectif total de la classe à l’année n-1 soit, par exemple, pour les redoublants du CI 

l’équation : 

RCIn = CIn-1 x trCI 

- les promus d’une classe à l’année n sont obtenus à partir du taux de passage (tp) et de 

l’effectif de la classe inférieure à l’année n-1 soit, par exemple, pour les promus du CP l’équation : 

PCPn = CIn-1 x tpCI/CP 

- les taux d’abandon se déduisent des taux de redoublement et de passage puisque, par 

définition, on a : taux de passage + taux de redoublement + taux d’abandon = 1 

Lorsqu’on connaît le nombre de nouveaux élèves en CI et le volume de la population âgée de 

7 ans (POP7n), on peut calculer le taux d’inscription (TIn) : 

TIn = NECIn / POP7n x 100 

On peut également calculer le taux de scolarisation (TSCOn) à partir du nombre total d’élèves 

dans le cycle d’enseignement (Ntn) et du volume de la population en âge de fréquenter ce cycle soit, 

par exemple, pour l’enseignement primaire : 

TSCOn = NTPn / POP7-12n x 100 

Il est encore possible de calculer les besoins en classes (CL) et en enseignants (ENS) tout en 

tenant compte du système des classes à "double vacation" (ou "double flux") par application de 

ratios nombre d’élèves par classe (ec), et nombre d’élèves par enseignant (ee). Ces ratios seront bien 

entendu différents dans les classes à double vacation (ecdv et eedv). 

CLn = (NTPn - NTPdvn) / cc + NTPdvn / ecdv 

ENSn = (NTPn - NTPdvn) / ec + NTPdvn / eedv 

avec NTPdvn = nombre total d’élèves du cycle primaire scolarisés dans les classes à « double 

vacation ». 

Les modèles comprennent trois types principaux de variables de simulation : les taux de 

passage et de redoublement qui traduisent le rendement interne du système d’enseignement, le taux 

d’inscription en CI qui est la résultante de la confrontation entre demande d’éducation (issue de la 

pression démographique) et offre d’éducation, la part d’élèves en classe à « double vacation » qui 

mesure le degré d’engagement dans cette politique. Ils permettent donc de combiner plusieurs 

hypothèses et de calculer d’innombrables simulations. Ils sont donc utiles et performants pour projeter 

les flux scolaires, les flux de diplômés, les taux de scolarisation, les besoins en classes ou en 

enseignants à un horizon de long voire de très long terme. 


* La méthode de simulation de l'UNESCO 

On retrouve ici l'essentiel des inputs présentés dans le modèle précédent. Bien que l'UNESCO 

reconnaisse que les modèles de flux se prêtent peu à d'autres activités éducatives que l'éducation 

formelle (soit, par exemple, l'éducation extra-scolaire : l'enseignement à distance, la formation en 

cours d'emploi, l'apprentissage informel), ce sont malgré tout les modèles qui "permettent le mieux 

l'étude des types d'éducation organisés en une séquence d'années d'études d'égale durée ...et qui 

peuvent être utilisés à de nombreuses fins" (1982). La présentation analytique du modèle des flux par 

année d'études peut se résumer aux symboles suivants : 

E t 

g = effectif de l'année d'études g, année t (début de l'année scolaire t). 

E t+1 

g,g+1 = nombre d'élèves de l'année g, année t qui, l'année scolaire suivante, sont promus à 

l'année d'études g + 1. 

D t 

g = nombre d'élèves qui abandonnent au niveau de l'année d'études g dans l'année scolaire t. 

G t 

g = nombre d'élèves de l'année d'études g diplômés à la fin de l'année scolaire t. 

N t 

1 = nouveaux entrants en 1ère année d'études dans l'année scolaire t. 

R t+1 

g = redoublants. 

et aux relations "comptables" ci-après : 

E t 

1 = R t+1 

1 + E t+1 

1,2 + D t 

1 

E t 

2 = R t+1 

2 + E t+1 

2,3 + D t 

2 

E t 

3 = R t+1 

3 + E t+1 

3,4 + D t 

3 

E t 

4 = R t+1 

4 + E t+1 

4,5 + D t 

4 

E t 

5 = R t+1 

5 + E t+1 

5,6 + D t 

5 

E t 

6 = R t+1 

6 + G t 

6 + D t 

6 

E t+1 

1 = N t+1 

1 + R t+1 

1 

E t+1 

2 = E t+1 

1,2 + R t+1 

2 

E t+1 

3 = E t+1 

2,3 + R t+1 

3 

E t+1 

4 = E t+1 

3,4 + R t+1 

4 

E t+1 

5 = E t+1 

4,5 + R t+1 

5 

E t+1 

6 = E t+1 

5,6 + R t+1 

6 

Les six premières équations (en ligne) et les six autres (en colonne) déterminent les flux entre 

les années scolaires t et t + 1 dans l'enseignement primaire. Il convient de préciser que toute 

hypothèse relative aux nouveaux entrants en 1ère année conditionne les projections d'effectifs pour 

chaque année d'études dans les années scolaires suivantes. En complétant la présentation du 

modèle de flux, nous préciserions la même remarque à propos du taux de promotion lequel 

conditionne à son tour les effectifs des niveaux et des années suivantes. 

* La méthode de simulation de la Banque mondiale 

Nous abordons à présent un modèle de simulation de financement de l'éducation et non un 

modèle de flux scolaires comme précédemment. La démarche est tout autre car elle privilégie la 

variable budgétaire. Sans qu'elle soit exclusive au bailleur de fond ici cité, elle témoigne malgré tout 

d'une préoccupation différente : ce n’est pas tant l’évolution des effectifs qui importe ou celle du taux 

de scolarisation mais la contrainte financière qui, in fine, autorise ou non de recruter des enseignants, 

de construire des classes et, donc, d'accueillir de nouveaux élèves. Les modèles précédents précisent 

les taux d'accueil des nouveaux entrants pour accroître le taux d'inscription au CP, précisent encore 

quelle doit être l'évolution des taux de promotion et de redoublement pour élever le taux de scolarité 

mais ne nous informent guère des conditions macroéconomiques et macrofinancières dont il faut tenir 

compte.Le modèle dont il s'agit, EDFISIMO, fait du nombre d'étudiants inscrits dans le système un 

facteur variable dépendant d'un budget préparé indépendamment, les coûts unitaires dépendent des 

caractéristiques du système. En conséquence, l'impact financier des politiques ayant pour objectif de 

modifier le fonctionnement du système reste compatible avec les contraintes budgétaires. Le modèle 

permet de simuler également les effets obtenus en modifiant différentes composantes du budget ou 

en modifiant simultanément un groupe de ces composantes et le fonctionnement du système. Le 

modèle comprend quatre parties dont le sous-modèle relatif aux élèves, celui relatif aux enseignants 

puis aux coûts et au budget. Nous relatons d'abord le sous-modèle relatif aux coûts. Les coûts 


comprennent les coûts des enseignants, les frais administratifs et les coûts du matériel. Les équations 

se présentent ainsi : 

Tct = CTt + CAt + CMt 

CTJt = n Σi=1 TJit WJi 

Cat = Σj TJ x CAPT 

Cmt = St x CMPP 

It = (St - St-1) x CCPS 

UCt = Tct / St 

TCt, total des coûts 

CT, coûts des enseignants 

CA, frais administratifs 

CM, coûts du matériel 

CAPT, frais administratifs par enseignant 

CCPS, coûts de construction par élève 

I, investissement 

UC, coût unitaire 

Le sous-modèle budgétaire revient à déterminer le budget disponible pour un niveau donné 

d'éducation, lui-même fonction du budget total de l'État et donc, en partie, du niveau du PIB. La 

variable indépendante de ce sous-modèle est le taux de croissance du budget de l'État. Soient les 

équations suivantes : 

BE kt = BGt α t - ∑ S-1 

k=1 BEkt 

BG = BG0 (1 + rg) t 

αt = αo + at 

BEkt = BEko (1 + rk) t 

BEk, budget disponible pour le niveau d'éducation k, pour l'enseignement primaire par exemple 

BG, budget de l'État 

S, nombre de niveaux et types émargeant au budget de l'éducation 

rg, taux de croissance du budget de l'État 

α, part de l'éducation dans le budget de l'État 

a, coefficient d'augmentation 

rk, taux de croissance de BEk 

L'une des principales caractéristiques du modèle est sa capacité de simuler le coût des 

enseignants, avec des résultats parfois contraires aux idées admises. On pense généralement, par 

exemple, que les salaires moyens des enseignants augmentent avec le temps. Ce n'est pas toujours 

le cas. L'évolution des salaires moyens dépendra également de la composition par âge du groupe 

initial d'enseignants, des taux de déperdition des effectifs et de mise à la retraite et du taux de 

croissance de l'ensemble du système éducatif. Un tel modèle de financement de l'éducation paraît 

donc utile à l'analyse et, de fait, à la décision. 

Sans négliger l'apport des modèles de flux scolaires en matière d'analyse et d'aide à la 

décision, les modèles de financement présentent l'intérêt évident de concilier les objectifs quantitatifs 

en terme d'effectifs et les contraintes budgétaires. De fait, ils paraissent incontournables vis à vis des 

objectifs de l'étude. Nous proposons que les variables sur lesquelles reposeront les estimations 

prospectives soient d’abord d’ordre budgétaire : part des dépenses d’enseignement/PIB, pondération 

du salaire moyen de l’enseignant/PIB per capita, rapport entre les dépenses salariales et les autres 

dépenses. La démarche consiste à déterminer, par exemple, le salaire d’un instituteur par rapport au 

poids des dépenses d’enseignement/PIB, par cycle, et par rapport au taux de scolarisation brut fixé. 

De fait, il ne s’agit pas de projeter dans l’avenir les effectifs à scolariser et l’évolution du taux de 

scolarité à partir des taux des nouveaux élèves inscrits au CI ou au CP puis des taux de passage en 

classe supérieure, des taux de redoublement et des taux d’abandon. Sans que cette méthode soit 

inutile (cf ci-dessus la présentation de divers modèles de simulation), elle ne permet pas de prendre 

en considération les contraintes budgétaires telles que les pays en développement (notamment 

africains) les connaissent sous ajustement. Les études réalisées tant par l’UNESCO, l’IIPE ou le 

PNUD relèvent de cette méthode. Si l’on recherche par conséquent d'autres analyses prospectives, il 

en existe très peu. C’est moins de la perspective prévisionnelle à partir d’une situation présente 


projetée que nous cherchons à développer mais davantage un état futur possible. Nous présentons ciaprès 

la méthode élaborée par Ph. Hugon et appliquée à la Côte d'Ivoire (1998) puis appliquée à 

d'autres pays d'ASS (J-C. Vérez, Cered-Forum, document de travail, septembre 1998). 

* La prospective éducative à partir de la variable budgétaire (Ph. Hugon) 

1) La prévision des dépenses publiques d'éducation 

L'évolution du budget global de l'éducation dépend notamment de l'évolution du PIB. Les 

effectifs scolarisés d'un cycle peuvent se définir comme le rapport entre les dépenses d'enseignement 

(E) et le coût année-élève (C) soit : S = E/C. Le taux brut d'inscription scolaire peut se définir comme 

le rapport entre les dépenses effectives d'enseignement pour un cycle donné (E) sur les dépenses 

qu'il aurait fallu effectuer si l'on avait scolarisé l'ensemble de la population scolarisable (C. Ps). D'où : 

ts = E/(C.Ps). Avec : 

ts : le taux d'inscription brut par population scolarisable 

Y : le PIB 

P : la population totale 

Ps : la population scolarisable, Ps = t.P 

t : le taux de scolarisable ou le rapport de la population d'âge du cycle scolaire sur la population 

totale : t = Ps/P 

S : le nombre d'élèves inscrits : E/c 

C : le coût année-élève : C = m.w (1+h) = mbY/P(1+h) 

M: le nombre d'enseignants 

E: les dépenses d'enseignement 

a: la part des dépenses d'enseignement sur le PIB : a = E/Y 

w : le salaire moyen de l'enseignant 

b : la pondération de ce salaire par rapport au PIB par tête : w = bY/P 

m : la ratio maître/élève : m = M/S 

h : le rapport entre les dépenses autres que salariales et les dépenses salariales 

i : le cycle scolaire (i = 1,2,3,4 ...) 

j : la filière (privée, publique, rurale ou urbaine) 

Les effectifs inscrits (S) peuvent s'écrire : S = aP / mY(1+h) 

Le taux d'inscription brut scolaire s'écrit pour un cycle donné : 

Ts = E / (Mi/Si).w.(1+h) (Ps/p) = ai.Y / mi.bi (Y/P) ( 1+hi).t = ai / mi.bi (1+hi).t 

2) L'estimation des flux d'élèves sortants par niveau 

Les indicateurs de sortants doivent intégrer les taux de rendement et les dépenses 

d'enseignement afférentes à une cohorte d'élèves au cours du processus éducatif. Les taux de 

rendement correspondent aux taux de promotion, de redoublement et d'abandon. Les sortants So 

peuvent être déterminés à partir des variables suivantes : 

- la part du PIB affectée aux dépenses d'enseignement sur une cohorte : d 

- la pondération du traitement de l'enseignant par rapport au PIB : b 

- l'indicateur de rendement du système qui représente le nombre d'années enseignants par 

sortant 

- le volume de la population P 

- le nombre d'années-maîtres par sortant, n, ce qui correspond au rendement interne du 

système 

- C, le coût année élève = m.w (1+h) = mb Y / P(1+h) 

Le nombre de sortants So s'écrit : 

So = E / C = d.Y / R.BY/P(1+h) = d.P / R.b(1+h) 

Le nombre de sortants par population s'écrit : 

So/P = d / R.Y (1+h). 


3.4.4. 

L'EMPLOI

Les dynamiques d'emploi en Afrique Subsaharienne, 

à l'horizon 2025 : les données prospectives du BIT 

Il s’agit de savoir comment évoluera l'emploi (en volume, structure, qualité) d'ici 2025, 

corrélativement aux dynamiques démographiques, entrepreneuriales et sectorielles, macroéconomiques. 

Comment évolueront le sous-emploi, le chômage et la productivité du travail, donc les 

revenus issus du travail, face à des contraintes démographiques données, des contraintes dans le 

secteur éducation / formation et ressources humaines, des trajectoires macro-économiques, 

financières et institutionnelles déterminantes sur la demande de travail. 

1- Comment évoluera l'offre de travail (caractéristiques socio-démographiques et 

d’éducation/formation) ? 

2- Comment évoluera la demande de travail, de la part des entreprises modernes et 

informelles ? Comment évolueront la pluriactivité de survie, les activités domestiques. Quels seront 

les statuts du travail qui domineront (rupture par une reprise de la salarisation ou retour aux formes 

traditionnelles, mais hétérogènes et inégales de mise au travail ; ou reprise du salariat sans rupture 

majeure, avec coexistence de formes hétérogènes ?) 

3- Comment évoluera la productivité des facteurs (notamment du travail) par secteurs, type de 

main d’œuvre ? 

4- Comment se fera la répartition des ressources par secteur ? Quelles seront les logiques 

d'accumulation ? Comment évolueront la redistribution des revenus, les inégalités et la pauvreté ? 

Les sources en prospectives sur l'emploi, sont très réduites. Les seules disponibles sont celles 

du BIT, mais elles ne tiennent compte que de l'évolution de la population active et non de la 

population employée (labour force prospectives 1950-2010). La population active est mesurée par 

âge, par sexe et par pays/région, uniquement. 

Autrement, nous disposons de statistiques standards sur 1970-97 de l'emploi du BIT et de 

quelques statistiques fournies par la Banque Mondiale, pour une étude rétrospective. 

La Banque Mondiale a fait quelques esquisses en prospectives sur l’emploi (Rapport de 1995 : 

Le Monde du travail dans une économie sans frontières et Labor and the growth crisis in sub-saharan 

Africa, 1995) 

Une étude prospective sur l'emploi, si elle doit tenir compte des contraintes démographiques 

relatives à la croissance des actifs (projections de l’Offre de travail), exige d'être intégrée dans une 

analyse plus sectorielle : développement industriel, essor de l’entrepreneuriat, développement 

agricole, stratégies des acteurs sur le marché du travail, structure du marché de la formation, 

éducation ; et dans des projections macro-économiques. 

Des premières projections peuvent prendre appui sur des schémas simples, tels que : 


1. L'offre de travail 

Plusieurs tendances de l'emploi sont observées sur la période 1960-1997 et projetées sur 2010, 

à partir du traitement des données du BIT et de la Banque Mondiale, en étudiant parallèlement les 

traits démographiques dominants : 

1.1 La croissance de la population active stagne, à un taux de 2 à 3% l'an. Elle tendrait à rejoindre 

celle de la population, voire à la dépasser à long terme. L'offre de travail sera donc plus élevée, 

relativement à l'accroissement démographique. 

Ce qui implique une baisse des ratios de dépendance (nombre de dépendants par rapport à la 

population en âge de travailler), qui jusqu'à présent stagnent, sauf pour l'Afrique du Sud, où ils 

baissent (cf. tableau joint). 

1.2 La part des actifs diminuerait par rapport à la population totale dans certains pays (Côte d'Ivoire, 

Nigeria). Mais c'est en sous-estimant les actifs ruraux, notamment les femmes, les enfants et les 

jeunes en activité. A long terme, la part des actifs devrait croître. 

1.3 Les taux d'activité des femmes augmentent et la part des femmes dans la population active croît, 

mais modérément. 

1.4 Les migrants ne constituent plus des flux mais des stocks, en milieu urbain. La contrainte 

migratoire tend à changer de nature, tandis qu'au même moment, le taux de croissance de 

l'urbanisation diminue, bien que le taux d'urbanisation croisse (cf. tableau joint). 

Les mouvements migratoires intra-africains et internes restent cependant importants. Ils 

devraient configurer notablement la force de travail dans certains pays (Côte d'Ivoire, par exemple), 

sous différents aspects (instabilité de l'offre de travail, flexibilité, qualification réduite, transferts de 

revenus, discrimination sur le marché du travail...). 

2. La demande de travail 

L'évolution de l'emploi, tant en volume qu'en structure, est marquée par l'évolution de la 

structure productive d'une part et par les stratégies de mise au travail et de gestion du travail des 

entrepreneurs, d'autre part. 

2.1 Une structure productive peu créatrice d'emplois salariés 

La part des actifs agricoles demeure prépondérante, même si elle diminue légèrement (sauf 

pour le Nigeria et l'Afrique du Sud, où la baisse de la part des actifs agricoles est plus forte). Cette 

baisse se fait à l'avantage de l'emploi informel et non de l'emploi moderne, salarié. Et ce notamment 

en Côte d'Ivoire et au Ghana. L'étude de l'industrialisation permettra de mesurer ces évolutions. 

Le salariat, s'il diminue, se concentre dans certaines branches d'activité soulignant d'une part 

une faible diversification des activités (activités primaires, d'extraction et agro-alimentaires, avec une 

faible part du manufacturier tel que le textile) et d'autre part, le poids de l'emploi salarié administratif 

(non productif). 

Des ressemblances régionales fortes sont observables, à l'exception de l'Afrique du Sud, 

marquée par un salariat plus important et plus homogène entre branches d'activité. 

Les taux de salarisation diminuent surtout par la baisse de l'emploi moderne, mais aussi par un 

processus de désalarisation dans le secteur informel et agricole. La structure productive agricole a 

favorisé l'accès à la propriété privée plutôt que le salariat agricole et le travail indépendant et familial 

domine dans l'informel. 

Mais la "fin de la terre" et les questions foncières à venir, peuvent développer un salariat 

agricole, dont il s'agira d'évaluer les formes et la structure. De même, l'informel peut créer plus de 

salariés, dans sa partie supérieure (informel "évolutif"), selon les dynamiques accumulatives 

dominantes. Il s’agira de différencier ces tendances selon les pays (côtiers, sahéliens, du centre, 

etc.…). 

Or, on observe un processus de tertiairisation, notamment au sein du secteur informel, qui 

traduit la prédominance des activités de survie et de diversification des sources de revenus, par la 


multiplication des activités de services et de commerce (involution ou accumulation horizontale 

préférée à l'accumulation verticale). 

La productivité du travail diminue par secteurs et est relativement faible, en milieu rural et dans 

les activités informelles (tandis que le productivité du travail du secteur moderne est largement 

déterminée par l'intensité capitalistique qui le caractérise). Ce qui traduit un fort sous-emploi rural et 

informel. 

Une pénurie de main d'œuvre qualifiée (notamment d'encadrement), caractérise le marché du 

travail en ASS, due à un système de formation professionnelle défaillante et accentuée par des taux 

de scolarisation faibles (qui réduisent d'autant la productivité du travail). Ce qui est à l'origine de fortes 

distorsions salariales (notables en Côte d'Ivoire, par exemple). 

Une distorsion forte de la structure de l'emploi, découle des différents blocages structurels, 

autant dans le secteur moderne que dans le secteur informel : entre qualifiés et non qualifiés, 

permanents et temporaires non protégés, irréguliers et réguliers, indépendants avec capital et sans 

capital, etc., et qu'il s'agirait de mieux quantifier. 

La déformation de la structure de l'emploi, à l'avantage de l'emploi indépendant et familial et au 

détriment du salariat, ainsi que le processus de précarisation du travail (observé tant dans l'informel 

que dans le moderne), pose la question de la redistribution des revenus et de la pauvreté (en milieu 

urbain notamment). 

2.2 Une structure entrepreneuriale hétérogène 

Plusieurs ensembles d'entreprises se chevauchent, ayant chacun leur propre logique et 

configurant au marché du travail un aspect segmenté : 

Un entrepreneuriat privé moderne, très limité ("îlots capitalistes"), qui développe en son sein 

des logiques différenciées : les flexibilités interne et externe se conjuguent, rendant la structure de 

l'emploi salarié très hétérogène, accentuant les distorsions de salaires et de statut. La flexibilité 

externe est plus propre aux PME (à l'inverse de la flexibilité interne), mais constitue de plus en plus un 

volet de gestion de la main d'œuvre "banale" au sein des grandes entreprises et des firmes 

internationales. 

Une tendance à la baisse du niveau d'emploi moyen s'observe, traduisant une multiplication 

des PME au détriment des grandes entreprises (même si celles-ci concentrent 80% des emplois). 

Cette tendance en faveur des PME pourrait s'inverser dans un contexte de croissance, dans 

l'hypothèse où le tissu des PME reste fragile et est le résultat d'une période de crise. 

L'existence d'un "missing middle", plus ou moins remis en cause actuellement. En Côte d'Ivoire, 

un entrepreneuriat intermédiaire existerait, mais fonctionne avec ses logiques propres (forte mobilité, 

flexibilité, non visibilité...) et son développement aurait très peu d'effets d'entraînement sur l'emploi 

salarié. 

Un micro et petit entrepreneuriat très large, soumis à des logiques différenciées (de survie, 

redistributive, d'extension et de diversification...), marqué par des formes familiales de mise au travail 

et temporaires. 

3. Quels scénarios à venir ? 

Plusieurs scénarios sont possibles et différents selon les régions et pays étudiés, à partir de 

l'étude des spécialisations régionales et internationales : 

3.1 Une spécialisation qui reste confinée dans les produits primaires, impliquant des instabilités et 

renforçant les stratégies "courtémistes" des acteurs "informels" et des PME, tandis que seules les 

firmes et grandes entreprises exploiteraient ces avantages comparatifs. 

3.2 Une spécialisation dans la sous-traitance et les activités fortement travaillistiques, de par les 

faibles coûts salariaux . Des gains de compétitivité peuvent être exploités par les faibles coûts du 

travail et la forte flexibilité du marché du travail, désormais acquise. Cette tendance renforcerait le 


processus de flexibilisation du secteur moderne observée actuellement, mais aussi de soustraitance 

auprès d'entreprises informelles (encore peu observée à l'heure actuelle). Elle élargirait 

l'entrepreneuriat privé (encore réduit) et pourrait favoriser les investissements étrangers. Il y aurait 

donc rupture et possibilité de développement sur d'autres avantages comparatifs, si les conditions 

préalables sont requises cf. cas de l'Asie). 

3.3 Une spécialisation plus portée sur la qualité des produits, ce qui exige des dotations fortes en 

ressources humaines, une amélioration des productivités du travail et des sauts technologiques 

(passage à l'intensif). Il s'agirait ici d'une rupture optimiste. 

3.4 Une combinaison de deux ou des trois scénarios ci-dessus, dans un même pays ou une même 

région. L’analyse des effets d’entraînement régionaux serait intéressante. 


PROSPECTIVES DE POPULATION ACTIVE 1950-2010, BIT, 

SITUATION – OBJECTIFS – METHODOLOGIE 

GENEVE, 1998 

Il s’agit de la cinquième édition des évaluations et projections de la population active 1950- 

2010. 

Le modèle vise à produire des estimations annuelles mondiales et régionales sur la population 

active, sur l’emploi et le chômage, sur les rapports emploi/population pare sexe et le cas échéant sur 

une distinction entre secteur structuré et secteur non structuré. 

Les sources : enquêtes auprès des ménages, auprès des établissements et dossiers 

administratifs. 

Les taux d’activité sont calculés à partir de la population économiquement active âgée de 10 

ans et plus. 

Pour l’Afrique sub-saharienne, la population active est mesurée par âge, par sexe et par 

pays/région, uniquement. Un travail de synthèse statistique a été fait à partir des données brutes 

recueillies au BIT (cf. tableaux joints). 

RESUME ET PRINCIPAUX RESULTATS 

Pour les statistiques de population active en Afrique sub-saharienne, le traitement des données 

donnent les résultats suivants : 

Plusieurs tendances de l'emploi sont observées sur 1950-2010, en étudiant parallèlement les 

traits démographiques dominants : 

• La croissance de la population active stagne, à un taux de 2 à 3% l'an. Elle tendrait à 

rejoindre la croissance de la population, voire à la dépasser, mais seulement à long terme. 

L'offre de travail sera donc plus élevée, relativement à l'accroissement démographique. Ce 

qui impliquera une baisse des ratios de dépendance (nombre de dépendants par rapport à la 

population en âge de travailler), qui jusqu'à présent stagnent, sauf pour l'Afrique du Sud, où 

ils baissent. 

• La part des actifs diminue par rapport à la population totale dans certains pays (Côte 

d'Ivoire, Nigeria). Mais c'est en sous-estimant les actifs ruraux, notamment les femmes, les 

enfants et les jeunes en activité. A long terme, la part des actifs devrait croître. 

• Les taux d'activité des femmes augmenteront et la part des femmes dans la population 

active croîtra, mais modérément. Les taux d’activités des jeunes (15-24 ans) augmentent 

aussi. 

Globalement, les actifs seront de plus en plus nombreux relativement à la population 

totale, avec une plus forte participation des femmes et des jeunes. 


La méthodologie s’appuie uniquement sur des projections de population standards ( a 

compléter) 

Les statistiques produites sont limitées à l’analyse de l’offre de travail à partir des tendances 

démographiques. 

Limites des sources (nationales, peu diversifiées.. .) ; sous estimations des taux d’activité des 

enfants, des femmes et des plus de 65 ans (mais biais statistiques difficiles à lever, sans des lourdes 

enquêtes nationales ; comme par exemple les enquêtes emploi du temps). 

Une étude prospective sur l'emploi exige d'être intégrée dans une analyse plus globale, tenant 

compte en plus de l’offre de travail, de la demande de travail (de l’évolution des secteurs éducatifs, de 

formation, industriels, agricole, etc.). 



LES DYNAMIQUES D’EMPLOI EN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE 

EN L’AN 2010, 

Banque Mondiale, 1995 

SITUATION – OBJECTIFS – MÉTHODOLOGIE 

Il n’y a pas d’ouvrage proprement dit sur la prospective de l’emploi édité par la Banque Mondiale ; 

mais des chapitres sont consacrés à ce thème dans les rapports récents sur l’emploi : Le monde du 

travail dans une économie sans frontières Rapport sur le Développement dans le monde 1995 et 

Labor and the growth crisis in sub-saharan Africa, Regional perspectives on World Development 

Report 1995, Washington DC. 

La Banque Mondiale a mis en place un modèle d’économie mondiale, qui simule deux scénarios 

mondiaux (in “ Quel XXIe siècle pour les travailleurs ? ” Cinquième partie du Rapport de 1995), pour 

l’an 2010 : 

• Un scénario de divergence (pessimiste ou scénario d’inertie), qui voit les inégalités se 

creuser entre régions du monde, avec persistance des tendances passées (en termes 

d’investissement, d’éducation, de productivité du travail, d’inégalités de revenus du travail, 

tendance au protectionnisme international). 

• Un scénario de convergence (optimiste), qui voit les pays saisir des opportunités de la 

mondialisation (meilleure intégration internationale, hausse des taux d’investissement, des taux 

d’éducation (quantité et qualité), des flux de capitaux, libéralisation commerciale, transfert 

technologique…) 

Ces scénarios ont pour objectif principal d’indiquer les conséquences de certains choix de politiques 

économiques (marginalisation croissante ou au contraire intégration internationale par une 

libéralisation plus poussée). Les chiffres résultants de ces scénarios sont des projections fondées sur 

un grand nombre d’hypothèses, non détaillées (cf. Lewis, Robinson et Wang et estimations des 

services de la Banque Mondiales). Il s’agit surtout de tendances futures observables dans les effets 

produits de politiques économiques, tant à un niveau interne qu’externe. 

RÉSUMÉ ET PRINCIPAUX RÉSULTATS 

La situation des travailleurs s’améliorent à partir d’une hypothèse de base de meilleure réallocation 

des ressources et de certains seuils atteints par l’investissement (équipement, infrastructure, 

technologie, instruction), avec comme conditions préalables une hausse de l’épargne, une réduction 

des déficits publics budgétaires dans les pays riches, des flux raisonnables de capitaux 

internationaux. Sont projetés les taux d’investissement, d’éducation, de productivité des facteurs, de 

croissance du revenu par tête et des exportations. Les salaires réels seront alors 50% plus élevés 

qu’aujourd’hui, dans le scénario de convergence, qui exige des taux élevés d’investissement en 

capital humain et physique et en gains de productivité globale, ainsi qu’un changement dans la 

division internationale du travail. Ce scénario exige aussi une politique du travail favorable aux actifs 

informels et ruraux et réductrice des inégalités sectorielles et des distorsions du marché du travail 

(plus grande flexibilité). 


Projections des gains salariaux en Afrique sub-saharienne pour l’an 2010 

(pourcentage 1994-2010) 

Hypothèses de base pour 2010 

Part de l’Investissement dans le PIB (%) 

Moyenne d’années de scolarité 

Croissance annuelle de la productivité totale des facteurs (%) 

Croissance économique (%) 

Croissance PIB/tête (moyenne annuelle) 

Croissance exportations (moyenne annuelle) 

Croissance des gains salariaux (%) 

Des travailleurs non qualifiés 

Des travailleurs qualifiés 

Scénario de divergence Scénario de convergence 

La hausse de la demande de travail est favorable au travail non qualifié en Afrique sub-saharienne (en 

raison de sa spécialisation et d’avantages comparatifs maintenus); les écarts de salaire diminueraient 

à l’échelle internationale (écart de 60 pour 1 en 1994, entre travailleurs qualifiés de pays industriels et 

paysans d’Afrique à un écart de 50 à 1 en 2010) et à l’échelle régionale et nationale. 

Le scénario de convergence repose sur des hypothèses fortes. La hausse de l’investissement doit 

être spectaculaire face aux contraintes démographiques que connaît l’Afrique ; les gains de 

productivité doivent fortement croître, notamment dans l’agriculture ; la hausse prévue des prix des 

biens alimentaires mondiaux serait favorable aux paysans, mais seulement dans le cas de réformes 

agricoles bien structurées. 

L’Afrique doit s’assurer les marchés des produits agricoles et miniers et compenser les pertes subie 

par les négociations de l’Uruguay Round (forte concurrence dans le secteur manufacturier et dans 

l’exploitation des ressources naturelles, des pays d’Asie et d’Amérique latine). 

Enfin, la crédibilité des programmes et la réduction des incertitudes est un facteur décisif évoqué en 

dernier lieu. 


Les scénarios sont classiques et peu complexifiés (pessimiste/optimiste) ; ils s’appuient sur des 

hypothèses classiques de libéralisation et d’ouverture internationale. 

L’intégration internationale de l’Afrique (scénario de convergence) s’appuie uniquement sur les 

avantages en ressources naturelles ; l’Afrique devient exportateur majeur de produits agricoles, dans 

une perspective mondiale dessinée à travers une échelle technologique : les pays industrialisés suivis 

des NPI se spécialisent dans les produits à haute technicité, les pays d’Amérique latine, du Moyen 

Orient commencent à maîtriser des produits à moyenne technicité, la Chine et l’Inde sont les plus gros 

exportateurs des produits à forts coefficients de main d’œuvre. La primarisation des économies 

africaines se poursuit dans le scénario optimiste. 

Ne sont projetés que les gains salariaux, en distinguant qualifiés et non qualifiés. Or, il serait intéressant de 

projeter aussi des données sur les revenus non salariaux, dans des pays à faible salariat. Des projections de 

données d’emploi (par secteur, type d’emploi, classification socioprofessionnelle…) seraient aussi intéressantes 

a obtenir. 


16 

2,6 

0,5 

-0,3 

3,6 

6 

9 

25 

2,8 

1,4 

1,7 

6,7 

44 

49

3.4.5. 

ENERGIE 

MATIERES PREMIERES

PROSPECTIVES DE L'ENERGIE ET DES MARCHES 

DES MATIERES PREMIERES 

Dans l'ensemble des études prospectives ou des éléments de prospectives portant sur les marchés 

des matières premières, il est frappant de constater la faible part consacrée à l'ASS. L'importance de 

l'évolution des marchés des matières premières pour l'évolution à long terme de l'ASS est pourtant 

incontournable, compte tenu de la spécialisation internationale, et du degré de dépendance de celle-ci 

vis à vis des cours de quelques matières premières. 

Les prospectives sur les différents marchés des matières premières sont en nombre limité, et sont 

souvent incluses dans des travaux portant sur les thèmes de prospectives les plus analysés: 

· L'énergie, où le pétrole occupe la première place, 

· La sécurité alimentaire, 

Les ressources naturelles. 

Les études prospectives générales sur les marchés des matières premières 

Les prévisions à 10 ou 15 ans de la Banque Mondiale 

Basées (directement ou indirectement) sur la projection des tendances antérieures, les analyses de la 

Banque Mondiale regroupées dans la revue "Commodity Markets and the Developing Countries" (cf. 

fiche Banque Mondiale) aboutissent au prolongement à moyen long terme des tendances récentes 

(cf. annexe n"1). Compte tenu des mauvaises performances des prévisions passées de la Banque 

Mondiale, la méthodologie suivie pour ces projections apportent des résultats qui n'ont qu'un intérêt 

relatif pour la prospective à long terme. Ce constat a été repris par la majeure partie des intervenants 

du colloque "Dynamique des prix et des marchés des matières premières: analyse et prévision", tenu 

à Grenoble les 5 et 6 novembre 1998, sous l'égide du Gammap (cf. fiche Gammap). Les modèles de 

prévision des prix restent très imparfaits pour définir l'évolution effective des cours, et ne sont que 

d'une faible pertinence pour la prospective. Une dimension fondamentale de l'évolution des cours est 

celle des ruptures de tendance, intégrées dans l'analyse économétrique par la définition de variables 

muettes. Ex post, l'intégration de telles variables est indispensable au bon fonctionnement des 

modèles; ex ante, toute la difficulté réside dans la définition des moments de ces ruptures, et de leur 

signification. 

Les analyses qualitatives menées par le GAMMAP 

La définition de "régimes concurrentiels surréactifs" pour caractériser le fonctionnement des marchés 

des matières premières conduit S. Calabre à anticiper un maintien d'une très forte volatilité des prix 

tant que ce régime persistera. L'hypothèse faite dans un horizon de moyen long terme est celui du 

maintien de ce régime. L'instabilité resterait alors la principale caractéristique de l'évolution des cours 

des matières premières. 

Les études prospectives sectorielles sur les marchés des matières premières 

A notre connaissance, seul le CIRAD (cf. fiches agriculture et CIRAD) a tenté de délivré une véritable 

analyse prospective en terme de filière sur une matière première agricole: le cacao. Les résultats 

présentés en fonction de trois scénarios (déclin, stagnation ou hausse), permettent d'identifier un 

certain nombre de ruptures possibles dans l'évolution de cette filière. Par contre, aucun effet de "feedback" 

n'est pris en compte au niveau des marchés mondiaux du cacao, et l'évolution des prix sur ces 

marchés n'est pas retenu comme variable pertinente. 

Les études sur l'énergie 

Les études disponibles sur l'évolution mondiale de la consommation et de la production énergétiques 

au niveau mondial (cf. fiches IEPE et EIA) ne consacrent qu'une faible part à l'ASS. Ceci tient à l'idée 

que l'ASS restera marginale aussi bien en terme de production qu'en terme de consommation 


d'énergie. Au niveau mondial, un certain consensus apparaît dans les différentes analyses en ce qui 

concerne : 

· Le rôle croissant de l'Arabie Saoudite dans l'approvisionnement mondial en pétrole. 

· Le rôle toujours marginal joué par l'Afrique. 

Un prix du baril de pétrole compris entre 20 et 30 $ en 2015. 

Le cadrage fait par l'USGS 

Dans les analyses rassemblées par l'USGS sur son site internet (cf. fiche correspondante), il est 

frappant, pourtant, de constater l'importance stratégique accordée à certaines régions d'Afrique 

subsaharienne, au niveau des ressources pétrolières (delta du Niger), comme au niveau de certaines 

ressources minières (Afrique du Sud). L'importance stratégique accordé par l'USGS à ces régions ne 

transparaît pas dans les analyses prospectives disponibles. 

"USGS World Energy Program" 

Objectif : rassembler les informations nécessaires pour définir les ressources énergétiques mondiales. 

Définition de 8 régions dans le monde, sur une base géologique et politique. L'ASS est la 7' région, 

dont deux « provinces » sont stratégiques pour l'industrie pétrolière: le delta du Niger et la Côte sud 

ouest. Le delta du Niger est classée 10' par ordre d'importance stratégique, la Côte sud ouest est 

classée 23', sur 76 provinces enregistrées au niveau mondial. Deux autres « provinces » d'Afrique 

sont classées sous la dénomination « boutiques », exprimant leur intérêt stratégique potentiel (cf. 

documents internet). Fournit des estimations des ressources énergétiques des différentes régions du 

globe. 

Les études sur la sécurité alimentaire 

Les études effectuées au sein de I'IFPRI (cf. fiche correspondante) intègrent des éléments prospectifs 

sur les marchés alimentaires mondiaux, en analysant les effets de la libéralisation sur les cours 

mondiaux, ainsi que l'évolution des consommations des principaux pays, où la Chine apparaît comme 

une incertitude majeure. 

La conclusion principale de ces études, du point de vue des marchés mondiaux est celle d'un maintien 

d'une très grande instabilité des cours à moyen, long terme, après une phase de baisse éventuelle à 

court terme. Les conclusions des analyses de la FAO sont de même nature. 

Conclusion 

Des rares éléments de prospective portant sur l'évolution des marchés des matières premières, il est 

possible de dégager un certain nombre de conclusions: 

· Seule la Banque Mondiale publie des prévisions quantitatives, pour l'ensemble des matières 

premières, à l'horizon 2010. Celles-ci mettent en avant une détérioration continue et limitée des 

cours des matières premières dans leur ensemble (cf. annexe 1). 

· Dans une perspective mondiale, les marchés des matières premières d'ici à l'horizon 2020 se 

caractériseraient par le maintien d'un degré élevé d'instabilité. Soit du fait de la diminution des 

stocks mondiaux (marchés céréaliers), soit du fait du maintien de coalitions instables (pétrole), 

soit par maintien des régimes « concurrentiels surréactifs » actuels. Cette instabilité rend plus 

délicat l'exercice d'une prospective quantitative, compte tenu des ruptures probables de régimes, 

ou des chocs associés à des événements aléatoires qui peuvent survenir sur ces marchés. 

· Les exercices de rétrospective permettent de mettre à jour l'importance des ruptures structurelles 

dans l'évolution des marchés des matières premières sur un horizon de 25 ans. Le prolongement 

des tendances antérieures pour définir la situation future comporte des limites très fortes; un tel 

exercice ne permet pas de retrouver l'évolution passée des marchés des matières 


premières. C'est bien une analyse des ruptures possibles à partir de la définition de variables 

critiques qui doit constituer la base d'une prospective sur les marchés des matières premières. 

· Les implications pour l'ASS du maintien de cours instables sont extrêmement importantes, et 

demandent à être encore précisées. L'expérience des années 70 et 80, caractérisées par un forte 

instabilité des cours, a mis à jour la vulnérabilité des économies d'ASS aux chocs provenant des 

marchés mondiaux. Les débats autour de la définition de "bonnes" politiques de gestion des 

chocs extérieurs reposent in fine sur la nature postulée de l'évolution des cours, et les 

conclusions de ces analyses doivent être prises en compte pour la définition du devenir à long 

terme de l'ASS. 


ANNEXE N° 1 

Un aperçu des prévisions effectuées au sein de la Banque mondiale 

Les prévisions sur l'évolution des cours des matières premières effectuées par la Banque Mondiale 

sont publiées régulièrement depuis 1993 dans la revue trimestrielle «Commodity Markets and the 

Developing Countries ». L'évolution des cours de 46 produits de base sont rassemblées, à un horizon 

de 1, 2 et 3 ans, et à l'horizon 2005 et 2010 (pour l'année 1997). Ces prévisions servent de référence 

dans la plupart des analyses prospectives, au niveau micro-économique (ex: CFD) comme au niveau 

global (ex: OMC). 

La méthodologie suivie dans l'établissement des prévisions à long terme, celles qui nous intéressent 

ici, repose essentiellement sur les perspectives d'évolution de la demande mondiale en produits 

primaires (le taux de croissance des pays « développés »). Relier l'évolution de l'indice global du 

cours matières premières à l'évolution de la demande mondiale donne des résultats plus ou moins 

bons selon l'horizon temporel retenu, et surtout selon la prise en compte ou non de variables muettes 

traduisant l'impact des changements de régime sur les marchés des matières premières. Sans 

introduction de variables « structurelles », les prévisions sont de qualité réduite. A long terme, c'est 

donc bien la question des changements structurels qui peuvent se produire qui est pertinente pour la 

prospective 15 . 

Les derniers résultats présentés par la Banque Mondiale au niveau des indices globaux des cours des 

matières premières sont rassemblés dans le graphique ci-après. 

Indice du prix des produits de base hors énergie (33 produits), 

dollars constants, 1948-2005, Banque Mondiale 

Source: Commodity Markets and the Developing Countries, Août 1997. Note : Les données à partir de 1997 sont des 

prévisions. Les indices en Dollars courants sont déflatés par le G5 MUV Index. 


A plus long terme, les prévisions de la Banque Mondiale pour 201 0 représentent une poursuite de la 

lente dégradation des cours des produits de base, à partir d'un niveau historiquement bas (cf. 

graphique ci-après). 

" Ainsi, les prévisions effectuées par le FNU ont été améliorées par la prise en compte de nouvelles 

variables traduisant l'impact des changements d'insertion internationale des pays d'Europe de l'Est. 

indice du prix des produits de base hors énergie, Banque Mondiale, 

dollars constants 

Source: Commodity Markets and the Developing Countries, Mars 1994. 

Note : Les données à partir de 1997 sont des prévisions. Les indices en dollars courants sont déflatés par le G5 MUV Index. 

Les différences d'avec le graphique précédent sont dues aux changements dans les pondérations des différents produits, 

pondérations établies en fonction du poids des exportations des différents produits dans les valeurs des exportations des 

économies à revenu intermédiaire ou faible. 

Les modèles explicatifs globaux de l'évolution des cours des produits de base reposent 

essentiellement sur les évolutions de la demande des pays les plus développés. Dans différentes 

études (Banque Mondiale ou FMI), c'est le principal facteur explicatif, parmi les trois facteurs retenus 

comme variables explicatives de l'évolution des cours des produits de base à 

1. L'indice de la production industrielle des 7 pays les plus « développés ». 

2. L'indice de l'évolution du taux de change de ces mêmes pays vis à vis du dollars US. 

3. L'indice de l'évolution des prix de gros. 

Dans les différentes analyses économétriques étudiées, les facteurs d'offre sont traités par des 

variables muettes choisies ex-post, ce qui n'est pas d'une grande utilité pour la prospective... On 

retrouve cette solution (qui permet d'augmenter de façon significative le pouvoir explicatif des 

régressions effectuées) dans les travaux étudiant, en série temporelle, l'évolution des termes de 

l'échange à long terme (cf. Leon et Soto 1996 par exemple). La très grande sensibilité des résultats au 

choix des variables muettes conduit à s'interroger sur la pertinence de tels modèles pour la 

prospective. A un horizon de long terme, c'est la prise en compte de changements éventuels de 

régime, de changements structurels qui est essentielle. 

En ce qui concerne la tendance à long terme des termes de l'échange, les résultats des nombreuses 

études effectuées soulignent l'existence d'une tendance négative, très faible selon certains auteurs 

(cf. Leon et Soto 1996), plus significatives selon d'autres études. 


BIBLIOGRAPHIE: 

Note : Les études prospectives sur les marchés des matières premières sont référencées dans les 

fiches des centres de recherche cités dans le texte. 

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Working Paper nol600, Banque Mondiale, Mai. 


ENERGIE 2010-2020 

Paris : Commissariat général du Plan, 1998 

Ce rapport en cinq volumes se compose d'une synthèse de plus de 500 pages, œuvre d'un 

groupe plénier présidé par Pierre Boisson et animé par Nicole Jestin-Fleury (coordinatrice) et Patrick 

Criqui (rapporteur général) et de quatre autres tomes, représentant les contributions d'autant 

d'« ateliers » : 

- Le contexte international, sous la responsabilité d'Olivier Appert et Nicole Jestin-Fleury, 

- Les défis du long terme, sous la responsabilité de Benjamin Dessus et Michel Colombier, 

- Trois scénarios énergétiques pour la France, sous la responsabilité de François Moisan et 

Olivier Godard, 

- Quelle politique pour la France ?, sous la responsabilité de Jean-Daniel Lévi et Hugo Hanne. 

Dès l'avant-propos, le Commissaire au Plan, Jean-Michel Charpin, annonce la couleur : le 

temps des certitudes, des monopoles, de l'orgueilleuse politique d'indépendance nationale et 

du « tout électrique-tout-nucléaire » est fini. Le reste du rapport, comme les avis des 

partenaires sociaux et des organisations professionnelles, confirme la prise de conscience 

d'une nouvelle donne, quand bien même on décèle, ici et là, des traces de nostalgie 

colbertiste. Il va falloir diversifier les sources, prendre mieux en compte l'environnement, 

écouter le client et les communautés territoriales, sortir du pré hexagonal et batailler pour 

rester compétitifs sur la scène internationale. L'énergie est aujourd'hui abondante et bon 

marché, mais la stabilité politique de grandes régions productrices suscite des inquiétudes. 

Les réserves de pétrole ne seront pas éternelles, celles de gaz non plus. Une pression 

politique croissante réduit la liberté des pays à polluer à leur guise l'atmosphère de la 

planète ou d'exposer leurs voisins aux retombées radioactives. L'Union européenne impose 

l'ouverture progressive du secteur énergétique à la concurrence, excluant la poursuite 

solitaire d'une politique autocentrée. Par son caractère transversal, l'énergie influe de façon 

décisive sur tout le champ économique et social et aucune démarche internationale, aucune 

politique nationale, aucune stratégie industrielle, ne peut plus se concevoir hors d'une 

approche globale. 

Trois scénarios sont proposés, teintés de plus ou moins de libéralisme ou de colbertisme. 

L'horizon retenu, 2010-2020, représente une période charnière, dans la mesure où, en 2010, le 

système énergétique sera pour l'essentiel celui qui résulte du capital accumulé et de décisions 

d'investissement déjà prises, tandis que 2020 verra l'aube d'une nouvelle politique. On saura alors si 

l'on remplace les centrales nucléaires arrivées à fin de vie, si l'on bascule vers le gaz et la 

cogénération, si le parc automobile continue de croître ou se stabilise, si les effets d'ouverture des 

marchés sont modestes ou importants, si la consommation des pays émergents croît aussi fortement 

qu'on peut le supposer, si les engagements internationaux souscrits à Kyoto sur la protection de la 

biosphère sont effectivement respectés. 

Quelques enseignements importants émergent de ces scénarios : 

- le pétrole demeure la première source d'énergie (autour de 40 % des besoins totaux), - le 

nucléaire reste le principal producteur d'électricité, 

- le gaz et la cogénération se développent, 

- une utilisation plus sobre et plus rationnelle de l'énergie s'impose en tous cas. 

Dans les trois scénarios, la France dépasse le plafond d'émissions de C02 que lui imposent les 

engagements pris à Kyoto et la situation s'aggraverait si le nucléaire se voyait freiné, comme il l'est 

dans d'autres pays. Pour faire mentir les scénarios, il faudrait utiliser beaucoup mieux les ressources 

de la technologie, mais aussi changer notre style de consommation. Comme l'ouverture des marchés 

impose simultanément à l'État de redéfinir clairement son rôle et aux opérateurs historiques de bien 

séparer les différentes composantes de leur activité, dont certaines seulement relèvent de la mission 

de service public et de la souveraineté nationale, l'impression qui se dégage de ce rapport est que la 

société française dans son ensemble a besoin d'un bon dépoussiérage. Les partenaires sociaux et les 

organisations professionnelles, dans leurs avis, ne s'y sont pas trompés. 


Conseil mondial de l'énergie 

Il existe différents scénarios prospect, comme ceux du Conseil mondial de l'énergie. Selon cette 

organisation, non politique, regroupant des représentants d'entreprises et d'organisations 

professionnelles de cent pays, la consommation mondiale passera de 9 milliards de tonnes équivalent 

pétrole (TEP) enregistrées au début de la décennie à 11 ou 15 milliards de TEP en 2020. Les 

combustibles fossiles, charbon, gaz et pétrole, resteront dominants, représentant plus des trois quarts 

de l'approvisionnement, le reste étant réparti entre les énergies renouvelables et le nucléaire. 


3.4.6. 

L'ENVIRONNEMENT

NOTE INTRODUCTIVE 

Les questions de prospective portant sur des enjeux environnementaux en Afrique sub-saharienne 

sont de diverses natures. Parmi les principales questions auxquelles s’attachent les prospectives 

réalisées, les problématiques suivantes occupent une place de premier ordre : 

- L’enjeu de la dégradation des ressources forestières ; 

- L’évolution des ressources naturelles intervenant dans la production agricole et la question du 

développement agricole durable (disponibilité et dégradation des terres arables, limitation des 

ressources en eau pour l’irrigation, effets du changement climatique sur la production, avancée de 

la désertification) ; 

- Le problème de l’approvisionnement en eau douce (inadéquation de l’environnement urbain, 

disponibilité en eau pour l’agriculture…) 

- L’incidence du protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effets de serre sur les marchés des 

produits énergétiques (pétrole, gaz) et sur les droits à polluer. 

Nous ne traiterons dans cette sections que des trois premiers aspects, le quatrième étant traité de 

façon spécifique dans la fiche sur le pétrole et les marchés énergétiques. Les trois thèmes abordés 

sont fortement connectés, de par la nature systémique des processus naturels, et sont parfois 

abordés comme tels. 

Ce bilan des études prospectives s’appuie en partie sur le travail de synthèse réalisé par le 

CIRAD/URPA (1997). 

DEVELOPPEMENT DURABLE ET AGRICULTURE 

Le problème du développement soutenable pose de façon systémique le problème entre l’évolution de 

la ressources (ressource foncière, disponibilité en eau…) et des pratiques agricoles (systèmes 

agraires, intensification…). Comme les deux points de vue sont indissociables et souvent liés dans les 

études prospectives, il a été décidé arbitrairement de les traité dans la rubrique environnement mais il 

eût été tout autant justifié de le traiter dans le dossier sur l’agriculture. 


Lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED, Rio de 

Janeiro, juin 1992), un grand nombre des pays d’Afrique sub-saharienne se sont déclaré souffrir de 

l’érosion des terres et dans certains cas de désertification. Si le facteur climatique et notamment 

l’insuffisance des précipitations est en cause, il s’y ajoute les activités humaines, notamment la 

surexploitation agricole, le surpâturage et les défrichements inconsidérés. 

Les différents objectifs des études prospectives sont les suivants : 

- Sécurité alimentaire et développement agricole : dans quelle mesure les contraintes liées aux 

ressources et à l’environnement peuvent-elles conditionner les perspectives d’évolution des 

disponibilités alimentaires [Alexandratos, 1996], des processus d’intensification ou du changement 

des systèmes de production ? 

- Evaluation des perspectives de dégradations des ressources naturelles pour en trouver les 

solutions techniques, institutionnelles et mieux concevoir les politiques d’accompagnement 

[Griffon et Marty, 1993]. On notera que, dans le cas de Griffon et Marty, l’objectif sous-jacent est 

de réorienter les axes de recherche du CIRAD. Elle débouche sur la notion de révolution 

doublement verte (révolution verte écologiquement viable et équitable) qui a pour objet de 

proposer des orientations à long terme pour la recherche agronomique internationale [voir aussi 

Griffon, 1996 et Conway, 1994]. 

- Lutte contre la désertification [Observatoire du Sahara et du Sahel] 

- Alerte pour faire pression sur les politiques démographiques [Engelman et Le Roy, 1995]. 

- Analyse de l’impact du changement climatique global sur la production agricole [Bazzaz et 

Sombroek, 1996] et, plus spécifiquement, sur la fertilité des sols [Brinkman et Sombroek, 1996], 

sur la sécurité alimentaire [Fisher et al., 1996] ou encore sur la variabilité climatique avec son 

incidence en terme de fluctuation de rendements [Reilly, 1996]. 


MÉTHODOLOGIE 

On peut regrouper les méthodes en trois catégories : 

1. Évaluation de la charge maximale et projection à partir d’une prospective démographique 

Sous sa forme la plus simple, l’usage des prospectives démographiques pour estimer l’incidence sur 

la disponibilité foncière agricole consiste à projeter l‘évolution du nombre d’hectare de surface 

cultivable par habitant selon différents scénarios de population [Engelman et Le Roy, 1995 ; horizon 

2025]. 

Les études s’appuyant sur la notion de charge maximale [Alexandratos, 1996 ; Pearce et Warford, 

1993 ; Harrison, 1990 ; Marcoux, 1996] approfondissent l’analyse pédologique en prenant en compte 

différentes qualités de sols. Par définition, la charge maximale est le nombre maximal de personnes 

qui peut être maintenu sur une terre donné au niveau de vie de subsistance. Le but de l’étude 

prospective est alors d’évaluer, à un horizon donné, si cette limites risques d’être atteinte voire 

dépassée. 

Cette approche procède en trois temps : 

• Elle s’appuie sur une typologie de l’état de dégradation du sol et du type de dégradation. C’est 

l’objet du projet GLASOD (Global Assessment of Soil Degradation) qui a standardisé les 

définitions à l’échelle internationale. 

• Elle propose alors une hypothèse sur le rythme de dégradation futur. L’étape qui pose alors 

problème est d’interpréter ce que ces dégradations impliquent pour la productivité agricole car la 

relation entre érosion et perte de rendement n’est pas linéaire (fonction des types de sols, de leur 

profondeur…). 

• A partir d’une prospective démographique, on peut alors estimer la pression foncière. 

2. Prospective des déséquilibres de fertilité des terres 

Le travail de Griffon et Marty consiste à identifier les principaux équilibres qui fondent la durabilité du 

développement agricole et à analyser leurs évolutions possibles sous l’effet de l’accroissement de la 

population. La démarche procède comme suit. 

1) Les principaux agro-écosystèmes sont identifiés. Concernant l’Afrique, ils relèvent 6 

grands types : les systèmes d’élevage nomade, les systèmes traditionnel d’agriculture 

pluviale peu ou pas associé à l’élevage, les systèmes d’agro-élevage, les systèmes de 

cultures vivrières et plantations des zones de forêt (avec plusieurs variantes), les systèmes 

de cultures irriguées, les systèmes péri-urbains ou ceinture vertes. 

2) A l’échelle d’une grande région, les principaux « domaines d’équilibre» concernés par une 

éventuelle dégradation sont décrits. Les auteurs s’intéressent aux différents facteurs de 

production de l’agriculture dont : la fertilité des sols, l’eau, et les forêts, qui interagissent 

avec la fertilité des sols et l’eau. 

3) Plus spécifiquement, concernant la fertilité des sols, les modes de gestion de la fertilité 

dans les différents systèmes de production sont décrits ; les conséquences au niveau 

régional et national sur les rendements et les surfaces cultivables sont évaluées. 

3. Approche systémique des dynamiques écologiques et sociales et élaboration de scénarios 

d’évolution 

Dans son analyse de la désertification, l’observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) procède en deux 

temps : 

• Recherche sur les processus qui ont conduit et conduisent à la désertification : interactions entre 

les causes (climatiques, anthropologiques) et les effets de la désertification, relations dynamiques 

entre systèmes écologiques et systèmes sociaux. 

• Élaboration de scénarios contrastés d’évolution des conditions environnementales en fonction des 

stratégies de prévention et simulation en tenant compte de la connaissance sur les processus en 

jeu. 


Pour la première étape, l’OSS s’appuie sur un réseau d’observatoires représentatif des principales 

situations écologiques et socio-économiques de la région (réseau ROSELT). Les données collectées 

permettent la réalisation d’un Système d’Information Géographique sur l’environnement au niveau 

global autour du Sahara.. L’utilisation de la télédétection améliore la vision dynamique de cette étude 

en permettant d’identifier les différents états de dégradation (état dégradé, stable, restauré…) et d’en 

analyser l’évolution à partir d’une étude rétrospective. 

Cette approche a de commun avec la précédente une appréhension systémique bio-socioéconomique 

des processus en jeu. Elle se positionne toutefois un peu moins à l’échelle des systèmes 

de production pour privilégier celle des bassins versants (suivi des grands bassins aquifères) et d’une 

éco-région. 

4. Modèles de changement climatique global 

La prospective portant sur l’effet du changement climatique global sur la productivité agricole 

s’exprime parfois en termes qualitatifs [Alexandratos, 1996]. Elle donne aussi lieu à des modélisation 

bioclimatiques poussées. Par exemple, l’étude de Rosenzweig et al. (1995) procède en quatre 

étapes : 

• Sélection des scénarios de changements climatiques à partir des trois principaux modèles 

de circulation générale (GISS, GFDL et UKMO ( 9 )) 

• Estimation des changements potentiels des rendements pour chaque type de site 

• Agrégation des résultats des modèles de croissance des plantes pour estimer les 

changements potentiels de la productivité à l’échelle nationale/régionale (changement 

dans les rendements) 

• Simulation dynamique des modifications de rendements résultant des changements 

climatiques sur le système alimentaire mondial. 

RÉSULTATS 

Engelman et Le Roy (1995) : 

• Selon le scénario de population(faible ou forte croissance), la surface cultivable par habitant peut 

varier beaucoup. Les stratégies proposées consistent alors à financer la recherche, inciter à la 

pratique d’une agriculture plus écologique et à une politique démographique plus adaptée à leur 

ressources. 

Résultat des projections pour quelques pays Africains 

(en nombre d’hectares de terre arable par habitant) 

Pays 1960/61 1990 2025 scénario faible 2025 Scénario fort 

Kenya 0,21 0,10 0,12 0,10 

Côte d’Ivoire 0,69 0,31 0,11 0,09 

Éthiopie 0,50 0,29 0,12 0,10 

Afrique du Sud 0,74 0,36 0,20 0,18 

Alexandratos, 1996 : Rareté de la terre et dégradation des sols 

Situation : 

• Il n’y a aucun lien entre la surface/habitant et la disponibilité alimentaire par habitant. Il reste que 

de faibles disponibilités de terre par habitant obligent à accroître la productivité par des techniques 

plus intensives. 

• Il reste à l’échelle internationale 1,8 mrd d’ha disponibles potentiellement arables. 44% sont en 

Afrique sub-saharienne et 48% en Amérique latine. Les 2/3 sont dans peu de pays (27% au 

Brésil, 9%en RDC, 36% en Angola, Mozambique, Soudan, RCA, Tanzanie, Zambie, Pérou, 

Venezuela, Mexique, Indonésie. 45% des 1,8MrD sont des forêts soit protégées soit loin des 

zones agricoles. 

9 GISS : modèle du Goddard Institute for Space Studies (GISS) ; GFDL : modèle du Geophysical Fluid Dynamics Laboratory ; 

UKMO : modèle du United Kingdom Meteorological Office 


• 9Mha dont 5 en Afrique ont vu leurs fonctions biotiques originelles détruites, leur réhabilitation 

n’étant plus rentable. 

• 15% des terres mondiales sont dégradées par l’action humaine (résultat du projet GLASOD). Les 

pays d’Afrique subsaharienne se répartissent en deux groupes autour de cette moyenne : dans 

certains, l’incidence de la dégradation est le double ou le triple de la moyenne mondiale (Burkina 

Faso, Sénégal, Togo…), dans d’autres, elle est très faible [Marcoux, 1996]. Sur les quatre types 

de dégradation des sols (érosion hydrique, érosion éolienne ; dégradation chimique par perte 

d’éléments lors de la culture de sols pauvres sans fertilisation suffisante ou par salinisation ; et la 

dégradation physique) c’est la dégradation chimique qui occupe la place prépondérante en 

Afrique : il s’agit surtout de perte de nutriments due à la surexploitation des sols et à l’insuffisance 

de la fertilisation. 

• Les effets sur le rendement de l’érosion sont difficilement mesurable. Les effets ne sont pas 

linéaires. La baisse est vraisemblablement peu importante (Crosson, 1992), soit 2 à 4% sur 100 

ans sur les terres d’Amérique du Nord. En zone tropicale, les références manquent. La structure 

des sols est liée à la maintenance de leur fertilité, c’est-à-dire à l’apport d’éléments nutritifs et de 

carbone. C’est en Afrique que les risques d’épuisement sont les plus élevés, en particulier en 

zone semi-aride. 

Entre 1990 et 2010 : 

• Dans les zones arides, les surfaces cultivées devraient s’accroître de 6 M ha (ce qui est faible) 

mais cette extension concerne des zones fragiles (parcours, terres marginales). 

• Les établissements humains utiliseraient 34 Mha dont 20 Mha à vocation agricole (hors Chine), ce 

qui n’est pas très important à l’échelle globale. 

• La salification s’accroîtrait à un rythme de 0,2 à 1,5 M ha par an pour les sols irréversiblement 

salés. Elle atteindrait 10 à 15% des terres irriguées. 

• 30% de la superficie des zones cultivées et des parcours sont menacés par la désertification. 

Mais la vitesse de ce processus peut varier. 

Harrisson, 1990 (Banque Mondiale), étude s’appuyant sur les travaux de la FAO : 

• Disponibilité en terre en Afrique 

- L’Afrique détient 806 M ha cultivable dont 200 M cultivés. La moitié des 800 M sont des terres 

marginales. Ces dernières années, la surface cultivée a augmenté de 0.6 à 0.8% par an, ce qui 

est moins élevé qu'avant. 

- 185 M d'ha de terre adaptée (suitable) (soit 93% de la totalité) est localisée en Afrique centrale et 

australe. Ces deux régions ne cultivent qu'un quart de leurs ressources. Dans ces régions, 

l'expansion de la surface cultivée peut donc jouer un rôle majeur dans la croissance de la 

production (peut-être 1.5 à 2% par an), si tant est que les mesures de conservation sont mises en 

place. La principale contrainte sera le déficit de main d'œuvre et de traction animale dû à la 

trypanomiase. Le facteur clé va donc être technologique : l'amélioration de la productivité de la 

main d'œuvre. 

- En Afrique de l'Est, 59% de la bonne terre est déjà cultivée, au Sahel, 99% et en Afrique de 

l'Ouest 113% (ce qui signifie que des terres marginales sont mises en culture). Dans ces régions, 

on ne peut attendre beaucoup de l'expansion de la surface cultivée. 

- L’analyse de la charge maximale montre qu’à lui seul, le Zaïre pourrait nourrir l'ensemble de 

l'Afrique, avec des niveaux d'utilisation des intrants comparables à ceux de l'occident. A des 

niveaux d'usage d'intrants intermédiaires, l'Afrique centrale pourrait alors nourrir 17 fois sa 

population estimée pour 2025, l'Afrique occidentale humide, et l'Afrique australe, 4 fois. Toutefois, 

ces chiffres supposent le défrichement de 80% de la forêt tropicale. Par ailleurs, les pays avec les 

plus grands potentiels de terres vierges sont les pays les moins densément peuplés. Se pose 

alors un problème de main d’œuvre. 

- D'un autre côte, le Sahel, les parties montagneuses d'Afrique de l'Est, la bande séche en Afrique 

australe, ont dépassé le niveau de carrying capacity, tant que leur niveau d'utilisation d'intrants 

reste faible. 

- En 2019, 10 pays seront en situation critique. Quatre alternatives s'offrent à eux : Industrie 

minière, réduction de la croissance démographique, migration temporaire ou permanente. 


Besoins de migration et potentiels 

Pays où des migrations internes peuvent être Sénégal, Mali, Burkina, Tchad, Tanzanie, 

nécessaires 

Madagascar 

Pays où l'émigration peut nécessaire Nigeria, Mauritanie, Niger, Éthiopie, Somalie, 

Kenya, Rwanda, Burundi; Uganda, Lesotho 

Pays capable d'absorber l'immigration vers les Liberia, Tchad, Cameroon, Centre Afrique, 

zones rurales 

Congo, Gabon, Guinée, Zaïre, Angola, Zambie 

Source: FAO, 1986. construit à partir de la notion de charge maximale 

• Perspective de révolution verte : les enjeux 

Pour permettre une croissance soutenue de la production, l'Afrique a besoin d'une révolution verte. 

Toutefois, les caractéristiques agro-climatologiques imposent des contraintes : 

- Tous les sols présentent des problèmes. 

- Le climat est plus imprévisible. 

- La main d'œuvre constitue un facteur limitant que ne peut alléger la traction animale dans 

les zones où sévit la mouche tsé-tsé. (soit la moitié de l'Afrique sub-saharienne : 10 M miles 2 ). 

- Nombreux micro-environnement qui requièrent des approches plus locales. 

Griffon et Marty (1993) : 

L’étude met particulièrement en relief les deux risques environnementaux suivants : 

- non-renouvellement de la fertilité d’un grand nombre d’écosystème agricoles en raison de la 

rupture des cycles des nutrients des écosystèmes antérieurs, et de la baisse de la consommation 

d’engrais ; 

- limites dans les ressources en eau par non-renouvellement des capacités d’inflitration et de 

stockage ; 

CIRAD/URPA (1997) : 

Beaucoup de texte vont dans le sens d’une très forte dégradation des sols : forte érosion, perte de 

fertilité, désertification… Cependant, aucun de ces processus n’est bien évalué. Ceux qui se sont 

penchés de façon approfondie sur l’analyse des risques sur les sols concluent qu’il y a souvent 

surestimation de ceux-ci. 

Conway, 1994 : 

• Constat : plafonnement des rendements en zones anciennes de révolution verte 

• Il faut plus que doubler la production agricole en Afrique et en Asie du Sud d’ici à 2025 pour 

répondre aux politiques de sécurité des PED et faire jouer à l’agriculture son rôle de moteur du 

développement. 

• Le défi posé à la recherche agricole est complexe : elle doit favoriser une révolution plus 

productive que la première révolution verte et qui soit plus verte en terme de conservation des 

ressources naturelles et de protection de l’environnement (double révolution verte). 

Brown, L. 1996 

• Disponibilité en terre : plus aucune terre n'est encore disponible 

• Impact sur la croissance : 

- "la révolution verte est derrière nous" : les rendements ont crû moins vite que la population du fait 

des limites de la science, de la diminution de la fertilité des sols, de l'indispensable prise de 

mesures se sauvegarde de l'environnement. 

- La compétition pour les différents usages du sol est toujours plus vive. Le phénomène 

d'urbanisation galopante qui ne fait que s'accélérer confisque en priorité les terres les plus 

productives le long des fleuves et des deltas. Les possibilités de trouver des terres alternatives 

sont très limitées et se sont traduites de toute façon par des pertes de rendements importantes. 

La déforestation (18 Mha annuels dont la moitié s'explique par l'agriculture) doit par ailleurs être 

maîtrisée compte tenu de ses conséquences négatives en terme de protection des sols, de 

fixation de carbone et de climat. Enfin, la surexploitation pratiquées au cours des deux décennies 

80 et 90 rend une partie des terres impropres à la culture. On a constaté, sur la période 

1993/2023 une perte moyenne de 0.5% par an des terres disponibles. 

- L'eau est devenu un facteur limitant dans la plupart des zones géographiques. Le phénomène 

d'urbanisation ainsi que la poursuite de l'augmentation de la production, conduisent à une 


situation de plus en plus périlleuse. L'eau étant utilisée en priorité pour les besoins des urbains, sa 

disponibilité pour l'agriculture est de plus en plus compromise. Il faut en attendre désormais des 

pertes de rendements et de production particulièrement inquiétants à très court terme. 

Brinkman R. et Wombroek, W.G., 1996 : Effet du changement global sur la qualité des sols pour la 

production agricole 

• Les changements pédologiques majeurs qui devraient résulter des changements climatiques sont 

favorables. On anticipe en particulier un accroissement graduel de la fertilité et des qualités 

physiques des sols en zones humides et sous-humides, en conséquence de la croissance du 

CO2 atmosphérique. 

• Les effets indirects des changements climatiques en raison des augmentations des taux de 

croissance et de l’efficience des utilisation d’eau induites par le taux de CO2, en raison de la 

montée du niveau des océans, de la croissance ou réduction du couvert végétal pour des raisons 

climatiques, ou du changement des activités agricoles pourraient bien être chacune plus 

importantes que l’effet direct sur le sol des températures plus élevées ou d’un plus grande 

variabilité pluviométrique ou des variations des niveau pluviométriques moyens. 

• Dans la plupart des cas, les changements pédologiques par l’action humaine directe devraient 

être plus importants que ceux résultant des changements climatiques. 

• L’impact des scénarios de changements climatiques est plus fort dans les zones tropicales que 

dans les latitudes moyennes (Rosenzweig et al., 1995). 


Sur le plan méthodologique, on peut faire les observations suivantes : 

• Le constat d’Alexandratos selon lequel il n’y a aucun lien entre la surface/habitant et la 

disponibilité alimentaire par habitant condamne les projections qui se limitent à une évaluation de 

la surface cultivable par habitant [Engelman et Le Roy, 1995]. 

• L’intérêt de l’approche de la FAO en terme de typologie des types de sols (GLASOD) et de charge 

maximale qu’elle permet de proposer un scénario quantifié concernant la contrainte foncière. Elle 

permet également de régionaliser les problématiques (zones où la terre est abondante et de 

bonne qualité/zones où elle est déjà limitante). Toutefois, il s’agit essentiellement d’une projection, 

la ressource étant essentiellement considérée de façon statique comme un potentiel. Cette 

approche ne donne donc pas une vision des processus d’évolution en cours. 

• A l’inverse, les approches de Griffon et Marty (1993) ou de l’OSS se propose d’analyser de façon 

dynamique les interactions entre les différentes composantes du système. La démarche est plus 

lourde et n’aboutit pas toujours à une quantification des phénomènes. Toutefois, cette démarche 

facilite le repérage des bifurcation (changements de trajectoires) et la prospective normative, 

c’est-à-dire l’identification des points clé d’intervention pour favoriser le développement 

soutenable ou la lutte contre la désertification. 

• Les approches relatives aux changement climatique global sont très exigeantes en efforts de 

modélisation. Les premières conclusions prospectives (l’impact du changement climatique sur les 

rendements est faible comparé à l’évolution des activités humaines) rendent caduque l’utilité de 

tels modèles lorsque l’on cherche seulement à évaluer l’évolution des ressources foncières 

propres à l’agriculture. 

Concernant les résultats, on soulignera que les résultats des études prospectives divergent assez 

fortement : 

• Pour le scénario pessimiste (Brown, 1996), les surfaces cultivées, après avoir atteint leur 

extension maximale en 1993, régressent sous l'action de l'érosion et de la déforestation, entre 

autres, et surtout les perspectives pour l'avenir sont très sombres. Dans le même temps, l'eau est 

devenue une denrée rare et donc un facteur limitant. Tout ceci explique une stagnation des 

rendements depuis quelques années et annonce même une chute pour le futur. 

• Le sénario inspiré d'Alexandratos (1996) envisage la même situation; mais avec un répit de 

quelques années : la surface agricole utile est stable (elle diminue en Asie mais progresse en 

Afrique et en Amérique du Sud), et les tensions sur l'utilisation de l'eau sont encore très faibles. 

• Enfin, le scénario intégrant le modèle de la révolution doublement verte se base sur une 

augmentation de la surface cultivée, essentiellement au prix du défrichements de nouvelles terres 

dont la déforestation mettrait en péril la conservation des sols, celles dont le relief est un obstacle 


à toute mise en culture, et celles dont la productivité est extrêmement faible, et nécessiterait 

d'énormes apports d'engrais pour être améliorée. Néanmoins, ce scénario prévoit que des 

progrès sont réalisés quant à la gestion des terres. L'augmentation de la production est aussi à 

long terme. Cette analyse envisage des tensions concernant l'utilisation de l'eau, ainsi qu'une 

stabilisation de la surface cultivée. 

PROSPECTIVE CONCERNANT L’ALIMENTATION EN EAU DOUCE 


Le constat qui est posé sur les ressources en eau dans certaines régions d’Afrique et du Proche 

Orient est sans concession. De tous les grands espaces géopolitiques du monde, l’Afrique et, plus 

particulièrement, la zone Sahara-Sahel sont les plus démunies en ressources en eau naturelle 

renouvelable, en grandeur absolue et par habitant. Les ressources en eau du Proche Orient et 

d’Afrique sont presque entièrement exploitées et l’offre devra doubler dans les 20-30 prochaines 

années pour maintenir le status quo actuel qui est par ailleurs insatisfaisant. Certains entrevoient 

alors des scénarios de crise (« Water in crisis », Gleick, 1993 ; Evans, 1996). 

Les tensions entre l’offre et la demande suscitent un certain nombre de travaux de prospectives ( 10 ). 

Elles sont analysées par rapport à différents objectifs : 

- Aménagement urbain : les auteurs s’interrogent sur le problème de l’accès à l’eau potable de 

bonne qualité ( 11 ) et sur la lutte contre la pollution dans des zones urbaines toujours plus vastes et 

denses. Ces études sont menées notamment dans le cadre de planification des aménagements 

urbains, des politiques sanitaires et des études de rentabilité des techniques de retraitement à 

moyen et long-terme [Chambolle, 1998]. On cherche alors à évaluer les coûts futurs de l’accès à 

l’eau potable [Benblidia et al., 1998] et le coût public des aménagements [Petit, 1997]. 

- Ressource en eau et agriculture : la relation entre agriculture est critique dans la mesure où 

environs 80% de l’eau potable est utilisée dans ce secteur et où la maîtrise de l’eau est 

stratégique dans le processus d’intensification agricole. Les questions suivantes sont donc posées 

selon le point de vue duquel on se place : quels sont les potentiels en eau douce pour l’irrigation 

[Alexandratos, 1997] ? Quels sont les conséquences des mauvaises pratiques agricoles sur la 

dégradation des ressources en eau potable [Griffon et Marty, 1990] et sur l’accélération de la 

désertification [OSS] ? Comment dès lors assurer un développement soutenable vis-à-vis de cette 

ressources [Griffon, 1996] ? 

- Analyse démographique : l’accroissement des disparités dans les réserves en eau est vu comme 

l’un des moteurs de migrations transrégionales et d’exode rural. 

- Géopolitique, les auteurs s’interrogeant sur les conflits d’usage amont/aval, sur les déséquilibres 

entre régions et les problèmes de transfert de population, sur les rivalités entre pays que la 

pénurie potentielle en eau potable est susceptible de générer. 

- La prospective sur l’eau intervient aussi comme intrant dans l’analyse sur les changements 

climatiques et de leurs impacts [Evans, 1996]. 

MÉTHODOLOGIE 

Les principales méthodes observées sont les suivantes : 

• Approche essentiellement par la demande : évolution de la pression sur les ressources par une 

étude démographique (analyse de la demande) [Marcoux, 1996] ; analyse en terme de capacité 

de charge [Alexandratos, 1996] ; 

• Bilan offre-demande : Étude associant une prospective large de l’évolution de la demande 

(croissance démographique mais aussi évolution des techniques de recyclage de l’eau, des 

politiques agricoles) et de l’offre (évolution du cycle de l’eau, de la mobilisation des ressources 

non conventionnelles et de l’utilisation et du coût de nouvelles techniques d’extraction). Ce type 

10 On notera que la zone méditerranéenne et le Proche Orient, exclus de notre étude, font aussi l’objet de nombreux travaux, en 

particulier au travers du Plan Bleu [Benblidia et al., 1998]. 

11 L’OMS estime que 80% des maladies qui affectent les populations sont directement liées à l’insuffisance de l’évacuation des 

matières fécales et de l’approvisionnement en eau potable. 


d’approche est le fait de projets d’aménagements urbains [Department of Water Affairs and 

Forestry, 1991] ou de grands programmes comme le plan bleu portant sur le bassin 

méditerranéen [Benblidia, 1998]. Dans ce dernier cas, l’étude se décompose en plusieurs étapes 

itératives : 

- Première estimation de l’évolution de l’offre et de la demande à techniques et institutions 

constantes 

- Premier calcul de l’indice d’exploitation (quantité d’eau prélevée en pourcentage du total 

théorique des ressources en eau renouvelables moyennes). Un indice d’exploitation égal ou 

supérieur à 25% est révélateur de tensions locales et conjoncturelles. Au-dessus de 50%, il 

annonce des pénuries conjoncturelles plus fréquentes. Aux approches de 100%, il indique des 

pénuries structurelles généralisées. 

- Réévaluation de l’évolution de l’offre en incorporant les changements exogènes 

(climatiques…) mais aussi en prenant des techniques devenues rentables (nouvelles sources 

d’approvisionnement nationales mais aussi internationales (commerce)) en vertu de la 

raréfaction de la ressource ; 

- Réévaluation de la demande en tenant compte des possibilités d’économies en compte de 

nouvelles techniques (retraitement…). 

- Ce travail passe aussi par l’élaboration de scénario (offre , demande…). 

• Approche systémique insistant sur l’évolution des bassins hydrographiques [Observatoire du 

Sahara et du Sahel] : comme pour le suivi des ressources foncières (et en liaison avec lui), il s’agit 

d’établir un relevé et une modélisation des évolutions hydrologiques à partir d’observatoires sur 

les systèmes naturels (eau, sols, végétation) et exploités (cultures irriguées…). 

• Étude de l’évolution des systèmes agraires et des pratiques agricoles sur la qualité des 

« gisements » [Griffon et Marty, 1990 ; Griffon, 1996]. 

• Étude de l’impact du changement climatique global sur la disponibilité des ressources en eau 

[Evans, 1996]. L’accent est alors mis sur la modélisation du cycle de l’eau. Celui-ci peut être : 

- isolé (programme WHYCOS de l’OMM [Rodda et al., 1993]) ; 

- intégré à un modèle de circulation général (GCM), c’est-à-dire associant quatre modules : 

atmosphère, terre, océan et glace [Evans, 1996] ; 

- associé à un modèle portant sur les activités humaines ou à des hypothèses sur leur évolution 

(agriculture, déforestation…). 

RÉSULTATS 

Alexandratos, 1996 : 

• L’eau est utilisée à 70% pour l’agriculture qui la paye peu, à 21% pour l’industrie qui la paye peu, 

à 6% pour les ménages qui vont payer plus cher. 

• La compétition pour l’eau devrait aboutir : 

- à des prix élevés rendant l’intensification agricole coûteuse 

- à des recyclages 

• Dans les zones côtières, la surexploitation des nappes posera un problème de plus en plus 

important car elle entraînera leur salification par intrusion d’eau salée (surtout valable pour le 

Proche Orient et l’Asie). 

• La pollution de l’eau par les engrais, les pesticides, les effluents organiques augmente mais les 

techniques de recyclage de l’eau et de limitation des pollutions progressent. 

Harrisson, 1990 : Irrigation et conservation de l'eau 

• Pour l'heure, 5 M d'ha irrigués. 71% de la surface irriguée se situe dans trois pays : le Soudan, 

Madagascar et le Nigéria. 

• Le potentiel d'irrigation total est évalué à 34 M d'ha par la FAO et à 27 M par la Banque Mondiale. 

Sa distribution est peu adéquate : elle est plus faible dans les zones les plus arides et plus élevé 

en zone bien arrosée. Plus de 60% se situe dans des pays où l'irrigation est le moins susceptible 

d'être profitable : Angola, Mozambique, Zambie, Tanzanie, Zaïre et Centre Afrique. De ce fait, le 

potentiel d'irrigation se réduit à 20 M d'ha. 


Potentiels d'irrigation 

Pays 

Tchad 

Soudan 

Gambie 

Madagascar 

Botswana 

Mali 

Burkina Faso 

Sénégal 

Malawi 

Somalie 

Mauritanie 

Niger 

Uganda 

Éthiopie 

Kenya 

Nigéria 

Contribution potentielle 

de l'irrigation à la charge 

maximale, 2010 (a) 

100 

63 

50 

47 

44 

28 

20 

17 

15 

12 

12 

9 

9 

8 

8 

7 

Potentiels 

d’irrigation 

additionnels (000 

ha) 

1150 

1550 

46 

240 

88 

180 

350 

80 

270 

7 

16 

70 

398 

583 

301 

1150 

Pourcentage 

de la superficie irriguée 

potentielle non utilisée 

en 1982 

96 

47 

64 

20 

88 

53 

92 

43 

93 

8 

41 

70 

97 

87 

86 

58 

Total 

6479 

60 

(a) Pourcentage de la population qui peut être alimentée à partir de la superficie potentiellement irrigable, en utilisant un 

niveau intermédiaire d'intrants. L'utilisation d'un niveau élevé d'intrants pourrait doubler ces proportions. 

Source : FAO 

Griffon et Marty, 1993 

Les ressources en eau très inégalement réparties en Afrique. 

- L’Afrique centrale détient 47% des ressources d’Afrique subsaharienne. 

- Les pays de climat sahélien, que ce soit dans la zone sahélienne ou au sud du désert du Kalahari 

ou encore à l’Est de la corne de l’Afrique sont des zones sensibles aux aléas climatiques : 

précipitations aléatoires de courte durée avec forte évaporation. 

- Certains pays d’Afrique puisent déjà dans leurs ressources non renouvelables. 

La consommation est globalement très faible : selon les estimations en 1987, 23 pays d’Afrique 

avaient une consommation inférieure à 50 m3 par habitant et par an (10 fois moins qu’en France). 

Cependant, dans certains contextes, l’eau constitue un facteur limitant. Les facteurs suivant 

influencent la croissance de la consommation en eau : 

- Croissance démographique et urbanisation : on peut s’attendre à des difficultés du fait de la 

concentration urbaine. 

- Développement industriel : utilisation d’eau reste minime, sauf Afrique du Sud : 60 m3 par habitant 

par an. Le potentiel d’accroissement est important. Toutefois, selon les auteurs, l’industrialisation 

rapide et donc une consommation importante de l’eau par le secteur industriel, les concurrences 

que cela peut entraîner vis à vis des autres secteurs et les pollutions éventuelles ne sont pas à 

l’ordre du jour en Afrique. 

- Evolution du secteur agricole : principal poste de consommation. Dans les zones forestières, l’eau 

n’est absolument pas un facteur limitant et le potentiel d’accroissement de la consommation est 

très important. Par contre, dans les autres régions, la gestion de l’eau est essentielle pour les 

activités agricoles. 

- Système d’élevage ou semi-nomade : le potentiel d’accroissement est très limité. 

- Système d’agriculture pluviale: pas d’augmentation anticipée de la consommation en eau 

- Système de culture irriguée : fortement consommateur d’eau (90% de la consommation en 

eau au Soudan et Mali) 

On notera que certains fleuves et rivières menacent de s’assécher. Cette perspective pose problème 

au regard de l’approvisionnement en électricité. 


CIRAD/URPA, 1997 

• La compétition pour l’eau entre industries, villes et agriculture sera de plus en plus forte 

aboutissant à une surexploitation sévère des nappes phréatiques. Dans les trois dernières 

décennies, l’irrigation a contribué à la moitié des accroissements de production. Or, les coûts 

d’irrigation deviennent très élevé et les effets écologiques très négatifs (salification, envasement 

des barrages…). Il y a donc une forte inflexion possible dans les rythmes de mise en valeur par 

l’irrigation que les modèles ne traduisent qu’imparfaitement. 

Evans Terry E., 1996 : Effet du changement climatique global sur les ressources en eau 

• L’effet des changements climatiques sur la disponibilité des ressources en eau, quoi que 

significative, sera petit comparé à la croissance de la demande générée par les populations, 

l’industrialisation, l’urbanisation, les changements dans l’utilisation des sols et l’amélioration du 

niveau de vie. Dans de nombreux pays, les ressources sont déjà pleinement engagées et l’eau va 

devenir une ressource rare. 

• Même si l’agriculture est le principal utilisateur des ressources mondiales en eau, elle est plus 

vulnérable à la pénurie parce que la priorité est donnée à l’eau potable et aux utilisations de plus 

grande valeur ajoutée. 

• Les modèles GCM constituent la seule méthode plausible pour prévoir les effets du réchauffement 

global de la planète sur le cycle hydrologique. Malheureusement, les modèles existant ne sont pas 

en mesure de produire des données de précipitations suffisamment réalistes pour répondre aux 

besoins de la planification. Même le signe des changements dans certaines régions ou continents 

ne peut pas être prédite avec confiance. 

• Une augmentation du stockage dans les régions où l’eau est à un stade critique est souhaitable 

pour le développement de l’agriculture et la soutenabilité. Les changements climatiques devraient 

exacerber les différences entre zones riches et pauvres en eau. Le transfert de l’eau prendra donc 

une importance croissante et urgente. 

• Les cas d’étude sur le lac Tchad, le Nil et la mer Caspienne montrent que l’hydrologie est très 

sensible aux changements climatiques. Dans le cas du lac Tchad, la sécheresse au Sahel a 

entraîné une forte diminution de la taille du lac et l’a transformé en un delta marécageux avec des 

conséquences importantes pour les communautés limitrophes et le système d’irrigation. Cet 

exemple montre l’effet d’une baisse des précipitations de 25% sur le flux d’une rivière dans une 

région semi-aride et les gradients de précipitation sont forts et où de petits changements dans la 

circulation atmosphérique peuvent entraîner de grands changements dans les précipitations. 

OSS (Groud et al.) 

• La région de l’OSS représente 11% de la surface mondiale et 5,3 de la population. Ses ressources 

en eau naturelle renouvelable ne s’élèvent qu’à 1% de la quantité mondiale. Ce chiffre est aggravé 

par l’irrégularité des pluies et la forte évapotranspiration liée au climat (variation saisonnières et 

pluriannuelles). 

• On considère qu’en deça du seuil de 1000 m3/AN/hab, le manque d’eau devient un facteur limitant 

au développement. Actuellement, 6 pays (63 M d’habitants, soit 22% de la population de l’OSS) 

sont en deça de ce seuil. En 2025, on estime à 12 le nombre de pays touchés ; 430 millions 

d’habitants, soit 67% de la population locale, manqueront d’eau. 

Ressources en eau en m3/an/hab 

1990 2025 

Maghreb, Afrique du Nord 767 384 

Sahel, Afrique de l’Ouest 5650 2200 

Bassin du Nil, Afrique de l’Est 1240 522 

Seuil critique à 1000 m3/an/hab 

Source : Agroud et al. 

• Les zones seront sujettes à différents risques selon le type de ressource en eau dont elles 

dépendent (tableau). Ces valeurs ont été chiffrées : 


Caractéristiques 

Eau renouvelable 

interne 

Eau renouvelable 

externe 

Eau non renouvelable 

Forme Ruissellement, Fleuves transfrontaliers, Eau non renouvelable 

écoulement superficiel, 

eaux souterraines 

sources secondaires 

Dépendance aux Nulle Modérée, limitée par Nulle 

voisins 

l’aménageabilité des 

fleuves 

Risque à long terme Dégradation des Utilisation croissantes Épuisement des 

capacités 

en aval et en amont, ressources, extraction 

d’aménagement, souffre pollutions, 

de plus en plus 

de la déforestation aménagement des 

deltas 

coûteuse 

Exploitabilité Dépend des conditions Partage des droits à Conditions physiques 

physiques 

l’eau, exigences d’extraction, critères 

d’aménagement et de qualité , protection du technico-économiques, 

maîtrise (retenue 

aquifères 

débit sortant 

stratégies d’exploitation 

Régions dominées par Maghreb N, Sahel Égypte, Soudan, Sahara (Égypte, Libye, 

ces types de ressources (Burkina, Mali S, Tchad Mauritanie, Tchad (+ Maghreb S), Mali N, 

S), Afrique de l’Est Mali, Sénégal) Niger N, Tchad N, 

Source : Agroud et al. 

(Éthiopie, Somalie, 

Kenya) 

Soudan N 

• Les conflits autour de l’eau sont nombreux dans la région et risquent de s’aggraver. Ils 

s’accentuent fortement en période de sécheresse et diffèrent suivant les types prédominants de 

ressource en eau. Par exemple, dans les pays à ressources fluviales d’origine externe, on risque 

de voir émerger : des conflits entre modes traditionnels d’usage de l’eau (irrigation…) et la 

nécessité d’économiser l’eau, des conflits d’usage amont/aval, des contraintes géopolitiques et des 

rivalités. 


• Remarques méthodologiques : 

- On pourra reprendre les remarques précédentes pour ce qui concerne les méthodes en terme de 

charge maximale… 

- On soulignera seulement l’impression de précision qui se dégage des analyses en terme d’offre et 

de demande et qui incorporent une réflexion sur la planification des aménagements les évolutions 

technologiques à venir au vue de leur coût [Benblidia, 1998]. 

• Note sur les résultats des études : 

Les modes de gestion de l'eau varient selon les approches : pour le scénario optimiste, l'irrigation est 

depuis longtemps bien maîtrisée dans presque tous les pays, des économies d'eau sont réalisées, et, 

en prenant certaines mesures, on tente de ne pas aggraver la situation. Pour les autres (Brown, 

1996), les politiques de gestion de l'eau sont venues trop tard, alors que la ressource était déjà 

largement entamée. Les analyses en terme de planification montrent les contraintes mais aussi les 

voies qui permettent de limiter ou de retarder leur expression. 


TENSIONS SUR LES RESSOURCES FORESTIERES 


S’appuyant sur les conclusions de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le 

Développement (CNUED, Rio de Janeiro, juin 1992), certains travaux de la FAO présentent la 

dégradation des ressources forestières comme le problème d’environnement dominant en Afrique de 

l’Ouest et Centrale [Marcoux, 1996]. Les principale cause de déforestation mentionnée est la 

surexploitation du couvert boisé pour la collecte du bois de feu ; viennent ensuite les défrichements en 

vue de l’extension des cultures, le surpâturage, la foresterie (bois d’exportation notamment) et les 

incendies. 

D’une façon générale, on peut regrouper les différents problématiques des études portant sur les 

ressources forestières sous la notion de soutenabilité : comment utiliser les arbres et les ressources 

forestières pour améliorer à la fois l’environnement et le bien-être économique et social des 

populations, tout en concervant ce patrimoine pour les générations futures (énoncé du programme de 

la FAO) ? Toutefois, les analyses insistent de façon plus ou moins prononcée sur les objectifs 

suivants : 

- Planification et politique forestière : certains gouvernement ou organisations internationales 

entreprennent des études prospectives de marchés pour déterminer leur politique de production 

forestière [NFAP, 1996 ; FAO ; Karsenty, 1997a, b, 1998]. 

- Conservation du patrimoine forestier dans un but de préservation de la diversité biologique où 

pour conserver un équilibre climatique général (Bazzaz et Sombroek, 1996). 

- Développement agricole et des superficies arables prélevées sur l’espace forestier (Alexandratos, 

1996). 

MÉTHODOLOGIE 

Modèle spatial sur les relations entre agriculture et forêt 

[von Amsberg, 1998] 

RÉSULTATS 

Alexandratos (1996) : 

On soulignera d’abord que les résultats sont mondiaux et la spécificité de l’Afrique n’est pas toujours 

précisée. Entre 1990 et 2010, l’étude envisage les évolutions suivantes : 

• Le déboisement pourrait ralentir car : 

- les avantages fiscaux au déboisement se réduisent 

- l’exploitation forestière est plus contrôlée 

- il y a de moins en moins de terres forestières convenant à l’agriculture 

- la population des PED tributaire de l’agriculture croît moins vite 

- les techniques agricoles facilitent l’intensification 

- les financement internationaux tentent de limiter le déboisement. 

• Il y aurait 90 Mha ( 12 ) de forêts déboisés dans les PED (sauf Chine) sur les 1,8 Mrd ha à vocation 

agricole inexploitée dont 45% serait en forêt. 

• Dans les zones arides, les surfaces cultivées devraient s’accroître de 6 M ha (ce qui est faible) 

mais cette extension concerne des zones fragiles (parcours, terres marginales). 

• Les établissenemtns humains utiliseraient 34 Mha dont 20 Mha à vocation agricole (hors Chine), 

ce qui n’est pas très important à l’échelle globale. 

• Les besoins en surfaces nouvelles pour l’agriculture viendront de moins en moins du déboisement 

(pour 1/4 pour Crosson (1992) à l’horizon 2030 pour 1/3 pour Alexandratos (1996) à l’horizon 

2010) et de plus en plus de l’accroissement des rendements. 

12 Mha : millions d’hectares 


Zone 

Saharienne 

Sahelo-saharienne 

Sahélienne 

Sahelo-soudanienne 

Soudanienne 

Soudano-Guinean 

Source : Steeds (1985), p.13 

Charge maximale dans les zones sahélienne et soudanienne 

d'Afrique de l'Ouest 

Population soutenable 

pour le bois de chauffe 

- 

- 

1 

10 

20 

20 

LES PERSPECTIVES DU BOIS DE FEU (étude 1993) 

Population 

rurale effective 

0.3 

2 

7 

20 

17 

9 

Population totale 

- Ninnin, B. (1993), Towards a geography of woodfulls economics. Application to the case of five 

Sahelian countries, Rapport rédigé pour la Banque Mondiale Energy Unit, Africa Technical 

Department, June. 

Cette étude utilise la méthode de WALTPS et notamment celle des tensions de marché 

développées par B. Ninnin. 

La section I définit des scénarios démographiques pour l'Afrique de l'Ouest en 2000 en 

reprenant les prospectives WALTPS et en les comparant avec celles de la Banque Mondiale. 

La section II dessine des devenirs possibles concernant l'agriculture, les besoins alimentaires, 

la localisation de la production agricole, l'évolution des terres utilisées en 2030. 

Les sections III et IV font un bilan spécialisé et des perspectives en prenant en compte 

différentes hypothèses concernant les coûts de transport et la distance entre l'offre et la demande. 

Cette étude relie les facteurs économiques et géographiques en privilégiant la question urbaine. 

Les modèles de tensions de marché forgés dans la cadre de WALTPS montrent des devenirs 

contrastés de bois de feu. 

BIBLIOGRAPHIE 

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0.3 

2 

7 

23 

21 

10

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Cereals to 2030. World Bank Technical Paper 184-1992. 

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3.4.7. 

LE FINANCEMENT 

EXTÉRIEUR

PROSPECTIVE OU PERSPECTIVE AFRICAINE 

DES TRANSFERTS EXTERIEURS 

Les études prospectives sur le financement extérieur des pays en développement sont rares, 

en particulier quand on les compare au foisonnement des travaux réalisés sur l'agriculture, la 

démographie, l'éducation etc. Il est vrai qu'en ce qui concerne l'Afrique Sub-Saharienne, même si les 

effets de sa dette sont désastreux pour les pays du continent , ils sont relativement mineurs pour les 

créanciers en regard de la dette mondiale. Les quelques informations disponibles sur la question sont 

souvent noyées dans les modèles économiques mondiaux (dans lesquels le traitement accordé à 

l'Afrique est marginal) ou des études macro-économiques à long terme sur l'Afrique ou sur les PVD. 

La plupart des études traitent plus des perspectives que de la prospective financière. Ainsi, depuis ces 

trois dernières années, le FMI et la Banque mondiale, dans le cadre de l'initiative en faveur des pays 

pauvres très endetté (PPTE), ont-ils entrepris des études à long terme par pays sur le degré 

d'endettement tolérable de ces pays. 

D'une manière générale dans le cadre des travaux prenant en compte le financement extérieur 

des PED on peut distinguer quatre approches : la méthode de chiffrage des « modèles à déficit », la 

méthode de prévision de l'offre et d'allocation internationale de l'aide publique, les modèles de 

déséquilibre sous contrainte financière et l'approche en terme de valeur actuelle de la soutenabilité de 

la dette (modèle DSM). 

L'APPROCHE DE CHIFFRAGE DES BESOINS DE FINANCEMENT 

L'étude de la Banque mondiale (1989) : « Afrique Sub-Saharienne : de la crise à une croissance 

durable, étude de prospective à long terme » rentre dans le cadre de cette approche. 

OBJET DE L'ETUDE 

Cette étude a marqué une étape importante dans les travaux sur les stratégies de croissance à 

long terme notamment en Afrique. Partant des tendances macroé-conomiques antérieures, elle 

examine comment modifier les programmes et politiques pour assurer une croissance dans l'équité en 

Afrique Sub-Saharienne à l'horizon 2020. Dans ce cadre, l'accent sera mis sur les réformes, le 

renforcement des institutions et les infrastructures. Pour ce faire, l'étude suggère un financement 

soutenu qui à moyen terme ne peut provenir en grande partie que de sources extérieures. 

MÉTHODE 

Le chiffrage des besoins de financement s'appuie sur la méthode des « modèles à déficit ». 

Une fois fixé l'objectif de croissance « désirée », qui découle de l'extrapolation des tendances macroéconomiques 

antérieures, on procède ensuite à différentes projections des déficits intérieurs (écart 

entre investissement et épargne) ou déficits extérieurs (écart entre besoins d'importation et capacité 

d'exportation) engendrés par l'objectif de croissance à atteindre. 

LES RÉSULTATS DU CHIFFRAGE 

Sur la base des tendances antérieures le rapport fixe comme objectif de croissance du PIB un 

taux de 4%/an pour la décennie 90 puis 5% de 2000 à 2020 (le revenu 1 hbt augmente de 1 à 2%/an 

entre 1990-2020). Les hypothèses macro-économiques utilisées pour analyser les implications de cet 

objectif sont indiqués dans le tableau 1. Ils suggèrent une lente évolution du taux d'épargne. Pour 

réduire la dépendance à l'égard du financement extérieur celui-ci devra atteindre un niveau de 22% 

par rapport au PIB à l'an 2000. De l'année 1989 à cette date l'écart investissement et épargne serait 

d'environ 9% du PIB. 

En supposant ex post une égalité entre le déficit intérieur et le déficit extérieur, on en déduit que 

le transfert net nécessaire pour combler ce dernier serait du même ordre (9% du PIB pour l'an 2000). 

Par la suite on prévoit la baisse du besoin d'épargne en devises (% du PIB) qui va passer à 5% à l'an 

2020. Dans la structure des flux extérieurs le financement public restera dominant. 


Les perspectives de l'aide Publique au Développement 

La stratégie de développement future est conçue pour réaliser l'objectif à long terme de l'autodépendance 

de l'Afrique. Comme l'indique les projections du tableau 1 , d'ici l'an 2020 la dépendance 

de l'Afrique vis-à-vis des ressources extérieures nécessaires pour financer son développement et ses 

importations alimentaires devrait être moins importante qu'aujourd'hui.. 

Taux du PIB 

Investissement 

Epargne intérieure 

Coef d’ajustement 

Transferts nets 

Importations 

Exportations 


Rendement investissement 

Élasticité importations 

Tableau1 : Cadre macroéconomique illustratif 

en % du PIB 

Résultats 

1986-87 

0,8 

15,1 

11,8 

-2,9 

6,2 

25,5 

19,3 

6,2 

5 

Projection 

1990 2000 2020 


2 ,5 

17 

12 

-3 

8 

30 

22 

8 

15 

Source : Banque mondiale, « Afrique subsaharienne : de la crise à une croissance durable, étude 

des perspectives à long terme », 1989, p 208. 

L'étude prévoyait pour les années 90 le maintien du dynamisme de l'aide des années 60, pour 

les raisons suivantes : 

- poursuite des programmes d'ajustement , avec un nombre de plus en plus important de 

pays: après le Nigeria, on s'attend à un allongement de la liste des pays admis à bénéficier 

des crédits de l'IDA de quelques grands pays (comme l'Angola ). L'admission de ces pays 

devrait accroître le volume d'APD. Pour le seul Nigeria (0,6 dollars par habitant en 1986), si 

d'ici à l'an 2000, ce pays reçoit le même traitement que d'autres pays africains exportateurs 

de pétrole, tels que le Cameroun et la Côte d'Ivoire, il absorbera environ 2,5 milliards de 

dollars d'APD par an , ce qui devrait représenter une augmentation de 17% par rapport au 

volume de l'APD estimé pour 1990. 

Pour atteindre ces différents objectifs l'APD nécessaire sera fonction de variables aléatoires 

telles que les programmes d'allégement de la dette, des apports de capitaux non concessionnels 

d'organisme publics et privés, et des besoins en réserves. Mais l'amélioration des apports de fonds 

privés, par l'augmentation des envois de fonds des travailleurs émigrés, le ralentissement des flux de 

capitaux et l'augmentation des IDE, devrait être marginale. La détérioration de la capacité 

d'endettement des pays de la région devrait limiter les emprunts non concessionnels plus que par le 

passé. Au total les recettes nettes en provenance de ces sources devraient être modestes, et seront 

de l'ordre de 6 milliards de dollars par an. Pour les années 90, les besoins en ressources extérieures 

devraient être satisfaits si les donateurs respectent deux objectifs : 

1) une augmentation de l'APD brut de 4% par an en termes réels 

2) la mise en place des mécanismes d'allégement de la dette des pays qui devraient permettre 

de maintenir les paiements au titre du service de la dette dans les années 90 à peu près au 

même niveau que dans les années 80, soit environ 9 milliards $ par an. A défaut une 

augmentation substantielle de l'APD serait nécessaire. 

Besoins d'une assistance spéciale continue 

En accord avec la stratégie de développement proposée les besoins en aide publique au 

développement étaient fixés à 22 milliards $ (au prix de 1 990) par an en 2000 (Tableau 2). 

5 

25 

18 

-2 

9 

33 

24 

9 

20 

1,1 

5 

25 

22 

-2 

5 

33 

28 

5 

20

Tableau 2 : Besoins d’APD de l’Afrique Subsaharienne 

(milliards $) 


(% PIB) 

Service de la dette 

Autres flux* 

APD brute 

Moyenne 

annuelle ($ 

courant) 

Projection 

($ 1990) 

1981-85 1986 1990 2000 

5 

(3) 

9 

6 

8 


8 

(5) 

9 

6 

11 

12 

(8) 

9 

6 

15 

19 

(9) 

9 

6 

22 

Source, Banque mondiale (1989) 

Comprennent les emprunts bruts non concessionnels, l’investissement 

étranger privé net, les transferts privés nets, les fluctuations des réserves et 

les erreurs et omissions. 

La réalisation de l'objectif l'APD pour 1990 était jugé problématique par la Banque mondiale elle 

même, compte tenu de la réaffectation de fonds pris sur l'APD au profit des pays pauvres d'autres 

régions. 

Dans la composition de l'aide, conformément à la stratégie indiquée, l'APD sera centré sur 

l'appui aux dépenses publiques en matière d'infrastructure sociale et matérielle. Le financement de 

l'ajustement structurel restera une composante principale de l'aide dans les années 90 et au-delà, 

mais sera plus sélectif. Une restructuration des prêts d'assistance technique « en regard de 

l'accroissement du nombre d'Africains ayant reçus une instruction et une formation et ayant acquis de 

l'expérience depuis l'indépendance ». La canalisation de l'APD, en particulier vers le développement 

par la base, va nécessiter un recours aux ONG, 

Outre l'aide, le total des besoins estimés de ressources extérieures des pays africains 

représenteront environ 32 dollars par habitant en l'an 2000, contre 26 dollars en 1986. 

Le scénario du tableau 1 qui suppose une amélioration de 50% de Inefficacité des 

investissements par rapport aux années 70 et une augmentation de l'épargne intérieure et des 

transferts nets dans les années 90 (50% du PIB), est jugé optimiste par la Banque mondiale. 

Dans l'hypothèse d'une baisse ou une stagnation du ratio transferts/PIB, le taux de croissance 

du revenu par habitant tomberait à 0,3%. Une stagnation du taux d'épargne impliquerait une 

stagnation du revenu par habitant. De même, la non amélioration de Inefficacité des investissements 

entraînerait une baisse du revenu par habitant. Enfin, si l'amélioration des transferts, de l'épargne et 

de l'efficacité des investissements n'est que de moitié de celle du scénario optimiste, le revenu par 

habitant continuera de stagner. 

METHODE DE PREVISION DE L'OFFRE GLOBALE DE L'AIDE PUBLIQUE 

(application au Sahel) 

OBJET 

Les travaux de Naudet (1998) et de Van Rooyet Clark (1997) sur les comportements 

d'allocation future de l'aide s'inscrivent dans cette démarche. Dans un contexte de baisse de l'APD 

aux pays en développement, l'étude de Naudet exposée ici tente de dégager les tendances probables 

de l'aide publique aux pays du Sahel à l'horizon 2015. En particulier elle s'interroge sur le risque 

possible d'une chute des transferts publics en faveur de cette région qui est plus que d'autres 

fortement dépendante de ces flux.

METHODOLOGIE 

Elle repose d'une part sur la modélisation de l'offre globale de l'aide et sur la modélisation des 

comportements d'allocation future de cette aide, d'autre part sur les prévisions de la croissance 

mondiale. Les hypothèses d'allocation de l'aide en 201 5 sont les suivantes: 

Un pays est donateur à partir d'un revenu par habitant de 15000 $. On considère que ce seuil 

qui était de 9000 $ en 1994, l'année de base de la prévision, devrait augmenter grâce à 

l'accroissement général du revenu mondial en 2015. 

La contribution des pays donateurs est fixée à 0,15% de leur PIB. Cette hypothèse 

« pessimiste » prend en compte les changements de l'environnement international ( avant 1993 ce 

taux était de 0,33% et il est passé à 0,27% en 1995). 

La répartition du montant total d'aide entre les bénéficiaires est fonction du revenu par tête et de 

la population de ces pays. Elle est estimée à partir de l'équation : APD = k (Pop) 0 (PIB/tête) 0 le dont 

les paramètres sont déterminés à partir des données 1993-1995 13 . 

L'étude retient quatre scénarios de croissance internationale 

- Un scénario tendanciel où la croissance de chaque pays, pour les 20 prochaines années, 

reste identique à celle observée en 1984-94 

- Dans un scénario de convergence, on admet que plus le niveau de vie initial d'un pays est 

faible plus sa croissance est forte, Les taux de croissance retenus sont : 

PIB/tête Croissance 1994-2015 

0 - 2000 $ 

2001 $- 4000 $ 

4001 $ - 10000 $ 

plus de 10000$ 

- Convergence avec seuil. Dans ce scénario, l'auteur considère qu'à partir d'un certain seuil, 

plus le niveau de vie initial est faible plus la croissance est forte. En dessous de ce seuil la 

croissance est faible. 


4% 

3% 

2% 

1% 

PIB/tête Croissance 1994-2015 

0 - 2000 $ 

2001 $- 4000 $ 

4001 $ - 10000 $ 

plus de 10000$ 

- Scénario géographique où les taux de croissance sont fonction de l'appartenan ce à une 

région géographique donnée. Compte tenu de la dynamique actuelle ou prévisible des 

différentes zones les taux retenus sont 

RESULTATS 

Zones croissance 

1994-2015 

OCDE 

1,5% 

Asie 

4% 

Océanie 3% 

Amérique Latine 3% 

1% 

4% 

3% 

1% 

Zones croissance 

1994-2015 

Europe de l'Est + ex-URSS 3% 

Afrique Nordet Moyen 0. 2% 

Afrique sub-saharienne 1% 

En dépit des hypothèses « pessimistes » sur l'offre d'aide publique, seul le scénario (sur les 

quatre) qui prévoit une croissance de 4% par tête, soit une progression annuelle moyenne de 7% pour 

le PIB pendant 20 ans, conduit à une baisse (de moins de 1 0%) de l'aide (en valeur constante) en 

13 La méthode générale utilisée par l'auteur est proche de celle utilisée par Clark et Van Rooy. Les scénarios retenus sont 

identiques. Mais les deux travaux se diffèrent par la méthode d'allocation de l'aide. Clark et Van Rooy ont simulé une répartition 

de l'aide proportionnelle à la population des différents pays receveurs.

faveur du Sahel. Ce résultat optimiste s'explique par l'accroissement du nombre de donateurs 

provenant notamment des pays du Sud-Est asiatique, par la diminution du nombre de bénéficiaires 

(effet de richesse et la limite d'allocation de l'aide) et par la lenteur de l'amélioration de la situation 

économique de la région (par rapport aux autres) qui fait d'elle une zone « privilégiée » en matière 

d'aide. L'ensemble des résultats est indiqué dans le tableau ci-après. 

Scénarios 

Situation 

1994 

Scénario 

tendance 

Scénario 

converg. 

Scénario 

converg. 

Seuil 

Scénario 

géograph. 

APD totale 

(mds $ 94) 

Simulation de l'aide au Sahel en 2020 

Nb 

donateurs 

Nb 

bénéficiaire 

s 

APD Sahel 

(mds $ 94) 

APD/tête 

APD Sahel/ 

APD total 

61,2 25 140 2,7 58 $ 4,4 % 

54,9 32 125 3,1 38 $ 5,6 % 

40,5 29 115 2,5 30 $ 6,2 % 

42,0 32 103 2,7 33 $ 6,4 % 

47,7 33 118 3,4 41 $ 7,1 % 

Avec des hypothèses d'offre d'aide plus « optimistes », par exemple une contribution des donateurs 

de 0,3% de leur PIB, les résultats sont le double de ceux indiqués ci-dessus. 

L'APPROCHE DE LA SOUTENABILITE A LONG TERME DE LA DETTE DES PED 

OBJET 

Depuis 1996 la Banque mondiale et le FMI ont lancé un programme d'« initiative pour résoudre 

les problèmes d'endettement des pays pauvres très endettés » (PPTE). L'objectif principal est de 

ramener l'endettement des pays pauvres très endettés qui poursuivent de « saines politiques 

économique et fiscale » à un niveau soutenable, pour éviter que le poids élevé de leur dette et des 

charges de services induites ne compromettent les efforts d'ajustement et de réforme entrepris par 

ces pays. Sur la quarantaine de PPTE on compte 31 pays d'Afrique Sub-Saharienne 

MÉTHODE 

L'initiative PPTE comporte trois phases : 

i) la condition d'entrée au moment où commencent les programmes d'ajustement ; 

ii) le point de décision, normalement après trois ans ; et 

iii) le point d'achèvement au bout d'une deuxième période de trois ans. 

La programmation des points de décision et d'achèvement repose sur la détermination du 

niveau d'endettement soutenable (DET). Le modèle de référence utilisé par la Banque mondiale est le 

Modèle + de la Capacité de Soutien de la Dette (DSM+) qui permet de quantifier les effets des 

opérations d'aménagement de la dette ou des nouveaux emprunts. La démarche adoptée repose sur 

une approche (au cas par cas) en terme de contrainte de la valeur actuelle nette (VAN) du ratio de la 

dette aux exportations (entre 200 et 250%) et du ratio du service de la dette aux exportations (entre 

20 et 25%). Cette démarche s'inscrit dans un cadre macro-économique à moyen (ou long) terme 

portant, notamment sur les données et les projections des exportations et de l'endettement. 


INPUT DSM+ MODEL OUTPUT 

Identified need for 

restructuring 

Figure 1 : Fonctionnement du Model DSM+ 

Source : site Internet Banque mondiale : http ://www.wolrdbank.org 

RÉSULTATS 

Current state of 

borrowing 

BOP 

Budget 

Alternative 

restructuring 

scenarios 

Impact on BOP 

and Budget 

New borrowing or 

new terms 

Les perspectives au cas par cas sur la progression des PPTE d'Afrique vers chacune des 

phases de l'initiative à l'horizon 2000 / 2001 indiquent , sur la base d'un critère de 200% pour le ratio 

VAN de la dette/exportations, que 1 5 des 26 pays africains étudiés auraient besoin d'une assistance 

dans le cadre de l'initiative PPTE. 

Sur la base des hypothèses de référence (cf. encadré), les estimations de coûts globaux de la 

programmation des points de décision et d'achèvement qui sont réalisées pour 20 pays endettés dont 

15 pays d'Afrique Sub-Saharienne, indiquent un montant de 8,2 milliards de dollars, en valeur actuelle 

de 1996 (9,4 milliards $ en VAN de 1998), en supposant un taux d'actualisation de 7%. 

Hypothèses utilisées pour les estimations des coûts 

Reorganized 

borrowing 

strategy 

New macroeconomic 

and 

financial 

programming 

• Clause d'extinction : les estimations supposent que les conseils acceptent d'étendre la période 

d'admissibilité à bénéficier de l'initiative aux pays qui adoptent des programmes appuyés par la le 

Fonds d'ici à la fin de l'an 2000. 

• Cadre macro-économique : les estimations se fondent sur le cadre macro-économique à moyen 

terme établi par les équipes pays, notamment les données et les projections sur les exportations 

et l'endettement. Dans quelques cas, ces données sont sujettes à de grandes marges 

d'incertitude. 

• Programmation de l'assistance : il est supposé que tous les pays susceptibles d'être admis à 

l'initiative PPTE en font effectivement la demande, et que l'assistance est fournie sans retard. 

• Critères concernant le degré d'endettement tolérable : le scénario de référence se base sur un 

critère de 200% concernant le ratio VAN de la dette/exportations pour tous les pays, sauf ceux: 

i) qui ont déjà atteint le point de décision, 

ii) qui ont fait l'objet d'examens PPTE préliminaires aux conseils ; ou qui 

îii) seront admissibles, d'après les prévisions, en vertu du critère de budget/d'ouverture. 

• Répartition des charges : pour les pays qui ont déjà reçu un engagement d'assistance, la 

division des coûts par groupe de créanciers est faite en fonction des montants indiqués dans 

chaque document de confirmation du point de décision. Pour les cas prospectifs, la répartition des 

charges est censée être faite entièrement sur une base proportionnelle. 

Source : Comité du Développement, « Initiative en faveur des pays pauvres très endettés : examen et 

perspectives », DC/98-15 


Outre le Bénin et le Sénégal, on ne dispose pas d'analyses DET à long terme pour les autres 

pays. L'analyse, au cas par cas, de la soutenabilité de la dette repose sur deux scénarios: un scénario 

optimiste de base et un scénario alternatif qui l'est moins. Les horizons d'analyse pour chacun des 

pays étaient respectivement 2015 et 2017. 

Le scénario économique de base suppose la réalisation d'une saine politique économique et 

fiscale, la poursuite des réformes structurelles qui inclus la libéralisation des échanges dans le cadre 

de l'UMOA, et un environnement stable. 

Les hypothèses macro-économiques retenues pour le Sénégal sont les suivantes (moyenne par 

an en 1997-2006 et 2007-2017) : 

- taux de croissance du PIB réel : 5,3% et 5,0% 

- croissance des exportations en volume : 5,7% et 4,3% 

- avec les termes de l'échange quasi constants le déficit de la balance courante (hors 

transferts officiels) devrait passer de 7,5 % du PIB en 1997 à 4,9% la première période et 

1,7% par la suite. 

- une amélioration des recettes budgétaires en pourcentage du PIB : 16,2% et 18,5% 

- financement extérieur sous forme de prêts et de dons enregistrera une baisse tendancielle : 

6,8% du PIB en 1997 ; 3,9% en 2005 et 1,5% en 2017. La part des dons dans le 

financement public est supposée constante. Le relèvement tendanciel des flux nets privés 

de 1 % du PIB en 2005 et ce niveau sera maintenu par la suite. 

Dans ces conditions, les allégements de dette obtenus des mécanismes en vigueur (réduction 

de dette au Club de Paris dans les termes de Naples en 1998 et autres traitements comparables hors 

Club de Paris) suffisent pour permettre à ce pays de ramener sa dette à un niveau tolérable. Le ratio 

de la dette /exportations en valeur actuelle nette, passe de 129% en 1998 à 80% en 2005 et 40 % en 

2017. Pour les mêmes années le ratio service de la dette/exportations s'établit respectivement à 16 %, 

10 % et 4,5 %. 

LES MODÈLES DE DÉSÉQUILIBRE SOUS CONTRAINTE FINANCIÈRE 

OBJET 

Le modèle CEPII pour les économies du Sud, entre dans ce cadre. Il permet de montrer 

comment la contrainte financière de ces pays à la croissance peut se desserrer ou au contraire se 

renforcer selon les évolutions de l'environnement international et de leurs structures internes. Les 

scénarios prospectifs par pays sont effectués sur les années 1992 à 2000 et portent sur un échantillon 

diversifié de pays à revenu intermédiaire, mais qui ne comporte pas de pays d'Afrique Sub- 

Saharienne (Mexique, Brésil, Maroc, Thaïlande et Malaysia). 

MÉTHODE 

Ce modèle qui comporte une centaine d'équations (dont dix de comportement) retrace les 

évolutions de la valeur ajoutée en distinguant les postes de la demande finale :consommation (privée 

et publique), l'investissement (privé et public) les exportations et importations de biens et service. Il 

prend également en compte une décomposition assez fine des apports de capitaux liés à 

l'endettement extérieur. Dans sa logique de fonctionnement, qui s'inspire des modèles de 

déséquilibre, la demande (externe et interne) détermine l'investissement et la croissance « désirée ». 

Mais cette dernière peut être contrainte par le financement extérieur. 

Compte tenu des charges de la dette et de la contrainte comptable de la balance des 

paiements, si l'apport de capitaux extérieurs est insuffisant, on abouti a un plafonnement du montant 

de devises disponibles pour les importations et donc pour les investissements. De façon générale, 

quatre régimes de croissance sont traités : un régime keynésien, un régime contraint par l'offre, un 


égime contraint financièrement et un régime à la fois contraint par l'offre et les financements 

extérieurs. 

L'analyse prospective part des projections centrales dans le cadre de la simulation de 

l'économie mondiale portant sur la demande mondiale, les prix des échanges, les taux d'intérêt et les 

effets de la restructuration de la dette extérieure. On élabore ensuite des variantes identiques (hausse 

de taux d'intérêt, des flux de capitaux et de la demande mondiale) et des variantes spécifiques pour 

chacun des pays endettés. 

RÉSULTATS ET CONCLUSION 

Même si l'instrument macro-économique utilisé ne permet pas d'appréhender les problèmes 

spécifiques aux pays à revenu faible, les exercices variantiels effectués mettent en évidence un point 

essentiel qui concerne toutes les catégories de pays. « L'amélioration des termes de l'échange ou 

celle des conditions du financement externe sont favorables, à des degrés divers, à tous les pays du 

sud concernés ». Toutefois, ne profitent de la croissance de la demande mondiale que les pays 

relativement intégrés à l'économie mondiale et qui sont aptes à y répondre. 

BIBLIOGRAPHIE 

Banque Mondiale (1 989) « Afrique Sub-Saharienne : de la crise à une croissance durable, étude de 

prospective à long terme » . 

Bensidoun 1. et Kessler V. (1 992) « Dynamiques macro-économiques des économies du Sud » 

document de travail CEPII, no 92-01 mars. 

Commission Européenne (1997) « Livre vert sur les relations entre l'Union Européenne et les pays 

ACP défis et options pour un nouveau partenariat ». 

Elliot B. (1 996), Dilemmas in Donor Aid Strategies in Gwin C. and Nelson J., Perspectives on Aid and 

Development », ODC Policy Essay, Washington. 

Naudet J-D. (1 998), «Trouver des problèmes aux solutions: 20 ans d'aide au Sahel », OCDE, Paris. 

Olav S.(1996), Foreign Aid towards the Year 2000 : Experiences and Challenges, Franck Cass 

London 

lan S. (1 997), The Overloaded Rickshaw and the future of Aid, Mimeo. 

Roger R. (1 996), Aid in the 21st Century, ODS/PNUD. 


3.4.8. 

LA SANTE

MALADIE, MORTALITE ET SANTE : 

LES TENDANCES A L'HORIZON 2025 

EN AFRIQUE AU SUD DU SAHARA (ASS) 

"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en 

une absence de maladie ou d'infirmité (Oms)". Faute des moyens permettant d'évaluer la santé, on 

utilise des termes sanitaires qui reposent sur des indicateurs classiques. Ces indicateurs sont : 

l'espérance de vie, la mortalité et la morbidité. Le présent document propose les différentes 

estimations tendancielles des experts sur la situation sanitaire en Afrique au sud du Sahara à l'horizon 

2025. Il s'agit de présenter des études prospectives mais aussi des projections à long terme. Ce 

travail se répartit de manière suivante. En premier, nous présentons les différents modèles. Ensuite, 

nous proposons une évaluation globale des travaux. 

I. PRESENTATION DES PRINCIPALES PREVISIONS 

T.E. MERTENS and D. LOW-BEER (1996). HIV SIDA : Où va l'épidémie ? 

OMS, Volume 74, Genève. 

Avec plus de 12.9 millions d'adultes infectés par le VIH, l'Afrique subsaharienne est la région la 

plus durement touchée. La voie hétérosexuelle représente le mode prédominant de transmission 

depuis le début, et actuellement le nombre de femmes infectées dépasse celui des hommes. 

Dans cet article Mertens et Low-Beer dressent un portrait de la maladie du SIDA. Ils évoquent 

la question de la surveillance systématique de l'infection à VIH (Virus de l'Immuno-déficience 

Humaine) et du SIDA mise en place dans de nombreux pays au cours des dix dernières années. 

Il ressort de ce travail deux points importants. En 1996, on estimait à plus de 20,1 millions le 

nombre d'adultes vivants et contaminés par le VIH ou ayant le SIDA. En majorité, ce sont les habitants 

de l'Afrique orientale, centrale et australe qui sont touchés par la maladie. Mais, depuis, l'épidémie a 

évolué rapidement. A titre d'exemple, si en Amérique du Nord et en Europe occidentale, on constate 

un recul de la maladie, elle sévit dans de nombreuses autres régions du monde, notamment en 

Afrique de l'Ouest et du Sud, en Inde, en Asie du Sud-Est. Ainsi, on estime au total à près de 40 

millions le nombre d'habitants concernés en l'an 2010. Plus de la moitié des adultes nouvellement 

contaminés sont des femmes. Plus de 6 millions de femmes en âge de procréer sont infectées, et on 

pense que non moins de 1 million d'enfants ont déjà été contaminés avant ou pendant 

l'accouchement, ou par le biais de l'allaitement au sein. 

METHODOLOGIE UTILISEE 

Les estimations concernant le virus VIH dans les différentes régions géographiques ont été 

réalisées à partir des données empiriques. Elles soulignent les tendances servant à repérer l'évolution 

des épidémies régionales. Ces tendances permettent de maintenir le lien étroit entre les interventions 

et les réalités. Les auteurs signalent aussi le problème de la surveillance et de l'évaluation de la 

maladie. Il faut reconnaître que l'objectif de ce travail est maintenant de pouvoir identifier ce qui fait le 

succès et qui pourrait laisser entrevoir une lueur d'espoir. 

D. KEROUEDAN (1998) Lutter contre le sida en Afrique de l'Ouest : 

quelles perspectives en cette fin de siècle ? Sante Publique, No 10, pp 203 - 218. 

La Côte d'Ivoire est un pays de près de 15 millions d'habitants. Le taux de croissance de la 

population annuel moyen est l'un des plus élevés de l'Afrique, soit 3,8 %. Dans ce pays, la pathologie 

est dominée par les maladies infectieuses. La première cause de mortalité de l'adulte masculin en 

milieu hospitalier est le sida (deuxième cause de mortalité chez la femme). Le pic d'âge de 

contamination se situe entre 15 à 40 ans et le pic de mortalité est de 5 à 10 ans plus tard après la 

déclaration de la maladie. 


En Côte d'Ivoire, il y avait deux cas déclarés en 1985. En 1987, une enquête épidémiologique a 

montré que le taux de séro-positifs représentait 1 %. En 1989, ce taux passe à 10 %. Selon l'étude, en 

raison de la pathologie, l'espérance de vie en Côte d'Ivoire va connaître une baisse d'environ 20 % en 

2010. Le sida est identifié comme la principale cause de mortalité chez les adultes de 15 à 44 ans à 

Abidjan et chez les 15 à 55 ans en Tanzanie dans les années à venir. 

Méthodologie (non publiée) 

Sujet n o 3: G. MWABU (1998). Health Development in Africa. , Economic Researche Papers n. 

38, ADB, Abidjan. 

Dans cet article, Mwabu fait une analyse du rôle joué par les différents facteurs socioéconomiques, 

politiques et médicaux de la santé an Afrique. A l'aide d'indicateurs de développement 

du taux de mortalité infantile, des taux bruts de mortalité, de fécondité et de longévité durant les 15 

dernières années, l'auteur montre que l'Afrique a connu un gros progrès en termes de développement 

sanitaire, même si ce développement reste encore faible en comparaison des pays développés. 

L'objectif de Mwabu est aussi de présenter une projection de la population africaine selon les régions. 

Méthodologie pour l'évaluation des politiques de développement de santé 

Par rapport aux autres biens et services économiques, la santé ne peut être mesurée 

directement. Ainsi, l'auteur retient 10 déterminants qui influencent la santé (Ex. les variables du niveau 

de l'individu - éducation, etc.). Dans l'étude, l'auteur utilise la mesure de niveau national probabilisé 

pour représenter l'indicateur de la santé et un indicateur actuel de santé donné par le taux de fertilité 

au niveau national (nombre d'enfants nés par rapport aux nombre de femmes).Ces indicateurs sont 

des proxis. Ainsi le modèle d'étude est un modèle de régression. Il permet d'estimer les indicateurs de 

santé : le taux de mortalité infantile, le taux brut de natalité, le taux brut de mortalité, le taux de fertilité, 

l'espérance de vie des femmes et des hommes. Pour chaque indicateur, le modèle est de type : 

Log xt=logft+et 

D'après cette équation, si xt est l'indicateur à expliquer (par exemple le taux de mortalité), il 

dépend des déterminants ft qui influencent la santé (par exemple : les variables du niveau de l'individu 

- éducation, etc.). 

RESULTATS 

Mwabu a voulu représenter les tendances de l'espérance de vie, de la morbidité et de la 

mortalité par l'indicateur démographique. Ce premier résultat est représenté par le tableau suivant : 

Table 4. African population sizes and growth rates, 1960 - 2000 

Régions 

Populations sizes (millions) Population growth rates(%) 

1960 1994 2000 1960-1994 1994-2000 

Central Africa 32,7 

82,2 

97,2 

2,26 

2.99 

North Africa 67,9 156,6 177,3 2,67 

2.30 

West Africa 78,1 199,3 238,9 2,66 

2.64 

East Africa 56,6 148,9 182,9 2,97 

2.40 

South Africa 42,7 102,1 108,4 2,72 

2.54 

Africa 277,7 689,1 804,7 2,65 2.59 

Source : Mwabu, 1998. 

L'analyse de ce tableau montre que la moitié de la population en Afrique résidait au Nord et à 

l'Ouest du continent en 1960. En terme de taux de croissance, on constate que la population à l'Ouest 

de l'Afrique va connaître une stagnation. Le taux de croissance qui est de 2,67 % entre 1960 et 1994 

va passer à 2,64 %. Au Nord, au Sud et à l'Est, on observe une diminution des taux de croissance. 

Respectivement, les taux passent de 2,67 à 2,30, 2,74 à 2,59 et de 2,97 à 2,40. Seule la région 

Centrale va connaître une augmentation en terme de variation du taux de croissance de la population. 


OMS (1998) Rapport sur la santé dans le monde 1998 : La vie au 21 e siècle. Une perspective 

pour tous. OMS, Genève. 

Ce rapport dresse un bilan des grands problèmes qui ont marqué l'évolution de la santé dans le 

monde depuis 1950. Il donne aussi une perspective de ce que sera les tendances sanitaires du 21 e 

siècle, précisément à l'horizon 2025. Ce rapport est le quatrième document publié par l'OMS qui 

permet de planifier l'action sanitaire au 21 e siècle. Le premier rapport sur la santé dans le Monde 1995 

- Réduire les écarts avait pour tâche de montrer le fossé qui existe entre les pays riches et les pays 

pauvres. Dans ce rapport, on présentait la pauvreté comme l'une des causes de cet écart. Le 

deuxième rapport sur la santé dans le Monde 1996 - Combattre la maladie, promouvoir le 

développement présentait trois grandes priorités pour combattre les maladie : (i) achever l'action 

entreprise pour éradiquer et éliminer certaines maladies, (ii) s'attaquer à des maladies "anciennes" 

(comme la tuberculose et le paludisme) et (iii) combattre les maladies émergentes (comme le sida). 

Le troisième rapport sur la santé dans le Monde 1997 - Vaincre la souffrance, enrichir l'humanité 

mettait l'accent sur les maladies chroniques. Il recommandait les mesures à prendre pour lutter contre 

les maladies : la prévention, le diagnostic, le traitement, la réadaptation et la formation des 

professionnels de santé. A bien des égards, ce quatrième rapport, dans son ensemble, expose et 

projette de grandes tendances très optimistes de l'état sanitaire du monde jusqu'à l'horizon 2025. 

L'explication de cette évolution de l'état de santé dépend des progrès socio-économiques accomplis 

par l'humanité durant ce siècle. 

RESULTATS 

Les résultats de l'OMS sont globaux. Dans ce qui suit, nous ne représenterons que les 

tendances sanitaires relatives à l'Afrique et concernant les cibles directives qui concernent l'évaluation 

de l'espérance de vie (les tendances démographiques), la mortalité et la morbidité. 

• La démographie mondiale 

Selon les estimations de l'OMS, la composition de la démographie mondiale serait la suivante : 

1955 2025 

Population mondiale (mlds) 2,8 à 5,8 8 

Population mondiale 

rurale 

68 % 

41 % 

35 % 

59 % 

Population des moins de 20 ans 40 % 32 % 

Population des plus de 65 ans 390 millions 800 millions 

urbaine 

• Les causes de la mortalité 

Les tendances des causes de la mortalité ont été données dans un cadre plus global de famille 

ou groupe de maladies (voir Rapport sur la santé dans le monde 1998). Toutefois, dans le tableau 

suivant, on montre que la plupart des décès sont dus aux maladies infectieuses et parasitaires. On en 

déduit que ces mêmes maladies seront les premières causes de mortalité au 21 e siècle en ASS. 

Principaux groupes de maladies/affections, Région de l'Afrique (ASS) 

pour certaines années (liste indicative) 

Groupes de maladies 1960 1980 1955 2025 

Infectieuses et parasitaires 1 1 1 1 

Maternelles et périnatales 2 2 2 2 

Tumeurs malignes 

4 4 5 5 

Endocriniennes et nutritionnelles 

Troubles mentaux et du comportement 

Appareil circulatoire 5 5 4 3 

Appareil respiratoire 3 3 3 4 

Toutes causes extérieures 

Source : Rapport OMS 1998, p. 183 


Ces maladies demeurent une menace au 21 e siècle, en Afrique au sud du Sahara (ASS). Ce 

fléau n’épargne personne. Les autres estimations réalisées par l'Oms montrent également que les 

enfants sont et seront confrontés à ces maladies. Quant au cancer, il est considéré que cette maladie 

risque de s'étendre à l'ASS. En effet, au fur et à mesure que les économies africaines se développent, 

les maladies non transmissibles vont devenir l’une des principales causes de mortalité. 

• Mortalité chez l'adulte et l'enfant 

Selon les estimations de l'OMS, on constate une réduction de la mortalité chez l'adulte et 

l’enfant. 

Taux de mortalité : corrigés de l'âge, par tranche d'âge 

Estimations pour 1955 - 2025 (pour 100 000 habitants) 

Tranches d’âge 1955 1975 1995 2025 

Corrigé de l'âge 

2 670 2 013 1 645 936 

et du sexe 

moins de 5 ans 7 243 4 966 3 439 1 431 

5 à 19 ans 1 178 821 612 238 

20 à 64 ans 1 446 1 099 994 544 

64 + 9 299 8 011 7 159 5 717 

Source : Rapport OMS 1998, p. 182 

Toutefois, les résultats par pays sont très intéressants. Ils donnent une visualisation du futur de 

ce que doit être le développement de la santé dans le pays. Les caractéristiques de santé et de la 

maladie par pays sont données par le tableau suivant : 

Espérance de vie à la 

(ans) 

naissance Taux de 

moins de 

mortalité 

5 ans 

des Taux de 

infan 

mortalité 

tile 

Taux de 

corrigé de 

du sexe 

000 

mortalité 

l'âge et 

(pour 100 

hbts) 


Décès aude 

50 ans 

total 

Deux sexes Rapport 

Deux sexes Rapport 

f/m 

f/m 

1997 2025 1997 1997 2025 1997 1997 2025 1997 2025 1997 2025 

Pays 

Afrique du Sud 65 74 1,10 68 23 0,81 48 20 926 582 47 21 

Côte d'Ivoire 51 64 1,04 128 58 0,89 87 44 1658 939 74 53 

Éthiopie 50 64 1,06 166 71 0,89 109 51 1737 983 79 63 

Ghana 58 69 1,07 107 43 0,87 74 34 1263 755 71 45 

Nigeria 52 64 1,06 141 70 0,91 78 42 1563 978 77 58 

METHODOLOGIE 

Au sein du groupe Prospective de l'Oms, on parle plus des méthodes que d'une méthode. En 

effet, l'Oms s'appuie sur l'expertise des organismes et centres d'études pour faire réaliser ces 

évaluations. Les méthodologies qui permettent d'estimer les tendances sanitaires sont contenue dans 

le document "Health Futures : Concepts and Methods". Dans ce document, on présente un 

ensemble d'études et on présente aussi les combinaisons des outils méthodologiques. Pour 

l'ensemble de ces modèles, le fonctionnement est le suivant : à partir des opinions des experts, on 

explore les effets des facteurs socio-économiques pour décrire les tendances longues des indicateurs 

de santé. Les différents types de tendances peuvent se résumer telles que : 

• possible - qu'est-ce qui doit arriver ? 

• plausible - qu'est-ce qui peut arriver ? 

• probable - qu'est-ce qui est probable ? 

• préférable - qu'est-ce que nous voulons qui arrive ? 

Les actions ou les comportements humains influencent les facteurs socio-économiques. Il est 

intéressant de réaliser des études normatives - c'est-à-dire construire des scénarios d'une vision du 

futur désirable. L'étude doit aussi nécessiter la construction de scénarios qui permettent la réalisation 

de certains points et qui sont des tendances préférables. La prospective est une créativité 

généralisée, des idées et des processus stratégiques. Les stratégiques finales sont alors les produits 

des scénarios imaginés et mis en place. Cf. le graphique 2. 

dessous 

en %

Scénarios 

vision 

Source : Health Futures, OMS, p. 82 (trad.). 

Graphique 2 

Le rôle de vision 

Les stratégies et les politiques visent à promouvoir une vision que le spécialiste a sur 

l'indicateur. Dans le cas de la santé, les stratégies et les politiques visent la prévention des maladies 

dans une perspective à long terme. Cet indicateur a un double intérêt : (i) il évalue le degré de 

développement économique d'un pays et (ii) il décrit en même temps le progrès technologique atteint 

par le pays. 

Sujet n o 5 : C.J.L. MURRAY and A.D. LOPEZ (1997). Tome I. The Global Burden of Disease and 

Tome II. Global Health Statistics. WHO, Harvard School of Public Health and World Bank. 

L'évaluation des politiques de santé requiert quatre types d'informations : le détail des 

conditions épidémiologiques, l'inventaire et les dispositions des ressources, un ensemble d'institutions 

et les informations sur les coûts des stratégies de santé. L'information fiable sur ces questions fait 

défaut. L'étude de la Charge Globale des Maladies a été conçue pour répondre aux problèmes de 

l'information disponible. Cette série d'ouvrages veut fournir les détails relatifs aux méthodes, matériel 

et résultats pour chaque maladie et traumatisme. Les objectifs de cette étude sont quadruples : 

• développer des estimations de la mortalité selon l'âge, le sexe et la région ; 

• développer des estimations de l'incidence, de la prévalence et du taux de létalité selon l'âge, le 

sexe et la région ; 

• estimer la quantité de mortalité prématurée et d'invalidité pouvant être attribuée aux facteurs de 

risques choisis, tels que la pollution, les rapports sexuels dangereux, etc. ; 

• fournir un ensemble de projections de la charge des maladies selon l'âge, le sexe et la région à 

l'horizon 2020. 

RESULTATS 

menaces/ 

opportunités 

forces/ 

faiblesses 

position organisationelle 

facteurs de succès critiquables 

directions 

stratégiq 

position compétitive 

stratégies 

L'analyse de la Charge Globale des Maladies a été effectuée de manière globale. Les résultats 

sont présentés suivants les huit régions relatives à la classification de la Banque Mondiale. Ces 

différentes régions sont : 

• Economies de marché bien établies (EMBE) ; 

• Anciennes économies socialistes d'Europe (AESE) ; 

• Amérique latine et Caraïbe (ALC) ; 

• Chine (CHN) ; 

• Inde (IND) ; 

• Autres pays d'Asie et Iles (APAI) ; 

• Croissant Moyen-Orient - Afrique du Nord, Moyen-Orient, Pakistan et Républiques d'Asie 

centrale de l'ex-URSS - (CMO) ; 

• Afrique subsaharienne (ASS). 


Pour les estimations, les auteurs utilisent une structure "ramifiée" des maladies et des 

traumatismes. Les maladies sont divisées en trois grands sous-groupes de causes : 

• Groupe I : les maladies transmissible, les causes maternelles, les conditions apparaissant 

dans la période périnatale et les carences nutritionnelles (tuberculose, MST, VIH, 

avortement, malnutrition, etc.) ; 

• Groupe II : les maladies non-transmissibles (cancer, diabètes, maladies cardio-vasculaires, 

etc.) ; 

• Groupe III : les traumatismes (accidents, noyades, violence, guerre, etc.). ; 

En utilisant trois méthodes, on obtient les résultats globaux : 

Les 15 premières causes de mortalité dans le monde, 1990 - 2020 

1990 2020 

(scénario de base) 

Maladies et renseignements Maladies et renseignements 

1. Cardiopathie ischémique 1. Cardiopathie ischémique 

2. Maladie cérébrovasculaire 2. Maladie cérébrovasculaire 

3. Infections des voies respiratoires inférieures 3. Maladie pulmonaire chronique 

4. Maladies diarrhéiques 4. Infections des voies respiratoires 

inférieures 

5. Affections de la période périnatale 5. Cancer de la trachée, des bronches et du 

poumon 

6. Maladie pulmonaire chronique 6. Accidents de la voie publique 

7. Tuberculose 7. Tuberculose 

8. Rougeole 8. Cancer de l'estomac 

9. Accidents de la voie publique 9. HIV 

10. Cancer de la trachée, bronches et du poumon 10. Traumatismes auto-infligés 

11. Paludisme 11. Maladies diarrhéiques 

12. Traumatismes auto-infligés 12. Cirrhose du foie 

13. Cirrhose du foie 13. Cancer du foie 

14. Cancer d'estomac 14. Violence 

15. Diabète sucré 15. Guerre 

Les 15 premières causes de mortalité AVP dans le monde, 1990 - 2020 

1990 2020 



1. Infections des voies respiratoires inférieures 1. Cardiopathie ischémique 

2. Maladies diarrhéiques 2. Accidents de la voie publique 

3. Affections de la période périnatale 3. Maladie cérébrovasculaire 

4. Cardiopathie ischémique 4. Infections des voies respiratoires 

inférieures 

5. Rougeole 5. Tuberculose 

6. Tuberculose 6. Maladies diarrhéiques 

7. Maladie cérébrovasculaire 7. HIV 

8. Paludisme 8. Guerre 

9. Accidents de la voie publique 9. Affections de la période périnatale 

10. Anomalies congénitales 10. Maladie pulmonaire chronique 

11. Tétanos 11. Violence 

12. Traumatismes auto-infligés 12. Cancer de la trachée, des bronches et du 

poumon 

13. Noyade 13. Traumatismes auto-infligées 

14. Violence 14. Anomalies congénitales 

15. Guerre 15. Rougeole 


Les 15 premières causes de mortalité ACVE dans le monde, 1990 - 2020 

1990 2020 



1. Infections des voies respiratoires inférieures 1. Cardiopathie ischémique 

2. Maladies diarrhéiques 2. Dépression unipolaire majeure 

3. Affections de la période périnatale 3. Accidents de la voie publique 

4. Dépression unipolaire majeure 4. Maladie cérébrovasculaire 

5. Cardiopathie ischémique 5. Maladie pulmonaire chronique 

6. Maladie cérébrovasculaire 6. Infections des voies respiratoires 

inférieures 

7. Tuberculose 7. Tuberculose 

8. Rougeole 8. Guerre 

9. Accidents de la voie publique 9. Maladies diarrhéiques 

10. Anomalies congénitales 10. HIV 

11. Paludisme 11. Affections de la période périnatale 

12. Maladie pulmonaire chronique 12. Violence 

13. Chutes 13. Anomalies congénitales 

14. Anémie ferriprive 14. Traumatismes auto-infligés 

15. Anémie 15. Cancer de la trachée, des bronches et du 

poumon 


METHODOLOGIE 

ANNEXES 

Les méthodes de projection sont entièrement développées dans The Global Burden of 

Disease. L'approche utilisée est le développement d'un modèle statistique ou économétrique 

permettant de prédire différents scénarios de mortalité selon les causes, à partir d'un petit nombre de 

variables indépendantes. On a retenu quatre variables indépendantes : le revenu par habitant, le 

capital humain, l'intensité du tabagisme et le temps. 

1. Année de vie corrigée du facteur d'invalidité (ACVE) 

Elle est une métrique utilisée pour agréger et résumer les données et informations sur la 

mortalité et les issues de santé non-fatales : 

ACVE = AVP + AVM 

AVP = années de vie perdues 

AVM = années de vie avec la maladie 

ra 

KCe ( r )( L a) ( r ) a K rL 

AVP( r, K) 

= [ e [ − ( r + )( L + a) − ] − e [ − ( r + ) a − ] + ( e ) 

( r + ) 

r 

− 

− + + − + 1 

− 

1 1 1− 

2 

où r est le taux d'escompte, β un paramètre dépendant de l'âge, a l'âge de la mortalité, K un 

facteur âge - poids, C une constante et L la durée de vie anticipée de âge a. 

On montre que : AVP[0,0]=L 

AVM r K D [ [ ] [ ] 

KCe 

ra 

( r 

( , ) = 

e 

( r + ) 

)( L a) − ( r + 

( r ) a 

)( L + a) − − e − ( r + 

K rL 

) a − + ( e ) 

r 

− 

− + 

2 

+ − + 

1 

1 

− 

1 1− 

où r est le taux d'escompte, β un paramètre dépendant de âge, a âge de la mortalité, K un 

facteur âge - poids, C une constante et L la durée de vie anticipée de âge a. 

2. Cause de mortalité 

ln Ma,k,i = βa,k,i ln Ma,k,t + Ca,k,i 

où Ma,k,i est la mortalité du groupe en âge a, de sexe k et pour cause de maladie du groupe i ; 

Ma,k,t la mortalité totale du groupe en âge a, de sexe k et pour cause de maladie du groupe i ; βa,k,i 

l'âge du groupe a, de sexe k et de cause groupe i ; et Ca,k,i la constante de âge du groupe a, du sexe k 

et de cause groupe i. 

L'équation de prédiction du groupe i est donnée par la formule : 

* 

M a, k , i = 

M 

M a, k , i 

+ M + M 

M a, k , t 

a, k , I a, k , II a, k , III 

3. La prévalence et du taux de létalie est donnée par : 

HLx=Lx(1-∑PjxDjx) 

où HLx= est le nombre des années de vie en bonne santé à l'âge x, Lx = le nombre des années 

de vie en bonne santé à l'âge x de la vie de la table, Pjx = la prévalence de séquelle de morbidité j en 

âge x et Djx = la morbidité de séquelle j en âge x. 

Remarque 

Pour les EMBE et les AESE, les estimations ont été réalisées à partir des données d'état civil. 

En revanche pour les quatre régions de l'ALC, APAI, CMO et ASS, les estimations ont été plus difficile 

que prévues à effectuer. Il a fallu diviser chaque de régions en zone ayant des données d'état civil et 

une zone résiduelle. Ceci a permis de réaliser le travail en étapes successives. 


EVALUATION ET APPRECIATION DES TRAVAUX 

Dans l'étude de Mertens et Low-Beer, il n'est pas fait mention de l'impact de la maladie sur les 

indicateurs économiques. Les informations sur la méthodologie paraissent très insuffisantes. Dans la 

deuxième étude, le manque de méthodologie rend notre travail d'évaluation un peu difficile. Comme 

dans les précédentes études, l'étude de Mwabu n'analyse pas aussi l'impact des indicateurs sanitaires 

sur les indicateurs socio-économiques. Elle se focalise à donner une perspective à long terme sur la 

démographie que la tendance des indicateurs sanitaires. Par ailleurs, les causes de baisse ou de 

hausse de la population ne sont pas bien mises en évidence. Dans les différents travaux, on s'aperçoit 

que les indicateurs socio-économiques, politiques et médicaux ont un impact direct dans la santé. 

L'ensemble des travaux présentent des tendances à l'horizon 2025 en Afrique au sud du Sahara très 

optimistes. Les perspectives optimistes sont dues : 

1. la prospérité socio-économique du monde entre 1950 et 1973. Aujourd’hui, le PIB par 

habitant est 2 fois et demi plus élevé à celui d’il y a 50 ans ; 

2. le taux d’alphabétisation. La proportion des personnes scolarisées a beaucoup augmenté ; 

3. le progrès technique. Le développement des nouvelles technologies, notamment celles des 

télécommunications, a engendré un traitement de l’information plus rapide. Ceci fait 

apparaître que le monde est devenu petit. 

A l'issue de la présentation de ces résultats, on peut poser plusieurs questions : 

1. Les prospectives ne parlent pas de la question du traditionnel et du moderne sur la santé. 

Tradition et modernité de la santé : conflit ou complémentarité ? Sur cette question 

importante, aucun travail n'a été réalisé. 

2. Les coûts sanitaires. Le coût constitue le principal obstacle quant au contrôle de certaines 

maladies. A titre d'exemple, pour le sida, le coût est exorbitant. Approximativement, on 

estime qu'une bithérapie coûte 2 500 FF par mois, soit 30 000 FF par an (3 000 000 F CFA 

représente le salaire d'un professeur d'université en Afrique). La trithérapie coûte, par 

exemple, 5 000 FF par mois, soit 60 000 FF par an. Quelles stratégies vont favoriser les 

États Africains pour lutter contre le fléau Sida ? Quelles sont les moyens qui seront mis en 

place pour combattre le sida ? Comment les États vont-ils mener les campagnes de 

sensibilisation de la maladie ? 

3. Le sida peut avoir un impact néfaste sur les principaux indicateurs macro-économiques. En 

effet, dans la mesure où la maladie affaiblit et donne la mort aux mâles en âge de travailler, 

la quantité et la qualité du travail peuvent être remises en cause. A la longue, on peut 

constater une réduction du taux de la croissance de la production. Les travaux de l'Anrs et 

de l'Orstom s'inscrivent dans les problématiques de la prévention et dans l'analyse des 

paramètres multiples (sociaux, démographiques, politiques, économiques), ainsi que leur 

combinaison, pour appréhender les facteurs de développement de l'épidémie dans les 

sociétés, in Le sida en Afrique, 1997). 

CONCLUSION 

On a constaté historiquement un développement sanitaire. En revanche, l'instabilité politique et 

le ralentissement économique de la région risquent de remettre en cause ces acquis sanitaires. Les 

secteurs sociaux, y compris celui de la santé, sont touchés par le réduction des dépenses 

budgétaires. 

Une méthode de modélisation régionale permettrait d'apprécier l'étendue et la gravité de la 

question sanitaire pour améliorer la surveillance des maladies et la qualité des prestations de santé. Il 

ressort de ces analyses que la vulnérabilité ou l'exposition de l'Afrique face aux épidémies n'est pas 

une particularité africaine, mais tout simplement un problème de sous-développement. 


3.4.9. 

LES TRANSPORTS

PERSPECTIVES DES RESEAUX DE TRANSPORT A VOCATION 

REGIONALE EN AFRIQUE AUSTRALE 

Les économies des pays constituant la région australe étant de fait fortement dépendantes des 

infrastructures portuaires et de leurs connexions aux transports terrestres, nous nous intéresserons ici 

aux réseaux de transport intermodaux rattachés à un pôle de développement maritime. 

Activités actuelles et historiques des flux maritimes 

Table 1 : SADC Ports – Share of SADC Transit Traffic (1995) 

PORT Transit Traffic as % % of SADC Transit 

of Total Taffic 

Traffic 

Dar es Salaam 37,76 18,88 

Beira 79,17 33,95 

Nacala 66,75 2,01 

Maputo 63,78 24,83 

Richards Bay 0,06 0,81 

Durban 3,02 13,65 

East London 3,33 0,69 

Port Elizabeth 0,02 0,02 

Cape Town 1,88 2,4 

Saldanha Bay 0.00 0.00 

Walvis Bay 0.00 0.00 

Namibe 0.00 0.00 

Lobito 0.00 0.00 

Luanda 0.00 0.00 

Source : Southern African Development Community, Transport & Communications. 

Windhoek, Republic of Namibia, 9-10 February 1997. 

Table 2 : South African Port Traffic Performance 

1997 compared with 1975/76 (‘000 t) 

Richards Durban East London Port Cape Town Saldanha 

Bay 

Elizabeth 

Bay 

1997 81,354 52,680 1,801 5,622 9,755 29,998 

1995 76,112 43,898 1,203 4,952 7,756 22,961 

1970/71 - 12,185 1,092 5,834 5,516 - 

Table 3 : Southern African Port Traffic Performance 

1995 compared with 1971/74 (‘000 t) 

Dar es Salaam Nacala Beira Maputo/ 

Matola 

Walvis Bay Lobito Luanda 

1997 - - 4,700 3,400 2,000 - - 

1995 4,236 415 2,488 2,261 1,819 450 1,095 

1971/74 - - 3,000 14,900 1,650 2,590 2,320 

Key : - Means no tonnage information fund available for the period under review 

Sources : SADC Port Authorities; Southern African Development Community, Transport & Communications, Windhoek, 

Republic of Namibia, 9-10 February 1997; Portnet 

Ces trois tables offrent une compréhension très explicite de l’orientation actuelle des 

transits commerciaux par voie maritime dans la zone australe. 


En 1995, les 15 ports régionaux (incluant Port Louis depuis août 1995) manipulaient un tonnage 

de marchandises de l’ordre de 155 millions, soit une croissance d’activité de 9.4% par rapport à 

l’année précédente. 

Ce qu’il est important de noter, ce sont les préférences des transporteurs quant aux choix 

stratégiques et économiques de voies d’évacuation de leurs marchandises. Ainsi, 78% soit 122 

millions de tonnes transitaient en 1995 par la façade maritime orientale de cette zone, par la côte 

océan indien. De plus, cette même année, période de transition en Afrique du Sud, presque 90% des 

activités commerciales par voie maritimes utilisaient les facilités portuaires sud-africaines. 

Alors que les ports sud-africains bénéficiaient d’un accroissement d’activité de l’ordre de 9.5% 

en 1995, cet indice atteignait 6.3% en moyenne pour les ports maritimes austraux (hors Afrique du 

Sud). 

Ce regain d’activités ne concerne pas la façade maritime de l’Angola dont les ports de Namibe 

et Lobito ont connu un net déclin en tonnages manipulés. 

En terme de manipulation de trafic international, les ports mozambicains (Beira, Maputo), 

tanzaniens (Dar es-Salaam) et sud-africains (Durban et Richards Bay) enregistrent les plus forts 

tonnages liés à des considérations historiques, mais aussi infrastructurelles. 

Perspectives sur le long terme, à l’ère 2020 

Les projections relatives au devenir des réseaux de transport dans la région australe 

s’élaborent autour des évolutions politique et économique des États membres d’une part, des 

tendances des flux commerciaux internationaux, d’autre part. Il s’agit donc de prendre en 

considération les variables suivantes : 

- La réalisation des projets d’intégration régionale intra-SADC : multiplication des accords 

d’échanges bilatéraux sur le commerce notamment et d’accords transfrontaliers. L’adoption 

notamment d’un protocole de commerce en août 1996 dans le cadre du sommet de Maseru 

vise l’instauration d’une zone de libre-échange sur un horizon de huit ans dès sa ratification 

par une majorité qualifiée, soit : 

- la libéralisation généralisée des flux commerciaux intra-régionaux, des biens et des 

services sur la base d’accords commerciaux équitables et mutuellement avantageux; 

- la promotion de la diversification économique et du développement industriel sur la base 

des avantages comparatifs des pays membres; 

- la contribution à un environnement propice aux investissements domestiques, 

transfrontaliers et étrangers. 

- L’évolution de la nature des flux de marchandises et des matières premières (dépréciation 

des cours du charbon par exemple) en tenant compte de la forte tendance internationale 

pour le trafic conteneurisé ; 

- Les politiques nationale et régionale de gestion des enclaves maritimes et de leurs 

hinterlands : approche territoriale actuelle polarisée encourageant les effets de concentration 

industrielle et la création de clusters (cas des Initiatives de Développement Spatial). 

- La stabilisation politique des États sensibles et la capacité de l’Organe de sécurité SADC à 

intervenir dans le cas de conflit régional ; 

- Les décisions bi et multilatérales stratégiques en matière de politique extérieure, soit les 

options d’une coopération tournée vers l’Union européenne, les États-Unis ou vers l’Asie 

(l’ « après-Lomé », concrétisation de l’Indian Ocean Rim) ; 

- L’impact effectif d’une vision libérale des modes de fonctionnement du secteur transport, 

c’est à dire la poursuite soutenue des propositions réformistes en vue d’une plus grande 

commercialisation et privatisation des infrastructures ( SADC Transport Protocol, août 1996, 

et le Transport and Communications Study for Southern Africa, mai 1998). 

Il est à noter que l’Afrique du Sud est et reste le pôle décisionnaire incontournable dans un 

contexte régional en quête de stabilité et de représentativité institutionnelle. Toute réflexion sur le 

devenir des réseaux d’infrastructures en Afrique australe devrait donc s’articuler autour des 

impulsions vers une plus grande insertion dans l’économie mondiale initiées par l’Afrique du Sud et de 

la capacité des États membres à intégrer des logiques concurrentielles. 


Nous expliciterons à présent sur la base de ces éléments de réflexion les grands axes de 

communication qui vraisemblablement structureront l’espace austral sur le moyen et long terme. 

• Réhabilitation des voies de transit régionales transversales dites stratégiques ou naturelles 

suivant le principe des corridors de développement ou Initiatives de Développement Spatial : 

1) Les trois corridors de développement mozambicains : 

Le corridor de Maputo comprenant le port de Maputo, le terminal charbonnier de Matola et les 

trois lignes de chemin de fer articulant le port aux pays frontaliers : Goba Line (Maputo-Swaziland), 

Ressano Garcia Line (Maputo-Zimbabwe-RSA), Limpopo Line (Maputo-Zimbabwe) . 

Le corridor de Beira incluant le port de Beira et les voies ferroviaires Machipanda Line et Sena 

line le reliant respectivement au Zimbabwe et au Malawi (actuellement en très mauvais état). 

Le corridor de Nacala comprenant le port de Nacala dont la jonction ferroviaire avec le Malawi 

(Blantyre) est en cours de réhabilitation . 

2) Le corridor de développement tanzanien : 

Le corridor de Dar es-Salaam desservant depuis son port en rénovation la Zambie par voie 

ferroviaire (Tanzania Zambia Railway) et un vaste réseau routier en liaison avec les pays limitrophes 

(région des Grands Lacs). 

3) Le corridor de développement angolais à dimension régional : 

Le corridor de Benguela reliant le port de Lobito à son hinterland minier (Zambie et RDC). 

• Multiplication des axes de communication et /ou de développement transfrontaliers : 

1) Corridor de Walvis Bay (Namibie) dont les deux axes routiers - la Trans-Kalahari et la Trans-Caprivi 

- qui lui sont rattachés offriront une ouverture sur l’océan atlantique déterminante et nécessaire pour la 

région du Gauteng (RSA) et les pays enclavés de la zone (Botswana, Zimbabwe). 

2) Emergence de corridors côtiers longitudinaux tel le corridor de Lumbobo reliant la province du 

KwaZulu-Natal au Swaziland et à la province de Maputo. 

• Création de corridors ou axes secondaires desservant les pôles d’activités économiques 

émergents : 

Exemple des corridors de Phalaborwa, de Rustenburg, la route Platinum, etc. 

En éléments de conclusion, à moins que ne soient impulsées des politiques visant à influencer 

la répartition géographique de l’activité industrielle dans la région, celle-ci se concentrera dans les 

pays disposant déjà d’une base industrielle importante - au détriment des États ou territoires moins 

développés (R.Bloch). L’équipement dans le domaine des transports constitue une priorité politique 

dans le cadre d’effets de désenclavement de l’activité industrielle dans la région. Le débat autour des 

dynamiques induites reste cependant ouvert et les années à venir nous permettront de conclure plus 

avant sur l’impact des pôles régionaux en Afrique australe, sur la mise en opposition des principes de 

répartition « spatiale équitable» et des stratégies macroéconomiques. 



BIBLIOGRAPHIE PROSPECTIVE 

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de Belgique, janvier 1996. 

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South Africa, Vol.13, No.3, 1996. 

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Corridors) : Their potential contribution to investment and employment creation”, Working paper, 

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Southern African issues, November 1988. 

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at the Second ACDESS Conference on South Africa and Africa : Emerging Policy Frameworks, 

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No1, 1991. 

Ngwenya (ed) Sindiso, Chipeta H., Nkomo J.C., Banda D.L., The Transport and Communications 

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Secretariat Annual Forum, Johannesburg, 20-22 September 1998. 

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demand in the SADCC region – the main results, Stockholm , September 1988. 

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integration in Southern Africa”, TIPS Working Paper No.7, Johannesburg, January 1998. 

World Bank, « Transport and Economic performance :A survey of developping countries », Rapport 

technique No.232, Région Afrique, Washington, 1993, Washington. 

World Bank, « Promouvoir les réformes de politique pour les services de transport efficaces dans les 

pays du COMESA », Région Afrique, Findings No.100, juin 1998. 


3.4.10. 

LA TECHNOLOGIE

L'évolution des technologies est stratégique pour le devenir des sociétés 

africaines. Plusieurs questions doivent être différenciées : 

- la première concerne l'impact des transformations technologiques 

mondiales sur les sociétés africaines ; 

- la seconde concerne les transferts de technologies et leur appropriation 

par les sociétés africaines ; 

- la troisième renvoie aux inventions ou aux innovations technologiques 

endogènes, technologies de première ligne ou technologies douces. 

L'Afrique de l'an 2020 gérera un éventail de technologies différentes. 

Nous retiendrons deux exemples, celui de l'impact des nouvelles technologies 

de l'information et de la communication et celui des technologies dans la chaîne 

agro-alimentaire. 


NOUVELLE TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION 

ET DE LA COMMUNICATION 

Les progrès spectaculaires permis par les innovations dans les domaines de l'information et de 

l'électronique confèrent aux nouvelles technologies de l'information et de la communication un impact 

primordial dans tous les secteurs d'activité économique, scientifique et culturelle. Dès lors, ces 

technologies devront faire l'objet d'une attention particulière de la part des autorités nationales, des 

opérateurs économiques, des chercheurs et de la société civile. Ainsi, par exemple, pour accroître les 

performances globales des entreprises africaines et garantir leur compétitivité internationale, il importe 

que leur management élabore un plan stratégique de développement du système informatique. 

La révolution dans le domaine du traitement de l'information concerne les petites unités 

informelles comme les grandes firmes, les secteurs économiques comme les secteurs sociaux 

notamment la formation. 

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES 

DANS LA CHAINE AGRO-ALIMENTAIRE 

Les principales technologies de transformation des denrées agro-alimentaires sont variables 

avec les types de produits et portent sur plusieurs opérations parmi lesquelles on note généralement 

les suivantes : 

- le séchage ou déshydratation, visant à réduire la teneur en eau des produits, médium 

principal des réactions de dégradation parasitaire ou enzymatique ; 

- la fermentation, basée sur la dégradation enzymatique incomplète des matières organiques, 

sous l'effet de divers micro-organismes ou de l'activité métabolique propre aux produits ; 

- la séparation, plus ou moins complexe, par exemple, le tirage (selon le poids, le volume ou 

la couleur) ; le décorticage des céréales, l'extraction de jus de fruits par pression, filtration, 

décantation ou contrifugation ; le raffinage de l'huile ou du sucre, etc. ; 

- la concentration, par évaporation, à chaud ou à froid, avec ou sans vide ; par centrifugation ; 

par décantation ou par congélation sélective ; 

- le malaxage, visant l'homogénéisation des produits liquides, pâteux ou farineux ; 

- la cuisson, selon une combinaison adéquate des facteurs temps, température et pression. 

Dans la plupart des cas, ces opérations son associées à des traitements thermiques 

(appertisation) visant la destruction sélective (pasteurisation) ou complète (stérilisation) de la flore 

microbienne avant l'emballage des produits dans des boîtes métalliques, tétrapak, sachets plastiques, 

cartons, etc. 


TECHNOLOGIE – XXIe SIECLE 

Technologies susceptibles d’accroître la compétitivité 

des produits de base du secteur agro-alimentaire africain 

TYPES DE 

TECHNOLOGIE 

PRINCIPE AVANTAGES 

Télédétection Observation de la surface Connaissance précise de la nature, de la quantité 

de la terre pour recueillir et de la localisation des ressources du pays ou de la région : 

et analyser des 

• Évaluation de la production agricole (superficies cultivées, 

informations et données prévision des rendements, évolution des sols et de la biomasse, 

sur les ressources et état des écosystèmes pastoraux…). 

l’occupation des sols dans • Évaluation des risques de catastrophes naturelles 

de vastes régions (sécheresse, inondations, érosion…). 

• Possibilité de prévision et de modélisation des changements 

futurs. 

• Meilleure gestion des forêts, des ressources en eau 

(maritime ou de surface) et des ressources halieutiques. 

• Cartographie des informations géographiques. 

• Surveillance de l’environnement. 

Biotechnologie Exploitation de l’activité • Accroissement des performances de l’agriculture 

d’agents biologiques et de la foresterie par la production en série de semences 

(micro-organismes, améliorées (ex. xérotolérance, halotolérance, résistance 

cellules, organites ou aux prédateurs et à diverses maladies), de bio-fertilisants, 

constituants cellulaires) de bio-pesticides et la conservation des ressources 

pour générer des biens ou phytogénétiques. 

des services. 

• Accroissement des performances de l’élevage par 

l’amélioration des races, le transfert d’embryons et une meilleure 

prophylaxie sanitaire du bétail et de la volaille (anticorps 

monoclonaux pour le diagnostic rapide, fabrication massive 

de vaccins et de substances pharmaceutiques…). 

• Contribution à la couverture des besoins énergétiques 

(production de biogaz et de divers métabolites combustibles 

tels les alcools). 

• Protection de l’environnement (dépollution, valorisation des 

déchets et affluents agricoles, agro-industriels ou ménagers…). 

• Continuité dans le temps, indépendance des aléas climatiques, 

stabilité et fiabilité de la qualité de la production résultant 

de l’activité biotechnologique. 

Chaîne du froid Maintien au froid des • Grande efficacité dans la stabilisation et la conservation 

denrées alimentaires, d’un grand nombre de denrées alimentaires (produits horticoles, 

en vue de ralentir halieutiques, carnés, ovo-produits…). 

les processus de leur • Possibilité d’être couplée à d’autres technologies 

dégradation. Ce froid (ex : irradiation, lyophilisation, atmosphère) intervenant comme 

est appliqué à une adjuvants du froid pour accroître les performances 

température étudiée, de la réfrigération ou de la congélation. 

pouvant être supérieure • Régulation de la commercialisation des denrées. 

au point de congélation 

des produits 

(réfrigération) ou 

inférieure à ce point 

(congélation). 

• Constitution de stocks de sécurité alimentaire. 


Tableau (suite) 

Irradiation Exposition des denrées à 

un rayonnement ionisant 

pour détruire les agents 

biologiques d’altération 

(micro-organismes, 

insectes…) et inhiber 

divers processus 

physiologiques ou 

métaboliques impliqués 

dans la dépréciation des 

produits. 

Lyophilisation La lyophilisation est une 

technique de 

cryodessiccation (séchage 

à froid) reposant sur la 

capacité de sublimation de 

l’eau dans certaines 

conditions de température 

et de pression. Elle 

comporte trois opérations 

fondamentales : 

• La surgélation des 

produits (congélation à 

très grande vitesse 

aboutissant à une fine 

cristallisation de la glace). 

• L’évaporation sous vide 

des cristaux de glace 

permettant la 

déshydratation, d’où 

résulte une structure 

microporeuse. 

• La désorption par 

réchauffage progressif, 

toujours sous vide, pour 

extraire les traces d’eau 

résiduelle (eau liée, non 

Atmosphère 

contrôlée 

congelable). 

Entreposage des denrées 

dans une atmosphère 

artificielle, 

convenablement 

appauvrie en oxygène 

et enrichie en gaz 

carbonique par rapport 

à l’air. 

• Accroissement de la durée de conservation et de survie 

commerciale des denrées. 

• Possibilité d’utilisation dans la sélection variétale appliquée 

à la production de semences aux performances accrues 

(mutations génétiques). 

• Réduction de l’utilisation des pesticides et des risques 

de contamination chimique des aliments. 

• Meilleure rétention des propriétés intrinsèques des produits 

(ex : pouvoir germinatif des semences ; propriétés 

nutritionnelles, fonctionnelles et organoleptiques des aliments). 

• Très longue durée de conservation (plusieurs années) à 

température ambiante. 

• Grande commodité de transport et de distribution résultant 

de la forte réduction du poids des produits. 

• Très grande sécurité microbiologique, liée à la faible activité 

de l’eau (Aw) dans les produits traités. 

• Reconstitution rapide et facile, par simple réhydratation, 

grâce à la structure microporeuse résultant du traitement 

• Accroissement des performances globales du froid (extension 

de la durée de conservation des denrées, régulation des stocks 

de sécurité et de commercialisation). 


3.4.11. 

L'URBANISATION

Les perspectives concernant l'évolution de l'urbanisation africaine sont 

réalisées par de nombreux centres démographiques, d'urbanistes et d'aménagement 

du territoire. Cf. plus spécialement : WALTPS, la DATAR, les plans d'urbanisme. 

Nous résumons le rapport réalisé par l'ISTED en 1998 pour le compte du 

ministère de la Coopération et présentons plusieurs travaux montrant les effets de 

l'urbanisation sur les dynamiques agro-alimentaires. 


DYNAMIQUE DE L'URBANISATION 

DE L'AFRIQUE AU SUD DU SAHARA 

ISTED 1998 

Groupe de travail : "Mécanismes et logiques de l'urbanisation en Afrique au Sud du Sahara", organisé 

pour le ministère de la Coopération par l'ISTED (X. Crépin et M.C. Tabor-Nouval), janvier 1998. 

Composition du groupe de rédaction sous la responsabilité de Michel Arnaud, Ingénieur P.C., 

Architecte DPLG, Urbaniste-conseil 

Membres 

- Philippe Antoire, Directeur de recherches à l'ORSTOM, chercheur au CEPED 

- Catherine Coquery-Vidrovitch, Professeur d'histoire à l'Université Paris VII, Directeur de 

recherches associée au CNRS, Lab. "Tiers Monde-Afrique" 

- Jean-Marie Cour, Ingénieur général des Ponts et Chaussées, économiste, chargé de mission à 

l'OCDE (Club du Sahel) 

- Alain Dubresson, Géographe, Maître de conférences agrégé à l'Université Paris X, docteur ès 

lettres, chercheur associé à l'ORSTOM, Dr du Cegan 

- Philippe Hugon, Économiste, Professeur de sciences économiques à l'Université Paris X, 

CERED-CERNEA 

- Bruno Lautier, Économiste et sociologue, Professeur à l'Université Paris I-Sorbonne, IEDES 

- Gustave Massiah, Ingénieur, économiste, enseignant à l'Université Paris-Saint Charles, consultant 

Prdt de ACT 

- Jean-François Tibillon, Juriste et politologue, enseignant à l'Ecole d'Architecture Paris-La Vilette, 

consultant Mbre de ACT 

Membres associés 

- Laurent Bossard, géographe, consultant auprès du Club du Sahel 

- Jean-Louis Chaléard, Géographe, professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, IEDES 

- Jean Flouriot, Docteur en géographie, consultant 

- Sylvy Jaglin, Géographe-urbaniste, maître de conférences à l'Institut Français d'Urbanisme- 

Université Paris VIII 

- Alain Marie, Sociologue, Université Paris I Panthéon-Sorbonne 

- François Reynaud, Documentaliste au centre de documentation et d'information "Villes en 

développement" 

Trente ans d'une croissance accélérée, brusquement ralentie par la crise 

De 1960 à 1990, la population urbaine de la région est passée de 17 à 96 millions de 

personnes. La croissance urbaine, particulièrement forte dans la période 1960-1975 (de 6 % à 7 % 

l'an) , s'est sensiblement ralentie depuis (4,5 %). L'aggravation de la situation économique de la 

région et les mesures d'assainissement mises eu œuvre ont en effet provoqué le ralentissement de la 

migration rurale. Une fragmentation sociale croissante (différences entre catégories sociales, entre 

quartiers…) est à l'origine d'une diversité des situations démographiques dans les villes d'un même 

pays. Il y a relation entre ce ralentissement et les difficultés économiques traversées par les pays de 

la région. La reprise économique est trop récente et incertaine pour que la relation inverse puisse être 

vérifiée. 

Le rapport fait la distinction entre l'urbanisation et la coissance urbaine. La croissance urbaine 

s'alimente à trois sources : la croissance démographique naturelle de la population déjà urbanisée, le 

solde migratoire des campagnes vers les villes et l'absorption, le cas échéant, de petits centres ruraux 

à la périphérie des villes. Le terme urbanisation doit être réservé au processus d'élévation de la 

proportion relative de la population urbaine dans la population totale qui, en première analyse, fait 

abstraction de la croissance naturelle. 


Le ralentissement de la croissance urbaine en ASS s'est produit indépendamment de la crise, 

au fur et à mesure que l'urbanisation progressait. De 1960 à 1975/80, à la croissance naturelle en 

pleine expansion (2,5 à 3 % l'an) s'ajoutait le fait qu'une émigration de l'ordre de 1 % de la population 

rurale se traduisant alors par un supplément de croissance urbaine de 4 à 6 %, suivant les proportions 

de ruraux et de citadins de l'époque. A l'approche de la parité numérique citadins/ruraux, la même 

émigration rurale de 1 % n'induit plus qu'un supplément de croissance urbaine de 1 %. 

Par ailleurs, les enquêtes démographiques, notamment sur la fécondité, laissent entrevoir 

qu'une baisse de la natalité est engagée, en milieu urbain du moins, dans la plupart des pays. Mis à 

part les effets à terme de l'épidémie de SIDA – difficiles à apprécier et variables suivant les pays – le 

rythme d'accroissement naturel devrait baisser progressivement vers 2 % l'an d'ici 2020. Les taux de 

croissance urbaine records de 6 à 7 % l'an, enregistrés dans la période 60-75, ne devraient donc plus 

se produire, sinon localement et temporairement, sous l'effet d'épisodes climatiques sévères ou de 

troubles socio-politiques graves. 

On peut dès lors raisonnablement avancer pour 2020, à quelques années près, une population 

totale des 27 pays de l'Afrique Atlantique voisine de 450 millions d'habitants, avec une population 

urbaine de l'ordre de 300 millions de personnes, soit le triple de l'actuelle et un taux moyen de 

croissance urbaine sur la période 1990-2020 de l'ordre de 3,7 % l'an. 

Des villes productrices des deux tiers de la valeur ajoutée régionale 

L'urbanisation contemporaine de l'Afrique au Sud du Sahara doit peu à l'industrialisation, au 

sens de la "Révolution Industrielle". L'économie urbaine de l'ASS relève davantage de l'industrie au 

sens ancien : artisanale et commerciale. Le pacte colonial avait empêché le développement des 

transformations de produits agricoles et autres matières premières, au profit des industries 

métropolitaines. Mais, passée une phase de rattrapage au lendemain des indépendances, la greffe 

industrielle n'a pas pris en ASS. La part des exportations de matières premières non transformées 

reste très élevée et rend les économies de la région particulièrement sensibles aux fluctuations des 

marchés. Les causes de cet échec ont été dénoncées : volontarisme étatique, comportement rentier 

des élites, rapports excessivement politisés entre pouvoirs centraux et investisseurs privés, entravant 

l'émergence d'une véritable bourgeoisie d'entrepreneurs nationaux… 

Encore les données officielles sous-estiment-elles l'économie urbaine des pays de la région. 

L'étude WALTPS en partant de la population et des consommations finales, présente une lecture 

complémentaire des "économies réelles" de ces pays "en voie de peuplement" où une part 

substantielle de l'activité qui vise à satisfaire les besoins essentiels des ménages, en milieu urbain 

comme en milieu rural, échappe largement à l'appareil statistique. Les résultats ne font que confirmer 

les conclusions qui précèdent : la productivité urbaine est trois à quatre fois supérieur à celle du milieu 

rural. Il en résulte que le milieu urbain "produit" beaucoup plus que proprotionnellement à son poids 

démographique. La Banque Mondiale en avait tiré argument pour justifier la poursuite de l'appui au 

secteur urbain, pour autant que cet appui viserait l'amélioration de la productivité urbaine. 

En trente ans, sur l'ensemble de la région, la population du secteur informel s'est multipliée par 

sept. Le secteur informel a rempli une fonction d'accueil et d'intégration des migrants, en leur 

procurant les moyens minimaux d'existence. Le système a été capable de se reproduire en 

s'élargissant, à productivité quasi constante. Il s'agit d'une économie marchande, monétarisée, sans 

rapport avec l'autosusubsistance ou le troc. Certes, elle fournit des revenus très bas à la masse de 

ses salariés, aides familiaux ou apprentis, mais elle impose les rapports économiques à une 

population considérable. Grâce à elle, l'urbanisation de l'ASS répond bien à une logique économique. 

Les réponses qu'apporte le secteur informel aux besoins essentiels constituent un moyen de résister à 

l'immersion dans l'économie-monde. Pour autant, ce ne sont pas des armes pour faire face aux défis 

mondiaux. 

On peut néanmoins distinguer, dans la masse des activités dites informelles, à côté d'un 

informel bas de gamme très majoritaire, un informel haut de gamme, plus proche des PME même s'il 

ne satisfait pas à toutes les obligations fiscales ou sociales. La crise économique a introduit une 

rupture : la recherche de la productivité dans le haut de gamme a été brutalement freinée par 

l'affaissement de la demande, l'irruption des exclus de l'économie formelle et l'exacerbation de la 

concurrence sur l'ensemble de la région. Le bas de gamme, qui est également frappé par la récession 


économique, en dépit du ralentissement de la croissance urbaine, voit gonfler ses effectifs les moins 

productifs en même temps que baissent ses revenus. Il ne peut plus jouer son rôle de sas dans 

l'intégration urbaine des migrants, de distribution des actifs vers d'autres secteurs de l'économie. 

Le secteur informel, dans son ensemble, ne joue pas un rôle complémentaire de celui du 

secteur moderne : il y a imbrication et non réelle intégration économique entre les deux secteurs, au 

sens des relations classiques de sous-traitance ou de filière. La dite productivité urbaine n'est ainsi 

que la moyenne pondérée, artificielle, entre la haute productivité d'un secteur moderne occupant 20 à 

35 % de la population urbaine, et celle d'un secteur informel, qui intéresse le plus grand nombre des 

citadins et dont la productivité est en rapport logique avec la productivité rurale. 

A l'existence de deux systèmes économiques imbriqués correspondent deux processus 

d'urbanisation superposés. Le premier, d'essence préindustrielle, associe la masse de la population 

en provenance du monde rural et le secteur informel urbain. L'élévation globale du PIB/tête résulte du 

transfert d'une part croissante de la population active du secteur agricole vers le secteur informel 

urbain, deux fois plus productif. Le second, indépendamment du niveau technologique du premier, 

prélève sur celui-ci bras et ressources au profit d'îlots d'activités qui associent une minorité nationale à 

l'économie-monde, à ses technologies et ses méthodes. La production des activités modernes, 

industrielles ou tertiaires, détermine largement le niveau du PIB/tête figurant sur les statistiques 

internationales. En termes d'emploi, l'urbanisation populaire et son corollaire, le développement de 

l'activité informelle, constituent par contre le mode majeur de la transformation économique interne, 

que les politiques urbaines devraient s'efforcer de faciliter. Le secteur intermédiaire évoqué plus haut, 

pour être important qualitativement, est encore embryonnaire pour influer significativement sur le PIB 

ou sur l'emploi. 

L'urbanisation accroît la productivité du secteur agricole… 

De 1960 à 1990, la population rurale des 27 pays de l'Afrique Atlantique est passée de 96 à 161 

millions d'individus. Le terme d'exode rural est donc inapproprié pour qualifier l'évolution du 

peuplement de la région : la rapidité du mouvement d'urbanisation n'a pas empêché la population 

rurale de croître, dans tous les pays considérés, beaucoup plus vite qu'elle n'a jamais cru dans les 

pays du nord (États-Unis mis à part). 

Dans un contexte de forte croissance démographique et d'urbanisation rapide, le déficit 

alimentaire, perceptible au niveau des importations et de l'aide alimentaire, peut aussi bien être 

interprété comme un retard de l"offre sur la demande : il n'a jamais dépassé 15 % de la consommation 

totale, soit 4 ou 5 années d'accroissement de la demande urbaine, or celle-ci s'est multipliée par 6 en 

trente ans. Vivement sollicitée par les excédents mondiaux, céréaliers notamment, la demande 

urbaine effective de produits vivriers locaux ne dépasse guère le niveau des écarts de production liés 

aux aléas climatiques ; la plus grande partie des volumes commercialisés reste constituée de surplus 

d'une agriculture de subsistance ; l'étatisation du commerce vivrier a été un échec et la variabilité des 

prix ne favorise pas l'investissement agricole. Dans un contexte de libre échange, un bilan objectif doit 

d'ailleurs prendre en compte l'ensemble de la production agricole, produits d'exportation compris. 

Un mouvement d'urbanisation modéré mais durable – un différentiel de croissance 

urbaine/rurale de l'ordre de 2 % -, développant un marché agricole intérieur, national puis régional, est 

de nature à induire une croissance du revenu rural plus régulière et moins dépendante des marchés 

mondiaux que l'exportation des produits "de luxe". 


Rapportée à la surface utile de la région, la densité moyenne du peuplement rural de l'Afrique 

au Sud du Sahara peut paraître modeste : de l'ordre de 30 habitants/Km 2 . Elle est toutefois très 

inégalement répartie. Si le processus d'urbanisation était durablement ralenti, la population rurale de 

1997 pourrait être multipliée par 2 d'ici 2025 ; le débouché urbain offert aux agriculteurs ne 

s'accroîtrait guère, les privant de moyens d'investir ; un accroissement des exportations agricoles au 

rythme de la croissance démographique n'assurerait que le maintien du revenu. Une telle évolution, 

déjà amorcée en certaines zones, conduirait à des situations intolérables, voire irréversibles, pour les 

ressources naturelles et à des impasses pour le développement. Le déboisement, une des atteintes 

les plus visibles à l'environnement autour des villes, n'est pas le fait de l'urbanisation : une population 

urbanisée consomme plutôt moins de bois et de charbon que la même population restée rurale. 

On sait aussi que la baisse de la natalité s'amorce en milieu urbain, avant de se diffuser, 

lentement, en milieu rural. Le maintien d'une forte proportion de ruraux se traduirait donc très 

vraisemblablement par une croissance démographique plus forte, et plus durablement forte, de la 

population de la région. 

La croissance urbaine rapide à l'origine de situations très difficiles 

De 1950 à 1995, la population urbanisée de l'Afrique Atlantique est passée de 10 à près de 100 

millions de personnes. Les conditions de vie du plus grand nombre de ces citadins sont 

incontestablement médiocres et pour certains dramatiques. L'insuffisance des infrastructures et des 

services publics, à l'aune des critères actuels, est manifeste. 

Les disparités sont extrêmes. Les revenus vont des rémunérations de ressortissants du monde 

développé, hommes d'affaires et représentants officiels résidant sur place, et de leurs homologues 

nationaux jusqu'à l'absence totale de revenu des migrants récents. La population urbaine compte près 

de 50 % de jeunes de moins de 15 ans ; les ménages (plus exactement les familles élargies) sont 

constitués de plus de 5 personnes pour 1,5 actif. 

A la dualité économique répond en général la division de la ville en deux espaces, ni disjoints ni 

totalement mêlés : d'un côté, centres d'affaires, installations portuaires et industrielles, quartiers 

résidentiels, équipés aux normes des pays riches ; de l'autre, vastes quartiers d'habitat spontané, 

sinon précaire, qui accèdent avec beaucoup de retard aux services urbains de base. 


La migration et l'insertion urbaine : un projet collectivement assumé 

Les pratiques migratoires s'enracinent dans des traditions qui lient mobilité spatiale et 

reproduction sociale. L'instabilité des migrants est très grande : arrivées et départs d'une année sont 

souvent plus importants que le solde enregistré. Les itinéraires individuels comportent des étapes 

dans des villes petites ou moyennes, des séjours à l'étranger, des retours au milieu d'origine avant un 

nouveau départ… et n'aboutissent pas nécessairement à une intégration définitive en ville. La 

poursuite de la scolarité en ville est une composante majeure de ces flux et souvent le point de départ 

de l'itinéraire qui débouchera pour les uns sur un emploi moderne et, pour la majorité, sur le secteur 

informel. Les migrations féminines, d'abord retardées, sauf exception, sont aujourd'hui comparables à 

celles des hommes. 

La moitié des 100 millions de citadins actuels de la région sont des ruraux venus en ville, ou 

leurs enfants. Les rapports ville-campagne se vivent en osmose, caractérisés par l'omniprésence de la 

référence villageoise en ville et la hantise de la ville en milieu villageois. Une continuité organique 

réunit secteurs moderne et informel urbains et société paysanne, répartissant les risques et les coûts 

de la migration-urbanisation. 

La majeure partie des immigrants récents est hébergée par des parents, jusqu'à ce qu'un 

revenu régulier autorise à devenir locataire. La proportion des citadins qui sont propriétaires du 

logement qu'ils occupent ne dépasse jamais 50 %. Un immigré n'envisage de construire en ville que 

lorsque sa situation lui paraît stabilisée et souvent après avoir construit au village familial. Il engage 

alors un projet patrimonial associant trois préoccupations : afficher sa réussite personnelle, accueillir à 

son tour des migrants de sa famille et se procurer, par la location, des revenus complémentaires. 

La masse des migrants déscolarisés n'a d'autre choix que de plonger dans l'activité informelle : 

aide familiale de celui qui l'héberge, apprenti d'un patron qui l'exploite, salarié d'un petite entreprise 

informelle, parfois d'une unité moderne… mais visant surtout à s'établir à son compte, se faire aider et 

exploiter à son tour. La communauté d'origine reste encore, le plus souvent, le cadre de cette 

ascension. Les associations de ressortissants d'un même village constituent, avec la partie de la 

famille en ville, le milieu social des nouveaux citadins. L'appartenance à des associations 

professionnelles, sportives ou culturelles signe une intégration urbaine réussie. 

L'urbanisation et les dynamiques agro alimentaires 

De nombreuses études prospectives concernent les liens villes/campagnes et plus 

spécialement l'impact de l'urbanisation sur les dynamiques et sur la dépendance agro alimentaire. cf 

plus spécialement : 

- ALTERSIAL/ CERED/ ORSTOM, Nourrir les villes africaines, Paris L'Harmattan 

- ARGENTI O. (ed) 1998, Approvisionnement et distribution alimentaire des villes de l'Afrique 

francophone, FAO/ISRA, Dakar, Avril 1997 

- COUR JM (et al) (1989), Une image à long terme de l'Afrique, Bruxelles, Scet Sedes, CEE 

- COUR, J.M. (1999), Le financement de l'urbanisation et le développement local, OCDE/Club 

du Sahel, février. 

- FAO, Les systèmes d'approvisionnement et de distribution des aliments Rome., coll. 

- HUGON Ph, COUSSY J, SUDRIE O. (1985), Urbanisation et dépendance alimentaire, Paris, 

SEDES 

- OCDE (1998), Pour préparer l'avenir de l'Afrique de l'Ouest. Une vision à l'horizon 2020, 

Paris, OCDE(WALTPS). 

Prévision de l'Urbanisation 

La baisse du solde des migrants de 2 % à 1 % l'an, combinée avec la chute de la croissance 

naturelle de 3 % à 2,5 % laisse prévoir un ralentissement de la croissance urbaine. Celle ci de près de 

7% pour la période 1960/1990 passerait entre 3,7 et 4,3 % d'ici 2020. L'essentiel de la croissance 

urbaine deviendrait endogène. Le pourcentage d'urbains serait de l'ordre de 53 à 63 %. à un taux 

annuel de 3,5 % d'ici l'an 2020. 


Le processus d'urbanisation africaine est particulièrement rapide. Si l'ASS reste le souscontinent 

le moins urbanisé, le taux de croissance des populations urbaines y est non seulement le 

plus rapide du monde mais il a eu tendance à croître (5,3 % en moyenne au cours de la décennie 60 ; 

6 % durant la décennie 70) avant de s'infléchir durant la décennie 80 autour de 4,5 % (soit la 

croissance naturelle moyenne plus un point et demi), du fait principalement de la baisse des flux 

migratoires. Urbanisée à moins de 1 0 % il y a trente ans, l'ASS a un taux d'urbanisation moyen 

supérieur à 35 % aujourd'hui et plus de 40 % de sa population sera urbaine en l'an 2000. Même si 

l'Afrique occidentale est deux fois moins urbanisée que l'Afrique centrale (20 % contre 40 %), le même 

mouvement de croissance démographique interne et d'émigration rurale entraîne le continent. 

Alors que la population des pays d'ASS a presque triplé entre 1950 et 1990 (164 raillions 

d'habitants à 478 millions), les urbains ont plus que décuplé durant cette période passant de 15 

millions d'habitants à plus de 150 millions (cf. tableau 1). 

Population des 45 pays d'Ass (millions) 

Population rurale 

Population urbaine 

(+ 5000 habitants) 

Taux d'urbanisation 

Agglomération 

> 1 million 

> 100 000 

Tableau 1 

Évolution de la population urbaine en A ss 

1930 1950 1960 1970 1980 1990 2000* 

130 

122 

8 

6 

0 

10 

164 

149 

15 

12 

1 

28 

* Prévisions CERED 

Source : Calculs à partir des statistiques COUR/ILTA, WALTps, p. 7. 

On estime (source : WALTPS, 1994) que la population urbaine de l'Afrique francophone est 

passée de 8,6 millions en 1960 à 25,1 millions en 1980 et 41,3 millions en 1990, soit des taux 

d'urbanisation respectifs de 14,3 % à 25,1 % et 31,8 % (cf tableau 3) proches de la moyenne 

africaine. 

L'explosion urbaine s'accompagne d'un déséquilibre spatial et de mégalopoles croissant avec 

faible armature urbaine. Il y a prévalence des villes primatiales par rapport à un réseau relativement 

lâche de villes secondaires et faible articulation des grandes villes par rapport à leur espace rural. 

Dans la majorité des pays africains, les villes primatiales croissent plus rapidement que les villes 

secondaires : le taux de primatialité est passé en vingt ans de 35 à 45 % (Hugon, Pourtier, 1993). En 

1980, l'Ass comptait 12 villes de plus de 1 millions d'habitants, 160 de plus de 100 000 et environ 

3 000 centres de plus de 5 000 habitants. 


203 

176 

27 

16 

265 

207 

Les déficits comptables : l'urbanisation facteur de déficits alimentaires 

Par son rythme, sa dimension, les changements de structure qu'ils entraînent, les processus 

d'urbanisation conduiront à des déficits entre l'offre et la demande: de logements, d'infrastructures 

sanitaires et scolaires, d'alimentation. Selon plusieurs auteurs, il existerait un "biais urbain" et une 

dépendance extérieure induite par des urbanisations non maîtrisables. ce processus étant d'autant 

plus important que les liens entre les villes et les campagnes se relâchent et qu'un réseau de villes 

secondaires n'est pas mis en place. On observe ainsi apparemment un parallélisme du moins 

jusqu'au renversement de la décennie quatre vingt entre le volume de la population urbaine et le 

volume des importations alimentaires. 

Si l'on suppose une constante de la productivité agricole (production par agriculteur), toute 

baisse du rapport entre agriculteur et non agriculteur aboutit dans un contexte de croissance 

démographique à un déficit entre production et consommation. Celui-ci conduit soit à un déficit 

nutritionnel soit à un déficit de la balance extérieure (importations et aide alimentaire). Dans le passé 

le taux de croissance moyen de la population rurale a été de 1,5% par an en Afrique de l'ouest et de 

2,7% en Côte d'Ivoire. du fait de la croissance naturelle et de la migration. On peut estimer que la 

population rurale croîtra de 1% par an soit une augmentation de 40%. 

52 

22 

360 

257 

103 

30 

10 

160 

478 

323 

155 

33 

661 

400 

260 

40

Selon la FAO, la production est estimée à partir de populations rurales, de surfaces et de 

rendements mal connues. La production agricole exprimée en calories aurait cru en longue période de 

2% (1960/1990) soit une baisse de 0,7%. Il y aurait stagnation de la production par agriculteur. Les 

importations alimentaires auraient cru de 5,2% par an pour couvrir 11% de la consommation finale. 

Alors que le solde alimentaire était excédentaire en 1961/1965, il est devenu déficitaire. Dans les 

zones où existent des densités élevées il faudrait multiplier dans les 25 prochaines années les 

rendements par 2,5 et la productivité du travail par 3,1 en moyenne pour faire face à la demande. 

L'Afrique est incapable de nourrir sa population du fait de la forte croissance démographique, des 

contraintes de production et des consommations incompressibles. Celles ci s'explique par des 

minimaux nutritionnels et par des rigidités notamment du fait de modèles mimétiques.. 

Les prévisions agricoles de la FAO, de la Banque mondiale ou de l'IFPRI sont pessimistes 

pour l'Afrique. D'où la nécessité d'une aide alimentaire (Mitchell et Ingco 1993). Selon I'IFPRI(1995), 

on aura une augmentation de 29 millions à 43 millions des mal nourris en Afrique sub saharienne. La 

population en sous alimentation chronique de 96 millions(sur 268 millions en 1969-71) serait passée à 

204 millions(sur 500 millions en 1990) et pourraient atteindre 300 millions selon la FAO en 2010. 

Prévisions des déficits alimentaires céréaliers en Afrique sub saharienne 

en 2010 (millions tonnes - céréales) 

Sélectio 

n 

1993 

FAO Mithell Ingco IFPRI 

Offre de grains 55 110 83 86 

Demande de grains 65 129 96 118 

Déficit -8 -72 -73 -65 

On peut prévoir que la connexion au marché se fera par un vivrier commercialisé qui jouera un rôle 

croissant dans le PIB marchand. Les incitations à produire augmenteront en fonction des proximités 

des villes. Selon WALTPS, le secteur agricole produirait 14% du produit régional brut. 25 millions 

d'agriculteurs produiront les quantités nécessaires à l'approvisionnement de 40% des consommateurs 

soit 100 millions; leur productivité atteindrait cinq fois le niveau de subsistance alors que la 

productivité moyenne des 150 millions d'agriculteurs resterait à un niveau proche de deux fois celui 

d'autosubsistance. Les échanges intra régionaux joueront un rôle croissant. le commerce régional 

contribuerait à 22% des importations contre 9% en 1990. 

Il y aura maintien de la pluralité des circuits d'approvisionnements. L'agriculture intensive sera 

davantage localisée en fonction des conditions foncières que des proximités de marché. 

L'intensification de l'agriculture dans les zones éloignées des villes rendra nécessaire une 

professionnalisation des taches d'intermédiation. Elle réduira le poids des circuits domestiques et des 

circuits à marchands courts. Il y aura par contre développement des circuits marchands longs. 

Tout laisse à penser que l'Afrique sub-saharienne saura répondre aux défis de la croissance 

urbaine et qu'elle connaîtra une dynamique agro-alimentaire à partir d'une pluralité de circuits et de 

filières. 


Tableau 2 

Parallélisme des déficits alimentaires et de l'expansion urbaine des PVD et en Ass 

Balance céréalière Population nourrie Population urbaine 

Millions de tonnes Millions 

Millions 

1 2 3 4 5 6 3/5 4/6 

PVD Ass PVD Ass PVD Ass 

1934-1938 + 4 – – – 101 9 – – 

1948-1952 – 6 – 0,3 30 1,5 189 15 16 10 

1958-1962 –15 –1,25 71 5,9 294 38 37 30 

1968-1972 –24 –3,15 115 15 457 53 37 30 

1973-1977 –40 – 190 – – – – – 

1978-1982 –65 –8,8 709 42 706 102 44 40 

1982-1984 – 76 – 15 – 71,5 – 115 – 50 

1985-1986 – – 8,5 – 40,4 – 127 – 32 

1990 –113,3 – 10,5 1 540 50 1 823 150 29 33 

a. Argentine et Chine exclues 

3 – 4. Selon la norme de 210 kg par habitant. 

Sources : Bairoch, pour les PVD (économie à faible revenu et intermédiaire). Us Department of Agriculture pour l’Ass et Banque mondiale. 

Ces prévisions sont à mettre au regard des évolutions passées. Après une aggravation de la 

dépendance jusqu'au milieu des années soixante dix, il y eu ensuite stagnation voire réduction et donc 

réversibilité des tendances. Le taux d'autosuffisance alimentaire de l'Afrique de 98% en 1960 était 

tombé à 90% en 1972. La production agricole a cru entre 1984 et 1995 à un taux estimé à 5%. Le % 

des importations alimentaires sur les importations totales était en 1989 du même ordre de grandeur 

qu'en 1965 (17% contre 15%). Les importations alimentaire qui avaient atteint 15 millions de tonnes 

en 1983/84 contre 5, 1 millions de tonnes en 1974 sont retombées autour de 10 millions de tonnes 

durant la décennie quatre vingt dix. On peut considérer que les importations alimentaires représentent 

pour l'essentiel un décalage de trois ans entre la croissance de la demande et la croissance de 

l'offre(Cour). 

Les importations croissantes ne concernent que les produits fortement concurrencés 

(notamment par les bas prix mondiaux et où la substitution de produits locaux est faible(viande, blé 

riz). On constate en revanche un développement très rapide des activités abritées ou semi abritées 

suscitées par la demande solvable (maraîchage, petits ruminants, volailles, canne à sucre) ou d'une 

faible concurrence des produits importés (tubercules, légumineuses). 

L'urbanisation facteur de progrès de productivité agricole 

L'urbanisation africaine, dont les formes sont variées, n'a pas généralement entraîné une 

rupture des liens villes/campagnes pour plusieurs raisons. Les agents appartiennent à des réseaux 

qui dépassent la dichotomie villes/campagnes. Les agglomérations urbaines sont des lieux 

d'intensification des échanges. La ville n'est pas seulement un lieu de ponction d'un surplus agricole, 

elle est surtout un espace de création de richesse par la division du travail et le marché et de 

constitution d'une demande solvable. Il y a en ville diversité et non-uniformité des régimes 

alimentaires, à la fois superposition, confrontation et dynamique propre. Les exemples toujours cités 

de pain ou de riz, pour caractériser les modèles mimétiques, doivent être ainsi relativisés. On note 

une relative ruralisation des modes de consommation alimentaire (Requiers-Desjardins, 1989). 

En première approximation, le ratio population urbaine sur population rurale est un indicateur de 

la production agricole qui doit être commercialisée par la population rurale afin d'approvisionner les 

centres urbains. Bien entendu, dans une analyse plus fine, il importe de différencier la population 

agricole de la population rurale, d'intégrer la composante agricole des populations urbaines et de tenir 

compte des divers taux d'activité. Le ratio population urbaine/population rurale est passé de 0,08 en 

1930 à 0,18 en 1950, 0,19 en 1960, 0,28 en 1970 et à 0,41 en 1980 le taux de croissance de ce ratio 

peut être estimé à 3,2 % en 1950 et à 3,7 % en 1980 (source Cour/ILTA). 


Pour l'ensemble de l'Afrique Sub-Saharienne, en 1980 la "productivité" était environ six fois 

supérieure pour les activités non agricoles que pour les activités agricoles (771 dollars par tête contre 

13 1 dollars). Par contre, il y a eu au cours du temps réduction de cet écart . la baisse est de 20 % 

entre 1970 et 1980 (6,9 à 5,9). On peut estimer qu'en Afrique francophone la valeur ajoutée par 

habitant rural est de l'ordre de 340 à 400 dollars contre une valeur ajoutée par habitant urbain de 

l'ordre de 1 1 00 à 1990 dollars. Les écarts se sont fortement réduits entre 1980 et 1990 mais ils 

demeurent de l'ordre de 1 à 3. On peut estimer que le surplus agricole commercialisé en ville par les 

paysans africains a augmenté grosso modo comme le rapport de la population non agricole à la 

population agricole (cf WALTps, 1994). Selon les pays d'Aftique francophone les divergences sont 

grandes ; les écarts entre les rapports de productivité varient entre 1,98 au Bénin et 26,5 au Gabon. 

Exception faite des pays pétroliers (Congo, Gabon), il y a eu baisse de l'écart ce qui laisse entendre 

un déclin relatif du revenu urbain par tête. 

La décennie 80 a été ainsi caractérisée par une forte réduction des écarts de valeur ajoutée 

entre les villes et les campagnes liée à la mise en œuvre des politiques d'ajustement (Cour, 1985 ; 

WALTPS, 1994). Les salaires des travailleurs non qualifiés du secteur moderne ont baissé davantage 

que la moyenne des salaires. Le secteur dit informel joue toutefois un rôle mal enregistré 

d'amortisseur et de maintien relatif des revenus urbains. 

Les méthodes méso systémiques : les interdépendances entre urbanisation et dynamiques agroalimentaires 

Les dynamiques agro-alimentaires doivent prendre en compte la pluralité des filières, les 

réversibilités des trends, Les analyses en termes de filières ou de meso systèmes permettent de 

prendre en compte les stratégies d'acteurs., les différents circuits reliant les produits agro-alimentaires 

de l'amont vers l'aval,. 

La filière ou meso système est un lieu intermédiaire pour analyser, au delà de la succession 

d'opérations techniques d'amont et aval, les dynamiques des sous systèmes à l'intérieur desquels 

s'exercent des champs de force, se nouent des relations marchandes et non marchandes, se réalisent 

des modes d'organisation et des stratégies d'acteurs. L'adéquation des systèmes de production aux 

différents modes de consommation alimentaire se réalise par des opérations prenant en charge les 

changements dans la matière (transformation) dans l'espace (transports) dans le temps (stockage) et 

dans l'attribution (distribution). Les modes de produire, d'échanger et de consommer se font à partir 

de technologies plus ou moins capitalistiques et de différents modes d'organisation. 

L'impact de l'urbanisation sur les dynamiques agro-alimentaires dépend de la nature de 

l'urbanisation. Il faut différencier les villes parasitaires, rentières, enclaves et entraînantes, pôles de 

développement vis à vis de leur hinterland. 

La croissance urbaine exercera des effets multiples sur les dynamiques agro-alimentaires: 

- le modèle alimentaire urbain sera pour l'essentiel une combinatoire entre des valeurs 

héritées et des valeurs nouvelles 

- l'essentiel des circuits d'approvisionnement et de distribution (transports, commerce, 

stockage, transformation, restauration) seront assurées par les petites activités marchandes 

ou "informelles". Le taux de croissance de la population active dans les filières agro 

alimentaires a été voisin de celui de la population urbaine dans le passé. Il était de l'ordre de 

10% de la population active en 1995. 

- il y aura développement de l'agriculture marchande vivrière aux dépens de l'auto 

consommation. 

L'analyse spatiale conduit à différencier les villes parasitaires vis-à-vis du monde rural, les villes 

rentières jouant un rôle ou non de redistribution vis-à-vis du monde rural, les villes enclaves intégrées 

à l'espace international sans liens avec le monde rural ou les villes entraînantes, pôles de 

développement vis-à-vis de l'hinterland. Selon leur morphologie, l'importance des réseaux et les 

différents modes de structuration de l'espace, les villes ont ainsi des effets divergents sur les filières 

d'approvisionnement. 


Le découpage de l'Afrique en huit grandes régions selon une pluralité de facteurs 

géographiques, économiques, agronomiques, démographiques et alimentaires montre des résultats 

contrastés (cf Hugon, Coussy, Sudrie, 1991). 

La ville est un lieu de plus grande intégration aux circuits internationaux, de constitution d'une 

chaîne de froid, de localisations des filiales étrangères, ou d'accès aux marchandises internationales 

(encore faut-il examiner leur localisation géographique). Elles sont toutefois également un lieu à partir 

duquel se constituent les différentes opérations d'intermédiation internes. Il y a certes en ville diffusion 

de modèles de consommation importés mais les effets diffèrent selon les villes et selon les régimes 

alimentaires ; la ville est généralement plus un lieu de recomposition de nouveaux régimes 

alimentaires que de rupture avec le monde rural. 

Quelles perspectives urbaines ? 

La baisse du solde des migrations de 2 % à 1 % l'an, combiné avec la chute de la croissance 

naturelle de 3 % à 2,5 % l'an, laisse prévoir des croissances urbaines passant de 5 % à 3,5 % d'ici l'an 

2020. Entre 1990 et 2020, la population urbaine croîtra au taux moyen de 4,2 % en Afrique de l'Ouest 

contre un pourcentage de 6,3 % entre 1960 et 1990. Les effectifs urbains seront multipliés par 3,5. On 

peut estimer que la population rurale croîtra de 1 % par an soit une augmentation de 40 %. A taux 

d'urbanisation constant, le taux de croissance moyen des villes serait de l'ordre de 2,69 % contre 

3,35 % pour la période 1960-80. En terme absolu ceci conduit toutefois à faire doubler la population 

urbaine en moins de 20 ans. 

Quelles perspectives agricoles ? 

L'agriculture vivrière de rapport devra répondre à ces besoins croissants. Il en résultera 

vraisemblablement une différenciation croissante au sein des paysanneries. 

Selon les prévisions de WALTPS, en 2020, le secteur agricole fournira 14 % du Produit 

Régional Brut. 25 millions d'agriculteurs (15 % du total) produiront les quantités nécessaires à 

l'approvisionnement de 40 % des consommateurs soit 100 millions ; leur productivité atteindra cinq 

fois le niveau d'autosubsistance alors que la productivité moyenne des 150 millions d'agriculteurs 

restera à un niveau proche de deux fois celui d'autosubsistance. On peut supposer que les besoins en 

calories augmenteront fortement. La croissance est évaluée à 250 % entre 1995 et 2050. L'essentiel 

viendra d'énergie d'origine végétale. 

Les évolutions passées montrent que, dans l'ensemble, les agricultures vivrières africaines et 

les circuits d'approvisionnement auront répondu au défi urbain. Le système agricole commercialisé 

par les paysans a augmenté comme le ratio population non agricole sur population agricole. Entre 

1930 et 2030, le milieu urbain aura absorbé 70 % du croît démographique. 

Il y aura maintien de la pluralité des circuits d'approvisionnement. L'agriculture intensive sera 

davantage localisée en fonction des conditions foncières que des proximités de marché. 

L'intensification de l'agriculture dans des zones éloignées des villes rendra toutefois nécessaire une 

professionnalisation accrue des tâches d'intermédiation. Elle réduira le poids des circuits domestiques 

et des circuits courts. Si les circuits publics ont peu de chance de ressurgir, les circuits domestiques 

continueront d'exister mais joueront un rôle second par rapport aux circuits marchands. Les grossistes 

y joueront un rôle important. Ces circuits marchands s'articuleront avec des organisations 

industrielles. 

Les disparités spatiales devront être gérées par un aménagement du territoire et par un réseau 

dense d'infrastructures. En Afrique de l'Ouest francophone, Abidjan et Dakar seront les marchés 

moteurs. La densification des réseaux urbains et d'intensification des approvisionnements supposent 

une forte amélioration des moyens de transport à moyenne distance. L'essentiel des liaisons 

concernera l'hinterland des zones côtières en Afrique de l'Ouest. 

La complexité des circuits d'approvisionnement suppose un pilotage se situant à des échelles 

diverses. 


Les populations urbaines et les surfaces urbanisées vont tripler au cours des trente prochaines 

années et les flux des personnes et des biens et services entrant et sortant des villes devront 

décupler. La part du milieu urbain dans le produit régional brut de l'Ouest passerait de 70 % à 85 % 

d'ici 2020. Les études ECOLOC, portant sur les villes de 50000 à 500000 habitants,montrent en quoi 

la maîtrise de l'urbanisation impose de recourir à un large éventail de moyens de financement. 


SIGLES UTILISES 

ACP Afrique Caraïbes Pacifique 

AEF Afrique Equatoriale Française 

AFD Agence Française de Développement (anciennement CFD) 

AOF Afrique Occidentale Française 

ALENA Association de Libre Echange Nord-Américain 

APD Aide Publique au Développement 

ASS Afrique Sub-Saharienne 

BAD Banque Africaine de Développement 

BAO Banque de l'Afrique Occidentale 

BCEAO Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest 

BEAC Banque des Etats d'Afrique Centrale 

CEAO Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest 

CEDEAO Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest 

CEA Commission Economique pour l'Afrique 

CEE Communauté Economique Européenne 

CFA Colonies Françaises d'Afrique (jusqu'en 1945), Côte Française d'Afrique (dans l'Uemoa 

depuis 1973), Communauté Financière Africaine (dans la Cemac depuis 1972) 

CFDT Compagnie Française pour le Développement du Textile 

CEMAC Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale 

CERDI Centre d'Etudes et de Recherches sur le Développement International 

(Clermont-Ferrand) 

CERED Centre d'Etudes et de Recherches en Economie du Développement (Paris X-Nanterre) 

DOM/TOM Départements d'Outre Mer ; Territoires d'Outre Mer 

DTS Droits de Tirages Spéciaux 

FAB/FOB Franco A Bord ; Free On Board 

FAO Food and Agricultural Organization 

FIDES Fonds d'Investissement pour le Développement Economique et Social 

FMA Fonds Monétaire Africain 

FMI Fonds Monétaire International 

GATT General Agreement Tariff and Trade 

MEGC Modèle d'Equilibre Général Calculable 

OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economique 

OMC Organisation Mondiale du Commerce 

ONG Organisation Non Gouvernementale 

OPEP Organisation des Pays Producteurs de Pétrole 

PAS Programme d'Ajustement Structurel 

PASA Programme d'Ajustement Structurel Agricole 

PAZF Pays Africains de la Zone Franc 

PIB Produit Intérieur Brut 

PMA Pays les Moins Avancés 

PNB Produit National Brut 

PPTE Pays Pauvres Très Endettés (HIPC) 

PVD Pays en voie de développement 

SPG Système de Préférences Généralisées 

STABEX Mécanisme de Stabilisation des Recettes d'Exportation 

SYSMIN Système de Financement pour le Secteur Minier 

TCA Taxe sur le Chiffre d'Affaires 

TCER Taux de Change Effectif Réel 

TCR Taux de Change Réel 

TEC Tarif Extérieur Commun 

TOFE Tableau des Opérations Financières de l'Etat 

UDAO Union Douanière de l'Afrique Occidentale 

UDEAC Union Douanière et Economique d'Afrique Centrale 

UE Union Européenne 

UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine 

UMAC Union Monétaire d'Afrique Centrale 

UMOA Union Monétaire Ouest Africaine 

WALTPS West African Long Term Prospective Studies 

ZMO Zone Monétaire Optimale 


Titres disponibles dans la collection 

RAPPORTS D’ÉTUDE 

• Compétitivité du cacao africain. Analyse du marché mondial et des principaux producteurs. 1990 

• La compétitivité des bois d’œuvre africains. 1993 

• La compétitivité des cafés africains. 1993 

• Les systèmes d’épargne et de crédit décentralisés. 1994 

• La compétitivité de la filière textile en Afrique subsaharienne. 1995 

• Le secteur pharmaceutique commercial privé en Afrique. 1996 

• Compétitivité de la pêche maritime en Afrique. 1997 

• Le recouvrement des coûts dans le secteur de la santé. Bilan et perspectives. 1999 

• Un bilan de la prospective africaine. 2000 

– Volume 1 : Synthèse (92 p.) 

– Volume 2 : Annexes (356 p.)

Un Bilan de la prospective africaine - Ministère des affaires ...

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