Les échecs
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N° 84 - 6,50 € - janvier 2016<br />
<strong>Les</strong> <strong>échecs</strong><br />
en vedette à<br />
Strasbourg<br />
© DR<br />
UGSEL • usep • unss • ffsu • ufolep
Strasbourg<br />
par Olivier Navarranne<br />
Strasbourg<br />
mise sur les <strong>échecs</strong><br />
Le milieu universitaire dispose d’un fort potentiel pour le développement des <strong>échecs</strong>.<br />
© DR<br />
Le CRSU de Strasbourg organise les Championnats de France<br />
universitaires d’<strong>échecs</strong> à Strasbourg les 23 et 24 janvier prochains. Son<br />
directeur Philippe Grandemange croit beaucoup au développement de la<br />
discipline, et estime que le terreau universitaire s’y prête parfaitement.
<strong>Les</strong> <strong>échecs</strong> ont-ils les moyens de devenir une discipline<br />
de référence dans le milieu universitaire ? Le CRSU<br />
de Strasbourg, par la voix de son directeur Philippe<br />
Grandemange, semble le croire. « Je pense qu’il y a une<br />
très grosse pratique des <strong>échecs</strong> en milieu universitaire,<br />
et pas forcément parmi les licenciés de la FFSU. Dans<br />
les grandes écoles, ainsi que dans les facultés de<br />
mathématiques ou de sciences, il existe un vrai potentiel<br />
de pratique. Il y en a énormément dans les clubs d’<strong>échecs</strong><br />
qui sont parallèles aux associations sportives dans les<br />
grandes écoles. Cette discipline peut-elle ensuite exister<br />
pleinement dans le milieu universitaire ? C’est un pari,<br />
mais j’estime que c’est réalisable ; le potentiel est là ».<br />
L’enthousiasme du directeur du CRSU se concrétise<br />
en 2016 par l’organisation du Championnat de France<br />
universitaire d’<strong>échecs</strong> à Strasbourg. « Christophe Millard<br />
(directeur national adjoint de la FFSU) m’a demandé si<br />
j’étais partant pour organiser le Championnat de France<br />
deux ou trois fois d’affilée. J’ai répondu par l’affirmative »,<br />
confie même Philippe Grandemange. L’Alsace serait<br />
donc devenue le fer de lance de la discipline ? Strasbourg<br />
peut en tout cas compter sur une excellente dynamique,<br />
symbolisée par l’équipe de l’université. Championne<br />
de France en titre, elle s’est rendue à Erevan (Arménie)<br />
en octobre dernier pour prendre part au premier<br />
Championnat d’Europe universitaire de la discipline.<br />
« Ça s’est super bien passé ; nous avons bénéficié<br />
d’un très bon accueil et d’une excellente ambiance sur<br />
place. Le niveau de la compétition était très élevé, de<br />
niveau mondial, avec vraiment de très grands joueurs<br />
pour certaines universités. Nous avons tout de même<br />
réussi à terminer à la huitième place par équipe sur un<br />
total de quinze formations », explique Thomas Dubois,<br />
étudiant moteur de la discipline au sein de l’université de<br />
Strasbourg. « Il y a deux ans, on avait monté un cours<br />
au SUAPS, et on a remarqué que beaucoup de gens y<br />
venaient. Avec cela, et les différents cours d’<strong>échecs</strong> dans<br />
d’autres facs, il y a en fait pas mal de monde qui joue aux<br />
<strong>échecs</strong> sur l’académie ».<br />
© FFSU<br />
L’équipe de l’INSA Strasbourg, championne de France universitaire en 2015.<br />
« L’excellence<br />
intellectuelle<br />
rejoint l’excellence<br />
sportive »<br />
Le CRSU de Strasbourg, de son côté, poursuit l’effort.<br />
« Nous sommes en train de battre large sur tous les clubs<br />
qui ont des étudiants qui ne savent pas forcément que<br />
va se dérouler le Championnat de France universitaire de<br />
la discipline sur Strasbourg. Cela veut aussi dire que l’on<br />
va en parler sur Mulhouse, sur Colmar... sur tous les sites<br />
sur lesquels on trouve des étudiants », détaille Philippe<br />
Grandemange. « Le mouvement sportif alsacien est très<br />
intéressé par le développement des <strong>échecs</strong> sur le plan<br />
universitaire, car il y a notamment pas mal de choses<br />
qui se font déjà au niveau scolaire. Il y a des lycées qui<br />
© FFSU<br />
© FFSU<br />
Le jeu d’<strong>échecs</strong> mobilise aussi de plus en plus d’étudiantes.<br />
Le CRSU mise beaucoup sur cette discipline encore méconnue.
Strasbourg<br />
Le BTS de l’Institution<br />
Sainte-Philomène fait<br />
le choix de la FFSU<br />
À l’Institution Saint-Philomène d’Haguenau,<br />
le BTS n’a qu’un an d’existence. « Il s’agit<br />
donc d’une nouvelle expérience pour<br />
nous », explique Julien Schaller, enseignant<br />
d’EPS. « Je suis enseignant au collège et<br />
au lycée, et les enseignants de BTS ont<br />
souhaité créer une équipe de football.<br />
Ils se sont alors tournés vers le milieu<br />
universitaire, en prenant contact avec le<br />
STAPS de Strasbourg et le CRSU. Ils auraient<br />
également pu faire le choix de l’UNSS,<br />
mais se licencier à la FFSU leur offrait plus<br />
de marge pour évoluer ensemble. En tant<br />
qu’enseignant, j’étais forcément ravi de<br />
la création de cette équipe ; cela permet<br />
de susciter de l’engouement au sein de<br />
l’établissement. Leur objectif est de se<br />
retrouver en dehors du cadre scolaire, et<br />
c’est donc très positif. C’est une bonne<br />
chose, car les élèves vivent au milieu des<br />
lycéens, et cela peut donc leur donner des<br />
idées ».<br />
© DR<br />
<strong>Les</strong> <strong>échecs</strong> est l’un des sports qui se développe le plus à l’INSA Strasbourg.<br />
ouvrent des espaces d’entraînement aux <strong>échecs</strong> dans leur<br />
emploi du temps, et il est donc intéressant d’envisager une suite<br />
universitaire ». Comme le confie Thomas Dubois, « cumuler<br />
études et <strong>échecs</strong> est assez difficile. C’est vraiment une question<br />
d’organisation ; on se dit qu’on participe à un tournoi, mais qu’il<br />
faut ensuite mettre « un vrai coup » dans nos études. Mais je suis<br />
persuadé qu’il y a un fort potentiel de développement pour la<br />
discipline ». Une impression à confirmer lors du Championnat<br />
de France universitaire 2016 qui se tiendra à Strasbourg les<br />
23 et 24 janvier prochains. « Lors des réunions de préparation<br />
que nous avons eues, j’ai entendu des pistes d’animation hors<br />
formule de championnat. Je pense notamment à la simultanée,<br />
où un grand maître a en face de lui une vingtaine de joueurs.<br />
Il passe d’un échiquier à l’autre et dispute donc vingt parties<br />
différentes en même temps. C’est ce type de pratique qui peut<br />
attirer autour du jeu d’<strong>échecs</strong> », assure Philippe Grandemange.<br />
« Le public concerné par les <strong>échecs</strong> est un public nouveau qui<br />
doit pouvoir amener quelque chose dans le sport universitaire. Il<br />
ne s’agit pas de QI ou d’intelligence, mais ces gens-là, qui sont<br />
en grande majorité des scientifiques, peuvent amener quelque<br />
chose, car ils sont l’illustration de la double excellence. Ici,<br />
l’excellence intellectuelle rejoint l’excellence sportive ».<br />
© FFSU<br />
L’équipe de football du BTS de l’Institution Saint-<br />
Philomène d’Haguenau dispute désormais les<br />
compétitions universitaires.<br />
Pour plus d’informations, rendez-vous sur<br />
www.sport-u-strasbourg.com<br />
© DR
Le CRSU de Strasbourg-Alsace remercie<br />
pour la mise à disposition des installations<br />
pour le soutien financier à l'organisation des manifestations<br />
ses partenaires institutionnels
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N° 84 - 6,50 € - janvier 2016<br />
UNSS<br />
Le cross,<br />
sport numéro 1<br />
©Anthony Dibon / Icon Sport<br />
UGSEL • usep • unss • ffsu • ufolep
Edito<br />
La jeunesse<br />
au pouvoir<br />
par Pascal Rioche<br />
La COP21 qui s’est déroulée à Paris le mois dernier devait être la prise de<br />
conscience de nos grands dirigeants planétaires sur l’avenir écologique<br />
de notre Terre en danger. Or, cette montagne de mascarade a accouché<br />
d’une souris bien loin d’être verte et qui, malgré des déclarations<br />
triomphantes, a abouti à un renvoi des mesures contraignantes. Chaque<br />
Vivre, c’est bien. Savoir vivre<br />
c’est mieux. Survivre c’est<br />
sans doute le problème des<br />
hommes de demain.<br />
Roger Molinier<br />
pays fera au mieux de ses<br />
intérêts, comme bon lui semble.<br />
Mais doit-on vraiment attendre<br />
de voir, comme en Chine avec<br />
une pollution démentielle, des<br />
personnes tomber comme<br />
des mouches dans les rues, ou<br />
bien encore d’assister, impuissants, à l’immersion par les eaux des îles<br />
et des côtes, ou de constater la migration et la disparition des espèces<br />
pour prendre la mesure de l’héritage que nous allons transmettre à nos<br />
descendants ? Il est temps que la jeunesse mondiale manifeste la révolte<br />
du gaspillage au profit d’une consommation équitable et propre, et d’une<br />
solidarité écologique. Car cette COP21 est bien la confirmation que les<br />
lobbys financiers auront toujours raison des intérêts du peuple. Faites ce<br />
que je dis, mais pas ce que je fais.<br />
Année du sport<br />
de l’école à l’université<br />
4 <strong>Les</strong> 24 heures du sport féminin<br />
Entrevue<br />
Sommaire<br />
8 Valérie Fourneyron<br />
UGSEL<br />
12 L’Ugsel en pointe sur la formation<br />
USEP<br />
16 Une journée pour la laïcité<br />
UNSS<br />
20 Le cross, une institution à l’UNSS<br />
FFSU<br />
28 Le golf s’empare de Brive<br />
UFOLEP<br />
32 L’UFOLEP s’engage pour un sport citoyen<br />
>>> 3
Année du sport<br />
Le sport au féminin<br />
gagne du terrain<br />
À travers les 24 heures du sport féminin, événement intégré à « l’Année du<br />
sport de l’école à l’université », renouvelé cette année pour la 3 ème édition<br />
et décliné en plusieurs moments forts, les sportives sont mises à l’honneur.<br />
L’occasion de faire la lumière sur le travail de l’association Femix’Sports.<br />
Marraine de l’édition 2015 des 24h du sport féminin, Laura Georges (au centre) est très engagée dans le promotion du sport féminin.<br />
© Photoshot / Icon Sport<br />
© Femix’Sports<br />
Marie-Françoise Potereau est présidente<br />
de Femix’Sports depuis deux ans.<br />
« Nous sommes les seules à promouvoir l’accès à la pratique sportive ainsi qu’aux<br />
responsabilités dans le monde du sport pour les femmes ». Ancienne cycliste de haut<br />
niveau en Rhône-Alpes, Marie-Françoise Potereau est présidente de Femix’Sports<br />
depuis deux ans. Et c’est un peu grâce à elle et à cette association si les 24 heures<br />
du sport féminin sont devenues un événement connu et reconnu. Femix’Sports a<br />
été créée en 2000 à la suite des premières Assises nationales du sport féminin<br />
organisées par Marie-George Buffet, alors ministre chargée des sports. Composée de<br />
membres experts ou intéressés par la place des femmes dans le sport et motivés pour<br />
l’améliorer, elle participe à de nombreux événements autour de la médiatisation du<br />
sport féminin : <strong>Les</strong> États généraux du sport féminin, Forum Éthique et Sport, Sports<br />
en Mixte ou encore Sports en Fille. « Nous assurons la promotion des actions en<br />
faveur du sport au féminin de manière globale », souligne Marie-Françoise Potereau.<br />
Cela passe par une expertise auprès du Sénat, à travers des tables rondes pour des<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 4
missions sénatoriales, de l’Assemblée nationale ou<br />
des clubs. Mais aussi de la formation, de l’animation<br />
de conférences, de la réalisation d’études. Cela se<br />
traduit avant tout par la promotion des femmes aux<br />
responsabilités dans le monde du sport. « Il n’y a<br />
presque pas de femmes dirigeantes dans le sport »,<br />
souffle Marie-Françoise Potereau. Une seule femme est<br />
à la tête d’une fédération : Isabelle Lamour, présidente<br />
depuis trois ans de la Fédération Française d’Escrime<br />
– elle s’est vu remettre par Jean-Claude Killy les<br />
insignes de Chevalier dans l’ordre national de la Légion<br />
d’honneur en novembre dernier.<br />
« La part du sport<br />
féminin à la télé est<br />
passée de 7 à 14% »<br />
Cela pourrait changer après les Jeux olympiques de Rio<br />
l’été prochain avec le renouvellement des présidents<br />
de fédérations, c’est en tout cas ce qu’espère<br />
Femix’Sports. « Si l’on se fie à la loi du 4 août 2014 sur<br />
l’égalité entre les hommes et les femmes, 25% des<br />
fédérations devront être dirigées par des femmes »,<br />
indique Marie-Françoise Potereau qui revendique<br />
que la Fédération Française d’Escrime ne soit pas la<br />
seule aussi ouverte. Ce n’est sans doute d’ailleurs pas<br />
un hasard si l’initiative des 24 heures du sport féminin<br />
vient à la base de Laura Flessel, l’ancienne spécialiste<br />
de l’épée. Un projet relayé ensuite par le CSA (Conseil<br />
supérieur de l’audiovisuel) et auquel a évidemment<br />
tout de suite adhéré Femix’Sports. L’idée : consacrer 24<br />
heures de sport féminin à la télé (porté par le joli slogan<br />
« Pour donner des elles au sport ») alors que le sport<br />
© Nolwenn Le Gouic / Icon Sport<br />
Isabelle Lamour est l’unique présidente d’une fédération olympique.<br />
féminin ne représentait que 7% de retransmissions il y<br />
a 3 ans. « Nous avons agi en tant qu’opérateur. Dès la<br />
première édition (organisée le 1er février 2014), nous<br />
avons pu constater l’engouement ; tous les médias<br />
ont joué le jeu. Dès lors, la part du sport féminin à la<br />
télé est passée de 7 à 14% », se réjouit Marie-Françoise<br />
Potereau. L’an dernier, la deuxième édition (le 23<br />
janvier 2015) a connu « beaucoup plus de mobilisation<br />
de la part des fédérations à travers la mobilisation de<br />
différents acteurs (une cinquantaine d’ambassadrices<br />
ont joué le jeu) autour de cet événement : 72 actions ont<br />
été recensées sur le territoire, des compétitions à des<br />
conférences en passant par de la pratique informelle et<br />
à deux flashs mob sous la Tour Eiffel et à Grenoble ». Un<br />
premier bilan évidemment positif a été dressé. <strong>Les</strong> 24<br />
heures du sport féminin sont « une manière de conquérir<br />
un public loisir et moins compétiteur ». Le mouvement<br />
« fédère autour de la pratique sportive, il y a des prises<br />
de conscience ». Femix’Sports a profité des 24 heures<br />
pour créer les trophées Femix (11 au total) des femmes<br />
engagées dans leur parcours associatif. L’an dernier, la<br />
soirée organisée à Roland-Garrros a servi de lancement<br />
à l’événement.<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport<br />
<strong>Les</strong> 24h du sport féminin s’associent aussi au sport scolaire, comme ici lors du cross national UNSS.<br />
>>> 5
Année du sport<br />
Le CNOSF engagé sur<br />
le sport au féminin<br />
Le Comité national olympique et sportif<br />
français (CNOSF) organisait le 12 décembre<br />
2015, à la Maison du sport français, le colloque<br />
« Accès des femmes aux responsabilités dans<br />
les instances dirigeantes du mouvement<br />
sportif ». Cette journée, organisée en<br />
collaboration avec Fémix’Sports, était<br />
placée sous le signe de l’engagement et<br />
de la valorisation des femmes dirigeantes,<br />
et permettait de rassembler l’ensemble du<br />
mouvement sportif. Marie-Cécile Naves, viceprésidente<br />
de Sport et Citoyenneté, Sophie<br />
Dubourg, Directrice technique nationale<br />
de la Fédération Française d’Équitation,<br />
Charlotte Girard, arbitre internationale de<br />
Hockey sur glace et ambassadrice de l’UNSS,<br />
Christian Palierne, Président de la Fédération<br />
Française de Tennis de Table, ou encore<br />
Denis Masseglia, Président du CNOSF,<br />
étaient présents.<br />
© Andre Ferreira / Icon Sport<br />
De plus en plus de disciplines, comme le volley féminin, trouvent leur place sur<br />
la scène médiatique.<br />
Des 24 heures du sport<br />
féminin sur plusieurs dates<br />
Lequel va prendre une autre dimension cette année. Au lieu<br />
d’une journée, c’est sur plusieurs temps que vont être réparties<br />
les actions. « Claudie Sonnac, qui a remplacé Christine Kelly,<br />
arrivée à la fin de son mandat de membre du CSA, veut donner<br />
un autre format à ces 24 heures, quelque chose de plus grand :<br />
plusieurs temps dans l’année. Un vrai projet voulu par le CSA<br />
pour travailler sur cette égalité et mobiliser encore plus les<br />
fédérations ». Outre cet événement, Femix’Sports accompagne<br />
également les femmes entraîneurs à candidater sur des postes à<br />
responsabilités. « Elles ne sont que sept à ce jour », fait remarquer<br />
Marie-Françoise Potereau. Cette année, l’association concentre<br />
plus particulièrement son action sur la pratique du sport dans<br />
les quartiers difficiles. « Il faut œuvrer dans les zones sensibles<br />
où 3% des filles seulement pratiquent un sport. Il ne faut pas<br />
en faire un combat féministe, mais un combat pour la mixité.<br />
<strong>Les</strong> 24h du sport féminin constituent une impulsion qui a permis<br />
un engagement dans cette voie-là ». De manière générale,<br />
« les jeunes femmes ne connaissent pas certaines disciplines »,<br />
insiste la présidente, prenant l’exemple du rugby qui rassemble<br />
uniquement 5 % de licenciées. La démocratisation passe par<br />
une plus grande médiatisation.<br />
Denis Masseglia, Président du CNOSF, a conclu le colloque.<br />
© Femix’Sports<br />
Le logo des 24h du sport féminin, un événement créé en 2014.<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 6
C-SRD<br />
Organisme de formation en Sûreté Sécurité<br />
Gestion de l’Incivilité et de l’Agression<br />
Tranquillité Publique : Médiation<br />
Prévention et Gestion du Vol à Main Armée<br />
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Action Enfance-village, Kenzo, Monop’station, DHL, Nestlé, Clinique de Turin, CP OR,<br />
magasin ZOLPAN, ville de Châtillon, ville de Nanterre, Oropex Martinique, etc…<br />
CSRD a été créé par Régis DUBOIS, ancien fonctionnaire de police qui a fait une partie<br />
de sa carrière dans une division Anti-terroriste et ensuite à la Brigade de Recherche et<br />
d’Intervention « Brigade antigang » service le plus prestigieux de la police judiciaire<br />
au 36, quai des orfèvres à Paris, qui a à son actif le plus d’arrestations de malfaiteurs<br />
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Entrevue<br />
par Olivier Navarranne<br />
Valérie Fourneyron<br />
« Le sport santé a une<br />
nouvelle image »<br />
Députée et<br />
ancienne<br />
ministre des<br />
Sports, Valérie<br />
Fourneyron s’est<br />
battue pour<br />
que le sport<br />
sur ordonnance<br />
dispose d’un<br />
cadre législatif.<br />
Adopté début<br />
décembre,<br />
l’amendement<br />
doit permettre<br />
la progression<br />
des prescriptions<br />
d’activités<br />
physiques et<br />
sportives.<br />
Valérie Fourneyron se battait depuis 2012 pour la législation du sport sur ordonnance.<br />
© Amandine Noel / Icon Sport<br />
Concrètement, que change l’adoption de l’amendement<br />
« sport sur ordonnance » ?<br />
L’enjeu du sport sur ordonnance est d’améliorer le<br />
parcours de soins des 9 millions de patients souffrant<br />
d’une des 30 affections de longue durée reconnues,<br />
en intégrant la pratique d’activités physiques adaptées<br />
comme thérapeutiques non médicamenteuses. Le but de<br />
l’amendement était de donner un cadre législatif à tout<br />
cela. Il s’agit de la reconnaissance par la loi de la place des<br />
activités physiques et sportives dans un parcours de soins<br />
pour les patients en cours de traitement ou en phase de<br />
consolidation ou de rémission. C’est la concrétisation<br />
d’études scientifiques, nationales et internationales qui<br />
ont prouvé toute l’efficacité des activités physiques et<br />
sportives.<br />
La France était-elle en retard sur ce sujet ?<br />
Dès 2008, l’INSERM estimait que « le développement<br />
d’une activité physique régulière chez les patients<br />
apparaissait comme une priorité de santé publique.<br />
En 2011, la Haute autorité de santé déplorait le fait<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 8
que la France était très en retard sur les prescriptions<br />
non médicamenteuses. Chez nous, nous sommes en<br />
effet dans une culture du médicament qui guérit tout.<br />
Aujourd’hui, nous avons donc acté dans une politique de<br />
santé publique la place de l’activité physique et sportive.<br />
Le sport sur ordonnance est d’ailleurs largement<br />
approuvé par les Français, qui se prononcent à 96% en<br />
faveur du sport sur ordonnance dans un sondage TNS<br />
Sofres pour la MAIF. Concernant la filière médicale,<br />
une étude IFOP pour SwissLife réalisée auprès de 600<br />
médecins généralistes dévoile que 92% estiment qu’il est<br />
de leur responsabilité de promouvoir l’exercice physique,<br />
82% d’entre eux considèrent que cette prescription par le<br />
médecin traitant, telle que proposée par l’amendement,<br />
est une « bonne idée », et 72% de ceux qui ne prescrivent<br />
pas d’APA actuellement disent qu’ils le feront demain si<br />
l’amendement passe (enquête réalisée avant l’adoption<br />
de l’amendement, ndlr).<br />
Ces chiffres le montrent ; le sport santé a-t-il changé<br />
les mentalités ?<br />
Le sport santé a une nouvelle image. Je crois que c’est<br />
en train d’entrer dans les mentalités : le sport est une<br />
thérapeutique non médicamenteuse complémentaire.<br />
Je pense que les Français ont franchi une étape ; ils ont<br />
dépassé leur culture du 100% médicament.<br />
« Une mesure<br />
parfaitement neutre pour<br />
l’assurance maladie »<br />
Quel a été le processus permettant d’aboutir au sport<br />
sur ordonnance ?<br />
C’est une construction législative qui est un peu<br />
inhabituelle dans notre pays. Elle est à la fois basée<br />
© DR<br />
L’Activité Physique Adaptée trouve de plus en plus d’écho<br />
auprès des patients.<br />
sur des études scientifiques et sur une multitude<br />
d’expériences concluantes sur le terrain, que ce soit de<br />
la part de fédérations sportives, d’associations ou de<br />
collectivités locales. Dès octobre 2012, nous avions fait<br />
une communication commune avec Marisol Touraine,<br />
en Conseil des ministres, sur la place du sport dans une<br />
politique de santé. Cela a fonctionné : alors que nous<br />
avions seulement deux réseaux « Sport-santé bien-être »<br />
en 2012, nous en avons 26 aujourd’hui. Le développement<br />
de l’activité physique est croissant sur le territoire grâce<br />
aux nombreux partenaires et acteurs publics. De plus<br />
en plus d’assurances complémentaires et de mutuelles<br />
sont également autour de la table. Je sais que plusieurs<br />
viennent de décider d’avoir un droit de tirage pour les<br />
patients à 100% afin de prendre en charge leur activité<br />
physique.<br />
Vous parliez des mutuelles et des assurances complémentaires,<br />
mais la Caisse nationale d’assurance maladie<br />
est-elle impactée par le sport sur ordonnance ?<br />
L’amendement dispose d’un cadre d’application<br />
© DR<br />
© Vincent Michel / Icon Sport<br />
L’amendement a été adopté par l’Assemblée nationale début décembre.<br />
L’ancienne ministre des Sports estime que le sport<br />
sur ordonnance est une chance pour les patients.<br />
>>> 9
Entrevue<br />
Siel Bleu promeut<br />
l’activité physique<br />
adaptée<br />
Parmi les nombreux partenaires évoqués<br />
par Valérie Fourneyron, qui permettent<br />
de mettre en avant l’activité physique sur<br />
l’ensemble du territoire, figure le groupe<br />
associatif Siel Bleu. Ce dernier propose des<br />
programmes utilisant l’Activité Physique<br />
Adaptée (APA) comme outil de prévention<br />
santé et de bien-être. <strong>Les</strong> différents<br />
pôles de Siel Bleu ont développé des<br />
programmes destinés à différents publics<br />
comme les jeunes retraités, les personnes<br />
âgées à domicile ou en établissement, les<br />
personnes en situation de handicap et les<br />
personnes atteintes de maladies chroniques<br />
ou de pathologies lourdes.<br />
© Jean Paul Thomas/ Icon Sport<br />
Valérie Fourneyron entend observer de près l’attitude des mutuelles et des<br />
complémentaires santé.<br />
extrêmement précis, et la Caisse Nationale d’Assurance<br />
Maladie n’en fait pas partie. Seules les mutuelles qui sont déjà<br />
partenaires de réseaux « Sport-santé bien-être », et qui sont<br />
convaincues que le sport sur ordonnance est une mesure de<br />
diminution des coûts de soins, seront impactées. C’est une<br />
mesure parfaitement neutre pour l’assurance maladie, mais<br />
qui a en revanche un impact très important pour la qualité et<br />
l’espérance de vie de personnes malades.<br />
Maintenant que l’amendement a été adopté, sur quels<br />
aspects faut-il être attentif ?<br />
L’évaluation de ce qu’il se passe aujourd’hui et de ce qu’il va<br />
se passer demain est indispensable. Il est important, pour aller<br />
plus loin sur la place de l’activité physique et sportive, d’évaluer<br />
ce qu’on fait et ce qui est mis en place. On voit bien que<br />
l’engouement est actuellement important, mais il faudra aussi<br />
surveiller l’attitude des mutuelles et des complémentaires santé.<br />
L’objectif de cette politique publique est de permettre l’activité<br />
physique à tous, quel que soit l’âge et quelle que soit la maladie.<br />
Le groupe associatif Siel Bleu propose des activités<br />
sportives à des publics ciblés.<br />
Pour plus d’informations,<br />
rendez-vous sur<br />
www.sielbleu.org<br />
© DR<br />
L’APA améliore la qualité et l’espérance de vie des personnes malades.<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 10
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Fédération sportive éducative de l’Enseignement catholique<br />
par Olivier Navarranne<br />
L’Ugsel en pointe<br />
sur la formation<br />
Tout au long de l’année, l’Ugsel propose des<br />
formations PSC1 (Premiers Secours Civiques de<br />
niveau 1). La fédération sportive éducative de<br />
l’Enseignement catholique a ainsi formé plus de<br />
30 000 élèves lors de la précédente année scolaire.<br />
Un succès et un engagement fort pour l’Ugsel.<br />
Avec le PSC1 et l’APS, l’Ugsel forme 30 000 élèves par an.<br />
© Ugsel<br />
L’Ugsel est une association reconnue par le ministère<br />
de l’Éducation nationale et son projet éducatif<br />
répond pleinement aux orientations du ministère en<br />
matière d’éducation à la santé et aux comportements<br />
responsables, « Tout élève bénéficie, dans le cadre de sa<br />
scolarité obligatoire, d’une sensibilisation à la prévention<br />
des risques et aux missions des services de secours,<br />
ainsi que d’un apprentissage des gestes élémentaires<br />
de premier secours » comme il est noté sur le code de<br />
l’éducation. Le projet de l’Ugsel en tant qu’organisme<br />
de l’Enseignement catholique cible le développement<br />
de la personne dans toutes ses composantes en<br />
adéquation avec celui de l’Enseignement catholique.<br />
Comme le précise François Defieux, délégué national<br />
chargé de la prévention et de l’éducation à la santé à<br />
l’Ugsel, « par l’enseignement des gestes de premiers<br />
secours, nous apportons aux élèves une autre ouverture<br />
d’esprit, une autre forme d’intelligence, et révélons un<br />
savoir-être empreint d’humanité et d’empathie. Cette<br />
formation nous donne ainsi l’occasion de sensibiliser<br />
et d’informer les élèves sur la prévention, et également<br />
sur l’éducation à la santé pour prendre soin de soi et<br />
des autres ». Pour sensibiliser les élèves à l’ensemble<br />
de ces pratiques, l’Ugsel a mis en place une stratégie<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 12
de formation particulièrement efficace. Elle s’adresse<br />
à tous les personnels de l’Enseignement catholique<br />
par le biais d’une formation de base d’une journée ou<br />
d’une formation de 8 jours plus spécifique pour devenir<br />
formateur. Tous les candidats à la formation de formateur<br />
(professeurs de toute discipline, professeurs des écoles<br />
et cadres éducatifs) sont formés par des formateurs<br />
de formateurs de l’UGSEL, agréée par le ministère de<br />
l’intérieur pour dispenser ces enseignements.<br />
« Nous voulons<br />
complètement<br />
élargir notre champ<br />
d’intervention »<br />
Des élèves ont été sensibilisés lors de la Journée nationale du sport<br />
scolaire en septembre dernier.<br />
© Ugsel<br />
« Lancés dans cette dynamique, nous comptons relever<br />
les nouveaux enjeux dans le domaine de la prévention<br />
des conduites addictives », ajoute François Defieux. Le<br />
développement de nouvelles formations d’animateurs<br />
en prévention des conduites addictives est la première<br />
étape. Ces animateurs ainsi formés et soutenus par<br />
des associations spécialisées pourront proposer un<br />
projet de prévention au sein des établissements. Ils<br />
permettront aux élèves de conceptualiser ces échanges<br />
par des productions sous différentes formes. Cet<br />
exercice encadré par une équipe d’enseignants crée<br />
une véritable interaction entre différentes disciplines,<br />
permet une évaluation par les professeurs et surtout une<br />
assimilation ludique de nouveaux savoirs utiles pour agir<br />
en personne responsable. Ces créations valoriseront leurs<br />
connaissances et ils pourront à leur tour échanger avec<br />
leur entourage et surtout avec d’autres élèves car dans<br />
toute action d’éducation à la santé, la communication<br />
entre pairs est sans aucun doute un levier à ne pas<br />
négliger. Des formations d’animateurs sont déjà testées<br />
par trois régions pilotes et notre but est de toucher<br />
progressivement de plus en plus d’établissements<br />
scolaires.<br />
Pour plus d’informations, rendez-vous sur<br />
http://ugsel.org<br />
Le nombre de formateurs est également en hausse.<br />
© Ugsel<br />
Chiffres clés<br />
• 30 000 élèves formés<br />
• Hausse de 28% des effectifs formés<br />
• 1001 formateurs<br />
• 32 formateurs de formateurs<br />
<strong>Les</strong> exercices pratiques suscitent l’intérêt des élèves.<br />
© Ugsel<br />
>>> 13
Fédération sportive éducative de l’Enseignement catholique<br />
Quels contenus<br />
pour les formations PSC1 et APS ?<br />
L’Ugsel propose la formation PSC1,<br />
mais aussi la formation APS (Apprendre<br />
à porter Secours). Deux formations<br />
interactives et ludiques qui permettent<br />
ainsi de susciter l’intérêt des élèves.<br />
© Ugsel<br />
La formation PSC1 s’adresse à tous les élèves de collège<br />
et de lycée général et technologique. La session de<br />
formation a pour objectif de permettre à chaque élève<br />
d’intervenir auprès de toute personne victime d’un<br />
étouffement, d’un saignement (hémorragie), d’une perte<br />
de conscience, d’une perte de conscience accompagnée<br />
d’un arrêt cardiaque, d’un malaise, ou d’un traumatisme<br />
osseux ou de la peau (brûlure, plaie). <strong>Les</strong> formations, en<br />
petits groupes (10 élèves), permettent aux participants de<br />
se sentir pleinement acteurs. « L’enseignement est vivant et<br />
en action, il n’y a rien à écrire, ils apprennent en observant<br />
et en pratiquant. C’est une formation interactive où le<br />
vécu de chacun trouve sa place et donne de l’intérêt et de<br />
la motivation pour apprendre. Ils sont très demandeurs<br />
de mise en scène, très curieux et intéressés lors des<br />
séances de maquillage pour préparer un cas concret »,<br />
décrit Stéphane Barras, Président de la Commission<br />
nationale Médicale de Prévention et d’Éducation à la<br />
Santé, formateur de formateurs en PSC1 et professeur<br />
d’EPS. À l’issue de la formation, l’élève reçoit un diplôme<br />
intitulé « certificat de compétences de citoyen de sécurité<br />
<strong>Les</strong> élèves doivent apprendre à réagir vite, comme ici à<br />
l’aide d’une claque dans le dos.<br />
civile – Prévention et secours civiques niveau 1 ainsi qu’un<br />
mémento, petit livret de 60 pages reprenant le contenu<br />
du programme PSC1, édité par l’Ugsel nationale.<br />
« C’est un enseignement<br />
qui n’est pas abstrait »<br />
La formation PSC1 n’est pas la seule dispensée à l’Ugsel.<br />
La formation APS (Apprendre à porter Secours) est<br />
essentiellement destinée aux professeurs des écoles.<br />
L’Ugsel a beaucoup investi ce champ-là depuis deux<br />
ans. Une formation dure de quatre à six heures et son<br />
contenu s’articule autour de trois grands axes : connaître<br />
les textes officiels, faire prendre conscience des enjeux<br />
éducatifs et comment mettre en place cet enseignement.<br />
« Il y a vraiment un intérêt de la part des élèves. C’est un<br />
enseignement qui n’est pas abstrait, avec des situations qui<br />
peuvent s’inscrire dans leur vie d’enfant. <strong>Les</strong> élèves sont très<br />
attentifs, par exemple lorsque nous travaillons les mises en<br />
situations concrètes, quand il faut téléphoner pour alerter...<br />
L’enfant est partie prenante lorsqu’il comprend que cela<br />
peut être une situation réelle. Cet enseignement s’inscrit<br />
complètement dans une démarche pluridisciplinaire, qui<br />
suscite l’adhésion des élèves, mais aussi des enseignants<br />
qui voient en cela un moyen de donner du sens à leur<br />
enseignement », explique Guy Gallard, en charge des<br />
formations pour les élèves du 1 er degré.<br />
Pour plus d’informations sur la campagne APS,<br />
rendez-vous sur<br />
http://ugsel.org/2014-campagne-prevention<br />
© Ugsel<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 14
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>>> 15
L’Union sportive de l’enseignement du premier degré<br />
par Olivier Navarranne<br />
Une journée<br />
pour la laïcité<br />
Le 9 décembre dernier, l’USEP a mobilisé l’ensemble de ses comités<br />
pour faire vivre la journée de la laïcité. Un événement fondamental<br />
dans la vie d’une fédération qui souhaite promouvoir le vivre<br />
ensemble lors des actions qu’elle met en place.<br />
Le but de la journée du 9 décembre était le rassemblement des élèves autour de valeurs communes.<br />
© USEP<br />
Plus qu’une journée, un symbole. Le 9 décembre dernier,<br />
l’USEP mobilisait ses comités sur l’ensemble du territoire<br />
afin de célébrer et de promouvoir la journée nationale de<br />
la laïcité. « L’USEP a une philosophie humaniste et laïque,<br />
à l’image de son fondateur Jean Zay », révèle Jean-<br />
Michel Sautreau, président de l’USEP. « Nous ne sommes<br />
pas à n’importe quel moment de la vie de notre société. Il<br />
s’est passé un certain nombre d’événements, notamment<br />
en janvier et en novembre dernier, qui nous ont incités<br />
à insister sur la notion de promotion de la laïcité. Il était<br />
fort important de faire de cette journée de la laïcité un<br />
événement au sein même de l’USEP ». Cet événement a<br />
ainsi permis de présenter les différentes actions mises en<br />
place autour de cette thématique durant l’année 2015. « À<br />
l’issue des événements de janvier, nous avons lancé une<br />
initiative auprès des comités pour constituer un recueil<br />
de dessins et de textes sur le vivre ensemble, afin d’éditer<br />
un ouvrage pour enfants sur le thème d’un voyage, d’une<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 16
andonnée guidée par notre petit bonhomme crayon, qui<br />
est l’emblème de notre fédération. Nous avons intitulé<br />
cet ouvrage « La grande aventure du vivre ensemble ».<br />
<strong>Les</strong> enfants y rencontrent le respect, la tolérance, la<br />
liberté... ». Le document, également disponible en format<br />
numérique sur le site officiel de l’USEP, est constitué de<br />
cinquante pages, toutes ponctuées de dessins d’enfants<br />
et de visuels aussi parlants que des mots. « Nous avons<br />
donc mis en circulation l’ouvrage « La grande aventure<br />
du vivre ensemble » et ce sera un indicateur. Nous avons<br />
bon espoir qu’il faudra très bientôt rééditer ce document<br />
à plusieurs milliers d’exemplaires. <strong>Les</strong> retours que nous<br />
avons nous rendent optimistes par rapport à la qualité<br />
de l’ouvrage et à son efficacité. Il doit susciter l’éveil<br />
chez l’enfant et le partage des valeurs dont nous faisons<br />
la promotion. <strong>Les</strong> enfants doivent vivre la laïcité au sein<br />
d’un groupe et d’un collectif, notamment au moment de<br />
la rencontre sportive ; c’est ça qui est important ».<br />
« Il faut que cette<br />
laïcité vive au<br />
quotidien »<br />
Car, pour le président de l’USEP, la laïcité n’est pas quelque<br />
chose qu’il faut défendre, mais bien promouvoir. « Il est<br />
en effet important de préciser que nous sommes engagés<br />
sur la promotion de la laïcité, et non sur sa défense. Nous<br />
ne sommes pas en recul face à l’adversité, mais cette<br />
notion est plutôt au cœur même de notre activité et de<br />
notre philosophie », assure Jean-Michel Sautreau. « Nous<br />
avons vu que les initiatives prises suite aux événements<br />
de janvier ont été très bien reçues sur le terrain. C’est<br />
d’autant plus vrai que ce dernier n’a pas non plus hésité à<br />
mettre en chantier un certain nombre d’actions. Dans de<br />
nombreux lieux du territoire, nous pouvons dire que les<br />
© USEP © USEP<br />
L’une des productions des élèves autour du thème du respect.<br />
Jean-Michel Sautreau estime que la promotion de la laïcité fait partie<br />
des éléments fondateurs de l’USEP.<br />
© USEP<br />
Le « vivre ensemble » était la devise de l’année 2015 à l’USEP.<br />
>>> 17
L’Union sportive de l’enseignement du premier degré<br />
L’USEP participe au<br />
colloque « Sports<br />
et handicap<br />
de l’école à<br />
l’université »<br />
Le 3 décembre dernier, dans le cadre<br />
de « l’Année du sport de l’école à<br />
l’université », un colloque national<br />
« Sports et handicap, de l’école à l’université<br />
» était organisé conjointement<br />
par le ministère de l’Éducation nationale,<br />
de l’Enseignement supérieur et<br />
de la Recherche, et le ministère de la<br />
Ville, de la Jeunesse et des Sports. Il<br />
se déroulait au CREPS de la Région<br />
Centre à Bourges. L’USEP est identifiée<br />
comme une ressource majeure en<br />
ce qui concerne le Sport scolaire et le<br />
handicap. Le comité USEP 18, avec ses<br />
partenaires, a organisé une rencontre<br />
sportive inclusive le 2 décembre.<br />
Jean-Michel Sautreau, président de<br />
l’USEP, et Patrick Morel, élu national<br />
en charge du dossier « Sport scolaire<br />
et handicap » sont d’ailleurs intervenus<br />
à la table ronde du 3 décembre dans<br />
le cadre du colloque.<br />
© USEP<br />
La fédération met en avant le « vivre ensemble » lors des rencontres sportives.<br />
militants USEPiens sont imprégnés des valeurs que nous proposons.<br />
Notre militantisme ne se situe d’ailleurs pas n’importe où : il fait partie<br />
d’une école publique et laïque, depuis le premier instant de vie de<br />
l’USEP en 1939 ». Lors de la journée nationale de la laïcité, les acteurs<br />
mobilisés sur l’ensemble du territoire n’ont pas hésité à se rassembler<br />
autour de ces valeurs, comme a pu le constater le président de l’USEP<br />
sur le terrain. « J’ai pu voir que tout un travail de présentation a été<br />
fait devant d’autres classes pour présenter la laïcité. Cela a créé une<br />
forme de communion entre des enfants de différentes classes autour<br />
de ce thème. C’est quelque chose de marquant pour les élèves,<br />
mais aussi pour les parents et les adultes qui étaient présents. Il faut<br />
ensuite que cette laïcité vive au quotidien. C’est pourquoi j’ai invité<br />
les enfants, comme les adultes, à se donner la main pour marquer<br />
cette communion ». L’année 2015, marquée par des mois de janvier<br />
et novembre particulièrement éprouvants, est terminée, mais la<br />
promotion des valeurs de l’USEP ne compte pas s’arrêter en si bon<br />
chemin. « Nous souhaiterions que cette journée s’inscrive dans un<br />
contexte sociétal calme et paisible. 2015 revêtait un intérêt tout à fait<br />
particulier, et nous continuerons à faire vivre cette journée en 2016, en<br />
espérant éviter de malheureux et tragiques événements ».<br />
© USEP<br />
© USEP<br />
Le document<br />
« La grande<br />
aventure<br />
du vivre<br />
ensemble »<br />
est un<br />
véritable<br />
succès auprès<br />
des élèves.<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 18
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Union nationale du sport scolaire<br />
par Olivier Navarranne<br />
Le cross,<br />
une institution à l’UNSS<br />
Le 24 janvier, Nantes accueille le cross national UNSS, qui<br />
rassemble plus de deux mille élèves. Un événement d’envergure<br />
qui marque l’apothéose de la période des cross, véritable moteur<br />
pour la fédération au plus d’un million de licenciés.<br />
À l’UNSS, 200 000 licenciés pratiquent du cross chaque année.<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport<br />
Plus qu’un sport, une institution. « Pour nous, le cross, et<br />
je pense que c’est la même chose pour les professeurs<br />
d’EPS, c’est d’abord un état d’esprit. Quel que soit le<br />
sport que l’on pratique, le début de l’année est toujours<br />
consacré au cross. C’est ce qui explique notamment<br />
que les cross d’établissements mobilisent déjà plusieurs<br />
centaines d’élèves », révèle Laurent Petrynka, directeur<br />
national de l’UNSS. Sur le plan des chiffres, le cross est<br />
incontestablement le sport numéro un de l’UNSS. Sur les<br />
9500 établissements du secondaire, plus de 8000 d’entre<br />
eux organisent un cross avant les vacances d’automne.<br />
Cross des établissements, districts, départementaux<br />
ou académiques sont les plus grands rassemblements<br />
d’élèves, regroupant jusqu’à 5000 participants. La<br />
discipline est pratiquée en compétition par plus de<br />
200 000 licenciés, soit un cinquième des licences prises<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 20
à l’UNSS. « Nous avons le plaisir de voir que les licences<br />
augmentent année après année. C’est encore le cas<br />
depuis le début de l’année scolaire, puisqu’au mois<br />
de novembre dernier nous comptions 20 000 licences<br />
d’avance par rapport à novembre 2014. Lorsque l’on fait<br />
un bon démarrage, il se poursuit. Le cross n’est bien sûr<br />
pas étranger à cette dynamique de la prise de licences,<br />
car cette dernière concerne les grandes masses, et le cross<br />
est justement une discipline ouverte à tous les publics ».<br />
Dont le public féminin, ce dont Laurent Petrynka est très<br />
fier. « Le développement du sport féminin est l’une de<br />
nos priorités à l’UNSS, et le cross est une formidable<br />
base pour cela. De nombreux établissements alignent<br />
des équipes féminines, et il était justement important<br />
de faire connaître cette dynamique. L’an dernier, lors du<br />
cross national UNSS aux Mureaux, nous avons lancé le<br />
trophée « Filles en or » dans le cadre des 24 heures du<br />
sport féminin. L’état d’esprit de cette récompense est<br />
d’honorer des filles qui réussissent dans le sport, dans les<br />
études et dans la vie associative ».<br />
Le Dé’Fit rend le cross<br />
accessible à tous<br />
« Pour les professeurs d’EPS, je pense que le cross est un<br />
moyen de créer une émulation pour permettre aussi aux<br />
élèves de se tourner vers d’autres sports, mais également<br />
de mobiliser des élèves qui ne se tournent pas forcément<br />
vers la pratique sportive », poursuit le directeur national<br />
de l’UNSS. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du Dé’Fit,<br />
mis en place l’année passée. « Le Dé’Fit qui permet à un<br />
coureur aux capacités réduites, notamment les élèves en<br />
situation de handicap, de courir avec un autre élève. Cet<br />
état d’esprit remarquable est quelque chose de marquant<br />
pour toutes les personnes qui viennent assister à des<br />
cross. Nous ne sommes pas dans une notion de chrono<br />
ou de performance : l’objectif c’est le partage. À l’UNSS<br />
nous avons coutume de dire la phrase « partageons plus<br />
que du sport ». Je crois que le cross est la discipline qui<br />
symbolise le mieux cela ». Des valeurs sur lesquelles<br />
se rejoignent l’UNSS et la FFSU, deux fédérations qui<br />
utilisent le cross pour se rapprocher. « Il est vrai que nous<br />
cherchons des aspects de collaboration avec la FFSU,<br />
car notre but est aussi la continuité pour les élèves qui<br />
quittent le lycée et qui parfois ne se retrouvent pas dans<br />
le sport universitaire. On est tombé d’accord sur un<br />
travail concernant les licences, mais aussi sur la création<br />
d’événements communs. Le cross est la discipline la plus<br />
adaptée à cela. Je pense vraiment que nous avons des<br />
choses à apprendre de la FFSU, et inversement ». Preuve<br />
que le cross est un aussi une formidable passerelle entre<br />
fédérations, et un outil d’épanouissement pour les élèves.<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport<br />
Laurent Petrynka estime que le succès du cross<br />
réside dans le fait qu’il est ouvert à tous les publics.<br />
L’activité réunie un public féminin de plus en plus important.<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport<br />
>>> 21
Union nationale du sport scolaire<br />
Rendez-vous<br />
à Nantes<br />
Après <strong>Les</strong> Mureaux,<br />
c’est donc Nantes<br />
qui reçoit plus<br />
de deux mille<br />
élèves lors du<br />
cross national<br />
le 24 janvier.<br />
Un événement<br />
pour lequel les<br />
organisateurs<br />
ont décidé de<br />
renforcer les liens<br />
unissant écoliers,<br />
collégiens, lycéens<br />
et étudiants.<br />
Ils seront plus de 2000 élèves sur la ligne de départ à Nantes.<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport<br />
Le 24 janvier, l’hippodrome de Nantes n’accueillera pas<br />
ses meilleurs étalons. À la place, plus de deux mille<br />
élèves seront de la partie pour le cross national UNSS,<br />
événement qui permet de décerner les premiers titres de<br />
champions de France de l’année au sein de la fédération.<br />
« Accueillir un tel événement est un plaisir, mais c’est<br />
aussi une grande responsabilité, car ce cross national<br />
fait partie des principales dates du calendrier UNSS »,<br />
explique Thomas Grenapin, directeur du service régional<br />
UNSS de Nantes et organisateur de l’événement.<br />
« Sur notre territoire, la discipline est évidemment très<br />
importante. <strong>Les</strong> championnats départementaux sont les<br />
plus importants de l’année pour nous, puisqu’ils nous<br />
permettent de rassembler des milliers de jeunes ». Ils<br />
seront un peu moins nombreux lors du cross national,<br />
pour lequel une sélection a été faite : après les cross<br />
d’établissements, les jeunes coureurs et coureuses<br />
ont franchi les étapes des cross départementaux et<br />
académiques. Un parcours que les élèves abordent<br />
souvent avec plaisir et ambition, eux qui souhaitent plus<br />
que tout courir avec leurs camarades et défendre les<br />
couleurs de leur établissement. « Nous sommes en effet<br />
sur un événement plutôt compétitif, contrairement aux<br />
premiers cross de l’automne, lors desquels on retrouve<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 22
Union nationale du sport scolaire<br />
tous types d’élèves. Ici, ce sont vraiment les meilleurs de<br />
France ». Et comme chaque organisateur d’événement,<br />
Thomas Grenapin a eu sa petite idée pour embellir<br />
l’événement. « Nous avons concentré notre énergie<br />
sur un cross d’ouverture que nous avons appelé « De<br />
l’école à l’université », et qui concerne des écoliers, des<br />
collégiens, des lycéens et des étudiants. Environ deux<br />
cents personnes participent à cette épreuve. Ce sont<br />
d’ailleurs les étudiants de l’École des Mines de Nantes<br />
qui coordonnent et pilotent le projet. Nous avons réussi<br />
à leur ouvrir les portes de certaines écoles qui étaient<br />
partantes. Ils passent d’ailleurs dans les établissements<br />
concernés pour leur présenter la formule de l’événement,<br />
et en profitent pour échanger avec les élèves sur leur<br />
parcours d’étudiant ».<br />
Le trophée « Filles<br />
en or » renommé Prix<br />
Camille Muffat<br />
Comme l’explique Thomas Grenapin, « nous avions<br />
envie que cet événement dépasse le cadre de la pratique<br />
sportive pure ». Un échange et un partage entre jeunes<br />
élèves et étudiants, à l’image du rapprochement UNSS-<br />
FFSU. « C’est en effet la première année où l’UNSS et<br />
la FFSU s’associent pour organiser un Championnat de<br />
France commun. Plutôt que de faire deux événements<br />
sur un territoire en décembre puis en janvier, nous<br />
organisons un seul grand événement ensemble. C’est une<br />
mutualisation importante dans le cadre de « l’Année du<br />
sport de l’école à l’université ». Le service départemental<br />
UNSS Loire-Atlantique est également partie prenante<br />
Le trophée « Filles en or » est renommé Prix Camille Muffat en hommage à<br />
l’ancienne nageuse, présente l’année dernière lors du cross national.<br />
dans l’organisation. Le travail de coordination est<br />
important, mais être tous ensemble nous permet de<br />
nous répartir les tâches et de nous ouvrir quelques<br />
portes concernant notre réseau local. <strong>Les</strong> partenaires<br />
locaux voient cette mutualisation d’un très bon œil ».<br />
Cette dernière, sur le plan sportif, aboutit à une journée<br />
particulièrement chargée, avec les épreuves destinées<br />
aux étudiants, mais aussi les courses des juniors, cadets<br />
et minimes, garçons et filles. Comme l’année passée aux<br />
Mureaux, les coureuses seront d’ailleurs à l’honneur. « Le<br />
trophée « Filles en or » destiné au public féminin, que<br />
nous avons remis l’année passée, sera encore présent. Il<br />
est renommé Prix Camille Muffat, en hommage à Camille<br />
qui était avec nous lors du cross national de l’année<br />
dernière et qui était très attachée au sport scolaire. Nous<br />
avons reçu beaucoup de candidatures sur ce prix et nous<br />
le remettrons donc à nouveau », révèle Laurent Petrynka.<br />
Un moment que les lauréates garderont longtemps en<br />
mémoire, tout comme ceux qui, à Nantes, franchiront la<br />
ligne d’arrivée en vainqueurs.<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport<br />
<strong>Les</strong> jeunes athlètes évolueront sur l’hippodrome de Nantes.<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 24
La Ville de Nantes et MGEN,<br />
soutiens essentiels<br />
© DR<br />
Maire de Nantes, Johanna Rolland est très<br />
impliquée dans le soutien au sport.<br />
Très attachée au sport<br />
scolaire, la ville de Nantes<br />
accueille une nouvelle<br />
fois un événement<br />
d’envergure. Une<br />
journée d’exception pour<br />
laquelle l’UNSS bénéficie<br />
également du soutien<br />
de MGEN, mutuelle et<br />
complémentaire santé<br />
leader en France.<br />
Thierry Beaudet dirige MGEN depuis 2009.<br />
© DR<br />
Ville extrêmement sportive concernant<br />
le haut niveau, Nantes n’est pas<br />
en reste au sujet du sport scolaire.<br />
Maire de Nantes depuis 2014, Johanna<br />
Rolland tient à soutenir cette vision<br />
du sport pour tous, comme l’explique<br />
Jean-Jacques Moreau, conseiller municipal<br />
délégué à l’animation sportive,<br />
et aux sports universitaire et scolaire.<br />
« Accueillir ce type de compétition<br />
est très important pour nous. Cela<br />
permet de mettre en valeur la jeunesse,<br />
et de donner envie à tous de<br />
pratiquer du sport. Nous sommes<br />
exactement dans la logique du sport<br />
pour tous », assure Jean-Jacques<br />
Moreau. « Nantes est très attaché au<br />
sport scolaire. Nous sommes habitués<br />
à recevoir des championnats nationaux<br />
scolaires. En 2016, on accueille<br />
le cross mais aussi le Championnat<br />
de France universitaire d’athlétisme<br />
indoor en février ». La Ville de Nantes<br />
dédié actuellement un budget de 172<br />
000 euros pour le sport scolaire et universitaire,<br />
hors aides aux grands événements.<br />
« Il faut bien comprendre<br />
que notre soutien ne se limite pas aux<br />
compétitions. Tout au long de l’année,<br />
nous avons des interventions en<br />
faveur du sport scolaire, notamment<br />
avec le Nantes Atlantique, qui est un<br />
regroupement de toutes les écoles en<br />
hiver en salle et au printemps sur les<br />
stades. La Ville de Nantes prépare les<br />
jeunes présents pour ne pas les amener<br />
sans préparation sur une compétition.<br />
Nous œuvrons également en<br />
faveur de la natation pour tous, qui<br />
est une priorité pour nous ».<br />
« MGEN est<br />
présent<br />
constamment<br />
sur le terrain,<br />
comme l’UNSS »<br />
Cette année, le cross national UNSS<br />
bénéficie également du soutien de la<br />
Mutuelle générale de l’Éducation nationale<br />
(MGEN), première mutuelle<br />
de santé de la fonction publique en<br />
France avec 3,5 millions d’adhérents.<br />
« MGEN est présent constamment<br />
sur le terrain, comme l’UNSS : par<br />
exemple, nous accompagnons la<br />
communauté éducative pour l’organisation<br />
d’opérations de prévention<br />
santé auprès des élèves », explique<br />
Thierry Beaudet, président de la<br />
MGEN. « Nous sommes déjà associés<br />
à plusieurs courses dont les<br />
Foulées de l’assurance et les Fitdays.<br />
Ces dernières sont des épreuves de<br />
triathlon qui réunissent pros et amateurs,<br />
adultes et enfants. <strong>Les</strong> valeurs<br />
de la course nous plaisent. L’effort<br />
individuel y est indissociable de la<br />
solidarité. Education, sport, valeurs :<br />
c’est finalement assez naturellement<br />
que nous nous sommes associés à<br />
l’UNSS ». Comme le confie Thierry<br />
Beaudet, les projets liant UNSS et<br />
MGEN sont d’ailleurs pleinement<br />
d’actualité. « Nos actions de prévention<br />
en milieu scolaire contribuent à<br />
la sensibilisation des élèves autour<br />
des enjeux de santé. De plus en plus,<br />
nous tentons de montrer qu’il s’agit<br />
d’enjeux globaux, qui touchent à<br />
l’activité physique mais aussi, par<br />
exemple, à l’environnement et au<br />
développement durable. Avec<br />
l’UNSS, nous poursuivons les mêmes<br />
buts de promotion du sport et de ses<br />
valeurs. Nous voulons développer le<br />
concept de « sport santé » et pour<br />
cela nous sommes convaincus qu’il<br />
faudra allier le sport qui fait rêver<br />
avec le sport au quotidien ».<br />
>>> 25
Union nationale du sport scolaire<br />
Le cross à<br />
l’UNSS en<br />
chiffres<br />
• 131 cross en deux mois<br />
• 8000 cross d’établissements<br />
• 200 000 licenciés de l’UNSS<br />
en cross<br />
• 2000 coureurs en moyenne<br />
sur les cross départementaux<br />
• 3000 professeurs d’EPS<br />
coordinateurs sur les cross<br />
départementaux<br />
• 1500 coureurs en moyenne<br />
sur les cross académiques<br />
• 1000 professeurs d’EPS<br />
coordinateurs sur les cross<br />
académiques<br />
• 2000 coureurs sur le cross<br />
national<br />
• 50 professeurs d’EPS<br />
coordinateurs sur le cross<br />
national<br />
© Anthony Dibon / Icon Sport<br />
LE cross,<br />
une affaire de<br />
spécialistes<br />
À Nantes, minimes, cadets et juniors prendront place<br />
sur l’hippodrome afin de se disputer les premiers titres<br />
nationaux UNSS de l’année 2016. Une discipline qui est<br />
devenue une spécialité pour certains établissements.<br />
Zoom sur quelques-uns d’entre eux.<br />
<strong>Les</strong> filles du Lycée Jean-Mermoz de Montpellier s’étaient imposées l’année passée chez les juniors.<br />
© UNSS<br />
Bientôt<br />
100 000 fans<br />
sur Facebook<br />
Si les cross de l’UNSS rassemblent<br />
des milliers d’élèves, c’est aussi<br />
le cas de la page Facebook<br />
officielle de la fédération. Des<br />
dizaines de milliers même ! Au<br />
cœur du mois de décembre,<br />
la page UNSS rassemblait plus<br />
de 95 000 fans. Aujourd’hui,<br />
l’objectif de la fédération est<br />
clair : profiter de ce début<br />
d’année pour franchir le cap des<br />
100 000 fans, et pourquoi pas à<br />
l’occasion du cross national à<br />
Nantes.<br />
Comme aux Mureaux l’année passée,<br />
le Lycée Uruguay France d’Avon<br />
entend bien préparer son affaire.<br />
L’année dernière, l’établissement<br />
de Seine-et-Marne s’était imposé<br />
chez les cadets grâce au magnifique<br />
doublé de Yani Khelaf et Louis Gilavert.<br />
Cinquième chez les cadettes, ce lycée<br />
avait alors démontré sa capacité à<br />
briller aussi bien chez les filles que<br />
chez les garçons. C’est aussi le cas<br />
pour l’académie de Montpellier, avec<br />
deux établissements particulièrement<br />
en vue : le Lycée Jean Mermoz de<br />
Montpellier et le Lycée climatique et<br />
sport de Font-Romeu. Aux Mureaux,<br />
le premier nommé avait signé un<br />
doublé sur la course des juniors<br />
filles grâce à Émilie Morier et Alizé<br />
Genoux.<br />
Il y a aussi les établissements qui<br />
brillent dans plusieurs disciplines,<br />
mais qui profitent du cross pour<br />
lancer idéalement la saison des<br />
championnats de France. Le Lycée<br />
Victor Louis de Talence en fait partie,<br />
lui qui avait triomphé chez les cadettes<br />
l’an dernier. Un établissement qui s’est<br />
également distingué en badminton<br />
avec trois titres lors des championnats<br />
du monde scolaires en 2014. Le Lycée<br />
La Colinière de Nantes multiplie de<br />
son côté les places dans le top 10,<br />
voire top 5, d’année en année sur les<br />
différents cross, mais ce n’est pas là la<br />
seule corde à l’arc de l’établissement<br />
nantais. En 2015, les filles titrées lors<br />
du Mondial ISF de basket à Limoges<br />
étaient toutes élèves à La Colinière.<br />
Le cross est donc aussi un stimulant<br />
pour permettre de briller dans les<br />
autres disciplines.<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 26
MINISTÈRE<br />
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DE L’ÉDUCATION NATIONALE,<br />
DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR<br />
ET DE LA RECHERCHE<br />
MINISTÈRE<br />
DE LA VILLE,<br />
DE LA JEUNESSE<br />
ET DES SPORTS
Fédération française DU sport universitaire<br />
par Olivier Navarranne<br />
LE GOLF<br />
s’empare de Brive<br />
Du 23 au 26<br />
juin 2016, Brive<br />
accueillera<br />
les 16 èmes<br />
Championnats<br />
du monde<br />
universitaires de<br />
golf. Un nouveau<br />
rendez-vous<br />
d’exception<br />
pour le Comité<br />
régional du sport<br />
universitaire du<br />
Limousin, dont<br />
la dynamique ne<br />
cesse de prendre<br />
de l’ampleur.<br />
L’événement devrait rassembler plus d’une centaine de joueurs et joueuses.<br />
© FFSU<br />
Pour le CRSU du Limousin, jamais deux sans trois. Après<br />
les Championnats du monde universitaires d’aviron<br />
en 2004 et de rugby à 7 en 2012, le territoire s’apprête<br />
à accueillir la compétition de golf en juin 2016. Trois<br />
rendez-vous qui se déroulent d’ailleurs dans la même<br />
ville : Brive. « La demande a été faite par le CRSU et par la<br />
Ville de Brive auprès de la FFSU », détaille Lionel Lascoux,<br />
directeur du CRSU du Limousin. « Cette candidature a<br />
ensuite été portée à la FISU (Fédération internationale<br />
du sport universitaire, ndlr), où nous faisions face à<br />
Taipei et la Finlande. Nous avons finalement obtenu<br />
l’organisation. L’accueil de cet événement répond<br />
notamment à la volonté de la Ville de Brive qui a réalisé<br />
d’importants aménagements du Golf de Planchetorte.<br />
Pour nous, c’est aussi un événement qui s’inscrit dans<br />
la continuité des deux Championnats du monde que<br />
nous avons déjà accueillis ». Un processus qui montre<br />
donc bien qu’une collectivité comme la Ville de Brive est<br />
fortement impliquée dans le sport universitaire. « Il y a<br />
des raccourcis, notamment entre le CRSU et le service des<br />
sports de la Ville de Brive. On sait qui fait quoi, on connaît<br />
les compétences de chacun, et tout va donc beaucoup<br />
plus vite. Nous entretenons vraiment un rapport de<br />
confiance avec les collectivités, dans la continuité du<br />
rugby en 2012. Que ce soit le Conseil régional du<br />
Limousin, le Conseil départemental de la Corrèze ou la<br />
Ville de Brive, nous sommes vraiment suivis et soutenus<br />
avec une confiance les yeux fermés », explique Lionel<br />
Lascoux, qui a également réussi à mobiliser le tissu sportif<br />
local. « Le club de golf de Brive Planchetorte nous fournit<br />
une soixantaine de bénévoles sur le parcours, ce qui est<br />
très important pour nous. Cette association sportive est<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 28
pleinement investie dans l’événement, tout comme la<br />
Ligue de golf du Limousin et la Fédération française<br />
de golf. C’est véritablement un cercle vertueux où tout<br />
le monde est associé ». Un événement pour lequel<br />
l’organisation est donc parfaitement rodée, d’autant<br />
que Brive a également accueilli le Championnat de<br />
France universitaire de golf en 2015. « Globalement, le<br />
bilan a été très positif avec une centaine de bénévoles,<br />
ce qui a permis de donner un standing important à<br />
l’événement. C’était une excellente préparation qui<br />
nous a donné de très bons indicateurs en vue des<br />
Championnats du monde ».<br />
© FFSU / Etienne Jeanneret<br />
« Des événements<br />
organisés par les<br />
étudiants et pour eux »<br />
Des Championnats du monde qui sont en pleine<br />
préparation, avec un programme tout de même déjà<br />
bien établi. « L’événement va durer une semaine. <strong>Les</strong><br />
délégations vont arriver le lundi, avec deux jours de<br />
reconnaissances le mardi et le mercredi. La cérémonie<br />
d’ouverture aura lieu dans le centre-ville de Brive,<br />
avant quatre jours de compétitions. De nombreuses<br />
animations sont prévues, avec des soirées partenaires,<br />
une soirée avec les chefs de délégations à la mairie de<br />
Brive, et une cérémonie de clôture ponctuée d’une<br />
soirée de gala », dévoile le directeur du CRSU, conscient<br />
de la portée de ce type de manifestation. « On franchit<br />
un cap dans la mesure où un tel événement est une<br />
vitrine très importante, avec un coup de projecteur<br />
énorme sur le sport universitaire. Aujourd’hui, on ne<br />
© FFSU<br />
Nicolas Platret fait partie des tricolores candidats à une médaille.<br />
© FFSU<br />
Le comité d’organisation se réunit régulièrement afin de préparer l’événement.<br />
>>> 29
Fédération française DU sport universitaire<br />
© Manuel Blondeau / Icon Sport<br />
Un parrain nommé<br />
Gaëtan Germain<br />
Terre de rugby, Brive réalise une<br />
excellente saison de Top 14, en<br />
particulier grâce à son buteur Gaëtan<br />
Germain. Le joueur de 25 ans est<br />
d’ailleurs le parrain des Championnats<br />
du monde universitaires de golf. « Il<br />
s’avère que Gaëtan Germain est un<br />
excellent joueur de rugby, mais aussi<br />
un très bon joueur de golf », révèle<br />
Lionel Lascoux. « Nous l’avons donc<br />
sollicité et il a répondu présent. C’est<br />
d’autant plus important que c’est un<br />
véritable symbole de fidélité, puisque<br />
des joueurs du club étaient déjà<br />
présents lors des Championnats du<br />
monde de rugby à 7 en 2012. Ils savent<br />
ce qu’est le sport universitaire et, en<br />
ce qui le concerne, Gaëtan a souhaité<br />
s’associer pleinement au projet ».<br />
Gaëtan Germain évolue sous les couleurs de<br />
Brive depuis 2013.<br />
Bientôt un<br />
championnat de<br />
natation ?<br />
Focalisé sur le mois de juin et cet événement<br />
de grande ampleur, Lionel<br />
Lascoux prend tout de même le temps<br />
d’évoquer l’avenir, et de potentielles<br />
candidatures pour certains événements.<br />
« <strong>Les</strong> idées ne manquent pas.<br />
Nous pensons notamment à accueillir<br />
une compétition de natation, car la<br />
ville de Brive dispose d’une nouvelle<br />
piscine. Nous avons aussi pensé à la<br />
possibilité d’implanter des Championnats<br />
de France à Limoges. Concernant<br />
les Championnats du monde, nous<br />
sommes pour le moment focalisés sur<br />
le golf, mais pourquoi ne pas candidater<br />
d’ici quatre ou cinq ans pour un<br />
autre événement international ? ».<br />
© FFSU<br />
© FFSU<br />
L’équipe de France universitaire de golf a décroché l’argent lors des dernières Universiades.<br />
passe pas une journée sans que l’on nous parle des Championnats<br />
du monde. La légitimité, nous l’avons acquise au fil des années et des<br />
organisations. Désormais, nous attendons que cette dynamique se<br />
poursuive, et que les étudiants viennent nous voir pour s’investir dans<br />
les organisations nationales et internationales ». Le Limousin peut<br />
justement compter sur un tissu universitaire réactif et de plus en plus<br />
mobilisé autour du sport universitaire. « Cette année, nous avons 800<br />
licenciés sur le territoire. Cela représente un très bon pourcentage<br />
sur l’Université de Limoges. Au total, sept associations constituent<br />
le sport universitaire dans le Limousin. On retrouve de tout, mais il<br />
est vrai que le rugby est une activité sportive majeure dans notre<br />
paysage étudiant. Nous disposons d’un centre d’entraînement de<br />
rugby universitaire féminin sur l’Université de Limoges avec un effectif<br />
de 35 filles, et une dizaine d’équipes universitaires sur l’ensemble<br />
du territoire », souligne Lionel Lascoux, particulièrement fier de<br />
l’implication des étudiants. « Nous sommes dans une logique de<br />
pleine dynamique, avec des matches tous les soirs et des dirigeants<br />
étudiants qui prennent à cœur leur fonction en étant de plus en<br />
plus investis. La politique d’accueil de grands événements permet<br />
d’entretenir cette dynamique, car nous faisons aussi en sorte que les<br />
étudiants s’emparent de ces manifestations. Ce sont des événements<br />
organisés par les étudiants et pour eux, et c’est justement le cas des<br />
Championnats du monde universitaires de golf à Brive ».<br />
Pour plus d’informations, rendez-vous sur<br />
sur www.sport-u-limoges.com et sur<br />
http://wuc-golf2016.com<br />
Limoges brille aussi en basket, où l’université est engagée en melty Ligue.<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 30
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www.serre-chevalier.com
Union française des œuvres laïques d’éducation physique<br />
par Olivier Navarranne<br />
L’UFOLEP s’engage<br />
pour un sport citoyen<br />
À la fois fédération sportive et mouvement d’éducation populaire,<br />
l’UFOLEP participe pleinement à une initiative gouvernementale qui<br />
invite les fédérations sportives à promouvoir les valeurs citoyennes et<br />
à favoriser l’accession des jeunes à la pratique sportive.<br />
L’UFOLEP assure la promotion des bienfaits de la pratique sportive.<br />
© UFOLEP<br />
« Du sport, parce que c’est par lui que, dès le plus jeune<br />
âge, chacun fait l’expérience concrète des valeurs de<br />
solidarité, d’entraide et de tolérance, mais aussi de<br />
l’effort, du dépassement de soi. Nous allons bâtir avec<br />
nos partenaires, les fédérations sportives, des ″plans<br />
citoyens du sport″ ». Une annonce faite par le Premier<br />
ministre Manuel Valls en mars dernier, deux mois<br />
après les attentats de janvier 2015 survenus à Paris.<br />
<strong>Les</strong> attaques du mois de novembre ont renforcé cette<br />
volonté, et aujourd’hui les fédérations s’engagent en<br />
proposant de plus en plus d’outils aux acteurs fédéraux<br />
pour leur permettre d’encourager les jeunes à la pratique<br />
sportive, tout en respectant certaines valeurs. L’UFOLEP<br />
s’est fort logiquement associée à cette initiative<br />
gouvernementale, d’autant que la fédération, grâce à sa<br />
convention avec le ministère de la Ville, de la Jeunesse et<br />
des Sports, développe déjà un certain nombre d’actions.<br />
Par exemple, le guide « Sport Éducation Insertion »<br />
(ressources documentaires, méthodologie et fiches<br />
projets) et le « guide pédagogique » permettent aux<br />
éducateurs d’identifier et de remédier aux situations de<br />
discrimination et d’exclusion que l’on peut rencontrer sur<br />
les terrains. De plus, la revue fédérale En Jeu consacre<br />
également des dossiers et des articles de fond aux<br />
questions du racisme et de l’homophobie dans le sport<br />
ou de la mixité sociale. Un profond engagement sur les<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 32
valeurs citoyennes que l’UFOLEP a prévu de renforcer,<br />
notamment avec la création d’une rubrique « Citoyens<br />
du sport » sur le site internet de la fédération. Le plan de<br />
formation est en cours d’actualisation, et la fédération a<br />
prévu d’insister de manière plus explicite sur la dimension<br />
citoyenne dans les brevets fédéraux d’animateurs et<br />
d’officiels. Parmi les 28 000 journées de formation que<br />
l’UFOLEP a organisées en 2015, un grand nombre porte<br />
d’ailleurs sur le secourisme qui revêt une notion citoyenne<br />
évidente.<br />
Un tiers des effectifs<br />
de l’UFOLEP a moins de<br />
20 ans<br />
© UFOLEP<br />
La fédération propose notamment des raids nature.<br />
Cependant, la transmission des valeurs n’est pas suffisante.<br />
Permettre l’accès à la pratique sportive pour le plus<br />
grand nombre, et en particulier les jeunes, est également<br />
capital. Un tiers des effectifs de l’UFOLEP est âgé de<br />
moins de vingt ans, et la fédération propose d’ailleurs<br />
des activités adaptées à toutes les tranches d’âge. Pour<br />
les adolescents, en plus des activités traditionnelles,<br />
l’UFOLEP organise des raids nature, à l’image du Raidy To<br />
Go en Île-de-France. Ces raids permettent d’insister sur<br />
les notions de solidarité et de citoyenneté. Pour les plus<br />
jeunes, l’objectif est d’encourager la création d’écoles<br />
de sport. Partout où elle en a les moyens, l’UFOLEP<br />
s’implique également dans les animations périscolaires,<br />
avec des contenus pédagogiques visant l’acquisition de<br />
© © UFOLEP<br />
Tout au long de l’année, l’UFOLEP organise des journées de formation.<br />
>>> 33
Union française des œuvres laïques d’éducation physique<br />
La plate-forme<br />
interfédérale en<br />
bonne voie<br />
© UFOLEP<br />
Philippe Machu, président de l’UFOLEP, estime<br />
que cette plate-forme est indispensable.<br />
© UFOLEP<br />
L’UFOLEP organise également des ateliers secourisme.<br />
Collaborer entre fédérations est l’un<br />
des objectifs de l’UFOLEP, d’où le<br />
projet de mise en place d’une plateforme<br />
interfédérale. « L’idée de cette<br />
plate-forme est d’organiser des<br />
coopérations entre les fédérations qui<br />
ont des objectifs communs, à savoir<br />
le développement des pratiques<br />
physiques et sportives pour tous »,<br />
explique Philippe Machu, président<br />
de l’UFOLEP. « Le but est donc de<br />
rassembler des acteurs de cette<br />
nouvelle culture sportive et d’échanger<br />
ensemble sur comment diversifier cette<br />
offre de pratique sportive et comment<br />
mieux entendre le public qui aujourd’hui<br />
est en dehors de celle-ci ». Reste à<br />
savoir quelle forme concrète cette<br />
plate-forme va prendre. « Il faut que l’on<br />
se donne une structure pour accueillir<br />
les fédérations et les organismes qui<br />
voudraient contribuer à cette aventure.<br />
Par ailleurs, ces réflexions que nous<br />
conduisons avec les collègues de la<br />
plate-forme interfédérale nous ont<br />
amenés à Strasbourg dans le cadre de<br />
l’Université européenne du sport, et<br />
nous installerons cette année douze<br />
réunions thématiques territoriales<br />
pour que ce travail d’élaboration d’une<br />
nouvelle culture sportive permette à<br />
des acteurs divers de se croiser, de se<br />
rencontrer et de faire le point ». Un<br />
message en faveur d’une politique<br />
sportive engagée que Philippe Machu<br />
et l’UFOLEP ont pu transmettre au<br />
Président de la République François<br />
Hollande lors d’un rendez-vous à<br />
l’Élysée le 20 novembre dernier.<br />
© UFOLEP<br />
compétences (comme savoir rouler, s’orienter et porter secours) et<br />
des kits de matériel, proposés par le partenaire de la fédération,<br />
Decathlon Pro. <strong>Les</strong> activités mixtes sont aussi mises en avant, avec un<br />
souci particulier apporté à la pratique des jeunes filles des quartiers. La<br />
mixité sexuelle et la mixité sociale sont prises en compte, en particulier<br />
dans les raids nature, mais aussi la pratique intergénérationnelle, avec<br />
le concept de Plurisport. Cette volonté d’offrir du sport à chacun,<br />
l’UFOLEP l’illustre avec l’application smartphone « Tout Terrain »<br />
qui permet aux pratiquants isolés de se regrouper pour pratiquer<br />
ensemble le sport de leur choix. Une innovation qui rejoint la demande<br />
ministérielle de « communiquer sur les bienfaits d’une activité sportive<br />
régulière auprès des parents ». Enfin, le volet « accession des jeunes<br />
à la pratique sportive » des plans « Citoyens du sport » définit aussi<br />
des objectifs en matière d’insertion professionnelle. Ces dernières<br />
années, l’UFOLEP a notamment créé de nombreux emplois d’avenir<br />
au sein de ses comités et assuré auprès d’eux la promotion du service<br />
civique : depuis 2012, environ 200 volontaires âgés de 16 à 25 ans<br />
sont accueillis chaque année. Et aujourd’hui, dans le cadre du service<br />
civique « universel », la fédération va pouvoir ouvrir aussi à ces jeunes<br />
les portes de ses associations locales. Une véritable innovation qui<br />
montre bien que l’UFOLEP est plus que jamais en pointe concernant<br />
le sport citoyen.<br />
Pour plus d’informations, rendez-vous sur<br />
www.ufolep.org<br />
L’UFOLEP diffuse ce message citoyen sur ses réseaux sociaux.<br />
SPORTMAG - janvier 2016 >>> 34
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support et le destinataire est interdite.<br />
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toute fraude sera poursuivie Art.19 de la<br />
loi du 11 mars 1957. Selon source initiale<br />
les textes, dessins, ou cartes, mises<br />
en pages et photos de ce document<br />
demeurent la propriété de l’éditeur.<br />
Prochaine parution<br />
le 1 er janvier 2016<br />
SPORTMAG<br />
@sportmagfr<br />
Sommaire<br />
4 L’invité<br />
Sébastien Grosjean<br />
6 Sport d’attache<br />
Anthony Kavanagh<br />
8 Sport médias<br />
Ma Chaîne Sport<br />
FOOTBALL<br />
10 Romain Hamouma<br />
RUGBY<br />
14 Émile Ntamack<br />
BASKET<br />
18 Mickaël Gelabale<br />
VOLLEY<br />
22 Jean Patry<br />
SPORTS DIVERS<br />
26 Sport Business<br />
Pro Basketball Manager 2016<br />
30 Shopping<br />
Nos coups de coeur<br />
32 Zone mixte<br />
Quelle vision pour Paris 2024 ?<br />
Edito<br />
2016, année<br />
de tous les<br />
espoirs<br />
par Pascal Rioche<br />
Après une année 2015 qui aura marqué un<br />
grand nombre de nos concitoyens par des<br />
attentats, les décès tragiques de jeunes sportifs,<br />
la montée du Front National lors des élections<br />
régionales et tout ce qui nous aura touchés plus<br />
personnellement, ce nouvel an fixe un nouvel<br />
objectif de pour nous relancer dans les meilleures<br />
perspectives que le sport puisse dynamiser et<br />
équilibrer. <strong>Les</strong> événements sportifs majeurs, et<br />
tout particulièrement l’EURO2016 en France,<br />
peuvent en effet impulser un élan de confiance,<br />
de joie, de partage, de solidarité que seul le sport<br />
peut donner. L’équipe de France de football nous<br />
l’a déjà montré en 1998 avec la Coupe du monde,<br />
et en 2000 avec le titre de Champion d’Europe<br />
des nations. La bande de Didier Deschamps<br />
aura un rôle déterminant à jouer concernant le<br />
moral des Français cette année. Car un parcours<br />
triomphant à l’Euro, conclu par un défilé sur<br />
les Champs Élysée, boosterait le peuple et les<br />
athlètes français aux Jeux olympiques de Rio,<br />
qui se déroulent dans la foulée.<br />
L’espoir est une bouée<br />
bien fragile.<br />
Alice Brunel-Roche<br />
Tout cela n’est que du sport, mais c’est tellement<br />
primordial pour le moral d’un pays meurtri, et en<br />
manque de confiance. Il est urgent de remettre<br />
du plaisir, du rêve dans la vie des Français.<br />
Le sport est une communion des facteurs de<br />
cohésion, de mixité, de solidarité, d’intégration<br />
et de santé publique pour que tout le monde,<br />
jeunes et moins jeunes, y participe. Le cœur du<br />
mouvement sportif est dans les associations et<br />
clubs des quartiers, des territoires ruraux. Il est<br />
urgent de les aider et de leur donner les moyens<br />
de perpétuer leurs associations. <strong>Les</strong> dernières<br />
élections régionales ont montré deux choses :<br />
l’abstention à 50% et la montée du FN. Il est<br />
urgent que l’État et les collectivités territoriales<br />
cessent de diminuer les aides et réfléchissent à<br />
un nouveau système pour le monde associatif du<br />
futur. Le temps presse, car la pression est forte<br />
et de plus en plus dangereuse.<br />
Toute l’équipe de SPORTMAG vous souhaite une<br />
excellente année 2016.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 3 —————————————
L’invité Sport d’attache Sport média Football Rugby Basket<br />
Sébastien Grosjean<br />
« J’ai envie<br />
de faire<br />
découvrir<br />
la nouvelle<br />
génération<br />
du tennis »<br />
Qu’avez-vous mis en place pour l’édition 2016 de l’Open Sud de<br />
France qui se déroulera du 31 janvier au 7 février ?<br />
Tout d’abord, je suis très honoré d’avoir été choisi par TV Sports<br />
Events. Pour l’édition 2016, je me suis occupé du plateau.<br />
L’important pour moi est de fidéliser nos joueurs français,<br />
comme Gaël Monfils et Richard Gasquet. Ceux-ci sont devenus<br />
les ambassadeurs du tournoi. J’ai très envie de faire découvrir<br />
aux spectateurs et aux partenaires la nouvelle génération du<br />
tennis, à l’instar de joueurs comme Borna Coric ou Alexander<br />
Zverev. Je souhaite également faciliter la venue de nouveaux<br />
Au mois de juillet dernier, Sébastien Grosjean a été choisi<br />
par TV Sport Events, propriétaire du tournoi Open Sud<br />
de France, tournoi ATP 250, pour assurer la direction de<br />
l’événement. Pour SPORTMAG, l’ancien numéro 4 mondial<br />
évoque l’exercice de cette nouvelle fonction, ainsi que sa<br />
reconversion en coach de Richard Gasquet. Entretien.<br />
par Arnaud Lapointe<br />
Sébastien Grosjean a succédé à<br />
Patrice Dominguez en tant que<br />
directeur de l’Open Sud de France.<br />
© Amandine Cucchetti / Icon Sport<br />
tennismans et faire du tournoi un lieu d’émergence de talents<br />
qui seront les stars internationales du tennis de demain. D’autre<br />
part, le lien avec le public est essentiel pour moi. C’est pourquoi,<br />
nous prévoyons quelques changements, avec notamment de<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 4 —————————————
Volley Handball Au féminin Sport business Shopping Zone mixte<br />
© Aurelien Meunier / Icon Sport<br />
nouvelles animations pour le grand public. C’est une surprise, je ne<br />
souhaite pas en dire plus pour le moment !<br />
Lors de votre nomination, vous avez déclaré : « Je souhaite faire<br />
de Montpellier la ville du tennis du futur ». Cette ville semble vous<br />
avoir charmé...<br />
Montpellier est une ville dynamique, jeune et très sportive, avec<br />
le football, le rugby et le handball. Le climat est parfait pour jouer<br />
toute l’année dehors. L’Open Sud de France est une locomotive<br />
pour le tennis dans la région. Il y a tous les ingrédients pour faire de<br />
Montpellier une ville très attractive pour le tennis.<br />
Pour la direction de l’Open Sud de France, vous continuez le travail<br />
accompli par Patrice Dominguez. Quels souvenirs gardez-vous de<br />
celui-ci, qui nous a quittés le 12 avril dernier ?<br />
Patrice Dominguez était très impliqué dans notre sport. Il a occupé<br />
toutes les fonctions : joueur, coach, directeur technique national,<br />
directeur de tournoi, consultant, etc. Il était très respecté sur le<br />
plan international, car il était compétent. Je garde le souvenir de<br />
quelqu’un de passionné et de passionnant. Il manque énormément<br />
à la famille du tennis.<br />
« Être consultant<br />
pour beIN<br />
SPORTS m’aide<br />
pour coacher<br />
Richard Gasquet »<br />
Comment jonglez-vous entre votre poste de directeur de tournoi et<br />
celui d’entraîneur de Richard Gasquet ?<br />
L’Open Sud de France est un événement très bien rodé depuis sa<br />
première édition, en 2010. <strong>Les</strong> organisateurs de TV Sport Events<br />
Sébastien Grosjean (à gauche) est le coach de Richard Gasquet (à droite) depuis 2011.<br />
© Andre Delon / Icon Sport<br />
Gaël Monfils sera l’une des têtes d’affiche de la sixième édition.<br />
font un travail remarquable. Pendant le tournoi, Richard Gasquet<br />
sera en compagnie de l’Espagnol Sergi Bruguera (ancien numéro<br />
3 mondial, ndlr), qui est également son coach. Je pourrai ainsi<br />
entièrement me consacrer à la direction du tournoi héraultais.<br />
Vous êtes également consultant pour la chaîne de télévision beIN<br />
SPORTS. Cette activité vous sert-elle pour l’exercice de votre<br />
métier de coach ?<br />
Oui, effectivement. Le fait d’être consultant m’aide énormément<br />
pour m’améliorer dans mon activité de coach avec Richard Gasquet.<br />
Je commente toute l’année les matches des meilleurs joueurs de<br />
tennis de la planète. J’ai beaucoup de statistiques à disposition, ce<br />
qui me permet d’analyser encore mieux les parties.<br />
En 2009, vous aviez créé la Fondation Sébastien Grosjean sous<br />
l’égide de la Fondation de France. Êtes-vous encore impliqué<br />
dedans ?<br />
La Fondation Sébastien Grosjean était dédiée aux maladies<br />
orphelines. Je soutenais la recherche et également quelques associations.<br />
Malheureusement, je ne suis plus impliqué directement.<br />
Je continue néanmoins à soutenir quelques associations.<br />
Quel regard portez-vous sur la nomination de Yannick Noah, le 21<br />
septembre dernier, à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis ?<br />
C’est une décision des joueurs d’avoir fait appel à Yannick Noah. La<br />
fédération a soutenu leur volonté. Je pense que tous les ingrédients<br />
sont réunis pour que cela fonctionne. En tout cas, je suis de tout<br />
cœur derrière l’équipe de France.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 5 —————————————
L’invité Sport d’attache Sport média Football Rugby Basket<br />
Anthony Kavanagh<br />
« J’apprécie<br />
les combattants<br />
qui effleurent »<br />
Au cours de votre jeunesse, vous avez pratiqué de<br />
nombreux sports...<br />
Effectivement, j’ai un peu tout essayé. Football,<br />
hockey sur glace, judo, volley... J’ai même effleuré<br />
l’escrime ! Avec des potes, je pratiquais également le<br />
baseball et le football américain dans la rue. D’ailleurs,<br />
j’éprouve quelques regrets concernant ce dernier<br />
sport. À l’adolescence, j’avais des aptitudes pour en<br />
faire et je pense que j’aurais dû le pratiquer en club.<br />
Sinon, aujourd’hui, contrairement à ce que tout le<br />
monde pense, je ne suis pas un grand sportif...<br />
Pourquoi « tout le monde » pense t-il que vous l’êtes ?<br />
Certainement parce que je dépense beaucoup<br />
d’énergie sur scène et que je bouge énormément. <strong>Les</strong><br />
gens imaginent que j’ai toujours fait du sport au cours<br />
de ma vie. Or ce n’est pas le cas, même si je suis une<br />
Actuellement en tournée dans toute la France,<br />
Anthony Kavanagh montera sur la scène du Casino<br />
de Paris, du 15 au 20 mars 2016. Rencontre avec<br />
l’artiste canadien, adepte des sports de combat.<br />
© AK<br />
par Arnaud Lapointe<br />
L’humoriste canadien<br />
se produit sur scène<br />
depuis 1998.<br />
certaine préparation physique pour mes tournées. Pour celle<br />
que je fais actuellement, j’ai utilisé le programme MACS7, créé<br />
par René Même en collaboration avec Éric Favre. Cette méthode<br />
repose sur une association d’exercices cardio, de gainage et de<br />
renforcement musculaire. Une séance de 12 minutes correspond<br />
à l’équivalent de 45 minutes de sport classique et permet de<br />
travailler tout le corps. Cela me fait gagner du temps, dans<br />
la mesure où je voyage beaucoup. <strong>Les</strong> tournées et la promo<br />
m’épuisent. Du coup, la motivation pour s’entraîner diminue.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 6 —————————————
Volley Handball Au féminin Sport business Shopping Zone mixte<br />
© AK<br />
Plein de mouvements durant ses spectacles, Anthony Kavanagh apprécie le sport et<br />
l’activité physique.<br />
Vous vous intéressez particulièrement aux sports de combat...<br />
En effet. D’ailleurs, deux disciplines m’attirent particulièrement :<br />
le Krav maga et le Systema. Ce dernier est un art martial russe<br />
utilisé par certains groupes des forces spéciales russes. J’ai toujours<br />
apprécié observer les combattants qui effleurent. Un pacifiste et<br />
un guerrier sommeillent en moi. J’ai souvent tendance à dire que<br />
« le premier qui lève le poing a perdu la bataille ». J’ai été élevé<br />
par un père fan de boxe, avec lequel je regardais tous les combats<br />
importants. Dans les années 80, j’étais en admiration devant<br />
Sugar Ray Leonard. Mike Tyson m’a aussi beaucoup marqué,<br />
surtout lorsqu’il est devenu le plus jeune champion du monde<br />
des lourds en 1986. À cette époque, il existait plusieurs boxeurs<br />
ultra-charismatiques qui donnaient envie de regarder ce sport.<br />
Aujourd’hui, c’est nettement moins le cas. Je trouve l’UFC (Ultimate<br />
Fighting Championship) plus spectaculaire que la boxe anglaise.<br />
Georges St-Pierre. Désormais, il n’existe pas un mois sans que je ne<br />
regarde un combat.<br />
Vous aimez également suivre les grands événements liés au<br />
football et au hockey sur glace...<br />
Je fais partie de cette génération d’Haïtiens qui est allée au Québec<br />
et a appris à aimer le hockey jusqu’à en devenir fan. Dans les années<br />
70, je voyais mon père sauter dans tous les sens en regardant les<br />
Canadiens de Montréal. À cette période, cette franchise gagnait<br />
entre 5 et 8 championnats par décennie. Concernant le football,<br />
je me trouvais sur l’avenue des Champs-Élysées lorsque l’équipe<br />
de France a remporté l’Euro 2000. Je ne sais pas si je reverrai une<br />
telle ambiance un jour... Du côté des clubs, j’aime le PSG depuis<br />
sa reprise par les Qataris pour son effectif composé de grands<br />
joueurs. Par le passé, j’avais du mal avec cette équipe en raison du<br />
côté raciste qui pouvait exister dans une certaine tribune du Parc<br />
des Princes (la tribune R1 rouge du kop de Boulogne, ndlr). Sinon,<br />
je supporte le club suisse du FC Sion, simplement parce que ma<br />
femme est originaire de cette ville (rires).<br />
Lors de chaque JO d’été, vous suivez assidûment la finale du 100<br />
mètres...<br />
J’aime lorsque de gros enjeux existent et qu’il est possible de voir<br />
ce que les athlètes ont dans le ventre. J’ai adoré la rivalité qui<br />
pouvait exister entre Carl Lewis et Ben Johnson. Bien sûr, j’ai été<br />
déçu quand celui-ci a été contrôlé positif après la finale du 100<br />
mètres des JO de Séoul en 1988. De manière plus générale, c’est<br />
l’hypocrisie du système qui m’a déplu. À ce niveau-là, on sait qu’ils<br />
sont tous chargés à bloc. À l’époque, Carl Lewis était en avance sur<br />
le dépistage. Si on avait gardé son sang, on trouverait aujourd’hui<br />
une ribambelle de produits dopants à l’intérieur. À la base, ces<br />
mecs ont tous un talent naturel. Quelqu’un comme Usain Bolt<br />
est fabuleux à regarder courir. Mais ses performances sont limite<br />
surhumaines...<br />
« Si on avait gardé le<br />
sang de Carl Lewis,<br />
on y trouverait<br />
une ribambelle de<br />
produits dopants »<br />
Depuis quand suivez-vous l’UFC ?<br />
Depuis le début ! À l’époque où il n’existait pas la moindre règle et<br />
où un mec de 70 kilos pouvait en affronter un autre de 130. Quand<br />
l’UFC a commencé à se structurer, j’ai un peu décroché. Je m’y suis<br />
remis il y a 5 ou 6 ans, à la fin de la carrière de Chuck Liddell. Je<br />
suis alors devenu fan du Brésilien Anderson Silva et du Québécois<br />
« Anthony Kavanagh Showman » est notamment à l’affiche du<br />
Casino de Paris, du 15 au 20 mars 2016.<br />
© AK<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 7 —————————————
L’invité Sport d’attache Sport média Football Rugby Basket<br />
MCS, la chaîne<br />
qui monte !<br />
Ma Chaîne Sport<br />
(MCS), propriété<br />
du groupe<br />
multinational<br />
Altice (SFR,<br />
Numéricable,<br />
Libération,<br />
L‘Express, RMC,<br />
BMFTV…), ne<br />
cesse d’améliorer<br />
sa programmation<br />
depuis le début<br />
de l’année.<br />
À partir de la<br />
saison prochaine,<br />
elle diffusera<br />
notamment la<br />
Premier League.<br />
Ma Chaîne Sport s’est offert la Premier League disputée par Anthony Martial (à gauche) et Bacary Sagna (à droite).<br />
par Arnaud Lapointe<br />
© PA Images / Icon Sport<br />
A la fin du mois d’avril dernier, MCS créait une première surprise en<br />
acquérant les droits du « combat du siècle » entre Floyd Mayweather<br />
et Manny Pacquiao. Diffusée dans la nuit du samedi 2 au dimanche<br />
3 mai, cette rencontre au sommet a réuni 110 000 téléspectateurs<br />
lors du direct. L’audience est même montée à 500 000 avec les<br />
rediffusions étalées pendant le week-end. Mais comment cette petite<br />
chaîne câblée a-t-elle pu obtenir les droits de retransmission de cet<br />
événement planétaire, au nez et à la barbe de Canal+, beIN SPORTS<br />
ou L’Équipe 21 ? « <strong>Les</strong> négociations, que nous avons entamées très tôt,<br />
ont été facilitées par le fait que nous sommes liés contractuellement<br />
au promoteur de Pacquiao, Top Rank », répond Nicolas Rotkoff, le<br />
directeur d’Altice Entertainment & Sport. « Sinon, l’aspect financier a<br />
également été déterminant ». Dans la presse, une somme de 900 000<br />
euros pour la soirée de six combats a été évoquée.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 8 —————————————
Volley Handball Au féminin Sport business Shopping Zone mixte<br />
Une offre<br />
ultradiversifiée<br />
Football<br />
La plus belle affiche de chaque journée du championnat<br />
national, en direct et en exclusivité.<br />
La Ligue des champions sud-américaine en exclusivité<br />
Liga portugaise : les rencontres à domicile du Benfica<br />
© Fred Porcu / Icon Sport<br />
Emmanuel Petit (à gauche), Nicolas Vilas (au centre) et Raymond Domenech (à droite)<br />
sont des piliers de Ma Chaîne Sport.<br />
Fin août, l’opérateur téléphonique SFR décrochait les droits<br />
du Championnat de France de basket. Cette saison, celuici<br />
est retransmis sur MCS, à raison de 2 matches par journée<br />
accompagnés d’un magazine dédié. 4 mois après cette acquisition,<br />
le bilan semble positif. « Le basket contribue à l’augmentation<br />
de l’audience de MCS », indique le propriétaire de la chaîne créée<br />
en 2007. « Mais il faudra attendre la fin de la saison pour dresser<br />
un véritable bilan. Avec le début play-offs et le All Star Game, une<br />
montée en puissance s’opérera certainement lors du premier semestre<br />
2016 ». Plus récemment, le groupe Altice a réussi un tour de force<br />
en remportant l’appel d’offres de la Premier League, soufflant ainsi<br />
les droits de ce championnat à Canal+ pour les 3 prochaines saisons.<br />
Selon le quotidien économique <strong>Les</strong> Échos, plus de 300 millions<br />
d’euros auraient été injectés pour acquérir les droits de diffusion<br />
de la Premier League. « C’est le meilleur championnat de football<br />
au monde, estime Nicolas Rotkoff. Son niveau va encore s’améliorer<br />
dans les années à venir, étant donné l’argent qu’il génère. Et cette<br />
compétition possède une forte proximité avec notre pays, puisque<br />
près de 40 Français y évoluent. Un club comme Arsenal, avec Arsène<br />
Wenger comme manager, est quasi-francophone ».<br />
Avec l’acquisition de ces droits par Altice, 200 matches seront<br />
diffusés en direct et 180 en différé par saison, pendant trois ans.<br />
MCS sera le canal principal. La création d’une nouvelle chaîne estelle<br />
envisageable ? « Nous réfléchissons actuellement à en créer<br />
une », rétorque le chef d’entreprise. « Nous essaierons de tirer la<br />
quintessence de ces droits, afin que les abonnés du groupe puissent<br />
en profiter au maximum. Tous les supports digitaux seront utilisés<br />
pour donner une visibilité optimale à la Premier League ». Parmi ses<br />
journalistes et consultants, MCS compte actuellement quelques<br />
noms prestigieux, tels Emmanuel Petit ou Raymond Domenech.<br />
Depuis janvier 2012, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de<br />
football intervient dans la super émission (anciennement Tribune<br />
Foot), présentée par Nicolas Vilas. « À l’époque, j’ai fait débuter<br />
Raymond Domenech à TPS », souligne Nicolas Rotkoff. « Après le<br />
fiasco de Knysna, en 2010, il ne voulait plus faire de télévision. Je l’ai<br />
convaincu de rejoindre MCS. Il revenait ainsi dans un univers qu’il<br />
adore sans être surexposé médiatiquement. Avec Emmanuel Petit,<br />
ils ne sont pas chez nous forcément pour l’argent. Je pense qu’ils<br />
apprécient l’espace de liberté qu’on leur offre ».<br />
© MB Media / Icon Sport<br />
Basket<br />
La Pro A en direct et en exclusivité<br />
2 matches par semaine<br />
Un magazine hebdomadaire de 52 minutes<br />
All Star Game, Leaders Cup…<br />
<strong>Les</strong> rencontres amicales des équipes de France masculines<br />
et féminines<br />
Tennis<br />
Nombreux tournois ATP toutes surfaces : Brisbane,<br />
Houston, Bordeaux, Saint-Pétersbourg…<br />
Plus de 30 tournois WTA par an et le Master en exclusivité<br />
Boxe<br />
Championnats de France toutes catégories<br />
Combats européens et mondiaux WBA, WBO, WBC, IBF<br />
ESPN Friday Night Fights avec les meilleurs boxeurs<br />
Championnats universitaires américains<br />
NCAA basket : 60 rencontres en direct et en exclusivité,<br />
interconférences, conférences et March Madness<br />
NCAA football US : les 4 bowls majeurs, le match pour le<br />
titre universitaire (BCS National Championship Game)<br />
Gymnastique<br />
L’ensemble des grandes épreuves organisées par la FIG<br />
Championnats du monde de gymnastique artistique,<br />
rythmique…<br />
Badminton<br />
Le Championnat du monde en exclusivité<br />
<strong>Les</strong> 12 étapes des BWF Superseries :<br />
Japon, Chine, France, Brésil…<br />
<strong>Les</strong> Internationaux de France à Coubertin en direct<br />
La chaîne avait fait sensation en avril dernier en diffusant le combat entre Floyd<br />
Mayweather (à gauche) et Manny Pacquiao (à droite).<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 9 —————————————
L’invité Sport d’attache Sport média Football Rugby Basketball<br />
Saint-Étienne<br />
Hamouma,<br />
la locomotive<br />
de Sainté<br />
Romain Hamouma présente un parcours atypique dans ce<br />
milieu footballistique, où sans crête, ni total look tatouage, il<br />
arrive tout de même à se faire un nom. Arrivé à Saint-Étienne en<br />
2012, il a mis un peu de temps pour s’imposer dans le chaudron.<br />
Élevé d’abord dans l’ombre d’Aubameyang, c’est depuis son<br />
départ qu’il a pu donner sa pleine mesure. À droite ou au milieu,<br />
son efficacité a rejailli sur l’ensemble du jeu stéphanois. Le<br />
Franco-Algérien inscrit 9 buts en 34 rencontres au cours de<br />
la saison 2013-2014, puis 3 buts et 8 passes décisives pour 23<br />
matches au compteur en 2014-2015. Et son début de saison<br />
2015-2016 tonitruant- avec trois buts et une passe décisive en<br />
14 rencontres comme titulaire- le propulse au rang de cadre.<br />
« On ne s’explique pas toujours pourquoi on réussit ou pas une<br />
très bonne période. Ça marche, puis on cale sur un passage à vide.<br />
Là, ça a marché d’emblée, mais j’entame ma quatrième année à<br />
Saint-Étienne. J’étais arrivé sur la pointe des pieds. Avec le départ<br />
Romain Hamouma est l’un des meilleurs joueurs<br />
stéphanois. À l’aise chez les Verts, il a d’ailleurs<br />
prolongé jusqu’en 2018. Moins lisse qu’il n’y paraît, il<br />
pourrait même avoir sa chance en équipe de France.<br />
par Claude Renard<br />
de certains cadres, on doit prendre le relais. L’âge aidant, je<br />
commence aussi à avoir un petit peu plus d’expérience, » ajoutet-il,<br />
avant de conclure : « Aujourd’hui, je me considère davantage<br />
comme un cadre. Il faut donc montrer l’exemple ».<br />
Un leader technique<br />
d’attaque<br />
Et c’est en leader que l’attaquant stéphanois a répondu contre<br />
Rennes début décembre, alors que sa prestation était en demiteinte.<br />
Hamouma a permis à l’ASSE d’égaliser sur penalty.<br />
« Même si ce n’était vraiment pas mon meilleur match, je sais<br />
que, sur un détail, je peux faire la différence. Quand je suis dans<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
Romain Hamouma, joueur de l’ASSE depuis 2012.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
Le milieu, ici buteur face à Guingamp, est l’atout offensif numéro un des Verts.<br />
<strong>Les</strong> performances du joueur de 28 ans ont permis à son<br />
club de poursuivre sa route en Europa League.<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
la surface de réparation, je sais qu’on ne peut plus me toucher ». Ses<br />
qualités de dribble et de mouvement mettent en difficulté bon<br />
nombre de défenseurs. Il est devenu plus efficace. « C’est une prise<br />
de conscience. Car les qualités, je pense que je les avais déjà l’année<br />
dernière. Je n’ai pas subitement progressé pendant l’été. C’est une<br />
prise de conscience individuelle. Je pense que le mental fait beaucoup<br />
de choses dans le football et quand on arrive à être bien dans sa tête…<br />
<strong>Les</strong> partenaires ont plus confiance en vous, le coach aussi, on se sent<br />
mieux. On a envie aussi de rendre cette confiance ». Avec Christophe<br />
Galtier, l’ambiance est au beau fixe. Il compte sur son milieu offensif,<br />
tout en ayant une exigence accrue sur ses performances. « Romain<br />
est le leader technique de notre attaque. Il a gagné en efficacité, mais<br />
il doit progresser sur le plan mental. Il ne doit pas être résigné dans un<br />
match quand la situation ne tourne pas à son avantage. Aujourd’hui,<br />
c’est une locomotive, mais il pourrait l’être encore plus ».<br />
Hamouma<br />
a toujours su<br />
se relever<br />
À 28 ans, il est temps pour lui de confirmer tout son potentiel et de<br />
progresser en régularité dans la performance. Cela lui a déjà coûté<br />
très cher dans sa jeune carrière. Comme Mathieu Valbuena, il s’est<br />
fait recaler du centre de formation, à Sochaux, où il avait réalisé son<br />
apprentissage de footballeur. Dans sa tête, pourtant, poursuivre sa<br />
carrière pro ne faisait aucun doute. Mais Sochaux lui demande sans<br />
ménagement de poursuivre ses études ailleurs. À 17 ans, le choc est<br />
terrible. Romain reconnaît : « On m’a dit que j’étais trop irrégulier,<br />
trop instinctif. Je n’ai pas compris. Ça m’a vraiment marqué, parce que<br />
© Nolwenn Le Gouic / Icon Sport<br />
Le joueur progresse d’année en année dans tous les secteurs, y compris le jeu de tête.<br />
L’ancien joueur de Caen a encore l’équipe de France dans un coin de la tête.<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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L’invité Sport d’attache Sport média Football Rugby Basketball<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
Romain Hamouma (à gauche), ici à la lutte avec Rafael (au centre) lors du derby contre Lyon.<br />
tous les joueurs disent qu’il y a une part d’instinct dans le football.<br />
Je n’ai pas accepté ce reproche, mais bon, je veux bien prendre 40%<br />
de l’échec pour moi ». Dans ce centre de formation du Doubs, la<br />
concurrence est rude, avec Ménez, Martin, Erding ou Quercia.<br />
Personne n’accepte le moindre relâchement, ni les personnalités qui<br />
semblent trop lisses. « Ce n’était pas une question de niveau. Son vrai<br />
problème, c’est qu’il avait du mal à être fiable dans ses performances »,<br />
reprend son entraîneur de l’époque, Éric Hély. « Soit, il était très bon,<br />
soit il passait au travers. Donc, quand il est parti, il en avait gros sur<br />
le cœur. Pas seulement au niveau football, mais aussi moralement. Ça<br />
l’a affecté. En tout cas aujourd’hui, on peut dire qu’on s’est trompé ».<br />
Une possibilité pour<br />
l’équipe de France<br />
arrivera. Je suis bien placé pour savoir que tout va vite dans le football.<br />
Tu peux être en bas et vite arriver tout en haut. Mais ne nous leurrons<br />
pas, l’équipe de France, c’est beaucoup de travail, c’est une saison<br />
pleine… ». À force de créer du mouvement et des décalages entre<br />
les lignes, il fait partie des « possibles » !<br />
Hamouma se sent<br />
tellement bien chez les<br />
Verts qu’il a prolongé<br />
jusqu’en 2018.<br />
Le garçon au visage si juvénile montre pourtant du caractère et se<br />
relève une nouvelle fois de ce coup du sort en repartant de la base :<br />
le niveau amateur en CFA à Besançon. Il y est repéré par Laval, alors<br />
en Ligue 2 et reprend son ascension vers l’élite avec Caen, puis<br />
Saint-Étienne qui remporte la mise, alors que de nombreux clubs lui<br />
font les yeux doux. Depuis trois ans, Romain Hamouma s’épanouit<br />
à Sainte où il a trouvé un club à sa mesure. Avec des valeurs qui lui<br />
conviennent et qu’il n’a pas forcément envie de lâcher pour une<br />
aventure à l’étranger. Il y a même prolongé récemment son contrat<br />
jusqu’en 2018. Là où son jeu percutant avec et sans ballon fait<br />
merveille et lui donne ce statut si particulier du joueur qui compte.<br />
Son nom d’ailleurs a été évoqué pour suppléer Valbuena en équipe<br />
de France, au cas où… Lui-même, qui a choisi délibérément de<br />
garder sa nationalité française, n’exclut pas cette éventualité. Sur<br />
le sujet des Bleus, il répond franchement : « Le plus important pour<br />
moi, c’est de continuer à être bon avec Sainté. Après, arrivera ce qui<br />
Bio express<br />
Romain Hamouma<br />
28 ans - Né le 29 mars 1987 à Lure (Haute-Saône)<br />
1,77m - 90kg<br />
Poste : Milieu<br />
Clubs : Besançon (2005-2009), Laval (2009-2010),<br />
Caen (2010-2012), Saint-Étienne (depuis 2012)<br />
Palmarès : Vainqueur de la Coupe de la Ligue (2013)<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
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Bordeaux-Begles<br />
À l’UBB,<br />
Ntamack<br />
n’est pas<br />
dépaysé<br />
À 45 ans, Émile Ntamack vit sa première<br />
expérience comme coach dans un club.<br />
L’ex-joueur emblématique du Stade<br />
Toulousain ne manque pas d’ambitions<br />
avec l’Union Bordeaux Bègles.<br />
par Arnaud Lapointe<br />
Émile Ntamack débute comme coach cette saison à Bordeaux-Bègles.<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
Le 11 juin dernier, après 6 saisons passées à l’UBB, Vincent<br />
Etcheto était démis de ses fonctions d’entraîneur des lignes<br />
arrière. Quelques jours plus tard, Émile Ntamack lui succédait à<br />
ce poste, après avoir paraphé un contrat de 3 ans. « Il attendait<br />
son heure patiemment au Stade Toulousain ; cela n’est pas arrivé »,<br />
expliquait alors le président Laurent Marti en conférence de<br />
presse. « Ça nous a donné l’opportunité de le prendre. C’est un<br />
garçon qui me plaît beaucoup ; c’est un redoutable compétiteur,<br />
très bosseur, très porté sur le rugby offensif ». L’ex-international<br />
et entraîneur des arrières de l’équipe de France n’a pas<br />
rencontré le moindre problème pour s’acclimater au club du<br />
sud-ouest. « Avec Raphaël Ibañez et Régis Sonnes (l’entraîneur<br />
des avants, ndlr), on se connaissait déjà », rappelle-t-il. « Nous<br />
avons simplement fait un point concernant notre vision du rugby.<br />
Celle-ci s’est rapidement avérée être similaire. J’ai également été<br />
rassuré par rapport au style de jeu à mettre en place, un style<br />
plutôt envolé ».<br />
Avant que Laurent Marti ne le sollicite pour devenir le coach des<br />
lignes arrière de l’UBB, Émile Ntamack n’avait jamais envisagé<br />
de tenir ce rôle. « Je n’ai pas hésité longtemps avant d’accepter<br />
sa proposition », confie le natif de Lyon. « L’ambition du club,<br />
qui est de monter doucement dans la hiérarchie du Top 14, est<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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un projet qui me convient parfaitement. La proximité avec Toulouse,<br />
ville dans laquelle se trouve ma famille, a aussi été un facteur me<br />
permettant de répondre favorablement à cette sollicitation ». Après<br />
10 journées de Top 14, Bordeaux-Bègles occupait la 6 ème place au<br />
classement, avec 28 points. La saison passée, la formation née en<br />
2006 de la fusion entre le Stade bordelais université club et le Club<br />
athlétique béglais avait terminé à la 7ème position à l’issue de la<br />
phase régulière. L’objectif de l’exercice en cours est clair : il s’agit<br />
de faire mieux. « Nous sommes encore en construction, déclare celui<br />
que l’on surnomme «Milou». Nous avons un peu tâtonné en début<br />
de saison. À l’entraînement, il a fallu insister sur la rigueur, la qualité<br />
technique et réfléchir sur le placement et les actions à mener ».<br />
« J’ai souhaité<br />
donner de<br />
plus grandes<br />
responsabilités<br />
aux joueurs »<br />
À l’UBB, Émile Ntamack a donc retrouvé Raphaël Ibañez. <strong>Les</strong> deux<br />
hommes s’étaient côtoyés en équipe de France par le passé, au cours<br />
de la deuxième moitié des années 90. Leur relation semble idéale.<br />
« Rapha est le porteur du projet, ainsi que le garant de ce que le staff<br />
© Dave Winter / Icon Sport<br />
Émile Ntamack aurait pu rejoindre Toulouse l’été dernier.<br />
Pour Émile Ntamack, l’UBB de Blair Connor (au centre) a un coup à jouer cette saison.<br />
© Caroline Blumberg / Icon Sport<br />
© Dave Winter / Icon Sport<br />
Le technicien s’occupe notamment de l’ailier bordelais Sofiane Guitoune (à droite).<br />
L’ancien arrière a stoppé sa carrière de joueur il y a dix ans.<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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© Caroline Blumberg / Icon Sport<br />
L’ancien joueur a rapidement trouvé sa place sur le banc au côté de Raphaël Ibanez.<br />
technique met en place, indique «La panthère noire». Même si chacun<br />
possède une spécialité qui lui est propre, nous échangeons beaucoup.<br />
Je bénéficie d’ailleurs d’une réelle liberté de proposition pour mettre<br />
certaines choses en place ». Le rôle d’Émile Ntamack concerne<br />
principalement le jeu offensif des Girondins, qu’il a essayé de rendre<br />
« plus intuitif ». « J’ai souhaité donner de plus grandes responsabilités<br />
aux joueurs. Il faut parfois accepter que ceux-ci se trompent, mais ne<br />
rien s’interdire sur le terrain. Ce travail prend du temps mais s’avère<br />
incontournable ». Avant de rejoindre les Unionistes, l’ancien joueur du<br />
Stade Toulousain était consultant pour Sud Radio et beIN SPORTS.<br />
Afin de se consacrer à sa nouvelle mission, il a préféré mettre un<br />
terme à cette activité. « À partir du moment où je fais quelque chose,<br />
je m’engage à fond. Je ne veux pas m’éparpiller », assure le gaillard<br />
d’1m89, qui songeait à succéder à Guy Novès à Toulouse, ou à<br />
bénéficier d’un rôle au sein de l’équipe première de la ville rose. Le<br />
destin en a finalement décidé autrement.<br />
« Une profonde tristesse » suite à la mort de Lomu<br />
Le 18 novembre, le monde de l’ovalie pleurait la disparition de<br />
Jonah Lomu. Le Néo-Zélandais, considéré comme l’un des tout<br />
meilleurs joueurs de rugby de tous les temps, est mort à l’âge de 40<br />
Émile Ntamack (à droite) opposé à Jonah Lomu lors de la Coupe du monde 1995.<br />
© PA Images / Icon Sport<br />
ans d’une crise cardiaque, à son domicile d’Auckland. Il était atteint<br />
d’un grave dysfonctionnement rénal (le syndrome néphrotique),<br />
diagnostiqué en 1997. Émile Ntamack, qui avait croisé plusieurs<br />
fois la route de « l’Homme montagne » au cours de sa carrière<br />
de joueur, a été particulièrement affecté par ce décès. « Il était<br />
environ 2 heures du matin ; j’étais en train de travailler, se souvientil.<br />
Je comptais aller me coucher, lorsqu’une dépêche est tombée.<br />
En apprenant l’information, j’ai ressenti une profonde tristesse.<br />
Jonah était quelqu’un d’entier et de simple. Nous étions devenus<br />
amis ». Au-delà des affrontements sportifs, Ntamack et Lomu<br />
ont partagé « des périodes de galère » ensemble, étant blessés au<br />
même moment. Selon le docteur John Mayhew, ancien médecin<br />
des All Blacks, cette mort est probablement liée à la formation<br />
d’un caillot de sang au niveau d’un poumon, durant un vol entre le<br />
Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande. Lomu avait emprunté celuici<br />
après avoir assisté à la dernière Coupe du monde.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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Parrain Officiel
L’invité Sport d’attache Sport média Football Rugby Basket<br />
Le Mans<br />
Pour<br />
Gelabale,<br />
MSB rime<br />
avec stabilité<br />
Au début du mois de juillet 2015, le MSB annonçait la signature<br />
pour deux saisons de Mickaël Gelabale. Tout fraîchement sacré<br />
champion de France avec Limoges, l’international français a<br />
été recruté pour remplacer le capitaine Charles Kahudi, parti à<br />
l’ASVEL. « Pour compenser le départ d’un joueur aussi important<br />
que Charles, on ne pouvait pas trouver meilleur que Mike, son aîné<br />
en équipe de France », s’est réjoui Erman Kunter, le coach du<br />
club sarthois. « Habitué à gagner, je pense qu’il a été séduit par<br />
notre projet et par les responsabilités qui seront les siennes au<br />
MSB. Son expérience, son intelligence de jeu, sa polyvalence et la<br />
qualité de sa défense font de lui un basketteur moderne capable<br />
de guider l’équipe ».<br />
A 32 ans, Mickaël Gelabale songe enfin à se<br />
stabiliser dans un club. C’est au Mans qu’il a<br />
décidé de poser ses valises l’été dernier afin<br />
d’étoffer un peu plus son riche palmarès.<br />
par Arnaud Lapointe<br />
L’ailier guadeloupéen, réputé pour la qualité de son shoot, avait<br />
déjà travaillé sous les ordres du technicien turc par le passé.<br />
Ensemble, ils ont même décroché un titre de champion de<br />
France, sous les couleurs de Cholet, en 2010. Mickaël Gelabale<br />
confirme que la présence d’Erman Kunter au poste d’entraîneur<br />
du MSB a pesé dans la balance au moment de choisir son<br />
nouveau club. « Je savais comment Erman travaillait, je ne me<br />
suis pas posé 15 000 questions. Ma décision a été rapide, d’autant<br />
plus que je voulais absolument rentrer en France ».<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
Mickaël Gelabale a<br />
participé à la bonne<br />
première partie de<br />
saison du Mans.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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Volley Handball Au féminin Sport business Shopping Zone mixte<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
L’ancien joueur de l’ASVEL peut compter sur le soutien du coach Erman Kunter. L’ailier français, ici opposé à Chalon-sur-Saône en Pro A.<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
« Erman Kunter<br />
souhaite que<br />
je tienne un rôle<br />
de cadre »<br />
L’histoire du MSB, quadruple champion de France et triple vainqueur<br />
de la Coupe de France, a achevé de le convaincre. « Chaque année,<br />
les Tangos visent le top », souligne le natif de Pointe-Noire, qui ne<br />
s’est pas fixé d’objectif particulier à atteindre cette saison. « Dans<br />
chaque compétition, nous chercherons à aller le plus loin possible.<br />
Tous les titres sont bons à prendre », rappelle-t-il. Après 11 journées<br />
de Pro A, les Tangos figuraient à la 6 ème place du classement, avec<br />
7 victoires et 4 défaites. « Ce début de saison est plutôt satisfaisant,<br />
sachant que les dirigeants essaient de construire une nouvelle<br />
équipe », confie le numéro 15, recruté en partie pour tenir un rôle<br />
de bâtisseur. « Erman Kunter souhaite que je tienne un rôle de cadre,<br />
il me l’a dit le jour où j’ai signé mon contrat. Faire partie des leaders<br />
d’une équipe, c’est toujours un challenge intéressant à relever. J’ai<br />
des coéquipiers qui sont à l’écoute, ça facilite le travail ». Au début du<br />
mois de décembre, Mickaël Gelabale a parfaitement rempli cette<br />
mission en portant son équipe vers la victoire en EuroCup, sur le<br />
parquet de l’Alba Berlin (86-80).<br />
« Le niveau des<br />
équipes de Pro A<br />
est homogène »<br />
Redouté par ses adversaires pour sa rapidité à évoluer du secteur<br />
défensif vers l’offensif, le colosse antillais (2,01 m pour 98 kg) jouit<br />
d’une expérience considérable. Outre son parcours remarquable en<br />
équipe de France (lire encadré), il peut se targuer d’avoir porté le<br />
maillot de clubs prestigieux, comme le Real Madrid, les SuperSonics<br />
de Seattle ou les Timberwolves du Minnesota. Avant d’arriver au<br />
Mans, le MVP de la finale 2010 des playoffs LNB était passé par...<br />
14 équipes différentes ! Celui qui a joué en Liga ACB, NBA, première<br />
division belge, VTB United League ou encore en Ligue Adriatique<br />
Bio express<br />
Mickaël Gelabale<br />
L’international français<br />
espère poursuivre<br />
l’aventure au Mans.<br />
32 ans - Né le 22 mai 1983 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) -<br />
2,01m - 90kg<br />
Poste : Ailier<br />
Clubs : Cholet (2001-2004), Real Madrid (2004-2006),<br />
Seattle (2006-2008), Idaho (2008), Fenders de Los Angeles<br />
(2009), Cholet (2009-2010), ASVEL (2010-2011), Spirou<br />
Charleroi (2011), Khimki Moscou (2012), Cedevita (2012),<br />
Valence (2012), Timberwolves du Minnesota (2013), Khimki<br />
Moscou (2013-2014), Strasbourg (2014), Limoges (2015), Le<br />
Mans (depuis 2015)<br />
Sélection nationale : France (123 sélections)<br />
Palmarès : Champion d’Europe (2013), champion de France<br />
(2010, 2015), champion d’Espagne (2005), vainqueur de<br />
l’EuroCup (2012), troisième de la Coupe du monde (2014)<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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L’invité Sport d’attache Sport média Football Rugby Basket<br />
© Jean Paul Thomas / Icon Sport<br />
Extrêmement physique, le natif de Guadeloupe est un atout précieux pour le club manceau.<br />
considère la Pro A comme l’un des championnats les plus relevés parmi lesquels il a pu passer. « C’est un championnat où le niveau des équipes est<br />
particulièrement homogène, contrairement à la Liga ACB, dans laquelle 2 ou 3 équipes dominent les débats de la tête et des épaules. En Pro A, il faut<br />
toujours rester en alerte, sinon la défaite arrive très vite ». Avec le MSB, Mickaël Gelabale semble être parti pour trouver une certaine stabilité en<br />
club, qu’il n’a jamais vraiment connue jusqu’à maintenant.<br />
Un pilier des Bleus<br />
Mickaël Gelabale, ici face à la Pologne lors de l’EuroBasket 2015.<br />
© Alexandre DImou / Icon Sport<br />
Contrairement à sa carrière en club, son parcours avec les<br />
Bleus est marqué par la stabilité. Depuis l’année 2005, le<br />
Guadeloupéen a été sélectionné à 123 reprises en équipe<br />
de France. Médaillé plusieurs fois (bronze à l’Euro 2005,<br />
argent à l’Euro 2011, or à l’Euro 2013, bronze à la Coupe<br />
du monde 2014 et à l’Euro 2015), il fait partie des valeurs<br />
sûres tricolores. « Depuis 2010, c’est un pilier de l’équipe,<br />
membre du cinq majeur, un assassin silencieux », confiait<br />
le sélectionneur Vincent Collet, au mois de juin dernier,<br />
à L’Équipe. « Il prend bien ce qu’on lui donne. Comme il y a<br />
beaucoup de joueurs qui ont besoin d’avoir la balle et que lui est<br />
très bon dans le jeu sans ballon, il est très complémentaire ».<br />
C’est en sélection nationale que Mickaël Gelabale a vécu les<br />
meilleurs moments de sa carrière. « Mon meilleur souvenir<br />
reste la victoire à l’Euro 2013 en Slovénie », indique-t-il.<br />
« J’étais fou de joie ! Ce titre était une forme d’aboutissement,<br />
récompensant près de 10 années de bataille avec les Bleus ».<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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COUPE<br />
DE<br />
FRANCE<br />
FINALES<br />
1 ER MAI 2016<br />
DE<br />
BASKET<br />
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Partenaires officiels
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Montpellier<br />
Montpellier<br />
sort la<br />
carte jeune<br />
Emménagement définitif à Castelnau, maintien de justesse<br />
la saison passée, départ des internationaux français : le<br />
Montpellier Volley a vécu une intersaison des plus chargées.<br />
Pourtant, cela n’a pas empêché le club héraultais de lancer<br />
son championnat de façon correcte. « Nous avons plutôt bien<br />
démarré notre saison, c’est vrai. Mis à part les défaites face<br />
à Beauvais et Paris, nous avons été à notre niveau, à savoir<br />
combatifs avec un esprit très agressif », explique Jean Patry,<br />
pointu de l’équipe. « Ce sont les qualités principales de notre<br />
équipe, et cela nous a notamment permis de prendre notre<br />
revanche en Coupe de France face à Paris (victoire 3-2). C’est un<br />
début de saison mitigé, mais encourageant ». Autre motif de<br />
satisfaction : le déménagement à Castelnau porte ses fruits<br />
sur le plan des résultats. « Toutes les équipes ont envie d’être<br />
efficaces chez elles, et de montrer à leur public de quoi elles sont<br />
capables. Pour nous, cela a bien fonctionné, avec de solides<br />
victoires à la clé. Jouer à domicile c’est aussi montrer que l’on<br />
peut briller et que l’on peut enchaîner les succès. Nous avons<br />
remarqué qu’il y a plus de spectateurs depuis que nous évoluons<br />
en permanence à Castelnau et c’est forcément positif pour nous ».<br />
Suite aux départs des internationaux<br />
français à l’intersaison, le Montpellier Volley<br />
a décidé de donner plus d’importance aux<br />
jeunes formés au club. Exemple avec le<br />
pointu Jean Patry, 19 ans seulement.<br />
par Olivier Navarranne<br />
Jean Patry fait partie<br />
des grands espoirs du<br />
Montpellier Volley.<br />
© Dave Winter / Icon Sport<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 22 —————————————<br />
Un soutien du public qui s’est donc avéré indispensable pour<br />
faire tomber Paris en Coupe de France à la fin du mois de<br />
novembre, principal fait d’armes de la première partie de<br />
saison montpelliéraine. « Depuis le début de saison, la Coupe<br />
de France est un véritable objectif ; notre but étant d’aller le plus<br />
loin possible. On commence par jouer face à des formations de<br />
Ligue B auxquelles il est toujours intéressant de se mesurer, avant<br />
que le niveau ne monte au fil des matches comme nous l’avons vu<br />
contre Paris. La compétition a l’air désormais assez ouverte suite
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© Andre Delon / Icon Sport<br />
Le club a été obligé de rebondir après le départ de plusieurs internationaux,<br />
dont Nicolas Le Goff (au centre).<br />
à l’élimination de plusieurs clubs de Ligue A, et on se dit forcément<br />
qu’on a un vrai coup à jouer », assure Jean Patry, qui reste aussi<br />
focalisé sur le championnat. « L’objectif est de retrouver les play-offs.<br />
Nous n’avons pas eu cette joie l’an dernier ; il est donc clair qu’on va<br />
se battre jusqu’au bout pour aller chercher cette place en play-offs. Ce<br />
qui est difficile, c’est que toutes les équipes se valent, et donc tout le<br />
monde a sa chance. Ça nous permet d’espérer faire quelque chose de<br />
bien cette saison, mais c’est aussi plus de concurrence pour une place<br />
en play-offs ».<br />
« Mettre à mal les<br />
plus vieux lors des<br />
entraînements »<br />
Jean Patry (à gauche), aux côtés de Franck Lafitte (au centre)<br />
et Alexander Milkov (à droite).<br />
Une ambition qui est celle d’un club ayant vécu une véritable cure<br />
de jouvence cette saison. « La particularité de Montpellier, c’est que<br />
notre banc n’est constitué que de jeunes », reconnaît Jean Patry. Le<br />
joueur fait lui-même partie des plus jeunes : 19 ans seulement ! Mais<br />
avec ses 2m07 de hauteur et sa puissance, il assume pleinement les<br />
attentes placées en lui. « Je n’ai pas été amené à jouer énormément<br />
en début de saison, je suis surtout entré en jeu comme face à Paris<br />
en Coupe de France. C’est aussi mon rôle, de pouvoir amener quelque<br />
chose en cours de match. Mais nous devons également essayer de<br />
mettre à mal les plus vieux lors des entraînements. Il faut les embêter<br />
sur les oppositions pour que la progression soit constante, pour eux et<br />
pour nous. Nous devons aussi être assez attentifs sur ce qu’on nous<br />
demande de faire quand on entre en jeu. Nous avons envie de jouer, et<br />
on se donne tout le temps à fond pour cela. On sait qu’on a une carte<br />
à jouer ». D’autant que cette nouvelle génération a eu l’occasion de<br />
© Vincent Michel / Icon Sport<br />
© Jean Pierre Belzit / Icon Sport<br />
Le club héraultais, qui a éliminé Paris, espère aller jusqu’au bout en Coupe de France.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 23 —————————————
Volley Handball Au féminin Sport business Shopping Zone mixte<br />
© Andre Delon / Icon Sport<br />
La jeune garde montpelliéraine bénéficie de la confiance de l’entraîneur Loïc Le Marrec.<br />
fréquenter trois internationaux (Julien Lyneel, Franck Lafitte et<br />
Nicolas Le Goff) la saison dernière. « Le fait d’avoir pu évoluer<br />
avec eux apporte forcément, car ils affrontent désormais les<br />
meilleures équipes du monde. Même à l’entraînement nous avons<br />
pu bénéficier de leurs conseils et de leur ressenti. C’est un plus de<br />
pouvoir être aidés par des personnes qui sont désormais en haut<br />
du classement mondial ». La trajectoire de ces internationaux<br />
donne forcément des idées aux jeunes montpelliérains, dont<br />
Jean Patry. « Montpellier, c’est mon club de cœur. Mon désir<br />
est d’avoir ma place dans le six majeur de cette équipe, et je<br />
vais tout faire pour. Partir à l’étranger peut être un bon choix<br />
mais, avant de franchir cette étape, je pense qu’il faut être un<br />
bon joueur de Ligue A. Découvrir des championnats compétitifs<br />
comme la Pologne et l’Italie est un objectif, mais c’est plutôt sur<br />
du long terme », précise le joueur de 19 ans, qui évoque sans<br />
complexe la sélection nationale. « J’ai connu un bon parcours<br />
dans les équipes de France jeunes, que ce soit en cadet ou en<br />
junior. Quand on sort de ça, on pense forcément à l’équipe de<br />
France A. C’est plus difficile à aller chercher, c’est certain, mais<br />
c’est bien présent dans un coin de ma tête. Être international<br />
est l’objectif de beaucoup de jeunes français, et c’est le mien. J’y<br />
pense un petit peu, de temps en temps, même si j’ai encore le<br />
temps ». Le temps de s’imposer à ce poste si particulier qu’est<br />
le pointu. Mais au fait, pourquoi ce poste ? « Il m’a attiré, car on<br />
a tout de suite pas mal de responsabilités. On attend beaucoup<br />
de vous, car on droit prendre des décisions et être là dans les<br />
moments importants. C’est celui qui tire l’équipe quand il le faut.<br />
Il y a beaucoup d’attentes envers le pointu et c’est ce qui m’a tout<br />
de suite séduit ». Des attentes auxquelles Jean Patry est d’ores<br />
et déjà prêt à répondre.<br />
Le Montpellier Volley<br />
engagé au côté de la<br />
Ligue contre le cancer<br />
Jean-Louis Cuq (à gauche), l’un des deux présidents du club,<br />
était présent pour remettre le chèque.<br />
Comme chaque année depuis cinq ans, le Montpellier Volley<br />
Université Club a affiché son soutien à la Ligue contre le cancer.<br />
Le club héraultais a remis un chèque de 3500 euros à la ligue<br />
départementale de l’association lors de la présentation officielle<br />
de l’effectif de l’équipe professionnelle. Tout au long de l’année,<br />
le club organise également plusieurs actions en faveur de la Ligue<br />
contre le cancer.<br />
© Montpellier Volley<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 24 —————————————
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VOS PLACES<br />
À PARTIR DE<br />
9 €<br />
31 JANV. - 7 FEV. 2016
L’invitée Sport d’attache Sport média Football Rugby Basket<br />
Umix Studios et Cyanide<br />
Studio dévoilent Pro Basketball<br />
Manager 2016, jeu de<br />
management disponible sur<br />
PC dès le 14 janvier. Un nouvel<br />
opus qui impose un peu plus<br />
la franchise comme référence<br />
dans son domaine.<br />
Pro Basketball<br />
Manager 2016<br />
pousse le réalisme<br />
par Olivier Navarranne<br />
Pro Basketball Manager 2016 propose bien évidemment de jouer avec les meilleures équipes de NBA.<br />
© DR<br />
Et si je créais un jeu de basket ? Voilà l’idée<br />
toute simple née dans l’esprit de Victor Da<br />
Costa il y a de cela plusieurs années. « Tout<br />
a commencé lorsque je jouais beaucoup aux<br />
jeux de football de management. Je me suis<br />
dit que si ça n’existait pas pour le basket, il<br />
fallait savoir le faire. J’avais envie de jouer<br />
avec des équipes de basket dans un jeu vidéo<br />
de ce type. Je me suis donc lancé d’abord tout<br />
seul, avant que des collaborateurs ne me<br />
rejoignent ». En 2012, Umix Studios, studio<br />
de jeu vidéo indépendant basé à Lyon,<br />
développe Basketball Pro Management.<br />
Un premier opus bien accueilli par les<br />
joueurs et la critique spécialisée. Depuis,<br />
Victor Da Costa et son équipe ont sorti un<br />
épisode par an ; d’abord trois développés<br />
sans grands moyens, avant que Cyanide<br />
Studio n’apporte son soutien en tant<br />
qu’éditeur dès 2015. « La présence de<br />
Cyanide nous a permis de nous recentrer<br />
uniquement sur la programmation. Avant,<br />
nous faisions aussi la communication, alors<br />
que ce n’est pas du tout notre domaine.<br />
Au-delà de ça, Cyanide apporte une<br />
importante organisation de projet grâce<br />
à ses moyens humains. Cela nous permet<br />
d’être plus compétents et d’avoir un jeu<br />
plus abouti ». D’ailleurs, en parlant du jeu,<br />
le créateur estime que « pour cette version<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 26 —————————————
Volley Handball Au féminin Sport business Shopping Zone mixte<br />
2016, nous sommes un peu repartis à zéro.<br />
Nous avons complètement revu toutes les<br />
fonctionnalités qui ne marchaient pas. Le<br />
fonctionnement général reste le même,<br />
mais c’est le contenu qui est différent ». Le<br />
principe est extrêmement simple : prenez<br />
les rênes d’un club et emmenez-le aussi<br />
haut que possible. L’intérêt est d’autant<br />
plus prononcé que le choix proposé est<br />
gigantesque : il y a bien sûr la NBA et le<br />
championnat universitaire américain<br />
pour ce qui est des États-Unis, pays roi du<br />
basketball. <strong>Les</strong> ligues européennes, dont<br />
la Pro A, sont également de la partie, tout<br />
comme les ligues africaines et asiatiques.<br />
Au total, plus de 70 compétitions<br />
mondiales sont disponibles, en plus des<br />
internationales. Cela porte le nombre<br />
d’équipes jouables à un millier. Un chiffre<br />
non négligeable qui garantit une durée<br />
de vie considérable à ce nouvel opus.<br />
L’effort particulièrement appuyé sur ce<br />
point-là a poussé les programmeurs à<br />
accompagner ces championnats de leurs<br />
règles respectives. « <strong>Les</strong> règles changent<br />
d’un championnat à l’autre, et sont même<br />
souvent très différentes lorsque l’on change<br />
de pays ou de continent », confie Victor Da<br />
Costa. « Il était donc indispensable d’être<br />
parfaitement au point sur cet aspect-là ».<br />
Des<br />
résultats<br />
beaucoup<br />
plus<br />
cohérents<br />
dans cette<br />
version »<br />
Autre variation selon le championnat<br />
choisi : le mode de recrutement. Si vous<br />
disposez d’une équipe non professionnelle<br />
dans laquelle les joueurs ne sont pas<br />
rémunérés, il sera alors indispensable<br />
de convaincre les joueurs de venir en<br />
leur montrant de l’intérêt. La NBA et<br />
la complexité de ses règlements sont<br />
également reproduites. Il faut donc<br />
prendre en compte l’imbroglio des<br />
contrats, la draft, les trades, mais aussi les<br />
exceptions pour éviter de payer la luxury<br />
tax. À l’image d’un Football Manager,<br />
la force de cet opus est de permettre<br />
Le jeu dispose de fiches statistiques très détaillées.<br />
<strong>Les</strong> effectifs sont à jour avec un Lebron James de retour à Cleveland.<br />
Le coach peut intervenir à tout moment durant le match.<br />
© Cyanide<br />
© Cyanide<br />
© Cyanide<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
————————————— 27 —————————————
Volley Handball Au féminin Sport business Shopping Zone mixte<br />
© Cyanide<br />
Le joueur doit aussi gérer le comportement de chacun des éléments de son effectif.<br />
aux managers de dénicher des perles.<br />
« Le système de scouting est en effet très<br />
approfondi », explique Kévin Mehou-Loko,<br />
en charge de la base de données. « Nous<br />
avons rajouté des statistiques pour mieux<br />
savoir qui recruter et qui faire jouer, surtout<br />
dans des championnats qu’on ne connaît<br />
pas tous ». La notation des joueurs est<br />
d’ailleurs un aspect capital du jeu. « Il y<br />
a des données concernant les joueurs qui<br />
sont assez simples à récupérer, comme<br />
les pourcentages aux tirs par exemple.<br />
On essaye aussi d’avoir des gens qui<br />
connaissent bien certains championnats<br />
pour nous informer », révèle Kévin Mehou-<br />
Loko. Cela permet à chaque joueur de<br />
devenir de plus en plus « unique » et de se<br />
rapprocher de ses caractéristiques réelles.<br />
Un aspect également valable pour ce qui<br />
est du comportement. Chaque joueur<br />
dispose de sa personnalité propre et de<br />
ses affinités avec tel ou tel joueur, ou tel ou<br />
tel club. Cela influencera ses envies et ses<br />
humeurs, et le manager devra composer<br />
avec elles. « Le fait que chaque joueur se<br />
rapproche de ses caractéristiques et de son<br />
comportement réel nous permet d’avoir des<br />
résultats beaucoup plus cohérents dans<br />
cette version. C’est l’une des principales<br />
améliorations sur cette édition 2016 ». Et<br />
Pro Basketball Manager 2016 incluant un<br />
éditeur de base de données, l’aventure et<br />
l’expérience de jeu sont quasi infinies !<br />
Pour plus d’informations, rendez-vous sur<br />
www.pro-basketball-manager.com<br />
© Cyanide<br />
Cyanide : Le basket<br />
après le cyclisme<br />
Pour plus d’informations, rendez-vous sur<br />
www.cyanide-studio.com<br />
L’entreprise regroupe une centaine de collaborateurs.<br />
<strong>Les</strong> amateurs de jeux de sport connaissent bien Cyanide. C’est<br />
un effet le studio indépendant de développement de jeux vidéo<br />
basé à Nanterre, près de Paris, qui est à l’origine de la série des<br />
Pro Cycling Manager, dont un opus sort désormais chaque année.<br />
Fondé en 2000 par sept anciens employés d’Ubisoft, Cyanide<br />
est devenu, en l’espace de quinze ans, l’un des studios les plus<br />
productifs en France. Concernant Pro Cycling Manager, la série est<br />
désormais estampillée de la licence officielle du Tour de France,<br />
avec une version console depuis plusieurs années. Le sport n’est<br />
d’ailleurs pas le seul univers abordé par le studio. Cyanide et ses<br />
développeurs ont notamment dévoilé Loki ou encore Blood Bowl,<br />
l’adaptation du célèbre jeu de plateau de Games Workshop, dont<br />
le second opus est sorti en septembre dernier. En 2009, le studio<br />
acquiert la licence mondialement connue de l’auteur Georges R.<br />
Martin, « Le Trône de Fer », dont seront tirés un jeu de stratégie<br />
en 2011 et un jeu de rôle en 2012. Le studio a sorti récemment<br />
Styx : Master of Shadows, un jeu d’infiltration sur PC et consoles<br />
nouvelle génération, qui a reçu de nombreuses éloges critiques et<br />
dont la suite est en développement.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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Volley Handball Au féminin Sport business Shopping Zone mixte<br />
<strong>Les</strong> coups de cœur<br />
par Olivier Navarranne<br />
Paris Saint-Germain Bonnet<br />
C’est l’élément clé à la fois utilisé par les joueurs et les supporters<br />
durant l’hiver : le bonnet. Au PSG, cet accessoire fait partie des<br />
piliers de la boutique. Conçu par Nike, le modèle 2015/2016 est<br />
disponible en bleu ou gris. Réversible, il est idéal pour affronter la<br />
période hivernale en gardant la tête au chaud.<br />
23 euros • www.boutiquepsg.fr<br />
« Jeu, set et cash »<br />
par Michaël Llodra<br />
Michaël Llodra, honnête joueur<br />
de simple, est et reste le meilleur<br />
joueur de double de l’histoire du<br />
tennis français avec trois victoires<br />
en grand chelem, un titre en Coupe<br />
Davis, et une place de numéro un<br />
mondial au classement ATP- Race.<br />
Fils d’un ancien joueur de foot<br />
du PSG, Michaël a failli choisir le<br />
ballon rond avant de s’orienter vers<br />
le tennis, sport qu’il pratiquait avec<br />
son meilleur ami. Marié très jeune<br />
et père de trois enfants, il raconte dans ce livre comment il a réussi à<br />
concilier sa vie de famille et la folie du circuit international. Au cours<br />
de sa longue carrière, il a connu et affronté les meilleurs joueurs<br />
du monde sur plusieurs générations – de Sampras à Federer, en<br />
passant par Nadal ou Agassi- ainsi, bien sûr, que le top du tennis<br />
hexagonal. Dans cette autobiographie, s’il retrace son parcours<br />
tumultueux jalonné de polémiques parfois suscitées par son francparler<br />
légendaire, il révèle surtout des anecdotes édifiantes sur les<br />
Forget, Pioline, Santoro, Gasquet, Tsonga, Monfils, etc. Et plaide<br />
en faveur de la revalorisation du double, sa grande spécialité, très<br />
appréciée du public, mais chichement dotée et délaissée par les<br />
sponsors et les télévisions.<br />
Éditions du Moment • Prix : 16,95 euros<br />
« Djibril Cissé -<br />
Un lion ne<br />
meurt jamais »<br />
par Djibril Cissé<br />
L’attaquant international Djibril Cissé<br />
est l’un des plus grands talents de sa<br />
génération. Il a marqué les esprits<br />
partout où il est passé. À 33 ans,<br />
dont 14 ans de carrière, Djibril a une<br />
vie de famille riche (5 enfants)... et a<br />
toujours le même appétit de vivre. C’est une icône de la mode et une<br />
personnalité médiatique. Il a créé sa propre marque de vêtements<br />
(Mr Lenoir) et son label de musique pour lequel il compose des<br />
morceaux de hip-hop. Malgré les obstacles et les blessures, cette<br />
personnalité singulière, dont le corps est recouvert de tatouages,<br />
a toujours su rebondir. Dans ce livre, Djibril Cissé se dévoile<br />
totalement. De ses origines à Arles à son statut de star, il nous livre<br />
son parcours riche en rencontres et en anecdotes.<br />
Éditions Talent Sport • Prix : 20 euros<br />
RC Toulon<br />
Gants<br />
Le RC Toulon,<br />
triple champion<br />
d’Europe, fait<br />
partie des clubs de<br />
Top 14 dont les<br />
produits dérivés<br />
se multiplient au fil<br />
de la notoriété du club.<br />
Cet hiver, les supporters et<br />
autres passionnés de rugby ont l’occasion de<br />
se réchauffer grâce aux gants à l’effigie du club. Un modèle<br />
uniquement disponible en rouge et noir, évidemment.<br />
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SPORTMAG - janvier 2016<br />
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Quelle vision<br />
pour Paris 2024 ?<br />
par Yohan Blondel<br />
© Visual / Icon Sport<br />
La campagne « Je rêve des Jeux », portée notamment par la maire de Paris Anne Hidalgo, a d’ores et déjà collecté plus de 600 000 euros.<br />
La fermeture de la COP 21 au Bourget scelle la victoire de la<br />
diplomatie française. Au-delà de l’approbation de l’accord sur le<br />
changement climatique par les 195 pays présents, la France a su<br />
proposer, en alerte maximum au plan de la sécurité, un événement<br />
mondial de haute qualité. Certes, les 40 000 visiteurs cumulés lors<br />
de la COP 21 ne peuvent en rien être comparés à l’affluence des<br />
compétitions organisées dans le cadre des Jeux olympiques d’été,<br />
mais la sensibilité des personnalités présentes en Île-de-France<br />
à moins d’un mois des attentats et la capacité à coordonner leur<br />
sécurité et leur déplacement témoignent du savoir-faire français.<br />
Forte de cette exposition mondiale, la candidature de Paris aux<br />
Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024 à organiser une<br />
séquence de communication autour du développement durable<br />
et de l’écologie. Si cette stratégie peut apparaître louable dans le<br />
contexte d’évolution du cahier des charges des Jeux olympiques<br />
imposée par l’agenda 2020, la pertinence de la communication<br />
externe et interne de la candidature est à questionner. À ce jour,<br />
quels sont les messages prioritaires portés par Paris 2024 ? Dans<br />
le champ national, le coût de la candidature a occupé largement<br />
l’espace médiatique. L’enjeu était de créer un élan pour la<br />
candidature en désamorçant les critiques du financement public<br />
des Jeux olympiques. Force est de constater que l’engouement n’est<br />
que faiblement au rendez-vous, si l’on en juge à travers les chiffres<br />
du financement participatif de l’opération « Je rêve des Jeux ».<br />
Dans la continuité, cette tentative de communication internationale<br />
autour d’une candidature « durable » lors de la COP 21 est à<br />
questionner. Clairement, l’absence d’action spécifique Paris 2024<br />
dans ce temps fort de la diplomatie française aurait été une<br />
erreur stratégique, mais l’activation de cette séquence renvoie<br />
inévitablement à la stratégie globale de la candidature. Le travail<br />
quotidien de construction du dossier technique ne doit pas prendre<br />
le pas sur la définition à court, moyen et long terme de la vision. Or,<br />
cette vision n’est à ce stade pas perceptible. Une candidature peu<br />
chère et « écologique », certes, mais un projet low cost, non !<br />
Paris 2024, à l’image de Los Angeles 2024, doit activer une<br />
communication agressive à destination de l’espace national et<br />
international. Le financement de la candidature est un frein à<br />
lever. Le modèle économique de la candidature française doit<br />
être réinventé. Il doit dépasser les perfusions d’argent public pour<br />
tendre vers un schéma mixant le soutien des pouvoirs publics et des<br />
sponsors privés. En période de crise, la matrice de pensée ne doit<br />
pas se limiter aux enjeux politiques et diplomatiques, mais doit se<br />
construire à partir des aspects économiques des Jeux olympiques.<br />
Ainsi, pour prétendre à l’implication des entreprises françaises, le<br />
rapport coût-gain doit être déterminé et le plan marketing de la<br />
candidature affiné. Il reste un an et demi à Paris 2024 pour formaliser<br />
une vision stratégique pertinente pour prétendre à la victoire.<br />
SPORTMAG - janvier 2016<br />
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