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SOIGNE

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VIASANTÉ MUTUELLES LE MAGAZINE DE VOTRE MUTUELLE<br />

4 DÉMARCHAGE<br />

ABUSIF<br />

Soyez vigilant !<br />

5 PROTECTION<br />

CLIENT<br />

Ce que prévoit<br />

VIASANTÉ<br />

10 CHIRURGIE<br />

L’hypnose trouve<br />

sa place au bloc<br />

13 PRÉVENTION<br />

VIASANTÉ Mutuelle<br />

accompagne<br />

au quotidien<br />

14 PHARMACIEN<br />

Bien plus qu’un expert<br />

du médicament<br />

la lumière<br />

DOSSIER<br />

QUAND<br />

<strong>SOIGNE</strong><br />

MID<br />

N° 40 D E C E M B R E 2 0 1 5 • 0 , 7 8 € T R I M E S T R I E L


Un bon coup de pouce<br />

pour financer votre mutuelle<br />

ACS Couleurs Mutuelles<br />

LE CONTRAT DÉDIÉ AUX BÉNÉFICIAIRES DE L’ACS<br />

(Aide au financement de la Complémentaire Santé)<br />

ACS Couleurs Mutuelles est un contrat spécialement dédié aux bénéficiaires de<br />

l’Aide à la Complémentaire Santé. Il a été retenu officiellement par le ministère<br />

des Affaires Sociales et de la Santé, après un comparatif sur les prix, les garanties<br />

et la qualité de services.<br />

Trois formules simples et accessibles s’adaptent à vos besoins et à votre budget.<br />

Si vous êtes éligibles à l’ACS, renseignez-vous dans votre agence VIASANTÉ<br />

Mutuelle ou au<br />

www.viasante.fr<br />

Mutuelle soumise aux dispositions du Livre II du Code de la<br />

Mutualité immatriculée sous le n° SIREN 777 927 120. Siège social :<br />

Mutuelle VIASANTÉ - 104-110, bd Haussmann - 75008 PARIS.<br />

Soleïado Communication


courrier]<br />

2016 : l’atout des mutuelles<br />

Cette fin d’année 2015 aura vu<br />

des bouleversements et des regroupements<br />

au sein du monde mutualiste, notamment<br />

avec la généralisation de la complémentaire<br />

santé à tous les salariés et la mise<br />

en conformité des garanties, dans le cadre<br />

de la législation sur les contrats<br />

dits « responsables et solidaires ».<br />

Dans cet environnement fort impactant<br />

pour les mutuelles, il est bon de rappeler<br />

les fondements qui les ont cimentées :<br />

la solidarité, la démocratie et l’indépendance.<br />

Cette généralisation de la complémentaire<br />

santé qui ne devrait pas se cantonner<br />

aux seuls salariés mais s’étendre<br />

dans un avenir proche aux personnes<br />

de plus de 65 ans est à surveiller de près<br />

car il nous revient, en tant que mutuelles,<br />

dont la santé est le cœur de métier,<br />

de maintenir la solidarité<br />

et la mutualisation des risques.<br />

Des réformes, nous en avons connu<br />

d’autres, nous nous renforcerons,<br />

diversifierons, créerons des partenariats.<br />

Aujourd’hui, seulement près d’un Français<br />

sur deux est adhérent à une mutuelle<br />

et bien du chemin reste à parcourir pour<br />

que tous, et pas seulement les salariés,<br />

bénéficient d’une couverture santé<br />

efficace.<br />

Olivier Benhamou<br />

Président de VIASANTÉ Mutuelle<br />

Contrat collectif<br />

« Je sais que mon employeur est en train de réfléchir<br />

pour changer de mutuelle de groupe. Peut-on refuser la nouvelle<br />

mutuelle de son entreprise ? » Sandrine D.<br />

Il est possible de la refuser si la<br />

complémentaire santé a été<br />

mise en place par DUE (Décision<br />

unilatérale de l’employeur) mais<br />

uniquement pour les salariés<br />

présents avant sa mise en œuvre.<br />

C’est en revanche impossible si elle découle d’un accord collectif<br />

ou d’un référendum. Vous pouvez par ailleurs en être dispensée<br />

si vous apportez la preuve que vous êtes couverte ailleurs, si vous<br />

avez plusieurs employeurs, si vous êtes apprentie ou à temps partiel<br />

et si les cotisations dépassent 10 % de votre rémunération annuelle<br />

ou enfin, si vous êtes en CDD inférieur à douze mois.<br />

© shutterstock<br />

Recours contre tiers<br />

« Je dois passer des radios suite à un accident de voiture<br />

causé par un tiers. Qui doit payer ? » Alain C.<br />

Ces frais ne vous incombent pas, qu’ils soient dus à un accident de<br />

voiture ou autre. Ils sont à la charge de la personne ayant causé<br />

l’accident et plus particulièrement de sa responsabilité civile ou de<br />

son assurance. Vous pouvez cependant avancer ces frais en utilisant<br />

votre complémentaire santé mais vous devrez impérativement nous<br />

remettre l’attestation d’accident de la partie adverse. Cette somme<br />

indûment versée pourra alors nous être remboursée. Dans le cas où<br />

ces frais ne seraient pas pris en charge par votre contrat ou que vous<br />

ayez dû les avancer, adressez ces factures à l’assurance du tiers.<br />

Rectificatif<br />

Dans le numéro 38 de juin 2015, page 13, il était mentionné que les<br />

salariés de l’économie sociale et solidaire ne bénéficiaient pas de la<br />

complémentaire santé obligatoire.<br />

En mars, date à laquelle l’article a été rédigé, le secteur de l’ESS n’était<br />

alors pas concerné. Or, ces salariés bénéficient dorénavant d’une<br />

mutuelle collective obligatoire.<br />

Le Mutualiste VIASANTÉ Publication trimestrielle de la Mutuelle VIASANTÉ, régie par le livre II du Code de la Mutualité • N° SIREN 777 927 120.<br />

104-110, boulevard Haussman 75 008 Paris • Directeur de la publication : Jean-Pierre Artaud • Secrétaire générale de rédaction : Vanessa Pageot-<br />

Françoise • Secrétaire de rédaction : Isabelle Coston • Rédacteur en chef : Nathalie Salesses • Rédaction locale : François Lesec et Yves Mirales •<br />

Maquette, prépresse : CIEM • Impression : Maury Imprimeur SAS, rue du Général-Patton • ZI, 45 330 Malesherbes • Tirage : 252 200 exemplaires<br />

• Commission paritaire : N° 0416 M 07 799 • ISSN : 2 264-881X • Prix : 0,78 euros • Abonnement : 4 numéros 3 euros • n° 40 • Décembre 2015 •<br />

Dépôt légal à parution. La reproduction des articles de ce numéro est interdite, sauf autorisation expresse du rédacteur en chef. Le Mutualiste est<br />

une publication du Réseau des Editeurs de Revues (RER). Photo de couverture : Shutterstock.<br />

Ce numéro du Mutualiste Viasanté comprend une page spéciale (page 4) destinée aux lecteurs des départements suivants :<br />

Aude-Pyrénées-Orientales, Aveyron-Lot-Lozère, Cantal Corrèze-Haute-Vienne, Dordogne, Haute-Garonne, Somme-Seine-Maritime.<br />

Ce numéro est accompagné , pour les lecteurs de Haute-Garonne, d’un encart intitulé « Mieux comprendre votre carte mutualiste ».<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 3


[actualités<br />

DR<br />

Contrats responsables<br />

Les nouveaux critères<br />

La santé a fait l’objet cette année d’une vaste réforme<br />

qui a des impacts sur l’ensemble des garanties<br />

de VIASANTÉ Mutuelle.<br />

Les contrats responsables, apparus en 2014, ont pour objectif d’encadrer les dépenses<br />

de santé. A ce titre, ils bénéficient d’une taxe avantageuse de 7 % alors que les contrats<br />

dits « non responsables » sont taxés à hauteur de 14 %. Pour être responsable<br />

un contrat doit respecter un certain nombre de critères liés aux remboursements<br />

des prestations.<br />

Le décret du 18 novembre 2014 modifie ces critères en instaurant de nouveaux<br />

planchers et plafonds de remboursements. Ces principales évolutions concernent<br />

le forfait journalier hospitalier qui devient illimité, le remboursement d’un équipement<br />

optique tous les deux ans, et une<br />

prise en charge d’honoraires plus<br />

élevée pour les médecins signataires<br />

du CAS (Contrat d’accès aux soins).<br />

VIASANTÉ Mutuelle a étudié pour<br />

chacune de ses garanties les<br />

impacts de la mise en conformité<br />

aux nouveaux critères du contrat<br />

responsable et a procédé aux évolutions<br />

nécessaires sur la majorité<br />

de ses garanties individuelles et<br />

collectives.<br />

Si vous vous interrogez sur votre<br />

contrat ou souhaitez revoir votre<br />

garantie, contactez votre agence ou<br />

appelez le 09 69 39 30 00.<br />

DR<br />

Démarchage<br />

abusif<br />

Soyez vigilant<br />

Des démarcheurs se prévalant<br />

de VIASANTÉ Mutuelle agissent<br />

par téléphone et/ou à domicile<br />

auprès des adhérents.<br />

Ces personnes, mal<br />

intentionnées, qui travaillent<br />

pour la concurrence, sont<br />

en possession de contrats<br />

pré-remplis, comportant<br />

de nombreuses informations<br />

confidentielles (date de naissance,<br />

numéro de Sécurité sociale,<br />

téléphone fixe et portable, etc.).<br />

Leur seul but consiste à obtenir<br />

la résiliation de votre contrat<br />

VIASANTÉ Mutuelle et à vous faire<br />

souscrire à une offre concurrente.<br />

Si une personne se présente<br />

à votre domicile, ne signez<br />

aucun document, demandez<br />

systématiquement à voir<br />

un justificatif professionnel<br />

de votre interlocuteur<br />

(carte de visite) et, au moindre<br />

doute, appelez VIASANTÉ Mutuelle<br />

au 09 69 39 30 00 (numéro<br />

non surtaxé, prix d’un appel local<br />

depuis un poste fixe).<br />

Toulouse<br />

Les étudiants se nourrissent de bonnes règles<br />

VIASANTÉ Mutuelle est intervenue dans des facultés et écoles supérieures<br />

de Toulouse auprès des étudiants lors du dernier trimestre<br />

afin de sensibiliser ces jeunes sur les méfaits de l’alcool et sur l’importance<br />

d’une bonne hygiène alimentaire. Deux sujets qui ont fait recette<br />

et qui ont été particulièrement bien accueillis. VIASANTÉ Mutuelle souhaite<br />

par là accompagner et motiver les étudiants à devenir acteurs de leur santé.<br />

En plus des ateliers, des fiches d’accompagnement leur ont été remises<br />

sur le thème « Bien manger, même sur le pouce » et des fascicules<br />

pédagogiques sur le fonctionnement du parcours de soins, de la carte Vitale,<br />

du tiers payant… Des informations précieuses à consommer<br />

sans modération.<br />

DR<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 4


actualités]<br />

Protection client<br />

Ce que prévoit VIASANTÉ<br />

VIASANTÉ Mutuelle a mis en place un dispositif de protection de ses adhérents dans le cadre<br />

de la gestion des réclamations et des voies de recours. Avant de débuter toute procédure,<br />

rapprochez-vous de votre interlocuteur VIASANTÉ Mutuelle habituel qui, dans la plupart des cas,<br />

vous proposera des solutions. Dans le cas contraire, vous pourrez adresser votre réclamation<br />

à l’adresse suivante : Service Réclamations, 1 avenue Carsalade-du-Pont, CS 89921,<br />

66866 Perpignan Cedex 9 ou par courrier électronique à contact.reclamation@viasante.fr.<br />

Si le désaccord persiste après la réponse donnée, vous pourrez, sans renoncer aux autres voies<br />

d’actions légales, faire appel au médiateur interne * désigné par le Conseil d’administration<br />

de VIASANTÉ Mutuelle, qui traitera la réclamation de manière objective.<br />

* mediation@viasante.fr ou par courrier.<br />

DR<br />

Santé connectée<br />

VIASANTÉ construit demain<br />

Objets connectés, e-santé, on en parle de plus en plus<br />

mais sait-on vraiment ce que c’est ?<br />

VIASANTÉ Mutuelle est sensible au développement des objets connectés et à l’e-santé.<br />

On en parle de plus en plus, mais connaît-on vraiment l’e-santé ? L’e-santé est l’application<br />

des technologies de l’information et de la communication à l’ensemble des<br />

activités en rapport avec la santé (télémédecine, prévention, maintien à domicile, suivi<br />

de maladies chroniques à distance) mais également les dossiers médicaux électroniques,<br />

la domotique, ou même la création de textiles intelligents.<br />

Les outils connectés ou destinés à l’innovation en matière de santé se multiplient et,<br />

à terme, apporteront un plus au quotidien, qu’on soit valide ou moins valide.<br />

Le devoir de VIASANTÉ Mutuelle est d’anticiper les besoins afin d’adopter rapidement<br />

des solutions innovantes, notamment en matière de prévention, de conseil et d’assistance<br />

dans toutes les activités que la mutuelle développe et gère pour ses adhérents<br />

(domaine de la prévention, du conseil santé,<br />

de l’assistance au quotidien, de l’optique et<br />

de l’audi tion, des services aux seniors).<br />

Un partenariat innovant<br />

Soucieuse d’accompagner ses adhérents<br />

chaque jour de leur vie, VIASANTÉ Mutuelle<br />

vient de concrétiser un partenariat avec l’IOT<br />

Valley (Internet of things). Cette pépinière,<br />

située à Labège, près de Toulouse, regroupe<br />

des start-up et entreprises autour de l’innovation.<br />

VIASANTÉ Mutuelle participe ainsi depuis<br />

quelques semaines à des ateliers de travail<br />

organisés sur des projets d’avant-garde au<br />

service de ses adhérents.<br />

DR<br />

DR<br />

Réseaux sociaux<br />

VIASANTÉ<br />

sur tous<br />

les terrains<br />

Acteur social de prévention<br />

santé, VIASANTÉ Mutuelle<br />

est naturellement présente<br />

sur les réseaux sociaux Facebook<br />

et Twitter. En plus des informations<br />

préventives qu’elle diffuse,<br />

les internautes y retrouvent<br />

par région les détails des actions<br />

que VIASANTÉ Mutuelle met<br />

en place pour tous les publics ;<br />

les temps forts y sont<br />

aussi relatés et, très souvent,<br />

des jeux-concours sont<br />

ouverts au public. Sur Facebook,<br />

un compte Viacampus<br />

est dédié aux étudiants.<br />

Ils retrouvent, en plus des bons<br />

plans, des informations pratiques<br />

concernant leur santé et leur vie<br />

quotidienne.<br />

( Les comptes : facebook/viasanté<br />

et facebook/viacampus<br />

Twitter : @ViasanteEtVous.<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 5


[dossier<br />

Elle a un fort impact<br />

sur notre santé.<br />

Certains parlent même<br />

de « médicament<br />

miracle ».<br />

Depuis ces trente<br />

dernières années,<br />

les scientifiques<br />

multiplient<br />

les découvertes<br />

et les applications<br />

de la lumière<br />

pour soigner.<br />

On sait déjà traiter<br />

certains cancers,<br />

stimuler notre cerveau,<br />

lutter contre les signes<br />

du vieillissement…<br />

et ce n’est qu’un début.<br />

QUAND la lumière<br />

La lumière joue un rôle indéniable sur<br />

notre humeur, notre sommeil, notre<br />

appétit, mais aussi nos performances<br />

physiques et cognitives. Quelle soit naturelle<br />

ou artificielle, nous ne pouvons nous<br />

en passer. Comme chez les plantes ou<br />

les animaux, elle synchronise l’horloge<br />

interne de l’être humain. Lorsqu’elle celleci<br />

se dérègle, c’est tout le fonctionnement<br />

de l’organisme qui est perturbé. L’horloge<br />

biologique siège au milieu du cerveau,<br />

dans l’hypothalamus, dans deux noyaux<br />

minuscules, appelés noyaux supra<br />

chiasmatiques, moins gros qu’une tête<br />

d’épingle. Ils règlent l’alternance veille-<br />

<strong>SOIGNE</strong><br />

sommeil sur une période de 24 heures, ce<br />

que les spécialistes nomment le rythme<br />

circadien. Température du corps, rythme<br />

cardiaque et tension artérielle, fréquence<br />

respiratoire, libération des hormones,<br />

fonction rénale… sont régulés par l’horloge<br />

biologique.<br />

En hiver,<br />

prenez un bon bol de lumière<br />

La lumière se raréfie, les jours raccourcissent,<br />

le blues s’installe… « Une pathologie<br />

que les Anglais appellent le trouble<br />

affectif saisonnier », explique Claude<br />

Gronfier, docteur en neurosciences<br />

© Shutterstock<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 6


© Thinkstock<br />

© Shutterkstock<br />

La lumière bleue<br />

des écrans est-elle nocive ?<br />

Les LED (ou diodes<br />

électroluminescentes)<br />

diffusent une lumière très vive<br />

et à dominante bleue,<br />

d’une fréquence inférieure<br />

à 450 nanomètres. Utilisées<br />

notamment pour les écrans<br />

© Thinkstock<br />

© Shutterkstock<br />

(ordinateurs, tablettes…),<br />

elles sont plus toxiques<br />

pour la rétine que les ampoules classiques. Il est conseillé de limiter<br />

le temps d’exposition, notamment pour les enfants, car leur cristallin,<br />

plus clair, filtre moins bien le bleu. Cette lumière bleue est aussi<br />

soupçonnée par les spécialistes de perturber les rythmes biologiques<br />

en agissant sur une zone précise du cerveau. Mieux vaut ne pas s’y exposer<br />

dans la demi-heure ou l’heure précédant le coucher et privilégier plutôt<br />

les lumières orangées, de type halogène, qui favorisent l’endormissement.<br />

et chronobiologiste à l’Inserm, à Lyon.<br />

Ce phénomène récurrent, qui survient<br />

généralement en hiver, n’est pas une<br />

« vraie » dépression, au sens psychiatrique,<br />

mais concerne plutôt l’humeur.<br />

Il se traduit par une sensation permanente<br />

de fatigue et une tendance à vouloir<br />

consommer davantage d’aliments<br />

gras et sucrés, avec une prise de poids<br />

associée. « Ce trouble est vraisemblablement<br />

lié à une mauvaise synchronisation<br />

de notre horloge biologique », précise<br />

© Shutterkstock<br />

Claude Gronfier. Pour « remettre la pendule<br />

à l’heure », il conseille de s’exposer<br />

le plus souvent possible à la lumière<br />

naturelle et de pratiquer une activité<br />

physique. La luminothérapie, encadrée<br />

par un médecin, peut éviter la prise<br />

d’antidépresseurs. Des séances de 20<br />

à 30 minutes pendant deux semaines<br />

à une puissance de 10 000 lux sont<br />

préconisées. À titre de comparaison, la<br />

lumière extérieure par beau temps est<br />

de 100 000 lux, celle d’une pièce éclairée<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 7<br />

artificiellement de seulement 200 à<br />

300 lux. « Des études montrent maintenant<br />

que certaines dépressions qui ne<br />

sont pas saisonnières peuvent être traitées<br />

par luminothérapie, dont la dépression<br />

chez le sujet âgé », ajoute-t-il.<br />

Améliorer la qualité<br />

du sommeil… et l’éveil<br />

L’alternance jour-nuit orchestre la<br />

sécrétion de mélatonine, l’hormone<br />

du sommeil. Cette hormone, produite<br />

par l’épiphyse, ou glande pinéale,<br />

est secrétée dès le coucher du soleil<br />

et pendant la nuit. L’exposition à la<br />

lumière le soir retarde la production de<br />

mélatonine (voir encadré ci-contre).<br />

Une exposition lumineuse le matin va<br />

au contraire avancer l’horloge, ce qui<br />

favorisera ensuite l’endormissement.<br />

Des études menées par la Nasa ont<br />

démontré l’influence de la lumière sur le<br />

sommeil et la vigilance des astronautes.<br />

Confrontés à des niveaux de lumière<br />

très faibles dans la navette spatiale et<br />

dans la station spatiale internationale,<br />

ces derniers connaissaient en effet des<br />

troubles du sommeil, de la vigilance et<br />

aussi des problèmes gastro-intestinaux.<br />

Ces études ont montré qu’une exposition<br />

à la lumière brève mais répétée, de<br />

15 minutes, toutes les 45 à 60 minutes,<br />

par exemple, était bénéfique.


© Thinkstock<br />

© Shutterstock<br />

<br />

Comment la lumière<br />

agit sur notre organisme<br />

On a découvert en 2002 qu’il existait<br />

dans notre rétine des photorécepteurs<br />

différents des cônes et des bâtonnets.<br />

Ces photorécepteurs, appelés cellules<br />

ganglionnaires à mélanopsine, n’ont<br />

pas de rôle dans la vision, mais vont<br />

transmettre l’information lumineuse et<br />

activer ainsi des structures cérébrales<br />

ou extra-cérébrales impliquées dans<br />

la cognition, la mémoire, le sommeil, la<br />

vigilance et l’humeur en particulier. Cette<br />

découverte a permis de comprendre<br />

pourquoi la luminothérapie est efficace<br />

dans le traitement du blues hivernal<br />

ou d’autres dépressions, par exemple.<br />

Plus l’intensité de la lumière augmente<br />

et plus l’effet sur l’horloge biologique<br />

et sur ces structures non visuelles va<br />

être important. « On considère maintenant<br />

que la lumière agit comme un<br />

médicament », déclare Claude Gronfier.<br />

Les recherches ont révélé aussi l’intérêt<br />

de la luminothérapie pour certaines<br />

pathologies oculaires, le vieillissement,<br />

certaines maladies neurodégénératives<br />

(Parkinson, Alzheimer) ainsi que pour<br />

le cancer.<br />

Vitiligo (dépigmentation), eczéma, psoriasis…<br />

sont résorbés par photothérapie<br />

en cabines UV. « Attention, cependant, à<br />

ne pas dépasser vingt à trente séances<br />

par an et pas plus de dix à chaque fois,<br />

De quoi est constituée la lumière ?<br />

La lumière est un ensemble d’ondes électromagnétiques composées<br />

de photons, des particules dénuées de matière. La longueur d’onde est<br />

la somme de la fréquence et de la propagation de l’onde électromagnétique.<br />

L’œil humain perçoit les longueurs d’onde comprises entre 380<br />

et 780 nanomètres, ce qu’on appelle aussi le spectre visible, qui se décline<br />

du violet au rouge en passant par toutes les nuances de bleu, vert, jaune<br />

et orange. La lumière blanche se compose de toutes les ondes visibles.<br />

En dessous de 380 nm et jusqu’à 10 nm, c’est le domaine des ultraviolets.<br />

Au-dessus de 780 nanomètres et jusqu’à 1 micromètre, c’est celui<br />

des infrarouges. Plus l’onde est courte, plus elle transporte d’énergie et plus<br />

son impact sur les molécules biologiques est important.<br />

Lumière blanche<br />

recommande Jean-Romain Manciet,<br />

dermatologue-allergologue à l’unité de<br />

photodermatologie de l’hôpital Saint-<br />

Louis à Paris. Les UVB à spectre étroit<br />

que nous utilisons, d’un rayonnement<br />

infrarouges<br />

780 nm<br />

Le spectre visible<br />

se situe entre 780<br />

et 380 nanomètres<br />

Soigner les problèmes de peau<br />

La luminothérapie est un des aspects<br />

thérapeutiques de la lumière. Les dermatologues<br />

obtiennent d’excellents<br />

résultats en utilisant UV, LED ou lasers<br />

pour traiter les problèmes de peau.<br />

ultraviolets<br />

380 nm<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 8


DR<br />

dossier]<br />

En savoir plus<br />

• À lire : Que la lumière soigne,<br />

Dr Luc Bénichou, J.-C. Lattès,<br />

236 p., 17 euros.<br />

En finir avec le blues de l’hiver et les<br />

troubles du rythme veille-sommeil,<br />

Laurent Chneiweiss et Claude<br />

Gronfier, Marabout poche, 2014,<br />

255 p., 5,99 euros.<br />

de 311 nanomètres, sont moins nocifs que<br />

le soleil mais une exposition excessive<br />

peut tout de même entraîner des allergies<br />

et, à terme, des cancers de la peau. »<br />

Certains carcinomes cutanés dus au<br />

soleil sont soignés par la photothérapie<br />

dynamique. Plutôt que de brûler une<br />

à une des lésions précancéreuses ou<br />

cancéreuses avec de l’azote liquide,<br />

une nouvelle méthode existe depuis<br />

sept à huit ans, qui les fait totalement<br />

disparaître. Après avoir badigeonné la<br />

zone à traiter avec de la crème Metvixia®<br />

(le nom commercial de l’aminolévulinate<br />

de méthyle), le dermatologue l’enveloppe<br />

de film étirable pour micro-ondes.<br />

Il recouvre le tout pour protéger et<br />

illumine cette partie avec une lumière<br />

rouge pendant quelques minutes. « C’est<br />

un peu douloureux mais très efficace,<br />

explique Isabelle Catoni, dermatologue,<br />

notamment pour certaines personnes<br />

âgées avec une calvitie et dont le cuir<br />

chevelu présente des lésions dues au<br />

soleil. » Outre les dermatoses, la photothérapie<br />

est employée avec succès pour<br />

l’ictère du nourrisson (la jaunisse). Tout<br />

le corps du bébé est exposé – ses yeux<br />

protégés par un masque – à une lumière<br />

bleue qui accélère naturellement la<br />

décomposition de la bilirubine (pigment<br />

biliaire jaune) par le foie. Quels que soient<br />

l’âge du patient et sa pathologie, bien<br />

maîtrisée, la lumière peut être un outil<br />

efficace pour la guérison.<br />

Isabelle Coston<br />

Rayons laser : des armes<br />

efficaces en dermatologie<br />

Isabelle Catoni, dermatologue et membre du Syndicat<br />

national des dermatologues vénéréologues (SNDV),<br />

utilise les lasers depuis vingt-cinq ans dans son cabinet<br />

de Neuilly-sur-Seine (92). Eliminer couperose, angiomes, poils,<br />

tatouages, boutons d’acné, cicatrices ou encore rides…,<br />

les applications sont nombreuses et les appareils, de plus<br />

en plus performants.<br />

Le Mutualiste. Comment les lasers agissent-ils ?<br />

u Dr Isabelle Catoni. À la différence de la lumière des lampes<br />

qui nous éclairent, dont les rayons portent dans toutes<br />

les directions, les lasers émettent un rayonnement de photons<br />

tous identiques. Le dermatologue paramètre leur puissance<br />

ainsi que la durée d’impact en fonction de la cible.<br />

Dr Isabelle Catoni.<br />

De nouveaux lasers apparaissent au fil des années, toujours<br />

plus sophistiqués et performants, mais même pour une intervention esthétique,<br />

la séance reste un acte médical. Il est important qu’elle soit pratiquée<br />

par des dermatologues spécialement formés, aptes à poser un diagnostic<br />

et à utiliser les appareils en fonction de la peau du patient.<br />

L. M. Que soignent-ils et quel est leur degré d’efficacité ?<br />

u Dr I. C. Une seule séance de laser pigmentaire suffit à traiter un lentigo<br />

(taches de vieillesse, NDLR). Le laser vasculaire, lui, fait disparaître<br />

la couperose en une vingtaine de minutes, en une ou plusieurs séances.<br />

Des lasers spécifiques, dits ablatifs, à l’image de Karchers, agissent sur les reliefs<br />

et les cicatrices. Quant à l’épilation définitive, le laser sera plus efficace<br />

que la lumière pulsée. Quels qu’ils soient, les lasers présentent de nombreux<br />

avantages. Non invasifs, ils permettent de traiter un endroit bien précis,<br />

contrairement aux médicaments. Une femme enceinte peut faire des séances<br />

de dépilation ou de laser à infrarouge pour de l’acné, par exemple, sans aucun<br />

risque pour le fœtus. Mais les consignes médico-légales les déconseillent.<br />

Les LED et lasers basse puissance réveillent aussi les cellules paresseuses.<br />

À chaque couleur son application : les LED bleues ont une action anti-infectieuse,<br />

les rouges ont un effet cicatrisant alors que les jaunes stimulent la repousse<br />

des cheveux, par exemple.<br />

L. M. De quelle façon le laser enlève-t-il les tatouages ?<br />

u Dr I. C. Pour ôter les tatouages, nous utilisons des lasers pigmentaires.<br />

Chacun, selon sa longueur d’onde, a une action sur une couleur bien précise<br />

du tatouage. Il faut considérer les encres dans la peau comme autant<br />

de rochers de couleur, trop gros pour que les cellules macrophages, chargées<br />

du « nettoyage », puissent les déplacer et les éliminer. Le laser va les aider<br />

dans leur tâche en « explosant la cible ». Il transforme chaque gros rocher<br />

en sable et, ainsi, les cellules macrophages peuvent ensuite « nettoyer ».<br />

Selon la densité du tatouage et l’épaisseur, plusieurs séances sont<br />

nécessaires. Pour ne pas avoir de cicatrice, il faudra respecter un délai<br />

de deux mois entre chacune d'elles. Propos recueillis par I. C.<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 9


[santé<br />

Chirurgie<br />

L’hypnose trouve sa place au bloc<br />

L’hypnose est de plus en plus pratiquée au bloc opératoire.<br />

Gérer l’angoisse liée à l’opération, diminuer la quantité d’anesthésique<br />

ou améliorer le confort du patient, ses bienfaits sont nombreux.<br />

Loin de l’image spectaculaire que<br />

l’on s’en fait, l’état hypnotique se<br />

définit comme « un état de conscience<br />

modifiée différent de l’état de veille ou<br />

de sommeil habituel »*. Pratiquée par<br />

des médecins et des infirmiers anesthé -<br />

sistes formés, l’hyp nose a trouvé sa place<br />

en chirurgie. « Il existe trois man ières<br />

d’utiliser l’hyp nose au bloc, explique<br />

Don-Pierre Giudicelli, médecin anesthésiste<br />

à la clinique du Val d’Ouest à Lyon et<br />

for mateur de l’Institut français d’hypnose<br />

(IFH). La première, l’hypnose conversationnelle,<br />

diminue le stress du patient<br />

avant une intervention. La seconde utilisation<br />

est l’hypnosédation. Elle fait appel<br />

à la capacité d’évasion et permet d’éviter<br />

une anesthésie générale. Enfin, l’hypnoanalgésie<br />

suggère au patient qu’il ne sent<br />

plus du tout une partie de son corps. Cette<br />

technique est la plus difficile et demande<br />

plus de temps pour être mise en œuvre. »<br />

Chirurgien, patient, anesthésiste :<br />

un trio de confiance<br />

L’hypnose conversationnelle peut être<br />

réalisée avant toutes les opérations, alors<br />

que l’hypnosédation et l’hypnoanalgésie<br />

© Shutterstock.<br />

ne sont pratiquées que sur des interventions<br />

courtes. « Nous recommandons<br />

d’utiliser l’hypnose, avec l’accord<br />

du chirurgien, lors d’interventions dont<br />

toutes les étapes sont parfaitement maîtrisées.<br />

C’est le trio chirurgien, patient,<br />

anesthésiste qui permet d’utiliser l’hypnose<br />

de manière optimale », indique<br />

le docteur Giudicelli.<br />

Choisir un souvenir positif<br />

Le consentement du patient est donc capital.<br />

« Lors de la consultation préopératoire,<br />

je lui demande de choisir ce qu’il voudra<br />

faire pendant l’opération. Il doit sélectionner<br />

un souvenir positif qui ne pourra pas<br />

D’autres applications<br />

Arrêter de fumer, apaiser des douleurs chroniques ou encore diminuer le stress,<br />

l’hypnose a une véritable fonction thérapeutique. La médecine de la douleur et<br />

la gestion des troubles anxieux constituent ses applications principales,<br />

mais l’hypnose est également indiquée pour traiter les comportements<br />

de dépendance, ou dans les champs du somatique et de la psychopathologie.<br />

Dans tous les cas, elle constitue un outil complémentaire pour les médecins<br />

ou les psychologues qui ont suivi une formation à l’hypnose.<br />

être rattaché à une émotion négative.<br />

Par exemple, s’il souhaite visualiser<br />

une plage et qu’il ne sait pas nager,<br />

il est préférable de ne pas le conduire<br />

à aller se baigner pendant l’opération,<br />

illustre le docteur Don-Pierre Giudicelli.<br />

Ensuite, le jour J, nous allons utiliser des<br />

techniques de relaxation, puis aborder<br />

le thème choisi en parlant d’une voix<br />

calme pour entrer dans la communication<br />

hypnotique. Enfin, une fois l’opération terminée,<br />

j’invite la personne à "revenir". »<br />

Un outil complémentaire<br />

Selon les cas, l’état hypnotique peut être<br />

combiné à des produits anesthésiques.<br />

« L’hypnose est avant tout un outil complémentaire<br />

de notre spécialité, qui permet<br />

de diminuer les doses d’anesthésiques,<br />

d’éviter les refus de soins et d’améliorer<br />

le confort de la personne opérée, poursuit<br />

le médecin anesthésiste. Mais, surtout<br />

elle laisse un meilleur souvenir de l’opération<br />

au patient. »<br />

Léa Vandeputte<br />

* Selon la définition de l’Institut français<br />

d’hypnose (IFH).<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 10


santé]<br />

Monoxyde de carbone<br />

Attention aux intoxications<br />

En hiver, lorsque les températures baissent et que l’on met en route son chauffage, les risques<br />

d’intoxication au monoxyde de carbone augmentent. Invisible et inodore, ce gaz asphyxiant est<br />

indétectable. Selon l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), depuis le<br />

1 er septembre 2015, 39 signalements ont été effectués auprès du système de surveillance, impliquant<br />

100 personnes dont 42 ont été prises en charge par un service d’urgence hospitalier et<br />

15 dirigées vers un service hospitalier de médecine hyperbare. Sur cette même période, un décès<br />

par intoxication accidentelle en lien avec une chaudière a été déclaré. Pourtant, des gestes simples<br />

permettent de réduire le risque d’accident. Le premier réflexe consiste à faire vérifier chaque année<br />

ses appareils de chauffage par un professionnel. Respectez les consignes d’utilisation des appareils<br />

et aérez tous les jours votre intérieur pendant au moins dix minutes pour renouveler l’air.<br />

© Shutterstock<br />

© Shutterstock<br />

Les sirops<br />

contre la toux<br />

peu efficaces<br />

Le magazine 60 millions<br />

de consommateurs a étudié<br />

37 médicaments antitussifs<br />

vendus sans ordonnance.<br />

Les résultats sont édifiants :<br />

plus de la moitié sont inutiles<br />

ou présentent plus de risques<br />

que de bénéfices. La revue va<br />

même plus loin puisque que selon<br />

elle, « trois produits devraient<br />

être retirés du marché » à cause<br />

d’une « formulation aberrante »<br />

ou d’un degré d’alcool « trop<br />

élevé ». « Aucun médicament<br />

n’est recommandé » contre<br />

la toux grasse et contre la toux<br />

sèche, au mieux, l’efficacité<br />

des comprimés et des sirops<br />

« est très modeste » conclut<br />

le magazine. Evitez donc<br />

l’automédication et demandez<br />

plutôt conseil à votre pharmacien<br />

pour soulager votre toux.<br />

La Protection<br />

universelle maladie<br />

arrive en 2016<br />

La Puma (Protection universelle maladie)<br />

entrera en vigueur le 1 er janvier 2016.<br />

Cette mesure vise à assurer la continuité<br />

des droits à l’Assurance maladie.<br />

Les assurés qui changeront de statut<br />

(déménagement, sortie du régime étudiant,<br />

divorce…) pourront désormais le notifier<br />

en quelques clics sur le site ameli.fr<br />

Par ailleurs, la carte Vitale sera attribuée<br />

à vie, même en cas de changement<br />

de régime. Enfin, chaque assuré de plus<br />

de 18 ans aura son propre compte auprès<br />

de la Cnam (Caisse nationale d’assurance<br />

maladie). Terminé, donc, le statut d’ayant<br />

droit pour les personnes majeures.<br />

Acouphènes chez les jeunes :<br />

baissez le son !<br />

Les résultats d’une enquête menée dans la région Pays de la Loire<br />

en 2014 auprès de 2 200 jeunes âgés de 12 à 19 ans font apparaître<br />

des risques auditifs majeurs parmi cette population. Le<br />

chiffre est alarmant : 58 % des jeunes interrogés déclarent avoir<br />

ressenti des troubles de l’audition. En cause : de nouvelles<br />

pratiques d’écoute musicale comme l’utilisation du casque, le<br />

volume très fort et la durée d’exposition à la musique. Selon l’Organisation<br />

mondiale de la santé (OMS), l’intensité du volume sonore<br />

et l’augmentation de la durée d’exposition favorisent la destruction<br />

des cellules internes (cellules cillées) qui transmettent<br />

les vibrations sonores au cerveau. Des dommages qui sont<br />

irréversibles.<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 11<br />

Un nouveau<br />

numéro gratuit pour<br />

s’informer sur l’IVG<br />

0 800 08 11 11* : voici le nouveau<br />

numéro anonyme et gratuit créé<br />

à l’occasion de la journée mondiale<br />

pour le droit à l’avortement du<br />

28 septembre. Confié au Mouvement<br />

français du planning familial,<br />

ce numéro permet d’informer, de<br />

conseiller, de soutenir et d’orienter<br />

autour des sujets de l’IVG, de la<br />

sexualité et de la contraception.<br />

*Ouvert le lundi de 9 à 22 heures et du<br />

mardi au samedi de 9 à 20 heures.<br />

© Thinkstock


[santé<br />

© Shutterstock<br />

Cancer<br />

Cancer du sein : le dépistage gratuit<br />

pour les femmes à risque<br />

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé à l’occasion<br />

de la campagne d’information sur le dépistage du cancer du<br />

sein, Octobre rose, une prise en charge des examens de<br />

dépistage à 100 % pour toutes les femmes présentant un risque<br />

« élevé » ou « très élevé ». Jusqu’alors, seules celles âgées<br />

entre 50 et 74 ans en bénéficiaient, tous les deux ans. Cette<br />

mesure doit prendre effet au printemps 2016.<br />

Casque de vélo :<br />

une protection<br />

indispensable<br />

Le port du casque réduit<br />

de 58 % le risque<br />

d’un traumatisme grave<br />

et de 59 % le risque de décès<br />

suite à un accident de vélo.<br />

Voilà le résultat d’une étude<br />

présentée au congrès<br />

de l’American College of<br />

Surgeons. Les chercheurs<br />

de l’université de l’Arizona<br />

ont en effet étudié<br />

6 267 dossiers de personnes<br />

traitées pour un traumatisme<br />

cérébral après un accident<br />

de vélo et dont seulement<br />

un quart portait un casque<br />

au moment de l’accident.<br />

S’il est facile de comprendre<br />

l’intérêt du casque en cas<br />

d’accident, celui-ci souffre<br />

malheureusement<br />

d’impopularité car trop<br />

encombrant ou incompatible<br />

avec les coiffures travaillées.<br />

© Shutterstock<br />

© Thinkstock<br />

Les dons de gamètes<br />

ouverts à tous<br />

Toute personne majeure peut désormais faire<br />

don de ses gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes).<br />

Auparavant, ces dons étaient soumis<br />

à conditions : il fallait avoir eu un enfant et<br />

obtenir l’accord de son conjoint. Devant la<br />

pénurie de gamètes en France et pour diminuer<br />

l’interminable attente des couples infertiles,<br />

le ministère de la Santé a décidé d’autoriser<br />

ces dons à tous. Pour les encourager, une compensation<br />

en nature est prévue : les donneuses<br />

et donneurs pourront garder une partie de<br />

leurs gamètes s’ils avaient besoin, un jour, de<br />

recourir à une assistance médicale à la procréation<br />

(AMP).<br />

Personnes<br />

âgées : halte<br />

aux « cocktails »<br />

de médicaments<br />

Hypertension, cholestérol,<br />

brûlures digestives,<br />

Alzheimer… En matière<br />

de prescriptions médicales<br />

aussi, parfois le mieux<br />

est l’ennemi du bien.<br />

C’est particulièrement le cas<br />

chez les seniors qui alignent<br />

souvent sur la table<br />

du repas un nombre<br />

impressionnant de gélules<br />

et autres comprimés.<br />

La surmédication leur<br />

fait courir de nombreux<br />

risques : interactions<br />

médicamenteuses,<br />

non-observance, chute.<br />

Elle jouerait également un rôle<br />

dans le déclin des capacités<br />

cognitives, serait cause<br />

d’hospitalisations, et même<br />

de mortalité : 8 000 décès<br />

par an chez les plus de 80 ans<br />

seraient à imputer<br />

à la polymédication.<br />

Traitement de l’acné :<br />

la mise au point des dermatologues<br />

L’acné touche 80 % des adolescents, selon la Haute<br />

Autorité de santé (HAS), mais elle apparaît aussi<br />

chez 12 % des femmes adultes. Dans certains cas,<br />

elle est légère et passagère ; dans d’autres, plus<br />

graves, elle peut laisser de vilaines cicatrices sur<br />

la peau et gâcher la vie de la personne atteinte.<br />

Depuis 2007, date des dernières recommandations,<br />

certains traitements ont soulevé des critiques en<br />

raison de potentiels dangers pour la santé. Désormais<br />

les dermatologues conseillent de n’utiliser les pilules contraceptives (type Diane 35),<br />

les traitements à base d’antibiotiques ou l’isotrétinoïne (Roaccutane) qu’en dernier recours.<br />

Ils préconisent aussi un suivi sur le long terme afin d’éviter les rechutes, fréquentes dans<br />

les cas d’acné.<br />

© Thinkstock<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 12


grand angle]<br />

Prévention<br />

VIASANTÉ Mutuelle<br />

accompagne au quotidien<br />

VIASANTÉ Mutuelle développe, tout au long de l’année, des actions<br />

de prévention pour tous les âges. Le Mutualiste a rencontré Isabelle<br />

Ravoux-Elie, responsable du service prévention et accompagnement.<br />

Le Mutualiste. Pourquoi VIASANTÉ Mutuelle<br />

organise-t-elle un si grand nombre d’opérations<br />

de prévention ?<br />

u Isabelle Ravoux-Elie. Le cœur de métier de la mutuelle, c’est<br />

la santé de ses adhérents. Elle a une mission permanente<br />

d’éducation, en lien avec des professionnels de santé. La<br />

prévention, c’est permettre à chacun d’avoir les informations<br />

suffisantes et nécessaires pour adopter des comportements<br />

favorables au maintien de sa bonne santé. À chaque étape de<br />

la vie, l’état de santé évolue. La prévention permet de s’approprier<br />

ces informations afin d’en être convaincu, de devenir son propre<br />

acteur de santé et modifier ses compor tements.<br />

Isabelle Ravoux-Elie,<br />

responsable<br />

du service prévention<br />

et accompagnement.<br />

Comment choisissez-vous les thèmes des actions<br />

que vous souhaitez développer ?<br />

u I. R. E. Les priorités en matière de santé publique guident<br />

notre action, pour chaque âge de la vie. Nous souhaitons répondre<br />

aux préoccupations de chacun. Il n’y a pas de public prioritaire<br />

mais à chaque âge des priorités. C’est pourquoi nos ateliers sont<br />

adaptés. Nous proposons des sessions de formation aux gestes de<br />

premiers secours pour la petite enfance, des ateliers alimentation<br />

enfants et adolescents, gestion du stress à destination de jeunes<br />

Prévention en entreprise<br />

VIASANTÉ Mutuelle propose également des sessions ou ateliers<br />

de prévention aux entreprises et aux collectivités.<br />

Des rencontres entre salariés et professionnels de santé sont<br />

organisées. Les sujets abordés sont choisis en fonction<br />

des demandes. VIASANTÉ Mutuelle a mené dernièrement<br />

une action à Brive pour des employés qui travaillent dans le froid<br />

mais propose aussi des sessions sur le sevrage tabagique,<br />

les troubles musculo-squelettiques, la santé par l’alimentation<br />

sur le travail posté (travail où des équipes se relaient au même<br />

poste les unes après les autres), la sécurité ou les gestes<br />

de premiers secours adaptés à l’activité…<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 13<br />

étudiants ou des adultes, la prévention des maladies cardiovasculaires<br />

ou des chutes… Egalement, des conférences, sur<br />

des thèmes comme le sommeil, le cancer, le travail…<br />

Comment sont ressenties vos actions par les personnes<br />

qui se rendent à vos rendez-vous ?<br />

u I. R. E. Nos actions permettent à chacun de rencontrer des<br />

professionnels, de recevoir des conseils personnalisés.<br />

Les sessions, gratuites et accessibles sur inscription,<br />

sont organisées dans un cadre convivial et cha leureux.<br />

Les retours sont toujours positifs.<br />

Dans le cadre du développement<br />

de VIASANTÉ Mutuelle au niveau national,<br />

quelle évolution sera donnée au programme<br />

de prévention engagé jusque-là ?<br />

u I. R. E. Notre programme va se développer et s’intensi<br />

fier sur les territoires pour accompagner l’ensemble<br />

de nos adhérents. Nous travaillons avec des réseaux de<br />

partenaires locaux, que nous élargissons pour apporter<br />

une réelle offre de services de proximité.<br />

( Le domaine prévention et accompagnement<br />

est accessible pour tout renseignement au 05 65 73 59 65<br />

ou sur prevention@viasante.fr.<br />

DR


[métier<br />

Pharmacien<br />

Bien plus qu’un expert du médicament<br />

Le pharmacien est à la fois le généraliste et le spécialiste<br />

du médicament. Olivier Carton a choisi d’exercer dans une offi cine<br />

de quartier où il défend ses missions de conseil et de prévention.<br />

Des milliers de médicaments dans<br />

les rayons, derrière le comptoir<br />

et en réserve. « Nous avons ici environ<br />

5 000 références », assure Olivier<br />

Carton, pharmacien dans une petite ville<br />

de Haute-Garonne. Pour ne pas s’y perdre<br />

entre toutes ces molécules, les pharmaciens<br />

ont l’obligation de suivre chaque<br />

année, un « stage » de développement<br />

professionnel continu. Un métier qui se<br />

veut très rigoureux, encadré, comme pour<br />

les médecins, par un ordre professionnel.<br />

Autre similitude : le numérus clausus qui<br />

définit le nombre de jeunes diplômés et<br />

qui rend le concours particulièrement<br />

ardu… En revanche, ils ne peuvent pas<br />

s’installer où ils souhaitent à la différence<br />

des médecins. Ce sont les Agences<br />

régionales de santé (ARS) qui valident les<br />

installations d’officines afin de tisser un<br />

réseau le plus homogène possible.<br />

Un mur à escalader<br />

Ces dernières années, la profession a<br />

beaucoup évolué. Certaines pharmacies<br />

sont aussi grandes et diversifiées<br />

que des supérettes, d’autres ont opté<br />

pour le « drive-in » ou pour des distributeurs<br />

automatiques de médicaments<br />

24 heures/24. Pourtant, Oliver Carton<br />

défend avec « passion et engagement »<br />

le modèle de la pharmacie de quartier.<br />

« Il faut l’admettre, la situation économique<br />

nous met en concurrence les uns<br />

avec les autres. Qu’est-ce qui va nous<br />

différencier ? L’écoute, le conseil et la qualité<br />

de service comme la livraison gratuite<br />

à domicile. » A l’appui, il raconte une foule<br />

d’anecdotes : un mur à escalader pour<br />

apporter son traitement à une dame âgée<br />

qui ne pouvait pas se déplacer et dont la<br />

porte était restée fermée ; un enfant à qui<br />

l’ont fait un pansement en attendant le<br />

médecin, une pilule délivrée en urgence<br />

à une jeune femme qui avait perdu son<br />

ordonnance, etc.<br />

Une technologie<br />

à double tranchant<br />

La deuxième évolution de la profession<br />

est d’ordre technologique. En interne<br />

d’abord avec le dossier pharmaceutique<br />

(DP). « Grâce au DP, nous avons l’historique<br />

de tous les traitements des patients<br />

sur un temps donné, et ce quelle que<br />

soit leur pharmacie de rattachement »,<br />

explique-t-il. Les pharmaciens peuvent<br />

ainsi anticiper les interactions entre<br />

plusieurs traitements, y compris des<br />

médicaments sans ordonnance. Mais<br />

les nouvelles techno logies ont aussi<br />

accéléré la vente de médicaments<br />

contrefaits, notamment sur Internet.<br />

« Nous sensibi lisons nos patients à<br />

ce problème. Car si les médicaments<br />

contrefaits peuvent n’être que des placebos<br />

inefficaces, ils peuvent aussi être<br />

fatals… », rappelle-t-il. 50 % des traitements<br />

vendus sur le Web sont des contrefaçons<br />

selon l’Organisation mondiale pour<br />

la santé. « Alors avant d’acheter sur ces<br />

sites, parlez-en avec votre pharmacien ! »,<br />

insiste Olivier Carton.<br />

Vanessa Pageot-Françoise<br />

Olivier Carton<br />

est livré deux fois<br />

par jour pour<br />

répondre à toutes<br />

les demandes.<br />

Devenir pharmacien<br />

Après la première année commune des études<br />

de santé (PACES), le cursus se déroule sur cinq années<br />

(soit six ans au total) pour obtenir le diplôme d’État<br />

de Docteur en pharmacie. Les étudiants qui souhaitent<br />

travailler au sein de l’enseignement supérieur,<br />

de la recherche ou dans les établissements hospitaliers<br />

ont quatre années d’études supplémentaires.<br />

Liste des 24 facultés de pharmacie sur le site<br />

de l’Ordre des pharmaciens : ordre.pharmacien.fr.<br />

DR<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 14


vie pratique]<br />

© Thinkstock<br />

Un guide pratique<br />

pour les aidants<br />

Connaître ses droits, trouver un interlocuteur, valoriser son<br />

expérience… L’édition 2016 du guide pratique de l’aidant<br />

familial donne des clés pour soutenir au quotidien<br />

les personnes confrontées à la maladie, au handicap<br />

ou à la dépendance d’un proche. Ce guide, édité par le ministère des Affaires<br />

sociales, de la Santé et des Droits des femmes, donne également des conseils<br />

concrets pour constituer son propre carnet d’aidant, un outil qui permet de<br />

planifier les activités et de profiter au mieux du temps passé avec le proche aidé.<br />

( Aidant familial votre guide pratique, édition 2016, La Documentation Française, 8 €.<br />

Lunettes<br />

L’ordonnance toujours obligatoire<br />

Pour acheter une paire de lunettes chez l’opticien,<br />

il faut absolument une ordonnance de l’ophtalmologiste.<br />

Les sénateurs avaient ajouté un article à la loi Macron<br />

qui rendait l’ordonnance facultative pour les plus<br />

de 16 ans. Mais les ophtalmologistes ont été écoutés<br />

et les sénateurs ont fini par opter pour le maintien<br />

de l’ordonnance obligatoire pour la délivrance de lunettes<br />

correctrices. Des dérogations seront néanmoins fixées<br />

par décret pour les situations d’urgence comme<br />

des lunettes perdues ou cassées, sans possibilité<br />

de consulter un ophtalmologiste rapidement ou de fournir<br />

une ordonnance datant de moins de trois ans.<br />

Une plateforme<br />

dédiée au logement<br />

Que l’on soit locataire ou propriétaire,<br />

il est important de connaître<br />

ses droits mais aussi ses devoirs.<br />

Alors pour informer, le ministère<br />

du Logement édite la plateforme<br />

en ligne « Mon Chez Moi »*. Le locataire<br />

y découvrira des conseils<br />

pour trouver son logement, régler<br />

un litige ou encore pour déposer<br />

son préavis de départ. De son côté,<br />

le propriétaire pourra s’informer<br />

sur les transactions immobilières,<br />

les règles de copropriété, la rénovation<br />

énergétique et les honoraires<br />

d’agence immobilière.<br />

* Territoires.gouv.fr/monchezmoi.<br />

Impôts<br />

La télédéclaration<br />

sera bientôt la règle<br />

Les contribuables dont le revenu fiscal de référence dépasse<br />

les 40 000 euros devront obligatoirement déclarer leurs impôts<br />

en ligne en 2016. Normalement… car des exceptions subsistent,<br />

notamment pour ceux qui ne disposent pas d’un accès à Internet,<br />

ou ceux qui ne savent pas s’en servir. Ceux-là pourront toujours<br />

utiliser le traditionnel<br />

formulaire papier.<br />

Ils n’auront qu’à cocher<br />

la case « je ne suis pas<br />

en mesure de<br />

souscrire cette<br />

déclaration par voie<br />

électronique ».<br />

© Shutterstock<br />

CDD<br />

Renouvelable deux fois<br />

Les employeurs peuvent désormais renouveler<br />

deux fois un CDD, au lieu d’une fois auparavant<br />

(loi Rebsamen du 17 août 2015). Idem<br />

pour les contrats d’intérim. La durée maximale<br />

cumulée de ces contrats reste fixée à dix-huit<br />

mois, sauf exceptions. Cette mesure, qui est<br />

inscrite dans le projet de loi relatif au dialogue<br />

social et à l’emploi, vise à permettre<br />

aux entreprises d’attendre d’avoir consolidé<br />

leur carnet de commandes avant d’embaucher<br />

en CDI. Elle s’applique à toutes les entreprises,<br />

quelle que soit leur taille. Actuellement,<br />

les CDD représentent 86 % des embauches,<br />

contre 14 % pour les CDI.<br />

LEMUTUALISTE DÉCEMBRE 2015 PAGE 15


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