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Publicaciones AFD relacionadas al proyecto La Nueva Barquita, en Santo Domingo, República Dominicana, 2016.

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FIGARO PLUS<br />

Pays : France<br />

Périodicité : Parution Irrégulière<br />

Date : 01 DEC 15<br />

Page de l'article : p.6<br />

Journaliste : M. C.<br />

Saint-Domingue<br />

s'adapte à la hausse<br />

du nombre d'ouragans<br />

REPORTAGE La capitale<br />

de la République dominicaine<br />

engage d'énormes travaux<br />

pour résister aux inondations.<br />

Page 1/2<br />

Tous droits réservés à l'éditeur<br />

Question de survie Lorsque<br />

les parents dorment,<br />

ils gardent une main ou<br />

un pied bulle sol pour etre certain<br />

de sentir l'eau qui monte Dans les<br />

bidonvilles de Saint-Domingue<br />

accroches sur les berges du fleuve<br />

Ozama, dans I est de la capitale, le<br />

risque d'inondation est un souci<br />

constant lors des tempêtes tropicales<br />

qui rythment l'année, quand<br />

il ne s'agit pas d'ouragans<br />

"Leur frequence maîs surtout leur<br />

intensité» ont augmente ces der<br />

meres annees, insistent les responsables<br />

du Conseil national<br />

pour le changement climatique de<br />

la Republique dominicaine, «avec<br />

a chaque fois da a vingt ans<br />

d'avancées sociales qui sont<br />

balayées » Les vents terriblement<br />

violents et les pluies torrentielles<br />

se combinent pour balayer les<br />

bicoques enchevêtrées autour de<br />

fosses bétonnes dégorgeant de<br />

dechets et transforment en quèlques<br />

heures le paisible cours<br />

d'eau veritable egout a ciel<br />

ouvert, en furie destructrice<br />

L'eau totalement polluee grimpe<br />

régulièrement de quèlques<br />

metres Jusqu'à 6 metres en 1998<br />

le 22 septembre a l'aube, l'ouragan<br />

Georges traversait l'île faisant<br />

1000 morts sur son passage Apres<br />

lui, ce turent encore Derby, Jeanne,<br />

Dean Mutant de prénoms<br />

svnon> mes de dévastation<br />

Quand Noel et Olga frappent l'île,<br />

en 2007, l'ardoise s'élève a<br />

434 millions de dollars, soit 5,3 '/><br />

du budget du pays<br />

A nu-pente du quartier de la<br />

Barquita une petite mam rouge<br />

dessinee sur un mur marque ainsi<br />

la frontière En deca, Peau peut<br />

reprendre momentanément tous<br />

ses droits Au-dessus les habitants<br />

qui réussissent a s échapper<br />

lors des tempêtes se tassent dans<br />

l'église ou l'école, en attendant<br />

que cela passe, assures a l'avance<br />

de ne rien retrouver ou presque de<br />

leurs maigres possessions s'ils<br />

n'ont pas eu le temps de les<br />

surélever ou de les emporter Elles<br />

seront ravagées par l'eau ou<br />

dérobées<br />

Quand, en 2012, le nouveau president<br />

fraîchement elu est venu voir<br />

ce qui se passait dans ce quartier<br />

tres expose dans un des coudes du<br />

fleuve, sa visite fut une premiere<br />

politique Avec la promesse de<br />

reloger 7000 familles dans le<br />

cadre d'un \ asie plan d'urbamsa<br />

lion comprenant nouvelles habitations<br />

(la Nueva Barquita), trans<br />

ports, parc et accompagnement<br />

des familles<br />

« Un projet qui n est pas lie a la<br />

pauvrete maîs au risque » insiste<br />

Patricia Cuevas, responsable de<br />

l'institution chargée de la mise en<br />

œuvre du projet d'aménagement<br />

du quartier<br />

«À la française»<br />

« C'est un projet de developpement<br />

urbain integral a la française», se<br />

félicite de son côte Gilles Genre-<br />

Grandpierre qui dirige le bureau<br />

de l'<strong>AFD</strong> (Agence française de<br />

developpement) sur l'île L'agence<br />

a octroyé plus de 400 millions de<br />

prêts (en deux fois) pour permet<br />

Irc d'abord la construction,<br />

l'extension ensuite de la deuxieme<br />

ligne de metro Elle sera complet ec<br />

par un téléphérique pour enjamber<br />

un bras de la riviere afin de<br />

desenclaver le nouveau quartier,<br />

dont plus de 90 % de la population<br />

<strong>AFD</strong> 3710816400501


FIGARO PLUS<br />

Pays : France<br />

Périodicité : Parution Irrégulière<br />

Date : 01 DEC 15<br />

Page de l'article : p.6<br />

Journaliste : M. C.<br />

Page 2/2<br />

300 DOO personnes<br />

vivent le long<br />

de la riviere Ozama<br />

dans des bidonvilles<br />

comme celui<br />

de la Barquita<br />

BbN AMN PEI<br />

3<br />

millions<br />

Le nombre actuel<br />

d'habitants<br />

de la capitale<br />

contre 700 000 en 1975<br />

utilisent les transports en com<br />

mun Ln énorme gain dè temps<br />

pour se déplacer dans cette ville<br />

devenue gigantesque (elle compte<br />

plus de 3 millions d'habitants<br />

contre a peine 700000 en 1975), et<br />

beaucoup de pollution évitée<br />

Sur SO hectares, les petits immeu<br />

bles aux couleurs chatoyantes sont<br />

quasiment unis Les premiers<br />

transferts doivent s effectuer a<br />

partir de decembre, I objectif<br />

étant que tout le monde soit instal<br />

le a Noel « lme formation est don<br />

neeauxnouvellesfamilles, Garonne<br />

passe pas tomme ca ci un bidomnïïe<br />

a un appartement" souligne<br />

encore Patricia Cuevas «Hy a<br />

beaucoup d'attente de la part dei<br />

gens maîs aussi beaucoup de doutes<br />

sur la réalité de l'opération », insis<br />

te t elle Les habitants des quar<br />

tiers pauvres ont connu tant de<br />

promesses jamais réalisées<br />

« Je n ai pas peur de partir, maîs il v<br />

a beaucoup d'incertitudes i! va fal<br />

loir f aire f ace a une situation mean<br />

nue et même st on te dit que tu vas<br />

etre mieux tous les membres de ta<br />

famille e est la qu est leur vit»,<br />

résume \Vendi Meran qui, en<br />

habitant a la Barquita, participe<br />

aussi a l'accompagnement<br />

Les autorites anticipent egale<br />

ment l'attrait de l'argent qui, par<br />

le passe dans d autres operations<br />

de relogement a melle certains<br />

habitants a revendre immédiate<br />

ment leur appartement, souvent<br />

pour des sommes dérisoires «Ils<br />

ne seront les proprietaires officiels<br />

au au bout de quatre ans et a candi<br />

flan également qu'ils respectent des<br />

regles précises de la v ie en commu<br />

nante» précise Patricia Cuevas<br />

Ne plus avoir de poules ou de che<br />

vres inimaginables dans un<br />

immeuble en f ait partie Une fois<br />

qu ils auront demenage leur<br />

ancien quartier sera rendu a la<br />

nature et de\iendra le prolongement<br />

d'un parc voisin Impossible<br />

de re\ entr s \ installer<br />

L'apprentissage<br />

du confort<br />

Pas simple non plus pour des<br />

enfants de se retrouver seuls dans<br />

une chambre quand, depuis leur<br />

plus tendre enfance, ils dorment<br />

avec leurs parents «ll faut<br />

apprendre i'mtimtte», souligne<br />

Cisela Mejia, qui s occupe de ren<br />

mr les familles, de les faire parler<br />

et dc leur apprendre a mieux gerer<br />

les conflits de voisinage tout com<br />

me a retrom er l'histoire d un<br />

bonheur enfoui dans les tréfonds<br />

de leur memoire depuis qu ils<br />

habitent le bidonville «ny a des<br />

gens qui sont habitues au confort,<br />

d outres pas» raconte sobrement<br />

Jules César Santos A 66 ans, il a<br />

passe pres de la moitié de sa vie à la<br />

Barquita «Jai vu ma maison<br />

recouverte de boue, explique t il<br />

Je suis arrive avec mon mobilier et<br />

tout a ete endommage au fil dei<br />

cyclones Vous voyez, le seul pro<br />

blême, e est d'être pauvre maîs<br />

e est Dieu qui I a voulu »<br />

Certuns se prennent a rever d'une<br />

démultiplication du projet de la<br />

Barquita dans les 29 autres quar<br />

tiers situes au bord de l'eau et qui<br />

abritent quelque 300000 a<br />

400000 habitants subissant les<br />

mêmes déboires Un travail de<br />

titan qui vient s ' ajouter au proble<br />

me des dechets, du tout-a-1'egout<br />

qui concerne seulement un tiers<br />

des habitants de la ville maîs sans<br />

qu aucune station d epuration ne<br />

fonctionne au bout de la chaine<br />

Le manque récurrent d eau cou<br />

rante et la pollution de la nappe<br />

phreatique sont un problème<br />

majeur qui prend vite des propor<br />

lions inquiétantes quand la seche<br />

resse s en mêle «Le risque epide<br />

nuque est majeur» affirme Joan<br />

Giacmti le president de la cnam<br />

fare de commerce franco dominicaine<br />

Le pa> s a ete classe par le<br />

think tank allemand Global Climate<br />

Risk à la huitieme place par<br />

mi les dix pays les plus a risque en<br />

matiere climatique Gigantesque<br />

defi pour les autorites de l'île •<br />

M C (A SAINT DOMINGUE)<br />

Tous droits réservés à l'éditeur<br />

<strong>AFD</strong> 3710816400501


25 novembre 2015 - N°3360<br />

PAYS : France<br />

PAGE(S) : 48,49,50,51,52,54<br />

SURFACE : 569 %<br />

PERIODICITE : Hebdomadaire<br />

RUBRIQUE : En couverture; cop 21<br />

DIFFUSION : 405603<br />

JOURNALISTE : Olivier Le Naire<br />

En couverture /COP 21<br />

Les naufragés<br />

de Saint-Domingue<br />

Avec le dérèglement climatique, des tempêtes tropicales de plus en plus violentes<br />

frappent lacapitale dominicaine. Et un véritable égout àciel ouvert inonde les bidonvilles<br />

où vivent 300 000 personnes. Avec l’aide de la France, 7 000 d’entre elles vont être<br />

relogées. Mais le rapport de toute une ville à son environnement est à repenser.<br />

De notre envoyé spécial, Olivier Le Naire.<br />

Reportage photos : Benjamin Petit /<strong>AFD</strong><br />

CALAMITÉ Le long du fleuve Ozamas’étalent des bidonvilles qui comptent parmi les plus importants<br />

d’Amérique centrale :àperte de vue, deskilomètres de taudis insalubres, submergésplusieurs foispar an.<br />

Tous droits de reproduction réservés


25 novembre 2015 - N°3360<br />

PAYS : France<br />

PAGE(S) : 48,49,50,51,52,54<br />

SURFACE : 569 %<br />

PERIODICITE : Hebdomadaire<br />

RUBRIQUE : En couverture; cop 21<br />

DIFFUSION : 405603<br />

JOURNALISTE : Olivier Le Naire<br />

CLOAQUESous40°C ausoleil, lesordurescharriéespar lefleuveempuantissentla Barquita,le quartier<br />

le plusmenacépar lesinondations.Lesenfantsysontexposésàla leptospirose,la «maladiedurat».<br />

Sur le papier glacé desmagazines, à la<br />

rubrique tourisme, la République dominicaine<br />

estce qu’on appelle «un petit<br />

coin de paradis ». Un « éden à prix<br />

d’amis » pour les Occidentaux qui recherchent<br />

à Punta Cana, le temps d’un<br />

séjour tous frais compris, deseaux cristallines,<br />

du ciel bleu, des cocotiers, et<br />

le farniente sans souci. Sauf pour les<br />

curieux qui décident parfois de pousser<br />

jusqu’à la capitale du pays, située à<br />

80 kilomètres decette station balnéaire.<br />

Ceux-là ont intérêt à avoir le goût du<br />

contraste. Saint-Domingue, berceau<br />

del’Amérique, où Colomb fit construire<br />

la première cathédrale, la première rue,<br />

le premier hôpital du Nouveau Monde<br />

(que l’on peut toujours admirer dans<br />

le quartier historique), est certes une<br />

jolie cité. Mais les rives du fleuve<br />

Ozama, qui traverse la ville du nord au<br />

sud, n’ont, elles, aucune chance de figurer<br />

sur les dépliants touristiques. Le<br />

long decet immense égout àciel ouvert<br />

s’étalent parmi les plus grands bidonvilles<br />

d’Amérique centrale, avec leur<br />

population bigarrée. 300000hommes,<br />

femmes et enfants vivant très en dessous<br />

du seuil de pauvreté. A chaque<br />

inondation importante, la plupart retrouvent<br />

leurs cabanes detôle ondulée<br />

englouties, parfois jusqu’au toit, sous<br />

les eaux qui charrient les poubelles<br />

de la ville, les milliers de bouteilles en<br />

plastique et de canettes métalliques<br />

balancées directement dans le fleuve.<br />

Sansparler desrésidus d’abattoirs, des<br />

huiles usagées ou des métaux lourds<br />

rejetés par les usines alentour. Ni des<br />

boues dues aux glissements deterrain.<br />

Fins nez s’abstenir.<br />

Georges, Olga, Erika… : petits<br />

noms pour grandes tempêtes<br />

Le dérèglement climatique, les habitants<br />

deces quartiers n’en ont pastoujours<br />

entendu parler, mais ils n’ont pas<br />

eu besoin d’éplucher les rapports du<br />

Giec pour constater que les ouragans<br />

et leur lot d’inondations – mais aussi<br />

les périodes de sécheresse! – sont de<br />

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25 novembre 2015 - N°3360<br />

PAYS : France<br />

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RUBRIQUE : En couverture; cop 21<br />

DIFFUSION : 405603<br />

JOURNALISTE : Olivier Le Naire<br />

plusenplus fréquents et deplusen plus<br />

violents depuis vingt ans.Cela du fait<br />

dela hausse destempératures et de la<br />

montée du niveau de l’océan.Georges,<br />

Olga,Erika, Noel… les« petits noms »<br />

donnés à ces grandes<br />

tempêtestropicales se<br />

suivent et les dégâts<br />

qu’ellescausentseressemblent.<br />

Désormais,<br />

lesbidonvilles qui bordent<br />

l’Ozama peuvent être submergés<br />

plusieurs fois par an.« Notre paysproduit<br />

seulement 0,06 % des gazà effet<br />

deserre dela planète,or la République<br />

dominicaine est le 8 e pays le plus impacté<br />

au monde par le réchauffement<br />

climatique. Cherchez l’erreur! » s’indigne<br />

Omar Ramirez Tejada, viceprésident<br />

du Conseil national pour le<br />

changement climatique dominicain.<br />

Comment s’étonner ensuite que ce<br />

petit Etat – qui partage l’île d’Hispaniola<br />

avecHaïti –ait tapé dupoing sur<br />

la table àla dernière réunion préparatoire<br />

avant le sommet climatique<br />

(COP 21) qui setiendra à Parisàpartir<br />

du 30 novembre ? Avec le G 77,qui<br />

réunit les pays les moins développés<br />

de la planète (mais souvent les plus<br />

menacéspar ledérèglement duclimat),<br />

la Républiquedominicaine réclame un<br />

accord équitable, où les nations riches<br />

aideraient financièrement les paysles<br />

plus pauvres et les plus en danger<br />

à s’adapter à la nouvelle donne climatique.<br />

Faute de quoi, ces derniers<br />

refuseront, comme à Copenhague<br />

en 2009,designer l’accord deParis.<br />

De tous les quartiers déshérités de<br />

Saint-Domingue, la Barquita est l’un<br />

des plus exposés aux inondations.<br />

Partant des hauteurs de la ville et<br />

descendant comme un tas d’ordures<br />

jusqu’aux rives nauséabondes de<br />

l’Ozama, cebidonville est le« paradis »<br />

desreporters-photographes en quête<br />

d’images fortes… et un enfer domestique<br />

pour ceux qui y habitent.<br />

Lorsque nous abordons en bateau à<br />

la Barquita, il faut d’abord tenter d’éviter<br />

l’énorme cochon noir en décomposition<br />

qui dérive les pattes en l’air,<br />

aumilieu desvieux bidons d’huile, des<br />

emballages de hamburgers et des<br />

jacinthes d’eau. Qu’on respire par le<br />

nezou par la bouche,qu’on seprotège<br />

ou non avec un mouchoir, l’effet est<br />

le même sous40 °C au soleil. En bordure<br />

de ce cloaque s’élève la « maison<br />

» de Virginia Lopez, une petite<br />

dame aux cheveux gris qui, à 65 ans,a<br />

déjà vécu plus de la moitié de sa vie<br />

Un « paradis » pour les photographes<br />

en quête d’images fortes… et un enfer<br />

domestique pour ceux qui y habitent<br />

ici. C’est à la Barquita qu’elle a élevé<br />

sesenfants. Si l’odeur n’a pas l’air de<br />

l’incommoder, Virginia vit enrevanche<br />

toujours dans la crainte de la leptospirose,<br />

une maladie transmise par les<br />

rats, fréquente à la Barquita.<br />

Un peu plus loin, Maria Esther Rodriguez,<br />

plantureuse jeune femme aux<br />

onglesimpeccablement peints enbleu,<br />

balaie saminuscule cabaneconstituée<br />

de quelques planches. Non loin, ses<br />

deux jeunes enfants jouent au bord<br />

des cañadas , ces rigoles censées recueillir<br />

leseaux usées,mais vite transforméesendéchargespubliques.Maria<br />

Esther ne sefait pasprier pour expliquer<br />

sa vie à la Barquita : « Quand il<br />

y a un ouragan, beaucoup de parents<br />

gardent la main au sol toute la nuit<br />

pour s’assurer que l’eau ne monte pas.<br />

Si c’est le cas,alors on grimpe se réfugier<br />

à l’école ou à l’église, le temps<br />

quela montagne de boue soit évacuée.<br />

Cela peut durer plusieurs jours, car<br />

parfois l’eau monte jusqu’au toit.<br />

Ensuite, il faut sortir les matelas et<br />

mettre toutes nos affaires au soleil<br />

pour les faire sécher… quand on ne<br />

nous les a pasvolés. »<br />

« Les habitants de la Barquita ont<br />

pris leur parti de cette situation»<br />

Devant les petites échoppes aux couleurs<br />

vives et joyeuses,autour desbraserosambulants,<br />

faceaux bars improvisésoùleshommes<br />

boivent dela bière<br />

et jouent aux dominos, aubord des<br />

ñadas ca-<br />

puantesoùlesfemmesbavardent<br />

et s’amusentavecleursgosses,aumilieu<br />

de cesruelles étroites de terre battue<br />

où les jeunes à moto sefraient – musique<br />

à fond – un chemin entre les<br />

chienset lescochons,tousleshabitants<br />

de la Barquita racontent la même<br />

galère. Et tous la supportent avec le<br />

même souriant fatalisme. « Si je suis<br />

pauvre, c’est que Dieu l’a voulu. Ma<br />

vie est entre sesmains »,soupire Julio<br />

Cesar Santos,un ouvrier retraité aux<br />

cheveux gris et àla chemise à carreaux<br />

fraîchement repassée. Son petit-fils<br />

dans ses bras, Julio Cesar explique<br />

qu’il a étéforcé devenir<br />

s’installer à la Barquita<br />

voilà unequinzained’années,<br />

quand il a perdu<br />

son travail. Il n’en est<br />

plus jamais reparti.<br />

« Les habitants de la Barquita ont<br />

pris leur parti de cette situation. Au<br />

point que lorsqu’en 2012, Danilo<br />

Medina, président nouvellement élu,<br />

adébarqué par surprise dans cebidonville<br />

et leur a assuréqu’il allait les •••<br />

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PAYS : France<br />

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RUBRIQUE : En couverture; cop 21<br />

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JOURNALISTE : Olivier Le Naire<br />

••• sortir de leur misère,personne ne<br />

l’a cru »,se souvient Valéry Vicini, de<br />

l’Agence française dedéveloppement<br />

(<strong>AFD</strong>) en République dominicaine.<br />

Mais, comme ce président était lepremier<br />

à s’aventurer dansun quartier où<br />

la bonne société de Saint-Domingue<br />

n’a jamaismis lespieds,Virgina Esther,<br />

comme de nombreux autres habitants<br />

de la Barquita, a collé le portrait de<br />

Medina sur sa porte. La<br />

photo de Danilo voisinant<br />

avecles imagespieusesqui<br />

l’ornaient déjà, et que l’on<br />

retrouve partout dans le<br />

quartier. Le présidentferait<br />

donc presque figure de<br />

saint pour ceslaissés pour<br />

compte que la République<br />

dominicaine cherche d’habitude<br />

à cacher. « Voilà à<br />

peine dix ans,lorsque les<br />

dirigeants étrangers venaient<br />

rendre visite aux<br />

autorités dominicaines, on<br />

leur faisait traverser la<br />

ville de nuit pour éviter<br />

qu’ils voient cescentaines<br />

de bidonvilles et toute<br />

cette misère dont le pays<br />

a honte », se rappelle un<br />

membre del’Urbe (la commission<br />

de réhabilitation<br />

dela Barquita).<br />

Une nouvelle ville,<br />

une nouvelle vie<br />

Que Danilo Medina soit<br />

ou non guetté par la sainteté,<br />

une choseest sûre :un<br />

miracle est en train de se<br />

réaliser du côté de la Barquita.<br />

Trois ansseulement<br />

après cette promesse, les<br />

7000 habitants du bidonville<br />

sont en effet sur le<br />

point d’être relogés dans<br />

la Nueva Barquita, un<br />

quartier flambant neuf<br />

(comme son nom l’indique),<br />

créé sur l’autre rive, en surplomb<br />

de l’Ozama. Et donc à l’abri<br />

desinondations. Un large ensemble à<br />

la vuedégagée,avecsesHLM spacieux<br />

et colorés, son agora, sescommerces<br />

deproximité, sesservices.Mais même<br />

si on lesa emmenés visiter leurs nouveaux<br />

logements – financés par un<br />

prêt bonifié de l’<strong>AFD</strong> de 210 millions<br />

de dollars –, les habitants de la Barquita<br />

ne parviennent toujours pas à<br />

réaliser vraiment ce qui leur arrive.<br />

Et, au casoù le miracle seconfirmerait,<br />

certains commencent même à se<br />

demander comment ils vont réussir à<br />

reconstruire leur vie dans ce grand<br />

ensemble certes accueillant, mais où<br />

l’on n’entendra plus le chant descoqs,<br />

MariaEstherRodriguez,23ans: danssacabane,<br />

«l’eau monteparfoisjusqu’autoit».<br />

FATALISTES JulioCesarSantos,66ans:<br />

« Sije suispauvre,c’estqueDieul’a voulu.»<br />

« Désormais, les habitants seront<br />

directement responsables de la<br />

qualité de leur environnement»<br />

où l’on ne croisera plus de chèvres<br />

dans les ruelles, où l’on ne dormira<br />

plus lesunscontre les autres,mais dans<br />

deschambres séparées.Et où il nesera<br />

plus question de jeter ses ordures<br />

devant chez soi. Une nouvelle vie où<br />

tout est à repenser. Une révolution à<br />

la fois intime et collective.<br />

Formatrice chargée de préparer la<br />

population à ce changement radical,<br />

Yrdeliza Alcantara Jimenez,une belle<br />

femme d’une cinquantaine d’années<br />

qui vit à la Barquita depuis toujours,<br />

explique : « Il reste un gros travail de<br />

pédagogieàmener pour faire comprendre<br />

auxhabitants que la qualité deleur<br />

environnement dépend désormais directement<br />

d’eux. Lors denosdébatsde<br />

quartier, pour la première<br />

fois on demande à chacun<br />

son avis, et ça aussi c’est<br />

neuf ! » Car la Barquita<br />

n’estpasqu’un simple projetderelogement,maisbien<br />

uneautre vision delavie et<br />

dela ville àl’heureduchangementclimatique,<br />

comme<br />

l’affirme Gilles Genre-<br />

Grandpierre, directeur de<br />

l’<strong>AFD</strong> en République dominicaine<br />

:« L’aide audéveloppement<br />

àlaquelle la<br />

France participe doit être<br />

globale.Si on veut être efficace,<br />

il faut toucher à la<br />

fois à l’environnement, à<br />

l’humain,auxtransports,au<br />

logement. C’est pourquoi<br />

nousavons,au-delà duprojet<br />

dela Barquita,aussiparticipéaufinancementd’une<br />

nouvelle lignedemétro qui<br />

permettra à terme derelier<br />

ce nouveau quartier au<br />

reste de la ville. » Et de<br />

diminuer les émissions de<br />

CO 2 ,quand lesembouteillages<br />

sont l’autre plaie de<br />

Saint-Domingue. Ce métro<br />

(réalisé en particulier par<br />

lesfrançais Alstom et Thalès)<br />

servira également à<br />

améliorer lavie desgenset<br />

à désenclaverdesquartiers.<br />

Doivent suivre untéléphérique<br />

urbain (construit par<br />

Poma,unautre français) et<br />

une navette fluviale.<br />

Architecte et urbaniste dominicain,<br />

Emil Rodriguez est,à 37 ans,l’un des<br />

concepteurs de la Nueva Barquita. Si,<br />

après desétudes auMIT deBoston et<br />

dix ansdevie professionnelle à Madrid,<br />

il adécidé derevenir aupays,c’estparce<br />

qu’il pense que ceprojet pourrait être<br />

la vitrine de ce qu’il faut faire à •••<br />

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25 novembre 2015 - N°3360<br />

PAYS : France<br />

PAGE(S) : 48,49,50,51,52,54<br />

SURFACE : 569 %<br />

PERIODICITE : Hebdomadaire<br />

RUBRIQUE : En couverture; cop 21<br />

DIFFUSION : 405603<br />

JOURNALISTE : Olivier Le Naire<br />

RÉVOLUTION Ensurplombdufleuve,à l’abridescrues,<br />

émergelaNuevaBarquita,où7000 habitantssontsurlepointd’êtrerelogés.<br />

••• Saint-Domingue :« Commel’idée<br />

vient du président Medina, pour une<br />

fois, les administrations ont travaillé<br />

ensemble et tout est allé très vite, ce<br />

qui ici resteinhabituel. La Nueva Barquita<br />

n’est pasqu’un projet urbain ou<br />

une simple adaptation aux conséquencesdu<br />

réchauffement climatique,<br />

il s’agit d’une vision globale pour<br />

permettre auxhabitants dece quartier<br />

d’inventer ensemble un nouveau rapport<br />

àl’environnement,auxinstitutions,<br />

àl’éducation, à la manière<br />

de vivre en collectivité.<br />

Grâce à la<br />

coopérative syndicale<br />

que nous avonscréée<br />

et à un système de tutorat,<br />

ceprojet citoyen montre enfin la<br />

bonne direction. Sila Nueva Barquita<br />

est un succès,ce modèle pourrait être<br />

répliqué et appliqué à toute la ville,<br />

voire au-delà des frontières<br />

République dominicaine. »<br />

de la<br />

Un projet peut-être réplicable,<br />

mais à très longue échéance<br />

Vice-ministre dela Coopération internationale,Inocencio<br />

Garcia rappelle le<br />

coût de la Nueva Barquita et tempère<br />

l’ardeur dubouillant architecte :« Sile<br />

projet estréplicable,ceque jesouhaite,<br />

ceneseraqu’àlongue,voire trèslongue<br />

échéance,car ce quartier a coûté très<br />

cher. Reloger et éduquer 7000 personnesoutoute<br />

uneville, voire tout un<br />

pays,cen’estévidemment pasla même<br />

chose.»Alors, un simple caprice présidentiel,<br />

la Barquita ? Une manière de<br />

sedonner une bonne conscienceélectoralesanstraiter<br />

le fond dusujet?Joan<br />

Giacinti, président de la chambre de<br />

« Au premier événement climatique<br />

extrême, on pourrait connaître une<br />

catastrophe d’une ampleur inégalée»<br />

commerce franco-dominicaine, n’y va<br />

paspar quatrechemins :« Le problème,<br />

c’estqu’ici il n’yaquasimentpasdefonction<br />

publique pour assurerla pérennité<br />

desactions.D’ailleurs, aucune banque<br />

ne prête sur le long terme. Et comme<br />

ce paysn’a pasla culture dela révolte,<br />

la population laplus pauvre s’estrésolue<br />

àvivre surune poubelle. » Lesplus<br />

pauvres desDominicains sont effectivement<br />

prêts à faire la queue durant<br />

desheures pour accéderà la Duquesa,<br />

une immense décharge à ciel ouvert,<br />

afin de tenter d’y récupérer quelques<br />

kilos demétal oudeplastique qu’ils revendrontunemisère.«<br />

Saint-Domingue<br />

estune bombeécologiqueenpuissance<br />

si l’on n’agit pasrapidement et massivement,insisteJoanGiacinti.C’estl’une<br />

destrès raresvilles decetteimportance<br />

qui n’aquasiment pasdetout-à-l’égout.<br />

Au premier événement climatique<br />

extrême, onpourrait connaître unecatastrophe<br />

humaine et sanitaire d’une<br />

ampleur inégalée. »<br />

En attendant, les<br />

7000 habitants de la<br />

Barquita, eux, s’apprêtent<br />

à déménager pour<br />

de bon et vont devoir<br />

commencer l’an prochain à s’adapterà<br />

leur nouvelle vie.Avec,pourla première<br />

fois,lacertitude que,si cettecatastrophe<br />

arrive, ils n’auront pasbesoind’aller se<br />

réfugier dansl’églisevoisine.Cela,bien<br />

sûr,nelesempêcherapasdeprier pour<br />

touslesautres,cescentainesdemilliers<br />

deDominicains qui,dela porte deleurs<br />

baraques en tôle, le long desrives de<br />

l’Ozama, continueront à scruter avec<br />

angoisselescapricesduciel.Et cesprières,<br />

ils enauront bienbesoin.• O. L. N.<br />

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Promover en América Latina un desarrollo sostenible y<br />

socialmente equitativo<br />

Enfrentar el desafío del cambio clima<br />

En la República Dominicana, la <strong>AFD</strong> otorgó al Estado un préstamo de 50 millones de dólares para su<br />

adaptación al cambio climático, para la ejecución de inversiones en el sector agua y saneamiento.<br />

En Brasil, el Banco Nacional de Desarrollo Económico y Social (BNDES) benefició de un préstamo de<br />

165 millones de euros a favor de las energías renovables y la eficiencia energética, con el fin de<br />

reducir las emisiones de gases de efecto invernadero (GEI). Por otra parte, la <strong>AFD</strong> aprobó un<br />

préstamo de 100 millones de euros para el Banco de Desarrollo de América Latina CAF, socio<br />

histórico de la <strong>AFD</strong> en la región, para financiar proyectos de desarrollo urbano sobrios en carbono en<br />

varios países de América Latina.<br />

Beneficio social<br />

En Colombia, la <strong>AFD</strong> desarrolla un amplio programa de apoyo a la reforma de la protección social en<br />

el ámbito de la salud, movilizando experiencia francesa.<br />

La <strong>AFD</strong> continúa también en Haití su esfuerzo con la reconstrucción del país con la realización de<br />

importantes operaciones comprometidas tras el terremoto. Apoya la República de Haití en la mejora<br />

de su oferta de formación a través de una donación de 5 millones de euros para el Instituto Nacional<br />

de Formación Profesional (INFP) y gestiona la ejecución de fondos europeos y del USAID, que le<br />

delegó en 2014 la gestión de una donación de 15 millones de dólares para la reconstrucción del<br />

Hospital General de Puerto Príncipe.<br />

La <strong>AFD</strong> también mantiene su apoyo a la educación superior en República Dominicana, con el<br />

otorgamiento de un préstamo de 10 millones de dólares a la Universidad PUCMM dirigido a<br />

fortalecer la excelencia académica, la inclusión social y la internacionalización de la institución, así<br />

como un préstamo de 5 millones de euros a Fundapec para el desarrollo de su oferta de créditos<br />

estudiantiles.


En Santo Domingo, el desarrollo urbano integrado concilia la lucha contra la pobreza y la reducción<br />

de la contaminación<br />

nación<br />

El territorio de Santo Domingo Este ilustra los retos del desarrollo urbano que enfrenta la República<br />

Dominicana. Particularmente afectado por el cambio climático, el mismo posee un atraso en materia<br />

de equipamientos, infraestructuras y viviendas, fuente de precariedad para su población, cercana a 1<br />

millón de habitantes.<br />

Deseoso de mejorar las condiciones de vida de los más vulnerables, las autoridades<br />

dominicanas pusieron en marcha un ambicioso programa de realojamiento, de ordenamiento<br />

territorial y de movilidad urbana.<br />

Estimado en 670 millones de dólares, este programa está financiado a través de un préstamo de la<br />

<strong>AFD</strong> de 210 millones de dólares.<br />

Entrevista a Gilles Genre-Grandpierre y Marie Joly, de la Agencia <strong>AFD</strong> de la República Dominicana,<br />

quienes retomaron los desafíos de este proyecto.<br />

¿En qué este proyecto urbanístico que financia la <strong>AFD</strong> en Santo Domingo es innovador?¿Domingo<br />

es innovador?<br />

Es un proyecto innovador en América Latina y el Caribe porque incorpora económicamente y<br />

socialmente las poblaciones totalmente marginadas en un esquema de planificación urbana<br />

integrada, que también incluye la planificación urbana, el desarrollo del transporte público y el reto<br />

de la contaminación.<br />

Se constituye de tres componentes interdependientes: la rehabilitación medioambiental del barrio<br />

insalubre de la Barquita situado en las orillas del río Ozama y la reubicación de las poblaciones que<br />

viven ahí, la extensión de 4 kilómetros de la línea 2 del Metro de Santo Domingo Este, así como la<br />

creación un sistema de transporte fluvial (Acuabus) y un sistema de teleférico vinculado con el<br />

metro, conectando estos barrios desfavorecidos.<br />

El proyecto es llevado a cabo por una Comisión especial adjunta a la Presidencia de la República y<br />

que tiene la característica de reunir actores institucionales y privados (Estado, comunidad urbana,<br />

Ciudad, la sociedad civil, empresas privadas, etc.) que muy pocas veces han trabajado juntos como<br />

hasta ahora.<br />

Incluso podemos hablar de un proyecto urbano integral «a la francesa» desde este punto de vista.<br />

Otra innovación a señalar es que un empresario privado ha sido designado a la cabeza de este<br />

proyecto público.


¿Cuáles son los distintos componentes de este programa?<br />

¿Cuáles son los distintos componentes de este programa?<br />

El proyecto consiste primero en trasladar los habitantes de La Barquita hacia una nueva área cercana<br />

dotada de servicios básicos y de equipamientos comunitarios (La Nueva Barquita).<br />

La Barquita actual es un barrio precario de 8,000 habitantes, particularmente vulnerables a los<br />

fenómenos climáticos ya que está colocado en un recodo del río Ozama, creando un efecto de sifón.<br />

Durante los períodos de tormentas, huracanes y fuertes lluvias, la parte baja del barrio se inunda<br />

siempre. El barrio de La Barquita desalojado será también objeto de una rehabilitación ambiental a<br />

través de su transformación en parque fluvial.<br />

Los habitantes realojados, que no tienen más que raramente un vehículo privado, trabajan para la<br />

mayoría en el sector informal con salarios muy bajos, y utilizan en prioridad la caminata y los motoconchos,<br />

muy costosos, muy contaminantes y a menudo peligrosos. Los mismos estarán conectados<br />

con el Acuabus, nuevo transporte fluvial sobre el río Ozama, con diez estaciones.<br />

Por último, el Acuabus y el Teleférico estarán directamente conectados a una de las estaciones de la<br />

extensión de la línea 2 del metro que cruza simbólicamente el río Ozama y contará con cuatro<br />

estaciones adicionales en cuatro kilómetros hacia el este.<br />

¿Qué efectos se esperan del proyecto?¿Qué efectos se esperan del proyecto?<br />

Este proyecto piloto ambicioso, y que servirá como modelo de desarrollo para otros barrios precarios<br />

de Santo Domingo, tiene como objetivo:<br />

- reducir los barrios precarios y mejorar las condiciones de vivienda de alrededor 8,000<br />

personas;<br />

- reequilibrar el territorio de la aglomeración al estandarizar el nivel de equipamiento;<br />

- ofrecer un transporte público intermodal (Acuabus, Metro y Teleférico) en Santo Domingo<br />

Esto para integrar los barrios en la ciudad y permitir beneficios de costo, de tiempo, de<br />

seguridad y de comodidad. La extensión del metro debe permitir una reducción de emisiones<br />

de cerca de 200,000 toneladas de CO2;<br />

- ordenar las orillas del río de Ozama y preservar los recursos naturales actuando contra su<br />

contaminación y la del mar Caribe en el cual fluye.

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