L’Université et l’Entreprise
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limousin université N° 119 janvier 2016<br />
LU<br />
<strong>L’Université</strong><br />
<strong>et</strong> <strong>l’Entreprise</strong><br />
Des facteurs de compétitivité, de développement,<br />
d’innovation <strong>et</strong> d’emploi
limousin université N° 119<br />
U-MAIL<br />
N° 119 ❘ janvier 2016<br />
sommaire<br />
Éditorial 2<br />
U-mail 3<br />
le dossier : 5<br />
<strong>L’Université</strong> <strong>et</strong> <strong>l’Entreprise</strong>.<br />
Des facteurs de compétitivité,<br />
de développement, d’innovation<br />
<strong>et</strong> d’emploi<br />
Tract 13<br />
Photomaton 16<br />
Italiques 17<br />
Innovation, recherches 17<br />
<strong>et</strong> travaux<br />
Relations internationales 22<br />
LU<br />
Magazine d’informations<br />
de l’Université de Limoges<br />
Directrice de la publication Hélène Pauliat<br />
Secrétariat de rédaction Diane Daïan<br />
Comité de rédaction Pascale Anglard,<br />
Annie Bessaudou, Brigitte Blondy,<br />
Claude Calliste, Françoise Coss<strong>et</strong>, Diane<br />
Daïan, Claire Darraud, Hélène Déjoux, Claire<br />
Douady, Vincent Gloaguen, Gaëlle Jarry, Virginie<br />
Lefebvre, Frédéric Pirault, Laure Poitou, Candice<br />
Malagnoux, Marlène Caumeil, Marie-Gersande<br />
Raoult, Claire Corbel, Isabelle Rigbourg,<br />
Christelle Roy, Didier Tsala, Cécile Lapeyre.<br />
Réalisation<br />
Service Communication Université de Limoges<br />
33 rue François Mitterrand bp 23 204 - 87032<br />
Limoges cedex 01 - Tél. 05 55 14 91 41 -<br />
Fax 05 55 14 91 01 - mél : com@unilim.fr<br />
Conception & maqu<strong>et</strong>te Fortifiant & C ie<br />
Crédit photo Philippe Laurençon /<br />
Université de Limoges / Chu de Limoges<br />
Dépôt légal 1 er trimestre 2016<br />
issn : 0339-1329<br />
éditorial<br />
Très heureuse année<br />
à tous <strong>et</strong> à toutes !<br />
En reconnaissant aux universités une mission d’insertion professionnelle<br />
des étudiants, les pouvoirs publics ont sans doute cru faire œuvre<br />
novatrice… Or, c<strong>et</strong>te mission est évidemment au cœur de nos réflexions,<br />
des proj<strong>et</strong>s de création de nouvelles filières <strong>et</strong> d’adaptation de celles<br />
qui existent, au cœur aussi de nos activités de recherche. L’insertion<br />
professionnelle des étudiants postule des relations très fortes entre les<br />
universités <strong>et</strong> les entreprises, ce terme devant être entendu au sens large,<br />
entreprises industrielles, entreprises du secteur tertiaire, mais aussi<br />
collectivités territoriales ou établissements publics.<br />
Ce numéro de LU perm<strong>et</strong> de dresser un rapide panorama des relations<br />
que l’Université de Limoges entr<strong>et</strong>ient avec des partenaires industriels.<br />
Notre établissement est à l’origine de nombreuses start-up, qui<br />
bénéficient, bien au-dessus de la moyenne nationale, d’une durée de<br />
vie très correcte. Une fois créées, ces entreprises peuvent continuer<br />
à s’appuyer sur nos équipes de recherche dans un cercle vertueux<br />
remarquable. Nous sommes aussi très impliqués, via la Fondation<br />
partenariale, dans des chaires industrielles, ce qui perm<strong>et</strong> non seulement<br />
de financer des recherches originales, mais aussi de développer des<br />
formations opérationnelles en lien avec les entreprises. Enfin, l’université<br />
de Limoges est le référent incontournable de grands groupes industriels<br />
qui souhaitent favoriser une politique de VAE pour leurs personnels,<br />
parmi lesquels Orange, Air France… Et ce ne sont là que quelques<br />
exemples des liens forts <strong>et</strong> nécessaires entre structures académiques <strong>et</strong><br />
monde industriel <strong>et</strong> plus largement monde professionnel.<br />
Ce numéro du LU est aussi là pour souligner le dynamisme de notre<br />
établissement dans des domaines variés, aussi bien dans les secteurs<br />
scientifiques <strong>et</strong> techniques que dans les secteurs des sciences humaines<br />
<strong>et</strong> sociales. <strong>L’Université</strong> de Limoges a de nombreux atouts ; <strong>et</strong> chacun<br />
d’entre nous avons à cœur de les m<strong>et</strong>tre en avant, d’en développer de<br />
nouveaux… C<strong>et</strong>te ambition collective nous portera en 2016. C’est en<br />
substance le vœu que je formule en ce début d’année.<br />
En souhaitant à chacune <strong>et</strong> à chacun de multiples satisfactions, l’envie<br />
de porter de nouveaux proj<strong>et</strong>s, de développer de nouvelles thématiques,<br />
mon autre vœu est que c<strong>et</strong>te nouvelle année soit moins tourmentée que<br />
ne l’a été 2015, <strong>et</strong> surtout qu’elle perm<strong>et</strong>te à l’enseignement supérieur <strong>et</strong> à<br />
la recherche de travailler en toute sérénité.<br />
Hélène Pauliat<br />
Présidente de l’Université de Limoges<br />
<strong>L’Université</strong> de Limoges<br />
s’engage dans l’accessibilité<br />
numérique<br />
<strong>L’Université</strong> de Limoges s’investit au quotidien<br />
pour le confort de ses usagers (personnels<br />
<strong>et</strong> étudiants). Elle vient d’acquérir un outil<br />
pour faciliter l’accessibilité numérique au plus<br />
grand nombre, qu’il s’agisse de personnes<br />
en situation de handicap ou simplement en<br />
recherche d’une navigation plus confortable sur<br />
les sites intern<strong>et</strong> : Facil’Iti.<br />
C<strong>et</strong> outil digital - développé par l’agence<br />
ITI Communication - perm<strong>et</strong> de rendre son<br />
site intern<strong>et</strong> accessible aux 2.5 millions<br />
d’handinautes en France. Il propose 13<br />
fonctionnalités répondant à 11 formes de<br />
handicap : daltonisme, dyslexie, presbytie,<br />
épilepsie photosensible, sclérose en plaques,<br />
tremblements essentiels, maladie de Wilson,<br />
maladie de Parkinson, cataracte ou encore<br />
DMLA. Facil’iti a été testé <strong>et</strong> validé par de<br />
grandes associations : Handirect, l’UNADEV,<br />
Acteurs de la SilverEco, APTES <strong>et</strong> France<br />
Parkinson.<br />
Comment ça fonctionne ?<br />
Accédez à l’icône Facil’iti depuis le site de<br />
l’université. Cliquez pour paramétrer votre profil<br />
en fonction de vos besoins. Une fois que vos<br />
paramètres sont configurés, enregistrez-les <strong>et</strong><br />
bénéficiez d’une navigation sur mesure. Vos<br />
paramètres seront également pris en charge<br />
sur l’ensemble des supports numériques :<br />
ordinateurs, smartphones, tabl<strong>et</strong>tes…<br />
Un engagement pour lutter<br />
contre l’e-exclusion<br />
En tant qu’innovation technologique, Facil’Iti<br />
répond à l’évolution de notre société <strong>et</strong> de ses<br />
usages. <strong>L’Université</strong> de Limoges est la première<br />
université à se doter d’un tel outil destiné à<br />
rendre son site intern<strong>et</strong> accessible au plus<br />
grand nombre.<br />
Facil’iti a reçu la médaille d’argent au Grand Prix de<br />
l’Innovation Digitale 2015 (ID15) dans la catégorie<br />
transformation sociétale.<br />
Renforcement<br />
de la mixité<br />
sociale :<br />
Choukri Ben Ayed<br />
engagé dans<br />
une expérience<br />
ministérielle<br />
Choukri Ben Ayed, professeur de sociologie à<br />
l’Université de Limoges <strong>et</strong> membre du Gresco,<br />
a été nommé dans le comité scientifique<br />
d’accompagnement de l’expérimentation<br />
ministérielle nationale de renforcement de la<br />
mixité sociale dans les collèges. Il avait publié,<br />
en avril 2015, un ouvrage sur le suj<strong>et</strong> : La mixité<br />
sociale à l’école. Tensions, enjeux, perspectives,<br />
Armand Colin 2015.<br />
La Licence Sciences<br />
de l’éducation :<br />
les étudiants fortement<br />
intéressés<br />
L’ouverture de la première année de Licence de<br />
Sciences de l’Education a attiré 200 nouveaux<br />
étudiants au sein de la Faculté des L<strong>et</strong>tres<br />
<strong>et</strong> des Sciences Humaines. A noter que plus<br />
de la moitié d’entre eux viennent d’une autre<br />
académie (principalement Bordeaux, Poitiers,<br />
Orléans <strong>et</strong> Tours).<br />
<strong>L’Université</strong> de Limoges fait en eff<strong>et</strong> partie<br />
de la vingtaine d’universités françaises qui<br />
proposent un diplôme de Licence spécifique<br />
en sciences de l’éducation. Durant les 3<br />
années de la licence, les étudiants recevront<br />
des enseignements aux fondamentaux en<br />
sciences de l’éducation : histoire de l’éducation,<br />
psychologie de l’éducation, philosophie<br />
de l’éducation, approche des courants<br />
pédagogiques.<br />
De plus, ils aborderont à travers une ouverture<br />
progressive aux terrains <strong>et</strong> champs de<br />
l’éducation <strong>et</strong> de la formation, des thématiques<br />
diverses : éducation <strong>et</strong> famille, découverte<br />
de dispositifs pédagogiques variés,<br />
connaissances <strong>et</strong> usages des environnements<br />
numériques, <strong>et</strong>hnographie <strong>et</strong> observations des<br />
situations éducatives, éducation <strong>et</strong> formation<br />
hors l’école… Cela devrait contribuer également<br />
au développement du proj<strong>et</strong> personnel <strong>et</strong><br />
professionnel.<br />
L’Atlas historique<br />
du Limousin :<br />
un portail web pour découvrir<br />
l’histoire du Limousin autrement<br />
Faire découvrir <strong>et</strong> promouvoir les<br />
connaissances scientifiques concernant le<br />
territoire Limousin au cours de l’histoire, tel<br />
est l’objectif de l’Atlas historique du Limousin,<br />
programme développé par le CRIHAM (EA<br />
4270) de l’Université de Limoges. Il a pour but<br />
de rassembler <strong>et</strong> de compléter les informations<br />
relatives à la géographie historique de la<br />
région, de les organiser <strong>et</strong> de les diffuser.<br />
Fruit d’un travail collectif <strong>et</strong> profitant de<br />
nombreuses collaborations, ce proj<strong>et</strong> évolutif<br />
a débuté il y a quelques mois <strong>et</strong> sera enrichi<br />
régulièrement durant les années à venir.<br />
Ses résultats sont présentés au sein d’un<br />
portail web. Le visiteur peut y consulter une<br />
base de données des cartes anciennes du<br />
Limousin (XVI e -XVIII e siècles), des dossiers<br />
documentaires composés de cartes<br />
historiques <strong>et</strong> de notices explicatives mais<br />
aussi une histoire de la cartographie <strong>et</strong> un<br />
glossaire. Bientôt, le portail accueillera un<br />
espace de cartographie interactive dont le<br />
premier thème portera sur l’évolution de la ville<br />
de Limoges.<br />
http://www.unilim.fr/atlas-historique-limousin<br />
2 3
limousin université N° 119<br />
U-MAIL<br />
Le dossier<br />
Prix de la Fédération<br />
du Commerce <strong>et</strong> de la<br />
Distribution :<br />
deux enseignants de l’IUT<br />
du Limousin récompensés<br />
<strong>L’Université</strong><br />
<strong>et</strong> <strong>l’Entreprise</strong><br />
Bruno Mazières <strong>et</strong> Marie-France Peiro-<br />
Gauthier, maîtres de conférences au<br />
département Techniques de Commercialisation<br />
de l’IUT du Limousin <strong>et</strong> membres du laboratoire<br />
CREOP, ont présenté une communication sur<br />
le thème de la perception de la proximité par<br />
les ach<strong>et</strong>eurs de produits locaux en grandes<br />
surfaces, en octobre dernier, au colloque E. Thil.<br />
Ils ont reçu à c<strong>et</strong>te occasion le prix de la<br />
Fédération du Commerce <strong>et</strong> de la Distribution<br />
(FCD), qui récompense une communication<br />
pour son apport managérial pour les<br />
entreprises du commerce. Lors de la remise du<br />
prix, M. Creyssel, délégué général de la FCD, a<br />
insisté sur la nécessité pour les acteurs de la<br />
distribution de prendre en compte les résultats<br />
de l’étude présentée, à savoir la nécessité de<br />
rapprocher producteurs, distributeurs <strong>et</strong> clients<br />
aussi bien géographiquement qu’en termes<br />
de partage de valeurs communes (soutien à<br />
l’emploi local <strong>et</strong> à l’environnement).<br />
Communication<br />
Un nouveau film pour<br />
l’Université de Limoges<br />
Suite au lancement de sa nouvelle identité<br />
« Université ouverte, source de réussites »,<br />
l’Université de Limoges se dote d’un film de<br />
présentation m<strong>et</strong>tant en avant nos valeurs, nos<br />
atouts, notre savoir-faire <strong>et</strong> nos chiffres clés.<br />
L’objectif est de renforcer notre positionnement<br />
<strong>et</strong> d’accroître notre visibilité à l’échelle nationale<br />
<strong>et</strong> internationale (une version anglaise est en<br />
cours de réalisation). Le film est visible sur le<br />
site intern<strong>et</strong>, ongl<strong>et</strong> « l’Université en images »<br />
Contact : com@unilim.fr, www.unilim.fr<br />
Partenariat avec l’Université<br />
des Mascareignes :<br />
l’Université de Limoges<br />
accueille la ministre de<br />
l’Education, de l’Enseignement<br />
Supérieur <strong>et</strong> des Ressources<br />
Humaines de la République de<br />
Maurice.<br />
Le 2 novembre, l’Université de Limoges a<br />
accueilli Leela Devi Dookun-Luchoomun –<br />
ministre de l’Education, de l’Enseignement<br />
Supérieur <strong>et</strong> des Ressources Humaines de la<br />
République de Maurice.<br />
Quel est l’obj<strong>et</strong> de votre visite ?<br />
LDDL : Je viens juste de reprendre le ministère<br />
de l’Education, de l’Enseignement Supérieur<br />
<strong>et</strong> des Ressources Humaines. Nous revoyons<br />
actuellement notre politique dans le domaine<br />
tertiaire <strong>et</strong> redéfinissons nos priorités. Aussi, j’ai<br />
voulu rencontrer tous nos collaborateurs afin<br />
de renforcer nos liens <strong>et</strong> maintenir une synergie<br />
dans le sens de notre nouveau positionnement.<br />
<strong>L’Université</strong> de Limoges fait partie des<br />
collaborateurs avec qui nous avons des<br />
relations privilégiées depuis très longtemps.<br />
Où en est le partenariat unissant l’Université<br />
des Mascareignes <strong>et</strong> l’Université de Limoges ?<br />
LDDL : <strong>L’Université</strong> des Mascareignes<br />
dispense actuellement des licences de gestion,<br />
finance ou encore d’ingénierie avec l’aide de<br />
l’Université de Limoges. Nous souhaiterions<br />
nous concentrer davantage sur certaines<br />
filières comme l’informatique appliquée, les<br />
réseaux, le multimédia, les finances, la gestion<br />
ou encore le génie civil. Nous souhaiterions<br />
également proposer des masters <strong>et</strong> développer<br />
la partie recherche. Dans notre accord, nous<br />
avons le proj<strong>et</strong> d’un conseil pédagogique<br />
avec l’Université de Limoges mais aussi de<br />
m<strong>et</strong>tre en place un système de transfert de<br />
connaissances entre les deux institutions.<br />
Pourquoi un partenariat avec l’Université de<br />
Limoges ?<br />
LDDL : Nous travaillons avec l’Université de<br />
Limoges depuis très longtemps. Elle nous<br />
soutient. L’actuel président de l’Université des<br />
Mascareignes est même une personnalité<br />
issue de l’Université de Limoges ! Il s’agit de<br />
Pierre Guillon – professeur des universités<br />
<strong>et</strong> fondateur de l’institut XLim, entre autres.<br />
D’autres universités étrangères arrivent sur le<br />
territoire de Maurice mais nous souhaitions<br />
vraiment que c<strong>et</strong>te collaboration perdure.<br />
Nous avons déjà 540 étudiants diplômés de<br />
l’Université de Limoges via l’Université des<br />
Mascareignes*. Cela se passe très bien.<br />
<strong>L’Université</strong> des Mascareignes dispense des<br />
diplômes du système LMD (Licence / Master<br />
/ Doctorat). Les cours sont bilingues. Nous<br />
attirons ainsi beaucoup d’étudiants africains,<br />
indiens <strong>et</strong> sud-africains qui peuvent suivre<br />
ces formations européennes sans avoir à aller<br />
en Europe. Nous essayons de faire un centre<br />
d’excellence sur le territoire de Maurice à l’aide<br />
de nos collaborateurs français – notamment<br />
de l’Université de Limoges. Il est très important<br />
d’avoir un diplôme français sur le territoire<br />
mauricien. C’est un avantage important pour<br />
nos étudiants.<br />
Quelles sont les perspectives de développement<br />
de ce partenariat ?<br />
LDDL : Nous sommes en train de considérer les<br />
possibilités de doctorat <strong>et</strong> de recherche. Il nous<br />
faudrait trouver des personnes susceptibles<br />
de soutenir nos étudiants dans leur proj<strong>et</strong> de<br />
recherche parmi les équipes de l’Université de<br />
Limoges.<br />
Propos recueillis par Candice Malagnoux<br />
*Les étudiants de l’Université des Mascareignes obtiennent<br />
un double diplôme : ils sont à la fois diplômés des<br />
Mascareignes mais aussi de l’Université de Limoges.<br />
Des facteurs de compétitivité, de développement, d’innovation <strong>et</strong> d’emploi<br />
Start-up, laboratoire commun, transfert de technologie, formation continue, fondation partenariale,<br />
l’Université de Limoges est une ressource évidente du tissu économique national <strong>et</strong> international. A travers<br />
quelques exemples, nous avons voulu montrer comment ses divers partenariats perm<strong>et</strong>tent de revisiter le<br />
lien entre recherche, formation <strong>et</strong> activité économique ce qui perm<strong>et</strong> de contribuer au développement de<br />
la compétitivité économique française, à l’international <strong>et</strong> surtout à l’insertion de nos étudiants.<br />
Dossier réalisé<br />
par Candice Malagnoux<br />
4 5
limousin université N° 119<br />
Le dossier<br />
Le dossier<br />
Delphine Camilleri (groupe Legrand) : « collaborer<br />
avec l’université pour servir les enjeux de Legrand »<br />
Frédéric Mas (groupe Sothys) : « être ouvert sur le<br />
monde universitaire pour rester compétitif »<br />
Le Groupe SOTHYS, basé en Corrèze, crée <strong>et</strong> développe des produits de beauté inspirés de<br />
la nature, qu’il distribue au travers des trois marques du groupe (SOTHYS, Bernard Cassière,<br />
Simone Mahler) dans 120 pays. Dans ce cadre, des partenariats novateurs ont été noués avec<br />
certains laboratoires de l’Université. Rencontre avec Frédéric Mas, Président du Groupe.<br />
Quelles sont vos relations avec l’Université de Limoges ?<br />
Nous avons un partenariat de longue date avec l’Université de Limoges<br />
<strong>et</strong> plus particulièrement avec le LCSN (Laboratoire de Chimie des<br />
Substances Naturelles). Nous avons souhaité initier ce partenariat<br />
en raison de l’expertise <strong>et</strong> du savoir-faire du LCSN dans le domaine<br />
de la chimie verte car notre société développe, conçoit, fabrique <strong>et</strong><br />
commercialise des produits cosmétiques à destination des instituts de<br />
beauté <strong>et</strong> des spas. Nous avons travaillé conjointement avec le LCSN<br />
au développement d’actifs cosmétiques emblématiques du Limousin,<br />
comme, par exemple, l’extrait de bol<strong>et</strong> ou de graine de lin, que nous avons<br />
mis en avant dans nos formulations.<br />
Par ailleurs, Sothys est membre associé du proj<strong>et</strong> CVA (Centre de<br />
Valorisation des Agro-ressources) qui est une association loi 1901<br />
impulsée par la Région <strong>et</strong> par l’Université de Limoges. Il s’agit d’une<br />
plateforme technologique basée à Brive. Le CVA travaille sur la<br />
connaissance du végétal pour des applications au bénéfice d’entreprises<br />
dans le secteur de la cosmétique, du bois, des biomatériaux <strong>et</strong> de<br />
l’agro-alimentaire. Nous sommes 7 partenaires publics <strong>et</strong> 7 partenaires<br />
privés. <strong>L’Université</strong> de Limoges participe via son laboratoire LCSN<br />
<strong>et</strong> le département Génie Biologique de l’IUT. Le CVA est un point de<br />
convergence entre la recherche universitaire <strong>et</strong> les applications qui<br />
peuvent répondre aux besoins des entreprises. Aujourd’hui, les contrats<br />
de recherche entre l’université <strong>et</strong> Sothys passent par le CVA, qui joue un<br />
rôle de plateforme de transfert.<br />
Sur quels suj<strong>et</strong>s portent ces contrats ?<br />
Il s’agit, par exemple, d’identifier des molécules végétales ayant des<br />
propriétés hydratantes, apaisantes ou antiradicalaires, ou de parfaire<br />
des procédés comme l’éco-extraction (extraction par des procédés<br />
respectueux de l’environnement). Il peut également s’agir de recenser<br />
une bibliographie en matière de recherche <strong>et</strong> développement, chose que<br />
nous n’avons pas le temps de faire. <strong>L’Université</strong> de Limoges nous propose<br />
également des formations, par exemple sur les plans d’expérience. Il s’agit<br />
d’une méthode statistique qui perm<strong>et</strong> de prédire le résultat de recherche.<br />
On gagne ainsi du temps <strong>et</strong> on économise des ressources.<br />
En quoi c<strong>et</strong>te relation université-entreprise vous paraît-elle essentielle ?<br />
Il est important pour nous d’être ouverts sur le monde universitaire. Cela<br />
nous perm<strong>et</strong> d’être à jour des innovations scientifiques <strong>et</strong> de ce qu’elles<br />
peuvent impliquer dans notre cœur de métier. Nous voyons dans c<strong>et</strong>te<br />
collaboration un accès à une information <strong>et</strong> des expertises riches <strong>et</strong><br />
diversifiées. Par ailleurs, je pense que le partenariat entreprise-université<br />
a un aspect prestigieux auquel nos partenaires sont sensibles. Nous<br />
nous r<strong>et</strong>rouvons aussi sur des valeurs communes vis-à-vis de notre<br />
ancrage territorial. C’est pour cela que nous sommes également membres<br />
fondateurs de la Fondation partenariale de l’Université de Limoges. Cela<br />
nous perm<strong>et</strong> d’échanger des points de vue <strong>et</strong> d’être en prospective, mais<br />
aussi d’être ouverts sur les grandes tendances scientifiques ou sociétales.<br />
Si nous avons des cultures de travail différentes, nos compétences<br />
s’additionnent <strong>et</strong> c’est bénéfique pour chacun.<br />
Comment résumeriez-vous la collaboration qui vous unit à<br />
l’Université de Limoges ?<br />
Je dirais qu’elle est qualitative, constructive <strong>et</strong> évolutive. Les rapports sont<br />
très bons. Il y a un vrai partage. C’est constructif car cela nous perm<strong>et</strong><br />
de porter notre réflexion sur l’innovation, source de compétitivité. C’est<br />
évolutif car c’est une dynamique qui s’inscrit dans le temps. Au début, les<br />
suj<strong>et</strong>s de réflexion pouvaient être un peu vagues. Maintenant, la démarche<br />
s’affine. On arrive de mieux en mieux à poser les suj<strong>et</strong>s, les enjeux <strong>et</strong><br />
les finalités, <strong>et</strong> à trouver la bonne articulation pour faire que l’on avance<br />
ensemble.<br />
Propos recueillis par Diane Daïan<br />
Legrand est le spécialiste mondial des infrastructures électriques <strong>et</strong> numériques du bâtiment.<br />
Il collabore avec l’Université de Limoges depuis de nombreuses années. Delphine Camilleri,<br />
Directrice Communication Interne <strong>et</strong> Relations Extérieures du Groupe Legrand répond à nos<br />
questions sur ce partenariat…<br />
Quels sont vos rapports avec l’Université de Limoges ?<br />
Des rapports dans une relation gagnant-gagnant, de partenaires.<br />
Nous sommes conscients qu’il est important de s’investir aux côtés de<br />
l’Université de Limoges <strong>et</strong> en parallèle nous sommes aussi très satisfaits<br />
quand le monde des étudiants <strong>et</strong> de la recherche peut nous apporter des<br />
réponses ou plus largement une aide pour servir les enjeux de Legrand...<br />
C’est la raison pour laquelle nous n’hésitons pas à nous impliquer au plus<br />
près de l’université pour la faire profiter de nos pratiques <strong>et</strong> des savoirs de<br />
nos collaborateurs.<br />
Par exemple ?<br />
L’autonomie des personnes <strong>et</strong> l’installation connectée sont deux enjeux<br />
majeurs pour Legrand... Nous nous sommes tout naturellement très<br />
impliqués dans la Licence Domotique <strong>et</strong> Autonomie des personnes<br />
ainsi que dans le nouveau Master Auton’home-e <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te implication va<br />
bien au-delà du simple aspect financier d’ailleurs... Nous avons travaillé<br />
à la conception du cursus de manière à ce que cela soit toujours en<br />
adéquation avec le marché. Certains de nos personnels interviennent<br />
dans le cadre des proj<strong>et</strong>s tuteurés en tant que support, pour la partie<br />
créativité <strong>et</strong> innovation également. Très naturellement, ces formations<br />
participent à notre challenge national que nous organisons avec une<br />
dizaine d’écoles partenaires <strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong>tent aux étudiants de travailler<br />
sur des suj<strong>et</strong>s réels d’entreprise. Par ailleurs, en ce moment, est<br />
partagé l’écriture d’une publication sur de nouvelles façons d’enseigner ;<br />
c<strong>et</strong>te publication sera présentée lors du congrès Médétel en avril au<br />
Luxembourg. <strong>L’Université</strong> de Limoges <strong>et</strong> ses composantes (recherche <strong>et</strong><br />
enseignement) nous apportent une vision externe des problématiques<br />
<strong>et</strong> des enjeux de sociétés qui se posent à nous... Que ce soit dans des<br />
domaines techniques ou non.<br />
Faites-vous appel à des étudiants ?<br />
Oui, dans le cadre de proj<strong>et</strong>s de recherche <strong>et</strong> ce à la demande de notre<br />
Direction de l’Innovation. Je citerais par exemple le proj<strong>et</strong> Monitor’âge<br />
mené en collaboration, entre autres, avec XLIM <strong>et</strong> le pôle de compétitivité<br />
ELOPSYS. Ce proj<strong>et</strong> débuté fin 2012 a pour objectif de développer <strong>et</strong> de<br />
tester une supervision « intelligente » dans les EHPAD, les établissements<br />
médicalisés ou les résidences pour personnes en perte d’autonomie,<br />
pour offrir une meilleure qualité de soins <strong>et</strong> de vie aux patients, <strong>et</strong><br />
perm<strong>et</strong>tre aux établissements d’améliorer leur performance globale.<br />
L’interface logicielle perm<strong>et</strong> de fusionner <strong>et</strong> de synthétiser de manière<br />
très lisible les données relevées par des capteurs non intrusifs installés<br />
dans les chambres des patients/résidents. Le personnel soignant peut<br />
ainsi détecter de manière automatique des situations d’inconfort ou<br />
de risque, alerter plus rapidement en cas de problème <strong>et</strong> adapter ses<br />
interventions auprès des résidents (par exemple la nuit, pour intervenir<br />
uniquement quand c’est nécessaire, sans déranger des personnes au<br />
sommeil fragile). De manière très opérationnelle, des solutions adaptées<br />
type capteur de chute, détecteur de fugue, un capteur de respiration <strong>et</strong> un<br />
capteur de son ont été développées <strong>et</strong> sont en cours d’expérimentation<br />
dans différents lieux, notamment dans 2 EHPAD en Haute-Vienne.<br />
En quoi la relation Legrand/Université de Limoges est-elle<br />
importante selon vous ?<br />
C<strong>et</strong>te manière d’aborder notre partenariat est primordiale car elle<br />
garantit une relation pérenne <strong>et</strong> constructive, s’inscrivant donc dans la<br />
durée, entre l’université <strong>et</strong> notre groupe... C’est parce que nos salariés<br />
s’investissent dans la vie de l’IAE en transm<strong>et</strong>tant leurs savoir-faire<br />
(Mark<strong>et</strong>ing, Commerce, Achats, Communication, Créativité...) que nous<br />
avons construit une relation qui nous perm<strong>et</strong> aujourd’hui de compter l’IAE<br />
dans nos partenaires pour le cursus de passage cadre de nos salariés...<br />
Pour l’université, c’est important de pouvoir compléter une formation<br />
universitaire par un regard de professionnels qui viendra confronter<br />
la théorie au monde de l’entreprise <strong>et</strong> vice versa. Nous apprenons<br />
beaucoup en venant enseigner ne serait-ce sur les profils des nouvelles<br />
générations !<br />
Que vous apporte l’Université de Limoges ?<br />
Un œil externe certes mais également un complément de savoir car<br />
pour innover efficacement, nous ne pouvons plus nous contenter de nos<br />
propres expertises... nous devons les mutualiser avec des expertises<br />
externes dans une réelle dynamique d’innovation « ouverte ».<br />
Nous tentons actuellement de monter un proj<strong>et</strong> sur les stratégies de<br />
digitalisation avec des chercheurs du CeReS. C’est un suj<strong>et</strong> passionnant,<br />
<strong>et</strong> un gros challenge. J’espère qu’il aboutira très prochainement.<br />
6 7
limousin université N° 119<br />
Le dossier Le dossier<br />
Romain Stefanini : « Si l’université n’avait pas déposé<br />
ce brev<strong>et</strong>, je n’aurai pas pu créer mon entreprise. »<br />
LCSN : un laboratoire engagé dans l’innovation<br />
<strong>et</strong> le transfert de technologie<br />
Romain Stefanini dirige la start-up Airmems créée il y a deux ans. Après un IUT Mesures<br />
Physiques, un diplôme d’ingénieur à l’ENSIL <strong>et</strong> une thèse au sein du laboratoire XLim, il nous<br />
explique pourquoi l’Université de Limoges a contribué à la réussite de son entreprise.<br />
Quelle est l’activité d’Airmems ?<br />
Nous sommes une équipe de 6 personnes à travailler sur de<br />
p<strong>et</strong>its composants électroniques appelés MEMS RF. Ce sont<br />
des commutateurs mécaniques à l’échelle du micromètre qui<br />
perm<strong>et</strong>tent de laisser passer ou non le courant. En électronique des<br />
télécommunications, nous avons besoin de commutateurs parfaits pour<br />
véhiculer des ondes radiofréquences <strong>et</strong> les MEMS RF perm<strong>et</strong>tent un<br />
fonctionnement sans égal à c<strong>et</strong>te échelle. Notre atout à Airmems réside<br />
dans notre capacité à fiabiliser c<strong>et</strong>te technologie. L’année dernière, nos<br />
commutateurs MEMS RF – initialement conçus par XLim - ont décollé<br />
à bord de la fusée Ariane V qui transportait le satellite Athenia-Fidus<br />
équipé de nos composants. Ces derniers sont aujourd’hui en orbite <strong>et</strong><br />
fonctionnent toujours démontrant nos avancées majeures sur la fiabilité !<br />
Nous sommes en phase d’amener la fonction de commutation la plus<br />
parfaite qui soit sur le marché.<br />
Comment avez-vous eu l’idée de créer c<strong>et</strong>te entreprise ?<br />
Je faisais partie – en tant que doctorant - d’un groupe de chercheurs<br />
du laboratoire XLim qui travaillaient sur la fiabilité de c<strong>et</strong>te technologie<br />
depuis plus de 10 ans. Très peu de chercheurs ont eu c<strong>et</strong>te approche.<br />
Ils préféraient intégrer c<strong>et</strong>te technologie dans des circuits <strong>et</strong> voir<br />
comment celle-ci se comportait plutôt que de travailler sur sa fiabilité.<br />
Ce positionnement a permis de créer une vraie valeur ajoutée. Dans le<br />
cadre de mon doctorat, je suis parti aussi me former un an aux Etats-<br />
Unis auprès d’un autre chercheur. A mon r<strong>et</strong>our, mon directeur de thèse<br />
a évoqué l’idée d’une start-up. C’était le moment de me lancer <strong>et</strong> de<br />
valoriser les travaux de recherche du laboratoire XLim.<br />
Quels sont vos rapports avec l’Université de Limoges ?<br />
Je suis entrepreneur au sein du laboratoire XLim, mes professeurs sont<br />
devenus des collègues ! Nous exploitons la licence exclusive du brev<strong>et</strong><br />
déposé par l’université sur c<strong>et</strong>te technologie. Nous avons donc un lien<br />
juridique permanent. Je souhaite vraiment garder ces bons rapports<br />
sur du long terme. Il faut continuer à innover pour qu’une entreprise<br />
perdure <strong>et</strong> gagne des parts de marché. L’université le fait très bien. Il<br />
est important pour moi de rester là. Nous avons aussi des contrats de<br />
collaboration dans le cadre de proj<strong>et</strong> de recherche avec le laboratoire.<br />
Ce dernier nous aide alors à effectuer des travaux de recherche <strong>et</strong><br />
développement. Nous avons ainsi accès aux moyens technologiques<br />
du laboratoire comme la salle blanche ou la salle de mesure. Nous<br />
travaillons beaucoup ici puisqu’il y a tous les moyens dont nous avons<br />
besoin au quotidien pour développer notre activité.<br />
Que vous a apporté l’université ?<br />
De la matière grise ! Si l’université n’avait pas déposé ce brev<strong>et</strong>, je<br />
n’aurai pas pu créer mon entreprise. Elle m’apporte aussi beaucoup<br />
de soutien au quotidien car je suis entouré de chercheurs qui ont plein<br />
d’idées. Il est aussi très valorisant de me présenter devant un industriel<br />
<strong>et</strong> de lui expliquer que l’entreprise est une start-up du laboratoire XLim<br />
de l’Université de Limoges. C’est un atout. Elle m’a aussi permis de<br />
consolider mon proj<strong>et</strong> d’entreprise à mes débuts car nous avons intégré<br />
l’incubateur de l’Agence de Valorisation de la Recherche Universitaire du<br />
Limousin (AVRUL). Lorsqu’un proj<strong>et</strong> sort d’un laboratoire, le chemin est<br />
encore long pour parvenir jusqu’à une maturité industrielle ! L’incubateur<br />
m’a permis de structurer mon proj<strong>et</strong>. Il m’a aussi permis de me former<br />
sur le côté business car j’avais un parcours très technique. J’ai aussi suivi<br />
la formation HEC Challenge +. Après tout cela, j’avais les clés en main<br />
pour monter une start-up.<br />
Propos recueillis par Candice Malagnoux<br />
Le Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles (LCSN) est orienté vers l’innovation<br />
<strong>et</strong> le transfert de technologies <strong>et</strong> inscrit son développement en interaction avec la sphère<br />
socioéconomique avec laquelle il souhaite développer une activité de R&D (Recherche <strong>et</strong><br />
Développement) de qualité.<br />
Son directeur – Vincent Sol – affiche clairement une politique de<br />
laboratoire perm<strong>et</strong>tant d’obtenir un juste équilibre entre la recherche<br />
fondamentale <strong>et</strong> la recherche appliquée.<br />
Le LCSN inclut un axe « Transfert de technologies » où sont centralisées<br />
les activités du laboratoire offrant une possibilité de transfert ou de<br />
création d’activité. C<strong>et</strong> axe recense les proj<strong>et</strong>s en maturation, les startup<br />
en incubation ou adossées au laboratoire <strong>et</strong> soutenues par l’AVRUL,<br />
la région Limousin <strong>et</strong> BPI-France. La proximité <strong>et</strong> la réactivité de ces<br />
acteurs locaux perm<strong>et</strong>tent d’avoir des réponses rapides aux questions<br />
qui peuvent se poser aux porteurs de proj<strong>et</strong>s. Ceci constitue un atout<br />
indéniable pour l’innovation au sein de l’Université de Limoges <strong>et</strong> pour le<br />
tissu économique local.<br />
Le LCSN est à l’origine de 6 start-up :<br />
• Les Ecorces dont l’objectif était la mise au point d’un biosorbant<br />
constitué d’écorces de douglas modifiées <strong>et</strong> capable de complexer<br />
l’uranium (start-up dont le procédé a été rach<strong>et</strong>é par une entreprise plus<br />
grande) ;<br />
• Covertis, spécialisée dans la synthèse de biomolécules <strong>et</strong> le<br />
développement de procédés plus respectueux de l’environnement ;<br />
• Khloris, orientée R & D en biotechnologie ;<br />
• Mélipharm qui développe des dispositifs médicaux stériles destinés au<br />
traitement des plaies aiguës <strong>et</strong> chroniques à base de miel monofloraux ;<br />
• Novassay qui développe <strong>et</strong> commercialise des outils d’analyse <strong>et</strong> de<br />
terrain capables de quantifier <strong>et</strong> de qualifier la matière organique <strong>et</strong> les<br />
métaux lourds ;<br />
• Ecomeris, spécialisée dans les films <strong>et</strong> solutions d’enrobage naturels.<br />
Toutes ces start-up ont été muries <strong>et</strong> financées avec le soutien de<br />
l’incubateur de l’AVRUL. Grâce à un contrat d’adossement, les porteurs de<br />
proj<strong>et</strong>s ont eu accès à tout le matériel du laboratoire, <strong>et</strong> ont bénéficié de<br />
l’encadrement des permanents du LCSN, pendant la durée de l’incubation.<br />
Certaines start-up ont été créées par des doctorants issus du LCSN ayant<br />
pu murir leur proj<strong>et</strong> de création d’entreprise pendant leur thèse. C’est<br />
notamment le cas de la start-up « Novassay » créée en 2013. D’autres<br />
proviennent de personnes extérieures au laboratoire qui ont une idée de<br />
création d’entreprise en lien avec les thématiques de recherche du LCSN<br />
comme Mélipharm <strong>et</strong> Ecomeris.<br />
Le LCSN souhaite maintenir un lien avec les entreprises qui en sont<br />
issues. Il continue de soutenir les jeunes entreprises en leur apportant, si<br />
elles le désirent, un soutien au travers de discussions <strong>et</strong>/ou d’une veille<br />
scientifique. Des contrats CIFRE sont aussi mis en place pour l’accueil<br />
de doctorants. Ces collaborations perm<strong>et</strong>tent de prolonger les interfaces<br />
entre les entreprises <strong>et</strong> le laboratoire.<br />
Enfin, le LCSN est à l’origine de la création en 2011 du Centre de<br />
Valorisation des Agro-Ressources (CVA) basé depuis 2013 à Brive.<br />
L’objectif est de m<strong>et</strong>tre c<strong>et</strong>te plateforme à la disposition des entreprises<br />
qui ont des proj<strong>et</strong>s d’innovation ou de transfert, de les soutenir <strong>et</strong> de<br />
répondre à leurs questions. Comme les start-up issues du LCSN, le CVA<br />
a la caution scientifique du LCSN afin de répondre le mieux possible aux<br />
besoins des entreprises.<br />
Ainsi, au travers de ses actions <strong>et</strong> de ses collaborations avec la sphère<br />
socioéconomique, le LCSN concrétise sa volonté de participation à la<br />
création d’activité économique en Limousin. Il est notamment à l’origine<br />
de la création de 15 emplois.<br />
Françoise Mérigaud<br />
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limousin université N° 119<br />
Le dossier Le dossier<br />
SPCTS/Air Liquide : quand un laboratoire commun<br />
répond aux enjeux stratégiques d’une grande entreprise.<br />
La société Air Liquide*, leader mondial des gaz, technologies <strong>et</strong> services pour l’industrie <strong>et</strong> la<br />
santé, partage un laboratoire commun avec le SPCTS – Sciences des Procédés Céramiques<br />
<strong>et</strong> de Traitements de Surface (Université de Limoges, CNRS, ENSCI).<br />
La Fondation partenariale : acteur incontournable<br />
du rapprochement entre l’Université de Limoges <strong>et</strong><br />
le monde socio-économique.<br />
Après cinq ans d’activité, la Fondation partenariale est devenue un acteur incontournable du<br />
rapprochement entre l’Université de Limoges <strong>et</strong> le monde socio-économique.<br />
Ce laboratoire commun, créé en 2005, à l’initiative de Thierry Chartier<br />
(SPCTS) <strong>et</strong> Pascal Del Gallo (Air liquide) perm<strong>et</strong>tait de pérenniser <strong>et</strong><br />
d’élargir une collaboration née au début des années 2000 via des contrats<br />
de recherche, autour de proj<strong>et</strong>s sur les matériaux <strong>et</strong> procédés céramiques<br />
<strong>et</strong> leurs impacts sur la séparation <strong>et</strong> la synthèse de gaz, dont l’hydrogène :<br />
un enjeu stratégique pour Air liquide.<br />
La collaboration se déroule dans un climat de parfaite confiance, à<br />
travers des échanges permanents, encouragés par la nature particulière<br />
du laboratoire commun, une structure sans murs dont le mode de<br />
gouvernance repose fondamentalement sur une feuille de route élaborée<br />
en commun, autour de proj<strong>et</strong>s de recherche <strong>et</strong> d’innovation.<br />
Au quotidien, la distribution des rôles opère sous le meilleur des modèles<br />
gagnant-gagnant. D’une part, Air liquide, en prise directe avec la réalité de<br />
son domaine, dispose d’une vision précise de la demande <strong>et</strong> du contexte,<br />
ce qui perm<strong>et</strong> de mieux définir <strong>et</strong> d’affiner les suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les thématiques<br />
amont de recherche. D’autre part, Air Liquide contribue par des moyens<br />
financiers au recrutement de doctorants <strong>et</strong> de post-doctorants <strong>et</strong><br />
participe au fonctionnement du laboratoire. Le SPCTS m<strong>et</strong> à disposition<br />
ses ressources scientifiques <strong>et</strong> les équipements.<br />
En d’autres termes, le laboratoire commun est d’une réelle valeur ajoutée<br />
pour les deux structures. Le SPCTS, sur la base d’une recherche amont,<br />
voit son travail de recherche valorisé par des applications concrètes<br />
portées par une grande entreprise. De l’autre côté, Air Liquide, du fait de<br />
sa collaboration avec le SPCTS, optimise son activité, l’inscrit dans la<br />
durée <strong>et</strong> valorise l’effort scientifique <strong>et</strong> technologique qu’elle mène.<br />
Quant au contenu de la recherche, le laboratoire développe des matériaux<br />
<strong>et</strong> des systèmes céramiques destinés à améliorer les technologies<br />
actuelles de production de l’hydrogène, un vecteur énergétique au même<br />
titre que les énergies fossiles dont les ressources se font de plus en plus<br />
rares. Il devrait donc connaître un essor très important – notamment en<br />
matière de carburants propres.<br />
*Air Liquide (Source CNRS)<br />
Leader mondial, dans son domaine, Air liquide commercialise des gaz pour l’industrie, la santé <strong>et</strong><br />
l’environnement, dont les applications sont nombreuses : cellules photovoltaïques, biocarburants,<br />
captage du dioxyde de carbone, cryogénie, produits anesthésiants… Le groupe réalise 60% de ses<br />
proj<strong>et</strong>s de recherche en partenariat, la France représentant 70% des dépenses totales d’innovation.<br />
Investissements pertinents puisqu’un tiers du chiffre d’affaires d’Air liquide est réalisé à partir<br />
d’applications qui n’existaient pas dix ans plus tôt.<br />
Légende photo :<br />
De gauche à droite, Pascal Del-Gallo (Air Liquide), Régis Réau (Air Liquide), François Hollande<br />
(Président de la République), Catherine Beaubatie (Députée Haute Vienne), Thierry Chartier<br />
(Directeur SPCTS), Gérard Vandenbroucke (Président Conseil Régional).<br />
L’objectif est de promouvoir l’université en créant des synergies avec<br />
le monde socio-économique (entreprises, institutions, associations,<br />
collectivités, <strong>et</strong>c.) Il s’agit de soutenir les innovations en recherche <strong>et</strong><br />
de renforcer les collaborations fructueuses avec les entreprises, les<br />
institutions, les associations <strong>et</strong> les collectivités, notamment à travers la<br />
création de chaires d’excellence.<br />
Le principe d’une chaire consiste pour une équipe de recherche, un<br />
groupe de chercheurs, à initier une activité nouvelle ayant un fort impact<br />
sociétal. C<strong>et</strong>te activité, qui peut également contribuer à des innovations<br />
pédagogiques tant en formation initiale qu’en formation permanente ou<br />
continue, est conduite <strong>et</strong>/ou parrainée par un scientifique reconnu.<br />
A ce jour, 11 chaires d’excellence ont été créées, dans des domaines<br />
aussi divers que la santé, la géographie, le droit, le bois, l’environnement<br />
<strong>et</strong> l’autonomie des personnes notamment, soit 7,8 millions d’euros de<br />
financement :<br />
• Prévention de la perte d’autonomie des personnes sur leur lieu de vie<br />
• Le capital environnemental de la gestion durable des cours d’eau<br />
• Gestion du conflit <strong>et</strong> de l’après conflit<br />
• Ressources forestières <strong>et</strong> usages du bois<br />
• Pneumologie expérimentale<br />
• Immuno-pathologie de maladies rénales<br />
• Cohorte prospective de suivi des enfants nés en limousin/ étude<br />
NEHAVI<br />
• Pharmacologie de la transplantation<br />
• Grandes r<strong>et</strong>enues <strong>et</strong> qualité des eaux<br />
• Labex Sigmalim (3 chaires : Métrologie, Système, Bio-Ingénierie)<br />
Enfin la Fondation, c’est aussi le développement de l’attractivité de<br />
l’université à destination des étudiants ; soit ses deux autres actions<br />
importantes : mise à disposition de bourses de mobilité internationale<br />
pour des étudiants de master ; actions de valorisation du patrimoine<br />
scientifique <strong>et</strong> actions de diffusion de la culture scientifique <strong>et</strong> technique.<br />
Pour son fonctionnement, la Fondation bénéficie principalement des<br />
contributions de ses membres fondateurs. 2,4 millions d’euros avaient<br />
ainsi été obtenus à l’issue de sa première levée fonds.<br />
Après 5 ans d’existence, la Fondation s’apprête à engager une opération<br />
identique dans les prochains mois, à travers une campagne de<br />
fundraising au cours de laquelle elle espère fédérer une nouvelle fois<br />
l’ensemble des acteurs du monde économique régional.<br />
Contact : www. fondation.unilim.fr<br />
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limousin université N° 119<br />
Le dossier<br />
TRACT<br />
Formation continue : quand de grands groupes font<br />
appel à l’Université de Limoges<br />
Cécile McLaughlin, maîtresse de conférences en communication <strong>et</strong> Marie-Pierre Pinto, maîtresse<br />
de conférences en sciences de gestion à l’IUT du Limousin ont mis en place un dispositif de<br />
VAE collective <strong>et</strong> un programme de formation continue avec deux grands groupes : Orange <strong>et</strong><br />
Air France.<br />
Culture : des Journées des Arts<br />
<strong>et</strong> de la Culture <strong>et</strong> un Festival<br />
étudiant de créations <strong>et</strong> d’images<br />
Ce dispositif perm<strong>et</strong> à des salariés d’une même entreprise d’échanger<br />
sur leurs pratiques <strong>et</strong> leurs expériences professionnelles. Il repose<br />
essentiellement sur la dynamique de groupe puisque, à partir du proj<strong>et</strong><br />
VAE, se crée, chez chacun des salariés, une émulation, qui devient un<br />
véritable moteur dans l’obtention du diplôme universitaire.<br />
La démarche engagée par les deux enseignantes perm<strong>et</strong> d’interroger les<br />
pratiques professionnelles, de prendre du recul sur son parcours, dans un<br />
mouvement constant d’introspection. En outre, l’obtention d’un diplôme<br />
universitaire est une motivation supplémentaire pour ces salariés qui, par<br />
ce biais, se surpassent, tout en assurant leur avenir.<br />
C’est ainsi qu’en 2010, la Direction Relation Client Grand Public<br />
du groupe Orange France a contacté l’IUT du Limousin, pour proposer un<br />
proj<strong>et</strong> de VAE collective. Les motivations de l’entreprise étaient claires :<br />
au-delà de l’offre de formation proposée en interne, il s’agissait de<br />
lancer un défi en mobilisant des salariés autour d’un diplôme, la licence<br />
professionnelle Management des activités commerciales.<br />
En 2014, l’IUT a également été contacté par le Cabin<strong>et</strong> des 2 rives, pour<br />
un proj<strong>et</strong> de VAE collective, assorti d’un programme de formation pour<br />
les téléconseillers de vente du groupe Air France. Là encore, les objectifs<br />
étaient fixés : faire monter en compétences des salariés, valoriser<br />
un métier parfois mal compris par l’obtention d’un diplôme d’Etat. La<br />
mission de Cécile McLaughlin <strong>et</strong> Marie-Pierre Pinto fut alors de construire<br />
un programme de formation de 12 jours, qui soit adapté au profil <strong>et</strong> au<br />
secteur de candidats.<br />
Aujourd’hui, ces programmes de formation continue ont permis de<br />
diplômer plus de 50 salariés pour le Groupe Orange. 18 candidats Air<br />
France sont engagés dans ce dispositif depuis la rentrée 2015. Chaque<br />
année, ces salariés présentent le fruit de leur démarche devant un jury<br />
composé d’enseignants <strong>et</strong> de professionnels intervenant en Licence<br />
professionnelle. Les bilans effectués à la fin des sessions VAE perm<strong>et</strong>tent<br />
d’affirmer la pertinence de tels dispositifs aussi bien pour les entreprises<br />
que pour l’Université de Limoges, qui, par la réussite des candidats,<br />
devient un acteur reconnu dans la formation tout au long de la vie.<br />
Du 29 au 31 mars 2016, les Journées des Arts <strong>et</strong> de la Culture perm<strong>et</strong>tront de m<strong>et</strong>tre en<br />
lumière les réalisations culturelles <strong>et</strong> artistiques des étudiants de l’Université de Limoges<br />
<strong>et</strong> se fondront avec le troisième Festival étudiant, un festival étudiant de créations <strong>et</strong><br />
d’images.<br />
Trois jours pour favoriser l’éveil artistique, valoriser les pratiques amateurs <strong>et</strong> apporter le<br />
soutien aux initiatives des associations étudiantes, forces vives des campus.<br />
Vous pourrez découvrir des manifestations culturelles qui touchent tous les domaines :<br />
théâtre, danse, expositions de peinture, photos, cinéma, concerts de musique de tout style,<br />
ensembles vocaux, orchestres, cirque, lectures… avec des spectacles issus des productions<br />
du service culturel, ou des associations étudiantes, produits <strong>et</strong> interprétés par des étudiants<br />
ou des artistes professionnels.<br />
Vitrine des actions culturelles menées sur les campus, ces journées seront également un<br />
moment de partage <strong>et</strong> de rencontre avec le grand public afin de faire découvrir la diversité <strong>et</strong><br />
la qualité des offres culturelles <strong>et</strong> artistiques de notre université.<br />
Ce festival est accessible à tous, écologiquement <strong>et</strong> socialement responsable <strong>et</strong> ancré sur<br />
le territoire. Ce sera l’occasion de renforcer la visibilité <strong>et</strong> la vitalité à la création artistique<br />
étudiante <strong>et</strong> de dynamiser les actions de partenariats culturels avec l’Opéra, le Musée<br />
national Adrien Dubouché, le Théâtre de la passerelle, l’Ensa….<br />
12 13
TRACT<br />
limousin université N° 119<br />
Sport<br />
inscrivez-vous « en ligne » au SUAPS<br />
La rentrée 2015-2016 a vu le lancement d’une<br />
plateforme MOODLE d’inscription en ligne,<br />
pour les étudiants <strong>et</strong> personnels, concernant<br />
les 34 activités sportives proposées par le<br />
SUAPS.<br />
De Limoges à Brive en passant par Guér<strong>et</strong>,<br />
Tulle <strong>et</strong> Egl<strong>et</strong>ons, c’est toute l’université qui peut<br />
désormais bénéficier de ce nouvel outil mis en<br />
place par le Service des Sports de l’université<br />
avec le soutien technique de la DSI.<br />
Un outil de gestion <strong>et</strong> de communication pour<br />
les « étudiants sportifs » !<br />
A ce jour, plus de 2500 étudiants se sont<br />
inscrits sur la plateforme. Pour un lancement,<br />
c’est une réussite <strong>et</strong> un outil de gestion<br />
très intéressant pour les pratiquants. C’est<br />
également un moyen de communication rapide<br />
<strong>et</strong> performant.<br />
Un outil conçu également pour les enseignants !<br />
Les enseignants ont quant à eux la possibilité<br />
très tôt d’être informés sur le nombre<br />
d’inscrits sur les 70 créneaux d’activités <strong>et</strong><br />
10 stages proposés à l’année. La gestion des<br />
flux d’étudiants est donc facilitée <strong>et</strong> chacun<br />
d’entre eux connaîtra son ordre d’inscription<br />
à l’activité (existence d’un numérus clausus).<br />
La transmission de documents aux<br />
étudiants évalués ainsi que la consultation<br />
du paiement du Pass’SUAPS en lien direct<br />
avec l’administration de l’UL sont directement<br />
intégrés à la plateforme.<br />
Accueil des doctorants<br />
une soirée réussie<br />
La soirée d’accueil des doctorants de<br />
l’Université de Limoges a réuni 350 doctorants<br />
le 3 novembre dernier. La soirée a débuté par<br />
une présentation de la stratégie de l’université<br />
en matière de formation doctorale, <strong>et</strong> une<br />
présentation des services <strong>et</strong> interlocuteurs de<br />
la formation doctorale au sein des 8 écoles<br />
doctorales <strong>et</strong> du collège doctoral.<br />
Les doctorants ont aussi pu rencontrer les<br />
directeurs des Écoles Doctorales <strong>et</strong> leurs<br />
collègues des autres secteurs. En parallèle, ils<br />
pouvaient participer à un concours de posters<br />
scientifiques, <strong>et</strong> tenter de remporter une<br />
tabl<strong>et</strong>te, un appareil photo ou des places de<br />
cinéma. La soirée a ensuite pris une dimension<br />
plus festive <strong>et</strong> divertissante autour d’une soirée<br />
casino. Au-delà des informations recueillies,<br />
les doctorants d’horizons divers ont eu la<br />
possibilité d’interagir, d’échanger entre eux <strong>et</strong><br />
avec les représentants de l’établissement qui<br />
gravitent autour de la formation doctorale.<br />
L’Ouvre Boîte<br />
le journal étudiant de la FLSH<br />
La parole est aux étudiants ! L’Ouvre Boîte, le<br />
journal étudiant de la Faculté des L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong><br />
des Sciences Humaines célèbre sa 1 ère année<br />
d’existence. Le journal entend (re)donner<br />
la parole aux membres de la communauté<br />
universitaire <strong>et</strong> en particulier aux étudiant-e-s.<br />
Animé <strong>et</strong> géré par des étudiants, il cherche<br />
à améliorer les échanges entre étudiants<br />
<strong>et</strong> entre étudiants <strong>et</strong> personnels, en faisant<br />
mieux connaître la fac, ses départements, ses<br />
acteurs <strong>et</strong> ses enjeux. Avec des articles sur<br />
la vie étudiante, sur l’actualité internationale<br />
<strong>et</strong> culturelle, des bandes dessinées, des<br />
interviews, des suj<strong>et</strong>s sérieux ou plus légers,<br />
l’Ouvre-Boîte réussit à toucher un lectorat de<br />
plus en plus nombreux.<br />
Challenge Campus Legrand<br />
deux diplômées de la Licence<br />
professionnelle domotique <strong>et</strong><br />
autonomie remportent la finale<br />
nationale<br />
La finale nationale du Challenge Campus<br />
Legrand qui se déroulait les 13 <strong>et</strong> 14 octobre<br />
à Innoval, en présence d’établissements<br />
prestigieux, a décerné le premier prix dans la<br />
catégorie « Mark<strong>et</strong>ing/Usages <strong>et</strong> Organisation »<br />
à Julie Bonneau <strong>et</strong> Anaïs Ortillon diplômées<br />
2015 de la Licence Pro domotique <strong>et</strong> autonomie<br />
de l’Université de Limoges pour leur proj<strong>et</strong><br />
« Comment utiliser les nouvelles technologies<br />
de capteurs pour obtenir un meilleur suivi<br />
des personnes vieillissantes ou dépendantes<br />
qui restent à domicile ? ». Les deux jeunes<br />
femmes ont également décroché le prix du<br />
meilleur clip vidéo de promotion de leur proj<strong>et</strong>.<br />
Le challenge Campus Legrand participe à la<br />
promotion de l’innovation <strong>et</strong> encourage les<br />
initiatives novatrices de jeunes étudiants.<br />
Partenaire privilégié de la Licence Domotique <strong>et</strong><br />
Autonomie <strong>et</strong> du Master Auton’Hom-e, Legrand<br />
apporte son expertise notamment au travers<br />
d’interventions thématiques délivrées par ses<br />
experts produits <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing qui viennent<br />
compléter l’équipe pédagogique du cursus.<br />
Contact : laurent.billonn<strong>et</strong>@unilim.fr<br />
Engagement étudiant<br />
l’Université de Limoges accueille<br />
le week-end au campus d’Animafac !<br />
Animafac est un réseau national d’associations<br />
étudiantes qui propose plusieurs outils<br />
gratuits pour aider les étudiants à développer<br />
leurs proj<strong>et</strong>s associatifs. Ces outils vont de<br />
la mise à disposition de fiches <strong>et</strong> de guides<br />
pratiques à la réalisation d’un MOOC « Créer<br />
<strong>et</strong> développer son association étudiante ».<br />
De plus, grâce à la présence d’animateurs de<br />
réseaux dans plusieurs villes en France, les<br />
associatifs étudiants peuvent bénéficier d’un<br />
accompagnement personnalisé. Au cours<br />
de ce week-end, sont prévus des ateliers<br />
thématiques (autour des médias, de la lutte<br />
contre les discriminations, de la culture,<br />
du développement durable, de la solidarité<br />
internationale, des solidarités locales, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong><br />
des ateliers de formation pour transm<strong>et</strong>tre des<br />
outils aux étudiants sur la gestion associative,<br />
la communication <strong>et</strong> bien d’autres aspects de<br />
la vie d’une association. 2016, marque les 20<br />
ans d’Animafac. À c<strong>et</strong>te occasion, le samedi 6<br />
février, un grand plateau de radio sera diffusé<br />
en direct sur Youtube. Les associations<br />
étudiantes de Limoges participeront à ce<br />
plateau pour partager leurs expériences <strong>et</strong><br />
leurs proj<strong>et</strong>s qui dynamisent l’université.<br />
remise de diplômes<br />
L’IAE m<strong>et</strong> à l’honneur ses étudiants…<br />
<strong>et</strong> son Directeur !<br />
L’IAE de l’Université de Limoges a organisé, le 4<br />
décembre 2015, sa 8ème cérémonie de remise<br />
des diplômes en présence de la Présidente de<br />
l’Université, Hélène Pauliat. L’IAE a récompensé<br />
les 220 récipiendaires de sa promotion<br />
2014-2015, issus de 9 formations différentes<br />
<strong>et</strong> revêtus pour l’occasion de la « tenue des<br />
diplômés de l’Université » à savoir la toge <strong>et</strong> la<br />
coiffe. A l’issue de la cérémonie, un hommage<br />
émouvant a été rendu à Jean-François Nys qui<br />
participait à sa dernière remise de diplôme en<br />
tant que Directeur de l’IAE.<br />
GUIDE<br />
2016<br />
parution<br />
guide des formations<br />
DES FORMATIONS<br />
de l’Université de Limoges<br />
DUT ❘ Licences ❘ Licences professionneLLes ❘ é TUDes D e sanT é<br />
<strong>L’Université</strong> de Limoges vient de publier son<br />
nouveau guide des formations. R<strong>et</strong>rouvez-le sur le<br />
site intern<strong>et</strong> www.unilim.fr, rubrique formation.<br />
ENSCI / ENSIL<br />
8 e édition de Forum Avenir réussie<br />
C<strong>et</strong> évènement qui s’est tenu le 4 novembre a<br />
pour vocation de m<strong>et</strong>tre en relation les étudiants<br />
de l’ENSCI <strong>et</strong> de l’ENSIL avec les industriels des<br />
secteurs de la céramique <strong>et</strong> des matériaux, de la<br />
mécatronique, de l’électronique, des TIC, de l’eau <strong>et</strong><br />
de l’environnement.<br />
Bilan chiffré :<br />
• Près de 30 entreprises participantes, dont des<br />
PME, grands groupes, nationaux <strong>et</strong> internationaux<br />
• 256 Curriculum Vitae d’étudiants déposés sur la<br />
plateforme dédiée<br />
• Plus de 420 RDV honorés entre industriels <strong>et</strong><br />
élèves-ingénieurs<br />
• 10 conférences d’industriels <strong>et</strong> plusieurs centaines<br />
d’étudiants ayant assisté à ces conférences<br />
sortie de secours<br />
Challenge Musical :<br />
les gagnants sont…<br />
Le challenge musical de l’Université de Limoges a eu lieu le 12 octobre à l’Opéra de<br />
Limoges. C<strong>et</strong>te grande soirée, qui s’inscrit dans le programme des manifestations<br />
de rentrée, perm<strong>et</strong> aux étudiants <strong>et</strong> personnels de nous faire découvrir leurs talents.<br />
Du beatbox au saxophone en passant par une fanfare <strong>et</strong> une chorale a cappella,<br />
16 groupes ont participé ! Présidé par Vladimir Cosma – célèbre compositeur de<br />
musique de film – le jury a récompensé 6 talents :<br />
• Le premier prix a été décerné à Smid Dieke, étudiante à la Faculté des L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> des<br />
Sciences Humaines, par le Crédit Mutuel pour sa prestation de chant accompagné à<br />
la guitare<br />
• Le deuxième prix a été attribué à Nicolas Aperce, étudiant à 3IL, par l’Université de<br />
Limoges pour sa prestation de guitare électrique<br />
• Le troisième prix a été remis à Bastien Dauby – étudiant à la Faculté des L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong><br />
des Sciences Humaines, par l’Université de Limoges pour sa démonstration de beatbox<br />
• Le quatrième prix a été décerné au groupe étudiant soul rock « Pony Clash » par<br />
Cultura Limoges<br />
• Le cinquième prix a été attribué à Guillaume Hagerman, étudiant à la Faculté de<br />
Pharmacie, par l’Opéra, pour sa prestation au violon accompagnée au piano.<br />
Contact service culturel : 05 55 14 91 33<br />
14 15
PHOTO<br />
Quel est votre parcours universitaire ?<br />
J’ai fait un DUT Génie mécanique <strong>et</strong><br />
productique en alternance dans une entreprise<br />
d’aérospatiale. Je me suis orienté ensuite<br />
vers une classe préparatoire pour pouvoir<br />
intégrer une école d’ingénieurs. C<strong>et</strong>te classe<br />
préparatoire m’a conduit jusqu’à la formation<br />
mécatronique dispensée par l’ENSIL. Il y avait<br />
également la possibilité d’un double-diplôme<br />
avec l’IAE. Je travaille donc pour obtenir un<br />
master d’Administration des Entreprises<br />
qui complète la formation d’ingénieur par<br />
une approche plus administrative. Le statut<br />
d’étudiant-entrepreneur me perm<strong>et</strong> de renforcer<br />
encore ma démarche.<br />
Comment avez-vous découvert ce statut ?<br />
J’ai eu plusieurs entr<strong>et</strong>iens avec Mathieu<br />
Val<strong>et</strong>as – Chargé d’Affaires Valorisation à<br />
l’incubateur qui m’a alors présenté ce statut.<br />
Je souhaitais vraiment m’investir pour pouvoir<br />
être au plus près de mon proj<strong>et</strong> professionnel<br />
<strong>et</strong> de mes études.<br />
Quel est ce proj<strong>et</strong> ?<br />
Je veux proposer un système de contrôle<br />
d’accès dans des lieux collectifs où il y a<br />
beaucoup de passage. Ce système utiliserait<br />
des technologies qui nous sont déjà familières<br />
– comme la 2G – <strong>et</strong> des technologies encore<br />
en exploration - comme les basses fréquences<br />
cryptées.<br />
Où en êtes-vous de votre proj<strong>et</strong> ?<br />
Je travaille actuellement avec plusieurs<br />
partenaires : l’équipe RESISTE du laboratoire<br />
XLim qui nous soutient techniquement <strong>et</strong> des<br />
étudiants en proj<strong>et</strong> tuteuré qui ont travaillé<br />
sur un prototype. Je suis aussi très proche<br />
de l’incubateur où je me rends fréquemment.<br />
MATON<br />
Benjamin Laporte : « Ce statut d’étudiantentrepreneur<br />
m’apporte de la reconnaissance<br />
<strong>et</strong> de la crédibilité auprès des professionnels »<br />
Benjamin Laporte est étudiant en 3 ème année à l’ENSIL <strong>et</strong> a le statut d’étudiantentrepreneur.<br />
Ce nouveau statut perm<strong>et</strong> aux étudiants <strong>et</strong> jeunes diplômés d’élaborer un<br />
proj<strong>et</strong> entrepreneurial dans le cadre du Pôle Etudiant pour l’Innovation, le Transfert <strong>et</strong><br />
l’Entrepreneuriat appelé aussi PEPITE. Il nous parle de ses études, de son proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> de<br />
ses envies.<br />
J’ai déposé un dossier pour être incubé<br />
<strong>et</strong> j’attends un r<strong>et</strong>our. Il me reste encore<br />
beaucoup de travail pour que mon produit soit<br />
commercialisable.<br />
Quelles sont les démarches que vous avez dû<br />
faire pour devenir étudiant-entrepreneur ?<br />
J’ai déposé une candidature via un formulaire.<br />
J’ai ensuite été convoqué par une commission<br />
devant laquelle j’ai été questionné sur mon<br />
proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> sur les motivations qui me poussent<br />
à entreprendre. C<strong>et</strong>te commission était<br />
composée de membres de l’IAE, de chefs<br />
d’entreprise, de représentants de la région…<br />
Comment gérez-vous les études <strong>et</strong> le<br />
développement de votre proj<strong>et</strong> ?<br />
Mon proj<strong>et</strong> tuteuré porte sur mon proj<strong>et</strong><br />
entrepreneurial, ce qui nous perm<strong>et</strong> d’y<br />
consacrer du temps dans la semaine. C’est<br />
un gros avantage. Dans le cadre de ce statut,<br />
nous sommes également invités à suivre<br />
des formations spécifiques. L’IAE a aussi un<br />
partenariat avec le réseau Entreprendre. Nous<br />
avons une marraine qui nous suit <strong>et</strong> nous<br />
oriente. Cela fait partie des choses à gérer au<br />
quotidien.<br />
Que vous apporte ce statut ?<br />
Il me perm<strong>et</strong> de rencontrer des gens <strong>et</strong> donc<br />
de me constituer un réseau. Il m’apporte de la<br />
reconnaissance <strong>et</strong> de la crédibilité auprès des<br />
professionnels – une vraie considération pour<br />
les étudiants qui veulent créer leur entreprise.<br />
Que diriez-vous à un étudiant intéressé<br />
par ce statut ?<br />
Je l’encouragerais à se poser des questions<br />
avant de se lancer <strong>et</strong> l’inviterais à se rendre à<br />
l’incubateur pour parler de son idée. C’est un<br />
proj<strong>et</strong> professionnel personnel, ce n’est pas<br />
neutre. Je lui dirais aussi que nous avons la<br />
chance d’avoir une région très ouverte <strong>et</strong> très<br />
favorable à l’entrepreneuriat pour ceux qui<br />
veulent vraiment se lancer.<br />
Propos recueillis par Candice Malagnoux<br />
Légende photo :<br />
Malgré un emploi du temps chargé, Benjamin rappelle<br />
qu’il est important de penser un peu à soi <strong>et</strong> à son<br />
entourage. Il s’accorde donc quelques marches à la<br />
montagne <strong>et</strong> surtout du temps avec ses amis !<br />
italiques<br />
Dexter<br />
Solitaire en série<br />
Anne-Claude Ambroise Rendu, professeur<br />
d’histoire à l’Université de Limoges, vient de<br />
publier un nouvel ouvrage intitulé « Dexter.<br />
Solitaire en série » aux Presses Universitaires<br />
de France (PUF).<br />
Anne-Claude Ambroise Rendu, professeur<br />
d’histoire à l’Université de Limoges, vient de<br />
publier un nouvel ouvrage intitulé « Dexter.<br />
Solitaire en série » aux Presses Universitaires<br />
de France (PUF). Expert médico-légal spécialiste du sang <strong>et</strong> tueur en série<br />
compulsif, Dexter est un Janus à deux faces. Ni sadique ni arrogant, il<br />
avance dans la vie un peu empêtré dans des règles affectives <strong>et</strong> sociales<br />
qu’il ne maîtrise pas, protégé par son talent de comédien <strong>et</strong> un code de<br />
conduite criminelle hérité de son père. C<strong>et</strong>te dualité est la toile de fond de<br />
son existence. Elle en est aussi la tragédie puisque malgré sa séduction,<br />
sa gentillesse, ses vertus, elle le condamne à vivre toujours masqué <strong>et</strong><br />
donc solitaire. Animal à sang froid, Dexter contemple d’abord amusé, puis<br />
perplexe <strong>et</strong> enfin de plus en plus soucieux <strong>et</strong> empathique, le maelstrom<br />
des affections <strong>et</strong> des luttes humaines, y compris les siennes. Sous les<br />
apparences d’une histoire divertissante, parfois légère, de tueur en série<br />
parfaitement sympathique œuvrant sous le soleil de Floride, c’est ce<br />
destin solitaire que la série m<strong>et</strong> en scène avec la complicité bienveillante<br />
du spectateur. Une histoire de solitude, métaphorisant en quelque sorte le<br />
drame de la condition humaine, que ce livre analyse <strong>et</strong> commente.<br />
Justice <strong>et</strong> miséricorde<br />
Discours <strong>et</strong> pratiques<br />
dans l’Occident médiéval<br />
Textes réunis par Catherine Vincent,<br />
Editions PULIM<br />
Justice <strong>et</strong> Miséricorde : deux modes de l’agir<br />
humain qui entrent en tension en chaque<br />
individu <strong>et</strong> dans la vie sociale. Aucune époque<br />
n’échappe à ce débat que l’Occident médiéval<br />
affronta au prisme de la révélation chrétienne<br />
<strong>et</strong> de la pensée aristotélicienne sur l’autonomie du pouvoir politique. En<br />
résulta une véritable mise en scène du face à face entre les deux vertus,<br />
le « Procès de Paradis », qui s’imposa depuis saint Anselme <strong>et</strong> fit l’obj<strong>et</strong><br />
d’une vulgarisation efficace par des œuvres théoriques <strong>et</strong> didactiques, des<br />
images <strong>et</strong> même des jeux théâtraux. De son côté, le monarque qui, si l’on<br />
en juge par l’exemple français abordé ici, a fait de la justice l’une des voies<br />
de son affirmation, tout en s’emparant des attributs divins, tenta, lui aussi,<br />
de concilier les deux vertus, en faisant triompher sa miséricorde – sa<br />
grâce – sur la « rigueur de Justice », distinguée de la bonne Justice. Au fil<br />
de ces études, le lecteur découvrira aussi quelles applications connut c<strong>et</strong>te<br />
réflexion. Comment Pilate devint-il juge du Christ, pour finir à son tour<br />
jugé ? Y a-t-il eu place pour la Miséricorde dans les jugements d’Église,<br />
ceux du pape Innocent III ou ceux de l’Inquisition ? Comment se conçoit,<br />
entre ces deux pôles, l’autorité paternelle de l’abbé bénédictin ? En quoi ces<br />
deux vertus sont-elles compatibles avec la société de cour qui se m<strong>et</strong> en<br />
place ? Et que faire quand la société du royaume est déchirée par la guerre<br />
civile : en venir à la voie de l’oubli, préconise le chancelier Jean Gerson.<br />
Des analyses, il ressort que, contrairement à une approche antagoniste,<br />
Justice <strong>et</strong> Miséricorde ne sauraient être mobilisées l’une sans l’autre :<br />
pas de vraie Justice sans Miséricorde ; mais pas de Miséricorde sans le<br />
passage premier de la Justice, dit le prince, sans le repentir du pécheur, dit<br />
le théologien.<br />
http://www.pulim.unilim.fr<br />
INNOVATION<br />
RECHERCHE<br />
& TRAVAUX<br />
limousin université N° 118 119<br />
MAKER<br />
<strong>L’Université</strong> de Limoges<br />
se dote d’un centre de co-conception<br />
Pour aider les entreprises dans leurs proj<strong>et</strong>s d’innovation,<br />
la Fondation Partenariale de l’Université de Limoges –<br />
accompagnée par l’AVRUL – se dote d’un centre de coconception<br />
: COdeMAKER.<br />
COdeMAKER m<strong>et</strong> à disposition d’une entreprise ou d’un porteur de<br />
proj<strong>et</strong> innovant des compétences transdisciplinaires. Il s’adresse tout<br />
particulièrement aux PME qui, contrairement aux grandes entreprises,<br />
n’ont pas toujours les ressources internes pour innover. Une entreprise<br />
existante ou à venir, un porteur de proj<strong>et</strong> qui souhaite lancer son activité,<br />
un étudiant entrepreneur ou dans le cadre d’un dispositif comme Pépite<br />
ou Campus Entrepreneur – tous peuvent en bénéficier.<br />
La prestation est payante. Les entreprises peuvent bénéficier d’une prise<br />
en charge à hauteur de 50% des frais engagés dans le cadre de l’aide au<br />
conseil. Un porteur de proj<strong>et</strong> personnel bénéficie quant à lui d’une aide au<br />
financement dans le cadre d’un pass conseil.<br />
L’animateur de COdeMAKER <strong>et</strong> le porteur définissent une équipe<br />
académique transdisciplinaire d’étudiants en fin de parcours universitaire<br />
- <strong>et</strong> d’enseignants ou enseignants-chercheurs à titre consultatif. C<strong>et</strong>te<br />
équipe peut être composée d’étudiants informaticiens, juristes, designers<br />
ou encore sociologues selon les besoins du proj<strong>et</strong>. L’animateur établit<br />
ensuite un rythme de séances de travail.<br />
A terme, le porteur se verra rem<strong>et</strong>tre une synthèse lui apportant une<br />
solution optimisée aux enjeux <strong>et</strong> contraintes de son proj<strong>et</strong>.<br />
L’agglomération de Limoges apporte son soutien en m<strong>et</strong>tant des espaces<br />
de co-working à disposition sur le site d’Ester.<br />
Par la création de ce centre, la Fondation Partenariale de l’Université<br />
de Limoges agit en termes de développement économique territorial <strong>et</strong><br />
offre l’opportunité de professionnaliser des étudiants forts de tendances<br />
émergentes.<br />
Contact :<br />
Chantal Colas – Chargée de mission du centre de co-conception /<br />
chantal.colas@unilim.fr<br />
ConCeption<br />
innovation<br />
Formation<br />
16 17
limousin université N° 119<br />
INNOVATION<br />
RECHERCHE<br />
& TRAVAUX<br />
Proj<strong>et</strong> CARAT<br />
vers une filière française<br />
d’excellence en médecine<br />
nucléaire<br />
Le laboratoire CRIBL (CNRS/CHU/<br />
Université de Limoges) participe au<br />
proj<strong>et</strong> CARAT, un proj<strong>et</strong> de partenariat<br />
industriel chiffré à près de 20 millions<br />
d’euros.<br />
Le proj<strong>et</strong> CARAT – Consortium pour des<br />
Applications en Radio Alpha Thérapie - a pour<br />
objectif de développer une filière française de<br />
production de plomb 212 <strong>et</strong> de traitements<br />
utilisant ce métal pour guérir certains cancers.<br />
Ce proj<strong>et</strong> de radio-immunothérapie consiste à<br />
traiter les cancers à l’aide d’anticorps armés<br />
de radionucléides – dans ce cas le plomb<br />
212. En se fixant aux cellules tumorales,<br />
les anticorps munis de radionucléides<br />
perm<strong>et</strong>tent de les détruire tout en limitant les<br />
dommages aux cellules saines avoisinantes.<br />
Leur toxicité pour l’homme comme pour<br />
l’environnement est la plus réduite possible.<br />
L’objectif final est de commercialiser de<br />
nouveaux médicaments qui pourraient être<br />
particulièrement bien adaptés à certains types<br />
de cancers notamment les cancers du sang,<br />
de la moelle osseuse <strong>et</strong> des ganglions. Le<br />
laboratoire Contrôle de la Réponse Immune B<br />
<strong>et</strong> des Lymphoproliférations (CRIBL) mènera<br />
la phase d’essais précliniques sur plusieurs<br />
pathologies pendant 3 ans. En cas de résultats<br />
prom<strong>et</strong>teurs, le développement se poursuivra<br />
par des essais cliniques. Le CRIBL travaille<br />
avec le service de médecine nucléaire du CHU<br />
de Limoges qui apporte son expertise clinique<br />
<strong>et</strong> pratique ainsi que son savoir-faire en termes<br />
de radio marquage. AREVA Med fournit les<br />
radionucléides dont il maîtrise parfaitement la<br />
production.<br />
Recherche<br />
contre le cancer du poumon<br />
la chaire pneumologie<br />
expérimentale renouvelée<br />
<strong>L’Université</strong> de Limoges, sa Fondation<br />
Partenariale <strong>et</strong> la société ALAIR-<br />
AVD ont signé, le 3 novembre, une<br />
convention portant sur la prolongation<br />
de la chaire « pneumologie<br />
expérimentale ».<br />
C<strong>et</strong>te chaire avait été lancée en 2012 afin<br />
d’approfondir la recherche sur le cancer du<br />
poumon. Les recherches sont menées par<br />
deux enseignants-chercheurs de l’Université de<br />
Limoges, le Pr François Vincent <strong>et</strong> le Pr Fabrice<br />
Lalloué au sein du laboratoire homéostasie<br />
cellulaire <strong>et</strong> pathologie (EA3842) de la Faculté<br />
de Médecine de Limoges <strong>et</strong> en collaboration<br />
avec le service de pathologie respiratoire du<br />
CHU de Limoges.<br />
Prix Fondation Allianz -<br />
Institut de France<br />
Michel Cogné récompensé<br />
Michel Cogné a reçu le 24 novembre<br />
l’un des Grands Prix 2015 de<br />
l’Académie des Sciences, le prix de la<br />
Fondation Allianz – Institut de France,<br />
d’un montant de 75 000 euros !<br />
Michel Cogné est professeur d’immunologie à<br />
l’Université de Limoges <strong>et</strong> praticien hospitalier.<br />
Il dirige l’unité mixte de recherche CRIBL<br />
(CNRS/CHU/Université de Limoges) ainsi<br />
que le laboratoire d’Immunologie du CHU de<br />
Limoges <strong>et</strong> est administrateur de l’Institut<br />
Universitaire de France.<br />
Michel Cogné <strong>et</strong> son équipe sont reconnus<br />
internationalement pour leurs travaux sur le<br />
« suicide » des gènes, sur les maladies de<br />
dépôts d’immunoglobulines ou encore sur le<br />
mécanisme de l’allergie. Outre de nombreuses<br />
publications dans des journaux à fort impact,<br />
ce laboratoire a également déposé plusieurs<br />
brev<strong>et</strong>s. Il est à l’origine de la création d’une<br />
société « spin-off », <strong>et</strong> de divers partenariats<br />
industriels dans le domaine des applications<br />
thérapeutiques. Depuis sa création en 1984, la<br />
Fondation Allianz – Institut de France soutient<br />
la recherche fondamentale par l’attribution, une<br />
fois par an, d’un prix de recherche. Ce prix est<br />
destiné à récompenser le responsable d’une<br />
équipe médicale ou biomédicale dont l’œuvre<br />
scientifique peut conduire à des applications<br />
susceptibles d’accroître l’espérance de vie par<br />
des actions préventives ou curatives.<br />
Les candidatures au prix de Recherche sont<br />
examinées par une commission scientifique<br />
qui réunit des personnalités (cliniciens <strong>et</strong><br />
chercheurs) représentatives de la communauté<br />
médicale <strong>et</strong> biomédicale française. C’est<br />
à l’Académie des Sciences que revient la<br />
responsabilité de désigner le lauréat parmi<br />
les deux candidats recommandés par la<br />
commission scientifique.<br />
IMAGINEX<br />
quand la science fait<br />
du sport<br />
Labellisé Programme Investissements<br />
d’Avenir, le proj<strong>et</strong> IMAGINEX perm<strong>et</strong><br />
aux jeunes sportifs du Limousin de<br />
découvrir les sciences autrement.<br />
Porté par la Fondation partenariale de<br />
l’Université de Limoges <strong>et</strong> co-porté par<br />
l’Université de Limoges, la Région Limousin<br />
<strong>et</strong> Récréasciences, IMAGINEX a débuté le<br />
1er octobre 2015 pour une durée de 5 ans.<br />
Chaque année, un sport phare est associé au<br />
déroulement du proj<strong>et</strong>. C’est avec la ligue de<br />
tennis du Limousin qu’IMAGINEX entame sa<br />
première année d’activités, avec des jeunes du<br />
pôle espoir, de clubs <strong>et</strong> de sections tennis, <strong>et</strong> ce<br />
sur les trois départements de la région.<br />
Pour ce faire, ils abordent, avec le concours<br />
d’étudiants de l’université ou d’entreprises<br />
innovantes, des applications scientifiques<br />
réalisées pour le sport <strong>et</strong> analysent comment<br />
celles-ci peuvent améliorer leurs performances.<br />
Par exemple, les jeunes sportifs s’initient aux<br />
matériaux qui composent leurs raqu<strong>et</strong>tes,<br />
cordages, ou surfaces de jeu, comparent<br />
différents obj<strong>et</strong>s connectés donnant des<br />
indications sur leurs performances, ou encore<br />
s’initient aux contraintes du bâtiment en<br />
imaginant des terrains durables.<br />
Le proj<strong>et</strong> IMAGINEX fait également appel<br />
aux disciplines artistiques en associant<br />
sport, science <strong>et</strong> art avec la réalisation d’une<br />
exposition itinérante <strong>et</strong> la conception d’une<br />
œuvre d’art témoignant du lien entre sport<br />
<strong>et</strong> science. À la fin de chaque année, un<br />
événement ouvert au grand public perm<strong>et</strong>tra<br />
de m<strong>et</strong>tre en avant l’ensemble des actions<br />
réalisées.<br />
Contact :<br />
Camille Sutter / Chef de proj<strong>et</strong> IMAGINEX<br />
05 55 42 37 36 / camille.sutter@unilim.fr<br />
Fédération Mondiale<br />
de Neurologie<br />
Michel Dumas médaillé<br />
Le Professeur Michel Dumas a reçu la<br />
médaille « for service to international<br />
neurology » de la Fédération Mondiale<br />
de Neurologie lors du XXII Congrès<br />
Mondial de Neurologie, qui a eu lieu à<br />
Santiago du Chili en novembre 2015.<br />
C<strong>et</strong>te distinction est à la fois une récompense<br />
majeure pour son engagement au service de la<br />
neurologie tropicale, <strong>et</strong> une fierté pour l’Institut<br />
d’Épidémiologie <strong>et</strong> de Neurologie Tropicale<br />
(IENT) de l’Université de Limoges, qu’il a fondé<br />
en 1982. L’IENT est à l’origine du laboratoire de<br />
Neuroépidémiologie Tropicale (NET) labellisé par<br />
l’INSERM en 2012 (UMR INSERM 1094) <strong>et</strong> dirigé<br />
aujourd’hui par Pierre-Marie Preux.<br />
Le NET est aujourd’hui le seul laboratoire<br />
en Europe à conduire des recherches en<br />
neuroépidémiologie tropicale, où son expertise<br />
est reconnue. La transition épidémiologique<br />
dans les pays tropicaux, l’existence de facteurs<br />
spécifiques, environnementaux ou génétiques, <strong>et</strong><br />
les conséquences des affections neurologiques<br />
sur la santé publique, justifient de conduire des<br />
programmes de recherche dans ces régions du<br />
monde. C’est en son sein que se structurent les<br />
activités de recherches répondant aux exigences<br />
universitaires contemporaines : contrat doctoral,<br />
post-doctoral, réponse à des Appels à Proj<strong>et</strong>s,<br />
coordination de programmes conduits dans les<br />
pays tropicaux.<br />
Université de Lima<br />
Jacques Fontanille,<br />
« Profesor honorario »<br />
Jacques Fontanille, professeur de<br />
sémiotique <strong>et</strong> ancien président de<br />
l’Université de Limoges, a été nommé<br />
Profesor honorario de l’Université de<br />
Lima le 5 novembre 2015.<br />
Jacques Fontanille est une référence mondiale<br />
en sémiotique. Il a fondé à Limoges le Centre<br />
de Recherches Sémiotiques, l’un des plus<br />
grands centres européens de sémiotique. Il<br />
collabore avec l’Université de Lima depuis<br />
15 ans. Le titre de Profesor honorario lui a<br />
été décerné en raison de sa contribution à la<br />
diffusion de la sémiotique au Pérou <strong>et</strong> dans<br />
les pays de langue espagnole. Les Presses de<br />
l’Université de Lima ont publié 5 de ses livres.<br />
Depuis 15 ans, les travaux de J. Fontanille<br />
sont utilisés dans les cursus de sémiotique<br />
de l’Université de Lima. <strong>L’Université</strong> de Lima<br />
a également souligné son engagement dans<br />
le pilotage des universités <strong>et</strong> des recherches<br />
sémiotiques (Présidence de la Fédération<br />
Romane de Sémiotique). L’hommage rendu<br />
à J. Fontanille témoigne de la position de<br />
la sémiotique française dans le monde, un<br />
rayonnement qui résulte d’une stratégie<br />
collective <strong>et</strong> constante : l’innovation théorique,<br />
l’exigence méthodologique, la présence dans<br />
les équipes <strong>et</strong> sur les terrains de recherche<br />
hors de France, l’accueil en formation de<br />
nombreux jeunes chercheurs de toutes<br />
nationalités, <strong>et</strong> une politique de traductions<br />
dans les langues des pays partenaires.<br />
18 19
limousin université N° 119<br />
INNOVATION<br />
RECHERCHE<br />
& TRAVAUX<br />
Traitement contre le cancer :<br />
le LCSN fait la une<br />
Le LCSN (Laboratoire de Chimie <strong>et</strong> des Substances Naturelles) a fait la une de<br />
ChemplusChem, la revue de chimie de l’éditeur Wiley à l’automne dernier. Une occasion<br />
unique de faire connaître à l’international ce qui se fait à l’Université de Limoges dans le<br />
domaine de la photothérapie dynamique. Interview de Vincent Sol, directeur du LCSN.<br />
« Nous espérons continuer à faire connaître nos travaux sur les<br />
photosensibilisateurs <strong>et</strong> les nanoparticules à l’international mais aussi<br />
donner une image dynamique de notre région <strong>et</strong> de la recherche à<br />
l’Université de Limoges »<br />
Qu’est-ce qui vous vaut la une de ce journal international ?<br />
L’article porte sur l’élaboration d’une nanoplateforme médicamenteuse<br />
capable de transporter des drogues – utilisable notamment dans le<br />
traitement des cancers. En eff<strong>et</strong>, une tumeur crée de nouveaux vaisseaux<br />
pour se développer. Elle envoie alors des facteurs de croissance à des<br />
récepteurs vers les vaisseaux sanguins. A ce moment-là se développent<br />
de nouveaux vaisseaux – appelés néo vascularisation. Ces vaisseaux<br />
irriguent la tumeur <strong>et</strong> lui perm<strong>et</strong>tent de croître. Ils perm<strong>et</strong>tent également,<br />
par la suite, aux métastases de coloniser d’autres tissus. Ces vaisseaux<br />
sont partiellement poreux <strong>et</strong> donc constitués de p<strong>et</strong>ites fenêtres dans<br />
lesquelles des nanoobj<strong>et</strong>s peuvent entrer de manière passive. Une<br />
fois rentrées, ces nanoplateformes médicamenteuses atteindront la<br />
tumeur. C’est ce que nous appelons l’eff<strong>et</strong> EPR (Enhanced Permeability<br />
and R<strong>et</strong>ention). Toutefois, l’organisme est naturellement préparé à se<br />
défendre contre l’injection de ces nanoobj<strong>et</strong>s, il faut donc les modifier<br />
chimiquement pour les rendre furtifs. Pour cela, nous avons élaboré<br />
des particules inorganiques d’oxydes de fer puis déguisé ces dernières<br />
à l’aide d’un polymère de sucre biocompatible. Nous avons ensuite fixé<br />
chimiquement nos médicaments en surface.<br />
Quel type de médicament <strong>et</strong> pourquoi un oxyde de fer ?<br />
Le LCSN est reconnu au niveau international pour l’utilisation des<br />
photosensibilisateurs <strong>et</strong> notamment de la photothérapie dynamique.<br />
Nous utilisons la lumière pour amener de l’énergie aux molécules. Une<br />
fois exposées à la lumière, nos molécules transfèrent leur énergie aux<br />
molécules environnantes – tout particulièrement à l’oxygène qui produit<br />
alors de l’oxygène singulier qui est actif <strong>et</strong> toxique uniquement à l’endroit<br />
où il est produit. Pour traiter des cancers profonds, nous pourrions utiliser<br />
une fibre optique. Nous proposons également, en utilisant les propriétés<br />
des nanoparticules de fer, d’échauffer ces dernières, sous l’action d’un<br />
champ magnétique. Ce phénomène d’hyperthermie agira comme une<br />
thérapie supplémentaire (double thérapie portée par la même plateforme)<br />
en cas de résistance au médicament.<br />
Peut-on parler d’une méthode naturelle de traitement des cellules<br />
cancéreuses ?<br />
La photothérapie est connue depuis très longtemps, notamment par les<br />
Egyptiens pour traiter des problèmes de peaux. Nous espérons qu’un jour,<br />
nous pourrons amener <strong>et</strong> cibler l’oxyde de fer sur l’endroit à traiter à l’aide<br />
d’un aimant assez puissant.<br />
Peut-on parler d’une avancée ?<br />
Il y a un nombre important de travaux de recherche dans le monde sur<br />
les nanoparticules mais personne n’avait encore greffé chimiquement,<br />
par une méthode originale, ce type de photosensibilisateurs. C’est<br />
une avancée qui nous a permis de développer également d’autres<br />
nanoparticules, mais c<strong>et</strong>te fois complètement naturelles <strong>et</strong> d’origine<br />
végétale.<br />
Quelles seront les applications, les développements cliniques ?<br />
Nous cherchons des contacts avec des industriels <strong>et</strong> des praticiens.<br />
Des molécules sont prêtes. Le milieu pharmaceutique <strong>et</strong> médical est<br />
souvent compliqué à aborder lorsque l’on évoque ce type d’approche un<br />
peu innovante. Nous espérons continuer à faire connaître nos travaux<br />
sur les photosensibilisateurs <strong>et</strong> les nanoparticules à l’international mais<br />
aussi donner une image dynamique de notre région <strong>et</strong> de la recherche<br />
à l’Université de Limoges. Nous sommes un des seuls laboratoires en<br />
France à aller de la synthèse de nouveaux photosensibilisateurs jusqu’à<br />
l’activité biologique in vivo. Ce travail est aussi le fruit de collaboration<br />
avec d’autres équipes françaises. Notre approche est maintenant de<br />
travailler sur d’autres lignées cellulaires cancéreuses pour montrer l’utilité<br />
de ces principes actifs.<br />
Propos recueillis par Françoise Mérigaud<br />
20 21
limousin université N° 119<br />
relations<br />
internationales<br />
EQUALIM :<br />
des pistes pour promouvoir<br />
l’égalité entre les femmes<br />
<strong>et</strong> les hommes à l’Université<br />
de Limoges<br />
Dans le cadre du proj<strong>et</strong> Equalim, porté par<br />
l’Université de Limoges <strong>et</strong> financé par le<br />
Fonds FEDER, notre établissement a mené en<br />
2015 une mission de benchmarking auprès<br />
de 5 universités européennes partenaires très<br />
réputées pour leur engagement en matière<br />
d’égalité femmes/hommes <strong>et</strong> ayant mis<br />
en œuvre des politiques <strong>et</strong> des stratégies<br />
spécifiques localement : l’Université de<br />
Séville (Espagne), l’Université Autonome de<br />
Barcelone (Espagne), l’Université de Lausanne<br />
(Suisse), l’Université de Vienne (Autriche) <strong>et</strong><br />
l’Université d’Oslo (Norvège).<br />
Le proj<strong>et</strong> a permis de faire un état des lieux<br />
précis de l’égalité entre les femmes <strong>et</strong> les<br />
hommes dans l’université, <strong>et</strong> surtout des<br />
inégalités à l’encontre des femmes. Chez<br />
les personnels, on constate une sousreprésentation<br />
des femmes dans les grades<br />
les plus élevés (chez les professeur·e·s <strong>et</strong> chez<br />
les catégories A des Biatss), dans les filières<br />
techniques <strong>et</strong> scientifiques (en informatique<br />
notamment) <strong>et</strong> dans les fonctions les plus<br />
élevées <strong>et</strong> postes à responsabilité.<br />
Dans la population étudiante, les jeunes<br />
femmes sont moins présentes en doctorat<br />
alors qu’elles sont largement majoritaires en<br />
licence ; elles sont aussi moins présentes dans<br />
les filières scientifiques <strong>et</strong> techniques alors que<br />
les étudiants sont sous-représentés dans les<br />
filières de l<strong>et</strong>tres, langues, sciences humaines<br />
<strong>et</strong> enseignement.<br />
Les visites dans les universités partenaires<br />
ainsi que le séminaire international qui a<br />
clôturé le proj<strong>et</strong> les 12 <strong>et</strong> 13 novembre 2015 ont<br />
permis de dégager des bonnes pratiques <strong>et</strong> des<br />
actions possibles dans cinq domaines :<br />
• les formations pour y introduire le genre,<br />
• la recherche <strong>et</strong> les carrières des chercheuses,<br />
• l’égalité professionnelle entre les femmes <strong>et</strong><br />
les hommes,<br />
• la communication pour qu’elle soit égalitaire,<br />
• un vrai engagement de l’université en faveur<br />
de l’égalité entre les femmes <strong>et</strong> les hommes.<br />
Séminaire européen<br />
ATTRACT<br />
l’attractivité des l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> des<br />
sciences humaines au cœur<br />
des débats<br />
Le proj<strong>et</strong> ATTRACT, qui visait à identifier<br />
en Europe de bonnes pratiques concernant<br />
l’attractivité des formations en L<strong>et</strong>tres,<br />
Langues <strong>et</strong> Sciences Humaines <strong>et</strong> Sociales, a<br />
tenu son séminaire de restitution à la Faculté<br />
des L<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> des Sciences Humaines les 23<br />
<strong>et</strong> 24 octobre 2015.<br />
Les participants limougeauds (enseignants,<br />
enseignants-chercheurs <strong>et</strong> BIATSS ayant<br />
participé aux visites en Europe) <strong>et</strong> les délégués<br />
des universités partenaires (Bergame, Huelva,<br />
Leeds, Madère, Sienne, Timisoara) ont<br />
poursuivi leurs échanges <strong>et</strong> débattu autour de<br />
thématiques fortes : compétences spécifiques,<br />
image des diplômés, outils de communication,<br />
internationalisation, interdisciplinarité, liens<br />
avec la société, <strong>et</strong>c. Les partenaires étrangers<br />
ont pu découvrir à leur tour, sur le campus<br />
de Vanteaux, la composante de l’Université<br />
de Limoges dédiée aux Humanités. Ils ont<br />
également découvert le Pôle International<br />
<strong>et</strong> le Carrefour des étudiants. La richesse<br />
des discussions augure bien de l’intérêt de<br />
la synthèse disponible prochainement, <strong>et</strong><br />
également de la poursuite des relations avec<br />
ces homologues européens.<br />
EUCERMAT<br />
l’internationalisation<br />
de la céramique<br />
Fortement engagée dans une politique<br />
d’ouverture internationale <strong>et</strong> de<br />
développement local, l’Université de<br />
Limoges coordonne actuellement le proj<strong>et</strong> de<br />
partenariat stratégique Erasmus+ EUCERMAT<br />
(EUropean CERamic MATerials), axé sur<br />
l’image des matériaux céramiques en Europe,<br />
un enjeu crucial pour la Région Limousin <strong>et</strong><br />
ses partenaires.<br />
EUCERMAT est piloté par la filière CERALIM de<br />
la Faculté des Sciences <strong>et</strong> Techniques (FST),<br />
adossée au laboratoire Science des Procédés<br />
Céramiques <strong>et</strong> de Traitements de Surface<br />
(SPCTS – UMR 7315). L’objectif du proj<strong>et</strong> est<br />
d’améliorer l’image de la céramique en Europe,<br />
afin de rendre les formations <strong>et</strong> les industries<br />
céramiques plus compétitives <strong>et</strong> plus visibles,<br />
en proposant une nouvelle manière d’aborder<br />
les matériaux céramiques tant sur le plan de<br />
l’enseignement <strong>et</strong> de la recherche que sur celui<br />
du développement du marché économique<br />
dans ce secteur.<br />
Le programme se déroulera sur 36 mois <strong>et</strong><br />
englobe 13 partenaires de 8 pays différents :<br />
France, Allemagne, Portugal, Espagne, Irlande,<br />
Belgique, Pologne <strong>et</strong> Italie. Ainsi, les partenaires<br />
devront œuvrer ensemble pour créer un<br />
véritable réseau européen de la céramique,<br />
mêlant enseignement (5 universités <strong>et</strong> un<br />
lycée), recherche (2 instituts de recherche <strong>et</strong><br />
une société savante) <strong>et</strong> industrie (4 industriels).<br />
Un des objectifs du proj<strong>et</strong> est d’internationaliser<br />
la formation <strong>et</strong> d’améliorer la qualité de<br />
l’enseignement en m<strong>et</strong>tant en œuvre de<br />
nouvelles méthodes pédagogiques autour<br />
du triangle de la connaissance « industrie –<br />
recherche – formation ».<br />
Les promoteurs de ce proj<strong>et</strong> considèrent que<br />
le programme mené à son terme renforcera,<br />
sur le plan international, la position de l’Europe<br />
dans le domaine de la céramique.<br />
<strong>L’Université</strong> de Limoges<br />
signe un accord<br />
avec la Jordanie<br />
Du 18 au 22 octobre 2015, l’Université de<br />
Limoges a accueilli le Professeur Tariq Hasan<br />
Al-Najjar, Doyen de la Faculté des Sciences<br />
Marine de la Jordan University Aqaba-Branch<br />
(Jordanie).<br />
L’objectif de c<strong>et</strong>te visite était de signer<br />
un accord afin d’articuler des actions dans<br />
le domaine de la génétique moléculaire <strong>et</strong><br />
d’élargir les axes de coopération entre les deux<br />
établissements. La signature de l’accord vise<br />
à développer la collaboration <strong>et</strong> les échanges<br />
entre l’Unité de Génétique Moléculaire<br />
Animale (UMR1061), rattachée à l’Université<br />
de Limoges <strong>et</strong> à l’Institut National de la<br />
Recherche Agronomique (INRA), <strong>et</strong> les équipes<br />
de recherche de la Jordan University Aqaba-<br />
Branch. Elle perm<strong>et</strong>tra également la mise en<br />
place d’une première thèse dès 2016, financée<br />
par le Ministère des Affaires Etrangères, en cotutelle<br />
entre les deux Universités.<br />
L’ESPE de Limoges<br />
participer à la construction<br />
des établissements<br />
numériques du futur<br />
Financé dans le cadre du programme<br />
ERASMUS+, partenariat stratégique, <strong>et</strong><br />
sélectionné pour une durée de 3 ans (2015-<br />
2018), le proj<strong>et</strong> « Digital Schools of Europe »<br />
a pour objectif principal d’établir un réseau<br />
dans 8 pays partenaires (Irlande, Danemark,<br />
Suède, Finlande, Espagne, Portugal, Italie<br />
<strong>et</strong> France) afin de réfléchir à l’intégration<br />
effective des technologies de l’information<br />
<strong>et</strong> de la communication au sein des écoles <strong>et</strong><br />
collèges.<br />
Porté par le Dublin West Education Center en<br />
Irlande, le proj<strong>et</strong> est piloté au niveau national<br />
par l’École Supérieure du Professorat <strong>et</strong> de<br />
l’Education (ESPE) de l’Université de Limoges.<br />
Huit établissements scolaires de la Région<br />
Accords cadre<br />
le point sur<br />
les renouvellements,<br />
coopérations<br />
<strong>et</strong> mémorandums<br />
Convention avec l’Egypte<br />
• Renouvellement de l’accord avec l’Université<br />
du Caire, signé à l’initiative de la FLSH, Yves<br />
Liébert, pour 5 ans<br />
Convention avec le Liban<br />
• Renouvellement de l’accord avec l’Université<br />
Libanaise, signé à l’initiative de la FST,<br />
Monsieur Bruno Barelaud, signé pour 5 ans<br />
• Avenant au protocole d’accord avec l’Institut<br />
Universitaire de Technologie de Saida, signé à<br />
l’initiative de la FST, Bruno Barelaud, pour 5 ans<br />
Convention avec le Mexique<br />
• Accord avec l’Université technologique<br />
métropolitaine, signé à l’initiative de l’IUT du<br />
Limousin, Sabrina Barrière, pour 5 ans<br />
Convention avec le Pérou<br />
• Accord avec l’Université de Lima, signé à<br />
l’initiative de la FLSH, le CERES, Isabelle Klock-<br />
Fontanille <strong>et</strong> Jacques Fontanille, pour 5 ans<br />
Limousin se sont impliqués dans le cadre<br />
d’une Equipe de Réflexion <strong>et</strong> de Recherche<br />
(ERR) associée au proj<strong>et</strong> : il s’agit d’explorer<br />
les mises en œuvre concrètes au service de<br />
l’enseignement ou de l’apprentissage auprès<br />
des élèves de 4 à 14 ans.<br />
La révolution digitale est en marche <strong>et</strong> il est<br />
aujourd’hui totalement indispensable de maîtriser<br />
les outils numériques. Pour faire face à la<br />
surexposition de l’information, les enseignants<br />
doivent désormais enseigner aux élèves comment<br />
utiliser les bons canaux d’information,<br />
comment faire preuve d’esprit critique <strong>et</strong> être<br />
capable d’analyser <strong>et</strong> de trier c<strong>et</strong>te information.<br />
Chaque année, trois mobilités sont prévues<br />
afin de perm<strong>et</strong>tre aux partenaires de découvrir<br />
de nouvelles pratiques <strong>et</strong> de mutualiser les<br />
réflexions engagées localement. La première<br />
réunion entre partenaires a déjà eu lieu à<br />
Dublin en octobre 2015, <strong>et</strong> l’ESPE accueillera<br />
les collègues européens au mois d’octobre<br />
2016.<br />
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