40 ans
4+pages+Innovation+Banane
4+pages+Innovation+Banane
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
MINISTÈRE<br />
DES<br />
AFFAIRES ÉTRANGÈRES<br />
<strong>40</strong> <strong>ans</strong><br />
de recherches<br />
& d’innovations<br />
ANTILLES<br />
FRANÇAISES<br />
qui ont révolutionné<br />
la culture<br />
de la banane<br />
La banane joue un rôle<br />
majeur d<strong>ans</strong> l’économie<br />
des Antilles. Cette<br />
réussite a été rendue<br />
possible grâce<br />
à l’excellente<br />
structuration de la filière,<br />
les efforts d’amélioration<br />
continus des planteurs,<br />
de leurs accompagnants<br />
techniques et le travail<br />
des chercheurs du Cirad,<br />
à l’origine de multiples innovations,<br />
qui ont profondément tr<strong>ans</strong>formé<br />
la façon de produire.<br />
Avec le soutien financier de :<br />
Innovons ensemble<br />
pour l’agriculture<br />
des Antilles françaises
LA CULTURE<br />
DE LA BANANE<br />
AUX ANTILLES,<br />
DÉJÀ UNE LONGUE<br />
HISTOIRE…<br />
Fin des années 30<br />
La culture de la banane<br />
se développe aux Antilles.<br />
Années <strong>40</strong><br />
La recherche commence<br />
à accompagner la filière.<br />
Années 60-80<br />
Les innovations sont guidées<br />
par une exigence : augmenter<br />
la productivité, d<strong>ans</strong> un contexte<br />
économique de forte concurrence<br />
internationale.<br />
Ceci conduit la filière à s’orienter vers une<br />
monoculture intensive avec la variété<br />
Cavendish qui a remplacé, au début des<br />
années 60, la variété Gros Michel décimée<br />
par la maladie de Panama (race 1).<br />
La recherche agronomique met au point<br />
des techniques de fertilisation raisonnée,<br />
de gestion des peuplements, de lutte contre<br />
la cercosporiose jaune par avertissement,<br />
etc.<br />
Années 90<br />
La monoculture intensive<br />
montre ses limites. Des baisses<br />
de rendement sont observées<br />
aux Antilles françaises.<br />
Celles-ci sont attribuées principalement aux<br />
nématodes et charançons présents d<strong>ans</strong> le<br />
sol des bananeraies. Une première innovation<br />
se met en place qui consiste à interrompre<br />
la monoculture grâce à une période<br />
de jachère suffisante pour assainir le sol,<br />
puis replanter des bananiers sains, issus de<br />
vitroculture. En 10 <strong>ans</strong>, à l’issue de validations<br />
et d’adaptations techniques, l’innovation<br />
est adoptée par les producteurs.<br />
Un programme d’amélioration génétique<br />
des bananiers est initié au Cirad, à Neufchâteau<br />
en Guadeloupe, pour la création de<br />
variétés résistantes à la cercosporiose.<br />
Années 2000<br />
La prise de conscience<br />
environnementale s’accentue,<br />
la cadre réglementaire se durcit.<br />
Il faut innover pour réduire<br />
l’impact de la culture sur<br />
l’environnement.<br />
Le Plan Banane durable (2008-2013) est mis<br />
en place pour réduire l’usage des pesticides<br />
(nématicides, insecticides, herbicides, fongicides).<br />
Ce plan donne naissance à l’Institut<br />
technique tropical (IT 2 ) et à deux plateformes<br />
partenariales pour faciliter le tr<strong>ans</strong>fert et<br />
l’adoption des innovations par les producteurs<br />
: l’une sur les systèmes de culture<br />
à base de plantes de service, l’autre sur<br />
la sélection de variétés résistantes aux<br />
cercosporioses. L’usage des pesticides est<br />
divisé par deux.<br />
DES INNOVATIONS ISSUES DE LA RECHERCH<br />
1• LA PLANTATION<br />
LA JUSTE DOSE POUR FERTILISER<br />
LE BANANIER<br />
D<strong>ans</strong> les années 80, le Cirad a élaboré un référentiel technique,<br />
basé sur la connaissance des sols antillais et des<br />
besoins nutritionnels du bananier. Il permet aujourd’hui<br />
d’optimiser la fertilisation minérale du bananier. Ces<br />
formules, qui apportent la juste dose de nutriments au<br />
bananier, sont préconisées d<strong>ans</strong> le Manuel du planteur.<br />
En améliorant la fertilité du sol, elle assure une bonne<br />
productivité de la bananeraie, tout<br />
en évitant des surplus d’éléments<br />
chimiques se dispersant d<strong>ans</strong> l’environnement.<br />
LA PLANTATION SUR<br />
MULCH POUR AMÉLIORER<br />
LA QUALITÉ DES SOLS<br />
Cela consiste à cultiver<br />
une plante de service<br />
qui restaure naturellement<br />
la porosité du<br />
sol par l’action de son<br />
système racinaire, puis à l’utiliser comme mulch (paillis)<br />
pour recouvrir le sol au moment de la plantation. Cette pratique<br />
remplace le travail mécanique du sol par un labour biologique. Elle<br />
améliore la qualité biologique et physico-chimique du sol et réduit l’impact de<br />
la culture sur le changement climatique. La plantation sur mulch végétal est<br />
aujourd’hui pratiquée par 30 % des plantations de bananes des Antilles.<br />
2• LA LUTTE CONTRE LES BIOAGRESSEURS<br />
DES ALTERNATIVES NATURELLES<br />
À L’EMPLOI D’HERBICIDES<br />
Les paillis (bagasse, déchets verts ou résidus de couverture<br />
végétale) et les plantes de services sont les principales alternatives<br />
aux herbicides proposées par le Cirad. Adoptées<br />
par 20 % des planteurs antillais, ces pratiques permettent<br />
de réduire fortement l’emploi des herbicides.<br />
Pour détruire les bananeraies lors de la mise<br />
en jachère des parcelles, l’utilisation de bovins est<br />
préconisée pour remplacer la destruction chimique.<br />
LE CHARANÇON<br />
PRIS AU PIÈGE<br />
Le charançon est un insecte<br />
foreur dont les larves creusent<br />
des galeries d<strong>ans</strong> le rhizome du<br />
bananier. Il altère son ancrage<br />
d<strong>ans</strong> le sol, ce qui provoque<br />
d’importantes pertes de rendement.<br />
Un piège à phéromone (attractif naturel),<br />
développé par le Cirad et l’Inra, est<br />
utilisé contre lui, depuis le milieu des<br />
années 90, pour remplacer la chlordécone.<br />
Le piégeage de masse s’effectue d<strong>ans</strong> les<br />
parcelles cultivées ou en jachère. Il est aujourd’hui<br />
optimisé par une organisation spatiale spécifique des<br />
bananeraies (basée sur la connaissance des déplacements<br />
du charançon), et aussi par la mise<br />
en place de conditions favorables<br />
au développement de ses prédateurs<br />
naturels.<br />
?<br />
LE SAVIEZ-VOUS ?<br />
La culture du bananier demande<br />
un savoir-faire technique colossal !<br />
Le planteur est guidé d<strong>ans</strong> toutes les étapes de la culture, à<br />
travers un accompagnement technique personnalisé : de la plantation à la<br />
récolte en passant par l’irrigation, la fertilisation, la gestion de l’enherbement,<br />
les soins aux fruits, etc. Cet encadrement est réalisé par la filière. Il dispose<br />
également d’un « Manuel du planteur » auquel le Cirad a fortement contribué<br />
grâce aux résultats de ses recherches pour optimiser la fertilisation, gérer les<br />
peuplements de bananiers, maîtriser la qualité des fruits, etc.<br />
UN SOL ASSAINI<br />
AVANT PLANTATION<br />
DE VITROPLANTS<br />
Le sol est assaini des nématodes<br />
qui parasitent le<br />
système racinaire du<br />
bananier, par la mise en<br />
place de jachère et de<br />
rotations culturales.<br />
Une fois le sol assaini,<br />
des bananiers issus de<br />
vitroculture sont plantés.<br />
Ces vitroplants, principalement<br />
produits par Vitropic, filiale<br />
du Cirad, constituent un matériel homogène,<br />
de qualité, indemne de ces parasites, ainsi que<br />
de virus et bactéries pathogènes. Ces techniques ont permis de<br />
s’affranchir de l’usage des nématicides.<br />
?<br />
LE SAVIEZ-VOUS ?<br />
Les cercosporioses, des maladies du bananier<br />
causées par des champignons<br />
Les cercosporioses des bananiers sont des maladies fongiques<br />
qui provoquent d’importantes nécroses au niveau des feuilles. Elles<br />
engendrent des pertes de rendement et réduisent le potentiel<br />
d’exportation en provoquant la maturation précoce des fruits.<br />
Il existe deux types de cercosporioses : la cercosporiose<br />
jaune présente aux Antilles depuis le début de la culture<br />
du bananier ; la cercosporiose noire, plus dévastatrice, a<br />
gagné la Martinique en 2010 et la Guadeloupe en 2012.<br />
UNE PREMIÈRE MONDIALE<br />
DANS LA LUTTE CONTRE<br />
LA CERCOSPORIOSE NOIRE<br />
Cette stratégie de lutte, dite intégrée,<br />
combine un ensemble de pratiques culturales<br />
pour limiter le développement de la<br />
maladie et aider la plante à mieux tolérer ses dégâts.<br />
Il s’agit, en premier lieu, d’éliminer les feuilles nécrosées<br />
qui produisent des spores pouvant être disséminées<br />
par le vent. En second lieu, d’adopter une<br />
conduite agronomique adaptée en matière de fertilisation,<br />
d’irrigation et de contrôle des ravageurs<br />
pour stimuler la production de nouvelles feuilles.<br />
En dernier lieu, d’éliminer les nécroses après<br />
floraison et d’optimiser le stade de récolte pour<br />
limiter les effets de la maladie sur le murissement<br />
des bananes.<br />
?<br />
LE SAVIEZ-VOUS ?<br />
Le bananier subit constamment<br />
de nouvelles attaques de bioagresseurs<br />
De nouveaux insectes ravageurs et de nouvelles maladies<br />
du bananier arrivent régulièrement sur nos îles. Les agents pathogènes<br />
évoluent et s’adaptent, résistent aux traitements chimiques, contournent<br />
les résistances variétales. C’est une lutte s<strong>ans</strong> fin que mènent chercheurs<br />
et planteurs contre les bioagresseurs pour réduire les pertes qu’ils causent<br />
et maintenir la productivité de la bananeraie. Les chercheurs proposent<br />
aujourd’hui des stratégies de lutte intégrées qui combinent plusieurs<br />
méthodes de lutte (prophylaxie, lutte variétale, lutte biologique, plantes<br />
de services et, en dernier recours, lutte chimique). L’objectif à terme est<br />
de supprimer l’usage des pesticides.<br />
L’AVERTISSEMENT BIOLOGIQUE<br />
POUR LIMITER LES TRAITEMENTS FONGICIDES<br />
Développé par le Cirad, le système d’avertissement biologique a permis de<br />
limiter fortement le nombre et l’impact des traitements fongicides contre les<br />
cercosporioses (seulement 6 à 8 traitements par an contre <strong>40</strong> à 70 d<strong>ans</strong> les<br />
pays n’utilisant pas ce système). Ce système comprend la détection précoce<br />
des symptômes de la maladie, sa gestion intégrée, la centralisation des processus<br />
de décision sur l’ensemble de la sole bananière et son découpage en<br />
zones de traitements homogènes regroupant plusieurs producteurs, ainsi que<br />
leur collaboration.
E DANS TOUTE LA CHAÎNE DE PRODUCTION<br />
LA CIRAD 925,<br />
UNE NOUVELLE VARIÉTÉ<br />
« ZÉRO PESTICIDE »<br />
Créée par le Cirad en Guadeloupe,<br />
cette variété de banane dessert résiste<br />
aux cercosporioses, à la race 1 de la<br />
maladie de Panama et présente une<br />
bonne tolérance aux nématodes. Elle est en cours<br />
d’évaluation sur le marché à l’export en partenariat avec<br />
l’IT 2 et l’UGPBAN sur 6 ha aux Antilles. Ses performances<br />
de résistances aux bioagresseurs lui permettent d’être<br />
valorisée à l’avenir d<strong>ans</strong> un cadre d’Agriculture Biologique.<br />
Fruit légèrement acidulé, sucré, assez ferme, son<br />
goût est autant apprécié que la variété<br />
commerciale Cavendish. Ses fruits<br />
restent bien attachés à leur pédoncule<br />
(pas de « dégrain »), ne se<br />
« tigrent » pas (taches brunes) et<br />
sont peu sensibles aux meurtrissures<br />
: des qualités remarquables<br />
pour l’export.<br />
5• LE TRANSPORT ET LE MÛRISSAGE<br />
3• LA RÉCOLTE<br />
UN SYSTÈME INFORMATISÉ QUI<br />
PRÉVOIT LA DATE DE RÉCOLTE POUR<br />
LIMITER LES « MÛRS D’ARRIVAGE »<br />
Les bananes des Antilles destinées au marché européen sont<br />
tr<strong>ans</strong>portées par voie maritime, puis par camions vers<br />
des murisseries industrielles. Pour leur commercialisation,<br />
les fruits doivent respecter<br />
des normes de qualité, de calibrage et de<br />
maturation définies par la législation et les<br />
distributeurs. S’ils murissent au cours de cette<br />
période d’acheminement, les fruits seront<br />
déclassés en « Mûrs d’arrivage ». Afin d’éviter<br />
cela, le Cirad a développé un système de prévision<br />
de récolte qui détermine la date de récolte optimale,<br />
à partir de la date de floraison et d’une série d’enregistrement<br />
de températures. Ce système informatisé<br />
est utilisé par les groupements de producteurs pour<br />
déterminer les régimes qui doivent être récoltés<br />
chaque semaine.<br />
4• LA PRÉPARATION POUR L’EXPORT<br />
DES ALTERNATIVES AUX FONGICIDES<br />
UTILISÉS POUR TRAITER<br />
LES BANANES AVANT<br />
L’EXPORTATION<br />
Pour limiter les maladies post-récolte, causées<br />
par des champignons, telles que les<br />
pourritures de couronnes (moisissures sur les<br />
pédoncules) et l’anthracnose (taches brunes sur<br />
les fruits), le Cirad a expérimenté un ensemble<br />
de pratiques au champ et en station de conditionnement.<br />
Au champ, il s’agit d’éliminer les sources d’inoculum<br />
et de protéger rapidement les fruits avec des gaines plastiques. En<br />
station de conditionnement, il s’agit de maîtriser le stade de récolte des<br />
fruits, la qualité des eaux de lavage et d’utiliser d<strong>ans</strong> les cartons d’emballage<br />
des sacs plastiques non perforés. L’application post-récolte d’une<br />
souche de levure limite également l’apparition des pourritures de couronnes.<br />
Aujourd’hui,<br />
la banane française<br />
utilise 5 à 70 fois<br />
moins de pesticides<br />
que les bananes<br />
des autres<br />
pays.<br />
Les chercheurs du Cirad<br />
et leurs partenaires<br />
innovent avec<br />
les producteurs<br />
pour augmenter<br />
et maintenir<br />
la productivité,<br />
améliorer la qualité<br />
du fruit vendu<br />
au consommateur<br />
et réduire l’impact<br />
de la culture sur<br />
l’environnement.<br />
Les dernières<br />
innovations du Plan<br />
Banane durable<br />
ont permis de faire<br />
de la filière Banane<br />
de Guadeloupe<br />
& Martinique<br />
une des moins<br />
consommatrices<br />
de pesticides<br />
au niveau mondial.<br />
DES CONDITIONS DE TRANSPORT ET DE MÛRISSAGE ADAPTÉES<br />
À LA NOUVELLE VARIÉTÉ CIRAD 925<br />
En collaboration avec l’IT 2 , le Cirad a pu lever plusieurs verrous technologiques pour exporter la CIRAD 925 : la frisure (sensibilité au<br />
froid entraînant un brunissement), résolue par un ajustement de la<br />
température de tr<strong>ans</strong>port à 15 °C ; l’éclatement de<br />
la peau, résolu en adaptant le niveau d’humidité<br />
(perforations des polybags). La mise en œuvre du<br />
flow-pack (sachets plastiques à perméabilité spécifique)<br />
a permis de réduire les problèmes d’éclatement et d’améliorer<br />
la qualité visuelle des fruits ; et enfin le<br />
décalage de maturation peau-pulpe a pu être<br />
solutionné en limitant au maximum l’intervalle<br />
de temps entre l’arrivée en<br />
entrepôt de stockage et le déclenchement<br />
du murissement. Les chercheurs continuent<br />
de travailler à réduire le brunissement lié à la manipulation des<br />
fruits à maturité.<br />
6• LA COMMERCIALISATION<br />
LA « BANANE DE MONTAGNE », UNE APPELLATION<br />
LÉGITIMÉE PAR LA RECHERCHE<br />
La Cirad a mis en évidence le lien entre l’appellation « Banane de montagne<br />
» (obtenue par la filière en 2006) et la zone de production située<br />
au-dessus de 250 mètres d’altitude. Les différences entre la banane de<br />
montagne et celle de plaine sont dues aux conditions climatiques<br />
spécifiques en altitude (il y fait plus humide et plus frais) et à un temps<br />
de croissance des fruits au champ plus long. La banane de montagne<br />
est plus ferme, avec une pulpe plus jaune et plus de matière sèche,<br />
plus résistante aux chocs et aux manipulations et maladies post-récolte<br />
(tr<strong>ans</strong>port, mûrissage, mise à l’étalage). Ces résultats ont permis de<br />
consolider la légitimité de l’appellation et de renforcer l’image que<br />
cette banane véhicule auprès des consommateurs. La banane de montagne<br />
est produite en agriculture raisonnée.<br />
En Guadeloupe<br />
et Martinique,<br />
producteurs,<br />
techniciens<br />
et scientifiques<br />
se mobilisent<br />
pour une banane<br />
plus « durable » !
La filière Banane<br />
aux Antilles françaises,<br />
c’est :<br />
Une production<br />
annuelle de<br />
263 000 tonnes<br />
de bananes<br />
10 000 emplois<br />
directs et indirects<br />
aux Antilles et<br />
en France métropolitaine<br />
Et demain, le Plan Banane durable 2<br />
Les grandes questions posées<br />
à la recherche agronomique<br />
COMMENT PROMOUVOIR<br />
LA BIODIVERSITÉ<br />
DANS LA CULTURE POUR<br />
FAIRE FACE AUX<br />
CHANGEMENTS GLOBAUX<br />
ET À L’ÉMERGENCE<br />
DE NOUVEAUX<br />
BIOAGRESSEURS ?<br />
Systèmes de culture<br />
avec couverts végétaux<br />
multi-espèces.<br />
Préservation des ressources<br />
biologiques (<strong>40</strong>0 variétés<br />
de bananiers d<strong>ans</strong> la collection<br />
du Cirad en Guadeloupe).<br />
Création et sélection<br />
de nouvelles variétés ayant<br />
un potentiel agronomique<br />
et commercial.<br />
?<br />
LE SAVIEZ-VOUS ?<br />
Le Cirad aux Antilles :<br />
un dispositif de recherche<br />
sur la banane unique au monde !<br />
Le Cirad a fait le choix de soutenir depuis plus<br />
de <strong>40</strong> <strong>ans</strong> la filière de production des<br />
Antilles. Outre les compétences<br />
de ses chercheurs, ingénieurs<br />
et techniciens, le Cirad dispose<br />
aux Antilles de ressources exceptionnelles<br />
: une collection mondiale de<br />
<strong>40</strong>0 variétés de bananiers en appui aux<br />
programmes d’amélioration variétale,<br />
deux plateformes partagées comprenant<br />
des terrains d’expérimentation et des laboratoires<br />
de pointe. Ces plateformes, mises en place par le<br />
Cirad et l’IT 2 , d<strong>ans</strong> le cadre du Plan Banane durable<br />
permettent de produire et diffuser, en collaboration<br />
avec la profession, des innovations pour réduire l’usage<br />
des pesticides. Celles-ci se traduisent par des systèmes<br />
de culture à base de plantes de couverture et des nouvelles<br />
variétés de bananiers tolérantes aux principaux bioagresseurs<br />
du bananier.<br />
COMMENT CONTINUER<br />
À RÉDUIRE L’IMPACT<br />
DE LA FILIÈRE SUR<br />
L’ENVIRONNEMENT<br />
ET LE CHANGEMENT<br />
CLIMATIQUE ?<br />
Réduction supplémentaire<br />
de l’utilisation des pesticides<br />
par des pratiques alternatives<br />
innovantes.<br />
Mise au point de techniques<br />
de fertilisation organique<br />
(à base de produits locaux)<br />
et amélioration du stockage<br />
du carbone du sol.<br />
Mise au point de procédés<br />
de récupération et de traitement<br />
des fongicides post-récolte<br />
d<strong>ans</strong> les eaux des stations<br />
de conditionnement.<br />
COMMENT POURSUIVRE<br />
LA DIFFUSION ET<br />
LE TRANSFERT<br />
DES INNOVATIONS<br />
AGRO-ÉCOLOGIQUES<br />
ET EN MESURER L’IMPACT ?<br />
Formation des techniciens des<br />
groupements de producteurs<br />
pour la diffusion des innovations.<br />
Mise en place de circuits<br />
certifiés d’approvisionnement<br />
(en semences de plantes<br />
de couverture).<br />
Mise en place d’opérations<br />
pilotes chez des producteurs<br />
pionniers.<br />
Mise au point et diffusion<br />
d’indicateurs d’évaluation<br />
des performances,<br />
des compromis, de la durabilité<br />
à l’échelle de la parcelle<br />
et du territoire.<br />
COMMENT PRODUIRE<br />
DES BANANES DE<br />
QUALITÉ, EN QUANTITÉ<br />
SUFFISANTE ?<br />
Diversification<br />
de l’offre variétale.<br />
Qualité du fruit : Indication<br />
Géographique Protégée visée<br />
sur l’ensemble de la production.<br />
Objectif de production :<br />
100 000 tonnes en Guadeloupe<br />
et 210 000 tonnes en Martinique.<br />
Le Cirad est au centre<br />
d’un réseau international<br />
de collaborations pour améliorer<br />
la durabilité des systèmes<br />
de production d<strong>ans</strong> toute la Caraïbe<br />
et partout d<strong>ans</strong> le monde.<br />
Pour en savoir plus : www.cirad.fr<br />
Onglet > Nos recherches<br />
Rubrique > Filières tropicales<br />
http://antilles-guyane.cirad.fr<br />
dir-reg.antilles-guyane@cirad.fr<br />
Directeurs de la publication : Dominique Martinez, Anne Hébert<br />
Conception éditoriale et rédaction : Sophie Della Mussia<br />
Comité de lecture : Jean-Michel Risède, Luc de Lapeyre, François Cote<br />
Conception et réalisation graphique : Patricia Doucet<br />
Illustrations : Delphine Guard<br />
© Cirad, avril 2016