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HAUTE AUTORITÉ

Rapport-Clubs-parlementaires-PDF-Interactif

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La Haute Autorité considère néanmoins que toute fonction de<br />

président, vice-président, co-président ou trésorier d’un « club parlementaire<br />

», c’est-à-dire de toute structure financée par un représentant<br />

d’intérêts réunissant régulièrement des parlementaires pour leur donner<br />

des informations sur un sujet lié à son activité, doit être déclarée, sans<br />

qu’il soit nécessaire de modifier le droit actuel.<br />

Cette explicitation fait l’objet d’un large consensus. Elle était en effet<br />

préconisée dès 2012 par M. Jean Gicquel, (même si à cette date la<br />

déclaration d’intérêts n’était transmise qu’au déontologue de l’Assemblée)<br />

et a été reprise par Mme Noëlle Lenoir en 2013 puis par le Comité<br />

de déontologie du Sénat dans ses récentes recommandations. Elle a<br />

également été approuvée par la quasi-totalité des personnes<br />

rencontrées.<br />

S’agissant de la simple appartenance à un club, sans fonction de direction<br />

ou d’organisation, le doyen Gicquel, comme le Comité de déontologie<br />

parlementaire du Sénat, ont proposé qu’elle fasse aussi l’objet<br />

d’une déclaration. Cependant, elle apparaît difficile voire impossible à<br />

mettre en œuvre, que ce soit à court terme, en l’état des formulaires de<br />

la déclaration d’intérêts et d’activités qui ne mentionnent que des<br />

« fonctions » ou des « organes dirigeants », ou à plus long terme, après<br />

une modification éventuelle de ces derniers ou de tout autre support de<br />

la déclaration dans la mesure où, il est probable que si une obligation de<br />

déclaration d’appartenance à un club était créée, ceux qui fonctionnent<br />

aujourd’hui avec un véritable système d’adhésion allant jusqu’à la délivrance<br />

d’une carte de membre, comme le Club des amis du cochon,<br />

seraient nombreux à l’abandonner. En outre, ainsi qu’il a été exposé<br />

précédemment, de nombreux clubs ne comportent pas de système<br />

d’adhésion, mais seulement des listes d’invités qui varient d’une réunion<br />

à l’autre. Or, sans adhésion formalisée, il est impossible de définir à<br />

partir de combien de participations à des événements, un parlementaire<br />

pourrait en être considéré comme membre.<br />

Toutefois, à défaut d’une déclaration écrite, il serait souhaitable, que<br />

conformément à la proposition du Comité de déontologie parlementaire<br />

du Sénat, du 2 décembre 2015 42 , elle-même inspirée par le guide<br />

des bonnes pratiques annexé à l’Instruction Générale du Bureau (IGB) 43 ,<br />

les parlementaires procèdent à une déclaration orale de leur appartenance<br />

à ces clubs, à l’occasion de débats en commission ou en séance<br />

publique lorsqu’ils portent sur une thématique correspondant à celle<br />

de l’un de ces clubs, et s’abstiennent d’accepter la fonction de rapporteur<br />

si leur appartenance à ces clubs leur paraît de nature à les placer<br />

dans une situation potentielle de conflit d’intérêts. Il faut noter qu’une<br />

proposition de nature similaire avait également été faite par la déontologue<br />

de l’Assemblée nationale, Mme Noëlle Lenoir, dans son rapport<br />

2013 44 .<br />

36<br />

42_ Avis n° CDP/2015-2, en annexe n° 5.<br />

43_ Ce guide prévoit notamment que les sénateurs peuvent, lors d’un débat en commission, faire une<br />

déclaration orale des intérêts qu’ils détiennent ayant un lien avec l’objet du débat et, que les sénateurs<br />

susceptibles d’être investis des fonctions de rapporteur, apprécient si ces intérêts privés leur paraissent<br />

de nature à les placer dans une situation de conflits d’intérêts.<br />

44_ « Prévoir, en application de l’article 5 du code de déontologie, une procédure plus formalisée de<br />

déclaration publique des intérêts dans le cadre d’un débat législatif, de préférence en début de séance<br />

publique ou, pour le rapporteur, dans son rapport. »

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