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HUITIÈMES DE<br />
FINALE<br />
Penalties, coups francs, remises en touche,<br />
contre-attaques, autogoals, retournés, démissions<br />
: rien ne manquait aux huitièmes de finale.<br />
Mais la prévision de Joachim Löw selon laquelle<br />
ce tour à élimination supplémentaire ouvrirait le<br />
jeu a pris du temps avant de s’avérer correcte.<br />
Les joueurs polonais courent féliciter<br />
Grzegorz Krychowiak, auteur du tir au<br />
but décisif contre la Suisse.<br />
Suisse – Pologne : 1-1<br />
(a.p. ; la Pologne remporte 5-4 l'épreuve<br />
des tirs au but)<br />
Lors de la confrontation entre la Suisse et la<br />
Pologne à Saint-Étienne, il a fallu attendre plus de<br />
deux heures avant de connaître la première équipe<br />
éliminée. Les deux équipes avaient opté pour des<br />
structures en miroir en 4-2-3-1, et le premier coup<br />
décisif a été porté sur un contre. Une relance de<br />
40 mètres du gardien polonais Łukasz Fabiański<br />
aboutissait à une remontée du terrain sur le<br />
côté gauche jusqu’à la limite de la surface de<br />
réparation et à un centre. Jakub Blaszczykowski<br />
plaçait calmement une frappe croisée et battait<br />
Sommer. La Suisse disposait encore de 51 minutes<br />
pour répliquer, mais, en dépit de sa domination en<br />
termes de possession du ballon et de son contrôle<br />
du match, elle a dû attendre la 82 e minute pour<br />
égaliser. On se dirigeait vers les prolongations,<br />
et la Suisse, après le magnifique retourné de<br />
Xherdan Shaqiri, semblait avoir pris un ascendant<br />
psychologique sur son adversaire. Mais les Helvètes<br />
en restèrent là, en dépit de cette dynamique<br />
mentale et de 29 tentatives de but. Lors de la<br />
séance des tirs au but, Granit Xhaka tira à côté : les<br />
France – République d’Irlande : 2-1<br />
Le coup de tonnerre se produisit dès le lever<br />
de rideau, le lendemain à Lyon. À la 2 e minute,<br />
Robbie Brady donnait l’avantage à l’équipe<br />
visiteuse en transformant un penalty. L’équipe<br />
de Martin O’Neill adoptait ensuite un système<br />
en 4-1-4-1 en phase défensive et lançait des<br />
attaques éclairs sporadiques pour inquiéter la<br />
défense française. Didier Deschamps opéra un<br />
changement tactique judicieux à la mi-temps,<br />
en ajoutant l’ailier Kingsley Coman au dispositif<br />
offensif et en enlevant le milieu récupératieur<br />
N’Golo Kanté à la défense. En un peu plus<br />
d’un quart d’heure, un centre et une balle en<br />
profondeur permettaient à Antoine Griezmann<br />
d’inscrire un doublé. Avec l’expulsion de Shane<br />
Duffy, les jeux étaient faits pour des Irlandais<br />
fatigués, qui, depuis leur match précédent,<br />
avaient eu trois jours de récupération de moins<br />
que leurs adversaires.<br />
Polonais remportaient ainsi le match, les 9 autres<br />
tirs ayant tous fini leur course au fond des filets. Pays de Galles – Irlande du Nord : 1-0<br />
Au Parc des Princes, le Pays de Galles et<br />
Croatie – Portugal : 0-1 (a.p.)<br />
Quelques heures plus tard, on assista à un<br />
Ashley Williams saute plus<br />
haut que Kyle Lafferty.<br />
l’Irlande du Nord ont démenti les prévisions de<br />
Joachim Löw. Ioan Lupescu, responsable en<br />
chef Questions techniques, a fait la remarque<br />
suivante : « C’était un match typiquement<br />
britannique, essentiellement axé sur l’énergie<br />
et le courage. » Opposant un 3-5-2 au 3-4-2-1<br />
gallois, l’équipe de Michael O’Neill utilisa sa<br />
supériorité numérique au milieu du terrain pour<br />
contrer l’habileté offensive d’Aaron Ramsey et<br />
de Gareth Bale. Pourtant, à la 75 e minute, ce<br />
dernier parvenait à se libérer du marquage et,<br />
après une longue course, adressait un centre<br />
bas que le défenseur central Gareth McAuley<br />
détournait dans ses propres filets. O’Neill prit<br />
une mesure de dernier recours en passant<br />
immédiatement à un 3-4-3, mais, après la<br />
cruauté des tirs au but plus tôt dans la journée,<br />
le sort du deuxième match fut scellé par un but<br />
contre son camp.<br />
scénario similaire à Lens, où le vainqueur du<br />
groupe D, la Croatie, après sa victoire contre<br />
l’Espagne, rencontrait une équipe du Portugal<br />
qui se trouvait maintenant dans l’obligation de<br />
gagner un match. Fernando Santos apporta<br />
des changements importants à son onze, en<br />
confiant notamment à Adrien Silva la tâche de<br />
marquer Luka Modrić. Le meneur de jeu croate<br />
réalisa néanmoins une autre performance<br />
remarquable, alors que le Portugal s’appliquait<br />
à bien défendre. On arriva ainsi au terme du<br />
temps réglementaire sans aucun tir cadré.<br />
Santos procéda toutefois, selon l’expression de<br />
l’observateur de l’UEFA Gareth Southgate, à un<br />
« changement tactique important », en faisant<br />
entrer Renato Sanches à la 50 e minute et en<br />
« apportant de l’énergie et du tonus à l’équipe,<br />
tout en préservant sa stabilité défensive ». Alors<br />
qu’elle contrôlait sans difficulté la majeure<br />
partie du match, la Croatie se fit surprendre par<br />
un contre rapide trois minutes avant la fin du<br />
temps réglementaire : sur un centre de l’aile<br />
gauche, Ricardo Quaresma trouvait la faille en<br />
reprenant de la tête une frappe de Cristiano<br />
Ronaldo déviée par le gardien croate.<br />
Ci-dessus : l’acrobate Luka Modrić tient Adrien Silva<br />
à distance ; ci-contre : l’introduction de Kingsley<br />
Coman a renversé la vapeur pour la France lors du<br />
match contre la République tchèque.<br />
16 <strong>RAPPORT</strong> <strong>TECHNIQUE</strong> DE L'UEFA EURO 2016 LE PARCOURS VERS LA FINALE<br />
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