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La méta-analyse

Meta_Epidemio_SP_2016

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<strong>La</strong> <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

Un guide de survie<br />

Stéphane Potvin, PhD<br />

Charles-Édouard Giguère, MSc<br />

Centre de recherche<br />

Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal<br />

Département de psychiatrie<br />

Université de Montréal


<strong>La</strong> science nous protège-t-elle du dogme ?<br />

‣ Nature humaine<br />

• Tendance à retenir les informations conformes à nos idées<br />

et à mettre de côté les informations qui sont contraires à<br />

nos opinions<br />

‣ Les forces de la science<br />

• <strong>La</strong> méthodologie<br />

• Les statistiques<br />

‣ Les points de vulnérabilité<br />

• Rejet des résultats négatifs, et sur-évaluation des résultats<br />

positifs<br />

• L’influence politique (recherche appliquée au Canada)<br />

• L’influence financière (le Big Pharma)<br />

• Les effets de mode (les boissons énergisantes)<br />

• <strong>La</strong> littérature “grise”


<strong>La</strong> revue de littérature narrative<br />

‣ Le potentiel de biais peut être élevé<br />

• Revue de littérature non-exhaustive<br />

• Sur-estimation de l’importance des études favorables à l’hypothèse<br />

• Sous-estimation de l’importance des études défavorables à<br />

l’hypothèse<br />

‣ Exemples<br />

• <strong>La</strong> perception de la douleur dans la dépression majeure (Campbell,<br />

2003)<br />

‣ Revue de littérature systématique<br />

• Sur-estimation de l’importance des études favorables à l’hypothèse<br />

• Sous-estimation de l’importance des études défavorables à<br />

l’hypothèse<br />

‣ Méta-<strong>analyse</strong><br />

• Revue de littérature systématique<br />

• Analyse quantitative


Les étapes de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

‣ 1) Identifier une question de recherche<br />

‣ 2) Critères d’inclusion / exclusion des articles<br />

‣ 3) Cueillette des articles (PubMed, PsycInfo, etc.)<br />

‣ 4) Quality assessment<br />

‣ 5) Entrée des données<br />

‣ 6) Analyses statistiques (taille de l’effet)<br />

‣ 7) Vérification de l’hétérogénéité<br />

‣ 8) Analyses secondaires<br />

‣ 9) Rédaction de l’article


Les forces de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong> I<br />

‣ 1) Puissance statistique<br />

• Exemple: Antipsychotiques<br />

• α=0.05 ; β=0.85<br />

• Différence de 20% entre les 2 groupes (d=0.35)<br />

• 150 patients par groupe<br />

• 1% des 2000 premières études répondent à ces<br />

critères (Thornley & Adams, 1998)<br />

‣ 2) Identification de la taille des effets<br />

• Il s’agit d’une information que le p-value ne nous donne<br />

pas directement<br />

‣ 4) Facilité des comparaisons<br />

• Multitude des stats<br />

• Multitudes d’échelles


Les forces de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong> II<br />

‣ 5) Déterminer si les résultats de études publiées sont homogènes ou<br />

hétérogènes<br />

‣ 6) Identification de variables modératrices<br />

• Exemple1: Antidépresseurs & suicide<br />

• Temps 1: No problem<br />

• Temps 2: Antidépresseurs suicide<br />

• Temps 3: Antidépresseurs ↑ suicide… chez les ados,<br />

• Mais ↓ suicide chez les adultes (Barbui et al., 2009)<br />

• Exemple 2: Les antidépresseurs sont-ils efficaces ?<br />

• Temps1: C’est évident<br />

• Temps2: Inclusion des études non-publiées (Kirsch et al., 2008)<br />

Ce n’est plus évident du tout<br />

• Temps3: Efficacité ssi dépression = relativement sévère (Khin, 2011)


Les forces de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong> III<br />

Identification de variables modératrices<br />

‣ 7) Identification de guides méthodologiques pour les études futures<br />

‣ 8) Scepticisme par rapport aux idées reçues<br />

• Exemple: Affect plat et schizophrénie<br />

‣ 9) Confirmation d’hypothèses reçues avec scepticisme<br />

• Exemple: L’indifférence à la douleur dans la schizophrénie<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

15 études expérimentales<br />

Sitmuli thermiques, électriques, etc.<br />

Seuils de douleur et de tolérance plus élevés dans la SCZ<br />

Valable pour les patients drug-free


Les étapes de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

‣ 1) Identifier une question de recherche<br />

• Publication du protocole de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

• Pas seulement pour les <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong>s Cochrane<br />

‣ 2) Critères d’inclusion / exclusion des articles<br />

• Étape cruciale<br />

‣ Critères d’inclusion/exclusion<br />

Impact sur la qualité des études<br />

Impact sur l’hétérogénéité<br />

Impact sur les résultats !<br />

‣ Exemple (Leucht, 2016); 40 études<br />

• <strong>La</strong> clozapine n’est pas plus efficace que les autrres antipsychotiques<br />

pour les patients qui sont “treatment-resistant”<br />

• Olanzapine: UNE mauvaise réponse pharmacologique préalable<br />

• Clozapine: DEUX mauvaises résponses, incluant une mauvaise<br />

réponse évaluée de façon prospective


‣ 3) Cueillette des articles<br />

Les étapes de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

• Medline, PsycInfo, Embase, Current Contents, Cochrane,<br />

etc.<br />

• Medline ne suffit pas: 60% des articles seulement…<br />

• Keywords: “restreints” versus “larges”<br />

• Lecture des articles > abstracts<br />

• “cross-referencing”<br />

• Rapports gouvernementaux<br />

• Thèses<br />

• Problème de la langue étrangère (cytokines)<br />

• Entreprise pharmaceutique<br />

• Culture des résultats positifs<br />

‣ <strong>La</strong> psychose et l’attribution d’une signification émotionnelle à des<br />

stimuli... neutres<br />

• PubMed: 15 articles<br />

• Google scholar: 40 articles


Les étapes de<br />

la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

‣ NE PAS oublier de<br />

noter les raisons<br />

pour lesquelles vous<br />

excluez des études<br />

‣ Raisons<br />

macroscopiques<br />

o Revue de<br />

littérature, etc.<br />

‣ Raisons<br />

microscopiques<br />

o Données<br />

manquantes<br />

‣ Refaire cette étape à<br />

la toute fine est<br />

clairement néfaste<br />

pour la santé<br />

mentale


Les étapes de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

‣ 4) Évaluation de la qualité des études / risque de biais<br />

‣ Essais randomisés contrôlés<br />

• Randomisation: Oui ou non; si oui, quelle procédure ?<br />

• Insu: Simple ou double ?<br />

• Perte au suivi: Analyses “intention to treat” ?<br />

• Outcomes: Le choix des outcomes est-il bon ?<br />

Les outcomes sont-ils tous rapportés ?<br />

‣ Études observationnelles<br />

• Le choix des critères d’inclusion et d’exclusion<br />

• Le choix des mesures d’outcomes<br />

• Les facteurs confondants<br />

• Le devis de l’étude: Transversal ou longitudinal ?


Les étapes de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

‣ 5) Entrée des données<br />

• À deux...<br />

• À l’insu de l’autre<br />

• Données manquantes contacter les auteurs<br />

‣ 6) Analyses statistiques (taille de l’effet)<br />

‣ 7) Vérification de l’hétérogénéité<br />

‣ 8) Analyses secondaires<br />

• Étape cruciale<br />

‣ 9) Rédaction de l’article: Recommandations de PRISMA<br />

• PRISMA = Preferred Reporting Items for Systematic Reviews<br />

and Meta-Analysis<br />

• Récapitulation de tout ce que nous aurons vu aujourd’hui


Les stats <strong>méta</strong>-analytiques I<br />

‣ Calcul de la taille de l’effet<br />

– –<br />

• Cohen’s d = ( X 1 – X 2 )<br />

σ (pooled SD)<br />

‣ Taile de l’effet ≈ score-z<br />

‣ Score-z = (score de l’individu x – moyenne du groupe)<br />

écart-type du groupe<br />

‣ Taille de l’effet = une mesure d’écart-type<br />

souplesse<br />

• Exemple: Aggrégation de différentes échelles de<br />

dépression


Les stats <strong>méta</strong>-analytiques II<br />

‣ Facteurs influençant la taille de l’effet<br />

• Écart entre les moyennes<br />

• <strong>La</strong> variabilité<br />

‣ L’influence de la variabilité<br />

• Score-z et QI<br />

• > écart-type < taille de l’effet<br />

‣ Niveau de signification<br />

• Taille de l’échantillon<br />

‣ Par convention<br />

• Cohen’s d = 0.2 (effet faible)<br />

• Cohen’s d = 0.5 (effet modéré)<br />

• Cohen’s d = 0.8 (effet fort)<br />

‣ Prière de faire preuve de<br />

jugement


Une grande flexibilité statistique<br />

‣ <strong>La</strong> taille de l’effet peut être calculée à partir de<br />

• Moyenne & écart-type<br />

• Test-t (gr indép, mesures répétées)<br />

• ANOVA (gr indép, mesures répétées)<br />

‣ Souplesse des devis expérimentaux<br />

• Comparaison entre groupes<br />

• Suivi dans le temps<br />

• Plans mixtes<br />

‣ Les amalgames sont aussi possibles<br />

• Corrélation, chi-carré, odds ratios, etc.<br />

• Attention: Source d’hétérogénéité<br />

‣ Exception: Les statistiques non-paramétriques<br />

• Problématique dans le cas des variables biologiques


Les fréquences: le choix de l’outcome<br />

comparaisons<br />

relatives<br />

‣ Odds ratio<br />

• (événement / non-événement ds Groupe 1)<br />

(événement / non-événement ds Groupe 2)<br />

‣ Relative risk (risk ratio)<br />

• Événement / n ds Groupe 1<br />

Événement / n ds Groupe 2<br />

‣ Choix<br />

• Si événement = rare, alors relative risk = odds ratio<br />

• Si événement = commun, alors odds ratio > risque relatif<br />

‣ Données nécessaire<br />

• Odds ratio + intervalle de confiance ou erreur type<br />

• Événement + N dans chaque groupe


Aggrégation des tailles de l’effet<br />

‣ Pondération des études en fonction de la taille de leur échantillon<br />

• Méthode de la variance inverse<br />

• On cherche à éviter à donner autant de poids à une petite étude qu’à la<br />

grande étude multi-centrique<br />

‣ Cohen’s d versus odds ratios<br />

• Les formules varient, mais les principes sont les mêmes<br />

‣ Modèle à effet fixe<br />

‣ Postulat implicite<br />

• Les différentes études réunies dans la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong> sont comparables<br />

• Elles représentent différents d’une même population théorique<br />

• Confiance taille de l’échantillon<br />

√<br />

‣ Poids = 1 / variance (SE 2 ); ou SE = 1 + 1 + d 2<br />

( )<br />

N 1 N 2 2 x (N 1 + N 2 )


Aggrégation des tailles de l’effet<br />

‣ Aggrégation 2 problèmes principaux<br />

• Les petits échantillons<br />

• L’hétérogénéité des “effect size”<br />

‣ 1) Les petits échantillons<br />

• Solution: g de Hedges versus d de Cohen<br />

‣ 2) L’hétérogénéité<br />

• Test Q de Cochrane<br />

‣ Que faire s’il y a de l’hétérogénéité ?<br />

• A. Repenser à la pertinence de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

g = d x 1 –<br />

(<br />

3<br />

)<br />

4 x ( dl -1 )<br />

• B. Cochrane: Rapporter les tailles de l’effet pour les études individuelles,<br />

sans faire d’agrégation<br />

• Exemple: Imagerie fonctionnelle et individus à haut risque (Fusar-Poli,<br />

2007)<br />

• C. Identification d’études outliers<br />

• D. Application d’un modèle qui tient compte de l’hétérogénéité<br />

• E. Réalisation de sous-<strong>analyse</strong>s en vue d’expliquer l’hétérogénéité


Hétérogénéité<br />

‣ Cochran’s Q = mesure de la variation typique de chaque effect<br />

size par rapport au composite effect size<br />

• Calcul: Somme des carrés (effets de l’étude individuelle vs effet<br />

composé), pondérée en fonction de la taille de l’échantillon<br />

‣ Cochran’s Q ≠ puissant si nombre d’études est faible<br />

‣ Cochran’s Q = trop sensible si nombre d’études est élevé<br />

‣ I 2 = “correction” du Q-test en fct du n d’études<br />

• Pourcentage de la variance totale de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong> qui est due à<br />

l’hétérogénéité inter-études<br />

‣ Convention (Higgins, 2006)<br />

• I 2 = 25% faible hétérogénéité<br />

• I 2 = 50% modérée<br />

• I 2 = 75% forte (inter > intra)<br />

I 2 = Q – (n d’études -1)<br />

Q


Solutions au problème de l’hétérogénéité<br />

‣ 1. Identification des sources d’hétérogénéité<br />

• A) Les types d’études<br />

• Exemple: Contrôlée ou non; transversale vs longitudinale<br />

• B) Les populations à l’étude<br />

• Exemple: Scz seulement vs scz et autres<br />

• C) Les types de statistiques<br />

• Attention à la poutine statistique<br />

• En particulier: Gr indép & mesures répétées<br />

• D) L’outcome et sa mesure<br />

• Exemple: <strong>La</strong> cognition dans la schizophrénie !<br />

‣ Solution = <strong>analyse</strong>s de sous-groupes


Le casse-tête cognitif<br />

‣ Quel domaine cognitif est mesuré<br />

par la tâche de Stroop ?<br />

• Attention sélective<br />

• Flexibilité cognitive<br />

(fonctions exécutives)<br />

• Vitesse psychomotrice<br />

‣ Solution: Experts & <strong>analyse</strong>s<br />

factorielles<br />

o<br />

o<br />

MATRICS<br />

Stroop vitesse psychomotrice


Standard Error<br />

Solutions au problème de l’hétérogénéité<br />

‣ 2. Identification d’études “outliers”<br />

• Méthodes?<br />

• Funnel plot<br />

• 2 écarts-type<br />

• Absence de recoupement<br />

entre les intervalles de<br />

confiance<br />

• Analyses de sensibilité<br />

(one study removed)<br />

‣ 3. Random- versus fixed-effect model<br />

• “fixed-effect” (Hedges-Olkin):<br />

variabilité intra<br />

• “random-effect” (DerSimonian &<br />

<strong>La</strong>ird): variabilité intra & inter<br />

0,0<br />

Funnel Plot of Standard Error by Std diff in means<br />

• Raison stat + raison métho<br />

• Exemple: Psychol Med<br />

• Cannabis et symptômes<br />

dans la SCZ<br />

0,1<br />

0,2<br />

0,3<br />

0,4<br />

0,5<br />

-3 -2 -1 0 1 2 3<br />

Std diff in means


Axis Title<br />

4. Sous-<strong>analyse</strong>s<br />

‣ Variables modératrices catégorielles<br />

• Regroupement des études en fonction de certaines<br />

caractéristiques catégorielles<br />

• Taux d’abandon dans la SCZ (13%); interventions psy<br />

• 74 RCTs; 4374 patients; 26 semaines<br />

• Avec Kathe Villeneuve & Dr Alain Lesage<br />

• Exemple: Hommes SCZ > taux d’abandon<br />

‣ Variables modératrices continues<br />

‣ Analyses de <strong>méta</strong>-régression<br />

• Relation linéaire entre les effect size<br />

et les variables modératrices<br />

100.0<br />

50.0<br />

0.0<br />

-50.0<br />

-100.0<br />

0 5 10 15 20 25<br />

-150.0<br />

Axis Title


Hedges's g<br />

‣ Antipsychotiques & leptine<br />

• Hormone inhibant l’appétit<br />

Méta-régression I<br />

‣ 28 études, 39 bras, 819 patients; 14 semaines; avec Dr Stip<br />

• Principaux antipsychotiques: Olanzapine (17) >>> autres<br />

‣ Composite effect size: g=0.53<br />

• Hétérogénéité<br />

• Clozapine, olanzapine, quetiapine > rispéridone & halopéridol<br />

• Drug-naive + drug-free > antipsychotique<br />

‣ Méta-régression<br />

• Relation avec IMC<br />

• Cholest, trigly<br />

2,00<br />

1,78<br />

1,56<br />

1,34<br />

Regression of BMI on Hedges's g<br />

‣ Interprétation ?<br />

• Leptine ↓ appétit<br />

1,12<br />

0,90<br />

0,68<br />

0,46<br />

0,24<br />

0,02<br />

-0,20<br />

-1,30 -0,65 -0,01 0,64 1,28 1,93 2,58 3,22 3,87 4,51 5,16<br />

BMI


Méta-régression II<br />

‣ Méta-<strong>analyse</strong> de Geddes, 2000<br />

• Efficacité de typiques versus atypiques<br />

‣ 52 essais randomisés<br />

• Efficacité: Atypiques = typiques<br />

• Atypiques moins de SEP (akathisie, park, dystonie, dysk)<br />

‣ Problème<br />

• Antipsychotique comparateur = halopéridol<br />

• SEP = dépendants de l’occupation des récepteurs D 2 ,<br />

donc, dépendants de la dose utilisée<br />

‣ Analyse de <strong>méta</strong>-régression<br />

• Effect size & dose de l’halopéridol<br />

• SEP: Absence de différence entre typiques et atypiques,<br />

une fois la dose d’halopéridol contrôlée


Sous-<strong>analyse</strong>s catégorielles:<br />

Les règles du pouce<br />

‣ 1) Limiter le nombre de sous-<strong>analyse</strong>s catégorielles<br />

• Si vous avez d’excellentes raisons a priori de réaliser<br />

plusieurs sous-<strong>analyse</strong>s, appliquer alors une correction de<br />

Bonferonni<br />

‣ 2) <strong>La</strong> taille de l’effet est-elle différente entre les différents<br />

sous-groupes?<br />

• Réponse: Test d’hétérogénéité pour la comparaison entre les<br />

sous-groupes (between)<br />

‣ 3) Si oui, est-ce que ces effets sont homogènes ?<br />

• Réponse: Test d’hétérogénéité pour chacun des<br />

sous-groupes


Méta-régression: Les règles du pouce<br />

‣ 1) <strong>La</strong> <strong>méta</strong>-régression est une <strong>analyse</strong> de régression en contexte <strong>méta</strong>analytique<br />

• Modèle à effets fixes (pondération en fct de la taille de l’échantillon)<br />

• Modèle à effets aléatoires (variabilité intra- et inter-études)<br />

‣ 2) Limiter le nombre d’<strong>analyse</strong>s de <strong>méta</strong>-régression<br />

• Si vous avez d’excellentes raisons a priori de réaliser plusieurs <strong>analyse</strong>s de<br />

<strong>méta</strong>-régression, appliquer alors une correction de Bonferroni<br />

‣ 3) Au moins une dizaine d’études<br />

‣ 4) Deux éléments à considérer sur le plan statistique<br />

• Y a-t-il une relation linéaire entre votre co-variable d’intérêt et la taille des<br />

effets des études individuelles ?<br />

• L’hétérogénéité résiduelle demeure-t-elle significative ?<br />

‣ 5) Possibilté de régression multiple !!! (dans CMA-v3)<br />

‣ 6) Ce qui vaut à l’échelle du groupe ne vaut pas forcément à l’échelle de<br />

l’individu<br />

• <strong>La</strong> co-variable est-elle une moyenne ou une variable fixe ?<br />

‣ 7) NE PAS interpréter les résultats en termes de causalité


Quelques pièges communs<br />

1. les devis mixtes<br />

2. stats non-ajustées


1. Les devis mixtes<br />

Temps Rx Placebo<br />

Baseline 40 40<br />

Fin d’étude 20 30<br />

Changement 50% 25%<br />

‣ IDÉAL<br />

o<br />

o<br />

Grand échantillon<br />

Les 4 quadrants<br />

Temps Rx Placebo<br />

Baseline 40<br />

Fin d’étude 20<br />

Changement 50%<br />

Temps Rx Placebo<br />

Baseline<br />

Fin d’étude 20 30<br />

Changement<br />

‣ RÉALITÉ<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Petit échantillon<br />

Deux quadrants<br />

Nouvelles interventions


1. Les devis mixtes (suite)<br />

Temps Rx Placebo<br />

Baseline 40 40<br />

Fin d’étude 20 30<br />

Changement 50% 25%<br />

‣ Si mesures répétées, alors<br />

corrélation pré-post peut<br />

être nécessaire… Or, c’est<br />

rarement rapporté…<br />

‣ Convention: r=0.7<br />

‣ Des biais potentiels ?<br />

Temps Rx Placebo<br />

Baseline 40<br />

Fin d’étude 20<br />

Changement 50%<br />

Temps Rx Placebo<br />

Baseline 40 40<br />

Fin d’étude 20 20<br />

Changement 50% 50%<br />

Temps Rx Placebo<br />

Baseline<br />

Fin d’étude 20 30<br />

Changement<br />

Temps Rx Placebo<br />

Baseline 40 60<br />

Fin d’étude 20 30<br />

Changement 50% 50%


Selective serotonin reuptake inhibitor (SSRI) add-on therapy<br />

for the negative symptoms of schizophrenia: a meta-analysis.<br />

Sepehry AA, Potvin S, Élie R, Stip E.<br />

Journal of Clinical Psychiatry 2007; 68 (4): 604-10.<br />

‣ Identification de 11 études évaluants les ISRS dans le traitement<br />

des symptômes négatifs de la schizophrénie<br />

• N=393<br />

‣ Calcul de la taille de l’effet “composé”<br />

• Endpoint data<br />

• Résultat? g= 0.178 (NS)<br />

‣ Par précaution, calcul du “composite effect size” à partir des<br />

données “baseline”<br />

• Résultat? g= -0.179 (p=0.072)<br />

‣ Statistiques ajustées en fonction de ce biais<br />

• Résultat: effet = nul ou presque


‣ Étude pionnière<br />

2. Les statistiques ajustées<br />

• Andreasson et al., 1987<br />

‣ Critiques<br />

• Traits psychotiques préalables<br />

• Autres drogues d’abus<br />

• Consommation de cannabis durant follow-up<br />

• Dx établi à partir de dossiers médicaux<br />

‣ Études subséquentes<br />

• RÉFÉRENCES: van Os, 2002; Zammit, 2002; Arsenault, 2002;<br />

Fergusson, 2003; Fergusson, 2005<br />

‣ Facteurs confondants<br />

• Âge du début de la consommation<br />

• Traits psychotiques préalables<br />

• Autres drogues<br />

• Quantités de cannabis consommées


Cannabis as a risk factor for psychosis:<br />

systematic review. Semple DM, McIntosh Am, <strong>La</strong>wrie SM.<br />

Journal of Psychopharmacology 2005; 19 (2): 187-94<br />

‣ Études / échantillon<br />

• 7 études transversales / longitudinales<br />

• N total = des miliers et des miliers de patients<br />

‣ Résultats<br />

• Unadjusted odds ratio = 2.9<br />

Cannabis use and risk of psychotic<br />

or affective mental health outcomes: a systematic review.<br />

Moore THM, et al. The <strong>La</strong>ncet 2007; 370: 319-28.<br />

‣ Études / échantillon<br />

• 7 études transversales / longitudinales<br />

• N total = des miliers et des miliers de patients<br />

‣ Résultats<br />

• Adjusted odds ratio = 1.4


Le biais de publication<br />

‣ Problème de la non-publication des résultats négatifs (file<br />

drawer problem)<br />

‣ Danger = sur-estimation des effets<br />

• Exemple des entreprises pharmaceutiques<br />

‣ Solution = fail-safe<br />

• Le nombre d’études supplémentaires pour invalider un<br />

résultat significatif<br />

‣ Exemple:<br />

• Analyse portant sur 4 études (IL-8)<br />

• Fail-safe: 25 études<br />

• Nous: 1 étude…<br />

‣ Conclusion: Fail-safe fails to be safe ?<br />

• P-value > taille de l’effet


‣ Fail-safe<br />

• Classique (Rosenthal)<br />

Le biais de publication<br />

• Orwin: <strong>La</strong> moyenne des ES des études supplémentaires est<br />

déterminée par l’auteur<br />

‣ Egger’s Test (para)<br />

• d précision<br />

‣ Begg’s Test (non-para)<br />

• d (rang) précision


Le biais de publication<br />

‣ Méthode “Trim and Fill” de Duval and Tweedie (2000)<br />

‣ Processus itératif<br />

• Élimination des études (une à la fois) contribuant<br />

à l’asymmétrie des tailles de l’effet<br />

• Re-calcul (à chaque fois de la nouvelle taille de l’effet composé)<br />

• But: Atteinte de la symétrie des tailles de l’effet<br />

• Ré-introduction des études contribuant à l’asymmétrie<br />

• Introduction des études “miroir” imputées<br />

• Re-calcul de la nouvelle taille de l’effet composée<br />

‣ Intérêt: Seule méthode qui permet de<br />

calculer la taille de l’effet composée...<br />

s’il n’y avait pas eu de biais de publication<br />

‣ Limite: Postulat relatif à la symmétrie des<br />

tailles de l’effet


Biais de publication: L’empire du doute<br />

‣ Les estimés signalent-ils forcément un biais de publication ?<br />

‣ Exemple 1<br />

• Postulons une relation entre la taille de l’effet et la taille de<br />

l’échantillon dans les essais pharmacologiques sur l’efficacité<br />

des antipsychotiques<br />

• Or: On sait que les essais plus récents produisent des effets<br />

thérapeutiques plus petits... parce que les effets placbo sont plus<br />

prononcés !<br />

• Raison: Meilleure prise en charge (exigence éthique)<br />

• Or: Les essais plus récents sont généralement plus larges<br />

‣ Exemple2<br />

• Vous observez une relation entre la prévalence de l’utilisation de<br />

l’ECT et la taille de la population de référence<br />

• Or: Dans votre pool , les petites études proviennent de petits<br />

pays offrant beaucoup de services (comme la Suède), alors que<br />

les grandes études proviennent de pays en développement...


N=50<br />

N=500<br />

Le modèle à effets aléatoires règle tout...<br />

Model Study name Std diff in means and 95% CI Weight (Fixed)<br />

Std diff<br />

Relativ e Relativ e Relativ e Relativ e<br />

in means weight weight weight weight<br />

Bob 2.500 0.28 3.41<br />

Jack 2.000 0.66 4.31<br />

Jim 1.500 1.16 4.70<br />

Steve 1.500 1.54 4.84<br />

Dan 1.000 2.20 4.98<br />

John 1.000 2.64 5.04<br />

Mike 1.000 3.08 5.08<br />

Greg 1.000 3.52 5.11<br />

Ray 0.500 4.32 5.15<br />

Rick 0.500 4.80 5.17<br />

Mitch 0.500 5.28 5.18<br />

Ben 0.500 5.76 5.19<br />

Rob 0.300 6.36 5.21<br />

Sean 0.300 6.85 5.22<br />

James 0.300 7.34 5.22<br />

Ken 0.300 7.83 5.23<br />

Mick 0.200 8.37 5.24<br />

Nat 0.200 8.86 5.24<br />

Marc 0.200 9.35 5.25<br />

Dave 0.200 9.84 5.25<br />

Fixed 0.434<br />

-2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00<br />

Fav ours A<br />

Meta Analysis<br />

Fav ours B<br />

Fixe<br />

Aléatoire<br />

Fixe: d=0.43<br />

Meta Analysis<br />

Aléatoire: d=0.73


Les solutions au biais de publication<br />

‣ Les revues Open Access<br />

• Évaluation de la méthodologie, PAS de la pertinence de la<br />

problématique<br />

• Qualité scientifique parfois douteuse<br />

• Montée de la Chine et de l’Inde<br />

‣ En psychopharmacologie<br />

• Permet de retracer les études non-publiées<br />

• De plus en plus impossible de publier sans enregistrement<br />

• Ça ne règle pas forcément tous les problèmes<br />

• Interventions psychosociales: Un retard qui est en train de se<br />

rattraper


<strong>La</strong> frilosité du Big Pharma<br />

‣ Le problème: <strong>La</strong> peur des comparaisons peu<br />

flatteuses<br />

• Solution: Multiple-treatments meta-analysis<br />

• Comparaisons directes et indirectes<br />

• Les principes de base sont similaires (taille de<br />

l’effet, hétérogénéité, biais de publication,<br />

etc.)<br />

‣ Deux postulats<br />

• 1) Les études impliquées dans les<br />

comparaisons indirectes sont comparables<br />

• 2) Cohérence: Il y a concordance entre les<br />

estimés directs et indirects<br />

‣ Exemple: Leucht et al., 2011<br />

o 212 RCTs; 15<br />

anti-psychotiques; phase<br />

aigue<br />

‣ Outcomes: Symptômes, effets<br />

secondaires neurologiques,<br />

prolactine, gain de poids<br />

‣ Résultats similaires aux<br />

<strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong>s traditionnelles<br />

‣ Agrégation des effets = complexe<br />

• Statistiques bayésiennes estimation de la<br />

probabilité qu’une intervention soit la<br />

meilleure rang


<strong>La</strong> question qui tue…<br />

‣ Quel domaine de la recherche psychiatrique est la plus biaisée ?<br />

o<br />

1) <strong>La</strong> génétique<br />

o<br />

2) <strong>La</strong> psychopharmacologie<br />

o<br />

3) <strong>La</strong> recherche sur les interventions psychosociales<br />

o<br />

4) L’imagerie cérébrale<br />

o 5) <strong>La</strong> recherche sur les outils de dépistage ?


<strong>La</strong> neuro-imagerie<br />

‣ Fusar-Poli, 2014; Hum Brain Mapp<br />

‣ 324 études en “voxel-based morphometry”<br />

• Troubles neurologiques et psychiatriques<br />

• Taille moyenne de l’échantillon=47<br />

‣ Normalement, les études avec de plus grands échantillons devraient<br />

permettre de détecter davantage de différences entre les groupes<br />

• Plus de puissance statistique<br />

‣ Observation: Le contraire !<br />

• Plus les échantillons sont petits, et plus les études détectent un nombre<br />

grand de régions où il ya des différences entre les groupes<br />

‣ BREF: Les résultats des petites études négatives n’ont probablement<br />

pas été rapportées


Les interventions psychosociales<br />

‣ Driessen, 2015; PLoS One<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Interventions psychosociales, dépression majeure<br />

“Any intervention in which verbal communication between<br />

therapist and client“<br />

Outcome unique: Symptômes dépressifs<br />

‣ 55 études financées par la National Institute of Health (NIH)<br />

o<br />

13 études non-publiées<br />

‣ Résultats (versus treatment as usual)<br />

o<br />

o<br />

Études publiées: g=0.5<br />

Études non-publiées: g=0.2<br />

o<br />

Versus pharmacothérapie<br />

o Études publiées: g=0<br />

o Études non-publiées: g= -0.15


Les instruments d’évaluation<br />

du risque de violence ???<br />

‣ Les instruments (9) d’évaluation du risque de violence<br />

‣ Exemples<br />

o<br />

o<br />

Psychopathy Checklist – Revised (PCL-R)<br />

Historical, Clinical, Risk Management-20 (HCR-20; Hare)<br />

‣ Méta-<strong>analyse</strong> (Fazel, 2013; Plos One)<br />

o 83 études (prospectives et rétrospecitives), comprenant 104<br />

échantillons et 30 165 patients<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Suivi moyen de 54 mois<br />

Notion de validité prédictive<br />

Si créateur / traducteur de l’instrument = co-auteur: OR=6<br />

Si créateur de l’instrument ≠ co-auteur: OR=3<br />

‣ Interprétation: Meilleure formation ? Biais d’authorship ? File drawer<br />

problem ?


Les faiblesses de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

‣ 1) Cueillette des articles<br />

• ≠ toujours exhaustive<br />

‣ 2) Statistiques trop simples<br />

• Stats non-paramétriques = out<br />

• Variables confondantes ≠ bien contrôlées<br />

• Pooled analysis (données brutes) >>> meta-analysis<br />

‣ 3) Hétérogénéité<br />

• Méthodologique, statistique, etc.<br />

‣ 4) Biais de publication<br />

• Les résultats négatifs sont plus difficilement publiés


Qualité de la <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong> ≠ qualité de l’évidence<br />

‣ GRADE = Grading of Recommendations Assessment, Development<br />

and Evaluation<br />

‣ Deux composantes: Taille de l’effet & qualité de l’évidence<br />

‣ Qualité de l’étude<br />

• Devis expérimental: Étude longitudinale > transversale<br />

(si RCT, alors: critères d’évaluation déjà discutés)<br />

• Hétérogénéité des résultats<br />

• Précision (taille de l’échantillon)<br />

• Évidence directe ou indirecte: Symptômes d’allure psychotique versus<br />

schizophrénie;<br />

• Biais de publication<br />

‣ Évaluation globale: Qualité élevée, modérée, faible, très faible


Les effets cognitifs de l’alcool<br />

‣ Stavro (Addiction Biology, 2013)<br />

‣ Contexte <strong>méta</strong>-analytique<br />

o Effets cognitifs du cannabis (d=0.2) (Grant, 2003)<br />

o Effets cognitifs de la cocaïne (jours, années) (Jovanovski, 2005)<br />

(fonctions exécutives, attention, MdT, mémoire explicite)<br />

‣ Problème: <strong>La</strong> durée d’abstinence<br />

o<br />

o<br />

Cannabis: quelques heures…<br />

Cocaïne: forte variabilité, mais pas considérée dans les<br />

<strong>analyse</strong>s…<br />

‣ Alcool = facteur de risque dans le développement de la démence<br />

o Quelles fonctions sont les plus atteintes ?<br />

o<br />

Controverse par rapport aux effets cognitifs résiduels


Les modèles théoriques<br />

‣ Modèles théoriques<br />

o Effets frontaux (Uekermann, 2003)<br />

o Effets latéralisés (Ratti, 2002)<br />

o Effets diffus (Parsons, 1998)<br />

‣ Fouille<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Mots clés les plus larges possible<br />

Logiciels: PubMed, Embase, Ovid & revues de littérature<br />

En anglais seulement<br />

‣ Critères d’inclusion / exclusion<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Abus ou dépendance à l’alcool<br />

Pas de binge drinking, pas de heavy drinking<br />

Pas d’autres substances psychoactives (sauf tabac)<br />

Pas de trouble psychiatrique<br />

Pas de démence<br />

Tests cognitifs validés


<strong>La</strong> <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong> (suite)<br />

‣ Le défi des domaines cognitifs<br />

o<br />

4 méthodes<br />

o<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Lezack<br />

Les <strong>analyse</strong>s factorielles<br />

(alcool)<br />

Les autres <strong>méta</strong>-<strong>analyse</strong><br />

Consensus<br />

‣ 12 domaines cognitifs retenus<br />

‣ Classification des tests (et des sousscores)<br />

selon un accord inter-juge<br />

entre KS, JP & SP<br />

Domain cognitif<br />

Attention<br />

Apprentissage<br />

verbal<br />

Apprentissage<br />

visuel<br />

Fluidité verbale<br />

Fonctions<br />

exécutives<br />

Habiletés visuospatiales<br />

Impulsivité<br />

Mémoire de travail<br />

Mémoire verbale<br />

Mémoire visuelle<br />

Quotient<br />

intellectuel<br />

Vitesse<br />

psychomotrice<br />

Exemple de test<br />

Continuous<br />

Performance Test<br />

CVLT, immédiat<br />

Weschler, immédiat<br />

COWAT<br />

WCST, Tour de Londres<br />

Block Design, WAIS<br />

Go/No-Go<br />

Letter-number<br />

sequencing<br />

CVLT, différé<br />

Weschler, différé<br />

WAIS<br />

TMT-A / TMT-B


<strong>La</strong> durée de l’abstinence<br />

‣ Autre défi<br />

o<br />

o<br />

Comment regroupe-t-on les études en fonction de leur durée<br />

d’abstinence ?<br />

Premier constant visible à l’œil nu: 1 an<br />

o Pour les autres études: « mean split »<br />

‣ 3 groupes d’études:


Les résultats<br />

‣ 62 études, 5032 participants<br />

‣ Abstinence de moins d’1 mois<br />

o Les effets cognitifs oscillent entre 0.4 et 0.6<br />

o À l’exception du QI (0.3)<br />

o Homogénéité des résultats !<br />

‣ Abstinence entre 1 mois et 1 an (moyenne=3 mois)<br />

o Les effets cognitifs oscillent entre 0.4 et 0.6<br />

o À l’exception du QI (0.25)<br />

o Homogénéité des résultats !<br />

‣ Abstinence de plus d’1 an<br />

o Les effets oscillent autour de 0.2<br />

o Homogénéité des résultats !


Conclusions<br />

‣ 1) Les effets cognitifs de l’alcool sont diffus<br />

‣ 2) Après 1 an d’abstinence, le fonctionnement cognitif des alcooliques est<br />

redevenu à la normale<br />

‣ GRADE<br />

o<br />

‣ Forces<br />

o<br />

Taille l’effet = modérée<br />

Nombre d’études & taille de l’échantillon<br />

o Homogénéité (+++)<br />

o<br />

Critères d’exclusions = serrés<br />

‣ Limites<br />

o<br />

o<br />

o<br />

Biais de survie: Sous-estimation probable des effets cognitifs de<br />

l’alcool<br />

L’effet « dose-réponse » n’a pas été analysé<br />

Pas d’<strong>analyse</strong> du biais de publication…


Récapitulation<br />

‣ Forces<br />

• Puissance statistique<br />

• Appel à la modestie<br />

‣ Faiblesses<br />

• Simplicité des statistiques<br />

• Problème d’hétérogénéité<br />

• File-drawer effect<br />

Cochrane<br />

Handbook<br />

for Systematic<br />

Reviews<br />

of Interventions<br />

Editors: Julian PT<br />

Higgins and Sally Green


SLIDES<br />

SUPPLÉMENTAIRES


Statistiques I<br />

‣ Corrélation de Pearson Cohen’s d<br />

• d = 2r<br />

√1-r 2<br />

‣ Chi-carré Cohen’s d<br />

• d = 2 √ X 2<br />

(n – X 2 )<br />

‣ Number needed to treat (NNT)<br />

• Nombre de participants nécessaires pour réduire l’occurrence de<br />

l’événement X chez 1 seul sujet<br />

• 1 / “risk difference”<br />

‣ Pooled SD (sigma) = racine carrée de ((N 1 -1) x SD 2 )+ ((N 2 -1) x SD 2 )<br />

N 1 + N 2 – 2<br />

‣ Random effect model: poids = 1/variance + T 2<br />

‣ T 2 = (Q – dl) / facteur C (variance intra)


Statistiques III<br />

‣ L’aggrégation des tailles de l’effet dans le cas des variables<br />

dichotomiques: Les recommendations du groupe Cochrane<br />

‣ Effet fixe traditionnel: Méthode de la variance inverse<br />

• Odds ratio, risk ratio ou risk difference<br />

‣ Méthode de Mantel-Haenszel<br />

• Similaire au modèle à effet fixe traditionnel<br />

• Mais supérieur quand il y a peu d’études et/ou quand les<br />

études retenues ont de petits échantillons<br />

• Odds ratio, risk ratio ou risk difference<br />

‣ Méthode de Peto<br />

• Supérieur dans les cas des événements rares, voire, absents<br />

• Odds ratio seulement<br />

‣ Modèle à effet aléatoire: Variance intra- et inter-études<br />

‣ Règle générale: Les différents modèles à effet fixe donnent des<br />

résultats passablement similaires


‣ Méta-régression<br />

Statistiques IV<br />

• Methods of moment (Der Simonian & <strong>La</strong>ird) = default mode<br />

• Si distribution des données ≠ normales<br />

• Unrestricted maximum likelihood<br />

• Si distribution des données = normales<br />

‣ Régression mutliple (CMA v3)<br />

• Z-value: Le prédicteur individuel<br />

• Q-value: Le modèle<br />

• Note: Si 1 prédicteur, alors Z x Z = Q<br />

• R 2 = Pourcentage de la variance des tailles de l’effet expliquée par la<br />

covariable<br />

‣ Notes concernant les odds ratios et les risk ratios<br />

• Méta-régression: Log OR<br />

• Biais de publication: Log OR<br />

‣ Biais de publication: Kendall’s tau<br />

• (Nombre de paires concordantes – nombre de paires discordantes)<br />

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