Santé Québec

PRATIQUE PROFESSIONNELLE
Le CIIA peut, par exemple, évaluer les besoins
de formation des infirmières auxiliaires et, le cas
échéant, faire des recommandations au comité
exécutif du conseil des infirmières et infirmiers
(CECII), ou assurer le suivi des recommandations
du comité d’inspection professionnelle de l’Ordre
des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec.
Le CIIA peut également analyser les statistiques
ou d’autres données produites par l’établissement
concernant les erreurs de médicaments, afin d’en
déterminer les principales causes et ainsi proposer
des solutions. Il peut aussi donner son avis sur
l’élaboration des règles de soins infirmiers et sur
l’amélioration de la qualité des soins dispensés par
les infirmières auxiliaires. Qui plus est, il peut proposer
des solutions visant à favoriser l’intégration
des infirmières auxiliaires qui désirent exercer
dans de nouveaux milieux.
Par la mise en place d’un plan d’action annuel,
le CIIA priorise les actions à entreprendre et est
en mesure de formuler des recommandations
au CECII. Ce dernier les étudie, les accepte ou les
refuse, puis les transmet au conseil d’administration
de l’établissement. Il doit acheminer toutes les
recommandations reçues, y compris celles qui sont
refusées. Ces dernières doivent être accompagnées
du motif de refus.
À la section CIIA de son site web, l’OIIAQ a mis
en ligne à l’intention des CIIA une boîte à outils
comprenant des gabarits qu’ils peuvent utiliser
lors de la planification, de la tenue et du suivi
des rencontres de leurs comités.
Le modèle d’organisation du CIIA
En ce qui concerne ses affaires internes, le CIIA
peut adopter – de façon autonome – des règlements
concernant sa régie interne, son fonctionnement,
la logistique de ses réunions ainsi que la définition
et le suivi de ses objectifs. Ces règlements peuvent
porter notamment sur la durée du mandat des
membres de l’exécutif, la fréquence des réunions,
la création de comités dont les objectifs sont liés à
son mandat et l’organisation de l’assemblée générale
annuelle. Ils entrent en vigueur après avoir été
approuvés par le CECII.
Le comité exécutif du CIIA se réunit de façon
régulière durant l’année afin de traiter efficacement
ses dossiers. Il est donc essentiel de discuter avec
la direction des soins infirmiers, dès l’élection de
ses membres, de la logistique liée à ces rencontres,
tels la disponibilité des salles, le processus de libération
des membres du comité exécutif, le soutien
technique, etc.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi modifiant
la Loi sur services de santé et les services sociaux
et d’autres dispositions législatives (projet de loi
n o 83 adopté en 2005), deux infirmières auxiliaires
siègent au CECII, soit la présidente ou le président
ainsi qu’un autre membre du CIIA, si bien que le
CIIA prend part aux discussions et participe activement
aux décisions prises en ce qui a trait à
la profession.
L’assemblée générale annuelle,
un outil dynamique de mobilisation
La participation et l’engagement des infirmières
auxiliaires, tant sur le plan individuel que collectif,
sont à la base d’une action dynamique de promotion
et de développement de la profession. La mobilisation
des membres passe par la consultation et la
diffusion d’informations. Le CIIA doit donc créer
des réseaux de communication qui lui permettent
de consulter ses membres. L’assemblée générale
annuelle est un outil privilégié de consultation. Elle
est composée de tous les membres en règle du CIIA,
et une invitation est également faite à la directrice
des soins infirmiers de l’établissement et à la présidente
du CII.
Bien que l’assemblée générale annuelle ait plusieurs
fonctions, elle permet, entre autres, de :
• faire rapport sur l’évolution des travaux qui sont
en cours et ceux réalisés durant l’année ;
• consulter les infirmières auxiliaires sur divers
dossiers prioritaires devant être traités au cours
de la prochaine année ;
• vérifier les besoins en formation des infirmières
auxiliaires ;
• discuter avec les membres de toutes les autres
questions découlant du mandat du CIIA.
Cette assemblée est consultative et non décisionnelle.
Elle favorise néanmoins l’engagement
des infirmières auxiliaires et concrétise leur
pouvoir de faire évoluer des idées ou de changer
des choses.
La profession d’infirmière auxiliaire mérite
tout le dynamisme et toute la mobilisation nécessaires
de la part de chacune et chacun d’entre vous. Il
n’y a qu’une seule action à poser : vous impliquer !
HIVER 2017 • VOL. 26, N O 3 15