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qui coulait dans mes veines s’est échappée<br />
par les trous qui parsèment ma peau.<br />
Soudain, ma vue se brouille et mes oreilles<br />
bourdonnent comme si des milliers<br />
d’abeilles s’étaient donné rendez-vous<br />
autour de ma tête. Hélas, je suis bien trop<br />
fatigué pour continuer à réfléchir ou avoir la<br />
moindre réaction de défense. Alors, je<br />
m’effondre de toute ma masse sur le sable<br />
rafraîchi par la nuit. Je ne maîtrise plus mon<br />
corps ni mes muscles qui, bien malgré moi,<br />
sont secoués par de violents spasmes. De<br />
loin, on pourrait croire que je me suis mis à<br />
danser le flamenco au son des trompettes,<br />
mon corps étendu sur le sol.<br />
Petit à petit, j’essaie de reprendre mon<br />
souffle et mes esprits. La douleur s’estompe<br />
peu à peu et, curieusement, j’éprouve un<br />
immense soulagement lorsque mon corps,<br />
bien malgré moi, se relâche. J’ai hâte que ce<br />
carnage déloyal et stupide arrive à son terme<br />
car il est grand temps, pour moi, de retourner<br />
veiller sur mes parents, au cœur de mon<br />
Andalousie natale...<br />
Les paupières mi-closes, je regarde<br />
une dernière fois ce guignol multicolore qui<br />
m’a fait tant de mal et qui me sourit, faisant<br />
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