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epidmiologie2013

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Royaume du MAROC<br />

Ministère de la santé<br />

Direction Régionale de la Santé<br />

Région Meknes/Tafilalet<br />

IFCS Lalla MERIEM<br />

Meknès<br />

MODULE: EPIDEMIOLOGIE ET MALADIES<br />

TRANSMISSIBLES<br />

UNITE : EPIDEMIOLOGIE<br />

Elaboré par : Jawad BOUZID<br />

8<br />

Section : Infirmier polyvalent<br />

Niveau : 2 ème année<br />

Nbre de cas<br />

36<br />

34<br />

32<br />

30<br />

28<br />

26<br />

24<br />

22<br />

20<br />

18<br />

16<br />

14<br />

12<br />

10<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

S34<br />

S33<br />

S32<br />

S31<br />

S30<br />

S29<br />

S28<br />

S27<br />

S26<br />

S25<br />

S24<br />

S23<br />

S22<br />

S21<br />

S20<br />

S19<br />

S18<br />

S17<br />

S16<br />

S15<br />

S14<br />

S13<br />

S12<br />

S11<br />

S10<br />

S9<br />

S8<br />

S7<br />

S6<br />

S5<br />

S4<br />

S3<br />

S2<br />

S1<br />

Nbre de cas<br />

Nbre de cas de Rougeole par semain<br />

Année universitaire : 2013/2014


Objectifs pédagogiques spécifiques:<br />

J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Objectifs théoriques:<br />

Définir les termes suivants :<br />

• Epidémiologie, épidémie, pandémie, endémie<br />

• Prophylaxie, chaîne de transmission, réservoir de germes, porteur de<br />

germes, véhicule de germe ( hôte intermédiaire, vecteur)<br />

• Prévention primaire, secondaire et tertiaire<br />

• Déclaration des maladies<br />

• Eviction scolaire, isolement<br />

• Enquête épidémiologique<br />

Définir l‟objet et le domaine de l‟épidémiologie<br />

Etablir un schéma illustrant la chaîne de transmission des maladies<br />

contagieuses<br />

Citer au moins les principaux agents de transmission des germes<br />

Expliquer les deux modes de transmission des maladies contagieuses<br />

Etablir une liste d‟au moins 20 facteurs favorisant la propagation des maladies<br />

contagieuses<br />

Citer les maladies contagieuses et infectieuses à déclaration obligatoire<br />

Citer les maladies qui doivent être déclarées par le chef du secteur<br />

Expliquer la procédure de déclaration des maladies contagieuses au Maroc<br />

Décrire les buts de l‟enquête épidémiologique<br />

Décrire les différents types d‟enquête épidémiologique<br />

Décrire la procédure du déroulement de l‟enquête épidémiologique en cas<br />

d‟épidémie ou sur un cas individuel<br />

Attribuer le code OMS à chacune des maladies à déclaration obligatoire<br />

1


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

HISTORIQUE<br />

Hippocrate, père de la médecine, était le premier à avoir mentionné le mot<br />

« épidémiologie ». En effet, il avait lié la maladie à quelques, déterminants<br />

environnementaux tels que l‟eau et le climat (dans ses écrits livres : Airs, Eaux et<br />

Espaces ; et Epidémies ; écrits vers 400 avant J.C) . Il avait parlé de la maladie<br />

endémique, qui tend à être toujours présente à un niveau bas, et la maladie épidémique,<br />

où la survenue d‟une maladie donnée est nettement en excès par rapport à la fréquence<br />

normale. Aux alentours de 1532, à Londres, commençait à apparaître un pointage<br />

hebdomadaire des noms de personnes qui mourraient de causes diverses. Ceci était à<br />

l‟ère de la peste, et le conseil de la ville pensait qu‟il était important de tenir des<br />

« affiches de mortalité »pour le compte du nombre de personnes qui mourrait de la peste<br />

et d‟autres maladies. En1662 John GRAUNT (marchand anglais) étudia ces affiches et<br />

en publia son livre « observations naturelles et pratiques faites sur les états de<br />

mortalité ». Il remarqua une différence de mortalité entre les deux sexes, entre le milieu<br />

rural et citadin. En 1747, James LIND (médecin anglais) a réussi à rattacher le scorbut<br />

au régime alimentaire grâce à une étude épidémiologique. En 1837, William FARR, un<br />

médecin britannique, a contribué au développement de l‟épidémiologie par l‟organisation<br />

d‟un système continu d‟enregistrement d‟information sur la mortalité.<br />

Au début du 20 ème siècle, l‟épidémiologie s‟intéresse uniquement aux maladies<br />

infectieuses contagieuses et à proportion épidémique (Theobald SMITH aux USA,<br />

Charles NICOLLE philosophe et savant Français Tunis, Mac-BURNETT en Australie).<br />

L‟application des méthodes statistiques sophistiquées et l‟avènement de l‟ordinateur<br />

avec son exactitude, sa capacité de traitement et d‟analyse des données à grande<br />

vitesse sont plus récents.<br />

La plupart des maladies avaient changé dans la plupart des pays industrialisés après<br />

la deuxième guerre mondiale en raison de l‟amélioration de l‟hygiène et de la nourriture,<br />

les progrès médicaux et d‟autres facteurs. (Transition épidémiologique). On assiste alors<br />

à une régression des maladies transmissibles au profit des maladies chroniques non<br />

transmissibles ; l‟épidémiologie a naturellement suivi cette transition puisqu‟elle s‟était<br />

orientée vers l‟étude des maladies chroniques.<br />

Mais, est ce que les maladies infectieuses ne sont plus des problèmes de santé ? La<br />

réponse est donnée par : Le VIH (SIDA), Le myxovirus (grippe)…<br />

2


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Vers la fin du 20 ème siècle et le début du 21 ème , en plus des maladies, l‟épidémiologie<br />

s‟est intéressée à tous les évènements qui touchent la santé des populations<br />

favorablement ou non.<br />

DEFINITIONS:<br />

1. L’épidémiologie :<br />

‣ L‟épidémiologie étant l‟étude de la distribution et des déterminants de la<br />

fréquence des phénomènes de santé chez l’Homme.<br />

La démarche épidémiologique consiste à mesurer la fréquence d‟un phénomène de<br />

santé, telle qu‟une maladie, d‟en faire la distribution selon les caractéristiques de<br />

personne, de lieu et de temps afin d‟émettre des hypothèses sur les déterminants de<br />

cette fréquence. Une fois les hypothèses vérifiées, des actions appropriées seront menées<br />

pour contrôler voir éliminer les phénomènes en question.<br />

(Guide de la surveillance épidémiologique)<br />

‣ MAC MAHON définit l‟épidémiologie comme étant l‟étude de la distribution et<br />

des déterminants de la fréquence des maladies.<br />

Actuellement l‟épidémiologie moderne est basée sur deux principes fondamentaux :<br />

• L‟état de santé chez l‟homme n‟est pas du au hasard ;<br />

• Les phénomènes de santé ont des facteurs étiologiques et des facteurs<br />

préventifs qui peuvent être identifiés par des investigations dans la population<br />

générale, ou chez des groupes de personnes, à de place et à des périodes<br />

différentes.<br />

‣ Ceci permet de retenir la définition la plus pratique parmi les différentes<br />

définitions qu‟on peut donner à l‟épidémiologie :<br />

« L‟épidémiologie est l‟étude de la distribution et des déterminants de la fréquence<br />

des phénomènes de santé chez l‟Homme. »<br />

2. Fréquence :<br />

La quantification de la survenu ou de l‟existence du phénomène de santé dans la<br />

population.<br />

3. La distribution :<br />

Ensemble de caractéristiques de personne, de lieu et de temps, lors du raisonnement<br />

épidémiologique. Elle permet de répondre à trois questions essentielles :<br />

Qui fait la maladie ? (personne)<br />

Où survient la maladie ? (lieu)<br />

3


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Quand survient la maladie ? (temps)<br />

4. Les déterminants :<br />

Ce sont des facteurs qui augmentent la probabilité (facteur de risque) ou la<br />

diminuent (facteur de protection).<br />

Exemple de facteur de risque : tabac et cancer de poumon<br />

Exemple de facteur de protection : sport et les maladies ischémiques.<br />

Ils sont différents de l‟agent causal.<br />

5. L’agent causal :<br />

C‟est un facteur dont la présence ou l‟absence est essentielle dans la survenue<br />

d‟un phénomène de santé.<br />

6. Phénomène de santé :<br />

Est un événement habituellement rare, remarqué et qui intéresse la santé d‟une<br />

population, soit d‟une manière positive (état de santé) ou d‟une façon négative (état<br />

de maladie).<br />

7. Epidémie :<br />

C‟est une augmentation inhabituelle du nombre de cas d‟une maladie transmissible<br />

ou non survenue pendant une période donnée dans une population donnée.<br />

N.B : augmentation du nombre de cas suppose :<br />

Un nombre habituel<br />

Un seuil a été franchi.<br />

(Exemple : Augmentation du nombre de cas d‟infection de plaie opératoire au<br />

niveau d‟une unité de soin/service de chirurgie de 100% durant le mois de Mars 2006)<br />

8. Endémie :<br />

C‟est la survenue habituelle dans une région ou au sein d‟une population d‟une<br />

maladie donnée qui s‟y manifeste de façon continue ou discontinue.<br />

(Exemple : Présence du goitre dans le moyen Atlas.)<br />

9. Pandémie :<br />

C‟est une forme d‟épidémie particulièrement étendue géographiquement, touchant<br />

tout un continent, voir même le monde. (Exemple : le SIDA)<br />

1- Objet de l’épidémiologie<br />

1-1- Action de santé publique<br />

OBJET ET DOMAINE DE L’EPIDEMIOLOGIE :<br />

4


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

L‟épidémiologie intervient dans les étapes de toute action de santé publique, de sa<br />

planification jusqu‟à son évaluation. Elle permet :<br />

L‟identification du problème de santé et son ampleur<br />

L‟établissement des priorités<br />

L‟identification et la détermination des besoins<br />

L‟évaluation de l‟exécution, déroulement, l‟efficacité et l‟impact des<br />

programmes sanitaires.<br />

1-2- Orientation de la politique sanitaire et prévention<br />

Orientation de la politique sanitaire<br />

L‟épidémiologie par sa composante descriptive de l‟état sanitaire de la population et<br />

de son environnement, elle fournit les éléments de base pour l‟orientation de la politique de<br />

santé.<br />

Prévention<br />

L‟épidémiologie par sa composante analytique c‟est à dire la détermination des<br />

causes et des facteurs de risque des phénomènes (maladies), elle permet d‟orienter, de<br />

déterminer et de rationaliser les méthodes de lutte, les mesures de contrôle ou de<br />

prévention à entreprendre pour diminuer la morbidité et la mortalité.<br />

2- Domaine de l’épidémiologie<br />

On distingue deux types :<br />

2-1- Selon l’objectif de la recherche :<br />

L’épidémiologie descriptive : Elle s‟intéresse à la mesure de la fréquence des<br />

phénomènes de santé et leur distribution selon les caractéristiques de personne, de lieu<br />

et de temps. Elle permet de décrire les différences de fréquence et de formuler des<br />

hypothèses sur le rôle possible d‟éventuels facteurs (de risque ou de protection) dans la<br />

survenue ou l‟existence d‟un phénomène de santé.<br />

La formulation des hypothèses est le passage entre l‟épidémiologie descriptive et<br />

l‟épidémiologie analytique.<br />

L’épidémiologie analytique : Elle s‟intéresse à la recherche de déterminants des<br />

phénomènes de santé, facteur de risque ou de protection de la maladie. Et ce à travers<br />

les hypothèses formulées sur la base des résultats de l‟épidémiologie descriptive.<br />

2-2- Selon le domaine de recherche :<br />

On distingue plusieurs branches de l‟épidémiologie : E des maladies infectieuses, E<br />

des maladies non infectieuses, E hospitalière, E clinique, E évaluative, E génétique, E<br />

environnementale, la séro- épidémiologie …<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

APPROCHE A L’INVESTIGATION DE L’EPIDEMIOLOGIE<br />

(Comparaison entre le diagnostic clinique et le diagnostic épidémiologique)<br />

Le clinicien et l'épidémiologiste tous les deux connaissent au début de l'investigation<br />

de leur "PATIENT" (l'individu pour le clinicien, et la population pour l'épidémiologiste) qu'un<br />

certain événement nouveau (maladie/ Phne de santé) a résulté d'un contact entre un<br />

"PATHOGENE" et une personne ou communauté.<br />

Le clinicien pose une tentative de "DIAGNOSTIC", l'épidémiologiste pose une<br />

"HYPOTHESE", que tous les deux vont essayer de confirmer par différents moyens; afin<br />

que, le clinicien puisse donner un traitement adéquat pour guérir le malade et que<br />

l'épidémiologiste puisse arrêter Maitriser le phénomène de santé (arrêter l'épidémie par<br />

exp).<br />

Patient<br />

DIAGNOSTIC<br />

CLINIQUE<br />

Individu<br />

DIAGNOSTIC<br />

EPIDEMIOLOGIQUE<br />

Communauté ou groupe à<br />

risque<br />

Symptômes et histoire<br />

de la maladie<br />

Apparition de signes<br />

cliniques<br />

Apparition de nouveaux<br />

cas<br />

Évolution Courbe de température Courbe épidémique<br />

Distribution<br />

Durée d’incubation<br />

Voies de transmission<br />

Analyses<br />

Nombre et type d'organes<br />

atteints<br />

Entre l'exposition et le<br />

début des symptômes<br />

Sang, nerfs, cellule à<br />

cellule<br />

Laboratoire, radiologie<br />

pour établir la cause de<br />

la maladie<br />

Répartition géographique<br />

des cas<br />

Entre l'exposition et<br />

l'apparition des cas<br />

Air, eau, aliments,<br />

vecteurs, personne à<br />

personne ...<br />

Laboratoire, et analyse<br />

épidémiologique pour<br />

établir la cause du<br />

phénomène de santé<br />

Objectif<br />

Guérir le malade<br />

Maîtriser le phénomène de<br />

santé<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

LES BUTS DE L'ÉPIDÉMIOLOGIE :<br />

Le principal objectif de l'épidémiologie est d'analyser les facteurs pouvant générer<br />

des problèmes de santé (modes de transmission, causes générales des maladies, de<br />

leur émergence, de leur recrudescence ou, au contraire, de leur disparition), qu'ils<br />

soient biologiques, psychologiques ou culturels, de façon à les prévenir si possible.<br />

LA CHAINE DE TRANSMISSION :<br />

1) Définitions :<br />

Les épidémies ne sont pas le fait du hasard, elles sont liées à un contexte<br />

écologique favorisant la transmission de l‟agent pathogène.<br />

La chaîne de transmission est l‟ensemble des facteurs qui conditionnent le<br />

développement d‟une maladie infectieuse chez un individu.<br />

La chaîne de transmission est un circuit à sens unique ou circule l‟agent pathogène<br />

du réservoir de germe au terrain réceptif<br />

Elle regroupe quatre maillons :<br />

L’agent causal :<br />

C‟est un facteur dont la présence ou l‟absence est essentielle dans la survenue d‟un<br />

phénomène de santé.<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Germe opportuniste : Micro-organisme peu ou pas virulent et qui se développe en<br />

raison d‟un déficit immunitaire. Pas de pathogénécité mais il peut devenir<br />

pathogène chez un sujet fragilisé.<br />

Le réservoir de germe :<br />

C‟est un support vivant dans lequel un agent infectieux quelconque se développe<br />

et se multiplie assurant ainsi sa survie jusqu'à transmission à un hôte réceptif. Le<br />

réservoir de germe peut être un :<br />

‣ Homme<br />

Malade,<br />

Porteur de germes : C‟est un sujet qui héberge le germe sans<br />

présenter les symptômes de la maladie. On distingue trois grandes<br />

catégories : Le porteur précoce, le porteur convalescent et le porteur sain.<br />

‣ Animal : les anthropo-zoonoses (Leishmaniose viscérale, la rage)<br />

Les agents de transmission des germes<br />

‣ Le vecteur :<br />

Ce sont des supports vivants (principalement des insectes) transmettant l‟agent<br />

infectieux. Ce dernier peut accomplir une partie de son cycle de développement dans<br />

le vecteur. La transmission peut se faire par inoculation à travers la peau ou la<br />

muqueuse lors d‟une piqûre, ou par dépôt de substances infectieuses sur la peau,<br />

aliments ou autres objets.<br />

Les principaux vecteurs sont les arthropodes (mouches, moustiques,…)<br />

‣ Le véhicule :<br />

C‟est un support inerte liquide (sérum humain) ou solide (instrument de chirurgie,…)<br />

capable de transmettre passivement un agent infectieux. La transmission peut se faire<br />

par ingestion, inoculation…<br />

‣ L’hôte intermédiaire :<br />

Homme ou animal chez lequel le parasite est à l‟état larvaire ou asexué.<br />

L’hôte réceptif :<br />

C‟est un homme ou animal qui reçoit l‟agent infectieux, fait la maladie et qui peut<br />

éventuellement la transmettre à un autre hôte.<br />

8


2) Schéma de la chaîne de transmission :<br />

J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Réservoir de<br />

germe ou source<br />

de contamination<br />

Portage<br />

sain<br />

Incubation<br />

Maladie<br />

- Homme :<br />

Malade ou<br />

porteur<br />

- Animal<br />

- Milieu<br />

extérieur :<br />

Eau, sol,<br />

aliments,<br />

plantes,<br />

Transmission :<br />

- directe (V.<br />

respiratoire, urogénital,<br />

V.<br />

digestive, cutanéomuqueuse<br />

- indirecte :<br />

vecteur, véhicule,<br />

hôte intermédiaire<br />

Contamination<br />

3- Les modes de transmission des maladies transmissibles :<br />

Les modes de transmission des germes sont les mécanismes et processus qui<br />

permettent à l‟agent pathogène de passer du réservoir de germe à l‟hôte réceptif<br />

Maladies ouvertes<br />

On dit chaîne de transmission ouverte ou maladie ouverte c‟est quand l‟agent pathogène<br />

est éliminé du réservoir de germe dans le milieu extérieur avant de contaminer le réceptif.<br />

La transmission peut être directe ou indirecte.<br />

Exemple : Bilharziose<br />

Maladies fermées<br />

On dit chaîne de transmission fermée ou maladie fermée c‟est quand l‟agent pathogène<br />

n‟est pas éliminé du réservoir de germe dans le milieu extérieur avant de contaminer le<br />

réceptif. La transmission est toujours indirecte et l‟intervention d‟un vecteur ou hôte<br />

intermédiaire est obligatoire.<br />

De ce fait, on distingue deux modes de transmission de maladies : direct et indirect.<br />

3-1- Mode de transmission direct :<br />

La contamination se fera de personne à personne (ou de l‟animal à l‟Homme) à partir du<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

réservoir de l‟agent infectieux. Dans ce cas le contact avec le réservoir de germes est<br />

obligatoire.<br />

Les voies de transmission selon le mode direct sont :<br />

• La voie aérienne ou transmission aérienne (Exemple : Rougeole, Grippe);<br />

• La voie oro -fécale ou transmission oro fécale (transmission par les mains sales.)<br />

• La voie tégumentaire: toucher de la lésion du malade, la transmission est soit manu<br />

portée soit transcutanée soit à travers les muqueuses.<br />

3-2- Le mode de transmission indirect<br />

Le contact avec le réservoir de germe n‟est pas obligatoire,<br />

- Le véhicule des germes: La transmission par l‟intermédiaire d‟objet, eau, aliments, sol<br />

souillés<br />

- L‟hôte intermédiaire: L‟agent pathogène quitte le réservoir de germe et passe dans le<br />

milieu extérieur, puis il va envahir un hôte intermédiaire<br />

- Le vecteur: l‟agent pathogène ne passe pas dans le milieu extérieur (chaîne de<br />

transmission fermée).Le vecteur dans la majorité des cas est un insecte piqueur qui va<br />

absorber du sang infecté du malade qu‟il va inoculer au réceptif à l‟occasion d‟une piqûre<br />

(exemple : paludisme, leishmaniose).<br />

NB: Selon les deux modes de transmission la porte d‟entrée du germe peut être :<br />

sanguine, orale, respiratoire, rhinopharyngée, digestive, génitale, transcutanée,<br />

conjonctivale.<br />

4- Facteurs favorisants la propagation des maladies contagieuses<br />

La propagation des maladies contagieuses est influencée par des facteurs qui dépendent<br />

de l‟agent pathogène, de l‟individu, de l‟environnement, et du niveau économique et social.<br />

4-1- Les facteurs liés à l’agent pathogène:<br />

-La contagiosité:C‟est l‟aptitude d‟un germe à se propager et à se transmettre.<br />

-La pathogenicité:C‟est l‟aptitude de l‟agent pathogène à provoquer la maladie par<br />

production de toxine ou autres phénomènes biologiques.<br />

-La virulence: Capacité d‟un agent causal à se multiplier et se propager à l‟intérieur de<br />

l‟organisme à travers les différents organes et tissus.<br />

Une grande vitesse de multiplication entraîne un pouvoir pathogène accru.<br />

4-2- Les facteurs liés à l’individu<br />

- L'âge<br />

- Le sexe<br />

- La profession<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

- L‟immunité individuelle et collective<br />

- L‟état nutritionnel<br />

- L‟hérédité et facteurs génétiques<br />

- La race…<br />

4-3- Les facteurs liés à l’environnement :<br />

La survie et la reproduction des germes dépendent étroitement des conditions chimiques,<br />

biologiques et physiques de l‟environnement.<br />

Ces facteurs sont : La température ; l‟humidité ; l‟altitude ; la pluviométrie : favorise la<br />

création de gîtes nécessaire à la prolifération des larves d'Anophèle; le vent:facilite aux<br />

vecteurs volants de se déplacer ; la présence ou l‟absence de l‟oxygène ; la sécheresse ;<br />

les inondations...<br />

4- 4- Les facteurs liés au niveau socioéconomique et culturel :<br />

Le niveau économique bas est un facteur favorisant la transmission des maladies<br />

infectieuses, l‟incidence et la prévalence de ces maladies sont considérées comme<br />

indicateurs du développement économique et social.<br />

Les facteurs favorisant la propagation des maladies contagieuses sont de plusieurs types<br />

L‟hygiène collective et individuelle<br />

L‟habitat : insalubrité, absence de système hygiénique d‟évacuation des eaux<br />

usées, manque d‟eau potable et saine, promiscuité…..<br />

L‟alimentation : non équilibrée, manque d‟hygiène alimentaire<br />

Les traditions alimentaires, de mode de vie<br />

Coutumes: soins du cordon ombilical avec l‟henné et le khôl<br />

Le degré d‟instruction : analphabétisme<br />

Le mouvement et rassemblement de la population : mousems, tourisme<br />

La dégradation de l‟environnement par les déchets solides, liquides et déchets à<br />

risque infectieux.<br />

LES PHASES D’EVOLUTION D’UNE MALADIE TRANSMISSIBLE:<br />

1- La contamination ou infection ou infestation:<br />

C'est la pénétration d'un micro-organisme dans un organisme hôte (à travers les<br />

orifices naturels ou à travers une brèche cutanéo-muqueuse à l'occasion d'une lésion ou<br />

d'une piqûre).<br />

La dose infectante est importante puisque dans la plupart des cas il faut une dose<br />

minimale d‟inoculum pour générer une infection. Cette dose varie selon le germe et peut<br />

11


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

être atteinte à l‟occasion d'un seul contact ou d‟exposition répétée (dose cumulative).<br />

2- La phase d’incubation :<br />

C‟est la phase de multiplication des germes. Il n‟y a aucun signe de maladie. Elle est<br />

très variable d‟une maladie à une autre : quelques heures (certaines GEA), plusieurs<br />

jours et jusqu‟à plusieurs semaines pour la rage.<br />

3- La phase d’invasion :<br />

La phase d‟apparition des 1ers signes de la maladie.<br />

4- La phase d’état<br />

Apparition des signes qui déterminent la maladie<br />

Certaines infections peuvent rester inapparentes chez certains (rubéole, l‟hépatite A,<br />

Toxoplasmose). Seuls des examens sanguins détecteront les anticorps correspondants :<br />

la personne a, un jour, été infectée.<br />

5- Phase de résolution:<br />

Elle correspond à:<br />

La guérison,<br />

Le portage ou<br />

La mort<br />

LE DEPISTAGE :<br />

1. Définition :<br />

C‟est l‟identification dans une population a priori en bonne santé, de sujets<br />

présentant soit une maladie inapparente, soit un risque d‟une maladie donnée.<br />

C‟est un procédé permettant l‟identification d‟une maladie ou d‟une anomalie non<br />

connue chez des sujets considérés comme indemnes.<br />

12


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

C‟est une action de prévention secondaire visant à identifier présomptivement à<br />

l‟aide d‟un test, d‟un examen ou d‟une autre technique d‟application rapide, les<br />

personnes atteintes d‟un problème de santé latent, passé jusque là inaperçu.<br />

Plusieurs points sont essentiels dans cette définition :<br />

Le dépistage concerne des personnes apparemment en bonne santé, ce qui<br />

exclu tout symptôme qui doit d‟emblée faire l‟objet d‟une démarche diagnostique,<br />

et non un dépistage.<br />

Une conséquence importante est la faible motivation de ces personnes en<br />

apparente bonne santé.<br />

Le dépistage cherche à faire un premier partage, entre les personnes<br />

apparemment en en bonne santé mais qui sont probablement atteintes d‟une<br />

maladie donnée et celles qui en sont probablement exemptes.<br />

2. Types de dépistage :<br />

2-1- Le dépistage de masse : large généralisé à toute la population<br />

2-2- Le dépistage sélectif : orienté vers des groupes dits à haut risque (exp.<br />

dépistage autour d‟un cas de tuberculose), définie par la présence d‟un ou de<br />

plusieurs facteurs de risque. Il peut être réalisé dans deux contextes<br />

différents :<br />

- IL peut être intégré au dispositif général de soins (dépistage individuel). Il est<br />

alors pratiqué lors de soins pour un autre problème. L‟avantage de ce choix est<br />

la personnalisation, gage de continuité du dépistage dans le temps.<br />

- Il peut au contraire faire l‟objet d‟un dispositif spécifique : exemple : les centres<br />

de dépistage anonyme et gratuit pour le VIH.<br />

LA PREVENTION :<br />

1. Définitions :<br />

La prévention est l‟ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire la prévalence<br />

et la gravité des maladies ou des phénomènes de santé. Elle fait appel à des mesures<br />

de prévention individuelles et collectives. L‟OMS distingue :<br />

1- 1- La prévention primaire :<br />

Elle correspond à des actions concernant des personnes indemnes de maladies, chez<br />

lesquelles un ou plusieurs facteurs de risque sont présents. Ces personnes constituent de<br />

ce fait un groupe exposé à un risque plus élevé par rapport aux autres, de développer<br />

13


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

ultérieurement les affections liées à ces facteurs. Les actions de prévention primaire<br />

consistent à :<br />

‣ Supprimer l‟exposition des personnes aux facteurs en question<br />

‣ Protéger les personnes contre l‟exposition et fait appel à :<br />

Des mesures de prévention individuelles ;<br />

Hygiène corporelle et vestimentaire ;<br />

Vaccination ;<br />

Utilisation de préservatif.<br />

Lorsque cette prévention primaire est efficace, elle se traduit par une réduction de<br />

l‟incidence de l‟affection considérée.<br />

1- 2- Prévention secondaire :<br />

Comprend tous les actes destinés à diminuer la prévalence d‟une maladie par la<br />

réduction de la durée de son évolution. Elle est basée essentiellement sur :<br />

Le dépistage précoce des maladies<br />

Le traitement des premières atteintes<br />

1- 3- La prévention tertiaire<br />

Comprend tous les actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités<br />

chroniques et récidives. Elle est basée essentiellement sur la réadaptation et la<br />

réinsertion sociale ou professionnelle.<br />

2. Déclaration :<br />

C‟est un acte régi par la loi obligeant les professionnels de santé à signaler à<br />

l‟autorité sanitaire l‟apparition de toute maladie à déclaration obligatoire ou de tout<br />

phénomène de santé anormal.<br />

La déclaration des maladies permet de surveiller et suivre la tendance des maladies<br />

ainsi que l‟état sanitaire de la population et de prendre les mesures de prévention et<br />

de lutte qui s‟imposent pour les enrayer.<br />

3. Eviction scolaire :<br />

L'éviction scolaire est le terme signifiant le fait que les enfants atteints de maladie<br />

contagieuse doivent cesser de fréquenter leur école pendant une durée dépendant de la<br />

maladie en cause.<br />

4. Isolement :<br />

On distinguer deux types d‟isolement :<br />

- Isolement protecteur :Procédure visant à protéger un sujet particulièrement<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

réceptif, de tout risque infectieux provenant de l'environnement, des autres patients et<br />

des membres du personnel<br />

- Isolement septique :Procédure visant à s'opposer à la transmission des agents<br />

infectieux d'un malade infecté ou colonisé à un autre malade ou au personnel soignant.<br />

5. Prophylaxie :<br />

La prophylaxie est l‟ensemble des mesures mises en œuvre pour prévenir le<br />

développement des maladies.<br />

6. Les maladies contagieuses et infectieuses à déclaration obligatoire :<br />

Ce sont les maladies faisant l‟objet d‟une transmission obligatoire de données<br />

individuelles à l‟autorité sanitaire.<br />

6-1- Les critères de déclaration des maladies contagieuses :<br />

6-1-1- Les critères principaux, par ordre d'importance :<br />

• Les maladies qui justifient de mesures exceptionnelles à l'échelon international<br />

(peste, choléra) que le MS doit déclarer à l'OMS.<br />

• Les maladies qui nécessitent une intervention urgente à l'échelon local, régional ou<br />

national : leur signalement déclenche des enquêtes, des mesures préventives<br />

(méningite à méningocoque, poliomyélite, diphtérie, tuberculose…) et des mesures<br />

correctives pour agir sur la source de contamination (TIAC…).<br />

•Les maladies pour lesquelles une évaluation des programmes de prévention et de<br />

lutte menés par les pouvoirs publics est nécessaire pour en mesurer l'efficacité et au<br />

besoin les adapter (sida, tuberculose, tétanos …)<br />

•Les maladies graves dont il est nécessaire d'évaluer et de suivre la létalité, la<br />

morbidité et le risque de séquelles (sida, légionellose …) ;<br />

•Les maladies pour lesquelles il existe un besoin de connaissances comme les<br />

maladies émergentes ou mal connues (maladie de Creutzfeldt-Jakob).<br />

6-1-2- Les critères de faisabilité :<br />

• La maladie ne doit pas être trop fréquente pour garantir un bon niveau de<br />

notification et permettre une réponse rapide des services déconcentrés ;<br />

• La disponibilité d'une définition ou d'une classification des cas simple et spécifique<br />

pour que la déclaration soit facile ;<br />

• La déclaration doit être acceptée par le milieu médical et par la société ;<br />

Trois autres maladies ont été inscrites récemment sur cette liste dans le cadre de la<br />

lutte contre le bioterrorisme : le charbon, la tularémie et les orthopoxviroses dont la<br />

variole.<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Liste de maladies à déclaration obligatoire : (liste actualisée 2001)<br />

Botulisme, Brucellose, Charbon, Choléra, Diphtérie, Fièvres hémorragiques<br />

africaines, Fièvre jaune, Fièvre typhoïde et fièvres, paratyphoïdes, Infection aiguë<br />

symptomatique par le virus de l'hépatite B, Infection par le VIH quel qu'en soit le stade,<br />

Infection invasive à méningocoque, Légionellose, Listériose, Orthopoxviroses dont la<br />

variole, Paludisme autochtone, Paludisme d'importation dans les départements d'outremer,<br />

Peste, Poliomyélite, Rage, Saturnisme de l'enfant mineur, Suspicion de maladie de<br />

Creutzfeldt-Jakob et autres Encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles<br />

humaines, Tétanos, Toxi-infection alimentaire collective, Tuberculose, Tularémie,<br />

Typhus exanthématique<br />

6-2- Objectifs de la déclaration:<br />

•Recueillir exhaustivement les données des maladies à déclaration obligatoire afin de :<br />

•Analyser l‟évolution dans le temps de ces maladies.<br />

•Prévenir les risques d‟épidémies<br />

•Détecter précocement une épidémie et agir rapidement en cas de survenue d‟une<br />

épidémie<br />

•Adapter les politiques de santé publique aux besoins de la population<br />

6-3- Cadre juridique de la déclaration des maladies :<br />

La réglementation de la déclaration des maladies est régie par décret Royal n°554-65<br />

du 26 Juin 1967 portant loi rendant la déclaration de certaines maladies obligatoire et<br />

prescrivant les mesures prophylactiques propres à enrayer ces maladies ainsi que les<br />

sanctions en cas d‟infraction aux dispositions du présent décret.<br />

Article premier : « Les cas des maladies quarantenaires, de maladies à caractère<br />

social, de maladies contagieuses ou épidémiques dont la liste est établie par arrêté du<br />

MSP sont obligatoirement déclarées par les membres des professions médicales, qui en<br />

ont constaté l‟existence, simultanément à l‟autorité locale et à l‟autorité médicale<br />

préfectorale ou provinciale.<br />

Les membres des professions paramédicales légalement autorisés à exercer sont<br />

également tenus chaque fois qu‟ils soupçonnent l‟existence d‟un cas des dites maladies<br />

d‟en faire la déclaration immédiate à l‟autorité médicale préfectorale ou provinciale<br />

laquelle doit confirmer ce cas de maladie par un médecin »<br />

Article 2 : “ Les formes, les conditions et les délais dans lesquels doivent être faites<br />

ces déclarations sont fixés par arrêté du MS ”C‟est ainsi que l‟arrêté du MS n° 511- 65<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

du 27 Juin 1967 fixe la liste des maladies à déclaration obligatoire et prescrive les<br />

mesures prophylactiques propres à enrayer les maladies notamment dans ses articles 1,<br />

2, 3, 4, 5,6.<br />

Les déclarations immédiates et quotidiennes:<br />

Ces déclarations concernent les maladies soumises au règlement sanitaire<br />

international et les maladies à déclaration immédiate (voir listes de classification des<br />

maladies).<br />

Les déclarations hebdomadaires:<br />

Ces déclarations concernent les maladies à déclaration hebdomadaire.<br />

Les déclarations mensuelles:<br />

Elles concernent les maladies à déclaration mensuelle.<br />

7. Procédure de déclaration des maladies contagieuses :<br />

La déclaration des maladies est un acte médical qui consiste à signaler à l‟autorité<br />

sanitaire habilité (délégation, région et MS) l‟apparition ou la présence d‟un ou de<br />

plusieurs cas de certaines maladies.<br />

7-1- Niveau de recueil des informations et des déclarations<br />

Les dispensaires: Notification et déclaration à la circonscription sanitaire chef lieu<br />

des cas de Rougeole, Coqueluche, Conjonctivite. Ces trois maladies sont déclarées et<br />

diagnostiquées par le personnel paramédical car le diagnostic est purement clinique.<br />

Les hôpitaux: Déclaration à la délégation médicale des cas cliniques et confirmés<br />

des maladies à déclaration obligatoire<br />

Les centres de santé: Notification et déclaration à la délégation médicale<br />

(S.I.A.A.P) de tous les cas cliniques des maladies sous surveillance et à déclaration<br />

obligatoire.<br />

7-2- Destinataire des déclarations<br />

La circulaire du Ministère de la santé N°755/292/201 du 24 Mars 1976 et celle du<br />

ministère de l‟intérieure N°17 DLA/I du 17 Janvier 1977 précisent la destination des<br />

déclarations“<br />

Les déclarations des cas de maladie doivent être faites exclusivement à l‟autorité<br />

sanitaire provinciale ou préfectorale qui doit les cheminer au ministère de la santé par la<br />

voix de la direction régionale de la santé (service de santé public et de surveillance<br />

épidémiologique)<br />

7-3- Système d’information de la déclaration des maladies<br />

Les déclarations des maladies sont faites sur des fiches de déclaration selon un<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

model fixé par l‟article 3 de l‟arrêté du MS. Ces fiches sont transmises des différents<br />

niveaux de déclaration (dispensaires, centres de santé, hôpitaux) aux autorités<br />

sanitaires provinciale ou préfectorale qui doivent les cheminer par fax ou courrier<br />

électronique à l ‟ORE puis au Ministère de la Santé.<br />

8. Code OMS des maladies transmissibles :<br />

Les maladies sont classées selon les codes de la classification internationale des<br />

maladies (CIM) établie par l‟organisation mondiale de la santé (OMS)<br />

MALADIES<br />

CODES (CIM10)<br />

Bilharziose<br />

B65<br />

Brucellose<br />

A23<br />

Charbon Humain A29 .9<br />

Cholera<br />

A00<br />

Conjonctivite Gonococcique du nouveau né A54.3<br />

Coqueluche A37.0<br />

Diphtérie<br />

A36<br />

Fièvre Typhoïde et Fièvres paratyphoïdes A0.10 – A0.11<br />

Fièvre Jaune<br />

A95<br />

Fièvre Récurrente<br />

A68<br />

Hépatites virales<br />

B15<br />

Leishmaniose B55.1 – B55.2<br />

Lèpre<br />

A30<br />

Leptospirose<br />

A27<br />

Paludisme<br />

B50<br />

Peste<br />

A20<br />

Paralysies Flasques Aigues (PFA)<br />

A36<br />

Poliomyélite<br />

A36<br />

Maladie de Creutzfeldt - Jacob A81.0<br />

Méningites<br />

A87<br />

SIDA<br />

B24<br />

Syphilis primaire et secondaire<br />

A50 – A52<br />

Rougeole B0.5<br />

Rage Humaine<br />

A82<br />

Rhumatisme Articulaire Aigu (RAA) I 100<br />

Tuberculose<br />

A15<br />

Toxi infection alimentaire collective (TIAC)<br />

Trachome<br />

A71<br />

Typhus exanthématique A75.0<br />

Tétanos<br />

A35<br />

Urétrite gonococcique et non gonococcique A54<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE :<br />

1- Définition :<br />

Une enquête épidémiologique comprend des inspections en vue d‟obtenir les<br />

réponses aux questions quoi ? Qui ? Où ? Quand ? et pourquoi ? s‟appliquant à une<br />

maladie. Les conclusions tirées de l‟analyse des informations recueillies pendant une<br />

enquête épidémiologique doivent être les explications les plus logiques et les plus<br />

raisonnables des faits et des observations.<br />

2- Buts :<br />

Une enquête épidémiologique comprend des inspections en vue d‟obtenir les<br />

réponses aux questions qui, quoi, où, quand et pourquoi s‟appliquant à une maladie<br />

animale. Les conclusions tirées de l‟analyse des informations recueillies pendant une<br />

enquête épidémiologique doivent être les explications les plus logiques et raisonnables<br />

des faits et des observations.<br />

3- Différents types des enquêtes épidémiologiques :<br />

3-1- Epidémiologie descriptive :<br />

Elle a pour objectif de décrire un phénomène de santé au niveau d‟une population :<br />

fréquence, répartition, évolution, caractéristiques.<br />

Les principaux types d‟enquêtes :<br />

3-1-1- Classement selon le type d’enquêtes :<br />

Les enquêtes exhaustives :<br />

Elles peuvent concerner soit l‟ensemble de la population, soit l‟enregistrement<br />

exhaustif de tous les cas d‟une affection, ce qu‟on appelle un registre de morbidité.<br />

Les enquêtes sur échantillon représentatif ou enquêtes par sondage :<br />

•L’échantillonnage peut être simple ou élémentaire:<br />

Dans ce cas l‟échantillon est tiré au sort dans la population cible (base de sondage)<br />

en une seule opération.<br />

Exp: L‟enquête est effectuée sur un échantillon en tirant au sort parmi la liste de tous<br />

les étudiants de l‟IFCS : enquête par sondage élémentaire.<br />

•Le sondage peut être également stratifié :<br />

La population de base est divisée en sous groupes homogènes pour une caractéristique<br />

et l‟échantillonnage est effectué au sein de chacun de ces sous groupes ou strates.<br />

Exp.: L‟enquête est effectuée en réalisant un échantillon dans chaque année d‟étude.<br />

L‟échantillon global est la somme de tous ces échantillons par année : sondage stratifié<br />

sur l‟année d‟étude<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Le sondage peut également être en grappes:<br />

Dans ce cas, ce ne sont pas des individus qui sont tirés au sort, mais des sous<br />

groupes (grappes). Tous les individus du sous groupe tiré au sort participent à l‟enquête.<br />

Exp.:<br />

L‟enquête est effectuée en tirant au sort des groupes de travaux pratiques. Tous les<br />

étudiants d‟un groupe tiré au sort participent à l‟enquête : sondage en grappes.<br />

NB : Dans la réalité on couple souvent ces méthodes.<br />

Par exemple on peut tirer au sort des groupes dans chaque année d‟étude.<br />

Exemple : on souhaite réaliser un échantillon d‟étudiants de l‟IFCS pour une enquête<br />

épidémiologique descriptive. Quatre modalités d‟enquête sont étudiées<br />

3- I-2- Classement selon la chronologie de l’enquête :<br />

Pour leur classement il faut tenir compte des rapports chronologiques entre la date de<br />

l‟enquête et le moment où s‟est produit l‟événement sur lequel porte l‟enquête.<br />

Enquêtes rétrospectives :<br />

Lorsque l‟enquête est conduite, l‟événement recherché s‟est déjà produit. On<br />

recherche donc l‟information dans le « passé » soit en interrogeant les sujets<br />

(anamnèse) soit à partir de documents comme un dossier clinique...<br />

Enquêtes prospectives :<br />

Lorsqu‟on met en place l‟enquête, l‟événement ne s‟est pas encore produit. C‟est la<br />

surveillance de la population qui permet l‟enregistrement des événements.<br />

On les appelle également des enquêtes de cohorte prospective ou des enquêtes<br />

longitudinales.<br />

Enquêtes transversales :<br />

On enregistre à un moment donné la présence ou non de l‟événement étudié.<br />

II- Epidémiologie analytique<br />

Elle a pour objectif d‟étudier les liaisons entre un phénomène (problème) de santé et<br />

un (ou des) facteur(s) susceptible(s) d‟influencer la survenue de ce phénomène de<br />

santé. Le terme « influencer » est ici volontairement neutre. La nature de la liaison entre<br />

ce facteur et le phénomène (relation causale ou non) sera discutée plus loin. Les<br />

principaux types d‟enquêtes :<br />

3-2- Epidémiologie analytique :<br />

3-2-1- L’enquête cas-témoins<br />

C‟est une enquête rétrospective où on compare la fréquence d‟un facteur dans les<br />

20


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

antécédents de deux groupes: un groupe de « cas » présentant l‟affection étudiée et un<br />

groupe de témoins indemnes de cette affection.<br />

Dans ce cas on connaît initialement le nombre de malades (a+c) et celui de non<br />

malades (b+d)<br />

3-2-2- L’enquête exposés-non exposés :<br />

Appelée également: enquête de cohorte.<br />

Dans cette modalité d‟enquête on part de deux groupes de sujets, un exposé au<br />

facteur l‟autre non exposé. Dans les deux groupes, on enregistre la fréquence<br />

d‟apparition de la maladie étudiée : enquête de cohorte prospective<br />

Dans ce cas, le tableau de contingence est bâti à partir des groupes exposés -non<br />

exposés dont on connaît l‟effectif initial<br />

On peut également utiliser une méthode d‟enquête de cohorte rétrospective. Dans ce<br />

cas on reconstitue de façon rétrospective l‟exposition. Dans les deux groupes ainsi<br />

constitués d‟exposés et de non exposés, on enregistre de façon prospective,<br />

transversale ou rétrospective (mais après l‟exposition) la survenue de la maladie<br />

On peut enfin partir, non pas de groupes d‟exposés et de non exposés construits pour<br />

l‟étude mais d‟un échantillon de population représentatif qui «s‟auto divise » en exposés<br />

et non exposés. Cette variante permet donc également d‟estimer la fréquence de<br />

l‟exposition.<br />

Exp1:<br />

Dans une enquête qui a pour objectif d‟étudier les liens entre la consommation de<br />

tabac et le cancer du poumon, plusieurs modalités peuvent être proposées:<br />

• Une enquête cas-témoins : on compare la fréquence des antécédents de tabagisme<br />

dans deux groupes : un groupe de cas, présentant un cancer du poumon, un groupe<br />

témoin indemne de cette affection.<br />

• Une enquête exposés-non exposés : on suit deux groupes, l‟un de fumeurs<br />

(exposés) l‟autre de non fumeurs (non exposés) et on enregistre l‟apparition du cancer<br />

dans les deux groupes.<br />

Exp2:<br />

Une enquête a pour objectif d‟évaluer les liens entre une exposition professionnelle à<br />

un toxique et la mortalité générale. A partir des archives de l‟entreprise ont été<br />

reconstitués deux groupes, un groupe exposé et un groupe non exposé.<br />

Dans chacun de ces groupes ont été recherchés les décès postérieurs à l‟exposition<br />

au toxique : enquête de cohorte rétrospective<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

4- Les étapes d’une enquête épidémiologique :<br />

Confirmer l’existence de l’épidémie : Une épidémie est une augmentation du<br />

nombre de cas par rapport aux expériences passées pour une période, une place et une<br />

population données.<br />

Etablir et vérifier le diagnostic ;<br />

Etablir la définition des cas : La définition des cas doit être claire, simple et<br />

précise en se basant sur des critères objectifs : - Cliniques : symptômes ;<br />

Para cliniques : examens de certitude ;<br />

Epidémiologiques : caractéristiques de lieu, de personne et de temps.<br />

Collecte des données : Une fiche d‟enquête doit être établie pour chaque<br />

malade. Elle doit comprendre toutes les informations nécessaires, à savoir, les données<br />

démographiques, cliniques, biologiques et épidémiologiques.<br />

Caractériser l’épidémie : Les informations collectées doivent être organisées de<br />

manière à pouvoir décrire l‟épidémie selon les caractéristiques : de temps, de lieu et de<br />

personne (Quand ? ou ? Qui ?)<br />

Formuler des hypothèses : Une ou plusieurs hypothèses seront émises sur la<br />

cause de l‟épidémie : L‟agent causal, sa source et son mode de transmission.<br />

Tester les hypothèses ;<br />

Etablir les mesures de contrôle : Elles peuvent être collectives ou individuelles :<br />

Isolement des malades ;<br />

-Traitement spécifique des malades, des porteurs, des véhicules, des vecteurs et<br />

des réservoirs ;<br />

Immunisation des sujets à risque.<br />

Mesures d‟hygiène, désinfection des véhicules ;<br />

Education sanitaire.<br />

Préparer le rapport sur l’épidémie ;<br />

Continuer la surveillance épidémiologique : Il est essentiel d‟assurer une<br />

surveillance épidémiologique permanente, tout en évaluant l‟efficacité des mesures de<br />

contrôle instaurées.<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE :<br />

La mesure de la fréquence est l‟étape de la quantification de la survenue ou de<br />

l‟existence du phénomène de santé dans la population.<br />

Cette mesure ne peut se faire que par la surveillance épidémiologique qui est la<br />

source des données en épidémiologie.<br />

Les données épidémiologiques les plus importantes sont celles issues des activités<br />

de routine. Ces données fournissent des indications grossières sur l‟existence et la<br />

fréquence de survenue des maladies chez une communauté donnée, dans le temps et<br />

dans l‟espace.<br />

1. Définition de la surveillance épidémiologique :<br />

La surveillance est un processus de collecte, de compilation et d‟analyse des<br />

données, ainsi que leur diffusion à ceux qui ont besoin d‟être informés.<br />

En pratique, la surveillance épidémiologique est un processus, continu, systématique<br />

composé de quatre activités principales :<br />

Collecte de données pertinentes sur une population et une région spécifiques.<br />

Regroupement et tabulation de ces données sous une forme significative et<br />

exploitable.<br />

Analyse et interprétation des données.<br />

Diffusion des données et des résultats aux services et personnes intéressés.<br />

2. Eléments de la surveillance épidémiologique :<br />

Déclarations des décès.<br />

Déclarations des maladies.<br />

Déclarations des épidémies.<br />

Rapports des investigations des épisodes épidémiques ou autour d‟un cas.<br />

Déclarations et rapports des laboratoires.<br />

Etudes épidémiologiques.<br />

Informations sur la distribution des réservoirs et des vecteurs.<br />

Information sur la distribution des médicaments.<br />

Données démographiques.<br />

Données environnementales.<br />

Informations publiques et médiatiques.<br />

3. But de la surveillance :<br />

Le principal but de la surveillance est la détection des changements de distribution ou<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

de tendance des maladies dans le temps et dans l‟espace, afin d‟entreprendre les<br />

investigations et les mesures de contrôle nécessaires.<br />

La surveillance, c‟est l‟information pour l‟action.<br />

4. Types de surveillance :<br />

∞ Surveillance passive :<br />

Les informations sont acheminées sans sollicitation ou intervention de la part des<br />

services responsables de la surveillance. Le système attend les notifications.<br />

∞ Surveillance active :<br />

C‟est la collecte de données de façon périodique par un contact régulier avec les<br />

services concernés pour s‟acquérir de la présence ou de l‟absence de nouveaux cas<br />

d‟une maladie particulière. Le système cherche l‟information.<br />

∞ Surveillance sentinelle :<br />

- S.S par réseau : C‟est généralement un groupe de services, des cliniques, de<br />

cabinets médicaux ou de laboratoires qui déclarent, à des intervalles de temps réguliers,<br />

le nombre de cas enregistré d‟une maladie particulière, et ce, en général, dans le cadre<br />

d‟un engagement volontaire.<br />

- S.S par site : C‟est une surveillance spéciale qui s‟effectue d‟une façon limitée dans<br />

le temps et dans l‟espace et qui est répétée régulièrement à la même période de<br />

l‟année. Elle permet de suivre la tendance d‟une maladie spécifique, dans un site précis,<br />

et chez des groupes particuliers de la population.<br />

1. Notion de base :<br />

a) RATIO :<br />

MESURE DE FREQUENCE DES PHENOMENES<br />

EPIDEMIOLOGIQUES:<br />

C‟est le rapport des fréquences de deux classes d‟une même variable, où le<br />

numérateur n‟est pas compris dans le dénominateur.<br />

X<br />

RATIO = --------<br />

Y<br />

Dans une population, on a enregistré 1000 cas de SIDA. Les femmes représentent<br />

450. Le Sex-ratio = M/F est 550/450 = 1,22 càd 1,22 cas M pour un cas F<br />

24


) Proportion :<br />

J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

C‟est un rapport où le numérateur est compris dans dénominateur. Elle est<br />

exprimée généralement en pourcentage.<br />

A<br />

PROPORTION = ------<br />

A+B<br />

Exemple : Si dans une population de 1200 personnes, il y a 300 fumeurs et 900 non<br />

fumeurs. La proportion des fumeurs dans cette population est 300/900+300 soit 0.25<br />

ou 25%.<br />

c) Taux :<br />

C‟est une forme particulière de proportion qui renferme la notion de TEMPS. Il<br />

exprime la vitesse de changement d‟un phénomène dans le temps.<br />

Nombre de cas survenus au cours d’une période donnée<br />

TAUX = --------------------------------------------------------------------------------------- x 10 a<br />

Population à risque au cours de la même période<br />

d) Indice :<br />

C‟est un type de ratio où non seulement le numérateur n‟est pas compris dans le<br />

dénominateur, mais les deux réfèrent à des événements différents. Il est utilisé quand<br />

le dénominateur nécessaire pour une proportion ou un taux ne peut pas être mesuré.<br />

L‟exemple type est le taux de mortalité maternelle (TMM)<br />

Nombre de décès maternels au cours d’une période<br />

TMM = ---------------------------------------------------------------------------------------------<br />

Nombre de naissances vivantes déclarées au cours de la même période<br />

2. Les mesures de fréquence de morbidité :<br />

a) La mesure de la prévalence (P) :<br />

La prévalence c‟est la fréquence des cas existants d‟une maladie dans une<br />

population donnée à un moment donné.<br />

Nombre de cas existants dans une population donnée à un moment donné.<br />

P = -------------------------------------------------------------------------------------------------------- x 10 a<br />

Population total à risque au même moment<br />

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J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

La prévalence n‟est pas un taux, c‟est une proportion. Elle n‟exprime pas la vitesse<br />

de changement de la fréquence de la maladie dans le temps. Ainsi, l‟expression<br />

« Taux de prévalence » est un abus d‟usage qu‟il faut éviter.<br />

b) la mesure de l’incidence (I) :<br />

L‟incidence : c‟est le nombre de nouveaux cas survenus dans une population à<br />

risque durant un intervalle de temps donné.<br />

L‟incidence cumulée ou cumulative (IC) est la proportion des personnes qui<br />

deviennent malades au cours d‟une période déterminée. Autrement dit, c‟est la<br />

probabilité (le risque) qu‟un sujet sain, à risque pour faire une maladie, devienne<br />

malade durant un intervalle de temps donné.<br />

Nombre de cas survenus pendant d’une période donnée<br />

IC = ------------------------------------------------------------------------------------- x 10 a<br />

Nombre de personne à risque au cours de cette période<br />

Exemple : en 2003, 26793 nouveaux cas de tuberculose ont été enregistrés au<br />

Maroc. La population est estimée à 30102 600 habitants.<br />

IC = 26793/ 30 102 600 par an IC = 0,89005/ 1000 / an soit 89/ 100 000 hab. par an<br />

Cette mesure suppose que :<br />

- La population à risque est une population stable et que tous les sujets sont<br />

restés sous surveillance du début à la fin de la période<br />

- Tous les malades ont été dépistés et qu„aucun cas n‟a échappé à la<br />

surveillance.<br />

c) Les taux d’attaque :<br />

c-1) Taux d’attaque :<br />

C‟est une mesure d‟incidence cumulée pour un intervalle de temps très court, donc<br />

il s‟agit en réalité d‟une proportion. Il est utilisé principalement au cours des épidémies<br />

des maladies infectieuses.<br />

C‟est le rapport entre le nombre de personnes ayant contracté une maladie et le<br />

nombre de personnes qui étaient à risque pour l‟avoir (exposé au risque).<br />

Exemple : 10 personnes ont développé le Trachome parmi 100 personnes ayant<br />

visité Errachidia. Le Taux d‟attaque est 10/100 = 0,1 soit 10%.<br />

c-2) Taux d’attaque secondaire:<br />

C‟est le nombre de cas survenus parmi les sujets contacts des cas primaires<br />

rapportés au nombre total des sujets contacts.<br />

26


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Si parmi les 50 personnes contacts des premiers cas, il y a 20 personnes qui ont<br />

développé la même maladie (trachome), le taux d‟attaque secondaire est de 20/50 =<br />

0,4 soit 40%<br />

c-3) Taux d’attaque spécifique:<br />

C‟est un taux d‟attaque propre à chaque sou- groupe des personnes exposées, telle<br />

que en fonction de leur distribution selon les caractéristiques de la personne ou de<br />

lieu.<br />

Si parmi les 60 femmes ayant participé à la visite 15ont fait la maladie, le taux<br />

d‟attaque spécifique pour les femmes = 15/60 = 0,25 soit 25%<br />

3. Les mesures de fréquence de mortalité :<br />

3-1- Taux de létalité : TL<br />

C‟est la proportion des décès parmi les sujets atteints d‟une maladie spécifique au<br />

cours d‟une période donnée.<br />

Nombre de décès par une maladie au cours d’une période donnée<br />

TL = ---------------------------------------------------------------------------------------------------- x 10 a<br />

Nombre total des malades pendant la même période<br />

Exemple : au Maroc, en 2002, il y a 505 cas de méningite dont 78 décès.<br />

TL = 78/505 = 0,1545 = 15,45 %<br />

3-2- Taux de mortalité<br />

3-2-1- Taux brut de mortalité (TBM)<br />

C‟est la proportion de décès dans une population pendant une période définie.<br />

Nombre de décès durant une période donnée<br />

TBM = ---------------------------------------------------------------------------------------- x 10 a<br />

Effectif moyen de la population pendant la même période<br />

3-2-2- Taux spécifique de mortalité (TSM) :<br />

Nombre de décès dans un sous groupe<br />

TSM = --------------------------------------------------------------- x 10 a<br />

Effectif total du sous-groupe<br />

Exemples :<br />

Taux de mortalité néonatal : probabilité de mourir<br />

suivant la naissance<br />

au cours du premier mois<br />

Taux de mortalité infantile : probabilité pour un enfant né vivant de mourir avant<br />

son premier anniversaire.<br />

27


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Taux de mortalité infanto- juvénile : probabilité pour un enfant né vivant de<br />

mourir avant son 5 ème anniversaire.<br />

MESURES DE RISQUE :<br />

1. Le risque :<br />

C‟est la probabilité qu‟un événement (phénomène de santé) survienne dans une<br />

population, donnée pendant une période donnée.<br />

2. Facteur de risque :<br />

C‟est une variable qui, sur la base des données épidémiologiques, est reconnue<br />

comme étant associée avec des phénomènes de santé et qu‟il serait important de<br />

prévenir.<br />

3. Les mesures de risque :<br />

Ce sont les différentes mesures de fréquences qui constituent les mesures du risque,<br />

aussi bien chez le groupe des exposés et des non exposés que chez la population totale.<br />

Ces mesures peuvent être :<br />

- des taux d‟incidence<br />

- des incidences cumulées<br />

- des taux d‟attaque, de létalité ou de mortalité<br />

- Etude de COHORTE : On commence par repérer les personnes qui sont exposées<br />

au facteur de risque et celles qui ne le sont pas. Ensuite, on cherche si elles ont<br />

développé la maladie.<br />

ISSUE (Maladie)<br />

Oui Non<br />

EXPOSITION Oui a B n 1 = a + b ETUDE DE<br />

(Facteur de<br />

risque)<br />

Non c D n 2 = c + d COHORTE<br />

n 3 = a + c n 4 = b + d N<br />

a<br />

R e+ (I e+) = ------<br />

n 1<br />

c<br />

R e- (I e-) = -------<br />

n 2<br />

n 3<br />

Rt = ---------<br />

N<br />

28


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

On va utiliser le terme « risque » pour désigner la mesure du risque chez les deux<br />

groupes et chez le total des deux groupes.<br />

R e+ (I e+ ) = la mesure du risque chez les EXPOSES<br />

R e- (I e- ) = la mesure du risque chez les NON EXPOSES<br />

Rt = la mesure du risque chez le TOTAL<br />

Exemple:<br />

Dans une circonscription sanitaire de 50 000 habitants, 1000 cas de diarrhées aigues<br />

ont été enregistrés en 1995.<br />

Le risque total chez la population était :<br />

Rt = 1000/ 50 000 soit 2 %<br />

D‟après les enquêtes entreprises on a suspecté que les de diarrhées peuvent être en<br />

relation avec l‟origine de l‟eau de boisson (traitée ou non traité).<br />

L‟eau non traité pourrait être un facteur de risque.<br />

20 000 habitants de cette circonscription sanitaire boivent l‟eau non traité dont 600 ont<br />

développé la maladie.<br />

Diarrhée aigue<br />

Oui non<br />

Eau<br />

Non traitée 600 19400 20 000<br />

Traitée 400 29 600 30 000<br />

1000 49 000 50 000<br />

Risques dans la zone « eau non traitée » R e+ = 600/20 000 soit 3%<br />

Risques dans la zone « eau traitée » R e- = 400 /30 000 soit 1,33 %<br />

Rt = 1000/ 50 000 soit 2 %<br />

4. Les mesures d’association :<br />

4-1- Risque relatif : (RR)<br />

C‟est le rapport des deux mesures du risque, chez les exposés et chez les non<br />

exposés. Il est aussi appeler rapport des risques ou risque ratio.<br />

R e+<br />

Risque relatif = RR = -----------<br />

R e-<br />

Le RR mesure la force de l‟association entre le facteur de risque et l‟issue (maladie).<br />

29


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Plus le RR est élevé plus l‟association entre le facteur de risque et l‟issue (la maladie)<br />

est forte, et donc plus la probabilité que la relation soit causale est élevée.<br />

Un RR = 1 indique qu‟il n‟y a de relation entre l‟exposition et l‟issue<br />

Un RR


Démarche épidémiologique<br />

EXISTE : PREVALENCE<br />

FREQUENCE: Ensemble de cas<br />

SURVIENT : INCIDENCE<br />

Répartition selon 3 caractéristiques:<br />

DISTRIBUTION:<br />

Répondre à 3 questions:<br />

-Qui ?<br />

PERSONNE<br />

-Où ?<br />

LIEU<br />

-Quand ? TEMPS<br />

POURQUOI cette FREQUENCE<br />

selon cette DISTRIBUTION?<br />

J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

HYPOTHESE (S)<br />

DETERMINANTS (facteur (s) de risque)<br />

vs Phénomène de santé<br />

La ou les Vérifier<br />

Mesure d’association<br />

RR : Rapport de risque<br />

DR : différence de risque ou Risque<br />

attribuable<br />

Mesures du risque<br />

Risque chez les exposés<br />

Risque chez les non-exposés<br />

Risque chez la population totale<br />

31<br />

exposés


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

LES CARACTERISTIQUES :<br />

1. Caractéristiques du temps :<br />

Le risque d'infection varie selon le moment. D‟une manière générale, l‟allure de la<br />

courbe épidémique pourrait nous renseigner sur la nature de la source :<br />

La nature de la source :<br />

Source ponctuelle :<br />

•Courbe uni modale (un seul pic)<br />

•Ascension rapide et décroissance lente<br />

•Possibilité de situer la période d‟exposition<br />

Source persistante : ascension rapide suivi de plateau<br />

Transmission de personne à personne : plusieurs vagues (en dents de scie).<br />

La période de l‟exposition<br />

La période de l‟épidémie<br />

2. Caractéristiques de lieu : Quelle est la DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE des<br />

cas la plus significative? Par lieu de résidence, de travail, ou toute autre activité<br />

(écoles, souks, cérémonies, hammams...).<br />

La représentation des cas sur une carte est faite pour identifier une éventuelle<br />

tendance de distribution selon la place. Ainsi tout groupement de cas dans des lieux<br />

précis permet d'aider dans l'identification de la source d'infection et le mode de<br />

transmission. Quels sont les TAUX D'ATTAQUE spécifiques dans chaque lieu? La<br />

réponse à cette question permet d'identifier les zones à haut risque, ainsi que les<br />

zones à risque faible.<br />

Le risque d'infection peut varier non seulement selon la place, mais aussi selon le<br />

moment où la personne était présente à cette place (ex : lieu de travail et moment de<br />

travail).<br />

3. Caractéristiques de PERSONNE<br />

‣ Les personnes peuvent être catégorisées en terme de :<br />

Leurs caractères innés ou acquis : âge, sexe, race, état matrimonial, niveau socioéconomique,<br />

statut immunitaire ...<br />

Leurs activités: profession, loisirs ...<br />

Autres: religion, coutumes, habitudes alimentaires ...<br />

‣ Quels sont les taux d'attaque spécifiques de chaque catégorie? Ce qui permet<br />

d'identifier les PERSONNES A HAUT RISQUE, ainsi que celles à moindre risque.<br />

‣ En quoi les sujets malades (caractéristiques des cas) diffèrent du reste de la<br />

32


population?<br />

J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

Parmi les caractéristiques de personne, l'AGE est le facteur le plus important et le<br />

plus productif au cours de l'analyse des données. En effet, l'âge est la variable la plus<br />

fréquemment liée au risque de contracter une maladie. Elle ouvre souvent la voie pour<br />

formuler les hypothèses sur l'origine possible de l'épidémie<br />

EXEMPLE SCHEMATIQUE D’UNE ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE<br />

DESCRIPTIVE :<br />

Les études descriptives s‟intéressent aux mesures de la fréquence et de la<br />

distribution des phénomènes de santé dans la population ou chez un groupe de la<br />

population.<br />

C‟est à la base des résultats de ces études qu‟on arrive à formuler les hypothèses sur<br />

l‟origine des maladies.<br />

Phase descriptive :<br />

‣ Confirmer l‟existence de l‟épidémie ;<br />

‣ Vérifier le diagnostic ;<br />

‣ Etablir la définition des cas ;<br />

‣ Collecte des données ;<br />

‣ Décrire l‟épidémie selon les caractéristiques :lieu, personne et temps.<br />

Etude de cas ou de séries de cas :<br />

C‟est l‟observation clinique détaillée sur un ou plusieurs patients présentant un<br />

phénomène de santé inhabituel.<br />

Ces études sont très utiles pour la formulation des hypothèses et l‟identification de<br />

nouvelles épidémies ou maladies.<br />

Exemple :<br />

1- En 1961, il a été rapporté la survenue d‟une embolie pulmonaire chez une femme<br />

au stade de la préménopause, 5 jours après le début d‟un traitement à base de pilule<br />

contraceptive pour son endométriose. A la suite de ce rapport de cas unique, les études<br />

menées ont démontré l‟association entre la pilule contraceptive et l‟embolie pulmonaire.<br />

2- A Los Angeles, en 6 mois (entre octobre1980et mai 1981) 5 jeunes homosexuels<br />

ont été admis dans 3 hôpitaux pour une pneumonie à pneumocystis carinii. Etant donne<br />

que cette maladie ne touchait que les sujets ages cancéreux sous immunosuppresseurs,<br />

cette série de cas a attire une grande attention. L‟hypothèse que le comportement<br />

sexuel particulier de ces jeunes est un facteur de risque pour ce nouveau phénomène<br />

de santé, a été soulevée. Celle-ci fut largement et rapidement vérifiée par la suite. Ainsi,<br />

33


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

suite à cette série de cas, en 1981 le SIDA sera reconnu comme nouvelle maladie,<br />

l‟agent causal (VIH) sera identifié deux ans plus tard.<br />

TRAVAUX DIRIGES :<br />

1) Dans une population de 7500 enfants de moins d‟un an, on a constaté que 5300<br />

sont vaccinés contre la tuberculose. Calculer la proportion des enfants vaccinés.<br />

2) Dans une population de 1300 enfants de moins d‟un an, seulement 500 enfants<br />

sont vaccinés contre la rougeole. Calculer le ratio enfant vacciné.<br />

3) Dans un service de radiologie, où exercent trois techniciens, on a enregistré lors du<br />

1 er trimestre 2006, la production de 240 examens radiologiques du poumon dont 10%<br />

sont illisibles.<br />

a) Calculer le nombre moyen d‟examens réalisés par technicien.<br />

b) Calculer le ratio cliché illisible.<br />

4) Le 1/7/2005, un épidémiologiste a examiné la réaction tuberculinique (RT) de<br />

chacun des 435 employés d‟une entreprise commerciale ; la RT était positif chez 243<br />

d‟entre eux et négative chez le reste. L‟épidémiologiste a décidé de calculer la<br />

prévalence des RT positives parmi les 435 employés. Pourquoi a t-il utilisé la prévalence<br />

et non l‟incidence ? calculer cette prévalence.<br />

60% des employés sont des hommes. Parmi les 243 personnes dont la RT est<br />

positive, 70% sont des hommes. Calculer la prévalence des RT positives chez les<br />

hommes et chez les femmes.<br />

5) Dans un complexe hôtelier, 756 personnes sont des pensionnaires et 250 sont des<br />

employés. Parmi les 756 pensionnaires, 274 sont de nationalité française.<br />

47 personnes ont développées une gastro-entérite aigue.<br />

a- calculer le taux d‟attaque parmi l‟ensemble de la population hôtelière.<br />

b- durant l‟enquête épidémiologique préliminaire, il s‟est avéré que tous les malades<br />

sont des français. Calculer le taux d‟attaque chez les français.<br />

6) En l‟an 2001, la population moyenne de la capitale de Mali était de 100 000<br />

habitants dont 52% étaient de sexe féminin, 48% étaient de sexe masculin et 4% étaient<br />

des enfants âgés de moins d‟un an. Durant la même année, il a été enregistré dans le<br />

34


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

pays : 520 décès de sexe féminin, 576 décès de sexe masculin et 160 décès âgés de<br />

moins d‟un an.<br />

a) Calculer le taux brut de mortalité<br />

b) Calculer le taux de mortalité chez le sexe féminin<br />

c) Calculer le taux de mortalité chez le sexe masculin<br />

d) calculer le taux de mortalité chez les enfants âgés de moins d‟un an.<br />

7) Lors d‟une toxi-infection alimentaire collective survenue dans une prison, 150 des<br />

450 détenus ont été affectés. La soupe de légumes servie la veille au dîner fût<br />

soupçonnée d‟être liée à la survenue de cette épidémie ; 360 personnes l‟avaient<br />

consommée dont 120 malades.<br />

a) Etablir le tableau de contingence décrivant cette situation.<br />

b) Calculer le risque relatif (RR)<br />

c) Calculer le risque attribuable.<br />

d) Que peut-on conclure vous ?<br />

8) Le 1/7/2005, un épidémiologiste a examiné la (RT) de chacun des 435 employés<br />

d‟une entreprise commerciale ; la RT était positif chez 243 d‟entre eux et négative chez<br />

le reste. L‟épidémiologiste a décidé de calculer la prévalence des RT positives parmi les<br />

435 employés.<br />

8-1- Pourquoi a t-il utilisé la prévalence et non l‟incidence ? Calculer cette prévalence.<br />

60% des employés sont des hommes. Parmi les 243 personnes dont la RT est<br />

positive, 70% sont des hommes.<br />

8-2- Calculer la prévalence des RT positives chez les hommes et chez les femmes.<br />

9) L‟infection nosocomiale est un problème de santé public. Les chiffres dont on<br />

dispose sont rares, et ceux disponibles ne sont souvent que des estimations (car ils sont<br />

toujours calculés par rapport à un échantillon).<br />

En pratique, il est difficile de déterminer si une infection d‟un malade est nosocomiale ou<br />

non (elle est fonction de la durée d‟incubation, de l‟agent causal…) sauf pour l‟infection de<br />

la paroi.<br />

Une étude est menée par une équipe (C.Marzouki, M.Tamghar et J. Bouzid). Elle<br />

porte sur l‟infection de la paroi chez les opérés de quatre services de chirurgie au niveau de<br />

l‟hôpital Med V de Meknès du 01 janvier au 31 Mars 2012 sur un échantillon de 48 malades<br />

opérés dans la même période par le biais d‟une fiche établie auparavant.<br />

35


J.BOUZID, IFCS de Meknès, Cours épidémiologie, 2013<br />

L‟étude a révélé que le premier pansement a été infecté chez 13 malades.<br />

9-1- De quel type d‟étude s‟agit-il ? justifiez votre réponse<br />

9-2- Calculez l‟incidence de l‟infection nosocomiale<br />

9-3- Sachant que sur les 48 malades, 19 sont des diabétiques dont 9 ont eu une<br />

infection de la paroi les premières 72 heures :<br />

9-3-1- Tracez le tableau de contingence<br />

9-3-2- Calculez le RR (risque relatif)<br />

9-3-3- Interprétez le résultat<br />

10) Une étude menée auprès d'environ 4000 volontaires pour le dépistage du cancer<br />

du poumon entre le 01/ 12 / 2003 et le 30/ 01/ 2004. Une tomodensitométrie des<br />

poumons était réalisée. Les tumeurs repérées ont fait l'objet d'investigations<br />

complémentaires. Parmi ces 4000 volontaires, 19 ont eu une tumeur maligne après tests<br />

histologiques.<br />

10-1) Calculez l’incidence cumulée du cancer du poumon durant les deux mois<br />

(décembre 2003 et janvier 2004).<br />

10-2) Durant l’étape analytique de l’étude, on a remarqué que parmi les 4000<br />

volontaires, 150 sont des fumeurs dont 5 cancéreux.<br />

a) Formulez une hypothèse<br />

b) Tracer le tableau de contingence<br />

c) Calculez le taux d'attaque chez les fumeurs et chez les non-fumeurs<br />

d) Calculez le risque relatif<br />

e) Interprétez ce RR<br />

d) Que peut-on conclure<br />

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