Juillet 2017
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Revue <strong>Juillet</strong> <strong>2017</strong><br />
Mot du Président<br />
Cher(e)s ami(e)s, membres IPA<br />
Lors de la lecture de ce périodique, beaucoup d’entre vous seront déjà en vacances, d’autres attendront le<br />
départ avec impatience… quoi qu’il en soit, mon comité et moi-même vous souhaitons beaucoup de soleil et<br />
de plaisirs !<br />
Le deuxième trimestre <strong>2017</strong> a eu son lot d’activités :<br />
- Le 22 avril, concours de tir organisé par notre province et l’IPA Hainaut ;<br />
- Du 18 au 21 mai, je représentais l’IPA Belgique à la conférence, des Pays de Centre Europe et de l’Est,<br />
en Roumanie ;<br />
- Le 20 mai, participation d’une délégation au Congrès national IPA Belgique avec mise à l’honneur de<br />
nos membres :<br />
40 ans : Arquin André, Gérard Willy, Jean-Louis Galetta.<br />
50 ans : Chanson Robert, Chennaux Maurice, Cornette Benoit, Crombez Claude, Demelenne, Maurice,<br />
Jeanjot Guy, Vanderlinden Jacques.<br />
- 01 juillet participation d’une délégation au concours de tir organisé par l’IPA Alba Roumanie.<br />
- Activités <strong>2017</strong> à venir :<br />
- Le Samedi 16 septembre, nous organisons notre 5 ème rencontre de bowling ;<br />
- Du 19 au 24 septembre, je participerai, en compagnie du Président de l’IPA Belgique, au Congrès de<br />
l’IPA International en Bulgarie.<br />
- Début octobre, city trip à Prague, places limitées, renseignements par mail info@ipaluxembourg.be<br />
Les détails des activités sont développés dans nos revues ou sur le site www.ipaluxembourg.be<br />
Petit rappel :<br />
J’invite les quelques retardataires à verser au plus vite leur cotisation <strong>2017</strong>, je les en remercie.<br />
Servo Per Amikeco<br />
Albert Cordier
PREMIER CONCOURS AMICAL DE TIR ORGANISE PAR<br />
L’I.P.A. Province de HAINAUT et L’I.P.A. Province de Luxembourg<br />
Le samedi 22 avril <strong>2017</strong>, l’I.P.A Hainaut et l’I.P.A. Luxembourg belge organisaient en commun<br />
une rencontre amicale au club de tir « Pinpin » à Mariembourg.<br />
Dès 8 heures 30, les premiers participants étaient déjà présents afin de se présenter dès 9<br />
heures au pas de tir pour pouvoir tester leurs compétences.<br />
Pas moins d’une cinquantaine de participants s’étaient inscrits pour le tir tandis que 67<br />
personnes participaient au repas barbecue organisé à l’issue de cette rencontre de tir. Parmi<br />
ceux-ci, quatre représentants de l’I.P.A. Roumanie.<br />
Des souvenirs étaient remis à tous les participants et des prix récompensaient les trois<br />
premiers de chaque classement qui comprenaient les tireurs avec armes collectives et les<br />
tireurs avec armes personnelles. Les participantes féminines ont également reçu un souvenir.<br />
Trois tirs à 10, 15 et 25 mètres étaient prévus pour chaque catégorie d’armes.<br />
Les classements sont les suivants :<br />
Armes personnelles : LEROY Patrick :115 points, GOGAERT<br />
François :113 points, LARDOT Eric :108 points.<br />
Armes collectives : FAUTREZ JP :108 points, CORDIER David :<br />
97 points, LEROY Patrick : 96 points.<br />
Armes personnelles et collectives (dames) : EECKOUT Yvette :118pts (1 ère carabine),<br />
LEDOUX Marina : 42pts (1 ère pistolet), CALLENS Peggy : 80pts (1 ère collectif).<br />
A l’issue de cette séance de tir, nos invités ont pu prendre le verre de l’amitié avant de<br />
participer au barbecue organisé par les deux provinciales.<br />
A l’issue de ce repas, les coupes ont été remises aux lauréats et des souvenirs ont été<br />
échangés entre les deux provinces et les représentants de l’I.P.A. Roumanie.<br />
Ce ne fût que des éloges des participants pour l’organisation générale.<br />
Ce fût également une belle expérience et vu le beau succès rencontré, une seconde rencontre<br />
amicale de tir devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2018.<br />
L’I.P.A. Hainaut et l’I.P.A. Luxembourg belge tiennent particulièrement à remercier tous les<br />
membres présents à cette journée, sans oublier les moniteurs de tir qui ont veillé au bon<br />
déroulement du concours.<br />
Pour les comités IPA<br />
Hainaut – Luxembourg belge<br />
‘’GB’’
I.P.A. Province de Luxembourg organise<br />
sa 5ème rencontre amicale de bowling<br />
Le samedi 16 septembre <strong>2017</strong> à 17H00<br />
Ouvert à tous les membres et sympathisants, enfants de plus de 12 ans.<br />
Les bowlings de Marche et Libramont ayant fermé leur porte,<br />
nous devons nous délocaliser !<br />
La rencontre se déroulera en 3 parties dans les installations du<br />
‘’Bowling Sambreville’’<br />
Rue des Glaces Nationales 118, 5060 Auvelais<br />
Cette rencontre sera suivie d'un repas Pierrade<br />
Bowling (3 parties) + ‘’Pierrade’’ ( 300 Gr de viandes, frites, crudités, sauces et dessert) est fixée à 40,00€ (hors<br />
boisson). Les personnes désirant seulement le repas ‘’Pierrade’’ 25,00€ (hors boisson).<br />
Il est également possible de venir jouer les 3 parties sans participer au repas pour 15,00 €.<br />
Pour les NON membres IPA, il y a lieu de majorer les prix de 10 euros.<br />
Les inscriptions sont à transmettre par GSM 0475/73466 ou par mail info@ipaluxembourg.be pour le 10 septembre<br />
<strong>2017</strong> au plus tard.<br />
Le paiement est à effectuer obligatoirement pour cette même date sur le compte de I'IPA Province de Luxembourg<br />
No BE39 0000 8628 3419 en mentionnant : Bowling, nom, nombre de joueurs et nombre de repas. (PAS DE<br />
PAIEMENT SUR PLACE).<br />
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Bulletin d’inscription : bowling du 16 septembre <strong>2017</strong>.<br />
Je soussigné (e) : ….………………………………………... N° membre IPA ou Sympathisant : ………………<br />
Téléphone / GSM : …………………………………………..Email : …………………………………………………………<br />
Je m'inscris : Bowling et repas avec …….….. personne(s) X 40,00€<br />
Bowling uniquement ………..… personne(s) x 15,00 €<br />
Repas uniquement …………….. personne(s) x 25,00 €<br />
Je verse ce jour la somme de ……………. € au compte BE39 0000 8628 3419 de I'IPA Province de Luxembourg avant le<br />
D10 septembre <strong>2017</strong>, le paiement fait preuve d’inscription. Pas de paiement sur place.<br />
Date<br />
Signature
L’IPA Section Belge participait à la 18 ème conférence des pays<br />
de l’Europe Centrale et de l’Est organisée du 18 au 21 mai<br />
<strong>2017</strong> par L’IPA Section Roumanie. Notre Section était<br />
représentée par Albert Cordier trésorier national et<br />
président de l’IPA Luxembourg belge.<br />
17 Sections Nationales IPA étaient représentées à cette<br />
conférence, (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie,<br />
Croatie, Finlande, Grèce, Hongrie, Lettonie, Lituanie,<br />
Moldavie, Russie, Slovaquie, Slovénie, Suisse, Tchéquie,<br />
Ukraine). Après un accueil chaleureux du Général Voicu,<br />
président de l’IPA Section Roumanie, au sein de l’Académie<br />
de Police ‘’Alexandru Ioan Cuza’’. Nous avons assisté à la<br />
présentation de l’Académie, créée en 1949 sous le régime<br />
socialiste comme Ecole des Officiers de Milice, elle fut après<br />
la révolution de décembre 1989 transformée en Académie de Police et accueille les facultés : de Police, de Médecine<br />
légale et administrative, de Justice et d’Administration, de la Gendarmerie, des Pompiers, de la Police des frontières,<br />
des Archives.<br />
Après la présentation des différentes Facultés, où les<br />
élèves suivent une formation de Master. Nous avons pu<br />
assisté au développement mis en place depuis plus de<br />
11 ans du programme anti-corruption. Cette matinée se<br />
terminait par une photo des délégations et un excellent<br />
repas pris au mess. L’après-midi étant réservée à la<br />
visite des Institutions Gouvernementales Roumaines.<br />
La journée du 20 étant réservée à un magnifique<br />
programme culturel avec la visite du château de Dracula<br />
à Bran, suivie par un déjeuner restaurant de l’hôtel<br />
Palace et la visite du château de Peles à Sinaia, propriété<br />
de Michel 1 er de Roumanie.<br />
La soirée se clôtura par un dîner de gala, avec échanges<br />
de cadeaux, animée par des chanteurs et groupes<br />
folkloriques.<br />
Une fois de plus, notre devise ‘’Servo Per Amikeco’’ était<br />
présente durant tout le séjour. Merci à nos amis de l’IPA<br />
Roumanie, noroc Monsieur Voicu !<br />
A.C.
CONGRES NATIONAL<br />
Le 20 mai <strong>2017</strong>, se tenait à OTTIGNIES-L.L.N le Congrès National IPA organisé cette année<br />
par la Province de Brabant et orchestré par Michel VERHULST.<br />
La séance académique débuta après un agréable petit déjeuner. Celle-ci fut en majeure partie<br />
dédiée à la remise de cadeaux offerts aux membres totalisant 40, 50 ou encore 60 ans de<br />
fidélité à l’IPA.<br />
En ce qui concerne notre Province, malgré la dizaine de membres fidèles devant être<br />
récompensés et dont les noms sont cités dans le ‘’Mot du président’’, seul Mr Jacques<br />
VANDERLINDEN avait envoyé une réponse en s’excusant<br />
de ne pouvoir participer au Congrès. Ce qui lui valut notre<br />
visite afin de lui remettre son souvenir pour 50 années<br />
de fidélité ininterrompue.<br />
Toutes nos félicitations à Jacques ainsi qu’à nos neufs<br />
autres amis que nous n’avons pas eu le plaisir de<br />
congratuler de vive voix.<br />
Parmi les hôtes du jour, nous avons pu jouir de la présence de notre membre Yvan CHENOT et<br />
de son épouse, qui nous ont fait montre d’une forme juvénile.<br />
Un excellent repas nous fut ensuite servi pendant une superbe démonstration musicale qui se<br />
poursuivi en faisant danser l’assemblée jusqu’à l’heure de nous quitter.<br />
MF
Escorte Présidentielle de Mobutu (suite) -Matadi.<br />
- Mon Capitaine, content de vous voir, j’ai besoin de faire signer ces factures pro-forma par le Colonel<br />
Powis pour débloquer le matériel d’aménagement des wagons pour le transport des chevaux. C’est assez<br />
urgent, nous sommes déjà le 27 juin !<br />
- Vous avez déjà vu quelque chose qui n’était pas urgent ici. De toute façon, il ne se passera rien<br />
aujourd’hui. Le Roi Baudoin est arrivé depuis quelques jours pour les fêtes de l’indépendance et le Président<br />
l’a emmené en ballade à l’intérieur du pays. Le Colonel Powis est aussi du voyage. J’espère qu’ils seront de<br />
retour demain.<br />
Quelques jours plus tard, je me rends au Service Technique et une bonne nouvelle m’y attend. La secrétaire<br />
de Monsieur Moors m’informe qu’un avion DC 6 de la FAC (Force Aérienne Congolaise) vient d’atterrir à<br />
N’Djili. Il contient du matériel bien utile pour le voyage à Matadi et qui sait, nos bagages ! Pour la troisième<br />
fois en deux jours, j’envoie un camion à l’aéroport. Chouette, nos malles sont arrivées. C’est un pur bonheur<br />
de déballer, comme si des couleurs et des odeurs venant de Belgique nous étaient offertes en cadeau. Le<br />
moral du personnel en bénéficie.<br />
Le jeudi 09 juillet, le train spécial est enfin prêt à la gare de Kinshasa. Il part le vendredi 10 dans la soirée<br />
pour arriver le lendemain à Matadi. Le samedi à l’aube, nous prenons la route. D’après les dernières<br />
nouvelles, le bateau est attendu au port pour le dimanche 12 juillet. Nous comptons bien débarquer les<br />
chevaux dans la foulée et les amener pour le lundi matin à Kinshasa. C’est beau l’optimisme !<br />
En attendant, nous sommes sur la route et faisons escale à Thijsville (aujourd’hui Mbanza-Ngundu), ville<br />
située le long de la ligne de chemin de fer, à 154 km de la capitale. Nous nous rendons à la base militaire<br />
pour y négocier nos bons d’essence de l’Armée Nationale Congolaise. Passons sur les détails de la<br />
négociation qui n’en finit pas. Assez curieusement, plusieurs d’entre nous ont froid. Quelle sensation<br />
étrange ! Cela est sans doute dû à l’altitude qui atteint par endroits plus de 800 mètres. Il y a même du<br />
brouillard. Quel contraste avec le climat étouffant de Kinshasa !<br />
Il nous reste 234 km à parcourir pour arriver au port. Nous n’irons donc pas saluer le monument du Général<br />
Thijs qui a donné son nom à la ville. Le plein fait, nous reprenons la route. Au total, cela fait 388 km de route<br />
asphaltée mais criblée de dangereux nids de poule provoqués par l’érosion et le passage des poids lourds.<br />
La route est le cordon ombilical de Kinshasa : une grande partie du ravitaillement de la ville nous arrive par<br />
cette voie. Certains tronçons très sinueux rappellent les Ardennes mais le paysage est différent, plus<br />
grandiose, plus austère aussi : des collines aux pentes douces et à maigre végétation s’étendent à perte de<br />
vue. C’est la saison sèche et parfois, le paysage désertique devient lunaire et déprimant. La traversée de la<br />
rivière Inkisi, sur un pont métallique, nous sort de notre torpeur car le bruit est assourdissant. Nous<br />
traversons des villages très propres dont les huttes s’alignent impeccablement. Le relief se modifie<br />
lentement, le parcours devient plus sinueux et accidenté. Au loin, se dessinent les Monts de Cristal dont<br />
nous traversons les contreforts. Des maisons apparaissent sur les hauteurs : les bien nantis de Matadi fuient<br />
la fournaise et s’installent en ces lieux aérés. Enfin, c’est la descente dans la vallée du fleuve Congo, dans la<br />
cuvette de Matadi couronnées de montagnes. Nous comptons quatre issues : le fleuve, navigable de<br />
l’Atlantique jusqu’à Matadi (entre le port et Kinshasa, les nombreux rapides empêchent toute navigation,<br />
Philippe de Dieuleveult pourrait nous en parler, s’il était encore de ce monde), la route de l’Angola qui<br />
serpente le long de la rive gauche du fleuve et conduit à la frontière toute proche, la route de Boma qui<br />
escalade la colline de l’autre côté de la vallée mais il faut prendre le bac pour la traversée du fleuve et enfin,<br />
la route de Kinshasa que nous suivons depuis de longues heures. Il y a d’autres pistes, au-delà de la cité mais
inaccessibles à nos véhicules. Nous entrons en ville. Les rues sont étroites, en forte pente en direction du<br />
fleuve ; ici et là un escalier s’intercale dans la descente et il y a des paliers où s’installent les marchands de<br />
souvenirs : masques, tam-tam, lances, flèches et mobiliers rustiques de toute beauté. Deux routes sans<br />
escaliers permettent d’accéder au port avec les véhicules mais leur état de délabrement ne permet pas<br />
d’excéder les 10 km/heure.<br />
Nous descendons à l’hôtel Métropole, succursale du Memling de Kinshasa. C’est confortable sans être<br />
luxueux : eau chaude et froide et climatisation. Du bar de l’hôtel, au cinquième étage, le port est visible en<br />
bas ainsi que le Chaudron du Diable, gouffre du fleuve aux remous tumultueux au pied d’une colline, d’une<br />
profondeur insondable, dit-on, où un avion se perdit corps et biens. Les bateaux font un détour pour éviter<br />
l’endroit et ses dangereux tourbillons.<br />
Je n’ai plus aucun souvenir de l’heure d’arrivée mais en tout cas, dans l’après-midi, après nous être installés<br />
à l’hôtel, nous nous précipitons au port pour vérifier que tout est en ordre pour accueillir les chevaux le<br />
lendemain. La première priorité est de localiser le train et de le faire amener au bon endroit, le long du dock<br />
où doit accoster l’Elisa, affrété par Congo-Frigo. Nous ne trouvons évidemment pas le train. En désespoir de<br />
cause, je me rends à la Capitainerie où je rencontre le responsable des installations portuaires. Il semble<br />
revenir de Pontoise quand je lui parle d’un train spécial devant servir au transport des chevaux du Président.<br />
De plus, cette histoire d’escorte semble être le cadet de ses soucis. Pendant que je palabre avec le Capitaine<br />
du port, l’Adjudant-Chef Bastin continue ses investigations dans un fatras de wagons en tout genre, dispersés<br />
dans le port partout où existent des voies pour les y amener. Un vrai Capharnaüm !<br />
- Mon Capitaine, mon Capitaine, j’en ai trouvé un.<br />
Mon fidèle adjoint vient de faire irruption dans le bureau, la mine réjouie. Un sur une dizaine, c’est toujours<br />
ça de pris. Nous renonçons à solliciter l’aide des responsables du port et quittons le bureau du Capitaine. Pas<br />
loin de là, nous voyons quelques congolais en train d’aligner soigneusement des ballots de riz et de sucre<br />
dans un wagon de marchandises qui ressemble étrangement à ceux qui ont été aménagés.<br />
- C’est celui-là, Adjudant ?<br />
- Non, le mien est là-bas au bout du quai. Donc, nous en avons déjà deux !<br />
Il me faut utiliser toute mon autorité et le prestige de mon uniforme pour essayer de faire comprendre aux<br />
dockers qu’ils ne peuvent pas utiliser ces wagons spéciaux. Excédé, je saute dans le wagon et saisis un ballot<br />
de riz que je balance sur le quai pour être plus convaincant. C’est très curieux de voir l’étonnement de ces<br />
noirs, ils ne comprennent pas que l’on puisse s’énerver. Je leur mets le nez sur les anneaux fixés à la paroi<br />
en leur répétant en haussant le ton : « Ezali wagons ya punda ya Président. » (Excusez l’orthographe.) Enfin,<br />
un gaillard un peu plus déluré que les autres donne de la voix en lingala et fait décharger « notre » wagon. Il<br />
nous faudra plusieurs heures pour reconstituer « notre » train et le faire amener au bon endroit. Pour ce<br />
travail, nous aurons quand-même l’assistance d’un machiniste congolais.<br />
Le dimanche, l’Elisa n’est toujours pas là. Les pires rumeurs circulent : il aurait fait naufrage, il serait enlisé à<br />
l’embouchure du fleuve ou peut-être n’a-t-il pas pu éviter le Chaudron du Diable ? Lundi, le bateau se fait<br />
toujours attendre. Je retourne voir le Capitaine du port pour obtenir des informations fiables sur notre rafiot.<br />
Il serait en attente dans l’estuaire. C’est à chacun son tour, dit le responsable. L’argument que des chevaux,<br />
épuisés par 18 jours de mers, se trouvent à bord ne suffit pas à obtenir un passe-droit. Le troisième jour dans<br />
l’après-midi, soit le mardi 14 juillet, l’Elisa accoste enfin. C’est la grande foule. On se demande d’où ils<br />
sortent. Un moment, il n’y a personne, l’instant d’après, c’est noir de monde (sans jeu de mot). Un simple<br />
coup d’œil suffit pour se rendre compte des conditions difficiles dans lesquelles s’est effectuée la traversée<br />
de l’Atlantique. (Photo : un coin du bateau. Collection privée.) Les chevaux sont très éprouvés : l’Elisa a
essuyé deux jours et trois nuits de tempête, le pont était balayé par les vagues et les chevaux difficilement<br />
accessibles.<br />
L’équipage a pris des risques pour nourrir et<br />
abreuver les animaux mais certains soins n’ont<br />
pu être prodigués. Des chevaux ont glissé et<br />
sont tombés, beaucoup ont des blessures et<br />
des contusions. L’un d’eux est fortement<br />
atteint à la hanche et l’infection s’est installée.<br />
Malgré la bonne volonté du vétérinaire, ce<br />
triste état de chose n’a pu être évité. A propos<br />
de notre homme de l’art, je ne l’avais pas<br />
encore rencontré. Nous faisons donc<br />
connaissance au bord du fleuve Congo. Le<br />
docteur Perpezat est un homme très<br />
sympathique et généreux. Le courant passe<br />
immédiatement et c’est heureux puisque nous allons beaucoup travailler ensemble. Nous prenons une<br />
première décision : il est trop tard pour commencer le débarquement ce soir. Rendez-vous est pris pour le<br />
lendemain dès six heures, c’est-à-dire au lever du soleil. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu le docteur à ma<br />
table ce soir- là, il est probable qu’il ait passé la nuit à bord. Avec les membres présents du détachement, je<br />
regagne l’hôtel et pour la première fois, un doute m’assaille. Me serais-je trompé en m’embarquant dans<br />
cette galère ? (A suivre : le débarquement et le retour.)<br />
Par Pierre Kinet dit ‘’ Le Vieux Général’
A l'occasion du 70 ème anniversaire de la bataille des Ardennes :<br />
Les Crimes de guerre commis lors de la libération du territoire national dans la région de<br />
DINANT<br />
(source : la commission des crimes de guerre - G. Thone, éditeur à Liège)<br />
Les auteurs de ces crimes (suite et fin) :<br />
En effet la découverte, à Anhée, d'un livret militaire et d'un carnet de peloton permet d'établir que les<br />
Allemands qui y ont commis leurs crimes appartenaient, soit au S.S. Panzergrenadiere, soit au S.S. Stam Panzer. Un<br />
soldat, originaire de Pruem, et qui faisait partie de cette inité, a d'ailleurs été fait prisonnier peu après, par les<br />
Américains, dans la proprièté de Mr Faryn.<br />
Au contraire, divers témoignages, et notamment celui de Mme Delporte de Godinne, qui servit d'interprète<br />
aux Allemands, établissent que les militaires qui se sont rendus coupables des actes de barbarie signalés à Annevoie,<br />
Warnant et Rivière, appartenaient à la 3e compagnie du xe régiment de Panzergrenadiere de la division Adolf Hitler,<br />
dont la majorité des soldats étaient originaires de la région de Breslau. Les renseignements fournis à cet égard sont<br />
confirmés par la mention du numéro d'unité qui figure dans le livret militaire du soldat Hermans, qui perdit la vie au<br />
cours des opérations ultérieures dans ce secteur.<br />
Cette compagnie était commandée par le Lieutenant appelé V... Les témoignages directs concernant le nom<br />
de cet officier sont corroborés par les témoignages indirects d'habitants d'Anhée. En effet, ceux-ci ont relevé, sur<br />
certains murs de la localité, des inscriptions à la craie, soulignant d'une flèche et ainsi libellées : K.3.V..., inscriptions<br />
qui relèvent à la fois le numéro de compagnie et le nom de celui qui en exerçait le commandement : elles avaient<br />
probablement pour but d'indiquer la direction du poste de commandement de l'unité voisine – la 3e compagnie -,<br />
installée à Godinne, sur la rive droite de la Meuse, à peu près à hauteur des communes de Rivière et d'Annevoie.<br />
D'autre part, Mr Corneille Jamin, de Lustin, a découvert, chez la baronne de Rion, une grande partie des papiers<br />
personnel du S.S. Sturmbannführer S..., qui y a résidé du 3 au 6 septembre 1944. C’est presque certainement sous les<br />
ordres de cet officier supérieur que se trouvait placé le secteur dans lequel ont été perpétrés les actes de barbarie<br />
dont nous venons de faire le récit.<br />
La Commission a fait inscrire sur la liste des criminels de guerre : le S.S. Sturmbannführer S..., le Lieutenant V...,<br />
ainsi que trente militaires allemands dont elle a pu relever les noms. Elle les a dénoncés au gouvernement belge et<br />
aux gouvernements des Nations-Unies comme responsables des meurtres, des viols, des incendies criminels, des<br />
coups et blessures, des vols et pillages commis à Anhée, Annevoie, Warnant et Rivière, le 4 septembre 1944 dans<br />
l'espoir que justice soit rendue et que ces criminels de guerre subissent le châtiment qu'ils ont encouru en<br />
accomplissant de tels forfaits.<br />
C.G.
Mots fléchés<br />
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