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boulangerie patisserie artisanale

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crédits photo : Fotolia<br />

BOULANGERIE PÂTISSERIE<br />

ARTISANALE<br />

ISBN<br />

ISBN<br />

ISBN<br />

ISBN<br />

978-2-84079-484-4<br />

978-2-84079-485-1<br />

978-2-84079-486-8<br />

978-2-84079-487-5<br />

(PDF)<br />

(EPUB)<br />

(AZW)<br />

(MOBI)


BOULANGERIE<br />

PÂTISSERIE<br />

ARTISANALE<br />

IICE DOCUMENT A BÉNÉFICIÉ D’UNE RELECTURE EN 2012<br />

par la Confédération Nationale de la Boulangerie et de la Boulangerie-Pâtisserie Française<br />

www.<strong>boulangerie</strong>.org<br />

AVERTISSEMENT<br />

IMPORTANT<br />

En application du Code de la propriété intellectuelle, IL EST INTERDIT DE REPRODUIRE intégralement ou partiellement<br />

ce document, sur quelque support que ce soit sans l’autorisation préalable écrite de l’APCE.<br />

Pour toute demande : info@apce.com


BOULANGERIE<br />

PÂTISSERIE<br />

ARTISANALE<br />

En Bref<br />

1. Définition de la profession<br />

2. Éléments de l’étude de marché<br />

06<br />

05<br />

04<br />

3. Moyens pour démarrer l’activité<br />

15<br />

4. Éléments financiers<br />

19<br />

5. Règles de la profession<br />

23<br />

6. Contacts et sources d’information<br />

28<br />

7. Bibliographie<br />

32<br />

MISES EN GARDE<br />

1. Dossier réalisé par l’APCE et certains organismes professionnels. Malgré tout le soin apporté à sa réalisation,<br />

nous ne pouvons garantir dans le temps les informations et nous déclinons toute responsabilité quant aux<br />

conséquences résultant de leur usage ou d’erreurs éventuelles.<br />

2. Le dossier ne constitue pas une méthodologie de création ou de reprise d’entreprise (ex. : les aides à la création<br />

d’entreprises ne sont pas traitées). Seules sont analysées les spécificités d’une profession (ex. : les aides pour<br />

l’édition de jeux vidéo). Ainsi, pour répondre à des questions d’ordre général sur la méthodologie de la création<br />

(étude de marché, comptes prévisionnels, aides et financements, structure juridique, formalités…), reportez-vous<br />

au site internet de l’APCE www.apce.com


EN BREF<br />

La <strong>boulangerie</strong> est le commerce de proximité le plus prisé des Français avec deux tiers des ménages qui s’y<br />

rendent trois à quatre fois par semaine en moyenne.<br />

C’est une des professions alimentaires qui a le mieux résisté à la grande distribution, puisque la <strong>boulangerie</strong><br />

<strong>artisanale</strong> représente environ 65 % du marché du pain. Les artisans boulangers redoublent d’efforts pour<br />

diversifier leur offre et communiquer sur leurs produits.<br />

La consommation de pain ne change plus en volume (elle s’est stabilisée autour de 130 g par jour et par<br />

personne adulte), mais elle augmente en valeur : les Français n’hésitent pas à payer plus cher un meilleur<br />

produit. Et le renchérissement du prix des matières premières (entre autre du blé) intervenu en 2007 renforce<br />

cette tendance.<br />

On rachète plutôt qu’on ne crée une <strong>boulangerie</strong> et il peut s’agir d’une reconversion professionnelle.<br />

L’investissement dans tous les cas tourne autour de 200 000 euros et la qualité doit être au rendez-vous<br />

pour se démarquer de la concurrence des non artisans.<br />

L’activité étant bien orientée, il y a des opportunités à saisir, à des prix abordables. Autant d’affaires à<br />

développer en proposant par exemple une gamme de petite restauration, à condition que l’emplacement et<br />

la zone de chalandise s’y prêtent.<br />

Et au final, une affaire souvent rentable ; le secteur de la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie est l’un des plus<br />

rémunérateurs pour les chefs d’entreprise <strong>artisanale</strong>, 45 % d’entre eux gagnent entre 3 000 et 4 500 euros<br />

mensuel nets, revenus souvent partagés avec leur épouse.<br />

IICHIFFRES CLÉS<br />

Nombre d’entreprises<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Créations annuelles<br />

<br />

<br />

Investissement de départ<br />

<br />

<br />

Évolution du nombre de nouvelles entreprises,<br />

code APE 10.71C, <strong>boulangerie</strong> et <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie (<strong>artisanale</strong>)<br />

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012<br />

809 1117 1080 1 173 1 243 1 268 1 255<br />

« Qui ne pétrit, bon pain ne mange »<br />

(Jean Antoine de Baïf, poète médiéval français, 1532-1589)<br />

04<br />

Tous droits réservés APCE


1<br />

DÉFINITION DE LA PROFESSION<br />

IIACTIVITÉS<br />

Fabrication et vente au détail de pains, pains spéciaux, viennoiseries, pâtisseries sucrées et salées (quiches,<br />

pizzas, sandwichs), glaces, et de produits vendus en l’état (farine, biscottes, thé, confiserie, etc.).<br />

Le boulanger artisanal exécute le pétrissage, le façonnage, la fermentation et assure la cuisson des pains.<br />

La loi 98-405 du 25 mai 1998 détermine que ne peuvent utiliser l’appellation de boulanger et l’enseigne<br />

commerciale de <strong>boulangerie</strong> ou une dénomination susceptible de porter à confusion, (…) les professionnels<br />

qui n’assurent pas eux-mêmes, à partir des matières premières choisies, le pétrissage de la pâte, sa<br />

fermentation et sa mise en forme ainsi que la cuisson du pain sur le lieu de vente au consommateur ;<br />

à aucun stade de la production, les produits ne peuvent être surgelés ou congelés.<br />

En zones rurales, les boulangers continuent de faire du portage, malgré le peu de rentabilité de telles<br />

tournées et parfois ils effectuent le dépôt de pain chez d’autres commerçants.<br />

Afin d’identifier les professionnels répondant à ces conditions, et de les distinguer, notamment des terminaux<br />

de cuisson, la profession a créé l’identité visuelle suivante : le logo jaune<br />

De nombreux boulangers proposent un service de restauration sur place à l’heure du déjeuner.<br />

Code APE de la NAF : 10.71 C <strong>boulangerie</strong> et <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie<br />

www.insee.fr<br />

IIAPTITUDES<br />

Etre résistant : travail et manipulations en position debout dans une atmosphère chaude.<br />

Horaires de travail à cheval sur le jour et la nuit.<br />

Ces conditions de travail dures sont atténuées par le passage de la production manuelle à une production<br />

mécanisée. Les nouvelles pratiques de panification du pain (pétrissage, pousse contrôlée et réfrigération,<br />

etc.) permettent des aménagements du temps de travail. La production est différée grâce à ces nouvelles<br />

techniques de fabrication.<br />

Pour la confiserie et la pâtisserie, il faut en outre posséder les qualités suivantes : créativité, rapidité, ordre<br />

et méthode.<br />

Néanmoins, les contraintes horaires demeurent (travail de nuit) : la charge de travail pour le patron artisan est<br />

d’environ 70 heures par semaine. Les pics d’affluence ont lieu avant l’heure des repas et le dimanche matin.<br />

Prévoir la recrudescence d’activité le week-end et au moment des fêtes (Noël, Pâques, etc.).<br />

Le boulanger est aussi un chef d’entreprise et à ce titre il assure des tâches de management et de gestion.<br />

Il s’occupe de traçabilité, d’hygiène, de droits du travail, de marketing, …<br />

Il passe autant de temps à son bureau qu’au fournil !<br />

05<br />

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2<br />

ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

IILE MARCHÉ<br />

> Les <strong>boulangerie</strong>s<br />

Environ 32 000 entreprises et 35 100 établissements (rapport de branche de la CNBPF 2011)<br />

160 000 emplois : 110 000 salariés ETP, 20 000 apprentis et 30 000 chefs d’entreprise non salariés.<br />

CA 10 milliards euros TTC<br />

1 <strong>boulangerie</strong> pour 1 800 habitants : c’est le commerce de proximité par excellence pour les Français. Une<br />

densité inégalée !<br />

Ces chiffres sont à mettre en parallèle avec ceux des autres entreprises du secteur : environ 5 000<br />

pâtisseries, 900 <strong>boulangerie</strong>s ou pâtisseries industrielles travaillant pour des supermarchés ou la restauration<br />

collective, et 7 000 entreprises préparant ou assurant la cuisson de produits de <strong>boulangerie</strong><br />

(Source : Tout sur les professions).<br />

www.patrimoine.com<br />

Nombre d’entreprises Chiffre d’affaires Emploi total<br />

28 608 8,3 milliards € HT 124 263<br />

Source : INSEE ESANE enquête sectorielle annuelle 2011, chiffres publiés en 2013<br />

Actualisation sur www.insee.fr, rubrique commerces et Centre de gestion agréé de la région parisienne (emploi total)<br />

> Les chiffres clés de la restauration livrée hors pizzas<br />

1,5 à 1,7 million de tonnes de farine de blé sont panifiées chaque année par les artisans boulangers<br />

(source ANMF, association nationale de la meunerie française).<br />

La consommation est de 10 milliards de baguettes par an.<br />

Le panier moyen chez le boulanger s’établit entre 2 et 2,80 € selon la CNBPF.<br />

Des produits de plus en plus diversifiés (toutes sortes de pains spéciaux, en plus des baguettes<br />

traditionnelles, et ce pour «réveiller» la clientèle). Une soixantaine de produits en moyenne : 17 de pains et le<br />

reste viennoiserie, pâtisserie, produits traiteur. La baguette représente quand même 75 % du pain vendu en<br />

France à ce jour.<br />

Egalement proposés : les produits de confiserie, de biscuiterie, glaces, thés, cafés, confitures, etc.<br />

En ville, la création d’un rayon salé/restauration peut être opportune.<br />

Depuis quelques années, le pain est redevenu un aliment phare, vanté pour ses qualités nutritionnelles et<br />

associé au savoir-faire de l’artisan. Pendant les deux décennies, il avait souffert de la mode de l’allégé et<br />

de la minceur : comme tous les féculents, il était proscrit et synonyme de surpoids. Les nutritionnistes le<br />

recommandent même pour ses glucides complexes, qui permettent de retarder la sensation de faim, pour<br />

lutter contre l’obésité. Dans 100g de pain, on trouve des glucides (55 g), des fibres (5 g pour du pain blanc,<br />

7g pour du pain complet), des protéines végétales, des vitamines fondamentales dans la prévention du<br />

vieillissement et de la dégénérescence des tissus (B,PP,E), des lipides en faible quantité (entre 0,8 et 1,2 g)<br />

et des minéraux (phosphore, magnésium, potassium, oligoéléments comme le fer et le zinc).<br />

06<br />

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2 ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

Le pain est avant tout, pour les Français, un «aliment indispensable à l’équilibre alimentaire» (50 %)<br />

bien plus qu’il n’est considéré comme «un aliment qui fait grossir» (3 %) - source : enquête TNS Sofrès,<br />

mars 2005. On est loin cependant de l’époque où le pain était un élément principal dans l’alimentation :<br />

la consommation de pain s’est d’abord stabilisée à 55 Kg par habitant et par an, ou à peu près 156 g<br />

par jour et par habitant, c’est-à-dire deux fois moins qu’il y a 50 ans, et cinq fois moins qu’il y a un siècle<br />

(900 grammes en 1900).<br />

Elle a encore diminué depuis, avec 51,7 kg par habitant et par an (Insee).<br />

Consommation moyenne journalière de pain 2003-2010<br />

2003 2010<br />

Enfants 66,8 g 48,8 g<br />

Adolescents 110,6 g 89,1 g<br />

Adultes 143,3 g 129,5 g<br />

Source : consommation de pain en France, Observatoire du pain, décembre 2011<br />

IIÉVOLUTION DU SECTEUR<br />

> Parc d’entreprises<br />

Pendant de nombreuses années, on a assisté à la diminution du nombre des <strong>boulangerie</strong>s traditionnelles<br />

(à cause de l’exode rural, de la concurrence des grandes et moyennes surfaces, des terminaux de cuisson<br />

et des chaînes de <strong>boulangerie</strong>s) : la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie a perdu des parts de marché.<br />

Ce sont surtout les petites <strong>boulangerie</strong>s (celles qui panifient entre 15 et 25 tonnes par an), qui disparaissent,<br />

ainsi que celles localisées en milieu rural. Les origines de cette dégradation sont connues : les changements<br />

des modes de consommation des Français (moindre consommation du pain), le développement des repas<br />

de midi pris en dehors du domicile et la concurrence des nouveaux points de vente.<br />

Les terminaux de cuisson représentent désormais 10 à 11 % des parts de marché de la distribution des<br />

produits liés au pain.<br />

Les entreprises <strong>artisanale</strong>s continuent cependant de garantir le goût du pain frais et naturel et ainsi leur<br />

nombre, tôt ou tard, devrait se stabiliser. D’autant qu’elles s’adaptent pour satisfaire les clients à l’heure<br />

du déjeuner.<br />

Plus de 70 % des boulangers proposent une offre de déjeuner, et 95 % à Paris. La sandwicherie représente<br />

86 % de l’offre déjeuner (source : salon Snacks and food).<br />

> Activité<br />

L’activité est en croissance, mais l’augmentation du prix des matières premières et des charges sociales (50 %<br />

du prix d’une baguette) fait que le prix des viennoiseries et surtout celui du pain augmente régulièrement. Il a<br />

été constaté qu’en période de crise économique, la consommation de pain n’a diminué que de 0,3 % en 2008.<br />

Source :<br />

www.meuneriefrancaise.com<br />

2010 : envolée des cours du blé et donc des coûts de la farine.<br />

07<br />

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2 ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

Prix moyen annuel d’un kilo de baguette de pain vendu en métropole (source : Insee)<br />

www.insee.fr<br />

3,5<br />

3,48<br />

3,35 3,43<br />

3<br />

3,18<br />

3<br />

2,5<br />

2,73<br />

2,56<br />

2<br />

1,5<br />

1<br />

0,5<br />

0<br />

2000 2002 2005 2007 2009 2009 2009<br />

> Perspectives<br />

L’augmentation de la production de pain est néanmoins prévisible, à cause de l’accroissement<br />

démographique. La consommation de pain par personne, quant à elle, tend à présent à rester stable.<br />

De bonnes perspectives d’avenir également pour les pains spéciaux et régionaux ou pour le pain bio 1 ,<br />

dont on parle beaucoup, mais qui représente encore une part marginale des achats de pain. On commence<br />

à commercialiser des pains avec des bénéfices santé (à teneur réduite en sel par exemple).<br />

La consommation de pâtisserie se maintient et la restauration rapide augmente.<br />

Est-ce le début de grandes manœuvres dans la filière BVP bio ?<br />

En tout cas, la multiplication d’initiatives et d’investissements ne doit pas tromper. Mi-avril, trois grandes<br />

structures coopératives, Champagne Céréales, EMC2 et Nouricia annonçaient la mise en commun de<br />

moyens pour développer une filière bio.<br />

Dans la filière, c’est une vraie ruée sur le bio. A l’autre bout de la chaine, chez La Mie Câline par exemple,<br />

une Flo Câline Bio, baguette à 1,00 €, tente de gommer la différence de prix pour démocratiser le bio.<br />

« Il ne se passe pas une semaine sans qu’un artisan boulanger nous annonce vouloir passer<br />

au 100 % bio », affirme Francis Ramond, responsable du développement Bio chez Axiane, la branche<br />

meunerie d’Axereal. Avec la farine Raoul Lemaire, sa marque phare de farine bio, issue d’une mouture mise<br />

au point dans les années 1920, Axiane ne livre pas moins de 1 500 <strong>boulangerie</strong>s produisant en tout ou<br />

partie du pain bio. Seules 300 sont précisément certifiées bio, mais toutes en font.<br />

www.valeursboulangeres.fr<br />

1 Remarque : Pour être «biologique», le pain doit être fabriqué à partir de matières premières issues de l’agriculture biologique<br />

et satisfaire aux critères de contrôle et à la réglementation en vigueur (déclaration d’activité auprès de l’Agence bio, adhésion<br />

à un organisme certificateur, composition du pain, etc. : consulter toutes les règles du pain bio sur www.cannelle.com<br />

08<br />

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2 ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

> Évolution du métier<br />

Au cours des dernières années, les boulangers ont dû s’adapter à de nouvelles normes d’hygiène et<br />

de traçabilité et faire face à la concurrence de la grande distribution et aux terminaux de cuisson de<br />

<strong>boulangerie</strong>. Les habitudes alimentaires des Français ont également évolué notamment pour les repas du<br />

midi et beaucoup de boulangers ont diversifié leur offre (sandwich, tartes salées, salades…) pour répondre<br />

à cette nouvelle demande. Le secteur a tendance à se concentrer : il n’est pas rare de posséder plusieurs<br />

<strong>boulangerie</strong>s, ou de revendre une <strong>boulangerie</strong> pour en acheter une autre.<br />

Source : ICF Argus juillet/août 2007<br />

L’évolution : les <strong>boulangerie</strong>s sont mieux agencées, elles changent leur décor, les boulangers présentent<br />

plus de nouveautés, parfois inspirées de leurs voyages à l’étranger (Les Echos du 5 décembre 2011).<br />

Une autre <strong>boulangerie</strong> a développé un distributeur automatique de pain pour répondre aux attentes<br />

des clients qui travaillent la nuit ou tôt le matin.<br />

Les <strong>boulangerie</strong>s essaient de se démarquer, certaines ont adopté le logo B jaune, mais celui-ci a un coût<br />

(entre 500 et 800 euros). Dans les campagnes, assurer des services (poste, produits associés comme<br />

du lait) permet de maintenir l’activité. Source : le JdN, comment les <strong>boulangerie</strong>s se modernisent.<br />

www.apce.com<br />

> Les principales caractéristiques de la <strong>boulangerie</strong> <strong>artisanale</strong><br />

Points forts<br />

La baguette symbolise le patrimoine culinaire<br />

français, les Français restent parmi les plus<br />

gros consommateurs de pain, même si les<br />

jeunes générations mangent moins de pain<br />

que leurs ainés.<br />

La <strong>boulangerie</strong> c’est le principal commerce<br />

de proximité, on y trouve de plus en plus de<br />

produits de petite restauration.<br />

Opportunités<br />

Un commerce moderne, des outils de gestion,<br />

une organisation rationnelle.<br />

<br />

<br />

Une marque ou une spécialité reconnue.<br />

Une petite restauration de midi.<br />

Points faibles<br />

Le recrutement pose problème à cause<br />

de la pénurie de main d’œuvre qualifiée,<br />

malgré une légère récente amélioration.<br />

Le rachat d’une entreprise est coûteux<br />

et peut dissuader les meilleures volontés.<br />

Menaces<br />

Pas de menaces particulières, mais une<br />

concurrence toujours forte, de la part d’autres<br />

commerces.<br />

Un défi : un matériel qui permet une meilleure<br />

productivité, tout en maintenant la qualité<br />

gustative du pain.<br />

L’achat progressif de plusieurs <strong>boulangerie</strong>s<br />

est une stratégie pour certains.<br />

09<br />

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2 ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

IICLIENTÈLE<br />

12 à 13 millions de Français rentrent dans une <strong>boulangerie</strong> chaque jour.<br />

98 % des Français mangent du pain, et 8 sur 10 ne peuvent pas concevoir un repas sans pain.<br />

La qualité du pain est le principal critère d’achat (fraîcheur, qualité, croustillant, etc.) avant l’assortiment du<br />

magasin. Les Français choisissent avant tout leur <strong>boulangerie</strong> parce que « le pain y est très bon » (66 %),<br />

et ensuite parce que « c’est à côté de chez eux » (37 %). Cependant, les consommateurs ont des attitudes<br />

différenciées selon l’âge et le lieu de vie : ainsi les jeunes et les habitants de province invoquent plus souvent<br />

les raisons pratiques (c’est « à côté de chez eux » ou « sur leur chemin ») que les 35-49 ans et les habitants<br />

de la région parisienne (source : enquête 2005 de la Sofres pour Europain).<br />

Le pain reste un aliment incontournable : 9 Français sur 10 achètent du pain frais, soit tous les jours<br />

(56 %), soit plusieurs fois par semaine (33 %). Cependant, les attitudes se répartissent différemment suivant<br />

l’âge : plus on est âgé, plus le pain est considéré comme un aliment indispensable. C’est un avis aussi<br />

largement partagé par les catégories ouvrières et rurales. Au contraire, plus on est jeune, et plus le pain<br />

apparaît comme un « accompagnement agréable des repas » ou « un aliment que l’on mange par plaisir,<br />

par gourmandise » : de fait, les jeunes mangent moins de pain pendant les repas que leurs aînés<br />

(notamment au petit déjeuner), mais davantage en dehors des repas que la moyenne.<br />

Les Français sont friands de créations et de goûts nouveaux : boule à la farine de maïs, baguette aux<br />

graines de courge ou de lin, farine bio ou enrichies en oméga 3… Les pains nouveaux sont « tendance »,<br />

et se consomment surtout le week-end entre amis (Source : Le Figaro, 10 et 11 octobre 2009).<br />

Autres acheteurs : les hôtels et restaurants qui achètent du pain en quantité, pour accompagner les petits<br />

déjeuneurs et les repas de leurs propres clients. Il se dit cependant que parmi ces acheteurs, certains<br />

négligent le produit (achetant alors du pain industriel ou faisant leur choix uniquement sur le critère du prix)<br />

ou même, s’en méfient : certains restaurateurs craignent en effet que le client fasse l’impasse sur le dessert<br />

si le pain est trop savoureux !<br />

Consommation de pain en France, une enquête de l’observatoire du pain publiée en décembre 2011.<br />

IICONCURRENCE<br />

host-13.celuga.net<br />

De nombreux circuits de distribution vendent du pain et des produits associés, sans oublier la fabrication<br />

de pains par les particuliers eux-mêmes : la vente de MAP, machines à pain, se développe et se renouvelle,<br />

avec une nouvelle génération d’appareils à pain. Mais selon les professionnels cela reste assez marginal.<br />

Plus de 27 % des ménages jouent au mitron au moins une fois par semaine selon un sondage réalisé en<br />

2009 par France Farine.<br />

> Parts de marché de la production/distribution de pain<br />

Les concurrents pour un boulanger :<br />

<br />

dans des chaînes le plus souvent.<br />

<br />

<br />

10<br />

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2 ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

Parts de marché de la production/distribution de pain<br />

Les artisans fournissent 64 % du pain consommé.<br />

La distribution du pain en volume (source : France Agrimer)<br />

70 %<br />

60 %<br />

64 %<br />

50 %<br />

40 %<br />

30 %<br />

20 %<br />

10 %<br />

0<br />

<strong>boulangerie</strong>s<br />

<strong>artisanale</strong>s<br />

19 %<br />

11 %<br />

6 %<br />

TC hypermarchés supermarchés<br />

Le marché de la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie se modifie légèrement, mais régulièrement d’année en année. La part<br />

de marché détenue par les <strong>boulangerie</strong>s <strong>artisanale</strong>s en production diminue au profit des industries de BVP.<br />

La part occupée par les GMS reste stable ou en légère baisse, la part occupée par le TC et les <strong>boulangerie</strong>s<br />

froides progressent très légèrement.<br />

IICRÉATIONS<br />

NB : Le secteur compte également de nombreuses reprises, qui ne sont plus comptabilisées par l’Insee.<br />

Les cessations sont nombreuses, au final le nombre d’entreprises diminue lentement mais surement.<br />

Le secteur bénéficie par ailleurs d’un taux de mutation (entreprises qui changent de mains) de 10 % par an.<br />

Code<br />

APE<br />

Secteur<br />

Nombre<br />

d’entreprises<br />

en 2012<br />

Créations<br />

2012<br />

Taux de<br />

création<br />

10.71C Boulangerie et <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie 31 272 1 255 4 %<br />

Total, tous secteurs confondus 3 603 698 549 976 15,2 %<br />

Source : Insee-Sirene 2013<br />

11<br />

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2 ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

IIPLACE DU CRÉATEUR<br />

> Création d’entreprise<br />

Professionnalisme, qualités commerciales, choix judicieux de l’emplacement sont les principaux impératifs.<br />

Le boulanger traditionnel est un amoureux du pain qui tient à élaborer des recettes personnelles, c’est sa<br />

vocation (contrairement aux adeptes du terminal de cuisson).<br />

Positionnement : on peut vendre exclusivement du pain, ou opter pour la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie (ce qui<br />

nécessite l’embauche d’une personne qualifiée, et l’emploi de matières premières plus coûteuses).<br />

Il peut s’installer en ville ou à la campagne, opter plus rarement pour une spécialisation (<strong>boulangerie</strong> bio,<br />

cuisson au four à bois, etc.).<br />

Où s’implanter ? Connaître la densité des <strong>boulangerie</strong>s par département. Se renseigner auprès des<br />

organismes professionnels.<br />

Le budget d’investissement est lourd : entre le local et le matériel compter entre 150 000 € et 200 000 €.<br />

Pour le créateur, le choix à faire porte sur le type de fabrication, manuelle et mécanisée. Les salons<br />

professionnels permettent de faire un choix.<br />

Avec quels partenaires ? Le boulanger peut agir seul, ou rejoindre une enseigne, établir des partenariats<br />

avec les meuniers. De nombreux jeunes qui s’installent se font prêter de l’argent par des minotiers, et en<br />

échange s’engagent et à acheter la farine chez ces derniers ; la plupart également utilisent des farines ou<br />

des mixes labélisés (préparations toutes faites pour pains spéciaux) sous la pression des meuniers qui<br />

proposent des produits clés en main. Cette solution ne présente pas que des avantages, le boulanger perd<br />

son indépendance, il doit accepter les prix fixés par le meunier. Il peut aussi essayer de s’installer avec<br />

le concours financier de ses proches et d’une banque (source Le Monde et APCE).<br />

Quelques orientations : fabriquer du bon pain, trouver des apprentis, de nouveaux débouchés (les repas<br />

de midi), proposer des services. Soigner la propreté et l’hygiène, servir le pain avec des gants, offrir un<br />

emballage, etc. Rester ouvert tard, baguettes fraîches à l’appui. Savoir communiquer autour de ses produits,<br />

s’associer.<br />

> Reprise d’entreprise<br />

On rachète en effet plutôt qu’on ne crée une <strong>boulangerie</strong>. Cette solution - largement majoritaire dans<br />

la profession - n’est pas plus chère que la création (le prix moyen d’un fonds tourne autour de 150 000 €<br />

à 200 000 €, 194 000 € selon Bodacc Altarès mars 2014).<br />

www.altares.fr<br />

Néanmoins, il n’est pas besoin de créer une <strong>boulangerie</strong> de toutes pièces, la clientèle<br />

(malgré une déperdition inévitable) connaît déjà l’emplacement.<br />

12<br />

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2 ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

Quelques conseils pour une étude de marché locale ou régionale<br />

La mairie, les organismes consulaires, les données Odil de l’Insee<br />

creation-entreprise.insee.fr<br />

et les sociétés de géomarketing apportent des informations sur la population.<br />

Le site de l’administration fiscale permet d’accéder aux seuils d’imposition par commune,<br />

sans oublier les bases de données sociales localisées.<br />

www.impots.gouv.fr<br />

www.drees.sante.gouv.fr<br />

La consommation des ménages est analysée par l’Insee et grâce aux IDC, indices de disparité<br />

des dépenses de consommation. Autres sources d’information : les antennes départementales<br />

des fédérations professionnelles et les centres ou associations de gestion agréées.<br />

Indispensables ! L’enquête de terrain avec le repérage de la concurrence, les investigations menées<br />

sur la zone de chalandise ou auprès des fournisseurs, clients ou prescripteurs.<br />

Par où commencer ? Comment procéder ? Un guide pour vous aider :<br />

Réaliser votre étude de marché avec succès 2013<br />

www.editions-organisation.com<br />

IIPRINCIPALES ENTREPRISES<br />

> Partenariats d’enseigne<br />

Les partenariats d’enseigne unissent un artisan à un meunier. En contrepartie d’un soutien commercial,<br />

financier et technique, le boulanger s’engage à vendre une gamme de pains fabriqués avec les farines du<br />

meunier. L’exemple le plus notoire est celui du pain Banette, en partenariat avec le groupe Banette SA.<br />

Cette baguette créée en 1981 est devenue la marque la plus connue des Français, et fédère 3 000 artisans<br />

boulangers. Elle est conçue avec une farine de froment spécifique ; des contrôles de qualité sont réalisés<br />

chez les boulangers ; une gamme de services est proposée par le meunier comme l’agencement du<br />

magasin, l’animation produit, sans oublier les spots télé. Autres partenariats :<br />

Grands Moulins de Paris) regroupe plus de 1 500<br />

artisans, avec des produits comme La Campaillette Grand Siècle ou la Campaillette des Champs.<br />

<br />

Meuniers de France a lancé sa gamme de farine « Festival » en 1990 ; il fournit 3 000 artisans.<br />

Dernier-né de la gamme : Grain de Forme, un pain axé autour de la vitalité. De plus, existence d’un<br />

centre de formation et de boulangers-conseils.<br />

Viron à Chartres, avec la baguette Rétrodor, qui de décline en plusieurs versions :<br />

aux olives, au chocolat et aux figues. 500 artisans en Ile-de-France, des implantations en Normandie,<br />

en Bretagne et dans le Centre de la France.<br />

<br />

<br />

Baguépi, par les Moulins Soufflet Pantin. Baguépi est aussi un concept global : démarche<br />

qualité au niveau des produits, animations en magasin, communication sur les baguettes Baguépi<br />

avec la mise en valeur des qualités nutritionnelles.<br />

<br />

du pain de tradition française. Baguette Bagatelle. (Source : Valeurs boulangères)<br />

13<br />

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2 ÉLÉMENTS DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

Sous l’effet d‘une concentration croissante, les quatre plus grands groupes représentent aujourd’hui 58<br />

% de l’activité de transformation du blé de farine en France : ce sont Nutrixo, Moulins Soufflet, Axiane et<br />

Grands moulins de Strasbourg (source Alternatives Economiques septembre 2012).<br />

Pour en savoir plus :<br />

<br />

<br />

66 rue La Boétie - 75008 Paris - Tél. : 01 43 59 45 80<br />

www.meuneriefrancaise.com<br />

<br />

<br />

6 rue du Moulin - 51240 Francheville - Tél. 03 26 67 55 44<br />

www.mpmf.fr<br />

> Groupes<br />

Quelques rares enseignes de la <strong>boulangerie</strong> traditionnelle, aux modes de fabrication <strong>artisanale</strong>.<br />

Le Moulin de Païou, le Grenier à Pain et Au Vieux Four se sont ainsi lancés sur le marché du pain artisanal<br />

haut de gamme. Inutile pourtant d’être artisan boulanger soi-même, les franchiseurs recrutent volontiers<br />

des commerçants-gestionnaires qui embaucheront au moins un titulaire du CAP professionnel pour être<br />

en conformité avec la loi.<br />

Source :<br />

business.lesechos.fr<br />

On peut citer aussi les <strong>boulangerie</strong>s Eric Kayser.<br />

Attention, le premier groupe de <strong>boulangerie</strong> française est Paul, groupe familial (Holder) qui continue<br />

son expansion et ouvre des magasins en France et à l’étranger …<br />

Mais c’est un terminal de cuisson !<br />

14<br />

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3<br />

MOYENS POUR DÉMARRER L’ACTIVITÉ<br />

IIRESSOURCES HUMAINES<br />

Travail en couple : la femme reçoit les clients, assure la comptabilité, tient le magasin et son mari assure<br />

la fabrication du pain, aidé le plus souvent par un ouvrier et par un apprenti. A l’écoute de la clientèle,<br />

elle répercute les attentes de celles-ci pour faire évoluer l’offre de produits, si besoin.<br />

Le rapport de branche 2011, observatoire des métiers de l’emploi et de la formation des entreprises de<br />

<strong>boulangerie</strong>s-pâtisserie donne des renseignements divers sur les ressources humaines (source CNBPF).<br />

Situations rencontrées : un « turn-over » important, ou au contraire la stabilité de l’équipe.<br />

Tendance à l’augmentation de la taille des effectifs, il faut savoir gérer une équipe et trouver des apprentis !<br />

Depuis 2002, les ouvriers boulangers ont vu leurs salaires augmenter de 11,43 % avec le passage aux<br />

35 heures, mais ils sont cependant amenés à travailler un nombre d’heures plus important, de 39 à<br />

42 heures en moyenne. Des majorations sont accordées pour les dimanches et les jours fériés ainsi<br />

que pour le travail de nuit.<br />

> Convention collective<br />

Convention collective de la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie <strong>artisanale</strong>, brochure n°3117, disponible au Journal Officiel<br />

ou consultable gratuitement sur www.legifrance.gouv.fr Il existe aussi la brochure distribuée<br />

par la Confédération.<br />

Journal Officiel - 26 rue Desaix - 75727 Paris Cedex 15 - Tél. : 01 40 58 78 78<br />

Recrutement<br />

Le recrutement se fait surtout grâce au «bouche à oreilles» dans les régions.<br />

Il existe le groupement professionnel des boulangers pâtissiers dans chaque département,<br />

qui renseigne sur les opportunités d’emplois locaux<br />

www.<strong>boulangerie</strong>.org<br />

On trouvera aussi des petites annonces sur le Journal les nouvelles de la <strong>boulangerie</strong>.<br />

Autres sources d’information :<br />

www.journal-officiel.gouv.fr<br />

Le site « Devenir boulanger.com »<br />

www.devenirboulanger.com<br />

<br />

<br />

<br />

Les CFA, centres de formation des apprentis<br />

Pôle emploi métiers de la bouche<br />

Informations métiers de la CGAD<br />

www.pole-emploi.fr<br />

www.lesmetiersdugout.fr<br />

Le site « Métiers de l’alimentation »<br />

www.metiersdelalimentation.fr<br />

15<br />

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3 MOYENS POUR DÉMARRER L’ACTIVITÉ<br />

IILOCAUX<br />

Surface : Une <strong>boulangerie</strong> de proximité type a une surface de vente de 40 mètres carrés et reçoit 400<br />

clients par jour en moyenne. Il faut souvent compter plus de 100 mètres carrés pour la surface de travail<br />

du laboratoire, le fournil, afin d’exécuter les différentes phases de préparation du pain.<br />

Travaux : prévoir des frais d’agencements et de mise aux normes, le cas échéant.<br />

IIFONDS DE COMMERCE - REPRISE D’ENTREPRISE<br />

Pour une <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie, le fonds de commerce s’évalue de 60 à 110 % du CA HT, hors tournées<br />

et livraisons aux collectivités (ce chiffre d’affaires volatil n’est pas intégré) et hors fournitures (Source : barème<br />

indicatif, Mémento Francis Lefebvre fiscal, 2008, pas de barème communiqué pour 2009). Il faut également<br />

prendre en compte le résultat.<br />

Mais la valeur est très dépendante de l’état du matériel de fabrication, de l’emplacement, des activités<br />

annexes développées…Sans oublier de rester réaliste : la vraie valeur est celle qui permet à un repreneur,<br />

qui dispose de 40 à 50 % d’apport initial, de vivre décemment de son travail en remboursant son crédit<br />

(source : cabinet Axxis).<br />

Prix moyen : à peu près un an de chiffre d’affaires, soit aux alentours de 200 000 euros.<br />

Les représentants, les grossistes, les meuniers connaissent les opportunités de cession.<br />

Il existe des cabinets ou agences spécialisés (Axxis, ALC, Poubeau SA) et des sites d’annonces<br />

comme (Le monde des artisans, janvier-février 2009)<br />

www.boulpat.fr<br />

A visiter également<br />

Conseils sur les pratiques et usages lors de la cession d’un fonds de commerce :<br />

- vérifier la destination du bail,<br />

- vérifier que la mairie ne préempte pas,<br />

- contrôler le règlement de copropriété,<br />

- bien mesurer le CA précédant immédiatement la vente,<br />

- vérifier les jours de fermeture,<br />

- bien apprécier les ventes réalisées en «fournitures» et estimer le nombre de quintaux.<br />

De nombreux conflits portent aussi sur l’installation électrique, l’hygiène, etc.<br />

www.<strong>boulangerie</strong>-<strong>patisserie</strong>-salon-de-the.fr<br />

Attention : La mise en état des locaux (hygiène, sécurité) peut nécessiter de gros travaux :<br />

Il est conseillé que le vendeur et l’acheteur soient assistés chacun par un conseil.<br />

Source : www.<strong>boulangerie</strong>75.org<br />

Dossier spécial de l’INBP sur la reprise d’une <strong>boulangerie</strong>, juillet 2010<br />

www.cannelle.com<br />

16<br />

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3 MOYENS POUR DÉMARRER L’ACTIVITÉ<br />

IIÉQUIPEMENTS - IMMOBILISATIONS - INVESTISSEMENTS DE DÉPART<br />

> Matériel traditionnel pour la fabrication du pain<br />

Silo à farine, refroidisseur d’eau, pétrin, diviseuse, chambre à balancelle, façonneuse, chambre<br />

de fermentation, congélateur, four (amorti en 7 à 10 ans) et petit matériel.<br />

Quelques prix pour un fournil de <strong>boulangerie</strong><br />

Pétrin<br />

8 000 euros<br />

Refroidisseur d’eau<br />

2 500 euros<br />

Diviseuse<br />

5 000 euros<br />

Chambre à balancelle<br />

12 000 euros<br />

Façonneuse<br />

4 200 euros<br />

Chambre de fermentation<br />

8 500 euros<br />

Four de <strong>boulangerie</strong><br />

40 000 euros<br />

Silo-farine et bascule<br />

10 000 euros<br />

Ensemble divis-repose pâton<br />

13 720 euros<br />

Total Environ 100 000 €<br />

Source : à partir de chiffres de la revue Banque des Professionnels<br />

Laboratoire de pâtisserie<br />

Tours réfrigérés<br />

4 000 euros<br />

Batteur mélangeur<br />

3 000 euros<br />

Laminoir<br />

4 000 euros<br />

Armoire pâtissière<br />

4 000 euros<br />

Armoire de congélation<br />

6 000 euros<br />

Four pâtissier<br />

5 000 euros<br />

Petit matériel<br />

4 500 euros<br />

Cellule de surgélation<br />

12 200 euros<br />

Total 43 000 €<br />

Source : Banques des Professionnels<br />

17<br />

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3 MOYENS POUR DÉMARRER L’ACTIVITÉ<br />

Les deux laboratoires coûtent donc environ 150 000 € au total. Il faut rajouter l’agencement et l’équipement<br />

du magasin (80 000 €), le véhicule de livraison (20 000 €), l’achat du fonds de commerce (variable, mais<br />

supérieur à 150 000 €) : au total créer une <strong>boulangerie</strong> revient à au moins 400 000 € (source : Marché,<br />

création et gestion d’une <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie, Arcane institut, livre épuisé, données actualisées).<br />

Pour obtenir une étude détaillée sur le matériel de <strong>boulangerie</strong>, consulter les suppléments techniques<br />

de l’INBP et<br />

www.inbp.com/publications<br />

les documents en ligne comme le dossier « Conception ou rénovation du fournil » publié<br />

en décembre 2008 :<br />

www.cannelle.com<br />

Le drive, mode d’emploi<br />

www.latoque.fr<br />

IIMATIÈRES PREMIÈRES - ÉQUIPEMENTS<br />

Eau, farine, sel, levure, etc.<br />

La farine s’achète auprès des minotiers (livraisons tous les 15 jours environ), des grossistes, groupements<br />

d’achats ou coopératives. Il existe environ 450 meuniers, il faut privilégier les meuniers locaux à proximité.<br />

Pâtisserie : achats de matières premières chez les minotiers ou les grossistes, ou directement en usine.<br />

Il existe aussi des groupements d’achats.<br />

Contacts : se renseigner auprès des fédérations régionales de la Confédération de la <strong>boulangerie</strong>.<br />

Il existe notamment un cahier des charges qui donne l’assurance que les produits répondent à des normes<br />

qualitatives et réglementaires<br />

www.<strong>boulangerie</strong>.org<br />

Ekip (les équipementiers du goût ex UFFEB)<br />

64 rue Caumartin - 75009 Paris - Tél. 01 55 07 82 22<br />

Salon Europain / Intersuc<br />

www.ekip.com<br />

www.europain.com<br />

IINNOVATION<br />

Ce sont les innovations dans le domaine de la <strong>boulangerie</strong> qui permettent d’accroître la productivité,<br />

d’économiser l’énergie, de rendre moins pénibles ou de raccourcir la durée de certaines tâches,<br />

de s’adapter à des nouveaux produits, de concilier tradition et modernité !<br />

A titre d’exemple, un site internet permettant aux professionnels d’évaluer gratuitement les impacts<br />

environnementaux des produits qu’ils fabriquent a été créé. Il s’agit du site BP2 (Bilan Produit<br />

de la Boulangerie Pâtisserie) qui est consultable à l’adresse suivante : www.boulpat-environnement.com<br />

Pour en savoir plus : salon Europain et pôle innovation de l’INBP<br />

Guide innovation, supplément technique de l’INBP. Ex site :<br />

http://www.inbpinnov.com<br />

www.cannelle.com<br />

Un autre exemple : la caisse automatique pour rendre la monnaie.<br />

18<br />

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4<br />

ÉLÉMENTS FINANCIERS<br />

IICHIFFRE D’AFFAIRES - FACTURATION<br />

Le chiffre d’affaires par famille de produits s’établit ainsi : 60 % pour la <strong>boulangerie</strong>, 40 % pour la pâtisserie<br />

et revente de divers produits de confiserie (source : ICF/Argus).<br />

Le chiffre d’affaires moyen annuel d’une <strong>boulangerie</strong> est de 220 000 euros (source : FCGA).<br />

Le boulanger tient au jour le jour un cahier avec les fabrications quotidiennes réalisées.<br />

Il existe des logiciels de gestion adaptés au secteur de la <strong>boulangerie</strong>. Contacts : Salon national<br />

de la <strong>boulangerie</strong> et Europain.<br />

IIPRIX DE REVIENT - MARGE - RÉSULTAT<br />

Taux de marge sur farine : 70 à 81 % selon les catégories de pain<br />

(sources : ACFCI/CECODIF).<br />

En pâtisserie : 55 à 75 %.<br />

Répartition du prix d’une baguette :<br />

- 22 % matière première<br />

- 48 % main d’œuvre brute chargée<br />

- 22 % autres (loyer, charges, taxes…)<br />

- 8 % marge (le Figaro 13 août 2010).<br />

> Principales charges<br />

Masse salariale : 50 % du prix d’une baguette<br />

Matières premières (sel, farine, levure, eau) : 25 %<br />

Charges externes (loyers, impôts, énergie, emballages…) : 25 %<br />

(source : Confédération nationale de la Boulangerie).<br />

Les charges en <strong>boulangerie</strong><br />

50 %<br />

40 %<br />

50 %<br />

30 %<br />

20 %<br />

25 %<br />

25 %<br />

10 %<br />

0<br />

matières<br />

premières<br />

Salaires et charges<br />

sociales<br />

Autres charges<br />

19<br />

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4 ÉLÉMENTS FINANCIERS<br />

Évolution des charges : le prix de la farine, longtemps stable, a augmenté fortement en 2007. Les autres<br />

matières premières d’origine agricole augmentent aussi (les œufs, le lait, la matière grasse)…<br />

Cela reste néanmoins un des métiers les plus rentables des commerces de détail alimentaires.<br />

Conclusion : un métier qui offre de bons revenus, mais au prix d’un travail sans relâche (revenus mensuels<br />

nets : 45 % des boulangers pâtissiers gagnent de 3 000 à 4 600 €, pour un travail souvent effectué en<br />

couple).<br />

Le CA moyen est de 230 000 € pour une entreprise individuelle (source FCGA ci-dessous) voire 262 000 €<br />

d’après la Confédération, mais de nombreuses <strong>boulangerie</strong>s connaissent des CA supérieurs.<br />

Ratios 2011 communiqués en novembre 2012 - Boulangerie pâtisserie confiserie<br />

Fédération des centres de gestion agréés<br />

(7 335 entreprises individuelles adhérentes avec un effectif de 3 personnes)<br />

CA HT<br />

moyen<br />

Marge<br />

brute<br />

% CA<br />

Valeur<br />

Ajoutée<br />

% CA<br />

Charges de<br />

personnel<br />

% CA<br />

Résultat<br />

courant<br />

% CA<br />

Crédit<br />

clients<br />

en jours<br />

Crédit<br />

fournisseurs<br />

en jours<br />

Rotation<br />

stocks en<br />

jours<br />

210 083 € 63,5 % 46,9 22,4 12,5 % 6 53 28<br />

Source : Fédération des centres de gestion agréés - 2 rue Meissonier - 75017 Paris<br />

Tél. : 01 42 67 80 62 ou<br />

www.fcga.fr<br />

Attention, ce sont des résultats fiscaux, car ils ne tiennent pas compte de la rémunération du boulanger<br />

exploitant non salarié.<br />

Attention, les ratios concernent des entreprises individuelles !<br />

Autres résultats<br />

CA/personnes 70 209 €<br />

Résultat courant 26 328 €<br />

Effectif moyen (exploitant inclus)<br />

3 personnes<br />

BFR<br />

- 15 jours de CA<br />

20<br />

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4 ÉLÉMENTS FINANCIERS<br />

La trésorerie est bonne généralement, grâce au paiement comptant des clients.<br />

Un ouvrage édité par CGA diffusion, spécialisé dans les ouvrages pour les petites entreprises :<br />

Prix de revient- prix de vente dans la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie, 2002 collection aide mémoire-gestion<br />

CGA diffusion - 2 rue Meissonier - 75017 Paris - Tél. 01 42 67 88 28<br />

www.cgadiffusion.com<br />

IIFINANCEMENT - AIDES SPÉCIFIQUES<br />

Pour une personne qui souhaite s’installer, les banques réclament environ 20 % de la somme.<br />

> Aides spécifiques<br />

Le Fisac (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) est un dispositif principalement<br />

destiné à financer les opérations de création, maintien, modernisation, adaptation ou transmission<br />

des entreprises du commerce, de l’artisanat et des services, afin de préserver ou développer un tissu<br />

d’entreprises de proximité.<br />

Il permet de financer des opérations très diverses, notamment des opérations individuelles qui concernent<br />

les entreprises commerciales, <strong>artisanale</strong>s ou de services répondant à certaines conditions. La maîtrise<br />

d’ouvrage peut être publique ou privée, elle doit dans ce cas être agréée par la commune d’habitation<br />

(délibération du conseil municipal).<br />

Les entreprises privées (entrepreneurs individuels ou sociétés) ne peuvent prétendre directement qu’à ce<br />

type d’opérations. Pour en bénéficier, l’opération doit concerner une commune de moins de 3 000 habitants<br />

et le chiffre d’affaires HT de l’entreprise ne doit pas excéder 1 million d’euros.<br />

Pour en savoir plus :<br />

DGCIS puis rubrique environnement réglementaire et législatif.<br />

Rubrique Fisac sur le site APCE :<br />

www.dgcis.gouv.fr<br />

www.apce.com<br />

> Cautions<br />

Il existe les sociétés de caution comme la Siagi, Socama…<br />

<br />

<br />

75009 Paris - Tél. : 01 48 74 54 00<br />

www.siagi.com<br />

<br />

<br />

www.banquepopulaire.fr<br />

Particularité du secteur, en cas d’emprunt, les meuniers peuvent aussi se porter caution ;<br />

en contrepartie, le boulanger signe un contrat pour son approvisionnement en farines. La formule<br />

quoique développée parmi les jeunes entrepreneurs ne présente pas que des avantages en terme<br />

d’indépendance.<br />

21<br />

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4 ÉLÉMENTS FINANCIERS<br />

D’une manière générale, les minoteries développent un partenariat actif avec les boulangers : soutien<br />

logistique, aménagement des magasins, approvisionnement de farine. Formules «épargne et financement»<br />

développées par les minotiers.<br />

Autres contacts utiles :<br />

<br />

<br />

27, avenue d’Eylau - 75782 Paris Cedex 16 - Tél. : 01 53 70 16 25<br />

22<br />

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5<br />

RÈGLES DE LA PROFESSION<br />

IICONDITIONS D’INSTALLATION<br />

> Qualification pour les artisans<br />

La loi 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement du commerce et de l’artisanat et son décret<br />

d’application 98-246 du 2 avril 1998 déterminent des niveaux de qualification minimum pour l’exercice<br />

de l’activité.<br />

Le boulanger doit être titulaire d’un CAP ou d’un BEP ou d’un diplôme ou d’un titre homologué de<br />

niveau égal ou supérieur délivré pour l’exercice de son métier. A défaut, il doit justifier d’une expérience<br />

professionnelle de trois années effectives acquise en qualité de travailleur indépendant ou de salarié dans<br />

l’exercice du métier.<br />

D’une façon générale, pour tout savoir sur les formalités et la réglementation<br />

pour s’installer boulanger, retrouvez la fiche réglementaire disponible<br />

sur le site de l’APCE :<br />

www.apce.com<br />

IIRÈGLES ET USAGES DE L’ACTIVITÉ<br />

> Réglementations sur le commerce en général<br />

Ces réglementations sont nombreuses. Elles concernent principalement :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

et discriminatoires, le refus de vente au consommateur,<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Informations sur les règles de la consommation :<br />

<br />

<br />

<br />

59, boulevard Vincent Auriol - 75013 Paris - Tél. : 01 44 87 17 17<br />

www.economie.gouv.fr<br />

<br />

direccte.gouv.fr<br />

<br />

<br />

www.artisanat.fr<br />

<br />

<br />

Liste et contacts pour les CCI sur le portail<br />

www.cci.fr<br />

23<br />

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5 RÈGLES DE LA PROFESSION<br />

> Réglementations sur le commerce de pains<br />

En 1986, la liberté du prix du pain a été adoptée (ordonnance 86- 1243 du 1er décembre 1986).<br />

Il faut respecter les règles de publicité relatives au prix des produits vendus, l’affichage en <strong>boulangerie</strong><br />

des différents prix du pain, (arrêtés ministériels du 9 août 1978, du 3 novembre 1978 et du 10 mars 1981).<br />

Pâtisserie : la mention «décongelé» doit être portée sur les pâtisseries décongelées vendues,<br />

non préemballées dans le magasin (décret 91-187 du 19 février 1991).<br />

Règles sanitaires et d’hygiène<br />

L’arrêté du 9 mai 1995 relatif à l’hygiène des aliments remis directement au consommateur impose<br />

le respect de règles d’hygiène relatives :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

On parle aussi de «paquet hygiène» pour désigner ces règles<br />

agriculture.gouv.fr<br />

Elles sont respectées par l’application des procédures du HACCP (analyse des risques, points critiques<br />

pour leur maîtrise). Cela oblige notamment l’artisan à rédiger un document unique d’évaluation des risques.<br />

Les professionnels du secteur sont invités à se procurer le guide des bonnes<br />

pratiques d’hygiène 2 élaboré par les organisations professionnelles concernées.<br />

Consulter également les documents publiés par la CGAD :<br />

www.lesmetiersdugout.fr<br />

Tout artisan-boulanger est également invité à se procurer auprès de la préfecture du lieu d’implantation,<br />

le règlement sanitaire départemental.<br />

Les <strong>boulangerie</strong>s sont l’objet de contrôles sanitaires effectués par la DGCCRF, Direction Générale<br />

de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes et par les Direccte.<br />

Avant de commencer des travaux de rénovation et de mise aux normes (hygiène, sécurité), il est fortement<br />

conseillé de se mettre en rapport avec la DSV (Direction des services vétérinaires) qui indiquera la liste des<br />

laboratoires indépendants (travaux à réaliser).<br />

Dans le cas de chauffage direct (c’est-à-dire relation directe entre la chambre de cuisson et le foyer),<br />

il faut utiliser du bois d’arbre non résineux. Cette contrainte n’existe pas dans le cas de chauffage indirect<br />

(c’est-à-dire pas de relation directe entre la chambre de cuisson et le foyer). Les locaux doivent être<br />

maintenus en état de propreté.<br />

2 Le guide des bonnes pratiques d’hygiène en <strong>boulangerie</strong> et pâtisserie fait l’objet d’une rénovation en cours en 2012.<br />

24<br />

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5 RÈGLES DE LA PROFESSION<br />

D’autres mesures ont trait aux rongeurs, au renouvellement de l’air dans le magasin, à la hauteur de plafond,<br />

au type de grilles, etc.<br />

Enfin, ne pas oublier de passer des tests d’allergie à la farine avant de se lancer ! Par la suite, prévenir les<br />

réactions allergiques et respiratoires en adoptant de bonnes pratiques de travail. Veiller à assurer une bonne<br />

extraction et l’apport en air neuf, éviter les courants d’air, regrouper les opérations générant des poussières<br />

sur une même zone, ne pas secouer les vêtements, mais les laver par voie humide, etc. ; tous ces conseils<br />

sont à retrouver sur le site de cannelle dans le supplément technique « Halte aux poussières de farine ».<br />

> Sécurité<br />

Les normes de sécurité ERP sont précisées au lien suivant :<br />

www.cannelle.com<br />

www.apce.com<br />

Pour la <strong>boulangerie</strong>, tous les appareils des entreprises comprenant des salariés sont censés être<br />

aux normes européennes sur le plan de la sécurité.<br />

www.cannelle.com<br />

Par ailleurs, les installations techniques doivent respecter les règles concernant la tranquillité du voisinage.<br />

En effet les systèmes de ventilation, de climatisation, d’extraction frigorifique doivent être correctement isolés<br />

conformément au décret n°95-408 du 18 avril 1995 relatif à la lutte contre les bruits du voisinage. Pour en<br />

savoir plus : « Conception ou rénovation du fournil » publié en décembre 2008 :<br />

www.cannelle.com<br />

Des documents récapitulent tous les risques du secteur :<br />

déchets, eaux usées, sécurité, énergie<br />

www.cannelle.com<br />

Affichage, étiquetage, demandes d’autorisation incontournables, modalités de règlements, actions<br />

commerciales, sécurité alimentaire, hygiène, mémento des appellations de pain : les Nouvelles<br />

de la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie, supplément technique de l’INBP, décembre 2007.<br />

www.artisanat.fr<br />

> Assurances<br />

La responsabilité civile et pénale est engagée et en cas de préjudices (intoxication alimentaire) causés au<br />

client ; la preuve de ceux-ci est à la charge du plaignant. Il faut donc contracter une assurance responsabilité<br />

civile.<br />

Il est également conseillé de contracter une assurance « perte d’exploitation » pour compenser le manque à<br />

gagner, dans le cas où l’entreprise doit interrompre provisoirement son activité.<br />

Un exemple de mutuelle bien présente dans le secteur de l’artisanat :<br />

Mapa, Mutuelle d’Assurance des Professions<br />

1, rue Anatole Contré - 17411 Saint Jean D’Angely - Tél. 05 46 59 59 59<br />

www.mapa-assurances.com<br />

25<br />

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5 RÈGLES DE LA PROFESSION<br />

> Développement durable : écologie<br />

Un guide des bonnes pratiques relatives à la protection de l’environnement<br />

(eau, déchets, énergies, emballages…) est disponible au lien suivant :<br />

(Supplément technique INBP numéro 86).<br />

www.cannelle.com<br />

Le pôle innovation de l’INBP recense les bonnes pratiques :<br />

- travailler en circuit court,<br />

- utiliser des matières premières équitables, ou bio,<br />

- utiliser les énergies renouvelables,<br />

- améliorer l’isolation des locaux,<br />

- économiser l’énergie ou l’eau grâce à des dispositifs,<br />

- faire le don des invendus à des œuvres caritatives,<br />

- etc.<br />

Observatoire éco-responsable des boulangers pâtissiers<br />

www.boulpat-environnement.com<br />

IISTATUT<br />

Le boulanger est avant tout un artisan inscrit au répertoire des métiers. Le plus souvent, il effectue<br />

également des actes de commerce et à ce titre il doit s’inscrire à la Chambre de commerce.<br />

Une double inscription s’impose donc dans ce cas auprès de la Chambre des métiers.<br />

IIORGANISMES SOCIAUX<br />

Pour un commerçant ou un artisan indépendant (non salarié) : le régime social des indépendants ou RSI<br />

est le lieu unique d’inscription aux différentes caisses (assurance vieillesse/invalidité/décès des non salariés<br />

de l’industrie et du commerce, maladie, allocations familiales : le RSI).<br />

RAPPEL<br />

Le cadre de ce dossier ne permet pas d’évoquer en détail les différentes structures juridiques, le calcul<br />

des cotisations sociales, etc. Retrouvez les aspects juridiques, sociaux et fiscaux de la création<br />

d’entreprise sur le site de l’APCE<br />

www.apce.com<br />

ou sur celui du RSI<br />

www.le-rsi.fr<br />

26<br />

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5 RÈGLES DE LA PROFESSION<br />

En 2012, les nouveaux chefs d’entreprises ont choisi comme structure juridique<br />

Code APE Sociétés Entreprises individuelles<br />

Source : Insee 2013<br />

10.71C 886 369<br />

IIRÉGIME FISCAL<br />

TVA<br />

Changements depuis le 1 er janvier 2014.<br />

Plusieurs taux sont applicables<br />

lexpertcomptable.blogspot.fr<br />

www.<strong>boulangerie</strong>75.org<br />

IIDÉMARCHE QUALITÉ<br />

> Appellation produits traditionnels français<br />

Ces appellations ont pour objet de permettre aux entreprises qui fabriquent elles-mêmes leur pain de se<br />

démarquer des terminaux de cuisson et des établissements qui utilisent des pré-mélanges prêts à l’emploi,<br />

et donc de faire reconnaître le bon pain fabriqué avec des méthodes <strong>artisanale</strong>s.<br />

Références, décret pain 93-1074 du 13 septembre 1993 :<br />

<br />

<br />

<br />

Rappel :<br />

<br />

<br />

<br />

> Appellation <strong>boulangerie</strong><br />

La loi 98-405 du 25 mai 1998 détermine que ne peuvent utiliser l’appellation de boulanger et l’enseigne<br />

commerciale de <strong>boulangerie</strong> ou une dénomination susceptible de porter à confusion, (…) les professionnels<br />

qui n’assurent pas eux-mêmes, à partir des matières premières choisies, le pétrissage de la pâte, sa<br />

fermentation et sa mise en forme ainsi que la cuisson du pain sur le lieu de vente au consommateur ;<br />

à aucun stade de la production, les produits ne peuvent être surgelés ou congelés.<br />

27<br />

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6<br />

CONTACTS ET SOURCES D’INFORMATION<br />

IINSTITUTIONNELS<br />

<br />

<br />

BP 80001 - 67, rue Barbès - 94 201 Ivry-sur-Seine Cedex<br />

www.dgcis.fr<br />

<br />

<br />

IIORGANISMES PROFESSIONNELS<br />

La profession est bien regroupée autour de ses fédérations.<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

www.<strong>boulangerie</strong>.org<br />

27 avenue d’Eylau - 75782 Paris Cedex 16 - Tél. : 01 53 70 16 25<br />

85 % des professionnels sont syndiqués. Syndicats départementaux et fédérations régionales.<br />

<br />

www.<strong>boulangerie</strong>75.org<br />

7 quai d’Anjou - 75004 Paris Tél. 01 43 25 58 58 ou<br />

Le syndicat qui a vu le jour sous Napoléon Bonaparte, défend les intérêts des artisans de la <strong>boulangerie</strong><br />

parisienne et de l’Ile-de-France<br />

<br />

31 rue Marius Aufan - 92309 Levallois Perret Cedex - Tél. 01 40 89 96 70<br />

La confédération représente les artisans pâtissiers.<br />

www.confederationdela<strong>patisserie</strong>.com<br />

Il abrite aussi le centre technique des métiers de la pâtisserie, centre d’innovation.<br />

<br />

<br />

64, rue Caumartin - 75009 Paris - Tél. 01 42 85 18 20<br />

www.chocolatiers.fr<br />

Divers<br />

<br />

<br />

150 boulevard de l’Europe - BP 1032 - 76171 Rouen Cedex 01 - Tél. : 02 35 58 17 77<br />

Internet :<br />

www.inbp.com<br />

ex site :<br />

et<br />

Statistiques, centre de documentation, stages de formation.<br />

www.cannelle.com<br />

www.inbpinnov.com<br />

28<br />

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6 CONTACTS ET SOURCES D’INFORMATION<br />

IIFORMATION<br />

> Formation initiale<br />

Il existe 6 niveaux de qualification allant du niveau 6 (terme de la scolarité obligatoire) au niveau 1 (bac+5)<br />

parmi lesquels :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Le CAP Boulanger (niveau V) qui est à 95 % la voie d’accès à la profession. Il valide en 2 ans les<br />

connaissances et le savoir-faire professionnel de base. La majorité des candidats âgés de 16 à 25<br />

ans suit la voie de l’apprentissage dans les Centres de Formation d’Apprentis. Mais cela peut aussi<br />

s’acquérir par la formation continue : par exemple l’INBP forme en 5 à 6 mois des adultes<br />

en reconversion qui ont un projet de rachat ou de création d’un fonds de <strong>boulangerie</strong>.<br />

<br />

en une année, un approfondissement dans les domaines professionnels. Elles contribuent à une<br />

meilleure adaptation à l’emploi.<br />

d’une durée de deux ans en apprentissage après le CAP,<br />

atteste d’une haute qualification. Son programme est axé sur la pratique, la technologie, la gestion<br />

d’entreprise et les sciences. Le BP peut également s’obtenir en formation continue, sur une durée<br />

d’une vingtaine de semaines à l’INBP. Ce diplôme de l’Education Nationale a été rénové pour la rentrée<br />

2012.<br />

à été créé en 2009. La formation, d’une durée de 3 ans<br />

intègre les fondamentaux des fabrications de <strong>boulangerie</strong>, de pâtisserie et de produits traiteurs.<br />

L’accent est mis sur la gestion de l’exploitation, la commercialisation, la communication et la démarche<br />

qualité. Le Bac Pro Boulanger Pâtissier se prépare essentiellement dans les lycées professionnels.<br />

consacre l’achèvement d’un parcours<br />

de formation. Ce titre forme aussi les candidats à la gestion d’entreprise (comptabilité, ressources<br />

humaines, action commerciale, etc.). Il se prépare en formation continue dans les Chambres des<br />

Métiers ou à l’INBP.<br />

<br />

<br />

www.artisanat.info<br />

- Aux formations à la fabrication, il faut également ajouter les formations du personnel de vente.<br />

Ces formations deviennent indispensables pour valoriser les produits, accueillir la clientèle, la conseiller<br />

et assurer le lien avec la fabrication.<br />

<br />

<br />

<br />

aux métiers de l’alimentation.<br />

<br />

vient d’être créé. A partir de septembre 2012, il dispensera au travers du réseau des Chambres<br />

de Métiers une formation d’un an en alternance totalement dédiée aux spécificités du secteur.<br />

29<br />

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6 CONTACTS ET SOURCES D’INFORMATION<br />

> Formation continue<br />

De nombreuses formations sont dispensées à l’INBP, Institut National de la Boulangerie Pâtisserie<br />

INBP -150 boulevard de l’Europe - BP 1032 - 76171 Rouen Cedex - Tél. : 02 35 58 17 77<br />

Internet :<br />

www.inbp.com<br />

En pâtisserie :<br />

ENSP, Ecole Olivier Bajard, international culinary school, école du grand chocolat Valrhona<br />

(source Edition pâtisserie, septembre 2011)<br />

Nouveau : objectif boulanger entrepreneur, une formation de l’INBP<br />

Et une école de formation gratuite à Paris, sous l’égide de Thierry Marx<br />

www.mairie20.paris.fr<br />

> Sources d’information sur les formations<br />

Une multitude d’écoles et d’organismes de formation ou d’associations de formateurs, aussi bien français<br />

qu’internationaux, sont présents chaque année au salon Europain.<br />

Opcalim, organisme collecteur agréé depuis 2012, qui remplace les 2 précédents OPCA pour les salariés.<br />

Le FAF CEA Fonds d’Assurance Formation des chefs d’entreprise <strong>artisanale</strong>, concerne les entrepreneurs<br />

exploitants non salariés.<br />

Un fichier récapitule tous les renseignements et orientations du secteur <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie :<br />

www.<strong>boulangerie</strong>75.org<br />

Consulter aussi le site<br />

IISALONS<br />

www.devenir-boulanger.com<br />

<br />

<br />

<br />

d’EUROPAIN ; Contact Ekip - Tél. : 01 55 07 82 22.<br />

<br />

gestion - Tél. : 01 55 07 82 22. C’est le grand rassemblement de la profession : une mine<br />

d’informations, d’animations, de contacts nationaux et internationaux. 8-14 Mars 2014<br />

www.europain.com<br />

<br />

<br />

www.lafetedupain.com<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

destiné aux professionnels de la restauration et de l’hôtellerie.<br />

www.sirha.com<br />

<br />

sont présentes.<br />

<br />

<br />

<br />

30<br />

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6 CONTACTS ET SOURCES D’INFORMATION<br />

IINTERNET<br />

Autres sites que ceux déjà cités :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

www.<strong>boulangerie</strong>.net<br />

www.espace-pain-info.com<br />

www.lesboulangers.com<br />

<br />

<br />

www.apce.com<br />

31<br />

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7<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

IIOUVRAGES ET ÉTUDES<br />

<br />

<br />

ouvrage réalisé par la CNBP qui se destine tout particulièrement aux étudiants<br />

préparant des diplômes.<br />

www.inbp.com<br />

A commander auprès de SOTAL - 27, avenue d’Eylau 75782 Paris Cedex 16 Tél. 01 53 70 16 25.<br />

Il existe aussi dans la même collection «devenir pâtissier»<br />

<br />

On peut commander notamment les nombreux suppléments techniques de l’INBP Tél. 02 35 58 17 77<br />

Internet :<br />

www.inbp.com<br />

et téléchargés gratuitement sur<br />

www.cannelle.com<br />

Exemple : Exercer la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie en milieu rural, décembre 2011<br />

www.cannelle.com<br />

<br />

<br />

www.xerfi.fr<br />

www.xerfi.com/Etudes-Distribution-de-detail<br />

Consommation de pain en France, décembre 2011 et autres ouvrages et études publiés par l’Espace<br />

Pain Information - 209 rue de l’Université - 75007 Paris - Tél. : 01 44 18 92 16<br />

www.espace-pain-info.com<br />

Le management d’une <strong>boulangerie</strong>, Jacques Inizan, Lavoisier, 2012<br />

<br />

<br />

février 2012<br />

www.oced.ccip.fr<br />

www.oced.cci-paris-idf.fr<br />

IIREVUES ET ANNUAIRES<br />

> Revues de la filière pain<br />

Les nouvelles de la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie (journal de la CNBPF) - Tél. 01 53 70 16 25<br />

www.lesnouvellesdela<strong>boulangerie</strong>.fr<br />

<br />

Le journal du pâtissier<br />

La <strong>boulangerie</strong> française, Tél. 01 43 25 55 58,<br />

par la chambre professionnelle des artisans boulangers<br />

www.lejournaldupatissier.com<br />

www.sp-<strong>boulangerie</strong>paris.fr<br />

<br />

la dépêche<br />

www.depeche.fr<br />

32<br />

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7 BIBLIOGRAPHIE<br />

La Toque magazine, Tél. 04 90 04 65 65<br />

www.latoque.fr<br />

<br />

<br />

Edition boulangers<br />

Edition pâtisserie<br />

www.pains-services-gateaux.com<br />

Liste de toutes les revues professionnelles sur<br />

www.cannelle.com<br />

Un dossier sur le Journal du net : afin de se démarquer de la grande distribution et des terminaux de<br />

cuisson, les artisans boulangers déploient différentes stratégies. Leur métier évolue ainsi que leur profil.<br />

Certains misent sur le marketing (farines spéciales ou recettes inhabituelles). D’autres professionnels<br />

choisissent l’animation. Dans les zones rurales, les boulangers se diversifient en assurant le service postal<br />

ou en proposant des produits associés. Dans les zones urbaines, l’accent est mis sur l’offre snacking.<br />

En Italie, des <strong>boulangerie</strong>s ouvrent le soir et font salon de thé. Enfin, parmi les nouveaux boulangers, on<br />

constate des parcours de plus en plus variés (certains sont d’anciens cadres de banques ou ingénieurs).<br />

Source : Article signé Céline Deluzarche – Le Journal du net – 13 avril 2012<br />

www.journaldunet.com<br />

> Annuaires<br />

Répertoire des grossistes en produits de la <strong>boulangerie</strong>-pâtisserie à obtenir auprès de Gira.<br />

Gira est spécialiste en conseil stratégique et responsable d’études de marché dans le secteur<br />

de la restauration, marketing et développement de la restauration.<br />

Gira - 95 boulevard Saint-Michel - 75 005 Paris - Tél 01 42 34 58 58 - Fax 01 42 34 58 59<br />

www.giraconseil.fr<br />

33<br />

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IIDISPONIBLES DANS LA MÊME COLLECTION<br />

<br />

<br />

<br />

Référence APCE : COD.02<br />

Code APE : APE 10.71C<br />

Date d’actualisation : mai 2014<br />

14, rue Delambre<br />

75682 Paris cedex 14<br />

Tél. : (33) 01.42.18.58.58<br />

Télécopie : (33) 01.42.18.58.00<br />

E-mail : info@apce.com<br />

Internet : www.apce.com

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