23.08.2017 Views

170084_SJV_Dojo_3-17_fr_low

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ACTUALITÉ RÉGIONALE | DOJO | 3/20<strong>17</strong><br />

Hans Hartmann: l’histoire<br />

d’un pionnier du Judo<br />

Peu de judokas ont vécu si intensément selon les principes de Jigoro Kano que notre ancien<br />

Président d’honneur Hans Hartmann. Il défendait un judo holistique et donc pour une promotion<br />

humaine globale. Il a reconnu, utilisé et honoré le travail de Kano comme un bien culturel suprême<br />

qui doit être préservé.<br />

Le 28 juillet 1905, Hans Hartmann naît à<br />

Francfort sur le Main. Alors qu’il a passé une<br />

partie de son enfance là-bas, il déménage<br />

avec ses parents suisses à Bâle. Hans obtient<br />

sa maturité en 1924, puis débute ses études<br />

à l’EPF de Zurich.<br />

Au cours de la Seconde Guerre mondiale,<br />

Hans fait partie du service actif. Le Judo<br />

était déjà très tôt intégré dans le concept de<br />

formation militaire. En 1949 Hans Hartmann<br />

fonde, en qualité de 1 er Kyu, le JC Baden-Wettingen.<br />

Trois ans plus tard, il obtient<br />

le 1 er Dan Judo par Kawaishi à Paris. En<br />

1957, il obtient le grade de 1 er Dan Karaté par<br />

Yoseikan. Pendant 22 ans, il a dirigé le JCBW<br />

en tant que Président et chef des entraîneurs.<br />

Il a été Président d’honneur du club.<br />

Jusqu’à sa 75 ème année, il était encore régulièrement<br />

sur le tatami en tant qu’enseignant.<br />

Fonctionnaire à tous les niveaux<br />

Hans Hartmann a travaillé déjà très tôt dans<br />

des fonctions diverses pour le Judo. Ainsi, il a<br />

organisé en 1951 le séjour d’une délégation<br />

de haut rang du Kodokan sous la direction<br />

de Risei Kano (fils du fondateur du Judo).<br />

Quelques années plus tard, il répond à cette<br />

visite en tant que Président de la Fédération<br />

à Tokyo. Hans a reçu à plusieurs reprises des<br />

visites d’enseignants japonais et il organisait<br />

des cours avec eux, entre autres avec Nakayama,<br />

Tashiro, Daigo, Abé, Plee (de Paris).<br />

Après avoir été Président de la CT de la FSJ,<br />

l’AD l’a élu Président de la Fédération en<br />

1953. Il a occupé ce poste pendant six ans.<br />

Même après sa démission, le Président<br />

d’honneur a toujours agi pour le bien de la<br />

Fédération. Après que la Fédération se soit<br />

séparée en deux en 1946 en raison de différents<br />

internes, Hans a organisé en 1957 le<br />

premier championnat commun des deux<br />

Fédérations à Ennetbaden. Peu après, les organisations<br />

sportives concurrentes fusionnaient<br />

de nouveau en une Fédération.<br />

Jusqu’à la fin des années huitantes, Hans a<br />

travaillé pour le Judo et a toujours joué un<br />

rôle de premier plan. Il a notamment été<br />

co-fondateur en 1976 de l’Association Argovienne<br />

de Judo. C’est avec un grand dévouement<br />

qu’il s’est engagé à la commission<br />

pour la phase d’introduction du Judo dans<br />

J+S. Son action au sein du Comité d’éthique<br />

était également très importante pour lui<br />

qui ne voyait pas seulement le Judo comme<br />

un sport de combat et défense.<br />

Le 24 octobre 1998, la Fédération Suisse de<br />

Judo et Ju-Jitsu a décerné à Hans Hartmann,<br />

en reconnaissance de ses mérites exceptionnels<br />

pour le Judo, le 8 ème Dan Judo. Il<br />

était à l’époque le judoka suisse le plus gradé.<br />

Hans Hartmann décède le 24 avril 2002<br />

à son domicile d’Ennetbaden après une vie<br />

richement remplie.<br />

Hans Hartmann<br />

Texte: Ernesto Hauri<br />

Stage à Mürren env. 1957.<br />

Uke Hans Hartmann,<br />

Tori Max Engel.<br />

1951 Délégation Kodokan en Suisse.<br />

Image au centre, Risei Kano. Prise dans<br />

le <strong>Dojo</strong> JC Baden-Wettingen.<br />

Entraînement avec Hans Hartmann, complétement à gauche, debout,<br />

1949 au <strong>Dojo</strong> à Baden. Le local d’entraînement était une salle de lutte<br />

en sous-sol avec une bâche qui recouvrait la sciure de bois.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!