valse noire

Le 7 octobre
Samedi matin, nouvelle panne de
courant. Le weekend, ça fait mal : pas
de douche, pas de musique et un frigo
bondé de vivres à la merci des fourmis
et de la putréfaction. Une cuve de
pétrole de la centrale a été incendiée et
l’approvisionnement est interrompu.
Et notre un générateur coréen, hélàs,
nous lache aussi (moins cher coûte cher,
cqfd). Panne d’huile. Nous sommes de
la revue, rétamés par la chaleur et les
remords (on aurait dû prévoir le coup
de l’huile). Nous passons la matinée
prostrés sous la moustiquaire.
Dans l’après-midi, essayons de
construire un semblant d’abat-jour
avec un reste de rotin et de pagne.
Malheureusement, la nuit tombe vite
sur l’équateur. Notre entreprise n’est
pas terminée quand le soleil s’est déjà
consumé sous l’horizon poussiéreux.
En l’espace de quelques minutes,
toute notre attention se concentre sur
l’allumage du moindre bout de chandelle
qui traine. Tant pis pour l’abat-jour. De
toutes façons,’il n’y a pas de courant.