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SakMag édition 008

SakMag est un magazine qui se consacre à l'art comorien et à sa culture tout en restant ouvert sur le monde extérieur et au tendance du moment. c'est un magazine 100% gratuit à télécharger en ligne. Pour ce 8eme numéro SakMag rencontre du danseur, chorégraphe, metteur en scène, Big Seush et vous fait découvrir d'autres artistes comoriens et bien d'autres choses...

SakMag est un magazine qui se consacre à l'art comorien et à sa culture tout en restant ouvert sur le monde extérieur et au tendance du moment. c'est un magazine 100% gratuit à télécharger en ligne. Pour ce 8eme numéro SakMag rencontre du danseur, chorégraphe, metteur en scène, Big Seush et vous fait découvrir d'autres artistes comoriens et bien d'autres choses...

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édition <strong>008</strong><br />

Magazine d’Art et Culture<br />

Le hip-hop, c’est ma<br />

passion, voire ma vie.<br />

Octobre<br />

Septembre<br />

Sakmag<br />

2017<br />

SAKARA Magazine<br />

Page facebook : Sakara<br />

Mail : sakaraevent@gmail.com<br />

Point de vue<br />

I n t e r v i e w<br />

Big Seush


03<br />

Talent du mois<br />

Iles de la lune<br />

06<br />

10<br />

Point de vue<br />

Interview du mois<br />

18<br />

23<br />

UN AUTRE REGARD<br />

Instant Geek<br />

29<br />

35<br />

Na Hassi constat<br />

Espace pub<br />

39<br />

02


Talent du<br />

ois<br />

MMosmo<br />

Ce mois-ci, nous vous présentons un jeune<br />

rappeur de Moroni, MOSMO. Etudiant à ses heures<br />

perdues, il manie les mots et les punchlines.<br />

C’est en 2012 que MOSMO plonge dans le<br />

RAP. Influencé dès son petit âge, il produit ses<br />

premiers écrits à 8 ans, puis se lance avec plus de<br />

sérieux entouré de la cour de récré dans les clashs<br />

et les rimes. Chose faite, il enregistre à 14 ans un<br />

featuring avec Minoel et enregistre son premier<br />

morceau avec le Label INTERFACE.<br />

03


Il se rapproche ensuite du label Diwess Record et<br />

produit son premier projet solo « C’est rien que le<br />

début » en 2016. « Je m’inspire de ma vie, de ce que<br />

je ressens, de ma société, mon pays… Je raconte<br />

des histoires, je raconte ce qui se passe et ce qui<br />

ne se passe pas. Depuis peu, j’essaye de rapper en<br />

Comorien mais je ne veux pas que mon rap<br />

soit uniquement local, uniquement pour les<br />

comoriens. Il faut qu’il touche plus de monde,<br />

plus loin. » Mosmo, en cour de production de sa<br />

prochaine mixtape, se qualifie comme puriste du<br />

RAP, amoureux de ce qui fait ce style, son histoire,<br />

ses principes.<br />

04


« J’apprécie beaucoup le travail de Zagh<br />

avec qui je travail au sein du même label<br />

mais aussi le travail de Azd et Masta wess<br />

car ils respectent les règles de l’art et ils<br />

aiment ce qui fait le Hip-Hop. J’aimerais<br />

bien l’industrialisation du RAP aux<br />

Comores, que ça avance et qu’il y est<br />

encore plus d’artistes comme dans<br />

beaucoup de pays d’Afrique où ce genre<br />

de musique s’est imposé. »<br />

05


Iles de<br />

a lune<br />

LPhotos Sakara «Ino»<br />

Ino jeune photographe en devenir capture l’instant et nous fait une<br />

découverte du pays à sa façon.<br />

06


Kissing Rocks, Dos du Dragon, on a donné bien des noms à cet amas de<br />

roches et je me suis souvent demandée la signification avant de le voir en<br />

vrai. Pour Dos du Dragon, c’est parfaitement visible. Ça ressemble vraiment<br />

à un dragon. Si je n’étais pas certaine que c’est vraiment un amoncellement<br />

de roches, je me serais dit qu’un dragon avait dû échouer là il y a longtemps.<br />

07


Mais pour le Kissing Rocks, j’ai été un peu troublée d’apprendre que c’était<br />

sur une légende qu’on lui donnait ce nom.<br />

08


Cela prouve quand même que pour de grands lieux comme celui-là ou<br />

le Lac Salé, les comoriens ont l’imagination très fertile pour créer de<br />

sublimes histoires d’amour.<br />

09


Point<br />

e vue<br />

DExigence & Rigueur<br />

De manière quasi systématique, nous traitons<br />

nos photographies sur Photoshop ou<br />

autre logiciels de traitement de photos. Mais<br />

il y’a quelques décennies, la photographie<br />

était argentique. Leurs traitements étaient<br />

rudimentaires. Ils consistaient essentiellement<br />

au recadrage et à la luminosité/contraste.<br />

Aujourd’hui encore, l’essentiel du traitement<br />

photographique se résume à cela mais le<br />

travail est «facilité». Mais en réalité l’enjeu est<br />

ailleurs.<br />

Les quantités de prises de vues et le temps<br />

pour les visionner changent la donne. Une<br />

pellicule ne dispose que de 24 ou de 36 prises<br />

contre des milliers de photos numériques. Le<br />

temps de traitement pour avoir une planche<br />

contact et visionner ses tirages est en moyenne<br />

d’une semaine pour les labos commerciaux. 1<br />

seconde est temps pour visualiser sa prise et<br />

quelques minutes pour l’impression avec le<br />

système numérique.<br />

Ce constat est<br />

loin du débat entre<br />

l’argentique et le<br />

numérique, mais il est<br />

à mon sens une base<br />

nécessaire pour mieux<br />

appréhender la photographie<br />

consciencieusement,<br />

donc avec<br />

rigueur et minutie,<br />

et c’est le but de cet<br />

article.<br />

10


La conséquence des facilités du<br />

numérique se font ressentir dans la<br />

qualité du sens des photographies.<br />

Faut-il refuser le progrès, rester sur<br />

l’argentique ? Non, je ne le pense pas,<br />

du moins pas obligatoirement. Mais<br />

ce qu’il faut en revanche conserver,<br />

ce sont les vertus des contraintes de<br />

l’argentique : l’exigence et la rigueur.<br />

Faut-il refuser le<br />

progres, rester<br />

sur l'argentique ?<br />

Et pour cela il est nécessaire d’exercer<br />

son esprit et donc sortir de<br />

certaines habitudes par d’autres. En<br />

tous cas pour ma part, cet exercice<br />

m’a permis d’améliorer la qualité de<br />

mes prises de vues (C.f., plus bas).<br />

Une fois ces habitudes installées,<br />

les prises de vue à venir respireront<br />

l’exigence parce qu’elles seront<br />

réalisées dans la rigueur.<br />

Un autre ingrédient est plus que<br />

nécessaire : l’authenticité. En effet, il<br />

est très difficile de faire ressentir de<br />

fausses émotions dans la photographie<br />

et dans l’art en général. Pour<br />

qu’une photographie soit authentique,<br />

le photographe doit d’abord<br />

être vrai, ne pas tricher avec les<br />

émotions. Ainsi, son œuvre respire<br />

l’authenticité, sujet qui nécessite un<br />

article dédié.<br />

La vraie question est comment<br />

s’exercer. J’ai pour ma part établi<br />

cette petite liste (non-exhaustive)<br />

d’actions à entreprendre :<br />

Se mettre en condition (étudier<br />

son sujet, le comprendre, voir<br />

les sujets similaires traité dans la<br />

photographie ou dans l’art en général,<br />

faire du repérage des lieux et<br />

des habitudes du sujet à photographier,<br />

etc.)<br />

11


Faire un plan de la photographie<br />

(sur papier ou dans la tête, afin<br />

d’éviter au maximum l’improvisation,<br />

cela permet entre-autre de<br />

réfléchir sur le sujet bien sûr, mais<br />

aussi sur la composition de la photo<br />

– le cadre)<br />

Chaque prise compte, se fixer à 36<br />

photos le maximum pour s’exercer à<br />

éviter les rafales inutiles (pour forger<br />

l’exigence). C’est certainement<br />

l’habitude la plus rude que vous aurez<br />

à effacer et certainement la plus<br />

nuisible pour le sens. Des rafales<br />

naissent les photos que je qualifie<br />

de hasardeuse là où d’autres n’hésiteront<br />

pas à parler à tort de photos<br />

instinctives.<br />

Faire son recadrage dans le viseur<br />

de l’appareil (passer en revue les<br />

possibilités de cadre, même si l’instant<br />

est rapide. Donc s’exercer à réfléchir<br />

et à composer rapidement)<br />

Prendre son temps avant d’appuyer<br />

son déclencheur.<br />

Ne plus visualiser systématiquement<br />

la photo à chaque prise la photo est<br />

toujours une question d’instant ou<br />

plutôt d’un instant.<br />

EXIGENCE<br />

ET<br />

RIGUEUR<br />

Ces quelques points (et d’autres<br />

que vous allez certainement<br />

découvrir avec de la pratique),<br />

appliqués avec rigueur, feront sans<br />

doute progresser considérablement<br />

vos prises de vues.<br />

12


Il s’agit de la photographie du mozambicain<br />

Ricardo Rangel, Ferro<br />

em brasa<br />

Contexte : Le jeune garçon<br />

gardait un troupeau de bétails.<br />

Lorsqu’un jour il a perdu une bête,<br />

son patron l’a marqué au fer sur son<br />

visage pour qu’il n’en perde plus<br />

aucune bête. Il est marqué du même<br />

fer que les bêtes qu’il surveille.<br />

moment de la prise de vue, mais elle<br />

est présente aussi avant la prise de<br />

vue. Il s’agit du respect et le degré<br />

d’empathie que R.Rangel a pour son<br />

sujet.<br />

Bien que crue, cette photographie<br />

est le résultat d’une rigueur,<br />

d’une authenticité et d’un travail<br />

de cadre. J’ai tendance à dire que le<br />

photographe n’était ni trop près ni<br />

trop loin de son sujet. Il a trouvé la<br />

juste distance pour la prise et pour<br />

laisser une trace de l’histoire de ce<br />

jeune garçon défiguré, ainsi qu’une<br />

part de l’histoire de son pays, le<br />

Mozambique. La notion de distance<br />

est bien-sûr physique, s’agissant du<br />

Par Teda<br />

13


Interview<br />

u mois<br />

DB ig Seush<br />

Souvent appelé Big SEUSH ou encore CESAR dans le milieu de la danse,<br />

Salim Mze Hamadi Moissi est un chorégraphe originaire de la ville de<br />

Mitsamihouli, Grande-Comore. Depuis qu’il est revenu de ses études au<br />

Sénégal, il a créé le collectif de danse « Compagnie TCHE-ZA », où il est<br />

le directeur artistique, avec qui il a fait de nombreuses prestations et a fait<br />

évoluer la danse urbaine comorienne, la faisant passer d’une simple danse<br />

de rue à une discipline que l’on doit respecter pour le travail fournit en<br />

arrière-plan. Dans ce numéro, il nous livre quelques-uns de ses secrets.<br />

10 14


Je devais avoir 6 ans lorsque<br />

j’ai commencé à m’intéresser<br />

à la danse, nous dit-il avec<br />

émotion. Bien sûr, je parle là<br />

des danses traditionnelles comoriennes<br />

comme le Sambe,<br />

ajoute-t-il en riant. A l’âge de<br />

10 ans, ça a été du Michael Jackson<br />

avec les chorégraphies de<br />

ces clips, continue-t-il nostalgique.<br />

Mais le hip-hop, ce fut à<br />

l’âge de 11 ans que ça m’a pris.<br />

Et depuis, ça ne m’a plus lâché,<br />

m’emmenant encore plus loin<br />

et me faisant découvrir d’autres<br />

disciplines de danses.<br />

15


Vous savez, avant je n’avais qu’un but,<br />

aller à l’école et décrocher mon bac, nous<br />

raconte-t-il. Mais ensuite, j’ai découvert le<br />

hip-hop. Ça a été comme une révélation<br />

pour moi. Au début, j’étais un vrai novice,<br />

invisible aux yeux des autres, nous dit-il<br />

en riant. Mais c’est justement cette invisibilité<br />

qui m’a poussé à toujours donner<br />

plus, pour que l’on me voit. A travers les<br />

battles et autres compétitions de danse,<br />

j’ai compris que j’aimais cela. J’aime danser<br />

et montrer des choses nouvelles aux<br />

gens.<br />

16


Quand je suis venu en vacances en 2011, j’ai vu des<br />

jeunes dansés. Mais, c’était juste ça. Ils dansaient, mais<br />

sans savoir ce qu’ils faisaient. C’était un vrai désordre, ritil.<br />

J’étais venu avec des tas de projets de danse, mais quand<br />

j’ai constaté ce fait, je me suis dit qu’il fallait d’abord faire<br />

comprendre aux jeunes que la danse, c’est avant tout une<br />

discipline sérieuse et pas seulement un loisir. Que si l’on<br />

veut danser, il faut embrasser la discipline, la cajoler, l’aimer<br />

à en devenir fou et ne pas seulement faire des mouvements<br />

et suivre des chorégraphies. Pour voir un peu leur<br />

niveau, et un peu leur faire prendre conscience de la danse<br />

hip-hop, j’ai monté le battle YE MZE NDO cette même<br />

année-là. Je ne vous mentirai pas, le résultat n’était pas<br />

vraiment fameux, dit-il en riant. Mais au moins, j’ai pu<br />

constater vraiment leur niveau et eux aussi je pense.<br />

17


A mon retour définitif, en 2014, je<br />

me suis lancé, prenant sous mon aile ces<br />

jeunes, les amenant de quartiers en quartiers<br />

pour les faire danser et leur inculquer<br />

les préceptes et valeurs de la danse<br />

hip-hop. Le résultat de cet effort était d’ailleurs<br />

visible lors de la dernière édition du<br />

YE MZE NDO (7ème édition) où j’ai eu la<br />

surprise de voir la première dame se déplacer<br />

pour venir voir, nous confie-t-il,<br />

ému. Mais, mes projets de danses vont bien<br />

au-delà d’un simple battle. Je voulais aussi<br />

montrer le côté spectacle de la danse en<br />

mettant en place le festival NTO UZINE<br />

qui s’est fait pour la première fois l’année<br />

dernière (2016) avec le partenariat de l’Alliance<br />

Française. J’étais un peu réticent à le<br />

faire aussi vite, je dois bien l’avouer, mais je<br />

n’ai pas regretté de l’avoir lancé.<br />

18


J’aime le hip-hop, j’aime danser. Mais encore plus, j’aime créer des spectacles<br />

de danse qui tournent autour d’une thématique. Pour cela, je m’inspire<br />

beaucoup des gens dans la rue. Je peux passer un temps infini à observer les<br />

gens, leurs manières d’être, de se comporter, leurs humeurs, leurs réactions<br />

face à un inconnu. Cependant, ma plus grande inspiration, ceux sont les fous,<br />

nous confie-t-il en riant. Cela peut paraître bizarre, mais j’aime les regarder<br />

dans leur univers. C’est une grande source d’inspiration. J’aime ce qui sort<br />

de l’ordinaire, ce qui est illogique. Tous les artistes aiment l’étrangeté, non ?<br />

En ce moment, je suis sur la création d’un nouveau spectacle qui s’appelle<br />

MON MUR, en collaboration avec Hip-Hop Evolution de Mayotte, mais je<br />

n’en dis pas plus, sinon cela va gâcher la surprise, dit-il en riant. Mais je peux<br />

seulement dire que cela sera encore plus étrange que mes autres spectacles.<br />

(Rappelons qu’il a déjà à ses actives 5 créations en seulement 3 ans).<br />

19


Le hip-hop, c’est ma passion, voir ma<br />

vie. Et bien que j’ai très envie de m’y<br />

consacrer corps et âme, je suis quelqu’un<br />

de réaliste. C’est impossible dans ce pays.<br />

J’ai une femme et un enfant, il faut bien<br />

que je les mettent à l’abri du besoin. Mais,<br />

malgré cela, je dédie quand même 90% de<br />

mon temps à la danse. Le 10% restant, c’est<br />

pour faire en sorte que je ne galère pas<br />

trop avec l’argent (lol). Et puis, ce n’est pas<br />

évident de vivre de la danse ici. Surtout<br />

le hip-hop. Aux Comores, nous n’avons<br />

pas ce business du spectacle, c’est-à-dire,<br />

créer un spectacle et le vendre. Et pas de<br />

programmateur non plus, nous dit-il,<br />

pleins de regrets. On crée un spectacle<br />

et on espère pouvoir le vendre mais sans<br />

trop espérer non plus car mine de rien, le<br />

déplacement des Comores vers l’extérieur<br />

coûtent souvent plus cher que le spectacle<br />

seul. Donc, c’est un peu démoralisant.<br />

20


Si je devais voir un hip-hop idéal aujourd’hui,<br />

je ne sais pas trop comment le définir. Quand je<br />

suis rentré dans cet univers, j’ai découvert une<br />

autre famille. Une grande famille melting pot où<br />

la langue, la couleur, la nationalité, la religion<br />

ne sont pas prises en compte. Où l’échange et<br />

le partage sont les seuls langues demandées. Le<br />

hip-hop d’aujourd’hui a beaucoup évolué. Tellement<br />

évolué que l’on oublie les bases et fondamentaux<br />

même de cette danse. Et si je dois donner<br />

un conseil aux jeunes qui veulent se lancer,<br />

c’est de commencer par apprendre et comprendre<br />

les bases du hip-hop avant toutes choses. Comprendre<br />

la hiérarchisation de cette discipline, savoir<br />

ce que l’on veut et surtout dans quoi ils s’embarquent.<br />

Ne pas essayer de copier mais d’intégrer<br />

son propre style à la base même du hip-hop.<br />

17 21


Quand je suis revenu il y a quelques<br />

années, j’avais de nombreux doutes sur<br />

l’avenir de la danse hip-hop aux Comores.<br />

Mais maintenant, je suis fier quand je vois<br />

des jeunes danser et se lancer des défis<br />

pour se mesurer. J’aime à m’imaginer que<br />

dans quelques années, j’aurai mon propre<br />

centre dédier uniquement à la danse. Et<br />

que les jeunes d’aujourd’hui seront les enseignants<br />

de demain et qu’ils viendront<br />

me trouver pour me montrer leurs progrès,<br />

leurs créations, me demander de<br />

parrainer certains de leurs évènements de<br />

danse. Mais une chose est sure, jamais je<br />

ne cesserai de danser.<br />

22


UN AUTRE<br />

EGARD<br />

RPhoto Sakara YSSF<br />

23


24 19


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23 28


INSTANT<br />

EEK<br />

GDeath Note<br />

Salut tout le monde!! Tout d’abord merci à tous ceux qui prendront la<br />

peine de lire cette rubrique. J’adore les films, les mangas et les jeux vidéo<br />

et j’adore aussi parler et je me suis dit « si je parlais aux gens de ce que<br />

j’aime » ? Donc voila !! Je vous parlerais de films, mais aussi mangas et jeux<br />

vidéo. Mais avant de commencer, sachez que tout ce que vous pourrez lire<br />

ici ne représente que mon humble avis ; SI JE DIS QUE JE N’APPRECIE<br />

PAS UN FILM, MANGA OU JEU VIDEO, CELA NE VEUT PAS DIRE<br />

QU’IL EST NUL. Je veux juste faire part de mon ressenti et j’espère que<br />

vous me ferez part des vôtres.<br />

Bienvenus dans mon monde<br />

29


Aujourd’hui je vais vous parler d’un manga que beaucoup de passionnés<br />

de mangas qualifient de culte et c’est amplement mérité, DEATH<br />

NOTE, Desu Noto en japonais, Le Cahier de la Mort en français.<br />

On y suit l’histoire de<br />

Yagami Light, un jeune lycéen<br />

surdoué qui considère<br />

le monde comme étant criminel<br />

et corrompu. Sa vie<br />

change le jour où il ramasse<br />

par hasard un cahier intitulé<br />

« Death Note ». Le mode<br />

d’emploi du cahier stipule<br />

que « la personne dont le<br />

nom est inscrit sur ce cahier<br />

meurt ». D’abord sceptique,<br />

Light décide quand même<br />

d’essayer et s’aperçoit que le<br />

pouvoir du cahier est réel.<br />

30


Par la suite il rencontre l’ancien propriétaire du<br />

cahier, un Shinigami (Dieu de la Mort) nommé Ryuukuu,<br />

qui lui dit qu’il a fait exprès de laisser tomber son cahier<br />

dans le monde des humains pour s’amuser. Light décide<br />

ensuite d’utiliser le pouvoir du cahier pour exterminer<br />

les criminels, afin de bâtir un monde meilleur dont il<br />

sera le dieu. Mais les nombreuses morts inexpliquées de<br />

criminels à travers le monde attirent l’attention d’Interpol<br />

et de « L », un détective capable de résoudre n’importe<br />

quelle énigme et dont personne ne connait la véritable<br />

identité. « L » décide de pourchasser le mystérieux<br />

tueur en série surnommé « Kira » (dérivé de la prononciation<br />

japonaise de Killer). Entre Light et « L » s’engage<br />

alors un duel psychologique et acharné, les deux protagonistes<br />

étant persuadés d’agir pour la justice.<br />

31


Death Note est un manga écrit par<br />

Tsugumi Oba et dessinée par Takeshi<br />

Obata, prépublié de Décembre 2003 à<br />

Mai 2006. Il est publié en douze tomes<br />

de Mai 2004 à Octobre 2006, et il sera<br />

adapté en anime de 37 épisodes. En<br />

2<strong>008</strong>, l’édition française du manga a<br />

reçu le prix Bob-Morane pour la catégorie<br />

« Bande dessinée gratuite ». Je<br />

n’ai jamais lu les mangas, j’ai juste vu<br />

les animes et franchement c’est bluffant.<br />

Déjà les dessins sont très bien<br />

faits et l’intrigue est vraiment passionnante<br />

; le manga est classé comme<br />

étant un shonen, c’est-à-dire un manga<br />

destiné aux jeunes garçons, mais je<br />

le recommande à tout le monde. L’une<br />

des forces de « Death Note », ce sont<br />

les thèmes qui y sont traités.<br />

32


Au fait, ce manga possède plusieurs niveaux de<br />

lecture, et ce n’est qu’une des nombreuses raisons<br />

qui font de ce manga un incontournable du genre.<br />

Il y est question de Bien et de Mal, des problématiques<br />

de la peine de mort et de la justice, du sens de<br />

la vie, de dissimulation, de religion et plus encore.<br />

Mais toute la jouissance du manga se trouve dans<br />

le combat des deux protagonistes. Pour détailler un<br />

peu, Light ne peut utiliser le Death Note que sur<br />

une personne dont il connait le nom, le prénom et<br />

le visage. Sauf que personne ne connait le visage de<br />

« L », ni son véritable nom. De plus, Light commet<br />

des meurtres à travers le monde entier sans bouger<br />

de sa chambre, mais la manière dont « L » a réussi<br />

à déterminer le pays et la ville où se trouve Light<br />

est un véritable coup de génie, franchement j’en ai<br />

eu des frissons. En gros, le vainqueur de ce combat<br />

sera le premier à démasquer l’autre.<br />

33


En plus jusqu’à maintenant je n’ai fait que parler<br />

des deux personnages principaux, mais il y a<br />

aussi les personnages secondaires ; que ce soit la<br />

charmante et puérile Misa Amane, le duo Near –<br />

Mello, en passant par Soichiro Yagami, le fanatique<br />

Mikami Teru ou encore Rem la Shinigami, les personnages<br />

secondaires possèdent un charisme incroyable<br />

et rajoutent du piment dans ce face-à-face<br />

psychologique. Bref, Death Note est un manga que<br />

je recommande à tout le monde, que vous soyez<br />

fana de mangas ou pas il vaut largement le détour<br />

et si possible regardez-le en Version Originale<br />

Sous-Titrée pour encore mieux l’apprécier.<br />

34


Na Hassi onstat<br />

P r e m i è r e P a r t i e<br />

CRegard sur la poésie<br />

La création poétique implique un travail.<br />

Pour qu’une poésie naisse, plusieurs facteurs<br />

doivent participer : le voyage intérieur, l’activité<br />

poétique et le langage. Elle est le fruit d’une série<br />

de travail de mémoire, d’introspection et de rêverie.<br />

La poésie assume un rôle de gardienne des<br />

rêves et elle met également en relation l’homme<br />

et son environnement. « La poésie préservait<br />

les secrets, elle donnait forme et un sens aux<br />

échanges qui se tissent dans chaque conscience<br />

entre l’homme et le monde, entre l’homme et<br />

lui-même. Elle gardait les rêves » [G. Jean] Une<br />

étude de textes poétiques consiste à dévoiler ce<br />

sens que la poésie apporte aux échanges. Il s’agit<br />

également de trouver le lien qu’elle tisse entre<br />

l’homme, le monde et lui-même.<br />

35


La poésie est une création, et plusieurs<br />

passerelles mènent le poète à cet aboutissement<br />

littéraire. Pour étudier des poèmes,<br />

il est possible d’emprunter des chemins<br />

afin de trouver un des sens multiples qu’ils<br />

peuvent avoir. Sur les traces de cette création,<br />

nombreuses vérités se dévoilent. Le<br />

processus créatif débute par un « voyage<br />

intérieur » où il est question de sensations,<br />

de dévoilements et de retour aux sources.<br />

La mémoire, l’enfance et le temps contribuent<br />

largement à la création d’une poésie.<br />

36


L e v o ya g e i n t é r i e u r<br />

Le voyage est indissociable de la<br />

poésie. De ce fait, les mots transportent<br />

dans un univers où tout se<br />

réinvente. Pour y parvenir, le poète<br />

fait appel à plusieurs sens afin de<br />

mieux créer ce monde à part. Dans<br />

toute poésie se trouve une grande<br />

part du poète lui-même. Il s’offre,<br />

s’abandonne pour absorber le monde.<br />

La sensation est l’une des passerelles<br />

du voyage intérieur. La sensation, dit<br />

Georges Jean, crée l’homme, dans<br />

la mesure où elle recrée le monde<br />

en lui. Sentir est ainsi un grand pas<br />

pour le poète dont la mission est de<br />

recréer un univers. Mais il ne s’agit<br />

pas de se limiter à ces sensations. Le<br />

poète a besoin de se surpasser, de se<br />

dépasser. Aussi, « le poète dépasse<br />

ses sensations…pour le poète, sentir<br />

implique dévoiler ».[Georges Jean]<br />

37


Pour « dévoiler » la réalité, la poésie exige du poète une attention particulière.<br />

Il ne suffit plus de regarder l’environnement, ni de l’écouter ; le travail<br />

poétique s’avère plus profond. C’est ainsi que « le poète est aux aguets.<br />

Il ne voit pas, il regarde. Il n’entend pas, il écoute. » [Georges Jean] Pour<br />

que le monde se déplie, il est nécessaire d’utiliser les sens à bon escient.<br />

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Affiche<br />

Dépliant<br />

Prospectus<br />

Cartes de Visites<br />

Carte de vœux<br />

Web design<br />

Template<br />

Logo<br />

Fresque numérique<br />

Espace<br />

ub<br />

PSakara Pub<br />

Banderole<br />

Tag illustré<br />

Scénographie<br />

Site Web<br />

Montages Vidéos<br />

Couverture Vidéos<br />

Couverture Photos<br />

Scéance Photos<br />

Pour vos conceptions visuelles (Affiche,<br />

Logo, fresque murale, flyers...)<br />

Faites appel à Sakara SARL<br />

sakaraevent@gmail.com<br />

Quand vos idées deviennent conception.<br />

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