MAG DEVELOPPEMENT5

Edito
Innover pour
Développer
Par Albert HONLONKOU
Trouve-t-on vraiment des chercheurs qui ne trouvent jamais
ou c’est plutôt l’abime entre les résultats de recherche et leur
appropriation pour le développement qui posent problème. La
recherche est au cœur de l’innovation pour le développement.
Or la recherche et ses résultats semblent exotériques pour les
responsables d’organisation qui en ont besoin.
En créant ce le Magazine de l’Esso des Organisations, nous soutenons
la deuxième réponse. Les organisations sont des entités aux structures
formelles qui qui jouent une série de rôles dans un système de marché.
Ce sont des unités sociales consciemment coordonnées, composées
de plusieurs personnes qui fonctionnent de façon continue pour
accomplir un ou plusieurs objectifs. Nous savons que notre bien-être,
notre développement ou encore nos libertés d’être et de faire sont
déterminés par les biens et services marchands et non marchands que
nous offrons ou demandons.
Chers lecteurs, nous vous
souhaitons bonne lecture de
votre Magazine. Nous espérons
que ce premier aiguise votre
appétit pour la lecture des
numéros à venir.
Ces offres ou demandes sont-elles opérées à travers des institutions
et organisations (marchés, administrations, communautés). Ces
institutions et organisations d’échanges marchands et non marchands
sont influencées à la fois par notre environnement, nos institutions et
les services et infrastructures rendus disponibles par le Gouvernement
et les collectivités locales, le secteur privé les organisations
corporatistes, les représentations, le secteur libéral à but non lucratif,
les réseaux informels. Les institutions sont les règles formelles qui
organisent les activités d’offre et demande. Il s’agit des lois, décrets
et arrêtés, les institutions de régulation et de contrôle de la qualité,
les règles informelles, les normes, les conventions, chartes ou autres
codes de conduite.
Les infrastructures sont les routes, la disponibilité de l’eau, de
l’électricité, la télécommunication. Les services d’appui sont les services
de coordination, de recherche & développement, d’information, de
renforcement de capacité, de financement et autres. Toutes ces
thématiques liées à l’organisation des échanges pour l’expansion
des libertés individuelles et collectives seront traitées par Magazine
Essor des Organisations en langage compréhensible pour tous les
acteurs concernés. Leurs traitements, nourris par des résultats de
recherche pertinents, seront organisés dans les cinq domaines que
sont Economie, Management é Droit ; Agriculture & Environnement ;
Education & Santé ; Culture, Art & Tourisme ; Humour et Curiosité. Un
Lexique Professionnel revisitera certains concepts.
Dans ce premier numéro, il est montré que l’initiative Bénin-Taxi
peut être améliorée, que la politique est au cœur de la réussite
organisationnelle, …………

Economie, Management & Droit
Bénin Taxi
Entre modernisme et gabegie
des ressources publiques.
03 juillet 2017, stade de l’amitié sino-béninoise rebaptisé
stade Mathieu KEREKOU du nom de son prédécesseur par Dr
Thomas Boni YAYI, l’ancien Président de la République du
Bénin, un passager pas très ordinaire prend place dans un taxi
reconnaissable à son insigne et à sa couleur jaune. Monsieur
Abdoulaye BIO-TCHANE, Ministre d’Etat chargé du Plan et
du Développement au Bénin, lançait, par cet acte, après son
discours, le projet Benin Taxi du Gouvernement béninois.
Le projet Benin Taxi, voulu par le
Président de la République, Monsieur
Patrice Athanase Guillaume TALON,
ambitionne de révolutionner la
mobilité et le transport de passagers
au Bénin, en offrant une palette de
services dignes des grandes métropoles
occidentales à toute personne désireuse
de joindre deux lieux, en ayant recours
aux services d’un taxi. Dans sa vision,
Benin Taxi a trois objectifs : mettre en
place de villes et établissements humains
durables via la modernisation du transport
de passagers dans les villes du Bénin,
créer des emplois décents aux jeunes et
favoriser le partenariat public–privé. Trois
mois après que les 50 premiers artisans
auto-promoteurs aient pris leurs premiers
passagers, quels regards peut-on avoir
sur ce projet ?
Modernisation du
transport urbain, oui !
D’une couleur jaune bien vive qui permet de les
identifier rapidement, les véhicules de la flotte
Bénin Taxi sont tous du modèle Duster du
fabricant français Renault. Il s’agit de voitures
tout terrains, légers, acquis neufs et repeints
de cette couleur caractéristique. Ils portent
sur leur toit un emplacement publicitaire à
louer et leur immatriculation est directement
lié au numéro d’identification du véhicule et de
son chauffeur, tel qu’enregistrés auprès de la
structure publique de coordination.
Agé de moins de 35 ans, le conducteur est un
jeune détenteur, à tout le moins, du Brevet
d’Etudes du Premier Cycle des enseignements
secondaires (BEPC) ou d’un niveau équivalent
et titulaire du permis de conduire, catégorie B.
Il a eu à déposer un dossier qui lui aura permis
de se voir présélectionné parmi bien de
candidats. Il aurait, en outre, passé et réussi,
parmi les trois cents (300) meilleurs, un test
pratique de conduite automobile, pour accéder
à l’étape ultime avant la signature du contrat :
la formation. Au cours de cette formation, les
artisans auto-promoteurs, comme ils se font
appeler, auraient été formés sur l’entretien
et la gestion de leur véhicule, outil essentiel
de travail. Ils auraient en outre reçu des
rudiments de gestion d’entreprises afin de
pouvoir gérer au mieux, cette activité. Une
certitude toutefois, à les voir rouler, ces
conducteurs semblent observer un meilleur
respect de la circulation et du code de la route
que leurs concitoyens apparemment toujours
pressés et impatients.
bord de Benin Taxi, le client dispose
A d’un habitacle sécurisé et propre. Il peut
éteindre sa connexion mobile pour jouir du Wi-
Fi offert gracieusement à bord. Il a, en outre,
à sa disposition, une tablette pour agrémenter
son voyage ou celui de ses accompagnateurs.
L’habitacle des voitures Bénin Taxi offre une
climatisation qui permet de s’isoler, au besoin,
de l’environnement extérieur et d’en éviter les
nuisances potentielles. A moins qu’il ne soit
accompagné, le client peut donc savourer, seul,
s’il préfère cela au silence apaisant, le plaisir
d’une douce musique distillée par les enceintes
acoustiques neuves du véhicule et se mettre
tout à son aise, épargné du pittoresque des
transports en commun en Afrique en général
et davantage en Afrique au sud du Sahara.
Prendre le transport commun en Afrique
subsaharienne n’est effectivement pas
chose toujours très plaisante ! Bien souvent
coincé entre plusieurs personnes, de
divers gabarits et de profils professionnels
différents, l’on ne peut qu’inhaler les
exhalations dues au dur labeur de ces
braves gens qui gagnent, à l’huile des
poignets, leurs pitances quotidiennes
mais rendent, par les taxes qu’ils paient
sans même s’en rendre compte, la vie
belle aux politiciens. L’inconfort de la
position n’empêche pas, cependant, de
subir les bavardages tous azimuts des
autres passagers qui, souvent, hèlent un
autre usager de la route et engagent, avec
celui-ci, un très bref échange à force de cris
et de gesticulations, manquant de peu de vous
gifler tout à fait par inadvertance. Pendant ce
temps, la radio de bord, aux baffles nasillards,
distille des bruits inaudibles en lieu et place
de la musique diffusée par les chaînes. A cela
se mêle la cacophonie des cris des animaux
qui auront été chargés dans la malle arrière
restée ouverte pour assurer leur survie. Les
pneus crissant sur la chaussée, bringuebalant
sur ses roues, le taxi avance alors, en laissant
échapper, parfois, une épaisse fumée.

Les grandes métropoles occidentales ont
commencé à expérimenter les télé-taxis
pour le transport des personnes il y a moins
un demi-siècle. A l’exception des aménités
de création récente que sont la tablette et
la connexion Wi-Fi, au cours des années
1990, des taximètres existaient à Cotonou et
dans les principales villes africaines, offrant
quasiment pareil confort à leurs clients. Les
programmes d’ajustement structurels ayant
causé l’accroissement du niveau de pauvreté,
ces moyens de transport se sont popularisés
et dénaturés au point de devenir ce que l’on
connaît encore aujourd’hui. Toutefois, des
promoteurs privés, ayant senti l’opportunité
d’affaires que représente un tel secteur, ont à
nouveau investi dans le marché des taxis. Ainsi,
à Cotonou, avant l’élection présidentielle qui a
porté au pouvoir Monsieur Patrice Athanase
Guillaume TALON, principal instigateur de ce
projet, des compagnies de transport proposant
quasiment les mêmes services que Bénin Taxi
existaient. Sans souci d’exhaustivité, on peut
citer : Africab ou Soft taxi. Tout comme l’offre
de Bénin Taxi, c’est la course qui est tarifée,
indépendamment du nombre de personnes
montées à bord avec le client, le nombre total
de passagers ne pouvant excéder 4, bien
entendu.
Benin Taxi offre donc indéniablement, un
certain modernisme de transport aux
personnes désirant rejoindre un lieu donné
en toute sécurité et confort. En effet, tous
les véhicules de la flotte étant en permanence
géolocalisés et la majorité des clients passant
par le 130, numéro du standard téléphonique
dédié à cette initiative, il va sans dire que la
meilleure sécurité est apportée au client.
Ce sentiment de sécurité qui rassure se
retrouve renforcé par l’application android
téléchargeable qui permet à son utilisateur,
sans entrer en contact avec le standard, de
se réserver un Benin Taxi pour une course
en indiquant simplement la destination.
L’application accédant à la localisation spatiale,
envoie alors les coordonnées géographiques
à un taxi disponible dans la flotte. Celui-ci
acceptant la course, son identité ainsi que son
avancée sont renvoyés au client, lequel peut,
dès lors entrer en contact avec son taxi. Le
paiement cash et le paiement électronique
sont tous deux acceptés par ces taxis. Enfin,
pour boucler la boucle, l’application permet de
recevoir les informations relatives à la course
faite : trajet, durée et facture et de noter le
taxi ; c’est donc tout une technologie qui a été
construite autour pour respecter, semble-t-il
leur devise : sûr, rapide et fiable.
Transport durable ?
La durabilité d’une activité réfère à la possibilité qu’elle soit menée tout en préservant les
ressources naturelles qui permettront qu’elle puisse être menée plus tard par des générations
futures. Une entreprise de taxis durables devra donc avoir la plus faible empreinte
écologique pour être qualifiée de durable. Les voitures Benin Taxi sont des véhicules Renault
Duster dont la consommation moyenne de carburant est de 8 litres aux 100 kilomètres, rejetant
environ 160g de carbone par kilomètre. . Ce sont donc, indéniablement, des véhicules
de consommation modérée par rapport à la grande majorité de ceux qui sillonnent quotidiennement
les artères dans les villes africaines. Néanmoins, en cette période où l’impact des
activités humaines sur l’environnement devient de plus en plus préoccupant, des véhicules
de moindre consommation auraient certainement apporté une révolution dans le secteur et
suscité un engouement général pour des véhicules sobres voire très sobres et l’émergence
de nouveaux métiers connexes. En effet, les fabricants proposent des modèles plus faibles
en consommation, des modèles hybrides voire du tout électrique. Quelques uns dont la firme
Volvo, ont d’ailleurs affirmé mettre fin à la production de véhicules à carburants fossiles dans
les dix prochaines années.
Le choix de véhicules hybrides aurait certainement
contribué à moins émettre de gaz dans
une ville où plane la fumée dégagée par les usagers
de la route pendant plusieurs heures au
cours de la journée. Cela aurait aussi concouru
davantage à la création et la naissance d’autres
activités génératrices de revenus, donc d’autres
emplois immédiatement connexes et aurait certainement
favorisé l’expansion et l’amélioration
des compétences ou des aptitudes nationales
notamment en électricité automobile et dans la
maîtrise des systèmes fonctionnant avec du gaz
comme combustible. L’amélioration des compétences
des mécaniciens suivra de même, rassurant
du coup les consommateurs pour l’adoption
croissante de véhicules hybrides ou électriques,
toutes choses qui favorisent le verdissement et
la durabilité de l’économie. Les pôles de compétences
naissant et grandissant, le Bénin aurait
effectivement pu se porter en pionnier en
zone subsaharienne des métiers liés à l’énergie
fossile hybride et à l’énergie renouvelable, si
d’aventure l’éducation nationale se saisissait de
cela pour en faire des modules d’excellence dans
ses curricula
Des emplois pourtant
pas si durables et
décents que cela
Les artisans auto-promoteurs ont
été recrutés et formés spécialement
pour cette activité. Derrière le volant
de leur voiture dès l’aube à 06 heures
30 minutes, ils travaillent jusqu’aux
environs de 22 heures, certains
continuant parfois bien plus tard,
dans la nuit. Du repos ?
Ils en prennent entre deux courses
et s’arrangent pour faire 8 heures
de sommeil, selon les dires de ceux
qui ont été rencontrés. Cependant,
ils sont en service tous les jours de
la semaine, ne disposant pas de jours
de repos ; ce qui fait d’ailleurs l’objet
de quelques plaintes que ces braves
jeunes n’ont, hélas, pas le courage
d’exprimer bien haut puisqu’ils ont,
en effet, signé, chacun, un contrat de
quatre ans qui les

contraint, à défaut de sa pleine exécution, à mener cette activité
pendant au moins trois ans, sans désemparer. C’est là, pour le moins,
un environnement contraignant au regard de la Loi n°2017-05 du
29 août 2017 Fixant Les Conditions et la Procédure d’Embauche, de
Placement de la Main-d’œuvre et de Résiliation du Contrat de Travail
en République du Bénin. En effet, en son article 39, cette loi stipule :
En effet, les auto-promoteurs ont affirmé faire, en moyenne, un
chiffre d’affaires mensuel de quatre cent mille (400.000) francs CFA
avec un bénéfice d’environ quatre-vingts mille (80.000) francs CFA.
Ils reconnaissent cependant que l’Etat a subventionné le carburant,
pendant un certain moment...
« La durée légale du travail ne peut excéder quarante (40) heures par semaine. La
durée quotidienne du travail effectif par travailleur ne peut excéder huit (08) heures,
sauf dérogation fixée par décret pris en Conseil des ministres ou par les conventions
collectives… ».
La loi précisant qu’une dérogation si elle établie, fasse l’objet d’une
décision prise en Conseil des ministres ou, à défaut, d’une convention
collective, il est douteux qu’aucune dérogation n’existe, à ce jour,
pour justifier ces conditions d’emplois bien rigides et pesantes, à ce
qu’il paraît. En effet, l’on est en tenté de se demander de quels moments
de loisirs jouissent alors ces jeunes ? Quels temps peuvent-ils
consacrer à leurs familles, à l’éducation des enfants ? Cette activité
est-elle épanouissante pour eux ? Sont-ce là des conditions d’emplois
décents ? C’est alors que l’on décide de porter un regard sur les
autres conditions d’emplois, notamment celles portant sur le matériel
essentiel qu’est le véhicule.
Les voitures Renault Duster remises aux artisans auto-promoteurs
ont été acquises auprès du concessionnaire, à l’état flambant neuf.
La valeur d’achat déclarée par le Gouvernement béninois serait de
douze millions de francs CFA. Toutefois, interrogés individuellement,
les primo-bénéficiaires ont déclaré en partie,
le montant de treize millions neuf cent soixante
mille francs CFA et d’autres seize millions. Il existe
donc un flou autour de la valeur exacte de ces
véhicules qui devront être remboursés par leurs
conducteurs, selon les termes du contrat, sur
une période de quatre (04) années, à raison de
versements quotidiens individuels. Les montants
des versements journaliers de remboursement sont
de six mille (6.000) francs CFA pendant la première
année, sept mille cinq cents (7.500) francs pendant la
deuxième année, dix mille cinq cents (10.500) francs pendant la
troisième année et douze mille (12.000) francs au cours de la quatrième
et dernière année. En sortant sa calculette pour procéder à
un calcul sommaire, considérant uniquement un taux d’inflation de
3,5%, pour actualiser les montants pour une analyse financière, on
arrive à la conclusion que ces auto-promoteurs devront verser en
cash, la somme de treize millions, sept cent sept mille (13.707.000)
francs CFA environ avant d’être libérés du contrat et d’entrer en
pleine possession de leur voiture pour devenir réellement les propriétaires
de leur outil de production. Ce montant se rapproche à
soixante-dix mille (70.000) francs près, de celui que l’on obtiendrait
en actualisant sur une période de quatre (04) ans, la valeur unitaire
de chaque véhicule telle que déclarée par le
Gouvernement du Bénin. Douze millions ! C’est donc là le montant
minimum qu’aura décaissé le contribuable béninois, pour mettre au
travail un seul des siens ! La flotte de 300 véhicules coûte donc la
bagatelle de trois milliards, six cents millions de francs CFA. Quoique
dans une lecture plate, de laquelle ne semblait se dégager aucune
conviction personnelle, le ministre en charge du développement,
monsieur Abdoulaye BIO-TCHANE affirmait que ce projet créerait,
selon leurs estimations, un millier d’emplois directs et indirects, c’est
bien cher payé, l’on se laisserait aller à penser !
Investir un minimum de douze millions pour un chiffre d’affaires mensuel
de quatre cents mille (400.000) francs CFA prend toute l’allure
d’un mauvais investissement, même pour un Etat dans la mesure où
les fonds publics sont l’expression du sacrifice de tout le peuple pour
lequel l’on se doit de bien gérer et à l’endroit le devoir de rendre
des comptes devrait constituer un motif valable et suffisant pour une
gestion plus orthodoxe des fonds confiés.
Par ailleurs, dans l’hypothèse d’accroissement du chiffre d’affaires, les
véhicules seront davantage exploités et leurs compteurs afficheront bien
vite la distance de garantie de 100.000 kilomètres, les rendant dès lors
totalement à la charge des auto-promoteurs, lesquels se retrouvent à devoir
faire face à des réparations parfois très onéreuses et de plus en plus
fréquentes. Le risque existe alors que l’apparente marge actuelle de bénéfices
s’amenuise considérablement ; un sentiment de forte désillusion
s’installe bien vite et entame l’enthousiasme de la période de subvention,
renforcé par les charges et la fatiguent qui s’accumulent
au fil du temps. Il n’est donc pas exclu que des abandons
soient notés dans le rang des jeunes conducteurs, au
bout de deux années de fonctionnement.
Benin Taxi, une initiative du Président de la République
du Bénin, Monsieur Patrice Athanase Guillaume
TALON, met en circulation dans les grandes villes de
Cotonou une flotte de trois (300) taxis modernes qui
mettent le touriste et le visiteur de passage au Bénin
dans de bonnes conditions de transport leur assurant sécurité,
rapidité et fiabilité. Les objectifs visés à travers la mise
en place de ce projet sont de mettre en place des villes et établissements
humains durables, de créer des emplois durables et favoriser le
partenariat entre le public et le privé. Ces taxis, aux dires du Coordonnateur
de projet, monsieur Assan SEIBOU, ne sont pas censés concurrencer
les moyens de transports traditionnels que sont les taxis-villes,
les bus et les mototaxis appelés “zémidjans” dont la cible est monsieur
et madame tout le monde alors que Benin Taxi vise à satisfaire des
personnes pressées, de la haute classe sociale ou des touristes. Ce
projet pensé pour réduire le chômage se voudrait aussi un exemple du
financement de partenariat entre le public et le privé. Au regard de ses
caractéristiques et de ses conditions, Benin taxi mérite d’être repensé
pour atteindre réellement ses objectifs. Les montants investis semblent
trop élevés pour les résultats qui en sont attendus, même si, selon les
dires du Coordonnateur de ce projet, l’Etat n’attend pas absolument
une rentabilité de ce projet. Ce qui d’ailleurs est un problème pour une
économie qui a besoin de produire suffisamment afin de que sa croissance
soit bénéfique à toute la population. En un mot, comme tant pour
d’actions en Afrique au sud du Sahara, il se pose un véritable problème
de gouvernance et de reddition des comptes.

Agriculture & Environnement
De la restructuration du cadre
institutionnel de l’agriculture béninoise
Par Albert Honlonkou

Education & Santé
STRATEGIES POLITIQUES EN
ENTREPRISE, ET SI ON EN
PARLAIT ENFIN ?
Par Lüella Ayédadjou, M. Sc DPO
Quand le jeu politique s’invite en entreprise…
Lorsque l’on commence sa carrière
professionnelle, on pense souvent à
tort ou à raison, que seules ses compétences,
ou le travail bien fait suffisent
pour avoir une carrière brillante et s’épanouir
dans son emploi.
Des milliers de jeunes diplômés sortent
chaque année, diplôme en poche, tous galvanisés
et excités de se mettre sur le marché
du travail. Les plus chanceux et les plus
dégourdis, arrivent tant bien que mal à se
trouver une place en entreprise. Mais très
vite, la joie et la fierté d’être enfin un salarié
laissent place à beaucoup d’amertume. En
effet, il ne faut pas longtemps pour constater
qu’avoir été major de sa promotion,
avoir excellé dans toutes les matières principales
à l’école, travailler plus de quarante
heures par semaine, se rendre toujours disponible
pour les tâches que personne ne veut
faire, n’assure pas un gravissement des échelons
de la société. Avoir du succès dans ses
affaires, gravir les échelons en entreprise,
demandent beaucoup plus que maitriser la
rédaction de plans d’action ou être à l’aise
avec Excel.
Ce qu’on n’a jamais dit officiellement dans
une école, c’est que pour réussir en entreprise,
il faut une bonne dose « d’habiletés
politiques ».
Etymologiquement,
le mot « politique »
vient du grec politikè
qui signifie la cité,
et désignait dans un
premier temps l’art
de gouverner la cité,
puis, s’est étendu après à l’ensemble de l’exercice
du pouvoir et à la finesse déployée
pour y réussir.
Ainsi il n’est pas rare que plusieurs dictionnaires
donnent comme définition au
mot « politique » : conduite adroite dans les
affaires particulières, conduite calculée pour
atteindre un but précis, personne habile,
avisée qui montre une prudence calculée.
(Giasson, 1993)
Comment peut-on développer le sens politique
en entreprise ? Comment peut-on l’utiliser
?
« Les habiletés politiques ou encore stratégies
politiques » peuvent être définies comme
l’art de mobiliser les sources de pouvoirs
dont on dispose. (Giasson, 1993)
Pour faire plus simple, l’habileté politique,
c’est avant tout l’art d’influencer les autres,
de changer le cours des choses, d’amener
les gens à faire les choses comme elles ne
le feraient pas de façon habituelle ou à les
faire autrement. Attention, cette définition
peut ressembler à de la manipulation. Mais
il en est pourtant rien.
Tout au long de cet article, nous allons vous
expliquer comment développer des habiletés
politiques en entreprise, comme jouer le jeu
politique de façon saine et surtout comment
nous pouvons utiliser ces stratégies pour
atteindre nos objectifs professionnels et
développer notre carrière.
On ne peut parler
d’habiletés
politiques sans
parler du pouvoir.
Le pouvoir est
l’outil principal
d’une bonne stratégie
politique.
« Le pouvoir, c’est
simplement la capacité de faire-faire aux
autres ce que l’on souhaite qu’ils fassent.
»
En entreprise, nous rencontrons plusieurs
formes de pouvoirs que nous pouvons
classer en deux grandes catégories :
- Le pouvoir formel constitué par :
• Le pouvoir légitime ou encore l’autorité
: ce type de pouvoir est souvent
donné et peut-être retiré ; c’est le
pouvoir qu’un individu, par sa position
supérieure dans une organisation,
détient sur des personnes qui
ont un poste inférieur au sien.
• Le pouvoir coercitif est le pouvoir
que l’on détient par la force et les
menaces sur des personnes qui sont
inférieures à vous dans une organisation.
Ce type de pouvoir très négatif,
finit toujours par se dissoudre
• Le pouvoir de récompense que détient
une personne qui motive les
autres en leur accordant des récompenses,
des médailles, des promotions.
Ce pouvoir bien que très incitatif
rencontre vite ses limites quand
toutes les cartes sont épuisées.
- Le pouvoir informel est constitué des
formes de pouvoirs qui s’imposent d’euxmêmes
comme :
• Le pouvoir de compétences : c’est
le pouvoir que l’on détient par ses
compétences ; certaines personnes
savent se rendre indispensables
dans une organisation en développant
des compétences clés à cette
organisation.
• Le pouvoir d’expertise qui est relié
au premier à la différence qu’en plus
des compétences, l’individu détient
une expertise dans un domaine qui le
rend puissant sur tous les éléments
reliés à ce domaine spécifique.
• Le pouvoir de l’information : celui
qui détient l’information, détient le

monde. Parfois, la bonne information
au bon moment peut apporter
un succès sans pareil au sein d’une
entreprise. Elle permet de prendre
toutes les décisions utiles à l’essor de
l’entreprise et ainsi réduire la marge
d’erreur possible
• Le pouvoir de référence : souvent
détenu par des personnes charismatiques
et intègres, et dotées de
qualités positives. C’est le talent
de réussir à transmettre un sentiment
d’acceptation et d’approbation.
(Giang, 2013)
• Le pouvoir de connexion : Dans un
monde où le réseautage est de plus
en plus essentiel à l’expansion des affaires,
avoir le pouvoir de connexion
est la capacité de s’attirer les faveurs
d’un individu puissant ou en liant
connaissance avec lui
User de stratégies politiques, c’est donc
avoir la capacité d’utiliser son pouvoir de
façon efficace. Quel que soit notre position
dans une entreprise, nous devons
déterminer quelle forme de pouvoir nous
détenons et comment nous pouvons
l’utiliser pour influencer les évènements
en notre faveur.
Quel type de pouvoir est-ce que je détiens
dans mon entreprise ? pour répondre
à cette question, il suffit de faire
une petite analyse de ses forces et de
ses faiblesses et de se poser quelques
questions comme :
- Ai-je un sens aiguisé des motivations
humaines ?
- Suis-je capable de prévoir ou d’anticiper
les conséquences de mes actes ?
- Est-ce que je comprends le fonctionnement
de mon organisation de façon
efficace ?
- Suis-je assez représentatif de mon entreprise
?
- Est-ce que j’ignore souvent ceux qui
veulent protéger leur territoire ?
- Est-ce que j’évite souvent d’entrer
dans les luttes d’influence ?
- Est-ce que j’aime me faire voir avec
les personnes qui ont du pouvoir dans
mon entreprise ?
- Est-ce qu’arrive à convaincre la
grande direction sur mes idées ?
- Est-ce que je respecte et tiens
toujours compte des procédures établies
dans l’entreprise ?
- Est-ce que je préfère dire aux gens ce
qu’ils veulent entendre ?
- Est-ce que je suis une bonne compagnie
pour mes collègues ?
La réponse positive ou négative à chacune de
ces questions doit pouvoir vous déterminer
et vous aider à savoir quel type de pouvoir
vous possédez, de façon formelle ou informelle
et quels autres vous devez cultiver ou
développer.
La pratique du pouvoir ou de son pouvoir
peut passer par des actes simples comme
: savoir argumenter, savoir convaincre, savoir
négocier, savoir trouver des appuis, savoir choisir
ses alliés, savoir tirer profit de sa marge de
manœuvre, de son titre, etc.
Donc amener les gens à se ranger de notre
côté, à épouser nos avis sans faire violence
ni preuve de tromperie est faire usage de
stratégies politiques ; sachez que les gens
Par sa constitution, l’entreprise distribue
le pouvoir et surtout fournit des
occasions d’exercer de l’influence,
donc son pouvoir à plusieurs occasions.
Que ces pouvoirs soient formels par des
nominations de postes ou informels, il est
important d’en prendre la mesure à juste
titre et de l’exercer. Car plus on exerce
son pouvoir, plus il s’accroit, et plus on le
néglige, plus il diminue et finit par disparaître.
Le pouvoir est limité dans l’entreprise
et plus on s’approche du sommet de
l’entreprise, plus il se raréfie et devient
une source de tensions et de rivalités.
Seuls les plus habiles sont ceux qui savent
utiliser leur pouvoir comme un capital
qui leur permet d’atteindre les objectifs
souhaités. Ces objectifs en entreprise ne
sont pas seulement personnels, mais on
a plus de facilité à garder son pouvoir
quand l’on utilise pour poser des actions
qui profitent à la majorité. Car la faiblesse
du pouvoir, c’est qu’elle a deux sources :
elle vient d’en haut mais pour l’exercer, on
a besoin de l’appui de la base, c’est-àdire
des subordonnées, ou encore des
collègues de même niveau que soi. Votre
pouvoir est plus légitimé quand vous
avez l’approbation et le soutien de vos
collègues, mais au contraire, il est érodé
quand l’appui de la base fait défaut. Il
en est de même pour vos collègues dont
le soutien est essentiel pour la mise en
place de vos projets.
Outre cette liste de pouvoirs, il y plusieurs
autres sources de pouvoirs au
sein d’une entreprise qu’il est important
de détecter au plus tôt comme : des alliances
ou coalitions délibérées formées
par des regroupements de personnes
qui augmentent leur pouvoir (président
du CA et vice-président par exemple),
des collusions (des regroupements de
personnes qui disent vouloir défendre
les intérêts d’un groupe parfois au détriment
des intérêts de l’entreprise),
des faiseurs de nouvelles (un noyau de
personnes qui diffusent souvent des rumeurs
en vue de récolter des informations
tenues cachées ou qui tardent à se diffuser),
les syndicats, etc.
Sans qu’on ne s’en rende souvent compte,
une carrière professionnelle se déroule
dans tout un univers politique fait d’intrigues,
de coups bas, de coups d’éclats,
d’associations, de coalition, d’anticipation
surtout et de beaucoup de diplomatie et
de finesse.
Réussir en entreprise, demande donc évidemment
plus qu’avoir de bonnes compétences
; cela demande de développer tout
un jeu politique mais surtout d’en être un
acteur très actif.
Donc il ne suffit pas d’avoir de bonnes
idées. Pour que les bonnes idées deviennent
de bonnes réalisations, il faut savoir
recueillir l’engagement et l’appui des
personnes qui comptent. Alors c’est à cela
que sert les habilités politiques. (Giasson,
1993)

Comment peut-on
utiliser son
pouvoir ou les pouvoirs
à sa disposition pour
influencer les gens
dans le sens que nous
voulons ?
Si vous avez l’habitude à l’école d’obtenir
de bonnes notes après une bonne analyse
financière d’une entreprise fictive lors d’une
étude de cas, ou après une présentation
PowerPoint dynamique, sachez qu’il vous
en faut plus pour avoir une petite tape
de félicitations à l’épaule en entreprise.
L’excellence dans l’accomplissement
d’une tâche ne mène pas forcement à sa
récompense, à une promotion ni même à un
simple geste d’encouragement. L’entreprise
ne répond pas hélas aux mêmes règles que
l’école et l’on l’apprend bien trop vite et
souvent amèrement une fois sur place.
En entreprise, quand vous soumettez une
bonne idée, vous avez la responsabilité de faire
reconnaître le mérite de votre proposition. Si
vous y parvenez, vous gagnez en influence.
Pour avoir de l’influence, la présence de
résultats concrets est très importante. On
ne peut par exemple prétendre être un bon
vendeur que si sur plusieurs mois voire
années, on a réalisé et maintenu des ventes
au-delà du seuil fixé par son département.
Avoir de l’influence, ce n’est pas avoir
toujours raison. Certaines personnes se
fondent sur une idée de justice sociale en
pensant que parce qu’elles agissent dans
leur droit, elles ont forcément raison contre
les autres et que cela suffit pour avoir de la
reconnaissance. Eh bien, détrompez-vous !
Avoir un poste de responsabilité n’est pas
une garantie d’influence non plus, même si
cela permet d’en exercer parfois
Par ailleurs, l’influence peut être associée par
des caractéristiques personnelles suivantes :
- Avoir de la flexibilité, c’est-à-dire la capacité
de choisir des moyens variés et appropriés
pour atteindre chaque fois ses objectifs en
entreprise
-Etre sensible aux autres : avoir la capacité
de comprendre les intérêts des autres, leurs
préoccupations et leurs attitudes et s’adapter
en conséquence pour agir
- Avoir de la ténacité : savoir s’engager
jusqu’au bout dans les projets les plus
importants de l’entreprise
- La crédibilité basée sur la confiance que l’on
a de ce que vous dites et ce que vous faites
- Le pouvoir d’attraction personnel qui est
associé au charisme, de votre ascendant
naturel et de votre désirabilité sociale
- La capacité de faire une lecture adéquate
des situations sociales qui se présentent à
l’entreprise
Il est essentiel quand
l’on arrive dans une
organisation, de saisir
son fonctionnement et
les zones de pouvoirs et
d’influences.
Vos premiers reflexes
doivent être de savoir : qui a l’information
? qui a le pouvoir (formel et informel) ? qui
a recruté qui ? qui est parent avec qui ? qui
déjeune avec qui ? qui mange avec qui ? qui
a recruté qui ? qui est venu par le biais de
qui ? qui appartiennent à la même ethnie ?
qui est qui vont dans la même église ? qui a
été en classe avec qui ?
La recherche de ces informations ne doit
pas être menée de façon malsaine, de sorte
à s’ingérer dans la vie des autres. Il suffit
juste de savoir décoder les situations, les
discussions et les attitudes pour découvrir
assez aisément les affinités entre les
personnes.
Etre informé sert à se positionner de façon
adéquate et à rechercher les alliances les
plus utiles et ainsi éviter des pièges éventuels
ou des maladresses pouvant compromettre
notre essor professionnel. De même que ces
informations doivent vous intéresser, sachez
qu’un nouvel arrivant comme vous est aussi
source de curiosités.
On se demande toujours comment vous vous
êtes fait recruté, qui vous a référé ? quelles
sont vos compétences qui vous différencient
d’eux et qui ont intéressé l’entreprise ? N’êtesvous
pas la nouvelle taupe du président ? la
nièce du trésorier ou encore le cousin de
manageur des ressources humaines ? ainsi,
l’on vous attribue d’office certains pouvoirs
qu’il vous incombe de légitimer comme par
exemple le pouvoir de compétence si vous
évoluez dans une entreprise d’ingénierie, ou
le pouvoir d’information ou d’expertise.
Pour exercer et accroître son influence, il en
faut encore plus. En effet, c’est important de
bien connaître son entreprise. Quelles sont
les valeurs de mon entreprise ? que valoriset-on
? qu’est ce qui est important dans mon
entreprise ? quel message véhicule-t-elle
auprès du public ? en quoi nous identifions
nous ? au travail acharné ? à la satisfaction
de la clientèle ? à la valorisation des employés
? à l’innovation ou au contraire au respect de
la tradition ?
Il est important que l’employé intègre les
valeurs de son entreprise quelles qu’elles
soient et sache les représenter dignement
auprès des partenaires.
Mais cela n’est pas assez de savoir décoder
la réalité politique de notre entreprise et de
savoir agir avec finesse, il faut développer
aussi une forme d’intelligence de l’action
qui consiste à savoir faire les bons choix
aux bons moments, savoir pencher du bon
côté de la balance, dire les bonnes choses au
moment opportun, savoir parler à la bonne
personne, savoir choisir les moments et les
lieux de chacune de ses actions.
Et ce n’est pas un hasard si certaines
expressions sont souvent liées au jeu
politique comme : savoir tirer son épingle
du jeu, assurer ses arrières, caresser dans
le sens du poil, tirer des ficelles. C’est pareil
pour des maximes comme « toute vérité n’est
pas bonne à dire » ou encore « on n’attrape
pas des mouches avec du vinaigre ».
On peut aussi apprendre par l’observation
autour de soi : analyser pourquoi telle
personne a plus de succès en entreprise et
telle autre non. Comment tel collègue arrive
toujours à imposer ses idées, pourquoi tel
autre a autant de difficultés ? quelles sont
les attitudes qui les favorisent ou bien les
handicapent ? Quels sont principalement
leurs coups d’éclats et leurs erreurs ? Cela
peut aussi vous permettre d’anticiper sur vos
propres actions et éviter certaines erreurs
qui peuvent vous être fatale sur votre marche
ascensionnelle en entreprise

Bien que souvent
dans les
entreprises, on
favorisera une
personne plutôt
qu’une autre
à cause de sa
compétence, les stratégies politiques
entre aussi en ligne de compte pour
une évolution positive d’une carrière.
Car pour que vous soyez choisi pour votre
compétence, celle-ci doit être visible,
flagrante et évidente aux yeux de tous les
décideurs de l’entreprise, ce qui n’est pas
toujours le cas. Souvent, tous les décideurs
de l’entreprise ne vous connaissent pas bien
ou n’ont pas toujours eu l’opportunité de
valider vos compétences.
Donc il est souvent nécessaire que
certaines personnes extérieures au
cercle des décideurs puissent témoigner
de vos compétences et c’est en ce
moment que rentre en jeu la force de vos
stratégies politiques. Si vous avez bien joué
stratégiquement, vous avez sûrement bâti un
réseau de personnes favorables et acquises
à votre cause car vous avez toujours su au
moment opportun faire ce qu’il faut et vers
qui il faut. Enfin vos actions vont payer car
votre réseau témoignera en votre faveur de
vos compétences mais aussi de votre aptitude
à représenter l’entreprise dignement car
vous la maîtriser parfaitement.
L’importance de ce réseau revient encore
lors d’accepter ou de refuser un poste. Car il
faut toujours se demander avec qui ce poste
vous mettra le plus en contact ? à qui cela
servira et à qui cela desservira le plus ? Car
l’ascension à un poste est souvent l’occasion
de prouver réellement nos compétences à
nos différents interlocuteurs. Mais on peut
aussi refuser un poste même si le contenu
est intéressant si ce dernier nous isole et
ne nous donne pas l’occasion d’échanger
efficacement avec l’ensemble de notre
réseau. Car ceux qui vous favorisent ne le
font pas comme de bons enfants de cœur.
Les gens vous aident à avoir un poste si cela
peut servir leur propre intérêt aussi donc
une forme de retour d’ascenseur. Accepter
ou refuser un poste révèle donc du gros bon
sens toujours dans l’optique d’entretenir
efficacement son réseau pour d’éventuels
bons coups pour l’avenir.
Malheureusement, de façon générale,
le mot « politique » est attribué à une
absence de morale ou encore à
des pratiques malsaines.
Le traité de Machiavel a prouvé
qu’on associe facilement
la politique à la recherche
effrénée du pouvoir, sans
scrupule, quand bien même
elle est utilisée pour des causes
nobles. Pire en management, la politique a
une connotation très négative, et souvent
associée à la corruption ou encore à une
mauvaise répartition des récompenses ou
encore une spoliation des droits acquis en
entreprise. Ainsi il est assez fréquent de
remarquer que dès qu’on use un peu de
stratégies politiques, cela est vite confondu à
de la perfidie, à de la tricherie, la manipulation
et toute pensée négative corolaire.
Les réticences à développer les stratégies
politiques sont aussi dues à ce qu’on peut
appeler la « méritocratie », cette idéologie
de penser qu’au sein des entreprises, les
récompenses sont accordées au mérite
de façon objective. En fait, il faut dire
que la méritocratie est un mythe que les
entreprises entretiennent pour se donner
une image d’organisation juste et rationnelle,
qui ne convient en rien avec ce qui s’y passe
réellement. Cette technique purement
mercantile a pour objectif de s’attirer les
meilleurs candidats. L’autre idéologie qui peut
aussi nous jouer des tours en entreprise,
c’est le fait de penser que le monde est dénué
de tout intérêt et que les relations humaines
sont totalement gratuites. On pense qu’être
intéressé d’une quelconque manière peut
dégrader les relations entre les humains. Il
en est strictement rien.
L’autosuffisance est aussi un grand facteur
de réticence ; penser que l’on peut compter
sur ses forces uniquement ou sur sa grande
intelligence pour y arriver est purement
illusoire. Il faut aussi avouer que plusieurs
ne s’osent pas au jeu politique juste par souci
de confort. En effet, se limiter à accomplir
ses tâches aussi bien par passion que de
façon appliquée peut procurer un certain
confort que l’on n’a pas envie de bousculer
en s’aventurant sur le plan politique. Jouer au
jeu politique est avant tout prendre un risque
de pénétrer dans une sphère incertaine,
floue ou tout peut se jouer pour ou contre
vous. D’autres veulent juste ne pas créer
des liens d’interdépendances qu’impliquent
le jeu politique et rester indépendants en
tout temps par rapport à leurs décisions et
leur choix.
On peut aussi avoir peur de trop réussir.
Car la réussite implique aussi beaucoup de
responsabilités qu’il faut être en mesure
d’assumer ainsi qu’une image qu’il faut
entretenir à tout prix. Eh oui, la réussite
à un prix et pas des moindres. A cela
s’ajoutent certaines émotions très difficiles
que provoque l’exercice du pouvoir comme
devoir trancher entre deux situations
inconfortables, prendre de risque de devenir
impopulaire, être la cible constante des
critiques. Donc ainsi présenter, refuser de
jouer au jeu politique peut-être une manière
subtile de fuir ses responsabilités et de se
refuser à une certaine ambition pour sa vie
professionnelle.

Et cela
pour
plusieurs raisons. Les stratégies ou
habiletés politiques doivent être perçues
plutôt comme des « ressources » que l’on a
à sa disposition pour atteindre les objectifs
que l’on pense valables pour l’entreprise
et pour soi. Plus vous êtes compétents et
honnête, plus c’est un devoir pour vous d’être
habiles politiquement pour le bien de votre
organisation. Sinon, c’est comme si vous
acceptez de laisser de façon délibérée, la
gestion des affaires de votre entreprise à une
bande d’incompétents. Vu ainsi, les habiletés
politiques sont une forme de compléments
pour vos compétences et votre intelligence.
Mais pour les développer et les pratiquer,
vous devez avoir un aperçu très sain de ce
que sont les stratégies politiques et être
serein à leurs égards. Les accepter comme
des outils plutôt que de pratiques malsaines.
Vous devez donc établir clairement votre
position morale par rapport à la pratique
des stratégies politiques. Les jugez-vous
malsaines ou méprisantes ou pensez-vous
que selon les cas, on peut les appliquer de
façon morale ?
Il est important avant de s’y engager de faire
un point de ses propres ambitions personnes,
les reconnaître et les accepter. Plusieurs
personnes ont peur de reconnaître et
d’afficher leur ambition de réussir, d’accéder
à de grands postes et responsabilités dans
leurs organisations de peur d’écorner la
bonne image qu’ils veulent donner. Jouer
au jeu politique en entreprise, c’est d’abord
avoir confiance en soi et en ses potentialités,
et savoir détecter les personnes auxquelles
on veut s’associer pour réussir. Il est aussi
important d’ôter de sa tête les idéologies
dont nous avons précédemment parlées
c’est-à-dire la « méritocratie », le concept
des relations humaines désintéressées
et l’autosuffisance. Après, il y a lieu aussi
de se poser la question de savoir si le jeu
en vaut vraiment la chandelle ? est-ce
que l’entreprise mérite que je déploie des
énergies supplémentaires ? N’allez pas jouer
de stratégies politiques dans une entreprise
où il y a pas beaucoup de perspectives
d’évolution, ou le jeu de pouvoir est juste
dans les mains du dirigeant et de son épouse
et où des personnes occupent le même poste
depuis 17 ans car aucune autre perspective
de développement.
Enfin, vous ne devez jamais vous
départir de votre esprit critique
pour vous demander à chaque
instant si tel geste que vous
vous apprêtez à poser répond à
vos valeurs personnelles et à la
déontologie du domaine. Car il est
important de rester toujours en
paix avec soi-même dans chaque
action que nous posons et de ne jamais
tenir loin l’intérêt général en premier
lieu avant ses propres intérêts. Il
est donc de votre responsabilité de
distinguer les actes stratégiques qui
en valent la peine à ceux qui sont
répréhensifs.
Une fois dans cette disposition d’esprit,
vous êtes prêts à vous engager dans
le jeu politique et vous pouvez alors
avec finesse et réalisme avoir de
l’influence autour de vous. Et vous
serez vous-même étonné de combien
vous être habile politiquement et de
ce que vous pouvez générer comme
énergie positive autour de vous et qui
va rejaillir incontestablement sur vous.
9.Etes-vous prêts pour le
jeu politique ?
Faites votre évaluation et déterminez
vos priorités pour développer de
meilleures habiletés
Pour appuyer votre
démarche par
rapport aux priorités
retenues, voici
quelques éléments à
considérer :
- Notez de façon
précise l’objectif visé
par le changement
- Trouvez des occasions de mettre en
pratique les énoncés retenus
- Définissez quelques critères à
partir desquels vous évaluerez votre
progression
- Tenez un journal de bord. Notez les
actions entreprises, le moment choisi,
la façon de procéder, les réactions
observées, les difficultés rencontrées
ainsi que les résultats
11.Références et bibliographies
Références
Giang, V. (2013, Nov 08). Les 7 formes de pouvoirs
qui structurent les entreprises. JDN.
Giasson, F. H. (1993, Novembre). Les habiletés
politiques: sans elles, point de salut! Habiletés de
Direction , pp. 46-50.
Guy, A. ( 2017, Printemps). Etes vous influent dans
votre organisation? . Gestion , p. 102.
Zaleznik, A. (1970, Mai-Juin). Power and Politics in
Organizational LIfe. Harvard Business Review.

Culture, Art & Tourisme
A la rencontre de l’histoire du Bénin
Sites et Circuits
touristiques au Bénin
Par Fabrice C. HINDJINOU
Entre Musées, Monuments, Sites à travers le
Bénin
Le Bénin est sans nul doute l’un des Pays les plus visités dans la sous-région Ouest
africaine. Et en tant que tel, il mérite d’être considéré comme tel ???. A travers ce
dossier que nous présentons, vous aurez tous les détails sur le circuit, les sites et les
différents monuments qui relatent l’histoire de ce petit pays qui est riche sur le plan
touristique.
Considéré autrefois comme le quartier Latin d’Afrique, le Bénin est un petit pays de
l’Afrique de l’Ouest qui s’étend sur environ 112622 km2, avec une population qui envoisine
les 11 millions d’habitants. Il est un riche pays en matière de tourisme avec
son circuit qui le hisse au rang d’un des meilleurs circuits touristiques de l’Afrique
subsaharienne.
Allons donc à la découverte du Bénin à travers un plan détaillé des différents sites,
monuments et autres vestiges qui nécessitent l’attention des touristes qui choisiront
le Benin comme point de chute
le Bénin possède plusieurs
musées publics qui présentent
les biens culturels
au public. Ce sont des objets
historiques trouvés
dans les sous-sols, des objets
artistiques, artisanaux
ou provenant de nos différentes
cultures.
• Le musée historique
d’Abomey qui occupe une
partie du site des palais
royaux d’Abomey: les palais
de Ghézo (1818-1858)
et de Glèlè (1858-1889).
Le musée est resté un lieu
vivant de conservation du
patrimoine, de traditions
vivaces et de circulation
culturelle intense. Ses collections
continuent d’être
utilisées par les communautés
locales lors des fêtes en
l’honneur des rois défunts,
des rituels annuels, des
consécrations de chefs de
lignés...
• Le musée d’histoire de
Ouidah occupe les bâtiments
de l’ancien Fort Portugais.
Le Fort fut aménagé
en musée. D’autres restaurations
ont été réalisées.
• Le musée Honmè de
Porto-Novo est installé
dans le palais des
anciens rois de Porto-Novo.
Le palais
qui abrite le musée a
accumulé trois siècles
d’histoire. Il est entièrement
clôturé par un
mur de plus de 2m de
hauteur. Il s’ouvre sur
la plus grande place
grâce à quatre entrées
pratiquées aux quatre
points cardinaux et
qui signifient l’appellation
Honmè (à l’intérieur
des portes).
Le palais est construit
comme un ensemble
de maisons.
•Le musée ethnographique
«Alexandre
Sènou Adandé» fut créé en
1965. Il est installé dans un
bâtiment de style colonial
construit en 1922 à Porto-Novo.
• Le musée plein Air
de Parakou est un musée est
un musée d’arts et de tradition
populaire qui, outre ses collections
meubles, présente les
architectures traditionnelles
des départements du Borgou,
de l’Alibori, de l’Atacora, de la
Donga et des Collines.
• Le musée régional
de Natitingou est installé dans
un bâtiment de style colonial.
Ses collections sont
récentes: elles illustrent les
traditions socioculturelles
de la région.

Les Monuments et Places historiques
Aussi, pour immortaliser
l’histoire des
grands rois qui ont
lutté pour conserver
la terre de leurs
aïeux, il est réservé
des places où l’on a
érigé des statues en
leur mémoire. Nous
avons par exemple la
place de Bio Guerra à
Parakou, la place Goho à Abomey et celle de Kaba dans
l’atacora.
• La Stèle de Kaba à Natitingou:
• Le portrait de Maga à Parakou
• La place Toffa 1er à Porto-Novo
• La place des martyrs ou Place des souvenirs à Cotonou
et biens d’autres encore sont rattachés à l’histoire
du Bénin.
Les Sites
Le territoire béninois a été marqué pendant des siècles par
des guerres et des luttes contre la pénétration coloniale.
Ces faits sont donc marqués sans la mémoire des hommes
et à travers de nombreux vestiges. Il y a des lieux ou des
sites qui rappellent la résistance de Kaba ou de Béhanzin et
des sites liés à l’esclavage. Par exemple, on a des lieux de
refuge et de résistance, des lieux de rassemblement, desv
lieux de ventes d’esclaves, des lieux de rituels, des lieux
de commémoration, etc. Passons en revue quelques lieux:
1. Le site de résistance de
Bio Guerra avec sa tombe à
Bembèrèkè: En 1915, un chef
Bariba ainsi chassé, parce
que remplacé par des Peulh,
se fâche contre l’administrateur
de Parakou et le blesse
d’une flèche. L’administrateur
parvient à s’échapper.
Celui-ci, courageusement,
s’organise pour lutter contre les français. Les chefs de Nikki
et de Bembèrèkè en profitent pour se révolter. Mais les
français renforcent le nombre de leurs soldats. C’est avec
beaucoup de peine qu’ils parviennent à capturer Bio Guerra
qui est décapité.vv
2. Les Mamelles de Savè: Les collines appelées «Mamelles
de Savè» ont constitué
un site de refuge
et de résistance pour
les populations Tchabè
contre les troupes
d’Abomey. Au fait,
les populations se
cachaient dans des
grottes ou des remparts
faits de blocs de
granites.
3. Kétou: Il y a la porte
Magique et puissance
des divinités des lieux
qui auraient empêché
à plusieurs reprises,
l’entrée dans Kétou
aux troupes dahoméennes.
4. Case sur pilotis:
Ce village caractérisé
par son habitat
fait de petites cases
sur pilotis, a été un
des sites de refuse
pour les populations
fuyant les razzieurs
d’esclaves.... Sur ce
site de refuge s’est
constitué par la
suite un marché aux
esclaves. Le site lacustre
de Ganvié situé sur le lac Nokoué à environ 20km
de Cotonou, appartient à un genre de vestige peu courant
dans le monde. Ses cases sur pilotis dans la lagune
et son attrait pittoresque, lui confèrent un statut tout
spécial parmi les sites touristiques du Bénin. Les cases
du village lacustre Ganvié, entièrement construites en
bois et matériaux végétaux, sont capables de résister
à l’eau et aux aléas climatiques pendant des décennies.
L’attrait suscité par le site fait de lui le site le plus visité
de la sous région. Le site de Ganvié a fait et continu de
faire une bonne partie de la notoriété touristique du
Bénin.
5. La place Singbodji à
Abomey: C’est un lieu de rassemblement
ou des parades
militaire lors du départ pour
les guerres de conquêtes et
les cortèges des armées victorieuses
portant leur butin
de richesses et d’esclaves.
6. La route des esclaves: la porte du non retour: La
route des esclaves, qui a fait l’objet d’une importante
reconstitution historique pour le festival Ouidah
92, retrace le douloureux parcours géographique et historique
marquant et entrepôts (Zoungbodji-Zomaï), la
traversée de la lagune et la plage commémoration
(mémorial, arbre de retour, porte de non retour....)

Le Bénin dans sa diversité touristique
de pythons.
Votre magazine vous propose
une immersion totale dans
la culture béninoise avec
ses richesses touristiques. Il
propose de partir du nord
pour une descente vers le sud.
• Une baignade dans les chutes de Tanougou et de
Kota : Après des heures de voyage, immergez-vous
dans les chutes de Tanougou et de Kota. L’eau y est
particulièrement douce et tendre, elle vous donnera
le plein d’énergie pour la suite de l’expédition.
• Approvisionnez-vous au marché Arzèkè : Réputé
pour la diversité et la qualité de ses produits, le
marché Arzèkè vous offre, pour votre randonnée,
l’opportunité de faire des provisions pour la route.
Vous y trouverez le nécessaire.
• Faites une petite prière à
la Vierge Marie dans la cité
des 41 collines : Au creux
de la montagne, patiente
et très attentive, la vierge
Marie attend de recueillir
vos prières et de veiller sur
vous durant tout votre séjour
au Bénin.
• Découvrez le village souterrain
d’Agongointo : Le
trou de guerre, tout un
village sous terre, autrefois abris pour le roi
d’Abomey et sa flotte de guerriers et guerrières
reste aujourd’hui une preuve de l’ingéniosité des
« danxomènous ».
• A la plage de Fidjrossè, détendez vos nerfs :
Profitez de l’ombre des cocotiers, de la beauté
du paysage, de l’air marin pour vous détendre
et faire de belles rencontres.
• Le village lacustre et sa rue des amoureux :
La Venise d’Afrique vous propose de découvrir
tout un village sur pilotis. Vous l’apprécierez
surtout de nuit en contemplant le défilé des
barques.
• Découvrez le royaume d’Allada : A Allada,
vous connaîtrez l’histoire de Toussaint Louverture,
le premier esclave affranchi.
• A Bohicon, visitez le village souterrain : Dans
l’histoire de la résistance coloniale, Bohicon
garde un parfait exemple de l’ingéniosité des
« Danxomènous » : le trou de guerre. Tout un
village sous terre vous ouvre ses portes.
• Finissez de connaître le
Danxomè dans la ville musée :
Au royaume du « Danxomè » à
Abomey, allez à la rencontre de
l’histoire séculaire de la ville de
la résistance coloniale.
Il faut noter que plusieurs autres
sites sont à découvrir pour les
nombreux touristes qui choisiront
la destination Bénin.
• A Possotomé, Voguez sur le lac Ahémé : Au bord
du lac Ahémé, à travers des villages pittoresques
et forêts sacrées, allez à la rencontre des populations
de pêcheurs et d’agriculteurs aux traditions
ancestrales qui continuent d’échanger leurs
produits au moyen du troc. Moment de baignade,
d’apprentissage et de connaissance des divinités
de l’eau et des techniques traditionnelles de pêche
pour enfin cuisiner le « dakouin » (repas très apprécié
des riverains).
• Visitez le musée d’histoire de Ouidah et éprouvez
votre courage au temple de pythons : La porte
du non retour attend de vous conter l’histoire de
l’esclavage dans la capitale du Vodoun. Parcourez
la route de l’esclave jusqu’au port négrier d’entre
temps. N’oubliez surtout pas de visiter le temple

Peut-on réduire le taux d’accidents mortels sur nos routes à zéro ?
Humour et Curiosité

Lexique Professionnel
Incitation :
Tout ce qui motive à adopter un comportement donné.
Institution :
Contrainte formelle (règle, loi, constitution) ou informelle (code de
conduite, convention, norme) imposée par la société et son système de
d’application (contrôle et sanctions)
Motivation :
Processus qui rend compte de l’intensité, de la direction et de la persistance
de l’effort d’un individu à atteindre un but. La motivation peut être
intrinsèque (réputation, éviter la honte, la culpabilité, l’amitié, le bonheur
de donner) ou extrinsèque (sanctions ou récompenses matérielles).
Organisation :
Unité sociale consciemment coordonnée, composée de plusieurs personnes,
qui fonctionne de façon continue pour accomplir un ou plusieurs
objectifs.
Perception :
Processus par lequel nous organisons et interprétons nos impressions
sensorielles en vue de donner du sens à notre environnement.