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<strong>Le</strong> Vide libéré<br />
CLAUDE CHAUSSARD<br />
JEAN DEGOTTEX<br />
HÉLÈNE DURDILLY<br />
LARS FREDRIKSON<br />
texte de Maurice Benhamou<br />
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Lars Fredrikson<br />
Sans titre<br />
1978, Acrylique et vinyle sur toile, 97 x 130 cm<br />
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D’une peinture inchoative<br />
Lars Fredrikson, ce colosse que Jacques Dupin<br />
surnommait « l’énergumène de la transparence »,<br />
approche la peinture de ce pas de colombe dont,<br />
nous dit Nietzsche, arrivent les choses importantes.<br />
Avec sa douceur violente, il tente d’exciter en nous<br />
une sensibilité sans affect, émotion ou sentiment. Une<br />
sensibilité pure, comme retenue par l’ongle.<br />
Peinture qui n’a rien à dire, rien à exprimer, sans<br />
concession au goût ni au rythme ni à l’harmonie ni à la<br />
composition. Tout y est présence inchoative (du latin<br />
inchoo, are, commencer).<br />
À la reproduction, rien d’elle ne passe. <strong>Le</strong> catalogue<br />
ne peut être de quelque utilité qu’à ceux qui se sont<br />
trouvés en présence de l’œuvre, leur permettant ensuite<br />
d’y rêver longuement. La photographie saisit ce<br />
qui est saisissable c’est-à-dire le passé ; l’inchoation,<br />
l’« en train d’être », est insaisissable puisqu’inachevée.<br />
D’autre part, elle implique le <strong>vide</strong>. L’œuvre se crée<br />
dans la mesure où elle crée l’espace <strong>vide</strong> de son<br />
propre développement. Ce <strong>vide</strong> lui aussi inchoatif ne<br />
peut rien avoir de commun avec l’infini illusoire de la<br />
page ou la toile blanche, infini sans commencement<br />
possible c’est-à-dire sans présence. La création a un<br />
objet. Il s’agit donc d’un <strong>vide</strong> concret toujours tenu par<br />
des empâtements infimes, des enfoncements à peine<br />
perceptibles du papier. En somme un <strong>vide</strong>-matière<br />
pour reprendre un concept de Jean Degottex qui le<br />
créait à sa manière.<br />
Matisse vole. Fredrikson s’envole.<br />
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Lars Fredrikson<br />
Sans titre<br />
1979, Aquarelle sur papier, 57 x 64 cm<br />
21 août 1978, Aquarelle, fil et scotch sur papier, 57 x 64 cm<br />
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Lars Fredrikson<br />
Sans titre<br />
1979, Aquarelle sur papier, 57 x 64 cm<br />
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<strong>Le</strong>s artistes présentés ici pourraient tous être nommés<br />
inchoatifs, peintres non de l’inachevé (le non finito)<br />
mais de l’inachevable.<br />
<strong>Le</strong> travail de Degottex, lui aussi éternellement « en<br />
train d’être », se manifeste ici dans une série de briques<br />
(nommée Bris-Signes) qui ne constitue qu’une<br />
étape dans l’immense entreprise d’un processus<br />
foisonnant qui conduit à abstraire, de la matière<br />
même, toute spiritualité.<br />
Ces briques faîtières plates et creuses sont récupérées<br />
sur une décharge de démolition.<br />
Elles demeureront plusieurs mois, intactes, sous les<br />
yeux de l’artiste dans son atelier.<br />
Alors qu’elles étaient insignifiantes, elles conquièrent,<br />
peu à peu, sous ce regard désintéressé (au sens où<br />
il ne considère plus la fonction) un sens esthétique<br />
absolu.<br />
<strong>Le</strong> mélange du rouge-terre avec le blanc des macules<br />
de plâtre n’est plus considéré comme une surface<br />
sale mais comme une couleur rouge nuancée de gris<br />
et d’une consistance troublante, la forme du fragment<br />
ne joue plus comme fragment mais comme une forme<br />
en soi. Tout cela, lentement, sensibilise l’objet au point<br />
d’en faire une œuvre. Transmutation esthétique obtenue<br />
en agissant non sur la brique mais sur sa présence<br />
insaisissable.<br />
Jean Degottex<br />
Débris (XXVIII)<br />
13-4-1980, Acrylique sur plâtre sur brique, 35,3 x 18 cm<br />
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<strong>Le</strong>s actions multiples qui s’exerceront sur la<br />
brique elle-même par la suite, sciage et reconstitution,<br />
introduction de <strong>vide</strong>, recouvrement/découvrement, pulvérisation<br />
de la brique, viseront à faire partager par<br />
le regardeur la merveille de l’œuvre obtenue par le<br />
peintre et pour lui seul.<br />
Par une dialectique subtile, la poussière de sciage de<br />
la brique devient non son reste mais son essence. De<br />
cette poussière même, le peintre capture la pure lumière,<br />
la poussière n’étant plus désormais une essence<br />
mais un reste. La matière est ainsi devenue lumière<br />
(mais lumière-matière, ce qui évoque le rayonnisme<br />
de Larionov et le suprématisme).<br />
À chaque phase de cette alchimie, des germinations<br />
naissent et se développent. Processus. C’est-à-dire<br />
inchoations sans fin.<br />
Jean Degottex<br />
(g. à d.) Débris (XXV) et Débris (I)<br />
21-1-1980, Acrylique sur plâtre sur brique, 34 x 10,5 cm<br />
8-1-1981, Acrylique sur plâtre sur brique, 31 x 16 cm<br />
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Jean Degottex<br />
(g. à d.) Débris bleu (I) et Débris (XI)<br />
4-1-1980, Acrylique sur plâtre sur brique, 35,3 x 20,5 cm<br />
8-1-1980, Acrylique sur plâtre sur brique, 34 x 20,5 cm<br />
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Jean Degottex<br />
(g. à d.) Débris (XVI) et Débris (XX)<br />
14-1-1980, Acrylique sur plâtre sur brique, 35,5 x 20,5 cm<br />
18-1-1980, Acrylique sur plâtre sur brique, 35 x 26 cm<br />
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Hélène Durdilly<br />
Diptyque 2<br />
2016, Gesso et encre sur papier marouflé sur toile, 120 x 160 cm<br />
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La germination emprunte d’autres voies chez Hélène<br />
Durdilly. Singulièrement le travail en série.<br />
Interminablement le thème revient. <strong>Le</strong> développement<br />
se réalise de façon sourde, profonde, organique.<br />
On ne saurait dire comment, la répétition engendre<br />
sa propre extension. Longtemps on ne voit que les<br />
mêmes lignes se mouvant dans le même espace et la<br />
même lumière. Mais en art, où tout compte, la répétition<br />
n’existe pas. D’une feuille (d’une toile) à l’autre, le<br />
temps a passé, la lumière imperceptiblement change<br />
et l’on se retrouve avec les mêmes lignes sombres,<br />
vivantes, différemment vivantes à chaque millimètre<br />
de leur parcours.<br />
Deux d’entre elles, rejetées contre le bord extrême de<br />
l’œuvre, suivent l’arête sur presque toute sa longueur<br />
non parallèlement toutefois.<br />
Bougés, interruptions procurent à notre sensibilité,<br />
avec un léger tressaillement, manifestation spécifique<br />
du sentiment d’« espace plastique », tout ce que peut<br />
nous apporter l’art.<br />
<strong>Le</strong>s deux lignes à peu près casées, se libère la totalité<br />
du champ, d’un blanc mat, un peu croûteux et raboteux,<br />
parfois imperceptiblement fissuré ou empâté.<br />
Nous sommes passés d’une série à une autre très différente<br />
à partir, sans doute, de certaines des disparités,<br />
générées par les répétitions, sans que celles-ci<br />
puissent être identifiées.<br />
Ce n’est qu’au cœur même de « l’éternel retour »<br />
qu’une progression (ou plutôt une ingression) est<br />
possible. Et c’est moins le changement, modeste, des<br />
formes qui se remarque qu’un changement d’état.<br />
Mais toujours, à l’extrême bord du présent, le pied<br />
déjà sur l’angle de l’essor, Hélène Durdilly scrute non<br />
le futur mais l’extension de son propre temps.<br />
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Hélène Durdilly<br />
Été 2016 - 2 - C<br />
2016, Gesso et encre sur papier marouflé sur toile, 150 x 100 cm<br />
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Hélène Durdilly<br />
Été 2016 - 1 - A<br />
2016, Gesso et encre sur papier marouflé sur toile, 65 x 65 cm<br />
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Hélène Durdilly<br />
(g. à d.) Petite série - C et Sans titre<br />
2016, Gesso et encre sur carton marouflé sur toile, 65 x 50 cm<br />
2016, Gesso et encre sur carton marouflé sur toile, 65 x 50 cm<br />
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Hélène Durdilly<br />
(g. à d.) Petite série - D et Petite série - B<br />
2016, Gesso et encre sur carton marouflé sur toile, 65 x 50 cm<br />
2016, Gesso et encre sur carton marouflé sur toile, 65 x 50 cm<br />
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Hélène Durdilly<br />
Petite série - A<br />
2016, Gesso et encre sur carton marouflé sur toile, 65 x 50 cm<br />
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Hélène Durdilly<br />
Été 2016 - 1 - C<br />
2016, Gesso et encre sur papier marouflé sur toile, 65 x 65 cm<br />
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Nulle trace de geste dans l’œuvre exposée de Claude<br />
Chaussard. Cette ligne unique n’est ni tirée ni tracée.<br />
Elle est « claquée », projetée comme au tir à l’arc.<br />
Poudre sèche de bleu charron qui claque dans le<br />
blanc.<br />
Ou bien la feuille se couvre de lignes. Et c’est comme<br />
si une compagnie d’archers avait lâché contre le <strong>vide</strong><br />
une salve qui fait, un instant, résonner sèchement le<br />
silence.<br />
<strong>Le</strong> papier blanc est la caisse de résonance du claquement.<br />
Ce bleu absolu ne vit que de son propre<br />
creusement. Il vit sa vie dans la lumière.<br />
Si l’on accepte de la vivre avec lui, l’on atteint, comme<br />
une aubaine, le blanc du bleu, le même que les teinturiers<br />
appellent la fleurée.<br />
Dans la préparation du pastel bleu à partir des feuilles<br />
de guesde, cette fleurée, une mousse blanche sur<br />
les bords de la cuve, indique que le bleu est à son<br />
acmé.<br />
En vérité ce que projette la corde de l’arc n’est rien<br />
d’autre que la milliseconde neuve qui naît. Elle est<br />
bleue comme le sont aussi les étoiles qui naissent.<br />
Peindre le temps qui passe est le thème le plus<br />
récurrent dans l’œuvre de ce peintre.<br />
Il le fit naguère avec les huiles dépigmentées.<br />
Claude Chaussard<br />
16 Lignes bleues<br />
2010, Trait de craie sur papier, 112 x 56 cm<br />
<strong>Le</strong> claquement trouve ici une expression graphique<br />
inédite. En fait, chaque seconde qui surgit restera<br />
éternellement audible. Nous ne voyons pas seulement<br />
la trace d’un claquement, nous sursautons, chaque<br />
fois que nous regardons l’œuvre, au claquement<br />
lui-même.<br />
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Claude Chaussard<br />
Notes N°13 et N°14<br />
2005, Trait de craie sur papier, 76 x 56 cm<br />
2002, Trait de craie sur papier, 76 x 56 cm<br />
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Claude Chaussard<br />
Note N°1<br />
2002, Trait de craie sur papier, 76 x 56 cm<br />
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Claude Chaussard<br />
<strong>Le</strong> grand bleu<br />
2012, Trait de craie sur papier, 112 x 56 cm<br />
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Inchoatifs, Fredrikson, Degottex, Durdilly, Chaussard.<br />
D’autres. Gramatski, Casadesus, Pollock et Klein.<br />
D’autres encore, pas si nombreux, sans parler de Turner<br />
et surtout du fondateur de ce mouvement « inchoatif »<br />
que nous nommons ici, le plongeur rouge originel, découvert<br />
dans une tombe en Campanie près de l’antique<br />
Poseidonia, en plein saut depuis 2500 ans devant les<br />
falaises blanches de <strong>Le</strong>ucade.<br />
Maurice Benhamou<br />
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Notes biographiques<br />
Claude Chaussard<br />
Né à Paris en 1954, Claude Chaussard se consacre aux arts plastiques après avoir obtenu son diplôme<br />
d’architecte en 1985. Parallèlement à sa production picturale, Il enseigne les arts plastiques dans les<br />
écoles d’architecture où il se spécialise en art urbain. Conférencier sur l’art et l’architecture des années<br />
30, consultant pour diverses agences d’architectes et commissaire d’expositions, il a signé, au Canada<br />
et en France des œuvres d’aménagement urbain et public. Il a été directeur administratif et pédagogique du<br />
Centre d’Expression par les Arts Plastiques de la ville d’Issy-les-Moulineaux.Il a participé à de nombreuses<br />
expositions à l’international et ses œuvres font partie de collections privées ou publiques, au Canada, en<br />
France et aux États-Unis. Il travaille aujourd’hui au Québec et en France. Actuellement artiste de la galerie<br />
Eric Devlin, de la Galerie Correia Art-contemporain (Québec) et de la galerie Jacques Lévy (Paris).<br />
Jean Degottex<br />
Jean Degottex, né à Sathonay, près de Lyon en 1918, est mort en 1988 à Paris.<br />
Autodidacte, il expose pour la première fois en 1949 à la galerie Denise René, à Paris, qui soutient les artistes<br />
de l’avant-garde abstraite.<br />
« À l’origine peintre abstrait lyrique, très influencé par l’art japonais et la doctrine zen, Jean Degottex<br />
expérimenta beaucoup de techniques pour évacuer le geste et, au-delà, toute marque de présence de<br />
l’artiste. Il méditait longuement avant de passer à l’acte. Du zen, il apprit qu’aucune chose n’existe<br />
seule — ainsi le “<strong>vide</strong>” de la toile est une composante de l’oeuvre au même titre que les signes auxquels<br />
il est lié. Ce rapport quasi mystique à l’art rapproche Jean Degottex des grands peintres abstraits<br />
américains, Rothko ou Newman. » (Olivier Cena)<br />
Son oeuvre est présente dans les musées du monde entier, des États-Unis au Japon, en passant par le<br />
Centre Georges Pompidou, à Paris.<br />
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Hélène Durdilly<br />
Hélène Durdilly est née à Lyon en 1947. Elle expose à la galerie Jacques Lévy depuis 2007.<br />
D’abord influencée, dans les années 1980, par l’expressionnisme américain, sa peinture s’est ensuite<br />
simplifiée. Elle donne alors des tableaux gris monochromes travaillés dans un jus à l’huile d’où<br />
émergent des notes plus claires ou plus foncées, à peine colorées quelquefois.<br />
A partir de 2010, elle prend le contrepied de cette peinture, décidant de se donner les moyens d’une<br />
peinture plus aiguisée. <strong>Le</strong> pinceau est supprimé. La gestuelle réduite au trait. <strong>Le</strong> papier est posé au<br />
sol, imprégné de gesso puis tourné, retourné, raclé, frotté, percé. <strong>Le</strong> papier ainsi transformé est le<br />
fond sur lequel des lignes sont tracées au bâton d’encre de Chine. <strong>Le</strong> dessin est ensuite longtemps<br />
remanié jusqu’à ce qu’elle obtienne ce qu’elle recherche : un espace clair et ouvert. Un espace dont<br />
les lignes sont le contour, interrompues parfois afin qu’elles respirent.<br />
D’abord sinueuses, elles se sont récemment géométrisées.<br />
Lars Fredrikson<br />
Lars Fredrikson, né à Stockholm en 1926, est venu vivre à Paris en 1947, avant de s’installer dans le<br />
Vaucluse dans les années 60. Après avoir travaillé dans un laboratoire de recherche de l’armée suédoise,<br />
fait des études d’électronique, puis s’être engagé comme officier radio de la marine marchande,<br />
il a recherché — dans le dessin comme dans la sculpture — des pratiques novatrices liant<br />
espace et son (ce qu’il nommait “les sons plastiques”) : dessins et sculptures à l’explosif, “tableaux<br />
sonores aux mouvements aléatoires”, sculptures en inox, matérialisations sur papier électrosensible<br />
de signaux et sons enregistrés dans l’espace, etc. Il a exposé, entre 1971 et 1980, dans de nombreux<br />
lieux, notamment à la Fondation Maeght, mais aussi réalisé de nombreux livres d’artistes avec des<br />
poètes (Alain Veinstein, Claude Royet-Journoud...). Il est mort en 1997.<br />
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