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ARTICLE-KINGSMAN

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SOMMAIRE<br />

SOMMAIRE.................................................................................. 3 €<br />

<strong>ARTICLE</strong> LE MONDE................................................................... 4<br />

<strong>ARTICLE</strong> VARIETY....................................................................... 5<br />

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<strong>KINGSMAN</strong> : LE CERCLE D’OR<br />

UN TEMPLE SUR LE THEME<br />

DE LA CONSOMMATION<br />

Ce blockbuster signé Matthew<br />

Vaughn va au-delà du «<br />

placement de produit ».<br />

R<br />

ien de nouveau dans<br />

la déferlante de sagas à<br />

rallonge et de franchises<br />

déclinées dont Hollywood nous<br />

abreuve chaque semaine. Comme<br />

tout blockbuster voué à faire<br />

des petits jusqu’à tarissement<br />

du filon, la série Kingsman,<br />

sorte de revalorisation de la<br />

fantaisie d’espionnage à l’ère du<br />

tout-numérique, accouche d’un<br />

deuxième volet conçu comme une<br />

pure répétition du premier, avec son<br />

quota réglementaire de méchants<br />

et de nouveaux gadgets. On<br />

retrouve donc la paire « aristo-prolo<br />

» d’agents secrets britanniques,<br />

formée par le jeune disciple Eggsy<br />

(Taron Egerton) et son mentor<br />

Harry (Colin Firth, qui apparaît<br />

plus tardivement dans l’intrigue),<br />

dissimulés sous la devanture d’un<br />

tailleur londonien. Ils se retrouvent<br />

cette fois aux prises avec un cartel<br />

de narco trafiquants, dirigé par une<br />

« marraine » (Julianne Moore)<br />

passive agressive, qui répand sur<br />

le monde une drogue aux effets<br />

paralysants. Pour les combattre,<br />

nos agents font alliance avec leurs<br />

homologues américains (J e ff<br />

Bridges et Channing Tatum), par<br />

ailleurs distillateurs de bourbon.<br />

UN MONDE CARTOONESQUE<br />

Le fait que Kingsman se présente<br />

comme la parodie d’une formule<br />

qui, en son temps, relevait déjà de la<br />

parodie (les univers de James Bond<br />

ou de Chapeau melon et bottes<br />

de cuir) ne plaide pas en la faveur<br />

d’un spectacle très conséquent.<br />

Le film est sans cesse tiraillé entre<br />

l’abattage ultra-conventionnel de<br />

ses péripéties (sa part rationnelle)<br />

et une certaine tendance à<br />

l’extravagance cartoonesque (sa<br />

part de fantaisie), qui confère un<br />

peu de relief à certains passages.<br />

Comme celui, par exemple, où<br />

Julianne Moore fait passer l’un de<br />

ses sbires au hachoir pour en tirer<br />

un hamburger prêt à la dégustation,<br />

d’une cruauté grand-guignolesque<br />

assez inhabituelle.<br />

LE MONDE | 11.10.2017 à 07h47<br />

Par Mathieu Macheret<br />

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<strong>KINGSMAN</strong> : LE CERCLE D’OR<br />

LA RÉSURECTION<br />

C<br />

omme si l’original<br />

«Kingsman» n’était pas<br />

assez cartoone, avec son<br />

assassin de dame à pattes de lame et<br />

sa finale explosive gratuite, la suite<br />

est allée encore plus loin et a poussé<br />

la marque d’absurdité effrontée<br />

de la franchise. L’insouciance<br />

commence avec la résurrec tion<br />

de deux personnages importants,<br />

dont nous avons vu la mort sans<br />

équivoque dans le premier film.<br />

D’abord, il y a Charlie, une recrue<br />

secrète du service secret interprétée<br />

par Edward Holcroft, qui a perdu<br />

la tête dans ce fameux montage<br />

de feux d’artifice, maintenant de<br />

retour avec un bras bionique et<br />

un nouveau patron (plus d’infos<br />

dans une minute). Et puis, il y<br />

a le personnage de Colin Firth,<br />

Harry Hart, maître d’espionnage<br />

impeccablement vêtu, qui a pris<br />

une balle à bout portant dans les<br />

yeux - et vit ici pour en parler.<br />

dans le monde entier, et la mort de<br />

Harry Hart était une perte. Mais<br />

son retour est une tromperie, et il<br />

efface tout sentiment de péril dans<br />

«Kingsman: The Golden Circle»,<br />

qui commence avec un nouveau<br />

méchant nommé Poppy (Julianne<br />

Moore, tous les sourires) explosant<br />

tous sauf deux de l’ancien clan<br />

Kingsman .<br />

la tête - ne soyez pas surpris de voir<br />

tout ou partie d’eux refaire surface<br />

dans une suite . Plus tard, quand un<br />

personnage majeur se fait exploser<br />

en leur honneur, non seulement ce<br />

geste semble être un gâchis (vous<br />

voulez lui dire d’attendre, puisque<br />

Vaughn et la co-écrivain Jane<br />

Goldman vont sûrement trouver<br />

un moyen de les ramener, surtout<br />

femme de droite Roxy), mais cela<br />

soulève aussi la question de savoir<br />

s’il est vraiment parti.<br />

Fondamentalement, Vaughn joue<br />

avec la gravité ici: Quand vous<br />

changez les règles fondamentales<br />

de l’action-film storytelling<br />

aussi radicalement que la série<br />

«Kingsman», alors ces aventures<br />

peuvent aussi bien avoir lieu sur la<br />

lune, où un humain normal peut<br />

sauter bâtiments. Cela brouille<br />

les enjeux et rend impossible de<br />

savoir quels sont, le cas échéant,<br />

les risques de fonctionner dans un<br />

monde aussi létal.<br />

UN FILM D’ESPIONAGE<br />

Firth était la deuxième meilleure<br />

chose du film d’espionnage de<br />

2015, un succès surprise très<br />

stylisé du réalisateur de Matthew<br />

Kick-Ass, Matthew Vaughn, qui a<br />

accumulé 414 millions de dollars<br />

Sont-ils vraiment morts? Eh bien,<br />

les missiles géo-ciblés semblent<br />

certainement exacts, mais si Harry<br />

Hart peut s’éloigner d’une blessure<br />

mortelle à la tête - et si Charlie peut<br />

survivre en perdant complètement<br />

VARIETY | 18.09.2017 à 14h01<br />

Par Peter Debruge<br />

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