Côté Jean
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since 1938<br />
Logo " CINEMATERIEL LYON " 09/07/2013<br />
CINÉMATÉRIEL<br />
LYON<br />
Guillemette LAULAGNET<br />
12 rue Renan<br />
04 78 58 68 99<br />
69007 Lyon<br />
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ÉDITO<br />
Une nouvelle édition<br />
des Rencontres du Sud<br />
vous est proposée !<br />
Entre l’an passé où nous avons vécu une belle 6 ème édition et cette<br />
année, l’eau du Rhône a coulé sous le pont d’Avignon. A l’heure où<br />
les candidats à l’élection présidentielle font peu cas de la culture<br />
dans leur programme et où le CNC doit renégocier les conventions<br />
CNC-Etat-Région pour décider de son engagement futur dans la<br />
culture en région, nous pouvons nous inquiéter légitimement de<br />
ce qu’il adviendra des aides à l’exploitation cinématographique.<br />
Le cinéma est, pour beaucoup de villes, le seul équipement<br />
culturel fonctionnant tous les jours de l’année, proposant une<br />
belle diversité, accueillant tous les publics. L’effet trompe l’œil de<br />
la fréquentation 2016 cache une réalité qui voit de plus en plus de<br />
cinémas fermer leurs portes devant les investissements importants<br />
à réaliser – projection numérique, sécurité, normes, etc.<br />
Ce maillage du territoire, dense et de qualité, permettant à tous<br />
un accès à la culture pourrait s’abîmer et se détériorer. Regardons<br />
les autres pays européens aux politiques cinématographiques<br />
sinistrés et posons-nous la question de la sauvegarde de ce bel<br />
outil social et culturel que sont les salles de cinéma. Espérons que,<br />
des échéances politiques prochaines, naîtra un vrai soutient pour<br />
le 7 ème Art.<br />
En attendant ces réponses, retrouvons Les Rencontres du Sud<br />
où les cinémas d’Avignon et du Pontet travaillent de concert pour<br />
vous offrir de belles émotions.<br />
Nous avons gardé les incontournables qui font le succès de nos<br />
rencontres – les avant-premières, le drive-in, le Ciné Pitchoun et le<br />
ciné concert avec cette année une création régionale.<br />
En premier lieu, je tiens à remercier sincèrement nos partenaires<br />
du secteur cinématographique qui nous accordent leur soutien<br />
financier et logistique sur cette semaine intense. Un grand merci<br />
également au Conseil Régional, à la Communauté d’Agglomération<br />
du Grand Avignon, au Conseil Général du Vaucluse et à la<br />
ville du Pontet qui nous soutiennent pour cette nouvelle édition,<br />
au lycée professionnel Robert Schuman qui nous apporte une<br />
aide technique, et l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse,<br />
partenaire de longue date.<br />
Chaque année, notre équipe s’attache à vous proposer un<br />
programme répondant au besoin d’information des professionnels<br />
que nous sommes, mais aussi de ravir nos yeux de spectateur.<br />
Les programmateurs vous invitent à partager 17 films en avantpremière,<br />
de genres différents et pour la plupart accompagnés<br />
du réalisateur et de leurs talents, pour des rencontres riches en<br />
émotion. Une nouvelle fois, Les Rencontres du Sud s’ouvriront<br />
le mardi avec la traditionnelle journée ADRC – Agence pour le<br />
développement régional du cinéma – avec 4 films variés qui<br />
sauront marquer les spectateurs. Nous amplifions notre travail<br />
auprès des jeunes spectateurs avec Le petit festival qui propose<br />
des films, des ateliers et des rencontres. Nous terminerons cette<br />
édition par la présence d’UGC Distribution qui nous présentera<br />
vendredi matin des images de leurs prochains films suivies par la<br />
projection du film C’est beau la vie quand on y pense, réalisé par<br />
Gérard Jugnot qui nous fera le plaisir d’être parmi nous pour vous<br />
le présenter.<br />
Depuis plusieurs années, nous l’évoquions, c’est chose faite !<br />
Nous avançons sur la route d’un festival de cinéma sur Avignon,<br />
Le Festival des Montreurs d’Images avec un jury, composé d’exploitants<br />
et de distributeurs qui devra remettre un prix des salles<br />
de cinéma. C’est une très belle aventure que nous allons, dès l’an<br />
prochain, développer et enrichir.<br />
La très attendue soirée des Victoires du Cinéma nous permettra de<br />
rendre hommage à <strong>Jean</strong> Walker, exploitant, distributeur et depuis<br />
de nombreuses années rédacteur en chef du magazine <strong>Côté</strong> Cinéma.<br />
Nous honorerons également Louis Aurouze et <strong>Jean</strong>-Claude<br />
Baudouin pour leurs quarante ans de cinéma en région, dans le<br />
pays des gapençais.<br />
J’espère que vous prendrez plaisir à découvrir ces 3 personnalités<br />
à la lecture de ce magazine qui leur est consacré. Quant à la cérémonie,<br />
que nous avons remaniée, et à la soirée qui lui est attachée<br />
vous passerez, je n’en doute pas, de beaux moments remplis de<br />
convivialité et de belles rencontres.<br />
A vous tous, chers festivaliers, profitez de ces 7 émes Rencontres<br />
du Sud, qui ont été concoctées et organisées pour vous et pour<br />
sublimer vos émotions !<br />
René Kraus, Président de l’association Les Rencontres du Sud<br />
Ce magazine réunit, au fil de ses pages, une grande partie de tes proches, avec pour ligne éditoriale toute l’amitié et la tendresse que tu leur<br />
inspires. Nous espérons que tu auras autant de plaisir à le lire que nous avons eu à le réaliser. C’est notre manière de te tirer notre chapeau !<br />
Charlie et Laurence.<br />
Sommaire<br />
<strong>Côté</strong> SuD...#4<br />
/Les Rencontres du Sud<br />
/Le prix de l’Orchidée<br />
/Élèves et professionnels.<br />
Prix d’Honneur..#6<br />
/Louis Aurouze et <strong>Jean</strong>-Claude<br />
Baudoin, 40 ans de cinéma<br />
<strong>Côté</strong> jean .......#8<br />
/ Le premier homme de ma vie<br />
professionnelle / Le caissier de la<br />
Maxéville / Amico mio / ...<br />
Remerciements ..#36<br />
/<br />
Merci à toutes les personnes qui ont fait des recherches pour illustrer ce magazine - Yann Vidal, <strong>Jean</strong>-Michel Derenne, Nicolas Charret, <strong>Jean</strong>-Fabrice Reynaud, Thierry Tabaraud,<br />
Stéphane Landfried, Raymond Chopin, Fatima,... Crédits photos : ©Yannick Letoqueux, ® UGC, le film Les Profs - page 20, ® Arnaud_Olszak - page 17, ® Dricks.
COTÉ JEAN<br />
LES RENCONTRES DU SUD<br />
Un événement qui rayonne et se métamorphose<br />
L’idée originale est toujours présente, celle de présenter aux professionnels<br />
de l’exploitation les prochains films qui feront l’actualité<br />
des prochains mois. Depuis 7 ans, les Rencontres du Sud se développent,<br />
avec chaque années des actions nouvelles qui viennent<br />
enrichir l’événement : des avant-premières Grand Public et des<br />
rencontres avec les équipes de films, des matinées CinéPitchoun,<br />
des master-class, des ciné-concert, des Drive-in.<br />
D’un seul cinéma pour la première édition, c’est aujourd’hui<br />
l’ensemble des cinémas de l’agglomération qui participe à notre<br />
événement et nous aide à faire rayonner le 7 ème art durant cette<br />
semaine.<br />
Pour cette 7 ème édition, les nouveautés sont plus ambitieuses avec<br />
la mise en place du Petit Festival à destination du public scolaire<br />
pour découvrir des films et participer à des ateliers, et l’envie<br />
d’enrichir ces rencontres professionnelles d’un esprit “Festival”<br />
par la concrétisation d’un idée qui germait depuis fort longtemps,<br />
la création d’un Festival “des Montreurs d’Images”.<br />
Un festival pour valoriser nos métiers, nos professions de diffuseurs<br />
d’images : exploitants, distributeurs, programmateurs,<br />
organismes officiels de l’exploitation... – avec une sélection de<br />
films déterminée par un comité de sélection et un jury composé de<br />
professionnels de l’exploitation cinématographique.<br />
Pour cette année de lancement, le jury composé d’un président<br />
et de 4 membres remettra le Prix des Cinémas à l’un des 9 films<br />
sélectionnés pour la compétition.<br />
Le jury<br />
René Kraus, président du Jury, Capitole Studios Le Pontet<br />
Florence Suppo, Palace Montélimar<br />
Florence Passalacqua, Rivoli Carpentras<br />
Arielle Bourdeau, UGC Distribution<br />
<strong>Jean</strong> Walker, <strong>Côté</strong> Cinéma<br />
La sélection<br />
Je danserai si je veux de Maysaloun Hamoud<br />
Tunnel de Kim Seong-hun<br />
L’Opéra de <strong>Jean</strong>-Stéphane Bron<br />
Corporate de Nicolas Silhol<br />
A haute voix, la force de la parole de Stéphane de Freitas<br />
Aurore de Blandine Lenoir<br />
Django de Etienne Comar<br />
Sage femme de Martin Provost<br />
De toutes mes forces de Chad Chenouga<br />
Ces envies, ces passions ne pourraient se vivre sans la mobilisation<br />
et l’investissement de tous. Nous tenons à remercier les<br />
exploitants, les programmateurs, les distributeurs et la venue de<br />
leurs talents, les partenaires, les institutionnels, les équipes des<br />
cinémas, les bénévoles pour que cette 7 ème édition soit une belle<br />
réussite.<br />
photo associée à un texte.<br />
4
Les élèves de la section SEN AVP du lycée professionnel R. Schuman<br />
ÉLÈVES ET PROFESSIONNELS<br />
A la régie, mais aussi en salle les sections SEN AVP et EDPI* du<br />
lycée professionnel R. Schuman sont à la manœuvre<br />
Le rôle culturel des Rencontres du Sud est aussi d’ouvrir ses portes<br />
aux jeunes en formation. Permettre à des élèves de participer à<br />
l’événement à partir d’un projet lié à leur apprentissage, c’est pour<br />
eux la possibilité de vivre une expérience unique de professionnalisation.<br />
Formés pour devenir des techniciens (vidéo, son et lumière) du<br />
spectacle vivant, les élèves, sous le contrôle de Christian Dupré,<br />
responsable technique des Rencontres du Sud, participent à toute<br />
la régie de l’événement.<br />
Une collaboration qui, au fil du temps, est devenue essentielle au<br />
lycée et qui cette année s’est étendue avec un partenariat avec la<br />
société BGM FRANCE à Nîmes qui fournit une partie du matériel<br />
que les élèves manipuleront durant les Rencontres.<br />
Les élèves vont également réaliser des interviews des équipes de<br />
film comme de vrais professionnels.<br />
Cette année, la section EDPI* a pris part au projet en réalisant le<br />
trophée qui sera remis lors de la cérémonie les Victoires du Cinéma.<br />
Une autre nouveauté cette année, c’est la participation au projet<br />
Zombillenium pour lequel une dizaine de lecteurs assidus de<br />
bandes dessinées participeront à la rencontre avec l’auteur-réalisateur<br />
Arthur de Pins.<br />
2016, le jury de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse,<br />
remet son Prix de l’Orchidée à Elie Chouraqui pour son film L’Origine de la Violence.<br />
LE PRIX DE L’ORCHIDÉE<br />
L’Université honorée de mettre en lumière un film<br />
Depuis 4 ans, les Rencontres du Sud permettent aux membres universitaires<br />
de récompenser un film de la sélection officielle lors des<br />
“Victoires du Cinéma” qui se déroulent le jeudi 16 mars prochain.<br />
Cette distinction a été créée par les étudiants du Master Stratégie<br />
du Développement Culturel à travers une collaboration développée<br />
il y a six ans avec l’Université et mise en place par Damien Malinas,<br />
responsable du Master. A travers cette récompense, l’Université et<br />
les étudiants montrent une nouvelle fois leur forte implication lors<br />
des Rencontres du Sud en proposant divers projets, impliquant<br />
certains professionnels du cinéma qui seront présents pour faire<br />
découvrir leurs films et d’autres sans qui ces derniers ne seraient<br />
pas réalisés.<br />
Jury<br />
Étudiants de l’Université<br />
(étudiants de Master 1 Stratégie du Développement Culturel,<br />
mention Publics de la Culture et Communication)<br />
Thibaut Levacher,<br />
Irene Panizzi,<br />
Florie Tribouiller<br />
Étudiants de la filière Information Communication<br />
(deux élus sur candidature)<br />
*Système Electronique Numérique AudioVisuel Professionnel<br />
*Etude et définition de produits industriels<br />
photo associée à un texte.<br />
5
PRIX D’HONNEUR<br />
40 ANS DE<br />
CINEMA<br />
De gauche à droite :<br />
Maurice Eyraud - André Buissière Paccard - <strong>Jean</strong>-Claude Baudoin - Louis Aurouze<br />
Pour les 2 compères gapençais<br />
En 1937, quand Louis Langillier débarqua à Gap pour racheter la salle de cinéma “Le Palace” tombée en déshérence et fermée, il n’aurait<br />
jamais pensé que, 40 ans plus tard, une équipe de 4 jeunes trentenaires emmenés par Louis Aurouze puissent prendre le relais de<br />
cette belle salle de près de 800 places. Louis et Francine Langillier, n’ayant pas eu d’enfants et se retrouvant très largement à pouvoir<br />
penser à leur retraite décidèrent de confier leur affaire à 4 Gapençais, tous cadres et employés du Crédit Agricole. Louis Aurouze, ami<br />
de la famille Langillier, su faire preuve de persuasion pour décider les Langillier à passer le flambeau. C’est donc au printemps 1977<br />
que Louis accompagné de ses amis <strong>Jean</strong>-Claude Baudoin, André Buissière Paccard et Maurice Eyraud se lancent dans l’aventure<br />
cinématographique et deviennent propriétaire de cette grande salle. L’exploitation démarre en août et dès 1978 les grands succès<br />
commerciaux arrivent avec Bernard et Bianca, les films de Belmondo, La cage aux folles. 1977 est leur premier festival de Cannes et un<br />
beau succès au retour avec La Dentellière et le prix d’interprétation d’Isabelle Huppert. Pour respecter la tradition de la salle quelques<br />
spectacles sont organisés notamment avec la venue des “Compagnons de la chanson”.<br />
Les 4 associés se relayent tous les soirs à la caisse du cinéma et chacun<br />
se spécialise dans les diverses tâches inhérentes à cette activité.<br />
Louis Aurouze s’occupe de la programmation en relation étroite avec<br />
les représentants des distributeurs installés sur Marseille. <strong>Jean</strong>-Claude<br />
est en charge de la communication et de la publicité. Maurice suit la<br />
comptabilité et André est un peu le juriste de l’affaire. La grande salle<br />
n’est plus adaptée à une exploitation rationnelle et en 1980 les associés<br />
décident de se lancer dans l’aménagement d’une deuxième d’environ<br />
130 places avec un grand confort et du matériel de projection ultra moderne.<br />
En 1984 sur la scène de la grande salle, devenue un peu inutile,<br />
une 3 ème salle voit le jour et le Palace devient un petit complexe offrant<br />
désormais un plus large choix de films au public.<br />
En parallèle, <strong>Jean</strong>-Claude Baudoin accompagné de Maurice Eyraud<br />
avec le soutien du Maire de Sisteron rachètent en 1979, la salle du<br />
Rex exploitée par la famille Minetto et fermée depuis plusieurs mois.<br />
Le cinéma renaît à Sisteron et au début des années 80 une deuxième<br />
salle voit le jour. En 1984 <strong>Jean</strong>-Claude Baudoin se lance dans l’aventure<br />
et obtient de son employeur une disponibilité de 2 ans au cours de laquelle<br />
il redonne vie à la salle des Variétés de Veynes, elle aussi fermée,<br />
et crée les premières salles en station avec Risoul, Orcières Merlette,<br />
Puy-Saint-Vincent et même une tournée itinérante qui diffuse ses films<br />
en 35mm dans quelques communes des Hautes Alpes.<br />
Louis Aurouze remet en piste le cinéma Laragnais, jadis exploité par la<br />
famille Pelestor, lui aussi en grande difficulté. En 2007 il reprend l’exploitation<br />
des 2 salles de Merlette laissées par son ami Baudoin.<br />
Les années 90 voient une réorganisation du Palace avec le retrait progressif<br />
des trois associés de Louis Aurouze, mais aussi de l’arrivée en<br />
force de ses deux enfants, Franck d’abord et Vincent ensuite et tous<br />
trois vont apporter au Palace les modifications permettant d’offrir aux<br />
cinéphiles de Gap et des environs l’attraction d’un véritable complexe<br />
de 6 salles (2 en 1998 et la dernière en 2000). L’arrivée du numérique,<br />
d’une offre très élargie au niveau de la programmation et du nombre de<br />
séances, ainsi que la mise en place d’un très beau comptoir de confiserie<br />
permettent aujourd’hui d’afficher une fréquentation annuelle proche<br />
des 150 000 entrées. Une nouvelle extension est en cours d’étude avec<br />
la partition de la grande salle permettant la création d’une 7 ème salle.<br />
Pour revenir au parcours cinématographique de <strong>Jean</strong>-Claude Baudoin<br />
et retourner en 1986, il réintègre la banque mais garde un œil attentif<br />
aux salles qu’il conserve comme Orcières, Risoul et Sisteron. La tournée<br />
s’arrête et certaines salles sont reprises par les Mairies (Veynes et<br />
Puy-Saint-Vincent). En 1992 <strong>Jean</strong>-Claude rachète un cabinet d’Assurances<br />
et s’installe à son compte jusqu’en 2004 date à laquelle il cède<br />
son agence à ses deux associés.<br />
En 1995, il cède les salles de Sisteron à la Mairie qui en confie la gestion<br />
au salarié Guy Michel toujours en poste et très apprécié dans le milieu<br />
du cinéma.<br />
Louis Aurouze et <strong>Jean</strong>-Claude Baudoin tous deux retraités désormais<br />
viennent au secours de la Mairie de Briançon en 2007 pour reprendre le<br />
Vauban délaissé par la famille Davoine. La société Ciné 05 est constituée,<br />
la salle est entièrement rénovée en 2012 et la fréquentation en<br />
nette hausse se stabilise aujourd’hui autour de 35 000 entrées. Cette<br />
aventure commune se terminera bientôt avec la mise en service d’un<br />
complexe de 4 salles initié par Vincent Aurouze et qui devrait voir le<br />
jour en 2018.<br />
Un dernier baroud d’honneur est engagé par <strong>Jean</strong>-Claude Baudouin<br />
en 1989 avec la création de la Société Ciné Guil qui ré ouvre la salle Le<br />
Riou Bel à Guillestre fermée depuis 6 mois à la suite du départ de la famille<br />
Davoine. Une collaboration avec la Mairie de la commune permet<br />
aujourd’hui de maintenir cette salle dont la fréquentation est voisine des<br />
12 000 entrées annuelles.<br />
La société Ciné Guil exploite également les 2 salles de la station de<br />
Risoul ainsi que les 2 salles du Serre d’Aigle de Serre Chevallier fermées<br />
elles aussi et ce depuis 2013. Pour fermer la boucle en milieu d’année<br />
2017, l’associé et un des salariés reprendront l’activité de cette société.<br />
Voilà racontée une belle histoire d’amitié autour du cinéma Haut Alpin,<br />
l’histoire de deux amis banquiers qui décidèrent un jour de s’intéresser<br />
au 7 ème art et de consacrer 40 ans au service de celui-ci.<br />
Pour <strong>Jean</strong>-Claude Baudoin l’histoire se termine mais pas le cinéma car<br />
il reste fidèle des salles obscures et de l’actualité cinématographique.<br />
Louis Aurouze restera attentif au développement du plus vieux cinéma<br />
des Hautes-Alpes, son Palace, mais aussi au beau projet de son fils<br />
Vincent à Briançon.<br />
Les deux compères se retrouvent régulièrement autour d’une bonne<br />
table, d’une partie acharnée de cartes, de belles sorties ou de voyages.<br />
photo associée à un texte.<br />
6
COTÉ JEAN<br />
JEAN :<br />
Un parcours entre<br />
Monts Et Vaux<br />
Dans <strong>Côté</strong> Cinéma, tu demandes souvent aux interviewés<br />
de citer leur premier souvenir de cinéma. Mais pour toi, quel<br />
est-il ?<br />
Ce devait être en 1961 ou 62 au Vox de Mulhouse où ma grandmère<br />
m’avait emmené voir Le cerf-volant du bout du monde. Je me<br />
souviens aussi bien de la fascination que j’ai éprouvé pour cette<br />
superbe salle de cinéma que des cauchemars que j’ai fait les nuits<br />
suivantes en rêvant à ce cerf-volant qui prenait vie sous la forme du<br />
“Roi des singes”...<br />
Tes premiers pas dans l’exploitation ?<br />
Entre 15 et 20 ans, je voyais au moins 150 films par an. Pas toujours<br />
en payant, il faut bien l’avouer (j’étais devenu ami avec plusieurs<br />
caissières...) Beaucoup de films populaires dans les salles du<br />
centre-ville mais également au Pax de Bourtzwiller ou à Strasbourg,<br />
des reprises et des films d’auteurs.<br />
J’ai commencé à donner des cours de photo au milieu des années<br />
70 (mon père m’a enseigné très jeune les techniques du labo) au<br />
centre culturel Bel-Air où travaillait ma maman. Il y avait là également<br />
un ciné-club, où j’ai commencé à m’intéresser à la cabine.<br />
En 1978, rentrant des Etats-Unis où j’étais parti quelques mois<br />
sac et guitare au dos, je tombe sur une annonce pour un poste de<br />
contrôleur à l’Omnia de Mulhouse où je suis rapidement embauché<br />
“juste quelques semaines, en attendant de reprendre mes études<br />
d’instituteur” songeais-je alors... Mais bientôt, je travaille également<br />
en cabine et passe mon CAP d’opérateur. J’y deviens ensuite assistant-directeur<br />
puis rapidement directeur, au même moment où René<br />
Letzgus occupe le poste de responsable régional du circuit.<br />
Comment es-tu arrivé dans le secteur de la distribution ?<br />
En 1982, lors de la sortie de E.T., je réalise un gros travail d’animation<br />
et de promotion autour du film, travail remarqué par le directeur<br />
de l’agence CIC (futur UIP) régional, qui me demande si cela<br />
m’intéresserait de travailler dans la distribution. Il savait qu’un poste<br />
allait se créer chez UGC et se proposait de jouer les intermédiaires.<br />
Une semaine plus tard, je reçois un coup de fil d’André Lazare (qui<br />
venait de prendre la direction des ventes d’UGC). Il me dit “Je peux<br />
vous rencontrer demain de 11.00 à 11.30 pour boire un café entre<br />
mes deux trains à la gare de Mulhouse”. Le lendemain, après une<br />
très courte discussion et alors qu’il montait dans son wagon qui<br />
démarrait, il me lance “À propos, j’ai oublié de vous dire... Vous<br />
commencez lundi !”. Nous étions jeudi... Prévenir l’ami René, “il s’en<br />
chargeait...”<br />
<strong>Jean</strong>, rock star en 1974.<br />
photo associée à un texte.<br />
8<br />
Expo Wyler à l’Omnia en 1981.
L’équipe de foot de Profession Cinéma.<br />
Comment s’est déroulée ton arrivée dans ce “nouveau<br />
monde” ?<br />
Je rentre chez UGC en janvier 83 (où je croise rapidement une certaine<br />
Fatima) pour ouvrir l’agence de Strasbourg. <strong>Jean</strong>-Marie Borreca<br />
dirigeait alors l’agence de Marseille, Jacques Falce celle de<br />
Bordeaux, Patrick Farcy, l’agence de Lyon et Bernard Brune s’occupait<br />
de la GRP. J’ai beaucoup voyagé avec ce dernier et il m’a fait<br />
connaître de nombreux exploitants de la région. Entre des line-up<br />
imposants et des tournées en province très fréquentes, on travaillait<br />
assidument, mais avec un bon esprit d’équipe. Fin 86, Bernard<br />
quittant UGC avec Patrick et André, je me suis installé à Paris et pris<br />
la responsabilité de la moitié nord de la France. Finalement, suite<br />
à une restructuration économique due à la fermeture des agences<br />
régionales, je quitte UGC en 1988. À mon grand regret...<br />
Et ensuite ?<br />
Je rejoins <strong>Jean</strong>-Fabrice Barnault chez Movie DA, une société de<br />
distribution qu’il vient de créer et avec laquelle nous sortons, Blancs<br />
cassés, Man no run et Hector. Parallèlement, nous reprenons, avec<br />
André Lazare, l’exploitation du complexe La Nouvelle Maxéville<br />
(devenu aujourd’hui le Hard Rock Café) sur les Grands Boulevards<br />
parisiens. Ces deux aventures, malheureusement, prennent assez<br />
vite fin. L’opportunité se présente de travailler chez MK2 où je rentre<br />
donc en 1989 comme responsable de la distribution province. J’apprends<br />
beaucoup auprès de Marin Karmitz, en particulier en matière<br />
de production.<br />
Avec Michel Piccoli en 1982.<br />
Pourquoi n’avoir pas poursuivi dans la distribution, un secteur<br />
qui a l’air de te plaire ?<br />
Je rencontre un jour Bernard Marié et nous sympathisons. Il me propose<br />
bientôt d’intégrer l’équipe d’“Actua-Ciné” comme directeur<br />
des ventes. C’était un mensuel d’information sur les films, distribué<br />
en salles et tiré, à son apogée, jusqu’à un million d’exemplaires. Je<br />
découvre, en rédigeant quelques “piges”, le plaisir d’écrire. Mais<br />
des difficultés financières, liées aux nouvelles contraintes publicitaires,<br />
conduisent le journal à disparaître début 1994.<br />
Me voilà donc “entre deux activités” lorsque Camille Réaud – qui<br />
vient de reprendre le GPCI – me propose de la rejoindre afin de développer<br />
son circuit de programmation. J’y reste deux ans, jusqu’au<br />
jour où...<br />
photo associée à un texte.<br />
9<br />
Patrice Leconte en interview.
COTÉ JEAN<br />
JEAN :<br />
Un parcours entre<br />
Monts Et Vaux<br />
Richard Patry et Thierry Tabaraud remettent à <strong>Jean</strong> la médaille d’Offi cier du Mérite Cinématographique en septembre 2016.<br />
suite...<br />
Les débuts d’Information Way ?<br />
Exactement. Patrick Farcy me propose de participer à son nouveau<br />
projet consistant à créer un outil de promotion qui étendrait<br />
la diffusion des FA aux halls de cinéma et aux commerces voisins.<br />
Cela peut paraître banal aujourd’hui, mais, à l’époque, l’idée était<br />
novatrice et m’a séduite. Le succès est quasi immédiat et la société<br />
s’installe comme un acteur incontournable de l’exploitation. Je pensais<br />
alors que cette activité me conduirait gentiment au bout de ma<br />
carrière. Mais, cinq ans plus tard...<br />
Avec Sergi López.<br />
Encore un coup de fil ?<br />
Tout à fait ! Je constate que tu as bonne mémoire... En juin 1999,<br />
je reçois un coup de téléphone d’un ami de longue date, <strong>Jean</strong> Labadie,<br />
qui me dit : “On a failli travailler ensemble plusieurs fois, mais<br />
là, je vais te faire une proposition qui tu ne pourras pas refuser...”<br />
Quelques semaines plus tard, me voilà donc directeur de l’exploitation<br />
du groupe Bac-Majestic, en charge de la gestion et de la<br />
programmation des cinq cinémas parisiens que la société détient<br />
déjà, ainsi que du développement des futurs multiplexes que <strong>Jean</strong><br />
entend conduire. Cette belle aventure, parsemée d’embûches mais<br />
aussi de grands moments de bonheur, a duré six ans, pour prendre<br />
fin quand le groupe Bac-Majestic a connu de graves difficultés.<br />
Je retourne ensuite à mes premières amours en m’occupant des<br />
tournées province pour Mars films, puis en distribuant conjointement<br />
les line-up des sociétés Limelight et La Fabrique de Films.<br />
Rencontres de Bretagne, avec Guillaume de Tonquedec en 2014.<br />
Avec Nina et André Lazare.<br />
Et à partir de quand démarre ta plus récente aventure, celle de <strong>Côté</strong> Cinéma ?<br />
Patrick, de son côté, avait poursuivi le développement de sa société. La création d’un DVD mensuel destiné aux exploitants proposant<br />
l’ensemble des FA et du matériel connaissait un grand succès. Il me proposa de lancer, en complément, un magazine destiné, en premier<br />
lieu, aux exploitants, qui fasse le lien entre distribution et exploitation. Après avoir parcouru la France pendant trois mois, questionné mes<br />
amis professionnels et réfléchi avec Patrick au contenu éditorial, je lui propose une première maquette du magazine, avec un contenu qui<br />
n’a pratiquement plus changé depuis. Ainsi, le 1er décembre 2005, le premier numéro du magazine “<strong>Côté</strong> Cinéma” voyait le jour. Et ça fait<br />
douze ans que ça dure.<br />
photo associée à un texte.<br />
10
Une de Libé réalisée par<strong>Jean</strong> pour l’ anniversaire d’André Lazare.<br />
Dans cette carrière bien riche et pour le moins diversifiée, tu<br />
as touché à tous les aspects de cette profession. Laquelle a<br />
finalement ta préférence ?<br />
Sans hésitation, j’ai aimé être opérateur. En cabine, prendre soin de<br />
la pellicule, peaufiner les collages, démonter entièrement un projecteur<br />
pour le nettoyer, faire en sorte que les films soient projetés dans<br />
les meilleures conditions... C’est là que j’ai découvert le plaisir du<br />
travail bien fait et l’importance de cultiver une certaine “conscience<br />
professionnelle”.<br />
Mais tous les métiers du cinéma auxquels j’ai été confronté ont<br />
pour moi le même point commun : le plaisir d’y faire des rencontres<br />
humaines de qualité. Et en plus des amitiés sincères que j’y ai développées.<br />
J’y ai rencontré celle qui allait partager la plus grande<br />
partie de ma vie... Ce n’est pas rien !<br />
Un petit mot sur tes futurs projets, pour conclure ?<br />
Encore un peu tôt pour en parler mais j’aimerais bien pouvoir mêler<br />
plusieurs passions dans les années qui viennent comme l’écriture,<br />
les voyages, la musique et... le cinéma ?<br />
Interview réalisé par <strong>Jean</strong>-Michel Derenne<br />
photo associée à un texte.<br />
11
COTÉ JEAN<br />
LE CAISSIER DE LA MAXÉVILLE<br />
LE PREMIER HOMME DE MA VIE<br />
PROFESSIONNELLE<br />
Il y a fort longtemps, et oui, 30 Ans déjà !!!<br />
Pas la peine de faire le calcul, il y a très très longtemps, c’était en<br />
1987... !<br />
Je n’avais pourtant aucune expérience en programmation, mais<br />
UGC m’a ouvert sa porte et offert ce privilège de rentrer dans le<br />
monde de la Distribution et cette chance de me retrouver assistante<br />
en Programmation auprès de notre cher <strong>Jean</strong>.<br />
Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait et cerise sur le gâteau,<br />
j’ai découvert un homme disponible, attentionné, gentil, humain et<br />
patient qui m’a donné très rapidement le goût du métier !<br />
Sans lui montrer, j’ai secrètement eu à cœur de lui prouver que<br />
j’étais l’assistante idéale !<br />
Surtout ne pas le décevoir, être toujours sur le pont, motivée pour<br />
tout. De son côté, il m’a fait confiance, m’a formée, m’a appris les<br />
bases du métier, celles qui me servent encore aujourd’hui.<br />
Lorsque j’ai quitté la société pour voler de mes propres ailes, j’ai<br />
senti qu’il était tout bouleversé, même s’il ne voulait rien montrer.<br />
Cet hommage qui va lui être rendu, il l’a bien mérité, il a connu des<br />
hauts et des bas professionnels et privés, mais il a à peine changé.<br />
L’œil toujours aussi pétillant, le sourire charmeur placé en coin,<br />
l’allure “Svelte” et “Sportive”, avec cette même passion du métier<br />
chevillée au corps.<br />
Mais quel est donc son secret ?<br />
“J’ai l’âge des Passions, des Désirs, des Envies” m’a-t-il lancé en<br />
riant.<br />
Même si par la suite, j’ai œuvré auprès d’autres patrons, je n’ai<br />
jamais pu oublier le premier homme de ma vie professionnelle<br />
cinématographique.<br />
Et vous ?<br />
<strong>Jean</strong> et <strong>Jean</strong>-Michel Derenne<br />
Béatrice Laherrere<br />
Il s’est mis à gratter la guitare<br />
A Mulhouse /au buffet de la gare<br />
Tout’s les filles se foutaient de sa poire<br />
Pas facile d’être une rock-star<br />
Tout’ sa vie l’avait pensé qu’à ça<br />
Finalement le v’la dans l’cinéma<br />
Et tout ça parce-que que la musique<br />
A décidé d’lui faire la nique<br />
Elle est belle<br />
Elle est mignonne<br />
Il l’adore sa Gibson<br />
Mais la guitare/c’est sûr y’en a marre<br />
Aujourd’hui c’est mieux l’septième art<br />
A vingt-cinq ans il faut qu’y bosse<br />
On est d’accord ça c’est atroce<br />
Mais du Giscours // l’ami Lazare<br />
Ca en paye plus que la guitare<br />
Comprenant qu’il n’était pas Hendrix<br />
Mais plutôt Assurance-Tourix<br />
Il a rencontré Marin Karmitz<br />
Ca vous repose des films X<br />
Son contrat fut de courte durée<br />
Il abandonna le p’tit Charret<br />
Et se retrouva bientôt Marié<br />
A la revue Actua-Ciné<br />
Elle est belle<br />
Elle est mignonne<br />
Il l’adore sa Gibson<br />
Mais la guitare/c’est sûr y’en a marre<br />
Il s’ra jamais “Johnny Guitar”<br />
Plutôt qu’chanter “les crocodiles”<br />
Il tient la caisse de la Maxéville<br />
Distribution // programmation<br />
Et puis bien sûr exploitation<br />
UGC Labadie et Farcy<br />
Plus de boulots que de filles dans son lit<br />
Car chez lui c’est le mari modèle<br />
C’est aux patrons qu’il est pas fidèle<br />
“<strong>Côté</strong> Ciné” désormais l’héberge<br />
Attendant qu’une bonne idée émerge<br />
Toutes les nuits ‘ peaufine ses éditos<br />
Prend la plume, cherche le bon mot<br />
Elle est belle<br />
Elle est mignonne<br />
Il l’adore sa Gibson<br />
Mais la guitare/c’est sûr y’en a marre<br />
Aujourd’hui c’est mieux Gallimard<br />
De ses écrits il en est certain<br />
un livre sortira demain<br />
Quand il écrira ses Mémoires<br />
C’est sûr il connaitra la gloire<br />
Plutôt qu’châteaux en Espagne<br />
Son truc lui c’est la Bretagne<br />
Sur la côte sa maison bâtira<br />
Un havre de paix gagnera<br />
A Raymond, Paulo et les amis<br />
Il pensera depuis l’Ile-Tudy<br />
Il imaginera de beaux voyages<br />
Pour visiter y’a pas d’âge<br />
Elle est belle<br />
Elle est mignonne<br />
Il l’adore sa Gibson<br />
Mais la guitare c’est sûr y’en a marre<br />
Aujourd’hui c’est mieux le Routard<br />
L’Australie la Nouvelle Zélande<br />
Ou bien les côtes d’Irlande<br />
Voir les lacs du // Connemara<br />
Sans Sardou avec Fatima<br />
Voir les lacs du // Connemara<br />
Sans Sardou avec Fatima<br />
Enregistrement du clip<br />
vidéo au studio<br />
d’enregistrement CBE -<br />
Paris 23 février 2017.<br />
Paroles de <strong>Jean</strong>-Michel Derenne<br />
Arrangements musicaux Reinhardt Wagner<br />
photo associée à un texte.<br />
12
L’équipe de Blaireaux : <strong>Jean</strong> , Christian Bondil, Pierre -Yves Tatté,<br />
Jacky Carraro, Eric Lengrand, Emmanuel Leroux, Christophe Baurès<br />
Format A5-H.pdf 1 25/01/2017 14:54:45<br />
Avec Olivier Chenard - 2009. Avec Reinhardt Wagner - 2009.<br />
Wine tour à châteauneuf-du-pape<br />
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photo associée à un texte.<br />
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13
COTÉ JEAN<br />
AMICO MIO<br />
Si tu avais été villeruptien tu te serais appelé “Gianni”. Mais nul n’est<br />
parfait. Tu ne t’appelles que <strong>Jean</strong>. Tant pis. Allez, aujourd’hui on va<br />
faire comme si et je vais t’appeler Gianni.<br />
Notre première rencontre s’est faite dans les années 86 – 87.<br />
Tu étais chez MK2 et je programmais le Rio à Villerupt. A chaque fois<br />
que je commandais un film, tel un rital tu m’en vendais trois.<br />
Tu m’as raconté la rencontre entre ton patron d’alors, Marin Karmitz,<br />
et l’ancien maire de Villerupt, Armand Sacconi, à la salle Maurice<br />
Thorez où les débats furent houleux.<br />
En 1989, tu es au Jury du Festival du Film Italien de Villerupt, et ce<br />
fut rocambolesque. Nous avions dû en dernière minute déprogrammer<br />
un film et le remplacer par un autre qui n’était pas sous-titré. Il<br />
fût présenté en traduction simultanée. Et le jury d’alors le plébiscita<br />
et “Vado a riprendermi il gatto” (Je vais rechercher mon chat) remporta<br />
le prix du jury. C’est le seul film non sous-titré à ce jour qui a<br />
reçu un prix lors de ces trente-neuf éditions.<br />
Toujours pendant ce Festival, lors d’une soirée bien animée, tu<br />
nous chantes à la grande stupéfaction de l’équipe d’alors : A la fiera<br />
dell’est de Angelo Branduardi, chanson qui était à ce moment-là<br />
l’hymne de la manifestation. Tu entrais dans l’histoire.<br />
Festival du Film Italien de Villerupt 2016, jury de l’Amilcar des exploitants : Thierry Duchêne, Antoine Compagnone, Philipe Gigot,<br />
Frédéric Perrin, Eric Meyniel, Alain Odorico, <strong>Jean</strong> Walker, Lucie Chen, Marie-Christine Désandré, Anne Juliette Jolivet, Sylvain Vuong<br />
Tu revins quelques années plus tard avec notre ami Nicolas Charret<br />
et cette soirée-là fût inoubliable. Vous avez avez fait la fête avec les<br />
bénévoles jusqu’à l’aube. Votre retour fut très compliqué ainsi que<br />
la journée de travail qui a suivi.<br />
En 1992, je t’envoie l’affiche de Baru (15 ème édition) et là tu m’apprends<br />
que tu es un fan de l’auteur et que tu me cites quelquesunes<br />
de ses BD que tu as lu.<br />
Tu étais plus Villeruptien qu’un Villeruptien.<br />
Et depuis nous nous sommes croisés tant de fois : Festival de<br />
Cannes, Congrès, Intersyndicale... et surtout lors des matchs de<br />
foot entre distributeurs et exploitants (Nous étions fort impressionnés<br />
par tes gambettes).<br />
Et en 2009 tu m’as incité à créer le jury des exploitants du Festival<br />
de Villerupt, qui aujourd’hui est bien ancré dans la manifestation.<br />
<strong>Jean</strong> “Gianni”, pendant toutes ces années tu as été une personne<br />
pleine de conseils, extrêmement sympathique, aimable, toujours à<br />
l’écoute, serviable et surtout très humoristique.<br />
Grazie “Gianni”, je t’en suis plus que reconnaissant et je t’attends<br />
cette année à Villerou lors de la 40 ème édition et bien sûr au mythique<br />
Macoumba.<br />
Antoine Compagnone<br />
TU VEUX DEVENIR BRETON<br />
J’avais bien aimé, il y a une dizaine d’années, quand tu m’avais<br />
chanté une chanson de ton cru lors de ma cessation d’activité, accompagné<br />
de Michel Ardissone et de JMD. Cela reste une des meilleures<br />
soirées de ma vie professionnelle.<br />
Fidèle au poste, tu es toujours là, écrivant, photographiant pour un<br />
magazine que tu as cofondé et qui nous est devenu indispensable.<br />
Nous apprenons que tu souhaites devenir Breton, toi le fidèle Alsacien,<br />
mais sais-tu vraiment ce que signifie le fait qu’en Bretagne il<br />
fait beau plusieurs fois par jour et qu’entre temps : il pleut.<br />
Sache, <strong>Jean</strong> que nous t’attendons de pied ferme et parapluie ouvert,<br />
les huîtres et les crustacés sont prévenus.<br />
Alain Durand<br />
photo associée à un texte.<br />
14
photo associée à un texte.<br />
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COTÉ JEAN<br />
ALBUM PHOTO DE JEAN<br />
photo associée à un texte.<br />
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ALBUM PHOTO DE JEAN<br />
photo associée à un texte.<br />
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COTÉ JEAN<br />
ALBUM PHOTO DE JEAN<br />
Sur le toit de la Fox<br />
photo associée à un texte.<br />
18
photo associée à un texte.<br />
Le congrès pour nous voir ! 2010 – 2017 même pas changés !<br />
LE WALKER, LAGOYO :<br />
MÊME LONGUEUR D’ONDE !<br />
Ecrire un mot sur <strong>Jean</strong>, pour <strong>Jean</strong>... au demeurant facile... mais pas<br />
tant que ça au final :D<br />
<strong>Jean</strong> et moi ça passe par les écrits : comme si nous étions liés par<br />
la plume en quelques sortes !<br />
Je ne suis pas à la hauteur de sa prose mais qu’importe !<br />
“Nous” ce sont de jeux d’initiales, des remises en questions sur le<br />
bon usage des formules de politesse, des adjectifs qualificatifs, des<br />
mots en général... Ce sont mes commentaires sur ses éditos, les<br />
siens face à mes commentaires...des rebondissements toujours<br />
avec une énorme base d’humour : jamais méchants que nous<br />
sommes !<br />
<strong>Jean</strong> c’est l’accent d’Alsace... le simple “allô” et on sait que c’est<br />
lui...<br />
<strong>Jean</strong> c’est la joie de vivre ; c’est relativiser, c’est l’écoute, c’est la<br />
répartie, c’est toujours le sourire et l’œil brillant...même dans les<br />
moments difficiles... <strong>Jean</strong> c’est la prise de conscience que la vie est<br />
belle et qu’il faut en profiter et la vivre pleinement.<br />
<strong>Jean</strong> c’est l’amour qu’il porte à sa chère femme... je me souviens<br />
lui avoir demandé s’il venait accompagné à une soirée professionnelles<br />
organisée il y a quelques années et sa réponse “tellement lui” :<br />
“La personne qui m’accompagne s’appelle Fatima et c’est aussi la<br />
femme de ma vie”...<br />
Nous nous voyons peu, nous tentons un déjeuner par an qui la plupart<br />
du temps est annulé pour un problème de dents, de temps,<br />
bref qu’importe : ça n’empêche pas qu’on s’aime !<br />
<strong>Jean</strong> c’est souvent “la bise” au singulier et moi “des bises” au pluriel...<br />
encore et toujours jouer sur les mots, les lettres...<br />
LAGoyo, la patronne t’embrasse fort ! Un hommage pour toi : waouh<br />
ça l’fait LEWalker... mais c’est tellement normal, c’est parce que tu<br />
le mérites... Des bises,<br />
F.<br />
19<br />
L’AVENTURE C’EST L’AVENTURE<br />
Cher <strong>Jean</strong>,<br />
Je voulais ce soir reprendre une expression qui t’est très chère depuis<br />
longtemps et dont tu as usée très régulièrement : “IMAGINONS QUE ...”<br />
Celle-ci date des années 1982 à 1986 où tu occupais des fonctions de<br />
responsable de la région Nord-Est, sous la direction d’André Lazare,<br />
et où nous nous retrouvions régulièrement pour des réunions de vente<br />
avec Patrick Farcy, <strong>Jean</strong>-Marie Borrechia, Jacques Falce. Et là, très<br />
souvent, l’imagination fusait au sujet de ton évolution et ton grand avenir<br />
dans le cinéma.<br />
Cette part de rêve, omniprésente chez toi, t’a permis de réaliser de<br />
très belles choses dans ta vie professionnelle comme dans ta vie<br />
personnelle. Enfin, je crois que le moment est arrivé de tout mettre en<br />
œuvre pour aller plus loin dans ta soif de découverte. Je voulais donc en<br />
profiter pour alimenter par quelques suggestions, ce monde imaginaire<br />
qui va devenir réalité !<br />
- Imagine visiter les Iles Polynésiennes qui vont t’éblouir par leurs<br />
couleurs, t’enivrer par leurs odeurs et te bluffer par l’accueil de ses<br />
populations.<br />
- Imagine parcourir ces continents d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique,<br />
enrichissant par leur immensité et leur diversité culturelle.<br />
- Imagine ces périodes plus tranquilles, où tu séjourneras dans ta<br />
maison de pêcheur dont tu ne cesses de rêver, tout en flânant le long<br />
des magnifiques côtes bretonnes.<br />
- Imagine aussi ces séjours fréquents au Canada pour y retrouver Emilie<br />
et jouer ton papi gâteux auprès de tes magnifiques petits fils - Elliot &<br />
Timothée.<br />
Je vais m’arrêter là car la liste serait trop longue, en sachant bien que<br />
tous ces projets et bien d’autres sont depuis longtemps programmés<br />
dans ta tête.<br />
Mais <strong>Jean</strong>, il y a une dernière chose très importante, lorsque vous vous<br />
évaderez avec Fatima vers ces terres inconnues, surtout n’oublie jamais<br />
la guitare !<br />
Amitiés sincères.<br />
BB
COTÉ JEAN<br />
Christiane Reynaud avec Julie Gayet au cinéma l’Ermitage pour la présentation de son fi lm<br />
SOUVENIRS, SOUVENIRS<br />
Dans sa vie professionnelle, la personnalité de<br />
<strong>Jean</strong> a été multiple et intense. Je l’ai connu comme<br />
programmateur, distributeur, journaliste, photographe.<br />
Tout au lon de ces années, ce fut pour moi agréable de<br />
travailler avec lui car <strong>Jean</strong> est toujours bienveillant, à<br />
l’écoute. Désormais je le vois maintenant chaque année<br />
tel un I à Gérardmer aux rencontres. Judih se joint<br />
à moi pour dire qu’il va nous manquer...<br />
Christiane Reynaud<br />
Les Profs - Congrès © UGC<br />
TOUTE MON AMITIÉ<br />
Mon cher <strong>Jean</strong> ,<br />
Un hommage à toi , à toutes tes facettes, du distributeur<br />
au journaliste en passant par l’exploitant, est bien<br />
entendu plus que justifié. Tes qualités humaines, ta<br />
disponibilité, tes fous rires et beaucoup d’autres choses<br />
que je ne peux pas écrire (Fatima est au courant !)<br />
manqueront à la profession .<br />
Une chose est sûre, c’est l’amitié que j ’ai pour toi et ta<br />
petite chérie.<br />
Bisous.<br />
Cathy<br />
JEAN DU VOYAGE !<br />
Des gens, il y en a beaucoup, des <strong>Jean</strong> pas mal aussi mais<br />
il n’y a qu’un <strong>Jean</strong> Waler !<br />
Car c’est vrai qu’il n’y en a pas d’autre comme toi , aussi<br />
sincère, gentil , et presque drle ;)<br />
Rares sont les personnes qui font l’unanimité dans notre<br />
profession et tu en fais parti .<br />
Pourtant, ce n’était pas gagné, préférer le foie gras<br />
Alsacien à celui du Périgord, être l’égérie de la marque<br />
Kiabi au Festival de Cannes, ou habiter Paris pour ne<br />
pas avoir à choisir entre le Rhin et la Bretagne..tu<br />
partais avec de sérieux handicaps !<br />
Tes contradictions font ton charme et je ne garderai que<br />
le meilleur,<br />
Tu es et tu resteras pour moi :<br />
Mon Kouign amann de l’Est<br />
Ma choucroute garnie de l‘Alantique,<br />
Mon mehir du Rielin !<br />
Ta tricandille du Sud ouest !<br />
Angélique<br />
photo associée à un texte.<br />
20
COTÉ JEAN<br />
“BONJOUR !”<br />
Je lève la tête et là face à moi, je vois l’homme qui vient de prononcer<br />
ce mot. Il a une trentaine d’année, est habillé bizarrement et<br />
rajoute : “ Je m’appelle <strong>Jean</strong> Walker et je viens de Strasbourg !”<br />
Je viens d’intégrer l’équipe des ventes UGC depuis 1 mois et je ne<br />
connaissais pas encore les vendeurs province.<br />
Aux vues de mes origines, on appelle ça le DESTIN...<br />
Et quel destin ! Que dire de cet homme qui allait devenir l’homme<br />
de ma vie.<br />
C’est au quotidien que l’on apprécie le plus <strong>Jean</strong>. Son humour<br />
d’abord, l’approche et le feeling face aux inconnus, sa gentillesse,<br />
sa sensibilité, sa fidélité avec ses amis, le sens de la famille qui<br />
nous a rapproché...<br />
Que d’événements depuis près de 40 ans autour de notre couple.<br />
Pas toujours facile, mais à deux nous avons fait front...<br />
Nous avons pu compter l’un sur l’autre, et poser notre tête sur<br />
l’épaule de l’autre dans les moments difficiles. Mais il y a aussi eu,<br />
et il y a encore, des moments fabuleux !<br />
Comme le goût en commun que nous avons pour les horizons<br />
lointains, et les virées que nous faisons dans notre beau pays.<br />
Évidement, le cinéma a pris une grande place dans notre vie, et<br />
nous nous y sommes fait des amis.<br />
Et c’est une nouvelle famille cinématographique que nous avons<br />
intégré dans notre couple et ce avec beaucoup de plaisir. Dans<br />
sa carrière il y a eu des hauts et des bas, mais pour lui l’amour du<br />
cinéma à toujours été présent.<br />
Et je vais vous avouer un secret : il vient de devenir grand-père de<br />
deux petits garçons jumeaux et je vais garder cet hommage pour<br />
ses petits-fils.<br />
Quand je fais un retour sur ma vie, ce n’est que du bonheur d’avoir<br />
fait ce chemin avec lui et nous avons encore de belles années<br />
devant nous.<br />
Que vous lui rendiez hommage aujourd’hui, c’est un bonheur pour<br />
moi...<br />
Fatima<br />
DU CÔTÉ<br />
DE FRÈRE JEANNOT<br />
Très jeune, un croisé cinéphile s’engage pour convertir les infidèles,<br />
les idolâtres du very very petit écran, entre autres.<br />
Des croisades, il en mène des dizaines dans les lieux saints de<br />
toutes catégories et y laisse des souvenirs mémorables (surtout le<br />
lundi matin !) :<br />
- ceux où s’adonnent des fendus du culte de l’obscurité après avoir<br />
acquitté un denier à l’entrée<br />
- ceux où l’on compte ledit denier pour le réinvestir dans ce qui doit<br />
attirer plus de monde dans les temples (du moins le croit-on...).<br />
- ceux d’où on espionne les deux premiers où il fait bon étudier côté<br />
lieux de culte en fonction des fauteuils ou des projecteurs, ou côté<br />
entrées enregistrées ou présumées des grandes ou petites messes<br />
programmées.<br />
Le moine Walker, né marcheur inépuisable (ce n’est pas sa faute),<br />
sillonne inlassablement la planète pour démontrer qu’en Papouasie<br />
ou à Ushuaia, les temples à gradins de pierre ou de bois attirent<br />
aussi bien les pêcheurs que les fauteuils Keslo dans nos contrées.<br />
Ah, comme il paie de sa personne pour notre cause ce pèlerin,<br />
comme il use ses chausses sur les routes qui mènent au firmament<br />
de nos croyances en la divine lumière qui baigne nos temples (grâce<br />
aux saints Xenon, Laser et autres paraît-il) !<br />
Ah, il ne s’épargne rien, lui, quand ses amis impénitents, eux, lui<br />
préfèrent Johnnie, lors de grands messes cérémonielles dont sont<br />
coutumiers les frères des temples de la Lumière.<br />
Mais une vie de conviction et d’abnégation aussi remarquables ne<br />
peut que réunir ses véritables fidèles en ce mois de mars 2017 :<br />
ceux qui boivent ses prêches indispensables 2 fois par mois, ceux<br />
qui l’ont vu sans faillir jamais, jauger les infidélités du public, défendre<br />
les auteurs en mal d’audience, prendre le pouls des secteurs<br />
malades, être fébrile au chevet de la petite, de la moyenne... fréquentation.<br />
On l’aime, c’est un ami fidèle, drôle, jovial, indispensable.<br />
Reste modeste <strong>Jean</strong>, mais on ne peut se passer de toi, tu es notre<br />
mémoire à tous !<br />
Béni soit Papi <strong>Jean</strong>not (depuis peu) ami dévoué depuis 40 ans au<br />
service de notre passion commune.<br />
Grosses bises<br />
Marie-<strong>Jean</strong>ne et <strong>Jean</strong>-Jacques<br />
photo associée à un texte.<br />
22
JEAN, UN HOMME<br />
DE CŒUR<br />
Les nombreux témoignages réunis ici feront amplement<br />
état de la belle personne que tu es.<br />
Ils diront tous ton sens de l’amitié, de la fidélité, de la<br />
générosité, et plus encore.<br />
Je me contenterai d’une anecdote personnelle. Il y a<br />
bien longtemps, tu es venu m’annoncer que tu quittais<br />
la distribution . Je t ’ai demandé pourquoi , tu m’as<br />
répondu avec un petit sourire : “ je déteste faire de la<br />
peine aux gens”.<br />
Je peux te rassurer, <strong>Jean</strong> , tu n’as jamais fait de peine à<br />
personne depuis...<br />
Pour ma part, je n’ai jamais oublié, même si j ’ai continué<br />
à en faire un peu le lundi matin !<br />
Avec toute mon Amitié<br />
LE CRÉATEUR<br />
photo associée à un texte.<br />
Bertrand Cocteau<br />
Pour moi <strong>Jean</strong> c’est l’artiste avant tout. J’ai eu la<br />
chance de commencer ce métier à ses cotés et je<br />
n’ai que de bons souvenirs avec lui et d’excellents<br />
moments où j ’ai pu apprécier ses qualités musicales,<br />
d’écritures, photographiques, humaines et bien sûr<br />
professionnelles.<br />
Il a surtout un sens profond de l’amitié. Je suis<br />
heureux qu’il parte vers une retraite méritée mais je<br />
sais qu’il va manquer à notre profession . L’Alsace a<br />
perdu un éminent représentant et le cinéma perd un<br />
Ami .<br />
Bon vent, <strong>Jean</strong><br />
MON CHER JEAN,<br />
Henri Demoulin<br />
A force de rendre hommage et de<br />
retracer la carrière de nombreux professionnels, il<br />
fallait bien que ça arrive au meilleur et au plus<br />
attachant d’entre tous...<br />
Toujours à l’écoute des autres, toujours prêt à rendre<br />
service, généreux, chaleureux, convivial , passionné, et<br />
toujours sincère,<br />
Pour ces belles qualités que tu as mises au service de<br />
plusieurs métiers du cinéma (et que ta chère et tendre<br />
a pu profiter),<br />
Il était temps de te dire merci !<br />
Hervé Collinet<br />
23<br />
Lazare Team : Bernard Brune, <strong>Jean</strong>-Marie Borreca, <strong>Jean</strong> Walker, Patrick Farcy,<br />
Alain Cavalier (promo film Thérèse), Marie-Christine Fontaine, Jacques Falce, André Lazare (LE CHEF).<br />
SACRÉE ÉQUIPE<br />
Mon cher <strong>Jean</strong> ,<br />
Je m’oblige à un retour en arrière pour te retrouver<br />
au sein d’une SACREE EQUIPE des années 80 avec un<br />
certain leader André Lazare, comme en témoigne la<br />
photo jointe, prise avec Alain Cavalier.<br />
Nous cumulions alors : jeunesse, ambition , culot,<br />
travail avec le plaisir de former un groupe solidaire<br />
et efficace. Il est vrai que distributeurs et exploitants<br />
œuvraient différemment.<br />
Que de soirées partagées ou chacun évoquait ses propres<br />
exploits (pas toujours racontables...) mais qui nous<br />
soudaient un peu plus.<br />
Puis nos routes se sont séparées, mais à chacune de nos<br />
rencontres, c’est avec grand plaisir que nous évoquons<br />
tous ces moments forts.<br />
Je pense également à Patrick Farcy qui a beaucoup<br />
compté pour moi .<br />
Encore un souvenir qui me revient, où lors d’un de<br />
tes passages en famille, mon fils Fabien s’est permis de<br />
“gifler ” ta fille ; et je ne sais toujours pas si elle lui a<br />
enfin pardonné...<br />
Pour conclure, je suis très heureux que la profession<br />
t ’honore ce soir, toi qui mets toujours en valeur tous les<br />
acteurs de ce milieu dans Coté Cinéma.<br />
Tu seras toujours le Bienvenue chez moi .<br />
Toute mon amitié <strong>Jean</strong> ,<br />
<strong>Jean</strong>-Marie Borreca<br />
JEAN, UN GRAND<br />
JOURNALISTE AVEC UNE<br />
BELLE PLUME :<br />
Quand on a la chance de rencontrer quelqu’un comme<br />
<strong>Jean</strong> dans la vie et de se lier d’amitié, quel grand bonheur.<br />
Amicalement,<br />
Tony Molière
COTÉ JEAN<br />
L’ÉLÉGANCE<br />
D’UN PASSIONNÉ<br />
<strong>Jean</strong>, c’est un hommage que l’on te rend à toi qui en auras suscité<br />
tant, toi qui auras traversé ces années de cinéma avec tant d’élégance<br />
et d’humanité.<br />
Je crois que la première fois que nous nous sommes croisés, les<br />
deux sociétés pour lesquelles nous œuvrions n’étaient pas les meilleures<br />
amies. Malgré tout, aucun ressentiment dans cette poignée<br />
de mains ferme et directe, dans ce sourire vrai.<br />
Sans doute ton ancrage mulhousien n’est pas pour rien dans ce<br />
caractère. Tu y avais été précédé par un illustre maître du cinéma,<br />
William Wyler, m’avais-tu appris. Et cela changea à jamais ma vision<br />
de cette ville...<br />
Difficile d’imaginer que le réalisateur de Ben-Hur ou de Vacances<br />
romaines était né dans ce coin d’Alsace alors allemand. Je suis<br />
convaincu que cela aura marqué très tôt ton attachement au cinéma<br />
et à ses magies.<br />
Magies que tu auras partagées, autour d’un verre ou d’un café, volés<br />
entre deux rendez-vous, lors de ces instants que tu sais créés<br />
enlaçant une guitare, entouré d’amis, ou dans ces rencontres humaines<br />
que tu provoques au cœur des festivals.<br />
Les festivals... L’Alpe d’Huez et Villerupt te sont associés. Tu suscites<br />
ces croisées de chemins évidentes et vraies en réunissant autour<br />
de toi des gens qui aiment la vie et le cinéma.<br />
Ce n’est que justice que la première de Couv. te soit consacrée et<br />
je suis très fier de faire partie de ce numéro spécial mais surtout<br />
d’avoir eu la chance de te rencontrer.<br />
Amitiés,<br />
MON CHER JEAN,<br />
Eric<br />
...avec Dominique Goumard et <strong>Jean</strong>-Marc Ageorges<br />
Tu as contribué à réaliser et à chroniquer tant<br />
d’hommages en écrivant, en photographiant, en<br />
chantant même... avec un tel talent et une si grande<br />
bienveillance appréciés de tous.... qu’il fallait bien<br />
qu’un jour hommage te soit rendu, à toi , et c’est<br />
aujourd’hui , et j ’en suis particulièrement heureux !...<br />
À très vite en Normandie, à Paris... ou ailleurs sur la<br />
planète... ;)<br />
<strong>Jean</strong>-Marc Ageorges<br />
JEAN WALKER, EN GUYANAIS ON<br />
PRONONCE “WOULKER”<br />
Né à Colmar, cité historique d’Alsace, en (... date de naissance secrète<br />
!).<br />
Malgré son jeune âge, il a un parcours précoce dans le 7 ème art.<br />
Très jeune il fut directeur à l’Omnia de Mulhouse, puis quelques années<br />
après, directeur d’agence pour UGC à Strasbourg, embauché<br />
par son ami André Lazare (trop tôt disparu).<br />
Comme il a la bougeotte, il navigue entre l’exploitation et la distribution<br />
: MK2, La nouvelle Maxeville, Actu Ciné, Infoway, qu’il créa avec<br />
Patrick Farcy, Bac Majestic Paris et Province, La Fabrique de Films<br />
et Limelight et enfin retour avec Patrick Farcy pour créer le magazine<br />
<strong>Côté</strong> Cinéma dont il va devenir le brillant rédacteur en chef.<br />
C’est d’ailleurs avec le plus grand plaisir que je découvre à chaque<br />
nouveau numéro son fameux Edito, original et amusant.<br />
Une amitié de plus de 30 ans nous unit et comme je suis dans le<br />
secret de la profession, depuis 1959, je sais que malgré de nombreuses<br />
sollicitations, il reste fidèle à son magazine.<br />
En 2010, lors de la première édition des Rencontres Cinématographiques<br />
du Sud à Avignon, en parcourant le magazine <strong>Côté</strong> Claude,<br />
j’ai été estomaqué de découvrir son invention : le “Dictionnaire Damianthesque”<br />
; c’est là que j’ai compris pourquoi Monsieur “WOUL-<br />
KER” prenait des notes en m’écoutant attentivement et en buvant<br />
mes paroles (comme je ne suis pas bavard !).<br />
Mon cher <strong>Jean</strong>, tu es Chevalier et Officier du Mérite Cinématographique.<br />
Je suis très heureux pour toi, car tu le mérites amplement, que le<br />
Président René Kraus et les membres du Bureau, t’aient choisi pour<br />
être le Président d’Honneur de cette 7 ème édition.<br />
Bien affectueusement à toi, je t’embrasse, sans oublier bien sûr ta<br />
délicieuse compagne Fatima.<br />
Claude Damianthe<br />
Président d’Honneur des Rencontres Cinématographiques du Sud<br />
et Président des Victoires du Cinéma.<br />
photo associée à un texte.<br />
24
COTÉ JEAN<br />
DE STRASBOURG À PARIS,<br />
UN PETIT AIR DE ROAD MOVIE...<br />
Quelle bonne idée ce coup de chapeau à <strong>Jean</strong>, qui pour nombre de<br />
ses “vieux copains”, a été l’occasion de ressortir les vielles boîtes<br />
de photos, de se voir et d’évoquer des anecdotes qui ne font rire<br />
que nous... mais cela fait beaucoup de bien.<br />
Notre première rencontre remonte au début des années 80, quand<br />
nous nous sommes croisés chez UGC Distribution. De cette période<br />
il est impossible de ressortir une ou deux anecdotes tant les<br />
réunions – qui débordaient d’idées farfelues – et les discussions –<br />
jusqu’au bout de la nuit – ont été nombreuses. Avec toute l’équipe<br />
d’UGC de l’époque, on aura une pensée émue pour un bar situé à<br />
deux pas des Champs-Élysées qui nous aura supporté pendant de<br />
très très longues soirées...<br />
<strong>Côté</strong> travail, c’est dans son propre royaume alsacien que j’avais eu<br />
le plaisir de découvrir <strong>Jean</strong>, à l’occasion de la tournée de Denys<br />
Arcand pour la sortie du Déclin de l’empire américain. À Strasbourg<br />
où je devais récupérer le réalisateur québécois pour assurer la suite<br />
de la tournée, j’ai pu apprécier l’univers de <strong>Jean</strong> et sa façon de travailler<br />
: un planning bien huilé, des rencontres avec les journalistes,<br />
un déjeuner dans une magnifique Winstub avec les petits cadeaux<br />
souvenirs “faits main” qui ont enchanté le cinéaste pour sa première<br />
date de tournée.<br />
Et quand les Strasbourgeois emménagent à Paris avec leur accent,<br />
cela fait encore de belles anecdotes ! Comme la fois où venu dîner à<br />
la maison, <strong>Jean</strong> se mit à lire un petit livre “Monsieur-Madame” à mon<br />
fils, sur l’histoire d’une boulangère qui vendait des “Pâguettes”...<br />
Puis sans jamais se perdre de vue, nos vies se sont croisées à nouveau<br />
dans la grande aventure de Capital Cinéma avec André Lazare<br />
et la folle parenthèse du cinéma “La Maxéville” dont <strong>Jean</strong> s’est occupé.<br />
À ma création d’Infoway, c’est à nouveau lui que j’allais solliciter<br />
pour venir nous aider à expliquer l’arrivée du multimédia dans<br />
l’animation des halls de cinéma. On ne pourra pas oublier, pour tous<br />
ceux qui nous ont fait le plaisir de partager des repas dans notre<br />
villa sur les hauteurs de Cannes, ces soirées magnifiques menées<br />
jusqu’au bout de la nuit autour de la guitare de <strong>Jean</strong>.<br />
Quand après avoir lancé le projet <strong>Côté</strong> Cinéma, j’ai eu l’idée folle d’y<br />
ajouter un magazine, il me fallait trouver quelqu’un qui connaisse<br />
tous les recoins de ce métier, comprenne toutes les subtilités de<br />
la distribution et apprécie le travail quotidien des exploitants. Et<br />
pour cela le nom de <strong>Jean</strong> s’imposait à moi, tant j’étais convaincu<br />
de tout ce qu’il pourrait apporter à ce projet... Même si certaines<br />
réunions de rédaction ont été houleuses, nous avons toujours été<br />
d’accord sur la proximité que devait conserver ce magazine avec<br />
ceux qui font vivre ce métier. C’est certainement la collaboration la<br />
plus aboutie, à ce jour, avec <strong>Jean</strong>. Nous étions partis pour quelques<br />
numéros, et venons aujourd’hui d’en fêter le 300ème. Même si cela<br />
se passe de commentaires, je tiens à te dire pour <strong>Côté</strong> Cinéma et<br />
pour tout le reste... un grand Merci.<br />
Patrick<br />
BODY GUARD<br />
Avec Whitney Houston<br />
C’était le 26 novembre 1993, lors de la soirée Profession Cinéma.<br />
Sous l’impulsion de <strong>Jean</strong> Walker, Henri Demoulin et Roger Dupuisalle,<br />
nous avions essayé de redonner vie à cette Soirée de fin<br />
d’année qui rassemblait toute la profession. Pour moi, ce jour était<br />
spécial, car c’était le jour de mon anniversaire. Le dîner se passe,<br />
entrée, plat, fromage, puis vient le dessert... Devant moi, une chanteuse<br />
qui ressemblait étrangement à Whitney Houston, commence<br />
à chanter Happy Birthday to You. Comme vous le voyez, j’en ai un<br />
peu profité.<br />
<strong>Jean</strong> avait tout prévu. Je voyais dans ses yeux le bonheur de mettre<br />
en avant un de ses amis. Merci <strong>Jean</strong> de m’avoir fait croire un instant<br />
que j’étais Kevin Costner dans Bodyguard.<br />
Philippe Fonteix<br />
<strong>Jean</strong> et Philippe Fonteix<br />
photo associée à un texte.<br />
26
NOTRE PASSE PARTOUT !<br />
L’équipe des Rencontres de Bretagne :<br />
Raymond Chopin, Alain Durand, Claude Ladrée et leur ami jean<br />
<strong>Jean</strong>, depuis que l’on se connaît, cela fait déjà quelques dizaines<br />
d’années, tu es passé par un bon nombre de profession. Franchissant<br />
allègrement les barrières des différents métiers du cinéma ;<br />
passant de la distribution à l’exploitation avec un détour par la programmation<br />
et maintenant à l’information avec une plume que tout<br />
le monde te reconnaît, tu es resté toujours le même, simple, accessible,<br />
disponible pour tous et toujours dans la bonne humeur.<br />
En quelque sorte, tu es le “couteau suisse” indispensable dans le<br />
PCF (paysage cinématographique français).<br />
Avec des échanges entre l’Alsace et la Bretagne, tu as été l’artisan<br />
de belles rencontres personnelles, au point de passer quelques<br />
jours au bord de la cale de l’Île Tudy même si le temps parfois était<br />
un peu capricieux. A cela s’ajoute quelques soirées d’ âpres discussions<br />
qui se finissaient de bonne heure.<br />
Au siècle dernier, tu avais commis avec quelques amis une chanson<br />
dédiée à notre ami Paulo.<br />
Je finirais donc en te disant :<br />
Mon <strong>Jean</strong>not ta retraite<br />
C’est un coup pour faire la fête<br />
Mais nous tous on sait bien<br />
Qu’en fait c’est pas pour demain<br />
J’ te connais par cœur<br />
J’ t’ai dans la peau<br />
J’ te connais trop<br />
LE COIFFEUR DE MACGYVER<br />
photo associée à un texte.<br />
Raymond Chopin<br />
Un mag sur... <strong>Jean</strong> Walker ? Je sais que c’est le demi-frère de<br />
De Niro, et que du coup il est connu dans le milieu, mais je tiens à<br />
vous rappeler que le gars est en vacances la moitié de l’année. Enfin<br />
moi j’dis ça hein... Allez, on va quand même mettre un petit mot<br />
gentil. Alors, www.petit-mot-gentil.fr ,<br />
voyons voir... “Nous passons de très bonnes vacances”, non. “Bon<br />
rétablissement”, non plus, quoi que. Bon ben on va improviser un<br />
truc, tant pis. Toi qui a tout fait, comme Bernard Lavilliers (celui des<br />
Fatals Picards), je te souhaite le meilleur pour la suite !<br />
PS : n’achète pas de phare en Bretagne, là-bas il pleut tout le temps.<br />
Nicolas Dupart<br />
27<br />
ET SI JEAN N’AVAIT PAS<br />
ÉTÉ JOURNALISTE...<br />
crédit photo : FNCF <strong>Jean</strong>-Luc Mege<br />
Si <strong>Jean</strong> Walker n’avait pas été ce talentueux journaliste que nous<br />
connaissons tous, écrivant régulièrement dans <strong>Côté</strong> Cinéma des<br />
éditos ou des articles glorifiant la salle de cinéma, qu’aurait-t-il bien<br />
pu faire comme métier ???<br />
Si <strong>Jean</strong> n’avait pas été journaliste, il aurait été assurément exploitant<br />
de salle de cinéma. La salle, il l’aime, il la connaît, il la défend. La<br />
salle, c’est un peu son territoire, sa deuxième maison. Il aurait été<br />
à l’aise à tous les postes : caissier, agent de comptoir, projectionniste,<br />
animateur, directeur... Et il est certainement l’un de ceux qui<br />
connaissent le mieux toute la diversité du parc de salles français.<br />
Ou non, si <strong>Jean</strong> n’avait pas été journaliste, il aurait été représentant<br />
chez un distributeur. C’est sûr ! Pour être proche du film, pour le<br />
défendre, le mettre en place au mieux en collaboration avec les exploitants,<br />
pour avoir le plaisir de dialoguer en toute franchise avec<br />
les programmateurs, un vrai distributeur quoi !<br />
Mais non, si <strong>Jean</strong> n’avait pas été journaliste, il aurait sûrement<br />
accompagné les réalisateurs et les comédiens dans les tournées<br />
salles des films en avant-première et ainsi rencontrer le public et<br />
faire régulièrement le tour de France des salles, des hôtels et restaurants,<br />
des bars et autres night-clubs !<br />
Ou bien, il aurait pu faire auteur compositeur interprète de chansons,<br />
sillonnant la France la guitare sous le bras, faisant chanter les<br />
foules sur des airs entraînants.<br />
Sinon, je pense qu’il aurait pu être écrivain, ou biographe... oui, le<br />
biographe officiel de <strong>Jean</strong>ine Colin ! Ça peut vous occuper toute<br />
une vie de travail tellement il y a à écrire sur notre chère <strong>Jean</strong>ine !<br />
Non, si <strong>Jean</strong> n’avait pas été journaliste, il aurait été comme<br />
<strong>Jean</strong>-Pierre Bacri dans le prochain film de Nakache et Toledano,<br />
Le Sens de la fête : organisateur et animateur de soirée : mariage,<br />
anniversaire, baptême, Bar Mitzvah...<br />
Effectivement, si <strong>Jean</strong> n’avait pas été journaliste, il aurait pu faire<br />
des dizaines d’autres métiers mais en fait, <strong>Jean</strong>, il est journaliste,<br />
exploitant, distributeur, comédien, chanteur, compositeur, écrivain,<br />
animateur... Tous ces métiers, il les a faits, les fait encore ou les fera.<br />
Mais ce qui compte avant tout c’est que quand <strong>Jean</strong> fait un métier,<br />
il le fait toujours avec passion, exigence, excellence, générosité, humanisme.<br />
C’est pour cela qu’en fait, il est incapable de choisir et<br />
qu’il les fait tous. Et que je ne connais pas une seule personne dans<br />
la grande famille du cinéma qui ne connaisse pas <strong>Jean</strong>, qui n’aime<br />
pas <strong>Jean</strong> !<br />
Alors oui, cet hommage est totalement mérité ! Merci <strong>Jean</strong> d’être<br />
ce que tu es ! Merci pour tout ce que tu as apporté au cinéma. Et<br />
surtout, merci de ton amitié ! Je t’embrasse ainsi que la femme de<br />
ta vie, que l’on adore aussi, Fatima.<br />
Richard Patry
COTÉ JEAN<br />
Villerupt<br />
PENSE-Y, PENSE-Y FORT...<br />
<strong>Jean</strong>, c’est....<br />
La Grande Maxeville<br />
Les circonstances de la vie, aidées par André Lazare (qui est certainement<br />
évoqué ailleurs dans ces pages) avaient mis dans les mains<br />
de <strong>Jean</strong> un ancien cinéma porno (comme par hasard diront certaines<br />
mauvaises langues...) en pleine décrépitude.<br />
En une nuit, sans moyens, et par sa simple créativité, son système<br />
D, son talent artistique inné, <strong>Jean</strong> transforma avec trois fois rien le<br />
bouge qui sentait la pisse en lieu chaleureux et accueillant, qui, pendant<br />
quelques semaines fit de l’ombre au Grand Max Linder voisin.<br />
Et avec un investissement en temps inouï, grâce à Kenny, l’histoire<br />
de ce petit garçon sans jambes qui se déplaçait dans une caisse à<br />
savon, à Bagdad Café, mais aussi grâce à une intense série de projections<br />
test quasi quotidiennes dans l’immense salle de 600 places<br />
de Au fil de la vie de Gary Marshall (juste avant Pretty Woman), avec<br />
Bette Midler (après The Rose), <strong>Jean</strong> remit véritablement à flots ce<br />
complexe digne de la Dernière Séance.<br />
Ce cinéma finit par devenir ce qu’il est toujours, le “Hard Rock Café”<br />
de Paris, comble de l’ironie pour un fou de musique comme <strong>Jean</strong>.<br />
Profession Cinéma<br />
Avec l’altruisme qui coule dans ses veines, <strong>Jean</strong> et quelques autres<br />
voulurent pendant quelques années faire profiter au plus grand<br />
nombre les relations privilégiées qu’ils entretenaient essentiellement<br />
entre distributeurs, programmateurs, et exploitants, en fraternité,<br />
sans esprit de syndicat. C’est ainsi que naquit “Profession Cinéma”,<br />
qui se traduisit par la fabrication d’une carte (voir photo), et<br />
dont l’heure de gloire fut un immense et mémorable dîner de gala à<br />
La Défense, où le spectacle était notamment assuré par les artistes<br />
venus du célèbre cabaret “Michou”. Pensées émues pour Laurent<br />
Carrignon, “directeur artistique” de cette soirée.<br />
Le Festival du cinéma Italien de Villerupt, qui fêtera ses 40 ans en<br />
novembre prochain, et même s’il n’y contribue que modestement,<br />
c’est pourtant l’image même de <strong>Jean</strong> : faire d’un lieu à priori austère<br />
et inhospitalier, en l’occurrence une ancienne cité ouvrière de<br />
Lorraine, un havre de joie, de fraternité, et de culture. C’est une fois<br />
de plus <strong>Jean</strong> qui me fit redécouvrir ce festival le plus chaleureux du<br />
monde, et j’en suis devenu accro depuis, ne loupant aucune des 6<br />
dernières éditions.<br />
La musique<br />
Prévoir une chanson pour une collègue qui fêtait son anniversaire,<br />
c’est pour <strong>Jean</strong> passer la nuit dans sa chambre de bonne de<br />
l’époque, devant son orgue, avec son casque, à jouer un morceau,<br />
écrire les paroles, et les chanter à tue-tête, et retrouver au matin un<br />
mot des voisins l’avertissant que son casque n’était pas branché !<br />
Le “j’en ai rêvé si fort que les draps s’en souviennent” de <strong>Jean</strong>,<br />
c’était “Penses-y, penses-y fort”, qui ne connut hélas pas le même<br />
destin, ce que je trouve toujours injuste et cruel plus de 20 ans<br />
après !<br />
Mais <strong>Jean</strong>, c’est aussi des millions de blagues alsaciennes ; – et le<br />
maire de Souffelweyersheim devrait lui élever une statue tant les<br />
efforts de <strong>Jean</strong> ont fait de ce village de 6.017 habitants le plus connu<br />
de tous les professionnels du cinéma, digne d’une petite bourgade<br />
méditerranéenne où se déroule un petit festival en Mai – , de jeux<br />
de mots laids qu’on avale de grâce, et tant de gestes exclusivement<br />
dictés par la gentillesse, la générosité, et la bienveillance.<br />
<strong>Jean</strong>, j’espère de tout cœur et le plus longtemps possible t’entendre<br />
me dire confidentiellement à l’oreille à chaque fois que l’on se croise<br />
dans une réunion professionnelle “Il paraît que Laurent Geissmann<br />
est là”, et j’espère aussi qu’on continuera longtemps dans les<br />
mêmes circonstances à se jeter dans les bras l’un de l’autre et à<br />
hurler comme des désespérés : “Oh non ! Pas lui !!!”<br />
Laurent Geissmann, alias “Lolo”<br />
“QUAND LA LÉGENDE<br />
DÉPASSE LA RÉALITÉ,<br />
ALORS ON PUBLIE<br />
LA LÉGENDE !”<br />
L’Homme qui tua Liberty Valance de John Ford<br />
Il n’a pas que le nom, mais aussi la classe d’une star. Et même de ce<br />
“côté du cinéma”, il sait nous raconter des histoires et nous affrioler<br />
de son regard ! Même avec un colt braqué sur la tempe ou chargé<br />
par un troupeau de bisons, <strong>Jean</strong> reste Walker, et manie le canular.<br />
Chez lui, l’humour est un art d’écrire... et de vivre.<br />
Prince des éditos, seigneur des tableaux, gardien des “premiers<br />
souvenirs” et Jedi des focus... on te remercie de nous avoir embarquées<br />
dans ton odyssée.<br />
Cécile Vargoz et Aysegül Algan<br />
CHER PRINCE DU BEL AIR,<br />
Tu aimes (abuses ?) des listes. En voici une pour notre<br />
nostalgie : Velasquez, Thérèse, Cannes, crocodile,<br />
numérique, nique, nique, lève toi et marche<br />
(2 réponses).<br />
Toute mon affection à toi et Fatima.<br />
Avec Nicole Delaunay © Erwan Escoubet<br />
Tata Nini<br />
photo associée à un texte.<br />
28
COTÉ JEAN<br />
THE ARTIST<br />
Comme beaucoup d’entre nous, j’ai l’impression<br />
d’avoir toujours connu <strong>Jean</strong>, et c’est une<br />
impression agréable qui ne réveille que de bons souvenirs et surtout<br />
de l’admiration.<br />
Nous avons tous des parcours un peu différents, mais <strong>Jean</strong>, lui, fait<br />
partie de ces rares personnes qui sont capables de faire tous les<br />
métiers du cinéma. Je l’ai connu exploitant, distributeur, communicant,<br />
événementiel, j’en oublie sans doute. Mais son plus grand exploit<br />
est sûrement le plus récent – en attendant la suite : il a inventé<br />
une nouvelle forme de journalisme professionnel.<br />
La photo mythique<br />
Avec deux hebdos, nous pensions le secteur cinéma et audiovisuel<br />
suffisamment couvert en France. Il manquait, nous l’avons réalisé<br />
lorsqu’il est apparu, un titre plus proche des préoccupations spécifiques<br />
et quotidiennes des exploitants et des distributeurs. Je ne<br />
sais pas si c’est lui qui en a eu l’idée, ni celle de son modèle économique<br />
qui en a fait un succès immédiat, mais ce dont je suis sûr,<br />
c’est que c’est lui qui lui a donné son âme, son talent, son érudition,<br />
son humour teinté de fierté alsacienne, et qui fait que tous, nous<br />
nous jetons dessus lorsqu’il atterrit sur notre bureau.<br />
Cette âme, c’est ce qui fait la différence entre un outil de promotion<br />
et un vrai magazine. Et ce n’est pas parce qu’il est bienveillant qu’il<br />
n’est pas journalistique. Sa vocation est d’être le reflet du dynamisme<br />
d’un secteur et de ses acteurs, des plus seniors aux plus<br />
juniors. Ce qui transparaît de tous ces articles depuis des années,<br />
et surtout de ces éditos inimitables, c’est un amour du métier et des<br />
gens qui le font, avec leurs qualités et leurs défauts. Un amour et<br />
une amitié que nous ne lui rendrons jamais assez !<br />
Olivier Snanoudj<br />
PAPOUNET<br />
Deauville 2013 © Yann Vidal<br />
Tout fraîchement sorti de l’école, je suis recruté en 1989 par Mk2<br />
diffusion pour être ton assistant aux ventes ;<br />
Et ni une ni deux, nous voilà donc sur les routes de France dans ta<br />
fabuleuse Renault 21 Break blanche pour aller “serrer des louches”<br />
et voir nos clients, car comme tu aimais à le répéter : “on ne vend<br />
pas de film à des salles que l’on ne connait pas”<br />
Pour notre premier déplacement, tu tenais absolument à me faire<br />
découvrir une région et une ville que je te soupçonne de ne pas<br />
avoir choisi au hasard : l’Alsace et sa capitale la sublime Strasbourg.<br />
Et voici donc en témoignage de cette première “tournée des salles”,<br />
cette photo de moi, faite par toi. On constatera que mon élégance<br />
naturelle (!) n’a d’égale que le bon choix des couleurs : une veste<br />
verte trop large, avec une chemise rose pâle et une cravate bariolée<br />
(car tu m’obligeais à en porter).<br />
Pas de doute... je tenais déjà de toi.<br />
Car il faut rappeler qu’à cette période tes arrivées au bureau nous<br />
réservaient toujours leur lots de surprises, avec une question essentielle<br />
: “mais quelle association de couleurs improbables va-t-il nous<br />
inventer aujourd’hui ?”<br />
Mais heureusement le miracle est arrivé et, grâce au ciel, tu as rencontré<br />
Fatima qui a su te remettre dans le droit chemin du prêt-àporter<br />
bien pensé.<br />
Je vous embrasse,<br />
Affectueusement,<br />
Ton Fiston de cœur<br />
Nicolas Charret<br />
Olivia Reggiani et sa fi lle Jess sous le regard bienveillant de <strong>Jean</strong> Walker, auteur de la photo.<br />
ACROSTICHE (OLIVIA POUR JEAN)<br />
<strong>Jean</strong> de la lune ou de Florette<br />
Ensemble de Villerupt à Gérardmer<br />
Affectueusement tu captes en<br />
Négatif et positif nos moments partagés<br />
Walk on he ild side<br />
Avec passion et<br />
Légèreté du<br />
Kilimandjaro en passant par le Brésil<br />
Eternel voyageur.... n’oublie pas notre<br />
Rendez-vous au Macumba !<br />
Olivia Reggiani<br />
photo associée à un texte.<br />
30
PETIT ABÉCÉDAIRE WALKÉRIEN<br />
Pour vous parler de <strong>Jean</strong>, je vais employer un procédé qu’il affectionne<br />
dans ses éditos (mais on ne lui reproche pas) c’est l’énumération.<br />
Avec lui, elle ne peut être que longue mais n’ayez crainte je vais la<br />
raccourcir autant que faire se peut.<br />
A > Amitié bien sûr. C’est un ami fidèle, attentif, sincère. Mais avec<br />
le A, Alsacien s’impose aussi. Il aime sa région, en parle bien, y<br />
retourne souvent.<br />
B > Je pense à Bienveillance, il l’est avec les autres, toujours ouvert,<br />
toujours à la recherche d’excuses quand cela ne va pas au mieux.<br />
C > Confiance qui rime avec le mot précédent. Il fait toujours<br />
confiance a priori (peut-être un peu trop, cela lui a joué quelques<br />
tours).<br />
D > Distributeur : une des étapes importantes de sa longue carrière.<br />
Il a bien soutenu les films qu’il aimait et a “supporté” les autres. On<br />
l’a vu souvent dans les tournées Province où il a connu de nombreux<br />
exploitants et de nombreuses salles.<br />
E > comme Exploitant : c’est par là que tout commence évidemment<br />
!!! Mais aussi comme Encyclopédie : je crois que c’est une<br />
des personnes qui connait le mieux tous les professionnels de notre<br />
secteur.<br />
F > Avec le F c’est d’abord Fatima, sa compagne de toujours, qui<br />
partage avec lui la gentillesse, la fidélité et la douceur. Mais aussi<br />
Famille, elle est très importante pour lui, il s’en occupe beaucoup.<br />
G > Guitare – Guitare – Guitare. Les soirées se terminent souvent<br />
avec et c’est un vrai privilège de l’écouter jouer. Une autre compagne<br />
de toujours...<br />
H > Houat, Hoëdic. Les îles au large du golfe du Morbihan et de<br />
Vannes, région où il a envie de se retirer.<br />
I > Indépendant, c’est un trait de son caractère...<br />
J > Journaliste : il l’est devenu et a fait de <strong>Côté</strong> Cinéma l’excellente<br />
revue professionnelle qu’elle est aujourd’hui.<br />
K > Karaoké bien sûr, comme ceux qu’il remporte régulièrement aux<br />
Journées de Gérardmer ou d’ailleurs. Il adore ça !!!!<br />
L > Comme Louanges : toutes celles qu’il va recevoir aujourd’hui<br />
et qui sont bien méritées. Mais aussi Lazare, André, qui fut son<br />
compère dans leurs aventures de distribution pas toujours de tout<br />
repos...<br />
photo associée à un texte.<br />
31<br />
M > Méticuleux : la manière de préparer ses voyages où rien n’est<br />
laissé au hasard. Mérite Cinématographique que j’ai eu le plaisir de<br />
lui remettre comme Chevalier, avant que Richard ne le fasse Officier<br />
à la dernière assemblée du Syndicat de l’Est.<br />
N > Noceur : il aime faire la fête, ce n’est un secret pour personne,<br />
mais Fatima sait le maintenir dans le raisonnable.<br />
O > Orchestre : ceux auxquels il a participé... plus jeune bien sûr.<br />
P > Programmateur : il l’a aussi été. Go between entre exploitant et<br />
distributeur. Tout ce qu’il connaît parfaitement.<br />
Q > Quintessence : oui car il recherche l’essentiel, le meilleur des<br />
choses, ce qui est le plus important.<br />
R > Restaurant : il en connaît beaucoup. Peut-être un jour nous<br />
fera-t-il un petit guide ?<br />
S > Souvenir : c’est un plaisir de l’entendre raconter les anecdotes<br />
de sa longue carrière, c’est souvent très drôle... parfois triste... jamais<br />
méchant.<br />
T > Terrien : dans le sens où comme Camus dans Caligula il recherche<br />
“un accord de la Terre, de la Terre et du pied”.<br />
U > U.G.C. C’est un épisode important de sa carrière et c’est là, je<br />
crois, qu’il rencontre André Lazare.<br />
V > comme Vin : il le connaît bien, il l’aime et sait le choisir. Il adore<br />
faire des dégustations dans les longues soirées avec ses amis et<br />
<strong>Jean</strong>-Michel Derenne en particulier. Mais aussi Voyage, une passion<br />
qu’il partage avec Fatima.<br />
W > Reinhardt Wagner. Je me souviens de quelques “bœufs” avec<br />
eux au Festival Musique et Cinéma d’Auxerre : de grands moments.<br />
X > Rien... il fallait bien que j’ai un trou... (Xénon... mais c’est vraiment<br />
tirer par les cheveux !!!)<br />
Y > Yonne : encore le Festival Musique & Cinéma où il fut très assidu<br />
grâce à la musique c’est sûr, mais aussi un peu au Chablis.<br />
Z > Zapper : il l’a fait régulièrement dans sa carrière ce qui lui a<br />
permis d’avoir une vie professionnelle bien remplie et enrichie de<br />
régulières nouvelles expériences.<br />
Voilà, cher <strong>Jean</strong>, quelques unes de toutes les raisons pour lesquelles<br />
nous sommes heureux de participer à l’hommage qui t’est<br />
rendu ce soir.<br />
Avec toute notre affectueuse amitié<br />
<strong>Jean</strong> et Maryse
COTÉ JEAN<br />
LES TALENTS<br />
DE JEAN<br />
<strong>Jean</strong> et les cartons de vin<br />
J’ORE CE MEC<br />
3 MOTS POUR UNE<br />
LONGUE AMITIÉ :<br />
Avec <strong>Jean</strong> , les soirées se terminent souvent en<br />
chanson , après nous être arontés, avec beaucoup de<br />
complicité et d’humour, sur notre terrain favori : le<br />
7 ème a rt .<br />
Alsacien , comme l’était William Wler (Réalisateur<br />
de Ben Hur né à Mulhouse); <strong>Jean</strong> ne pouvait être que<br />
passionné de cinéma.<br />
Toutes ces années, jalonnées d’anecdotes, le plus<br />
souvent savoureuses, nous ont fait passer des moments<br />
inoubliables. (Ah le Cacates du festival italien de<br />
Villerupt !!)<br />
Cette passion commune a scellé notre amitié, renforcée<br />
par celle qui existait déjà avec Fatima, la belle<br />
personne qui partage sa vie.<br />
Christian Bondil<br />
Quelle merveilleuse idée que de consacrer “un Coup de<br />
Chapeau” à <strong>Jean</strong> , l’homme aux talents multiples !<br />
Outre ses qualités professionnelles que toute la<br />
profession connaît, dont ses fameux éditos dans <strong>Côté</strong><br />
Cinéma, <strong>Jean</strong> a d’autres cordes à son arc !<br />
Il y a <strong>Jean</strong> le tennisman , dont j ’ai découvert le talent<br />
à mes dépens avec son service imparable !<br />
<strong>Jean</strong> le guitariste, avec ses mélodies inoubliables lors<br />
des soirées diverses et variées...<br />
<strong>Jean</strong> le boute-en-train et ses innombrables blagues...<br />
<strong>Jean</strong> le manutentionnaire comme en témoigne la<br />
photo...<br />
Mais avant tout, ce qui te caractérise le mieux, <strong>Jean</strong> ,<br />
c’est ton amitié et ta gentillesse sans faille.<br />
Avec toute mon affection ,<br />
Je t ’embrasse,<br />
Emmanuel Leroux<br />
FERDOM MI NOR E MOL<br />
J’ai rencontré <strong>Jean</strong> à Strabour en 197<br />
avant même d’être dans le cinéma ;<br />
Depuis, nous sommes resté amis !<br />
Et ce n’est pas rien une amitié de 40 ans,<br />
Il nous fallut du temps avant de travailler ensemble mais<br />
quel bon souvenir et combien d’aventures !<br />
<strong>Jean</strong> dit vouloir prendre sa retraite, mais je n’en crois<br />
rien<br />
Il sera toujours avec nous ,les amoureux du cinéma, de<br />
tous les cinémas et de tous les métiers du cinéma.<br />
<strong>Jean</strong> Labadie<br />
CHER JEAN,<br />
C’est avec une petite tristesse que je ne vous verrai plus<br />
aux conventions et rencontres où l’on s’amusait bien .<br />
Mais heureusement, il y aura la Bretagne où j ’irai vous<br />
rendre visite.<br />
Depuis de nombreuses années, vous avez été un de mes<br />
fiancés préférés (dommage pour les autres, ils se reconnaîtront).<br />
Passez une bonne retraite avec Fatima.<br />
Bonne pêche !<br />
Vous allez me manquer.<br />
Grosses Bises.<br />
Jannine<br />
photo associée à un texte.<br />
32
COTÉ JEAN<br />
CŒUR DE ROCKER<br />
<strong>Jean</strong>,<br />
Rencontres de Gé rardmer 2002, Sandra Fé quet et <strong>Jean</strong> en pleine dé monstration de karaoké<br />
Ce n’est pas sans une certaine émotion, comme tu aimes à dire,<br />
que je me retrouve à écrire sur ta personne et la tâche est rude car<br />
je n’ai pas ta plume (j’ai demandé à Pierrot mais il n’était pas dispo).<br />
Je t’ai rencontré au GPCI, où tu m’as accueillie avec bienveillance<br />
lors de mon stage, avant de l’intégrer suite à ton départ. Je me souviens<br />
de ta belle écriture au calligraphe sur ton grand carnet (à spirale).<br />
Tu avais un certain goût pour les couleurs chatoyantes, osant<br />
les associations vestimentaires les plus incroyables. Tu arborais une<br />
coiffure à la Mac Gyver, mèches blondes peroxydées au vent. Tu<br />
laissais tes cigarettes se consumer toutes seules dans le cendrier,<br />
nous enfumant tous. Depuis, tu as arrêté de fumer et par conséquent,<br />
perdu cette fichue manie. Tu restes convivial et bon vivant.<br />
Les copains d’abord. Tu es toujours prêt à rendre service et réponds<br />
présent pour organiser et aider, professionnellement et personnellement,<br />
des soirées Profession Cinéma aux chansons détournées<br />
pour les grandes occasions. Ton sens de l’amitié et de la famille est<br />
profond et véritable, à te voir fêter l’anniversaire d’un “fils” alors que<br />
tu venais d’enterrer un “frère”... Ta famille de sang est chère à ton<br />
cœur, tu lui es voué. Tu as su aussi te créer des familles de cœur<br />
au fil de tes pérégrinations professionnelles, qui t’ont fait connaître<br />
quasi toute la galaxie du cinéma. Tu y as trouvé l’Amour, ta princesse<br />
Fatima. La Force est avec toi, tu encaisses les épreuves avec<br />
la sagesse d’un Obi-Wan, la fougue de Hans Solo et l’humour de<br />
Chewbacca. Tu es notre rock-star, notre Johnny Walker, qui nous<br />
fait chanter et danser quand tu prends ta guitare et pousse la chansonnette<br />
nous entraînant tous, de Brassens aux Beatles, en passant<br />
par la bande des crocodiles et des orangs-outans (sans oublier les<br />
2 jolies licornes).<br />
Aujourd’hui, tu pars. Le métier ne va plus swinguer de la même<br />
manière sans toi. Tu changes de partition, tu vogues vers d’autres<br />
horizons, laissant libre cours à ton imagination et tes passions. La<br />
musique, la photo, l’écriture... Quelle Aventure ! Alors, je lève mon<br />
verre et te souhaite bon vent mon cher <strong>Jean</strong> !<br />
Sandra<br />
<strong>Jean</strong> avec Fatima, Gé rard Hoffman, <strong>Jean</strong>-Fabrice Reynaud. Dreux 2014<br />
JOHNNY WALKER GOT HIS GUN<br />
<strong>Jean</strong> Walker ? La première fois que j’ai entendu ce nom, j’ai immédiatement<br />
pensé à une publicité en CinémaScope pour Marlboro<br />
que j’avais vue enfant au Paramount Opéra. Ça claque et ça fait<br />
cinématographique comme le serait le nom d’un habitué du saloon<br />
d’Impitoyable à Big Whiskey, Wyoming. Un nom pareil : ça attise la<br />
curiosité et ça donne envie d’écouter du Morricone. On m’a ensuite<br />
confirmé qu’il parlait bien français, avec un léger accent alsacien,<br />
et on m’a montré une épaisse collection de cartes de visite qui portaient<br />
son nom. Il avait quasiment fait tous les métiers du secteur<br />
et travaillé dans un nombre impressionnant de sociétés. Tout le<br />
monde le connaissait et, fait remarquable, tout le monde l’appréciait.<br />
Depuis, j’ai beau chercher : on ne trouve toujours absolument<br />
personne pour dire du mal de lui. A la longue, ça en devient presque<br />
énervant ! Rédacteur en chef de plus de 300 numéros de “<strong>Côté</strong><br />
Cinéma”, il a su avec Patrick Farcy faire de ce journal un outil indispensable<br />
dans le quotidien de tout exploitant, comme pouvait l’être<br />
la superbe revue “Cinémas de France” dans les années 70. <strong>Jean</strong><br />
connaît extrêmement bien le parc de salles jusque dans les toutes<br />
petites localités et il connaît parfaitement les exploitants. Parce qu’il<br />
a longtemps travaillé sur le terrain, et dans des structures très différentes<br />
(ah la Nouvelle Maxéville du Boulevard Montmartre !), il maîtrise<br />
bien la culture si particulière de ce métier qu’il faut avoir exercé<br />
pour le comprendre totalement. <strong>Jean</strong> est aussi un grand cinéphile<br />
qui connaît de nombreuses répliques par cœur. Ma préférée, tirée<br />
de Mon nom est personne, est notée sur un Post-it depuis de nombreuses<br />
années sur le mur de mon bureau : “On croise souvent son<br />
destin sur le chemin qu’on avait pris pour l’éviter”. J’aime la lui citer<br />
au détour de nos conversations pour avoir le plaisir de le surprendre<br />
et de l’entendre me traiter invariablement de “p’tit con” ! Il a également<br />
une mémoire encyclopédique : à un ancien directeur d’exploitation<br />
qui lui demande le nom des acteurs des 7 Mercenaires pour<br />
le provoquer (pas facile), il les cite d’un trait et riposte en lui demandant<br />
en retour d’énumérer le nom des Sept Samouraïs (beaucoup<br />
plus dur !). <strong>Jean</strong> est aussi un magnifique conteur qui ne répète quasiment<br />
jamais deux fois la même histoire. Demandez-lui de vous<br />
raconter son tour des Etats-Unis avec son carnet de voyages (attention<br />
elle dure assez longtemps et il n’y a pas d’entracte), vous ne<br />
le regretterez pas. Enfin <strong>Jean</strong> est quelqu’un d’extrêmement attentif<br />
aux autres et qui ne se met jamais en avant. C’est d’ailleurs assez<br />
étonnant qu’il ait accepté cet hommage déguisé en “Coup de chapeau”,<br />
pourtant bien mérité !<br />
Stéphane Landfried<br />
Fédération Nationale des Cinémas Français<br />
photo associée à un texte.<br />
34
MA PREMIÈRE RENCONTRE<br />
AVEC JEAN<br />
J’étais jeune exploitant au début des années 80 et mes interlocuteurs dans<br />
les agences de distribution à Strasbourg étaient toujours habillés en costume<br />
cravate. C’était l‘époque qui voulait ça ! Lorsque j’ai rencontré pour<br />
la première fois, mon nouveau contact de CFDC (UGC Alsacien), quelle<br />
ne fût pas ma surprise de le voir arriver dans mon bureau de L’Empire de<br />
Saint-Dié en jeans et en baskets blanches avec un look à la Christopher<br />
Lambert dans Greystoke ! C’était <strong>Jean</strong> Walker ! Nous avons tout de suite<br />
sympathisé ; nous étions de la même génération, nous connaissions l’exploitation<br />
- <strong>Jean</strong> avait commencé à l’Omnia de Mulhouse, sa ville natale et<br />
celle de William Wyler réalisateur de Ben-Hur), et surtout, nous étions des<br />
passionnés de cinéma!<br />
La présence des agences de distribution à Strasbourg, Gaumont avec Sonia,<br />
Warner Columbia, UIP avec René, UGC avec <strong>Jean</strong> et surtout Pierre<br />
Hochwelker, qui m’a poussé et accompagné dans mes débuts à la FNCF,<br />
m’a permis de faire des rencontres qui sont devenues de belles amitiés<br />
même si parfois, j’étais un peu perdu quand tout le monde parlait alsacien !<br />
De cette époque, j’ai beaucoup de souvenirs de sorties de film avec <strong>Jean</strong><br />
à Saint Dié ou à Strasbourg... Je ne vais pas toutes les décrire, mais en<br />
relater une des “meilleures” grâce à la force de persuasion de <strong>Jean</strong>.<br />
Dans les années 80, les petites villes n’avaient pas accès aux sorties nationales.<br />
Pour y remédier, certains distributeurs avaient trouvé l’idée de<br />
faire payer aux exploitants volontaires une participation au prix de la copie<br />
35mm - c’était avant la création de L’ADRC ! En 1985, mon ami <strong>Jean</strong> me<br />
propose en sortie nationale à L’Empire de Saint-Dié, avec cette fameuse<br />
participation aux frais de la copie et des avaloirs importants, un film français,<br />
chez UGC, d’un réalisateur à succès <strong>Jean</strong> Yanne avec un titre très<br />
alsacien Liberté, Égalité, Choucroute. Il me promet des entrées énormes,<br />
un “camion” de goodies, d’affiches... Le mardi soir, je visionne le film et<br />
je commence à avoir des doutes ; ce n’est pas Deux heures moins le<br />
quart avant Jésus-Christ. Pourtant, je décide de rester optimiste pour le<br />
mercredi ! Hélas des fois ça marche et des fois pas! Le mercredi soir, <strong>Jean</strong><br />
m’appelle et me dit : “Ne t’inquiète pas ! Je ne vais pas faire passer les<br />
avaloirs.” C’est sûrement l’un des films que j’ai payé le plus cher de ma vie<br />
d’exploitant, mais j’ai beaucoup apprécié l’honnêteté de <strong>Jean</strong>.<br />
Le Golf miniature<br />
<strong>Jean</strong> et Thierry Tabaraud au festival de Villerupt<br />
<strong>Jean</strong> a eu différents postes dans sa carrière professionnelle ; nous avons<br />
toujours continué à travailler ensemble avec toujours cette même passion<br />
pour la salle de cinéma et les films, et notre amitié n’a fait que se renforcer<br />
depuis 35 ans.<br />
C’est un partenaire à l’écoute, depuis plus de 20 ans pour les Rencontres<br />
de Gérardmer, toujours présent aux réunions intersyndicales de l’Est, au<br />
Festival Italien de Villerupt et bien d’autres événements de la profession.<br />
Et j’ai eu la chance de le faire Chevalier et Officier du Mérite Cinématographique<br />
dans ses terres alsaciennes (Colmar et Hagueneau).<br />
J’ai aussi de nombreux souvenirs avec <strong>Jean</strong> et sa compagne Fatima. C’est<br />
un couple fantastique que j’aime. Je ne compte plus les dîners à Paris, les<br />
découvertes de bistrots, les dégustation de vin et de fromages avec une<br />
équipe d’amis fidèles : Sandra, Nicole, Lucie, Béa, Philippe, Manu..., sans<br />
oublier nos week-ends en Bourgogne chez nos amis Maryse et <strong>Jean</strong>, de<br />
grands moments d’amitié avec Fatima et <strong>Jean</strong> !<br />
Coup de chapeau mon <strong>Jean</strong> et à bientôt pour de nouvelles aventures.<br />
Gros Bisous à vous deux de toute la famille Tabaraud.<br />
Thierry<br />
P.S. : Connaissez-vous le sport dont <strong>Jean</strong> a été champion d’Alsace quand<br />
il était adolescent ?<br />
LA PREMIÈRE FOIS...<br />
C’était un lundi matin, jour de programmation, - en 1997 ou 1998 -<br />
comme d’habitude assez stressant, des matinées toujours très animées.<br />
Je ne le connaissais pas encore de vue, mais j’en avais déjà<br />
beaucoup entendu parler : <strong>Jean</strong> Walker.<br />
JEUX DE MOTS, FORCÉMENT<br />
PROJECTION<br />
DESSIN<br />
CINÉMA<br />
VIN<br />
KIWIS<br />
VOYAGES<br />
FAMILLE<br />
NIKON<br />
LIGNES<br />
CROCODILES<br />
photo associée à un texte.<br />
Héloïse Besson<br />
35<br />
Il ne travaillait pas encore chez Bac Films. Comme chaque lundi, il<br />
appelait son petit protégé de l’époque, Nicolas Charret pour commenter<br />
le Ciné-Chiffres. Ce matin là, va savoir pourquoi, <strong>Jean</strong> s’est<br />
mis à chanter “Belle” de la comédie musicale Notre-Dame de Paris<br />
dans son intégralité avec justesse et précision. Il ne savait pas qu’il<br />
était sur haut-parleurs et que nous étions tout le service programmation<br />
à l’écouter. J’en suis restée bouche bée. J’ai alors découvert<br />
l’un de ses nombreux talents.<br />
Par la suite, j’ai eu la chance de côtoyer ce Grand Monsieur au quotidien<br />
pendant plus de 7 ans dans l’aventure “<strong>Côté</strong> Cinéma” et j’en<br />
garde d’excellents souvenirs.<br />
Je ne pourrais pas être à tes côté lors de l’hommage qui te sera<br />
rendu aux 7ème rencontres d’Avignon, mais je penserais fort à toi.<br />
J’attends avec impatience mon exemplaire “<strong>Côté</strong> <strong>Jean</strong>” dédicacé<br />
de ta belle écriture.<br />
Isa di Pietro
COTÉ JEAN<br />
“Dans la vie, il y a l’amour pour ceux qu’on aime, l’amour de ceux<br />
qu’on aime. Tout le reste est littératu... Ah non ! Il y a les ripailles<br />
qu’on partage avec ceux qu’on aime !” Lucie Chen<br />
JEAN...<br />
TOUTE UNE HISTOIRE (VRAIE) !<br />
Parfois, j’écoute <strong>Jean</strong> et je connais déjà l’histoire qu’il va nous raconter.<br />
Mais je ne m’en lasse pas. Les amis autour de la table non plus.<br />
De quelle manière va-t-il la tourner ?<br />
Chaque fois un nouveau détail qui nous aura échappé auparavant.<br />
Une nouvelle précision. Une nouvelle narration.<br />
Le piano d’Elton John, la 4L des tournées UGC, les salles de Madame<br />
Colin, la première partie de Scorpions, la Fender Stratocaster<br />
échangée contre l’Ovation, les tournées province avec les actrices<br />
confidentes, les lointains voyages en Nouvelle-Zélande ou au Canada,<br />
le test de paternité positif du petit Nicolas, les idées de génie<br />
exploitées par des indélicats, les brouillons d’éditos sur les nappes<br />
en papier de restaurants, les orchestres de bals alsaciens, le tournoi<br />
de tennis-Guinness en Irlande, les tablées du Festival de Villerupt,<br />
le recensement des Walker en Ecosse, l’auteur des orangs-outangs<br />
qui aurait pu/dû vendre ses droits...<br />
Chaque fois je suis surpris. Chaque fois je ris.<br />
Souvent, j’envie <strong>Jean</strong> qui a eu tant de vies.<br />
Et tout le temps j’espère que l’histoire va bientôt recommencer.<br />
Philippe Gigot<br />
JEAN, MON AMI DE TRENTE ANS<br />
ou l’histoire des ouvreuses tricoteuses<br />
et du projectionniste guitariste.<br />
Trente ans d’amitié, une vie en somme. Que dire ? Que raconter ? Et<br />
bien, comme souvent, ce dont on se souvient le mieux, ce sont les<br />
débuts, l’origine, le préambule à l’histoire. <strong>Jean</strong> est associé à mes<br />
débuts, à une époque où l’exploitation était différente, bien différente<br />
de ce qu’elle est aujourd’hui.<br />
Au début des années 80, fraichement nommé Directeur Régional du<br />
groupe Océanic, j’arrive au cinéma Omnia à Mulhouse. Et lorsque<br />
je me suis présenté à son Directeur celui-ci me fait visiter les lieux.<br />
Dans le hall du cinéma, trois ouvreuses soigneusement vêtues et<br />
coiffées se tenaient là, confortablement installées dans de petits<br />
fauteuils... pantoufles aux pieds, tricotant tout en papotant allègrement.<br />
Devant mon air un peu ahuri, l’une d’elles sans interrompre<br />
son ouvrage, me lança : “Rassurez-vous, lorsque l’heure des<br />
séances approche, nous enfilons nos chaussures de villes et arrêtons<br />
nos tricots”.<br />
Je trouvais cette situation un peu cocasse mais je décidais de n’en<br />
rien laisser paraître.<br />
La visite se poursuivit et le Directeur, après m’avoir vanté la qualité<br />
de la projection dans ses salles, me fait faire le tour des cabines. En<br />
ouvrant la porte de la cabine, au pied du projecteur de la salle 1, je<br />
tombe nez à nez avec un beau et grand jeune homme... une guitare<br />
à la main. Il se présenta à moi comme étant <strong>Jean</strong> Walker, projectionniste<br />
de profession et manifestement j’en conclus qu’il était aussi<br />
passionné de guitare... J’avoue m’être posé quelques questions à<br />
son sujet et je crois même me souvenir lui avoir demandé si le bruit<br />
des projecteurs 35 mm ne le dérangeait pas trop... Mais comme il<br />
m’apparut immédiatement fort sympathique, nous avons dans la<br />
foulée longuement échangé sur le 7 ème Art.<br />
Par la suite nous sommes devenus amis et complices dans l’organisation<br />
de manifestations liées au cinéma. Avec <strong>Jean</strong>, j’avais trouvé<br />
un compère à ma mesure, il était beaucoup plus fort que moi.<br />
Un de mes plus beaux souvenirs avec <strong>Jean</strong> est lié à un Festival<br />
William Wyler, grand réalisateur américain qui avait ses origines à<br />
Mulhouse. L’évènement ayant été longuement relaté dans Variety,<br />
nous en avions éprouvé une grande fierté.<br />
Inoubliables souvenirs mon très cher <strong>Jean</strong>. Tu m’as par la suite<br />
beaucoup manqué en quittant l’exploitation mais ta route était toute<br />
tracée et je suis très fier de ton parcours, de ta réussite et de ta<br />
fidèle amitié.<br />
Je t’embrasse affectueusement.<br />
René Letzgus<br />
À la barre avec <strong>Jean</strong>-Édouard Criquioche.<br />
photo associée à un texte.<br />
36
MINCE !<br />
<strong>Jean</strong>-Fabrice sous le charme des histoires de <strong>Jean</strong> avec Fatima et Alain Condroyer<br />
J’ai encore perdu <strong>Jean</strong> !<br />
Bon , la première fois que je l’ai vu c’était dans une<br />
salle de cinéma, je débarquai dans le milieu, il y<br />
a plus de 25 ans. Je me souviens très bien c’était<br />
pour organiser une mega-fête au CNIT, on était une<br />
bonne trentaine, j ’ai entendu rire derrière moi , je me<br />
suis retourné et je me suis dit : cool , y’a même Jack<br />
Nicholson qui est là.<br />
On s’est ensuite croisé à plusieurs reprises, mais c’est<br />
là que ça a commencé à devenir compliqué : Y’en a<br />
plusieurs !<br />
On l’a vu sur une scène, la guitare à la main , chanter<br />
jusqu’à la fin de la nuit<br />
Aux quatre coins du monde, avec sa bien aimée, pour<br />
un peu ils s’aimaient, histoire d’O.<br />
Un jour au ciné, un autre à faire des photos...<br />
T’as pris beaucoup de trains mon <strong>Jean</strong>not, j ’ai toujours<br />
énormément de plaisir à t ’en voir descendre pour<br />
passer du bon temps avec toi .<br />
Et comme disait le grand journaliste Yann Kerval : Il<br />
ne manquait personne à part évidemment les deux<br />
jolies licornes.<br />
photo associée à un texte.<br />
Yann Vidal<br />
<strong>Jean</strong> en Normandie<br />
37<br />
CHER JEAN,<br />
<strong>Jean</strong>-Fabrice Reynaud et <strong>Jean</strong><br />
Quand j ’essaie de remonter le temps, “tous mes souvenirs<br />
s’enfument ”...<br />
Les premiers souvenirs que j ’ai de toi , c’est fin des années<br />
1970, Fontainebleau, les contrats de films...<br />
Pour l’anecdote, et cela reste entre nous, “promets moi de<br />
faire silence”, nous savons tous les deux ce que je te dois<br />
en matière de découverte de filmographies incroyablement<br />
exotiques - oui c’est bien un x ! - pas forcément au<br />
catalogue de la prestigieuse maison pour laquelle tu<br />
travaillais alors – ! Tu vois que, de longues années plus<br />
tard, je t ’en suis toujours reconnaissant !<br />
Merci , aussi , “Maître à chanter ”, pour tes nombreux<br />
conseils en matière de tablatures.<br />
Tu fais partie de ces (belles) rares personnes dont je<br />
me demande pourquoi , au bout de tout ce temps,<br />
nous n’avons pas partagé plus que des bouts de vie<br />
professionnelle ? C’est un regret que j ’espère que les<br />
nombreuses années à venir (“dans l’emploi du temps qui<br />
reste”) permettront d’éradiquer.<br />
Ta compétence qui couvre tous les secteurs de notre<br />
profession justifie pleinement l’hommage qui t ’est rendu,<br />
“au vieil écolier qui s’amuse”...<br />
Je voudrais y associer Fatima, tant vous possédez tous les<br />
deux cette immense qualité qu’est la profonde gentillesse<br />
désintéressée.<br />
C’est vraiment la “gorge serrée” que je te dis “bonsoir ”.<br />
<strong>Jean</strong>-Fabrice
REMERCIEMENTS ...<br />
Président d’honneur : Claude Damianthe<br />
Président : René Kraus<br />
Vice Président : Frédéric Perrin<br />
Trésorier : Laurent Lelimouzin<br />
Programmation : Jimi Andréani, Laurent Demangeon,<br />
<strong>Jean</strong>-Paul Enna,<br />
Coordination générale : Laurence Lega,<br />
Coordination opérationnelle : Fanny Dulau, Marinette<br />
Richepain, Joëlle Castelli, Sylvie Luc, Arnold Henriot,<br />
Coordination technique : Christian Dupré<br />
Conseillers coordination : Marc Castelli, Patrick Farcy<br />
Les Rencontres du Sud tiennent à remercier :<br />
L’équipe de René Kraus et notamment<br />
Fanny Dulau, Christian Dupré pour leur soutien opérationnel<br />
et technique,<br />
Marinette Richepain et Sylvie Luc pour leur aide précieuse<br />
pour les inscriptions et l’accueil des festivaliers,<br />
Joëlle Castelli, pour le suivi et l’accueil des partenaires<br />
fournisseurs cinéma,<br />
Frédérique Macia de CinéSympa pour son aide dans la<br />
gestion comptable de l’association,<br />
Christian Guille et Manuel Bonillo pour leur soutien<br />
opérationnel,<br />
Gérard Perez pour la supervision technique des projections.<br />
Pour leur confiance :<br />
L’ADRC, Gebeka, Paname Distribution, Splendor Films,<br />
VO Condor, Les Films du Losange, La Belle Company,<br />
SND, Diaphana Distribution, Mars Distribution, Pathé<br />
Distribution, ARP Distribution, Europacorp, Memento<br />
Films, Studiocanal, UGC, Advitam, Warner Bros., Sony<br />
Pictures, 20th Century Fox, The Walt Disney Company,<br />
Les Films du Whippet.<br />
Pour leur soutien financier, les sociétés partenaires :<br />
Balsan, Benoit Ciné distribution, Capitole Studios, Censier<br />
Publicinex, Ciné Conseil, Ciné Digital Service, Ciné<br />
Expert, Ciné Sign, Cinématériel Lyon, Cinémob, Coca-<br />
Cola Entreprise, Comscore, <strong>Côté</strong> Déco, CTS, Diot, DK<br />
Audio, Dolby, E&A - Groupe Rouge, Entraide du Cinéma,<br />
Eyes3Shut, Gilles Imbert architecte, Globecast, Gofilex,<br />
Groupe Fauché, GSE, In Extenso Côte d’Azur, K.C.S,<br />
Kleslo, McDonald’s Avignon, Map Agence d’architecture,<br />
Media Billets, Mediavision, Natixis Coficiné, Nestlé<br />
Chocolat, SEP, SET, USHIO.<br />
Et tout particulièrement la société Osram, notre fidèle sponsor<br />
du déjeuner du jeudi !<br />
La Région Provence - Alpes - Côte d’Azur, la Communauté<br />
d’Agglomération du Grand Avignon, le département du<br />
Vaucluse et la commune du Pontet.<br />
Damien Malinas, enseignant chercheur à l’Université<br />
d’Avignon et des Pays de Vaucluse, Stéphanie Pourquier<br />
Jacquin, Maître de Conférences en Sciences de l’information<br />
et de la communication et leurs étudiants en première année<br />
de Master Stratégie du Développement Culturel Mention<br />
Publics de la Culture et Communication.<br />
Vincent Clap, Gilles Boussion et Arnold Henriot et toute<br />
l’équipe du Pandora pour son accueil et son organisation,<br />
Emmanuel Luc, directeur du cinéma Capitole Studios,<br />
Sébastien Rodriguez, directeur du cinéma Pathé Cap Sud,<br />
Léonie et <strong>Jean</strong>–Paul Bizot dirigeants du cinéma le Vox,<br />
Patrick Guivarc’h, directeur du cinéma Utopia,<br />
Aline Chevalier, conseillère municipale (événementiel,<br />
festivités) et Corinne Tonelli de la ville de Villeneuve lez<br />
Avignon.<br />
Pour leur dotation :<br />
Benoit Ciné Distribution, Coca-Cola Entreprise,<br />
Nestlé Chocolat, les Boulangeries Marie Blachère,<br />
Le Pavillon des vins Saint Pierre.<br />
Pour leur texte, leur témoignage et leur participation au vidéo<br />
clip pour <strong>Jean</strong> Walker : Jannine Colin, Christiane Reynaud,<br />
Sonia Ferré, Philippe Fonteix, Laurent Geissmann,<br />
Emmanuel Leroux, Richard Colin, Frédéric Colin,<br />
Béatrice Laherrere, Angélique Deurre et Yann Vidal,<br />
Antoine Compagnone, Thierry Tabaraud, Hervé Collinet,<br />
Philippe Gigot, Maryse et <strong>Jean</strong> Labé, <strong>Jean</strong>-Fabrice<br />
Reynaud, Carmen Rioja, Héloïse Robert-Besson,<br />
Isabelle Jourdan, Cécile Vargoz, Aysegül Algan, Stéphane<br />
Goubault, Sébastien Bellemère, Christophe Gambier,<br />
Nicolas Doucet, Nicolas Dupart, Lucie Chen, Florence<br />
Goyaux, Sandra Féquet, Richard Patry, Olivier Snanoudj,<br />
Alain Durand, Bertrand Cocteau, Cathy Coppey, Christian<br />
Bondil, Claude Damianthe, Eric Meyniel, Henri Demoulin,<br />
Isabelle di Pietro, <strong>Jean</strong> Labadie, <strong>Jean</strong>-Marc Ageorges,<br />
<strong>Jean</strong>-Marie Borecca, Marie-<strong>Jean</strong>ne Gomet et <strong>Jean</strong>-<br />
Jacques Geynet, Nicole Delaunay, Olivia Reggiani,<br />
Raymond Chopin, René Letzgus, Stéphane Landfried,<br />
Sandra Féquet, Tony Molière et ... Fatima<br />
Et plus particulièrement, <strong>Jean</strong>-Michel Derenne et Reinhardt<br />
Wagner, pour les paroles et les arrangements musicaux de la<br />
chanson Le caissier de la Maxéville,<br />
Bernard Brune, Patrick Farcy et <strong>Jean</strong> Labé pour leur<br />
participation à la cérémonie des Victoires, Nicolas Charret<br />
pour son soutien et ses conseils et <strong>Jean</strong>-Pol d. Franqueuil<br />
pour sa caricature de <strong>Jean</strong> Walker.<br />
Florent Parisi et Thomas Falgueras pour la réalisation du<br />
vidéo Clip Le Caissier de la Maxéville pour <strong>Jean</strong> Walker.<br />
Pour les créations graphiques et la réalisation du magazine<br />
<strong>Côté</strong> <strong>Jean</strong>, les équipes de la société <strong>Côté</strong> Ciné Group et<br />
notamment : Charlie Coulot, Philippe Cosqueric, Aysegul<br />
Algan, Cécile Vargoz.<br />
Pauline Jonkman et le studio Harcourt,<br />
Pour leur assistance automobile : Hyundai,<br />
Les 3 chauffeurs : Franck, Julien et Cyril,<br />
Pour leur soutien technique :<br />
Nicolas Dion, responsable de la section SEN AVP du Lycée<br />
professionnel R. Schuman et ses élèves,<br />
Et les sociétés BGM, Sud Labo, Yess Group, Micky Alan<br />
diffusion, Loueurs de France<br />
Les étudiants bénévoles en formation Sciences Culture et<br />
Communication, présents sur la durée de l’événement.<br />
Le restaurant 83 Vernet et son équipe, qui accueillent sur<br />
toute la durée de l’événement, les équipes de films, les<br />
journalistes et les étudiants pour les conférences de presse, et<br />
tous les professionnels festivaliers.<br />
Et nos partenaires media : France Bleu Vaucluse, Vaucluse<br />
Matin, La Provence et <strong>Côté</strong> Cinéma<br />
photo associée à un texte.<br />
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