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ZAPIMMO<br />
RÉGLEMENTATION DES TERRAINS CONSTRUCTIBLES<br />
ce qui change<br />
pour vous !<br />
Lutter contre l’étalement des zones urbaines et densifier les centres-villes et<br />
les zones d’habitation déjà bâties : tel est l’objectif de la suppression du COS<br />
(cœfficient d’occupation des sols), l’un des points forts de la nouvelle loi Alur.<br />
c<br />
’est la révolution dans les cadastres…<br />
avec le nouveau plan local d’urbanisme<br />
imposé par la loi Alur. En libérant la possibilité<br />
de construire (dans certaines limites),<br />
cette disposition permet de<br />
diviser des terrains en parcelles.<br />
construire n’importe quoi ?<br />
Si le COS a disparu, le législateur a imposé<br />
en contrepartie aux municipalités<br />
de créer un PLU (plan local d’urbanisme),<br />
qui définit sur chaque territoire<br />
communal les différentes zones où les<br />
types de constructions sont possibles.<br />
Objectif : ne plus se retrouver avec<br />
quelques maisons individuelles au milieu<br />
d’une zone commerciale.<br />
disparition du POS<br />
<strong>Le</strong> Plan d’Occupation des Sols n’existe<br />
plus. <strong>Le</strong> PLU est plus clair et mieux adapté.<br />
<strong>Le</strong>s habitants peuvent le consulter et ainsi mieux se<br />
projeter. C’est une carte de la ville avec des zones de couleurs<br />
différentes pour chaque type d’activité : habitation,<br />
zones commerciales, industrielles, agricoles. Au 1er janvier<br />
2016, les communes qui n’avaient pas créé leur PLU devaient<br />
appliquer les articles L111-1 et suivants du Règlement<br />
national d’urbanisme, qui permettent de définir des règles<br />
de gabarit et de hauteur en matière de construction ou de<br />
La loi Alur a été publiée au<br />
Journal officiel le 26 mars 2014.<br />
maintenir des espaces verts. Du moins en principe. Car,<br />
même si on estime qu’il est délivré a priori dans les règles,<br />
un permis de construire reste attaquable. Si les avocats ne<br />
peuvent plus opposer un dépassement du COS, d’autres<br />
motifs de contestation sont possibles, aussi bien au tribunal<br />
administratif que devant les juridictions civiles.<br />
le volet administratif<br />
<strong>Le</strong>s avocats recherchent la "petite illégalité",<br />
généralement courante, ou plaident<br />
que la future construction "ne<br />
s’insère pas dans l’harmonie du quartier".<br />
Un argument fréquemment rejeté,<br />
le tribunal constatant souvent que les<br />
abords ont déjà été bien saccagés par le<br />
passé… à moins que la commune ne<br />
s’inscrive dans différents cadres : celui<br />
des lois Montagne ou Littoral, par exemple,<br />
ou dans celui d’associations du type<br />
Plus Beaux Villages de France, en charge<br />
de la préservation patrimoniale, et donc<br />
esthétique, d’un site.<br />
Créez-vous un jardin vertical<br />
La suppression du COS ne permet pas en théorie de construire<br />
des gratte-ciel. Mais lorsque les tribunaux d’instance<br />
ou de grande instance sont saisis pour des troubles de jouissance<br />
liés à la perte d’ensoleillement ou à des troubles anormaux<br />
du voisinage, ils invalident rarement les permis. Au<br />
mieux, ils accordent des indemnisations aux plaignants. n