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LE DOSSIER / POUR MES 40 ANS, DIRECTION CUBA / 20
Après 50 ans
En dehors de l’évolution normale de la presbytie, les risques de voir apparaître certaines pathologies
oculaires augmentent fortement après 50 ans. Ces dernières pouvant conduire à une perte partielle
ou totale de la vision ( DMLA, glaucome... ), il est primordial de les dépister et de les traiter précocement
pour limiter le handicap visuel.
Après 50 ans, même si vous
ne ressentez pas le besoin de changer
de lunettes, consultez un ophtalmologiste
tous les 2 ans pour faire un bilan
de santé visuelle complet.
La presbytie,
c’est pas un cadeau
mais c’est gratuit.
mais comment corriger la presbytie ?
ATTENTION !
LES LUNETTES LOUPES
SONT UNIQUEMENT DES LUNETTES
DE DEPANNAGE !
Les lunettes loupes que vous trouvez dans
certains commerces ne doivent en aucun cas
se substituer à un équipement de qualité,
conseillé par votre opticien. Ces lunettes ne sont
pas parfaitement adaptées à votre vue, et elles
peuvent vous provoquer un inconfort, des maux
de tête et une fatigue visuelle plus rapide.
Lors du diagnostic de la presbytie, les ophtalmologistes prescrivent le plus souvent des lunettes. Pour des
personnes déjà porteuses de lentilles, ou pour celles refusant de porter des lunettes, l’ophtalmologiste pourra
prescrire des lentilles. Et enfi n, de manière beaucoup plus anecdotique, les ophtalmologistes proposent à certains
de leurs patients de se faire équiper avec des implants. Cette dernière solution coûteuse, consistant
en une opération, est évidemment proposée dans des cas bien particuliers.
Une fois le diagnostic établi et l’ordonnance prescrite, le choix du type de verres se fait avec l’opticien
qui pourra alors déterminer en fonction des besoins, les meilleurs verres à proposer.
COMMENT CHOISIR
MES VERRES ?
Presbyte depuis une dizaine d’années, Marie-Claire B., opticienne,
nous fait part de son expérience personnelle et de son expertise professionnelle
pour choisir les verres progressifs.
Avant de vous poser des questions
sur les verres progressifs et sur votre
expertise d’opticienne, j’aimerais que vous
nous parliez de vous et de votre vision.
Depuis quand portez-vous des verres
progressifs ? Pourquoi ?
Depuis une bonne dizaine d’années… j’ai senti ma vue
baisser progressivement et je n’arrivais plus à lire
les gravures sur les verres progressifs, ni à dévisser
les montures en métal. Je me dépannais avec
des lunettes loupes, mais ce n’était vraiment pas très
professionnel de ma part. Alors, comme tous mes
clients, j’ai consulté, mon ophtalmologiste qui
a confi rmé le diagnostic de presbytie. Par déformation
professionnelle, j’étais presque excitée de pouvoir enfi n
tester les verres progressifs que je vendais depuis plus
de 20 ans !
Pourquoi portez-vous ces verres
dans votre activité ?
Je portais des lunettes de confort, avant même d’avoir
besoin d’une correction visuelle, c’était un peu mon
accessoire de mode, et maintenant que je ne vois plus
rien de près, c’est devenu essentiel pour moi de porter
des lunettes. Le métier d’opticien est un métier
de précision, nous devons vérifi er les puissances
des verres au degré près et tailler les verres au dixième
de millimètre. Nous ne sommes pas uniquement
commerçants, nous sommes aussi artisans et comme
tous les artisans, notre vision est un instrument de travail
essentiel !
LE DOSSIER / POUR MES 40 ANS, DIRECTION CUBA / 21
Quand je ne suis pas à l’atelier pour réaliser
les montages ou dans mon bureau, sur l’ordinateur
pour gérer l’administratif, je suis avec mes clients.
Ma vue est constamment sollicitée.
C’est depuis que je me suis retrouvée limitée dans
ma vision de près que j’ai compris le réel bénéfi ce
des verres progressifs. Avec cette paire de lunettes,
je peux tout faire : tailler les verres, travailler sur écrans,
parler à mes clients, conduire… il ne faut pas trop
le dire aux jeunes opticiens, mais depuis que je porte
des verres progressifs, je crois que je suis bien meilleure
vendeuse ( rires ).
Merci pour ces confidences. Je vais
maintenant m’intéresser à la professionnelle
que vous êtes aussi : comment aidez-vous
votre client à choisir ses verres
progressifs ?
Je m’intéresse à lui, à sa vision et à son évolution. Quand
un nouveau client arrive en magasin et qu’il me présente
son ordonnance, je lui propose de tester sa vision
« in situ » : je lui fais tester sur des lunettes d’essai
la correction prescrite sur l’ordonnance. Cette nouvelle
obligation réglementaire, souvent vécue comme une
contrainte par mes pairs, permet de créer un contact
fantastique avec les nouveaux clients. Ils réalisent
que je ne veux pas leur vendre des verres chers mais
que je souhaite surtout leur rendre une vision optimale.
Et qu’à cette fi n, je valide que la prescription
de l’ophtalmologiste est bien conforme à leurs attentes.
Dans 99,99 % des cas, c’est évidemment parfait,