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Le P'tit Zappeur - Bretagnesud #475

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ZAPACTU<br />

TONY YOKA<br />

© Xavier Lahache / Canal +<br />

“je vais gagner !”<br />

Tony Yoka, le champion olympique des poids super-lourds, poursuit sa<br />

progression dans le monde professionnel. Pour son deuxième combat, il a<br />

battu l'Américain Jonathan Rice, à l'issue d'un affrontement en six reprises,<br />

quatre mois après avoir gagné contre Travis Clark.<br />

Votre adversaire, Jonathan Rice a un physique imposant avec<br />

son 1m96 pour 118kg. Vous attendiez-vous à un combat aussi<br />

difficile ?<br />

Forcément, puisque l’on grimpe dans le classement mondial.<br />

Pour mon premier combat, Travis Clark était 300ème,<br />

Jonathan Rice est 98ème, il était donc être plus dur à combattre.<br />

Je suis 140ème, mais j’avais confiance en mon potentiel.<br />

Je bosse très fort aux États-Unis pour réaliser ce<br />

rêve de devenir champion du monde. Pourtant, je n’ai pas<br />

l’intention de me brûler les ailes, je serai patient. Je ne vais<br />

pas affronter un adversaire du Top 10, ce serait prématuré.<br />

Qu’on m’accorde un peu de temps.<br />

On vous reproche un peu trop de confiance, de suffisance,<br />

voire arrogance, ça vous agace ?<br />

Oui et non. J’accepte les critiques à condition qu’elles soient<br />

justifiées. Pour bien m’entraîner<br />

et trouver la concentration<br />

à San Francisco, je<br />

me suis isolé de ma famille,<br />

loin de ma femme et de<br />

mon fils. Chaque jour, mon<br />

objectif, c’est l’entrainement.<br />

Alors quand je monte<br />

sur un ring et que je gagne,<br />

j’ai tout de même le droit de<br />

montrer ma joie, comme un<br />

footballeur qui saute de partout<br />

après avoir marqué un<br />

but. La boxe ne se résume<br />

pas à deux mecs qui se tapent<br />

dessus, il y a aussi des<br />

grands moments de joie<br />

qu’on aime partager.<br />

Quand envisagez-vous le combat pour le titre de champion ?<br />

Avec mon team, on s’était fixé 2021 ou 2022. Mais, je<br />

n’aime pas perdre mon temps et si je peux accélérer le calendrier,<br />

je le ferai. En 2020, ça pourrait être jouable.<br />

Estelle, votre épouse, elle aussi championne olympique à Rio,<br />

vous conseille-t-elle ?<br />

Non, dans l’aspect purement entrainement, mais énormément<br />

dans la vie de tous les jours, même si on est éloigné<br />

par des milliers de kilomètres. Estelle a parfaitement compris<br />

et admis mon désir d’isolement, même si c’est un sacrifice<br />

pour elle aussi et ça, c’est énorme ! Je crois qu’elle<br />

aime partager mon rêve.<br />

Que dire de la naissance de votre fils Ali, né le 2 août dernier ?<br />

C’est une source de motivation en plus. Sa naissance a renforcé<br />

mon envie et ma détermination.<br />

Si j’ai un coup<br />

de fatigue, Ali est là pour<br />

m’aider à ne rien lâcher.<br />

Bien au-delà de l’argent et<br />

de la gloire, j’ai envie que<br />

mon fils puisse dire de moi :<br />

« Papa était quelqu’un qui<br />

s’est battu pour ses rêves. »<br />

J’aimerais lui laisser un bon<br />

exemple et qu’il soit fier de<br />

moi.<br />

Votre devise est-elle toujours<br />

« Je vais gagner. » ?<br />

Plus que jamais ! ■

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