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Politique — Wikipédia

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<strong>Politique</strong><br />

Institutions, fonctionnement et pratique<br />

du pouvoir<br />

Pour les articles homonymes, voir<br />

<strong>Politique</strong> (homonymie).<br />

Notion polysémique, la politique<br />

recouvre :<br />

la politique en son sens plus large,<br />

celui de civilité ou Politikos, indique le<br />

cadre général dans lequel une société<br />

ou une population est gérée par son<br />

(ses) dirigeant(s) ;


en général, la politique d'une<br />

communauté, d'une société, d'un<br />

groupe social, au sens de Politeia,<br />

obéit à une constitution rédigée par<br />

ses fondateurs qui définit sa structure<br />

et son fonctionnement (méthodique,<br />

théorique et pratique). La politique<br />

porte sur les actions, l’équilibre, le<br />

développement interne ou externe de<br />

cette société, ses rapports internes et<br />

ses rapports à d'autres ensembles. La<br />

politique est donc principalement ce<br />

qui a trait au collectif, à une somme<br />

d'individualités et/ou de multiplicités.<br />

C'est dans cette optique que les<br />

études politiques ou la science<br />

politique s'élargissent à tous les


domaines d'une société (économie,<br />

droit, sociologie, etc.) ;<br />

dans une acception plus restrictive, la<br />

politique au sens de Politikè ou d'art<br />

politique, se réfère à la pratique du<br />

pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir<br />

et de représentativité entre des<br />

hommes et femmes de pouvoir, et aux<br />

différents partis politiques auxquels ils<br />

peuvent appartenir, tout comme à la<br />

gestion de ce même pouvoir ;<br />

la politique est le plus souvent assortie<br />

d'une épithète qui détermine sa<br />

définition : on parle de stratégie<br />

politique [1] par exemple pour expliquer<br />

comment elle se situe dans une


perception combinatoire et planifiée de<br />

nature à lui faire atteindre ses<br />

objectifs.<br />

Plus simplement, la politique peut être<br />

définie en tant "qu’action qu’un détenteur<br />

de pouvoir inscrit dans un ensemble<br />

visant à un idéal généralisé, une vision du<br />

monde, formant une société et lui<br />

permettant survivre", ou, en plus bref, en<br />

"ce qui forme et garde solidaire une<br />

société" [2] .<br />

Histoire<br />

Anthropologie<br />

Article détaillé : Anthropologie politique.


Selon Georges Balandier, l'anthropologie<br />

politique « tend à fonder une science du<br />

politique, envisageant l'homme sous la<br />

forme de l'homo politicus et recherchant<br />

les propriétés communes à toutes les<br />

organisations politiques reconnues dans<br />

leur diversité historique et<br />

géographique » [3] .<br />

Les anthropologues ont distingué quatre<br />

systèmes politiques primitifs, qui se<br />

situeraient en dehors de toute logique<br />

étatique [4] .<br />

1. Les bandes de chasseurs-cueilleurs<br />

nomades. Du fait de leur taille réduite<br />

(guère plus d'une centaine d'individus), et<br />

de leur mobilité, ces bandes


n'éprouveraient nul besoin d'instituer des<br />

autorités politiques permanentes.<br />

2. Les sociétés lignagères. Décrit par<br />

Evans-Pritchard, dans son étude<br />

classique sur les Nuer, ce système<br />

politique implique la réunion de plusieurs<br />

groupes familiaux, au sein desquels les<br />

aînés possèdent une légitimité<br />

particulière, qui les rend aptes à dénouer<br />

un conflit.<br />

3. Les sociétés à notables<br />

charismatiques. Ici, le pouvoir est<br />

représenté ponctuellement par quelques<br />

personnalités reconnues pour leurs<br />

qualités morales ou leurs attributs<br />

matériels. Toutefois, cette dignité


demeure individuelle, et n'est pas<br />

transmissible héréditairement.<br />

4. Les sociétés à chefferies. Quelques<br />

individus exercent un pouvoir<br />

incontestable et héréditaire, dont<br />

l'étendue reste cependant variable.<br />

L'existence de sociétés sans États reste<br />

néanmoins sujette à caution.<br />

États proche-orientaux<br />

Durant la période d'Obeïd en<br />

Mésopotamie, (6500 à 3750 av. J.-C.)<br />

vont apparaitre et se combiner deux faits<br />

importants :


Le phénomène de structuration<br />

économique initié au début de l'ère<br />

Néolithique atteint un niveau critique, qui<br />

entraîne l'émergence d'une nouvelle<br />

cellule sociologique, la ville, ainsi que<br />

l'avènement d'inégalités sociales [5] .<br />

L'invention de l'écriture permet<br />

l'administration rationnelle d'un espace<br />

donné : « les écrits, en effet, permettent<br />

de porter au loin des messages, de noter<br />

des comptes, de conserver des archives,<br />

toutes ressources susceptibles d'aider au<br />

plus haut degré l'administration de<br />

l'État » [6] . L'avènement conjoint de ce<br />

modèle sociologique et de cette<br />

technologie intellectuelle contribue à<br />

l'émergence d'une structure humaine


nouvelle, l'État, et de son corollaire, la<br />

politique.<br />

À partir de l'an 3000 av. J.-C., Les Cités-<br />

États qui apparaissent en Mésopotamie<br />

semblent privilégier des régimes<br />

politiques assez proches de la<br />

monarchie constitutionnelle, voire de la<br />

république. Un poème sumérien étudié<br />

en particulier par Samuel Noah Kramer<br />

fait ainsi état de la présence de deux<br />

assemblées à Uruk, l'une, l'assemblée<br />

des anciens, s'apparentant à une sorte de<br />

sénat, l'autre à une assemblée du peuple.<br />

La légitimité du roi d'Uruk semble<br />

dépendre étroitement de ces deux<br />

assemblées : il ne déclare en effet la


guerre à la cité de Kish qu'après avoir<br />

reçu au moins le soutien de l'assemblée<br />

du peuple [7] . Qui plus est, l'attribution du<br />

pouvoir royal n'est que rarement<br />

héréditaire. Le terme sumérien pour<br />

désigner le roi, Lugal, consiste en effet en<br />

l'association de la racine Lu, homme et<br />

gal, grand. Ce qui importe ici avant tout<br />

ce sont les qualités morales et nullement<br />

l'appartenance héréditaire : Sargon<br />

d'Akkad n'obtient ainsi le trône que grâce<br />

à ses vertus royales [8] .<br />

Progressivement le pouvoir monarchique<br />

se renforce, tout à la fois en puissance<br />

(les premières cérémonies de sacre, qui<br />

impliquent une légitimité de droit divin


apparaissent au début du II e millénaire<br />

av. J.-C. [8] ) et en étendue (les cités-États<br />

sont absorbées par de grands<br />

royaumes). Les institutions<br />

démocratiques et républicaines, notées<br />

par Kramer, tombent de fait en<br />

désuétude. Le renforcement de l'autorité<br />

monarchique va favoriser, au cours du<br />

premier quart du II e millénaire av. J.-C., la<br />

mise en place d'une administration et<br />

d'une jurisprudence normalisées,<br />

évolution illustrées par les codes d'Ur-<br />

Nammu (vers -2100), de Lipit-Ishtar (vers<br />

-1930) et d'Hammurabi (vers -1750), ainsi<br />

que les Lois d'Eshnunna (vers -1760) [9] .<br />

Certes ces premiers corpus juridiques<br />

n'ont aucune visée exhaustive et


s'apparentent plutôt par leur style à des<br />

recueils de prescriptions morales [9] .<br />

Toutefois le fait qu'ils entendent corriger<br />

les traditions orales dans une optique<br />

rationnelle représente une rupture<br />

importante : « la situation dans une<br />

société proche-orientale est donc très<br />

différente de celle des sociétés sans<br />

histoires, où les coutumes sont<br />

absolument fixes et où le changement<br />

est subi et non organisé » [10] .<br />

L'affermissement de grands États<br />

centralisés et rationalisés induit<br />

l'organisation de relations<br />

internationales. De la fin du IIe millénaire<br />

av. J.-C. à -1100, un espace allant de


l'Égypte à Élam, et de l'Arabie au royaume<br />

Hittite est régi par un système<br />

diplomatique élaboré : le système<br />

d'Armana [11] . Fondé sur un relatif<br />

équilibre géopolitique entre quatre ou<br />

cinq grandes puissances, ce système<br />

dispose de sa lingua franca, l'akkadien, et<br />

de ses protocoles propres. Ainsi, les<br />

« différents rois entretenant des relations<br />

diplomatiques sont réputés appartenir à<br />

une seule et même grande famille ou<br />

grande maison (…) les rois de statut<br />

identique se traitent de frères, ceux de<br />

moindre envergure sont les fils ou les<br />

serviteurs des premiers » [11] . Les<br />

invasions successives des peuples de la


mer mettent fin à cette construction<br />

politique élaborée.<br />

Il semble ainsi que les États procheorientaux<br />

ont forgé la quasi-totalité des<br />

formes et structures politiques. Pour<br />

autant si le politique est certes un objet<br />

bien établi, il ne s'agit en aucun cas d'une<br />

pensée ni d'une théorie politique. :<br />

« jamais le mythe, la loi, la coutume dans<br />

leur ensemble ne deviendront objet de<br />

débat explicite, parce qu'elles continuent<br />

à relever du sacré, et du sacré seul » [12] .<br />

Les hommes d'États proche-orientaux se<br />

préoccupent avant tout des politiques, de<br />

la gestion des affaires administratives, et<br />

fort peu de la <strong>Politique</strong>, de l'ordre étatique


dans son ensemble <strong>—</strong> car l'ordre est<br />

partie prenante de l'ordre divin dans son<br />

ensemble, et ne saurait être contesté,<br />

discuté ou simplement considéré [12] .<br />

Cité grecque<br />

Article détaillé : Cité grecque.<br />

En dépit des précédents procheorientaux,<br />

l'origine de la politique se<br />

confond généralement avec celle de la<br />

pensée politique et donc de fait, avec la<br />

Cité grecque. Ainsi l'helléniste anglais<br />

Moses Finley, a-t-il pu affirmer que la<br />

politique « est une des activités les<br />

moins répandues dans le monde prémoderne<br />

». Il s'agit en effet, « d'une


invention grecque, ou, pour être plus<br />

précis, une invention que firent<br />

séparément les Grecs, les Étrusques<br />

et/ou les Romains » [13] .<br />

Tout au long du II e millénaire av. J.‐C., la<br />

Grèce apparaît comme une simple<br />

continuité périphérique du système<br />

d'Amarna. Comme le note en effet Jean-<br />

Pierre Vernant : « la Méditerranée ne<br />

marque pas encore de part et d'autre de<br />

ses rives, une coupure entre l'Orient et<br />

l'Occident. Le monde égéen et la<br />

péninsule grecque se rattachent sans<br />

discontinuité (…) d'une part au plateau<br />

anatolien (…) de l'autre (…) à la<br />

Mésopotamie et à l'Iran » [14] . De la sorte,


le premier État grec connu, le royaume<br />

mycénien, s'apparente par de nombreux<br />

traits aux monarchies proche-orientales<br />

contemporaines. Il s'agit en effet d'une<br />

royauté bureaucratique, caractérisée par<br />

une régulation quasi-maniaque de la vie<br />

sociale [15] . De plus, le roi ou anax<br />

possède une autorité essentiellement<br />

militaire et religieuse [16] . Aussi, la<br />

politique à l'ère mycénienne prend ainsi la<br />

forme d'une activité essentiellement<br />

administrative, inscrite dans un cadre<br />

cosmogonique plus large.<br />

e<br />

Effectif à partir du siècle av. J.-C. le<br />

déclin du monde mycénien va entraîner<br />

un redéploiement complet des structures


politiques initiales : l'anax disparaît et les<br />

potentats locaux, dits basileus ne<br />

conservent le plus souvent que des<br />

prérogatives religieuses [17] . Le reflux de<br />

la souveraineté monarchique va favoriser<br />

deux forces sociales jusqu'ici quasiment<br />

exclues du jeu politique : « d'une part les<br />

communautés villageoises, et de l'autre<br />

une aristocratie guerrière » [18] . Les<br />

dissensions fréquentes entre ces deux<br />

forces vont rendre nécessaire la mise en<br />

place du débat politique ou agôn, sur une<br />

place publique. Le pouvoir cesse dès lors<br />

de dépendre d'un centre unique, pour être<br />

le produit d'une délibération constante :<br />

« l'archè ne saurait plus être la propriété<br />

exclusive de qui que ce soit ; l'État est


précisément ce qui a dépouillé tout<br />

caractère privé, particulier, ce qui,<br />

échappant au ressort des genè, apparaît<br />

déjà comme l'affaire de tous » [19] .<br />

Progressivement s'instaure une entité<br />

politique d'un genre nouveau : la polis ou<br />

cité. Elle se caractérise par trois traits<br />

principaux : l'usage du discours rationnel,<br />

la publicisation des actes politiques, et la<br />

croyance en l'égalité des citoyens devant<br />

la loi (ou isonomie) [20] . Cette instauration<br />

invalide de fait les vieilles coutumes<br />

orales, qui régulaient jusqu'alors le jeu<br />

politique et social. Plusieurs législateurs,<br />

regroupés sous l'appellation générique<br />

de sept sages vont promouvoir en


conséquence une nouvelle éthique<br />

citoyenne, qui témoigne d'une volonté de<br />

rationaliser la justice : le criminel n'est<br />

ainsi plus jugé coupable vis-à-vis de sa<br />

victime, mais de la cité entière [21] .<br />

Pendant moral de cette éthique, la<br />

« sôphrosunè » ou modération, fait<br />

converger l'ensemble des structures<br />

sociales vers un « juste milieu » [22] . Solon<br />

impose ainsi une égalité géométrique, ou<br />

homoneia, des corps de citoyens, en<br />

accord avec les rapports de types<br />

musicaux (2/1, 3/2, 4/3) : la première<br />

classe de citoyen reçoit ainsi cinq cents<br />

mesures de blé, quand la dernière classe<br />

n'en reçoit que deux cents [23] . Par la suite


les démocrates comme Clisthène<br />

généralisent le principe de l'égalité<br />

absolue, fondée sur le rapport 1/1 :<br />

chaque citoyen devient dès lors l'entité<br />

indivisible d'un corps unique : la cité [24] .<br />

Afin de garantir ce principe, Clisthènes<br />

procède à une réforme profonde de<br />

l'espace civique athénien, en regroupant<br />

les quatre tribus traditionnelles en dix<br />

tribus : purement conventionnelle, cette<br />

division administrative achève de<br />

rationaliser la cité [25] .<br />

Moyen Âge et époque<br />

moderne


Au Moyen Âge, le régime politique le plus<br />

répandu est celui de la monarchie. Le roi<br />

est alors le suzerain de ses vassaux. À<br />

partir de la Renaissance, le roi devient<br />

souverain. Dans certains États, le régime<br />

prend la forme de la monarchie absolue<br />

de droit divin, dont l'archétype est, en<br />

France, le roi Louis XIV.<br />

Fin du<br />

e<br />

siècle -<br />

e<br />

siècle<br />

e<br />

À partir de la fin du siècle et au<br />

e<br />

siècle, pendant les Lumières, les<br />

injustices qui découlent des inégalités<br />

entre les trois ordres, notamment les<br />

privilèges accordés à la noblesse,


entraînent des modifications profondes<br />

des régimes politiques en Europe.<br />

L'Angleterre est la première à passer à un<br />

régime de monarchie constitutionnelle<br />

lors de la Glorieuse Révolution (1688). La<br />

France lui emboîte le pas près d'un siècle<br />

plus tard : la Révolution française éclate<br />

en 1789. Elle se concrétise dans un<br />

premier temps par une Déclaration des<br />

droits de l'homme et du citoyen ; le<br />

pouvoir n'émane plus du monarque par<br />

l'intermédiaire de droits divins, mais du<br />

peuple, et trouve sa légitimité dans les<br />

« droits naturels, inaliénables et<br />

sacrés » [26] , que possède tout homme (et<br />

toute femme) dès la naissance [27] . Le


égime passe à la monarchie<br />

constitutionnelle (1791), puis à la<br />

République (1792), puis passe par des<br />

états transitoires : empire (1804),<br />

monarchie constitutionnelle (à la<br />

Restauration en 1815), République<br />

(1848), empire (1851), avant de se<br />

stabiliser en République (1871).<br />

Ces deux types de régimes (monarchie<br />

constitutionnelle et République) vont se<br />

répandre progressivement dans la quasitotalité<br />

des États du monde jusqu'à<br />

aujourd'hui.<br />

À partir de la fin de la<br />

Seconde Guerre mondiale


Après la Seconde Guerre mondiale, de<br />

nouveaux droits sont proclamés. En<br />

France, la Constitution de 1946 définit<br />

dans son préambule des droits à<br />

caractère essentiellement social (droit à<br />

obtenir un emploi, droit de grève, droit<br />

d'obtenir de la collectivité des moyens<br />

convenables d'existence). Ces droits<br />

sont conservés dans la Constitution de<br />

1958.<br />

L'apparition et l'intensification des<br />

problèmes écologiques à partir des<br />

années 1970 soulèvent la question des<br />

droits et devoirs des citoyens en rapport<br />

à leur environnement. Les politiques des<br />

États commencent à prendre en compte


des objectifs de développement durable,<br />

croisant les aspects économiques,<br />

sociaux, et environnementaux, selon la<br />

description donnée au Sommet de la<br />

Terre de Rio de Janeiro en 1992. L'Union<br />

européenne met en place une politique<br />

de développement durable. En France,<br />

les droits et devoirs liés à<br />

l'environnement sont proclamés dans la<br />

Charte de l'environnement de 2004,<br />

faisant de ce pays le premier État au<br />

monde à leur attribuer une valeur<br />

constitutionnelle.<br />

Philosophie<br />

Article détaillé : Philosophie politique.


Chine<br />

La pensée politique chinoise émerge,<br />

comme en Grèce archaïque dans un<br />

contexte de crise. La décomposition des<br />

structures politiques traditionnelles<br />

suscite en effet dans les deux cas une<br />

prise de conscience philosophique et<br />

politique. Effectif à partir du<br />

e<br />

siècle av. J.-C., le déclin de l'empire<br />

des Zhou, permet aux divers fiefs et<br />

seigneuries de s'émanciper et de<br />

constituer de multiples royaumes<br />

indépendants.<br />

Dans une société chinoise divisée par le<br />

féodalisme, Confucius cherchait à


estaurer l'ordre et la paix grâce au<br />

respect des traditions, à la légitimité du<br />

pouvoir et à la hiérarchie sociale. Au-delà<br />

de ses principes directeurs, son<br />

expérience l'amène à la conclusion<br />

théorique suivante : pour que le pouvoir<br />

politique puisse vivre et être pérenne, le<br />

Prince est tenu de se comporter comme<br />

un homme de qualité, un sage en<br />

montrant sans cesse l'exemple. « Si un<br />

homme sait se gouverner lui-même,<br />

quelle difficulté aura-t-il à gouverner son<br />

État ? ».<br />

Grèce antique


Certaines informations figurant dans<br />

cet article ou cette section devraient<br />

être mieux reliées aux sources<br />

mentionnées dans les sections<br />

« Bibliographie », « Sources » ou « Liens<br />

externes » (novembre 2017).<br />

Améliorez sa vérifiabilité en les<br />

associant par des références à l'aide<br />

d'appels de notes.<br />

La pensée politique de Socrate se<br />

résume à deux apports<br />

fondamentaux [28] . Premièrement, le<br />

développement d'une méthode critique<br />

d'évaluation de la connaissance<br />

politique. À la différence de Protagoras,<br />

Socrate affirme que la vérité existe.


Toutefois, cette vérité n'est pas<br />

dogmatique : on ne peut l'atteindre que<br />

par l'exercice constant d'un esprit<br />

critique. Rétif aux concepts, Socrate<br />

s'efforce d'instiller le doute quant à la<br />

moralité et l'efficacité des systèmes<br />

politiques : « en mettant ses<br />

interlocuteurs en contradiction avec euxmêmes,<br />

il montre que l'opinion est (…)<br />

incapable de servir de base à la<br />

délibération et à la décision politique, ce<br />

qui ruine le postulat athénien (…) de<br />

l'universelle compétence des<br />

citoyens » [29] . Deuxièmement, la<br />

conceptualisation de la morale comme<br />

un objet de science. Il y a, selon Socrate,<br />

des lois morales universelles, que l'on ne


saurait découvrir que par une éducation<br />

véritablement philosophique. Rarement<br />

innée, la science du gouvernement<br />

s'apprend ; si bien que pour Socrate, la<br />

<strong>Politique</strong> apparaît comme un véritable<br />

métier.<br />

Initialement dérivée des théories<br />

socratiques, la philosophie politique de<br />

Platon repose sur la question du bien et<br />

des facultés de l'âme, question qui<br />

touche tant aux conduites humaines<br />

individuelles qu'à l'éducation : il n'y a pas,<br />

pour Platon, de vertu que l'on pourrait<br />

acquérir de manière individuelle, et la<br />

philosophie elle-même est une activité de<br />

la pensée qui suppose toujours une


éducation et des conditions politiques<br />

qu'il reste à définir. Pour Platon, la<br />

philosophie politique est alors<br />

inséparable de la philosophie morale<br />

(comme c'est le cas pour toute la<br />

philosophie grecque ancienne), si bien<br />

que la politique, par le moyen de<br />

l'éducation, a pour but de prendre soin de<br />

l'âme des citoyens. Pour ces raisons, la<br />

politique est la science du bien en<br />

général, et elle est donc supérieure à<br />

toutes les autres sciences et techniques,<br />

c'est pourquoi Platon la désigne comme<br />

technique royale.<br />

Par opposition à Socrate qui part du<br />

monde des idées, duquel nos âmes


viendraient, pour en déduire des<br />

applications concrètes, Aristote tendrait<br />

à vouloir s'appuyer sur l'observation du<br />

réel pour en déduire des principes<br />

théoriques. Cette approche<br />

aristotélicienne est aussi vraie en<br />

politique. Pour Aristote, l'homme est fait<br />

pour vivre en communauté politique.<br />

Pour lui, la Cité est voulue par la nature et<br />

est donc inhérente à tout groupe humain,<br />

selon le principe que l'homme est par<br />

nature un être destiné à vivre en cité<br />

(ἄνθρωπος φύσει πολιτικὸν ζῷον /<br />

anthropos phusei politikon zoon).<br />

Dans son œuvre La <strong>Politique</strong>, Aristote<br />

analyse l'origine et le fonctionnement des


différents régimes politiques de son<br />

e<br />

époque, le siècle av. J.-C., pour définir<br />

le meilleur d'entre eux, qui doit donner<br />

naissance à la Cité idéale. La Philosophie<br />

hellénistique va marquer un net retrait<br />

par rapport à ces préoccupations<br />

politiques.<br />

Théologie<br />

Article détaillé : Théologie politique.<br />

Judaïsme<br />

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détaillée ou incomplète. Votre aide est la<br />

bienvenue ! Comment faire ?


Islam<br />

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Christianisme<br />

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Renaissance et sécularisation<br />

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Machiavel incarne une rupture absolue<br />

par rapport à la tradition politique<br />

chrétienne et, à ce titre, apparaît comme<br />

le premier penseur politique moderne.<br />

Selon lui, en effet, « un prince nouveau,<br />

dans une cité, ou une province conquise<br />

doit faire toute chose nouvelle » [30]<br />

[réf. incomplète] . Pour Machiavel, trois<br />

principes doivent diriger le <strong>Politique</strong> : la<br />

force, le respect des lois, la ruse [31] . Pour<br />

Machiavel, le prince n'a pas besoin de<br />

faire profession d'homme de bien. Ces<br />

conceptions politiques se doublent d'une<br />

interprétation théologique également<br />

renouvelée. En effet, selon Léo Strauss :<br />

« Puisqu'il caractérise comme tyrannique<br />

une façon d'agir que le Nouveau


Testament attribue à Dieu, il nous<br />

conduit à la conclusion, non, il dit en effet<br />

que Dieu est un tyran » [32] .<br />

Aussi, pour Machiavel, le prince se doit<br />

d'être efficient, autrement dit le prince se<br />

doit d'être utile. Ce qui est une révolution<br />

pour l'époque car il sous-entend que le<br />

prince n'est pas nécessairement utile,<br />

que le prince n'est pas une finalité en soit<br />

mais que sa place et sa fonction se<br />

doivent d'être méritées [réf. nécessaire] .<br />

e<br />

–<br />

e<br />

siècles<br />

Article détaillé : État de nature.


La question de l'État de nature et du<br />

contrat social s'inscrit dans un contexte<br />

particulier de la pensée occidentale. À<br />

e<br />

partir du siècle, s'amorce en effet<br />

une contestation des thèses politiques<br />

aristotéliciennes, à partir d'un contreargumentaire<br />

humaniste. Pour Aristote<br />

en effet : « L'État est un fait de nature », et<br />

« Naturellement, l'homme est un être<br />

sociable », par le simple fait qu'il maîtrise<br />

le langage rationnel, et est ainsi apte,<br />

plus qu'aucun autre animal à se<br />

regrouper en société : « l'homme est<br />

infiniment plus sociable que tous les<br />

autres animaux qui vivent en groupe ». Il<br />

s'ensuit que « La Nature pousse donc<br />

instinctivement tous les hommes à


l'association politique » et que<br />

« ἄνθρωπος φύσει πολιτικὸν ζῷον » <strong>—</strong><br />

« l'homme est un animal politique » [33] .<br />

A contrario, « pour l'âge moderne,<br />

l'humanité de l'homme ne dépend pas<br />

essentiellement de son rapport à autrui<br />

dans la construction d'un ordre juste » [34] .<br />

Dans l'esprit de l'humanisme, la relation<br />

entre l'homme et la morale ou la nature<br />

n'est en effet pas d'ordre collectif, mais<br />

individuel. Dans la mesure où l'homme<br />

précède l'État, celui-ci ne saurait être un<br />

fait de nature, et n'a pu être instauré qu'à<br />

un moment précis de l'histoire humaine,<br />

pour répondre à des besoins non moins<br />

précis.


Une telle position conventionnaliste<br />

existait déjà au temps d'Aristote. Outre<br />

un certain nombre de sophistes cités par<br />

ce dernier et dont l'œuvre n'a pas traversé<br />

les temps, tels que Lycophon, Épicure<br />

partageait ces conceptions. Pour ce<br />

dernier, l'État fut instauré par convention<br />

(Sunkhétai), afin de permettre aux<br />

philosophes de s'adonner à la science,<br />

sans redouter l'insécurité des rapports<br />

humains : « Épicure voit le fondement de<br />

la cité, et plus généralement des liens de<br />

droit, dans des contrats ou des<br />

conventions liant des sujets autonomes<br />

[...] les hommes s'associent parce qu'ils<br />

ont éprouvé la douleur de subir des<br />

dommages [...] l'homme n'est pas un


animal naturellement politique » [35] . Le<br />

hasard de la transmission des textes a<br />

contribué à occulter cette position<br />

conventionnaliste, alors relativement<br />

fréquente.<br />

Réhabilité par Hugo Grotius, qui établit<br />

l'existence, dans son Traité du droit de la<br />

guerre et de la paix, d'un droit naturel<br />

préexistant aux divers droits politiques,<br />

l'État de nature est exposé clairement par<br />

Samuel Pufendorf dans le premier livre<br />

du Droit de la nature et des gens. Pour<br />

celui-ci, l'État ne fait que confirmer<br />

positivement un système de droit et de<br />

devoir préexistant en l'homme : il existe<br />

des lois naturelles, telles que la loi de


sociabilité, qui régissent les rapports<br />

humains. Toutefois, pour que ces lois<br />

naturelles puissent réellement être<br />

appliquées, l'intervention d'une autorité<br />

politique est nécessaire : « Le but des<br />

législateurs de cette terre est de régler<br />

les actions extérieures de chacun, le<br />

mieux qu'il est possible » [36] .<br />

Idéologie<br />

Article détaillé : Idéologie.<br />

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La première mention du terme idéologie<br />

remonte à 1801, lors de la publication<br />

des Éléments d'idéologie par Antoine<br />

Destutt de Tracy. Toutefois, le sens que<br />

Tracy appliquait à ce néologisme n'avait<br />

rien de politique : il s'agissait d'une<br />

science des idées et des sensations : « je<br />

veux dans cet écrit, non pas vous<br />

enseigner, mais vous faire remarquer<br />

tout ce qui se passe en vous quand vous<br />

pensez, parlez, et raisonnez » [37] . Elle ne<br />

recouvre en fait son sens actuel qu'à<br />

partir de l'Idéologie Allemande de Karl<br />

Marx, écrit en 1846, mais publié<br />

beaucoup plus tard.<br />

Libéralisme


Article détaillé : Libéralisme.<br />

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Le libéralisme est un courant de pensée<br />

de philosophie politique, né d'une<br />

opposition à l'absolutisme et au droit<br />

divin dans l’Europe des Lumières<br />

e<br />

( siècle), qui affirme la primauté des<br />

principes de liberté et de responsabilité<br />

individuelle [réf. nécessaire] sur le pouvoir du<br />

souverain. Il repose sur l’idée que chaque<br />

être humain possède des droits<br />

fondamentaux qu'aucun pouvoir ne peut<br />

violer. En conséquence, les libéraux<br />

veulent limiter les obligations sociales


imposées par le pouvoir et plus<br />

généralement le système social au profit<br />

du libre choix de chaque individu.<br />

Le libéralisme repose sur un précepte<br />

moral qui s'oppose à l'assujettissement<br />

de l'individu, d'où découlent une<br />

philosophie et une organisation de la vie<br />

en société permettant à chaque individu<br />

de jouir d'un maximum de liberté,<br />

notamment en matière économique.<br />

Pour la plupart des libéraux, la<br />

dichotomie entre « libéralisme<br />

économique » et « libéralisme politique »<br />

n'existe donc pas, puisqu'il s'agit de<br />

l'application d’une même doctrine dans<br />

des domaines différents.


Au sens large, le libéralisme prône une<br />

société fondée sur la liberté d'expression<br />

des individus dans le respect du droit du<br />

pluralisme et du libre échange des idées.<br />

Elle doit joindre d'une part dans le<br />

domaine économique, l'initiative privée,<br />

la libre concurrence et son corollaire<br />

l'économie de marché, d'autre part, des<br />

pouvoirs politique et économique bien<br />

encadrés par la loi et les contre-pouvoirs.<br />

Elle valorise donc le mérite comme<br />

fondement de la hiérarchie. Cela<br />

suppose idéalement un état de droit où<br />

sont respectées les minorités jusqu'à la<br />

plus petite, l'individu, l'État n'étant que le<br />

garant de ce respect et devant rendre des<br />

comptes de son action.


Cependant en fonction de la situation (et<br />

de ce que chacun peut en penser soimême)<br />

le libéralisme pourra se<br />

manifester de façon fort diverse, voire<br />

opposée. Le libéral pourra ainsi être,<br />

selon le lieu, voire en fonction des<br />

moments, celui qui exige de l'État qu'il<br />

brise un traditionalisme religieux ou<br />

social oppresseur pour l'individu (caste,<br />

statuts, discriminations et privilèges, ...)<br />

ou qu'il intervienne pour donner à chacun<br />

une véritable capacité d'action<br />

économique (bridée par un monopole, la<br />

pauvreté, le manque d'éducation de<br />

crédit ou autre), ou inversement celui qui<br />

s'oppose à l'intervention du pouvoir.


Les limites à fixer à l'action de l'État, ainsi<br />

que les modalités de l'action publique<br />

(notamment aux rôles respectifs de<br />

l'action administrative et de la loi), seront<br />

spécialement sujet à débat au sein<br />

même. La plupart des libéraux<br />

considèrent que l'action de l'État est<br />

nécessaire à la protection des libertés<br />

individuelles, dans le cadre de ses<br />

fonctions régaliennes, et nombre d'entre<br />

eux (comme Adam Smith, Raymond<br />

Aron, Karl Popper ou Benedetto Croce)<br />

acceptent et même recommandent<br />

certaines interventions de l'État dans<br />

l'économie, notamment en matière de<br />

contrôle et de régulation. À l'opposé, les<br />

libertariens (ou anarcho-capitalistes)


efusent à l'État toute légitimité dans<br />

quelque domaine que ce soit.<br />

Socialisme<br />

Articles détaillés : Socialisme, Socialdémocratie,<br />

Socialisme démocratique,<br />

Communisme et Histoire du<br />

communisme.<br />

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Wim Kok, Premier ministre des Pays-Bas de 1994 à<br />

2002 sous la bannière travailliste. Ancien dirigeant<br />

syndical, il a inventé le « modèle du polder ».<br />

Le socialisme est un type d'organisation<br />

sociale fondé sur la propriété collective<br />

(ou propriété sociale) des moyens de<br />

production [38],[39],[40] , par opposition au<br />

capitalisme.<br />

Il est l'objectif de divers courants<br />

apparus et développés depuis le


e<br />

siècle, et ayant abouti aujourd'hui<br />

aux différents courants marxistes et<br />

anarchistes, ainsi qu'aux sociauxdémocrates.<br />

La répartition des biens et<br />

services peut se faire en fonction de la<br />

production de chaque individu<br />

(collectivisme, travail aux pièces) ou en<br />

fonction des besoins de chaque individu<br />

(communisme, prise au tas). Les États<br />

marxistes ont une économie collectiviste,<br />

alors que le communisme est préconisé<br />

par les anarchistes [41] . Le mouvement<br />

socialiste recherche une justice<br />

sociale [42] , condamne les inégalités<br />

sociales et l’exploitation de l’homme par<br />

l’homme [43] , défend le progrès social [44] ,


et prône l'avènement d'une société<br />

égalitaire, sans classes sociales [40] .<br />

Pour leur part, les universitaires Georges<br />

Bourgin et Pierre Rimbert définissent le<br />

socialisme comme « une forme de<br />

société dont les bases fondamentales<br />

sont les suivantes :<br />

1. Propriété sociale des instruments de<br />

production ;<br />

2. Gestion démocratique de ces<br />

instruments ;<br />

3. Orientation de la production en vue de<br />

satisfaire les besoins individuels et<br />

collectifs des hommes » [45] .<br />

Fascisme


Articles détaillés : Fascisme et Nazisme.<br />

À l'origine, le fascisme (en italien<br />

fascismo) désigne un mouvement<br />

politique italien apparu à la fin de la<br />

Première Guerre mondiale. Le<br />

23 mars 1919, Benito Mussolini réunit un<br />

certain nombre de dissidents du PSI, et<br />

entreprend de former un « Faisceau de<br />

combat » (fascio di combattimento). Par<br />

« Faisceau », Mussolini entendait alors<br />

un mouvement spontanéiste, dans la<br />

lignée du syndicalisme révolutionnaire<br />

italien. Le terme appartenait de fait à un<br />

vocabulaire d'extrême-gauche [46] . En<br />

concurrence directe avec d'autres<br />

organisations révolutionnaires (dont le


parti communiste naissant), les Fascii<br />

essaient de récupérer une clientèle de<br />

droite [47] . Ces tentatives de récupération<br />

rassurent la bourgeoisie italienne, qui, à<br />

l'issue de la répression des mouvements<br />

ouvriers, considère ce mouvement<br />

comme un moindre mal [48] .<br />

L'idéologie de ce mouvement est délicate<br />

à définir : on peut y voir<br />

schématiquement une synthèse du<br />

nationalisme et du syndicalisme<br />

révolutionnaire [49] , mais de multiples<br />

contextes et mouvements idéologiques<br />

ont en fait préludé à sa création : le<br />

renouveau de l'irrationnel [50] , le<br />

futurisme [51] , l'antisémitisme [52] … Du fait


de sa nature composite, le fascisme a<br />

peiné à constituer une doctrine originale<br />

et nouvelle : « au début, le fascisme se<br />

distingue difficilement d'autres<br />

mouvements ultra-minoritaires » [53] . Les<br />

contemporains eux-mêmes étaient<br />

sceptiques vis-à-vis d'un programme<br />

« attrape-tout », qui capte aussi bien des<br />

thématiques marxistes, nationalistes et<br />

réactionnaires [54] .<br />

Comme le note l'historien Pierre Milza,<br />

cette diversité idéologique nous oblige à<br />

penser le fascisme comme une pluralité :<br />

« Il n'y a pas un mais des fascismes » [55] .<br />

Cette pluralité est d'abord spatiale : « Sur<br />

un fond commun (…) il y a éclosion de


mouvements politiques d'un type<br />

nouveau, proches parents les uns des<br />

autres, mais en même temps dotés d'une<br />

spécificité qui tient au passé, aux<br />

traditions, aux structures des pays dans<br />

lesquels ils se développent » [55] . Elle est<br />

aussi, et surtout, temporelle. Milza<br />

identifie ainsi quatre étapes de<br />

développement du fascisme :<br />

1. Le premier fascisme constitue une<br />

réaction spontanée de la classe moyenne<br />

face à des menaces diverses et<br />

contextualisées : prolétarisation,<br />

mouvements révolutionnaires [56] .<br />

2. Le second fascisme résulte d'une<br />

alliance entre le premier fascisme et la


grande bourgeoisie, ce qui suppose que<br />

cette dernière se sente également<br />

menacée. Cette alliance entraîne la<br />

liquidation de certains courants<br />

gauchisants (le squadrisme italien, les<br />

SA allemands…) [57] .<br />

3. Le troisième fascisme représente le<br />

fascisme de gouvernement. Il hérite des<br />

contradictions initiales du mouvement. À<br />

la différence des dictatures de droite<br />

classiques, le fascisme ne peut<br />

simplement consacrer la domination des<br />

élites en place. Il doit en effet satisfaire<br />

certaines classes sociales inférieures,<br />

qui ont constitué sa clientèle originelle :<br />

la petite bourgeoisie fournit ainsi les<br />

principaux cadres du nouveau régime,


tandis que de multiples institutions<br />

sociales (corporations) s'efforcent<br />

d'intégrer le prolétariat à la société<br />

fasciste. Ces dispositions contradictoires<br />

ne peuvent se concilier que dans le cadre<br />

d'un grand dessein national. Aussi, par<br />

ses contradictions mêmes, le fascisme<br />

est acculé à la guerre [58] .<br />

4. Le quatrième fascisme ou full fascism<br />

s'efforce de remplacer l'ordre bourgeois<br />

et libéral par un ordre nouveau. Ce<br />

remplacement présuppose la mise en<br />

place d'un pouvoir totalitaire (l'État-SS) et<br />

le conditionnement généralisé des<br />

individus [59] .


Considéré sous l'angle de ces deux<br />

pluralités, le Fascisme devient un<br />

concept politique générique, qui, au-delà<br />

du régime de Mussolini caractérise le<br />

Nazisme de Hitler, la Ligue de Cuza de<br />

Codreanu, la Heimwehr autrichienne, le<br />

BUF d'Oswald Mosley, le PPF de Jacques<br />

Doriot… Il semblerait même que l'on<br />

puisse parler, après 1929, d'une<br />

internationale fasciste. En 1932,<br />

Mussolini affirme ainsi dans un discours<br />

tenu à Milan : « Dans dix ans, l'Europe<br />

sera fasciste ou fascisée » [60] . Un peu<br />

plus tôt, l'un des caciques du régime,<br />

Asvero Gravelli, allait jusqu'à déclarer<br />

dans sa revue Antieuropa : « le fascisme<br />

est le fossoyeur de la vieille Europe. Voici


que surgissent les forces de<br />

l'Internationale fasciste » [61] . C'est dans<br />

cet esprit que Mussolini créa les CAUR<br />

(Comitati d'Azione per l'Universalità di<br />

Roma) en 1933, afin de fédérer les<br />

mouvements qui se réclament du<br />

fascisme italien [62] . Cette initiative resta<br />

lettre morte : foncièrement nationalistes,<br />

les fascismes ne sauraient cohabiter [63] .<br />

Ce n'est que par l'expansionnisme de<br />

quelques États fascistes, que le fascisme<br />

put s'imposer internationalement.<br />

À la fin de la Seconde Guerre mondiale,<br />

les mouvements fascistes cessent de<br />

constituer une alternative politique<br />

viable. Aussi bien leur compromission


dans des crimes contre l'humanité que<br />

« l'avènement d'un système capitaliste<br />

infiniment plus internationalisé que par le<br />

passé » [64] hypothèque définitivement<br />

leur avenir idéologique. Bien que<br />

« l'époque du fascisme » soit close, ces<br />

mouvements continuent, marginalement,<br />

d'exister.<br />

Organisation du pouvoir<br />

Régimes politiques selon la<br />

légitimité<br />

Pour s'exercer sans rencontrer<br />

d'opposition, le pouvoir politique s'est<br />

toujours attaché à justifier de sa<br />

légitimité. Celle-ci peut reposer sur :


la tradition et l'hérédité, cas des<br />

régimes traditionnels, des monarchies<br />

et de systèmes aristocratiques ;<br />

la volonté divine, cas des théocraties<br />

mais aussi de la monarchie de droit<br />

divin ;<br />

l'expression du droit des peuples et<br />

des individus (souveraineté populaire) ;<br />

c'est le cas des démocraties mais<br />

aussi de régimes autoritaires mais se<br />

réclamant de la volonté populaire<br />

(certains régimes fascistes) ;<br />

le mérite et la qualité des dirigeants.<br />

C'est la théorie induite par les régimes<br />

gouvernés par les « sages » (cas de<br />

certains pouvoirs locaux ou tribaux),


d'oligarchie bourgeois (suffrage<br />

censitaire) ou techniciens ;<br />

le souci d'efficacité de l'action<br />

politique, officiellement pour le bien du<br />

peuple même si celui-ci n'est <strong>—</strong><br />

temporairement ou de façon<br />

permanente <strong>—</strong> pas jugé apte à exercer<br />

le pouvoir. Ce sont les régimes inspirés<br />

du positivisme, les technocraties ;<br />

le hasard (stochocratie).<br />

Historiquement, il semble que dans un<br />

certain nombre de premières<br />

civilisations, le pouvoir politique<br />

n'apparaît pas distinct du pouvoir<br />

religieux (voir par exemple la <strong>Politique</strong><br />

dans l'Égypte antique). La confusion du


pouvoir politique et religieux, ou la<br />

soumission du pouvoir politique au<br />

religieux, ou la très grande proximité des<br />

deux, s'appelle théocratie.<br />

Autres typologies de régimes<br />

politiques<br />

La politique consiste d'abord en<br />

l'organisation du pouvoir dans la société.<br />

On distingue entre plusieurs Systèmes de<br />

prise de décision.<br />

On distingue traditionnellement entre<br />

monarchies et républiques, une<br />

distinction institutionnelle finalement<br />

jugée peu pertinente de nos jours<br />

compte tenu du fait de la diversité des


types de monarchie (de la monarchie<br />

parlementaire scandinave ou britannique<br />

à la théocratie saoudienne) et de types<br />

de républiques.<br />

Les distinctions actuelles reposent plus<br />

sur le degré de démocratie, la<br />

démocraticité, caractérisant le régime.<br />

On distingue ainsi les régimes<br />

démocratiques, autoritaires, ou<br />

totalitaires.<br />

Pouvoirs politiques<br />

Le pouvoir politique est constitué d'au<br />

moins deux fonctions distinctes :


un pouvoir exécutif, qui prend des<br />

décisions et, une fois celles-ci<br />

adoptées, les applique et les fait<br />

appliquer au travers d'une<br />

administration ;<br />

un pouvoir législatif (une ou des<br />

assemblées), assurant la<br />

représentativité du peuple ou du moins<br />

de l'élite, qui accepte ou non les<br />

décisions de l'exécutif et peut parfois<br />

en proposer lui-même.<br />

À cela s'ajoutent des pouvoirs non<br />

directement « politiques » mais qui<br />

participent au système politique :<br />

le pouvoir judiciaire, chargé de juger ;


le pouvoir médiatique, est souvent<br />

qualifié de quatrième pouvoir compte<br />

tenu de sa capacité supposée ou réelle<br />

à influencer l'opinion publique.<br />

Dans la pensée politique démocratique<br />

occidentale (née en Grande-Bretagne<br />

puis formalisée par le philosophe<br />

français Montesquieu), qui sert<br />

actuellement, au moins sur le papier, de<br />

modèle au niveau international, les<br />

pouvoirs doivent être séparés. Dans les<br />

démocraties on distingue ainsi entre :<br />

le régime présidentiel ;<br />

le régime parlementaire ou<br />

d'assemblée ;<br />

des formes mixtes.


Pouvoirs territoriaux<br />

Les modes d'organisation territoriale<br />

constituent un autre aspect de<br />

l'organisation du pouvoir. À cet égard, on<br />

distingue :<br />

l'État unitaire qui pratique la<br />

centralisation du pouvoir ;<br />

les États unitaires pratiquant une dose<br />

plus ou moins importante de<br />

décentralisation du pouvoir ;<br />

les États fédéraux, pratiquant le<br />

fédéralisme, conférant un pouvoir<br />

important aux divisions territoriales<br />

(appelées État, land, région, province,<br />

etc.).


Classiquement, les États comprennent<br />

deux grands types de subdivisions<br />

territoriales :<br />

de larges entités régionales (au sens<br />

français) correspondant souvent à des<br />

entités historiques bien déterminées,<br />

ayant parfois connu au cours de leur<br />

histoire des périodes d'indépendance<br />

ou d'autonomie (telles, en Europe, la<br />

Bretagne, l'Écosse, la Catalogne, la<br />

Bavière, etc.) ;<br />

les municipalités ou villages,<br />

constituant historiquement la cellule<br />

de base de la vie locale.<br />

Entre les deux, existent parfois des<br />

échelons politique et/ou administratifs


tels, en France, le département et les<br />

cantons.<br />

Au-dessus du cadre national, existent<br />

des structures politiques plus ou moins<br />

souples « régionales » (telle l'Union<br />

européenne) et mondiales (telle<br />

l'Organisation des Nations unies).<br />

Politiké : art et pratique<br />

Vie politique<br />

Les modalités d'accession au pouvoir<br />

sont, comme l'organisation du pouvoir,<br />

déterminées par les institutions et sont<br />

une part du régime politique. Cependant,<br />

elles dépassent également la question


de l'organisation du pouvoir pour les<br />

raisons suivantes :<br />

l'accession au pouvoir dépend<br />

également de la vie politique, c'est-àdire<br />

notamment, dans les sociétés<br />

contemporaines, de la vie des partis<br />

politiques ; d'où également la question<br />

des relations entre le pouvoir et ses<br />

oppositions ;<br />

la question de l'accession au pouvoir<br />

dépasse également celle de son<br />

organisation puisque l'accession peut<br />

se produire par une forme qui n'a pas<br />

été prévue par les institutions. Ce sont<br />

toutes les formes de prises de pouvoir<br />

violentes : coup d'État et révolution.


La politique politicienne désigne la part<br />

du politique qui n'est pas conforme aux<br />

principes établis. Ce terme est employé<br />

par exemple lorsqu'un politique (individu<br />

ou parti) s'occupe de ses affaires, de<br />

celles de ses confrères et de celles son<br />

parti, plutôt que de celles de la cité [65] .<br />

Mode d'accession au pouvoir<br />

L'Assemblée nationale, le parlement suisse.


Le Parlement européen à Strasbourg.<br />

Les différents modes d'accession au<br />

pouvoir dépendent de la légitimité du<br />

régime en place (lire supra) ainsi que du<br />

type de régime (supra). Sur le papier, le<br />

système de l'élection, fondé sur le<br />

présupposé théorique de la démocratie,<br />

e<br />

s'est imposé au siècle comme le<br />

système standard international de<br />

désignation des dirigeants. Il existe des<br />

exceptions avec en particulier des


monarchies (Arabie saoudite, sultanat de<br />

Brunei, etc.).<br />

Au sein du système démocratique, on<br />

distingue notamment entre :<br />

démocratie directe ou démocratie<br />

indirecte avec mandat impératif ou<br />

représentatif (délégation de pouvoir) ;<br />

différentes de mise en œuvre, à travers<br />

divers types de système électoral.<br />

Modes d'action politique<br />

Dans les régimes démocratiques, le<br />

mode normal d'accession au pouvoir est<br />

la participation aux élections.


D'autres modes d'expression non violents<br />

existent également (manifestations,<br />

grèves, Non-violence, Désobéissance<br />

civile, Conflit non-violent, boycott,<br />

campagnes de presse,<br />

cybermouvements, etc.).<br />

Le domaine de la politique recouvre<br />

cependant également des modes<br />

d'actions politique violents : coup d'État,<br />

révoltes, Révolution. Certains actes<br />

violents sont considérés comme du<br />

Terrorisme par ceux contre lesquels ils<br />

sont destinés et des actes de Résistance<br />

par ceux qui le pratiquent.<br />

Partis politiques


Des factions politiques opposées ont<br />

toujours existé au sein de tous les<br />

régimes, souvent plus fondés sur le<br />

soutien à une personnalité du régime<br />

(souvent un prince ou un grand seigneur<br />

au sein des monarchies). À partir de la<br />

Révolution française au moins (mais bien<br />

plus tôt en Angleterre avec les tories et<br />

whigs), s'est mis en place un modèle<br />

fondé sur des partis politiques ou<br />

mouvements politiques théoriquement<br />

plus soudés par des idées politiques plus<br />

que par le soutien à une personnalité.<br />

Les systèmes politiques multipartistes<br />

se sont répandus à travers le monde,


introduisant des notions politiques<br />

nouvelles :<br />

l'alternance politique pacifique à la tête<br />

du gouvernement entre partis ;<br />

la distinction entre une majorité et une<br />

opposition ;<br />

la distinction entre deux principaux<br />

camps politiques : la droite et la<br />

gauche, ou, de manière caricaturale,<br />

les conservateurs et les réformateurs,<br />

etc.<br />

Les mouvements politiques peuvent être<br />

associés dans leur action avec des<br />

mouvements sociaux, des associations,<br />

etc. L'article 4 de la Constitution de 1958


égit l'organisation des partis politiques<br />

en France.<br />

Rôle politique des médias<br />

Les médias ont toujours joué un rôle<br />

important dans la vie politique,<br />

constituant un relais de la vie politique<br />

envers le public. L'influence des médias a<br />

conduit à appeler la presse le<br />

« quatrième pouvoir ». Le pouvoir<br />

politique a suivi les évolutions<br />

technologiques, utilisant la presse, la<br />

radio (les « causeries au coin du feu » de<br />

Franklin Delano Roosevelt), le cinéma<br />

(les films de propagande des régimes


totalitaires), la télévision puis Internet et<br />

le marketing direct.<br />

En France, l'utilisation de médias<br />

touchant directement le grand public,<br />

hormis la presse, était considérée au<br />

e<br />

début du siècle avec suspicion par<br />

les milieux républicains pour qui le lien<br />

direct de la tête de l'exécutif avec le<br />

peuple relevait de la tradition<br />

bonapartiste. L'utilisation de la radio tout<br />

d'abord (l'appel du 18 juin du Général de<br />

Gaulle) puis de la télévision par le général<br />

de Gaulle a brisé ces tabous.<br />

Le développement des médias a conduit<br />

à une modification des comportements<br />

des hommes politiques, une tendance


appelée peoplelisation au début des<br />

années 2000. Il s'agit de montrer une<br />

autre image (non institutionnelle et plus<br />

intime) de l'Homme politique et de<br />

mettre en scène sa vie privée afin de<br />

créer une image favorable et un lien de<br />

proximité avec l'électeur potentiel. En<br />

France, on peut tracer ses prémices dans<br />

les années 1970 lorsque Valéry Giscard<br />

d'Estaing mit sa femme en scène et se fit<br />

filmer en train de jouer de l'accordéon.<br />

Exercice du pouvoir


Le secrétaire d'État américain John Kerry expose la<br />

politique de contre-terrorisme des États-Unis.<br />

La politique menée par un gouvernement<br />

recouvre l'ensemble de ses décisions<br />

prises à l'échelon politique ou à l'échelon<br />

administratif. Cette politique « générale »<br />

se subdivise en politiques sectorielles<br />

dont les principales sont la politique<br />

sociale, la politique économique, la<br />

politique étrangère, etc. Un concept qui<br />

peut être affiné (politique du logement,<br />

politique culturelle, politique agricole).<br />

L'action politique s'exerce concrètement<br />

à travers l'émission de règles (de niveau<br />

politique ou administratif) appliquées ou<br />

contrôlées par une administration.


Représentations<br />

La présence des femmes en politique a<br />

augmenté lentement mais sûrement<br />

entre 2000 et 2009. D'après un rapport<br />

des Nations unies [réf. nécessaire] , la<br />

proportion de sièges qu'elles occupent<br />

dans les parlements nationaux est<br />

passée de 17 à 23 % pour les régions<br />

développées et de 11 à 17 % pour celles<br />

en développement.<br />

Notes et références<br />

1. Guy Sallat, Décider en stratège: la voie<br />

de la performance, Paris, Lharmattan,<br />

2013, 243 p.


2. Demol, « Qu'est-ce que la politique? » ,<br />

sur Demol Benjamin - politologue et<br />

juriste, 16 février 2018 (consulté le<br />

4 mai 2018)<br />

3. George Balandier, Sens et puissance,<br />

1971, Paris, PUF<br />

4. Philippe Nemo 2007, p. 4<br />

5. Philippe Nemo 2007, p. 12<br />

6. Philippe Nemo 2007, p. 14<br />

7. Samuel Noah Kramer 1986, p. 55-60<br />

8. Francis Joannès 2001, p. 730-731<br />

9. Francis Joannès 2001, p. 190<br />

10. Philippe Nemo 2007, p. 18<br />

11. Francis Joannès 2001, p. 236<br />

12. Philippe Nemo 2007, p. 23


13. Moses Finley, L'invention de la<br />

politique, Flammarion, 1985, p. 89<br />

14. Vernant 2007, p. 167<br />

15. Vernant 2007, p. 172-173<br />

16. Vernant 2007, p. 175-176<br />

17. Vernant 2007, p. 181<br />

18. Vernant 2007, p. 182<br />

19. Vernant 2007, p. 186<br />

20. Vernant 2007, p. 188-199<br />

21. Vernant 2007, p. 204-205<br />

22. Vernant 2007, p. 215<br />

23. Vernant 2007, p. 216<br />

24. Vernant 2007, p. 217<br />

25. Vernant 2007, p. 219


26. Déclaration des droits de l'homme et<br />

du citoyen de 1789 , préambule<br />

27. Déclaration des droits de l'homme et<br />

du citoyen de 1789 , article 1 er<br />

28. Philippe Nemo 2007, p. 108-113<br />

29. Philippe Raynaud 2006, p. 562<br />

30. Machiavel, Le Prince , p. I. 26.<br />

31. Machiavel, Le Prince ou le nouvel Art<br />

politique, Yves Charles Zarka, Thiery<br />

Ménissier.<br />

32. Strauss 1982, p. 49, publié en anglais<br />

en 1958.<br />

33. Aristote, Les <strong>Politique</strong>s livre I, I 1-9.<br />

34. Dictionnaire de Philosophie politique,<br />

art. Etat de Nature et Contrat Social,


p. 255.<br />

35. Philippe Raynaud, Dictionnaire de<br />

philosophie politique, article Épicurisme,<br />

p. 234.<br />

36. Du Droit de la nature et des gens, VII,<br />

II, 4.<br />

37. Destutt de Tracy, Introduction aux<br />

Éléments d'idéologie.<br />

38. « Doctrine économique et politique qui<br />

préconise la disparition de la propriété<br />

privée des moyens de production et<br />

l’appropriation de ceux-ci par la<br />

collectivité. » (Dictionnaire Hachette<br />

encyclopédique, 2002, page 1506)<br />

39. « Dénomination de diverses doctrines<br />

économiques, sociales et politiques


condamnant la propriété privée des<br />

moyens de production et d’échange. »<br />

(Petit Larousse Illustré, 2007, page 990.<br />

La définition du Petit Larousse 1972 était<br />

déjà quasi identique)<br />

40. « A political doctrine or system which<br />

aims to create a classless society by<br />

moving ownership of the nation’s wealth<br />

(land, industries, transport systems) out<br />

of private and into public hands »<br />

(Harrap’s Chambers compact dictionnary,<br />

2000, page 744)<br />

41. Article "Collectivisme" de<br />

l'Encyclopédie Anarchiste<br />

42. « Théorie visant à rénover<br />

l’organisation sociale dans un but de


justice » (Grand dictionnaire<br />

encyclopédique Larousse, 1985, volume 9,<br />

page 9645)<br />

43. « Le socialisme a commencé par<br />

condamner les inégalités sociales et<br />

l’exploitation de l’homme par l’homme, et<br />

par demander que l’intérêt général prime<br />

en tout sur l’intérêt individuel. » (Le Quid,<br />

1995, page 904)<br />

44. « Doctrine d’organisation sociale qui<br />

entend faire prévaloir l’intérêt, le bien<br />

général, sur les intérêts particuliers, au<br />

moyen d’une organisation concertée<br />

(opposée à libéralisme) ; organisation<br />

sociale qui tend aux mêmes but dans un<br />

souci de progrès social. » (Nouveau Petit


Robert de la langue française, 2007, page<br />

2382 et Petit Robert 1990, page 1822)<br />

45. Georges Bourgin et Pierre Rimbert, Le<br />

Socialisme, Presses universitaires de<br />

France, coll. « Que sais-je ? », 1986, p. 13.<br />

46. Milza 2001, p. 92<br />

47. Milza 2001, p. 103<br />

48. Milza 2001, p. 100<br />

49. Milza 2001, p. 28<br />

50. Milza 2001, p. 16-24<br />

51. Milza 2001, p. 32-33<br />

52. Milza 2001, p. 40-42<br />

53. Milza 2001, p. 91<br />

54. Milza 2001, p. 105<br />

55. Milza 2001, p. 157


56. Milza 2001, p. 158-160<br />

57. Milza 2001, p. 160-162<br />

58. Milza 2001, p. 162-164<br />

59. Milza 2001, p. 164<br />

60. Milza 2001, p. 332<br />

61. Milza 2001, p. 334<br />

62. Milza 2001, p. 336<br />

63. Milza 2001, p. 339<br />

64. Milza 2001, p. 165<br />

65. « politique politicienne » , sur<br />

Wiktionnaire (consulté le<br />

12 novembre 2017)<br />

Bibliographie


Pierre Pellegrin (dir.), « Les <strong>Politique</strong>s »,<br />

dans Aristote, Œuvres complètes,<br />

Flammarion, 2015<br />

(ISBN 978-2-0812-1810-9).<br />

Philippe Nemo, Histoire des idées<br />

politiques dans l'Antiquité et au Moyen<br />

Âge, PUF, coll. « Quadrige », 2007<br />

Samuel Noah Kramer, L'Histoire<br />

commence à Sumer, Arthaud, 1986<br />

Francis Joannès, Dictionnaire de la<br />

civilisation mésopotamienne, Robert<br />

Laffont, 2001<br />

Philippe Raynaud, Dictionnaire de<br />

philosophie politique, PUF, 2006<br />

Pierre Milza, Les Fascismes, Seuil,<br />

2001


Guillaume Bernard, Jean-Pierre<br />

Deschodt, Michel Verpeaux, dir.,<br />

Dictionnaire de la politique et de<br />

l'administration, PUF, 2011<br />

Jean-Pierre Vernant, Les Origines de la<br />

pensée grecque, Paris, Presses<br />

universitaires de France,<br />

coll. « Quadrige », 2007, 10 e éd. (1 re éd.<br />

1962) (ISBN 978-2-13-054565-1).<br />

Léo Strauss, Pensées sur Machiavel,<br />

Payot, 1982.<br />

Denis Langlois, La <strong>Politique</strong> expliquée<br />

aux enfants (et aux autres) dessins de<br />

Plantu, L'Atelier, 2002, Scup, 2017.<br />

Annexes<br />

Articles connexes


Articles connexes<br />

Articles généraux<br />

Démocratie<br />

État<br />

Homme politique<br />

Marketing<br />

politique<br />

Mise en scène<br />

du pouvoir<br />

politique<br />

Parti politique<br />

<strong>Politique</strong>-fiction<br />

<strong>Politique</strong><br />

spectacle<br />

Système<br />

politique<br />

Systèmes<br />

politiques des<br />

États et des pays<br />

Realpolitik<br />

Régime politique<br />

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Stratégie<br />

Sciences autour de la politique


Philosophie<br />

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Science politique<br />

Sociologie<br />

Sociologie<br />

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politique<br />

Psychologie<br />

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Différents types de politiques<br />

Écologie<br />

politique<br />

<strong>Politique</strong><br />

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<strong>Politique</strong><br />

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<strong>Politique</strong> sociale<br />

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Organisations<br />

internationales<br />

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gouvernemental<br />

es<br />

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