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Spécial Marathon Toulouse Métropole 2018

Tout ce qu'il faut savoir sur le 12ème marathon de Toulouse

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L'ambiance<br />

AUTOUR<br />

Voir <strong>Toulouse</strong><br />

Un départ tonitruant sur le 10 km ! (Photos Rémy)<br />

Le long du boulevard Alsace-<br />

Lorraine, le flot de coureurs<br />

n’en finit pas de se déverser.<br />

Ils sont des milliers, en file<br />

indienne, par paquets disséminés.<br />

La fin du parcours a été<br />

sécurisée. Un long grillage parque<br />

les spectateurs agglutinés.<br />

Des bras, des mains chargées<br />

de téléphones filment le train<br />

qui passe et rejoint son terminus.<br />

On éternise les images. On<br />

s’éternise. Le tapis rose étalé<br />

sur le dernier hectomètre rend<br />

moins pénibles les dernières<br />

foulées. L’arche d’arrivée est<br />

salvatrice. Il a fallu deux, trois,<br />

quatre, cinq voire six heures<br />

pour clore l’épreuve. Un effort<br />

titanesque pour la plupart des<br />

concurrents. Le goût de l’effort,<br />

la joie et le bonheur ressentis<br />

de d’être infligé tant de douleurs,<br />

on partage le sentiment<br />

que l’esprit s’est libéré. Mais<br />

tout le corps tout entier fait<br />

mal.<br />

La ligne franchie, hagards,<br />

le visage marqué par la douleur, le<br />

regard vidé, les mèches de cheveux<br />

collées aux tempes, les maillots trempés<br />

de sueur, les semi-marathoniens<br />

puis les marathoniens ahanent, cherchent<br />

de l’air, respirent par petites<br />

bouffées saccadées. Tous reprennent<br />

peu à peu leur souffle. Au terme de<br />

la distance choisie et accomplie, leur<br />

allure trottée enfin s’est achevée. On<br />

achève bien les chevaux. Certains<br />

mettent un genou à terre. Beaucoup<br />

se congratulent, s’étreignent, s’embrassent.<br />

On témoigne à l’ami, aux<br />

compagnons d’infortune, la reconnaissance<br />

d’avoir partagé le dur effort. Le<br />

pas maladroit qui succède à la course<br />

ne semble plus pouvoir disposer de<br />

jambes qui portent les troncs. Chacun<br />

vacille. Les crampes s’en mêlent<br />

souvent et déchirent. On titube, on<br />

se pose. On se repose. On n’en peut<br />

plus. Dans les jardins derrière le Capitole,<br />

un banquet de ravitaillement a<br />

été dressé. Les nombreux bénévoles<br />

s’affairent. On se sert à boire, on<br />

cherche du solide. On se requinque.<br />

Du chocolat, des fruits, des céréales,<br />

du thé, un zeste de spiruline, de l’eau,<br />

beaucoup d’eau. Du temps. Il va falloir<br />

beaucoup de temps pour récupérer…<br />

Qu’est-il donc arrivé au Kenyan Felix<br />

Kirui ? Fort de ses qualités de coureur<br />

de fond des hauts plateaux africains,<br />

Félix avait pris l’épreuve de 42 km<br />

par les cornes et assommé d’entrée<br />

toute la concurrence. Il n’y avait eu<br />

que l’Ethiopien de même calibre Tura<br />

Kumbi Bechere pour lui emboiter le<br />

pas jusqu’au dixième kilomètre, un<br />

peu présomptueusement. Puis le<br />

Kenyan avait accéléré, largué son unique<br />

prétendant aux lauriers. Aux deux<br />

tiers de la course, Félix compte cinq

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