Le P'tit Zappeur - Bretagnesud #500

VANNES
SÉISMES EN BRETAGNE SUD,
SOMMES-NOUS EN SÉCURITÉ ?
Marqué par une actualité durant les Fêtes ponctuée de catastrophes dans le monde,
une question légitime se pose : “Et nous, sommes-nous vraiment à l’abri ?”
D
epuis le Moyen Âge, de multiples
séismes se sont succédés en
Bretagne. Leur origine vient de la
structure géologique du massif
armoricain qui est une ancienne chaîne de
montages. En effet, la région est traversée par
plusieurs zones de faille favorisant le
déplacement des plaques tectoniques qui se
trouvent généralement à l’origine des
tremblements de terre. Ensuite, notre
région est également soumise à la
pression des Alpes, des Pyrénées et
de la dorsale atlantique le faisant se
déplacer en direction du nord-est.
Bien que ce déplacement soit
imperceptible, il est également une
des sources des secousses
sismiques dans la région. Dans ce
contexte, quels sont les risques ?
LES TREMBLEMENTS DE TERRE
Maisons qui tremblent, grondements
soudains… En septembre dernier, un
tremblement de magnitude 3.3 s’est
produit entre Belle-Île et Houat en
pleine mer. De même, dans la nuit du
samedi 27 octobre 2018 au dimanche,
plus précisément vers 22h40, un
séisme de magnitude 3.6 sur l’échelle
de Richter a été enregistré par le Réseau
National de Surveillance Sismique (Renass)
dans la ville de Vannes. L’épicentre a été
localisé non loin de Redon. En tout, il y a eu 10
séismes d’une magnitude supérieure à 2
enregistrés en Bretagne en 2018. Toutefois, ce
chiffre est en baisse malgré la prédisposition
La ville de
Vannes se
place en
seconde
position
dans le
record des
séismes les
plus intenses
de son relief aux activités sismiques. En effet,
au regard de l’évolution des séismes dans la
région depuis 1980, le nombre de cas annuels a
diminué progressivement depuis 1999 où le
nombre de séismes enregistrés, a été le plus
élevé (66 cas).
VANNES : UN RECORD D’INTENSITÉ
Nombre de séismes se sont succédé en
Bretagne depuis le Moyen Âge. Vannes
fait partie des communes ou l’épicentre
des secousses a été le plus intense. En
1286, les tremblements ont duré plus de
40 jours. En 1930, les secousses
sismiques ont atteint une magnitude
estimée entre 7 à 8 sur l’échelle de
Richter, dévastant ainsi plusieurs
édifices. Depuis 1980, l’intensité des
tremblements de terre a régressé.
Malgré cela, la ville de Vannes se place
en seconde position dans le record des
séismes les plus intenses de Bretagne
(4.6 de magnitude en 2013). La première
place revient à Hennebont avec des
secousses de 5.4 de magnitude en
2002.
ABSENCE DE DÉGÂTS IMPORTANTS
Il y a eu plus de peur que de mal en
Bretagne ces dernières années. Et pour cause,
la majorité des tremblements sont de faible
magnitude (entre 2 et 2.5). Aucun dégât ni perte
humaine n’a été déploré contrairement à ce qui
se passe à divers endroits dans le monde.