Bribes et étincelles

1
Abdellatif Bhiri
Bribes et étincelles !

Sommaire
Symbiose ............................................................... 5
Flamme .................................................................. 6
Adolescence ........................................................... 7
Nostalgie ................................................................ 8
Hymne au poete ..................................................... 9
La monotonie ......................................................... 10
Le bruit du silence ................................................. 12
Désillusion ............................................................. 14
Dédicace ................................................................ 15
Des mots et des maux ............................................ 16
Contemplation marine ........................................... 17
Désillusion avide ................................................... 18
Le temps ................................................................ 19
L’ombre d’une vie ................................................. 20
Automnale ............................................................. 21
Là où je vis ............................................................ 22
Acrostiche .............................................................. 23
Le cri ...................................................................... 24
Songe étincelant .................................................... 25 4

Floraison ................................................................ 26
Célébration ............................................................. 27
Ma muse ................................................................. 28
Le flux et le reflux ................................................. 30
Jusqu’à quand… ? .................................................. 31
Amitié virtuelle ! .................................................... 32
Au nom de la foi .................................................... 33
Coeur éclate ............................................................ 34
Complicité .............................................................. 36
Rencontre ............................................................... 37
Enchantement ........................................................ 38
Fluorescence .......................................................... 39
Force magique ....................................................... 40
Frustration .............................................................. 42
A l’orée du bois ..................................................... 43
Le cosmos .............................................................. 44
La vie est belle… ! ................................................. 45
Le non pardon ! ...................................................... 46
Le phare sauveur .................................................... 47
L’oubli ................................................................... 48
Ma mère ................................................................. 49
Ma vanité ............................................................... 50
Package .................................................................. 51
Reflet ...................................................................... 52
Bribes ..................................................................... 53
Serment .................................................................. 54
Consolation ............................................................ 57
Délire ..................................................................... 58
Ma vie .................................................................... 59 5

Symbiose
Boire jusqu’à la lie
Le nectar de tes yeux
M’enivrer des mille cieux
Où mon cœur est enseveli
Vaincre les arcanes de l’oubli
Où mon âme, spectre pieu,
Se démène de son mieux
Afin de fuir le pilori !
Nectar d’asphodèle, luit
Dans mon corps soucieux,
Tel l’opuntia des mille lieux
En quête d’une source de vie
Entre l’être et son alchimie
Le Verbe indomptable, prodigieux,
Chimère, espoir capricieux
Vous subjugue toute une vie !
©2013 Abdellatif BHIRI.

Flamme
L’oiseau plane sur l’onde
L’onde plane sur l’âme
L’âme plane sur l’onde
Le soleil plane sur l’âme
L’âme contemple l’oiseau
L’oiseau plane sur l’onde
Le soleil plane sur l’oiseau
L’onde plane sur l’âme
Le soleil plane sur l’onde
L’âme contemple le soleil
Le soleil embrase cieux et horizons
l’onde dorée s’écume peu à peu
L’oiseau s’envole au loin
L’âme ne contemple plus l’oiseau
Ni ne plane sur l’onde
Le soleil se noie peu à peu
Mais, l’âme enchantée est toujours là
L’âme que ce coucher de soleil enivre ! 7

Adolescence
Au beau milieu de la nuit
Sans dédain ni regret aucun
Une envie ardente me prit
De vous dire, amour enfoui,
Tout le chagrin qui est le mien
Ce poème que je vous écris
Emane d’un coeur orphelin
Ces rimes ensanglantées qui
Sont destinées à votre esprit
Relatent de peu mon chagrin
Nos amours seraient-ils flétris
Par la cruauté de Destin ?
Ô, infidèle amour chéri !
Quand nos coeurs d’un air attendri
Chanteront nos retrouvailles d’enfin ? 8

Nostalgie
Qu’elle est belle une lettre
Venant d’un ami ou d’un cousin
Elle nous fait souvent du bien
Et ranime en nous la joie d’être
Elle nous rend parfois heureux
Ouverte ou close, elle nous excite
Bien que ce soit le contenu qui l’explicite
On lui réserve un accueil chaleureux
Si par malheur, c’est une mauvaise nouvelle
Elle n’osera plus venir à vous
Elle souhaite tant manquer le rendez-vous
Que de vous causer plus de peine
Elle fera tout pour se froisser,
Se suicider tant elle est angoissée
Car elle est seule à savoir
L’écœurement que cause le désespoir !
Souvent, c’est un message d’amour
D’amitié, de fraternité et de bonheur
De simples mots de gaieté et d’humour
Qui raniment et l’ambiance et les coeurs
Qu’elle est belle une lettre
Venant d’un ami ou d’un cousin
Elle nous fait souvent renaître
Et dissipe en nous tout chagrin 9

Hymne au poète
A TOI QUI NE DORS PAS LA NUIT
A TOI QUI NE TE REVEILLE POINT LE JOUR
A TOI QUI NE FAIS QUE REVASSER
A TOI QUE LA MUSE DEMANGE
A TOI QUI NE SE PRENDS JAMAIS AU SERIEUX
A TOI QU’ON N’ENTEND MEME PAS PARLER
A TOI QUI TE CONTENTE DE REGARDER
A TOI QUI VOIS PLUS LOIN QUE LES AUTRES
A TOI QUI N’A PAS LE TEMPS DE PENSER
A TOI QUI TE DETRUIS POUR SUBSISTER
A TOI A QUI LA NATURE OFFRE LE PRINTEMPS
A TOI QUE LES VAGUES A TON APPROCHE
[RUGISSENT
A TOI QUI TRAITE ETRES ET CHOSES D’AMIS
A TOI QUI SONGE AUX ALCOVES
[ET AUX PARADIS
A TOI QUI N’ECRIS QUE POUR « ETRE »
A TOI SEUL QUI SAIT AIMER…
©Abdellatif BHIRI. Maroc. 2013

La monotonie
Ce jour qui se lève
Ce soleil qui reluit
Ces temps d’Adam et d’Eve
Et ces lieux maudits
C’est la monotonie
Ce pauvre qui se réveille
Cette machine qui repart
S’engouffrent tous deux en deuil
Au fond d’un abîme traînard
C’est la monotonie
Ces jeunes qui tourbillonnent
Autour de ce rêve opprimé
Le désespoir les talonne
Longeant cette vie déprimée
C’est la monotonie
Et puis, il y a ce vieux salpêtre
Emmuré dans un coin pourri
Pensant qu’il n’allait plus revivre
Nargue la vie et sourit
C’est la monotonie
Dans ce moribond amalgame
La vie nous enseigne la vie
Elle n’est que le sosie d’elle même
Le bonheur en est une envie 11

C’est la monotonie
Le bon vivre n’est plus qu’un leurre
Car somme toute c’est la même chose
Et vivre n’a plus de saveur
On ne voit plus la vie en rose
A cause de la monotonie… 12

Le bruit du silence
Je ris
Je bois
Je dors
Je marche
J’existe, mais je ne vis pas.
Je souris
Je vomis
Je suis à l’état de veille
Je m’assoie
Je suis l’ombre de celui qui n’est point
Bref, je ne suis pas.
Je parle
J’écoute
Je lis
J’écris
Je crois penser, mais je ne pense point.
Je me tais, je m’écoute
Je bute contre mes échos ternes
Renvoyés par le mur du silence !
Je ne m’écoute plus
Je me laisse aller…
Jusqu’où ? Je ne sais point.
Je m’engouffre dans l’abîme
Jusqu’aux confins de la douleur. 13

Reviendrai-je de ce calvaire ?
Ah, ça je le sais !
Je n’en reviendrai jamais
Car je me noie… 14

Désillusion
ILS ONT LE RIRE INNOCENT
ILS ONT LE COEUR FLORISSANT
ILS SE TIENNENT PAR LES BRAS
ILS S’ENROULENT DANS LES DRAPS
ILS COTISENT LEURS REPAS
EN VUE D’ÊTRE ENSEMBLE.
ILS CROIENT AUX GENS HEUREUX
ILS CROIENT CROIRE A EUX MÊMES !
ILS SE LIENT PAR LE SACRE
ILS ONT UN BEBE MIGNON
UN FRUIT ACCOMPLISSEMENT
ILS S’EN SENTENT NAVRES !
ILS CROIENT AUX MALHEURS DES GENS
ET AU POUVOIR DE L’ARGENT
ILS SE DELECTENT SANS FORCE
POUR CONSACRER LEUR DIVORCE… 15

Dédicace
Aux successions des saisons
Aux soubresauts de la vie
Aux coins de toutes les rues
Aux souvenirs ressurgis
A la grandeur de ton âme
Aux senteurs de tes parfums
Aux cadences de ton corps
Aux envols de tes cheveux
Au rythme de ta voix douce
A l’ivresse de ton coeur
Aux clins de tes yeux sereins
Aux mélodies de ton rire
Aux confins de mon exil
Aux espoirs encor(e) enfouis
A la ferveur de ton âme
Je dédierai ce poème. 16

Des mots et des maux
Entre les mots et les maux
Entre l’écrit et les cris
Entre l’âme en pleine joie
Et la psyché en désarroi
Entre les fantasmes et les marasmes
Entre l’onirisme lancinant
Et le réel fascinant
Entre les aurores idylliques
Et les journées diaboliques
Entre les rimes embrassées
Et les désirs froissés
Entre l’antre de l’anachorète
Et la foultitude malhonnête
Cohabitent le verbe insoumis
Et… l’Insomnie. 17

Contemplation marine
La mer me semblait si déserte
Sur la grève échouait l’écume
Au loin riaient quelques mouettes
Tendant à la brise leurs plumes
Un vent doux balançait des lames
L’onde avec la cadence sûre
Faisait tanguer gaiement mon âme
Une mouette goûtait une ophiure
L’azur bleu charmait mon regard
Le ciel vaste éblouissait mon cœur
Eberlué, le regard hagard
Je profitais de ce de bonheur
Comme dans un monde onirique
Ayant beaucoup séchés leurs plumes
Les mouettes, en un vol féerique,
Emportaient loin mon amertume.
©Abdellatif BHIRI.

Désillusion avide
Longtemps, sur les arbres perchés
Présage entre les branches écorchées
J’entraperçois ta pâleur livide
Déferlant ta rancoeur insipide.
Longtemps, les ressacs sur les rochers
Rugissent dans mes rêves ébauchés
Je scrutais ta langueur rigide
Succédané coriace, impavide.
Longtemps, des froufrous aguichés
Bruissent dans mon âme éméchée
Je subis ton froissement acide
Ersatz fallacieux, invalide.
Longtemps, mes désirs affichés
Fouissent dans l’abîme alléché
Je me bats, coeur intrépide
Contre toi, Désillusion avide. 19

Le temps
Entre le « Temps perdu » et le « temps retrouvé »
Mon âme perdue ne sait que faire
Mon corps de tourments est fort éprouvé,
Baigne dans ce maudit calvaire
Le Temps, ce voyageur ambulant s’écoule
Inexorablement. Mais, Parfois, il se fige
Puisque le coeur enflammé l’exige.
La notion même du temps s’écroule !
Se cramponner à un passé radieux
S’attendre à un avenir incertain
Occulter un présent merveilleux
C’est se pourfendre en vain !
Le temps ne se pliera jamais
A vos désirs escomptés
Il vaut mieux les revoir au rabais
Et saisir le présent sans compter
Au lieu de pleurer les temps révolus
D’une enfance naguère idyllique
Au lieu de vivre l’instant voulu
On tend toujours vers l’utopique.
©2013 Abdellatif BHIRI. Maroc.

L’ombre d’une vie
La vie n’est-elle qu’une chimère
Où tous les hommes ne sont que des spectres
Des êtres embourbés dans le paraître
Qui leur procure une vie de misère ?
Les êtres ne sont-ils que des clones
Créant à l’infini des sosies
Se pavanant de rêves moisis,
L’âme stérile et les corps atones ?
Ne sont-ils pas, des maux, responsables
Et de tous les fléaux sont les tenants ?
Ne doivent-ils pas agir maintenant ?
Mais pour « Être » sont-ils encore capables ?
Les sages tels des anachorètes
Fuient un bonheur de pacotille
Les autres se gavent de broutilles
Et du « Paraître » ils se félicitent.
©2013 Abdellatif BHIRI, in « Bribes et étincelles », Edition Edilivre.

Automnale
Ma raison me déprime
Mon âme, elle, se noie
Elle est, hélas, ma loi
Au fond de cet abîme.
Quand je pense au passé,
C’était tristement dur.
Quand je pense au futur,
Je me sens dépassé.
Que dire du présent,
Un fatras de tourments.
Déchiré est mon cœur,
Egarée est mon âme
Par autant de malheurs
Nés de cet amalgame.
©Abdellatif Bhiri, 2013.

Là où je vis
Dans ces contrées où sévit la frugalité
Je me suis construis un breuil
Où mon âme, tel un écureuil
Se réfugie, mais se dotant d’ubiquité
Pour savourer les charmes et les subtilités
Elle cultive dans ces cieux sans écueils
L’élixir de la pensée qu’elle accueille
Hormis les déboires dans la morosité
Dans ces terres vierges de morne tranquillité
La souffrance, la solitude sont en deuil
Mon corps enchaîné n’est qu’un cercueil
Et mon âme ailée jubile avec volupté 23

Acrostiche (Solitude)
Seul dans la précarité de mes illusions
Obnubilé, par un souffle charmeur.
Livré au Verbe, anarchie et confusion
Insoumis et dédaigné avec clameur.
Toutefois, dans ma folle dérision,
Un hymne secret dans mon coeur
Dyarchie entre âme et claustration (!)
Entrelacement et chant en choeur. 24

Le cri
Quand les saisons se réduisent à deux ou à trois
Quand les coeurs ne reconnaissent aucune foi
Quand les jeunes deviennent de simples proies
Quand les affaires ne dépendent plus que du « Moi »
Quand les paumés sont las d’un monde qui les broie
Quand les couples se scandalisent pour un toit
Quand les salaires n’accompagnent plus le mois
Quand la déraison se substitue à la loi
Quand l’amour et l’espoir déchantent chaque fois
Quand notre famille n’est plus ce que l’on croit
Quand la conscience vit dans l’embarras du choix
Quand la croyance devient un « Cheval de Troie »
Quand la panse repue est une fin en soi
Quand la culture et le savoir ont peu de poids
Quand la démocratie demeure loin d’octroi
C’est alors que j’associe mon cri à ta voix
Pour dénoncer l’épouvantable désarroi. 25

Songe étincelant
Ce qui sied à un cœur terne
Livré aux maints rets des passions
Ce qui épure une âme
Minée par tant de mémoires
Ce qui rend un corps plus digne
Avant d’être usé par le temps
Ce qui assagit un esprit
D’une logique fugace
Ce qui dessine la cloison
Entre un « néant » de la vie
Et l’affirmation du rêve
Ce qui incite à la plume
Et à l’éclosion d’un poème
C’est toi, oh songe étincelant
Venu des confins de mes nuits !
©2013 Abdellatif BHIRI (In Bribes et étincelles, Editions Edilivre)

Floraison
Une clairière entourée de jacobées
De beaux lilas, de jasmins et d’autres jacinthes
Où mes désirs et mes rêves sont enrobés
Où mes doux effluves sont entichés d’absinthes
Et lorsque dame nature me turlupine
Je m’incline et lui offre toujours des asters
Elle se répand en de dévotes capucines
Follement arrosées par l’ondée de l’éther
Parfois, dans son arrogance, tel un narcisse
Elle s’exalte, avec un délire au summum
Et moi, dans ma sagesse, tel un vaillant lys
Je lui étale tulipes et géraniums
Au printemps, s’étend la fragrance des lilas
Et les stigmates for ardents des hibiscus
Noyant leur désir, non loin de quelques kochias
Dans les airs caressant et sous le dense humus
L’automne arrivant, jaillissent les chrysanthèmes
Augurant du trépas incertain des oeillets
Fusant partout, un opprobre, un anathème
Sonnant le glas et scellant mon coeur endeuillé. 27

Célébration
Je veux d’abord fêter l’amour
Avec tous les gens courtois
Ceux que l’on côtoie tous les jours
Derrière un écran ou chez soi
Je veux encor(e) danser l’amour
Sur une mélodie très gaie
Planer ainsi avec humour
Vers des cieux où mon coeur pagaie
Je veux aussi chanter l’amour
Au rythme des quatre valses
Et jouir des échos en retour
En livrant mon corps à la transe
Je veux enfin peindre l’amour
Avec des teints forts chatoyants
Aimer une toile glamour
Ou un paysage verdoyant
Je veux bien écrire l’amour
Avec des mots doux et simples
Pas ceux d’un piètre calembour
Aux sonorités qui cinglent ! 28

Ma muse
Tu hantes mes rêves
Quand je fuis le jour
Tu meubles mes nuits
Quand l’ennui me ronge
Tu es partout et nulle part
Quand lancinante tu parais
Je me plie à tes envies
Quand perfide tu me fuis
Je me sens désemparé
Tu es ma raison de vivre
Tu es tantôt la déesse des mots
Tantôt le chérubin de l’amour
Tu es la voix des démunis
Tu es Michel-Ange et ses pinceaux
Tu es Manet, Monet et Degas
Tu es Hayden, Mozart et Beethoven
Tu es tous les arts épanouis
Tu es un souffle, un soupir
Un sourire d’une fleur qui vient d’éclore
Une larme d’un enfant qui pleure
Tu es la quintessence des mots
Tu es l’antidote de mes maux
Tu n’es pas ma femme 29

Tu n’es pas ma mère, ni ma soeur
Tu n’es pas mon amie non plus
Mais tu es tout cela, en bloc
Tu es simplement Ma Muse ! 30

Le flux et le reflux
De mon nerf, l’influx
N’aura fait qu’un tour
Te joindre au détour
Des rêves perclus
De cette eau si pure
Ci-bas jamais bue
Ci-bas jamais vue
J’abreuve et j’épure
L’âme inondée coule
Le coeur charmé pleure
Arrosant les fleurs
D’un corps qui roucoule
Quand l’eau se fait rare
Au fond de mes rêves
L’amour n’est plus sève
Il devient ringard ! 31

Jusqu’à quand… ?
Jusqu’à quand sévira cette folie
Se jouant de bons coeurs en panoplie ?
Quoi qu’elle n’est guère supercherie
Elle ne prêche qu’un amour pluriel
Jusqu’à quand ses moult désirs si ardents
Attisant, embrasant tous les moments
Cesseraient-ils pour toujours ou souvent ?
Ils ne sont le fruit que du virtuel !
Jusqu’à quand de nos horizons lointains
Se complaisant de nous et de chacun
Se gavant de factice, d’incertain
Baignant dans les délices du sensuel ?
Jusqu’à quand ce délire irréfléchi
Faisant, défaisant des coeurs infléchis
Se muera-t-il en acte réfléchi ?
S’assagir et s’agripper au seul réel ? 32

Amitié virtuelle !
Parfois, quand je me sens triste
D’un clic, je me connecte
Et par un miracle optimiste
Je souris et me délecte
Tellement de joie virtuelle
A coup sûr c’est le bonheur
De partager d’aussi bonnes nouvelles
Qui réjouissent l’esprit et le cœur
Parfois d’autres, c’est avec des êtres
Exceptionnels que je me sens à l’aise
Qui abhorrent sèchement le paraître
Et qui célèbrent l’être en toute aise !
De la réalité je ne me suis pas coupé
Au virtuel captif je me laisse aller
Mais de vous à moi, rescapés !
L’amitié n’est-elle pas bien aimée ?
On oublie nos malheurs quotidiens
Et les marasmes du boulot servile
On oublie un petit peu les siens
Pour un laps de temps tranquille
Vivre et revire avec de vrais amis
Des moments de bonheur certain
Oublier, un tant soit peu, l’ennui
Qui nous ronge, mais en vain !
©2013 Abdellatif BHIRI, in « Bribes et étincelles », Edition Edilivre, France.

Au nom de la foi
A quel saint des saints se vouer
Lorsqu’on égare notre voie
Lorsque l’être est en désarroi
Les sens ne savent plus jouer
On a beau chercher un refuge
Qui, dans la passion d’une femme
Qui, dans les orgies d’une infâme
D’autres, usant de subterfuges
A quel saint des saints se fier
Quand les cieux n’habillent plus d’azur
L’onde incolore, meurtrissure
Quand la muse se fait tant prier
La raison dicte alors sa loi
Une ultime voix de secours
Réduit les élans alentours
Se déclarant l’unique foi 34

Coeur éclate
Coeurs brisés, coeurs déçus
Coeurs charmés, coeurs repus
Coeurs inaperçus
Dans le mien vous vivez !
Coeurs attisés par la flamme
Coeurs érigés en oriflamme
Coeurs subissant un drame
Dans le mien vous vivez !
Coeurs égayant mes nuits
Coeurs palpitant sans bruit
Coeurs, éclair qui éblouit
Dans le mien vous vivez !
Coeurs je ne puis vous cacher
Coeurs si bien amourachés
Coeurs je ne veux rien gâcher
Dans le mien vous vivez !
Coeurs bien au pluriel
Coeurs comme une kyrielle
Coeurs farcis de miel
Dans le mien vous vivez !
Coeurs je vous aime
Coeurs de mes poèmes 35

Coeurs je ne suis pas infâme
Dans le mien vous vivez !
Coeurs ce n’est pas ma faute
Coeurs vous êtes ma faute
Coeurs que je supporte
Dans le mien vous vivez !
Coeurs, en tant que poète
Coeurs, je suis votre prophète
Coeurs, vous ferez une fête
Dans le coeur où vous vivez ! 36

Complicité
Je me sens gai et je m’émerveille
Au gré de mes songes légués la veille
Au gré des ultimes paroles de la nuit
De la joie sincère de mes amis
Notre amitié n’est plus un canular
Mais plutôt un bouquet de nénuphar
D’un simple sourire hasardeux, mais vrai
On peut extraire l’amour de l’ivraie
Parfois, l’on se jette des orties
Mais c’est juste pour vaincre l’inertie
D’un creux papotage qui tourne en rond
Semblant être un monotone ronron
Parfois d’autres, on aurait tant aimé
Que notre nuit aimée reste enchaînée
Tant nos sentiments sont en effusion
Tant nos âmes sont en ébullition
Bref, pour nous ce n’est que partie remise
Entre amis, il n’y aura pas d’entremise
A jamais notre amitié est scellée
Car mon soleil brillera à jamais !! 37

Rencontre
Ecrire ou t’écrire
Dans chaque lettre
Sur chaque lèvre
Où ton nom se trace
Il y a ma place !
Ecrire ou te réécrire
En moi résonne ton rire
Et pas seulement !
Tu es mon délire
Qui m’empêche d’écrire
Justement !
Entre l’être et le paraitre
J’étais moi-même
J’écris sans stratagème
A celle que j’aime
Et qui m’aime
Des mots, comme un flot
Giclant de partout
J’ai perdu mes rimes
Et j’ai perdu mes mots
Je n’en ai que faire
Ton cœur est mon repaire
J’y glisserai bien ce soir
Dans la brume de cet espoir
Que je fuis et qui me fuit !
Avec toi, rien qu’une nuit… !
© 2013 Abdellatif BHIRI, in « Bribes et étincelles », Edition Edilivre,
France.

Enchantement
Au doux printemps de mon palpitant coeur
Lorsqu’un brillant soleil sourit aux fleurs
Lorsque la lune illumine adonis
Lorsque se réveillent narcisses et iris
Mon âme, en extase au loin, étale
Ses désirs, telle la fleur ses pétales
Mes rêves s’élèvent tel le pollen
Mais ma vie a le rythme d’un solen
Quand par un vent léger la tige s’incline
En harmonie, mon corps frêle s’échine
Et de la suave odeur de l’éclosion
Il revit, luxuriante floraison
Grâce à l’art, l’iris fier jamais ne fane
Dans la mémoire, il demeure diaphane
Et jamais ne tarira son nectar
Car jamais il ne sera avatar 39

Fluorescence
Tes poèmes sont empreints d’un brin de jouvence
Telle une lumière en pleine fluorescence
Telle une fleur exhalant sa fraîche fragrance
Les images, les rimes sont l’arborescence
Mes amours et mes joies sont en réminiscence
Jaillissent dans toute leur exubérance
Pour meubler une vacuité toujours en latence
Et chasser des malheurs en intermittence
En filigrane je vois la concupiscence
Entre deux âmes en parfaite connivence
Célébrant l’amour des mots et leur assonance
Et tissant leur amitié avec persistance. 40

Force magique
Quelle est cette force qui m’étrangle
A chaque coin de rue, à chaque angle ?
De jour comme de nuit lancinante
Sa présence est toujours fascinante
Il suffit d’un mot pour déclencher
En moi un flot d’images arrachées
Et les vers coulent comme la sève
Nourrissant les arbres, et mes rêves
Il suffit d’une toile, d’un nu
D’un paysage, d’un art inconnu
Pour qu’en moi jaillissent des étoiles
Des éclairs que je mue et dévoile
Il suffit d’un souvenir lointain
Surtout de mes échos enfantins
Pour qu’en moi surgissent illico
Des champs de blé, des coquelicots
Il suffit d’une souffrance pour
Que je bouillonne ainsi qu’un four
Vociférant et niant la vie
Narguant l’être et préférant l’oubli
Il suffit d’une joie, d’une fête
Je jubile et mon coeur est au faîte 41

Mon âme, elle est au diapason
Et glorifie cette floraison
Il suffit d’un seul ami sincère
Pour épurer l’âme délétère
Offrir à l’esprit naguère coi
Un moment de répit et de joie
Viens-tu ma doucereuse force ?
J’aime l’univers où tu m’enfonces
Que tu sois vérité ou chimère
Je me tiendrai à tes voeux si chers ! 42

Frustration
Je clame haut et sans contenance
Mon dégoût de cette absurdité
Qui s’abat avec forte connivence
Sur mon peuple en toute impunité
Où sont donc les consciences intègres
Ne voilà-t-il pas que le « Mal » sévit ?
Où sont donc les instances mièvres,
Qui offrirent ma terre à l’ennemi ?
Attendent-elles un malheur à son comble ?
Femmes, vieillards, enfants sont meurtris,
Embargo inhumain… ! Mais le mur tremble
Aux pieds des poltrons rabougris.
A quand nos « Elus » dédaignent-ils
Se réveiller de leur torpeur ?
L’histoire, tel un projectile
Les enverra aux profondeurs !
Toi, moi et les autres « moi »
Dans ce monde en désarroi
On s’unit par le même hymne
A bas le crapuleux CYNISME !
© 2013 Abdellatif BHIRI, in « Bribes et étincelles », Edition Edilivre,
France.

A l’orée du bois
A l’orée de ce bois si magnifique
Tous mes sens se délectent en extase
D’une nature dense et prolifique
Ils la chantent et s’en régalent, en phase
Plaisir des yeux, grande félicité
Couleurs chatoyantes et des rais sublimes
Arbres majestueux, quelle piété !
Nos âmes n’en sont que plus magnanimes
Des odeurs exquises qui enivrent
Et l’humus disparate qui chatouille
En secret La fameuse Vouivre
Que la douce rosée du matin mouille
Là, des papillons et des moucherons
Des grenouilles et des scolopendres
Des oisillons et autres champignons
Célébrant la vie pour nous détendre
Dans ce spectacle féerique et grandiose
Le peintre en toute ingéniosité
Nous fais rêver et en apothéose
Avec grand charme et spontanéité 44

Le cosmos
L’âme se désagrège, infinitésimale
Un quark tourbillonnant
Qui s’évapore dans l’éther matinal
A la quête d’un rayonnement
L’impossible se plie aux envies
L’attirance est infaillible
L’Art franchit le coeur de la vie
Et nous offre le seuil du possible
La raison se joue des lumières
Et dans des élancements effrénés
Permet à l’âme triste, naguère,
Des égarements tel un forcené !
Dans ce charmant tableau sidéral
Renaît l’espoir et la plénitude
De deux coeurs et des étoiles
Renaît l’amour et la quiétude. 45

La vie est belle… !
Que de fois je me suis surpris
A jouer le jeu de la vie
A croire aux pieux sentiments
A oublier les affres des ennuis
Que de fois mon coeur assagi
Des désirs fougueux attiédis
Que de fois ses lamentations
Ses tentations m’ont alangui
Que de fois tel un papillon
Etalant ses ailes si frêles
J’offrais mon âme, asphodèle
Mais sur moi s’abat l’aiguillon
Que de fois je me résignais
En songeant que la vie est belle
Je m’accroche à un espoir réel
Ces mots m’empêchent de saigner ! 46

Le non pardon !
Pourquoi demanderai-je pardon ?
Après maints déboires subis
Taisant le chant du colibri
Narguant les charmes du printemps
Pourquoi demanderai-je pardon ?
Après mille nuits d’insomnie
Et autant de rêves meurtris
Es-tu Elsa et moi Aragon ?
Pourquoi demanderai-je pardon ?
Si je ne suis qu’une chimère
Si mes mots viennent d’un disert
Un poisson fuit-il l’hameçon ?
Pourquoi demanderai-je pardon ?
Cette noble qualité voulue
Jeter ainsi mon dévolu
Sur un amour que nous fardons ?
Pourquoi demanderai-je pardon ?
Car en moi vivra pour toujours
Ce beau sentiment, ton amour !
Ainsi, tu auras mon pardon !
© 2013 Abdellatif BHIRI, in « Bribes et étincelles », Edition Edilivre, France.

Le phare sauveur
Quand l’onde en émoi se déchaîne
Quand la drague folle se démène
Le phare est là, ultime secours
Défiant les lames géantes alentours
Le ciel est triste, tel est mon coeur
Mes rêves s’effritent, quelle douleur !
Le phare est là, ultime rempart
Illuminant un décor blafard
Mais, l’heureux pinceau jubile
Nonobstant ce temps hostile
Tel le phare en témérité
Il mue le chaos en beauté
Et l’âme vit dans ce tumulte
Se fie à la plume naguère inculte
Afin d’extraire en peu de mots
Le message latent sous le pinceau 48

L’oubli
Si la mémoire est un abîme si profond
Qui dans le noir, elle rejaillit trop aigüe
Et durant le jour, malmenée, elle est perdue
C’est qu’elle est une lumière qui nous surprend
Tel un écho, une réminiscence enfouie
D’une vie antérieure avec ses hauts, ses bas
Tel un porche, une voûte, à entrelacs
Elle ranime nos coeurs et chasse l’oubli
Que serait notre vie sans la douce omission ?
Notre mémoire serait creuse et l’âme vide
Que serait ce silence dans la nuit perfide ?
Que seraient les yeux de l’imagination ?
Cependant, si des souvenirs nous sont chers
D’autres, récalcitrants, nous causent de la peine
C’est pourquoi l’oubli seul devient une aubaine
Dans un présent, un réceptacle délétère. 49

Ma mère
S’il est un être que je vénère
Après Dieu, ici-bas sur terre
C’est toi Ô femme !
Tu m’as mis au monde
M’as épargné l’immonde
Tu m’as vu grandir
Et par tes soins m’épanouir
Tu m’as appris à aimer
A me pousser à rimer
Tu as pour moi beaucoup trimé
Et tu es souvent opprimée
Tu as illuminé mes nuits
Et longtemps égayé mes jours
Je ne me suis jamais senti pauvre
Ton amour était mon épeautre
Etant grand, je voulais seulement
Te rendre ton amour bellement
Mais voilà que la mort, cette fatalité
T’emportas à jamais vers l’éternité
Je sais que c’est Dieu qui fait et défait
Alors reposes-toi là-haut en paix. 50

Ma vanité
Du haut de mon piédestal
Je vous nargue allègrement
J’affiche mon tempérament
D’une vanité sans égal
Je vous défie avec orgueil
De pouvoir museler mon âme
De vouloir éteindre ma flamme
Je saurai défaire vos écueils
Je peux vous mater à ma guise
Et reformuler avec aisance
Les facettes de vos nuances
De vos arcanes j’ai bonne maîtrise
Vous ne saurez point m’asservir
Aux piètres usages qu’on fait de vous
Vous me trouverez au rendez vous
Pour extraire de vous l’élixir
De moi-même je suis satisfait
Je réclame haut ma vanité
A vous qui faites ma réalité
Mes chers mots concrets ou abstraits. 51

Nostalgie… !
Les rêves commencent-ils ou resurgissent
Nos élans fulgurants, nos joies et nos délices ?
Tout est prétexte à nos folies, à nos prémisses
Hormis le temps, hormis l’espace et la raison.
Nos cœurs, en euphorie, jubilent et psalmodient
Pour éterniser ce moment au paradis
Nonobstant l’illicite et surtout l’interdit
Ils se régalent, et jouissent de déraison.
Nos esprits alanguis, enivrés, étrangers
Ne savent plus, pauvres, à quel saint se vouer
Nos corps lointains et meurtris, ne font que vibrer
Ils escomptent beaucoup récolter la moisson
Hélas, la vie n’est pas toujours à admirer
Un geste, un mot peut tout faire chavirer
Parce qu’on n’a pas su aimer, sinon adorer
L’être qui déclenche toute cette passion !
©Abdellatif BHIRI.

Reflet
Dans ce paysage ravissant
Fusionne mon âme en reflet
Tel un rêve resplendissant
J’oublie mes affres et mes regrets
L’Art et le Verbe en symbiose
Célèbrent ce décor magique
Où la nature est en osmose
Avec nos deux coeurs féeriques
L’artiste perçoit les détails
D’un souffle, d’un épanchement
Puis il les rend dans son bercail
Si beaux. Si admirablement !
Le poète encor(e) plus émotif
N’interagit qu’avec la toile
Il en cerne tous les motifs
Pour en extraire la moelle !
Dans cette gaie complicité
Entre peindre avec des mots
Et rimer avec des pinceaux
Naîtra une unicité. 53

Bribes
Sur un bout de papier froissé
Dans une terrasse de Café ramassé
Je n’ai pu m’empêcher de noter
Ces sentiments désorientés
Tu me prends pour un vide
Que j’ai réussi à combler
Tes paroles si dures, si insipides
Sont un séisme qui me fait trembler
En toi, ressurgissent mes espoirs
Que je croyais enfouis à jamais
Mais, c’est méconnaître la gloire
Et le triomphe d’un coeur affamé !
Avec toi ma jouvence ressuscite
Bravant l’âge et les convenances
Bravant les lois et l’illicite
Avec toi, je célèbre ma romance ! 54

Serment
Pourquoi tous les jardins secrets,
Les paradis, sont interdits ?
Aussi beaux, aussi vrais qu’ils soient,
Et aussi envoûtants que soient
L’or et la paix qu’ils nous procurent ?
As-tu réponse à mes angoisses
Qui me déchirent et me torturent,
Toi qui soutiens qu’au fond de chacun
De nous réside un beau jardin ?
Non ? Eh bien, moi, je le savais !
Et je n’attends pas d’en trouver ;
Elle est difficile à trouver
Et risque de me déchirer.
Alors je bois comme tu l’as dit
Mon bonheur et jusqu’à la lie :
De grandes gorgées de l’élixir
S’offrent à moi délicieusement,
S’offrent à moi si gracieusement,
Et je partage ces beaux instants
Que me réserve le moment.
Ne me demande pas comment,
Ne crie pas trop fort mon secret !
Ta voix doit se faire doux murmure
Car ta présence est un murmure. 55

Ô murmure qui me fait vibrer
Du fond d’une belle âme célébrée
Par un être qui sait aimer
Auquel je ne sais résister !
Tu me disais être grisé ;
Mon coeur en émoi est brisé !
Tu es celui à qui mon coeur
Aime se soumettre et se plier.
Tu éveilles en moi cette douceur
Que les années ont dû plier.
Ma vie, mon coeur te sont liés !
L’âge est redoutable, mais sage.
Ô tendre, viens, relève-toi !
Je te veux fierté et grandeur !
Mon souffle loin de toi se fige,
Mes pas altiers vers toi se dirigent
Malgré les vagues et le déluge,
Ils s’y accrochent, ils s’y obligent !
Nulle contrainte ne doit les vaincre
Car ta lumière va les guider
Ils n’ont qu’à suivre tes rayons
Que ton amour m’a inspirés.
De ta lumière je puise ma force
Hercule n’égale même plus ma force !
Muse tu me veux, muse je serai,
De ton amour je renaîtrai !
Tes rayons brilleront-ils à jamais
Ou sont mirages instantanés ?
J’aimerais pouvoir dire que jamais
Je ne quitterais ton nid douillet,
Et de jurer de rester sage
Sera mon serment à jamais ! 56

La sagesse unira nos jets
Loin des esprits creux ou tordus.
Belle sagesse ! Ô Belle folie !
Que l’amour guide vers l’inconnu,
Quant à mon serment de jurer
Ne vaut-il pas mieux conjurer ?
L’inconnu est l’avenir de l’homme !
Mais mon avenir est bien connu
Car si ton coeur m’aimait autant,
Qu’il vente ou qu’il pleuve autant,
Mon asile m’attend bien cossu.
L’amour est la meilleure richesse
Que puisse offrir un amoureux,
L’offrir est une grande noblesse,
Le recevoir fait des heureux. 57

Consolation
Le cristal est un symbole de pureté
Sa sincérité enrobée dans le rose
Irradie dans sa nudité et sa fragilité
L’amitié autour d’elle en overdose
Tel le cristal transparent et fier
Elle vit d’amour et d’espoir
Elle a l’âme noble et altière
Son coeur méprise le désespoir
Quand la vie lui devient insupportable
Quand elle se sent en désolation
Elle se tourne vers des amis respectables
Car elle y trouve de la Consolation ! 58

Délire
S’égrène le temps
S’enlise l’espace
Coagule le sang
Instantanément
Corps anonyme
Reliques affreuses
D’un enfer terrien
Dépérissement
Loin vers l’horizon
Archi-vacuité
Incertitudes
Inexorablement
Au gré du diable
Nommé « Conscience »
Néant « mnémonique »
Impeccablement 59

Ma vie
Le roman de ma vie
Est l’histoire de mes parents
Le drame de ma vie
Est l’intrigue de mes parents
La misère de ma vie
Est le labeur de mes parents
L’espoir de ma vie
Est le bonheur de mes parents
L’avenir de ma vie
Est le rêve de mes parents
Le poème de ma vie
Est un être… en devenir ! 60

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous nos livres sont imprimés dans les règles environnementales les plus strictes
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN papier : 978-2-332-56101-5
ISBN pdf : 978-2-332-56102-2
ISBN epub : 978-2-332-56100-8
Dépôt légal : avril 2013
© Edilivre, 2013
Imprimé en France, 2013