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URBAIN MOOD MAG N°HORS-SERIE - Décembre 2019

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banlieue.

C’est à l’âge de 13 ans en faisant des

escapades en RER ligne D direction Paris

que j’ai découvert le graffiti.

Le hip-hop avait explosé et avec le

mouvement Zulu le graffiti était partout.

Les métros, les trains toutes les

premières classes étaient tagués, je

pouvais voir et reconnaître tous les styles

et les Crew.

A cette époque le graffiti était très mal vu

nous étions pour la société des voleurs,

des dégradateurs, des vandales, des

anarchistes perçus comme les bouffons

des américains c’était une perte de

temps et nous n’avions aucun avenir à

choisir cette voie-là.

Te souviens-tu du premier graff que tu

as fait ?

Mon premier graff je l’ai fait à l’âge de 14,

15 ans j’étais obligé de subtiliser des

bombes de peinture car elles valaient

très cher. Rien à voir avec aujourd’hui

3,50 euros contre 50 francs à l’époque.

Ensuite j’ai eu la chance avec la maison

de quartier d’obtenir un budget pour

m’en acheter ce qui m’a permis pendant

une année de peindre tous les weekends

et ainsi d’évoluer plus rapidement.

Ma rencontre avec COMER et SAMSEY SA

m’a permis de partager cette passion et

de ne plus peindre seul, du coup nous

avons créé OBK CT. C’est à cette époque

que j’ai fait mes premiers trains, premiers

murs le long des voies ferrées.

Aujourd’hui on peut dire que tu vis de

ton art mais avant ça quel a été ton

parcours ?

Pendant toutes ces années je me suis

accroché pour continuer mes études de

sociologie à côté de mes deux passions

qui étaient le sport et le graffiti mais de

1995 à 2001 j’ai décidé de tout arrêter.

Ensuite pendant 10 ans de 2001 à 2010

avec des amis nous avons créé une

association qui qui regroupait différentes

forme d’art comme le graffiti, la

musique… Ce qui m’a permis de

m’investir autour de plusieurs projets

peinture.

En parallèle j’ai décidé de

protéger mon patronyme Lacriz auprès

de l’INPI (Institut National de la Propriété

Industrielle) car je voulais promouvoir

mon nom. Je me suis également associé

à Cier un graffeur de Montataire qui était

chargé du développement de la marque.

Cette période a été financièrement très

difficile, je suis parti à Liverpool, j’ai peint,

fait de nouvelles rencontres, et eu une

bonne expérience de la vie.

Aujourd’hui je vis de mes fresques

murales, je fais des prestations déco et je

suis sur la création d’un site marchand

Lacriz.com de vêtements, prestation,

fresques murales, décorations

extérieures et toiles.

Tu as des artistes qui t’inspirent ?

Je ne peux pas vraiment donner de

noms car tout ce qui est artistique

m’inspire mais si je dois vraiment en

citer alors je dirai les graffeurs newyorkais

des années 70/80 comme Dondi,

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