Rapport d'Activité du MAN 2018
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LA PRODUCTION
DES EXPOSITIONS
de la préhistoire. Ses collections, acquises par le
Musée en 1863, ont joué un rôle déterminant
dans la fondation du MAN et ont été présentées
dès l’ouverture de ce dernier au public, en 1867.
Cette exposition a été proposée dans la salle
d’accueil des groupes, au rez-de-chaussée du
Musée. Elle se décline en plusieurs vitrines et
propose également un dispositif numérique où
sont présentés des documents d’archives méconnus
du public.
Le Musée invité. Étiolles, le musée
départemental de Préhistoire d’Îlede-France
et le MAN conjuguent leurs
atouts
16 juin – 3 septembre 2018
LES EXPOSITIONS
TEMPORAIRES
Le MAN a la volonté de présenter ses multiples
facettes au travers de sa politique d’exposition.
Après l’exposition Ludovic Napoléon Lepic,
peintre et archéologue sous Napoléon III. Regards
sur les collections du MAN (16 décembre
2017 – 26 mars 2018, prolongée jusqu’au 30 avril
2018), l’année 2018 a été l’occasion de mettre à
l’honneur le Domaine national, qui a accueilli une
installation d’art contemporain et une exposition-dossier
autour de Claude Debussy ; le service
de la Production des expositions en assuré la
coordination, le montage et le démontage. Deux
expositions-capsules ont permis de présenter
au public quelques-uns de ses trésors d’archives
associés aux collections de Jacques Boucher
de Perthes, puis deux objets exceptionnels des
collections du musée départemental de Préhistoire
d’Île-de-France (Nemours) dans le cadre de
l’opération Le Musée invité.
150 ans de la mort de Boucher de
Perthes, grand donateur du MAN
4 avril – 30 décembre 2018
Coordination : Catherine Schwab
(conservateur en chef chargé des collections
du Paléolithique et du Mésolithique) et
Corinne Jouys Barbelin (conservateur
responsable du service des Ressources
documentaires)
En 2018, nous avons commémoré le 150 e anniversaire
de la disparition de Jacques Boucher
de Crèvecœur de Perthes (1788-1868), pionnier
EXPOSER
L’exposition temporaire est la traduction du message scientifique
de son commissaire à travers une scénographie et une
médiation culturelle qui le rendent accessible à tous les publics.
La production d’une exposition comprend deux aspects : d’une
part, la conception et la fabrication de la scénographie et, d’autre
part, la gestion des œuvres. Elle nécessite la capacité d’avoir une
vision d’ensemble, mais aussi d’être attentif à chaque détail. La
mise en place d’une exposition appelle à s’entourer d’équipes
solides et fiables aux compétences variées.
{ De haut en bas :
Gramo Rhoeas, œuvre
de Charles-Édouard de
Surville feat. Olivio et
Medhi présentée dans le
Domaine national dans
le cadre de l’exposition
Jardin de mémoires. L’art
du partage ; galet gravé
d’Étiolles présenté dans
le cadre de l’opération
Le Musée invité ;
Métronimic, œuvre d'Éric
Le Maire présentée dans
le Domaine national dans
le cadre de l’exposition
Jardin de mémoires. L’art
du partage
En partenariat avec le musée départemental
de Préhistoire d’Île-de-France (Nemours) et le
conseil départemental de l’Essonne
Pour les Journées nationales de l’archéologie et
durant tout l’été 2018, le MAN a accueilli dans
sa salle d’exposition temporaire deux objets
exceptionnels provenant du site magdalénien
d’Étiolles (Essonne) :
• un nucléus en silex : bloc de pierre à partir duquel
sont débités des éclats et des lames pour la
fabrication d’outils, ce nucléus, présenté partiellement
remonté, est l’un des plus grands découvert
à ce jour ;
• un galet gravé : mis au jour en 2000, ce galet
est un exemple rarissime d’art paléolithique en
Île-de-France. En effet, la région ne comptant
que très peu de grottes, l’art pariétal y est pour
ainsi dire inconnu. Cet objet a été découvert en
bordure d’un foyer, dont les charbons de bois
ont été datés de 12 500 av. J.-C. Il est gravé très
finement sur ses deux faces. Sur la première, un
cheval est représenté couché sur le flanc, marqué
d’une blessure et probablement mort. Il
est suivi d’une créature mi-humaine mi-animale.
L’autre face, très peu lisible, présente un cheval
et deux rennes disposés tête-bêche. Le galet
était présenté en vitrine et, grâce à un dispositif
de lampes de poche, le public pouvait observer
les gravures fines en créant une lumière rasante
permettant une meilleure lecture de l’œuvre.
Accompagnant l’exposition, deux écrans présentaient
:
• le site des fouilles d’Étiolles ;
• le galet en version numérisée, sur lequel les gravures
étaient rendues visibles grâce à un surlignage
coloré.
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