la norvège naturellement
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<strong>la</strong> <strong>norvège</strong><br />
<strong>naturellement</strong><br />
<strong>norvège</strong>
2<br />
Photo de <strong>la</strong> couverture : Knut Bry/tinagent.no<br />
Stegastein, Aur<strong>la</strong>nd<br />
Nom officiel<br />
Royaume de Norvège<br />
Régime politique<br />
Monarchie constitutionnelle<br />
Démocratie parlementaire<br />
Composition du gouvernement : www.regjeringen.no<br />
Maison royale<br />
Harald V, Roi de Norvège<br />
Sonja, Reine de Norvège<br />
Haakon, Prince héritier de Norvège<br />
Mette-Marit, Princesse héritière de Norvège<br />
Ingrid Alexandra, Princesse de Norvège<br />
Sverre Magnus, Prince de Norvège<br />
www.kongehuset.no<br />
Capitale<br />
Oslo (580 229 habitants)<br />
Popu<strong>la</strong>tion<br />
4 825 550 habitants<br />
Densité : 12,5 habitants par km 2<br />
Superficie<br />
384 802 km 2<br />
Langues officielles<br />
Le norvégien (bokmål) et le néo-norvégien (nynorsk)<br />
Le sami<br />
Unité monétaire<br />
La couronne norvégienne (NOK)<br />
1 EUR = 8,3 NOK (chiffres octobre 2009)<br />
PNB<br />
2 537 856 millions NOK (EUR 288 819 millions)<br />
Par habitant : 532 245 NOK<br />
(chiffres au 1 er janvier 2009)<br />
Pour en savoir plus, visitez le site du Bureau central des statistiques :<br />
www.ssb.no/minifakta/<br />
miniguide ....................................................................2<br />
<strong>la</strong> <strong>norvège</strong> et <strong>la</strong> france ..................................................4<br />
économie ....................................................................6<br />
vie politique...............................................................11<br />
recherche ..................................................................15<br />
éducation ..................................................................18<br />
culture ......................................................................20<br />
tourisme ...................................................................34<br />
apprendre le norvégien ? ............................................40<br />
informations pratiques ...............................................42<br />
3
4<br />
Photo : Trym Ivar Bergsmo/Innovation Norway<br />
Avec ses 4,8 millions d’habitants, <strong>la</strong> Norvège est peu<br />
peuplée, mais possède un vaste territoire, qui s’étend<br />
sur plus de 1750 km, du Nord au Sud. En outre, l’espace<br />
maritime norvégien qui entoure le pays représente<br />
plus de 6 fois <strong>la</strong> superficie de <strong>la</strong> Norvège<br />
continentale.<br />
La Norvège et <strong>la</strong> France entretiennent historiquement<br />
Le Cap Nord, Magerøya<br />
<strong>la</strong> <strong>norvège</strong><br />
et <strong>la</strong> france<br />
des re<strong>la</strong>tions étroites et cordiales. Nos deux pays sont<br />
en effet alliés au sein de l’OTAN, et partenaires dans<br />
le cadre de l’accord sur l’Espace Economique Européen.<br />
De plus, <strong>la</strong> Norvège est associée à <strong>la</strong> coopération<br />
judiciaire et policière de l’UE via les accords de<br />
Schengen.<br />
La France est l’un des principaux partenaires com-<br />
merciaux de <strong>la</strong> Norvège et constitue un marché<br />
important pour le pétrole, le gaz et les produits de <strong>la</strong><br />
mer norvégiens. La Norvège se p<strong>la</strong>ce d’ailleurs parmi<br />
les premiers fournisseurs d’énergie de <strong>la</strong> France. Plus<br />
d’un tiers du volume total de gaz naturel consommé<br />
en France provient de Norvège.<br />
Dans le domaine de l’éducation, des coopérations<br />
étroites existent entre nos deux pays depuis plusieurs<br />
décennies. À Bayeux, Rouen et Lyon, certains lycées<br />
accueillent des sections norvégiennes permettant à de<br />
jeunes Norvégiens d’effectuer tout ou partie de leur<br />
sco<strong>la</strong>rité secondaire dans le système français, et de<br />
passer le bacca<strong>la</strong>uréat. Plus de 500 étudiants norvégiens<br />
choisissent chaque année d’étudier en France,<br />
dans des domaines très divers. Les universités de<br />
Paris, Caen, Lille, Strasbourg, Lyon et Nancy proposent<br />
des études de <strong>la</strong>ngue norvégienne. Quant aux<br />
universités norvégiennes, elles dispensent nombre de<br />
leurs cours en ang<strong>la</strong>is, attirant ainsi de nombreux étudiants<br />
étrangers. A l’Université d’Oslo, un tiers des<br />
étudiants étrangers sont français. La coopération dans<br />
les domaines scientifiques, de <strong>la</strong> santé et de l’industrie<br />
se développe de plus en plus. Régie par plusieurs<br />
conventions bi<strong>la</strong>térales, elle concerne notamment le<br />
climat, l’énergie et <strong>la</strong> recherche po<strong>la</strong>ire.<br />
La Norvège attire également les touristes du monde<br />
entier. Été comme hiver, ils sont nombreux à venir<br />
découvrir notre pays, expérience plurielle puisque <strong>la</strong><br />
Norvège combine à <strong>la</strong> fois une nature préservée, avec<br />
ses montagnes, ses fjords, le soleil de minuit, un<br />
patrimoine culturel riche, entre tradition et modernité,<br />
une vie citadine accueil<strong>la</strong>nte. Environ 100 000<br />
Français choisissent ainsi chaque année <strong>la</strong> Norvège<br />
comme destination pour leurs vacances.<br />
À travers cette brochure, nous souhaitons présenter<br />
aux Français et aux étrangers résidant en France<br />
quelques impressions et réflexions sur <strong>la</strong> Norvège<br />
moderne. Elle saura aiguiser, nous l’espérons, votre<br />
appétit de découverte et vous incitera à venir explorer<br />
notre pays ainsi qu’à établir de nouveaux contacts<br />
commerciaux, économiques et culturels. A toutes fins<br />
utiles, mentionnons également que cette brochure est<br />
disponible sous forme électronique sur <strong>la</strong> page d’accueil<br />
de l’Ambassade de Norvège en France, à<br />
l’adresse : www.norvege.no. Quotidiennement mis à<br />
jour, ce site présente l’actualité générale et culturelle<br />
norvégienne en France.<br />
Tarald O. Brautaset<br />
Ambassadeur de Norvège en France<br />
Bernard Kouchner et Jonas Gahr Støre, ministres<br />
des affaires étrangères pour <strong>la</strong> France et <strong>la</strong><br />
Norvège.<br />
Photo : Emma Kwesiga Lydersen/La délégation<br />
norvégienne de l’ONU à New York<br />
5
6<br />
L’ utilisation des ressources naturelles<br />
L ’économie norvégienne a toujours été dépendante<br />
des abondantes ressources naturelles dont dispose le<br />
pays. La tradition d’exporter du bois, du poisson et<br />
des minerais remonte au Moyen Âge. Autour de<br />
1900, <strong>la</strong> domestication des nombreuses chutes d’eau<br />
du pays a ouvert <strong>la</strong> voie à des activités consommant<br />
beaucoup d’électricité, comme les papeteries ou les<br />
industries métallurgiques et chimiques.<br />
La mer joue un rôle capital dans l’économie norvégienne.<br />
Le transport des matières premières est à<br />
l’origine de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de grande nation maritime<br />
qu’occupe <strong>la</strong> Norvège. Cette tradition du transport<br />
par mer, à son tour, a fourni le cadre dans lequel sont<br />
venues se développer les activités maritimes actuelles<br />
du pays : l'exploitation du gaz et du pétrole, les<br />
industries de fabrication d'équipements maritimes et<br />
<strong>la</strong> production de denrées alimentaires à base de produits<br />
de <strong>la</strong> mer.<br />
Le développement des régions les plus septentrionales<br />
(mer de Barents, partie Nord du socle continental,<br />
Svalbard et Arctique) est appelé à jouer, dans<br />
l’avenir, un rôle majeur. Cette évolution va concerner<br />
l’exploration pétrolière, <strong>la</strong> biologie marine, <strong>la</strong> géolo-<br />
économie<br />
gie de l’Arctique, <strong>la</strong> gestion des ressources en poisson,<br />
<strong>la</strong> recherche climatique et l’administration de ces<br />
régions de manière générale.<br />
Une économie diversifiée<br />
Le secteur pétrolier : Il occupe une p<strong>la</strong>ce prépondé-<br />
rante dans l’économie norvégienne, représentant un<br />
tiers des recettes de l’Etat, créant des valeurs corre -<br />
spondant à un quart du produit national brut.<br />
Quelque 140 000 personnes travaillent dans des<br />
entreprises en lien avec le pétrole, et les répercussions<br />
de ce secteur sur d'autres activités économiques<br />
sont conséquentes pour le pays. La Norvège est respectivement<br />
le deuxième et le sixième exportateur<br />
mondial de gaz et de pétrole (chiffres de 2008), et<br />
elle est le premier fournisseur de gaz de <strong>la</strong> France,<br />
avec une part de marché de 30 %.<br />
Le niveau d’activité pétrolière en cours sur le territoire<br />
norvégien est très élevé, et poursuit en 2009 sa<br />
croissance à un niveau sans précédent grâce au gaz<br />
naturel. À ce jour, <strong>la</strong> production de gaz constitue<br />
40 % du volume total de <strong>la</strong> production du secteur<br />
pétrolier norvégien, et les prévisions portant sur l’exportation<br />
de gaz font état d’une augmentation considérable<br />
dans les années à venir. On estime que 38 %<br />
Une tour de forage<br />
de nos ressources pétrolières ont été exploitées<br />
jusqu’à présent.<br />
L’énergie renouve<strong>la</strong>ble : En Norvège, l'utilisation de<br />
<strong>la</strong> force des chutes d'eau remonte au début du Moyen<br />
Âge. Aujourd’hui, <strong>la</strong> Norvège est le sixième producteur<br />
d'hydroélectricité du monde. 99 % de <strong>la</strong> produc-<br />
tion d’électricité en Norvège provient des centrales<br />
hydrauliques.<br />
L’informatique : L ’industrie des technologies de l’information<br />
et des télécommunications est le nouveau<br />
fleuron de l’économie norvégienne. Elle constitue<br />
désormais <strong>la</strong> seconde industrie onshore en termes de<br />
Photo : Photo : Heidi Widerøe/Innovation Norway<br />
7
8<br />
chiffre d’affaires. Elle joue un rôle d’une importance<br />
capitale en tant que fournisseur aux autres entreprises<br />
et au secteur public. Y participent des sociétés<br />
très variées, spécialisées dans des technologies novatrices<br />
du domaine des télécommunications, du matériel<br />
et des logiciels informatiques, de l’électronique<br />
industrielle et des services de conseil d’entreprise.<br />
Le transport : La Norvège possède l’une des plus<br />
grandes flottes marchandes du monde malgré sa<br />
popu<strong>la</strong>tion de 4,8 millions d’habitants, et sa flotte<br />
commerciale représente environ 10 % de <strong>la</strong> flotte<br />
mondiale. Les services de transport norvégiens comprennent<br />
des compagnies maritimes, de navigation,<br />
des groupeurs, des transporteurs de fret aérien ainsi<br />
que des sociétés de logistique.<br />
Produits de <strong>la</strong> mer : La Norvège est le plus grand<br />
fournisseur de produits de <strong>la</strong> mer d‘Europe. Les revenus<br />
annuels de l’exportation s’élèvent à 30 milliards<br />
de couronnes (3,6 milliards d’euros). Le saumon norvégien<br />
est un produit bien apprécié par les Français,<br />
mais le cabil<strong>la</strong>ud, le hareng, les coquilles St. Jacques,<br />
les crevettes et le crabe royal font aussi partie des<br />
fruits de mer norvégiens réputés.<br />
Protection de l’ environnement<br />
La Norvège a pour ambition, sur le p<strong>la</strong>n mondial,<br />
d’occuper une p<strong>la</strong>ce centrale en ce qui concerne les<br />
avancées dans les domaines de <strong>la</strong> technologie et de<br />
l’environnement. En même temps, elle est consciente<br />
de <strong>la</strong> nécessité d'œuvrer pour que l'activité pétrolière<br />
n'entre pas en conflit avec les impératifs de <strong>la</strong> protection<br />
environnementale. Le fait de miser sur l’é<strong>la</strong>boration<br />
d’une chaîne de valeur du CO2 (stockage,<br />
captage, quotas de pollution, etc.) constitue un pas<br />
important dans cette direction.<br />
Dans le cadre de son développement technologique<br />
pour une meilleure utilisation de l’énergie renouve<strong>la</strong>ble,<br />
<strong>la</strong> société StatoilHydro – dont l’État norvégien est<br />
l’actionnaire majoritaire – a inauguré en septembre<br />
2009 <strong>la</strong> première éolienne offshore flottante au<br />
monde.<br />
L ’éolienne de démonstration Hywind utilise une technologie<br />
bien connue dans un nouvel environnement.<br />
Installée loin de <strong>la</strong> côte (précisément à 10 km au<br />
<strong>la</strong>rge de Karmøy dans le Sud-ouest de <strong>la</strong> Norvège), là<br />
où les vents sont les plus puissants, cette éolienne a<br />
un diamètre de 80 m, une hauteur de 165 m (dont<br />
100 m sous <strong>la</strong> mer), avec une capacité de turbine de<br />
2,3 MW.<br />
Hywind est vouée à opérer pendant une période de 2<br />
ans minimum, afin de récolter des données précieuses<br />
pour une meilleure connaissance des aspects<br />
pratiques en matière d’exploitation et de maintenance<br />
des éoliennes offshore flottantes.<br />
Les échanges avec l’ étranger<br />
En 2008, les importations en provenance de <strong>la</strong> France<br />
représentaient 18 146 millions de NOK (2112 millions<br />
d’euros), tandis que les exportations vers <strong>la</strong><br />
France se sont chiffrées à 87 471 millions NOK (10<br />
180 millions d’euros), soit une augmentation de plus<br />
de 37 % du volume total des échanges entre les deux<br />
pays par rapport à l’année précédente. La France se<br />
p<strong>la</strong>ce en 8ème position si l’on considère les importations<br />
norvégiennes, et représente le quatrième plus<br />
Photo : Øyvind Hagen /StatoilHydro<br />
grand marché à l’export pour les produits norvégiens.<br />
Outre le pétrole et le gaz naturel, représentant à eux<br />
seuls plus de 80 % du volume total de l’export norvégien<br />
vers <strong>la</strong> France, les produits de <strong>la</strong> mer ainsi que<br />
les métaux norvégiens se taillent aussi une p<strong>la</strong>ce de<br />
choix sur le marché français. Au niveau mondial, <strong>la</strong><br />
technologie sous-marine norvégienne occupe une<br />
position de tête sur le marché international, et les<br />
exportations dans ce domaine représentent, chaque<br />
année, plusieurs dizaines de milliards de couronnes.<br />
De France, <strong>la</strong> Norvège importe principalement des<br />
véhicules, des moyens de transport, des machines<br />
industrielles, des produits chimiques, des boissons,<br />
des métaux, des appareils informatiques et de télécommunication.<br />
Hywind, <strong>la</strong> première éolienne<br />
offshore flottante au monde,<br />
remorquée d'Årnøyfjorden à Karmøy.<br />
9
10<br />
Photo : Guri Dahl/tinagent.no<br />
Projet d’architecture Détour, Leirfjord, Nord<strong>la</strong>nd<br />
La vie politique en Norvège<br />
La Norvège est une monarchie constitutionnelle dotée<br />
d'un système de gouvernement démocratique et parlementaire.<br />
Sa Constitution actuelle ainsi que <strong>la</strong> création<br />
de son Assemblée nationale datent du 17 mai<br />
1814. Les principes de base de <strong>la</strong> Constitution sont <strong>la</strong><br />
souveraineté du peuple, <strong>la</strong> séparation des pouvoirs et<br />
le respect des Droits de l’Homme. Le peuple exerce<br />
son pouvoir légis<strong>la</strong>tif en élisant ses représentants à<br />
l’Assemblée nationale norvégienne, le Storting.<br />
Le Gouvernement détient le pouvoir exécutif. Ses<br />
fonctions principales consistent à soumettre au Storting<br />
des projets de lois et des propositions de budget,<br />
et à mettre en œuvre ses décisions dans le cadre des<br />
ministères. Le Gouvernement est issu du Storting et<br />
présidé par le Premier Ministre. D'un point de vue<br />
formel, c’est au Roi que revient le pouvoir de demander<br />
au parti majoritaire de former un gouvernement<br />
ou une coalition viable. Le gouvernement ministériel<br />
est une caractéristique du système norvégien, le<br />
ministre incarnant <strong>la</strong> direction politique du ministère<br />
dont il/elle a <strong>la</strong> charge.<br />
L'activité politique norvégienne s’appuie sur un système<br />
de partis à plusieurs dimensions. La plus im -<br />
vie politique<br />
portante réside dans l'opposition gauche-droite. À<br />
gauche de cet axe, on compte les partis d’inspiration<br />
socialiste, tels que <strong>la</strong> Gauche socialiste et le Parti travailliste<br />
; à droite, le Parti du progrès et le Parti<br />
conservateur, tandis que le Parti du centre, le Parti<br />
chrétien popu<strong>la</strong>ire et le Parti libéral se situent au<br />
milieu de l’échiquier politique.<br />
Le 14 septembre 2009, le Parti travailliste, le Parti de<br />
<strong>la</strong> gauche socialiste et le Parti du centre ont obtenu <strong>la</strong><br />
majorité aux élections légis<strong>la</strong>tives. Cette coalition est<br />
donc amenée à gouverner pendant quatre ans, avec<br />
M. Jens Stoltenberg, renouvelé dans ses fonctions de<br />
Premier Ministre. C’est <strong>la</strong> première fois depuis 1993<br />
qu’un gouvernement sortant est réélu.<br />
Politique européenne<br />
La société norvégienne, tout comme les acteurs du<br />
monde politique, du secteur des affaires et de <strong>la</strong> vie<br />
culturelle, a toujours entretenu des rapports étroits<br />
avec le reste de l’Europe. La Norvège a organisé deux<br />
fois – en 1972 et en 1994 – un référendum sur une<br />
éventuelle adhésion du pays à l'UE. Lors de ces deux<br />
occasions, une majorité des électeurs se sont opposés<br />
au projet. Cependant, <strong>la</strong> Norvège coopère aujourd'hui<br />
étroitement avec l'UE dans <strong>la</strong> plupart des domaines.<br />
11
12<br />
Les rapports entre l'UE et <strong>la</strong> Norvège sont pour l'essentiel<br />
régis par l'Accord sur l'Espace économique<br />
européen (EEE), entré en vigueur en 1994. La Norvège<br />
et les autres Etats membres font partie du marché<br />
unique de l'UE. Dans les domaines couverts par<br />
l'Accord, les entreprises et les ressortissants de Norvège<br />
ont par conséquent droit au même traitement<br />
que ceux de l'UE. La Norvège met en œuvre une coopération<br />
complète avec l'UE dans le domaine de <strong>la</strong><br />
justice et de <strong>la</strong> politique intérieure. Au titre de <strong>la</strong> coopération<br />
dite de Schengen, elle fait partie d'une zone<br />
exempte de contrôles frontaliers entre les Etats qui y<br />
participent. En revanche, ces Etats, y compris <strong>la</strong> Norvège,<br />
exercent un contrôle étroit sur les personnes et<br />
les marchandises en provenance de pays tiers.<br />
Politique internationale et les efforts en<br />
faveur de <strong>la</strong> paix et du développement<br />
La politique étrangère norvégienne est spécifique-<br />
ment axée depuis longtemps sur <strong>la</strong> coopération internationale<br />
et sur <strong>la</strong> nécessité d'œuvrer pour <strong>la</strong> paix et<br />
<strong>la</strong> stabilité à l'échelle internationale, en particulier en<br />
Europe.<br />
La Norvège est membre fondateur de l'ONU, de<br />
l'OTAN et du Conseil de l'Europe. Elle a également<br />
contribué à <strong>la</strong> création de l'OSCE en 1975. L'ONU a<br />
toujours été une pièce maîtresse de <strong>la</strong> participation<br />
internationale norvégienne, et le pays donne <strong>la</strong> priorité<br />
aux efforts qui visent à faire de l'ONU une organisation<br />
forte et efficace, servant de clé de voûte dans<br />
le nouvel ordre mondial et dans le système international<br />
de sécurité. Ce<strong>la</strong> se traduit concrètement par<br />
un soutien financier considérable à l’ONU et à ses<br />
développement qui totalise 26,2 milliards de couronnes<br />
(environ 3 milliards d’euros), soit 1 % du PIB<br />
2009.<br />
Parmi les principaux pays destinataires bi<strong>la</strong>téraux de<br />
ces fonds norvégiens pour l’aide au développement se<br />
trouve l’Afghanistan (737 millions de couronnes en<br />
2009). La Norvège est fermement convaincue que<br />
pour parvenir à stabiliser <strong>la</strong> région et favoriser <strong>la</strong><br />
capacité des Afghans à prendre en main <strong>la</strong> sécurité, <strong>la</strong><br />
gouvernance et le développement de leur pays, il est<br />
nécessaire de recourir à un vaste éventail de mesures,<br />
qu’elles soient d’ordre politique, diplomatique, économique,<br />
financier et militaire. C’est pour ce<strong>la</strong> que <strong>la</strong><br />
Norvège prend une part active dans <strong>la</strong> Force Internationale<br />
d’Assistance et de Sécurité (FIAS) avec<br />
plusieurs centaines de soldats et participe à <strong>la</strong> formation<br />
de l’armée et <strong>la</strong> police afghane.<br />
La participation norvégienne au sein de <strong>la</strong> FIAS, opération<br />
de l’OTAN mandatée par l’ONU, est un exemple<br />
parmi tant d’autres de l’effort soutenu depuis <strong>la</strong><br />
fondation de l’ONU dans les opérations de maintien<br />
de <strong>la</strong> paix. Récemment, <strong>la</strong> Norvège a dépêché <strong>la</strong> frégate<br />
« Fritjof Nansen » afin de soutenir le dispositif de<br />
l’opération européenne Ata<strong>la</strong>nta dans le golfe d’Aden<br />
et au <strong>la</strong>rge de <strong>la</strong> Somalie, région par <strong>la</strong>quelle transitent<br />
chaque année en moyenne 1000 bâtiments norvégiens.<br />
La Norvège va prendre une part active dans<br />
cette mission et soutiendra les résolutions du Conseil<br />
de Sécurité de l’ONU afférentes. Cette opération s’accorde<br />
en effet parfaitement avec l’engagement norvégien<br />
auprès de l’ONU pour soutenir et améliorer <strong>la</strong><br />
situation humanitaire dans <strong>la</strong> région.<br />
La cascade Hesjedal,<br />
Vaksdal<br />
agences spécialisées à travers le budget d’aide au Photo : Per Eide / Innovation Norway<br />
13
14<br />
Une politique active dans <strong>la</strong> région<br />
du Grand Nord<br />
La zone géographique du Grand Nord, dont <strong>la</strong> Nor-<br />
vège fait partie, est très riche en ressources naturelles,<br />
notamment en matière de pêche et de<br />
ressources pétrolières.<br />
La stratégie norvégienne dans cette région s’inscrit<br />
sur le long terme. C’est une priorité pour <strong>la</strong> Norvège<br />
de poursuivre et d’approfondir le dialogue avec ses<br />
voisins, partenaires et alliés sur les problématiques<br />
re<strong>la</strong>tives au Grand Nord, c'est-à-dire les changements<br />
climatiques du globe dont les effets sont subis fortement<br />
dans le Nord, <strong>la</strong> gestion durable des ressources<br />
halieutiques et fossiles, les problématiques de transport<br />
et de logistique, y compris <strong>la</strong> sécurité en mer et<br />
finalement les défis stratégiques de <strong>la</strong> zone, <strong>la</strong><br />
recherche, l’éducation, le tourisme et les échanges<br />
culturels.<br />
Ces questions sont débattues et traitées dans des<br />
enseignes multi<strong>la</strong>térales dont le Conseil arctique est<br />
le principal forum international à côté de <strong>la</strong> coopération<br />
au sein du conseil de Barents.<br />
La coopération régionale renforce aussi <strong>la</strong> connaissance<br />
mutuelle et l'interopérabilité des forces militaires<br />
dans <strong>la</strong> région. Elle permet, en cas de crise ou<br />
de catastrophe naturelle, de mettre en commun les<br />
moyens nécessaires pour être réactifs. La présence de<br />
forces armées assure <strong>la</strong> stabilité et sauvegarde les<br />
intérêts nationaux de <strong>la</strong> Norvège, dans <strong>la</strong> région et les<br />
territoires maritimes.<br />
Garde-côte, mer de Barents<br />
Photo : Are Mathiesen/Ministère norvégien de <strong>la</strong> défense<br />
Les priorités nationales<br />
Sur proposition du gouvernement, le parlement vote<br />
les priorités nationales en matière de recherche. Le<br />
gouvernement a récemment publié un Livre b<strong>la</strong>nc<br />
qui définit les grands axes de <strong>la</strong> politique de<br />
recherche norvégienne. Ce Livre B<strong>la</strong>nc comporte cinq<br />
objectifs stratégiques et quatre objectifs généraux,<br />
comme suit :<br />
La recherche norvégienne doit contribuer à :<br />
- faire face aux défis globaux, avec un accent particulier<br />
sur l’environnement, les changements climatiques,<br />
les océans, <strong>la</strong> sécurité alimentaire et <strong>la</strong><br />
recherche dans le domaine de l’énergie.<br />
- améliorer le système de santé, par <strong>la</strong> réduction des<br />
disparités sociales en ce qui concerne l’accès aux<br />
soins et le développement de services de santé de<br />
haute qualité.<br />
- prendre en compte les enjeux sociaux contemporains<br />
et é<strong>la</strong>borer de bonnes pratiques en fonction de<br />
résultats de recherche pertinents.<br />
- établir dans toutes les régions une industrie fondée<br />
sur <strong>la</strong> connaissance.<br />
- privilégier les secteurs de l’industrie alimentaire,<br />
marine, maritime, touristique, énergétique, l’environnement,<br />
les biotechnologies, les technologies de l’information<br />
et de <strong>la</strong> communication (TIC), et les<br />
nanotechnologies.<br />
recherche<br />
Les objectifs généraux poursuivis sont :<br />
- une recherche de haute qualité, dans tous les<br />
domaines.<br />
- un fonctionnement optimal du système de recherche<br />
dans sa globalité.<br />
- une meilleure coopération internationale.<br />
- une exploitation plus efficace des investissements et<br />
des résultats de recherche.<br />
Quelques thèmes prioritaires en matière de<br />
recherche :<br />
• Énergie et environnement : l’industrie norvégienne<br />
du pétrole se trouve à l’avant-garde en ce qui<br />
concerne le forage off-shore ainsi que <strong>la</strong> production<br />
d’énergie électrique provenant du gaz, grâce à <strong>la</strong> capture<br />
et au stockage du CO2. Des recherches énergétiques<br />
prometteuses sont actuellement en cours sur<br />
l’hydrogène en tant que source d’énergie et sur l’énergie<br />
éolienne off-shore en haute mer. La Norvège dispose<br />
également d’excellents établissements de<br />
recherche dans le domaine de l’environnement.<br />
L ’engagement norvégien en matière de recherche<br />
po<strong>la</strong>ire est très fort. Sur l’archipel du Svalbard, en<br />
mer Arctique, <strong>la</strong> Norvège accueille des <strong>la</strong>boratoires<br />
internationaux œuvrant pour <strong>la</strong> recherche po<strong>la</strong>ire et<br />
climatique.<br />
15
16<br />
Centre de recherche de Svalbard par les architectes Jarmund/Vigsnæs<br />
• Alimentation, poissons et fruits de mer : <strong>la</strong> Norvège<br />
est l’un des principaux exportateurs mondiaux de<br />
poissons et fruits de mer. La recherche a été un facteur<br />
moteur du développement de l’aquaculture, et il<br />
est aujourd’hui nécessaire d’intensifier les efforts de<br />
recherche pour faire en sorte que l’exploitation de ces<br />
ressources puisse s’accroître à l’avenir. Il existe un<br />
formidable potentiel, encore inexploité, de synergies<br />
entre les productions alimentaires marine et terrestre.<br />
• Recherche marine et industrie maritime : <strong>la</strong> situation<br />
géographique de <strong>la</strong> Norvège, ses traditions et ses<br />
institutions scientifiques ont contribué à asseoir sa<br />
solide position internationale dans le domaine de <strong>la</strong><br />
recherche marine et de l’industrie maritime. Ce dernier<br />
secteur représente près de <strong>la</strong> moitié des exportations<br />
de services de <strong>la</strong> Norvège.<br />
• Santé : de solides infrastructures de santé ainsi que<br />
de vastes enquêtes sanitaires effectuées sur <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />
ont fait de <strong>la</strong> Norvège un pays leader en matière<br />
de recherche épidémiologique et d’analyse des causes<br />
et des risques. La Norvège dispose d’excellents établissements<br />
dans les domaines de <strong>la</strong> technologie<br />
médicale, de <strong>la</strong> neurobiologie, de <strong>la</strong> recherche contre<br />
le cancer et de <strong>la</strong> médecine préventive. Son service<br />
public de santé, bien développé, en fait un pays<br />
attractif pour y effectuer des recherches cliniques.<br />
Photo : Nils Petter Dale<br />
La promotion de l’ excellence<br />
La Norvège cherche à promouvoir l'excellence dans<br />
tous les domaines de recherche. C’est dans cette perspective<br />
qu’ont été mis en p<strong>la</strong>ce plusieurs centres et<br />
pôles de recherche pour lesquels <strong>la</strong> coopération internationale<br />
est un élément-clé :<br />
Le Conseil norvégien de <strong>la</strong> recherche occupe une<br />
fonction stratégique dans le domaine de <strong>la</strong> recherche.<br />
Il conseille le gouvernement et <strong>la</strong> communauté des<br />
chercheurs en matière de politique de recherche. De<br />
plus, il est responsable de l’impulsion et de l’administration<br />
de grands programmes de recherche, au<br />
niveau national et international.<br />
www.forskningsradet.no<br />
Les Centres d’excellence (Centres Of Excellence –<br />
COE), pour <strong>la</strong> recherche fondamentale à un haut<br />
niveau international.<br />
Les Centres pour <strong>la</strong> recherche et l’innovation (Centres<br />
for Research-based innovation – CRI), visant à stimuler<br />
<strong>la</strong> coopération entre chercheurs et entreprises,<br />
afin de promouvoir l’innovation et <strong>la</strong> compétitivité<br />
des entreprises.<br />
Les Centres d’expertise (Centres of Expertise – NCE),<br />
qui ont pour vocation de développer l’innovation des<br />
entreprises au niveau régional par une coopération<br />
renforcée entre entreprises, chercheurs, écoles supérieures<br />
et institutions publiques. Parmi ces pôles, on<br />
peut citer en particulier Oslo Cancer Cluster, pôle<br />
d'excellence en oncologie, dont <strong>la</strong> coopération avec le<br />
pôle français Toulouse Cancer-Bio-Santé est déjà bien<br />
établie.<br />
Les Centres de recherche énergétique pour le développement<br />
durable (Centres for Environment-friendly<br />
Energy Research – FME), pour une recherche de<br />
pointe dont l’objectif est de résoudre des problématiques<br />
spécifiques dans le domaine énergétique.<br />
L’ investissement en recherche<br />
Depuis l’année 2000, les investissements en matière<br />
de recherche ont augmenté considérablement. En<br />
2007, ils représentaient 1,7 % du PNB (contribution<br />
publique : 0,8 %, soit 44 % du total ; industrie et<br />
autres sources de financement : 0, 9 %, soit 53 % du<br />
total). Comparé aux autres pays de l’OCDE, <strong>la</strong> partie<br />
de <strong>la</strong> recherche financée par l’état norvégien est élevée<br />
(44 % du budget total R&D, contre 23 % en<br />
moyenne au sein de l’OCDE).<br />
Parallèlement, <strong>la</strong> contribution re<strong>la</strong>tivement faible de<br />
l’industrie norvégienne aux efforts de R&D par rapport<br />
à ses voisins européens et de l’OCDE s’explique<br />
par le fait que <strong>la</strong> Norvège a une économie en grande<br />
partie basée sur le rendement des matières premières.<br />
L ’objectif à long terme est que les investissements en<br />
matière de recherche augmentent pour atteindre 3 %<br />
du PNB.<br />
Les prix scientifiques<br />
La Norvège décerne régulièrement de grands prix<br />
scientifiques à des chercheurs du monde entier : le<br />
prix Abel, décerné dans le domaine des mathématiques,<br />
le prix Kavli dans les domaines de l’astrophysique,<br />
des nanosciences et des neuro sciences, et le<br />
prix Holberg, dans le domaine des arts et des humanités,<br />
du droit, des sciences sociales et de <strong>la</strong> théologie.<br />
www.abelprisen.no<br />
www.kavliprize.no<br />
www.holbergprisen.no<br />
17
18<br />
Photo : Nancy Bundt/Innovation Norway<br />
éducation<br />
L’Université d’Oslo<br />
La Norvège compte sept universités, huit instituts universitaires<br />
spécialisés, plus de trente écoles nationales<br />
supérieures, deux écoles nationales des Beaux-arts et<br />
plusieurs établissements privés d’enseignement supérieur,<br />
répartis sur tout le territoire.<br />
À l'automne 2008, environ 225 000 étudiants étaient<br />
inscrits dans les universités et écoles supérieures de<br />
Norvège, plus de <strong>la</strong> moitié étant des femmes.<br />
Les établissements d’enseignement supérieur norvégiens<br />
sont ouverts aux étudiants qualifiés du monde<br />
entier. Plus de 14 000 étudiants de nationalité étrangère<br />
y sont actuellement inscrits. Pour faciliter <strong>la</strong> coopération<br />
et <strong>la</strong> mobilité internationales, une grande<br />
partie de l’enseignement dans les universités norvégiennes<br />
est dispensée en ang<strong>la</strong>is, surtout au niveau<br />
Master.<br />
L ’admission dans ces établissements est généralement<br />
soumise à <strong>la</strong> condition d'avoir suivi jusqu'à son<br />
terme l'enseignement au niveau secondaire (lycée).<br />
Une bonne maîtrise de l’ang<strong>la</strong>is ou du norvégien est<br />
exigée de tous les étudiants inscrits dans l'enseignement<br />
supérieur norvégien.<br />
À l’exception de quelques écoles privées, l’ensemble<br />
de l'enseignement supérieur dépend de l'État. En<br />
règle générale, <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité est donc gratuite. Toutefois,<br />
certains programmes de formation professionnelle,<br />
d'enseignement spécialisé et de formation<br />
continue, ainsi que certains cursus privés, peuvent<br />
être payants.<br />
Par ailleurs, <strong>la</strong> Norvège participe à tous les programmes<br />
éducatifs de l’Union Européenne tels<br />
qu’Erasmus, Socrates et Leonardo da Vinci. Plusieurs<br />
universités participent aussi aux Masters Erasmus<br />
Mundus.<br />
• Plus d’informations sur l’enseignement supérieur :<br />
www.norvege.no<br />
• Guide de <strong>la</strong> vie étudiante en Norvège et liste<br />
exhaustive des établissements d’enseignement supérieur<br />
: www.studyinnorway.no<br />
• Admission pour <strong>la</strong> plupart des programmes :<br />
www.samordnaopptak.no<br />
• Centre pour l’internationalisation de l’enseignement<br />
supérieur : www.siu.no<br />
• Financement des études: www.<strong>la</strong>nekassen.no<br />
• Site de l’Union des étudiants étrangers en Norvège<br />
(ISU) : www.isu-norway.no<br />
• Erasmus Mundus : www.ec.europa.eu/education<br />
• Le Festival étudiant international de Trondheim :<br />
www.isfit.no<br />
Les universités popu<strong>la</strong>ires (Folkehøgskole)<br />
En suivant un cursus d’enseignement au sein de l’une<br />
des 77 universités popu<strong>la</strong>ires norvégiennes, vous pouvez<br />
découvrir <strong>la</strong> culture norvégienne et apprendre <strong>la</strong><br />
<strong>la</strong>ngue au côté de jeunes gens originaires de Norvège<br />
ainsi que des quatre coins de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète. Il s’agit de<br />
programmes d’internat d’une durée d’un an proposant<br />
des matières créatives, intellectuelles ou sportives.<br />
La plupart des étudiants qui intègrent les<br />
universités popu<strong>la</strong>ires ont entre 18 et 25 ans.<br />
www.folkehogskole.no<br />
19
20<br />
<strong>la</strong> culture<br />
norvégienne<br />
En avant <strong>la</strong> musique !<br />
La production musicale norvégienne ne s’est pas arrê-<br />
tée au succès international de A-ha dans les années<br />
80. Elle est bien développée et pleine de potentiel,<br />
s’appuyant sur des pratiques vocales ou instrumentales<br />
très courantes dès le plus jeune âge et un réseau<br />
structuré d’écoles de musique.<br />
Au départ véritable « niche », le métal extrême, avec<br />
en tête le b<strong>la</strong>ck metal s’est peu à peu révélé pour<br />
devenir l’un des styles musicaux les plus connus hors<br />
des frontières du pays. Des premiers groupes reconnus<br />
comme Mayhem, Dark Throne ou Immortal à<br />
ceux qui ont fait évoluer le genre (Ens<strong>la</strong>ved, Satyricon,<br />
Dimmu Borgir, etc.), <strong>la</strong> Norvège reste le pays de<br />
référence pour ce style musical, et de nombreux<br />
groupes profitent d’un engouement qui ne semble pas<br />
se tarir. Le rock plus conventionnel propose aussi des<br />
Le pianiste Leif Ove Andsnes sur le mont Rosness<br />
(1800m au-dessus du niveau de <strong>la</strong> mer)<br />
artistes plein d’énergie, comme Kaizers orchestra, Photo : Anette Berentsen/NRK<br />
21
22<br />
Photo : Randy H. Yau<br />
Motorpsycho, Ida Maria, Turbonegro ou encore le<br />
blues explosif de Bjørn Berge. La proximité avec le<br />
Royaume-Uni a sans aucun doute influencé l’écriture<br />
musicale de nombre d’artistes folk ou pop, comme<br />
Thomas Dybdahl, Sondre Lerche, Kings of Convenience.<br />
Dans une acceptation plus <strong>la</strong>rge du style pop,<br />
Biosphere<br />
on peut aussi citer Marit Larsen, Maria Mena, le jazz<br />
pop de Jaga Jazzist, mé<strong>la</strong>nge de funk, soul et hip-hop<br />
de Madcon.<br />
Zupan<br />
Iztok :<br />
Les musiques électroniques et leurs multiples expressions<br />
ne s’arrêtent pas au succès des tubes de Röyk- Photo<br />
sopp mais proposent un vaste panorama : Lindstrøm,<br />
Casiokids, Datarock, The Whitest Boy Alive, Bjørn<br />
Torske ou encore Biosphere et Mental Overdrive.<br />
Les musiciens de jazz norvégiens sont aussi reconnus<br />
pour leur talent et leur qualité au niveau international.<br />
Des artistes tels que Jan Garbarek, Nils Petter<br />
Molvær ou Bugge Wesseltoft (et son propre <strong>la</strong>bel<br />
Jazz<strong>la</strong>nd) sont devenus des noms incontournables,<br />
qui ont contribué à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>rité du jazz norvégien.<br />
On peut également citer Sidsel Endresen, Arild<br />
Maja Ratkje<br />
Andersen, Jon Balke, Trygve Seim. Grâce à de jeunes<br />
artistes talentueux tels que Tord Gustavsen, Silje Nergaard,<br />
Arve Henriksen ou Mathias Eick, <strong>la</strong> scène jazz<br />
semble promise à un avenir radieux, sans oublier une<br />
scène de musique improvisée active, avec des artistes<br />
comme Supersilent, Paal Nilssen-Love, Christian Wallumrød,<br />
Maja Ratkje, etc.<br />
Ainsi, les musiques actuelles norvégiennes se définissent<br />
avant tout par une ouverture et un décloisonnement<br />
des genres qui font sa force et sa créativité. Des<br />
<strong>la</strong>bels novateurs comme Rune Grammofon ou Smalltown<br />
Supersound en sont des exemples emblématiques.<br />
La musique c<strong>la</strong>ssique norvégienne doit beaucoup au<br />
compositeur Edvard Grieg. La musique contemporaine<br />
n’est pas en reste, avec des compositeurs tels<br />
que Lasse Thoresen, Arne Nordheim et Rolf Wallin.<br />
Les orchestres philharmoniques d’Oslo et de Bergen<br />
jouissent d’une reconnaissance internationale ; le chef<br />
d’orchestre Eivind Gullberg Jensen, le trompettiste<br />
Ole Edvard Antonsen et le Vertavo Quartet se produisent<br />
souvent à l’étranger. La jeune trompettiste Tine<br />
Thing Helseth semble, elle aussi, promise à une belle<br />
carrière.<br />
La musique folklorique norvégienne traditionnelle est<br />
toujours un élément important de <strong>la</strong> scène musicale<br />
norvégienne. Elle s’est transmise de génération en<br />
génération, et a donc subi une évolution et un renouveau<br />
constants, comme le prouvent Majorstuen et<br />
Valkyrien Allstars. Si vous êtes curieux des traditions<br />
musicales des Samis, intéressez-vous à Adjágas et à<br />
Mari Boine, connus pour avoir ajouté des éléments<br />
rock et jazz à <strong>la</strong> musique traditionnelle sami, le joik.<br />
23
24<br />
Photo : Ziga Kortnik<br />
Paal Nilssen-Love<br />
Pour vous tenir informés des concerts et de l’actualité<br />
musicale norvégienne en France, nous vous invitons à<br />
consulter régulièrement le site de l’ambassade de<br />
Norvège : www.norvege.no – ou le site du Centre<br />
norvégien d’information sur <strong>la</strong> musique :<br />
www.mic.no.<br />
Les festivals<br />
Il existe en Norvège environ 200 festivals de toutes<br />
tailles consacrés aux genres musicaux les plus divers.<br />
Certains profitent d’un environnement extraordinaire<br />
– soleil de minuit, nuit po<strong>la</strong>ire, théâtres naturels au<br />
milieu de paysages grandioses –, ce qui participe à<br />
l’enchantement des spectateurs. Le Festival international<br />
de Bergen a été le premier à se développer et<br />
constitue aujourd’hui l’un des rendez-vous culturels<br />
majeurs en Norvège. Il se déroule chaque année en<br />
mai et juin, et propose une programmation pluridisciplinaire<br />
foisonnante, où <strong>la</strong> musique tient un rôle<br />
néanmoins prépondérant. Le principal festival de<br />
musique contemporaine d’Oslo, Ultima, privilégie les<br />
jeunes compositeurs. Les festivals de musique c<strong>la</strong>ssique<br />
et de musique de chambre sont nombreux –<br />
Oslo, Risør, Trondheim, Stavanger, Lofoten, etc. – ;<br />
certains d’entre eux sont organisés par des musiciens<br />
de renommée internationale comme le pianiste Leif<br />
Ove Andsnes ou le violoncelliste Truls Mørk.<br />
Les festivals de jazz et de blues sont eux aussi présents<br />
sur tout le territoire norvégien. Parmi les plus<br />
connus, on trouve le Festival de jazz de Kongsberg, le<br />
Nattjazz de Bergen, le Festival international de jazz<br />
de Molde, le Festival Punkt de jazz improvisé à Kristiansand.<br />
Celui de Voss combine jazz et musique folklorique,<br />
le Sildajazz Festival, organisé à Haugesund,<br />
met l’accent sur le jazz traditionnel et le festival de<br />
Notodden est spécialisé en blues.<br />
Outre le Concours de musique et de danse traditionnelles<br />
de Norvège, qui se tient chaque année dans un<br />
lieu différent, les festivals de musiques folkloriques<br />
les plus importants sont ceux de Førde et de Bø. De<br />
plus, le festival Folke<strong>la</strong>rm à Oslo accueille des jeunes<br />
musiciens de musique folklorique. Par ailleurs, le festival<br />
de Pâques a lieu chaque année à Kautokeino et<br />
met à l’honneur <strong>la</strong> culture sami dans son ensemble.<br />
Les événements dédiés aux musiques actuelles sont<br />
également très nombreux : les plus popu<strong>la</strong>ires sont le<br />
Quart Festival à Kristiansand, le Festival Øya à Oslo,<br />
le Festival Hove à Arendal. Certains sont plus spécialisés<br />
comme le festival de Træna, au cercle po<strong>la</strong>ire,<br />
Photo : Liv Øv<strong>la</strong>nd<br />
orienté pop, le festival Borealis à Bergen qui fait <strong>la</strong><br />
part belle aux musiques électroniques ou encore les<br />
festivals Hole in the Sky à Bergen ou Inferno à Oslo,<br />
rendez-vous incontournables pour les amateurs de<br />
métal extrême.<br />
Festival de musique de chambre à Risør<br />
Enfin, by:Larm et ses quelques 350 concerts par édition<br />
dépasse le simple cadre du festival ouvert à tous<br />
et s’impose comme le plus grand forum de Scandinavie<br />
dédié à tous les professionnels du secteur de <strong>la</strong><br />
musique.<br />
25
26<br />
Photo : Lesley Leslie-Spinks / Det norske teateret<br />
Le Peer Gynt d’Ibsen mise en<br />
scène par Robert Wilson<br />
Une littérature empathique et proche de nous<br />
L ’intérêt du monde francophone pour les lettres nor-<br />
végiennes ne s’est jamais démenti depuis <strong>la</strong> fin du<br />
XIXe siècle. À quoi ce<strong>la</strong> tient-il ? Peut-on du même<br />
coup dresser un portrait de <strong>la</strong> spécificité de cette littérature<br />
que des auteurs tels que James Joyce ou Walter<br />
Benjamin ont voulu lire dans le texte après avoir<br />
découvert Ibsen en traduction, apprenant ainsi le norvégien<br />
?<br />
Le dramaturge Henrik Ibsen est non seulement passé<br />
à <strong>la</strong> postérité, mais il reste l’auteur norvégien découvert<br />
sous nos <strong>la</strong>titudes avec le plus d’enthousiasme. Si<br />
pour les Norvégiens Peer Gynt demeure le personnage<br />
identificatoire par excellence ; si pour les Chinois <strong>la</strong><br />
Nora de Maison de poupée a incarné une réalité tangible<br />
au point que féminisme se dit désormais noraïsme<br />
en chinois ; les Français ont toujours adulé Hedda<br />
Gabler, personnage-titre de « l’une des pièces les plus<br />
jouées en français », ainsi que le rappelle Jacques De<br />
Decker dans son ouvrage consacré à Ibsen. Le caractère<br />
moderne sinon visionnaire de l’œuvre d’Ibsen ne<br />
cesse de se révéler au fil de l’Histoire ; pour preuve <strong>la</strong><br />
récente production franco-allemande par Thomas<br />
Ostermeier de John Gabriel Borkman, un banquier<br />
déchu dont <strong>la</strong> ruine financière évoque étonnamment<br />
<strong>la</strong> crise économique actuelle.<br />
Le théâtre norvégien contemporain connaît<br />
aujourd’hui un engouement simi<strong>la</strong>ire en <strong>la</strong> personne<br />
de Jon Fosse, dramaturge écrivant en néo-norvégien<br />
dont l’œuvre est <strong>la</strong> plus mise en scène actuellement<br />
en Europe. Traduit dans plus de quarante <strong>la</strong>ngues,<br />
grand lecteur de Beckett, Fosse s’illustre par une écri-<br />
ture épurée que restitue une scénographie minimale<br />
où il donne à voir les affres du couple, quand le désir<br />
brû<strong>la</strong>nt mais morcelé va de pair avec une incommunicabilité<br />
destructrice. Les conflits de famille et d’intérêt,<br />
le poids de l’Histoire et l’épreuve du temps sur<br />
nos vies : autant de motifs au cœur des pièces d’Arne<br />
Lygre, autre auteur norvégien qu’affectionne C<strong>la</strong>ude<br />
Régy, le célèbre metteur en scène qui a fait découvrir<br />
les auteurs norvégiens contemporains au public français.<br />
Enfin, nommé en 2008 dramaturge officiel du<br />
Théâtre national d’Oslo, Johan Harstad, cet artiste<br />
pluridisciplinaire (cf. ci-dessous), promet dans ses<br />
pièces encore à découvrir en France une relecture de<br />
l’actualité et de l’Histoire récentes qui le fascinent<br />
tant.<br />
La Norvège a pour l’heure offert trois Prix Nobel de<br />
littérature : Bjørnstjerne Bjørnson en 1908, tombé<br />
chez nous dans l’oubli ; Knut Hamsun en 1920, dont<br />
Faim reste le chef d’œuvre ; mais surtout Sigrid Undset<br />
en 1928, célèbre dans nos contrées francophones<br />
grâce à Kristin Lavransdatter. Cette trilogie se situe<br />
dans <strong>la</strong> droite ligne des sagas vikings, des récits en<br />
prose sur les membres d’une famille, d’un vil<strong>la</strong>ge ou<br />
d’une communauté dont le lecteur suit <strong>la</strong> destinée.<br />
Plus proche de nous, Herbjørg Wassmo propose avec<br />
sa saga devenue best-seller une « diablesse », Dina,<br />
qui impose son tempérament fougueux à un monde<br />
d’hommes, dans cette Norvège du nord à <strong>la</strong> fin du<br />
XIXe siècle. Le récit épique, volontiers en plusieurs<br />
volumes, souligne aussi le talent de conteur dont font<br />
preuve les auteurs scandinaves et a fortiori norvégiens.<br />
Ainsi en va-t-il des récits d’enfance de Lars Saabye<br />
Christensen qui évoque l’Oslo des années 60<br />
27
28<br />
rythmées par les tubes des Beatles – Beatles, un<br />
roman générationnel publié en 1984 et dans lequel<br />
s’identifie depuis chaque Norvégien, quel que soit<br />
l’âge auquel il le découvre. Le romancier est à ce jour<br />
le seul écrivain norvégien que <strong>la</strong> France ait élevé en<br />
2008 au rang de Chevalier des Arts et des Lettres. Per<br />
Petterson se situe lui aussi dans cette tradition<br />
épique, lui qui a l’art de dépeindre des figures de <strong>la</strong><br />
c<strong>la</strong>sse ouvrière et de lever le voile sur <strong>la</strong> psyché norvégienne<br />
à travers des expériences traumatiques.<br />
Impossible de relire les c<strong>la</strong>ssiques sans évoquer Tarjei<br />
Vesaas qui, s’il n’était mort prématurément en 1970,<br />
aurait obtenu le prix Nobel que d’aucuns lui promettaient.<br />
Vesaas est l’un des grands artisans du renouvellement<br />
de l’écriture littéraire au XXe siècle, et<br />
notamment du néo-norvégien dont il a su magnifier<br />
le lyrisme que de nombreux locuteurs norvégiens lui<br />
prêtent, grâce aussi à une écriture resserrée à l’extrême.<br />
Pa<strong>la</strong>is de g<strong>la</strong>ce reste aujourd’hui encore le livre<br />
de chevet de tous les enfants et adolescents sensibles<br />
de Norvège, émus par l’histoire d’amour tragique<br />
entre deux petites filles – et c’est d’ailleurs une<br />
constante dans les lettres norvégiennes, qui offrent en<br />
outre une remarquable littérature pour <strong>la</strong> jeunesse :<br />
les auteurs ne dédaignent pas à présenter des enfants<br />
comme personnages principaux. Les Français, eux, se<br />
sont pris d’affection pour Mattis, dans Les oiseaux, ce<br />
simple d’esprit qui sait que <strong>la</strong> vérité dans cette vie se<br />
situe plutôt dans les empreintes des bécasses que<br />
dans les pas des humains. Le silence voire le<br />
mutisme, <strong>la</strong> solitude voire l’isolement, <strong>la</strong> nature<br />
impressionnante voire menaçante : toute l’imagerie,<br />
réelle ou fantasmée, que les étrangers aiment à associer<br />
à <strong>la</strong> Norvège se retrouve chez Vesaas. À tel point<br />
que le romancier issu du Telemark continue d’influencer<br />
les auteurs contemporains, Jon Fosse en est<br />
l’exemple.<br />
La Norvège s’est radicalement transformée au cours<br />
du XXe siècle, passant d’un jeune pays (enfin indépendant<br />
en 1905) de pêcheurs à une riche nation pétrolière.<br />
Nul mieux que Gunnar Staalesen n’a su retracer<br />
ces changements socio-économiques et humains dans<br />
son Roman de Bergen, une trilogie, à l’instar des<br />
po<strong>la</strong>rs de l’auteur, qu’utilisent de nombreux lecteurs<br />
également en guise de guides touristiques pour mieux<br />
visiter <strong>la</strong> ville. Le bouleversement le plus marquant<br />
de l’histoire du pays concerne bien sûr <strong>la</strong> mise en<br />
p<strong>la</strong>ce puis <strong>la</strong> mise au rebut (impossible ?) de <strong>la</strong><br />
social-démocratie dont Roy Jacobsen a subtilement<br />
dépeint l’histoire dans Les Vainqueurs, un roman précieux<br />
encore non traduit en français. Comme lui,<br />
beaucoup d’auteurs norvégiens se sont employés à<br />
décrire le quotidien sinon des petites gens, en tout<br />
cas des gens ordinaires tels ceux qu’affectionnait<br />
Vesaas – vous et moi, en somme ; ce qui explique<br />
aussi le succès international des po<strong>la</strong>rs scandinaves<br />
(citons encore Staalesen mais aussi Jo Nesbø ou Karin<br />
Fossum) : les héros ne sont pas extraordinaires, c’est<br />
notre vie que nous lisons. Dans ses romans dits<br />
sociaux du début des années 80 puis à travers son<br />
personnage d’Elling, un monomaniaque hystérique et<br />
délirant, Ingvar Ambjørnsen brosse aussi le portrait<br />
des exclus viscéralement attachés à <strong>la</strong> social-démocratie<br />
norvégienne durant ces trente dernières années. Et<br />
Frode Grytten lui emboîte le pas quand il décrit <strong>la</strong><br />
longue grève consécutive au démantèlement du tissu<br />
industriel de <strong>la</strong> ville d’Odda, dans <strong>la</strong> décennie 90, qui<br />
nous rappelle ici <strong>la</strong> fermeture des bassins sidérur-<br />
Photo : Finn Ståle Felberg<br />
Photo : Jens Helle<strong>la</strong>nd Åndanes<br />
Per Petterson Johan Harstad<br />
O<strong>la</strong>ug Nilssen Trude Marstein<br />
Photo : John Erik Riley<br />
Photo : Gyldendal Norsk For<strong>la</strong>g<br />
29
30<br />
giques du nord ou de l’est de <strong>la</strong> France. À l’autre bout<br />
de cet échiquier politique se situe l’ancien communiste<br />
révolutionnaire Dag Solstad dont les romans<br />
récents, rappe<strong>la</strong>nt l’imprécation d’un Thomas Bernhard,<br />
voient des hommes ressasser leur « souffrance<br />
d’être social » dans une société individualiste et «<br />
déculturée ».<br />
Quoi qu’on en pense, l’humour est loin d’être absent<br />
de <strong>la</strong> fiction norvégienne – Ambjørnsen n’est pas en<br />
reste avec ses histoires consacrées à Elling. Si <strong>la</strong><br />
décennie 1990 voit <strong>la</strong> famille au centre des interrogations<br />
littéraires (Petterson, Ragnar Hov<strong>la</strong>nd, Hanne<br />
Ørstavik, Jonny Halberg), elle est aussi celle de <strong>la</strong><br />
dérision truculente. Traduit dans presque trente<br />
<strong>la</strong>ngues, Naïf. Super. crée <strong>la</strong> sensation à plus d’un<br />
titre. Avec ce roman post-féministe, Erlend Loe<br />
invente un archétype de personnages masculins loufoques<br />
dont <strong>la</strong> détresse existentielle est mise en sourdine<br />
par un ton absurde et des situations cocasses.<br />
Fortement influencé par l’écrivain belge Jean-Philippe<br />
Toussaint, Erlend Loe a brouillé les frontières entre<br />
littérature pour adultes et littérature pour enfants –<br />
puisque de nombreux romanciers norvégiens évoluent<br />
dans les deux genres – et a remporté chez nous<br />
de très nombreux prix littéraires pour toute son<br />
œuvre. Dans cette veine, ces dernières années ont<br />
également vu surgir une génération de jeunes écrivaines<br />
: O<strong>la</strong>ug Nilssen, Gunnhild Øyehaug, Agnes<br />
Ravatn ou Inger Bråtveit. Toutes viscéralement attachées<br />
à leur <strong>la</strong>ngue néo-norvégienne, elles ont le chic<br />
pour se jouer des conventions littéraires et sociales<br />
par des portraits cocasses de personnages souvent<br />
issus de <strong>la</strong> campagne, en butte à <strong>la</strong> modernité urbaine<br />
et (pseudo) intellectuelle.<br />
Mais les trois nouvelles voix qui se distinguent dans<br />
ces années 2000 ont en commun de proposer une<br />
écriture b<strong>la</strong>nche, proche du <strong>la</strong>ngage quotidien, mais<br />
aussi de plonger le lecteur directement dans <strong>la</strong> tête,<br />
sinon dans le cerveau des protagonistes. Carl Frode<br />
Tiller souligne combien nos névroses sont constitutives<br />
de nos personnalités ; avec Faire le bien, Trude<br />
Marstein, dans <strong>la</strong> lignée d’Ulysse de Joyce, nous transporte<br />
dans <strong>la</strong> pensée en mouvement d’une petite centaine<br />
de personnages tous liés à l’énigmatique<br />
Karoline. Enfin, Johan Harstad peut être considéré<br />
comme l’instigateur de ces romans très empathiques,<br />
lui qui a rep<strong>la</strong>cé l’humanisme au rang de motif littéraire,<br />
s’oriente de plus en plus vers l’étrange à <strong>la</strong><br />
David Lynch voire vers <strong>la</strong> science-fiction – un genre<br />
quasi absent des lettres scandinaves – et nous dit<br />
dans son recueil de nouvelles, Ambu<strong>la</strong>nce : « Il y a<br />
tout le temps des gens qui naissent, des gens que tu<br />
peux aimer, tout le temps. »<br />
Jean-Baptiste Coursaud, traducteur<br />
Photo : JSA Architects<br />
L’ architecture en Norvège<br />
La Norvège est en pleine mutation. L ’image d’Épinal<br />
de ses fjords, de ses cabanes en rondins de bois et de<br />
ses stavkirker – églises médiévales en structure de<br />
bois – ne suffit plus à résumer le pays et ses habitants.<br />
La Norvège entame une nouvelle ère culturelle,<br />
notamment par le vecteur de son architecture, profondément<br />
renouvelée, qui invente des postures, des<br />
attitudes urbaines comme paysagères, qui ouvrent le<br />
regard.<br />
Sverre Fehn (1924-2009) incarne cette osmose entre<br />
architecture et nature, grâce à un important travail<br />
du détail. C’est lui, l’auteur du magnifique Pavillon<br />
Église de Mortensrud<br />
des pays scandinaves dans les jardins de <strong>la</strong> Biennale à<br />
Venise. Il a contribué aux évolutions significatives des<br />
formes, à l’expérimentation spatiale et matérielle. En<br />
outre, il a transmis son savoir à une partie de <strong>la</strong> génération<br />
actuelle d’architectes issus de l’École d’Architecture<br />
d’Oslo, où il a enseigné. Avant de disparaître,<br />
le Maître a livré l’extension du Musée de l’Architecture<br />
qui accueille les collections jusque-là conservées<br />
à <strong>la</strong> Galerie Nationale. Un signe du temps. Un passage<br />
de témoin.<br />
Cette ouverture au monde a été déclenchée par le<br />
concours pour <strong>la</strong> Bibliothèque d’Alexandrie remporté<br />
par Snøhetta en 1989. Cette agence est motrice pour<br />
31
32<br />
Photo : Jiri Havran<br />
Le refuge de Preikestolen, HHA Architects<br />
<strong>la</strong> jeune garde d’architectes. Depuis Alexandrie, ils<br />
réalisent des édifices remarquables dans différents<br />
pays, dont le Centre Culturel sur l’emp<strong>la</strong>cement du<br />
World Trade Center à New York. Ils sont les auteurs<br />
du nouvel Opéra National d’Oslo, massif rocheux de<br />
marbre de Carrare, qui offre recto une promenade<br />
urbaine exceptionnelle en fond de fjord de <strong>la</strong> capitale,<br />
et verso une salle magnifique inspirée des<br />
coques de bateaux qui témoignent du passé Viking.<br />
Autour de cette pièce maîtresse s’articulent plusieurs<br />
programmes, plusieurs approches et sensibilités qui<br />
s’instillent dans l’horizon, toujours en accord avec le<br />
Génie du Lieu, en résonance avec le climat qui<br />
sculpte le paysage singulier de <strong>la</strong> Norvège. Comme<br />
point de départ, <strong>la</strong> reconversion d’une ancienne usine<br />
le long de <strong>la</strong> rivière Akerselva habilement remaniée<br />
par Jarmund & Vigsnæs pour en faire <strong>la</strong> nouvelle<br />
École d’architecture. À proximité, le DogA, nouveau<br />
lieu d’exposition du Norwegian Design Council, transformation<br />
d’un patrimoine industriel aussi, dont Jensen<br />
& Skodvin ont révélé <strong>la</strong> matérialité et adapté <strong>la</strong><br />
spatialité à ses nouvelles fonctions. Ces mêmes architectes<br />
ont réalisé plus au Sud de <strong>la</strong> capitale une église<br />
qui compose des murs suspendus de rocs à l’aide<br />
d’une structure métallique. Une conception magistrale<br />
qui transcende l’espace par les rais de lumière<br />
naturelle qui s’infiltrent dans les interstices de ces<br />
blocs minéraux. Dans <strong>la</strong> capitale, c’est un véritable<br />
renouveau des institutions culturelles, avec, dans le<br />
prolongement de l’Opéra, un nouveau Musée Munch<br />
(Herreros Arquitectos) et <strong>la</strong> bibliothèque Deichman<br />
(Lund Hagem Arkitekter & Atelier Oslo) qui articulent<br />
autant de projets urbains autour du port.<br />
Mais Oslo n’a pas l’exclusivité des références de l’architecture<br />
contemporaine norvégienne. Stavanger<br />
peut se vanter d’un beau panel d’exemples, avec les<br />
architectes Helen & Hard, qui y ont réalisé plusieurs<br />
opérations de logements ainsi que le parc de jeux qui<br />
jouxte le Musée du Pétrole. Là, ils réemploient des<br />
« outils » de forage des hydrocarbures qu’ils adaptent<br />
aux jeux des enfants. À une heure de bateau de là, ils<br />
viennent d’achever le gîte de Preikestolen, site remarquable<br />
du pays avec son à-pic de 604 m de haut.<br />
Cette éco-contruction en structure et panneaux de<br />
bois conjugue convivialité et expérimentation spatiale<br />
pour les randonneurs et les touristes. Elle s’inscrit<br />
dans le programme Norwegian Wood qui prône, suivant<br />
des considérations environnementales d’actualité,<br />
des conceptions innovantes à partir du bois. En<br />
témoignent <strong>la</strong> “<strong>la</strong>nterne” de l’AWP agence de reconfiguration<br />
territoriale et l’Atelier Oslo à Sandnes ou les<br />
logements de Studio Ludo à Siriskjær. Ces réalisations<br />
dépassent les stéréotypes des maisons en bois et proposent<br />
une originalité dans <strong>la</strong> forme comme dans<br />
l’usage. On est bien loin des fermes qui composaient<br />
l’architecture norvégienne d’il y a un siècle !<br />
À Tromsø, Vulkan Arkitekter a livré récemment le<br />
théâtre Håloga<strong>la</strong>nd, de métal et de verre, et 70°N et<br />
Code ont conçu le quartier entier Strandkanten, nouveau<br />
point topographique destiné à des résidences.<br />
Notons aussi le parcours itinérant des trublions de<br />
Fantastic Norway qui vont à <strong>la</strong> rencontre du public<br />
afin de le sensibiliser à ces nouvelles approches et qui<br />
Photo : JSA Architects<br />
Gudbrandsjuvet, Routes nationales touristiques<br />
incarnent le dynamisme des architectes norvégiens<br />
faisant partie intégrante de l’actualité internationale.<br />
Enfin, le dialogue avec le paysage est finement traité<br />
dans le parcours que compose le programme de<br />
microarchitectures Détour (www.turistveg.no), qui<br />
offrent autant de points de vue vertigineux et méditatifs<br />
sur les composantes naturelles du territoire norvégien.<br />
Sur près de 1850 km de routes qui s’étirent des<br />
extrêmes nord et sud du pays, ce sont des aires de<br />
pique-nique, de service, des points de vue panoramiques<br />
dont les interventions témoignent de l’audace<br />
et de l’inventivité de jeunes concepteurs, architectes,<br />
designers et paysagistes. Une véritable invitation au<br />
voyage affirmant comme principe que l’architecture<br />
peut être révé<strong>la</strong>trice du lieu, de sa dimension, de son<br />
essence. Qu’elle est une composante majeure du paysage<br />
norvégien.<br />
Rafael Magrou, architecte, journaliste et commissaire<br />
d’expositions<br />
33
34<br />
Photo : Nils-Erik Bjørholt/Innovation Norway<br />
le tourisme en<br />
<strong>norvège</strong><br />
Rafting, Voss<br />
Photo : Nancy Bundt/Innovation Norway<br />
La Norvège est un pays qui s'étend vers le nord bien audelà<br />
du Cercle po<strong>la</strong>ire sur plus de 1700 km jusqu’à <strong>la</strong><br />
frontière russe. Si vous mettez le doigt sur Oslo et faites<br />
pivoter <strong>la</strong> carte de <strong>la</strong> Norvège, le Cap Nord descend<br />
jusqu’à Rome ! Cette amplitude du Nord au Sud est le<br />
gage d’une variété spectacu<strong>la</strong>ire de paysages.<br />
La vie citadine à Oslo est très différente de celle que<br />
vous rencontrerez dans une ville côtière. Par exemple,<br />
dans <strong>la</strong> capitale, vous pouvez faire une randonnée à ski<br />
de fond le jour, et vous régaler le soir dans un restaurant<br />
gastronomique, avant, pourquoi pas, de passer<br />
une soirée à l’Opéra !<br />
À l’ouest, vous pourrez profiter des fjords les plus célèbres<br />
au monde, et sur <strong>la</strong> côte norvégienne, découvrir<br />
des comptoirs de pêche prospères, dormir dans des<br />
cabanes de pêcheurs sur pilotis, autant d’occasions<br />
offertes pour un dépaysement total.<br />
Opéra et ballet national de Norvège, Oslo<br />
Plus de 95 % de <strong>la</strong> terre norvégienne n’est pas cultivée.<br />
Avec ses nombreux p<strong>la</strong>teaux et chaînes de montagnes,<br />
<strong>la</strong> Norvège offre de très bonnes conditions pour des<br />
activités en plein air.<br />
Pour obtenir des renseignements touristiques, consultez<br />
le site www.visitnorway.fr<br />
Innovation Norway Paris/Office National du Tourisme<br />
de Norvège<br />
BP 497<br />
75366 Paris Cedex 08 France<br />
Courriel : paris@innovationnorway.no<br />
Tél. : 01 53 23 00 50/Fax : 01 53 23 00 59<br />
Sognefjorden, Sogn og Fjordane<br />
Photo : Jens Henrik Nybo/Innovation Norway<br />
35
Photo : Trond Isaksen<br />
36<br />
Hôtel Juvet, Gudbrandsjuvet<br />
Se rendre en Norvège<br />
Aussi étendue soit-elle, <strong>la</strong> Norvège reste très facile d’ac-<br />
cès. Toutes les villes sont bien desservies par voie<br />
aérienne. On trouve des vols directs et quotidiens au<br />
départ de plusieurs villes de France.<br />
En voiture, le trajet peut s’effectuer en deux jours, car<br />
<strong>la</strong> distance entre Paris et Oslo est de 1850 km. Il existe<br />
de nombreuses liaisons maritimes vers <strong>la</strong> Norvège à<br />
partir de l’Allemagne, du Danemark et de <strong>la</strong> Suède. En<br />
train depuis <strong>la</strong> France, il faut compter 2 jours en passant<br />
par le Danemark et <strong>la</strong> Suède. Le réseau ferroviaire<br />
domestique est bien développé, <strong>la</strong> dernière ville du<br />
nord desservie étant Bodø.<br />
Le réseau routier est excellent. Il est important de<br />
noter qu’on y roule moins vite qu’en France, mais <strong>la</strong><br />
beauté des paysages incite à lever automatiquement le<br />
pied. Avec une moyenne de 70 km/h, ne prévoyez pas<br />
de trop longues étapes.<br />
Se loger en Norvège<br />
Le choix d’hébergement est très varié. Vous trouverez<br />
des hôtels dans toutes les catégories et à tous les prix.<br />
Profitez-en, car c’est souvent l’été et le week-end que<br />
les prix sont les plus bas ! La Norvège propose un<br />
grand nombre d’hôtels de charme, soit dans les<br />
grandes villes, soit merveilleusement situés dans un<br />
cadre idyllique au bord d’un fjord ou en montagne.<br />
Sinon pourquoi ne pas opter pour une chambre d’hôtes<br />
à <strong>la</strong> ferme, dormir dans un vrai phare ou encore une<br />
authentique maison de pêcheur sur pilotis appelée<br />
rorbu ? Rappelons que les 70 auberges de jeunesse ne<br />
sont pas uniquement réservées aux jeunes, et qu’elles<br />
permettent de passer une bonne nuit à moindre coût.<br />
Pour les familles, louer un chalet allie charme et<br />
confort pour tous.<br />
Informations pratiques<br />
La Norvège fait partie de l’espace Schengen. Avant de<br />
partir, vérifiez que vous avez une carte d’identité ou un<br />
passeport en cours de validité. Il est conseillé de se<br />
munir de <strong>la</strong> carte européenne d’Assurance Ma<strong>la</strong>die<br />
ainsi que d’une assurance de voyage. Pas besoin de<br />
changer d’argent avant votre arrivée, des distributeurs<br />
automatiques sont disponibles un peu partout et il est<br />
possible <strong>la</strong> plupart du temps de régler avec une carte<br />
de crédit.<br />
La Norvège ne fait pas partie de l’Union Européenne. La<br />
monnaie locale est <strong>la</strong> couronne norvégienne (1€ = 8,3<br />
NOK environ, chiffres octobre 2009). Un avantage non<br />
négligeable : <strong>la</strong> possibilité de faire des achats tax-free et<br />
d’économiser entre 12 % et 19 % du prix affiché. La<br />
nourriture en magasin coûte à peu près <strong>la</strong> même chose<br />
qu’en France, les restaurants en revanche sont souvent<br />
plus chers, mais l’on peut manger tout à fait correctement<br />
et pour un prix raisonnable dans de nombreux<br />
cafés, dans une atmosphère très sympathique.<br />
L ’alcool en général est cher en Norvège. Attention si<br />
vous prenez le vo<strong>la</strong>nt, le taux d’alcoolémie toléré est<br />
seulement de 0,2 %. Pensez aussi à circuler codes allumés<br />
en permanence, de jour comme de nuit. Le voltage<br />
est le même qu’en France et il n’y a pas de déca<strong>la</strong>ge<br />
horaire. Malgré sa <strong>la</strong>titude, le climat reste étonnamment<br />
doux en Norvège grâce à <strong>la</strong> présence du Gulf<br />
Stream : en été, il peut faire entre 10°C et 30°C (mais<br />
oui !), toutefois le temps change vite.<br />
www.visitnorway.fr est le portail officiel du tourisme<br />
en Norvège. Vous y trouverez des articles thématiques<br />
sur le pays, des suggestions de circuits et toutes les<br />
informations pratiques utiles à l’organisation de votre<br />
séjour en Norvège.<br />
37
38<br />
Photo : Terje Rakke/Nordic Life/Innovation Norway<br />
Photo : Johan Bergen / Innovation Norway<br />
Photo : Bård Løken / Innovation Norway<br />
Chiens de traîneaux, Røros<br />
Nusfjord, Lofoten<br />
Sørøya, Finnmark<br />
Photo : Jens Henrik Nybo / Innovation Norway<br />
Photo : Terje Rakke/Nordic Life/Innovation Norway<br />
Photo : Nancy Bundt / Innovation Norway<br />
Le quartier Bryggen, Bergen<br />
Frognerseteren, Oslo<br />
Photo : Anders Gjengedal/Innovation Norway<br />
Photo : Hugo Fagermo/Code Architects<br />
Project des routes nationales<br />
Photo : Terje Rakke /Fjord Norway<br />
Photo : Jens Henrik Nybo / Innovation Norway<br />
Photo : Terje Rakke/Nordic Life AS/Fjord Norway<br />
Tungeneset, Senja<br />
Crabe royal, Jarfjord Le g<strong>la</strong>cier de Jostedal Stavanger Svalbard<br />
Photo : Bjørn Jørgensen / Innovation Norway<br />
Aurores boréales, Tromsø<br />
Loenvatnet, Stryn<br />
Photo : Trond Isaksen<br />
Photo : Terje Rakke/Nordic Life/Innovation Norway<br />
L’Opéra d’Oslo<br />
Vestvågøy, Lofoten<br />
39
40<br />
Photo : Nils-Erik Bjørholt<br />
apprendre<br />
le norvégien ?<br />
Plusieurs universités françaises, ainsi que des écoles de <strong>la</strong>ngues, proposent des cursus<br />
d’études ou des cours de norvégien. Pour suivre un cours intensif, pourquoi ne pas opter<br />
pour un séjour d’été dans une université norvégienne ?<br />
En France<br />
Dans les universités :<br />
Université de Paris - IV Sorbonne<br />
www.paris-sorbonne.fr<br />
Faculté d’Études Germaniques<br />
Département d’Études Scandinaves<br />
Centre Universitaire Malesherbes<br />
108, bd Malesherbes<br />
75850 PARIS CEDEX 17<br />
Université de Caen<br />
www.unicaen.fr<br />
Département d'Etudes Nordiques<br />
Esp<strong>la</strong>nade de <strong>la</strong> Paix<br />
14032 CAEN CEDEX<br />
Université Marc Bloch<br />
www.unistra.fr<br />
Institut d'Etudes Scandinaves<br />
22, rue René Descartes<br />
67084 STRASBOURG CEDEX<br />
Université Lumière Lyon II<br />
www.univ-lyon2.fr<br />
Faculté des Langues - Département d'Études Allemandes<br />
et Scandinaves<br />
5, av. Pierre Mendès-France B .P.11<br />
69676 BRON CEDEX<br />
Université Nancy II<br />
www.univ-nancy2.fr<br />
Institut d’Études Scandinaves<br />
42-44, av. de <strong>la</strong> Libération<br />
BP 3317<br />
54015 NANCY CEDEX<br />
Université Charles de Gaulle Lille III<br />
www.univ-lille3.fr<br />
Section Scandinave<br />
UFR d’études germaniques<br />
BP 149<br />
59653 VILLENEUVE D ASCQ<br />
Dans les lycées<br />
Lycée Pierre Corneille de Rouen<br />
http://lgcorneille-lyc.spip.ac-rouen.fr<br />
4, rue du Maulévrier<br />
76000 ROUEN<br />
Lycée A<strong>la</strong>in Chartier,<br />
Section norvégienne<br />
P<strong>la</strong>ce de Lombarderie<br />
14402 Bayeux<br />
En Norvège – cours d’ été<br />
Université d’Oslo<br />
International summerschool<br />
www.uio.no/iss/<br />
Tél. : +47 22 85 63 86<br />
Courriel : iss@admin.uio.no<br />
Université de Bergen<br />
www.uib.no<br />
Tél. : +47 55 58 24 07<br />
Courriel : sommerkurs@nor.uib.no<br />
41
42<br />
informations<br />
pratiques<br />
Visa et autres permis<br />
Pour des séjours touristiques d'une durée maximum<br />
de 3 mois, les citoyens français ne sont pas tenus de<br />
demander un visa. Ils peuvent se rendre en Norvège<br />
munis de leur passeport ou de leur carte d'identité<br />
nationale, en cours de validité.<br />
Les ressortissants des pays tiers, titu<strong>la</strong>ires d'un permis<br />
de résidence dans l'un des pays de l'accord Schengen,<br />
peuvent aussi entrer en Norvège sans visa pour des<br />
séjours touristiques.<br />
L'accord de l'Espace Economique Européen (EEE)<br />
accorde aux citoyens français le droit de travailler en<br />
Norvège. Une fois que le contrat de travail est établi<br />
avec l’employeur, le citoyen français doit se présenter<br />
au Commissariat de police à l'endroit où il réside en<br />
Norvège pour obtenir un permis de séjour. Les Français,<br />
comme les autres ressortissants de l'Espace Eco-<br />
nomique Européen, ont le droit de chercher du travail<br />
en Norvège pendant 90 jours sans demander de visa<br />
ou de permis de séjour.<br />
Les citoyens français qui désirent étudier en Norvège<br />
peuvent se voir accorder un permis de résidence à cet<br />
effet.<br />
Quelques sites internet intéressants pour p<strong>la</strong>nifier<br />
votre séjour en Norvège :<br />
Guide touristique : www.visitnorway.fr<br />
La douane norvégienne : www.toll.no<br />
L ’importation d’animaux (chiens, chats et furets) :<br />
consultez le site de l’Autorité norvégienne de sécurité<br />
alimentaire : www.mattilsynet.no<br />
Informations utiles pour l’immigration en Norvège sur<br />
le site de UDI : www.udi.no<br />
Institutions norvégiennes en France :<br />
Ambassade Royale de Norvège à Paris<br />
28, rue Bayard<br />
75008 Paris<br />
www.norvege.no<br />
Tél. : 01 53 67 04 00<br />
Fax : 01 53 67 04 40<br />
Courriel : emb.paris@mfa.no<br />
Pour <strong>la</strong> liste des consu<strong>la</strong>ts, veuillez consulter<br />
www.norvege.no<br />
Délégation Permanente de <strong>la</strong> Norvège auprès<br />
de l’OCDE<br />
33, rue de Franqueville<br />
75116 Paris, France<br />
www.norway-oecd.org<br />
Tél. : 01 45 24 97 84<br />
Fax : 01 45 20 08 82<br />
Courriel : oecd.paris@mfa.no<br />
Délégation Permanente de <strong>la</strong> Norvège auprès<br />
de l'UNESCO<br />
Bureau M8.38<br />
Maison de l'UNESCO<br />
1, rue Miollis<br />
75732 Paris Cedex 15<br />
www.norway-oecd.org/unesco<br />
Tél. : 01 45 68 34 35<br />
Fax : 01 45 67 92 03<br />
Courriel : dl.norway@unesco-delegations.org<br />
Délégation de <strong>la</strong> Norvège auprès du Conseil de<br />
l’Europe<br />
42 Rue Schweighaeuser<br />
67000 Strasbourg<br />
www.norway-coe.org<br />
Tél. : 03 88 25 09 65<br />
Fax : 03 88 25 10 44<br />
Courriel : coe.strasbourg@mfa.no<br />
Innovation Norway Paris/Office National du<br />
Commerce et du Tourisme de Norvège<br />
BP. 497<br />
75366 Paris Cedex 08<br />
Tél. : 01 53 23 00 50<br />
Fax : 01 53 23 00 59<br />
www.innovasjonnorge.no<br />
www.visitnorway.fr<br />
Courriel : paris@innovationnorway.no<br />
Centre des Produits de <strong>la</strong> Mer de Norvège<br />
22 rue de Marignan<br />
75008 Paris<br />
France<br />
Tél. : 01 56 59 71 80<br />
Fax : 01 56 59 71 81<br />
Courriel : norge.fr@seafood.no<br />
Église norvégienne à Paris<br />
Sjømannskirken<br />
74, Route de Montesson<br />
78110 Le Vesinet<br />
www.sjomannskirken.no/paris<br />
Tél. : 01 30 15 07 29<br />
Courriel : paris@sjomannskirken.no<br />
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www.norvege.no Rédaction : Ambassade de Norvège en France. Design graphique : Space Invaders. Imprimé en France par arobace (01 42 72 88 13) novembre 2009.