HORS SERIE
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infos
La force d’un réseau, la fierté de réussir ensemble !
HORS-SÉRIE
SPECIAL COVID 19
INSTINCT
DE SURVIE
Klasmann-Deilmann: The future of growing
INNOVATION
CROISSANCE
DURABILITE
DR
SOMMAIRE
Page 4
Végétal, notre habitat premier
Par Maura Rougieux
Page 10
Les jours d’après...
(Fiction, sans science, où l’optimisme de l’auteur peut
paraître exagéré)
Par Olivier Ottenwaelder
Page 12
Quel monde pour après ?
Par Francis Coudene,
Page 14
Debout les producteurs, demain nous
appartient !
Par Marie Levaux
Page 16
Notre dixième printemps !
Comme chaque année,
le printemps commence…
Par Mark Hodson
Page 18
Pas de mots pour décrire ce que nous
avons vécu
Par Florian Bonnot
Page 20
Crise du COVID-19 : la FNPHP
en action sur tous les fronts
Page 22
La FNPHP en action dans les régions
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ÉDITO
Marie Levaux,
Présidente de la FNPHP.
Paroles d’hommes
et de femmes au cœur
du confinement
En mars dernier, quand les mesures de confinement
ont été annoncées, une période d’incertitude s’est
ouverte. Nous savions quand nous rentrions en
confinement mais n’avions aucune idée de quand
nous en sortirions. Avec un peu de recul, beaucoup
se rendent compte que l’incertitude la plus pesante
n’était pas liée à la question du « quand » mais à celle
du « comment ».
Pendant cette période qui nous a tous atteints
violemment, le sentiment de solitude a souvent
dominé, donnant naissance à des états d’âme, des
rêves ou des cauchemars...
Le téléphone et le web restaient nos seuls liens, et le
besoin de parler, de partager étaient très forts.
La FNPHP a été un vrai creuset d’échanges et
de réflexions... qui perdurent aujourd’hui et
qui pourront guider nos actions du quotidien autant
dans la sphère individuelle que collective.
Nous avons envie de partager avec vous quelquesuns
de ces témoignages. n
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2 / FNPHP infos-0CTOBRE 2017
FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 3
Par Maura Rougieux,
Pépinières Rougieux
Lanfroicourt (54)
Epidémie : l’épidémie
Covid19 aura
des conséquences
pendant des années.
Crise : ça fait
presque 100 ans
qu’on nous parle de
la crise, à l’école on
commençait à rabâcher
avec 1929.
Confinement : le
confinement remet
en question notre
relation avec notre
habitat.
Pépiniéristes et
horticulteurs : pour
vivre, nous produisons
des plantes. En
cette crise sanitaire,
nous sommes les
seuls agriculteurs
dont le commerce
est considéré
comme non indispensable.
Malgré le confinement il a fallu continuer à travailler, au mieux pour maintenir en vie, au pire pour détruire.
Végétal,
notre habitat premier
Texte écrit pendant le confinement
Le choc passé, on parle d’anticiper ladite « sortie de crise ». Ceci à première vue
dans un modèle qui vise un redressement économique rapide vers le niveau
« d’avant ». Je ne parlerais pas ici de plan de sauvetage des entreprises. Je n’en
ai aucune expérience. J’interroge le modèle.
J
’entends mes concitoyens souffrir d’où ils habitent,
c’est le terreau de leur crise. Une sortie de
la débâcle économique reste uniquement une issue
de secours d’urgence. La porte de sortie est celle qui
s’ouvrira sur un lieu de vie inconditionnellement habitable.
Ouvrons-la, nous verrons alors l’ampleur du
chantier qui nous attend.
En sortie de guerre, l’heure est à la reconstruction.
Celle des espaces de vie. Aujourd’hui nos paysages,
les sols, les cultures, la biodiversité, la qualité de l’eau
sont ravagés. Notre génération ne doit pas reconstruire
du bâti mais bien du paysage.
Je m’interroge ici sur le changement de nature du
contexte de notre exercice professionnel d’une part ;
sur la reconnaissance de nos partenaires et le travail à
mener ensemble quant à la représentation du végétal
comme habitat et l’absolue nécessité de partager
une vision commune pour y trouver notre juste place
d’autre part. Enfin, au cœur de nos métiers : le choix
des essences à produire et à nouveau les indices de
représentation sur le végétal destinés à ceux qui
planterons pour reconstruire.
Construire une vision commune, construire les indicateurs
pour faire les choix pour les producteurs et
pour les acheteurs. Nous verrons qu’une énorme
partie du travail est déjà lancée, de nombreux outils
et structures déjà en place. Les signaux étaient déjà
présents et tous ont déjà anticipé. L’heure n’est plus
aux bruits du catastrophisme mais à l’accordage des
violons et au recrutement de l’orchestre.
Contexte : le paysage à l’heure
de la reconstruction
Nous devons nous préparer à investir des espaces et
paysages dont la définition aura changé si l’on daigne
changer de regard.
Les images des villes désertées qui circulent en ce
moment, en particulier sans voitures, ont un vrai
potentiel. Ce qui choque : l’absence de vie. L’horreur
de ces espaces de béton imperméable. On revoit
sans filtre leur incapacité à absorber les canicules
(2018 et 2019), les inondations (2012), l’épidémie... Si
ces villes étaient des objets, en bons consommateurs
on les jetterait pour en acheter de nouvelles. La ville
jetable. Ce serait si simple. Non, on part avec un handicap
c’est tout.
FNPHP
FLICKR
Le confinement crée immanquablement un sentiment de manque, et ce dès l’instant de son annonce.
Les images des campagnes sont les mêmes depuis
des années. Ce qui ne choque pas : l’absence de vie.
Ces champs industriels, sols épuisés, villages dortoirs.
Pire, même un Covid 19 ne mettra pas ça en évidence.
La reconstruction est un effort collectif, il demande
une vision partagée qui donne envie d’y croire. On
a besoin aussi d’un minimum d’éducation du regard.
Le plus gros du boulot. Or la vision partagée un peu
floue, un peu verte qui circule ces dernières années
ne prend pas.
Le confinement : l’humain
confronté à son habitat
Le confinement crée immanquablement un sentiment
de manque, et ce dès l’instant de son annonce.
Un manque plus fondamental que le manque lié à la
« création de besoins » du système de consommation
habituel.
Il se résume un peu comme sur cette image. Que
voit-on ? Du végétal. L’instinct de survie ? lll
Taille et port de plante
plus uniformes !
Leucanthemum Madonna
panamseed.com
FLICKR
Une médaille
d’Or Fleuroselect
FLICKR/ Peter Miller
Leucanthemum
4 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 5
SPÉCIAL COVID 19
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Les quelques îlots de préservation ne cachent pas l’immensité de l’esclavage du végétal par l’homme.
FLICKR
Cultures sous platiques à Almeria (Espagne).
FLICKR
Au sortir du confinement, plusieurs semaines, voir des
mois, nous devrons donner une réponse au manque
ou retourner à la bonne drogue de l’écran. Pendant
le confinement : inciter le consommateur à planifier
la manière de pallier durablement au manque. Avant
tout, rendre visible l’existence des producteurs locaux
et leur capacité à assurer ses besoins. Il faut sans
aucun doute rassurer, faire signe, cadrer, proposer un
plan pour penser la sortie. Préparer les contrats.
J’étais choquée de me rendre compte qu’en campagne
mes voisins s’organisent pour leurs courses au
gros supermarché de la plus proche zone commerciale.
Pour moi, il semblait tout à coup évident de
s’organiser pour l’approvisionement chez le maraicher,
le point de vente des producteurs (paysan meunier,
laiterie et éleveur locaux et arboriculteur) pour
s’assurer un approvisionement durable dans tout
les cas. Pourquoi continuer de vivre de la distance ?
Manger des aliments produits à distance, regarder
les débats à distance, se divertir à distance… quand
aujourd’hui chacun se retrouve chez soi.
Enjeu de la représentation
Aucune des représentations ci-dessus n’a de cohérence
esthétique/éthique. Le végétal y est une dentelle,
un prétexte, un corps soumis, du vivant relayé
à la marge. Il est au service - uniquement au service
le l’humain. Les quelques îlots de préservation ne
cachent pas l’immensité de l’esclavage du végétal par
l’Homme.
La crise de la représentation est encore plus accrue
dans le règne actuel des écrans, où les paradigmes
type Instagram polarisent soit la célébration de la
catastrophe écologique, soit l’hyper-esthétisme de
la plante objet.
On ne parle plus de verdir la société. On dépasse
ce stade où l’on barbouille du vert partout parce
que c’est vendeur. Toutes les études ont été faites,
financées les études d’impact, multi-interprétées
les statistiques, et modélisés remodélisés les scenarios,
faites les expérimentations les plus pointues,
les plans de préventions, les rapports… merci pour le
diagnostic.
Pour répondre au climat, aux besoins des sols, de la
faune puis de l’humain, la cohérence est de mise entre
acteurs de la production, de l’expérimentation, de la
préservation, du financement, de la formation, des
propriétaires fonciers. L’inconscient collectif porte
déjà les avis diffus des scientifiques, des producteurs,
des paysagistes, des ONG, des associations environnementales,
des agriculteurs, des hydrogéologues, des
amateurs, des collectivités, des propriétaires… lll
6 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE JUILLET 2020 /7
SPÉCIAL COVID 19
lll Toutes leurs images se verdissant lentement
sont morcelées. De ce fait, la lenteur de l’avancement
des travaux en décourage plus d’un. Pourtant avec un
peu de distance, tous vont dans le même sens. Trouver
la méthode, travailler ensemble, à bonne échelle.
On sent même chez certains, la soif d’agir, d’entreprendre.
A quand un « débat palette végétale », à
l’échelle de bassins versants par exemple, qui comprend
aussi bien les arbres, que les denrées alimentaires,
les prairies, les plantes molles, les massifs forestiers,
l’élevage ? Pendant le confinement il est l’heure
de tracer, on cartographie, dessiner l’architecture
arboricole et végétale dans son ensemble, prévoir le
choix des essences, les quantités. (Un peu comme les
scenarios afterre2050 mais opérationnels et à petite
échelle). Nous sommes en plein dedans, de toute
façon. Faire comprendre aux acteurs du développement
que l’homme n’est pas le centre de ce monde,
voilà j’en conviens un obstacle de taille.
Revoir l’histoire de la représentation des jardins et
du paysage dans l’histoire des arts est pour cela tout
à fait thérapeutique. L’homme a déjà plusieurs fois
changé de paradigme, tout est possible.
Pour mettre l’ensemble des acteurs au diapason il
faut pourtant un bon plan plutôt qu’un long discours.
Nous avons besoin d’images où la plante (re)structure
l’habitat. Où la culture de ces plantes est le lieu de
vie et la nourriture de ceux qui l’habitent. Ce n’est
pas une image unique qui s’impose, pas une recette :
chaque terroir façonnera le modèle en fonction des
ressources.
S’accorder sur l’objectif : la santé
La pression sanitaire touche aujourd’hui l’humain. Il
semble presque s’en rendre compte.
Elle sévit parmi des dizaines d’espèces végétales ces
dernières décennies. Personne ne s’en rend compte.
Nous sommes extrêmement loin des mesures de
confinement quand il s’agit des végétaux.
La naissance d’un passeport phytosanitaire à l’échelle
européenne devrait donc bien nous réjouir, encore
plus s’il devenait mondial. La question de la circulation
des pathologies des végétaux doit déontologiquement
devenir elle aussi centrale dans le
commerce de végétaux et de produits agricoles de
manière générale. Fait est de constater à nouveau,
que nous avons tous les outils pour se discipliner
dans nos commerces. Continuons donc à évoluer
avec bon sens.
Nous répétons depuis des années que le modèle doit
changer. Les thèmes récurrents sont la production et
l’achat local, le contrôle phytosanitaire, les nouvelles
attentes du consommateur, le végétal essentiel à la
vie, la logistique... Les clients professionnels formulaient
hier déjà une demande de structuration de
l’offre locale. Tous les indicateurs vont dans ce sens.
En sortie de crise nous aurons la même demande en
beaucoup plus clair. Il est donc important de continuer
ces débats avec la radicalité qui s’impose car
l’adéquation de l’offre avec les bonnes attentes sont
nos seules vraies bouées de secours quant à la viabilité
de nos entreprises pour les prochaines années.
On ne rigole pas avec les virus tout à coup. Il doit en
être de même pour les plantes. En période de crise
le commerce de plantes est considéré comme non
indispensable par la sphère politique car l’Homme
semble encore se trouver au centre du monde.
Représentation et langage commun
Nous sommes donc en quête d’un habitat sain et
encore mieux, agréable. Un schéma général est nécessaire
mais un langage compréhensible de tous
également, à chaque échelle de décision. Nous recherchons
des indicateurs clairs et simples pour les
décideurs, en l’occurrence le client qui met en place
le végétal.
Géographiquement on ne pourra pas convertir tout
le monde d’un coup. Cela parait plus atteignable régionalement.
Le tissu décisionnel semble se mettre
en place en ce sens. Tout est presque prêt.
Un élément de détail dans notre image
d’ensemble – La signalétique
Une fois l’intention et le cadre posé, nous mettons
en œuvre les indicateurs et les aides à la décision,
dans leurs détails à toutes les échelles. Je poursuis
donc ma réflexion, avec pour exemple un élément
de langage destiné à la vente au détail : l’idée d’un
« plantscore » qui nous a été présenté par Pascal Renaud,
administrateur à la FNPHP au dernier Conseil.
Un élément de langage, visuel, destiné à être compris
de tous.
Cela parait sans doute anecdotique en ce moment
de choc, mais semblait important hier pourtant. Je
reprends ici quelques notes inspirées par ce débat
curieusement animé du dernier CA. C’est cette animation
qui m’a frappé. Il y avait matière à creuser.
L’objectif de ce score serait de donner une échelle
de valeur au consommateur au moment de décider
de son achat. Il faut comme dit lui faire sentir que
« verdir » n’est plus un prétexte mais une nécessité et
qu’on a besoin de lui pour cela. L’utilisateur est plus
motivé et réalise mieux les choses s’il se sent utile.
La première présentation en CA tournait les critères
vers des critères de responsabilité du producteur et
des mesures visant le transport. Ce sont des préoccupations
de producteur. Voici mon ressenti.
Les producteurs font déjà nombre d’efforts en ce
sens, ils font leur bonne part du boulot. Les premiers
critères corrèlent beaucoup avec le label Plante
Bleue, et les seconds avec les enjeux du passeport
phytosanitaire. Le « plantscore » ne doit pas être ressenti
comme un énième bâton dans les roues pour la
production. Il doit être un moteur supplémentaire,
vécu comme une récompense pour les producteurs
de végétaux qui s’engagent dans des pratiques vertueuses
depuis des années.
Il faut donc bien garder, comme pour les autres produits
de consommations distribués avec un score,
une échelle de valeur « après-vente ». Recentrer l’indicateur
sur l’objectif consommation du client. Cette
échelle vise à engager la responsabilité du consommateur.
Il achète par exemple le frigo AAA car il polluera
moins. Il achète le Cornus mas car il produit du
pollen pour les abeilles en sortie d’hiver quand il y en
a encore peu de disponible (exemple).
Si l’on se place du côté du consommateur, on comprend
qu’il veut par son acte d’achat participer, « faire
un geste pour la planète », bien faire. Il veut lui aussi
être acteur (ou se donner bonne conscience c’est
selon). Cette notion du consommateur qui veut être
acteur est cruciale pour nous. Il faut l’engager encore
plus dans ce rôle, lui donner toute cette place. Difficile
de croire qu’il faut accorder cette confiance au client
quand il ne sait plus ni faire un trou ni tailler un rosier.
Pourtant lui donner les indicateurs pour être acteur
d’une construction cohérente contribue à le motiver,
et donc à le fidéliser. Nous aurons besoin de tous pour
refaire du végétal la charpente de notre habitat.
Les critères sont alors simples et amplement travaillés,
martelés par l’interprofession. Ce sont à mon
sens tout simplement les bienfaits du végétal, et
l’adaptation au terroir local. Une section de critères
les mêmes pour tout le monde pour les bienfaits
par variété, plus une section de critères par région
climatique. En clair le message d’une plante AAA :
vous achetez la bonne plante pour le bon endroit,
vous contribuez bien à la végétalisation raisonnée de
votre cadre de vie.
Nous allons avoir besoin de ce consommateur pour
mettre en œuvre la replantation. Il faut qu’il sache
ce qu’il doit faire pour contribuer, qu’il soit motivé,
et qu’il n’ait pas uniquement en tête une valeur marchande.
Le grand public sent depuis plusieurs années
que le système est à ces limites, à présent il craque.
Ce public voulait contribuer en étant acteur. Aujourd’hui
il faut lui faire sentir le devoir de contribuer,
en plantant juste.
La nature des productions
Le maintien de la capacité de production pose donc
directement la question même de la nature de ces
productions : la redéfinition des gammes par les producteurs
et leur structuration à l’échelle nationale
pour le régional. Il faudra revoir le contenu de nos
productions, réduire drastiquement notre recours au
transport, revoir nos liens et échanges commerciaux
avec les autres agriculteurs eux aussi en mutation.
Nous sommes les seuls agriculteurs aujourd’hui à ne
pas avoir le statut d’indispensables quant au commerce
de nos productions, alors que l’on tonitrue
que le végétal est essentiel à la vie. Tout le monde
sait aujourd’hui au fond ce qu’il y a à
reconstruire, ça parait bien pharaonique,
mais il faudra bien commencer
quelque part et ces quelques semaines
de confinement sont l’occasion d’expérimenter
localement des alternatives.
Nous y sommes contraints, allons y.
J’entends ceux qui souffrent de leur
confinement. J’entends toutes les
bonnes volontés qui tentent de rattraper
le désastre ou d’écouler leur marchandise
par tous les moyens. J’entends que certains
en feront couler d’autres mais que
sans le producteur le reste de la chaine
n’est plus rien. Reste à avoir l’oreille assez
fine pour entendre ce qui sonne faux, se
faire confiance. Rester producteur avant tout.
L’heure n’est plus au catastrophisme. En voilà une
belle et il y en a encore. Enfin, les écrans sont des
outils ; ni des objets d’attention, ni des paysages. A
ceux qui vivent la tête dans les écrans : combien de
fois leur a-t-on vendu et rappelé la mise à jour de
l’antivirus ? Ce qui attend les métiers du végétal :
coder le luxuriant antivirus du terroir.
Je tapote ce message la terre sous les ongles sur un
clavier plastique, et c’est la terre qui nous fait vivre. n
H
E
FLICKR
8 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020
FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 9
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SPÉCIAL COVID 19
Par Olivier
Ottenwaelder,
Azure Plantes
Fréjus (83)
Les productions de fraisiers ont connu une demande « jamais vue ».
Les jours d’après...
(Fiction, sans science, où l’optimisme de l’auteur peut paraître exagéré)
Texte écrit pendant le confinement
FNPHP
Et c’est ce qui s’est passé, au moins au début...
Les critères de choix des consommateurs (et donc
des acheteurs pour la distribution) n’ont plus été
les seuls prix cassés. On a vu des services achats de
centrales se concentrer sur les produits industriels
inertes et déléguer aux magasins les approvisionnements
en produits frais.
Les jardineries et autres grandes surfaces de bricolages
ne se voyaient plus imposer des livraisons de végétaux
qu’ils n’avaient pas commandés et dont une grande
partie allaient directement à la benne. Elles pouvaient
enfin recontacter les producteurs ou les grossistes de
leur région pour leurs approvisionnements.
Se concerter pour harmoniser
les productions et éviter les gâchis
Les producteurs aussi changeaient, ils ne choisissaient
plus les plants qu’ils allaient mettre en culture
pour prendre plus de parts de marché, mais, au
moins au niveau de leur région, n’hésitaient plus à se
concerter avec leurs confrères pour harmoniser leurs
productions et éviter les gâchis.
Même pour le paysage, les critères avaient évolué :
les donneurs d’ordre publics comprenaient enfin
qu’ils avaient un rôle à jouer dans le tissu productif
de leur région et tant pis pour les voyages au loin
pour marquer des végétaux chez des gros producteurs
étrangers... On s’était mis enfin à privilégier
l’adaptation du végétal au climat de la région, son
rôle dans la biodiversité, tant végétale qu’animale et
on voulait savoir où et comment il avait poussé.
Mais, au bout d’un moment, il a bien fallu se rendre
compte que tout ça avait des limites...
Il n’y avait plus de pénuries parce qu’il fallait faire venir
les marchandises du bout du monde puisqu’on en
fabriquait une bonne partie sur place, mais les entreprises
de production horticole ou de pépinière n’arrivaient
à satisfaire qu’une petite partie de la demande
intérieure...
Alors, il a bien fallu rouvrir les frontières et s’approvisionner
sur un marché plus large.
Mais, cette fois-ci, ça s’est fait de manière transparente.
L’Europe avait imposé, avant la crise, un étiquetage
des produits (le fameux PPE) qui en montrait
l’origine. Les producteurs français, ou au moins
quelques-uns, utilisaient des signes de qualité qui
imposaient la traçabilité des produits proposés aux
consommateurs. On s’est même mis à les noter pour
permettre aux acheteurs de vérifier si ce qui leur
était proposé correspondait bien à leurs attentes...
Alors, pendant un temps, la solidarité a conforté l’intelligence
et tout a été pour le mieux dans le meilleur
des mondes.
Mais ça n’a pas duré.... n
Ça faisait plusieurs mois qu’avait été décrétée la fin du confinement. Les entreprises se remettaient
doucement en marche et, finalement, assez peu n’avaient pas survécu à cette crise.
Beaucoup de choses avaient changé. La mondialisation,
avec la recherche de la rentabilité à court
terme pour des gestionnaires qui ne s’occupaient
que des aspects financiers, avait montré ses limites.
Les pénuries mises au jour avec les ruptures d’approvisionnements
pour des marchandises essentielles
avaient fini par provoquer le ressaisissement de nos
politiques et toute une volée d’ordonnances ayant
pour but de remettre un peu d’ordre et de sécurité
dans tout ça avait été lancée.
Les bienfaits des achats locaux
Du côté des consommateurs, on avait redécouvert
les bienfaits des achats locaux. C’est vrai que, passées
les réactions exagérées qui ont conduit certains à
stocker des quantités énormes de pâtes ou de papier
toilette, les approvisionnements des magasins
avaient globalement été assurés.
Bien sûr, au bout de quelques semaines de confinement,
les transporteurs, face aux mauvaises conditions
de travail que devaient subir les conducteurs,
qui ne trouvaient plus d’endroits où se restaurer et
où se laver, avaient bien été obligés de réduire leurs
services et quelques pénuries sur les produits frais
avaient pu se faire sentir dans quelques grandes villes.
Les agriculteurs et les maraîchers, surtout quand ils se
trouvaient en périphérie des agglomérations, avaient
mis en place des services de livraisons ou des drives,
sur le modèle de la grande distribution.
Même les supermarchés se sont découvert une fibre
d’acheteurs locaux. Les difficultés de transports et
les plateformes qui avaient réduit leur activité par
manque de personnel (beaucoup étant tombés
malades et d’autres, trop inquiets, faisaient jouer leur
droit de retrait) les ont conduits à prendre contact
avec des producteurs régionaux. Certes ces derniers
n’arrivaient pas à les fournir en bananes ou en café,
mais tous les produits de saison étaient disponibles
pas très loin.
Pour les horticulteurs et mêmes pour les pépiniéristes,
la saison s’annonçait catastrophique. Il y a eu
des réponses très rapides apportées par l’Etat via les
banques et la MSA, mais il ne s’agissait que de reports
ou de prêts... Pour combien de temps et comment
allons-nous rembourser ? disaient-ils en cœur.
Là aussi, l’aspect positif, voire surprenant, a été l’augmentation
du nombre de producteurs voulant adhérer
à une organisation syndicale. Et c’est bien ces
organisations qui on permis de mettre en place des
indemnisations et des prêts de consolidation qui ont
fortement limité le nombre des entreprises obligées
de s’arrêter.
Là comme ailleurs, tout le monde disait « Plus rien ne
sera jamais comme avant ».
PRISE EN CHARGE PREVOYANCE :
Témoignage de M. Froger Xavier
Après une rencontre organisée par la FNPHP
49/72, nous avons pris rendez-‐vous avec AR2P
(Groupe Sofraco) pour leur exposer une
problématique santé.
Quid de la prise en charge par notre contrat
d'assurance en cours ?
Après analyse du dossier, il s'est avéré que notre
contrat avait une couverture tout à fait correcte,
exception faite du souci de santé dépisté......qui
représentait un risque avéré.
AR2P a étudié notre dossier et nous a orienté
rapidement vers une autre solution.
L'épisode du COVID 19 nous a contraint à
déclencher la couverture spécifique audit risque et
le contrat a dévoilé toute son efficacité lors du
confinement, paiement d'indemnités, avec des
démarches relativement simples et rapides.
Si vous aussi vous souhaitez
avoir un avis objectif et des
conseils personnalisés, nous
vous rappelons que la
FNPHP et le Groupe Sofraco
vous offrent votre étude.
10 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020
SPÉCIAL COVID 19
Par Francis Coudene,
ETS Coudene
Auvers-sur-Oise (95)
FNPHP
ADOBE STOCK
Parmi les dizaines de millions d’euros de destruction, les suspensions ont payé leur tribu.
Quel monde pour après?
Le 15 mars dernier, notre président nous à annoncé que nous étions en guerre !
Comme toujours en temps de guerre, les gens se
révèlent dans ce qu’ils ont de plus vertueux ou
de plus sordides.
D’un coté la solidarité volontaire, le don de soi aux
autres quelques fois au péril de sa vie, la résistance,
l’action souvent cachée par pudeur en se disant que
tout le monde en ferait autant.
Les exemples ne manquent pas même si on en fait
très vite une généralité médiatisée.
Ensuite, il y a la solidarité un peu forcée par les événements
mais qui transcende les gens en leur donnant
la possibilité de donner un sens à leur vie.
Il y a ceux qui subissent, tétanisés, sidérés par l’ampleur
des risques mais qui très souvent finissent par
réagir, essaient de se sauver en sauvant leur proches.
Enfin, il y a ceux qui voient une opportunité de régler
leur compte, de faire des affaires, de profiter d’une
certaine désorganisation où de la faiblesse des autres
pour se placer.
Texte écrit pendant le confinement
Les vertus et les travers de chacun
Dans notre monde de l’horticulture et des pépinières,
cette crise aura eu le mérite de montrer les
vertus et les travers de chacun.
Certes personne n’est noir où blanc, il y a beaucoup
de gris mais dans tout ce que j’ai entendu, il ressort
que le producteur a été dans bien des cas le dindon
près à être plumé.
Le détaillant qui ne pouvait pas ouvrir alors que les
magasins autour de lui se gavait de vendre son produit
et pour certains en ayant ouvert un nouveau
rayon végétal.
Le pépiniériste devant garder ses jauges pleines alors
que personne n’interdisait aux paysagistes de planter
(sauf dans certains cas évidemment).
Et l’horticulteur se voyant contraint de détruire sa
production en se demandant s’il devait remettre en
production pour le printemps.
Les réactions de chacun
Chacun a réagit comme il a pu, pour le détaillant
en ouvrant un drive, pour le pépiniériste en taillant,
raccourcissant ses plantes dans l’espoir d’un retour à
meilleur fortune.
Pour l’horticulteur en serrant les fesses dans l’espoir
d’un printemps clément et pour certains en se rapprochant
des distributeurs partenaires de leur entreprise
pour établir avec eux la meilleur manière d’envisager
l’avenir même proche.
Et là, patatras!!!!
Quand on a ce type de partenaires, on pas besoin
d’adversaires.
Les contrats ne seront prolongés que s’ils sont revus
à la baisse sans contrepartie, sans recours du producteur.
Sans compter que comme les producteurs sont en
grande difficulté, il faut en profiter pour leur demander
des ristournes.
Le monde des centrales et de la distribution n’est
pas un monde de bisounours. loin s’en faut mais
Certains horticulteurs sont dans des situations inextricables
alors que la FNPHP dans toutes ses actions a œuvré
pour la filière dans son ensemble, on s’aperçoit que
d’autres on prêché pour leur chapelle exclusivement.
Comment leur faire comprendre que sans producteurs,
plus de jardinerie.
Comment leur faire comprendre qu’un engagement
nécessite que chacun s’y retrouve et que l’équilibre
est nécessaire dans tous les contrats.
Certains horticulteurs sont dans des situations inextricables
et s’ils s’en sortent, ce ne sera pas grâce à
eux.
Beaucoup de consommateurs ont, suite à cette crise,
décidés de faire fi d’une petite augmentation de prix
pour choisir d’acheter plus local ou en tous cas français.
Il semblerait que ce ne soit pas le cas pour eux.
Grand bien leur fasse.
A l’aube de ma retraite, je rêve que les producteurs
détaillants et les grossistes achètent principalement
en France pour permettre aux horticulteurs de ne
plus être à la merci de ce type de pratiques.
Je rêve aussi que les centrales qui se reconnaîtront
dans mes propos reviennent à plus d’équité dans leur
pratiques mais là, peut-être que je rêve. n
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12 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020
FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 13
SPÉCIAL COVID 19
Par Marie Levaux,
Ets Horticoles
du Cannbeth
Mauguio (34)
Pas de chômage partiel pour la PBI !
Debout les producteurs,
demain nous appartient !
En débutant ces lignes, ma première pensée se tourne vers l’Humanité - et ses victimes -, qui face au
Covid 19, s’est trouvée en grand danger, face à un ennemi invisible.
Asituation inédite, moyens inédits !
Le confinement des populations à l’échelle
mondiale : ça, personne ne l’avait jamais imaginé !
Corrélativement, notre filière a dû faire acte de solidarité,
au risque de se sacrifier...
Je n’ai pas envie ici de ressasser les états d’âme, de
stress, de grande inquiétude et de solitude que nous
avons dû traverser les uns et les autres. Les actions
du quotidien ont été des actions de survie, l’objectif
étant de sortir la tête du guidon pour pouvoir...
découvrir un jour le nouveau Monde.
En effet, j’ai la conviction qu’il y aura un Avant et un
Après.
Pour l’heure, il est question de rester en vie et de
panser les plaies, plus ou moins profondes chez les
uns et les autres. Pour cela, l’action collective est
indispensable.
Texte écrit pendant le confinement
Les médias et les réseaux ont
relayé nos détresses
Nos partenaires (FNSEA et VALHOR) nous accompagnent
sans relâche.
La FNPHP est au front tous les jours et à tous les
niveaux (départements, régions, état, Europe) pour
obtenir les dispositifs nécessaires à la relance. L’implication
de notre Président, l’action et l’abnégation
remarquables de nos chargés de mission, l’activité
des pôles (Paysage, Distribution, Vente directe) ont
mis en évidence une dynamique forte et implacable.
Parallèlement, je pense que nous avons collectivement
à construire notre vision de l’avenir, en comprenant
ce que nous révèle cette crise du Covid.
Premiers constats :
Le web, les réseaux sociaux et le numérique sont les
grands gagnants de ce confinement, ils ont permis de
garder le lien entre les Hommes et de rendre cette
situation « supportable ».
Les jardins, les parcs ont été les lieux les plus recherchés...
PLANTE & CITÉ
Quel sera l’Après ? De nombreuses
questions s’imposent
- Au niveau psychologique, des lignes ont bougé.
L’aspiration collective qui se dégage révèle un besoin
d’environnent et de nature, de diminution de la pollution,
du bruit, de retrouver des savoirs faire (cuisine,
couture, jardin...)
- Au niveau sanitaire, comment va-t-on gérer le
risque qui perdurera ?
- Au niveau économique, comment réparer les dégâts
?... Comment estimer les effets induits sur l’emploi,
sur l’activité économique du pays ?
- Au niveau des modes vie, des changements vont
se confirmer : plus de télétravail, plus de réunions
en visioconférence, l’aspiration au Made in France,
au commerce local, manger local... et pourquoi pas
prendre des vacances chez soi ?
Autant d’ingrédients qui permettent de poser les
bases « fertiles » pour imaginer le monde horticole
de demain et cultiver les opportunités qui s’offrent
à nous :
1/ le végétal aura une place majeure, et la production
en est la source !
Il est le médiateur de la ville, contribuant au climat,
aux relations humaines, à l’architecture...
Il est reconnu comme élément de première nécessité,
qu’il soit nourricier ou ornemental, (il vient de
s’imposer comme tel).
Les jardins comme oasis, lieu de ressource et d’inspiration,
les balcons et terrasses comme lieux vivants
prolongeant l’espace de vie.
2/ La production locale sera recherchée.
Nous devons nous unir autour de Fleurs de France
pour donner du sens et de la lisibilité à notre production
française.
En utilisant les outils de certification, nous montrerons
notre sérieux, notre responsabilité environnementale,
si chère au monde d’aujourd’hui et de
demain. Nous sommes des créateurs de Nature ! ...
Nous devons multiplier les occasions de rencontrer
les jardiniers, leur apporter nos conseils et transmettre
nos passions. Ils sont avides d’apprendre.
3/ Nous, les producteurs, avons toutes les cartes en
main !
A nous de découvrir les aspirations du nouveau
monde pour apporter les solutions végétales qu’il
attend.
A nous de construire des relations plus équilibrées
avec nos clients.
A nous de de fertiliser ou d’inventer les chemins qui
permettront de rejoindre ces consommateurs.
Bougainvillier.
Lantara Camara.
A nous de construire l’offre végétale de demain !
Pour cela encore, et plus que jamais, l’intelligence
collective sera nécessaire !
C’est ensemble que nous relèverons ce challenge.
Le nouveau Monde nous attend ! n
FNPHP FLICKR
14 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 15
SPÉCIAL COVID 19
Notre dixième printemps !
Comme chaque année,
le printemps commence…
Les exploitations ouvertes au public ont connu un trou d’air.
L’équipe est prête, les plantes sont prêtes, s’apprêtent… faut que ça roule !
Par Mark Hodson
Trucieflor
Mazé-Milon (49)
Nous pensons à tout – la trésorerie qui fait triste
mine, les réservations à honorer, les appros,
les transports, tout gravite autour de nous – c’est
comme un gros pari chaque printemps ! Le mix doit
fonctionner pour que notre entreprise continue…
Chaque année les imprévus arrivent, sans piment, ce
serait la morosité certains se plaisent à dire, mais c’est
vrai qu’un printemps « parfait » ferait du bien !!! Cette
année le gros grain de sable, nous ne l’avions pas
vu venir ! Pourtant, en exposant à IPM Essen, nous
voyions bien les stands chinois vides, les asiatiques
déjà sensibilisés plus encore au port du masque, le
nombre de décès augmentant petit à petit dans la
presse…
Nous sommes revenu gonflés à bloc d’Allemagne, plus
inquiets du Brexit qui devenait réalité le 31 janvier 2020
à minuit… nous n’avons pas fait escale à Bruxelles cette
année mais sur le bord de l’autoroute dans le nord de
la France, prêts à faire un bon printemps ! Même quand
Texte écrit pendant le confinement
le confinement a débuté en Lombardie, ça paraissait
loin de nous, alors qu’avec du recul, c’était si naïf de
penser que ça allait disparaitre…
Quand le Président de la République a annoncé plusieurs
mesures dont la fermeture des écoles, nous
étions toujours dans le déni, l’incompréhension de la
situation dans laquelle nous allions nous retrouver…
Très vite notre temps a basculé au lieu de s’occuper
des plantes, à passer du temps au téléphone avec
les clients, en téléconférence avec les collègues, les
fournisseurs, les clients, les salariés, à comprendre
qui-quoi-comment parce qu’il fallait, dans ce choc
violent, trouver des solutions pour avancer…
Que faire pour prolonger la vie des plantes si / quand
tout réouvrira ? quelles procédures pour protéger
l’outil de travail ? les salariés ? tant de sujets qui devaient
trouver des réponses rapidement…
La chose la plus dure était d’avoir à prendre des
décisions dures sur des sujets dit « soft » (empathie,
FNPHP
compréhension, écoute de l’autre) sans comprendre
tous les paramètres ni avoir toutes les informations
toujours changeantes. Les mises à jour continuent
d’arriver !
Un sens accru de solidarité et de camaraderie s’est
vite instauré dans le réseau. De nouvelles relations se
formèrent tandis que les vraies couleurs de certains
se sont révélées sous toute cette tension…
Dans tous les cas :
ne pas baisser les bras !
L’équipe, à nos côtés et nous aux leurs, avons embarqué
dans un voyage à l’aveugle où peur, anxiété, adrénaline,
insécurité et espoir (tant au niveau personnel
que professionnel) en gardant pour seul but que les
choses allaient s’améliorer dans l’action !
Nous étions déterminés sur un seul objectif commun,
nous ferions tout notre possible, de manière
responsable, pour que l’entreprise ait un avenir.
Notre équipe a été exceptionnelle à tel point qu’à un
moment, elle était la seule source d’encouragement.
Les changements imposés furent acceptés, le niveau
de flexibilité dans le travail, le niveau de productivité,
de débrouillardise, la recherche de solutions au
niveau personnel pour continuer à venir travailler…
En plus du Covid, il a fait chaud ! Ils ont travaillé longtemps
aussi pour préparer et livrer les commandes
sans se plaindre. Tout le travail fut accompli et je suis
fier de notre équipe engagée et motivée !
C’est à chacun
de faire preuve de civisme
La « grande fermeture » a changé nos vies et nos carrières
potentiellement plus que nous ne l’imaginions
et nous devons apprendre à vivre et à travailler avec
ce type de menaces modernes.
L’après covid-19…. Je ne sais pas si nous sommes déjà
sorti de tout ça… je pense que l’après ne pourra pas
être comme l’avant parce qu’émotionnellement le
printemps fut très éprouvant et que la notion de partenariat
est à mon sens plus nécessaire que jamais…
Je pense qu’en France, notre système social (médical,
économique) a amorti les premières secousses. Mais,
comme un bon anglais, je pense aussi que c’est à chacun
de faire preuve de civisme et de bouger pour reconstruire
le prochain chapitre comme en l’entend…
Cependant, nous avons de nombreuses questions
centrées sur les inégalités entre les processus de
prise de décision et de lobbying européens et leurs
succès / échelles de temps variables.
Ironiquement, le résultat final du printemps est meilleur
que ce que nous aurions pu imaginer il y a seulement
quelques mois, mais nous devons transformer
cet événement extraordinaire en une occasion
de nous réinventer, de nous pousser et de prendre
des risques que nous n’aurions peut-être jamais pris.
Nous serons plus forts, meilleurs, plus compétitifs
et plus alertes si nous travaillons ensemble et intelligemment!
Quand le commerce a repris, il a souvent repris fort !
C’est donc l’opportunité de s’analyser et de réfléchir
en profondeur à ce que l’on veut faire de notre vie.
Parce que s’il y a bien une chose que nous avons tous
appris, c’est que la vie en bonne santé n’a pas de prix !
Sur le plan personnel, je n’ai que le Brexit et ma nationalité
française à régler - quelle année jusqu’à présent
! n
FNPHP
16 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 17
SPÉCIAL COVID 19
Pas de mots pour décrire
ce que nous avons vécu
Texte écrit pendant le confinement
12 mars, cela fait quelques semaines que le nouveau Coronavirus fait partie de l’actualité.
Par Florian Bonnot
Fleuron d’Anjou
Les-Ponts-de-Cé (49)
Le Président de la République annonce en fin
de journée la fermeture des crèches, écoles et
universités. Je ne veux pas imaginer qu’il ira jusqu’au
confinement.
14 mars, il fait beau, chacun·en profite pour sortir flâner,
et dans le centre-ville que j’arpente, la vendeuse
qui me sert mon thé et café en vrac me dit craindre
la fermeture des restaurants et bars dès le soir même.
Pendant que je roule vers la maison, France Info annonce
une intervention du Premier ministre à 19 h 30.
Une alerte me trotte dans la tête : ils ne vont pas oser
confiner ?
15 mars, après avoir voté pour les municipales, la journée
est consacrée à étudier ce qui va se passer dans
les semaines à venir avec l’encadrement de la coopérative,
le confinement va sortir c’est sûr. Coup de fil à
la fédé : le sentiment est partagé, tout le monde est
sur le pont.
Une course contre
la montre s’engage
16 mars la nouvelle tombe : Confinement pour 15
jours. Nous comprenons que cette quinzaine annoncée
va certainement se traduire inévitablement par
2 mois. Une course contre la montre s’engage. Il faut
préparer l’entreprise, les salariés.
Nous devons leur annoncer que nous vivons un
évènement historique, que cela va être dur et que
dans l’immédiat c’est le chômage partiel qui se met
en place. Les yeux brillent, les mâchoires se serrent,
je me contracte pour ne rien laisser paraitre moimême
: ils ont besoin de voir que nous sommes à la
barre. Le bateau va plus que tanguer dans cette tempête
dont on ne sait pas encore ce qu’elle sera.
17 mars, le confinement commence. Le matin je
constate moins de monde sur la route mais c’est
quand même chargé. Je suis frappé par les excès de
vitesse des un(e)s et des autres. A midi chacun·devra
se confiner, cela explique certainement cette nécessité
d’accélérer.
Pendant les premiers jours nous prenons nos
marques pour les quelques-un(e)s qui travaillent. En
production, il faut trier les plantes qui devaient partir,
commencer les destructions, faire la place pour préparer
les séries à venir plus tard. Mais il ne faut pas
jeter trop vite non plus, après tout, ce ne sont que
quinze jours pour le moment.
Au bout de 2 jours de destruction, producteur·et
productrices, technicien et·techniciennes, commerciaux,
on a les tripes à l’envers. Nous ne sommes pas
programmés pour détruire le fruit de notre travail.
Machinalement je regarde mes chiffres de vente :
Zéro euro. J’en reste coi.
Dans le même temps on passe des chaines de radios
aux chaines de télévisions pour suivre l’actualité.
Les réseaux sociaux se rajoutent, la presse écrite
aussi. Ce n’est que le début d’une masse d’informations
contradictoires à assimiler pour prendre des
décisions. Le pôle Distribution de la Fédé se réunit
par téléphone. Il y a du monde, des échanges, des
messages passent. Les contacts avec les clients se remettent
enfin en place. Comment cela va se passer ?
Tout le monde semble être d’accord pour une reprise
vers la semaine 19. Les destructions continuent, les
annulations s’ajoutent.
L’inter-pro Valhor s’organise avec les fédérations. Il
faut que nous puissions reprendre rapidement l’activité.
Pendant ce temps nous sommes partagés nousmême
: faut-il reprendre ou faut-il que l’Etat nous
paie nos destructions jusqu’à la fin du confinement
en tant qu’effort de guerre. Après tout le Végétal est
essentiel mais est-il vital au point de risquer de croiser
ce virus ?
Chaque matin je prends la route et croise jusqu’à dix
véhicules privés maximum sur 20 kilomètres et des
ambulances. A chaque ambulance je me demande
si c’est ou non, un, ou une malade du Covid. Bizarre
comme sentiment.
La tension monte,
parfois insupportable
En semaine 15 l’annonce tombe : dérogation pour la
vente de plants vivriers pour les magasins qui pouvaient
déjà vendre de l’alimentation animale. C’est
probablement à ce moment-là que la tension est
monté au point d’être parfois insupportable.
La demande est exceptionnelle. Du jamais vu, on
peut le dire. Très vite il faut rationner les commandes
de plants potagers. Certains comprennent, d’autres
pas. Les commandes affluent à toute heure par tous
les moyens : téléphones, fax, mails, réseaux sociaux.
Par contre les plantes fleuries ne partent pas. Très
vite nous faisons le point avec les acheteurs en Centrale
d’Achat. Help ! Il faut nous aider. Le montant des
destructions est déjà énorme, si en plus on ne vend
pas le fleuri nous ne passerons pas l’année.
Dans le même temps il faut gérer les équipes de commerciaux·
en télétravail et ceux ou celles qui n’ont pas
Après les destructions, que remettre en culture ? pour quelle période de vente ?
de possibilité de télétravail pour lesquels le bureau a
été organisé pour les protéger tout comme les préparateurs
de commandes. Sauf que là, le télétravail ça
veut dire que un commercial ou une commerciale =
un N° de téléphone individuel et le transfert de mail
à chacun·et à chacune. Pour les fax, ce sont ceux et
celles qui sont au bureau qui vont avaler le flux. Fin
avril tout explose, la demande est tellement forte
qu’on ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe :
nos confrères ont-ils arrêter de travailler ? Les mails
qui arrivent vont trop vite, nous n’arrivons pas à les
traiter au fur et à mesure. Chaque soir nous partons
avec le sentiment de ne pas avoir fini la journée avec
tout ce qu’il reste à traiter. Pour autant nous ne lâchons
rien et absorbons cette demande accrue.
Nous recevons de la bienveillance de la part d’acheteurs
et acheteuses en centrale d’achats, des mails de
clients nous encourageant, nous remerciant d’être là
au quotidien. Ça aussi c’est du jamais vu, la relation
commerciale prend tout son sens.
Pendant tout ce temps nous nous appelons entre
confrères, nous échangeons avec la fédé, plus précisément
avec les hommes et les femmes qui la représentent.
Chacun à notre tour, nous nous soutenons.
Enfin, Avril passe, Mai se déroule jours après jours et
il faudra attendre toute fin Mai pour se dire qu’on ne
devrait pas s’arrêter à la fin de l’année. Mais lorsque
l’on regarde de temps en temps le champ de bataille
on prend conscience des dégâts. Combien d’années
faudra-t-il pour remonter tout ça ? En aurons-nous la
force, l’envie ? Nos producteur (trice)·s ont besoin de
nous comme nous de eux et d’elles, les équipes se
soutiennent et nous passerons le cap.
Préparer l’avenir
La météo était superbe ce printemps et encore
sur juin ce qui nous permet de continuer d’aller de
l’avant. Les corps et les esprits sont épuisés mais
comme toujours en Horticulture nous faisons acte
de résilience et préparons l’avenir.
Nous n’avons de cesse de dire qu’il n’y a pas de mots
pour décrire ce que nous avons vécu. Cataclysme,
tsunami, tourbillon, rien n’y fait. Alors nous acceptons
la situation. Le monde d’après sera-t-il si différent
? Il faudra sans nul doute patienter quelques années
pour s’en rendre compte à l’échelle du monde.
Pour notre filière, notre activité, le monde d’après
c’est celui de l’automne et de la Toussaint qui est en
route en production. C’est celui de l’année 2021 qu’il
faut préparer.
En somme nous n’oublions rien et allons de l’avant.
Nous avons un cap, nous gardons la main sur la barre
et l’œil sur le cap. n
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FNPHP
18 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 19
SPÉCIAL COVID 19
Crise du COVID-19 : la FNPHP
en action sur tous les fronts
Alors que la phase la plus aigue de la crise était passée, la FNPHP a souhaité faire un bilan de son
action au cours de cette période si particulière.
Ainsi, l’action de la Fédération peut être résumée en 7 thématiques distinctes :
De
l’information
De la donnée De la défense Des actions
ciblées et
coordonnées
1 - De l’information.
De l’information. liée au cadre général de la crise :
n Attestations déplacement dans ses différentes versions.
n Activité partielle, arrêt maladie.
n Prêts Garantis par l’Etat.
n Fonds de solidarité.
n Prêts BPI.
n Mesures de report de charges sociales et échéances fiscales.
n Délais de paiement aux entreprises qui rencontrent des
difficultés de paiement pour s’acquitter de leurs dettes
fiscales et sociales.
n Remise des impôts directs.
n Accès à la médiation du crédit, à la médiation des
entreprises.
n Report des loyers, factures d’eau, de gaz et d’électricité.
n Mise à disposition des informations issues des enquêtes de
la FNPHP.
2 - De la donnée.
Recueil de données chiffrées dès la semaine 12 :
n Enquête hebdomadaire (perte de CA, coûts des destructions,
accès aux différents dispositifs…).
De la
concertation
DE LA
Communication
interne
DU SoutIen,
DE L’Écoute,
DU partage
n Bilans mensuels.
n Bilans sur des périodes stratégiques (8 semaines
de confinement, 15 mars - 30 juin).
n Des extractions Région par Région pour une meilleure
adaptation des argumentaires sur le terrain.
n Conseil en cas de destruction.
n Des données qui servent de base de négociations à la FNPHP
et aux pouvoirs publics (députés, commission du Sénat, etc.).
n La finalité a été le dimensionnement auprès des pouvoirs
publics des dispositifs à mettre en place afin d’appuyer le
secteur productif à se relever.
3 - De la défense.
Des actions de défense auprès de différents organismes ou
pouvoirs politiques en place :
n Auprès des banques / adaptation du PGE / argumentaires sur
la situation générale du secteur productif.
n Auprès des parlementaires.
n Auprès des préfets.
n Auprès des Conseils Régionaux.
n Auprès des Conseils Départementaux.
n Auprès des instances européennes.
n Auprès des Maires.
4 - Des actions ciblées et coordonnées.
Des actions qui en pleine crise se sont vite organisées au
niveau des différents principaux segments de marchés :
n Collectivités & paysage : lien avec les AMF, les Conseils
départementaux, les mairies avec des argumentaires
construits (planter hors saison : la FNPHP défend la plantation
toute l’année, réouverture des chantiers, soutenir la filière…).
Lien avec Plante & Cité. Lien avec l’UNEP.
n Vente directe : actions auprès de la cellule interministérielle
de crise pour exiger l’ouverture généralisée, des Préfets, des
Sénateurs, des Députés, des Ministères, de la presse
comme relai d’information, des maires car au plus près des
producteurs en vente directe sur la distorsion de
concurrence avérée.
n Distribution : appui à l’ouverture des jardineries et des
fleuristes. Appui aux entreprises dans la relation de crise
clients/fournisseurs, adaptation possible ou non des contrats
engagés. Lien avec la FNMJ et les ministères.
En parallèle une action coordonnée avec l’interprofession Val’Hor :
l Sur le cadre temporaire européen.
l Sur l’OCM Unique et l’application entre autres de l’article 222.
l Lien avec les acteurs du Copa-Cogeca pour une coordination
européenne optimale de défense.
Un portage des demandes partagés avec la FNSEA.
5 - De la concertation.
Rapide prise en charge de la rédaction et de l’argumentation
d’un plan de soutien et de relance :
n Sur la base entre autres des données récoltées lors des questionnaires
hebdomadaires et grâce aux nombreux échanges
entre l’équipe FNPHP et les professionnels sur le terrain, un
plan a pu être présenté dès le mois d’avril.
n Auprès du 1 er Ministre, du Ministre de l’Economie et
du Ministère de l’Agriculture avec le soutien et l’appui de
certains préfets et parlementaires.
n Une concertation sans faille avec la Présidente de la FNSEA
et ses services.
n Une veille européenne au service du plan pour éviter les
distorsions de concurrence à la reprise.
Une concertation au sein de la FNPHP via les binômes Chargé
de mission – président.
Une concertation entre les présidents de famille au sein de
l’interprofession Val’hor.
Des échanges réguliers avec les ministères concernés (cabinets
ou ministres directement) mais aussi avec les députés et les
sénateurs via les présidents FNPHP.
6 - Communication interne.
Mise en place rapide de moyens de communication afin de
maintenir le réseau FNPHP connecté :
n Création de nombreux groupes WhatsApp (par région,
département, par pôle de compétence).
n De nombreuses réunions à distance (entre Présidents, au sein
des pôles de compétence, en régions…) selon l’actualité.
n Des alertes réseau par mail quotidiennes puis hebdomadaires
sur le suivi de crise et les principales actions menées.
Tout ceci pour plus de fluidité dans l’information à faire passer.
7- Soutenir, écouter, partager.
Dès les prises de parole du Président de la République en date
du jeudi 12 mars et du Lundi 16 mars 2020 sur les mesures de
confinement, la FNPHP a été mise en situation de crise et à
l’écoute de ses adhérents.
n Mise en place d’une cellule de crise avec la MSA.
n La prise en charge de tous les adhérents et non-adhérents
avec des centaines d’heures passées au téléphone pour
l’équipe de la FNPHP.
n Des élus qui s’impliquent sur le terrain auprès des collègues.
n Mise en place de nouveaux partenariats avec la centrale de
référencement FNPHP Privilèges :
l L’offre Lyf Pro, une solution de paiement facilité via
smartphones pour apporter une solution pour les
professionnels en vente direct contraint de se réorganiser en
drive et livraison.
l Un référencement de fournisseurs d’EPI pour mettre la main
sur des stocks de masques et le matériel de protection en
général au plus fort des tensions sur ces produits.
20 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 21
SPÉCIAL COVID 19
ALIBI ® Flora
Nouveau Fongicide alliant deux matières actives complémentaires, permettant
de lutter efficacement contre les oïdiums en culture florale
La FNPHP en action
dans les régions
DESCRIPTION
ALIBI Flora, est un nouveau fongicide
polyvalent offrant une protection efficace,
à la fois préventif et curatif, pour les
cultures ornementales sous abris. Il résulte
d’une combinaison de deux matières
actives éprouvées : le difénoconazole et
l’azoxystrobine. Ce dernier est performant
et fournit des résultats durables.
BÉNÉFICES PRODUIT
Une action préventive
L’azoxystrobine est une matière active qui
inhibe la respiration des champignons en
se liant au cytochrome b mitochondrial et
en bloquant le transfert d’électrons entre
le cytochrome b et le cytochrome c. Cette
matière active empêche donc le champignon
de pénétrer dans le végétal. Elle empêche
aussi ce dernier de fructifier et donc de se
reproduire limitant ainsi la propagation de la
maladie.
Couplée à une action de choc
Le difénoconazole a une activité préventive,
curative et éradiquante. Il est rapidement
absorbé par la plante et transporté dans le
xylème par systémie ascendante. Il atteint
rapidement les sites infectés par le pathogène
et stoppe son développement.
Résultats d’un essai ALIBI Flora conduit par Astredhor en 2018
DES RELAIS EN RÉGION
n Outils pour les Présidents (courriers, argumentaires) et relai des actions engagées.
n Outils pour les adhérents (courrier d’action parlementaire majoritairement, accompagnement personnalisé sur certaines
démarches auprès des élus–ouverture des marchés, participation à des dispositifs locaux d’aides aux producteurs).
n Défense de dispositifs régionaux auprès des Conseils Régionaux.
n Appui aux entreprises (conseil, appui stratégique…).
n élaboration de plans de soutien et de relance départementaux.
Crédit photo : Shutterstock
45 %
40 %
35 %
30 %
25 %
20 %
15 %
10 %
5 %
0 %
Surface foliaire atteinte (oidium) par modalité au cours du temps
T0 T1 + 6 j T2 + 7 j T2 + 14 j T2 + 20 j
Témoin Ref. ALIBI Flora
Le produit ALIBI Flora a été éprouvé à
ASTREDHOR Sud-Ouest GIE Fleurs et
Plantes dans le cadre d’un essai d’efficacité
pour lutter contre l’oïdium. Dans un contexte
de forte infestation (près de 100% de feuilles
touchées par l’oïdium et recouverte d’un
feutrage blanc à hauteur de 40%) et après
2 traitements à une semaine d’intervalle,
ALIBI Flora a rapidement montré son
efficacité contre l’oïdium. Dans cet essai,
ALIBI Flora s’est toujours montré au moins
aussi efficace que la référence chimique sans
présenter de signe de phytotoxicité. ALIBI
Flora apparaît comme un nouveau produit
complémentaire pour lutter durablement
contre les oïdiums en production.
Nicolas Guibert
Chargé d’expérimentation
Astredhor Sud-Ouest
DES TÉMOIGNAGES
DES REMONTÉES DE TERRAIN
n Ce sont bien vos témoignages et vos remontées de terrain au sein du réseau qui ont permis à la FNPHP d’avancer.
Ceci en proposant pas à pas des solutions, des actions au service du réseau et du maintien du commerce lorsque cela était
possible dans un cadre règlementaire contraint et subi.
Attention - H302 - Nocif en cas d’ingestion. H317 - Peut provoquer une allergie cutanée. H332 - Nocif par inhalation. H410 - Très toxique pour
les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH208 - Contient de la 1,2-benzisothiazol-3(2H)-one. Peut produire
une réaction allergique. EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.
Un bilan rassurant pour la FNPHP plus que jamais réactive,
visible et puissante
n Une organisation et une politique nationale nourrie par le terrain grâce aux binômes CM Président.
n Des actions déclinées, déployées et relayées au plus proche des adhérents.
Fédération Nationale
Les producteurs des végétaux d'ornement
11, rue de la Baume, 75008 PARIS - www.fnphp.com
Directeur de la publication : Marie Levaux - Directeur de la rédaction : Julien Legrix
Merci à tous les auteurs et à l’équipe de la FNPHP.
Conception, maquette : Yvon le Goff, gproduction07@gmail.com
Régie publicitaire : ADCR & Conseils, 7 chemin des prairies, 95300 Pontoise, pierre-armand.dupont@wanadoo.fr
06 14 31 08 02- jean-michel.adam4@orange.fr, 06 84 21 92 32
Syngenta France SAS - 1228, Chemin de l’Hobit - 31790 Saint-Sauveur France.
SAS au capital de 111 447 427 Euros. RCS – RSAC Toulouse 443 716 832. Numéro de TVA intra-communautaire : FR 11 443 716 832. N° d’agrément MP02249 : distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels.
ALIBI® FLORA - AMM N° 2190659- Composition : 200 g/l (18%) d’azoxystrobine* et 125 g/l (11,3%) de difénoconazole - P102 – Tenir hors de portée des enfants. P261 – Éviter de respirer les embruns de pulvérisation. P280 - Porter des gants de protection/
des vêtements de protection (se reporter à l’étiquette pour le détail des protections aux différentes phases). P302+P352 - EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU : Laver abondamment à l’eau. P312 - Appeler un CENTRE ANTIPOISON/un médecin en cas de
malaise. P501 - Éliminer le contenu/récipient dans une installation d’élimination des déchets agréée. Peut porter atteinte aux insectes pollinisateurs. Éviter toute exposition inutile. SP1 - Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage. Ne pas nettoyer
le matériel d’application près des eaux de surface. Éviter la contamination via les systèmes d’évacuation des eaux à partir des cours de ferme ou des routes. SPe 2 - Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer ce produit plus d’une fois par an
pour les usages sur rosier. SPe 2 - Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas rejeter les eaux usées des cultures hors sol sous abri directement dans les eaux de surface. ® Marque enregistrée et *substance active d’une société du groupe Syngenta.
Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour
l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les conditions d’emploi et les usages, doses et conditions préconisées : se référer à l’étiquette du
produit ou www.syngenta-pro.fr.
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