05.10.2020 Views

HORS SERIE

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

infos

La force d’un réseau, la fierté de réussir ensemble !

HORS-SÉRIE

SPECIAL COVID 19

INSTINCT

DE SURVIE


Klasmann-Deilmann: The future of growing

INNOVATION

CROISSANCE

DURABILITE

DR

SOMMAIRE

Page 4

Végétal, notre habitat premier

Par Maura Rougieux

Page 10

Les jours d’après...

(Fiction, sans science, où l’optimisme de l’auteur peut

paraître exagéré)

Par Olivier Ottenwaelder

Page 12

Quel monde pour après ?

Par Francis Coudene,

Page 14

Debout les producteurs, demain nous

appartient !

Par Marie Levaux

Page 16

Notre dixième printemps !

Comme chaque année,

le printemps commence…

Par Mark Hodson

Page 18

Pas de mots pour décrire ce que nous

avons vécu

Par Florian Bonnot

Page 20

Crise du COVID-19 : la FNPHP

en action sur tous les fronts

Page 22

La FNPHP en action dans les régions

PYRENE AUTOMATION

NEUF & AMÉLIORATION

TOUTES MARQUES

20 ANS

de solution

Concepteur de chariots d’arrosage multifonctions

Consultez-nous !

Fnphp

ÉDITO

Marie Levaux,

Présidente de la FNPHP.

Paroles d’hommes

et de femmes au cœur

du confinement

En mars dernier, quand les mesures de confinement

ont été annoncées, une période d’incertitude s’est

ouverte. Nous savions quand nous rentrions en

confinement mais n’avions aucune idée de quand

nous en sortirions. Avec un peu de recul, beaucoup

se rendent compte que l’incertitude la plus pesante

n’était pas liée à la question du « quand » mais à celle

du « comment ».

Pendant cette période qui nous a tous atteints

violemment, le sentiment de solitude a souvent

dominé, donnant naissance à des états d’âme, des

rêves ou des cauchemars...

Le téléphone et le web restaient nos seuls liens, et le

besoin de parler, de partager étaient très forts.

La FNPHP a été un vrai creuset d’échanges et

de réflexions... qui perdurent aujourd’hui et

qui pourront guider nos actions du quotidien autant

dans la sphère individuelle que collective.

Nous avons envie de partager avec vous quelquesuns

de ces témoignages. n

NB : Vous pouvez allonger la liste en nous envoyant le

vôtre.

05 61 68 28 42

www.pyrene-automation.fr

Une équipe jeune et dynamique

• Chariots robustes, durables

et évolutifs pour tout type de

serre, même photovoltaïque

• Tuyau tendu ou guirlande,

simple ou double propulsion

• Interface très ergonomique

pilotable par Smartphone

• Arrosage par buses, rideaux

d’eau-pluie, cannes

• Traitements conventionnels

ou bio par Doseur ou Venturi

• Thigmomorphogénèse

et piégeage

2 / FNPHP infos-0CTOBRE 2017

FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 3



Par Maura Rougieux,

Pépinières Rougieux

Lanfroicourt (54)

Epidémie : l’épidémie

Covid19 aura

des conséquences

pendant des années.

Crise : ça fait

presque 100 ans

qu’on nous parle de

la crise, à l’école on

commençait à rabâcher

avec 1929.

Confinement : le

confinement remet

en question notre

relation avec notre

habitat.

Pépiniéristes et

horticulteurs : pour

vivre, nous produisons

des plantes. En

cette crise sanitaire,

nous sommes les

seuls agriculteurs

dont le commerce

est considéré

comme non indispensable.

Malgré le confinement il a fallu continuer à travailler, au mieux pour maintenir en vie, au pire pour détruire.

Végétal,

notre habitat premier

Texte écrit pendant le confinement

Le choc passé, on parle d’anticiper ladite « sortie de crise ». Ceci à première vue

dans un modèle qui vise un redressement économique rapide vers le niveau

« d’avant ». Je ne parlerais pas ici de plan de sauvetage des entreprises. Je n’en

ai aucune expérience. J’interroge le modèle.

J

’entends mes concitoyens souffrir d’où ils habitent,

c’est le terreau de leur crise. Une sortie de

la débâcle économique reste uniquement une issue

de secours d’urgence. La porte de sortie est celle qui

s’ouvrira sur un lieu de vie inconditionnellement habitable.

Ouvrons-la, nous verrons alors l’ampleur du

chantier qui nous attend.

En sortie de guerre, l’heure est à la reconstruction.

Celle des espaces de vie. Aujourd’hui nos paysages,

les sols, les cultures, la biodiversité, la qualité de l’eau

sont ravagés. Notre génération ne doit pas reconstruire

du bâti mais bien du paysage.

Je m’interroge ici sur le changement de nature du

contexte de notre exercice professionnel d’une part ;

sur la reconnaissance de nos partenaires et le travail à

mener ensemble quant à la représentation du végétal

comme habitat et l’absolue nécessité de partager

une vision commune pour y trouver notre juste place

d’autre part. Enfin, au cœur de nos métiers : le choix

des essences à produire et à nouveau les indices de

représentation sur le végétal destinés à ceux qui

planterons pour reconstruire.

Construire une vision commune, construire les indicateurs

pour faire les choix pour les producteurs et

pour les acheteurs. Nous verrons qu’une énorme

partie du travail est déjà lancée, de nombreux outils

et structures déjà en place. Les signaux étaient déjà

présents et tous ont déjà anticipé. L’heure n’est plus

aux bruits du catastrophisme mais à l’accordage des

violons et au recrutement de l’orchestre.

Contexte : le paysage à l’heure

de la reconstruction

Nous devons nous préparer à investir des espaces et

paysages dont la définition aura changé si l’on daigne

changer de regard.

Les images des villes désertées qui circulent en ce

moment, en particulier sans voitures, ont un vrai

potentiel. Ce qui choque : l’absence de vie. L’horreur

de ces espaces de béton imperméable. On revoit

sans filtre leur incapacité à absorber les canicules

(2018 et 2019), les inondations (2012), l’épidémie... Si

ces villes étaient des objets, en bons consommateurs

on les jetterait pour en acheter de nouvelles. La ville

jetable. Ce serait si simple. Non, on part avec un handicap

c’est tout.

FNPHP

FLICKR

Le confinement crée immanquablement un sentiment de manque, et ce dès l’instant de son annonce.

Les images des campagnes sont les mêmes depuis

des années. Ce qui ne choque pas : l’absence de vie.

Ces champs industriels, sols épuisés, villages dortoirs.

Pire, même un Covid 19 ne mettra pas ça en évidence.

La reconstruction est un effort collectif, il demande

une vision partagée qui donne envie d’y croire. On

a besoin aussi d’un minimum d’éducation du regard.

Le plus gros du boulot. Or la vision partagée un peu

floue, un peu verte qui circule ces dernières années

ne prend pas.

Le confinement : l’humain

confronté à son habitat

Le confinement crée immanquablement un sentiment

de manque, et ce dès l’instant de son annonce.

Un manque plus fondamental que le manque lié à la

« création de besoins » du système de consommation

habituel.

Il se résume un peu comme sur cette image. Que

voit-on ? Du végétal. L’instinct de survie ? lll

Taille et port de plante

plus uniformes !

Leucanthemum Madonna

panamseed.com

FLICKR

Une médaille

d’Or Fleuroselect

FLICKR/ Peter Miller

Leucanthemum

4 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 5



SPÉCIAL COVID 19

QUI MIEUX QU’UN SPÉCIALISTE

EN HORTICULTURE

PEUT VOUS AIDER À ANALYSER VOS RISQUES

POUR UNE ASSURANCE SUR MESURE ?

FNPHP

Les surfaces disponibles avec encore un semblant de terre pour planter sont plutôt là entre autres.

Les représentations du végétal baignent aujourd’hui dans l’’utopie.

FNPHP

Les serristes les plus exigeants choisissent

l’assurance d’un spécialiste.

Avec l’assurance HORTISECUR ® , vous profitez de l’expertise de votre

conseiller Gartenbau-Versicherung pour analyser et prévenir les risques de

votre entreprise. HORTISECUR ® vous offre ainsi une couverture innovante

et haut de gamme, personnalisée selon vos besoins. Et à chaque moment,

depuis vos projets d’investissement jusqu’au règlement de vos dommages,

vous êtes sûr d’avoir à vos côtés un professionnel des serres qui connaît

votre métier. Pour en savoir plus, contactez-nous au 03 88 60 29 95.

www.hortisecur.fr

Scannez ici et

demandez une étude

personnalisée

Anz_AP_GV_Horticulture_FR_186x130mm__03-2018.indd 1 12.03.18 15:59

Les quelques îlots de préservation ne cachent pas l’immensité de l’esclavage du végétal par l’homme.

FLICKR

Cultures sous platiques à Almeria (Espagne).

FLICKR

Au sortir du confinement, plusieurs semaines, voir des

mois, nous devrons donner une réponse au manque

ou retourner à la bonne drogue de l’écran. Pendant

le confinement : inciter le consommateur à planifier

la manière de pallier durablement au manque. Avant

tout, rendre visible l’existence des producteurs locaux

et leur capacité à assurer ses besoins. Il faut sans

aucun doute rassurer, faire signe, cadrer, proposer un

plan pour penser la sortie. Préparer les contrats.

J’étais choquée de me rendre compte qu’en campagne

mes voisins s’organisent pour leurs courses au

gros supermarché de la plus proche zone commerciale.

Pour moi, il semblait tout à coup évident de

s’organiser pour l’approvisionement chez le maraicher,

le point de vente des producteurs (paysan meunier,

laiterie et éleveur locaux et arboriculteur) pour

s’assurer un approvisionement durable dans tout

les cas. Pourquoi continuer de vivre de la distance ?

Manger des aliments produits à distance, regarder

les débats à distance, se divertir à distance… quand

aujourd’hui chacun se retrouve chez soi.

Enjeu de la représentation

Aucune des représentations ci-dessus n’a de cohérence

esthétique/éthique. Le végétal y est une dentelle,

un prétexte, un corps soumis, du vivant relayé

à la marge. Il est au service - uniquement au service

le l’humain. Les quelques îlots de préservation ne

cachent pas l’immensité de l’esclavage du végétal par

l’Homme.

La crise de la représentation est encore plus accrue

dans le règne actuel des écrans, où les paradigmes

type Instagram polarisent soit la célébration de la

catastrophe écologique, soit l’hyper-esthétisme de

la plante objet.

On ne parle plus de verdir la société. On dépasse

ce stade où l’on barbouille du vert partout parce

que c’est vendeur. Toutes les études ont été faites,

financées les études d’impact, multi-interprétées

les statistiques, et modélisés remodélisés les scenarios,

faites les expérimentations les plus pointues,

les plans de préventions, les rapports… merci pour le

diagnostic.

Pour répondre au climat, aux besoins des sols, de la

faune puis de l’humain, la cohérence est de mise entre

acteurs de la production, de l’expérimentation, de la

préservation, du financement, de la formation, des

propriétaires fonciers. L’inconscient collectif porte

déjà les avis diffus des scientifiques, des producteurs,

des paysagistes, des ONG, des associations environnementales,

des agriculteurs, des hydrogéologues, des

amateurs, des collectivités, des propriétaires… lll

6 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE JUILLET 2020 /7



SPÉCIAL COVID 19

lll Toutes leurs images se verdissant lentement

sont morcelées. De ce fait, la lenteur de l’avancement

des travaux en décourage plus d’un. Pourtant avec un

peu de distance, tous vont dans le même sens. Trouver

la méthode, travailler ensemble, à bonne échelle.

On sent même chez certains, la soif d’agir, d’entreprendre.

A quand un « débat palette végétale », à

l’échelle de bassins versants par exemple, qui comprend

aussi bien les arbres, que les denrées alimentaires,

les prairies, les plantes molles, les massifs forestiers,

l’élevage ? Pendant le confinement il est l’heure

de tracer, on cartographie, dessiner l’architecture

arboricole et végétale dans son ensemble, prévoir le

choix des essences, les quantités. (Un peu comme les

scenarios afterre2050 mais opérationnels et à petite

échelle). Nous sommes en plein dedans, de toute

façon. Faire comprendre aux acteurs du développement

que l’homme n’est pas le centre de ce monde,

voilà j’en conviens un obstacle de taille.

Revoir l’histoire de la représentation des jardins et

du paysage dans l’histoire des arts est pour cela tout

à fait thérapeutique. L’homme a déjà plusieurs fois

changé de paradigme, tout est possible.

Pour mettre l’ensemble des acteurs au diapason il

faut pourtant un bon plan plutôt qu’un long discours.

Nous avons besoin d’images où la plante (re)structure

l’habitat. Où la culture de ces plantes est le lieu de

vie et la nourriture de ceux qui l’habitent. Ce n’est

pas une image unique qui s’impose, pas une recette :

chaque terroir façonnera le modèle en fonction des

ressources.

S’accorder sur l’objectif : la santé

La pression sanitaire touche aujourd’hui l’humain. Il

semble presque s’en rendre compte.

Elle sévit parmi des dizaines d’espèces végétales ces

dernières décennies. Personne ne s’en rend compte.

Nous sommes extrêmement loin des mesures de

confinement quand il s’agit des végétaux.

La naissance d’un passeport phytosanitaire à l’échelle

européenne devrait donc bien nous réjouir, encore

plus s’il devenait mondial. La question de la circulation

des pathologies des végétaux doit déontologiquement

devenir elle aussi centrale dans le

commerce de végétaux et de produits agricoles de

manière générale. Fait est de constater à nouveau,

que nous avons tous les outils pour se discipliner

dans nos commerces. Continuons donc à évoluer

avec bon sens.

Nous répétons depuis des années que le modèle doit

changer. Les thèmes récurrents sont la production et

l’achat local, le contrôle phytosanitaire, les nouvelles

attentes du consommateur, le végétal essentiel à la

vie, la logistique... Les clients professionnels formulaient

hier déjà une demande de structuration de

l’offre locale. Tous les indicateurs vont dans ce sens.

En sortie de crise nous aurons la même demande en

beaucoup plus clair. Il est donc important de continuer

ces débats avec la radicalité qui s’impose car

l’adéquation de l’offre avec les bonnes attentes sont

nos seules vraies bouées de secours quant à la viabilité

de nos entreprises pour les prochaines années.

On ne rigole pas avec les virus tout à coup. Il doit en

être de même pour les plantes. En période de crise

le commerce de plantes est considéré comme non

indispensable par la sphère politique car l’Homme

semble encore se trouver au centre du monde.

Représentation et langage commun

Nous sommes donc en quête d’un habitat sain et

encore mieux, agréable. Un schéma général est nécessaire

mais un langage compréhensible de tous

également, à chaque échelle de décision. Nous recherchons

des indicateurs clairs et simples pour les

décideurs, en l’occurrence le client qui met en place

le végétal.

Géographiquement on ne pourra pas convertir tout

le monde d’un coup. Cela parait plus atteignable régionalement.

Le tissu décisionnel semble se mettre

en place en ce sens. Tout est presque prêt.

Un élément de détail dans notre image

d’ensemble – La signalétique

Une fois l’intention et le cadre posé, nous mettons

en œuvre les indicateurs et les aides à la décision,

dans leurs détails à toutes les échelles. Je poursuis

donc ma réflexion, avec pour exemple un élément

de langage destiné à la vente au détail : l’idée d’un

« plantscore » qui nous a été présenté par Pascal Renaud,

administrateur à la FNPHP au dernier Conseil.

Un élément de langage, visuel, destiné à être compris

de tous.

Cela parait sans doute anecdotique en ce moment

de choc, mais semblait important hier pourtant. Je

reprends ici quelques notes inspirées par ce débat

curieusement animé du dernier CA. C’est cette animation

qui m’a frappé. Il y avait matière à creuser.

L’objectif de ce score serait de donner une échelle

de valeur au consommateur au moment de décider

de son achat. Il faut comme dit lui faire sentir que

« verdir » n’est plus un prétexte mais une nécessité et

qu’on a besoin de lui pour cela. L’utilisateur est plus

motivé et réalise mieux les choses s’il se sent utile.

La première présentation en CA tournait les critères

vers des critères de responsabilité du producteur et

des mesures visant le transport. Ce sont des préoccupations

de producteur. Voici mon ressenti.

Les producteurs font déjà nombre d’efforts en ce

sens, ils font leur bonne part du boulot. Les premiers

critères corrèlent beaucoup avec le label Plante

Bleue, et les seconds avec les enjeux du passeport

phytosanitaire. Le « plantscore » ne doit pas être ressenti

comme un énième bâton dans les roues pour la

production. Il doit être un moteur supplémentaire,

vécu comme une récompense pour les producteurs

de végétaux qui s’engagent dans des pratiques vertueuses

depuis des années.

Il faut donc bien garder, comme pour les autres produits

de consommations distribués avec un score,

une échelle de valeur « après-vente ». Recentrer l’indicateur

sur l’objectif consommation du client. Cette

échelle vise à engager la responsabilité du consommateur.

Il achète par exemple le frigo AAA car il polluera

moins. Il achète le Cornus mas car il produit du

pollen pour les abeilles en sortie d’hiver quand il y en

a encore peu de disponible (exemple).

Si l’on se place du côté du consommateur, on comprend

qu’il veut par son acte d’achat participer, « faire

un geste pour la planète », bien faire. Il veut lui aussi

être acteur (ou se donner bonne conscience c’est

selon). Cette notion du consommateur qui veut être

acteur est cruciale pour nous. Il faut l’engager encore

plus dans ce rôle, lui donner toute cette place. Difficile

de croire qu’il faut accorder cette confiance au client

quand il ne sait plus ni faire un trou ni tailler un rosier.

Pourtant lui donner les indicateurs pour être acteur

d’une construction cohérente contribue à le motiver,

et donc à le fidéliser. Nous aurons besoin de tous pour

refaire du végétal la charpente de notre habitat.

Les critères sont alors simples et amplement travaillés,

martelés par l’interprofession. Ce sont à mon

sens tout simplement les bienfaits du végétal, et

l’adaptation au terroir local. Une section de critères

les mêmes pour tout le monde pour les bienfaits

par variété, plus une section de critères par région

climatique. En clair le message d’une plante AAA :

vous achetez la bonne plante pour le bon endroit,

vous contribuez bien à la végétalisation raisonnée de

votre cadre de vie.

Nous allons avoir besoin de ce consommateur pour

mettre en œuvre la replantation. Il faut qu’il sache

ce qu’il doit faire pour contribuer, qu’il soit motivé,

et qu’il n’ait pas uniquement en tête une valeur marchande.

Le grand public sent depuis plusieurs années

que le système est à ces limites, à présent il craque.

Ce public voulait contribuer en étant acteur. Aujourd’hui

il faut lui faire sentir le devoir de contribuer,

en plantant juste.

La nature des productions

Le maintien de la capacité de production pose donc

directement la question même de la nature de ces

productions : la redéfinition des gammes par les producteurs

et leur structuration à l’échelle nationale

pour le régional. Il faudra revoir le contenu de nos

productions, réduire drastiquement notre recours au

transport, revoir nos liens et échanges commerciaux

avec les autres agriculteurs eux aussi en mutation.

Nous sommes les seuls agriculteurs aujourd’hui à ne

pas avoir le statut d’indispensables quant au commerce

de nos productions, alors que l’on tonitrue

que le végétal est essentiel à la vie. Tout le monde

sait aujourd’hui au fond ce qu’il y a à

reconstruire, ça parait bien pharaonique,

mais il faudra bien commencer

quelque part et ces quelques semaines

de confinement sont l’occasion d’expérimenter

localement des alternatives.

Nous y sommes contraints, allons y.

J’entends ceux qui souffrent de leur

confinement. J’entends toutes les

bonnes volontés qui tentent de rattraper

le désastre ou d’écouler leur marchandise

par tous les moyens. J’entends que certains

en feront couler d’autres mais que

sans le producteur le reste de la chaine

n’est plus rien. Reste à avoir l’oreille assez

fine pour entendre ce qui sonne faux, se

faire confiance. Rester producteur avant tout.

L’heure n’est plus au catastrophisme. En voilà une

belle et il y en a encore. Enfin, les écrans sont des

outils ; ni des objets d’attention, ni des paysages. A

ceux qui vivent la tête dans les écrans : combien de

fois leur a-t-on vendu et rappelé la mise à jour de

l’antivirus ? Ce qui attend les métiers du végétal :

coder le luxuriant antivirus du terroir.

Je tapote ce message la terre sous les ongles sur un

clavier plastique, et c’est la terre qui nous fait vivre. n

H

E

FLICKR

8 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020

FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 9

Polet_FNPHP_NrHorsSerie-Juin2020-105x135mm_outline.indd 3 8/06/2020 9:18:41



SPÉCIAL COVID 19

Par Olivier

Ottenwaelder,

Azure Plantes

Fréjus (83)

Les productions de fraisiers ont connu une demande « jamais vue ».

Les jours d’après...

(Fiction, sans science, où l’optimisme de l’auteur peut paraître exagéré)

Texte écrit pendant le confinement

FNPHP

Et c’est ce qui s’est passé, au moins au début...

Les critères de choix des consommateurs (et donc

des acheteurs pour la distribution) n’ont plus été

les seuls prix cassés. On a vu des services achats de

centrales se concentrer sur les produits industriels

inertes et déléguer aux magasins les approvisionnements

en produits frais.

Les jardineries et autres grandes surfaces de bricolages

ne se voyaient plus imposer des livraisons de végétaux

qu’ils n’avaient pas commandés et dont une grande

partie allaient directement à la benne. Elles pouvaient

enfin recontacter les producteurs ou les grossistes de

leur région pour leurs approvisionnements.

Se concerter pour harmoniser

les productions et éviter les gâchis

Les producteurs aussi changeaient, ils ne choisissaient

plus les plants qu’ils allaient mettre en culture

pour prendre plus de parts de marché, mais, au

moins au niveau de leur région, n’hésitaient plus à se

concerter avec leurs confrères pour harmoniser leurs

productions et éviter les gâchis.

Même pour le paysage, les critères avaient évolué :

les donneurs d’ordre publics comprenaient enfin

qu’ils avaient un rôle à jouer dans le tissu productif

de leur région et tant pis pour les voyages au loin

pour marquer des végétaux chez des gros producteurs

étrangers... On s’était mis enfin à privilégier

l’adaptation du végétal au climat de la région, son

rôle dans la biodiversité, tant végétale qu’animale et

on voulait savoir où et comment il avait poussé.

Mais, au bout d’un moment, il a bien fallu se rendre

compte que tout ça avait des limites...

Il n’y avait plus de pénuries parce qu’il fallait faire venir

les marchandises du bout du monde puisqu’on en

fabriquait une bonne partie sur place, mais les entreprises

de production horticole ou de pépinière n’arrivaient

à satisfaire qu’une petite partie de la demande

intérieure...

Alors, il a bien fallu rouvrir les frontières et s’approvisionner

sur un marché plus large.

Mais, cette fois-ci, ça s’est fait de manière transparente.

L’Europe avait imposé, avant la crise, un étiquetage

des produits (le fameux PPE) qui en montrait

l’origine. Les producteurs français, ou au moins

quelques-uns, utilisaient des signes de qualité qui

imposaient la traçabilité des produits proposés aux

consommateurs. On s’est même mis à les noter pour

permettre aux acheteurs de vérifier si ce qui leur

était proposé correspondait bien à leurs attentes...

Alors, pendant un temps, la solidarité a conforté l’intelligence

et tout a été pour le mieux dans le meilleur

des mondes.

Mais ça n’a pas duré.... n

Ça faisait plusieurs mois qu’avait été décrétée la fin du confinement. Les entreprises se remettaient

doucement en marche et, finalement, assez peu n’avaient pas survécu à cette crise.

Beaucoup de choses avaient changé. La mondialisation,

avec la recherche de la rentabilité à court

terme pour des gestionnaires qui ne s’occupaient

que des aspects financiers, avait montré ses limites.

Les pénuries mises au jour avec les ruptures d’approvisionnements

pour des marchandises essentielles

avaient fini par provoquer le ressaisissement de nos

politiques et toute une volée d’ordonnances ayant

pour but de remettre un peu d’ordre et de sécurité

dans tout ça avait été lancée.

Les bienfaits des achats locaux

Du côté des consommateurs, on avait redécouvert

les bienfaits des achats locaux. C’est vrai que, passées

les réactions exagérées qui ont conduit certains à

stocker des quantités énormes de pâtes ou de papier

toilette, les approvisionnements des magasins

avaient globalement été assurés.

Bien sûr, au bout de quelques semaines de confinement,

les transporteurs, face aux mauvaises conditions

de travail que devaient subir les conducteurs,

qui ne trouvaient plus d’endroits où se restaurer et

où se laver, avaient bien été obligés de réduire leurs

services et quelques pénuries sur les produits frais

avaient pu se faire sentir dans quelques grandes villes.

Les agriculteurs et les maraîchers, surtout quand ils se

trouvaient en périphérie des agglomérations, avaient

mis en place des services de livraisons ou des drives,

sur le modèle de la grande distribution.

Même les supermarchés se sont découvert une fibre

d’acheteurs locaux. Les difficultés de transports et

les plateformes qui avaient réduit leur activité par

manque de personnel (beaucoup étant tombés

malades et d’autres, trop inquiets, faisaient jouer leur

droit de retrait) les ont conduits à prendre contact

avec des producteurs régionaux. Certes ces derniers

n’arrivaient pas à les fournir en bananes ou en café,

mais tous les produits de saison étaient disponibles

pas très loin.

Pour les horticulteurs et mêmes pour les pépiniéristes,

la saison s’annonçait catastrophique. Il y a eu

des réponses très rapides apportées par l’Etat via les

banques et la MSA, mais il ne s’agissait que de reports

ou de prêts... Pour combien de temps et comment

allons-nous rembourser ? disaient-ils en cœur.

Là aussi, l’aspect positif, voire surprenant, a été l’augmentation

du nombre de producteurs voulant adhérer

à une organisation syndicale. Et c’est bien ces

organisations qui on permis de mettre en place des

indemnisations et des prêts de consolidation qui ont

fortement limité le nombre des entreprises obligées

de s’arrêter.

Là comme ailleurs, tout le monde disait « Plus rien ne

sera jamais comme avant ».

PRISE EN CHARGE PREVOYANCE :

Témoignage de M. Froger Xavier

Après une rencontre organisée par la FNPHP

49/72, nous avons pris rendez-­‐vous avec AR2P

(Groupe Sofraco) pour leur exposer une

problématique santé.

Quid de la prise en charge par notre contrat

d'assurance en cours ?

Après analyse du dossier, il s'est avéré que notre

contrat avait une couverture tout à fait correcte,

exception faite du souci de santé dépisté......qui

représentait un risque avéré.

AR2P a étudié notre dossier et nous a orienté

rapidement vers une autre solution.

L'épisode du COVID 19 nous a contraint à

déclencher la couverture spécifique audit risque et

le contrat a dévoilé toute son efficacité lors du

confinement, paiement d'indemnités, avec des

démarches relativement simples et rapides.

Si vous aussi vous souhaitez

avoir un avis objectif et des

conseils personnalisés, nous

vous rappelons que la

FNPHP et le Groupe Sofraco

vous offrent votre étude.

10 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020



SPÉCIAL COVID 19

Par Francis Coudene,

ETS Coudene

Auvers-sur-Oise (95)

FNPHP

ADOBE STOCK

Parmi les dizaines de millions d’euros de destruction, les suspensions ont payé leur tribu.

Quel monde pour après?

Le 15 mars dernier, notre président nous à annoncé que nous étions en guerre !

Comme toujours en temps de guerre, les gens se

révèlent dans ce qu’ils ont de plus vertueux ou

de plus sordides.

D’un coté la solidarité volontaire, le don de soi aux

autres quelques fois au péril de sa vie, la résistance,

l’action souvent cachée par pudeur en se disant que

tout le monde en ferait autant.

Les exemples ne manquent pas même si on en fait

très vite une généralité médiatisée.

Ensuite, il y a la solidarité un peu forcée par les événements

mais qui transcende les gens en leur donnant

la possibilité de donner un sens à leur vie.

Il y a ceux qui subissent, tétanisés, sidérés par l’ampleur

des risques mais qui très souvent finissent par

réagir, essaient de se sauver en sauvant leur proches.

Enfin, il y a ceux qui voient une opportunité de régler

leur compte, de faire des affaires, de profiter d’une

certaine désorganisation où de la faiblesse des autres

pour se placer.

Texte écrit pendant le confinement

Les vertus et les travers de chacun

Dans notre monde de l’horticulture et des pépinières,

cette crise aura eu le mérite de montrer les

vertus et les travers de chacun.

Certes personne n’est noir où blanc, il y a beaucoup

de gris mais dans tout ce que j’ai entendu, il ressort

que le producteur a été dans bien des cas le dindon

près à être plumé.

Le détaillant qui ne pouvait pas ouvrir alors que les

magasins autour de lui se gavait de vendre son produit

et pour certains en ayant ouvert un nouveau

rayon végétal.

Le pépiniériste devant garder ses jauges pleines alors

que personne n’interdisait aux paysagistes de planter

(sauf dans certains cas évidemment).

Et l’horticulteur se voyant contraint de détruire sa

production en se demandant s’il devait remettre en

production pour le printemps.

Les réactions de chacun

Chacun a réagit comme il a pu, pour le détaillant

en ouvrant un drive, pour le pépiniériste en taillant,

raccourcissant ses plantes dans l’espoir d’un retour à

meilleur fortune.

Pour l’horticulteur en serrant les fesses dans l’espoir

d’un printemps clément et pour certains en se rapprochant

des distributeurs partenaires de leur entreprise

pour établir avec eux la meilleur manière d’envisager

l’avenir même proche.

Et là, patatras!!!!

Quand on a ce type de partenaires, on pas besoin

d’adversaires.

Les contrats ne seront prolongés que s’ils sont revus

à la baisse sans contrepartie, sans recours du producteur.

Sans compter que comme les producteurs sont en

grande difficulté, il faut en profiter pour leur demander

des ristournes.

Le monde des centrales et de la distribution n’est

pas un monde de bisounours. loin s’en faut mais

Certains horticulteurs sont dans des situations inextricables

alors que la FNPHP dans toutes ses actions a œuvré

pour la filière dans son ensemble, on s’aperçoit que

d’autres on prêché pour leur chapelle exclusivement.

Comment leur faire comprendre que sans producteurs,

plus de jardinerie.

Comment leur faire comprendre qu’un engagement

nécessite que chacun s’y retrouve et que l’équilibre

est nécessaire dans tous les contrats.

Certains horticulteurs sont dans des situations inextricables

et s’ils s’en sortent, ce ne sera pas grâce à

eux.

Beaucoup de consommateurs ont, suite à cette crise,

décidés de faire fi d’une petite augmentation de prix

pour choisir d’acheter plus local ou en tous cas français.

Il semblerait que ce ne soit pas le cas pour eux.

Grand bien leur fasse.

A l’aube de ma retraite, je rêve que les producteurs

détaillants et les grossistes achètent principalement

en France pour permettre aux horticulteurs de ne

plus être à la merci de ce type de pratiques.

Je rêve aussi que les centrales qui se reconnaîtront

dans mes propos reviennent à plus d’équité dans leur

pratiques mais là, peut-être que je rêve. n

[ BÊTE DE SOMME ]

PORTE-OUTILS ÉLECTRIQUE

Plateau bois, benne réservoir, benne métallique

Charge max : 280 kg

Moteur électrique : 1,7 kw

Demandez une

démonstration

www.etesia.fr

12 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020

FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 13



SPÉCIAL COVID 19

Par Marie Levaux,

Ets Horticoles

du Cannbeth

Mauguio (34)

Pas de chômage partiel pour la PBI !

Debout les producteurs,

demain nous appartient !

En débutant ces lignes, ma première pensée se tourne vers l’Humanité - et ses victimes -, qui face au

Covid 19, s’est trouvée en grand danger, face à un ennemi invisible.

Asituation inédite, moyens inédits !

Le confinement des populations à l’échelle

mondiale : ça, personne ne l’avait jamais imaginé !

Corrélativement, notre filière a dû faire acte de solidarité,

au risque de se sacrifier...

Je n’ai pas envie ici de ressasser les états d’âme, de

stress, de grande inquiétude et de solitude que nous

avons dû traverser les uns et les autres. Les actions

du quotidien ont été des actions de survie, l’objectif

étant de sortir la tête du guidon pour pouvoir...

découvrir un jour le nouveau Monde.

En effet, j’ai la conviction qu’il y aura un Avant et un

Après.

Pour l’heure, il est question de rester en vie et de

panser les plaies, plus ou moins profondes chez les

uns et les autres. Pour cela, l’action collective est

indispensable.

Texte écrit pendant le confinement

Les médias et les réseaux ont

relayé nos détresses

Nos partenaires (FNSEA et VALHOR) nous accompagnent

sans relâche.

La FNPHP est au front tous les jours et à tous les

niveaux (départements, régions, état, Europe) pour

obtenir les dispositifs nécessaires à la relance. L’implication

de notre Président, l’action et l’abnégation

remarquables de nos chargés de mission, l’activité

des pôles (Paysage, Distribution, Vente directe) ont

mis en évidence une dynamique forte et implacable.

Parallèlement, je pense que nous avons collectivement

à construire notre vision de l’avenir, en comprenant

ce que nous révèle cette crise du Covid.

Premiers constats :

Le web, les réseaux sociaux et le numérique sont les

grands gagnants de ce confinement, ils ont permis de

garder le lien entre les Hommes et de rendre cette

situation « supportable ».

Les jardins, les parcs ont été les lieux les plus recherchés...

PLANTE & CITÉ

Quel sera l’Après ? De nombreuses

questions s’imposent

- Au niveau psychologique, des lignes ont bougé.

L’aspiration collective qui se dégage révèle un besoin

d’environnent et de nature, de diminution de la pollution,

du bruit, de retrouver des savoirs faire (cuisine,

couture, jardin...)

- Au niveau sanitaire, comment va-t-on gérer le

risque qui perdurera ?

- Au niveau économique, comment réparer les dégâts

?... Comment estimer les effets induits sur l’emploi,

sur l’activité économique du pays ?

- Au niveau des modes vie, des changements vont

se confirmer : plus de télétravail, plus de réunions

en visioconférence, l’aspiration au Made in France,

au commerce local, manger local... et pourquoi pas

prendre des vacances chez soi ?

Autant d’ingrédients qui permettent de poser les

bases « fertiles » pour imaginer le monde horticole

de demain et cultiver les opportunités qui s’offrent

à nous :

1/ le végétal aura une place majeure, et la production

en est la source !

Il est le médiateur de la ville, contribuant au climat,

aux relations humaines, à l’architecture...

Il est reconnu comme élément de première nécessité,

qu’il soit nourricier ou ornemental, (il vient de

s’imposer comme tel).

Les jardins comme oasis, lieu de ressource et d’inspiration,

les balcons et terrasses comme lieux vivants

prolongeant l’espace de vie.

2/ La production locale sera recherchée.

Nous devons nous unir autour de Fleurs de France

pour donner du sens et de la lisibilité à notre production

française.

En utilisant les outils de certification, nous montrerons

notre sérieux, notre responsabilité environnementale,

si chère au monde d’aujourd’hui et de

demain. Nous sommes des créateurs de Nature ! ...

Nous devons multiplier les occasions de rencontrer

les jardiniers, leur apporter nos conseils et transmettre

nos passions. Ils sont avides d’apprendre.

3/ Nous, les producteurs, avons toutes les cartes en

main !

A nous de découvrir les aspirations du nouveau

monde pour apporter les solutions végétales qu’il

attend.

A nous de construire des relations plus équilibrées

avec nos clients.

A nous de de fertiliser ou d’inventer les chemins qui

permettront de rejoindre ces consommateurs.

Bougainvillier.

Lantara Camara.

A nous de construire l’offre végétale de demain !

Pour cela encore, et plus que jamais, l’intelligence

collective sera nécessaire !

C’est ensemble que nous relèverons ce challenge.

Le nouveau Monde nous attend ! n

FNPHP FLICKR

14 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 15



SPÉCIAL COVID 19

Notre dixième printemps !

Comme chaque année,

le printemps commence…

Les exploitations ouvertes au public ont connu un trou d’air.

L’équipe est prête, les plantes sont prêtes, s’apprêtent… faut que ça roule !

Par Mark Hodson

Trucieflor

Mazé-Milon (49)

Nous pensons à tout – la trésorerie qui fait triste

mine, les réservations à honorer, les appros,

les transports, tout gravite autour de nous – c’est

comme un gros pari chaque printemps ! Le mix doit

fonctionner pour que notre entreprise continue…

Chaque année les imprévus arrivent, sans piment, ce

serait la morosité certains se plaisent à dire, mais c’est

vrai qu’un printemps « parfait » ferait du bien !!! Cette

année le gros grain de sable, nous ne l’avions pas

vu venir ! Pourtant, en exposant à IPM Essen, nous

voyions bien les stands chinois vides, les asiatiques

déjà sensibilisés plus encore au port du masque, le

nombre de décès augmentant petit à petit dans la

presse…

Nous sommes revenu gonflés à bloc d’Allemagne, plus

inquiets du Brexit qui devenait réalité le 31 janvier 2020

à minuit… nous n’avons pas fait escale à Bruxelles cette

année mais sur le bord de l’autoroute dans le nord de

la France, prêts à faire un bon printemps ! Même quand

Texte écrit pendant le confinement

le confinement a débuté en Lombardie, ça paraissait

loin de nous, alors qu’avec du recul, c’était si naïf de

penser que ça allait disparaitre…

Quand le Président de la République a annoncé plusieurs

mesures dont la fermeture des écoles, nous

étions toujours dans le déni, l’incompréhension de la

situation dans laquelle nous allions nous retrouver…

Très vite notre temps a basculé au lieu de s’occuper

des plantes, à passer du temps au téléphone avec

les clients, en téléconférence avec les collègues, les

fournisseurs, les clients, les salariés, à comprendre

qui-quoi-comment parce qu’il fallait, dans ce choc

violent, trouver des solutions pour avancer…

Que faire pour prolonger la vie des plantes si / quand

tout réouvrira ? quelles procédures pour protéger

l’outil de travail ? les salariés ? tant de sujets qui devaient

trouver des réponses rapidement…

La chose la plus dure était d’avoir à prendre des

décisions dures sur des sujets dit « soft » (empathie,

FNPHP

compréhension, écoute de l’autre) sans comprendre

tous les paramètres ni avoir toutes les informations

toujours changeantes. Les mises à jour continuent

d’arriver !

Un sens accru de solidarité et de camaraderie s’est

vite instauré dans le réseau. De nouvelles relations se

formèrent tandis que les vraies couleurs de certains

se sont révélées sous toute cette tension…

Dans tous les cas :

ne pas baisser les bras !

L’équipe, à nos côtés et nous aux leurs, avons embarqué

dans un voyage à l’aveugle où peur, anxiété, adrénaline,

insécurité et espoir (tant au niveau personnel

que professionnel) en gardant pour seul but que les

choses allaient s’améliorer dans l’action !

Nous étions déterminés sur un seul objectif commun,

nous ferions tout notre possible, de manière

responsable, pour que l’entreprise ait un avenir.

Notre équipe a été exceptionnelle à tel point qu’à un

moment, elle était la seule source d’encouragement.

Les changements imposés furent acceptés, le niveau

de flexibilité dans le travail, le niveau de productivité,

de débrouillardise, la recherche de solutions au

niveau personnel pour continuer à venir travailler…

En plus du Covid, il a fait chaud ! Ils ont travaillé longtemps

aussi pour préparer et livrer les commandes

sans se plaindre. Tout le travail fut accompli et je suis

fier de notre équipe engagée et motivée !

C’est à chacun

de faire preuve de civisme

La « grande fermeture » a changé nos vies et nos carrières

potentiellement plus que nous ne l’imaginions

et nous devons apprendre à vivre et à travailler avec

ce type de menaces modernes.

L’après covid-19…. Je ne sais pas si nous sommes déjà

sorti de tout ça… je pense que l’après ne pourra pas

être comme l’avant parce qu’émotionnellement le

printemps fut très éprouvant et que la notion de partenariat

est à mon sens plus nécessaire que jamais…

Je pense qu’en France, notre système social (médical,

économique) a amorti les premières secousses. Mais,

comme un bon anglais, je pense aussi que c’est à chacun

de faire preuve de civisme et de bouger pour reconstruire

le prochain chapitre comme en l’entend…

Cependant, nous avons de nombreuses questions

centrées sur les inégalités entre les processus de

prise de décision et de lobbying européens et leurs

succès / échelles de temps variables.

Ironiquement, le résultat final du printemps est meilleur

que ce que nous aurions pu imaginer il y a seulement

quelques mois, mais nous devons transformer

cet événement extraordinaire en une occasion

de nous réinventer, de nous pousser et de prendre

des risques que nous n’aurions peut-être jamais pris.

Nous serons plus forts, meilleurs, plus compétitifs

et plus alertes si nous travaillons ensemble et intelligemment!

Quand le commerce a repris, il a souvent repris fort !

C’est donc l’opportunité de s’analyser et de réfléchir

en profondeur à ce que l’on veut faire de notre vie.

Parce que s’il y a bien une chose que nous avons tous

appris, c’est que la vie en bonne santé n’a pas de prix !

Sur le plan personnel, je n’ai que le Brexit et ma nationalité

française à régler - quelle année jusqu’à présent

! n

FNPHP

16 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 17



SPÉCIAL COVID 19

Pas de mots pour décrire

ce que nous avons vécu

Texte écrit pendant le confinement

12 mars, cela fait quelques semaines que le nouveau Coronavirus fait partie de l’actualité.

Par Florian Bonnot

Fleuron d’Anjou

Les-Ponts-de-Cé (49)

Le Président de la République annonce en fin

de journée la fermeture des crèches, écoles et

universités. Je ne veux pas imaginer qu’il ira jusqu’au

confinement.

14 mars, il fait beau, chacun·en profite pour sortir flâner,

et dans le centre-ville que j’arpente, la vendeuse

qui me sert mon thé et café en vrac me dit craindre

la fermeture des restaurants et bars dès le soir même.

Pendant que je roule vers la maison, France Info annonce

une intervention du Premier ministre à 19 h 30.

Une alerte me trotte dans la tête : ils ne vont pas oser

confiner ?

15 mars, après avoir voté pour les municipales, la journée

est consacrée à étudier ce qui va se passer dans

les semaines à venir avec l’encadrement de la coopérative,

le confinement va sortir c’est sûr. Coup de fil à

la fédé : le sentiment est partagé, tout le monde est

sur le pont.

Une course contre

la montre s’engage

16 mars la nouvelle tombe : Confinement pour 15

jours. Nous comprenons que cette quinzaine annoncée

va certainement se traduire inévitablement par

2 mois. Une course contre la montre s’engage. Il faut

préparer l’entreprise, les salariés.

Nous devons leur annoncer que nous vivons un

évènement historique, que cela va être dur et que

dans l’immédiat c’est le chômage partiel qui se met

en place. Les yeux brillent, les mâchoires se serrent,

je me contracte pour ne rien laisser paraitre moimême

: ils ont besoin de voir que nous sommes à la

barre. Le bateau va plus que tanguer dans cette tempête

dont on ne sait pas encore ce qu’elle sera.

17 mars, le confinement commence. Le matin je

constate moins de monde sur la route mais c’est

quand même chargé. Je suis frappé par les excès de

vitesse des un(e)s et des autres. A midi chacun·devra

se confiner, cela explique certainement cette nécessité

d’accélérer.

Pendant les premiers jours nous prenons nos

marques pour les quelques-un(e)s qui travaillent. En

production, il faut trier les plantes qui devaient partir,

commencer les destructions, faire la place pour préparer

les séries à venir plus tard. Mais il ne faut pas

jeter trop vite non plus, après tout, ce ne sont que

quinze jours pour le moment.

Au bout de 2 jours de destruction, producteur·et

productrices, technicien et·techniciennes, commerciaux,

on a les tripes à l’envers. Nous ne sommes pas

programmés pour détruire le fruit de notre travail.

Machinalement je regarde mes chiffres de vente :

Zéro euro. J’en reste coi.

Dans le même temps on passe des chaines de radios

aux chaines de télévisions pour suivre l’actualité.

Les réseaux sociaux se rajoutent, la presse écrite

aussi. Ce n’est que le début d’une masse d’informations

contradictoires à assimiler pour prendre des

décisions. Le pôle Distribution de la Fédé se réunit

par téléphone. Il y a du monde, des échanges, des

messages passent. Les contacts avec les clients se remettent

enfin en place. Comment cela va se passer ?

Tout le monde semble être d’accord pour une reprise

vers la semaine 19. Les destructions continuent, les

annulations s’ajoutent.

L’inter-pro Valhor s’organise avec les fédérations. Il

faut que nous puissions reprendre rapidement l’activité.

Pendant ce temps nous sommes partagés nousmême

: faut-il reprendre ou faut-il que l’Etat nous

paie nos destructions jusqu’à la fin du confinement

en tant qu’effort de guerre. Après tout le Végétal est

essentiel mais est-il vital au point de risquer de croiser

ce virus ?

Chaque matin je prends la route et croise jusqu’à dix

véhicules privés maximum sur 20 kilomètres et des

ambulances. A chaque ambulance je me demande

si c’est ou non, un, ou une malade du Covid. Bizarre

comme sentiment.

La tension monte,

parfois insupportable

En semaine 15 l’annonce tombe : dérogation pour la

vente de plants vivriers pour les magasins qui pouvaient

déjà vendre de l’alimentation animale. C’est

probablement à ce moment-là que la tension est

monté au point d’être parfois insupportable.

La demande est exceptionnelle. Du jamais vu, on

peut le dire. Très vite il faut rationner les commandes

de plants potagers. Certains comprennent, d’autres

pas. Les commandes affluent à toute heure par tous

les moyens : téléphones, fax, mails, réseaux sociaux.

Par contre les plantes fleuries ne partent pas. Très

vite nous faisons le point avec les acheteurs en Centrale

d’Achat. Help ! Il faut nous aider. Le montant des

destructions est déjà énorme, si en plus on ne vend

pas le fleuri nous ne passerons pas l’année.

Dans le même temps il faut gérer les équipes de commerciaux·

en télétravail et ceux ou celles qui n’ont pas

Après les destructions, que remettre en culture ? pour quelle période de vente ?

de possibilité de télétravail pour lesquels le bureau a

été organisé pour les protéger tout comme les préparateurs

de commandes. Sauf que là, le télétravail ça

veut dire que un commercial ou une commerciale =

un N° de téléphone individuel et le transfert de mail

à chacun·et à chacune. Pour les fax, ce sont ceux et

celles qui sont au bureau qui vont avaler le flux. Fin

avril tout explose, la demande est tellement forte

qu’on ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe :

nos confrères ont-ils arrêter de travailler ? Les mails

qui arrivent vont trop vite, nous n’arrivons pas à les

traiter au fur et à mesure. Chaque soir nous partons

avec le sentiment de ne pas avoir fini la journée avec

tout ce qu’il reste à traiter. Pour autant nous ne lâchons

rien et absorbons cette demande accrue.

Nous recevons de la bienveillance de la part d’acheteurs

et acheteuses en centrale d’achats, des mails de

clients nous encourageant, nous remerciant d’être là

au quotidien. Ça aussi c’est du jamais vu, la relation

commerciale prend tout son sens.

Pendant tout ce temps nous nous appelons entre

confrères, nous échangeons avec la fédé, plus précisément

avec les hommes et les femmes qui la représentent.

Chacun à notre tour, nous nous soutenons.

Enfin, Avril passe, Mai se déroule jours après jours et

il faudra attendre toute fin Mai pour se dire qu’on ne

devrait pas s’arrêter à la fin de l’année. Mais lorsque

l’on regarde de temps en temps le champ de bataille

on prend conscience des dégâts. Combien d’années

faudra-t-il pour remonter tout ça ? En aurons-nous la

force, l’envie ? Nos producteur (trice)·s ont besoin de

nous comme nous de eux et d’elles, les équipes se

soutiennent et nous passerons le cap.

Préparer l’avenir

La météo était superbe ce printemps et encore

sur juin ce qui nous permet de continuer d’aller de

l’avant. Les corps et les esprits sont épuisés mais

comme toujours en Horticulture nous faisons acte

de résilience et préparons l’avenir.

Nous n’avons de cesse de dire qu’il n’y a pas de mots

pour décrire ce que nous avons vécu. Cataclysme,

tsunami, tourbillon, rien n’y fait. Alors nous acceptons

la situation. Le monde d’après sera-t-il si différent

? Il faudra sans nul doute patienter quelques années

pour s’en rendre compte à l’échelle du monde.

Pour notre filière, notre activité, le monde d’après

c’est celui de l’automne et de la Toussaint qui est en

route en production. C’est celui de l’année 2021 qu’il

faut préparer.

En somme nous n’oublions rien et allons de l’avant.

Nous avons un cap, nous gardons la main sur la barre

et l’œil sur le cap. n

LE CLÉ EN MAIN

D’ERFGOED

Sol de culture parfait

Installation hydrique

complète

Divers systèmes de transport

Nettoyage avec balayeuseaspiratrice

QUALITY FLOORS

FOR EXCELLENT PLANTS

Marco Vijverberg • m.vijverberg@erfgoed.nl

06 12 455 116 • www.erfgoed.com

Présent sur le Salon du Végétal, Grand Palais.

FNPHP

18 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 19



SPÉCIAL COVID 19

Crise du COVID-19 : la FNPHP

en action sur tous les fronts

Alors que la phase la plus aigue de la crise était passée, la FNPHP a souhaité faire un bilan de son

action au cours de cette période si particulière.

Ainsi, l’action de la Fédération peut être résumée en 7 thématiques distinctes :

De

l’information

De la donnée De la défense Des actions

ciblées et

coordonnées

1 - De l’information.

De l’information. liée au cadre général de la crise :

n Attestations déplacement dans ses différentes versions.

n Activité partielle, arrêt maladie.

n Prêts Garantis par l’Etat.

n Fonds de solidarité.

n Prêts BPI.

n Mesures de report de charges sociales et échéances fiscales.

n Délais de paiement aux entreprises qui rencontrent des

difficultés de paiement pour s’acquitter de leurs dettes

fiscales et sociales.

n Remise des impôts directs.

n Accès à la médiation du crédit, à la médiation des

entreprises.

n Report des loyers, factures d’eau, de gaz et d’électricité.

n Mise à disposition des informations issues des enquêtes de

la FNPHP.

2 - De la donnée.

Recueil de données chiffrées dès la semaine 12 :

n Enquête hebdomadaire (perte de CA, coûts des destructions,

accès aux différents dispositifs…).

De la

concertation

DE LA

Communication

interne

DU SoutIen,

DE L’Écoute,

DU partage

n Bilans mensuels.

n Bilans sur des périodes stratégiques (8 semaines

de confinement, 15 mars - 30 juin).

n Des extractions Région par Région pour une meilleure

adaptation des argumentaires sur le terrain.

n Conseil en cas de destruction.

n Des données qui servent de base de négociations à la FNPHP

et aux pouvoirs publics (députés, commission du Sénat, etc.).

n La finalité a été le dimensionnement auprès des pouvoirs

publics des dispositifs à mettre en place afin d’appuyer le

secteur productif à se relever.

3 - De la défense.

Des actions de défense auprès de différents organismes ou

pouvoirs politiques en place :

n Auprès des banques / adaptation du PGE / argumentaires sur

la situation générale du secteur productif.

n Auprès des parlementaires.

n Auprès des préfets.

n Auprès des Conseils Régionaux.

n Auprès des Conseils Départementaux.

n Auprès des instances européennes.

n Auprès des Maires.

4 - Des actions ciblées et coordonnées.

Des actions qui en pleine crise se sont vite organisées au

niveau des différents principaux segments de marchés :

n Collectivités & paysage : lien avec les AMF, les Conseils

départementaux, les mairies avec des argumentaires

construits (planter hors saison : la FNPHP défend la plantation

toute l’année, réouverture des chantiers, soutenir la filière…).

Lien avec Plante & Cité. Lien avec l’UNEP.

n Vente directe : actions auprès de la cellule interministérielle

de crise pour exiger l’ouverture généralisée, des Préfets, des

Sénateurs, des Députés, des Ministères, de la presse

comme relai d’information, des maires car au plus près des

producteurs en vente directe sur la distorsion de

concurrence avérée.

n Distribution : appui à l’ouverture des jardineries et des

fleuristes. Appui aux entreprises dans la relation de crise

clients/fournisseurs, adaptation possible ou non des contrats

engagés. Lien avec la FNMJ et les ministères.

En parallèle une action coordonnée avec l’interprofession Val’Hor :

l Sur le cadre temporaire européen.

l Sur l’OCM Unique et l’application entre autres de l’article 222.

l Lien avec les acteurs du Copa-Cogeca pour une coordination

européenne optimale de défense.

Un portage des demandes partagés avec la FNSEA.

5 - De la concertation.

Rapide prise en charge de la rédaction et de l’argumentation

d’un plan de soutien et de relance :

n Sur la base entre autres des données récoltées lors des questionnaires

hebdomadaires et grâce aux nombreux échanges

entre l’équipe FNPHP et les professionnels sur le terrain, un

plan a pu être présenté dès le mois d’avril.

n Auprès du 1 er Ministre, du Ministre de l’Economie et

du Ministère de l’Agriculture avec le soutien et l’appui de

certains préfets et parlementaires.

n Une concertation sans faille avec la Présidente de la FNSEA

et ses services.

n Une veille européenne au service du plan pour éviter les

distorsions de concurrence à la reprise.

Une concertation au sein de la FNPHP via les binômes Chargé

de mission – président.

Une concertation entre les présidents de famille au sein de

l’interprofession Val’hor.

Des échanges réguliers avec les ministères concernés (cabinets

ou ministres directement) mais aussi avec les députés et les

sénateurs via les présidents FNPHP.

6 - Communication interne.

Mise en place rapide de moyens de communication afin de

maintenir le réseau FNPHP connecté :

n Création de nombreux groupes WhatsApp (par région,

département, par pôle de compétence).

n De nombreuses réunions à distance (entre Présidents, au sein

des pôles de compétence, en régions…) selon l’actualité.

n Des alertes réseau par mail quotidiennes puis hebdomadaires

sur le suivi de crise et les principales actions menées.

Tout ceci pour plus de fluidité dans l’information à faire passer.

7- Soutenir, écouter, partager.

Dès les prises de parole du Président de la République en date

du jeudi 12 mars et du Lundi 16 mars 2020 sur les mesures de

confinement, la FNPHP a été mise en situation de crise et à

l’écoute de ses adhérents.

n Mise en place d’une cellule de crise avec la MSA.

n La prise en charge de tous les adhérents et non-adhérents

avec des centaines d’heures passées au téléphone pour

l’équipe de la FNPHP.

n Des élus qui s’impliquent sur le terrain auprès des collègues.

n Mise en place de nouveaux partenariats avec la centrale de

référencement FNPHP Privilèges :

l L’offre Lyf Pro, une solution de paiement facilité via

smartphones pour apporter une solution pour les

professionnels en vente direct contraint de se réorganiser en

drive et livraison.

l Un référencement de fournisseurs d’EPI pour mettre la main

sur des stocks de masques et le matériel de protection en

général au plus fort des tensions sur ces produits.

20 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 / 21



SPÉCIAL COVID 19

ALIBI ® Flora

Nouveau Fongicide alliant deux matières actives complémentaires, permettant

de lutter efficacement contre les oïdiums en culture florale

La FNPHP en action

dans les régions

DESCRIPTION

ALIBI Flora, est un nouveau fongicide

polyvalent offrant une protection efficace,

à la fois préventif et curatif, pour les

cultures ornementales sous abris. Il résulte

d’une combinaison de deux matières

actives éprouvées : le difénoconazole et

l’azoxystrobine. Ce dernier est performant

et fournit des résultats durables.

BÉNÉFICES PRODUIT

Une action préventive

L’azoxystrobine est une matière active qui

inhibe la respiration des champignons en

se liant au cytochrome b mitochondrial et

en bloquant le transfert d’électrons entre

le cytochrome b et le cytochrome c. Cette

matière active empêche donc le champignon

de pénétrer dans le végétal. Elle empêche

aussi ce dernier de fructifier et donc de se

reproduire limitant ainsi la propagation de la

maladie.

Couplée à une action de choc

Le difénoconazole a une activité préventive,

curative et éradiquante. Il est rapidement

absorbé par la plante et transporté dans le

xylème par systémie ascendante. Il atteint

rapidement les sites infectés par le pathogène

et stoppe son développement.

Résultats d’un essai ALIBI Flora conduit par Astredhor en 2018

DES RELAIS EN RÉGION

n Outils pour les Présidents (courriers, argumentaires) et relai des actions engagées.

n Outils pour les adhérents (courrier d’action parlementaire majoritairement, accompagnement personnalisé sur certaines

démarches auprès des élus–ouverture des marchés, participation à des dispositifs locaux d’aides aux producteurs).

n Défense de dispositifs régionaux auprès des Conseils Régionaux.

n Appui aux entreprises (conseil, appui stratégique…).

n élaboration de plans de soutien et de relance départementaux.

Crédit photo : Shutterstock

45 %

40 %

35 %

30 %

25 %

20 %

15 %

10 %

5 %

0 %

Surface foliaire atteinte (oidium) par modalité au cours du temps

T0 T1 + 6 j T2 + 7 j T2 + 14 j T2 + 20 j

Témoin Ref. ALIBI Flora

Le produit ALIBI Flora a été éprouvé à

ASTREDHOR Sud-Ouest GIE Fleurs et

Plantes dans le cadre d’un essai d’efficacité

pour lutter contre l’oïdium. Dans un contexte

de forte infestation (près de 100% de feuilles

touchées par l’oïdium et recouverte d’un

feutrage blanc à hauteur de 40%) et après

2 traitements à une semaine d’intervalle,

ALIBI Flora a rapidement montré son

efficacité contre l’oïdium. Dans cet essai,

ALIBI Flora s’est toujours montré au moins

aussi efficace que la référence chimique sans

présenter de signe de phytotoxicité. ALIBI

Flora apparaît comme un nouveau produit

complémentaire pour lutter durablement

contre les oïdiums en production.

Nicolas Guibert

Chargé d’expérimentation

Astredhor Sud-Ouest

DES TÉMOIGNAGES

DES REMONTÉES DE TERRAIN

n Ce sont bien vos témoignages et vos remontées de terrain au sein du réseau qui ont permis à la FNPHP d’avancer.

Ceci en proposant pas à pas des solutions, des actions au service du réseau et du maintien du commerce lorsque cela était

possible dans un cadre règlementaire contraint et subi.

Attention - H302 - Nocif en cas d’ingestion. H317 - Peut provoquer une allergie cutanée. H332 - Nocif par inhalation. H410 - Très toxique pour

les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH208 - Contient de la 1,2-benzisothiazol-3(2H)-one. Peut produire

une réaction allergique. EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.

Un bilan rassurant pour la FNPHP plus que jamais réactive,

visible et puissante

n Une organisation et une politique nationale nourrie par le terrain grâce aux binômes CM Président.

n Des actions déclinées, déployées et relayées au plus proche des adhérents.

Fédération Nationale

Les producteurs des végétaux d'ornement

11, rue de la Baume, 75008 PARIS - www.fnphp.com

Directeur de la publication : Marie Levaux - Directeur de la rédaction : Julien Legrix

Merci à tous les auteurs et à l’équipe de la FNPHP.

Conception, maquette : Yvon le Goff, gproduction07@gmail.com

Régie publicitaire : ADCR & Conseils, 7 chemin des prairies, 95300 Pontoise, pierre-armand.dupont@wanadoo.fr

06 14 31 08 02- jean-michel.adam4@orange.fr, 06 84 21 92 32

Syngenta France SAS - 1228, Chemin de l’Hobit - 31790 Saint-Sauveur France.

SAS au capital de 111 447 427 Euros. RCS – RSAC Toulouse 443 716 832. Numéro de TVA intra-communautaire : FR 11 443 716 832. N° d’agrément MP02249 : distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels.

ALIBI® FLORA - AMM N° 2190659- Composition : 200 g/l (18%) d’azoxystrobine* et 125 g/l (11,3%) de difénoconazole - P102 – Tenir hors de portée des enfants. P261 – Éviter de respirer les embruns de pulvérisation. P280 - Porter des gants de protection/

des vêtements de protection (se reporter à l’étiquette pour le détail des protections aux différentes phases). P302+P352 - EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU : Laver abondamment à l’eau. P312 - Appeler un CENTRE ANTIPOISON/un médecin en cas de

malaise. P501 - Éliminer le contenu/récipient dans une installation d’élimination des déchets agréée. Peut porter atteinte aux insectes pollinisateurs. Éviter toute exposition inutile. SP1 - Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage. Ne pas nettoyer

le matériel d’application près des eaux de surface. Éviter la contamination via les systèmes d’évacuation des eaux à partir des cours de ferme ou des routes. SPe 2 - Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer ce produit plus d’une fois par an

pour les usages sur rosier. SPe 2 - Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas rejeter les eaux usées des cultures hors sol sous abri directement dans les eaux de surface. ® Marque enregistrée et *substance active d’une société du groupe Syngenta.

Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour

l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les conditions d’emploi et les usages, doses et conditions préconisées : se référer à l’étiquette du

produit ou www.syngenta-pro.fr.

22 / FNPHP infos-HORS SÉRIE OCTOBRE 2020 FNPHP infos-MARS 2020 / 23


Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!