Jeanne Schmid sélection de travaux sur papier 2017 -2020

Jeanne Schmid
travaux récents
encre et tempera
sur papier

Quelques pistes
Aussi loin que je me souvienne,
le cercle a toujours
revêtu une importance
fondamentale dans mon travail. Qu’il
s’agisse du «enso» à l’encre et au
pinceau manifestant la concentration
et l’attention portée au geste ; qu’il
soit question de disques au travers desquels
explorer des jeux de lumière et de
matières qui me rapprochent de la troisième
dimension ; de traces de mouvements
qui se devinent sur le papier et fondent
l’équilibre de la pièce en cours ; ou
encore de spirales : cercles sans fin qui
s’ouvrent et se déploient dans l’espace
et dans le temps … Le cercle m’est une
respiration qui fonde mon équilibre de
peintre et m’ouvre à des dimensions
spirituelles et symboliques infinies.
Dans ce portfolio, je présente quelques
pièces de mon travail récent, avec leurs
questionnements, leurs évolutions, mes
recherches, mes échecs et certaines
solutions.
Quatre approches
Dans les m2 et les quadriptyques,
j’explore les possibilités lumineuses des
noirs que je fabrique à base de charbon
de bois pilé, auquel j’ajoute parfois de
la poudre de graphite. Ici la couleur
s’inscrit en contrepoint des noirs.
Dans les peintures claires sur sombre
qui m’occupent depuis quelques mois, il
s’agit de jouer avec une représentation
différente de la lumière et du motif.
Elles sont travaillées au plâtre liquide
sur des fonds toujours différents,
et je découvre une manière de
dessiner presqu’à l’aveugle puisque
mes interventions n’apparaissent
que progressivement au cours du
séchage ; m’offrant ainsi une part de
mystère à matérialiser sur le papier.
Les monotypes ont commencé il y
a longtemps et font partie de mon
«journal de paysage». Ces empreintes
des traces laissées par mon environnement
fonctionnent à la manière de
repères et participent à la cartographie
de mes errances dans le paysage
qu’elles délimitent.
Ici, je les emprunte à des souches
d’arbres abattus à la suite d’invasions
de Bostryche. Commencée lors du
premier confinement, cette recherche
questionne ouvertement les ruptures
actuelles de notre équilibre écologique.
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Ma pratique de l’encre de chine au pinceau s’est
autonomisée à partir des années 2000, lorsque j’ai
abordé le très grand format à la recherche d’un nouveau
vocabulaire plastique capable de s’inscrire dans l’espace
et de le définir ... un peu comme une sculpture.
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J’ai pris le parti d’utiliser les matériaux
usuels que je trouve chez les peintres
en bâtiment, dans les jardineries ou
les épiceries ; et je métamorphose des
articles banals pour les plier à mes
réalisations.
Ainsi je travaille sur des supports enduits de plâtre encollé
et poli, que je tends sur châssis ou que je suspends librement.
Mes couleurs proviennent souvent d’épices ou de teintures
de fleurs, de terres broyées et d’autres éléments naturels.
Mais pour obtenir des teintes lumineuses, j’utilise
aussi des encres et des pigments en poudre.
Depuis la préparation
des couleurs jusqu’à la
réalisation de l’objet final,
l’ensemble des processus
de création d’une peinture
revêt pour moi la même
importance.
Le travail de transformation
participe totalement de l’objet
final. Et j’accorde autant
d’importance aux matériaux
bruts qu’aux gestes qui
les transforment et aux
objets terminés.
Mes noirs se sont longtemps
limités à l’encre et au charbon
de bois avec lequel j’estampe
depuis longtemps les murs
des cités, Une fois réduit en
poudre, il est à l’origine de
mon apprentissage de la
technique de la tempera.
J’y ai d’abord ajouté de
la poudre de graphite,
de la suie et petit à petit,
d’autres noirs obtenus par
calcination ou par oxydation.
Tout au long des étapes,
je m’efforce de minimiser
mon empreinte écologique
en me plongeant avec
délices dans une recherche
«alchimique» qui m’amène à
consolider ma signature de
peintre au-delà des facilités
offertes par des couleurs et
des supports plus largement
utilisés dans les pratiques
contemporaines.
Avec les noirs comme avec les
couleurs, j’explore depuis peu
les possibilités que m’offrent
graisses et cires naturelles.
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Table des images :
Couvertures :
Note :
Page 2 (entre) 2019
noir de charbon et couleurs maison
tempera sur papier préparé 4x 75 x 75 cm
Page 3 4 m2 2018
4 pièces au noir de charbon et couleurs maison
tempera sur papier préparé 100 x 100 cm l’une
Page 4 Trou noir 2019
noir de charbon, encre de chine et couleurs maison
tempera sur papier préparé (pièce recadrée) 100 x 150 cm
Page 13 Monotype orange 2020
empreinte de souche à l’encre et teintures végétales
sur papier 30 x 40 cm
Pages 14 et 15 : La nuit, sur le lac 2020
Quadriptyque en ligne. Plâtre, noirs et couleurs maison
tempera sur papier préparé 4x 50 x 85 cm
Première : vinyle 2019
noir de charbon,
pierre noire et terre de Lozère
tempera sur papier préparé 4x 100 x 100 cm
Quatrième : Tamisage de poudre de Sumac 2020
La lecture de ce petit portfolio peut être complétée par une visite de
mon site web :
https://jeanne-schmid.com
Une documentation plus détaillée est visible ici :
https://jeanne-schmid.com/portfolio-3/
et on trouvera plus d’informations sur mon travail de peinture ici :
https://jeanne-schmid.com/category/a-latelier/
Page 5 Blue skull monotype au mur de l’atelier 2020
extrait d’une série de 6 sur couleurs complémentaires
encres et pigments, graisse à traire 75 x 85 cm
Page 6 Sésame ou le grand cercle 2017
encres au pinceau sur papier 150 x 150 cm
Page 7 Arc 2018
encre de chine sur papier préparé 50 x 50 cm
Page 8 Canicule II et sans titre 2020
plâtre sur noirs à la tempera 102 x 112 cm chacun
Page 9 Particules 2018 et un monotype 2020
encre de chine sur papier marouflé 20 x 20 cm pièce
empreinte de souche blanche (pièce recadrée) 37.5 x 50 cm
Page 10 Enso blanc sur noir 2020
encre de chine, plâtre sur noirs à la tempera 102 x 112 cm
Page 11 Dot com 2019
noir de charbon et couleurs maison
tempera sur papier préparé 100 x 100 cm
Page 12 Monotype bleu 2020
empreinte de souche rehaussée sur noir à la tempera
sur papier 30 x 40 cm
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©Jeanne Schmid
Atelier Rouvenettaz 2
CH-1820 Montreux
jeanne-schmid.com