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Petit mot d’Audrey
Ho Hé ! Du bateau !!!
Cela fait déjà cinq mois que j’ai rejoint l’équipe très « vivante » de la résidence
Lelièvre.
Aussi, arrive l’instant de faire un premier bilan !
J’ai fait ma rentrée « des classes » le lundi 27 juillet 2020, pleine d’appréhension, me
demandant à quelle sauce Vous alliez me manger.
Je me rappelle le jour de ma présentation, ma tournée des tables, vos regards bienveillants
mais surtout scrutateurs.
L’examen de passage fini, j’ai dû « affronté » les équipes et là, pas pareil !
Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir cette bande de joyeux drilles !
Si vous me promettez que cela restera entre nous, je vous confie mes premières
impressions.
Commençons pas votre animatrice préfrérée, que je surnomme « Le Criquet »,
toujours en mouvement et prête à vous faire plaisir …
Puis ensuite vient notre jeune apprenti cuisinier Gaêtan, fraîchement diplômé,
peronne très réservée et discrète, c’est à peine si on entend le son de sa voix quand
il s’exprime A PLEINS POUMONS !!!
N’oublions pas son comparse Patriiiiiiiiiick Palazollo et non pas Bruel, bien qu’il ait
son petit fan club auprès de nos agents et de nos résidentes !
Son charme italien, sans doute ?!
Il faut que je vous parle aussi de :
- Patricia, notre éternelle jeunette
- Annie-Claude, notre vétéran plein de sagesse
- Amel, notre danseuse orientale aux yeux bleus
- Hortense et Aminata nos deux belles africaines pleines de vie
et de gentillesse
-Tata Samia, notre lutin beinveillant
- Nadine, notre sergent chef au gand cœur, une main de fer
dans un gant de velours !!!
- Petra, la pipelette à l’accent slave, le depaysement à elle toute seule
- Josiane, notre Mamie Nova, d’une douceur presque maternelle
- Sonia, notre fier petit soldat, toujours prête à rendre service
- Sabrina, une oreille attentive et compréhensive
- Marc, notre Monsieur Bricolage qui nous rend bien des services !
Et bien sûr, n’oublions pas notre Audrey nationale, fidèle au poste sans qui je peux
vous l’avouer, je me sentirai bien seule !
Bref, comme vous le voyez, on ne risque pas de s’ennuyer à La Fondation Lelièvre...
Que tout cela reste entre nous surtout, je vous fais confiance !!!
Plus sérieusement je suis ravie de faire partie de l’équipe Lelièvre mais aussi et
surtout partager mon quotidien avec VOUS.
C’est tellement enrichissant sur un plan humain !
J’apprécie sincèrement nos échanges :
- hauts en couleurs lorsque nous partageons nos souvenirs (nos rires résonnent
encore dans le hall lorsque nous nous confions nos bêtises de jeunesse !)
- fleuris avec certains résidents (certains messieurs « à fort caractère » se reconnaitront!)
attendus par certaines « pipelettes »comme moi (pas la peine de vous
cacher ...vous êtes démasquées !) rythmés lors des soirées en extérieures de cet été
conviviaux et burlesques ! (merci pour l’instant « clownerie » et « pitrerie » partagé
avec mes garçons !)
- cordiaux et basés sur le respect mutuel avec tous.
Les jours passent et ne se ressemblent pas. Chaque jour apporte son lot de surprises
et d’émotions.
Souvent touchée par nos moments de complicité, parfois chahutée par certains
résidents qui ont des réclamations toutes légitimes et toujours sensible à vos difficultés
du quotidien ... au fil du temps, je me suis attachée à chacune et chacun
d’entre vous.
Je ne sais pas encore si j’ai fait mes preuves à vos yeux mais j’y travaille avec sérieux
et application !!! croix de bois, croix de fer …
Merci de faire preuve d’indulgence !
L’aventure continue... suite au prochaine épisode !
Audrey Batlle
Responsable
Fondation Lelièvre
«Floutographie», recherche sur la Lumière
menée depuis 2012
«les mains éternelles», reportage à Bider
et Mââtkas, Algérie
sur la poterie ancestrale(2004)
Reportage sur les temples d’Angkor,
Cambodge (2008)
Patrick MASSAIA
Photographe plasticien
IL vit et travaille dans la petite ville d'Aubagne. Il est intéressant de rappeler
que Marcel Pagnol est né à Aubagne et que c'est le pays des santons d'argile. De
nombreux potiers et céramistes y ont leur atelier.
Attiré par la photographie à l'âge de 11 ans, il commence ses premiers clichés avec
un petit appareil Kodak. Il fait des études à l'école des Beaux Arts de Marseille Luminy
et intègre ensuite une école photo.
C'est décidé, il sera photographe !
A la fois reporter et photographe, il capte
l'action, il restitue l'instant de vie.
Photographe à visée sociologique,
il va au contact des groupes,
des personnes, des différences,
pour nous inviter à de belles rencontres humaines.
Artiste, là ou l'appareil photo, la photo, deviennent
outils de créativité, comme en témoigne entre autre
la série Floutographie.
Au mois d'août, pendant le temps de l'exposition de ses photos accrochées aux
cimaises du restaurant, il est venu à la rencontre des résidents. Ce moment a été
l'occasion d'échanges, de discussions autour de son travail réalisé dans le parc de
St Pons à Gémenos.
Des photos prises dans la nature, où les arbres et l'eau deviennent les acteurs privilégiés
de ces mises en images.
Il a pu répondre aux nombreuses questions des résidents, sur son travail, sa technique.
Et là tout particulièrement sur ces photos "colorisées ".
La couleur est apportée au pinceau directement sur le film noir et blanc.
Henriette, Micheline et Gilou ont pu faire voir leurs photos et avoir l'avis du photographe.
Nous avons terminé ce bel aprés-midi autour d'un magnifique buffet, que nous serions
tenté de nommer " fraîcheur exotique" et ceci parce qu’il était fait de fruits, de
brochettes de fruits, de jus de fruits, l'ensemble réalisé et présenté par le personnel.
Gilou
Mais où est passée Mme du Clapier ?
(suite et fin)
Résumons les épisodes précédents :
Le bal masqué de Carnaval à la résidence de la Garenne est brutalement interrompu
par un personnage macabre qui lance : tombez les masques ! Et s’échappe,
poursuivi, trop tard, par Gilbert Sablette et Cendrine Dupré. Le personnage diabolique
s’échappe en moto après avoir laissé ses oripeaux sur le trottoir. Peut-être
l’animateur facétieux d’une Résidence pour personnes matures concurrente, non
invité à la fête ? C’est la consternation à La Garenne : une résidente a disparu. Mme
Augustine du Clapier, sourde et muette après avoir été ensevelie avec sa famille lors
du bombardement de Toulon en 1943 alors qu’elle n’avait que six ans.
La Directrice de l’établissement, Coralie Gibelotte organise par équipes les recherches
de celle qui ne peut ni entendre ni appeler.
Gilbert Sablette, Cendrine Dupré, Adélaïde de la Gibecière (amie intime de la disparue)
et Raoul Rongeur (cuisinier et prof de yoga) sont envoyés au quatrième
étage où loge Augustine. L’appartement est vide si l’on excepte le chat Bunny endormi
sur le lit King-size.
Troisième épisode :
Nos quatre amis, sur le moment envahis de stupeur et d’inquiétude, reprirent
vite leurs esprits et se mirent en demeure de fouiller le studio, ne négligeant aucun
placard, aucun tiroir (m’enfin Cendrine elle n’était pas aussi mince que cela ! On
trouve des cadavres humains dans des placards, pas dans des tiroirs !) Les poils de
Raoul se hérissaient, les peaux de ses acolytes suintaient. L’adrénaline fonctionnait
à plein régime.
Personne. Mais des choses, beaucoup de choses. Piles de boîtes d’aliment pour matou
de luxe : croquettes de Chatchic, sachets de Matouvu et de Fibrilou. Enfin le
nec plus ultra ! Et des bibelots ! En veux-tu en voilà, sur le balcon, dans les vitrines,
sur le frigo ! L’intimité de la garde-robe révéla une foultitude de robes vaporeuses,
de pantalons affriolants. Adélaïde, rougissante, se posta devant la commode à lingerie
de son amie dont elle connaissait le goût ruineux pour les sous-vêtements
coquins. Grande déception pour Raoul et Gilbert. On béa d’admiration devant le
manteau en fourrure de lièvre arctique dans la penderie. Vêtement rescapé d’une
vie plus fortunée ? Que savait-on du passé d’Augustine en fait. Aristocrate ? Cocotte
de luxe ? On dirait de nos jours Escort Girl … Ou tout bêtement veuve ruinée,
réfugiée à la Garenne avec les reliques d’un passé plus glorieux ?
Même Adélaïde ne savait pas grand-chose du passé de son amie Augustine du Clapier.
Nothing, niet, nada. Rien.
Le mystère s’épaissit encore quand Adélaïde bien au fait des meurs présentes de son
amie déclara
Il manque deux bouteilles de Mouette et Chanson, une boîte de foie gras et une
de caviar, sans parler d’un verre à champagne en cristal taillé. Sa robe de bal azur
a disparu, son collier à triple rangs de perles de Tahiti, son aigue marine et ses
boucles d’oreille de Monoprix aussi ! Et j’en passe …
Raoul émit une hypothèse que tous approuvèrent.
On n’a pas enlevé Augustine, elle s’est enlevée toute seule à la toulonnaise !
Toulonnaise ? s’enquit Gilbert Sablette, fortiche en histoire de langue locale.
Normal, Augustine est de Toulon, précisa Adélaïde.
Mais elle n’a pas pris de valise, observa finement Cendrine.
Mais voilà que se présente, haletante et décomposée ou l’inverse, Coralie Gibelotte.
Alors ? Alors ? S’enquirent les quatre chercheurs.
Nous n’avons pas retrouvé Augustine, tout fouillé, tout retourné, même la niche de
Gringo, même les chambres froides, même le four à pizza !
La malheureuse directrice s’effondra sur le lit toujours king-size, aplatissant par la
même occasion, sans l’écraser complètement Bunny (les chats ont sept vies !) qui
s’enfuit vers la sortie en poussant un miaulement lugubre et rageur.
Ils étaient cinq maintenant à descendre les quatre étages, (Ah ! Cette panne d’ascenseur,
ces bangs, bangs dans les tuyauteries ou ailleurs !).
Au rez-de-chaussée. Regards interrogatifs des résidents encore debout. Dix mains et
cinq mentons agités en parfaite synchronie exprimèrent l’échec de leurs recherches.
Enfin, soupira Coralie, nous n’avons trouvé aucun cadavre. Mme du Clapier a tiré
sa révérence sans passer par le service administratif. Re-soupir ! Je vais signaler sa
disparition à la police…
La gendarmerie c’est mieux, intervint Raoul, ancien militaire.
Deux heures plus tard une brigade de deux gendarmes et d’un chien à truffe chercheuse,
Bugs, suivis du réparateur d’ascenseur (Tiens, le voilà enfin celui-là depuis
dix heures que nous l’attendons !).
La directrice les accompagna jusqu’à la salle de bal en presque deuil tout en les
mettant au parfum des évènements. Le réparateur, jeune gars aux biceps tatoués,
boucle d’oreille à gauche se posta devant la porte de l’ascenseur qu’il palpa, tripota,
ausculta avec un machin électronique avant de se mettre à l’ouvrage. Les résidents,
souvent atteints d’arthrose handicapante (sauf pour danser ou jouer à la pétanque),
retenaient leur souffle, attendant le miracle qui leur épargnerait la pénible ascension
vers leurs appartements.
Après la longue panne, on entendit enfin l‘ agréable chuintement de la cabine en
marche à nouveau. Cabine chérie !
La porte à glissière s’ouvrit gracieusement, et là ! Et là ! Surprise. Le sol en moquette
de l’ascenseur disparaissait sous un fatras d’objets divers : bouteilles et bocaux vides,
un verre même, et un tas de chiffon. De ce dernier émergea une tête décoiffée, s’élevèrent
deux gambettes gainées de soie et des bras lourdement garnis de diverses
décorations tandis qu’un puissant bâillement répandait sur les témoins des effluves
avinés.
D’abord à genoux, puis se dressant dans sa robe azur, Augustine ressuscitée et souriante,
s’étira, fit quelques gestes que seule Adélaïde comprit : son amitié pour Mme
du Clapier l’avait poussée à étudier la langue des signes.
Adélaïde se fit un devoir de traduire la mésaventure d’Augustine.
Cette dernière avait pris l’ascenseur avec quelques délicieuses provisions à partager
avec ses intimes quand celui-ci était tombé en panne. Le bouton d’appel d’urgence
ne fonctionnait pas non plus…Comme le temps passait et qu’elle avait faim et soif,
elle avait petit à petit ingurgité caviar et foie gras et sifflé le champagne. Ce menu
royal l’avait envoyée dans les bras de Morphée.
L’héroïne sortit en titubant un peu de sa prison dorée si l’on excepte le manque de
confort, laissant au personnel dévoué le soin de vider et nettoyer le lieu de la réclusion
involontaire de Mme du Clapier.
Le soulagement de tous et principalement de Coralie et Adélaïde s’exprima de diverses
manières, il y eut même quelques ricanements Idiots, mais telle est l’espèce
humaine… Des bruits affreux dans le hall viennent interrompre ce début philosophique
prometteur : aboiements furieux, miaulements hystériques. Le fin limier
Bugs sans emploi, et le Bunny chassé du lit de sa maîtresse s’étaient trouvés ! Loi immémoriale
de l’inimitié entre chiens et chats. Oui, on peut le dire en conclusion de
cette histoire : Bugs avait trouvé Bunny ! Les amateurs de Cartoons comprendront.
Marité
LA FAÏENCE
La faïence, du nom de la ville italienne de Faenza où elle fut rendue célèbre,
est une poterie faite de terre cuite, émaillée ou vernissée, souvent à fond blanc.
Il en existe deux types :
La faïence stannifère, recouverte d'une glaçure à base d'étain opaque appelée engobe,
qui masque totalement la pâte avec laquelle elle a été façonnée et lui donne
son aspect blanc et brillant.
La faïence fine, dont la pâte blanche ou légèrement ivoire, précuite puis décorée et
recouverte d'une glaçure transparente à base de plomb.
On ne connaît pas l'inventeur de la faïence. Remontant à la plus haute antiquité, elle
aurait été inventée par les Chinois et les Assyriens, peut-être par les Perses...
C'est au XVIe siècle qu'un modeste potier Français, Bernard Palissy, à force de courage
et de persévérance, parvint à créer des poteries particulières. Ses recherches
durèrent une vingtaine d'années, pendant lesquelles il vécu avec sa femme et ses
enfants dans la misère. Pour alimenter la cuisson de ses poteries, il brûla même ses
meubles, les portes, les fenêtres et les planchers de sa maison.
La faïence de Palissy est une sorte de transition entre la faïence commune et la
faïence fine.
Dossier TOULON
Sabordage de la flotte
L’armistice du 22 juin 1940 prévoyait par son article 8 le sort réservé à la marine
française
Il garantissait la neutralité de la flotte française et la laissait sous commandement
français.
Selon les britanniques, cet armistice était une trahison dans la mesure où les deux
alliés s’étaient engagés à ne pas conclure d’armistice séparé. Dans le cas où la commission
d’armistice allemande décidait autrement,l’amiral DARLAN envoyait à se
subordonnés l’ordre suivant : "les navires seront soit conduits aux États unis, soit
sabordés ».
Aux termes de la convention d’armistice, Hitler avait décaré solennellement
qu’il n’avait pas l’intention d’utiliser à ses propres fins, la flotte de guerre française.
Le 8 novembre 1942 des mouvements de troupe allemande importants laissaient
présager un coup de force imminent sur la zone libre.
Le 11 novembre 1942 Hitler ordonne à ses troupes de traverser la France
pour occuper la côte de la méditerranée.
Le 26 novembre les allemands occupent l’aéroport du Palyvestre à Hyères,
des blindés allemands et italiens sont signalés entre Bandol et Sanary ainsi qu’entre
Le Beausset et Ollioules .
Le 27 novembre à 4h25 le premier char allemand neutralise le fort Lamalgue.
A 5h35, l’ordre de sabordage est donné par l’amiral de Laborde depuis le cuirassé
Strasbourg. Pierre Laval, chef du gouvernement, adresse un message ordonnant
d’arrêter le sabordage.
Cet d’ordre n’arrivera jamais au cuirassé Strasbourg.
Cinq sous marins réussiront à franchir la passe au prix des pires difficultés,
dont le fameux Casabianca du commandant L’Herminier, afin de rallier l’Afrique
du nord.
Des l’annonce de l’occupation de la zone libre les équipages avaient reçu l’ordre de
se disperser dans la ville et revêtir la tenue civile. Le contre amiral De Laborde,
resté à bord du navire amiral Strasbourg fut fait prisonnier. Pour les allemands
l’opération se solda par un échec.
Le bilan au soir du 27 novembre fait état de 90% de la flotte sabordée. Ce sont
au total 250000 tonnes de bâtiments détruits. Seuls 39 bâtiments, sans grande valeur
militaire, sabotés ou endommagés seront capturés.
Etienne
TOULON
Toulon ville du Chef-lieu du Département du Var s’étire entre mer et montagnes.
Sept monts l’entourent de Bandol à La Valette mais c’est le Mont Faron qui
la domine.
On atteint ses 542 mètres par la route mais plus impressionnant par la cabine rouge
du téléphérique et là on découvre la plus belle rade d’Europe. Mais pas qu’elle car
au sommet est érigé le Mémorial du Débarquement en Provence.
Voulu par le Général de Gaulle, rénové en 2015, ses 600 mètres carrés divisés en
salles thématiques vous plongent dans l’ Histoire.
Inauguré le 15 Août 1964 par le Général de Gaulle, celui-ci échappe pour la troisième
fois à un attentat, la bombe placée dans la jarre à l’entrée n’ayant pas
explosée.
Un peu loin, le zoo du Faron vous accueille avec ses fauves. Il est un centre
de reproduction important .
De belles balades, des lieux de pique-nique, une guinguette, des restaurants, un
sublime panorama en font un lieu prisé par les habitants de l’aire toulonnaise
sans parler de la vue panoramique sur les îles d’ Hyères.
Mais revenons au niveau de la mer très présente, tant par son port militaire base
du porte-avion et des sous-marins nucléaires que par ses plages ou ses forts : La
Tour Royale, le Fort Saint Louis.
Le fort Saint Louis surplombe le port de plaisance qui abrite de nombreuses embarcations
de plaisanciers. Le Club Nautique du Mourillon organise les fêtes de la
Saint Pierre et bien d’autres manifestations.
Ne quittons pas le Mourillon sans faire un détour par la Tour Royale édifiée
en 1514 à l’initiative de Louis XII qui la finança majoritairement ce qui explique
son nom.
Appelée grosse tour, elle mesure une soixantaine de mètres de diamétre
Au XVIII siécle, elle devint prison.
En 1870, elle abrita l’ or de la Banque de France.
Rachetée en 2006 par la Ville, elle est entourée par un parc paysager où est érigé le
monument national des sous-mariniers disparus en mer ou en service.
Mais revenons au centre ville par l’avenue des Tirailleurs Sénégalais avec vue sur le
port militaire.
Le stade Mayol s’éléve au bout de la rue République et le début de l’avenue
Franklind Roosvelt.
En pleine ville, sans parking, il reçoit tous les matchs du Racing Club Toulonnais
(plus connu sous le sigle RCT).
Il peut accueillir 18300 spectateurs.... Ie ne vous raconte pas, les jours de matchs,
l’animation qui règne à Besagne !!! C’est ainsi que les «Mocos» désigne l’ensemble
stade et place autour.
Mais me direz-vous, qu’est-ce qu’un Moco ?
C’est un Toulonnais vieille souche, marin de préférence.
Le «milieu» adopta ce sobriquet qui allait bien aux demi-sel qu’ils soient marins ou
non.
Pour un Toulonnais être reconnu comme un moco reste une distinction sociale.
Le succés du film «Pépé le Moco» avec Gabin a contribué à faire connaitre cette
appellation.
Mais si le stade existe c’est grâce à Félix Mayol, né à Toulon au Pont du Las.
Attaché à sa ville, devenu riche, il offrit ses droits d’auteur pour en financer la
construction. Il fut inauguré le 28 mars 1920.
Félix finit sa vie au Clos Mayol au Cap Brun. Il y recevait ses amis Liane de Pougy,
Raimu, Maurice Chevalier , dont il lança la carrière, Mistinguett. Auteur de plus de
500 chansons dont : «Viens Poupoule» et «La Paimpolaise».
Sur scène, il portait un brin de muguet et une mèche de cheveux rouge.
Le brin de muguet est passé à la postérité, repris par le RCT.
TOULON se divise en deux parties bien distinctes :la basse et la haute ville.
La basse ville comprise entre le port et le Boulevard de Strasbourg englobe «Chicago»,
«quartier chaud», les ruelles, les halles Esther Poggio.
Les ruelles, les vieilles maisons ont été démolies pour donner vie à un nouveau
quartier ouvert aux arts et artisans.
Les halles, en cours de renovation, rappellent qu’Esther Poggio y a été revendeuse
en fruits et légumes. En 1942, elle intègre le réseau Reims-Jenny-Coty. Martyrisée,
elle fut fusillée le 15 Aout 1944.
Le Cours Lafayette, accueille tous les jours un grand marché chanté par Gilbert
Bécaud
L’opéra, imposant, a son entrée du public vers la basse ville mais celle des artistes
sur le Boulevard de Strasbourg ; je vous en reparlerai dans un autre numéro.
RAIMU le Toulonnais
Michou
RAIMU est né le 18 décembre 1883 à Toulon,
fils de Joseph MURAIRE qui exerçait le métier de tapissier
et de Elisabeth GOUZIAN à laquelle il voua
une véritable passion. Peu porté sur les études, il se
bagarre au lycée, ce qu’il lui vaut d’être exclu de l’établissement.
Il découvre, très jeune, le monde du spectacle.
Il n’a que 15 ans lors de la mort brutale de son père.
A 16 ans et demi il débute dans les cafés-concerts et les guinguettes à matelots,
sans trop de succés car il chante mal. En 1908 il entre au théatre de l’Alhambra à
Marseille, comme souffleur puis au théatre de l’Alcazar, à Marseille également.
Il devient une vedette régionale dans un répertoire de comique-troupier.
Il prend pour pseudonyme RAIMU (verlan tronqué de son nom). En 1914 il
est mobilisé, il part au front où, suite à une attaque de l’ennemi, il se retrouve enseveli
dans une tranchée, blessé gravement il est réformé.
Enfin, rétabli, il reprend ses activités théatrales . Félix Mayol, autre enfant de
Toulon,célèbre vedette du caf-con.le fait venir à Paris et son talent de comédien
commence à être reconnu.
En 1928 l'arrivée en Europe du cinéma parlant fait connaître sa célèbre voix
tonitruante ainsi que sa personnalité. C'est en 1929 qu'il connaît un triomphe avec
le film de marcel Pagnol, MARIUS, puis en 1932 avec FANNY et en 1936 avec CE-
SAR. La trilogie de Pagnol devient un classique du cinéma français. Suivront"La
femme du boulager" en 1938 ainsi que "La fille du puisatier" en 1940.
En mars 1946, suite à un accident de voiture, il est hospitalisé. Quelques mois
plus tard il est hospitalisé de nouveau afin de soigner des complications de sa fracture
du tibia. Il meurt au bloc opératoire le 20 septembre 1946.
Des funérailles grandioses sont organisées à Paris. il est ensuite inhumé à
Toulon.
Pagnol raconte qu'il a vu arriver dans son bureau Orson Welles, très grand acteur
américain,lui demandant"je veux voir Monsieur Raimu". Pagnol lui répondit qu'il
venait juste de mourir. Il vit alors Orson Welles fondre en larmes et dire : "c'était le
meilleur de nous tous". Bel hommage de la part de cet immense acteur.
Disparu trop tôt Raimu aurait pu apporter d'autres chefs d’ oeuvres au cinéma
français.
Etienne
Une partie de pétanque,
ça fait plaisir...
Frédéric Mistral disait : « En Provence tout est exagéré, il n’y a rien de tempéré,
la chaleur, les cigales et les légendaires parties de pétanque, suivies d’engueulades
pleines d’humour »
Nous, ici à Six-fours, après la sieste nous nous retrouvons pour la partie de boules.
Le bouchon lancé à bonne distance, la partie commence, mais parfois elle est troublée
par un petit chat noir et blanc et une petite chienne marron qui nous divertissent
par un combat de catch.
Tout le monde en redemande !
Les équipes sont faites avec application et la partie se déroule dans la bonne humeur.
Marité sort parfois son mètre pour mesurer avec précision, afin de savoir à
qui est le point.
Après avoir bien sué et rigolé, notre animatrice nous offre le légendaire apéro, anchoïade,
olives oblige.
Tous unis pour trinquer au plaisir d’être ensemble. Après, dans la fraîcheur du soir
nous formons un cercle et nous entonnons en chœur des chansons d’antan. Un
beau moment de nostalgie, de souvenirs lointains.
Certains soirs nous avons la visite d’un clown avec son nez rouge et ses cheveux
punk, qui avec grâce et mimiques nous divertit et nous fait rire.
Que de belles soirées, de bons moments pleins d’échanges et de complicités !
Gilou
La sagesse du pointeur :
une lecture qui rend heureux.
Philippe Delerm, le père de l’auteur compositeur, Vincent, est l’inventeur
d’un genre littéraire : l’instantané littéraire. On lui doit plusieurs recueils qui lui ont
apporté du succès dont « La première gorgée de bière ».
Son dernier recueil s’intitule : L’extase du selfie. Je me suis régalée à lire et relire ces
petits bijoux littéraires. Et voilà que je découvre, page 15, un instantané qui me va
droit au cœur, (en effet je débute dans le sport très subtil de la pétanque) : La sagesse
du pointeur.
Je vous transcris un passage de ces deux pages.
« A la pétanque, le tireur est la vedette. D’un lancer ample et vif, il bouleverse les
valeurs établies, envoie caramboler la boule qui « tenait », celle qui se trouvait tout
près du cochonnet. Un son clair, triomphant, signe la perfection de son tir. D’une
autre essence est la philosophie du pointeur. Il incarne la modestie, la relativité
dans le succès. Pour lui, il s’agit seulement d’approcher. Il ne nie pas le sol, mais
s’en fait un allié. Il s’accommode. Quand il s’accroupit dans le cercle où les pieds
sont « tanqués » bien parallèles et sages, il prend le temps qu’il faut pour examiner
chaque aspérité, chaque méplat de la surface, chaque piège. Il semble infiniment
perplexe, attentionné… Quel est le chemin ?
Le pointeur fait tressauter la boule dans sa main… Il touche à l’immobilité complète.
Il y aura juste un mouvement du poignet, quand le moment sera venu. Il
s’agit moins de lancer que de retenir, et, plus subtil, de lancer en retenant. C’est la
définition même de la vie. Choisir la liberté qui mène vers le but. La boule tourne
dans l’espace, freinée par la rétention de l’élan qui l’a propulsée à regret. .. A la fin
de la course, le destin se joue dans la décantation de la lenteur. Les adversaires et
les équipiers s’approchent. Le pointeur reste en retrait, une petite moue aux lèvres
qui semble concéder : oui pas trop mal, elle a pris, mais il y a encore de la place. »
Je ne doute pas que mes camarades de pétanque se retrouveront dans ces portraits
bien croqués.
« L’Extase du Selfie » par Philippe Delerm éditions du Seuil.
Marité
Les photos d’Henriette
«La tête dans les nuages»
Ma mère n’est pas cette petite vieille
au dos voûté au cou rentré
qui trottine le long des allées
et ne regarde pas les passants
Elle n’est pas non plus ce pauvre été
qui souffle pour monter chez elle
s’agrippant à la rampe de chêne
avançant les pieds précautionneusement
Elle ne sera jamais cette femme en noir
Au yeux qui pleurent dans son foulard
assise sur un banc de square
En regardant jouer les enfants
Ma mère ne sera pas non plus
De ces vieux dont on ne veut plus
Qui s’endorment au dernier soleil
Des êtres à jamais perdus
Ma mère, c’est cette jolie femme
qui pour moi a toujours trente ans
Sa tête n’a pas de cheveux blancs
Et je suis toujours son petit enfant
Ingrédients
pour 4 personnes :
- 250 g de farine
- 125 g de sucre
- 3 Oeufs
- 50 cl de lait
- 150 g de beurre (mou)
- 2,5 oranges bio
- 3c. À soupe de Grand Marnier
- ½ c. à café de sel.
Faites fondre 50 g de Beurre jusqu’à ce qu’il sente la noisette . Mélangez la farine avec 25 g
de sucre et le sel.
Ajoutez les œufs, le lait, puis le beurre fondu en mélangeant bien entre chaque ajout.
Couvrez et laissez reposer au moins 2h.
Émincez le zeste prélevé d’une orange et demie, puis pressez-les. Travaillez le beurre restant en
pommade. Ajoutez le reste de sucre, les zestes et le jus d’orange.
Versez le Grnad Marnier, mélangez bien.
Préchauffez le four à 150°C. Faits cuire les crêpes dans une crêpière beurée, pliez-les en quatre et
placez-les dans un plat à four. Répartissez dessus le beurre Suzette. Coupez la dernière orange
en rondelles, ajoutez-les.
Enfournez les crêpes et faites-les chauffer, jusqu’à ce que le beurre mousse.
Servez sans attendre.
Ibéria
Trucs et astuces
d'Ibéria
Taches de boue
Grattez le maximum de terre.
Vaporisez la tâche avec de la
mousse à raser, laissez agir 10 mn,
puis laver normalement
Des ongles en bon état
Brossez régulièrement vos
ongles avec du dentifrice
à la menthe pour qu'ils
soient forts et brillants
Pour un poulet réussi
Une façon simple pour que
votre poulet à rôtir dore
idéalement et soit très tendre :
arrosez le régulièrement avec
de l'eau pétillante
Cocotte en fonte décrassée
Frottez votre cocotte en fonte avec une
boule en papier d'aluminium
pour éliminer les traces de brûlé les plus
rebelles, sans risque de l’abîmer
AVEC DE L'OEUF !
Meubles en bois ravivés
Vos meubles en bois retrouveront leur bel
éclat d'antan si vous les frottez
avec un chiffon imbibé avec un blanc
d’œuf mélangé avec un peu d'eau
Taches de café sur du textile
Délayez un jaune d'oeuf battu
dans de l'eau juste tiède et
appliquez sur la tâche avant de
laver le textile normalement
Huile de friture
Pour éliminer les impuretés de votre huile de friture, quand l'huile est encore
chaude, plongez-y un blanc d'oeuf, en cuissant il remontera à la surface en
captant toutes les impuretés, faciles à récupérer avec une écumoire
Magazine réalisé dans le cadre
des ateliers d’écriture
Résidence Autonomie
Fondation Lelièvre
Six-Fours
Avec la participation de :
Monique J, Henriette,
Marie-Françoise,
Suzanne, Monique C, Micheline,
Marité, Gilou, Ibéria, Etienne,
Lauriane et Gérald.