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Les Essais Tome III 907 pages

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FRANCK LOZAC’H

Les Essais

Tome III

1


FRANCK LOZAC'H

DIVERS ETATS DE LA CONSCIENCE

2


FRAGMENTS PUISES ICI ET LA

DANS MON JOURNAL

TRAITANT DU PROBLEME DE LA CONSCIENCE

3


Éléments de réflexion

Le parcours de l’esprit

L’Esprit s’assoie sur son néant. Ainsi il perçoit sa première

conscience. C’est toutefois une perception de la Nature qu’il reçoit dans cet

état. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est un élément de cet ensemble.

L’Esprit se construit pour aller de la satisfaction des nécessités de survie

jusqu’à la compréhension de l’après-vie. Il se cristallise pour accéder aux

besoins immédiats. C’est donc une volonté d’effort à la nature qui est ainsi

accompli.

Il en est d’ailleurs de toute espèce, de toute diversité animale ou

végétale. Une conscience de situations, d’apprentissage, d’expérience en

quelque sorte se forme. La conscience s’adapte aux obligations de la Nature.

L’on voit ainsi que c’est elle qui domine, et impose son diktat de vie et de

survie. Le travail du vivant sera de s’adapter, de transformer, et de combattre

cet ennemi. Le monde est en guerre. Ce monde d’actions mécaniques traduit

la force, la déchéance, la transmission de l’héritage génétique. Ceci n’est pas

ma logique. C’est bien la loi de la Nature qui nous soumet à cette vérité.

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Il est à supposer que l’Esprit, qui est déjà une forme élaborée de la

conscience, est parvenu à combattre ou maîtriser certains éléments de la

Nature. L’Esprit avance avec sa logique, mais il arrive rapidement au bord

du gouffre, de son propre gouffre de la vie, - c’est l’échéance de la mort.

Comment peut-il comprendre, ou supposer comprendre la possibilité de vie

après la mort ? Il le fera en utilisant les propriétés sensitives mises à sa

disposition par son organisme. Il le fera car vivant en communauté, il

essayera de comprendre la suite de la destinée de ses proches. Peut-on

prétendre que certains organismes, plus sensibles que d’autres, possèdent

l’aptitude de percevoir un semblant de vie après la mort biologique ?

Dans la logique de la pensée, le rationnel n’est pas toujours le plus

sûr. C’est notre civilisation qui a établi le diktat de la science. Mais la

compréhension du paranormal, c’est-à-dire de la suite après le gouffre

s’opère par l’utilisation d’autres propriétés. Il n’y a pas que le rationnel qui

soit réel. Le paranormal est du réel, mais perceptible en utilisant d’autres

propriétés des sens. La capacité répétitive de la physique réduit au mépris et

à l’insignifiant cette partie de la nature dont l’expérience ne peut être

constamment reproduite.

L’esprit poursuit donc son chemin logique pour accéder à une

métaphysique. Cet élan vers un Principe absolu nécessite la séparation du

corps d’avec l’esprit. Ainsi il faut voler, voler pour franchir le gouffre, et

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c’est déjà pénétrer dans l’histoire de la Religion.

L’homme applique cette méthode. Certains pourtant prétendent

qu’après le gouffre, il n’y a rien, et s’en retournent à leur propre néant. Fautil

parier ? Est-ce un pari d’ailleurs ? Ou est-ce une perception seulement

accessible à une élite ?

6


L’intelligence humaine

L’intelligence humaine possède cette particularité de chercher

constamment à défaire des questions qui reviennent sans cesse dans sa

propre conscience. Sa volonté est de résoudre des problèmes posés par la

nature, et d’y donner une réponse qui dépasse le plus souvent les limites de

sa perception.

Confrontée au difficile problème de l’adaptation à l’existence, par

son savoir et son expérience, elle voudra dompter les éléments naturels pour

tenter d’en devenir le maître. Intégrant de la pensée dans la matière, elle

désire s’élever toujours plus haut jusqu’à la compréhension ultime des

phénomènes métaphysiques. Et c’est en transmettant son héritage

intellectuel, de génération en génération, que la raison parviendra à

progresser. C’est élan qui pousse l’homme vers l’avenir défera les

contradictions et l’obscurantisme dans lesquels son essence d’être vivant

semblait l’avoir laissé.

Il lui faudra aller au-delà des limites de sa capacité à percevoir. Il

devra supposer au-delà du champ de l’expérience, n’ayant plus désormais

par les moyens de sa perception la possibilité de vérifier ce qu’il avance.

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L’homme de science va croire sans voir, et s’en retournera ainsi à la

conviction sensible de l’être spirituel qui a présupposé une possibilité de vie

après la mort. Il est vrai que si l’outil qu’emploie l’homme de science

apparaît plus subtil pour étayer ce qu’il avance, l’outil même virtuel est

encore une fraction du réel, et cette simulation semble suffire.

L’analyste doit donc attacher une immense importance à toutes ces

sortes de recherche dont l’objet est d’élever la nature humaine. Celui qui

exprime du mépris ou de l’indifférence à l’égard de ces choses cachées

affiche un sentiment coupable de blocage et d’intelligence limitée.

L’on peut apprécier chez l’homme de science sa volonté profonde

remplie d’objectivité et de droiture rationnelle, et cette objectivité-là offrira

la possibilité à la civilisation de progresser.

Si le fondement est bien établi, si la discipline accède aux choses

profondément enfouies, c’est encore toute la communauté qui bénéficie de

cette excellence. Et cette réputation de solidité et de vigueur mérite tous les

éloges.

Il est d’autres disciplines nourries de sensibilité, dont la nature

subtile et délétère ne favorisent aucunement la vérification des principes, -

ceux-ci étant du domaine du variable et du modifiable. Il en est ainsi des arts

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dont les règles établies constamment sont déplacées par le génie de leurs

exécuteurs.

Il y a enfin le monde spirituel constellé de points d’interrogation,

légiféré par des structures de croyance qu’il semble le plus souvent difficile

d’épouser. Celui-ci nécessite de l’entendement de coeur qui va au-delà de la

raison ou de la vision de l’oeil. Il s’agit ici de percevoir par le soupçon, qui

est encore une forme de sensibilité imperceptible et non renouvelable. C’est

à chacun de lui accorder son propre examen d’après sa conviction intime.

Il y aurait donc une critique à faire à l’égard de cette forme de

connaissance qui peut se développer indépendamment de toute certitude

quantifiable, quoique... les mystiques ne sont point hommes de confusion et

leur intelligence est parfaite dans l’entendement du quotidien.

Intégrer une métaphysique dans son monde spirituel, cela est certes

une bonne chose, mais il faut encore que les principes sur lesquels l’on

établit cette vérité-là soient bien déterminés.

Il faut parfois s’en référer à la compétence d’autrui, car ceci est gain

de temps et certitude de bonne méthode, mais l’opinion du grand nombre

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peut le plus souvent être détestable. Il est des perceptions encore

inexpliquées qui inquiètent l’élite mais sont rejetées avec virulence par la

masse d’humains.

Il est des connaissances dont l’entendement est incertain, dont les

contours sont difficilement délimités. Leur base ne peut être fermement

déterminée. De certitude, il n’en est point. Leur recherche est encore

insoupçonnée, leurs règles inconnues. Et c’est en exploitant l’intuition de

l’homme que l’on parvient à extraire les premières parcelles de vérités.

Pourtant l’opinion d’autrui fondée sur des entendements solides,

transmise de générations en générations est d’une certitude autorisée. Faut-il

tout reconsidérer, et vérifier par soi-même ce que les pères ont

intelligemment démontré ? La capacité temporelle mise à la disposition de

l’homme lui impose d’aller outre, d’y gagner en vitesse et de refuser les

tâtonnements.

Pour ce qui est de l’hypothèse - j’accorde à dire qu’elle est l’une des

“caractéristiques” de la personnalité humaine la plus audacieuse et la plus

intéressante. Elle projette l’homme vers le devenir par la spéculation, par son

risque et son résultat. Elle est l’aventure de l’esprit, elle se nourrit d’énergie

pour explorer, chercher et parfois découvrir.

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La conscience et l’instinct

La conscience est la morale de l’âme. Elle s’impose comme juge

possédant sa propre sagesse pour déterminer son système de valeurs. Elle

s’oppose donc à l’instinct qui lui produit des actions sans analyse aucune.

L’instinct ne détient aucune objectivité - il agit par loi de nature, de manière

animalière. À moins qu’il faille considérer qu’une accumulation de certitudes

s’est imposée à l’esprit, et que celui-ci ne réagit pas de manière spontanée

face à une situation précise et présupposée. Il y aurait donc accumulation

d’expériences et violence dans le fait, tel un jaguar aux aguets prêt à bondir.

L’instinct libérerait donc de la conscience qui était intégrée à son concept

d’existence. Dans l’instinct, l’intelligence exprime une détermination qui se

développe ou explose de manière instantanée. L’accumulation de la force

intérieure peut découler d’un lent processus justifiant un laps de temps

relativement long avant l’acte d’explosion.

de sa valeur.

La morale peut être extrémiste et prétendre toutefois au bien fondé

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Volonté d’abolir la conscience

Je veux fermer mes yeux, protéger mes oreilles pour ne plus rien

entendre, rejeter consciemment par ordre logique toutes les perceptions que

je puis avoir du monde extérieur. Ainsi fait, tout ce que je reçois d’autrui est

aboli, n’existe plus par la suppression de l’activité de mes sens. Le concept

matériel se détruit dans le silence de cette nuit profonde. Je suis un peu cet

aveugle sourd et muet. Je suis bien en moi, et cette perception relève d’une

étonnante intensité. Je reçois toutefois des informations venues de

l’extérieur, d’une zone périphérique qui encercle mon corps. Le sensitif n’est

pas inactif, mais pleinement efficace. Je possède aussi cette mémoire des

souvenirs engendrés. Leur impression est forte et pleine. Ce degré de

perception, sa hauteur d’intensité est fonction de l’abolition des autres sens.

Comment parvenir à une perception qui s’approcherait du point zéro ?

Comment obtenir une non-conscience parfaite du moi ?

Car je ne puis gommer la trace de cette mémoire construite sur de

l’acquis et de l’expérience. Je possède encore cette certitude d’activité qui

anime mon cerveau, puisque je pense, et peux l’exprimer. Je vais toutefois

tenter de réduire encore ces messages reçus du monde, c’est-à-dire de

l’extérieur. Les voilà à présent réduits à une portion congrue, à de l’infinie

insignifiance. Tout va-t-il disparaître ? Cela semble difficile, puisqu’un autre

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effet de conscience vient supputer ou se substituer à ce dernier pour analyser

l’ultime perception. Je me vois donc dans l’obligation d’une constance de

sensation, et pour l’abolir, il faudrait accéder à une destruction de la

conscience, ou pour dire autrement à une mort biologique de ma cervelle. Je

ressuscite à chaque instant par la conscience de ma perception ! Je tache de

détruire, mais je reçois encore soit venus du dedans, soit imposés par

l’extérieur, des messages de vie.

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Journal 93

Pouvoir des poètes. Parfois en dire plus qu’ils ne voulaient en dire.

Références multiples.

Pouvoir des poètes. Capacité de synthèse inconsciente enfouie sous

un pur langage et qui se propose à la raison. (Tout à coup, je m’illumine ;

j’avais à peine saisi, et voilà que je le conçois !)

Journal 94

Psychologie

Comment peut-on s’intéresser aux divers états de conscience de

l’esprit alors qu’on ignore même le fonctionnement du cerveau ?

Études biologiques, encéphalique du cerveau.

Paul en écoutant la radio prétend pouvoir comprendre comment

fonctionne la transmission sans fil. Deux choses indépendantes.

Le contenu d’une émission fils, transistors, résistances, lois du

physique, Marconi.

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encore...

Il faut ouvrir le poste, ouvrir la boîte crânienne et apprendre. Et

L’esprit est en dehors du cerveau, il existe. Mais c’est un problème

d’ordre métaphysique. Enfin il jouit d’autres propriétés.

*

Une constante dans mes aptitudes : mon avidité, qui est défaut, qui

est qualité, qui est moyen d’agir, volonté de progresser, besoin d’ajouter sur

moi, mais aussi insatisfaction, conflit de personnalité et conscience de soi

c’est-à-dire de sa médiocrité.

L’être double, se bat, se débat. Je me hai-me et je me déteste.

*

De quoi ai-je le plus souffert ? Non pas de la douleur, qui n’était

qu’un message détestable m’interdisant de penser, de produire, de lire ou de

travailler. La douleur n’est qu’une résistance à la conscience, elle est

ennemie et perte de temps. Non, j’ai souffert de ce que l’instrument poétique

était totalement dépassé et ridicule, incapable de satisfaire à mes besoins

intellectuels. Je lui opposais la science si riche en découvertes, constamment

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renouvelée et apte à soumettre quelconque esprit à son diktat de résistance.

Qui peut s’écrier : j’ai tout compris ? Nul être sensé. Ainsi, le moyen mis à

ma disposition était obsolète et dépassé. Mais comment avec une paire de

sabots courir un cent mètres plat ? Avec une draisienne faire le tour de

France ?

Conscience

Regarde qui je suis, regarde ce que je fais. Considère la médiocrité

de mon âme. Je ne suis qu’un être humain. Ma potentialité intellectuelle est

ridicule. Puis-je prévaloir, moi d’avoir rempli l’univers ? Saurai-je seulement

produire deux cents volumes de qualité ? Pauvre je suis, pauvre je resterai.

Je serai toujours rien. Ajoute sur moi, toujours rien. Je ne suis qu’un

ridicule vers de terre, qu’une particule infime dans le concept spatiotemporel

etc. et voilà à nouveau que je déconne, paré de mon lyrisme, et de

ma folie à tout exagérer.

Non, rien te dis-je ! Cela est peu, et je dois encore me faire racketter

par la pourriture du mal qui gît à mes côtés, je dois perdre, souffrir, hurler et

tenter d’obtenir de maigres résultats toutefois. Ah ! Comme cela me paraît

difficile ! Une aigreur détestable monte en moi, je voudrais me libérer de

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mon joug effrayant, mais je ne puis fuir les filets invisibles qui

m’enveloppent.

Le sens de la vie

En vérité le problème du comportement terrestre est avant tout de se

bien préparer à mourir. C’est-à-dire à accomplir un certain nombre d’actions

de telle sorte que l’on puisse obtenir le passeport pour l’au-delà.

Alors comment faut-il se comporter ? Que faire ? Que ne pas faire ?

Faut-il se reproduire, transmettre la vie, accumuler de la richesse matérielle,

intellectuelle ? Faut-il prendre conscience d’autrui, avoir de l’humanisme en

soi ? Etc.

Qu’a dit le Fils ? Difficile aujourd’hui dans un monde virevoltant

d’appliquer au premier degré des pensées ou des concepts qui nous ont été

transmis voilà deux mille ans.

*

"Être ce que je dois être"

Prise de conscience relativement précoce de la nécessité de produire

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une œuvre.

Thêta

Que dis-je ? Qu’ai-je inlassablement répété ? J’ai dit : “ Vous êtes

sur terre chez les hommes. Que devez-vous faire ? Vous devez vous purifier,

vous nettoyer, vous instruire, pour accéder à l’autre espace-temps là-haut.

Votre conscience vous donnera Dieu et son Saint et son Fils. Purifiez-vous. ”

L’angoisse poétique

Je fus horrifié par la médiocrité de l’instrument que Dieu me

remettait ! Pourquoi utiliser un moyen obsolète et dépassé tandis que la

science m’ouvrait les bras ? J’ai donc obéi au Père à contre-raison, à contreconscience

humaine. Et je continue à le regretter...

Et puis cette méthode d’investigation intellectuelle, ruineuse en

énergie, mangeuse de temps ! Quel environnement défavorable ! Quelle

constance de présences invisibles, agressives, à la limite de la mort, du décès,

ou de la libération par le suicide !

18


*

Que puis-je, moi, avec cette cervelle, avec cette résistance de

conscience, de pénétration, de lucidité, d’organisation ?

Et un peu plus loin... À quoi peut servir d’être poète ?

*

Autrui me fut d’un apport capital. Sans l’autre, qu’aurai-je pu faire ?

Qui serai-je aujourd’hui ? Un animal sauvage, une bête préhistorique. Je suis

ce que je suis par autrui, par l’autre, par les autres.

De quoi ai-je souffert ? Ma conscience exacerbée, précise, affinée

m’a permis d’estimer ma propre valeur. J’ai pu déterminer ma capacité par

rapport à autrui. Et cette analyse a été un choc déplorable où la honte et

l’impuissance se sont intimement mêlées.

rien savoir.

Que restait-il à faire ? À constamment apprendre pour ne jamais

Je suis peu. Mais que peut l’homme ? Les plus savants déplacent les

lois qui nous régissent, les plus petits disparaissent tels des quidams. Dans

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cent mille ans, la lune sera toujours à sa même place. Elle était là, il y a cent

mille ans. Je suis dans un instant, dans une fraction de seconde, dans une

parcelle infiniment petite du temps. Il faut donc que je me soucie de mon

avenir, de ma métaphysique, et de ma vie après la mort.

Je dois me préparer à bien mourir, à sortir hors de ce corps avec une

âme en bon état, avec une mémoire, un champ d’actions prêts pour l’au-delà.

*

La conscience, l’attention sont perceptions d’acuité, de focus, je

mets des lunettes, je regarde au microscope. C’est toutefois à Autrui de

déterminer avec quelle intensité le travail de concentration est ainsi obtenu.

Le Moi peut juger le résultat, pourtant.

Vérité

Je n’ai nul orgueil, je n’ai que la conscience de ma petitesse, de mon

ridicule, de mon insignifiance. Je sais trop Dieu, pour me prétendre être

quelque chose. Je suis Rien, et je sais ce que j’écris. Et si Dieu voulait

m’élever en faisant de moi un roi, je serai le roi des fourmis, c’est-à-dire un

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être infiniment méprisable.

*

On ne peut nier que la conscience est en rapport avec le cerveau.

Que peut-on dire du fait cérébral ? On n’en connaît certes pas la nature, mais

on peut prétendre qu’il doit être finalement lié à des molécules et des atomes,

c’est-à-dire à des faits d’ordre mécaniques. Il convient donc de procéder avec

le fait cérébral comme s’il était l’équivalent de la perception mentale.

*

Refuser la perception du Monde, c’est pénétrer dans la conscience

du Moi. J’ai constamment à ma disposition la possibilité d’une

représentation.

Il y a grande difficulté à s’imaginer de n’être pas.

J’ai donc je suis

J’ai donc, je suis, car la conscience de la possession, de la propriété

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implique la certitude de l’existence, donc d’une quantification matérielle ou

spirituelle. Le Je suis est plus évasif, est-ce rêve, est-ce réalité ?

une opinion.

Je pense donc je suis, car ce qui n’existe pas ne peut pas exprimer

*

Comment peut-on être perçant ? Avoir plus de finesse, de

profondeur, de géométrie, de conscience, de vérité ? Etc.

intelligence ?

Autrement écrit : peut-on faire progresser la qualité de son

Il semblerait que l’objectif à atteindre est d’augmenter la vitesse

cérébrale de l’information. Il faut donc exciter l’intelligence. À supposer que

la précision accompagne l’accélération...

*

Cette méthode intellectuelle a pour but d’investir l’esprit. Elle

suggère immédiatement l’idée d’une pénétration dans la profondeur de

l’intelligence. Cela n’est pas en vain, car il y a raison d’aller au plus loin et

de tenter d’y ramener quelque chose d’indispensable ou de féerique. Tout ce

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qui permet d’éclairer la conscience, que ce soit matériel boueux ou argile

verte, tout ce qui peut se transformer en énergie ou phosphore pour la pensée

doit être tiré ou extirpé de ces profondeurs.

Car je prétends que l’intelligence est capable de progrès, elle doit

voir plus clairement les choses qui lui semblent confuses.

Journal 96

L’intuition

L’intuition n’est qu’une forme insoupçonnée de l’analyse

intellectuelle. Mais elle se nourrit de perceptions délétères, condensées,

comme des traces à peine visibles, à peine sensibles. Elle ne possède pas

toutes les informations claires et épurées que détient la conscience. Elle est

une autre forme d’intelligence, imparfaite peut-être, avec des trous, des

blancs, des choses bizarres et incomplètes. En vérité, elle est avec du

manquant, et c’est la quantification de ce manquant qui fait soupçonner son

essence unique et curieuse.

L’intuition marche dans le même sens que l’intelligence. Elle est

poussée vers la matière. Si l’intelligence planifie l’intuition, on obtient de la

recherche expérimentale, précieuse pour la société ou pour l’humanité.

23


Journal 97

La conscience atteste-t-elle que je suis libre ?

*

Toute la grandeur de l’homme est dans sa conscience de Dieu.

Encore faudrait-il que ce dernier prît la résolution de l’élever quelque peu,

d’y ajouter sur sa petitesse, de l’éloigner en quelque sorte de sa nature de

chair et de sa médiocre aptitude cervicale !

*

Pénétrons cette vie mentale, essayons de lui donner un statut, une

rigueur, une valeur existentielle. Agissons pleinement pour en connaître ses

extrémités. Appliquons une méthode d’investigation, en vérité.

À quel degré de sensibilité, de certitude, de complexité, pouvonsnous

concevoir cette conscience ? Faut-il l’analyser dans l’action ou l’étudier

dans ses souvenirs ? Faut-il la fixer sur telle partie plutôt que sur telle autre ?

Car il n’y a pas que ces deux limites où le psychologue de soi-même

doit se placer pour en connaître toute l’étude - limites qui ne seront peut-être

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jamais atteintes. Il y a aussi cette connaissance de la vie imaginative qui

produira chez lui une étude attentive.

L’angoisse

L’angoisse est liée à une situation plausible et qui va se dérouler -

dont les conséquences ou les développements risquent d’être perturbants ou

dramatiques pour la personne qui y sera confrontée.

L’angoisse n’est donc pas une utopie d’un futur, mais elle est une

conscience de situations d’un avenir proche. Et l’individu analysant ou

percevant de manière émotionnelle - qui est une autre forme d’analyse

d’ailleurs - ce risque de situation, réagit par avance à une réalité virtuelle.

Craignant que cette réalité plausible se transforme en réalité, il exprime à

l’intérieur de soi les manifestations de son désaccord. Car il ne peut pas

refuser cette situation future, il sera dans l’obligation d’y faire cas, de s’y

confronter et c’est cette conscience de confrontation qui provoque chez lui

ces désordres et ces traumatismes.

À l’état de nature, ce qui vit est angoissé par la nécessité de survivre

face aux difficultés. C’est la lutte de la survie qui engendre l’angoisse.

25


La première angoisse du premier homme a surgi avec la sortie hors

du paradis. Il s’est posé cette question : “ Qui y a-t-il en dehors de cet espace

? À quoi vais-je être confronté ? ” Si l’angoisse est paralysante, elle n’offre

pas la possibilité du pouvoir.

L’homme n’a pas besoin de sortir du paradis pour créer sa première

angoisse. Son imaginaire peut susciter chez lui l’idée du Néant, de la liberté,

de la négation.

La conscience de réaction engendre de l’angoisse dans ce qui vit.

Ce qui vit doit s’adapter, donc ce qui vit produit de l’angoisse.

*

Chaque être humain doit percevoir la réalité avec son propre

mécanisme de conscience, ses propres nuances, ses propres vérités, il est

certain qu’une convention sociale permet de s’entendre sur certaines choses

comme les couleurs, les sentiments, mais des perceptions diffèrent de

manière très sensibles de l’un à l’autre, comme la notion du chaud, du froid,

la suffisance de nourriture, l’aptitude sexuelle, et mille autres vérités encore.

Chaque être serait donc unique, et penserait de manière autonome.

26


Quelle représentation, la conscience se fait-elle du monde ?

L’intelligence, les sens, l’imperceptible, la mémoire, l’apport

d’autrui, quels sont donc les autres moyens mis à disposition de la

conscience ?

Phi

Par quoi reconnaît-on que l’autre existe ? Quelle relation physique

d’autrui à moi engendre la perception certaine de l’existence de l’autre ?

Cela dépend de l’objectivité du Moi ou de la conscience propre.

d’être sûre.

Si l’objet est pesable, jaugeable, la perception peut se prévaloir

Si l’objet est délétère, ayant apparu, n’étant plus, il est donc effacé.

Il n’en reste qu’une trace dans la conscience, et cette trace peut s’apparenter

à de l’incertitude.

L’idéal de certitude consiste à renouveler à volonté la perception de

l’objet, et la série vraie en constance rendra sa perception exacte.

L’on peut toujours douter de la qualité de l’outillage utilisé pour

27


prouver l’existence d’un objet. Quand j’emploie le terme “ outillage ”, je

veux dire les sens que possède l’homme - l’œil, le toucher, le moyen auditif

etc. Puis l’on peut douter encore de la manière dont il s’en sert. Et plus

encore de la conclusion qu’il tire de son expérience, c’est-à-dire le renvoi à

soi-même de la finalité obtenue, ou le renvoi à l’autre de sa perception

prétendue.

Comment certifier une expérience de mystique, comment s’en

référer et prétendre que l’objet observé était réel puis irréel et non

renouvelable ? Comment passer d’une évidence concrète reçue par une et

une seule personne à l’intégration totale par autrui de la vérité de cet

événement-là ?

*

Ai-je pu une fois, une seule, faire l’expérience de la liberté ? Me

suis-je senti libre de penser, d’exister, d’agir, de vivre en vérité, sans une

conscience quelconque d’autorité visible ou invisible, de carcans social ou

moral ? - Parental ou éducatif ? La réponse est : non.

28


Journal 98

La signification est définie par les conditions de vérité.

vraie ?

Est-ce par ressemblance que l’on détermine qu’une affirmation est

vérité démontrée.

Certes pour la ressemblance, mais son imitation est fondée sur une

Quand une vérité se place dans le cadre d’un principe individuel, sa

portée est illusoire. Si le tyran impose cette vérité, elle est réelle. Si l’homme

d’anticipation propose cette vérité, sa vérité ne porte pas.

Le langage est un moyen de communiquer sa vérité. La pensée

abstraite dans l’esprit du fondateur doit trouver raison dans l’énoncé des

significations.

La prescience et l’intuitionnisme dans l’esprit du fondateur :

- comment prétendre écrire rationnellement le perçu imperceptible ou

l’essence volatile qui anime sa raison et fabrique chez lui le soupçon de

certitude ?

29


Possédera-t-il suffisamment de principe constructionniste intérieur

lui permettant de projeter cette vérité pensée et vraie pour autrui ?

Il y a le “ Je sens ”.

Comment poursuit-on le “ je sens ” intérieur ? L’on colle des

flocons de neige imperceptibles pour obtenir une densité.

Le “ je sens ”, est-ce une compression de la vérité qui utilise une

vitesse supérieure d’analyse - vraie - communicable uniquement par les sens

à la conscience qui dit “ oui ”, et acquiesce de l’intérieur ?

La logique intuitionniste serait une construction élaborée dans le

vrai, produite à l’insu de la conscience et tâchant toutefois de transmettre à la

raison sa vérité. Cette vérité serait perçue par la conscience, sa perception ne

serait pas réelle, mais délétère, autre, utilisant un support insoupçonné, vrai

toutefois.

La logique intuitionniste serait une détermination d’une vérité dans

un espace inconnu du conscient, et l’effort de l’inconscient consisterait à

proposer au conscient cette vérité par des messages délétères ou presque

insoupçonnables.

= conscience inconnue mais vraie, agissant, pensant, à l’issue de la

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conscience.

Il y avait donc travail vrai, dans une forme d’inconscient qui se

ferait à l’insu ou au su du conscient.

Si l’on savait comment fonctionne le cerveau, l’on comprendrait

peut-être un peu mieux ce qui s’accomplit à nos dépens, et que l’on peut

appeler logique intuitionniste.

N’est-ce pas plutôt un problème de Biochimie du cerveau,

accompagné d’un apport freudien ?

À l’intérieur du cerveau, les parties communiquent entre elles par

des moyens autres que les moyens dits conscients. Elles élaborent des vérités

qu’elles tentent parfois de transmettre à un conscient.

*

31


Ph

“ La phénoménologie constructive se distingue de la

phénoménologie régressive par le fait qu’elle va au-delà d’une analyse des

données intuitives de la corrélation transcendantale entre conscience

constituante et monde constitué. La phénoménologie constructive mérite

bien son nom de dialectique transcendantale puisque le phénoménologue,

plutôt que de superviser la constitution intuitive du monde, s’y interroge sur

“ des structures de totalités non-données ”. Le phénoménologue se laisse

entraîner par son penchant spéculatif qui le porte à s’intéresser aux

différentes formes d’une totalité non phénoménale des phénomènes, telle que

l’idée de l’immortalité de la conscience constituante ou l’idée de la totalité

des vécus conscients et inconscients d’un sujet transcendantal. (Husserl -

Millon - p 93).

Seul Dieu semble pouvoir accéder à la totalité des vécus conscients

et inconscients d’un sujet quelconque. D’autre part, s’interroger sur les

structures des totalités non-données impose l’intégration de la spéculation

d’informations manquantes - avec des variables de vérités, de possibilités

grandes d’erreurs. C’est pénétrer dans le domaine du conditionnel.

Le Je peux - belle notion - p 93 du même livre.

32


Ph HUSSERL

Conscience intime du temps,

il découvre une intentionnalité longitudinale

immanente au soi de la conscience

où est sensée immerger une conscience préréflexive,

non-objectivante.

Ce qui veut dire

qu’il y aurait une sorte de synthèse passive

dans la temporalité originaire.

Avec la synthèse passive, le temps originaire

a un contenu concret.

... On tombe dans l’aporie dans l’impossibilité réelle de prouver

raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudo-analyse. J’avoue

préférer étudier le fait mental, l’unité phénoménologique dans sa pureté de

vérité, quitte ensuite à aller outre, et penser le problème de manière

associative.

Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des “ tous ”

indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le compliqué et je

33


prétends que ces faits s’y proposent.

*

Synthèse passive - coappartenance

de ses parties, de ses côtés et de ses aspects -

cela se rapporte à l’association.

La coappartenance est sensible, ce qui explique pourquoi il y a des

va-et-vient entre ces différentes parties.

La synthèse passive mettrait la conscience face à l’objet complet

reçu pleinement, sans décomposition, comparable à un homme qui ouvre une

porte et se trouve face à une peinture de 8 m sur 12 qu’il prend entièrement

comme un coup avec ses yeux.

Cela serait une perception de spontanéité, immédiate, forte, avec

une intensité extrême, pouvant engendrer elle-même de la sensibilité chez

l’individu.

Cette synthèse passive offre l’objet de manière immédiate et totale

et rappelle curieusement la théorie de la génération spontanée que certains

défenseurs s’évertuaient à prouver tandis que la grande figure de Darwin

allait balayer aisément cette hypothèse douteuse.

34


Cette théorie de la connaissance chez Husserl, et là est l’une des

difficultés, c’est que : cette réceptivité du phénomène par la conscience,

sous-entendrait toutefois une activité synthétique de la conscience à son insu,

dans un espace appelé l’inconscient phénoménologique... ce qui,

reconnaissons-le est une corbeille, et puisqu'il y a le mot inconscient, nul ne

pourra critiquer de façon objective quelque chose qui n’est pas perceptible...

*

L’intelligence de Husserl est remarquable, elle pénètre de complexe,

s’oppose à des difficultés qu’elle tente plutôt mal que bien de résoudre. Elle

s’entortille toutefois dans de l’indéfendable, la résolution semble impossible

et la résistance ne peut dire que non.

Je crains que l’une des erreurs de Husserl c’est de perdurer dans la

détermination totale de la chose, - sans vouloir dans un second temps

décomposer cette détermination, - il y a une conscience générale qu’il refuse

de préciser. Or toute l’intelligence, toute l’action de la conscience consistera

à focaliser, à choisir, à défaire, à simplifier, en vérité à accomplir des élans

d’analyse.

Husserl refuse de séparer l’Être de l’Etant, il ne veut pas l’analyser

de manière individualisée. Et pourtant la synthèse passive, l’espace de la

35


phénoménologie de l’inconscient est un lien indépendant de celui de la

conscience.

*

L’Objet qui se conçoit dans un inconscient phénoménologique et

qui possède de la sensibilité, du contraste, de la symbolique, de la mémoire,

et tout ce qui décomposé par la logique de la conscience offre une analyse

avec une certaine exactitude, - mais cet objet pour être ce qui est, quand bien

même il serait reçu de manière spontanée, révélante, révélée, pour se

concevoir a nécessité du temps; Il ne peut être une synthèse dans l’immédiat.

Comment Husserl envisage-t-il la temporisation dans l’étude

phénoménologique ?

La sphère du présent serait constituée de multiplicités d’apparition.

Correspondant à la multiplicité des points-sources sensibles, il y a une

multiplicité de rétentions en coexistence. Il y a donc déjà une certaine

organisation des multiplicités qui ouvre sur la “ notion de synthèse passive ”.

n’évolue pas.

Ceci pourrait être vrai à condition que l’objet, le point-source

*

36


Husserl le plus grand depuis les Grecs

avec forces et faiblesses, buté par des limites.

Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable de

percevoir la vie en elle-même par le “ philosophique ” ?

Ou encore :

Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?

A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.

La phénoménologie, il faut traiter de manière

autonome la façon dont les choses apparaissent

désigne la doctrine de l’apparence

et elle se distingue de l’être réel.

L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de l’être.

L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du vrai et

du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle conquiert une

autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce quelle se découvre elle-même

comme savoir de l’absolu.

37


La manière dont les choses apparaissent

Le temps, la vitesse et la conscience de l’espace seraient

indépendants à chaque humain ; chaque humain percevrait de manière

autonome et unique la perception de la vie, de ce qu’il est, - de ce qui

l’entoure.

Les vitesses seraient incluses les unes dans les autres.

La plus faible serait perçue par la rapide.

L’homme maîtrise l’escargot, mais il n’a pas conscience du

déplacement de la terre dans le système solaire.

Si la montagne pouvait s’exprimer, elle respirerait le temps à

l’échelle géologique quand la génération humaine se renouvelle tous les

vingt ans.

Math

Les phénomènes naturels sont d’abord, et c’est la mathématique qui

va essayer de comprendre leur rapport.

La mathématique en tant que comparaison des grandeurs ne

38


permettra pas de comprendre l’essence des objets.

Heisenberg : “ Les formules mathématiques ne représentent plus la

nature, mais la connaissance que nous en possédons ”.

*

Husserl : “ Je suis vrai ”

espace

Mémoire temps conscience phénomènes

Voit une unification de la phénoménologie dans tous les domaines :

conscience, temps, mémoire, etc.

volonté d’obtenir

une contraction homogène et vraie

par lieux.

Husserl serait vrai par parties ? CAD par endroits, par fragments,

39


L’unification liée serait quasiment impossible. Science universelle ?

Science rigoureuse ?

*

Pourquoi le temps existe-t-il ?

S’il n’y a pas de monde, y a-t-il présent ?

C’est encore la question du chaos originel.

*

La phénoménologie a d’immenses difficultés à prouver son

fondement scientifique réel. De trop nombreuses résistances - d’incroyables

apories - des situations de labyrinthes insolubles, bouchent ou interdisent

toute construction rationnelle vraie.

Je conçois la phénoménologie comme une branche dissidente de

l’analyse psychologique des faits mentaux perçus dans leur totalité, dans leur

spontanéité, et leur révélation à la conscience. Mais je ne prétends pas que

toute l’activité cérébrale s’opère de la manière pensée par Husserl. Car je

crois à la méthode analytique permettant de décomposer la situation reçue ou

40


perçue. En ce sens, le principe Freudien m’apparaît plus apte à démontrer

certains mécanismes fondamentaux du comportement humain.

On me répondra que la phénoménologie a besoin de points de

départ totalement nouveaux et d’une méthode autre qui la distingue de tout

système d’investigation scientifique connu.

Il n’est pas question ici d’appliquer les méthodes de vérification,

d’hypothèse, de démonstration, propres aux sciences mathématiques et

consœurs de la nature. Non, elle se donne elle-même son propre terrain et ses

propres prémices, elle exploite la méthode dite réductrice

*

Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés, les uns

près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je pense : “ Oui,

je cherche encore. mais cela me paraît impossible, difficile. ”

Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire, d’environ 2

hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un autre endroit, je vois

deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a une ravissante guitoune pour

protéger les animaux. Il y a également un abreuvoir.

Et je dis : “ Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un espace

41


configuré, limité ”.

Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl. La forêt

épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le roseau pensant. Ils

sont serrés les uns contre les autres, car il y a une densité à percevoir, à

comprendre, à pénétrer. Je doute de sa phénoménologie, de son principe vrai,

universel, science exacte etc. Mais mon analyse croit en sa possibilité vraie

dans un espace contingenté.

*

Les saisir - chercher moi l’églogue

sans les juger, est-ce possible ?

en pure donnée absolue

sans comprendre le sens caché

de manière désintéressée

c’est cela : évincer le scepticisme critique,

n’en point avoir et me situer

comme un spectateur désintéressé

des vécus.

Me voilà confronté à une psychologie descriptive concernant l’étude

42


Mais en vérité, différencier le Moi du Monde, n’est-ce pas déjà

soumettre sa conscience à une aptitude critique ?

Il faut aller outre, et refuser d’analyser.

Husserl, c’est une statue de l’île de pâque, c’est un homme avec de

la conscience pure, qui reçoit des informations, des phénomènes, du vécu,

mais qui les perçoit sans décomposition aucune, sans tri.

Il faut se faire sauvage, c’est-à-dire agir de manière réactionnaire,

comme un organisme vivant sans penser, sans déduire, sans extraire. Il est

interdit de penser. Il faut percevoir les phénomènes en tant que conscience

pure.

contenu ?

Serait-ce l’étude du fonctionnement du cerveau, sans l’étude de son

Recherches logiques, O, C, p 23 : “ Elle ne veut pas expliquer, au

sens psychologique ou psychophysique, la connaissance, l’événement de fait

dans la nature objective, mais élucider l’idée de la connaissance d’après ses

éléments consécutifs ou encore d’après ses lois ; ce ne sont pas les relations

réelles de coexistence et de succession dans lesquelles sont insérés les actes

43


de la connaissance qu’elle cherche à atteindre, mais ce qu’elle veut

comprendre c’est le sens idéal des relations spécifiques dans lesquelles

l’objectivité de la connaissance trouve sa légitimité ; ce sont les lois et les

formes pures de la connaissance qu’elle veut, par un retour à l’intuition

remplissante adéquate, amener à la clarté et à la distinction. Cette élucidation

s’accomplit dans le cadre d’une phénoménologie de la connaissance, d’une

phénoménologie qui, comme nous l’avons vu, est orientée vers les structures

d’essence des vécus “ purs ” et des éléments constitutifs leur appartenant ” (p

48).

Freud

Le ça, en plus du refoulé, contient des forces aveugles, inaccessibles

à l’exploration analytique.

décharger.

Dans le ça, il n’y a que des motions pulsionnelles prêtes à se

Les pulsions de mort auraient un rôle prédominant dans le ça, forces

de destruction. Elles n’ont aucune place dans l’inconscient.

on a Pré-conscient-conscient s’oppose à l’Inconscient

et Moi appartient au ça et s’y prolonge de manière inconsciente.

44


Le Sur moi plonge dans le ça

Le ça est davantage mêlé au biologique que ne l’était l’inconscient.

- Chez Max Shur, le ça ?

Chez Hartmann, chez Lacan ?

*

Le surmoi, instance qui surveille et critique.

“ Il ne serait pas étonnant que nous trouvions une instance

psychique particulière qui accomplisse la tâche de veiller à ce que soit

assurée la satisfaction narcissique provenant de l’Idéal du moi, et qui, dans

cette intention, observe sans cesse le moi actuel et le mesure à l’idéa.l ”

Encyclopédie Microsoft encarta 98

Chez Lacan, on peut résumer l’essentiel de son apport dans deux

énoncés corrélatifs : “ L’inconscient est le discours de l’Autre ” et “

L’inconscient est structuré comme un langage ”. L’Autre, c’est le lieu

étranger d’où émane tout discours, celui de la famille, du père, de la loi.

L’Autre a aussi une place dans la structure du sujet et anticipe sur sa future

45


indépendance. Les trois instances que Lacan a été amené à poser résultent de

la confrontation du sujet avec les images. Il pense que le Sur moi est

symbolique, lieu de l’ordre, du discours et du père, le Moi est l’imaginaire,

lieu de la fiction ; le ça est le lieu des non-lieux, la cause absente de la

structure, que Lacan appelle le réel. Il s’en suit les trois grands thèmes

lacaniens.

1 - “ Le désir est désir de l’Autre ” : l’être humain ne se constitue

que dans l’Autre et l’objet de son désir est d’abord celui qu’il aperçoit dans

l’Autre. 2 Le registre de la parole, le symbolique est à entendre comme un

corpus fait des trous, de marques autant que de signifiants : il est structuré

par l’Autre. 3 Le désir est la pierre angulaire de l’inconscient, en ceci qu’il

est désir d’autre chose : la cause du désir manque et l’objet du désir est perdu

dès l’origine. C’est pourquoi le sujet n’existe que par la castration, qui

réarticule le manque et permet d’exister grâce à ce manque.

*

Si l’esprit existe après la mort, CAD en dehors du corps, s’il

possède les mêmes propriétés que le cerveau vivant, quelles valeurs réelles

peut-on accorder aux procédés biochimiques qui régissent les actions de la

soi-disant conscience ?

46


Le biologiste dit :

Je pense parce que j’ai un cerveau

Le métaphysicien dit :

Je pense également par l’esprit sans le cerveau.

Cela voudrait dire qu’il y a activités, actions de l’esprit sans les

neurones, sans les transmetteurs, sans électricité cérébrale, sans centres du

langage, de la raison, etc.

Alors ? Quelles propriétés cela engendre-t-il sur l’esprit ?

La main gantée.

“ L’esprit ” serait la main sans le gant

et “ le corps + l’esprit ” seraient la main avec le gant

Tête gant

esprit main

Quand on retire le gant, il y a la main. La main existe sans le gant.

L’esprit existe sans le cerveau biologique.

47


La perception

Faut-il étudier la perception, qu’il n’est qu’un programme restreint

du monde mis à la disposition de la conscience ? Ne faut-il pas mieux tenter

de comprendre le mécanisme actif du cerveau ?

Au-delà du contenu et du fait mental proposés à la raison ?

J’écoute une émission radiophonique, vais-je pour autant

comprendre les lois de physique qui régissent la TSF ? J’ai besoin de savoir

comment fonctionne la TSF.

La neurobiologie contribue à introduire des concepts originaux sur

l’organisation et le fonctionnement du système nerveux.

Husserl - Spacing imagination

Fantasie

Conscience

d’images

Immédiat et direct

représentation d’un autre objet

les images libres

qui lui ressemble

48


nécessité de la perception

perception

imagination

Image-copie

Modèle

“ Non seulement les opérations phénoménologiques de

l’imagination, i.e. de la Phantasie et de la conscience d’images sont très

complexes, mais on ne peut les décrire dans leur rapport avec l’épochè

phénoménologique et avec la vision des essences, que sur la base de

l’analyse générale de la phantasie et de la conscience d’image. ”

John Sallis. L’espacement de l’imagination.

*

Je n’ai pas les moyens pour pénétrer du complexe. Il me faut aller

outre, comprendre plus avant. Peut-être me tromperai-je ne voyant dans

l’avenir de ma poétique qu’une analyse de la perception ultrasensible ? Trop

de psychophysique, d’Essai sur les données immédiates de la conscience,

d’Husserl peut-être... Et pourtant chercher de nouvelles possibilités, de plus

subtiles espaces où les connections mentales s’opéreraient me semblent

49


bonnes directions à emprunter.

*

La phénoménologie ne serait pas l’absence de l’être et l’apparence

des choses, elle serait pour moi, le moment durant lequel les choses peuvent

apparaître, disparaître, fuir comme des traces. Il y aurait un temporel fugace

dans cette vérité-là - une aptitude de perception totale pour la conscience.

Si l’on essaie d’étudier la décomposition de cette perception en

monts t1, t2, t3... tn, l’on parviendra peut-être à mieux comprendre le

mécanisme de perception trop immédiat, trop révélant, révélé.

Ce que je crains, c’est que prétendant percevoir le vrai et le faux

dans une conscience finie, intégrée à l’absolu comme le devenir nécessaire à

sa vérité, l’aptitude du vrai ne puisse définir la vérité.

Le vrai réel ne me semblera pas discernable par cette méthode, - car

c’est à la faveur de la négation, de la détermination de la négation que le vrai

s’opère.

Pourtant si le fini est contenu dans l’infini, car il contient une

limitation, si lu se dévoile et permet d’accéder à une vérité, toujours par le

50


principe de prospection, il doit permettre de pousser, de tendre vers l’infini.

*

Le psychologisme recherche des lois réelles selon lesquelles

s’enchaînent les processus de conscience qui donnent lieu à tel jugement

vrai. Si l’intuition peut prétendre y trouver une logique non démontable et

recevable dans sa compression, comment la phénoménologie qui se refuse de

défaire et reçoit par effets de conscience une pseudo-vérité, comment le

principe phénoménologique parviendra à déceler, à défaire, à savoir s’il

refuse l’analyse ?

C’est pourquoi je propose une distinction subtile mais recevable

entre la phénoménologie et l’intuitionnisme. La première étant une

perception primitive, refusant toute analyse, acceptant l’ensemble tel en état,

quand l’intuitionnisme prétendrait y déceler par une analyse fugace une

possibilité de vrai.

“ Dans l’activité logique, la loi apparaît comme une réalité idéale,

qui transcende les actes d’appréhension ou d’expression singuliers. La loi

logique se donne comme valable a priori et donc universellement ; elle

n’implique dans son contenu aucune référence à une quelconque matter of

facts. Il s’agit donc de distinguer l’appréhension de la loi, qui est un vécu

51


psychologique, du sens idéal ou atteint par elle ”, écrit Renaud Barbaras dans

le CD Universalis.

Je voudrais ajouter et développer sur ce point. La perception

irrationnelle, qu’elle est immédiatement refusée par le principe d’avancée

logique, serait acceptée et intégrée par la vérité phénoménologique.

La transmission à autrui d’une vérité phénoménologique

irrationnelle (L’apparition d’une vierge, d’un Christ, - l’entendement de

voix) débouche non pas sur le soi à soi révélé - mais sur le soi à l’autre reçu.

*

Si tout disparaissait autour d’Husserl, il dirait ; “ C’est possible, j’ai

vu. Il n’y a pas. Y a-t-il eu ? Aucune importance. C’est l’instant du moment

qui m’importe. ”

Husserl a-t-il véritablement conscience de sa propre existence ?

Je me pose cette question : Quand Husserl est mort, a-t-il considéré

qu’il mourrait, qu’il partait ? Quelle fut sa perception de la mort au moment

de mourir ? Elle fut nulle, pour moi.

*

52


La conscience actuelle a été construite logiquement. Il est vrai que

la conscience perçoit de l’irrationnel. Si le moi est révélé par la réduction, il

s’agit ici simplement d’un travail de l’esprit, et le sachant dans sa bonne foi

intérieure peut prétendre que cette perception, que cette vérité-là n’est

qu’une restriction de sa volonté totale, d’ensemble, en lui. Cette révélation

immédiate est liée à un temps T. Or la mémoire a l’aptitude de réactiver le

passé. Ce qui prouve que le Moi ne peut seulement exister que dans une

vérité révélée dans une perception de l’instant. Il utilise certainement du

matériel passé pour être ce qu’il est.

La phénoménologie ne serait qu’une réduction de la vérité,

possédant des instants analysables d’une intensité et d’une utilité

exceptionnelles, mais réduction toutefois. Cela correspondrait à une sorte de

photographie, de cliché, d’instantané de l’analyse de la Conscience.

*

Volonté de savoir, volonté de purification, d’élévation avec prise de

conscience des limites imposées par l’essence humaine et suppliques vers le

Dieu exceptionnel pour se nourrir d’une miette de l’intelligence Divine.

Conscience de l’incapacité à aller véritablement outre. Il lui est

impossible de sortir hors de l’attraction terrestre, comment pourrait-il sonder

53


l’univers ? La taille de l’homme, sa capacité, ses faiblesses, son peu, son

rien.

Rapport

De l’homme à l’être, avec l’être qui aurait une dimension spirituelle,

de conscience d’après vie.

L’homme qui enterre l’homme possède déjà cette conscience,

l’homme des cavernes qui rend un culte, qui honore la mémoire des anciens.

L’être ou l’essence de l’homme, sorte de rapport supérieur-inférieur,

homme-pensant, homme-primaire.

L’homme ignore les facultés de l’être, s’en défend, est constamment

habité par la volonté charnelle, de reproduction, de satisfaction, de violence,

d’argent.

L’essence de l’être s’évanouit dans l’homme.

L’être - une réalité cachée, à purifier où se trouvent les véritables

aptitudes transcendantales dont l’homme/charnel interdit l’accès.

Comment améliorer la correspondance de l’homme à l’être : par

54


l’éducation, la purification, la spiritualité.

*

arriver à l’Être

L’évolution biologique augmente la conscience du vivant pour

Journal 99

Imperceptible force

Qu’est-ce qui m’oblige à accomplir certaines actions et à en évincer

d’autres ? Puis-je prétendre que tout vient de ma raison ? Parfois il

semblerait que des forces autres que nous-mêmes nous empêchent, nous

convainquent d’agir de telle ou telle autre sorte. Ho ! Ceci est insidieux, à

peine perceptible, mais il y a Force et Contre-Force, et cela s’interprète dans

le cerveau par : Ho ! Non pas ça, cela ne me convient, ou encore : je pense à

autre chose, je vais faire autrement.

S’agit-il d’une sorte de fluide, d’envoi de directives percevables par une

partie du cerveau, et très faiblement accessibles à la conscience humaine ?

55


Peut-on parler de la “ part de Dieu ”, de l’influence d’actions

supérieures relativement impossibles à déterminer par la raison logique. Il

est vrai que l’ensemble peu clair, peu net, se perçoit de manière

psychologique, sensible et n’est pas discernable par l’intelligence

cartésienne. Il y faut du sens, de l’écoute au mystère, au peut-être, au

bizarre, il y a toutefois quelque chose d’étonnant.

Dans quelques décennies, il se peut que cette perception à laquelle je

fais allusion, et que je définis fort mal sera mieux contenue et plus facilement

explicitée.

*

Avant tout un principe d’investigation cérébral permettant de pénétrer au

plus profond du moi, - favorisant la recherche intérieure et offrant à la

conscience la possibilité d’optimiser sa capacité maximale. Une sorte

d’effort du sportif mais là, - c’est-à-dire dedans.

Ou encore l’aptitude à s’associer avec l’autre pour exploiter, pour

s’instruire, pour proposer en synergie d’intelligence un produit cérébral

satisfaisant.

*

56


Heidegger : l’Absolu, l’unité qui est le dernier fond de toutes les choses

possibles.

L’Absolu ne se montre pas à la conscience, c’est la conscience qui

dévoile son Absolu, absolu relatif à son aptitude de pénétration et de

compréhension.

L’Absolu de l’espace lui est inaccessible.

Une portion de l’apparaître pourra s’avérer vraie et exacte quand une

autre portion s’exprimera sous une forme spéculative, interrogative sans

vérité ni fondement.

Prétendre que l’Absolu est déjà et que la Conscience dévoilera peu à peu

sa nature et son contenu, c’est assurer la fixité de l’Absolu. Or rien ne prouve

que l’Absolu soit un système fini et bloqué. On ne peut prouver

l’intemporalité de l’Absolu.

Il apparaît comme tel, mais est-il véritablement cela ?

*

Si l'homme va à la recherche de son propre cerveau, comment se fait-il que

le cerveau ait construit le cerveau à l'insu de la conscience de l'homme ?

57


Comment le cerveau a-t-il pu faire ce qu'il a fait, à l'insu de la conscience de

l'homme !

Il y a une dimension supérieure en nous, puisque nous l'interrogeons et elle a

produit le cerveau de l'homme, elle ne nous donne toutefois aucune réponse -

c'est à nous d'aller la chercher. Pourquoi ?

Pourquoi le plan n'est-il pas intégré dans le cerveau de l'homme ? Quelles

démarches ? Quelles actions ?

Ce lent processus a été justifié (- pour obtenir le cerveau que nous avons) par

une nécessité à l'échelle de la nature.

D'un autre côté, on se glose du cerveau humain, mais il n'est peut-être pas si

performant que nous le prétendons... Son système de stockage de

l'information a de gros ratages, des pertes, des incapacités à rendre à la

conscience etc.

58


Journal 2000

Psychologie

J'ai accumulé au fil du temps des impressions, des souvenirs, des états etc.

Mon cerveau, lorsqu'il veut me rappeler une équivalence de situations va

puiser dans cette mémoire-là et m'envoie une image pour me spécifier une

situation identique à celle présente. Le plus souvent, je ne me souviens plus

de cette référence qui est détail, couleur, personne, moment du passé, - mais

le cerveau la possède, l'envoie à la conscience et me dit : " Ceci correspond à

cela. "

Exemple : je m'ennuie de telle façon, - et le cerveau retrouve une

impression d'enfance, un souvenir de l'École Primaire et me dit : " Ceci

correspond à cela, - tu vois : cela se juxtapose - voilà l'équivalence de faits

identiques."

Ceci est essentiellement vrai pour l'acte inutile, une forme d'ennui, de

désœuvrement.

59


Journal 2001

Principe de l'organisation nerveuse :

organisation calquée sur des systèmes connexionnistes complexes où

interviennent des processus relevant de conceptions probabilistes,

prétendent certains psychologues actuels.

L'homme est un système bio-psycho-social (Brunge) dont la spécificité est de

posséder conscience réflexive et langage, et dont le niveau d'intégration est

situé entre le biologiste et le sociologique.

E Universalis

60


Journal 2002-2007

Ce que l'on appelle âme, cerveau, esprit, conscience, intelligence,

raison, personnalité etc. Tous ces termes qui tentent de désigner les différents

états de l'activité mentale sont recevables dans des situations psychiques bien

précises. Ceci peut se comparer aux mots passions, amour, tendresse, amitié,

sexe, désir qui expriment des transferts affectifs de l'un vers l'autre variants.

*

Spearman a montré que g correspond à l'abstraction noégénétique,

c'est-à-dire à l'activité d'abstraction et de mise en relation qui fait surgir des

nouvelles connaissances.

D'après Spearman, toutes les opérations cognitives qui accroissent

les connaissances sont identiques et se réduisent à la fonction d'abstraction

et de mise en relation. Cette fonction se maintient à un niveau constant pour

chaque sujet, puisque g est la mesure de l'énergie mentale, ou du point de

vue somatique, de l'énergie nerveuse du sujet. Les facteurs spécifiques

seraient les mécanismes par lesquels cette énergie agit.

CD Universalis

61


L'analyse factorielle

D'après la théorie de Thomson, l'intelligence n'est pas constituée de

facultés ou de facteurs, mais d'un ensemble d'éléments. Ceux-ci seraient des

constituants simples appartenant au substrat causal du comportement

intelligent, lié sans doute au bagage génétique, plus directement, aux dix

milliards de neurones corticaux. Ils sont si nombreux que les lois de la

probabilité peuvent y jouer et produire cette tendance remarquable qu'on

appelle hiérarchie.

CD Universalis

L'analyse factorielle

D'après l'analyse factorielle, la personnalité apparaît comme une

structure hiérarchique à la fois unitaire, vu que les facteurs sont

interdépendants, et complexe, en raison du grand nombre des facteurs ;

ordonnée, enfin, du fait que ces facteurs se situent à des niveaux différents de

généralité.

CD Universalis

L'analyse Factorielle

62


*

Fonctions particulières ou corollaires à la conscience : la sensibilité,

la vigilance, l'affectivité, la perception, l'attention, la mémoire.

L'on ne parvient pas à dégager le structuralisme clair de la

conscience. Ses applications au monde, à soi et à autrui sont intimement

mêlées.

La conscience : savoir que l'on est en vie.

Percevoir, ressentir etc. degrés de développement des propriétés en

fonction de la conscience.

Etre conscient : savoir comment l'on s'appelle.

La finalité de la "conscience", exprimée dans son mouvement, et la

hiérarchie de ses structures consacrent, pour les uns, sa "spiritualité" et sa

"réalité", ou la vouent, pour les autres, à la critique "matérialiste" qui la nie.

Conscience

CD Universalis

La conscience est un juge qui se juge soi-même et juge le monde qui

63


l'entoure.

---) L'être pour soi - le miroir intérieur

---) Intelligence - Lieu du questionnement

- Voie vers la spiritualité

---) Conscience - Essence purifiée du Moi

(Quelque chose de pur et de sublime)

---) Le bagage spirituel prêt pour l’au-delà

---) Le Moi dégagé de son enveloppe charnelle

- Le savoir pur libéré

---) L'être spirituel - préparation pour l'Au-delà

L'Inconscient :

*

Avertisseur du Moi

Gardien

Grand frère - le juge -

Maturité du Moi

Analyse avec morale

Le juge suprême de la raison, essence de l'essence,

n'existe qu'au second degré

64


*

- Moi je ! Moi je !...

- Et encore je conjugue au présent, au passé, au futur, au

conditionnel et au subjonctif !

*

L'être se modifie par l'apport extérieur et l'emploi qu'il en fait.

Développement de la personnalité.

La conscience ne serait qu'un affinement de la perception de la

personnalité.

La finalité de l'état de conscience est la purification du Moi - c'est-àdire

le désir d'élévation vers la Sainteté ou la destruction totale de sa propre

personne.

*

- Logique de l'inconscient :

Impossible n'est pas. Le négatif accompagne la vérité comme une

photo serait accompagnée de son invisible, qui peut devenir visible et

prendre la place de la photo.

65


- La relation de cause à effet.

L'inconscient dit : Voilà cela. Puis il dit : et cela.

Voilà cela et cela

- Sa propre raison d'être d'après ses critères de raisonnements.

Je fais ce que je veux au moment où je le veux. Ha ! Ha !

Vitesse absolue dans un immense réservoir !

Vitesse de déplacements dans l'immense réservoir !

Logique de l’Inconscient

Le discours produit par l'inconscient et que l'on décèle par les

blancs du discours conscient sera toujours marqué par une irrémédiable

étrangeté ; il est structurellement, comme l'écrit Jacques Lacan, discours de

l'Autre, non pas d'une autre personne qui serait elle aussi douée de

conscience (Méta-spychologies), mais d'un Autre qui n'est ni sujet ni

conscience et qui même à la limite n'existe pas. Il s'agit d'un Autre qui est

radicalement discours, c'est-à-dire passage de l'un à l'autre des signifiants,

cause du langage.

66


La situation de la conscience est donc celle de l'aliénation : la

vérité, l'efficacité, la cohérence sont ailleurs qu'en elle-même. C'est sur une

autre scène, pour reprendre une expression de Freud, que tout se joue et

s'opère. A la conscience est à attribuer seulement la reproduction imaginaire

de la vérité dans la méconnaissance, la prétention au pouvoir et à la

rationalisation, substitut de l'incohérence.

La logique de l'inconscient

Au lieu de penser le temps sur le modèle du temps sidéral où chaque

élément a la même valeur, le discours inconscient contient d'admettre des

accentuations différentes qui en modifient la structure.

*

L'inconscient : " C'est à côté et ça travaille pour soi. "

Il agit en permanence

ou : " Je suis à côté et je travaille pour toi."

L'Inconscient ne possède pas le langage des mots - ou très rarement

- mais le langage des images - et sa communication vers la Conscience en est

67


rendue difficile.

Méconnaître pour la Conscience est une perte considérable, et se

priver d'une communication réelle et claire avec l'Inconscient la pénalise

d'une immense potentialité sous-jacente inexploitée. De même pour

l'Inconscient n'avoir que le langage imagé à proposer la plupart du temps

durant la période de sommeil lui interdit d'être-là à côté - gardien solide de la

grande vérité.

La Conscience supplie l'Inconscient de se mieux manifester, de

travailler et de participer à l'action du quotidien. Mais celui-ci sous-jacent -

sorte de Grande Cause Suprême semble dénigrer l'appel constamment

renouvelé.

- Toi, je te sais. Viens avec moi. Aide-moi. Donne-moi. Je suis prêt

à t'écouter, implore la Conscience qui voudrait voir dans l'Inconscient son

époux.

*

La part des processus inconscients dans le QI. Conséquences dans

l'application des tests ?

68


L'Inconscient travaille-t-il avec la mémoire ? La bride-t-il ?

L'encourage-t-il ?

Les intelligences ayant de "bons rapports" avec leur Inconscient ontelles

de meilleurs résultats, de meilleures applications, réussissent-elles

mieux dans la vie ? etc. autres questions à se poser ?

*

Le procédé de la dénégation révèle, en effet, du caractère leurrant

de l'activité consciente dans ses rapports à l'inconscient. Pourvu que la

conscience puisse préserver l'illusion de son autonomie, elle n'en demande

pas d'avantage; et elle acceptera dans son activité d'être effectivement

guidée de bout en bout par des processus inconscients.

CD Universalis

*

Le surgissement.

Quel surgissement ? Pourquoi ?

Pourquoi cette image, d'un coup, maintenant ?

Pourquoi cela ? Vers la conscience.

69


L'Inconscient peut-il communiquer avec des parties autres du

cerveau que la Conscience ?

Travail de l'Inconscient :

Voilà ce qui surgit - image ! que j'envoie à la conscience.

*

La psychanalyse ne serait qu'une science variable, à pensées

souples, adaptable selon chaque individu. Il y aurait toutefois de grandes

familles où le vrai semblerait immuable.

Freud serait dans son vrai, mais Lacan serait également dans le sien.

La part de l'Inconscient pourrait varier selon chaque individu, ce qui

expliquerait chez certains le besoin de minimiser sa présence et chez autrui la

certitude puissante de son action.

*

La part de l'Inconscient dans la formation du "Je" ? Son action, ses

interventions dans les applications de l'imaginaire ?

Dis-moi qui tu es, dis-moi quelle est ta place. Sors. Sois. Existe.

70


Je me tais. Parle. Exprime-toi.

*

Quelle est la part possiblement visible dans l'esprit d'un indigène ?

Comment alors que son langage est des plus succincts, comment faire surgir

hors de lui les traces réelles de son Inconscient ?

Prétendre en psychanalyse c'est déterminer du " vrai " d'après sa propre

personnalité ~ d'après sa propre expérience. Or le cerveau de X diffère

considérablement du cerveau de Y. Est-il possible toutefois de dégager de

véritables tendances spécifiques à tous qui octroyait à la psychanalyse le

droit d'être une science ?

*

Modifications par rapport à la conscience. L'élément est mémorisé, stocké et

revisité autrement. La part de sa raison, de son ordre de grandeur, de sa place

dans sa mémoire est structurée d'après sa rationalité qui diffère du tout au

tout de la logique de la conscience.

Pourquoi l'Inconscient modifie-t-il l'objet perçu ? Le modifie-t-il d'ailleurs

dans sa logique de saisie ? C'est donc un Autrement qui pense, agit, raisonne,

71


applique, stocke, expulse et baigne satisfait dans son système. Son principe

et ses applications mentales lui apparaissent vrais et fondés.

La valeur du message, la part du message exprimée par l'Inconscient ? Et

quelle utilité pour la Conscience ?

L'Inconscient, est-ce un moi aliéné ou un moi supérieur ? De quelle part peutil

se prévaloir dans la mémorisation de l'information ou dans sa participation

à l'acte de création pure ?

Tous les mammifères rêvent donc tous les mammifères possèdent un

inconscient. L'Inconscient n'est pas seulement l'affaire de l'être parlant.

Paroles à l'Inconscient

Peux-tu t'exprimer en performances - ton maximum - ce qui te semble bon,

fort, utile ? Adapte-toi à mes paramètres de compréhension. Etonne-moi.

Montre-toi.

La psychanalyse de la psychanalyse n'est-ce pas le retour à ses primitifs ?

N'est-ce pas une autre approche, une autre recherche biologique de ses

différents cortex placés les uns sur les autres

72


*

Quelle est la vraie part de l'Inconscient ? Sa réalité n'est-elle pas variable

selon les individus ?

Je cherchais Masters et Johnson - couple de mots que je n'avais pas lu ni

utilisé depuis 30 ans ! - le cerveau - ou l'Inconscient m'envoie :

Marx et Spencer - on comprend mais pourquoi ?

*

Serait-il permis d'opérer des exercices de communications entre l'Inconscient

et la Conscience ? Comment cette Grande Part de Soi pourrait accepter de

donner, de transmettre, de mettre à la disposition de la Conscience du savoir

et des informations ?

Pourra-t-on un jour mieux pénétrer les tréfonds de l'âme ?

Logiques de l'Inconscient

Ou bien, ou bien.

Cela pour cela.

Expulsion - rejet - expulsion

ça pour ça

73


*

Lacan se défiait de toute mainmise, qu'elle vînt de ce qu'il appelait le

commerce culturel ou de l'université, lieu de "l'ignorance", dont il n'espérait

que le malentendu.

Lacan a sa propre vérité à développer et n'a que faire des échanges stériles et

inutiles.

Perversion - Sublimation – Névrose -

Il y a une certitude : aller au-delà et ne jamais se satisfaire de son peu.

Comprendre l'invraisemblable, raisonner avec du manquant, déplacer la

logique - oui, - l'impossible !

Sexe et intelligence - est-ce possible ? Ce couple peut-il fonctionner ? Pour

quelles applications ?

*

Statistiques et Psychanalyse ---)

Etudier des milliers de cas et de témoignages pour dégager les grandes

tendances de la sexualité féminine.

74


Décomposer le mélange pour retrouver les couleurs fondamentales.

*

Note

Ce qui peut lier l’apparition phénoménologique et les images de

l’Inconscient.

J’ignore si l’Inconscient possède l’élan évolutif. C’est un satisfait qui semble

se repaître de son état, au plus profond.

Sa faiblesse est faiblesse de langage, sa richesse est aptitude à produire une

image animée construite et embellie.

Que peut l’Inconscient quand il s’agit de logique écrite mathématique - niveau

CAPES ou Agrégation ? Il semble totalement nu et impuissant. Que peut-il ?

- Que peux-tu ?

*

La perception trompeuse pour le Moi. La critique du perceptif.

75


*

Le ça pour Groddeck englobe le : conscient, inconscient, système végétatif et a

en soi son métaphysique.

Le ça contient des forces aveugles inaccessibles à l'exploration analytique.

Dans le ça, il n'y a que des motions pulsionnelles prêtes à se décharger.

*

Je vais perdre des aspects considérables du Vrai. Mais comment faire ?

Comment l'Intelligence peut se prévaloir de prévenir la conscience, la

vigilance ou l'attention ? Les Warnings constamment branchés ! Est-ce

l'Autre qui prévient ? L'ami, celui qui est à mes côtés ?

*

Y a-t-il des objets présents de façon claire ou obscure dans le champ de

l'intuition disposés de manière aléatoire ou ordonnée - que sais-je ! prêts à

participer à la sortie hors de l'Etre ?

Mais ce seraient des vérités perçues partiellement dans un champ mental

assombri par la conscience de la réalité permanente

76


*

Rien n'est vrai : Husserl

Faut-il perdurer dans cette vraie mauvaise foi pour s'octroyer le droit à la

spéculation mentale ? Car ceci ne tient pas.

*

Ce que j'ai perçu - je le sais - je ne puis le prouver car ceci est essence du passé -

mais ce que j'ai perçu était vrai. C'est affaire personnelle - je ne puis le

démontrer à autrui. Car la perception du sens est unique et nul ne peut en

jouir à l'identique. Mais pour ma personne qui n'a pas altéré le vrai

d'autrefois - cette perception a été mémorisée et est encore présente en moi.

Jung

*

Pensée intuition sentiment sensation

Le devenir La transformation

La névrose, affection mentale où l'inconscient, nié, réclame sa part.

77


*

Les envois brouillés du langage, peut-on les prétendre être toutefois des

consciences particulières aptes à exprimer leur variabilité et leur différence ?

*

Psy

Le cerveau vit dans l'ombre, légèrement entravé

L'on réduit son espace d'actions - il est contingenté

*

Bett Davis eyes

Logique de la folie inconsciente du mal qu'elle fait

*

Le ça n'est-ce pas plus intéressant que l'intuition ?

78


*

Le Moi, Le Ça, La Conscience, L'Inconscient

*

Psychanalystes ! ---) Que signifie le spectacle érotique ? Blue Belles Girls,

Le Casino de Paris, Le Moulin rouge etc. À quoi cela correspond-il ? Qu'estce

que cela veut dire ? Est-ce un harem virtuel impossible pour l'homme ?

Un espace de désir ? Une énergie mentale fantasmatique car le voyeur sait

pertinemment que tout cela est folie interdite ?

*

Le seul vrai utile est religieux.

Les saltimbanques et les savants offrent un vrai humain parfaitement

ridicule, mais il semble suffisant aux yeux de ceux dont la conscience est

obstruée par la vérité matérielle.

Les autres parviendront à faire la part des choses.

79


*

La conscience pensante

L’animal qui possède une conscience pensante n'a pas atteint un degré

suffisamment élevé dans son développement mental ou cérébral pour

acquérir la conviction de l'existence de son créateur.

Mais Dieu demande à l'homme - qu'il dote au fil de l'évolution d'un

agrandissement lumineux - de posséder une dimension spirituelle et

d'honorer son créateur.

J'écris des livres. Mais ils n'ont pas conscience que je les ai pensés et conçus.

Supposons que je les dote d'une substance apte à les faire supposer sur

l'origine de leur existence et qu'ils me reconnaissent comme étant leur

créateur...Qu'ils s'inclinent et m'honorent, ne puis-je m'en satisfaire ?

Dieu va bien au-delà, car il exige un culte, une soumission, une adoration

totale et sans limites.

*

Johann Heinrich Lambert

80


La diamoilogie, théorie des lois de la pensée

L'aléthiologie, théorie de la vérité

La sémiotique, théorie de la désignation des pensées et des choses

L'historicité d'après Husserl qui s'en retourne à l'état de rien

*

La psychanalyse est une science évolutive, mais Freud en est le père.

Il faut parfois déconstruire, mais il a créé, inventer ou découvert une

nouvelle psychologie, une autre pénétration inconnue de l'esprit, de l'âme ou

de l'intelligence - de la moins de la conscience humaine.

*

"Sexe ou argent", disait Freud.

J'y ajouterais :"Spiritualité et sublimation".

L'ensemble est plus complexe - car l'on peut passer des uns aux

autres, ou selon les différentes périodes de son existence combiner les uns

81


avec les autres.

*

Un cerveau ne peut posséder qu'une part de vérité.

Un cerveau ne peut posséder qu'une part de vérité.

*

Mots-clés : Axiologie, analyse existentielle, Déconstruction,

Derrida, Frankl, Heidegger, Logos, Logothérapie, métaphysique,

Nihilisme, Métaphysique, Personne, Psychologie, Scheler, Valeurs.

*

Une gigantesque prise de conscience pour développer son

aptitude cérébrale, est-ce possible ?

*

La profondeur - L'intérieur - L'intelligence -

82


Husserl - Freud -

Une nouvelle configuration ? - Mais quoi ? - Quel espace ?

Cela permettrait-il d'ouvrir sur la Philosophie ? S'accorderaitelle

avec la poésie pour agir ?

*

Bold creativity !

*

Je crains essentiellement de n'avoir pu aller au fond de mes

pensées - de n'avoir que fort peu exploité mes possibilités cérébrales -

d'avoir évincé des principes et des théories indispensables - de n'avoir été

que moi-même, en vérité ! Comment pouvais-je faire mieux ?

*

Au-delà de l'Abstraction, nous devons concevoir un nouveau

mode de pensées. Ques era-t-il ? Quelles formes épousera-t-il ? - Je

l'ignore.

83


*

Pollock - Tableau -Number one : Présence de l'inconscient à

l'état de veille.

*

Pollock, c'est la représentation mentale entre l'Inconscient et

la Conscience - l'image se construit mais elle n'est pas explicite. Pollock,

c'est un moment de vérité entre ce qui n'est pas et ce qui sera.

Number one

84


Récupération d'ensemble

Les fantômes - Le rapport Ciel-Terre - Jour-Nuit

L'esprit d'intelligence ne semble pas toutefois animer leur conscience. Ils

possèdent des informations futures mais sont dans l'incapacité de gérer

cette connaissance. Leur vitesse cérébrale ne va pas au-delà de la vitesse

cérébrale humaine. Ils possèdent une sorte de pré-temps CAD une

connaissance de l'événement qui va situer dans le déroulement immédiat.

Ce serait une sorte de décalage temporel proche - le : ce qui va arriver

dans dix secondes, je le sais.

Mais à quoi peut bien leur servir cette propriété ?

*

Opération mentale - La transposition - La mutation -

Que pourrait-on appeler mutation ?

Ceci serait A (a1, a2, a3, a4) et M(A) : (a1, b2, b3,a4)

85


Qu'en serait-il de la perturbation avec n éléments ?

*

Je = ?

Je sera non

*

Tout ce qui concerne l'activité mentale :

Intuition - Inconscient - Tests psycho HIQ - Propriétés de l'Intelligence -

Biologie du cerveau - Neurosciences etc

cela pourrait-il faire partie d'une thématique lozachienne ?

*

Planification + connaissance optimisée

Avant Pendant Après ---) Maîtrise totale

*

86


Inconscient - Psychanalyse - Sciences cognitives -

*

Malgré une configuration mentale différente, l'on arrive à une

variabilité d'analyse quasi-équivalente si l'on est mis dans un

champ de perception similaire.

La propagande nazie avait parfaitement compris cela, et s'en était

servie pour manipuler les consciences si éloignées fussent-elles

dans une société diverse.

*

Je ne prétends pas que l'âme ne soit pas intimement liée au corps du

moins par ses aspects physiologiques et psychologiques. Mais je

prétends qu'une fois le corps cesse de vivre, l'âme se détache du corps et

poursuit ou entame une nouvelle existence. L'esprit ainsi autrement

constitué peut concevoir l'apparence de son enveloppe terrestre qui n'a

pourtant plus de consistance matérielle.

87


*

Le Dépassement ~ ce que j'ai, ce que je possède, sera-ce suffisant ? Que

vais-je pouvoir espérer en ramenant cette cervelle au ciel ? Comment me

défaire de cette absolue médiocrité, de cette honte cérébrale ? Que puisje

espérer de Dieu ? Quelle sera l'aumône du Seigneur ? Et comment

puis-je progresser pour accéder à quelque chose de supérieur ? qu'en estil

de ma mature ?

L'absolue conscience de Soi est une rafale de mitraillette qui tue.

*

Quelle existence de l'être ? Quelle existence pour son essence ?

Si sortir hors de son corps, c'est atteindre une certaine essence de soi, que

peut espérer l'être épuré ? Quelles actions ? Quelles fonctions animeront

sa conscience et sauront la satisfaire ?

*

88


Essence Apparence Être Substance

Poésie

Philosophie

Religion

Essence et substance

Voir Platon - les grands textes -

Le Moi de l'être - sa nature - sa destinée -ses possibilités - ses limites -

ses espoirs -

Ce qu'il peut concevoir - soupçonner - anticiper - ouvrir sur -

Essence vers une quintessence, sorte de sublime synthèse permettant de

prouver ou de démontrer des faits.

Essence, purification subliminale de l'esprit permettant d'accéder à

quelque chose d'épuré perceptible par le concret.

L'essence est le sublime inconnu de l'homme lui permettant d'accéder à

un au-delà ~ d'aller au-delà - sorte de sublime merveille synthétique qui

permet d'ajouter.

Mécanisme épuré de l'intelligence offrant un nouveau vrai perceptible

89


par la conscience.

Convergences des différentes flèches de l'intuition.

Restera-t-il une fois la mort survenue une forme d'essence de l'être

épurée, dégagée :

- 1 - de toute servitude matérielle ?

- 2 - aimantée par la spiritualité divine ? Et si cela est le cas, quel progrès

d'élévation ou d'évolution futures lui seront octroyés ?

*

Ce n'est pas L'Être-pour-le-Néant. C'est L'Être-pour-la-vie. Mais quelle

vie ? quels nouveaux principes ? Que se passe-t-il Là-haut ?

J'ai l'impression qu'il n'y a pas d'objets. Que devient un livre ? Une statue ?

Une peinture ?

*

La transposition excessive - pourquoi ?

Cette opération mentale -1- chez l'enfant

90


- 2 - chez l'adulte

-1- Nouveau rêve

-2- Désir, exagération - mais ajouté au langage engendre le mensonge

dans la communication et la détermination de l'Autre.

(Est-ce pensé, souhaité - Pensé/Souhaité - Faux-mensonge-vrai - jeu

théâtral - fausseté désirée etc.)

-3- Par souci de vengeance de faire du Mal, d'exprimer le rejet de l'Autre

en le critiquant même faussement.

*

L'intelligence spéculative inadaptée au milieu peut être vraie

désolidarisée du jugement.

On attend la mort évidemment avec l'obligation toutefois d'accomplir

certaines actions terrestres qui nous paraissent le plus souvent inutiles.

Le monde invisible - invisible à notre perception mais non pas à notre

sensibilité est de nature plus importante - considérablement plus

importante que les Études et les Analyses que nous déployons

concernant notre place dans l'Univers physique. Ainsi du questionnement

des générations des philosophes qui se sont succédé prétendant posséder

les connaissances scientifique et physique du moment pour disserter sur

91


ses conséquences et révéler ainsi la vraie place de l'homme dans le

monde.

Cela est vrai pour Aristote, pour Copernic et Galilée mais encore pour

Newton et Einstein.

*

Savoir par le sensible n'est pas nécessairement transmissible au

rationalisme humain.

*

Le Matérialisme fait avancer la Spiritualité car il impose à l'homme non

seulement à résoudre des problèmes concrets mais il lui apprend à

penser, à ajouter, à laver, nettoyer, élaborer, certifier etc.

Et que devient une conscience qui pense ? Un foyer de doutes, un

entendement supérieur et une aptitude vers la Spiritualité.

*

92


L'Acceptation - Exemples -

- 1 - Tu m'as volé - je ne te demande pas de me rendre.

- 2 - Oui, Dieu a exterminé 6 millions de Juifs.

- 3 - Il faut vivre malgré l'injustice.

Cela valide ou autorise toutes les atrocités du mal. Cela favorise

l'épanouissement de toute mafia.

C'est faire preuve de faiblesse - de résignation. C'est vivre de manière

amorale et donner raison au bourreau d'enfants, au tortionnaire, au

génocide etc.

*

Phénoménologie - Non, le rêve ne va pas s'évanouir - son historicité est

certaine. la vie était vraie, mais la chose était de peu d'importance.

*

Le cerveau voit la chose, puis la chose doit être reconsidérée par le

cerveau pour la visualiser ou l'intégrer telle quelle est. À supposer que le

cerveau qui accomplit cette nouvelle opération de l'Intelligence soit dans

93


le Vrai inattaquable, ce dont je doute.

Le savoir humain avance, mais le réel d'aujourd'hui sera le mensonge de

demain.

*

Où se situe la dimension spirituelle chez Freud ?

Pourquoi tout serait-il sexe ? Car la satisfaction obtenue, le ventre plein,

la panse vidée de son urine, le corps est soulagé, le pénis est au repos, la

chair est apaisée, -

les besoins charnels de quelques ordres qu'ils soient sont résolus,

l'intelligence peut du moins pendant un certain temps focaliser sur autre

chose...alors ? !

*

L'Inconscient a-t-il suffisamment de place pour accumuler l'ensemble du

refoulé ?

Freud a eu le mérite d'ouvrir La porte - et de découvrir qu'effectivement

il en existait une - Sa contribution est considérable. Il est le Père. Mais

94


d'indispensables et logiques reconsidérations seront nécessaires pour

mieux échafauder et mieux comprendre les mécanismes complexes de ce

VIe continent.

*

La déformation cérébrale

C'est peut-être le langage psychanalytique qui donnera de nouveaux

termes à transférer dans le domaine de l'action poétique - CAD de

nouveaux verbes représentant de nouvelles fonctions de l'intelligence.

*

La psychanalyse n'existe que depuis un siècle. Elle en est aux

balbutiements de sa connaissance. Elle ignore même les mécanismes du

système nerveux. Comment peut-elle prétendre connaître les structures

de l'Inconscient ?

Ce VIe continent est à découvrir. Le savoir de l'analyste rappelle celui du

médecin de l'Antiquité.

Génération sur génération, découverte après découverte, le corps humain

dans sa complexité se dévoile à la médecine.

95


Le vrai immédiat est un leurre. Mais il a le mérite d'offrir des tentatives

et des audaces théoriques et d'échafauder des constructions pour le futur.

*

L'inconscient dit : ni Freud ni Lacan.

*

L'Inconscient posséderait à la fois une structure sachante et une structure

désirante. Elle engloberait la conscience - elle détiendrait donc un savoir

lucide. Mais accouplé ou lié à cela, L'inconscient aurait en Lui des désirs

qu'il ne pourrait pas satisfaire.

La définition freudienne du Ca, du moi et du surmoi serait incomplète,

erronée ou obsolète. Ces limitations seraient insuffisantes pour

déterminer tout le magasin d'opérations que pourraient accomplir ou

posséder cette immense partie pensante du système nerveux.

Pourquoi accorder une telle importance au sexe ? Pourquoi lui conférer

96


le diktat de l'activité mentale ?

Il en est du sexe comme il en est de la nourriture - une fois le désir

satisfait, le ventre repu, l'intelligence ou l'activité cérébrale peut focaliser

son attention sur un tout autre ordre de chose.

Qu'en aurait-il été de l'évolution de l'humanité si l'agent pénétrant n'avait

pensé qu'à ça ?

Il se pourrait également que chaque Inconscient soit structuré de manière

individuelle, autonome à l'image des groupes sanguins ou des tissus

cellulaires - ce qui pourrait expliquer que la définition que rapporte tel

auteur coïnciderait avec l'idée qu'il se forge de son Inconscient mais cette

définition ne serait pas universelle et ne répondrait pas à la loi générale

du système humain.

Pourquoi la place de l'Inconscient s'est-elle réduite au fil des temps ?

Parce que l'homme a développé un monde social d'existence et a refoulé,

rejeté ou contingenté son mode instinct pour se fondre ou s'accorder des

valeurs communes avec le groupe.

97


Pour mieux survivre, il faut appartenir au groupe. Pour appartenir au

groupe, il faut faire des concessions. L'appartenance au groupe engendre

la promiscuité donc le développement de la communication et du

langage.

C'est peut-être l'Inconscient de Lacan qui est compliqué de cette manière,

- mais rien ne certifie que l'ensemble des Inconscients soient structurés

de cette sorte. Ce qui est référence personnelle ne saurait être certitude

générale.

L'inconscient se sait et se veut libre - c'est pourquoi il refuse de

hiérarchiser les choses. Il peut faire apparaître tel détail insignifiant et

mépriser tel fait fondamental. C'est selon sa guise - il se rit ou se

complaît de sa liberté.

Il possède donc un principe de variabilité dans la hiérarchisation des

choses selon son humeur ou sa liberté.

Pourquoi serait-il fait ainsi ? C'est peut-être une réponse à l'épreuve de la

vie externe. À l'extérieur sont les difficultés. À l'intérieur, je suis mon

propre maître. Je fais ce que je veux. Je décide ainsi, et nul pour me

contraindre, me contredire ou m'imposer.

98


*

L'inconscient me dit : "Je suis l'Instance qui prévient."

*

Les femmes ont peut-être plus d'intuition que les hommes mais ce n'est

pas de l'intuition scientifique. Il s'agit d'intuition psychologique. Ce qui

n'est pas la même chose, et ces capacités distantes n'ont pas les mêmes

finalités.

*

Théories freudiennes et lacaniennes

L'esprit n'échafaude-t-il pas faussement ? Car cela paraît plus alambiqué

qu'une complexité rare de la nature.

Le Phallus oedipien - le Phallocentrisme pulsionnel –

*

Ict

Pourquoi tout serait-il recherche de la jouissance ?

Quand un homme regarde une émission sportive, à quel degré peut-on

déterminer sa volonté de "jouissance" ? Qu'est-ce ?

99


*

Critique de la psychanalyse

On y développe essentiellement une théorie refoulée du sexe. Le désir

social ou économique y est inexistant.

L'homo economicus parqus n'apparaît jamais. Or cette Société offre ou

impose par le truchement publicitaire également le sentiment ou le désir

d'achat, du toujours plus, - appartement, voiture, voyages etc. Il y a là un

véritable système homme-travail // homme-jouissance matérielle qui

n'est ni expliqué ni exprimé ou démontré.

Sexe ou argent, disait Freud.

*

Que fait un homme qui passe de rien à la satisfaction de tous ses désirs ?

Et qui les moyens de les satisfaire ? Et là, il n'est plus question de

100


blocage, de bridage ou d'envois à l'arrière dans le refoulé !

Prenons l'exemple du gagnant du loto. Il passe de rien à plusieurs

millions d'euros. Que fait-il ?

Tout d'abord, il change de voiture puis visite des pays, dort dans des

hôtels de luxe et s'achète une maison de rêve.

Il pourrait louer une prostituée de luxe, chercher une femme de qualité

pour sa jouissance personnelle. Agit-il de cette sorte tandis que l'Interdit

est banni et que le Possible est autorisé ?

L'homme primate - l'homme premier - devait aisément satisfaire à la

reproduction de l'espèce mais il lui était certainement plus difficile

d'apaiser son appétit nutritionnel. Quelle place a ? Quels résidus de ce

désir considérable et véritable locomotive de l'être sont présents dans les

différentes théories psychanalytiques ?

*

L'Inconscient

veut assouvir également ses désirs immédiats - s'imagine que le "rêvé" se

transformera en réalité jouissante - n'a pas le jugement social ni l'analyse

du peut-être - rejette le doute –

101


Le ça et les motions - possède son primitif de désir - je vois, je veux.

L'Inconscient me dit : " Je suis un bel écureuil roux tandis que toi tu

t'apparentes au pan qui fait la roue, au cygne poétique. Moi, j'ai une belle

queue à ma façon - elle est rousse et mon ensemble est bien équilibré.

Mais je possède la vitesse, la vélocité, et je suis rare. (On voir rarement

des écureuils dans la nature. Ou du moins, leur apparition est fugitive."

"Et puis ?... ", je questionne.

Il répond : " Voilà, c'est tout. Je ne veux en dire plus."

*

Le cerveau me montre un Lacie dessiné par Porsche - il a un très beau

design, possède 750 gigas et coûte 133 euros.*

L'inconscient m'envoie l'image d'un Lacie doré - il me dit : "Ce qui est à

l'intérieur est rare et beau. J'en défends l'entrée. Si les portes sont en "or",

c'est que l'intérieur est de grande qualité."

*tandis que je possède un Lacie 500 à 100 euros, un second Lacie de 250

gigas et un troisième à 500 offert à Marie.

102


*

Ict

Que peut-il y avoir derrière ces portes dorées ? Quels sublimes secrets

souhaite-t-il protéger ?

Il possède une sorte de ça où s'agitent des pulsions primitives - ses désirs

sont simples, guère réfléchis et s'éloignent très sensiblement de ce que la

Conscience appelle vouloir.

*

Ict

Lapsus - Actes manqués - Oublis etc. Manifestations de l'Inconcient.

Comprendre et soigner ses petits soucis - n'est-ce point de la biologie

psychique ? Y a-t-il des pathologies sévères très contraignantes et

handicapantes pour le psychisme du patient ?

Groddeck - Le livre du ça -

Il s'agit ici du fonctionnement de l'appareil psychique –

*

103


*

Si l'on considère ce que laisse échapper l'Inconscient (Mots d'esprit,

lapsus etc.) l'on ne peut prétendre que ce lieu soit un lieu de Grande

Instance digne de maîtriser ou de dominer le complexe neurosystème de

l'intelligence.

Il semble peu probable que le génie intuitif ou la sublimation elle-même,

le plus souvent haut langage structuré, viennent de cette région certes

très mystérieuse mais ne possédant pas un outil de communication

complexe.

*

Freud 1920 L'Inconscient comprend :

le ça ---) entièrement inconscient

le surmoi ---) en grande partie inconscient

Le moi ----) une partie est consciente et une autre partie est inconsciente

104


*

L'Inconscient m'envoie une image - une claie féminine tapissée de poils.

Il souhaite par là me montrer l'estimation de son désir. Or chez moi, dans

ma conscience la même idée s'exprimerait de la sorte : un fessier féminin

assez jeune et bombé, entièrement rasé, assez bronzé et composé d'un

anus étoilé avec par-dessus des lèvres gorgées de sang et imitant la

représentation d'un abricot.

Pourquoi cette différence ? Je suis inspiré par une image d'aujourd'hui

typique à la culture 2004 ou 2008. Et lui propose un pulsionnel plus

simple et plus basique.

*

Ict refuse de s'exprimer autrement. Depuis que j'ai tendance à le sousestimer

et à le considérer dans sa primitivité, il ferme les portes dorées de

son espace. Le rêve n'apparaît plus d'ailleurs.

105


*

Ict

Espace où il lui semble bon vivre. Refuse d'y permettre l'accès. Lieu qu'il

semble jalousement garder. Paraît solitaire. Lui et lui seul. Nulle autre

Instance.

Où va-t-il puiser ses images pour s'exprimer ? Quel travail d'assemblage

accomplit-il ?

Possède vitesse et vélocité. Capacité immédiate. Va à la vitesse de

l'éclair.

Va-t-il puiser dans le stock du vécu ? Si oui, comment le système de

connexions fonctionne-t-il ?

Produit, agit, transforme, construit, avance en animant les images, veut

communiquer de la sorte pour exprimer sa pensée. C'est le ça pour ça

qui signifie : je te le dis ainsi. Cet assemblage d'images signifie : Cela, tu

dois le comprendre ! envoie-t-il à la conscience.

Son espace est ouvert d'au moins deux façons :

- 1 - Il envoie des images ou des séquences d'images à la conscience.

- 2 - Il puise dans le vécu, perçu ou reçu le matériel pour construire son

petit film ou transformer une série d'images animées.

106


Semble ne pas avoir de Femelle et s'exprime au Masculin.

Pourquoi refuse-t-il obstinément d'ouvrir sa place ?

Mon secret jalousement gardé ne sera pas donné au maître des lieux.

Quel secret ?

À l'extérieur, on cherche la matière noire ; à l'intérieur, on cherche la Part

de L'inconscient.

Ne semble pas avoir beaucoup d'éléments autour de Lui.

*

L'inconscient n'a pas de langage.

Quand une personne parle durant son sommeil à son insu, - c'est quoi ?

*

Ict

Ô toi l'écureuil véloce ! Comment peut-on éternellement se suffire de

soi-même ?

107


Ict

Au fond du Moi, quelqu'un y songe à mes dépens.

*

Fusionner l'irréel

Y a-t-il un nombre suffisant de poèmes pour expliquer les fonctionnalités

du Moi cherchant, du Moi créatif ? Etc.

Conscience et impuissance

*

Le cerveau de Baudelaire doit produire des opérations synthétiques - ce

qui peut expliquer ses coups foudroyants. (La beauté qui fascine et le

plaisir qui tue)

Obtenait-il ces solutions par travail cérébral conscient ou n'était-ce que la

conséquence de son génie intuitif ?

108


Journal 2009

Interprétation psychanalytique

Assez complexe mais cette explication en vaut une autre...

La Méduse qui est une créature maléfique de la mythologie

grecque a une chevelure composée d'un enchevêtrement de serpents.

Sa chevelure représente le sexe. Tout homme qui la regarde

ou la contemple a un terrible sentiment d'angoisse de castration. Ce qui

explique l'Art de voiler l'angoisse de la castration avec le subtil

effeuillage ou déshabillage lors d'un striptease...

*

Au moins trois choses en moi :

distinctes.

La Conscience, l'Inconscient et le Corps astral - trois choses

109


Ict

L'Inconscient est un Être à part entière qui vit en Soi.

Que peut espérer la Conscience de l'Inconscient ?

C'est un j'enfoutiste total. Il jouit de son état et n'a que faire de

la réalité extérieure.

*

APC Edgar Morin Association pour la pensée complexe

Principe d'incertitude

Méthode : Comment faire cheminer sa pensée ?

Diafoirus Trissotin

Penseurs//Intellectuels

110


Martèlements cérébraux

Comment vais-je pouvoir ?

Que puis-je espérer obtenir ?

Quelles sont mes aptitudes ?

Autrui, que pourra-t-il comprendre et intégrer ?

Quelles seront mes limites ?

Qu'adviendra-t-il après ma mort ?

Il ne faut pas fustiger le présent.

Travailler est la Source.

L'Idéal est dans la Foi en Dieu.

Le Christ est le chemin.

*

Ict

L'Inconscient passe par des phases successives de

transformations pour projeter à la conscience l'image qu'il veut faire

parvenir.

Il va jusqu'à 7 phases de transformations avec sa logique

111


spéculative pour enfin transmettre l'image souhaitée.

*

Ict - L'on méprise un rongeur - mais tout mammifère doit posséder

un inconscient extrêmement développé.

*

On n'est pas 3 (Conscience, Inconscient, Corps astral), on est 4, 5,

6 et peut-être 7.

Quelles sont ces nouvelles "consciences" ?

Ce sont des forces primitives.

Quelles actions ont-elles sur le cerveau ?

Quels rôles exercent-elles ? Elles sont là sous-jacentes, présentes,

prêtes à agir.

En quoi peuvent-elles agir ? Sont-ce des réalités préhistoriques

112


donc d'autrefois - inutiles - dépassées ?

Participent-elles à l'activité d'aujourd'hui ? Ne sont-elles pas

terrées, cachées, à l'affût sans pouvoir réel ?

Le 4 est la Supra-conscience - le Moi décidant - le Moi régulateur -

le Grand sage –

*

Ict

L'Inconscient dit : je n'ai peut-être pas de langage mais j'ai

mémorisé une infinité de conversations. Je puis t'envoyer l'image

correspondant au fragment de la conversation et dire la chose que je veux

sur le ton que je veux, et la faire dire par la personne de mon choix. ainsi

ce qui peut être dit est dit avec une sagacité et une véracité plus perçantes

encore.

Et toi tu restitues le morceau et le comprend plus intensément

encore.

Ict - envoi d'images

*

113


La France = la main droite avec le pouce représentant la Bretagne

Miss Liberty en guenilles tandis qu'elle est constamment

représentée enveloppée dans une robe verte. Et elle dit : Crisis ? What

crisis ?

*

L'Inconscient est un Être à part entière qui vit en Moi.

L'Inconscient possède un lieu de bien-être logé dans un endroit de

la tête où il bénéfice d'un repli interne lui offrant la possibilité d'échapper

à la souffrance et aux agressions extérieures. C'est donc une sort de Moi-

Pacha, heureux de son sort, vivant à l'intérieur de la Conscience.

N'y aurait-il pas un Ict chez tous les mammifères ?

L'Ict nous fait mieux vivre la situation externe - il est une sorte de

protecteur - il émet également des messages de quiétude : "Ne t'inquiète

pas - sois cool !" Il peut émettre des messages de douceur, de bien-être

en envoyant une couleur par exemple ou en faisant songer à une

chanson.

114


*

Music - Rihanna - Disturbia -

Le clip est devenu une représentation de l'Inconscient cérébral avec

désirs, pulsionnels, sexe refoulé, sexe désiré.

Il y a cadence et rythme - ce qui signifie vitesse de l'image mentale.

L'éditeur musical veut passer le message suivant : ce clip, c'est toi

quelque part - tu dois te retrouver en lui. Donc achète-le.

*

Théorie de l'évolution du fœtus

Au départ, le fœtus a les deux sexes puis prédominance d'un des

deux sexes

Au commencement jusqu'à ixième mois, on a :

Clitoris = pénis ; Pointes des seins = Tétons masculins ; Prostate =

Glande de Skène ; Vagin = tracé sous les testicules d'un reste d'ouverture ;

115


Et quoi encore ?

Le cerveau balancerait pour un sexe. Mais il y aurait des ratés. Et

certains corps devenus masculins auraient des cerveaux féminins d'où

homosexualité, "folles", "Je suis une femme" etc.

Inversement certains corps féminins auraient des cerveaux

masculins - ce qui engendrerait des allures d'hommasses (Métiers,

lourdeurs, fausses virilités et lesbianisme dominateur)

*

Le stade du miroir. cette expérience ne peut être validée que dans

une société où il existe des miroirs. Une société primitive ou

moyenâgeuse n'a pas de miroir. La prise de conscience du "Je" par le

nourrisson s'opère par un autre moyen.

Le nourrisson a un Moi ou un Je très tôt. C'est avant tout un

handicapé incapable d'accomplir quoique ce soit. il exprime sa

satisfaction ou son mécontentement par le sommeil, le bien-être ou les

116


pleurs.

Le stade du miroir serait essentiellement une prise de conscience

externe. La conscience du nourrisson serait plus précoce dans le système

du développement.

Journal 2010

Ict

Éminence qui gouverne, observe, prétend.

Grande symbolique.

Je Suis l'intérieur de Kéops composée de galeries, d'escaliers, de

souterrains.

De nombreuses symboliques jalonnent le parcours.

*

Ict

- C'est Jerry Hall ! Cette femme est splendide !

- J'peux pas. Mike est mon meilleur pote !

117


*

L'abécédaire psychanalytique de Franck Lozac'h

Le principe consiste à utiliser toutes les lettres de l'alphabet et de sortir

sans trop réfléchir les deux, trois ou quatre premiers mots qui viennent à

l'esprit immédiatement

A : Anal, Anus, Annuel

B : Bancal, Le Bris, Barnum

C : Cul, Cloner, Code, Calcul, Contre, Combiner

D : Darwin, Donovan, Dactylo

E : Éléments, Encore, Élévation

F : Franck, Focus, Foutre, Fellation

G : Grégoire, Grain, Gémir, Glisser

H : Holly, Hungry

I : Italie

J : ci-gît, Jérusalem, J'accuse, Jongler

K : Kukuxklan, Klan, Klux, Kalibre

118


L : Lozac'h, Londres, Lourdes, Longe

N : None, Non Faux-non,, Néant, Nylon (Faible)

O :Oméga (Rimbaud), Oubli, O Parfait, Onagre (Âne sauvage de la

Bible)

P : Pute, Plastron (Effet à produire auprès d'autrui), Py, Pyromane

Q : Quotient, Clothilde

R : Reste (L'œuvre à achever - maîtrise de l'ensemble), Raison, Ridicule

S : Sauter (Sexe), Salut, S-Chair, Salvador Adamo (Chanson),

T : Travesti, trans-Manche, Transat, Trimer, Taciturne, Toqué

U : Uranus (Anus - Uranium), Utility

V : Valéry, Valeur, Vérité, Wallonce, Virilité

W : Vacances, Vatel, Welche

X : X, puissance X (Intelligence supérieure)

Z : Zénobie, (//MM), Zimbabwe

L'on peut voir ainsi des groupes de famille de mots liés aux

préoccupations qui agitent l'esprit.

Je ne vais pas ici expliquer le sens que j'accorde à ces mots et moins

119


encore en divulguer leurs connotations psychanalytiques. Cela ne

regarde que ma personne. Mais ce test est amusant à faire.

120


POEMES TRAITANT

DU PROBLEME DE LA CONCIENCE

121


Conscience pensante

Résonances

Je ne cherche même plus à faire jouir cet amas de chair,

J’ai la vigilance d’une conscience pensante

qui se conçoit incessamment dans son miroir.

J’habite un lieu, je rejette la certitude extérieure.

Je n’attends pas, j’exécute

avec ces perceptions, ces lectures, ces vibrations

qui constellent mon quotidien

L’embrassement littéraire s’opère, s’obtient

Le mouvement universel se poursuit

Moi, éternellement seul dans mon tragique espace vide

Je me prétends sentinelle

Je sais que je vais disparaître,

Que rien ne restera

Car il y a cette inévitable fatalité de l’inutile

Mon produit intellectuel n’a pu transpercer

la conscience d’autrui - où, je vais mourir

tout en étant - sans être.

122


Le miroir

J’en ai la certitude, c’est bien délibérément que je m’en retourne à cette

unicité de l’être humain où s’agite le miroir du moi-même pour apercevoir

quelques images fugaces des variables de différences en halos, halos qui

s’enfuient

vers toi

Je m’attache vainement à des souvenirs anciens pour toujours revenir

Tu déplaces une vérité pour éblouir ma conscience “ d’autrement vrai ”

Ma pensée est une interrogation qui tente une possibilité de probables et

désire comprendre ce que le hasard a entrevu

Il fait gratifier la lucidité du mensonge

Es-tu perte avec déformation truquée de la vie exacte ?

Tu souffres d’indifférence dans ta bulle irréelle.

Tu insistes seulement compris de ton image

Parce que ta tête est pleine, tu la crois utile mais elle n’intéresse

personne.

123


Quelle aube ? Quelle connaissance ?

Les actions s’effacent par la purification de l’esprit

Il faut passer par l’ombre

pour accéder à ta lumière

Projette-toi dans le futur, si tu t’en crois capable

Ou encore s’en référer à Dieu, au Père etc.

Ta vie sera une constante médiocrité de toi-même

Espère le contraire.

124


Sa transparence

Quand il revient, il voit sa transparence,

il l’habite

il conçoit à nouveau la pureté intime,

intérieure,

de saint

il revient en lui-même, conscient

de sa perfection

de son idéal d’être

Il embrasse d’autres saints,

d’autres saintes

tout s’éclaire blanc, éblouissant

de lucidité

Victoire du torturé

sur la souffrance

sur l’excrément de la violence

du Mal

125


Les limbes

Les premiers souffles clairs s’exaltent, je m’extrais

Doucement de l’évanouissement de mon rêve vers mon

Rêve envolé. Je conçois quelque peu dans la

Conscience du vrai. J’étais dans un autre temps.

Voici que la valeur converge vers la lucidité.

Je délaisse l’amoncellement d’images floues,

J’accable l’avenir de ne pouvoir se mieux dessiner.

Le cycle temporel de l’homme, présent, passé,

Futur, imaginaire, espaces parallèles, tourbillonne

Pour une certitude aléatoire. Vais, vais et reviens.

Je m’offre un reste dans ma mémoire où le temps circule

Avec l’espace. Je crois abolir l’oubli de ma folie

Réelle, pensée, en fuite. C’est encore un matin

D’éveil, et l’ivresse active ma raison sereine.

126


La pensée

Elle s’élargit enfin

Dans l’espace intérieur

Elle déplace la frontière

Elle prétend savoir

Elle pousse l’inconscient

Se fortifie sur l’intuition

Active l’imperceptible

Elle est dans la durée,

Dans l’espace-temps donné à tous

Elle arrange des éléments

Préexistants, elle les modifie

A volonté et produit autre chose

Pour la spiritualité

L’intelligence, la création, etc.

Est-ce travail habituel de la pensée ?

127


La zébrée

Fulgurante et docile,

Obéissante et douce,

Dans les tremblements de l’imperceptible,

Dans les bruissements aléatoires de la raison.

Je te donne vie, avec obscurité, avec

Sensibilité - avec conscience et vérité.

Toi, stérile devenue femme par mon vouloir,

Je te mêle et t’emmêle dans le mystère

Et le silence. Je t’imprègne de sueurs,

Tu accèdes à mon espace qui n’est point créatif.

Vitesse, accélération et je t’emporte, toi l’inconnue

La presque rien, l’inexistante, je produis de l’élan, je te conçois dans le Moi.

Immense, les pieds sonores, contemplant les splendeurs

D’autrefois, dans ma voûte, tu me suis,

Légère et fugace avec effleurement.

Tu es, tu n’es pas, je te fais disparaître,

T’efface, j’efface tes traces,

128


Je mémorise tes rumeurs, - toi

Pour quelle utilité à présent ? - Rien

Donc te revoilà :

Fulgurante et docile,

Obéissante et douce,

Dans les tremblements de l’imperceptible,

Dans les bruissements aléatoires de la raison.

Je referme les portes de ma conscience,

Plus personne ne peut y entrer.

129


D’après J.P. Sartre

Une idée fondamentale de la phénoménologie

de Husserl : l’intentionnalité

L’Esprit-Araignée attire les choses dans sa toile,

Les mastique, les couvre de sa bave blanche,

Lentement les déglutit et les réduit à sa propre

Substance.

Il y a l’aliment avalé, les choses perçues

De loin, l’état de ma conscience, mon

Aptitude de perceptions.

Oui, nutrition, alimentation, assimilation,

J’agis, - je vais des choses aux idées

Des idées aux idées, - de l’idée à l’esprit.

Les résistances sont rongées, ainsi tout est

Assimilé, unifié, identifié, - la matière

Est pensée. Tout ce qui n’est pas esprit

Devient brouillard, ouate, filament.

130


En vérité, peut-on dissoudre toutes les choses

Dans la conscience ? Cet arbre-là

N’est pas de même nature que ma conscience,

Il ne peut entrer dans ma conscience

D’après Husserl.

La conscience et le monde sont donnés d’un seul coup.

Si je veux connaître, je m’éclate vers,

Je m’arrache, je file, j’atteins l’arbre,

Lui et moi, moi et lui, séparés toutefois.

Maintenant j’imagine une suite d’éclatements,

Je vais vers l’extérieur, dans la poussière

Sèche du monde, sur la rude terre,

Parmi les choses, monde indifférent, hostile,

Rétif.

“ Toute conscience est conscience de quelque chose ”,

D’après Husserl.

“ Être, c’est être-dans-le-monde ”

D’après Heidegger.

131


Exister comme conscience autre que soi, c’est

L’intentionnalité.

À la représentation de l’objet, j’y ajoute

Le sentiment.

Irai-je au Traité des passions ?

132


Définition de la pensée

Au-delà de la conscience personnelle du temps,

j’ai besoin de recherches logiques,

j’ai besoin de comprendre l’association pure

de l’élément simplifié.

Il ne s’agit pas ici de synthèse passive, car l’espace dans lequel

l’élément s’impose - est un espace conscient où le travail de l’esprit

s’assume.

L’élément s’associe à l’élément. C’est un point-source, une énergie

d’atome, une lumière d’étoile dans mon ciel constellé de vie. Je dois

connecter. Je dois aussi comprendre son origine - ses parties - ses caractères.

Il n’est pas apparition, il est emplacement, chargé de mémoire, apte à

s’associer, objet scintillant, vérité en soi-même, - il contient du pur, du vécu.

S’il s’associe - il se déplace - il va vers de l’expérience, et produit un

nouveau caractère avec l’élément qu’il a conquis.

C’est une sorte de fait mental - une charge dans une niche de

neurones. Oui, je veux encore étudier son caractère.

De tout cela, de tous ces faits ponctuels, mentaux, qui s’associent,

133


s’éloignent, se connectent et s’engendrent, je sais qu’il y a la pensée.

De cette pensée, j’en tire ma certitude, ma conscience, ma réalité

d’homme existant en vérité.

134


L'entonnoir

Il y a un entonnoir gigantesque dans lequel le présent plonge dans le

passé.

Ceci est une chute sans fin, libre, infinie, constante, fuyante.

L’homme a conscience de sa fuite, de son absorption par le Néant, et

c’est acte de non-croyance.

135


Analyser

Il ne s’agit pas ici d’être spectateur

mais d’analyser les mécanismes conscient et inconscient

du Moi

Il faut donc être actif pour l’intérieur

Ne pas réduire, mais comprendre les attractivités,

les inclusions d’espaces dans les espaces

136


*

Ta chair encore, ta chair.

Le cerveau-sexe.

Je pense, je palpe, je conçois, j’envisage.

Plus prolifique que dans le ventre de l’orgasme.

La petite mort pour la Grande Mort.

De la jouissance à la métaphysique.

J’accouche de Dieu lui-même

aspirée par la Vérité, par l’A-vérité.

Ô sublime conscience,

Éternelle interrogation.

137


*

Les consciences se superposent

en strates, les unes sur les autres

Une cervelle à étages

à degrés

Des voûtes, des voûtes, bleus, noires, claires

Passer de la certitude princière

à l’élévation la plus élaborée

à une perception supérieure et limpide

Accéder à la lumière suprême

Mêlez, mélangez, embrouillez-vous !

Tu es : l’Action pensive, l’esprit intensif sans invention.

138


Le parcours de la conscience

De nulle part. De l’éphémère insoupçonnée comme

Intuition, peut-être - pas encore - substance,

Lancée indistincte de l’esprit avec facteur G

De Spearman sans doute. À la recherche de

L’algorithme parfait, de la synthèse, du saut,

De la fusion - du risque, de l’audace - outils

D’autrefois. Mais la pensée s’efface, et je veux

Accéder aux plus belles productions de la raison.

Encore avec intelligence, et langage - y faisant

Exploser le désir, pour obtenir la sublime émotion.

À moins que je puisse espérer l’intuition pure -

Il ne faut pas douter ! - Plus tard encore la

Conscience réflexive me nourrira de ses secrets. Et

J’irai puiser quelque message au plus profond de l’inconscient.

139


Doubles consciences

Doubles consciences communicantes

Claires, saines et séparées

Il y a transfert d’idées, d’énergie

Pour l’intérieur - à deux - y arriverons-nous ?

Élans, volontés - actions - combinaisons

Oui, toujours.

Vérités simultanées de certitudes jumelées,

La trace - le fantôme sont derrière

Comme l’ombre et la silhouette

Mais l’ombre se dégageant de la silhouette

Peut anticiper le pas, le provoquer, - le suggérer.

140


Le destin de l’Essence

Le destin de l’Essence dans l’homme : se purifier,

S’élever, croître. Aller au-delà par la dimension

Spirituelle. Il y faut tout d’abord : l’éveil

De la conscience qui s’apparente au doute. “ Si

Tu ne me cherchais pas, tu ne m’aurais pas déjà trouvé ”,

Dit le Fils. “ Y a-t-il quelque chose ? ” Si oui,

Tu me trouveras. Poussé vers un monde inconnu, différent,

Nouveau où les principes et les systèmes de valeurs sont autres.

Nul homme ne peut apporter son expérience, nulle méditation

Ne permet d’éclairer le mystère. L’heure, c’est la mort.

Le lieu, c’est ailleurs. Penser la nouvelle histoire à partir

Du Livre et des pseudo-témoignages non renouvelables, - affaires

De foi. Est-ce l’histoire pour l’autre lieu ? Et quelles

Garanties pour l’Essence si la métamorphose survient ?

141


Acte de foi

Le péril de l’Être - ce qu’il est - ce qu’il a fait. La

Culpabilité, le système de valeurs incompris, autre, nouveau.

Le Livre, permet-il la mise en garde ? Son mode

D’actions est-il compatible avec la vue de l’Être Suprême ?

A-t-il été requis, pensé pour accomplir un dessein ?

La crainte du jugement. Comment se construire dans son vrai

Qui soit le vrai de l’Autre, des autres ?

Quel était l’essentiel ?

Le nécessaire, l’imposé, l’obligatoire ? Comment se mettre

En garde ? Qui est l’avertisseur de la conscience ? Y a-t-il

Suffisance à sa propre lumière ? Que faut-il savoir ?

Est-ce l’élan de curiosité, l’énergie du savoir, qui

Offrira à la conscience le doute ? Car le péril est bien

La disgrâce auprès du Meilleur.

The key solution était

La mansuétude et le pardon auprès du Sauveur acte de foi.

142


La recherche philosophique

Compréhension du monde, de la conscience et du

Rapport entre les choses. Sera-t-elle l’objectivité

De la raison ? Possède-t-elle une visée scientifique ?

Quelle est sa méthode de pénétration ? Elle étudie

Les phénomènes qui sont accessibles à la conscience, elle

Suppute sur les phénomènes inconnus mais possibles.

Valeur de la méthode ? Le vrai de la méthode.

Ce vrai est-il le meilleur ? ... Jusqu’à ce qu’un

Autre vrai lui soit supérieur. Cherche-le. Trouve-le.

L’homme avec l’homme ; l’homme avec la machine ; l’homme

Avec Dieu ; l’homme avec l’aumône divine... certainement ;

Le chien avec l’homme ; le chien savant mais chien toutefois.

Les limites de la science, de la philosophie, de la technique.

Mais, en vérité, y a-t-il un autre choix ? Quelle visée ?

143


Suites/Relances

L’homo desertum

(l’homme du désert)

Waldlichtung, la clairière en forêt ; je

Lui préfère le désert en soi - le vide - l’espace

Infini, sans. C’est libre, c’est ouvert, c’est visible.

C’est le rien. Avancer ou construire ? Avec quel

Matériel ? C’est en marchant que l’on rencontre d’autres

Paysages. Il faut donc accomplir de l’action.

Les horizons du temps et la taille de l’espace,

Ces dimensions universelles y sont également représentées.

L’intensité de la lumière est fonction de la lucidité

De l’œil. Prétendre constituer ou reconstituer

Du vrai en marchant. Degré de subjectivité

De la conscience ?

Pensée intuitive, pensée

Spéculative - réside déjà la possibilité

De choisir le mode d’actions - ébauche de liberté

144


Messages I

Grande pensée

Grande pensée, me voici ! Fraîcheur de la nuit sur la cime, souffle

venu du large, front offert à toute spéculation de l'esprit.

Un soir de feu et de forte fièvre où se conçoit la raison, j'ai supposé

un ciel plus pur brillant sur des marais de sel, soir d'été et de certitudes

épanouies, soir de chair, où l'amant engendre le Livre. Il fallait éviter les

défaillances de l'inspiré, il fallait au-delà de la passion parvenir à la maîtrise

de soi-même.

Et c'était un immense conflit intérieur sur l'aire de la poésie où

l'homme était son propre ennemi, où l'homme se promenait et se détestait.

Il n'y avait point de nuée d'éclairs qui traverse la certitude, qui

courbe sa vérité comme des gazes incandescentes. Non, ce n'était point

songe, ivresse de muse, mais réelle bataille dans la conscience. Grande

pensée, me voici !

Qui crie dans la nuit ? Moi, suppliant la liberté pour créer.

145


Qui appelle pour une construction belle ? L'éternel passant qui court

après les nuages, là-bas.

Ce qui pense durant le sommeil, c'est bien un Moi conscient,

travailleur, producteur de symboliques, d'effets de condensations, et non pas

un vulgaire amalgame visqueux de la raison paresseuse.

De quoi jouissons-nous le plus ? De la sublimation créatrice. Nous

éprouvons l'intime besoin de poursuivre, d'insister, de découvrir à coups de

pulsions nerveuses, d'excitations de neurones. Nous refusons la mort de notre

esprit. Aussi nous laissons une Oeuvre qui doit nous survivre. C'est encore

l'instinct de transmettre.

La liberté est emmurée, là, chez moi. Comment produire sans

sérénité, sans balance mentale équilibrée ? Il faut toujours se battre contre la

haine, s'épuiser dans un combat stérile. Mais qui comprendra ?

146


*

Les consciences se superposent

en strates, les unes sur les autres

Une cervelle à étages

à degrés

Des voûtes, des voûtes, bleus, noires, claires

Passer de la certitude princière

à l’élévation la plus élaborée

à une perception supérieure et limpide

Accéder à la lumière suprême

Mêlez, mélangez, embrouillez-vous !

Tu es : l’Action pensive, l’esprit intensif sans invention.

147


La patience

La patience, - nulle patience

J’avance sur les douze cristaux

avec musique

Réécrire - ressortir ce qui a été pré-pensé

par l’Esprit.

Dans quelle zone du cerveau se situe ce travail ?

Constellé de mensonges, de recherches, de doutes,

de tentatives

L’on construit la suite avec le matériel antérieur,

expulsion cérébrale appliquée sur la feuille blanche

Fabriquer du sensible, connecter l’émotion d’autrui, s’approprier

l’histoire de l’autre, - mentir pour trouver

Le vouloir semble fort. Qu’obtient-il réellement ?

148


Labyrinthe

J'étais dans une de ces recherches où l'espoir n'a pas de moyens

d'exister, où seuls l'impossible et le néant pénètrent. Mon inquisition

poétique était nulle, et je n'obtenais aucun résultat. J'abandonnais ce terrain et

laissais à d'autres ces étranges servitudes. L'avenir de trouver m'était retiré.

Pourtant quelque fois, une brise illuminée venait caresser mon visage comme

pour me dire : Ne te désespère pas. Investis encore. Investis.

Je m'imposais à découvrir avec une force renouvelée, avec une

véhémence nouvelle. Je tentais encore de pénétrer des secrets dont l'essentiel

tenait dans de l'impalpable et de l'inexpliqué.

Peu s'essaient à comprendre, à violer. Ils préfèrent conquérir sans la

peine. C'est parfois à la jeunesse de tenter dans sa source d'accéder au delta.

Qu'ai-je réellement compris ! Peu de choses, mais je cherche encore.

149


Pénètre-la

Pénètre-la au plus profond de la chair. Impose-toi à creuser. Peutêtre

y trouveras-tu la substance de l'esprit subtilement cachée ?

150


Perçus dans l'esprit

Perçus dans l'esprit

Des sons curieux, incompatibles,

Bruits plutôt que phrasés, parlés

Et assourdissant la pensée,

Echos perturbateurs et monotones

Que la conscience offre puis cache,

Et enfin détruit, efface.

Sans s'associer, ils se répondent.

Les uns accrochés mollement aux autres,

Ils sont syllabes cacophoniques,

Expressions indistinctes.

Là, au fond de la cervelle

Les sons résonnent

Et veulent voir le jour,

Puis hésitent, se refusent pour disparaître.

Le poète chemine, attrape et tente

De saisir l'instant.

151


A peine se sont-ils offerts

Subrepticement, qu'il marche

Dans son âme, précipice, miroirs

Et sources renouvelés de mots inconnus.

152


Nous faisons le chemin

Nous faisons le chemin dans la honte, trop conscient du ridicule de

nos actes. Nous tentons avec nos airs supérieurs d’accéder à des vérités qui

nous dominent ou nous dépassent. Nos certitudes sont délétères, nos

expériences pas même alchimiques.

La terre qui supplie fera pourrir notre œuvre, nous vers polis sans

espoir. Atteindre le pseudo sommet équivaut à se crucifier. Le temps nous

scrute, nous jettera dans la mort, bel avenir ! Étoiler son royaume et

s’imaginer être !

Oui, je veux m’enfouir dans la caverne intérieure de mon cerveau.

Au plus profond de la raison, quelques soleils ici et là éclairent de leurs feux

magiques des arcs-en-ciel de rêves.

153


Le Temple

Je décidais donc de me construire un Temple éphémère ou

immortel, un espace dans lequel reposerait mon âme.

Ô temple de moi-même, éternel édifice

Rare construction plongeant au précipice

D’un néant inconnu, enfoui dans le Moi

J’y puise un mendiant, un apôtre et un roi.

volage.

La pure lumière venait s’y écraser, amante insatisfaite de la pensée

Ici une sorte d’accouplement devait s’opérer dans une vérité de

songe, dans un idéal chimérique.

pièce immense.

La parole du poète comme un écho s’apprêtait à retentir dans cette

Tant de mémoire des auteurs disparus, tans de fantômes rôdant pour

un idéal d’écriture, génies fortunés que j’invoquais et suppliais.

Des variables de sonorités semblaient courir ou percuter le vaste

154


dôme serein et puissant.

Je caressais des statues de femmes d’une beauté inouïe et j’accédais

au vertige de la contemplation fabuleuse - c’était une sorte d’orgasme

cérébral quand la perfection esthétique atteint son paroxysme.

Puis là-bas, dans un halo concentrique composé de lumière éparse,

elle, presque bleue au souffle clair constellé d’or, s’avance et s’assoie sur les

dalles de mon Temple.

Elle, au plus près de la conscience certifiant la fuite de la gloire.

En face, l’homme de l’indifférence détestant la volupté, niant sa

puissance virile, refusant de respirer la chaude toison de son entrecuisse.

Je préférais me servir de l’écritoire pour y transcrire les limites de

l’Azur, pour accéder aux oiseaux au-delà de mon Temple, par degrés infinis.

155


Se pousuivre

Se poursuivre dans le labyrinthe de soi-même

L’univers curieux du poème

L’aventure interne, vers le génie d’autrui

vers la spiritualité

Fougueuses passions de la femme qui inspire

l’homme qui juge, refuse, rejette

perplexes, complexes sinusoïdaux,

courbes extrêmes

La pensée experte dans ses hésitations

jamais n’entra l’autre

Tissage d’une forme présente et invisible

pour qui ?

pour soi, uniquement.

156


L’effort

Caché, enfoui,

Subissant sa propre dérision

Essayant de s’en défaire

La raison pour certitude

Le sens exact jamais trompé,

Toujours vrai,

Avec l’esprit vaillant, prêt à agir,

A bondir, ... enfin ...

Je n’ai qu’à penser, qu’à choisir,

Combiner, exploiter, utiliser autrui,

Sa substance, son génie, le dériver,

Le compresser, le condenser,

En vérité,

Travailler avec l’intelligence.

J’ai besoin d’une force

Pour que la Nuit fructifie

Pour que le Mystère s’éclaire

Je m’exalte d’une immense joie

157


La pensée

Elle s’élargit enfin

Dans l’espace intérieur

Elle déplace la frontière

Elle prétend savoir

Elle pousse l’inconscient

Se fortifie sur l’intuition

Active l’imperceptible

Elle est dans la durée,

Dans l’espace-temps donné à tous

Elle arrange des éléments

Préexistants, elle les modifie

A volonté et produit autre chose

Pour la spiritualité

L’intelligence, la création, etc.

Est-ce travail habituel de la pensée ?

158


Pénétrer encore

Il y a une sorte de fond

Que l’on essaie de pénétrer encore,

Plus loin, plus loin comme une extase

Sexuelle, - il faut pousser

Dans la raison, l’audace et le risque

Il y faut du travail, du travail d’homme

L’on croit apercevoir un espace autre

Le pénétrer n’est pas s’en satisfaire

Il y a toujours déception, volonté

Autre, décision nouvelle, soi

En vérité

159


Contre-ut

Je ne sais que trembler,

trembler parmi les fleurs, au centre de l’éphémère,

de l’impalpable, du cristal,

Par cette tension artistique qui électrise mes fibres émotives.

Je ne fais que vibrer

Au plus profond du Moi, dans mon labyrinthe

intellectuel. Je suis devenu une vibration

Impossible, irréelle, délétère.

J’accède à une forme

de conscience épurée, translucide, je rejette

la confusion. Je reconstruis le monde avec

des concepts autres, nouveaux, interdits.

Cette passion dévorante anime, produit de l’activité.

Je veux aller outre, au-delà de cette fragilisation

De moi-même. Je ne crains pas l’idée de la mort,

Je sais pertinemment que rien ne restera.

160


Des vérités bleues

1

Ainsi pendant la nuit,

Je conçois à travers le prisme des lumières,

Et je prétends posséder. Quel pouvoir ?

Des vérités bleues, claires apparaissent,

Semblent s’étendre.

Toujours très à l’intérieur.

Descendre vite ou très lentement ?

Je refuse le silence, j’agite des idées.

Encore l’éveil, l’esprit, la conscience.

Pourquoi dormir, pourquoi ?

Je crois observer d’infimes particules

Brillent devant mes yeux.

161


2

J’avance dans la pureté, l’œil ouvert

Je perçois quelque peu la lumière

L’intelligence est en éveil - conscience...

Je vois des mots, je commets une erreur.

Je les prends, les arrache, les fait tourbillonner

La phrase se déchire, nulle pensée ne s’élève.

La pureté.

Ces lettres qui s’accumulent, s’engendrent

Que l’on déplie sur un long film

Et cette encre qui a nourri la pensée,

Pour lui faire pénétrer la matière

C’est un enchevêtrement de signes à l’infini.

On lit, on trouve cela faible,

On comprend mal comment la mémoire

Peut engendrer de telles possibilités.

Cela paraît insuffisant.

162


Un tas épais de feuilles pour mourir en hiver,

Pour oublier l’absence poétique

Dont ils n’avaient que faire.

163


Conscience lumineuse

1

Une certitude réelle

une conscience lumineuse, éclairée, en soi

- il n’y a pas d’erreur d’homme, il faut donc condamner cette faiblesse.

Oui, être impitoyable, et rechercher le progrès.

2

Il détestait cette conscience

sa certitude lui était en horreur

son abondance était un pare-feu,

une duperie cachant la vérité

car l’ensemble était faible, inutile, illisible, etc.

164


Accéder à

Accéder à l’épuisement sublime

éternellement seul en plénitude du Moi

Prétendre s’élever encore,

exploitant à merveille l’énergie mentale

déployée en son extrême

puis en apothéose d’agonie mourir enfin !

Sur l’ordre de sa voix produire encore

dans cet espace-risque où le pensée

se nourrit d’imaginaire

Concevoir de l’inconnu,

.... et toi tu m’es chancelante, ô nuit d’extase

accidents et faits mentaux dérivés,

combinés, extrapolés

Tu redoutes de rencontrer

tu préfères fuir sur du délétère

165


Tu erres sur des traînes infinies

qui n’ont nulle plénitude d’avenir -

la charge émotionnelle déployée n’est qu’un leurre,

qu’une variable de combinaison douteuse

L’œil se remplit pour l’intérieur

tu inventes la réponse - nulle question n’était posée

la vérité se déploie comme un arc-en-ciel

La route est certainement mensongère, mais que faire ?

En cesser-là ? Poursuivre toutefois ?

Déplace les distances - et insiste encore.

Y aurait-il un lieu ? - marcher ! errer !

Est-ce aventure de poète ?

Va, rampe, progresse, - jamais renoncer -

pénètre

Nulle halte, nul arrêt, décampe, toi, l’incertain !

Poursuivre l’écho - l’écho de ta propre voix

oui, là, là-bas, à l’affût

166


Peut-être découvriras-tu ce que

tu t’étais évertué à fuir ?

Oui - toujours s’obstiner

avec aptitude et force intellectuelle mêlées

167


Définition de la pensée

Au-delà de la conscience personnelle du temps,

j’ai besoin de recherches logiques,

j’ai besoin de comprendre l’association pure

de l’élément simplifié.

Il ne s’agit pas ici de synthèse passive, car l’espace dans lequel

l’élément s’impose - est un espace conscient où le travail de l’esprit

s’assume.

L’élément s’associe à l’élément. C’est un point-source, une énergie

d’atome, une lumière d’étoile dans mon ciel constellé de vie. Je dois

connecter. Je dois aussi comprendre son origine - ses parties - ses caractères.

Il n’est pas apparition, il est emplacement, chargé de mémoire, apte à

s’associer, objet scintillant, vérité en soi-même, - il contient du pur, du vécu.

S’il s’associe - il se déplace - il va vers de l’expérience, et produit un

nouveau caractère avec l’élément qu’il a conquis.

C’est une sorte de fait mental - une charge dans une niche de

neurones. Oui, je veux encore étudier son caractère.

168


De tout cela, de tous ces faits ponctuels, mentaux, qui s’associent,

s’éloignent, se connectent et s’engendrent, je sais qu’il y a la pensée.

De cette pensée, j’en tire ma certitude, ma conscience, ma réalité

d’homme existant en vérité.

169


1

Espacer - compresser

combiner - rattacher

un espace pour l’imaginaire

puis raisonner dans l’audace

il n’y a ni fuite ni envol

il y a donne nouvelle du matériel connu

il faut menacer la sécurité

défaire les solidarités matérielles

et logiques

aller autre

Redéfinir le rôle de la rigueur

2

La création pour l’impossible

pour l’interdit

en Absurdie - c’est conscience

pour fabriquer de l’image

170


Volume, élans, actions, souffles

Quels sont mes pouvoirs ? Où sont mes facultés ?

l’acte d’imagination - ce qu’il produit vient

de la mémoire activée

171


Recherche

Réfléchissons : il doit bien y avoir

une perception émotive plus fine, plus subtile

comme un fragment d’onde sensibilisée

possédant un spectre compressé de propriétés inconnues,

mêlées, mélangées peut-être

difficiles à dissocier

réelles toutefois

N’est-ce pas dans cet espace de vérités filantes

que le poète doit composer, connecter, redéfinir,

extraire, rejeter, prendre, associer, enfin agir

Capter n’est pas suffisant - il faut fragmenter,

symboliser, fusionner.

172


Mémoire et Temps

1

La conscience compressée du temps trompeuse,

mensongère, excavée, avec choix,

avec rejets, avec refus, avec mensonge

de faiblesse - cette étrange constitution de l’esprit !

Une corbeille, une armoire à tiroirs

avec papier jauni, clés oubliées, rangement certain,

etc.

Ou j’imagine un horizon jalonné d’années,

afin de restituer, de recomposer ce qui a été compressé,

je vois, j’entrevois, je retrouve.

C’est un passé déterminé, non pas conçu de vides,

mais possédant de la mémoire douteuse peut-être mais

de la mémoire toutefois

173


2

passé.

Il y a un entonnoir gigantesque dans lequel le présent plonge dans le

Ceci est une chute sans fin, libre, infinie, constante, fuyante.

L’homme a conscience de sa fuite, de son absorption par le Néant, et

c’est acte de non-croyance.

174


1

La perception, je la veux songeuse

au bord du désespoir

pour extraire l’impossible

Les mains tremblantes pour la grande respiration

l’élan, le retour,

le calme et les battements du sang

le cri dans les veines

l’écho dans les tempes

Mais soudain le blocage,

Pourtant j’accomplissais un parcours dans la mémoire

2

C’est un lieu d’avenir

une structure vide à remplir

fragilité intentionnelle que je m’efforce de capter

avec conscience du néant

où tout pourrait disparaître

175


.....être et disparaître

peut-être

3

Ainsi croyais percevoir des vérités nouvelles

éblouissantes révélations

de points pigmentés dans l’aube de soi-même

Etaient-ce des pensées à saisir

dans le déchirement de l’esprit ?

Je devais percevoir, pénétrer les lignes de forces

concevoir dans le désir de vibration

4

J’activais ces points-réponses,

mes yeux au centre

j’esquivais une réponse vraie, fausse,

qu’importe !

176


Je passais sur du délétère

c’est ça : je captais

croyant à ma force

Elle ondoyait sur des feutres crissants

Les paupières clignotaient, aptes à percevoir le message

Je plongeais dans des vagues océanes,

coulais, remontais quelques poissons d’argent,

- c’étaient mes points-réponses.

5

Ces perceptions grossières,

je veux les affiner - comprendre le point

son origine, sa vérité, son association.

Je me fuis pour me retrouver

ce n’est plus la clé pour le silence,

ce n’est pas un code à composer,

c’est la puce à intégrer,

le plus petit

de l’œil à la loupe

de la loupe au microscope

177


pour définir le caractère de l’apparition.

La conscience de l’image, sa pigmentation

ses points composés pour fabriquer la trace

l’origine de cette organisation

non pas la fonction d’apparition

mais la vérité sur le point

6

Il ne s’agit pas ici d’être spectateur

mais d’analyser les mécanismes conscient et inconscient

du Moi

Il faut donc être actif pour l’intérieur

Ne pas réduire, mais comprendre les attractivités,

les inclusions d’espaces dans les espaces

178


Subsiste encore une recherche possible

Le murmure éternel dans les tempes. Le souffle

Qui casse le silence - des bruits indistincts

Travaillant, travaillant au plus lointain -

Jamais satisfait. La souffrance, la fracture,

Le peu, - les fibres émotives - subsiste encore

Une recherche possible, impossible, déçue.

Je réorganise le passé, y ajoutant les déchets

D’avenir. Dans d’autres circonstances, - la sensa-

Tion détestable. Comblez ce déficit, comblez.

Inlassable, désireux. Ce qu’il faut pour écrire.

Impétueux fantasme de puissance ubuesque !

Illusion d’espoir, d’Allez, de poussées, d’élans

Mentaux. Le voilà à nouveau porté, lancé

Vers l’inrêvable à atteindre. Pourquoi pas l’impossible ?

179


La clé

La stupide histoire des métaphores. La relation objet-sujet.

Exprimer, représenter, la mise en chair idéalisée

De la pensée : langage ? Vocabulaire varié, variant

Les concepts, les idées de tous - la réduction du critique.

Quel crédit, quelle efficacité pour l’instrument poétique ?

Qui possède la clé pour comprendre, s’émouvoir ? Qui ?

La représentation non pas de l’arrangement, de la combi-

Naison mais de l’agencement. L’intuition de l’alexandrin,

Est-ce possible ? dans l’essence intérieure, subjuguante ? La

Théorie de la communication. De Moi à Moi, sans l’Autre.

Avec les mots, faire le travail, les phonèmes, les

Fréquences des signes, les mots écrits, les sons. Et quel ordre ?

Est-ce expérience, outil, instrument de pénétration cérébrale ?

Le besoin de mêler, d’associer, de produire et d’extraire.

180


La transcendance du médiocre

La vérité mystique. Le poète tourné vers le sacré.

La conscience : l’angoisse, le désespoir, l’impossible, le réel.

La certitude du faible. L’auto-médiocrité, le rien.

Mais il y a lutte, élan, travail, volonté et forces.

Un savoir reposant sur la vérité sociale, scientifique,

Artistique, sur 3 000 ans de certitudes humaines et divines.

Ils ont modélisé, codifié, imposé, prouvé, certifié.

La poésie : est-ce l’outil-images, la boîte à sensibles,

La perception émotive ? Est-ce un monde dépassé ? Est-ce ?

Extrême détresse ? Le pouvoir du solitaire, l’élan toutefois.

L’Angoissé guide le Conscient. La lumière la plus brûlante.

Elle instaure la comparaison. Dramatiser en position

Finale. Est-ce une transcendance de médiocre imbécile ?

181


La question même

La transcendance philosophique : à la recherche de la

Vérité. LA VERITE. Conscience du vrai dans

L’édification de la connaissance. Moult disciplines :

Sciences, sciences humaines, sciences appliquées, psychologie,

Etc. La certitude fondamentale avec sujet analysant,

Et hors sujet c’est-à-dire, certitude universelle.

Évidemment, - problèmes avec l’intuition, la sensibilité.

Certains moyens peu fiables mais utiles toutefois. Jamais certains

Totalement.

Quelle est la question même ? C’est la recherche

De la vérité. Les faits psychiques ne sont que des micro-éléments

Propres à la nature du vivant. La psychologie pure pourtant ...

Il faudrait du moins s’entendre sur le sens de ce terme.

L’outil que l’homme m'est à sa disposition pour comprendre,

Déterminer, certifier. Valeur de son outil, donc de son vrai ?

182


L’audace spéculative

L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître

Possède un nuancier subtil ou contradictoire. Ad-

Met l’embrouillis, le manquant, le saut, le risque.

Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit

D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile !

Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa

Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis

Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller

Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer.

S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique.

Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant.

C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une

Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret

Et du réel dans un dessein de futur accompli.

183


Une sorte d’intuition

Ne sait, ne sait pas, suppose. Va voir, ça peut-être,

Avec points de suspension. Semble sortir. Perception

Difficile, indéterminée. Jaillissements internes de lumière.

Ou noir, - moins noir ; est-ce un ouvert ? C’est déjà

Audace et prétention que de parler de la sorte. Je

Dirai, à peine perceptible, peut disparaître à tout

Instant.

Pourquoi la conscience y croit-elle ?

Pourquoi demande-t-elle à poursuivre ? Cela serait lié

A son degré de curiosité, lui-même propriété

De la masse cérébrale agissante ?

L’accumulation de neurones connectés engendre la volonté

De curiosité, qui elle-même essaie d’ouvrir des portes,

De déplacer des bornes, d’associer des incompatibles, de

Défaire du noué.

Étude biochimique du cerveau ? L’intuition

S’effacera derrière la compréhension du mécanisme cérébral.

184


Le Moi astral

Une sorte de Moi astral supérieur dans son essence

A l’être, qui perçoit et accomplit des pensées, qui capte

Par la sensibilité, dont les propriétés de précognition

Ne sont pas exclues. Sa volonté serait de tendre vers

La purification.

Subissant l’être, le sachant de

Valeur moindre. C’est une sorte d’élévation sur l’être,

Sur la pensée, sur l’homme.

185


Husserl

Husserl s’est-il réellement trompé ? Sa description

Des actes de la conscience est-elle réellement fondée ?

S’est-il égaré dans son analyse phénoménologique ?

A-t-il considéré par une représentation de points-source

Des images offertes à la conscience ? A-t-il été

Au-delà de l’acte psychologique, dans le fondement

Même de la perception, de la réception des faits mentaux ?

Par-delà la logique, est-ce une étude philosophique

Nouvelle qui est ainsi proposée ? Ou une étude biochimique

De l’imagerie des messages ?

C’est vouloir trouver l’origine,

L’explication fondamentale, pure, transcendante, cela

Nécessite une objectivité parfaite de l’analyste lui-même.

Comment se définissent les actes vécus ? Etc.

186


Cérébralement différent

Transformer le mécanisme de penser. Délaisser une

Partie de l’identité passée et lui offrir ou lui imposer

Un système d’extraction ou de production autre.

Il ne s’agit pas de passer de l’homme à l’Etre,

Mais de reconsidérer l’appareil productif interne

De l’homme. Prétendre différemment les possibilités

De l’action humaine. Appréhender l’étant avec

Plus d’efficacité, d’objectivité, de réalisme.

Il ne faut pas nier l’éphémère, l’impalpable, le délétère,

L’intuition sensible, ou artistique, mais il faut mieux

Canaliser.

L’évolution dans la Nature engendrera-t-elle

Un homme historique nouveau ?

187


Le rêveur volage

Tu es l’insoupçonné, le rêveur volage,

Le capteur de l’indécis, du frissonnement

La bulle à saisir, tu es … et déjà tu n’es plus.

Ainsi je prends mes mots, mes vibrations délétères

Là-bas comme une fontaine lointaine,

L’imperceptible chuchotement.

188


Langage outre

Penser sans le langage en compressant le message,

A l’intérieur. La volonté de penser par la vitesse,

L’imperceptible, le fugace, sans le langage pour

Aller plus vite, pour se décharger du poids des mots.

Sur les fibres, dans les neurones, mettre des 1 et des 0,

Code digital. Parvenir toutefois à s’orienter, à

Œuvrer par la certitude vraie dans l’intuition ou la

Prescience. Essayer d’évincer cette sublime

Dimension intérieure qu’est la langue, et communiquer

Outre.

189


La vision oblique

La vision oblique

Le pensé le perçu le su

l’au-delà trompeur la mise poétique

Les coups foireux l’audace

Le mécanisme interne de transformations

des idées qui n’en sont pas,

des formes qui changent

L’imperceptible s’évapore,

L’élan me précipite dans l’inconnu

Les possibilités mentales sont comme des flux

activant, ressuscitant un alphabet groggy

Peut-on prétendre trouver, inventer ?

190


Autres limbes

J’avançais indistinctement dans ces limbes nocturnes,

Où la confusion cotonneuse rend informe

Tous les objets de la veille. Je glissais

Dans ces espaces mystérieux où l’irréel côtoie

Le possible, où l’interdit semble aboli, - sorte

De transe imaginative offerte à la raison

Toutefois.

Des élans de pensées jaillissaient çà et là,

Surgissant devant mes yeux, jaunes ou phosphorescents.

C’était une lumière nerveuse pénétrant l’esprit

Accompagnée d’images indistinctes qui suggèrent

Par recomposition et mémoire activée des souvenirs

D’autrefois.

Puis j’entendis douloureusement la voix

Suave du Christ qui m’invitait à le suivre

Et à l’imiter dans son impossible perfection céleste.

191


Des labyrinthes fangeux

Des labyrinthes fangeux, des structures internes

Complexes et déplorables, un néant à combler

Par le travail, par la studieuse constance pour

Obtenir le : oui. Alors il avance bêtement,

Besogneusement. Retours dans l'illusion, dans

L'impensable, l'impossible - c'est ça : il avance.

Seul, toujours seul.

Qu'importe d'être compris, d'être

Lu, qu'importe ! Algèbre et ténèbre, solitude, oublis !

N'est-ce point là le lot de l'infortune poétique ?

Comment achever cette vie inutile faite de rejets,

De déceptions et de pleurnicheries ? N'est-il pas

Un séjour de paix où l'âme sera satisfaite ?

Car de tombeau de gloire, il n'en est pas question;

Des labyrinthes fangeux, des structures internes.

192


*

Nuits enfouies, pénétrées

de bleu ou de noir

Vastes profondeurs infinies

lancées à la recherche extrême de l'intime

Visées intérieures dans le tréfonds

de l'inconnu

Désireux de remonter à la surface

les substances délétères, variables, insoupçonnées

Re- pour le visible

Y a-t-il un Temple pour l'Archéologue ?

Des traces de poussière, était-ce la vie ?

193


*

Fractionné en soi en deux,

deux hémisphères

Des identités, - à dire :

Masse de cervelle vivante, activée par

autrui, reconsidérée par soi avec rejet, choix

et variabilité infinie.

Rejet : prétendre

choix : décisionnel

variabilité : courir, courir en évinçant,

ajoutant, condensant.

Actions appliquées à la poésie.

Encore filant, fuyant, dit-il.

Fais éclater l'orgasme poétique

dans ta bouche lumineuse

194


Le nuage

Un nuage étranger fixe l'image

l'étend ou la fait disparaître

Proche dans l'absence, résident

sur l'horizon

Il cherche l'inaccessible, côtoie

l’inapprochable, fuit l'omniprésence

Il conçoit à volonté ses formes

délétères, esquisses ses déplacements

Il guide l'idée, l'associe autrement

C'est une sorte de supra conscience,

de père de l'intuition qui décide

du sacré à obtenir

Je doute se ses applications,

Nous cheminons ensemble.

195


*

Fragments imperceptibles animés

d'un écho aérien,

Souffles saccadés par un esprit sourd.

Dans la lumineuse nuit invisible,

l'or fondu en sourdes paroles coule

ses segments incertains.

Tu conçois maigrement en suivant

ce ruisseau.

Passe et repasse dans ta mémoire

une solution d'écriture décevante.

Le message construit n'a nulle emprise

sur ta conscience.

Des bribes que l'on jette comme des semences

douteuses à la volée du vent.

196


L’une d’entre elles suspendue

Filles saccadées dans l’exorcisme du Mal,

Perçues dans l’œil - filles sifflantes et suppliantes,

L’orgasme est à construire !

Arpentez l’âme,

Traces de vers, enroulée maintenant dans

Votre folie vibrante. A plus jamais, oui

Portées dans l’obscur pour cet immense tissage

Irréel !

L’une d’entre elles suspendue aux neurones

De la conscience. Nous habitons dedans. Respire

Pour qu’elle se détache, conseille Paul Celan.

Voix pénétrantes à l’intérieur, voix pour construire

Et pour se libérer de l’emprise mauvaise, il est doux

D’avoir filles claires élaborées dans son Temps.

Quand une giclée vicieuse venue de l’Inconnu

Déchire le bel ensemble aboli à jamais.

197


Fusionner l'irréel

Absent et incompris - reconnu, méconnu

Et de ressusciter en soi - je suis dans mon espace

Suspendu un instant - le temps me fait défaut.

Encore, et de-là même envisageant ma propre

Eclaircie - je sais me surprendre - le trait,

Le blanc, l'obscurité, - dégageant la profon-

Deur. Du volume pour happer l'air. Altitude.

L'évanoui, l'insaisissable - qui peut se prononcer

Pour moi ? Plus loin, redoublant, se dissipe,

Une fraction de temps, - la pensée incorporée en moi.

Un intervalle pour transformer le sens - toujours

En suspens - recoupant, qui m'emporte. Mais

J'avise, j'hésite, je me renverse, mon appui

Dans mes yeux, sur la main pour fusionner l'irréel.

198


Surgies

Flamboiement - rougeoiement - possibilités en

Tout à coup, et surgies dans l'éveil du jour -

Il explose en vérités hallucinantes sans

Ordre logique - accidents dans la

Nuit survenue - accidents de synthèse gerboyant

Pour le dehors.

Où cela apparaît-il ? Devant

L'oeil du poète. Sa feuille est une toile. J'aboutis

A l'obscurcissement de la clarté - je découvre des

Fils-miens à tisser et à repenser. Encore des écla-

Boussures de lumière montante. Et ces taches

Soudain dans mon vaste ciel !

Dévoilant, en soi, clair,

Puis une durée tournante qui s'interrompt. Le

Mouvement doit être explicité, en gerbes tombantes

Car l'opaque à l'esprit appelle une éclaircie.

199


Suinte une source pourtant

Hauteur en soi, de substances répandues, de

Pensées jamais atteintes, laissant la vérité

Pénétrée le mensonge, de là quelque chose

Comme un être nouvellement conçu.

L'échappée

A mesure que la rencontre se suppose là encore.

Ainsi plus claire, de se dire : passe et obtiens

Ce mélange dégagé de toute intrusion (mais

Est-ce possible ?)

Chose qui avance à la mesure de

Soi, noyant le vertige ou de sillonner vertica-

Lement - la nouvelle présence apparaît, matière

Porteuse de concepts autres médiocrement élaborés.

Sans avenir, la foudre-acier déchire l'espace-mien

Portant l'accompli dans les rencards du Néant.

Dans le noir de l'asphalte suinte une source pourtant... (a)

(a)

Dernier vers de André du Bouchet

200


Insistances

Ici encore de dire pour plonger en profondeur

D'esprit qui poudroie sa substance, poussière

Egalement Ici demeure sur la fraction du

Temps d'une parole à l'infini avec fragments

Scintillements avec

Ici fractionné cherchant une

Clarté, suspendu en soi momentané de vol,

Parole fuyante, parole placée au plus juste

De sa pensée, en tous points perceptible, et

Froissée, recomposée

Ici phrase tournée avec relief

Plus haut, pénétrant son centre, indice de saveur,

Murmure de souffle pour accéder au paroxysme

Et d'insister toujours

Ici, certes avec médiocrité

D'applications, avec déceptions, avec espoirs

D'aller outre pour ajouter toutefois

201


Au plus profond

Cela, au plus profond, en, grande certitude

Opaque de se poursuivre par éclatements d'aveugle

Silence sur son reposoir soufflé de vains

Murmures, la parole s'épaissit, et la main

Exécute

La nuit invente et brille par instants

De poussières pulvérisées ressoudées pour former

L'image

Il se parachève dans l'autre

202


En avant de soi

Jusqu'à ce fluide libérateur solidifiant les éclats

Déplaçant les vertiges en avant de soi

Là où il s'interrompt, je me rejoins

Plus haut, en arrêt sur le souffle

Voltige et se heurtant au vent

Les spasmes en saccades se fracassent

Suivant la trace, vers l’inertie

D'autres flammes s'immobilisent, encerclent

La poussière, élaborent de nouvelles sculptures

La pensée s'éblouit, je fais corps avec elle

Ce qui me sépare le pied poudreux

Le feu envahissant ma chair, de retour il m'emporte

Hors de nous, enveloppés, il nous effleure

Quand nous cherchons désespérément à rafraîchir

203


Demeure en

Immobile. La pensée s'élabore. Demeure en. Décide pour la lancée.

Abandonne le feu, conçois une nouvelle clairière, verse des coulées d'air pur,

range les éclairs.

Je glisse sur des particules invisibles qui me suivent - éprises de mon visage.

Que vais-je décider ? Bifurquer dans le soleil ?

204


Demeurée au plus haut

Demeurée au plus haut par l'esprit qui inspire

Paroles se justifiant dans l'âme supérieure

Elevée, endormie, conçue par le génie

Sous le silence la fraîcheur de l'exil

...Pour un nouveau poème

Ensorcelée, traversée,

Elle est à naître ~ blancheur qui se défend

D'accéder à sa source ~ poussières d'or dansant

Sur le feu du désir

Le vise est à retenir, il se

Prétend à l'intérieur. Que reste-t-il à

Trouver qui scintille toutefois ? Une paroi

Poudreuse suintant quelques transpirations

Incomprises

Respire dans l'entrevue, imite le

Vertige, nourris-toi de candeurs dans l'absolu du ciel.

La ligne inanimée invente un avenir à poursuivre

205


Elle

D'avoir été, - ce qu'elle sera, et de plus loin

De pensées résiduelles en gisements nouveaux

En dépossession de savoirs

Ou d'accidents à partager

Provisoire, en survie,

Dans l'entre-temps, pour l'avenir

Elle se concentrera, condensera la matière

Pour exploser, resserrera ses écarts

Admettant ses vifs sens inconnus

Qui la détruira pour qu'elle renaisse

Et s'élabore sur ses paroles ?

Toujours indépendante - ils veulent l'anéantir,

Prononcer sa mort - les meurtriers !

A jamais tu oscilles et t'éternises encore

206


L'éruption

L'éruption spécifique qui doit remplir l'espace-mien ;

L'art de l'éclair que j'impose au silence, l'état

Présupposé de l'esprit en demeure, et les premières

Syllabes prononcées en soi.

Ce qui s'établit

Au moment de songer, qui reprend la parole mais

Ne produira pas, ou posément de dire : voilà

Ce que j'obtiens.

L'intelligence insiste, râle,

Ne peut s'élaborer dans quelque supérieur, et

Se meurt ridicule de sens ou de résultat.

207


Jets and sprits

Jets et sprits dans l'espace-mien. Toujours

En soi. Si cela est penser, je fluidifie mes

Mouvances, j'éclaircis mon Temple. Mais pourquoi ?

Est-ce matrice cérébrale à produire ? Lancées

De l'intelligence ? Il faut dans l'épaisseur, par

Le travers disparaître et aller. Le profond avec

Insistance, dans le temps, calculable, réfléchi.

Encore la nuit. Ce qui importe. Les souffles précédant

L'étendue à survoler. Le Moi veut disparaître

Pour un autre moi : là-quel-monde-à-remplir ? Pour

Encore se rejoindre. Une nouvelle errance et la raison

Perdue. La relation avec la conscience. Ta cendre et

Ta poussière. L'inutile à découvrir peut-être. Les

Froids tirant sur le rien qui d'un trait se refusent.

208


Essences et apparences

a

Essences et apparences, et quelles

Fuyant la vague morne profondément en soi

L’être, balançant en non-être et déviances sans questionner son infini

Vain centre crépusculaire en lassitudes inassouvies dans la mesure du

déroulement tout en glissant

Quel fameux bruissement d’ailes là-haut emporté par ce vent qui vivifie

tandis qu’une plainte maladive semble encore supplier

Les souffles frôlés s’élèvent insensiblement

Ce qu’il croyait toujours évanoui dans l’ombre de son ombre, en

poussières de lumière, en déchets entassés

l’éther

Et les présences émerveillées qui trament et retrament dans le sein de

209


Combien encore de marches inutiles, de conquêtes limpides dans le foyer

boréal du Moi !

Endormi sous le charme mensonger de quelque vaine idole et

contemplant les astres parfaitement posés

Je, et quelle fraîcheur claire éparpille mes pas, je léger d’hypnoses

neigeuses, m’élevant encore, là et là-bas dans l’errance où je diverge

immensément ~ elles, sont des féeries dansantes

b

L’impensable dans la sphère pure

vois : je me désespère

mille éclats éclairés de lune affaiblie

s'émerveillant sur le diamant

activant son souffle

en abondance de rêves

là s'y essayant encore

pour le comble du désir

210


c

qui s'étire vers de vaines directions entremêlées de spasmes suffocants,

fuyant de pâles divagations inconnues

et encore : pour quelles perspectives ?

Finalement aveuglées là dans le tréfonds de l'âme

sublimes oublis espérant malgré tout...

211


Luminescences

En détours de vertiges. Saisie. Là

De fortes luminescences saccadées, trépidantes.

Fuites, fuites dans la nuit. Cadences et rythmes pour des gestes

convulsifs. Sera-ce le déluge ? Est-ce magma projeté dans l'espace-mien ?

Avec sexe et cadavres. je me tords sous la dernière expiation. Les

transes où j'éjacule à nouveau. Musique claire ou violente démence.

L'évanescence de l'âme. Que ma joie soit accomplie !

212


Le délétère s'évapore

Au plus profond du Moi surgit ma transparence, idéal et désir de pureté -

un Christ et une Vierge sont aspirés vers l'Au-Delà.

J'attends dans l’ombre du miroir.

Libérez-moi de tous mes sangs et excréments de ma dégénérescence

sauvage !

La main délaisse les limites de cette feuille car l'esprit s'échappe. Derrière

les ombres dévore l'alignement obscur des signes.

Faut-il se conformer à ces actes ou penser autrement que ces signes à

produire ? Le geste est-il étroit ? - La pensée peut-elle aller outre ?

léger.

Plonger là dans le vide au plus profond - je dois renverser la chute vers le

Dénué de toute forme, le délétère s’évapore et s'élève vers le baiser de

l’être avant de retomber.

213


Alors pour retourner la chute, que faut-il inventer ? Ce sont des espaces de

pureté inouïe inclus les uns dans les autres. Même forme pour l’ouvert à

intégrer.

Enveloppée en moi devient une substance. Au versant je dégage

l'opprobre, je fuis les excréments. Que puis-je encore ?

214


L'immense muet de l'Inconscient

La transparence disparaît et laisse place au silence - belle chute de cristal

clair pour de nouveaux yeux bleus.

Tu seras peut-être plus près des choses comprenant les signes et la

transposition, les courants et les subtilités croisés intelligemment.

L'Etre est toujours le contraire de ses idées - la configuration nouvelle le

détruit. Futurs fragments, fleurs qui flétrissent, pure façon de raisonner.

Il y a cette plongée dans le noir céleste - la pensée s'y répand effrayée -

absolus, grands absolus, choses mêlées avec filaments dérivés et flottants,

abandons dépouillés - qui peuvent savoir ? L'âme est poussée vers le

désespoir, vers l'ombre inconnue. Le vide est à aimer.

Poursuivre. Poursuivre. Continuer. Les paroles s'épuisent. Oui,

poursuivre et se taire. La porte du néant est fermée.

215


Mais à l'intérieur, il y a autre chose à vivre. Dans les élans successifs,

vivre est une nouvelle alternative. C'est encore la beauté et la transparence

qui explosent ici !

Enfin tout se pense dans l'immense muet de l'Inconscient...

216


I

Ô habiter dans l’indécis

Penchées en équilibre, vous m’élevez vers l’abandon

Songe et ne puis

Halos halos de fuites évanouies en évanescences d’astres,

ici point le clos mais lové en soi

renais et reviens en fumées déliées

et là encore, oui là abandonné

II

Fragment joint au disjoint

L’éclat des poussières devient phosphore devant mon front salvateur

Le rayonné m’éclaire tout à coup

La turgescence de l’être

217


Et cette finalité insignifiante qui noie ma brûlure dans le chagrin de la

douleur

C’est une fin subtile avec essence : me voici dans l’ombre

Fébrilement troublé, léger sur ce fragment d’azur

Ô yeux tournés vers l’intérieur, phares de la raison, que voyez-vous ?

Quelles perceptions internes pouvez-vous décrire ?

Conçois le songe qui se propose en toi, vasque qui se dilate et ondoie

sous l’effet de la pensée

218


L'Océan cérébral

Gémis, et claquent ces pensées fugitives dans

Les dédales d'un moi consumé avec fluidités

Phosphorescentes.

// Je pense par intervalles -

Succombant dans mon silence merci - de non-

Merci //

Seulement tu respires - en fille intuitive

Avec la question de l'éternel savoir. La pensée,

L'étoile, la lumière - tu cherches encore.

Nous

Pénétrons dans l'Océan cérébral au sel du vrai.

Au travers, tu sembles dérangée. Eux, plus silen-

Cieux s'en viennent et c'est excuse de penser

Etre un devenir avec ces gens autour de soi !

Tu es fille, il te faut une belle clairière. Toute

La nuit rougit, exploite, pénètre encore ces espaces

D'audaces cérébrales où l'Inconnu mugit toujours.

219


Le bouillard bleu

Je me rapproche de ce brouillard bleu

Couvert d'écume, apparences floues du bel

hiver

Mais comment succéder ? Ou être tige

mallarméenne ? Comment suggérer un renouveau ?

220


L'investigation interne

Ce qui s'éloigne du vrai est chose insurmontable,

que transfuge impalpable dans l'irréel abstrait

Je me morfonds dans un indolent paysage,

le bleu recommence sans cesse - mon ciel ébloui

imagine et va mourant

Tout est fatigue dans cette transhumance

Des morceaux, des quanta de lumière s'émancipent ça et là -

je poursuis mon investigation cérébrale

Je t'aime en amorphe de rien, en amorphe du vide

et je dévide l'écheveau de l'impossible -

Je me déçois encore

221


L'entre-songe

Pensé dans l'entre-songe en ayant épuisé un au-delà

Se dressent malignement des subtilités perverses rayonnant

de mille ombres dans son idéal incompris

Nul délire n'est à l'abri de l'inconnu

Cette nuit commence ou se consume espérant une éclaircie

Je le flatte de ta promiscuité dans l'idéal de rêve

Ne deviens pas ce que j'étais

Je traîne traîne cette folie incomprise

222


Le coma

Les voilà dans le coma

Egarés, stupides et incapables

Incapables de comprendre les paramètres nouveaux

"Je suis moi dans une non-conscience !"

- Va comprendre !

Que peuvent-ils en tirer ?

Ce sont des manuels incertains mis à leur disposition.

Ils éclatent dans leur grandeur. Cette gloire sera décevante.

En spirales impossibles, les voilà désoeuvrés.

Tu dois te défaire ~ c'est pour le nouveau dessein.

je me crois vomir d'aise.

223


Oscillations

J'oscille entre le vrai et le néant

J'espère une perception fatale, durable

dans mes entrefaits ~ j'espère

Tout est actif dans l'imprécis

Ici ce sont des étoiles de mille saveurs

Le fruit fatal est une décision à prendre

J'incarne une nouvelle humeur

La beauté cérébrale se déploie nuitamment

Tout est vitesse et refus du sort

Ce que tu as prévu ne se concevra jamais

Va dans l'humeur, va dans ton trouble

Je sais déjà les beautés pourpre autrement s'exalter

Prétends l'ivresse mourir en mille saveurs

Il n'y a nul péché à inventer de la folie

224


Errances

Certitude/conscience - va vers le mauvais - en tire-toi - il faut

que tu filtres - dans cette symbiose, synthétisais - vieille harmonie

impossible - mugissant, maugréant le vrai.

J'accélérais dans le vide, et par le coup je m'exaltais.

Clarifie-moi dans le spécial avec mon verbiage intemporel qui

te dit d'être. Oui, bénis-moi dans l'inépuisable.

225


*

Jusqu'à cet impensable en moi

Tête claire, tête vide, tête pleine

Jamais à se rapprocher

Je dois soustraire de l'invisible

Trop juste ou pas assez injustement

Pour le suprême décalage extrême

Au plus dedans, au firmament

Allant de soi en soi, dans l'inchangé

Afin de considérer sa poésie-sienne

Pour rechercher cette forme de vide

De délétère dans le subtil et l'inconnu

Aussi. Pour l'idéal clair, s'évaporer,

Fuyant l'absence, la désirant évidemment.

Un résidu de rien. Soi, en vérité.

226


*

Des filaments battaient, j'accomplissais des invisibles

Je touchais par-devant des précocités perverses

J'allais dans le juxtapose, je concevais des miroirs

L'image était inouïe, tremblotante, stupide

et vicieuse à la fois - elle réinjectait des délires

Jutaient sur ma pensée des effondrements cérébraux,

des interprétations erronées - j'allais dans mon propre néant

et m'y trouvais content

227


*

Choses - tout est à naître - en supposant par la pensée.

Que vont-ils échanger ? - Est-ce plus clair ? Sous les vertiges,

je dois m'y engouffrer.

Le martyre frappe l'infini - les forces communiquent

autrement.

Avec l'éphèbe et le mystère, la possibilité s'élabore mais végète

le plus souvent.

Plus belle dans la durée, effrayée avec quelques cambrures,

l'odeur du rien est dans le temps.

228


*

Essence claire, pensée en rotation,

miroitement dans quelque chose d'impersonnel

Qui se dénoue avec le concret puis se dégrade

Ce sont des acquis incessants, tournoyants

dans des espaces impurs

Formes de mirages inconnus, altérations

visuelles délibérées

Déjà là se dégradent

229


*

Forgeant en moi, poursuivant des excès,

évitant les contraires - ceci est déplorable,

je plonge dans mes catacombes y chercher de l'absurde

Vestiges - virages de peu, de rien - à repenser -

se retrouver autrement - avec quelles substances ?

230


*

Au plus profond du Moi, dans son ombre sinistre,

agitant quelque peu une humeur impossible, baigné du temps

humain, jamais génie réel n'y songe pourtant.

Déploie, déploie encore, ô sinistre inconnu,

des alvéoles d'espoir, des lieux de l'interdit, et va comme

un déchirement éternel te fourvoyer dans un intemporel naufrage.

D'épaisseur en épaisseur, d'inconnu en inconnu,

pour le vaste insoupçonné plonge dans les vagues

et les drames, suppose des substances, atteins cette pureté

qui t'est déjà promise.

231


*

La pensée presqu'irréelle des choses à soupçonner

dans le délire de Soi.

A l'apogée de ce sublime, croyant encore

à quelque force infuse

Dans son isolement impossible, fragilisée par son épiderme,

galvanisée - là contre son Néant

Il semblait qu'une vérité abstraite s'en vînt se morfondre

en tremblements et bouillonnements nerveux.

232


*

Dernière l'entéléchie - est-ce ma pensée parfaite ?

Phrasé avec picotement cérébral

Je te sais dans ma sublimation - j'irai vers le lieu des songes

233


*

Cherchant dans le plus profond - mais avec/à qui parler ?

Les sinuosités de ton chemin me sont intimes.

Qui allumera les paupières de ton feu intérieur ?

Au-devant de moi, les traces sont plombées ? Je suppose

dans l'éphémère. Les larmes me sont amères.

Pour ce commencement, soupçonne dans l'impossible.

Ils ont des rêves, mais c'est décadent.

Les images s'accrochent maladroitement.

Dans le débat des langueurs, la phrase encore est à trouver.

234


*

Vertigineusement plongeant dans mes délires,

Un Idéal du Moi m'assaille tout à coup.

235


DIVERS ETATS DE LA CONSCIENCE

236


FRAGMENTS PUISES ICI ET LA

DANS MON JOURNAL

TRAITANT DU PROBLEME DE LA CONSCIENCE

POEMES TRAITANT

DU PROBLEME DE LA CONCIENCE

237


FRANCK LOZAC'H

ART ET ESTHéTIQUE

238


Journal 78/79

Le Grec est en harmonie parfaite avec la nature. L'art sortait de la

bouche des Dieux. Le Grec peint et sculpte son propre corps. Objets de

nécessité. Le surplus entraîne aussi la décadence.

Art - Dieux - Nature - Interactions.

La décadence grecque ? Renseignements.

*

Un artiste admire, il cherche à plagier, à imiter. Quand

l’admirateur s’éclipse, le principe de création s’exprime à nouveau.

*

L. de Vinci : la peinture : “ La Reine de toutes les sciences qui

fournit les moyens d’accéder à la connaissance, et de surcroît de la

communiquer à toutes les générations successives du monde. ”

Rimbaud, Baudelaire parlent de la poésie qui permet d’accéder à la

connaissance... (Nerval aussi, je crois).

Chez moi, la poésie est une conséquence, chez eux, elle est

l’essence même qui procure la connaissance !

Moi : Connaissance ==) Poésie

239


Eux : Poésie ==) Connaissance

et je crains bien de les savoir dans le vrai !

Chez moi, c’est bien le raisonnement, la lecture et la

compréhension du monde qui m’étonne (par des expériences analysées) qui

permettent d'accéder à la poésie. Et rien de plus !

- C’est le fâcheux problème de “cause et d’effet”. La bêtise des

hommes est souvent de mêler des deux.

- Pour les petits esprits, entièrement d’accord, mais Baudelaire ? ...

Mais Vinci ? ... Rimbaud ? ... Et d’autres encore !

- C’est d’ailleurs pour cela que je relègue mes écrits au second

plan. Ils sont cause et non effet. Est-ce preuve évidente de ma petitesse dans

le domaine poétique ?

- Je ne pourrais te répondre... J’observe simplement... Le temps

répondra à la question...

*

27 avril 1978

Tableau pour Paul Delvaux. Scène : des femmes statiques, droites,

trois, quatre ou cinq au centre d'une fontaine. Femmes perdant leur sang. La

fontaine est pleine de sang. D'autres fontaines derrière, scènes identiques.

240


s'échapper.

Ciel crépusculaire. Lune. Au lointain, une jeune vierge essayant de

Points d'objets inutiles, point de décors inutiles. Tout doit être en

rapport avec la menstruation, le sang qui coule, tous les symboles de la

menstruation.

Fontaines de l'arrière-plan, une jeune fille remplace une femme

âgée qui ne coule plus.

De chaque côté du tableau, statues de femmes nues, décorant des

murs ou des architectures sobres. Sur l'autre pan du mur ? A trouver.

241


Corpus Hypercubicus

A Dali

Le ciel était brumeux, mais resplendissait d’aise.

Le marron s’accouplait à de pâles couleurs.

Des jaunes étonnants plus profonds que la braise

Firent naître tout au fond du pastel

Les contours de sa blondeur.

Vêtue de broderies, elle éclatait dans l’ombre

Son immense douleur lui donnait la grandeur

De la Vierge éplorée, - je ne sais quelle splendeur !

Les yeux fixés au ciel, elle voit l’infortuné,

Un Christ cloué sur les cubes de mon songe

Et la pureté extrême où son regard le plonge

Semblait divine encore aux yeux contemplateurs !

S’étendre dans l’ombre de son ombre !

Grandie par la puissance bénie,

L’extase s’éprend de sombres couleurs

Pour un Christ radieux, mais jauni !

242


Abstraction

De purs rutilements en cette jonque éteinte

Comme un parterre de grabats et d'ailes brisées

Qui sous les claires mirées lunesques suent et suintent

Pour l'encolure nouvelle d'un royaume d'été ;

Et des vases pierreux défraîchis de querelles

Emanant çà et là du plaisir virtuel

L'incrédule ami éloquent et égard,

Monstrueuses carences de l'infiniment beau !

243


Paysage 78

Sous l'ombre de la nuit

Quand le soir se fait lourd

Dans les derniers moments bleutés

À l'ombre d'un cyprès

Tu vas t'abandonnant

Respirer la douceur nouvelle

D'un ciel aux horizons perdus,

Tu vas dans l'inconnu

Et l'amant accroché

Au royaume de tes yeux

Dort, dort paisiblement

Et toi, plus belle, plus vaporeuse

Peut-être, toi,

Tu le supplies d'aimer tes vingt ans.

244


Paysage champêtre

Le soir déjà tombait sur les blés flamboyants,

Le soleil se couchait au-delà des collines,

Les oiseaux voltigeaient vers les doux nids charmants

Poussant des cris plaintifs ou des chansons sublimes.

Et le ciel avançait sur son rouge écarlate

Pour annoncer la belle Vénus aux bergers.

Une épaisse fumée semblait sortir de l’âtre

Pour dire aux villageois : “ Est-ce l’heure du dîner ? ”

Moi, je restai allongé dans cette verdure

À contempler les étoiles du firmament.

J’écoutais s’endormir doucement la nature

Et j’aurais souhaité vivre au moins cent mille ans !

245


La statue du jardin

... La paresse des yeux, l'offrande d'un doigt pur

Sur une onde sacrée où végète un copeau ;

...Pareille à la beauté qui en mille ans procure

La douceur de l'encens, des parfums, des sanglots.

... Pareille à son amour en sublimes festins

Qui va et s'abandonne sur les drapés du lit,

Elle déguste alanguie les joies de mon jardin

Et désire embrasser la tiédeur de mes nuits.

Ô grande dame, romaine ou grecque que cela fut

Jamais un feu si chaste dans mon cœur ne brûla.

Ô grande dame, même parmi les disparues

Sa nonchalance exquise jamais ne s'exalta !

Prions, prions encore, remercions le Seigneur

Pour ces nobles statues qui gouvernent les hommes ;

Jamais magnificence n'exaltera un cœur

Même pour le plus délicieux des sommes.

23 avril 1978/31 décembre 1998

246


Tableau citadin

La rue semble enfumée et l’atmosphère est lourde,

La pluie résonne sur le toit de la cité

Et la foule ahurie, comblée, à moitié sourde

Déploie des gestes lents, étonnants, compliqués.

Tout s’illumine enfin, le transport du néant

Déplace l’alcoolique, foudroie l’invertébré.

Dans le regard des hommes, et l’avenir des gens

Une fumée au loin paraît s’être apaisée.

Les boutiques aguichées en claires banderoles

Déforment l’œil passif du passant amusé.

Et il va, regimbant dans un feu de symboles

Animé d’un gauchiste ou d’un rapatrié.

Là-bas l’air pur et calme des immenses prairies

Dénote un charme fou au regard du lecteur.

Il s’évade et s’enfuit pour un bel infini

Emportant enivré les soupirs de ton cœur.

247


À Van Goth

Un fou encore a tendu sa toile

De langes multicolores et d'infortunes aussi.

Au-delà des forêts, dans le cœur des étoiles

J'ai lu dans ses yeux clairs le bonheur adouci.

Il était fou, c'est vrai !

Mais c'est si bon d'être fou parfois.

Alors j'ai inventé deux ailes blanches

Et je me suis engouffré dans le vent.

Les nuages dansaient sur les montagnes, les rêtres

Et les anges étaient du voyage.

C'était merveilleusement limpide.

Au réveil, la tête me faisait mal.

J'avais trop bu encore, ce soir-là.

Au matin, je remis mes sandales.

Je l'ai suivi, marchant dans ses pas.

22 mai 1978/ 28 juin 2000

248


: *

J’ai été relativement intrigué par deux de mes dessins : La femme à la

glace (15 avril 1978) et La Muse et Beethoven. Pourquoi, en définitive, moi

qui n’ai jamais été capable de tenir un crayon entre les doigts, j’ai eu tout à

coup envie de dessiner ?

La première explication semble évidente. Dernièrement, l’on m’a fait

cadeau d’un livre sur Dali, et l’admiration que je porte à ce peintre m’a

donné l’envie de dessiner. Cette hypothèse paraît relativement plausible.

Mais elle ne peut d’aucune manière expliquer le choix de mes modèles.

Le symbolisme détient la clé de l’explication : Dans le premier dessin,

nous voyons Beethoven et la Muse. Il signifie : seuls, les hommes sont sujets

à la création. (La femme par sa fonction même qui est de procréer ne peut en

aucun cas créer.) L’acte de sublimation s’accomplit de façon naturelle.

J’observe que Dali interrogé il y a quelque temps avait exprimé cette

opinion. En vérité, j’ai repris ce qu’il avait dit.

Le second dessin montre une femme reflétant son image dans une glace.

La signification - la femme - la beauté - n’est faite dans le domaine de l’Art

et de la peinture que pour jouer un rôle de modèle.

Par cette explication, on rejoint l’expression symbolique du premier

dessin. L’on peut même prétendre que les deux dessins offrent la même

analyse : la création, c’est l’homme. J’ajouterai encore : la femme se doit de

249


servir l’homme dans sa démarche supérieure, puisqu’elle ne peut l’égaler

dans le domaine de l’art.

Bien d’autres choses me viennent à l’esprit concernant ces deux dessins,

mais elles seraient de faible intérêt pour la compréhension de ma pensée.

29 avril 1978

*

Dutour aime à comparer Voltaire à Mozart. L’un a une musique céleste,

presque divine. Elle symbolise avant tout la pureté et l’allégresse. Voltaire,

c’est le génie, l’un des plus beaux écrivains que la France possède, c’est la

raillerie, la petite guerre, les petits conflits de maison. Mozart semble en

harmonie avec la nature, du moins dans son contexte de musicien. C’est

pourquoi je préfère comparer Virgile à Mozart. Les deux me paraissent

posséder une sorte de pureté que je ne retrouve pas dans Voltaire.

11 janvier 79

250


Architecture description

Un cloître très ancien

Un cloître très ancien soutenu par quatre piliers en briques roses,

une fontaine au centre où une eau stagnante semble mourir de solitude. Un

dallage épais comme délimité par des touffes d'herbe éparse, un toit

d'ardoises grises que les derniers rayons d'un soleil automnal caresse presque

complaisamment.

De ce morne bâtiment resplendit toute la prospérité moyenâgeuse

d'une capitale catalane.

Théâtre d'enfance

À l'endroit du décor, on aperçoit les séculaires peintures tombées

dans l'oubli. Derrière les machinistes, se dressent les instruments utilisés au

théâtre. Côté cour, des acteurs entrent en scène. Des échelles, des cloches,

objets hétéroclites de toute époque, - des bureaux Louis XV, des consoles,

des commodes et des lustres. Quelques gens s'activent, s'énerve la Pavlova,

la Grande Etoile.

La scène étroite, recouverte de planches de bois et le rideau vert,

motifs - sirènes languissantes énormes, fleurs rouges, lacs dans le fond

couleur pastel etc.

251


La fosse invisible sauf des loges latérales ornées de fauteuils

rouges, de moquettes rouges aussi. Tout est correct. Au plafond des lustres

somptueux accrochent le regard parfois.

Celles qui placent : de grandes corbeilles en osier, ceintures autour

des reins. Femmes vêtues de noir, faméliques, sorte de gagne-petit, une

torche à la main.

À l'entracte, des parfums et des robes somptueuses. Des femmes

grandes, élégantes, dédaigneuses presque.

Les loges - si je me souviens bien - sur trois étages. Des glaces

placées tout autour de la loge. Des sièges médiocres, - de simples chaises.

Des ampoules autour des glaces.

Des costumes - partout des costumes. Elles se déshabillent, ces

actrices de troisième ordre. La troupe rit. L'une d'elle, Bernadette fait le pitre.

Moi, enfant je regarde un peu gêné les femmes se déshabiller.

Poudre de riz, rouge à lèvres, éclats de rire, théâtre.

252


Souvent il chante en moi

Souvent il chante en moi des airs tendres et rêvés

Des mélodies anciennes dont j'ai perdu les noms

Et, ironie du sort il me plaît de jouer

Les sons graves et légers aux cordes des violons.

Ange de ma renommée, élixir du poème,

Vous viendrait-il l'idée de me donner le thème ?

Dièses perdus dans les songes ! Les fa anticipés

Frappent sournoisement le caveau immortel

De mon violon brisé.

Ange de ma renommée, faut-il changer le thème ?

Des séraphins, des harpes, des Muses en larmes ici !

Pour mon cœur accablé de son triste minuit,

Ô mon âme si chère, quel insensible bruit !

Faut-il qu'il m'en souvienne ! De lourdes mélodies

Ont froissé la mémoire qui éternelle baigne

En longs, profonds ennuis !

Dans la nuit agitée, et dans ses noires rumeurs

Dans les confins du soir, il me revient la peur

Des musiciens noyés vers d'autres infinis.

253


Musique

Spectacle, car violons et arpèges

Grinçaient de nobles accords

À l'instant divin,

Quand le soleil est prêt à se lever,

Quand la blancheur résiste encore.

Des envolées sublimes

Montées à l'assaut des empires et des ciels

Soufflaient leurs cascades de monstres.

Ils sont encore mouvements inconnus

Que le compositeur pose sur ses oreilles !

Pour quelques notes funèbres,

Qui enchante les tourments de nos remords ?

Est-ce vous Brahms qui encensez toujours ?

Qui régalez le mort,

Est-ce toi, mon imagination fertile ?

254


Journal 80

Art invisible

Si la poésie n’était pas un Art invisible, j’obtiendrais des résultats

convenables. Je ne connais pas l’ABC de la poésie. Dommage. Appliquer la

règle ne m’effraie pas. Je m’en crois capable.

En vérité, l’Art c’est cacher. Faire passer pour simple, ce qui est

difficile, donner une impression d’aisance : exemples : les patineurs sur glace

grâce, beauté, les danseurs étoiles.

20 mars 1980

L’Art suppose

L’Art suppose la règle.

Règle.

L’Essence de l’Art, c’est l’Inspiration, la raison de l’art, c’est la

Je me flattais de composer des poèmes. Ignorance ! Impossible : je

n’applique pas une pensée.

J’exploite deux régions inconnues : l’invisibilité et l’inspiration. Je

me veux fécond et réglé.

255


Du moins je veux supposer l’être puisque c’est ma seule raison

d’écrire.

Suis-je véritablement un écrivain ? Un poète ? Je répondrais : tu as

toutes les chances de le parvenir, mais les termes d’écrivain et de poète

n’expriment pas ton activité réelle.

compris.

Comptes-tu ? Non. Je ne trouve pas les chiffres. Je n’y ai rien

accentuer.

Appliques-tu l’accent ? Non. Je ne sais jamais quel terme

Y a-t-il une étude phonique dans des poèmes, dans des pages en

prose ? ... Jamais. Mais je pourrais m’y essayer.

Que fais-tu donc alors ? Il me semble que j’écris. Je tente d’éviter

les incorrections, les fautes d’orthographe. Choisissant la meilleure idée, je

n’hésite pas à raturer lorsque cela me semble nécessaire. Je polis mes textes

de temps à autre quand la page me plaît. Voilà en quoi consiste mon travail.

Suis-je écrivain ?

Matisse et Picasso

A ne pas manquer - l’exposition commémorant le bicentenaire de

la naissance d’Ingres. Des toiles de Matisse et de Picasso seront exposées

dans le musée de la ville de Montauban.

256


Enfin un attrait dans cette cité morte et insipide, où croulent des tas

de vieillards, qui vibrent du matin jusqu’au soir sur leurs chaises en regardant

l’œil perdu le temps s’écouler lentement.

Toulouse est un diamant aimanté. Toute la jeunesse est forcée à

changer de ville après l’acquisition du baccalauréat. Toulouse est une ville

universitaire, Montauban une tombe pour les retraités.

Exposition au musée Ingres

Suis allé à l’exposition Ingres, commémorant le bicentenaire de la

naissance du peintre. Y ai vu des esquisses de Picasso, de Matisse et avoue

ne pas avoir été très conquis par l’Art de ces maîtres en dessein. Je réfléchis

en tant qu’amateur et précise ne rien connaître à cette discipline. Les traits

sont légers, la main semble sûre d’elle-même mais le génie ne me paraît pas

éclatant. J’ai pensé naïvement que ces petites ébauches coûtaient des millions

de centimes aux musées propriétaires de ces œuvres, et j’en suis resté tout

rêveur. Au Musée de Montauban, il y a un nombre considérable d’esquisses

d’Ingres. Je le considère supérieur à Matisse et à Picasso pour l’Art du

Dessin. Ses esquisses révèlent un tempérament sérieux et appliqué. Les deux

autres paraissent moins consciencieux, mais peut-être plus créateurs.

Tout de même impressionné par un portrait de femme de Picasso.

Il se dégageait de cette œuvre une puissance et une force que je n’avais pu

rencontrer nulle part ailleurs.

257


Ai pu admirer un Modigliani et un Renoir.

En Art

Disparaître en Art c’est ne plus avoir de génie. L’inconstance

diabolique de certains hommes est de vous sublimer pour vous cracher à la

gueule au jour de votre mort.

Visite au Louvre

Un tableau. Je suis au Louvre. Je projette ma substance de vie

comme un médium, les mains tendues vers la cible à toucher. Les nymphes

dans une position inconfortable commencent par se regarder, étonnées de

leur capacité à agir, s'étirent, baillent et pleines de joie sautillent et s'extirpent

hors du cadre. Elles sont six qui se tenant par la main forment une ronde

autour de moi. Dans le fond du paysage un triste torrent ressuscite, et l'on

entend le gazouillement d'une cascade fraîche berçant le décor animé avec

ses bruits sonores.

Un gardien malséant fait son travail d'imbécile, et observe si rien

d'anormal ne se passe. Les nymphes effrayées par ses bruits de pas regardent

leur tableau champêtre ; le torrent cesse de courir dans la vallée.

Tous se retournent à la morosité et à l'insipide réalité. Le gardien

roule ses yeux de bœuf, considérant bizarre la position de mes bras tendus.

258


Je dois avoir l'air d'un fou. Sans porter attention à mon regard, je

m'éloigne et rendre dans une nouvelle salle.

Une statue, femme énorme aux seins ballants. Immortelle. L'œil

froid. Elle se tient rivée sur son socle. La plante du pied droit est en équilibre

difficile. Je l'appelle gentiment de crainte de l'effaroucher. Je désire lui

prodiguer ma confiance. Je vois son œil se tourner subrepticement dans ma

direction. "N'as-tu donc pas peur ! Approche ! Descends de ton support de

marbre. Je ne te ferai aucun mal !"

Elle s'approche, et prononce ses premières paroles : "Je

commençais à en avoir assez. Ma cuisse gauche est tout engourdie. Depuis

quatre siècles l'envie me chatouille d'aller uriner. Je ne pouvais pas le faire

avec tous ces gens qui passent et repassent. De plus, il faut l'intervention d'un

pouvoir paranormal pour que la statue vive. Toi seul poète tu étais apte à me

sortir de mon affreux engourdissement où la postérité m'avait mise."

Elle regarde rapidement à droite, à gauche, saute sur ses deux

jambes, et va vite faire pipi sur la moquette du musée sans se soucier de ma

présence. Pudique je me retourne. Après que le jet ait cessé de s'entendre

couler : "Dépêche-toi de regagner ta place, du monde arrive !". Un flot de

Japonais armé d'appareils photographiques, criant dans leur patois, envahit la

salle. Je disparais.

Je passe devant la Vénus, exténué et fatigué de mon travail

parapsychique. Je lui accorde tout de même un regard. J'entre en

communication télépathique avec la femme la plus admirée du monde. Je

259


l'entends soupirer : "Je suis belle pour l'Eternité mais que m'importe de jouir

de la plastique, de mon corps je suis amputée. La plus belle entre toutes les

belles n'a même pas tous ses membres à contempler !"

Fin de la visite du poète au Louvre

Je retourne à la triste réalité de la rue. La ville est grouillante de

mannequins défilant et hagards : mécaniques humaines des grandes cités

dépourvues de sentiments.

Enfin deux êtres beaux s'offrent à ma vue. Ils se croisent,

émerveillés l'un pour l'autre. Chacun désire le corps de l'autre. Je voudrais

tant que ces deux êtres qui s'observent avec l'avidité amoureuse de la

jeunesse se comprennent. Leurs corps s'appellent, leurs bouches se taisent. Et

chacun s'éloigne, et disparaît dans cette foule maussade !

Pouvoir ! Maudit pouvoir de poète ! Pourquoi ne m'as-tu pas obéi ?

Pourquoi n'ai-je pu unir ces deux chairs qui voulaient s'aimer ?

Et la force cachée en moi-même, doucement me berce dans les

oreilles : "Tu m'as trop fatiguée." Mon rôle se limite à toi. Je ne puis

intervenir sur les hommes !"

Je marche sommeillant sur le boulevard confus de passants et

médiocre de têtes humaines à rencontrer.

260


Journal 82/83

Id. de tableau

Eve sur le sol, jambes écartées, en position de femme ayant

expulsé son enfant. Adam debout, puissant et fort, sur la même ligne qu’Eve,

tenant un enfant dans sa main gauche. Tendu vers l’objectif, Adam regarde

avec satisfaction mêlée à de la violence contrôlée l’enfant naissant. Eve a le

sexe sanglant. Elle doit exprimer la fatigue et la satisfaction. (Tu enfanteras

dans la douleur). La main droite d’Adam est sanglante. Il a aidé l’enfant à

sortir. Son index se lève vers le ciel. “ C’est le Père qui a voulu notre union,

cette fécondation ” (Voir l’index de Léonard de Vinci). Titre : “ Le premier

d’homme ”

bébé

Adam

Index. Vénération vers Dieu.

Jambes écartées

Eve

Jambes écartées.

*

L’Art abolit le temps.

On ne jette pas des semences de blé sur une terre à limon !

261


La Cène

Journal 87

Le système consiste peut-être à refuser la Table.

A les placer dans une pièce. Certains assis, d’autres perchés,

d’autres debout, etc.

De là, on doit en tirer les placements du Christ, des apôtres et de

Juda.

Le repas n’est pas spécialement synonyme de table. La Table est

rectangulaire.

Pourquoi pas ronde ? aussi, absurde.

Christ

+ 1 + 1

+1

1 + 1 1 + 1

+ 1

1 + 1 +1

+ 1

262


Journal 93

Musique moderne - Rock et Hard

Liste de groupes

U2

Cure

Rolling Stones

Motor Head

Van Halen

Guns and Roses

Deep purple

Antrax

Black Sabbat

Prince

David Bowie

Lou Reed

Led Zeppelin

Metallica

Nirvana

ZZ top

Aerosmith

Iron Maiden

ACDC

Jackson

Scorpion

*

Le domaine des Arts

Cocteau

Villa Rome

Grand prix de Rome

Peter Gabriel

263


Salon littéraire

On ignore qui est qui et qui vaut quoi.

On en est à de la spéculation, à de la recherche évaluative, on

prend ses distances, un tantinet méprisant.

*

Piaf. Vulgarité des mœurs, mais cette voix ! Cette voix ! ...

Visite du Musée Picasso à Barcelone

L’exposition comporte trente-cinq salles. Difficile d’accomplir une

visite complète, plus encore quand le musée propose un supplément

d’exposition consacré à Picasso et la Tauromachie.

On tente tant bien que mal la complète avec toute l’imbécillité du

marathonien, tout voir et ne rien voir.

L’on commence par les années 96 - 97. Il y a une œuvre de

jeunesse assez impressionnante par sa façon - je ne me souviens pas du titre

du tableau, mais on y voit une mourante ou une malade examinée par un

médecin et réconfortée par une sœur tenant un jeune enfant dans ses bras.

Très belle maturité de l’artiste qui laisse présager des qualités picturales

exceptionnelles.

264


Ce qui est remarquable chez Picasso, c’est cette volonté de purifier

la ligne, jusqu’à l’obtention d’un trait presque stigmatisé, jusqu’au retour de

l’idéal symboliste, tel qu’on peut le retrouver parfois dans les fresques des

cavernes.

Picasso n’est pas un grand coloriste ; c’est le plus grand peintre du

siècle par la fécondité ; y a-t-il réellement profondeur ? Il a peint la misère, la

souffrance ; sa beauté est relative (cf. Le Titien, la peinture italienne etc.

Sait-il réellement ce qu’est la beauté de la femme ? Qu’en a-t-il fait ? J’ai

beaucoup aimé ses céramiques, forme de puissance.

265


Eléments de réflexion

Trois distinctions dans l’art

On peut déterminer trois distinctions fondamentales permettant

aisément, mais de manière totalitaire toutefois, de sectionner le concept de

l’Art. Nous pourrions y voir trois représentations de l’action de l’homme

dans la matière.

Il y a tout d’abord, la forme purifiée, simplifiée dont l’Idéal

recherche la symbolique. On la trouve le plus souvent dans le signe

exprimant par la limitation du sens une restriction à exprimer. Elle se veut

parfois synthèse de plusieurs explications, et n’hésite pas à utiliser le travail

de condensation. Apparue dans les sociétés primitives, la forme purifiée avec

le symbolisme et autres Écoles d’Art a connu un immense succès à la fin du

XIXe siècle. Cette forme exploite les vérités de la nature ou des

comportements humains, mais se trouve confrontée à leur interprétation. Elle

se dépouille de l’habillage, de l’abondance, pour ne saisir que l’essentiel. Son

concept refuse l’identification exacte.

Permet-elle par la purification de ses traits, de son Idée d’offrir au

receveur la capacité d’intégrer totalement le message offert ? N’est-elle pas

une sorte de raccourci, un principe codé, uniquement accessible à l’amateur

possédant déjà une charge culturelle importante ?

Elle est donc une représentation abstraite qui nécessite une

interprétation. Sa forme n’est pas accomplie mais épurée.

266


La seconde distinction fondamentale s’apparente à la forme

classique. Elle se veut objectivité concrète, sans excès ni fioritures. La

volonté de l’artiste sera de reproduire avec le maximum de ressemblance

l’objet à réaliser. Et l’on peut songer aux commandes exécutées par les

peintres officiels et à la qualité exacte des portraits obtenus. Certaines

civilisations optent pour une représentation fidèle du produit à imiter. Mais la

naïveté ou le manque de compétence de ses artistes réduisent à une

configuration enfantine l’œuvre exécutée.

L’Esprit qui pense se détermine et veut déterminer l’objet extérieur

qu’il désire figurer. Il perçoit très nettement la forme externe, il tentera de

s’unir parfaitement avec cette réalité objective. Il s’agit ici d’une imitation

fidèle du travail à accomplir. Le contenu de l’œuvre sera donc limité à sa

propre explication. Si la pensée est fidèle, si sa matière est parfaitement

déterminée, son interprétation en est donc bornée. Cette forme d’Art applique

fidèlement l’Idée perçue.

Il en est tout autrement de la troisième distinction dont la

caractéristique essentielle est d’interpréter le contenu à définir. L’Esprit

décide alors d’intégrer sa propre définition, exploite le travail de son

intelligence, et imprègne son action personnelle dans la représentation

externe. La forme obtenue n’est plus qu’une extériorité, qu’une vision

transformée par le travail de l’artiste. Le vrai a disparu, et laisse la place à

une détermination totalement subjective. Il n’est nulle clé permettant de

comprendre le sens de l’œuvre. Il faut donc épouser la particularité du

créateur. On voit les immenses difficultés qu’engendre cette troisième

section de l’art. Elle peut rejeter des artistes de qualité exceptionnelle mais

267


inaptes à plaire ou à séduire. Mais elle peut tout aussi bien reconnaître des

artistes qui n’auraient qu’une qualité douteuse et dont le temps se défera.

Le vouloir créatif

Il faut donc accéder à la connaissance qui permettra de concevoir

de la création. Y a-t-il méthode, principe d’investigation intellectuelle,

système d’assemblage, de condensation favorisant l’explosion d’un produit

artistique ou scientifique nouveau ? Comment faut-il saisir l’instant

autorisant quelque délire, menant l’idée jusqu’à sa finalité dans le réel ?

Comment passer de l’imperceptible, de l’insignifiant et pouvoir le détecter

pour l’épanouir dans le supérieur où règnent les pensées ? L’imagination ne

permet pas de comprendre - elle n’est qu’un vaste réservoir où grouillent des

centaines d’idées sans association aucune, le plus souvent. Elle n’est pas un

moyen propre à l’entendement, - non. Mais elle est le lieu où l’audace

dépasse la raison, où le risque se défait du rationnel. Ceux qui désirent

utiliser la loi et le bâton pour avancer, s’interdirent tout volume de liberté.

L’intelligence humaine créative se nourrit de constants

changements dans l’appréciation. Ces évolutions ou ces variables de la

perception favorisent une représentation autre de l’information reçue. Entre

les informations reçues et le travail de l’esprit, il y a un temps durant lequel

la conscience ou quelque chose d’équivalent dit : Comment interprètes-tu

cela ?

Il faut se comprendre, et parvenir à admettre que cette perception

est bonne ou utile, et doit découler sur une forme nouvelle et inventive. Il

faut posséder également une certitude dans son avancée et détenir cette

268


puissance du vouloir, qui va au-delà de la critique d’autrui, au-delà de sa

propre résistance, qui est ténacité vers l’avenir.

Arpèges sur le beau

Le beau n’a pas besoin de s’associer à la vérité pour exister. Il

n’est pas même un soupçon de cette vérité, il peut se situer en dehors. Le vrai

est parfois beau. L’essence du vrai, c’est le Principe avant toute application,

avant toute vérification de sa certitude. Le Principe peut donc concevoir dans

le beau, il peut concevoir uniquement du beau, alors il est Art avec lois et

techniques et maîtrise. Le Principe peut être vrai. S’il est faux, il ne peut

résister à l’usure du temps. Car les générations le soumettront à rude

exigence, à vérifications. La critique sait le ruiner et cherche à réduire son

influence. S’il est vrai et fort, il résiste, - il est - sinon, il s’en retourne à l’état

de Néant. La Pensée peut être pure, chercher le Beau dans son Essence, dans

son application, mais parfois être décevante dans sa réalisation.

Le beau doit charmer la conscience, la séduire. S’il étonne, c’est

qu’il possède une charge autre, et ce sont peut-être ses techniques et ses

méthodes que l’on cherche à découvrir. Si le Beau a communiqué son

apparence externe, c’est qu’il est en osmose avec la conscience de l’autre.

Le Beau habille l’Idée, il est l’épiderme superficiel de la pensée.

Le beau s’associe à la forme, quand la forme vise le concept de l’art.

269


La logique rationnelle appliquant son système de vérification n’est

pas toujours l’instrument adopté à la détermination du Beau. Le Beau n’a pas

à être soumis à l’analyse, il se reçoit dans son ensemble, et l’entendement

s’opère de manière globale, d’un bloc. La décomposition du Beau peut

engendrer le mépris ou l’indifférence. Un tableau, une œuvre de sculpture se

reçoivent dans leur ensemble, et le Beau “ fouette la gueule ” comme une

révélation. La perception doit être unifiée, car la décomposition de l’œuvre

casse l’élan général.

Si le beau n’est pas libre, s’il ne peut imposer ses propres

exigences, s’il est limité par l’entendement et la commande d’autrui, sa

réalité devient objective, et il y perd en sensibilité. Si l’exécution du Beau

doit être libre, on comprendra que son essence elle-même qui trouve

naissance à l’intérieur est plus libre encore. Le beau se nourrit de l’énergie du

créateur, de sa technique et de son inspiration. Il prélève des éléments dans la

nature et dans le savoir des hommes. Si le beau est objectif, son essence est

asservie à une finitude. Il se met au service du pouvoir, et ne possède plus

cette indépendance d’actions.

De l’art

L’esprit supérieur, détaché de toute contrainte matérielle, étant

parvenu à créer des espaces temporels de liberté cherche une essence élevée

où sa conscience pourra jouir d’un bien-être. Cet espace n’est pas un espace

de vérité et de certitude où les oppositions et les contradictions cessent enfin

de se confronter, non. La certitude y est relative, le savoir et son objet ne

détiennent qu’une partie infime du vrai. Quelle que soit la forme qu’elle

270


dégage ou le fond qu’elle renferme, elle ne peut prétendre valider sa vérité.

Cette matière du génie humain est évidemment l’art.

La conscience du vulgaire ne se soucie que fort peu de cette

discipline. Elle éprouve d’étonnantes difficultés à intégrer sa valeur et lui

préfère des considérations d’ordre primaire. Elle la rejette ou cherche un

autre support pour satisfaire ses désirs immédiats. Elle résoudra des

problèmes proches des besoins suscités par la survivance à la nature.

L’esprit va donc pénétrer une forme qui sera chargée d’un

signifiant à travers un objet. L’esprit portera à sa conscience la vérité de cet

objet. Ayant considéré la valeur de son contenu, il en déterminera son utilité.

Il veut saisir ou pénétrer avec profondeur une perception de forme

à travers une sensibilité, il veut comprendre l’absolu qui se présente à sa

conscience, et en exploitant son intuition accouplée à sa raison, il

déterminera la jouissance et l’utilité qu’il peut en tirer.

La réaction peut dans un premier temps être nourrie de sensibilité.

C’est une sorte de perception immédiate qui engendre parfois l’acceptation

ou le refus. Dans le second temps, l’intelligence décide d’associer une

représentation de l’objet offert tirée de sa mémoire. La troisième phase de

l’analyse de ce produit artistique consiste à construire une critique raisonnée

qui provient de l’esprit.

271


Esthétique

L’esthétique recherche la grandeur, la beauté, l’admiration mêlées

au plaisir. Il est évident que le beau de la nature répond parfaitement à cette

définition. Il n’est qu’à considérer le spectacle d’un coucher de soleil, des

teintes rousses de l’automne, ou du fracas des vagues ballottées par la

tempête pour comprendre avec précision ce que l’entendement humain

suppose derrière cette définition.

Il serait stupide d’évincer de cette détermination le beau caché ou

enfoui de la science pure. J’en veux pour exemple les magnifiques

représentations microscopiques des systèmes cristallisés, les constructions

infiniment petites des briques de la matière, ou les décompositions spectrales

de la lumière.

L’homme a inventé l’art. Il a prétendu proposer une représentation

parfaite de la nature, avec sa sensibilité, ses dispositions, ses oppositions et

ses différences. Y est-il parvenu ? Que fait-il aujourd’hui ?

Qu’est-ce qui nous émeut, nous élève ou nous charme ? Dans

quelles mesures peut-on attribuer aux éléments ou aux objets qui nous

entourent la qualité du beau ? Les créations de l’homme ne sauraient rivaliser

avec les aptitudes de la nature. Et si l’on admet la parfaite esthétique d’un

corps féminin fixé dans la matière, l’on doit reconnaître que l’original fait de

chair, de muscles et de vaisseaux sanguins est d’une finesse et d’une subtilité

qu’aucun artiste ne pourrait prétendre obtenir.

272


Une objection de taille peut affirmer que nulle part à l’état de

nature l’on trouve une composition musicale de qualité acoustique supérieure

en harmonie, en technique et en puissance de jeu à celles obtenues par le

travail de nos prestigieux musiciens. Et le doux gazouillis d’une cascade, le

chant mélodieux d’un rossignol ne sauraient par l’intensité de leur

mouvement couvrir les riches percussions ou les cuivres sonores d’un

orchestre.

Peut-on prétendre que l’art est le propre de l’homme, que cette

particularité de la conscience pensante est exclue du monde animal et végétal ?

N’y a-t-il dans l’animal lors de sa parade nuptiale, recherche d’esthétique pour

séduire et convaincre sa femelle ? Son pourtour ou celui de la fleur ne

renferment-ils pas quelque essence de qualité qui ne découle pas de la loi du

hasard ? L’inorganisé ne saurait être beau. Considérons l’emplacement

chaotique sur la planète Mars, ou l’écrasement des météorites sur le satellite

lunaire. On en tire que la non-conscience de la vie ne peut engendrer quelque

particularité de Beau.

L’évolution des choses de la nature a favorisé l’intégration d’une

forme d’Art dans les éléments animés. L’œil de l’homme est trompé et ne

peut pas toujours user de perspicacité, mais deux oiseaux ne construisent pas

leur nid avec le même résultat, deux mammifères n’éduquent pas leurs petits

avec le même principe d’apprentissage, etc. Les exemples pourraient être

multipliés par des milliers dans le monde animal et végétal.

Lui, l’homme a atteint un stade de développement extrême si l’on

compare ce qu’il peut faire et ce que peuvent accomplir les autres espèces

273


vivantes sur la terre. S’il est totalement intégré à la nature, il peut aussi la

modifier, la transformer, y ajouter sa force de travail. L’homme agit donc

dans les choses externes, et ce besoin d’intégrer sa pensée dans la matière ira

jusqu’à une sublimation de sa production que l’on appelle Art. Mais il est

peut-être sot de prétendre que l’Art n’appartient qu’à l’homme, puisque

d’autres perceptions et comportements dans la gent animale et végétale

pénètrent ou possèdent des formes de Beau dont nous sommes sensibles.

Journal 94

L’art est créatif, et répond à des lois souvent maîtrisées.

Visite à la fondation Joan Miro - Barcelone

Ce que j’aime chez Miro, c’est son étonnante capacité à simplifier

le trait, à purifier la ligne jusqu’à l’obtention d’un retour au signe primitif.

Son génie n’est ni dans la technique ni dans la couleur, il réside

essentiellement dans l’invention, dans la purification de la ligne.

Miro dit aussi : voilà ce que je produis, voilà ce que je simplifie, et

c’est à vous, jeunes de travailler sur mon écriture pour l’habiller, pour y

mettre une autre forme, une autre littérature.

274


J’aurais voulu dans le domaine de la poésie parvenir moi aussi à

trouver les premières propositions justes après le chaos, juste au moment où

Dieu a commencé à remplir le vide avec sa courbe, avec sa sphère, avec ses

spirales.

c’est de se taire.

La pureté dans l’écriture, c’est de ne pas écrire ; dans la parole,

Ce qui est détestable chez Miro, c’est son matériel souvent

rudimentaire, impur et souillé. Où est le Christ ? Où est la transparence ?

Des gibbies, des spermatos, et des cellules en ballade

Même ce qui est tridimensionnel redevient bidimensionnel - le

volume disparaît. Tout est mou, visqueux comme une méduse.

275


Journal 95

Idée de chorégraphie

Proposer les phases du sadomasochisme en danse. Avec

évolutions, fouets, cuirs, etc. mimiques de jouissance, de souffrance.

Danse. Sublime !

Que cela serait beau !

Et combien de sens !

C’est le Sacre du Printemps de la fin du vingtième siècle.

Test et temps artistique

Il est à remarquer que le temps entre pour peu de chose dans

l’obtention d’une œuvre artistique de qualité, à moins évidemment que la

destinée fauche l’existence du créateur - ce qui s’est souvent vu dans le passé

- les deux paramètres du test d’intelligence que sont la vitesse et la précision

- plus encore pour le facteur précision - ne sont pas des déterminants de

certitude dans l’œuvre d’art. On ne demande pas à un artiste d’obtenir une

œuvre dans un temps limité - à moins de s’en référer à la commande, ce qui

est rare, mais de manière générale, le temps n’est pas un paramètre de valeur.

“Prenez votre temps, mais faites bien.”

Il est vrai qu’aller vite et ne pas se tromper, permet de faire autre

chose, donc de progresser.

276


Journal 96

Tu peux prendre les lois de la Nature, Nature qui t’apparaît d’un

bloc et que tu dois décomposer.

Trois représentations de la Nature par l’Art.

1) la symbolique simplification

2) la classique volonté exacte de représentation

3) la romantique exagération enflure

4) Le surréalisme dans la session - exagération - enflure.

*

Id de nu masculin

Je me souviens d’un dessin de Dali. Une femme tient une grappe

de raisin avec l’index et le pouce, bras tendu et semble l’offrir. Je crois

qu’elle est nue. C’est un travail de mise en cercles.

Je propose un homme assis sur ses genoux, donc on ne voit pas ses

pieds. Il est blanc de corps et assez anguleux. Mais il a toutefois une

musculation. Son sexe est au repos, mais assez long ou gros, car il semble

s’être accouplé quelques instants auparavant. Le sexe n’aurait pas retrouvé

tout à fait sa position basse. Il tient en main droite une coupe de vin et

semble l’offrir en souriant quelque peu.

277


Brun, trente, trente-cinq ans

*

L’immense difficulté en poésie est de parvenir à se renouveler, à

proposer constamment quelque chose de différent, à faire évoluer son fond et

sa forme, à penser autrement. Le plus souvent on reste soi, c’est-à-dire un

produit identique à hier, qu’on le veuille ou non.

(L’homme aux cent visages... David Bowie).

Il y a certes une évolution temporelle liée à l’âge... mais enfin.

Le sacre du Messie

*

J’avais imaginé ce tableau. Un Messie sur un trône à la manière du

sacre de Napoléon de David, mais peint par un Chagall avec autorités juives

et religieuses, et population triée sur le volet.

Petits personnages à la Chagall, belle technique de peintre précise

et soignée dans le détail.

Avec enfin, le visage du Fils apparaissant dans le Messie.

On pourrait appeler ce tableau le Sacre du Messie

278


Tableau

1 m, 1,2 m de longueur

et 0,6 - 0,8 m de hauteur

La scène se situe dans une salle ou dans une Synagogue

Le tableau se déroule au Moyen Age.

Sd tableau

L’abondance messianique avec récoltes importantes, prospérité.

On voit un tableau figurant la moisson, l’abondance dans des

paysages Israélites, le blé, le froment.

Autre tableau

Nouvelle idée

Prospérité avec vignes, figuiers et chevrettes

Voilà tout un triptyque à proposer.

*

Id de sculpture : Enée portant son Père

279


fécales ?

Art culinaire.

*

Comment peut-on appeler Art ce qui va se transformer en matières

280


Journal 97

Id de tableau

Bob Marley

lucarne

Lucarne

Christ-Reggea. Cordes dans les cheveux, cordes jaunes et noires

tresses épaisses - les mains tendues attachées vers le jour, le jour lucarne

Christ - Bob Marley

lucarne

visage

bras + mains

chevelure

On ne voit que le visage. Il a été fouetté.

281


Id de tableaux

Appartement N Y Salon - Salle à manger

1°) baie vitrée, extérieur

Extérieur N Y

Buildings

Elle, nue composée de cercles jaunâtres et brun symbolisant la

décomposition merdique de la chair humaine

Compagnon à côté d’elle, idem Les visages sont figurés.

Les traits nu, assis sur le sol à peine sensibles,

visibles.

*

2°) jaunes et bruns cheveux

tête chevelure d’enfant.

beau petit blond. Visage doux.

Imitation de la couleur et de la technique du tableau 1 -

appartement à New York

282


Id de tableaux

Grillage de stade, têtes de supporters, fascinés par l’action.

Le titre : Stade de la route de Lorient.

3 : Tête d’homme ouvrier, 50 - 55 ans, avec échange, visage

marqué par les rides, la fatigue, le vieillissement, et fasciné, concentré au

maximum, vivant l’action.

Les autres têtes, très expressives aussi.

En regardant les visages, on doit supposer l’action qui se déroule.

Id

Musée

des écrivains

des poètes

des philosophes

des sculpteurs

des peintres

des mathématiciens etc.

Ecrivains : bureau, bibelots, manuscrits, objets leur ayant

appartenu endroits de V.H, de Chateaubrinad avec objets

une niche pour chacun d’entre eux, etc.

283


Rock Music

Bowie, c’est du rock mais avec un plug dans l’cul.

*

Dors en paix Beethoven,

tes fils te succèdent.

*

arriverez pas ».

Peter Thonsend : « Surtout n’essayez pas de bien vieillir, vous n’y

Per Thonsend : « Si c’est trop fort, c’est que vous êtes trop vieux. »

*

- Comment David Bowie a-t-il rencontré sa femme ?

- Ils sortaient avec le même mec !

*

Demazet : Au moins maintenant les groupes de rock sont propres...

Moi : Leurs producteurs leur ont acheté des savonnettes.

284


Sculptures

*

Avec la pensée grecque ou romaine,

classique en vérité. Après on dérivera.

Un pied dans une bouche

tête

pied

bouche

1) tête féminine, pied féminin

2) pied féminin dans anus d’homme

3) pied masculin dans bouche de femme

4) pied masculin dans vagin de femme

5) avant bras féminin dans anus d’homme

et toutes les variantes possibles

Pied de femme, et posé dessus un sexe d’homme avec testicules

sexe d’homme

ongles - orteil - pied féminin

Enfin, il faut chercher avec l’esthétique grec

285


Il faut faire des dessins dans un premier temps pour trouver la

meilleure esthétique, puis proposer des moulages, et enfin des sculptures.

Pied de femme, et posé dessus un sexe d’homme avec testicules

Id - Fantastique de peinture

Un jeu d’échecs géant avec hommes et femmes - femme

dominatrice - jeu d’échecs, peinture fantastique, femme dominant deux

hommes - un roi à genoux, un fou à genoux, femme habillée en noir cuir,

porte-jarretelles etc.

F

H

Créativité

L’hybride est la fabrication artificielle d’un nouvel élément conçu

par l’homme avec du matériel nature.

*

Quelle mémoire pour Carthage ?

286


Intelligence // création

Ajouter sur l’acquis

Quel ajout ? Quel crédit auprès d’autrui ?

Valeur sociale de l’ajouté ?

Donc intégrer toute la connaissance (faut-il intégrer toute la

connaissance pour ajouter ? Réf Rimbaud - Trop jeune).

Connue et augmenter dessus.

Un cerveau plein, saturé, peut-il créer ? Non. La création, l’ajout

seraient aptitudes de jeunesse toutefois. Alors ?

Le nouvellement créé n’a pas toujours immédiatement son utilité -

exemple : la peinture.

n’a pas toujours pu être intégrée par l’Autre.

Le Moi créatif et Autrui.

Inspirer Rock Music

Led Zeppelin a une écriture séquentielle, donc sortable,

exploitable, par fragments, on peut prendre, et l’on prend pour penser

autrement, pour dériver le fragment écouté. C’est utilisable, tirable - à

287


l’image d’un Rimbaud dont on peut tirer des fragments, des bouts de phrases

pour écrire. Un Théophile Gautier, fini et parfait dans sa forme, offre peu de

possibilités d’extraction. L’ensemble est un moule achevé, difficile à saisir, à

extraire.

Mais cela n’est pas suffisant puisque Led Zeppelin ouvre sur le

Hard et Rimbaud sur la poésie moderne, surréaliste, etc.

C’est donc une ouverture d’explication, mais ce n’est pas à une

raison. Les Beatles n’ont pas inspiré non plus, tandis que les Stones, les Who

etc.

Et les Beatles étaient magiques à l’interprétation finie - non

améliorable.

*

« Don’t believe Rock And Roll,

he can’t change the world. » U2 God Part II

Il te change de l’intérieur il te construit autrement. Il est une façon

de considérer l’autre, les autres, les autres formes d’autrui, il donne du recul,

de la certitude en soi.

Il te fait outsider, tu es à côté, jamais avec - si tu es avec, c’est avec

des Rockers, jamais ou peu avec des femmes.

Un rocker se teint les cheveux, et c’est héritage d’Elvis Presley.

288


*

The most important band of the world

monde ?

Quel aurait dû être le plus grand groupe de Rock And Roll du

- The Dirty Mac :

John Lennon Lead Vocal, Guitar

Eric Clapton, Lead Guitar

Keith Richards, Bass

Charlie Watts, Drums

J’ai sous les yeux une sorte de « rarety » du Rock’n Roll Circus,

enregistrement sonore de la BBC, December 11, 1968, une sorte de

divertissement extravagant qui aurait dû être diffusé quelque temps après et

qui ne l’a jamais été.

Y figurent les Stones, les Who, Lennon et Yoko Ono Clapton,

Jetro Tull, et Marianne Fathfull,

Et le groupe de circonstance (sans Charly Watts - aux Drums était

Mitch Mitchell) comportait cette qualité d’artistes.

Voilà pourquoi j’exprime cette boutade interrogative.

*

God protects the punk (It’s a joke!)

289


*

Sex pistols? J’écoute Van Gogh. Ce fameux groupe punk est à la

music Rock And Roll ce que Van Gogh est à la peinture moderne. Un

précurseur, un inventeur. Après Sex Pistols, rien n’est plus pareil. Ils sont

aussi importants qu’Ozzy Ozbourne qu’Iggy Pop, que le Hard, ils sont un

son, un rythme, une culture ouvrière. Ils sont morts, ils ont explosé, ils ne

pouvaient durer longtemps, on le sait.

Morison The Doors

*

- You’re a rock and roll genius?

.... Life is short

*

Dick Rivers, un branleur du Rock And Roll. N’a pas su intégrer la

profonde vérité. Trop frime, trop imitation Elvis.

A vu 2 fois Elvis, se prétend son ami...

Pourtant quelle belle qualité vocale ! A peu travaillé avec les

grands. Était vraiment capable. Quels choix de carrière ?

290


Travail/Créativité

PV Pléiade p 1 570 HP Cahiers II

Qu’est-ce que le travail de l’homme ?

- C’est un apprentissage sur 2 ans, 6 ans, grand maximum et c’est

une fonction répétitive avec quelques variables infiniment peu.

Et la quasi-totalité des métiers, des fonctions ne nécessitent qu’un

principe de reproduction identique avec de faibles changements ou

évolutions.

Que recherche le créateur ? Une volonté toujours nouvelle et la

capacité de transformer son produit.

Qui a raison ? Où est l’aventure ? Dans la famille ? Dans la

création ? Où est l’argent ?

Le problème est de parvenir à renouveler le cerveau du créatif.

- Toujours autrement -

Un tableau,... parle.

*

*

291


L’idéal baudelairien : luxe, calme et volupté.

L’idéal de la pop star : Sex, dollars, drugs and rock And Roll

Les Fauves

Van Dogen : La danseuse rouge

après l’impressionnisme, par la couleur

La vue de Colioure de Matisse influencée par Seurat et par

Cézanne au début de sa carrière.

Matisse, jeune peintre, imite Van Gogh,:

« L’originalité se conquiert pas l’imitation. »

Les jardins du Luxembourg par Van Gogh

Dame à Colioure (Modèle, sa femme)

Harmonie en rouge 1908 innovation, domine la ligne et la couleur.

Interpréter la nature, la soumettre à l’esprit de la peinture.

La danse - l’apogée de sa carrière

Tous les danseurs bougent suivant le même rythme

La musique complète la danse

puis langage abstrait séparé par une simple ligne. Il simplifie le

trait pour accéder au maximum d’intensité.

292


L’expressionnisme.

1922 La famille de l’artiste, s’intéresse aux motifs musulmans.

La ligne et la couleur sont des forces.

Humour

Picasso paie son costume au tailleur avec deux tableaux. Chaque

tableau coûte aujourd’hui 12 M de F L quand le costume ne vaut que 2 500 F

c’est un rapport de 1 pour 10 000 !, quand Dieu fait un rapport de 1

à 2 pour Job.

*

L’idéal baudelairien : luxe, calme et volupté.

L’idéal de la pop star : Sex, dollars, drugs and rock And Roll

*

la sculpture, etc.

On ne sait pas ce que Sartre pense de la peinture, de la musique, de

*

Les shows (Stones - U2 - Floyd - c’est grand guignolesque - c’est

pour ados en vérité. C’est le cirque. Il y a pourtant des light shows très

impressionnants).

293


*

La peinture fixe la pensée, elle ne permet pas de savoir ce qui se

passe après. Je regarde un tableau de Goya, ce sont deux hommes se donnant

des coups. L’un pare le bâton de l’autre, et le mouvement de son bras droit

permet de supposer à une riposte de sa part. Mais l’on ignore en vérité ce qui

se passera réellement. Le combat tournera-t-il ? De quel côté ? L’observateur

est seulement dans l’expectative d’une supposition sans avenir certain pour

son analyse future. Il est vrai que la fixité du portrait ne nécessite aucune

connaissance d’avenir, ce qui veut dire que tout thème de peinture n’intègre

pas la dimension temporelle comme dimension invisible. Les pages littéraire

et musicale ne fixent pas leur situation. Il y a déroulement de la pensée, donc

évolutions et stades postérieurs.

J’oppose peinture, sculpture, (états de fixité) à musique et

littérature (situations évolutives).

Musées

Musées poétiques, écrivains, philosophiques

Objets prendraient de la valeur

stylos

manuscrits, etc. Poésie Peinture

Cul-bisme

Cul-bisme

Cul femme

294


La femme, la faire

chair et cubique

mais avec Pigmentation de chair

Id d’exposition

1. Matières fécales peintes parfaitement

2. Un préservatif utilisé

3. Du vomi d’humain

4. Un ensemble de serviettes hygiéniques salies et rouges

5. Une rose violette

6. Un ensemble de roses violettes et bleues

7. Mon portrait (par Brassier)

8. Le logo divin

9. Le logo SE

10. La bannière de Jeanne D’Arc Jésus-Maria

11. L’extase féminine (une femme dans le spasme d’éros)

12.Le cimetière - la mort

13.L’assiette de vers symbolisant la médiocrité de la crédibilité poétique.

L’ensemble de ces tableaux doit être proposé dans une salle ronde

et l’on va du tableau 1 au tableau 2, du tableau 2 au tableau 3, etc. et le

tableau 13 rejoint le tableau 1 dans sa ronde impossible.

L’œil se déplace et tourne.

Tableaux 0,80 x 1,20

295


Peintre Bigou

62 ans etc.

*

Musique Rock années 50

- Papy, j’ te mets Chuck Berry ?

- Vas-y, p’tit gars !

*

Mozart était si précoce qu’il avait composé le Boléro avant Ravel.

296


Journal 98

La sublimation

La sublimation ne serait qu’une fonction élémentaire de

l’intelligence grosso modo, on pourrait dire que :

1 enfant de cinq ans qui peindrait

correspondrait à l’aptitude d’un adolescent de 15 ans faisant une

bande dessinée

qui correspondrait à l’aptitude d’un étudiant en première année des

Beaux-arts

qui correspondrait à un amateur zélé et de qualité

qui correspondrait à Dali.

On aurait :

Enfant de cinq ans adolescent de 15

étudiant des Beaux-arts amateur zélé Dali.

Il y aurait des degrés, un peu comme dans le domaine

footbalistique, chacun jouerait au ballon mais,

pupilles (10) , cadets (15) , seniors 4° division, équipe réserve 3°

division , international D1

et c’est l’intensité du don qui différencierait les capacités, les

aptitudes et les résultats.

297


Musées - Œuvres

Déterminer le prix de chaque œuvre. Déterminer la capitalisation

de chaque musée, avec la réserve, l’estimation exacte, évolutive, etc.

Kaptalisation des musées

*

Patrimoine français ? italien ? mondial ?

*

questionneur.

L’espace de définition de l’intelligence est préétabli par le

Le créatif dit : « Je suis où jamais personne n’est venu auparavant.

Acceptez-vous de m’y suivre ? Comprenez-vous ma démarche ? »

Parfois l’utile pour l’autre n’a pas de mise immédiate, c’est ce que

j’appelle le décalage entre le produit offert et la raison d’autrui.

l’homme.

Rendre interactif la mémorisation et le travail de l’intelligence de

Offrir aux machines de telles propriétés est bien une faculté

d’intelligence dont elles sont dotées par l’homme.

298


Il s’agit ici d’une programmation, comme il existe la transmission

de l’informatisation par le système éducatif et la mémorisation d’un acquis.

*

Claude Boulez - Principe séquentiel inachevé, laisse l’auditeur, le

mélomane sur sa fin. Il y a attente, puis fragmentation de solutions. Sorte

d’élans mystérieux. Des fugues lointaines apparaissent ça et là. Des montées

de symphonies suivies d’incohérences segmentées.

Quoi ? Quoi ? Et alors ... et venue d’un micro assez proche, une

voix féminine, femme claire, mystérieuse, enveloppée de brouillards blancs.

Pli selon pli - Claude Boulez - Critique*

Stéphane Mallarmé - Don du poëme

Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !

.

.

Mouvement 1

Pour les lèvres que l’air du vierge azur affame

Puis la vierge, le vivace et le bel aujourd’hui

Mouvement 2

299


Je doute que la voix de la Soprano soit « vraie ». Car il s’agit ici

dans le premier mouvement don du poëme, d’un texte écrit et pensé dans un

intérieur représentant à la fois l’appartenant et le ventre de la femme. Or cette

voix claire et aiguë ne peut se concevoir qu’à l’extérieur.

Cette même voix semble plus réelle, plus énigmatique dans le

contexte du Cygne. Mais la symphonie de blancs et de « i » du poëme n’y est

que fort peu rendue.

Je pense toutefois que s’agissant du premier mouvement, une voix

d’homme eût été plus opportune, car il n’est pas question pour Stéphane de

substituer à son fameux murmure un idéal cristallin féminin, du moins dans

une pièce, le contexte ne s’y prête pas.

Le musicien conçoit à sa manière, et celle-ci est libre de penser la

chose à sa guise. Car cela est de l’improvisation, et pourquoi pas ?

L’interprétation - est-ce de l’interprétation. Le compositeur pénètre le texte,

se l’approprie et le restitue avec sa sensibilité, son originalité, sa différence.

Je ne crois pas que cette analyse, que cette envolée, - audacieuse eût plu au

cher Stéphane.

300


L’abstraction

L’abstraction - hors du sensible, hors des signes.

Est-ce une façon de rechercher l’origine ? Le chaos ? L’obstruction

s’oppose au concret. Elle essaye de représenter le matériel que la pensée

utilisera pour produire. Elle est parfois un début d’organisation du chaos pour

rendre visible et accessible à l’autre ce qu’il obtient.

pas l’image.

Elle serait le matériel permettant de traiter l’image. Elle ne serait

Formes et couleurs dont le sujet est encore incompréhensible.

(Malevitch, Kandinsky)

Organisations non encore référentielles : lignes, couleurs,

déplacements, emplacements,

Pourtant il y a précision du désir, de la ligne, un véritable soigné

accompli par l’exécutant.

*

301


textures, etc.

L’art abstrait utilise des lignes, des valeurs, des couleurs, des

Il trouve dans la musique à la fois un modèle et un allié.

La peinture abstraite sera chez moi la représentation de l’outillage

intellectuel que le créateur va utiliser pour penser. Elle représente le matériel,

erroné, faux, évidemment, mais elle essaie de proposer une vérité toute

personnelle des éléments offerts pour concevoir.

[Mondrian]

Atteindre les profondeurs de la pensée humaine.

Le signe précède la signification.

Marcadé

*

L’expressionnisme abstrait aux USA

Mak Rothko - Adolf Gottlieb

Jackson Pollock - Barnett Newman

Baziotes - Hare - Motherwell

en 1998 ouvrent (4) une école - Subjects of the artist

302


toile.

Pollock

technique de Dripping - projection de la peinture sur la

*

Supporter constamment l’humiliation, le mépris d’autrui, le ne

travaille pas, ne sert à rien, est inutile, c’est un incapable, n’accomplit pas

un acte économique débouchant sur une vérité financière immédiate.

Et je pense à Van Gogh, je le vois partir à travers champ pour

chercher la lumière avec son tréteau sur le dos, sa palette de peinture et ses

brosses. Et lui sachant, sachant qu’il était l’un des pères fondateurs de l’Art

Moderne, méprisé, ignoré, considéré comme un imbécile par tous à

l’exception de son frère Théo, et aujourd’hui, une toile évaluée à 250

millions de francs lourds, soit 25 milliards de centimes, peinte en deux

heures, le génie exceptionnel, en fait !

Et tous ces gens qui n’ont pas compris, qui méprisent, et d’autres

gens qui continuent à mépriser, qui ne comprendront jamais, car ils ne voient

qu’une seule sorte de travail, le leur, valeur économique en francs ou en

Euros, qui rejettent l’abondance, qui se basent sur leur propre vérité, leur

unique système de valeur pour déterminer le vrai !

Mais que croyez-vous ? Qu’il est plus difficile de dire : je me lève

le matin et je fais mes huit heures ou je produis toute ma vie et je ne gagne

rien.

303


Avez-vous considéré la difficulté que pouvait engendrer une telle

analyse ? L’échec social qu’il en découlerait ? La honte, la culpabilité d’un

individu non intégré socialement ? Son exclusion, sa marginalisation ? Le

coût de son audace ? Il devient un banni, un coupable, un salaud, un

profiteur, voilà l’analyse qu’accomplit autrui sur la personnalité de l’écrivain

qui ne vend pas, du peintre dont les toiles dorment pour un musée futur, sur

la personnalité du musicien qui ne produit pas de la musique de chevaux de

bois pour les chansons de Sheila !

Le philosophe, un imbécile, le poète, un imbécile, le sage, un

imbécile, le peintre, un connard, le prêtre un inutile (et quand l’heure de mort

aura sonné, l’on sera bien content de se prétendre de la religion de Jésus, et

l’on se souviendra d’avoir été baptisé dans la Trinité ...).

Mais que faire ? Est-ce le prix à payer ?

Un Baudelaire qui n’a pas vendu Une Fleur du Mal durant son

existence, en a vendu des millions et des millions depuis cent cinquante ans à

travers la planète ! Et risque d’en vendre longtemps encore ...

Alors quoi ? Vous, vous avez votre salaire, et votre récompense.

Très bien. De grâce cessez de condamner ou de rejeter autrui, parce qu’il

donne ou offre un produit artistique, scientifique, technologique d’avenir et

non pas de présent immédiat.

Que valait le pétrole au Moyen Age ? Ce n’était qu’une substance

d’alchimiste ! Que vaut le pétrole aujourd’hui ?

304


Mais certaines personnes ne voient pas plus loin que le bout de leur

nez, quand d’autres - monarques et présidents n’hésitent pas à s’entourer

d’artistes et de penseurs, pour leur plus grand bien d’ailleurs, car ils savent

en tirer profit.

*

« Le génie donne ses règles à l’art ».

*

Id de peinture. Titre : CORRIDA

Un toréador à genoux de dos portant un boléro en cuir et le

chapeau noir sur la tête. Le sol, du sable clair ou jaune. Le ciel rouge pâle -

rose - plutôt rouge.

Il a les genoux écartés, et il est fendu des fesses jusqu’à l’échine à

l’image du bœuf de Rembrandt. Il ne porte que le boléro, autrement il est nu.

taureau.

C’est une idée d’inversion où le toréador devient la finalité du

305


Id de dessin

Une femme comme une grenouille qui se faisait baiser.

Voir la grenouille de Cocteau*. L’emplacement des jambes, mais

femme verte, sur le dos, cuisse en Z, et béate d’extase.

*Le dessin : la grenouille qui s’est faite aussi grosse que le bœuf.

Id de nature morte.

Peinture

Roses et citrons dans un panier

dans un plat

roses et coquillages

Avec de la verdure ?

Une sculpture : Onanisme

propre sculpture.

L’on voit un homme jeune, beau, grec, faire une fellation à sa

Donc un lui-même dédoublé.

306


Créativité

La conception d’assemblage interne dans le système de la

créativité semble vraie, mais d’autres opérations cérébrales de choix, de

dérivations, d’exploitation de fragments d’éléments, s’avèrent nécessaires

pour obtenir un objet nouveau.

Les poètes le savent depuis fort longtemps, et les artistes

également qui interactivent, brassent du présent et du passé, des sources

d’inspiration disparates et exogènes.

La créativité. Que sais-je ? M.L. Rouquette p 79

Selon Westcott, l’opacité qui caractérise le phénomène de

l’intuition peut avoir trois raisons :

a) elle peut provenir du fait que certains éléments inclus dans le processus sont

inconscients ;

b) du fait que les liens entre ces éléments sont inconscients ;

c) du fait que ces éléments sont compris dans des contextes multiples et

complexes ou qu’ils sont reçus d’une manière sublimaire, périphérique ou

accidentelle.

*

Comment traiter l’information reçue ?

Comment la sélectionner ?

307


Que faut-il en faire ?

Pourquoi la stocker ?

on dispose ?

Le traitement spécifique des données entrées.

Comment utiliser de façon correcte l’information abondante dont

Choix, sélection, synthèse, exploitation.

Pourquoi ? A quelles raisons ?

*

Poésie Peinture parlante

Peinture Poésie muette

*

1 photo à faire - fantasme

1 accumulation - 1 pyramide de culs féminins

La photo semble possible, il faudrait, pour cela que l’ensemble des

femmes soit sur un tréteau, ou sur des bancs, enfin il faut trouver un décor et

cacher le décor, pour qu’il n’y ait que la représentation d’avalanche

pyramidale.

Faut-il qu’elles se retournent pour montrer leur tête et sourire, alors

qu’elles sont à quatre pattes ?

308


Journal 99

Je regarde Kandinsky ___ j'observe un géomètre sublimé par la pensée picturale.

Cela me semble d'une difficulté extrême à obtenir. Pourtant je ne suis qu'en [15/16]?

De Kooning

*

expressionisme abstrait

Pollock Gorky Motherwell Rothko Still

A A A

American Abstract Art

"Women", matérialiser une vision fugitive.

"A glimpse"

A tree in Naples (60) and Rosy-Fingered Dawn at Louise Point (63)

Same composition !

*

309


Rock music

Journal 2000

Symbol-Prince : le soigné, le délicat, le subtil et le précieux -

L'érotisme de Prince -

*

A Bayonne pour visiter le Musée Bonnat. Grand

nombre de portraits et de tableaux de maîtres - Rubens, Goya, Le Titien, Degas,

Delacroix etc. Ce ne sont pas les œuvres majeures des artistes, mais c'est toutefois

assez extraordinaire qu'un peintre collectionneur ait pu rassembler ce tout cohérent,

regroupant de si belles signatures.

*

8 octobre

Albi Visite du Musée Toulouse-Lautrec

sommes dimanche.

Grand nombre d’étrangers - Italiens, Hollandais, Anglais etc. Nous

La cathédrale est interdite pour cause d’ordination.

Bonne exposition d’Art Moderne : Bronzes de Bourdelle, Maillol,

Rodin, Peintures de Dufy, Vlaminick, Vuillard, Corot etc..

310


*

Journal 2001

Petit itinéraire de 200 km en ce dimanche 25 mars 2001. Visite du Musée d'Agen -

Musée de province - peu de pièces intéressantes. Un Sisley, un Picabia, un Corot,

quelques Goya, un Falconet, des faïences de Palissy. Avec l'heure d'été, le Musée a

fermé à 17 heures... pratique pour le pas de charge et pour la visite pressée.

*

L'Art Abstrait

Se débarrasser de la représentation ----)

Se priver de tout lien identifiable avec l'extérieur

Kandinsky Malevitch Mondrian Jean Hélion

Franck Stella George Mathieu

Mark Rothko Adolf Gottlieb

Jackson Pollock Barnett Newman

Gaziotes Hare Motherwall

Wladyslaw Strzeminski Donald Judd

Rodtchenko Tatline Taraboukine

Yves Klein Reinhardt Brice Marden

Robert Ryman Gerhardt Richter

311


Willen de Kooning : "Le style est une supercherie. J'ai toujours pensé que les Grecs

se cachaient derrière leurs colonnes."

*

Visite de l'Abbaye de Baulieu. Visite du Vaisseau et du centre d'Art contemporain.

Le site remarquable est classé monument historique.

*

L'Abstrait pluriel

L'Abstrait figuratif

La symbolique abstraite

La symbolique abstraite : voir le tableau de Le Béarn (Marine - collection

personnelle) et l'ouvrage Les comptes rendus de l'Académie des Sciences -

Mathématique - photo de couverture

- Fenêtre 1976, détail, Eric Halberg, né en 1933.

Tout tableau peut être restitué de la sorte.

*

L'harmonie n'est pas la perfection d'un ensemble de détails. Un ensemble de détails

optimise par parties mais ne possède pas la cohérence unifiée.

312


Rock music

*

La légende de Lennon

Toute la postérité qu'on lui offre ne peut compenser les années de créativité perdues.

Un homme jeune doué d'une capacité artistique exceptionnelle n'a pas à partir sitôt.

*

Quand je songe au génie créatif de Picasso... Effrayé par l'immense catalogue de son

génie pictural. Picasso ignore ce que veut dire le mot fatigue.

*

Dimanche 30 septembre. Visite de la Cathédrale d'Auch. Montée des fameuses

marches. Forte chaleur pour la saison. Magnifiques structures intérieures. A voir.

Plus nous allons à Marciac, non pas pour le Festival de Jazz qui a lieu en pleine

période estivale mais pour apprécier la qualité architecturale de l'Eglise. Monument

historique. Bel aspect de briques ocre qui donnent du cachet et de volume à l'édifice.

*

Peut-on parler d'Art pornographique ? Y a-t-il une esthétique dans l'accouplement

sexuel ? La peinture, la sculpture et plus récemment la photographie ont permis de

313


composer des scènes qui s'apparentent à la définition que l'on donne au mot Beau.

Qu'en est-il de l'érotisme ? Des caresses, des pénétrations visualisées sur écran ?

Est-ce seulement du vice de voyeur ? Cette représentation de l'acte physique répondelle

à des caractéristiques esthétiques ?

*

Je regardais le fabuleux montage de Man Ray consacré au Marquis de Sade et je

raisonnais de la sorte : cette projection surréaliste pour supposer un visage est certes

remarquable mais ne figure en rien la réalité. En utilisant scientifiquement le crâne

du Marquis, l'on parviendrait à reconstituer la vérité de ses traits. Qu'attend-on ? Par

modelage, les scientifiques sur des crânes préhistoriques réinventent de la chair et

des traits fort réels. L'on pourrait enfin soulever la fabuleuse énigme de ses

caractéristiques. - De l'utilité de la science pour confondre l'imaginaire et pour rendre

au passé sa réalité d'autrefois.

*

La Haute Couture

Si la Haute Couture visite un événement, elle semble futile dans son apparence

quand elle est exceptionnellement complexe dans sa façon.

Mais sa manière est peu crédible toutefois à l’œil. Il y a là une parenté avec

l’opérette qui la discrédite.

*

314


Dans l'observation d'un film X, l'œil va aussi bien au sexe, à l'esthétique, au désir, au

pulsionnel, au vice, à la jouissance cérébrale, au dégoût, au refus, au rejet. Les

différents états de la conscience sexuelle s'expriment en quasi-simultanéité sans

contradiction aucune. Et c'est peut-être cette richesse qui rend attractive la vision du

film.

*

L'on parle de relations artistiques, de nécessités de communications physiques et

directes, mais rien ne prouve que les véritables contacts ne s'opéreront pas par le

biais des e-mails, des webcams, des vidéophones etc. CAD en utilisant des médias,

des instruments intermédiaires ne justifiant pas le relationnel en 3D.

315


Journal 2002

*

Je pensais aux Grottes de Peche Merle - témoignage exceptionnel

de l'Art de nos ancêtres – 25 000 avant notre ère, et j'essayais de resituer

l'historicité temporelle du Fils – 2 000 ans. Tout à coup me venait à l'esprit la

contemporanéité de Jésus, sa présence si proche de nous - idem des

Prophètes, de Moïse ou d'Abraham ! Car ces êtres-là ont vécu bien après le

témoignage préhistorique d'hommes qui habitaient à 150 kilomètres dans ce

grand Sud.

*

Breatney Spears :

Je regarde un public sur TVE (25 02 02). Breatney revisite par la

forme " I love rock and roll "Tout est dans la manière. Cela est fort bien.

Beaucoup d'effets. Mais le fond est faible. Est édulcoré manière pop aiguë sans

consistance tandis que le morceau était diablement efficace. Que choisir ?

*

La peinture n'a jamais été comprise qu'après éducation de l'œil.

ST Ex

316


Pluriel et concomitant

Ensor Klimt Böcklin Khnopff Redon

Vrudel Morandi Otto Dix KoKoschka Grosz Marquet

Malevitch Larionov Otto Freundlich Taeuber-Arp Laszlon Molholy-Nagy

Magnelli Ernt Brauner Aloïse Adolf Wölfli Hopper O’Keefe

Thomas Hart Benton Andrew Wyeth Gorky Kline Holmann Louis

Dubuffet Hartung Kijno Burri Wols Herbin Vasesaly Manessier Poliakoff

Bill Fontana Jorn Schwitters Rauschenberg Stella lichtenstein

Jesper Johns Kitaj Kochney Albers Beuys Matta Lam Zao Won-ki

Arakwa Toyen Mysic Adami Perahin Cremonini Dado Sam Francis

Twombly

*

Pound - 1913 : "Il se peut qu'on en vienne à croire que ce qui est important en art,

c'est une sorte d'énergie, quelque chose qui serait plus ou moins comparable à

l'électricité ou à la radio - activité, une force de transfusion et d'unification... Une

"image" est ce qui présente instantanément une somme intellectuelle et affective."

Musée : Collection d'objets rares disposés de manière intelligente.

*

Il s'agit essentiellement d'une adaptation du cerveau ou de l'intelligence. Le langage

diffère, la pensée se transforme. Mallarmé hier était inaccessible, les

317


Impressionnistes, Mondrian également. Il s'agit ici d'un autre langage qui paraîtra

aisé de maîtriser ou d'assimiler prochainement.

*

Il doit y avoir quelque chose au-dessus de l'Abstrait, mais quoi ?

Comment le Monde t'apparaît-il ? Comment te le représentes-tu ?

*

L’Art contemporain - Mondrian et les autres - ces tableaux, on a

l’impression de les comprendre très vite. Ils se bloquent rapidement dans

notre cerveau. Ce sont des figures géométriques de base - dérivées.

On ne peut longuement les contempler tandis qu’un paysage, qu’une marine

proposent souvent des possibilités de retour.

318


Vrac

Poètes rock Lou Reed Lenon Capdevielle HF Thiéfiene Higelin

Rock and Roll and Passion will change for ever coz Elvis's voice said :

Good rocking tonight !

*

Au peintre Mathieu

Eclairer l'ombre même, le noir inoffensif

Des rais foncées et rouges : l'orgueil des impuissants

Suffis-toi de ces lignes elles circulent, elles éclatent

Lance tes blancs tes crèmes invente des spirales

Poudroie un sacrement qu'il explose à leurs yeux

Condense l'énergie, va dans les fuites claires

C'est encore un spectacle que tu veux inventer

Cette création saura bien les surprendre

Tous ces gestes magiques éclairent nos esprits

Fuites, vitesses, vitesses vitesses encore dans ce

Gerboiement de pensées éclatantes, avec ces flux

Multicolores qui interpellent et nous imposent

A considérer l'activité mentale, cérébrale

Ou d'autres fuites ~ suites imaginatives

319


*

Demeurée qui éclate figurines explosées expirantes

Danse sur le soleil au proche des catacombes

Pour la lune éblouie et là-bas l'extase

Dans l'or de la voyance pour l'orgasme sexuel

Finitude de plaisir corrompre mes destinées

C'est étrange, cet infiniment et fuir à tout jamais

Regarde, croise le sommet interdit l'élégance

Ce ne sont que des Empires encore la corruption

On te dit d'éclairer l'ombre des sémaphores

Un éveil de phosphores la fille désenchantée

Croître pour ta portée indigne et méconnaître

Avec ce savant mélange qui ruisselle dans la nuit

La folie médusée la haine entrouverte la peur

Qui te dit au lointain que tu conçois encore ?

320


*

Qui te dit d'expulser cette semence même

Dans la fuite du vent l'élégance s'impose

Eléonore s'élève et la fuite est certaine

Légère en transhumance la belle s'élabore

Contre la sphère pure, elle invente des courbes

Des spirales, des lignes elle invente toujours

Plus loin ce sont des anges dans l'évidence même

Qui s'octroient des baisers de bouches purifiées

Ce sont des robes claires dansant sur des nuages

Sur des songes d'extase quémandant l'idéal

La blanche haleine vole vers les doux précipices

Les sombres arabesques cachées dans les pénombres

Sillonnent nuitamment espérant un exil

Plus loin dans le lointain à l'orée des mensonges

321


*

Soudées comme des particules de rien, soudées

poussières invisibles, imperceptibles, soudées !...dans

la vitesse du temps pour s'immobiliser en statues

pensantes, en constructions poétiques élaborées

Elaborées en leurs centres où culmine l'association,

une face de conglomérat pendante, telle est ma

résignation.

*

La géométrie en peinture. Plutôt que d’utiliser une mathématique primaire, exploitez

une mathématique supérieure et travaillez avec des hommes de science.

Lignes de fonctions

Aires sous les fonctions avec association de mélanges.

Délaisser la couleur. Travailler les lignes. Graphes.

*

Delaunay

En mai 1969, enfin, une grande exposition de collages à Zurich révélera un nouvel

aspect de son génie d'invention à la fois imaginatif et technique unissant intimement

forme et matière.

322


Demain, départ à 9 H avec Marie pour aller visiter Lascaux II.

Trois millions d'années ---) premiers outils

L'Art ---) 30/40000 avant notre ère.

Jeudi. Visite de Lascaux II avec Marie. Superbe et magnifique. A voir absolument.

Un peu auparavant léger détour par le Château de Fénelon. Belle bâtisse -

architecture du Moyen Age à la Renaissance.

Fin de semaine. Petit tour dominical. Forte chaleur mais clim dans l'auto. Rabastens -

Château de St Géry pour finir à Puycelcis. Une consommation sur la terrasse

ombragée.

*

Pech-Merle

Il y a des sons au plus profond du silence - des sons et des ombres qui s'associent à la

lumière.

J'essaie de comprendre le pourquoi mais je ne puis comprendre.

Cet infini m'échappe. Je plonge. Plonge avec ma piètre intelligence et le sens

m'échappe.

Tout cela a été caché pour le futur. Furtivement la pensée rampe et tente d'accéder au

vrai. Mais l'imaginaire du passé semble à tout jamais perdu.

La lumière en moi tourbillonne, le temps d'autrefois est obstrué. Cet anti-jour est un

autre vrai qui appartient à la Civilisation.

323


Qui éclaircira ce vrai ? Qui offrira l'œil à la fente ? Tant de questions constellent

l'intelligence de l'homme et nul ne peut y répondre !

*

Dimanche avec Marie au Château de Grammont. A visiter absolument pour toute

personne habitant le Tarn-et-garonne...

Belle façade intérieure, délicieux jardin et somptueux cèdres près de la bâtisse.

Agréable promenade.

*

- La partie de cartes de Cézanne

- Diffractions, Erytrènes de Zanzotto

- La partie de cartes de Christophe sur l'album Enzo, Enzo

- La partie de cartes de Pagnol

Le même thème pensé à des époques différentes avec des supports artistiques

complémentaires : Peinture, Poésie, Musique, Cinéma.

*

8 septembre 2002 Visite du Musée Champollion à Figeac. Très jolie ville nourrie

de son passé. De déplorables déjections canines toutefois dans l'ensemble des rues.

A visiter. Intéressant.

324


*

Comment créer un nouvel espace où le Vrai pourra se développer ?

Rimbaud, Mallarmé, Nietzsche, Van Goth, Kandinsky, Sex Pistols etc...

Dimanche 13 octobre 2002

*

Visite du Musée Labit à Toulouse. Superbe bâtisse. Restaurée en 80. De belles

collections de l'Art de l'Inde du nord, du Cambodge, du Tibet, de la Chine, du Japon

et de l'Egypte.

*

Le Cultisme : tout le cul qui a participé à l'Art.

Terme un peu grossier. Je cherche un terme général.

Les Passions - l'Erotisme - La Chair - Le Sexe -

Dégager un ensemble - Peinture, sculpture, Cinéma, Littérature, Photos, Grec

Latin, etc. Chansons. Argot.

Paysage chinois de nuit, sur la rivière.

L'îlot est entouré de ses brumes légères

Le bateau lentement s'éloigne du rivage

325


L'opulente campagne regorge de verdure

Le ciel est lie-de-vin et s'approche des arbres

Là-bas le voyageur sur le fleuve tranquille

Eprouve quelque émoi devant l'immensité

Une lune blafarde semble s'offrir aux hommes

Donnant sa nudité dans un bain de brouillard

Le peintre

Le soleil dort sur mon épaule

là-bas, des feuilles agitent

des sortes de doigts,

spatules marron et clair

Tout semble tournoyer

pour un automne gracieux

Des flux d’air en cascades

accrochent la lumière,

semblent bondir

puis s’enlacent autour des troncs

Le poids de l’air s’écrase sur les rais crayeux

l’épais soleil finit sa course

or rouge et fatigué

Le temps désire retenir sa fuite

326


Certaines filles dans le jardin public

s’envolent, robes trouées

avec des sexes roux

L’espace vide est une bulle qui fuit

Le jardin semble gras de personnes

J’écrase devant mes yeux

des couleurs rouges et ocre

parmi ces constances dérivées de verts

La lumière chaude s’alourdit

L’eau retombe sur l’eau

comme une femme pleine

J’ai besoin d’arrêter le mouvement

qui fuit

A présent je vois une fille

je la prends, la retourne

je lui retire son linge,

oui, non, je ne sais ...

je la jette, elle n’est d’aucune utilité

Mon paysage évolue quelque peu

ma main de peintre pense

327


et veut faire éclore

Je produis de la pluie

elle est rose

et se répand lentement

Quel avenir pour mon tableau ?

Ce sont des lianes qui enlacent d’autres lianes !

J’ai donc un soleil sur mon épaule

des feuilles qui s’agitent

un automne gracieux

des flux d’airs, des filles dans le jardin public

un monticule de personnes,

de la verdure

des jets d’eau

et cette belle lumière chaude

si difficile à peindre

N’est-ce pas langage que tout cela ?

328


Les bleus irisés

Voltigeant en ombre impossible, et là un vertige

En prise aux rires clairs et limpides. L'or

S'égare en compensations de matrices ivres. On

Intègre la sève. La plume serpentine est une

Sonate à éclore. Tout est donné au léger.

Voilà les rares couleurs, et la fugue tout à coup

Disperse ses cris et ses raideurs. Ce sont

Toujours de bas-reliefs construisant la chaîne des

Inédits. Les danses fougueuses s'émancipent dans

La joie. Il semble suspendu à un corset

De cuir. Le délire mental est une partie intéres-

Sante à considérer.

C'est encore le beau métabolisme

Du poète en folie. La lyre s'émancipe peu à peu

Dans une tournée d'orage à dépeindre nuitamment.

329


À Yves Klein

Un autre bleu plus dense dans cette transparence

Et cet ovale clair qui se pourfend dans sa démence

En frôlant, en esquivant par-derrière

L'inaccessible du monochrome et d'un pigment parfait

Espace monochrome

Dévalant l'intuition, les formes bien découpées, se

concentrant dans le silence - espace monochrome à la Klein, pigment et or intense

pour soutenir le bien-vouloir d'un souvenir

Ainsi tu flottes au-dessus, contemplant le silence - vois : ceci est un

subtil déplacement, tambourinant dans l'espace du rêve - chimère et horreur

Pourtant serein sous cette paix, considérant l'attente, face à

l'équation, j'invoque une forme élaborée, j'espère, j'aspire...

330


Autre bleu

Déplace-toi dans le bleu - ceci est une autre transparence - d'azur, d'orgie

et de lumière ample. J'explose dans mon fond obscur espérant quelque grâce d'idéal

rêveur.

En bleu intensément

Envahis-moi. En bleu intensément. Parfois sous les ombres

étouffantes. La nuit, tu te répands.

Produis des parallèles. La logique dans le plus profond.

Falsifie les couleurs. Défonce-toi dans le clair.

331


A la Klimt

Pareillement de vous donner l'idée. Je te repeins

En bleu. Ni abjection ni amour. Pareillement.

Dans l'ébahissement de ta vulve luxuriante.

Cette splendide femme à l'Italienne. Son Nu.

De ce triple désir au plus profond d'elle-même.

Encore ses vastes yeux pétillants de malice.

Sa forte chevelure noire sertie de diamants.

Ses seins éblouissants et chastes. Point de coït,

Point de coulissements - enchanté, je me vide.

Et tous ces tissus étalés, entrelacés d'or et

De rouge cru - ces spirales de triangles entremêlés

A la Klimt comme des couvertures d'arrière-plans.

Je me suffis avec cet air de conscience, j'éclipse

Mes désirs et je jouis de cette peinture entrevue.

332


Mouvements*

A l'ombre ouvert et là-haut

Clairvoyance déborde et répands-toi

Usées d'avoir été pensées mais saisissant encore

L'éclair à transpercer

Sorte de fumée à flot et mouvance à confondre

Sur les bords, vers l'extrême, dit-on la profondeur ?

Enfouie sur les éternelles, les sempiternelles impossibilités

Puits de honte sage combat le bel échec

Les soulèvements et les masses au combat à penser

La mémoire renverse le souffle et le souffle s'enflamme

Filaments et cristaux déferlent et s'entrecroisent

L'éclair transpercé par des fluides multicolores

Cinglant, agressif, enfouis sous des cercles,

De nouveaux impacts purulents défleurissent là

* Eléments pour une peinture abstraite

333


A la Pollock

Vers des contre-forces disgracieuses, et sois

décalé en avalanches claires et sombres

Dresse la trouée avec des nuages-foudres

creusées sous des flèches rougeoyantes

Répands la noire semence en égouttage puissant

Ce sont des fluides entortillés qui se répandent

sous des flammèches claires

La plaque de lumière est jaune-or - tableau

à la Pollock avec cicatrices enchevêtrées

334


D'après Deaph de Pollock

Ici là en profondeur bleue sombre pénétrant quelque invisible trou de béatitude ou de

nouvelle connaissance, cherchant zone rectale de femme peut-être, du moins désireux de

rentrer.

Devant encore : ouate et blancheur, certitude de douceur, - quelconque assurance

protectrice du vrai, du blanc - plume de soie agrémentée de légères touches jaunes ici

comme se fondant sur de la neige

Et quel futur là-bas, derrière - est-ce autre Néant ? Ces filaments blancs, est-ce invitation

à l'expulsion de semence ? Qu'est-ce ?

335


26 01 03

Journal 2003

Etnnante Fondation Blemberg à Toulouse richement dotée en œuvres du

XVI, XVII et XVIIIe et en peintures de XIXe et XXe siècles.

- Cranach Lucas - Le Tintoret - Le Titien - Clouet. Des collections de

bronze, des vues de Venise, encore des œuvres de Boucher.

Puis au second étage des Vlaminck, Braque, Raoul Dufy, Van Dongen,

Matisse, Gauguin, Utrillo, Signac, Rouault, Vuillard - des bonzes de Rodin

également.

Dans une autre salle des Pissarro, Degas, Sisley, Toulouse-Lautrec pour

terminer avec l'admirable salle des Bonnard - 32 ou 34 au total !

*

Le surréalisme n'a pas eu d'architecte ?

*

Visite des grottes de Combarelles et de Font-de-Gaune vendredi 16 en

compagnie de Marie. Superbes témoignages du Magdalénien.

336


*

Visite du Musée de L'Ephèbe en ce jour de l'Ascension. Des raretés

archéologiques qui confèrent à la ville une place parmi les Musées nationaux

- une statue d'Alexandre le Grand (1,33 m) splendide - un éros, une tête

d'enfant, une aile de la Victoire et un trépied étrusque (6ème siècle avant JC),

seuls trois exemplaires au monde dont un au Vatican.

Hier temps maussade, nous sommes allés visiter le Musée basque à

Bayonne. Le mobilier architectural intérieur y est assez déroutant - toutefois

fonctionnel, créatif, aux formes évoluées. Il ne parvient pas à pénaliser ou à

ternir la visualisation des œuvres proposées. De magnifiques armoires,

tables, bois pour ranger la vaisselle.

De belles stèles au rez-de-chaussée, des outils de protohistoire, vie de

berger, chasse, contrebande.

Au niveau 1 - artisanat de bois et de pierre - navigation et port.

Maquette des remparts et de la ville au XVIIe réalisée par le meilleur ouvrier

de France.

Au second étage - grand nombre d'objets religieux, deux Vierges à

l'enfant, un saint André, tableaux etc. Une autre salle consacrée à la danse, à

la pelote basque, aux fêtes et aux divertissements. Puis une dernière salle

traitant de la littérature (Portrait de Jammes, de Pierre Loti (Ramuncho), de

Paul Jean Toulet, de l'Histoire également - Napoléon est venu à Bayonne - et

encore - encore -

337


Le Musée dispose d'un espace remarquable dans une maison basque

typique. À voir absolument

*

Visite de l'Abbaye de Loc-Dieu, qui se situe avant Villefranche-de-

Rouergue. Abbaye et château fortifiés. Superbe retable du XVe sicle.

Magnifique parc de 40 hectares. Belles essences centenaires.

*

4 août

Chaleur effrayante dimanche et aujourd'hui. Je n'avais jamais connu de

telles températures à Montauban. Pourtant j'y habite depuis un quart de siècle

sans oublier les vacances d'enfance - périodes durant lesquelles j'ai pu

également apprécier les excès du soleil...

Re-visiste du Musée Marcel-Lenoir à Montricoux. De très beaux

tableaux - L'écharpe blanche, Jeune fille au panier de fruits, Le chapeau de

paille, etc. Dans ce Musée privé, en assez mauvais état, les œuvres sont

rarement mises en valeur. Je crains également pour leur sécurité. Nous voilà

bien loin de La Fondation Blemberg à Toulouse avec sa vingtaine de gardes

et ses caméras positionnées un peu partout dans les différentes salles.

*

Nous devons convertir la peinture abstraite en poésie abstraite - suivre

l'ordre des peintres. Leur champ visuel est certain. À nous de convertir.

338


*

Visite du Musée Zadkine, dimanche. Les Arques. Cazals. La puissance,

la force, le primitif, le cubisme. J'ai beaucoup apprécié.

Visite du Musée Des Beaux-arts d'Agen, que je connaissais pour y être

allé en compagnie de Christine il y a deux ans.

5-6 Goya, 1 Sisley, 1 Picabia - période Sisley de Picabia - beau tableau,

belle technique également.

Une exposition d'objets de l'époque de Bronze 3 200 avant JC - objets

du Sud Irak et du Liban - Bijoux, fioles, vases, monnaies, etc.

*

21 septembre 2003

Retour aux Eyzies avec visite du Musée national de la Préhistoire et de

l'Abri de Pataud. Deux millions d'objets ont été recensés, et seulement 10 %

du site a été exploré ! Quelle richesse ! Quelle surabondance pour un

témoignage remis aux générations futures ! Les Eyzies est véritablement la

capitale mondiale de la préhistoire.

Passage par le délicieux village de Sarlat - superbe cité médiévale.

Température un peu lourde mais la clim n'a pas fait défaut.

339


*

Visite du Musée d'Auch - Les Jacobins - excellente collection

précolombienne. Les 200 à 300 pièces égyptiennes semblent plus

intéressantes que celle du Musée de Figeac.

*

Peintures abstraites : Mark Rothko, Tapiés, De Kooning, Nicolas De

Staël, etc. Les nouvelles représentations des non-choses ~ ce sont toutefois

des butées pour la conscience : qu'est-ce que cela ? Mais la sensibilité se

laisse emporter par la beauté fascinante de ce non-réel, et dit oui à ces objets

inconnus et impossibles.

Que serait la pensée abstraite ?

*

Journal 2004

Dimanche. Volonté de voir Cézanne à Toulouse 24 tableaux - mais une longue

file d'attente dans le froid glacial...Nous décidons d'aller à Saint-Raymond -

Exposition Périple dans le Bassin méditerranéen. Plaque cunéiforme, lampes

à huile, verrerie, pièces d'argent et d'or sans oublier l’exposition permanente

de Tolosa.

*

340


Pi - Quel est le patrimoine de Picasso ?

- Combien de dessins, de toiles, de sculptures, de faïences peintes, combien ?

Etc.

- L'estimation totale en valeur financière ?

Préhistoire

Dimanche 6 juin, départ pour Niaux. J'ai réservé depuis une quinzaine deux

entrées pour la grotte. J'espère que le déplacement sera intéressant. Nous

sommes aujourd'hui le 31 mai.

Grotte de Niaux

6 juin

L'on comprend un romain, un grec, un latin - l'on ne comprend pas un

magdalénien. Sa psychologie, ses applications nous échappent.

Dessins - signes - représentations humaines - trois manières de communiquer, -

et qu'est-ce à dire ? L'immense questionnement, le mystère. Pourquoi,

pourquoi ainsi ?

*

Départ samedi avec Marie pour Port de selva. Vacances qui dureront une

semaine. J’y ai loué un appartement. J'ai pris l'appareil numérique avec une

mémoire de 128 mo - ce qui permet de faire 230 phots à 500 ko.

341


Je l'amènerai à Barcelone voir Picasso et à Cadaquès voir Dali.

*

Dimanche, nous allons à Cadaquès puis à Figueras, sortes de pèlerinage pour

aller saluer le génie surréaliste. Je connais le Musée pour l'avoir visité il y a

une dizaine d'années en compagnie de Gladys.

*

Mardi Visite du Musée Dali - ma dernière visite remontait à une douzaine

d'années. Actuellement 22 salles sont accessibles. Une belle collection de

bijoux-objets-sculptures est également proposée. On y retrouve toute la

finesse du trait de Dali observable dans ses dessins.

La trop grosse densité de visiteurs interdit toute concentration accrue. Il n'est

guère possible de s'attarder sur un tableau. Des flots de touristes passent. Un

parking souterrain a été aménagé. Léda atomica était absente.

Samedi matin 10 H Hier, visite des ruines d'Empuries. Deux villes : qrecque

puis romaine - époques guerres puniques 214 AV. Un quai pour bateaux

unique dans toute la méditerranée.

*

Contemple l'homme à travers la préhistoire - admire son génie - essaie de

comprendre - car ceci est fascinant. Pourquoi ces fresques, pourquoi ces

signes, pourquoi ces traits ?

342


Il y a un besoin de visiter de nouvelles grottes, d'aller plus loin... Pour se bloquer

contre une paroi incomprise.

Quel mystère ! Qu'ont-ils voulu exprimer ? Qu'ont-ils dit ? Que d'interrogations

et peu de réponses. Nous cherchons à transcrire, à déterminer, à savoir.

Nos ancêtres nous fascinent et toujours nous les implorons de vouloir nous

éclairer de leur passé.

*

Les hommes de la préhistoire. Comment fut-ce possible ? Comment sont-ils

parvenus à obtenir de tels résultats ? Et quels degrés dans la technique et l'art

du dessin et de la peinture ! Certes, ce sont des homo sapiens sapiens à

l'identique de nos personnes, mais comment ? Car ils étaient peu nombreux,

et quelles représentations !

Je cherche, j'essaie de comprendre - je suis fasciné et interrogatif - ce mystère de

l'homme m'échappe.

*

Préhistoire. Je me demande où peut bien se situer la grotte de l'homme de

Bruniquel - époque magdalénienne. Elle a certainement dû être fermée et

interdite au public - cachée à tout jamais, en quelque sorte. Je crois qu'il

existe également l'homme de Penne...

Ma mère me racontait - mais est-ce raisonnable de la croire - qu'il existe à

Montricoux - village situé à 20 kilomètres de Montauban - une grotte qui

343


égale celle de Lascaux. Tout cela se tait ou est dit à mots sous cape. Elle est

soi-disant extraordinaire et peu rivaliser avec la Géante.

Chanson et rock

*

Bécaud, Trenet, Nougaro, auparavant Brassens, Léo Ferré - puis dans un autre

registre mais plus raisonnablement Serge Reggiani. A qui le tour ?

Tant de nouveaux talents naissent, diront certains. Qu'importe ! C'est la vie !

Et Sardou, Lama, Johnny, et quelle crainte pour Salvador !

Le problème de Noir désir. Evidemment je considère le groupe supérieur à

Téléphone. Mais je reconnais en Téléphone la capacité d'avoir sorti le rock

français de son abominable torpeur. Evidemment avec Téléphone, il y a

Trust - et là c'est grand - et là c'est fort. Oui, très fort. Trust est le seul groupe

capable de rivaliser avec les Anglo-Saxons - le seul.

*

Visite d'une exposition Latins avec Marie - exposition de photos sur Montauban,

puis nous passons par Cadillac - le charmant monsieur bénévole nous montre

les collections - insignifiantes évidemment. Tout est dans le mouvement

historique que l'on tente de reconstituer à Saint-Nicolas de la Grave.

344


Ensuite le Musée d'Auvillar - belles collections d'assiettes et un dernier saut à La

batellerie - mémoire d'un passé économique qui est à intégrer pour mieux

comprendre le présent ou le futur encore.

Je ne connais pas les moulins à nef !...Est-ce grande ignorance ?

*

23 août

Ce saint sanctuaire chiite, quelle beauté ! Quelle splendeur, ce toit recouvert de

feuilles d'or ! Et l'ensemble posséderait parfaitement gardé des trésors de

l'Islam accumulés depuis le VIIe siècle.

Les résistants veulent à présent le protéger jusqu'à la mort. Les Américains

demandent aux milices de rendre le contrôle du lieu saint.

Si Nadjaf était attaqué, c'est l'ensemble de la communauté chiite qui serait

choquée sur le territoire irakien.

*

Aujourd'hui nous avons décidé d'aller visiter le Musée Picasso et l'architecture de

La Sagrada familia à Barcelone.

Peu de difficultés pour trouver la gare (Estacion de Sants) puis nous mangeons

sur place dans la voiture et prenons un taxi pour le musée. Je l'avais autrefois

345


visité avec Gladys - moins d'œuvres de jeunesse, plus de dons de l'artiste. Il y

a Les Minimes et une grande partie de peintures adjacentes participant à la

création de l'œuvre. J'ai beaucoup apprécié certains bleus qui m'étaient

inconnus - également des colombes ! Sept huit tableaux.

En vérité, il faut combiner Picasso (1) - œuvres complémentaires (2) - Livres et

Internet.

(1) Musée de Barcelone

(2) Ingres et Picasso à Montauban, cette année

Puis Gaudi - l'œuvre dans son ensemble est en restauration. Marie semble avoir

été arnaquée car 8 euros l'entrée pour le peu que l'on a pu y voir semble

exagéré. En vérité, de belles photos à faire de la façade mais à l'intérieur tous

s'activent - travailleurs, ouvriers, sculpteurs et autres - elle a en partie raison -

le prix semble toutefois excessif en considération du peu à y admirer.

*

Ce jeudi, visite de la Maison de Dali à Cadaquès. Le vestibule dit de l'Ours,

L'atelier avec un très intelligent vérin permettant d'atteindre tous les endroits

des grandes toiles - même les plus difficiles - Le magasin des couleurs - La

salle des modèles puis La pièce des canaris avec l'ingénieux miroir de voir

depuis son lit les levers du soleil - La chambre à deux grands lits - La salle

de bain, La pièce acoustique de Gala, salon circulaire - puis La piscine

extérieure, mélange hétéroclite avec représentation phallique indoue mêlée à

346


de bibendums et des pneus Pirelli, le tout associé à des Dianes au bain

grecques classiques - enfin du surréalisme dalien !

Un verre à la terrasse d'un établissement sur le port de Cadaquès - belle station

touristique, agréable et vivante.

*

Nombreuses photos avec le numérique pour les journées du patrimoine

- L'escalier de l'Hôtel de Pompignan

- L'Hôtel de Bar

- Les caves et dortoir de l'ancienne structure des Jésuites

- L'hôtel de Navarre

- L'ancien cloître actuellement siège de la DDE à Montauban.

et dimanche

- Le donjon de Gavaudin

- Le Penne agenais

- Le Tournon d'Agen

Grosse fatigue et pas mal de shots. Que restera-t-il réellement d'utile ?

*

L'abondance de l'œuvre de Picasso ne fait pas baisser les prix toutefois.

347


Dernier tableau proposé : 565 millions de francs ou 56 milliards de centimes de

2004. Pas mal !

*

Encore de nouveaux déplacements avec Marie. Château cathare - Mirepoix - Catan -

village fortifié. Nous sommes le 4 octobre, et l'été fait sa prolongation nous

permettant de déjeuner sur l'herbe et de poursuivre nos visites culturelles.

*

Il y a des choses que le Magdalénien a spécifiées avec ses signes que nous avons pas

pu encore comprendre.

Préhistoire Grotte Chauvet

*

Beaucoup de CO2 à Lascaux, Chauvet etc. De grandes difficultés pour y rester

plusieurs minutes. Quelles raisons pouvaient justifier leur présence ici-bas ?

---) Avec leur faible lumière, le jeu des ombres.

Cérémonies très rapides 3-4 personnes

Charbons datés de 30 à 32 000 ans.

Les mains négatives permettaient d'avoir le pouvoir de guérir des malades.

348


Plusieurs individus - hommes et femmes - sont allés poser leurs mains.

Puis étonnante découverte d'une femme-bison, buste de vison avec vulve et jambes

de femme ! - A comprendre !

*

Pourquoi l'Art serait-il mensonge ? - Cervelle consciente, cervelle vraie percevant

l'exact apte être exprimé. L'Art est un miroir évocateur du vrai. L'Art déteint, certes,

une illusion mais l'Art ne saurait nous tromper. Il doit faire surgir en nous des

réalités cachées. Il doit nous montrer le vrai tel que nous semblions l'ignorer. Le

monde n'est pas qu'une apparence - le mystique, l'artistique ou le philosophique. Il y

a également la science, la conscience et la vérité du mathématicien.

Miscellanées

Malevich - Baselitz

Marcel Duchamp Francis Picabia

Man Ray Max Ernst

Mondrian

Delaunay

Moreau, Klimt, Mossa

*

349


Art préhistorique

Vogelhard hohlenstein-Stadel Galgenberg 33 000 - 26 000 BP

Les Gravettiens : Dolmi Vestonice

Pavlov

Solutréen

21 000 - 18 000 av

Aurignacien 25 000 av

*

Grottes visitées

Pech-Merle 2002

Lascaux II 2003

Cougnac 2003

Font-de-Gaune 2003

Les Combarelles 2003

Niaux 2004

Pech-Merle 2005

Vénus de Sireuil

Vénus gravettiennes Pair-non-pair

*

350


Sublimation Sculpteur Sculpture

Pilon Goujon Pujet Jocho Carpeaux

Art préhistorique

*

Marsoulas Pair-non-pair Bruniquel La Mouthe Mairie de Teyjat

Tête de Lion à Bidor Grotte de Fontanet Arey

Châtelperronien

*

La grotte de Pergouset découverte en 1964 - silhouette féminine

351


Journal 2005

Observe une merveilleuse peinture abstraite, et tâche de la transformer en application

d'écriture. Nourris-toi. Instruis-toi. Progresse.

Ne dis rien. Tais-toi. Pense. Pense-le. Ton analyse du vrai, du beau est certes

sujective...Il y a dix mille beautés - ton beau est tout à fait relatif.

*

La logique préhistorique nous échappe. Ce ne sont que des suppositions, des

prétendues réalités d'après des observations pensées et repensées. Comme ceci nous

semble éloigné du vrai !

Je pense à l'Expédition de Bonaparte - l'Expédition vers l'Egypte - et cela ne date que

de deux siècles - comme le vrai s'est déplacé ! Et la connaissance d'hier remise en

cause !

Qu'en est-il de notre compréhension de l'Univers, de la Préhistoire - car nous ne

cherchons réellement que depuis 130 ans !

*

Mardi soir sur FR3, un film sur l'Homo Sapiens - enfin ! Que cela puisse satisfaire

ma curiosité ! J'ai tant à apprendre !

352


Notes de l'émission

Homos Sapiens --)- le savoir s'est transmis sur 50 000 générations pour arriver

jusqu'à nous.

Les Australopithèques 4 millions d'années

L'Homo habilis ---) invente l'outil

L'homo erectus ---) se disperse en Europe et en Asie

Sapiens ---) - 100 000 ans

Sapiens nomades ---) Peaux pour se protéger et s'abriter

Pour protéger le corps du défunt ---) premières sépultures

Le pays de songes ---) lieu où l'on côtoyait nos morts

Ils ont trouvé la peau protectrice contre les insectes qui s'abattaient sur les parties

sensibles...

Les chamans de la préhistoire

L'homme de Neandertal s'est adapté au froid

Les grottes ---) rituels chamanes

353


Le sorcier trace une image ---) l'esprit de l'animal ---) messages sacrés

Homo Sapiens ---) - 8 000 vit dans des huttes de pierre ---) premiers villages en

Mésopotamie

*

ACDC - c'est de la dynamite - Alfred Nobel fait Rock And Roll.

Boutade. Heureusement que Les Beatles n'avaient pas un bon percussionniste, sinon

ils n'auraient pas pu inventer La Pop Music.

*

Préhistoire Grotte Chauvet

La qualité de la représentation a-t-elle été altérée ? Ne faut pas proposer à nouveau

l'image telle qu'elle a été conçue par nos prédécesseurs ? Ainsi nous parviendrons

peut-être à mieux comprendre la signification de la représentation.

Les galeries telles que nous les voyons, étaient-elles ainsi quand l'homme de la

préhistoire les visitait. Les couleurs d'aujourd'hui sont-elles celles d'hier ? Les

panneaux sont-ils à l'identique ? Et que dire de la lumière réelle des lampes à huile ?

354


*

Beatles Formation

The Quarry men Lenon, Mac Cartney, Harisson 15/16

May 60 Lenon, MC Cartney, Harisson, Stuart Sutcliffe and the drummer Pete Best

EMI had decided to replaced him by Ringo Starr

Brian Epstein

Lennon prétend avoir eu une relation sexuelle avec Brian

*

Visite de l'Expo Pharaon à Toulouse qui se déroule du 5 au 20 février 2005.

Uniquement des reproductions d'œuvres ou d'objets égyptiens. La pierre de Rosette

telle quelle - Le siège en or de Toutankhamon, des statues, statuettes, stèles, momies

etc. Caverne assez fabuleuse - l'œil est ébloui et fasciné.

Préhistoire

*

Les visions des chamans dans leurs premières transes - les points - les stries -

Les grottes - monde des Dieux, monde des esprits. (??)

355


*

Avec Marie. 13 mars 2005. À Auch. Je voulais revoir Le musée des Jacobins. Pour y

découvrir quoi ? - Je ne sais ! Après-midi perdue. Du moins belle journée à travers

les labours gersois.

*

Eros - Musée - Femmes nues -

Il faudrait proposer soit un petit film soit construire un ensemble de photographies

visant à placer des femmes nues dans un musée des Beaux-arts.

L'intelligence consisterait à rendre compatibles ces différentes formes de beautés - la

beauté des œuvres d'art - sculptures et peintures - et ces superbes femmes nues

contemplant des toiles ou circulant dans les couloirs.

L'œil de l'observateur doit s'y perdre, et ne plus distinguer la beauté en trois D avec

les chefs-d’œuvre des artistes.

Cette chose inouïe n'a jamais été pensée, mais pourrait confondre étonnement

l'observation du critique.

La nouvelle femme inventée par Helmut Hilton pourrait aisément circuler dans ces

allées et ces couloirs. Elle serait également accompagnée d'autres femmes ou

d'autres hommes, pourquoi pas - qui apprécieraient ou s'inquiéteraient du génie

pictural des artistes.

356


Certains actes érotiques esthétiques telles des fellations, des pénétrations raffinées

seraient possibles encore dans ce monde où tout est beau et sublime.

*

Picasso : plus de mille sculptures !

Redite

*

J'aurais aimé mettre des femmes nues dans des Musées de Beaux-arts - nues, les

photographier ou les filmer. Elles regardent les toiles - attentives - intellectuelles -

interrogatives - questionnent se questionnant.

- Associer le chef-d’œuvre pictural au chef-d’œuvre corporel féminin -

proposer un doute dans les questionnements de l'observateur. - Qu'est-ce ? Qui est

beau ? Où est le Beau ? Est-ce la femme avec ses

lignes ? Le chef-d’œuvre artistique ? Sont-ce les deux à la fois ? Ne sont-ils pas

compatibles dans cet espace exceptionnel ?

On peut également imaginer des hommes nus - beaux et proposant des scènes

identiques - l'on travaillerait avec un clair-obscur offrant des ombres belles, le tout

s'organisant dans l'ensemble du Musée.

Puis des femmes se caresseraient, se toucheraient, feindraient à l'acte physique - et

cela signifierait l'Inspiration du peintre ou de l'artiste pour produire l'Œuvre d'Art.

Enfin quelque chose de beau et de subtil à penser...

357


*

J'ai appris que l'homme à Bruniquel était passé dans une grotte, sa présence date de

47 500 ans !

C'est la plus ancienne preuve planétaire de l'être humain dans une caverne !

*

Anne Van Der Linden : " Je peins des bites comme d'autres des bouquets."

*

Klimt et Mossa : si ce n'est pas toi, c'est ton frère !

*

Artistes majeurs contemporains

Miguel Barcelo Nan Goldin Photogarphe

Gibert and George Maurizio Cattelan

Anselm Kiefer Geradt Richter

Sigmar Polke Bertrand Lavier

Jeff Koons Pierre et Gilles

358


Joan Mitchel Annette Messager

Pierre Huyge

Robert Combas Big Bang ---) Centre Georges Pompidou

*

Les femmes belles - les femmes à la beauté exceptionnelle sont certaines de réussir.

Pourquoi sont-elles belles ? - Parce qu'elles ont appris à gérer leur plastique, leur

maquillage, leurs habits, leurs attitudes, leurs capacités de séduction, et bien d'autres

choses encore - leur potentialité sexuelle, leur arrivisme social ~ ce sont de sublimes

comédiennes et des femmes à la façade parfaite.

Demandez-leur de communiquer à table avec un chirurgien - elles sont

convaincantes ! Avec un nobliau local, leur charme est sans conteste ! Tout homme

les désire ardemment et tombe dans leur piège comme une proie dans une toile

d'araignée.

Si elles se marient, elles restent de sublimes maîtresses, aptes à faire subliment jouir

leurs maris. Elles sont également de très bonnes mères de famille, et protègent leur

progéniture avec une force et une virulence inouïes.

Elles conseillent, spéculent, proposent et construisent avec leurs époux. Ils achètent

un terrain, bâtissent une maison avec une piscine et partent en vacances à l'étranger.

359


Elles ont l'intelligence de se conserver merveilleusement. Elles pratiquent des

activités sportives, font des régimes, côtoient régulièrement leurs coiffeurs, tailleurs,

esthéticiennes et clubs de remise en forme.

Ho ! Certes ! Il peut leur arriver de tromper discrètement leur compagnon, comparé à

l'immense bonheur qu'elles apportent à leurs maris.

Une femme belle comprend aisément tout le potentiel qu'elle peut tirer de sa

présence. Elle est irrésistible et plaît et plaît encore.

Tout son travail consiste à se faire, à se connaître, à comprendre ses forces et ses

faiblesses ; ses capacités de progrès et de séduction.

Elles se sont construites, se sont formées pour être et pour plaire - pour épouser.

Certes le temps a passé. Mais elles ont conservé un charme exceptionnel qui

séduirait encore n'importe quel septuagénaire en quête de compagne d'hiver...

Oui, ce sont des courtisanes modernes - et elles apportent à leur compagnon une

présence de vie à leur côté remarquable.

Elles ont offert du bonheur et la morale est intacte. Pourquoi s'en priver ? En quoi

seraient-elles condamnables ? Tout cela me semble fort louable...

*

360


Toujours fasciné par la capacité créatrice de Picasso ! Comment a-t-il fait pour produire

autant ? Pourquoi ces œuvres connaissent-elles cette spéculation haussière ?

*

ACDC Bon Scott, c'est la mèche de la dynamite.

361


Journal 2006

Dimanche 23 avril 2006

Grotte de Gargas. Assez déçu par la faible qualité des gravures. Les mains sont

présentes. Le culte de la féminité étonne*.

Les explications des mains laissent pantois. Un code de chasse ou une volonté en

touchant la roche de rentrer en contact avec l'autre monde derrière la paroi... Est-ce

possible, pensable ?

* Il y a une ex-cavité qui représente le sexe féminin. Il mesure 3 mètres de haut et est

profond de 2 mètres. Les hommes de la préhistoire - il y a 27 000 ans - ont déversé

avec leur bouche des paquets importants de manganèse mêlés à de la salive pour

symboliser la fécondité et le lieu de naissance. Ce lieu est donc un sanctuaire de la

fécondité...

Rock

*

Ted Nugent Oh ! Carol (live) - il ne moque pas - ça tient la route - OK

Cat Scratch Fever - inconnu en France au milieu des années 70 – Baby, please don't

go

*

362


Lennon - Beatles

Je ne comprends toujours pas pourquoi Dieu l'a remonté si vite.

Dix années supplémentaires pour Lennon, c'était de nouveaux albums, d'autres

compositions, des chansons immortelles etc.

40ans - assassiné - pourquoi ?

*

Les Beatles ont plus de facilités de génie, d'aisance de surdoués mais l'ensemble est

moins soigné, moins précis, moins musicien que Les Stones.

*

1956 Lennon formait un groupe - The Quarrymen. Impressionné par le jeu de Mac

Cartney, Lennon lui demanda de rejoindre le groupe.

1958 Harisson rejoint le groupe

1960 Les Beatles font leurs débuts à Hambourg. Ils devaient s'appeler The

Quarrymen puis The Moondoys et enfin The Silver Beatles - a tribute to Boddy

Holly and The Crickets.

*

363


Les Beatles sont plus imaginatifs que Les Stones

*

Cézanne déstructure la vision : "Cela est suffisant - cela sera suffisant pour

comprendre". Cézanne purifie.

*

J'adore les Expositions et les Musées - ce sont des sources régénérantes

d'intelligence et d'inspiration. "Je m'y aime" - j'aime être dans ces lieux.

*

Dimanche - août 2006 -

Suis allé à Monestiés voir l'Exposition Bajen-Vega. Une femme observait les

tableaux et accusait Martine Vega de cloisonner son œuvre avec des lignes noires.

Elle prétendait que certaines personnes dérangées agissaient de la sorte. Est allée aux

Baux-de-Provence dans l'asile de Van goth pour le mieux comprendre. Fine analyse

intéressante.

*

Picasso a peint 58 fois les Minimes de Vélasquez !

*

364


I K B = International Klein Blue

*

Il faut penser Picasso - CAD son génie, sa relance, sa capacité de visiter, de revisiter,

de pénétrer encore pour trouver avec un autrement.

*

Je regarde des clips de Brel sur You Tube - Amsterdam - Les bonbons - Mathilde

etc. Exceptionnel ! Quelle puissance ! Quelle émotion ! Le plus grand !

*

MC5 - de la poussée avant-gardiste - là est le nouveau vrai - inadmissible -

impossible mais vrai !Ils sont trop ! trop forts :

MC5 Beat Club You Tube

*

Je repense Brel - exceptionnel ! Je le revois sur ARTE - 26 septembre 2006 -

Je trouve tant de points de convergence avec Rimbaud* car Brel est XIXe - Les

Flamandes, Le moribond, Matilde - ce sont des portraits de XIXe et non pas du XXe.

* Les Assis - A l'Eglise - A la Musique - La maligne (qui est une servante) -

Bruxelles -

365


*

Barbara : C'est délicat, délicieux, subtil, c'est de la faïence. L'émotion est pure et

l'amante se fait chatte - elle est là contre soi après l'amour, insaisissable, pensant

ailleurs.

Comment peut-on ne pas aimer Barbara ?

*

Il ne s'agit pas d'avoir du goût. Il s'agit de comprendre la claire créativité qui régira

le vrai de demain.

Le génie créateur n'est pas affaire de goût. Ce terme cache un concept totalement

dépassé.

Il ne faut plus être étonné, il faut choquer ou provoquer le dégoût.

L'on s'habitue à ce qui au départ répugne ou scandalise - voire les Punks ou les

Rappeurs.

*

Shakespeare est exceptionnel avec ses drames - mais les jouer les habille d'un

vêtement somptueux.

*

366


Poètes rock H-F Thiéfaine - Lou Reed - Capdevielle - Jim Morrison -

Poètes chanteurs Francis Cabrel - Francis Lalanne

Poétesse - Barbara - Patty Smith

Peinture

*

XVIIe siècle hollandais - entre 5 et 10 millions de toiles !

Immense commerce.

*

SEX PISTOLS = ARTHUR RIMBAUD ?

Sex Pistols, c'est de l'anarchie Rock and Roll

*

Mort de Pierre Delanoë. Quel immense créatif ! 5 000 chansons ! Et combien de

succès, de titres exceptionnels qui vont passer à la postérité ?

Que dire ? Il faudrait lui consacrer une émission spéciale retraçant ses morceaux

célèbres et éternels.

367


Trois noms circulent dans ma cervelle : Vincent Scotto, Pierre Delanoë et Didier

Barbelivien. D'autres certes sont exceptionnels - Trenet, Aznavour - avec leur qualité

et leur quantité. Mais ils m'autoriseront l'hommage que je rends à ce grand parolier.

Journal 2007

La Préhistoire - L'esthétique y est considérable - Le rite chamanique que

je refuse d'ignorer ne peut à lui seul expliquer la beauté esthétique du lieu.

Pourquoi autant de mammouths à Rouffignac ?

tachons de la découvrir.

La logique de l'homo sapiens sapiens nous échappe - entendons-le mais

*

Je considère la Préhistoire et j'imagine ces êtres - nos ancêtres -

travaillant avec une une lampe à huile tremblante et inefficace. Pourquoi ? Pourquoi

ont-ils dessiné, peint, gravé ? Ces traits sont extraordinaires, - ils étonnent l'homme

contemporain - ils fascinent.

Le Christ est à 2 de moi quand les chevaux de Pech-Merle sont à 26 - 2

000 ans et 26 000 ans. Le Christ est mon contemporain quand ces chevaux sont fort

loin. Quelle signification, quel sens dois-je tirer de tout cela ?

368


Je prétendais : un homme qui consacre sa pensée à agir ainsi - à sculpter,

à peindre, à graver ne peut être violent ou agressif. L'artiste n'est pas un assassin. Ce

qui signifie que ces êtres ont atteint un degré de conscience capable de s'adapter au

nombre. Ce sont bien des Homo sapiens sapiens.

*

Picasso et chez Cocteau.

Matisse - dessin - le vrai de l'économie des traits que l'on retrouve chez

Char : énergie, chaleur et douleur.

*

Ce soir 10 mars, Michel Polnareff aux Victoires de la Musique sur

France 2. Cela faisait 34 ans qu'il n'avait pas chanter sur notre territoire. Voilà un

événement quasi-historique. Il a grossi un peu. Sous les hourras, il a repris Love me,

please, love me. Ses dates sont doublées ou triplées. C'est un véritable triomphe !

Peu de titres inédits - 3 ou 4 seulement.

Rock

*

Eddie Cochran est vraiment parti trop vite. Ce n'est pas possible ! Quel

espoir d'écritures et d'applications !

369


*

Ni la composition poétique ni la composition picturale ni la composition

musicale ne sont affaires de femme.

enfants.

Dali a dit : les femmes ne savent pas peindre, elles savent faire des

Génies inconnus - Blog 1 - Premier billet

Je suis sur Youtube et je regarde Dance To The Bop - ce qui semble ridicule. Je suis

avec Vince Taylor. Et tout à coup je pense à Ozzy Ozbourne - Paranoïd - qui est une

révélation - l'un des pères fondateurs du Hard Rock. L'un 58 et l'autre 69 - seulement

onze années les séparent. Quelle évolution ! Quelle révolution ! Black Sabbath

déterminera également ce qui sera la nouvelle face du Rock And Roll, c'est-à-dire le

Hard, le Hard Rock.

Pour en revenir à la poésie, je me demande qui sont les nouveaux Rimbaud,

Baudelaire ou Mallarmé. Sont-ils édités d'ailleurs ? Sont-ils accessibles sur le

Marché ? Généralement les grandes figures de la Poésie sont rejetées et méprisées -

réduites à l'état de déchets.

Qu'en est-il réellement ? Qui croit en qui ? Qui croit en quoi ? Je serai très intéressé

d'entendre des personnes m'offrir des propositions de génies inconnus ou de grands

poètes utiles, rejetés par le principe littéraire d'aujourd'hui

370


*

À nouveau, une visite à Blemberg. De magnifiques collections. Je

prétends que cette fondation possède un patrimoine artistique supérieur à celui des

Jacobins. En cela la fondation Blemberg m'apparaît être le premier musée

toulousain.

*

Agréable visite au musée de Mirande, ce mercredi 25 avril - Écoles

françaises du XVIIe et du XVIIIe siècles.

Puis une tour de 43 m - 197 marches en pays de Gascogne. Sympathique !

*

Rimbaud et Brel

Brel, c'est derrière. Brel, c'est Frida - une belle fille rustique ; Brel, ce

sont des bourgeois, des notaires, des caricatures - c'est du XIXe. Bruxelles, l'avantguerre,

ce sont des images typiques d'autrefois - Les Flamandes.

Rimbaud, ce sont Les Assis, - des chaisières, des grenouilles de bénitier,

c'est une charge, une satire, c'est un square à musique, c'est un jardin où tout est

correct.

Rimbaud et Brel, c'est acerbe, c'est une critique de la société du XIXe. En

ce sens, je les rassemble, je les assemble. Je souhaite que beaucoup me comprennent

371


*

Picasso ?

Le catalogue Picasso. A-t-on pu dénombrer l'ensemble du travail de

Patrimoine de Picasso : 5 000 milliards de dollars ? - Estimation haute ?

formule consacrée.

*

Décès de Jean-Claude Brialy à 74 ans d'une longue maladie selon la

postérité ?

Que restera-t-il du personnage ? Quelle mémoire laissera-t-il à la

Essentiellement un visage de dandy superficiel n'ayant jamais été capable

de profondeur ni de pénétration dans l'exécution de ses rôles. C'est pourquoi Brialy

n'a que fort peu tenu le haut du pavé au cinéma.

Il est avant tout un neveu ignoré de Sacha Guitry, et je prétends qu'au

Théâtre sa place est certaine. Il sait dérouler à la manière du grand maître, et son

discours est crédible. Mais le Cinéma impose une gueule - une vérité inattaquable

sur cinq secondes. Et la puissance du visage, l'aptitude des traits, la violence du vrai

que produit l'acteur d'exception. Je dirais de Brialy que c'est un grand second rôle, et

ceci n'est pas péjoratif. C'était également un exceptionnel raconteur d'anecdotes

concernant les uns et les autres. Sa manière de préparer la chose était savoureuse et

le public se régalait.

372


Voilà encore quelqu'un bourré de talent, ayant une aptitude d'adaptation

certaine, dont la réussite ne peut faire aucun doute mais qui sera certainement ignoré

de la jeunesse future.

*

Une forme d'artisanat - Steve Vai

*

George Thorogood ---) Mercora - back, pleas

*

Film ARTE Dimanche 22 juillet 2007

Ma mère d'après le roman de George Bataille avec Isabelle Huppert

Christophe Honoré ignore le beau. Les plans sont vrais mais décevants.

La qualité esthétique est inexistante. L'exercice était difficile. Accordons-lui une

bonne note, toutefois.

*

Beach Boys - Good vibrations : ne sont-ce que des curiosités acoustiques ?

Pet Sounds : côte à la hausse dans le RS 500 greatest albums of all time -

seconde place !

*

373


les conventions.

Le mérite des Punks est toutefois d'avoir fait table rase sur les principes et

Ce que l'on peut reprocher aux Punks, c'est de n'avoir pas été capables de

trouver un nouveau beau, un autre beau - dérangeant, absurde, révolutionnaire mais

beau toutefois.

*

Le Rock And Roll n'est pas une dance, c'est une nourriture.

*

Les Punks. Il est tellement difficile de trouver ! Leur reprochera-t-on

d'avoir trouvé ? - Ils ont trouvé.

*

-

Pixies - Heart Breakers - Johnny Thunders - Richard hell - The Ramones

Libertines -

Sonic Youth - The Kills - Weezer - Dead Hennedy's - Television - The

Nirnava ---) Foo Fighters

Cometa ---) important

374


*

Septembre 2007 - Police, Genesis, Led Zeppelin et Sex Pistols se

reforment !

Ne sous-estimons pas l'aspect financier de l'événement.

Mais Johnny Rotten est encore punk. Il a tout dernièrement traité un

policier de vieille carcasse vide.

*

Throbbing Gristle - très important en décomposition rythmique.

*

Pierre Boulez - Le Soleil des eaux - c'est du mal-être musical. Mais

quelle nouvelle symphonie agréable, acceptable, compréhensible !

Le beau a disparu. l'incohérence se veut cohérente. Constamment le

décalage s'impose et prône sa vérité.

*

Pense d'avantage Picasso. Va vers Lui.

veille.

Pollock - Tableau - Number one : Présence de l'inconscient à l'état de

*

Musique

At the drive-in. Moi, j'appelle ça des laboureurs, des gens qui bossent

pour les autres, qui décident des sillons à suivre. Il n'y a nulle recherche financière,

375


nulle application immédiate ? C'est un gros travail avec abandon de soi. Puis d'autres

exploitent les "possibilités offertes", les déplacent, les repensent, les conçoivent avec

un nouveau principe.

Mais ces morceaux, ces solutions audacieuses seront-ils exploitables par

la créativité Rock And Roll ? Ce sont des gars qui se sacrifient à l'image des

premières lignes napoléoniennes pour permettre aux secondes d'avancer et de gagner

parfois.

At the Drive-in - Leurs pères : MC5 !

*

Quel mouvement au-delà de la contemporanéité ?

*

Lascaux - nouvelle théorie - on observe que seules 4 grottes sur 130

n'auraient pas une orientation remarquable (ouverture orientée par rapport aux

solstices d'hiver ou d'été)

Théorie élaborée par Chantal Jègues-Wolkiewiez - théorie de la

transposition -

http://www.archeociel.com/

d'observation du ciel.

L'homme Préhistorique et l'Astronomie

La grotte, avec sa profonde obscurité, a peut-être été le premier centre

376


Les repères naturels offerts par les limites de son ouverture, constituent en quelque

sorte une lunette géante braquant son objectif vers les reliefs lointains et la lumière

du jour, ou vers un morceau de ciel étoilé la nuit.

Le changement de grotte était occasionné par un changement de saison, la

recherche du gibier, ou les besoins d'une cueillette nouvelle. Se jouait alors audessus

des admirateurs du ciel, un spectacle nouveau. Le retour sur un même site si

la saison était la même, permettant d'observer encore et encore le spectacle déjà vu,

amenait sans doute l'homme à se poser des questions quant à la mouvance des cieux.

Discussion : "Lascaux, vision du ciel des Magdaléniens ?"

Il est logique de penser que ce sanctuaire a été choisi pour cet

ensoleillement direct à l'intérieur de la grotte, lors d'un moment de l'année qui, au

cours des âges, s'est avéré de première importance pour le calcul du temps.

Cet alignement solaire solsticial avec l’axe principal du sanctuaire n’est en fait pas

surprenant. Une plaquette en bois de renne, découverte dans un abri-sous-roche en

Dordogne et étudiée par Alexander Marshack, a mis en évidence que déjà à

l’époque aurignacienne, les phases lunaires étalonnaient le temps.

Par ce fait, on se trouve en possession de divers éléments ouvrant la voie vers

l'hypothèse d'un lien entre le ciel et la grotte :

La pénétration de la lumière du ciel dans les profondeurs de la terre.

Le moment du coucher solaire.

La période annuelle du solstice d'été.

Enfin, l'œuvre d'art exceptionnelle reconnue sans conteste comme mémoire de la vie

religieuse et intérieure des Paléolithiques.

377


De plus, on ne peut récuser le fait même s'il est subjectif, que la structure

architecturale de la salle des taureaux par la qualité enveloppante des parois ornées

qui limitent son espace procure une sensation "d'englobement", "d'entourement",

sensation identique à celle que l'on perçoit quand, debout la nuit sur une hauteur, on

regarde le ciel se mouvoir.

Cette hypothèse nous a entrainé à confronter l'orientation et la structure des figures

pariétales de Lascaux, à la structure et à l'orientation des coordonnées et des corps

célestes de l'époque.

Ce sont tous ces repères mesurables, la position des signes et leurs couleurs, qui

nous ont permis de dégager une structure identique à celle du ciel magdalénien lors

des solstices et des équinoxes.

Finalement, notre recherche nous a conduit à la constatation d'une similitude de

formes entre les peintures pariétales de la salle des taureaux et le tracé des

constellations zodiacales, telles qu'elles se présentaient lors de la création de

l'œuvre au moment de la pénétration de la lumière dans le sanctuaire.

*

Pollock, c'est la représentation mentale entre l'Inconscient et la

Conscience - l'image se construit mais elle n'est pas explicite. Pollock, c'est un

moment de vérité entre ce qui n'est pas et ce qui sera.

Number one

*

Nino Ferrer - ô temps, suspends ton vol - Le sud - superbe chanson -

378


Journal 2008

Musique

Au commencement Piaf n'a pas de génie. "J'ai dansé avec l'amour 1941." Son

génie vient et se manifeste après. Pourquoi ?

Musique - Rock -

*

Variations - Nador - rockers français ignorés, maudits - que sais-je !

J'avais vu le groupe Triangle à Lorient en 71 âgé alors de 13 ans.

Musique

*

Il faut trouver. Mais comment ?

L'on peut critiquer les groupes de rock mais ils essaient de trouver, d'obtenir,

d'appliquer de nouvelles solutions ou idées.

Sans eux, la musique ne saurait progresser.

La haine : La Maison de Disques détruit la créativité pure - seule, la volonté

du commercial impose son diktat.

Préhistoire

*

379


Mais pourquoi ont-ils peint ? Qu'ont-ils voulu laisser ? Qu'est-ce à dire ?

Quel témoignage ?

Ne reste-t-il qu'un 10 000ème de leur production ? Ont-ils peint à l'extérieur,

et quoi ?

Trop de questions martèlent ma cervelle ! Je veux comprendre et ne sais !

L'hypothèse chamanique serait dans certains cas une piste possible. Mais elle

n'est en rien capable d'expliquer l'art pariétal dans son ensemble.

Musique

*

Toute la musique que j'aime - Malory - le génie de cette chanson, c'est son

adaptabilité - c'est sa capacité à se tourner vers le Rock ou vers le Blue's

traditionnel - et toutes les fois, la proposition est comprise, acceptée,

intégrée.

*

The big four of Trash

Metallica - Anthrax - Slayer - Megadeth -

Korn - Deftones –

*

Led Zeppelin Boogie With Stu

380


Les toutes dernières mesures font penser à une soustraction arithmétique - le

percussionniste utilise de moins en moins de notes pour achever son morceau

: 7 - 4 +2 - 4 -1 = 0

*

Music

Clé : rare ou cover

Exemple : Van Halen Led Zeppelin cover

*

Il faut exploiter Led Zeppelin et être capable d'ajouter sur ce groupe de

l'espace poétique - littéraire - ou d'invention. Mais qui en sera capable ?

Ce n'est pas du talent - c'est du génie - ils trouvent trop ! - Rock And Roll -

Black Dog - etc.

*

Dick Dale - Rock instrumental - très intéressant -

Misirlou et Nitro

*

Musique

Nick Druke 48-74 - une sorte de nouveau romantique aux mélodies tristes et

douces.

*

381


Rock And Roll Led Zeppelin - Ravel doit comprendre -

*

Peinture Sculpture Architecture Musique

Poésie Cinéma Bande dessinée Danse

Haute Couture Photographie Télévision

Musique

*

Marlène de Noir Désir et les hommes qui passent de Patricia Kas - chansons

pour Edith Piaf avec son génie et sa puissance vocale.

*

Brigitte a-t-elle toutefois une œuvre photographique de jeunesse ?

*

Sunday Morning - Femme fatale -

Certains morceaux du Velvet Underground auraient pu être interprétés par Bardot.

*

Music

Smetama La Moldau Kubelik

382


Tchaikovsky Symphonie N°5 Final

Rossini Guillaume Tell Ouverture

Holsé The Planets

Gustav

Grieg Concerto pour piano en a mineur

Albinoni Adagio en b mineur

*

Music

The Sonics - The Seeds - The 13Th Floor Elevators

Richard Hell Blanck Generation and The Voidoids

*

Préhistoire

De grosses difficultés interrogent l'intelligence du chercheur, mais je prétends que

d'ici à trois siècles des progrès conséquents auront été accomplis comparables aux

évidences réalisées sur le site de Pompéi.

*

Iron Butterfly

Blue Cheer Summertimes Blues

Music

383


Big Four de Trash Metal : Slayer, Megadeth, Anthrax et Mettalica.

*

Music

----) Remixes Mashup - samples Beatles + version a cappella du black album du

rappeur Jay-Z

Mashup ---) Bootleg ---) Bastard pop - genre musical hybride

(VS = versus -confrontation)

*

L'homme comprend mieux l'atome que son ancêtre magdalénien. Il perçoit la

création de l'Univers mais ne peut interpréter l'Art pariétal.

Barthes et Lacan - investigateurs de l'âme. Ont dû chercher à remonter le temps et à

comprendre l'homme de la préhistoire.

*

Les Beatles - inventent l'alchimie musicale. Que feraient-ils aujourd'hui avec cet

extraordinaire matériel s'il avait été mis à leur disposition ? Il s'agit toutefois de

bidouillage, d'inversions de bande, de récupération d'un son de locomotive ou d'une

meule d'usine.

Mais le nouveau son rock pur, où est-il, la nouvelle base vraie ? J'ai un triangle, un

carré, un cercle. Quelle nouvelle figure géométrique basique indispensable puis-je

inventer ?

384


*

Music

Être musicien, est-ce savoir mixer aujourd'hui ?

J'écoutais Les Stooges - l'album 1969 - I Wanna Be Your Dog etc.

Ils font couler une nouvelle stèle qui servira de base pour un rock futur.

*

Edgar Varèse était un précurseur exceptionnel. Pourtant ce qu'il a trouvé et obtenu

n'était pas forcément vrai. Ses compositions sont plus d'ordre cérébral (sortes de

perceptions auditives - à comprendre - logiques à repenser) que des mouvements

traditionnels d'écriture ondulée.

Le cassé - (le segmenté) - est indépendant, jamais lié - et cette écoute ou cette lecture

peut perturber la logique de l'auditeur.

*

Picasso est inépuisable.

Journal 2009

Luiz Gasparetto - peintre médium - est né à Sao Paulo le 16 août 1949,

dans une famille de modestes immigrés italiens. Ses parents, Aido et Zibia l’élèvent

dans la doctrine spirite, ce qui permet à ses proches de comprendre les aptitudes

médiumniques de l’enfant. A l’âge de treize ans, il peint un superbe tableau qu’il

affirme avoir fait sous l’influence de l'esprit de Claude Monet. On l’amène alors voir

385


le célèbre médium Chico Xavier devant lequel il exécute une quinzaine de tableaux.

Luiz pense qu’à travers lui se manifestent, depuis l’au-delà, des peintres tels que

Claude Monet, Léonard de Vinci, Michel Ange, Toulouse-Lautrec, Modigliani ... etc.

L’art médiumnique

On reconnaît dans les tableaux de Luiz le plus pur style de leurs auteurs supposés.

Chaque peinture possède les caractéristiques, les techniques, les couleurs et la

signature exacte d’un artiste célèbre décédé. À son vingtième anniversaire, Luiz

avait déjà produit plus de 2400 toiles censées provenir d’artistes du passé. Luiz ne

met que quelques minutes à réaliser une œuvre complète les yeux fermés. Il peint

parfois en même temps deux tableaux de style très différent. L’un avec la main

gauche et l’autre avec la main droite, toujours sans regarder. Luiz a donné

gratuitement l'intégralité de ses toiles à des œuvres de charité.

*

Klein : "Je me mis à peindre des monochromes certainement pour voir ce

que l'Absolu avait de visible."

L'Art conceptuel - Le Body Art - Le Land Art -

*

Culture

L'Ermitage : 3 millions d'objets exposés. Architecte : Rastrelli.

Persée et Andromède - Danaé, pluie d'or -

386


*

Klimt. La beauté de ses femmes. L'on dirait qu'elles coulent de désir - quelles

sont sources chaudes à l'intérieur.

*

Léonard : ne faut-il pas apprendre à distribuer de l'amour ?

*

Les détracteurs de l'Art nouveau l'appelait le "Style nouille".

*

Dimanche dernier 21 juin 2009, visite du château Mauriac dans le Tarn. Le

peintre Bernard Bistes accompagné de son épouse était présent. Très sympathique,

nous a proposé de visiter son atelier en attendant le retour du guide.

Assez somptueux. A inventé la sixième ou la septième étoile de luxe, de

richesse ou d'abondance.

Exceptionnel décorateur. Un quatre étoiles n'est rien en comparaison. Seule, sa

balnéo laisse à désirer. Tout l'équipement salle-de-bain//toilettes est un peu léger.

Mais les chambres sont remarquablement ornées.

*

Art pariétal - Hypothèses -

Préhistoire Afrique du Nord - Art cabalin - L'art bovidien - Éthiopie -

Les têtes rondes Kel essuf - Tin hanakaten

387


Journal 2010 Janvier-Juin

Je ne parviens toujours pas à comprendre pourquoi Dieu s'est privé de Pablo Picasso.

Bon ! Il l'aurait revisité. Mais quand même ! Perdre le plus grand peintre du XXe

siècle ! Se priver d'un génie aussi exceptionnel ! Quand on songe à Guernica, Aux

grandes baigneuses 1905, - non ! Je ne parviens pas à comprendre le mécanisme de

refus du Seigneur.

Gainsbourg disait que la chanson était un art mineur.

*

C'est faux car il y a de grandes chansons. Donc ce ne peut être un Art mineur.

*

Sculpture - Naissance -

Enfant sortant d'un trou du cul d'homme.

Cette sculpture n'a jamais été pensée.

Autres possibilités

- Un pied de femme sort de la bouche d'un homme. Homme avec visage.

- Une tête d'enfant sort de l'anus d'un homme. L'homme est a quatre pattes, et il

pousse comme s'il enfantait, accouchait.

- Un pied de femme sort de l'anus d'un homme.

388


- Un bras de femme sort de l'anus d'un homme.

- Une tête de femme sort de l'anus d'un homme.

L'on peut supposer aisément toutes les combinaisons autres à effectuer.

Femme/Femme - Bras-jambe-pied/anus masculin-féminin - Homme/Homme

*

À Yves Klein

Un autre bleu plus dense dans cette transparence

Et cet ovale clair qui se pourfend dans sa démence

En frôlant, en esquivant par-derrière

L'inaccessible du monochrome et d'un pigment parfait

Espace monochrome

Dévalant l'intuition, les formes bien découpées, se concentrant dans le

silence- espace monochrome à la Klein, pigment et or intense pour soutenir le bienvouloir

d'un souvenir

Ainsi tu flottes au-dessus, contemplant le silence - vois : ceci est un subtil

déplacement, tambourinant dans l'espace du rêve - chimère et horreur

389


Pourtant serein sous cette paix, considérant l'attente, face à l'équation,

j'invoque une forme élaborée, j'espère, j'aspire...

En bleu intensément

Envahis-moi. En bleu intensément. Parfois sous les ombres étouffantes. La

nuit, tu te répands.

Produis des parallèles. La logique dans le plus profond.

Falsifie les couleurs. Défonce-toi dans le clair.

Body Art

Avec bleuités se tatouant en signes et algèbre comme écritures sacrées

Oui, occultisme inconscient sur de la chair offerte à l'analyse de l'œil

Déchiffrages de paix ou de substances autres

A lire, grimoire temporel sur le corps diffus

390


L'apothéose de sa féminité

Parfumée là dans un halo étrange

Evaporée encore espérant quelque nudité

C'est une aube à la robe sanguine

Qui s'élève doucement hors de ses torpeurs nocturnes

Un vent d'accalmie semble la caresser

Une figure fine disparaît dans la nuit

Le plus léger circule dans l'imprévisible

C'est un tracé subtil qui s'égare toutefois

Nul vertige ne vient plonger contre mon âme

Dans cette peinture irréelle et fantastique

Mais encore ce prolongement de soupirs

Qui repense les vides et foudroie les sinuosités

Arbitraire en bleue beauté avec mon exactitude

De présence annonçant l'apothéose de sa féminité

391


*

Il veut intégrer Led Zep mais il n'y comprend rien. Il n'était pas d'époque - pas

du lieu. Etait-il 70 ?

Il est dans le bas bastringue des bistrots - dans le râté-ivresse.

Comprendra-t-il le Hard, la Pop, l'Electro-Pop ?

Il s'enfuit sur des hypothèses inutiles.

392


Extraits Journal juillet 2010 - Décembre 2011

Femmes peintres

Louise Moillon - Mary Cassat - Berthe Morisot - Rosa Bonheur - Marie

Bushkirtseff

Vigée-Lebrun - Anne Valérie Coster ~ Chardin - Marie Guillemine Benoit -

*

Proposer en 2010 quelque chose qui sera vrai en 2070.

Klein 60

*

Picasso disait : Je ne cherche pas, je trouve.

Moi, je prétends : On me fait percevoir et je dois comprendre...

Et c'est sensible féminin. Que de difficultés !...

*

Brunes-pinceaux à la Klein

Brunes de chair - 30-35 ans - légèrement rondes avec minou

Brunes avec bleu

Create : rousses avec vert

etc.

393


*

- Qu'est-ce que le Génie ?

- Pouvoir donner des conseils à Picasso.

*

Assez sidéré par la beauté des tableaux de Raphaël - on peut aisément comprendre

l'étrange fascination qu'a pu exercer ce peintre sur l'esprit de Dominique Ingres ! Sa

technique de dessin et sa Vierge à l'enfant sont quasi-remarquables.

*

Génie de folie absolu ! Pièce de théâtre de Picasso. Quelle distribution !

Le désir attrapé par la queue.

Autre pièce : Les quatre petites filles

La première lecture du Désir attrapé par la queue le 19 mars 1944 est animée par

Albert Camus, Picasso se contentant de n'être que spectateur. Les rôles sont tenus

par :

Le Gros Pied : Michel Leiris

L'Oignon : Raymond Queneau

La Tarte : Zanie Campan (Zanie Aubier)

Sa cousine : Simone de Beauvoir

Le Bout rond : Jean-Paul Sartre

Les Deux Toutous : Louise Leiris

Le Silence : Jacques Bost

394


L'Angoisse grasse : Dora Maar

L'Angoisse maigre : Germaine Hugnet

Les Rideaux : Jean Aubier

*

Léonard de Vinci - dons dans plusieurs domaines -

Michel-Ange - Jean Cocteau - Gainsbourg - Pasolini -

*

Amboise - Léonard de Vinci déploie un amour somptueux.

*

L'Astragale

Nesus et Déjanire

Pierre Puvis de Chavannes

Jeunes filles au bord de la mer ----) Les Chevelures claires

Nicolas Poussin - Degas -

*

395


Matisse - un géant épuré -

*

Picasso - Dessins - comprend tout très vite en simplifiant -

*

- Vous savez à quoi sert le QI dans une Œuvre d'Art ?

- A la complexifier.

*

Helmut Newton

Femme-billets $ dans la bouche.

Prostituée. Billets enroulés représentant le pénis. Le prix de la fellation.

Ambiance. Chambre de passe. Noir et blanc.

Mépris. Supériorité du type.

Remerciements. Acceptation de la femme ?

*

Suzanne Valadon, mère de Maurice Utrillo.

*

Mucha - Waterhouse - Banksy -

*

Le Caravage - Peintre délinquant et assassin -

396


Michel Ange - Léonard - Homosexualité -

Quel fut le martyre de Matthieu ?

*

Peintre - Tade Styka - Portraits - Très intéressant -

*

Le Caravage - Peintre délinquant et assassin -

Michel Ange - Léonard - Homosexualité -

Quel fut le martyre de Matthieu ?

*

Cy Twombly - faire de nouveaux dessins -

*

Françoise Gilot épouse Picasso - femme peintre -

*

Retourner voir Miro

*

Music - MC5 Thunder Express

Je cherche donc je trouve

*

397


Musique

Ce que les Punks ont fait, je n'aurais jamais été capable de le faire.

C'est une immense razzia - je jette tout ce qu'il y a sur la table - j'abroge le tout -

non, je n'en étais pas capable. Il me fallait considérer et m'instruire dans le Passé

pour aller vers l'Avenir.

Les Punks que j'ai adorés étaient des révolutionnaires.

Mais quelle audace ! Quel risque ! Quelque part, ils ont eu raison. Oui, ils ont eu

raison.

*

Foo Fighters - Feu de la Saint-Elme - foudre en boule -

Météorologiques Aristote

*

Collaborations poétique et musicales

Claudel-Honegger Jeanne d'Arc au bûcher

Claudel-Milhaud

Valéry-Honegger Amphion

Cocteau-Satie Parade

Cocteau- Le groupe des cinq Les mariés de la tour Eiffel

Cocteau-Poulenc Le gendarme incompris

*

398


Brassens a chanté Paul Fort, Villon, Hugo, Corneille et Léo Ferré Rimbaud et

Baudelaire.

*

Rosemary Brown

*

Musique - Music -

Claude François - Les répétitions

Led Zeppelin - Repetitions -

*

Music You Tube taper full album

*

Music - Lennon - I want to find a key-solution with you.

Grand musicien en avance sur son temps.

*

CODA veut dire fin dans le langage musical - Led Zep Sardou

399


Extraits Journal 2012

Zweiss - Pirandello - Braque - Il te faudra plus amplement aller vérifier leurs

ouvrages et son œuvre picturale.

Klein ---) Sa couleur verte

Urban ---) ?

*

*

Zweiss ; Pirandello ; Braque ;

Que de noms célèbres ! Que d'hommes ayant accompli une œuvre importante dans

des domaines si éloignés les uns des autres ! Et nous, pauvres de nous avec ces

quelque 30 000 jours donnés en gage de vie il nous faut connaître, savoir, aimer,

comprendre, se cultiver et plus encore se préparer à l'Au-delà avec un implacable

jugement

*

Picasso est difficile. Lennon est plus difficile encore…

*

A Picasso et à Cocteau

- Comment pouvez-vous approuver la corrida ?

Le Christ disait que c'était une tragédie.

*

400


Musée Canavalet -

*

L'Art sacré

*

Marquise de Pompadour - Porcelaine de Sèvres -

Chercher encore - était très avertie des choses concernant les Arts -

En revanche n'était que fort peu attirée par les plaisirs de la chair -

Faible libido - prenait toutes sortes de produits pour éveiller son désir qui

n'apportaient aucune efficacité -

Craignant de perdre son statut de favorite auprès du roi, le fournissait en oies

blanches, jeunes filles qu'appréciait Louis XV -

Ces petites remarques ont été tirées d'une émission de Stéphane Bern

*

Si Picasso est inférieur à 130, le QI ne peut être référentiel car c'est un grand génie

créatif.

*

Picasso - Coq et Arlequin -

401


- 1 - Coq sur perchoir avec Arlequin à côté -

- 2 - Coq de bruyère et Arlequin toujours sur un perchoir -

- 3 - Colombine et Arlequin

Que pensait Picasso de l'Art préhistorique ?

- Baby, it's you

- You're a rich man Beatles

*

Musique

*

Ange serait-il le premier groupe de rock français ?

Il n'y a aucun rift de qualité.

*

Mina, chanteuse italienne - très importante. Musica.

*

Johnny Winter - Muddy Waters - The Platters - Motorhead -

*

Frank Zappa - Pourquoi trouve-t-il là ? Il est vrai. Mais pourquoi là ?

402


Vraiment étonnant.

Musicalement parlant : quel créatif !

Je pense que c'est un génie.

*

Music - Roots of Led Zeppelin - Go to the original sources -

Brel - Moutons - Mon enfance - Pourquoi faut-il que ? -

*

Jacques Brel : Les moutons - On ne comprend pas le sens de la chanson.

La Collaboration. La Résistance. La Bergère étant La France.

Sophie Marceau disait de Roda Gil : "- Il a le sens de la formule."

*

*

Music Back Doctor Feelgood - The Cure - Alors regarde 3,5 millions d'exemplaires

vendus -

*

Music - The Faces - Assez important, oui -

403


*

Musique Demoiselle K

*

Danyel Gérard disait qu'il avait écrit une chanson inédite avec Brel.

*

Illuminations Rimbaud // La nuit étoilée Van Goth

Le Moût et Le Froment Lozac'h 79 // Vertige de l'amour Bashung 79

*

Rock Chic - Rock sophistiqué - Robert Palmer et Helmut Newton - Porn Chic -

Rock et Haute Couture - Le son doit envoyer quand même -

Musique

*

Peut-on prétendre que Grégory Lemarchand a obtenu une Œuvre de Jeunesse ?

*

Nino Ferrer- Le Sud - La sérénité -

*

Grappelli - Jumbo Reinhardt - Où sont les cuivres ? Les percutions ?

404


*

Les Beatles ont fait une tournée en URSS ? Y a-t-il des films ou des images de

cette tournée ?

*

Pour mon plus grand malheur, je n'ai que fort peu prisé Mozart ...

*

Monsieur William - Léo Ferré

Musique Shaka Pong Let's bang

*

*

Kant c'est Bach - La rigueur de Kant, la rigueur de Bach -

*

Beethoven - L'Héroïque - La troisième symphonie -

Musique

*

405


Le groupe Love - connais pas ! -

Forever Changes -

C'est pas qu'ils étaient mauvais mais il y avait mieux.

Rock baroque.

Beatles 63 - Love me do -

Led Zep 69 -

Comparer les deux, c'est disons gagner 0,80 mètre en longueur.

Music

*

Buzzcooks - Paul Young - New Order - Tear With Apart - Gogol Ier -

Joy Division 200 millions d'albums vendus -

*

Music

Neu ! ---) Ian Curtis

Gary Numan - Stereolab - Ultravox -

*

Deux chansons à refaire version 2012

Look what they done to my song - Melanie -

These Books Are Made For Walking - Nancy Sinatra -

406


*

Rare Tracks of Stones : Linda Lu ; The Storm ; Hound Dog (Memphis 78)

Super Golden Radio Shows (Live Memphis 78)

Coook Cook Blues (86) Outlake from Dirty Work

*

- Je croyais que l'on avait atteint les limites avec Françoise Hardy et Carla Bruni ...

Non ! Il y a Claudine Longet !

*

David Ghetta - Bob Sinclar -

Qui danse vendredi, dimanche pleurera.

Musica Slows italiens de très haute qualité

Depri Vado Via - Ti amo - "Il mendo" - Il silenco - Torreno -

*

*

Music New Wave

Emola Day - Tainted Love - Fade To Grey - Too Shy - The Human League - True -

Le triomphe du négatif 60 mrts - Ian se pend –

407


Extraits du Journal 2013

1875. La Peinture n’a de cesse de progresser. Elle ajoute des formes nouvelles dans

des contenus différents.

Et Bougereau, peintre académique, est méprisé de la Critique contemporaine.

Certaines de ses toiles sont figées, mais le travail est celui d’un bon peintre.

*

Deux tableaux à faire Dominique Ingres

Rachel avec Joseph enfant

Rachel en couche et mourant en mettant au monde Benjamin

Ce qui correspondrait à La vierge à l’enfant

*

1892 Maupassant Signac Bonnard Saint Tropez

*

Guillaumin Armand, peintre.

*

Tableaux - Idées :

Nu aux fleurs 120 X 200 - Femme nue au piano avec bouquet de fleurs sur le piano

-

Femme nue avec une harpe - Le même modèle -

*

408


Photos

Brouillards matinaux à Versailles - nus féminin dans jardins - Lumière

particulière -

*

Picasso - Transcrire -

Liquescence de pureté claire, je m’élève vers le Ciel.

Couchée sous l’arbre, je pense en songeant

La Pompadour

- Armoise et gingembre, belle marquise …

*

*

Tableau pour Manet - Trois sœurs 18, 16, 10 ans brunes avec chemisiers brodés

et jupes noires assez sages dans un canapé dont la forme est ondulante. Séjour.

Taille décroissante.

*

Révolutions - Einstein et Picasso -

En 05, on a la Théorie de La Relativité.

En 05, on a l’invention du Cubisme.

Ritratto di Amboise Vollard et Picasso 1900

Amboise Vollard et Paul Cézanne

Picasso a-t-il visité des grottes ornées ?

409


Picasso, céramiques.

60 000 œuvres.

*

Zurbaran Frederick Hart Bernini Basilique Ottobeuren Arte chileno

Roberto Matta

*

Dora Maar, muse de Picasso.

*

Rouart Académicien

La Pompadour … va faire le renversement des Alliances. N’aime pas Frédéric II.

La France va s’allier avec L’Autriche … L’Impératrice s’intéresse à La Pompadour

… Lui fait des cadeaux somptueux.

La guerre contre La Prusse.

C’est elle qui f’sait les plans b’taille avec ses mouches sur le papier [ !!!]

Elle nommait les Généraux …

Elle nommait les Ministres …

Sa toute-puissance était réelle.

Le ferment de La Révolution - Les Salons -

Parc Ancelles - Morphyse, jeune fille avec fesses, maîtresse de Louis XV donnée

par Jeanne …

L’enlèvement des enfants de Louis XV ? - Pompadour [ ???]

Peintres anglais

*

Fréderic Leighton Albert Moore Edward John Poynter Alma-Tadema

410


John William Waterhouse John Everet Millais Edward Coley Brune-Jones

*

Période mauve, Période verte Picasso

Techniques en peinture

Faire trembler les contours, troubler les couleurs.

*

*

Callipyges - Magazine traitant du nu en peinture, sculpture, photo, porn, dessins

etc.

Vieillissement. Comment gérer le nu ?

Inversement. Le nu chez les gens maigres ou les personnes très fines.

*

Le peintre dit : - Voilà ma solution picturale. Qu’en pensez-vous ?

Sa rétribution est fonction de sa crédibilité auprès de la critique qui a tendance à

abaisser le prix de la valeur estimée.

Amboise Vollard, génie intuitif de l’anticipation.

*

Pour Helmut Newton

*

411


Imaginer des dollars américains roulés dans une bouche de femme - Le dégoût de

l’argent - de l’empire de l’argent dans la société américaine.

Mettre un couple homme et femme attendant désabusés un bus de nuit. Ils sont en

smoking et en tenue de soirée.

Encore un couple dans des pissotières et des toilettes puantes de ville - les photos

sont prises de nuit - Ils sont en smoking et robe de soirée de luxe. Mépris,

indifférence, contrastes.

*

José Guerrero The abstrait fauvist

*

Fred Astaire - Le ravissement rejoint celui de mon enfance.

L’Amérique a produit au XXe siècle des artistes considérables - Frank Sinatra,

Marilyn Monroe, Charlie Chaplin, Fred Astaire etc. Prince, Jackson.

412


Extraits du Journal 2014

Jean Dujardin s'est beaucoup inspiré de Max Lander pour composer son personnage

dans The Artist.

*

Der Auferstanden Christus Budapest Hongrie - Piero Di Alvano - très beau tableau

d'un Christ majestueux.

*

Matisse, un géant. Je lui préfère Picasso. Matisse simplifie.

On ne peint plus. On fait uniquement de l'évolution picturale.

Toujours reconsidérer des formes nouvelles.

*

L'Amérique placarde sur l'immédiat. Sa culture n'a pas la volonté de durer.

C'est seulement de l'Entertainment.

Si elle produit des chefs-d’œuvre. Elle va outre et poursuit.

*

413


Bourdelle - Sappho ? - C'est une idée de sculpture.

Bourdelle - Le Coït ?

*

Art paléonlitique - Propulseurs.

Finesse, subtilité, subtilité se l'Art magdalénien. Faon avec oiseau.

Quel cerveau peut penser de la sorte ?

Délicatesse.

*

Ecole de Barbizon - Peinture -

Préhistoire

*

Si Chauvet date de 36 000 ans et Lascaux de 13 500 ans ... Entre ces deux périodes,

l'on peut prétendre que L'Art rupestre n'a que fort peu progressé.

*

Id de sculpture

Bourdelle Marie de Magdala

*

L'Art ne consiste pas à opposer deux peintres ou deux poètes. Non, l'Art consiste à

intégrer la somme des différences et de savoir s'en réjouir.

414


*

Bourdelle - Sculpture à faire - Le Désir -

*

Picasso 120 000 œuvres et objets

Dora Flora - Cazagermès - Germaine - Maar -

Fernande Olivier - Opium -

Le bordel d'Avignon

Music

Freed From Desire Gala

Music

*

*

The songs Lennon & Mc Carthney gave away

All Things Must Pass - triple album développé par Harison, chansons rejetées par

Les Beatles

John Lee Hooker No ! To speed !

Freedy Cannon Années 50

415


*

Honky Tonk Woman - Tina Turner et Mick Jager ont 10 ans d'avance ...

Voir ce que l'on fait aujourd'hui aux USA.

Tommy Steele - Music -

*

Music

*

Beatles - Grand nombre de chansons seront semence pour les générations futures.

*

Rock Garage ---) découvrent la carrière

The Stooges ---) inventent les outils

Les Punks ---) sculptent le marbre

*

Ozzy Osburne

Va au plus loin, va dans la défonce, va dans le hard - a obtenu - ne peut passer

toutefois. Ses enfants suivront.

Music

Kiss this Bubba Baby ~) Prince

*

416


*

Music

Je vois les Beatles a deux vitesses.

La période 63-69 qui est une période d’activité commune puis La Séparation

Musique

Serge a bien connu Petula Clark

*

*

Et Bach ? - Que ferait-il aujourd’hui ?

*

Led Zeppelin The Waton Song Jennings Farm Blues Boogie Mama Swan Song

*

Music

Ian Stewart, le 6 ème Stones.

*

Music

Rosetta et Jojo Autre version de Lennon

*

Music Blurred lines The Subways Foo Fighters

417


*

Music Love is a losing game Annie Whitehouse

Music Down The Road Ago

Proud Mary Ike Turner

Come Back To Me Holly Siz

*

Music Hillside Blues

500 morceaux inconnus prétend le SE

*

Music Cocksucker Blues

*

418


Extrais du Journal 2015

Retour avec Christine chez Blemberg. Elle ne le connait pas. J’ai déjà visité par

deux fois ce musée. Admiratif devant la richesse des collections. Il est interdit de

photographier. Qu’importe ! La beauté visuelle y suffit.

*

Visite à la Fondation Bemberg. Des Cranach et des Bonanrd.(35 Bonnard, le plus

important ensemble mondial). Un tableau de Sarah Bernard et un portrait de

Madame Vigée-Lebrun.

Quelle richesse ! Des Maillol dans la salle des Bonnard. Pas mal de Pointillisme.

Des Lautrec. Lautrec, les chevaux. La croupe des chevaux galopante ! La partie

architecturale est remarquable également.

*

Suis allé à Villefranche-de-Rouergue. Le Musée Urbain était fermé. Magnifique

l’église moderne consacrée à la Sainte Emilie-du-Rodat. Avec joie, j’y ai

découvert un espace présent et une annexe de toute beauté. Je n’ai pas regretté

mon déplacement.

*

Que pense Vinci de Picasso ?

Ecrire des poèmes et demander à Picasso de les transformer en tableaux.

419


Femme-fleur = Herbe-Madame

La dation : 40 milliards d’euros - 30 000 œuvres inédites

11 propriétés. Abandonnait tout - œuvres après séparations avec femmes.

*

Tableau à la Delvaux

Un gouffre et Marie Curie penchée qui essaie de comprendre.

Les limites de la Science

*

Cocteau - Chapelle Saint-Blaise des Simples - Milly la Forêt

Décoration …

*

L’Impressionnisme suggère la pensée beaucoup plus qu’il ne montre.

Il y a une sorte de suffisance sans.

Mais qu’en est-il du Rêve ? De cet amas confus et parfois inexplicable ?

*

Rock and Roll Hall of Fame

Ce Musée-Panthéon combine à la fois des artistes de grande renommée mais

également des acteurs corollaires tels des distributeurs, des DJ, des producteurs, des

personnes ayant participé de manière notable à l'éclosion ou au développement de

cette musique.

420


*

Carnival of Light Beatles Recherches musicales psychédéliques

The Beatles Anthology 4

Anthology 2 ---) 2 H 07 mn 56 s

12 bar original

*

Otis Reeding - Claude François - Girls -

Musique

*

Bernard's song - L'été s'ra chaud - Morceaux disco

*

Le grand ABC : A comme Aïdda, B comme La Bohème, C comme Carmen.

*

Music

Freddy Cannon crée le morceau Tallahassee Lassie qui sera refusé mais enregistré

par Les Rolling Stones pour l'album Some girls

421


*

Barbara, c'est de l'intelligence féminine - Y'aura du monde.

*

John Lee Hooker a repurifié le vrai ...

*

Les chanteurs-poètes ont été les seuls à trouver des auditeurs potentiels.

Ils ont apporté une esthétique, une élégance, une profondeur, une interprétation

remarquables.

Ils ont popularisé cette discipline qui s'encroûtait dans son verbiage

incompréhensible.

Charles Trenet est sans doute le père de la chanson poétique.

Les chanteurs-poètes ont développé une nouvelle ramification sur l'arbre millénaire

de la poésie traditionnelle.

Inédits Beatles

*

Carnival of Light Watching Rainbows Bad to Me ? I'll be On My Way

Maureen

Besame Mucho Don't Bother Me Ask Me Why That Means A Lot

I Should Have Known Leave my Kitten alone I'll Follow The Sun

422


Hold me tight out There a place Bad Boy Accross The Universe No One's

Gonna Change

I'm Taking About You Beautiful Dreamer

*

Quand Les Beatles ont décidé de se séparer - je devais avoir onze ans - cela ne nous

a pas étonné plus que ça. On pensait qu'ils avaient décidé d'entamer des carrières

solo ...

*

Ces festivals ... Woodstock Monterey (67) Wight (70 Troisième

*

Pionners : Jerry Lee Lewis Chuck Berry Little Richard Ike Turnenr Buddy

Guy

*

Jean Ferrat Les belles étrangères

Michel Sardou La corrida n'a pas eu lieu

Charles Aznavour Le toréador

Francis Cabrel La corrida

Gilbert Bécaud La corrida

423


*

La Pop Music c'est une sorte de mélange : 20% de rock, 80% de variétés.

Le Whisky Coca !

*

Kant et Bach ---) La rencontre

Boulez et Deguy ---) Travailler ensemble

*

Music

The Doors Box Set

Aldous Huxley

Music

*

Il y a certainement des groupes américains ou anglais qui n'ont pas pu percer.

Ecouter aujourd'hui leurs morceaux, cela correspondrait-il à quelque chose d'utile ?

Le son 60 ou 70 a bien vieilli ...

*

Music Barrabas Woman c'est du Disco !

Music

*

424


Beatles - Leave my kitten alone - a été rejetée en faveur de Mr moonlight sur

l'album Beatles For Sale

*

La pomme de l'œil Polnareff

*

Musique

Serge, elle suce ma glace.

La fille aux cigares

*

Les p'tits papiers - la déception de l'existence - SG

Un duo Polnareff avec Véronique Sanson.

*

*

Musique

Boulevard de l’Océan.

Roda-Gill invente un langage d’écriture de paroles de chansons.

425


*

Music

Led Zeppelin n’a pas vieilli.

Quand les jeunes font du rock, ils n’enregistrent pas plus fort ou plus vite qu’il y a

quarante ans.

*

Music - New Orleans Boogie

Super morceau de Jerry Lee Lewis qui date de 52 - C’était un génie de jeunesse -

Qu’a-t-il bien pu faire entre 52 et 58 sur le plan musical ?

Et avant 52 ? …

Il est né en 35.

*

Music

Est-ce que Cream avec Crossroads a influencé l’intro de Johnny Je suis né dans la

rue ?

Peut-on prétendre que Johnny et Sheila ont une œuvre de jeunesse ?

*

*

Paul Mac Cartney et John Lennon viennent à Paris pour la première fois en 1961.

John avait reçu 100 livres d’un parent riche.

*

426


Music

Jerry Lee Lewis

Old Time Religion - I’m Longing For Home - Lifes’Railway To Heaven - Someone

Who

*

Music

Idée ! Proposer sur un DVD le tournage des 11 vidéos. Egalement les

enregistrements studio. Pour étoffer l’offre et donner au public un contenu.

Quel en serait le coût pour le producteur ?

*

Music

Vince Taylor

Quand ils cassaient tout au Palladium, c’étaient peut-être les affres de mai 68.

Jerry Lee Lewis

Don’t Stay Away - T’il Love Grows Old -

*

Music

Fergie, la voix !

*

*

Claude François - Je n’aurais jamais pu penser que cela allait durer si longtemps.

Serge Gainsbourg - Le talent est celui qui en donne aux autres.

427


*

« Quand on est noir, il faut hurler deux fois plus fort pour se faire entendre. »

James Brown

*

Musique

Tout est au Duc Charles Trenet

Le roi des cons Mélanie Brassens

Au départ, Brassens composait au piano. La guitare étant plus facile à transposer

etc.

Il jouait de l’orgue. Puis il transposait à la guitare.

*

Little Richard à l’âge de six ans. Génie de jeunesse !

*

Extraits du Journal 2016

Ingres

The Gatteaux Family 1850 JADI

Pointes de plomb 450 dessins

Madame Destouches 1816

La Famille Alexandre Lethière

La Famille de Lucien Bonaparte

La Famille Forestié 1806

*

428


La loïe fuller

La danse serpentine

*

Apollonie Sabatier by Auguste Clésinger as woman, bitten by a Snacke 1847

*

Correspondance Zola-Cézanne

*

Music

Les Beatles jouent au Top Ten club de Hambourg. Ils joueront également

dans d’autres clubs de la ville.

Tony Sheridan se fait accompagné par Les Beatles entre 60 et 63. Ils

prendront le nom de Beat Brothers.

My Bonnie est un album enregistré avec Les Beatles.

On a donc : JL, PMC, GH et Pete Best aux percussions.

Music Dark Clarke Five

*

*

En 67, Les Beatles font les chœurs sur la chanson We love you des Stones.

Brian Jones a joué sur Baby, you’re a rich man et sur You Know My Name.

*

Les Beatles The Grey - The Orange

429


Music

*

Le club des 27, appelé aussi Forever 27 Club, 27 Club ou le Club 27, est le nom

donné à un regroupement d'artistes influents du rock et du blues d'après l'âge de

leur mort, 27 ans.

Les événements déclencheurs de la création du « club » furent les morts

rapprochées de Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison entre

juillet 1969 et juillet 1971. Kurt Cobain fut par la suite ajouté à la liste à sa mort

en 1994 2 . Pour Charles R. Cross, biographe de Kurt Cobain et de Jimi Hendrix,

« ce n'est qu'à partir du suicide de Cobain que l'idée du club des 27 s'est imposée

dans l'inconscient collectif. »

Wikipédia

*

Music

J’ai tendance à revenir sur des groupes déjà connus (Stones, Beatles, Led Zep etc.)

Mais je cherche des morceaux plus rares, des versions inédites.

430


FRANCK LOZAC'H

PASCAL, HEIDEGGER

ET QUELQUES-UNS...

431


BLAISE PASCAL

432


Extraits du Journal 78-09

*

Pascal : premier degré : être blâmé en faisant le mal, et

loué en faisant bien. Second degré : n’être ni loué ni blâmé.

Troisième degré : être blâmé par le mal en faisant le bien.

Et ceci s’entend comme travail de sanctification.

*

Pascal : Pour faire d’un homme un saint, il faut bien que ce

soit la grâce, et qui en doute ne sait que c’est que saint et qu’un

homme.

arbitre. ”

“ Je sais ce que l’homme vaut, mais je lui laisse son libre

Grosso modo, on peut dire que la destinée est tracée. Tout a

déjà été pensé en prescience. L’univers accomplit des événements

déjà programmés. La destinée est préétablie. Ce qui fatalise

l’innocence, la condamnation, la Rédemption.

Christ a dit : “ Tout est accompli. ” Ce qui prouve bien

qu’il y avait un nombre d’actions prévues à transformer.

433


La connaissance de l’avenir est le seul déterminisme qui

différencie Dieu des autres dieux. Voilà pourquoi ses prophètes sont

haut placés dans la hiérarchie spirituelle. Ils témoignent de la maîtrise

temporelle que ne possèdent pas les autres divinités.

Volontés arithmétiques et mathématiques

Si le chiffre me fait découvrir un monde inconnu, je

cherche.

Si lancer une pièce doit entraîner la conscience des

probabilités et toutes les lois qui en découlent, je lance la pièce.

m’intéresse pas.

Si c’est simplement pour jouer à pile ou face ça ne

intérêt ? Aucun.

Écrire : (7-6 7-8) (12 - 11 - 14 - 13) (27 - 25 - 28 - 26) quel

Si d’un coup de dé, j’en tire les lois de Pascal, la loi, les

écarts, les variantes, - ça m’intéresse - autrement non !

26 avril 1980

434


Où est l’avenir ?

C’est dans Montaigne, c’est dans Pascal, c’est dans Bossuet

qu’il faut s’instruire.

7 juin 1980

Pascal - Rajout

Il faut refaire le monde dans sa chambre.

J’appelle cela de la création,

la Création Poétique.

L’aventure n’est pas à l’extérieur. La jeunesse est stupide.

Elle ne fait que recopier la Nature.

est interne.

A vingt ans, la seule aventure possible au vingtième siècle

27 mars 1980

Paroles

- J’imitais la jeunesse qui cherche les aventures à

l’extérieur, alors que les véritables aventures sont internes (J.

Cocteau).

- Pour vivre heureux, vivons cachés.

435


- Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui

est de ne savoir demeurer en repos, dans une chambre (Pascal ?)

*

Philo : utiliser la preuve scientifique. Disserter sur des

preuves scientifiques. En tirer des idées supérieures.

Lettres philosophiques Voltaire

Descartes, Pascal Science + Philo

Hugo Écrits philosophiques 42-65

“ celui qui étudie la nature ”

en expression écrite.

*

Math - La cycloïde

Pascal 1658

Les mathématiciens se posent des problèmes en utilisant

une base qui est une droite, un axe OX. Or à l’état de nature, la droite

est quasi-inexistante.

Ce qui serait intéressant dans le cas de la cycloïde, c’est de

faire tourner une roue sur un cercle, de faire disparaître le repère O, et

436


d’utiliser le sommet de la tangente comme nouveau repère, et

d’étudier le déplacement de ce point, un mobile par exemple sur le

cercle avec 3 h, 6h, 9h, et 12 h = 0

Supposons une bille d’acier qui se déplacerait sur le

périmètre du cercle, qu’elle serait sa vitesse à 3 h, à 6 h (qui serait son

maximum) à 9 h et à 12 h pour qu’elle revienne à son point de départ,

CAD à son point O (figur A).

Études à faire en utilisant la loi gravitationnelle de Newton.

Imaginons en lieu de cette bille d’acier, une particule

lumineuse. Quelle serait sa nature pour qu’elle obtienne un maximum

de luminosité à 6 h, une luminosité égale à 0 à 12 h, et des

luminosités égales à 3 h et 9 h ?

( L3 = L 9

( Lo = 0

( L6 est maximale

L4, L5, etc ???

Peut-on déterminer à quelle vitesse se déplace la particule

lumineuse sachant qu’au point 0 sa vitesse est nulle ?

Combien met-elle de temps pour faire le tour du cercle ?

(Entre 10 et 40 s) *

437


Je voulais en tirer la notion de mouvement perpétuel, mais

ce principe est flou encore, pourtant il est dans cette particule

lumineuse qui fait 1 360° et qui se régénère de sa propre énergie,

avec le principe gravitationnel.

t = temps 6 : maximum de vitesse et de luminosité

* t de 0 à 3 = t de 9 à 0

et t de 3 à 6 = t de 6 à 9 0 : minimum de vitesse,

luminosité nulle.

En précisant le temps, on peut écrire

que t de 0 à 1 = t de 11 à 0 *

t de 1 à 2 = t de 10 à 11

t de 2 à 3 = t de 9 à 10

t de 3 à 4 = t de 8 à 9

t de 4 à 5 = t de 7 à 8

t de 5 à 6 = t de 6 à 7

Ce qui prouve que l’on peut l’étudier seule uniquement sur

son demi périmètre 0 - 6 h.

Il vaut mieux toutefois laisser le cercle entier, c’est plus

facile pour la compréhension.

mais t de 0 à 1 t de 1 à 2

et t de 1 à 2 t de 2 à 3 attention.

*

438


Pascal - Pensée - II Vanité

13

Persée, roi de Macédoine. Paul Émile.

On reprochait à Persée de ce qu’il ne tuait pas.

Dieu a reproché à David de ce qu’il tuait. Il avait du sang

sur ses mains, tandis que Salomon le poète, avait les mains pures. Il

lui échut la charge de construire le Temple de Yahvé.

Pascal - Pensée - II Vanité

17

Il a quatre laquais

... et les valets le labouraient de coups. NT

39

Combien de royaumes nous ignorent !

... Et combien nous ignorons de royaumes !

Combien d’espaces sont inclus les uns dans les autres !

Combien de civilisations disparues et à venir, qui sont déjà

inscrites dans la mémoire de l’univers ! Et quel univers ? Combien

d’univers ont existé avant celui-là ! Etc. Les questions engendrent des

439


questions. La certitude de l’ignorance est totale.

Les limites de la conscience reculent. Pour le Juif d’avant

Jésus Christ, le bout de la terre était la colonie de Tharsis. Pour

l’homme moderne, le bout de l’univers est à 100 milliards de galaxies

d’ici. Et dans trois siècles, cette réflexion paraîtra ridicule.

Vanité des hommes

Nous sommes lundi, et je suis à ma table de travail pour

écrire quelque peu. J’ai sous les yeux les pensées de Pascal, et je

tâche de trouver des endroits qui me peuvent satisfaire par leur

tournure ou leur bon sens.

Dans l’allée du pavillon, j’entends “ Mécanique ” et “

Jacques, deux larrons qui tapent sur de la ferraille et tentent depuis

des mois de redonner naissance à une vieille voiture toute pourrie de

partout.

Je poursuis tant bien que mal la traduction d’Agamemnon

d’Eschyle, et j’écoute d’une oreille discrète les News de CNN.

Voilà, va-t-on me dire des natures totalement différentes !

L’un Jacques mon oncle, quasi-analphabète lit Picsou en bandes

dessinées, et l’autre se nourrit d’un grand génie français et du

meilleur tragédien de la Grèce Antique. Et pourtant, je n’ai aucune

440


certitude de la qualité de mon intelligence, et moins encore du

jugement que Dieu en pourra faire.

*

Qui est riche ? Qui est pauvre ? Qu’en serait-il dans trente

ans quand l’heure aura sonné de s’en retourner vers le Père ?

Comment l’un sera jugé ? Et comment l’autre ?

En vérité, quelle est la certitude de mon avenir poétique. Je

l’ignore totalement. Toute cette quantité disparaîtra peut-être. Qui

pourrait s’en occuper ? Qui saurait la faire fructifier ? Moi qui ne puis

parvenir à me faire publier de mon vivant, comment espérer durer audelà

de ma mort ?

Je sais ce que je fais, je sais à quoi cela correspond dans la

hiérarchie poétique. Pourtant quel humain le comprendra ? Quel

groupe d’hommes se penchera sur mon travail pour lui donner une

résistance au temps ?

Stylistique

Il faudrait trouver une écriture ou du moins une stylistique

qui puisse répondre aux exigences de la forme souple et ondulée

épousant les raisons de rigueur du fond. Les exercices de Bossuet

correspondent assez bien à ces deux obligations.

Je reproche souvent à Gide dans son Journal de ne

441


développer qu’une manière extrême de qualité et de subtiles nuances.

Je lui oppose les Cahiers de Valéry, qui eux ne se soucient guère de la

forme, mais qui sont plutôt un reflet imprimé de la pensée de l’auteur.

L’idéal de production intellectuelle consisterait à user ou à imiter la

manière de l’un unie à la profondeur de l’autre.

Ou encore concevoir un ouvrage à la façon de Pascal dans

ses Pensées, de Baudelaire dans Mon cœur mis à nu, squelettes ou

architectures, d’une importance capitale et pourtant inachevée.

Pascal

Pensées. Admiratif devant son esprit. Imaginons seulement

que vivant au XXe et non pas au XVIIe, il ait à sa disposition le

matériel intellectuel que nous possédons aujourd’hui, dans le

domaine de la science, de la technique, de l’astrophysique, de la

biologie etc. Quel monstre ne ferait-on pas ! Ou quel obscur

chercheur du CNRS peut-être !

Qu’est-ce pour une galaxie ce qui se passe sur terre ?

Qu’est-ce pour l’homme ce qui se passe dans une fourmilière ?

*

Ridicule intelligence humaine. Ce qu'il faut à l'homme pour

442


comprendre l’univers, ce qu'il a fallu à Dieu pour le produire.

Comment s'y prendre pour augmenter ses capacités

intellectuelles ? Parvenir dans un premier temps à travailler dans des

conditions optimales.

Un pays en guerre, peut-il se prévaloir d'être prospère ?

Être en paix soi-même, avec autrui, avec les forces visibles et

invisibles, puis tâcher de travailler, de produire, de concevoir.

Je me considère d'une faiblesse et d'une insignifiance

détestables. Pourquoi je produis ce journal ? Il me paraît d'une

naïveté enfantine ! Concevoir par Pascal ou Valéry - eux, du moins

seraient aptes à m'instruire.

Coefficient d’Intelligence

Déterminer la taille d’un homme et prétendre qui est apte,

ou qu’il aurait du moins une disposition pour le Basket,

l’Haltérophilie, la Natation, etc.

siècle.

Disons 20 % de vrai.

Mais la sublimation ?

Picasso n’a pas 130. Il est pourtant le plus grand peintre du

Newton valait 135.

443


Mais Pascal 180, Einstein 190, Napoléon 180, Giscard 180.

Certains auront des coefficients extraordinaires, ils

resteront pourtant des quidams.

Alors ?

Si l’intelligence n’est pas associée à la volonté de travail, il

y a gâchis et perte.

Si la volonté de réussir s’associe à la persévérance, il peut y

avoir résultats toutefois.

Le moteur est dans l’homme. Que veut-il ? Où a-t-il

déterminé sa limite, ses compétences ?

Impuissance

Peut-on faire les Cahiers de Paul ?

Peut-on aborder le problème poétique Hugolien ?

Qui peut ajouter sur Hugo ? Mes bras seraient immenses, je

ne pourrais en faire le tour.

*

Liste d’intelligences offrant une formation

444


Homère Virgile Platon Socrate Euripide Eschyle Dante Montaigne Corneille

Bossuet Descartes

La Fontaine Pascal Racine Spinoza Goethe Prophètes Daniel Joseph

Muhammad Jésus-Christ Montesquieu Rousseau Voltaire Balzac, Kafka

Baudelaire Victor Hugo Tolstoï Dostoïevski

Alain, Bergson, Sartre, Malraux, Valéry

Dieu, le Saint Esprit.

Intelligence scientifique

Newton, Einstein

Mathématiciens

Biologistes, Prix Nobel, etc.

Chercheurs

Artistes ?

Léonard

Et d’autres, et d’autres...

Modèles, Emplois, Énergie - Transmetteurs

Valéry

Pascal

Descartes

Mathématiques

L’intelligence philosophique : Voltaire, Rousseau, etc.

445


Nietzsche, Bergson, Alain

Énergie divine, Énergie du Paraclet

Comment faire Esprit ?

Comment construire son Esprit ?

Christ.

*

Ce que je crois au sujet de la cause, de l’existence et du

néant * ; ce que je crois au sujet du néant qui n’est rien, et ne peut

rien produire etc. Par Hume, par Kant repris par Alain... je crois que

tout cela est spéculation de langage, et est facilité par la connaissance

réduite de quelques lois de nature ou quelques principes de physiques

élémentaires ; principes de physiques qui autorisent la raison à

concevoir.

Pourtant je prétends qu’en l’état actuel du savoir, il est

aventureux et ridicule d’élaborer ou d’échafauder quelque analyse

solide.

Je dis : attendons que les hommes de science mettent à la

disposition des philosophes du matériel de meilleure qualité plus vrai

et plus exact.

446


Mais ce savoir ne sera certainement pas suffisant même

d’ici à cinq siècles. Projetons-nous en arrière et réfléchissons aux

deux mille étoiles comptabilisées par Descartes, et aux dix mille ans

de l’existence terrestre sur lesquels spéculait Pascal.

* Voici l’argument. Un état de choses n’aurait pu exister si

un autre était de choses ne l’avait précédé, et si un autre état n’avait

précédé celui-là. Ainsi sans fin. Bon. (Éléments de philosophie,

Alain, de la connaissance discursive, chapitre X, examen de quelques

raisonnements métaphysiques).

*

Tant que vous ne verrez pas Dieu, vous ne pourrez pas

prétendre qu’Il existe. Vous suffirez-vous du pot pour admirer le potier ?

Pourquoi Dieu existe-t-il ? Il est le seul à transmettre des

informations d’avenir par l’intermédiaire de ses prophètes et ces

visions s’accomplissent. Il est le seul à posséder le don de l’avenir,

grosso modo, c’est ce que nous enseigne Le Livre.

*

Les propos d’Alain portent souvent à discussion. Il lui faut

en convenir. Les éléments employés pour défendre, prouver, réfuter,

sont soumis à la loi du langage, du doute, de l’élévation, de la

spéculation. “ Ca se discute ”, se contredit dans la bonne bataille du

447


parler philosophique.

Et c’est pourquoi je lui oppose un Pascal, un Descartes, un

Voltaire, un Rousseau plus sûrs, plus vrais dans leur démonstration,

dans leur raison et leur bon sens. Mais l’art d’Alain réside aussi dans

la finesse de son discours, et c’est autrement. Voilà pourquoi

j’apprécie énormément cette intelligence de touches et de finesses.

*

armes de Dieu.

L’homme “ supérieur ” est l’homme qui bénéficie des

Dieu a armé Cyrus, il a fortifié son bras droit ; Dieu vérifie

si son œil voit juste, il interroge Jérémie et lui demande ce qu’il voit.

Is 46, 10-11

Je dis : Mon projet tiendra,

Tout ce qui me plaît je l’exécuterai.

J’appelle de l’Orient un rapace

D’une terre lointaine, l’homme prédestiné.

Is 44, 28

C’est moi qui dis de Cyrus : “Mon berger !”

448


Il accomplira mes volontés,

En disant de Jérusalem : ‘Qu’elle soit reconstruite’

Et du Temple : ‘Sois rétabli’.

Je 1, 11 - 12

11 La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes :

“Que vois-tu, Jérémie ?” Je répondis : “Je vois une

branche de ‘veilleur’. Alors Yahvé me dit : “Bien vu ! car je veille sur

ma parole pour l’accomplir.”

*

La pensée de l’homme est une chose admirable ! Non, car

sa potentialité est ridicule, ses limites vite déterminées. Ce que peut

l’homme est insignifiant, et ce qu’il pourra restera toujours dérisoire.

Il y a trois siècles, à l’époque de Pascal, l’homme se

déplaçait à cheval. Aujourd’hui, péniblement, il parvient à sortir, une

fois, du système solaire. Dans mille ans, sera-t-il parvenu à quitter

notre galaxie ?

... Il y a cent milliards de galaxies.

J’accuse Dieu d’avoir produit l’homme petit ! Mais que

faire ? Car nous ignorons le parcours du progrès et le dessein final.

449


*

La grandeur de l’homme. C’est à rire, et pourtant cela vient

de Pascal !

Il suffit d’ouvrir un ouvrage d’astrophysique avec photos,

images, schémas et explications pour s’effrayer de l’insignifiance de

l’homme et de l’immensité du Père.

Dieu.

L’homme est plus près de la fourmi qu’il n’est près de

Il faudrait trouver une nouvelle donne du cerveau avec

Pascal, Tolstoï, Dostoïevski, Mathématiques et Valéry.

Cela passe par l’achat de Pléiade...

*

Pari - Pascal - Gagnerez-vous ?

existe.

Dieu existe-t-il ? Jette la pièce : face, il existe, pile, il

L’éléphant voit l’homme, l’homme ne voit pas Dieu.

*

450


Pascal : Premier degré : être blâmé en faisant le mal et

loué en faisant le bien. Second degré : n’être ni loué ni blâmé.

Troisième degré : être blâmé en faisant le bien. Et c’est acte

de sainteté, car le diable aime à tourmenter les âmes purifiées et

innocentes.

Quatrième degré : être passé au creuset par Dieu, et cela

s’appelle les restes du purifié.

*

fruits ”, dit-on.

La grâce : “ Mauvaise graine ne saurait donner de bons

*

Théorème de Fermat

X n + y n = z n ?

- puissance n…

Un cube n’est pas la somme de 2 cubes, mais un cube est la

somme de 6 pyramides.

Ce n’est pas avec 2 cubes que l’on fait un cube, c’est avec 6

pyramides.

… la somme de 6 pyramides ou de 3 cubes

ex : 729 = 216 + 512 + 1

9 3 = 6 3 + 7 3 + 1 3

451


Fermat

*

z n = x n + y n ? - Puissance n

not !

n = 0 )

n = 1 ) cela marche

n = 2

1. n = 0 z n = x n = y n = 1

2. n = 1 réels points 1 D

3. n = 2 carrés surfaces 2 D

4. n = 3 cubes 3 D

z n = x n + y n + a n

etc.

1. n = 3 ? z n + y n = a n

au moins 3 éléments

3 éléments

n = 4 ? Un cube est une somme de trois cubes.

Une puissance 4 est une somme de 4 puissances quatre,

*

452


La logique floue - suite - Math.

de ce qui Est.

Il ne reste plus que l’omniprésence de Dieu, qui elle décide

Alors pourquoi le doute, le probable, le possible ?

n’en sont pas ?

Quelle est véritablement la valeur de ces intermédiaires qui

Il n’y a pas le probable ou le non probable, il n’y a que ce

qui Est.

Mais pourquoi l’homme intègre-t-il donc ces valeurs qui

n’existent pas ? Pourquoi les perçoit-il ?

Pourquoi l’homme intègre-t-il le doute, le probable, le

possible tandis que ce sont des valeurs qui n’existent pas à l’échelle

divine ?

Parce que l’homme manque de ce sens : qui est ce qui est,

il l’ignore tandis que ce sens est le sens de la Vérité.

C’est encore un problème de qualités et de perceptions. Ne

possédant pas la connaissance de ce qui est, il invente la spéculation,

le doute, l’hésitation, le peut-être.

Ce qui est amusant, c’est que Dieu s’est présenté à Moïse

en lui disant : Yahvé, Yahvé

453


et la traduction de ce tétragramme Yahvé, signifie :

1) je suis celui qui est

2) je suis qui je suis

3) je suis qui il est

J’avais déjà écrit, il y a fort longtemps :

L’existence de Dieu abolit le hasard

Quel que soit l’événement - infiniment petit comme (la

collision d’une particule sur un noyau d’hydrogène) un lancé de dé ou

infiniment grand comme une explosion de matière condensée pour

produire l’univers - tout a déjà été pensé, prévu et est su.

Ceci est une vaste et formidable programmation. On ne fait

qu’accomplir ce qui a déjà été pensé.

Je me souviens d’une des dernières phrases du Christ :

A présent, tout est accompli - et Il se meurt sur la croix.

Science, prescience, abolition du hasard par l’existence

même d’un Dieu créateur de toutes choses.

connaissances...

L’homme possède trop peu de qualités et de

Mais l’Esprit dégagé de son corps, lui peut déjà prétendre à

des perceptions supérieures... nécessaires à son principe d’existence...

454


Pourquoi l’Esprit possède-t-il des perceptions de prescience

que l’homme ne possède pas ?

compréhension.

Etc. et l’on s’en retourne encore sur de la spéculation de

Il est vrai qu’il faut spéculer pour avancer...

L’Omniscience de Dieu fait horriblement peur...

du probable.

L’homme : ne sait pas, donc doute et intègre du possible et

Ce qui est faut puisque n’existe que ce qui est.

Mais ne possédant pas le paramètre temporel d’avenir, est

obligé d’intégrer le doute, le probable, le possible dans son propre

système d’existence.

(Si Pascal n’avait pas aimé le jeu, il n’aurait pas inventé les

probabilités.)

1) Ignorance (celle de l’animal par exemple)

2) Probabilités - possibilités, spéculation

3) Certitude

d’avenir.

La certitude en science, en mathématique, en connaissance

455


Pourtant l’homme déterminant un événement peut arriver à

la certitude de 1, quand toutes les éventualités sont ajoutées.

pour qu’ils soient ?

Si la certitude est, pourquoi programmer des événements

Car la programmation engendre du doute, du choix, du oui,

non, il ne faut, peut-être, il faut etc.

Pourquoi y a-t-il des événements d’ailleurs ?

(L’homme a suffisamment d’intelligence pour poser des

questions mais n’en a pas suffisamment pour y répondre...) (Bible -

Sagesse ? Ben Sirach ?)

Au commencement était Dieu. Mais pourquoi a-t-il décidé

de produire des événements à réaliser ?

Donc Dieu va du programmé à l’accompli, accompagné du

temps pour que l’événement se déroule.

Pourquoi les événements ne se déroulent-ils pas tous d’un

coup ? etc.

Il faut du temps pour qu’ils se fassent etc.

Variables pascaliennes.

Avec tout ce que je vois et qui est obscur, ça serait

456


effrayant qu’il n’y ait pas Dieu.

Pariez sur la vie après la mort, vous n’avez rien à perdre.

Au commencement il y a Dieu

(On ne sait pas pourquoi, mais il y a Dieu)

spécule,

puis Il dit : je vais fabriquer l’Univers

alors Il pense à tout

puis Il accomplit ce qu’Il a pensé.

Je pense à tout... donc Il a choisi, s’Il choisit, c’est qu’Il

s’Il spécule c’est qu’Il doute etc.

refuse, prend, décide.

On se retrouve donc dans une situation de plausible, de

possible et d’arrêt sur choix.

Non. Pas obligatoire.

S’il va du point A au point B sans douter, et sans supposer

le passage par le point C.

Il peut donc programmer en état toujours sûr de soi comme

un élève de mathématique qui a tout bon à son devoir.

457


QI

son QI ?

Peut-on interpréter les potentialités de l’individu d’après

absorption ?

Peut-on prétendre savoir quelles seront les limites de son

110 BAC

120 Enseignant

130 Procureur de la République,

haut fonctionnaire d’état, etc.

135 ont peur choisir sa profession.

Einstein 190 ; Pascal 180 ; Napoléon 180 ; Giscard

d’Estaing 180 ; Newton 135 ; Picasso 130 ;

Math

Pistoles.Pascal.Fermat

1er joueur Sd joueur

1er 32 32

G 48

16 P

2e P 32 32 G

3e G 48 16 P

458


16

16

4e 1er G 64 = 48 +

4e 1er P 32 = 48 -

etc

*

Le Coran est algébrique,

Le Talmud est souvent calcul infinitésimal où l’on va

chercher dans l’infiniment petit, une explication imperceptible et

insoupçonnée permettant de comprendre et de pouvoir faire varier la

proposition principale basée.

L’arabe encastre ses idées les unes dans les autres en

accédant à de la simplification. L’arabe ignore le lyrisme dans ce

langage-ci.

Mallarmé et Char sont algébriques - Rimbaud assez. Pascal

est Algèbre par ses pensées.

Judaïsme.

Mon mécanisme cérébral est adapté au dictionnaire du

*

459


La mathématique consiste aussi à pourvoir comparer les

grandeurs.. ce qui est rarement le travail ou l’aptitude des littéraires.

Littérature comparée ?

Radiguet

Eluard

Corneille

Descartes

Balzac

Flaubert

Rimbaud

Aragon

Racine

Pascal

Zola

Stendhal

La peste rouge

« Quand le fort armé possède son bien, ce qu’il possède est

en paix ». Pascal... A moins qu’un autre fort décide de s’approprier de

son bien... par vérification, par certitude de force, par volonté de

combat. Il s’y essaie - y parvient, ou échoue. Est-ce guerre froide ?

Aujourd’hui le fort armé vend ce qu’il possède en armes pour quelques

dollars, et c’est Russie, qui a usé sept présidents des USA, mais a fini

par perdre, se trouve soumis, quémandant des milliards de $ pour

financer sa reconversion, le rouge devient vert... Et le fort s’affaiblit et

ses gens sont en dessous du seuil de pauvreté. Faut-il écraser ?

Poursuivre ? Inversons les rôles. Que se serait-il passé dans la situation

opposée ? On n’ose y croire ! Quelle horreur ! Le péril rouge !

460


Analyse

1°) Beauté poét Beaut géométrique, beauté médicale

2°) mais ; ? géo : axio, Thé etc.

Médi : guérison,

Beauté poétique ? Agrément

siècle d’or, merveille de nos jours, fatale merveille etc.

Exemple : la femme :

Femme = modèle - là ?

avec éclats, petits miroirs, chaînes etc.

voilà de l’agrément

Imaginons cette femme équipée de la sorte allant dans un

village - on l’imagine reine avec cet attirail

C’est pourquoi nous donnons à certains sonnets qui ne sont

qu’habillage, attirail, environnement, bel attrait est... le titre de reines

de village

Beauté poétique 33

Pascal Pensées

Il fallait donc que la poétique ne fût que cela, qu’un bel

attrait d’apparat, qu’une manière clinquante de plaire, nourrie peutêtre

d’artifice, de mensonge, de truquage, c’était du maquillage et

461


cela pouvait suffire ?

Non ! Car c’est ignorer tous nos Grecs et latins à la pensée

épurée, à la vérité stoïque au dosage imagé parfait.

Le Plaisir

Le principe est naturel, mais on y met de l’accoutumance

qui engendre de la saturation. Et le désir s’affaiblit. Que faire ?

Changer ! Jouir autrement, pas l’esprit, la raison, l’outil, le

transmetteur cérébral, l’imaginaire. Que sais-je ! Mais il faut que la

décharge apporte quelque saveur, sinon c’est ennui et

alanguissements.

différents.

De la propriété des corps dans des environnements

Les choses qui nous tiennent le plus, comme de cacher son

peu de biens, ce n’est souvent presque rien. C’est néant que notre

imagination grossit en montagne. Un autre tour d’imagination nous

le fait découvrir sans peine (Pascal).

*

Se mettre nu devant autrui, cela nous gêne.

Se mettre nu devant soi, cela n’est rien.

462


*

Le mécanisme cérébral de Pascal ne peut s’appliquer sur

une grande distance, car il fatigue l’intelligence d’autrui. Il faut donc

travailler sur du court et obtenir l’effet.

Pascal - Pastiche

Il fallait que les juifs fussent aveugles pour que la parole du

Christ s’accomplit, et ce n’est pas pour l’intérieur, mais pour

l’ensemble des peuples que l’universalisme du fils est reconnu.

*

et autres.

Il y a les synthétiseurs de pensées :

Valéry, Pascal, etc.

et les développeurs de pensées - Tolstoï, les romanciers

Il est souvent difficile pour les premiers d’atteindre les

quantités des seconds.

Montesquieu, Marx, Rousseau, - sont de très bons auteurs

équilibrés entre la pensée assez synthétisée et le développement sur

du long.

*

463


Je sais Descartes supérieur à Pascal *. Mais je me sens plus

près de Pascal, à cause de sa forme de mathématique, de son aptitude

à brasser des idées, des solutions de situations pratiques, à cause de

ses inventions, de sa religion.

longtemps aussi.

* car mieux construit, plus sûr, plus vrai, - ayant vécu plus

*

Acheter la compétence d’autrui, c’est dire : comprenez (1)

pour moi, expliquez-moi. Moi, je n’y comprends rien. Simplifier,

démêler et c’est affaire de spécialistes, avocats, comptables etc.

Christ ?

Heidegger dit : Personne ne peut mourir pour moi. Et

(1) Descartes dit : Personne ne peut comprendre pour moi.

Le problème du : «Tout est fixé», «il y a le préétabli»,

débouche sur la question de la grâce moult fois analysée et

décortiquée par Pascal.

Car l’homme ignore ce qu’il en est réellement. Il ne dispose

de ce différentiel temporel, il doit faire sans. Ce qu’il sera, il l’ignore.

Donc il lui faut agir de son mieux.

J’avais trouvé dans la Bible :

464


Dieu sait ce que vaut l’homme,

mais il lui donne son libre arbitre, qui répond assez bien à

ces tergiversations spéculatives.

*

Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés,

les uns près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je

pense : « Oui, je cherche encore. Mais cela me paraît impossible,

difficile ».

Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire,

d’environ 2 hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un

autre endroit, je vois deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a

une ravissante guitoune pour protéger les animaux. Il y a également

un abreuvoir.

Et je dis : « Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un

espace configuré, limité ».

Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl.

La forêt épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le

roseau pensant. Ils sont serrés les uns contre les autres, car il y a une

densité à percevoir, à comprendre, à pénétrer. Je doute de sa

phénoménologie, de son principe vrai, universel, science exacte etc.

Mais mon analyse croit toutefois en sa possibilité vraie dans un

espace contingenté.

465


*

L’homme n’a aucun espoir par soi-même. Sa finitude est

dans la certitude divine. S’il s’essaie à comprendre, il n’y parvient

pas. Il lui faut percevoir, entendre, par la Révélation. Et c’est œuvre

de grâce.

Par le XVIIe, et je pensais : « Cela est peu, n’est pas assez. »Mais

il y a l’Esprit pascalien qui est tremplin. Je pense pourtant science du vingtet-unième

- devrais pour cette vie - et c’est à assimiler.

*

L’intelligence du synthétiseur apparaît plus noble que

l’intelligence du développeur, du lyrique car l’un contient la formule,

le principe quand l’autre n’est qu’un racontar fluide et fuyant sans

rationalité aucune.

C’est pourquoi l’on aime tant Pascal.

Von Neumann

The computer from Pascal to von Neumann

Von Neumann l’axiomatisation de la théorie des

ensembles.

Institute for Advanced Studies of Princeton

réunit un grand nombre de scientifiques éminents de toutes

466


nationalités.

La théorie des ensembles, le rapport entre les objets est trop

rigoriste. Tout est fixé, rien n’est mutant, rien ne bouge, c’est bloqué,

réduit, comme des cornichons dans un bocal. Il n’y a pas de

mouvements, de déplacements, de changement de nature des objets.

Le passage d’un ensemble à un autre, d’un espace à un autre avec

évolution de la nature des objets.

A A’ (A’ variant de A)

C’est forcément vrai, car cela est simple.

*

L’une des aptitudes de l’intelligence humaine est de symboliser

ce qu’elle voit ou prétend voir. Le trois-dimensionné perd une de ses

propriétés, et se trouve ainsi plaqué sur une feuille de papier. Le

mouvement disparaît et la fixité de l’image prétend suffire à son

analyse

L’on passe en quelque sorte du cinématographe qui propose ses

24 images à la seconde à la photographie, et l’on reste à contempler

l’image, en jurant encore que cette simplification est bien suffisante

pour étudier le phénomène ou déterminer le cas.

La géométrie d’Euclide ou de Descartes possède-t-elle toutes les

dimensions nécessaires à son étude. Ce continuum à deux ou trois

467


dimensions prétend-il pouvoir tout mesurer ? Ce continuum amorphe

possède-t-il la dimension temporelle que tant de mathématiciens

s’évertuent à rejeter ?

La mathématique est un modélisateur des choses de la nature.

Ce qui explique sa remarquable capacité à convertir en langage autre

les vérités de la physique.

Sera-t-elle capable d’aller outre tandis qu’elle était le plus

souvent en deçà. Son audace de langage est quasi inexistante - ce qui

ne peut être démontré ne saurait être. A-t-elle tord ? Ses fondements

de vérités inattaquables offrent-ils des possibilités d’avancées

audacieuses certaines ?

*

Pascal

maître en rhétorique

père de la prose française

géomètre

physicien

philosophe

moraliste

théologien

inventeur, créateur,

établit des liens, synthétise, unifie

puissance de la pensée.

468


*

Il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux

qui nous ont une fois trompés.

(Première méditation - Descartes).

Descartes : Méthode

Je n’ai pas le temps de vérifier par moi-même la qualité du

matériel que j’exploite, je dois faire confiance à autrui, et prétendre

que ce qu’il me propose est vrai.

La méthode de Descartes ignore la sensibilité, l’intuition, la

mémoire d’autrui, les perceptions paranormales et d’autres vérités

encore.

Mais je ne suis qu’au XVIIe siècle,... alors.

Avant Descartes, peu ou presque. Montaigne et consœurs.

La philosophie française du Moyen Âge est quasi inexistante

*

Avec l’ego cogito de Descartes, dit Hegel c’est pour la

première fois que la philosophie marche en terrain ferme, qu’elle peut

vraiment être chez elle.

Avec l’ego cogito comme subjectum par excellence, c’est

469


le fondamentum absolutum qui est atteint (Heidegger - la fin de la

philosophie et le tourment).

*

Quand je songe aux intelligences de Léonard, de Napoléon, de

Swedenborg, de Pascal, d’Einstein, de Poincaré,

Quand je songe à Daniel, à Salomon, à Joseph, à David,

Je me dis : mais où sont-ils, que font-ils, que savent-ils ? Quel

espace supérieur ont-ils pu atteindre ? Je les prétends ou suppose làbas

ailleurs, dans un espace plus vrai, plus pur où

source intarissable.

la vérité, le savoir, le pouvoir coulent comme une

*

Pascal, Swedenborg passe de la science à la Vérité divine. Fervents

mystiques.

S supérieur à P

S voit le Christ, connaît le jour de sa mort.

(Mais P ---) Proba!)

*

470


L'arbre philosophique

Platon Aristote Berkeley

Plotin

Hegel Kant

Descartes Pascal

St Augustin

Maimonide

Engels Leibniz

Condorcet Locke Nietzsche

Hobbes

Voltaire Rousseau

Diderot

Brunschvicg

Bachelard Bergson

Schopenhauer

Kierkegaard

Wittgenstein

Hume

Husserl Heidegger Jaspers

Jankélévitch Deleuze

Maine de Biran

*

J. Cavaillès : " Le calcul des probabilités est sans grande conséquence au

point de vue qui m'intéresse, savoir celui de l'étude de la pensée

mathématique dans son développement de ses créations, et peut-être, but

désiré mais un peu utopique, les conditions qui commandent d'une façon

nécessaire son déroulement."

*

Au commencement est la logique d'Aristote, vraie, évidente, simple,

471


puis, la logique floue apparaît avec sa fourchette d'exactitude, employant des

concepts moins précis, que l'on utilise pourtant quotidiennement ; de l'une à

l'autre, il y a les probabilités pascaliennes qui imposent les notions de hasard,

de possibilités, de combinaisons, d'états différents quantifiables ; le temps

n'est pas un paramètre. Il le devient avec la volonté de connaître la certitude

future. La question devient : qu'est-ce qui se passera réellement ? Quel

événement parmi les événements s'accomplira ? La probabilité recherche la

Certitude. Un grand chapitre de la mathématique est

à modéliser.

Cette certitude de connaissance d'avenir renvoie par le truchement de

l'interrogation, aux vérités prophétiques, à la voyance, à l'intuition peut-être,

à la programmation divine, à la question de la grâce, à la dimension

temporelle maîtrisée - présent, passé, futur.

Quant à la liberté de l'homme, elle me fait penser à une fourmi dans

une fourmilière en plastique qui prétendrait toutefois décider de son chemin

et de son déplacement quand celui-ci serait balisé par la structure elle-même :

- liberté relative, en vérité.

*

Leibniz - La Théodicée

Sur quels principes peut se baser un homme pour prétendre accéder à la

connaissance ?

Comment se construit-il pour établir des faits ?

472


La finalité de l'homme est de s'abandonner au profit du Christ, de délaisser

même la science qui ne serait qu'une pâle connaissance comparée au Vrai

Futur.

Ceci pourrait expliquer la conversion de Pascal et le don de soi de

Swedenborg, savants ayant accédé à un maxima humain, et ayant pris

conscience de la vérité du Fils.

*

Je pense essentiellement à Bergson, à Swedenborg, à Leibniz, à Pascal, à

Jésus-Christ, à Salomon, à l'essence davidique, à Dieu, au Saint-Esprit, aux

Saints, à Léonard, à l'intelligence de Napoléon.

Lire Pascal c'est constamment comprendre ce qu'est la petitesse de l'homme

et ce qu'est la grandeur divine.

Peut-on dégager un système nouveau de pensées ? Je ne dis pas : offrir une

nouvelle révélation de l'application philosophique, mais plus exactement

fabrique un homme différent, percevant autrement le vrai - en décalage - de

biais

*

473


Adult IQ

Goethe 210 Swedenborg 205 Leibniz 205

Vinci 205 Mill 200 Pascal 195

Wittgenstein 190 Bobby Fischer 187

Gallilée 185 Descartes 180 De Staël 180

Kant 180 Linus Carl Pauling 175

Sofia Lovalevkaya 170 Chatterton 170 Darwing 170

Mozart 165 Eliot 165 Copernicus 160 Rembrandt 160

*

L'intelligence pure n'est pas chargée. Elle peut se flatter de vélocité.

Génies Universels : Da Vinci, Pascal, Leibniz, Newton

Great Genuises : Kant, Kepler, Spinoza, Descartes, Michel Angelo, Victor

Hugo, Dickens, Byron

Génie : L'homme se flatte de l'homme. Qu'en serait-il s'il prenait conscience

de la réalité divine ? Où se situerait-il ?

IQ societies : s'adapter à la capacité mentale de ses pairs. D'autres, individus

obsédés cherchant des performances olympiques.

Toutes les variabilités de l'intelligence sont-elles évaluées ici ? Est-ce se

donner les moyens de les évaluer ?

Do what you want but do a Work.

474


Invent

Intelligences supérieures, vous êtes seulement capables de résoudre des

problèmes hautement épurés, mais que pouvez-vous faire d'autre ?

Montrez-nous vos applications. Pouvez-vous construire une œuvre ? A quel

degré d'invention vous situez-vous ?

*

Le vrai

Selon moi, et cette appréciation peut être justifiée par la

certitude de son impuissance, - l’homme ne sait rien, ou peu. Sa

connaissance est fragmentaire, en mouvement. Son vrai est de faible

valeur, à l’orée d’une civilisation. Pourtant il lui faut chercher,

évoluer, comprendre, percevoir les mécanismes visibles et invisibles

qui régissent les lois de la nature. Il doit aussi se projeter dans son

passé pour y comprendre l’avenir, et spéculer sur l’éventualité d’une

autre forme de vie en dehors du système terrestre. Il doit encore tenter

d’accéder à la conception Divine, - seule substance qui a inquiété les

hommes de toutes époques et de toutes civilisations.

Peut-on prétendre que son fini est vrai ? Son fini n’est qu’une

étape, qu’une borne, qu’une transition de savoir devant permettre

d’obtenir une vérité pleine. Il cherche à casser du Néant, à souffler

sur les brouillards pour tendre vers une vérité. Il doit se dépasser. Sa

475


volonté est dans le dépassement.

Le vrai et le faux sont par la simplicité de leur détermination

deux notions opposées, intimement unies par la certitude du contraire,

fixées, ne possédant que des éléments inverses pour les associer. Cela

est fort pratique pour analyser, prétendre ou certifier dans le domaine

rationnel de la science et de la science appliquée. Et cette vérité-là

dans un espace de travail bien limité, dans une sorte de royaume

autarcique, permet de détenir des plans, d’échafauder des

constructions par les principes mêmes qui y sont exploités. Le vrai et

le faux y sont facilement discernables. Nous sommes en plein dans

l’esprit de géométrie de Blaise Pascal. Le faux apparaît donc comme

étant l’aspect négatif de l’idée, ou de la substance. Cette partie de

l’idée renferme une notion négative essentiellement parce que son

concept est facilement déterminable, sa différenciation se conçoit

avec lucidité, et peut se comparer à la main droite et la main gauche :

il ne propose que deux cas possibles, - ce qui simplifie

considérablement le choix.

De la géométrie et de l’intuition

L’esprit sans raison est un bateau sans cap. Constamment il

divague, et ne sait où aller, empruntant tous les chemins sans savoir

lequel suivre. Aussi faut-il s’imposer un bon principe d’investigation

intellectuelle, basé sur une méthode efficace qui s’allie assez

sensiblement au principe scientifique. L’esprit logique exploitera les

476


procédés que l’expérience humaine répétitive met à sa disposition, et

tentera parfois de pénétrer une issue jusqu’alors inconnue. L’avancée

rationnelle s’avère indispensable et l’esprit parviendra à découvrir ce

qu’il s’était promis de chercher. On observera que s’il ne parvient pas

à atteindre son but, retournant sur ses propres pas avec son système

bien indiqué, il ne pourra se perdre, mais reviendra à son point de

départ sans dommage aucun.

Pourtant il serait sot de prétendre que seul le mode d’emploi

scientifique permet d’accéder à une vérité à découvrir. La science

peut même, par son principe rigide, détruire toute une spéculation,

toute une tentative audacieuse que savent à merveille investir les

artistes. La preuve directe, constamment productible impose de

l’expérience qu’elle soit renouvelable.

Et chacun sait que certains phénomènes tirent la propriété ou

leur spécificité de leur incapacité à être reproduits.

Il est toutefois à supposer que le mathématicien ou que le

physicien pénétrant dans des recherches de plus en plus profondes,

faisant preuve de hardiesse et de capital-risque investissement en

utilisant des procédés à la limite de la régularité scientifique. Ces

moyens employés, je ne puis les condamner ayant constamment

travaillé avec l’esprit de finesse et ayant été dans l’obligation de

délaisser l’esprit de géométrie dont Pascal nous avait nourris sur

notre adolescence.

477


Il faut donc le plus souvent aller au-delà de ce que la doctrine

enseigne, et pénétrer dans cette haute difficulté dont les parties ne

sont ni évidentes ni clarifiées, en utilisant son propre système de

perception.

Quant à l’efficacité de cette méthode, il est difficilement

possible de quantifier ses performances. Du moins sa portée semble

être immédiate pour les hommes de science, comme grand nombre

d’entre eux avouent l’utiliser régulièrement.

Mais ce sont là de vieilles recettes, connues depuis des

millénaires par les hommes de rigueur, qui percevaient une sorte de

vérité dans l’air du temps sans pouvoir réellement prouver son

origine. Ce que l’on a obtenu pour preuve a souvent été senti ou

pressenti par la conscience, réfutant parfois ce qui lui paraissait

évident, étant dans l’incapacité de le démontrer par la raison. Puis la

certitude vint, et la chose fut entendue.

*

Pascal était en essence de sainteté, Dieu l'a rappelé fort

rapidement à Lui.

*

Pascal : 7 000 étoiles - l'astrophysicien : 100 milliards de

galaxies. Qu'en est-il réellement de l'immensité de l'Univers ?

478


La perception des choses

Quelle est la réalité de ce que nous voyons ? Y a-t-il déformation de

notre pensée ou interprétation faux-vrai liée à nos sens, à notre

cerveau ou encore à notre savoir tel qu'il nous impose à penser ainsi ?

S'agit-il d'une vision-sienne ou d'une perception dirigée par le social -

CAD l'autre ou Autrui ?

Le ciel de Pascal comportait dix mille étoiles et le mien comporte 100

milliards de galaxies. Je ne puis voir le ciel tel que lui. Et autrui verra

le ciel différemment de moi. Le futur le changera encore.

Qui prétend que la foi est une illusion des choses ? Ceci serait remettre

en cause les vérités invisibles non renouvelables et seulement

accessible à quelque élite.

*

Pascal - un joyau de l'intelligence française.

*

Famille écrivains, poètes et philosophes ayant produit des œuvres religieuses

LES RELIGIEUX : Péguy, Pascal, Claudel, Bernanos, Bloy, Racine,

Corneille, Lamartine, etc.Hugo

479


1 Les Français

2 Les Européens

3 Les Mondiaux

Religion catholique ou chrétienne

*

Plaire, exister, s'assumer auprès d'autrui ! Quelle fatigue ! Quelle usure ! Un

bon patronyme fait gagner vingt ans, assurait Pascal.

*

Les Maisons d'édition ont craint la numérisation des œuvres et la

reproduction de ces dernières d'un simple clic. C'était ignorer que les plus

grosses fortunes proviennent de l'informatique. Bill Gates en est une réussite

incontestable.

C'est certain - il y a un grand nombre de copies illégales - mais il y a vente,

utilisations pratiques pour une majorité de clients qui n'hésitent pas à certifier

honnêtement

leur achat.

Prenons une Pléiade de Pascal qui se vend tant bien que mal à 5 000

exemplaires par an. Une version DVD de l'ouvrage avec rajouts et contenus

variés aurait très facilement atteint les 15 000 copies. Particuliers,

Universités, Facultés, Bibliothèques, Lycées eurent été fortement intéressés

480


par ce nouveau produit. Le chiffre d'affaires aurait bondi, et la Maison se

serait enrichie.

Le 1 et le 0

Le vrai et le faux, le 1 et le 0 sont des valeurs basées du

langage mathématique, totalement épurés de quelconque contenu. Le

concept de la vérité épouse un nuancier beaucoup plus subtil

comparable aux différentes couleurs qui composent l’immense palette

de la nature. Le vrai et le faux peuvent se mêler, et ce qui semble

vérité dans tel espace, dans telle situation et dans un domaine de

définition bien précis pourra s’avérer entièrement faux si l’on vient à

faire varier un infime paramètre.

La vérité mathématique tire son essence des propriétés et

des lois qui la régissent. Sa nature justifie son existence par les lois

mêmes qui la construisent, et c’est sur cette vérité-là qu’elle assoie sa

certitude. C’est ainsi que le sens et la nature de la mathématique

trouvent leur origine, leur développement et leur avenir par le résultat

obtenu qui devient une preuve.

Je vais ici donner un exemple : j’affirme être une banque

qui accomplit des opérations financières et qui possède en dépôt 500

millions de dollars. On me pose cette question : “ Qui êtes-vous ? ” Je

réponds : je suis une banque qui accomplit des opérations financières.

L’on insiste : quel est le montant de vos dépôts, - je réponds : je

possède en dépôt 500 millions de dollars.

481


L’on voit l’importance capitale du rapport entre le contenu

et son sujet. L’affirmation est vraie, et tire son explication de son

origine.

La production du résultat découle d’une connaissance

certifiée et prouvée. Et tel est le privilège de la logique dialectique.

Le savoir philosophie veut spéculer sur le faux, sur le doute

et le possible. Il refuse d’exclure l’indéterminé. La thèse et l’antithèse

avancent ensemble pour accéder à la voie de la vérité. De ces deux

conceptions naît un troisième concept : la synthèse. L’unification de

ces deux mouvements contribue à agrandir le savoir philosophique.

Le mystique

Le mystique est un homme de raison, qui a pu juger par ses

sens et accéder à une expérience paranormale unique, rarissime dans

son fait et difficilement renouvelable. Et c’est la rareté de son

expérience qui engendre chez autrui le doute concernant la véracité

de ce fait.

Imaginons un papou indigène, ignorant tout de la

civilisation occidentale, - s’il aperçoit un objet volant tel un avion de

transport, s’il observe attentivement le déplacement de cet objet, il ne

pourra prétendre avoir été berné par la qualité de ses sens. De retour

dans son village, s’il raconte son histoire, il peut ne pas être cru par le

reste de la communauté, qui ne verra en lui qu’un sinistre fabulateur

482


en proie à l’ivresse de quelques champignons hallucinogènes.

Le mystique est donc un homme qui a une expérience

exceptionnelle avec l’inconnu, avec l’inexplicable. Il entend des voix,

assiste à des manifestations quasi-divines et choisit le plus souvent de

conserver le silence plutôt que de se savoir la risée de ses

contemporains. Il en arrive même à taire à ses supérieurs le

phénomène fantastique qu’il a éprouvé. Le silence, la certitude de

Dieu en son for intérieur lui semblent plus raisonnables : il craint

parfois que l’interprétation de son expérience ne soit jugée comme

étant une volonté délibérée de surestimer sa “ valeur humaine réelle.

” Car c’est bien se grandir que de prétendre communier avec la

Vierge, avec un Dieu ou avec le Christ. Le voilà dans son immense

solitude, enrichi d’une expérience phénoménale, qui grandit sa foi,

mais le marginalise dans la communauté.

Je ne suis pas loin de penser que nombre de sœurs qui ont

épousé Jésus-Christ, de prêtres qui ont fait vœu d’abstinence, ont

quelque part eu un rendez-vous pour un immense témoignage avec un

principe de l’Au-delà. Mais l’humilité de leur cœur a préféré ne rien

dévoiler, ne rien divulguer, n’imitant pas en cela un simple racontar

de secrets.

Car il s’agit d’un secret qui veut certifier la vérité d’une vie

après la mort, d’une existence hors de l’enveloppe charnelle, là où

règne l’Esprit. Nous descendons à présent dans le commun des

mortels. Grand nombre de personnes, fort raisonnables, pourvues de

bon sens populaire, ont éprouvé lors d’un décès la certitude

483


perceptible de phénomènes paranormaux tels la présence à leurs côtés

du proche disparu. L’analyse médicale prétend que tout cela découle

du travail du décès, qui ne s’appuie sur aucune explication

rationnelle.

Je prétends que c’est par cet endroit que l’on pénétrera le

mystère d’une possible survie après la mort. La religion a suscité

autant de vocations qu’elle a fabriquées d’incrédules.

Le mystique dit : “ Je crois parce que j’ai vu, parce que je

sais. ” Le prêtre dit : “ Croyez car cela est écrit dans la Bible. ” Pascal

dit : “ Pariez pour Dieu, vous n’avez rien à perdre. ” L’homme de

science demain dira peut-être : “ Vous pouvez croire en Dieu, car il y

a une forme de vie après la mort. ”

*

Philosophes ayant participé à mes applications - Hegel, Voltaire, Pascal,

Heidegger, Bergson, Alain, Nietzsche,...?

*

Retourner sur Pascal avec Cioran.

Voir également Cournot et Ravaisson.

*

484


Différentes éditions

Il m'arrive parfois de lire dans différentes éditions l'ouvrage d'un même

auteur. J'en ignore la raison - est-ce la pagination, la présentation, mon visuel il se

peut ? - Mais le contenu du livre m'apparaît bien singulier. Certains endroits sont

en pleine lumière quand d'autres sont plongés dans l'ombre.

Je pense à Tel quel de Paul Valéry Points/Livre de poche contre Pléiade,

à Ecartèlement de Cioran qui est une synthèse de plusieurs ouvrages, à Mauvaises

pensées de Nietzsche qui est également une réduction de ses réflexions ou encore à

Blaise Pascal quand ses Pensées sont systématiquement numérotées.

Je relis un ouvrage et semble le découvrir à nouveau. J'en tire un grand

profit : exploitant des contenus inédits à ma personne, je puis accompagner mon

inspiration avec des produits d'écriture innovants - du moins, je le prétends... Qu'en

est-il réellement ?

*

Le Panthéon - superbe place, magnifique et impressionnante. La visite

des Géants. Rousseau face à Voltaire. Hugo avec Zola et Dumas. Où est Balzac ?

Le seul a avoir sa statue.

Critique du Panthéon. Les peintres, les musiciens, les sculpteurs

n'existent pas.

Descartes ?

Aucun grand homme né avant le XVIIIe siècle. Où est Pascal ?

485


Réduction de l'immortalité aux deux derniers siècles.

*

L'homme doit se contenter, selon Pascal d'apercevoir quelque apparence

du milieu des choses dans un désespoir éternel de connaître ni leur principe ni leur

fin.

*

Le diamant de Dieu : Pascal

*

Descartes +

Quelle méthode dans l'Environnement actuel ? Quelles ramifications cartésiennes ?

*

Depuis longtemps j'ai délaissé le plaisir des probabilités n'y voyant qu'une

estimation ridicule d'un agencement d'objets limités.

Quelle est la probabilité d'obtenir quatre valets ? Deux piques dont l'as ? La belle

affaire !

Sur cette table, de combien de manières puis-je organiser ces 134 objets ?

Tout cela pour l'affairisme des jeux, mais de réelle connaissance d'avenir - je veux

dire, celle qui se réalisera, il n'en est point.

486


Je toise le probable...J'essaie de le quantifier par quelque manière... avec des choses

conçues de main d'homme.

Non ! L'attrait se tourne vers la détermination de l'avenir certain - le ce qui sera.

Exemple : ici à cet endroit dans douze ans passera une bretelle d'autoroute. Ici sera

construit la ligne TGV reliant X à Y

*

Fermat dit : "Non. Tu es très loin de la vérité, de la réalité. Ne t'inquiète pas. Cela

va toutefois."

*

Pierre de Fermat

Certainement la plus forte intelligence du Tarn-et-Garonne. Est en cela supérieur à

Ingres. Grand mathématicien. Maîtrise totalement l'ensemble du Vrai.

Combien de dimensions nous échappent !

Combien de dimensions nous ignorent !

Ce que nous croyons savoir, ce que nous saurons au Ciel nous semblera totalement

dérisoire.

14 avril 2010

487


*

Mathématiques.

A Pierre de Fermat

- Mais Monsieur ! Je n'ai rien.

488


MARTIN HEIDEGGER

489


Extraits du Journal 78-09

Spinoza montrera que le vrai se développe et s’affirme par sa propre

puissance travers des individualités incomplètes qui sont les modes

finis.

La liberté d’adhérer au vrai.

On prend le vrai comme on peut prendre une brique pour

construire sa maison. Pourquoi remettre en cause la qualité de ce

matériau si l’on veut élaborer sur du solide ?

Conscience humaine, avec du vrai, du sensé, du manquant,

de l’imparfait, du faux, etc.

Si l’on extrait un endroit bien construit, la vérité peut s’y

imprégner avec bon marquage.

*

L’homme qui recherche la spéculation, le doute, le possible

refuse l’ordre de la vérité. Il vit avec des existants, des supposés, mais

sa volonté de mettre de l’ordre est toute relative. Il brasse des idées

neutres ou flottantes, il les capte, les nettoie, les dérive, accomplit du

travail sur du délétère, donc y intègre un principe sensé et rationnel,

mais il peut se défendre toute mise en vérité.

490


Penser le monde, n’est pas toujours vouloir le rationaliser.

C’est aussi se suffire de plusieurs systèmes de pensées où la liberté

serait réelle, où rien ne serait codifié, décidé, immuable.

*

Acheter la compétence d’autrui, c’est dire : comprenez (1)

pour moi, expliquez-moi. Moi, je n’y comprends rien. Simplifier,

démêler et c’est affaire de spécialistes, avocats, comptables etc.

Christ ?

Heidegger dit : Personne ne peut mourir pour moi. Et

(1) Descartes dit : Personne ne peut comprendre pour moi.

Le problème du : «Tout est fixé», «il y a le préétabli»,

débouche sur la question de la grâce moult fois analysée et

décortiquée par Pascal.

Car l’homme ignore ce qu’il en est réellement. Il ne dispose

de ce différentiel temporel, il doit faire sans. Ce qu’il sera, il l’ignore.

Donc il lui faut agir de son mieux.

J’avais trouvé dans la Bible :

Dieu sait ce que vaut l’homme,

mais il lui donne son libre arbitre, qui répond assez bien à

491


ces tergiversations spéculatives.

*

Husserl le plus grand depuis les Grecs

avec forces et faiblesses, buté par des limites.

Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable

de percevoir la vie en elle-même par le « philosophique » ?

Ou encore :

Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?

A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.

La phénoménologie, il faut traiter de manière

autonome la façon dont les choses apparaissent désigne la

doctrine de l’apparence et elle se distingue de l’être réel.

L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de

l’être.

L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du

vrai et du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle

conquiert une autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce qu’elle se

découvre elle-même comme savoir de l’absolu.

Davantage tendance à travailler avec des concepts plutôt

492


qu’avec des mots ou des images. Série de sonnets inspirés par

Heidegger. Base d’éléments extraits, choisis, transformés pour

obtenir de nouveaux fragments. L’idée suffit à l’idée. Sorte de moule

de pensées, chaque segment pourrait être extrait pour discourir

dessous.

*

La phénoménologie a d’immenses difficultés à prouver son

fondement scientifique réel. De trop nombreuses résistances -

d’incroyables apories - des situations de labyrinthes insolubles,

bouchent ou interdisent toute construction rationnelle vraie.

Je conçois la phénoménologie comme une branche

dissidente de l’analyse psychologique des faits mentaux perçus dans

leur totalité, dans leur spontanéité, et leur révélation à la conscience.

Mais je ne prétends pas que toute l’activité cérébrale s’opère de la

manière pensée par Husserl. Car je crois à la méthode analytique

permettant de décomposer la situation reçue ou perçue. En ce sens, le

principe Freudien m’apparaît plus apte à démontrer certains

mécanismes fondamentaux du comportement humain.

On me répondra que la phénoménologie a besoin de points

de départ totalement nouveaux et d’une méthode autre qui la

distingue de tout système d’investigation scientifique connu.

Il n’est pas question ici d’appliquer les méthodes de

493


vérification, d’hypothèse, de démonstration, propres aux sciences

mathématiques et consœurs de la nature. Non, elle se donne ellemême

son propre terrain et ses propres prémices, elle exploite la

méthode dite réductrice.

Kant

Hegel

Schelling

Husserl

*

La conscience atteste-t-elle que je suis libre ?

Ph

« La phénoménologie constructive se distingue de la

phénoménologie régressive par le fait qu’elle va au-delà d’une

analyse des données intuitives de la corrélation transcendantale entre

conscience constituante et monde constitué. La phénoménologie

constructive mérite bien son nom de dialectique transcendantale

puisque le phénoménologue, plutôt que de superviser la constitution

intuitive du monde, s’y interroge sur « des structures de totalités nondonnées

». Le phénoménologue se laisse entraîner par son penchant

spéculatif qui le porte à s’intéresser aux différentes formes d’une

totalité non phénoménale des phénomènes, telle que l’idée de

l’immortalité de la conscience constituante ou l’idée de la totalité des

vécus conscients et inconscients d’un sujet transcendantal. (Husserl -

494


Millon - p 93).

Seul Dieu semble pouvoir accéder à la totalité des vécus

conscients et inconscients d’un sujet quelconque. D’autre part,

s’interroger sur les structures des totalités non-données impose

l’intégration de la spéculation d’informations manquantes - avec des

variables de vérités, de possibilités grandes d’erreurs. C’est pénétrer

dans le domaine du conditionnel.

Le Je peux - belle notion - p 93 du même livre.

Ph HUSSERL

Conscience intime du temps, il découvre une

intentionnalité longitudinale immanente au soi de la conscience où

est sensée immerger une conscience préréflexive, non-objectivante.

Ce qui veut dire qu’il y aurait une sorte de synthèse passive

dans la temporalité originaire.

concret.

Avec la synthèse passive, le temps originaire a un contenu

... On tombe dans l’aporie dans l’impossibilité réelle de

prouver raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudoanalyse.

J’avoue préférer étudier le fait mental, l’unité

phénoménologique dans sa pureté de vérité, quitte ensuite à aller

495


outre, et penser le problème de manière associative.

Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des «

tous » indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le

compliqué et je prétends que ces faits s’y proposent.

*

Synthèse passive – coappartenance de ses parties, de ses

côtés et de ses aspects - cela se rapporte à l’association.

La coappartenance est sensible, ce qui explique pourquoi il

y a des va-et-vient entre ces différentes parties.

La synthèse passive mettrait la conscience face à l’objet

complet reçu pleinement, sans décomposition, comparable à un

homme qui ouvre une porte et se trouve face à une peinture de 8 m

sur 12 qu’il prend entièrement comme un coup avec ses yeux.

Cela serait une perception de spontanéité, immédiate, forte,

avec une intensité extrême, pouvant engendrer elle-même de la

sensibilité chez l’individu.

Cette synthèse passive offre l’objet de manière immédiate

et totale et rappelle curieusement la théorie de la génération

spontanée que certains défenseurs s’évertuaient à prouver tandis que

la grande figure de Darwin allait balayer aisément cette hypothèse

496


douteuse.

Cette théorie de la connaissance chez Husserl, et là est

l’une des difficultés, c’est que : cette réceptivité du phénomène par la

conscience, sous-entendrait toutefois une activité synthétique de la

conscience à son insu, dans un espace appelé l’inconscient

phénoménologique ... ce qui, reconnaissons-le est une corbeille, et

puisqu’il y a le mot inconscient, nul ne pourra critiquer de façon

objective quelque chose qui n’est pas perceptible ...

*

L’intelligence d’Husserl est remarquable, elle pénètre de

complexe, s’oppose à des difficultés qu’elle tente plutôt mal que bien

de résoudre. Elle s’entortille toutefois dans de l’indéfendable, la

résolution semble impossible et la résistance ne peut dire que non.

Je crains que l’une des erreurs d’Husserl soit de perdurer

dans la détermination totale de la chose, - sans vouloir dans un

second temps décomposer cette détermination, - il y a une conscience

générale qu’il refuse de préciser. Or toute l’intelligence, toute l’action

de la conscience consistera à focaliser, à choisir, à défaire, à

simplifier, en vérité à accomplir des élans d’analyse.

Husserl refuse de séparer l’Être de l’Etant, il ne veut pas

l’analyser de manière individualisée. Et pourtant la synthèse passive,

l’espace de la phénoménologie de l’inconscient est un lien

497


indépendant de celui de la conscience.

Heidegger

La liberté, laisser l’étant être ce qu’il est

- s’adonner à l’étant

- s’adonner à l’ouvert et à son ouverture

La vérité le non-voilement

La liberté : absence de contrainte relative à nos possibilités

d’actions ou d’inactions.

La liberté est l’abandon au dévoilement de l’étant comme

tel. Le caractère d’être dévoilé de l’étant se trouve préservé par

l’abandon ek-sistant ; grâce à cet abandon, l’ouverture de l’ouvert

c’est-à-dire la « présence » (Da) est ce qu’elle est.

Thèse de Kant sur l’Être

Critique de la raison pure

« Être n’est manifestement pas un prédicat réel, c’est-à-dire

un concept de quelque chose qui pourrait s’ajouter au concept d’une

chose. C’est seulement la position d’une chose, ou de certaines

déterminations en elles-mêmes ».

Cette définition de Kant apparaît abstraite, pauvre et pâle.

Depuis l’on a exigé de la philosophie non pas quelle interprète le

498


monde mais qu’elle le transforme, souligne Heidegger.

La thèse n’est pas établie, ainsi qu’il conviendrait à son

contenu et à sa portée, comme la proposition de base d’un système, et

n’est pas développée systématiquement.

Pour Kant, la réalité est ce qui appartient à la chose. Le

contenu positif d’une chose est représentable dans son concept. Un

prédicat réel est celui qui fait partie du contenu positif d’une chose et

qui peut lui être attribué. En vérité une propriété permettant de définir

une chose, est-ce un contenu positif ?

« Être » serait la propriété d’un événement quantifiable.

Être d’après Kant est la position d’une chose, ou de

certaines déterminations en elles-mêmes.

« Être » serait par la définition de son caractère.

« Être », qui peut être comparé.

« L’existence est la position absolue d’une chose ». Kant.

Que dire du Photon qui n’a pas de vitesse, dont la vitesse

est nulle ? Car le Photon avec une vitesse nulle n’existe pas. Voir les

propriétés du photon en physique.

*

Soupçonner son émission, cela rend-il possible la chose ?

Du moins, ça le fait chercher.

499


Si dans un lieu l’on peut trouver la chose c’est que la chose

est.

Une chose peut-elle être et ne pas être par alternance ?

Mettons : oui.

*

« Je pense veut dire » je lie une diversité de représentations

donnée par les sens à partir de la visée préalable de l’unité de

l’aperception qui s’articule en la multiplicité limitée des concepts

purs de l’entendement, c’est-à-dire des catégories ».

La thèse de Kant sur l’Être, Martin Heidegger.

« Ce qui va de pair avec l’analyse critique de l’essence de

l’entendement, c’est la limitation de son usage, à savoir la

détermination de ce qui est donné par l’intuition sensible et ses

formes pures ».

Au-delà de ce principe pour tenter de concevoir ce qui peut

être l’acte de penser, je prétends que l’étude biochimique du cerveau

c’est-à-dire son activité permettra d’aller à la racine de la

compréhension. Car l’acte donné par Kant est déjà l’expression d’une

complexité d’actions mentales, tandis que l’original de l’action doit

se comprendre dans une décomposition simplifiée.

Association, élan, choix, critique.

500


Heidegger au révérend Père Richardson - lettre

Dissertation de Franz Brentano :

De la signification multiple de l’étant chez Aristote

Qu’il traduit par : « L’étant se manifeste (à savoir

confusément à son être) de multiples manières.

Quelle est la détermination simple et unitaire de l’être qui

régit toutes ces multiples significations ?

Dans quelle mesure (pourquoi et comment) l’être de l’étant

se déplore-t-il selon ces quatre modes qu’Aristote n’a toujours

constatés qu’en les laissant indéterminés dans leur provenance

commune ?

1 - L’être comme proprement être

2 - L’être comme possibilité et actualité

3 - L’être comme vérité

4 - L’être comme figure que présentent les catégories.

Quels sens de l’être parle dans ces quatre acceptions ?

*

Pourquoi l’énergie s’est-elle condensée ?

*

501


En tant qu’il est le fondement, l’être amène l’étant à son séjour

dans la présence.

[Heidegger - la fin de la philosophie et le tournant].

Le fondement se manifeste comme l’état de présence dans

l’étant.

Quelle est l’origine du fondement ? C’est le principe de vie,

c’est parce qu’il est.

Détermination de la vérité

Heidegger prétend : Car c’est seulement dans l’élément de la

lichtung, dans la clairière de l’ouvert, que la vérité elle-même, aussi

bien que l’être et que la pensée, peut être ce qu’elle est. Evidence,

certitude de tout degré, tout genre de vérification de ce qui est vérité,

se meuvent déjà, avec celle-ci, dans le domaine de l’Ouvert [----]

[----] L’étant de l’être en nul retrait - est ouverture d’un monde

de la présence et présentation de l’étant dans la pensée et dans la

parole, se manifeste dans la perspective d’une confrontation entendue

comme mise en accord de la représentation et ce qui lui est présent.

*

Dieu est-il avant le Temps ?

Il faut du Temps pour faire un Dieu.

Nous voilà donc confronté, butant face à de l’impossible,

502


comme le Grec qui voyant la terre comme une galette aux bords

retournés. Je dis : il nous manque des dimensions pour comprendre. Il

nous faut du moins une à deux dimensions nouvelles pour mieux

comprendre. Quelles seraient ces dimensions ? Nous devons utiliser

le risque et l’audace des physiciens pour aller outre.

Phénomènes,

c’est-à-dire développements, répétitions, dits autrement,

pensées personnelles oiseuses, audacieuses, un peu différentes, mais

support d’autrui, je veux dire - Heidegger.

Le temps

Demeurer signifie : ne-pas-s’évanouir, donc : avancée de

l’être, c’est-à-dire être dans le mouvement d’approche qui est l’entrée

dans la présence. Ainsi, le temps est déterminé par un être

Heidegger).

La notion du temps englobe les trois concepts de

simultanéité, de succession et de durée.

Pourquoi quelque chose se déroule-t-il ?

La simultanéité est-elle la négation de la succession ? C’est

503


le jamais qui est la négation de la simultanéité.

L’expérience du mouvement permet d’assigner à chaque

position spatiale une position temporelle. Il est possible de considérer

la suite unilinéaire comme continue et de lui appliquer les procédés

de mesure. Il en résulte que le temps physique est doté de la même

structure qu’une dimension de l’espace euclidien ?

L’espace-temps de Minkowski semble favoriser la

conception statique du temps par rapport à la conception dynamique ;

Einstein a réintroduit un temps cosmique, muni d’une direction ;

certains secteurs de la physique témoignent, eux aussi, de l’existence

d’une flèche du temps.

Les sciences mathématiques et physiques pourront-elles

apparaître comme la vérification expérimentale de la métaphysique ?

En d’autres termes, les outils mathématiques et physiques que nous

possédons seront-ils de mise dans l’autre espace-temps, là-haut, plus

loin, là-bas ?

S’agissant du temps, l’on aboutit à trois représentations

différentes : celle du sens intime de la mémoire (que je considère peu

digne d’être relevée) c’est affaire de sens humain, et sa véracité laisse

à désirer, celle du sens commun de l’histoire, qui peut toutefois se

déterminer comme unité de compte des faits passés, et celle de la

science et de la théorie de la relativité.

Il se pourrait également que chaque individu, chaque être

504


vivant possède son horloge interne déterminant ses mécanismes de

fonctionnement, de besoin, de compréhension, de vie et de mort. Et

ce serait la socialisation de l’individu qui justifierait de l’adaptation

au comportement collectif.

Prenons une réunion d’athlétisme. Elle dure six heures et à

l’intérieur de cette réunion, des temps différents vont s’opérer, le 100

m, le 5 000 m, le 800 etc. Donc dans le temps-réunion vont s’écouler

des temps-épreuves. Ce qui veut dire que les temps pourraient être

inclus les uns dans les autres.

*

De cette sorte, je pourrais comprendre le mot « temps »,

l’explosion, le Big Bang déclenche le temps cosmique (C’est le

temps de Newton ou celui d’Einstein). Avant ce départ, il a fallu que

de l’énergie s’accumule. Donc, temps d’accumulation. Puis temps de

fabrication de l’énergie. J’applique également le postulat divin, car je

crois au créateur du monde, et c’est affaire personnelle. J’en suis à :

temps de formation divine, et un autre temps : l’Avant-Dieu. Car je

suppose que Dieu est né, et a subi ou connu un principe évolutif. Ce

qui nous projetterait, mais ceci est calcul de Ptolémée, * à 1000

milliards et non point 15 milliards.

* CAD totalement absurde, mais vraiment plus loin.

505


Je reconnais la succession régulière, mais je souhaiterais la

concevoir en dehors de toute expérience intime. La perception de

cette conscience me paraît subjective, humaine donc peu fiable.

Le temps : ordre des événements, et non pas perception

humaine par des états de conscience.

Il y a les événements et l’interprétation de ces événements.

Et l’on peut douter de l’objectivité humaine pour analyser ces faits.

Si des choses ne s’accomplissent, le temps est nul.

Postulat de Russell : aucun événement ne revient.

Si tout a été programmé, on ne fait qu’accomplir ce qui a

déjà été pensé. Il y aurait toutefois une sorte de liberté limitée. Le

futur existerait déjà. On ne ferait qu’aller vers le Futur qui serait déjà

programmé.

Piaget pense que la notion du temps, au sens de durée, n’est

pas primitive, mais qu’elle dérive d’une mise en relation de l’espace

parcouru et de la vitesse, s’il s’agit d’un mouvement extérieur, du

travail accompli et de l’effort dépensé, s’il s’agit d’une activité

propre. Les résultats expérimentaux montrent une certaine

concordance avec l’hypothèse de Piaget s’il s’agit de la mesure du

vécu. Mais on ne peut identifier le temps avec sa mesure ou son

estimation. D’autre part, il n’est pas possible de construire

506


axiomatiquement une notion de temps sans faire intervenir des

relations qui correspondent aux notions intuitives de durée ou

d’intervalle.

Des espaces et des temps inclus les uns dans les autres ou

parallèles ou superposés. Des temps dérivés.

*

Je me demande si Husserl ne serait pas à la philosophie, à

l’analyse du phénomène ce que la physique moderne est à la

connaissance des atomes, électrons et particules élémentaires. Je

verrais donc Husserl comme une sorte de Père de la pensée moderne

bourré de contradictions, d’impossibilités, de résistances et de

difficultés à l’image de la Physique gérant des aberrations,

découvrant constamment de nouveaux éléments et construisant

toutefois l’édifice de vérité.

(Physique - Nature ondulatoire des particules)

Théories quantiques.

*

Le mécanisme de mémorisation. Les principes de la

biologie du cerveau remettront en cause la perception immédiate

qu’impose Husserl dans son analyse phénoménologique. Son vrai

pourra être démontré non pas dans sa généralité, mais par endroits,

507


par fractions, par niches, ce à quoi il se serait totalement opposé.

Son vrai est limité.

N’y aurait-il que la réceptivité pure ?

*

Avec l’ego cogito de Descartes, dit Hegel c’est pour la

première fois que la philosophie marche en terrain ferme, qu’elle peut

vraiment être chez elle.

Avec l’ego cogito comme subjectum par excellence, c’est

le fondamentum absolutum qui est atteint (Heidegger - la fin de la

philosophie et le tourment).

*

Vous figurez-vous que Dieu a utilisé la géométrie

d’Euclide pour construire l’Univers ?

*

La fin de la philosophie et le tournant - Heidegger :

« Cette liberté (Verwinden) ressemble à celle d’un homme

qui « surmonte » sa douleur au sens où, loin de s’en défaire et de

l’oublier, il l’habite ».

*

508


Théorie. Volonté de construire, d’échafauder

Un nouveau vrai, un autre possible. Avancer,

Construire et prouver, ce qui permet d’ajouter sur

un vrai inattaquable.

Théorie : structure où le vrai conçu permet d’espérer un nouveau vrai.

La théorie engendre une application qui est vraie,

Et elle-même offre la possibilité d’applications

Nouvelles

Théorie, c’est le grec theoria dit le

Séjour dans le regard qui maintient l’être

en ce qu’il est.

Cette définition fixe la pensée : l’être en ce qu’il est.

De la théorie

Poser la nature comme calculable et maîtrisable à la façon de

Galilée, c’est cela la nouvelle théorie dont le propre est de rendre

possible la méthode expérimentale.

Mais quel est le sens ontologique des concepts de Galilée et de

Newton, ceux d’homogénéité, tri-dimensionnalité der l’espace, de

mouvement local, etc ?

509


C’est que l’espace et ses propriétés passent pour véritablement

étants. Voilà ce que signifie l’hypothèse chez Newton : mes

hypothèses, dit-il, je les forge pas, rien d’imaginaires entre elles.

1(Les séminaires - Heidegger - Q IV p 443).

Concernant la dérivation des rayons lumineux par la gravité, si

l’on considère deux étoiles observées ordinairement de la terre dans

TA et TA’ (Terre - étoile) - (Terre-étoilé), Einstein a conjecturé que,

se trouvant placés par rapport au Soleil dans la position linéaire (T,

S, Etoiles), les étoiles seraient quand même visibles, tandis qu’elles

se situeraient derrière le soleil. Les deux étoiles apparaîtraient en a

et a’ au lieu de A et A’, car les rayons lumineux qui parviennent à

l’observateur sur Terre sont courbés par le champ gravitationnel du

Soleil. Le phénomène a été observé par Edington en 1919, et l’écart

s’est révélé très proche des précisions d’Einstein.

J’ajoute encore cet autre commentaire puisé dans une revue

scientifique : la précision de la vérification de la théorie d’Einstein a

été considérablement améliorée, en partie grâce à la mise en œuvre

de techniques d’interférométrie à très longue base (VLBI). La

découverte en 1979 du “ double ” quasar Quasar + 561 a fait passer

la dérivation de la lumière du rôle de vérification à celui de méthode

permettant des mesures astronomiques.

*

Heidegger : l’Absolu, l’unité qui est le dernier fond de toutes les

510


choses possibles.

L’Absolu ne se montre pas à la conscience, c’est la conscience

qui dévoile son Absolu, absolu relatif à son aptitude de pénétration et

de compréhension.

L’Absolu de l’espace lui est inaccessible.

Une portion de l’apparaître pourra s’avérer vraie et exacte quand

une autre portion s’exprimera sous une forme spéculative,

interrogative sans vérité ni fondement.

Prétendre que l’Absolu est déjà et que la Conscience dévoilera

peu à peu sa nature et son contenu, c’est assurer la fixité de l’Absolu.

Or rien ne prouve que l’Absolu soit un système fini et bloqué. On ne

peut prouver l’intemporalité de l’Absolu.

Il apparaît comme tel, mais est-il véritablement cela ?

*

Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés,

les uns près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je

pense : « Oui, je cherche encore. Mais cela me paraît impossible,

difficile. »

Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire,

d’environ 2 hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un

511


autre endroit, je vois deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a

une ravissante guitoune pour protéger les animaux. Il y a également

un abreuvoir.

Et je dis : « Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un

espace configuré, limité. »

Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl.

La forêt épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le

roseau pensant. Ils sont serrés les uns contre les autres, car il y a une

densité à percevoir, à comprendre, à pénétrer. Je doute de sa

phénoménologie, de son principe vrai, universel, science exacte etc.

Mais mon analyse croit toutefois en sa possibilité vraie dans un

espace contingenté.

*

Les saisir - cherchez-moi l’églogue sans les juger, estce

possible - en pure donnée absolue sans comprendre le sens caché

de manière désintéressée ?

C’est cela : évincer le scepticisme critique, n’en point

avoir et me situer comme un spectateur désintéressé.

Me voilà confronté à une psychologie descriptive

concernant l’étude des vécus.

Mais en vérité, différencier le Moi du Monde, n’est-ce pas

512


déjà soumettre sa conscience à une aptitude critique ?

Il faut aller outre, et refuser d’analyser.

Husserl, c’est une statue de l’île de pâque, c’est un homme

avec de la conscience pure, qui reçoit des informations, des

phénomènes, du vécu, mais qui les perçoit sans décomposition

aucune, sans tri.

Il faut se faire sauvage, c’est-à-dire agir de manière

réactionnaire, comme un organisme vivant sans penser, sans déduire,

sans extraire. Il est interdit de penser. Il faut percevoir les

phénomènes en tant que conscience pure.

Serait-ce l’étude du fonctionnement du cerveau, sans

l’étude de son contenu ?

Recherches logiques, O, C, p 23 : « Elle ne veut pas

expliquer, au sens psychologique ou psychophysique, la

connaissance, l’événement de fait dans la nature objective, mais

élucider l’idée de la connaissance d’après ses éléments consécutifs ou

encore d’après ses lois ; ce ne sont pas les relations réelles de

coexistence et de succession dans lesquelles sont insérés les actes de

la connaissance qu’elle cherche à atteindre, mais ce qu’elle veut

comprendre c’est le sens idéal des relations spécifiques dans

lesquelles l’objectivité de la connaissance trouve sa légitimité ; ce

sont les lois et les formes pures de la connaissance qu’elle veut, par

513


un retour à l’intuition remplissante adéquate, amener à la clarté et à la

distinction. Cette élucidation s’accomplit dans le cadre d’une

phénoménologie de la connaissance, d’une phénoménologie qui,

comme nous l’avons vu, est orientée vers les structures d’essence des

vécus « purs » et des éléments constitutifs leur appartenant » (p 48).

*

Pour l’homme la plus haute façon d’être,

c’est encore la satisfaction d’Etre-là.

Ni être ni œuvre, mais être ce que l’on est,

et de s’en satisfaire. Le Moi-pacha,

satisfait et repu.

Si la théorie ne s’accompagne pas de sa preuve quantifiable, elle

n’est qu’une hypothèse plausible, peut-être vraie mais pas encore

démontrée, dont à exploiter avec des pincettes ?

*

Husserl

Dans le paragraphe 4 de la 1ère Recherche s’interrogeant

sur l’origine de l’indication (Anzeige) dans l’association, Husserl

écrit ceci : « Toute unité d’expérience, en tant qu’unité empirique de

la chose, est unité phénoménale par la co-appartenance sensible des

parties qui se détachent unitairement et des côtés de l’objectivité

514


apparaissante. L’un renvoie dans l’apparition à l’autre, dans un

ordre et une liaison déterminés. Et le singulier lui-même (scil objet,

partie ou côté) dans ces renvois en avant et en arrière, n’est pas le

pur contenu vécu, mais l’objet apparaissant (ou sa partie, son

caractère, etc ...), qui n’apparaît que parce que l’expérience confère

aux contenus un nouveau caractère phénoménologique, en tant qu’ils

ne valent plus pour soi, mais font accéder à la représentation un

objet différent d’eux ».

Il faudra essentiellement comprendre comment fonctionne

le système de la mémorisation de l’image, comme la biochimie du

cerveau offre à la conscience un phénomène fini ou nouveau dont

l’origine est le plus souvent une condensation de foyers

préhistoriques de la mémoire, comment le vécu, l’imaginaire, le

perçu, le transmis et d’autres propriétés encore, comment l’ensemble

de ces actions s’interactivent et apparaissent à la conscience.

*

Ni Husserl ni Freud n’ont pu comprendre tous les

mécanismes cérébraux qui régissent l’intelligence de l’homme.

*

Rien n'est vrai : Husserl

515


Faut-il perdurer dans cette vraie mauvaise foi pour s'octroyer le droit à la

spéculation mentale ? Car ceci ne tient pas.

*

Ce que j'ai perçu - je le sais - je ne puis le prouver car ceci est essence du

passé - mais ce que j'ai perçu était vrai. C'est affaire personnelle - je

ne puis le démontrer à autrui. Car la perception du sens est unique et

nul ne peut en jouir à l'identique. Mais pour ma personne qui n'a pas

altéré le vrai d'autrefois - cette perception a été mémorisée et est

encore présente en moi.

*

Si l’expérience fondamentale de la métaphysique

est validée, quel sens peut-on donner à l’Etre,

aux choses, à l’espace, à Dieu soi-même ?

La ramification et la complexité.

*

Les nouveaux philosophes ajoutent, dérivent, déplacent ou coordonnent

avec

de la sélection le travail du XVII, XVIII, ou XIX e siècle. Ils exploitent

des fragments,

des variables, des bouts - cela semble étonnant et incohérent. Nulle base

516


nouvelle ne se dégage avec clarté. Pourtant là se situe la philosophie

d'aujourd'hui,

plus analyste associant, réfléchissant et proposant son complexe.

L'on a besoin d'un Heidegger ou d'un Husserl. Comment ?

*

La philosophie doit concevoir de nouveaux espaces de pensées. Elle ne

saurait se suffire du grec, de la nature, de l'Être, d'Heidegger ou d'Husserl.

Faut-il combiner ou analyser avec ramifications d'écriture ?

*

L'homme de science matérialise, l'homme de religion sacralise.

L'homme de révélation accélère son savoir, se certifie outre, obtient le

droit à une compréhension future, met en suspens sa raison et espère un

avenir de jouissance spirituelle.

*

Algébriste ----) convertibilité, progression, simplification, amertume claire

- langage encastré avec progrès et éviction -

517


Pindare, Malherbe, Mallarmé - savant sans connaissance scientifique -

Celan, Heidegger, Deguy.

Phi

*

Husserl, Heidegger, pied droit, pied gauche.

*

La fin de la philosophie et le tournant - Heidegger :

« Cette liberté (Verwinden) ressemble à celle d’un homme qui

« surmonte » sa douleur au sens où, loin de s’en défaire et de

l’oublier, il l’habite. »

*

En tant qu’il est le fondement, l’être amène l’étant à son

séjour dans la présence. [Heidegger - la fin de la philosophie et le

tournant].

Le fondement se manifeste comme l’état de présence dans

l’étant.

Quelle est l’origine du fondement ? C’est le principe de vie,

c’est parce qu’il est.

*

518


L'intellectuel n'est pas celui qui caquette, qui parle, qui est interrogé sur

tel ou tel média. L'intellectuel est celui qui ajoute - qui élargit le

champ mental de l'humanité, et je pense à Freud, à Nietzsche, à

Trotsky, à Husserl, à Heidegger, à Bergson. - Ce sont des

intelligences qui pensent - et non pas des êtres réactifs aptes à

s'exprimer avec talent le plus souvent sur tel ou tel sujet d'actualité.

Demain l'intelligence ne pourra plus être individuelle. Elle sera collective

avec mille, dix mille âmes qui penseront ensemble et qui géreront un

projet d'évolution humaine.

*

Dans le temple de ma sagesse, les distances se rétractent.

Qu'est-ce que la proximité, si elle demeure absente malgré la réduction

des plus grandes distances aux plus petits intervalles ? Qu'est-ce que

la proximité, si même elle est écartée pour supprimer les distances ?

Qu'est-ce que la proximité, si en même temps qu'elle nous échappe,

l'éloignement demeure absent ?

La chose Martin Heidegger

Qu'en sera-t-il du virtuel qui nous donne l'illusion de la présence réelle à

notre insu ? Faudra-t-il le craindre ou s'en réjouir comme une source

nouvelle de création et de savoir ? N'est-ce pas hypothèse de vieillard

que de craindre l'avenir ?

519


*

Mots-clés : Axiologie, analyse existentielle, Déconstruction, Derrida,

Frankl, Heidegger, Logos, Logothérapie, métaphysique, Nihilisme, Métaphysique,

Personne, Psychologie, Scheler, Valeurs

*

La destruction - la déconstruction ou la Destruktion chez Heidegger consiste à

vouloir remonter le temps pour expliquer quels empilements se sont succédé pour

arriver à la finalité de cette fausse métaphysique - C'est-à-dire en d'autres termes

plus explicites - en la non-existence de dieu et en la certitude du néant après le

passage terrestre.

L'être ne serait que temporel.

Pourquoi ne pas considérer plus simplement l'origine des mythes ou l'interprétation

des premières sépultures dès 80 000 BP ?

*

Samedi 6 décembre, suis allé voir Jean-Paul Dollé ~ explication assez nébuleuse,

mal structurée, sans papier, de tête, voulait tourner autour de "L'habiter".

Heidegger. Anna Arendt. Urbanisme. Grec. Latin. Agora. Centre-ville. Périphérie.

Séparation d'aujourd'hui car il n'y a plus de rues mais des routes. Danger ! Danger !

Le centre historique risque de devenir une oasis. Puis l'oasis risque d'être envahi par

le désert si l'oasis ne va pas vers le désert (Arendt) etc.

Pas évident. Pas évident du tout. À du moins le mérite de surélever la réflexion.

520


Mais analyse erronée - j'en suis certain. Le public d'ailleurs ne le suivait pas.

Dénonce les grands ensembles. Les banlieues. L'habitat 60.

Pourtant ces ensembles étaient nécessaires - indispensables avec la crise du

logement de l'après-guerre. Mais on oublie cela. L'on ne voit que les Arabes et les

Noirs dans nos cités-dortoirs et certains les plaignent...

Nietzsche – Husserl – Mallarmé – Heidegger – ajouter sur le langage

*

*

Quel espace de pensée solide serait à développer qui n'aurait pas été exploité par les

philosophes de tout temps ?

Si l'homme ne peut comprendre l'homme, comment pourra-t-il comprendre Dieu ?

- Husserl, Einstein - pied droit, pied gauche - Seigneur, puis-je aller au-delà ?

*

Husserl - Méditations cartésiennes

Un poète pour méditer sur un poète. Il propose des préfaces - des réflexions, des

fragments critiques - n'est-ce point chose similaire ?

521


*

Faut-il s'en retourner aux fondamentaux CAD Aristote, Platon, Acquin, Augustin

etc. ou attaquer la philosophie des XIX et Xème siècles ?

L'on voit la difficulté pour comprendre la phénoménologie d'Husserl sans y intégrer

l'explication d'Hegel.

Johann Heinrich Lambert

*

La diamoilogie, théorie des lois de la pensée

L'aléthiologie, théorie de la vérité

La sémiotique, théorie de la désignation des pensées et des choses

L'historicité d'après Husserl qui s'en retourne à l'état de rien

*

La profondeur - L'intérieur - L'intelligence -

Husserl - Freud -

Une nouvelle configuration ? - Mais quoi ? - Quel espace ?

la poésie pour agir

Cela permettrait-il d'ouvrir sur la Philosophie ? S'accorderait-elle avec

522


Résonances V

Le parcours de la conscience

De nulle part. De l’éphémère insoupçonné comme

Intuition, peut-être - pas encore - substance,

Lancée indistincte de l’esprit avec facteur G

De Spearman sans doute. À la recherche de

L’algorithme parfait, de la synthèse, du saut,

De la fusion - du risque, de l’audace - outils

D’autrefois. Mais la pensée s’efface, et je veux

Accéder aux plus belles productions de la raison.

Encore avec intelligence, et langage - y faisant

Exploser le désir, pour obtenir la sublime émotion.

À moins que je puisse espérer l’intuition pure -

Il ne faut pas douter ! - Plus tard encore la

Conscience réflexive me nourrira de ses secrets. Et

J’irai puiser quelque message au plus profond de l’inconscient.

523


Le chemin de l’âme

L’insecte misérable - le vers - l’homme. La conscience

D’un certain infini. Le plongeon - le vide - l’immensité

Stellaire. L’intelligence de Dieu, de son Saint -

La petitesse, le ridicule de l’homme sans faculté.

La mesure de l’univers. Que puis-je ? Qui suis-je ?

Quel est mon pouvoir ? Et pourtant ce cerveau, cet inconscient,

Ce réseau de neurones, de synapses, ces centres du savoir !

La modification proposée par le Christ, le dessein,

La lumière complète. L’autre substance - la métaphysique.

Sa représentation est incomplète et insuffisante, pour... ?

La civilisation exacte de l’au-delà. L’action, le rela-

Tionnel. Les nouvelles formes de vérités, de savoir,

De perceptions, les rapports, les constructions etc.

Sa finitude, est-ce le plaisir, le bonheur, le bien-être ?

524


La mémoire de l’histoire

L’absence qui n’a pas été retrouvée, comment la

Saisir et où ? Est-elle perdue dans l’A-histoire ?

Mes mutations, mes essences progressives de vérité,

Parfois, moi l’homme, je m’en souviens, - je les ai inscrites...

Est-ce mon degré de conscience qui détermine ma

Volonté d’histoire, elle-même liée à une

Recherche de métaphysique ? Singe, je transmettais

Mon patrimoine génétique, du moins, homme, j’ai

Ma langue, mon sacré, mon profane, ma culture,

Un monde historial. Je conçois l’histoire

Dans le principe évolutif de Darwin. Husserl me

Paraît impossible et Heidegger trop sectaire entre deux

États - l’avant et l’après grec. Ce que je sais :

J’ai toujours besoin du passé pour construire l’avenir.

525


L’homme et son double

L’homme et son double. Son Moi pensant, supérieur,

Transcendé, qui condamné la chair, la repense - s’élève,

Qui subit cette relation d’homme à l’être avec nécessités

De satisfaire les besoins terrestres - Lui qui s’évanouirait

Dans la transparence - qui est englobé, écrasé dans

Cette chair ténébreuse et puante ! - Oui, d’autres limites,

D’autres possibilités. Il est avec l’Autre, relation

Étrange, détestable, de dominant-dominé, de

Faible-fort-d’espoirs et de réalités. Cette bipolarité,

Cette correspondance. L’homme tend vers la Terre, quand

L’Esprit est attiré vers le Ciel. J’attends, je fais du sang,

J’attends fébrilement la mort - la rupture, la coupure,

La cessation, la fin - pour cette liberté spirituelle

D’accession à l’Idéal parfait de la Divinité.

526


L’errance

L’errance. Pour découvrir une autre vérité. Au-delà

De l’époque. Ignorer toutes les histoires passées -

Est-ce réellement possible ? Et je pense à Arthur -

L’errance, est-ce une erreur ? Moi, je lui ai préféré :

La synthèse à l’intérieur avec les produits d’autrui.

Et j’ai fait œuvre de jeunesse - de valeur inférieure.

Cela va s’en dire, mais j’ai cherché également.

J’ai insisté, sans faire preuve d’aberrance - avec fréquence

Toutefois. Étais-je égaré ? Non, tout ceci était borné,

Banalisé, sûr, certain, fort et grand - il me fallait

Fusionner le savoir de l’autre, des autres - il fallait.

Destin avec Destins. Alors “ la liberté-le sacrifice ”

Ou “ le malheur-la réflexion ? ” Pour quelle détresse ? Quel homme ?

527


La pauvreté

La pauvreté - en constance de manque, d’interdit,

De blocage - de privation, avec certitude

De faiblesse. Relation de l’homme à soi. La

Vertu est-elle une richesse ? Faut-il se dépouiller,

Se purifier, rejeter l’animal-subsistance ? La métaphysique

Exige la pauvreté. Dieu étant le fabricant,

Est-il le donnant ? À quoi possède-t-on ?

Où sera la suffisance de l’âme, de l’esprit,

De l’homme, de l’athé ? Jusqu’où iront les hommes ?

L’élévation. La finitude pour la perfection - l’espoir ;

À quelle extrémité de dénuement ? Dans le désarroi

De notre Néant, de notre sinistre profondeur ?

La pauvreté - l’homme sans facultés, l’homme avec

Dieu, mais toujours peu. Avec le Fils mais ignorant,

Avec l’Esprit mais impur. Faut-il faire l’Ange ?

528


L’homo Lozachus

Un homme qui pense sans fonctions biologiques, homme

Sans appartenance à la nature - la délaissant, la niant,

La refusant - Corps-prison - sexe bas - actions primaires

Rejetant la vie dite essentielle - homme parlant-écrivant,

Apte à percevoir le sensible - essence qui pense -

Pourquoi ? Pour sortir, s’élever - rejeter la chair.

Esprit aspirant à la liberté spirituelle, l’au-delà.

Être en attente de mort, soucieux de vie cérébrale,

Se préparant, se construisant - mystique-actif -

Désireux d’accéder au supérieur, le supposant -

Le pré-sachant - Existant sans les organes, toutefois.

Non pas le pari, mais la certitude - les preuves visuelles -

Se formant pour accéder au grand principe de compréhension

Universelle. Mais est-ce raisonnable ? Est-ce ?

529


L’être subissant

Je suis l’être subissant la vie, qui ne comprend pas.

Je séjourne dans un monde familier - je suis-dans,

Mon corps, mon esprit dans cet espace - je cherche

Une nouvelle dimension, plus vaste, plus ample - autre

Accéder à un état purifié pour changer mes relations

Spirituelles, intellectuelles, de pénétration, de savoir.

Ailleurs - là-bas, peut-être ! En exploitant le vrai,

La logique, le sensible, le saut etc. les outils -

Rationalité, expérience, futur - le matériel, et

D’autres encore ! J’ai donc besoin d’une interprétation

Postérieure avec d’autres lieux et d’autres êtres.

Je dois me préparer - devenir apte - pour le vide.

Éclairer l’être par la Lumière, la Sagesse et l’Amour.

Finalité de l’homme - Est-ce but ultime de la vie ?

530


Le temps et la mort

La mort. Quelle mort ? Terrestre, de présence, d’à-côté ?

Fait biologique ? Que craindre ? La vérité révélée,

Enfin ? D’avenir - d’existence - d’au-delà.

La mort possible à chaque instant. Suis-je menacé ?

Le temps peut-être qui condamne mon projet.

L’avant-mort avec déchéance de vieillissement.

L’être-pour-la-mort se projette en avant de soi.

Il devance son objectif.

La rupture - le changement

D’espace - d’autre vie. ESPOIRS ! Y a-t-il une chose ?

Quelque chose ? C’est affaire de croyance ou de foi.

L’immortalité rapatrie la vie auprès d’autres existences,

Mais quelle conscience pour l’élu ?

Qui dans son espace

D’homme s’est réalisé ? La certitude de l’ennemi, le temps.

Toujours à mes côtés. Augmenter le volume des jours.

531


Reste l’absence

Reste l’absence. Pour quelle présence ? Vers qui ? Personne.

Tout en Moi. Sans détresse. Avec raison et avancée.

Il n’y a nul désespoir, mais conscience du dedans.

Il s’agit d’une formidable activité interne, cérébrale.

Ne s’aventure pas dehors, sachant la faiblesse,

La part inutile de l’autre. S’instruit dans des livres.

Travaille avec les Anciens. Est-ce calcul, analyse ?

Est-ce vrai ? Pourquoi le doute n’explose-t-il pas

En suprême pensée ? Craint-il la mort ? Il l’attend,

Certain de l’au-delà, de l’avenir. Quelle menace ?

Crainte de l’impureté figée dans l’accumulation

Humaine, de débris, de pourriture, de soi, en vérité.

Donc se faire Christ ou Saint, s’élever, at-

Teindre l’intemporel, ou l’effrayant néant, peut-être.

532


L’homo spacialus

Une planète qui se rétrécit. Le travail uni-

Versel. The Global Village, la mondialisation.

La sacro-sainte évolution technologique, le partage,

Les ressources naturelles, le risque atomique, les pays

En voie de développement, les nations riches, l’ONU.

C’est le seuil d’une époque, le troisième millénaire -

Contrôles, tests nucléaires, CNN, les Coms.

Les races disparaissent. Les villes cosmopolites de Rimbaud.

Le Big Brother, faut-il en avoir peur ? C’est non,

C’est l’ami, c’est l’espoir. Vigilance et espoirs.

C’est conscience par l’homme spatial de son insignifiance,

De la boule bleue, unique, si petite dans l’Univers.

C’est la plate-forme ALPHA de coopération, d’amitiés.

Est-ce de la naïveté ? Le progrès selon Victor Hugo !

533


La stratégie

La stratégie - le but - l’objectif - le désir.

Que veut cette pensée humaine ? Comprendre l’Essence.

C’est-à-dire l’origine et la finalité. Est-ce

Les deux, il y a l’homme, donc Alpha et Oméga.

Le dessein de l’origine de Dieu, le dessein de la

Finalité de Dieu. L’homme se situe entre les deux,

À un temps défini. La pensée est dans l’homme. Cette

Pensée-là n’est peut-être qu’accident assez insignifiant.

Il faut se purifier. C’est donc un schéma mystique.

Il faut apprendre à déposséder pour nous jeter

Hors de nous-mêmes.

La finitude est dans l’être toutefois.

Il s’agit d’accéder au plaisir ou à la jouissance,

Une sorte de bonheur de vivre que l’on nous promet.

Ou l’éternelle douleur dans un profond Néant, peut-être.

534


Le dépouillement

Le dépouillement - la destruction des valeurs,

Le renoncement à la chair - l’abolition financière,

La remise en cause de l’acquis. À poil ou

Ne passe pas. Votre savoir. Votre ignorance. Moi,

Dieu. Je détruis vos structures. J’abolis vos principes.

J’offre un nouveau destin - changez ! L’essence de la

Vérité. Achevez le schéma de la subsistance, de la

Jouissance. Vous appliquerez mes nouvelles lois.

Ce nouveau vrai dans un espace révélé, différent.

Ta valeur ne compte plus ; condamné à effacer

L’âme transcendée ; - le partage ; est-ce survivance

Élaborée dans époque future ? Abandon immédiat

De soi - autre logique - autre certitude, autre

Objectivité ? Pour quelle richesse, en vérité ?

535


Le calcul

Le calcul. Le pari de Pascal. La garantie future,

La méthode de l’arriviste. La constance de

Certitude. La vérité dans l’invisible. La perception.

Rationalité et paranormal. Science et au-delà.

Se refaire. Se reconstruire avec du délétère,

De l’impalpable. Penser avec l’inconnu. Supposer.

Est-ce audace, risque ?

Une vérité unique,

Intransmissible, pour soi-même, - expérience personnelle

Volonté de rechercher avec l’objectivité.

Le doute. - La fiabilité de ses sens. - Les résultats.

Est-ce nouvelle essence métaphysique en auto-prospection ?

L’avenir. Le Dieu vrai. Le bonheur, le bien-être. L’utopie.

Ou l’éternel néant. La finalité du rien. De la mort

Totale, biologique, absolue. - Qu’en est-il de jouer ?

536


Les conditions du possible

Ce que l’on ignore et qui est possible ; la limite

Temporelle imposée à l’homme ; le cadre de l’époque ;

Concevoir l’imposable par le risque et la créativité ;

L’impensable, - l’absurde, - puis un élément insignifiant

Vrai participant à l’élaboration du projet, second

Élément ; troisième élément, - les contours se dessinent.

Un désir qui porte au-devant de soi dans un espace

Nouveau, inconnu encore. Suis-je capable d’at-

Teindre ce que je désire ? La condition du possible

Se situe dans l’homme qui veut devenir être ; pouvoir ;

L’origine du désir, - ses gènes sexuels et cérébraux ?

Est-ce de l’énergie alimentaire transformée ? Qu’est-ce ?

Ce besoin, ce facteur G de Spearman, cet indice C

D’élans, d’actions. Qui le produit en soi, qui ?

537


La détresse

La détresse. La conscience du faible, du peu,

De l’insignifiant. La volonté, l’appel, la supplique.

Un Dieu ? Ce Dieu ! Lui peut prendre en pitié,

Aider, aimer, ajouter, - offrir des miettes - Lui peut.

Moi, nulle puissance, - nulle intelligence. La fourmi

Médiocre, au souffle insignifiant. Qui parle d’essence,

D’essence humaine ? Il faut donc changer de nature,

Passer à l’ange c’est-à-dire au Soi exalté sans la

Chair, la nourriture, les excréments, le sang, le sperme.

Délaisser l’habit de corps pour embrasser l’enveloppe

Spirituelle. Se transcender en force nouvelle, pure,

Élaborée, consciente, élevée, claire et sainte.

C’est cela : se sanctifier dans l’Élévation du Ciel,

Quelque chose de pur et de surnaturel...

538


Le schéma intérieur

L’obscurité dans la tête. La lumière tout autour.

La recherche du progrès. L’évolution. La plate-forme.

La volonté de voir au-delà. Apprendre, comprendre - appliquer -

Le chuchotement domestique, le peut-mieux-faire.

Avec art, quelle évolue ! Avance ! Le moteur,

Les déchirures. Avide, le mystique - copiste. C’était hier !

L’œil conçoit un espace, tourne, virevolte, pour qui ?

La pensée triomphante, dit-il, d’une voix endormie.

Allez ! Couvre la table, plume et manuscrits. Hiero

Glisse sur la feuille de papier. Et quelle valeur ?

Absolument, le temps, le recul, l’analyse, la cer

Titude, de soi ? Te voilà décrépi, vieillard.

Sénile à la parole tremblante. Et ma patine pour vous ?

Ressuscite, renais, deviens quelqu’un pour autrui.

539


Topologies

Le rapport de l’homme à l’être. Vivre en soi,

Avec soi en exploitant Autrui. Se rencontrer

Sur son propre chemin. Croisements, lieux et

Espaces communs. Une contrée d’hommes, de savoirs,

De savants, d’expériences accumulées, de spiritualité.

Une surprenante topologie où l’on cherche sa localité.

Pour sa transcendance, il y a métamorphose, changement,

Brassage différent, reprises, apprentissages, audaces.

De Moi à Vous, de Moi à Moi, dans mes démarches.

Je m’en retourne à l’intérieur. En actions premières,

Dernières. Sortir hors de soi et mourir. Accéder

À l’Être Suprême. Chercher encore, Là-haut,

Connaître, comprendre, apprendre, le discernement,

Cette immense tolérance avec l’amour de l’autre.

540


Les vêpres de la pensée

Sorte de religiosité interne. “ Les Vêpres de

La pensée ” dont parle Beaufret. Cette espèce d’essence

Eschatologique qui veut sacraliser l’instant.

Une perception pure permettant d’accéder au Suprême.

Pourtant nécessité, pour expliquer la chose de lui

Associer du matériel de mots, d’adjectifs, de verbes.

Dialogue conçu par Un, pour le Même, puis offert.

Linguistique supérieure, transe théologique maîtrisée.

Mais l’homme est homme et ne peut communiquer avec les

Dieux. Acte réflexif de Moi à Moi. Ou encore

De Moi aux Frères - aux Hommes - aux Suprêmes qui jugent

De la médiocrité du langage. Écrire, est-ce détresse ?

Supplique, appel ? Transmission ? Poésie ; sens et essences ?

541


Le temps

Le présent, un passé qui s’enfuit. L’entonnoir,

Le goulet, la spirale infernale qui happe l’homme ;

Le maintenant échappe ; fragmenter les instants en t1, tn ;

Processus, procédé, maîtriser la fuite, l’éloignement.

La décomposition répétitive, idem d’un jour à l’autre ;

L’accélération, l’intelligence, la vitesse. Aller

Sur le temps ; je prends du passé pour aller vers l’avenir...

J’habite un présent ; perception unique du temps.

Le flux continu ; de là-bas à là-bas ; mon essence

Est dans la mémoire ; le passé porte la substance ;

Perceptions qui s’éloignent, qui se fixent, - parcelles

De temps divisées, à devenir insignifiantes, - leur durée.

Le temps est une apparence quand la vérité est intemporelle.

L’espoir est dans l’avenir qui est déjà programmé.

542


Les moyens/l’action

Le savoir. La maîtrise de la logique, la con-

Naissance théologique, le nécessaire pour comprendre,

Le suffisant, les limites cérébrales, le travail en

Commun, l’homme avec l’homme, la part du QI.

L’élévation. Ses faiblesses, ses forces, l’adaptation.

Innover, la vérité des sciences, l’essence de l’art.

Le dépassement, la mièvrerie poétique, la matrice

De la vieille femme âgée de 3 000 ans, les enfants

Chétifs, la philosophie évolutive, la certitude

Divine. L’insignifiance humaine. Et pour quelle

Gloire ? Je vous le demande ! ... demande !

Car la finitude est bien le tombeau. Ou l’enfer. Si

Condamnation, il y a, ou la pureté idéale avec

Nouvelles perceptions, nouveaux langages, nouvelles aptitudes.

543


La stratégie pensante

La stratégie pensante. Le mécanisme cérébral.

La méthode pour produire, pour extraire, exploiter.

La volonté autre, nouvelle, supérieure, non pas

À la manière de Nietzsche, débouchant sur un

National-social - SS et Shoa, mais Soi

Avec Dieu, avec les hommes, tous les hommes quels que soient

La race, le pays, le sexe. Je cherche : intelligence

Avec machine, histoire, futur. Non pas le paraître

Du poète, superficiel et insignifiant, mais l’être

Du penseur. Une nouvelle perception et maximiser,

- Augmenter, ajouter sur l’autre, sur Autrui et sur Soi.

S’éloigner de l’ignorance, le fléau, ô Arthur !

Conception personnelle méprisée, incompréhensive, qu’importe !

Soi dans sa paranoïa d’orgueil et de méfiance.

544


Poème/lecteur

Ne pas penser, poème, mais percevoir. Le rapport

Au langage, le moment dit évocateur. Le

Panorama d’images, l’avalanche, la composition,

L’offre : Le voyez comme moi, la force, la passion,

La flexibilité de l’intelligence, l’adaptation du lecteur.

Densités des effets, distorsions, audaces, le dia-

Logue avec le pseudo-spectateur, agis par Moi.

Les mots deviennent des choses. Je t’emporte où je ne suis pas.

Le droit au mensonge. Mon illogisme, l’irrationnel,

L’improbable, l’invraisemblable, lire-avec lire-pour

L’imaginaire, l’espace où l’interdit est interdit, le guide.

Nourris-toi de mon idée ! Y a-t-il quelque chose réellement ?

L’angoisse et la conscience. Ses Ténèbres, ses Erreurs,

Ses énormes Fautes. Un homme en vérité, médiocre.

545


La clé

La stupide histoire des métaphores. La relation objet-sujet.

Exprimer, représenter, la mise en chair idéalisée

De la pensée : langage ? Vocabulaire varié, variant

Les concepts, les idées de tous - la réduction du critique.

Quel crédit, quelle efficacité pour l’instrument poétique ?

Qui possède la clé pour comprendre, s’émouvoir ? Qui ?

La représentation non pas de l’arrangement, de la combi-

Naison mais de l’agencement. L’intuition de l’alexandrin,

Est-ce possible ? Dans l’essence intérieure, subjuguante ; la

Théorie de la communication. De Moi à Moi, sans l’Autre.

Avec les mots, faire le travail, les phonèmes, les

Fréquences des signes, les mots écrits, les sons. Et quel ordre ?

Est-ce expérience, outil, instrument de pénétration cérébrale ?

Le besoin de mêler, d’associer, de produire et d’extraire.

546


La transcendance du médiocre

La vérité mystique. Le poète tourné vers le sacré.

La conscience : l’angoisse, le désespoir, l’impossible, le réel.

La certitude du faible. L’auto-médiocrité, le rien.

Mais il y a lutte, élan, travail, volonté et forces.

Un savoir reposant sur la vérité sociale, scientifique,

Artistique, sur 3 000 ans de certitudes humaines et divines.

Ils ont modélisé, codifié, imposé, prouvé, certifié.

La poésie : est-ce l’outil-images, la boîte à sensibles,

La perception émotive ? Est-ce un monde dépassé ? Est-ce ?

Extrême détresse ? Le pouvoir du solitaire, l’élan toutefois.

L’Angoissé guide le Conscient. La lumière la plus brûlante.

Elle instaure la comparaison. Dramatiser en position

Finale. Est-ce une transcendance de médiocre imbécile ?

547


Le Destin

La pensée, - pousser ou se contredire, l’opposition

Avec élans, l’entreprise cérébrale, l’outil-langage

De signes, de mots, palette de peintre. J’aurais

Préféré l’axiome, la certitude, mais enfin ! Enfin !

La beauté du langage poétique. Quelle est la desti-

Nation de la pensée ? L’essence de l’âme ? Ils veulent

Reconstruire l’édifice philosophique craignant toujours

De l’exactitude des plans et fondations. Husserl. Ils

Veulent. Auto-dépenser = des pensées, avec rigueur,

Et concepts (lesquels ? ...) (Ironie !). Science et hors,

Hors et dedans, la saisie, l’élan, l’attention. Ad-

Dition d’élans cérébraux. L’aube de l’intelligence : ainsi

Comprendre et apprendre, puis créer. Amalgame à purifier,

Produire du nouveau qui sera du connu. Est-ce le Destin ?

548


La part du mystique

La part du mystique, les éléments sacrés, le destin

Religieux, la Quête du Sacré. La provenance

De l’être et sa finalité. L’acte de purification.

Accéder à l’Essence. Soi et l’Idéal. L’effrayante

Insignifiance de l’être. La conscience, les limites

De l’aptitude intellectuelle. La voie divine ! Les

Trois ne font qu’un. Accéder au monde spirituel.

Le savoir construit sur soi-même avec ses fautes, avec

Ses erreurs. Mais que faire ? Dans la solitude du vrai

Et du faux. Aller seul accompagné d’Autrui, des Maîtres,

Des Dieux, des livres, - réflexions et hardiesse.

L’extase dans la clarté. La manière dont Dieu doit

Traiter l’homme. L’espoir d’un au-delà supérieur

Où l’esprit pourra se débattre avec magnificence.

549


Le métier

Le savoir-faire dans un métier. L’habileté, l’intelligence,

L’obéissance, l’application ; le salaire-services ; l’élément

Intégré dans un rouage ; travail pour autrui // le chercheur,

L’homme de science ; le doctorat ; le créateur, le poète ;

Utile//Inutile ? Sciences, arts et métiers, la connais-

Sance expérimentale, ou produire des sons, des formes, des

Sens. Quelle valeur pour l’identité poétique ? Aucune.

À partir d’expérience avec et l’inexistant ; le malaxage

Cérébral ; la donne intérieure qui produit un nouvel

Angle ; l’environnement différent engendre des produits dif-

Férents. L’art, - maîtrise d’une technique, - d’une pensée ;

L’anti-technique, - la liberté ; la valeur subjective ;

L’auto-affirmation, la certitude unitaire.

La vérité ?

550


Différents temps

L’écriture contre le temps, la durée de la pensée.

L’espace est du temps. Le temps est de l’espace. La

Symbolisation, la mesure. L’observateur qui se situe

En dehors de l’espace ignore le temps-lumière.

Le présent avec du passé immédiat. Nous ne percevons

Que du passé. Il y faut mémoire et conscience.

Le rapport du temps au langage, pour Bergson, est

Le rapport du fluide au solide. “ Nous tendons indis-

Tinctement à solidifier nos impressions pour les ex-

Primer par le langage ”. Les mots sont l’extérieur de l’âme.

Le subterfuge du romancier, de l’artiste qui déplace

La réalité du temps, et se situe ou nous situe dans

Un autre espace-présent.

Le fantôme d’écrivain

Obsédé par la conscience du temps et qui prie...

551


Le saut

Le saut, c’est l’anticipation de ce qui semble possible.

C’est le je pourrai, c’est un acte volontaire de la

Pensée. “ Les yeux plus gros que le ventre ? ” Est-ce

Délimitation objective ? Je suis là. Je dois aller là-bas.

Entre les deux, la distance, - taille énorme, possible ?

Audace ? Impossible ? Trop loin - les limites réelles ?

Penser, étudier, supputer, supposer et croire. L’élan

De l’être.

La part du rêve ? L’essence du risque ? Pour-

Quoi ? Se projeter en face des choses futures. Se projeter

Hors du centre de notre raison. Concevoir une autre

Représentation du Moi et du Monde. C’est la liberté.

Du moins, une de ses composantes.

S'il y a échec ? L’intelligence

S’est flouée. S’il y a réussite, l’anticipation était vraie.

Que sont les pas en arrière ? Vieillissement. Sénilité.

552


La vocation de la pensée

La vocation de la pensée, - appeler l’Être. Le

Transmetteur de l’homme à l’Être. Transmetteur bourré

D’énergie. La valeur de la Relation épurée.

Abandonner tout instinct, toue spontanéité bestiale.

De l’homme à l’Être, transmission et écoute, remise

À l’essence supérieure. L’Agir comprend : de l’élan,

De l’action, du mouvement, permet : l’élévation, la

Compréhension, l’Application, - donne un sens à la vie.

L’Essence accumule de l’expérience que lui offre l’homme.

Elle n’est donc pas libre du matériel, mais possède

Une pseudo-liberté d’analyse. Elle est dans l’Histoire,

Dans la tradition. Elle se meurt dans un espace historique

Bien défini. C’est avec du matériel donné, qu’elle pré-

Tend, penser. Peut-elle réellement se situer au-dessus ?

553


Le futur

L’avenir. Avec vérités, certitudes, le temps,

La fatalité. Distinguer le futur vrai d’une hypo-

Thétique possibilité. Défaire, avancer dans l’assu-

Rance de soi. L’avenir est-il inscrit ? Ne ferai-je

Qu’accomplir des actes présupposés ? Le dessein du destin !

Est-ce un plan décidé, conçu ? Ma part de liberté ?

Puis-je pénétrer le futur comme je puis ressusciter le

Passé ? Quelle est l’intensité de ma possibilité ?

L’élan, le passé, le présent, le futur donnent

Naissance à l’action que le Destin saisit

Dans sa totalité. C’est le passé qui rend possible le

Futur. En-avant-de-soi. Le futur est indéter-

Minable. Inaptitudes de l’homme à maîtriser le temps.

Homme-esclave soumis à la dimension suprême.

554


La pauvreté

La pauvreté. Ce qu’a l’homme et ce qu’il est.

Le manque. Étant rien, c’est l’être même. De ne

Pas posséder. Faible langage, faible propriété,

Faible pensée. Les facultés traditionnelles dans la

Volonté de croissance. Le possible et son maximum.

L’atteindre, croître et le dépasser. Posséder et

Se mettre en position pour apprendre, comprendre et

Appliquer. Le rapport de l’homme au monde, à son monde,

Son peu, son rien, sa nature d’homme. La générosité

Divine, - à rire ? Dieu existe : débrouillez-vous tout seuls !

Détenir, vieillir. La durée de la propriété ? Une plaisanterie.

La potentialité, la substance, les échanges affectifs.

La richesse : la blancheur de pureté, l’élévation

Messianique, l’homme élu, l’homme - Christ - le Voyant.

555


La raison du questionnement

Toujours en soi, le pourquoi, le comment ?

À demander, l’inaptitude à répondre. “ L’homme a

Suffisamment de sagesse pour poser des questions, il n’en

A pas suffisamment pour y répondre ”. Implorer,

Supplier, chercher le progrès. Est-ce la pitié de la

Pensée ? Toujours à apprendre, ne jamais rien savoir.

Le temps du questionnement, la brièveté de la vie. Et

Pour quels résultats, le vide interrogatif. Sinistre néant !

L’origine de la question ? La sortie hors du Jardin

Nécessitant la résolution de problèmes matériels. Dans

Le Jardin, l’insouciance. Hors du Jardin, la nécessité.

La nécessité engendre la satisfaction. La satisfaction, le

Questionnement. La question est dans l’être, étant comme telle.

L’étant : c’était et est : l’être est l’étant, et sera quoi ?

556


La question en suspens

La question en suspens : est pratique, mais ne résout rien.

Comment déterminer la vraie question, utile ? Comment le

Cerveau doit-il penser la véritable activité ? Élaborer

Le meilleur des questionnements. Le cerveau cherche :

Le rapport entre l’aptitude à répondre et la difficulté

La plus élevée à résoudre. La nécessité, la primauté.

Élucubrations, gesticulations, les gestuelles de l’esprit.

Résoudre, et avancer. Les données de la résistance. La

Capacité maximisée. Les limites, les moyens nouveaux

Pour avancer. Autrui, la mémoire, la sélection, le

À plusieurs.

La question sans le langage, qui est seulement

Un transmetteur. Le penser-parler qui est un moyen, toutefois.

Le langage, piètre porte-parole de l’être. Pour se défaire

De son dénuement, l’extrémité de l’homme semble inconnue.

557


Du singe à l’ange

Une pensée de la purification. Du singe à l’ange.

Ce qui s’éclaire. De la caverne à la lumière.

La clarté intérieure de l’être, la conscience, par la

Sensibilité, d’un : autre chose, transcendant, supérieur ;

Par le culte des morts ? Nécessité logique d’élévation.

Car il faut accéder à l’Au-delà. Est-ce bonheur ?

Ce qui explique la captivité de l’âme dans l’homme,

De l’être dans l’homme, de l’essence dans l’être. Jaillit !

La vérité de son essence ! Vers l’ange ! Avec perceptions

Plus fortes, plus grandes, plus amples. Enfin il comprend

La possibilité mystérieuse et pénétrable. C’est déjà

Une métaphysique positive, d’espoir, d’avenir épurés.

Pourquoi cet abaissement ? Ce médiocre régime terrestre ?

Tout n’est pas explicité par les Livres Sacrés. Ces Dieux ! !

558


Le questionnement de l’Être

Le penser n’est qu’une réponse au questionnement de l’Être.

La réflexion est un déroulement d’idées. Connexion,

Correspondance, mémoire, activations, dérivations, intégrations.

- Outils employés par l’être pour trouver la réponse.

La parole semble inutile. Y a-t-il dialogue parole-pensée

Dans l’homme ? Le rôle du langage. Les relations à

L’être : langage et sensibilité par les sens des organes.

Les possibilités physiques de l’homme. Impossible à nier.

L’esprit perçoit les actions du Monde qu’il comprend

Ou cherche à comprendre.

“ En attente du savoir ”, “ Je

Redéfinirai mieux avec du temps, plus tard ”. Savoir,

Percevoir, attendre. Il faut réduire l’action nécessaire

Pour rendre possible l’action de compréhension.

559


Des vérités

I

La vérité en dehors de toute chose concrète est vraie.

Dans le vide universel, sous terre, dans l’espace, ailleurs.

Une vérité économique est une vérité locale avec du

Matériel d’homme. L’essence de la vérité serait divine.

Les trouvailles de vérités, des offres à l’homme, comme la

Mine d’or. Qui a fabriqué l’or ? L’essence de la vérité

Serait associée à Dieu, à la Shekina. L’action avec

Du rapport engendre de la vérité d’animal, d’homme,

De nature biologique, par exemple.

Elle

Serait à la droite de Dieu ou dans Dieu. Le vrai

Que l’on connaît, que nous ignorons. Ce qui peut agir,

Ce qui n’agit pas mais peut agir, peut “ être ”

Le non-vrai

Dure parfois, - le vrai n’est pas toujours l’étant, - la vérité est

Intemporelle. La vérité du moment d’après le matériel

Mis à la disposition, par analyse du moment.

560


II

La validité de la vérité, exploitable, utilisable

Comme étant, - favorise l’action, - évidente dans

Son fondement. Possède son contraire, - le faux.

La mathématique offre l’indécidable.

La contradiction

Dans l’analyse et le raisonnement annule la

Validité de l’offre, le choix du décideur. L’un

Jette l’information, l’autre saisit l’information après avoir

Considéré l’énoncé. Les deux s’accordent l’essence de

La vérité.

Le vrai est vrai jusqu’à ce que l’on puisse prouver

Le contraire, le subtil, le distinguo, le autrement, le

Plus précis, - remettre en cause son évidence.

La vérité

Religieuse... scientifique ... psychologique, l’évolution

Du savoir, le déplacement de la vérité, le “ Autrement ”

Le jugement, le “ ne sais pas ”, le “ j’agis ” toutefois.

561


III

La concordance de l’énoncé avec une chose ; la chose

Qu’on ne sait pas et qui est ; la conversion de l’énoncé

Avec la chose est liée aux outils employés pour prouver.

Valeurs des outils employés ? Le langage, - valeur des

Termes utilisés ? Comment s’accorde-t-on sur ce vrai ?

D’après la définition que l’on donne aux choses.

La fiabilité de la vérité. On ne peut l’obliger à changer.

Si l’on change la vérité, cela devient du faux.

Autre remarque.

La non-vérité n’est pas toujours démontrée. Elle est prise

Parfois pour de la vérité. L’on s’accorde par ignorance

Sur sa fiabilité, incapable de défaire les contradictions

Avec la pure essence. La pseudo-vérité offre une solution

Acceptable pour la communauté. Elle est entendue, il y a

De la résistance, mais cela suffit pour le moment, du moins.

562


IV

Il y a ce qui n’est pas créé et qui serait de la vérité

Toutefois ; il y a l’indémontrable ressenti comme étant

Du vrai. “ La loi de la gravitation ” était dans l’air du

Temps. C’est compatible avec l’idea de l’intellect ;

L’unité du plan divin serait inaccessible à la capacité

Humaine; l’ordre du monde conçu par l’Esprit ;

“ Les voies de Dieu sont impénétrables ”. Il faudra penser,

Trouver dans tous les secteurs d’activités. Analyser.

Valeur du vrai dans l’imaginaire. Vérités avec temps,

Espaces, culture, époque ; le déplacement du vrai ;

La faillibilité de l’homme rend possible l’analyse du faux

En tant que détermination du vrai ; le vrai avec du

Manquant permet toutefois d’aller et de progresser.

Dévoiler lentement d’après sagesse, la science de l’homme.

563


V

Par le langage. Correspondance de valeurs. L’énoncé

Doit se convertir en réalité quantifiable, équivalente.

Le bouchon bleu doit être le bouchon bleu. La mesure

D’une représentation adéquate. Se mettre d’accord sur

Les définitions données au sens et aux termes employés.

Le verbe, son action rendant possible la convertibilité

De l’énoncé avec le vrai, le égal, le implique,

Le donne, le cela équivaut à. Rend possible

La conformité. Le jugement transmet son résultat.

C’est la définition du verbe qui convertit l’énoncé en

Vérité. Mêmes en nature, en qualité, en quantité.

Le fondement est possible. La loi est conforme. Peut

S’effectuer la convertibilité. Qualités de la mesure ?

Ma liberté d’action permet-elle d’accéder au vrai ?

564


Vérité et liberté

La planification de la recherche hors de toute liberté.

Pourtant volonté d’accéder à une vérité nouvelle. Agir

Dans la contrainte sociale, est-ce liberté toutefois ?

La liberté jalonnée de la mathématique. Qui peut agir,

Choisir, décider. La vérité sans liberté. La vérité

En dehors de l’arbitraire humain : exemples : les lois

Fondamentales qui régissent l’Univers. Existaient avant

L’homme. Donc, en dehors de la subjectivité de l’humain.

Règne une certaine essence de la vérité au-dessus des hommes.

Ajouter sur la Formule de Taylor-Lagrange, est-ce de

L’essence de vérité ? C’est prolongement mathématique voilà tout.

Le choix aléatoire. Random, proposé à la machine,

Est-ce la liberté ? En vérité. Non. L’animal, le

Végétal possèdent toutefois un choix décisionnel.

565


Le blocage

Le blocage interdit le dévoilement ; il y a volonté,

Recherche, reconsidération de l’objet offert, mais

Il y a incapacité à se représenter autrement ledit-donné.

La résistance rend vaine toute tentative. Que faire ?

Le refus de l’étant apparaît dans sa totalité ou de

Manière fragmentaire comme une impuissance à aller outre,

Comme une faiblesse de la condition humaine. Il assure

La connaissance résiduelle, fragmentée, parcellaire

De l’étant.

Cela engendre - 1 - de la non-vérité admise,

Révélée, subie, reconnue, avec un laisser-être - 2 -

Une rébellion interne qui refuse de subir ce manquant.

Soumis ; esclaves ; satisfaits, repus, avec bien-être

Et passivité. Voilà la première race ! Cherchant,

Refusant, allant, progressant, gagnant : seconde race !

566


Subsistance

La conscience de son incapacité à aller outre. Les

Déterminations de ses propres limites observables reçues,

Perçues par la scolarité, par la comparaison avec l’autre.

“ Ne saurait aller au-delà, mais peut espérer cela. ”

Les nécessités sociales, le lieu, la sélection, le “ Mal né ”,

“ N’est pas au bon endroit ”, les obligations - engendrent

De la non-vérité, de la suffisance, quand bien même

L’intelligence comprendrait qu’il y a énigmes, mystères,

Indécisions, dissimilations. La curiosité

N’est pas tombée dans l’oubli. Elle est inaccessible, voilà

Tout. Grands nombres en souffrent. Le projet est perdu.

Ne fallait-il pas toutefois produire de la progéniture

Et satisfaire aux besoins essentiels, survivre ? Sont-ce

Les raisons du règne vivant que ces afflux biologiques ?

567


L’errance

L’errance fantasmatique s’étale sur la ville.

L’homme médium coule son fluide sur les objets

De la cité, - il les contourne, les palpe, les perçoit,

Tente de les saisir. Il va par sa substance

Unificatrice associer des idées, des comportements, des

Objets indépendants les uns des autres, fusionner,

Condenser, symboliser, extraire, dériver, rejeter,

Sélectionner et d’autres verbes encore !

Pour choir, pour échouer, les risques, l’audace,

Mais l’errance

Le ravin, le trou, la mort ? Les limites de l’errance ?

Pour le lieu de recherche, pour trouver, aller au hasard,

Vie d’artiste ! Non pas l’erreur, mais l’autre chose, avec

Égarements, outrance, le déplacement de l’habitude,

Du vrai, par la non-conformité, - démarche heureuse ?

568


Langage (fragment)

Le langage pour la transmission de la vérité, outil

Sophistiqué. Avant le langage, la gestuelle, l’arti-

Culation sonore pour l’étant de l’autre. De moi

Au clan, m’entendez-vous ? De moi à toi, nous deux.

Mais avant le langage, la fabrication du concept,

Le doute, le choix, les combinaisons, l’expulsion,

Le râle du singe-homme.

De la pensée de l’Être.

Langage, libération

569


I - Nature de la substance

La nature de la substance que l’on possède, l’être.

Peut-on réellement le concevoir tel qu’il est ? Ceux

Qui possèdent l’existence. Ainsi de tous les vivants...

Ainsi de machines programmables et dotées d’une espérance

De vie. Y a-t-il des objections ? Vous avez raison.

L’accouplement sexuel fabrique le corps. L’enfant est animé,

Il a donc une âme. Origine de l’âme, car grosso modo

ÂME = ÊTRE.

Il faut repenser la substance de l’Être,

Si après la mort il y a la vie. L’être serait un prédicat

Réel, existant en son autonomie, mais étant inclus

Dans le corps. L’étant est inclus dans le corps.

Si l’Être

N’était qu’un effet vital articulé au corps, la définition

De l’étant n’aurait pas lieu. Mais l’intuition de sa vérité

Post mortem débouche sur sa liaison à Dieu ou au Divin.

570


II - L’étant conduit à l’Etre

L’étant conduit à l’Être. Il représente

Le fondement ? Objection. Comment se forme l’étant ?

Sa substance ? Son origine ? Son “ moi ” ? Son primitif

Serait une accumulation de vérités basiques de survie,

D’instincts, de subsistance et de développements de la raison

Au détriment d’actes mécaniques. C’est ce que l’on sait.

L’étant avec le soupçon de Dieu. L’Être avec ou

Sans Dieu. L’Être occidental peut rejeter Dieu.

(Je parle de l’Être et je le définis par Sujet.) La

Limite de l’étant à l’Être est difficilement perceptible.

Les outils d’analyse, de détermination peu fiables.

Est-ce l’aptitude basique d’accomplir des opérations

Primaires de l’entendement ? Ces opérations se conçoivent-elles

Avec de l’intuition sensible ? Au moyen des organes ?

571


III - Activités de l’Etre

Existence et Être en dehors des capacités de notre

Entendement des vérités inconnues mais vraies, de

Passé, de présent, de futur et d’ailleurs. Que vaut

L’Être pour juger et prétendre ? Que lui manque-t-il ?

De la perception ultra. Parviendra-t-il à une

Détermination suffisante de leurs essences et contenus ? C’est

L’additionnel ou la synergie entre les intelligences qui

Permettraient l’accession aux vérités échappées.

C’est l’utilité qui autorise la relation de l’objet

À l’Être, utilité économique, philosophique ou

Religieuse. L’être doit fixer l’objet qui fuit,

Le poser et le représenter, lui offrir des propriétés

Pour le rendre existant. La définition de son caractère

Le rend jugeable. Les limites exactes de la compréhension ?

*

“ Être ” comme présence se dévoilant ? Être définir

Par : ce qui est vivant ; et se dévoilant correspond

À l’évolution de l’être, c’est action du progrès, d’ou-

Verture de conscience. L’Être et ses modalités sont à

Définir à partir de leur rapport à l’entendement d’après

Kant.

572


I - La mort

L’Être vers la mort - la fuite ou le devancement ?

Transmettre la vie, laisser une œuvre pour accéder

Rapidement à l’extrême ? - Fuir la vie -, les drogues,

L’être vers la mort. L’attente du bon croyant...

Anticiper sur son futur, vouloir savoir, supposer.

Les outils religieux pour supposer. Les expériences para-

Normales. Les témoignages de vie après la vie. Ou

N’être plus rien. Anticiper, spéculer. La certitude

Du mystique. Qu’est-ce qui départage exactement

L’homme de l’homme ? L’athée du croyant ? À quelles

Raisons, deux pensées opposées certifient posséder leur

Vraie vérité ? L’un dit : limite, l’autre dit : éternité.

Est-ce finitude déterminée ? Simple acte biologique ?

Possibilité métaphysique, dimension autre de l’homme ?

573


II

La fuite. S’éloigner hors de soi. Fuir son squelette.

La crainte, la recherche d’un avenir. La formation,

La préparation à l’inconnu, à l’autre espace. Qui croire ?

La mort. Suis-je à chaque instant menacé ? Est-ce une

Finitude naturelle de la présence de l’Être ? Je

Vis donc je suis là. Serai-je ailleurs ?

La mort :

Preuve du temps. Heidegger écrit : L’Etre-pour-la- mort

Est la médiation indispensable pour passer de la

Temporalité comme structure unitaire des trois dimensions

Du temps à la temporalité comme ouverture de soi à soi

En tant que projet.

Ouverture de soi vers ailleurs,

En tant que projet ? Sera-ce l’au-delà, le néant ?

Le retour, la réincarnation ? La rétrospective ? Le progrès ?

Faut-il aborder le problème de l’immortalité socratique ?

574


I - L’A-près

La situation réflexive. La vie en boucle. “ Retourne à ”.

L’esprit rapatrié. Encore en bas ? Ce n’est plus : le trou

Mais la possibilité nouvelle au sein de l’existence.

Que disent les Guides ? Les prophètes ? Les hommes de Dieu ?

Sont-ils crédibles, et pourquoi ? La mort éclatante,

Belle, d’espoir, d’avenir, disent-ils. Qu’ai-je à perdre ?

Elle devient système, métamorphose, actions inconnues,

Espaces nouveaux, principes différents. Lesquels ? Lesquels ?

La surprise. Ou l’éternel rejet... Quelle valeur doit-on

Accorder au temps ? Les limites du temps ? L’immortalité !

Le pouvoir d’être constamment. Mais être différent car

Pensant, analysant avec un autre matériel. Le “ Moi ”

Subira des modifications liées à l’espace autre. Au soleil

De la mort, enfin savoir ! Je suis en sursis de curiosité.

575


II - En soi

Accéder à sa possibilité extrême, se pénétrer, s’ouvrir,

Tenter de percevoir ses propres limites, - se choisir,

Etre-pour-soi. Etre-par-le-monde toutefois.

Monde visible et invisible - de savoir, de compréhension,

De mystère. Le projet du progrès. Dans toutes les structures

De l’être ! Pure possibilité de liberté. Le dessein.

Pouvoir dire : Je suis. Je deviens sujet et objet de

Moi-même. J’accède à ma propre analyse. Ainsi ce sont

Les capacités associées au choix. L’être-dans-son-monde.

Est-ce singularité absolue ? Est-ce création unique

D’humain ? Pourquoi investir en soi ? L’apothéose avant

La déchéance fatale ? Élans et curiosité ? Comprendre,

Apprendre, appliquer, percevoir, désirer, créer, découvrir.

Quelles finalités ? Société, nature, spiritualité, liberté, Art ?

576


La question même

La transcendance philosophique : à la recherche de la

Vérité. LA VERITE. Conscience du vrai dans

L’édification de la connaissance. Moult disciplines :

Sciences, sciences humaines, sciences appliquées, psychologie,

Etc. La certitude fondamentale avec sujet analysant,

Et hors sujet c’est-à-dire, certitude universelle.

Évidemment, - problèmes avec l’intuition, la sensibilité.

Certains moyens peu fiables mais utiles toutefois. Jamais certains

Totalement.

Quelle est la question même ? C’est la recherche

De la vérité. Les faits psychiques ne sont que des micro-éléments

Propres à la nature du vivant. La psychologie pure pourtant...

Il faudrait du moins s’entendre sur le sens de ce terme.

L’outil que l’homme met à sa disposition pour comprendre,

Déterminer, certifier. Valeur de son outil, donc de son vrai ?

577


III

Le temps de croître et de mûrir, de changer le mécanisme

Interne d’extractions, d’associations de sons, d’idées,

Et des mots. Intelligence sans préparation, faiblement

Formée qui se dépense dans l’ivresse. Ne point rester

A demeure mais combiner avec autrui. Ce n’est pas

Uniquement un problème de langage mais d’outillage

Cérébral.

Le troubadour de l’artifice, l’employé

Métromaniaque de la feuille de papier. Vainement

S’imposer une sorte d’ordre, d’inspiration poétique ! Uto

Pie ! Aller se disperser, et oublier le chemin de sa

Raison. Non pas entraver l’œuvre ou le travail, mais

L’organiser, l’expulser avec logique et maîtrise.

Obtenir une possible harmonie d’ensemble toutefois,

Et l’habile artisan défera de nombreuses énigmes...

578


Procédé mental

Suppose et décide. Perçois autrement. Avance

Vers l’avenir. Bondis avec le verbe, et cherche

Ton progrès. Emprunte les mille chemins des hommes.

A l’aube de toi-même, à l’intérieur, l’esprit

S’éclaire lentement. Quand le monde pense, tu en

Profites. Nous implorons les Dieux, et avançons vers

L’inconnu. La consistance de ton Être ?

Penser c’est

Ajouter sur ce qu’aucun homme n’a pu supposer.

Encore pour le plus, est-ce l’évolution de l’Être ?

Le résultat pensé, la nécessité de l’expérience ?

L’objet contient la pensée de l’homme. L’on fabrique

Des pensées avec de l’expérience, de la mémoire, de l’ac-

Tivation, de l’association dérivée. Processus mental ?

579


Approches du temps

L’être en dehors du temps, dans l’intemporel.

Définissable par une qualité, le lieu. Etre et là

“ Je suis ” nulle part, est-ce possible ? Dans cette suite

D’instants ou de positions apparaissent ou

Disparaissent des suites à construire ou élaborées de

Passé ou d’avenir. En dehors de l’observateur. Y a-t-il

Irréversibilité des processus temporels ? C’est affaire de

Connaissance en physique et c’est pour demain ! Le temps en

Dehors de la sensibilité et de l’entendement humain.

Le temps avant la cosmogenèse. Qu’a accumulé l’énergie

Dans le dé à coudre ? Combien de temps cela a-t-il

Demandé ? Comment s’est formé celui qui a accumulé l’énergie ?

C’est encore le problème du Divin. Il manque de dimensions

Pour définir avec conscience vraie les sens du mot “ temps ”.

580


I - Le destin de l’Essence

Le destin de l’Essence dans l’homme : se purifier,

S’élever, croître. Aller au-delà par la dimension

Spirituelle. Il y faut tout d’abord : l’éveil

De la conscience qui s’apparente au doute. “ Si

Tu ne me cherchais pas, tu ne m’aurais pas déjà trouvé ”,

Dit le Fils. “ Y a-t-il quelque chose ? ” Si oui,

Tu me trouveras. Poussé vers un monde inconnu, différent,

Nouveau où les principes et les systèmes de valeurs sont autres.

Nul homme ne peut apporter son expérience, nulle méditation

Ne permet d’éclairer le mystère. L’heure, c’est la mort.

Le lieu, c’est ailleurs. Penser la nouvelle histoire à partir

Du Livre et des pseudo-témoignages non renouvelables, - affaires

De foi. Est-ce l’histoire pour l’autre lieu ? Et quelles

Garanties pour l’Essence si la métamorphose survient ?

581


II - Acte de foi

Le péril de l’Être - ce qu’il est - ce qu’il a fait. La

Culpabilité, le système de valeurs incompris, autre, nouveau.

Le Livre, permet-il la mise en garde ? Son mode

D’actions est-il compatible avec la vue de l’Être Suprême ?

A-t-il été requis, pensé pour accomplir un dessein ?

La crainte du jugement. Comment se construire dans son vrai

Qui soit le vrai de l’Autre, des autres ?

Quel était l’essentiel ?

Le nécessaire, l’imposé, l’obligatoire ? Comment se mettre

En garde ? Qui est l’avertisseur de la conscience ? Y a-t-il

Suffisance à sa propre lumière ? Que faut-il savoir ?

Est-ce l’élan de curiosité, l’énergie du savoir, qui

Offrira à la conscience le doute ? Car le péril est bien

La disgrâce auprès du Meilleur.

The key-solution était

La mansuétude et le pardon auprès du Sauveur acte de foi.

582


La recherche philosophique

Compréhension du monde, de la conscience et du

Rapport entre les choses. Sera-t-elle l’objectivité

De la raison ? Possède-t-elle une visée scientifique ?

Quelle est sa méthode de pénétration ? Elle étudie

Les phénomènes qui sont accessibles à la conscience, elle

Suppute sur les phénomènes inconnus mais possibles.

Valeur de la méthode ? Le vrai de la méthode.

Ce vrai est-il le meilleur ? ... Jusqu’à ce qu’un

Autre vrai lui soit supérieur. Cherche-le ! Trouve-le !

L’homme avec l’homme ; l’homme avec la machine ; l’homme

Avec Dieu ; l’homme avec l’aumône divine... certainement ;

Le chien avec l’homme ; le chien savant mais chien toutefois.

Les limites de la science, de la philosophie, de la technique.

Mais, en vérité, y a-t-il un autre choix ? Quelle visée ?

583


La pensée :

Élan d’action mentale possédant une charge. N’existe,

N’est opérationnelle qu’en synergie d’action avec une autre

Pensée. Alvéolé avec un autre alvéole. Nécessité

De groupement, d’association. N’a nulle fondation.

Éveil et disponibilité dans une direction incertaine

Pour un but inconnu. Nécessité de charge. Aller

Avec mémoire. Avenir aléatoire. Il lui faut de

L’appui, c’est-à-dire des congénères, autrui,

Autrui-dedans, autrui-dehors.

Elles s’organisent pour

Former une configuration. Leurs charges indiquent les

Marques : techniques, philosophiques, pratiques, spirituelles,

Etc.

Pour construire dans l’homme, l’homme avec l’homme,

Avec machines, puis société, civilisations, - évolution

Continuelle pour obtenir des objets nouveaux et utiles.

584


Le vrai philosophique

Le vrai de la philosophie comme prouvé, démontré,

Explicité avec langage, avec exemples. Vrai dans

Un cas précis. Nulle valeur universelle. Vérité de quartier,

De pays, de civilisation. Peut-être substance, ou

Axiome, ou indécidable.

La philosophie comme

Perception du sensible et non pas pure science de l’exact,

D’où son matériel, son aléatoire, ses autrements. CAD

Une interprétation avec du rationnel, avec de l’irrationnel.

C’est aussi : spéculation audacieuse sans fondement vérifié.

Mais il y a Descartes. Alors Science rigoureuse ? Quel

Crédit accordé à la subjectivité de la conscience ?

Faudra-t-il avancer en possibilités logiques ? Faut-il

Lui donner des règles, des carcans ?

Le vrai serait

Le vrai divin inaccessible à l’intelligence humaine, hélas !

585


L’audace spéculative

L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître

Possède un nuancier subtil ou contradictoire. Ad-

Met l’embrouillis, le marquant, le saut, le risque.

Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit

D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile !

Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa

Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis

Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller

Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer.

S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique.

Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant.

C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une

Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret

Et du réel pour un dessein de futur accompli.

586


Une sorte d’intuition

Ne sait, ne sait pas, suppose. Va voir, ça peut-être,

Avec points de suspension. Semble sortir. Perception

Difficile, indéterminée. Jaillissements internes de lumière.

Ou noir, - moins noir ; est-ce un ouvert ? C’est déjà

Audace et prétention que de parler de la sorte. Je

Dirais, à peine perceptible, peut disparaître à tout

Instant.

Pourquoi la conscience y croit ? Pourquoi demande-

T-elle à poursuivre ? Cela serait lié à son degré de

Curiosité, lui-même propriété de la masse cérébrale agissante ?

L’accumulation de neurones connectés engendre la volonté

De curiosité, qui elle-même essaie d’ouvrir des portes,

De déplacer des bornes, d’associer des incompatibles, de

Défaire du noué.

Étude biochimique du cerveau ? L’intuition

S’effacera derrière la compréhension du mécanisme cérébral.

587


Le retrait de la présence

Le retrait de la présence. Conscience de la

Représentation de l’ouvert, de l’extérieur. Analyse

Du degré d’utilité, détermination de la valeur.

Mise en garde pour soi-même. Après questionnements : refus.

C’est le retrait avec l’expérience. C’est donc : Le-non

Vers-l’homme, l’exclusion, le non au partage.

Pourquoi ?

La représentation extérieure est ordinaire,

Inutile, en perte de temps, de composants, de structures.

La valeur de l’analyse est fondée sur du vrai, du moins

Sur du vrai personnel. Aspire à autre chose. La Clairière

Est dedans. Pour un déploiement en soi. Une sauvegarde.

Volonté d’accéder à une autre expérience. Détermine

Son matériel de pensées, ses outils, sa façon, sa finalité.

Sans l’autre peut-on réellement être soi ? Répondre.

588


Valeur du principe

Valeur du principe. Trouvez mieux : je prends. Cherchez !

Détermination avec science et raison humaine. C’est son

Fondement. Mon vrai technique et scientifique. Mon rationnel.

Je puis démontrer, prouver du concret. Objets humains,

Hors de toute incertitude.

589


L’un et l’un

Le je, à moi seul, l’un et l’un. Encore “ l’être ”.

La cohérence dans l’analyse, le pouvoir de pénétration.

Introspection psychologique, désir absolu de comprendre

Le sujet : c’est-à-dire Soi. L’observable dans le temps,

Avec son langage, son espace, ses structures.

Comment

Analyser avec l’oubli, le manquant, le perdu ? Il faut

Couper, découper, penser, repenser, se lire, se comprendre,

“ L’être mesure en tant que lui-même son enclos, qui par là

Est enclos, en sorte que dans la parole il est ” écrit Heidegger.

Le langage permet d’articuler les combinaisons,

Les solutions, il offre la construction du parlé délétère.

Se montrer plus que se prouver - investigation pour comprendre.

À quelle finalité faut-il accéder ? Pourquoi ? Car le temps

Est compté ! Alors jouissance cérébrale ? Plaisir de l’intellect ?

590


Insister, c’est espérance pour l’esprit

Insistant, insistant, répétant, répétant, questionnant,

Je prouve que j’existe. Je suis tel. J’ai donc

Une forme de vérité, puis-je accéder au mystère ?

Si je suis, puis-je questionner sur l’inconnu, sur le

Je-ne-sais-pas ? Suis-je un pensant-errant ? Comment

Par quels mécanismes cérébraux, puis-je accéder au dévoilement ?

Je fabrique de la nouvelle vérité dans mon espace, créé

Par l’homme, pour l’homme. Je ne découvre pas toujours

De la dissimulation de la nature.

J’ai besoin d’insister,

De pénétrer, de savoir, d’avancer, pour l’intérieur, pour

L’extérieur, - élan mental, curiosité, envie, c’est

De l’énergie intellectuelle. Il ne s’agit pas de transfert

Sexuel - ou de quelque chose de cet ordre. Il y a volonté

D’aller au-delà du soi, c’est espérance pour l’esprit !

591


La négativité

La négativité, est-ce conscience réelle du vrai ?

Est-ce angoisse ? Analyse exacte de la situation !

Il n’y a pas brouillage, mais séparation, décision,

Volonté objective de concevoir le réel. C’est prétendre

Possible l’action de ces paramètres dans le futur. C’est

Spéculation de l’être lui-même, c’est manière de penser.

Dévoilement à soi de l’hypothèse plausible d’avenir.

C’est l’intégration du temps avec chemin caché,

pour prendre

Soin de se prémunir. A quelles lumières ? Perceptions délétères,

Assemblage de fragments, expérience ? L’être condense

Son vrai. Il est à lui-même certain. Le dialogue est clos.

592


Le Moi astral

Une sorte de Moi astral supérieur dans son essence

A l’être, qui perçoit et accomplit des pensées, qui capte

Par la sensibilité, dont les propriétés de précognition

Ne sont pas exclues. Sa volonté serait de tendre vers

La purification.

Subissant l’être, le sachant de

Valeur moindre. C’est une sorte d’élévation sur l’être,

Sur la pensée, sur l’homme.

593


Résonances VI

Acte supérieur

Acte supérieur, activité rejetée, bannie de la masse.

Ce que possède la clé pour comprendre, pénétrer, - pour le-dedans ?

Les poètes eux-mêmes se persiflent, ironisent et s’ignorent.

A ne pas comprendre pas B qui refuse C dont l’Ecole etc.

Pourquoi faire l’effort pour fabriquer l’image quand l’image

Apparaît splendide et belle, onirique, idéale sur l’écran ?

Construisez des clips poétiques - ils seront regardés. L’on

Vous dira ce que l’on en pense …

Ô l’inconnue, pour quelle sérénité,

Pour quelle essence de pureté, toi la méprisée, l’exclue,

Subiras-tu longtemps encore l’humiliation et le rejet ?

Iras-tu t’endormir espérant un autre règne ? Pourtant

Tu fus riche en langage, désireuse de ressources nouvelles,

Audacieuse dans tes volontiers d’aller outre !

Des hommes, le rejet éternel pour les causes perdues !

Ha ! L’ingratitude

594


La nouvelle inspiratrice

Désire autre chose - sans l’errance - avec la construc-

Tion. La logique, le décisionnel vrai. Assez de cette

Allure de jeune fille éplorée - : une athlète bionique

Courant le 100 mètres haies - avec vitesse et efficacité.

Fille enveloppée dans l’obscurité des dires impossibles,

En luxe et pauvreté d’habits, avec vices ou élégance,

Il faut donc penser une nouvelle inspiratrice, sportive,

Dynamique, agressive, belle, saine et blonde ! Actions !

Ou noire, pourquoi pas !

Etre-autre-chose de fort, de grand,

De crédible auprès d’autrui - le public méprisant.

Quitter le palais impossible - débordant de pierreries et

De poudres immortelles. Pénétrer dans le stade pour le

Challenge de l’intelligence et de l’audace, des spectateurs

Enthousiastes acclamant et payant pour la prestation !

595


Conscience et analayse

C’est perdu ! Trop d’écarts, trop d’hommes d’intel-

Ligence supérieure, en synergie d’actions. Que

Pourront les poètes avec leurs petites plaquettes de 30 feuillets !

Trois pets et trois pleurnicheries. “ Tirez-vous, jetez-vous,

Allez voir ailleurs ! ” Et ils y vont ! Mais il n’y a personne.

Qu’eux - qu’eux-mêmes - se repliant, étudiant leur nombril,

Prétendant encore posséder du génie !

Que faire ? Que faire ?

Ne pas critiquer, ne rien dire, mais s’autoproclamer

Comme dans un congrès du parti communiste albanais. Travailler

À temps partiel, le dimanche avec une formation d’instituteur

Ou autre … et prétendre rivaliser avec les exploits de la

NASA, de la Navette, - juger, comprendre le fonctionnement

D’une centrale nucléaire, d’un réacteur de la SMECA. Persifler,

Mépriser et dire : Quel imbécile, il n’a donc rien compris !

596


Le laboratoire de papier

Un poème est un laboratoire pour le langage, une

Sorte de risque chimique de combinaisons interdites,

Explosives, denses, nouvelles. C’est un outil pour faire

Avancer le génie de la langue.

Parfois bijou ciselé,

Objet d’art, de retour éternel, - moyen de fixation

De l’image mentale.

C’est également un outil d’extraction

De soi à soi, - pénétrer dans son inconnu, mixer, mélanger

Du matériel nouveau par l’apport extérieur.

De l’évolution de l’appareil intellectuel, du mécanisme interne

Pour élaborer le produit différent.

Recherche d’une

Équivalence de valeur avec les autres disciplines - se situer

Par rapport - être l’égal de … tirer autrui vers le haut.

Mais c’est utopique, car ailleurs il y a mieux - en plus fort,

Plus complexe, plus difficile, plus subtil, - comment leur dire ?

597


L’impossible ailleurs

Etre sans attachement pour apprendre à s’élever,

À sortir hors de sa chair, silhouette impalpable

D’esprit errant.

L’ombre dans le futur exil pour

L’autrement, le différent avec mémoire terrestre toutefois.

Pour quel soleil ? Quelle extase ? Quelles ténèbres ?

Un visage purifié qui m’entraîne, qui m’enveloppe

Et m’aime, et je m’enfuis avec ma vie mentale

À la vitesse du rêve.

J’offre encore cette poésie

Famélique, pleurnicheuse, sans complexité ni profondeur.

Telle est ma punition cérébrale de médiocre né.

Je cherche la blonde sainte, idéale d’extase,

Égérie immortelle, etc.

Qui sait le lieu, le lieu ?

Sans pesanteur, de légèreté déviée. Au seul souci

De s’éterniser pour un impossible ailleurs d’amour peut-être ?

598


Ce qu’il faut élaborer

Le autrement avec soi-même, ce qu’il faut élaborer.

Est-il nécessaire de comprendre ? N’y a-t-il pas une sorte

D’abord incompatible, impossible à percevoir ? L’être

Conçoit une possibilité risquée. Doit-il décider

Pour rendre cohérent sa recherche d’une harmonie

Compréhensible ?

Aptitude à assembler, à dériver, à

Organiser de la mémoire proche et lointaine sur un support

Sensible - énergie mentale qui agit. Est-ce là

L’un des fondements de la détermination de l’être ?

Faut-il de la clarté ? Et quelles formes d’intuition ? Pourquoi

Faut-il rendre manifeste ? Pourquoi montrer ? C’est la force

De la pulsion ou du désir qui impose à montrer.

Efforts pour conquérir, pour construire dans son Etant, savoir

Ce que l’on peut faire, les variables temporelles

Et l’environnement transformant constamment l’objet fabriqué.

599


La luminosité prospective

La luminosité prospective, - moment de chercher,

De découvrir - éveillée par la curiosité - aller

Au fond d’elle-même. Quelle est l’origine de cette

Volonté intentionnelle ? Pourquoi le Moi décide t-il

De se transcender ? Parviendra-t-on un jour à comprendre

Les mécanismes qui régissent l’acte de création ?

600


Husserl, Heidegger

Les impasses, les blocages, les cul-de-sac d’Husserl,

Les volontés de passer outre avec des difficultés extrêmes

D’analyse, de démonstrations vraies.

Les gains en biochimie

Du cerveau permettent de mieux comprendre les mécanismes

D’invention, de création, de pseudo-transcendance ;

Pour mieux savoir, mieux penser l’homme, faut-il la science

Ou la philosophie ? Ou la psychologie ?

Les remarquables

Définitions de Heidegger : Ici tout se retourne, ou encore

Temps : clairière du se retirer de la présence.

Les transformations arbitraires de la pensée - les volontés d’approches.

Le besoin de justifier un sens exact, est-ce encore possible ?

Mutation de la détermination par rapport à l’ancienne,

Nécessité d’une pluri-référence variable d’une situation.

601


L’action totale

L’action totale pour la pensée spécialisée ; la Vérité

Est une assise sur laquelle se pose une autre Vérité.

Spécialisation, car l’intelligence n’a pas le temps

De généraliser. Etre avec l’Autre, car le Moi seul

Ne peut presque rien ; c’est la synergie des Esprits

Qui engendre le progrès ;

Elle seule - possède du manquant ;

Parts de vérités ; elle et

Être implique :

Conscience pensante ; la vérité de l’être est essence …

Variable selon l’être ; elle est sa pensée pure.

Personnellement pure - certitude unitaire, non pas universelle ;

Le Savoir se prétend en soi-même ;

À quel degré de valeur

Peut-on considérer “ la Vérité absolue ” qui agit là en soi ?

602


Conflits, balancements

Il y faut du litige, de la discorde, une sorte

D’élan interne avec de la contrainte et de la passion.

Il faut étudier le cas. Voilà une possibilité offerte

À la pensée. C’est l’une de ses affaires. C’est une faible

Manière d’aborder le problème de l’investigation

Pour le Savoir.

Comment la pensée survient, est avant tout

Un problème biochimique. Les spéculations de Kant

Ou d’Hegel sont légitimes, mais elles sont de siècles

Passés avec faible science et ignorance totale du

Mécanisme cérébral.

603


Philosophie et …

Philosophie et environnement et degré de civilisation

Convient mieux que : Philosophie et Histoire. Histoire,

C’est : faits historiques tels que guerres, sacres royaux, etc.

Le philosophe face à l’Extérieur, propose toutefois un

Dialogue interne. Doit analyser la situation é-

Galement. Rapport d’extériorité. Essaie de

Déterminer le déroulement avec objectivité.

La Pensée

Se nourrit de faits extérieurs, les ingurgite, les recrache

Et tire son suc ;

la pensée active qui prend, sélectionne

Est apte à concevoir certains produits à certaines époques,

Elle exploite son expérience acquise, et connaît constamment

Un processus évolutif ou changeant d’après l’humeur, l’aptitude

Et l’environnement du moment.

604


Sublimations de l’étant

L’étant se dirige vers l’Etre par la pensée ;

Si l’étant accède à la Pensée Totale, il est dans l’Etre ;

Il a changé d’essence. Il a atteint le Concept absolu.

L’Etre atteint l’idéal métaphysique. La nature de

L’Etre est transcendé et peut s’apparenter à la divinité

Extatique ou pure dans son identité.

C’est un principe

Associatif de matériel fixé dans la mémoire qui permet

De passer du non-pensé au pensé. Se fait et se défait

Comme un nombre illimité de combinaisons avec des jeux de cartes.

Degré de luminosité intérieure, possibilité du Sachant ?

Ce qui apparaît de plus en plus clairement, est-ce du vrai ?

Pourquoi pas, si la certitude se déploie par la Science.

La vérité par la Science, par l’Art, par la Religion

Non renouvelable peut permettre d’accéder à la transcendance

Immédiate, et offre à l’étant le changement d’essence

Pour accéder à son propre Etre en contemplant l’Etre parfait.

(Cf. Les visions des futurs saints.)

605


L’Absolu

L’homme face à l’Absolu. Peut-il y parvenir ?

Peut-il se dépasser pour l’atteindre ? S’apparente-t-il

À Dieu ?

Il serait une sorte de porche final ouvrant

Sur le néant éternel et infini. Cet Absolu est

Relatif à nos capacités maximisées.

L’Absolu de

La fourmi sur une étendue d’eau. L’Absolu de l’homme

Voyageant dans le cosmos. L’Absolu de Dieu. In-

Déterminé - Indéterminable - Incomposé - Informe.

L’Etre - le Temps et l’Espace

S’apparente pas à un Dieu inaccessible.

Dans mon esprit, ne

606


Rassembler en soi

Rassembler en soi des possibilités choisies pour agir,

Pour obtenir la meilleure attaque et résultante finale.

Non pas mettre à sa disposition la totalité du

Matériel, mais offrir la sélection optimisée pour

L’action. Car il y aurait charge, usure et poids

Inutiles de l’intelligence.

Le péril de l’intelligence

Est encore la dissimulation et l’incapacité de mettre

À la disposition de la conscience les outils nécessaires

À l’élaboration de l’action.

L’étude doit définir

Les limites réelles de chaque individu : le ne-peut-aller-

Outre, est bloqué-cérébralement-à, sa-tâche-consiste-à :

La maximisation d’un volume de chaîne HI-FI ; la potentialité

D’une calculatrice programmée ; - limites de l’homme seul ?

Rassembler en soi, est-ce destin de l’être ? Qu’il

Le veuille ou non, l’homme est une autonomie. L’heure

De naissance, l’heure de mort prouvent l’autonomie.

Rassembler en soi ou se dépouiller - perdre -

Désassocier, ou désactiver, rejeter, oublier. Contraires.

607


Husserl

Husserl s’est-il réellement trompé ? Sa description

Des actes de la conscience est-elle réellement fondée ?

S’est-il égaré dans son analyse phénoménologique ?

A-t-il considéré par une représentation de points-source

Des images offertes à la conscience ? A-t-il été

Au-delà de l’acte psychologique, dans le fondement

Même de la perception, de la réception des faits mentaux ?

Par-delà la logique, est-ce une étude philosophique

Nouvelle qui est ainsi proposée ? Ou une étude biochimique

De l’imagerie des messages ?

C’est vouloir trouver l’origine,

L’explication fondamentale, pure, transcendante, cela

Nécessite une objectivité parfaite de l’analyste lui-même.

Comme se définissent les actes vécus ? etc.

608


Partenariat

Le mettre-avec, le avance-avec, ou encore

Structures invisibles se déployant par-dessus. Espèces

D’armures métalliques avec câbles souples permettant

De solidifier l’architecture de l’homme. Est-ce

La rigueur du poète, de l’artiste ?

Propre de gains ?

Sera-ce une certitude

L’industrie cinématographique est un

Mariage réussi entre la rigueur économique et l’audace

Artistique.

Devons-nous diriger notre pensée avec rigueur,

Liberté, audace maîtrisée ? Est-ce un savant cocktail

Selon l’adaptation à la situation du moment ?

Sur le

Chemin, en copropriété, du Moi-libre avec le Moi-pensant ?

609


Cérébralement différent

I

Transformer le mécanisme de penser. Délaisser une

Partie de l’identité passée et lui offrir ou lui imposer

Un système d’extraction ou de production autre.

Il ne s’agit pas de passer de l’homme à l’Etre,

Mais de reconsidérer l’appareil productif interne

De l’homme. Prétendre différemment les possibilités

De l’action humaine. Appréhender l’étant avec

Plus d’efficacité, d’objectivité, de réalisme.

Il ne faut pas nier l’éphémère, l’impalpable, le délétère,

L’intuition sensible, ou artistique, mais il faut mieux

Canaliser.

L’évolution dans la Nature engendrera-t-elle

Un homme historique nouveau ?

II

Etre ou la dérision de soi. L’un prétend au

Discours quand l’autre ne propose qu’un bavardage oiseux.

Méditons sur l’Etre, sur ce sujet insignifiant…

Emprunter la voie de la pensée, pourquoi pas ?

610


Faut-il s’en offusquer ? Quel éclairage, quelles vérités

Nouvelles les hommes réellement pourront-ils apporter ? Et pourtant !

C’est nécessité absolue pour l’humanité que de penser !

Apprendre, écouter, appliquer, tirer.

Optimiser la potentialité propre à chacun.

Ou mieux encore :

611


Progrès pour l’esprit

À la racine de la pensée. Les chemins du questionnement,

Avec plusieurs réponses plausibles ; l’obtention d’objets

Nouveaux engendrait de nouveaux questionnements ;

La solution vers une autre interrogation ; c’est la

Maximisation de nous-mêmes qui engendre le progrès.

Je prétends à des solutions - exemple : création d’un

Concept car, puis la voiture achevée, soi-disant

Parfaite, correspondant à un segment, à un besoin etc.

N’est pas si parfaite que je le prétendais - je repense,

Je transforme, je fais évoluer encore, - ainsi j’avance,

Et c’est progrès pour l’esprit.

612


Du primitif à l’ange

L’étant posséderait en soi l’origine du primitif.

L’évolution lente et progressive de la raison ou

De la conscience offrirait un devenir à l’étant

Qui essaierait de tendre vers l’Etre.

L’étant est dans l’ombre noire quand l’Etre est dans

La clarté parfaite. L’étant est dans la caverne

Quand l’Etre accède à la perfection de pureté.

Comment passe-t-on de l’Etant à l’Etre ?

L’Etre tire l’étant, veut le faire évoluer,

Progresser.

Du primitif à l’ange.

Il y aurait des phases de retour à l’étant, avec

Glissades, rappels, régressions.

Les possibilités subliminales ou transcendantales

Ne seraient accessibles qu’à une forme

D’élite intellectuelle.

613


*

Se destiner. À se promouvoir. Evolution des

Modes de l’être. Transformation lente mais

Continue. Avance en soi, accumule, construit.

Le déroulement d’événements pré-supposés, conçus dans

La logique du probable. Ce qui doit avoir lieu.

Prévoir du futur, s’y intégrer pour le : voilà-donc.

Si l’histoire a lieu par la volonté du destin personnel,

C’est que l’homme est libre. L’être se destine-t-il lui-même ?

C’est encore le problème de Dieu et de la Grâce.

614


Le Grand Etre

Surmonter son Néant, sortir la tête hors du gouffre.

La douleur de l’homme, c’est sa conscience infiniment faible ;

Son espoir, c’est d’ajouter et de transmettre. Car son

Faible est également un faible temporel.

Son destin est

Intimement lié aux autres, en raison de l’insignifiance de

Sa nature, à l’image de fourmis ou d’abeilles - le Social.

Comment la personnalité peut-elle se construire pour faire

Un Grand Etre ? Le développement, le déploiement intérieurs ?

De Gaulle.

“ Ceux qui ne sont pas d’un grand être (wesen)

N’aboutissent à rien quoiqu’ils œuvrent ”, Maître Eckhart.

615


Langage outre

Penser sans le langage en compressant le message,

À l’intérieur. La volonté de penser par la vitesse,

L’imperceptible, le fugace, sans le langage pour

Aller plus vite, pour se décharger du poids des mots.

Sur les fibres, dans les neurones, mettre des 1 et des 0,

Code digital. Parvenir toutefois à s’orienter, à

Œuvrer par la certitude vraie dans l’intuition ou la

Prescience. Essayer d’évincer cette sublime

Dimension intérieure qui est la langue, et communiquer

Outre.

616


Etre, pourquoi ?

Etre, pourquoi ? Le but ? La finalité ?

L’être, le temps et le résultat obtenu.

Etre avec quoi, par qui ? Grâce à qui ? Le

Rapport de soi aux êtres, aux choses ? Au visible,

À l’invisible.

Etre en présence d’être, et se

Suffire de soi. Ne pas chercher le dévoilement,

Ne pas donner, ne pas faire - se suffire - en

Son propre état - encore-le-même.

Est-ce incapacité de progrès, d’aller outre, de blo-

Cage ? Le encore-le-même engendre de la

Dégradation par rapport à la civilisation qui avance.

Le temps et le mouvement du progrès ; adviendra qui

Voudra - c’est encore de la race des faibles ; le

Laisser-la présence est une régression dans un environnement

En constance de changement, d’évolution et de gains.

617


La négativité

La négativité - ou la conscience du vrai - du réel.

La logique du conscient au-delà de l’enthousiasme,

Est-ce certitude absolue ? Où est l’audace, le risque ?

Cette part de rêve nécessaire à toute entreprise ?

La réflexion d’éveil pour penser, décider, balancer ?

C’est supposer rendre exact la détermination du

Contenu futur - c’est donc une projection - c’est

Analyse de projet. L’économique essaie d’annihiler

Le hasard dans ses actes. Le système bancaire y

Parvient-il ? Et l’homme dans ses choix d’actions ?

L’homme maîtrise-t-il ou pourra-t-il maîtriser son

Avenir ? Le lieu de l’avenir est-il en lui-même

S’il peut décider de son Destin ? Est-il lui-même

Face à l’Absolu ? - L’événement se trouve révélé.

Ce qui veut dire : que le pouvoir de l’homme est

Relatif - il est plus victime de son destin qu’il n’est

Apte à maîtriser ses actions quand bien même il se

Prévaudrait de son libre arbitrage pour décider et agir.

618


*

Le sens de la vie est-il d’accomplir des actions

Imprévues par l’homme, ou serait-il également

D’accomplir des actions programmées à son insu ?

- Je savais ce que tu allais devenir - peut

Prétendre l’Etre Suprême.

La discipline

La discipline peut s’interdire d’avancer dans l’erreur.

Le déplacement de la vérité. Le déplacement de la

Discipline. L’interdit d’hier, l’imposé d’aujourd’hui.

L’interdit d’interdire. Les espaces imaginaires de l’homme.

Son matériel créatif pour y parvenir. Le mélange,

L’exploitation d’autrui. La liberté de l’esprit.

L’utilité négative de la mathématique. Ne pas

Aller outre. Rester dans sa certitude - platitude ?

La censure et la critique de Kant. La poésie est

Un système d’illusion utile.

À pas certains, avec précaution, avec pure authenticité,

Sans sophismes, ni apparence trompeuse.

L’imaginaire faux peut induire sur du vrai.

619


L’inutile

C’était un inutile - une sorte de poète.

Disons un poète - qui reconstitue à sa

Manière l’ensemble des perceptions qu’il reçoit,

Une faible Essence de pensée, sans rigueur,

Qui travaillait avec de simples signes

Cherchant à se comprendre, à se méprendre.

Images stupides de perpétuelle médiocrité !

Il investissait dans de la pauvreté littéraire ! …

Que pouvait-il en espérer ? Le rejet, l’ex-

Clusion d’autrui - le moins-que-rien,

En vérité. Conscient que nul trésor

N’abondait en son âme, certain de l’échec

De son destin d’écrivain-fuyant, allant vers l’ombre,

Vers le néant de soi-même, du fond de l’inconnu.

620


L’Etre/L’étant

L’Etre, ou la sublimation de l’étant ; l’étant

Ordinaire, jouisseur, sexuel, à la recherche de

L’obésité physique, très MAC DO ; veut faire

De l’argent ; assouvir - expérimenter, exploiter

Planifier, aménager, cherche l’innovation ; l’étant

Néglige l’être, en fait sa part bouddhiste, spi-

Rituelle, appelle Dieu : l’inexistant - craint

La mort, veut la fuir - craint le temps - aime l’auto-

L’Etre veut s’épanouir dans son essence. Il y a donc

Le bien et le mal, l’Etre et l’étant. L’homme primaire,

Le primitif, vivant avec ses instincts, et l’esprit supérieur,

Autre, au-delà, cherchant le Lieu, le Fils, le Futur.

L’ombre de l’étant interdit la lumière de l’être,

L’être est la partie pure de l’homme qui veut s’éclairer.

621


ET QUELQUES-UNS...

622


BERGSON

623


Extraits Journal 78-09

Intelligence féminine

Bergson : “Bornons-nous à dire que la femme est aussi

intelligente que l’homme.”

celui de l’homme.”

Lozac’h : “A comparer le génie créateur de la femme à

Lozac’h : “La femme a le génie de la beauté.”

29 avril 1980

Grain de sel

Comment peut-on prétendre avec Bergson, du moins si j’ai

osé saisir son idée de la vie développée par Paul Valéry dans Ego,

Cahiers I Pléiade, p 117, qu’elle a pour fin ou pour loi la production

d’actions imprévues ?

Cela est ignorer la certitude de Dieu, et c’est concevoir une

réflexion dans un système athéiste.

Nulle action ne saurait être imprévue, mais elle a été

624


pensée, programmée, mise en prescience par l’intelligence du

créateur.

*

Quand l’homme construit une maison, bâtit un pont, ou

trace une route, il fait des études, des plans pour amener à bien cette

réalisation. La précision de Dieu dans l’infiniment petit lui permet de

certifier que tout événement a déjà été mémorisé.

Donc l’existence de Dieu détruit la loi de production

d’actions imprévues.

*

Henri Bergson s’attache assez souvent à démontrer le

mécanisme cérébral de certains comportements. Son intelligence est

remarquable, dotée d’une capacité d’analyse complexe et fine à la

fois. Mais, en l’espace de quatre-vingts ans, des progrès

considérables ont été réalisés dans le secteur encéphalique par la

biologie, la chimie, la connaissance des transmissions, des messages,

etc. Et ses réflexions ont forcément vieilli. Mais n’est-ce pas le prix

du progrès ?

625


Thêta

Peut-on pénétrer le commencement de Dieu ?

sa forme initiale.

Car il n’y a pas à dire : sa forme définitive ne peut pas être

Le Néant peut-il rester Néant ?

Est-il possible qu’éternellement le néant soit. C’est-à-dire

que jamais, jamais, jamais il n’arrive un événement ?

Comment un événement pourrait-il survenir ?

Quel événement ?

Quoi ? Quand ? Comment ? Dans quel espace ?

Peut-être que le néant et la durée engendreront la

fabrication d’un événement.

Comment peut-on faire disparaître l’univers ?

Puisqu’actuellement on a quelque chose qui existe... afin de s’en

retourner au néant ? Cela serait difficile...

Comment faire disparaître la matière ?

626


Bergson, p 276).

Le néant était d’abord et l’être est venu par surcroît. (H.

*

homme ?

Valéry se pose le problème du pouvoir - que peut un

Bergson étudie la modification sur l’état de conscience

- que se produit-il ?

Valéry dit : Que peut un homme ?

Bergson dit : Que se produit-il ?

Intelligence de Bergson

Comment fonctionne le mécanisme cérébral de Bergson

pour accéder à ce résultat ?

Je puis comprendre l’additionnel des coups

Je dis : A + A1 + A2 + A3 ... + An

J’imagine ou je vois l’élément permettant (mal) la

coordination entre A et A1 ; A1 et A2 etc.

J’en reste à A

627


Comment A, qui est paragraphe, par exemple.

Cela devient très vite compliqué. Alors comment ?

*

Intellectuels, polémistes, concierges de l’esprit, utilisent

leur énergie au service de la critique, de l’analyse, ne font que peu

avancer le schmilblick. Toujours prêts : Bosnie, Cancer, Zaïre, Boat

people etc. s’indignent ; sorte de conscience du peuple. Origine :

l’affaire Dreyfus - Zola.

L’intelligence, plus réservée, plus élevée, rarement

épidermique. Pense avec plus de retenue. Bergson.

l’Abbé Pierre.

Kouchner - Boyscout, toujours prêt ; c’est l’ neveu de

*

En vérité, le système de Bergson, me fait-il gagner du

temps ? J’en perds, car je m’entortille dans une analyse fine et

intelligente, mais complexe dans sa matérialité. Et je dois accéder le

plus rapidement possible à la Divinité.*

Quand je considère l’intelligence de Bergson, je me

demande où il en est actuellement au ciel. Sorti de son carcan de

chair, sa pensée associée aux autres pensées supérieures a dû

628


atteindre un beau sommet de conscience et de compréhension.

Complexité

La complexité est bien une forme d’intelligence, car quand

cela commence à se compliquer peu suivent, quand nombre lâchent,

abandonnent, ne peuvent résister.

l’accessible à tous.

Le quotidien des gens est le temps, le bonjour, le simplifié,

*

Paul, critique.

Ce n’est pas ça - Les Cahiers - il manque l’explosion du

chef-d'œuvre. Et pourtant toute la matière y est, semble vouloir

s’organiser.

Et il me dira : « C’est ça, mon chef-d'œuvre ! Car la matière y

est, et je l’ai organisée autrement, tu n’as donc pas compris ? »

Bergson est d’une dimension autre - D1 - D2. Pourtant Paul

fait des trucs que Bergson est incapable de faire, et s’il les avait faits,

il ne les renierait pas - exemple Le Cimetière - La jeune Parque - etc.

Sa stylistique en prose ?

629


Bergson a Valéry avec ses Cahiers, il a plus - quand bien

même il n’aurait pas développé tous ses sujets.

Mais il doit se méfier, car la sensibilité de Paul, sa

technique d’écriture, son mécanisme cérébral appliqué à la poésie - et

bien d’autres choses encore, font de lui une tête rare, et de qualité

supérieure.

*

La sélection de Bergson, son refus d’autoriser ses élèves de

prendre des notes - a rejeté de l’utile.

d’accéder au Nobel.

Cette même sélection lui permet de construire dix livres et

Cette sélection lui impose de choisir « l’intuition » comme

étant son cheval de bataille.

*

Intelligence : Sartre est un canon, Bergson est un missile.

*

Bergson possède une intelligence remarquable. Je relis sa

630


conférence faite à la Society for psychical Research de Londres le 28

mai 1913, concernant l’étude des phénomènes paranormaux.

Qu’écrirait-il aujourd’hui sur l’inexplicable, l’impossible à supposer,

sur l’audace intellectuelle, sur l’avenir du risque en vérité ?

*

PV. Nulle perception du paranormal, une sorte

d’insensibilité rationnelle et pragmatique.

L’ailleurs n’existe pas

Le paranormal est une invention

Les spirites sont des imbéciles

Le médium est un fabulateur, etc.

Puis Bergson, président d’honneur de la

Society For Psychical Research de Londres

Conférence du 28 mai 1913

Deux intelligences, deux aptitudes de perception totalement

opposées pour ce qui est des phénomènes inexpliqués.

*

Bergson a une intelligence de compréhension, d’analyses,

de perception. Mais il n’est pas un grand créateur. Accomplit-il des

actes d’autodestruction, de rejets, de suppression de possibilités ? Ce

qu’un Picasso a rarement dû s’imposer car il faut prendre, exploiter,

631


tirer, ne pas trop faire le difficile pour commencer un acte de

sublimation... Bergson n’est pas un artiste. Eût-il été apte de se

transcender pour accéder à un produit artistique ? J’en doute

fortement.

Intuition

des choses

Pensée anticipatrice - qui va de l’apparence vers la réalité

L’appréhension sensible - l’intellection pure

Aptitude hors de l’expérience ne nécessite nulle analyse

consciente

compression inconsciente de l’analyse

Perception insoupçonnée associée à la logique cognitive.

La pensée allemande propose : synthèse opérée par

l’imagination sur les bases d’une expérience sensible.

Permet le savoir par synthèse

Dans quelle mesure l’intuition détermine-t-elle le vrai ?

Peut-on se fier à son jugement ?

*

632


L’intelligence du synthétiseur apparaît plus noble que

l’intelligence du développeur, du lyrique car l’un contient la formule,

le principe quand l’autre n’est qu’un racontar fluide et fuyant sans

rationalité aucune.

C’est pourquoi l’on aime tant Pascal.

Bergson

S’oppose au Kantisme, se détourne de la philosophie

allemande, entretient des polémiques avec les philosophies antiques

et modernes.

Quelques affinités avec les Anglo-Saxons.

Berkeley, Spencer, James.

+ courant philo Maire de Biran à Ravaisson

+ Plotin

*

La précision - qualité et non la quantité-pensée rigoureuse

qui parvient à ses fins, il l’appelle une métaphysique positive fondée

sur des faits, et par suite progressive ; transporte la métaphysique sur

l’état des faits et de l’expérience.

633


Intuition

Posséder une connaissance d’un objet, totale ou en partie

sans contact avec l’objet, sans l’emploi de signaux ou de procédés

quelconques.

Certitudes immédiates, inexplicables, vérités anticipatrices,

compréhension complète et profonde (est-ce réellement possible ?)

C’est remettre en cause le système fondamental et universel

de l’apprentissage.

Critique : il y a une sorte d’explication identique et

douteuse qui rappelle étrangement cette théorie scientifique de la

génération spontanée où par miracle - rien dans le chapeau et hop ! le

lapin dans le chapeau ! offrait à l’analyste la crédibilité microbienne

immédiate.

Hypothèses

Le savoir peut être transmis par les gènes

par le principe de réincarnation

par une transmission inconnue au cerveau (charge télépathique de données).

La prescience exploiterait à merveille la qualité dite de

l’intuition, et serait une perception qui irait dans le futur proche pour

y chercher le temps qui va s’accomplir.

Le problème de la prescience est complexe, et nécessite de

634


mieux comprendre les propriétés physiques de la matière. Mais on

sait déjà que certains atomes et électrons ont la propriété d’aller vers

le futur ou de retourner vers le passé.

De là à intégrer le mécanisme opérant chez le voyant, il y a

un saut que les parapsychologues se sont empressés d’accomplir.

C’est un autre débat, c’est un autre problème.

*

Certitudes intuitives : fonctionnent pour la vérité

rationnelle, aussi bien que pour la présence des choses.

- Évidences dégagées de repères sensibles ou perceptibles.

Chez moi, il pourrait y avoir des fragments d’intuition, des

bouts de vérités, à l’exemple du chercheur qui aurait la révélation

d’une partie d’une découverte.

Camille Pernot

« Selon Bergson, la philosophie ne consiste pas en une

œuvre particulière, portant un nom et opposée à d’autres œuvres du

même genre, mais, parce qu’elle est positive, elle est, comme la

science, une œuvre collective à laquelle chaque chercheur, s’il en a

les capacités, apporte sa contribution et dans laquelle les résultats

635


obtenus, toujours partiels, s’additionnent [---]

[---] L’intelligence est avant tout la faculté d’établir des

rapports et de les varier indéfiniment. Son opération principale

consiste à produire du nouveau par le réarrangement d’éléments

préexistants. Son cadre fondamental correspond à la propriété la plus

générale de la matière, à savoir l’espace homogène infiniment

divisible, décomposable et recomposable à volonté. Ses instruments

par excellence sont les idées abstraites et générales ainsi que de

donner une apparence de fixité à ce qui, en fait, ne cesse de varier. Le

langage dont la fonction est de communiquer, c’est-à-dire de

transmettre ce qui est ou peut devenir commun, en est le produit et

constitue, en même temps, un moyen qui en accuse les traits ».

*

Bergson réécrit La loi de la relativité

Il ne dit pas “ Je suis plus. ” Il dit : “ Je prétends avoir compris.

Tel est le maximum de la connaissance du moment - j’y suis. ” Mais

il pourrait également tenter de proposer un système autre dans le

déploiement de l’intelligence, des ressources, etc.

Il ne participe pas à la fabrication de la bombe.

*

636


Très intéressant fragment extrait de L’évolution créatrice de

Bergson concernant sa définition de l’intelligence. Je la recopie ici :

La fonction essentielle de l’intelligence sera donc de démêler,

dans des circonstances quelconques, le moyen de se tirer d’affaire.

Elle cherchera ce qui peut le mieux servir, c’est-à-dire s’insérer dans

le cadre proposé. Elle portera essentiellement sur les relations entre

la situation donnée et les moyens de l’utiliser. Ce qu’elle aura donc

d’inné, c’est la tendance à établir des rapports, et cette tendance

implique la connaissance naturelle de certaines relations très

générales, véritable étoffe que l’activité propre à chaque intelligence

taillera en relations plus particulières. Là où l’activité est orientée

vers la fabrication, la connaissance porte donc nécessairement sur

des rapports. Mais cette connaissance, toute formelle de

l’intelligence a sur la connaissance matérielle de l’instinct un

incalculable avantage. Une forme, justement parce qu’elle est vide,

peut être remplie tour à tour, à volonté, par un nombre infini de

choses, même par celles qui ne servent à rien. De sorte qu’une

connaissance formelle ne se limite pas à ce qui est pratiquement

utile, encore que ce soit en vue de l’utilité pratique qu’elle a fait son

apparition dans le monde. Un être intelligent porte en lui de quoi se

dépasser lui-même.

Il se dépassera cependant moins qu’il ne le voudrait, moins

aussi qu’il ne s’imagine le faire. Le caractère purement formel de

l’intelligence le prive du lest dont elle aurait besoin pour se poser sur

les objets qui seraient du plus puissant intérêt pour la spéculation.

637


L’instinct, au contraire, aurait la matérialité voulue, mais il est

incapable d’aller chercher son objet aussi loin : il ne spécule pas.

Nous touchons au point qui intéresse le plus notre présente

recherche. La différence que nous allons signaler entre l’instinct et

l’intelligence est celle que toute notre analyse tendait à dégager.

Nous la formulerions ainsi : Il y a des choses que l’intelligence seule

est capable de chercher, mais que, par elle-même, elle ne trouvera

jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les

recherchera jamais.

*

J'ai trouvé dans un ouvrage de Jean-Jacques Antier - Le mysticisme féminin -

tout un endroit consacré à la pseudo-conversion d'Henri Bergson. Lui et sa

fille auraient eu des visions de la Vierge Marie. Je reproduis ici le

témoignage de sa fille Jeanne rendu par Jean Guitton.

" Lorsque nous étions boulevard de Montmorency, à Paris, j'avais neuf ans,

j'étais dans la salle à manger, j'ai vu soudain devant moi une forme mince,

très blanche, avec une tête de femme, une belle chevelure. C'était

merveilleux, merveilleux... Encore, le lendemain, le surlendemain...

Longtemps après, je m'en ouvris à mon père. Il me dit qu'il avait vu la même

chose, mais avant moi. Il me demanda de n'en point parler à ma mère, qui

n'avait rien vu. A ce moment, je n'avais aucune religion. Je ne savais rien du

catholicisme. Plus tard après ma conversion, je m'en ouvris à un prêtre qui

me dit : " C'est un signe pour ceux qui, plus tard, sont appelés à se convertir.

" Quelques jours après la mort de mon père, je m'ouvris à ma mère de mon

638


intention de me convertir au catholicisme. Elle me répondit : " Ton père me

l'avait dit. Tout ce que tu feras me rendra heureuse. "

" En parlant de cette vision, Jeanne Bergson articulait avec beaucoup de

force ( elle qui sourde et muette ) les syllabes de c'é-tait mer-veil-leux, merveil-leux."

Jean Guitton rapporte que Georges Cattaui lui a raconté que Mlle Bergson, le

soir de sa confirmation, lui avait fait le même récit. Elle avait ajouté quelques

précisions. La salle à manger où elle se trouvait était une ancienne chapelle.

La "Dame" lui avait mis sa main sur l'épaule, ce qui lui avait donné une

impression de fraîcheur. Bergson avait dit à sa fille : "Je l'ai vue aussi. C'est

la Sainte Vierge. N'en parle pas à ta mère."

"Je conclurai ainsi : tout se passe comme si la Vierge Marie, dans une

ancienne chapelle du boulevard de Monmorency, était apparue plusieurs fois,

sous forme d'une femme enveloppée de lumière, à Bergson et à Jeanne

Bergson, indépendamment l'un de l'autre ; et comme si ce phénomène

mystique avait été la Source de leur double conversion au catholicisme, la

Source, aussi, de l'inspiration (secrète) de Bergson et de tout ce qui est sorti

dans le monde de cette inspiration."

*

Bergson : "Lentement mais inexorablement l'humanité devient

meilleure."

639


*

L'intellectuel n'est pas celui qui caquette, qui parle, qui est interrogé sur

tel ou tel média. L'intellectuel est celui qui ajoute - qui élargit le

champ mental de l'humanité, et je pense à Freud, à Nietzsche, à

Trotsky, à Husserl, à Heidegger, à Bergson. - Ce sont des

intelligences qui pensent - et non pas des êtres réactifs aptes à

s'exprimer avec talent le plus souvent sur tel ou tel sujet d'actualité.

Demain l'intelligence ne pourra plus être individuelle. Elle sera collective

avec mille, dix mille âmes qui penseront ensemble et qui géreront un

projet d'évolution humaine.

*

C'est le Bergson de l'intelligence, de pureté cérébrale qui m'apparaît ici.

Ce n'est pas le contenu de ses applications qui semblent prévaloir - c'est

avant tout sa capacité intellectuelle pure - celle de l'homme savant et de

l'homme sachant.

Il propose ses concepts et sa pensée semble infinie. C'est le Bergson des

intuitions cherchant des applications épurées qui prévaut en l'instant.

*

Que restera-t-il de Bergson ? Essentiellement une intelligence supérieure qui

se situera entre Valéry et Pascal dans le degré de compréhension et de

spéculation raisonné.

640


Et le fond Bergsonien, qu'en est-il ? Bergson n'a pas ouvert de nouveaux

espaces philosophiques à la manière de Nietzsche ou de Husserl. Non. Il

s'assume et se prévaut d'être un fin analyste référentiel.

Il s'est situé dans un autre temps en considérant son être-soi. L'importance de

la sensibilité y est considérable.

*

Et puis Bergson, hautement supérieur et très clair.

Derrida - analyse et décortique de manière complexe. Tourne autour. Fait

avancer le concept avec l'art même de dire ou d'écrire.

Durée et Simultanéité

*

Bergson a-t-il voulu rivaliser avec Einstein ? Philosophe, grand philosophe

certes, mais physicien était-ce possible ?

*

L'intelligence de Bergson - l'interdiction de prendre des notes en cours -

quelle erreur ! Quelles pertes ! Car ces applications dites de second ordre

possédaient toutefois des contenus riches.

641


*

Etre intelligent : oui, on élabore, on échafaude, on suppose, on suppute,

pense à un certain niveau.

ou Bergson.

Mais de la pénétration supérieure, il n'en est point. or il faut être Aron

Il n'y a aucun moyen permettant de passer d'intelligent à très intelligent.

C'est génétique. La formation n'aide en rien.

Bergson Cours, PUF, Paris, 1992 Correspondances, PUF, Paris, 2002

*

642


ALAIN

643


Autrefois le policier sermonnait l’ivrogne et tentait de le

convaincre de ne plus boire : douce folie ! Comment arracher les

vices et les mauvaises habitudes de l’homme qui titube ? Raisonner

de cette sorte, c’est prétendre...

[Par Alain]

Alain - Recherche

La passion du jeu est souvent le remède que va chercher

l’ennui supérieur. Mais il faut dire que toute passion enferme un

ennui des autres choses, et par décret aussi comme on le verra.

Considérons ici les jeux de hasard, où l’on risque tous ses biens.

*

Le génie

Le génie est rarement cette impulsion inexplicable qui

surgirait d’un inconnu créatif dont on serait l’instrument et en même

temps la victime passive. Le génie n’est pas seulement le médium

entre un inconscient qui dicte et une feuille de papier qui reçoit des

informations. Je dis feuille de papier, mais j’entends aussi bien le

maillet du sculpteur, le pinceau du peintre ou le piano du

compositeur.

644


Je pense que l’artiste se nourrit de toutes sortes

d’informations qu’il ingurgite, avale, assimile, consciemment ou

inconsciemment, je prétends que son cerveau travaille et peut lui

enseigner une manière, un tour, des refus, des choix de combinaisons

qu’il aura vite fait d’utiliser pour appliquer son principe de création.

Alain dans ses Éléments de philosophie tente dans son

chapitre X du quatrième livre de mieux cerner la spécificité du génie.

Il lui accorde une facilité dans l’exécution, une vitesse et une

précision rares. Il y voit la marque de la spontanéité dans

l’improvisation. D’après cela, la raison et la mesure, la maîtrise de soi

seraient assez éloignées de la définition qu’il pourrait revêtir.

Ne faut-il pas au-delà de cette difficulté certaine à

comprendre le mécanisme fondamental de la création humaine, y voir

une association entre une impulsion cérébrale et mémorisation

d’expériences qui combinées l’une à l’autre permet d’engendrer un

acte inventif de qualité supérieure ?

Comprendre comment fonctionne le cerveau sublimé, estce

réellement nécessaire ? Qu’est-ce qui sépare Picasso d’un enfant

de six ans ? C’est un rapport de 1 à 1 milliard pour ce qui est de

l’aptitude à peindre. C’est la bille et la planète. Comprendre la bille

n’est pas un échantillonnage suffisant pour comprendre la planète ?

Pourquoi s’intéresser à la sublimation de l’artiste ? N’est-ce

pas plus raisonnable de tenter de savoir comment fonctionne ce

645


cerveau humain ? C’est peut-être la machine la plus extraordinaire

mise à la disposition de l’homme. C’est un instrument bien plus

complexe encore que la meilleure de nos navettes spatiales, car son

tableau de bord nous est à 90 % inconnu.

Philosophie

Comment construire un homme ?

Utiliser le langage humain pour raisonner, c’est employer

l’appréciation de l’œil pour déterminer les distances. Quoi de plus

impur que le langage des mots ! Et l’on voudrait utiliser un

instrument si imparfait pour défendre des raisons, pour annoncer des

vérités philosophiques, pour convaincre et prétendre détenir la

certitude !

Le bon sens est encore de s’abstenir et de faire preuve de

modestie dans l’emploi du langage, puisque ce dernier est composé

de mots qui sont des variables de valeur dont les définitions diffèrent

selon chaque individu.

Il faut donc se mettre d’accord sur le sens, sur la valeur des

mots que l’on emploie. Et cela n’est pas chose aisée.

646


Méthode d’adolescent

Je doutais de la morale et des vérités et de la foi. Pourtant

elles avaient été les toutes premières à nourrir mon esprit, et à lui

servir de créance. Je prétendais qu’en toutes mes opinions, je pouvais

librement juger au-delà d’une certaine norme et d’une certaine raison.

Je compris l’utilité de converser avec les hommes plutôt

que de rester enfermé longtemps en soi-même. Je ne fis autre chose

que de me nourrir de spectacle de la vie et de travailler avec mes

yeux, tachant d’y être un habile observateur plutôt qu’un déplorable

comédien.

Je pouvais de cette sorte remettre en cause grand nombre

d’informations reçues qui donnent toujours l’occasion de commettre

des erreurs, et je parvenais à me corriger.

Il va s’en dire, que je ne tachais pas d’imiter les sceptiques

qui toujours en sont à douter. Non. J’essayais de construire lentement

selon un procédé de certitudes indéniables et de m’y fixer comme

structures de base, ou d’architectures métalliques.

Et je prétendais obtenir des gains de vérité assez certains.

Ces constructions ou ces avancées raisonnées et claires me

permettaient de substituer à des premières “ certitudes ” douteuses,

d’autres informations plus fondées et plus réalistes.

647


J’ose employer cette image : je défaisais certains pans de

mon habitation, et reconstruisais avec plus de ciment et de meilleures

briques.

Question

Recevoir des informations fausses pour véritables, et ne

pouvoir dans des principes si mal assurés discerner l’erreur du certain

; comment parvenir à se défaire de tous ces mauvais fondements et

comment reconstruire un principe de certitude tandis que la méthode

afin d’évaluer, de peser ou de prétendre savoir peut s’avérer être

inexacte ?

*

Les propos d’Alain portent souvent à discussion. Il lui faut

en convenir. Les éléments employés pour défendre, prouver, réfuter,

sont soumis à la loi du langage, du doute, de l’élévation, de la

spéculation. “ Ca se discute ”, se contredit dans la bonne bataille du

parler philosophique.

Et c’est pourquoi je lui oppose un Pascal, un Descartes, un

Voltaire, un Rousseau plus sûrs, plus vrais dans leur démonstration,

dans leur raison et leur bon sens. Mais l’art d’Alain réside aussi dans

la finesse de son discours, et c’est autrement. Voilà pourquoi

j’apprécie énormément cette intelligence de touches et de finesses.

648


*

Les Dieux paraissent sans avertir et aussitôt s'enfuient.

Saison de l'esprit Avant-propos Alain

*

L'idéal et le fait - Alain - Minerve ou de la Sagesse

Apprentissage réussi d'Alain avec les chiffres et l'équilibre littéraire.

Certains grands écrivains - Gide, Celan, du Bouchet - les ignorent. Mais

est-ce toujours utile ? Produire, penser, déplacer, faire évoluer l'écriture s'imposent

à d'autres raisons.

649


FREDERIC NIETZCHE

650


Les applications de la pensée de Nietzsche sont détestables.

*

"Que dit ta conscience : tu dois devenir ce que tu es." F. Nietzsche

*

( Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé.

Qu'avez-vous fait pour vous dépasser ? Ainsi parlait Zarathoustra F

Nietzsche)

*

194 Trois penseurs égale une araignée.

Devant toute secte philosophique, trois penseurs se suivent dans

l'ordre que voici : le premier secrète le suc et la semence, le deuxième en tire

des fils et en tisse une toile artificielle, le troisième guette dans cette toile les

victimes qui viendront s'y prendre - et cherche à vivre de la philosophie.

Nietzsche Humain, trop humain II

Syllogismes de l'amertume

Cioran : " Nous mesurons sa fécondité aux possibilités qu'il nous offre de le

renier continuellement sans l'épuiser.", parlant de Nietzsche.

651


*

La puissance et la force de Nietzsche - son génie.

Faut-il rechercher une volonté de puissance, une augmentation de sa

conscience ? Car il s'agit encore d'apprendre à mourir, de se préparer à

l'Autre Monde, à l'autre espace là-haut, tout à côté. Que pourra-t-on espérer ?

Quels y seront les devoirs et les droits ?

*

Ou bien l'on se suffit de niaiseries et de banalités, ou bien l'on cherche à

toujours forcer sur soi-même pour ajouter quelque chose à son intelligence.

Et c'est affaire de choix, de désir ou d'aptitude créatrice.

Les uns et les autres.

Certains le peuvent. D'autres non.

Les esclaves et les maîtres. Les serviteurs et les décideurs.

De quel bord êtes-vous ?

Ne te satisfais jamais des éloges d'autrui. Qu'importe ce qu'ils peuvent dire !

Qu'importe leurs propos ! Il y a qui tu es et ce que tu dois faire. La critique

d'autrui n'est pas référentielle.

Si elle t'accuse, nourris-t'en.

652


Si elle te caresse, rejette-la.

Si l'on te comprend, méfie-toi. Tu n'es pas au-delà. Tu es accessible donc

passable. Dans peu de temps tu seras dépassé.

L'on dissimule totalement ses opinions et c'est affaire de civilités. "Qui

procède autrement ne connaît pas le vrai du monde", écrit Nietzsche.

Rechercher la louange d'autrui, voilà qui est ridicule. Savoir se détester est

preuve d'avancement.

Nourris-toi de ta propre haine et ajoute sur ta personne. Là est ton gain. C'est

la seule possibilité de progrès.

Atteins ton maître et dépasse-le. N'aie crainte, il comprendra. Tu l'aimeras et

il t'aimera.

Se complaire de soi dans la solitude est une bonne chose. Mais se régénérer

dans autrui pour s'enrichir après sélection permet d'ajouter sur son

expérience.

*

Toujours plus avant

Au-delà de soi-même !

Pour soi, pour les hommes, pour la civilisation.

653


Donner à autrui est une belle chose, mais Autrui n'est pas toujours capable de

recevoir ce qu'on lui donne.

*

" Se rendre superflu, voilà la gloire de tous les grands. " Friedrich Nietzsche.

Certains refusent - restent en eux - poursuivent leurs œuvres et leur travail -

les sauvages ! -

Les princes, les politiques, les célébrités craignent de ne pas exister sans

autrui.

Qui a atteint l'exceptionnel peut encore se soucier d'aller outre, et n'a que

faire de ce stupide tra la la.

Des grands mystiques repliés sur eux-mêmes.

*

Nietzsche : deviens ce que tu es.

Jésus-Christ : fais de même.

*

On conçoit parfaitement qu'une société ait une telle

conscience de sa puissance qu'elle puisse s'offrir le luxe le plus noble

654


qui soit, - laisser impunis ceux qui lui ont fait tord. " Que m'importent

après tous mes parasites ? " pourrait-elle dire. " Qu'ils vivent et

prospèrent : je suis bien assez forte !" La justice qui a commencé par

le " tout peut être payé, tout doit se payer", finit par fermer les yeux

et par laisser courir l'insolvable - elle finit comme toute bonne chose

sur terre, par se détruire elle-même.

La généalogie de la morale Nietzsche

*

As a curiosity it can be mentioned that the famous english

philosopher and mathematician Bertrand Russell sometimes

interpreted Nietzsche's overman as a person with an IQ of at least 180

(Actually Russell considered himself to have this IQ!). I read in some

paper that Einstein , regarded as the prototype for a genius, may

"only" have had just above 160 .

*

Certains naissent posthumes - Nietzsche

*

Le premier peut être une malédiction

Ecce homo

Frédéric Nietzsche

655


Car c'est par là seulement que l'homme peut avoir de la grandeur...

Je doutais de plus en plus de mon aptitude, et ne savais plus si le sot animait

mon cerveau ou si l'être supérieur se répandait encore dans mon âme avec

délectation.

*

Qu'il est bon de ne pas avoir femme, - de ne pas s'entendre dire : "- Comment ?

Tu bois encore un verre de vin ! Il est trop tard : cesse de travailler et viens me

rejoindre. Cela ne te servira à rien ! Pour quelle gloire, prétends-tu exister ? Tu

es peu, tu es mon époux et ton salaire ne saurait me suffire. Aime-moi. Aimemoi

plus tendrement mais jette tous ces philosophes qui fatiguent ta cervelle

avec des propos incohérents. Kafka abrutit tes méninges et Nietzsche est un

dépravé nourrissant Hitler. Quant au Marquis de Sade, je ne pouvais supposer

qu'il était aussi vicieux !"

Et là dans la chambre vide, il faut supplier et gémir, soupirer d'extase pour

quelque muqueuse féminine inutile et prétendre que la finalité de l'existence

humaine s'opère entre les draps et les couvertures avec des sueurs sur le front

et des gémissements plaintifs auréolés d'orgasmes et de suppliques serviles.

*

Nietzsche constamment au troisième degré. Il est extrêmement fort.

656


*

Il se prétend connaisseur et il juge ! Faut-il s'en soucier ? L'épiderme cérébral

de l'autre, s'avère-t-il indispensable ? Nietzsche écrit dans Aurore :

L'enthousiasme ou le ravissement devant une chose ou un homme ne sont

pas des arguments : la répugnance et la haine n'en sont pas d'avantage.

*

Newton et Nietzsche n'ont jamais connu de femmes : suprême sagesse

d'homme !

*

- Tu es seul !

- Les égoïstes sont les plus grandes exceptions, écrivait Nietzsche.

Etre égoïste, c'est produire par soi, pour soi. C'est comprendre et appliquer.

Mais c'est également être capable de donner plus tard ou ensuite quand le

travail est prêt ou opérationnel.

Donc être égoïste, c'est une phase première pour agir, penser et pourfendre.

La finalité étant d'offrir, de donner.

*

Deviens qui tu es

Nietzsche

657


Avant d'être, j'étais Jésus-Christ

Je suis l'Autre Lozac'h 78/79

*

Acheter Nietzsche dans une autre collection, c'est le revisiter - c'est le relire

autrement - c'est donc trouver de nouveaux angles, des effets différents - c'est

en vérité le repenser par le miracle de la traduction. Et de splendides vérités

apparaissent encore !

Nietzsche, psychologue également : "Tu veux attirer sa sympathie ? Montretoi

embarrassé devant lui." - Mauvaises pensées choisies -

Ô Nietzsche, oui

Ô Nietzsche, oui, les poètes caquettent et sont femelles en

chaleur et femmelettes. Très peu ont de l'esprit. Trop émotifs peutêtre.

Dans l'immense néant où le poète s'abandonne, il peut

parfois jaillir, à force de songer, des révélations sublimes ou

ténébreuses.

Tout permet d'accéder à la vérité, au but final, et de l'amas

de pierres peut naître la solide construction. La brume dispersée,

laisse parfois apparaître le palais. La pure certitude se conçoit dans

658


les masses de brouillards et resplendit lentement.

Le Verbe se nourrit de sa blanche substance. Il est le frère

de Dieu. Lui seul peut nous instruire. Et ainsi l'on accède au savoir

élevé.

Parmi l'ombre terrible et l'horreur de son vice, un poète

inspiré atteint la lumière et contemple souvent les sphères

merveilleuses qui trônent dans l'espace.

*

Je ne parviendrai, hélas pas à dégager un principe philosophique ou de nouveaux

concepts de pensées. Tout se situe dans la poésie et dans ses applications. Mais de

réalités cérébrales inédites, il n'en est point.

Il est quasiment impossible de trouver un poète apte à produire une œuvre

philosophique, et la situation inverse ne s'est jamais réalisée non plus - à l'exception

de Voltaire et de Nietzsche qui étaient toutefois de bons poètes - on ne connaît pas

de grands poètes aptes à produire des objets philosophiques. Paul Valéry a toutefois

composé ses Cahiers, et nombreux sont les poètes à avoir publié certains essais.

Mais ceci ne s'apparente pas à de la philosophie. Nulle haute réflexion n'a jamais

été engendrée.

*

659


indispensable.

Je dois acheter Nietzsche. Ses inédits. Nietzsche est cher mais

*

Nietzsche s'interroge sur le poète/menteur. Mais le poète ne peut être

que menteur. Il ne saurait dire ou tirer la vérité de ses écrits ou de ses applications.

Il doit aller outre, extrapoler, mentir, exagérer, forcer le vrai, en proposer un Autre.

S'il écrit ce que voit tout un chacun, cela est facile. Il doit écrire

l'impossible, l'interdit, l'aberrant, l'absurde.

demain une

certitude inattaquable.

Le paradoxe de cette vérité : le nouveau vrai proposé autrement sera

*

Nietzsche - extraordinaire source d'énergie cérébrale –

Différentes éditions

*

Il m'arrive parfois de lire dans différentes éditions l'ouvrage d'un même

auteur. J'en ignore la raison - est-ce la pagination, la présentation, mon visuel il se

peut ? - Mais le contenu du livre m'apparaît bien singulier. Certains endroits sont

en pleine lumière quand d'autres sont plongés dans l'ombre.

660


Je pense à Tel quel de Paul Valéry Points/Livre de poche contre Pléiade,

à Ecartèlement de Cioran qui est une synthèse de plusieurs ouvrages, à Mauvaises

pensées de Nietzsche qui est également une réduction de ses réflexions ou encore à

Blaise Pascal quand ses Pensées sont systématiquement numérotées.

Je relis un ouvrage et semble le découvrir à nouveau. J'en tire un grand

profit : exploitant des contenus inédits à ma personne, je puis accompagner mon

inspiration avec des produits d'écriture innovants - du moins, je le prétends... Qu'en

est-il réellement ?

*

Nietzsche propose la vérité. Et c'est XIXe.

À quoi s'intéresse-t-on aujourd'hui ? À la Dé-structuration ? Mais Derrida, c'est

loin, non ?

*

Je vois au-devant de vous, écrivait Nietzsche et il ne mentait pas.

*

Nietzsche est un génie qui me sidère.

*

661


Nietzsche

Vive croissance, volonté de trouver et d'appliquer, grande incertitude

concernant la qualité des applications puis développement avec capacité assez

surprenante et expansion ~ belle expansion ! Dès lors, le cerveau vieillit, rature,

n'est plus apte à gicler, à expulser sa semence cérébrale. Il reprend, récupère,

radote, prétend avec un Autre - veut certifier mais n'est-ce pas déjà trop tard ?

N'est-ce pas le fait de la condition humaine, en vérité ?

662


JEAN-PAUL SARTRE

663


"L'utile c'est l'acte par lequel la finalité est préétablie."

Sartre. (Baudelaire)

"Le travail, une pensée imprimée dans la matière."

Sartre. (Baudelaire)

Et les services ?

Ph

L’en-soi n’a pas d’avenir. Peut-il s’apparenter à une sorte

de mémoire satisfaite et amorphe ? Est-il possible de prétendre

qu’une partie du Moi, déterminable se suffirait d’une situation

répétitive ou constante ? L’avenir n’existerait ou ne trouverait son

essence ou sa justification comme complément d’un manque du

présent (J.P. Sartre).

Un esprit curieux a du manque (Jeunesse)

Un esprit fatigué n’a pas de manque (Personnes âgées), ne

se nourrit que de son passé.

Une société primitive paradisiaque, (des Iliens - Tahitiens

etc.) n’a pas de manque (satisfaction des besoins, non-recherche de

besoins nouveaux), elle n’a donc pas besoin de rechercher de l’avenir

nouveau, mais désire reproduire son comportement satisfaisant

ancestral.

664


Le mot manque est indissociable du mot désir. S’il y a

désir, c’est qu’il y a besoin et qu’il manque quelque chose.

Si je désire boire de l’eau, c’est qu’il y a un message de

mon organisme qui engendre de la soif : je manque d’eau.

Critique - impuissance

Gallimard

J.P. Sartre Carnets de la drôle de guerre, p 325-326 -

Voilà l’immense écart qui me sépare d’un grand écrivain.

Je m’aperçois que je ne sais pas écrire, et jamais je n’aurais pu

trouver les mots pour proposer la qualité de ce descriptif. Je suis

d’ailleurs incapable de fixer mon observation jusqu’à ce paroxysme

pour obtenir cette finesse d’analyse. Je ne puis qu’imaginer, mentir,

exagérer, extrapoler, revêtir le mensonge de poudre et d’éclats,

d’excès et de folies, voilà bien le comportement d’un poète nourri de

lyrisme, pénétrant le néant, ou s’apitoyant sur ces pleurs.

Je recopie le passage

Dimanche 17

Pieter depuis une quinzaine a les lèvres sèches,

conséquence, imagine-t-il d’une légère fièvre d’indigestion. Il se les

lèche toute la journée pour les humecter un peu. Du moins au début

665


c’était pour ça. Mais peu à peu, l’habitude s’est prise et c’est devenu

chez Pieter une véritable paillardise. Il se lèche les lèvres pour se

toucher, à présent, comme les jeunes garçons qui se tripotent à

travers leur poche, il s’offre ce doux contact de muqueuse comme une

sucrerie. Tout en vous écoutant, tout en vous parlant même, il prend

un air furtif et sensuel et, avançant sa lèvre supérieure en gouttière, il

attire sa lèvre inférieure dans sa bouche, comme un suborneur attire

une fillette chez lui, il l’aspire, il la hume et, pour obéir à son appel,

elle se gonfle et s’enfonce dans sa bouche, énorme et turgique - et là

Dieu sait ce qu’il lui fait, de larges et de frissonnantes caresses, il la

mordille aussi un peu. Mais le principal de ses plaisirs, c’est, je

crois, la plus primitive des voluptés, la pâmoison de la muqueuse

nue, épanouie, posée sur une autre muqueuse comme une figue sèche

sur une autre figue, et le plaisir passe de l’une à l’autre muqueuse,

comme une huile épaisse par osmose. Mais pour que la jouissance

soit complète, il faut qu’elle s’accompagne de bruit. Pieter est

toujours entouré d’une foule de petits bruits, secs ou mous, mélodieux

et plaintifs ou un peu rauques, qui sont comme la chanson

perpétuelle et angélique de son abandon à soi. Tandis qu’il masturbe

sa lèvre, il émet mille claquements pâteux évoquant des tétées

gourmandes, des lapements, des « miam-miams » de nourrisson, des

halètements de mâle à l’ouvrage et des râles consentants de femme

comblée, et puis la lèvre ressort, obscène et molle, luisante de salive,

elle pend un peu, énorme et femelle, épuisée de bonheur. Quand je le

vois faire, quand je vois sur son visage cet air furtif et coquin

d’enfant vicieux et de gâteux, il m’effraye presque par la profondeur

organique et infantile de son narcissisme. A ce petit jeu, d’ailleurs, il

666


a gagné à la base de la lèvre inférieure un gros bouton blême qui

brille et il est, ce matin, tout malheureux. Il le sèche un peu, parce

qu’il est absolument incapable de prendre sur soi et de refréner ses

gourmandises, mais avec circonspection, sans plaisir.

*

J’essaie de construire le primitif du recueil Le Sac et la

Cendre, cela me demande plusieurs heures de récupération.

Évidemment cela se fait au détriment de pages du Journal, de lectures

de Sartre, et pour quelle utilité ?

*

Sans grand enthousiasme, je récupère les textes du Sac

pour construire le primitif. Voilà déjà deux soirées (perdues ?) par ce

rangement et cette récupération.

Je m’en veux assez fortement, n’ayant pas une minute à

consacrer Aux carnets de la drôle de guerre de J.P. Sartre.

*

C’est incroyable comme l’énergie mentale peut être

absorbée par ce genre d’exercice secondaire. Lire, relire, nettoyer,

travailler de l’ouvrage, et nul temps pour Sartre, pour Valéry, - que

ces pauvres notes insignifiantes volées tristement sur un cadran qui

667


fuit.

Sartre

Le côté soi-disant « germanique », « rationnel basique » de

Sartre lui permet d’avancer en prouvant ce qu’il annonce. C’est une

sorte de mathématique, de logique de la raison : c’est une industrie

grossière, sans finesse, mais vraie. Et l’on ne peut y échapper. En ce

sens, la philosophie rejoint la science exacte, du vrai, du quantifiable,

du pesable. L’intelligence a besoin de cette raison-là pour se déplacer

dans son concret.

Philo

Le projet du soi hors du soi la compréhension d’après

Verstand et la réalité humaine est donc une révélante-révélée.

Le soi pour le soi en soi est encore de la compréhension,

mais nul extérieur, nul apport de l’extérieur. Évidemment, on peut

toujours prétendre que le matériel employé pour comprendre a été

transmis ou trouvé, ou obtenu par l’Autre.

l’en soi = inconscient.

Quand Sartre raisonne, il travaille avec un homme

construit, déjà pensé. Il n’y a nulle origine, nul départ. Or il faut

trouver l’authenticité du commencement.

668


Sartre, étonnante puissance intellectuelle, rationnelle et

pensante. Plus allemand que français.

*

Le langage. Chacun donne une définition au mot, au

vocable, le terme est chargé d’une mémoire personnelle à l’image

d’un prénom de femme qui évoque tel souvenir, tel fait du passé, telle

saveur.

Ainsi l’individu construisait une phrase, emploie des mots

qui lui sont propres, dont il s’est forgé une définition personnalisée,

unique, par son expérience.

Et c’est avec ce matériel différent d’un être à un autre que

la communication doit s’opérer. L’on imagine les difficultés qu’elles

engendrent. Il est facile de comprendre que l’on ne peut exiger une

valeur objective et commune aux termes utilisés. De moins il semble

que l’on s’accorde avec des variables plus ou moins acceptables de

détermination. Quand bien même l’on voudrait préciser sa définition

avec un apport nouveau de termes employés, l’on a de fortes chances

d’augmenter plus encore l’erreur de jugement chez l’autre.

Il faut donc faire preuve de méfiance à l’égard du langage.

Le conflit de génération résulte de comportements différents, mais

aussi de l’emploi d’un langage spécifique à chaque catégorie d’âge.

C’est le : vous êtes certainement trop vieux, ou je suis peut-être trop

jeune pour que l’on puisse se comprendre.

669


Peut-on prétendre que le langage mathématique ne

confronte pas l’individu aux mêmes difficultés de communication ?

Quand je dis : « je prends 7, ou 9 - réellement, pouvez-vous vous

figurer à quoi correspond cette quantité ? ». Pas exactement, mais

l’on

se met d’accord et l’on prétend comprendre. D’ailleurs il faut faire

avec, sinon rien ne serait possible.

Et que dire du poète qui assure offrir un assemblage de

mots pour l’oreille, l’œil et la mastication buccale ? Car cette

organisation, cet ordre volontaire est loin de faire l’humanité, et s’il

semble se satisfaire du résultat obtenu, il est le plus souvent le seul à

s’octroyer quelques palmes ou à tirer quelque saveur de son objet

sonore !

- Le langage sort tout chaud d’une bouche humaine. Sartre.

- Pourquoi as-tu menti ?

- Pour me faire comprendre.

négligeables.

- Ces différences ne peuvent pas être considérées comme

Principes de liberté

échéances

A ---------------------------------------B

Parcours situation principes dont on connaît les

670


Élèves Prof

A----------------------------------------B

Situation I

La liberté cartésienne – Sartre

Parcours fléché à trouver

Liberté contrôlée action

A ----------------------------------------B Fixité et

nécessité des essences avec liberté du jugement

Pensée personnelle

Primitif (A) -------------------------- B C ?

OK

Spinoza montrera que le vrai se développe et s’affirme par

sa propre puissance à travers des individualités incomplètes qui sont

les modes finis.

La liberté d’adhérer au vrai.

On prend le vrai comme on peut prendre une brique pour

construire sa maison. Pourquoi remettre en cause la qualité de ce

matériau si l’on veut élaborer sur du solide ?

Conscience humaine, avec du vrai, du sensé,

du manquant, de l’imparfait, du faux, etc.

671


Si l’on extrait un endroit bien construit, la vérité peut s’y

imprégner avec bon marquage.

*

L’homme qui recherche la spéculation, le doute, le possible

refuse l’ordre de la vérité. Il vit avec des existants, des supposés, mais

sa volonté de mettre de l’ordre est toute relative. Il brasse des idées

neutres ou flottantes, il les capte, les nettoie, les dérive, accomplit du

travail sur du délétère, donc y intègre un principe sensé et rationnel,

mais il peut se défendre toute mise en vérité.

Penser le monde, n’est pas toujours vouloir le rationaliser.

C’est aussi se suffire de plusieurs systèmes de pensées où la liberté

serait réelle, où rien ne serait codifié, décidé, immuable.

*

Aron - Intelligence pénétrante, exacerbée, agressive,

intellectuel de pénétration. Polémiste, va plus loin, pense autrement.

Pipelette.

« Les Modernes » - trop de lieux, de gens, de revues.

supérieur.

S’élever, aller outre, concevoir les concepts, penser dans le

672


Mais Aron penchant de Sartre. Très intéressant.

*

On ne sait pas ce que Sartre pense de la peinture, de la

musique, de la sculpture, etc.

*

Ai-je tout le matériel pour pouvoir juger et analyser ?

Que met-on à ma disposition pour me permettre de juger ?

Véracité des propositions offertes ?

Critiques objectives du matériel proposé ?

[L'intellectuel - L'Histoire - La Société - Les Renseignements

généraux - Mai 68 -

Raymond Aron, quelle capacité pensante !]

TI ----) Très intelligent

*

Simone Weil Raymond Aron Mendès France Giscard d'Estaing

673


Il y a également cette alarme très sonore en soi - le raisonnement et la

méfiance

Michel Jobert Henri Kissinger ---) autre chose ---) TI mais plus ----)

potentiel analytique, synthétique plus puissant.

Œuvre de jeunesse

*

Le premier cercle totalement référentiel - ceux qui étaient à imiter - il fallait

obtenir un résultat similaire - et j'entends : Rimbaud, Radiguet, Lautréamont.

Le second cercle qui représente d'autres références utiles, exploitables - sortes de

modèles également - et j'entends : Büchner, Trakl, Chatterton.

Le troisième cercle est constitué d'hommes remarquables qui n'ont certes pas à

proprement parlé une œuvre de jeunesse mais qui ont obtenu des résultats très

encourageants sur cette période et j'entends : Albert Camus avec L'envers et

l'endroit, Paul Valéry avec sa multitude de sonnets, André Gide avec ses premières

tentatives de poésies, de petites histoires et Jean-Paul Sartre édité par Gallimard.

*

La paralittérature, est-ce de la littérature ? Certes pas ! Mais la critique

qui est de la paralittérature essayée par les meilleurs, permet de faire avancer la

littérature elle-même. Et je pense à Baudelaire, à Valéry ou à Sartre.

674


*

Simone de Beauvoir

Le deuxième sexe - Les Mandarins (Goncourt) - Une nuit très douce (Son

meilleur livre selon Sartre)

Wikipédia ---) Archives radiophoniques.

*

Dreiser -

7 ou 8 ans après leur première rencontre, Simone de Beauvoir et Jean-Paul

Sartre n'ont plus de relations physiques entre eux.

*

Raymond Aron raconte :

Pour Max Weber, deux menaces sataniques sévissaient en Europe. Or il

fallait s'allier à l'une des deux menaces...

Paul Rénaud avait tout compris mais il eut le pouvoir trop tard.

Paul Rénaud considérait que les années trente étaient décadentes pour la

France, mais ne pouvait expliquer pourquoi.

"Je n'ai jamais imaginé le Génocide."

675


Table des matières

Pascal

Heidegger

Bergson

Alain

Nietzsche

Sartre

676


FRANCK LOZAC'H

CERTITUDES

677


INTRODUCTION

Qu'est-ce que la certitude ? - La certitude est un faisceau de convergences

provenant d'expériences individuelles permettant par leur ciblage orienté de

déterminé le vrai - à l'image de flèches qui toutes convergeraient vers le centre de la

cible - et l'Intelligence accumulant fait sur fait, vérification sur vérification,

fortifierait sa vérité et prétendrait en la solidité de son déterminant.

678


L'homme

L'homme se trompe - l'homme ne fait que se tromper, mais il espère avancer dans

son Capharnaüm impossible. Il implore cette espèce de grâce intérieure de lui

indiquer le chemin de la vérité.

*

Je sais ce que je sais, et mes sens ne me sont pas trompeurs. Je raisonne dans un

simple immédiat, mais cela n'est pas suffisant pour déterminer mon vrai.

Que penser d'un homme qui raisonne de la sorte ? Ses deux pieds sont bien posés

sur terre et il ne se fie qu'à ce qu'il voit. Sait-on ce qu'il perçoit de son propre chef ?

*

Sur qui puis-je reposer mon fond ? Tant de grands et d'illustres sont parvenus avec

des parts de vérités à fonder la mienne - vérité qui est certitude relative. Mais je ne

suis qu'une couleur, qu'une perception différente d'autrui. En rien je ne prétends

posséder le Vrai.

*

Aurais-je un doute ? Mon cerveau m'aurait-il trompé ? Ma capacité d'analyse se

serait-elle avérée inexacte ?

679


Pourtant je pense, je perçois et comprends. Mon analyse m'apparaît logique et

vraie.

*

Un vrai novateur peut apparaître dans la raison d'un humain. Est-ce un génie, un

homme de raison, un nouveau philosophe ? - Je ne sais. Il répand son nouveau vrai

auprès d'autrui, mais n'est entendu de personne. La foule l'insulte, lui crache au

visage, le vilipende, le rejette et le renie.

Une ou deux générations d'êtres humains se succèdent, et ce qu'il prophétisait,

disait ou transmettait commence par être compris - le voilà enfin apprécié et ses

contenus sont exploités avec grande utilité.

*

Un tel prétend telle chose et tel autre prétend autre chose - différente et opposée.

Les deux se côtoient ou se subissent - et c'est conflit avec violence et furie.

L'on voit par là que le conflit peut naître de peu de chose - de deux systèmes

concevant autrement l'un de l'autre.

*

680


La mémoire est délétère, et ce que je prétends savoir du passé s'est

considérablement détérioré. Mon mécanisme cérébral a totalement revisité le vrai à

mon insu. Je m'en excuse. Je ne suis qu'un pauvre homme.

*

Je sais est la conséquence d'un état finalisé. Il certifie. Mon cerveau a accompli des

actions, des vérifications, des applications - j'en tire cela - c'est une conséquence -

ce que je vous dis est vrai.

*

L'Intelligence désire transformer le doute en vérité. Mais ce qu'ignore l'Intelligence,

c'est qu'elle ne voit qu'à sa manière et qu'elle déplace le Vrai ou l'intègre

faussement.

*

Parfois la mémoire se prévaut de certitude, et le fait semble parfaitement établi

dans sa conviction. Parfois elle certifie avec arrogance et se trompe. S'en excuse-telle

?

Je dois prendre un exemple. Je regarde Youtube et j'écoute Marie-Jeanne de Michel

Sardou, clip daté de 1990. Je me dis : ce n'est pas possible : Marie-Jeanne, c'est

1979. Du coup, je vérifie sa discographie, et quoi ? Ma confusion a consisté à

confondre deux prénoms : Marie-Jeanne et Déborah. Et si vous écoutez les deux

morceaux, vous comprendrez en intégrant les contenus l'erreur commise.

681


*

Je sais qui tu es - Quelle est mon analyse objective ? En quoi puis-je prétendre cela ?

Pourquoi puis-je jurer de cette certitude ? Tu m'as donné tous tes éléments, toutes tes

caractéristiques me permettant de te juger.

Je sais donc qui tu es, ce que tu vaux, je t'ai déterminé à un certain niveau.

Parfois j'exploite le principe de globalisation - je te situe là d'après mon analyse,

d'après mon expérience ou la connaissance que j'ai d'autrui.

*

Si je dis qui je suis, me croira-t-on ? L'on me considérera comme la dernière des

balivernes, comme le plus infime des manants. Je passerai pour un inutile ou un

incapable, et je ferai rire toute l'assemblée.

*

C'est un penseur : c'est-à-dire qu'il prétend déplacer le vrai. S'il était un véritable

créatif, il prétendrait inventer une nouvelle vérité. Mais de cela, il n'en est point

capable.

*

Tu dis le vrai, tu possèdes la vérité. Elle ne sera comprise que dans cent ans. Alors

que faire ? Te morfondre parce que ton génie est en avance ? Parce que tu ne seras

682


jamais compris. Poursuis. Travaille. Invente. Je te le dis : tu as de l'avenir.

*

Si j'ai la certitude de moi-même, dois-je en douter sous prétexte qu'autrui nie ma

vérité ?

Autrui se donne une heure pour me juger, moi j'analyse ma fortune constamment.

Qui possède le vrai ?

*

Quelle valeur puis-je accorder à ce que je sais ? Est-ce prouvable, démontrable,

certifié du Vrai ? Mais qu'est-ce le Vrai ? Le Vrai se déplace et se conçoit

autrement.

*

Ma mémoire est mensonge, fausseté, structure incorrecte de stockage de

l'information d'hier et d'aujourd'hui. Elle commet des erreurs, des fautes - elle se

trompe sur certains points. Puis-je prétendre qu'elle se trompe sur tout ?

*

Comment avoir la certitude que ce à quoi l'on pense est vrai ? Pourquoi le doute ne

s'installe-t-il pas plus en soi ? Certes pour les choses simples... mais pour les

choses complexes, délétères, futiles, non renouvelables, sortes de sensations

683


indescriptibles ? Comment l'intelligence perçoit-elle ?

Il s'agit alors de subtils, de psychiques, de psychologiques états paranormaux

uniques dont l'esprit se nourrit, - et cela n'est pas affaire de science qui reproduit

son expérience à volonté, quel que soit le lieu et l'endroit, en dehors de toute

humeur ou de la personnalité de l'observateur.

*

- Ceci est une évidence - ceci m'est apparu tel quel. Je ne saurais en douter. C'est

une vérité admise par ma cervelle. Je vous assure que cela est vrai.

- Vous savez pourtant que ce sont des événements précipités comme un accident de

la route, et la reconstitution des faits s'avère parfois difficile. Alors êtes-vous aussi

intransigeant ? N'en êtes-vous pas à douter ? Ne voulez-vous pas revenir sur votre

première affirmation ?

- Voilà que la conscience balance et préfère s'abstenir à présent.

*

Je suis dans l'erreur, l'erreur, l'erreur...

Mais en poursuivant ainsi, ne puis-je espérer une lueur de nouvelle vérité

*

Je t'offre un contenu - il représente une certaine vérité à un certain moment. Je

684


prétendais posséder le vrai. Mais le vrai se déplace - la chose évolue - que

conserveras-tu de mon vrai pour ajouter sur ta vérité ? Quelle infime part

conserveras-tu ?

*

Faire se conjecturer la signification des mots selon Wittgenstein (De la certitude),

cela veut dire comprendre un même langage, employer des termes qu'utilise X et

qu'Y intègre à l'identique. Je crois que cette chose est utopique : il en est de la

perception des couleurs comme il en est de la perception des mots - chacun perçoit

selon son humeur et selon sa configuration mentale.

Nul ne cherche à conjecturer le langage. Mais Untel dit : "Tu ne m'as pas compris,

je voulais dire cela."

La Mathématique et le Militaire imposent à Autrui de parler et de comprendre de

même sorte. Qui ne s'y soumet pas est exclus.

*

Comment passer à une Certitude plus haute que celle que l'on possède déjà ?

*

Vous m'avez dit ceci, j'ai entendu cela. Comment pourrais-je douter ?

685


Onfray et autres....

Dieu leur donne la certitude de l'athéisme pour qu'ils se trompent et pensent

autrement. Effectivement ils pensent, et trouvent des choses nouvelles, rares,

effectives.

La vérité est dans la croyance en Dieu, - cela m'est facile. Pour ces philosophes-là,

je suis un mensonge, une bêtise, un mépris (Verra bien qui détiendra la vérité dans

cinquante ans, et cela est peu de chose...comparée à la durée éternelle)

Ce que j'aime chez Onfray, c'est son intelligence, c'est son aptitude à associer X

avec Y, mais c'est également sa potentialité à vulgariser la philosophie.

Onfray est un vulgarisateur, et Dieu doit l'aimer pour cela.

*

686


La chair

Nous sommes deux naturellement dans cet accouplement bizarre. Mais que sais-je

de plus moi après cette outrance ? Que puis-je tirer de cette association ? Cela me

paraît extrêmement physique, sensuel et primaire. Mais de vérité autre, céleste,

sublime, il n'en est point. Alors que puis-je tirer de cette expérience ?

...C'était un peu de chair - une vérité délétère, toujours à recommencer car les sens

ne sauraient mémoriser leur vrai. Reviens, reviens vers moi. Je t'expliquerai...

Pourquoi ta chair est-elle toujours à recommencer ? Parce qu'elle ne saurait me

suffire ou me combler. Je dois venir et revenir, lécher et quémander, prendre et

reprendre...pour constamment être insatisfait.

*

L'on peut douter d'avoir eu un accomplissement sexuel avec telle femme. L'on ne se

souvient plus de son prénom ni du plaisir que l'on en a tiré...

Certaines relations physiques s'oublient quand des actions de second ordre sont bel

et bien ancrées dans la cervelle. Allez savoir !

*

687


La littérature

Comment peut-on avoir la certitude de notre capacité poétique quand l'Autre -

l'éditeur ou le lecteur méprise et dénigre avec vérités à l'appui le fondement de

l'oeuvre obtenue ?

Puis la critique, la pensée change - ce qui n'était pas devient toutefois – oui-oui -

c'est-à-dire puis quelques lumières ici et là. Le flou s'éclaire. Enfin l'ombre devient

grand soleil et la vérité apparaît enfin !

*

Se prévaloir d'être un génie ou un grand poète alors que l'ensemble de la

Communauté littéraire juge de votre incapacité, n'est-ce pas absurde ?

Que faut-il faire ? Insister bêtement et être régulièrement rejeté - ou ne faut-il pas

produire de son côté et tenter d'obtenir un résultat toutefois ?

*

Le sensible. Le poète. Qui se détermine. Qui se prévaut. Qui prétend. Possède la

certitude de son estime. Serait sauteur en hauteur, pourrait immédiatement

connaître sa performance. Mais vit dans un monde impalpable. Peut jouer de

l'intox. Se conditionner également.

Qu'en est-il réellement de sa valeur ?

688


Le philosophe. Penseur. Savant/sachant. Considère son vrai, son réel. N'a pas

besoin d'estime. Travaille. Applique. Agit.

*

Si je sais qui je suis, comment puis-je transmettre cette réalité à Autrui ? L'Autre

dénigre, méprise, ne peut intégrer la vérité du contenu transmis.

Je dois essayer de convaincre par l'Art de la communication. Je dois donc jouer au

pitre dans l'essentiel est dans le contenu - quand bien même mon interlocuteur n'y

aurait rien compris.

Ceci est une affaire difficile. Reconnaissez-le. Grand nombre y ont laissé sueurs et

humeurs sans rien n'obtenir en contrepartie.

*

Quand tel poète dit : "Je suis certain de passer, j'ai du génie" - il croit forcément en

sa personne. Mais qu'est-ce qui justifie son échec ? Est-ce une surestimation de soi

? Une incapacité à analyser objectivement sa potentialité littéraire ? En avait-il

réellement du génie ? Et a-t-il été oublié, rejeté, évincé par incompétence de la

critique, en raison de l'indifférence d'autrui ?

*

Mon poème ne vous convient pas : c'est votre sensible qui ne conçoit pas le mien.

Mais Autrui peut l'entendre.

689


*

Comment se fait-il que mon processus poétique qui m'apparaît vrai chez moi ne

soit pas considéré vrai par Autrui ?

Je mets à la disposition d'Autrui une quantité suffisante pour déterminer le vrai. Ce

vrai lui échappe - il le rejette ou le dénigre. Comment agir ? Comment convaincre ?

Une belle fille a-t-elle besoin de le prétendre pour se crédibiliser ? De même, une

intelligence supérieure n'a pas besoin d'insister longuement pour se voir apparaître

comme tel.

*

690


Le mysticisme

J'ai vu Dieu - je suis monté au Ciel - je suis entré dans Le Saint Sanctuaire. Puis

Dieu m'a oint etc. J'ai également vu le Saint-Esprit...

Que faut-il faire de cela ? N'est-ce point insensé ? Comment transformer auprès de

l'interlocuteur cette proposition en affirmation ? Quel crédit faut-il apporter à la

folie de ces propos exposés ?

Une Sainte venue de l'Au-delà se manifeste à moi. Qui me croira ? Qui prétendra

que ces actions inexpliquées sont fondées ? Qu'il est-il de ma perception douteuse ?

Ne suis-je pas soumis à des délires cérébraux ?

Comment est-il possible de faire valider par Autrui un événement non renouvelable

et imperceptible ? Ceci est affaire de foi, et non pas de logique ou de raison.

Je prétends que...J'ai dit la vérité...Mais qui me croira ?

Ce que j'ai vu est vrai, mais je ne puis le démontrer - c'est affaire de foi -

l'expérience n'est pas renouvelable, n'est pas transmissible à Autrui.

Bernadette doit être crue - mais a-t-elle réellement prouvé ? - Non. C'est encore

affaire de foi. Il faut croire, car à côté d'elle on ne voyait rien. Les autres témoins

étaient dans l'ombre obscure. Mais il y a sa fameuse : "Je suis l'Immaculée

conception", et cela a suffit.

691


*

Je possède mon vrai - je suis un religieux. Je vois Dieu, j'entends Bernadette se

manifester à moi. Ce sont des vérités personnelles non renouvelables. Que puis-je

en faire ? Elles fortifient ma certitude de croyant. Elles ne sont d'aucune utilité pour

Autrui.

*

Je vois Dieu, j'ai donc la certitude de son existence. Je vais voir un prêtre. Je lui

explique :"J'ai vu Dieu." Il me répond : "Vous croyez avoir vu Dieu. Nul n'a vu

Dieu. Cela est écrit dans l'Ancien Testament. Je lui dis : "Je vais vous le décrire." Il

répond :" Cela ne m'intéresse pas." Et la conversation s'achève là.

*

- Untel : j'ai vu Dieu, j'ai vu le Saint-Esprit. Je peux vous les décrire.

- L'Autre (Le prêtre, le confesseur) de répondre : vous croyez les avoir vu, mais

cela est faux.

- Untel : que fais-je de ma certitude ?

- L'Autre : allez voir un psychiatre car vous avez un problème.

Et ainsi grand nombre ont vu sans rien dévoiler de crainte de passer pour

dérangées, et n'insistant pas elles ont conservé le vrai pour leur personne.

692


*

La Sainte qui a vu La Vierge possède une conviction indéniable, sa certitude lui

semble fondée. Nul ne pourrait remettre en cause son vrai. Elle n'est ni sotte ni

illuminée, et son intelligence est certaine. Pourtant son expérience et son

témoignage ne sauraient suffire. Ils sont certes au-delà du nécessaire pour les

Autorités ecclésiastiques mais la famille scientifique s'en détache et refuse cette

expérience non-renouvelable à volonté.

*

Certains ont l'illusion de la divinité quand d'autres certifient avec exactitude cet

extraordinaire incompréhensible. Qui croire ?

Immense question : la religion n'a-t-elle pas refusé de croire certaines vérités ? Le

système religieux n'a-t-il pas sciemment ignoré des certitudes mystiques ?

*

Si je dis : j'ai vu Dieu - je suis le seul à le prétendre. Et qui pourrait le croire ?

Comment pourrais-je convaincre l'Autre de mon vrai ?

693


Le paranormal

1

Je perçois une information paranormale - la présence d'un spectre - quelle valeur

puis-je accorder à cette certitude, à ma certitude ? Que peut comprendre l'autre,

Autrui ? Les hommes de science, le Corps médical ? Foutaise ! me dira-t-on que

tout cela !

Que vais-je faire de cette certitude ? Puis-je douter de mes sens ? J'attends donc une

seconde information paranormale pour construire mon vrai - mon nouveau vrai.

2

Ce que je crois : notre perception du vrai est erronée et le vrai d'aujourd'hui est

ridicule, comme le ciel de Pascal qui comptabilisait 7 000 étoiles ! Notre vision est

réduite. C'est à La Science de faire évoluer les choses.

3

Le temps. L'Au-delà se manifeste à moi et m'indique ce que je dois obtenir. Il me

faut réaliser ce qui a été pensé par l'Au-delà. Ils savent, ils ont la certitude. A moi

de rendre vrai la certitude d'un temps futur.

Deviens qui tu es, écrivait Nietzsche.

694


4

La certitude avec de l'impalpable - la certitude des voyants. Le voyant ne possède

qu'une partie de la vérité - il la place dans un contexte spécial et prétend détenir le

vrai. Il se trompe, hélas ! Il ne possède qu'un 1/10 du vrai.

5

Je sais pertinemment que je n'ai pas vu d'OVNI, que je n'ai jamais foulé le sol de la

lune. Mais j'ai la pertinence de croire que des esprits, des forces délétères et

invisibles ont tourbillonné, ont tourné autour de ma personne. Qu'en est-il alors de

ma perception, de mon bon sens et de ma raison ?

6

De la perception des choses. Ceci est incroyable : j'ai ressenti la présence d'un

fantôme à mes côtés. Mon sensible m'a-t-il trompé ? Seules, quelques personnes

perçoivent de la sorte ! Que puis-je faire de ce vrai qui m'est propre ? (Cette

expérience n'est pas transmissible à Autrui !) Dois-je remettre en cause mon

système de perceptions ? - Car ce sensible ne possède aucune rationalité. Il

appartient au psychologique.

Dois-je aller plus loin ? Si la perception de ce fantôme s'avère exacte, cela veut-il

dire que l'Au-delà existe, qu'après la vie il y a une autre forme de vie ? Cela attestet-il

de l'existence de Dieu - d'un Dieu créateur -de Jésus -de l'Esprit saint et de la

quiriade de saints et de saintes ? Me faut-il obligatoirement certifier la vérité du

695


Ciel, du Paradis, de l'Enfer et de la vie après la mort ?

Qu'en est-il de ce sens ? De cette perception vraie, fausse, vraie-fausse ? - Le

cerveau se constelle de points d'interrogations...

7

Ce que je sais de l'Au-delà, de l'Invisible, jamais tu ne pourras me le retirer quand

bien même tu prétendrais que cela est absurde et injustifié.

- Ce que je sais, je le sais et je ne saurais en démordre.

8

La voyante dit : "Cela est certitude." Or elle ne possède qu'un fragment du vrai. Son

fragment est associé à une intensité personnelle du vrai. Elle se trompe toutefois.

Son vrai est fractionné, ne peut être interprété, ni être employé logiquement,

sociologiquement ou économiquement.

Mais ce qui est extraordinaire, c'est sa capacité à voir par parties, et en ce sens on

ne saurait nier son aptitude. Pourtant il est difficile de retransmettre son information

dans le réel.

9

Quelle validité peut-on accorder aux choses paranormales comme de sentir auprès

de soi la présence d'un fantôme ? Et que penser de cette sainte qui jure avoir vu La

696


Vierge ?

Comment ces êtres inouïs de pureté et d'honnêteté intellectuelle se permettraient-ils

de mentir de cette sorte ? - Car sachant ou ayant en eux l'intime conviction de Dieu,

ils craindraient trop de pécher en criant sur la place publique des événements

extraordinaires et non renouvelables les concernant.

10

Mon Vrai est immatériel - vous ne pouvez le comprendre.

La Vérité de l'Au-delà passe par le sensible et non par la conscience réelle - vous ne

pouvez le comprendre.

11

De la certitude.

Le saut est obtenu par la révélation paranormale :

J'ai vu La Vierge, je suis sorti hors de mon corps (OBE), j'ai vu un fantôme, j'ai

rencontré un extraterrestre, -

toutes ces sensations paranormales transforment l'être, lui confèrent une nouvelle

vérité - mais cette vérité est personnelle, unique, de soi à soi, un et un seulement

peut en profiter. Autrui peut même prétendre à l'imposture. X appartient au Club

des Incompris, délaisse l'Art de convaincre, conserve pour lui uniquement sa vérité.

697


Il attend sa mort, il vit sa vie toutefois, possède un trésor intime qu'il ne peut

partager avec autrui.

12

Je sais que cela est de l'Immatériel - un fantôme, une voyance, une manifestation

paranormale - cela est inexpliqué et inexplicable, je dois toutefois me faire à cette

vérité.

La croyance

Mars-Avril 77. Je sors hors de mon corps - j'accomplis une OBE (Out of Body

Experience). Je glisse dans un tunnel étroit. Après trente ou quarante secondes de

déplacement à très grande vitesse, je vois Dieu face à moi. Deux soeurs de la

congrégation du Fils se parlent bouche contre bouche, comme des hosties vivantes

à deux dimensions.

Mars 96. Je vois un prêtre. Je lui raconte la scène. Je veux lui décrire Dieu. Il n'en a

que faire. Me conseille d'aller voir un psychiatre. Me prend pour un fou. Refuse de

m'écouter mais accepte de me nettoyer avec des prières exorcistes...

Où est le vrai ? Où est la vérité. Le normal, le paranormal ?

*

698


Comment puis-je transmettre la certitude de l'Au-delà à quelqu'un qui ne croit pas ?

Je dois attendre que l'Au-delà se manifeste à sa personne et lui transmette une

nouvelle vérité.

Il devient rapidement un prosélyte mais ne peut convaincre Autrui de sa récente foi.

La foi

Quelle est ma vérité ? Ma vérité est dans la certitude de Dieu - de son immense

intelligence, et dans l'infinie petitesse de ma potentialité ? Je crains, j'admire, je

quémande le droit à du "plus", à du "meilleur", à de l'autrement". Mais qui puis-je

pour espérer que Dieu m'entende tout à coup ?

*

Nous sommes croyants - c'est-à-dire que nous avons la certitude qu'après la mort il

y a la vie - nous l'appelons Christ - Amour - Vérité du Ciel - mais tout nous

échappe. Ici-bas le vrai de l'Au-delà nous est inconnu.

Certains penseront autrement : "Attendons. Nous n'avons pas besoin de spéculer.

Notre foi est le seul secours. Nous verrons bien plus tard. Il y aura construction et

système moral. Le Ciel sera plaisir. Attendons."

*

Croire, c'est savoir par le sensible.

699


*

Le temps

Le temps défait le vrai - il ne reste plus que des lambeaux cérébraux de l'exactitude

des faits d'antan. Ces faits eux-mêmes sont repensés misérablement. Qu'en est-il de

l'image arrêtée ou de l'image en mouvement (photo ou film) qui offre une vérité du

passé certes avec un principe technique douteux mais du moins plus fiable que la

mémoire de chacun ?

*

Je crois que les choses dites fondamentales ne sont que le vrai de notre vérité, de

notre temps - mais ces vérités-là disparaîtront avec le Temps.

Ce qui est vrai ne saurait être et disparaîtra.

La Science elle-même reconsidérera ses fondamentaux.

La foi inébranlable :

*

2 et 2 font 4

mais 2 et 2 ne font-ils que 4 ?

Qu'en sera-t-il de cette interrogation dans trois siècles ?

700


*

Le politique

Gouverner, c'est décider, c'est agir - c'est prendre décision, c'est avec sa conscience

pleine, en toute honnêteté cérébrale prétendre agir selon le meilleur vrai possible.

Or l'homme ne possède qu'une partie du vrai. Si cette partie est suffisante, il peut

toutefois gouverner et posséder un vrai local momentané. Le peuple le félicite et

l'encourage. Il poursuit son action, se trompe quelque temps plus tard et le peuple le

renie.

Il s'agit ici du vrai partiel, du vrai temporel et limité.

*

Untel : il est solidement ancré à gauche - ceci est sa vérité.

*

701


FRANCK LOZAC'H

Variations Freudiennes

702


Endroits extraits du Journal

703


Journal 78

Critique personnelle

Si je m'interroge sur certains de mes poèmes, je ne puis en déceler le

fond. Leur existence est indécise, leurs racines insoupçonnées. J'ai beau

m'enfermer dans ce moi intérieur à la recherche de quelque réponse,

rien.

J'avais espéré utilisant une psychanalyse adaptée, découvrir les

secrets de mon âme et ses profondeurs extrêmes. Malgré une analyse

substantielle, je n'ai pu arracher le moindre indice.

J'apprécie d'autant ce fameux "Je est un autre" que mon expérience

est identique, semblable aux perceptions que certains ont reçues.

Il est vrai que ce non-moi est une source de réussites, de bons

poèmes ou de poèmes rares. Mais l'écriture est indéchiffrable. Il faut

souvent des jours ou des mois pour comprendre ce qui a été fait. Les

vers sont laissés au hasard dans quelque tiroir, et puis ils sont relus et

enfin compris.

704


Ne pas se comprendre soi-même, voilà la source d'une voyance

inconnue ! Cette voyance inquiétante car Hors du Moi propose et

soumet à l'esprit l'idée d'une puissance supérieure, d'une manifestation

surnaturelle. Une métaphysique en découle.

*

Si je m'interroge tout à coup sur ma véritable poétique, je ne peux

en déceler le sens, et parfois moins encore ses origines. Je pense aux

contorsions du mal, c'est l'acte créatif par excellence. Point de

correspondances, de rappels ou de transferts qui indiqueraient la trace

d'une voie suivie.

(Les contorsions du mal, recueil de cinquante poèmes en prose écrit

au mois de novembre 78 a été déchiré, hélas !)

*

Valéry à Gide : "Ces vers m'irritent car je ne comprends pas

comment j'ai pu les faire... Hier, j'ai fait brusquement une ode 10/8 de

70 vers, improvisés en un jour, ce qui ne m'est jamais arrivé. (Cimetière

marin)"

705


Attitudes de Valéry, réflexions concernant les récentes découvertes

freudiennes ?

Freud : "Le don artistique et la capacité de travail étant intimement

liés à la sublimation, nous devons avouer que l'essence de la fonction

artistique nous reste aussi, psychanalytiquement, inaccessible."

706


Journal 79

Quelle solennité enchanteresse !

Quelle douceur virginale des vapeurs de la nuit !

Ô le tableau royal offert aux yeux de l'amour !

La conquête divine de la nuit silencieuse !

Le mouvement imperceptible des oiseaux dans les grands cieux !

Et l'habit de pourpre ou la saignée céleste dans le lointain !

Et c'était le génie causant avec soi-même, seul, sans amis, nu et solitaire.

Avec la liberté pour compagnon noctambule.

Au pied de l'arbre immense qui rejoint l'inconnu en s'étirant

indéfiniment,

Comme mon âme aime à te contempler, objet de mon silence, lieu

fermé et secret, intérieur de Roi !

*

Je parlerai de la source du poème. Du moins, je vais tacher à

expliquer d'où sort le poème et qui, en vérité, l'a enfanté. Je propose ce

707


petit texte, qui certes n'est pas d'un très bon goût, mais qui soutiendra

convenablement mes explications.

Aube.

Vapeur de la nuit. Rimbaud, Illuminations, vapeurs nocturnes -

Douceur virginale des vapeurs. Claudel, Réflexions sur la poésie,

l'auteur y critique le gâchis de Victor Hugo. Douceur, virginale,

vapeurs. (Je suppose que c'est pour cela que j'essaie de les passer...)

Claudel écrit : "Mais si l'on prend deux ou trois pages de ce grand

poète, et si on les étudie avec attention, que de déchet ! Quelle charpie !

Quel remplissage ! Ce vers par exemple composé de quatre adjectifs

identiques :

L'innocente blancheur des neiges vénérables".

La conquête divine de la nuit silencieuse ! Claudel, tête d'or. C'est

un emploi de manière, car cette phrase est ample et exagérée. Elle

postiche la majesté et la grandeur des phrases de Claudel.

Le mouvement imperceptible des oiseaux dans les grands cieux.

Stéphane Mallarmé. Condensation de deux fragments de poèmes.

708


Premier fragment : le nénuphar blanc. "Le mouvement imperceptible

des roseaux sur l'étang. Deuxième fragment : l'Azur : "Les grands trous

bleus que font méchamment les oiseaux".

La saignée céleste. Apollinaire. Merlin et la vieille femme :

"Le soleil ce jour-là s'étalait comme un ventre

Maternel qui saignait lentement sur le ciel

La lumière est ma mère ô lumière sanglante

Les nuages coulaient comme un flux menstruel".

Et c'était le génie, seul sans amis, nu et solitaire, objet de mon

silence, lieu fermé et secret, intérieur de Roi. Paul Valéry.

Condensation de plusieurs poèmes, en outre le bois amical.

Au pied de l'arbre immense qui rejoint l'inconnu en s'étirant

indéfiniment. J'ai pensé à une œuvre de Turner et au romantisme en

général. Le titre du tableau est : Phryné se rendant au bain comme

Vénus : Démonsthème accablé de sarcasmes par Eschine, son rival,

1838.

709


Inutile d'ajouter, je crois, qu'il m'aurait été incapable d'écrire le

poème en songeant à tout cela. C'est seulement après la lecture du

poème que je peux en trouver les sources.

Journal 80

Sexualité - Inspiration

Je n’ai jamais observé le moindre rapport entre la sexualité et l’inspiration.

Ce sont deux états totalement indépendants. Les interactions n’existent pas.

Le désir sexuel ne disparaît pas mais n’est pas sublimé non plus. La crise

poétique ne pousse pas l’organisme à des érections fréquentes, et une période

féconde en inspiration ne diminue par la virilité.

20 mars 1980

710


Journal 81

Interroger mon inconscient pour capter l’avenir.

La conscience du travail inutile. Pourquoi continuer à écrire des âneries ?

Cauchemar

Je me trouve dans la chambre de mon pavillon. Je suis allongé sur mon lit et je

ne parviens pas à me lever. Mon corps n’obéit plus aux ordres de mon cerveau.

J’approche dans une sorte de coma. J’ai énormément chaud et soif. Luttes

désespérées pour tenter de m’extirper hors du lit et pour atteindre le robinet du

lavabo afin de boire. Chaleur effrayante. Je rampe comme un désespéré, sors de

ma chambre et atteins l’allée du jardin. Je suis torse nu. Ma grand-mère porte un

châle sur les épaules, et sans se soucier de ma position insolite me dit : “ Ce soir,

il gèlera très fort. ”Fatigue, lourdeur du corps. Fin du cauchemar.

Toutes ces scènes étranges sont inspirées de la mort de mon père. Je l’ai

vu sombrer dans le premier coma entendant tout autour de lui mais ne

pouvant répondre aux questions.

711


Je me souviens : il avait envie d’uriner. Il se levait puis retombait sur le lit

comme un automate cassé. Dix fois, il a tenté de se lever, dix fois il est

retombé.

Deuxième phase de son agonie. Il s’enfonçait dans un coma de plus en

plus profond. Le docteur appelé d’urgence vers les quatre heures du matin,

appréciait chez le malade ses réflexes. Plus de réflexes, aucune réaction.

Troisième phase. La température montait en lui. Le pauvre homme se

déshydratait. Au petit jour, le thermomètre indiquait 41°4.

A dix heures dix, il était mort d’une tumeur au cerveau.

Je souhaiterais savoir pourquoi je m’associe à la mort du père, répétant

les phrases de son agonie.

Le rêve

Tel que le rêveur accepte sans douter le contenu de son rêve. L’absurdité

des situations, la concentration des idées et des scènes incompatibles avec les

réalités de la veille ne l’émeuvent guère. Adulte réfléchi, il se pipe au jeu,

évolue dans un contexte désorganisé, joue aux réponses et aux questions, se

712


replonge dans un passé loin ou proche comme si ces rappels de souvenirs

étaient les suites logiques du dernier soupir.

Je m’explique : il est dans ses draps, il gagne lentement son sommeil puis

des images apparaissent, ou filent, glissent lentement devant ses yeux.

Comment réagit-il ? Est-il étonné de retrouver des amis disparus, de

découvrir, ou de rencontrer des personnes inconnues ?

Rien de tout cela ne pourrait le désemparer dans ce système insolite. Il se

fait un conte réel et ne veut s’en détacher.

Il ne se dit pas : il était une fois, il pense : il est cette certitude. Au-delà de

l’analyse freudienne, je me demande comment l’homme de raison peut

succomber avec une telle puérilité à cet enfantillage crétin.

713


Journal 82

Le rêve

La poubelle de l’âme. Tout est résidus des dernières 48 heures. Le

travail de condensation consiste à glisser une boîte de sardines dans

une pantoufle. Séparez les éléments, vous y retrouverez la nourriture

de la veille et le rejet de la maison.

Je ne prétends pas que le Freudisme ne puisse guérir, mais il est de

peu d’intérêt pour les âmes sensées (Portant beaucoup appris avec la

psychopathologie de la vie quotidienne).

Tant d’éloges à prononcer pour la personne de Freud : j’y ai vu

l’Invisible, un certain invisible...

À déplorer l’étude sur Léonard. Guère de matières pour justifier

son comportement sexuel inconscient !

714


Journal 95

Rêve

Je rêve. Je parle avec Jean-Paul II et je lui dis : “ Votre dialectique est de

trop exacerbée. Votre sensibilité extrême vous empêche de concevoir

autrement. Si vous eussiez été Américain, vous eussiez pu penser d’une

autre manière : mais vous êtes Polonais. ”

Il prend la mouche et se retire. Je le vois partir, sa silhouette blanche, un

peu lourde, s’éloigne. Je le suis des yeux.

715


Journal 98

L’intentionnalité, les faits mentaux, la psychopathologie, etc.

Ce que je crois, - certains faits mentaux qui jamais ne seront portés

à la conscience, mais qui regagnent l’intérieur de l’invisible,

participent toutefois à l’élaboration de la sensibilité de l’individu,

participent également à la construction de la définition de sa vérité,

pour son moi pensant.

Il faut toutefois tenter d’aller outre, et refuser de percevoir par cette

sensibilité qui prétendant posséder la vérité, risque de réagir de

manière épidermique et commettre de graves fautes sur le déterminant

réel.

« Cela n’est pas assez suffisant pour prétendre juger. »

Ph HUSSERL

Conscience intime du temps,

il découvre une intentionnalité longitudinale

immanente au soi de la conscience

716


où est sensée immerger une conscience préréflexive,

non-objectivante.

Ce qui veut dire

qu’il y aurait une sorte de synthèse passive

dans la temporalité originaire.

Avec la synthèse passive, le temps originaire

a un contenu concret.

... On tombe dans l’aporie dans l’impossibilité réelle de prouver

raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudo-analyse.

J’avoue préférer étudier le fait mental, l’unité phénoménologique dans

sa pureté de vérité, quitte ensuite à aller outre, et penser le problème de

manière associative.

Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des « tous »

indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le compliqué et je

prétends que ces faits s’y proposent.

*

L’Objet qui se conçoit dans un inconscient phénoménologique et

qui possède de la sensibilité, du contraste, de la symbolique, de la

717


mémoire, et tout ce qui décomposé par la logique de la conscience

offre une analyse avec une certaine exactitude, - mais cet objet pour

être ce qui est, quand bien même il serait reçu de manière spontanée,

révélante, révélée, pour se concevoir a nécessité du temps; Il ne peut

être une synthèse dans l’immédiat. Comment Husserl envisage-t-il la

temporisation dans l’étude phénoménologique ?

La sphère du présent serait constituée de multiplicités d’apparition.

Correspondant à la multiplicité des points-sources sensibles, il y a une

multiplicité de rétentions en coexistence. Il y a donc déjà une certaine

organisation des multiplicités qui ouvre sur la « notion de synthèse

passive. »

Ceci pourrait être vrai à condition que l’objet, le point-source

n’évolue pas.

*

Husserl le plus grand depuis les Grecs

avec forces et faiblesses, buté par des limites.

Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable de

percevoir la vie en elle-même par le « philosophique » ?

718


Ou encore :

Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?

A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.

La phénoménologie, il faut traiter de manière

autonome la façon dont les choses apparaissent

désigne la doctrine de l’apparence

et elle se distingue de l’être réel.

L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de l’être.

L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du vrai et

du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle conquiert

une autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce qu’elle se découvre

elle-même comme savoir de l’absolu.

*

Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés, les uns

près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je pense : «

Oui, je cherche encore. Mais cela me paraît impossible, difficile. »

719


Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire, d’environ 2

hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un autre endroit, je

vois deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a une ravissante

guitoune pour protéger les animaux. Il y a également un abreuvoir.

Et je dis : « Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un espace

configuré, limité. »

Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl. La forêt

épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le roseau pensant.

Ils sont serrés les uns contre les autres, car il y a une densité à

percevoir, à comprendre, à pénétrer. Je doute de sa phénoménologie,

de son principe vrai, universel, science exacte etc ... Mais mon analyse

croit toutefois en sa possibilité vraie dans un espace contingenté.

*

Les saisir - chercher moi l’églogue

sans les juger, est-ce possible ?

en pure donnée absolue

sans comprendre le sens caché

de manière désintéressée

720


c’est cela : évincer le scepticisme critique,

n’en point avoir et me situer

comme un spectateur désintéressé

Me voilà confronté à une psychologie descriptive concernant

l’étude des vécus.

Mais en vérité, différencier le Moi du Monde, n’est-ce pas déjà

soumettre sa conscience à une aptitude critique ?

Il faut aller outre, et refuser d’analyser.

Husserl, c’est une statue de l’île de pâque, c’est un homme avec de

la conscience pure, qui reçoit des informations, des phénomènes, du

vécu, mais qui les perçoit sans décomposition aucune, sans tri.

Il faut se faire sauvage, c’est-à-dire agir de manière réactionnaire,

comme un organisme vivant sans penser, sans déduire, sans extraire. Il

est interdit de penser. Il faut percevoir les phénomènes en tant que

conscience pure.

Serait-ce l’étude du fonctionnement du cerveau, sans l’étude de son

contenu ?

Recherches logiques, O, C, p 23 : « Elle ne veut pas expliquer, au sens

psychologique ou psychophysique, la connaissance, l’événement de fait dans

la nature objective, mais élucider l’idée de la connaissance d’après ses

éléments consécutifs ou encore d’après ses lois ; ce ne sont pas les relations

réelles de coexistence et de succession dans lesquelles sont insérés les actes

721


de la connaissance qu’elle cherche à atteindre, mais ce qu’elle veut

comprendre c’est le sens idéal des relations spécifiques dans lesquelles

l’objectivité de la connaissance trouve sa légitimité ; ce sont les lois et les

formes pures de la connaissance qu’elle veut, par un retour à l’intuition

remplissante adéquate, amener à la clarté et à la distinction. Cette élucidation

s’accomplit dans le cadre d’une phénoménologie de la connaissance, d’une

phénoménologie qui, comme nous l’avons vu, est orientée vers les structures

d’essence des vécus « purs » et des éléments constitutifs leur appartenant » (p

48).

La sublimation

La sublimation ne serait qu’une fonction élémentaire de

l’intelligence grosso modo, on pourrait dire que :

1 enfant de cinq ans qui peindrait

correspondrait à l’aptitude d’un adolescent de 15 ans faisant une

bande dessinée

qui correspondrait à l’aptitude d’un étudiant en première année des

Beaux-arts

qui correspondrait à un amateur zélé et de qualité

qui correspondrait à Dali.

722


On aurait :

Enfant de cinq ans adolescent de 15

étudiant des Beaux Arts amateur zélé Dali.

Il y aurait des degrés, un peu comme dans le domaine

footbalistique, chacun jouerait au ballon mais,

pupilles (10) , cadets (15) , seniors 4° division, équipe réserve 3°

division , international D1

et c’est l’intensité du don qui différencierait les capacités, les

aptitudes et les résultats.

CD Universalis - Sublimation 91 - 717 a

Sublimation

L’Esprit hégélien conçu comme « pouvoir magique de convertir le

négatif en être », s’avère d’autant plus grand qu’est plus grande

l’opposition à partir de laquelle il retourne en soi-même. De même,

l’énergie pulsionnelle, susceptible de se conserver tout en niant ses

buts primitifs, acquiert par cette négation une puissance d’autant plus

haute.

723


La sublimation chez Freud consiste à substituer à un but et à un

objet sexuels primitifs de nouveaux buts et de nouveaux objets,

éventuellement plus élevés dans l’estime des autres hommes.

Freud

Le ça, en plus du refoulé, contient des forces aveugles,

inaccessibles à l’exploration analytique.

Dans le ça, il n’y a que des motions pulsionnelles prêtes à se

décharger.

Les pulsions de mort auraient un rôle prédominant dans le ça,

forces de destruction. Elles n’ont aucune place dans l’inconscient.

on a Pré-conscient-conscient s’oppose à l’Inconscient

et Moi appartient au ça et s’y prolonge de manière inconsciente.

Le Sur moi plonge dans le ça

Le ça est davantage mêlé au biologique que ne l’était l’inconscient.

- Chez Max Shur, le ça ?

Chez Hartmann, chez Lacan ?

724


*

Le sur-moi, instance qui surveille et critique.

« Il ne serait pas étonnant que nous trouvions une instance

psychique particulière qui accomplisse la tâche de veiller à ce que soit

assurée la satisfaction narcissique provenant de l’Idéal du moi, et qui,

dans cette intention, observe sans cesse le moi actuel et le mesure à

l’idéal. »

Encyclopédie Microsoft encarta 98

Chez Lacan, on peut résumer l’essentiel de son apport dans deux

énoncés corrélatifs : « L’inconscient est le discours de l’Autre » et «

L’inconscient est structuré comme un langage ». L’Autre, c’est le lieu

étranger d’où émane tout discours, celui de la famille, du père, de la

loi. L’Autre a aussi une place dans la structure du sujet et anticipe sur

sa future indépendance. Les trois instances que Lacan a été amené à

poser résultent de la confrontation du sujet avec les images. Il pense

que le Sur moi est symbolique, lieu de l’ordre, du discours et du père,

le Moi est l’imaginaire, lieu de la fiction ; le ça est le lieu des nonlieux,

la cause absente de la structure, que Lacan appelle le réel. Il s’en

suit les trois grands thèmes lacaniens.

725


1 - « Le désir est désir de l’Autre » : l’être humain ne se constitue

que dans l’Autre et l’objet de son désir est d’abord celui qu’il aperçoit

dans l’Autre. 2 Le registre de la parole, le symbolique est à entendre

comme un corpus fait des trous, de marques autant que de signifiants :

il est structuré par l’Autre. 3 Le désir est la pierre angulaire de

l’inconscient, en ceci qu’il est désir d’autre chose : la cause du désir

manque et l’objet du désir est perdu dès l’origine. C’est pourquoi le

sujet n’existe que par la castration, qui réarticule le manque et permet

d’exister grâce à ce manque.

*

Le besoin de subvenir à sa suffisance alimentaire serait supérieur

au besoin de satisfaire ses désirs sexuels.

Ce que Freud nie farouchement.

*

Faut-il faire une analyse généralisée, d’ensemble, ou une

pénétration complexe algébrique de précision ?

Dans le premier cas, l’intelligence prétend savoir mais refuse

d’aller outre et se suffit de sa vérité générale. Dans le second cas, elle

726


se focalise sur du précis, entre, poursuit et comprend des mécanismes

subtils et infiniment petits.

Car l’intelligence ne peut, faute de temps, posséder ces deux

formes d’investigation mentale.

L’esprit de culture se suffirait d’une compréhension globale, quand

l’esprit de science chercherait à déterminer le vrai dans le détail.

*

Le besoin de subvenir à sa suffisance alimentaire serait supérieur

au besoin de satisfaire ses désirs sexuels.

Ce que Freud nie farouchement.

La perception

Faut-il étudier la perception, qu’il n’est qu’un programme restreint

du monde mis à la disposition de la conscience ? Ne faut-il pas mieux

tenter de comprendre le mécanisme actif du cerveau ?

Au-delà du contenu et du fait mental proposés à la raison ?

727


J’écoute une émission radiograhique, vais-je pour autant

comprendre les lois de physique qui régissent la TSF ? J’ai besoin de

savoir comment fonctionne la TSF.

La neurobiologie contribue à introduire des concepts originaux sur

l’organisation et le fonctionnement du système nerveux.

Husserl - Spacing imagination

Fantasie

Immédiat et direct

les images libres

Conscience d’images

représentation d’un autre objet

qui lui ressemble

nécessité de la perception

perception

imagination

Image-copie

Modèle

« Non seulement les opérations phénoménologiques de

l’imagination, i.e. de la Phantasie et de la conscience d’images sont

très complexes, mais on ne peut les décrire dans leur rapport avec

l’épochè phénoménologique et avec la vision des essences, que sur la

728


base de l’analyse générale de la phantasie et de la conscience d’image.

»

John Sallis. L’espacement de l’imagination.

*

Je n’ai pas les moyens pour pénétrer du complexe. Il me faut aller

outre, comprendre plus avant. Peut-être me tromperai-je ne voyant

dans l’avenir de ma poétique qu’une analyse de la perception

ultrasensible ? Trop de psychophysique, d’Essai sur les données

immédiates de la conscience, d’Husserl peut-être ... Et pourtant

chercher de nouvelles possibilités, de plus subtiles espaces où les

connexions mentales s’opéreraient me semblent bonnes directions à

emprunter.

*

La phénoménologie ne serait pas l’absence de l’être et l’apparence

des choses, elle serait pour moi, le moment durant lequel les choses

peuvent apparaître, disparaître, fuir comme des traces. Il y aurait un

temporel fugace dans cette vérité-là - une aptitude de perception totale

pour la conscience.

729


Si l’on essaie d’étudier la décomposition de cette perception en

monts t1, t2, t3... tn, l’on parviendra peut-être à mieux comprendre le

mécanisme de perception trop immédiat, trop révélant, révélé.

Ce que je crains, c’est que prétendant percevoir le vrai et le faux

dans une conscience finie, intégrée à l’absolu comme le devenir

nécessaire à sa vérité, l’aptitude du vrai ne puisse définir la vérité.

Le vrai réel ne me semblera pas discernable par cette méthode, -

car c’est à la faveur de la négation, de la détermination de la négation

que le vrai s’opère.

Pourtant si le fini est contenu dans l’infini, car il contient une

limitation, si lu se dévoile et permet d’accéder à une vérité, toujours

par le principe de prospection, il doit permettre de pousser, de tendre

vers l’infini.

*

Le psychologisme recherche des lois réelles selon lesquelles

s’enchaînent les processus de conscience qui donnent lieu à tel jugement

vrai. Si l’intuition peut prétendre y trouver une logique non démontable et

recevable dans sa compression, comment la phénoménologie qui se

730


refuse de défaire et reçoit par effets de conscience une pseudo-vérité,

comment le principe phénoménologique parviendra à déceler, à défaire, à

savoir s’il refuse l’analyse ?

C’est pourquoi je propose une distinction subtile mais recevable

entre la phénoménologie et l’intuitionnisme. La première étant une

perception primitive, refusant toute analyse, acceptant l’ensemble tel

en état, quand l’intuitionnisme prétendrait y déceler par une analyse

fugace une possibilité de vrai.

«Dans l’activité logique, la loi apparaît comme une réalité idéale,

qui transcende les actes d’appréhension ou d’expression singuliers. La

loi logique se donne comme valable a priori et donc universellement ;

elle n’implique dans son contenu aucune référence à une quelconque

matter of facts. Il s’agit donc de distinguer l’appréhension de la loi, qui

est un vécu psychologique, du sens idéal ou atteint par elle», écrit

Renaud Barbaras dans le CD Universalis.

Je voudrais ajouter et développer sur ce point. La perception

irrationnelle, qu’elle est immédiatement refusée par le principe

d’avancée logique, serait acceptée et intégrée par la vérité

phénoménologique.

731


La transmission à autrui d’une vérité phénoménologique

irrationnelle (L’apparition d’une vierge, d’un Christ, - l’entendement

de voix) débouche non pas sur le soi à soi révélé - mais sur le soi à

l’autre reçu.

*

La conscience actuelle a été construite logiquement. Il est vrai que

la conscience perçoit de l’irrationnel. Si le moi est révélé par la

réduction, il s’agit ici simplement d’un travail de l’esprit, et le sachant

dans sa bonne foi intérieure peut prétendre que cette perception, que

cette vérité-là n’est qu’une restriction de sa volonté totale, d’ensemble,

en lui. Cette révélation immédiate est liée à un temps T. Or la mémoire

a l’aptitude de réactiver le passé. Ce qui prouve que le Moi ne peut

seulement exister que dans une vérité révélée dans une perception de

l’instant. Il utilise certainement du matériel passé pour être ce qu’il est.

La phénoménologie ne serait qu’une réduction de la vérité,

possédant des instants analysables d’une intensité et d’une utilité

exceptionnelles, mais réduction toutefois. Cela correspondrait à une

sorte de photographie, de cliché, d’instantané de l’analyse de la

Conscience.

732


Freud

Ni sexe ni argent mais cerveau.

?

Que dire d’un savant du Moyen Age avec la théorie argent ou sexe

Que dire d’un être spirituel ayant révélations religieuses ?

Que dire d’un biologiste ayant cherché à optimiser la jouissance

cerveau/sexe et s’en retournant à l’étude du micro-phénomène ?

Que dire d’un surdoué au QI très fort, et se suffisant de jouissances

cérébrales ? après avoir tenté la satisfaction sexuelle ou le pouvoir de

l’argent ?

Psychanalyse

Comment analyse-t-on le comportement sexuel féminin chez

l’orpheline qui n’a pas connu sa mère, qui n’a pas de mère ?

Comment le complexe d’Oedipe peut-il s’appliquer à des êtres qui

n’ont ni père ni mère ?

Les éducateurs deviennent-ils des substituants chez l’enfant

733


abandonné ?

Husserl

Dans le paragraphe 4 de la 1ère Recherche s’interrogeant sur

l’origine de l’indication (Anzeige) dans l’association, Husserl écrit

ceci : « Toute unité d’expérience, en tant qu’unité empirique de la

chose, est unité phénoménale par la co-appartenance sensible des

parties qui se détachent unitairement et des côtés de l’objectivité

apparaissante. L’un renvoie dans l’apparition à l’autre, dans un ordre

et une liaison déterminés. Et le singulier lui-même (scil objet, partie

ou côté) dans ces renvois en avant et en arrière, n’est pas le pur

contenu vécu, mais l’objet apparaissant (ou sa partie, son caractère,

etc ...), qui n’apparaît que parce que l’expérience confère aux

contenus un nouveau caractère phénoménologique, en tant qu’ils ne

valent plus pour soi, mais font accéder à la représentation un objet

différent d’eux ».

Il faudra essentiellement comprendre comment fonctionne le

système de la mémorisation de l’image, comme la biochimie du

cerveau offre à la conscience un phénomène fini ou nouveau dont

l’origine est le plus souvent une condensation de foyers préhistoriques

de la mémoire, comment le vécu, l’imaginaire, le perçu, le transmis et

d’autres propriétés encore, comment l’ensemble de ces actions

s’interactivent et apparaissent à la conscience.

734


Ni Husserl ni Freud n’ont pu comprendre tous les mécanismes

cérébraux qui régissent l’intelligence de l’homme.

Rêve mystique

J’ai rêvé que j’étais une prophétesse (Princesse Hulda). Ce cycle de

bonheur, de progrès, d’amélioration durait pendant dix ans dans la

communauté.

Je suis à l’armée en tant qu’homme, et je dois subir un traitement

disciplinaire pour faute grave, mais je suis touché par la grâce et nul ne

veut me punir. Les adjudants disciplinaires se transforment à mon

contact en personnes douces et non violentes, aptes à comprendre.

Je deviens une personne mystique, une sorte de joyau, référentiel,

joyau de pureté, de douceur.

Je suis femme. J’habite un lieu, pour y accéder l’on passe par des

sortes de halls, de tunnels, clairs toutefois. Moi seul, pendant dix ans,

j’emprunterai ce lieu isolé.

Je réforme de manière profonde l’armée qui conserve sa structure,

mais peu à peu devient une structure d’aide, d’instruction, une école

d’apprentissage de la vie dans la correction et la construction de soi.

735


Je vois encore 2 990,00 F pour les pauvres.

Je vois une petite fille noire qui se lave les fesses, et dont les fesses

sont recouvertes de savon symbolisé l’amélioration de la condition

des plus défavorisés (des noirs) propreté etc.

Après ce cycle de dix ans, je sors de ce tunnel et j’accède à une

petite place où est une fontaine desséchée. Je tiens une feuille dans ma

main, et je dis : « Cette feuille a de la valeur » et la feuille se dessèche

et se pulvérise en miettes.

C’est à la fois une feuille divine mais en même temps cela permet

de mépriser les choses terrestres vaines.

En face, je vois un homme, il voulait m’épouser, mais Dieu lui a

remis une autre compagne avec laquelle il est heureux, et c’est bien

ainsi.

Donc Princesse Hulda est une femme grande, longue

portant toge blanche, claire, assez blonde, dont les cheveux sont

cachés par la toge, d’une douceur et d’une intelligence de profondeur

hors du commun, femme mystique touchée par la Grâce.

736


L’une des origines du rêve provient de l’émission Sagas diffusée

deux ou trois jours auparavant consacrée aux Grimaldi, ce qui explique

le mot Grâce et le modèle de Princesse par l’imitation de Grâce de

Monaco. Mais le reste du rêve est assez inexplicable, quoique ...

L’armée avec la discipline vient d’un reportage passé sur BBC

World consacré à la violence dans un camp d’élite russe.

Avant de m’endormir

Une partie de mon cerveau communique avec moi, et m’envoie des

tracs. Il me questionne, et cela tu t’en souviens. Je vois des taches

blanchâtres, des droites et des courbes, et je me projette dans une

situation symbolisée et simplifiée de mon passé.

L’extraordinaire de cette partie du cerveau qui envoie des images.

Elle me montre des traces de rêve qui remontent à plusieurs années,

tandis que l’on supposait que tout cela était effacé depuis belle lurette,

et que faisant partie de l’inutile et de l’insignifiant avait tout

simplement été gommé par la mémoire.

Quand le cerveau veut m’envoyer une couleur. Il est incapable de

fabriquer la couleur, mais il a mémorisé des millions de couleurs et de

teintes, et il lui suffit de me rappeler le colorie de la robe d’un petit

737


fille de cinq ans, pour que je puisse restituer la teinte exacte. Il me

montre la petite fille et je la revois en « repensant » la couleur.

Curieux, non ?

*

Je rêve de l’Iman Khomeny. Il me dit : « Il faut rendre possible

l’impossible ». Et je considère son parcours allant de l’exil de

Neuchâtel jusqu’à son triomphal retour et à la chute du Chah. Le

message est également envoyé pour signifier : essaie de te crédibiliser

dans ce secteur que tu considères à tout jamais hermétique et

impénétrable.

Mon doute engendre le non du résigné. Trop peu, trop faible :

- structures insignifiantes et ridicules. Nulle demande, nulle utilité. La

France est cartésienne, elle n’est pas poétique. Est-il possible de faire

manger du porc à un Musulman ? C’est un sacrilège, n’est-ce pas ?

Chez nous, la poésie est une aberration, une médiocrité détestable, à

rejeter quand la vigueur et la vérité scientifiques règnent en maîtres

dans nos esprits.

738


Freud

Journal 2000

l'inconscient.

Le pétrole est à la planète ce que Freud est à la découverte de

dans la tête

A-t-il tout trouvé ? N'y a-t-il pas d'autres formes de richesses

de la terre ?

739


Journal 2001

*

Psychanalyse : inventaire du grenier.

Psy

*

L'esprit pourrait utiliser simultanément ou successivement plusieurs

modes de perception, de raisonnement ou d'applications :

Le Sensitif Le Rationnel Le Logique Le Computationnel

L'Imaginatif Le Perceptif L'Intuitif etc.

Note personnelle

*

Au carrefour de la symbolisation, de l'abstraction et de la

simplification.

Toute toile figurative pourrait passer par cette représentation-là ;

740


Dans le cas de mon tableau marine, le fragment devrait toutefois être

intensifié par la surcharge de quelques traits.

Journal 2002

Conscience

CD Universalis

La conscience est un juge qui se juge soi-même et juge le monde qui

l'entoure.

---) L'être pour soi - le miroir intérieur

---) Intelligence - Lieu du questionnement

- Voie vers la spiritualité

---) Conscience - Essence purifiée du Moi

(Quelque chose de pur et de sublime)

---) Le bagage spirituel prêt pour l’au-delà

---) Le Moi dégagé de son enveloppe charnelle

- Le savoir pur libéré

---) L'être spirituel - préparation pour l'Au-delà

Qu'est-ce que l'intelligence humaine d'après Dieu ?

L'intelligence humaine peut-elle se réduire à une statistique psychologique ?

741


Je pense à l'analyse factorielle de Spearman, de Pearson, de Thomson

ou de Thurstone.

742


L'Inconscient :

*

Avertisseur du Moi

Gardien

Grand frère - le juge -

Maturité du Moi

Analyse avec morale

Le juge suprême de la raison, essence de l'essence,

n'existe qu'au second degré

*

- Logique de l'inconscient :

Impossible n'est pas. Le négatif accompagne la vérité comme une

photo serait accompagnée de son invisible, qui peut devenir visible et

prendre la place de la photo.

- La relation de cause à effet.

L'inconscient dit : Voilà cela. Puis il dit : et cela.

Voilà cela et cela

743


- Sa propre raison d'être d'après ses critères de raisonnements.

Je fais ce que je veux au moment où je le veux. Ha ! Ha !

Vitesse absolue dans un immense réservoir !

Vitesse de déplacements dans l'immense réservoir !

Logique de l’Inconscient

Le discours produit par l'inconscient et que l'on décèle par les blancs

du discours conscient sera toujours marqué par une irrémédiable

étrangeté ; il est structurellement, comme l'écrit Jacques Lacan,

discours de l'Autre, non pas d'une autre personne qui serait elle aussi

douée de conscience (Méta-spychologies), mais d'un Autre qui n'est ni

sujet ni conscience et qui même à la limite n'existe pas. Il s'agit d'un

Autre qui est radicalement discours, c'est-à-dire passage de l'un à

l'autre des signifiants, cause du langage.

La situation de la conscience est donc celle de l'aliénation : la vérité,

l'efficacité, la cohérence sont ailleurs qu'en elle-même. C'est sur une

autre scène, pour reprendre une expression de Freud, que tout se joue et

s'opère. A la conscience est à attribuer seulement la reproduction

744


imaginaire de la vérité dans la méconnaissance, la prétention au

pouvoir et à la rationalisation, substitut de l'incohérence.

La logique de l'inconscient

Au lieu de penser le temps sur le modèle du temps sidéral où chaque

élément a la même valeur, le discours inconscient contient d'admettre

des accentuations différentes qui en modifient la structure.

*

L'inconscient : " C'est à côté et ça travaille pour soi. "

Il agit en permanence

ou : " Je suis à côté et je travaille pour toi."

L'Inconscient ne possède pas le langage des mots - ou très rarement -

mais le langage des images - et sa communication vers la Conscience en

est rendue difficile.

Méconnaître pour la Conscience est une perte considérable, et se

priver d'une communication réelle et claire avec l'Inconscient la pénalise

d'une immense potentialité sous-jacente inexploitée. De même pour

l'Inconscient n'avoir que le langage imagé à proposer la plupart du temps

745


durant la période de sommeil lui interdit d'être-là à côté - gardien solide

de la grande vérité.

La Conscience supplie l'Inconscient de se mieux manifester, de

travailler et de participer à l'action du quotidien. Mais celui-ci sousjacent

- sorte de Grande Cause Suprême semble dénigrer l'appel

constamment renouvelé.

- Toi, je te sais. Viens avec moi. Aide-moi. Donne-moi. Je suis prêt à

t'écouter, implore la Conscience qui voudrait voir dans l'Inconscient son

époux.

*

La part des processus inconscients dans le QI. Conséquences dans

l'application des tests ?

L'Inconscient travaille-t-il avec la mémoire ? La bride-t-il ?

L'encourage-t-il ?

Les intelligences ayant de "bons rapports" avec leur Inconscient ontelles

de meilleurs résultats, de meilleures applications, réussissent-elles

mieux dans la vie ? etc. autres questions à se poser ?

746


*

Le procédé de la dénégation révèle, en effet, du caractère leurrant de

l'activité consciente dans ses rapports à l'inconscient. Pourvu que la

conscience puisse préserver l'illusion de son autonomie, elle n'en

demande pas d'avantage; et elle acceptera dans son activité d'être

effectivement guidée de bout en bout par des processus inconscients.

CD Universalis

*

Le surgissement.

Quel surgissement ? Pourquoi ?

Pourquoi cette image, d'un coup, maintenant ?

Pourquoi cela ? Vers la conscience.

L'Inconscient peut-il communiquer avec des parties autres du cerveau

que la Conscience ?

Travail de l'Inconscient :

Voilà ce qui surgit - image ! que j'envoie à la conscience.

*

747


La psychanalyse ne serait qu'une science variable, à pensées souples,

adaptable selon chaque individu. Il y aurait toutefois de grandes familles

où le vrai semblerait immuable.

Freud serait dans son vrai, mais Lacan serait également dans le sien.

La part de l'Inconscient pourrait varier selon chaque individu, ce qui

expliquerait chez certains le besoin de minimiser sa présence et chez

autrui la certitude puissante de son action.

*

La part de l'Inconscient dans la formation du "Je" ? Son action, ses

interventions dans les applications de l'imaginaire ?

Dis-moi qui tu es, dis-moi quelle est ta place. Sors. Sois. Existe.

Je me tais. Parle. Exprime-toi.

*

Quelle est la part possiblement visible dans l'esprit d'un indigène ?

Comment alors que son langage est des plus succincts, comment faire

surgir hors de lui les traces réelles de son Inconscient ?

748


Prétendre en psychanalyse c'est déterminer du " vrai " d'après sa propre

personnalité ~ d'après sa propre expérience. Or le cerveau de X diffère

considérablement du cerveau de Y. Est-il possible toutefois de dégager de

véritables tendances spécifiques à tous qui octroyait à la psychanalyse le droit

d'être une science ?

*

Modifications par rapport à la conscience. L'élément est mémorisé, stocké et

revisité autrement. La part de sa raison, de son ordre de grandeur, de sa place dans

sa mémoire est structurée d'après sa rationalité qui diffère du tout au tout de la

logique de la conscience.

Pourquoi l'Inconscient modifie-t-il l'objet perçu ? Le modifie-t-il d'ailleurs dans

sa logique de saisie ? C'est donc un Autrement qui pense, agit, raisonne, applique,

stocke, expulse et baigne satisfait dans son système. Son principe et ses

applications mentales lui apparaissent vrais et fondés.

La valeur du message, la part du message exprimée par l'Inconscient ? Et

quelle utilité pour la Conscience ?

L'Inconscient, est-ce un moi aliéné ou un moi supérieur ? De quelle part peut-il

se prévaloir dans la mémorisation de l'information ou dans sa participation à l'acte

de création pure ?

Tous les mammifères rêvent donc tous les mammifères possèdent un

inconscient. L'Inconscient n'est pas seulement l'affaire de l'être parlant.

749


Paroles à l'Inconscient

Peux-tu t'exprimer en performances - ton maximum - ce qui te

semble bon, fort, utile ? Adapte-toi à mes paramètres de compréhension.

Etonne-moi. Montre-toi.

La psychanalyse de la psychanalyse n'est-ce pas le retour à ses

primitifs ? N'est-ce pas une autre approche, une autre recherche

biologique de ses différents cortex placés les uns sur les autres ?

*

La dérivabilité des comportements sexuels suivant les âges. Une

logique de déplacements liée aux changements corporels eux-mêmes

soumis à l'évolution ou au vieillissement.

Masters et Johnson

K. Abraham et E. Erikson

P Berger et H. Kellner

H Marcuse et W. Reich

*

750


Quelle est la vraie part de l'Inconscient ? Sa réalité n'est-elle pas

variable selon les individus ?

Je cherchais Masters et Johnson - couple de mots que je n'avais pas

lu ni utilisé depuis 30 ans ! - le cerveau - ou l'Inconscient m'envoie :

Marx et Spencer - on comprend mais pourquoi ?

*

Serait-il permis d'opérer des exercices de communications entre

l'Inconscient et la Conscience ? Comment cette Grande Part de Soi

pourrait accepter de donner, de transmettre, de mettre à la disposition de

la Conscience du savoir et des informations ?

Pourra-t-on un jour mieux pénétrer les tréfonds de l'âme ? Dieu

acceptera-t-il de nous aider ?

Il donnera certainement à qui il voudra, quand il voudra.

*

Logiques de l'Inconscient

Ou bien, ou bien.

Cela pour cela.

Expulsion - rejet - expulsion

751


ça pour ça

Lacan se défiait de toute mainmise, qu'elle vînt de ce qu'il appelait le

commerce culturel ou de l'université, lieu de "l'ignorance", dont il

n'espérait que le malentendu.

Lacan a sa propre vérité à développer et n'a que faire des échanges

stériles et inutiles.

Perversion - Sublimation - Névrose -

*

Sommes-nous des fétichistes de la chevelure blonde ?

Que représente la chevelure blonde. Elle a un pouvoir d'attrait.

La chevelure est un attrait. A psychanalyser.

*

Statistiques et Psychanalyse ---)

Etudier des milliers de cas et de témoignages pour dégager les

grandes tendances de la sexualité féminine.

Décomposer le mélange pour retrouver les couleurs fondamentales

752


*

La sexualité de l’adulte doit-elle être accessible à l’enfant ? Dans

quelle mesure ?

L’enfant doit-il découvrir le sexe uniquement par l’enfant ?

Note

*

Ce qui peut lier l’apparition phénoménologique et les images de

l’Inconscient.

J’ignore si l’Inconscient possède l’élan évolutif. C’est un satisfait qui

semble se repaître de son état, au plus profond.

Sa faiblesse est faiblesse de langage, sa richesse est aptitude à

produire une image animée construite et embellie.

Que peut l’Inconscient quand il s’agit de logique écrite

mathématique - niveau CAPES ou Agrégation ? Il semble totalement nu

et impuissant. Que peut-il ? - Que peux-tu ?

*

753


Une image m'est apparue durant ma période de pré-sommeil

Je suis dans une salle d'un château moyenâgeux. Je pense au Château

de Foix - à la pièce principale. Je regarde au-dessus de moi, sur ma

gauche et je vois Sainte Thérèse d'Avila tenant une pelote de laine

grosse comme un ballon de volley. Elle lâche la pelote que je saisis,

mais elle conserve un morceau du fil de laine qu'elle commence

doucement à rembobiner. Je tiens la pelote avec mes deux mains de

chaque côté et je ne compresse pas trop la pelote de crainte de casser le

fil. Petit à petit, ma pelote se déconstitue tandis que la sienne se reforme.

A la fin je lâche le fil restant, elle finit la pelote, me sourit et disparaît.

Fin de l'image.

Comment s'est constituée cette image ?

Château de Foix ---) Château de foi

Ballon de volley ---) coupe du monde de football

Sainte Thérèse d'Avila ---) Le château de l'âme

Le montage du petit scénario n'est toutefois pas explicable. C'est

peut-être uniquement un travail de l'inconscient. Ou de mystique zélé...

*

754


Le psychiatre de Marilyn aurait des enregistrements de la Star à

n'ouvrir qu'à partir de 2003 CAD l'année prochaine.

Meurtre ou mort accidentelle ou mafia ?

France Soir

755


Journal 2004

Le ça pour Groddeck englobe le : conscient,

inconscient, système végétatif et a en soi son

métaphysique.

Le ça contient des forces aveugles inaccessibles à

l'exploration analytique.

Dans le ça, il n'y a que des motions pulsionnelles prêtes

à se décharger.

*

Quelle profondeur ? Quelle hauteur ? Quelle étendue ?

De là à là, qui suis-je ?

Il faut être Freud, Rimbaud ou Livingstone CAD

trouver de nouveaux espaces où l'intelligence humaine

peut se déployer. Mais l'idéal est d'ajouter sur Hobbes car

ce nouveau télescope permet de mieux percevoir

l'immensité divine.

756


Ou encore penser Spiritualités célestes - Prophète, Saint

ou Fils CAD concevoir une plus belle pénétration d'amour

épuré.

-

Miscelllanées

Psy

Le cerveau vit dans l'ombre, légèrement entravé

L'on réduit son espace d'actions - il est contingenté

Fantasmes ---) Cave

---) Prison

Lieux sombres

*

757


Journal 2005

Ni Bien ni Mal, mais neutralité absolue.

Le grand sadique - L'Inconscient - le fabriquant d'images - capable de

réalisations audacieuses - viens voir à l'intérieur - je puis cela.

Comment peut-on être pur si l'on possède en soi l'Inconscient - le

grand organisateur ? Il produit, pense,éjecte. Sans ignorer le ça avec ses

motions, ses pulsions assassines ! La place du primitif pour mieux

comprendre l'homme.

Chercher le Magdalénien, c'est chercher le primitif - l'homme qui se

forme - qui évolue, qui découvre l'Art ou l'invente, se dote d'une

conscience et vénère ses premiers morts.

Et cette neutralité serait une phase décisive dans l'évolution de la

conscience - elle rejetterait les passions - les passions premières.

*

La psychanalyse est une science évolutive, mais Freud en est le père.

758


Il faut parfois déconstruire, mais il a créé, inventer ou découvert une

nouvelle psychologie, une autre pénétration inconnue de l'esprit, de l'âme

ou de l'intelligence - de la moins de la conscience humaine.

759


Journal 2006

C'est à Lacan de nous dire qui est Molinier.

Man Ray Bellmer Filles magiques

André Breton

"... Provocateur, obsessionnel, sulfureux, déterminé et insoumis..."

(Bruno Guesclin)

Hanel Koeck, fétichiste des jambes et des souliers, adepte du

sadomasochisme.

*

Une théorie du fétichisme de la chaussure aussi bien que du pied

viendrait de l'expérience de l'enfant de marcher à quatre pattes en bas âge

autour de sa mère.

*

760


Journal 2007

Éros

Je n'arrive toutefois pas à comprendre comment une

femme qui désire un homme dans la société s'avère incapable d'exprimer

son émoi auprès de sa personne. Chaque être semblé figé et nul n'ose

exprimer ce qu'il ressent.

*

"Sexe ou argent", disait Freud.

J'y ajouterais : "Spiritualité et sublimation"

L'ensemble est plus complexe - car l'on peut passer des

uns aux autres, ou selon les différentes périodes de son existence

combiner les uns avec les autres.

*

La profondeur - L'intérieur - L'intelligence -

Husserl - Freud -

761


Une nouvelle configuration ? - Mais quoi ? - Quel

espace ?

Cela permettrait-il d'ouvrir sur la Philosophie ?

S'accorderait-elle avec la poésie pour agir ?

*

762


Journal 2008

La transposition excessive - pourquoi ?

Cette opération mentale -1- chez l'enfant

- 2 - chez l'adulte

-1- Nouveau rêve

-2- Désir, exagération - mais ajouté au langage engendre le mensonge

dans la communication et la détermination de l'Autre.

(Est-ce pensé, souhaité - Pensé/Souhaité - Faux-mensonge-vrai - jeu

théâtral - fausseté désirée etc.)

-3- Par souci de vengeance de faire du Mal, d'exprimer le rejet de

l'Autre en le critiquant même faussement.

*

Où se situe la dimension spirituelle chez Freud ?

Pourquoi tout serait-il sexe ? Car la satisfaction obtenue, le ventre

plein, la panse vidée de son urine, le corps est soulagé, le pénis est au

repos, la chair est apaisée, - les besoins charnels de quelques ordres qu'ils

763


soient sont résolus, l'intelligence peut du moins pendant un certain temps

focaliser sur autre chose... alors ? !

*

L'Inconscient a-t-il suffisamment de place pour accumuler l'ensemble

du refoulé ?

Freud a eu le mérite d'ouvrir La porte - et de découvrir

qu'effectivement il en existait une - Sa contribution est considérable. Il

est le Père. Mais d'indispensables et logiques reconsidérations seront

nécessaires pour mieux échafauder et mieux comprendre les mécanismes

complexes de ce VIe continent.

*

La déformation cérébrale

C'est peut-être le langage psychanalytique qui donnera de nouveaux

termes à transférer dans le domaine de l'action poétique - CAD de

nouveaux verbes représentant de nouvelles fonctions de l'intelligence.

*

764


La psychanalyse n'existe que depuis un siècle. Elle en est aux

balbutiements de sa connaissance. Elle ignore même les mécanismes du

système nerveux. Comment peut-elle prétendre connaître les structures

de l'Inconscient ?

Ce VIe continent est à découvrir. Le savoir de l'analyste rappelle celui

du médecin de l'Antiquité.

Génération sur génération, découverte après découverte, le corps

humain dans sa complexité se dévoile à la médecine.

Le vrai immédiat est un leurre. Mais il a le mérite d'offrir des

tentatives et des audaces théoriques et d'échafauder des constructions

pour le futur.

*

L'inconscient dit : ni Freud ni Lacan.

*

L'Inconscient posséderait à la fois une structure sachante et une

structure désirante. Elle engloberait la conscience - elle détiendrait donc

un savoir lucide. Mais accouplé ou lié à cela, L'inconscient aurait en Lui

des désirs qu'il ne pourrait pas satisfaire.

765


La définition freudienne du Ça, du moi et du surmoi serait

incomplète, erronée ou obsolète. Ces limitations seraient insuffisantes

pour déterminer tout le magasin d'opérations que pourraient accomplir

ou posséder cette immense partie pensante du système nerveux.

Pourquoi accorder une telle importance au sexe ? Pourquoi lui

conférer le diktat de l'activité mentale ?

Il en est du sexe comme il en est de la nourriture - une fois le désir

satisfait, le ventre repu, l'intelligence ou l'activité cérébrale peut focaliser

son attention sur un tout autre ordre de chose.

Qu'en aurait-il été de l'évolution de l'humanité si l'agent pénétrant

n'avait pensé qu'à ça ?

Il se pourrait également que chaque Inconscient soit structuré de

manière individuelle, autonome à l'image des groupes sanguins ou des

tissus cellulaires - ce qui pourrait expliquer que la définition que rapporte

tel auteur coïnciderait avec l'idée qu'il se forge de son Inconscient mais

cette définition ne serait pas universelle et ne répondrait pas à la loi

766


générale du système humain.

Pourquoi la place de l'Inconscient s'est-elle réduite au fil des temps ?

Parce que l'homme a développé un monde social d'existence et a refoulé,

rejeté ou contingenté son mode instinct pour se fondre ou s'accorder des

valeurs communes avec le groupe.

Pour mieux survivre, il faut appartenir au groupe. Pour appartenir au

groupe, il faut faire des concessions. L'appartenance au groupe engendre

la promiscuité donc le développement de la communication et du

langage.

C'est peut-être l'Inconscient de Lacan qui est compliqué de cette

manière, - mais rien ne certifie que l'ensemble des Inconscients soient

structurés de cette sorte. Ce qui est référence personnelle ne saurait être

certitude générale.

L'inconscient se sait et se veut libre - c'est pourquoi il refuse de

hiérarchiser les choses. Il peut faire apparaître tel détail insignifiant et

mépriser tel fait fondamental. C'est selon sa guise - il se rit ou se

767


complaît de sa liberté.

Il possède donc un principe de variabilité dans la hiérarchisation des

choses selon son humeur ou sa liberté.

Pourquoi serait-il fait ainsi ? C'est peut-être une réponse à l'épreuve

de la vie externe. À l'extérieur sont les difficultés. À l'intérieur, je suis

mon propre maître. Je fais ce que je veux. Je décide ainsi, et nul pour me

contraindre, me contredire ou m'imposer.

*

L'inconscient me dit : "Je suis l'Instance qui prévient."

*

Théories freudiennes et lacaniennes

L'esprit n'échafaude-t-il pas faussement ? Car cela paraît plus

alambiqué qu'une complexité rare de la nature.

Le Phallus oedipien - le Phallocentrisme pulsionnel -

768


*

Ict

Pourquoi tout serait-il recherche de la jouissance ?

Quand un homme regarde une émission sportive, à quel degré peuton

déterminer sa volonté de "jouissance" ? Qu'est-ce ?

*

Critique de la psychanalyse

On y développe essentiellement une théorie refoulée du sexe. Le désir

social ou économique y est inexistant.

L'homo economicus parqus n'apparaît jamais. Or cette Société offre

ou impose par le truchement publicitaire également le sentiment ou le

désir d'achat, du toujours plus, - appartement, voiture, voyages etc. Il y a

là un véritable système homme-travail // homme-jouissance matérielle

qui n'est ni expliqué ni exprimé ou démontré.

Sexe ou argent, disait Freud.

769


*

L'Inconscient veut assouvir également ses désirs immédiats -

s'imagine que le "rêvé" se transformera en réalité jouissante - n'a pas le

jugement social ni l'analyse du peut-être - rejète le doute -

Le ça et les motions - possède son primitif de désir - je vois, je veux.

L'Inconscient me dit : " Je suis un bel écureuil roux tandis que toi tu

t'apparentes au pan qui fait la roue, au cygne poétique. Moi, j'ai une belle

queue à ma façon - elle est rousse et mon ensemble est bien équilibré.

Mais je possède la vitesse, la vélocité, et je suis rare. (On voir rarement

des écureuils dans la nature. Ou du moins, leur apparition est fugitive."

"Et puis ?... ", je questionne.

Il répond : " Voilà, c'est tout. Je ne veux en dire plus."

*

Le cerveau me montre un Lacie dessiné par Porsche - il a un très beau

design, possède 750 gigas et coûte 133 euros.*

L'inconscient m'envoie l'image d'un Lacie doré - il me dit : "Ce qui

770


est à l'intérieur est rare et beau. J'en défends l'entrée. Si les portes sont en

"or", c'est que l'intérieur est de grande qualité."

*tandis que je possède un Lacie 500 à 100 euros, un second Lacie de

250 gigas et un troisième à 500 offert à Marie.

Ict

*

Que peut-il y avoir derrière ces portes dorées ? Quels sublimes

secrets souhaite-t-il protéger ?

Il possède une sorte de ça où s'agitent des pulsions primitives - ses

désirs sont simples, guère réfléchis et s'éloignent très sensiblement de ce

que la Conscience appelle vouloir.

Ict

*

Lapsus - Actes manqués - Oublis etc. Manifestations de l'Inconscient.

771


Comprendre et soigner ses petits soucis - n'est-ce point de la biologie

psychique ? Y a-t-il des pathologies sévères très contraignantes et

handicapantes pour le psychisme du patient ?

Ict

*

Que peut-il y avoir derrière ces portes dorées ? Quels sublimes

secrets souhaite-t-il protéger ?

Il possède une sorte de ça où s'agitent des pulsions primitives - ses

désirs sont simples, guère réfléchis et s'éloignent très sensiblement de ce

que la Conscience appelle vouloir.

Ict

*

Lapsus - Actes manqués - Oublis etc. Manifestations de l'Inconscient.

Comprendre et soigner ses petits soucis - n'est-ce point de la biologie

772


psychique ? Y a-t-il des pathologies sévères très contraignantes et

handicapantes pour le psychisme du patient ?

*

Groddeck - Le livre du ça -

Il s'agit ici du fonctionnement de l'appareil psychique -

*

Si l'on considère ce que laisse échapper l'Inconscient (Mots d'esprit,

lapsus etc.) l'on ne peut prétendre que ce lieu soit un lieu de Grande

Instance digne de maîtriser ou de dominer le complexe neurosystème de

l'intelligence.

Il semble peu probable que le génie intuitif ou la sublimation ellemême,

le plus souvent haut langage structuré, viennent de cette région

certes très mystérieuse mais ne possédant pas un outil de communication

complexe.

*

773


Freud 1920 L'Inconscient comprend :

le ça ---) entièrement inconscient

le surmoi ---) en grande partie inconscient

Le moi ----) une partie est consciente et une autre partie est inconsciente

*

L'Inconscient m'envoie une image - une claie féminine tapissée de

poils. Il souhaite par là me montrer l'estimation de son désir. Or chez

moi, dans ma conscience la même idée s'exprimerait de la sorte : un

fessier féminin assez jeune et bombé, entièrement rasé, assez bronzé et

composé d'un anus étoilé avec par-dessus des lèvres gorgées de sang et

imitant la représentation d'un abricot.

Pourquoi cette différence ? Je suis inspiré par une image d'aujourd'hui

typique à la culture 2004 ou 2008. Et lui propose un pulsionnel plus

simple et plus basique.

774


*

Ict refuse de s'exprimer autrement. Depuis que j'ai tendance à le sousestimer

et à le considérer dans sa primitivité, il ferme les portes dorées de

son espace. Le rêve n'apparaît plus d'ailleurs.

Ict

*

Espace où il lui semble bon vivre. Refuse d'y permettre l'accès. Lieu

qu'il semble jalousement garder. Paraît solitaire. Lui et lui seul. Nulle

autre Instance.

Où va-t-il puiser ses images pour s'exprimer ? Quel travail

d'assemblage accomplit-il ?

Possède vitesse et vélocité. Capacité immédiate. Va à la vitesse de

l'éclair.

Va-t-il puiser dans le stock du vécu ? Si oui, comment le système de

775


connexions fonctionne-t-il ?

Produit, agit, transforme, construit, avance en animant les images,

veut communiquer de la sorte pour exprimer sa pensée. C'est le ça pour

ça qui signifie : je te le dis ainsi. Cet assemblage d'images signifie :

Cela, tu dois le comprendre ! envoie-t-il à la conscience.

Son espace est ouvert d'au moins deux façons :

- 1 - Il envoie des images ou des séquences d'images à la conscience.

- 2 - Il puise dans le vécu, perçu ou reçu le matériel pour construire

son petit film ou transformer une série d'images animées.

Semble ne pas avoir de Femelle et s'exprime au Masculin.

Pourquoi refuse-t-il obstinément d'ouvrir sa place ?

Mon secret jalousement gardé ne sera pas donné au maître des lieux.

Quel secret ?

À l'extérieur, on cherche la matière noire ; à l'intérieur, on cherche la

776


Part de L'inconscient.

Ne semble pas avoir beaucoup d'éléments autour de Lui.

*

Jouir

Il s'agirait de fabriquer un canon à ions négatifs d'une très forte

intensité qui passerait par le cerveau et pénétrerait l'ensemble du corps.

Seraient abolis la jouissance sexuelle physique, l'emploi de l'alcool et

des drogues pour obtenir l'effet cérébral déplacé.

L'inconscient n'a pas de langage.

*

Quand une personne parle durant son sommeil à son insu, - c'est quoi ?

Ict

*

Ô toi l'écureuil véloce ! Comment peut-on éternellement se suffire de

777


soi-même ?

*

Ict

Au fond du Moi, quelqu'un y songe à mes dépens.

*

778


Récupération d’ensemble

Panorama culinaire selon les différents âges :

Le fœtus - le cordon ombilical

Le nourrisson - le sein de sa mère

L'enfançon - la bouillie

L'enfant - les pâtes, les frites etc.

L'adolescent : Le Mac Do

Puis

L'homme jeune -

L'homme adulte -

L'homme mûr - les soupes, les potées - moins de viande plus de choux

L'homme décati - nourriture simple

L'homme hospitalisé - la perfusion

et fin et mort

Idem du panorama sexuel

Freud

779


Le fœtus

Le nourrisson suçant son orteil

Le petit garçon

L'enfant - les découvertes corporelles

Le préadolescent - la puberté

L'adolescence

La variabilité et l'évolution de la satisfaction sexuelle selon les étapes

de l'existence physique

*

780


Journal 2009

Sexe

Pour jouir, il faut abolir le corps et décharger des quantités

concentrées d'ions négatifs dans le cerveau à partir du sommet du crâne.

*

Interprétation psychanalytique

Assez complexe mais cette explication en vaut une autre...

La Méduse qui est une créature maléfique de la

mythologie grecque a une chevelure composée d'un enchevêtrement de

serpents.

Sa chevelure représente le sexe. Tout homme qui la

regarde ou la contemple a un terrible sentiment d'angoisse de castration.

Ce qui explique l'Art de voiler l'angoisse de la castration avec le subtil

effeuillage ou déshabillage lors d'un striptease...

*

781


Le sexe s'apparente à des activités corporelles cousines du sport.

L'éventail allant du Golf au Rugby CAD d'une activité

d'adresse à un jeu de contacts très virils et violents.

Le sexe étant actes psychologiques ou plus loin encore

pratiques SM douloureuses.

*

Ict

L'Inconscient est un Être à part entière qui vit en Soi.

Que peut espérer la Conscience de l'Inconscient ?

C'est un j'enfoutiste total. Il jouit de son état et n'a que faire

de la réalité extérieure.

*

Sexe

Sera-t-il possible d'utiliser le laser pour proposer des

stimulations sexuelles sous-cutanées ? Des stimulations exploitant le

réseau de nerfs qui reliés au cerveau offrent des perceptions et des

réceptions érogènes intensives ?

Ce nouveau principe permettrait peut-être d'abolir le

782


relationnel SM qui stimule essentiellement la zone cutanée ou souscutanée

sur 4 ou 5 ml.

Mon principe atteindrait le foie comme la prostate, des zones

oubliées des organes génitaux voire des systèmes nerveux ou des réseaux

à ce jour inaccessibles.

*

Ict

L'Inconscient passe par des phases successives de

transformations pour projeter à la conscience l'image qu'il veut faire

parvenir.

Il va jusqu'à 7 phases de transformations avec sa logique

spéculative pour enfin transmettre l'image souhaitée.

*

Sade, génie sexuel incomparable - le premier dans son genre.

*

783


L'Inconscient dit : je n'ai peut-être pas de langage mais j'ai

mémorisé une infinité de conversations. Je puis t'envoyer l'image

correspondant au fragment de la conversation et dire la chose que je veux

sur le ton que je veux, et la faire dire par la personne de mon choix. ainsi

ce qui peut être dit est dit avec une sagacité et une véracité plus perçantes

encore.

encore.

Et toi tu restitues le morceau et le comprend plus intensément

*

Ict - envoi d'images

La France = la main droite avec le pouce représentant la

Bretagne

Miss Liberty en guenilles tandis qu'elle est constamment représentée

enveloppée dans une robe verte. Et elle dit : Crisis ? What crisis ?

*

L'Inconscient est un Être à part entière qui vit en Moi.

L'Inconscient possède un lieu de bien-être logé dans un endroit

de la tête où il bénéfice d'un repli interne lui offrant la possibilité

784


d'échapper à la souffrance et aux agressions extérieures. C'est donc une

sort de Moi-Pacha, heureux de son sort, vivant à l'intérieur de la

Conscience.

N'y aurait-il pas un Ict chez tous les mammifères ?

L'Ict nous fait mieux vivre la situation externe - il est une sorte

de protecteur - il émet également des messages de quiétude : "Ne

t'inquiète pas - sois cool !" Il peut émettre des messages de douceur, de

bien-être en envoyant une couleur par exemple ou en faisant songer à

une chanson.

*

Théorie de l'évolution du foetus

Au départ, le fœtus a les deux sexes puis prédominance d'un des

deux sexes

Au commencement jusqu'à xième mois, on a :

Clitoris = pénis ; Pointes des seins = Tétons masculins ; Prostate

= Glande de Skène ; Vagin = tracé sous les testicules d'un reste

d'ouverture ;

Et quoi encore ?

785


Le cerveau balancerait pour un sexe. Mais il y aurait des ratés.

Et certains corps devenus masculins auraient des cerveaux féminins d'où

homosexualité, "folles", "Je suis une femme" etc.

Inversement certains corps féminins auraient des cerveaux

masculins - ce qui engendrerait des allures d'hommasses (Métiers,

lourdeurs, fausses virilités et lesbianisme dominateur)

*

Contre le Structuralisme car chaque groupe forme des références

qui lui sont propres.

Claude Lévis-Strauss : "Si l'activité inconsciente de l'esprit

consiste à imposer des formes à un contenu, et si ces formes sont

fondamentalement les mêmes pour tous les esprits, anciens et modernes,

primitifs et civilisés, comme l'étude de la fonction symbolique, il suffit

d'atteindre la structure inconsciente, sous-jacente à chaque institution et à

chaque coutume pour obtenir un principe d'interprétation valide pour

d'autres institutions et d'autres coutumes."

786


Ceci serait une clé trop facile pour l'Anthropologie et permettrait

l'usage d'un passe-partout pour ouvrir toutes les serrures.

Il nous serait ainsi aisé de comprendre le sens de l'écriture

pariétale ! Or nul n'est encore parvenu à en tirer le sens.

*

Le stade du miroir. cette expérience ne peut être validée que dans

une société où il existe des miroirs. Une société primitive ou

moyenâgeuse n'a pas de miroir. La prise de conscience du "Je" par le

nourrisson s'opère par un autre moyen.

Le nourrisson a un Moi ou un Je très tôt. C'est avant tout un

handicapé incapable d'accomplir quoique ce soit. il exprime sa

satisfaction ou son mécontentement par le sommeil, le bien-être ou les

pleurs.

Le stade du miroir serait essentiellement une prise de conscience

externe. La conscience du nourrisson serait plus précoce dans le système

du développement.

*

787


Journal 2010

Fonction de l'orgasme - Encyclopédie Wikipédia

Dans les années 2000, les recherches en neurosciences ont montré

que les êtres humains stimulent leurs zones érogènes car cela procure

des récompenses / renforcements dans le cerveau. Ces récompenses, en

particulier l'orgasme, sont perçues au niveau de la conscience comme

des sensations de plaisirs érotiques et de jouissances. En simplifiant,

l'être humain recherche les activités sexuelles car elles procurent du

plaisir sexuel et surtout l'orgasme.

Chez l'être humain (et le Chimpanzé, le Bonobo, l'Orang outan et le

Dauphin), le comportement sexuel n'est plus un comportement de

reproduction, mais devient un. Au cours de l'évolution, l'importance et

l'influence des et des ,sur le comportement sexuel a diminué. Au

contraire, l'importance des récompenses est devenue majeure. Chez

l'être humain, le but du comportement sexuel n'est plus le coït vaginal

mais la recherche des plaisirs érotiques, et surtout de l'orgasme,

procurés par la stimulation du corps et des zones érogènes.

*

788


Ict

- C'est Jerry Hall ! Cette femme est splendide !

- J'peux pas. Mike est mon meilleur pote !

*

L'abécédaire psychanalytique de Franck Lozac'h

Le principe consiste à utiliser toutes les lettres de l'alphabet et de

sortir sans trop réfléchir les deux, trois ou quatre premiers mots qui

viennent à l'esprit immédiatement

A : Anal, Anus, Annuel

B : Bancal, Le Bris, Barnum

C : Cul, Cloner, Code, Calcul, Contre, Combiner

D : Darwin, Donovan, Dactylo

E : Éléments, Encore, Élévation

F : Franck, Focus, Foutre, Fellation

G : Grégoire, Grain, Gémir, Glisser

H : Holly, Hungry

789


I : Italie

J : ci-gît, Jérusalem, J'accuse, Jongler

K : Kukuxklan, Klan, Klux, Kalibre

L : Lozac'h, Londres, Lourdes, Longe

N : None, Non Faux-non, Néant, Nylon (Faible)

O :Oméga (Rimbaud), Oubli, O Parfait, Onagre (Âne sauvage de la Bible)

P : Pute, Plastron (Effet à produire auprès d'autrui), Py, Pyromane

Q : Quotient, Clothilde

R : Reste (L'œuvre à achever - maîtrise de l'ensemble), Raison, Ridicule

S : Sauter (Sexe), Salut, S-Chair, Salvador Adamo (Chanson),

T : Travesti, trans-Manche, Transat, Trimer, Taciturne, Toqué

U : Uranus (Anus - Uranium), Utility

V : Valéry, Valeur, Vérité, Wallonce, Virilité

W : Vacances, Vatel, Welch

X : X, puissance X (Intelligence supérieure)

Z : Zénobie, (//MM), Zimbabwe

790


L'on peut voir ainsi des groupes de famille de mots liés aux

préoccupations qui agitent l'esprit.

Je ne vais pas ici expliquer le sens que j'accorde à ces mots et moins

encore en divulguer leurs connotations psychanalytiques. Cela ne

regarde que ma personne. Mais ce test est amusant à faire.

*

Psycha

Boire du Champagne, n'est-ce pas la représentation subtile de

l'érection, de l'éjaculation ? Les bulles étant du sperme allégé ? Ou la

mousse encore ?

Ce qui expliquerait que la femmes en raffolent quand les hommes lui

proféreraient un bon Bordeaux.

*

Psy - Scatophilie

A qui peur bien correspondre sur le plan psychanalytique de répandre

sur soi ou sur Autrui de la matière fécale ?

791


Et le fait de manger de la matière ? Car c'est assez répugnant... Sans

oublier les odeurs !

*

Psycha

Si une femme se met nue devant un nourrisson, comment réagit le

nourrisson ?

*

Freud - Vienne - a écrit 200 livres - invente une nouvelle science -

- Etre nu devant Dieu est peu de chose.

- Etre nu devant Freud est autre chose !...

*

*

Théorie du Célibat

Pour Freud, le célibataire posséderait en lui les deux sexes

homme/femme et se suffirait de soi-même.

792


- 1 - Libido faible

- 2 - N'a pas besoin de la présence de l'Autre à ses côtés

-3 - Vicissitudes de l'existence

L'Environnement social de l'instant pourrait l'emporter sur les

fondamentaux sous-jacents en soi.

*

La façon dont les Autres me voient

La façon dont Autrui me considère, ce qu'Il souhaite conserver de ma

personne - ce qu'il rejette.

Le qui suis-je en vérité ?

Je me prends pour qui ? Est-ce prétention ?

Que puis-je donner ? Que puis-je laisser ?

Mon image en 3D moi qui ne me vois qu'en 2D etc.

Mes yeux, les yeux d'Autrui. Autrui m'observe, possède un autre

angle mais ne peut pénétrer en mon intime. Autrui m'analyse avec

vitesse, avec certitude - cela est suffisant, je sais ! -

793


Alors comment se comporter ? Faut-il être pour Soi, exister pour

Autrui ? - Combiner les deux situations ?

*

L'Environnement pourrait engendrer une théorie psychanalytique

évolutive.

Ainsi le Sexe de l'homme du Moyen-âge serait différent du Sexe de

l'homme d'aujourd'hui.

*

Psy Freud

Molinier, c'est une échevache CAD un pédé-homo-femme-homme.

C'est le monde de l'ambigüité. C'est un ensemble hétéroclite bizarre.

*

Freud/Gide

*

SM - Le Fouet -

794


Quand est-il de l'explication ?

Nous voilà confrontés à une situation triangulaire. L'enfant ne peut

parvenir à imiter le modèle parfait que représente son père. La mère

décide donc de punir l'enfant qui ne ressemble pas au père.

La Dominatrice-Mère punit l'Enfant-coupable.

Une autre explication voudrait que le fouetté et la fouetteuse

s'excitent avec le fouet, et que la Psychanalyse n'y serait pour rien dans

ce jeu audacieux de couple.

Freud, Nietzche, Einstein, Bergson. Les quatre as !

*

Il faut surtout faire : D, SE, JC, VM

Il s'agit d'intelligence humaine exceptionnelle, certes mais

intelligence humaine toutefois.

*

795


Psy - La Communication sexuelle -

L'Autre regarde l'Autre, le désire et ne peut le lui dire.

Pourquoi notre Mode de Communication qui prétend fonctionner les

vendredis et les samedis soirs dans les discothèques et les bals dansants

est aboli dans la Ville le reste de la semaine ?

*

Ict

- Je suis le Patron : L'Inconscient

- Vas'y. A toi. : La Conscience

*

P 129 Freud Bilingue Folio Page de couverture

Que sont-ce que ces petits personnages sur et devant son bureau ? Et

tous ceux de l'arrière plan ?

Ne sont-ce pas ses clients avec leur étrangeté, leur personnalité et la

recherche de leur identité.

Freud - Le grand exciseur -

Difficile en quelques traits de définir ici ma façon de concevoir la

796


sexualité féminine. Oui, très difficile de limiter en quelques paragraphes

l'immense richesse que représentent ces comportements si dissemblables

et si éloignés les uns des autres.

Il s'agirait pour moi d'un dosage selon chacun - l'individu possédant

un paramétrage sexuel avec amplitude par rapport à une moyenne

intégrée.

Qu'est-ce que la taille ? - C'est d'aller de 1,36 m à 2,10 m.

Je donne tords à Freud de vouloir exciser et de limiter la femme au

plaisir vaginal.

J'imagine une situation plus complexe où le plaisir serait multiple et

d'intensité différente.

Une femme pourrait éprouver à la fois du plaisir manuel, vaginal,

lingua, rectal, buccal, ~ avec fouet ou toutes sortes d'objets et de

situations.

La Pure Vierge serait dans la vérité mais l'immense prostituée

pourrait se justifier également.

Ce serait la raison sociale qui déciderait du vrai.

797


*

Freud - Le célibataire aurait en lui, le couple homme-femme.

Comment introduirait-il son pénis qui est saveur et satisfaction ?

*

Howard Gardner - Les personnalités exceptionnelles Mozart Freud

Woolf Gandhi - Editeur Odile Jacob Quatrième page -

Ces dix dernières années, Howard Gardner, professeur de sciences

de l'éducation et de neurologie, figure renommée de la psychologie

cognitive, s'est attaché à étudier les biographies, travaux et

environnements des personnalités exceptionnelles afin de dégager des

caractéristiques communes du fonctionnement de leurs esprits. Il en est

arrivé à la conclusion qu'il existe quatre types de personnalités

exceptionnelles qu'il a baptisés: Maîtres, Bâtisseurs, Introspectifs et

Charismatiques. Pour détailler ces catégories, il a choisi de s'appuyer,

dans l'ordre, sur les exemples de Mozart, Freud, Woolf et Gandhi. Le

Maître, Mozart, est un individu qui "acquiert une maîtrise parfaite d'un

ou de plusieurs domaines d'activité; ses propositions novatrices

s'effectuent dans le cadre d'une pratique déjà établie". Freud est le

798


Bâtisseur, c'est-à-dire un individu ayant peut-être "atteint un haut degré

de maîtrise dans un ou plusieurs domaines préexistants, mais il (ou elle)

consacre toute son énergie à la création d'un nouveau domaine."

L'Introspectif, ici, Virginia Woolf, "s'attache avant tout à explorer sa

propre vie intérieure: les expériences de tous les jours, les peurs et les

besoins primordiaux, les mouvements de la conscience." Enfin, les

Charismatiques, dont Gandhi est emblématique, "cherchent avant tout à

influencer d'autres personnes. Pour chacun, Howard Gardner dévoile

les mécanismes mentaux qui sous-tendent leurs actions. Quelles leçons

chacun peut-il tirer de ces exemples? Et comment chacun de nous peut-il

développer sa "part d'exceptionnel"? L'auteur donne des éléments de

réponses à ces deux questions, partant du principe qu'une meilleure

compréhension de l'univers mental de ces quatre personnes est "non

seulement la clef de notre épanouissement en tant qu'êtres humains, mais

également celle d'un progrès pour notre société."

*

Psy

Les soins corporels que l'on s'octroie seraient des principes de

transpositions de masturbation.

Jouissance corporelle de soi à soi. Se faire du bien. S'occuper de sa

personne.

799


*

La cure. Celui qui irait en cure chercherait la jouissance du massage

corporel par Autrui. Ceci serait un transfert de sensations de bien-être

avec le concours d'autrui.

Il y aurait acte sexuel - Moi et l'Autre - en principe déplacé.

La stimulation corporelle engendrée par le personnel générerait du

désir qui pourrait à son tour se déplacer sur les convives présents sur

place, eux-mêmes étant des émissaires actifs du désir.

Journal 2011

Psy

Analyser sexuellement le comportement des filles qui cherchent à

travailler dans des cabarets ou qui se complaisent à devenir des Crazy

Girls.

Pourquoi cet exhibitionnisme ?

*

800


Apodysophilie - Je marche dans la ville : je maîtrise mon sphincter ---

) stade anal

Pourtant cette "utilité" ne représente qu'une action qui dure 10 mn par

jour.

Alors que dire ?

*

Psy

Le raffinement culturel n'est pas de la bisexualité. Il correspond à une

époque. Cela et rien de plus.

Eros, mon bel Eros resplendissant d'orgasmes !

*

*

- Moi, je sexe. S Freud

- Moi, je sais. M Curie

- Moi, j'applique. F Lozac'h

801


L'on ne peut plaire. Il faut appliquer. Là est la seule solution.

Eros - Théorie de la jouissance générale -

*

Quatre types de cerveau :

*

Les Aventuriers Dopamine

Les Casaniers Sérotonine

Les Décideurs Testostérone

Les Négociateurs Estrogène

*

Journal 2012

Comportement sexuel féminin - Spécificités - Communication -

La petite fille pour exprimer l'attrait qu'elle vous porte n'hésite pas à

faire passer des petits mots d'amour dans lesquels elle déclare sa flamme.

802


La jeune fille entre 13 et 18 ans se manifeste ou utilise une copine

pour préparer le terrain.

La vingtaine passée, elle n'agit plus et devient passive, attend qu'on

lui propose et dispose ...

*

À 90 %, les actes que nous entreprenons au quotidien se déroulent à

notre insu, avec un cerveau en pilotage automatique... La conscience ne

serait ainsi qu'une sorte de clap de fin qui se manifeste lorsque tout est

déjà joué - un tour de passe-passe de notre cerveau pour nous faire

croire que nous avons encore notre mot à dire. L'amour est le domaine

dans lequel nous sommes le plus assujettis à des automatismes

inconscients, mais selon les individus, ce sont quatre cerveaux différents

qui président au choix de l'élu(e). Les ballets que dansent dopamine,

sérotonine, testostérone, oestrogènes, endorphine et ocytocine dans

notre tête ne peuvent que nous la faire perdre. La grande distribution

qui, elle, a les pieds sur terre, a sollicité les neurosciences pour

comprendre et faire fructifier nos humeurs "acheteuses". D'autres

experts étudient la part d'intuition qui intervient chez des personnes en

état de stress devant une table de casino ou chez des pilotes devant un

simulateur de vol.

(Allemagne, 2011, 43mn)

803


WDR

Date de première diffusion: Hier, 22h13

*

Le Marquis de Sade, c'est un navigateur. Freud, c'est le scientifique

qui découvre le sixième continent : L'Inconscient.

Sade n'en découvre que les contours. Freud pénètre et débarque.

Le Marquis de Sade découvre l'Ile. Freud débarque sur l'Ile.

Freud est à L'Inconscient ce que Darwin est aux Galápagos.

*

Sexe - En état de continence CAD d'absence volontaire de relations

sexuelles, l'énergie qui n'a pas été déployée se transformerait de la façon

suivante chez l'individu : soit il chercherait à se faire fouetter pour

compenser son manque de chair, soit il remplirait son estomac avec

excès.

Dieu : - Fouet ou Cassoulet.

Sexe - Quand un être fouette son partenaire, celui qui fouette prend

du plaisir à fouetter et celui qui est fouetté prend du plaisir à être

fouetter.

804


La logique freudienne qui consistait à prétendre que la fouetteuse

était la représentation de la mère, que le fouetté était l'enfant puni car il

ne ressemblait pas du tout au modèle parfait du père serait un système

erroné. Il n'y aurait que deux êtres : l'un fouettant et jouissant de ce jeu et

l'autre fouetté et jouissant de la série de coups reçus.

*

Vogue Lolita - Hypersexualisation des petites filles.

Sexe

*

L'anus est l'orifice qui permet l'évacuation des déchets.

L'anus est la zone de transis qui nécessite une hygiène prononcée.

L'anus peut participer à l'acte sexuel.

Toute zone fessière est d'une importance capitale dans l'acte

amoureux.

Qu'est-ce que l'anus pour Freud ?

*

805


Cerveau Homme/Femme

Université de Stanford, Californie, États-Unis - La passion de la gent

masculine pour les jeux vidéo viendrait de son "instinct de conquête",

selon les résultats d'une nouvelle étude.

Les hommes jouent aux jeux vidéo en raison d'un "besoin primaire de

conquête"

Chez les joueurs de sexe masculin, les jeux vidéo agiraient sur la

région mésocorticolimbique, une région du cerveau impliquée dans le

développement des addictions mais aussi dans le sentiment de

satisfaction et de récompense. La stimulation de cette zone augmenterait

avec le nombre d'adversaires vaincus ou celui de points cumulés.

A l'inverse, chez les femmes, cette zone du cerveau serait beaucoup

moins susceptible d'être stimulée par les parties de PlayStation, Wii et

autres Xbox.

Le professeur Allan Reiss du Centre for Interdisciplinary Brain

Sciences Research à l'université de Stanford, directeur de l'étude,

explique que les femmes comprennent les jeux vidéo aussi bien que les

hommes mais qu'elles n'ont pas le même fonctionnement neurologique

que leurs homologues masculins, lequel conduit ces derniers à un besoin

irrépressible de victoire.

"Les hommes sont intrinsèquement plus territoriaux que les femmes.

806


Or, les jeux vidéo les plus populaires sont généralement des jeux

violents, impliquant conquêtes, défense du territoire et agression de

l'ennemi", explique-t-il.

*

Le sexe, c'est le prolongement du jeu de l'enfant quelque part.

Journal 2013

Freud découvre L'Antarctique CAD le 6eme continent. Mieux encore

il découvre du Pétrole CAD l'énergie sexuelle.

Énorme.

La vérité du Moi à l'intérieur du Moi. Il explique les mécanismes, les

situations, les logiques. Il guérit et il soigne.

*

L'Ict me réveille avec la montée du saxo ou de la trompette extrait de

la composition Rapsodie In Blue de Gershwin. 17 février 2013

*

807


L’Ict chante avec une voix féminine : - Viens sur la montagne.

Il chante juste. Il fait passer le son par le front puis par l’oreille droite.

Il dit indirectement :- Va vers Rachel.

Une quatrième intervention : - Viens sur la montagne. Gneu.

Suivie d’une cinquième intervention : - Viens sur la montagne

Tout près du ciel est ta maison

*

Le Moi interne correspondrait à La Conscience poétique.

Il y aurait également L’Application d’écriture et l’Ecran d’ordinateur

L’Espace externe aurait engendré le recueil Azurs CAD un espace

bleu et vierge où se projetterait

La Pensée.

L’Inconscient est un Moi qui fermente et qui participe de manière très

significative à l’obtention de l’objet.

*

Ict

Je dors. Je passe à côté d’une affiche où figure un clown. Quand je

parviens à sa hauteur, l’affiche s’anime et le clown me fait : stringgg !

pour me réveiller.

808


L’Ict prétend que c’est lui qui choisit le moment pour me réveiller …

*

Le 6 avril L’Ict fabrique une espèce de bestiole à buisson pour me

réveiller. Effets détestables dans le cou.

FL : - Choisis une tahitienne …

*

L’Ict me réveille : léger tapement des doigts de ma mère. 17 avril

*

Ict pour me réveiller : Coucou Franck ! imitant la voix de ma

mère.

25 avril

Ict pour me réveiller : Franck, voix de ma mère. 1 er mars

*

L’Ict : Ding Ding Ding Ding Ding, Ding 9 mai 2013

6 fois pour me réveiller et quand je me réveille le son cesse.

*

809


L’Ict me reveille avec un téléphone féminin

Dring Dring Dring Dring quatre fois puis réveil 10 mai 2013

Ict : pour me réveiller imite la voix de ma mère.

- Heu, Franck.

*

*

Ict : - C’est t’y toi ? Ma mère n’a jamais employé cette formule.

*

Ict

Image à bord d’un avion. L’on survole Anvers et Amsterdam et l’on

se dirige vers Stockholm. Tranquillou et content.

Séries de petits films 1920 de nus de couple s’accouplant dans une

forêt.(Pour devancer les premiers films X)

Odeur anale perso.

Pour me réveiller, un homme avec un Talky Walky à la main :-

Police. Tandis que je conduis paisiblement ma voiture.

810


*

L’Ict me montre un paquebot chargé de bouteilles de whisky. Ceci

pour engendrer un dégoût de cet alcool.

L’Ict : - Whaa ! CAD Il aboie. Ce qui veut dire : Je suis le Gardien,

l’Immense surveillant.

L’Ict me dit : remodeler la blonde des Ginguettes avec sa grosse

copine.

*

L’Ict me réveille à 11 H 29

- Franck, Franck , Franck.

9 juillet

Me montre la fille jaune du clip Sex Bomb …

*

Avec l’Ict actif, qu’obtient-on en QI observable ?

*

811


Ict : me montre en tant que femme au niveau du visage.

Elle est fellatrice et sodo. Domination. Fouet. Suce longtemps.

Freud

*

Certaines femmes sont-elles putes au fond d’elles-mêmes ?

*

L’Ict chante avec une voix féminine : - Viens sur la montagne.

Il chante juste. Il fait passer le son par le front puis par l’oreille droite.

CAD - Va vers Rachel.

4 ème intervention : - Viens sur la montagne gneu

5 ème intervention : - Viens sur ta montagne

- Tout prêt du ciel est ta maison

6 ème intervention : - Viens sur la montagne

- L’exil est parfois long

Le son est renvoyé derrière la tête CAD L’Ict dit : - Je

gouverne le crâne.

Je te vois à 170 - 185 - 210 maximum.

7 ème intervention : - Viens. Viens. Sur ma montagne.

- Là-haut il fait si bon. Façon Marie La Fôret.

812


Franck : - Tu me fais un truc en Math ?

*

7 août 2013

L’Ict m’envoie une série d’une quinzaine de personnages dont les

visages sont composés de cinq individus ayant appartenus au monde du

feuilleton et des films de l’enfance. Ces personnages étaient de second

ordre dans l’importance des rôles.

L’Ict dit : - Je sais construire autrement avec du matériel que tu avais

oublié …

*

L’Ict me montre une femme qui tombe en Enfer. Puis un homme vêtu

d’une toge jaune avec un plan en forme de rouleau sous le bras et qui

applaudit à l’idée de voir cette femme aller dans les flammes.

L’homme vêtu d’une toge représente Dieu. C’est cynique. Si vivre

sur terre, c’est souffrir éternellement en Enfer, où est le sens de l’âme

humaine ?

*

Pour moi, il y a plusieurs inconscients structurés différemment,

agissant autrement selon des principes indépendants.

813


Il y a quatre cinq types de couleurs de peau, quatre grands types de

groupes sanguins, quatre types de tissus cellulaires et il n’y aurait qu’un

seul inconscient !

C’est pourquoi Lacan ne contredit pas Freud mais le complémente.

L’intelligence de la femme est totalement différente de l’intelligence

de l’homme …

*

La Psychanalyse a été inventée au XIXe siècle …

Cette fin de siècle, quelle décennie pour les inventions !

*

L’Ict parle mais des phrases de macaque.

A fait preuve d’autorité, style :

Taisez-vous, toutes. Le zéphir.

Par deux fois, en utilisant d’autres termes :

Je suis La Grande Conscience.

*

Ict me montre une exposition de chaussures talon aiguilles de femme.

La chaussure mesure 1,20 m. L’on circule dans une salle uniquement

décorée d’escarpins féminins.

814


*

Ict envoie une série de visages très rapidement, - visages inédits.

*

L’Ict a crée une fausse angoisse scolaire … Prétend dominer …

Ephémérides De Dieu

Date ? - Théorie sexuelle : Toute personne qui se retient a deux

solutions - soit elle mange pour compenser, soit elle cherche un stick

pour se faire fouetter.

- Dieu : - Fouet ou Cassoulet ?

Remplir le ventre ou chercher la stimulation forte.

Date ? - Franck : - Pourquoi n'a-t-on pas trouvé un autre outil que le fouet

dans le domaine sexuel ?

- Pourquoi le fouet ? C'est un outil de douleurs extrêmes.

Saint-Esprit : - Parce qu'il n'y en a pas d'autre.

815


Franck : - Bizarre.

Date ?- Théorie sexuelle chez l'être humain

SE : - Hétérosexualité avec complexes.

Franck : - Ca me paraît plus complexe.

- Toutes les musiques du monde.

- Qu'est-ce que la musique ?

- Sonorisation d'un objet.

18 octobre 2011 - Saint-Esprit parlant de Sylvie Jimenez :

- Tu n'as pas besoin d'acheter autant de vêtements.

CAD

essaie de comprendre le comportement de Sylvie qui est à

l'identique de celui de Marilyn concernant l'accumulation ou la

collection.

Sylvie (Habits) = Marilyn (Bites)

Comportement maladif de l'une correspond au

comportement maladif de l'autre. La fréquence répétitive de l'une

correspond à la fréquence répétitive de l'autre.

17 novembre 2011 - Les Dieux disent : - Il n'y a pas de terme pour

816


désigner la virginité rectable.

Franck : - Je vais en trouver un.

manière parce qu'il y a mieux.

Le Saint-Esprit dit : - Il n'y a que le fouet.

Franck : - Je vais trouver un nouvel outil - une nouvelle

21 août 2012 - SE : - Variétés avec complexes.*

SE me rappelle l'endroit oublié.

*La sexualité féminine

21 août 2012 - SE : - Et toi, Sade, tu l'aurais mis dans une

prison ou dans un asile ?

FL : - C'est un détraqué. En liberté, il est dangereux.

- Sur une île avec possibilité de le visiter ...

5 octobre 2012 - Il y a celles que l'on désire

celles qui vous connaissent

celles qui n'osent pas

celles qui sont éloignées de vous etc.

SE : - Variétés avec complexes.

817


Dieu : - Est-ce Variétés ?

FL : - Hétérosexualité avec complexes.

7 octobre 2012 - Je fais ce rêve.

Je suis à un comptoir à moitié enivré et piquant du nez.

Arrive Rachida Dati avec maquillage forcé et jupe moulante. Son

chemisier est beige clair.

pute :

t'intéresser ...

Avec son épaule, me bousculant un peu :

- J'te réveille ?

Elle se colle un peu à moi et me provoque avec un air de

- J'crois que j’ai des choses à te montrer qui pourraient

Il s'agit de L'Inconscient qui de cette sorte m'a réveillé.

N'oublions pas que Rachida Dati a été ministre de la Justice et inverser

ainsi la fonction de la personne relève d'un trait d'humour hautement

supérieur.

L'Inconscient voulait rivaliser avec les différents

intervenants qui chacun avait décidé de m'éveiller ou de m'endormir à sa

façon.

Rappels :

818


(27 juillet 2011 - Dieu jette un voile noir devant mes yeux pour

m'endormir pendant deux heures. Jean avait jeté un voile blanc pour me

réveiller. Cela fait étrangement penser au comportement des gardes qui

devaient surveiller le tombeau du Christ.)

(Entre le 21 et le 27 juillet 2011-Date ? - Il me fallait aller sur

l'article Théologie chrétienne de Wikipedia, La Vierge Marie m'a réveillé

avec 3/4 d'heure d'avance ...)

(Autour du 28 août 2012 - Jean envoie devant mes yeux un rideau

lumineux - ce qui engendre mon réveil.

- Dieu jette devant mes yeux une sorte de gant noir, ce qui

engendre un somme de deux heures.

- Jésus m'envoie une sorte de lumière très forte comme une

lampe de 400 watts, ce qui engendre une conscience d'une grande

intensité pendant quelques instants.

- La Vierge Marie me réveille avec 3/4 d'heure d'avance sur mon

timing pour que j'aille consulter sur Wikipedia l'article consacré à La

Théologie chrétienne.

Ces quatre événements rappellent étrangement l'épisode des

gardes endormis devant le tombeau du Christ.)

819


(Le Saint-Esprit avec un léger vent décroise les deux battants de bois

de la fenêtre de ma chambre - la lumière de la lune m'éveille doucement.)

(Marie de Magdala m'avait réveillé un dimanche à 8 H 30 à travers le

tain de la glace située dans la chambre de Marie.

Marie de Magdala : - FFranck !

FL en sursaut : - Oui !)

Autres réveils de l'Inconscient -

L'Inconscient a envoyé ma mère pour me réveiller - Dominique

également - a fait Toc Toc Toc à la porte.

28 novembre 2012 - L'inconscient m'a par trois fois réveillé en

utilisant la voix de ma mère :

Ict : - Franck.

8 janvier 2013 - FL : - Qu'est-ce que la sexualité ?

SE : - Hétérosexualité avec complexes. CAD Certains ont

des complexes et c'est complexe

820


SE serait contre le mariage homosexuel

4 mars 2013 - L'Inconscient m'a réveillé à 10 H 18 pour se placer

devant l'heure de Dieu qui m'avait réveillé à 10 H 30

Mars 2013 - La Loi et les Prophètes

Cet hexamètre est fort

Réveil//Sommeil Les Quatre Dieux, Jean, Marie de Magdala

L'Inconscient en a proposé 5-6-7 : Dominique, Ma mère,

Rachida, Toc Toc Toc, Le petit chien, Gershwin, Le 10 H 18 -

9 avril 2013 - L'Inconscient m'envoie une image : il s'agit d'un pot de

yogourt cartonné d'autrefois rempli de pilules blanches - Il s'agit de La

Vierge Marie.

L'inconscient crée une image : - il s'agit d'une énorme boîte

de bière d'un mètre de haut qui fait Pschitt ! et me réveille.

L'inconscient. J'entends le déplacement de ma mère dans ma

chambre et je me dis : Mais que fait-elle là ? - Et cela me réveille ...

14 mai 2013 - JC : - Tu dois réussir.

FL : - [????]

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L'Ict : Tu n'as pas répondu, mère.

L'Ict me réveille en allumant la télévision avec une

lumière blanche de lampe dans l'écran ...

29 mai 2013 - Ict : - Vous arrive-t-il de demander l'autorisation

parentale ?

JC : - Non.

Ict : - Ma femme vous annonce que j'ai deux enfants

naturels.

FL : - Allusion à Carlos d'Espagne.

FL : - C'est très ambivalent comme remarque.

- Ça rappelle Rachel - Benjamin et Joseph.

30 mai 2013 - FL : - Mon Ict a fait des animaux hier soir.

Je lui ai dit : - Tu as tord.

Vous les voyez ?

SE : - Affreux.

FL : - Ce sont des imitations des bêtes préhistoriques.

- Je lui demanderai une série de beautés fluo.

31 mai 2013 - SE : - Frustec.

FL : - Oui.

SE : - Marque-le.

FL : - C'est l'Ict qui rajoute dessus. Ce n'est pas moi. Oui,

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Papa, - je n'ose pas.

31 mai 2013 - Ict me montre :

Un vivant qui ressemble aux vivants de la Mer noire.

Puis il offre des représentations du XIXe - des bondieuseries du SE.

Des animaux de Dieu puis des dérivées d'animaux de Dieu possibles.

Je vois quatre bouches féminines prêtes à faire des fellations.

Plusieurs visages de brunes avec surabondance de chevelure.

Puis le pied tendu d'Olga qui dit : Embrasse-le. Mets-toi à genoux.

Le ventre au niveau du plexus grince de désirs.

JC : - C'est sombre.

12 juin 2013 - Ict

Je suis dans la cuisine. Un chat gris foncé essaie d'entrer par la

fenêtre fermée.

Je pense : " - Il n'y arrivera pas."

Le chat passe à travers la fenêtre et saute sur le carrelage.

CAD

Chat de Schrödinger

Gris foncé = couleur de l'Inconscient. "- C'est sombre." disait

Jésus.

La fécondation de La Vierge - La Close - Le Passage

823


-

"- Comme un rayon de soleil à travers la vitre." disait Jésus.

14 juin 2013 - L'Ict me montre des images en 3D.

Une sculpture supérieure aux œuvres exposées au Musée de

l'Erotisme à Paris.

Puis une grande voiture noire

Un homme tape sur le capot. Ils sont de 3/4 pour

montrer la maîtrise de la perspective et du volume.

Puis un homme dévale des escaliers et va dans un club Gay.

Le club est bourré de pédés qui se roulent des taloches.

Un travelo blond au centre.

Des mecs sont torse nus.

Le club est bondé.

Puis l'Ict me montre une jolie petite fille en 3D sur ma droite.

Puis un chien à la hauteur de mon pénis que je peux enculer.

L'Ict dit : je t'offre des absurdes aberrants. Je ne crois pas en

l'homosexualité du Fils. C'est un effet de parade pour que nous arrêtions

de penser "Chair".

La Chose la plus importante, c'est de voir Jésus en tant que

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Force de Lumière.

Etant Le Rédempteur, Il refuse de se présenter sous cette forme.

14 juin 2013 - JC : - Qu'est-ce que tu vas mettre dans ta

corbeille de mariage ?

FL : - [????]

JC : - Deux soleils.

... Quelques mois plus tard

FL : - Tiens ! Ça fait longtemps que je l'ai pas écouté

cette chanson :

Nana Mouskouri, Soleil Soleil.

... Ce désir a été provoqué par L'Ict

L'Ict a un QI ... Peut-on le mesurer ? Cohabite-t-il en

synergie d'actions avec l'Intelligence perceptible

26 juin 2013 - Ict me réveille.

Je suis à la porte d’entrée de l’appartement à Lorient. Je

tiens n verre à la main. Le verre m’échappe et semble éclater sur le sol. Cela

me réveille. C’est un verre 77 Well Scotch qui mon père détenait en tant que

publicité.

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30 juin 2013 - L’Ict me fait un ange, un petit garçon d’une dizaine

d’années avec deux ailes. L’enfant porte une bible déployée sur son buste et

son ventre. Elle tient supportée par une légère structure en bois.

De ses yeux sort une lumière diffuse qui indique le passage

à lire. Vous lisez le passage puis l’enfant s’envole.

11 juillet 2013 - Selon Dieu, le montage freudien SM consistant à croire

que la mère punit son enfant parce qu’il ne ressemble au modèle du père

serait erroné. Il n’y aurait que deux protagonistes dans ce jeu sexuel : Le

dominé et le dominant - l’un prendrait du plaisir à être battu et l’autre

prendrait du plaisir à donner des coups.

Dieu : Fouet ou cassoulet ? Ce qui signifie : L’abstinence

sexuelle mène vers deux voies. L’une consiste à remplir son estomac pour

compenser la non-satisfaction sexuelle. La seconde consiste à se faire

fouetter pour tenter d’apaiser le trop grand désir dont on est animé.

SE : - Hétérosexualité avec complexités. Selon le Saint-

Esprit, la logique de la nature c’est mâle et femelle. Ce qui est vrai dans 95%

des cas. Et pour complexités ? Il y a tout d’abord le complexe - CAD certains

n’oseraient pas aller au bout de leurs fantasmes et se positionneraient endeçà

de leurs désirs inassouvis. Quant au mot complexités, il signifie que de

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nombreuses situations personnelles peuvent cohabiter telle une

homosexualité latente mais non appliquée.

Le SE condamne le mariage gay ou le mariage pour tous.

Rappels. Le fœtus possède jusqu’à un stade avancé de son

développement interne les deux sexes mais Freux prétend que l’être adulte

possède également les deux sexes et que le célibat serait la preuve que

l’individu peut accomplir toutes les fonctions habituellement réservées à

l’une ou l’autre personne.

JC critique l’apport de Freud : - Y’a trop d’anus.

12 juillet 2013 - Je suis allongé sur mon lit et je vois une tête blanche

coiffure de pans qui tombent et qui empêchent de voir correctement le visage

de la personne à 2,5 m de moi.

Rachel : - Tu a envie de faire l’amour avec ta mère ?

CAD Le complexe d’Œdipe de Freud n’est pas validé.

FL : - Non.

- C’est peut-être plus compliqué que ça.

3 janvier 2014 - FL : - Que veut la femme ?

SE : - Des millions.

FL : - Et l’homme ?

SE : - La victoire. (Tomber des femmes.)

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Le ciel s’ouvre : Freud, de loin, prend la nouvelle.

Ephémérides - Marilyn Monroe

Analyse : Tous les Psy connaissent parfaitement le cas "Marilyn"-

Peut-être viols sur l'enfance - Maniaco-dépressive - Fellatrice invétérée -

Immature - Drogue et Alcool -

Le terme "pute" la concernant est fort peu approprié car il n'y a pas de

tarifications ou d'échanges financiers.

Fellations à répétitions - pourquoi ?

Sauteries - pourquoi ?

N'y a-t-il pas dérèglement quelque part pour agir de cette sorte ?

Abus sexuels durant l'enfance.

Quels types de drogue ? - Cannabis essentiellement.

Marilyn regrette les bas qui traînent dans entrebâillement des deux

pièces.

14 juin 2012 - Marilyn aurait été violée par l'ami de sa mère. Et ses

deux garçons auraient abusé d'elle également. Elle aurait été violée

pucelle. Le type lui aurait mis son flingue sur la tempe pour

l'impressionner et pour qu'elle se taise.

Ce qui explique les conséquences considérables dans le

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dérèglement de sa vie sentimentale et sexuelle.

Personnages apparus

Octobre 2010 - Sigmund Freud : - J'ai écrit deux cents livres.

- FL : - Que pense Freud de Molinier ?

- FL : - Pourquoi Freud fume-t-il le cigare ?

- FL : - Cela signifie-t-il : Je suis supérieur - j'ai le pouvoir

mental sur vous -

17 janvier 2011 - A-C Emmerich, au repas du soir - mange dans ma

bouche en quelque sorte car perçoit toute l'activité buccale de la

mastication, de mise des aliments dans la bouche etc.

- Tante.

- Valide la parité Homme-Femme de Freud.

- Martyrisé.

- Mystère insondable.

Date ? 2011 - Sigmud Freud : - Un faux-Pédé.

Franck Lozac'h : - Exact.

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Octobre 2011 - Sigmud Freud : - J'ai écrit 200 livres.

Franck Lozac'h : - Vous êtes un grand intellectuel - une

personne fort honorable - Vous avez découvert une nouvelle Science -

L'Inconscient est Le Grand Inconnu - Etc.

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Poèmes liés au mot « rêve »

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C'est elle la petite morte

C'est elle la petite morte cachée derrière les vallons, elle,

couchée sous les feuilles jaunissantes de l'automne, avec une

chaîne en or autour du bras. On se souviendra de son visage

longtemps !

Mais pourquoi est-elle morte ? Étrange créature qui à cinq ans

n'avait pas supporté cette impossibilité de vivre. Que

d'inquiétudes, de peines et de maux dans cette adorable tête

chagrinée !

Les anges recouvriront tes cheveux de lauriers fraîchement

cueillis, un tapis de pétales roses t'indiquera le chemin à suivre,

des images sur un mur blanchi te divertiront.

Ô pâle enfant que la lumière jamais n'éblouira ! Belle enfant,

dors d'un sommeil de rêves !

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Le rêveur

L'œil voilé par l'azur qu'une lente descente

Éblouirait encore d'une clarté funèbre,

Prolonge une lugubre vision diurne entre

Les larges ifs plantés dans le lieu des ténèbres

Et succombe lentement, ô parabole magique,

À ce fade désespoir du paysage blêmi.

Comme buvant, perdu cette froideur de site

Que le maître du temps éloigne et abolit,

Il luit, rêveur ailé ! D'une pupille morne

Voit les tristes lueurs qui au lointain s'endorment.

La paupière que le ciel imperceptible bat

Couvre la pâle image, et le rêveur s'en va.

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Il retiendra son souffle

Il retiendra son souffle, car lui ailé même dans les retombées

de ses pluies, s'élève inlassablement. Il sonde les déluges, les

tempêtes et les vents, et sous les vertes mers s'étalent les

bruissements de ses eaux nouvelles.

Il confondra les cieux d'ocre, les horizons de l'amour, les

vagues et les cataclysmes. Même dans la topaze de ses yeux,

renaîtra l'éveil de l'enfance heureuse.

Au chant du golfe blanc, le visage de la vierge embrassera

l'énergique appel du carillon des matins. Pour l'assaut de la nuit,

circuleront les nuptiales rumeurs des astres étoilés. Et dans les

miroitements des nébuleuses dorées, l'automne resplendira pour sa

fatigue et sa langueur promises.

L'évasive multitude parmi les vapeurs brumes, bouche ouverte,

lèche déjà les montagnes du printemps qui peintes aux couleurs de

la lave mauve, trempent leur duvet de soie dans les lacs glacés.

L'empreinte diluée de son pas neigeux, et sa robe incrustée de

minuscules diamants enveloppent le rivage de bronze et les

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couches de l'aurore.

Il détiendra la clé et du rêve et de l'instant de l'homme car lui

seul est ange et poète ressuscités.

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Il brillait dans les yeux

Il brillait dans les yeux de ce rêveur ailé de lentes courses

comme les fraîches vapeurs matinales se levaient dans les rayons à

la teinture pastel.

Dans les sous-bois où la fleur suave abandonne un parfum

printanier, ses souliers faisaient craquer les petites branches

mortes. Et quand il eut franchi le vallon - le vallon de mousse - ses

pas accompagnèrent l'écho lointain.

L'exil s'essayait à de folles transhumances, les fureurs

s'enivraient de futiles préciosités et le jour descendait plus calme

encore sur l'horizon limpide.

Il baignait et entourait son cœur de mélancolies. Son joug

condamna d'admirables complaintes. Ses regards enflammés par

un esprit malin changèrent en haine toute chose vécue.

Il but de ces liqueurs aigres et frelatées, et transperça avec des

aiguilles remplies de venin la face humainement désespérante.

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Il aurait voulu

Il aurait voulu des courses folles - démesurément folles - à

travers la campagne, jouir des dernières chaleurs d'un automne

avancé, et marcher à la recherche d'espoirs perdus.

Il prévoyait dans toute sa candeur de fulgurantes et intensives

excitations de l'âme, des sortes d'images transformées pourtant

réelles suivant les lois internes de son esprit, suivant des pensées

brutes tirées de son imaginaire.

Etaient-ce des rêves éveillés où le réel côtoie l'indécis, où

l'excès est maître de ses interdits ? Une liberté d'action parfaite

dans le miroir de sa jeunesse !

Une pierre jetée ricoche dans l'eau morne d'un bras de rivière,

et la lumière questionne le présent et son temporel.

Ce sont des vols d'étourneaux battant de l'aile, craintifs de la

froidure. Ce sont des montagnes lointaines qui dansent là-bas.

Puis la femme, belle et sensuelle qu'un espoir de conquête

embrasse.

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La magie est à répéter.

Un froissement d'étoffes

Un froissement d'étoffes court dans les environs putrides. Une

décharge superbe, et le printemps resplendit aux fenêtres

insoucieuses ; une démarcation légère, un regard pour ses yeux, et

de luxuriantes larmes coulent sur son jeune front.

Malgré l'intolérable monotonie des silencieuses commodités, le

vent froid et sec parmi les gloires anciennes, malgré la fraîcheur

exquise d'une rêverie embaumée, entends.

Derrière l'amas des déchirures, plus loin que le contour qui se

dresse, des pas approchent irrésistibles dans leur avancée. Lourds,

encombrés d'alcool sain, je les sais qui s'en viennent TOUJOURS.

Je les sais arriver. Il est temps de nous cacher, de revêtir ces

voiles, ces châles qui traînent là dans la pièce. Viens, il est temps

de mourir.

Des répliques, des sinistres cachots, - quel amalgame ! Des

diversités de saisons pluvieuses naissent et se reproduisent avec

une rapidité affolante. Les forçats s'acclimatent à cette végétation,

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d'autres crachent les renvois de la déchéance, d'autres encore

suintent, et se languissent de désespoir. Des masques pour les

condamnées, des cordes pour les ignorants, des infusions pour les

délaissés.

Souviens-toi des rouges, des cambrures à l'extrême, de

l'insipide râle, des fourberies nuisibles et des pitiés promulguées.

Souviens-toi du cheval, des veules inquiétudes, des murs tombés

en décrépitude.

Vois comme j'avais raison ! Il est trop tard à présent pour se

consoler.

Sur des rêves où la tentation était déjà vouée à l'échec, je

crachais comme d'autres expulsent l'air de leurs poumons. Je

sombrais. J'ai bu de vos poisons, ô l'écrin, ô la monstrueuse

déchirure !

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C'était d'une humeur claire

C'était d'une humeur claire, presque prompte à démêler les

pensées nouées de l'âme que je me réveillai, ce matin-là. J'aurais

pu selon la bonne remarque populaire, battre flots et tempête.

Il est de rares saveurs que l'on ne goûte à l'extrême. Le temps,

notre ennemi redoutable nous appelle à d'autres tâches. Mais ces

instants de réflexions avaient une telle intensité qu'ils eussent pu

être confondus avec des instants de bonheur...

J'avançais comme un miraculé qui retrouverait le

fonctionnement de ses jambes, émerveillé par la légèreté de son

corps.

Mais un bruit ultime, l'imperceptible bruissement de deux

ailes, et le charme disparaît. Dès lors, l'engourdissement de mes

jambes m'interdit de peiner davantage, dès lors l'intervention

stérile du refus m'interdit quelconque action.

Pourtant je te savais, et tu n'es déjà plus ! Tu disparais quand tu

supplies. Tu fonds mes pensées quand l'œuvre m'attend.

Insaisissable amie, comme je te demande ! ...

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Auras-tu l'audace d'éterniser mes lueurs ? Voleras-tu aigle

royal dans les ténèbres de mes nuits ? Tu m'atteins aux premières

requêtes. Tu t'éloignes lasse de rêve aux moindres tourments.

Tu es ma maîtresse, et tu te joues de moi ! Essayer de parer ta

puissance, c'est me compromettre et te voir disparaître à tout

jamais.

Délicate langueur, viens bercer encore mes rêves ! Sur cette

bouche, invente l'acte suprême de nos mélancolies ! Tu es en moi

et pourtant impalpable. Tu vis dans mon cœur, et tu te nourris de

mon sang comme d'un sublime poison ! J'ordonne ta faiblesse,

mais tu es mon amante et j'attends.

Vivre en toi, par toi et pour toi. Oublier l'ignominieuse carence

de ces faiblesses. Crier à tous la subtile saveur de la solitude !

Hélas, j'ai beau hurler, qui entendrait l'essence pure de la vérité ?

Quel être acclamerait l'ignorance de ses actes ?

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Dans ce souterrain visqueux

Dans ce souterrain visqueux, j'observe la foule macabre qui

avance insouciante dans les dédales de la mort. Sans crainte, d'un

pas égal, la longue file composée de vieillards, d'enfants et de

femmes enceintes s'étire et déambule.

On dirait le pèlerinage des temps sacrés quand de lentes

cohortes de croyants traversaient les déserts arides.

Ils continuent et s'engouffrent dans les graves ténèbres. Les

plus vieux se refusent à mourir en bordure de la voie. Ils

trébuchent éreintés par l'épuisante marche, mais ils avancent

encore.

Aucun signe de révolte ne se lit dans leurs yeux. Des visages

livides, des masques peints, des regards attirés par une force

invisible.

J'ai voulu m'approcher pour les interroger, mais quelles

réponses attendre de spectres ? Au matin, las d'observer leur

atroce procession, je cherchai à me reposer quelques instants dans

ce souterrain. Mais dans mon rêve, ils avançaient encore et

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défonçaient mon crâne de leurs horribles pas.

C'est un spleen

C'est un spleen qui renferme toute la nostalgie d'une lueur

sublime, une douloureuse faiblesse de cœur recueillie dans la

solitude, morne solitude près du feu pétillant de la cheminée, où le

seul ami est peut-être encore cette bouteille de vin rare et ce verre

de cristal.

Glacial amour, amour tendrement chéri, amour rêvé, amour

volatilisé que la fantaisie de la femme reproduit inlassablement

comme pour retenir son idéal, comme pour retenir le temps !

Et la dernière lueur du brasier s'est plu à mourir. Ce n'est plus

qu'une lumière douceâtre qui baigne la chambre décorée de

bibelots rares et de meubles fort anciens.

Ce n'est plus qu'un désir impossible qui resplendit encore dans

l'âme d'Agathe. Ce n'est plus qu'une douleur inconsolable qui vit

dans le cœur d'Agathe.

Enivrée par le nectar, elle s'endort entourée de somptueuses

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étoffes posées nonchalamment sur le divan superbe.

Parée de somptueux bijoux, l'œil hagard et livide, soulevant

d'une main nonchalante quantité de soierie déposée sur le divan,

elle rêve des délicieuses soirées passées chez les De Busy.

Et des images tenaces, toujours martelant son âme voyageuse

s'amoncellent les unes contre les autres comme une pellicule de

film inlassablement répétée.

Et dans ses souvenirs voués déjà à l'ennui, elle multiplie les

scènes, grossit les visages, et espère embrasser dans cet

amoncellement de détails, l'instant unique et sublime que son

esprit s'était juré de ne jamais oublier : le regard saisissant du

jeune homme aux yeux foncés, tirant vers un marron extrême, - ce

regard de feu exprimant toute la force et l'intrépidité de la jeunesse

conquérante. Oui, malheureuse, presque envoûtée par ce sourire

d'ange, par cette bouche suave, elle éternise son évasive rêverie

sur le caporal blond.

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Un idéal songeur

Un idéal songeur où la seule fortune de l'esprit consisterait à

grandir des images pieuses comme issues d'un Livre d’Écritures,

où la seule tentation de l'âme serait d'usurper et de drainer dans sa

propre logique les pensées éparses qui s'incrustaient dans les

parois de son esprit. Une expérience en soi unique, vécue en

autarcie suivant des lois internes et presque rationnelles, tel était le

souhait, ô combien désiré depuis sa tendre enfance par Magisture.

Élevé dans une famille peu soucieuse d'instruire et d'imposer

une éducation stricte et conventionnelle, il grandissait dans une

liberté complète, pouvant à chaque moment décider de ses

agissements. Jeunesse heureuse et sans contrainte, Magisture

chérissait ses parents avec tout l'amour qu'il était permis de

posséder à cet âge-là.

Mais son rare ennemi, si ennemi était, inquiet de la faible

rigueur parentale était un oncle qui visitait deux ou trois fois dans

l'année, pendant les fêtes importantes, la maison des Ursus.

De quelques années l'aîné de Madame Ursus, il ne pouvait

s'empêcher de déplorer l'éducation trop peu conformiste dont un

845


enfant en bas âge jouissait.

Des remarques subtiles et des cris d'alarmes moralisateurs,

telles étaient les seules conversations qui jonchaient les

interminables repas. Ces derniers se poursuivaient fort tard dans la

nuit jusqu'à des heures avancées qui faisaient bailler de rage la

pauvre Madame Ursus.

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Venise

Et dans ce lieu fétide où dorment des gondoles,

L'eau morne et transparente fut raison de soupirs,

Ô sanglots répétés et si mouvantes violes,

Contre un ciel de grisailles qui voulait s'obscurcir.

Des barques s'étiraient sur l'étendue. Nos rêves

Profonds comme l'amour s'inclinaient lentement,

Et penchaient plus encore par le vent qui soulève,

Tremblaient, espoirs perdus, bercés au gré du temps.

Et toi ma calme sœur, tu chantais ma faiblesse

Lorsqu'un vol de corbeaux foudroya le vrai ciel.

Pour noircir les souffrances d'une odieuse paresse,

Je vis dans tes yeux clairs les rayons d'un soleil,

D'un soleil pâlissant, or, rouge et fatigué

Qui semblait se mourir à l'orée de tes yeux.

J'y trouvais un déluge de larmes délaissées

Croyant à l'avenir de nos étés heureux.

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Quand exténuée, ravagée

Quand exténuée, ravagée par cette douleur latente, quand

l'ombre même transformée en supplice déploie ses grands bras et

gesticule menaçante en tourbillons immenses, ô l'éternelle

substance succombe aux tentations du plaisir et oublie un court

instant le martyr qu'elle endure, et oublie la tâche inhumaine

qu'elle s'est vouée.

Malgré les horribles contorsions, les déchirures internes, les

feux superbes sortis de la panse de Lucifer, pas un croyant ne

viendra soulager ces mortelles blessures.

Qui oserait se fourvoyer pour soulager un mal dont il ne peut

apprécier la monstruosité ? Toi, pauvre créature, disposée sur le

drap de satin, lourde de fatigue amoureuse, toi que j'embrasse

confusément pour éloigner mes craintes, saurais-tu entendre les

hurlements de mes désespoirs ?

Tu reposes, ivre de servitude passée dans un grand lit

d'allégresse ! Tu rêves avec ta chevelure imprégnée de parfums

exaltants à une contrée lointaine; quelle monotonie insipide dans

tes yeux évasifs ! Quelle lente paresse par ton corps sacré !

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Quelle force encore me pousse à combattre moi qui suis englué

dans une toile d'araignée ? Moi qui à l'orée de mes vingt ans espérais

une terre ferme, moi qui marche sur des sables mouvants ?

Sont-ce les derniers soubresauts d'une mort fatidique ?

J'entrevois comme des images sacrées dans mes rêves, une marche

funèbre, des soldats bleus fusil en main, et j'entends un caporal

crier en joue.

Parfois c'est une corde qui se balance dans un mouvement

régulier, et moi je place ma gorge entre ses nœuds serrés. Plus

loin, le tombeau où mon corps sera exhumé, les pleurs des

femmes et les fleurs artificielles.

Mais tout ceci n'est d'aucun intérêt pour vos pauvres

consciences que d'entendre les gémissements malingres d'un poète

inconnu.

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Dans mon rêve épuré

Dans mon rêve épuré, je discerne ton nom

Dans les lieux à venir, j'entends battre tes yeux

Je sais ton chant, je sais ta voix et ta beauté

Et le regard d'amour qui encombre tes bras.

J'écoute frémir mon heure puissante et ténébreuse

Que l'instant et l'histoire encenseront encore

J'embrasse l'enfant violence des voluptés

Et je dors lentement à l'ombre de mon ombre.

Je me plais à vêtir le monologue qui dure

Patience, dévouement, sagesse, supplices

Tasses d'or et d'argent jetées contre nos cieux

Et délires et délices et salive et amour

Et les ans passeront comme un souffle inhumain.

J'observe la douceur et l'orgueil de ces transes

La chaude montée au cœur qui est rose et bleue

Et j'approuve en moi-même le désir de survivre

Pour rester longtemps presque mort en nous deux.

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Même rêverie

Dans mon rêve épuré, je discerne ton nom.

Déjà je sais ton chant, ta voix et ta beauté,

Et le regard d'amour qui enroule tes bras.

J'entends frémir mon heure si grave si ténébreuse

Que l'instant et l'histoire encenseront encore.

Et j'embrasse l'enfant, fruit de nos voluptés,

Et je dors lentement à l'ombre de mon ombre.

Je me plais à vêtir les paroles qui fuient.

Patience et sagesse, dévouement et supplice,

Et délires et délices et salive et amour !

Les années passeront comme un souffle inhumain.

851


Je contemple la vie et l'orgueil de ces transes,

La chaude montée au cœur qui est rose et bleue,

Car j'éprouve en moi-même le désir de survivre

Pour rester allongé presque mort en nous deux.

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Je revois de mornes jets d'eau

Je revois de mornes jets d'eau accroupis dans l'ombre d'un

bassin de marbre. J'entends la chute des corps minuscules et leur

bruissement s'accoutume à ma présence. Derrière une montagne

d'herbe folle, une ancienne raconte : "Des cygnes étranges se

pâment dans les reflets de la mare, des poissons bouche bée à la

surface cherchent l'air périssable, une petite cascade chante un

refrain - rien - le calme, l'azur, l'immortalité du temps". Il fallait

bien du courage pour s'éloigner de cette quiétude savante. J'y ai

laissé mon enfance toute grise de rêves interdits, morose d'espoirs

qui se jouent.

Deux heures de repos. De sauvages promenades à travers des

ronces qui griffent les mollets. Des canicules où la bouche

embrassait le seul robinet d'eau potable. Des roses dispersées

finement taillées par la main experte du jardinier, etc.

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Grandirai-je ?

Grandirai-je ? Ô souffle magique, tout disparaît. Revivre l'acte

créateur... Je me soulève. L'enfant se fait homme. Je suis prêt à

mentir pour un nouveau coup du destin, pour un monde qui ne

m'échapperait pas, cette fois-ci.

Apprendre à composer ! Mais ce travail est avant tout

mécanique ! Oh ! Le choix des éléments pour construire ma

phrase ! Suis-je du sang ? Je puis couvrir de lignes stupides les

pages examinées...

Mais ils se moquent de tes déguisements. Quel esprit précieux

et ridicule !

L'albatros s'éloigne dans les profondeurs de son amour propre ! Il

se vide de sa sensibilité créatrice. En lui, naîtront les rêves insoumis.

Et les tensions unies dans le Grand Livre revêtiront toutes les

espérances ! Blessé dans ses recherches, il attend. Dramatiques les

fureurs brillent de le voir se lever. Lui, seul est perdu. Libre de

voyager en son âme, il attend. Entouré de ses poèmes, dans quel

monde s'enfuira-t-il ?

854


Ainsi ai-je vu

Ainsi ai-je vu de lourds chevaux traîner de superbes cohortes

de sel. C'était au sortir du rêve. Oisive, entretenue par la fatigue du

matin, l'imagination jouit, reine du lieu de la chambre. Elle

conduit le repos jusqu'aux portes de l'inconnu. Encore du drôle

peuplé de romantisme, des croissants de bonheurs comme des

étapes successives. Elle égrène sa course puisque le sommeil

gagne et condamne les premières heures du lever ! Quand je

distribue les rôles de chacun, par de mesquines allusions, je les

sais composer l'image sacrée et transformer à leur goût les règles

de mon propre jeu.

Silence, distorsions comme des cambrures sur de planes

figures, puis des mouvements cycliques dans des bourrasques

d'eaux pleines : elle se plaît avec l'impossible, rit de ses

nombreuses découvertes. Amie de l'absolu, du négatif, femme ou

démoniaque Circé, qui est-elle ?

855


Etaient-ce des fantasmes

Etaient-ce des fantasmes, des dérangements du cerveau liés à

la recherche d'un équilibre ? Les autres jeunes n'ont jamais eu à

subir ce genre d'épreuves !

Qui étaient-ils ? Etait-ce une insomnie associée à l'imagination

trop fertile ? L'homme seul invente des histoires, crée des

personnages et se joue des pièces. Etait-ce un jeu ? Si oui,

pourquoi ?

Mais maintenant, si cette aventure n'était pas le fruit de

l'imagination, mais belle et bien une expérience réelle, un

événement connu ? Ne serait-ce pas quelque chose

d'extraordinaire d'avoir subi une telle aventure ?

Grand nombre de gens riront évidemment. Il y aura toujours

des sceptiques concernant tout et n'importe quoi. Mais s'ils

acceptent d'aller au-delà du bon sens, qu'adviendra-t-il exactement

? Vous allez me dire : pourquoi s'y essayer, puisque ceci est idiot

et n'a jamais existé,... et vous auriez entièrement raison. Encore le

contrôle qui revient en vous comme une petite machine électrique

à la place du cœur. Heureusement que certains dénués de sens

856


pratique vous font rêver ou vous divertissent. Heureusement que

certains mêlent le possible à l'imaginable avec plus de force que

vous ne le supposiez.

857


Les repentirs du fantasme

Ton sommeil est un port qui rêve d'inconstances

De vagues démentielles et d'hommes révoltés

Qui rêve d'esclavage et de noires délivrances

Qui rêve de fureurs et d'amours exaltées.

Quand nue, sur ton grand lit, tu caresses tes hanches

Devant tes yeux défilent des puissances dressées

Et des corps chauds, brûlants d'un feu insoupçonné

Propagent leurs sueurs et les substances blanches.

Tu soupires doucement pour supplier le ciel

En extases divines et en plaisirs nouveaux.

Des vagues flamboyantes s'évadent démentielles,

Tu les implores encore gémissant tes sanglots.

Comme un tigre d'ébène, ton cœur brûlant s'enflamme

Eloignant la pudeur de cette chambre vide,

Des torrents de remords viennent gonfler tes larmes

Et courent se jeter dans les bras du suicide...

858


Oui, aux portes des cieux

Oui, aux portes des cieux baignés d'anges étranges

Où se mêle l'abandon, se pense un rêve qui change.

Dans le mouvement imperceptible des nuits,

Cette angoisse morose est l'ennui de tes craintes,

Et son effroi stérile, puissant et infini

S'élève jusqu'à l'aurore imprégné de contraintes.

Ô soupirs vainement soufflés par mon orgueil !

Ô la lumière torve des derniers sacrements !

La racine interdite jette la feuille qu'elle cueille,

Absence de blanche sève distribuée au temps.

Mais un délire encore m'arrache à mon sommeil.

Je veux par l'alchimie l'impérieux effort,

Et je renais d'or pur vers de faibles merveilles.

Mon âme est consumée et sa raison s'endort !

Et l'espace agrandi en rimes de rumeur

Offre l'objet stupide, tintamarre sans éclat,

Au maître de mes lieux sans pitié pour son cœur,

859


Pourtant reconnaissant d'un quelconque débat !

Un désir de changer

Un désir de changer d'existence secoua mon âme tout

à coup.

"Mon cœur, mon cher cœur défunt ne rêves-tu point de l'oubli

et de la paresse ? Ne veux-tu pas noyer le chagrin qui t'obsède et

t'éloigner, partir, fuir ? Regagner d'autres terres où ton corps

travaillé par la vermine trouvera refuge ? Il te faut la langueur, la

mollesse des îles enivrantes parfumées de musc et de rêves des

tropiques.

Oui, je crois voir une forêt de mâts baignée par la pureté bleue

de l'Azur. Et j'entends déjà les chants lugubres des esclaves

nègres, ivres de liberté, réconfortés par quelques bouteilles de

rhum !

Comme tout ceci est beau et prenant mon cœur ! La houle

berce mélodieusement ton corps et chasse l'ennui !"

Peut-être que le rêve et l'oubli m'éloignent de la triste réalité où

860


mon âme s'était mise.

Un jour, je fus assis

Un jour, je fus assis à l'ombre de son Ombre et c'était le chêne.

On me chassa avec des cordes serrées autour du cou. Je

m'endormis dans les herbes et la bruyère. On me livra aux

sorcières et aux démons. Je criais avec tout mon corps. On

m'invita aux fêtes de la boisson, et mes pas me précipitèrent dans

la honte de l'amour.

Je me suis défait du nombre, enfant agile parmi les grands. Je me

suis évanoui à quatre heures sonnantes. Quel carnage dans la frêle

tête à idées ! Peut-être ne suis-je qu'un sot ? Tout cela n'est que du

rêve ?

Fort de l'inexpérience, je me bats contre des Morts et je roule

mes nuits perverses dans l'enivrement de la femme. L'odeur

n'éloigne pas la haine. Ô tête incestueuse, écœurement divin, femme

sans lait, enfance sans chair, c'est à vous que je m'adresse !

861


Tu en es encore à résister

Tu en es encore à résister à la tentation charnelle, à la femme

nue offrant une croupe bourrée de poils et d'excréments. Ha ! Tu

te satisfais de masturbations enfantines, et tu pleurs, tu gémis

amoureux de la chair et interdit de l'acte d'amour.

Apprécie ces créatures ! Allonge-toi sur leurs corps de rêve !

Endors-toi alangui et épuisé après un assaut de fantasmes !

L'heure de la nudité et des vertiges accomplis sonne à la

grande horloge des orgasmes. Plie-toi, cambre-toi, hurle ! Que tes

gémissements gonflent d'amour tes draps remplis de sueurs ! Que

la marque indélébile de trois gouttes de sperme sacre d'un sceau

sexuel la feuille froissée du drap refroidi...

Ha ! Le breuvage exquis du champagne mousseux ! Ô nuits de

fête pour des bonheurs oubliés ! Repose-toi après les amours

blanches, ô mon cœur lassé !

Mais tu es seule mon âme. Epouse l'esprit solitaire qui se meurt

d'impatience. Sors de ta coquille protectrice, et féconde le sexe

faible de celle à enfanter.

862


Un rêve de mensonges

Un rêve de mensonges peuplé de souvenirs confus, de désirs

vaguement impossibles.

Dois-je réutiliser les matériaux pour reconstruire un nouvel

univers créatif ?

L'avenir est ma bouche d'ombres, une nuit éternelle. Je la

consolide avec des fantômes de chair étendus sur le marbre

glacial.

Un Moi se pense dans les confins extrêmes des pôles de

l'aurore. Ma jeunesse s'élève sans soleil, sans nourriture, sans

sève.

863


Rêve

Ici je me trouve néanmoins dans ce salon 77 avec le bruit

diffus de la mer. Sur la banquette il y a Brigitte belle comme dans

un film, et moi tout près d'elle désireux de la prendre. Alentours

enfoncés dans des fauteuils des êtres inconnus dont je ne me

soucie guère. Ils m'interdisent par leur présence le coït ou l'assaut

amoureux.

- Vous êtes un mythe. Elle, pudique : n'exagérons rien.

Ma mère sorte de théâtreuse médiocre semble la connaître.

(Elle appartient aussi au décor). Ses yeux bleus, sa chevelure

blonde encore la quarantaine.

Plus loin dans un flash d'images renversées, je l'ai vue au

temps où Dieu la créa, fine et svelte. Toute nue, debout près d'un

lit.

Peut-être ne la prendrai-je qu'en rêve ? Qu'en succession de

pollutions nocturnes ?

Garder l'espoir réel de la rouler une nuit dans ma couche de

864


poète. Ce jeune corps de vingt ans n'a-t-il pas frotté la peau

fatiguée d'une amante de cinquante ?

Objet indistinct

Objet indistinct ; noirceurs éphémères de l'intellect. Ô la

puissance totale de soi ! Et ces visions brouillées - compensations

tardives d'un rêve en oubli ? Et ces jeux et ces règles indivisibles,

accouplés dans le plus abstrait des desseins ?

La dynastie des très riches - l'effort violent du défavorisé.

Ô race, race d'hommes accomplis ! Nous chercherons encore !

865


Et toi de la plus chaste

Et toi de la plus chaste que tes seules mains demeurent

Aux sources limpides et d'or où sommeillent parfois

Les tristes complaisances de tes soupirs de cœur !

Ivre de terres lointaines, je te vois, tu chancelles...

Là-bas j'ai vu sombrer tes naufrages, exploser

Les faiblesses étroites que tu aimes à durcir,

Et dans ta couche froide, c'est une tombe aisée :

Des maîtres sibyllins, carnassiers de plaisir.

Que de tentations ! La chair ne peut résister,

Elle se tord confuse dans ses désirs étranges !

Et le mal épineux, hypocrite est jeté.

Ô la folle jeunesse au pur sourire de l'ange.

Je sais la pâle élue resplendir, mais malheur :

Qui embrasse son corps éloigne sa fraîcheur !

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Ce que poète produit

Ce que poète produit est tendre chimère, instrument ridicule,

inapte à proposer, à concevoir.

... Et dans son nul s’égare !

Le poète et l’épousée. Celle qui prétend donner jouissance,

sait-elle faire chair l’image interdite du bel époux ? Jusqu’où

pénètre-t-elle dans l’interdit du rêveur ?

... Je sais composer avec une substance autre.

De grandes filles me furent rêvées qui dans leur chair pensées

s’élevaient dans le poème idéal.

Qui étiez-vous, ô possibilités d’épouses dans le principe

interdit ? Plus blondes de volumes tirant vers la blancheur

éternelle, éphémères de beauté, vers cette folie de songe à réaliser

? Qui étiez-vous ?

J’ai détesté la route de l’homme avec sa compagne facile, moi

qui courais au soir à la recherche de l’acte sublime.

867


Si tel est soupir d’espérer forme plus noble, concept supérieur,

pourquoi chercher si bas dans chair de sang ?

L’élixir de l’homme délaisse la faiblesse du corps,

La raison de l’homme conseille l’accouplement sinistre...

... De blondes roses avec sourires câlins.

Pensées, si tard venues à l’orée de ma raison dans les

premières lueurs d’une imperceptible fin,

Grains d’audace et de doutes, germez en moi pour des récoltes

futures, pour des moissons enchantées !

868


Je veux vous honorer car j’apprécie vos charmes.

Dentellières de raison qui piquez et repiquez finement dans

l’espace, que n’êtes-vous venues défaire les fils de mon esprit ?

J’attends de votre virtuosité quelques pensées de liberté !

Ou moi avec moi, en moi-même

Au plus près de la chair du sublime poème

A l’écoute d’extase ou de quelque folie

Je vide et je dévide la raison de ma vie.

Je crois vous savoir imperceptibles écumes, fluides, constantes,

évaporées, à peine figurées comme danse légère de la flamme

tremblante.

Plus loin ! Là-bas sur les versants de mon soleil, parfums de

femmes solitaires, belles de rondeur, et de chair repue.

Plus loin ! Sont les caprices élevés qui conçoivent dans les

mystères de l’invisible une allure de livre qui petit à petit prend

forme, se fortifie et s’impose.

Au-delà de moi-même, il est les Dieux de lumière, constance

869


d’immortalité, vrais Dieux dans leur beauté.

870


Ô parfum répandu

Ô parfum répandu sur tes courbes célèbres,

Aromate bizarre nourri de chair intime,

Lente macération de ma plus pure estime,

Je veux trois fois mourir dans tes trouées funèbres.

Et j’irai me répandre là où jaillit la sève,

Dormir au plus lointain de cette forêt sombre,

Me coucher bienheureux comme rêvent les ombres

Et voguer ou nager vers la chair qui s’élève.

Et qui sait si là-bas éloigné de l’horreur,

De la cynique vie où s’épuisent mes jours

Je trouverai un lieu pour chasser ma torpeur ?

Se peut-il qu’en toi-même dans la nuit enfermé,

Je découvre l’issue qui m’offre le secours,

Ô fatal interdit du plaisir embaumé ?

871


Apparition bleue

Quoi ! Plus pure encore là dans l’invisible glace

Que l’impossible esprit agite en ma faveur

Et anime inconnue par cet air qui efface

Sous la masse légère de mon effet rêveur

Mais proche et bondissante en mousseline nue

Apparaît et sourit voltigeuse si claire

En amas d’ombres jaunes de tête chevelue

Comme beauté stérile foudroyant un éclair

Et du réveil soudain s’échappe l’irréelle

Enveloppée de limbes et de pâles nymphes, elle

Décor agonisant fuyant dans roses bleues

Que je sais murmurer pour un plus bref azur

Eloigné mais si proche et s’enfuient à mesure

Que l’âme se défait de ses volutes feues.

872


Astres aux pensers lumineux

Astres aux pensers lumineux, clairs soleils flamboyants,

rutilants,

Astres d'étoiles baignées d'or,

Ceci est le fluide reliant l'éther à l'irréel, le poète

d'homme chargé d'ondes dans un néant cosmique.

Elévations inconnues

Nous parfumons la rose noire

Cueillie dans l'idéal de rêve

Et sillonnons des champs de fleurs évanouies,

Ailes voltigeant sur l'immense embrasement céleste.

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Le veilleur

Je suis seul et n'ai nul souci de femme, de miel de femme,

d'ivresse de salive mêlée au rire. Je somnole ou vigile, attends la

venue des Dieux.

Point d'amour, point de poses lascives aux images de songe.

J'écoute s'épuiser la nuit, je l'entends lentement se déchirer pour

disparaître.

Point d'amertume dans leur folie du rêve. Voici le souffle clair

porteur de l'ondée matinale. La fraîcheur s'élève.

J'attends. Qu'ai-je vu ? J'ai voulu aspirer ce mélange d'herbe et

de saints chrêmes. J'ai vu se dilater les parfums aériens caressant

la narine palpitante,

J'étais à la recherche de la vendange prospère, point foulée,

mais mystique qui enivre dans la chair même de l'être son

exaltation céleste.

basse.

La lune semble plus rouge là-bas dans le ciel bigarré, la lune

874


Celui qui veille encore espère l'aube laiteuse, visage de fille

vierge dans l'éternel renouveau.

Je veillerai ce soir encore, de quoi aurai-je souci ?

875


La Licorne

Et chacun se déçoit dans sa tour impossible

Observant son nectar s’évanouir au ciel

Accusant sa Licorne de pouvoir pénétrer

Un peu mieux cette chair offerte à son orgasme

On se plaint à genoux, on implore le supplice

Du blanc buttoir sexuel qui pénètre le corps

Lui apprenant à jouir par le bel orifice

Qui procure à l’esprit le bonheur de la mort

Puis s’éloigne la muse dans la grande nuit bleue

Qui nous laisse pantois malheureux comme Orphée

Songeant à quelque espoir, à quelque rêve vieux.

Nu dans la transparence d’un exil inconnu

On espère le retour des filles libertines

Assoiffées de soleil, de génie et de feu.

876


La femme insecte

Je sortis de mon cauchemar, couvert de sueurs glacées,

j’allumais rapidement la lampe de chevet et vis, face à moi, à

quelques mètres du lit cette étonnante fille cruelle avec des ailes

de papillon qui m’observait dans une fixité étrange. Les ailes

commençaient à tournoyer dans une sorte de ballet bizarre,

difficile à décrire. La lumière jaunissante de la pièce éclairait çà

et là dans un jeu d’ombre la femme-insecte venue pour me faire

jouir ou souffrir. Je bondis hors du lit, nu, en érection et

m’approchais d’elle. Ma respiration était saccadée, j’étais

pantelant, frémissant et angoissé, mais attiré irrésistiblement par

cette curieuse femelle. De son regard métal, elle m’obligea à

m’agenouiller. J’obéis lentement et plongeais mon visage contre

son buisson noir et brillant. Je buvais crispé l’odeur acide et

molle de ses lubrifications vaginales. Je passais ma langue avec

dextérité dans la fente humide de son sexe et me concentrais

pleinement sur son petit bouton rose gonflé de sang.

D’une voix légère et claire, elle me demande :

- Où avez-vous appris à faire çà ?

- Constamment je le fais. C’est une manière de rendre

877


hommage au lieu qui m’a vu naître...

Puis je me relevais. Avec délicatesse, je lui fis faire un demitour

sur elle-même, et je pus admirer l’étrange conception de sa

chair féminine. Au-dessus du fessier, à la hauteur du creux des

reins, l’on pouvait observer une touffe épaisse de poils. J’écartais

délicatement cette zone unique, et vis un deuxième sexe

comportant une autre fente, des lèvres plus larges et au milieu

des lèvres, un sexe d’enfant de quatre à cinq centimètres de long,

en position repos. Il s’agissait du second clitoris, volumineux

cette fois et totalement adapté à la langue et aux muqueuses

internes de l’homme. Je m’efforçais de lui faire une sorte de

fellation délicate et subtile, lapant doucement cette zone sensible.

Ses ailes se mirent à frémir et je l’entendis de sa voix cristalline

gémir avec plaisir.

- Oui, encore, bien lentement. Oui, oui, que j’aime ! ...

Cette délicate caresse dura pendant un long moment, puis la

sachant sur le point de jouir, je décidais de pénétrer cette touffe

noire chargée de muqueuses et d’odeurs vaginales Mon sexe

toujours en érection se glissa aisément dans cette ouverture

secrète. Le pénis y était emprisonné comme dans une cachette

sûre et délicieuse. Je sentis monter en moi la sève de l’orgasme,

878


je décidais de l’accompagner en saccadant de manière plus forte

le coulissement intime, je poussais des petits soupirs qui se

mêlaient à des grognements légers. Ne pouvant plus me retenir,

je laissais exploser mon pénis dans sa chair en feu et donnais de

violentes saccades de sperme dans le bas de ses reins.

L’éblouissement était total, et je perdis connaissance sous l’effet

de la jouissance dévastatrice. Quand j’ouvris les yeux, la femmeinsecte

avait disparu. Je regagnai mon lit pour m’y réveiller

quelques heures plus tard.

879


Jeu d’échecs

Femmes habillées en cuir noir, soumises sur l’échiquier

géant ; reine splendide et garce protégeant, dominant son roi ;

Tour, donjon de supplice où le plaisir gémit d’aise ; cavalier

d’homme, de fou pervers et lubrique accomplissant quelconque

domination sur filles en tenue claire et blanche ; filles prises

aimées, aimantes, implorant l’extase du sexe black.

Ligne entrecoupée comme des barreaux de prisons. Voici

votre avenir, de la jouissance, de l’extase, de la pénétration -

jour et nuit, dans cet espace infiniment limité pour un jeu éternel

de chaînes, de fouet, de jambes infiniment longues, - pour le

rêve et l’agonie.

Par l’imaginaire fantastique.

880


L’exilé

Je rêve que la mer m’encense de ses flots

Comme une femme blanche sur l’écume d’amour,

Que des sirènes belles délirantes m’appellent

Et me supplient, supplient un orgasme céleste.

Sur le sel infini que mon esprit active

La tempête sexuelle m’attire constamment,

Et je me vois plonger comme un puissant navire

Dont les lourds flancs s’encombrent de désirs enivrants.

Le miroir me renvoie des images fugaces.

Je crois y contempler ma vérité profonde

Et j’aperçois là-bas le phare d’un autre monde.

Je suis très loin si seul et j’ai dû fuir les miens,

Mais comment leur crier ma détresse réelle !

Et qui voudrait m’entendre ? Je suis un exilé.

881


Le Christ du monde

Il rêve que la beauté s’éternise

comme une image incrustée dans le ciel,

que la merveille s’idéalise sur une flamme argentée,

que les hommes succombent devant sa fascination

Nos âmes s’envolent et tourbillonnent

Les esprits tournoient dans un ballet spirituel

et filent immensément sur des bains d’écume

Son visage apparaît dans l’éblouissement de la grâce

Sur vos genoux, les anges, pour la pureté du Moi

tandis que son Intelligence bondit dans la voie lactée

à travers l’immensité.

882


Nous n'étions, ce soir-là

Nous n'étions, ce soir-là que deux sexes, qu'une seule mécanique

amoureuse pour satisfaire les besoins de nos corps. Nous n'étions que

râles, plaisirs et jouissance sublime. Nous avions posé nos têtes sur la

table de chevet, et nos corps pensaient.

Un cœur contre un sein, une bouche sur des lèvres, des ongles qui

se griffent, des mains qui se cherchent. Il y avait le silence de nos

langues, seulement les cris de nos sangs.

Ai-je compris, ai-je enfin compris que seul le plaisir existait

comme un moment d'éternité que l'on retenait pour ne pas vieillir,

pour ne plus se voir vieillir surtout sous les draps ?

883


La belle soumise

Je supplie ton sadisme de me frapper encore,

De faire hurler d’extase les passions de mon corps ;

Je veux que ta torture engendre mon fantasme,

Que le sang et les pleurs saccadent mon orgasme.

J’implore tous tes vices, monstre de cruauté.

Que ton viol inhumain s’unisse à ma beauté.

Je veux dans la souffrance atteindre le plaisir,

Et faire jaillir en spasmes les enfers du désir.

Il est que je ne puis pareille à ces amantes

Éprouver le bonheur des amours nonchalantes.

En ces caresses tendres, il n’est pas de soupirs.

J’infligerai longtemps à ma chair qui expire

Les hurlements d’horreur qui toujours me condamnent

À n’apprécier l’amour que dans l’horreur du drame.

884


Le tortionnaire repenti

Il cherchait dans l’excès des jouissances cyniques,

Le plaisir tyrannique de posséder un corps ;

Des haines et du besoin de torturer encor,

Il plongeait dans l’horreur des souffrances physiques.

La semence expulsée, son symbole sexuel,

Le poussait tout entier vers des transes barbares,

Pareils à des vaudous dans leurs danses tribales,

Avant de profiter de l’offrande charnelle.

Il nourrissait sa nuit de fantasmes maudits,

Il créait en son âme les sublimes interdits,

Dépeçant les humains, les cadavres et les morts.

Après avoir tué, satisfait de ses crimes

Coulaient sur ses joues rouges des pleurs et des remords,

Des sanglots de pitié qui priaient ses victimes...

885


La Dominatrice

I

Ne veux-tu pas ma chair embrasser la charmante ?

Ne veux-tu pas ce soir caresser ton amante,

Et comme un long parfum tout imprégné de rêve,

Déshabiller sa grâce qui lentement et s’élève ?

Il est doux de mourir dans son corps de déesse.

L’âme y trouve refuge très loin de la détresse.

La chair est sur la chair et se métamorphose,

En s’essayant encore dans de sublimes poses.

Tout appelle à l’amour : l’existence brumeuse,

La conscience du moi toujours dévastatrice

Et sa beauté sauvage ferme et dominatrice.

Implore sa science et supplie-la encore

De verser le supplice au profond de ton corps,

Et de jouir en toi, ô superbe semeuse !

886


II

Quel plaisir trouves-tu à me soumettre encore,

Exigeante et cruelle, ô femme de la mort ?

Quelle jouissance as-tu, ô superbe maîtresse

À entraver ma chair dans le bois de détresse ?

Me voici à genoux quémandant le pardon,

Écrasé et soumis nu et à l’abandon.

Les mains liées, frappé par ta baguette d’or,

Tu m’imposes à lécher les fruits de ton trésor.

Ô Mégère idolâtre, toi divine et sublime,

Enfonce dans mon cœur cette lame assassine

Et viens te reposer en buvant mon poison.

A moins que frénétique et ivre de désirs,

Tu veuilles chevaucher jusqu’au dernier soupir

Les vices inconnus de ma sombre raison ?

887


Cent chairs de femmes

Cent chairs de femmes resplendissant ici

Éblouissant de fleurs parfumées et de musc

Se répandent sublimes dans l'âme ébahie

Superbes et irréelles par profusion d'images

Alanguies sur sofas et sur litières de roses

En cascades de corps de blondeurs amoncelées

Que je sais interdite d'extases, évanouies

À la lune halée d'images et de phosphores

Et moi de vertiges pris maîtrisant mes délires

Étonnante folie de fantasmes interdits

Pour l'adoration de peaux et de substances

Dans l'esprit inventif du poète amoureux

888


Démonia

I

Elle plisse les yeux. Elle est claire, naïveté, nudité, supplice de

désir, dans l'attente.

Sa chair implore l'orgasme. Elle voudrait que toutes mes fibres lui

offrent la folie d'exploser.

Elle demande le fouet, la douleur rectale, dorsale, elle pince ses

lèvres, se fait chienne, lèche les pieds, l'anus, le sexe. Elle crie, rampe,

veut séduire, elle désire être frappée, humiliée, mais que puis-je ? Je la

domine, je la prends, je cherche le point maximum, je l'écoute attentif.

Je suis seul. On devrait être cinq à la foutre.

Que peut l'orgasme ? Que peut le sexe ? Jusqu'où fait-il aller ?

N'est-ce pas plutôt dans l'éclatement interne, de la cervelle éblouie ?

II

Dans l'espace hurle la femme, de jouissance, de souffrance, de

supplication, folie de chair que je ne puis dominer, bouche baveuse

889


implorant et quémandant des sexes à engouffrer, zones rectales

offertes au plug, à la prothèse, au manche de fouet.

III

Encore au pied, à la soumission, à la chair battue, humiliée, aimée,

chauffée par les lanières, pour le plaisir.

890


La Soumise

Plaintes de femmes dans le mugissement du plaisir, râles de femmes

dans l'orgasme de la nuit, qu'il est doux d'entendre femmes pleurer

d'extase, de voir le bonheur versé sur les larmes de l'amante !

Toi, le Dominateur qui prends et qui exiges, observe ton esclave

suppliante et comblée.

Soupirs de femmes mêlés de chevelure et de salive, amas de chair

fraîche, quémandant une ivresse, douceur plaintive, ô mon délice, quel

corps allongé fut plus aimé ?

Mon maître, mon sublime supplice, vois, je t'implore encore, moi

femme soumise et dominée !

Femme suis prise et à prendre en tout endroit où me pousse ma

convoitise, à la recherche de l'Amant. Qu'il piétine, qu'il meurtrisse

sans offenser, sans blesser ! La chair est offerte, le corps s'ouvre, nulle

gène, nulle honte. À toi, prends-moi avec décence, prends-moi.

Oui, moi, soumise à ta puissance de cheval fougueux, implorant tes

saillies et tes reprises en ma chair ! Oui, toi, mille foudres explosant

891


d'orgasmes et de sel liquide !

Ô maître qui commandes et ordonnes, tu sais trop bien l'usage des

larmes, des plaintes de jouissances ! Pourras-tu apaiser ces lieux à

dilater, à soumettre et à prendre ? Vois, je t'implore. J'implore ta

langue, ton souffle chaud, consacre-moi à ton supplice telle une

offrande royale.

Frapperas-tu, maître divin ? Espoir du délice, chair à prendre.

Délivre mon impatience, je ne puis implorer plus longtemps.

Tu frapperas, promets-le ! Avec puissance, ta réponse sera forte.

Parle-moi, ô mon tyran. Et avec plus de prise, m'assailles et

m'enveloppes.

Tu frapperas, ô mon despote ! Entends hurler l'esclave qui pousse

un grand cri déchiré de femelle à sevrer. Le corps s'écroule et veut être

comblé. Par-delà l'interdit, pénètre-moi encore. Que j'explose

radieuse, illuminée !

Toi, mon Dieu, viole-moi par le délice du viol, arrache à ma raison

le hurlement de la femme dilatée. Emporte-moi là-bas où la raison

divague et nourris-moi encore d'images à transformer.

892


Coup de fouet

Coup de fouet

la distance lanières de plaisirs

de toi à moi

par le bruit sec qui jouit

Ton cri de encore

qui n’est pas douleur

mais stimulation

Lucide et nue

je concentre ton orgasme

je le retarde

il explose

et la saccade succède à la saccade

de spasmes, d’amour

de bien-être répandu dans ta chair.

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Il y a un monde inversé

Il y a un monde inversé où la Femme domine l'Homme. J'étais

l'esclave d'une divinité exquise. Pourquoi exquise ? Car ses petits

pieds charmants étaient peints en rouge, et c'était un délice de voir

gigoter les pointes délicatement sanguines, et admirablement

coloriées.

Une nuit elle me força mains attachées dans le dos, nu et

agenouillé sur le marbre de son palais à me pencher avec lenteur. Elle

m'obligea à lécher ses orteils. Je dus tendre ma langue hors de ma

bouche et passer celle-ci entre les extrémités de ses pieds. Je fus tout

d'abord horrifié par une telle soumission. Mais j'étais son esclave et

risquais une peine exceptionnelle si je n'obéissais pas à son ordre. Je

m'inclinais, je me courbais doucement et commençais à sucer le pouce

puis les autres doigts un à un. Pour m'humilier davantage, la reine

avait refusé à ses dames de Cour de lui faire prendre un bain. Toutes

les sécrétions de la journée, toutes les odeurs fortes émanaient de son

corps. C'était avec dégoût que je m'activais à cette tâche.

Tandis que j'avais les mains liées dans le dos, que j'étais donc assis

dans une position inconfortable, la reine souleva sa jambe, et poussa

avec violence le haut de mon buste. Je me déséquilibrai et tombai sur

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le côté. Je reçus la chute sur l'épaule gauche. Elle se mit à rire à

profusion, et appela ses demoiselles qui piaffèrent et ricanèrent à me

voir dans une si médiocre posture. Je rougis de honte. Ma gêne fut

tendue à son extrême quand cet ensemble de femmes s'aperçut que je

tenais une puissante érection. Elles se placèrent autour de moi,

dansèrent, et l'une d'elles moins farouche passa sa paume d'un geste

rapide et discret sur mon sexe et sur mes testicules. J'étais fortement

membré, et mon pénis fougueux acharné se dressait vers le nombril.

La reine frappa dans ses mains trois fois. Les demoiselles

d'honneur se turent. Le silence revint dans la salle, et semblait encore

plus gênant que les simagrées de tout à l'heure. Les jeunes filles

disparurent. Arrivèrent deux noirs énormes, d'une ossature

gigantesque qui formaient la dernière garde du royaume. L'un me

prenant aux jambes et l'autre aux bras, ils me portèrent et

m'installèrent sur une couche splendide, bordée de lingeries rares et

habillée de pierreries étincelantes. Après avoir accompli l'ordre, ils

s'éclipsèrent. Je restais seul avec la reine. Sans se soucier de ma

présence, elle fit glisser ses habits le long de son corps et se trouva

nue face à moi.

Mon érection était tombée. J'étais béat et admiratif devant sa

beauté. Ses longues jambes minces et fines se poursuivaient jusqu'à

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ses hanches superbes. Son sexe épilé par endroits, sa toison

merveilleusement noire, d'un noir profond tirant sur le bleu à la lueur

des chandeliers s'offrait à mon regard. Je crus divaguer. Je n'existais

plus. Il me semblait que mon âme était dominée par le rêve. Pourtant

mes liens étaient si fortement serrés que les poignets presque sanglants

me rappelaient à la réalité.

Elle s'avança avec lenteur vers moi, posa un genou sur le lit, puis

l'autre. Elle souriait comme la femme proche d'être conquise.

Elle prononça ces mots : "Je te rendrai ce raffinement que je t'ai

imposé." Et avec délicatesse elle suça l'extrémité de mes pieds. Agir

lui était plus facile : ses mouvements libres favorisaient son action.

Sa langue était experte et presque sublime tant elle roulait sa pointe

aiguisée avec patience entre les espaces de mes ongles. Après avoir

passé dix bonnes minutes à cette tâche subtile, observant à nouveau

une terrible érection, elle vint s'asseoir sur mon sexe, et engloutit d'un

coup mon vit tendu à en mourir. Jamais en corps de femme je n'avais

ressenti si merveilleux délices. Elle balançait son corps de droite à

gauche, et sa poitrine gonflée et lourde suivait le mouvement de sa

croupe. Quand elle remarquait les crispations du visage, les rictus des

lèvres, elle cessa le jeu pour le reprendre quelques instants plus tard.

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Elle s'approcha de ma bouche et dit en me regardant avec la

complicité de deux amants.

"Tes mains sont liées mais personne ne t'interdit d'enfoncer deux

doigts dans l'anus. Le plaisir en sera plus savoureux."

Toute la sueur qui ruisselait le long de mes fesses me servit de

sécrétions. Je puis ainsi obéir à ses ordres sans souffrir d'une vive

douleur.

Son haleine était chargée de parfums étranges de musc rare, et

j'aurais désiré que sa bouche se collât contre la mienne.

Je pinçais mes lèvres et n'y tenant plus je suppliais : "Reine, reine,

cesse de me faire souffrir et donne-moi la délivrance. Laisse-moi

mourir en toi !" Au même instant le sperme en rasades épaisses coula

dans son vagin. Je poussais tous les membres de mon corps afin de la

pénétrer davantage. Après que j'eus joui huit fois, ma tête roula sur

l'oreiller, sur le coussin d'or. Je crus m'évanouir quand j'entendis sa

voix terrible, son organe puissant de maîtresse m'ordonner : "Retourne

d'où tu viens, et que je ne te revois plus jamais."

L'ordre était si intense, en telle contradiction avec ses propos de

femme de l'instant passé que je n'obéis point pensant à un mensonge, à

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une erreur. Je passais du rêve à la cruelle réalité.

Elle frappa pour la seconde fois entre ses mains, et deux noirs

formidables tombèrent sur mon corps et me transportèrent de force

dans la cellule sordide où je croupis à présent.

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Elle, et de ses mains, elle

Elle, et de ses mains, elle. Le pied de ma maîtresse

Plaquée contre mon sexe. Supplie-moi à l'entrée.

Mes saccades orageuses frappant contre ta bouche.

Ses désirs de femme-poulpe dans sa vulve visqueuse.

Encore une histoire de naufrage, de chair mouillée

Et chaude. Engouffre-moi jusqu'au cœur, implore-t-elle.

Ce qu'elle a d'étroit. Toujours en son milieu. À l'in-

Térieur. La douceur parfumée. Aspirant à l'envi.

Déverse ton ivresse, répands-toi sur moi en avalanches

De formes infinies. Apaise mon ravissement ébahi.

Est-ce certitude de bonheur avec ses attaches de cuir

Et d'or, ce plaisir éternel supérieur ? Liée pour toi.

Quelles intentions avec ton buste qui se balance par deux ?

Toujours mieux faire et de m'avoir. A genoux, gémissons.

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La belle abandonnée

Elle, et encore, elle pour de si clairs

Parfums suaves ~ endormie dans

La pâleur des fleurs

pour cette flottaison blême

Accoudée à la lumière crue qui berce

Ou balance des cordes à l'infini

Dans cette douce solitude exquise, elle de

Lait dévêtue à la peau beige ;

ses formes

Lourdes qui s'étalent dédaigneusement sur le

Sofa fatigué, des formes épanouies chargées

De mémoire, repues d'extase, abandonnées ~ là.

Généreuse, à la chevelure abondante, chatoyante

Respire-t-elle, songe-t-elle aux flots d'orgasmes

Satisfaits, aux nourritures charnelles d'autrefois ?

L'imperceptible frisson d'aile l'éveille tout à coup.

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Que de

Que de, que de pulsations interdites, de déplacements

obscènes, de folies à satisfaire !

Tant de strass et de spasmes ! D'ondulations incertaines, de

je-les-ai, donnez-les moi toutes !

Mouvements de traverse dans la chair en surabondance de

désirs, de soupirs qui nous porte !

Liberté serrée : elle va, je viens. La chair est peu, n'est-ce

pas ?

De toujours supposer, de ne rien caresser - voilà tout : de

comprendre sans montrer. Point d'éros. Point.

En cultures a-sexuelles de blocages, de honte, de brimades

- je me défends d'éja. Culer.

Voici mon plein, voici ton vide ! Je procréé dans ce grand

éblouissement final n'ayant guère obtenu. Ou seulement

quelques audaces insignifiantes.

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Table des matières

Variations freudiennes

-1- Endroits extraits du Journal

-2- Ephémérides

-3- Poèmes à caractère érotique

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