Les Essais Tome III 907 pages
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
FRANCK LOZAC’H
Les Essais
Tome III
1
FRANCK LOZAC'H
DIVERS ETATS DE LA CONSCIENCE
2
FRAGMENTS PUISES ICI ET LA
DANS MON JOURNAL
TRAITANT DU PROBLEME DE LA CONSCIENCE
3
Éléments de réflexion
Le parcours de l’esprit
L’Esprit s’assoie sur son néant. Ainsi il perçoit sa première
conscience. C’est toutefois une perception de la Nature qu’il reçoit dans cet
état. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est un élément de cet ensemble.
L’Esprit se construit pour aller de la satisfaction des nécessités de survie
jusqu’à la compréhension de l’après-vie. Il se cristallise pour accéder aux
besoins immédiats. C’est donc une volonté d’effort à la nature qui est ainsi
accompli.
Il en est d’ailleurs de toute espèce, de toute diversité animale ou
végétale. Une conscience de situations, d’apprentissage, d’expérience en
quelque sorte se forme. La conscience s’adapte aux obligations de la Nature.
L’on voit ainsi que c’est elle qui domine, et impose son diktat de vie et de
survie. Le travail du vivant sera de s’adapter, de transformer, et de combattre
cet ennemi. Le monde est en guerre. Ce monde d’actions mécaniques traduit
la force, la déchéance, la transmission de l’héritage génétique. Ceci n’est pas
ma logique. C’est bien la loi de la Nature qui nous soumet à cette vérité.
4
Il est à supposer que l’Esprit, qui est déjà une forme élaborée de la
conscience, est parvenu à combattre ou maîtriser certains éléments de la
Nature. L’Esprit avance avec sa logique, mais il arrive rapidement au bord
du gouffre, de son propre gouffre de la vie, - c’est l’échéance de la mort.
Comment peut-il comprendre, ou supposer comprendre la possibilité de vie
après la mort ? Il le fera en utilisant les propriétés sensitives mises à sa
disposition par son organisme. Il le fera car vivant en communauté, il
essayera de comprendre la suite de la destinée de ses proches. Peut-on
prétendre que certains organismes, plus sensibles que d’autres, possèdent
l’aptitude de percevoir un semblant de vie après la mort biologique ?
Dans la logique de la pensée, le rationnel n’est pas toujours le plus
sûr. C’est notre civilisation qui a établi le diktat de la science. Mais la
compréhension du paranormal, c’est-à-dire de la suite après le gouffre
s’opère par l’utilisation d’autres propriétés. Il n’y a pas que le rationnel qui
soit réel. Le paranormal est du réel, mais perceptible en utilisant d’autres
propriétés des sens. La capacité répétitive de la physique réduit au mépris et
à l’insignifiant cette partie de la nature dont l’expérience ne peut être
constamment reproduite.
L’esprit poursuit donc son chemin logique pour accéder à une
métaphysique. Cet élan vers un Principe absolu nécessite la séparation du
corps d’avec l’esprit. Ainsi il faut voler, voler pour franchir le gouffre, et
5
c’est déjà pénétrer dans l’histoire de la Religion.
L’homme applique cette méthode. Certains pourtant prétendent
qu’après le gouffre, il n’y a rien, et s’en retournent à leur propre néant. Fautil
parier ? Est-ce un pari d’ailleurs ? Ou est-ce une perception seulement
accessible à une élite ?
6
L’intelligence humaine
L’intelligence humaine possède cette particularité de chercher
constamment à défaire des questions qui reviennent sans cesse dans sa
propre conscience. Sa volonté est de résoudre des problèmes posés par la
nature, et d’y donner une réponse qui dépasse le plus souvent les limites de
sa perception.
Confrontée au difficile problème de l’adaptation à l’existence, par
son savoir et son expérience, elle voudra dompter les éléments naturels pour
tenter d’en devenir le maître. Intégrant de la pensée dans la matière, elle
désire s’élever toujours plus haut jusqu’à la compréhension ultime des
phénomènes métaphysiques. Et c’est en transmettant son héritage
intellectuel, de génération en génération, que la raison parviendra à
progresser. C’est élan qui pousse l’homme vers l’avenir défera les
contradictions et l’obscurantisme dans lesquels son essence d’être vivant
semblait l’avoir laissé.
Il lui faudra aller au-delà des limites de sa capacité à percevoir. Il
devra supposer au-delà du champ de l’expérience, n’ayant plus désormais
par les moyens de sa perception la possibilité de vérifier ce qu’il avance.
7
L’homme de science va croire sans voir, et s’en retournera ainsi à la
conviction sensible de l’être spirituel qui a présupposé une possibilité de vie
après la mort. Il est vrai que si l’outil qu’emploie l’homme de science
apparaît plus subtil pour étayer ce qu’il avance, l’outil même virtuel est
encore une fraction du réel, et cette simulation semble suffire.
L’analyste doit donc attacher une immense importance à toutes ces
sortes de recherche dont l’objet est d’élever la nature humaine. Celui qui
exprime du mépris ou de l’indifférence à l’égard de ces choses cachées
affiche un sentiment coupable de blocage et d’intelligence limitée.
L’on peut apprécier chez l’homme de science sa volonté profonde
remplie d’objectivité et de droiture rationnelle, et cette objectivité-là offrira
la possibilité à la civilisation de progresser.
Si le fondement est bien établi, si la discipline accède aux choses
profondément enfouies, c’est encore toute la communauté qui bénéficie de
cette excellence. Et cette réputation de solidité et de vigueur mérite tous les
éloges.
Il est d’autres disciplines nourries de sensibilité, dont la nature
subtile et délétère ne favorisent aucunement la vérification des principes, -
ceux-ci étant du domaine du variable et du modifiable. Il en est ainsi des arts
8
dont les règles établies constamment sont déplacées par le génie de leurs
exécuteurs.
Il y a enfin le monde spirituel constellé de points d’interrogation,
légiféré par des structures de croyance qu’il semble le plus souvent difficile
d’épouser. Celui-ci nécessite de l’entendement de coeur qui va au-delà de la
raison ou de la vision de l’oeil. Il s’agit ici de percevoir par le soupçon, qui
est encore une forme de sensibilité imperceptible et non renouvelable. C’est
à chacun de lui accorder son propre examen d’après sa conviction intime.
Il y aurait donc une critique à faire à l’égard de cette forme de
connaissance qui peut se développer indépendamment de toute certitude
quantifiable, quoique... les mystiques ne sont point hommes de confusion et
leur intelligence est parfaite dans l’entendement du quotidien.
Intégrer une métaphysique dans son monde spirituel, cela est certes
une bonne chose, mais il faut encore que les principes sur lesquels l’on
établit cette vérité-là soient bien déterminés.
Il faut parfois s’en référer à la compétence d’autrui, car ceci est gain
de temps et certitude de bonne méthode, mais l’opinion du grand nombre
9
peut le plus souvent être détestable. Il est des perceptions encore
inexpliquées qui inquiètent l’élite mais sont rejetées avec virulence par la
masse d’humains.
Il est des connaissances dont l’entendement est incertain, dont les
contours sont difficilement délimités. Leur base ne peut être fermement
déterminée. De certitude, il n’en est point. Leur recherche est encore
insoupçonnée, leurs règles inconnues. Et c’est en exploitant l’intuition de
l’homme que l’on parvient à extraire les premières parcelles de vérités.
Pourtant l’opinion d’autrui fondée sur des entendements solides,
transmise de générations en générations est d’une certitude autorisée. Faut-il
tout reconsidérer, et vérifier par soi-même ce que les pères ont
intelligemment démontré ? La capacité temporelle mise à la disposition de
l’homme lui impose d’aller outre, d’y gagner en vitesse et de refuser les
tâtonnements.
Pour ce qui est de l’hypothèse - j’accorde à dire qu’elle est l’une des
“caractéristiques” de la personnalité humaine la plus audacieuse et la plus
intéressante. Elle projette l’homme vers le devenir par la spéculation, par son
risque et son résultat. Elle est l’aventure de l’esprit, elle se nourrit d’énergie
pour explorer, chercher et parfois découvrir.
10
La conscience et l’instinct
La conscience est la morale de l’âme. Elle s’impose comme juge
possédant sa propre sagesse pour déterminer son système de valeurs. Elle
s’oppose donc à l’instinct qui lui produit des actions sans analyse aucune.
L’instinct ne détient aucune objectivité - il agit par loi de nature, de manière
animalière. À moins qu’il faille considérer qu’une accumulation de certitudes
s’est imposée à l’esprit, et que celui-ci ne réagit pas de manière spontanée
face à une situation précise et présupposée. Il y aurait donc accumulation
d’expériences et violence dans le fait, tel un jaguar aux aguets prêt à bondir.
L’instinct libérerait donc de la conscience qui était intégrée à son concept
d’existence. Dans l’instinct, l’intelligence exprime une détermination qui se
développe ou explose de manière instantanée. L’accumulation de la force
intérieure peut découler d’un lent processus justifiant un laps de temps
relativement long avant l’acte d’explosion.
de sa valeur.
La morale peut être extrémiste et prétendre toutefois au bien fondé
11
Volonté d’abolir la conscience
Je veux fermer mes yeux, protéger mes oreilles pour ne plus rien
entendre, rejeter consciemment par ordre logique toutes les perceptions que
je puis avoir du monde extérieur. Ainsi fait, tout ce que je reçois d’autrui est
aboli, n’existe plus par la suppression de l’activité de mes sens. Le concept
matériel se détruit dans le silence de cette nuit profonde. Je suis un peu cet
aveugle sourd et muet. Je suis bien en moi, et cette perception relève d’une
étonnante intensité. Je reçois toutefois des informations venues de
l’extérieur, d’une zone périphérique qui encercle mon corps. Le sensitif n’est
pas inactif, mais pleinement efficace. Je possède aussi cette mémoire des
souvenirs engendrés. Leur impression est forte et pleine. Ce degré de
perception, sa hauteur d’intensité est fonction de l’abolition des autres sens.
Comment parvenir à une perception qui s’approcherait du point zéro ?
Comment obtenir une non-conscience parfaite du moi ?
Car je ne puis gommer la trace de cette mémoire construite sur de
l’acquis et de l’expérience. Je possède encore cette certitude d’activité qui
anime mon cerveau, puisque je pense, et peux l’exprimer. Je vais toutefois
tenter de réduire encore ces messages reçus du monde, c’est-à-dire de
l’extérieur. Les voilà à présent réduits à une portion congrue, à de l’infinie
insignifiance. Tout va-t-il disparaître ? Cela semble difficile, puisqu’un autre
12
effet de conscience vient supputer ou se substituer à ce dernier pour analyser
l’ultime perception. Je me vois donc dans l’obligation d’une constance de
sensation, et pour l’abolir, il faudrait accéder à une destruction de la
conscience, ou pour dire autrement à une mort biologique de ma cervelle. Je
ressuscite à chaque instant par la conscience de ma perception ! Je tache de
détruire, mais je reçois encore soit venus du dedans, soit imposés par
l’extérieur, des messages de vie.
13
Journal 93
Pouvoir des poètes. Parfois en dire plus qu’ils ne voulaient en dire.
Références multiples.
Pouvoir des poètes. Capacité de synthèse inconsciente enfouie sous
un pur langage et qui se propose à la raison. (Tout à coup, je m’illumine ;
j’avais à peine saisi, et voilà que je le conçois !)
Journal 94
Psychologie
Comment peut-on s’intéresser aux divers états de conscience de
l’esprit alors qu’on ignore même le fonctionnement du cerveau ?
Études biologiques, encéphalique du cerveau.
Paul en écoutant la radio prétend pouvoir comprendre comment
fonctionne la transmission sans fil. Deux choses indépendantes.
Le contenu d’une émission fils, transistors, résistances, lois du
physique, Marconi.
14
encore...
Il faut ouvrir le poste, ouvrir la boîte crânienne et apprendre. Et
L’esprit est en dehors du cerveau, il existe. Mais c’est un problème
d’ordre métaphysique. Enfin il jouit d’autres propriétés.
*
Une constante dans mes aptitudes : mon avidité, qui est défaut, qui
est qualité, qui est moyen d’agir, volonté de progresser, besoin d’ajouter sur
moi, mais aussi insatisfaction, conflit de personnalité et conscience de soi
c’est-à-dire de sa médiocrité.
L’être double, se bat, se débat. Je me hai-me et je me déteste.
*
De quoi ai-je le plus souffert ? Non pas de la douleur, qui n’était
qu’un message détestable m’interdisant de penser, de produire, de lire ou de
travailler. La douleur n’est qu’une résistance à la conscience, elle est
ennemie et perte de temps. Non, j’ai souffert de ce que l’instrument poétique
était totalement dépassé et ridicule, incapable de satisfaire à mes besoins
intellectuels. Je lui opposais la science si riche en découvertes, constamment
15
renouvelée et apte à soumettre quelconque esprit à son diktat de résistance.
Qui peut s’écrier : j’ai tout compris ? Nul être sensé. Ainsi, le moyen mis à
ma disposition était obsolète et dépassé. Mais comment avec une paire de
sabots courir un cent mètres plat ? Avec une draisienne faire le tour de
France ?
Conscience
Regarde qui je suis, regarde ce que je fais. Considère la médiocrité
de mon âme. Je ne suis qu’un être humain. Ma potentialité intellectuelle est
ridicule. Puis-je prévaloir, moi d’avoir rempli l’univers ? Saurai-je seulement
produire deux cents volumes de qualité ? Pauvre je suis, pauvre je resterai.
Je serai toujours rien. Ajoute sur moi, toujours rien. Je ne suis qu’un
ridicule vers de terre, qu’une particule infime dans le concept spatiotemporel
etc. et voilà à nouveau que je déconne, paré de mon lyrisme, et de
ma folie à tout exagérer.
Non, rien te dis-je ! Cela est peu, et je dois encore me faire racketter
par la pourriture du mal qui gît à mes côtés, je dois perdre, souffrir, hurler et
tenter d’obtenir de maigres résultats toutefois. Ah ! Comme cela me paraît
difficile ! Une aigreur détestable monte en moi, je voudrais me libérer de
16
mon joug effrayant, mais je ne puis fuir les filets invisibles qui
m’enveloppent.
Le sens de la vie
En vérité le problème du comportement terrestre est avant tout de se
bien préparer à mourir. C’est-à-dire à accomplir un certain nombre d’actions
de telle sorte que l’on puisse obtenir le passeport pour l’au-delà.
Alors comment faut-il se comporter ? Que faire ? Que ne pas faire ?
Faut-il se reproduire, transmettre la vie, accumuler de la richesse matérielle,
intellectuelle ? Faut-il prendre conscience d’autrui, avoir de l’humanisme en
soi ? Etc.
Qu’a dit le Fils ? Difficile aujourd’hui dans un monde virevoltant
d’appliquer au premier degré des pensées ou des concepts qui nous ont été
transmis voilà deux mille ans.
*
"Être ce que je dois être"
Prise de conscience relativement précoce de la nécessité de produire
17
une œuvre.
Thêta
Que dis-je ? Qu’ai-je inlassablement répété ? J’ai dit : “ Vous êtes
sur terre chez les hommes. Que devez-vous faire ? Vous devez vous purifier,
vous nettoyer, vous instruire, pour accéder à l’autre espace-temps là-haut.
Votre conscience vous donnera Dieu et son Saint et son Fils. Purifiez-vous. ”
L’angoisse poétique
Je fus horrifié par la médiocrité de l’instrument que Dieu me
remettait ! Pourquoi utiliser un moyen obsolète et dépassé tandis que la
science m’ouvrait les bras ? J’ai donc obéi au Père à contre-raison, à contreconscience
humaine. Et je continue à le regretter...
Et puis cette méthode d’investigation intellectuelle, ruineuse en
énergie, mangeuse de temps ! Quel environnement défavorable ! Quelle
constance de présences invisibles, agressives, à la limite de la mort, du décès,
ou de la libération par le suicide !
18
*
Que puis-je, moi, avec cette cervelle, avec cette résistance de
conscience, de pénétration, de lucidité, d’organisation ?
Et un peu plus loin... À quoi peut servir d’être poète ?
*
Autrui me fut d’un apport capital. Sans l’autre, qu’aurai-je pu faire ?
Qui serai-je aujourd’hui ? Un animal sauvage, une bête préhistorique. Je suis
ce que je suis par autrui, par l’autre, par les autres.
De quoi ai-je souffert ? Ma conscience exacerbée, précise, affinée
m’a permis d’estimer ma propre valeur. J’ai pu déterminer ma capacité par
rapport à autrui. Et cette analyse a été un choc déplorable où la honte et
l’impuissance se sont intimement mêlées.
rien savoir.
Que restait-il à faire ? À constamment apprendre pour ne jamais
Je suis peu. Mais que peut l’homme ? Les plus savants déplacent les
lois qui nous régissent, les plus petits disparaissent tels des quidams. Dans
19
cent mille ans, la lune sera toujours à sa même place. Elle était là, il y a cent
mille ans. Je suis dans un instant, dans une fraction de seconde, dans une
parcelle infiniment petite du temps. Il faut donc que je me soucie de mon
avenir, de ma métaphysique, et de ma vie après la mort.
Je dois me préparer à bien mourir, à sortir hors de ce corps avec une
âme en bon état, avec une mémoire, un champ d’actions prêts pour l’au-delà.
*
La conscience, l’attention sont perceptions d’acuité, de focus, je
mets des lunettes, je regarde au microscope. C’est toutefois à Autrui de
déterminer avec quelle intensité le travail de concentration est ainsi obtenu.
Le Moi peut juger le résultat, pourtant.
Vérité
Je n’ai nul orgueil, je n’ai que la conscience de ma petitesse, de mon
ridicule, de mon insignifiance. Je sais trop Dieu, pour me prétendre être
quelque chose. Je suis Rien, et je sais ce que j’écris. Et si Dieu voulait
m’élever en faisant de moi un roi, je serai le roi des fourmis, c’est-à-dire un
20
être infiniment méprisable.
*
On ne peut nier que la conscience est en rapport avec le cerveau.
Que peut-on dire du fait cérébral ? On n’en connaît certes pas la nature, mais
on peut prétendre qu’il doit être finalement lié à des molécules et des atomes,
c’est-à-dire à des faits d’ordre mécaniques. Il convient donc de procéder avec
le fait cérébral comme s’il était l’équivalent de la perception mentale.
*
Refuser la perception du Monde, c’est pénétrer dans la conscience
du Moi. J’ai constamment à ma disposition la possibilité d’une
représentation.
Il y a grande difficulté à s’imaginer de n’être pas.
J’ai donc je suis
J’ai donc, je suis, car la conscience de la possession, de la propriété
21
implique la certitude de l’existence, donc d’une quantification matérielle ou
spirituelle. Le Je suis est plus évasif, est-ce rêve, est-ce réalité ?
une opinion.
Je pense donc je suis, car ce qui n’existe pas ne peut pas exprimer
*
Comment peut-on être perçant ? Avoir plus de finesse, de
profondeur, de géométrie, de conscience, de vérité ? Etc.
intelligence ?
Autrement écrit : peut-on faire progresser la qualité de son
Il semblerait que l’objectif à atteindre est d’augmenter la vitesse
cérébrale de l’information. Il faut donc exciter l’intelligence. À supposer que
la précision accompagne l’accélération...
*
Cette méthode intellectuelle a pour but d’investir l’esprit. Elle
suggère immédiatement l’idée d’une pénétration dans la profondeur de
l’intelligence. Cela n’est pas en vain, car il y a raison d’aller au plus loin et
de tenter d’y ramener quelque chose d’indispensable ou de féerique. Tout ce
22
qui permet d’éclairer la conscience, que ce soit matériel boueux ou argile
verte, tout ce qui peut se transformer en énergie ou phosphore pour la pensée
doit être tiré ou extirpé de ces profondeurs.
Car je prétends que l’intelligence est capable de progrès, elle doit
voir plus clairement les choses qui lui semblent confuses.
Journal 96
L’intuition
L’intuition n’est qu’une forme insoupçonnée de l’analyse
intellectuelle. Mais elle se nourrit de perceptions délétères, condensées,
comme des traces à peine visibles, à peine sensibles. Elle ne possède pas
toutes les informations claires et épurées que détient la conscience. Elle est
une autre forme d’intelligence, imparfaite peut-être, avec des trous, des
blancs, des choses bizarres et incomplètes. En vérité, elle est avec du
manquant, et c’est la quantification de ce manquant qui fait soupçonner son
essence unique et curieuse.
L’intuition marche dans le même sens que l’intelligence. Elle est
poussée vers la matière. Si l’intelligence planifie l’intuition, on obtient de la
recherche expérimentale, précieuse pour la société ou pour l’humanité.
23
Journal 97
La conscience atteste-t-elle que je suis libre ?
*
Toute la grandeur de l’homme est dans sa conscience de Dieu.
Encore faudrait-il que ce dernier prît la résolution de l’élever quelque peu,
d’y ajouter sur sa petitesse, de l’éloigner en quelque sorte de sa nature de
chair et de sa médiocre aptitude cervicale !
*
Pénétrons cette vie mentale, essayons de lui donner un statut, une
rigueur, une valeur existentielle. Agissons pleinement pour en connaître ses
extrémités. Appliquons une méthode d’investigation, en vérité.
À quel degré de sensibilité, de certitude, de complexité, pouvonsnous
concevoir cette conscience ? Faut-il l’analyser dans l’action ou l’étudier
dans ses souvenirs ? Faut-il la fixer sur telle partie plutôt que sur telle autre ?
Car il n’y a pas que ces deux limites où le psychologue de soi-même
doit se placer pour en connaître toute l’étude - limites qui ne seront peut-être
24
jamais atteintes. Il y a aussi cette connaissance de la vie imaginative qui
produira chez lui une étude attentive.
L’angoisse
L’angoisse est liée à une situation plausible et qui va se dérouler -
dont les conséquences ou les développements risquent d’être perturbants ou
dramatiques pour la personne qui y sera confrontée.
L’angoisse n’est donc pas une utopie d’un futur, mais elle est une
conscience de situations d’un avenir proche. Et l’individu analysant ou
percevant de manière émotionnelle - qui est une autre forme d’analyse
d’ailleurs - ce risque de situation, réagit par avance à une réalité virtuelle.
Craignant que cette réalité plausible se transforme en réalité, il exprime à
l’intérieur de soi les manifestations de son désaccord. Car il ne peut pas
refuser cette situation future, il sera dans l’obligation d’y faire cas, de s’y
confronter et c’est cette conscience de confrontation qui provoque chez lui
ces désordres et ces traumatismes.
À l’état de nature, ce qui vit est angoissé par la nécessité de survivre
face aux difficultés. C’est la lutte de la survie qui engendre l’angoisse.
25
La première angoisse du premier homme a surgi avec la sortie hors
du paradis. Il s’est posé cette question : “ Qui y a-t-il en dehors de cet espace
? À quoi vais-je être confronté ? ” Si l’angoisse est paralysante, elle n’offre
pas la possibilité du pouvoir.
L’homme n’a pas besoin de sortir du paradis pour créer sa première
angoisse. Son imaginaire peut susciter chez lui l’idée du Néant, de la liberté,
de la négation.
La conscience de réaction engendre de l’angoisse dans ce qui vit.
Ce qui vit doit s’adapter, donc ce qui vit produit de l’angoisse.
*
Chaque être humain doit percevoir la réalité avec son propre
mécanisme de conscience, ses propres nuances, ses propres vérités, il est
certain qu’une convention sociale permet de s’entendre sur certaines choses
comme les couleurs, les sentiments, mais des perceptions diffèrent de
manière très sensibles de l’un à l’autre, comme la notion du chaud, du froid,
la suffisance de nourriture, l’aptitude sexuelle, et mille autres vérités encore.
Chaque être serait donc unique, et penserait de manière autonome.
26
Quelle représentation, la conscience se fait-elle du monde ?
L’intelligence, les sens, l’imperceptible, la mémoire, l’apport
d’autrui, quels sont donc les autres moyens mis à disposition de la
conscience ?
Phi
Par quoi reconnaît-on que l’autre existe ? Quelle relation physique
d’autrui à moi engendre la perception certaine de l’existence de l’autre ?
Cela dépend de l’objectivité du Moi ou de la conscience propre.
d’être sûre.
Si l’objet est pesable, jaugeable, la perception peut se prévaloir
Si l’objet est délétère, ayant apparu, n’étant plus, il est donc effacé.
Il n’en reste qu’une trace dans la conscience, et cette trace peut s’apparenter
à de l’incertitude.
L’idéal de certitude consiste à renouveler à volonté la perception de
l’objet, et la série vraie en constance rendra sa perception exacte.
L’on peut toujours douter de la qualité de l’outillage utilisé pour
27
prouver l’existence d’un objet. Quand j’emploie le terme “ outillage ”, je
veux dire les sens que possède l’homme - l’œil, le toucher, le moyen auditif
etc. Puis l’on peut douter encore de la manière dont il s’en sert. Et plus
encore de la conclusion qu’il tire de son expérience, c’est-à-dire le renvoi à
soi-même de la finalité obtenue, ou le renvoi à l’autre de sa perception
prétendue.
Comment certifier une expérience de mystique, comment s’en
référer et prétendre que l’objet observé était réel puis irréel et non
renouvelable ? Comment passer d’une évidence concrète reçue par une et
une seule personne à l’intégration totale par autrui de la vérité de cet
événement-là ?
*
Ai-je pu une fois, une seule, faire l’expérience de la liberté ? Me
suis-je senti libre de penser, d’exister, d’agir, de vivre en vérité, sans une
conscience quelconque d’autorité visible ou invisible, de carcans social ou
moral ? - Parental ou éducatif ? La réponse est : non.
28
Journal 98
La signification est définie par les conditions de vérité.
vraie ?
Est-ce par ressemblance que l’on détermine qu’une affirmation est
vérité démontrée.
Certes pour la ressemblance, mais son imitation est fondée sur une
Quand une vérité se place dans le cadre d’un principe individuel, sa
portée est illusoire. Si le tyran impose cette vérité, elle est réelle. Si l’homme
d’anticipation propose cette vérité, sa vérité ne porte pas.
Le langage est un moyen de communiquer sa vérité. La pensée
abstraite dans l’esprit du fondateur doit trouver raison dans l’énoncé des
significations.
La prescience et l’intuitionnisme dans l’esprit du fondateur :
- comment prétendre écrire rationnellement le perçu imperceptible ou
l’essence volatile qui anime sa raison et fabrique chez lui le soupçon de
certitude ?
29
Possédera-t-il suffisamment de principe constructionniste intérieur
lui permettant de projeter cette vérité pensée et vraie pour autrui ?
Il y a le “ Je sens ”.
Comment poursuit-on le “ je sens ” intérieur ? L’on colle des
flocons de neige imperceptibles pour obtenir une densité.
Le “ je sens ”, est-ce une compression de la vérité qui utilise une
vitesse supérieure d’analyse - vraie - communicable uniquement par les sens
à la conscience qui dit “ oui ”, et acquiesce de l’intérieur ?
La logique intuitionniste serait une construction élaborée dans le
vrai, produite à l’insu de la conscience et tâchant toutefois de transmettre à la
raison sa vérité. Cette vérité serait perçue par la conscience, sa perception ne
serait pas réelle, mais délétère, autre, utilisant un support insoupçonné, vrai
toutefois.
La logique intuitionniste serait une détermination d’une vérité dans
un espace inconnu du conscient, et l’effort de l’inconscient consisterait à
proposer au conscient cette vérité par des messages délétères ou presque
insoupçonnables.
= conscience inconnue mais vraie, agissant, pensant, à l’issue de la
30
conscience.
Il y avait donc travail vrai, dans une forme d’inconscient qui se
ferait à l’insu ou au su du conscient.
Si l’on savait comment fonctionne le cerveau, l’on comprendrait
peut-être un peu mieux ce qui s’accomplit à nos dépens, et que l’on peut
appeler logique intuitionniste.
N’est-ce pas plutôt un problème de Biochimie du cerveau,
accompagné d’un apport freudien ?
À l’intérieur du cerveau, les parties communiquent entre elles par
des moyens autres que les moyens dits conscients. Elles élaborent des vérités
qu’elles tentent parfois de transmettre à un conscient.
*
31
Ph
“ La phénoménologie constructive se distingue de la
phénoménologie régressive par le fait qu’elle va au-delà d’une analyse des
données intuitives de la corrélation transcendantale entre conscience
constituante et monde constitué. La phénoménologie constructive mérite
bien son nom de dialectique transcendantale puisque le phénoménologue,
plutôt que de superviser la constitution intuitive du monde, s’y interroge sur
“ des structures de totalités non-données ”. Le phénoménologue se laisse
entraîner par son penchant spéculatif qui le porte à s’intéresser aux
différentes formes d’une totalité non phénoménale des phénomènes, telle que
l’idée de l’immortalité de la conscience constituante ou l’idée de la totalité
des vécus conscients et inconscients d’un sujet transcendantal. (Husserl -
Millon - p 93).
Seul Dieu semble pouvoir accéder à la totalité des vécus conscients
et inconscients d’un sujet quelconque. D’autre part, s’interroger sur les
structures des totalités non-données impose l’intégration de la spéculation
d’informations manquantes - avec des variables de vérités, de possibilités
grandes d’erreurs. C’est pénétrer dans le domaine du conditionnel.
Le Je peux - belle notion - p 93 du même livre.
32
Ph HUSSERL
Conscience intime du temps,
il découvre une intentionnalité longitudinale
immanente au soi de la conscience
où est sensée immerger une conscience préréflexive,
non-objectivante.
Ce qui veut dire
qu’il y aurait une sorte de synthèse passive
dans la temporalité originaire.
Avec la synthèse passive, le temps originaire
a un contenu concret.
... On tombe dans l’aporie dans l’impossibilité réelle de prouver
raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudo-analyse. J’avoue
préférer étudier le fait mental, l’unité phénoménologique dans sa pureté de
vérité, quitte ensuite à aller outre, et penser le problème de manière
associative.
Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des “ tous ”
indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le compliqué et je
33
prétends que ces faits s’y proposent.
*
Synthèse passive - coappartenance
de ses parties, de ses côtés et de ses aspects -
cela se rapporte à l’association.
La coappartenance est sensible, ce qui explique pourquoi il y a des
va-et-vient entre ces différentes parties.
La synthèse passive mettrait la conscience face à l’objet complet
reçu pleinement, sans décomposition, comparable à un homme qui ouvre une
porte et se trouve face à une peinture de 8 m sur 12 qu’il prend entièrement
comme un coup avec ses yeux.
Cela serait une perception de spontanéité, immédiate, forte, avec
une intensité extrême, pouvant engendrer elle-même de la sensibilité chez
l’individu.
Cette synthèse passive offre l’objet de manière immédiate et totale
et rappelle curieusement la théorie de la génération spontanée que certains
défenseurs s’évertuaient à prouver tandis que la grande figure de Darwin
allait balayer aisément cette hypothèse douteuse.
34
Cette théorie de la connaissance chez Husserl, et là est l’une des
difficultés, c’est que : cette réceptivité du phénomène par la conscience,
sous-entendrait toutefois une activité synthétique de la conscience à son insu,
dans un espace appelé l’inconscient phénoménologique... ce qui,
reconnaissons-le est une corbeille, et puisqu'il y a le mot inconscient, nul ne
pourra critiquer de façon objective quelque chose qui n’est pas perceptible...
*
L’intelligence de Husserl est remarquable, elle pénètre de complexe,
s’oppose à des difficultés qu’elle tente plutôt mal que bien de résoudre. Elle
s’entortille toutefois dans de l’indéfendable, la résolution semble impossible
et la résistance ne peut dire que non.
Je crains que l’une des erreurs de Husserl c’est de perdurer dans la
détermination totale de la chose, - sans vouloir dans un second temps
décomposer cette détermination, - il y a une conscience générale qu’il refuse
de préciser. Or toute l’intelligence, toute l’action de la conscience consistera
à focaliser, à choisir, à défaire, à simplifier, en vérité à accomplir des élans
d’analyse.
Husserl refuse de séparer l’Être de l’Etant, il ne veut pas l’analyser
de manière individualisée. Et pourtant la synthèse passive, l’espace de la
35
phénoménologie de l’inconscient est un lien indépendant de celui de la
conscience.
*
L’Objet qui se conçoit dans un inconscient phénoménologique et
qui possède de la sensibilité, du contraste, de la symbolique, de la mémoire,
et tout ce qui décomposé par la logique de la conscience offre une analyse
avec une certaine exactitude, - mais cet objet pour être ce qui est, quand bien
même il serait reçu de manière spontanée, révélante, révélée, pour se
concevoir a nécessité du temps; Il ne peut être une synthèse dans l’immédiat.
Comment Husserl envisage-t-il la temporisation dans l’étude
phénoménologique ?
La sphère du présent serait constituée de multiplicités d’apparition.
Correspondant à la multiplicité des points-sources sensibles, il y a une
multiplicité de rétentions en coexistence. Il y a donc déjà une certaine
organisation des multiplicités qui ouvre sur la “ notion de synthèse passive ”.
n’évolue pas.
Ceci pourrait être vrai à condition que l’objet, le point-source
*
36
Husserl le plus grand depuis les Grecs
avec forces et faiblesses, buté par des limites.
Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable de
percevoir la vie en elle-même par le “ philosophique ” ?
Ou encore :
Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?
A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.
La phénoménologie, il faut traiter de manière
autonome la façon dont les choses apparaissent
désigne la doctrine de l’apparence
et elle se distingue de l’être réel.
L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de l’être.
L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du vrai et
du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle conquiert une
autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce quelle se découvre elle-même
comme savoir de l’absolu.
37
La manière dont les choses apparaissent
Le temps, la vitesse et la conscience de l’espace seraient
indépendants à chaque humain ; chaque humain percevrait de manière
autonome et unique la perception de la vie, de ce qu’il est, - de ce qui
l’entoure.
Les vitesses seraient incluses les unes dans les autres.
La plus faible serait perçue par la rapide.
L’homme maîtrise l’escargot, mais il n’a pas conscience du
déplacement de la terre dans le système solaire.
Si la montagne pouvait s’exprimer, elle respirerait le temps à
l’échelle géologique quand la génération humaine se renouvelle tous les
vingt ans.
Math
Les phénomènes naturels sont d’abord, et c’est la mathématique qui
va essayer de comprendre leur rapport.
La mathématique en tant que comparaison des grandeurs ne
38
permettra pas de comprendre l’essence des objets.
Heisenberg : “ Les formules mathématiques ne représentent plus la
nature, mais la connaissance que nous en possédons ”.
*
Husserl : “ Je suis vrai ”
espace
Mémoire temps conscience phénomènes
Voit une unification de la phénoménologie dans tous les domaines :
conscience, temps, mémoire, etc.
volonté d’obtenir
une contraction homogène et vraie
par lieux.
Husserl serait vrai par parties ? CAD par endroits, par fragments,
39
L’unification liée serait quasiment impossible. Science universelle ?
Science rigoureuse ?
*
Pourquoi le temps existe-t-il ?
S’il n’y a pas de monde, y a-t-il présent ?
C’est encore la question du chaos originel.
*
La phénoménologie a d’immenses difficultés à prouver son
fondement scientifique réel. De trop nombreuses résistances - d’incroyables
apories - des situations de labyrinthes insolubles, bouchent ou interdisent
toute construction rationnelle vraie.
Je conçois la phénoménologie comme une branche dissidente de
l’analyse psychologique des faits mentaux perçus dans leur totalité, dans leur
spontanéité, et leur révélation à la conscience. Mais je ne prétends pas que
toute l’activité cérébrale s’opère de la manière pensée par Husserl. Car je
crois à la méthode analytique permettant de décomposer la situation reçue ou
40
perçue. En ce sens, le principe Freudien m’apparaît plus apte à démontrer
certains mécanismes fondamentaux du comportement humain.
On me répondra que la phénoménologie a besoin de points de
départ totalement nouveaux et d’une méthode autre qui la distingue de tout
système d’investigation scientifique connu.
Il n’est pas question ici d’appliquer les méthodes de vérification,
d’hypothèse, de démonstration, propres aux sciences mathématiques et
consœurs de la nature. Non, elle se donne elle-même son propre terrain et ses
propres prémices, elle exploite la méthode dite réductrice
*
Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés, les uns
près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je pense : “ Oui,
je cherche encore. mais cela me paraît impossible, difficile. ”
Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire, d’environ 2
hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un autre endroit, je vois
deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a une ravissante guitoune pour
protéger les animaux. Il y a également un abreuvoir.
Et je dis : “ Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un espace
41
configuré, limité ”.
Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl. La forêt
épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le roseau pensant. Ils
sont serrés les uns contre les autres, car il y a une densité à percevoir, à
comprendre, à pénétrer. Je doute de sa phénoménologie, de son principe vrai,
universel, science exacte etc. Mais mon analyse croit en sa possibilité vraie
dans un espace contingenté.
*
Les saisir - chercher moi l’églogue
sans les juger, est-ce possible ?
en pure donnée absolue
sans comprendre le sens caché
de manière désintéressée
c’est cela : évincer le scepticisme critique,
n’en point avoir et me situer
comme un spectateur désintéressé
des vécus.
Me voilà confronté à une psychologie descriptive concernant l’étude
42
Mais en vérité, différencier le Moi du Monde, n’est-ce pas déjà
soumettre sa conscience à une aptitude critique ?
Il faut aller outre, et refuser d’analyser.
Husserl, c’est une statue de l’île de pâque, c’est un homme avec de
la conscience pure, qui reçoit des informations, des phénomènes, du vécu,
mais qui les perçoit sans décomposition aucune, sans tri.
Il faut se faire sauvage, c’est-à-dire agir de manière réactionnaire,
comme un organisme vivant sans penser, sans déduire, sans extraire. Il est
interdit de penser. Il faut percevoir les phénomènes en tant que conscience
pure.
contenu ?
Serait-ce l’étude du fonctionnement du cerveau, sans l’étude de son
Recherches logiques, O, C, p 23 : “ Elle ne veut pas expliquer, au
sens psychologique ou psychophysique, la connaissance, l’événement de fait
dans la nature objective, mais élucider l’idée de la connaissance d’après ses
éléments consécutifs ou encore d’après ses lois ; ce ne sont pas les relations
réelles de coexistence et de succession dans lesquelles sont insérés les actes
43
de la connaissance qu’elle cherche à atteindre, mais ce qu’elle veut
comprendre c’est le sens idéal des relations spécifiques dans lesquelles
l’objectivité de la connaissance trouve sa légitimité ; ce sont les lois et les
formes pures de la connaissance qu’elle veut, par un retour à l’intuition
remplissante adéquate, amener à la clarté et à la distinction. Cette élucidation
s’accomplit dans le cadre d’une phénoménologie de la connaissance, d’une
phénoménologie qui, comme nous l’avons vu, est orientée vers les structures
d’essence des vécus “ purs ” et des éléments constitutifs leur appartenant ” (p
48).
Freud
Le ça, en plus du refoulé, contient des forces aveugles, inaccessibles
à l’exploration analytique.
décharger.
Dans le ça, il n’y a que des motions pulsionnelles prêtes à se
Les pulsions de mort auraient un rôle prédominant dans le ça, forces
de destruction. Elles n’ont aucune place dans l’inconscient.
on a Pré-conscient-conscient s’oppose à l’Inconscient
et Moi appartient au ça et s’y prolonge de manière inconsciente.
44
Le Sur moi plonge dans le ça
Le ça est davantage mêlé au biologique que ne l’était l’inconscient.
- Chez Max Shur, le ça ?
Chez Hartmann, chez Lacan ?
*
Le surmoi, instance qui surveille et critique.
“ Il ne serait pas étonnant que nous trouvions une instance
psychique particulière qui accomplisse la tâche de veiller à ce que soit
assurée la satisfaction narcissique provenant de l’Idéal du moi, et qui, dans
cette intention, observe sans cesse le moi actuel et le mesure à l’idéa.l ”
Encyclopédie Microsoft encarta 98
Chez Lacan, on peut résumer l’essentiel de son apport dans deux
énoncés corrélatifs : “ L’inconscient est le discours de l’Autre ” et “
L’inconscient est structuré comme un langage ”. L’Autre, c’est le lieu
étranger d’où émane tout discours, celui de la famille, du père, de la loi.
L’Autre a aussi une place dans la structure du sujet et anticipe sur sa future
45
indépendance. Les trois instances que Lacan a été amené à poser résultent de
la confrontation du sujet avec les images. Il pense que le Sur moi est
symbolique, lieu de l’ordre, du discours et du père, le Moi est l’imaginaire,
lieu de la fiction ; le ça est le lieu des non-lieux, la cause absente de la
structure, que Lacan appelle le réel. Il s’en suit les trois grands thèmes
lacaniens.
1 - “ Le désir est désir de l’Autre ” : l’être humain ne se constitue
que dans l’Autre et l’objet de son désir est d’abord celui qu’il aperçoit dans
l’Autre. 2 Le registre de la parole, le symbolique est à entendre comme un
corpus fait des trous, de marques autant que de signifiants : il est structuré
par l’Autre. 3 Le désir est la pierre angulaire de l’inconscient, en ceci qu’il
est désir d’autre chose : la cause du désir manque et l’objet du désir est perdu
dès l’origine. C’est pourquoi le sujet n’existe que par la castration, qui
réarticule le manque et permet d’exister grâce à ce manque.
*
Si l’esprit existe après la mort, CAD en dehors du corps, s’il
possède les mêmes propriétés que le cerveau vivant, quelles valeurs réelles
peut-on accorder aux procédés biochimiques qui régissent les actions de la
soi-disant conscience ?
46
Le biologiste dit :
Je pense parce que j’ai un cerveau
Le métaphysicien dit :
Je pense également par l’esprit sans le cerveau.
Cela voudrait dire qu’il y a activités, actions de l’esprit sans les
neurones, sans les transmetteurs, sans électricité cérébrale, sans centres du
langage, de la raison, etc.
Alors ? Quelles propriétés cela engendre-t-il sur l’esprit ?
La main gantée.
“ L’esprit ” serait la main sans le gant
et “ le corps + l’esprit ” seraient la main avec le gant
Tête gant
esprit main
Quand on retire le gant, il y a la main. La main existe sans le gant.
L’esprit existe sans le cerveau biologique.
47
La perception
Faut-il étudier la perception, qu’il n’est qu’un programme restreint
du monde mis à la disposition de la conscience ? Ne faut-il pas mieux tenter
de comprendre le mécanisme actif du cerveau ?
Au-delà du contenu et du fait mental proposés à la raison ?
J’écoute une émission radiophonique, vais-je pour autant
comprendre les lois de physique qui régissent la TSF ? J’ai besoin de savoir
comment fonctionne la TSF.
La neurobiologie contribue à introduire des concepts originaux sur
l’organisation et le fonctionnement du système nerveux.
Husserl - Spacing imagination
Fantasie
Conscience
d’images
Immédiat et direct
représentation d’un autre objet
les images libres
qui lui ressemble
48
nécessité de la perception
perception
imagination
Image-copie
Modèle
“ Non seulement les opérations phénoménologiques de
l’imagination, i.e. de la Phantasie et de la conscience d’images sont très
complexes, mais on ne peut les décrire dans leur rapport avec l’épochè
phénoménologique et avec la vision des essences, que sur la base de
l’analyse générale de la phantasie et de la conscience d’image. ”
John Sallis. L’espacement de l’imagination.
*
Je n’ai pas les moyens pour pénétrer du complexe. Il me faut aller
outre, comprendre plus avant. Peut-être me tromperai-je ne voyant dans
l’avenir de ma poétique qu’une analyse de la perception ultrasensible ? Trop
de psychophysique, d’Essai sur les données immédiates de la conscience,
d’Husserl peut-être... Et pourtant chercher de nouvelles possibilités, de plus
subtiles espaces où les connections mentales s’opéreraient me semblent
49
bonnes directions à emprunter.
*
La phénoménologie ne serait pas l’absence de l’être et l’apparence
des choses, elle serait pour moi, le moment durant lequel les choses peuvent
apparaître, disparaître, fuir comme des traces. Il y aurait un temporel fugace
dans cette vérité-là - une aptitude de perception totale pour la conscience.
Si l’on essaie d’étudier la décomposition de cette perception en
monts t1, t2, t3... tn, l’on parviendra peut-être à mieux comprendre le
mécanisme de perception trop immédiat, trop révélant, révélé.
Ce que je crains, c’est que prétendant percevoir le vrai et le faux
dans une conscience finie, intégrée à l’absolu comme le devenir nécessaire à
sa vérité, l’aptitude du vrai ne puisse définir la vérité.
Le vrai réel ne me semblera pas discernable par cette méthode, - car
c’est à la faveur de la négation, de la détermination de la négation que le vrai
s’opère.
Pourtant si le fini est contenu dans l’infini, car il contient une
limitation, si lu se dévoile et permet d’accéder à une vérité, toujours par le
50
principe de prospection, il doit permettre de pousser, de tendre vers l’infini.
*
Le psychologisme recherche des lois réelles selon lesquelles
s’enchaînent les processus de conscience qui donnent lieu à tel jugement
vrai. Si l’intuition peut prétendre y trouver une logique non démontable et
recevable dans sa compression, comment la phénoménologie qui se refuse de
défaire et reçoit par effets de conscience une pseudo-vérité, comment le
principe phénoménologique parviendra à déceler, à défaire, à savoir s’il
refuse l’analyse ?
C’est pourquoi je propose une distinction subtile mais recevable
entre la phénoménologie et l’intuitionnisme. La première étant une
perception primitive, refusant toute analyse, acceptant l’ensemble tel en état,
quand l’intuitionnisme prétendrait y déceler par une analyse fugace une
possibilité de vrai.
“ Dans l’activité logique, la loi apparaît comme une réalité idéale,
qui transcende les actes d’appréhension ou d’expression singuliers. La loi
logique se donne comme valable a priori et donc universellement ; elle
n’implique dans son contenu aucune référence à une quelconque matter of
facts. Il s’agit donc de distinguer l’appréhension de la loi, qui est un vécu
51
psychologique, du sens idéal ou atteint par elle ”, écrit Renaud Barbaras dans
le CD Universalis.
Je voudrais ajouter et développer sur ce point. La perception
irrationnelle, qu’elle est immédiatement refusée par le principe d’avancée
logique, serait acceptée et intégrée par la vérité phénoménologique.
La transmission à autrui d’une vérité phénoménologique
irrationnelle (L’apparition d’une vierge, d’un Christ, - l’entendement de
voix) débouche non pas sur le soi à soi révélé - mais sur le soi à l’autre reçu.
*
Si tout disparaissait autour d’Husserl, il dirait ; “ C’est possible, j’ai
vu. Il n’y a pas. Y a-t-il eu ? Aucune importance. C’est l’instant du moment
qui m’importe. ”
Husserl a-t-il véritablement conscience de sa propre existence ?
Je me pose cette question : Quand Husserl est mort, a-t-il considéré
qu’il mourrait, qu’il partait ? Quelle fut sa perception de la mort au moment
de mourir ? Elle fut nulle, pour moi.
*
52
La conscience actuelle a été construite logiquement. Il est vrai que
la conscience perçoit de l’irrationnel. Si le moi est révélé par la réduction, il
s’agit ici simplement d’un travail de l’esprit, et le sachant dans sa bonne foi
intérieure peut prétendre que cette perception, que cette vérité-là n’est
qu’une restriction de sa volonté totale, d’ensemble, en lui. Cette révélation
immédiate est liée à un temps T. Or la mémoire a l’aptitude de réactiver le
passé. Ce qui prouve que le Moi ne peut seulement exister que dans une
vérité révélée dans une perception de l’instant. Il utilise certainement du
matériel passé pour être ce qu’il est.
La phénoménologie ne serait qu’une réduction de la vérité,
possédant des instants analysables d’une intensité et d’une utilité
exceptionnelles, mais réduction toutefois. Cela correspondrait à une sorte de
photographie, de cliché, d’instantané de l’analyse de la Conscience.
*
Volonté de savoir, volonté de purification, d’élévation avec prise de
conscience des limites imposées par l’essence humaine et suppliques vers le
Dieu exceptionnel pour se nourrir d’une miette de l’intelligence Divine.
Conscience de l’incapacité à aller véritablement outre. Il lui est
impossible de sortir hors de l’attraction terrestre, comment pourrait-il sonder
53
l’univers ? La taille de l’homme, sa capacité, ses faiblesses, son peu, son
rien.
Rapport
De l’homme à l’être, avec l’être qui aurait une dimension spirituelle,
de conscience d’après vie.
L’homme qui enterre l’homme possède déjà cette conscience,
l’homme des cavernes qui rend un culte, qui honore la mémoire des anciens.
L’être ou l’essence de l’homme, sorte de rapport supérieur-inférieur,
homme-pensant, homme-primaire.
L’homme ignore les facultés de l’être, s’en défend, est constamment
habité par la volonté charnelle, de reproduction, de satisfaction, de violence,
d’argent.
L’essence de l’être s’évanouit dans l’homme.
L’être - une réalité cachée, à purifier où se trouvent les véritables
aptitudes transcendantales dont l’homme/charnel interdit l’accès.
Comment améliorer la correspondance de l’homme à l’être : par
54
l’éducation, la purification, la spiritualité.
*
arriver à l’Être
L’évolution biologique augmente la conscience du vivant pour
Journal 99
Imperceptible force
Qu’est-ce qui m’oblige à accomplir certaines actions et à en évincer
d’autres ? Puis-je prétendre que tout vient de ma raison ? Parfois il
semblerait que des forces autres que nous-mêmes nous empêchent, nous
convainquent d’agir de telle ou telle autre sorte. Ho ! Ceci est insidieux, à
peine perceptible, mais il y a Force et Contre-Force, et cela s’interprète dans
le cerveau par : Ho ! Non pas ça, cela ne me convient, ou encore : je pense à
autre chose, je vais faire autrement.
S’agit-il d’une sorte de fluide, d’envoi de directives percevables par une
partie du cerveau, et très faiblement accessibles à la conscience humaine ?
55
Peut-on parler de la “ part de Dieu ”, de l’influence d’actions
supérieures relativement impossibles à déterminer par la raison logique. Il
est vrai que l’ensemble peu clair, peu net, se perçoit de manière
psychologique, sensible et n’est pas discernable par l’intelligence
cartésienne. Il y faut du sens, de l’écoute au mystère, au peut-être, au
bizarre, il y a toutefois quelque chose d’étonnant.
Dans quelques décennies, il se peut que cette perception à laquelle je
fais allusion, et que je définis fort mal sera mieux contenue et plus facilement
explicitée.
*
Avant tout un principe d’investigation cérébral permettant de pénétrer au
plus profond du moi, - favorisant la recherche intérieure et offrant à la
conscience la possibilité d’optimiser sa capacité maximale. Une sorte
d’effort du sportif mais là, - c’est-à-dire dedans.
Ou encore l’aptitude à s’associer avec l’autre pour exploiter, pour
s’instruire, pour proposer en synergie d’intelligence un produit cérébral
satisfaisant.
*
56
Heidegger : l’Absolu, l’unité qui est le dernier fond de toutes les choses
possibles.
L’Absolu ne se montre pas à la conscience, c’est la conscience qui
dévoile son Absolu, absolu relatif à son aptitude de pénétration et de
compréhension.
L’Absolu de l’espace lui est inaccessible.
Une portion de l’apparaître pourra s’avérer vraie et exacte quand une
autre portion s’exprimera sous une forme spéculative, interrogative sans
vérité ni fondement.
Prétendre que l’Absolu est déjà et que la Conscience dévoilera peu à peu
sa nature et son contenu, c’est assurer la fixité de l’Absolu. Or rien ne prouve
que l’Absolu soit un système fini et bloqué. On ne peut prouver
l’intemporalité de l’Absolu.
Il apparaît comme tel, mais est-il véritablement cela ?
*
Si l'homme va à la recherche de son propre cerveau, comment se fait-il que
le cerveau ait construit le cerveau à l'insu de la conscience de l'homme ?
57
Comment le cerveau a-t-il pu faire ce qu'il a fait, à l'insu de la conscience de
l'homme !
Il y a une dimension supérieure en nous, puisque nous l'interrogeons et elle a
produit le cerveau de l'homme, elle ne nous donne toutefois aucune réponse -
c'est à nous d'aller la chercher. Pourquoi ?
Pourquoi le plan n'est-il pas intégré dans le cerveau de l'homme ? Quelles
démarches ? Quelles actions ?
Ce lent processus a été justifié (- pour obtenir le cerveau que nous avons) par
une nécessité à l'échelle de la nature.
D'un autre côté, on se glose du cerveau humain, mais il n'est peut-être pas si
performant que nous le prétendons... Son système de stockage de
l'information a de gros ratages, des pertes, des incapacités à rendre à la
conscience etc.
58
Journal 2000
Psychologie
J'ai accumulé au fil du temps des impressions, des souvenirs, des états etc.
Mon cerveau, lorsqu'il veut me rappeler une équivalence de situations va
puiser dans cette mémoire-là et m'envoie une image pour me spécifier une
situation identique à celle présente. Le plus souvent, je ne me souviens plus
de cette référence qui est détail, couleur, personne, moment du passé, - mais
le cerveau la possède, l'envoie à la conscience et me dit : " Ceci correspond à
cela. "
Exemple : je m'ennuie de telle façon, - et le cerveau retrouve une
impression d'enfance, un souvenir de l'École Primaire et me dit : " Ceci
correspond à cela, - tu vois : cela se juxtapose - voilà l'équivalence de faits
identiques."
Ceci est essentiellement vrai pour l'acte inutile, une forme d'ennui, de
désœuvrement.
59
Journal 2001
Principe de l'organisation nerveuse :
organisation calquée sur des systèmes connexionnistes complexes où
interviennent des processus relevant de conceptions probabilistes,
prétendent certains psychologues actuels.
L'homme est un système bio-psycho-social (Brunge) dont la spécificité est de
posséder conscience réflexive et langage, et dont le niveau d'intégration est
situé entre le biologiste et le sociologique.
E Universalis
60
Journal 2002-2007
Ce que l'on appelle âme, cerveau, esprit, conscience, intelligence,
raison, personnalité etc. Tous ces termes qui tentent de désigner les différents
états de l'activité mentale sont recevables dans des situations psychiques bien
précises. Ceci peut se comparer aux mots passions, amour, tendresse, amitié,
sexe, désir qui expriment des transferts affectifs de l'un vers l'autre variants.
*
Spearman a montré que g correspond à l'abstraction noégénétique,
c'est-à-dire à l'activité d'abstraction et de mise en relation qui fait surgir des
nouvelles connaissances.
D'après Spearman, toutes les opérations cognitives qui accroissent
les connaissances sont identiques et se réduisent à la fonction d'abstraction
et de mise en relation. Cette fonction se maintient à un niveau constant pour
chaque sujet, puisque g est la mesure de l'énergie mentale, ou du point de
vue somatique, de l'énergie nerveuse du sujet. Les facteurs spécifiques
seraient les mécanismes par lesquels cette énergie agit.
CD Universalis
61
L'analyse factorielle
D'après la théorie de Thomson, l'intelligence n'est pas constituée de
facultés ou de facteurs, mais d'un ensemble d'éléments. Ceux-ci seraient des
constituants simples appartenant au substrat causal du comportement
intelligent, lié sans doute au bagage génétique, plus directement, aux dix
milliards de neurones corticaux. Ils sont si nombreux que les lois de la
probabilité peuvent y jouer et produire cette tendance remarquable qu'on
appelle hiérarchie.
CD Universalis
L'analyse factorielle
D'après l'analyse factorielle, la personnalité apparaît comme une
structure hiérarchique à la fois unitaire, vu que les facteurs sont
interdépendants, et complexe, en raison du grand nombre des facteurs ;
ordonnée, enfin, du fait que ces facteurs se situent à des niveaux différents de
généralité.
CD Universalis
L'analyse Factorielle
62
*
Fonctions particulières ou corollaires à la conscience : la sensibilité,
la vigilance, l'affectivité, la perception, l'attention, la mémoire.
L'on ne parvient pas à dégager le structuralisme clair de la
conscience. Ses applications au monde, à soi et à autrui sont intimement
mêlées.
La conscience : savoir que l'on est en vie.
Percevoir, ressentir etc. degrés de développement des propriétés en
fonction de la conscience.
Etre conscient : savoir comment l'on s'appelle.
La finalité de la "conscience", exprimée dans son mouvement, et la
hiérarchie de ses structures consacrent, pour les uns, sa "spiritualité" et sa
"réalité", ou la vouent, pour les autres, à la critique "matérialiste" qui la nie.
Conscience
CD Universalis
La conscience est un juge qui se juge soi-même et juge le monde qui
63
l'entoure.
---) L'être pour soi - le miroir intérieur
---) Intelligence - Lieu du questionnement
- Voie vers la spiritualité
---) Conscience - Essence purifiée du Moi
(Quelque chose de pur et de sublime)
---) Le bagage spirituel prêt pour l’au-delà
---) Le Moi dégagé de son enveloppe charnelle
- Le savoir pur libéré
---) L'être spirituel - préparation pour l'Au-delà
L'Inconscient :
*
Avertisseur du Moi
Gardien
Grand frère - le juge -
Maturité du Moi
Analyse avec morale
Le juge suprême de la raison, essence de l'essence,
n'existe qu'au second degré
64
*
- Moi je ! Moi je !...
- Et encore je conjugue au présent, au passé, au futur, au
conditionnel et au subjonctif !
*
L'être se modifie par l'apport extérieur et l'emploi qu'il en fait.
Développement de la personnalité.
La conscience ne serait qu'un affinement de la perception de la
personnalité.
La finalité de l'état de conscience est la purification du Moi - c'est-àdire
le désir d'élévation vers la Sainteté ou la destruction totale de sa propre
personne.
*
- Logique de l'inconscient :
Impossible n'est pas. Le négatif accompagne la vérité comme une
photo serait accompagnée de son invisible, qui peut devenir visible et
prendre la place de la photo.
65
- La relation de cause à effet.
L'inconscient dit : Voilà cela. Puis il dit : et cela.
Voilà cela et cela
- Sa propre raison d'être d'après ses critères de raisonnements.
Je fais ce que je veux au moment où je le veux. Ha ! Ha !
Vitesse absolue dans un immense réservoir !
Vitesse de déplacements dans l'immense réservoir !
Logique de l’Inconscient
Le discours produit par l'inconscient et que l'on décèle par les
blancs du discours conscient sera toujours marqué par une irrémédiable
étrangeté ; il est structurellement, comme l'écrit Jacques Lacan, discours de
l'Autre, non pas d'une autre personne qui serait elle aussi douée de
conscience (Méta-spychologies), mais d'un Autre qui n'est ni sujet ni
conscience et qui même à la limite n'existe pas. Il s'agit d'un Autre qui est
radicalement discours, c'est-à-dire passage de l'un à l'autre des signifiants,
cause du langage.
66
La situation de la conscience est donc celle de l'aliénation : la
vérité, l'efficacité, la cohérence sont ailleurs qu'en elle-même. C'est sur une
autre scène, pour reprendre une expression de Freud, que tout se joue et
s'opère. A la conscience est à attribuer seulement la reproduction imaginaire
de la vérité dans la méconnaissance, la prétention au pouvoir et à la
rationalisation, substitut de l'incohérence.
La logique de l'inconscient
Au lieu de penser le temps sur le modèle du temps sidéral où chaque
élément a la même valeur, le discours inconscient contient d'admettre des
accentuations différentes qui en modifient la structure.
*
L'inconscient : " C'est à côté et ça travaille pour soi. "
Il agit en permanence
ou : " Je suis à côté et je travaille pour toi."
L'Inconscient ne possède pas le langage des mots - ou très rarement
- mais le langage des images - et sa communication vers la Conscience en est
67
rendue difficile.
Méconnaître pour la Conscience est une perte considérable, et se
priver d'une communication réelle et claire avec l'Inconscient la pénalise
d'une immense potentialité sous-jacente inexploitée. De même pour
l'Inconscient n'avoir que le langage imagé à proposer la plupart du temps
durant la période de sommeil lui interdit d'être-là à côté - gardien solide de la
grande vérité.
La Conscience supplie l'Inconscient de se mieux manifester, de
travailler et de participer à l'action du quotidien. Mais celui-ci sous-jacent -
sorte de Grande Cause Suprême semble dénigrer l'appel constamment
renouvelé.
- Toi, je te sais. Viens avec moi. Aide-moi. Donne-moi. Je suis prêt
à t'écouter, implore la Conscience qui voudrait voir dans l'Inconscient son
époux.
*
La part des processus inconscients dans le QI. Conséquences dans
l'application des tests ?
68
L'Inconscient travaille-t-il avec la mémoire ? La bride-t-il ?
L'encourage-t-il ?
Les intelligences ayant de "bons rapports" avec leur Inconscient ontelles
de meilleurs résultats, de meilleures applications, réussissent-elles
mieux dans la vie ? etc. autres questions à se poser ?
*
Le procédé de la dénégation révèle, en effet, du caractère leurrant
de l'activité consciente dans ses rapports à l'inconscient. Pourvu que la
conscience puisse préserver l'illusion de son autonomie, elle n'en demande
pas d'avantage; et elle acceptera dans son activité d'être effectivement
guidée de bout en bout par des processus inconscients.
CD Universalis
*
Le surgissement.
Quel surgissement ? Pourquoi ?
Pourquoi cette image, d'un coup, maintenant ?
Pourquoi cela ? Vers la conscience.
69
L'Inconscient peut-il communiquer avec des parties autres du
cerveau que la Conscience ?
Travail de l'Inconscient :
Voilà ce qui surgit - image ! que j'envoie à la conscience.
*
La psychanalyse ne serait qu'une science variable, à pensées
souples, adaptable selon chaque individu. Il y aurait toutefois de grandes
familles où le vrai semblerait immuable.
Freud serait dans son vrai, mais Lacan serait également dans le sien.
La part de l'Inconscient pourrait varier selon chaque individu, ce qui
expliquerait chez certains le besoin de minimiser sa présence et chez autrui la
certitude puissante de son action.
*
La part de l'Inconscient dans la formation du "Je" ? Son action, ses
interventions dans les applications de l'imaginaire ?
Dis-moi qui tu es, dis-moi quelle est ta place. Sors. Sois. Existe.
70
Je me tais. Parle. Exprime-toi.
*
Quelle est la part possiblement visible dans l'esprit d'un indigène ?
Comment alors que son langage est des plus succincts, comment faire surgir
hors de lui les traces réelles de son Inconscient ?
Prétendre en psychanalyse c'est déterminer du " vrai " d'après sa propre
personnalité ~ d'après sa propre expérience. Or le cerveau de X diffère
considérablement du cerveau de Y. Est-il possible toutefois de dégager de
véritables tendances spécifiques à tous qui octroyait à la psychanalyse le
droit d'être une science ?
*
Modifications par rapport à la conscience. L'élément est mémorisé, stocké et
revisité autrement. La part de sa raison, de son ordre de grandeur, de sa place
dans sa mémoire est structurée d'après sa rationalité qui diffère du tout au
tout de la logique de la conscience.
Pourquoi l'Inconscient modifie-t-il l'objet perçu ? Le modifie-t-il d'ailleurs
dans sa logique de saisie ? C'est donc un Autrement qui pense, agit, raisonne,
71
applique, stocke, expulse et baigne satisfait dans son système. Son principe
et ses applications mentales lui apparaissent vrais et fondés.
La valeur du message, la part du message exprimée par l'Inconscient ? Et
quelle utilité pour la Conscience ?
L'Inconscient, est-ce un moi aliéné ou un moi supérieur ? De quelle part peutil
se prévaloir dans la mémorisation de l'information ou dans sa participation
à l'acte de création pure ?
Tous les mammifères rêvent donc tous les mammifères possèdent un
inconscient. L'Inconscient n'est pas seulement l'affaire de l'être parlant.
Paroles à l'Inconscient
Peux-tu t'exprimer en performances - ton maximum - ce qui te semble bon,
fort, utile ? Adapte-toi à mes paramètres de compréhension. Etonne-moi.
Montre-toi.
La psychanalyse de la psychanalyse n'est-ce pas le retour à ses primitifs ?
N'est-ce pas une autre approche, une autre recherche biologique de ses
différents cortex placés les uns sur les autres
72
*
Quelle est la vraie part de l'Inconscient ? Sa réalité n'est-elle pas variable
selon les individus ?
Je cherchais Masters et Johnson - couple de mots que je n'avais pas lu ni
utilisé depuis 30 ans ! - le cerveau - ou l'Inconscient m'envoie :
Marx et Spencer - on comprend mais pourquoi ?
*
Serait-il permis d'opérer des exercices de communications entre l'Inconscient
et la Conscience ? Comment cette Grande Part de Soi pourrait accepter de
donner, de transmettre, de mettre à la disposition de la Conscience du savoir
et des informations ?
Pourra-t-on un jour mieux pénétrer les tréfonds de l'âme ?
Logiques de l'Inconscient
Ou bien, ou bien.
Cela pour cela.
Expulsion - rejet - expulsion
ça pour ça
73
*
Lacan se défiait de toute mainmise, qu'elle vînt de ce qu'il appelait le
commerce culturel ou de l'université, lieu de "l'ignorance", dont il n'espérait
que le malentendu.
Lacan a sa propre vérité à développer et n'a que faire des échanges stériles et
inutiles.
Perversion - Sublimation – Névrose -
Il y a une certitude : aller au-delà et ne jamais se satisfaire de son peu.
Comprendre l'invraisemblable, raisonner avec du manquant, déplacer la
logique - oui, - l'impossible !
Sexe et intelligence - est-ce possible ? Ce couple peut-il fonctionner ? Pour
quelles applications ?
*
Statistiques et Psychanalyse ---)
Etudier des milliers de cas et de témoignages pour dégager les grandes
tendances de la sexualité féminine.
74
Décomposer le mélange pour retrouver les couleurs fondamentales.
*
Note
Ce qui peut lier l’apparition phénoménologique et les images de
l’Inconscient.
J’ignore si l’Inconscient possède l’élan évolutif. C’est un satisfait qui semble
se repaître de son état, au plus profond.
Sa faiblesse est faiblesse de langage, sa richesse est aptitude à produire une
image animée construite et embellie.
Que peut l’Inconscient quand il s’agit de logique écrite mathématique - niveau
CAPES ou Agrégation ? Il semble totalement nu et impuissant. Que peut-il ?
- Que peux-tu ?
*
La perception trompeuse pour le Moi. La critique du perceptif.
75
*
Le ça pour Groddeck englobe le : conscient, inconscient, système végétatif et a
en soi son métaphysique.
Le ça contient des forces aveugles inaccessibles à l'exploration analytique.
Dans le ça, il n'y a que des motions pulsionnelles prêtes à se décharger.
*
Je vais perdre des aspects considérables du Vrai. Mais comment faire ?
Comment l'Intelligence peut se prévaloir de prévenir la conscience, la
vigilance ou l'attention ? Les Warnings constamment branchés ! Est-ce
l'Autre qui prévient ? L'ami, celui qui est à mes côtés ?
*
Y a-t-il des objets présents de façon claire ou obscure dans le champ de
l'intuition disposés de manière aléatoire ou ordonnée - que sais-je ! prêts à
participer à la sortie hors de l'Etre ?
Mais ce seraient des vérités perçues partiellement dans un champ mental
assombri par la conscience de la réalité permanente
76
*
Rien n'est vrai : Husserl
Faut-il perdurer dans cette vraie mauvaise foi pour s'octroyer le droit à la
spéculation mentale ? Car ceci ne tient pas.
*
Ce que j'ai perçu - je le sais - je ne puis le prouver car ceci est essence du passé -
mais ce que j'ai perçu était vrai. C'est affaire personnelle - je ne puis le
démontrer à autrui. Car la perception du sens est unique et nul ne peut en
jouir à l'identique. Mais pour ma personne qui n'a pas altéré le vrai
d'autrefois - cette perception a été mémorisée et est encore présente en moi.
Jung
*
Pensée intuition sentiment sensation
Le devenir La transformation
La névrose, affection mentale où l'inconscient, nié, réclame sa part.
77
*
Les envois brouillés du langage, peut-on les prétendre être toutefois des
consciences particulières aptes à exprimer leur variabilité et leur différence ?
*
Psy
Le cerveau vit dans l'ombre, légèrement entravé
L'on réduit son espace d'actions - il est contingenté
*
Bett Davis eyes
Logique de la folie inconsciente du mal qu'elle fait
*
Le ça n'est-ce pas plus intéressant que l'intuition ?
78
*
Le Moi, Le Ça, La Conscience, L'Inconscient
*
Psychanalystes ! ---) Que signifie le spectacle érotique ? Blue Belles Girls,
Le Casino de Paris, Le Moulin rouge etc. À quoi cela correspond-il ? Qu'estce
que cela veut dire ? Est-ce un harem virtuel impossible pour l'homme ?
Un espace de désir ? Une énergie mentale fantasmatique car le voyeur sait
pertinemment que tout cela est folie interdite ?
*
Le seul vrai utile est religieux.
Les saltimbanques et les savants offrent un vrai humain parfaitement
ridicule, mais il semble suffisant aux yeux de ceux dont la conscience est
obstruée par la vérité matérielle.
Les autres parviendront à faire la part des choses.
79
*
La conscience pensante
L’animal qui possède une conscience pensante n'a pas atteint un degré
suffisamment élevé dans son développement mental ou cérébral pour
acquérir la conviction de l'existence de son créateur.
Mais Dieu demande à l'homme - qu'il dote au fil de l'évolution d'un
agrandissement lumineux - de posséder une dimension spirituelle et
d'honorer son créateur.
J'écris des livres. Mais ils n'ont pas conscience que je les ai pensés et conçus.
Supposons que je les dote d'une substance apte à les faire supposer sur
l'origine de leur existence et qu'ils me reconnaissent comme étant leur
créateur...Qu'ils s'inclinent et m'honorent, ne puis-je m'en satisfaire ?
Dieu va bien au-delà, car il exige un culte, une soumission, une adoration
totale et sans limites.
*
Johann Heinrich Lambert
80
La diamoilogie, théorie des lois de la pensée
L'aléthiologie, théorie de la vérité
La sémiotique, théorie de la désignation des pensées et des choses
L'historicité d'après Husserl qui s'en retourne à l'état de rien
*
La psychanalyse est une science évolutive, mais Freud en est le père.
Il faut parfois déconstruire, mais il a créé, inventer ou découvert une
nouvelle psychologie, une autre pénétration inconnue de l'esprit, de l'âme ou
de l'intelligence - de la moins de la conscience humaine.
*
"Sexe ou argent", disait Freud.
J'y ajouterais :"Spiritualité et sublimation".
L'ensemble est plus complexe - car l'on peut passer des uns aux
autres, ou selon les différentes périodes de son existence combiner les uns
81
avec les autres.
*
Un cerveau ne peut posséder qu'une part de vérité.
Un cerveau ne peut posséder qu'une part de vérité.
*
Mots-clés : Axiologie, analyse existentielle, Déconstruction,
Derrida, Frankl, Heidegger, Logos, Logothérapie, métaphysique,
Nihilisme, Métaphysique, Personne, Psychologie, Scheler, Valeurs.
*
Une gigantesque prise de conscience pour développer son
aptitude cérébrale, est-ce possible ?
*
La profondeur - L'intérieur - L'intelligence -
82
Husserl - Freud -
Une nouvelle configuration ? - Mais quoi ? - Quel espace ?
Cela permettrait-il d'ouvrir sur la Philosophie ? S'accorderaitelle
avec la poésie pour agir ?
*
Bold creativity !
*
Je crains essentiellement de n'avoir pu aller au fond de mes
pensées - de n'avoir que fort peu exploité mes possibilités cérébrales -
d'avoir évincé des principes et des théories indispensables - de n'avoir été
que moi-même, en vérité ! Comment pouvais-je faire mieux ?
*
Au-delà de l'Abstraction, nous devons concevoir un nouveau
mode de pensées. Ques era-t-il ? Quelles formes épousera-t-il ? - Je
l'ignore.
83
*
Pollock - Tableau -Number one : Présence de l'inconscient à
l'état de veille.
*
Pollock, c'est la représentation mentale entre l'Inconscient et
la Conscience - l'image se construit mais elle n'est pas explicite. Pollock,
c'est un moment de vérité entre ce qui n'est pas et ce qui sera.
Number one
84
Récupération d'ensemble
Les fantômes - Le rapport Ciel-Terre - Jour-Nuit
L'esprit d'intelligence ne semble pas toutefois animer leur conscience. Ils
possèdent des informations futures mais sont dans l'incapacité de gérer
cette connaissance. Leur vitesse cérébrale ne va pas au-delà de la vitesse
cérébrale humaine. Ils possèdent une sorte de pré-temps CAD une
connaissance de l'événement qui va situer dans le déroulement immédiat.
Ce serait une sorte de décalage temporel proche - le : ce qui va arriver
dans dix secondes, je le sais.
Mais à quoi peut bien leur servir cette propriété ?
*
Opération mentale - La transposition - La mutation -
Que pourrait-on appeler mutation ?
Ceci serait A (a1, a2, a3, a4) et M(A) : (a1, b2, b3,a4)
85
Qu'en serait-il de la perturbation avec n éléments ?
*
Je = ?
Je sera non
*
Tout ce qui concerne l'activité mentale :
Intuition - Inconscient - Tests psycho HIQ - Propriétés de l'Intelligence -
Biologie du cerveau - Neurosciences etc
cela pourrait-il faire partie d'une thématique lozachienne ?
*
Planification + connaissance optimisée
Avant Pendant Après ---) Maîtrise totale
*
86
Inconscient - Psychanalyse - Sciences cognitives -
*
Malgré une configuration mentale différente, l'on arrive à une
variabilité d'analyse quasi-équivalente si l'on est mis dans un
champ de perception similaire.
La propagande nazie avait parfaitement compris cela, et s'en était
servie pour manipuler les consciences si éloignées fussent-elles
dans une société diverse.
*
Je ne prétends pas que l'âme ne soit pas intimement liée au corps du
moins par ses aspects physiologiques et psychologiques. Mais je
prétends qu'une fois le corps cesse de vivre, l'âme se détache du corps et
poursuit ou entame une nouvelle existence. L'esprit ainsi autrement
constitué peut concevoir l'apparence de son enveloppe terrestre qui n'a
pourtant plus de consistance matérielle.
87
*
Le Dépassement ~ ce que j'ai, ce que je possède, sera-ce suffisant ? Que
vais-je pouvoir espérer en ramenant cette cervelle au ciel ? Comment me
défaire de cette absolue médiocrité, de cette honte cérébrale ? Que puisje
espérer de Dieu ? Quelle sera l'aumône du Seigneur ? Et comment
puis-je progresser pour accéder à quelque chose de supérieur ? qu'en estil
de ma mature ?
L'absolue conscience de Soi est une rafale de mitraillette qui tue.
*
Quelle existence de l'être ? Quelle existence pour son essence ?
Si sortir hors de son corps, c'est atteindre une certaine essence de soi, que
peut espérer l'être épuré ? Quelles actions ? Quelles fonctions animeront
sa conscience et sauront la satisfaire ?
*
88
Essence Apparence Être Substance
Poésie
Philosophie
Religion
Essence et substance
Voir Platon - les grands textes -
Le Moi de l'être - sa nature - sa destinée -ses possibilités - ses limites -
ses espoirs -
Ce qu'il peut concevoir - soupçonner - anticiper - ouvrir sur -
Essence vers une quintessence, sorte de sublime synthèse permettant de
prouver ou de démontrer des faits.
Essence, purification subliminale de l'esprit permettant d'accéder à
quelque chose d'épuré perceptible par le concret.
L'essence est le sublime inconnu de l'homme lui permettant d'accéder à
un au-delà ~ d'aller au-delà - sorte de sublime merveille synthétique qui
permet d'ajouter.
Mécanisme épuré de l'intelligence offrant un nouveau vrai perceptible
89
par la conscience.
Convergences des différentes flèches de l'intuition.
Restera-t-il une fois la mort survenue une forme d'essence de l'être
épurée, dégagée :
- 1 - de toute servitude matérielle ?
- 2 - aimantée par la spiritualité divine ? Et si cela est le cas, quel progrès
d'élévation ou d'évolution futures lui seront octroyés ?
*
Ce n'est pas L'Être-pour-le-Néant. C'est L'Être-pour-la-vie. Mais quelle
vie ? quels nouveaux principes ? Que se passe-t-il Là-haut ?
J'ai l'impression qu'il n'y a pas d'objets. Que devient un livre ? Une statue ?
Une peinture ?
*
La transposition excessive - pourquoi ?
Cette opération mentale -1- chez l'enfant
90
- 2 - chez l'adulte
-1- Nouveau rêve
-2- Désir, exagération - mais ajouté au langage engendre le mensonge
dans la communication et la détermination de l'Autre.
(Est-ce pensé, souhaité - Pensé/Souhaité - Faux-mensonge-vrai - jeu
théâtral - fausseté désirée etc.)
-3- Par souci de vengeance de faire du Mal, d'exprimer le rejet de l'Autre
en le critiquant même faussement.
*
L'intelligence spéculative inadaptée au milieu peut être vraie
désolidarisée du jugement.
On attend la mort évidemment avec l'obligation toutefois d'accomplir
certaines actions terrestres qui nous paraissent le plus souvent inutiles.
Le monde invisible - invisible à notre perception mais non pas à notre
sensibilité est de nature plus importante - considérablement plus
importante que les Études et les Analyses que nous déployons
concernant notre place dans l'Univers physique. Ainsi du questionnement
des générations des philosophes qui se sont succédé prétendant posséder
les connaissances scientifique et physique du moment pour disserter sur
91
ses conséquences et révéler ainsi la vraie place de l'homme dans le
monde.
Cela est vrai pour Aristote, pour Copernic et Galilée mais encore pour
Newton et Einstein.
*
Savoir par le sensible n'est pas nécessairement transmissible au
rationalisme humain.
*
Le Matérialisme fait avancer la Spiritualité car il impose à l'homme non
seulement à résoudre des problèmes concrets mais il lui apprend à
penser, à ajouter, à laver, nettoyer, élaborer, certifier etc.
Et que devient une conscience qui pense ? Un foyer de doutes, un
entendement supérieur et une aptitude vers la Spiritualité.
*
92
L'Acceptation - Exemples -
- 1 - Tu m'as volé - je ne te demande pas de me rendre.
- 2 - Oui, Dieu a exterminé 6 millions de Juifs.
- 3 - Il faut vivre malgré l'injustice.
Cela valide ou autorise toutes les atrocités du mal. Cela favorise
l'épanouissement de toute mafia.
C'est faire preuve de faiblesse - de résignation. C'est vivre de manière
amorale et donner raison au bourreau d'enfants, au tortionnaire, au
génocide etc.
*
Phénoménologie - Non, le rêve ne va pas s'évanouir - son historicité est
certaine. la vie était vraie, mais la chose était de peu d'importance.
*
Le cerveau voit la chose, puis la chose doit être reconsidérée par le
cerveau pour la visualiser ou l'intégrer telle quelle est. À supposer que le
cerveau qui accomplit cette nouvelle opération de l'Intelligence soit dans
93
le Vrai inattaquable, ce dont je doute.
Le savoir humain avance, mais le réel d'aujourd'hui sera le mensonge de
demain.
*
Où se situe la dimension spirituelle chez Freud ?
Pourquoi tout serait-il sexe ? Car la satisfaction obtenue, le ventre plein,
la panse vidée de son urine, le corps est soulagé, le pénis est au repos, la
chair est apaisée, -
les besoins charnels de quelques ordres qu'ils soient sont résolus,
l'intelligence peut du moins pendant un certain temps focaliser sur autre
chose...alors ? !
*
L'Inconscient a-t-il suffisamment de place pour accumuler l'ensemble du
refoulé ?
Freud a eu le mérite d'ouvrir La porte - et de découvrir qu'effectivement
il en existait une - Sa contribution est considérable. Il est le Père. Mais
94
d'indispensables et logiques reconsidérations seront nécessaires pour
mieux échafauder et mieux comprendre les mécanismes complexes de ce
VIe continent.
*
La déformation cérébrale
C'est peut-être le langage psychanalytique qui donnera de nouveaux
termes à transférer dans le domaine de l'action poétique - CAD de
nouveaux verbes représentant de nouvelles fonctions de l'intelligence.
*
La psychanalyse n'existe que depuis un siècle. Elle en est aux
balbutiements de sa connaissance. Elle ignore même les mécanismes du
système nerveux. Comment peut-elle prétendre connaître les structures
de l'Inconscient ?
Ce VIe continent est à découvrir. Le savoir de l'analyste rappelle celui du
médecin de l'Antiquité.
Génération sur génération, découverte après découverte, le corps humain
dans sa complexité se dévoile à la médecine.
95
Le vrai immédiat est un leurre. Mais il a le mérite d'offrir des tentatives
et des audaces théoriques et d'échafauder des constructions pour le futur.
*
L'inconscient dit : ni Freud ni Lacan.
*
L'Inconscient posséderait à la fois une structure sachante et une structure
désirante. Elle engloberait la conscience - elle détiendrait donc un savoir
lucide. Mais accouplé ou lié à cela, L'inconscient aurait en Lui des désirs
qu'il ne pourrait pas satisfaire.
La définition freudienne du Ca, du moi et du surmoi serait incomplète,
erronée ou obsolète. Ces limitations seraient insuffisantes pour
déterminer tout le magasin d'opérations que pourraient accomplir ou
posséder cette immense partie pensante du système nerveux.
Pourquoi accorder une telle importance au sexe ? Pourquoi lui conférer
96
le diktat de l'activité mentale ?
Il en est du sexe comme il en est de la nourriture - une fois le désir
satisfait, le ventre repu, l'intelligence ou l'activité cérébrale peut focaliser
son attention sur un tout autre ordre de chose.
Qu'en aurait-il été de l'évolution de l'humanité si l'agent pénétrant n'avait
pensé qu'à ça ?
Il se pourrait également que chaque Inconscient soit structuré de manière
individuelle, autonome à l'image des groupes sanguins ou des tissus
cellulaires - ce qui pourrait expliquer que la définition que rapporte tel
auteur coïnciderait avec l'idée qu'il se forge de son Inconscient mais cette
définition ne serait pas universelle et ne répondrait pas à la loi générale
du système humain.
Pourquoi la place de l'Inconscient s'est-elle réduite au fil des temps ?
Parce que l'homme a développé un monde social d'existence et a refoulé,
rejeté ou contingenté son mode instinct pour se fondre ou s'accorder des
valeurs communes avec le groupe.
97
Pour mieux survivre, il faut appartenir au groupe. Pour appartenir au
groupe, il faut faire des concessions. L'appartenance au groupe engendre
la promiscuité donc le développement de la communication et du
langage.
C'est peut-être l'Inconscient de Lacan qui est compliqué de cette manière,
- mais rien ne certifie que l'ensemble des Inconscients soient structurés
de cette sorte. Ce qui est référence personnelle ne saurait être certitude
générale.
L'inconscient se sait et se veut libre - c'est pourquoi il refuse de
hiérarchiser les choses. Il peut faire apparaître tel détail insignifiant et
mépriser tel fait fondamental. C'est selon sa guise - il se rit ou se
complaît de sa liberté.
Il possède donc un principe de variabilité dans la hiérarchisation des
choses selon son humeur ou sa liberté.
Pourquoi serait-il fait ainsi ? C'est peut-être une réponse à l'épreuve de la
vie externe. À l'extérieur sont les difficultés. À l'intérieur, je suis mon
propre maître. Je fais ce que je veux. Je décide ainsi, et nul pour me
contraindre, me contredire ou m'imposer.
98
*
L'inconscient me dit : "Je suis l'Instance qui prévient."
*
Les femmes ont peut-être plus d'intuition que les hommes mais ce n'est
pas de l'intuition scientifique. Il s'agit d'intuition psychologique. Ce qui
n'est pas la même chose, et ces capacités distantes n'ont pas les mêmes
finalités.
*
Théories freudiennes et lacaniennes
L'esprit n'échafaude-t-il pas faussement ? Car cela paraît plus alambiqué
qu'une complexité rare de la nature.
Le Phallus oedipien - le Phallocentrisme pulsionnel –
*
Ict
Pourquoi tout serait-il recherche de la jouissance ?
Quand un homme regarde une émission sportive, à quel degré peut-on
déterminer sa volonté de "jouissance" ? Qu'est-ce ?
99
*
Critique de la psychanalyse
On y développe essentiellement une théorie refoulée du sexe. Le désir
social ou économique y est inexistant.
L'homo economicus parqus n'apparaît jamais. Or cette Société offre ou
impose par le truchement publicitaire également le sentiment ou le désir
d'achat, du toujours plus, - appartement, voiture, voyages etc. Il y a là un
véritable système homme-travail // homme-jouissance matérielle qui
n'est ni expliqué ni exprimé ou démontré.
Sexe ou argent, disait Freud.
*
Que fait un homme qui passe de rien à la satisfaction de tous ses désirs ?
Et qui les moyens de les satisfaire ? Et là, il n'est plus question de
100
blocage, de bridage ou d'envois à l'arrière dans le refoulé !
Prenons l'exemple du gagnant du loto. Il passe de rien à plusieurs
millions d'euros. Que fait-il ?
Tout d'abord, il change de voiture puis visite des pays, dort dans des
hôtels de luxe et s'achète une maison de rêve.
Il pourrait louer une prostituée de luxe, chercher une femme de qualité
pour sa jouissance personnelle. Agit-il de cette sorte tandis que l'Interdit
est banni et que le Possible est autorisé ?
L'homme primate - l'homme premier - devait aisément satisfaire à la
reproduction de l'espèce mais il lui était certainement plus difficile
d'apaiser son appétit nutritionnel. Quelle place a ? Quels résidus de ce
désir considérable et véritable locomotive de l'être sont présents dans les
différentes théories psychanalytiques ?
*
L'Inconscient
veut assouvir également ses désirs immédiats - s'imagine que le "rêvé" se
transformera en réalité jouissante - n'a pas le jugement social ni l'analyse
du peut-être - rejette le doute –
101
Le ça et les motions - possède son primitif de désir - je vois, je veux.
L'Inconscient me dit : " Je suis un bel écureuil roux tandis que toi tu
t'apparentes au pan qui fait la roue, au cygne poétique. Moi, j'ai une belle
queue à ma façon - elle est rousse et mon ensemble est bien équilibré.
Mais je possède la vitesse, la vélocité, et je suis rare. (On voir rarement
des écureuils dans la nature. Ou du moins, leur apparition est fugitive."
"Et puis ?... ", je questionne.
Il répond : " Voilà, c'est tout. Je ne veux en dire plus."
*
Le cerveau me montre un Lacie dessiné par Porsche - il a un très beau
design, possède 750 gigas et coûte 133 euros.*
L'inconscient m'envoie l'image d'un Lacie doré - il me dit : "Ce qui est à
l'intérieur est rare et beau. J'en défends l'entrée. Si les portes sont en "or",
c'est que l'intérieur est de grande qualité."
*tandis que je possède un Lacie 500 à 100 euros, un second Lacie de 250
gigas et un troisième à 500 offert à Marie.
102
*
Ict
Que peut-il y avoir derrière ces portes dorées ? Quels sublimes secrets
souhaite-t-il protéger ?
Il possède une sorte de ça où s'agitent des pulsions primitives - ses désirs
sont simples, guère réfléchis et s'éloignent très sensiblement de ce que la
Conscience appelle vouloir.
*
Ict
Lapsus - Actes manqués - Oublis etc. Manifestations de l'Inconcient.
Comprendre et soigner ses petits soucis - n'est-ce point de la biologie
psychique ? Y a-t-il des pathologies sévères très contraignantes et
handicapantes pour le psychisme du patient ?
Groddeck - Le livre du ça -
Il s'agit ici du fonctionnement de l'appareil psychique –
*
103
*
Si l'on considère ce que laisse échapper l'Inconscient (Mots d'esprit,
lapsus etc.) l'on ne peut prétendre que ce lieu soit un lieu de Grande
Instance digne de maîtriser ou de dominer le complexe neurosystème de
l'intelligence.
Il semble peu probable que le génie intuitif ou la sublimation elle-même,
le plus souvent haut langage structuré, viennent de cette région certes
très mystérieuse mais ne possédant pas un outil de communication
complexe.
*
Freud 1920 L'Inconscient comprend :
le ça ---) entièrement inconscient
le surmoi ---) en grande partie inconscient
Le moi ----) une partie est consciente et une autre partie est inconsciente
104
*
L'Inconscient m'envoie une image - une claie féminine tapissée de poils.
Il souhaite par là me montrer l'estimation de son désir. Or chez moi, dans
ma conscience la même idée s'exprimerait de la sorte : un fessier féminin
assez jeune et bombé, entièrement rasé, assez bronzé et composé d'un
anus étoilé avec par-dessus des lèvres gorgées de sang et imitant la
représentation d'un abricot.
Pourquoi cette différence ? Je suis inspiré par une image d'aujourd'hui
typique à la culture 2004 ou 2008. Et lui propose un pulsionnel plus
simple et plus basique.
*
Ict refuse de s'exprimer autrement. Depuis que j'ai tendance à le sousestimer
et à le considérer dans sa primitivité, il ferme les portes dorées de
son espace. Le rêve n'apparaît plus d'ailleurs.
105
*
Ict
Espace où il lui semble bon vivre. Refuse d'y permettre l'accès. Lieu qu'il
semble jalousement garder. Paraît solitaire. Lui et lui seul. Nulle autre
Instance.
Où va-t-il puiser ses images pour s'exprimer ? Quel travail d'assemblage
accomplit-il ?
Possède vitesse et vélocité. Capacité immédiate. Va à la vitesse de
l'éclair.
Va-t-il puiser dans le stock du vécu ? Si oui, comment le système de
connexions fonctionne-t-il ?
Produit, agit, transforme, construit, avance en animant les images, veut
communiquer de la sorte pour exprimer sa pensée. C'est le ça pour ça
qui signifie : je te le dis ainsi. Cet assemblage d'images signifie : Cela, tu
dois le comprendre ! envoie-t-il à la conscience.
Son espace est ouvert d'au moins deux façons :
- 1 - Il envoie des images ou des séquences d'images à la conscience.
- 2 - Il puise dans le vécu, perçu ou reçu le matériel pour construire son
petit film ou transformer une série d'images animées.
106
Semble ne pas avoir de Femelle et s'exprime au Masculin.
Pourquoi refuse-t-il obstinément d'ouvrir sa place ?
Mon secret jalousement gardé ne sera pas donné au maître des lieux.
Quel secret ?
À l'extérieur, on cherche la matière noire ; à l'intérieur, on cherche la Part
de L'inconscient.
Ne semble pas avoir beaucoup d'éléments autour de Lui.
*
L'inconscient n'a pas de langage.
Quand une personne parle durant son sommeil à son insu, - c'est quoi ?
*
Ict
Ô toi l'écureuil véloce ! Comment peut-on éternellement se suffire de
soi-même ?
107
Ict
Au fond du Moi, quelqu'un y songe à mes dépens.
*
Fusionner l'irréel
Y a-t-il un nombre suffisant de poèmes pour expliquer les fonctionnalités
du Moi cherchant, du Moi créatif ? Etc.
Conscience et impuissance
*
Le cerveau de Baudelaire doit produire des opérations synthétiques - ce
qui peut expliquer ses coups foudroyants. (La beauté qui fascine et le
plaisir qui tue)
Obtenait-il ces solutions par travail cérébral conscient ou n'était-ce que la
conséquence de son génie intuitif ?
108
Journal 2009
Interprétation psychanalytique
Assez complexe mais cette explication en vaut une autre...
La Méduse qui est une créature maléfique de la mythologie
grecque a une chevelure composée d'un enchevêtrement de serpents.
Sa chevelure représente le sexe. Tout homme qui la regarde
ou la contemple a un terrible sentiment d'angoisse de castration. Ce qui
explique l'Art de voiler l'angoisse de la castration avec le subtil
effeuillage ou déshabillage lors d'un striptease...
*
Au moins trois choses en moi :
distinctes.
La Conscience, l'Inconscient et le Corps astral - trois choses
109
Ict
L'Inconscient est un Être à part entière qui vit en Soi.
Que peut espérer la Conscience de l'Inconscient ?
C'est un j'enfoutiste total. Il jouit de son état et n'a que faire de
la réalité extérieure.
*
APC Edgar Morin Association pour la pensée complexe
Principe d'incertitude
Méthode : Comment faire cheminer sa pensée ?
Diafoirus Trissotin
Penseurs//Intellectuels
110
Martèlements cérébraux
Comment vais-je pouvoir ?
Que puis-je espérer obtenir ?
Quelles sont mes aptitudes ?
Autrui, que pourra-t-il comprendre et intégrer ?
Quelles seront mes limites ?
Qu'adviendra-t-il après ma mort ?
Il ne faut pas fustiger le présent.
Travailler est la Source.
L'Idéal est dans la Foi en Dieu.
Le Christ est le chemin.
*
Ict
L'Inconscient passe par des phases successives de
transformations pour projeter à la conscience l'image qu'il veut faire
parvenir.
Il va jusqu'à 7 phases de transformations avec sa logique
111
spéculative pour enfin transmettre l'image souhaitée.
*
Ict - L'on méprise un rongeur - mais tout mammifère doit posséder
un inconscient extrêmement développé.
*
On n'est pas 3 (Conscience, Inconscient, Corps astral), on est 4, 5,
6 et peut-être 7.
Quelles sont ces nouvelles "consciences" ?
Ce sont des forces primitives.
Quelles actions ont-elles sur le cerveau ?
Quels rôles exercent-elles ? Elles sont là sous-jacentes, présentes,
prêtes à agir.
En quoi peuvent-elles agir ? Sont-ce des réalités préhistoriques
112
donc d'autrefois - inutiles - dépassées ?
Participent-elles à l'activité d'aujourd'hui ? Ne sont-elles pas
terrées, cachées, à l'affût sans pouvoir réel ?
Le 4 est la Supra-conscience - le Moi décidant - le Moi régulateur -
le Grand sage –
*
Ict
L'Inconscient dit : je n'ai peut-être pas de langage mais j'ai
mémorisé une infinité de conversations. Je puis t'envoyer l'image
correspondant au fragment de la conversation et dire la chose que je veux
sur le ton que je veux, et la faire dire par la personne de mon choix. ainsi
ce qui peut être dit est dit avec une sagacité et une véracité plus perçantes
encore.
Et toi tu restitues le morceau et le comprend plus intensément
encore.
Ict - envoi d'images
*
113
La France = la main droite avec le pouce représentant la Bretagne
Miss Liberty en guenilles tandis qu'elle est constamment
représentée enveloppée dans une robe verte. Et elle dit : Crisis ? What
crisis ?
*
L'Inconscient est un Être à part entière qui vit en Moi.
L'Inconscient possède un lieu de bien-être logé dans un endroit de
la tête où il bénéfice d'un repli interne lui offrant la possibilité d'échapper
à la souffrance et aux agressions extérieures. C'est donc une sort de Moi-
Pacha, heureux de son sort, vivant à l'intérieur de la Conscience.
N'y aurait-il pas un Ict chez tous les mammifères ?
L'Ict nous fait mieux vivre la situation externe - il est une sorte de
protecteur - il émet également des messages de quiétude : "Ne t'inquiète
pas - sois cool !" Il peut émettre des messages de douceur, de bien-être
en envoyant une couleur par exemple ou en faisant songer à une
chanson.
114
*
Music - Rihanna - Disturbia -
Le clip est devenu une représentation de l'Inconscient cérébral avec
désirs, pulsionnels, sexe refoulé, sexe désiré.
Il y a cadence et rythme - ce qui signifie vitesse de l'image mentale.
L'éditeur musical veut passer le message suivant : ce clip, c'est toi
quelque part - tu dois te retrouver en lui. Donc achète-le.
*
Théorie de l'évolution du fœtus
Au départ, le fœtus a les deux sexes puis prédominance d'un des
deux sexes
Au commencement jusqu'à ixième mois, on a :
Clitoris = pénis ; Pointes des seins = Tétons masculins ; Prostate =
Glande de Skène ; Vagin = tracé sous les testicules d'un reste d'ouverture ;
115
Et quoi encore ?
Le cerveau balancerait pour un sexe. Mais il y aurait des ratés. Et
certains corps devenus masculins auraient des cerveaux féminins d'où
homosexualité, "folles", "Je suis une femme" etc.
Inversement certains corps féminins auraient des cerveaux
masculins - ce qui engendrerait des allures d'hommasses (Métiers,
lourdeurs, fausses virilités et lesbianisme dominateur)
*
Le stade du miroir. cette expérience ne peut être validée que dans
une société où il existe des miroirs. Une société primitive ou
moyenâgeuse n'a pas de miroir. La prise de conscience du "Je" par le
nourrisson s'opère par un autre moyen.
Le nourrisson a un Moi ou un Je très tôt. C'est avant tout un
handicapé incapable d'accomplir quoique ce soit. il exprime sa
satisfaction ou son mécontentement par le sommeil, le bien-être ou les
116
pleurs.
Le stade du miroir serait essentiellement une prise de conscience
externe. La conscience du nourrisson serait plus précoce dans le système
du développement.
Journal 2010
Ict
Éminence qui gouverne, observe, prétend.
Grande symbolique.
Je Suis l'intérieur de Kéops composée de galeries, d'escaliers, de
souterrains.
De nombreuses symboliques jalonnent le parcours.
*
Ict
- C'est Jerry Hall ! Cette femme est splendide !
- J'peux pas. Mike est mon meilleur pote !
117
*
L'abécédaire psychanalytique de Franck Lozac'h
Le principe consiste à utiliser toutes les lettres de l'alphabet et de sortir
sans trop réfléchir les deux, trois ou quatre premiers mots qui viennent à
l'esprit immédiatement
A : Anal, Anus, Annuel
B : Bancal, Le Bris, Barnum
C : Cul, Cloner, Code, Calcul, Contre, Combiner
D : Darwin, Donovan, Dactylo
E : Éléments, Encore, Élévation
F : Franck, Focus, Foutre, Fellation
G : Grégoire, Grain, Gémir, Glisser
H : Holly, Hungry
I : Italie
J : ci-gît, Jérusalem, J'accuse, Jongler
K : Kukuxklan, Klan, Klux, Kalibre
118
L : Lozac'h, Londres, Lourdes, Longe
N : None, Non Faux-non,, Néant, Nylon (Faible)
O :Oméga (Rimbaud), Oubli, O Parfait, Onagre (Âne sauvage de la
Bible)
P : Pute, Plastron (Effet à produire auprès d'autrui), Py, Pyromane
Q : Quotient, Clothilde
R : Reste (L'œuvre à achever - maîtrise de l'ensemble), Raison, Ridicule
S : Sauter (Sexe), Salut, S-Chair, Salvador Adamo (Chanson),
T : Travesti, trans-Manche, Transat, Trimer, Taciturne, Toqué
U : Uranus (Anus - Uranium), Utility
V : Valéry, Valeur, Vérité, Wallonce, Virilité
W : Vacances, Vatel, Welche
X : X, puissance X (Intelligence supérieure)
Z : Zénobie, (//MM), Zimbabwe
L'on peut voir ainsi des groupes de famille de mots liés aux
préoccupations qui agitent l'esprit.
Je ne vais pas ici expliquer le sens que j'accorde à ces mots et moins
119
encore en divulguer leurs connotations psychanalytiques. Cela ne
regarde que ma personne. Mais ce test est amusant à faire.
120
POEMES TRAITANT
DU PROBLEME DE LA CONCIENCE
121
Conscience pensante
Résonances
Je ne cherche même plus à faire jouir cet amas de chair,
J’ai la vigilance d’une conscience pensante
qui se conçoit incessamment dans son miroir.
J’habite un lieu, je rejette la certitude extérieure.
Je n’attends pas, j’exécute
avec ces perceptions, ces lectures, ces vibrations
qui constellent mon quotidien
L’embrassement littéraire s’opère, s’obtient
Le mouvement universel se poursuit
Moi, éternellement seul dans mon tragique espace vide
Je me prétends sentinelle
Je sais que je vais disparaître,
Que rien ne restera
Car il y a cette inévitable fatalité de l’inutile
Mon produit intellectuel n’a pu transpercer
la conscience d’autrui - où, je vais mourir
tout en étant - sans être.
122
Le miroir
J’en ai la certitude, c’est bien délibérément que je m’en retourne à cette
unicité de l’être humain où s’agite le miroir du moi-même pour apercevoir
quelques images fugaces des variables de différences en halos, halos qui
s’enfuient
vers toi
Je m’attache vainement à des souvenirs anciens pour toujours revenir
Tu déplaces une vérité pour éblouir ma conscience “ d’autrement vrai ”
Ma pensée est une interrogation qui tente une possibilité de probables et
désire comprendre ce que le hasard a entrevu
Il fait gratifier la lucidité du mensonge
Es-tu perte avec déformation truquée de la vie exacte ?
Tu souffres d’indifférence dans ta bulle irréelle.
Tu insistes seulement compris de ton image
Parce que ta tête est pleine, tu la crois utile mais elle n’intéresse
personne.
123
Quelle aube ? Quelle connaissance ?
Les actions s’effacent par la purification de l’esprit
Il faut passer par l’ombre
pour accéder à ta lumière
Projette-toi dans le futur, si tu t’en crois capable
Ou encore s’en référer à Dieu, au Père etc.
Ta vie sera une constante médiocrité de toi-même
Espère le contraire.
124
Sa transparence
Quand il revient, il voit sa transparence,
il l’habite
il conçoit à nouveau la pureté intime,
intérieure,
de saint
il revient en lui-même, conscient
de sa perfection
de son idéal d’être
Il embrasse d’autres saints,
d’autres saintes
tout s’éclaire blanc, éblouissant
de lucidité
Victoire du torturé
sur la souffrance
sur l’excrément de la violence
du Mal
125
Les limbes
Les premiers souffles clairs s’exaltent, je m’extrais
Doucement de l’évanouissement de mon rêve vers mon
Rêve envolé. Je conçois quelque peu dans la
Conscience du vrai. J’étais dans un autre temps.
Voici que la valeur converge vers la lucidité.
Je délaisse l’amoncellement d’images floues,
J’accable l’avenir de ne pouvoir se mieux dessiner.
Le cycle temporel de l’homme, présent, passé,
Futur, imaginaire, espaces parallèles, tourbillonne
Pour une certitude aléatoire. Vais, vais et reviens.
Je m’offre un reste dans ma mémoire où le temps circule
Avec l’espace. Je crois abolir l’oubli de ma folie
Réelle, pensée, en fuite. C’est encore un matin
D’éveil, et l’ivresse active ma raison sereine.
126
La pensée
Elle s’élargit enfin
Dans l’espace intérieur
Elle déplace la frontière
Elle prétend savoir
Elle pousse l’inconscient
Se fortifie sur l’intuition
Active l’imperceptible
Elle est dans la durée,
Dans l’espace-temps donné à tous
Elle arrange des éléments
Préexistants, elle les modifie
A volonté et produit autre chose
Pour la spiritualité
L’intelligence, la création, etc.
Est-ce travail habituel de la pensée ?
127
La zébrée
Fulgurante et docile,
Obéissante et douce,
Dans les tremblements de l’imperceptible,
Dans les bruissements aléatoires de la raison.
Je te donne vie, avec obscurité, avec
Sensibilité - avec conscience et vérité.
Toi, stérile devenue femme par mon vouloir,
Je te mêle et t’emmêle dans le mystère
Et le silence. Je t’imprègne de sueurs,
Tu accèdes à mon espace qui n’est point créatif.
Vitesse, accélération et je t’emporte, toi l’inconnue
La presque rien, l’inexistante, je produis de l’élan, je te conçois dans le Moi.
Immense, les pieds sonores, contemplant les splendeurs
D’autrefois, dans ma voûte, tu me suis,
Légère et fugace avec effleurement.
Tu es, tu n’es pas, je te fais disparaître,
T’efface, j’efface tes traces,
128
Je mémorise tes rumeurs, - toi
Pour quelle utilité à présent ? - Rien
Donc te revoilà :
Fulgurante et docile,
Obéissante et douce,
Dans les tremblements de l’imperceptible,
Dans les bruissements aléatoires de la raison.
Je referme les portes de ma conscience,
Plus personne ne peut y entrer.
129
D’après J.P. Sartre
Une idée fondamentale de la phénoménologie
de Husserl : l’intentionnalité
L’Esprit-Araignée attire les choses dans sa toile,
Les mastique, les couvre de sa bave blanche,
Lentement les déglutit et les réduit à sa propre
Substance.
Il y a l’aliment avalé, les choses perçues
De loin, l’état de ma conscience, mon
Aptitude de perceptions.
Oui, nutrition, alimentation, assimilation,
J’agis, - je vais des choses aux idées
Des idées aux idées, - de l’idée à l’esprit.
Les résistances sont rongées, ainsi tout est
Assimilé, unifié, identifié, - la matière
Est pensée. Tout ce qui n’est pas esprit
Devient brouillard, ouate, filament.
130
En vérité, peut-on dissoudre toutes les choses
Dans la conscience ? Cet arbre-là
N’est pas de même nature que ma conscience,
Il ne peut entrer dans ma conscience
D’après Husserl.
La conscience et le monde sont donnés d’un seul coup.
Si je veux connaître, je m’éclate vers,
Je m’arrache, je file, j’atteins l’arbre,
Lui et moi, moi et lui, séparés toutefois.
Maintenant j’imagine une suite d’éclatements,
Je vais vers l’extérieur, dans la poussière
Sèche du monde, sur la rude terre,
Parmi les choses, monde indifférent, hostile,
Rétif.
“ Toute conscience est conscience de quelque chose ”,
D’après Husserl.
“ Être, c’est être-dans-le-monde ”
D’après Heidegger.
131
Exister comme conscience autre que soi, c’est
L’intentionnalité.
À la représentation de l’objet, j’y ajoute
Le sentiment.
Irai-je au Traité des passions ?
132
Définition de la pensée
Au-delà de la conscience personnelle du temps,
j’ai besoin de recherches logiques,
j’ai besoin de comprendre l’association pure
de l’élément simplifié.
Il ne s’agit pas ici de synthèse passive, car l’espace dans lequel
l’élément s’impose - est un espace conscient où le travail de l’esprit
s’assume.
L’élément s’associe à l’élément. C’est un point-source, une énergie
d’atome, une lumière d’étoile dans mon ciel constellé de vie. Je dois
connecter. Je dois aussi comprendre son origine - ses parties - ses caractères.
Il n’est pas apparition, il est emplacement, chargé de mémoire, apte à
s’associer, objet scintillant, vérité en soi-même, - il contient du pur, du vécu.
S’il s’associe - il se déplace - il va vers de l’expérience, et produit un
nouveau caractère avec l’élément qu’il a conquis.
C’est une sorte de fait mental - une charge dans une niche de
neurones. Oui, je veux encore étudier son caractère.
De tout cela, de tous ces faits ponctuels, mentaux, qui s’associent,
133
s’éloignent, se connectent et s’engendrent, je sais qu’il y a la pensée.
De cette pensée, j’en tire ma certitude, ma conscience, ma réalité
d’homme existant en vérité.
134
L'entonnoir
Il y a un entonnoir gigantesque dans lequel le présent plonge dans le
passé.
Ceci est une chute sans fin, libre, infinie, constante, fuyante.
L’homme a conscience de sa fuite, de son absorption par le Néant, et
c’est acte de non-croyance.
135
Analyser
Il ne s’agit pas ici d’être spectateur
mais d’analyser les mécanismes conscient et inconscient
du Moi
Il faut donc être actif pour l’intérieur
Ne pas réduire, mais comprendre les attractivités,
les inclusions d’espaces dans les espaces
136
*
Ta chair encore, ta chair.
Le cerveau-sexe.
Je pense, je palpe, je conçois, j’envisage.
Plus prolifique que dans le ventre de l’orgasme.
La petite mort pour la Grande Mort.
De la jouissance à la métaphysique.
J’accouche de Dieu lui-même
aspirée par la Vérité, par l’A-vérité.
Ô sublime conscience,
Éternelle interrogation.
137
*
Les consciences se superposent
en strates, les unes sur les autres
Une cervelle à étages
à degrés
Des voûtes, des voûtes, bleus, noires, claires
Passer de la certitude princière
à l’élévation la plus élaborée
à une perception supérieure et limpide
Accéder à la lumière suprême
Mêlez, mélangez, embrouillez-vous !
Tu es : l’Action pensive, l’esprit intensif sans invention.
138
Le parcours de la conscience
De nulle part. De l’éphémère insoupçonnée comme
Intuition, peut-être - pas encore - substance,
Lancée indistincte de l’esprit avec facteur G
De Spearman sans doute. À la recherche de
L’algorithme parfait, de la synthèse, du saut,
De la fusion - du risque, de l’audace - outils
D’autrefois. Mais la pensée s’efface, et je veux
Accéder aux plus belles productions de la raison.
Encore avec intelligence, et langage - y faisant
Exploser le désir, pour obtenir la sublime émotion.
À moins que je puisse espérer l’intuition pure -
Il ne faut pas douter ! - Plus tard encore la
Conscience réflexive me nourrira de ses secrets. Et
J’irai puiser quelque message au plus profond de l’inconscient.
139
Doubles consciences
Doubles consciences communicantes
Claires, saines et séparées
Il y a transfert d’idées, d’énergie
Pour l’intérieur - à deux - y arriverons-nous ?
Élans, volontés - actions - combinaisons
Oui, toujours.
Vérités simultanées de certitudes jumelées,
La trace - le fantôme sont derrière
Comme l’ombre et la silhouette
Mais l’ombre se dégageant de la silhouette
Peut anticiper le pas, le provoquer, - le suggérer.
140
Le destin de l’Essence
Le destin de l’Essence dans l’homme : se purifier,
S’élever, croître. Aller au-delà par la dimension
Spirituelle. Il y faut tout d’abord : l’éveil
De la conscience qui s’apparente au doute. “ Si
Tu ne me cherchais pas, tu ne m’aurais pas déjà trouvé ”,
Dit le Fils. “ Y a-t-il quelque chose ? ” Si oui,
Tu me trouveras. Poussé vers un monde inconnu, différent,
Nouveau où les principes et les systèmes de valeurs sont autres.
Nul homme ne peut apporter son expérience, nulle méditation
Ne permet d’éclairer le mystère. L’heure, c’est la mort.
Le lieu, c’est ailleurs. Penser la nouvelle histoire à partir
Du Livre et des pseudo-témoignages non renouvelables, - affaires
De foi. Est-ce l’histoire pour l’autre lieu ? Et quelles
Garanties pour l’Essence si la métamorphose survient ?
141
Acte de foi
Le péril de l’Être - ce qu’il est - ce qu’il a fait. La
Culpabilité, le système de valeurs incompris, autre, nouveau.
Le Livre, permet-il la mise en garde ? Son mode
D’actions est-il compatible avec la vue de l’Être Suprême ?
A-t-il été requis, pensé pour accomplir un dessein ?
La crainte du jugement. Comment se construire dans son vrai
Qui soit le vrai de l’Autre, des autres ?
Quel était l’essentiel ?
Le nécessaire, l’imposé, l’obligatoire ? Comment se mettre
En garde ? Qui est l’avertisseur de la conscience ? Y a-t-il
Suffisance à sa propre lumière ? Que faut-il savoir ?
Est-ce l’élan de curiosité, l’énergie du savoir, qui
Offrira à la conscience le doute ? Car le péril est bien
La disgrâce auprès du Meilleur.
The key solution était
La mansuétude et le pardon auprès du Sauveur acte de foi.
142
La recherche philosophique
Compréhension du monde, de la conscience et du
Rapport entre les choses. Sera-t-elle l’objectivité
De la raison ? Possède-t-elle une visée scientifique ?
Quelle est sa méthode de pénétration ? Elle étudie
Les phénomènes qui sont accessibles à la conscience, elle
Suppute sur les phénomènes inconnus mais possibles.
Valeur de la méthode ? Le vrai de la méthode.
Ce vrai est-il le meilleur ? ... Jusqu’à ce qu’un
Autre vrai lui soit supérieur. Cherche-le. Trouve-le.
L’homme avec l’homme ; l’homme avec la machine ; l’homme
Avec Dieu ; l’homme avec l’aumône divine... certainement ;
Le chien avec l’homme ; le chien savant mais chien toutefois.
Les limites de la science, de la philosophie, de la technique.
Mais, en vérité, y a-t-il un autre choix ? Quelle visée ?
143
Suites/Relances
L’homo desertum
(l’homme du désert)
Waldlichtung, la clairière en forêt ; je
Lui préfère le désert en soi - le vide - l’espace
Infini, sans. C’est libre, c’est ouvert, c’est visible.
C’est le rien. Avancer ou construire ? Avec quel
Matériel ? C’est en marchant que l’on rencontre d’autres
Paysages. Il faut donc accomplir de l’action.
Les horizons du temps et la taille de l’espace,
Ces dimensions universelles y sont également représentées.
L’intensité de la lumière est fonction de la lucidité
De l’œil. Prétendre constituer ou reconstituer
Du vrai en marchant. Degré de subjectivité
De la conscience ?
Pensée intuitive, pensée
Spéculative - réside déjà la possibilité
De choisir le mode d’actions - ébauche de liberté
144
Messages I
Grande pensée
Grande pensée, me voici ! Fraîcheur de la nuit sur la cime, souffle
venu du large, front offert à toute spéculation de l'esprit.
Un soir de feu et de forte fièvre où se conçoit la raison, j'ai supposé
un ciel plus pur brillant sur des marais de sel, soir d'été et de certitudes
épanouies, soir de chair, où l'amant engendre le Livre. Il fallait éviter les
défaillances de l'inspiré, il fallait au-delà de la passion parvenir à la maîtrise
de soi-même.
Et c'était un immense conflit intérieur sur l'aire de la poésie où
l'homme était son propre ennemi, où l'homme se promenait et se détestait.
Il n'y avait point de nuée d'éclairs qui traverse la certitude, qui
courbe sa vérité comme des gazes incandescentes. Non, ce n'était point
songe, ivresse de muse, mais réelle bataille dans la conscience. Grande
pensée, me voici !
Qui crie dans la nuit ? Moi, suppliant la liberté pour créer.
145
Qui appelle pour une construction belle ? L'éternel passant qui court
après les nuages, là-bas.
Ce qui pense durant le sommeil, c'est bien un Moi conscient,
travailleur, producteur de symboliques, d'effets de condensations, et non pas
un vulgaire amalgame visqueux de la raison paresseuse.
De quoi jouissons-nous le plus ? De la sublimation créatrice. Nous
éprouvons l'intime besoin de poursuivre, d'insister, de découvrir à coups de
pulsions nerveuses, d'excitations de neurones. Nous refusons la mort de notre
esprit. Aussi nous laissons une Oeuvre qui doit nous survivre. C'est encore
l'instinct de transmettre.
La liberté est emmurée, là, chez moi. Comment produire sans
sérénité, sans balance mentale équilibrée ? Il faut toujours se battre contre la
haine, s'épuiser dans un combat stérile. Mais qui comprendra ?
146
*
Les consciences se superposent
en strates, les unes sur les autres
Une cervelle à étages
à degrés
Des voûtes, des voûtes, bleus, noires, claires
Passer de la certitude princière
à l’élévation la plus élaborée
à une perception supérieure et limpide
Accéder à la lumière suprême
Mêlez, mélangez, embrouillez-vous !
Tu es : l’Action pensive, l’esprit intensif sans invention.
147
La patience
La patience, - nulle patience
J’avance sur les douze cristaux
avec musique
Réécrire - ressortir ce qui a été pré-pensé
par l’Esprit.
Dans quelle zone du cerveau se situe ce travail ?
Constellé de mensonges, de recherches, de doutes,
de tentatives
L’on construit la suite avec le matériel antérieur,
expulsion cérébrale appliquée sur la feuille blanche
Fabriquer du sensible, connecter l’émotion d’autrui, s’approprier
l’histoire de l’autre, - mentir pour trouver
Le vouloir semble fort. Qu’obtient-il réellement ?
148
Labyrinthe
J'étais dans une de ces recherches où l'espoir n'a pas de moyens
d'exister, où seuls l'impossible et le néant pénètrent. Mon inquisition
poétique était nulle, et je n'obtenais aucun résultat. J'abandonnais ce terrain et
laissais à d'autres ces étranges servitudes. L'avenir de trouver m'était retiré.
Pourtant quelque fois, une brise illuminée venait caresser mon visage comme
pour me dire : Ne te désespère pas. Investis encore. Investis.
Je m'imposais à découvrir avec une force renouvelée, avec une
véhémence nouvelle. Je tentais encore de pénétrer des secrets dont l'essentiel
tenait dans de l'impalpable et de l'inexpliqué.
Peu s'essaient à comprendre, à violer. Ils préfèrent conquérir sans la
peine. C'est parfois à la jeunesse de tenter dans sa source d'accéder au delta.
Qu'ai-je réellement compris ! Peu de choses, mais je cherche encore.
149
Pénètre-la
Pénètre-la au plus profond de la chair. Impose-toi à creuser. Peutêtre
y trouveras-tu la substance de l'esprit subtilement cachée ?
150
Perçus dans l'esprit
Perçus dans l'esprit
Des sons curieux, incompatibles,
Bruits plutôt que phrasés, parlés
Et assourdissant la pensée,
Echos perturbateurs et monotones
Que la conscience offre puis cache,
Et enfin détruit, efface.
Sans s'associer, ils se répondent.
Les uns accrochés mollement aux autres,
Ils sont syllabes cacophoniques,
Expressions indistinctes.
Là, au fond de la cervelle
Les sons résonnent
Et veulent voir le jour,
Puis hésitent, se refusent pour disparaître.
Le poète chemine, attrape et tente
De saisir l'instant.
151
A peine se sont-ils offerts
Subrepticement, qu'il marche
Dans son âme, précipice, miroirs
Et sources renouvelés de mots inconnus.
152
Nous faisons le chemin
Nous faisons le chemin dans la honte, trop conscient du ridicule de
nos actes. Nous tentons avec nos airs supérieurs d’accéder à des vérités qui
nous dominent ou nous dépassent. Nos certitudes sont délétères, nos
expériences pas même alchimiques.
La terre qui supplie fera pourrir notre œuvre, nous vers polis sans
espoir. Atteindre le pseudo sommet équivaut à se crucifier. Le temps nous
scrute, nous jettera dans la mort, bel avenir ! Étoiler son royaume et
s’imaginer être !
Oui, je veux m’enfouir dans la caverne intérieure de mon cerveau.
Au plus profond de la raison, quelques soleils ici et là éclairent de leurs feux
magiques des arcs-en-ciel de rêves.
153
Le Temple
Je décidais donc de me construire un Temple éphémère ou
immortel, un espace dans lequel reposerait mon âme.
Ô temple de moi-même, éternel édifice
Rare construction plongeant au précipice
D’un néant inconnu, enfoui dans le Moi
J’y puise un mendiant, un apôtre et un roi.
volage.
La pure lumière venait s’y écraser, amante insatisfaite de la pensée
Ici une sorte d’accouplement devait s’opérer dans une vérité de
songe, dans un idéal chimérique.
pièce immense.
La parole du poète comme un écho s’apprêtait à retentir dans cette
Tant de mémoire des auteurs disparus, tans de fantômes rôdant pour
un idéal d’écriture, génies fortunés que j’invoquais et suppliais.
Des variables de sonorités semblaient courir ou percuter le vaste
154
dôme serein et puissant.
Je caressais des statues de femmes d’une beauté inouïe et j’accédais
au vertige de la contemplation fabuleuse - c’était une sorte d’orgasme
cérébral quand la perfection esthétique atteint son paroxysme.
Puis là-bas, dans un halo concentrique composé de lumière éparse,
elle, presque bleue au souffle clair constellé d’or, s’avance et s’assoie sur les
dalles de mon Temple.
Elle, au plus près de la conscience certifiant la fuite de la gloire.
En face, l’homme de l’indifférence détestant la volupté, niant sa
puissance virile, refusant de respirer la chaude toison de son entrecuisse.
Je préférais me servir de l’écritoire pour y transcrire les limites de
l’Azur, pour accéder aux oiseaux au-delà de mon Temple, par degrés infinis.
155
Se pousuivre
Se poursuivre dans le labyrinthe de soi-même
L’univers curieux du poème
L’aventure interne, vers le génie d’autrui
vers la spiritualité
Fougueuses passions de la femme qui inspire
l’homme qui juge, refuse, rejette
perplexes, complexes sinusoïdaux,
courbes extrêmes
La pensée experte dans ses hésitations
jamais n’entra l’autre
Tissage d’une forme présente et invisible
pour qui ?
pour soi, uniquement.
156
L’effort
Caché, enfoui,
Subissant sa propre dérision
Essayant de s’en défaire
La raison pour certitude
Le sens exact jamais trompé,
Toujours vrai,
Avec l’esprit vaillant, prêt à agir,
A bondir, ... enfin ...
Je n’ai qu’à penser, qu’à choisir,
Combiner, exploiter, utiliser autrui,
Sa substance, son génie, le dériver,
Le compresser, le condenser,
En vérité,
Travailler avec l’intelligence.
J’ai besoin d’une force
Pour que la Nuit fructifie
Pour que le Mystère s’éclaire
Je m’exalte d’une immense joie
157
La pensée
Elle s’élargit enfin
Dans l’espace intérieur
Elle déplace la frontière
Elle prétend savoir
Elle pousse l’inconscient
Se fortifie sur l’intuition
Active l’imperceptible
Elle est dans la durée,
Dans l’espace-temps donné à tous
Elle arrange des éléments
Préexistants, elle les modifie
A volonté et produit autre chose
Pour la spiritualité
L’intelligence, la création, etc.
Est-ce travail habituel de la pensée ?
158
Pénétrer encore
Il y a une sorte de fond
Que l’on essaie de pénétrer encore,
Plus loin, plus loin comme une extase
Sexuelle, - il faut pousser
Dans la raison, l’audace et le risque
Il y faut du travail, du travail d’homme
L’on croit apercevoir un espace autre
Le pénétrer n’est pas s’en satisfaire
Il y a toujours déception, volonté
Autre, décision nouvelle, soi
En vérité
159
Contre-ut
Je ne sais que trembler,
trembler parmi les fleurs, au centre de l’éphémère,
de l’impalpable, du cristal,
Par cette tension artistique qui électrise mes fibres émotives.
Je ne fais que vibrer
Au plus profond du Moi, dans mon labyrinthe
intellectuel. Je suis devenu une vibration
Impossible, irréelle, délétère.
J’accède à une forme
de conscience épurée, translucide, je rejette
la confusion. Je reconstruis le monde avec
des concepts autres, nouveaux, interdits.
Cette passion dévorante anime, produit de l’activité.
Je veux aller outre, au-delà de cette fragilisation
De moi-même. Je ne crains pas l’idée de la mort,
Je sais pertinemment que rien ne restera.
160
Des vérités bleues
1
Ainsi pendant la nuit,
Je conçois à travers le prisme des lumières,
Et je prétends posséder. Quel pouvoir ?
Des vérités bleues, claires apparaissent,
Semblent s’étendre.
Toujours très à l’intérieur.
Descendre vite ou très lentement ?
Je refuse le silence, j’agite des idées.
Encore l’éveil, l’esprit, la conscience.
Pourquoi dormir, pourquoi ?
Je crois observer d’infimes particules
Brillent devant mes yeux.
161
2
J’avance dans la pureté, l’œil ouvert
Je perçois quelque peu la lumière
L’intelligence est en éveil - conscience...
Je vois des mots, je commets une erreur.
Je les prends, les arrache, les fait tourbillonner
La phrase se déchire, nulle pensée ne s’élève.
La pureté.
Ces lettres qui s’accumulent, s’engendrent
Que l’on déplie sur un long film
Et cette encre qui a nourri la pensée,
Pour lui faire pénétrer la matière
C’est un enchevêtrement de signes à l’infini.
On lit, on trouve cela faible,
On comprend mal comment la mémoire
Peut engendrer de telles possibilités.
Cela paraît insuffisant.
162
Un tas épais de feuilles pour mourir en hiver,
Pour oublier l’absence poétique
Dont ils n’avaient que faire.
163
Conscience lumineuse
1
Une certitude réelle
une conscience lumineuse, éclairée, en soi
- il n’y a pas d’erreur d’homme, il faut donc condamner cette faiblesse.
Oui, être impitoyable, et rechercher le progrès.
2
Il détestait cette conscience
sa certitude lui était en horreur
son abondance était un pare-feu,
une duperie cachant la vérité
car l’ensemble était faible, inutile, illisible, etc.
164
Accéder à
Accéder à l’épuisement sublime
éternellement seul en plénitude du Moi
Prétendre s’élever encore,
exploitant à merveille l’énergie mentale
déployée en son extrême
puis en apothéose d’agonie mourir enfin !
Sur l’ordre de sa voix produire encore
dans cet espace-risque où le pensée
se nourrit d’imaginaire
Concevoir de l’inconnu,
.... et toi tu m’es chancelante, ô nuit d’extase
accidents et faits mentaux dérivés,
combinés, extrapolés
Tu redoutes de rencontrer
tu préfères fuir sur du délétère
165
Tu erres sur des traînes infinies
qui n’ont nulle plénitude d’avenir -
la charge émotionnelle déployée n’est qu’un leurre,
qu’une variable de combinaison douteuse
L’œil se remplit pour l’intérieur
tu inventes la réponse - nulle question n’était posée
la vérité se déploie comme un arc-en-ciel
La route est certainement mensongère, mais que faire ?
En cesser-là ? Poursuivre toutefois ?
Déplace les distances - et insiste encore.
Y aurait-il un lieu ? - marcher ! errer !
Est-ce aventure de poète ?
Va, rampe, progresse, - jamais renoncer -
pénètre
Nulle halte, nul arrêt, décampe, toi, l’incertain !
Poursuivre l’écho - l’écho de ta propre voix
oui, là, là-bas, à l’affût
166
Peut-être découvriras-tu ce que
tu t’étais évertué à fuir ?
Oui - toujours s’obstiner
avec aptitude et force intellectuelle mêlées
167
Définition de la pensée
Au-delà de la conscience personnelle du temps,
j’ai besoin de recherches logiques,
j’ai besoin de comprendre l’association pure
de l’élément simplifié.
Il ne s’agit pas ici de synthèse passive, car l’espace dans lequel
l’élément s’impose - est un espace conscient où le travail de l’esprit
s’assume.
L’élément s’associe à l’élément. C’est un point-source, une énergie
d’atome, une lumière d’étoile dans mon ciel constellé de vie. Je dois
connecter. Je dois aussi comprendre son origine - ses parties - ses caractères.
Il n’est pas apparition, il est emplacement, chargé de mémoire, apte à
s’associer, objet scintillant, vérité en soi-même, - il contient du pur, du vécu.
S’il s’associe - il se déplace - il va vers de l’expérience, et produit un
nouveau caractère avec l’élément qu’il a conquis.
C’est une sorte de fait mental - une charge dans une niche de
neurones. Oui, je veux encore étudier son caractère.
168
De tout cela, de tous ces faits ponctuels, mentaux, qui s’associent,
s’éloignent, se connectent et s’engendrent, je sais qu’il y a la pensée.
De cette pensée, j’en tire ma certitude, ma conscience, ma réalité
d’homme existant en vérité.
169
1
Espacer - compresser
combiner - rattacher
un espace pour l’imaginaire
puis raisonner dans l’audace
il n’y a ni fuite ni envol
il y a donne nouvelle du matériel connu
il faut menacer la sécurité
défaire les solidarités matérielles
et logiques
aller autre
Redéfinir le rôle de la rigueur
2
La création pour l’impossible
pour l’interdit
en Absurdie - c’est conscience
pour fabriquer de l’image
170
Volume, élans, actions, souffles
Quels sont mes pouvoirs ? Où sont mes facultés ?
l’acte d’imagination - ce qu’il produit vient
de la mémoire activée
171
Recherche
Réfléchissons : il doit bien y avoir
une perception émotive plus fine, plus subtile
comme un fragment d’onde sensibilisée
possédant un spectre compressé de propriétés inconnues,
mêlées, mélangées peut-être
difficiles à dissocier
réelles toutefois
N’est-ce pas dans cet espace de vérités filantes
que le poète doit composer, connecter, redéfinir,
extraire, rejeter, prendre, associer, enfin agir
Capter n’est pas suffisant - il faut fragmenter,
symboliser, fusionner.
172
Mémoire et Temps
1
La conscience compressée du temps trompeuse,
mensongère, excavée, avec choix,
avec rejets, avec refus, avec mensonge
de faiblesse - cette étrange constitution de l’esprit !
Une corbeille, une armoire à tiroirs
avec papier jauni, clés oubliées, rangement certain,
etc.
Ou j’imagine un horizon jalonné d’années,
afin de restituer, de recomposer ce qui a été compressé,
je vois, j’entrevois, je retrouve.
C’est un passé déterminé, non pas conçu de vides,
mais possédant de la mémoire douteuse peut-être mais
de la mémoire toutefois
173
2
passé.
Il y a un entonnoir gigantesque dans lequel le présent plonge dans le
Ceci est une chute sans fin, libre, infinie, constante, fuyante.
L’homme a conscience de sa fuite, de son absorption par le Néant, et
c’est acte de non-croyance.
174
1
La perception, je la veux songeuse
au bord du désespoir
pour extraire l’impossible
Les mains tremblantes pour la grande respiration
l’élan, le retour,
le calme et les battements du sang
le cri dans les veines
l’écho dans les tempes
Mais soudain le blocage,
Pourtant j’accomplissais un parcours dans la mémoire
2
C’est un lieu d’avenir
une structure vide à remplir
fragilité intentionnelle que je m’efforce de capter
avec conscience du néant
où tout pourrait disparaître
175
.....être et disparaître
peut-être
3
Ainsi croyais percevoir des vérités nouvelles
éblouissantes révélations
de points pigmentés dans l’aube de soi-même
Etaient-ce des pensées à saisir
dans le déchirement de l’esprit ?
Je devais percevoir, pénétrer les lignes de forces
concevoir dans le désir de vibration
4
J’activais ces points-réponses,
mes yeux au centre
j’esquivais une réponse vraie, fausse,
qu’importe !
176
Je passais sur du délétère
c’est ça : je captais
croyant à ma force
Elle ondoyait sur des feutres crissants
Les paupières clignotaient, aptes à percevoir le message
Je plongeais dans des vagues océanes,
coulais, remontais quelques poissons d’argent,
- c’étaient mes points-réponses.
5
Ces perceptions grossières,
je veux les affiner - comprendre le point
son origine, sa vérité, son association.
Je me fuis pour me retrouver
ce n’est plus la clé pour le silence,
ce n’est pas un code à composer,
c’est la puce à intégrer,
le plus petit
de l’œil à la loupe
de la loupe au microscope
177
pour définir le caractère de l’apparition.
La conscience de l’image, sa pigmentation
ses points composés pour fabriquer la trace
l’origine de cette organisation
non pas la fonction d’apparition
mais la vérité sur le point
6
Il ne s’agit pas ici d’être spectateur
mais d’analyser les mécanismes conscient et inconscient
du Moi
Il faut donc être actif pour l’intérieur
Ne pas réduire, mais comprendre les attractivités,
les inclusions d’espaces dans les espaces
178
Subsiste encore une recherche possible
Le murmure éternel dans les tempes. Le souffle
Qui casse le silence - des bruits indistincts
Travaillant, travaillant au plus lointain -
Jamais satisfait. La souffrance, la fracture,
Le peu, - les fibres émotives - subsiste encore
Une recherche possible, impossible, déçue.
Je réorganise le passé, y ajoutant les déchets
D’avenir. Dans d’autres circonstances, - la sensa-
Tion détestable. Comblez ce déficit, comblez.
Inlassable, désireux. Ce qu’il faut pour écrire.
Impétueux fantasme de puissance ubuesque !
Illusion d’espoir, d’Allez, de poussées, d’élans
Mentaux. Le voilà à nouveau porté, lancé
Vers l’inrêvable à atteindre. Pourquoi pas l’impossible ?
179
La clé
La stupide histoire des métaphores. La relation objet-sujet.
Exprimer, représenter, la mise en chair idéalisée
De la pensée : langage ? Vocabulaire varié, variant
Les concepts, les idées de tous - la réduction du critique.
Quel crédit, quelle efficacité pour l’instrument poétique ?
Qui possède la clé pour comprendre, s’émouvoir ? Qui ?
La représentation non pas de l’arrangement, de la combi-
Naison mais de l’agencement. L’intuition de l’alexandrin,
Est-ce possible ? dans l’essence intérieure, subjuguante ? La
Théorie de la communication. De Moi à Moi, sans l’Autre.
Avec les mots, faire le travail, les phonèmes, les
Fréquences des signes, les mots écrits, les sons. Et quel ordre ?
Est-ce expérience, outil, instrument de pénétration cérébrale ?
Le besoin de mêler, d’associer, de produire et d’extraire.
180
La transcendance du médiocre
La vérité mystique. Le poète tourné vers le sacré.
La conscience : l’angoisse, le désespoir, l’impossible, le réel.
La certitude du faible. L’auto-médiocrité, le rien.
Mais il y a lutte, élan, travail, volonté et forces.
Un savoir reposant sur la vérité sociale, scientifique,
Artistique, sur 3 000 ans de certitudes humaines et divines.
Ils ont modélisé, codifié, imposé, prouvé, certifié.
La poésie : est-ce l’outil-images, la boîte à sensibles,
La perception émotive ? Est-ce un monde dépassé ? Est-ce ?
Extrême détresse ? Le pouvoir du solitaire, l’élan toutefois.
L’Angoissé guide le Conscient. La lumière la plus brûlante.
Elle instaure la comparaison. Dramatiser en position
Finale. Est-ce une transcendance de médiocre imbécile ?
181
La question même
La transcendance philosophique : à la recherche de la
Vérité. LA VERITE. Conscience du vrai dans
L’édification de la connaissance. Moult disciplines :
Sciences, sciences humaines, sciences appliquées, psychologie,
Etc. La certitude fondamentale avec sujet analysant,
Et hors sujet c’est-à-dire, certitude universelle.
Évidemment, - problèmes avec l’intuition, la sensibilité.
Certains moyens peu fiables mais utiles toutefois. Jamais certains
Totalement.
Quelle est la question même ? C’est la recherche
De la vérité. Les faits psychiques ne sont que des micro-éléments
Propres à la nature du vivant. La psychologie pure pourtant ...
Il faudrait du moins s’entendre sur le sens de ce terme.
L’outil que l’homme m'est à sa disposition pour comprendre,
Déterminer, certifier. Valeur de son outil, donc de son vrai ?
182
L’audace spéculative
L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître
Possède un nuancier subtil ou contradictoire. Ad-
Met l’embrouillis, le manquant, le saut, le risque.
Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit
D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile !
Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa
Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis
Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller
Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer.
S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique.
Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant.
C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une
Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret
Et du réel dans un dessein de futur accompli.
183
Une sorte d’intuition
Ne sait, ne sait pas, suppose. Va voir, ça peut-être,
Avec points de suspension. Semble sortir. Perception
Difficile, indéterminée. Jaillissements internes de lumière.
Ou noir, - moins noir ; est-ce un ouvert ? C’est déjà
Audace et prétention que de parler de la sorte. Je
Dirai, à peine perceptible, peut disparaître à tout
Instant.
Pourquoi la conscience y croit-elle ?
Pourquoi demande-t-elle à poursuivre ? Cela serait lié
A son degré de curiosité, lui-même propriété
De la masse cérébrale agissante ?
L’accumulation de neurones connectés engendre la volonté
De curiosité, qui elle-même essaie d’ouvrir des portes,
De déplacer des bornes, d’associer des incompatibles, de
Défaire du noué.
Étude biochimique du cerveau ? L’intuition
S’effacera derrière la compréhension du mécanisme cérébral.
184
Le Moi astral
Une sorte de Moi astral supérieur dans son essence
A l’être, qui perçoit et accomplit des pensées, qui capte
Par la sensibilité, dont les propriétés de précognition
Ne sont pas exclues. Sa volonté serait de tendre vers
La purification.
Subissant l’être, le sachant de
Valeur moindre. C’est une sorte d’élévation sur l’être,
Sur la pensée, sur l’homme.
185
Husserl
Husserl s’est-il réellement trompé ? Sa description
Des actes de la conscience est-elle réellement fondée ?
S’est-il égaré dans son analyse phénoménologique ?
A-t-il considéré par une représentation de points-source
Des images offertes à la conscience ? A-t-il été
Au-delà de l’acte psychologique, dans le fondement
Même de la perception, de la réception des faits mentaux ?
Par-delà la logique, est-ce une étude philosophique
Nouvelle qui est ainsi proposée ? Ou une étude biochimique
De l’imagerie des messages ?
C’est vouloir trouver l’origine,
L’explication fondamentale, pure, transcendante, cela
Nécessite une objectivité parfaite de l’analyste lui-même.
Comment se définissent les actes vécus ? Etc.
186
Cérébralement différent
Transformer le mécanisme de penser. Délaisser une
Partie de l’identité passée et lui offrir ou lui imposer
Un système d’extraction ou de production autre.
Il ne s’agit pas de passer de l’homme à l’Etre,
Mais de reconsidérer l’appareil productif interne
De l’homme. Prétendre différemment les possibilités
De l’action humaine. Appréhender l’étant avec
Plus d’efficacité, d’objectivité, de réalisme.
Il ne faut pas nier l’éphémère, l’impalpable, le délétère,
L’intuition sensible, ou artistique, mais il faut mieux
Canaliser.
L’évolution dans la Nature engendrera-t-elle
Un homme historique nouveau ?
187
Le rêveur volage
Tu es l’insoupçonné, le rêveur volage,
Le capteur de l’indécis, du frissonnement
La bulle à saisir, tu es … et déjà tu n’es plus.
Ainsi je prends mes mots, mes vibrations délétères
Là-bas comme une fontaine lointaine,
L’imperceptible chuchotement.
188
Langage outre
Penser sans le langage en compressant le message,
A l’intérieur. La volonté de penser par la vitesse,
L’imperceptible, le fugace, sans le langage pour
Aller plus vite, pour se décharger du poids des mots.
Sur les fibres, dans les neurones, mettre des 1 et des 0,
Code digital. Parvenir toutefois à s’orienter, à
Œuvrer par la certitude vraie dans l’intuition ou la
Prescience. Essayer d’évincer cette sublime
Dimension intérieure qu’est la langue, et communiquer
Outre.
189
La vision oblique
La vision oblique
Le pensé le perçu le su
l’au-delà trompeur la mise poétique
Les coups foireux l’audace
Le mécanisme interne de transformations
des idées qui n’en sont pas,
des formes qui changent
L’imperceptible s’évapore,
L’élan me précipite dans l’inconnu
Les possibilités mentales sont comme des flux
activant, ressuscitant un alphabet groggy
Peut-on prétendre trouver, inventer ?
190
Autres limbes
J’avançais indistinctement dans ces limbes nocturnes,
Où la confusion cotonneuse rend informe
Tous les objets de la veille. Je glissais
Dans ces espaces mystérieux où l’irréel côtoie
Le possible, où l’interdit semble aboli, - sorte
De transe imaginative offerte à la raison
Toutefois.
Des élans de pensées jaillissaient çà et là,
Surgissant devant mes yeux, jaunes ou phosphorescents.
C’était une lumière nerveuse pénétrant l’esprit
Accompagnée d’images indistinctes qui suggèrent
Par recomposition et mémoire activée des souvenirs
D’autrefois.
Puis j’entendis douloureusement la voix
Suave du Christ qui m’invitait à le suivre
Et à l’imiter dans son impossible perfection céleste.
191
Des labyrinthes fangeux
Des labyrinthes fangeux, des structures internes
Complexes et déplorables, un néant à combler
Par le travail, par la studieuse constance pour
Obtenir le : oui. Alors il avance bêtement,
Besogneusement. Retours dans l'illusion, dans
L'impensable, l'impossible - c'est ça : il avance.
Seul, toujours seul.
Qu'importe d'être compris, d'être
Lu, qu'importe ! Algèbre et ténèbre, solitude, oublis !
N'est-ce point là le lot de l'infortune poétique ?
Comment achever cette vie inutile faite de rejets,
De déceptions et de pleurnicheries ? N'est-il pas
Un séjour de paix où l'âme sera satisfaite ?
Car de tombeau de gloire, il n'en est pas question;
Des labyrinthes fangeux, des structures internes.
192
*
Nuits enfouies, pénétrées
de bleu ou de noir
Vastes profondeurs infinies
lancées à la recherche extrême de l'intime
Visées intérieures dans le tréfonds
de l'inconnu
Désireux de remonter à la surface
les substances délétères, variables, insoupçonnées
Re- pour le visible
Y a-t-il un Temple pour l'Archéologue ?
Des traces de poussière, était-ce la vie ?
193
*
Fractionné en soi en deux,
deux hémisphères
Des identités, - à dire :
Masse de cervelle vivante, activée par
autrui, reconsidérée par soi avec rejet, choix
et variabilité infinie.
Rejet : prétendre
choix : décisionnel
variabilité : courir, courir en évinçant,
ajoutant, condensant.
Actions appliquées à la poésie.
Encore filant, fuyant, dit-il.
Fais éclater l'orgasme poétique
dans ta bouche lumineuse
194
Le nuage
Un nuage étranger fixe l'image
l'étend ou la fait disparaître
Proche dans l'absence, résident
sur l'horizon
Il cherche l'inaccessible, côtoie
l’inapprochable, fuit l'omniprésence
Il conçoit à volonté ses formes
délétères, esquisses ses déplacements
Il guide l'idée, l'associe autrement
C'est une sorte de supra conscience,
de père de l'intuition qui décide
du sacré à obtenir
Je doute se ses applications,
Nous cheminons ensemble.
195
*
Fragments imperceptibles animés
d'un écho aérien,
Souffles saccadés par un esprit sourd.
Dans la lumineuse nuit invisible,
l'or fondu en sourdes paroles coule
ses segments incertains.
Tu conçois maigrement en suivant
ce ruisseau.
Passe et repasse dans ta mémoire
une solution d'écriture décevante.
Le message construit n'a nulle emprise
sur ta conscience.
Des bribes que l'on jette comme des semences
douteuses à la volée du vent.
196
L’une d’entre elles suspendue
Filles saccadées dans l’exorcisme du Mal,
Perçues dans l’œil - filles sifflantes et suppliantes,
L’orgasme est à construire !
Arpentez l’âme,
Traces de vers, enroulée maintenant dans
Votre folie vibrante. A plus jamais, oui
Portées dans l’obscur pour cet immense tissage
Irréel !
L’une d’entre elles suspendue aux neurones
De la conscience. Nous habitons dedans. Respire
Pour qu’elle se détache, conseille Paul Celan.
Voix pénétrantes à l’intérieur, voix pour construire
Et pour se libérer de l’emprise mauvaise, il est doux
D’avoir filles claires élaborées dans son Temps.
Quand une giclée vicieuse venue de l’Inconnu
Déchire le bel ensemble aboli à jamais.
197
Fusionner l'irréel
Absent et incompris - reconnu, méconnu
Et de ressusciter en soi - je suis dans mon espace
Suspendu un instant - le temps me fait défaut.
Encore, et de-là même envisageant ma propre
Eclaircie - je sais me surprendre - le trait,
Le blanc, l'obscurité, - dégageant la profon-
Deur. Du volume pour happer l'air. Altitude.
L'évanoui, l'insaisissable - qui peut se prononcer
Pour moi ? Plus loin, redoublant, se dissipe,
Une fraction de temps, - la pensée incorporée en moi.
Un intervalle pour transformer le sens - toujours
En suspens - recoupant, qui m'emporte. Mais
J'avise, j'hésite, je me renverse, mon appui
Dans mes yeux, sur la main pour fusionner l'irréel.
198
Surgies
Flamboiement - rougeoiement - possibilités en
Tout à coup, et surgies dans l'éveil du jour -
Il explose en vérités hallucinantes sans
Ordre logique - accidents dans la
Nuit survenue - accidents de synthèse gerboyant
Pour le dehors.
Où cela apparaît-il ? Devant
L'oeil du poète. Sa feuille est une toile. J'aboutis
A l'obscurcissement de la clarté - je découvre des
Fils-miens à tisser et à repenser. Encore des écla-
Boussures de lumière montante. Et ces taches
Soudain dans mon vaste ciel !
Dévoilant, en soi, clair,
Puis une durée tournante qui s'interrompt. Le
Mouvement doit être explicité, en gerbes tombantes
Car l'opaque à l'esprit appelle une éclaircie.
199
Suinte une source pourtant
Hauteur en soi, de substances répandues, de
Pensées jamais atteintes, laissant la vérité
Pénétrée le mensonge, de là quelque chose
Comme un être nouvellement conçu.
L'échappée
A mesure que la rencontre se suppose là encore.
Ainsi plus claire, de se dire : passe et obtiens
Ce mélange dégagé de toute intrusion (mais
Est-ce possible ?)
Chose qui avance à la mesure de
Soi, noyant le vertige ou de sillonner vertica-
Lement - la nouvelle présence apparaît, matière
Porteuse de concepts autres médiocrement élaborés.
Sans avenir, la foudre-acier déchire l'espace-mien
Portant l'accompli dans les rencards du Néant.
Dans le noir de l'asphalte suinte une source pourtant... (a)
(a)
Dernier vers de André du Bouchet
200
Insistances
Ici encore de dire pour plonger en profondeur
D'esprit qui poudroie sa substance, poussière
Egalement Ici demeure sur la fraction du
Temps d'une parole à l'infini avec fragments
Scintillements avec
Ici fractionné cherchant une
Clarté, suspendu en soi momentané de vol,
Parole fuyante, parole placée au plus juste
De sa pensée, en tous points perceptible, et
Froissée, recomposée
Ici phrase tournée avec relief
Plus haut, pénétrant son centre, indice de saveur,
Murmure de souffle pour accéder au paroxysme
Et d'insister toujours
Ici, certes avec médiocrité
D'applications, avec déceptions, avec espoirs
D'aller outre pour ajouter toutefois
201
Au plus profond
Cela, au plus profond, en, grande certitude
Opaque de se poursuivre par éclatements d'aveugle
Silence sur son reposoir soufflé de vains
Murmures, la parole s'épaissit, et la main
Exécute
La nuit invente et brille par instants
De poussières pulvérisées ressoudées pour former
L'image
Il se parachève dans l'autre
202
En avant de soi
Jusqu'à ce fluide libérateur solidifiant les éclats
Déplaçant les vertiges en avant de soi
Là où il s'interrompt, je me rejoins
Plus haut, en arrêt sur le souffle
Voltige et se heurtant au vent
Les spasmes en saccades se fracassent
Suivant la trace, vers l’inertie
D'autres flammes s'immobilisent, encerclent
La poussière, élaborent de nouvelles sculptures
La pensée s'éblouit, je fais corps avec elle
Ce qui me sépare le pied poudreux
Le feu envahissant ma chair, de retour il m'emporte
Hors de nous, enveloppés, il nous effleure
Quand nous cherchons désespérément à rafraîchir
203
Demeure en
Immobile. La pensée s'élabore. Demeure en. Décide pour la lancée.
Abandonne le feu, conçois une nouvelle clairière, verse des coulées d'air pur,
range les éclairs.
Je glisse sur des particules invisibles qui me suivent - éprises de mon visage.
Que vais-je décider ? Bifurquer dans le soleil ?
204
Demeurée au plus haut
Demeurée au plus haut par l'esprit qui inspire
Paroles se justifiant dans l'âme supérieure
Elevée, endormie, conçue par le génie
Sous le silence la fraîcheur de l'exil
...Pour un nouveau poème
Ensorcelée, traversée,
Elle est à naître ~ blancheur qui se défend
D'accéder à sa source ~ poussières d'or dansant
Sur le feu du désir
Le vise est à retenir, il se
Prétend à l'intérieur. Que reste-t-il à
Trouver qui scintille toutefois ? Une paroi
Poudreuse suintant quelques transpirations
Incomprises
Respire dans l'entrevue, imite le
Vertige, nourris-toi de candeurs dans l'absolu du ciel.
La ligne inanimée invente un avenir à poursuivre
205
Elle
D'avoir été, - ce qu'elle sera, et de plus loin
De pensées résiduelles en gisements nouveaux
En dépossession de savoirs
Ou d'accidents à partager
Provisoire, en survie,
Dans l'entre-temps, pour l'avenir
Elle se concentrera, condensera la matière
Pour exploser, resserrera ses écarts
Admettant ses vifs sens inconnus
Qui la détruira pour qu'elle renaisse
Et s'élabore sur ses paroles ?
Toujours indépendante - ils veulent l'anéantir,
Prononcer sa mort - les meurtriers !
A jamais tu oscilles et t'éternises encore
206
L'éruption
L'éruption spécifique qui doit remplir l'espace-mien ;
L'art de l'éclair que j'impose au silence, l'état
Présupposé de l'esprit en demeure, et les premières
Syllabes prononcées en soi.
Ce qui s'établit
Au moment de songer, qui reprend la parole mais
Ne produira pas, ou posément de dire : voilà
Ce que j'obtiens.
L'intelligence insiste, râle,
Ne peut s'élaborer dans quelque supérieur, et
Se meurt ridicule de sens ou de résultat.
207
Jets and sprits
Jets et sprits dans l'espace-mien. Toujours
En soi. Si cela est penser, je fluidifie mes
Mouvances, j'éclaircis mon Temple. Mais pourquoi ?
Est-ce matrice cérébrale à produire ? Lancées
De l'intelligence ? Il faut dans l'épaisseur, par
Le travers disparaître et aller. Le profond avec
Insistance, dans le temps, calculable, réfléchi.
Encore la nuit. Ce qui importe. Les souffles précédant
L'étendue à survoler. Le Moi veut disparaître
Pour un autre moi : là-quel-monde-à-remplir ? Pour
Encore se rejoindre. Une nouvelle errance et la raison
Perdue. La relation avec la conscience. Ta cendre et
Ta poussière. L'inutile à découvrir peut-être. Les
Froids tirant sur le rien qui d'un trait se refusent.
208
Essences et apparences
a
Essences et apparences, et quelles
Fuyant la vague morne profondément en soi
L’être, balançant en non-être et déviances sans questionner son infini
Vain centre crépusculaire en lassitudes inassouvies dans la mesure du
déroulement tout en glissant
Quel fameux bruissement d’ailes là-haut emporté par ce vent qui vivifie
tandis qu’une plainte maladive semble encore supplier
Les souffles frôlés s’élèvent insensiblement
Ce qu’il croyait toujours évanoui dans l’ombre de son ombre, en
poussières de lumière, en déchets entassés
l’éther
Et les présences émerveillées qui trament et retrament dans le sein de
209
Combien encore de marches inutiles, de conquêtes limpides dans le foyer
boréal du Moi !
Endormi sous le charme mensonger de quelque vaine idole et
contemplant les astres parfaitement posés
Je, et quelle fraîcheur claire éparpille mes pas, je léger d’hypnoses
neigeuses, m’élevant encore, là et là-bas dans l’errance où je diverge
immensément ~ elles, sont des féeries dansantes
b
L’impensable dans la sphère pure
vois : je me désespère
mille éclats éclairés de lune affaiblie
s'émerveillant sur le diamant
activant son souffle
en abondance de rêves
là s'y essayant encore
pour le comble du désir
210
c
qui s'étire vers de vaines directions entremêlées de spasmes suffocants,
fuyant de pâles divagations inconnues
et encore : pour quelles perspectives ?
Finalement aveuglées là dans le tréfonds de l'âme
sublimes oublis espérant malgré tout...
211
Luminescences
En détours de vertiges. Saisie. Là
De fortes luminescences saccadées, trépidantes.
Fuites, fuites dans la nuit. Cadences et rythmes pour des gestes
convulsifs. Sera-ce le déluge ? Est-ce magma projeté dans l'espace-mien ?
Avec sexe et cadavres. je me tords sous la dernière expiation. Les
transes où j'éjacule à nouveau. Musique claire ou violente démence.
L'évanescence de l'âme. Que ma joie soit accomplie !
212
Le délétère s'évapore
Au plus profond du Moi surgit ma transparence, idéal et désir de pureté -
un Christ et une Vierge sont aspirés vers l'Au-Delà.
J'attends dans l’ombre du miroir.
Libérez-moi de tous mes sangs et excréments de ma dégénérescence
sauvage !
La main délaisse les limites de cette feuille car l'esprit s'échappe. Derrière
les ombres dévore l'alignement obscur des signes.
Faut-il se conformer à ces actes ou penser autrement que ces signes à
produire ? Le geste est-il étroit ? - La pensée peut-elle aller outre ?
léger.
Plonger là dans le vide au plus profond - je dois renverser la chute vers le
Dénué de toute forme, le délétère s’évapore et s'élève vers le baiser de
l’être avant de retomber.
213
Alors pour retourner la chute, que faut-il inventer ? Ce sont des espaces de
pureté inouïe inclus les uns dans les autres. Même forme pour l’ouvert à
intégrer.
Enveloppée en moi devient une substance. Au versant je dégage
l'opprobre, je fuis les excréments. Que puis-je encore ?
214
L'immense muet de l'Inconscient
La transparence disparaît et laisse place au silence - belle chute de cristal
clair pour de nouveaux yeux bleus.
Tu seras peut-être plus près des choses comprenant les signes et la
transposition, les courants et les subtilités croisés intelligemment.
L'Etre est toujours le contraire de ses idées - la configuration nouvelle le
détruit. Futurs fragments, fleurs qui flétrissent, pure façon de raisonner.
Il y a cette plongée dans le noir céleste - la pensée s'y répand effrayée -
absolus, grands absolus, choses mêlées avec filaments dérivés et flottants,
abandons dépouillés - qui peuvent savoir ? L'âme est poussée vers le
désespoir, vers l'ombre inconnue. Le vide est à aimer.
Poursuivre. Poursuivre. Continuer. Les paroles s'épuisent. Oui,
poursuivre et se taire. La porte du néant est fermée.
215
Mais à l'intérieur, il y a autre chose à vivre. Dans les élans successifs,
vivre est une nouvelle alternative. C'est encore la beauté et la transparence
qui explosent ici !
Enfin tout se pense dans l'immense muet de l'Inconscient...
216
I
Ô habiter dans l’indécis
Penchées en équilibre, vous m’élevez vers l’abandon
Songe et ne puis
Halos halos de fuites évanouies en évanescences d’astres,
ici point le clos mais lové en soi
renais et reviens en fumées déliées
et là encore, oui là abandonné
II
Fragment joint au disjoint
L’éclat des poussières devient phosphore devant mon front salvateur
Le rayonné m’éclaire tout à coup
La turgescence de l’être
217
Et cette finalité insignifiante qui noie ma brûlure dans le chagrin de la
douleur
C’est une fin subtile avec essence : me voici dans l’ombre
Fébrilement troublé, léger sur ce fragment d’azur
Ô yeux tournés vers l’intérieur, phares de la raison, que voyez-vous ?
Quelles perceptions internes pouvez-vous décrire ?
Conçois le songe qui se propose en toi, vasque qui se dilate et ondoie
sous l’effet de la pensée
218
L'Océan cérébral
Gémis, et claquent ces pensées fugitives dans
Les dédales d'un moi consumé avec fluidités
Phosphorescentes.
// Je pense par intervalles -
Succombant dans mon silence merci - de non-
Merci //
Seulement tu respires - en fille intuitive
Avec la question de l'éternel savoir. La pensée,
L'étoile, la lumière - tu cherches encore.
Nous
Pénétrons dans l'Océan cérébral au sel du vrai.
Au travers, tu sembles dérangée. Eux, plus silen-
Cieux s'en viennent et c'est excuse de penser
Etre un devenir avec ces gens autour de soi !
Tu es fille, il te faut une belle clairière. Toute
La nuit rougit, exploite, pénètre encore ces espaces
D'audaces cérébrales où l'Inconnu mugit toujours.
219
Le bouillard bleu
Je me rapproche de ce brouillard bleu
Couvert d'écume, apparences floues du bel
hiver
Mais comment succéder ? Ou être tige
mallarméenne ? Comment suggérer un renouveau ?
220
L'investigation interne
Ce qui s'éloigne du vrai est chose insurmontable,
que transfuge impalpable dans l'irréel abstrait
Je me morfonds dans un indolent paysage,
le bleu recommence sans cesse - mon ciel ébloui
imagine et va mourant
Tout est fatigue dans cette transhumance
Des morceaux, des quanta de lumière s'émancipent ça et là -
je poursuis mon investigation cérébrale
Je t'aime en amorphe de rien, en amorphe du vide
et je dévide l'écheveau de l'impossible -
Je me déçois encore
221
L'entre-songe
Pensé dans l'entre-songe en ayant épuisé un au-delà
Se dressent malignement des subtilités perverses rayonnant
de mille ombres dans son idéal incompris
Nul délire n'est à l'abri de l'inconnu
Cette nuit commence ou se consume espérant une éclaircie
Je le flatte de ta promiscuité dans l'idéal de rêve
Ne deviens pas ce que j'étais
Je traîne traîne cette folie incomprise
222
Le coma
Les voilà dans le coma
Egarés, stupides et incapables
Incapables de comprendre les paramètres nouveaux
"Je suis moi dans une non-conscience !"
- Va comprendre !
Que peuvent-ils en tirer ?
Ce sont des manuels incertains mis à leur disposition.
Ils éclatent dans leur grandeur. Cette gloire sera décevante.
En spirales impossibles, les voilà désoeuvrés.
Tu dois te défaire ~ c'est pour le nouveau dessein.
je me crois vomir d'aise.
223
Oscillations
J'oscille entre le vrai et le néant
J'espère une perception fatale, durable
dans mes entrefaits ~ j'espère
Tout est actif dans l'imprécis
Ici ce sont des étoiles de mille saveurs
Le fruit fatal est une décision à prendre
J'incarne une nouvelle humeur
La beauté cérébrale se déploie nuitamment
Tout est vitesse et refus du sort
Ce que tu as prévu ne se concevra jamais
Va dans l'humeur, va dans ton trouble
Je sais déjà les beautés pourpre autrement s'exalter
Prétends l'ivresse mourir en mille saveurs
Il n'y a nul péché à inventer de la folie
224
Errances
Certitude/conscience - va vers le mauvais - en tire-toi - il faut
que tu filtres - dans cette symbiose, synthétisais - vieille harmonie
impossible - mugissant, maugréant le vrai.
J'accélérais dans le vide, et par le coup je m'exaltais.
Clarifie-moi dans le spécial avec mon verbiage intemporel qui
te dit d'être. Oui, bénis-moi dans l'inépuisable.
225
*
Jusqu'à cet impensable en moi
Tête claire, tête vide, tête pleine
Jamais à se rapprocher
Je dois soustraire de l'invisible
Trop juste ou pas assez injustement
Pour le suprême décalage extrême
Au plus dedans, au firmament
Allant de soi en soi, dans l'inchangé
Afin de considérer sa poésie-sienne
Pour rechercher cette forme de vide
De délétère dans le subtil et l'inconnu
Aussi. Pour l'idéal clair, s'évaporer,
Fuyant l'absence, la désirant évidemment.
Un résidu de rien. Soi, en vérité.
226
*
Des filaments battaient, j'accomplissais des invisibles
Je touchais par-devant des précocités perverses
J'allais dans le juxtapose, je concevais des miroirs
L'image était inouïe, tremblotante, stupide
et vicieuse à la fois - elle réinjectait des délires
Jutaient sur ma pensée des effondrements cérébraux,
des interprétations erronées - j'allais dans mon propre néant
et m'y trouvais content
227
*
Choses - tout est à naître - en supposant par la pensée.
Que vont-ils échanger ? - Est-ce plus clair ? Sous les vertiges,
je dois m'y engouffrer.
Le martyre frappe l'infini - les forces communiquent
autrement.
Avec l'éphèbe et le mystère, la possibilité s'élabore mais végète
le plus souvent.
Plus belle dans la durée, effrayée avec quelques cambrures,
l'odeur du rien est dans le temps.
228
*
Essence claire, pensée en rotation,
miroitement dans quelque chose d'impersonnel
Qui se dénoue avec le concret puis se dégrade
Ce sont des acquis incessants, tournoyants
dans des espaces impurs
Formes de mirages inconnus, altérations
visuelles délibérées
Déjà là se dégradent
229
*
Forgeant en moi, poursuivant des excès,
évitant les contraires - ceci est déplorable,
je plonge dans mes catacombes y chercher de l'absurde
Vestiges - virages de peu, de rien - à repenser -
se retrouver autrement - avec quelles substances ?
230
*
Au plus profond du Moi, dans son ombre sinistre,
agitant quelque peu une humeur impossible, baigné du temps
humain, jamais génie réel n'y songe pourtant.
Déploie, déploie encore, ô sinistre inconnu,
des alvéoles d'espoir, des lieux de l'interdit, et va comme
un déchirement éternel te fourvoyer dans un intemporel naufrage.
D'épaisseur en épaisseur, d'inconnu en inconnu,
pour le vaste insoupçonné plonge dans les vagues
et les drames, suppose des substances, atteins cette pureté
qui t'est déjà promise.
231
*
La pensée presqu'irréelle des choses à soupçonner
dans le délire de Soi.
A l'apogée de ce sublime, croyant encore
à quelque force infuse
Dans son isolement impossible, fragilisée par son épiderme,
galvanisée - là contre son Néant
Il semblait qu'une vérité abstraite s'en vînt se morfondre
en tremblements et bouillonnements nerveux.
232
*
Dernière l'entéléchie - est-ce ma pensée parfaite ?
Phrasé avec picotement cérébral
Je te sais dans ma sublimation - j'irai vers le lieu des songes
233
*
Cherchant dans le plus profond - mais avec/à qui parler ?
Les sinuosités de ton chemin me sont intimes.
Qui allumera les paupières de ton feu intérieur ?
Au-devant de moi, les traces sont plombées ? Je suppose
dans l'éphémère. Les larmes me sont amères.
Pour ce commencement, soupçonne dans l'impossible.
Ils ont des rêves, mais c'est décadent.
Les images s'accrochent maladroitement.
Dans le débat des langueurs, la phrase encore est à trouver.
234
*
Vertigineusement plongeant dans mes délires,
Un Idéal du Moi m'assaille tout à coup.
235
DIVERS ETATS DE LA CONSCIENCE
236
FRAGMENTS PUISES ICI ET LA
DANS MON JOURNAL
TRAITANT DU PROBLEME DE LA CONSCIENCE
POEMES TRAITANT
DU PROBLEME DE LA CONCIENCE
237
FRANCK LOZAC'H
ART ET ESTHéTIQUE
238
Journal 78/79
Le Grec est en harmonie parfaite avec la nature. L'art sortait de la
bouche des Dieux. Le Grec peint et sculpte son propre corps. Objets de
nécessité. Le surplus entraîne aussi la décadence.
Art - Dieux - Nature - Interactions.
La décadence grecque ? Renseignements.
*
Un artiste admire, il cherche à plagier, à imiter. Quand
l’admirateur s’éclipse, le principe de création s’exprime à nouveau.
*
L. de Vinci : la peinture : “ La Reine de toutes les sciences qui
fournit les moyens d’accéder à la connaissance, et de surcroît de la
communiquer à toutes les générations successives du monde. ”
Rimbaud, Baudelaire parlent de la poésie qui permet d’accéder à la
connaissance... (Nerval aussi, je crois).
Chez moi, la poésie est une conséquence, chez eux, elle est
l’essence même qui procure la connaissance !
Moi : Connaissance ==) Poésie
239
Eux : Poésie ==) Connaissance
et je crains bien de les savoir dans le vrai !
Chez moi, c’est bien le raisonnement, la lecture et la
compréhension du monde qui m’étonne (par des expériences analysées) qui
permettent d'accéder à la poésie. Et rien de plus !
- C’est le fâcheux problème de “cause et d’effet”. La bêtise des
hommes est souvent de mêler des deux.
- Pour les petits esprits, entièrement d’accord, mais Baudelaire ? ...
Mais Vinci ? ... Rimbaud ? ... Et d’autres encore !
- C’est d’ailleurs pour cela que je relègue mes écrits au second
plan. Ils sont cause et non effet. Est-ce preuve évidente de ma petitesse dans
le domaine poétique ?
- Je ne pourrais te répondre... J’observe simplement... Le temps
répondra à la question...
*
27 avril 1978
Tableau pour Paul Delvaux. Scène : des femmes statiques, droites,
trois, quatre ou cinq au centre d'une fontaine. Femmes perdant leur sang. La
fontaine est pleine de sang. D'autres fontaines derrière, scènes identiques.
240
s'échapper.
Ciel crépusculaire. Lune. Au lointain, une jeune vierge essayant de
Points d'objets inutiles, point de décors inutiles. Tout doit être en
rapport avec la menstruation, le sang qui coule, tous les symboles de la
menstruation.
Fontaines de l'arrière-plan, une jeune fille remplace une femme
âgée qui ne coule plus.
De chaque côté du tableau, statues de femmes nues, décorant des
murs ou des architectures sobres. Sur l'autre pan du mur ? A trouver.
241
Corpus Hypercubicus
A Dali
Le ciel était brumeux, mais resplendissait d’aise.
Le marron s’accouplait à de pâles couleurs.
Des jaunes étonnants plus profonds que la braise
Firent naître tout au fond du pastel
Les contours de sa blondeur.
Vêtue de broderies, elle éclatait dans l’ombre
Son immense douleur lui donnait la grandeur
De la Vierge éplorée, - je ne sais quelle splendeur !
Les yeux fixés au ciel, elle voit l’infortuné,
Un Christ cloué sur les cubes de mon songe
Et la pureté extrême où son regard le plonge
Semblait divine encore aux yeux contemplateurs !
S’étendre dans l’ombre de son ombre !
Grandie par la puissance bénie,
L’extase s’éprend de sombres couleurs
Pour un Christ radieux, mais jauni !
242
Abstraction
De purs rutilements en cette jonque éteinte
Comme un parterre de grabats et d'ailes brisées
Qui sous les claires mirées lunesques suent et suintent
Pour l'encolure nouvelle d'un royaume d'été ;
Et des vases pierreux défraîchis de querelles
Emanant çà et là du plaisir virtuel
L'incrédule ami éloquent et égard,
Monstrueuses carences de l'infiniment beau !
243
Paysage 78
Sous l'ombre de la nuit
Quand le soir se fait lourd
Dans les derniers moments bleutés
À l'ombre d'un cyprès
Tu vas t'abandonnant
Respirer la douceur nouvelle
D'un ciel aux horizons perdus,
Tu vas dans l'inconnu
Et l'amant accroché
Au royaume de tes yeux
Dort, dort paisiblement
Et toi, plus belle, plus vaporeuse
Peut-être, toi,
Tu le supplies d'aimer tes vingt ans.
244
Paysage champêtre
Le soir déjà tombait sur les blés flamboyants,
Le soleil se couchait au-delà des collines,
Les oiseaux voltigeaient vers les doux nids charmants
Poussant des cris plaintifs ou des chansons sublimes.
Et le ciel avançait sur son rouge écarlate
Pour annoncer la belle Vénus aux bergers.
Une épaisse fumée semblait sortir de l’âtre
Pour dire aux villageois : “ Est-ce l’heure du dîner ? ”
Moi, je restai allongé dans cette verdure
À contempler les étoiles du firmament.
J’écoutais s’endormir doucement la nature
Et j’aurais souhaité vivre au moins cent mille ans !
245
La statue du jardin
... La paresse des yeux, l'offrande d'un doigt pur
Sur une onde sacrée où végète un copeau ;
...Pareille à la beauté qui en mille ans procure
La douceur de l'encens, des parfums, des sanglots.
... Pareille à son amour en sublimes festins
Qui va et s'abandonne sur les drapés du lit,
Elle déguste alanguie les joies de mon jardin
Et désire embrasser la tiédeur de mes nuits.
Ô grande dame, romaine ou grecque que cela fut
Jamais un feu si chaste dans mon cœur ne brûla.
Ô grande dame, même parmi les disparues
Sa nonchalance exquise jamais ne s'exalta !
Prions, prions encore, remercions le Seigneur
Pour ces nobles statues qui gouvernent les hommes ;
Jamais magnificence n'exaltera un cœur
Même pour le plus délicieux des sommes.
23 avril 1978/31 décembre 1998
246
Tableau citadin
La rue semble enfumée et l’atmosphère est lourde,
La pluie résonne sur le toit de la cité
Et la foule ahurie, comblée, à moitié sourde
Déploie des gestes lents, étonnants, compliqués.
Tout s’illumine enfin, le transport du néant
Déplace l’alcoolique, foudroie l’invertébré.
Dans le regard des hommes, et l’avenir des gens
Une fumée au loin paraît s’être apaisée.
Les boutiques aguichées en claires banderoles
Déforment l’œil passif du passant amusé.
Et il va, regimbant dans un feu de symboles
Animé d’un gauchiste ou d’un rapatrié.
Là-bas l’air pur et calme des immenses prairies
Dénote un charme fou au regard du lecteur.
Il s’évade et s’enfuit pour un bel infini
Emportant enivré les soupirs de ton cœur.
247
À Van Goth
Un fou encore a tendu sa toile
De langes multicolores et d'infortunes aussi.
Au-delà des forêts, dans le cœur des étoiles
J'ai lu dans ses yeux clairs le bonheur adouci.
Il était fou, c'est vrai !
Mais c'est si bon d'être fou parfois.
Alors j'ai inventé deux ailes blanches
Et je me suis engouffré dans le vent.
Les nuages dansaient sur les montagnes, les rêtres
Et les anges étaient du voyage.
C'était merveilleusement limpide.
Au réveil, la tête me faisait mal.
J'avais trop bu encore, ce soir-là.
Au matin, je remis mes sandales.
Je l'ai suivi, marchant dans ses pas.
22 mai 1978/ 28 juin 2000
248
: *
J’ai été relativement intrigué par deux de mes dessins : La femme à la
glace (15 avril 1978) et La Muse et Beethoven. Pourquoi, en définitive, moi
qui n’ai jamais été capable de tenir un crayon entre les doigts, j’ai eu tout à
coup envie de dessiner ?
La première explication semble évidente. Dernièrement, l’on m’a fait
cadeau d’un livre sur Dali, et l’admiration que je porte à ce peintre m’a
donné l’envie de dessiner. Cette hypothèse paraît relativement plausible.
Mais elle ne peut d’aucune manière expliquer le choix de mes modèles.
Le symbolisme détient la clé de l’explication : Dans le premier dessin,
nous voyons Beethoven et la Muse. Il signifie : seuls, les hommes sont sujets
à la création. (La femme par sa fonction même qui est de procréer ne peut en
aucun cas créer.) L’acte de sublimation s’accomplit de façon naturelle.
J’observe que Dali interrogé il y a quelque temps avait exprimé cette
opinion. En vérité, j’ai repris ce qu’il avait dit.
Le second dessin montre une femme reflétant son image dans une glace.
La signification - la femme - la beauté - n’est faite dans le domaine de l’Art
et de la peinture que pour jouer un rôle de modèle.
Par cette explication, on rejoint l’expression symbolique du premier
dessin. L’on peut même prétendre que les deux dessins offrent la même
analyse : la création, c’est l’homme. J’ajouterai encore : la femme se doit de
249
servir l’homme dans sa démarche supérieure, puisqu’elle ne peut l’égaler
dans le domaine de l’art.
Bien d’autres choses me viennent à l’esprit concernant ces deux dessins,
mais elles seraient de faible intérêt pour la compréhension de ma pensée.
29 avril 1978
*
Dutour aime à comparer Voltaire à Mozart. L’un a une musique céleste,
presque divine. Elle symbolise avant tout la pureté et l’allégresse. Voltaire,
c’est le génie, l’un des plus beaux écrivains que la France possède, c’est la
raillerie, la petite guerre, les petits conflits de maison. Mozart semble en
harmonie avec la nature, du moins dans son contexte de musicien. C’est
pourquoi je préfère comparer Virgile à Mozart. Les deux me paraissent
posséder une sorte de pureté que je ne retrouve pas dans Voltaire.
11 janvier 79
250
Architecture description
Un cloître très ancien
Un cloître très ancien soutenu par quatre piliers en briques roses,
une fontaine au centre où une eau stagnante semble mourir de solitude. Un
dallage épais comme délimité par des touffes d'herbe éparse, un toit
d'ardoises grises que les derniers rayons d'un soleil automnal caresse presque
complaisamment.
De ce morne bâtiment resplendit toute la prospérité moyenâgeuse
d'une capitale catalane.
Théâtre d'enfance
À l'endroit du décor, on aperçoit les séculaires peintures tombées
dans l'oubli. Derrière les machinistes, se dressent les instruments utilisés au
théâtre. Côté cour, des acteurs entrent en scène. Des échelles, des cloches,
objets hétéroclites de toute époque, - des bureaux Louis XV, des consoles,
des commodes et des lustres. Quelques gens s'activent, s'énerve la Pavlova,
la Grande Etoile.
La scène étroite, recouverte de planches de bois et le rideau vert,
motifs - sirènes languissantes énormes, fleurs rouges, lacs dans le fond
couleur pastel etc.
251
La fosse invisible sauf des loges latérales ornées de fauteuils
rouges, de moquettes rouges aussi. Tout est correct. Au plafond des lustres
somptueux accrochent le regard parfois.
Celles qui placent : de grandes corbeilles en osier, ceintures autour
des reins. Femmes vêtues de noir, faméliques, sorte de gagne-petit, une
torche à la main.
À l'entracte, des parfums et des robes somptueuses. Des femmes
grandes, élégantes, dédaigneuses presque.
Les loges - si je me souviens bien - sur trois étages. Des glaces
placées tout autour de la loge. Des sièges médiocres, - de simples chaises.
Des ampoules autour des glaces.
Des costumes - partout des costumes. Elles se déshabillent, ces
actrices de troisième ordre. La troupe rit. L'une d'elle, Bernadette fait le pitre.
Moi, enfant je regarde un peu gêné les femmes se déshabiller.
Poudre de riz, rouge à lèvres, éclats de rire, théâtre.
252
Souvent il chante en moi
Souvent il chante en moi des airs tendres et rêvés
Des mélodies anciennes dont j'ai perdu les noms
Et, ironie du sort il me plaît de jouer
Les sons graves et légers aux cordes des violons.
Ange de ma renommée, élixir du poème,
Vous viendrait-il l'idée de me donner le thème ?
Dièses perdus dans les songes ! Les fa anticipés
Frappent sournoisement le caveau immortel
De mon violon brisé.
Ange de ma renommée, faut-il changer le thème ?
Des séraphins, des harpes, des Muses en larmes ici !
Pour mon cœur accablé de son triste minuit,
Ô mon âme si chère, quel insensible bruit !
Faut-il qu'il m'en souvienne ! De lourdes mélodies
Ont froissé la mémoire qui éternelle baigne
En longs, profonds ennuis !
Dans la nuit agitée, et dans ses noires rumeurs
Dans les confins du soir, il me revient la peur
Des musiciens noyés vers d'autres infinis.
253
Musique
Spectacle, car violons et arpèges
Grinçaient de nobles accords
À l'instant divin,
Quand le soleil est prêt à se lever,
Quand la blancheur résiste encore.
Des envolées sublimes
Montées à l'assaut des empires et des ciels
Soufflaient leurs cascades de monstres.
Ils sont encore mouvements inconnus
Que le compositeur pose sur ses oreilles !
Pour quelques notes funèbres,
Qui enchante les tourments de nos remords ?
Est-ce vous Brahms qui encensez toujours ?
Qui régalez le mort,
Est-ce toi, mon imagination fertile ?
254
Journal 80
Art invisible
Si la poésie n’était pas un Art invisible, j’obtiendrais des résultats
convenables. Je ne connais pas l’ABC de la poésie. Dommage. Appliquer la
règle ne m’effraie pas. Je m’en crois capable.
En vérité, l’Art c’est cacher. Faire passer pour simple, ce qui est
difficile, donner une impression d’aisance : exemples : les patineurs sur glace
grâce, beauté, les danseurs étoiles.
20 mars 1980
L’Art suppose
L’Art suppose la règle.
Règle.
L’Essence de l’Art, c’est l’Inspiration, la raison de l’art, c’est la
Je me flattais de composer des poèmes. Ignorance ! Impossible : je
n’applique pas une pensée.
J’exploite deux régions inconnues : l’invisibilité et l’inspiration. Je
me veux fécond et réglé.
255
Du moins je veux supposer l’être puisque c’est ma seule raison
d’écrire.
Suis-je véritablement un écrivain ? Un poète ? Je répondrais : tu as
toutes les chances de le parvenir, mais les termes d’écrivain et de poète
n’expriment pas ton activité réelle.
compris.
Comptes-tu ? Non. Je ne trouve pas les chiffres. Je n’y ai rien
accentuer.
Appliques-tu l’accent ? Non. Je ne sais jamais quel terme
Y a-t-il une étude phonique dans des poèmes, dans des pages en
prose ? ... Jamais. Mais je pourrais m’y essayer.
Que fais-tu donc alors ? Il me semble que j’écris. Je tente d’éviter
les incorrections, les fautes d’orthographe. Choisissant la meilleure idée, je
n’hésite pas à raturer lorsque cela me semble nécessaire. Je polis mes textes
de temps à autre quand la page me plaît. Voilà en quoi consiste mon travail.
Suis-je écrivain ?
Matisse et Picasso
A ne pas manquer - l’exposition commémorant le bicentenaire de
la naissance d’Ingres. Des toiles de Matisse et de Picasso seront exposées
dans le musée de la ville de Montauban.
256
Enfin un attrait dans cette cité morte et insipide, où croulent des tas
de vieillards, qui vibrent du matin jusqu’au soir sur leurs chaises en regardant
l’œil perdu le temps s’écouler lentement.
Toulouse est un diamant aimanté. Toute la jeunesse est forcée à
changer de ville après l’acquisition du baccalauréat. Toulouse est une ville
universitaire, Montauban une tombe pour les retraités.
Exposition au musée Ingres
Suis allé à l’exposition Ingres, commémorant le bicentenaire de la
naissance du peintre. Y ai vu des esquisses de Picasso, de Matisse et avoue
ne pas avoir été très conquis par l’Art de ces maîtres en dessein. Je réfléchis
en tant qu’amateur et précise ne rien connaître à cette discipline. Les traits
sont légers, la main semble sûre d’elle-même mais le génie ne me paraît pas
éclatant. J’ai pensé naïvement que ces petites ébauches coûtaient des millions
de centimes aux musées propriétaires de ces œuvres, et j’en suis resté tout
rêveur. Au Musée de Montauban, il y a un nombre considérable d’esquisses
d’Ingres. Je le considère supérieur à Matisse et à Picasso pour l’Art du
Dessin. Ses esquisses révèlent un tempérament sérieux et appliqué. Les deux
autres paraissent moins consciencieux, mais peut-être plus créateurs.
Tout de même impressionné par un portrait de femme de Picasso.
Il se dégageait de cette œuvre une puissance et une force que je n’avais pu
rencontrer nulle part ailleurs.
257
Ai pu admirer un Modigliani et un Renoir.
En Art
Disparaître en Art c’est ne plus avoir de génie. L’inconstance
diabolique de certains hommes est de vous sublimer pour vous cracher à la
gueule au jour de votre mort.
Visite au Louvre
Un tableau. Je suis au Louvre. Je projette ma substance de vie
comme un médium, les mains tendues vers la cible à toucher. Les nymphes
dans une position inconfortable commencent par se regarder, étonnées de
leur capacité à agir, s'étirent, baillent et pleines de joie sautillent et s'extirpent
hors du cadre. Elles sont six qui se tenant par la main forment une ronde
autour de moi. Dans le fond du paysage un triste torrent ressuscite, et l'on
entend le gazouillement d'une cascade fraîche berçant le décor animé avec
ses bruits sonores.
Un gardien malséant fait son travail d'imbécile, et observe si rien
d'anormal ne se passe. Les nymphes effrayées par ses bruits de pas regardent
leur tableau champêtre ; le torrent cesse de courir dans la vallée.
Tous se retournent à la morosité et à l'insipide réalité. Le gardien
roule ses yeux de bœuf, considérant bizarre la position de mes bras tendus.
258
Je dois avoir l'air d'un fou. Sans porter attention à mon regard, je
m'éloigne et rendre dans une nouvelle salle.
Une statue, femme énorme aux seins ballants. Immortelle. L'œil
froid. Elle se tient rivée sur son socle. La plante du pied droit est en équilibre
difficile. Je l'appelle gentiment de crainte de l'effaroucher. Je désire lui
prodiguer ma confiance. Je vois son œil se tourner subrepticement dans ma
direction. "N'as-tu donc pas peur ! Approche ! Descends de ton support de
marbre. Je ne te ferai aucun mal !"
Elle s'approche, et prononce ses premières paroles : "Je
commençais à en avoir assez. Ma cuisse gauche est tout engourdie. Depuis
quatre siècles l'envie me chatouille d'aller uriner. Je ne pouvais pas le faire
avec tous ces gens qui passent et repassent. De plus, il faut l'intervention d'un
pouvoir paranormal pour que la statue vive. Toi seul poète tu étais apte à me
sortir de mon affreux engourdissement où la postérité m'avait mise."
Elle regarde rapidement à droite, à gauche, saute sur ses deux
jambes, et va vite faire pipi sur la moquette du musée sans se soucier de ma
présence. Pudique je me retourne. Après que le jet ait cessé de s'entendre
couler : "Dépêche-toi de regagner ta place, du monde arrive !". Un flot de
Japonais armé d'appareils photographiques, criant dans leur patois, envahit la
salle. Je disparais.
Je passe devant la Vénus, exténué et fatigué de mon travail
parapsychique. Je lui accorde tout de même un regard. J'entre en
communication télépathique avec la femme la plus admirée du monde. Je
259
l'entends soupirer : "Je suis belle pour l'Eternité mais que m'importe de jouir
de la plastique, de mon corps je suis amputée. La plus belle entre toutes les
belles n'a même pas tous ses membres à contempler !"
Fin de la visite du poète au Louvre
Je retourne à la triste réalité de la rue. La ville est grouillante de
mannequins défilant et hagards : mécaniques humaines des grandes cités
dépourvues de sentiments.
Enfin deux êtres beaux s'offrent à ma vue. Ils se croisent,
émerveillés l'un pour l'autre. Chacun désire le corps de l'autre. Je voudrais
tant que ces deux êtres qui s'observent avec l'avidité amoureuse de la
jeunesse se comprennent. Leurs corps s'appellent, leurs bouches se taisent. Et
chacun s'éloigne, et disparaît dans cette foule maussade !
Pouvoir ! Maudit pouvoir de poète ! Pourquoi ne m'as-tu pas obéi ?
Pourquoi n'ai-je pu unir ces deux chairs qui voulaient s'aimer ?
Et la force cachée en moi-même, doucement me berce dans les
oreilles : "Tu m'as trop fatiguée." Mon rôle se limite à toi. Je ne puis
intervenir sur les hommes !"
Je marche sommeillant sur le boulevard confus de passants et
médiocre de têtes humaines à rencontrer.
260
Journal 82/83
Id. de tableau
Eve sur le sol, jambes écartées, en position de femme ayant
expulsé son enfant. Adam debout, puissant et fort, sur la même ligne qu’Eve,
tenant un enfant dans sa main gauche. Tendu vers l’objectif, Adam regarde
avec satisfaction mêlée à de la violence contrôlée l’enfant naissant. Eve a le
sexe sanglant. Elle doit exprimer la fatigue et la satisfaction. (Tu enfanteras
dans la douleur). La main droite d’Adam est sanglante. Il a aidé l’enfant à
sortir. Son index se lève vers le ciel. “ C’est le Père qui a voulu notre union,
cette fécondation ” (Voir l’index de Léonard de Vinci). Titre : “ Le premier
d’homme ”
bébé
Adam
Index. Vénération vers Dieu.
Jambes écartées
Eve
Jambes écartées.
*
L’Art abolit le temps.
On ne jette pas des semences de blé sur une terre à limon !
261
La Cène
Journal 87
Le système consiste peut-être à refuser la Table.
A les placer dans une pièce. Certains assis, d’autres perchés,
d’autres debout, etc.
De là, on doit en tirer les placements du Christ, des apôtres et de
Juda.
Le repas n’est pas spécialement synonyme de table. La Table est
rectangulaire.
Pourquoi pas ronde ? aussi, absurde.
Christ
+ 1 + 1
+1
1 + 1 1 + 1
+ 1
1 + 1 +1
+ 1
262
Journal 93
Musique moderne - Rock et Hard
Liste de groupes
U2
Cure
Rolling Stones
Motor Head
Van Halen
Guns and Roses
Deep purple
Antrax
Black Sabbat
Prince
David Bowie
Lou Reed
Led Zeppelin
Metallica
Nirvana
ZZ top
Aerosmith
Iron Maiden
ACDC
Jackson
Scorpion
*
Le domaine des Arts
Cocteau
Villa Rome
Grand prix de Rome
Peter Gabriel
263
Salon littéraire
On ignore qui est qui et qui vaut quoi.
On en est à de la spéculation, à de la recherche évaluative, on
prend ses distances, un tantinet méprisant.
*
Piaf. Vulgarité des mœurs, mais cette voix ! Cette voix ! ...
Visite du Musée Picasso à Barcelone
L’exposition comporte trente-cinq salles. Difficile d’accomplir une
visite complète, plus encore quand le musée propose un supplément
d’exposition consacré à Picasso et la Tauromachie.
On tente tant bien que mal la complète avec toute l’imbécillité du
marathonien, tout voir et ne rien voir.
L’on commence par les années 96 - 97. Il y a une œuvre de
jeunesse assez impressionnante par sa façon - je ne me souviens pas du titre
du tableau, mais on y voit une mourante ou une malade examinée par un
médecin et réconfortée par une sœur tenant un jeune enfant dans ses bras.
Très belle maturité de l’artiste qui laisse présager des qualités picturales
exceptionnelles.
264
Ce qui est remarquable chez Picasso, c’est cette volonté de purifier
la ligne, jusqu’à l’obtention d’un trait presque stigmatisé, jusqu’au retour de
l’idéal symboliste, tel qu’on peut le retrouver parfois dans les fresques des
cavernes.
Picasso n’est pas un grand coloriste ; c’est le plus grand peintre du
siècle par la fécondité ; y a-t-il réellement profondeur ? Il a peint la misère, la
souffrance ; sa beauté est relative (cf. Le Titien, la peinture italienne etc.
Sait-il réellement ce qu’est la beauté de la femme ? Qu’en a-t-il fait ? J’ai
beaucoup aimé ses céramiques, forme de puissance.
265
Eléments de réflexion
Trois distinctions dans l’art
On peut déterminer trois distinctions fondamentales permettant
aisément, mais de manière totalitaire toutefois, de sectionner le concept de
l’Art. Nous pourrions y voir trois représentations de l’action de l’homme
dans la matière.
Il y a tout d’abord, la forme purifiée, simplifiée dont l’Idéal
recherche la symbolique. On la trouve le plus souvent dans le signe
exprimant par la limitation du sens une restriction à exprimer. Elle se veut
parfois synthèse de plusieurs explications, et n’hésite pas à utiliser le travail
de condensation. Apparue dans les sociétés primitives, la forme purifiée avec
le symbolisme et autres Écoles d’Art a connu un immense succès à la fin du
XIXe siècle. Cette forme exploite les vérités de la nature ou des
comportements humains, mais se trouve confrontée à leur interprétation. Elle
se dépouille de l’habillage, de l’abondance, pour ne saisir que l’essentiel. Son
concept refuse l’identification exacte.
Permet-elle par la purification de ses traits, de son Idée d’offrir au
receveur la capacité d’intégrer totalement le message offert ? N’est-elle pas
une sorte de raccourci, un principe codé, uniquement accessible à l’amateur
possédant déjà une charge culturelle importante ?
Elle est donc une représentation abstraite qui nécessite une
interprétation. Sa forme n’est pas accomplie mais épurée.
266
La seconde distinction fondamentale s’apparente à la forme
classique. Elle se veut objectivité concrète, sans excès ni fioritures. La
volonté de l’artiste sera de reproduire avec le maximum de ressemblance
l’objet à réaliser. Et l’on peut songer aux commandes exécutées par les
peintres officiels et à la qualité exacte des portraits obtenus. Certaines
civilisations optent pour une représentation fidèle du produit à imiter. Mais la
naïveté ou le manque de compétence de ses artistes réduisent à une
configuration enfantine l’œuvre exécutée.
L’Esprit qui pense se détermine et veut déterminer l’objet extérieur
qu’il désire figurer. Il perçoit très nettement la forme externe, il tentera de
s’unir parfaitement avec cette réalité objective. Il s’agit ici d’une imitation
fidèle du travail à accomplir. Le contenu de l’œuvre sera donc limité à sa
propre explication. Si la pensée est fidèle, si sa matière est parfaitement
déterminée, son interprétation en est donc bornée. Cette forme d’Art applique
fidèlement l’Idée perçue.
Il en est tout autrement de la troisième distinction dont la
caractéristique essentielle est d’interpréter le contenu à définir. L’Esprit
décide alors d’intégrer sa propre définition, exploite le travail de son
intelligence, et imprègne son action personnelle dans la représentation
externe. La forme obtenue n’est plus qu’une extériorité, qu’une vision
transformée par le travail de l’artiste. Le vrai a disparu, et laisse la place à
une détermination totalement subjective. Il n’est nulle clé permettant de
comprendre le sens de l’œuvre. Il faut donc épouser la particularité du
créateur. On voit les immenses difficultés qu’engendre cette troisième
section de l’art. Elle peut rejeter des artistes de qualité exceptionnelle mais
267
inaptes à plaire ou à séduire. Mais elle peut tout aussi bien reconnaître des
artistes qui n’auraient qu’une qualité douteuse et dont le temps se défera.
Le vouloir créatif
Il faut donc accéder à la connaissance qui permettra de concevoir
de la création. Y a-t-il méthode, principe d’investigation intellectuelle,
système d’assemblage, de condensation favorisant l’explosion d’un produit
artistique ou scientifique nouveau ? Comment faut-il saisir l’instant
autorisant quelque délire, menant l’idée jusqu’à sa finalité dans le réel ?
Comment passer de l’imperceptible, de l’insignifiant et pouvoir le détecter
pour l’épanouir dans le supérieur où règnent les pensées ? L’imagination ne
permet pas de comprendre - elle n’est qu’un vaste réservoir où grouillent des
centaines d’idées sans association aucune, le plus souvent. Elle n’est pas un
moyen propre à l’entendement, - non. Mais elle est le lieu où l’audace
dépasse la raison, où le risque se défait du rationnel. Ceux qui désirent
utiliser la loi et le bâton pour avancer, s’interdirent tout volume de liberté.
L’intelligence humaine créative se nourrit de constants
changements dans l’appréciation. Ces évolutions ou ces variables de la
perception favorisent une représentation autre de l’information reçue. Entre
les informations reçues et le travail de l’esprit, il y a un temps durant lequel
la conscience ou quelque chose d’équivalent dit : Comment interprètes-tu
cela ?
Il faut se comprendre, et parvenir à admettre que cette perception
est bonne ou utile, et doit découler sur une forme nouvelle et inventive. Il
faut posséder également une certitude dans son avancée et détenir cette
268
puissance du vouloir, qui va au-delà de la critique d’autrui, au-delà de sa
propre résistance, qui est ténacité vers l’avenir.
Arpèges sur le beau
Le beau n’a pas besoin de s’associer à la vérité pour exister. Il
n’est pas même un soupçon de cette vérité, il peut se situer en dehors. Le vrai
est parfois beau. L’essence du vrai, c’est le Principe avant toute application,
avant toute vérification de sa certitude. Le Principe peut donc concevoir dans
le beau, il peut concevoir uniquement du beau, alors il est Art avec lois et
techniques et maîtrise. Le Principe peut être vrai. S’il est faux, il ne peut
résister à l’usure du temps. Car les générations le soumettront à rude
exigence, à vérifications. La critique sait le ruiner et cherche à réduire son
influence. S’il est vrai et fort, il résiste, - il est - sinon, il s’en retourne à l’état
de Néant. La Pensée peut être pure, chercher le Beau dans son Essence, dans
son application, mais parfois être décevante dans sa réalisation.
Le beau doit charmer la conscience, la séduire. S’il étonne, c’est
qu’il possède une charge autre, et ce sont peut-être ses techniques et ses
méthodes que l’on cherche à découvrir. Si le Beau a communiqué son
apparence externe, c’est qu’il est en osmose avec la conscience de l’autre.
Le Beau habille l’Idée, il est l’épiderme superficiel de la pensée.
Le beau s’associe à la forme, quand la forme vise le concept de l’art.
269
La logique rationnelle appliquant son système de vérification n’est
pas toujours l’instrument adopté à la détermination du Beau. Le Beau n’a pas
à être soumis à l’analyse, il se reçoit dans son ensemble, et l’entendement
s’opère de manière globale, d’un bloc. La décomposition du Beau peut
engendrer le mépris ou l’indifférence. Un tableau, une œuvre de sculpture se
reçoivent dans leur ensemble, et le Beau “ fouette la gueule ” comme une
révélation. La perception doit être unifiée, car la décomposition de l’œuvre
casse l’élan général.
Si le beau n’est pas libre, s’il ne peut imposer ses propres
exigences, s’il est limité par l’entendement et la commande d’autrui, sa
réalité devient objective, et il y perd en sensibilité. Si l’exécution du Beau
doit être libre, on comprendra que son essence elle-même qui trouve
naissance à l’intérieur est plus libre encore. Le beau se nourrit de l’énergie du
créateur, de sa technique et de son inspiration. Il prélève des éléments dans la
nature et dans le savoir des hommes. Si le beau est objectif, son essence est
asservie à une finitude. Il se met au service du pouvoir, et ne possède plus
cette indépendance d’actions.
De l’art
L’esprit supérieur, détaché de toute contrainte matérielle, étant
parvenu à créer des espaces temporels de liberté cherche une essence élevée
où sa conscience pourra jouir d’un bien-être. Cet espace n’est pas un espace
de vérité et de certitude où les oppositions et les contradictions cessent enfin
de se confronter, non. La certitude y est relative, le savoir et son objet ne
détiennent qu’une partie infime du vrai. Quelle que soit la forme qu’elle
270
dégage ou le fond qu’elle renferme, elle ne peut prétendre valider sa vérité.
Cette matière du génie humain est évidemment l’art.
La conscience du vulgaire ne se soucie que fort peu de cette
discipline. Elle éprouve d’étonnantes difficultés à intégrer sa valeur et lui
préfère des considérations d’ordre primaire. Elle la rejette ou cherche un
autre support pour satisfaire ses désirs immédiats. Elle résoudra des
problèmes proches des besoins suscités par la survivance à la nature.
L’esprit va donc pénétrer une forme qui sera chargée d’un
signifiant à travers un objet. L’esprit portera à sa conscience la vérité de cet
objet. Ayant considéré la valeur de son contenu, il en déterminera son utilité.
Il veut saisir ou pénétrer avec profondeur une perception de forme
à travers une sensibilité, il veut comprendre l’absolu qui se présente à sa
conscience, et en exploitant son intuition accouplée à sa raison, il
déterminera la jouissance et l’utilité qu’il peut en tirer.
La réaction peut dans un premier temps être nourrie de sensibilité.
C’est une sorte de perception immédiate qui engendre parfois l’acceptation
ou le refus. Dans le second temps, l’intelligence décide d’associer une
représentation de l’objet offert tirée de sa mémoire. La troisième phase de
l’analyse de ce produit artistique consiste à construire une critique raisonnée
qui provient de l’esprit.
271
Esthétique
L’esthétique recherche la grandeur, la beauté, l’admiration mêlées
au plaisir. Il est évident que le beau de la nature répond parfaitement à cette
définition. Il n’est qu’à considérer le spectacle d’un coucher de soleil, des
teintes rousses de l’automne, ou du fracas des vagues ballottées par la
tempête pour comprendre avec précision ce que l’entendement humain
suppose derrière cette définition.
Il serait stupide d’évincer de cette détermination le beau caché ou
enfoui de la science pure. J’en veux pour exemple les magnifiques
représentations microscopiques des systèmes cristallisés, les constructions
infiniment petites des briques de la matière, ou les décompositions spectrales
de la lumière.
L’homme a inventé l’art. Il a prétendu proposer une représentation
parfaite de la nature, avec sa sensibilité, ses dispositions, ses oppositions et
ses différences. Y est-il parvenu ? Que fait-il aujourd’hui ?
Qu’est-ce qui nous émeut, nous élève ou nous charme ? Dans
quelles mesures peut-on attribuer aux éléments ou aux objets qui nous
entourent la qualité du beau ? Les créations de l’homme ne sauraient rivaliser
avec les aptitudes de la nature. Et si l’on admet la parfaite esthétique d’un
corps féminin fixé dans la matière, l’on doit reconnaître que l’original fait de
chair, de muscles et de vaisseaux sanguins est d’une finesse et d’une subtilité
qu’aucun artiste ne pourrait prétendre obtenir.
272
Une objection de taille peut affirmer que nulle part à l’état de
nature l’on trouve une composition musicale de qualité acoustique supérieure
en harmonie, en technique et en puissance de jeu à celles obtenues par le
travail de nos prestigieux musiciens. Et le doux gazouillis d’une cascade, le
chant mélodieux d’un rossignol ne sauraient par l’intensité de leur
mouvement couvrir les riches percussions ou les cuivres sonores d’un
orchestre.
Peut-on prétendre que l’art est le propre de l’homme, que cette
particularité de la conscience pensante est exclue du monde animal et végétal ?
N’y a-t-il dans l’animal lors de sa parade nuptiale, recherche d’esthétique pour
séduire et convaincre sa femelle ? Son pourtour ou celui de la fleur ne
renferment-ils pas quelque essence de qualité qui ne découle pas de la loi du
hasard ? L’inorganisé ne saurait être beau. Considérons l’emplacement
chaotique sur la planète Mars, ou l’écrasement des météorites sur le satellite
lunaire. On en tire que la non-conscience de la vie ne peut engendrer quelque
particularité de Beau.
L’évolution des choses de la nature a favorisé l’intégration d’une
forme d’Art dans les éléments animés. L’œil de l’homme est trompé et ne
peut pas toujours user de perspicacité, mais deux oiseaux ne construisent pas
leur nid avec le même résultat, deux mammifères n’éduquent pas leurs petits
avec le même principe d’apprentissage, etc. Les exemples pourraient être
multipliés par des milliers dans le monde animal et végétal.
Lui, l’homme a atteint un stade de développement extrême si l’on
compare ce qu’il peut faire et ce que peuvent accomplir les autres espèces
273
vivantes sur la terre. S’il est totalement intégré à la nature, il peut aussi la
modifier, la transformer, y ajouter sa force de travail. L’homme agit donc
dans les choses externes, et ce besoin d’intégrer sa pensée dans la matière ira
jusqu’à une sublimation de sa production que l’on appelle Art. Mais il est
peut-être sot de prétendre que l’Art n’appartient qu’à l’homme, puisque
d’autres perceptions et comportements dans la gent animale et végétale
pénètrent ou possèdent des formes de Beau dont nous sommes sensibles.
Journal 94
L’art est créatif, et répond à des lois souvent maîtrisées.
Visite à la fondation Joan Miro - Barcelone
Ce que j’aime chez Miro, c’est son étonnante capacité à simplifier
le trait, à purifier la ligne jusqu’à l’obtention d’un retour au signe primitif.
Son génie n’est ni dans la technique ni dans la couleur, il réside
essentiellement dans l’invention, dans la purification de la ligne.
Miro dit aussi : voilà ce que je produis, voilà ce que je simplifie, et
c’est à vous, jeunes de travailler sur mon écriture pour l’habiller, pour y
mettre une autre forme, une autre littérature.
274
J’aurais voulu dans le domaine de la poésie parvenir moi aussi à
trouver les premières propositions justes après le chaos, juste au moment où
Dieu a commencé à remplir le vide avec sa courbe, avec sa sphère, avec ses
spirales.
c’est de se taire.
La pureté dans l’écriture, c’est de ne pas écrire ; dans la parole,
Ce qui est détestable chez Miro, c’est son matériel souvent
rudimentaire, impur et souillé. Où est le Christ ? Où est la transparence ?
Des gibbies, des spermatos, et des cellules en ballade
Même ce qui est tridimensionnel redevient bidimensionnel - le
volume disparaît. Tout est mou, visqueux comme une méduse.
275
Journal 95
Idée de chorégraphie
Proposer les phases du sadomasochisme en danse. Avec
évolutions, fouets, cuirs, etc. mimiques de jouissance, de souffrance.
Danse. Sublime !
Que cela serait beau !
Et combien de sens !
C’est le Sacre du Printemps de la fin du vingtième siècle.
Test et temps artistique
Il est à remarquer que le temps entre pour peu de chose dans
l’obtention d’une œuvre artistique de qualité, à moins évidemment que la
destinée fauche l’existence du créateur - ce qui s’est souvent vu dans le passé
- les deux paramètres du test d’intelligence que sont la vitesse et la précision
- plus encore pour le facteur précision - ne sont pas des déterminants de
certitude dans l’œuvre d’art. On ne demande pas à un artiste d’obtenir une
œuvre dans un temps limité - à moins de s’en référer à la commande, ce qui
est rare, mais de manière générale, le temps n’est pas un paramètre de valeur.
“Prenez votre temps, mais faites bien.”
Il est vrai qu’aller vite et ne pas se tromper, permet de faire autre
chose, donc de progresser.
276
Journal 96
Tu peux prendre les lois de la Nature, Nature qui t’apparaît d’un
bloc et que tu dois décomposer.
Trois représentations de la Nature par l’Art.
1) la symbolique simplification
2) la classique volonté exacte de représentation
3) la romantique exagération enflure
4) Le surréalisme dans la session - exagération - enflure.
*
Id de nu masculin
Je me souviens d’un dessin de Dali. Une femme tient une grappe
de raisin avec l’index et le pouce, bras tendu et semble l’offrir. Je crois
qu’elle est nue. C’est un travail de mise en cercles.
Je propose un homme assis sur ses genoux, donc on ne voit pas ses
pieds. Il est blanc de corps et assez anguleux. Mais il a toutefois une
musculation. Son sexe est au repos, mais assez long ou gros, car il semble
s’être accouplé quelques instants auparavant. Le sexe n’aurait pas retrouvé
tout à fait sa position basse. Il tient en main droite une coupe de vin et
semble l’offrir en souriant quelque peu.
277
Brun, trente, trente-cinq ans
*
L’immense difficulté en poésie est de parvenir à se renouveler, à
proposer constamment quelque chose de différent, à faire évoluer son fond et
sa forme, à penser autrement. Le plus souvent on reste soi, c’est-à-dire un
produit identique à hier, qu’on le veuille ou non.
(L’homme aux cent visages... David Bowie).
Il y a certes une évolution temporelle liée à l’âge... mais enfin.
Le sacre du Messie
*
J’avais imaginé ce tableau. Un Messie sur un trône à la manière du
sacre de Napoléon de David, mais peint par un Chagall avec autorités juives
et religieuses, et population triée sur le volet.
Petits personnages à la Chagall, belle technique de peintre précise
et soignée dans le détail.
Avec enfin, le visage du Fils apparaissant dans le Messie.
On pourrait appeler ce tableau le Sacre du Messie
278
Tableau
1 m, 1,2 m de longueur
et 0,6 - 0,8 m de hauteur
La scène se situe dans une salle ou dans une Synagogue
Le tableau se déroule au Moyen Age.
Sd tableau
L’abondance messianique avec récoltes importantes, prospérité.
On voit un tableau figurant la moisson, l’abondance dans des
paysages Israélites, le blé, le froment.
Autre tableau
Nouvelle idée
Prospérité avec vignes, figuiers et chevrettes
Voilà tout un triptyque à proposer.
*
Id de sculpture : Enée portant son Père
279
fécales ?
Art culinaire.
*
Comment peut-on appeler Art ce qui va se transformer en matières
280
Journal 97
Id de tableau
Bob Marley
lucarne
Lucarne
Christ-Reggea. Cordes dans les cheveux, cordes jaunes et noires
tresses épaisses - les mains tendues attachées vers le jour, le jour lucarne
Christ - Bob Marley
lucarne
visage
bras + mains
chevelure
On ne voit que le visage. Il a été fouetté.
281
Id de tableaux
Appartement N Y Salon - Salle à manger
1°) baie vitrée, extérieur
Extérieur N Y
Buildings
Elle, nue composée de cercles jaunâtres et brun symbolisant la
décomposition merdique de la chair humaine
Compagnon à côté d’elle, idem Les visages sont figurés.
Les traits nu, assis sur le sol à peine sensibles,
visibles.
*
2°) jaunes et bruns cheveux
tête chevelure d’enfant.
beau petit blond. Visage doux.
Imitation de la couleur et de la technique du tableau 1 -
appartement à New York
282
Id de tableaux
Grillage de stade, têtes de supporters, fascinés par l’action.
Le titre : Stade de la route de Lorient.
3 : Tête d’homme ouvrier, 50 - 55 ans, avec échange, visage
marqué par les rides, la fatigue, le vieillissement, et fasciné, concentré au
maximum, vivant l’action.
Les autres têtes, très expressives aussi.
En regardant les visages, on doit supposer l’action qui se déroule.
Id
Musée
des écrivains
des poètes
des philosophes
des sculpteurs
des peintres
des mathématiciens etc.
Ecrivains : bureau, bibelots, manuscrits, objets leur ayant
appartenu endroits de V.H, de Chateaubrinad avec objets
une niche pour chacun d’entre eux, etc.
283
Rock Music
Bowie, c’est du rock mais avec un plug dans l’cul.
*
Dors en paix Beethoven,
tes fils te succèdent.
*
arriverez pas ».
Peter Thonsend : « Surtout n’essayez pas de bien vieillir, vous n’y
Per Thonsend : « Si c’est trop fort, c’est que vous êtes trop vieux. »
*
- Comment David Bowie a-t-il rencontré sa femme ?
- Ils sortaient avec le même mec !
*
Demazet : Au moins maintenant les groupes de rock sont propres...
Moi : Leurs producteurs leur ont acheté des savonnettes.
284
Sculptures
*
Avec la pensée grecque ou romaine,
classique en vérité. Après on dérivera.
Un pied dans une bouche
tête
pied
bouche
1) tête féminine, pied féminin
2) pied féminin dans anus d’homme
3) pied masculin dans bouche de femme
4) pied masculin dans vagin de femme
5) avant bras féminin dans anus d’homme
et toutes les variantes possibles
Pied de femme, et posé dessus un sexe d’homme avec testicules
sexe d’homme
ongles - orteil - pied féminin
Enfin, il faut chercher avec l’esthétique grec
285
Il faut faire des dessins dans un premier temps pour trouver la
meilleure esthétique, puis proposer des moulages, et enfin des sculptures.
Pied de femme, et posé dessus un sexe d’homme avec testicules
Id - Fantastique de peinture
Un jeu d’échecs géant avec hommes et femmes - femme
dominatrice - jeu d’échecs, peinture fantastique, femme dominant deux
hommes - un roi à genoux, un fou à genoux, femme habillée en noir cuir,
porte-jarretelles etc.
F
H
Créativité
L’hybride est la fabrication artificielle d’un nouvel élément conçu
par l’homme avec du matériel nature.
*
Quelle mémoire pour Carthage ?
286
Intelligence // création
Ajouter sur l’acquis
Quel ajout ? Quel crédit auprès d’autrui ?
Valeur sociale de l’ajouté ?
Donc intégrer toute la connaissance (faut-il intégrer toute la
connaissance pour ajouter ? Réf Rimbaud - Trop jeune).
Connue et augmenter dessus.
Un cerveau plein, saturé, peut-il créer ? Non. La création, l’ajout
seraient aptitudes de jeunesse toutefois. Alors ?
Le nouvellement créé n’a pas toujours immédiatement son utilité -
exemple : la peinture.
n’a pas toujours pu être intégrée par l’Autre.
Le Moi créatif et Autrui.
Inspirer Rock Music
Led Zeppelin a une écriture séquentielle, donc sortable,
exploitable, par fragments, on peut prendre, et l’on prend pour penser
autrement, pour dériver le fragment écouté. C’est utilisable, tirable - à
287
l’image d’un Rimbaud dont on peut tirer des fragments, des bouts de phrases
pour écrire. Un Théophile Gautier, fini et parfait dans sa forme, offre peu de
possibilités d’extraction. L’ensemble est un moule achevé, difficile à saisir, à
extraire.
Mais cela n’est pas suffisant puisque Led Zeppelin ouvre sur le
Hard et Rimbaud sur la poésie moderne, surréaliste, etc.
C’est donc une ouverture d’explication, mais ce n’est pas à une
raison. Les Beatles n’ont pas inspiré non plus, tandis que les Stones, les Who
etc.
Et les Beatles étaient magiques à l’interprétation finie - non
améliorable.
*
« Don’t believe Rock And Roll,
he can’t change the world. » U2 God Part II
Il te change de l’intérieur il te construit autrement. Il est une façon
de considérer l’autre, les autres, les autres formes d’autrui, il donne du recul,
de la certitude en soi.
Il te fait outsider, tu es à côté, jamais avec - si tu es avec, c’est avec
des Rockers, jamais ou peu avec des femmes.
Un rocker se teint les cheveux, et c’est héritage d’Elvis Presley.
288
*
The most important band of the world
monde ?
Quel aurait dû être le plus grand groupe de Rock And Roll du
- The Dirty Mac :
John Lennon Lead Vocal, Guitar
Eric Clapton, Lead Guitar
Keith Richards, Bass
Charlie Watts, Drums
J’ai sous les yeux une sorte de « rarety » du Rock’n Roll Circus,
enregistrement sonore de la BBC, December 11, 1968, une sorte de
divertissement extravagant qui aurait dû être diffusé quelque temps après et
qui ne l’a jamais été.
Y figurent les Stones, les Who, Lennon et Yoko Ono Clapton,
Jetro Tull, et Marianne Fathfull,
Et le groupe de circonstance (sans Charly Watts - aux Drums était
Mitch Mitchell) comportait cette qualité d’artistes.
Voilà pourquoi j’exprime cette boutade interrogative.
*
God protects the punk (It’s a joke!)
289
*
Sex pistols? J’écoute Van Gogh. Ce fameux groupe punk est à la
music Rock And Roll ce que Van Gogh est à la peinture moderne. Un
précurseur, un inventeur. Après Sex Pistols, rien n’est plus pareil. Ils sont
aussi importants qu’Ozzy Ozbourne qu’Iggy Pop, que le Hard, ils sont un
son, un rythme, une culture ouvrière. Ils sont morts, ils ont explosé, ils ne
pouvaient durer longtemps, on le sait.
Morison The Doors
*
- You’re a rock and roll genius?
.... Life is short
*
Dick Rivers, un branleur du Rock And Roll. N’a pas su intégrer la
profonde vérité. Trop frime, trop imitation Elvis.
A vu 2 fois Elvis, se prétend son ami...
Pourtant quelle belle qualité vocale ! A peu travaillé avec les
grands. Était vraiment capable. Quels choix de carrière ?
290
Travail/Créativité
PV Pléiade p 1 570 HP Cahiers II
Qu’est-ce que le travail de l’homme ?
- C’est un apprentissage sur 2 ans, 6 ans, grand maximum et c’est
une fonction répétitive avec quelques variables infiniment peu.
Et la quasi-totalité des métiers, des fonctions ne nécessitent qu’un
principe de reproduction identique avec de faibles changements ou
évolutions.
Que recherche le créateur ? Une volonté toujours nouvelle et la
capacité de transformer son produit.
Qui a raison ? Où est l’aventure ? Dans la famille ? Dans la
création ? Où est l’argent ?
Le problème est de parvenir à renouveler le cerveau du créatif.
- Toujours autrement -
Un tableau,... parle.
*
*
291
L’idéal baudelairien : luxe, calme et volupté.
L’idéal de la pop star : Sex, dollars, drugs and rock And Roll
Les Fauves
Van Dogen : La danseuse rouge
après l’impressionnisme, par la couleur
La vue de Colioure de Matisse influencée par Seurat et par
Cézanne au début de sa carrière.
Matisse, jeune peintre, imite Van Gogh,:
« L’originalité se conquiert pas l’imitation. »
Les jardins du Luxembourg par Van Gogh
Dame à Colioure (Modèle, sa femme)
Harmonie en rouge 1908 innovation, domine la ligne et la couleur.
Interpréter la nature, la soumettre à l’esprit de la peinture.
La danse - l’apogée de sa carrière
Tous les danseurs bougent suivant le même rythme
La musique complète la danse
puis langage abstrait séparé par une simple ligne. Il simplifie le
trait pour accéder au maximum d’intensité.
292
L’expressionnisme.
1922 La famille de l’artiste, s’intéresse aux motifs musulmans.
La ligne et la couleur sont des forces.
Humour
Picasso paie son costume au tailleur avec deux tableaux. Chaque
tableau coûte aujourd’hui 12 M de F L quand le costume ne vaut que 2 500 F
c’est un rapport de 1 pour 10 000 !, quand Dieu fait un rapport de 1
à 2 pour Job.
*
L’idéal baudelairien : luxe, calme et volupté.
L’idéal de la pop star : Sex, dollars, drugs and rock And Roll
*
la sculpture, etc.
On ne sait pas ce que Sartre pense de la peinture, de la musique, de
*
Les shows (Stones - U2 - Floyd - c’est grand guignolesque - c’est
pour ados en vérité. C’est le cirque. Il y a pourtant des light shows très
impressionnants).
293
*
La peinture fixe la pensée, elle ne permet pas de savoir ce qui se
passe après. Je regarde un tableau de Goya, ce sont deux hommes se donnant
des coups. L’un pare le bâton de l’autre, et le mouvement de son bras droit
permet de supposer à une riposte de sa part. Mais l’on ignore en vérité ce qui
se passera réellement. Le combat tournera-t-il ? De quel côté ? L’observateur
est seulement dans l’expectative d’une supposition sans avenir certain pour
son analyse future. Il est vrai que la fixité du portrait ne nécessite aucune
connaissance d’avenir, ce qui veut dire que tout thème de peinture n’intègre
pas la dimension temporelle comme dimension invisible. Les pages littéraire
et musicale ne fixent pas leur situation. Il y a déroulement de la pensée, donc
évolutions et stades postérieurs.
J’oppose peinture, sculpture, (états de fixité) à musique et
littérature (situations évolutives).
Musées
Musées poétiques, écrivains, philosophiques
Objets prendraient de la valeur
stylos
manuscrits, etc. Poésie Peinture
Cul-bisme
Cul-bisme
Cul femme
294
La femme, la faire
chair et cubique
mais avec Pigmentation de chair
Id d’exposition
1. Matières fécales peintes parfaitement
2. Un préservatif utilisé
3. Du vomi d’humain
4. Un ensemble de serviettes hygiéniques salies et rouges
5. Une rose violette
6. Un ensemble de roses violettes et bleues
7. Mon portrait (par Brassier)
8. Le logo divin
9. Le logo SE
10. La bannière de Jeanne D’Arc Jésus-Maria
11. L’extase féminine (une femme dans le spasme d’éros)
12.Le cimetière - la mort
13.L’assiette de vers symbolisant la médiocrité de la crédibilité poétique.
L’ensemble de ces tableaux doit être proposé dans une salle ronde
et l’on va du tableau 1 au tableau 2, du tableau 2 au tableau 3, etc. et le
tableau 13 rejoint le tableau 1 dans sa ronde impossible.
L’œil se déplace et tourne.
Tableaux 0,80 x 1,20
295
Peintre Bigou
62 ans etc.
*
Musique Rock années 50
- Papy, j’ te mets Chuck Berry ?
- Vas-y, p’tit gars !
*
Mozart était si précoce qu’il avait composé le Boléro avant Ravel.
296
Journal 98
La sublimation
La sublimation ne serait qu’une fonction élémentaire de
l’intelligence grosso modo, on pourrait dire que :
1 enfant de cinq ans qui peindrait
correspondrait à l’aptitude d’un adolescent de 15 ans faisant une
bande dessinée
qui correspondrait à l’aptitude d’un étudiant en première année des
Beaux-arts
qui correspondrait à un amateur zélé et de qualité
qui correspondrait à Dali.
On aurait :
Enfant de cinq ans adolescent de 15
étudiant des Beaux-arts amateur zélé Dali.
Il y aurait des degrés, un peu comme dans le domaine
footbalistique, chacun jouerait au ballon mais,
pupilles (10) , cadets (15) , seniors 4° division, équipe réserve 3°
division , international D1
et c’est l’intensité du don qui différencierait les capacités, les
aptitudes et les résultats.
297
Musées - Œuvres
Déterminer le prix de chaque œuvre. Déterminer la capitalisation
de chaque musée, avec la réserve, l’estimation exacte, évolutive, etc.
Kaptalisation des musées
*
Patrimoine français ? italien ? mondial ?
*
questionneur.
L’espace de définition de l’intelligence est préétabli par le
Le créatif dit : « Je suis où jamais personne n’est venu auparavant.
Acceptez-vous de m’y suivre ? Comprenez-vous ma démarche ? »
Parfois l’utile pour l’autre n’a pas de mise immédiate, c’est ce que
j’appelle le décalage entre le produit offert et la raison d’autrui.
l’homme.
Rendre interactif la mémorisation et le travail de l’intelligence de
Offrir aux machines de telles propriétés est bien une faculté
d’intelligence dont elles sont dotées par l’homme.
298
Il s’agit ici d’une programmation, comme il existe la transmission
de l’informatisation par le système éducatif et la mémorisation d’un acquis.
*
Claude Boulez - Principe séquentiel inachevé, laisse l’auditeur, le
mélomane sur sa fin. Il y a attente, puis fragmentation de solutions. Sorte
d’élans mystérieux. Des fugues lointaines apparaissent ça et là. Des montées
de symphonies suivies d’incohérences segmentées.
Quoi ? Quoi ? Et alors ... et venue d’un micro assez proche, une
voix féminine, femme claire, mystérieuse, enveloppée de brouillards blancs.
Pli selon pli - Claude Boulez - Critique*
Stéphane Mallarmé - Don du poëme
Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée !
.
.
Mouvement 1
Pour les lèvres que l’air du vierge azur affame
Puis la vierge, le vivace et le bel aujourd’hui
Mouvement 2
299
Je doute que la voix de la Soprano soit « vraie ». Car il s’agit ici
dans le premier mouvement don du poëme, d’un texte écrit et pensé dans un
intérieur représentant à la fois l’appartenant et le ventre de la femme. Or cette
voix claire et aiguë ne peut se concevoir qu’à l’extérieur.
Cette même voix semble plus réelle, plus énigmatique dans le
contexte du Cygne. Mais la symphonie de blancs et de « i » du poëme n’y est
que fort peu rendue.
Je pense toutefois que s’agissant du premier mouvement, une voix
d’homme eût été plus opportune, car il n’est pas question pour Stéphane de
substituer à son fameux murmure un idéal cristallin féminin, du moins dans
une pièce, le contexte ne s’y prête pas.
Le musicien conçoit à sa manière, et celle-ci est libre de penser la
chose à sa guise. Car cela est de l’improvisation, et pourquoi pas ?
L’interprétation - est-ce de l’interprétation. Le compositeur pénètre le texte,
se l’approprie et le restitue avec sa sensibilité, son originalité, sa différence.
Je ne crois pas que cette analyse, que cette envolée, - audacieuse eût plu au
cher Stéphane.
300
L’abstraction
L’abstraction - hors du sensible, hors des signes.
Est-ce une façon de rechercher l’origine ? Le chaos ? L’obstruction
s’oppose au concret. Elle essaye de représenter le matériel que la pensée
utilisera pour produire. Elle est parfois un début d’organisation du chaos pour
rendre visible et accessible à l’autre ce qu’il obtient.
pas l’image.
Elle serait le matériel permettant de traiter l’image. Elle ne serait
Formes et couleurs dont le sujet est encore incompréhensible.
(Malevitch, Kandinsky)
Organisations non encore référentielles : lignes, couleurs,
déplacements, emplacements,
Pourtant il y a précision du désir, de la ligne, un véritable soigné
accompli par l’exécutant.
*
301
textures, etc.
L’art abstrait utilise des lignes, des valeurs, des couleurs, des
Il trouve dans la musique à la fois un modèle et un allié.
La peinture abstraite sera chez moi la représentation de l’outillage
intellectuel que le créateur va utiliser pour penser. Elle représente le matériel,
erroné, faux, évidemment, mais elle essaie de proposer une vérité toute
personnelle des éléments offerts pour concevoir.
[Mondrian]
Atteindre les profondeurs de la pensée humaine.
Le signe précède la signification.
Marcadé
*
L’expressionnisme abstrait aux USA
Mak Rothko - Adolf Gottlieb
Jackson Pollock - Barnett Newman
Baziotes - Hare - Motherwell
en 1998 ouvrent (4) une école - Subjects of the artist
302
toile.
Pollock
technique de Dripping - projection de la peinture sur la
*
Supporter constamment l’humiliation, le mépris d’autrui, le ne
travaille pas, ne sert à rien, est inutile, c’est un incapable, n’accomplit pas
un acte économique débouchant sur une vérité financière immédiate.
Et je pense à Van Gogh, je le vois partir à travers champ pour
chercher la lumière avec son tréteau sur le dos, sa palette de peinture et ses
brosses. Et lui sachant, sachant qu’il était l’un des pères fondateurs de l’Art
Moderne, méprisé, ignoré, considéré comme un imbécile par tous à
l’exception de son frère Théo, et aujourd’hui, une toile évaluée à 250
millions de francs lourds, soit 25 milliards de centimes, peinte en deux
heures, le génie exceptionnel, en fait !
Et tous ces gens qui n’ont pas compris, qui méprisent, et d’autres
gens qui continuent à mépriser, qui ne comprendront jamais, car ils ne voient
qu’une seule sorte de travail, le leur, valeur économique en francs ou en
Euros, qui rejettent l’abondance, qui se basent sur leur propre vérité, leur
unique système de valeur pour déterminer le vrai !
Mais que croyez-vous ? Qu’il est plus difficile de dire : je me lève
le matin et je fais mes huit heures ou je produis toute ma vie et je ne gagne
rien.
303
Avez-vous considéré la difficulté que pouvait engendrer une telle
analyse ? L’échec social qu’il en découlerait ? La honte, la culpabilité d’un
individu non intégré socialement ? Son exclusion, sa marginalisation ? Le
coût de son audace ? Il devient un banni, un coupable, un salaud, un
profiteur, voilà l’analyse qu’accomplit autrui sur la personnalité de l’écrivain
qui ne vend pas, du peintre dont les toiles dorment pour un musée futur, sur
la personnalité du musicien qui ne produit pas de la musique de chevaux de
bois pour les chansons de Sheila !
Le philosophe, un imbécile, le poète, un imbécile, le sage, un
imbécile, le peintre, un connard, le prêtre un inutile (et quand l’heure de mort
aura sonné, l’on sera bien content de se prétendre de la religion de Jésus, et
l’on se souviendra d’avoir été baptisé dans la Trinité ...).
Mais que faire ? Est-ce le prix à payer ?
Un Baudelaire qui n’a pas vendu Une Fleur du Mal durant son
existence, en a vendu des millions et des millions depuis cent cinquante ans à
travers la planète ! Et risque d’en vendre longtemps encore ...
Alors quoi ? Vous, vous avez votre salaire, et votre récompense.
Très bien. De grâce cessez de condamner ou de rejeter autrui, parce qu’il
donne ou offre un produit artistique, scientifique, technologique d’avenir et
non pas de présent immédiat.
Que valait le pétrole au Moyen Age ? Ce n’était qu’une substance
d’alchimiste ! Que vaut le pétrole aujourd’hui ?
304
Mais certaines personnes ne voient pas plus loin que le bout de leur
nez, quand d’autres - monarques et présidents n’hésitent pas à s’entourer
d’artistes et de penseurs, pour leur plus grand bien d’ailleurs, car ils savent
en tirer profit.
*
« Le génie donne ses règles à l’art ».
*
Id de peinture. Titre : CORRIDA
Un toréador à genoux de dos portant un boléro en cuir et le
chapeau noir sur la tête. Le sol, du sable clair ou jaune. Le ciel rouge pâle -
rose - plutôt rouge.
Il a les genoux écartés, et il est fendu des fesses jusqu’à l’échine à
l’image du bœuf de Rembrandt. Il ne porte que le boléro, autrement il est nu.
taureau.
C’est une idée d’inversion où le toréador devient la finalité du
305
Id de dessin
Une femme comme une grenouille qui se faisait baiser.
Voir la grenouille de Cocteau*. L’emplacement des jambes, mais
femme verte, sur le dos, cuisse en Z, et béate d’extase.
*Le dessin : la grenouille qui s’est faite aussi grosse que le bœuf.
Id de nature morte.
Peinture
Roses et citrons dans un panier
dans un plat
roses et coquillages
Avec de la verdure ?
Une sculpture : Onanisme
propre sculpture.
L’on voit un homme jeune, beau, grec, faire une fellation à sa
Donc un lui-même dédoublé.
306
Créativité
La conception d’assemblage interne dans le système de la
créativité semble vraie, mais d’autres opérations cérébrales de choix, de
dérivations, d’exploitation de fragments d’éléments, s’avèrent nécessaires
pour obtenir un objet nouveau.
Les poètes le savent depuis fort longtemps, et les artistes
également qui interactivent, brassent du présent et du passé, des sources
d’inspiration disparates et exogènes.
La créativité. Que sais-je ? M.L. Rouquette p 79
Selon Westcott, l’opacité qui caractérise le phénomène de
l’intuition peut avoir trois raisons :
a) elle peut provenir du fait que certains éléments inclus dans le processus sont
inconscients ;
b) du fait que les liens entre ces éléments sont inconscients ;
c) du fait que ces éléments sont compris dans des contextes multiples et
complexes ou qu’ils sont reçus d’une manière sublimaire, périphérique ou
accidentelle.
*
Comment traiter l’information reçue ?
Comment la sélectionner ?
307
Que faut-il en faire ?
Pourquoi la stocker ?
on dispose ?
Le traitement spécifique des données entrées.
Comment utiliser de façon correcte l’information abondante dont
Choix, sélection, synthèse, exploitation.
Pourquoi ? A quelles raisons ?
*
Poésie Peinture parlante
Peinture Poésie muette
*
1 photo à faire - fantasme
1 accumulation - 1 pyramide de culs féminins
La photo semble possible, il faudrait, pour cela que l’ensemble des
femmes soit sur un tréteau, ou sur des bancs, enfin il faut trouver un décor et
cacher le décor, pour qu’il n’y ait que la représentation d’avalanche
pyramidale.
Faut-il qu’elles se retournent pour montrer leur tête et sourire, alors
qu’elles sont à quatre pattes ?
308
Journal 99
Je regarde Kandinsky ___ j'observe un géomètre sublimé par la pensée picturale.
Cela me semble d'une difficulté extrême à obtenir. Pourtant je ne suis qu'en [15/16]?
De Kooning
*
expressionisme abstrait
Pollock Gorky Motherwell Rothko Still
A A A
American Abstract Art
"Women", matérialiser une vision fugitive.
"A glimpse"
A tree in Naples (60) and Rosy-Fingered Dawn at Louise Point (63)
Same composition !
*
309
Rock music
Journal 2000
Symbol-Prince : le soigné, le délicat, le subtil et le précieux -
L'érotisme de Prince -
*
A Bayonne pour visiter le Musée Bonnat. Grand
nombre de portraits et de tableaux de maîtres - Rubens, Goya, Le Titien, Degas,
Delacroix etc. Ce ne sont pas les œuvres majeures des artistes, mais c'est toutefois
assez extraordinaire qu'un peintre collectionneur ait pu rassembler ce tout cohérent,
regroupant de si belles signatures.
*
8 octobre
Albi Visite du Musée Toulouse-Lautrec
sommes dimanche.
Grand nombre d’étrangers - Italiens, Hollandais, Anglais etc. Nous
La cathédrale est interdite pour cause d’ordination.
Bonne exposition d’Art Moderne : Bronzes de Bourdelle, Maillol,
Rodin, Peintures de Dufy, Vlaminick, Vuillard, Corot etc..
310
*
Journal 2001
Petit itinéraire de 200 km en ce dimanche 25 mars 2001. Visite du Musée d'Agen -
Musée de province - peu de pièces intéressantes. Un Sisley, un Picabia, un Corot,
quelques Goya, un Falconet, des faïences de Palissy. Avec l'heure d'été, le Musée a
fermé à 17 heures... pratique pour le pas de charge et pour la visite pressée.
*
L'Art Abstrait
Se débarrasser de la représentation ----)
Se priver de tout lien identifiable avec l'extérieur
Kandinsky Malevitch Mondrian Jean Hélion
Franck Stella George Mathieu
Mark Rothko Adolf Gottlieb
Jackson Pollock Barnett Newman
Gaziotes Hare Motherwall
Wladyslaw Strzeminski Donald Judd
Rodtchenko Tatline Taraboukine
Yves Klein Reinhardt Brice Marden
Robert Ryman Gerhardt Richter
311
Willen de Kooning : "Le style est une supercherie. J'ai toujours pensé que les Grecs
se cachaient derrière leurs colonnes."
*
Visite de l'Abbaye de Baulieu. Visite du Vaisseau et du centre d'Art contemporain.
Le site remarquable est classé monument historique.
*
L'Abstrait pluriel
L'Abstrait figuratif
La symbolique abstraite
La symbolique abstraite : voir le tableau de Le Béarn (Marine - collection
personnelle) et l'ouvrage Les comptes rendus de l'Académie des Sciences -
Mathématique - photo de couverture
- Fenêtre 1976, détail, Eric Halberg, né en 1933.
Tout tableau peut être restitué de la sorte.
*
L'harmonie n'est pas la perfection d'un ensemble de détails. Un ensemble de détails
optimise par parties mais ne possède pas la cohérence unifiée.
312
Rock music
*
La légende de Lennon
Toute la postérité qu'on lui offre ne peut compenser les années de créativité perdues.
Un homme jeune doué d'une capacité artistique exceptionnelle n'a pas à partir sitôt.
*
Quand je songe au génie créatif de Picasso... Effrayé par l'immense catalogue de son
génie pictural. Picasso ignore ce que veut dire le mot fatigue.
*
Dimanche 30 septembre. Visite de la Cathédrale d'Auch. Montée des fameuses
marches. Forte chaleur pour la saison. Magnifiques structures intérieures. A voir.
Plus nous allons à Marciac, non pas pour le Festival de Jazz qui a lieu en pleine
période estivale mais pour apprécier la qualité architecturale de l'Eglise. Monument
historique. Bel aspect de briques ocre qui donnent du cachet et de volume à l'édifice.
*
Peut-on parler d'Art pornographique ? Y a-t-il une esthétique dans l'accouplement
sexuel ? La peinture, la sculpture et plus récemment la photographie ont permis de
313
composer des scènes qui s'apparentent à la définition que l'on donne au mot Beau.
Qu'en est-il de l'érotisme ? Des caresses, des pénétrations visualisées sur écran ?
Est-ce seulement du vice de voyeur ? Cette représentation de l'acte physique répondelle
à des caractéristiques esthétiques ?
*
Je regardais le fabuleux montage de Man Ray consacré au Marquis de Sade et je
raisonnais de la sorte : cette projection surréaliste pour supposer un visage est certes
remarquable mais ne figure en rien la réalité. En utilisant scientifiquement le crâne
du Marquis, l'on parviendrait à reconstituer la vérité de ses traits. Qu'attend-on ? Par
modelage, les scientifiques sur des crânes préhistoriques réinventent de la chair et
des traits fort réels. L'on pourrait enfin soulever la fabuleuse énigme de ses
caractéristiques. - De l'utilité de la science pour confondre l'imaginaire et pour rendre
au passé sa réalité d'autrefois.
*
La Haute Couture
Si la Haute Couture visite un événement, elle semble futile dans son apparence
quand elle est exceptionnellement complexe dans sa façon.
Mais sa manière est peu crédible toutefois à l’œil. Il y a là une parenté avec
l’opérette qui la discrédite.
*
314
Dans l'observation d'un film X, l'œil va aussi bien au sexe, à l'esthétique, au désir, au
pulsionnel, au vice, à la jouissance cérébrale, au dégoût, au refus, au rejet. Les
différents états de la conscience sexuelle s'expriment en quasi-simultanéité sans
contradiction aucune. Et c'est peut-être cette richesse qui rend attractive la vision du
film.
*
L'on parle de relations artistiques, de nécessités de communications physiques et
directes, mais rien ne prouve que les véritables contacts ne s'opéreront pas par le
biais des e-mails, des webcams, des vidéophones etc. CAD en utilisant des médias,
des instruments intermédiaires ne justifiant pas le relationnel en 3D.
315
Journal 2002
*
Je pensais aux Grottes de Peche Merle - témoignage exceptionnel
de l'Art de nos ancêtres – 25 000 avant notre ère, et j'essayais de resituer
l'historicité temporelle du Fils – 2 000 ans. Tout à coup me venait à l'esprit la
contemporanéité de Jésus, sa présence si proche de nous - idem des
Prophètes, de Moïse ou d'Abraham ! Car ces êtres-là ont vécu bien après le
témoignage préhistorique d'hommes qui habitaient à 150 kilomètres dans ce
grand Sud.
*
Breatney Spears :
Je regarde un public sur TVE (25 02 02). Breatney revisite par la
forme " I love rock and roll "Tout est dans la manière. Cela est fort bien.
Beaucoup d'effets. Mais le fond est faible. Est édulcoré manière pop aiguë sans
consistance tandis que le morceau était diablement efficace. Que choisir ?
*
La peinture n'a jamais été comprise qu'après éducation de l'œil.
ST Ex
316
Pluriel et concomitant
Ensor Klimt Böcklin Khnopff Redon
Vrudel Morandi Otto Dix KoKoschka Grosz Marquet
Malevitch Larionov Otto Freundlich Taeuber-Arp Laszlon Molholy-Nagy
Magnelli Ernt Brauner Aloïse Adolf Wölfli Hopper O’Keefe
Thomas Hart Benton Andrew Wyeth Gorky Kline Holmann Louis
Dubuffet Hartung Kijno Burri Wols Herbin Vasesaly Manessier Poliakoff
Bill Fontana Jorn Schwitters Rauschenberg Stella lichtenstein
Jesper Johns Kitaj Kochney Albers Beuys Matta Lam Zao Won-ki
Arakwa Toyen Mysic Adami Perahin Cremonini Dado Sam Francis
Twombly
*
Pound - 1913 : "Il se peut qu'on en vienne à croire que ce qui est important en art,
c'est une sorte d'énergie, quelque chose qui serait plus ou moins comparable à
l'électricité ou à la radio - activité, une force de transfusion et d'unification... Une
"image" est ce qui présente instantanément une somme intellectuelle et affective."
Musée : Collection d'objets rares disposés de manière intelligente.
*
Il s'agit essentiellement d'une adaptation du cerveau ou de l'intelligence. Le langage
diffère, la pensée se transforme. Mallarmé hier était inaccessible, les
317
Impressionnistes, Mondrian également. Il s'agit ici d'un autre langage qui paraîtra
aisé de maîtriser ou d'assimiler prochainement.
*
Il doit y avoir quelque chose au-dessus de l'Abstrait, mais quoi ?
Comment le Monde t'apparaît-il ? Comment te le représentes-tu ?
*
L’Art contemporain - Mondrian et les autres - ces tableaux, on a
l’impression de les comprendre très vite. Ils se bloquent rapidement dans
notre cerveau. Ce sont des figures géométriques de base - dérivées.
On ne peut longuement les contempler tandis qu’un paysage, qu’une marine
proposent souvent des possibilités de retour.
318
Vrac
Poètes rock Lou Reed Lenon Capdevielle HF Thiéfiene Higelin
Rock and Roll and Passion will change for ever coz Elvis's voice said :
Good rocking tonight !
*
Au peintre Mathieu
Eclairer l'ombre même, le noir inoffensif
Des rais foncées et rouges : l'orgueil des impuissants
Suffis-toi de ces lignes elles circulent, elles éclatent
Lance tes blancs tes crèmes invente des spirales
Poudroie un sacrement qu'il explose à leurs yeux
Condense l'énergie, va dans les fuites claires
C'est encore un spectacle que tu veux inventer
Cette création saura bien les surprendre
Tous ces gestes magiques éclairent nos esprits
Fuites, vitesses, vitesses vitesses encore dans ce
Gerboiement de pensées éclatantes, avec ces flux
Multicolores qui interpellent et nous imposent
A considérer l'activité mentale, cérébrale
Ou d'autres fuites ~ suites imaginatives
319
*
Demeurée qui éclate figurines explosées expirantes
Danse sur le soleil au proche des catacombes
Pour la lune éblouie et là-bas l'extase
Dans l'or de la voyance pour l'orgasme sexuel
Finitude de plaisir corrompre mes destinées
C'est étrange, cet infiniment et fuir à tout jamais
Regarde, croise le sommet interdit l'élégance
Ce ne sont que des Empires encore la corruption
On te dit d'éclairer l'ombre des sémaphores
Un éveil de phosphores la fille désenchantée
Croître pour ta portée indigne et méconnaître
Avec ce savant mélange qui ruisselle dans la nuit
La folie médusée la haine entrouverte la peur
Qui te dit au lointain que tu conçois encore ?
320
*
Qui te dit d'expulser cette semence même
Dans la fuite du vent l'élégance s'impose
Eléonore s'élève et la fuite est certaine
Légère en transhumance la belle s'élabore
Contre la sphère pure, elle invente des courbes
Des spirales, des lignes elle invente toujours
Plus loin ce sont des anges dans l'évidence même
Qui s'octroient des baisers de bouches purifiées
Ce sont des robes claires dansant sur des nuages
Sur des songes d'extase quémandant l'idéal
La blanche haleine vole vers les doux précipices
Les sombres arabesques cachées dans les pénombres
Sillonnent nuitamment espérant un exil
Plus loin dans le lointain à l'orée des mensonges
321
*
Soudées comme des particules de rien, soudées
poussières invisibles, imperceptibles, soudées !...dans
la vitesse du temps pour s'immobiliser en statues
pensantes, en constructions poétiques élaborées
Elaborées en leurs centres où culmine l'association,
une face de conglomérat pendante, telle est ma
résignation.
*
La géométrie en peinture. Plutôt que d’utiliser une mathématique primaire, exploitez
une mathématique supérieure et travaillez avec des hommes de science.
Lignes de fonctions
Aires sous les fonctions avec association de mélanges.
Délaisser la couleur. Travailler les lignes. Graphes.
*
Delaunay
En mai 1969, enfin, une grande exposition de collages à Zurich révélera un nouvel
aspect de son génie d'invention à la fois imaginatif et technique unissant intimement
forme et matière.
322
Demain, départ à 9 H avec Marie pour aller visiter Lascaux II.
Trois millions d'années ---) premiers outils
L'Art ---) 30/40000 avant notre ère.
Jeudi. Visite de Lascaux II avec Marie. Superbe et magnifique. A voir absolument.
Un peu auparavant léger détour par le Château de Fénelon. Belle bâtisse -
architecture du Moyen Age à la Renaissance.
Fin de semaine. Petit tour dominical. Forte chaleur mais clim dans l'auto. Rabastens -
Château de St Géry pour finir à Puycelcis. Une consommation sur la terrasse
ombragée.
*
Pech-Merle
Il y a des sons au plus profond du silence - des sons et des ombres qui s'associent à la
lumière.
J'essaie de comprendre le pourquoi mais je ne puis comprendre.
Cet infini m'échappe. Je plonge. Plonge avec ma piètre intelligence et le sens
m'échappe.
Tout cela a été caché pour le futur. Furtivement la pensée rampe et tente d'accéder au
vrai. Mais l'imaginaire du passé semble à tout jamais perdu.
La lumière en moi tourbillonne, le temps d'autrefois est obstrué. Cet anti-jour est un
autre vrai qui appartient à la Civilisation.
323
Qui éclaircira ce vrai ? Qui offrira l'œil à la fente ? Tant de questions constellent
l'intelligence de l'homme et nul ne peut y répondre !
*
Dimanche avec Marie au Château de Grammont. A visiter absolument pour toute
personne habitant le Tarn-et-garonne...
Belle façade intérieure, délicieux jardin et somptueux cèdres près de la bâtisse.
Agréable promenade.
*
- La partie de cartes de Cézanne
- Diffractions, Erytrènes de Zanzotto
- La partie de cartes de Christophe sur l'album Enzo, Enzo
- La partie de cartes de Pagnol
Le même thème pensé à des époques différentes avec des supports artistiques
complémentaires : Peinture, Poésie, Musique, Cinéma.
*
8 septembre 2002 Visite du Musée Champollion à Figeac. Très jolie ville nourrie
de son passé. De déplorables déjections canines toutefois dans l'ensemble des rues.
A visiter. Intéressant.
324
*
Comment créer un nouvel espace où le Vrai pourra se développer ?
Rimbaud, Mallarmé, Nietzsche, Van Goth, Kandinsky, Sex Pistols etc...
Dimanche 13 octobre 2002
*
Visite du Musée Labit à Toulouse. Superbe bâtisse. Restaurée en 80. De belles
collections de l'Art de l'Inde du nord, du Cambodge, du Tibet, de la Chine, du Japon
et de l'Egypte.
*
Le Cultisme : tout le cul qui a participé à l'Art.
Terme un peu grossier. Je cherche un terme général.
Les Passions - l'Erotisme - La Chair - Le Sexe -
Dégager un ensemble - Peinture, sculpture, Cinéma, Littérature, Photos, Grec
Latin, etc. Chansons. Argot.
Paysage chinois de nuit, sur la rivière.
L'îlot est entouré de ses brumes légères
Le bateau lentement s'éloigne du rivage
325
L'opulente campagne regorge de verdure
Le ciel est lie-de-vin et s'approche des arbres
Là-bas le voyageur sur le fleuve tranquille
Eprouve quelque émoi devant l'immensité
Une lune blafarde semble s'offrir aux hommes
Donnant sa nudité dans un bain de brouillard
Le peintre
Le soleil dort sur mon épaule
là-bas, des feuilles agitent
des sortes de doigts,
spatules marron et clair
Tout semble tournoyer
pour un automne gracieux
Des flux d’air en cascades
accrochent la lumière,
semblent bondir
puis s’enlacent autour des troncs
Le poids de l’air s’écrase sur les rais crayeux
l’épais soleil finit sa course
or rouge et fatigué
Le temps désire retenir sa fuite
326
Certaines filles dans le jardin public
s’envolent, robes trouées
avec des sexes roux
L’espace vide est une bulle qui fuit
Le jardin semble gras de personnes
J’écrase devant mes yeux
des couleurs rouges et ocre
parmi ces constances dérivées de verts
La lumière chaude s’alourdit
L’eau retombe sur l’eau
comme une femme pleine
J’ai besoin d’arrêter le mouvement
qui fuit
A présent je vois une fille
je la prends, la retourne
je lui retire son linge,
oui, non, je ne sais ...
je la jette, elle n’est d’aucune utilité
Mon paysage évolue quelque peu
ma main de peintre pense
327
et veut faire éclore
Je produis de la pluie
elle est rose
et se répand lentement
Quel avenir pour mon tableau ?
Ce sont des lianes qui enlacent d’autres lianes !
J’ai donc un soleil sur mon épaule
des feuilles qui s’agitent
un automne gracieux
des flux d’airs, des filles dans le jardin public
un monticule de personnes,
de la verdure
des jets d’eau
et cette belle lumière chaude
si difficile à peindre
N’est-ce pas langage que tout cela ?
328
Les bleus irisés
Voltigeant en ombre impossible, et là un vertige
En prise aux rires clairs et limpides. L'or
S'égare en compensations de matrices ivres. On
Intègre la sève. La plume serpentine est une
Sonate à éclore. Tout est donné au léger.
Voilà les rares couleurs, et la fugue tout à coup
Disperse ses cris et ses raideurs. Ce sont
Toujours de bas-reliefs construisant la chaîne des
Inédits. Les danses fougueuses s'émancipent dans
La joie. Il semble suspendu à un corset
De cuir. Le délire mental est une partie intéres-
Sante à considérer.
C'est encore le beau métabolisme
Du poète en folie. La lyre s'émancipe peu à peu
Dans une tournée d'orage à dépeindre nuitamment.
329
À Yves Klein
Un autre bleu plus dense dans cette transparence
Et cet ovale clair qui se pourfend dans sa démence
En frôlant, en esquivant par-derrière
L'inaccessible du monochrome et d'un pigment parfait
Espace monochrome
Dévalant l'intuition, les formes bien découpées, se
concentrant dans le silence - espace monochrome à la Klein, pigment et or intense
pour soutenir le bien-vouloir d'un souvenir
Ainsi tu flottes au-dessus, contemplant le silence - vois : ceci est un
subtil déplacement, tambourinant dans l'espace du rêve - chimère et horreur
Pourtant serein sous cette paix, considérant l'attente, face à
l'équation, j'invoque une forme élaborée, j'espère, j'aspire...
330
Autre bleu
Déplace-toi dans le bleu - ceci est une autre transparence - d'azur, d'orgie
et de lumière ample. J'explose dans mon fond obscur espérant quelque grâce d'idéal
rêveur.
En bleu intensément
Envahis-moi. En bleu intensément. Parfois sous les ombres
étouffantes. La nuit, tu te répands.
Produis des parallèles. La logique dans le plus profond.
Falsifie les couleurs. Défonce-toi dans le clair.
331
A la Klimt
Pareillement de vous donner l'idée. Je te repeins
En bleu. Ni abjection ni amour. Pareillement.
Dans l'ébahissement de ta vulve luxuriante.
Cette splendide femme à l'Italienne. Son Nu.
De ce triple désir au plus profond d'elle-même.
Encore ses vastes yeux pétillants de malice.
Sa forte chevelure noire sertie de diamants.
Ses seins éblouissants et chastes. Point de coït,
Point de coulissements - enchanté, je me vide.
Et tous ces tissus étalés, entrelacés d'or et
De rouge cru - ces spirales de triangles entremêlés
A la Klimt comme des couvertures d'arrière-plans.
Je me suffis avec cet air de conscience, j'éclipse
Mes désirs et je jouis de cette peinture entrevue.
332
Mouvements*
A l'ombre ouvert et là-haut
Clairvoyance déborde et répands-toi
Usées d'avoir été pensées mais saisissant encore
L'éclair à transpercer
Sorte de fumée à flot et mouvance à confondre
Sur les bords, vers l'extrême, dit-on la profondeur ?
Enfouie sur les éternelles, les sempiternelles impossibilités
Puits de honte sage combat le bel échec
Les soulèvements et les masses au combat à penser
La mémoire renverse le souffle et le souffle s'enflamme
Filaments et cristaux déferlent et s'entrecroisent
L'éclair transpercé par des fluides multicolores
Cinglant, agressif, enfouis sous des cercles,
De nouveaux impacts purulents défleurissent là
* Eléments pour une peinture abstraite
333
A la Pollock
Vers des contre-forces disgracieuses, et sois
décalé en avalanches claires et sombres
Dresse la trouée avec des nuages-foudres
creusées sous des flèches rougeoyantes
Répands la noire semence en égouttage puissant
Ce sont des fluides entortillés qui se répandent
sous des flammèches claires
La plaque de lumière est jaune-or - tableau
à la Pollock avec cicatrices enchevêtrées
334
D'après Deaph de Pollock
Ici là en profondeur bleue sombre pénétrant quelque invisible trou de béatitude ou de
nouvelle connaissance, cherchant zone rectale de femme peut-être, du moins désireux de
rentrer.
Devant encore : ouate et blancheur, certitude de douceur, - quelconque assurance
protectrice du vrai, du blanc - plume de soie agrémentée de légères touches jaunes ici
comme se fondant sur de la neige
Et quel futur là-bas, derrière - est-ce autre Néant ? Ces filaments blancs, est-ce invitation
à l'expulsion de semence ? Qu'est-ce ?
335
26 01 03
Journal 2003
Etnnante Fondation Blemberg à Toulouse richement dotée en œuvres du
XVI, XVII et XVIIIe et en peintures de XIXe et XXe siècles.
- Cranach Lucas - Le Tintoret - Le Titien - Clouet. Des collections de
bronze, des vues de Venise, encore des œuvres de Boucher.
Puis au second étage des Vlaminck, Braque, Raoul Dufy, Van Dongen,
Matisse, Gauguin, Utrillo, Signac, Rouault, Vuillard - des bonzes de Rodin
également.
Dans une autre salle des Pissarro, Degas, Sisley, Toulouse-Lautrec pour
terminer avec l'admirable salle des Bonnard - 32 ou 34 au total !
*
Le surréalisme n'a pas eu d'architecte ?
*
Visite des grottes de Combarelles et de Font-de-Gaune vendredi 16 en
compagnie de Marie. Superbes témoignages du Magdalénien.
336
*
Visite du Musée de L'Ephèbe en ce jour de l'Ascension. Des raretés
archéologiques qui confèrent à la ville une place parmi les Musées nationaux
- une statue d'Alexandre le Grand (1,33 m) splendide - un éros, une tête
d'enfant, une aile de la Victoire et un trépied étrusque (6ème siècle avant JC),
seuls trois exemplaires au monde dont un au Vatican.
Hier temps maussade, nous sommes allés visiter le Musée basque à
Bayonne. Le mobilier architectural intérieur y est assez déroutant - toutefois
fonctionnel, créatif, aux formes évoluées. Il ne parvient pas à pénaliser ou à
ternir la visualisation des œuvres proposées. De magnifiques armoires,
tables, bois pour ranger la vaisselle.
De belles stèles au rez-de-chaussée, des outils de protohistoire, vie de
berger, chasse, contrebande.
Au niveau 1 - artisanat de bois et de pierre - navigation et port.
Maquette des remparts et de la ville au XVIIe réalisée par le meilleur ouvrier
de France.
Au second étage - grand nombre d'objets religieux, deux Vierges à
l'enfant, un saint André, tableaux etc. Une autre salle consacrée à la danse, à
la pelote basque, aux fêtes et aux divertissements. Puis une dernière salle
traitant de la littérature (Portrait de Jammes, de Pierre Loti (Ramuncho), de
Paul Jean Toulet, de l'Histoire également - Napoléon est venu à Bayonne - et
encore - encore -
337
Le Musée dispose d'un espace remarquable dans une maison basque
typique. À voir absolument
*
Visite de l'Abbaye de Loc-Dieu, qui se situe avant Villefranche-de-
Rouergue. Abbaye et château fortifiés. Superbe retable du XVe sicle.
Magnifique parc de 40 hectares. Belles essences centenaires.
*
4 août
Chaleur effrayante dimanche et aujourd'hui. Je n'avais jamais connu de
telles températures à Montauban. Pourtant j'y habite depuis un quart de siècle
sans oublier les vacances d'enfance - périodes durant lesquelles j'ai pu
également apprécier les excès du soleil...
Re-visiste du Musée Marcel-Lenoir à Montricoux. De très beaux
tableaux - L'écharpe blanche, Jeune fille au panier de fruits, Le chapeau de
paille, etc. Dans ce Musée privé, en assez mauvais état, les œuvres sont
rarement mises en valeur. Je crains également pour leur sécurité. Nous voilà
bien loin de La Fondation Blemberg à Toulouse avec sa vingtaine de gardes
et ses caméras positionnées un peu partout dans les différentes salles.
*
Nous devons convertir la peinture abstraite en poésie abstraite - suivre
l'ordre des peintres. Leur champ visuel est certain. À nous de convertir.
338
*
Visite du Musée Zadkine, dimanche. Les Arques. Cazals. La puissance,
la force, le primitif, le cubisme. J'ai beaucoup apprécié.
Visite du Musée Des Beaux-arts d'Agen, que je connaissais pour y être
allé en compagnie de Christine il y a deux ans.
5-6 Goya, 1 Sisley, 1 Picabia - période Sisley de Picabia - beau tableau,
belle technique également.
Une exposition d'objets de l'époque de Bronze 3 200 avant JC - objets
du Sud Irak et du Liban - Bijoux, fioles, vases, monnaies, etc.
*
21 septembre 2003
Retour aux Eyzies avec visite du Musée national de la Préhistoire et de
l'Abri de Pataud. Deux millions d'objets ont été recensés, et seulement 10 %
du site a été exploré ! Quelle richesse ! Quelle surabondance pour un
témoignage remis aux générations futures ! Les Eyzies est véritablement la
capitale mondiale de la préhistoire.
Passage par le délicieux village de Sarlat - superbe cité médiévale.
Température un peu lourde mais la clim n'a pas fait défaut.
339
*
Visite du Musée d'Auch - Les Jacobins - excellente collection
précolombienne. Les 200 à 300 pièces égyptiennes semblent plus
intéressantes que celle du Musée de Figeac.
*
Peintures abstraites : Mark Rothko, Tapiés, De Kooning, Nicolas De
Staël, etc. Les nouvelles représentations des non-choses ~ ce sont toutefois
des butées pour la conscience : qu'est-ce que cela ? Mais la sensibilité se
laisse emporter par la beauté fascinante de ce non-réel, et dit oui à ces objets
inconnus et impossibles.
Que serait la pensée abstraite ?
*
Journal 2004
Dimanche. Volonté de voir Cézanne à Toulouse 24 tableaux - mais une longue
file d'attente dans le froid glacial...Nous décidons d'aller à Saint-Raymond -
Exposition Périple dans le Bassin méditerranéen. Plaque cunéiforme, lampes
à huile, verrerie, pièces d'argent et d'or sans oublier l’exposition permanente
de Tolosa.
*
340
Pi - Quel est le patrimoine de Picasso ?
- Combien de dessins, de toiles, de sculptures, de faïences peintes, combien ?
Etc.
- L'estimation totale en valeur financière ?
Préhistoire
Dimanche 6 juin, départ pour Niaux. J'ai réservé depuis une quinzaine deux
entrées pour la grotte. J'espère que le déplacement sera intéressant. Nous
sommes aujourd'hui le 31 mai.
Grotte de Niaux
6 juin
L'on comprend un romain, un grec, un latin - l'on ne comprend pas un
magdalénien. Sa psychologie, ses applications nous échappent.
Dessins - signes - représentations humaines - trois manières de communiquer, -
et qu'est-ce à dire ? L'immense questionnement, le mystère. Pourquoi,
pourquoi ainsi ?
*
Départ samedi avec Marie pour Port de selva. Vacances qui dureront une
semaine. J’y ai loué un appartement. J'ai pris l'appareil numérique avec une
mémoire de 128 mo - ce qui permet de faire 230 phots à 500 ko.
341
Je l'amènerai à Barcelone voir Picasso et à Cadaquès voir Dali.
*
Dimanche, nous allons à Cadaquès puis à Figueras, sortes de pèlerinage pour
aller saluer le génie surréaliste. Je connais le Musée pour l'avoir visité il y a
une dizaine d'années en compagnie de Gladys.
*
Mardi Visite du Musée Dali - ma dernière visite remontait à une douzaine
d'années. Actuellement 22 salles sont accessibles. Une belle collection de
bijoux-objets-sculptures est également proposée. On y retrouve toute la
finesse du trait de Dali observable dans ses dessins.
La trop grosse densité de visiteurs interdit toute concentration accrue. Il n'est
guère possible de s'attarder sur un tableau. Des flots de touristes passent. Un
parking souterrain a été aménagé. Léda atomica était absente.
Samedi matin 10 H Hier, visite des ruines d'Empuries. Deux villes : qrecque
puis romaine - époques guerres puniques 214 AV. Un quai pour bateaux
unique dans toute la méditerranée.
*
Contemple l'homme à travers la préhistoire - admire son génie - essaie de
comprendre - car ceci est fascinant. Pourquoi ces fresques, pourquoi ces
signes, pourquoi ces traits ?
342
Il y a un besoin de visiter de nouvelles grottes, d'aller plus loin... Pour se bloquer
contre une paroi incomprise.
Quel mystère ! Qu'ont-ils voulu exprimer ? Qu'ont-ils dit ? Que d'interrogations
et peu de réponses. Nous cherchons à transcrire, à déterminer, à savoir.
Nos ancêtres nous fascinent et toujours nous les implorons de vouloir nous
éclairer de leur passé.
*
Les hommes de la préhistoire. Comment fut-ce possible ? Comment sont-ils
parvenus à obtenir de tels résultats ? Et quels degrés dans la technique et l'art
du dessin et de la peinture ! Certes, ce sont des homo sapiens sapiens à
l'identique de nos personnes, mais comment ? Car ils étaient peu nombreux,
et quelles représentations !
Je cherche, j'essaie de comprendre - je suis fasciné et interrogatif - ce mystère de
l'homme m'échappe.
*
Préhistoire. Je me demande où peut bien se situer la grotte de l'homme de
Bruniquel - époque magdalénienne. Elle a certainement dû être fermée et
interdite au public - cachée à tout jamais, en quelque sorte. Je crois qu'il
existe également l'homme de Penne...
Ma mère me racontait - mais est-ce raisonnable de la croire - qu'il existe à
Montricoux - village situé à 20 kilomètres de Montauban - une grotte qui
343
égale celle de Lascaux. Tout cela se tait ou est dit à mots sous cape. Elle est
soi-disant extraordinaire et peu rivaliser avec la Géante.
Chanson et rock
*
Bécaud, Trenet, Nougaro, auparavant Brassens, Léo Ferré - puis dans un autre
registre mais plus raisonnablement Serge Reggiani. A qui le tour ?
Tant de nouveaux talents naissent, diront certains. Qu'importe ! C'est la vie !
Et Sardou, Lama, Johnny, et quelle crainte pour Salvador !
Le problème de Noir désir. Evidemment je considère le groupe supérieur à
Téléphone. Mais je reconnais en Téléphone la capacité d'avoir sorti le rock
français de son abominable torpeur. Evidemment avec Téléphone, il y a
Trust - et là c'est grand - et là c'est fort. Oui, très fort. Trust est le seul groupe
capable de rivaliser avec les Anglo-Saxons - le seul.
*
Visite d'une exposition Latins avec Marie - exposition de photos sur Montauban,
puis nous passons par Cadillac - le charmant monsieur bénévole nous montre
les collections - insignifiantes évidemment. Tout est dans le mouvement
historique que l'on tente de reconstituer à Saint-Nicolas de la Grave.
344
Ensuite le Musée d'Auvillar - belles collections d'assiettes et un dernier saut à La
batellerie - mémoire d'un passé économique qui est à intégrer pour mieux
comprendre le présent ou le futur encore.
Je ne connais pas les moulins à nef !...Est-ce grande ignorance ?
*
23 août
Ce saint sanctuaire chiite, quelle beauté ! Quelle splendeur, ce toit recouvert de
feuilles d'or ! Et l'ensemble posséderait parfaitement gardé des trésors de
l'Islam accumulés depuis le VIIe siècle.
Les résistants veulent à présent le protéger jusqu'à la mort. Les Américains
demandent aux milices de rendre le contrôle du lieu saint.
Si Nadjaf était attaqué, c'est l'ensemble de la communauté chiite qui serait
choquée sur le territoire irakien.
*
Aujourd'hui nous avons décidé d'aller visiter le Musée Picasso et l'architecture de
La Sagrada familia à Barcelone.
Peu de difficultés pour trouver la gare (Estacion de Sants) puis nous mangeons
sur place dans la voiture et prenons un taxi pour le musée. Je l'avais autrefois
345
visité avec Gladys - moins d'œuvres de jeunesse, plus de dons de l'artiste. Il y
a Les Minimes et une grande partie de peintures adjacentes participant à la
création de l'œuvre. J'ai beaucoup apprécié certains bleus qui m'étaient
inconnus - également des colombes ! Sept huit tableaux.
En vérité, il faut combiner Picasso (1) - œuvres complémentaires (2) - Livres et
Internet.
(1) Musée de Barcelone
(2) Ingres et Picasso à Montauban, cette année
Puis Gaudi - l'œuvre dans son ensemble est en restauration. Marie semble avoir
été arnaquée car 8 euros l'entrée pour le peu que l'on a pu y voir semble
exagéré. En vérité, de belles photos à faire de la façade mais à l'intérieur tous
s'activent - travailleurs, ouvriers, sculpteurs et autres - elle a en partie raison -
le prix semble toutefois excessif en considération du peu à y admirer.
*
Ce jeudi, visite de la Maison de Dali à Cadaquès. Le vestibule dit de l'Ours,
L'atelier avec un très intelligent vérin permettant d'atteindre tous les endroits
des grandes toiles - même les plus difficiles - Le magasin des couleurs - La
salle des modèles puis La pièce des canaris avec l'ingénieux miroir de voir
depuis son lit les levers du soleil - La chambre à deux grands lits - La salle
de bain, La pièce acoustique de Gala, salon circulaire - puis La piscine
extérieure, mélange hétéroclite avec représentation phallique indoue mêlée à
346
de bibendums et des pneus Pirelli, le tout associé à des Dianes au bain
grecques classiques - enfin du surréalisme dalien !
Un verre à la terrasse d'un établissement sur le port de Cadaquès - belle station
touristique, agréable et vivante.
*
Nombreuses photos avec le numérique pour les journées du patrimoine
- L'escalier de l'Hôtel de Pompignan
- L'Hôtel de Bar
- Les caves et dortoir de l'ancienne structure des Jésuites
- L'hôtel de Navarre
- L'ancien cloître actuellement siège de la DDE à Montauban.
et dimanche
- Le donjon de Gavaudin
- Le Penne agenais
- Le Tournon d'Agen
Grosse fatigue et pas mal de shots. Que restera-t-il réellement d'utile ?
*
L'abondance de l'œuvre de Picasso ne fait pas baisser les prix toutefois.
347
Dernier tableau proposé : 565 millions de francs ou 56 milliards de centimes de
2004. Pas mal !
*
Encore de nouveaux déplacements avec Marie. Château cathare - Mirepoix - Catan -
village fortifié. Nous sommes le 4 octobre, et l'été fait sa prolongation nous
permettant de déjeuner sur l'herbe et de poursuivre nos visites culturelles.
*
Il y a des choses que le Magdalénien a spécifiées avec ses signes que nous avons pas
pu encore comprendre.
Préhistoire Grotte Chauvet
*
Beaucoup de CO2 à Lascaux, Chauvet etc. De grandes difficultés pour y rester
plusieurs minutes. Quelles raisons pouvaient justifier leur présence ici-bas ?
---) Avec leur faible lumière, le jeu des ombres.
Cérémonies très rapides 3-4 personnes
Charbons datés de 30 à 32 000 ans.
Les mains négatives permettaient d'avoir le pouvoir de guérir des malades.
348
Plusieurs individus - hommes et femmes - sont allés poser leurs mains.
Puis étonnante découverte d'une femme-bison, buste de vison avec vulve et jambes
de femme ! - A comprendre !
*
Pourquoi l'Art serait-il mensonge ? - Cervelle consciente, cervelle vraie percevant
l'exact apte être exprimé. L'Art est un miroir évocateur du vrai. L'Art déteint, certes,
une illusion mais l'Art ne saurait nous tromper. Il doit faire surgir en nous des
réalités cachées. Il doit nous montrer le vrai tel que nous semblions l'ignorer. Le
monde n'est pas qu'une apparence - le mystique, l'artistique ou le philosophique. Il y
a également la science, la conscience et la vérité du mathématicien.
Miscellanées
Malevich - Baselitz
Marcel Duchamp Francis Picabia
Man Ray Max Ernst
Mondrian
Delaunay
Moreau, Klimt, Mossa
*
349
Art préhistorique
Vogelhard hohlenstein-Stadel Galgenberg 33 000 - 26 000 BP
Les Gravettiens : Dolmi Vestonice
Pavlov
Solutréen
21 000 - 18 000 av
Aurignacien 25 000 av
*
Grottes visitées
Pech-Merle 2002
Lascaux II 2003
Cougnac 2003
Font-de-Gaune 2003
Les Combarelles 2003
Niaux 2004
Pech-Merle 2005
Vénus de Sireuil
Vénus gravettiennes Pair-non-pair
*
350
Sublimation Sculpteur Sculpture
Pilon Goujon Pujet Jocho Carpeaux
Art préhistorique
*
Marsoulas Pair-non-pair Bruniquel La Mouthe Mairie de Teyjat
Tête de Lion à Bidor Grotte de Fontanet Arey
Châtelperronien
*
La grotte de Pergouset découverte en 1964 - silhouette féminine
351
Journal 2005
Observe une merveilleuse peinture abstraite, et tâche de la transformer en application
d'écriture. Nourris-toi. Instruis-toi. Progresse.
Ne dis rien. Tais-toi. Pense. Pense-le. Ton analyse du vrai, du beau est certes
sujective...Il y a dix mille beautés - ton beau est tout à fait relatif.
*
La logique préhistorique nous échappe. Ce ne sont que des suppositions, des
prétendues réalités d'après des observations pensées et repensées. Comme ceci nous
semble éloigné du vrai !
Je pense à l'Expédition de Bonaparte - l'Expédition vers l'Egypte - et cela ne date que
de deux siècles - comme le vrai s'est déplacé ! Et la connaissance d'hier remise en
cause !
Qu'en est-il de notre compréhension de l'Univers, de la Préhistoire - car nous ne
cherchons réellement que depuis 130 ans !
*
Mardi soir sur FR3, un film sur l'Homo Sapiens - enfin ! Que cela puisse satisfaire
ma curiosité ! J'ai tant à apprendre !
352
Notes de l'émission
Homos Sapiens --)- le savoir s'est transmis sur 50 000 générations pour arriver
jusqu'à nous.
Les Australopithèques 4 millions d'années
L'Homo habilis ---) invente l'outil
L'homo erectus ---) se disperse en Europe et en Asie
Sapiens ---) - 100 000 ans
Sapiens nomades ---) Peaux pour se protéger et s'abriter
Pour protéger le corps du défunt ---) premières sépultures
Le pays de songes ---) lieu où l'on côtoyait nos morts
Ils ont trouvé la peau protectrice contre les insectes qui s'abattaient sur les parties
sensibles...
Les chamans de la préhistoire
L'homme de Neandertal s'est adapté au froid
Les grottes ---) rituels chamanes
353
Le sorcier trace une image ---) l'esprit de l'animal ---) messages sacrés
Homo Sapiens ---) - 8 000 vit dans des huttes de pierre ---) premiers villages en
Mésopotamie
*
ACDC - c'est de la dynamite - Alfred Nobel fait Rock And Roll.
Boutade. Heureusement que Les Beatles n'avaient pas un bon percussionniste, sinon
ils n'auraient pas pu inventer La Pop Music.
*
Préhistoire Grotte Chauvet
La qualité de la représentation a-t-elle été altérée ? Ne faut pas proposer à nouveau
l'image telle qu'elle a été conçue par nos prédécesseurs ? Ainsi nous parviendrons
peut-être à mieux comprendre la signification de la représentation.
Les galeries telles que nous les voyons, étaient-elles ainsi quand l'homme de la
préhistoire les visitait. Les couleurs d'aujourd'hui sont-elles celles d'hier ? Les
panneaux sont-ils à l'identique ? Et que dire de la lumière réelle des lampes à huile ?
354
*
Beatles Formation
The Quarry men Lenon, Mac Cartney, Harisson 15/16
May 60 Lenon, MC Cartney, Harisson, Stuart Sutcliffe and the drummer Pete Best
EMI had decided to replaced him by Ringo Starr
Brian Epstein
Lennon prétend avoir eu une relation sexuelle avec Brian
*
Visite de l'Expo Pharaon à Toulouse qui se déroule du 5 au 20 février 2005.
Uniquement des reproductions d'œuvres ou d'objets égyptiens. La pierre de Rosette
telle quelle - Le siège en or de Toutankhamon, des statues, statuettes, stèles, momies
etc. Caverne assez fabuleuse - l'œil est ébloui et fasciné.
Préhistoire
*
Les visions des chamans dans leurs premières transes - les points - les stries -
Les grottes - monde des Dieux, monde des esprits. (??)
355
*
Avec Marie. 13 mars 2005. À Auch. Je voulais revoir Le musée des Jacobins. Pour y
découvrir quoi ? - Je ne sais ! Après-midi perdue. Du moins belle journée à travers
les labours gersois.
*
Eros - Musée - Femmes nues -
Il faudrait proposer soit un petit film soit construire un ensemble de photographies
visant à placer des femmes nues dans un musée des Beaux-arts.
L'intelligence consisterait à rendre compatibles ces différentes formes de beautés - la
beauté des œuvres d'art - sculptures et peintures - et ces superbes femmes nues
contemplant des toiles ou circulant dans les couloirs.
L'œil de l'observateur doit s'y perdre, et ne plus distinguer la beauté en trois D avec
les chefs-d’œuvre des artistes.
Cette chose inouïe n'a jamais été pensée, mais pourrait confondre étonnement
l'observation du critique.
La nouvelle femme inventée par Helmut Hilton pourrait aisément circuler dans ces
allées et ces couloirs. Elle serait également accompagnée d'autres femmes ou
d'autres hommes, pourquoi pas - qui apprécieraient ou s'inquiéteraient du génie
pictural des artistes.
356
Certains actes érotiques esthétiques telles des fellations, des pénétrations raffinées
seraient possibles encore dans ce monde où tout est beau et sublime.
*
Picasso : plus de mille sculptures !
Redite
*
J'aurais aimé mettre des femmes nues dans des Musées de Beaux-arts - nues, les
photographier ou les filmer. Elles regardent les toiles - attentives - intellectuelles -
interrogatives - questionnent se questionnant.
- Associer le chef-d’œuvre pictural au chef-d’œuvre corporel féminin -
proposer un doute dans les questionnements de l'observateur. - Qu'est-ce ? Qui est
beau ? Où est le Beau ? Est-ce la femme avec ses
lignes ? Le chef-d’œuvre artistique ? Sont-ce les deux à la fois ? Ne sont-ils pas
compatibles dans cet espace exceptionnel ?
On peut également imaginer des hommes nus - beaux et proposant des scènes
identiques - l'on travaillerait avec un clair-obscur offrant des ombres belles, le tout
s'organisant dans l'ensemble du Musée.
Puis des femmes se caresseraient, se toucheraient, feindraient à l'acte physique - et
cela signifierait l'Inspiration du peintre ou de l'artiste pour produire l'Œuvre d'Art.
Enfin quelque chose de beau et de subtil à penser...
357
*
J'ai appris que l'homme à Bruniquel était passé dans une grotte, sa présence date de
47 500 ans !
C'est la plus ancienne preuve planétaire de l'être humain dans une caverne !
*
Anne Van Der Linden : " Je peins des bites comme d'autres des bouquets."
*
Klimt et Mossa : si ce n'est pas toi, c'est ton frère !
*
Artistes majeurs contemporains
Miguel Barcelo Nan Goldin Photogarphe
Gibert and George Maurizio Cattelan
Anselm Kiefer Geradt Richter
Sigmar Polke Bertrand Lavier
Jeff Koons Pierre et Gilles
358
Joan Mitchel Annette Messager
Pierre Huyge
Robert Combas Big Bang ---) Centre Georges Pompidou
*
Les femmes belles - les femmes à la beauté exceptionnelle sont certaines de réussir.
Pourquoi sont-elles belles ? - Parce qu'elles ont appris à gérer leur plastique, leur
maquillage, leurs habits, leurs attitudes, leurs capacités de séduction, et bien d'autres
choses encore - leur potentialité sexuelle, leur arrivisme social ~ ce sont de sublimes
comédiennes et des femmes à la façade parfaite.
Demandez-leur de communiquer à table avec un chirurgien - elles sont
convaincantes ! Avec un nobliau local, leur charme est sans conteste ! Tout homme
les désire ardemment et tombe dans leur piège comme une proie dans une toile
d'araignée.
Si elles se marient, elles restent de sublimes maîtresses, aptes à faire subliment jouir
leurs maris. Elles sont également de très bonnes mères de famille, et protègent leur
progéniture avec une force et une virulence inouïes.
Elles conseillent, spéculent, proposent et construisent avec leurs époux. Ils achètent
un terrain, bâtissent une maison avec une piscine et partent en vacances à l'étranger.
359
Elles ont l'intelligence de se conserver merveilleusement. Elles pratiquent des
activités sportives, font des régimes, côtoient régulièrement leurs coiffeurs, tailleurs,
esthéticiennes et clubs de remise en forme.
Ho ! Certes ! Il peut leur arriver de tromper discrètement leur compagnon, comparé à
l'immense bonheur qu'elles apportent à leurs maris.
Une femme belle comprend aisément tout le potentiel qu'elle peut tirer de sa
présence. Elle est irrésistible et plaît et plaît encore.
Tout son travail consiste à se faire, à se connaître, à comprendre ses forces et ses
faiblesses ; ses capacités de progrès et de séduction.
Elles se sont construites, se sont formées pour être et pour plaire - pour épouser.
Certes le temps a passé. Mais elles ont conservé un charme exceptionnel qui
séduirait encore n'importe quel septuagénaire en quête de compagne d'hiver...
Oui, ce sont des courtisanes modernes - et elles apportent à leur compagnon une
présence de vie à leur côté remarquable.
Elles ont offert du bonheur et la morale est intacte. Pourquoi s'en priver ? En quoi
seraient-elles condamnables ? Tout cela me semble fort louable...
*
360
Toujours fasciné par la capacité créatrice de Picasso ! Comment a-t-il fait pour produire
autant ? Pourquoi ces œuvres connaissent-elles cette spéculation haussière ?
*
ACDC Bon Scott, c'est la mèche de la dynamite.
361
Journal 2006
Dimanche 23 avril 2006
Grotte de Gargas. Assez déçu par la faible qualité des gravures. Les mains sont
présentes. Le culte de la féminité étonne*.
Les explications des mains laissent pantois. Un code de chasse ou une volonté en
touchant la roche de rentrer en contact avec l'autre monde derrière la paroi... Est-ce
possible, pensable ?
* Il y a une ex-cavité qui représente le sexe féminin. Il mesure 3 mètres de haut et est
profond de 2 mètres. Les hommes de la préhistoire - il y a 27 000 ans - ont déversé
avec leur bouche des paquets importants de manganèse mêlés à de la salive pour
symboliser la fécondité et le lieu de naissance. Ce lieu est donc un sanctuaire de la
fécondité...
Rock
*
Ted Nugent Oh ! Carol (live) - il ne moque pas - ça tient la route - OK
Cat Scratch Fever - inconnu en France au milieu des années 70 – Baby, please don't
go
*
362
Lennon - Beatles
Je ne comprends toujours pas pourquoi Dieu l'a remonté si vite.
Dix années supplémentaires pour Lennon, c'était de nouveaux albums, d'autres
compositions, des chansons immortelles etc.
40ans - assassiné - pourquoi ?
*
Les Beatles ont plus de facilités de génie, d'aisance de surdoués mais l'ensemble est
moins soigné, moins précis, moins musicien que Les Stones.
*
1956 Lennon formait un groupe - The Quarrymen. Impressionné par le jeu de Mac
Cartney, Lennon lui demanda de rejoindre le groupe.
1958 Harisson rejoint le groupe
1960 Les Beatles font leurs débuts à Hambourg. Ils devaient s'appeler The
Quarrymen puis The Moondoys et enfin The Silver Beatles - a tribute to Boddy
Holly and The Crickets.
*
363
Les Beatles sont plus imaginatifs que Les Stones
*
Cézanne déstructure la vision : "Cela est suffisant - cela sera suffisant pour
comprendre". Cézanne purifie.
*
J'adore les Expositions et les Musées - ce sont des sources régénérantes
d'intelligence et d'inspiration. "Je m'y aime" - j'aime être dans ces lieux.
*
Dimanche - août 2006 -
Suis allé à Monestiés voir l'Exposition Bajen-Vega. Une femme observait les
tableaux et accusait Martine Vega de cloisonner son œuvre avec des lignes noires.
Elle prétendait que certaines personnes dérangées agissaient de la sorte. Est allée aux
Baux-de-Provence dans l'asile de Van goth pour le mieux comprendre. Fine analyse
intéressante.
*
Picasso a peint 58 fois les Minimes de Vélasquez !
*
364
I K B = International Klein Blue
*
Il faut penser Picasso - CAD son génie, sa relance, sa capacité de visiter, de revisiter,
de pénétrer encore pour trouver avec un autrement.
*
Je regarde des clips de Brel sur You Tube - Amsterdam - Les bonbons - Mathilde
etc. Exceptionnel ! Quelle puissance ! Quelle émotion ! Le plus grand !
*
MC5 - de la poussée avant-gardiste - là est le nouveau vrai - inadmissible -
impossible mais vrai !Ils sont trop ! trop forts :
MC5 Beat Club You Tube
*
Je repense Brel - exceptionnel ! Je le revois sur ARTE - 26 septembre 2006 -
Je trouve tant de points de convergence avec Rimbaud* car Brel est XIXe - Les
Flamandes, Le moribond, Matilde - ce sont des portraits de XIXe et non pas du XXe.
* Les Assis - A l'Eglise - A la Musique - La maligne (qui est une servante) -
Bruxelles -
365
*
Barbara : C'est délicat, délicieux, subtil, c'est de la faïence. L'émotion est pure et
l'amante se fait chatte - elle est là contre soi après l'amour, insaisissable, pensant
ailleurs.
Comment peut-on ne pas aimer Barbara ?
*
Il ne s'agit pas d'avoir du goût. Il s'agit de comprendre la claire créativité qui régira
le vrai de demain.
Le génie créateur n'est pas affaire de goût. Ce terme cache un concept totalement
dépassé.
Il ne faut plus être étonné, il faut choquer ou provoquer le dégoût.
L'on s'habitue à ce qui au départ répugne ou scandalise - voire les Punks ou les
Rappeurs.
*
Shakespeare est exceptionnel avec ses drames - mais les jouer les habille d'un
vêtement somptueux.
*
366
Poètes rock H-F Thiéfaine - Lou Reed - Capdevielle - Jim Morrison -
Poètes chanteurs Francis Cabrel - Francis Lalanne
Poétesse - Barbara - Patty Smith
Peinture
*
XVIIe siècle hollandais - entre 5 et 10 millions de toiles !
Immense commerce.
*
SEX PISTOLS = ARTHUR RIMBAUD ?
Sex Pistols, c'est de l'anarchie Rock and Roll
*
Mort de Pierre Delanoë. Quel immense créatif ! 5 000 chansons ! Et combien de
succès, de titres exceptionnels qui vont passer à la postérité ?
Que dire ? Il faudrait lui consacrer une émission spéciale retraçant ses morceaux
célèbres et éternels.
367
Trois noms circulent dans ma cervelle : Vincent Scotto, Pierre Delanoë et Didier
Barbelivien. D'autres certes sont exceptionnels - Trenet, Aznavour - avec leur qualité
et leur quantité. Mais ils m'autoriseront l'hommage que je rends à ce grand parolier.
Journal 2007
La Préhistoire - L'esthétique y est considérable - Le rite chamanique que
je refuse d'ignorer ne peut à lui seul expliquer la beauté esthétique du lieu.
Pourquoi autant de mammouths à Rouffignac ?
tachons de la découvrir.
La logique de l'homo sapiens sapiens nous échappe - entendons-le mais
*
Je considère la Préhistoire et j'imagine ces êtres - nos ancêtres -
travaillant avec une une lampe à huile tremblante et inefficace. Pourquoi ? Pourquoi
ont-ils dessiné, peint, gravé ? Ces traits sont extraordinaires, - ils étonnent l'homme
contemporain - ils fascinent.
Le Christ est à 2 de moi quand les chevaux de Pech-Merle sont à 26 - 2
000 ans et 26 000 ans. Le Christ est mon contemporain quand ces chevaux sont fort
loin. Quelle signification, quel sens dois-je tirer de tout cela ?
368
Je prétendais : un homme qui consacre sa pensée à agir ainsi - à sculpter,
à peindre, à graver ne peut être violent ou agressif. L'artiste n'est pas un assassin. Ce
qui signifie que ces êtres ont atteint un degré de conscience capable de s'adapter au
nombre. Ce sont bien des Homo sapiens sapiens.
*
Picasso et chez Cocteau.
Matisse - dessin - le vrai de l'économie des traits que l'on retrouve chez
Char : énergie, chaleur et douleur.
*
Ce soir 10 mars, Michel Polnareff aux Victoires de la Musique sur
France 2. Cela faisait 34 ans qu'il n'avait pas chanter sur notre territoire. Voilà un
événement quasi-historique. Il a grossi un peu. Sous les hourras, il a repris Love me,
please, love me. Ses dates sont doublées ou triplées. C'est un véritable triomphe !
Peu de titres inédits - 3 ou 4 seulement.
Rock
*
Eddie Cochran est vraiment parti trop vite. Ce n'est pas possible ! Quel
espoir d'écritures et d'applications !
369
*
Ni la composition poétique ni la composition picturale ni la composition
musicale ne sont affaires de femme.
enfants.
Dali a dit : les femmes ne savent pas peindre, elles savent faire des
Génies inconnus - Blog 1 - Premier billet
Je suis sur Youtube et je regarde Dance To The Bop - ce qui semble ridicule. Je suis
avec Vince Taylor. Et tout à coup je pense à Ozzy Ozbourne - Paranoïd - qui est une
révélation - l'un des pères fondateurs du Hard Rock. L'un 58 et l'autre 69 - seulement
onze années les séparent. Quelle évolution ! Quelle révolution ! Black Sabbath
déterminera également ce qui sera la nouvelle face du Rock And Roll, c'est-à-dire le
Hard, le Hard Rock.
Pour en revenir à la poésie, je me demande qui sont les nouveaux Rimbaud,
Baudelaire ou Mallarmé. Sont-ils édités d'ailleurs ? Sont-ils accessibles sur le
Marché ? Généralement les grandes figures de la Poésie sont rejetées et méprisées -
réduites à l'état de déchets.
Qu'en est-il réellement ? Qui croit en qui ? Qui croit en quoi ? Je serai très intéressé
d'entendre des personnes m'offrir des propositions de génies inconnus ou de grands
poètes utiles, rejetés par le principe littéraire d'aujourd'hui
370
*
À nouveau, une visite à Blemberg. De magnifiques collections. Je
prétends que cette fondation possède un patrimoine artistique supérieur à celui des
Jacobins. En cela la fondation Blemberg m'apparaît être le premier musée
toulousain.
*
Agréable visite au musée de Mirande, ce mercredi 25 avril - Écoles
françaises du XVIIe et du XVIIIe siècles.
Puis une tour de 43 m - 197 marches en pays de Gascogne. Sympathique !
*
Rimbaud et Brel
Brel, c'est derrière. Brel, c'est Frida - une belle fille rustique ; Brel, ce
sont des bourgeois, des notaires, des caricatures - c'est du XIXe. Bruxelles, l'avantguerre,
ce sont des images typiques d'autrefois - Les Flamandes.
Rimbaud, ce sont Les Assis, - des chaisières, des grenouilles de bénitier,
c'est une charge, une satire, c'est un square à musique, c'est un jardin où tout est
correct.
Rimbaud et Brel, c'est acerbe, c'est une critique de la société du XIXe. En
ce sens, je les rassemble, je les assemble. Je souhaite que beaucoup me comprennent
371
*
Picasso ?
Le catalogue Picasso. A-t-on pu dénombrer l'ensemble du travail de
Patrimoine de Picasso : 5 000 milliards de dollars ? - Estimation haute ?
formule consacrée.
*
Décès de Jean-Claude Brialy à 74 ans d'une longue maladie selon la
postérité ?
Que restera-t-il du personnage ? Quelle mémoire laissera-t-il à la
Essentiellement un visage de dandy superficiel n'ayant jamais été capable
de profondeur ni de pénétration dans l'exécution de ses rôles. C'est pourquoi Brialy
n'a que fort peu tenu le haut du pavé au cinéma.
Il est avant tout un neveu ignoré de Sacha Guitry, et je prétends qu'au
Théâtre sa place est certaine. Il sait dérouler à la manière du grand maître, et son
discours est crédible. Mais le Cinéma impose une gueule - une vérité inattaquable
sur cinq secondes. Et la puissance du visage, l'aptitude des traits, la violence du vrai
que produit l'acteur d'exception. Je dirais de Brialy que c'est un grand second rôle, et
ceci n'est pas péjoratif. C'était également un exceptionnel raconteur d'anecdotes
concernant les uns et les autres. Sa manière de préparer la chose était savoureuse et
le public se régalait.
372
Voilà encore quelqu'un bourré de talent, ayant une aptitude d'adaptation
certaine, dont la réussite ne peut faire aucun doute mais qui sera certainement ignoré
de la jeunesse future.
*
Une forme d'artisanat - Steve Vai
*
George Thorogood ---) Mercora - back, pleas
*
Film ARTE Dimanche 22 juillet 2007
Ma mère d'après le roman de George Bataille avec Isabelle Huppert
Christophe Honoré ignore le beau. Les plans sont vrais mais décevants.
La qualité esthétique est inexistante. L'exercice était difficile. Accordons-lui une
bonne note, toutefois.
*
Beach Boys - Good vibrations : ne sont-ce que des curiosités acoustiques ?
Pet Sounds : côte à la hausse dans le RS 500 greatest albums of all time -
seconde place !
*
373
les conventions.
Le mérite des Punks est toutefois d'avoir fait table rase sur les principes et
Ce que l'on peut reprocher aux Punks, c'est de n'avoir pas été capables de
trouver un nouveau beau, un autre beau - dérangeant, absurde, révolutionnaire mais
beau toutefois.
*
Le Rock And Roll n'est pas une dance, c'est une nourriture.
*
Les Punks. Il est tellement difficile de trouver ! Leur reprochera-t-on
d'avoir trouvé ? - Ils ont trouvé.
*
-
Pixies - Heart Breakers - Johnny Thunders - Richard hell - The Ramones
Libertines -
Sonic Youth - The Kills - Weezer - Dead Hennedy's - Television - The
Nirnava ---) Foo Fighters
Cometa ---) important
374
*
Septembre 2007 - Police, Genesis, Led Zeppelin et Sex Pistols se
reforment !
Ne sous-estimons pas l'aspect financier de l'événement.
Mais Johnny Rotten est encore punk. Il a tout dernièrement traité un
policier de vieille carcasse vide.
*
Throbbing Gristle - très important en décomposition rythmique.
*
Pierre Boulez - Le Soleil des eaux - c'est du mal-être musical. Mais
quelle nouvelle symphonie agréable, acceptable, compréhensible !
Le beau a disparu. l'incohérence se veut cohérente. Constamment le
décalage s'impose et prône sa vérité.
*
Pense d'avantage Picasso. Va vers Lui.
veille.
Pollock - Tableau - Number one : Présence de l'inconscient à l'état de
*
Musique
At the drive-in. Moi, j'appelle ça des laboureurs, des gens qui bossent
pour les autres, qui décident des sillons à suivre. Il n'y a nulle recherche financière,
375
nulle application immédiate ? C'est un gros travail avec abandon de soi. Puis d'autres
exploitent les "possibilités offertes", les déplacent, les repensent, les conçoivent avec
un nouveau principe.
Mais ces morceaux, ces solutions audacieuses seront-ils exploitables par
la créativité Rock And Roll ? Ce sont des gars qui se sacrifient à l'image des
premières lignes napoléoniennes pour permettre aux secondes d'avancer et de gagner
parfois.
At the Drive-in - Leurs pères : MC5 !
*
Quel mouvement au-delà de la contemporanéité ?
*
Lascaux - nouvelle théorie - on observe que seules 4 grottes sur 130
n'auraient pas une orientation remarquable (ouverture orientée par rapport aux
solstices d'hiver ou d'été)
Théorie élaborée par Chantal Jègues-Wolkiewiez - théorie de la
transposition -
http://www.archeociel.com/
d'observation du ciel.
L'homme Préhistorique et l'Astronomie
La grotte, avec sa profonde obscurité, a peut-être été le premier centre
376
Les repères naturels offerts par les limites de son ouverture, constituent en quelque
sorte une lunette géante braquant son objectif vers les reliefs lointains et la lumière
du jour, ou vers un morceau de ciel étoilé la nuit.
Le changement de grotte était occasionné par un changement de saison, la
recherche du gibier, ou les besoins d'une cueillette nouvelle. Se jouait alors audessus
des admirateurs du ciel, un spectacle nouveau. Le retour sur un même site si
la saison était la même, permettant d'observer encore et encore le spectacle déjà vu,
amenait sans doute l'homme à se poser des questions quant à la mouvance des cieux.
Discussion : "Lascaux, vision du ciel des Magdaléniens ?"
Il est logique de penser que ce sanctuaire a été choisi pour cet
ensoleillement direct à l'intérieur de la grotte, lors d'un moment de l'année qui, au
cours des âges, s'est avéré de première importance pour le calcul du temps.
Cet alignement solaire solsticial avec l’axe principal du sanctuaire n’est en fait pas
surprenant. Une plaquette en bois de renne, découverte dans un abri-sous-roche en
Dordogne et étudiée par Alexander Marshack, a mis en évidence que déjà à
l’époque aurignacienne, les phases lunaires étalonnaient le temps.
Par ce fait, on se trouve en possession de divers éléments ouvrant la voie vers
l'hypothèse d'un lien entre le ciel et la grotte :
La pénétration de la lumière du ciel dans les profondeurs de la terre.
Le moment du coucher solaire.
La période annuelle du solstice d'été.
Enfin, l'œuvre d'art exceptionnelle reconnue sans conteste comme mémoire de la vie
religieuse et intérieure des Paléolithiques.
377
De plus, on ne peut récuser le fait même s'il est subjectif, que la structure
architecturale de la salle des taureaux par la qualité enveloppante des parois ornées
qui limitent son espace procure une sensation "d'englobement", "d'entourement",
sensation identique à celle que l'on perçoit quand, debout la nuit sur une hauteur, on
regarde le ciel se mouvoir.
Cette hypothèse nous a entrainé à confronter l'orientation et la structure des figures
pariétales de Lascaux, à la structure et à l'orientation des coordonnées et des corps
célestes de l'époque.
Ce sont tous ces repères mesurables, la position des signes et leurs couleurs, qui
nous ont permis de dégager une structure identique à celle du ciel magdalénien lors
des solstices et des équinoxes.
Finalement, notre recherche nous a conduit à la constatation d'une similitude de
formes entre les peintures pariétales de la salle des taureaux et le tracé des
constellations zodiacales, telles qu'elles se présentaient lors de la création de
l'œuvre au moment de la pénétration de la lumière dans le sanctuaire.
*
Pollock, c'est la représentation mentale entre l'Inconscient et la
Conscience - l'image se construit mais elle n'est pas explicite. Pollock, c'est un
moment de vérité entre ce qui n'est pas et ce qui sera.
Number one
*
Nino Ferrer - ô temps, suspends ton vol - Le sud - superbe chanson -
378
Journal 2008
Musique
Au commencement Piaf n'a pas de génie. "J'ai dansé avec l'amour 1941." Son
génie vient et se manifeste après. Pourquoi ?
Musique - Rock -
*
Variations - Nador - rockers français ignorés, maudits - que sais-je !
J'avais vu le groupe Triangle à Lorient en 71 âgé alors de 13 ans.
Musique
*
Il faut trouver. Mais comment ?
L'on peut critiquer les groupes de rock mais ils essaient de trouver, d'obtenir,
d'appliquer de nouvelles solutions ou idées.
Sans eux, la musique ne saurait progresser.
La haine : La Maison de Disques détruit la créativité pure - seule, la volonté
du commercial impose son diktat.
Préhistoire
*
379
Mais pourquoi ont-ils peint ? Qu'ont-ils voulu laisser ? Qu'est-ce à dire ?
Quel témoignage ?
Ne reste-t-il qu'un 10 000ème de leur production ? Ont-ils peint à l'extérieur,
et quoi ?
Trop de questions martèlent ma cervelle ! Je veux comprendre et ne sais !
L'hypothèse chamanique serait dans certains cas une piste possible. Mais elle
n'est en rien capable d'expliquer l'art pariétal dans son ensemble.
Musique
*
Toute la musique que j'aime - Malory - le génie de cette chanson, c'est son
adaptabilité - c'est sa capacité à se tourner vers le Rock ou vers le Blue's
traditionnel - et toutes les fois, la proposition est comprise, acceptée,
intégrée.
*
The big four of Trash
Metallica - Anthrax - Slayer - Megadeth -
Korn - Deftones –
*
Led Zeppelin Boogie With Stu
380
Les toutes dernières mesures font penser à une soustraction arithmétique - le
percussionniste utilise de moins en moins de notes pour achever son morceau
: 7 - 4 +2 - 4 -1 = 0
*
Music
Clé : rare ou cover
Exemple : Van Halen Led Zeppelin cover
*
Il faut exploiter Led Zeppelin et être capable d'ajouter sur ce groupe de
l'espace poétique - littéraire - ou d'invention. Mais qui en sera capable ?
Ce n'est pas du talent - c'est du génie - ils trouvent trop ! - Rock And Roll -
Black Dog - etc.
*
Dick Dale - Rock instrumental - très intéressant -
Misirlou et Nitro
*
Musique
Nick Druke 48-74 - une sorte de nouveau romantique aux mélodies tristes et
douces.
*
381
Rock And Roll Led Zeppelin - Ravel doit comprendre -
*
Peinture Sculpture Architecture Musique
Poésie Cinéma Bande dessinée Danse
Haute Couture Photographie Télévision
Musique
*
Marlène de Noir Désir et les hommes qui passent de Patricia Kas - chansons
pour Edith Piaf avec son génie et sa puissance vocale.
*
Brigitte a-t-elle toutefois une œuvre photographique de jeunesse ?
*
Sunday Morning - Femme fatale -
Certains morceaux du Velvet Underground auraient pu être interprétés par Bardot.
*
Music
Smetama La Moldau Kubelik
382
Tchaikovsky Symphonie N°5 Final
Rossini Guillaume Tell Ouverture
Holsé The Planets
Gustav
Grieg Concerto pour piano en a mineur
Albinoni Adagio en b mineur
*
Music
The Sonics - The Seeds - The 13Th Floor Elevators
Richard Hell Blanck Generation and The Voidoids
*
Préhistoire
De grosses difficultés interrogent l'intelligence du chercheur, mais je prétends que
d'ici à trois siècles des progrès conséquents auront été accomplis comparables aux
évidences réalisées sur le site de Pompéi.
*
Iron Butterfly
Blue Cheer Summertimes Blues
Music
383
Big Four de Trash Metal : Slayer, Megadeth, Anthrax et Mettalica.
*
Music
----) Remixes Mashup - samples Beatles + version a cappella du black album du
rappeur Jay-Z
Mashup ---) Bootleg ---) Bastard pop - genre musical hybride
(VS = versus -confrontation)
*
L'homme comprend mieux l'atome que son ancêtre magdalénien. Il perçoit la
création de l'Univers mais ne peut interpréter l'Art pariétal.
Barthes et Lacan - investigateurs de l'âme. Ont dû chercher à remonter le temps et à
comprendre l'homme de la préhistoire.
*
Les Beatles - inventent l'alchimie musicale. Que feraient-ils aujourd'hui avec cet
extraordinaire matériel s'il avait été mis à leur disposition ? Il s'agit toutefois de
bidouillage, d'inversions de bande, de récupération d'un son de locomotive ou d'une
meule d'usine.
Mais le nouveau son rock pur, où est-il, la nouvelle base vraie ? J'ai un triangle, un
carré, un cercle. Quelle nouvelle figure géométrique basique indispensable puis-je
inventer ?
384
*
Music
Être musicien, est-ce savoir mixer aujourd'hui ?
J'écoutais Les Stooges - l'album 1969 - I Wanna Be Your Dog etc.
Ils font couler une nouvelle stèle qui servira de base pour un rock futur.
*
Edgar Varèse était un précurseur exceptionnel. Pourtant ce qu'il a trouvé et obtenu
n'était pas forcément vrai. Ses compositions sont plus d'ordre cérébral (sortes de
perceptions auditives - à comprendre - logiques à repenser) que des mouvements
traditionnels d'écriture ondulée.
Le cassé - (le segmenté) - est indépendant, jamais lié - et cette écoute ou cette lecture
peut perturber la logique de l'auditeur.
*
Picasso est inépuisable.
Journal 2009
Luiz Gasparetto - peintre médium - est né à Sao Paulo le 16 août 1949,
dans une famille de modestes immigrés italiens. Ses parents, Aido et Zibia l’élèvent
dans la doctrine spirite, ce qui permet à ses proches de comprendre les aptitudes
médiumniques de l’enfant. A l’âge de treize ans, il peint un superbe tableau qu’il
affirme avoir fait sous l’influence de l'esprit de Claude Monet. On l’amène alors voir
385
le célèbre médium Chico Xavier devant lequel il exécute une quinzaine de tableaux.
Luiz pense qu’à travers lui se manifestent, depuis l’au-delà, des peintres tels que
Claude Monet, Léonard de Vinci, Michel Ange, Toulouse-Lautrec, Modigliani ... etc.
L’art médiumnique
On reconnaît dans les tableaux de Luiz le plus pur style de leurs auteurs supposés.
Chaque peinture possède les caractéristiques, les techniques, les couleurs et la
signature exacte d’un artiste célèbre décédé. À son vingtième anniversaire, Luiz
avait déjà produit plus de 2400 toiles censées provenir d’artistes du passé. Luiz ne
met que quelques minutes à réaliser une œuvre complète les yeux fermés. Il peint
parfois en même temps deux tableaux de style très différent. L’un avec la main
gauche et l’autre avec la main droite, toujours sans regarder. Luiz a donné
gratuitement l'intégralité de ses toiles à des œuvres de charité.
*
Klein : "Je me mis à peindre des monochromes certainement pour voir ce
que l'Absolu avait de visible."
L'Art conceptuel - Le Body Art - Le Land Art -
*
Culture
L'Ermitage : 3 millions d'objets exposés. Architecte : Rastrelli.
Persée et Andromède - Danaé, pluie d'or -
386
*
Klimt. La beauté de ses femmes. L'on dirait qu'elles coulent de désir - quelles
sont sources chaudes à l'intérieur.
*
Léonard : ne faut-il pas apprendre à distribuer de l'amour ?
*
Les détracteurs de l'Art nouveau l'appelait le "Style nouille".
*
Dimanche dernier 21 juin 2009, visite du château Mauriac dans le Tarn. Le
peintre Bernard Bistes accompagné de son épouse était présent. Très sympathique,
nous a proposé de visiter son atelier en attendant le retour du guide.
Assez somptueux. A inventé la sixième ou la septième étoile de luxe, de
richesse ou d'abondance.
Exceptionnel décorateur. Un quatre étoiles n'est rien en comparaison. Seule, sa
balnéo laisse à désirer. Tout l'équipement salle-de-bain//toilettes est un peu léger.
Mais les chambres sont remarquablement ornées.
*
Art pariétal - Hypothèses -
Préhistoire Afrique du Nord - Art cabalin - L'art bovidien - Éthiopie -
Les têtes rondes Kel essuf - Tin hanakaten
387
Journal 2010 Janvier-Juin
Je ne parviens toujours pas à comprendre pourquoi Dieu s'est privé de Pablo Picasso.
Bon ! Il l'aurait revisité. Mais quand même ! Perdre le plus grand peintre du XXe
siècle ! Se priver d'un génie aussi exceptionnel ! Quand on songe à Guernica, Aux
grandes baigneuses 1905, - non ! Je ne parviens pas à comprendre le mécanisme de
refus du Seigneur.
Gainsbourg disait que la chanson était un art mineur.
*
C'est faux car il y a de grandes chansons. Donc ce ne peut être un Art mineur.
*
Sculpture - Naissance -
Enfant sortant d'un trou du cul d'homme.
Cette sculpture n'a jamais été pensée.
Autres possibilités
- Un pied de femme sort de la bouche d'un homme. Homme avec visage.
- Une tête d'enfant sort de l'anus d'un homme. L'homme est a quatre pattes, et il
pousse comme s'il enfantait, accouchait.
- Un pied de femme sort de l'anus d'un homme.
388
- Un bras de femme sort de l'anus d'un homme.
- Une tête de femme sort de l'anus d'un homme.
L'on peut supposer aisément toutes les combinaisons autres à effectuer.
Femme/Femme - Bras-jambe-pied/anus masculin-féminin - Homme/Homme
*
À Yves Klein
Un autre bleu plus dense dans cette transparence
Et cet ovale clair qui se pourfend dans sa démence
En frôlant, en esquivant par-derrière
L'inaccessible du monochrome et d'un pigment parfait
Espace monochrome
Dévalant l'intuition, les formes bien découpées, se concentrant dans le
silence- espace monochrome à la Klein, pigment et or intense pour soutenir le bienvouloir
d'un souvenir
Ainsi tu flottes au-dessus, contemplant le silence - vois : ceci est un subtil
déplacement, tambourinant dans l'espace du rêve - chimère et horreur
389
Pourtant serein sous cette paix, considérant l'attente, face à l'équation,
j'invoque une forme élaborée, j'espère, j'aspire...
En bleu intensément
Envahis-moi. En bleu intensément. Parfois sous les ombres étouffantes. La
nuit, tu te répands.
Produis des parallèles. La logique dans le plus profond.
Falsifie les couleurs. Défonce-toi dans le clair.
Body Art
Avec bleuités se tatouant en signes et algèbre comme écritures sacrées
Oui, occultisme inconscient sur de la chair offerte à l'analyse de l'œil
Déchiffrages de paix ou de substances autres
A lire, grimoire temporel sur le corps diffus
390
L'apothéose de sa féminité
Parfumée là dans un halo étrange
Evaporée encore espérant quelque nudité
C'est une aube à la robe sanguine
Qui s'élève doucement hors de ses torpeurs nocturnes
Un vent d'accalmie semble la caresser
Une figure fine disparaît dans la nuit
Le plus léger circule dans l'imprévisible
C'est un tracé subtil qui s'égare toutefois
Nul vertige ne vient plonger contre mon âme
Dans cette peinture irréelle et fantastique
Mais encore ce prolongement de soupirs
Qui repense les vides et foudroie les sinuosités
Arbitraire en bleue beauté avec mon exactitude
De présence annonçant l'apothéose de sa féminité
391
*
Il veut intégrer Led Zep mais il n'y comprend rien. Il n'était pas d'époque - pas
du lieu. Etait-il 70 ?
Il est dans le bas bastringue des bistrots - dans le râté-ivresse.
Comprendra-t-il le Hard, la Pop, l'Electro-Pop ?
Il s'enfuit sur des hypothèses inutiles.
392
Extraits Journal juillet 2010 - Décembre 2011
Femmes peintres
Louise Moillon - Mary Cassat - Berthe Morisot - Rosa Bonheur - Marie
Bushkirtseff
Vigée-Lebrun - Anne Valérie Coster ~ Chardin - Marie Guillemine Benoit -
*
Proposer en 2010 quelque chose qui sera vrai en 2070.
Klein 60
*
Picasso disait : Je ne cherche pas, je trouve.
Moi, je prétends : On me fait percevoir et je dois comprendre...
Et c'est sensible féminin. Que de difficultés !...
*
Brunes-pinceaux à la Klein
Brunes de chair - 30-35 ans - légèrement rondes avec minou
Brunes avec bleu
Create : rousses avec vert
etc.
393
*
- Qu'est-ce que le Génie ?
- Pouvoir donner des conseils à Picasso.
*
Assez sidéré par la beauté des tableaux de Raphaël - on peut aisément comprendre
l'étrange fascination qu'a pu exercer ce peintre sur l'esprit de Dominique Ingres ! Sa
technique de dessin et sa Vierge à l'enfant sont quasi-remarquables.
*
Génie de folie absolu ! Pièce de théâtre de Picasso. Quelle distribution !
Le désir attrapé par la queue.
Autre pièce : Les quatre petites filles
La première lecture du Désir attrapé par la queue le 19 mars 1944 est animée par
Albert Camus, Picasso se contentant de n'être que spectateur. Les rôles sont tenus
par :
Le Gros Pied : Michel Leiris
L'Oignon : Raymond Queneau
La Tarte : Zanie Campan (Zanie Aubier)
Sa cousine : Simone de Beauvoir
Le Bout rond : Jean-Paul Sartre
Les Deux Toutous : Louise Leiris
Le Silence : Jacques Bost
394
L'Angoisse grasse : Dora Maar
L'Angoisse maigre : Germaine Hugnet
Les Rideaux : Jean Aubier
*
Léonard de Vinci - dons dans plusieurs domaines -
Michel-Ange - Jean Cocteau - Gainsbourg - Pasolini -
*
Amboise - Léonard de Vinci déploie un amour somptueux.
*
L'Astragale
Nesus et Déjanire
Pierre Puvis de Chavannes
Jeunes filles au bord de la mer ----) Les Chevelures claires
Nicolas Poussin - Degas -
*
395
Matisse - un géant épuré -
*
Picasso - Dessins - comprend tout très vite en simplifiant -
*
- Vous savez à quoi sert le QI dans une Œuvre d'Art ?
- A la complexifier.
*
Helmut Newton
Femme-billets $ dans la bouche.
Prostituée. Billets enroulés représentant le pénis. Le prix de la fellation.
Ambiance. Chambre de passe. Noir et blanc.
Mépris. Supériorité du type.
Remerciements. Acceptation de la femme ?
*
Suzanne Valadon, mère de Maurice Utrillo.
*
Mucha - Waterhouse - Banksy -
*
Le Caravage - Peintre délinquant et assassin -
396
Michel Ange - Léonard - Homosexualité -
Quel fut le martyre de Matthieu ?
*
Peintre - Tade Styka - Portraits - Très intéressant -
*
Le Caravage - Peintre délinquant et assassin -
Michel Ange - Léonard - Homosexualité -
Quel fut le martyre de Matthieu ?
*
Cy Twombly - faire de nouveaux dessins -
*
Françoise Gilot épouse Picasso - femme peintre -
*
Retourner voir Miro
*
Music - MC5 Thunder Express
Je cherche donc je trouve
*
397
Musique
Ce que les Punks ont fait, je n'aurais jamais été capable de le faire.
C'est une immense razzia - je jette tout ce qu'il y a sur la table - j'abroge le tout -
non, je n'en étais pas capable. Il me fallait considérer et m'instruire dans le Passé
pour aller vers l'Avenir.
Les Punks que j'ai adorés étaient des révolutionnaires.
Mais quelle audace ! Quel risque ! Quelque part, ils ont eu raison. Oui, ils ont eu
raison.
*
Foo Fighters - Feu de la Saint-Elme - foudre en boule -
Météorologiques Aristote
*
Collaborations poétique et musicales
Claudel-Honegger Jeanne d'Arc au bûcher
Claudel-Milhaud
Valéry-Honegger Amphion
Cocteau-Satie Parade
Cocteau- Le groupe des cinq Les mariés de la tour Eiffel
Cocteau-Poulenc Le gendarme incompris
*
398
Brassens a chanté Paul Fort, Villon, Hugo, Corneille et Léo Ferré Rimbaud et
Baudelaire.
*
Rosemary Brown
*
Musique - Music -
Claude François - Les répétitions
Led Zeppelin - Repetitions -
*
Music You Tube taper full album
*
Music - Lennon - I want to find a key-solution with you.
Grand musicien en avance sur son temps.
*
CODA veut dire fin dans le langage musical - Led Zep Sardou
399
Extraits Journal 2012
Zweiss - Pirandello - Braque - Il te faudra plus amplement aller vérifier leurs
ouvrages et son œuvre picturale.
Klein ---) Sa couleur verte
Urban ---) ?
*
*
Zweiss ; Pirandello ; Braque ;
Que de noms célèbres ! Que d'hommes ayant accompli une œuvre importante dans
des domaines si éloignés les uns des autres ! Et nous, pauvres de nous avec ces
quelque 30 000 jours donnés en gage de vie il nous faut connaître, savoir, aimer,
comprendre, se cultiver et plus encore se préparer à l'Au-delà avec un implacable
jugement
*
Picasso est difficile. Lennon est plus difficile encore…
*
A Picasso et à Cocteau
- Comment pouvez-vous approuver la corrida ?
Le Christ disait que c'était une tragédie.
*
400
Musée Canavalet -
*
L'Art sacré
*
Marquise de Pompadour - Porcelaine de Sèvres -
Chercher encore - était très avertie des choses concernant les Arts -
En revanche n'était que fort peu attirée par les plaisirs de la chair -
Faible libido - prenait toutes sortes de produits pour éveiller son désir qui
n'apportaient aucune efficacité -
Craignant de perdre son statut de favorite auprès du roi, le fournissait en oies
blanches, jeunes filles qu'appréciait Louis XV -
Ces petites remarques ont été tirées d'une émission de Stéphane Bern
*
Si Picasso est inférieur à 130, le QI ne peut être référentiel car c'est un grand génie
créatif.
*
Picasso - Coq et Arlequin -
401
- 1 - Coq sur perchoir avec Arlequin à côté -
- 2 - Coq de bruyère et Arlequin toujours sur un perchoir -
- 3 - Colombine et Arlequin
Que pensait Picasso de l'Art préhistorique ?
- Baby, it's you
- You're a rich man Beatles
*
Musique
*
Ange serait-il le premier groupe de rock français ?
Il n'y a aucun rift de qualité.
*
Mina, chanteuse italienne - très importante. Musica.
*
Johnny Winter - Muddy Waters - The Platters - Motorhead -
*
Frank Zappa - Pourquoi trouve-t-il là ? Il est vrai. Mais pourquoi là ?
402
Vraiment étonnant.
Musicalement parlant : quel créatif !
Je pense que c'est un génie.
*
Music - Roots of Led Zeppelin - Go to the original sources -
Brel - Moutons - Mon enfance - Pourquoi faut-il que ? -
*
Jacques Brel : Les moutons - On ne comprend pas le sens de la chanson.
La Collaboration. La Résistance. La Bergère étant La France.
Sophie Marceau disait de Roda Gil : "- Il a le sens de la formule."
*
*
Music Back Doctor Feelgood - The Cure - Alors regarde 3,5 millions d'exemplaires
vendus -
*
Music - The Faces - Assez important, oui -
403
*
Musique Demoiselle K
*
Danyel Gérard disait qu'il avait écrit une chanson inédite avec Brel.
*
Illuminations Rimbaud // La nuit étoilée Van Goth
Le Moût et Le Froment Lozac'h 79 // Vertige de l'amour Bashung 79
*
Rock Chic - Rock sophistiqué - Robert Palmer et Helmut Newton - Porn Chic -
Rock et Haute Couture - Le son doit envoyer quand même -
Musique
*
Peut-on prétendre que Grégory Lemarchand a obtenu une Œuvre de Jeunesse ?
*
Nino Ferrer- Le Sud - La sérénité -
*
Grappelli - Jumbo Reinhardt - Où sont les cuivres ? Les percutions ?
404
*
Les Beatles ont fait une tournée en URSS ? Y a-t-il des films ou des images de
cette tournée ?
*
Pour mon plus grand malheur, je n'ai que fort peu prisé Mozart ...
*
Monsieur William - Léo Ferré
Musique Shaka Pong Let's bang
*
*
Kant c'est Bach - La rigueur de Kant, la rigueur de Bach -
*
Beethoven - L'Héroïque - La troisième symphonie -
Musique
*
405
Le groupe Love - connais pas ! -
Forever Changes -
C'est pas qu'ils étaient mauvais mais il y avait mieux.
Rock baroque.
Beatles 63 - Love me do -
Led Zep 69 -
Comparer les deux, c'est disons gagner 0,80 mètre en longueur.
Music
*
Buzzcooks - Paul Young - New Order - Tear With Apart - Gogol Ier -
Joy Division 200 millions d'albums vendus -
*
Music
Neu ! ---) Ian Curtis
Gary Numan - Stereolab - Ultravox -
*
Deux chansons à refaire version 2012
Look what they done to my song - Melanie -
These Books Are Made For Walking - Nancy Sinatra -
406
*
Rare Tracks of Stones : Linda Lu ; The Storm ; Hound Dog (Memphis 78)
Super Golden Radio Shows (Live Memphis 78)
Coook Cook Blues (86) Outlake from Dirty Work
*
- Je croyais que l'on avait atteint les limites avec Françoise Hardy et Carla Bruni ...
Non ! Il y a Claudine Longet !
*
David Ghetta - Bob Sinclar -
Qui danse vendredi, dimanche pleurera.
Musica Slows italiens de très haute qualité
Depri Vado Via - Ti amo - "Il mendo" - Il silenco - Torreno -
*
*
Music New Wave
Emola Day - Tainted Love - Fade To Grey - Too Shy - The Human League - True -
Le triomphe du négatif 60 mrts - Ian se pend –
407
Extraits du Journal 2013
1875. La Peinture n’a de cesse de progresser. Elle ajoute des formes nouvelles dans
des contenus différents.
Et Bougereau, peintre académique, est méprisé de la Critique contemporaine.
Certaines de ses toiles sont figées, mais le travail est celui d’un bon peintre.
*
Deux tableaux à faire Dominique Ingres
Rachel avec Joseph enfant
Rachel en couche et mourant en mettant au monde Benjamin
Ce qui correspondrait à La vierge à l’enfant
*
1892 Maupassant Signac Bonnard Saint Tropez
*
Guillaumin Armand, peintre.
*
Tableaux - Idées :
Nu aux fleurs 120 X 200 - Femme nue au piano avec bouquet de fleurs sur le piano
-
Femme nue avec une harpe - Le même modèle -
*
408
Photos
Brouillards matinaux à Versailles - nus féminin dans jardins - Lumière
particulière -
*
Picasso - Transcrire -
Liquescence de pureté claire, je m’élève vers le Ciel.
Couchée sous l’arbre, je pense en songeant
La Pompadour
- Armoise et gingembre, belle marquise …
*
*
Tableau pour Manet - Trois sœurs 18, 16, 10 ans brunes avec chemisiers brodés
et jupes noires assez sages dans un canapé dont la forme est ondulante. Séjour.
Taille décroissante.
*
Révolutions - Einstein et Picasso -
En 05, on a la Théorie de La Relativité.
En 05, on a l’invention du Cubisme.
Ritratto di Amboise Vollard et Picasso 1900
Amboise Vollard et Paul Cézanne
Picasso a-t-il visité des grottes ornées ?
409
Picasso, céramiques.
60 000 œuvres.
*
Zurbaran Frederick Hart Bernini Basilique Ottobeuren Arte chileno
Roberto Matta
*
Dora Maar, muse de Picasso.
*
Rouart Académicien
La Pompadour … va faire le renversement des Alliances. N’aime pas Frédéric II.
La France va s’allier avec L’Autriche … L’Impératrice s’intéresse à La Pompadour
… Lui fait des cadeaux somptueux.
La guerre contre La Prusse.
C’est elle qui f’sait les plans b’taille avec ses mouches sur le papier [ !!!]
Elle nommait les Généraux …
Elle nommait les Ministres …
Sa toute-puissance était réelle.
Le ferment de La Révolution - Les Salons -
Parc Ancelles - Morphyse, jeune fille avec fesses, maîtresse de Louis XV donnée
par Jeanne …
L’enlèvement des enfants de Louis XV ? - Pompadour [ ???]
Peintres anglais
*
Fréderic Leighton Albert Moore Edward John Poynter Alma-Tadema
410
John William Waterhouse John Everet Millais Edward Coley Brune-Jones
*
Période mauve, Période verte Picasso
Techniques en peinture
Faire trembler les contours, troubler les couleurs.
*
*
Callipyges - Magazine traitant du nu en peinture, sculpture, photo, porn, dessins
etc.
Vieillissement. Comment gérer le nu ?
Inversement. Le nu chez les gens maigres ou les personnes très fines.
*
Le peintre dit : - Voilà ma solution picturale. Qu’en pensez-vous ?
Sa rétribution est fonction de sa crédibilité auprès de la critique qui a tendance à
abaisser le prix de la valeur estimée.
Amboise Vollard, génie intuitif de l’anticipation.
*
Pour Helmut Newton
*
411
Imaginer des dollars américains roulés dans une bouche de femme - Le dégoût de
l’argent - de l’empire de l’argent dans la société américaine.
Mettre un couple homme et femme attendant désabusés un bus de nuit. Ils sont en
smoking et en tenue de soirée.
Encore un couple dans des pissotières et des toilettes puantes de ville - les photos
sont prises de nuit - Ils sont en smoking et robe de soirée de luxe. Mépris,
indifférence, contrastes.
*
José Guerrero The abstrait fauvist
*
Fred Astaire - Le ravissement rejoint celui de mon enfance.
L’Amérique a produit au XXe siècle des artistes considérables - Frank Sinatra,
Marilyn Monroe, Charlie Chaplin, Fred Astaire etc. Prince, Jackson.
412
Extraits du Journal 2014
Jean Dujardin s'est beaucoup inspiré de Max Lander pour composer son personnage
dans The Artist.
*
Der Auferstanden Christus Budapest Hongrie - Piero Di Alvano - très beau tableau
d'un Christ majestueux.
*
Matisse, un géant. Je lui préfère Picasso. Matisse simplifie.
On ne peint plus. On fait uniquement de l'évolution picturale.
Toujours reconsidérer des formes nouvelles.
*
L'Amérique placarde sur l'immédiat. Sa culture n'a pas la volonté de durer.
C'est seulement de l'Entertainment.
Si elle produit des chefs-d’œuvre. Elle va outre et poursuit.
*
413
Bourdelle - Sappho ? - C'est une idée de sculpture.
Bourdelle - Le Coït ?
*
Art paléonlitique - Propulseurs.
Finesse, subtilité, subtilité se l'Art magdalénien. Faon avec oiseau.
Quel cerveau peut penser de la sorte ?
Délicatesse.
*
Ecole de Barbizon - Peinture -
Préhistoire
*
Si Chauvet date de 36 000 ans et Lascaux de 13 500 ans ... Entre ces deux périodes,
l'on peut prétendre que L'Art rupestre n'a que fort peu progressé.
*
Id de sculpture
Bourdelle Marie de Magdala
*
L'Art ne consiste pas à opposer deux peintres ou deux poètes. Non, l'Art consiste à
intégrer la somme des différences et de savoir s'en réjouir.
414
*
Bourdelle - Sculpture à faire - Le Désir -
*
Picasso 120 000 œuvres et objets
Dora Flora - Cazagermès - Germaine - Maar -
Fernande Olivier - Opium -
Le bordel d'Avignon
Music
Freed From Desire Gala
Music
*
*
The songs Lennon & Mc Carthney gave away
All Things Must Pass - triple album développé par Harison, chansons rejetées par
Les Beatles
John Lee Hooker No ! To speed !
Freedy Cannon Années 50
415
*
Honky Tonk Woman - Tina Turner et Mick Jager ont 10 ans d'avance ...
Voir ce que l'on fait aujourd'hui aux USA.
Tommy Steele - Music -
*
Music
*
Beatles - Grand nombre de chansons seront semence pour les générations futures.
*
Rock Garage ---) découvrent la carrière
The Stooges ---) inventent les outils
Les Punks ---) sculptent le marbre
*
Ozzy Osburne
Va au plus loin, va dans la défonce, va dans le hard - a obtenu - ne peut passer
toutefois. Ses enfants suivront.
Music
Kiss this Bubba Baby ~) Prince
*
416
*
Music
Je vois les Beatles a deux vitesses.
La période 63-69 qui est une période d’activité commune puis La Séparation
Musique
Serge a bien connu Petula Clark
*
*
Et Bach ? - Que ferait-il aujourd’hui ?
*
Led Zeppelin The Waton Song Jennings Farm Blues Boogie Mama Swan Song
*
Music
Ian Stewart, le 6 ème Stones.
*
Music
Rosetta et Jojo Autre version de Lennon
*
Music Blurred lines The Subways Foo Fighters
417
*
Music Love is a losing game Annie Whitehouse
Music Down The Road Ago
Proud Mary Ike Turner
Come Back To Me Holly Siz
*
Music Hillside Blues
500 morceaux inconnus prétend le SE
*
Music Cocksucker Blues
*
418
Extrais du Journal 2015
Retour avec Christine chez Blemberg. Elle ne le connait pas. J’ai déjà visité par
deux fois ce musée. Admiratif devant la richesse des collections. Il est interdit de
photographier. Qu’importe ! La beauté visuelle y suffit.
*
Visite à la Fondation Bemberg. Des Cranach et des Bonanrd.(35 Bonnard, le plus
important ensemble mondial). Un tableau de Sarah Bernard et un portrait de
Madame Vigée-Lebrun.
Quelle richesse ! Des Maillol dans la salle des Bonnard. Pas mal de Pointillisme.
Des Lautrec. Lautrec, les chevaux. La croupe des chevaux galopante ! La partie
architecturale est remarquable également.
*
Suis allé à Villefranche-de-Rouergue. Le Musée Urbain était fermé. Magnifique
l’église moderne consacrée à la Sainte Emilie-du-Rodat. Avec joie, j’y ai
découvert un espace présent et une annexe de toute beauté. Je n’ai pas regretté
mon déplacement.
*
Que pense Vinci de Picasso ?
Ecrire des poèmes et demander à Picasso de les transformer en tableaux.
419
Femme-fleur = Herbe-Madame
La dation : 40 milliards d’euros - 30 000 œuvres inédites
11 propriétés. Abandonnait tout - œuvres après séparations avec femmes.
*
Tableau à la Delvaux
Un gouffre et Marie Curie penchée qui essaie de comprendre.
Les limites de la Science
*
Cocteau - Chapelle Saint-Blaise des Simples - Milly la Forêt
Décoration …
*
L’Impressionnisme suggère la pensée beaucoup plus qu’il ne montre.
Il y a une sorte de suffisance sans.
Mais qu’en est-il du Rêve ? De cet amas confus et parfois inexplicable ?
*
Rock and Roll Hall of Fame
Ce Musée-Panthéon combine à la fois des artistes de grande renommée mais
également des acteurs corollaires tels des distributeurs, des DJ, des producteurs, des
personnes ayant participé de manière notable à l'éclosion ou au développement de
cette musique.
420
*
Carnival of Light Beatles Recherches musicales psychédéliques
The Beatles Anthology 4
Anthology 2 ---) 2 H 07 mn 56 s
12 bar original
*
Otis Reeding - Claude François - Girls -
Musique
*
Bernard's song - L'été s'ra chaud - Morceaux disco
*
Le grand ABC : A comme Aïdda, B comme La Bohème, C comme Carmen.
*
Music
Freddy Cannon crée le morceau Tallahassee Lassie qui sera refusé mais enregistré
par Les Rolling Stones pour l'album Some girls
421
*
Barbara, c'est de l'intelligence féminine - Y'aura du monde.
*
John Lee Hooker a repurifié le vrai ...
*
Les chanteurs-poètes ont été les seuls à trouver des auditeurs potentiels.
Ils ont apporté une esthétique, une élégance, une profondeur, une interprétation
remarquables.
Ils ont popularisé cette discipline qui s'encroûtait dans son verbiage
incompréhensible.
Charles Trenet est sans doute le père de la chanson poétique.
Les chanteurs-poètes ont développé une nouvelle ramification sur l'arbre millénaire
de la poésie traditionnelle.
Inédits Beatles
*
Carnival of Light Watching Rainbows Bad to Me ? I'll be On My Way
Maureen
Besame Mucho Don't Bother Me Ask Me Why That Means A Lot
I Should Have Known Leave my Kitten alone I'll Follow The Sun
422
Hold me tight out There a place Bad Boy Accross The Universe No One's
Gonna Change
I'm Taking About You Beautiful Dreamer
*
Quand Les Beatles ont décidé de se séparer - je devais avoir onze ans - cela ne nous
a pas étonné plus que ça. On pensait qu'ils avaient décidé d'entamer des carrières
solo ...
*
Ces festivals ... Woodstock Monterey (67) Wight (70 Troisième
*
Pionners : Jerry Lee Lewis Chuck Berry Little Richard Ike Turnenr Buddy
Guy
*
Jean Ferrat Les belles étrangères
Michel Sardou La corrida n'a pas eu lieu
Charles Aznavour Le toréador
Francis Cabrel La corrida
Gilbert Bécaud La corrida
423
*
La Pop Music c'est une sorte de mélange : 20% de rock, 80% de variétés.
Le Whisky Coca !
*
Kant et Bach ---) La rencontre
Boulez et Deguy ---) Travailler ensemble
*
Music
The Doors Box Set
Aldous Huxley
Music
*
Il y a certainement des groupes américains ou anglais qui n'ont pas pu percer.
Ecouter aujourd'hui leurs morceaux, cela correspondrait-il à quelque chose d'utile ?
Le son 60 ou 70 a bien vieilli ...
*
Music Barrabas Woman c'est du Disco !
Music
*
424
Beatles - Leave my kitten alone - a été rejetée en faveur de Mr moonlight sur
l'album Beatles For Sale
*
La pomme de l'œil Polnareff
*
Musique
Serge, elle suce ma glace.
La fille aux cigares
*
Les p'tits papiers - la déception de l'existence - SG
Un duo Polnareff avec Véronique Sanson.
*
*
Musique
Boulevard de l’Océan.
Roda-Gill invente un langage d’écriture de paroles de chansons.
425
*
Music
Led Zeppelin n’a pas vieilli.
Quand les jeunes font du rock, ils n’enregistrent pas plus fort ou plus vite qu’il y a
quarante ans.
*
Music - New Orleans Boogie
Super morceau de Jerry Lee Lewis qui date de 52 - C’était un génie de jeunesse -
Qu’a-t-il bien pu faire entre 52 et 58 sur le plan musical ?
Et avant 52 ? …
Il est né en 35.
*
Music
Est-ce que Cream avec Crossroads a influencé l’intro de Johnny Je suis né dans la
rue ?
Peut-on prétendre que Johnny et Sheila ont une œuvre de jeunesse ?
*
*
Paul Mac Cartney et John Lennon viennent à Paris pour la première fois en 1961.
John avait reçu 100 livres d’un parent riche.
*
426
Music
Jerry Lee Lewis
Old Time Religion - I’m Longing For Home - Lifes’Railway To Heaven - Someone
Who
*
Music
Idée ! Proposer sur un DVD le tournage des 11 vidéos. Egalement les
enregistrements studio. Pour étoffer l’offre et donner au public un contenu.
Quel en serait le coût pour le producteur ?
*
Music
Vince Taylor
Quand ils cassaient tout au Palladium, c’étaient peut-être les affres de mai 68.
Jerry Lee Lewis
Don’t Stay Away - T’il Love Grows Old -
*
Music
Fergie, la voix !
*
*
Claude François - Je n’aurais jamais pu penser que cela allait durer si longtemps.
Serge Gainsbourg - Le talent est celui qui en donne aux autres.
427
*
« Quand on est noir, il faut hurler deux fois plus fort pour se faire entendre. »
James Brown
*
Musique
Tout est au Duc Charles Trenet
Le roi des cons Mélanie Brassens
Au départ, Brassens composait au piano. La guitare étant plus facile à transposer
etc.
Il jouait de l’orgue. Puis il transposait à la guitare.
*
Little Richard à l’âge de six ans. Génie de jeunesse !
*
Extraits du Journal 2016
Ingres
The Gatteaux Family 1850 JADI
Pointes de plomb 450 dessins
Madame Destouches 1816
La Famille Alexandre Lethière
La Famille de Lucien Bonaparte
La Famille Forestié 1806
*
428
La loïe fuller
La danse serpentine
*
Apollonie Sabatier by Auguste Clésinger as woman, bitten by a Snacke 1847
*
Correspondance Zola-Cézanne
*
Music
Les Beatles jouent au Top Ten club de Hambourg. Ils joueront également
dans d’autres clubs de la ville.
Tony Sheridan se fait accompagné par Les Beatles entre 60 et 63. Ils
prendront le nom de Beat Brothers.
My Bonnie est un album enregistré avec Les Beatles.
On a donc : JL, PMC, GH et Pete Best aux percussions.
Music Dark Clarke Five
*
*
En 67, Les Beatles font les chœurs sur la chanson We love you des Stones.
Brian Jones a joué sur Baby, you’re a rich man et sur You Know My Name.
*
Les Beatles The Grey - The Orange
429
Music
*
Le club des 27, appelé aussi Forever 27 Club, 27 Club ou le Club 27, est le nom
donné à un regroupement d'artistes influents du rock et du blues d'après l'âge de
leur mort, 27 ans.
Les événements déclencheurs de la création du « club » furent les morts
rapprochées de Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison entre
juillet 1969 et juillet 1971. Kurt Cobain fut par la suite ajouté à la liste à sa mort
en 1994 2 . Pour Charles R. Cross, biographe de Kurt Cobain et de Jimi Hendrix,
« ce n'est qu'à partir du suicide de Cobain que l'idée du club des 27 s'est imposée
dans l'inconscient collectif. »
Wikipédia
*
Music
J’ai tendance à revenir sur des groupes déjà connus (Stones, Beatles, Led Zep etc.)
Mais je cherche des morceaux plus rares, des versions inédites.
430
FRANCK LOZAC'H
PASCAL, HEIDEGGER
ET QUELQUES-UNS...
431
BLAISE PASCAL
432
Extraits du Journal 78-09
*
Pascal : premier degré : être blâmé en faisant le mal, et
loué en faisant bien. Second degré : n’être ni loué ni blâmé.
Troisième degré : être blâmé par le mal en faisant le bien.
Et ceci s’entend comme travail de sanctification.
*
Pascal : Pour faire d’un homme un saint, il faut bien que ce
soit la grâce, et qui en doute ne sait que c’est que saint et qu’un
homme.
arbitre. ”
“ Je sais ce que l’homme vaut, mais je lui laisse son libre
Grosso modo, on peut dire que la destinée est tracée. Tout a
déjà été pensé en prescience. L’univers accomplit des événements
déjà programmés. La destinée est préétablie. Ce qui fatalise
l’innocence, la condamnation, la Rédemption.
Christ a dit : “ Tout est accompli. ” Ce qui prouve bien
qu’il y avait un nombre d’actions prévues à transformer.
433
La connaissance de l’avenir est le seul déterminisme qui
différencie Dieu des autres dieux. Voilà pourquoi ses prophètes sont
haut placés dans la hiérarchie spirituelle. Ils témoignent de la maîtrise
temporelle que ne possèdent pas les autres divinités.
Volontés arithmétiques et mathématiques
Si le chiffre me fait découvrir un monde inconnu, je
cherche.
Si lancer une pièce doit entraîner la conscience des
probabilités et toutes les lois qui en découlent, je lance la pièce.
m’intéresse pas.
Si c’est simplement pour jouer à pile ou face ça ne
intérêt ? Aucun.
Écrire : (7-6 7-8) (12 - 11 - 14 - 13) (27 - 25 - 28 - 26) quel
Si d’un coup de dé, j’en tire les lois de Pascal, la loi, les
écarts, les variantes, - ça m’intéresse - autrement non !
26 avril 1980
434
Où est l’avenir ?
C’est dans Montaigne, c’est dans Pascal, c’est dans Bossuet
qu’il faut s’instruire.
7 juin 1980
Pascal - Rajout
Il faut refaire le monde dans sa chambre.
J’appelle cela de la création,
la Création Poétique.
L’aventure n’est pas à l’extérieur. La jeunesse est stupide.
Elle ne fait que recopier la Nature.
est interne.
A vingt ans, la seule aventure possible au vingtième siècle
27 mars 1980
Paroles
- J’imitais la jeunesse qui cherche les aventures à
l’extérieur, alors que les véritables aventures sont internes (J.
Cocteau).
- Pour vivre heureux, vivons cachés.
435
- Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui
est de ne savoir demeurer en repos, dans une chambre (Pascal ?)
*
Philo : utiliser la preuve scientifique. Disserter sur des
preuves scientifiques. En tirer des idées supérieures.
Lettres philosophiques Voltaire
Descartes, Pascal Science + Philo
Hugo Écrits philosophiques 42-65
“ celui qui étudie la nature ”
en expression écrite.
*
Math - La cycloïde
Pascal 1658
Les mathématiciens se posent des problèmes en utilisant
une base qui est une droite, un axe OX. Or à l’état de nature, la droite
est quasi-inexistante.
Ce qui serait intéressant dans le cas de la cycloïde, c’est de
faire tourner une roue sur un cercle, de faire disparaître le repère O, et
436
d’utiliser le sommet de la tangente comme nouveau repère, et
d’étudier le déplacement de ce point, un mobile par exemple sur le
cercle avec 3 h, 6h, 9h, et 12 h = 0
Supposons une bille d’acier qui se déplacerait sur le
périmètre du cercle, qu’elle serait sa vitesse à 3 h, à 6 h (qui serait son
maximum) à 9 h et à 12 h pour qu’elle revienne à son point de départ,
CAD à son point O (figur A).
Études à faire en utilisant la loi gravitationnelle de Newton.
Imaginons en lieu de cette bille d’acier, une particule
lumineuse. Quelle serait sa nature pour qu’elle obtienne un maximum
de luminosité à 6 h, une luminosité égale à 0 à 12 h, et des
luminosités égales à 3 h et 9 h ?
( L3 = L 9
( Lo = 0
( L6 est maximale
L4, L5, etc ???
Peut-on déterminer à quelle vitesse se déplace la particule
lumineuse sachant qu’au point 0 sa vitesse est nulle ?
Combien met-elle de temps pour faire le tour du cercle ?
(Entre 10 et 40 s) *
437
Je voulais en tirer la notion de mouvement perpétuel, mais
ce principe est flou encore, pourtant il est dans cette particule
lumineuse qui fait 1 360° et qui se régénère de sa propre énergie,
avec le principe gravitationnel.
t = temps 6 : maximum de vitesse et de luminosité
* t de 0 à 3 = t de 9 à 0
et t de 3 à 6 = t de 6 à 9 0 : minimum de vitesse,
luminosité nulle.
En précisant le temps, on peut écrire
que t de 0 à 1 = t de 11 à 0 *
t de 1 à 2 = t de 10 à 11
t de 2 à 3 = t de 9 à 10
t de 3 à 4 = t de 8 à 9
t de 4 à 5 = t de 7 à 8
t de 5 à 6 = t de 6 à 7
Ce qui prouve que l’on peut l’étudier seule uniquement sur
son demi périmètre 0 - 6 h.
Il vaut mieux toutefois laisser le cercle entier, c’est plus
facile pour la compréhension.
mais t de 0 à 1 t de 1 à 2
et t de 1 à 2 t de 2 à 3 attention.
*
438
Pascal - Pensée - II Vanité
13
Persée, roi de Macédoine. Paul Émile.
On reprochait à Persée de ce qu’il ne tuait pas.
Dieu a reproché à David de ce qu’il tuait. Il avait du sang
sur ses mains, tandis que Salomon le poète, avait les mains pures. Il
lui échut la charge de construire le Temple de Yahvé.
Pascal - Pensée - II Vanité
17
Il a quatre laquais
... et les valets le labouraient de coups. NT
39
Combien de royaumes nous ignorent !
... Et combien nous ignorons de royaumes !
Combien d’espaces sont inclus les uns dans les autres !
Combien de civilisations disparues et à venir, qui sont déjà
inscrites dans la mémoire de l’univers ! Et quel univers ? Combien
d’univers ont existé avant celui-là ! Etc. Les questions engendrent des
439
questions. La certitude de l’ignorance est totale.
Les limites de la conscience reculent. Pour le Juif d’avant
Jésus Christ, le bout de la terre était la colonie de Tharsis. Pour
l’homme moderne, le bout de l’univers est à 100 milliards de galaxies
d’ici. Et dans trois siècles, cette réflexion paraîtra ridicule.
Vanité des hommes
Nous sommes lundi, et je suis à ma table de travail pour
écrire quelque peu. J’ai sous les yeux les pensées de Pascal, et je
tâche de trouver des endroits qui me peuvent satisfaire par leur
tournure ou leur bon sens.
Dans l’allée du pavillon, j’entends “ Mécanique ” et “
Jacques, deux larrons qui tapent sur de la ferraille et tentent depuis
des mois de redonner naissance à une vieille voiture toute pourrie de
partout.
Je poursuis tant bien que mal la traduction d’Agamemnon
d’Eschyle, et j’écoute d’une oreille discrète les News de CNN.
Voilà, va-t-on me dire des natures totalement différentes !
L’un Jacques mon oncle, quasi-analphabète lit Picsou en bandes
dessinées, et l’autre se nourrit d’un grand génie français et du
meilleur tragédien de la Grèce Antique. Et pourtant, je n’ai aucune
440
certitude de la qualité de mon intelligence, et moins encore du
jugement que Dieu en pourra faire.
*
Qui est riche ? Qui est pauvre ? Qu’en serait-il dans trente
ans quand l’heure aura sonné de s’en retourner vers le Père ?
Comment l’un sera jugé ? Et comment l’autre ?
En vérité, quelle est la certitude de mon avenir poétique. Je
l’ignore totalement. Toute cette quantité disparaîtra peut-être. Qui
pourrait s’en occuper ? Qui saurait la faire fructifier ? Moi qui ne puis
parvenir à me faire publier de mon vivant, comment espérer durer audelà
de ma mort ?
Je sais ce que je fais, je sais à quoi cela correspond dans la
hiérarchie poétique. Pourtant quel humain le comprendra ? Quel
groupe d’hommes se penchera sur mon travail pour lui donner une
résistance au temps ?
Stylistique
Il faudrait trouver une écriture ou du moins une stylistique
qui puisse répondre aux exigences de la forme souple et ondulée
épousant les raisons de rigueur du fond. Les exercices de Bossuet
correspondent assez bien à ces deux obligations.
Je reproche souvent à Gide dans son Journal de ne
441
développer qu’une manière extrême de qualité et de subtiles nuances.
Je lui oppose les Cahiers de Valéry, qui eux ne se soucient guère de la
forme, mais qui sont plutôt un reflet imprimé de la pensée de l’auteur.
L’idéal de production intellectuelle consisterait à user ou à imiter la
manière de l’un unie à la profondeur de l’autre.
Ou encore concevoir un ouvrage à la façon de Pascal dans
ses Pensées, de Baudelaire dans Mon cœur mis à nu, squelettes ou
architectures, d’une importance capitale et pourtant inachevée.
Pascal
Pensées. Admiratif devant son esprit. Imaginons seulement
que vivant au XXe et non pas au XVIIe, il ait à sa disposition le
matériel intellectuel que nous possédons aujourd’hui, dans le
domaine de la science, de la technique, de l’astrophysique, de la
biologie etc. Quel monstre ne ferait-on pas ! Ou quel obscur
chercheur du CNRS peut-être !
Qu’est-ce pour une galaxie ce qui se passe sur terre ?
Qu’est-ce pour l’homme ce qui se passe dans une fourmilière ?
*
Ridicule intelligence humaine. Ce qu'il faut à l'homme pour
442
comprendre l’univers, ce qu'il a fallu à Dieu pour le produire.
Comment s'y prendre pour augmenter ses capacités
intellectuelles ? Parvenir dans un premier temps à travailler dans des
conditions optimales.
Un pays en guerre, peut-il se prévaloir d'être prospère ?
Être en paix soi-même, avec autrui, avec les forces visibles et
invisibles, puis tâcher de travailler, de produire, de concevoir.
Je me considère d'une faiblesse et d'une insignifiance
détestables. Pourquoi je produis ce journal ? Il me paraît d'une
naïveté enfantine ! Concevoir par Pascal ou Valéry - eux, du moins
seraient aptes à m'instruire.
Coefficient d’Intelligence
Déterminer la taille d’un homme et prétendre qui est apte,
ou qu’il aurait du moins une disposition pour le Basket,
l’Haltérophilie, la Natation, etc.
siècle.
Disons 20 % de vrai.
Mais la sublimation ?
Picasso n’a pas 130. Il est pourtant le plus grand peintre du
Newton valait 135.
443
Mais Pascal 180, Einstein 190, Napoléon 180, Giscard 180.
Certains auront des coefficients extraordinaires, ils
resteront pourtant des quidams.
Alors ?
Si l’intelligence n’est pas associée à la volonté de travail, il
y a gâchis et perte.
Si la volonté de réussir s’associe à la persévérance, il peut y
avoir résultats toutefois.
Le moteur est dans l’homme. Que veut-il ? Où a-t-il
déterminé sa limite, ses compétences ?
Impuissance
Peut-on faire les Cahiers de Paul ?
Peut-on aborder le problème poétique Hugolien ?
Qui peut ajouter sur Hugo ? Mes bras seraient immenses, je
ne pourrais en faire le tour.
*
Liste d’intelligences offrant une formation
444
Homère Virgile Platon Socrate Euripide Eschyle Dante Montaigne Corneille
Bossuet Descartes
La Fontaine Pascal Racine Spinoza Goethe Prophètes Daniel Joseph
Muhammad Jésus-Christ Montesquieu Rousseau Voltaire Balzac, Kafka
Baudelaire Victor Hugo Tolstoï Dostoïevski
Alain, Bergson, Sartre, Malraux, Valéry
Dieu, le Saint Esprit.
Intelligence scientifique
Newton, Einstein
Mathématiciens
Biologistes, Prix Nobel, etc.
Chercheurs
Artistes ?
Léonard
Et d’autres, et d’autres...
Modèles, Emplois, Énergie - Transmetteurs
Valéry
Pascal
Descartes
Mathématiques
L’intelligence philosophique : Voltaire, Rousseau, etc.
445
Nietzsche, Bergson, Alain
Énergie divine, Énergie du Paraclet
Comment faire Esprit ?
Comment construire son Esprit ?
Christ.
*
Ce que je crois au sujet de la cause, de l’existence et du
néant * ; ce que je crois au sujet du néant qui n’est rien, et ne peut
rien produire etc. Par Hume, par Kant repris par Alain... je crois que
tout cela est spéculation de langage, et est facilité par la connaissance
réduite de quelques lois de nature ou quelques principes de physiques
élémentaires ; principes de physiques qui autorisent la raison à
concevoir.
Pourtant je prétends qu’en l’état actuel du savoir, il est
aventureux et ridicule d’élaborer ou d’échafauder quelque analyse
solide.
Je dis : attendons que les hommes de science mettent à la
disposition des philosophes du matériel de meilleure qualité plus vrai
et plus exact.
446
Mais ce savoir ne sera certainement pas suffisant même
d’ici à cinq siècles. Projetons-nous en arrière et réfléchissons aux
deux mille étoiles comptabilisées par Descartes, et aux dix mille ans
de l’existence terrestre sur lesquels spéculait Pascal.
* Voici l’argument. Un état de choses n’aurait pu exister si
un autre était de choses ne l’avait précédé, et si un autre état n’avait
précédé celui-là. Ainsi sans fin. Bon. (Éléments de philosophie,
Alain, de la connaissance discursive, chapitre X, examen de quelques
raisonnements métaphysiques).
*
Tant que vous ne verrez pas Dieu, vous ne pourrez pas
prétendre qu’Il existe. Vous suffirez-vous du pot pour admirer le potier ?
Pourquoi Dieu existe-t-il ? Il est le seul à transmettre des
informations d’avenir par l’intermédiaire de ses prophètes et ces
visions s’accomplissent. Il est le seul à posséder le don de l’avenir,
grosso modo, c’est ce que nous enseigne Le Livre.
*
Les propos d’Alain portent souvent à discussion. Il lui faut
en convenir. Les éléments employés pour défendre, prouver, réfuter,
sont soumis à la loi du langage, du doute, de l’élévation, de la
spéculation. “ Ca se discute ”, se contredit dans la bonne bataille du
447
parler philosophique.
Et c’est pourquoi je lui oppose un Pascal, un Descartes, un
Voltaire, un Rousseau plus sûrs, plus vrais dans leur démonstration,
dans leur raison et leur bon sens. Mais l’art d’Alain réside aussi dans
la finesse de son discours, et c’est autrement. Voilà pourquoi
j’apprécie énormément cette intelligence de touches et de finesses.
*
armes de Dieu.
L’homme “ supérieur ” est l’homme qui bénéficie des
Dieu a armé Cyrus, il a fortifié son bras droit ; Dieu vérifie
si son œil voit juste, il interroge Jérémie et lui demande ce qu’il voit.
Is 46, 10-11
Je dis : Mon projet tiendra,
Tout ce qui me plaît je l’exécuterai.
J’appelle de l’Orient un rapace
D’une terre lointaine, l’homme prédestiné.
Is 44, 28
C’est moi qui dis de Cyrus : “Mon berger !”
448
Il accomplira mes volontés,
En disant de Jérusalem : ‘Qu’elle soit reconstruite’
Et du Temple : ‘Sois rétabli’.
Je 1, 11 - 12
11 La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes :
“Que vois-tu, Jérémie ?” Je répondis : “Je vois une
branche de ‘veilleur’. Alors Yahvé me dit : “Bien vu ! car je veille sur
ma parole pour l’accomplir.”
*
La pensée de l’homme est une chose admirable ! Non, car
sa potentialité est ridicule, ses limites vite déterminées. Ce que peut
l’homme est insignifiant, et ce qu’il pourra restera toujours dérisoire.
Il y a trois siècles, à l’époque de Pascal, l’homme se
déplaçait à cheval. Aujourd’hui, péniblement, il parvient à sortir, une
fois, du système solaire. Dans mille ans, sera-t-il parvenu à quitter
notre galaxie ?
... Il y a cent milliards de galaxies.
J’accuse Dieu d’avoir produit l’homme petit ! Mais que
faire ? Car nous ignorons le parcours du progrès et le dessein final.
449
*
La grandeur de l’homme. C’est à rire, et pourtant cela vient
de Pascal !
Il suffit d’ouvrir un ouvrage d’astrophysique avec photos,
images, schémas et explications pour s’effrayer de l’insignifiance de
l’homme et de l’immensité du Père.
Dieu.
L’homme est plus près de la fourmi qu’il n’est près de
Il faudrait trouver une nouvelle donne du cerveau avec
Pascal, Tolstoï, Dostoïevski, Mathématiques et Valéry.
Cela passe par l’achat de Pléiade...
*
Pari - Pascal - Gagnerez-vous ?
existe.
Dieu existe-t-il ? Jette la pièce : face, il existe, pile, il
L’éléphant voit l’homme, l’homme ne voit pas Dieu.
*
450
Pascal : Premier degré : être blâmé en faisant le mal et
loué en faisant le bien. Second degré : n’être ni loué ni blâmé.
Troisième degré : être blâmé en faisant le bien. Et c’est acte
de sainteté, car le diable aime à tourmenter les âmes purifiées et
innocentes.
Quatrième degré : être passé au creuset par Dieu, et cela
s’appelle les restes du purifié.
*
fruits ”, dit-on.
La grâce : “ Mauvaise graine ne saurait donner de bons
*
Théorème de Fermat
X n + y n = z n ?
- puissance n…
Un cube n’est pas la somme de 2 cubes, mais un cube est la
somme de 6 pyramides.
Ce n’est pas avec 2 cubes que l’on fait un cube, c’est avec 6
pyramides.
… la somme de 6 pyramides ou de 3 cubes
ex : 729 = 216 + 512 + 1
9 3 = 6 3 + 7 3 + 1 3
451
Fermat
*
z n = x n + y n ? - Puissance n
not !
n = 0 )
n = 1 ) cela marche
n = 2
1. n = 0 z n = x n = y n = 1
2. n = 1 réels points 1 D
3. n = 2 carrés surfaces 2 D
4. n = 3 cubes 3 D
z n = x n + y n + a n
etc.
1. n = 3 ? z n + y n = a n
au moins 3 éléments
3 éléments
n = 4 ? Un cube est une somme de trois cubes.
Une puissance 4 est une somme de 4 puissances quatre,
*
452
La logique floue - suite - Math.
de ce qui Est.
Il ne reste plus que l’omniprésence de Dieu, qui elle décide
Alors pourquoi le doute, le probable, le possible ?
n’en sont pas ?
Quelle est véritablement la valeur de ces intermédiaires qui
Il n’y a pas le probable ou le non probable, il n’y a que ce
qui Est.
Mais pourquoi l’homme intègre-t-il donc ces valeurs qui
n’existent pas ? Pourquoi les perçoit-il ?
Pourquoi l’homme intègre-t-il le doute, le probable, le
possible tandis que ce sont des valeurs qui n’existent pas à l’échelle
divine ?
Parce que l’homme manque de ce sens : qui est ce qui est,
il l’ignore tandis que ce sens est le sens de la Vérité.
C’est encore un problème de qualités et de perceptions. Ne
possédant pas la connaissance de ce qui est, il invente la spéculation,
le doute, l’hésitation, le peut-être.
Ce qui est amusant, c’est que Dieu s’est présenté à Moïse
en lui disant : Yahvé, Yahvé
453
et la traduction de ce tétragramme Yahvé, signifie :
1) je suis celui qui est
2) je suis qui je suis
3) je suis qui il est
J’avais déjà écrit, il y a fort longtemps :
L’existence de Dieu abolit le hasard
Quel que soit l’événement - infiniment petit comme (la
collision d’une particule sur un noyau d’hydrogène) un lancé de dé ou
infiniment grand comme une explosion de matière condensée pour
produire l’univers - tout a déjà été pensé, prévu et est su.
Ceci est une vaste et formidable programmation. On ne fait
qu’accomplir ce qui a déjà été pensé.
Je me souviens d’une des dernières phrases du Christ :
A présent, tout est accompli - et Il se meurt sur la croix.
Science, prescience, abolition du hasard par l’existence
même d’un Dieu créateur de toutes choses.
connaissances...
L’homme possède trop peu de qualités et de
Mais l’Esprit dégagé de son corps, lui peut déjà prétendre à
des perceptions supérieures... nécessaires à son principe d’existence...
454
Pourquoi l’Esprit possède-t-il des perceptions de prescience
que l’homme ne possède pas ?
compréhension.
Etc. et l’on s’en retourne encore sur de la spéculation de
Il est vrai qu’il faut spéculer pour avancer...
L’Omniscience de Dieu fait horriblement peur...
du probable.
L’homme : ne sait pas, donc doute et intègre du possible et
Ce qui est faut puisque n’existe que ce qui est.
Mais ne possédant pas le paramètre temporel d’avenir, est
obligé d’intégrer le doute, le probable, le possible dans son propre
système d’existence.
(Si Pascal n’avait pas aimé le jeu, il n’aurait pas inventé les
probabilités.)
1) Ignorance (celle de l’animal par exemple)
2) Probabilités - possibilités, spéculation
3) Certitude
d’avenir.
La certitude en science, en mathématique, en connaissance
455
Pourtant l’homme déterminant un événement peut arriver à
la certitude de 1, quand toutes les éventualités sont ajoutées.
pour qu’ils soient ?
Si la certitude est, pourquoi programmer des événements
Car la programmation engendre du doute, du choix, du oui,
non, il ne faut, peut-être, il faut etc.
Pourquoi y a-t-il des événements d’ailleurs ?
(L’homme a suffisamment d’intelligence pour poser des
questions mais n’en a pas suffisamment pour y répondre...) (Bible -
Sagesse ? Ben Sirach ?)
Au commencement était Dieu. Mais pourquoi a-t-il décidé
de produire des événements à réaliser ?
Donc Dieu va du programmé à l’accompli, accompagné du
temps pour que l’événement se déroule.
Pourquoi les événements ne se déroulent-ils pas tous d’un
coup ? etc.
Il faut du temps pour qu’ils se fassent etc.
Variables pascaliennes.
Avec tout ce que je vois et qui est obscur, ça serait
456
effrayant qu’il n’y ait pas Dieu.
Pariez sur la vie après la mort, vous n’avez rien à perdre.
Au commencement il y a Dieu
(On ne sait pas pourquoi, mais il y a Dieu)
spécule,
puis Il dit : je vais fabriquer l’Univers
alors Il pense à tout
puis Il accomplit ce qu’Il a pensé.
Je pense à tout... donc Il a choisi, s’Il choisit, c’est qu’Il
s’Il spécule c’est qu’Il doute etc.
refuse, prend, décide.
On se retrouve donc dans une situation de plausible, de
possible et d’arrêt sur choix.
Non. Pas obligatoire.
S’il va du point A au point B sans douter, et sans supposer
le passage par le point C.
Il peut donc programmer en état toujours sûr de soi comme
un élève de mathématique qui a tout bon à son devoir.
457
QI
son QI ?
Peut-on interpréter les potentialités de l’individu d’après
absorption ?
Peut-on prétendre savoir quelles seront les limites de son
110 BAC
120 Enseignant
130 Procureur de la République,
haut fonctionnaire d’état, etc.
135 ont peur choisir sa profession.
Einstein 190 ; Pascal 180 ; Napoléon 180 ; Giscard
d’Estaing 180 ; Newton 135 ; Picasso 130 ;
Math
Pistoles.Pascal.Fermat
1er joueur Sd joueur
1er 32 32
G 48
16 P
2e P 32 32 G
3e G 48 16 P
458
16
16
4e 1er G 64 = 48 +
4e 1er P 32 = 48 -
etc
*
Le Coran est algébrique,
Le Talmud est souvent calcul infinitésimal où l’on va
chercher dans l’infiniment petit, une explication imperceptible et
insoupçonnée permettant de comprendre et de pouvoir faire varier la
proposition principale basée.
L’arabe encastre ses idées les unes dans les autres en
accédant à de la simplification. L’arabe ignore le lyrisme dans ce
langage-ci.
Mallarmé et Char sont algébriques - Rimbaud assez. Pascal
est Algèbre par ses pensées.
Judaïsme.
Mon mécanisme cérébral est adapté au dictionnaire du
*
459
La mathématique consiste aussi à pourvoir comparer les
grandeurs.. ce qui est rarement le travail ou l’aptitude des littéraires.
Littérature comparée ?
Radiguet
Eluard
Corneille
Descartes
Balzac
Flaubert
Rimbaud
Aragon
Racine
Pascal
Zola
Stendhal
La peste rouge
« Quand le fort armé possède son bien, ce qu’il possède est
en paix ». Pascal... A moins qu’un autre fort décide de s’approprier de
son bien... par vérification, par certitude de force, par volonté de
combat. Il s’y essaie - y parvient, ou échoue. Est-ce guerre froide ?
Aujourd’hui le fort armé vend ce qu’il possède en armes pour quelques
dollars, et c’est Russie, qui a usé sept présidents des USA, mais a fini
par perdre, se trouve soumis, quémandant des milliards de $ pour
financer sa reconversion, le rouge devient vert... Et le fort s’affaiblit et
ses gens sont en dessous du seuil de pauvreté. Faut-il écraser ?
Poursuivre ? Inversons les rôles. Que se serait-il passé dans la situation
opposée ? On n’ose y croire ! Quelle horreur ! Le péril rouge !
460
Analyse
1°) Beauté poét Beaut géométrique, beauté médicale
2°) mais ; ? géo : axio, Thé etc.
Médi : guérison,
Beauté poétique ? Agrément
siècle d’or, merveille de nos jours, fatale merveille etc.
Exemple : la femme :
Femme = modèle - là ?
avec éclats, petits miroirs, chaînes etc.
voilà de l’agrément
Imaginons cette femme équipée de la sorte allant dans un
village - on l’imagine reine avec cet attirail
C’est pourquoi nous donnons à certains sonnets qui ne sont
qu’habillage, attirail, environnement, bel attrait est... le titre de reines
de village
Beauté poétique 33
Pascal Pensées
Il fallait donc que la poétique ne fût que cela, qu’un bel
attrait d’apparat, qu’une manière clinquante de plaire, nourrie peutêtre
d’artifice, de mensonge, de truquage, c’était du maquillage et
461
cela pouvait suffire ?
Non ! Car c’est ignorer tous nos Grecs et latins à la pensée
épurée, à la vérité stoïque au dosage imagé parfait.
Le Plaisir
Le principe est naturel, mais on y met de l’accoutumance
qui engendre de la saturation. Et le désir s’affaiblit. Que faire ?
Changer ! Jouir autrement, pas l’esprit, la raison, l’outil, le
transmetteur cérébral, l’imaginaire. Que sais-je ! Mais il faut que la
décharge apporte quelque saveur, sinon c’est ennui et
alanguissements.
différents.
De la propriété des corps dans des environnements
Les choses qui nous tiennent le plus, comme de cacher son
peu de biens, ce n’est souvent presque rien. C’est néant que notre
imagination grossit en montagne. Un autre tour d’imagination nous
le fait découvrir sans peine (Pascal).
*
Se mettre nu devant autrui, cela nous gêne.
Se mettre nu devant soi, cela n’est rien.
462
*
Le mécanisme cérébral de Pascal ne peut s’appliquer sur
une grande distance, car il fatigue l’intelligence d’autrui. Il faut donc
travailler sur du court et obtenir l’effet.
Pascal - Pastiche
Il fallait que les juifs fussent aveugles pour que la parole du
Christ s’accomplit, et ce n’est pas pour l’intérieur, mais pour
l’ensemble des peuples que l’universalisme du fils est reconnu.
*
et autres.
Il y a les synthétiseurs de pensées :
Valéry, Pascal, etc.
et les développeurs de pensées - Tolstoï, les romanciers
Il est souvent difficile pour les premiers d’atteindre les
quantités des seconds.
Montesquieu, Marx, Rousseau, - sont de très bons auteurs
équilibrés entre la pensée assez synthétisée et le développement sur
du long.
*
463
Je sais Descartes supérieur à Pascal *. Mais je me sens plus
près de Pascal, à cause de sa forme de mathématique, de son aptitude
à brasser des idées, des solutions de situations pratiques, à cause de
ses inventions, de sa religion.
longtemps aussi.
* car mieux construit, plus sûr, plus vrai, - ayant vécu plus
*
Acheter la compétence d’autrui, c’est dire : comprenez (1)
pour moi, expliquez-moi. Moi, je n’y comprends rien. Simplifier,
démêler et c’est affaire de spécialistes, avocats, comptables etc.
Christ ?
Heidegger dit : Personne ne peut mourir pour moi. Et
(1) Descartes dit : Personne ne peut comprendre pour moi.
Le problème du : «Tout est fixé», «il y a le préétabli»,
débouche sur la question de la grâce moult fois analysée et
décortiquée par Pascal.
Car l’homme ignore ce qu’il en est réellement. Il ne dispose
de ce différentiel temporel, il doit faire sans. Ce qu’il sera, il l’ignore.
Donc il lui faut agir de son mieux.
J’avais trouvé dans la Bible :
464
Dieu sait ce que vaut l’homme,
mais il lui donne son libre arbitre, qui répond assez bien à
ces tergiversations spéculatives.
*
Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés,
les uns près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je
pense : « Oui, je cherche encore. Mais cela me paraît impossible,
difficile ».
Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire,
d’environ 2 hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un
autre endroit, je vois deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a
une ravissante guitoune pour protéger les animaux. Il y a également
un abreuvoir.
Et je dis : « Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un
espace configuré, limité ».
Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl.
La forêt épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le
roseau pensant. Ils sont serrés les uns contre les autres, car il y a une
densité à percevoir, à comprendre, à pénétrer. Je doute de sa
phénoménologie, de son principe vrai, universel, science exacte etc.
Mais mon analyse croit toutefois en sa possibilité vraie dans un
espace contingenté.
465
*
L’homme n’a aucun espoir par soi-même. Sa finitude est
dans la certitude divine. S’il s’essaie à comprendre, il n’y parvient
pas. Il lui faut percevoir, entendre, par la Révélation. Et c’est œuvre
de grâce.
Par le XVIIe, et je pensais : « Cela est peu, n’est pas assez. »Mais
il y a l’Esprit pascalien qui est tremplin. Je pense pourtant science du vingtet-unième
- devrais pour cette vie - et c’est à assimiler.
*
L’intelligence du synthétiseur apparaît plus noble que
l’intelligence du développeur, du lyrique car l’un contient la formule,
le principe quand l’autre n’est qu’un racontar fluide et fuyant sans
rationalité aucune.
C’est pourquoi l’on aime tant Pascal.
Von Neumann
The computer from Pascal to von Neumann
Von Neumann l’axiomatisation de la théorie des
ensembles.
Institute for Advanced Studies of Princeton
réunit un grand nombre de scientifiques éminents de toutes
466
nationalités.
La théorie des ensembles, le rapport entre les objets est trop
rigoriste. Tout est fixé, rien n’est mutant, rien ne bouge, c’est bloqué,
réduit, comme des cornichons dans un bocal. Il n’y a pas de
mouvements, de déplacements, de changement de nature des objets.
Le passage d’un ensemble à un autre, d’un espace à un autre avec
évolution de la nature des objets.
A A’ (A’ variant de A)
C’est forcément vrai, car cela est simple.
*
L’une des aptitudes de l’intelligence humaine est de symboliser
ce qu’elle voit ou prétend voir. Le trois-dimensionné perd une de ses
propriétés, et se trouve ainsi plaqué sur une feuille de papier. Le
mouvement disparaît et la fixité de l’image prétend suffire à son
analyse
L’on passe en quelque sorte du cinématographe qui propose ses
24 images à la seconde à la photographie, et l’on reste à contempler
l’image, en jurant encore que cette simplification est bien suffisante
pour étudier le phénomène ou déterminer le cas.
La géométrie d’Euclide ou de Descartes possède-t-elle toutes les
dimensions nécessaires à son étude. Ce continuum à deux ou trois
467
dimensions prétend-il pouvoir tout mesurer ? Ce continuum amorphe
possède-t-il la dimension temporelle que tant de mathématiciens
s’évertuent à rejeter ?
La mathématique est un modélisateur des choses de la nature.
Ce qui explique sa remarquable capacité à convertir en langage autre
les vérités de la physique.
Sera-t-elle capable d’aller outre tandis qu’elle était le plus
souvent en deçà. Son audace de langage est quasi inexistante - ce qui
ne peut être démontré ne saurait être. A-t-elle tord ? Ses fondements
de vérités inattaquables offrent-ils des possibilités d’avancées
audacieuses certaines ?
*
Pascal
maître en rhétorique
père de la prose française
géomètre
physicien
philosophe
moraliste
théologien
inventeur, créateur,
établit des liens, synthétise, unifie
puissance de la pensée.
468
*
Il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux
qui nous ont une fois trompés.
(Première méditation - Descartes).
Descartes : Méthode
Je n’ai pas le temps de vérifier par moi-même la qualité du
matériel que j’exploite, je dois faire confiance à autrui, et prétendre
que ce qu’il me propose est vrai.
La méthode de Descartes ignore la sensibilité, l’intuition, la
mémoire d’autrui, les perceptions paranormales et d’autres vérités
encore.
Mais je ne suis qu’au XVIIe siècle,... alors.
Avant Descartes, peu ou presque. Montaigne et consœurs.
La philosophie française du Moyen Âge est quasi inexistante
*
Avec l’ego cogito de Descartes, dit Hegel c’est pour la
première fois que la philosophie marche en terrain ferme, qu’elle peut
vraiment être chez elle.
Avec l’ego cogito comme subjectum par excellence, c’est
469
le fondamentum absolutum qui est atteint (Heidegger - la fin de la
philosophie et le tourment).
*
Quand je songe aux intelligences de Léonard, de Napoléon, de
Swedenborg, de Pascal, d’Einstein, de Poincaré,
Quand je songe à Daniel, à Salomon, à Joseph, à David,
Je me dis : mais où sont-ils, que font-ils, que savent-ils ? Quel
espace supérieur ont-ils pu atteindre ? Je les prétends ou suppose làbas
ailleurs, dans un espace plus vrai, plus pur où
source intarissable.
la vérité, le savoir, le pouvoir coulent comme une
*
Pascal, Swedenborg passe de la science à la Vérité divine. Fervents
mystiques.
S supérieur à P
S voit le Christ, connaît le jour de sa mort.
(Mais P ---) Proba!)
*
470
L'arbre philosophique
Platon Aristote Berkeley
Plotin
Hegel Kant
Descartes Pascal
St Augustin
Maimonide
Engels Leibniz
Condorcet Locke Nietzsche
Hobbes
Voltaire Rousseau
Diderot
Brunschvicg
Bachelard Bergson
Schopenhauer
Kierkegaard
Wittgenstein
Hume
Husserl Heidegger Jaspers
Jankélévitch Deleuze
Maine de Biran
*
J. Cavaillès : " Le calcul des probabilités est sans grande conséquence au
point de vue qui m'intéresse, savoir celui de l'étude de la pensée
mathématique dans son développement de ses créations, et peut-être, but
désiré mais un peu utopique, les conditions qui commandent d'une façon
nécessaire son déroulement."
*
Au commencement est la logique d'Aristote, vraie, évidente, simple,
471
puis, la logique floue apparaît avec sa fourchette d'exactitude, employant des
concepts moins précis, que l'on utilise pourtant quotidiennement ; de l'une à
l'autre, il y a les probabilités pascaliennes qui imposent les notions de hasard,
de possibilités, de combinaisons, d'états différents quantifiables ; le temps
n'est pas un paramètre. Il le devient avec la volonté de connaître la certitude
future. La question devient : qu'est-ce qui se passera réellement ? Quel
événement parmi les événements s'accomplira ? La probabilité recherche la
Certitude. Un grand chapitre de la mathématique est
à modéliser.
Cette certitude de connaissance d'avenir renvoie par le truchement de
l'interrogation, aux vérités prophétiques, à la voyance, à l'intuition peut-être,
à la programmation divine, à la question de la grâce, à la dimension
temporelle maîtrisée - présent, passé, futur.
Quant à la liberté de l'homme, elle me fait penser à une fourmi dans
une fourmilière en plastique qui prétendrait toutefois décider de son chemin
et de son déplacement quand celui-ci serait balisé par la structure elle-même :
- liberté relative, en vérité.
*
Leibniz - La Théodicée
Sur quels principes peut se baser un homme pour prétendre accéder à la
connaissance ?
Comment se construit-il pour établir des faits ?
472
La finalité de l'homme est de s'abandonner au profit du Christ, de délaisser
même la science qui ne serait qu'une pâle connaissance comparée au Vrai
Futur.
Ceci pourrait expliquer la conversion de Pascal et le don de soi de
Swedenborg, savants ayant accédé à un maxima humain, et ayant pris
conscience de la vérité du Fils.
*
Je pense essentiellement à Bergson, à Swedenborg, à Leibniz, à Pascal, à
Jésus-Christ, à Salomon, à l'essence davidique, à Dieu, au Saint-Esprit, aux
Saints, à Léonard, à l'intelligence de Napoléon.
Lire Pascal c'est constamment comprendre ce qu'est la petitesse de l'homme
et ce qu'est la grandeur divine.
Peut-on dégager un système nouveau de pensées ? Je ne dis pas : offrir une
nouvelle révélation de l'application philosophique, mais plus exactement
fabrique un homme différent, percevant autrement le vrai - en décalage - de
biais
*
473
Adult IQ
Goethe 210 Swedenborg 205 Leibniz 205
Vinci 205 Mill 200 Pascal 195
Wittgenstein 190 Bobby Fischer 187
Gallilée 185 Descartes 180 De Staël 180
Kant 180 Linus Carl Pauling 175
Sofia Lovalevkaya 170 Chatterton 170 Darwing 170
Mozart 165 Eliot 165 Copernicus 160 Rembrandt 160
*
L'intelligence pure n'est pas chargée. Elle peut se flatter de vélocité.
Génies Universels : Da Vinci, Pascal, Leibniz, Newton
Great Genuises : Kant, Kepler, Spinoza, Descartes, Michel Angelo, Victor
Hugo, Dickens, Byron
Génie : L'homme se flatte de l'homme. Qu'en serait-il s'il prenait conscience
de la réalité divine ? Où se situerait-il ?
IQ societies : s'adapter à la capacité mentale de ses pairs. D'autres, individus
obsédés cherchant des performances olympiques.
Toutes les variabilités de l'intelligence sont-elles évaluées ici ? Est-ce se
donner les moyens de les évaluer ?
Do what you want but do a Work.
474
Invent
Intelligences supérieures, vous êtes seulement capables de résoudre des
problèmes hautement épurés, mais que pouvez-vous faire d'autre ?
Montrez-nous vos applications. Pouvez-vous construire une œuvre ? A quel
degré d'invention vous situez-vous ?
*
Le vrai
Selon moi, et cette appréciation peut être justifiée par la
certitude de son impuissance, - l’homme ne sait rien, ou peu. Sa
connaissance est fragmentaire, en mouvement. Son vrai est de faible
valeur, à l’orée d’une civilisation. Pourtant il lui faut chercher,
évoluer, comprendre, percevoir les mécanismes visibles et invisibles
qui régissent les lois de la nature. Il doit aussi se projeter dans son
passé pour y comprendre l’avenir, et spéculer sur l’éventualité d’une
autre forme de vie en dehors du système terrestre. Il doit encore tenter
d’accéder à la conception Divine, - seule substance qui a inquiété les
hommes de toutes époques et de toutes civilisations.
Peut-on prétendre que son fini est vrai ? Son fini n’est qu’une
étape, qu’une borne, qu’une transition de savoir devant permettre
d’obtenir une vérité pleine. Il cherche à casser du Néant, à souffler
sur les brouillards pour tendre vers une vérité. Il doit se dépasser. Sa
475
volonté est dans le dépassement.
Le vrai et le faux sont par la simplicité de leur détermination
deux notions opposées, intimement unies par la certitude du contraire,
fixées, ne possédant que des éléments inverses pour les associer. Cela
est fort pratique pour analyser, prétendre ou certifier dans le domaine
rationnel de la science et de la science appliquée. Et cette vérité-là
dans un espace de travail bien limité, dans une sorte de royaume
autarcique, permet de détenir des plans, d’échafauder des
constructions par les principes mêmes qui y sont exploités. Le vrai et
le faux y sont facilement discernables. Nous sommes en plein dans
l’esprit de géométrie de Blaise Pascal. Le faux apparaît donc comme
étant l’aspect négatif de l’idée, ou de la substance. Cette partie de
l’idée renferme une notion négative essentiellement parce que son
concept est facilement déterminable, sa différenciation se conçoit
avec lucidité, et peut se comparer à la main droite et la main gauche :
il ne propose que deux cas possibles, - ce qui simplifie
considérablement le choix.
De la géométrie et de l’intuition
L’esprit sans raison est un bateau sans cap. Constamment il
divague, et ne sait où aller, empruntant tous les chemins sans savoir
lequel suivre. Aussi faut-il s’imposer un bon principe d’investigation
intellectuelle, basé sur une méthode efficace qui s’allie assez
sensiblement au principe scientifique. L’esprit logique exploitera les
476
procédés que l’expérience humaine répétitive met à sa disposition, et
tentera parfois de pénétrer une issue jusqu’alors inconnue. L’avancée
rationnelle s’avère indispensable et l’esprit parviendra à découvrir ce
qu’il s’était promis de chercher. On observera que s’il ne parvient pas
à atteindre son but, retournant sur ses propres pas avec son système
bien indiqué, il ne pourra se perdre, mais reviendra à son point de
départ sans dommage aucun.
Pourtant il serait sot de prétendre que seul le mode d’emploi
scientifique permet d’accéder à une vérité à découvrir. La science
peut même, par son principe rigide, détruire toute une spéculation,
toute une tentative audacieuse que savent à merveille investir les
artistes. La preuve directe, constamment productible impose de
l’expérience qu’elle soit renouvelable.
Et chacun sait que certains phénomènes tirent la propriété ou
leur spécificité de leur incapacité à être reproduits.
Il est toutefois à supposer que le mathématicien ou que le
physicien pénétrant dans des recherches de plus en plus profondes,
faisant preuve de hardiesse et de capital-risque investissement en
utilisant des procédés à la limite de la régularité scientifique. Ces
moyens employés, je ne puis les condamner ayant constamment
travaillé avec l’esprit de finesse et ayant été dans l’obligation de
délaisser l’esprit de géométrie dont Pascal nous avait nourris sur
notre adolescence.
477
Il faut donc le plus souvent aller au-delà de ce que la doctrine
enseigne, et pénétrer dans cette haute difficulté dont les parties ne
sont ni évidentes ni clarifiées, en utilisant son propre système de
perception.
Quant à l’efficacité de cette méthode, il est difficilement
possible de quantifier ses performances. Du moins sa portée semble
être immédiate pour les hommes de science, comme grand nombre
d’entre eux avouent l’utiliser régulièrement.
Mais ce sont là de vieilles recettes, connues depuis des
millénaires par les hommes de rigueur, qui percevaient une sorte de
vérité dans l’air du temps sans pouvoir réellement prouver son
origine. Ce que l’on a obtenu pour preuve a souvent été senti ou
pressenti par la conscience, réfutant parfois ce qui lui paraissait
évident, étant dans l’incapacité de le démontrer par la raison. Puis la
certitude vint, et la chose fut entendue.
*
Pascal était en essence de sainteté, Dieu l'a rappelé fort
rapidement à Lui.
*
Pascal : 7 000 étoiles - l'astrophysicien : 100 milliards de
galaxies. Qu'en est-il réellement de l'immensité de l'Univers ?
478
La perception des choses
Quelle est la réalité de ce que nous voyons ? Y a-t-il déformation de
notre pensée ou interprétation faux-vrai liée à nos sens, à notre
cerveau ou encore à notre savoir tel qu'il nous impose à penser ainsi ?
S'agit-il d'une vision-sienne ou d'une perception dirigée par le social -
CAD l'autre ou Autrui ?
Le ciel de Pascal comportait dix mille étoiles et le mien comporte 100
milliards de galaxies. Je ne puis voir le ciel tel que lui. Et autrui verra
le ciel différemment de moi. Le futur le changera encore.
Qui prétend que la foi est une illusion des choses ? Ceci serait remettre
en cause les vérités invisibles non renouvelables et seulement
accessible à quelque élite.
*
Pascal - un joyau de l'intelligence française.
*
Famille écrivains, poètes et philosophes ayant produit des œuvres religieuses
LES RELIGIEUX : Péguy, Pascal, Claudel, Bernanos, Bloy, Racine,
Corneille, Lamartine, etc.Hugo
479
1 Les Français
2 Les Européens
3 Les Mondiaux
Religion catholique ou chrétienne
*
Plaire, exister, s'assumer auprès d'autrui ! Quelle fatigue ! Quelle usure ! Un
bon patronyme fait gagner vingt ans, assurait Pascal.
*
Les Maisons d'édition ont craint la numérisation des œuvres et la
reproduction de ces dernières d'un simple clic. C'était ignorer que les plus
grosses fortunes proviennent de l'informatique. Bill Gates en est une réussite
incontestable.
C'est certain - il y a un grand nombre de copies illégales - mais il y a vente,
utilisations pratiques pour une majorité de clients qui n'hésitent pas à certifier
honnêtement
leur achat.
Prenons une Pléiade de Pascal qui se vend tant bien que mal à 5 000
exemplaires par an. Une version DVD de l'ouvrage avec rajouts et contenus
variés aurait très facilement atteint les 15 000 copies. Particuliers,
Universités, Facultés, Bibliothèques, Lycées eurent été fortement intéressés
480
par ce nouveau produit. Le chiffre d'affaires aurait bondi, et la Maison se
serait enrichie.
Le 1 et le 0
Le vrai et le faux, le 1 et le 0 sont des valeurs basées du
langage mathématique, totalement épurés de quelconque contenu. Le
concept de la vérité épouse un nuancier beaucoup plus subtil
comparable aux différentes couleurs qui composent l’immense palette
de la nature. Le vrai et le faux peuvent se mêler, et ce qui semble
vérité dans tel espace, dans telle situation et dans un domaine de
définition bien précis pourra s’avérer entièrement faux si l’on vient à
faire varier un infime paramètre.
La vérité mathématique tire son essence des propriétés et
des lois qui la régissent. Sa nature justifie son existence par les lois
mêmes qui la construisent, et c’est sur cette vérité-là qu’elle assoie sa
certitude. C’est ainsi que le sens et la nature de la mathématique
trouvent leur origine, leur développement et leur avenir par le résultat
obtenu qui devient une preuve.
Je vais ici donner un exemple : j’affirme être une banque
qui accomplit des opérations financières et qui possède en dépôt 500
millions de dollars. On me pose cette question : “ Qui êtes-vous ? ” Je
réponds : je suis une banque qui accomplit des opérations financières.
L’on insiste : quel est le montant de vos dépôts, - je réponds : je
possède en dépôt 500 millions de dollars.
481
L’on voit l’importance capitale du rapport entre le contenu
et son sujet. L’affirmation est vraie, et tire son explication de son
origine.
La production du résultat découle d’une connaissance
certifiée et prouvée. Et tel est le privilège de la logique dialectique.
Le savoir philosophie veut spéculer sur le faux, sur le doute
et le possible. Il refuse d’exclure l’indéterminé. La thèse et l’antithèse
avancent ensemble pour accéder à la voie de la vérité. De ces deux
conceptions naît un troisième concept : la synthèse. L’unification de
ces deux mouvements contribue à agrandir le savoir philosophique.
Le mystique
Le mystique est un homme de raison, qui a pu juger par ses
sens et accéder à une expérience paranormale unique, rarissime dans
son fait et difficilement renouvelable. Et c’est la rareté de son
expérience qui engendre chez autrui le doute concernant la véracité
de ce fait.
Imaginons un papou indigène, ignorant tout de la
civilisation occidentale, - s’il aperçoit un objet volant tel un avion de
transport, s’il observe attentivement le déplacement de cet objet, il ne
pourra prétendre avoir été berné par la qualité de ses sens. De retour
dans son village, s’il raconte son histoire, il peut ne pas être cru par le
reste de la communauté, qui ne verra en lui qu’un sinistre fabulateur
482
en proie à l’ivresse de quelques champignons hallucinogènes.
Le mystique est donc un homme qui a une expérience
exceptionnelle avec l’inconnu, avec l’inexplicable. Il entend des voix,
assiste à des manifestations quasi-divines et choisit le plus souvent de
conserver le silence plutôt que de se savoir la risée de ses
contemporains. Il en arrive même à taire à ses supérieurs le
phénomène fantastique qu’il a éprouvé. Le silence, la certitude de
Dieu en son for intérieur lui semblent plus raisonnables : il craint
parfois que l’interprétation de son expérience ne soit jugée comme
étant une volonté délibérée de surestimer sa “ valeur humaine réelle.
” Car c’est bien se grandir que de prétendre communier avec la
Vierge, avec un Dieu ou avec le Christ. Le voilà dans son immense
solitude, enrichi d’une expérience phénoménale, qui grandit sa foi,
mais le marginalise dans la communauté.
Je ne suis pas loin de penser que nombre de sœurs qui ont
épousé Jésus-Christ, de prêtres qui ont fait vœu d’abstinence, ont
quelque part eu un rendez-vous pour un immense témoignage avec un
principe de l’Au-delà. Mais l’humilité de leur cœur a préféré ne rien
dévoiler, ne rien divulguer, n’imitant pas en cela un simple racontar
de secrets.
Car il s’agit d’un secret qui veut certifier la vérité d’une vie
après la mort, d’une existence hors de l’enveloppe charnelle, là où
règne l’Esprit. Nous descendons à présent dans le commun des
mortels. Grand nombre de personnes, fort raisonnables, pourvues de
bon sens populaire, ont éprouvé lors d’un décès la certitude
483
perceptible de phénomènes paranormaux tels la présence à leurs côtés
du proche disparu. L’analyse médicale prétend que tout cela découle
du travail du décès, qui ne s’appuie sur aucune explication
rationnelle.
Je prétends que c’est par cet endroit que l’on pénétrera le
mystère d’une possible survie après la mort. La religion a suscité
autant de vocations qu’elle a fabriquées d’incrédules.
Le mystique dit : “ Je crois parce que j’ai vu, parce que je
sais. ” Le prêtre dit : “ Croyez car cela est écrit dans la Bible. ” Pascal
dit : “ Pariez pour Dieu, vous n’avez rien à perdre. ” L’homme de
science demain dira peut-être : “ Vous pouvez croire en Dieu, car il y
a une forme de vie après la mort. ”
*
Philosophes ayant participé à mes applications - Hegel, Voltaire, Pascal,
Heidegger, Bergson, Alain, Nietzsche,...?
*
Retourner sur Pascal avec Cioran.
Voir également Cournot et Ravaisson.
*
484
Différentes éditions
Il m'arrive parfois de lire dans différentes éditions l'ouvrage d'un même
auteur. J'en ignore la raison - est-ce la pagination, la présentation, mon visuel il se
peut ? - Mais le contenu du livre m'apparaît bien singulier. Certains endroits sont
en pleine lumière quand d'autres sont plongés dans l'ombre.
Je pense à Tel quel de Paul Valéry Points/Livre de poche contre Pléiade,
à Ecartèlement de Cioran qui est une synthèse de plusieurs ouvrages, à Mauvaises
pensées de Nietzsche qui est également une réduction de ses réflexions ou encore à
Blaise Pascal quand ses Pensées sont systématiquement numérotées.
Je relis un ouvrage et semble le découvrir à nouveau. J'en tire un grand
profit : exploitant des contenus inédits à ma personne, je puis accompagner mon
inspiration avec des produits d'écriture innovants - du moins, je le prétends... Qu'en
est-il réellement ?
*
Le Panthéon - superbe place, magnifique et impressionnante. La visite
des Géants. Rousseau face à Voltaire. Hugo avec Zola et Dumas. Où est Balzac ?
Le seul a avoir sa statue.
Critique du Panthéon. Les peintres, les musiciens, les sculpteurs
n'existent pas.
Descartes ?
Aucun grand homme né avant le XVIIIe siècle. Où est Pascal ?
485
Réduction de l'immortalité aux deux derniers siècles.
*
L'homme doit se contenter, selon Pascal d'apercevoir quelque apparence
du milieu des choses dans un désespoir éternel de connaître ni leur principe ni leur
fin.
*
Le diamant de Dieu : Pascal
*
Descartes +
Quelle méthode dans l'Environnement actuel ? Quelles ramifications cartésiennes ?
*
Depuis longtemps j'ai délaissé le plaisir des probabilités n'y voyant qu'une
estimation ridicule d'un agencement d'objets limités.
Quelle est la probabilité d'obtenir quatre valets ? Deux piques dont l'as ? La belle
affaire !
Sur cette table, de combien de manières puis-je organiser ces 134 objets ?
Tout cela pour l'affairisme des jeux, mais de réelle connaissance d'avenir - je veux
dire, celle qui se réalisera, il n'en est point.
486
Je toise le probable...J'essaie de le quantifier par quelque manière... avec des choses
conçues de main d'homme.
Non ! L'attrait se tourne vers la détermination de l'avenir certain - le ce qui sera.
Exemple : ici à cet endroit dans douze ans passera une bretelle d'autoroute. Ici sera
construit la ligne TGV reliant X à Y
*
Fermat dit : "Non. Tu es très loin de la vérité, de la réalité. Ne t'inquiète pas. Cela
va toutefois."
*
Pierre de Fermat
Certainement la plus forte intelligence du Tarn-et-Garonne. Est en cela supérieur à
Ingres. Grand mathématicien. Maîtrise totalement l'ensemble du Vrai.
Combien de dimensions nous échappent !
Combien de dimensions nous ignorent !
Ce que nous croyons savoir, ce que nous saurons au Ciel nous semblera totalement
dérisoire.
14 avril 2010
487
*
Mathématiques.
A Pierre de Fermat
- Mais Monsieur ! Je n'ai rien.
488
MARTIN HEIDEGGER
489
Extraits du Journal 78-09
Spinoza montrera que le vrai se développe et s’affirme par sa propre
puissance travers des individualités incomplètes qui sont les modes
finis.
La liberté d’adhérer au vrai.
On prend le vrai comme on peut prendre une brique pour
construire sa maison. Pourquoi remettre en cause la qualité de ce
matériau si l’on veut élaborer sur du solide ?
Conscience humaine, avec du vrai, du sensé, du manquant,
de l’imparfait, du faux, etc.
Si l’on extrait un endroit bien construit, la vérité peut s’y
imprégner avec bon marquage.
*
L’homme qui recherche la spéculation, le doute, le possible
refuse l’ordre de la vérité. Il vit avec des existants, des supposés, mais
sa volonté de mettre de l’ordre est toute relative. Il brasse des idées
neutres ou flottantes, il les capte, les nettoie, les dérive, accomplit du
travail sur du délétère, donc y intègre un principe sensé et rationnel,
mais il peut se défendre toute mise en vérité.
490
Penser le monde, n’est pas toujours vouloir le rationaliser.
C’est aussi se suffire de plusieurs systèmes de pensées où la liberté
serait réelle, où rien ne serait codifié, décidé, immuable.
*
Acheter la compétence d’autrui, c’est dire : comprenez (1)
pour moi, expliquez-moi. Moi, je n’y comprends rien. Simplifier,
démêler et c’est affaire de spécialistes, avocats, comptables etc.
Christ ?
Heidegger dit : Personne ne peut mourir pour moi. Et
(1) Descartes dit : Personne ne peut comprendre pour moi.
Le problème du : «Tout est fixé», «il y a le préétabli»,
débouche sur la question de la grâce moult fois analysée et
décortiquée par Pascal.
Car l’homme ignore ce qu’il en est réellement. Il ne dispose
de ce différentiel temporel, il doit faire sans. Ce qu’il sera, il l’ignore.
Donc il lui faut agir de son mieux.
J’avais trouvé dans la Bible :
Dieu sait ce que vaut l’homme,
mais il lui donne son libre arbitre, qui répond assez bien à
491
ces tergiversations spéculatives.
*
Husserl le plus grand depuis les Grecs
avec forces et faiblesses, buté par des limites.
Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable
de percevoir la vie en elle-même par le « philosophique » ?
Ou encore :
Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?
A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.
La phénoménologie, il faut traiter de manière
autonome la façon dont les choses apparaissent désigne la
doctrine de l’apparence et elle se distingue de l’être réel.
L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de
l’être.
L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du
vrai et du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle
conquiert une autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce qu’elle se
découvre elle-même comme savoir de l’absolu.
Davantage tendance à travailler avec des concepts plutôt
492
qu’avec des mots ou des images. Série de sonnets inspirés par
Heidegger. Base d’éléments extraits, choisis, transformés pour
obtenir de nouveaux fragments. L’idée suffit à l’idée. Sorte de moule
de pensées, chaque segment pourrait être extrait pour discourir
dessous.
*
La phénoménologie a d’immenses difficultés à prouver son
fondement scientifique réel. De trop nombreuses résistances -
d’incroyables apories - des situations de labyrinthes insolubles,
bouchent ou interdisent toute construction rationnelle vraie.
Je conçois la phénoménologie comme une branche
dissidente de l’analyse psychologique des faits mentaux perçus dans
leur totalité, dans leur spontanéité, et leur révélation à la conscience.
Mais je ne prétends pas que toute l’activité cérébrale s’opère de la
manière pensée par Husserl. Car je crois à la méthode analytique
permettant de décomposer la situation reçue ou perçue. En ce sens, le
principe Freudien m’apparaît plus apte à démontrer certains
mécanismes fondamentaux du comportement humain.
On me répondra que la phénoménologie a besoin de points
de départ totalement nouveaux et d’une méthode autre qui la
distingue de tout système d’investigation scientifique connu.
Il n’est pas question ici d’appliquer les méthodes de
493
vérification, d’hypothèse, de démonstration, propres aux sciences
mathématiques et consœurs de la nature. Non, elle se donne ellemême
son propre terrain et ses propres prémices, elle exploite la
méthode dite réductrice.
Kant
Hegel
Schelling
Husserl
*
La conscience atteste-t-elle que je suis libre ?
Ph
« La phénoménologie constructive se distingue de la
phénoménologie régressive par le fait qu’elle va au-delà d’une
analyse des données intuitives de la corrélation transcendantale entre
conscience constituante et monde constitué. La phénoménologie
constructive mérite bien son nom de dialectique transcendantale
puisque le phénoménologue, plutôt que de superviser la constitution
intuitive du monde, s’y interroge sur « des structures de totalités nondonnées
». Le phénoménologue se laisse entraîner par son penchant
spéculatif qui le porte à s’intéresser aux différentes formes d’une
totalité non phénoménale des phénomènes, telle que l’idée de
l’immortalité de la conscience constituante ou l’idée de la totalité des
vécus conscients et inconscients d’un sujet transcendantal. (Husserl -
494
Millon - p 93).
Seul Dieu semble pouvoir accéder à la totalité des vécus
conscients et inconscients d’un sujet quelconque. D’autre part,
s’interroger sur les structures des totalités non-données impose
l’intégration de la spéculation d’informations manquantes - avec des
variables de vérités, de possibilités grandes d’erreurs. C’est pénétrer
dans le domaine du conditionnel.
Le Je peux - belle notion - p 93 du même livre.
Ph HUSSERL
Conscience intime du temps, il découvre une
intentionnalité longitudinale immanente au soi de la conscience où
est sensée immerger une conscience préréflexive, non-objectivante.
Ce qui veut dire qu’il y aurait une sorte de synthèse passive
dans la temporalité originaire.
concret.
Avec la synthèse passive, le temps originaire a un contenu
... On tombe dans l’aporie dans l’impossibilité réelle de
prouver raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudoanalyse.
J’avoue préférer étudier le fait mental, l’unité
phénoménologique dans sa pureté de vérité, quitte ensuite à aller
495
outre, et penser le problème de manière associative.
Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des «
tous » indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le
compliqué et je prétends que ces faits s’y proposent.
*
Synthèse passive – coappartenance de ses parties, de ses
côtés et de ses aspects - cela se rapporte à l’association.
La coappartenance est sensible, ce qui explique pourquoi il
y a des va-et-vient entre ces différentes parties.
La synthèse passive mettrait la conscience face à l’objet
complet reçu pleinement, sans décomposition, comparable à un
homme qui ouvre une porte et se trouve face à une peinture de 8 m
sur 12 qu’il prend entièrement comme un coup avec ses yeux.
Cela serait une perception de spontanéité, immédiate, forte,
avec une intensité extrême, pouvant engendrer elle-même de la
sensibilité chez l’individu.
Cette synthèse passive offre l’objet de manière immédiate
et totale et rappelle curieusement la théorie de la génération
spontanée que certains défenseurs s’évertuaient à prouver tandis que
la grande figure de Darwin allait balayer aisément cette hypothèse
496
douteuse.
Cette théorie de la connaissance chez Husserl, et là est
l’une des difficultés, c’est que : cette réceptivité du phénomène par la
conscience, sous-entendrait toutefois une activité synthétique de la
conscience à son insu, dans un espace appelé l’inconscient
phénoménologique ... ce qui, reconnaissons-le est une corbeille, et
puisqu’il y a le mot inconscient, nul ne pourra critiquer de façon
objective quelque chose qui n’est pas perceptible ...
*
L’intelligence d’Husserl est remarquable, elle pénètre de
complexe, s’oppose à des difficultés qu’elle tente plutôt mal que bien
de résoudre. Elle s’entortille toutefois dans de l’indéfendable, la
résolution semble impossible et la résistance ne peut dire que non.
Je crains que l’une des erreurs d’Husserl soit de perdurer
dans la détermination totale de la chose, - sans vouloir dans un
second temps décomposer cette détermination, - il y a une conscience
générale qu’il refuse de préciser. Or toute l’intelligence, toute l’action
de la conscience consistera à focaliser, à choisir, à défaire, à
simplifier, en vérité à accomplir des élans d’analyse.
Husserl refuse de séparer l’Être de l’Etant, il ne veut pas
l’analyser de manière individualisée. Et pourtant la synthèse passive,
l’espace de la phénoménologie de l’inconscient est un lien
497
indépendant de celui de la conscience.
Heidegger
La liberté, laisser l’étant être ce qu’il est
- s’adonner à l’étant
- s’adonner à l’ouvert et à son ouverture
La vérité le non-voilement
La liberté : absence de contrainte relative à nos possibilités
d’actions ou d’inactions.
La liberté est l’abandon au dévoilement de l’étant comme
tel. Le caractère d’être dévoilé de l’étant se trouve préservé par
l’abandon ek-sistant ; grâce à cet abandon, l’ouverture de l’ouvert
c’est-à-dire la « présence » (Da) est ce qu’elle est.
Thèse de Kant sur l’Être
Critique de la raison pure
« Être n’est manifestement pas un prédicat réel, c’est-à-dire
un concept de quelque chose qui pourrait s’ajouter au concept d’une
chose. C’est seulement la position d’une chose, ou de certaines
déterminations en elles-mêmes ».
Cette définition de Kant apparaît abstraite, pauvre et pâle.
Depuis l’on a exigé de la philosophie non pas quelle interprète le
498
monde mais qu’elle le transforme, souligne Heidegger.
La thèse n’est pas établie, ainsi qu’il conviendrait à son
contenu et à sa portée, comme la proposition de base d’un système, et
n’est pas développée systématiquement.
Pour Kant, la réalité est ce qui appartient à la chose. Le
contenu positif d’une chose est représentable dans son concept. Un
prédicat réel est celui qui fait partie du contenu positif d’une chose et
qui peut lui être attribué. En vérité une propriété permettant de définir
une chose, est-ce un contenu positif ?
« Être » serait la propriété d’un événement quantifiable.
Être d’après Kant est la position d’une chose, ou de
certaines déterminations en elles-mêmes.
« Être » serait par la définition de son caractère.
« Être », qui peut être comparé.
« L’existence est la position absolue d’une chose ». Kant.
Que dire du Photon qui n’a pas de vitesse, dont la vitesse
est nulle ? Car le Photon avec une vitesse nulle n’existe pas. Voir les
propriétés du photon en physique.
*
Soupçonner son émission, cela rend-il possible la chose ?
Du moins, ça le fait chercher.
499
Si dans un lieu l’on peut trouver la chose c’est que la chose
est.
Une chose peut-elle être et ne pas être par alternance ?
Mettons : oui.
*
« Je pense veut dire » je lie une diversité de représentations
donnée par les sens à partir de la visée préalable de l’unité de
l’aperception qui s’articule en la multiplicité limitée des concepts
purs de l’entendement, c’est-à-dire des catégories ».
La thèse de Kant sur l’Être, Martin Heidegger.
« Ce qui va de pair avec l’analyse critique de l’essence de
l’entendement, c’est la limitation de son usage, à savoir la
détermination de ce qui est donné par l’intuition sensible et ses
formes pures ».
Au-delà de ce principe pour tenter de concevoir ce qui peut
être l’acte de penser, je prétends que l’étude biochimique du cerveau
c’est-à-dire son activité permettra d’aller à la racine de la
compréhension. Car l’acte donné par Kant est déjà l’expression d’une
complexité d’actions mentales, tandis que l’original de l’action doit
se comprendre dans une décomposition simplifiée.
Association, élan, choix, critique.
500
Heidegger au révérend Père Richardson - lettre
Dissertation de Franz Brentano :
De la signification multiple de l’étant chez Aristote
Qu’il traduit par : « L’étant se manifeste (à savoir
confusément à son être) de multiples manières.
Quelle est la détermination simple et unitaire de l’être qui
régit toutes ces multiples significations ?
Dans quelle mesure (pourquoi et comment) l’être de l’étant
se déplore-t-il selon ces quatre modes qu’Aristote n’a toujours
constatés qu’en les laissant indéterminés dans leur provenance
commune ?
1 - L’être comme proprement être
2 - L’être comme possibilité et actualité
3 - L’être comme vérité
4 - L’être comme figure que présentent les catégories.
Quels sens de l’être parle dans ces quatre acceptions ?
*
Pourquoi l’énergie s’est-elle condensée ?
*
501
En tant qu’il est le fondement, l’être amène l’étant à son séjour
dans la présence.
[Heidegger - la fin de la philosophie et le tournant].
Le fondement se manifeste comme l’état de présence dans
l’étant.
Quelle est l’origine du fondement ? C’est le principe de vie,
c’est parce qu’il est.
Détermination de la vérité
Heidegger prétend : Car c’est seulement dans l’élément de la
lichtung, dans la clairière de l’ouvert, que la vérité elle-même, aussi
bien que l’être et que la pensée, peut être ce qu’elle est. Evidence,
certitude de tout degré, tout genre de vérification de ce qui est vérité,
se meuvent déjà, avec celle-ci, dans le domaine de l’Ouvert [----]
[----] L’étant de l’être en nul retrait - est ouverture d’un monde
de la présence et présentation de l’étant dans la pensée et dans la
parole, se manifeste dans la perspective d’une confrontation entendue
comme mise en accord de la représentation et ce qui lui est présent.
*
Dieu est-il avant le Temps ?
Il faut du Temps pour faire un Dieu.
Nous voilà donc confronté, butant face à de l’impossible,
502
comme le Grec qui voyant la terre comme une galette aux bords
retournés. Je dis : il nous manque des dimensions pour comprendre. Il
nous faut du moins une à deux dimensions nouvelles pour mieux
comprendre. Quelles seraient ces dimensions ? Nous devons utiliser
le risque et l’audace des physiciens pour aller outre.
Phénomènes,
c’est-à-dire développements, répétitions, dits autrement,
pensées personnelles oiseuses, audacieuses, un peu différentes, mais
support d’autrui, je veux dire - Heidegger.
Le temps
Demeurer signifie : ne-pas-s’évanouir, donc : avancée de
l’être, c’est-à-dire être dans le mouvement d’approche qui est l’entrée
dans la présence. Ainsi, le temps est déterminé par un être
Heidegger).
La notion du temps englobe les trois concepts de
simultanéité, de succession et de durée.
Pourquoi quelque chose se déroule-t-il ?
La simultanéité est-elle la négation de la succession ? C’est
503
le jamais qui est la négation de la simultanéité.
L’expérience du mouvement permet d’assigner à chaque
position spatiale une position temporelle. Il est possible de considérer
la suite unilinéaire comme continue et de lui appliquer les procédés
de mesure. Il en résulte que le temps physique est doté de la même
structure qu’une dimension de l’espace euclidien ?
L’espace-temps de Minkowski semble favoriser la
conception statique du temps par rapport à la conception dynamique ;
Einstein a réintroduit un temps cosmique, muni d’une direction ;
certains secteurs de la physique témoignent, eux aussi, de l’existence
d’une flèche du temps.
Les sciences mathématiques et physiques pourront-elles
apparaître comme la vérification expérimentale de la métaphysique ?
En d’autres termes, les outils mathématiques et physiques que nous
possédons seront-ils de mise dans l’autre espace-temps, là-haut, plus
loin, là-bas ?
S’agissant du temps, l’on aboutit à trois représentations
différentes : celle du sens intime de la mémoire (que je considère peu
digne d’être relevée) c’est affaire de sens humain, et sa véracité laisse
à désirer, celle du sens commun de l’histoire, qui peut toutefois se
déterminer comme unité de compte des faits passés, et celle de la
science et de la théorie de la relativité.
Il se pourrait également que chaque individu, chaque être
504
vivant possède son horloge interne déterminant ses mécanismes de
fonctionnement, de besoin, de compréhension, de vie et de mort. Et
ce serait la socialisation de l’individu qui justifierait de l’adaptation
au comportement collectif.
Prenons une réunion d’athlétisme. Elle dure six heures et à
l’intérieur de cette réunion, des temps différents vont s’opérer, le 100
m, le 5 000 m, le 800 etc. Donc dans le temps-réunion vont s’écouler
des temps-épreuves. Ce qui veut dire que les temps pourraient être
inclus les uns dans les autres.
*
De cette sorte, je pourrais comprendre le mot « temps »,
l’explosion, le Big Bang déclenche le temps cosmique (C’est le
temps de Newton ou celui d’Einstein). Avant ce départ, il a fallu que
de l’énergie s’accumule. Donc, temps d’accumulation. Puis temps de
fabrication de l’énergie. J’applique également le postulat divin, car je
crois au créateur du monde, et c’est affaire personnelle. J’en suis à :
temps de formation divine, et un autre temps : l’Avant-Dieu. Car je
suppose que Dieu est né, et a subi ou connu un principe évolutif. Ce
qui nous projetterait, mais ceci est calcul de Ptolémée, * à 1000
milliards et non point 15 milliards.
* CAD totalement absurde, mais vraiment plus loin.
505
Je reconnais la succession régulière, mais je souhaiterais la
concevoir en dehors de toute expérience intime. La perception de
cette conscience me paraît subjective, humaine donc peu fiable.
Le temps : ordre des événements, et non pas perception
humaine par des états de conscience.
Il y a les événements et l’interprétation de ces événements.
Et l’on peut douter de l’objectivité humaine pour analyser ces faits.
Si des choses ne s’accomplissent, le temps est nul.
Postulat de Russell : aucun événement ne revient.
Si tout a été programmé, on ne fait qu’accomplir ce qui a
déjà été pensé. Il y aurait toutefois une sorte de liberté limitée. Le
futur existerait déjà. On ne ferait qu’aller vers le Futur qui serait déjà
programmé.
Piaget pense que la notion du temps, au sens de durée, n’est
pas primitive, mais qu’elle dérive d’une mise en relation de l’espace
parcouru et de la vitesse, s’il s’agit d’un mouvement extérieur, du
travail accompli et de l’effort dépensé, s’il s’agit d’une activité
propre. Les résultats expérimentaux montrent une certaine
concordance avec l’hypothèse de Piaget s’il s’agit de la mesure du
vécu. Mais on ne peut identifier le temps avec sa mesure ou son
estimation. D’autre part, il n’est pas possible de construire
506
axiomatiquement une notion de temps sans faire intervenir des
relations qui correspondent aux notions intuitives de durée ou
d’intervalle.
Des espaces et des temps inclus les uns dans les autres ou
parallèles ou superposés. Des temps dérivés.
*
Je me demande si Husserl ne serait pas à la philosophie, à
l’analyse du phénomène ce que la physique moderne est à la
connaissance des atomes, électrons et particules élémentaires. Je
verrais donc Husserl comme une sorte de Père de la pensée moderne
bourré de contradictions, d’impossibilités, de résistances et de
difficultés à l’image de la Physique gérant des aberrations,
découvrant constamment de nouveaux éléments et construisant
toutefois l’édifice de vérité.
(Physique - Nature ondulatoire des particules)
Théories quantiques.
*
Le mécanisme de mémorisation. Les principes de la
biologie du cerveau remettront en cause la perception immédiate
qu’impose Husserl dans son analyse phénoménologique. Son vrai
pourra être démontré non pas dans sa généralité, mais par endroits,
507
par fractions, par niches, ce à quoi il se serait totalement opposé.
Son vrai est limité.
N’y aurait-il que la réceptivité pure ?
*
Avec l’ego cogito de Descartes, dit Hegel c’est pour la
première fois que la philosophie marche en terrain ferme, qu’elle peut
vraiment être chez elle.
Avec l’ego cogito comme subjectum par excellence, c’est
le fondamentum absolutum qui est atteint (Heidegger - la fin de la
philosophie et le tourment).
*
Vous figurez-vous que Dieu a utilisé la géométrie
d’Euclide pour construire l’Univers ?
*
La fin de la philosophie et le tournant - Heidegger :
« Cette liberté (Verwinden) ressemble à celle d’un homme
qui « surmonte » sa douleur au sens où, loin de s’en défaire et de
l’oublier, il l’habite ».
*
508
Théorie. Volonté de construire, d’échafauder
Un nouveau vrai, un autre possible. Avancer,
Construire et prouver, ce qui permet d’ajouter sur
un vrai inattaquable.
Théorie : structure où le vrai conçu permet d’espérer un nouveau vrai.
La théorie engendre une application qui est vraie,
Et elle-même offre la possibilité d’applications
Nouvelles
Théorie, c’est le grec theoria dit le
Séjour dans le regard qui maintient l’être
en ce qu’il est.
Cette définition fixe la pensée : l’être en ce qu’il est.
De la théorie
Poser la nature comme calculable et maîtrisable à la façon de
Galilée, c’est cela la nouvelle théorie dont le propre est de rendre
possible la méthode expérimentale.
Mais quel est le sens ontologique des concepts de Galilée et de
Newton, ceux d’homogénéité, tri-dimensionnalité der l’espace, de
mouvement local, etc ?
509
C’est que l’espace et ses propriétés passent pour véritablement
étants. Voilà ce que signifie l’hypothèse chez Newton : mes
hypothèses, dit-il, je les forge pas, rien d’imaginaires entre elles.
1(Les séminaires - Heidegger - Q IV p 443).
Concernant la dérivation des rayons lumineux par la gravité, si
l’on considère deux étoiles observées ordinairement de la terre dans
TA et TA’ (Terre - étoile) - (Terre-étoilé), Einstein a conjecturé que,
se trouvant placés par rapport au Soleil dans la position linéaire (T,
S, Etoiles), les étoiles seraient quand même visibles, tandis qu’elles
se situeraient derrière le soleil. Les deux étoiles apparaîtraient en a
et a’ au lieu de A et A’, car les rayons lumineux qui parviennent à
l’observateur sur Terre sont courbés par le champ gravitationnel du
Soleil. Le phénomène a été observé par Edington en 1919, et l’écart
s’est révélé très proche des précisions d’Einstein.
J’ajoute encore cet autre commentaire puisé dans une revue
scientifique : la précision de la vérification de la théorie d’Einstein a
été considérablement améliorée, en partie grâce à la mise en œuvre
de techniques d’interférométrie à très longue base (VLBI). La
découverte en 1979 du “ double ” quasar Quasar + 561 a fait passer
la dérivation de la lumière du rôle de vérification à celui de méthode
permettant des mesures astronomiques.
*
Heidegger : l’Absolu, l’unité qui est le dernier fond de toutes les
510
choses possibles.
L’Absolu ne se montre pas à la conscience, c’est la conscience
qui dévoile son Absolu, absolu relatif à son aptitude de pénétration et
de compréhension.
L’Absolu de l’espace lui est inaccessible.
Une portion de l’apparaître pourra s’avérer vraie et exacte quand
une autre portion s’exprimera sous une forme spéculative,
interrogative sans vérité ni fondement.
Prétendre que l’Absolu est déjà et que la Conscience dévoilera
peu à peu sa nature et son contenu, c’est assurer la fixité de l’Absolu.
Or rien ne prouve que l’Absolu soit un système fini et bloqué. On ne
peut prouver l’intemporalité de l’Absolu.
Il apparaît comme tel, mais est-il véritablement cela ?
*
Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés,
les uns près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je
pense : « Oui, je cherche encore. Mais cela me paraît impossible,
difficile. »
Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire,
d’environ 2 hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un
511
autre endroit, je vois deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a
une ravissante guitoune pour protéger les animaux. Il y a également
un abreuvoir.
Et je dis : « Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un
espace configuré, limité. »
Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl.
La forêt épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le
roseau pensant. Ils sont serrés les uns contre les autres, car il y a une
densité à percevoir, à comprendre, à pénétrer. Je doute de sa
phénoménologie, de son principe vrai, universel, science exacte etc.
Mais mon analyse croit toutefois en sa possibilité vraie dans un
espace contingenté.
*
Les saisir - cherchez-moi l’églogue sans les juger, estce
possible - en pure donnée absolue sans comprendre le sens caché
de manière désintéressée ?
C’est cela : évincer le scepticisme critique, n’en point
avoir et me situer comme un spectateur désintéressé.
Me voilà confronté à une psychologie descriptive
concernant l’étude des vécus.
Mais en vérité, différencier le Moi du Monde, n’est-ce pas
512
déjà soumettre sa conscience à une aptitude critique ?
Il faut aller outre, et refuser d’analyser.
Husserl, c’est une statue de l’île de pâque, c’est un homme
avec de la conscience pure, qui reçoit des informations, des
phénomènes, du vécu, mais qui les perçoit sans décomposition
aucune, sans tri.
Il faut se faire sauvage, c’est-à-dire agir de manière
réactionnaire, comme un organisme vivant sans penser, sans déduire,
sans extraire. Il est interdit de penser. Il faut percevoir les
phénomènes en tant que conscience pure.
Serait-ce l’étude du fonctionnement du cerveau, sans
l’étude de son contenu ?
Recherches logiques, O, C, p 23 : « Elle ne veut pas
expliquer, au sens psychologique ou psychophysique, la
connaissance, l’événement de fait dans la nature objective, mais
élucider l’idée de la connaissance d’après ses éléments consécutifs ou
encore d’après ses lois ; ce ne sont pas les relations réelles de
coexistence et de succession dans lesquelles sont insérés les actes de
la connaissance qu’elle cherche à atteindre, mais ce qu’elle veut
comprendre c’est le sens idéal des relations spécifiques dans
lesquelles l’objectivité de la connaissance trouve sa légitimité ; ce
sont les lois et les formes pures de la connaissance qu’elle veut, par
513
un retour à l’intuition remplissante adéquate, amener à la clarté et à la
distinction. Cette élucidation s’accomplit dans le cadre d’une
phénoménologie de la connaissance, d’une phénoménologie qui,
comme nous l’avons vu, est orientée vers les structures d’essence des
vécus « purs » et des éléments constitutifs leur appartenant » (p 48).
*
Pour l’homme la plus haute façon d’être,
c’est encore la satisfaction d’Etre-là.
Ni être ni œuvre, mais être ce que l’on est,
et de s’en satisfaire. Le Moi-pacha,
satisfait et repu.
Si la théorie ne s’accompagne pas de sa preuve quantifiable, elle
n’est qu’une hypothèse plausible, peut-être vraie mais pas encore
démontrée, dont à exploiter avec des pincettes ?
*
Husserl
Dans le paragraphe 4 de la 1ère Recherche s’interrogeant
sur l’origine de l’indication (Anzeige) dans l’association, Husserl
écrit ceci : « Toute unité d’expérience, en tant qu’unité empirique de
la chose, est unité phénoménale par la co-appartenance sensible des
parties qui se détachent unitairement et des côtés de l’objectivité
514
apparaissante. L’un renvoie dans l’apparition à l’autre, dans un
ordre et une liaison déterminés. Et le singulier lui-même (scil objet,
partie ou côté) dans ces renvois en avant et en arrière, n’est pas le
pur contenu vécu, mais l’objet apparaissant (ou sa partie, son
caractère, etc ...), qui n’apparaît que parce que l’expérience confère
aux contenus un nouveau caractère phénoménologique, en tant qu’ils
ne valent plus pour soi, mais font accéder à la représentation un
objet différent d’eux ».
Il faudra essentiellement comprendre comment fonctionne
le système de la mémorisation de l’image, comme la biochimie du
cerveau offre à la conscience un phénomène fini ou nouveau dont
l’origine est le plus souvent une condensation de foyers
préhistoriques de la mémoire, comment le vécu, l’imaginaire, le
perçu, le transmis et d’autres propriétés encore, comment l’ensemble
de ces actions s’interactivent et apparaissent à la conscience.
*
Ni Husserl ni Freud n’ont pu comprendre tous les
mécanismes cérébraux qui régissent l’intelligence de l’homme.
*
Rien n'est vrai : Husserl
515
Faut-il perdurer dans cette vraie mauvaise foi pour s'octroyer le droit à la
spéculation mentale ? Car ceci ne tient pas.
*
Ce que j'ai perçu - je le sais - je ne puis le prouver car ceci est essence du
passé - mais ce que j'ai perçu était vrai. C'est affaire personnelle - je
ne puis le démontrer à autrui. Car la perception du sens est unique et
nul ne peut en jouir à l'identique. Mais pour ma personne qui n'a pas
altéré le vrai d'autrefois - cette perception a été mémorisée et est
encore présente en moi.
*
Si l’expérience fondamentale de la métaphysique
est validée, quel sens peut-on donner à l’Etre,
aux choses, à l’espace, à Dieu soi-même ?
La ramification et la complexité.
*
Les nouveaux philosophes ajoutent, dérivent, déplacent ou coordonnent
avec
de la sélection le travail du XVII, XVIII, ou XIX e siècle. Ils exploitent
des fragments,
des variables, des bouts - cela semble étonnant et incohérent. Nulle base
516
nouvelle ne se dégage avec clarté. Pourtant là se situe la philosophie
d'aujourd'hui,
plus analyste associant, réfléchissant et proposant son complexe.
L'on a besoin d'un Heidegger ou d'un Husserl. Comment ?
*
La philosophie doit concevoir de nouveaux espaces de pensées. Elle ne
saurait se suffire du grec, de la nature, de l'Être, d'Heidegger ou d'Husserl.
Faut-il combiner ou analyser avec ramifications d'écriture ?
*
L'homme de science matérialise, l'homme de religion sacralise.
L'homme de révélation accélère son savoir, se certifie outre, obtient le
droit à une compréhension future, met en suspens sa raison et espère un
avenir de jouissance spirituelle.
*
Algébriste ----) convertibilité, progression, simplification, amertume claire
- langage encastré avec progrès et éviction -
517
Pindare, Malherbe, Mallarmé - savant sans connaissance scientifique -
Celan, Heidegger, Deguy.
Phi
*
Husserl, Heidegger, pied droit, pied gauche.
*
La fin de la philosophie et le tournant - Heidegger :
« Cette liberté (Verwinden) ressemble à celle d’un homme qui
« surmonte » sa douleur au sens où, loin de s’en défaire et de
l’oublier, il l’habite. »
*
En tant qu’il est le fondement, l’être amène l’étant à son
séjour dans la présence. [Heidegger - la fin de la philosophie et le
tournant].
Le fondement se manifeste comme l’état de présence dans
l’étant.
Quelle est l’origine du fondement ? C’est le principe de vie,
c’est parce qu’il est.
*
518
L'intellectuel n'est pas celui qui caquette, qui parle, qui est interrogé sur
tel ou tel média. L'intellectuel est celui qui ajoute - qui élargit le
champ mental de l'humanité, et je pense à Freud, à Nietzsche, à
Trotsky, à Husserl, à Heidegger, à Bergson. - Ce sont des
intelligences qui pensent - et non pas des êtres réactifs aptes à
s'exprimer avec talent le plus souvent sur tel ou tel sujet d'actualité.
Demain l'intelligence ne pourra plus être individuelle. Elle sera collective
avec mille, dix mille âmes qui penseront ensemble et qui géreront un
projet d'évolution humaine.
*
Dans le temple de ma sagesse, les distances se rétractent.
Qu'est-ce que la proximité, si elle demeure absente malgré la réduction
des plus grandes distances aux plus petits intervalles ? Qu'est-ce que
la proximité, si même elle est écartée pour supprimer les distances ?
Qu'est-ce que la proximité, si en même temps qu'elle nous échappe,
l'éloignement demeure absent ?
La chose Martin Heidegger
Qu'en sera-t-il du virtuel qui nous donne l'illusion de la présence réelle à
notre insu ? Faudra-t-il le craindre ou s'en réjouir comme une source
nouvelle de création et de savoir ? N'est-ce pas hypothèse de vieillard
que de craindre l'avenir ?
519
*
Mots-clés : Axiologie, analyse existentielle, Déconstruction, Derrida,
Frankl, Heidegger, Logos, Logothérapie, métaphysique, Nihilisme, Métaphysique,
Personne, Psychologie, Scheler, Valeurs
*
La destruction - la déconstruction ou la Destruktion chez Heidegger consiste à
vouloir remonter le temps pour expliquer quels empilements se sont succédé pour
arriver à la finalité de cette fausse métaphysique - C'est-à-dire en d'autres termes
plus explicites - en la non-existence de dieu et en la certitude du néant après le
passage terrestre.
L'être ne serait que temporel.
Pourquoi ne pas considérer plus simplement l'origine des mythes ou l'interprétation
des premières sépultures dès 80 000 BP ?
*
Samedi 6 décembre, suis allé voir Jean-Paul Dollé ~ explication assez nébuleuse,
mal structurée, sans papier, de tête, voulait tourner autour de "L'habiter".
Heidegger. Anna Arendt. Urbanisme. Grec. Latin. Agora. Centre-ville. Périphérie.
Séparation d'aujourd'hui car il n'y a plus de rues mais des routes. Danger ! Danger !
Le centre historique risque de devenir une oasis. Puis l'oasis risque d'être envahi par
le désert si l'oasis ne va pas vers le désert (Arendt) etc.
Pas évident. Pas évident du tout. À du moins le mérite de surélever la réflexion.
520
Mais analyse erronée - j'en suis certain. Le public d'ailleurs ne le suivait pas.
Dénonce les grands ensembles. Les banlieues. L'habitat 60.
Pourtant ces ensembles étaient nécessaires - indispensables avec la crise du
logement de l'après-guerre. Mais on oublie cela. L'on ne voit que les Arabes et les
Noirs dans nos cités-dortoirs et certains les plaignent...
Nietzsche – Husserl – Mallarmé – Heidegger – ajouter sur le langage
*
*
Quel espace de pensée solide serait à développer qui n'aurait pas été exploité par les
philosophes de tout temps ?
Si l'homme ne peut comprendre l'homme, comment pourra-t-il comprendre Dieu ?
- Husserl, Einstein - pied droit, pied gauche - Seigneur, puis-je aller au-delà ?
*
Husserl - Méditations cartésiennes
Un poète pour méditer sur un poète. Il propose des préfaces - des réflexions, des
fragments critiques - n'est-ce point chose similaire ?
521
*
Faut-il s'en retourner aux fondamentaux CAD Aristote, Platon, Acquin, Augustin
etc. ou attaquer la philosophie des XIX et Xème siècles ?
L'on voit la difficulté pour comprendre la phénoménologie d'Husserl sans y intégrer
l'explication d'Hegel.
Johann Heinrich Lambert
*
La diamoilogie, théorie des lois de la pensée
L'aléthiologie, théorie de la vérité
La sémiotique, théorie de la désignation des pensées et des choses
L'historicité d'après Husserl qui s'en retourne à l'état de rien
*
La profondeur - L'intérieur - L'intelligence -
Husserl - Freud -
Une nouvelle configuration ? - Mais quoi ? - Quel espace ?
la poésie pour agir
Cela permettrait-il d'ouvrir sur la Philosophie ? S'accorderait-elle avec
522
Résonances V
Le parcours de la conscience
De nulle part. De l’éphémère insoupçonné comme
Intuition, peut-être - pas encore - substance,
Lancée indistincte de l’esprit avec facteur G
De Spearman sans doute. À la recherche de
L’algorithme parfait, de la synthèse, du saut,
De la fusion - du risque, de l’audace - outils
D’autrefois. Mais la pensée s’efface, et je veux
Accéder aux plus belles productions de la raison.
Encore avec intelligence, et langage - y faisant
Exploser le désir, pour obtenir la sublime émotion.
À moins que je puisse espérer l’intuition pure -
Il ne faut pas douter ! - Plus tard encore la
Conscience réflexive me nourrira de ses secrets. Et
J’irai puiser quelque message au plus profond de l’inconscient.
523
Le chemin de l’âme
L’insecte misérable - le vers - l’homme. La conscience
D’un certain infini. Le plongeon - le vide - l’immensité
Stellaire. L’intelligence de Dieu, de son Saint -
La petitesse, le ridicule de l’homme sans faculté.
La mesure de l’univers. Que puis-je ? Qui suis-je ?
Quel est mon pouvoir ? Et pourtant ce cerveau, cet inconscient,
Ce réseau de neurones, de synapses, ces centres du savoir !
La modification proposée par le Christ, le dessein,
La lumière complète. L’autre substance - la métaphysique.
Sa représentation est incomplète et insuffisante, pour... ?
La civilisation exacte de l’au-delà. L’action, le rela-
Tionnel. Les nouvelles formes de vérités, de savoir,
De perceptions, les rapports, les constructions etc.
Sa finitude, est-ce le plaisir, le bonheur, le bien-être ?
524
La mémoire de l’histoire
L’absence qui n’a pas été retrouvée, comment la
Saisir et où ? Est-elle perdue dans l’A-histoire ?
Mes mutations, mes essences progressives de vérité,
Parfois, moi l’homme, je m’en souviens, - je les ai inscrites...
Est-ce mon degré de conscience qui détermine ma
Volonté d’histoire, elle-même liée à une
Recherche de métaphysique ? Singe, je transmettais
Mon patrimoine génétique, du moins, homme, j’ai
Ma langue, mon sacré, mon profane, ma culture,
Un monde historial. Je conçois l’histoire
Dans le principe évolutif de Darwin. Husserl me
Paraît impossible et Heidegger trop sectaire entre deux
États - l’avant et l’après grec. Ce que je sais :
J’ai toujours besoin du passé pour construire l’avenir.
525
L’homme et son double
L’homme et son double. Son Moi pensant, supérieur,
Transcendé, qui condamné la chair, la repense - s’élève,
Qui subit cette relation d’homme à l’être avec nécessités
De satisfaire les besoins terrestres - Lui qui s’évanouirait
Dans la transparence - qui est englobé, écrasé dans
Cette chair ténébreuse et puante ! - Oui, d’autres limites,
D’autres possibilités. Il est avec l’Autre, relation
Étrange, détestable, de dominant-dominé, de
Faible-fort-d’espoirs et de réalités. Cette bipolarité,
Cette correspondance. L’homme tend vers la Terre, quand
L’Esprit est attiré vers le Ciel. J’attends, je fais du sang,
J’attends fébrilement la mort - la rupture, la coupure,
La cessation, la fin - pour cette liberté spirituelle
D’accession à l’Idéal parfait de la Divinité.
526
L’errance
L’errance. Pour découvrir une autre vérité. Au-delà
De l’époque. Ignorer toutes les histoires passées -
Est-ce réellement possible ? Et je pense à Arthur -
L’errance, est-ce une erreur ? Moi, je lui ai préféré :
La synthèse à l’intérieur avec les produits d’autrui.
Et j’ai fait œuvre de jeunesse - de valeur inférieure.
Cela va s’en dire, mais j’ai cherché également.
J’ai insisté, sans faire preuve d’aberrance - avec fréquence
Toutefois. Étais-je égaré ? Non, tout ceci était borné,
Banalisé, sûr, certain, fort et grand - il me fallait
Fusionner le savoir de l’autre, des autres - il fallait.
Destin avec Destins. Alors “ la liberté-le sacrifice ”
Ou “ le malheur-la réflexion ? ” Pour quelle détresse ? Quel homme ?
527
La pauvreté
La pauvreté - en constance de manque, d’interdit,
De blocage - de privation, avec certitude
De faiblesse. Relation de l’homme à soi. La
Vertu est-elle une richesse ? Faut-il se dépouiller,
Se purifier, rejeter l’animal-subsistance ? La métaphysique
Exige la pauvreté. Dieu étant le fabricant,
Est-il le donnant ? À quoi possède-t-on ?
Où sera la suffisance de l’âme, de l’esprit,
De l’homme, de l’athé ? Jusqu’où iront les hommes ?
L’élévation. La finitude pour la perfection - l’espoir ;
À quelle extrémité de dénuement ? Dans le désarroi
De notre Néant, de notre sinistre profondeur ?
La pauvreté - l’homme sans facultés, l’homme avec
Dieu, mais toujours peu. Avec le Fils mais ignorant,
Avec l’Esprit mais impur. Faut-il faire l’Ange ?
528
L’homo Lozachus
Un homme qui pense sans fonctions biologiques, homme
Sans appartenance à la nature - la délaissant, la niant,
La refusant - Corps-prison - sexe bas - actions primaires
Rejetant la vie dite essentielle - homme parlant-écrivant,
Apte à percevoir le sensible - essence qui pense -
Pourquoi ? Pour sortir, s’élever - rejeter la chair.
Esprit aspirant à la liberté spirituelle, l’au-delà.
Être en attente de mort, soucieux de vie cérébrale,
Se préparant, se construisant - mystique-actif -
Désireux d’accéder au supérieur, le supposant -
Le pré-sachant - Existant sans les organes, toutefois.
Non pas le pari, mais la certitude - les preuves visuelles -
Se formant pour accéder au grand principe de compréhension
Universelle. Mais est-ce raisonnable ? Est-ce ?
529
L’être subissant
Je suis l’être subissant la vie, qui ne comprend pas.
Je séjourne dans un monde familier - je suis-dans,
Mon corps, mon esprit dans cet espace - je cherche
Une nouvelle dimension, plus vaste, plus ample - autre
Accéder à un état purifié pour changer mes relations
Spirituelles, intellectuelles, de pénétration, de savoir.
Ailleurs - là-bas, peut-être ! En exploitant le vrai,
La logique, le sensible, le saut etc. les outils -
Rationalité, expérience, futur - le matériel, et
D’autres encore ! J’ai donc besoin d’une interprétation
Postérieure avec d’autres lieux et d’autres êtres.
Je dois me préparer - devenir apte - pour le vide.
Éclairer l’être par la Lumière, la Sagesse et l’Amour.
Finalité de l’homme - Est-ce but ultime de la vie ?
530
Le temps et la mort
La mort. Quelle mort ? Terrestre, de présence, d’à-côté ?
Fait biologique ? Que craindre ? La vérité révélée,
Enfin ? D’avenir - d’existence - d’au-delà.
La mort possible à chaque instant. Suis-je menacé ?
Le temps peut-être qui condamne mon projet.
L’avant-mort avec déchéance de vieillissement.
L’être-pour-la-mort se projette en avant de soi.
Il devance son objectif.
La rupture - le changement
D’espace - d’autre vie. ESPOIRS ! Y a-t-il une chose ?
Quelque chose ? C’est affaire de croyance ou de foi.
L’immortalité rapatrie la vie auprès d’autres existences,
Mais quelle conscience pour l’élu ?
Qui dans son espace
D’homme s’est réalisé ? La certitude de l’ennemi, le temps.
Toujours à mes côtés. Augmenter le volume des jours.
531
Reste l’absence
Reste l’absence. Pour quelle présence ? Vers qui ? Personne.
Tout en Moi. Sans détresse. Avec raison et avancée.
Il n’y a nul désespoir, mais conscience du dedans.
Il s’agit d’une formidable activité interne, cérébrale.
Ne s’aventure pas dehors, sachant la faiblesse,
La part inutile de l’autre. S’instruit dans des livres.
Travaille avec les Anciens. Est-ce calcul, analyse ?
Est-ce vrai ? Pourquoi le doute n’explose-t-il pas
En suprême pensée ? Craint-il la mort ? Il l’attend,
Certain de l’au-delà, de l’avenir. Quelle menace ?
Crainte de l’impureté figée dans l’accumulation
Humaine, de débris, de pourriture, de soi, en vérité.
Donc se faire Christ ou Saint, s’élever, at-
Teindre l’intemporel, ou l’effrayant néant, peut-être.
532
L’homo spacialus
Une planète qui se rétrécit. Le travail uni-
Versel. The Global Village, la mondialisation.
La sacro-sainte évolution technologique, le partage,
Les ressources naturelles, le risque atomique, les pays
En voie de développement, les nations riches, l’ONU.
C’est le seuil d’une époque, le troisième millénaire -
Contrôles, tests nucléaires, CNN, les Coms.
Les races disparaissent. Les villes cosmopolites de Rimbaud.
Le Big Brother, faut-il en avoir peur ? C’est non,
C’est l’ami, c’est l’espoir. Vigilance et espoirs.
C’est conscience par l’homme spatial de son insignifiance,
De la boule bleue, unique, si petite dans l’Univers.
C’est la plate-forme ALPHA de coopération, d’amitiés.
Est-ce de la naïveté ? Le progrès selon Victor Hugo !
533
La stratégie
La stratégie - le but - l’objectif - le désir.
Que veut cette pensée humaine ? Comprendre l’Essence.
C’est-à-dire l’origine et la finalité. Est-ce
Les deux, il y a l’homme, donc Alpha et Oméga.
Le dessein de l’origine de Dieu, le dessein de la
Finalité de Dieu. L’homme se situe entre les deux,
À un temps défini. La pensée est dans l’homme. Cette
Pensée-là n’est peut-être qu’accident assez insignifiant.
Il faut se purifier. C’est donc un schéma mystique.
Il faut apprendre à déposséder pour nous jeter
Hors de nous-mêmes.
La finitude est dans l’être toutefois.
Il s’agit d’accéder au plaisir ou à la jouissance,
Une sorte de bonheur de vivre que l’on nous promet.
Ou l’éternelle douleur dans un profond Néant, peut-être.
534
Le dépouillement
Le dépouillement - la destruction des valeurs,
Le renoncement à la chair - l’abolition financière,
La remise en cause de l’acquis. À poil ou
Ne passe pas. Votre savoir. Votre ignorance. Moi,
Dieu. Je détruis vos structures. J’abolis vos principes.
J’offre un nouveau destin - changez ! L’essence de la
Vérité. Achevez le schéma de la subsistance, de la
Jouissance. Vous appliquerez mes nouvelles lois.
Ce nouveau vrai dans un espace révélé, différent.
Ta valeur ne compte plus ; condamné à effacer
L’âme transcendée ; - le partage ; est-ce survivance
Élaborée dans époque future ? Abandon immédiat
De soi - autre logique - autre certitude, autre
Objectivité ? Pour quelle richesse, en vérité ?
535
Le calcul
Le calcul. Le pari de Pascal. La garantie future,
La méthode de l’arriviste. La constance de
Certitude. La vérité dans l’invisible. La perception.
Rationalité et paranormal. Science et au-delà.
Se refaire. Se reconstruire avec du délétère,
De l’impalpable. Penser avec l’inconnu. Supposer.
Est-ce audace, risque ?
Une vérité unique,
Intransmissible, pour soi-même, - expérience personnelle
Volonté de rechercher avec l’objectivité.
Le doute. - La fiabilité de ses sens. - Les résultats.
Est-ce nouvelle essence métaphysique en auto-prospection ?
L’avenir. Le Dieu vrai. Le bonheur, le bien-être. L’utopie.
Ou l’éternel néant. La finalité du rien. De la mort
Totale, biologique, absolue. - Qu’en est-il de jouer ?
536
Les conditions du possible
Ce que l’on ignore et qui est possible ; la limite
Temporelle imposée à l’homme ; le cadre de l’époque ;
Concevoir l’imposable par le risque et la créativité ;
L’impensable, - l’absurde, - puis un élément insignifiant
Vrai participant à l’élaboration du projet, second
Élément ; troisième élément, - les contours se dessinent.
Un désir qui porte au-devant de soi dans un espace
Nouveau, inconnu encore. Suis-je capable d’at-
Teindre ce que je désire ? La condition du possible
Se situe dans l’homme qui veut devenir être ; pouvoir ;
L’origine du désir, - ses gènes sexuels et cérébraux ?
Est-ce de l’énergie alimentaire transformée ? Qu’est-ce ?
Ce besoin, ce facteur G de Spearman, cet indice C
D’élans, d’actions. Qui le produit en soi, qui ?
537
La détresse
La détresse. La conscience du faible, du peu,
De l’insignifiant. La volonté, l’appel, la supplique.
Un Dieu ? Ce Dieu ! Lui peut prendre en pitié,
Aider, aimer, ajouter, - offrir des miettes - Lui peut.
Moi, nulle puissance, - nulle intelligence. La fourmi
Médiocre, au souffle insignifiant. Qui parle d’essence,
D’essence humaine ? Il faut donc changer de nature,
Passer à l’ange c’est-à-dire au Soi exalté sans la
Chair, la nourriture, les excréments, le sang, le sperme.
Délaisser l’habit de corps pour embrasser l’enveloppe
Spirituelle. Se transcender en force nouvelle, pure,
Élaborée, consciente, élevée, claire et sainte.
C’est cela : se sanctifier dans l’Élévation du Ciel,
Quelque chose de pur et de surnaturel...
538
Le schéma intérieur
L’obscurité dans la tête. La lumière tout autour.
La recherche du progrès. L’évolution. La plate-forme.
La volonté de voir au-delà. Apprendre, comprendre - appliquer -
Le chuchotement domestique, le peut-mieux-faire.
Avec art, quelle évolue ! Avance ! Le moteur,
Les déchirures. Avide, le mystique - copiste. C’était hier !
L’œil conçoit un espace, tourne, virevolte, pour qui ?
La pensée triomphante, dit-il, d’une voix endormie.
Allez ! Couvre la table, plume et manuscrits. Hiero
Glisse sur la feuille de papier. Et quelle valeur ?
Absolument, le temps, le recul, l’analyse, la cer
Titude, de soi ? Te voilà décrépi, vieillard.
Sénile à la parole tremblante. Et ma patine pour vous ?
Ressuscite, renais, deviens quelqu’un pour autrui.
539
Topologies
Le rapport de l’homme à l’être. Vivre en soi,
Avec soi en exploitant Autrui. Se rencontrer
Sur son propre chemin. Croisements, lieux et
Espaces communs. Une contrée d’hommes, de savoirs,
De savants, d’expériences accumulées, de spiritualité.
Une surprenante topologie où l’on cherche sa localité.
Pour sa transcendance, il y a métamorphose, changement,
Brassage différent, reprises, apprentissages, audaces.
De Moi à Vous, de Moi à Moi, dans mes démarches.
Je m’en retourne à l’intérieur. En actions premières,
Dernières. Sortir hors de soi et mourir. Accéder
À l’Être Suprême. Chercher encore, Là-haut,
Connaître, comprendre, apprendre, le discernement,
Cette immense tolérance avec l’amour de l’autre.
540
Les vêpres de la pensée
Sorte de religiosité interne. “ Les Vêpres de
La pensée ” dont parle Beaufret. Cette espèce d’essence
Eschatologique qui veut sacraliser l’instant.
Une perception pure permettant d’accéder au Suprême.
Pourtant nécessité, pour expliquer la chose de lui
Associer du matériel de mots, d’adjectifs, de verbes.
Dialogue conçu par Un, pour le Même, puis offert.
Linguistique supérieure, transe théologique maîtrisée.
Mais l’homme est homme et ne peut communiquer avec les
Dieux. Acte réflexif de Moi à Moi. Ou encore
De Moi aux Frères - aux Hommes - aux Suprêmes qui jugent
De la médiocrité du langage. Écrire, est-ce détresse ?
Supplique, appel ? Transmission ? Poésie ; sens et essences ?
541
Le temps
Le présent, un passé qui s’enfuit. L’entonnoir,
Le goulet, la spirale infernale qui happe l’homme ;
Le maintenant échappe ; fragmenter les instants en t1, tn ;
Processus, procédé, maîtriser la fuite, l’éloignement.
La décomposition répétitive, idem d’un jour à l’autre ;
L’accélération, l’intelligence, la vitesse. Aller
Sur le temps ; je prends du passé pour aller vers l’avenir...
J’habite un présent ; perception unique du temps.
Le flux continu ; de là-bas à là-bas ; mon essence
Est dans la mémoire ; le passé porte la substance ;
Perceptions qui s’éloignent, qui se fixent, - parcelles
De temps divisées, à devenir insignifiantes, - leur durée.
Le temps est une apparence quand la vérité est intemporelle.
L’espoir est dans l’avenir qui est déjà programmé.
542
Les moyens/l’action
Le savoir. La maîtrise de la logique, la con-
Naissance théologique, le nécessaire pour comprendre,
Le suffisant, les limites cérébrales, le travail en
Commun, l’homme avec l’homme, la part du QI.
L’élévation. Ses faiblesses, ses forces, l’adaptation.
Innover, la vérité des sciences, l’essence de l’art.
Le dépassement, la mièvrerie poétique, la matrice
De la vieille femme âgée de 3 000 ans, les enfants
Chétifs, la philosophie évolutive, la certitude
Divine. L’insignifiance humaine. Et pour quelle
Gloire ? Je vous le demande ! ... demande !
Car la finitude est bien le tombeau. Ou l’enfer. Si
Condamnation, il y a, ou la pureté idéale avec
Nouvelles perceptions, nouveaux langages, nouvelles aptitudes.
543
La stratégie pensante
La stratégie pensante. Le mécanisme cérébral.
La méthode pour produire, pour extraire, exploiter.
La volonté autre, nouvelle, supérieure, non pas
À la manière de Nietzsche, débouchant sur un
National-social - SS et Shoa, mais Soi
Avec Dieu, avec les hommes, tous les hommes quels que soient
La race, le pays, le sexe. Je cherche : intelligence
Avec machine, histoire, futur. Non pas le paraître
Du poète, superficiel et insignifiant, mais l’être
Du penseur. Une nouvelle perception et maximiser,
- Augmenter, ajouter sur l’autre, sur Autrui et sur Soi.
S’éloigner de l’ignorance, le fléau, ô Arthur !
Conception personnelle méprisée, incompréhensive, qu’importe !
Soi dans sa paranoïa d’orgueil et de méfiance.
544
Poème/lecteur
Ne pas penser, poème, mais percevoir. Le rapport
Au langage, le moment dit évocateur. Le
Panorama d’images, l’avalanche, la composition,
L’offre : Le voyez comme moi, la force, la passion,
La flexibilité de l’intelligence, l’adaptation du lecteur.
Densités des effets, distorsions, audaces, le dia-
Logue avec le pseudo-spectateur, agis par Moi.
Les mots deviennent des choses. Je t’emporte où je ne suis pas.
Le droit au mensonge. Mon illogisme, l’irrationnel,
L’improbable, l’invraisemblable, lire-avec lire-pour
L’imaginaire, l’espace où l’interdit est interdit, le guide.
Nourris-toi de mon idée ! Y a-t-il quelque chose réellement ?
L’angoisse et la conscience. Ses Ténèbres, ses Erreurs,
Ses énormes Fautes. Un homme en vérité, médiocre.
545
La clé
La stupide histoire des métaphores. La relation objet-sujet.
Exprimer, représenter, la mise en chair idéalisée
De la pensée : langage ? Vocabulaire varié, variant
Les concepts, les idées de tous - la réduction du critique.
Quel crédit, quelle efficacité pour l’instrument poétique ?
Qui possède la clé pour comprendre, s’émouvoir ? Qui ?
La représentation non pas de l’arrangement, de la combi-
Naison mais de l’agencement. L’intuition de l’alexandrin,
Est-ce possible ? Dans l’essence intérieure, subjuguante ; la
Théorie de la communication. De Moi à Moi, sans l’Autre.
Avec les mots, faire le travail, les phonèmes, les
Fréquences des signes, les mots écrits, les sons. Et quel ordre ?
Est-ce expérience, outil, instrument de pénétration cérébrale ?
Le besoin de mêler, d’associer, de produire et d’extraire.
546
La transcendance du médiocre
La vérité mystique. Le poète tourné vers le sacré.
La conscience : l’angoisse, le désespoir, l’impossible, le réel.
La certitude du faible. L’auto-médiocrité, le rien.
Mais il y a lutte, élan, travail, volonté et forces.
Un savoir reposant sur la vérité sociale, scientifique,
Artistique, sur 3 000 ans de certitudes humaines et divines.
Ils ont modélisé, codifié, imposé, prouvé, certifié.
La poésie : est-ce l’outil-images, la boîte à sensibles,
La perception émotive ? Est-ce un monde dépassé ? Est-ce ?
Extrême détresse ? Le pouvoir du solitaire, l’élan toutefois.
L’Angoissé guide le Conscient. La lumière la plus brûlante.
Elle instaure la comparaison. Dramatiser en position
Finale. Est-ce une transcendance de médiocre imbécile ?
547
Le Destin
La pensée, - pousser ou se contredire, l’opposition
Avec élans, l’entreprise cérébrale, l’outil-langage
De signes, de mots, palette de peintre. J’aurais
Préféré l’axiome, la certitude, mais enfin ! Enfin !
La beauté du langage poétique. Quelle est la desti-
Nation de la pensée ? L’essence de l’âme ? Ils veulent
Reconstruire l’édifice philosophique craignant toujours
De l’exactitude des plans et fondations. Husserl. Ils
Veulent. Auto-dépenser = des pensées, avec rigueur,
Et concepts (lesquels ? ...) (Ironie !). Science et hors,
Hors et dedans, la saisie, l’élan, l’attention. Ad-
Dition d’élans cérébraux. L’aube de l’intelligence : ainsi
Comprendre et apprendre, puis créer. Amalgame à purifier,
Produire du nouveau qui sera du connu. Est-ce le Destin ?
548
La part du mystique
La part du mystique, les éléments sacrés, le destin
Religieux, la Quête du Sacré. La provenance
De l’être et sa finalité. L’acte de purification.
Accéder à l’Essence. Soi et l’Idéal. L’effrayante
Insignifiance de l’être. La conscience, les limites
De l’aptitude intellectuelle. La voie divine ! Les
Trois ne font qu’un. Accéder au monde spirituel.
Le savoir construit sur soi-même avec ses fautes, avec
Ses erreurs. Mais que faire ? Dans la solitude du vrai
Et du faux. Aller seul accompagné d’Autrui, des Maîtres,
Des Dieux, des livres, - réflexions et hardiesse.
L’extase dans la clarté. La manière dont Dieu doit
Traiter l’homme. L’espoir d’un au-delà supérieur
Où l’esprit pourra se débattre avec magnificence.
549
Le métier
Le savoir-faire dans un métier. L’habileté, l’intelligence,
L’obéissance, l’application ; le salaire-services ; l’élément
Intégré dans un rouage ; travail pour autrui // le chercheur,
L’homme de science ; le doctorat ; le créateur, le poète ;
Utile//Inutile ? Sciences, arts et métiers, la connais-
Sance expérimentale, ou produire des sons, des formes, des
Sens. Quelle valeur pour l’identité poétique ? Aucune.
À partir d’expérience avec et l’inexistant ; le malaxage
Cérébral ; la donne intérieure qui produit un nouvel
Angle ; l’environnement différent engendre des produits dif-
Férents. L’art, - maîtrise d’une technique, - d’une pensée ;
L’anti-technique, - la liberté ; la valeur subjective ;
L’auto-affirmation, la certitude unitaire.
La vérité ?
550
Différents temps
L’écriture contre le temps, la durée de la pensée.
L’espace est du temps. Le temps est de l’espace. La
Symbolisation, la mesure. L’observateur qui se situe
En dehors de l’espace ignore le temps-lumière.
Le présent avec du passé immédiat. Nous ne percevons
Que du passé. Il y faut mémoire et conscience.
Le rapport du temps au langage, pour Bergson, est
Le rapport du fluide au solide. “ Nous tendons indis-
Tinctement à solidifier nos impressions pour les ex-
Primer par le langage ”. Les mots sont l’extérieur de l’âme.
Le subterfuge du romancier, de l’artiste qui déplace
La réalité du temps, et se situe ou nous situe dans
Un autre espace-présent.
Le fantôme d’écrivain
Obsédé par la conscience du temps et qui prie...
551
Le saut
Le saut, c’est l’anticipation de ce qui semble possible.
C’est le je pourrai, c’est un acte volontaire de la
Pensée. “ Les yeux plus gros que le ventre ? ” Est-ce
Délimitation objective ? Je suis là. Je dois aller là-bas.
Entre les deux, la distance, - taille énorme, possible ?
Audace ? Impossible ? Trop loin - les limites réelles ?
Penser, étudier, supputer, supposer et croire. L’élan
De l’être.
La part du rêve ? L’essence du risque ? Pour-
Quoi ? Se projeter en face des choses futures. Se projeter
Hors du centre de notre raison. Concevoir une autre
Représentation du Moi et du Monde. C’est la liberté.
Du moins, une de ses composantes.
S'il y a échec ? L’intelligence
S’est flouée. S’il y a réussite, l’anticipation était vraie.
Que sont les pas en arrière ? Vieillissement. Sénilité.
552
La vocation de la pensée
La vocation de la pensée, - appeler l’Être. Le
Transmetteur de l’homme à l’Être. Transmetteur bourré
D’énergie. La valeur de la Relation épurée.
Abandonner tout instinct, toue spontanéité bestiale.
De l’homme à l’Être, transmission et écoute, remise
À l’essence supérieure. L’Agir comprend : de l’élan,
De l’action, du mouvement, permet : l’élévation, la
Compréhension, l’Application, - donne un sens à la vie.
L’Essence accumule de l’expérience que lui offre l’homme.
Elle n’est donc pas libre du matériel, mais possède
Une pseudo-liberté d’analyse. Elle est dans l’Histoire,
Dans la tradition. Elle se meurt dans un espace historique
Bien défini. C’est avec du matériel donné, qu’elle pré-
Tend, penser. Peut-elle réellement se situer au-dessus ?
553
Le futur
L’avenir. Avec vérités, certitudes, le temps,
La fatalité. Distinguer le futur vrai d’une hypo-
Thétique possibilité. Défaire, avancer dans l’assu-
Rance de soi. L’avenir est-il inscrit ? Ne ferai-je
Qu’accomplir des actes présupposés ? Le dessein du destin !
Est-ce un plan décidé, conçu ? Ma part de liberté ?
Puis-je pénétrer le futur comme je puis ressusciter le
Passé ? Quelle est l’intensité de ma possibilité ?
L’élan, le passé, le présent, le futur donnent
Naissance à l’action que le Destin saisit
Dans sa totalité. C’est le passé qui rend possible le
Futur. En-avant-de-soi. Le futur est indéter-
Minable. Inaptitudes de l’homme à maîtriser le temps.
Homme-esclave soumis à la dimension suprême.
554
La pauvreté
La pauvreté. Ce qu’a l’homme et ce qu’il est.
Le manque. Étant rien, c’est l’être même. De ne
Pas posséder. Faible langage, faible propriété,
Faible pensée. Les facultés traditionnelles dans la
Volonté de croissance. Le possible et son maximum.
L’atteindre, croître et le dépasser. Posséder et
Se mettre en position pour apprendre, comprendre et
Appliquer. Le rapport de l’homme au monde, à son monde,
Son peu, son rien, sa nature d’homme. La générosité
Divine, - à rire ? Dieu existe : débrouillez-vous tout seuls !
Détenir, vieillir. La durée de la propriété ? Une plaisanterie.
La potentialité, la substance, les échanges affectifs.
La richesse : la blancheur de pureté, l’élévation
Messianique, l’homme élu, l’homme - Christ - le Voyant.
555
La raison du questionnement
Toujours en soi, le pourquoi, le comment ?
À demander, l’inaptitude à répondre. “ L’homme a
Suffisamment de sagesse pour poser des questions, il n’en
A pas suffisamment pour y répondre ”. Implorer,
Supplier, chercher le progrès. Est-ce la pitié de la
Pensée ? Toujours à apprendre, ne jamais rien savoir.
Le temps du questionnement, la brièveté de la vie. Et
Pour quels résultats, le vide interrogatif. Sinistre néant !
L’origine de la question ? La sortie hors du Jardin
Nécessitant la résolution de problèmes matériels. Dans
Le Jardin, l’insouciance. Hors du Jardin, la nécessité.
La nécessité engendre la satisfaction. La satisfaction, le
Questionnement. La question est dans l’être, étant comme telle.
L’étant : c’était et est : l’être est l’étant, et sera quoi ?
556
La question en suspens
La question en suspens : est pratique, mais ne résout rien.
Comment déterminer la vraie question, utile ? Comment le
Cerveau doit-il penser la véritable activité ? Élaborer
Le meilleur des questionnements. Le cerveau cherche :
Le rapport entre l’aptitude à répondre et la difficulté
La plus élevée à résoudre. La nécessité, la primauté.
Élucubrations, gesticulations, les gestuelles de l’esprit.
Résoudre, et avancer. Les données de la résistance. La
Capacité maximisée. Les limites, les moyens nouveaux
Pour avancer. Autrui, la mémoire, la sélection, le
À plusieurs.
La question sans le langage, qui est seulement
Un transmetteur. Le penser-parler qui est un moyen, toutefois.
Le langage, piètre porte-parole de l’être. Pour se défaire
De son dénuement, l’extrémité de l’homme semble inconnue.
557
Du singe à l’ange
Une pensée de la purification. Du singe à l’ange.
Ce qui s’éclaire. De la caverne à la lumière.
La clarté intérieure de l’être, la conscience, par la
Sensibilité, d’un : autre chose, transcendant, supérieur ;
Par le culte des morts ? Nécessité logique d’élévation.
Car il faut accéder à l’Au-delà. Est-ce bonheur ?
Ce qui explique la captivité de l’âme dans l’homme,
De l’être dans l’homme, de l’essence dans l’être. Jaillit !
La vérité de son essence ! Vers l’ange ! Avec perceptions
Plus fortes, plus grandes, plus amples. Enfin il comprend
La possibilité mystérieuse et pénétrable. C’est déjà
Une métaphysique positive, d’espoir, d’avenir épurés.
Pourquoi cet abaissement ? Ce médiocre régime terrestre ?
Tout n’est pas explicité par les Livres Sacrés. Ces Dieux ! !
558
Le questionnement de l’Être
Le penser n’est qu’une réponse au questionnement de l’Être.
La réflexion est un déroulement d’idées. Connexion,
Correspondance, mémoire, activations, dérivations, intégrations.
- Outils employés par l’être pour trouver la réponse.
La parole semble inutile. Y a-t-il dialogue parole-pensée
Dans l’homme ? Le rôle du langage. Les relations à
L’être : langage et sensibilité par les sens des organes.
Les possibilités physiques de l’homme. Impossible à nier.
L’esprit perçoit les actions du Monde qu’il comprend
Ou cherche à comprendre.
“ En attente du savoir ”, “ Je
Redéfinirai mieux avec du temps, plus tard ”. Savoir,
Percevoir, attendre. Il faut réduire l’action nécessaire
Pour rendre possible l’action de compréhension.
559
Des vérités
I
La vérité en dehors de toute chose concrète est vraie.
Dans le vide universel, sous terre, dans l’espace, ailleurs.
Une vérité économique est une vérité locale avec du
Matériel d’homme. L’essence de la vérité serait divine.
Les trouvailles de vérités, des offres à l’homme, comme la
Mine d’or. Qui a fabriqué l’or ? L’essence de la vérité
Serait associée à Dieu, à la Shekina. L’action avec
Du rapport engendre de la vérité d’animal, d’homme,
De nature biologique, par exemple.
Elle
Serait à la droite de Dieu ou dans Dieu. Le vrai
Que l’on connaît, que nous ignorons. Ce qui peut agir,
Ce qui n’agit pas mais peut agir, peut “ être ”
Le non-vrai
Dure parfois, - le vrai n’est pas toujours l’étant, - la vérité est
Intemporelle. La vérité du moment d’après le matériel
Mis à la disposition, par analyse du moment.
560
II
La validité de la vérité, exploitable, utilisable
Comme étant, - favorise l’action, - évidente dans
Son fondement. Possède son contraire, - le faux.
La mathématique offre l’indécidable.
La contradiction
Dans l’analyse et le raisonnement annule la
Validité de l’offre, le choix du décideur. L’un
Jette l’information, l’autre saisit l’information après avoir
Considéré l’énoncé. Les deux s’accordent l’essence de
La vérité.
Le vrai est vrai jusqu’à ce que l’on puisse prouver
Le contraire, le subtil, le distinguo, le autrement, le
Plus précis, - remettre en cause son évidence.
La vérité
Religieuse... scientifique ... psychologique, l’évolution
Du savoir, le déplacement de la vérité, le “ Autrement ”
Le jugement, le “ ne sais pas ”, le “ j’agis ” toutefois.
561
III
La concordance de l’énoncé avec une chose ; la chose
Qu’on ne sait pas et qui est ; la conversion de l’énoncé
Avec la chose est liée aux outils employés pour prouver.
Valeurs des outils employés ? Le langage, - valeur des
Termes utilisés ? Comment s’accorde-t-on sur ce vrai ?
D’après la définition que l’on donne aux choses.
La fiabilité de la vérité. On ne peut l’obliger à changer.
Si l’on change la vérité, cela devient du faux.
Autre remarque.
La non-vérité n’est pas toujours démontrée. Elle est prise
Parfois pour de la vérité. L’on s’accorde par ignorance
Sur sa fiabilité, incapable de défaire les contradictions
Avec la pure essence. La pseudo-vérité offre une solution
Acceptable pour la communauté. Elle est entendue, il y a
De la résistance, mais cela suffit pour le moment, du moins.
562
IV
Il y a ce qui n’est pas créé et qui serait de la vérité
Toutefois ; il y a l’indémontrable ressenti comme étant
Du vrai. “ La loi de la gravitation ” était dans l’air du
Temps. C’est compatible avec l’idea de l’intellect ;
L’unité du plan divin serait inaccessible à la capacité
Humaine; l’ordre du monde conçu par l’Esprit ;
“ Les voies de Dieu sont impénétrables ”. Il faudra penser,
Trouver dans tous les secteurs d’activités. Analyser.
Valeur du vrai dans l’imaginaire. Vérités avec temps,
Espaces, culture, époque ; le déplacement du vrai ;
La faillibilité de l’homme rend possible l’analyse du faux
En tant que détermination du vrai ; le vrai avec du
Manquant permet toutefois d’aller et de progresser.
Dévoiler lentement d’après sagesse, la science de l’homme.
563
V
Par le langage. Correspondance de valeurs. L’énoncé
Doit se convertir en réalité quantifiable, équivalente.
Le bouchon bleu doit être le bouchon bleu. La mesure
D’une représentation adéquate. Se mettre d’accord sur
Les définitions données au sens et aux termes employés.
Le verbe, son action rendant possible la convertibilité
De l’énoncé avec le vrai, le égal, le implique,
Le donne, le cela équivaut à. Rend possible
La conformité. Le jugement transmet son résultat.
C’est la définition du verbe qui convertit l’énoncé en
Vérité. Mêmes en nature, en qualité, en quantité.
Le fondement est possible. La loi est conforme. Peut
S’effectuer la convertibilité. Qualités de la mesure ?
Ma liberté d’action permet-elle d’accéder au vrai ?
564
Vérité et liberté
La planification de la recherche hors de toute liberté.
Pourtant volonté d’accéder à une vérité nouvelle. Agir
Dans la contrainte sociale, est-ce liberté toutefois ?
La liberté jalonnée de la mathématique. Qui peut agir,
Choisir, décider. La vérité sans liberté. La vérité
En dehors de l’arbitraire humain : exemples : les lois
Fondamentales qui régissent l’Univers. Existaient avant
L’homme. Donc, en dehors de la subjectivité de l’humain.
Règne une certaine essence de la vérité au-dessus des hommes.
Ajouter sur la Formule de Taylor-Lagrange, est-ce de
L’essence de vérité ? C’est prolongement mathématique voilà tout.
Le choix aléatoire. Random, proposé à la machine,
Est-ce la liberté ? En vérité. Non. L’animal, le
Végétal possèdent toutefois un choix décisionnel.
565
Le blocage
Le blocage interdit le dévoilement ; il y a volonté,
Recherche, reconsidération de l’objet offert, mais
Il y a incapacité à se représenter autrement ledit-donné.
La résistance rend vaine toute tentative. Que faire ?
Le refus de l’étant apparaît dans sa totalité ou de
Manière fragmentaire comme une impuissance à aller outre,
Comme une faiblesse de la condition humaine. Il assure
La connaissance résiduelle, fragmentée, parcellaire
De l’étant.
Cela engendre - 1 - de la non-vérité admise,
Révélée, subie, reconnue, avec un laisser-être - 2 -
Une rébellion interne qui refuse de subir ce manquant.
Soumis ; esclaves ; satisfaits, repus, avec bien-être
Et passivité. Voilà la première race ! Cherchant,
Refusant, allant, progressant, gagnant : seconde race !
566
Subsistance
La conscience de son incapacité à aller outre. Les
Déterminations de ses propres limites observables reçues,
Perçues par la scolarité, par la comparaison avec l’autre.
“ Ne saurait aller au-delà, mais peut espérer cela. ”
Les nécessités sociales, le lieu, la sélection, le “ Mal né ”,
“ N’est pas au bon endroit ”, les obligations - engendrent
De la non-vérité, de la suffisance, quand bien même
L’intelligence comprendrait qu’il y a énigmes, mystères,
Indécisions, dissimilations. La curiosité
N’est pas tombée dans l’oubli. Elle est inaccessible, voilà
Tout. Grands nombres en souffrent. Le projet est perdu.
Ne fallait-il pas toutefois produire de la progéniture
Et satisfaire aux besoins essentiels, survivre ? Sont-ce
Les raisons du règne vivant que ces afflux biologiques ?
567
L’errance
L’errance fantasmatique s’étale sur la ville.
L’homme médium coule son fluide sur les objets
De la cité, - il les contourne, les palpe, les perçoit,
Tente de les saisir. Il va par sa substance
Unificatrice associer des idées, des comportements, des
Objets indépendants les uns des autres, fusionner,
Condenser, symboliser, extraire, dériver, rejeter,
Sélectionner et d’autres verbes encore !
Pour choir, pour échouer, les risques, l’audace,
Mais l’errance
Le ravin, le trou, la mort ? Les limites de l’errance ?
Pour le lieu de recherche, pour trouver, aller au hasard,
Vie d’artiste ! Non pas l’erreur, mais l’autre chose, avec
Égarements, outrance, le déplacement de l’habitude,
Du vrai, par la non-conformité, - démarche heureuse ?
568
Langage (fragment)
Le langage pour la transmission de la vérité, outil
Sophistiqué. Avant le langage, la gestuelle, l’arti-
Culation sonore pour l’étant de l’autre. De moi
Au clan, m’entendez-vous ? De moi à toi, nous deux.
Mais avant le langage, la fabrication du concept,
Le doute, le choix, les combinaisons, l’expulsion,
Le râle du singe-homme.
De la pensée de l’Être.
Langage, libération
569
I - Nature de la substance
La nature de la substance que l’on possède, l’être.
Peut-on réellement le concevoir tel qu’il est ? Ceux
Qui possèdent l’existence. Ainsi de tous les vivants...
Ainsi de machines programmables et dotées d’une espérance
De vie. Y a-t-il des objections ? Vous avez raison.
L’accouplement sexuel fabrique le corps. L’enfant est animé,
Il a donc une âme. Origine de l’âme, car grosso modo
ÂME = ÊTRE.
Il faut repenser la substance de l’Être,
Si après la mort il y a la vie. L’être serait un prédicat
Réel, existant en son autonomie, mais étant inclus
Dans le corps. L’étant est inclus dans le corps.
Si l’Être
N’était qu’un effet vital articulé au corps, la définition
De l’étant n’aurait pas lieu. Mais l’intuition de sa vérité
Post mortem débouche sur sa liaison à Dieu ou au Divin.
570
II - L’étant conduit à l’Etre
L’étant conduit à l’Être. Il représente
Le fondement ? Objection. Comment se forme l’étant ?
Sa substance ? Son origine ? Son “ moi ” ? Son primitif
Serait une accumulation de vérités basiques de survie,
D’instincts, de subsistance et de développements de la raison
Au détriment d’actes mécaniques. C’est ce que l’on sait.
L’étant avec le soupçon de Dieu. L’Être avec ou
Sans Dieu. L’Être occidental peut rejeter Dieu.
(Je parle de l’Être et je le définis par Sujet.) La
Limite de l’étant à l’Être est difficilement perceptible.
Les outils d’analyse, de détermination peu fiables.
Est-ce l’aptitude basique d’accomplir des opérations
Primaires de l’entendement ? Ces opérations se conçoivent-elles
Avec de l’intuition sensible ? Au moyen des organes ?
571
III - Activités de l’Etre
Existence et Être en dehors des capacités de notre
Entendement des vérités inconnues mais vraies, de
Passé, de présent, de futur et d’ailleurs. Que vaut
L’Être pour juger et prétendre ? Que lui manque-t-il ?
De la perception ultra. Parviendra-t-il à une
Détermination suffisante de leurs essences et contenus ? C’est
L’additionnel ou la synergie entre les intelligences qui
Permettraient l’accession aux vérités échappées.
C’est l’utilité qui autorise la relation de l’objet
À l’Être, utilité économique, philosophique ou
Religieuse. L’être doit fixer l’objet qui fuit,
Le poser et le représenter, lui offrir des propriétés
Pour le rendre existant. La définition de son caractère
Le rend jugeable. Les limites exactes de la compréhension ?
*
“ Être ” comme présence se dévoilant ? Être définir
Par : ce qui est vivant ; et se dévoilant correspond
À l’évolution de l’être, c’est action du progrès, d’ou-
Verture de conscience. L’Être et ses modalités sont à
Définir à partir de leur rapport à l’entendement d’après
Kant.
572
I - La mort
L’Être vers la mort - la fuite ou le devancement ?
Transmettre la vie, laisser une œuvre pour accéder
Rapidement à l’extrême ? - Fuir la vie -, les drogues,
L’être vers la mort. L’attente du bon croyant...
Anticiper sur son futur, vouloir savoir, supposer.
Les outils religieux pour supposer. Les expériences para-
Normales. Les témoignages de vie après la vie. Ou
N’être plus rien. Anticiper, spéculer. La certitude
Du mystique. Qu’est-ce qui départage exactement
L’homme de l’homme ? L’athée du croyant ? À quelles
Raisons, deux pensées opposées certifient posséder leur
Vraie vérité ? L’un dit : limite, l’autre dit : éternité.
Est-ce finitude déterminée ? Simple acte biologique ?
Possibilité métaphysique, dimension autre de l’homme ?
573
II
La fuite. S’éloigner hors de soi. Fuir son squelette.
La crainte, la recherche d’un avenir. La formation,
La préparation à l’inconnu, à l’autre espace. Qui croire ?
La mort. Suis-je à chaque instant menacé ? Est-ce une
Finitude naturelle de la présence de l’Être ? Je
Vis donc je suis là. Serai-je ailleurs ?
La mort :
Preuve du temps. Heidegger écrit : L’Etre-pour-la- mort
Est la médiation indispensable pour passer de la
Temporalité comme structure unitaire des trois dimensions
Du temps à la temporalité comme ouverture de soi à soi
En tant que projet.
Ouverture de soi vers ailleurs,
En tant que projet ? Sera-ce l’au-delà, le néant ?
Le retour, la réincarnation ? La rétrospective ? Le progrès ?
Faut-il aborder le problème de l’immortalité socratique ?
574
I - L’A-près
La situation réflexive. La vie en boucle. “ Retourne à ”.
L’esprit rapatrié. Encore en bas ? Ce n’est plus : le trou
Mais la possibilité nouvelle au sein de l’existence.
Que disent les Guides ? Les prophètes ? Les hommes de Dieu ?
Sont-ils crédibles, et pourquoi ? La mort éclatante,
Belle, d’espoir, d’avenir, disent-ils. Qu’ai-je à perdre ?
Elle devient système, métamorphose, actions inconnues,
Espaces nouveaux, principes différents. Lesquels ? Lesquels ?
La surprise. Ou l’éternel rejet... Quelle valeur doit-on
Accorder au temps ? Les limites du temps ? L’immortalité !
Le pouvoir d’être constamment. Mais être différent car
Pensant, analysant avec un autre matériel. Le “ Moi ”
Subira des modifications liées à l’espace autre. Au soleil
De la mort, enfin savoir ! Je suis en sursis de curiosité.
575
II - En soi
Accéder à sa possibilité extrême, se pénétrer, s’ouvrir,
Tenter de percevoir ses propres limites, - se choisir,
Etre-pour-soi. Etre-par-le-monde toutefois.
Monde visible et invisible - de savoir, de compréhension,
De mystère. Le projet du progrès. Dans toutes les structures
De l’être ! Pure possibilité de liberté. Le dessein.
Pouvoir dire : Je suis. Je deviens sujet et objet de
Moi-même. J’accède à ma propre analyse. Ainsi ce sont
Les capacités associées au choix. L’être-dans-son-monde.
Est-ce singularité absolue ? Est-ce création unique
D’humain ? Pourquoi investir en soi ? L’apothéose avant
La déchéance fatale ? Élans et curiosité ? Comprendre,
Apprendre, appliquer, percevoir, désirer, créer, découvrir.
Quelles finalités ? Société, nature, spiritualité, liberté, Art ?
576
La question même
La transcendance philosophique : à la recherche de la
Vérité. LA VERITE. Conscience du vrai dans
L’édification de la connaissance. Moult disciplines :
Sciences, sciences humaines, sciences appliquées, psychologie,
Etc. La certitude fondamentale avec sujet analysant,
Et hors sujet c’est-à-dire, certitude universelle.
Évidemment, - problèmes avec l’intuition, la sensibilité.
Certains moyens peu fiables mais utiles toutefois. Jamais certains
Totalement.
Quelle est la question même ? C’est la recherche
De la vérité. Les faits psychiques ne sont que des micro-éléments
Propres à la nature du vivant. La psychologie pure pourtant...
Il faudrait du moins s’entendre sur le sens de ce terme.
L’outil que l’homme met à sa disposition pour comprendre,
Déterminer, certifier. Valeur de son outil, donc de son vrai ?
577
III
Le temps de croître et de mûrir, de changer le mécanisme
Interne d’extractions, d’associations de sons, d’idées,
Et des mots. Intelligence sans préparation, faiblement
Formée qui se dépense dans l’ivresse. Ne point rester
A demeure mais combiner avec autrui. Ce n’est pas
Uniquement un problème de langage mais d’outillage
Cérébral.
Le troubadour de l’artifice, l’employé
Métromaniaque de la feuille de papier. Vainement
S’imposer une sorte d’ordre, d’inspiration poétique ! Uto
Pie ! Aller se disperser, et oublier le chemin de sa
Raison. Non pas entraver l’œuvre ou le travail, mais
L’organiser, l’expulser avec logique et maîtrise.
Obtenir une possible harmonie d’ensemble toutefois,
Et l’habile artisan défera de nombreuses énigmes...
578
Procédé mental
Suppose et décide. Perçois autrement. Avance
Vers l’avenir. Bondis avec le verbe, et cherche
Ton progrès. Emprunte les mille chemins des hommes.
A l’aube de toi-même, à l’intérieur, l’esprit
S’éclaire lentement. Quand le monde pense, tu en
Profites. Nous implorons les Dieux, et avançons vers
L’inconnu. La consistance de ton Être ?
Penser c’est
Ajouter sur ce qu’aucun homme n’a pu supposer.
Encore pour le plus, est-ce l’évolution de l’Être ?
Le résultat pensé, la nécessité de l’expérience ?
L’objet contient la pensée de l’homme. L’on fabrique
Des pensées avec de l’expérience, de la mémoire, de l’ac-
Tivation, de l’association dérivée. Processus mental ?
579
Approches du temps
L’être en dehors du temps, dans l’intemporel.
Définissable par une qualité, le lieu. Etre et là
“ Je suis ” nulle part, est-ce possible ? Dans cette suite
D’instants ou de positions apparaissent ou
Disparaissent des suites à construire ou élaborées de
Passé ou d’avenir. En dehors de l’observateur. Y a-t-il
Irréversibilité des processus temporels ? C’est affaire de
Connaissance en physique et c’est pour demain ! Le temps en
Dehors de la sensibilité et de l’entendement humain.
Le temps avant la cosmogenèse. Qu’a accumulé l’énergie
Dans le dé à coudre ? Combien de temps cela a-t-il
Demandé ? Comment s’est formé celui qui a accumulé l’énergie ?
C’est encore le problème du Divin. Il manque de dimensions
Pour définir avec conscience vraie les sens du mot “ temps ”.
580
I - Le destin de l’Essence
Le destin de l’Essence dans l’homme : se purifier,
S’élever, croître. Aller au-delà par la dimension
Spirituelle. Il y faut tout d’abord : l’éveil
De la conscience qui s’apparente au doute. “ Si
Tu ne me cherchais pas, tu ne m’aurais pas déjà trouvé ”,
Dit le Fils. “ Y a-t-il quelque chose ? ” Si oui,
Tu me trouveras. Poussé vers un monde inconnu, différent,
Nouveau où les principes et les systèmes de valeurs sont autres.
Nul homme ne peut apporter son expérience, nulle méditation
Ne permet d’éclairer le mystère. L’heure, c’est la mort.
Le lieu, c’est ailleurs. Penser la nouvelle histoire à partir
Du Livre et des pseudo-témoignages non renouvelables, - affaires
De foi. Est-ce l’histoire pour l’autre lieu ? Et quelles
Garanties pour l’Essence si la métamorphose survient ?
581
II - Acte de foi
Le péril de l’Être - ce qu’il est - ce qu’il a fait. La
Culpabilité, le système de valeurs incompris, autre, nouveau.
Le Livre, permet-il la mise en garde ? Son mode
D’actions est-il compatible avec la vue de l’Être Suprême ?
A-t-il été requis, pensé pour accomplir un dessein ?
La crainte du jugement. Comment se construire dans son vrai
Qui soit le vrai de l’Autre, des autres ?
Quel était l’essentiel ?
Le nécessaire, l’imposé, l’obligatoire ? Comment se mettre
En garde ? Qui est l’avertisseur de la conscience ? Y a-t-il
Suffisance à sa propre lumière ? Que faut-il savoir ?
Est-ce l’élan de curiosité, l’énergie du savoir, qui
Offrira à la conscience le doute ? Car le péril est bien
La disgrâce auprès du Meilleur.
The key-solution était
La mansuétude et le pardon auprès du Sauveur acte de foi.
582
La recherche philosophique
Compréhension du monde, de la conscience et du
Rapport entre les choses. Sera-t-elle l’objectivité
De la raison ? Possède-t-elle une visée scientifique ?
Quelle est sa méthode de pénétration ? Elle étudie
Les phénomènes qui sont accessibles à la conscience, elle
Suppute sur les phénomènes inconnus mais possibles.
Valeur de la méthode ? Le vrai de la méthode.
Ce vrai est-il le meilleur ? ... Jusqu’à ce qu’un
Autre vrai lui soit supérieur. Cherche-le ! Trouve-le !
L’homme avec l’homme ; l’homme avec la machine ; l’homme
Avec Dieu ; l’homme avec l’aumône divine... certainement ;
Le chien avec l’homme ; le chien savant mais chien toutefois.
Les limites de la science, de la philosophie, de la technique.
Mais, en vérité, y a-t-il un autre choix ? Quelle visée ?
583
La pensée :
Élan d’action mentale possédant une charge. N’existe,
N’est opérationnelle qu’en synergie d’action avec une autre
Pensée. Alvéolé avec un autre alvéole. Nécessité
De groupement, d’association. N’a nulle fondation.
Éveil et disponibilité dans une direction incertaine
Pour un but inconnu. Nécessité de charge. Aller
Avec mémoire. Avenir aléatoire. Il lui faut de
L’appui, c’est-à-dire des congénères, autrui,
Autrui-dedans, autrui-dehors.
Elles s’organisent pour
Former une configuration. Leurs charges indiquent les
Marques : techniques, philosophiques, pratiques, spirituelles,
Etc.
Pour construire dans l’homme, l’homme avec l’homme,
Avec machines, puis société, civilisations, - évolution
Continuelle pour obtenir des objets nouveaux et utiles.
584
Le vrai philosophique
Le vrai de la philosophie comme prouvé, démontré,
Explicité avec langage, avec exemples. Vrai dans
Un cas précis. Nulle valeur universelle. Vérité de quartier,
De pays, de civilisation. Peut-être substance, ou
Axiome, ou indécidable.
La philosophie comme
Perception du sensible et non pas pure science de l’exact,
D’où son matériel, son aléatoire, ses autrements. CAD
Une interprétation avec du rationnel, avec de l’irrationnel.
C’est aussi : spéculation audacieuse sans fondement vérifié.
Mais il y a Descartes. Alors Science rigoureuse ? Quel
Crédit accordé à la subjectivité de la conscience ?
Faudra-t-il avancer en possibilités logiques ? Faut-il
Lui donner des règles, des carcans ?
Le vrai serait
Le vrai divin inaccessible à l’intelligence humaine, hélas !
585
L’audace spéculative
L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître
Possède un nuancier subtil ou contradictoire. Ad-
Met l’embrouillis, le marquant, le saut, le risque.
Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit
D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile !
Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa
Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis
Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller
Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer.
S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique.
Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant.
C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une
Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret
Et du réel pour un dessein de futur accompli.
586
Une sorte d’intuition
Ne sait, ne sait pas, suppose. Va voir, ça peut-être,
Avec points de suspension. Semble sortir. Perception
Difficile, indéterminée. Jaillissements internes de lumière.
Ou noir, - moins noir ; est-ce un ouvert ? C’est déjà
Audace et prétention que de parler de la sorte. Je
Dirais, à peine perceptible, peut disparaître à tout
Instant.
Pourquoi la conscience y croit ? Pourquoi demande-
T-elle à poursuivre ? Cela serait lié à son degré de
Curiosité, lui-même propriété de la masse cérébrale agissante ?
L’accumulation de neurones connectés engendre la volonté
De curiosité, qui elle-même essaie d’ouvrir des portes,
De déplacer des bornes, d’associer des incompatibles, de
Défaire du noué.
Étude biochimique du cerveau ? L’intuition
S’effacera derrière la compréhension du mécanisme cérébral.
587
Le retrait de la présence
Le retrait de la présence. Conscience de la
Représentation de l’ouvert, de l’extérieur. Analyse
Du degré d’utilité, détermination de la valeur.
Mise en garde pour soi-même. Après questionnements : refus.
C’est le retrait avec l’expérience. C’est donc : Le-non
Vers-l’homme, l’exclusion, le non au partage.
Pourquoi ?
La représentation extérieure est ordinaire,
Inutile, en perte de temps, de composants, de structures.
La valeur de l’analyse est fondée sur du vrai, du moins
Sur du vrai personnel. Aspire à autre chose. La Clairière
Est dedans. Pour un déploiement en soi. Une sauvegarde.
Volonté d’accéder à une autre expérience. Détermine
Son matériel de pensées, ses outils, sa façon, sa finalité.
Sans l’autre peut-on réellement être soi ? Répondre.
588
Valeur du principe
Valeur du principe. Trouvez mieux : je prends. Cherchez !
Détermination avec science et raison humaine. C’est son
Fondement. Mon vrai technique et scientifique. Mon rationnel.
Je puis démontrer, prouver du concret. Objets humains,
Hors de toute incertitude.
589
L’un et l’un
Le je, à moi seul, l’un et l’un. Encore “ l’être ”.
La cohérence dans l’analyse, le pouvoir de pénétration.
Introspection psychologique, désir absolu de comprendre
Le sujet : c’est-à-dire Soi. L’observable dans le temps,
Avec son langage, son espace, ses structures.
Comment
Analyser avec l’oubli, le manquant, le perdu ? Il faut
Couper, découper, penser, repenser, se lire, se comprendre,
“ L’être mesure en tant que lui-même son enclos, qui par là
Est enclos, en sorte que dans la parole il est ” écrit Heidegger.
Le langage permet d’articuler les combinaisons,
Les solutions, il offre la construction du parlé délétère.
Se montrer plus que se prouver - investigation pour comprendre.
À quelle finalité faut-il accéder ? Pourquoi ? Car le temps
Est compté ! Alors jouissance cérébrale ? Plaisir de l’intellect ?
590
Insister, c’est espérance pour l’esprit
Insistant, insistant, répétant, répétant, questionnant,
Je prouve que j’existe. Je suis tel. J’ai donc
Une forme de vérité, puis-je accéder au mystère ?
Si je suis, puis-je questionner sur l’inconnu, sur le
Je-ne-sais-pas ? Suis-je un pensant-errant ? Comment
Par quels mécanismes cérébraux, puis-je accéder au dévoilement ?
Je fabrique de la nouvelle vérité dans mon espace, créé
Par l’homme, pour l’homme. Je ne découvre pas toujours
De la dissimulation de la nature.
J’ai besoin d’insister,
De pénétrer, de savoir, d’avancer, pour l’intérieur, pour
L’extérieur, - élan mental, curiosité, envie, c’est
De l’énergie intellectuelle. Il ne s’agit pas de transfert
Sexuel - ou de quelque chose de cet ordre. Il y a volonté
D’aller au-delà du soi, c’est espérance pour l’esprit !
591
La négativité
La négativité, est-ce conscience réelle du vrai ?
Est-ce angoisse ? Analyse exacte de la situation !
Il n’y a pas brouillage, mais séparation, décision,
Volonté objective de concevoir le réel. C’est prétendre
Possible l’action de ces paramètres dans le futur. C’est
Spéculation de l’être lui-même, c’est manière de penser.
Dévoilement à soi de l’hypothèse plausible d’avenir.
C’est l’intégration du temps avec chemin caché,
pour prendre
Soin de se prémunir. A quelles lumières ? Perceptions délétères,
Assemblage de fragments, expérience ? L’être condense
Son vrai. Il est à lui-même certain. Le dialogue est clos.
592
Le Moi astral
Une sorte de Moi astral supérieur dans son essence
A l’être, qui perçoit et accomplit des pensées, qui capte
Par la sensibilité, dont les propriétés de précognition
Ne sont pas exclues. Sa volonté serait de tendre vers
La purification.
Subissant l’être, le sachant de
Valeur moindre. C’est une sorte d’élévation sur l’être,
Sur la pensée, sur l’homme.
593
Résonances VI
Acte supérieur
Acte supérieur, activité rejetée, bannie de la masse.
Ce que possède la clé pour comprendre, pénétrer, - pour le-dedans ?
Les poètes eux-mêmes se persiflent, ironisent et s’ignorent.
A ne pas comprendre pas B qui refuse C dont l’Ecole etc.
Pourquoi faire l’effort pour fabriquer l’image quand l’image
Apparaît splendide et belle, onirique, idéale sur l’écran ?
Construisez des clips poétiques - ils seront regardés. L’on
Vous dira ce que l’on en pense …
Ô l’inconnue, pour quelle sérénité,
Pour quelle essence de pureté, toi la méprisée, l’exclue,
Subiras-tu longtemps encore l’humiliation et le rejet ?
Iras-tu t’endormir espérant un autre règne ? Pourtant
Tu fus riche en langage, désireuse de ressources nouvelles,
Audacieuse dans tes volontiers d’aller outre !
Des hommes, le rejet éternel pour les causes perdues !
Ha ! L’ingratitude
594
La nouvelle inspiratrice
Désire autre chose - sans l’errance - avec la construc-
Tion. La logique, le décisionnel vrai. Assez de cette
Allure de jeune fille éplorée - : une athlète bionique
Courant le 100 mètres haies - avec vitesse et efficacité.
Fille enveloppée dans l’obscurité des dires impossibles,
En luxe et pauvreté d’habits, avec vices ou élégance,
Il faut donc penser une nouvelle inspiratrice, sportive,
Dynamique, agressive, belle, saine et blonde ! Actions !
Ou noire, pourquoi pas !
Etre-autre-chose de fort, de grand,
De crédible auprès d’autrui - le public méprisant.
Quitter le palais impossible - débordant de pierreries et
De poudres immortelles. Pénétrer dans le stade pour le
Challenge de l’intelligence et de l’audace, des spectateurs
Enthousiastes acclamant et payant pour la prestation !
595
Conscience et analayse
C’est perdu ! Trop d’écarts, trop d’hommes d’intel-
Ligence supérieure, en synergie d’actions. Que
Pourront les poètes avec leurs petites plaquettes de 30 feuillets !
Trois pets et trois pleurnicheries. “ Tirez-vous, jetez-vous,
Allez voir ailleurs ! ” Et ils y vont ! Mais il n’y a personne.
Qu’eux - qu’eux-mêmes - se repliant, étudiant leur nombril,
Prétendant encore posséder du génie !
Que faire ? Que faire ?
Ne pas critiquer, ne rien dire, mais s’autoproclamer
Comme dans un congrès du parti communiste albanais. Travailler
À temps partiel, le dimanche avec une formation d’instituteur
Ou autre … et prétendre rivaliser avec les exploits de la
NASA, de la Navette, - juger, comprendre le fonctionnement
D’une centrale nucléaire, d’un réacteur de la SMECA. Persifler,
Mépriser et dire : Quel imbécile, il n’a donc rien compris !
596
Le laboratoire de papier
Un poème est un laboratoire pour le langage, une
Sorte de risque chimique de combinaisons interdites,
Explosives, denses, nouvelles. C’est un outil pour faire
Avancer le génie de la langue.
Parfois bijou ciselé,
Objet d’art, de retour éternel, - moyen de fixation
De l’image mentale.
C’est également un outil d’extraction
De soi à soi, - pénétrer dans son inconnu, mixer, mélanger
Du matériel nouveau par l’apport extérieur.
De l’évolution de l’appareil intellectuel, du mécanisme interne
Pour élaborer le produit différent.
Recherche d’une
Équivalence de valeur avec les autres disciplines - se situer
Par rapport - être l’égal de … tirer autrui vers le haut.
Mais c’est utopique, car ailleurs il y a mieux - en plus fort,
Plus complexe, plus difficile, plus subtil, - comment leur dire ?
597
L’impossible ailleurs
Etre sans attachement pour apprendre à s’élever,
À sortir hors de sa chair, silhouette impalpable
D’esprit errant.
L’ombre dans le futur exil pour
L’autrement, le différent avec mémoire terrestre toutefois.
Pour quel soleil ? Quelle extase ? Quelles ténèbres ?
Un visage purifié qui m’entraîne, qui m’enveloppe
Et m’aime, et je m’enfuis avec ma vie mentale
À la vitesse du rêve.
J’offre encore cette poésie
Famélique, pleurnicheuse, sans complexité ni profondeur.
Telle est ma punition cérébrale de médiocre né.
Je cherche la blonde sainte, idéale d’extase,
Égérie immortelle, etc.
Qui sait le lieu, le lieu ?
Sans pesanteur, de légèreté déviée. Au seul souci
De s’éterniser pour un impossible ailleurs d’amour peut-être ?
598
Ce qu’il faut élaborer
Le autrement avec soi-même, ce qu’il faut élaborer.
Est-il nécessaire de comprendre ? N’y a-t-il pas une sorte
D’abord incompatible, impossible à percevoir ? L’être
Conçoit une possibilité risquée. Doit-il décider
Pour rendre cohérent sa recherche d’une harmonie
Compréhensible ?
Aptitude à assembler, à dériver, à
Organiser de la mémoire proche et lointaine sur un support
Sensible - énergie mentale qui agit. Est-ce là
L’un des fondements de la détermination de l’être ?
Faut-il de la clarté ? Et quelles formes d’intuition ? Pourquoi
Faut-il rendre manifeste ? Pourquoi montrer ? C’est la force
De la pulsion ou du désir qui impose à montrer.
Efforts pour conquérir, pour construire dans son Etant, savoir
Ce que l’on peut faire, les variables temporelles
Et l’environnement transformant constamment l’objet fabriqué.
599
La luminosité prospective
La luminosité prospective, - moment de chercher,
De découvrir - éveillée par la curiosité - aller
Au fond d’elle-même. Quelle est l’origine de cette
Volonté intentionnelle ? Pourquoi le Moi décide t-il
De se transcender ? Parviendra-t-on un jour à comprendre
Les mécanismes qui régissent l’acte de création ?
600
Husserl, Heidegger
Les impasses, les blocages, les cul-de-sac d’Husserl,
Les volontés de passer outre avec des difficultés extrêmes
D’analyse, de démonstrations vraies.
Les gains en biochimie
Du cerveau permettent de mieux comprendre les mécanismes
D’invention, de création, de pseudo-transcendance ;
Pour mieux savoir, mieux penser l’homme, faut-il la science
Ou la philosophie ? Ou la psychologie ?
Les remarquables
Définitions de Heidegger : Ici tout se retourne, ou encore
Temps : clairière du se retirer de la présence.
Les transformations arbitraires de la pensée - les volontés d’approches.
Le besoin de justifier un sens exact, est-ce encore possible ?
Mutation de la détermination par rapport à l’ancienne,
Nécessité d’une pluri-référence variable d’une situation.
601
L’action totale
L’action totale pour la pensée spécialisée ; la Vérité
Est une assise sur laquelle se pose une autre Vérité.
Spécialisation, car l’intelligence n’a pas le temps
De généraliser. Etre avec l’Autre, car le Moi seul
Ne peut presque rien ; c’est la synergie des Esprits
Qui engendre le progrès ;
Elle seule - possède du manquant ;
Parts de vérités ; elle et
Être implique :
Conscience pensante ; la vérité de l’être est essence …
Variable selon l’être ; elle est sa pensée pure.
Personnellement pure - certitude unitaire, non pas universelle ;
Le Savoir se prétend en soi-même ;
À quel degré de valeur
Peut-on considérer “ la Vérité absolue ” qui agit là en soi ?
602
Conflits, balancements
Il y faut du litige, de la discorde, une sorte
D’élan interne avec de la contrainte et de la passion.
Il faut étudier le cas. Voilà une possibilité offerte
À la pensée. C’est l’une de ses affaires. C’est une faible
Manière d’aborder le problème de l’investigation
Pour le Savoir.
Comment la pensée survient, est avant tout
Un problème biochimique. Les spéculations de Kant
Ou d’Hegel sont légitimes, mais elles sont de siècles
Passés avec faible science et ignorance totale du
Mécanisme cérébral.
603
Philosophie et …
Philosophie et environnement et degré de civilisation
Convient mieux que : Philosophie et Histoire. Histoire,
C’est : faits historiques tels que guerres, sacres royaux, etc.
Le philosophe face à l’Extérieur, propose toutefois un
Dialogue interne. Doit analyser la situation é-
Galement. Rapport d’extériorité. Essaie de
Déterminer le déroulement avec objectivité.
La Pensée
Se nourrit de faits extérieurs, les ingurgite, les recrache
Et tire son suc ;
la pensée active qui prend, sélectionne
Est apte à concevoir certains produits à certaines époques,
Elle exploite son expérience acquise, et connaît constamment
Un processus évolutif ou changeant d’après l’humeur, l’aptitude
Et l’environnement du moment.
604
Sublimations de l’étant
L’étant se dirige vers l’Etre par la pensée ;
Si l’étant accède à la Pensée Totale, il est dans l’Etre ;
Il a changé d’essence. Il a atteint le Concept absolu.
L’Etre atteint l’idéal métaphysique. La nature de
L’Etre est transcendé et peut s’apparenter à la divinité
Extatique ou pure dans son identité.
C’est un principe
Associatif de matériel fixé dans la mémoire qui permet
De passer du non-pensé au pensé. Se fait et se défait
Comme un nombre illimité de combinaisons avec des jeux de cartes.
Degré de luminosité intérieure, possibilité du Sachant ?
Ce qui apparaît de plus en plus clairement, est-ce du vrai ?
Pourquoi pas, si la certitude se déploie par la Science.
La vérité par la Science, par l’Art, par la Religion
Non renouvelable peut permettre d’accéder à la transcendance
Immédiate, et offre à l’étant le changement d’essence
Pour accéder à son propre Etre en contemplant l’Etre parfait.
(Cf. Les visions des futurs saints.)
605
L’Absolu
L’homme face à l’Absolu. Peut-il y parvenir ?
Peut-il se dépasser pour l’atteindre ? S’apparente-t-il
À Dieu ?
Il serait une sorte de porche final ouvrant
Sur le néant éternel et infini. Cet Absolu est
Relatif à nos capacités maximisées.
L’Absolu de
La fourmi sur une étendue d’eau. L’Absolu de l’homme
Voyageant dans le cosmos. L’Absolu de Dieu. In-
Déterminé - Indéterminable - Incomposé - Informe.
L’Etre - le Temps et l’Espace
S’apparente pas à un Dieu inaccessible.
Dans mon esprit, ne
606
Rassembler en soi
Rassembler en soi des possibilités choisies pour agir,
Pour obtenir la meilleure attaque et résultante finale.
Non pas mettre à sa disposition la totalité du
Matériel, mais offrir la sélection optimisée pour
L’action. Car il y aurait charge, usure et poids
Inutiles de l’intelligence.
Le péril de l’intelligence
Est encore la dissimulation et l’incapacité de mettre
À la disposition de la conscience les outils nécessaires
À l’élaboration de l’action.
L’étude doit définir
Les limites réelles de chaque individu : le ne-peut-aller-
Outre, est bloqué-cérébralement-à, sa-tâche-consiste-à :
La maximisation d’un volume de chaîne HI-FI ; la potentialité
D’une calculatrice programmée ; - limites de l’homme seul ?
Rassembler en soi, est-ce destin de l’être ? Qu’il
Le veuille ou non, l’homme est une autonomie. L’heure
De naissance, l’heure de mort prouvent l’autonomie.
Rassembler en soi ou se dépouiller - perdre -
Désassocier, ou désactiver, rejeter, oublier. Contraires.
607
Husserl
Husserl s’est-il réellement trompé ? Sa description
Des actes de la conscience est-elle réellement fondée ?
S’est-il égaré dans son analyse phénoménologique ?
A-t-il considéré par une représentation de points-source
Des images offertes à la conscience ? A-t-il été
Au-delà de l’acte psychologique, dans le fondement
Même de la perception, de la réception des faits mentaux ?
Par-delà la logique, est-ce une étude philosophique
Nouvelle qui est ainsi proposée ? Ou une étude biochimique
De l’imagerie des messages ?
C’est vouloir trouver l’origine,
L’explication fondamentale, pure, transcendante, cela
Nécessite une objectivité parfaite de l’analyste lui-même.
Comme se définissent les actes vécus ? etc.
608
Partenariat
Le mettre-avec, le avance-avec, ou encore
Structures invisibles se déployant par-dessus. Espèces
D’armures métalliques avec câbles souples permettant
De solidifier l’architecture de l’homme. Est-ce
La rigueur du poète, de l’artiste ?
Propre de gains ?
Sera-ce une certitude
L’industrie cinématographique est un
Mariage réussi entre la rigueur économique et l’audace
Artistique.
Devons-nous diriger notre pensée avec rigueur,
Liberté, audace maîtrisée ? Est-ce un savant cocktail
Selon l’adaptation à la situation du moment ?
Sur le
Chemin, en copropriété, du Moi-libre avec le Moi-pensant ?
609
Cérébralement différent
I
Transformer le mécanisme de penser. Délaisser une
Partie de l’identité passée et lui offrir ou lui imposer
Un système d’extraction ou de production autre.
Il ne s’agit pas de passer de l’homme à l’Etre,
Mais de reconsidérer l’appareil productif interne
De l’homme. Prétendre différemment les possibilités
De l’action humaine. Appréhender l’étant avec
Plus d’efficacité, d’objectivité, de réalisme.
Il ne faut pas nier l’éphémère, l’impalpable, le délétère,
L’intuition sensible, ou artistique, mais il faut mieux
Canaliser.
L’évolution dans la Nature engendrera-t-elle
Un homme historique nouveau ?
II
Etre ou la dérision de soi. L’un prétend au
Discours quand l’autre ne propose qu’un bavardage oiseux.
Méditons sur l’Etre, sur ce sujet insignifiant…
Emprunter la voie de la pensée, pourquoi pas ?
610
Faut-il s’en offusquer ? Quel éclairage, quelles vérités
Nouvelles les hommes réellement pourront-ils apporter ? Et pourtant !
C’est nécessité absolue pour l’humanité que de penser !
Apprendre, écouter, appliquer, tirer.
Optimiser la potentialité propre à chacun.
Ou mieux encore :
611
Progrès pour l’esprit
À la racine de la pensée. Les chemins du questionnement,
Avec plusieurs réponses plausibles ; l’obtention d’objets
Nouveaux engendrait de nouveaux questionnements ;
La solution vers une autre interrogation ; c’est la
Maximisation de nous-mêmes qui engendre le progrès.
Je prétends à des solutions - exemple : création d’un
Concept car, puis la voiture achevée, soi-disant
Parfaite, correspondant à un segment, à un besoin etc.
N’est pas si parfaite que je le prétendais - je repense,
Je transforme, je fais évoluer encore, - ainsi j’avance,
Et c’est progrès pour l’esprit.
612
Du primitif à l’ange
L’étant posséderait en soi l’origine du primitif.
L’évolution lente et progressive de la raison ou
De la conscience offrirait un devenir à l’étant
Qui essaierait de tendre vers l’Etre.
L’étant est dans l’ombre noire quand l’Etre est dans
La clarté parfaite. L’étant est dans la caverne
Quand l’Etre accède à la perfection de pureté.
Comment passe-t-on de l’Etant à l’Etre ?
L’Etre tire l’étant, veut le faire évoluer,
Progresser.
Du primitif à l’ange.
Il y aurait des phases de retour à l’étant, avec
Glissades, rappels, régressions.
Les possibilités subliminales ou transcendantales
Ne seraient accessibles qu’à une forme
D’élite intellectuelle.
613
*
Se destiner. À se promouvoir. Evolution des
Modes de l’être. Transformation lente mais
Continue. Avance en soi, accumule, construit.
Le déroulement d’événements pré-supposés, conçus dans
La logique du probable. Ce qui doit avoir lieu.
Prévoir du futur, s’y intégrer pour le : voilà-donc.
Si l’histoire a lieu par la volonté du destin personnel,
C’est que l’homme est libre. L’être se destine-t-il lui-même ?
C’est encore le problème de Dieu et de la Grâce.
614
Le Grand Etre
Surmonter son Néant, sortir la tête hors du gouffre.
La douleur de l’homme, c’est sa conscience infiniment faible ;
Son espoir, c’est d’ajouter et de transmettre. Car son
Faible est également un faible temporel.
Son destin est
Intimement lié aux autres, en raison de l’insignifiance de
Sa nature, à l’image de fourmis ou d’abeilles - le Social.
Comment la personnalité peut-elle se construire pour faire
Un Grand Etre ? Le développement, le déploiement intérieurs ?
De Gaulle.
“ Ceux qui ne sont pas d’un grand être (wesen)
N’aboutissent à rien quoiqu’ils œuvrent ”, Maître Eckhart.
615
Langage outre
Penser sans le langage en compressant le message,
À l’intérieur. La volonté de penser par la vitesse,
L’imperceptible, le fugace, sans le langage pour
Aller plus vite, pour se décharger du poids des mots.
Sur les fibres, dans les neurones, mettre des 1 et des 0,
Code digital. Parvenir toutefois à s’orienter, à
Œuvrer par la certitude vraie dans l’intuition ou la
Prescience. Essayer d’évincer cette sublime
Dimension intérieure qui est la langue, et communiquer
Outre.
616
Etre, pourquoi ?
Etre, pourquoi ? Le but ? La finalité ?
L’être, le temps et le résultat obtenu.
Etre avec quoi, par qui ? Grâce à qui ? Le
Rapport de soi aux êtres, aux choses ? Au visible,
À l’invisible.
Etre en présence d’être, et se
Suffire de soi. Ne pas chercher le dévoilement,
Ne pas donner, ne pas faire - se suffire - en
Son propre état - encore-le-même.
Est-ce incapacité de progrès, d’aller outre, de blo-
Cage ? Le encore-le-même engendre de la
Dégradation par rapport à la civilisation qui avance.
Le temps et le mouvement du progrès ; adviendra qui
Voudra - c’est encore de la race des faibles ; le
Laisser-la présence est une régression dans un environnement
En constance de changement, d’évolution et de gains.
617
La négativité
La négativité - ou la conscience du vrai - du réel.
La logique du conscient au-delà de l’enthousiasme,
Est-ce certitude absolue ? Où est l’audace, le risque ?
Cette part de rêve nécessaire à toute entreprise ?
La réflexion d’éveil pour penser, décider, balancer ?
C’est supposer rendre exact la détermination du
Contenu futur - c’est donc une projection - c’est
Analyse de projet. L’économique essaie d’annihiler
Le hasard dans ses actes. Le système bancaire y
Parvient-il ? Et l’homme dans ses choix d’actions ?
L’homme maîtrise-t-il ou pourra-t-il maîtriser son
Avenir ? Le lieu de l’avenir est-il en lui-même
S’il peut décider de son Destin ? Est-il lui-même
Face à l’Absolu ? - L’événement se trouve révélé.
Ce qui veut dire : que le pouvoir de l’homme est
Relatif - il est plus victime de son destin qu’il n’est
Apte à maîtriser ses actions quand bien même il se
Prévaudrait de son libre arbitrage pour décider et agir.
618
*
Le sens de la vie est-il d’accomplir des actions
Imprévues par l’homme, ou serait-il également
D’accomplir des actions programmées à son insu ?
- Je savais ce que tu allais devenir - peut
Prétendre l’Etre Suprême.
La discipline
La discipline peut s’interdire d’avancer dans l’erreur.
Le déplacement de la vérité. Le déplacement de la
Discipline. L’interdit d’hier, l’imposé d’aujourd’hui.
L’interdit d’interdire. Les espaces imaginaires de l’homme.
Son matériel créatif pour y parvenir. Le mélange,
L’exploitation d’autrui. La liberté de l’esprit.
L’utilité négative de la mathématique. Ne pas
Aller outre. Rester dans sa certitude - platitude ?
La censure et la critique de Kant. La poésie est
Un système d’illusion utile.
À pas certains, avec précaution, avec pure authenticité,
Sans sophismes, ni apparence trompeuse.
L’imaginaire faux peut induire sur du vrai.
619
L’inutile
C’était un inutile - une sorte de poète.
Disons un poète - qui reconstitue à sa
Manière l’ensemble des perceptions qu’il reçoit,
Une faible Essence de pensée, sans rigueur,
Qui travaillait avec de simples signes
Cherchant à se comprendre, à se méprendre.
Images stupides de perpétuelle médiocrité !
Il investissait dans de la pauvreté littéraire ! …
Que pouvait-il en espérer ? Le rejet, l’ex-
Clusion d’autrui - le moins-que-rien,
En vérité. Conscient que nul trésor
N’abondait en son âme, certain de l’échec
De son destin d’écrivain-fuyant, allant vers l’ombre,
Vers le néant de soi-même, du fond de l’inconnu.
620
L’Etre/L’étant
L’Etre, ou la sublimation de l’étant ; l’étant
Ordinaire, jouisseur, sexuel, à la recherche de
L’obésité physique, très MAC DO ; veut faire
De l’argent ; assouvir - expérimenter, exploiter
Planifier, aménager, cherche l’innovation ; l’étant
Néglige l’être, en fait sa part bouddhiste, spi-
Rituelle, appelle Dieu : l’inexistant - craint
La mort, veut la fuir - craint le temps - aime l’auto-
L’Etre veut s’épanouir dans son essence. Il y a donc
Le bien et le mal, l’Etre et l’étant. L’homme primaire,
Le primitif, vivant avec ses instincts, et l’esprit supérieur,
Autre, au-delà, cherchant le Lieu, le Fils, le Futur.
L’ombre de l’étant interdit la lumière de l’être,
L’être est la partie pure de l’homme qui veut s’éclairer.
621
ET QUELQUES-UNS...
622
BERGSON
623
Extraits Journal 78-09
Intelligence féminine
Bergson : “Bornons-nous à dire que la femme est aussi
intelligente que l’homme.”
celui de l’homme.”
Lozac’h : “A comparer le génie créateur de la femme à
Lozac’h : “La femme a le génie de la beauté.”
29 avril 1980
Grain de sel
Comment peut-on prétendre avec Bergson, du moins si j’ai
osé saisir son idée de la vie développée par Paul Valéry dans Ego,
Cahiers I Pléiade, p 117, qu’elle a pour fin ou pour loi la production
d’actions imprévues ?
Cela est ignorer la certitude de Dieu, et c’est concevoir une
réflexion dans un système athéiste.
Nulle action ne saurait être imprévue, mais elle a été
624
pensée, programmée, mise en prescience par l’intelligence du
créateur.
*
Quand l’homme construit une maison, bâtit un pont, ou
trace une route, il fait des études, des plans pour amener à bien cette
réalisation. La précision de Dieu dans l’infiniment petit lui permet de
certifier que tout événement a déjà été mémorisé.
Donc l’existence de Dieu détruit la loi de production
d’actions imprévues.
*
Henri Bergson s’attache assez souvent à démontrer le
mécanisme cérébral de certains comportements. Son intelligence est
remarquable, dotée d’une capacité d’analyse complexe et fine à la
fois. Mais, en l’espace de quatre-vingts ans, des progrès
considérables ont été réalisés dans le secteur encéphalique par la
biologie, la chimie, la connaissance des transmissions, des messages,
etc. Et ses réflexions ont forcément vieilli. Mais n’est-ce pas le prix
du progrès ?
625
Thêta
Peut-on pénétrer le commencement de Dieu ?
sa forme initiale.
Car il n’y a pas à dire : sa forme définitive ne peut pas être
Le Néant peut-il rester Néant ?
Est-il possible qu’éternellement le néant soit. C’est-à-dire
que jamais, jamais, jamais il n’arrive un événement ?
Comment un événement pourrait-il survenir ?
Quel événement ?
Quoi ? Quand ? Comment ? Dans quel espace ?
Peut-être que le néant et la durée engendreront la
fabrication d’un événement.
Comment peut-on faire disparaître l’univers ?
Puisqu’actuellement on a quelque chose qui existe... afin de s’en
retourner au néant ? Cela serait difficile...
Comment faire disparaître la matière ?
626
Bergson, p 276).
Le néant était d’abord et l’être est venu par surcroît. (H.
*
homme ?
Valéry se pose le problème du pouvoir - que peut un
Bergson étudie la modification sur l’état de conscience
- que se produit-il ?
Valéry dit : Que peut un homme ?
Bergson dit : Que se produit-il ?
Intelligence de Bergson
Comment fonctionne le mécanisme cérébral de Bergson
pour accéder à ce résultat ?
Je puis comprendre l’additionnel des coups
Je dis : A + A1 + A2 + A3 ... + An
J’imagine ou je vois l’élément permettant (mal) la
coordination entre A et A1 ; A1 et A2 etc.
J’en reste à A
627
Comment A, qui est paragraphe, par exemple.
Cela devient très vite compliqué. Alors comment ?
*
Intellectuels, polémistes, concierges de l’esprit, utilisent
leur énergie au service de la critique, de l’analyse, ne font que peu
avancer le schmilblick. Toujours prêts : Bosnie, Cancer, Zaïre, Boat
people etc. s’indignent ; sorte de conscience du peuple. Origine :
l’affaire Dreyfus - Zola.
L’intelligence, plus réservée, plus élevée, rarement
épidermique. Pense avec plus de retenue. Bergson.
l’Abbé Pierre.
Kouchner - Boyscout, toujours prêt ; c’est l’ neveu de
*
En vérité, le système de Bergson, me fait-il gagner du
temps ? J’en perds, car je m’entortille dans une analyse fine et
intelligente, mais complexe dans sa matérialité. Et je dois accéder le
plus rapidement possible à la Divinité.*
Quand je considère l’intelligence de Bergson, je me
demande où il en est actuellement au ciel. Sorti de son carcan de
chair, sa pensée associée aux autres pensées supérieures a dû
628
atteindre un beau sommet de conscience et de compréhension.
Complexité
La complexité est bien une forme d’intelligence, car quand
cela commence à se compliquer peu suivent, quand nombre lâchent,
abandonnent, ne peuvent résister.
l’accessible à tous.
Le quotidien des gens est le temps, le bonjour, le simplifié,
*
Paul, critique.
Ce n’est pas ça - Les Cahiers - il manque l’explosion du
chef-d'œuvre. Et pourtant toute la matière y est, semble vouloir
s’organiser.
Et il me dira : « C’est ça, mon chef-d'œuvre ! Car la matière y
est, et je l’ai organisée autrement, tu n’as donc pas compris ? »
Bergson est d’une dimension autre - D1 - D2. Pourtant Paul
fait des trucs que Bergson est incapable de faire, et s’il les avait faits,
il ne les renierait pas - exemple Le Cimetière - La jeune Parque - etc.
Sa stylistique en prose ?
629
Bergson a Valéry avec ses Cahiers, il a plus - quand bien
même il n’aurait pas développé tous ses sujets.
Mais il doit se méfier, car la sensibilité de Paul, sa
technique d’écriture, son mécanisme cérébral appliqué à la poésie - et
bien d’autres choses encore, font de lui une tête rare, et de qualité
supérieure.
*
La sélection de Bergson, son refus d’autoriser ses élèves de
prendre des notes - a rejeté de l’utile.
d’accéder au Nobel.
Cette même sélection lui permet de construire dix livres et
Cette sélection lui impose de choisir « l’intuition » comme
étant son cheval de bataille.
*
Intelligence : Sartre est un canon, Bergson est un missile.
*
Bergson possède une intelligence remarquable. Je relis sa
630
conférence faite à la Society for psychical Research de Londres le 28
mai 1913, concernant l’étude des phénomènes paranormaux.
Qu’écrirait-il aujourd’hui sur l’inexplicable, l’impossible à supposer,
sur l’audace intellectuelle, sur l’avenir du risque en vérité ?
*
PV. Nulle perception du paranormal, une sorte
d’insensibilité rationnelle et pragmatique.
L’ailleurs n’existe pas
Le paranormal est une invention
Les spirites sont des imbéciles
Le médium est un fabulateur, etc.
Puis Bergson, président d’honneur de la
Society For Psychical Research de Londres
Conférence du 28 mai 1913
Deux intelligences, deux aptitudes de perception totalement
opposées pour ce qui est des phénomènes inexpliqués.
*
Bergson a une intelligence de compréhension, d’analyses,
de perception. Mais il n’est pas un grand créateur. Accomplit-il des
actes d’autodestruction, de rejets, de suppression de possibilités ? Ce
qu’un Picasso a rarement dû s’imposer car il faut prendre, exploiter,
631
tirer, ne pas trop faire le difficile pour commencer un acte de
sublimation... Bergson n’est pas un artiste. Eût-il été apte de se
transcender pour accéder à un produit artistique ? J’en doute
fortement.
Intuition
des choses
Pensée anticipatrice - qui va de l’apparence vers la réalité
L’appréhension sensible - l’intellection pure
Aptitude hors de l’expérience ne nécessite nulle analyse
consciente
compression inconsciente de l’analyse
Perception insoupçonnée associée à la logique cognitive.
La pensée allemande propose : synthèse opérée par
l’imagination sur les bases d’une expérience sensible.
Permet le savoir par synthèse
Dans quelle mesure l’intuition détermine-t-elle le vrai ?
Peut-on se fier à son jugement ?
*
632
L’intelligence du synthétiseur apparaît plus noble que
l’intelligence du développeur, du lyrique car l’un contient la formule,
le principe quand l’autre n’est qu’un racontar fluide et fuyant sans
rationalité aucune.
C’est pourquoi l’on aime tant Pascal.
Bergson
S’oppose au Kantisme, se détourne de la philosophie
allemande, entretient des polémiques avec les philosophies antiques
et modernes.
Quelques affinités avec les Anglo-Saxons.
Berkeley, Spencer, James.
+ courant philo Maire de Biran à Ravaisson
+ Plotin
*
La précision - qualité et non la quantité-pensée rigoureuse
qui parvient à ses fins, il l’appelle une métaphysique positive fondée
sur des faits, et par suite progressive ; transporte la métaphysique sur
l’état des faits et de l’expérience.
633
Intuition
Posséder une connaissance d’un objet, totale ou en partie
sans contact avec l’objet, sans l’emploi de signaux ou de procédés
quelconques.
Certitudes immédiates, inexplicables, vérités anticipatrices,
compréhension complète et profonde (est-ce réellement possible ?)
C’est remettre en cause le système fondamental et universel
de l’apprentissage.
Critique : il y a une sorte d’explication identique et
douteuse qui rappelle étrangement cette théorie scientifique de la
génération spontanée où par miracle - rien dans le chapeau et hop ! le
lapin dans le chapeau ! offrait à l’analyste la crédibilité microbienne
immédiate.
Hypothèses
Le savoir peut être transmis par les gènes
par le principe de réincarnation
par une transmission inconnue au cerveau (charge télépathique de données).
La prescience exploiterait à merveille la qualité dite de
l’intuition, et serait une perception qui irait dans le futur proche pour
y chercher le temps qui va s’accomplir.
Le problème de la prescience est complexe, et nécessite de
634
mieux comprendre les propriétés physiques de la matière. Mais on
sait déjà que certains atomes et électrons ont la propriété d’aller vers
le futur ou de retourner vers le passé.
De là à intégrer le mécanisme opérant chez le voyant, il y a
un saut que les parapsychologues se sont empressés d’accomplir.
C’est un autre débat, c’est un autre problème.
*
Certitudes intuitives : fonctionnent pour la vérité
rationnelle, aussi bien que pour la présence des choses.
- Évidences dégagées de repères sensibles ou perceptibles.
Chez moi, il pourrait y avoir des fragments d’intuition, des
bouts de vérités, à l’exemple du chercheur qui aurait la révélation
d’une partie d’une découverte.
Camille Pernot
« Selon Bergson, la philosophie ne consiste pas en une
œuvre particulière, portant un nom et opposée à d’autres œuvres du
même genre, mais, parce qu’elle est positive, elle est, comme la
science, une œuvre collective à laquelle chaque chercheur, s’il en a
les capacités, apporte sa contribution et dans laquelle les résultats
635
obtenus, toujours partiels, s’additionnent [---]
[---] L’intelligence est avant tout la faculté d’établir des
rapports et de les varier indéfiniment. Son opération principale
consiste à produire du nouveau par le réarrangement d’éléments
préexistants. Son cadre fondamental correspond à la propriété la plus
générale de la matière, à savoir l’espace homogène infiniment
divisible, décomposable et recomposable à volonté. Ses instruments
par excellence sont les idées abstraites et générales ainsi que de
donner une apparence de fixité à ce qui, en fait, ne cesse de varier. Le
langage dont la fonction est de communiquer, c’est-à-dire de
transmettre ce qui est ou peut devenir commun, en est le produit et
constitue, en même temps, un moyen qui en accuse les traits ».
*
Bergson réécrit La loi de la relativité
Il ne dit pas “ Je suis plus. ” Il dit : “ Je prétends avoir compris.
Tel est le maximum de la connaissance du moment - j’y suis. ” Mais
il pourrait également tenter de proposer un système autre dans le
déploiement de l’intelligence, des ressources, etc.
Il ne participe pas à la fabrication de la bombe.
*
636
Très intéressant fragment extrait de L’évolution créatrice de
Bergson concernant sa définition de l’intelligence. Je la recopie ici :
La fonction essentielle de l’intelligence sera donc de démêler,
dans des circonstances quelconques, le moyen de se tirer d’affaire.
Elle cherchera ce qui peut le mieux servir, c’est-à-dire s’insérer dans
le cadre proposé. Elle portera essentiellement sur les relations entre
la situation donnée et les moyens de l’utiliser. Ce qu’elle aura donc
d’inné, c’est la tendance à établir des rapports, et cette tendance
implique la connaissance naturelle de certaines relations très
générales, véritable étoffe que l’activité propre à chaque intelligence
taillera en relations plus particulières. Là où l’activité est orientée
vers la fabrication, la connaissance porte donc nécessairement sur
des rapports. Mais cette connaissance, toute formelle de
l’intelligence a sur la connaissance matérielle de l’instinct un
incalculable avantage. Une forme, justement parce qu’elle est vide,
peut être remplie tour à tour, à volonté, par un nombre infini de
choses, même par celles qui ne servent à rien. De sorte qu’une
connaissance formelle ne se limite pas à ce qui est pratiquement
utile, encore que ce soit en vue de l’utilité pratique qu’elle a fait son
apparition dans le monde. Un être intelligent porte en lui de quoi se
dépasser lui-même.
Il se dépassera cependant moins qu’il ne le voudrait, moins
aussi qu’il ne s’imagine le faire. Le caractère purement formel de
l’intelligence le prive du lest dont elle aurait besoin pour se poser sur
les objets qui seraient du plus puissant intérêt pour la spéculation.
637
L’instinct, au contraire, aurait la matérialité voulue, mais il est
incapable d’aller chercher son objet aussi loin : il ne spécule pas.
Nous touchons au point qui intéresse le plus notre présente
recherche. La différence que nous allons signaler entre l’instinct et
l’intelligence est celle que toute notre analyse tendait à dégager.
Nous la formulerions ainsi : Il y a des choses que l’intelligence seule
est capable de chercher, mais que, par elle-même, elle ne trouvera
jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les
recherchera jamais.
*
J'ai trouvé dans un ouvrage de Jean-Jacques Antier - Le mysticisme féminin -
tout un endroit consacré à la pseudo-conversion d'Henri Bergson. Lui et sa
fille auraient eu des visions de la Vierge Marie. Je reproduis ici le
témoignage de sa fille Jeanne rendu par Jean Guitton.
" Lorsque nous étions boulevard de Montmorency, à Paris, j'avais neuf ans,
j'étais dans la salle à manger, j'ai vu soudain devant moi une forme mince,
très blanche, avec une tête de femme, une belle chevelure. C'était
merveilleux, merveilleux... Encore, le lendemain, le surlendemain...
Longtemps après, je m'en ouvris à mon père. Il me dit qu'il avait vu la même
chose, mais avant moi. Il me demanda de n'en point parler à ma mère, qui
n'avait rien vu. A ce moment, je n'avais aucune religion. Je ne savais rien du
catholicisme. Plus tard après ma conversion, je m'en ouvris à un prêtre qui
me dit : " C'est un signe pour ceux qui, plus tard, sont appelés à se convertir.
" Quelques jours après la mort de mon père, je m'ouvris à ma mère de mon
638
intention de me convertir au catholicisme. Elle me répondit : " Ton père me
l'avait dit. Tout ce que tu feras me rendra heureuse. "
" En parlant de cette vision, Jeanne Bergson articulait avec beaucoup de
force ( elle qui sourde et muette ) les syllabes de c'é-tait mer-veil-leux, merveil-leux."
Jean Guitton rapporte que Georges Cattaui lui a raconté que Mlle Bergson, le
soir de sa confirmation, lui avait fait le même récit. Elle avait ajouté quelques
précisions. La salle à manger où elle se trouvait était une ancienne chapelle.
La "Dame" lui avait mis sa main sur l'épaule, ce qui lui avait donné une
impression de fraîcheur. Bergson avait dit à sa fille : "Je l'ai vue aussi. C'est
la Sainte Vierge. N'en parle pas à ta mère."
"Je conclurai ainsi : tout se passe comme si la Vierge Marie, dans une
ancienne chapelle du boulevard de Monmorency, était apparue plusieurs fois,
sous forme d'une femme enveloppée de lumière, à Bergson et à Jeanne
Bergson, indépendamment l'un de l'autre ; et comme si ce phénomène
mystique avait été la Source de leur double conversion au catholicisme, la
Source, aussi, de l'inspiration (secrète) de Bergson et de tout ce qui est sorti
dans le monde de cette inspiration."
*
Bergson : "Lentement mais inexorablement l'humanité devient
meilleure."
639
*
L'intellectuel n'est pas celui qui caquette, qui parle, qui est interrogé sur
tel ou tel média. L'intellectuel est celui qui ajoute - qui élargit le
champ mental de l'humanité, et je pense à Freud, à Nietzsche, à
Trotsky, à Husserl, à Heidegger, à Bergson. - Ce sont des
intelligences qui pensent - et non pas des êtres réactifs aptes à
s'exprimer avec talent le plus souvent sur tel ou tel sujet d'actualité.
Demain l'intelligence ne pourra plus être individuelle. Elle sera collective
avec mille, dix mille âmes qui penseront ensemble et qui géreront un
projet d'évolution humaine.
*
C'est le Bergson de l'intelligence, de pureté cérébrale qui m'apparaît ici.
Ce n'est pas le contenu de ses applications qui semblent prévaloir - c'est
avant tout sa capacité intellectuelle pure - celle de l'homme savant et de
l'homme sachant.
Il propose ses concepts et sa pensée semble infinie. C'est le Bergson des
intuitions cherchant des applications épurées qui prévaut en l'instant.
*
Que restera-t-il de Bergson ? Essentiellement une intelligence supérieure qui
se situera entre Valéry et Pascal dans le degré de compréhension et de
spéculation raisonné.
640
Et le fond Bergsonien, qu'en est-il ? Bergson n'a pas ouvert de nouveaux
espaces philosophiques à la manière de Nietzsche ou de Husserl. Non. Il
s'assume et se prévaut d'être un fin analyste référentiel.
Il s'est situé dans un autre temps en considérant son être-soi. L'importance de
la sensibilité y est considérable.
*
Et puis Bergson, hautement supérieur et très clair.
Derrida - analyse et décortique de manière complexe. Tourne autour. Fait
avancer le concept avec l'art même de dire ou d'écrire.
Durée et Simultanéité
*
Bergson a-t-il voulu rivaliser avec Einstein ? Philosophe, grand philosophe
certes, mais physicien était-ce possible ?
*
L'intelligence de Bergson - l'interdiction de prendre des notes en cours -
quelle erreur ! Quelles pertes ! Car ces applications dites de second ordre
possédaient toutefois des contenus riches.
641
*
Etre intelligent : oui, on élabore, on échafaude, on suppose, on suppute,
pense à un certain niveau.
ou Bergson.
Mais de la pénétration supérieure, il n'en est point. or il faut être Aron
Il n'y a aucun moyen permettant de passer d'intelligent à très intelligent.
C'est génétique. La formation n'aide en rien.
Bergson Cours, PUF, Paris, 1992 Correspondances, PUF, Paris, 2002
*
642
ALAIN
643
Autrefois le policier sermonnait l’ivrogne et tentait de le
convaincre de ne plus boire : douce folie ! Comment arracher les
vices et les mauvaises habitudes de l’homme qui titube ? Raisonner
de cette sorte, c’est prétendre...
[Par Alain]
Alain - Recherche
La passion du jeu est souvent le remède que va chercher
l’ennui supérieur. Mais il faut dire que toute passion enferme un
ennui des autres choses, et par décret aussi comme on le verra.
Considérons ici les jeux de hasard, où l’on risque tous ses biens.
*
Le génie
Le génie est rarement cette impulsion inexplicable qui
surgirait d’un inconnu créatif dont on serait l’instrument et en même
temps la victime passive. Le génie n’est pas seulement le médium
entre un inconscient qui dicte et une feuille de papier qui reçoit des
informations. Je dis feuille de papier, mais j’entends aussi bien le
maillet du sculpteur, le pinceau du peintre ou le piano du
compositeur.
644
Je pense que l’artiste se nourrit de toutes sortes
d’informations qu’il ingurgite, avale, assimile, consciemment ou
inconsciemment, je prétends que son cerveau travaille et peut lui
enseigner une manière, un tour, des refus, des choix de combinaisons
qu’il aura vite fait d’utiliser pour appliquer son principe de création.
Alain dans ses Éléments de philosophie tente dans son
chapitre X du quatrième livre de mieux cerner la spécificité du génie.
Il lui accorde une facilité dans l’exécution, une vitesse et une
précision rares. Il y voit la marque de la spontanéité dans
l’improvisation. D’après cela, la raison et la mesure, la maîtrise de soi
seraient assez éloignées de la définition qu’il pourrait revêtir.
Ne faut-il pas au-delà de cette difficulté certaine à
comprendre le mécanisme fondamental de la création humaine, y voir
une association entre une impulsion cérébrale et mémorisation
d’expériences qui combinées l’une à l’autre permet d’engendrer un
acte inventif de qualité supérieure ?
Comprendre comment fonctionne le cerveau sublimé, estce
réellement nécessaire ? Qu’est-ce qui sépare Picasso d’un enfant
de six ans ? C’est un rapport de 1 à 1 milliard pour ce qui est de
l’aptitude à peindre. C’est la bille et la planète. Comprendre la bille
n’est pas un échantillonnage suffisant pour comprendre la planète ?
Pourquoi s’intéresser à la sublimation de l’artiste ? N’est-ce
pas plus raisonnable de tenter de savoir comment fonctionne ce
645
cerveau humain ? C’est peut-être la machine la plus extraordinaire
mise à la disposition de l’homme. C’est un instrument bien plus
complexe encore que la meilleure de nos navettes spatiales, car son
tableau de bord nous est à 90 % inconnu.
Philosophie
Comment construire un homme ?
Utiliser le langage humain pour raisonner, c’est employer
l’appréciation de l’œil pour déterminer les distances. Quoi de plus
impur que le langage des mots ! Et l’on voudrait utiliser un
instrument si imparfait pour défendre des raisons, pour annoncer des
vérités philosophiques, pour convaincre et prétendre détenir la
certitude !
Le bon sens est encore de s’abstenir et de faire preuve de
modestie dans l’emploi du langage, puisque ce dernier est composé
de mots qui sont des variables de valeur dont les définitions diffèrent
selon chaque individu.
Il faut donc se mettre d’accord sur le sens, sur la valeur des
mots que l’on emploie. Et cela n’est pas chose aisée.
646
Méthode d’adolescent
Je doutais de la morale et des vérités et de la foi. Pourtant
elles avaient été les toutes premières à nourrir mon esprit, et à lui
servir de créance. Je prétendais qu’en toutes mes opinions, je pouvais
librement juger au-delà d’une certaine norme et d’une certaine raison.
Je compris l’utilité de converser avec les hommes plutôt
que de rester enfermé longtemps en soi-même. Je ne fis autre chose
que de me nourrir de spectacle de la vie et de travailler avec mes
yeux, tachant d’y être un habile observateur plutôt qu’un déplorable
comédien.
Je pouvais de cette sorte remettre en cause grand nombre
d’informations reçues qui donnent toujours l’occasion de commettre
des erreurs, et je parvenais à me corriger.
Il va s’en dire, que je ne tachais pas d’imiter les sceptiques
qui toujours en sont à douter. Non. J’essayais de construire lentement
selon un procédé de certitudes indéniables et de m’y fixer comme
structures de base, ou d’architectures métalliques.
Et je prétendais obtenir des gains de vérité assez certains.
Ces constructions ou ces avancées raisonnées et claires me
permettaient de substituer à des premières “ certitudes ” douteuses,
d’autres informations plus fondées et plus réalistes.
647
J’ose employer cette image : je défaisais certains pans de
mon habitation, et reconstruisais avec plus de ciment et de meilleures
briques.
Question
Recevoir des informations fausses pour véritables, et ne
pouvoir dans des principes si mal assurés discerner l’erreur du certain
; comment parvenir à se défaire de tous ces mauvais fondements et
comment reconstruire un principe de certitude tandis que la méthode
afin d’évaluer, de peser ou de prétendre savoir peut s’avérer être
inexacte ?
*
Les propos d’Alain portent souvent à discussion. Il lui faut
en convenir. Les éléments employés pour défendre, prouver, réfuter,
sont soumis à la loi du langage, du doute, de l’élévation, de la
spéculation. “ Ca se discute ”, se contredit dans la bonne bataille du
parler philosophique.
Et c’est pourquoi je lui oppose un Pascal, un Descartes, un
Voltaire, un Rousseau plus sûrs, plus vrais dans leur démonstration,
dans leur raison et leur bon sens. Mais l’art d’Alain réside aussi dans
la finesse de son discours, et c’est autrement. Voilà pourquoi
j’apprécie énormément cette intelligence de touches et de finesses.
648
*
Les Dieux paraissent sans avertir et aussitôt s'enfuient.
Saison de l'esprit Avant-propos Alain
*
L'idéal et le fait - Alain - Minerve ou de la Sagesse
Apprentissage réussi d'Alain avec les chiffres et l'équilibre littéraire.
Certains grands écrivains - Gide, Celan, du Bouchet - les ignorent. Mais
est-ce toujours utile ? Produire, penser, déplacer, faire évoluer l'écriture s'imposent
à d'autres raisons.
649
FREDERIC NIETZCHE
650
Les applications de la pensée de Nietzsche sont détestables.
*
"Que dit ta conscience : tu dois devenir ce que tu es." F. Nietzsche
*
( Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé.
Qu'avez-vous fait pour vous dépasser ? Ainsi parlait Zarathoustra F
Nietzsche)
*
194 Trois penseurs égale une araignée.
Devant toute secte philosophique, trois penseurs se suivent dans
l'ordre que voici : le premier secrète le suc et la semence, le deuxième en tire
des fils et en tisse une toile artificielle, le troisième guette dans cette toile les
victimes qui viendront s'y prendre - et cherche à vivre de la philosophie.
Nietzsche Humain, trop humain II
Syllogismes de l'amertume
Cioran : " Nous mesurons sa fécondité aux possibilités qu'il nous offre de le
renier continuellement sans l'épuiser.", parlant de Nietzsche.
651
*
La puissance et la force de Nietzsche - son génie.
Faut-il rechercher une volonté de puissance, une augmentation de sa
conscience ? Car il s'agit encore d'apprendre à mourir, de se préparer à
l'Autre Monde, à l'autre espace là-haut, tout à côté. Que pourra-t-on espérer ?
Quels y seront les devoirs et les droits ?
*
Ou bien l'on se suffit de niaiseries et de banalités, ou bien l'on cherche à
toujours forcer sur soi-même pour ajouter quelque chose à son intelligence.
Et c'est affaire de choix, de désir ou d'aptitude créatrice.
Les uns et les autres.
Certains le peuvent. D'autres non.
Les esclaves et les maîtres. Les serviteurs et les décideurs.
De quel bord êtes-vous ?
Ne te satisfais jamais des éloges d'autrui. Qu'importe ce qu'ils peuvent dire !
Qu'importe leurs propos ! Il y a qui tu es et ce que tu dois faire. La critique
d'autrui n'est pas référentielle.
Si elle t'accuse, nourris-t'en.
652
Si elle te caresse, rejette-la.
Si l'on te comprend, méfie-toi. Tu n'es pas au-delà. Tu es accessible donc
passable. Dans peu de temps tu seras dépassé.
L'on dissimule totalement ses opinions et c'est affaire de civilités. "Qui
procède autrement ne connaît pas le vrai du monde", écrit Nietzsche.
Rechercher la louange d'autrui, voilà qui est ridicule. Savoir se détester est
preuve d'avancement.
Nourris-toi de ta propre haine et ajoute sur ta personne. Là est ton gain. C'est
la seule possibilité de progrès.
Atteins ton maître et dépasse-le. N'aie crainte, il comprendra. Tu l'aimeras et
il t'aimera.
Se complaire de soi dans la solitude est une bonne chose. Mais se régénérer
dans autrui pour s'enrichir après sélection permet d'ajouter sur son
expérience.
*
Toujours plus avant
Au-delà de soi-même !
Pour soi, pour les hommes, pour la civilisation.
653
Donner à autrui est une belle chose, mais Autrui n'est pas toujours capable de
recevoir ce qu'on lui donne.
*
" Se rendre superflu, voilà la gloire de tous les grands. " Friedrich Nietzsche.
Certains refusent - restent en eux - poursuivent leurs œuvres et leur travail -
les sauvages ! -
Les princes, les politiques, les célébrités craignent de ne pas exister sans
autrui.
Qui a atteint l'exceptionnel peut encore se soucier d'aller outre, et n'a que
faire de ce stupide tra la la.
Des grands mystiques repliés sur eux-mêmes.
*
Nietzsche : deviens ce que tu es.
Jésus-Christ : fais de même.
*
On conçoit parfaitement qu'une société ait une telle
conscience de sa puissance qu'elle puisse s'offrir le luxe le plus noble
654
qui soit, - laisser impunis ceux qui lui ont fait tord. " Que m'importent
après tous mes parasites ? " pourrait-elle dire. " Qu'ils vivent et
prospèrent : je suis bien assez forte !" La justice qui a commencé par
le " tout peut être payé, tout doit se payer", finit par fermer les yeux
et par laisser courir l'insolvable - elle finit comme toute bonne chose
sur terre, par se détruire elle-même.
La généalogie de la morale Nietzsche
*
As a curiosity it can be mentioned that the famous english
philosopher and mathematician Bertrand Russell sometimes
interpreted Nietzsche's overman as a person with an IQ of at least 180
(Actually Russell considered himself to have this IQ!). I read in some
paper that Einstein , regarded as the prototype for a genius, may
"only" have had just above 160 .
*
Certains naissent posthumes - Nietzsche
*
Le premier peut être une malédiction
Ecce homo
Frédéric Nietzsche
655
Car c'est par là seulement que l'homme peut avoir de la grandeur...
Je doutais de plus en plus de mon aptitude, et ne savais plus si le sot animait
mon cerveau ou si l'être supérieur se répandait encore dans mon âme avec
délectation.
*
Qu'il est bon de ne pas avoir femme, - de ne pas s'entendre dire : "- Comment ?
Tu bois encore un verre de vin ! Il est trop tard : cesse de travailler et viens me
rejoindre. Cela ne te servira à rien ! Pour quelle gloire, prétends-tu exister ? Tu
es peu, tu es mon époux et ton salaire ne saurait me suffire. Aime-moi. Aimemoi
plus tendrement mais jette tous ces philosophes qui fatiguent ta cervelle
avec des propos incohérents. Kafka abrutit tes méninges et Nietzsche est un
dépravé nourrissant Hitler. Quant au Marquis de Sade, je ne pouvais supposer
qu'il était aussi vicieux !"
Et là dans la chambre vide, il faut supplier et gémir, soupirer d'extase pour
quelque muqueuse féminine inutile et prétendre que la finalité de l'existence
humaine s'opère entre les draps et les couvertures avec des sueurs sur le front
et des gémissements plaintifs auréolés d'orgasmes et de suppliques serviles.
*
Nietzsche constamment au troisième degré. Il est extrêmement fort.
656
*
Il se prétend connaisseur et il juge ! Faut-il s'en soucier ? L'épiderme cérébral
de l'autre, s'avère-t-il indispensable ? Nietzsche écrit dans Aurore :
L'enthousiasme ou le ravissement devant une chose ou un homme ne sont
pas des arguments : la répugnance et la haine n'en sont pas d'avantage.
*
Newton et Nietzsche n'ont jamais connu de femmes : suprême sagesse
d'homme !
*
- Tu es seul !
- Les égoïstes sont les plus grandes exceptions, écrivait Nietzsche.
Etre égoïste, c'est produire par soi, pour soi. C'est comprendre et appliquer.
Mais c'est également être capable de donner plus tard ou ensuite quand le
travail est prêt ou opérationnel.
Donc être égoïste, c'est une phase première pour agir, penser et pourfendre.
La finalité étant d'offrir, de donner.
*
Deviens qui tu es
Nietzsche
657
Avant d'être, j'étais Jésus-Christ
Je suis l'Autre Lozac'h 78/79
*
Acheter Nietzsche dans une autre collection, c'est le revisiter - c'est le relire
autrement - c'est donc trouver de nouveaux angles, des effets différents - c'est
en vérité le repenser par le miracle de la traduction. Et de splendides vérités
apparaissent encore !
Nietzsche, psychologue également : "Tu veux attirer sa sympathie ? Montretoi
embarrassé devant lui." - Mauvaises pensées choisies -
Ô Nietzsche, oui
Ô Nietzsche, oui, les poètes caquettent et sont femelles en
chaleur et femmelettes. Très peu ont de l'esprit. Trop émotifs peutêtre.
Dans l'immense néant où le poète s'abandonne, il peut
parfois jaillir, à force de songer, des révélations sublimes ou
ténébreuses.
Tout permet d'accéder à la vérité, au but final, et de l'amas
de pierres peut naître la solide construction. La brume dispersée,
laisse parfois apparaître le palais. La pure certitude se conçoit dans
658
les masses de brouillards et resplendit lentement.
Le Verbe se nourrit de sa blanche substance. Il est le frère
de Dieu. Lui seul peut nous instruire. Et ainsi l'on accède au savoir
élevé.
Parmi l'ombre terrible et l'horreur de son vice, un poète
inspiré atteint la lumière et contemple souvent les sphères
merveilleuses qui trônent dans l'espace.
*
Je ne parviendrai, hélas pas à dégager un principe philosophique ou de nouveaux
concepts de pensées. Tout se situe dans la poésie et dans ses applications. Mais de
réalités cérébrales inédites, il n'en est point.
Il est quasiment impossible de trouver un poète apte à produire une œuvre
philosophique, et la situation inverse ne s'est jamais réalisée non plus - à l'exception
de Voltaire et de Nietzsche qui étaient toutefois de bons poètes - on ne connaît pas
de grands poètes aptes à produire des objets philosophiques. Paul Valéry a toutefois
composé ses Cahiers, et nombreux sont les poètes à avoir publié certains essais.
Mais ceci ne s'apparente pas à de la philosophie. Nulle haute réflexion n'a jamais
été engendrée.
*
659
indispensable.
Je dois acheter Nietzsche. Ses inédits. Nietzsche est cher mais
*
Nietzsche s'interroge sur le poète/menteur. Mais le poète ne peut être
que menteur. Il ne saurait dire ou tirer la vérité de ses écrits ou de ses applications.
Il doit aller outre, extrapoler, mentir, exagérer, forcer le vrai, en proposer un Autre.
S'il écrit ce que voit tout un chacun, cela est facile. Il doit écrire
l'impossible, l'interdit, l'aberrant, l'absurde.
demain une
certitude inattaquable.
Le paradoxe de cette vérité : le nouveau vrai proposé autrement sera
*
Nietzsche - extraordinaire source d'énergie cérébrale –
Différentes éditions
*
Il m'arrive parfois de lire dans différentes éditions l'ouvrage d'un même
auteur. J'en ignore la raison - est-ce la pagination, la présentation, mon visuel il se
peut ? - Mais le contenu du livre m'apparaît bien singulier. Certains endroits sont
en pleine lumière quand d'autres sont plongés dans l'ombre.
660
Je pense à Tel quel de Paul Valéry Points/Livre de poche contre Pléiade,
à Ecartèlement de Cioran qui est une synthèse de plusieurs ouvrages, à Mauvaises
pensées de Nietzsche qui est également une réduction de ses réflexions ou encore à
Blaise Pascal quand ses Pensées sont systématiquement numérotées.
Je relis un ouvrage et semble le découvrir à nouveau. J'en tire un grand
profit : exploitant des contenus inédits à ma personne, je puis accompagner mon
inspiration avec des produits d'écriture innovants - du moins, je le prétends... Qu'en
est-il réellement ?
*
Nietzsche propose la vérité. Et c'est XIXe.
À quoi s'intéresse-t-on aujourd'hui ? À la Dé-structuration ? Mais Derrida, c'est
loin, non ?
*
Je vois au-devant de vous, écrivait Nietzsche et il ne mentait pas.
*
Nietzsche est un génie qui me sidère.
*
661
Nietzsche
Vive croissance, volonté de trouver et d'appliquer, grande incertitude
concernant la qualité des applications puis développement avec capacité assez
surprenante et expansion ~ belle expansion ! Dès lors, le cerveau vieillit, rature,
n'est plus apte à gicler, à expulser sa semence cérébrale. Il reprend, récupère,
radote, prétend avec un Autre - veut certifier mais n'est-ce pas déjà trop tard ?
N'est-ce pas le fait de la condition humaine, en vérité ?
662
JEAN-PAUL SARTRE
663
"L'utile c'est l'acte par lequel la finalité est préétablie."
Sartre. (Baudelaire)
"Le travail, une pensée imprimée dans la matière."
Sartre. (Baudelaire)
Et les services ?
Ph
L’en-soi n’a pas d’avenir. Peut-il s’apparenter à une sorte
de mémoire satisfaite et amorphe ? Est-il possible de prétendre
qu’une partie du Moi, déterminable se suffirait d’une situation
répétitive ou constante ? L’avenir n’existerait ou ne trouverait son
essence ou sa justification comme complément d’un manque du
présent (J.P. Sartre).
Un esprit curieux a du manque (Jeunesse)
Un esprit fatigué n’a pas de manque (Personnes âgées), ne
se nourrit que de son passé.
Une société primitive paradisiaque, (des Iliens - Tahitiens
etc.) n’a pas de manque (satisfaction des besoins, non-recherche de
besoins nouveaux), elle n’a donc pas besoin de rechercher de l’avenir
nouveau, mais désire reproduire son comportement satisfaisant
ancestral.
664
Le mot manque est indissociable du mot désir. S’il y a
désir, c’est qu’il y a besoin et qu’il manque quelque chose.
Si je désire boire de l’eau, c’est qu’il y a un message de
mon organisme qui engendre de la soif : je manque d’eau.
Critique - impuissance
Gallimard
J.P. Sartre Carnets de la drôle de guerre, p 325-326 -
Voilà l’immense écart qui me sépare d’un grand écrivain.
Je m’aperçois que je ne sais pas écrire, et jamais je n’aurais pu
trouver les mots pour proposer la qualité de ce descriptif. Je suis
d’ailleurs incapable de fixer mon observation jusqu’à ce paroxysme
pour obtenir cette finesse d’analyse. Je ne puis qu’imaginer, mentir,
exagérer, extrapoler, revêtir le mensonge de poudre et d’éclats,
d’excès et de folies, voilà bien le comportement d’un poète nourri de
lyrisme, pénétrant le néant, ou s’apitoyant sur ces pleurs.
Je recopie le passage
Dimanche 17
Pieter depuis une quinzaine a les lèvres sèches,
conséquence, imagine-t-il d’une légère fièvre d’indigestion. Il se les
lèche toute la journée pour les humecter un peu. Du moins au début
665
c’était pour ça. Mais peu à peu, l’habitude s’est prise et c’est devenu
chez Pieter une véritable paillardise. Il se lèche les lèvres pour se
toucher, à présent, comme les jeunes garçons qui se tripotent à
travers leur poche, il s’offre ce doux contact de muqueuse comme une
sucrerie. Tout en vous écoutant, tout en vous parlant même, il prend
un air furtif et sensuel et, avançant sa lèvre supérieure en gouttière, il
attire sa lèvre inférieure dans sa bouche, comme un suborneur attire
une fillette chez lui, il l’aspire, il la hume et, pour obéir à son appel,
elle se gonfle et s’enfonce dans sa bouche, énorme et turgique - et là
Dieu sait ce qu’il lui fait, de larges et de frissonnantes caresses, il la
mordille aussi un peu. Mais le principal de ses plaisirs, c’est, je
crois, la plus primitive des voluptés, la pâmoison de la muqueuse
nue, épanouie, posée sur une autre muqueuse comme une figue sèche
sur une autre figue, et le plaisir passe de l’une à l’autre muqueuse,
comme une huile épaisse par osmose. Mais pour que la jouissance
soit complète, il faut qu’elle s’accompagne de bruit. Pieter est
toujours entouré d’une foule de petits bruits, secs ou mous, mélodieux
et plaintifs ou un peu rauques, qui sont comme la chanson
perpétuelle et angélique de son abandon à soi. Tandis qu’il masturbe
sa lèvre, il émet mille claquements pâteux évoquant des tétées
gourmandes, des lapements, des « miam-miams » de nourrisson, des
halètements de mâle à l’ouvrage et des râles consentants de femme
comblée, et puis la lèvre ressort, obscène et molle, luisante de salive,
elle pend un peu, énorme et femelle, épuisée de bonheur. Quand je le
vois faire, quand je vois sur son visage cet air furtif et coquin
d’enfant vicieux et de gâteux, il m’effraye presque par la profondeur
organique et infantile de son narcissisme. A ce petit jeu, d’ailleurs, il
666
a gagné à la base de la lèvre inférieure un gros bouton blême qui
brille et il est, ce matin, tout malheureux. Il le sèche un peu, parce
qu’il est absolument incapable de prendre sur soi et de refréner ses
gourmandises, mais avec circonspection, sans plaisir.
*
J’essaie de construire le primitif du recueil Le Sac et la
Cendre, cela me demande plusieurs heures de récupération.
Évidemment cela se fait au détriment de pages du Journal, de lectures
de Sartre, et pour quelle utilité ?
*
Sans grand enthousiasme, je récupère les textes du Sac
pour construire le primitif. Voilà déjà deux soirées (perdues ?) par ce
rangement et cette récupération.
Je m’en veux assez fortement, n’ayant pas une minute à
consacrer Aux carnets de la drôle de guerre de J.P. Sartre.
*
C’est incroyable comme l’énergie mentale peut être
absorbée par ce genre d’exercice secondaire. Lire, relire, nettoyer,
travailler de l’ouvrage, et nul temps pour Sartre, pour Valéry, - que
ces pauvres notes insignifiantes volées tristement sur un cadran qui
667
fuit.
Sartre
Le côté soi-disant « germanique », « rationnel basique » de
Sartre lui permet d’avancer en prouvant ce qu’il annonce. C’est une
sorte de mathématique, de logique de la raison : c’est une industrie
grossière, sans finesse, mais vraie. Et l’on ne peut y échapper. En ce
sens, la philosophie rejoint la science exacte, du vrai, du quantifiable,
du pesable. L’intelligence a besoin de cette raison-là pour se déplacer
dans son concret.
Philo
Le projet du soi hors du soi la compréhension d’après
Verstand et la réalité humaine est donc une révélante-révélée.
Le soi pour le soi en soi est encore de la compréhension,
mais nul extérieur, nul apport de l’extérieur. Évidemment, on peut
toujours prétendre que le matériel employé pour comprendre a été
transmis ou trouvé, ou obtenu par l’Autre.
l’en soi = inconscient.
Quand Sartre raisonne, il travaille avec un homme
construit, déjà pensé. Il n’y a nulle origine, nul départ. Or il faut
trouver l’authenticité du commencement.
668
Sartre, étonnante puissance intellectuelle, rationnelle et
pensante. Plus allemand que français.
*
Le langage. Chacun donne une définition au mot, au
vocable, le terme est chargé d’une mémoire personnelle à l’image
d’un prénom de femme qui évoque tel souvenir, tel fait du passé, telle
saveur.
Ainsi l’individu construisait une phrase, emploie des mots
qui lui sont propres, dont il s’est forgé une définition personnalisée,
unique, par son expérience.
Et c’est avec ce matériel différent d’un être à un autre que
la communication doit s’opérer. L’on imagine les difficultés qu’elles
engendrent. Il est facile de comprendre que l’on ne peut exiger une
valeur objective et commune aux termes utilisés. De moins il semble
que l’on s’accorde avec des variables plus ou moins acceptables de
détermination. Quand bien même l’on voudrait préciser sa définition
avec un apport nouveau de termes employés, l’on a de fortes chances
d’augmenter plus encore l’erreur de jugement chez l’autre.
Il faut donc faire preuve de méfiance à l’égard du langage.
Le conflit de génération résulte de comportements différents, mais
aussi de l’emploi d’un langage spécifique à chaque catégorie d’âge.
C’est le : vous êtes certainement trop vieux, ou je suis peut-être trop
jeune pour que l’on puisse se comprendre.
669
Peut-on prétendre que le langage mathématique ne
confronte pas l’individu aux mêmes difficultés de communication ?
Quand je dis : « je prends 7, ou 9 - réellement, pouvez-vous vous
figurer à quoi correspond cette quantité ? ». Pas exactement, mais
l’on
se met d’accord et l’on prétend comprendre. D’ailleurs il faut faire
avec, sinon rien ne serait possible.
Et que dire du poète qui assure offrir un assemblage de
mots pour l’oreille, l’œil et la mastication buccale ? Car cette
organisation, cet ordre volontaire est loin de faire l’humanité, et s’il
semble se satisfaire du résultat obtenu, il est le plus souvent le seul à
s’octroyer quelques palmes ou à tirer quelque saveur de son objet
sonore !
- Le langage sort tout chaud d’une bouche humaine. Sartre.
- Pourquoi as-tu menti ?
- Pour me faire comprendre.
négligeables.
- Ces différences ne peuvent pas être considérées comme
Principes de liberté
échéances
A ---------------------------------------B
Parcours situation principes dont on connaît les
670
Élèves Prof
A----------------------------------------B
Situation I
La liberté cartésienne – Sartre
Parcours fléché à trouver
Liberté contrôlée action
A ----------------------------------------B Fixité et
nécessité des essences avec liberté du jugement
Pensée personnelle
Primitif (A) -------------------------- B C ?
OK
Spinoza montrera que le vrai se développe et s’affirme par
sa propre puissance à travers des individualités incomplètes qui sont
les modes finis.
La liberté d’adhérer au vrai.
On prend le vrai comme on peut prendre une brique pour
construire sa maison. Pourquoi remettre en cause la qualité de ce
matériau si l’on veut élaborer sur du solide ?
Conscience humaine, avec du vrai, du sensé,
du manquant, de l’imparfait, du faux, etc.
671
Si l’on extrait un endroit bien construit, la vérité peut s’y
imprégner avec bon marquage.
*
L’homme qui recherche la spéculation, le doute, le possible
refuse l’ordre de la vérité. Il vit avec des existants, des supposés, mais
sa volonté de mettre de l’ordre est toute relative. Il brasse des idées
neutres ou flottantes, il les capte, les nettoie, les dérive, accomplit du
travail sur du délétère, donc y intègre un principe sensé et rationnel,
mais il peut se défendre toute mise en vérité.
Penser le monde, n’est pas toujours vouloir le rationaliser.
C’est aussi se suffire de plusieurs systèmes de pensées où la liberté
serait réelle, où rien ne serait codifié, décidé, immuable.
*
Aron - Intelligence pénétrante, exacerbée, agressive,
intellectuel de pénétration. Polémiste, va plus loin, pense autrement.
Pipelette.
« Les Modernes » - trop de lieux, de gens, de revues.
supérieur.
S’élever, aller outre, concevoir les concepts, penser dans le
672
Mais Aron penchant de Sartre. Très intéressant.
*
On ne sait pas ce que Sartre pense de la peinture, de la
musique, de la sculpture, etc.
*
Ai-je tout le matériel pour pouvoir juger et analyser ?
Que met-on à ma disposition pour me permettre de juger ?
Véracité des propositions offertes ?
Critiques objectives du matériel proposé ?
[L'intellectuel - L'Histoire - La Société - Les Renseignements
généraux - Mai 68 -
Raymond Aron, quelle capacité pensante !]
TI ----) Très intelligent
*
Simone Weil Raymond Aron Mendès France Giscard d'Estaing
673
Il y a également cette alarme très sonore en soi - le raisonnement et la
méfiance
Michel Jobert Henri Kissinger ---) autre chose ---) TI mais plus ----)
potentiel analytique, synthétique plus puissant.
Œuvre de jeunesse
*
Le premier cercle totalement référentiel - ceux qui étaient à imiter - il fallait
obtenir un résultat similaire - et j'entends : Rimbaud, Radiguet, Lautréamont.
Le second cercle qui représente d'autres références utiles, exploitables - sortes de
modèles également - et j'entends : Büchner, Trakl, Chatterton.
Le troisième cercle est constitué d'hommes remarquables qui n'ont certes pas à
proprement parlé une œuvre de jeunesse mais qui ont obtenu des résultats très
encourageants sur cette période et j'entends : Albert Camus avec L'envers et
l'endroit, Paul Valéry avec sa multitude de sonnets, André Gide avec ses premières
tentatives de poésies, de petites histoires et Jean-Paul Sartre édité par Gallimard.
*
La paralittérature, est-ce de la littérature ? Certes pas ! Mais la critique
qui est de la paralittérature essayée par les meilleurs, permet de faire avancer la
littérature elle-même. Et je pense à Baudelaire, à Valéry ou à Sartre.
674
*
Simone de Beauvoir
Le deuxième sexe - Les Mandarins (Goncourt) - Une nuit très douce (Son
meilleur livre selon Sartre)
Wikipédia ---) Archives radiophoniques.
*
Dreiser -
7 ou 8 ans après leur première rencontre, Simone de Beauvoir et Jean-Paul
Sartre n'ont plus de relations physiques entre eux.
*
Raymond Aron raconte :
Pour Max Weber, deux menaces sataniques sévissaient en Europe. Or il
fallait s'allier à l'une des deux menaces...
Paul Rénaud avait tout compris mais il eut le pouvoir trop tard.
Paul Rénaud considérait que les années trente étaient décadentes pour la
France, mais ne pouvait expliquer pourquoi.
"Je n'ai jamais imaginé le Génocide."
675
Table des matières
Pascal
Heidegger
Bergson
Alain
Nietzsche
Sartre
676
FRANCK LOZAC'H
CERTITUDES
677
INTRODUCTION
Qu'est-ce que la certitude ? - La certitude est un faisceau de convergences
provenant d'expériences individuelles permettant par leur ciblage orienté de
déterminé le vrai - à l'image de flèches qui toutes convergeraient vers le centre de la
cible - et l'Intelligence accumulant fait sur fait, vérification sur vérification,
fortifierait sa vérité et prétendrait en la solidité de son déterminant.
678
L'homme
L'homme se trompe - l'homme ne fait que se tromper, mais il espère avancer dans
son Capharnaüm impossible. Il implore cette espèce de grâce intérieure de lui
indiquer le chemin de la vérité.
*
Je sais ce que je sais, et mes sens ne me sont pas trompeurs. Je raisonne dans un
simple immédiat, mais cela n'est pas suffisant pour déterminer mon vrai.
Que penser d'un homme qui raisonne de la sorte ? Ses deux pieds sont bien posés
sur terre et il ne se fie qu'à ce qu'il voit. Sait-on ce qu'il perçoit de son propre chef ?
*
Sur qui puis-je reposer mon fond ? Tant de grands et d'illustres sont parvenus avec
des parts de vérités à fonder la mienne - vérité qui est certitude relative. Mais je ne
suis qu'une couleur, qu'une perception différente d'autrui. En rien je ne prétends
posséder le Vrai.
*
Aurais-je un doute ? Mon cerveau m'aurait-il trompé ? Ma capacité d'analyse se
serait-elle avérée inexacte ?
679
Pourtant je pense, je perçois et comprends. Mon analyse m'apparaît logique et
vraie.
*
Un vrai novateur peut apparaître dans la raison d'un humain. Est-ce un génie, un
homme de raison, un nouveau philosophe ? - Je ne sais. Il répand son nouveau vrai
auprès d'autrui, mais n'est entendu de personne. La foule l'insulte, lui crache au
visage, le vilipende, le rejette et le renie.
Une ou deux générations d'êtres humains se succèdent, et ce qu'il prophétisait,
disait ou transmettait commence par être compris - le voilà enfin apprécié et ses
contenus sont exploités avec grande utilité.
*
Un tel prétend telle chose et tel autre prétend autre chose - différente et opposée.
Les deux se côtoient ou se subissent - et c'est conflit avec violence et furie.
L'on voit par là que le conflit peut naître de peu de chose - de deux systèmes
concevant autrement l'un de l'autre.
*
680
La mémoire est délétère, et ce que je prétends savoir du passé s'est
considérablement détérioré. Mon mécanisme cérébral a totalement revisité le vrai à
mon insu. Je m'en excuse. Je ne suis qu'un pauvre homme.
*
Je sais est la conséquence d'un état finalisé. Il certifie. Mon cerveau a accompli des
actions, des vérifications, des applications - j'en tire cela - c'est une conséquence -
ce que je vous dis est vrai.
*
L'Intelligence désire transformer le doute en vérité. Mais ce qu'ignore l'Intelligence,
c'est qu'elle ne voit qu'à sa manière et qu'elle déplace le Vrai ou l'intègre
faussement.
*
Parfois la mémoire se prévaut de certitude, et le fait semble parfaitement établi
dans sa conviction. Parfois elle certifie avec arrogance et se trompe. S'en excuse-telle
?
Je dois prendre un exemple. Je regarde Youtube et j'écoute Marie-Jeanne de Michel
Sardou, clip daté de 1990. Je me dis : ce n'est pas possible : Marie-Jeanne, c'est
1979. Du coup, je vérifie sa discographie, et quoi ? Ma confusion a consisté à
confondre deux prénoms : Marie-Jeanne et Déborah. Et si vous écoutez les deux
morceaux, vous comprendrez en intégrant les contenus l'erreur commise.
681
*
Je sais qui tu es - Quelle est mon analyse objective ? En quoi puis-je prétendre cela ?
Pourquoi puis-je jurer de cette certitude ? Tu m'as donné tous tes éléments, toutes tes
caractéristiques me permettant de te juger.
Je sais donc qui tu es, ce que tu vaux, je t'ai déterminé à un certain niveau.
Parfois j'exploite le principe de globalisation - je te situe là d'après mon analyse,
d'après mon expérience ou la connaissance que j'ai d'autrui.
*
Si je dis qui je suis, me croira-t-on ? L'on me considérera comme la dernière des
balivernes, comme le plus infime des manants. Je passerai pour un inutile ou un
incapable, et je ferai rire toute l'assemblée.
*
C'est un penseur : c'est-à-dire qu'il prétend déplacer le vrai. S'il était un véritable
créatif, il prétendrait inventer une nouvelle vérité. Mais de cela, il n'en est point
capable.
*
Tu dis le vrai, tu possèdes la vérité. Elle ne sera comprise que dans cent ans. Alors
que faire ? Te morfondre parce que ton génie est en avance ? Parce que tu ne seras
682
jamais compris. Poursuis. Travaille. Invente. Je te le dis : tu as de l'avenir.
*
Si j'ai la certitude de moi-même, dois-je en douter sous prétexte qu'autrui nie ma
vérité ?
Autrui se donne une heure pour me juger, moi j'analyse ma fortune constamment.
Qui possède le vrai ?
*
Quelle valeur puis-je accorder à ce que je sais ? Est-ce prouvable, démontrable,
certifié du Vrai ? Mais qu'est-ce le Vrai ? Le Vrai se déplace et se conçoit
autrement.
*
Ma mémoire est mensonge, fausseté, structure incorrecte de stockage de
l'information d'hier et d'aujourd'hui. Elle commet des erreurs, des fautes - elle se
trompe sur certains points. Puis-je prétendre qu'elle se trompe sur tout ?
*
Comment avoir la certitude que ce à quoi l'on pense est vrai ? Pourquoi le doute ne
s'installe-t-il pas plus en soi ? Certes pour les choses simples... mais pour les
choses complexes, délétères, futiles, non renouvelables, sortes de sensations
683
indescriptibles ? Comment l'intelligence perçoit-elle ?
Il s'agit alors de subtils, de psychiques, de psychologiques états paranormaux
uniques dont l'esprit se nourrit, - et cela n'est pas affaire de science qui reproduit
son expérience à volonté, quel que soit le lieu et l'endroit, en dehors de toute
humeur ou de la personnalité de l'observateur.
*
- Ceci est une évidence - ceci m'est apparu tel quel. Je ne saurais en douter. C'est
une vérité admise par ma cervelle. Je vous assure que cela est vrai.
- Vous savez pourtant que ce sont des événements précipités comme un accident de
la route, et la reconstitution des faits s'avère parfois difficile. Alors êtes-vous aussi
intransigeant ? N'en êtes-vous pas à douter ? Ne voulez-vous pas revenir sur votre
première affirmation ?
- Voilà que la conscience balance et préfère s'abstenir à présent.
*
Je suis dans l'erreur, l'erreur, l'erreur...
Mais en poursuivant ainsi, ne puis-je espérer une lueur de nouvelle vérité
*
Je t'offre un contenu - il représente une certaine vérité à un certain moment. Je
684
prétendais posséder le vrai. Mais le vrai se déplace - la chose évolue - que
conserveras-tu de mon vrai pour ajouter sur ta vérité ? Quelle infime part
conserveras-tu ?
*
Faire se conjecturer la signification des mots selon Wittgenstein (De la certitude),
cela veut dire comprendre un même langage, employer des termes qu'utilise X et
qu'Y intègre à l'identique. Je crois que cette chose est utopique : il en est de la
perception des couleurs comme il en est de la perception des mots - chacun perçoit
selon son humeur et selon sa configuration mentale.
Nul ne cherche à conjecturer le langage. Mais Untel dit : "Tu ne m'as pas compris,
je voulais dire cela."
La Mathématique et le Militaire imposent à Autrui de parler et de comprendre de
même sorte. Qui ne s'y soumet pas est exclus.
*
Comment passer à une Certitude plus haute que celle que l'on possède déjà ?
*
Vous m'avez dit ceci, j'ai entendu cela. Comment pourrais-je douter ?
685
Onfray et autres....
Dieu leur donne la certitude de l'athéisme pour qu'ils se trompent et pensent
autrement. Effectivement ils pensent, et trouvent des choses nouvelles, rares,
effectives.
La vérité est dans la croyance en Dieu, - cela m'est facile. Pour ces philosophes-là,
je suis un mensonge, une bêtise, un mépris (Verra bien qui détiendra la vérité dans
cinquante ans, et cela est peu de chose...comparée à la durée éternelle)
Ce que j'aime chez Onfray, c'est son intelligence, c'est son aptitude à associer X
avec Y, mais c'est également sa potentialité à vulgariser la philosophie.
Onfray est un vulgarisateur, et Dieu doit l'aimer pour cela.
*
686
La chair
Nous sommes deux naturellement dans cet accouplement bizarre. Mais que sais-je
de plus moi après cette outrance ? Que puis-je tirer de cette association ? Cela me
paraît extrêmement physique, sensuel et primaire. Mais de vérité autre, céleste,
sublime, il n'en est point. Alors que puis-je tirer de cette expérience ?
...C'était un peu de chair - une vérité délétère, toujours à recommencer car les sens
ne sauraient mémoriser leur vrai. Reviens, reviens vers moi. Je t'expliquerai...
Pourquoi ta chair est-elle toujours à recommencer ? Parce qu'elle ne saurait me
suffire ou me combler. Je dois venir et revenir, lécher et quémander, prendre et
reprendre...pour constamment être insatisfait.
*
L'on peut douter d'avoir eu un accomplissement sexuel avec telle femme. L'on ne se
souvient plus de son prénom ni du plaisir que l'on en a tiré...
Certaines relations physiques s'oublient quand des actions de second ordre sont bel
et bien ancrées dans la cervelle. Allez savoir !
*
687
La littérature
Comment peut-on avoir la certitude de notre capacité poétique quand l'Autre -
l'éditeur ou le lecteur méprise et dénigre avec vérités à l'appui le fondement de
l'oeuvre obtenue ?
Puis la critique, la pensée change - ce qui n'était pas devient toutefois – oui-oui -
c'est-à-dire puis quelques lumières ici et là. Le flou s'éclaire. Enfin l'ombre devient
grand soleil et la vérité apparaît enfin !
*
Se prévaloir d'être un génie ou un grand poète alors que l'ensemble de la
Communauté littéraire juge de votre incapacité, n'est-ce pas absurde ?
Que faut-il faire ? Insister bêtement et être régulièrement rejeté - ou ne faut-il pas
produire de son côté et tenter d'obtenir un résultat toutefois ?
*
Le sensible. Le poète. Qui se détermine. Qui se prévaut. Qui prétend. Possède la
certitude de son estime. Serait sauteur en hauteur, pourrait immédiatement
connaître sa performance. Mais vit dans un monde impalpable. Peut jouer de
l'intox. Se conditionner également.
Qu'en est-il réellement de sa valeur ?
688
Le philosophe. Penseur. Savant/sachant. Considère son vrai, son réel. N'a pas
besoin d'estime. Travaille. Applique. Agit.
*
Si je sais qui je suis, comment puis-je transmettre cette réalité à Autrui ? L'Autre
dénigre, méprise, ne peut intégrer la vérité du contenu transmis.
Je dois essayer de convaincre par l'Art de la communication. Je dois donc jouer au
pitre dans l'essentiel est dans le contenu - quand bien même mon interlocuteur n'y
aurait rien compris.
Ceci est une affaire difficile. Reconnaissez-le. Grand nombre y ont laissé sueurs et
humeurs sans rien n'obtenir en contrepartie.
*
Quand tel poète dit : "Je suis certain de passer, j'ai du génie" - il croit forcément en
sa personne. Mais qu'est-ce qui justifie son échec ? Est-ce une surestimation de soi
? Une incapacité à analyser objectivement sa potentialité littéraire ? En avait-il
réellement du génie ? Et a-t-il été oublié, rejeté, évincé par incompétence de la
critique, en raison de l'indifférence d'autrui ?
*
Mon poème ne vous convient pas : c'est votre sensible qui ne conçoit pas le mien.
Mais Autrui peut l'entendre.
689
*
Comment se fait-il que mon processus poétique qui m'apparaît vrai chez moi ne
soit pas considéré vrai par Autrui ?
Je mets à la disposition d'Autrui une quantité suffisante pour déterminer le vrai. Ce
vrai lui échappe - il le rejette ou le dénigre. Comment agir ? Comment convaincre ?
Une belle fille a-t-elle besoin de le prétendre pour se crédibiliser ? De même, une
intelligence supérieure n'a pas besoin d'insister longuement pour se voir apparaître
comme tel.
*
690
Le mysticisme
J'ai vu Dieu - je suis monté au Ciel - je suis entré dans Le Saint Sanctuaire. Puis
Dieu m'a oint etc. J'ai également vu le Saint-Esprit...
Que faut-il faire de cela ? N'est-ce point insensé ? Comment transformer auprès de
l'interlocuteur cette proposition en affirmation ? Quel crédit faut-il apporter à la
folie de ces propos exposés ?
Une Sainte venue de l'Au-delà se manifeste à moi. Qui me croira ? Qui prétendra
que ces actions inexpliquées sont fondées ? Qu'il est-il de ma perception douteuse ?
Ne suis-je pas soumis à des délires cérébraux ?
Comment est-il possible de faire valider par Autrui un événement non renouvelable
et imperceptible ? Ceci est affaire de foi, et non pas de logique ou de raison.
Je prétends que...J'ai dit la vérité...Mais qui me croira ?
Ce que j'ai vu est vrai, mais je ne puis le démontrer - c'est affaire de foi -
l'expérience n'est pas renouvelable, n'est pas transmissible à Autrui.
Bernadette doit être crue - mais a-t-elle réellement prouvé ? - Non. C'est encore
affaire de foi. Il faut croire, car à côté d'elle on ne voyait rien. Les autres témoins
étaient dans l'ombre obscure. Mais il y a sa fameuse : "Je suis l'Immaculée
conception", et cela a suffit.
691
*
Je possède mon vrai - je suis un religieux. Je vois Dieu, j'entends Bernadette se
manifester à moi. Ce sont des vérités personnelles non renouvelables. Que puis-je
en faire ? Elles fortifient ma certitude de croyant. Elles ne sont d'aucune utilité pour
Autrui.
*
Je vois Dieu, j'ai donc la certitude de son existence. Je vais voir un prêtre. Je lui
explique :"J'ai vu Dieu." Il me répond : "Vous croyez avoir vu Dieu. Nul n'a vu
Dieu. Cela est écrit dans l'Ancien Testament. Je lui dis : "Je vais vous le décrire." Il
répond :" Cela ne m'intéresse pas." Et la conversation s'achève là.
*
- Untel : j'ai vu Dieu, j'ai vu le Saint-Esprit. Je peux vous les décrire.
- L'Autre (Le prêtre, le confesseur) de répondre : vous croyez les avoir vu, mais
cela est faux.
- Untel : que fais-je de ma certitude ?
- L'Autre : allez voir un psychiatre car vous avez un problème.
Et ainsi grand nombre ont vu sans rien dévoiler de crainte de passer pour
dérangées, et n'insistant pas elles ont conservé le vrai pour leur personne.
692
*
La Sainte qui a vu La Vierge possède une conviction indéniable, sa certitude lui
semble fondée. Nul ne pourrait remettre en cause son vrai. Elle n'est ni sotte ni
illuminée, et son intelligence est certaine. Pourtant son expérience et son
témoignage ne sauraient suffire. Ils sont certes au-delà du nécessaire pour les
Autorités ecclésiastiques mais la famille scientifique s'en détache et refuse cette
expérience non-renouvelable à volonté.
*
Certains ont l'illusion de la divinité quand d'autres certifient avec exactitude cet
extraordinaire incompréhensible. Qui croire ?
Immense question : la religion n'a-t-elle pas refusé de croire certaines vérités ? Le
système religieux n'a-t-il pas sciemment ignoré des certitudes mystiques ?
*
Si je dis : j'ai vu Dieu - je suis le seul à le prétendre. Et qui pourrait le croire ?
Comment pourrais-je convaincre l'Autre de mon vrai ?
693
Le paranormal
1
Je perçois une information paranormale - la présence d'un spectre - quelle valeur
puis-je accorder à cette certitude, à ma certitude ? Que peut comprendre l'autre,
Autrui ? Les hommes de science, le Corps médical ? Foutaise ! me dira-t-on que
tout cela !
Que vais-je faire de cette certitude ? Puis-je douter de mes sens ? J'attends donc une
seconde information paranormale pour construire mon vrai - mon nouveau vrai.
2
Ce que je crois : notre perception du vrai est erronée et le vrai d'aujourd'hui est
ridicule, comme le ciel de Pascal qui comptabilisait 7 000 étoiles ! Notre vision est
réduite. C'est à La Science de faire évoluer les choses.
3
Le temps. L'Au-delà se manifeste à moi et m'indique ce que je dois obtenir. Il me
faut réaliser ce qui a été pensé par l'Au-delà. Ils savent, ils ont la certitude. A moi
de rendre vrai la certitude d'un temps futur.
Deviens qui tu es, écrivait Nietzsche.
694
4
La certitude avec de l'impalpable - la certitude des voyants. Le voyant ne possède
qu'une partie de la vérité - il la place dans un contexte spécial et prétend détenir le
vrai. Il se trompe, hélas ! Il ne possède qu'un 1/10 du vrai.
5
Je sais pertinemment que je n'ai pas vu d'OVNI, que je n'ai jamais foulé le sol de la
lune. Mais j'ai la pertinence de croire que des esprits, des forces délétères et
invisibles ont tourbillonné, ont tourné autour de ma personne. Qu'en est-il alors de
ma perception, de mon bon sens et de ma raison ?
6
De la perception des choses. Ceci est incroyable : j'ai ressenti la présence d'un
fantôme à mes côtés. Mon sensible m'a-t-il trompé ? Seules, quelques personnes
perçoivent de la sorte ! Que puis-je faire de ce vrai qui m'est propre ? (Cette
expérience n'est pas transmissible à Autrui !) Dois-je remettre en cause mon
système de perceptions ? - Car ce sensible ne possède aucune rationalité. Il
appartient au psychologique.
Dois-je aller plus loin ? Si la perception de ce fantôme s'avère exacte, cela veut-il
dire que l'Au-delà existe, qu'après la vie il y a une autre forme de vie ? Cela attestet-il
de l'existence de Dieu - d'un Dieu créateur -de Jésus -de l'Esprit saint et de la
quiriade de saints et de saintes ? Me faut-il obligatoirement certifier la vérité du
695
Ciel, du Paradis, de l'Enfer et de la vie après la mort ?
Qu'en est-il de ce sens ? De cette perception vraie, fausse, vraie-fausse ? - Le
cerveau se constelle de points d'interrogations...
7
Ce que je sais de l'Au-delà, de l'Invisible, jamais tu ne pourras me le retirer quand
bien même tu prétendrais que cela est absurde et injustifié.
- Ce que je sais, je le sais et je ne saurais en démordre.
8
La voyante dit : "Cela est certitude." Or elle ne possède qu'un fragment du vrai. Son
fragment est associé à une intensité personnelle du vrai. Elle se trompe toutefois.
Son vrai est fractionné, ne peut être interprété, ni être employé logiquement,
sociologiquement ou économiquement.
Mais ce qui est extraordinaire, c'est sa capacité à voir par parties, et en ce sens on
ne saurait nier son aptitude. Pourtant il est difficile de retransmettre son information
dans le réel.
9
Quelle validité peut-on accorder aux choses paranormales comme de sentir auprès
de soi la présence d'un fantôme ? Et que penser de cette sainte qui jure avoir vu La
696
Vierge ?
Comment ces êtres inouïs de pureté et d'honnêteté intellectuelle se permettraient-ils
de mentir de cette sorte ? - Car sachant ou ayant en eux l'intime conviction de Dieu,
ils craindraient trop de pécher en criant sur la place publique des événements
extraordinaires et non renouvelables les concernant.
10
Mon Vrai est immatériel - vous ne pouvez le comprendre.
La Vérité de l'Au-delà passe par le sensible et non par la conscience réelle - vous ne
pouvez le comprendre.
11
De la certitude.
Le saut est obtenu par la révélation paranormale :
J'ai vu La Vierge, je suis sorti hors de mon corps (OBE), j'ai vu un fantôme, j'ai
rencontré un extraterrestre, -
toutes ces sensations paranormales transforment l'être, lui confèrent une nouvelle
vérité - mais cette vérité est personnelle, unique, de soi à soi, un et un seulement
peut en profiter. Autrui peut même prétendre à l'imposture. X appartient au Club
des Incompris, délaisse l'Art de convaincre, conserve pour lui uniquement sa vérité.
697
Il attend sa mort, il vit sa vie toutefois, possède un trésor intime qu'il ne peut
partager avec autrui.
12
Je sais que cela est de l'Immatériel - un fantôme, une voyance, une manifestation
paranormale - cela est inexpliqué et inexplicable, je dois toutefois me faire à cette
vérité.
La croyance
Mars-Avril 77. Je sors hors de mon corps - j'accomplis une OBE (Out of Body
Experience). Je glisse dans un tunnel étroit. Après trente ou quarante secondes de
déplacement à très grande vitesse, je vois Dieu face à moi. Deux soeurs de la
congrégation du Fils se parlent bouche contre bouche, comme des hosties vivantes
à deux dimensions.
Mars 96. Je vois un prêtre. Je lui raconte la scène. Je veux lui décrire Dieu. Il n'en a
que faire. Me conseille d'aller voir un psychiatre. Me prend pour un fou. Refuse de
m'écouter mais accepte de me nettoyer avec des prières exorcistes...
Où est le vrai ? Où est la vérité. Le normal, le paranormal ?
*
698
Comment puis-je transmettre la certitude de l'Au-delà à quelqu'un qui ne croit pas ?
Je dois attendre que l'Au-delà se manifeste à sa personne et lui transmette une
nouvelle vérité.
Il devient rapidement un prosélyte mais ne peut convaincre Autrui de sa récente foi.
La foi
Quelle est ma vérité ? Ma vérité est dans la certitude de Dieu - de son immense
intelligence, et dans l'infinie petitesse de ma potentialité ? Je crains, j'admire, je
quémande le droit à du "plus", à du "meilleur", à de l'autrement". Mais qui puis-je
pour espérer que Dieu m'entende tout à coup ?
*
Nous sommes croyants - c'est-à-dire que nous avons la certitude qu'après la mort il
y a la vie - nous l'appelons Christ - Amour - Vérité du Ciel - mais tout nous
échappe. Ici-bas le vrai de l'Au-delà nous est inconnu.
Certains penseront autrement : "Attendons. Nous n'avons pas besoin de spéculer.
Notre foi est le seul secours. Nous verrons bien plus tard. Il y aura construction et
système moral. Le Ciel sera plaisir. Attendons."
*
Croire, c'est savoir par le sensible.
699
*
Le temps
Le temps défait le vrai - il ne reste plus que des lambeaux cérébraux de l'exactitude
des faits d'antan. Ces faits eux-mêmes sont repensés misérablement. Qu'en est-il de
l'image arrêtée ou de l'image en mouvement (photo ou film) qui offre une vérité du
passé certes avec un principe technique douteux mais du moins plus fiable que la
mémoire de chacun ?
*
Je crois que les choses dites fondamentales ne sont que le vrai de notre vérité, de
notre temps - mais ces vérités-là disparaîtront avec le Temps.
Ce qui est vrai ne saurait être et disparaîtra.
La Science elle-même reconsidérera ses fondamentaux.
La foi inébranlable :
*
2 et 2 font 4
mais 2 et 2 ne font-ils que 4 ?
Qu'en sera-t-il de cette interrogation dans trois siècles ?
700
*
Le politique
Gouverner, c'est décider, c'est agir - c'est prendre décision, c'est avec sa conscience
pleine, en toute honnêteté cérébrale prétendre agir selon le meilleur vrai possible.
Or l'homme ne possède qu'une partie du vrai. Si cette partie est suffisante, il peut
toutefois gouverner et posséder un vrai local momentané. Le peuple le félicite et
l'encourage. Il poursuit son action, se trompe quelque temps plus tard et le peuple le
renie.
Il s'agit ici du vrai partiel, du vrai temporel et limité.
*
Untel : il est solidement ancré à gauche - ceci est sa vérité.
*
701
FRANCK LOZAC'H
Variations Freudiennes
702
Endroits extraits du Journal
703
Journal 78
Critique personnelle
Si je m'interroge sur certains de mes poèmes, je ne puis en déceler le
fond. Leur existence est indécise, leurs racines insoupçonnées. J'ai beau
m'enfermer dans ce moi intérieur à la recherche de quelque réponse,
rien.
J'avais espéré utilisant une psychanalyse adaptée, découvrir les
secrets de mon âme et ses profondeurs extrêmes. Malgré une analyse
substantielle, je n'ai pu arracher le moindre indice.
J'apprécie d'autant ce fameux "Je est un autre" que mon expérience
est identique, semblable aux perceptions que certains ont reçues.
Il est vrai que ce non-moi est une source de réussites, de bons
poèmes ou de poèmes rares. Mais l'écriture est indéchiffrable. Il faut
souvent des jours ou des mois pour comprendre ce qui a été fait. Les
vers sont laissés au hasard dans quelque tiroir, et puis ils sont relus et
enfin compris.
704
Ne pas se comprendre soi-même, voilà la source d'une voyance
inconnue ! Cette voyance inquiétante car Hors du Moi propose et
soumet à l'esprit l'idée d'une puissance supérieure, d'une manifestation
surnaturelle. Une métaphysique en découle.
*
Si je m'interroge tout à coup sur ma véritable poétique, je ne peux
en déceler le sens, et parfois moins encore ses origines. Je pense aux
contorsions du mal, c'est l'acte créatif par excellence. Point de
correspondances, de rappels ou de transferts qui indiqueraient la trace
d'une voie suivie.
(Les contorsions du mal, recueil de cinquante poèmes en prose écrit
au mois de novembre 78 a été déchiré, hélas !)
*
Valéry à Gide : "Ces vers m'irritent car je ne comprends pas
comment j'ai pu les faire... Hier, j'ai fait brusquement une ode 10/8 de
70 vers, improvisés en un jour, ce qui ne m'est jamais arrivé. (Cimetière
marin)"
705
Attitudes de Valéry, réflexions concernant les récentes découvertes
freudiennes ?
Freud : "Le don artistique et la capacité de travail étant intimement
liés à la sublimation, nous devons avouer que l'essence de la fonction
artistique nous reste aussi, psychanalytiquement, inaccessible."
706
Journal 79
Quelle solennité enchanteresse !
Quelle douceur virginale des vapeurs de la nuit !
Ô le tableau royal offert aux yeux de l'amour !
La conquête divine de la nuit silencieuse !
Le mouvement imperceptible des oiseaux dans les grands cieux !
Et l'habit de pourpre ou la saignée céleste dans le lointain !
Et c'était le génie causant avec soi-même, seul, sans amis, nu et solitaire.
Avec la liberté pour compagnon noctambule.
Au pied de l'arbre immense qui rejoint l'inconnu en s'étirant
indéfiniment,
Comme mon âme aime à te contempler, objet de mon silence, lieu
fermé et secret, intérieur de Roi !
*
Je parlerai de la source du poème. Du moins, je vais tacher à
expliquer d'où sort le poème et qui, en vérité, l'a enfanté. Je propose ce
707
petit texte, qui certes n'est pas d'un très bon goût, mais qui soutiendra
convenablement mes explications.
Aube.
Vapeur de la nuit. Rimbaud, Illuminations, vapeurs nocturnes -
Douceur virginale des vapeurs. Claudel, Réflexions sur la poésie,
l'auteur y critique le gâchis de Victor Hugo. Douceur, virginale,
vapeurs. (Je suppose que c'est pour cela que j'essaie de les passer...)
Claudel écrit : "Mais si l'on prend deux ou trois pages de ce grand
poète, et si on les étudie avec attention, que de déchet ! Quelle charpie !
Quel remplissage ! Ce vers par exemple composé de quatre adjectifs
identiques :
L'innocente blancheur des neiges vénérables".
La conquête divine de la nuit silencieuse ! Claudel, tête d'or. C'est
un emploi de manière, car cette phrase est ample et exagérée. Elle
postiche la majesté et la grandeur des phrases de Claudel.
Le mouvement imperceptible des oiseaux dans les grands cieux.
Stéphane Mallarmé. Condensation de deux fragments de poèmes.
708
Premier fragment : le nénuphar blanc. "Le mouvement imperceptible
des roseaux sur l'étang. Deuxième fragment : l'Azur : "Les grands trous
bleus que font méchamment les oiseaux".
La saignée céleste. Apollinaire. Merlin et la vieille femme :
"Le soleil ce jour-là s'étalait comme un ventre
Maternel qui saignait lentement sur le ciel
La lumière est ma mère ô lumière sanglante
Les nuages coulaient comme un flux menstruel".
Et c'était le génie, seul sans amis, nu et solitaire, objet de mon
silence, lieu fermé et secret, intérieur de Roi. Paul Valéry.
Condensation de plusieurs poèmes, en outre le bois amical.
Au pied de l'arbre immense qui rejoint l'inconnu en s'étirant
indéfiniment. J'ai pensé à une œuvre de Turner et au romantisme en
général. Le titre du tableau est : Phryné se rendant au bain comme
Vénus : Démonsthème accablé de sarcasmes par Eschine, son rival,
1838.
709
Inutile d'ajouter, je crois, qu'il m'aurait été incapable d'écrire le
poème en songeant à tout cela. C'est seulement après la lecture du
poème que je peux en trouver les sources.
Journal 80
Sexualité - Inspiration
Je n’ai jamais observé le moindre rapport entre la sexualité et l’inspiration.
Ce sont deux états totalement indépendants. Les interactions n’existent pas.
Le désir sexuel ne disparaît pas mais n’est pas sublimé non plus. La crise
poétique ne pousse pas l’organisme à des érections fréquentes, et une période
féconde en inspiration ne diminue par la virilité.
20 mars 1980
710
Journal 81
Interroger mon inconscient pour capter l’avenir.
La conscience du travail inutile. Pourquoi continuer à écrire des âneries ?
Cauchemar
Je me trouve dans la chambre de mon pavillon. Je suis allongé sur mon lit et je
ne parviens pas à me lever. Mon corps n’obéit plus aux ordres de mon cerveau.
J’approche dans une sorte de coma. J’ai énormément chaud et soif. Luttes
désespérées pour tenter de m’extirper hors du lit et pour atteindre le robinet du
lavabo afin de boire. Chaleur effrayante. Je rampe comme un désespéré, sors de
ma chambre et atteins l’allée du jardin. Je suis torse nu. Ma grand-mère porte un
châle sur les épaules, et sans se soucier de ma position insolite me dit : “ Ce soir,
il gèlera très fort. ”Fatigue, lourdeur du corps. Fin du cauchemar.
Toutes ces scènes étranges sont inspirées de la mort de mon père. Je l’ai
vu sombrer dans le premier coma entendant tout autour de lui mais ne
pouvant répondre aux questions.
711
Je me souviens : il avait envie d’uriner. Il se levait puis retombait sur le lit
comme un automate cassé. Dix fois, il a tenté de se lever, dix fois il est
retombé.
Deuxième phase de son agonie. Il s’enfonçait dans un coma de plus en
plus profond. Le docteur appelé d’urgence vers les quatre heures du matin,
appréciait chez le malade ses réflexes. Plus de réflexes, aucune réaction.
Troisième phase. La température montait en lui. Le pauvre homme se
déshydratait. Au petit jour, le thermomètre indiquait 41°4.
A dix heures dix, il était mort d’une tumeur au cerveau.
Je souhaiterais savoir pourquoi je m’associe à la mort du père, répétant
les phrases de son agonie.
Le rêve
Tel que le rêveur accepte sans douter le contenu de son rêve. L’absurdité
des situations, la concentration des idées et des scènes incompatibles avec les
réalités de la veille ne l’émeuvent guère. Adulte réfléchi, il se pipe au jeu,
évolue dans un contexte désorganisé, joue aux réponses et aux questions, se
712
replonge dans un passé loin ou proche comme si ces rappels de souvenirs
étaient les suites logiques du dernier soupir.
Je m’explique : il est dans ses draps, il gagne lentement son sommeil puis
des images apparaissent, ou filent, glissent lentement devant ses yeux.
Comment réagit-il ? Est-il étonné de retrouver des amis disparus, de
découvrir, ou de rencontrer des personnes inconnues ?
Rien de tout cela ne pourrait le désemparer dans ce système insolite. Il se
fait un conte réel et ne veut s’en détacher.
Il ne se dit pas : il était une fois, il pense : il est cette certitude. Au-delà de
l’analyse freudienne, je me demande comment l’homme de raison peut
succomber avec une telle puérilité à cet enfantillage crétin.
713
Journal 82
Le rêve
La poubelle de l’âme. Tout est résidus des dernières 48 heures. Le
travail de condensation consiste à glisser une boîte de sardines dans
une pantoufle. Séparez les éléments, vous y retrouverez la nourriture
de la veille et le rejet de la maison.
Je ne prétends pas que le Freudisme ne puisse guérir, mais il est de
peu d’intérêt pour les âmes sensées (Portant beaucoup appris avec la
psychopathologie de la vie quotidienne).
Tant d’éloges à prononcer pour la personne de Freud : j’y ai vu
l’Invisible, un certain invisible...
À déplorer l’étude sur Léonard. Guère de matières pour justifier
son comportement sexuel inconscient !
714
Journal 95
Rêve
Je rêve. Je parle avec Jean-Paul II et je lui dis : “ Votre dialectique est de
trop exacerbée. Votre sensibilité extrême vous empêche de concevoir
autrement. Si vous eussiez été Américain, vous eussiez pu penser d’une
autre manière : mais vous êtes Polonais. ”
Il prend la mouche et se retire. Je le vois partir, sa silhouette blanche, un
peu lourde, s’éloigne. Je le suis des yeux.
715
Journal 98
L’intentionnalité, les faits mentaux, la psychopathologie, etc.
Ce que je crois, - certains faits mentaux qui jamais ne seront portés
à la conscience, mais qui regagnent l’intérieur de l’invisible,
participent toutefois à l’élaboration de la sensibilité de l’individu,
participent également à la construction de la définition de sa vérité,
pour son moi pensant.
Il faut toutefois tenter d’aller outre, et refuser de percevoir par cette
sensibilité qui prétendant posséder la vérité, risque de réagir de
manière épidermique et commettre de graves fautes sur le déterminant
réel.
« Cela n’est pas assez suffisant pour prétendre juger. »
Ph HUSSERL
Conscience intime du temps,
il découvre une intentionnalité longitudinale
immanente au soi de la conscience
716
où est sensée immerger une conscience préréflexive,
non-objectivante.
Ce qui veut dire
qu’il y aurait une sorte de synthèse passive
dans la temporalité originaire.
Avec la synthèse passive, le temps originaire
a un contenu concret.
... On tombe dans l’aporie dans l’impossibilité réelle de prouver
raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudo-analyse.
J’avoue préférer étudier le fait mental, l’unité phénoménologique dans
sa pureté de vérité, quitte ensuite à aller outre, et penser le problème de
manière associative.
Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des « tous »
indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le compliqué et je
prétends que ces faits s’y proposent.
*
L’Objet qui se conçoit dans un inconscient phénoménologique et
qui possède de la sensibilité, du contraste, de la symbolique, de la
717
mémoire, et tout ce qui décomposé par la logique de la conscience
offre une analyse avec une certaine exactitude, - mais cet objet pour
être ce qui est, quand bien même il serait reçu de manière spontanée,
révélante, révélée, pour se concevoir a nécessité du temps; Il ne peut
être une synthèse dans l’immédiat. Comment Husserl envisage-t-il la
temporisation dans l’étude phénoménologique ?
La sphère du présent serait constituée de multiplicités d’apparition.
Correspondant à la multiplicité des points-sources sensibles, il y a une
multiplicité de rétentions en coexistence. Il y a donc déjà une certaine
organisation des multiplicités qui ouvre sur la « notion de synthèse
passive. »
Ceci pourrait être vrai à condition que l’objet, le point-source
n’évolue pas.
*
Husserl le plus grand depuis les Grecs
avec forces et faiblesses, buté par des limites.
Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable de
percevoir la vie en elle-même par le « philosophique » ?
718
Ou encore :
Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?
A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.
La phénoménologie, il faut traiter de manière
autonome la façon dont les choses apparaissent
désigne la doctrine de l’apparence
et elle se distingue de l’être réel.
L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de l’être.
L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du vrai et
du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle conquiert
une autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce qu’elle se découvre
elle-même comme savoir de l’absolu.
*
Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés, les uns
près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je pense : «
Oui, je cherche encore. Mais cela me paraît impossible, difficile. »
719
Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire, d’environ 2
hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un autre endroit, je
vois deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a une ravissante
guitoune pour protéger les animaux. Il y a également un abreuvoir.
Et je dis : « Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un espace
configuré, limité. »
Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl. La forêt
épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le roseau pensant.
Ils sont serrés les uns contre les autres, car il y a une densité à
percevoir, à comprendre, à pénétrer. Je doute de sa phénoménologie,
de son principe vrai, universel, science exacte etc ... Mais mon analyse
croit toutefois en sa possibilité vraie dans un espace contingenté.
*
Les saisir - chercher moi l’églogue
sans les juger, est-ce possible ?
en pure donnée absolue
sans comprendre le sens caché
de manière désintéressée
720
c’est cela : évincer le scepticisme critique,
n’en point avoir et me situer
comme un spectateur désintéressé
Me voilà confronté à une psychologie descriptive concernant
l’étude des vécus.
Mais en vérité, différencier le Moi du Monde, n’est-ce pas déjà
soumettre sa conscience à une aptitude critique ?
Il faut aller outre, et refuser d’analyser.
Husserl, c’est une statue de l’île de pâque, c’est un homme avec de
la conscience pure, qui reçoit des informations, des phénomènes, du
vécu, mais qui les perçoit sans décomposition aucune, sans tri.
Il faut se faire sauvage, c’est-à-dire agir de manière réactionnaire,
comme un organisme vivant sans penser, sans déduire, sans extraire. Il
est interdit de penser. Il faut percevoir les phénomènes en tant que
conscience pure.
Serait-ce l’étude du fonctionnement du cerveau, sans l’étude de son
contenu ?
Recherches logiques, O, C, p 23 : « Elle ne veut pas expliquer, au sens
psychologique ou psychophysique, la connaissance, l’événement de fait dans
la nature objective, mais élucider l’idée de la connaissance d’après ses
éléments consécutifs ou encore d’après ses lois ; ce ne sont pas les relations
réelles de coexistence et de succession dans lesquelles sont insérés les actes
721
de la connaissance qu’elle cherche à atteindre, mais ce qu’elle veut
comprendre c’est le sens idéal des relations spécifiques dans lesquelles
l’objectivité de la connaissance trouve sa légitimité ; ce sont les lois et les
formes pures de la connaissance qu’elle veut, par un retour à l’intuition
remplissante adéquate, amener à la clarté et à la distinction. Cette élucidation
s’accomplit dans le cadre d’une phénoménologie de la connaissance, d’une
phénoménologie qui, comme nous l’avons vu, est orientée vers les structures
d’essence des vécus « purs » et des éléments constitutifs leur appartenant » (p
48).
La sublimation
La sublimation ne serait qu’une fonction élémentaire de
l’intelligence grosso modo, on pourrait dire que :
1 enfant de cinq ans qui peindrait
correspondrait à l’aptitude d’un adolescent de 15 ans faisant une
bande dessinée
qui correspondrait à l’aptitude d’un étudiant en première année des
Beaux-arts
qui correspondrait à un amateur zélé et de qualité
qui correspondrait à Dali.
722
On aurait :
Enfant de cinq ans adolescent de 15
étudiant des Beaux Arts amateur zélé Dali.
Il y aurait des degrés, un peu comme dans le domaine
footbalistique, chacun jouerait au ballon mais,
pupilles (10) , cadets (15) , seniors 4° division, équipe réserve 3°
division , international D1
et c’est l’intensité du don qui différencierait les capacités, les
aptitudes et les résultats.
CD Universalis - Sublimation 91 - 717 a
Sublimation
L’Esprit hégélien conçu comme « pouvoir magique de convertir le
négatif en être », s’avère d’autant plus grand qu’est plus grande
l’opposition à partir de laquelle il retourne en soi-même. De même,
l’énergie pulsionnelle, susceptible de se conserver tout en niant ses
buts primitifs, acquiert par cette négation une puissance d’autant plus
haute.
723
La sublimation chez Freud consiste à substituer à un but et à un
objet sexuels primitifs de nouveaux buts et de nouveaux objets,
éventuellement plus élevés dans l’estime des autres hommes.
Freud
Le ça, en plus du refoulé, contient des forces aveugles,
inaccessibles à l’exploration analytique.
Dans le ça, il n’y a que des motions pulsionnelles prêtes à se
décharger.
Les pulsions de mort auraient un rôle prédominant dans le ça,
forces de destruction. Elles n’ont aucune place dans l’inconscient.
on a Pré-conscient-conscient s’oppose à l’Inconscient
et Moi appartient au ça et s’y prolonge de manière inconsciente.
Le Sur moi plonge dans le ça
Le ça est davantage mêlé au biologique que ne l’était l’inconscient.
- Chez Max Shur, le ça ?
Chez Hartmann, chez Lacan ?
724
*
Le sur-moi, instance qui surveille et critique.
« Il ne serait pas étonnant que nous trouvions une instance
psychique particulière qui accomplisse la tâche de veiller à ce que soit
assurée la satisfaction narcissique provenant de l’Idéal du moi, et qui,
dans cette intention, observe sans cesse le moi actuel et le mesure à
l’idéal. »
Encyclopédie Microsoft encarta 98
Chez Lacan, on peut résumer l’essentiel de son apport dans deux
énoncés corrélatifs : « L’inconscient est le discours de l’Autre » et «
L’inconscient est structuré comme un langage ». L’Autre, c’est le lieu
étranger d’où émane tout discours, celui de la famille, du père, de la
loi. L’Autre a aussi une place dans la structure du sujet et anticipe sur
sa future indépendance. Les trois instances que Lacan a été amené à
poser résultent de la confrontation du sujet avec les images. Il pense
que le Sur moi est symbolique, lieu de l’ordre, du discours et du père,
le Moi est l’imaginaire, lieu de la fiction ; le ça est le lieu des nonlieux,
la cause absente de la structure, que Lacan appelle le réel. Il s’en
suit les trois grands thèmes lacaniens.
725
1 - « Le désir est désir de l’Autre » : l’être humain ne se constitue
que dans l’Autre et l’objet de son désir est d’abord celui qu’il aperçoit
dans l’Autre. 2 Le registre de la parole, le symbolique est à entendre
comme un corpus fait des trous, de marques autant que de signifiants :
il est structuré par l’Autre. 3 Le désir est la pierre angulaire de
l’inconscient, en ceci qu’il est désir d’autre chose : la cause du désir
manque et l’objet du désir est perdu dès l’origine. C’est pourquoi le
sujet n’existe que par la castration, qui réarticule le manque et permet
d’exister grâce à ce manque.
*
Le besoin de subvenir à sa suffisance alimentaire serait supérieur
au besoin de satisfaire ses désirs sexuels.
Ce que Freud nie farouchement.
*
Faut-il faire une analyse généralisée, d’ensemble, ou une
pénétration complexe algébrique de précision ?
Dans le premier cas, l’intelligence prétend savoir mais refuse
d’aller outre et se suffit de sa vérité générale. Dans le second cas, elle
726
se focalise sur du précis, entre, poursuit et comprend des mécanismes
subtils et infiniment petits.
Car l’intelligence ne peut, faute de temps, posséder ces deux
formes d’investigation mentale.
L’esprit de culture se suffirait d’une compréhension globale, quand
l’esprit de science chercherait à déterminer le vrai dans le détail.
*
Le besoin de subvenir à sa suffisance alimentaire serait supérieur
au besoin de satisfaire ses désirs sexuels.
Ce que Freud nie farouchement.
La perception
Faut-il étudier la perception, qu’il n’est qu’un programme restreint
du monde mis à la disposition de la conscience ? Ne faut-il pas mieux
tenter de comprendre le mécanisme actif du cerveau ?
Au-delà du contenu et du fait mental proposés à la raison ?
727
J’écoute une émission radiograhique, vais-je pour autant
comprendre les lois de physique qui régissent la TSF ? J’ai besoin de
savoir comment fonctionne la TSF.
La neurobiologie contribue à introduire des concepts originaux sur
l’organisation et le fonctionnement du système nerveux.
Husserl - Spacing imagination
Fantasie
Immédiat et direct
les images libres
Conscience d’images
représentation d’un autre objet
qui lui ressemble
nécessité de la perception
perception
imagination
Image-copie
Modèle
« Non seulement les opérations phénoménologiques de
l’imagination, i.e. de la Phantasie et de la conscience d’images sont
très complexes, mais on ne peut les décrire dans leur rapport avec
l’épochè phénoménologique et avec la vision des essences, que sur la
728
base de l’analyse générale de la phantasie et de la conscience d’image.
»
John Sallis. L’espacement de l’imagination.
*
Je n’ai pas les moyens pour pénétrer du complexe. Il me faut aller
outre, comprendre plus avant. Peut-être me tromperai-je ne voyant
dans l’avenir de ma poétique qu’une analyse de la perception
ultrasensible ? Trop de psychophysique, d’Essai sur les données
immédiates de la conscience, d’Husserl peut-être ... Et pourtant
chercher de nouvelles possibilités, de plus subtiles espaces où les
connexions mentales s’opéreraient me semblent bonnes directions à
emprunter.
*
La phénoménologie ne serait pas l’absence de l’être et l’apparence
des choses, elle serait pour moi, le moment durant lequel les choses
peuvent apparaître, disparaître, fuir comme des traces. Il y aurait un
temporel fugace dans cette vérité-là - une aptitude de perception totale
pour la conscience.
729
Si l’on essaie d’étudier la décomposition de cette perception en
monts t1, t2, t3... tn, l’on parviendra peut-être à mieux comprendre le
mécanisme de perception trop immédiat, trop révélant, révélé.
Ce que je crains, c’est que prétendant percevoir le vrai et le faux
dans une conscience finie, intégrée à l’absolu comme le devenir
nécessaire à sa vérité, l’aptitude du vrai ne puisse définir la vérité.
Le vrai réel ne me semblera pas discernable par cette méthode, -
car c’est à la faveur de la négation, de la détermination de la négation
que le vrai s’opère.
Pourtant si le fini est contenu dans l’infini, car il contient une
limitation, si lu se dévoile et permet d’accéder à une vérité, toujours
par le principe de prospection, il doit permettre de pousser, de tendre
vers l’infini.
*
Le psychologisme recherche des lois réelles selon lesquelles
s’enchaînent les processus de conscience qui donnent lieu à tel jugement
vrai. Si l’intuition peut prétendre y trouver une logique non démontable et
recevable dans sa compression, comment la phénoménologie qui se
730
refuse de défaire et reçoit par effets de conscience une pseudo-vérité,
comment le principe phénoménologique parviendra à déceler, à défaire, à
savoir s’il refuse l’analyse ?
C’est pourquoi je propose une distinction subtile mais recevable
entre la phénoménologie et l’intuitionnisme. La première étant une
perception primitive, refusant toute analyse, acceptant l’ensemble tel
en état, quand l’intuitionnisme prétendrait y déceler par une analyse
fugace une possibilité de vrai.
«Dans l’activité logique, la loi apparaît comme une réalité idéale,
qui transcende les actes d’appréhension ou d’expression singuliers. La
loi logique se donne comme valable a priori et donc universellement ;
elle n’implique dans son contenu aucune référence à une quelconque
matter of facts. Il s’agit donc de distinguer l’appréhension de la loi, qui
est un vécu psychologique, du sens idéal ou atteint par elle», écrit
Renaud Barbaras dans le CD Universalis.
Je voudrais ajouter et développer sur ce point. La perception
irrationnelle, qu’elle est immédiatement refusée par le principe
d’avancée logique, serait acceptée et intégrée par la vérité
phénoménologique.
731
La transmission à autrui d’une vérité phénoménologique
irrationnelle (L’apparition d’une vierge, d’un Christ, - l’entendement
de voix) débouche non pas sur le soi à soi révélé - mais sur le soi à
l’autre reçu.
*
La conscience actuelle a été construite logiquement. Il est vrai que
la conscience perçoit de l’irrationnel. Si le moi est révélé par la
réduction, il s’agit ici simplement d’un travail de l’esprit, et le sachant
dans sa bonne foi intérieure peut prétendre que cette perception, que
cette vérité-là n’est qu’une restriction de sa volonté totale, d’ensemble,
en lui. Cette révélation immédiate est liée à un temps T. Or la mémoire
a l’aptitude de réactiver le passé. Ce qui prouve que le Moi ne peut
seulement exister que dans une vérité révélée dans une perception de
l’instant. Il utilise certainement du matériel passé pour être ce qu’il est.
La phénoménologie ne serait qu’une réduction de la vérité,
possédant des instants analysables d’une intensité et d’une utilité
exceptionnelles, mais réduction toutefois. Cela correspondrait à une
sorte de photographie, de cliché, d’instantané de l’analyse de la
Conscience.
732
Freud
Ni sexe ni argent mais cerveau.
?
Que dire d’un savant du Moyen Age avec la théorie argent ou sexe
Que dire d’un être spirituel ayant révélations religieuses ?
Que dire d’un biologiste ayant cherché à optimiser la jouissance
cerveau/sexe et s’en retournant à l’étude du micro-phénomène ?
Que dire d’un surdoué au QI très fort, et se suffisant de jouissances
cérébrales ? après avoir tenté la satisfaction sexuelle ou le pouvoir de
l’argent ?
Psychanalyse
Comment analyse-t-on le comportement sexuel féminin chez
l’orpheline qui n’a pas connu sa mère, qui n’a pas de mère ?
Comment le complexe d’Oedipe peut-il s’appliquer à des êtres qui
n’ont ni père ni mère ?
Les éducateurs deviennent-ils des substituants chez l’enfant
733
abandonné ?
Husserl
Dans le paragraphe 4 de la 1ère Recherche s’interrogeant sur
l’origine de l’indication (Anzeige) dans l’association, Husserl écrit
ceci : « Toute unité d’expérience, en tant qu’unité empirique de la
chose, est unité phénoménale par la co-appartenance sensible des
parties qui se détachent unitairement et des côtés de l’objectivité
apparaissante. L’un renvoie dans l’apparition à l’autre, dans un ordre
et une liaison déterminés. Et le singulier lui-même (scil objet, partie
ou côté) dans ces renvois en avant et en arrière, n’est pas le pur
contenu vécu, mais l’objet apparaissant (ou sa partie, son caractère,
etc ...), qui n’apparaît que parce que l’expérience confère aux
contenus un nouveau caractère phénoménologique, en tant qu’ils ne
valent plus pour soi, mais font accéder à la représentation un objet
différent d’eux ».
Il faudra essentiellement comprendre comment fonctionne le
système de la mémorisation de l’image, comme la biochimie du
cerveau offre à la conscience un phénomène fini ou nouveau dont
l’origine est le plus souvent une condensation de foyers préhistoriques
de la mémoire, comment le vécu, l’imaginaire, le perçu, le transmis et
d’autres propriétés encore, comment l’ensemble de ces actions
s’interactivent et apparaissent à la conscience.
734
Ni Husserl ni Freud n’ont pu comprendre tous les mécanismes
cérébraux qui régissent l’intelligence de l’homme.
Rêve mystique
J’ai rêvé que j’étais une prophétesse (Princesse Hulda). Ce cycle de
bonheur, de progrès, d’amélioration durait pendant dix ans dans la
communauté.
Je suis à l’armée en tant qu’homme, et je dois subir un traitement
disciplinaire pour faute grave, mais je suis touché par la grâce et nul ne
veut me punir. Les adjudants disciplinaires se transforment à mon
contact en personnes douces et non violentes, aptes à comprendre.
Je deviens une personne mystique, une sorte de joyau, référentiel,
joyau de pureté, de douceur.
Je suis femme. J’habite un lieu, pour y accéder l’on passe par des
sortes de halls, de tunnels, clairs toutefois. Moi seul, pendant dix ans,
j’emprunterai ce lieu isolé.
Je réforme de manière profonde l’armée qui conserve sa structure,
mais peu à peu devient une structure d’aide, d’instruction, une école
d’apprentissage de la vie dans la correction et la construction de soi.
735
Je vois encore 2 990,00 F pour les pauvres.
Je vois une petite fille noire qui se lave les fesses, et dont les fesses
sont recouvertes de savon symbolisé l’amélioration de la condition
des plus défavorisés (des noirs) propreté etc.
Après ce cycle de dix ans, je sors de ce tunnel et j’accède à une
petite place où est une fontaine desséchée. Je tiens une feuille dans ma
main, et je dis : « Cette feuille a de la valeur » et la feuille se dessèche
et se pulvérise en miettes.
C’est à la fois une feuille divine mais en même temps cela permet
de mépriser les choses terrestres vaines.
En face, je vois un homme, il voulait m’épouser, mais Dieu lui a
remis une autre compagne avec laquelle il est heureux, et c’est bien
ainsi.
Donc Princesse Hulda est une femme grande, longue
portant toge blanche, claire, assez blonde, dont les cheveux sont
cachés par la toge, d’une douceur et d’une intelligence de profondeur
hors du commun, femme mystique touchée par la Grâce.
736
L’une des origines du rêve provient de l’émission Sagas diffusée
deux ou trois jours auparavant consacrée aux Grimaldi, ce qui explique
le mot Grâce et le modèle de Princesse par l’imitation de Grâce de
Monaco. Mais le reste du rêve est assez inexplicable, quoique ...
L’armée avec la discipline vient d’un reportage passé sur BBC
World consacré à la violence dans un camp d’élite russe.
Avant de m’endormir
Une partie de mon cerveau communique avec moi, et m’envoie des
tracs. Il me questionne, et cela tu t’en souviens. Je vois des taches
blanchâtres, des droites et des courbes, et je me projette dans une
situation symbolisée et simplifiée de mon passé.
L’extraordinaire de cette partie du cerveau qui envoie des images.
Elle me montre des traces de rêve qui remontent à plusieurs années,
tandis que l’on supposait que tout cela était effacé depuis belle lurette,
et que faisant partie de l’inutile et de l’insignifiant avait tout
simplement été gommé par la mémoire.
Quand le cerveau veut m’envoyer une couleur. Il est incapable de
fabriquer la couleur, mais il a mémorisé des millions de couleurs et de
teintes, et il lui suffit de me rappeler le colorie de la robe d’un petit
737
fille de cinq ans, pour que je puisse restituer la teinte exacte. Il me
montre la petite fille et je la revois en « repensant » la couleur.
Curieux, non ?
*
Je rêve de l’Iman Khomeny. Il me dit : « Il faut rendre possible
l’impossible ». Et je considère son parcours allant de l’exil de
Neuchâtel jusqu’à son triomphal retour et à la chute du Chah. Le
message est également envoyé pour signifier : essaie de te crédibiliser
dans ce secteur que tu considères à tout jamais hermétique et
impénétrable.
Mon doute engendre le non du résigné. Trop peu, trop faible :
- structures insignifiantes et ridicules. Nulle demande, nulle utilité. La
France est cartésienne, elle n’est pas poétique. Est-il possible de faire
manger du porc à un Musulman ? C’est un sacrilège, n’est-ce pas ?
Chez nous, la poésie est une aberration, une médiocrité détestable, à
rejeter quand la vigueur et la vérité scientifiques règnent en maîtres
dans nos esprits.
738
Freud
Journal 2000
l'inconscient.
Le pétrole est à la planète ce que Freud est à la découverte de
dans la tête
A-t-il tout trouvé ? N'y a-t-il pas d'autres formes de richesses
de la terre ?
739
Journal 2001
*
Psychanalyse : inventaire du grenier.
Psy
*
L'esprit pourrait utiliser simultanément ou successivement plusieurs
modes de perception, de raisonnement ou d'applications :
Le Sensitif Le Rationnel Le Logique Le Computationnel
L'Imaginatif Le Perceptif L'Intuitif etc.
Note personnelle
*
Au carrefour de la symbolisation, de l'abstraction et de la
simplification.
Toute toile figurative pourrait passer par cette représentation-là ;
740
Dans le cas de mon tableau marine, le fragment devrait toutefois être
intensifié par la surcharge de quelques traits.
Journal 2002
Conscience
CD Universalis
La conscience est un juge qui se juge soi-même et juge le monde qui
l'entoure.
---) L'être pour soi - le miroir intérieur
---) Intelligence - Lieu du questionnement
- Voie vers la spiritualité
---) Conscience - Essence purifiée du Moi
(Quelque chose de pur et de sublime)
---) Le bagage spirituel prêt pour l’au-delà
---) Le Moi dégagé de son enveloppe charnelle
- Le savoir pur libéré
---) L'être spirituel - préparation pour l'Au-delà
Qu'est-ce que l'intelligence humaine d'après Dieu ?
L'intelligence humaine peut-elle se réduire à une statistique psychologique ?
741
Je pense à l'analyse factorielle de Spearman, de Pearson, de Thomson
ou de Thurstone.
742
L'Inconscient :
*
Avertisseur du Moi
Gardien
Grand frère - le juge -
Maturité du Moi
Analyse avec morale
Le juge suprême de la raison, essence de l'essence,
n'existe qu'au second degré
*
- Logique de l'inconscient :
Impossible n'est pas. Le négatif accompagne la vérité comme une
photo serait accompagnée de son invisible, qui peut devenir visible et
prendre la place de la photo.
- La relation de cause à effet.
L'inconscient dit : Voilà cela. Puis il dit : et cela.
Voilà cela et cela
743
- Sa propre raison d'être d'après ses critères de raisonnements.
Je fais ce que je veux au moment où je le veux. Ha ! Ha !
Vitesse absolue dans un immense réservoir !
Vitesse de déplacements dans l'immense réservoir !
Logique de l’Inconscient
Le discours produit par l'inconscient et que l'on décèle par les blancs
du discours conscient sera toujours marqué par une irrémédiable
étrangeté ; il est structurellement, comme l'écrit Jacques Lacan,
discours de l'Autre, non pas d'une autre personne qui serait elle aussi
douée de conscience (Méta-spychologies), mais d'un Autre qui n'est ni
sujet ni conscience et qui même à la limite n'existe pas. Il s'agit d'un
Autre qui est radicalement discours, c'est-à-dire passage de l'un à
l'autre des signifiants, cause du langage.
La situation de la conscience est donc celle de l'aliénation : la vérité,
l'efficacité, la cohérence sont ailleurs qu'en elle-même. C'est sur une
autre scène, pour reprendre une expression de Freud, que tout se joue et
s'opère. A la conscience est à attribuer seulement la reproduction
744
imaginaire de la vérité dans la méconnaissance, la prétention au
pouvoir et à la rationalisation, substitut de l'incohérence.
La logique de l'inconscient
Au lieu de penser le temps sur le modèle du temps sidéral où chaque
élément a la même valeur, le discours inconscient contient d'admettre
des accentuations différentes qui en modifient la structure.
*
L'inconscient : " C'est à côté et ça travaille pour soi. "
Il agit en permanence
ou : " Je suis à côté et je travaille pour toi."
L'Inconscient ne possède pas le langage des mots - ou très rarement -
mais le langage des images - et sa communication vers la Conscience en
est rendue difficile.
Méconnaître pour la Conscience est une perte considérable, et se
priver d'une communication réelle et claire avec l'Inconscient la pénalise
d'une immense potentialité sous-jacente inexploitée. De même pour
l'Inconscient n'avoir que le langage imagé à proposer la plupart du temps
745
durant la période de sommeil lui interdit d'être-là à côté - gardien solide
de la grande vérité.
La Conscience supplie l'Inconscient de se mieux manifester, de
travailler et de participer à l'action du quotidien. Mais celui-ci sousjacent
- sorte de Grande Cause Suprême semble dénigrer l'appel
constamment renouvelé.
- Toi, je te sais. Viens avec moi. Aide-moi. Donne-moi. Je suis prêt à
t'écouter, implore la Conscience qui voudrait voir dans l'Inconscient son
époux.
*
La part des processus inconscients dans le QI. Conséquences dans
l'application des tests ?
L'Inconscient travaille-t-il avec la mémoire ? La bride-t-il ?
L'encourage-t-il ?
Les intelligences ayant de "bons rapports" avec leur Inconscient ontelles
de meilleurs résultats, de meilleures applications, réussissent-elles
mieux dans la vie ? etc. autres questions à se poser ?
746
*
Le procédé de la dénégation révèle, en effet, du caractère leurrant de
l'activité consciente dans ses rapports à l'inconscient. Pourvu que la
conscience puisse préserver l'illusion de son autonomie, elle n'en
demande pas d'avantage; et elle acceptera dans son activité d'être
effectivement guidée de bout en bout par des processus inconscients.
CD Universalis
*
Le surgissement.
Quel surgissement ? Pourquoi ?
Pourquoi cette image, d'un coup, maintenant ?
Pourquoi cela ? Vers la conscience.
L'Inconscient peut-il communiquer avec des parties autres du cerveau
que la Conscience ?
Travail de l'Inconscient :
Voilà ce qui surgit - image ! que j'envoie à la conscience.
*
747
La psychanalyse ne serait qu'une science variable, à pensées souples,
adaptable selon chaque individu. Il y aurait toutefois de grandes familles
où le vrai semblerait immuable.
Freud serait dans son vrai, mais Lacan serait également dans le sien.
La part de l'Inconscient pourrait varier selon chaque individu, ce qui
expliquerait chez certains le besoin de minimiser sa présence et chez
autrui la certitude puissante de son action.
*
La part de l'Inconscient dans la formation du "Je" ? Son action, ses
interventions dans les applications de l'imaginaire ?
Dis-moi qui tu es, dis-moi quelle est ta place. Sors. Sois. Existe.
Je me tais. Parle. Exprime-toi.
*
Quelle est la part possiblement visible dans l'esprit d'un indigène ?
Comment alors que son langage est des plus succincts, comment faire
surgir hors de lui les traces réelles de son Inconscient ?
748
Prétendre en psychanalyse c'est déterminer du " vrai " d'après sa propre
personnalité ~ d'après sa propre expérience. Or le cerveau de X diffère
considérablement du cerveau de Y. Est-il possible toutefois de dégager de
véritables tendances spécifiques à tous qui octroyait à la psychanalyse le droit
d'être une science ?
*
Modifications par rapport à la conscience. L'élément est mémorisé, stocké et
revisité autrement. La part de sa raison, de son ordre de grandeur, de sa place dans
sa mémoire est structurée d'après sa rationalité qui diffère du tout au tout de la
logique de la conscience.
Pourquoi l'Inconscient modifie-t-il l'objet perçu ? Le modifie-t-il d'ailleurs dans
sa logique de saisie ? C'est donc un Autrement qui pense, agit, raisonne, applique,
stocke, expulse et baigne satisfait dans son système. Son principe et ses
applications mentales lui apparaissent vrais et fondés.
La valeur du message, la part du message exprimée par l'Inconscient ? Et
quelle utilité pour la Conscience ?
L'Inconscient, est-ce un moi aliéné ou un moi supérieur ? De quelle part peut-il
se prévaloir dans la mémorisation de l'information ou dans sa participation à l'acte
de création pure ?
Tous les mammifères rêvent donc tous les mammifères possèdent un
inconscient. L'Inconscient n'est pas seulement l'affaire de l'être parlant.
749
Paroles à l'Inconscient
Peux-tu t'exprimer en performances - ton maximum - ce qui te
semble bon, fort, utile ? Adapte-toi à mes paramètres de compréhension.
Etonne-moi. Montre-toi.
La psychanalyse de la psychanalyse n'est-ce pas le retour à ses
primitifs ? N'est-ce pas une autre approche, une autre recherche
biologique de ses différents cortex placés les uns sur les autres ?
*
La dérivabilité des comportements sexuels suivant les âges. Une
logique de déplacements liée aux changements corporels eux-mêmes
soumis à l'évolution ou au vieillissement.
Masters et Johnson
K. Abraham et E. Erikson
P Berger et H. Kellner
H Marcuse et W. Reich
*
750
Quelle est la vraie part de l'Inconscient ? Sa réalité n'est-elle pas
variable selon les individus ?
Je cherchais Masters et Johnson - couple de mots que je n'avais pas
lu ni utilisé depuis 30 ans ! - le cerveau - ou l'Inconscient m'envoie :
Marx et Spencer - on comprend mais pourquoi ?
*
Serait-il permis d'opérer des exercices de communications entre
l'Inconscient et la Conscience ? Comment cette Grande Part de Soi
pourrait accepter de donner, de transmettre, de mettre à la disposition de
la Conscience du savoir et des informations ?
Pourra-t-on un jour mieux pénétrer les tréfonds de l'âme ? Dieu
acceptera-t-il de nous aider ?
Il donnera certainement à qui il voudra, quand il voudra.
*
Logiques de l'Inconscient
Ou bien, ou bien.
Cela pour cela.
Expulsion - rejet - expulsion
751
ça pour ça
Lacan se défiait de toute mainmise, qu'elle vînt de ce qu'il appelait le
commerce culturel ou de l'université, lieu de "l'ignorance", dont il
n'espérait que le malentendu.
Lacan a sa propre vérité à développer et n'a que faire des échanges
stériles et inutiles.
Perversion - Sublimation - Névrose -
*
Sommes-nous des fétichistes de la chevelure blonde ?
Que représente la chevelure blonde. Elle a un pouvoir d'attrait.
La chevelure est un attrait. A psychanalyser.
*
Statistiques et Psychanalyse ---)
Etudier des milliers de cas et de témoignages pour dégager les
grandes tendances de la sexualité féminine.
Décomposer le mélange pour retrouver les couleurs fondamentales
752
*
La sexualité de l’adulte doit-elle être accessible à l’enfant ? Dans
quelle mesure ?
L’enfant doit-il découvrir le sexe uniquement par l’enfant ?
Note
*
Ce qui peut lier l’apparition phénoménologique et les images de
l’Inconscient.
J’ignore si l’Inconscient possède l’élan évolutif. C’est un satisfait qui
semble se repaître de son état, au plus profond.
Sa faiblesse est faiblesse de langage, sa richesse est aptitude à
produire une image animée construite et embellie.
Que peut l’Inconscient quand il s’agit de logique écrite
mathématique - niveau CAPES ou Agrégation ? Il semble totalement nu
et impuissant. Que peut-il ? - Que peux-tu ?
*
753
Une image m'est apparue durant ma période de pré-sommeil
Je suis dans une salle d'un château moyenâgeux. Je pense au Château
de Foix - à la pièce principale. Je regarde au-dessus de moi, sur ma
gauche et je vois Sainte Thérèse d'Avila tenant une pelote de laine
grosse comme un ballon de volley. Elle lâche la pelote que je saisis,
mais elle conserve un morceau du fil de laine qu'elle commence
doucement à rembobiner. Je tiens la pelote avec mes deux mains de
chaque côté et je ne compresse pas trop la pelote de crainte de casser le
fil. Petit à petit, ma pelote se déconstitue tandis que la sienne se reforme.
A la fin je lâche le fil restant, elle finit la pelote, me sourit et disparaît.
Fin de l'image.
Comment s'est constituée cette image ?
Château de Foix ---) Château de foi
Ballon de volley ---) coupe du monde de football
Sainte Thérèse d'Avila ---) Le château de l'âme
Le montage du petit scénario n'est toutefois pas explicable. C'est
peut-être uniquement un travail de l'inconscient. Ou de mystique zélé...
*
754
Le psychiatre de Marilyn aurait des enregistrements de la Star à
n'ouvrir qu'à partir de 2003 CAD l'année prochaine.
Meurtre ou mort accidentelle ou mafia ?
France Soir
755
Journal 2004
Le ça pour Groddeck englobe le : conscient,
inconscient, système végétatif et a en soi son
métaphysique.
Le ça contient des forces aveugles inaccessibles à
l'exploration analytique.
Dans le ça, il n'y a que des motions pulsionnelles prêtes
à se décharger.
*
Quelle profondeur ? Quelle hauteur ? Quelle étendue ?
De là à là, qui suis-je ?
Il faut être Freud, Rimbaud ou Livingstone CAD
trouver de nouveaux espaces où l'intelligence humaine
peut se déployer. Mais l'idéal est d'ajouter sur Hobbes car
ce nouveau télescope permet de mieux percevoir
l'immensité divine.
756
Ou encore penser Spiritualités célestes - Prophète, Saint
ou Fils CAD concevoir une plus belle pénétration d'amour
épuré.
-
Miscelllanées
Psy
Le cerveau vit dans l'ombre, légèrement entravé
L'on réduit son espace d'actions - il est contingenté
Fantasmes ---) Cave
---) Prison
Lieux sombres
*
757
Journal 2005
Ni Bien ni Mal, mais neutralité absolue.
Le grand sadique - L'Inconscient - le fabriquant d'images - capable de
réalisations audacieuses - viens voir à l'intérieur - je puis cela.
Comment peut-on être pur si l'on possède en soi l'Inconscient - le
grand organisateur ? Il produit, pense,éjecte. Sans ignorer le ça avec ses
motions, ses pulsions assassines ! La place du primitif pour mieux
comprendre l'homme.
Chercher le Magdalénien, c'est chercher le primitif - l'homme qui se
forme - qui évolue, qui découvre l'Art ou l'invente, se dote d'une
conscience et vénère ses premiers morts.
Et cette neutralité serait une phase décisive dans l'évolution de la
conscience - elle rejetterait les passions - les passions premières.
*
La psychanalyse est une science évolutive, mais Freud en est le père.
758
Il faut parfois déconstruire, mais il a créé, inventer ou découvert une
nouvelle psychologie, une autre pénétration inconnue de l'esprit, de l'âme
ou de l'intelligence - de la moins de la conscience humaine.
759
Journal 2006
C'est à Lacan de nous dire qui est Molinier.
Man Ray Bellmer Filles magiques
André Breton
"... Provocateur, obsessionnel, sulfureux, déterminé et insoumis..."
(Bruno Guesclin)
Hanel Koeck, fétichiste des jambes et des souliers, adepte du
sadomasochisme.
*
Une théorie du fétichisme de la chaussure aussi bien que du pied
viendrait de l'expérience de l'enfant de marcher à quatre pattes en bas âge
autour de sa mère.
*
760
Journal 2007
Éros
Je n'arrive toutefois pas à comprendre comment une
femme qui désire un homme dans la société s'avère incapable d'exprimer
son émoi auprès de sa personne. Chaque être semblé figé et nul n'ose
exprimer ce qu'il ressent.
*
"Sexe ou argent", disait Freud.
J'y ajouterais : "Spiritualité et sublimation"
L'ensemble est plus complexe - car l'on peut passer des
uns aux autres, ou selon les différentes périodes de son existence
combiner les uns avec les autres.
*
La profondeur - L'intérieur - L'intelligence -
Husserl - Freud -
761
Une nouvelle configuration ? - Mais quoi ? - Quel
espace ?
Cela permettrait-il d'ouvrir sur la Philosophie ?
S'accorderait-elle avec la poésie pour agir ?
*
762
Journal 2008
La transposition excessive - pourquoi ?
Cette opération mentale -1- chez l'enfant
- 2 - chez l'adulte
-1- Nouveau rêve
-2- Désir, exagération - mais ajouté au langage engendre le mensonge
dans la communication et la détermination de l'Autre.
(Est-ce pensé, souhaité - Pensé/Souhaité - Faux-mensonge-vrai - jeu
théâtral - fausseté désirée etc.)
-3- Par souci de vengeance de faire du Mal, d'exprimer le rejet de
l'Autre en le critiquant même faussement.
*
Où se situe la dimension spirituelle chez Freud ?
Pourquoi tout serait-il sexe ? Car la satisfaction obtenue, le ventre
plein, la panse vidée de son urine, le corps est soulagé, le pénis est au
repos, la chair est apaisée, - les besoins charnels de quelques ordres qu'ils
763
soient sont résolus, l'intelligence peut du moins pendant un certain temps
focaliser sur autre chose... alors ? !
*
L'Inconscient a-t-il suffisamment de place pour accumuler l'ensemble
du refoulé ?
Freud a eu le mérite d'ouvrir La porte - et de découvrir
qu'effectivement il en existait une - Sa contribution est considérable. Il
est le Père. Mais d'indispensables et logiques reconsidérations seront
nécessaires pour mieux échafauder et mieux comprendre les mécanismes
complexes de ce VIe continent.
*
La déformation cérébrale
C'est peut-être le langage psychanalytique qui donnera de nouveaux
termes à transférer dans le domaine de l'action poétique - CAD de
nouveaux verbes représentant de nouvelles fonctions de l'intelligence.
*
764
La psychanalyse n'existe que depuis un siècle. Elle en est aux
balbutiements de sa connaissance. Elle ignore même les mécanismes du
système nerveux. Comment peut-elle prétendre connaître les structures
de l'Inconscient ?
Ce VIe continent est à découvrir. Le savoir de l'analyste rappelle celui
du médecin de l'Antiquité.
Génération sur génération, découverte après découverte, le corps
humain dans sa complexité se dévoile à la médecine.
Le vrai immédiat est un leurre. Mais il a le mérite d'offrir des
tentatives et des audaces théoriques et d'échafauder des constructions
pour le futur.
*
L'inconscient dit : ni Freud ni Lacan.
*
L'Inconscient posséderait à la fois une structure sachante et une
structure désirante. Elle engloberait la conscience - elle détiendrait donc
un savoir lucide. Mais accouplé ou lié à cela, L'inconscient aurait en Lui
des désirs qu'il ne pourrait pas satisfaire.
765
La définition freudienne du Ça, du moi et du surmoi serait
incomplète, erronée ou obsolète. Ces limitations seraient insuffisantes
pour déterminer tout le magasin d'opérations que pourraient accomplir
ou posséder cette immense partie pensante du système nerveux.
Pourquoi accorder une telle importance au sexe ? Pourquoi lui
conférer le diktat de l'activité mentale ?
Il en est du sexe comme il en est de la nourriture - une fois le désir
satisfait, le ventre repu, l'intelligence ou l'activité cérébrale peut focaliser
son attention sur un tout autre ordre de chose.
Qu'en aurait-il été de l'évolution de l'humanité si l'agent pénétrant
n'avait pensé qu'à ça ?
Il se pourrait également que chaque Inconscient soit structuré de
manière individuelle, autonome à l'image des groupes sanguins ou des
tissus cellulaires - ce qui pourrait expliquer que la définition que rapporte
tel auteur coïnciderait avec l'idée qu'il se forge de son Inconscient mais
cette définition ne serait pas universelle et ne répondrait pas à la loi
766
générale du système humain.
Pourquoi la place de l'Inconscient s'est-elle réduite au fil des temps ?
Parce que l'homme a développé un monde social d'existence et a refoulé,
rejeté ou contingenté son mode instinct pour se fondre ou s'accorder des
valeurs communes avec le groupe.
Pour mieux survivre, il faut appartenir au groupe. Pour appartenir au
groupe, il faut faire des concessions. L'appartenance au groupe engendre
la promiscuité donc le développement de la communication et du
langage.
C'est peut-être l'Inconscient de Lacan qui est compliqué de cette
manière, - mais rien ne certifie que l'ensemble des Inconscients soient
structurés de cette sorte. Ce qui est référence personnelle ne saurait être
certitude générale.
L'inconscient se sait et se veut libre - c'est pourquoi il refuse de
hiérarchiser les choses. Il peut faire apparaître tel détail insignifiant et
mépriser tel fait fondamental. C'est selon sa guise - il se rit ou se
767
complaît de sa liberté.
Il possède donc un principe de variabilité dans la hiérarchisation des
choses selon son humeur ou sa liberté.
Pourquoi serait-il fait ainsi ? C'est peut-être une réponse à l'épreuve
de la vie externe. À l'extérieur sont les difficultés. À l'intérieur, je suis
mon propre maître. Je fais ce que je veux. Je décide ainsi, et nul pour me
contraindre, me contredire ou m'imposer.
*
L'inconscient me dit : "Je suis l'Instance qui prévient."
*
Théories freudiennes et lacaniennes
L'esprit n'échafaude-t-il pas faussement ? Car cela paraît plus
alambiqué qu'une complexité rare de la nature.
Le Phallus oedipien - le Phallocentrisme pulsionnel -
768
*
Ict
Pourquoi tout serait-il recherche de la jouissance ?
Quand un homme regarde une émission sportive, à quel degré peuton
déterminer sa volonté de "jouissance" ? Qu'est-ce ?
*
Critique de la psychanalyse
On y développe essentiellement une théorie refoulée du sexe. Le désir
social ou économique y est inexistant.
L'homo economicus parqus n'apparaît jamais. Or cette Société offre
ou impose par le truchement publicitaire également le sentiment ou le
désir d'achat, du toujours plus, - appartement, voiture, voyages etc. Il y a
là un véritable système homme-travail // homme-jouissance matérielle
qui n'est ni expliqué ni exprimé ou démontré.
Sexe ou argent, disait Freud.
769
*
L'Inconscient veut assouvir également ses désirs immédiats -
s'imagine que le "rêvé" se transformera en réalité jouissante - n'a pas le
jugement social ni l'analyse du peut-être - rejète le doute -
Le ça et les motions - possède son primitif de désir - je vois, je veux.
L'Inconscient me dit : " Je suis un bel écureuil roux tandis que toi tu
t'apparentes au pan qui fait la roue, au cygne poétique. Moi, j'ai une belle
queue à ma façon - elle est rousse et mon ensemble est bien équilibré.
Mais je possède la vitesse, la vélocité, et je suis rare. (On voir rarement
des écureuils dans la nature. Ou du moins, leur apparition est fugitive."
"Et puis ?... ", je questionne.
Il répond : " Voilà, c'est tout. Je ne veux en dire plus."
*
Le cerveau me montre un Lacie dessiné par Porsche - il a un très beau
design, possède 750 gigas et coûte 133 euros.*
L'inconscient m'envoie l'image d'un Lacie doré - il me dit : "Ce qui
770
est à l'intérieur est rare et beau. J'en défends l'entrée. Si les portes sont en
"or", c'est que l'intérieur est de grande qualité."
*tandis que je possède un Lacie 500 à 100 euros, un second Lacie de
250 gigas et un troisième à 500 offert à Marie.
Ict
*
Que peut-il y avoir derrière ces portes dorées ? Quels sublimes
secrets souhaite-t-il protéger ?
Il possède une sorte de ça où s'agitent des pulsions primitives - ses
désirs sont simples, guère réfléchis et s'éloignent très sensiblement de ce
que la Conscience appelle vouloir.
Ict
*
Lapsus - Actes manqués - Oublis etc. Manifestations de l'Inconscient.
771
Comprendre et soigner ses petits soucis - n'est-ce point de la biologie
psychique ? Y a-t-il des pathologies sévères très contraignantes et
handicapantes pour le psychisme du patient ?
Ict
*
Que peut-il y avoir derrière ces portes dorées ? Quels sublimes
secrets souhaite-t-il protéger ?
Il possède une sorte de ça où s'agitent des pulsions primitives - ses
désirs sont simples, guère réfléchis et s'éloignent très sensiblement de ce
que la Conscience appelle vouloir.
Ict
*
Lapsus - Actes manqués - Oublis etc. Manifestations de l'Inconscient.
Comprendre et soigner ses petits soucis - n'est-ce point de la biologie
772
psychique ? Y a-t-il des pathologies sévères très contraignantes et
handicapantes pour le psychisme du patient ?
*
Groddeck - Le livre du ça -
Il s'agit ici du fonctionnement de l'appareil psychique -
*
Si l'on considère ce que laisse échapper l'Inconscient (Mots d'esprit,
lapsus etc.) l'on ne peut prétendre que ce lieu soit un lieu de Grande
Instance digne de maîtriser ou de dominer le complexe neurosystème de
l'intelligence.
Il semble peu probable que le génie intuitif ou la sublimation ellemême,
le plus souvent haut langage structuré, viennent de cette région
certes très mystérieuse mais ne possédant pas un outil de communication
complexe.
*
773
Freud 1920 L'Inconscient comprend :
le ça ---) entièrement inconscient
le surmoi ---) en grande partie inconscient
Le moi ----) une partie est consciente et une autre partie est inconsciente
*
L'Inconscient m'envoie une image - une claie féminine tapissée de
poils. Il souhaite par là me montrer l'estimation de son désir. Or chez
moi, dans ma conscience la même idée s'exprimerait de la sorte : un
fessier féminin assez jeune et bombé, entièrement rasé, assez bronzé et
composé d'un anus étoilé avec par-dessus des lèvres gorgées de sang et
imitant la représentation d'un abricot.
Pourquoi cette différence ? Je suis inspiré par une image d'aujourd'hui
typique à la culture 2004 ou 2008. Et lui propose un pulsionnel plus
simple et plus basique.
774
*
Ict refuse de s'exprimer autrement. Depuis que j'ai tendance à le sousestimer
et à le considérer dans sa primitivité, il ferme les portes dorées de
son espace. Le rêve n'apparaît plus d'ailleurs.
Ict
*
Espace où il lui semble bon vivre. Refuse d'y permettre l'accès. Lieu
qu'il semble jalousement garder. Paraît solitaire. Lui et lui seul. Nulle
autre Instance.
Où va-t-il puiser ses images pour s'exprimer ? Quel travail
d'assemblage accomplit-il ?
Possède vitesse et vélocité. Capacité immédiate. Va à la vitesse de
l'éclair.
Va-t-il puiser dans le stock du vécu ? Si oui, comment le système de
775
connexions fonctionne-t-il ?
Produit, agit, transforme, construit, avance en animant les images,
veut communiquer de la sorte pour exprimer sa pensée. C'est le ça pour
ça qui signifie : je te le dis ainsi. Cet assemblage d'images signifie :
Cela, tu dois le comprendre ! envoie-t-il à la conscience.
Son espace est ouvert d'au moins deux façons :
- 1 - Il envoie des images ou des séquences d'images à la conscience.
- 2 - Il puise dans le vécu, perçu ou reçu le matériel pour construire
son petit film ou transformer une série d'images animées.
Semble ne pas avoir de Femelle et s'exprime au Masculin.
Pourquoi refuse-t-il obstinément d'ouvrir sa place ?
Mon secret jalousement gardé ne sera pas donné au maître des lieux.
Quel secret ?
À l'extérieur, on cherche la matière noire ; à l'intérieur, on cherche la
776
Part de L'inconscient.
Ne semble pas avoir beaucoup d'éléments autour de Lui.
*
Jouir
Il s'agirait de fabriquer un canon à ions négatifs d'une très forte
intensité qui passerait par le cerveau et pénétrerait l'ensemble du corps.
Seraient abolis la jouissance sexuelle physique, l'emploi de l'alcool et
des drogues pour obtenir l'effet cérébral déplacé.
L'inconscient n'a pas de langage.
*
Quand une personne parle durant son sommeil à son insu, - c'est quoi ?
Ict
*
Ô toi l'écureuil véloce ! Comment peut-on éternellement se suffire de
777
soi-même ?
*
Ict
Au fond du Moi, quelqu'un y songe à mes dépens.
*
778
Récupération d’ensemble
Panorama culinaire selon les différents âges :
Le fœtus - le cordon ombilical
Le nourrisson - le sein de sa mère
L'enfançon - la bouillie
L'enfant - les pâtes, les frites etc.
L'adolescent : Le Mac Do
Puis
L'homme jeune -
L'homme adulte -
L'homme mûr - les soupes, les potées - moins de viande plus de choux
L'homme décati - nourriture simple
L'homme hospitalisé - la perfusion
et fin et mort
Idem du panorama sexuel
Freud
779
Le fœtus
Le nourrisson suçant son orteil
Le petit garçon
L'enfant - les découvertes corporelles
Le préadolescent - la puberté
L'adolescence
La variabilité et l'évolution de la satisfaction sexuelle selon les étapes
de l'existence physique
*
780
Journal 2009
Sexe
Pour jouir, il faut abolir le corps et décharger des quantités
concentrées d'ions négatifs dans le cerveau à partir du sommet du crâne.
*
Interprétation psychanalytique
Assez complexe mais cette explication en vaut une autre...
La Méduse qui est une créature maléfique de la
mythologie grecque a une chevelure composée d'un enchevêtrement de
serpents.
Sa chevelure représente le sexe. Tout homme qui la
regarde ou la contemple a un terrible sentiment d'angoisse de castration.
Ce qui explique l'Art de voiler l'angoisse de la castration avec le subtil
effeuillage ou déshabillage lors d'un striptease...
*
781
Le sexe s'apparente à des activités corporelles cousines du sport.
L'éventail allant du Golf au Rugby CAD d'une activité
d'adresse à un jeu de contacts très virils et violents.
Le sexe étant actes psychologiques ou plus loin encore
pratiques SM douloureuses.
*
Ict
L'Inconscient est un Être à part entière qui vit en Soi.
Que peut espérer la Conscience de l'Inconscient ?
C'est un j'enfoutiste total. Il jouit de son état et n'a que faire
de la réalité extérieure.
*
Sexe
Sera-t-il possible d'utiliser le laser pour proposer des
stimulations sexuelles sous-cutanées ? Des stimulations exploitant le
réseau de nerfs qui reliés au cerveau offrent des perceptions et des
réceptions érogènes intensives ?
Ce nouveau principe permettrait peut-être d'abolir le
782
relationnel SM qui stimule essentiellement la zone cutanée ou souscutanée
sur 4 ou 5 ml.
Mon principe atteindrait le foie comme la prostate, des zones
oubliées des organes génitaux voire des systèmes nerveux ou des réseaux
à ce jour inaccessibles.
*
Ict
L'Inconscient passe par des phases successives de
transformations pour projeter à la conscience l'image qu'il veut faire
parvenir.
Il va jusqu'à 7 phases de transformations avec sa logique
spéculative pour enfin transmettre l'image souhaitée.
*
Sade, génie sexuel incomparable - le premier dans son genre.
*
783
L'Inconscient dit : je n'ai peut-être pas de langage mais j'ai
mémorisé une infinité de conversations. Je puis t'envoyer l'image
correspondant au fragment de la conversation et dire la chose que je veux
sur le ton que je veux, et la faire dire par la personne de mon choix. ainsi
ce qui peut être dit est dit avec une sagacité et une véracité plus perçantes
encore.
encore.
Et toi tu restitues le morceau et le comprend plus intensément
*
Ict - envoi d'images
La France = la main droite avec le pouce représentant la
Bretagne
Miss Liberty en guenilles tandis qu'elle est constamment représentée
enveloppée dans une robe verte. Et elle dit : Crisis ? What crisis ?
*
L'Inconscient est un Être à part entière qui vit en Moi.
L'Inconscient possède un lieu de bien-être logé dans un endroit
de la tête où il bénéfice d'un repli interne lui offrant la possibilité
784
d'échapper à la souffrance et aux agressions extérieures. C'est donc une
sort de Moi-Pacha, heureux de son sort, vivant à l'intérieur de la
Conscience.
N'y aurait-il pas un Ict chez tous les mammifères ?
L'Ict nous fait mieux vivre la situation externe - il est une sorte
de protecteur - il émet également des messages de quiétude : "Ne
t'inquiète pas - sois cool !" Il peut émettre des messages de douceur, de
bien-être en envoyant une couleur par exemple ou en faisant songer à
une chanson.
*
Théorie de l'évolution du foetus
Au départ, le fœtus a les deux sexes puis prédominance d'un des
deux sexes
Au commencement jusqu'à xième mois, on a :
Clitoris = pénis ; Pointes des seins = Tétons masculins ; Prostate
= Glande de Skène ; Vagin = tracé sous les testicules d'un reste
d'ouverture ;
Et quoi encore ?
785
Le cerveau balancerait pour un sexe. Mais il y aurait des ratés.
Et certains corps devenus masculins auraient des cerveaux féminins d'où
homosexualité, "folles", "Je suis une femme" etc.
Inversement certains corps féminins auraient des cerveaux
masculins - ce qui engendrerait des allures d'hommasses (Métiers,
lourdeurs, fausses virilités et lesbianisme dominateur)
*
Contre le Structuralisme car chaque groupe forme des références
qui lui sont propres.
Claude Lévis-Strauss : "Si l'activité inconsciente de l'esprit
consiste à imposer des formes à un contenu, et si ces formes sont
fondamentalement les mêmes pour tous les esprits, anciens et modernes,
primitifs et civilisés, comme l'étude de la fonction symbolique, il suffit
d'atteindre la structure inconsciente, sous-jacente à chaque institution et à
chaque coutume pour obtenir un principe d'interprétation valide pour
d'autres institutions et d'autres coutumes."
786
Ceci serait une clé trop facile pour l'Anthropologie et permettrait
l'usage d'un passe-partout pour ouvrir toutes les serrures.
Il nous serait ainsi aisé de comprendre le sens de l'écriture
pariétale ! Or nul n'est encore parvenu à en tirer le sens.
*
Le stade du miroir. cette expérience ne peut être validée que dans
une société où il existe des miroirs. Une société primitive ou
moyenâgeuse n'a pas de miroir. La prise de conscience du "Je" par le
nourrisson s'opère par un autre moyen.
Le nourrisson a un Moi ou un Je très tôt. C'est avant tout un
handicapé incapable d'accomplir quoique ce soit. il exprime sa
satisfaction ou son mécontentement par le sommeil, le bien-être ou les
pleurs.
Le stade du miroir serait essentiellement une prise de conscience
externe. La conscience du nourrisson serait plus précoce dans le système
du développement.
*
787
Journal 2010
Fonction de l'orgasme - Encyclopédie Wikipédia
Dans les années 2000, les recherches en neurosciences ont montré
que les êtres humains stimulent leurs zones érogènes car cela procure
des récompenses / renforcements dans le cerveau. Ces récompenses, en
particulier l'orgasme, sont perçues au niveau de la conscience comme
des sensations de plaisirs érotiques et de jouissances. En simplifiant,
l'être humain recherche les activités sexuelles car elles procurent du
plaisir sexuel et surtout l'orgasme.
Chez l'être humain (et le Chimpanzé, le Bonobo, l'Orang outan et le
Dauphin), le comportement sexuel n'est plus un comportement de
reproduction, mais devient un. Au cours de l'évolution, l'importance et
l'influence des et des ,sur le comportement sexuel a diminué. Au
contraire, l'importance des récompenses est devenue majeure. Chez
l'être humain, le but du comportement sexuel n'est plus le coït vaginal
mais la recherche des plaisirs érotiques, et surtout de l'orgasme,
procurés par la stimulation du corps et des zones érogènes.
*
788
Ict
- C'est Jerry Hall ! Cette femme est splendide !
- J'peux pas. Mike est mon meilleur pote !
*
L'abécédaire psychanalytique de Franck Lozac'h
Le principe consiste à utiliser toutes les lettres de l'alphabet et de
sortir sans trop réfléchir les deux, trois ou quatre premiers mots qui
viennent à l'esprit immédiatement
A : Anal, Anus, Annuel
B : Bancal, Le Bris, Barnum
C : Cul, Cloner, Code, Calcul, Contre, Combiner
D : Darwin, Donovan, Dactylo
E : Éléments, Encore, Élévation
F : Franck, Focus, Foutre, Fellation
G : Grégoire, Grain, Gémir, Glisser
H : Holly, Hungry
789
I : Italie
J : ci-gît, Jérusalem, J'accuse, Jongler
K : Kukuxklan, Klan, Klux, Kalibre
L : Lozac'h, Londres, Lourdes, Longe
N : None, Non Faux-non, Néant, Nylon (Faible)
O :Oméga (Rimbaud), Oubli, O Parfait, Onagre (Âne sauvage de la Bible)
P : Pute, Plastron (Effet à produire auprès d'autrui), Py, Pyromane
Q : Quotient, Clothilde
R : Reste (L'œuvre à achever - maîtrise de l'ensemble), Raison, Ridicule
S : Sauter (Sexe), Salut, S-Chair, Salvador Adamo (Chanson),
T : Travesti, trans-Manche, Transat, Trimer, Taciturne, Toqué
U : Uranus (Anus - Uranium), Utility
V : Valéry, Valeur, Vérité, Wallonce, Virilité
W : Vacances, Vatel, Welch
X : X, puissance X (Intelligence supérieure)
Z : Zénobie, (//MM), Zimbabwe
790
L'on peut voir ainsi des groupes de famille de mots liés aux
préoccupations qui agitent l'esprit.
Je ne vais pas ici expliquer le sens que j'accorde à ces mots et moins
encore en divulguer leurs connotations psychanalytiques. Cela ne
regarde que ma personne. Mais ce test est amusant à faire.
*
Psycha
Boire du Champagne, n'est-ce pas la représentation subtile de
l'érection, de l'éjaculation ? Les bulles étant du sperme allégé ? Ou la
mousse encore ?
Ce qui expliquerait que la femmes en raffolent quand les hommes lui
proféreraient un bon Bordeaux.
*
Psy - Scatophilie
A qui peur bien correspondre sur le plan psychanalytique de répandre
sur soi ou sur Autrui de la matière fécale ?
791
Et le fait de manger de la matière ? Car c'est assez répugnant... Sans
oublier les odeurs !
*
Psycha
Si une femme se met nue devant un nourrisson, comment réagit le
nourrisson ?
*
Freud - Vienne - a écrit 200 livres - invente une nouvelle science -
- Etre nu devant Dieu est peu de chose.
- Etre nu devant Freud est autre chose !...
*
*
Théorie du Célibat
Pour Freud, le célibataire posséderait en lui les deux sexes
homme/femme et se suffirait de soi-même.
792
- 1 - Libido faible
- 2 - N'a pas besoin de la présence de l'Autre à ses côtés
-3 - Vicissitudes de l'existence
L'Environnement social de l'instant pourrait l'emporter sur les
fondamentaux sous-jacents en soi.
*
La façon dont les Autres me voient
La façon dont Autrui me considère, ce qu'Il souhaite conserver de ma
personne - ce qu'il rejette.
Le qui suis-je en vérité ?
Je me prends pour qui ? Est-ce prétention ?
Que puis-je donner ? Que puis-je laisser ?
Mon image en 3D moi qui ne me vois qu'en 2D etc.
Mes yeux, les yeux d'Autrui. Autrui m'observe, possède un autre
angle mais ne peut pénétrer en mon intime. Autrui m'analyse avec
vitesse, avec certitude - cela est suffisant, je sais ! -
793
Alors comment se comporter ? Faut-il être pour Soi, exister pour
Autrui ? - Combiner les deux situations ?
*
L'Environnement pourrait engendrer une théorie psychanalytique
évolutive.
Ainsi le Sexe de l'homme du Moyen-âge serait différent du Sexe de
l'homme d'aujourd'hui.
*
Psy Freud
Molinier, c'est une échevache CAD un pédé-homo-femme-homme.
C'est le monde de l'ambigüité. C'est un ensemble hétéroclite bizarre.
*
Freud/Gide
*
SM - Le Fouet -
794
Quand est-il de l'explication ?
Nous voilà confrontés à une situation triangulaire. L'enfant ne peut
parvenir à imiter le modèle parfait que représente son père. La mère
décide donc de punir l'enfant qui ne ressemble pas au père.
La Dominatrice-Mère punit l'Enfant-coupable.
Une autre explication voudrait que le fouetté et la fouetteuse
s'excitent avec le fouet, et que la Psychanalyse n'y serait pour rien dans
ce jeu audacieux de couple.
Freud, Nietzche, Einstein, Bergson. Les quatre as !
*
Il faut surtout faire : D, SE, JC, VM
Il s'agit d'intelligence humaine exceptionnelle, certes mais
intelligence humaine toutefois.
*
795
Psy - La Communication sexuelle -
L'Autre regarde l'Autre, le désire et ne peut le lui dire.
Pourquoi notre Mode de Communication qui prétend fonctionner les
vendredis et les samedis soirs dans les discothèques et les bals dansants
est aboli dans la Ville le reste de la semaine ?
*
Ict
- Je suis le Patron : L'Inconscient
- Vas'y. A toi. : La Conscience
*
P 129 Freud Bilingue Folio Page de couverture
Que sont-ce que ces petits personnages sur et devant son bureau ? Et
tous ceux de l'arrière plan ?
Ne sont-ce pas ses clients avec leur étrangeté, leur personnalité et la
recherche de leur identité.
Freud - Le grand exciseur -
Difficile en quelques traits de définir ici ma façon de concevoir la
796
sexualité féminine. Oui, très difficile de limiter en quelques paragraphes
l'immense richesse que représentent ces comportements si dissemblables
et si éloignés les uns des autres.
Il s'agirait pour moi d'un dosage selon chacun - l'individu possédant
un paramétrage sexuel avec amplitude par rapport à une moyenne
intégrée.
Qu'est-ce que la taille ? - C'est d'aller de 1,36 m à 2,10 m.
Je donne tords à Freud de vouloir exciser et de limiter la femme au
plaisir vaginal.
J'imagine une situation plus complexe où le plaisir serait multiple et
d'intensité différente.
Une femme pourrait éprouver à la fois du plaisir manuel, vaginal,
lingua, rectal, buccal, ~ avec fouet ou toutes sortes d'objets et de
situations.
La Pure Vierge serait dans la vérité mais l'immense prostituée
pourrait se justifier également.
Ce serait la raison sociale qui déciderait du vrai.
797
*
Freud - Le célibataire aurait en lui, le couple homme-femme.
Comment introduirait-il son pénis qui est saveur et satisfaction ?
*
Howard Gardner - Les personnalités exceptionnelles Mozart Freud
Woolf Gandhi - Editeur Odile Jacob Quatrième page -
Ces dix dernières années, Howard Gardner, professeur de sciences
de l'éducation et de neurologie, figure renommée de la psychologie
cognitive, s'est attaché à étudier les biographies, travaux et
environnements des personnalités exceptionnelles afin de dégager des
caractéristiques communes du fonctionnement de leurs esprits. Il en est
arrivé à la conclusion qu'il existe quatre types de personnalités
exceptionnelles qu'il a baptisés: Maîtres, Bâtisseurs, Introspectifs et
Charismatiques. Pour détailler ces catégories, il a choisi de s'appuyer,
dans l'ordre, sur les exemples de Mozart, Freud, Woolf et Gandhi. Le
Maître, Mozart, est un individu qui "acquiert une maîtrise parfaite d'un
ou de plusieurs domaines d'activité; ses propositions novatrices
s'effectuent dans le cadre d'une pratique déjà établie". Freud est le
798
Bâtisseur, c'est-à-dire un individu ayant peut-être "atteint un haut degré
de maîtrise dans un ou plusieurs domaines préexistants, mais il (ou elle)
consacre toute son énergie à la création d'un nouveau domaine."
L'Introspectif, ici, Virginia Woolf, "s'attache avant tout à explorer sa
propre vie intérieure: les expériences de tous les jours, les peurs et les
besoins primordiaux, les mouvements de la conscience." Enfin, les
Charismatiques, dont Gandhi est emblématique, "cherchent avant tout à
influencer d'autres personnes. Pour chacun, Howard Gardner dévoile
les mécanismes mentaux qui sous-tendent leurs actions. Quelles leçons
chacun peut-il tirer de ces exemples? Et comment chacun de nous peut-il
développer sa "part d'exceptionnel"? L'auteur donne des éléments de
réponses à ces deux questions, partant du principe qu'une meilleure
compréhension de l'univers mental de ces quatre personnes est "non
seulement la clef de notre épanouissement en tant qu'êtres humains, mais
également celle d'un progrès pour notre société."
*
Psy
Les soins corporels que l'on s'octroie seraient des principes de
transpositions de masturbation.
Jouissance corporelle de soi à soi. Se faire du bien. S'occuper de sa
personne.
799
*
La cure. Celui qui irait en cure chercherait la jouissance du massage
corporel par Autrui. Ceci serait un transfert de sensations de bien-être
avec le concours d'autrui.
Il y aurait acte sexuel - Moi et l'Autre - en principe déplacé.
La stimulation corporelle engendrée par le personnel générerait du
désir qui pourrait à son tour se déplacer sur les convives présents sur
place, eux-mêmes étant des émissaires actifs du désir.
Journal 2011
Psy
Analyser sexuellement le comportement des filles qui cherchent à
travailler dans des cabarets ou qui se complaisent à devenir des Crazy
Girls.
Pourquoi cet exhibitionnisme ?
*
800
Apodysophilie - Je marche dans la ville : je maîtrise mon sphincter ---
) stade anal
Pourtant cette "utilité" ne représente qu'une action qui dure 10 mn par
jour.
Alors que dire ?
*
Psy
Le raffinement culturel n'est pas de la bisexualité. Il correspond à une
époque. Cela et rien de plus.
Eros, mon bel Eros resplendissant d'orgasmes !
*
*
- Moi, je sexe. S Freud
- Moi, je sais. M Curie
- Moi, j'applique. F Lozac'h
801
L'on ne peut plaire. Il faut appliquer. Là est la seule solution.
Eros - Théorie de la jouissance générale -
*
Quatre types de cerveau :
*
Les Aventuriers Dopamine
Les Casaniers Sérotonine
Les Décideurs Testostérone
Les Négociateurs Estrogène
*
Journal 2012
Comportement sexuel féminin - Spécificités - Communication -
La petite fille pour exprimer l'attrait qu'elle vous porte n'hésite pas à
faire passer des petits mots d'amour dans lesquels elle déclare sa flamme.
802
La jeune fille entre 13 et 18 ans se manifeste ou utilise une copine
pour préparer le terrain.
La vingtaine passée, elle n'agit plus et devient passive, attend qu'on
lui propose et dispose ...
*
À 90 %, les actes que nous entreprenons au quotidien se déroulent à
notre insu, avec un cerveau en pilotage automatique... La conscience ne
serait ainsi qu'une sorte de clap de fin qui se manifeste lorsque tout est
déjà joué - un tour de passe-passe de notre cerveau pour nous faire
croire que nous avons encore notre mot à dire. L'amour est le domaine
dans lequel nous sommes le plus assujettis à des automatismes
inconscients, mais selon les individus, ce sont quatre cerveaux différents
qui président au choix de l'élu(e). Les ballets que dansent dopamine,
sérotonine, testostérone, oestrogènes, endorphine et ocytocine dans
notre tête ne peuvent que nous la faire perdre. La grande distribution
qui, elle, a les pieds sur terre, a sollicité les neurosciences pour
comprendre et faire fructifier nos humeurs "acheteuses". D'autres
experts étudient la part d'intuition qui intervient chez des personnes en
état de stress devant une table de casino ou chez des pilotes devant un
simulateur de vol.
(Allemagne, 2011, 43mn)
803
WDR
Date de première diffusion: Hier, 22h13
*
Le Marquis de Sade, c'est un navigateur. Freud, c'est le scientifique
qui découvre le sixième continent : L'Inconscient.
Sade n'en découvre que les contours. Freud pénètre et débarque.
Le Marquis de Sade découvre l'Ile. Freud débarque sur l'Ile.
Freud est à L'Inconscient ce que Darwin est aux Galápagos.
*
Sexe - En état de continence CAD d'absence volontaire de relations
sexuelles, l'énergie qui n'a pas été déployée se transformerait de la façon
suivante chez l'individu : soit il chercherait à se faire fouetter pour
compenser son manque de chair, soit il remplirait son estomac avec
excès.
Dieu : - Fouet ou Cassoulet.
Sexe - Quand un être fouette son partenaire, celui qui fouette prend
du plaisir à fouetter et celui qui est fouetté prend du plaisir à être
fouetter.
804
La logique freudienne qui consistait à prétendre que la fouetteuse
était la représentation de la mère, que le fouetté était l'enfant puni car il
ne ressemblait pas du tout au modèle parfait du père serait un système
erroné. Il n'y aurait que deux êtres : l'un fouettant et jouissant de ce jeu et
l'autre fouetté et jouissant de la série de coups reçus.
*
Vogue Lolita - Hypersexualisation des petites filles.
Sexe
*
L'anus est l'orifice qui permet l'évacuation des déchets.
L'anus est la zone de transis qui nécessite une hygiène prononcée.
L'anus peut participer à l'acte sexuel.
Toute zone fessière est d'une importance capitale dans l'acte
amoureux.
Qu'est-ce que l'anus pour Freud ?
*
805
Cerveau Homme/Femme
Université de Stanford, Californie, États-Unis - La passion de la gent
masculine pour les jeux vidéo viendrait de son "instinct de conquête",
selon les résultats d'une nouvelle étude.
Les hommes jouent aux jeux vidéo en raison d'un "besoin primaire de
conquête"
Chez les joueurs de sexe masculin, les jeux vidéo agiraient sur la
région mésocorticolimbique, une région du cerveau impliquée dans le
développement des addictions mais aussi dans le sentiment de
satisfaction et de récompense. La stimulation de cette zone augmenterait
avec le nombre d'adversaires vaincus ou celui de points cumulés.
A l'inverse, chez les femmes, cette zone du cerveau serait beaucoup
moins susceptible d'être stimulée par les parties de PlayStation, Wii et
autres Xbox.
Le professeur Allan Reiss du Centre for Interdisciplinary Brain
Sciences Research à l'université de Stanford, directeur de l'étude,
explique que les femmes comprennent les jeux vidéo aussi bien que les
hommes mais qu'elles n'ont pas le même fonctionnement neurologique
que leurs homologues masculins, lequel conduit ces derniers à un besoin
irrépressible de victoire.
"Les hommes sont intrinsèquement plus territoriaux que les femmes.
806
Or, les jeux vidéo les plus populaires sont généralement des jeux
violents, impliquant conquêtes, défense du territoire et agression de
l'ennemi", explique-t-il.
*
Le sexe, c'est le prolongement du jeu de l'enfant quelque part.
Journal 2013
Freud découvre L'Antarctique CAD le 6eme continent. Mieux encore
il découvre du Pétrole CAD l'énergie sexuelle.
Énorme.
La vérité du Moi à l'intérieur du Moi. Il explique les mécanismes, les
situations, les logiques. Il guérit et il soigne.
*
L'Ict me réveille avec la montée du saxo ou de la trompette extrait de
la composition Rapsodie In Blue de Gershwin. 17 février 2013
*
807
L’Ict chante avec une voix féminine : - Viens sur la montagne.
Il chante juste. Il fait passer le son par le front puis par l’oreille droite.
Il dit indirectement :- Va vers Rachel.
Une quatrième intervention : - Viens sur la montagne. Gneu.
Suivie d’une cinquième intervention : - Viens sur la montagne
Tout près du ciel est ta maison
*
Le Moi interne correspondrait à La Conscience poétique.
Il y aurait également L’Application d’écriture et l’Ecran d’ordinateur
L’Espace externe aurait engendré le recueil Azurs CAD un espace
bleu et vierge où se projetterait
La Pensée.
L’Inconscient est un Moi qui fermente et qui participe de manière très
significative à l’obtention de l’objet.
*
Ict
Je dors. Je passe à côté d’une affiche où figure un clown. Quand je
parviens à sa hauteur, l’affiche s’anime et le clown me fait : stringgg !
pour me réveiller.
808
L’Ict prétend que c’est lui qui choisit le moment pour me réveiller …
*
Le 6 avril L’Ict fabrique une espèce de bestiole à buisson pour me
réveiller. Effets détestables dans le cou.
FL : - Choisis une tahitienne …
*
L’Ict me réveille : léger tapement des doigts de ma mère. 17 avril
*
Ict pour me réveiller : Coucou Franck ! imitant la voix de ma
mère.
25 avril
Ict pour me réveiller : Franck, voix de ma mère. 1 er mars
*
L’Ict : Ding Ding Ding Ding Ding, Ding 9 mai 2013
6 fois pour me réveiller et quand je me réveille le son cesse.
*
809
L’Ict me reveille avec un téléphone féminin
Dring Dring Dring Dring quatre fois puis réveil 10 mai 2013
Ict : pour me réveiller imite la voix de ma mère.
- Heu, Franck.
*
*
Ict : - C’est t’y toi ? Ma mère n’a jamais employé cette formule.
*
Ict
Image à bord d’un avion. L’on survole Anvers et Amsterdam et l’on
se dirige vers Stockholm. Tranquillou et content.
Séries de petits films 1920 de nus de couple s’accouplant dans une
forêt.(Pour devancer les premiers films X)
Odeur anale perso.
Pour me réveiller, un homme avec un Talky Walky à la main :-
Police. Tandis que je conduis paisiblement ma voiture.
810
*
L’Ict me montre un paquebot chargé de bouteilles de whisky. Ceci
pour engendrer un dégoût de cet alcool.
L’Ict : - Whaa ! CAD Il aboie. Ce qui veut dire : Je suis le Gardien,
l’Immense surveillant.
L’Ict me dit : remodeler la blonde des Ginguettes avec sa grosse
copine.
*
L’Ict me réveille à 11 H 29
- Franck, Franck , Franck.
9 juillet
Me montre la fille jaune du clip Sex Bomb …
*
Avec l’Ict actif, qu’obtient-on en QI observable ?
*
811
Ict : me montre en tant que femme au niveau du visage.
Elle est fellatrice et sodo. Domination. Fouet. Suce longtemps.
Freud
*
Certaines femmes sont-elles putes au fond d’elles-mêmes ?
*
L’Ict chante avec une voix féminine : - Viens sur la montagne.
Il chante juste. Il fait passer le son par le front puis par l’oreille droite.
CAD - Va vers Rachel.
4 ème intervention : - Viens sur la montagne gneu
5 ème intervention : - Viens sur ta montagne
- Tout prêt du ciel est ta maison
6 ème intervention : - Viens sur la montagne
- L’exil est parfois long
Le son est renvoyé derrière la tête CAD L’Ict dit : - Je
gouverne le crâne.
Je te vois à 170 - 185 - 210 maximum.
7 ème intervention : - Viens. Viens. Sur ma montagne.
- Là-haut il fait si bon. Façon Marie La Fôret.
812
Franck : - Tu me fais un truc en Math ?
*
7 août 2013
L’Ict m’envoie une série d’une quinzaine de personnages dont les
visages sont composés de cinq individus ayant appartenus au monde du
feuilleton et des films de l’enfance. Ces personnages étaient de second
ordre dans l’importance des rôles.
L’Ict dit : - Je sais construire autrement avec du matériel que tu avais
oublié …
*
L’Ict me montre une femme qui tombe en Enfer. Puis un homme vêtu
d’une toge jaune avec un plan en forme de rouleau sous le bras et qui
applaudit à l’idée de voir cette femme aller dans les flammes.
L’homme vêtu d’une toge représente Dieu. C’est cynique. Si vivre
sur terre, c’est souffrir éternellement en Enfer, où est le sens de l’âme
humaine ?
*
Pour moi, il y a plusieurs inconscients structurés différemment,
agissant autrement selon des principes indépendants.
813
Il y a quatre cinq types de couleurs de peau, quatre grands types de
groupes sanguins, quatre types de tissus cellulaires et il n’y aurait qu’un
seul inconscient !
C’est pourquoi Lacan ne contredit pas Freud mais le complémente.
L’intelligence de la femme est totalement différente de l’intelligence
de l’homme …
*
La Psychanalyse a été inventée au XIXe siècle …
Cette fin de siècle, quelle décennie pour les inventions !
*
L’Ict parle mais des phrases de macaque.
A fait preuve d’autorité, style :
Taisez-vous, toutes. Le zéphir.
Par deux fois, en utilisant d’autres termes :
Je suis La Grande Conscience.
*
Ict me montre une exposition de chaussures talon aiguilles de femme.
La chaussure mesure 1,20 m. L’on circule dans une salle uniquement
décorée d’escarpins féminins.
814
*
Ict envoie une série de visages très rapidement, - visages inédits.
*
L’Ict a crée une fausse angoisse scolaire … Prétend dominer …
Ephémérides De Dieu
Date ? - Théorie sexuelle : Toute personne qui se retient a deux
solutions - soit elle mange pour compenser, soit elle cherche un stick
pour se faire fouetter.
- Dieu : - Fouet ou Cassoulet ?
Remplir le ventre ou chercher la stimulation forte.
Date ? - Franck : - Pourquoi n'a-t-on pas trouvé un autre outil que le fouet
dans le domaine sexuel ?
- Pourquoi le fouet ? C'est un outil de douleurs extrêmes.
Saint-Esprit : - Parce qu'il n'y en a pas d'autre.
815
Franck : - Bizarre.
Date ?- Théorie sexuelle chez l'être humain
SE : - Hétérosexualité avec complexes.
Franck : - Ca me paraît plus complexe.
- Toutes les musiques du monde.
- Qu'est-ce que la musique ?
- Sonorisation d'un objet.
18 octobre 2011 - Saint-Esprit parlant de Sylvie Jimenez :
- Tu n'as pas besoin d'acheter autant de vêtements.
CAD
essaie de comprendre le comportement de Sylvie qui est à
l'identique de celui de Marilyn concernant l'accumulation ou la
collection.
Sylvie (Habits) = Marilyn (Bites)
Comportement maladif de l'une correspond au
comportement maladif de l'autre. La fréquence répétitive de l'une
correspond à la fréquence répétitive de l'autre.
17 novembre 2011 - Les Dieux disent : - Il n'y a pas de terme pour
816
désigner la virginité rectable.
Franck : - Je vais en trouver un.
manière parce qu'il y a mieux.
Le Saint-Esprit dit : - Il n'y a que le fouet.
Franck : - Je vais trouver un nouvel outil - une nouvelle
21 août 2012 - SE : - Variétés avec complexes.*
SE me rappelle l'endroit oublié.
*La sexualité féminine
21 août 2012 - SE : - Et toi, Sade, tu l'aurais mis dans une
prison ou dans un asile ?
FL : - C'est un détraqué. En liberté, il est dangereux.
- Sur une île avec possibilité de le visiter ...
5 octobre 2012 - Il y a celles que l'on désire
celles qui vous connaissent
celles qui n'osent pas
celles qui sont éloignées de vous etc.
SE : - Variétés avec complexes.
817
Dieu : - Est-ce Variétés ?
FL : - Hétérosexualité avec complexes.
7 octobre 2012 - Je fais ce rêve.
Je suis à un comptoir à moitié enivré et piquant du nez.
Arrive Rachida Dati avec maquillage forcé et jupe moulante. Son
chemisier est beige clair.
pute :
t'intéresser ...
Avec son épaule, me bousculant un peu :
- J'te réveille ?
Elle se colle un peu à moi et me provoque avec un air de
- J'crois que j’ai des choses à te montrer qui pourraient
Il s'agit de L'Inconscient qui de cette sorte m'a réveillé.
N'oublions pas que Rachida Dati a été ministre de la Justice et inverser
ainsi la fonction de la personne relève d'un trait d'humour hautement
supérieur.
L'Inconscient voulait rivaliser avec les différents
intervenants qui chacun avait décidé de m'éveiller ou de m'endormir à sa
façon.
Rappels :
818
(27 juillet 2011 - Dieu jette un voile noir devant mes yeux pour
m'endormir pendant deux heures. Jean avait jeté un voile blanc pour me
réveiller. Cela fait étrangement penser au comportement des gardes qui
devaient surveiller le tombeau du Christ.)
(Entre le 21 et le 27 juillet 2011-Date ? - Il me fallait aller sur
l'article Théologie chrétienne de Wikipedia, La Vierge Marie m'a réveillé
avec 3/4 d'heure d'avance ...)
(Autour du 28 août 2012 - Jean envoie devant mes yeux un rideau
lumineux - ce qui engendre mon réveil.
- Dieu jette devant mes yeux une sorte de gant noir, ce qui
engendre un somme de deux heures.
- Jésus m'envoie une sorte de lumière très forte comme une
lampe de 400 watts, ce qui engendre une conscience d'une grande
intensité pendant quelques instants.
- La Vierge Marie me réveille avec 3/4 d'heure d'avance sur mon
timing pour que j'aille consulter sur Wikipedia l'article consacré à La
Théologie chrétienne.
Ces quatre événements rappellent étrangement l'épisode des
gardes endormis devant le tombeau du Christ.)
819
(Le Saint-Esprit avec un léger vent décroise les deux battants de bois
de la fenêtre de ma chambre - la lumière de la lune m'éveille doucement.)
(Marie de Magdala m'avait réveillé un dimanche à 8 H 30 à travers le
tain de la glace située dans la chambre de Marie.
Marie de Magdala : - FFranck !
FL en sursaut : - Oui !)
Autres réveils de l'Inconscient -
L'Inconscient a envoyé ma mère pour me réveiller - Dominique
également - a fait Toc Toc Toc à la porte.
28 novembre 2012 - L'inconscient m'a par trois fois réveillé en
utilisant la voix de ma mère :
Ict : - Franck.
8 janvier 2013 - FL : - Qu'est-ce que la sexualité ?
SE : - Hétérosexualité avec complexes. CAD Certains ont
des complexes et c'est complexe
820
SE serait contre le mariage homosexuel
4 mars 2013 - L'Inconscient m'a réveillé à 10 H 18 pour se placer
devant l'heure de Dieu qui m'avait réveillé à 10 H 30
Mars 2013 - La Loi et les Prophètes
Cet hexamètre est fort
Réveil//Sommeil Les Quatre Dieux, Jean, Marie de Magdala
L'Inconscient en a proposé 5-6-7 : Dominique, Ma mère,
Rachida, Toc Toc Toc, Le petit chien, Gershwin, Le 10 H 18 -
9 avril 2013 - L'Inconscient m'envoie une image : il s'agit d'un pot de
yogourt cartonné d'autrefois rempli de pilules blanches - Il s'agit de La
Vierge Marie.
L'inconscient crée une image : - il s'agit d'une énorme boîte
de bière d'un mètre de haut qui fait Pschitt ! et me réveille.
L'inconscient. J'entends le déplacement de ma mère dans ma
chambre et je me dis : Mais que fait-elle là ? - Et cela me réveille ...
14 mai 2013 - JC : - Tu dois réussir.
FL : - [????]
821
L'Ict : Tu n'as pas répondu, mère.
L'Ict me réveille en allumant la télévision avec une
lumière blanche de lampe dans l'écran ...
29 mai 2013 - Ict : - Vous arrive-t-il de demander l'autorisation
parentale ?
JC : - Non.
Ict : - Ma femme vous annonce que j'ai deux enfants
naturels.
FL : - Allusion à Carlos d'Espagne.
FL : - C'est très ambivalent comme remarque.
- Ça rappelle Rachel - Benjamin et Joseph.
30 mai 2013 - FL : - Mon Ict a fait des animaux hier soir.
Je lui ai dit : - Tu as tord.
Vous les voyez ?
SE : - Affreux.
FL : - Ce sont des imitations des bêtes préhistoriques.
- Je lui demanderai une série de beautés fluo.
31 mai 2013 - SE : - Frustec.
FL : - Oui.
SE : - Marque-le.
FL : - C'est l'Ict qui rajoute dessus. Ce n'est pas moi. Oui,
822
Papa, - je n'ose pas.
31 mai 2013 - Ict me montre :
Un vivant qui ressemble aux vivants de la Mer noire.
Puis il offre des représentations du XIXe - des bondieuseries du SE.
Des animaux de Dieu puis des dérivées d'animaux de Dieu possibles.
Je vois quatre bouches féminines prêtes à faire des fellations.
Plusieurs visages de brunes avec surabondance de chevelure.
Puis le pied tendu d'Olga qui dit : Embrasse-le. Mets-toi à genoux.
Le ventre au niveau du plexus grince de désirs.
JC : - C'est sombre.
12 juin 2013 - Ict
Je suis dans la cuisine. Un chat gris foncé essaie d'entrer par la
fenêtre fermée.
Je pense : " - Il n'y arrivera pas."
Le chat passe à travers la fenêtre et saute sur le carrelage.
CAD
Chat de Schrödinger
Gris foncé = couleur de l'Inconscient. "- C'est sombre." disait
Jésus.
La fécondation de La Vierge - La Close - Le Passage
823
-
"- Comme un rayon de soleil à travers la vitre." disait Jésus.
14 juin 2013 - L'Ict me montre des images en 3D.
Une sculpture supérieure aux œuvres exposées au Musée de
l'Erotisme à Paris.
Puis une grande voiture noire
Un homme tape sur le capot. Ils sont de 3/4 pour
montrer la maîtrise de la perspective et du volume.
Puis un homme dévale des escaliers et va dans un club Gay.
Le club est bourré de pédés qui se roulent des taloches.
Un travelo blond au centre.
Des mecs sont torse nus.
Le club est bondé.
Puis l'Ict me montre une jolie petite fille en 3D sur ma droite.
Puis un chien à la hauteur de mon pénis que je peux enculer.
L'Ict dit : je t'offre des absurdes aberrants. Je ne crois pas en
l'homosexualité du Fils. C'est un effet de parade pour que nous arrêtions
de penser "Chair".
La Chose la plus importante, c'est de voir Jésus en tant que
824
Force de Lumière.
Etant Le Rédempteur, Il refuse de se présenter sous cette forme.
14 juin 2013 - JC : - Qu'est-ce que tu vas mettre dans ta
corbeille de mariage ?
FL : - [????]
JC : - Deux soleils.
... Quelques mois plus tard
FL : - Tiens ! Ça fait longtemps que je l'ai pas écouté
cette chanson :
Nana Mouskouri, Soleil Soleil.
... Ce désir a été provoqué par L'Ict
L'Ict a un QI ... Peut-on le mesurer ? Cohabite-t-il en
synergie d'actions avec l'Intelligence perceptible
26 juin 2013 - Ict me réveille.
Je suis à la porte d’entrée de l’appartement à Lorient. Je
tiens n verre à la main. Le verre m’échappe et semble éclater sur le sol. Cela
me réveille. C’est un verre 77 Well Scotch qui mon père détenait en tant que
publicité.
825
30 juin 2013 - L’Ict me fait un ange, un petit garçon d’une dizaine
d’années avec deux ailes. L’enfant porte une bible déployée sur son buste et
son ventre. Elle tient supportée par une légère structure en bois.
De ses yeux sort une lumière diffuse qui indique le passage
à lire. Vous lisez le passage puis l’enfant s’envole.
11 juillet 2013 - Selon Dieu, le montage freudien SM consistant à croire
que la mère punit son enfant parce qu’il ne ressemble au modèle du père
serait erroné. Il n’y aurait que deux protagonistes dans ce jeu sexuel : Le
dominé et le dominant - l’un prendrait du plaisir à être battu et l’autre
prendrait du plaisir à donner des coups.
Dieu : Fouet ou cassoulet ? Ce qui signifie : L’abstinence
sexuelle mène vers deux voies. L’une consiste à remplir son estomac pour
compenser la non-satisfaction sexuelle. La seconde consiste à se faire
fouetter pour tenter d’apaiser le trop grand désir dont on est animé.
SE : - Hétérosexualité avec complexités. Selon le Saint-
Esprit, la logique de la nature c’est mâle et femelle. Ce qui est vrai dans 95%
des cas. Et pour complexités ? Il y a tout d’abord le complexe - CAD certains
n’oseraient pas aller au bout de leurs fantasmes et se positionneraient endeçà
de leurs désirs inassouvis. Quant au mot complexités, il signifie que de
826
nombreuses situations personnelles peuvent cohabiter telle une
homosexualité latente mais non appliquée.
Le SE condamne le mariage gay ou le mariage pour tous.
Rappels. Le fœtus possède jusqu’à un stade avancé de son
développement interne les deux sexes mais Freux prétend que l’être adulte
possède également les deux sexes et que le célibat serait la preuve que
l’individu peut accomplir toutes les fonctions habituellement réservées à
l’une ou l’autre personne.
JC critique l’apport de Freud : - Y’a trop d’anus.
12 juillet 2013 - Je suis allongé sur mon lit et je vois une tête blanche
coiffure de pans qui tombent et qui empêchent de voir correctement le visage
de la personne à 2,5 m de moi.
Rachel : - Tu a envie de faire l’amour avec ta mère ?
CAD Le complexe d’Œdipe de Freud n’est pas validé.
FL : - Non.
- C’est peut-être plus compliqué que ça.
3 janvier 2014 - FL : - Que veut la femme ?
SE : - Des millions.
FL : - Et l’homme ?
SE : - La victoire. (Tomber des femmes.)
827
Le ciel s’ouvre : Freud, de loin, prend la nouvelle.
Ephémérides - Marilyn Monroe
Analyse : Tous les Psy connaissent parfaitement le cas "Marilyn"-
Peut-être viols sur l'enfance - Maniaco-dépressive - Fellatrice invétérée -
Immature - Drogue et Alcool -
Le terme "pute" la concernant est fort peu approprié car il n'y a pas de
tarifications ou d'échanges financiers.
Fellations à répétitions - pourquoi ?
Sauteries - pourquoi ?
N'y a-t-il pas dérèglement quelque part pour agir de cette sorte ?
Abus sexuels durant l'enfance.
Quels types de drogue ? - Cannabis essentiellement.
Marilyn regrette les bas qui traînent dans entrebâillement des deux
pièces.
14 juin 2012 - Marilyn aurait été violée par l'ami de sa mère. Et ses
deux garçons auraient abusé d'elle également. Elle aurait été violée
pucelle. Le type lui aurait mis son flingue sur la tempe pour
l'impressionner et pour qu'elle se taise.
Ce qui explique les conséquences considérables dans le
828
dérèglement de sa vie sentimentale et sexuelle.
Personnages apparus
Octobre 2010 - Sigmund Freud : - J'ai écrit deux cents livres.
- FL : - Que pense Freud de Molinier ?
- FL : - Pourquoi Freud fume-t-il le cigare ?
- FL : - Cela signifie-t-il : Je suis supérieur - j'ai le pouvoir
mental sur vous -
17 janvier 2011 - A-C Emmerich, au repas du soir - mange dans ma
bouche en quelque sorte car perçoit toute l'activité buccale de la
mastication, de mise des aliments dans la bouche etc.
- Tante.
- Valide la parité Homme-Femme de Freud.
- Martyrisé.
- Mystère insondable.
Date ? 2011 - Sigmud Freud : - Un faux-Pédé.
Franck Lozac'h : - Exact.
829
Octobre 2011 - Sigmud Freud : - J'ai écrit 200 livres.
Franck Lozac'h : - Vous êtes un grand intellectuel - une
personne fort honorable - Vous avez découvert une nouvelle Science -
L'Inconscient est Le Grand Inconnu - Etc.
830
Poèmes liés au mot « rêve »
831
C'est elle la petite morte
C'est elle la petite morte cachée derrière les vallons, elle,
couchée sous les feuilles jaunissantes de l'automne, avec une
chaîne en or autour du bras. On se souviendra de son visage
longtemps !
Mais pourquoi est-elle morte ? Étrange créature qui à cinq ans
n'avait pas supporté cette impossibilité de vivre. Que
d'inquiétudes, de peines et de maux dans cette adorable tête
chagrinée !
Les anges recouvriront tes cheveux de lauriers fraîchement
cueillis, un tapis de pétales roses t'indiquera le chemin à suivre,
des images sur un mur blanchi te divertiront.
Ô pâle enfant que la lumière jamais n'éblouira ! Belle enfant,
dors d'un sommeil de rêves !
832
Le rêveur
L'œil voilé par l'azur qu'une lente descente
Éblouirait encore d'une clarté funèbre,
Prolonge une lugubre vision diurne entre
Les larges ifs plantés dans le lieu des ténèbres
Et succombe lentement, ô parabole magique,
À ce fade désespoir du paysage blêmi.
Comme buvant, perdu cette froideur de site
Que le maître du temps éloigne et abolit,
Il luit, rêveur ailé ! D'une pupille morne
Voit les tristes lueurs qui au lointain s'endorment.
La paupière que le ciel imperceptible bat
Couvre la pâle image, et le rêveur s'en va.
833
Il retiendra son souffle
Il retiendra son souffle, car lui ailé même dans les retombées
de ses pluies, s'élève inlassablement. Il sonde les déluges, les
tempêtes et les vents, et sous les vertes mers s'étalent les
bruissements de ses eaux nouvelles.
Il confondra les cieux d'ocre, les horizons de l'amour, les
vagues et les cataclysmes. Même dans la topaze de ses yeux,
renaîtra l'éveil de l'enfance heureuse.
Au chant du golfe blanc, le visage de la vierge embrassera
l'énergique appel du carillon des matins. Pour l'assaut de la nuit,
circuleront les nuptiales rumeurs des astres étoilés. Et dans les
miroitements des nébuleuses dorées, l'automne resplendira pour sa
fatigue et sa langueur promises.
L'évasive multitude parmi les vapeurs brumes, bouche ouverte,
lèche déjà les montagnes du printemps qui peintes aux couleurs de
la lave mauve, trempent leur duvet de soie dans les lacs glacés.
L'empreinte diluée de son pas neigeux, et sa robe incrustée de
minuscules diamants enveloppent le rivage de bronze et les
834
couches de l'aurore.
Il détiendra la clé et du rêve et de l'instant de l'homme car lui
seul est ange et poète ressuscités.
835
Il brillait dans les yeux
Il brillait dans les yeux de ce rêveur ailé de lentes courses
comme les fraîches vapeurs matinales se levaient dans les rayons à
la teinture pastel.
Dans les sous-bois où la fleur suave abandonne un parfum
printanier, ses souliers faisaient craquer les petites branches
mortes. Et quand il eut franchi le vallon - le vallon de mousse - ses
pas accompagnèrent l'écho lointain.
L'exil s'essayait à de folles transhumances, les fureurs
s'enivraient de futiles préciosités et le jour descendait plus calme
encore sur l'horizon limpide.
Il baignait et entourait son cœur de mélancolies. Son joug
condamna d'admirables complaintes. Ses regards enflammés par
un esprit malin changèrent en haine toute chose vécue.
Il but de ces liqueurs aigres et frelatées, et transperça avec des
aiguilles remplies de venin la face humainement désespérante.
836
Il aurait voulu
Il aurait voulu des courses folles - démesurément folles - à
travers la campagne, jouir des dernières chaleurs d'un automne
avancé, et marcher à la recherche d'espoirs perdus.
Il prévoyait dans toute sa candeur de fulgurantes et intensives
excitations de l'âme, des sortes d'images transformées pourtant
réelles suivant les lois internes de son esprit, suivant des pensées
brutes tirées de son imaginaire.
Etaient-ce des rêves éveillés où le réel côtoie l'indécis, où
l'excès est maître de ses interdits ? Une liberté d'action parfaite
dans le miroir de sa jeunesse !
Une pierre jetée ricoche dans l'eau morne d'un bras de rivière,
et la lumière questionne le présent et son temporel.
Ce sont des vols d'étourneaux battant de l'aile, craintifs de la
froidure. Ce sont des montagnes lointaines qui dansent là-bas.
Puis la femme, belle et sensuelle qu'un espoir de conquête
embrasse.
837
La magie est à répéter.
Un froissement d'étoffes
Un froissement d'étoffes court dans les environs putrides. Une
décharge superbe, et le printemps resplendit aux fenêtres
insoucieuses ; une démarcation légère, un regard pour ses yeux, et
de luxuriantes larmes coulent sur son jeune front.
Malgré l'intolérable monotonie des silencieuses commodités, le
vent froid et sec parmi les gloires anciennes, malgré la fraîcheur
exquise d'une rêverie embaumée, entends.
Derrière l'amas des déchirures, plus loin que le contour qui se
dresse, des pas approchent irrésistibles dans leur avancée. Lourds,
encombrés d'alcool sain, je les sais qui s'en viennent TOUJOURS.
Je les sais arriver. Il est temps de nous cacher, de revêtir ces
voiles, ces châles qui traînent là dans la pièce. Viens, il est temps
de mourir.
Des répliques, des sinistres cachots, - quel amalgame ! Des
diversités de saisons pluvieuses naissent et se reproduisent avec
une rapidité affolante. Les forçats s'acclimatent à cette végétation,
838
d'autres crachent les renvois de la déchéance, d'autres encore
suintent, et se languissent de désespoir. Des masques pour les
condamnées, des cordes pour les ignorants, des infusions pour les
délaissés.
Souviens-toi des rouges, des cambrures à l'extrême, de
l'insipide râle, des fourberies nuisibles et des pitiés promulguées.
Souviens-toi du cheval, des veules inquiétudes, des murs tombés
en décrépitude.
Vois comme j'avais raison ! Il est trop tard à présent pour se
consoler.
Sur des rêves où la tentation était déjà vouée à l'échec, je
crachais comme d'autres expulsent l'air de leurs poumons. Je
sombrais. J'ai bu de vos poisons, ô l'écrin, ô la monstrueuse
déchirure !
839
C'était d'une humeur claire
C'était d'une humeur claire, presque prompte à démêler les
pensées nouées de l'âme que je me réveillai, ce matin-là. J'aurais
pu selon la bonne remarque populaire, battre flots et tempête.
Il est de rares saveurs que l'on ne goûte à l'extrême. Le temps,
notre ennemi redoutable nous appelle à d'autres tâches. Mais ces
instants de réflexions avaient une telle intensité qu'ils eussent pu
être confondus avec des instants de bonheur...
J'avançais comme un miraculé qui retrouverait le
fonctionnement de ses jambes, émerveillé par la légèreté de son
corps.
Mais un bruit ultime, l'imperceptible bruissement de deux
ailes, et le charme disparaît. Dès lors, l'engourdissement de mes
jambes m'interdit de peiner davantage, dès lors l'intervention
stérile du refus m'interdit quelconque action.
Pourtant je te savais, et tu n'es déjà plus ! Tu disparais quand tu
supplies. Tu fonds mes pensées quand l'œuvre m'attend.
Insaisissable amie, comme je te demande ! ...
840
Auras-tu l'audace d'éterniser mes lueurs ? Voleras-tu aigle
royal dans les ténèbres de mes nuits ? Tu m'atteins aux premières
requêtes. Tu t'éloignes lasse de rêve aux moindres tourments.
Tu es ma maîtresse, et tu te joues de moi ! Essayer de parer ta
puissance, c'est me compromettre et te voir disparaître à tout
jamais.
Délicate langueur, viens bercer encore mes rêves ! Sur cette
bouche, invente l'acte suprême de nos mélancolies ! Tu es en moi
et pourtant impalpable. Tu vis dans mon cœur, et tu te nourris de
mon sang comme d'un sublime poison ! J'ordonne ta faiblesse,
mais tu es mon amante et j'attends.
Vivre en toi, par toi et pour toi. Oublier l'ignominieuse carence
de ces faiblesses. Crier à tous la subtile saveur de la solitude !
Hélas, j'ai beau hurler, qui entendrait l'essence pure de la vérité ?
Quel être acclamerait l'ignorance de ses actes ?
841
Dans ce souterrain visqueux
Dans ce souterrain visqueux, j'observe la foule macabre qui
avance insouciante dans les dédales de la mort. Sans crainte, d'un
pas égal, la longue file composée de vieillards, d'enfants et de
femmes enceintes s'étire et déambule.
On dirait le pèlerinage des temps sacrés quand de lentes
cohortes de croyants traversaient les déserts arides.
Ils continuent et s'engouffrent dans les graves ténèbres. Les
plus vieux se refusent à mourir en bordure de la voie. Ils
trébuchent éreintés par l'épuisante marche, mais ils avancent
encore.
Aucun signe de révolte ne se lit dans leurs yeux. Des visages
livides, des masques peints, des regards attirés par une force
invisible.
J'ai voulu m'approcher pour les interroger, mais quelles
réponses attendre de spectres ? Au matin, las d'observer leur
atroce procession, je cherchai à me reposer quelques instants dans
ce souterrain. Mais dans mon rêve, ils avançaient encore et
842
défonçaient mon crâne de leurs horribles pas.
C'est un spleen
C'est un spleen qui renferme toute la nostalgie d'une lueur
sublime, une douloureuse faiblesse de cœur recueillie dans la
solitude, morne solitude près du feu pétillant de la cheminée, où le
seul ami est peut-être encore cette bouteille de vin rare et ce verre
de cristal.
Glacial amour, amour tendrement chéri, amour rêvé, amour
volatilisé que la fantaisie de la femme reproduit inlassablement
comme pour retenir son idéal, comme pour retenir le temps !
Et la dernière lueur du brasier s'est plu à mourir. Ce n'est plus
qu'une lumière douceâtre qui baigne la chambre décorée de
bibelots rares et de meubles fort anciens.
Ce n'est plus qu'un désir impossible qui resplendit encore dans
l'âme d'Agathe. Ce n'est plus qu'une douleur inconsolable qui vit
dans le cœur d'Agathe.
Enivrée par le nectar, elle s'endort entourée de somptueuses
843
étoffes posées nonchalamment sur le divan superbe.
Parée de somptueux bijoux, l'œil hagard et livide, soulevant
d'une main nonchalante quantité de soierie déposée sur le divan,
elle rêve des délicieuses soirées passées chez les De Busy.
Et des images tenaces, toujours martelant son âme voyageuse
s'amoncellent les unes contre les autres comme une pellicule de
film inlassablement répétée.
Et dans ses souvenirs voués déjà à l'ennui, elle multiplie les
scènes, grossit les visages, et espère embrasser dans cet
amoncellement de détails, l'instant unique et sublime que son
esprit s'était juré de ne jamais oublier : le regard saisissant du
jeune homme aux yeux foncés, tirant vers un marron extrême, - ce
regard de feu exprimant toute la force et l'intrépidité de la jeunesse
conquérante. Oui, malheureuse, presque envoûtée par ce sourire
d'ange, par cette bouche suave, elle éternise son évasive rêverie
sur le caporal blond.
844
Un idéal songeur
Un idéal songeur où la seule fortune de l'esprit consisterait à
grandir des images pieuses comme issues d'un Livre d’Écritures,
où la seule tentation de l'âme serait d'usurper et de drainer dans sa
propre logique les pensées éparses qui s'incrustaient dans les
parois de son esprit. Une expérience en soi unique, vécue en
autarcie suivant des lois internes et presque rationnelles, tel était le
souhait, ô combien désiré depuis sa tendre enfance par Magisture.
Élevé dans une famille peu soucieuse d'instruire et d'imposer
une éducation stricte et conventionnelle, il grandissait dans une
liberté complète, pouvant à chaque moment décider de ses
agissements. Jeunesse heureuse et sans contrainte, Magisture
chérissait ses parents avec tout l'amour qu'il était permis de
posséder à cet âge-là.
Mais son rare ennemi, si ennemi était, inquiet de la faible
rigueur parentale était un oncle qui visitait deux ou trois fois dans
l'année, pendant les fêtes importantes, la maison des Ursus.
De quelques années l'aîné de Madame Ursus, il ne pouvait
s'empêcher de déplorer l'éducation trop peu conformiste dont un
845
enfant en bas âge jouissait.
Des remarques subtiles et des cris d'alarmes moralisateurs,
telles étaient les seules conversations qui jonchaient les
interminables repas. Ces derniers se poursuivaient fort tard dans la
nuit jusqu'à des heures avancées qui faisaient bailler de rage la
pauvre Madame Ursus.
846
Venise
Et dans ce lieu fétide où dorment des gondoles,
L'eau morne et transparente fut raison de soupirs,
Ô sanglots répétés et si mouvantes violes,
Contre un ciel de grisailles qui voulait s'obscurcir.
Des barques s'étiraient sur l'étendue. Nos rêves
Profonds comme l'amour s'inclinaient lentement,
Et penchaient plus encore par le vent qui soulève,
Tremblaient, espoirs perdus, bercés au gré du temps.
Et toi ma calme sœur, tu chantais ma faiblesse
Lorsqu'un vol de corbeaux foudroya le vrai ciel.
Pour noircir les souffrances d'une odieuse paresse,
Je vis dans tes yeux clairs les rayons d'un soleil,
D'un soleil pâlissant, or, rouge et fatigué
Qui semblait se mourir à l'orée de tes yeux.
J'y trouvais un déluge de larmes délaissées
Croyant à l'avenir de nos étés heureux.
847
Quand exténuée, ravagée
Quand exténuée, ravagée par cette douleur latente, quand
l'ombre même transformée en supplice déploie ses grands bras et
gesticule menaçante en tourbillons immenses, ô l'éternelle
substance succombe aux tentations du plaisir et oublie un court
instant le martyr qu'elle endure, et oublie la tâche inhumaine
qu'elle s'est vouée.
Malgré les horribles contorsions, les déchirures internes, les
feux superbes sortis de la panse de Lucifer, pas un croyant ne
viendra soulager ces mortelles blessures.
Qui oserait se fourvoyer pour soulager un mal dont il ne peut
apprécier la monstruosité ? Toi, pauvre créature, disposée sur le
drap de satin, lourde de fatigue amoureuse, toi que j'embrasse
confusément pour éloigner mes craintes, saurais-tu entendre les
hurlements de mes désespoirs ?
Tu reposes, ivre de servitude passée dans un grand lit
d'allégresse ! Tu rêves avec ta chevelure imprégnée de parfums
exaltants à une contrée lointaine; quelle monotonie insipide dans
tes yeux évasifs ! Quelle lente paresse par ton corps sacré !
848
Quelle force encore me pousse à combattre moi qui suis englué
dans une toile d'araignée ? Moi qui à l'orée de mes vingt ans espérais
une terre ferme, moi qui marche sur des sables mouvants ?
Sont-ce les derniers soubresauts d'une mort fatidique ?
J'entrevois comme des images sacrées dans mes rêves, une marche
funèbre, des soldats bleus fusil en main, et j'entends un caporal
crier en joue.
Parfois c'est une corde qui se balance dans un mouvement
régulier, et moi je place ma gorge entre ses nœuds serrés. Plus
loin, le tombeau où mon corps sera exhumé, les pleurs des
femmes et les fleurs artificielles.
Mais tout ceci n'est d'aucun intérêt pour vos pauvres
consciences que d'entendre les gémissements malingres d'un poète
inconnu.
849
Dans mon rêve épuré
Dans mon rêve épuré, je discerne ton nom
Dans les lieux à venir, j'entends battre tes yeux
Je sais ton chant, je sais ta voix et ta beauté
Et le regard d'amour qui encombre tes bras.
J'écoute frémir mon heure puissante et ténébreuse
Que l'instant et l'histoire encenseront encore
J'embrasse l'enfant violence des voluptés
Et je dors lentement à l'ombre de mon ombre.
Je me plais à vêtir le monologue qui dure
Patience, dévouement, sagesse, supplices
Tasses d'or et d'argent jetées contre nos cieux
Et délires et délices et salive et amour
Et les ans passeront comme un souffle inhumain.
J'observe la douceur et l'orgueil de ces transes
La chaude montée au cœur qui est rose et bleue
Et j'approuve en moi-même le désir de survivre
Pour rester longtemps presque mort en nous deux.
850
Même rêverie
Dans mon rêve épuré, je discerne ton nom.
Déjà je sais ton chant, ta voix et ta beauté,
Et le regard d'amour qui enroule tes bras.
J'entends frémir mon heure si grave si ténébreuse
Que l'instant et l'histoire encenseront encore.
Et j'embrasse l'enfant, fruit de nos voluptés,
Et je dors lentement à l'ombre de mon ombre.
Je me plais à vêtir les paroles qui fuient.
Patience et sagesse, dévouement et supplice,
Et délires et délices et salive et amour !
Les années passeront comme un souffle inhumain.
851
Je contemple la vie et l'orgueil de ces transes,
La chaude montée au cœur qui est rose et bleue,
Car j'éprouve en moi-même le désir de survivre
Pour rester allongé presque mort en nous deux.
852
Je revois de mornes jets d'eau
Je revois de mornes jets d'eau accroupis dans l'ombre d'un
bassin de marbre. J'entends la chute des corps minuscules et leur
bruissement s'accoutume à ma présence. Derrière une montagne
d'herbe folle, une ancienne raconte : "Des cygnes étranges se
pâment dans les reflets de la mare, des poissons bouche bée à la
surface cherchent l'air périssable, une petite cascade chante un
refrain - rien - le calme, l'azur, l'immortalité du temps". Il fallait
bien du courage pour s'éloigner de cette quiétude savante. J'y ai
laissé mon enfance toute grise de rêves interdits, morose d'espoirs
qui se jouent.
Deux heures de repos. De sauvages promenades à travers des
ronces qui griffent les mollets. Des canicules où la bouche
embrassait le seul robinet d'eau potable. Des roses dispersées
finement taillées par la main experte du jardinier, etc.
853
Grandirai-je ?
Grandirai-je ? Ô souffle magique, tout disparaît. Revivre l'acte
créateur... Je me soulève. L'enfant se fait homme. Je suis prêt à
mentir pour un nouveau coup du destin, pour un monde qui ne
m'échapperait pas, cette fois-ci.
Apprendre à composer ! Mais ce travail est avant tout
mécanique ! Oh ! Le choix des éléments pour construire ma
phrase ! Suis-je du sang ? Je puis couvrir de lignes stupides les
pages examinées...
Mais ils se moquent de tes déguisements. Quel esprit précieux
et ridicule !
L'albatros s'éloigne dans les profondeurs de son amour propre ! Il
se vide de sa sensibilité créatrice. En lui, naîtront les rêves insoumis.
Et les tensions unies dans le Grand Livre revêtiront toutes les
espérances ! Blessé dans ses recherches, il attend. Dramatiques les
fureurs brillent de le voir se lever. Lui, seul est perdu. Libre de
voyager en son âme, il attend. Entouré de ses poèmes, dans quel
monde s'enfuira-t-il ?
854
Ainsi ai-je vu
Ainsi ai-je vu de lourds chevaux traîner de superbes cohortes
de sel. C'était au sortir du rêve. Oisive, entretenue par la fatigue du
matin, l'imagination jouit, reine du lieu de la chambre. Elle
conduit le repos jusqu'aux portes de l'inconnu. Encore du drôle
peuplé de romantisme, des croissants de bonheurs comme des
étapes successives. Elle égrène sa course puisque le sommeil
gagne et condamne les premières heures du lever ! Quand je
distribue les rôles de chacun, par de mesquines allusions, je les
sais composer l'image sacrée et transformer à leur goût les règles
de mon propre jeu.
Silence, distorsions comme des cambrures sur de planes
figures, puis des mouvements cycliques dans des bourrasques
d'eaux pleines : elle se plaît avec l'impossible, rit de ses
nombreuses découvertes. Amie de l'absolu, du négatif, femme ou
démoniaque Circé, qui est-elle ?
855
Etaient-ce des fantasmes
Etaient-ce des fantasmes, des dérangements du cerveau liés à
la recherche d'un équilibre ? Les autres jeunes n'ont jamais eu à
subir ce genre d'épreuves !
Qui étaient-ils ? Etait-ce une insomnie associée à l'imagination
trop fertile ? L'homme seul invente des histoires, crée des
personnages et se joue des pièces. Etait-ce un jeu ? Si oui,
pourquoi ?
Mais maintenant, si cette aventure n'était pas le fruit de
l'imagination, mais belle et bien une expérience réelle, un
événement connu ? Ne serait-ce pas quelque chose
d'extraordinaire d'avoir subi une telle aventure ?
Grand nombre de gens riront évidemment. Il y aura toujours
des sceptiques concernant tout et n'importe quoi. Mais s'ils
acceptent d'aller au-delà du bon sens, qu'adviendra-t-il exactement
? Vous allez me dire : pourquoi s'y essayer, puisque ceci est idiot
et n'a jamais existé,... et vous auriez entièrement raison. Encore le
contrôle qui revient en vous comme une petite machine électrique
à la place du cœur. Heureusement que certains dénués de sens
856
pratique vous font rêver ou vous divertissent. Heureusement que
certains mêlent le possible à l'imaginable avec plus de force que
vous ne le supposiez.
857
Les repentirs du fantasme
Ton sommeil est un port qui rêve d'inconstances
De vagues démentielles et d'hommes révoltés
Qui rêve d'esclavage et de noires délivrances
Qui rêve de fureurs et d'amours exaltées.
Quand nue, sur ton grand lit, tu caresses tes hanches
Devant tes yeux défilent des puissances dressées
Et des corps chauds, brûlants d'un feu insoupçonné
Propagent leurs sueurs et les substances blanches.
Tu soupires doucement pour supplier le ciel
En extases divines et en plaisirs nouveaux.
Des vagues flamboyantes s'évadent démentielles,
Tu les implores encore gémissant tes sanglots.
Comme un tigre d'ébène, ton cœur brûlant s'enflamme
Eloignant la pudeur de cette chambre vide,
Des torrents de remords viennent gonfler tes larmes
Et courent se jeter dans les bras du suicide...
858
Oui, aux portes des cieux
Oui, aux portes des cieux baignés d'anges étranges
Où se mêle l'abandon, se pense un rêve qui change.
Dans le mouvement imperceptible des nuits,
Cette angoisse morose est l'ennui de tes craintes,
Et son effroi stérile, puissant et infini
S'élève jusqu'à l'aurore imprégné de contraintes.
Ô soupirs vainement soufflés par mon orgueil !
Ô la lumière torve des derniers sacrements !
La racine interdite jette la feuille qu'elle cueille,
Absence de blanche sève distribuée au temps.
Mais un délire encore m'arrache à mon sommeil.
Je veux par l'alchimie l'impérieux effort,
Et je renais d'or pur vers de faibles merveilles.
Mon âme est consumée et sa raison s'endort !
Et l'espace agrandi en rimes de rumeur
Offre l'objet stupide, tintamarre sans éclat,
Au maître de mes lieux sans pitié pour son cœur,
859
Pourtant reconnaissant d'un quelconque débat !
Un désir de changer
Un désir de changer d'existence secoua mon âme tout
à coup.
"Mon cœur, mon cher cœur défunt ne rêves-tu point de l'oubli
et de la paresse ? Ne veux-tu pas noyer le chagrin qui t'obsède et
t'éloigner, partir, fuir ? Regagner d'autres terres où ton corps
travaillé par la vermine trouvera refuge ? Il te faut la langueur, la
mollesse des îles enivrantes parfumées de musc et de rêves des
tropiques.
Oui, je crois voir une forêt de mâts baignée par la pureté bleue
de l'Azur. Et j'entends déjà les chants lugubres des esclaves
nègres, ivres de liberté, réconfortés par quelques bouteilles de
rhum !
Comme tout ceci est beau et prenant mon cœur ! La houle
berce mélodieusement ton corps et chasse l'ennui !"
Peut-être que le rêve et l'oubli m'éloignent de la triste réalité où
860
mon âme s'était mise.
Un jour, je fus assis
Un jour, je fus assis à l'ombre de son Ombre et c'était le chêne.
On me chassa avec des cordes serrées autour du cou. Je
m'endormis dans les herbes et la bruyère. On me livra aux
sorcières et aux démons. Je criais avec tout mon corps. On
m'invita aux fêtes de la boisson, et mes pas me précipitèrent dans
la honte de l'amour.
Je me suis défait du nombre, enfant agile parmi les grands. Je me
suis évanoui à quatre heures sonnantes. Quel carnage dans la frêle
tête à idées ! Peut-être ne suis-je qu'un sot ? Tout cela n'est que du
rêve ?
Fort de l'inexpérience, je me bats contre des Morts et je roule
mes nuits perverses dans l'enivrement de la femme. L'odeur
n'éloigne pas la haine. Ô tête incestueuse, écœurement divin, femme
sans lait, enfance sans chair, c'est à vous que je m'adresse !
861
Tu en es encore à résister
Tu en es encore à résister à la tentation charnelle, à la femme
nue offrant une croupe bourrée de poils et d'excréments. Ha ! Tu
te satisfais de masturbations enfantines, et tu pleurs, tu gémis
amoureux de la chair et interdit de l'acte d'amour.
Apprécie ces créatures ! Allonge-toi sur leurs corps de rêve !
Endors-toi alangui et épuisé après un assaut de fantasmes !
L'heure de la nudité et des vertiges accomplis sonne à la
grande horloge des orgasmes. Plie-toi, cambre-toi, hurle ! Que tes
gémissements gonflent d'amour tes draps remplis de sueurs ! Que
la marque indélébile de trois gouttes de sperme sacre d'un sceau
sexuel la feuille froissée du drap refroidi...
Ha ! Le breuvage exquis du champagne mousseux ! Ô nuits de
fête pour des bonheurs oubliés ! Repose-toi après les amours
blanches, ô mon cœur lassé !
Mais tu es seule mon âme. Epouse l'esprit solitaire qui se meurt
d'impatience. Sors de ta coquille protectrice, et féconde le sexe
faible de celle à enfanter.
862
Un rêve de mensonges
Un rêve de mensonges peuplé de souvenirs confus, de désirs
vaguement impossibles.
Dois-je réutiliser les matériaux pour reconstruire un nouvel
univers créatif ?
L'avenir est ma bouche d'ombres, une nuit éternelle. Je la
consolide avec des fantômes de chair étendus sur le marbre
glacial.
Un Moi se pense dans les confins extrêmes des pôles de
l'aurore. Ma jeunesse s'élève sans soleil, sans nourriture, sans
sève.
863
Rêve
Ici je me trouve néanmoins dans ce salon 77 avec le bruit
diffus de la mer. Sur la banquette il y a Brigitte belle comme dans
un film, et moi tout près d'elle désireux de la prendre. Alentours
enfoncés dans des fauteuils des êtres inconnus dont je ne me
soucie guère. Ils m'interdisent par leur présence le coït ou l'assaut
amoureux.
- Vous êtes un mythe. Elle, pudique : n'exagérons rien.
Ma mère sorte de théâtreuse médiocre semble la connaître.
(Elle appartient aussi au décor). Ses yeux bleus, sa chevelure
blonde encore la quarantaine.
Plus loin dans un flash d'images renversées, je l'ai vue au
temps où Dieu la créa, fine et svelte. Toute nue, debout près d'un
lit.
Peut-être ne la prendrai-je qu'en rêve ? Qu'en succession de
pollutions nocturnes ?
Garder l'espoir réel de la rouler une nuit dans ma couche de
864
poète. Ce jeune corps de vingt ans n'a-t-il pas frotté la peau
fatiguée d'une amante de cinquante ?
Objet indistinct
Objet indistinct ; noirceurs éphémères de l'intellect. Ô la
puissance totale de soi ! Et ces visions brouillées - compensations
tardives d'un rêve en oubli ? Et ces jeux et ces règles indivisibles,
accouplés dans le plus abstrait des desseins ?
La dynastie des très riches - l'effort violent du défavorisé.
Ô race, race d'hommes accomplis ! Nous chercherons encore !
865
Et toi de la plus chaste
Et toi de la plus chaste que tes seules mains demeurent
Aux sources limpides et d'or où sommeillent parfois
Les tristes complaisances de tes soupirs de cœur !
Ivre de terres lointaines, je te vois, tu chancelles...
Là-bas j'ai vu sombrer tes naufrages, exploser
Les faiblesses étroites que tu aimes à durcir,
Et dans ta couche froide, c'est une tombe aisée :
Des maîtres sibyllins, carnassiers de plaisir.
Que de tentations ! La chair ne peut résister,
Elle se tord confuse dans ses désirs étranges !
Et le mal épineux, hypocrite est jeté.
Ô la folle jeunesse au pur sourire de l'ange.
Je sais la pâle élue resplendir, mais malheur :
Qui embrasse son corps éloigne sa fraîcheur !
866
Ce que poète produit
Ce que poète produit est tendre chimère, instrument ridicule,
inapte à proposer, à concevoir.
... Et dans son nul s’égare !
Le poète et l’épousée. Celle qui prétend donner jouissance,
sait-elle faire chair l’image interdite du bel époux ? Jusqu’où
pénètre-t-elle dans l’interdit du rêveur ?
... Je sais composer avec une substance autre.
De grandes filles me furent rêvées qui dans leur chair pensées
s’élevaient dans le poème idéal.
Qui étiez-vous, ô possibilités d’épouses dans le principe
interdit ? Plus blondes de volumes tirant vers la blancheur
éternelle, éphémères de beauté, vers cette folie de songe à réaliser
? Qui étiez-vous ?
J’ai détesté la route de l’homme avec sa compagne facile, moi
qui courais au soir à la recherche de l’acte sublime.
867
Si tel est soupir d’espérer forme plus noble, concept supérieur,
pourquoi chercher si bas dans chair de sang ?
L’élixir de l’homme délaisse la faiblesse du corps,
La raison de l’homme conseille l’accouplement sinistre...
... De blondes roses avec sourires câlins.
Pensées, si tard venues à l’orée de ma raison dans les
premières lueurs d’une imperceptible fin,
Grains d’audace et de doutes, germez en moi pour des récoltes
futures, pour des moissons enchantées !
868
Je veux vous honorer car j’apprécie vos charmes.
Dentellières de raison qui piquez et repiquez finement dans
l’espace, que n’êtes-vous venues défaire les fils de mon esprit ?
J’attends de votre virtuosité quelques pensées de liberté !
Ou moi avec moi, en moi-même
Au plus près de la chair du sublime poème
A l’écoute d’extase ou de quelque folie
Je vide et je dévide la raison de ma vie.
Je crois vous savoir imperceptibles écumes, fluides, constantes,
évaporées, à peine figurées comme danse légère de la flamme
tremblante.
Plus loin ! Là-bas sur les versants de mon soleil, parfums de
femmes solitaires, belles de rondeur, et de chair repue.
Plus loin ! Sont les caprices élevés qui conçoivent dans les
mystères de l’invisible une allure de livre qui petit à petit prend
forme, se fortifie et s’impose.
Au-delà de moi-même, il est les Dieux de lumière, constance
869
d’immortalité, vrais Dieux dans leur beauté.
870
Ô parfum répandu
Ô parfum répandu sur tes courbes célèbres,
Aromate bizarre nourri de chair intime,
Lente macération de ma plus pure estime,
Je veux trois fois mourir dans tes trouées funèbres.
Et j’irai me répandre là où jaillit la sève,
Dormir au plus lointain de cette forêt sombre,
Me coucher bienheureux comme rêvent les ombres
Et voguer ou nager vers la chair qui s’élève.
Et qui sait si là-bas éloigné de l’horreur,
De la cynique vie où s’épuisent mes jours
Je trouverai un lieu pour chasser ma torpeur ?
Se peut-il qu’en toi-même dans la nuit enfermé,
Je découvre l’issue qui m’offre le secours,
Ô fatal interdit du plaisir embaumé ?
871
Apparition bleue
Quoi ! Plus pure encore là dans l’invisible glace
Que l’impossible esprit agite en ma faveur
Et anime inconnue par cet air qui efface
Sous la masse légère de mon effet rêveur
Mais proche et bondissante en mousseline nue
Apparaît et sourit voltigeuse si claire
En amas d’ombres jaunes de tête chevelue
Comme beauté stérile foudroyant un éclair
Et du réveil soudain s’échappe l’irréelle
Enveloppée de limbes et de pâles nymphes, elle
Décor agonisant fuyant dans roses bleues
Que je sais murmurer pour un plus bref azur
Eloigné mais si proche et s’enfuient à mesure
Que l’âme se défait de ses volutes feues.
872
Astres aux pensers lumineux
Astres aux pensers lumineux, clairs soleils flamboyants,
rutilants,
Astres d'étoiles baignées d'or,
Ceci est le fluide reliant l'éther à l'irréel, le poète
d'homme chargé d'ondes dans un néant cosmique.
Elévations inconnues
Nous parfumons la rose noire
Cueillie dans l'idéal de rêve
Et sillonnons des champs de fleurs évanouies,
Ailes voltigeant sur l'immense embrasement céleste.
873
Le veilleur
Je suis seul et n'ai nul souci de femme, de miel de femme,
d'ivresse de salive mêlée au rire. Je somnole ou vigile, attends la
venue des Dieux.
Point d'amour, point de poses lascives aux images de songe.
J'écoute s'épuiser la nuit, je l'entends lentement se déchirer pour
disparaître.
Point d'amertume dans leur folie du rêve. Voici le souffle clair
porteur de l'ondée matinale. La fraîcheur s'élève.
J'attends. Qu'ai-je vu ? J'ai voulu aspirer ce mélange d'herbe et
de saints chrêmes. J'ai vu se dilater les parfums aériens caressant
la narine palpitante,
J'étais à la recherche de la vendange prospère, point foulée,
mais mystique qui enivre dans la chair même de l'être son
exaltation céleste.
basse.
La lune semble plus rouge là-bas dans le ciel bigarré, la lune
874
Celui qui veille encore espère l'aube laiteuse, visage de fille
vierge dans l'éternel renouveau.
Je veillerai ce soir encore, de quoi aurai-je souci ?
875
La Licorne
Et chacun se déçoit dans sa tour impossible
Observant son nectar s’évanouir au ciel
Accusant sa Licorne de pouvoir pénétrer
Un peu mieux cette chair offerte à son orgasme
On se plaint à genoux, on implore le supplice
Du blanc buttoir sexuel qui pénètre le corps
Lui apprenant à jouir par le bel orifice
Qui procure à l’esprit le bonheur de la mort
Puis s’éloigne la muse dans la grande nuit bleue
Qui nous laisse pantois malheureux comme Orphée
Songeant à quelque espoir, à quelque rêve vieux.
Nu dans la transparence d’un exil inconnu
On espère le retour des filles libertines
Assoiffées de soleil, de génie et de feu.
876
La femme insecte
Je sortis de mon cauchemar, couvert de sueurs glacées,
j’allumais rapidement la lampe de chevet et vis, face à moi, à
quelques mètres du lit cette étonnante fille cruelle avec des ailes
de papillon qui m’observait dans une fixité étrange. Les ailes
commençaient à tournoyer dans une sorte de ballet bizarre,
difficile à décrire. La lumière jaunissante de la pièce éclairait çà
et là dans un jeu d’ombre la femme-insecte venue pour me faire
jouir ou souffrir. Je bondis hors du lit, nu, en érection et
m’approchais d’elle. Ma respiration était saccadée, j’étais
pantelant, frémissant et angoissé, mais attiré irrésistiblement par
cette curieuse femelle. De son regard métal, elle m’obligea à
m’agenouiller. J’obéis lentement et plongeais mon visage contre
son buisson noir et brillant. Je buvais crispé l’odeur acide et
molle de ses lubrifications vaginales. Je passais ma langue avec
dextérité dans la fente humide de son sexe et me concentrais
pleinement sur son petit bouton rose gonflé de sang.
D’une voix légère et claire, elle me demande :
- Où avez-vous appris à faire çà ?
- Constamment je le fais. C’est une manière de rendre
877
hommage au lieu qui m’a vu naître...
Puis je me relevais. Avec délicatesse, je lui fis faire un demitour
sur elle-même, et je pus admirer l’étrange conception de sa
chair féminine. Au-dessus du fessier, à la hauteur du creux des
reins, l’on pouvait observer une touffe épaisse de poils. J’écartais
délicatement cette zone unique, et vis un deuxième sexe
comportant une autre fente, des lèvres plus larges et au milieu
des lèvres, un sexe d’enfant de quatre à cinq centimètres de long,
en position repos. Il s’agissait du second clitoris, volumineux
cette fois et totalement adapté à la langue et aux muqueuses
internes de l’homme. Je m’efforçais de lui faire une sorte de
fellation délicate et subtile, lapant doucement cette zone sensible.
Ses ailes se mirent à frémir et je l’entendis de sa voix cristalline
gémir avec plaisir.
- Oui, encore, bien lentement. Oui, oui, que j’aime ! ...
Cette délicate caresse dura pendant un long moment, puis la
sachant sur le point de jouir, je décidais de pénétrer cette touffe
noire chargée de muqueuses et d’odeurs vaginales Mon sexe
toujours en érection se glissa aisément dans cette ouverture
secrète. Le pénis y était emprisonné comme dans une cachette
sûre et délicieuse. Je sentis monter en moi la sève de l’orgasme,
878
je décidais de l’accompagner en saccadant de manière plus forte
le coulissement intime, je poussais des petits soupirs qui se
mêlaient à des grognements légers. Ne pouvant plus me retenir,
je laissais exploser mon pénis dans sa chair en feu et donnais de
violentes saccades de sperme dans le bas de ses reins.
L’éblouissement était total, et je perdis connaissance sous l’effet
de la jouissance dévastatrice. Quand j’ouvris les yeux, la femmeinsecte
avait disparu. Je regagnai mon lit pour m’y réveiller
quelques heures plus tard.
879
Jeu d’échecs
Femmes habillées en cuir noir, soumises sur l’échiquier
géant ; reine splendide et garce protégeant, dominant son roi ;
Tour, donjon de supplice où le plaisir gémit d’aise ; cavalier
d’homme, de fou pervers et lubrique accomplissant quelconque
domination sur filles en tenue claire et blanche ; filles prises
aimées, aimantes, implorant l’extase du sexe black.
Ligne entrecoupée comme des barreaux de prisons. Voici
votre avenir, de la jouissance, de l’extase, de la pénétration -
jour et nuit, dans cet espace infiniment limité pour un jeu éternel
de chaînes, de fouet, de jambes infiniment longues, - pour le
rêve et l’agonie.
Par l’imaginaire fantastique.
880
L’exilé
Je rêve que la mer m’encense de ses flots
Comme une femme blanche sur l’écume d’amour,
Que des sirènes belles délirantes m’appellent
Et me supplient, supplient un orgasme céleste.
Sur le sel infini que mon esprit active
La tempête sexuelle m’attire constamment,
Et je me vois plonger comme un puissant navire
Dont les lourds flancs s’encombrent de désirs enivrants.
Le miroir me renvoie des images fugaces.
Je crois y contempler ma vérité profonde
Et j’aperçois là-bas le phare d’un autre monde.
Je suis très loin si seul et j’ai dû fuir les miens,
Mais comment leur crier ma détresse réelle !
Et qui voudrait m’entendre ? Je suis un exilé.
881
Le Christ du monde
Il rêve que la beauté s’éternise
comme une image incrustée dans le ciel,
que la merveille s’idéalise sur une flamme argentée,
que les hommes succombent devant sa fascination
Nos âmes s’envolent et tourbillonnent
Les esprits tournoient dans un ballet spirituel
et filent immensément sur des bains d’écume
Son visage apparaît dans l’éblouissement de la grâce
Sur vos genoux, les anges, pour la pureté du Moi
tandis que son Intelligence bondit dans la voie lactée
à travers l’immensité.
882
Nous n'étions, ce soir-là
Nous n'étions, ce soir-là que deux sexes, qu'une seule mécanique
amoureuse pour satisfaire les besoins de nos corps. Nous n'étions que
râles, plaisirs et jouissance sublime. Nous avions posé nos têtes sur la
table de chevet, et nos corps pensaient.
Un cœur contre un sein, une bouche sur des lèvres, des ongles qui
se griffent, des mains qui se cherchent. Il y avait le silence de nos
langues, seulement les cris de nos sangs.
Ai-je compris, ai-je enfin compris que seul le plaisir existait
comme un moment d'éternité que l'on retenait pour ne pas vieillir,
pour ne plus se voir vieillir surtout sous les draps ?
883
La belle soumise
Je supplie ton sadisme de me frapper encore,
De faire hurler d’extase les passions de mon corps ;
Je veux que ta torture engendre mon fantasme,
Que le sang et les pleurs saccadent mon orgasme.
J’implore tous tes vices, monstre de cruauté.
Que ton viol inhumain s’unisse à ma beauté.
Je veux dans la souffrance atteindre le plaisir,
Et faire jaillir en spasmes les enfers du désir.
Il est que je ne puis pareille à ces amantes
Éprouver le bonheur des amours nonchalantes.
En ces caresses tendres, il n’est pas de soupirs.
J’infligerai longtemps à ma chair qui expire
Les hurlements d’horreur qui toujours me condamnent
À n’apprécier l’amour que dans l’horreur du drame.
884
Le tortionnaire repenti
Il cherchait dans l’excès des jouissances cyniques,
Le plaisir tyrannique de posséder un corps ;
Des haines et du besoin de torturer encor,
Il plongeait dans l’horreur des souffrances physiques.
La semence expulsée, son symbole sexuel,
Le poussait tout entier vers des transes barbares,
Pareils à des vaudous dans leurs danses tribales,
Avant de profiter de l’offrande charnelle.
Il nourrissait sa nuit de fantasmes maudits,
Il créait en son âme les sublimes interdits,
Dépeçant les humains, les cadavres et les morts.
Après avoir tué, satisfait de ses crimes
Coulaient sur ses joues rouges des pleurs et des remords,
Des sanglots de pitié qui priaient ses victimes...
885
La Dominatrice
I
Ne veux-tu pas ma chair embrasser la charmante ?
Ne veux-tu pas ce soir caresser ton amante,
Et comme un long parfum tout imprégné de rêve,
Déshabiller sa grâce qui lentement et s’élève ?
Il est doux de mourir dans son corps de déesse.
L’âme y trouve refuge très loin de la détresse.
La chair est sur la chair et se métamorphose,
En s’essayant encore dans de sublimes poses.
Tout appelle à l’amour : l’existence brumeuse,
La conscience du moi toujours dévastatrice
Et sa beauté sauvage ferme et dominatrice.
Implore sa science et supplie-la encore
De verser le supplice au profond de ton corps,
Et de jouir en toi, ô superbe semeuse !
886
II
Quel plaisir trouves-tu à me soumettre encore,
Exigeante et cruelle, ô femme de la mort ?
Quelle jouissance as-tu, ô superbe maîtresse
À entraver ma chair dans le bois de détresse ?
Me voici à genoux quémandant le pardon,
Écrasé et soumis nu et à l’abandon.
Les mains liées, frappé par ta baguette d’or,
Tu m’imposes à lécher les fruits de ton trésor.
Ô Mégère idolâtre, toi divine et sublime,
Enfonce dans mon cœur cette lame assassine
Et viens te reposer en buvant mon poison.
A moins que frénétique et ivre de désirs,
Tu veuilles chevaucher jusqu’au dernier soupir
Les vices inconnus de ma sombre raison ?
887
Cent chairs de femmes
Cent chairs de femmes resplendissant ici
Éblouissant de fleurs parfumées et de musc
Se répandent sublimes dans l'âme ébahie
Superbes et irréelles par profusion d'images
Alanguies sur sofas et sur litières de roses
En cascades de corps de blondeurs amoncelées
Que je sais interdite d'extases, évanouies
À la lune halée d'images et de phosphores
Et moi de vertiges pris maîtrisant mes délires
Étonnante folie de fantasmes interdits
Pour l'adoration de peaux et de substances
Dans l'esprit inventif du poète amoureux
888
Démonia
I
Elle plisse les yeux. Elle est claire, naïveté, nudité, supplice de
désir, dans l'attente.
Sa chair implore l'orgasme. Elle voudrait que toutes mes fibres lui
offrent la folie d'exploser.
Elle demande le fouet, la douleur rectale, dorsale, elle pince ses
lèvres, se fait chienne, lèche les pieds, l'anus, le sexe. Elle crie, rampe,
veut séduire, elle désire être frappée, humiliée, mais que puis-je ? Je la
domine, je la prends, je cherche le point maximum, je l'écoute attentif.
Je suis seul. On devrait être cinq à la foutre.
Que peut l'orgasme ? Que peut le sexe ? Jusqu'où fait-il aller ?
N'est-ce pas plutôt dans l'éclatement interne, de la cervelle éblouie ?
II
Dans l'espace hurle la femme, de jouissance, de souffrance, de
supplication, folie de chair que je ne puis dominer, bouche baveuse
889
implorant et quémandant des sexes à engouffrer, zones rectales
offertes au plug, à la prothèse, au manche de fouet.
III
Encore au pied, à la soumission, à la chair battue, humiliée, aimée,
chauffée par les lanières, pour le plaisir.
890
La Soumise
Plaintes de femmes dans le mugissement du plaisir, râles de femmes
dans l'orgasme de la nuit, qu'il est doux d'entendre femmes pleurer
d'extase, de voir le bonheur versé sur les larmes de l'amante !
Toi, le Dominateur qui prends et qui exiges, observe ton esclave
suppliante et comblée.
Soupirs de femmes mêlés de chevelure et de salive, amas de chair
fraîche, quémandant une ivresse, douceur plaintive, ô mon délice, quel
corps allongé fut plus aimé ?
Mon maître, mon sublime supplice, vois, je t'implore encore, moi
femme soumise et dominée !
Femme suis prise et à prendre en tout endroit où me pousse ma
convoitise, à la recherche de l'Amant. Qu'il piétine, qu'il meurtrisse
sans offenser, sans blesser ! La chair est offerte, le corps s'ouvre, nulle
gène, nulle honte. À toi, prends-moi avec décence, prends-moi.
Oui, moi, soumise à ta puissance de cheval fougueux, implorant tes
saillies et tes reprises en ma chair ! Oui, toi, mille foudres explosant
891
d'orgasmes et de sel liquide !
Ô maître qui commandes et ordonnes, tu sais trop bien l'usage des
larmes, des plaintes de jouissances ! Pourras-tu apaiser ces lieux à
dilater, à soumettre et à prendre ? Vois, je t'implore. J'implore ta
langue, ton souffle chaud, consacre-moi à ton supplice telle une
offrande royale.
Frapperas-tu, maître divin ? Espoir du délice, chair à prendre.
Délivre mon impatience, je ne puis implorer plus longtemps.
Tu frapperas, promets-le ! Avec puissance, ta réponse sera forte.
Parle-moi, ô mon tyran. Et avec plus de prise, m'assailles et
m'enveloppes.
Tu frapperas, ô mon despote ! Entends hurler l'esclave qui pousse
un grand cri déchiré de femelle à sevrer. Le corps s'écroule et veut être
comblé. Par-delà l'interdit, pénètre-moi encore. Que j'explose
radieuse, illuminée !
Toi, mon Dieu, viole-moi par le délice du viol, arrache à ma raison
le hurlement de la femme dilatée. Emporte-moi là-bas où la raison
divague et nourris-moi encore d'images à transformer.
892
Coup de fouet
Coup de fouet
la distance lanières de plaisirs
de toi à moi
par le bruit sec qui jouit
Ton cri de encore
qui n’est pas douleur
mais stimulation
Lucide et nue
je concentre ton orgasme
je le retarde
il explose
et la saccade succède à la saccade
de spasmes, d’amour
de bien-être répandu dans ta chair.
893
Il y a un monde inversé
Il y a un monde inversé où la Femme domine l'Homme. J'étais
l'esclave d'une divinité exquise. Pourquoi exquise ? Car ses petits
pieds charmants étaient peints en rouge, et c'était un délice de voir
gigoter les pointes délicatement sanguines, et admirablement
coloriées.
Une nuit elle me força mains attachées dans le dos, nu et
agenouillé sur le marbre de son palais à me pencher avec lenteur. Elle
m'obligea à lécher ses orteils. Je dus tendre ma langue hors de ma
bouche et passer celle-ci entre les extrémités de ses pieds. Je fus tout
d'abord horrifié par une telle soumission. Mais j'étais son esclave et
risquais une peine exceptionnelle si je n'obéissais pas à son ordre. Je
m'inclinais, je me courbais doucement et commençais à sucer le pouce
puis les autres doigts un à un. Pour m'humilier davantage, la reine
avait refusé à ses dames de Cour de lui faire prendre un bain. Toutes
les sécrétions de la journée, toutes les odeurs fortes émanaient de son
corps. C'était avec dégoût que je m'activais à cette tâche.
Tandis que j'avais les mains liées dans le dos, que j'étais donc assis
dans une position inconfortable, la reine souleva sa jambe, et poussa
avec violence le haut de mon buste. Je me déséquilibrai et tombai sur
894
le côté. Je reçus la chute sur l'épaule gauche. Elle se mit à rire à
profusion, et appela ses demoiselles qui piaffèrent et ricanèrent à me
voir dans une si médiocre posture. Je rougis de honte. Ma gêne fut
tendue à son extrême quand cet ensemble de femmes s'aperçut que je
tenais une puissante érection. Elles se placèrent autour de moi,
dansèrent, et l'une d'elles moins farouche passa sa paume d'un geste
rapide et discret sur mon sexe et sur mes testicules. J'étais fortement
membré, et mon pénis fougueux acharné se dressait vers le nombril.
La reine frappa dans ses mains trois fois. Les demoiselles
d'honneur se turent. Le silence revint dans la salle, et semblait encore
plus gênant que les simagrées de tout à l'heure. Les jeunes filles
disparurent. Arrivèrent deux noirs énormes, d'une ossature
gigantesque qui formaient la dernière garde du royaume. L'un me
prenant aux jambes et l'autre aux bras, ils me portèrent et
m'installèrent sur une couche splendide, bordée de lingeries rares et
habillée de pierreries étincelantes. Après avoir accompli l'ordre, ils
s'éclipsèrent. Je restais seul avec la reine. Sans se soucier de ma
présence, elle fit glisser ses habits le long de son corps et se trouva
nue face à moi.
Mon érection était tombée. J'étais béat et admiratif devant sa
beauté. Ses longues jambes minces et fines se poursuivaient jusqu'à
895
ses hanches superbes. Son sexe épilé par endroits, sa toison
merveilleusement noire, d'un noir profond tirant sur le bleu à la lueur
des chandeliers s'offrait à mon regard. Je crus divaguer. Je n'existais
plus. Il me semblait que mon âme était dominée par le rêve. Pourtant
mes liens étaient si fortement serrés que les poignets presque sanglants
me rappelaient à la réalité.
Elle s'avança avec lenteur vers moi, posa un genou sur le lit, puis
l'autre. Elle souriait comme la femme proche d'être conquise.
Elle prononça ces mots : "Je te rendrai ce raffinement que je t'ai
imposé." Et avec délicatesse elle suça l'extrémité de mes pieds. Agir
lui était plus facile : ses mouvements libres favorisaient son action.
Sa langue était experte et presque sublime tant elle roulait sa pointe
aiguisée avec patience entre les espaces de mes ongles. Après avoir
passé dix bonnes minutes à cette tâche subtile, observant à nouveau
une terrible érection, elle vint s'asseoir sur mon sexe, et engloutit d'un
coup mon vit tendu à en mourir. Jamais en corps de femme je n'avais
ressenti si merveilleux délices. Elle balançait son corps de droite à
gauche, et sa poitrine gonflée et lourde suivait le mouvement de sa
croupe. Quand elle remarquait les crispations du visage, les rictus des
lèvres, elle cessa le jeu pour le reprendre quelques instants plus tard.
896
Elle s'approcha de ma bouche et dit en me regardant avec la
complicité de deux amants.
"Tes mains sont liées mais personne ne t'interdit d'enfoncer deux
doigts dans l'anus. Le plaisir en sera plus savoureux."
Toute la sueur qui ruisselait le long de mes fesses me servit de
sécrétions. Je puis ainsi obéir à ses ordres sans souffrir d'une vive
douleur.
Son haleine était chargée de parfums étranges de musc rare, et
j'aurais désiré que sa bouche se collât contre la mienne.
Je pinçais mes lèvres et n'y tenant plus je suppliais : "Reine, reine,
cesse de me faire souffrir et donne-moi la délivrance. Laisse-moi
mourir en toi !" Au même instant le sperme en rasades épaisses coula
dans son vagin. Je poussais tous les membres de mon corps afin de la
pénétrer davantage. Après que j'eus joui huit fois, ma tête roula sur
l'oreiller, sur le coussin d'or. Je crus m'évanouir quand j'entendis sa
voix terrible, son organe puissant de maîtresse m'ordonner : "Retourne
d'où tu viens, et que je ne te revois plus jamais."
L'ordre était si intense, en telle contradiction avec ses propos de
femme de l'instant passé que je n'obéis point pensant à un mensonge, à
897
une erreur. Je passais du rêve à la cruelle réalité.
Elle frappa pour la seconde fois entre ses mains, et deux noirs
formidables tombèrent sur mon corps et me transportèrent de force
dans la cellule sordide où je croupis à présent.
898
Elle, et de ses mains, elle
Elle, et de ses mains, elle. Le pied de ma maîtresse
Plaquée contre mon sexe. Supplie-moi à l'entrée.
Mes saccades orageuses frappant contre ta bouche.
Ses désirs de femme-poulpe dans sa vulve visqueuse.
Encore une histoire de naufrage, de chair mouillée
Et chaude. Engouffre-moi jusqu'au cœur, implore-t-elle.
Ce qu'elle a d'étroit. Toujours en son milieu. À l'in-
Térieur. La douceur parfumée. Aspirant à l'envi.
Déverse ton ivresse, répands-toi sur moi en avalanches
De formes infinies. Apaise mon ravissement ébahi.
Est-ce certitude de bonheur avec ses attaches de cuir
Et d'or, ce plaisir éternel supérieur ? Liée pour toi.
Quelles intentions avec ton buste qui se balance par deux ?
Toujours mieux faire et de m'avoir. A genoux, gémissons.
899
La belle abandonnée
Elle, et encore, elle pour de si clairs
Parfums suaves ~ endormie dans
La pâleur des fleurs
pour cette flottaison blême
Accoudée à la lumière crue qui berce
Ou balance des cordes à l'infini
Dans cette douce solitude exquise, elle de
Lait dévêtue à la peau beige ;
ses formes
Lourdes qui s'étalent dédaigneusement sur le
Sofa fatigué, des formes épanouies chargées
De mémoire, repues d'extase, abandonnées ~ là.
Généreuse, à la chevelure abondante, chatoyante
Respire-t-elle, songe-t-elle aux flots d'orgasmes
Satisfaits, aux nourritures charnelles d'autrefois ?
L'imperceptible frisson d'aile l'éveille tout à coup.
900
Que de
Que de, que de pulsations interdites, de déplacements
obscènes, de folies à satisfaire !
Tant de strass et de spasmes ! D'ondulations incertaines, de
je-les-ai, donnez-les moi toutes !
Mouvements de traverse dans la chair en surabondance de
désirs, de soupirs qui nous porte !
Liberté serrée : elle va, je viens. La chair est peu, n'est-ce
pas ?
De toujours supposer, de ne rien caresser - voilà tout : de
comprendre sans montrer. Point d'éros. Point.
En cultures a-sexuelles de blocages, de honte, de brimades
- je me défends d'éja. Culer.
Voici mon plein, voici ton vide ! Je procréé dans ce grand
éblouissement final n'ayant guère obtenu. Ou seulement
quelques audaces insignifiantes.
901
Table des matières
Variations freudiennes
-1- Endroits extraits du Journal
-2- Ephémérides
-3- Poèmes à caractère érotique
902
903
904
905
906