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Les Essais Tome IV

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FRANCK LOZAC'H

Les Essais

Tome IV

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FRANCK LOZAC'H

ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION

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CHAPITRE PREMIER

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De l’Intelligence

Le parcours de l’esprit

L’Esprit s’assoie sur son néant. Ainsi il perçoit sa première

conscience. C’est toutefois une perception de la Nature qu’il

reçoit dans cet état. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est un

élément de cet ensemble. L’Esprit se construit pour aller de la

satisfaction des nécessités de survie jusqu’à la compréhension de

l'après-vie. Il se cristallise pour accéder aux besoins immédiats.

C’est donc une volonté d’effort à la nature qui est ainsi accompli.

Il en est d’ailleurs de toute espèce, de toute diversité

animale ou végétale. Une conscience de situations,

d’apprentissage, d’expérience en quelque sorte se forme. La

conscience s’adapte aux obligations de la Nature. L’on voit ainsi

que c’est elle qui domine, et impose son diktat de vie et de survie.

Le travail du vivant sera de s’adapter, de transformer, et de

combattre cet ennemi. Le monde est en guerre. Ce monde

d’actions mécaniques traduit la force, la déchéance, la

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transmission de l’héritage génétique. Ceci n’est pas ma logique.

C’est bien la loi de la Nature qui nous soumet à cette vérité.

Il est à supposer que l’Esprit, qui est déjà une forme

élaborée de la conscience, est parvenu à combattre ou maîtriser

certains éléments de la Nature. L’Esprit avance avec sa logique,

mais il arrive rapidement au bord du gouffre, de son propre

gouffre de la vie, - c’est l’échéance de la mort. Comment peut-il

comprendre, ou supposer comprendre la possibilité de vie après la

mort ? Il le fera en utilisant les propriétés sensitives mises à sa

disposition par son organisme. Il le fera car vivant en

communauté, il essayera de comprendre la suite de la destinée de

ses proches. Peut-on prétendre que certains organismes, plus

sensibles que d’autres, possèdent l’aptitude de percevoir un

semblant de vie après la mort biologique ?

Dans la logique de la pensée, le rationnel n’est pas toujours

le plus sûr. C’est notre civilisation qui a établi le diktat de la

science. Mais la compréhension du paranormal, c’est-à-dire de la

suite après le gouffre s’opère par l’utilisation d’autres propriétés.

Il n’y a pas que le rationnel qui soit réel. Le paranormal est du

réel, mais perceptible en utilisant d’autres propriétés des sens. La

capacité répétitive de la physique réduit au mépris et à

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l’insignifiant cette partie de la nature dont l’expérience ne peut

être constamment reproduite.

L’esprit poursuit donc son chemin logique pour accéder à

une métaphysique. Cet élan vers un Principe absolu nécessite la

séparation du corps d’avec l’esprit. Ainsi il faut voler, voler pour

franchir le gouffre, et c’est déjà pénétrer dans l’histoire de la

Religion.

L’homme applique cette méthode. Certains pourtant

prétendent qu’après le gouffre, il n’y a rien, et s’en retournent à

leur propre néant. Faut-il parier ? Est-ce un pari d’ailleurs ? Ou

est-ce une perception seulement accessible à une élite ?

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De la logique

La pensée apparaît comme étant un petit accident de

l’intelligence, une sorte de minuscule collision où s’associent et

s’opposent des concepts, des images, des symboles et du langage.

L’ensemble combiné engendre une pensée qui est le plus souvent

une réflexion, ou du moins une action intérieure. Abstraite et

volatile, rationnelle et concrète, sa définition épouse toutes les

formes autorisées par la capacité créatrice de l’intelligence.

Il semble difficile de prétendre savoir s’il est plus logique

de faire apparaître des schémas simplifiés et ordonnés, ou des

concepts impénétrables et délétères. La raison conseille d’aller du

plus simple au plus compliqué, donc d’organiser sa création

d’actions par des propositions élémentaires puis de les surcharger

par des principes supérieurs à l’entendement. Qu’en est-il de la

vérité ? Des doctrines et des thèses s’opposent. On dirait que

chacune d’entre elles définit une méthode d’exploitation et

d’expérimentation sans pour autant posséder toutes les définitions

de l’autre. L’ensemble des méthodes offertes semble posséder la

vérité, mais chaque partie séparée ne permet pas de tirer une

analyse globale satisfaisante. L’arbitre conseillerait de prendre

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chaque ensemble sans pour autant décider d’un choix ou d’un

prélèvement judicieux. Un principe risque d’exclure les autres

principes, et si tous possèdent un peu de vrai, l’on ne peut choisir,

et il faut tous les prendre.

Le lecteur avisé prétendra que c’est aller dans beaucoup

d’endroits à la fois, et que l’on se trouve ainsi entraîné dans une

étonnante aventure de l’esprit. Que l’intelligence le veuille ou

non, la raison s’arrête pour juger et décide d’un choix, car la

capacité humaine d’absorption ne peut, faut de mémoire et de

moyens, maîtriser l’ensemble des procédés mis à sa disposition.

Les méthodes ou les principes employés pour ordonner cette

aptitude de l’intelligence ne sont pas constamment opposés. Ils

offrent parfois des similitudes d’actions quand bien même ils

sembleraient pénétrer des voies différentes. Si la première

perception semble abstraite ou éloignée de la logique, la finalité à

atteindre est bien concrète et répond à une matérialisation

quantifiable. Cette finalité semble bien éloignée de la première

idée naïve qui apparaissait à la conscience. L’être trouvera la

solution d’après sa perception interne ou en corrélation avec le

monde extérieur.

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Tout d’abord, l’esprit s’entoure du néant, puis il avance et

désire organiser un déplacement rationnel ou hasardeux. Il

avance, regardant sur sa droite, sur sa gauche vers un avenir en

utilisant un passé. Il tâtonne ou prétend aller fort vite, éclairé par

une sorte de certitude. Ce matériel de l’intelligence s’élabore, se

construit et se fortifie animé par les autres notions ou idées qui

viennent le secourir. La logique alors construit avec la volonté

d’aller de l’avant. La pensée ne fait-elle qu’avancer, ou parfois ne

cherche-t-elle pas à tourner en cercle pour revenir à son point de

départ, c’est-à-dire à son réflexe premier ?

La logique de penseur accomplit tout d’abord son effort

pour satisfaire à une matérialité, puis elle satisfait le désir de

l’être, et quand elle a satisfait ce désir, elle échappe à l’être pour

accéder à l’essence supérieure, c’est-à-dire à une volonté

métaphysique. Elle agit par ordre de nécessité allant du plus

simple au plus abstrait. Ce n’est pas une chute simplifiée, ni une

trajectoire calculable. La construction s’opère d’une idée à l’autre

par le principe de ressemblance. L’énergie utilisée pour fabriquer

le mouvement permet à l’intelligence de se déplacer.

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Accéder à la pensée finale, c’est-à-dire à l’essence de la

métaphysique est d’une importance capitale pour le devenir de

l’homme. Élaborer, échafauder une construction de l’homme vers

le haut permet de spéculer sur les idées éternelles.

C’est donc en étudiant le mécanisme du fonctionnement de la

logique, en déterminant le parcours qu’elle nous permettra

d’accomplir, c’est-à-dire la suite de ces actions rationnelles et

abstraites, que nous parviendrons à accéder à une philosophie de

la nature. Il nous faudra avancer en décomposant de manière

logique, donc avec un système de simplification pour comprendre

la nature dans sa diversité.

La pensée doit avancer, subirait-elle des heurts, des

résistances ou des volontés de retournements sur soi-même. Elle

doit avancer, accompagnée de sa propre négation, car lui faut

comprendre.

Ne faut-il pas essayer d’accéder au pur commencement, à la

pensée première quand bien même il s’agirait encore d’un travail

abstrait. Mais de toujours se déplacer selon un ordre, sans vouloir

toutefois épuiser toutes les possibilités, ce qui serait un jeu

éreintant pour l’esprit ? Difficile pourtant d’aborder ici le

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problème de la sélection ou du choix dans les actions à accomplir.

L’ordre serait de découvrir le premier acte de logique, puis d’en

expliquer le second. Ce premier acte ne pourrait trouver son

origine dans la mémoire, c’est-à-dire dans le passé puisqu’avant

ce premier acte de logique, il n’y avait rien.

Il semble difficile d’avancer dans cette recherche de la

logique sans y intégrer la valeur temporelle. L’avancée

permanente de la raison qui progresse accompagnée de sa propre

négation se développe sur l’étendue du temps. Mais je puis

comprendre que pour des raisons évidentes de simplification,

l’analyse s’effectue en dehors du paramètre temporel.

Après avoir dégagé une première réflexion concernant la

logique, nous nous promettons de spéculer quelque peu sur l’être

et sur l’essence. Nous verrons à quelle hauteur ou quelle

profondeur la difficulté nous entraîne, et comme il semble

utopique de vouloir échafauder quelque construction en ne

possédant pas tous les éléments d’analyse véritables.

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L’intelligence humaine

L’intelligence humaine possède cette particularité de

chercher constamment à défaire des questions qui reviennent sans

cesse dans sa propre conscience. Sa volonté est de résoudre des

problèmes posés par la nature, et d’y donner une réponse qui

dépasse le plus souvent les limites de sa perception.

Confrontée au difficile problème de l’adaptation à

l’existence, par son savoir et son expérience, elle voudra dompter

les éléments naturels pour tenter d’en devenir le maître. Intégrant

de la pensée dans la matière, elle désire s’élever toujours plus

haut jusqu’à la compréhension ultime des phénomènes

métaphysiques. Et c’est en transmettant son héritage intellectuel,

de génération en génération, que la raison parviendra à progresser.

C’est élan qui pousse l’homme vers l’avenir défera les

contradictions et l’obscurantisme dans lesquels son essence d’être

vivant semblait l’avoir laissé.

Il lui faudra aller au-delà des limites de sa capacité à

percevoir. Il devra supposer au-delà du champ de l’expérience,

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n’ayant plus désormais par les moyens de sa perception la

possibilité de vérifier ce qu’il avance.

L’homme de science va croire sans voir, et s’en retournera

ainsi à la conviction sensible de l’être spirituel qui a présupposé

une possibilité de vie après la mort. Il est vrai que si l’outil

qu’emploie l’homme de science apparaît plus subtil pour étayer ce

qu’il avance, l’outil même virtuel est encore une fraction du réel,

et cette simulation semble suffire.

L’analyste doit donc attacher une immense importance à

toutes ces sortes de recherche dont l’objet est d’élever la nature

humaine. Celui qui exprime du mépris ou de l’indifférence à

l’égard de ces choses cachées affiche un sentiment coupable de

blocage et d’intelligence limitée.

L’on peut apprécier chez l’homme de science sa volonté

profonde remplie d’objectivité et de droiture rationnelle, et cette

objectivité-là offrira la possibilité à la civilisation de progresser.

Si le fondement est bien établi, si la discipline accède aux

choses profondément enfouies, c’est encore toute la communauté

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qui bénéficie de cette excellence. Et cette réputation de solidité et

de vigueur mérite tous les éloges.

Il est d’autres disciplines nourries de sensibilité, dont la

nature subtile et délétère ne favorise aucunement la vérification

des principes, - ceux-ci étant du domaine du variable et du

modifiable. Il en est ainsi des arts dont les règles établies

constamment sont déplacées par le génie de leurs exécuteurs.

Il y a enfin le monde spirituel constellé de points

d’interrogation, légiféré par des structures de croyance qu’il

semble le plus souvent difficile d’épouser. Celui-ci nécessite de

l’entendement de coeur qui va au-delà de la raison ou de la vision

de l’oeil. Il s’agit ici de percevoir par le soupçon, qui est encore

une forme de sensibilité imperceptible et non renouvelable. C’est

à chacun de lui accorder son propre examen d’après sa conviction

intime.

Il y aurait donc une critique à faire à l’égard de cette forme

de connaissance qui peut se développer indépendamment de toute

certitude quantifiable, quoique... les mystiques ne sont point

hommes de confusion et leur intelligence est parfaite dans

l’entendement du quotidien.

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Intégrer une métaphysique dans son monde spirituel, cela

est certes une bonne chose, mais il faut encore que les principes

sur lesquels l’on établit cette vérité-là soient bien déterminés.

Il faut parfois s’en référer à la compétence d’autrui, car ceci

est gain de temps et certitude de bonne méthode, mais l’opinion

du grand nombre peut le plus souvent être détestable. Il est des

perceptions encore inexpliquées qui inquiètent l’élite mais sont

rejetées avec virulence par la masse d’humains.

Il est des connaissances dont l’entendement est incertain,

dont les contours sont difficilement délimités. Leur base ne peut

être fermement déterminée. De certitude, il n’en est point. Leur

recherche est encore insoupçonnée, leurs règles inconnues. Et

c’est en exploitant l’intuition de l’homme que l’on parvient à

extraire les premières parcelles de vérités.

Pourtant l’opinion d’autrui fondée sur des entendements

solides, transmise de générations en générations est d’une

certitude autorisée. Faut-il tout reconsidérer, et vérifier par soimême

ce que les pères ont intelligemment démontré ? La capacité

temporelle mise à la disposition de l’homme lui impose d’aller

outre, d’y gagner en vitesse et de refuser les tâtonnements.

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Pour ce qui est de l’hypothèse - j’accorde à dire qu’elle est

l’une des “caractéristiques” de la personnalité humaine la plus

audacieuse et la plus intéressante. Elle projette l’homme vers le

devenir par la spéculation, par son risque et son résultat. Elle est

l’aventure de l’esprit, elle se nourrit d’énergie pour explorer,

chercher et parfois découvrir.

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L’idée

L’idée est le pur concept, inadapté encore, ne possédant

aucune mise en forme. Elle n’est qu’une perception délétère,

inorganisée, elle est indice d’or, donc parcelles lumineuses dans

un magma de boue. Elle ne possède pas toujours de certitude de

vérité. L’or du pauvre est bien la pyrite, et beaucoup se sont

laissés tromper.

On doit davantage l’employer dans le sens de : “perception

inconnue”, de rareté, d’unicité. L’idée n’appartient pas à un

ensemble. Elle ne peut jaillir que d’un seul cerveau. L’idée n’est

pas une opinion. On ne peut pas avoir une idée concernant un

tableau ou une œuvre d’art. Il s’agit ici d’une réflexion critique

que tout un chacun peut exprimer. Il n’y a pas nouveauté,

détermination inconnue.

Le but de l’idée est de devenir, devenir concept à forme

rationnelle, palpable et quantifiable. On doit en faire un usage. Il

y a donc l’idée et son but. Entre les deux s’expriment l’exécution,

la mise en forme, l’exploitation, tout le travail de l’adaptation

jusqu’à la finalité à obtenir. L’idée doit donc se construire dans le

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rationnel, et c’est seulement à cette condition qu’elle pénétrera

l’espace de l’objectivité.

Mais cette objectivité peut tout aussi bien revêtir une

valeur personnelle. IL faut encore que la perception extérieure

d’autrui s’accorde avec l’idée réalisée par le concepteur.

L’habillage de l’idée, sa mise en forme en quelque sorte doit

posséder bien du talent, c’est-à-dire des valeurs reconnues pour

que l’idée nouvelle puisse être assimilée et comprise.

L’idée se confond avec la pensée. Si la pensée a une

connotation à tendance philosophique, c’est-à-dire intégrant des

concepts de l’entendement, à forme représentative, l’idée doit

déboucher sur un concept rationnel scientifique ou technique,

épousant le signifiant aussi du service.

L’Idée prétend donc posséder le Vrai en soi, et elle va

tenter dans l’exécution de son travail de finaliser sa certitude.

C’est pourquoi le devenir est un paramètre indispensable qui

s’associe à la vérité de l’Idée. Il faut aller dans l’au-delà, dans le

futur proche, et ainsi prouver que l’Idée possédait du Vrai. Il n’est

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pas toujours utile de concrétiser cette action pour détenir l’intime

conviction que ce que l’on suppose pénètre le Vrai.

La certitude subjective mais intime doit coïncider avec la

certitude objective d’autrui, ainsi l’Idée devient-elle réelle.

L’Idée qui germe pour pénétrer l’espace objectif doit

constamment subir des modifications pour s’adapter, pour se

construire et se conformer à la certitude d’autrui. Il est vrai que la

finalité ne possède nul objet qui soit conforme à l’essence de

l’Idée. Évidemment ! Puisque l’Idée subit des modifications pour

pénétrer dans le Concret.

La finalité de l’Idée jamais ne pourra prétendre répondre

à son concept initial. La lente élaboration de sa forme première a

modifié de manière significative son concept d’origine. L’idée ne

s’oppose donc pas à sa réalisation, mais elle n’est plus ce qu’elle

semblait supposer être. L’idée de la maquette ne peut être

comparée au prototype, - grande est la distance qui la sépare de

cette finalité-là. L’idée ne peut s’épanouir que dans le réel, et dans

cet espace-là, elle doit s’analyser avec objectivité pour savoir si

son essence est conforme à l’application de son concept.

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L’Intelligence accède à une forme de Vérité, quand

l’Idée se finalise dans une réalisation. J’écris bien une forme de

Vérité, car elle peut tout aussi bien revêtir une valeur personnelle

et non pas universelle.

Il y a donc intégration d’autres éléments permettant à

l’idée de se finaliser. Cette obtention du résultat n’engendre pas

toujours une détermination satisfaisante. Le concept dans sa pure

spéculation permettait d’obtenir un objet ou d’envisager une

finalité différente. L’Idée ne revêt qu’une détermination limitée,

son contenu est imperceptible, - en vérité, il n’est qu’un réel

virtuel, sans puissance d’existence. L’idée n’existe pas dans la

réalité. Elle n’est que la conscience subjective et ne peut se

réaliser que dans l’objectivité.

Si l’idée se suffit d’elle-même, si elle conserve cet état

initial de pureté, si elle ne peut vérifier avec exactitude ce qu’elle

suppose, sa pensée reste abstraite. L’idée doit poursuivre à travers la

vérification et le champ d’expériences la véracité de ce qu’elle

prétend. Il s’agit encore d’accéder à une forme d’enrichissement, de

développement après la germination initiale. Si le concept demeure,

son apparence a subi des transformations. Cette succession

d’expériences fortifie l’idée principale. Et c’est bien un processus

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d’élaboration et de progrès qui a permis cette évolution sur le

concept initial. Il y a donc transformation considérable, et l’offre

basée ne peut plus être connue dans le résultat obtenu. Mais est-ce le

concept qui a subi une évolution, ou n’est-ce pas le travail de

l’homme qui a conduit au changement ?

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Détester le doute

La vérité est la pensée, par excellence, de l’esprit. Sans la

vérité, les connaissances seraient bien hasardeuses, toute

construction s’écroulerait. J’entends toutes les connaissances,

celles qui se prévalent d’être les mieux pensées dans leur valeur

fondamentale.

Aller dans la certitude, sans erreur, sans l’imperceptible

doute, c’est avancer à coup sûr, sans risque de revenir à son point

de départ. C’est prétendre que l’on ne peut se tromper. Je sais,

cela paraît difficile et pourtant...

Car le doute est détestable. Il nous fait violence, il est

l’alarme qui constamment fonctionne. Il nous enduit en faiblesse,

il est une retenue de temps, il impose une vérification. Pourtant

nous sommes dans l’obligation de douter, car la raison se plaît à

examiner. C’est une sorte de réflexe qui constamment

accompagne son action.

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On nous dit qu’il faut croire sans voir. Je prétends qu’il

faut se faire voyant, comprendre l’au-delà quand bien même cela

nécessiterait des perceptions paranormales.

Il faut donc croire en ouvrant les yeux et tenter de

percevoir la vérité. Et cette vérité-là est délétère, impalpable,

difficilement quantifiable avec les instruments de la rigueur.

Mais tout croire est folie. Nous voilà confrontés à une

sorte de magma incompréhensible où semblent jaillir çà et là

quelques taches de couleur un peu mieux discernables.

Le privilège serait d’aller plus loin que la pensée, et son

mécanisme. Il serait d’atteindre immédiatement la réponse juste,

en ligne droite, pour accomplir le moins de chemin possible,

c’est-à-dire agir avec l’effort minimum.

C’est encore une question de croyance, car il s’agit de

croire en soi, avec la certitude, sans opinion, sans balancement.

C’est la foi en l’homme, en l’esprit qui s’y cache ou y vit. À

savoir si cette foi-là sauve l’homme. Il est à craindre que

beaucoup se soient perdus.

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Penser, c’est vérifier

Penser, c’est vérifier. Ce qui signifierait qu’une

organisation cérébrale déjà a été construite. L’action de

l’intelligence consisterait à confirmer ce qui a été proposé à la

conscience.

Mais ce n’est peut-être qu’une apparence. Penser, ce n’est

pas toujours dire non. Il peut y avoir volonté de remplissage, de

recevoir des informations inconnues et de les stocker dans la

mémoire.

L’esprit n’est pas toujours à consentir, à prendre sans

douter. Il est dans une perspective de compréhension,

d’intégration de l’information offerte. Sa raison cherchera à n’être

pas trompée. Il ne doute pas de sa capacité à recevoir, il doute de

l’information que l’on met à sa disposition. Il devrait douter de sa

propre capacité à comprendre. Mais il croit en lui, et prétend

posséder suffisamment d’avertisseur pour être bon juge.

Chacun règne en son esprit et aime sa royauté, l’ignorant

comme le savant.

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Pourtant l’homme sait se dire non. Il dit non après

analyse, après détermination du message perçu. Non à sa

spéculation. Il ne peut pas toujours transformer le non en oui. Il y

a blanc parfois.

Quand la science s’abstient, il y a blanc. Elle sait que

grande est son ignorance, et espère reculer son inaptitude à

posséder la vérité.

C’est le oui, c’est le non, c’est la vérification, c’est

encore l’abstention. Avec ces comportements fondamentaux, la

pensée prétend avancer.

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De juger

Il y a une intelligence qui pense de l’intérieur. Fidèle à

exploiter les informations reçues, elle trie, choisit, décide et agit

d’après cette déduction, ou d’après cette synthèse de perceptions.

Elle n’est pas faite pour enseigner ou conseiller autrui. Elle n’est

pas conçue pour aider l’autre. Non, elle cherche à se gouverner et

propose des actions à accomplir d’après l’état des choses qui lui

est suggéré.

Cette capacité de l’intelligence ne sert pas à prévoir ou

supposer. Elle n’a pas pour but d’aller dans l’avenir proche pour

en tirer des comportements à appliquer dans le présent.

Est-ce une aptitude purement humaine ? Peut-on

prétendre que l’animal est pourvu de cette qualité ? Difficile dans

l’état actuel de nos connaissances de pouvoir l’assurer.

Il s’agit du moins de juger - j’entends faire preuve de

synthèse et tirer de cette synthèse un comportement satisfaisant. Il

faut donc recevoir, accumuler des preuves et des certitudes, et en

extraire une vérité.

26


Puis un autre que moi-même qui est pourtant proche de

ma conscience exploitera cette décision pour décider d’un

comportement. C’est ainsi que cela doit s’accomplir.

Il est pourtant utile même pur un homme libre d’écouter

la raison d’autrui, d’avancer dans la pensée avec les soutiens

d’une personne tierce. Là où le flux de propos et de paroles

abonde, la décision s’enrichit d’informations nouvelles.

Enfin la raison est de se bien gouverner, de manière

autarcique, avec sa souveraineté. Oui, de la sorte, doit se

comporter tout bon esprit, sans trop de concession mais avec une

oreille ouverte pour le bon sens d’autrui...

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La quête de la vérité

La quête de la vérité au moyen de l’intelligence est la

condition première de toute investigation philosophique.

L’homme possède un Esprit et sa volonté spirituelle lui impose à

comprendre les choses de la nature. S’il doit douter, c’est

toutefois de la qualité et de l’efficacité que son intelligence met à

sa disposition. Possède-t-il suffisamment de grandeur et de

puissance pour accéder aux réponses qui lui soumet sa curiosité ?

La nature complexe, à la pénétration difficile, que représente la

connaissance de cet objet tendrait à faire croire que la réponse est

négative. Mais il peut avancer à petits pas, et s’assurer ainsi que le

chemin parcouru était voie de certitude.

L’homme veut comprendre. Cela lui est utile pour vivre.

Il lui faut chercher et découvrir. La philosophie comme sa soeur

la science a besoin de posséder une représentation exacte des

objets qui l’environnent. De ces formes et de leur existence,

l’esprit construira un mode de perception et de représentation

indispensable à sa pensée.

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Il y a donc travail de l’intelligence avec recherches,

doutes, suppositions, et démonstrations. L’esprit n’hésite pas à se

contredire, à user de l’opposition avec soi-même pour tenter de

pénétrer. L’esprit brasse et spécule, il aime à s’engager dans son

contraire. Par le jeu des oppositions, il veut extraire une solution

satisfaisante lui permettant d’avancer dans sa quête de

connaissances.

La pensée est immédiatement confrontée à une perception

globale et simultanée des éléments qui l’environnent. Le travail

de l’intelligence consistera à décomposer en sections simples ou

complexes, en thèmes majeurs ces différents assemblages qui

s’organisent dans une sorte d’ordre que l’on appelle Nature.

La pensée accède-t-elle immédiatement à une perception

de l’Absolu que l’on pourrait identifier à un Principe Divin ? Sa

volonté de chercher ne lui impose-t-elle pas d’abolir cette

conception-là pour s’en retourner à une décomposition des

éléments de la Nature ?

La pensée se développe en s’enrichissant de ses propres

expériences et de ses déterminations. Encore faut-il qu’au-delà de

sa propre vérité, qui parfois peut être trompeur, encore faut-il que

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ce qu’elle emmagasine pour construire son système soit matériel

de certitude.

Ainsi la vérification par la raison, par les sens ou

l’expérience s’avère indispensable pour poursuivre son

élaboration.

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L’intelligence doute

L’intelligence constamment doute dans le choix de ses

actions et dans le mécanisme de sa pensée. Et puisque c’est

manquer de raison que de se précipiter avec toute sa foi dans le

mouvement de l’existence, l’esprit sensé préfère s’abstenir ou du

moins aller doucement pour ne point commettre d’erreurs. Mais le

doute n’est pas toujours le plus sûr : il faut parfois quelques

particules de folie, quelques volontés audacieuses pour faire

avancer l’homme. L’intelligence a besoin de construire : il lui faut

de l’énergie, de la prestance et encore du risque. Mais ces actions

sont mesurées et c’est la certitude qui lui permet d’aller de

l’avant.

L’esprit insensé agit en premier et réfléchit par la suite

sans se soucier des conséquences désastreuses qu’un tel

comportement peut engendrer. Le doute est pourtant une

résistance à l’action. Il remet constamment en cause le départ, et

s’il avance quelque peu, c’est encore pour s’arrêter et regarder

derrière soi. Est-ce jugement ? Est-ce raison ? L’esprit veut faire

demi-tour, et recherche son point de départ.

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Il s’agit de se bien gouverner, ou d’imiter les bons

modèles pour être certain de la manière dont il faut se comporter.

L’esprit du créateur, riche d’audaces et de folie, de

certitudes à peine perceptibles se voit dans l’obligation d’imiter

en cela l’insensé, et de poursuivre un chemin qu’il ne connaît

guère, qu’il n’a jamais emprunté ou qui ne mène nulle part.

Combien d’artistes ou de soi-disant génies se sont fourvoyés en

pénétrant des espaces inconnus de tous et d’eux-mêmes,

prétendant ouvrir de nouvelles portes et n’allaient en vérité sur

rien ! L’on pourrait rétorquer que ceci est encore du capital-risque

artistique, et qui ne tente rien n’a rien.

Je ne suis sûr que d’une certitude - celle de mon

ignorance. J’ai beau tenter d’apprendre et de savoir, je me sens

infiniment vide comme un alvéole d’abeille dépourvu de miel. Et

qu’aurai-je réellement appris à la fin de mon existence ? Que la

jeunesse ne se garde et que la mort nous appelle bien vite. Était-ce

donc cela que de vivre ?

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Idées et réflexions

Il est assez difficile d’avoir des idées ; l’idée renferme la

notion d’inédit, d’inconnu. Il faut donc que ce qui est exprimé ou

rendu à autrui possède la propriété rare de l’imprévu. L’on détient

plus facilement des réflexions qui sont propres à chacun, mais

communes à tous, un peu mieux exprimées par les spécialistes et

grossièrement rendues par les esprits simples.

L’intelligence, par son travail, se propose d’assembler le

tout, d’extraire des endroits jugés utiles et de délaisser les moyens

précaires ou caducs. Il ne s’agit pas ici de mêler à l’emportepièce,

sans fil ni trame. Car l’esprit, pour bien se conduire, doit

avancer avec raison, accumulant les uns derrière les autres les

preuves ou les justificatifs.

La difficulté est de savoir douter, d’oser remettre en

cause le matériel à exploiter, qui se prête de bonne grâce et

semble prêt à l’emploi par la capacité loquace du débit. Il faut

donc se méfier, et apprendre à avancer lentement. Partout où

l’intelligence construit un procédé pour prouver, la critique, sa

fille aiguisée, se cache là à l’entrée de la bouche, prête à

intervenir pour faire cesser le babillage.

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C’est pourquoi s’il surgit une grande idée, il la faut

maîtriser avant que de la proposer à autrui. Il serait préférable de

la malaxer, de la refaire, de la presser dans sa chambre ou dans

son bureau, à l’écart de tous, sans cette détestable improvisation

qui peut casser par son inexpérience les plus beaux élans.

On ne peut guère être un inventeur d’idées. Le plus

souvent nous exploitons des lectures, des références, des

informations du quotidien pour extraire ou fusionner des concepts

disparates. Les grandes créations sont rarement l’œuvre d’un seul

homme. Elles découlent assez généralement d’un principe de

synthèse, de condensation opérées par une intelligence qui

ramasse les différentes mises. Nous ne faisons que perfectionner

des systèmes déjà existants.

Le vingtième a connu essentiellement deux grandes

découvertes : l’ordinateur et la télévision. Le dix-neuvième, plus

inventif peut-être, a vu ses découvertes fondamentales subir des

progrès techniques et technologiques considérables.

34


Des ressources humaines

Peu d’hommes inventent et conçoivent. Peu d’hommes

sont aptes à fixer leur intelligence sur un problème de sublimation

artistique ou de création technique. Le génie solitaire a peu de

chance de voir sa découverte reconnue. L’équipe de chercheurs

bien menée peut voir son projet déboucher sur une application

d’entreprise.

Il semble évident qu’une réussite médicale sera

hautement considérée par la communauté tandis qu’une œuvre

poétique laissera dans une différence quasi-générale.

Notre élite est de belle valeur. Pourquoi devrait-on s’en

étonner ? Les structures scolaires, pédagogiques et

professionnelles imposent une telle sélection, une telle aptitude à

l’obéissance, que les cerveaux se musclent, se fortifient et

deviennent de splendides petits soldats. Il n’y a ici de moquerie ;

Il y a constatation que les structures d’accueil sont de qualité et

permettent à l’intelligence supérieure de participer efficacement à

l’évolution de la civilisation.

35


Nous devons pourtant reconnaître qu’une obéissance

zélée peut engendrer une corruption de l’intelligence, qui

obséquieuse et soumise refusera d’aller au-delà de ce qu’elle peut

obtenir. Un caractère élevé, vif et rempli d’espoirs, constamment

arrêté par un système hiérarchique, usé et soumis, détruira sa

propre capacité subliminale, obsédé par la crainte de l’argent. Il

apprend à ruser, à truquer, trop soucieux de la rentabilité

financière, c’est-à-dire du salaire. Il devient habile renard

caressant à l’extrême, craignant de perdre sa place. Le salaire

détruit la sublimation. Puis l’âge, l’usure du temps achève ce qu’il

lui restait de capacité inventive. Voilà pourquoi la détection de la

ressource humaine est un volet de l’exploitation de l’intelligence.

Si elle ne s’accompagne de structures souples où la liberté

créative évolue, si elle étouffe la capacité inventive dans un

carcan de lois et de soumissions, jamais la potentialité humaine ne

parviendra à s’épanouir pleinement, et cela serait grand dommage

pour la civilisation.

36


Les postulats

La philosophie ne possède aucun postulat. Nulle vérité

n’est fondée. Le travail de l’intelligence consiste aussi à vérifier

que ce qui est avancé par les Anciens possède quelque fondement

de certitude. Elle n’a aucun diktat préétabli. Elle n’existe pas dans

un système de réflexions définies, même si le principe de

l’échafaudage philosophique réduit les conceptions, les idées, les

objections etc... dans un espace limité. L’élaboration du système

engendre un domaine de définitions. Consciemment ou

inconsciemment le philosophe construit donc un rempart

protecteur où il limite son entendement. Ses concepts ne sauraient

être multiréférentiels. Cette raison évidente découle du fait que

l’homme est une unité en soi. Le contenu ne saurait être déjà

pensé : il provient d’une accumulation d’expériences, de lectures

et de productions de réflexions. Le contenu peut être une

ramification d’un courant de pensées déjà existant.

Le postulat mathématique, lui est déjà établi. On exige, on

impose à l’intelligence de s’en référer immédiatement à

l’obéissance des anciens, prétendant qu’il n’y a pas d’autres

vérités que celles-là. L’exemple du repère est significatif. À l’état

37


de nature, la droite n’existe pas : tout est courbe, tout est

circulaire - voyez une pomme, un atome, un satellite.

L’ensemble est bien rond. Je prétends qu’il est quasiment

impossible de trouver des exemples naturels de droite. Une arête

de poisson est un segment de cercle - c’est un arc. Un os n’est

jamais tout à fait droit. Un arbre ne pousse jamais tel un bâton

sans se pencher un peu. On enseigne la droite, le repère

orthonormé, le système unitaire. Et pourtant cet outil ne permet

pas même de calculer le volume d’une sphère avec exactitude ! Or

la nature est essentiellement composée de sphères... Alors qui

croire ?

La philosophie n’a donc pas de point de départ. Elle se

conçoit dans son propre absolu - et telle est sa liberté.

38


L’intuition

Quand l’homme commun s’en réfère à cette sorte de

perception inexpliquée que l’on appelle intuition et prétend

posséder une vérité à travers un système de valeurs délétères et

floues, l’on peut en toute objectivité se demander s’il fait preuve

d’aberration ou si, inconsciemment il n’a pas opéré un ensemble

d’actions analytiques imperceptibles lui permettant toutefois de

tirer une certitude ou sa certitude concernant le fait déterminé.

Je prétends que celui qui juge d’après sa sensibilité

épidermique agit en une fraction de secondes par esprit de

synthèse, ayant mémorisé des situations, des renseignements, de

l’expérience lui permettant de conclure à cela. Il y aurait donc

conscience de l’individu, certitude immédiate fondée ou non sur

un ensemble de déterminants à peine captables, mais en nombre

suffisant pour tirer une information.

S’il vient à partager avec autrui cette perception, la même

référence d’analyse assez souvent tombe d’avis semblable. Cette

vérité de l’immédiat sans fondement réel conscient peut paraître

39


détestable, car dépourvue de raison et d’analyse. Cette vérité-là

semble ne posséder aucune richesse constructible intellectuelle.

40


La certitude de l’immédiat

Le contenu de la certitude de l’immédiat laisse apparaître

une connaissance quasi imparfaite, exploitant une détermination

réalisée dans un temps très court. Il n’y a pas spéculation, doute

ou retenue. L’intelligence prétend posséder la vérité, sa vérité

d’après une analyse macro, grossière et incertaine. Comment un

esprit raisonné, pourvu de sens critique aiguisé peut-il se

précipiter dans un choix épidermique, réactif, sans enchaînement

rationnel ou logique aucun ? Car il a la possibilité d’offrir à sa

critique une richesse d’informations issue de l’expérience. Cette

vérité-là semble loin d’être vraie, et pourtant elle est référentielle

pour un grand nombre d’options, de choix ou d’opinion. Elle n’a

pourtant accompli aucune analyse méthodique de l’objet mais le

prend dans son entier. Sa certitude est approximative, floue et

abstraite.

41


Dialectique négative

L’évolution scientifique s’opère essentiellement par la

connaissance de la proposition négative. La détermination de cette

certitude permet d’accéder à une vérité infaillible. Ce négatif-là

dans sa pure essence possède une affirmation qui ne peut être

contredite, celle de n’être pas.

Quand l’intelligence détient une vérité, il faut que celle-ci

soit suffisamment épurée, sans scories de doutes ou d’hypothèses

sous-jacentes. Car s’il advenait qu’une seule partie de l’ensemble

fût possiblement vraie, il faudrait l’extraire, la discuter et la

vérifier encore.

Le doute doit être de rigueur, car le négatif dans sa

proposition principale pourrait servir d’éléments absorbant à

l’image du zéro pour la multiplication, qui imprègne quelconque

réel et quel que soit son rang pur le réduire à l’état de rien.

que 10 = 100.

Si 0 x 100 = 0 x 10, je dois bien me garder de prétendre

42


La conscience et l’instinct

La conscience est la morale de l’âme. Elle s’impose

comme juge possédant sa propre sagesse pour déterminer son

système de valeurs. Elle s’oppose donc à l’instinct qui lui produit

des actions sans analyse aucune. L’instinct ne détient aucune

objectivité - il agit par loi de nature, de manière animalière. À

moins qu’il faille considérer qu’une accumulation de certitudes

s’est imposée à l’esprit, et que celui-ci ne réagit pas de manière

spontanée face à une situation précise et présupposée. Il y aurait

donc accumulation d’expériences et violence dans le fait, tel un

jaguar aux aguets prêt à bondir. L’instinct libérerait donc de la

conscience qui était intégrée à son concept d’existence. Dans

l’instinct, l’intelligence exprime une détermination qui se

développe ou explose de manière instantanée. L’accumulation de

la force intérieure peut découler d’un lent processus justifiant un

laps de temps relativement long avant l’acte d’explosion.

La morale peut être extrémiste et prétendre toutefois au

bien fondé de sa valeur.

43


Le royaume du doute

La philosophie habite le royaume du doute, de l’à-peuprès

et de l’incertain. Constamment elle se fonde sur du délétère

et de l’impalpable pour tenter de construire ses fondations. Je ne

l’accuse pas, je constate. Elle désire accéder à la vérité, à la

connaissance exacte mais le matériel de mots, de dialectique, de

sensations qu’elle exploite, - ses outils en quelque sorte -, sont

loin de posséder la rigueur et la qualité des outils de la

mathématique ou de la physique.

Elle n’est pas plus propriétaire de l’idée que la science.

L’esprit scientifique nécessite des perceptions, des suppositions,

des sortes d’intuitions qui lui permettent d’envisager ou

d’élaborer des théories.

La volonté d’accéder au savoir n’est pas le propre de la

philosophie, quand bien même son essence est de désirer

comprendre. Elle est un immense brasseur de la connaissance,

puis tente d’organiser par ressemblance, par énergie, par élan de

vie l’ensemble du matériel dont elle dispose. Elle ignore le plus

souvent qu’elle ne détient pas tous les éléments utiles à sa

44


construction. Ce qui explique que son architecture ici et là repose

sur des malfaçons ou s’affaisse quelque peu.

Ce besoin vital qu’est la curiosité de l’homme doit

répondre à un sentiment de dignité. Il est en effet estimable de

vouloir atteindre les plus hautes vérités. La conscience du bien et

du mal, du réel et du mensonge, du visible et de l’invisible, du

Dieu et du Néant engendrant la détermination de son propre

devenir ne saurait être trop grande pour la satisfaction de l’esprit.

Est-ce l’amour de la vérité qu’au fond de soi-même

cherche irrésistiblement l’homme ? N’est-ce pas plutôt une

indispensable nécessité pour avancer avec les pieds affermis sur le

parcours de l’existence ?

S’il est un Dieu, créateur de toutes choses, l’essence

même de l’univers restera pour longtemps cachée à l’intelligence

de l’homme. Sa capacité spirituelle ne lui permettra pas de

posséder les richesses et les profondeurs d’une si vaste nature.

45


Méthode d’intégration

Le temps est un paramètre indispensable à tout système

de vie, au même titre que la longueur, la largeur ou la profondeur.

L’une des caractéristiques qui spécifie tout ce qui est vivant ou

inanimé, est sa soumission au vieillissement ou à l’érosion.

Comment dans ces conditions de dimensions humaines

parvenir à accéder à un savoir ou à une formation suffisante tandis

que le temps est assassin, et n’est jamais à son côté, mais se

positionne contre soi ?

Il faut donc s’imposer des règles ou des lois, des sortes

de principes d’existence, et les tenir fermement pour avancer sans

commettre trop d’erreurs.

La première est bien de recevoir les choses pour vraies et

de tenter de les assimiler le plus rapidement possible. Il faut

toutefois éviter la précipitation, et ceci est balancement et bonne

mesure. “Intègre tout d’abord, tu comprendras par la suite”. Il faut

donc s’en référer au savoir et à l’expérience du corps enseignant

et de l’autorité parentale. La contrainte de cette obligation est le

46


doute, que toute intelligence possède. Car si en quelque occasion

l’esprit a raison de douter, tout le système peut être discuté et

donc remis en cause.

La seconde est de globaliser le problème dans son

ensemble, de le comprendre outre le détail, et de chercher à

atteindre la synthèse immédiatement. L’esprit qui tente de

comprendre exploitera son énergie dans une analyse détaillée de

chaque élément, et usera sa fonction intellectuelle à des fins

puériles. Y a-t-il des objections ? Évidemment, mais j’exprime un

système de pensées permettant d’y gagner en temps. L’on

comprendra que l’intelligence doit accepter sans trop se soucier

de la démonstration et d’aller outre l’analyse pour atteindre la

finalité. Je songe à ces enfants qui désirent tout intégrer du cours

de mathématique, et forcent leur attention sur la démonstration du

professeur, et n’ont de réserve de compréhension pour assimiler le

théorème ou l’axiome qui est l’instrument-clé de l’exercice à

obtenir.

La troisième sera de revenir sur l’ensemble des objets qui

ont été intégrés, et de prétendre par le jeu de la décomposition

d’en tirer l’explication sur chaque endroit. Il ne s’agit pas

d’ordonner sa pensée pour aller du plus simple au plus complexe.

47


Il s’agit d’assimiler l’endroit où il y a résistance, sans pour autant

s’imposer à décortiquer l’ensemble des endroits.

Les longues chaînes qui encastrent les raisonnements les

uns dans les autres alourdissent les démonstrations, fatiguent

l’intelligence qui les doit assimiler. Est-il possible que toutes ces

choses parviennent à la connaissance de l’homme sans qu’il ait le

souci de tout redécomposer ? Il est vrai que l’organisation et

l’ordre balisent le cerveau, et lui permettent d’avancer à pas

certains.

48


Imaginer

Imaginer, c’est parfois concevoir un objet ou l’ombre

d’un objet, et prétendre possible son action sur nos sens ou sur

une sélection de nos sens. L’imagination du présommeil, - celle

qui fabrique assez rapidement des perceptions visuelles

n’intervient que sur un seul de nos sens : ni le toucher, ni l’auditif,

ni le tactile, ni le goût n’en exploitent la création. Nous voici donc

confrontés à une sorte d’impression à deux dimensions mollement

animée, aux contours nets ou parfois indéfinissables, rarement

colorée, sans forme réelle. C’est une espèce de fantôme gazé venu

de la fabrication de traits, qui apparaît en un lieu, celui du front,

qui accomplit quelques mouvements et s’efface d’un coup.

En réfléchissant quelques instants sur son origine, on

peut prétendre qu’il naît de l’énergie électrique permettant

l’activité de l’intelligence. Son explication trouve son essence

dans le travail du rêve : il est symbolique, condensation,

concentration, allusion.

Je veux prétendre ici un exemple. Une nuit, j’interrogeais

mon cerveau et je lui dis : montre-moi ce que tu aurais voulu être.

49


Après un laps de temps très court, je reçois une image. C’était un

cercle blanc coupé d’une croix ressemblant à un X. Et je compris

immédiatement la signification du message.

Le cercle blanc symbolise la pureté et le logo de Dieu,

l’X est une croix chrétienne, il est aussi la représentation de

l’école de Polytechnique.

J’eusse donc aimé accomplir une Grande École et

accéder à la purification divine. L’on peut évidemment tirer

d’autres explications de cette image, mais j’en resterai là.

Toute image visuelle renferme donc un relief et un sens.

Il faut en comprendre son signifiant. Après quoi, l’on peut

s’attarder sur un commentaire pour en dégager l’explication. Si

l’image condensée semble en rendre ambigu le sens,

l’investigation freudienne facilite son approche.

Si j’avais ordonné à cette espèce de machine placée dans

le cerveau, de faire resurgir une image précise, il est évident

qu’elle en aurait été incapable. L’on tire de cette observation que

l’on ne saurait inventer ce que nous désirons.

50


La capacité d’exploiter la mémoire auditive semble

encore plus délicate à maîtriser. Comment faire surgir la

perception de voix bien précises, de mélodies longtemps

entendues ?

On semble être capable de retrouver, mais non pas

d’enregistrer parfaitement un son comme cela se fait avec une

récitation. Il ne s’agit peut-être pas du même mécanisme de

perception intellectuelle.

Nous avons pourtant un film enregistreur placé quelque

part dans le cerveau. Dans les rêves, nous entendons bien des voix

qui ne sont pas les nôtres. Non, il n’y a pas d’erreur, il s’agit ici

d’une voix constituée par la mémoire, donc par une aptitude de

mémorisation. Mais le mécanisme semble complexe. Les

biologiques trouveront peut-être la clé de ce mystère.

51


Dédoublement

Rien ne change en moi, ou si peu ; j’ai la certitude de

pouvoir maîtriser un grand nombre de perceptions, du moins je le

prétends. Mais n’est-ce pas déraisonnable de faire preuve d’une

telle assurance ? Non ! Voyons ! Cela était de l’humour... Je m’en

retourne au sérieux.

Quelle pensée me faut-il aborder ? De quoi voudrais-je

parler ? Je souhaiterais m’intéresser au problème du Moi. Il est

vrai que je ne puis échapper à sa vérité - le sujet de mes pensées

est toujours et encore moi ! Ne pas être me semble donc

impossible. Mais serait-il absurde de penser que je puisse être

deux ?

Je veux m’imaginer détenir un frère jumeau, de même

essence, possédant mes caractéristiques génétiques, ayant reçu et

perçu la même culture et les mêmes informations.

Je suis donc un, et je puis être deux. Mon frère me

ressemble pareillement. Je puis dire que je suis l’autre et que

l’autre est moi. Je reste le même tout en me dédoublant. J’épargne

52


le prix d’une glace, et me contemple à mon aise. Je dois m’aimer

à la manière de Narcisse, ou mieux apprécier mes faiblesses et

mes défauts.

Je puis posséder le don d’iniquité, et être en deux endroits

simultanément. Imaginons un instant que je puisse, étant en deux

lieux différents, posséder deux variables temporelles, t1 et t2 qui

se situent à deux moments distincts. Je parviendrai donc en

fonction d’un présent connu à pouvoir me comporter autrement

dans un avenir proche, ayant connaissance des conséquences

d’évènements futurs... Mais il faudrait pour cela que je fusse doté

de ces deux variables temporelles. Je ne possède que deux Moi, ce

qui déjà est un privilège... Il est peut-être vain de spéculer sur la

quatrième dimension.

Il est vrai que les deux temps pourraient faire partie d’un

même temps, et les deux espaces d’une même espace. Les deux

Moi pourraient s’associer à nouveau, pourquoi pas ? Mais

l’expérience prendrait fin, et plus rien ne serait plausible. Il n’est

donc pas question ici de faire apparaître le Moi unique. Je reste

avec ces deux Moi, et c’est pourquoi je prétends que nous

pensons, distinctement est plausible?

53


Les deux Moi sont puissants et concrets. Ils peuvent se

contredire, ou s’instruire quelque peu l’un l’autre. L’unité de ces

deux personnalités est toutefois incompatible, je reste pourtant

bien séparé. Je suis en ce moi-même et je suis en cet autre. À moi

de vivre avec cette apparente contradiction : être là et être ailleurs,

uni et désuni. Je dois pour autant m’efforcer d’être en accord avec

moi. Il me suffit de concevoir tout simplement cette notion

concrète du nous pensons.

Nous sommes, unis et séparés. Voilà une pensée de

dédoublement qui semble fantaisiste par son contenu, mais qui

par la Loi de Dieu et de Son Esprit pourrait s’avérer exacte.

54


Volonté d’abolir la conscience

Je veux fermer mes yeux, protéger mes oreilles pour ne

plus rien entendre, rejeter consciemment par ordre logique toutes

les perceptions que je puis avoir du monde extérieur. Ainsi fait,

tout ce que je reçois d’autrui est aboli, n’existe plus par la

suppression de l’activité de mes sens. Le concept matériel se

détruit dans le silence de cette nuit profonde. Je suis un peu cet

aveugle sourd et muet. Je suis bien en moi, et cette perception

relève d’une étonnante intensité. Je reçois toutefois des

informations venues de l’extérieur, d’une zone périphérique qui

encercle mon corps. Le sensitif n’est pas inactif, mais pleinement

efficace. Je possède aussi cette mémoire des souvenirs engendrés.

Leur impression est forte et pleine. Ce degré de perception, sa

hauteur d’intensité est fonction de l’abolition des autres sens.

Comment parvenir à une perception qui s’approcherait du point

zéro ? Comment obtenir une non-conscience parfaite du moi ?

Car je ne puis gommer la trace de cette mémoire

construite sur de l’acquis et de l’expérience. Je possède encore

cette certitude d’activité qui anime mon cerveau, puisque je

pense, et peux l’exprimer. Je vais toutefois tenter de réduire

55


encore ces messages reçus du monde, c’est-à-dire de l’extérieur.

Les voilà à présent réduits à une portion congrue, à de l’infinie

insignifiance. Tout va-t-il disparaître ? Cela semble difficile,

puisqu’un autre effet de conscience vient supputer ou se substituer

à ce dernier pour analyser l’ultime perception. Je me vois donc

dans l’obligation d’une constance de sensation, et pour l’abolir, il

faudrait accéder à une destruction de la conscience, ou pour dire

autrement à une mort biologique de ma cervelle. Je ressuscite à

chaque instant par la conscience de ma perception ! Je tache de

détruire, mais je reçois encore soit venus du dedans, soit imposés

par l’extérieur, des messages de vie.

56


CHAPITRE SECOND

57


De la Mathématique

La Mathématique

Le doute, en tant que pensée parfaite, peut s’appliquer à

toutes les formes et aspects du savoir. Il serait une sorte de

témoignage de l’insuffisance et de la faiblesse de ce qui est

avancé ou certifié. Mais il peut être un instrument qui ralentit, qui

retient la pensée jusqu’à lui imposer une vérité infaillible. Il est

pour la raison une perte de temps le plus souvent. Car faut-il

réellement douter de ce que le bon sens offre à tout à chacun ? Le

principe mathématique possède plusieurs moments. Il y a en un,

le postulat à la question qui désire exprimer ce que l’on va tenter

de démontrer ; il y en a deux, la démonstration elle-même,

détenant une méthode d’investigation, et prétendant avancer avec

certitude ; il y a en trois la finalité, c’est-à-dire la preuve qui a été

tirée de ce mouvement logique. Le doute, trouve alors des formes

satisfaisantes, certifiées par la démonstration, et son scepticisme

se défait de son concept négatif.

58


La science possède en elle-même une immense part de

doute. Si elle admet une hypothèse, elle n’exploite sa preuve

qu’avec la certitude de sa démonstration. La logique dialectique

s’est débarrassée de tout parasitage, de tout élément variant ou

d’exception. Elle n’évolue que dans un espace déterminé, fini,

contingenté. Ainsi elle parvient à extraire des vérités et là est son

immense force. De là prétendre qu’elle possède toutes les formes

de savoir, de connaissances, de passé et d’avenir, qu’elle

s’accompagne de sensibilité humaine... Je puis dire que la

mathématique est vraie, car elle évolue dans une structure

restrictive.

59


Le vrai

Selon moi, et cette appréciation peut être justifiée par la

certitude de son impuissance, - l’homme ne sait rien, ou peu. Sa

connaissance est fragmentaire, en mouvement. Son vrai est de

faible valeur, à l’orée d’une civilisation. Pourtant il lui faut

chercher, évoluer, comprendre, percevoir les mécanismes visibles

et invisibles qui régissent les lois de la nature. Il doit aussi se

projeter dans son passé pour y comprendre l’avenir, et spéculer

sur l’éventualité d’une autre forme de vie en dehors du système

terrestre. Il doit encore tenter d’accéder à la conception Divine, -

seule substance qui a inquiété les hommes de toutes époques et de

toutes civilisations.

Peut-on prétendre que son fini est vrai ? Son fini n’est

qu’une étape, qu’une borne, qu’une transition de savoir devant

permettre d’obtenir une vérité pleine. Il cherche à casser du

Néant, à souffler sur les brouillards pour tendre vers une vérité. Il

doit se dépasser. Sa volonté est dans le dépassement.

Le vrai et le faux sont par la simplicité de leur

détermination deux notions opposées, intimement unies par la

60


certitude du contraire, fixées, ne possédant que des éléments

inverses pour les associer. Cela est fort pratique pour analyser,

prétendre ou certifier dans le domaine rationnel de la science et de

la science appliquée. Et cette vérité-là dans un espace de travail

bien limité, dans une sorte de royaume autarcique, permet de

détenir des plans, d’échafauder des constructions par les principes

mêmes qui y sont exploités. Le vrai et le faux y sont facilement

discernables. Nous sommes en plein dans l’esprit de géométrie de

Blaise Pascal. Le faux apparaît donc comme étant l’aspect négatif

de l’idée, ou de la substance. Cette partie de l’idée renferme une

notion négative essentiellement parce que son concept est

facilement déterminable, sa différenciation se conçoit avec

lucidité, et peut se comparer à la main droite et la main gauche : il

ne propose que deux cas possibles, - ce qui simplifie

considérablement le choix.

61


De la géométrie et de l’intuition

L’esprit sans raison est un bateau sans cap.

Constamment il divague, et ne sait où aller, empruntant tous les

chemins sans savoir lequel suivre. Aussi faut-il s’imposer un bon

principe d’investigation intellectuelle, basé sur une méthode

efficace qui s’allie assez sensiblement au principe scientifique.

L’esprit logique exploitera les procédés que l’expérience humaine

répétitive met à sa disposition, et tentera parfois de pénétrer une

issue jusqu’alors inconnue. L’avancée rationnelle s’avère

indispensable et l’esprit parviendra à découvrir ce qu’il s’était

promis de chercher. On observera que s’il ne parvient pas à

atteindre son but, retournant sur ses propres pas avec son système

bien indiqué, il ne pourra se perdre, mais reviendra à son point de

départ sans dommage aucun.

Pourtant il serait sot de prétendre que seul le mode

d’emploi scientifique permet d’accéder à une vérité à découvrir.

La science peut même, par son principe rigide, détruire toute une

spéculation, toute une tentative audacieuse que savent à merveille

investir les artistes. La preuve directe, constamment productible

impose de l’expérience qu’elle soit renouvelable.

62


Et chacun sait que certains phénomènes tirent la

propriété ou leur spécificité de leur incapacité à être reproduits.

Il est toutefois à supposer que le mathématicien ou que le

physicien pénétrant dans des recherches de plus en plus

profondes, faisant preuve de hardiesse et de capital-risque

investissement en utilisant des procédés à la limite de la régularité

scientifique.

Ces moyens employés, je ne puis les condamner ayant

constamment travaillé avec l’esprit de finesse et ayant été dans

l’obligation de délaisser l’esprit de géométrie dont Pascal nous

avait nourris sur notre adolescence.

Il faut donc le plus souvent aller au-delà de ce que la

doctrine enseigne, et pénétrer dans cette haute difficulté dont les

parties ne sont ni évidentes ni clarifiées, en utilisant son propre

système de perception.

Quant à l’efficacité de cette méthode, il est difficilement

possible de quantifier ses performances. Du moins sa portée

63


semble être immédiate pour les hommes de science, comme grand

nombre d’entre eux avouent l’utiliser régulièrement.

Mais ce sont là de vieilles recettes, connues depuis des

millénaires par les hommes de rigueur, qui percevaient une sorte

de vérité dans l’air du temps sans pouvoir réellement prouver son

origine. Ce que l’on a obtenu pour preuve a souvent été senti ou

pressenti par la conscience, réfutant parfois ce qui lui paraissait

évident, étant dans l’incapacité de le démontrer par la raison. Puis

la certitude vint, et la chose fut entendue.

64


Le 1 et le 0

Le vrai et le faux, le 1 et le 0 sont des valeurs basées du

langage mathématique, totalement épurés de quelconque contenu.

Le concept de la vérité épouse un nuancier beaucoup plus subtil

comparable aux différentes couleurs qui composent l’immense

palette de la nature. Le vrai et le faux peuvent se mêler, et ce qui

semble vérité dans tel espace, dans telle situation et dans un

domaine de définition bien précis pourra s’avérer entièrement

faux si l’on vient à faire varier un infime paramètre.

La vérité mathématique tire son essence des propriétés et

des lois qui la régissent. Sa nature justifie son existence par les

lois mêmes qui la construisent, et c’est sur cette vérité-là qu’elle

assoie sa certitude. C’est ainsi que le sens et la nature de la

mathématique trouvent leur origine, leur développement et leur

avenir par le résultat obtenu qui devient une preuve.

Je vais ici donner un exemple : j’affirme être une banque

qui accomplit des opérations financières et qui possède en dépôt

500 millions de dollars. On me pose cette question : “ Qui êtesvous

? ” Je réponds : je suis une banque qui accomplit des

65


opérations financières. L’on insiste : quel est le montant de vos

dépôts, - je réponds : je possède en dépôt 500 millions de dollars.

L’on voit l’importance capitale du rapport entre le

contenu et son sujet. L’affirmation est vraie, et tire son

explication de son origine.

La production du résultat découle d’une connaissance

certifiée et prouvée. Et tel est le privilège de la logique

dialectique.

Le savoir philosophie veut spéculer sur le faux, sur le

doute et le possible. Il refuse d’exclure l’indéterminé. La thèse et

l’antithèse avancent ensemble pour accéder à la voie de la vérité.

De ces deux conceptions naît un troisième concept : la synthèse.

L’unification de ces deux mouvements contribue à agrandir le

savoir philosophique.

66


Insensible mathématique...

La dialectique mathématique ignore la sensibilité, la

transmission de l’amour, l’affectivité etc... Elle n’étudie que le

rapport entre les grandeurs, et se plaît à accomplir des opérations

sur de la matière inanimée. Son royaume est le calcul des masses

déplacées. Son matériel est très grossier. Il ignore l’essence des

phénomènes. Il ne se soucie que des rapports de divisions ou de

multiplications. La mathématique refuse de considérer la réalité

de l’esprit. Nous sommes confrontés à du matérialisme primaire.

C’est pourquoi de petites machines sont aptes à résoudre des

problèmes de calculs proportionnés de dix en dix. L’aptitude de la

pensée qui produit d’autres pensées et conçoit le calcul, lui

semble inexistant. La forme de la réalité qui est le plus souvent à

saisir dans son schématisme ou son symbolisme, lui est inconnu.

Elle ne vit que dans l’analyse du phénomène réel mais la

puissance de l’âme qui produit ce phénomène n’a pas lieu d’être.

Elle n’est donc qu’un outil au service d’un certain type de

raisonnement, qu’un calcul de compas, qu’une distance à

prétendre, qu’une balance à peser. Elle ne peut pas engendrer et sa

créativité est nulle.

67


Il ne sera pas aisé de vouloir déterminer le vrai dans son

essence et dans son sujet ; car le vrai, s’il possède cette propriété

et s’il en tire son principe d’existence et la transmet sur des objets,

il ne peut en prétendre la valeur universelle. Le vrai est vrai car il

évolue dans un espace limité avec un domaine de définition bien

précis. En dehors de ce domaine, cette vérité devient aléatoire et

ne peut être démontrée.

68


CHAPITRE TROISIÈME

69


De l’Art

Trois distinctions dans l’art

On peut déterminer trois distinctions fondamentales

permettant aisément, mais de manière totalitaire toutefois, de

sectionner le concept de l’Art. Nous pourrions y voir trois

représentations de l’action de l’homme dans la matière.

Il y a tout d’abord, la forme purifiée, simplifiée dont

l’Idéal recherche la symbolique. On la trouve le plus souvent dans

le signe exprimant par la limitation du sens une restriction à

exprimer. Elle se veut parfois synthèse de plusieurs explications,

et n’hésite pas à utiliser le travail de condensation. Apparue dans

les sociétés primitives, la forme purifiée avec le symbolisme et

autres Écoles d’Art a connu un immense succès à la fin du XIXe

siècle. Cette forme exploite les vérités de la nature ou des

comportements humains, mais se trouve confrontée à leur

interprétation. Elle se dépouille de l’habillage, de l’abondance,

pour ne saisir que l’essentiel. Son concept refuse l’identification

exacte.

70


Permet-elle par la purification de ses traits, de son Idée

d’offrir au receveur la capacité d’intégrer totalement le message

offert ? N’est-elle pas une sorte de raccourci, un principe codé,

uniquement accessible à l’amateur possédant déjà une charge

culturelle importante ?

Elle est donc une représentation abstraite qui nécessite une

interprétation. Sa forme n’est pas accomplie mais épurée.

La seconde distinction fondamentale s’apparente à la

forme classique. Elle se veut objectivité concrète, sans excès ni

fioritures. La volonté de l’artiste sera de reproduire avec le

maximum de ressemblance l’objet à réaliser. Et l’on peut songer

aux commandes exécutées par les peintres officiels et à la qualité

exacte des portraits obtenus. Certaines civilisations optent pour

une représentation fidèle du produit à imiter. Mais la naïveté ou le

manque de compétence de ses artistes réduisent à une

configuration enfantine l’œuvre exécutée.

L’Esprit qui pense se détermine et veut déterminer

l’objet extérieur qu’il désire figurer. Il perçoit très nettement la

forme externe, il tentera de s’unir parfaitement avec cette réalité

objective. Il s’agit ici d’une imitation fidèle du travail à

71


accomplir. Le contenu de l’œuvre sera donc limité à sa propre

explication. Si la pensée est fidèle, si sa matière est parfaitement

déterminée, son interprétation en est donc bornée. Cette forme

d’Art applique fidèlement l’Idée perçue.

Il en est tout autrement de la troisième distinction dont la

caractéristique essentielle est d’interpréter le contenu à définir.

L’Esprit décide alors d’intégrer sa propre définition, exploite le

travail de son intelligence, et imprègne son action personnelle

dans la représentation externe. La forme obtenue n’est plus

qu’une extériorité, qu’une vision transformée par le travail de

l’artiste. Le vrai a disparu, et laisse la place à une détermination

totalement subjective. Il n’est nulle clé permettant de comprendre

le sens de l’œuvre. Il faut donc épouser la particularité du

créateur. On voit les immenses difficultés qu’engendre cette

troisième section de l’art. Elle peut rejeter des artistes de qualité

exceptionnelle mais inaptes à plaire ou à séduire. Mais elle peut

tout aussi bien reconnaître des artistes qui n’auraient qu’une

qualité douteuse et dont le temps se défera.

72


Le vouloir créatif

Il faut donc accéder à la connaissance qui permettra de

concevoir de la création. Y a-t-il méthode, principe

d’investigation intellectuelle, système d’assemblage, de

condensation favorisant l’explosion d’un produit artistique ou

scientifique nouveau ? Comment faut-il saisir l’instant autorisant

quelque délire, menant l’idée jusqu’à sa finalité dans le réel ?

Comment passer de l’imperceptible, de l’insignifiant et pouvoir le

détecter pour l’épanouir dans le supérieur où règnent les pensées ?

L’imagination ne permet pas de comprendre - elle n’est qu’un

vaste réservoir où grouillent des centaines d’idées sans

association aucune, le plus souvent. Elle n’est pas un moyen

propre à l’entendement, - non. Mais elle est le lieu où l’audace

dépasse la raison, où le risque se défait du rationnel. Ceux qui

désirent utiliser la loi et le bâton pour avancer, s’interdirent tout

volume de liberté.

L’intelligence humaine créative se nourrit de constants

changements dans l’appréciation. Ces évolutions ou ces variables

de la perception favorisent une représentation autre de

l’information reçue. Entre les informations reçues et le travail de

73


l’esprit, il y a un temps durant lequel la conscience ou quelque

chose d’équivalent dit : Comment interprètes-tu cela ?

Il faut se comprendre, et parvenir à admettre que cette

perception est bonne ou utile, et doit découler sur une forme

nouvelle et inventive. Il faut posséder également une certitude

dans son avancée et détenir cette puissance du vouloir, qui va audelà

de la critique d’autrui, au-delà de sa propre résistance, qui est

ténacité vers l’avenir.

74


Arpèges sur le beau

Le beau n’a pas besoin de s’associer à la vérité pour

exister. Il n’est pas même un soupçon de cette vérité, il peut se

situer en dehors. Le vrai est parfois beau. L’essence du vrai, c’est

le Principe avant toute application, avant toute vérification de sa

certitude. Le Principe peut donc concevoir dans le beau, il peut

concevoir uniquement du beau, alors il est Art avec lois et

techniques et maîtrise. Le Principe peut être vrai. S’il est faux, il

ne peut résister à l’usure du temps. Car les générations le

soumettront à rude exigence, à vérifications. La critique sait le

ruiner et cherche à réduire son influence. S’il est vrai et fort, il

résiste, - il est - sinon, il s’en retourne à l’état de Néant. La Pensée

peut être pure, chercher le Beau dans son Essence, dans son

application, mais parfois être décevante dans sa réalisation.

Le beau doit charmer la conscience, la séduire. S’il

étonne, c’est qu’il possède une charge autre, et ce sont peut-être

ses techniques et ses méthodes que l’on cherche à découvrir. Si le

Beau a communiqué son apparence externe, c’est qu’il est en

osmose avec la conscience de l’autre.

75


Le Beau habille l’Idée, il est l’épiderme superficiel de la

pensée. Le beau s’associe à la forme, quand la forme vise le

concept de l’art.

La logique rationnelle appliquant son système de

vérification n’est pas toujours l’instrument adopté à la

détermination du Beau. Le Beau n’a pas à être soumis à l’analyse,

il se reçoit dans son ensemble, et l’entendement s’opère de

manière globale, d’un bloc. La décomposition du Beau peut

engendrer le mépris ou l’indifférence. Un tableau, une œuvre de

sculpture se reçoivent dans leur ensemble, et le Beau “ fouette la

gueule ” comme une révélation. La perception doit être unifiée,

car la décomposition de l’œuvre casse l’élan général.

Si le beau n’est pas libre, s’il ne peut imposer ses propres

exigences, s’il est limité par l’entendement et la commande

d’autrui, sa réalité devient objective, et il y perd en sensibilité. Si

l’exécution du Beau doit être libre, on comprendra que son

essence elle-même qui trouve naissance à l’intérieur est plus libre

encore. Le beau se nourrit de l’énergie du créateur, de sa

technique et de son inspiration. Il prélève des éléments dans la

nature et dans le savoir des hommes. Si le beau est objectif, son

76


essence est asservie à une finitude. Il se met au service du

pouvoir, et ne possède plus cette indépendance d’actions.

77


De l’art

L’esprit supérieur, détaché de toute contrainte matérielle,

étant parvenu à créer des espaces temporels de liberté cherche une

essence élevée où sa conscience pourra jouir d’un bien-être. Cet

espace n’est pas un espace de vérité et de certitude où les

oppositions et les contradictions cessent enfin de se confronter,

non. La certitude y est relative, le savoir et son objet ne détiennent

qu’une partie infime du vrai. Quelle que soit la forme qu’elle

dégage ou le fond qu’elle renferme, elle ne peut prétendre valider

sa vérité. Cette matière du génie humain est évidemment l’art.

La conscience du vulgaire ne se soucie que fort peu de

cette discipline. Elle éprouve d’étonnantes difficultés à intégrer sa

valeur et lui préfère des considérations d’ordre primaire. Elle la

rejette ou cherche un autre support pour satisfaire ses désirs

immédiats. Elle résoudra des problèmes proches des besoins

suscités par la survivance à la nature.

L’esprit va donc pénétrer une forme qui sera chargée

d’un signifiant à travers un objet. L’esprit portera à sa conscience

78


la vérité de cet objet. Ayant considéré la valeur de son contenu, il

en déterminera son utilité.

Il veut saisir ou pénétrer avec profondeur une perception

de forme à travers une sensibilité, il veut comprendre l’absolu qui

se présente à sa conscience, et en exploitant son intuition

accouplée à sa raison, il déterminera la jouissance et l’utilité qu’il

peut en tirer.

La réaction peut dans un premier temps être nourrie de

sensibilité. C’est une sorte de perception immédiate qui engendre

parfois l’acceptation ou le refus. Dans le second temps,

l’intelligence décide d’associer une représentation de l’objet offert

tirée de sa mémoire. La troisième phase de l’analyse de ce produit

artistique consiste à construire une critique raisonnée qui provient

de l’esprit.

79


Esthétique

L’esthétique recherche la grandeur, la beauté,

l’admiration mêlées au plaisir. Il est évident que le beau de la

nature répond parfaitement à cette définition. Il n’est qu’à

considérer le spectacle d’un coucher de soleil, des teintes rousses

de l’automne, ou du fracas des vagues ballottées par la tempête

pour comprendre avec précision ce que l’entendement humain

suppose derrière cette définition.

Il serait stupide d’évincer de cette détermination le beau

caché ou enfoui de la science pure. J’en veux pour exemple les

magnifiques représentations microscopiques des systèmes

cristallisés, les constructions infiniment petites des briques de la

matière, ou les décompositions spectrales de la lumière.

L’homme a inventé l’art. Il a prétendu proposer une

représentation parfaite de la nature, avec sa sensibilité, ses

dispositions, ses oppositions et ses différences. Y est-il parvenu ?

Que fait-il aujourd’hui ?

80


Qu’est-ce qui nous émeut, nous élève ou nous charme ?

Dans quelles mesures peut-on attribuer aux éléments ou aux

objets qui nous entourent la qualité du beau ? Les créations de

l’homme ne sauraient rivaliser avec les aptitudes de la nature. Et

si l’on admet la parfaite esthétique d’un corps féminin fixé dans la

matière, l’on doit reconnaître que l’original fait de chair, de

muscles et de vaisseaux sanguins est d’une finesse et d’une

subtilité qu’aucun artiste ne pourrait prétendre obtenir.

Une objection de taille peut affirmer que nulle part à

l’état de nature l’on trouve une composition musicale de qualité

acoustique supérieure en harmonie, en technique et en puissance

de jeu à celles obtenues par le travail de nos prestigieux

musiciens. Et le doux gazouillis d’une cascade, le chant

mélodieux d’un rossignol ne sauraient par l’intensité de leur

mouvement couvrir les riches percussions ou les cuivres sonores

d’un orchestre.

Peut-on prétendre que l’art est le propre de l’homme, que

cette particularité de la conscience pensante est exclue du monde

animal et végétal ? N’y a-t-il dans l’animal lors de sa parade

nuptiale, recherche d’esthétique pour séduire et convaincre sa

femelle ? Son pourtour ou celui de la fleur ne renferment-ils pas

81


quelque essence de qualité qui ne découle pas de la loi du hasard ?

L’inorganisé ne saurait être beau. Considérons l’emplacement

chaotique sur la planète Mars, ou l’écrasement des météorites sur

le satellite lunaire. On en tire que la non-conscience de la vie ne

peut engendrer quelque particularité de Beau.

L’évolution des choses de la nature a favorisé

l’intégration d’une forme d’Art dans les éléments animés. L’oeil

de l’homme est trompé et ne peut pas toujours user de

perspicacité, mais deux oiseaux ne construisent pas leur nid avec

le même résultat, deux mammifères n’éduquent pas leurs petits

avec le même principe d’apprentissage, etc... Les exemples

pourraient être multipliés par des milliers dans le monde animal et

végétal.

Lui, l’homme a atteint un stade de développement

extrême si l’on compare ce qu’il peut faire et ce que peuvent

accomplir les autres espèces vivantes sur la terre. S’il est

totalement intégré à la nature, il peut aussi la modifier, la

transformer, y ajouter sa force de travail. L’homme agit donc dans

les choses externes, et ce besoin d’intégrer sa pensée dans la

matière ira jusqu’à une sublimation de sa production que l’on

appelle Art. Mais il est peut-être sot de prétendre que l’Art

82


n’appartient qu’à l’homme, puisque d’autres perceptions et

comportements dans la gent animale et végétale pénètrent ou

possèdent des formes de Beau dont nous sommes sensibles.

83


CHAPITRE QUATRIÈME

84


De la Poésie

De l’invisible et de la rigueur

Je ne vis qu’avec des fantômes, des fantômes d’idées, des

sortes de spectres de l’impalpable et de l’invisible. Leurs formes

délétères se dérobent sous mes sens. Pourtant tel un apprenti

médium, je tente de les capturer, de les saisir pour les offrir à la

conscience de mon esprit. Je déteste ces brouillards vagues, ces

fumées incomprises manquant de rigueur et de rationalité. La

réflexion est détestable quand elle est constamment nourrie d’à

peu près et de perceptions insolites. Il est vrai que cet immense

mélange de la vie nous brasse une quantité considérable

d’informations. Des évènements imprévus à la raison humaine se

combinent les uns aux autres pour organiser ou troubler

l’existence. Il ne s’agit pas ici de jeu pour l’esprit, non, - nous

subissons régulièrement des contraintes dans notre quotidien.

Ma volonté recherche la rigueur et déteste se laisser

emporter à la dérive avec ce matériel d’imprécisions si volubile.

Cela ne pourrait me satisfaire. Comment parviendrais-je à accéder

à quelque chose de profond et de singulier si je me laisse bercer

85


par l’enchantement du jeu, ou par le dérisoire et l’insignifiant ? Je

dois les exclure de mon mode d’emploi ou de ma méthode

personnelle. Certains riront de moi prétendant qu’il n’est pas de

bon ton pour un poète de donner des leçons de rigueur quasimilitaires.

Je connais trop bien ces moments d’ivresse et de

nonchalance, quand la pensée flotte pour tenter d’accéder à

quelque chose d’inconnu. L’âme s’y complaît, et s’y baigne avec

aisance.

Au seul nom de poésie, déjà je m’enivre et je crains de

perdre ma capacité d’analyse et de synthèse. Je crains de

vagabonder par monts et par vaux, cherchant je-ne-sais-quoi,

allant vers l’insouciance et le hasard. Cela ne saurait me charmer,

quand bien même j’avoue éprouver du plaisir à caresser cette

femme volage et éphémère, qui s’enfuyant sans cesse,

constamment désire me rejoindre pour un ballet nuptial.

86


Le spectre d’autrefois

Le spectre d’autrefois vint visiter l’apprenti poète, rempli

d’élans et d’actions, aux yeux tournés vers l’avenir. Le spectre

feuilletait un livre consacré à l’art grec, à ses colonnes et au

temple du Panthéon. Au cours de cette cérémonie médiumnique,

on sentait pleinement toute l’activité intellectuelle qui animait

encore l’esprit échaudé et excité par cette rencontre. Cette petite

boule verte de phosphore allait et venait, enfin elle se mit à parler

: “ Nourris-toi de moi-même ! Apprends et instruis-toi. Je suis

venu te dire ce que tu dois faire, ce qu’il te faut obtenir. Là sera ta

suffisance. Il n’est pas ici question d’ambition, de prétention ou

de toute sorte de termes péjoratifs. Non, là est ton but. Et ta raison

est de l’atteindre. ”

L’apprenti poète savait toutefois que les artistes et les

écrivains étaient soumis à nombreuses critiques, qu’une poignée

très réduite parvenait à crédibiliser sa capacité littéraire. Et s’ils

avaient quelque avenir, c’était surtout la mort que leur offrait ce

privilège.

“ Il suffit, dit le jeune. Voilà, tu t’es déplacé pour rien.

Tout ce que tu pouvais me dire, je le savais déjà en prescience de

87


bons sens et de vérités. Tel est le privilège des âmes bien nées, -

elles possèdent cet extraordinaire don de connaissance sans

l’usage de l’expérience.

C’est vrai, je suis de bonne race comme toi. Mais je

doute de pouvoir atteindre cette place si hautement convoitée. Tu

sais comme je puis apprécier ces challenges de l’esprit. Je m’y

astreindrai par jeu de l’intelligence. ”

88


Le don de plaire

Un jeune poète qui se prévalait de posséder du génie,

mais qui pour l’instant était le seul à le prétendre tenta vainement

de rencontrer des hommes de lettres de qualité lui permettant de

débuter ou du moins de faire ses premiers pas dans la République

des Lettres. Le jeune auteur fit preuve d’un zèle remarquable,

courant à droite, courant à gauche, d’une amabilité, d’une

affabilité exceptionnelles. Avec ses petites plaquettes sous le bras,

il résolut de faire la tournée des directeurs de revues et des

Comités de lecture.

Les directeurs de revues semblaient s’intéresser à sa

production, du moins l’assuraient-ils, mais tous exigeaient que le

jeune homme prît un abonnement d’un an à la revue pour espérer

figurer dans la modeste parution.

Ne se décourageant pas, il proposa ses manuscrits à

différentes maisons d’édition. Les plus sérieuses lui retournèrent

ses exercices accompagnés d’une lettre circulaire, le remerciant

de son envoi mais prétendant que sa poésie n’entrait pas dans le

cadre de leurs collections.

89


Il voulut forcer la main du destin. “ Par Dieu, se dit-il, si

tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! ”

Il envoya ses livres à des maisons spécialisées dans le

compte d’auteur. Illico, celles-ci lui firent un contrat basé sur

l’article 57 de la protection littéraire, ce qui voulait dire en

d’autres termes que l’édition était à sa charge. On lui fit un tirage

à mille exemplaires d’un recueil qui jamais ne fut distribué ou si

mal qu’il ne put avoir un seul lecteur.

Il en était tout dépité : “ Quelle injustice, que cette soidisant

structure poétique d’accueil ! J’ai dépensé toute une petite

fortune pour engraisser le compte bancaire d’un éditeur véreux !

Me voilà retourné à mon point de départ. Mais que puis-je faire

pour crédibiliser mon identité poétique auprès d’autrui ? ”

Il osa se remettre en cause, décidant de repartir à zéro,

achetant traité de versification sur traité de versification, y

appliquant toute sa sève et toute sa force. Le travail ajouté sur le

don de nature fit croître son aptitude poétique. Le jeune homme

allait bon train, enfin je veux dire l’homme jeune, car de

90


nombreuses années déjà s’étaient écoulées sans qu’il ne pût

accéder à l’édition.

Il poursuivit toutefois son œuvre entreprise. Il pouvait se

flatter d’avoir obtenu une bonne vingtaine de plaquettes,

quelques-unes éditées à compte d’auteur, d’autres fabriquées

artisanalement par ses propres soins ou par des amis.

Il frayait ici et là, se frottant à d’autres littéraires vus ou

entrevus à des Journées du Livre ou à des Fêtes de l’édition. Cela

ne permettait guère de percer dans le monde des lettres, mais du

moins cela correspondait à du zèle actif, et qui sait...

Le temps s’écoula, et toutes les tentatives entreprises

échouèrent. “ Quel sale destin ! pensa-t-il. Pas un éditeur, pas de

lecteur ! Quelques reconnaissances, quelques estimes, mais voilà

qui est fort peu. Je ne puis donc parvenir ? ”

Il se lamentait et poursuivait encore sa tâche animé par le

besoin d’écrire, mais sans grand succès toutefois !

Et voilà ce qui attend la quasi-totalité de ceux qui

s’essaient à l’art d’écrire. Car il ne suffit pas d’avoir du génie

91


pour exister dans cette discipline, non il faut quelque chose de

bien plus important, et cela s’appelle le don de plaire. L’on peut

parfois l’assimiler à du talent.

Il permet de pénétrer, de se crédibiliser immédiatement. Il

est l’énergie monnayable, achetable comme ces bons

feuilletonistes qui ont couvert des pages et des pages de journaux

au grand bonheur de leurs directeurs.

Qu’est donc devenu cet homme jeune, âgé aujourd’hui et

sur le point de passer à trépas ? Il a connu la destinée de dizaines

de milliers de littéraires. Plein de fougue et d’entrain, animé par

l’idée du génie, le voilà vieux, grommelant dans sa barbe blanche.

Il finira poète de famille. Quelques écrits seront transmis de fils à

petit-fils pour finir oublié sous le marbre du temps.

92


De l’œuvre

“ Jusqu’où Franck Lozac’h, irez-vous dans la recherche

désespérée de cette production pléthorique ? ” Ainsi s’étonne la

plupart des personnes qui ont pu accéder à mon Oeuvre. Ils n’y

ont vu qu’une immense quantité et n’ont pu y déceler une aptitude

quelconque d’écrivain. L’on prétend que je travaille grandement,

j’écrirai plus volontiers, que chaque jour qui passe me voit noircir

quelque vingt ou trente lignes. Et c’est l’accumulation de cette

fréquence qui engendre la détermination d’une quantité

importante.

Je suis bien loin des œuvres immenses d’un Victor Hugo,

d’un Voltaire ou d’un Balzac. Et c’est encore manquer de

modestie que d’oser user de leurs noms pour se permettre une

comparaison. Je crois toutefois que le lecteur comprendra ce que

je souhaitais signifier.

“ Mon cher Franck Lozac’h, vous ressemblez à Mickey

Mouse dans l’apprenti sorcier, le dessin animé de Walt Disney sur

une musique de Paul Ducat. Vous accumulez, accumulez de la

93


quantité, et êtes débordé par votre propre abondance. Jusqu’où ira

votre folie ? ”

Tels sont à peu près les extraits des discours dont se

glose la compagnie de gens qui me critiquent. Leur analyse est

parfois judicieuse, mais elle semble ignorer que j’agis pour

accomplir une Oeuvre - a Work - en quelque sorte. Je travaille

pour ma propre personne conscient que nul lecteur n’aura la

capacité de lire tout ce que j’ai pu produire ou concevoir sur ces

quelques décennies.

Je ne suis aucun plan général, ne sachant réellement où je

vais, comparable à ce héron au long cou qui terminera son festin

avec un ridicule vermisseau, il se peut. Si je

prétends posséder un semblant d’organisation, c’est du moins

pour produire et ranger mes ouvrages par ordre de composition.

Cette petite société paraît toutefois se construire, et si je ne sais en

concevoir la finalité, certains traits de l’esquisse semblent

apparaître çà et là.

Il me semble que cette société est en marche, qu’elle

évolue, se développe par besoin, par prospérité, et commerce.

94


N’est-ce pas à moi, en vérité, de la savoir bien gouvernée ? Je

dois donc y mettre des lois et des décrets.

Voilà très sommairement, sans poursuivre une analyse

précise, ce que je puis penser de ce travail et de cette quantité.

Parviendrai-je à obtenir un ensemble cohérent où chacun pourra

s’y déplacer avec aisance, allant où bon lui semble, y découvrant

ce qui l’intéresse ?

Plaise à Dieu - ou du moins à ma raison - que cet espoir

se réalise, et que j’obtienne ce que je m’étais promis - une

représentation de qualité de ma propre personne, voilà tout.

95


De l’association poétique

Il y a ici une petite assemblée composée de littéraires de

qualité, et de personnes fort savantes exerçant dans

l’enseignement qui appartiennent à une communauté poétique,

mais qui ne sont point du tout du même avis concernant la valeur

à accorder aux uns et aux autres.

Certains se prévalent de posséder un avenir littéraire

quand la plupart ne croient ni en leur talent ni en leur génie.

Je me souviens de quelques anecdotes et réflexions

disposées çà et là dans le feu de la conversation pour tenter de

limiter l’influence grandissante de l’un des adhérents. Cette

société comparable à une mutuelle veut niveler les valeurs en

haussant les plus défavorisés et en coupant les têtes de ceux qui

sortent de l’alignement. Après tout, cette conception sociale est

fort égalitaire et sa philosophie est défendable.

Du moins tous sont d’accord pour reconnaître l’immense

qualité du poète Arthur Rimbaud. Il est devenu un Dieu et chacun

s’extasie devant sa précocité et son œuvre exceptionnelles.

96


Cela semble toutefois aller très lentement dans cette

assemblée. Certains poètes zélés dont l’œuvre tient dans deux

boîtes de chaussures, n’ont édité qu’une mince plaquette de cinq

cents vers. D’autres n’ont pas même de quoi construire un recueil.

Mais, enfin, l’ensemble spécule, certifie et jure posséder la vérité.

Car l’on parle ici de l’expérience accumulée depuis trente années

de poésie. Cela serait une preuve irréfutable de sa compétence

pour juger.

Il faut user de politesse et de courtoisie, car la

conversation ne doit employer de termes violents. L’on pourrait

se fâcher et ces messieurs étant d’une sensibilité extrême, les pots

de porcelaine ne sauraient résister.

Vous voyez quelle ambiance circule dans cette

compagnie. Tout y est courtoisie, amabilité et quantité

insignifiante. La qualité des auteurs ne pourrait pourtant être

remise en cause. Il n’y a pas de belles disputes ou de clans

franchement séparés. Si ce n’est du mépris qui détermine la valeur

que l’on accorde à autrui, c’est du moins de l’indifférence, qui est

l’anti-sentiment par excellence.

97


Cette assemblée est encore trop petite pour jouir de la

renommée de certaines consœurs, mais elle l’obtiendra sans

doute. Les adhérents y sont au nombre de deux cents, ce qui est

loin d’être ridicule.

L’on commence à lire dans cette revue les meilleures

plumes du temps passé, et l’on se plaît à imaginer que

l’immortalité de jadis côtoie déjà de superbes avenirs.

Si Charles Baudelaire renaissait, l’on peut supposer qu’il

parviendrait à se faire imprimer dans cette revue, à la condition

toutefois qu’il n’oublie pas de payer sa cotisation comme tout un

chacun, grand poète ou pas.

98


De la critique poétique

Je sais assez bien lire les poètes. Je connais les

combinaisons, les analogies, les principes symboliques. Je puis

décomposer un poème par un système de technique analytique. Je

les ai compris en les lisant longtemps. J’avoue pourtant être assez

déconcerté par un auteur inconnu. Je dois m’appliquer à le

découvrir, à l’intégrer. Ne possédant que très peu de repères le

concernant, je dois spéculer, envisager et douter. Il faut que je me

fasse pardonner ma faible aptitude à savoir discerner. Je préfère le

plus souvent m’abstenir que de prendre le risque de mépriser une

personne douée, faute de visibilité intellectuelle. Certes, je puis

m’enthousiasmer, acclamer certains auteurs, me désespérer

devant la perfection de chefs-d’œuvre. Mais ce sont toujours des

auteurs célèbres, dont la renommée a passé des décennies ou des

siècles. Quel mérite peut-on avoir d’acclamer l’œuvre de

Baudelaire ou de tomber des nues devant la pureté de Racine ?

Ainsi il me faut tout découvrir. Ma sensibilité avec son

éventail d’émotions ne s’adapte que très difficilement à de

nouvelles propositions artistiques. Je dois recommencer et tenter

de percevoir la fréquence poétique de l’autre.

99


Ce que je veux détester c’est cette sorte de suffisance

dont s’habillent les littéraires, prétendant avec un pseudo-esprit de

synthèse être parvenus en quelques secondes à détruire ou

mépriser le travail d’autrui. C’est le genre : “ Je sais que cela vaut

peu. Allez voir ailleurs, Monsieur ! ” Il y a là un manque total

d’honnêteté intellectuelle.

Le poète se trouve donc dans l’obligation de caresser, de faire le

joli coeur, d’aller chercher la considération élégante ou polie du

critique. Il lui faut parfois des années d’insistance, de civilités

pour parvenir à crédibiliser son aptitude littéraire. Quelle galère !

Et combien de difficultés pour s’entendre dire deux ou trois mots

flatteurs !

100


Comprendre les poètes

J’étudie souvent les recueils de poésie. Je les lis rarement

avec l’oeil du lecteur ; non, je les lis avec l’oeil de l’analyste. Je

décompose le vers, je compte les signes, je vérifie le rapport

voyelles/consonnes, j’observe la technique de l’harmonie

musicale, et je sais rapidement si je suis confronté à un écrivain

au courant de la plume, ou à un technicien de l’écriture.

Je puis toutefois aller outre, et me laisser emporter par

l’ivresse de l’image, ou de l’ensemble produit. Je me dis que très

rarement le texte, je préfère le murmurer, le prononcer à voix

basse, et accomplir un effort de mastication. Car il y a plaisir

buccal à prononcer un vers, et l’on peut en cela le comparer au

plaisir de mâcher du vin.

“ Le poème est fait pour être dit ”, répète-t-on. Je

douterais aisément de cette vérité, sachant pertinemment qu’une

avalanche de structures, d’images complexes, de retours sonores

ne peut être assimilée par une bonne intelligence. Trop d’éléments

s’opposent ou réagissent par interférence, et ne facilitent en rien la

compréhension de l’endroit.

101


Quel plaisir peut-on éprouver à écouter un orateur ? Que

demande la conscience pour être bien charmée ?

Elle désire bien entendre ce que la voix propose. Je

prétends que l’on reçoit une grande satisfaction à écouter des

textes ou des poèmes que l’on connaît déjà. L’intelligence s’arrête

alors sur d’autres considérations que la seule compréhension du

texte. L’esprit ne se limite pas à la transformation cérébrale pour

intégrer des mots. Non, il possède déjà le contenu du message.

Alors l’oreille se fait plus experte, elle apprécie le rythme,

l’intonation, et la hauteur.

Il faut dire que l’une des caractéristiques du produit

poétique c’est d’être capable de répondre à grand nombre de

considérations : un poème est multiréférentiel. Comment alors

qu’il possède cette propriété, prétendre qu’un auditeur quelconque

peut recevoir du plaisir lors de son écoute ? L’encombrement des

raisons brouille sa lucidité intellectuelle.

Mais que faire ? Dire le texte sur enregistrement avec

musique et bruitage, dire le texte avec de grandes respirations et

de nombreux silences, et proposer à l’éventuel auditeur la

possibilité de suivre le poème avec un support écrit.

102


Poésie, rigueur et liberté

La poésie ne repose sur aucune connaissance

systématique, elle ne peut donc être assimilée à une sorte de

science quand bien même elle serait régie par des lois strictes de

rythmiques, d’accents et de chiffres. La poésie libre, celle qui est

au courant de la plume a décidé d’abolir les derniers diktats de

l’harmonie musicale, du compte de signes et de syllabes. Nous

voilà donc confrontés à un espace exceptionnel de liberté où tout

peut être dit, où rien n’est interdit.

La poésie épouse une forme qui pourrait s’apparenter à

une conception individuelle d’interpréter un contenu. Les écrits

poétiques n’embrassent que des secteurs isolés de son vaste

éventail. De nombreuses sensibilités cohabitent, sont parfois

contradictoires, ou en opposition farouche. Il y a donc sections,

classes, écoles et s’il n’est pas possible d’embrasser l’ensemble

des techniques offertes, les plus grands spécialistes ont une vaste

palette d’émotions et de sentiments mis à leur disposition. Aucun

poète ne pourra renfermer en lui-même l’ensemble des procédés

ou des techniques qui découlent des différentes écoles. Il est

ridicule d’exiger d’un sprinter de 100 mètres plat de concourir sur

103


un Marathon ou sur une distance de demi-fond. Il est ridicule de

prétendre qu’un sonnettiste parviendra à proposer des

développements de plusieurs milliers d’alexandrins. Charles

Baudelaire en ce sens s’oppose de manière significative à Victor

Hugo. Quand l’un produit trois à quatre mille vers sur toute sa

carrière, l’autre impose plus de deux cent mille alexandrins, et

exploite à merveille des procédés de développement où son génie

abonde.

104


Le choix de la jeunesse

Il est peu de temps où des circonstances semblent

favorables au milieu desquelles la poésie peut espérer attirer la

curiosité du public et se voir estimer de la même estime que celle

d’autrefois. Là voilà encore retournée belle femme muette et

silencieuse au mépris que l’on éprouve la concernant. Les intérêts

de notre temps, le développement des sciences et des

technologies, les obligations mesquines de notre réalité ont

absorbé tous les instants de puissance que possédait l’esprit, toute

l’énergie et les divertissements octroyés à chaque humain. Ainsi

la vie intérieure se nourrit d’une autre forme de culture plus axée

sur l’image à recevoir que sur l’image à fabriquer avec des signes.

L’esprit se contente d’une certaine forme de réalité, et soutenue

par le concours d’autrui l’intelligence n’a plus besoin de jouir par

elle-même pour éprouver de la satisfaction. Elle se contente de

gérer, de sélectionner le flot d’images que l’on met à sa

disposition. On est loin de penser que le temps est enfin arrivé où

le royaume de l’imaginaire instaurera à nouveau sa suprématie.

Notre jeunesse a déjà manifesté son choix, et semble

irrésistiblement attirée par l’image offerte. Mais son choix est

peut-être plus judicieux qu’on ne le pense, car si elle exploite un

105


support imagé déjà proposé, il lui faudra utiliser toute son

intelligence et sa pensée pour remplir ces coquilles de

programmes vides.

Elle devra du moins faire preuve d’une forte vie

spirituelle qui est l’élément fondamental de son existence. Il lui

faudra aussi savoir lutter pour s’imposer une indépendance et une

capacité libre de penser. Elle ne doit pas se soumettre, mais bien

dominer l’effrayante puissance que peut représenter la machine.

Tout dépendra encore de sa capacité autonome d’esprit, de son

énergie intérieure mise au service de sa propre personnalité.

Quelle place accordera cette génération au produit

poétique ? Ne le méprisera-t-elle pas comme une vulgaire

discipline d’hier, dépassée, à oublier ? Le poète ne sera-t-il pas

rangé au patrimoine artistique comme le maréchal-ferrant et le

sabotier, le sont au musée de l’artisanat ?

C’est pourtant dans ces immenses entreprises de l’esprit

que la pensée s’élève pour accéder à une dignité, qui l’éloigne du

vulgaire et de l’insignifiant pour s’emporter dans des espaces où

s’épanouit la grandeur de l’homme.

106


I

L’inspiration apparaît aussi comme un immense

réservoir de mots qui s’associent, se combinent et se multiplient.

Il y a donc interférence, - indispensable nécessité d’union, de

frottements, de refus, d’accouplements. Voilà ! Il y a acte

physique entre les mots qui doivent former un bel accord, comme

deux êtres forment un beau couple.

L’impulsion, l’élan vital de l’inspiré est passé par là. Il

fallait bien qu’il eût ce que l’on peut appeler “ Énergie ” pour

favoriser cet accouplement. C’est vrai, de nombreux obstacles,

des retards, des blocages ont constamment tenté de condamner ce

droit à l’orgasme littéraire. Le plus virulent est certainement

l’interdit du critique, qui est un gendarme redoutable, doutant de

tout, et réglant la circulation du flux sans réellement connaître les

règles du déplacement. La conscience du poète le pousse le plus

souvent vers une impasse : pourquoi produire cela ? Quel intérêt y

a-t-il à caramboler de cette sorte ? Le raisonnement de la critique

virulente provoque en lui une volonté de refus, je dirai - de

stérilité.

107


II

La poésie nous introduit dans le monde de l’imaginaire.

Elle nous montre la relation de non-vie entre un mot, masse inerte

ou objet instrumental et un autre mot, qui associés formeront un

bel accord, ou une combinaison criarde. Tout dépendra de

l’analyse auditive du poète ou de sa volonté à obtenir l’effet

recherché. Il suffit d’écouter sa conscience, et de décider d’après

le choix arrêté. Parfois c’est une liberté absolue qui dicte la

marche à suivre. Le poète devient joueur de jazz, à l’inspiration

vagabonde au plan indéterminé. C’est juste une question de

feeling. L’exercice de poésie dite libre s’apparente assez

sensiblement à ce type de travail. L’auteur subit, ou voltige

papillon hoqueteux, de fleur en fleur, ou pour reprendre l’exemple

du pianiste, d’accords en accords, de combinaisons en

combinaisons. Mais la comparaison cesse là. Car le poète, à sa

table, possède ce que l’on appelle des blancs. Ce sont des laps de

temps d’une certaine durée qui vont de quelques secondes à deux

ou trois heures...

108


Les moments de blancs sont remplis de façon diverse :

lecture, doute, refus, activités autres, dessin, que sais-je encore !

Je veux dire par là que le poète travaille sans continuité à l’instar

du musicien de bar ou du jazzman qui par le son engendre le son.

III

La poésie doit le plus souvent abandonner cette

conscience de critique si elle veut poursuivre le chemin de

l’écriture. Un écrivain foudroyant tue tous les mots qui passent

devant son regard. Il devient le destructeur du soi-même, et sa

tendance le poussera à la stérilité.

Il y a en tout poète un étrange mélangeur d’intelligence,

d’intuition et de critique. Pourtant ne peut-on pas considérer qu’il

y a une sorte d’incompatibilité dans la gestion de ces différents

paramètres ? Un poète bien fait semble pouvoir maîtriser ces

divers états de l’activité consciente, et en exploiter pleinement

leur synergie. Il y a d’ailleurs des variables de densité entre ces

différents ingrédients qui réclament des dosages entre l’instinct et

l’intelligence. Là est une part du travail de sublimation dans la

109


structure mentale du poète. Une gymnastique de l’entraînement

peut produire un développement de telle fonction au détriment de

telle autre. Il est difficile de prétendre savoir quelle partie de soimême

est la plus apte à exploiter ou à maîtriser. Il semble acquis

que la seule conscience du poète peut lui permettre de savoir. Estce

une lumière intérieure plus ou moins intense, faible ou

éblouissante qui éclaire la conscience de son manque de lucidité ?

La critique a besoin de beaucoup d’intelligence.

110


La poésie

La poésie, qui a enrichi les âmes supérieures a contribué

à les instruire, et cette instruction a fortifié leur intelligence ; de

là, vient une vérité que ceux qui nous dominent et nous dirigent

ont intégré des valeurs élevées en science et en lettres.

C’est la poésie qui est le support incontournable de

l’imaginaire, et qui fait des poètes des hommes en décalage avec

leurs confrères. Ils ont le plus souvent une poétique possédant un

siècle d’avance sur les autres disciplines. La postérité s’est trop

bien rendre des comptes à ses illustres esprits et leur offre des

hommages et des carrières le plus souvent posthumes.

Comment se fait-il que des poètes obscurs et méprisés

incompris de tous, à l’allure pataude, au gueuloir exorbitant

deviennent par leur puissance d’évocation, par la maîtrise de leur

langue et de leur technique, des références incontournables et

immortelles dont on s’inspire encore trois siècles après leur décès ?

Quand des écrivains lecteurs de Grandes Maisons

d’Éditions Prix Nobel de littérature, ou futurs académiciens

111


festonnaient en tête et se prévalaient de mépriser des Stéphane

Mallarmé ou des Paul Verlaine, quand des directeurs de revues ou

de collections rejetaient avec dédain des œuvres de Paul Claudel

ou de Paul Valéry, ces derniers eurent recours à leurs propres

confrères qui comprirent aisément le degré de leur valeur.

Certains auraient pu dire : “ Maîtres, n’ayez crainte. Nous avons

considéré la valeur de vos œuvres. Nous saurons faire fructifier

vos images immortelles, votre postérité déjà est assurée. ”

Tout cela peut rendre ridicule les structures littéraires

actuelles si l’on ose comparer le bouquet des écrivains de la

postérité avec les lamentables collections dont se prévalent et dont

s’enorgueillissent des présidents de groupes.

C’est pourquoi de très grands poètes ne dédaignent pas

de travailler dans des revues que l’on ose parfois rejeter,

considérant avec dédain le faible tirage qu’elles engendrent.

Tandis que des André Gide et des Paul Valéry se

formaient pour accéder à la carrière que nous leur connaissons, ils

n’hésitaient pas à proposer leurs œuvres dans une revue

aujourd’hui oubliée de tous, - La jeune conque.

112


Et cette coutume est loin de passer, si l’on en juge par les

centaines de feuillets imprimés qui fleurissent ici et là dans nos

régions et départements. Pourtant à Paris, tout semble impossible,

- la plus infime édition nécessite mille ans d’amitiés auprès des

uns et des autres. Et encore, cela paraît faveur de vous donner le

droit d’imprimer quelques endroits de votre personne...

Dans cette Capitale, rien qui n’engendre l’argent ne

saurait être utile. Il faut se hâter de proposer une biographie sous

un chanteur ou un ouvrage de politique, si l’on veut voir son nom

figurer sur un livre. Le littéraire entend parler de soi avec mépris,

il est assez sot pour cacher sa production poétique de crainte de

subir des lazzis.

J’ignore pourtant lequel est le plus utile à la postérité. Ou

un torche-cul qui fera quelque dix mille francs de droits d’auteur,

ou un poète immortel qui saura instruire des générations de têtes

blondes et contribuera ainsi à l’éducation de notre pays.

113


Stylistique en prose et stylistique poétique

La stylistique en prose permet de recevoir l’objet à

transformer de manière réelle, sans nécessité aucune

d’adaptabilité de la capacité intellectuelle à la proposition offerte.

L’entendement est direct, et la cause suit l’effet. Il y a pourtant

une substitution d’éléments écrits en images à produire. Le roman

en est une parfaite illustration. D’ailleurs, s’il y avait une étude

réelle du psychisme qui transforme les caractères écrits, l’on

observerait des différences et des écarts considérables dans la

mutation de l’expression écrite. Pourtant les types d’individus qui

lisent le roman parviennent à se mettre d’accord sur l’extériorité

du produit et sa finitude interne. L’intelligence est collective, et

reçoit grosso modo le même message. La capacité particulière ne

se différencie que très peu de la conscience collective, le contenu

étant unique quoique possédant des ramifications et des détails

spécifiques. Il y aura selon les individus plus ou moins d’aptitude

à tout recevoir ou à recevoir une grande partie de la proposition

écrite. L’ensemble des lecteurs peut donc se prévaloir de s’être

mis d’accord sur le message reçu.

114


Il faut bien que cette conscience soit ordinaire,

satisfaisante à l’ensemble, sinon elle ne pourrait pas être assimilée

par la grande majorité. Ce qui lui arrive a peu de chances d’être

singulier ou de s’habiller de solutions rares. Il n’y a pas résistance

à l’entendement.

Qu’en est-il réellement de la stylistique poétique ? La

pensée poétique construit son système de valeur sans exploiter la

rationalité du langage et en faisant varier la signification des

choses. Elle devient alors inutilisable pour l’immense majorité des

lecteurs qui exigent de leur conscience une application de la

réalité, du moins d’une certaine réalité. Aussi la compréhension

d’un univers construit sur du délétère, aux lois variables, aux

signifiants dénaturés de leur réel contenu engendre un refus

catégorique de la plupart des lecteurs. Cette juxtaposition

d’éléments indépendants fabrique, il est vrai, une vitalité créative

et inventive, mais peut sembler totalement inadaptée à un esprit

authentique. Pour l’esprit à la pensée profonde, la vie extérieure

revêt une apparence d’intérêt moindre. L’épanouissement de

l’âme peut s’accomplir en employant l’imagerie poétique.

115


Cet espace de variantes, d’associations délétères est le

royaume de l’aptitude spéculative qui combine, additionne de

l’invraisemblable pour obtenir du possible. Ce ne sont pas des

défauts de l’entendement qui engendrent cette aptitude à varier, à

déplacer le sens commun, - cela découle de la vitalité de

l’intelligence à concevoir autrement ce que l’ensemble ne voit que

d’une seule manière. Ceci est donc un privilège,... inutile hélas, et

le plus souvent rejeté de l’ensemble. Il s’agit encore de capter la

forme de la réalité pour la transformer en principe idéalisé et

supérieur. La stylistique poétique veut donc élever l’entendement,

mais elle ne peut prétendre épouser la perception exacte de la

vérité. Elle ne saurait être une conciliation du vrai et de

l’imaginaire, quoi que parfois son assise se manifeste dans la

réalité du quotidien.

116


De la critique de soi

Qui peut se prévaloir d’avoir obtenu un résultat digne de

sa compétence, qui peut ? On est rarement soi-même, on travaille

en dessous. Il y a une constance de déception, une vérité critique à

l’intérieur de soi qui murmure : “ Tu étais capable d’accéder à

quelque chose de bien meilleur. Regarde, observe où tu en es à

présent ! Le temps, ton ennemi, aura bien su te ronger et te

détruire lentement. ” Pourtant l’analyse se veut impartiale. Elle ne

recherche pas à distribuer des éloges, ou à rosser à coups de

trique.

Quand on a la certitude d’avoir accompli correctement sa

tâche, l’on peut encore se dire : “ Oui, j’aurais pu toutefois ajouter

ceci, j’avais la potentialité pour trouver cela, hélas, le temps m’a

détruit. ” Il est pénible de se déplaire, mais il est détestable de

faire preuve d’une avidité maladive.

Certains hommes toutefois recherchent des caresses et

des flatteries. Les littéraires sont des gens de politesse et de

courtoisie, toujours enclins à obtenir quelque faveur. Mais tout est

gratuité, et cela ne coûte rien de s’entendre dire : “ Monsieur,

117


vous êtes un grand poète ”, ou encore “ Ce jeune artiste a un bel

avenir. ” Certains rétorqueront que la belle critique est agréable à

l’oreille, et peut engendrer un vif élan d’actions. Il est pourtant

plus puissant de se nourrir de soi-même et d’extirper de sa propre

négation de l’énergie et de la volonté de gains.

D’ailleurs l’outil de mesure qu’emploie autrui est

rarement le vôtre. Il détermine votre suffisance en fonction de sa

propre aptitude à agir. Ainsi des poètes peu féconds condamnent

votre opulence et votre générosité. Et ceci vous porte encore

préjudice. L’on appelle excès ce qui fait votre force, et votre

abondance se transforme en obésité.

Il faut parfois penser en égoïste car ce n’est pas toujours

mal pensé. Faut-il être aux yeux d’autrui ? Faut-il que l’autre se

pose en tant que juge ? Je ne saurais condamner l’acuité critique,

cette sorte de lucidité qui fait souvent défaut à l’homme qui ne

peut être et se voir sous toutes ses dimensions. Je conseillerai

toutefois de se fier à son propre sérieux, qui est le plus souvent un

superbe ange gardien. Certains appellent cette sorte d’allégorie, la

conscience, tout simplement.

118


Fragment sur la poésie

Rester en soi, au plus profond de son aptitude, et ne

jamais faire sortir l’activité de son génie, même dans une société

limitée à quelques initiés, voilà l’une des caractéristiques de ce

genre particulier qu’est la poésie. Cette création libre, hors de

toute contrainte sociale ou de règles établies ne peut s’épanouir

dans une situation extérieure.

L’homme et le poète, deux personnes en une seule,

capable de se dédoubler, d’échapper à la préoccupation pratique

peuvent donc penser ou concevoir par l’observation du monde

extérieur ou par l’activité créatrice interne. Son aptitude directrice

qui le pousse à écrire lui offre un immense sentiment de liberté

mêlée à une vérité autarcique et personnelle. Il n’est donc pas

affranchi de toute nécessité matérielle, mais il lui faut trouver des

espaces temporels de liberté durant lesquels il pourra développer

son aptitude inventive.

Difficile de prétendre connaître la courbe évolutive de

l’intelligence poétique, et certifier que telle période de l’existence

est plus favorable que telle autre pour obtenir une production de

119


qualité. La raison voudrait que la période de jeunesse associée à la

maîtrise de la bouillonnante activité offrît les meilleures

conditions pour l’écriture. Mais cette vérité peut être objectée par

grand nombre d’autres considérations. Si la vieillesse est

dépourvue d’intuition et d’énergie, elle possède du moins la

maturité et l’expérience lui permettant d’avancer à pas assurés

dans l’élaboration de son œuvre. Et l’on peut songer à l’admirable

poème conçu par le vieil Homère, ou relire des œuvres de Goethe

obtenues à l’apogée de sa vie.

120


Blocage de la transmission poétique

La poésie a perdu son caractère initial qui est de

fabriquer des images. Elle ne peut plus rivaliser avec les nouvelles

formes des techniques modernes, qui elles sans difficulté aucune

offrent à l’intelligence la certitude d’une évasion à moindre effort.

L’association audacieuse, au-delà du réel, du possible ou de

l’imaginable pénalise et interdit à la capacité poétique de

l’amateur de pénétrer le plus souvent le monde créé par l’auteur.

Il y a une sorte de barrage, de blocage, et le texte donné reste

hermétique, en quelque sorte inaccessible. Il ne peut donc y avoir

plaisir immédiat ni plaisir retardé, car la dialectique proposée

interdit toute communication entre le poète et l’amateur. Elle n’a

plus aucune vérité, pas même onirique. Son essence abstraite ne

saurait être transmise et comprise. Elle a une apparence de

fausseté, de mensonge et d’invraisemblance. Le public lui préfère

d’autres modes d’expression. Ce n’est pas seulement au niveau de

la lecture que s’opère le blocage. Il serait identique dans le parlé,

dans le transmis à l’oreille : l’intelligence ne saurait convertir des

solutions d’images en images émotives pour l’esprit.

121


Morceau

Difficile de prétendre savoir quel est le but de la poésie.

Certains assurent que la poésie n’a pour but qu’elle-même, et ceci

est pensée de parnassien. D’autres qu’elle doit charmer, élever ou

instruire. Qui a raison ? Qui peut se prévaloir d’en tirer son

essence réelle ?

Il est plus délicat de lui conférer une existence pratique,

utile à l’ensemble. Elle nourrit l’élite, instruit l’esprit supérieur.

L’homme, au for de lui-même, cherche à purifier sa pensée, et

l’expression poétique lui offre un instrument parfait de

sanctification. L’association de vocables employée veut atteindre

une hauteur et son mode d’expression se distingue de tout autre.

122


CHAPITRE CINQUIÈME

123


De Dieu

De Dieu, de l’intelligence de coeur

Je ne sais plus quel homme stupide a osé dire que Dieu

n’existait pas, comme si c’était une raison d’être aveugle aux pays

des voyants ; comme s’il fallait se crever les pupilles pour se

prétendre libre de penser ! Cette liberté-là ne permet pas de

marcher, mais d’avancer en tâtonnant pour tomber dans le

précipice. S’il faut croire en Dieu, ce n’est certes pas avec

prudence, mais avec toute la puissance de conviction qui est en

soi. Il n’y a pas deux juges, il n’y en a qu’un, et c’est Dieu. Quant

à l’homme, s’il se prévaut de pouvoir choisir, il ignore qu’une

immense programmation a déjà balisé son chemin. Tout ce que

nous accomplissons a été pensé, pré-imaginé - nous ne sommes

que la confirmation d’une phénoménale loi planifiée dans les

moindres détails.

Quand un homme construit un pont, érige un mur, il

accomplit un nombre considérable d’études et de vérifications. Il

connaît avec exactitude le coût du chantier, le but à atteindre, la

finalité escomptée, - et l’on voudrait que la sagesse divine

124


n’atteigne pas le bout du nez de la compétence humaine ! Comme

cela paraît ridicule, et semble mépriser la capacité d’un être doué

d’une gigantesque compétence !

Qui donc peut juger et considérer Dieu ? Peut-on juger

Dieu et prétendre savoir ce qu’il fallait faire ? Le pot dit-il au

potier, - je vaux plus que toi ? La prudence est de craindre les

grands. C’est sagesse d’homme et d’animal. Craindre, c’est se

protéger de toutes les embûches et de toutes les erreurs. La

témérité mène tout droit au tombeau. L’acte de bravoure est

orgueil de soldat. Mais le soldat perd sa vie pour trois fois rien, le

plus souvent.

Mais Dieu est-il peut-être l’objet de sentiments opposés,

de conceptions critiquables car encore incomprises ? Je sais Dieu,

et je vois tant d’hommes souffrir, tant de femmes et d’enfants

vivre dans des conditions détestables, que j’en suis à condamner

ces existences de misère, sans parler de ces immenses guerres et

du génocide du peuple élu. Il n’est guère d’homme dont la

conscience ne se révolte contre ces abominations.

L’homme de religion, à cet égard, doit faire preuve d’une

formidable acceptation : glorifier une puissance sans en

125


comprendre les desseins fondamentaux. Il faut donc parvenir à

servir sans connaître réellement le sens de son travail. À travers la

lecture des livres sacrés, la pensée prétend se consolider, savoir et

déduire. Mais le plus souvent elle emprunte une voie qui la mène

vers une interprétation douteuse ou erronée. Parfois des fantaisies

enfantines suffisent à engendrer des comportements dans le culte

divin. La théologie prétend posséder la vérité avec ces exégèses,

ces savants qui ne sont que des hommes s’essayant encore au jeu

de l’interprétation. Mon Dieu, que ces hommes prennent des

risques ! Même doté de la lumière du Saint-Esprit, je prétends

qu’il est toutefois difficile de ne pas commettre d’énormes

bévues.

Ce monde dans lequel nous vivons, n’a jamais été

véritablement compris. Les plus grands physiciens, tous les deux

siècles nous apportent une loi fondamentale nouvelle. Nous

sommes fascinés par le travail de la nature et n’en connaissons

que fort mal les mécanismes. Ce spectacle nous émerveille, mais

nous sommes incapables d’en découvrir l’essence. Pourtant nous

nous targuons en exploitant des livres difficiles non seulement de

spéculer sur l’au-delà, mais d’en connaître les structures.

126


Voilà qui est audacieux ! Certains, fanatiques, exploitent

des pseudo-vérités pour torturer ou soumettre leurs congénères !

Jusqu’où n’ira pas la folie de l’homme ! Mais cela a déjà été écrit

par d’autres que moi-même, avec une qualité de style plus

brillante, à n’en pas douter.

Pourtant il faut croire aux miracles. Cela confère à notre

esprit un espoir d’avenir après la mort. Et cette sécurité pour l’audelà

augmente le plaisir de nos sens par la jouissance qu’il

procure. Ainsi la nature nous semble favorable et pleinement

satisfaisante. Les bienfaits de l’homme n’ont pas d’avenir. C’est

peut-être de l’intelligence d’anticipation que de se projeter vers le

futur en méprisant le quotidien.

Et l’on voit peu l’intérêt de la femme dans ce cas de

spéculation. S’il est vrai que l’amitié disparaît, que les êtres chers

s’éloignent les uns des autres, que les enfants s’en vont ailleurs,

plus loin, - le système de valeurs et l’amour qui en découle paraît

bien incertain. On s’en retourne encore à une situation égoïste où

la seule Force à glorifier est celle de Dieu.

Les épouses du Christ l’ont compris, elles qui délaissent

leur mission de femme, pour s’unir à un Dieu, éternellement.

127


Elles ont certainement pressenti cette nécessaire union entre les

éléments de la nature et leur créateur. Il s’agirait en quelque sorte

de l’unification de l’esprit de Dieu à travers l’univers. Un

immense message de communication et de fraternité entre les

êtres et les choses visibles et invisibles de l’espace.

Il est toutefois difficile de déterminer le degré de parenté

entre toutes les formes de vie et d’esprit dans la nature. La

communion pourtant pourrait être parfaite à l’image d’une société

où chaque élément est une partie intégrante et indispensable à

autrui.

Ainsi renaît l’espérance d’une immense osmose entre tous

les êtres vivants visibles ou non, du présent et de l’avenir. Il faut,

je le reconnais, faire toutefois preuve d’une grande foi et

interpréter d’une certaine manière les choses de la nature pour

raisonner de la sorte.

La finalité de cette douteuse démonstration est encore de

convaincre l’homme d’aimer l’homme, - je dis aimer avec

sincérité et non pas avec la crainte du châtiment divin, malgré les

excès et les désordres, les passions dont toute société se sait ivre.

128


Ceux qui parviennent à aimer leurs ennemis vont au-delà de ce

qui provoque la répulsion et le dégoût. Ils sont pleinement dans le

coeur de Jésus-Christ. Cela dépasse la charité. La pensée

théologique a rarement imposé à ses adeptes d’atteindre ce degré

de perfection. C’est pourquoi cette conception de l’amour semble

la plus belle. Elle est plus grande que la charité, elle est

l’intelligence du coeur, et peu se prévalent d’en être pourvu.

Pourtant toutes ces spéculations audacieuses sur Dieu,

sur la foi, l’espérance et la charité ne sont-elles pas de fausses

lumières qui tentent d’éclairer ici et là mais ne dirigent que vers

l’ombre, en vérité ?

129


De la grandeur du Saint-Esprit

Les spécialistes de la religion chrétienne n’ont guère pu

traiter de la vérité de l’Esprit de Dieu, n’ayant à leur disposition

qu’une quantité infiniment ridicule d’informations concernant ce

sujet. Le Talmud des Juifs associe le Saint-Esprit à la Chekina,

qui serait la présence de Dieu à côté de Dieu. Lorsque Dieu au

commencement de la Bible écrit : “ Faisons un homme à notre

image. ” Il semble s’adresser à la communauté d’Anges qui forme

sa cour, mais en y réfléchissant de plus près, on peut y déceler

dans ce Faisons deux personnalités distinctes et pourtant

identiques, une sorte de dédoublement de soi-même, qui pourrait

indiquer la représentation du Saint Esprit à côté du Père. Cette

grandeur d’âme, cette sorte de supra conscience à côté du Père

étant juge de tout, semble au-dessus de tout. Il aurait la capacité

de mesurer avec exactitude la valeur des choses, sans indulgence

mais sans sévérité, avec la raison parfaite de la pure intelligence.

Cette supra conscience de Dieu semble moins active que le Père -

car s’il n’est pas le créateur de toutes choses, il en est la critique,

l’observation et la parfaite analyse.

130


J’y vois aussi une immense humilité, une volonté de

retrait et de discrétion que l’on ne trouve ni chez le Père ni chez le

Fils. Sur les tables de la Loi remises à Moïse, le Père indique

clairement qu’il interdit toute représentation de sa propre

personne. Le Fils suivant l’exemple du Père aurait dû interdire

l’imitation de son image. Or, il n’est pas un village reculé, une

infime place d’un hameau, où l’on ne voit l’image crucifiée du

Fils. Le Père lui-même s’étale dans de nombreux musées, tandis

que personne ne semble l’avoir vu, et donc n’en peut prétendre la

reproduction. Il en va tout autrement du Saint-Esprit. On ne peut

l’identifier qu’à une colombe et là est son unique gloire ! Il est à

supposer qu’un Dieu vaut plus qu’un volatile.

On ne peut non plus prétendre connaître le timbre de sa

voix. Il est aisé d’imaginer le langage employé par le Christ -

c’était l’Araméen. Il est plus audacieux de soupçonner connaître

la voix du Père. On l’associe à la colère, à la violence, au feu, au

volcan, au chant délicat de la source. On peut supposer que le

Père exploite un autre mode d’expression non pas imitant le

langage des hommes, mais adapté à sa spécificité divine.

Que savons-nous réellement de l’Esprit de Dieu ? Il

appartient à la Trinité. Jésus-Christ en venant sur terre a dit : “ Il

131


n’est pas UN, mais nous sommes TROIS. ” Il est donc élément

intégrant la famille divine. Dieu de lumière, Dieu de gloire,

constitué des mêmes éléments que le Père, c’est une Force qui a

participé à la construction de l’espace. On peut donc dire qu’il est

le Frère de Dieu, le frère spirituel, ou le grand frère. Le paradoxe

de sa grandeur est d’obéir à la pensée du Fils. On peut lire (Jean

16,7) :

“ Pourtant je vous dis la vérité :

il vaut mieux pour vous que je parte ;

car si je ne pars pas,

Le Paraclet ne viendra pas à vous ;

mais si je pars,

je vous l’enverrai. ”

132


Le Parfait

Dieu est donc la représentation du parfait. Il s’agit de le

considérer petit de taille, et immense dans sa réalisation. Il faut

aussi l’imaginer en un lieu qui pourrait s’apparenter au Saint

Sanctuaire, et tenter de supposer son rapport avec les choses

visibles et invisibles qu’Il prétend dominer. Il faudrait aussi tenter

de comprendre quel est son rapport mécanique ou actif avec les

objets qui l’entourent. Encore est-il nécessaire de prétendre qu’il

habite le même espace-temps que les objets qu’il a produits. Et

voilà la grande difficulté à laquelle est soumis tout spéculateur. Il

suppose d’après des éléments aléatoires mis à sa disposition. S’il

construit sur une théorie de l’erreur, il ne s’en doute pas et ne veut

en démentir. S’il travaille avec l’outil biblique, il jugera en la

vérité des Saintes Écritures. Alors que faire ?

Dieu est lumière, et tous s’accordent sur ce point. La

lumière serait donc un principe d’intelligence, de vie et

d’immortalité. Cette énergie-là conférerait des propriétés qui

engendreraient du pouvoir.

133


Dieu n’est pas toujours dans l’âme ou dans le coeur, car

il existe autant d’hommes à ne rien croire que d’hommes à croire

en quelque chose. Si tous considèrent qu’il y a une organisation à

l’échelle de la nature, quand certains y voient la preuve de Dieu,

d’autres n’y décèlent qu’un élan vital biologique.

134


Le mystique

Le mystique est un homme de raison, qui a pu juger par

ses sens et accéder à une expérience paranormale unique,

rarissime dans son fait et difficilement renouvelable. Et c’est la

rareté de son expérience qui engendre chez autrui le doute

concernant la véracité de ce fait.

Imaginons un papou indigène, ignorant tout de la

civilisation occidentale, - s’il aperçoit un objet volant tel un avion

de transport, s’il observe attentivement le déplacement de cet

objet, il ne pourra prétendre avoir été berné par la qualité de ses

sens. De retour dans son village, s’il raconte son histoire, il peut

ne pas être cru par le reste de la communauté, qui ne verra en lui

qu’un sinistre fabulateur en proie à l’ivresse de quelques

champignons hallucinogènes.

Le mystique est donc un homme qui a une expérience

exceptionnelle avec l’inconnu, avec l’inexplicable. Il entend des

voix, assiste à des manifestations quasi-divines et choisit le plus

souvent de conserver le silence plutôt que de se savoir la risée de

ses contemporains. Il en arrive même à taire à ses supérieurs le

135


phénomène fantastique qu’il a éprouvé. Le silence, la certitude de

Dieu en son for intérieur lui semblent plus raisonnables : il craint

parfois que l’interprétation de son expérience ne soit jugée

comme étant une volonté délibérée de surestimer sa “ valeur

humaine réelle. ” Car c’est bien se grandir que de prétendre

communier avec la Vierge, avec un Dieu ou avec le Christ. Le

voilà dans son immense solitude, enrichi d’une expérience

phénoménale, qui grandit sa foi, mais le marginalise dans la

communauté.

Je ne suis pas loin de penser que nombre de sœurs qui

ont épousé Jésus-Christ, de prêtres qui ont fait vœu d’abstinence,

ont quelque part eu un rendez-vous pour un immense témoignage

avec un principe de l’Au-delà. Mais l’humilité de leur coeur a

préféré ne rien dévoiler, ne rien divulguer, n’imitant pas en cela

un simple racontar de secrets.

Car il s’agit d’un secret qui veut certifier la vérité d’une

vie après la mort, d’une existence hors de l’enveloppe charnelle,

là où règne l’Esprit. Nous descendons à présent dans le commun

des mortels. Grand nombre de personnes, fort raisonnables,

pourvues de bon sens populaire, ont éprouvé lors d’un décès la

certitude perceptible de phénomènes paranormaux tels la présence

136


à leurs côtés du proche disparu. L’analyse médicale prétend que

tout cela découle du travail du décès, qui ne s’appuie sur aucune

explication rationnelle.

Je prétends que c’est par cet endroit que l’on pénétrera le

mystère d’une possible survie après la mort. La religion a suscité

autant de vocations qu’elle a fabriquées d’incrédules.

Le mystique dit : “ Je crois parce que j’ai vu, parce que

je sais. ” Le prêtre dit : “ Croyez car cela est écrit dans la Bible. ”

Pascal dit : “ Pariez pour Dieu, vous n’avez rien à perdre. ”

L’homme de science demain dira peut-être : “ Vous pouvez croire

en Dieu, car il y a une forme de vie après la mort. ”

137


Révélations sur l’au-delà

Il faut ici considérer la détermination divine avec un oeil

rationnel, sans aucune concession pour la religion. Il la faut donc

voir avec la certitude et la logique des moyens dont nous

disposons.

Jetons tout d’abord à la poubelle de la facilité la

croyance sans la preuve, la croyance du coeur ou de l’enfant. Je

ne dispute point sur sa beauté ni sur son fondement réel, mais je

l’exclus car s’il est preuve en soi, il ne saurait être vérité

universelle.

Les hommes de religion m’accorderont le droit pour le

développement de ce raisonnement, quand bien même il nierait

dans un premier temps l’existence du Fils et du Père, d’exploiter

cette manœuvre fort utile dans les démonstrations mathématiques.

J’ai détenu entre mes mains, voilà déjà presque vingt

ans, un livre fort lumineux, traduit de l’américain et qui

maintenant est accessible pur les petites bourses en collection bon

marché. Le titre de l’ouvrage : “ La vie après la vie. ”

138


Je dois reconnaître que durant ma période d’adolescence,

j’étais curieux des choses inconnues et paranormales. Je

m’intéressais à la parapsychologie, au déplacement d’objet à

distance, à la transmission télépathique et autres étonnements.

J’avais lu des endroits extraits d’une revue, et la publicité ayant

fait preuve d’efficacité, je décidai de commander le livre.

Dans les années soixante-dix, soixante-quinze, aux

États-Unis, d’énormes progrès avaient été réalisés dans la

réanimation des patients. Il était déjà possible à cette époque de

ramener à la conscience des individus en situation de comas

dépassés. Un médecin plus attentif que les autres avait remarqué

que d’étranges témoignages qui se recoupaient, offraient des

similitudes de détails et d’explications concernant des histoires

abracadabrantes.

La plupart de ces patients prétendaient être sortis hors de

leur corps physique, avoir entendu des voix les appelant, des voix

de l’au-delà ou de proches disparus, s’être engouffrés dans une

sorte de tunnel, et pour certains même avoir pu accéder à une

source de lumière qu’ils identifiaient à Dieu ou au Christ.

139


Il est évident que cela peut surprendre, et l’on prétend le

plus souvent que ces états hypnotiques engendrent par le travail

du cerveau des hallucinations bien connues. Mais les témoignages

étaient concordants et l’hallucination si elle se nourrit de la

mémoire de l’esprit, donc possède une valeur individuelle précise,

ne peut revêtir un habillage collectif.

Ce docteur a donc entrepris une enquête et n’a pas hésité

à questionner certaines personnes qui n’osaient, de crainte de

passer pour ridicules, de dévoiler leur témoignage. La recherche

ne faisait que confirmer ce qui déjà avait été dit.

Je n’ose croire que ce montage ne soit que pure fantaisie

et qu’il ait été inventé pour vendre du papier. Je pense

sincèrement qu’un grand secteur d’investigation s’offre à

l’intelligence humaine, et lui permettra certainement de mieux

pénétrer dans le mystère de la vie après la vie, et de la

métaphysique divine.

Nous voilà donc dépourvus de toute croyance sans

preuve quantifiable. Nous rejetons la certitude du coeur et

pénétrons par la démonstration scientifique, dans l’un de nos plus

éminents problèmes : l’existence de Dieu.

140


Rappel

Je me suis évertué dans mes recherches personnelles à

tenter d’accéder au mystère et au paranormal, non pas que la

curiosité me poussa vers cette forme irrationnelle et inconnue,

mais je pourrais dire que le phénomène inexpliqué est venu à moi.

Emprunter cette voie est hautement difficile. Elle n’est

composée que d’indices, que de perceptions non renouvelables, et

si elle possède quelque intérêt pour un esprit, elle est toutefois

rejetée par l’immense majorité des rationalistes. La raison ne doit

pas se laisser emporter par de vaines apparences, non. Elle doit

constamment faire preuve de rigueur et de volonté pour ne pas

s’embarquer vers des destinations sans but. Une intelligence

responsable s’aperçoit que seule cette méthode peut le conduire à

la vérité et à la connaissance.

Il faut donc employer l’esprit de science, le seul

réellement capable d’offrir une sécurité de certitude.

L’expérience doit se concilier avec l’évidence absolue, et

constamment s’entretenir avec la raison.

141


Mysticisme et paranormal

La forme nouvelle dans laquelle la vérité doit exister, ne

peut être que le paranormal et le mysticisme.

Il est vrai que cela contredit la pensée fondamentale de

la certitude dite scientifique, qui dans ce siècle rationnel à la

technique appliquée n’a fait que d’affirmer le contraire. Il y a là

tout un gisement d’une richesse inouïe qui nécessite évidemment

un nettoyage ou une purification, - mais qui par son contenu et les

questions qu’il pose - veut offrir à l’intelligence rationnelle tout

un espace d’apprentissage et de compréhension. Ne peut-on pas

aborder le problème de la voyance à travers une étude scientifique

circonspecte ? Vérifier aux moyens de fréquences, de statistiques,

de probabilité afin d’abolir la loi du hasard, vérifier l’exactitude

des faits avancés ? Dans le domaine du mysticisme, serait-il

stupide d’analyser avec rationalité des témoignages d’hommes de

bon sens, qui cent fois pourraient répondre parfaitement aux

questions ordinaires ou spécifiques, et qui affirment toutefois la

vérité d’une communication paranormale ? Ces cobayes

142


accepteraient-ils de bonne grâce de se soumettre aux tests de

détecteurs de mensonges ou de “ pain ” total

143


La vérité biblique

Il ne faut pas confondre interprétation humaine d’un

Livre transmis par un Dieu, et vérité définitive et immuable. Il

s’agit ici d’intégrer le développement progressif de la vérité, et de

comprendre que la nature conserve un nombre considérable de

secrets, que l’intelligence humaine n’en est qu’à ses

balbutiements dans la connaissance, et que ce qui peut apparaître

comme une contradiction n’est qu’un passage de l’ombre à la

lumière, du boisseau tamisé à la réelle clarté.

La certitude qui s’en dégage n’est qu’une affirmation du

moment. En ce sens, le vrai et le faux ne s’opposent pas dans la

détermination commune, mais avancent tous deux dans la

direction du progrès. Il n’est donc pas question de rejeter en bloc

l’ensemble de l’ouvrage sous prétexte qu’une explication semble

contredire l’usage donné à la vérité.

Ce n’est pas ainsi que l’on comprend la contraction dans

le système mathématique basé sur des 1 et des 0, des affirmations

et des négations. Il n’est admis que l’une ou l’autre de ces

144


attitudes, - ce qui refuse le progrès dans le savoir et exclut toute

évolution sensible.

145


CHAPITRE SIXIÈME

146


Divers

Continuité d’un monde occidental

Il est facile de voir que notre monde est un monde

capitaliste qui ne subit aucune modification dans son principe, et

qui certainement se poursuivra de la sorte dans les prochaines

décennies. La pensée capitaliste s’impose et se positionne dans les

pays de l’Est. C’est là un immense succès pour le leader ship

américain.

Certes, il y a des modifications, des transformations

étonnantes liées en grande partie à l’émergence de certains

marchés à croissance rapide, mais la pensée occidentale semble

s’imposer et régner dans un monde de libre-échange où la

puissance des banques et des multinationales se fortifient et se

renforcent. Les progrès accomplis dans les domaines des

techniques engendrent des évolutions et non pas des révolutions

de comportements.

Le grand perdant de cette crise économique qui a vu le

jour en 1973 avec la guerre du Kippour et dont les effets de

147


restructurations semblent en grande partie être accomplis, - le

grand perdant, disais-je, me paraît être le parti ouvrier occidental.

Des millions d’hommes et de femmes quémandent le droit au

travail, d’autres vendent leur force pour des mi-temps avec des

salaires dérisoires, d’autres encore sont sans logis et errent des

journées entières marchant avec enfants pour quelques-uns dans

les rues de la ville. Tout cela est pitoyable, et peu digne d’une

société se prévalant d’être l’une des plus riches au monde.

Le nombre d’adhésions aux syndicats ne cesse de

baisser, l’ouvrier frileux et replié sur soi-même craint pour son

emploi, et préfère se taire plutôt que d’intervenir et voir son poste

supprimé.

Il faut donc se satisfaire d’un revenu dérisoire, en peau

de chagrin et l’on prétend encore que pour résoudre le problème

du chômage, le partage du temps de travail s’avère nécessaire. On

propose une diminution du temps de travail accompagnée

évidemment d’une diminution de salaire, donc du pouvoir

d’achat.

Dans le même temps, les profits réalisés par les

entreprises sont en hausse constante. La balance commerciale de

148


la France tire des excédents jamais atteints. Si les grandes

reconstructions ont déjà été accomplies dans d’importants

secteurs, si le dégraissage a été effectué, la bonne santé de ces

entreprises qui progressent en profit n’a pas encore entraîné la

moindre création d’emplois d’ouvriers ou de techniciens qualifiés.

Le profit va au profit, et nulle relance pour l’économie.

Les ménages ne peuvent consommer, faute de moyens financiers.

Les capitaux dans une certaine mesure, se placent à taux élevé sur

les bourses étrangères. La France s’essouffle. Le gouvernement

tant bien que mal, plutôt mal que bien d’ailleurs, propose aux

bénéficiaires de PEP d’utiliser les sommes bloquées dans les

contrats, et cherchent à convaincre les Français de tirer dans leurs

bas de laine leurs faibles économies pour relancer la demande par

la consommation. Tout cela prête à rire.

L’Allemagne, notre colossal partenaire, prévoit une

croissance de son PIB de 0,5 à 1 % pour l’année 96. Le Japon ne

resplendit guère mieux, et de grands centres de statistiques

assurent une augmentation du produit intérieur de 0,5 % pour

l’année fiscale qui va débuter.

149


Que faire dans une conjoncture occidentale si difficile ?

Et quel peut être l’espoir et l’avenir du monde ouvrier dans de

telles circonstances internationales ?

Je l’écris - c’est bien la continuité du monde occidental,

l’on y terrasse l’ouvrier, l’on y soumet les techniciens et le

personnel d’encadrement à des rendements excessifs. L’homme

au chapeau clap et au gros cigare semble réellement avoir gagné

son tour de bras de force avec l’ouvrier. Ce dernier est miné,

soumis à quémander quelque obole pour survivre. Et je ne vois

guère de possibles évolutions de changements. Cela risque de

durer longtemps ainsi encore.

150


Second degré

N’est-ce pas une chose difficile que d’avoir constamment

des étrangers autour de soi et d’être dans l’obligation de subir leur

présence ? Toutes les différences de peau, de faciès, de couleur et

de culture ajoutent encore à cette contradiction. On ne peut pas

même s’échanger les plus infimes propos. Aux temps bénis des

colonies, comme l’a chanté Michel Sardou, le relationnel était

tout autre : c’était un rapport dominant/dominé. Le noir obéissait

à l’ordre du blanc - un point, c’est tout. L’ensemble était compris,

admis, appliqué. La suprématie de la race blanche s’imposait et

semblait faire bénéficier de sa compétence la race noire, c’est-àdire

la race inférieure. Remarquez qu’il n’y avait pas de haine. De

vraies amitiés pouvaient même se nouer. De splendides dou dous

aimaient leurs bons maît’es, pleines de reconnaissance pour les

gages qu’ils leur octroyaient. Il n’y avait là ni haine ni violence,

ni explosif ni dynamite.

On s’étonne parfois que pas un chef politique, pas un

leader d’opposition à l’exception peut-être de Jean-Marie Le Pen

n’ait agité l’étendard de la colonisation, du big back to the blacks.

Chacun y trouverait profit : les malheureux et les pauvres, les

151


crève-la-faim à qui l’on apprendrait à semer, les sidaïques à qui

l’on apprendrait à bien mourir. Car pour tout vous dire, ils sont

des millions et des millions en Ouganda et pays limitrophes à être

contaminés par l’HIV.

Il s’agit ici de solidarité à l’échelle planétaire. Mais les

états, les tribus se replient sur eux-mêmes et refusent de participer

à cet immense élan de générosité. Certains prétendent que l’on a

assez donné, d’autres que l’on n’a pas assez pris. Prendre,

donner... c’est échanger.

L’on voit toute l’utilité du commerce pour une

civilisation. Le commerce rend prospère et cette prospérité est

mère de nombreuses vertus.

Nous-mêmes, ne devons-nous pas subir la domination de

la race jaune qui nous surpasse dans tous les domaines de la

technique appliquée, qui est en avance sur nos précédés et sur

notre connaissance ?

bouclée.

Cela serait un bon retour des choses, et la boucle serait

152


De la femme

Est-il bon de se répandre dans la chair des femmes,

d’épuiser sa semence vitale pour accéder à quelques instants de

plaisir ? On prétendra qu’il est dans la nature de l’homme d’aller

et venir dans le corps de sa compagne afin d’y générer un soimême

qui lui ressemblera.

Ne serait-il pas plus raisonnable de se défaire par un acte

masturbatoire du trop plein qu’engendrent notre hypophyse ou

nos glandes sexuelles, de se débarrasser de cet amas visqueux et

gluant que le pénis secoue et expulse dans des contorsions

étranges ?

Quelqu’un s’est-il essayé de comptabiliser toutes les

heures perdues à courir, supplier, quémander ou implorer aux

pieds de sa femme ou de sa maîtresse ? Est-il possible de

déterminer le nombre de conflits, d’embarras, de violence ou

d’excès que peut entraîner la présence de la femme à ses côtés ?

Je suppose que grand nombre de philosophes par raison

ou par expérience ont dû apprécier à leur manière cette

153


interrogation, et sachant y répondre ont préféré la solitude à la vie

en commun avec une compagne.

154


De la critique littéraire

Est-ce vraiment raisonnable de s’essayer au jeu

divertissant de l’écriture ? De s’amuser à construire des

structures, associant des substantifs à des adjectifs pour obtenir de

beaux accords ? Sont-ils beaux d’ailleurs, ces accords ? Qui

pourrait juger de la qualité stylistique ainsi obtenue ? Quel artiste,

grand amateur de beau, quel critique à la plume virulente, pourra

se prévaloir de posséder la vérité dans l’exercice de l’art ?

Pourtant chacun se prétend pourvu d’une quantité

appréciable de vérité dans l’analyse d’autrui. “ Cette certitude est

le fruit de l’expérience, disent certains. Voilà, déjà trente ans que

je lis de la poésie, de la prose ou du roman. Je sais donc ce qui est

bon et ce qui est mauvais. Je puis aisément séparer le grain de

l’ivraie, et je vous certifie, mon cher ami etc... ” Combien de gens

de bonne foi ai-je pu entendre s’exprimer de la sorte, et tous

avaient la conviction comme une croix autour du cou.

J’ai appris qu’il était impossible de savoir qu’untel était

doué et que tel autre était un triple nigaud. Que l’œuvre de celui-

155


ci passera à la postérité tandis que l’œuvre de celui-là sera jetée

au plus profond des oubliettes.

L’histoire de la littérature est composée d’incapables, de

rejetés, d’ignorés de leur temps présent, qui aujourd’hui

instruisent et nourrissent les enfants de l’éducation nationale.

156


Sur la mort

En vérité, il y a pour l’espèce humaine deux espaces -

temps bien définis. Le premier, qui se conçoit de lui-même, c’est

celui dans lequel nous vivons où le temps est mesuré de façon

précise. Cet espace est palpable, il est quadridimensionnel, et

l’homme y est fait de chair. L’une des caractéristiques de cet

espace, c’est la difficulté que rencontre l’homme à s’y mouvoir -

difficultés de substances matérielles, difficultés corporelles et

difficultés spirituelles. On peut dire de façon amusante que

l’homme est une tortue avec sa carapace, ses contraintes et son

poids. Mais que la tortue vienne à atteindre l’eau, et elle se

déplacera à la vitesse de trente-deux kilomètres/heure. Et nous

voilà dans le deuxième espace-temps, plus intéressant à pénétrer

et à comprendre. C’est encore l’image de la tortue mais sans sa

carapace, ou l’image de l’homme sans son enveloppe charnelle.

Pour ce faire, pour atteindre ce nouvel espace, il faut donc quitter

son enveloppe charnelle, il faut mourir dans la plupart des cas, car

grand nombre de personnes sont déjà parvenues à sortir hors de

leur corps et à le réintégrer. Il doit y avoir des techniques

relativement simples de yoga permettant d’accomplir cette sortie

hors de soi.

157


Ce nouvel espace-temps peut être assimilé à l’idée

simple que se font les croyants de la vie après la vie, ou tout

bêtement “ le ciel.”

158


De la rigueur mathématique

Quoi de plus incongru, de plus étonnant que de faire

appel à des poètes pour tirer quelques vérités. Ce sont des esprits

remplis de chimères, qui se nourrissent d’images et se languissent

constamment pour des insignifiances et du ridicule.

Ils se prélassent des heures durant sur des divans, ou se

reposent au cabaret et se prévalent de détenir quelques certitudes.

N’est-ce pas insensé que d’utiliser de telles raisons qui parlent

dans de telles bouches pour annoncer le Droit et la Loi ?

Comment est-il possible de comprendre une Force Supérieure

qui a construit avec sa magnifique intelligence ce splendide univers ?

Le voilà qui parle par la bouche de ses prophètes avec des images

poétiques ! Le voilà encore qui sacre le roi des rois - Salomon - et lui

fait rédiger des recueils de sentences !

N’aurait-il pas été plus raisonnable d’utiliser un homme

charpenté de vérités mathématiques sachant pertinemment que 2

et 2 font quatre ?

159


Il est vrai me répond ma malice que dans le principe de

La Trinité un plus un plus un font un.

160


L’état prophétique

Il est assez humain de vouloir comparer la pensée

philosophique à l’image poétique et le lyrisme poétique à l’état

prophétique. Le tout se ressemble et paraît se mêler dans une

mixture intellectuelle sublime ou cocasse. L’accumulation de la

raison s’associe au déversement de l’image, et le tout relié par des

éléments de coordination donne au chant, au chapitre ou au

poème un mouvement qui semble pouvoir s’entendre, - quoique

des résistances de sens s’opèrent ici et là. Mais ne faut-il pas,

pense le lecteur, qu’il y ait en quelques endroits du moins de la

difficulté ? Où serait le plaisir de la compréhension ?

Je prétends et je veux affirmer avec beaucoup de

véhémence que l’état prophétique n’est pas une chimère donnée à

quelque inspiration poétique débrayée, mais qu’il est un choix

puissant et responsable de l’Esprit de Dieu qui confère à l’homme

prédestiné la capacité de servir d’intermédiaire entre Dieu et le

peuple. Entend qui voudra.

161


Du plaisir dans l’apprentissage

Ce qui semble étonnant c’est de voir certains hommes

capables de répéter inlassablement les mêmes actions, les mêmes

comportements, les mêmes déplacements et de s’en bien porter

pour autant. Y aurait-il donc plaisir dans l’obligation de

reproduire un même geste, de concevoir une même pensée ou

d’agir de façon semblable ? Serait-ce de la paresse ou de la

jouissance nonchalante que de balayer son regard sur un paysage

que l’on a déjà vu des milliers de fois, de caresser le corps d’une

femme que l’on possède depuis de longues années ou d’accomplir

la même tâche à son bureau ou dans son atelier ?

Il est peut-être dans la nature de l’homme de se suffire du

fameux steak frites 6 fois par semaine, de regarder la même

émission de télévision présentée par Michel Drucker ou de subir

les fameux embouteillages de fin de semaine.

Car ne faut-il pas condamner cet éternel étudiant qui

toujours à s’instruire, toujours à s’ouvrir sur des mondes

nouveaux, avide de savoir et de connaissance veut encore

apprendre et ne sait jamais rien ?

162


Domaine du défini

On parvient toutefois en mathématique à utiliser un

langage commun qui va au-delà de sa propre langue (l’écriture

mathématique russe est la même que l’écriture mathématique

anglaise), on peut exprimer des concepts, des notions, des

certitudes, des propositions ou des vérités uniquement parce que

l’on travaille dans un espace bien défini, bien régi.

Que l’on vienne à se poser un problème en se déplaçant

d’espace ou de lieu de définition, et la certitude devient doute, et

la vérité est à reconsidérer, à vérifier à nouveau.

C’est le grand privilège du langage mathématique : une

affirmation est vraie parce que l’on raisonne dans un espace

déterminé. Que l’on vienne à changer d’espace etc.

163


Lire ou compter

Je ne me souviens pas avoir éprouvé le moindre intérêt à

lire quelques ouvrages dans mon enfance. La connaissance que je

pouvais en tirer me paraissait le plus souvent ennuyeuse et

astreignante. Je pensais que je parviendrais à acquérir un savoir

précis et utile à ma formation en côtoyant le quotidien, en me

frottant à des adultes, en vérité, en me nourrissant avec les yeux.

J’estimais fort peu la poésie, prétendant que cet art était

plutôt le jeu d’esprits insouciants, dépourvus de rigueur et enclins

aux excès les plus détestables.

Ceux qui s’essayaient à ce genre de discipline me

paraissaient manquer de pensées claires et lucides, n’ayant que

peu de moyens pour persuader et se complaisant dans des

pleurnicheries et des jérémiades sans fin.

Je ne méprisais pas leur habileté à savoir maîtriser la

tournure, et savais apprécier leur manière et leur douceur, mais je

ne pensais pas que cette discipline pût apporter à ma raison

l’équilibre certain qu’elle s’efforçait de trouver.

164


Je croyais en toute évidence, à la sacro-sainte

mathématique - la reine des sciences - à cause de sa certitude et de

l’évidence de ses raisonnements. Je pensais qu’elle n’avait pour

but qu’elle-même, c’est-à-dire sa propre pureté. Je ne voyais

guère l’utilité de ses applications...

165


Quelle méthode ?

Ce que je recherche avec cette méthode - la mienne -

c’est de parvenir en utilisant toute la raison qui est mise à ma

disposition, ou pour le mieux en mon pouvoir, à exploiter les

ressources intellectuelles connues et inconnues. Je commence à

sentir - terme qui ne me convient guère par son manque de

précision - que l’esprit s’essaie peu à peu à tirer de soi de

nouvelles possibilités et de nouveaux moyens.

Suis-je homme qui marche seul, dans la rue sans

lumières ? Me faut-il aller lentement en usant de beaucoup de

circonspection, craignant de trébucher ou de chuter sur un

obstacle ?

Mais je cherche à avancer vite, pressé par le temps peutêtre.

J’ai la certitude d’avoir mes Dieux à mes côtés. Quel risque

puis-je encourir ?

Ce que je méprise le plus en moi, le plus en l’homme,

c’est sa petitesse intellectuelle, sa médiocrité d’être né si tôt tandis

que la civilisation en est à ses balbutiements de développements

166


et de savoir. Alors je subis le ridicule de ma capacité à

comprendre, à percevoir, à assimiler.

Je vis par le sexe et le bien-être matériel, incapable que je

suis à vivre auprès de Dieu, à le palper avec de grands bras

invisibles.

167


La folie

La folie. Il faudrait tout d’abord s’entendre sur la

signification de ce mot. À quoi est-on fou ? Quel péché a-t-on pu

commettre pour arriver à cet état de souffrance ? Est-ce d’ailleurs

la résultante d’une faute présente ou antérieure ? Répondre à cette

question, c’est prétendre posséder ce mystère de valeurs, de

rachats, de fautes, de justice en quelque sorte que pourrait détenir

le Seigneur. Je reviens à ma première question, après cette légère

parenthèse : À quoi est-on fou ? Il serait préférable d’interroger

des spécialistes, des psychiatres plus aptes à intervenir

efficacement car en contact permanent avec ces malades.

plus intéressante.

À quoi n’est-on pas fou ? Voilà une question peut-être

168


Bilan

En ce jour détestable, où tout est souffrance et violence et

douleur, où certaines figues viennent à maturation, où d’autres

sont encore jeunes pour être cueillies, un soleil de conscience

vient d’éclairer ma raison : j’observe ce que j’ai fait, je conçois ce

que j’aurais dû produire, jamais je n’ai obtenu les œuvres que

mon cerveau m’aurait permis d’extraire. Voilà bien un triste bilan.

J’analyse mes résultats aujourd’hui dans ma trente-sixième année.

Je n’ai pu travailler qu’à 50 % de ma capacité intellectuelle et j’ai

perdu 90 % de ma technique d’écriture. Quelle misère ! Voilà

pourquoi, je puis gémir, sans que personne ne puisse me consoler,

hélas !

169


De bien mourir

Il faudrait trouver une méthode d’investigation humaine

permettant de se préparer à bien mourir, c’est-à-dire de se

présenter devant Dieu dans les meilleures conditions possibles de

purification, de formation, d’apprentissage et d’expériences

terrestres positives.

Mais pour cela, il serait nécessaire tout d’abord de croire

en la certitude d’une vie après la mort. Car à quoi peut bien servir

un système d’apprentissage, de formation ou d’expérience si

l’individu intéressé prétend qu’il n’existe aucune forme de vie

dite supérieure après la mort ? Ceci prouve que ce principe de vie

n’est concevable qu’accompagné d’une certitude de morale à

appliquer.

Il s’agirait toutefois pour l’homme rempli d’athéisme ou

de certitude du rien et du néant de se construire un système

d’existence à travers une multitude d’expériences - expériences

170


susceptibles d’enrichir son esprit et de favoriser ainsi son principe

de vie et de pensées.

171


L’existence de Dieu

Pour démontrer l’existence de Dieu, il suffirait que Dieu

se laissât rendre accessible à nos sens, que l’on pût le voir, le

toucher, discuter avec lui - ceci serait une preuve, un état de

certitude, et le grand problème de la métaphysique serait ainsi

révolu avec un peu de moyens, avec une grande économie de

tergiversations et de discussions. Mais hélas pour l’intelligence

humaine, ce Dieu est bien discret, et ne se veut montrer qu’à

quelques-uns - on les appelle mystiques, voyants ou sanctifiés.

C’est encore une démonstration par le Cercle. Or il faut être en

dehors du Cercle pour admettre ce type de vérités. Et celui qui

croit dans le périmètre... Il faudrait une certitude collective telle

une vérité mathématique, tandis que l’acte de foi consiste à se

crédibiliser auprès de chaque individu, de façon indépendante, -

de façon unitaire. On fabrique des prosélytes en vérité, touchés de

manière indépendante.

La croyance n’est pas basée sur des faits concrets. C’est

un acte de foi,... dommage.

172


Savoir, ignorer

Il y a

Ce que je sais - ce dont je ne puis douter ; ce que je crois par

raison impalpable ; ce que je sais et ne puis révéler ;

Il y a

Ce que je ne sais pas, et qui est vérité ; ce que je crois savoir mais qui

est fausseté ; ce que je prétends connaître et qui est confusion ;

Il y a

Ce que je n’ai jamais su et que je ne saurai jamais ;

173


Philosophie

Comment construire un homme ?

Utiliser le langage humain pour raisonner, c’est employer

l’appréciation de l’oeil pour déterminer les distances. Quoi de

plus impur que le langage des mots ! Et l’on voudrait utiliser un

instrument si imparfait pour défendre des raisons, pour annoncer

des vérités philosophiques, pour convaincre et prétendre détenir la

certitude !

Le bon sens est encore de s’abstenir et de faire preuve de

modestie dans l’emploi du langage, puisque ce dernier est

composé de mots qui sont des variables de valeur dont les

définitions diffèrent selon chaque individu.

Il faut donc se mettre d’accord sur le sens, sur la valeur

des mots que l’on emploie. Et cela n’est pas chose aisée.

174


Méthode d’adolescent

Je doutais de la morale et des vérités et de la foi. Pourtant

elles avaient été les toutes premières à nourrir mon esprit, et à lui

servir de créance. Je prétendais qu’en toutes mes opinions, je

pouvais librement juger au-delà d’une certaine norme et d’une

certaine raison.

Je compris l’utilité de converser avec les hommes plutôt

que de rester enfermé longtemps en soi-même. Je ne fis autre

chose que de me nourrir de spectacle de la vie et de travailler avec

mes yeux, tachant d’y être un habile observateur plutôt qu’un

déplorable comédien.

Je pouvais de cette sorte remettre en cause grand nombre

d’informations reçues qui donnent toujours l’occasion de

commettre des erreurs, et je parvenais à me corriger.

Il va s’en dire, que je ne tachais pas d’imiter les

sceptiques qui toujours en sont à douter. Non. J’essayais de

construire lentement selon un procédé de certitudes indéniables et

175


de m’y fixer comme structures de base, ou d’architectures

métalliques.

Et je prétendais obtenir des gains de vérité assez certains.

Ces constructions ou ces avancées raisonnées et claires me

permettaient de substituer à des premières “certitudes” douteuses,

d’autres informations plus fondées et plus réalistes.

J’ose employer cette image : je défaisais certains pans de

mon habitation, et reconstruisais avec plus de ciment et de

meilleures briques.

176


Question

Recevoir des informations fausses pour véritables, et ne

pouvoir dans des principes si mal assurés discerner l’erreur de la

certitude ; comment parvenir à se défaire de tous ces mauvais

fondements et comment reconstruire un principe de certitude

tandis que la méthode afin d’évaluer, de peser ou de prétendre

savoir peut s’avérer être inexacte ?

177


Le génie

Le génie est rarement cette impulsion inexplicable qui

surgirait d’un inconnu créatif dont on serait l’instrument et en

même temps la victime passive. Le génie n’est pas seulement le

médium entre un inconscient qui dicte et une feuille de papier qui

reçoit des informations. Je dis feuille de papier, mais j’entends

aussi bien le maillet du sculpteur, le pinceau du peintre ou le

piano du compositeur.

Je pense que l’artiste se nourrit de toutes sortes

d’informations qu’il ingurgite, avale, assimile, consciemment ou

inconsciemment, je prétends que son cerveau travaille et peut lui

enseigner une manière, un tour, des refus, des choix de

combinaisons qu’il aura vite fait d’utiliser pour appliquer son

principe de création.

Alain dans ses Eléments de philosophie tente dans son

chapitre X du quatrième livre de mieux cerner la spécificité du

génie. Il lui accorde une facilité dans l’exécution, une vitesse et

une précision rares. Il y voit la marque de la spontanéité dans

178


l’improvisation. D’après cela, la raison et la mesure, la maîtrise de

soi seraient assez éloignées de la définition qu’il pourrait revêtir.

Ne faut-il pas au-delà de cette difficulté certaine à

comprendre le mécanisme fondamental de la création humaine, y

voir une association entre une impulsion cérébrale et

mémorisation d’expériences qui combinées l’une à l’autre permet

d’engendrer un acte inventif de qualité supérieure ?

Comprendre comment fonctionne le cerveau sublimé,

est-ce réellement nécessaire ? Qu’est-ce qui sépare Picasso d’un

enfant de six ans ? C’est un rapport de 1 à 1 milliard pour ce qui

est de l’aptitude à peindre. C’est la bille et la planète. Comprendre

la bille n’est pas un échantillonnage suffisant pour comprendre la

planète ?

Pourquoi s’intéresser à la sublimation de l’artiste ?

N’est-ce pas plus raisonnable de tenter de savoir comment

fonctionne ce cerveau humain ? C’est peut-être la machine la plus

extraordinaire mise à la disposition de l’homme. C’est un

instrument bien plus complexe encore que la meilleure de nos

navettes spatiales, car son tableau de bord nous est à 90 %

inconnu.

179


Entre deux âges

Assis sur le toit des deux âges, je regarde jeunesse qui

s’enfuit et vieillesse qui arrive à pas de loup. Je ne me crois ni

jeune ni vieux, et si je balance de l’un à l’autre, la force vive

semble toutefois puissamment ancrée dans ma personne. Je ne

possède plus cette formidable impulsion de jeunesse qui offre à

l’esprit la capacité d’aller outre la construction logique, et par

aptitude de synthèse de comprendre sans avoir démontré.

J’avance plus doucement et j’aime échafauder ; oui, j’apprécie

cette élaboration lente et précise qui accompagne les faits. Le

jugement appelle le repos, et prétend que la raison doit aller bon

train, sans trop se hâter accompagnée de la preuve et de la

certitude.

Il serait peut-être judicieux que l’une et l’autre imitent

les qualités et tentent de rejeter leurs défauts. Cela n’est pas une

belle chose que de froncer les sourcils et de prendre des airs

ténébreux pour s’imaginer posséder quelque importance. Cela

peut sembler ridicule que d’être partant pour la danse quand des

premiers rhumatismes ou sciatiques attaquent nerfs et os.

180


Comment faut-il se comporter ? De quelle manière faut-il

exploiter cette expérience ?

Pour aller vite, jeunesse doit savoir sans avoir eu à

démontrer. Pour aller bien, vieillesse doit tenter d’être utile en

prétendant à l’innovation.

“ Moi qui balance entre deux âges ”... Tout à coup me

revient à la mémoire la chanson de Georges Brassens... Nous

devons posséder de l’intelligence et exister, et nous assumer sur

les trois âges, - celui de la jeunesse, celui de l’âge de force, et

celui de la vieillesse. Je reconnais la formidable capacité créatrice

de Pablo Picasso qui dans sa dernière façon peignait de manière

buissonneuse mais encore splendide.

Une remarque semble assez paradoxale. Quand on essaie

de récupérer le filon de la jeunesse, en y ajoutant sa compétence,

l’ensemble réunit n’offre pas un produit de qualité. La maîtrise de

l’inspiration détruirait donc cette sorte d’impulsivité qui est

parfois la marque du génie ?

181


La discipline de la musique moderne bruyante et

agressive semblerait donner raison à la jeunesse. Passer un certain

âge, comme l’on dit souvent, le Rock And Roll n’est plus qu’une

visite au Musée où l’on voit gesticuler des quinquagénaires qui se

contorsionnent. Mais la substance des produits musicaux a été

conçue en d’autres époques, passées, dépassées... oubliées.

Alors que faire ? De quelle manière faut-il se comporter ?

Puis-je réellement répondre à cette question ? Il est plus sage

d’attendre que le temps me donne l’expérience pour m’exprimer à

nouveau.

182


TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE PREMIER - De l’Intelligence

Le parcours de l’esprit

De la logique

L’intelligence humaine

L’idée

Détester le doute

Penser, c’est vérifier

De juger

La quête de la vérité

L’intelligence doute

Idées et réflexions

Des ressources humaines

Les postulats

L’intuition

La certitude de l’immédiat

Dialectique négative

La conscience et l’instinct

Le royaume du doute

183


Méthode d’intégration

Imaginer

Dédoublement

Volonté d’abolir la conscience

CHAPITRE SECOND - De la Mathématique

La Mathématique

Le vrai

De la géométrie et de l’intuition

Le 1 et le 0

Insensible mathématique

CHAPITRE TROISIÈME - De l’Art

Trois distinctions dans l’art

Le vouloir créatif

Arpèges sur le beau

De l’art

Esthétique

184


CHAPITRE QUATRIÈME - De la Poésie

De l’invisible et de la rigueur

Le spectre d’autrefois

Le don de plaire

De l’œuvre

De l’association poétique

De la critique poétique

Comprendre les poètes

Poésie, rigueur et liberté

Le choix de la jeunesse

I

II

III

La poésie

Stylistique en prose et stylistique poétique

De la critique de soi

Fragment sur la poésie

185


Blocage de la transmission poétique

Morceau

CHAPITRE CINQUIÈME - De Dieu

De Dieu, de l’intelligence de coeur

De la grandeur du Saint-Esprit

Le parfait

Le mystique

Révélations sur l’au-delà

Rappel

Mysticisme et paranormal

La vérité biblique

CHAPITRE SIXIÈME - Divers

Continuité d’un monde occidental

Second degré

De la femme

De la critique littéraire

Sur la mort

186


De la rigueur mathématique

L’état prophétique

Du plaisir dans l’apprentissage

Domaine du défini

Lire ou compter

Quelle méthode ?

La folie

Bilan

De bien mourir

L’existence de Dieu

Savoir, ignorer

Philosophie

Méthode d’adolescent

Question

Le génie

Entre deux âges

187


FRANCK LOZAC’H

FANTÔMES D’IDÉES

188


PRÉFACE

Fantômes d’idées est un ouvrage composé de fragments épars collectés

çà et là dans mes différents volumes de Journal. Les endroits extraits sont tirés

des années 93-97. L’ensemble n’a pas été composé ni construit de manière

homogène, mais est formé d’éléments et de structures disparates.

Je prétendais offrir ici le troisième volume de mes essais après L’acte

poétique et Éléments de réflexions. Je m’aperçois, hélas que le résultat obtenu

est bien loin de mes espoirs suscités. Cette restriction de Journal propose de

manière décevante mes possibilités réelles de spéculation.

Mais enfin ! Tel est le jeu ! L’ouvrage, facile d’accès, offre simulations

et doutes, hypothèses et raisonnements opposés, et le lecteur, à sa guise, peut

accompagner la réflexion ou la contrecarrer si le divertissement l’encourage.

Je projette pour les années 98 et 99, un nouvel ouvrage intitulé Textes

et Prétextes, qui sera toutefois le pendant de cet exercice, et contiendra des

morceaux choisis d’un journal élaboré sur les deux dernières années de ce siècle.

Extraits du Journal 94

189


Thêta

- Que vas-tu me donner ? Où prétends-tu ma suffisance ? Où as-tu fixé

mes limites, mes potentialités ? Quels moyens mets-tu à ma disposition ?

- Je sais, je t’ai pensé - voilà ce que tu vaux et voilà qui tu es.

Comment douter de son Éminence, de sa compétence, etc.

Orgueil

L’orgueil de l’homme. Satisfait de ses réalisations, de ces centrales

nucléaires, de ses navettes spatiales etc. Mais qu’il contemple le soleil ! Là est

son ridicule, sa petitesse, son insignifiance.

Il y a 100 milliards de galaxies dans l’univers, chaque galaxie comporte

100 milliards d’étoiles. Celui qui a produit cela - Dieu - dit : “ Faites ceci, ne

faites pas cela. C’est inscrit dans un Livre, - je vous donne la Bible. Telle est la

morale, voilà mon code de vie. ” C’est pourtant facile ! Et nous, nous doutons,

nous condamnons. Mais enfin, comparons l’homme à Dieu !

190


cherche, renifle.

Et Paul dans son carré de cervelle, pense, creuse. Va, mon bon chien

Insignifiance de l’homme !

Formation

Apprentissage. Oint de Dieu.

Tout doit tendre vers cette vérité : se faire Christ, c’est-à-dire l’homme

le plus parfait que la terre ait produit.

leurs possibilités.

Mieux comprendre la certitude des Dieux, leurs natures, leurs origines,

Travailler pour les Dieux, par les Dieux. Être un instrument à leur

service, être le Serviteur.

Mais il y a aberration à oser penser de la sorte, car que vaut la nature

humaine ? N’est-elle pas méprisable, ridicule ? N’est-ce point de la prétention

que de vouloir écrire de telles réflexions ?

191


Intelligence individuelle,

intelligence collective

L’un des grands défis de l’art sera de convaincre les artistes de travailler

les uns avec les autres, et non pas les uns contre les autres.

Une maison d’édition prestigieuse est composée de Prix Nobel,

d’Académiciens, de génies. On en tire une collection de qualité exceptionnelle,

mais leur matière grise n’est pas interactive.

Idem d’une pinacothèque. Le musée du Louvre est composé de chefsd’œuvre.

Mais les artistes n’ont pas produit ensemble.

Les hommes de science sont parvenus non seulement à transmettre leur

savoir (principe pédagogique très efficace, classes de préparation, écoles

d’ingénieurs, grandes écoles, etc.) mais ils sont capables de produire

collectivement.

Un laboratoire de recherches, un centre d’études spatiales, la

programmation des ordinateurs de la NASA intelligence collective.

Et les poètes sont des femmes qui se chamaillent, qui se critiquent, qui

persiflent. Comment voulez-vous dans ces conditions que l’art soit collectif ?

192


Mais l’acte de créativité est le travail d’un seul. La collection de l’œuvre

obtenue peut s’accomplir à plusieurs, alors ? ...

Je développerai dans quelque jour ce passage qui me paraît important.

*

Je pense, donc je suis ... et le songe s’évanouit.

*

Vouloir toujours ajouter sur soi-même. S’imposer à faire plus, à faire

mieux. Ne jamais se suffire de sa piètre médiocrité. Savoir considérer la faiblesse

de sa discipline. Pouvoir la comparer avec les sciences !

En vérité, travailler, produire, penser, concevoir, etc.

Jusqu’où ? Où est la limite ? La résistance ? Qu’est-ce qui casse ?

Y a-t-il volonté de puissance ? Recherche de l’homme supérieur ?

Les applications de la pensée de Nietzsche et détestables.

193


*

Pascal - Pensée - II Vanité

17

Il a quatre laquais

... et les valets le labouraient de coups. NT

39

Combien de royaumes nous ignorent !

... Et combien nous ignorons de royaumes !

Combien d’espaces sont inclus les uns dans les autres !

Combien de civilisations disparues et à venir, qui sont déjà inscrites

dans la mémoire de l’univers ! Et quel univers ? Combien d’univers ont existé

avant celui-là ! Etc. Les questions engendrent des questions. La certitude de

l’ignorance est totale.

Les limites de la conscience reculent. Pour le Juif d’avant Jésus-Christ,

le bout de la terre était la colonie de Tharsis. Pour l’homme moderne, le bout de

194


l’univers est à 100 milliards de galaxies d’ici. Et dans trois siècles, cette

réflexion paraîtra ridicule.

Grandeur

Dieu m’aurait fait génie, grand poète ou Messie, j’en serais encore à

considérer ma petitesse et mon insignifiance. Combien d’empereurs, de rois, de

princes de tous ordres, de toute origine sont passés, et qu’en reste-t-il ?

Quelle mémoire sous le soleil ?

Les civilisations disparaissent. Carthage ? Trois ruines ? Ses rois, ses

princes, ses poètes, ses habiles artisans, ses architectures ? ... RIEN.

Non, de la gloire, je n’en ai que faire.

Pascal

Pensées. Admiratif devant son esprit. Imaginons seulement que vivant

au XXe et non pas au 17e, il ait à sa disposition le matériel intellectuel que nous

possédons aujourd’hui, dans le domaine de la science, de la technique, de

195


l’astrophysique, de la biologie etc. Quel monstre ne ferait-on pas ! Ou quel

obscur chercheur du CNRS peut-être !

Qu’est-ce pour une galaxie ce qui se passe sur terre ? Qu’est-ce pour

l’homme ce qui se passe dans une fourmilière ?

196


Extraits du Journal 95

Misère de l’homme

Misère de la condition humaine. Je ne suis que cela. Quelle pauvreté

d'intelligence ! Quelle médiocrité d'esprit !

Que puis-je avec cette cervelle ? Une immense tristesse envahit tout

mon être, car je comprends ce que je vaux, je sais ce que représente mon identité

face à l'univers composé et construit par Dieu.

Je suis insignifiant. Quelle détestable condition ! Celui qui s'ignore ne

souffre pas autant.

Pourquoi m'as-tu donné la conscience du savoir ce que cela valait ?

Analyse et synthèse ; finesse et subtilité ;

*

Incapable de tenir le gouvernail de sa raison.

197


*

À mesure que l'intelligence s'éveille, croît et s'instruit, on découvre plus

de savoir dans la science, dans la science appliquée et les hautes technologies et

plus de faiblesse dans les arts et leurs dérivés.

Les hommes les plus élevés chez les poètes s’émerveillent de l'aptitude

et du discernement nécessaires pour résoudre des problèmes de plus en plus

difficiles, et complexes.

Pourquoi s'étonner de ce que la science suscite de grands espoirs dans

l'humanité tandis que la poésie et les arts ne sont que de la bouffonnerie et

confrères de divertissements ?

*

La plus grande des lumières de l'homme sera non pas de connaître Dieu,

ou le fils de Dieu, mais sera d’accéder à l'onction de l'Esprit.

Le Fils de Dieu aurait-il été Christ s'il n'avait reçu l'Onction de l'Esprit ?

198


*

La chair est détestable, dans le sens qu'elle nous soumet et nous impose

à régler notre existence d'après sa nature. Nous focalisons notre principe de vie

d'après ses nécessités et ses obéissances : nos actes au quotidien sont déterminés

par sa satisfaction que cela soit boire, manger, dormir, s'accoupler, ou se

reproduire. La transmission même de la vie impose de la part des géniteurs une

attention quasi-constante de la progéniture.

Que reste-t-il pour Dieu ? Pour l'élévation de l'esprit de l'homme ?

Quelques secondes, quelques minutes dans une journée, et encore cela serait une

belle chose, si autant d'instants lui étaient consacrés !

*

Un poète de raison ou un mathématicien de l'imaginaire, lequel des deux

faut-il choisir pour être un homme de prospection et de rigueur ? L'un et l’autre,

me direz-vous - l’un avec l’autre, ou l'un après l'autre ?

Ridicule intelligence humaine. Ce qu'il faut à l'homme pour comprendre

l’univers, ce qu'il a fallu à Dieu pour le produire.

199


Comment s'y prendre pour augmenter ses capacités intellectuelles ?

Parvenir dans un premier temps à travailler dans des conditions optimales.

Un pays en guerre, peut-il se prévaloir d'être prospère ? Être en paix soimême,

avec autrui, avec les forces visibles et invisibles, puis tâcher de travailler,

de produire, de concevoir.

Je me considère d'une faiblesse et d'une insignifiance détestables.

Pourquoi je produis ce journal ? Il me paraît d'une naïveté enfantine ! Concevoir

par Pascal ou Valéry - eux, du moins seraient aptes à m'instruire.

Dressage, formation, pouvoir

Mais il y a limite au pouvoir, il y a blocage. L’esprit ne peut aller plus

loin. Un cheval ne peut sauter au-delà d’une certaine hauteur. Recommencer le

saut, c’est reproduire la même performance, mais ce n’est pas améliorer le

résultat.

Idem de l’intelligence humaine.

Que peut un 100, un 120, un 150 ?

200


Il faut donc connaître sa capacité de progrès et atteindre sa performance

maximale. Et après ?

Je ne suis que cela, je ne peux faire plus.

Tel est l’homme.

Mais on peut supposer qu’à diverses époques, le cerveau offre des

possibilités et des produits différents.

La jeunesse sera

L’adolescence

L’âge adulte

La vieillesse

mathématique

poétique

cartésien et pratique

croyante et philosophique.

Dressage

Il faut accéder à l’homme messianique,

CAD

Certitude de Dieu

Intelligence des choses invisibles et cachées

Pureté de soi

201


Préparation à l’au-delà.

Dans toute recherche du développement intellectuel, il y a le problème

des “ limites ” de sa compétence.

À quoi peut servir le “ Culturisme ” cérébral ? Pour paraître beau,

rempli d’esprit ? Par plaisir personnel comme l’athlète qui contemple ses

muscles dans la glace ?

En vérité, faut-il se satisfaire de soulever 100 kg de fonte, ou ne faut-il pas

construire une grue qui, par électromagnétisme soulève 80 tonnes de charge ?

Se former, étudier, produire, penser, développer sa sensibilité pour

accéder à l’autre espace-temps, là-haut.

Les sept dons du Saint-Esprit.

Poésie - triste moyen - mauvais moyen - faiblesse et ridicule.

202


*

L’idéal d’intelligence, Paul, consiste, - et cela est la vérité - à imiter

Dieu - dans son inaccessible perfection.

Il faut demander à Dieu l’Onction, la Prophétie, la Béatification, la

Purification, les armes du Saint-Esprit. Il faut se faire à l’image de David, de

Daniel, de Joseph, de Jésus. Et l’on intègre forcément les autres formes

d’intelligences - mathématiques, psychologie, philosophie, arts, techniques,

techniques appliquées - qui sont en dessous, un peu comme le bachelier a

forcément le certificat d’études.

*

Je ne suis que cela, et je ne puis faire plus !

Faut-il donc que j’assume à l’extérieur ce Moi déplorable, cet échec,

cette honte de poète ridicule ?

Dois-je rejeter tout espoir de progrès, d’amélioration, d’élévation ?

est atteint ?

Comment obtenir un bilan favorable ? Comment prétendre que l’objectif

203


Traité de pureté

À genoux ! Et deux hosties par jour.

Par Dieu, par le rejet de la société de consommation, par le retour à la

sphère vide, y vivre, y prier, y penser.

Psycho

L’homme agit avec la pensée de satisfaire des futurs proches. “ Je

cherche un verre, car je veux boire ”. Je veux donc boire immédiatement, je veux

satisfaire un désir immédiat.

Il accomplit une infinité d’actes proches dans son quotidien. Il spécule

peu. Le “ Si ” est rare. Agir est rarement le choix entre deux hypothèses.

Écrire

Se suffire du fond sans se soucier de la forme. Extraire de sa cervelle ce

qui vient de se former par association. Mais pourquoi ?

La page, le rectangle blanc, est-ce support de la pensée ? Moyen de

coordonner, d’organiser.

204


Il peut y avoir toutefois plaisir dans la volonté d’exécution, et cela est la

forme. Mais c’est autre travail. Parfois les deux, fond et forme, s’entendent et

dansent, d’où belles pages.

Je le comprends enfin : je ne suis que cela, je ne puis faire plus ; quand

bien même ma volonté de travail, ma constance de recherche s’additionneraient

pour servir l’Œuvre, le résultat perceptible ne serait qu’une variante de ce qui a

déjà été obtenu.

Alors pourquoi poursuivre ? Il y a espoir d’un progrès, désir de

découvrir la construction lente d’une personnalité autre, cette variable mûrie avec

le temps, avec l’expérience et les nouvelles excitations externes et internes.

Se poursuivre avec des variables.

205


*

Ce que je crains le plus, ce qui m’effraie et semble une insupportable

conscience de vérité, c’est cette certitude de n’être que cela, de ne pouvoir faire

mieux.

Je suis dans l’horrible obligation de me suffire du produit poétique et

intellectuel que m’offre ma cervelle. Et cela est faible et dérisoire !

Je n’existe que par mes pertes, mes incapacités, mes résistances à

comprendre, à assimiler les informations autres. Je suis donc une conscience du

peu, de l’impuissance. Je comprends enfin l’insignifiance de l’homme.

Et voilà pourquoi ceux-ci ont compris qu’il leur était indispensable de

travailler ensemble, les uns avec les autres, et non pas en autarcie intellectuelle,

et non pas en opposition de présence physique.

Impuissance

Peut-on faire les Cahiers de Paul ?

Peut-on aborder le problème poétique hugolien ?

206


en faire le tour.

Qui peut ajouter sur Hugo ? Mes bras seraient immenses, je ne pourrais

Modèles, Emplois, Énergie - Transmetteurs

Valéry

Pascal

Descartes

Mathématiques

L’intelligence philosophique : Voltaire, Rousseau, etc.

Nietzsche, Bergson, Alain

Énergie divine, Énergie du Paraclet

Comment faire Esprit ?

Comment construire son Esprit ?

Christ.

207


Grain de sel

Comment peut-on prétendre avec Bergson, du moins si j’ai osé saisir

son idée de la vie développée par Paul Valéry dans Ego, Cahiers I Pléiade, p 117,

qu’elle a pour fin ou pour loi la production d’actions imprévues ?

Cela est ignorer la certitude de Dieu, et c’est concevoir une réflexion

dans un système athéiste.

Nulle action ne saurait être imprévue, mais elle a été pensée,

programmée, mise en prescience par l’intelligence du créateur.

*

Quand l’homme construit une maison, bâtit un pont, ou trace une route,

il fait des études, des plans pour amener à bien cette réalisation. La précision de

Dieu dans l’infiniment petit lui permet de certifier que tout événement a déjà été

mémorisé.

imprévues.

Donc l’existence de Dieu détruit la loi de production d’actions

208


Paul. Ego

ou la recherche permanente du Moi. Un aspect fondamental de

l’intelligence est de pouvoir la mettre en synergie active au contact d’autres

intelligences et d’associer les différents travaux obtenus.

Non pas A ; B ; C

mais f (A + B + C)

Comment travailler ensemble ?

... Ce qui peut permettre d’accéder à certains aspects inconnus de sa

propre personnalité.

Tu joues au tennis contre un mur qui te renvoie les balles. N’as-tu

jamais envie de jouer dans une équipe de football ?

Car, en vérité, par autrui, on peut se mieux connaître.

*

Méthode pour se faire, se construire, pour élaborer une personnalité, un

Moi littéraire et poétique.

209


Method for a Work

Que peut m’apporter le moi relationnel ? À quoi sert l’autre ? Car je

produis, je m’excite par le livre, par la Pléiade, par Gallimard. Je me gaspille

avec autrui, j’amasse avec moi-même.

j’épargne.

Si je ne suis pas avec moi, je suis contre moi. Je dilapide. Avec moi,

Comment mieux faire ? Comment progresser, ajouter sur soi pour

élaborer une œuvre supérieure ?

La même contrainte de l’ignorance le condamne à faussement évaluer la

dimension du temps, qui lui paraît souvent plus que durer. L’enfant attend,

l’enfant s’ennuie. Il ne sait que faire, il ne sait comment charger ses secondes qui

lui semblent s’éterniser.

Mémoire

Il ne faut pas oublier l’importance de l’apprentissage associé à

l’expérience qui permet d’accéder à une combinaison nouvelle.

Expérience + apprentissage

210


Thêta

Que dis-je ? Qu’ai-je inlassablement répété ? J’ai dit : “ Vous êtes sur terre

chez les hommes. Que devez-vous faire ? Vous devez vous purifier, vous nettoyer,

vous instruire, pour accéder à l’autre espace-temps là-haut. Votre conscience vous

donnera Dieu et son Saint et son Fils. Purifiez-vous ! ”

*

Ce que je crois au sujet de la cause, de l’existence et du néant * ; ce que

je crois au sujet du néant qui n’est rien, et ne peut rien produire etc. Par Hume,

par Kant repris par Alain ... je crois que tout cela est spéculation de langage, et

est facilité par la connaissance réduite de quelques lois de nature ou quelques

principes de physiques élémentaires ; principes de physiques qui autorisent la

raison à concevoir.

Pourtant je prétends qu’en l’état actuel du savoir, il est aventureux et

ridicule d’élaborer ou d’échafauder quelque analyse solide.

Je dis : attendons que les hommes de science mettent à la disposition des

philosophes du matériel de meilleure qualité plus vrai et plus exact.

211


Mais ce savoir ne sera certainement pas suffisant même d’ici à cinq

siècles. Projetons-nous en arrière et réfléchissons aux deux mille étoiles

comptabilisées par Descartes, et aux dix mille ans de l’existence terrestre sur

lesquels spéculait Pascal.

* Voici l’argument. Un état de choses n’aurait pu exister si un autre était

de choses ne l’avait précédé, et si un autre état n’avait précédé celui-là. Ainsi

sans fin. Bon. (Éléments de philosophie, Alain, de la connaissance discursive,

chapitre X, examen de quelques raisonnements métaphysiques).

*

Tant que vous ne verrez pas Dieu, vous ne pourrez pas prétendre qu’Il

existe. Vous suffirez-vous du pot pour admirer le potier ?

Pourquoi Dieu existe-t-il ? Il est le seul à transmettre des informations

d’avenir par l’intermédiaire de ses prophètes et ces visions s’accomplissent. Il est

le seul à posséder le don de l’avenir, grosso modo, c’est ce que nous enseigne le

Livre.

212


Sainteté

L’homme torturé, l’homme frappé par les laquais invisibles, par le mal

toujours accusateur, stupide et violent, en constance d’existence.

Il faut pourtant construire sa propre personnalité, se laver, se nettoyer,

se rendre pur, ou du moins tenter d’y accéder.

*

Je ne fais que souffrir, qu’attendre la fin de mes tourments. L’accusateur

était à la droite de Josué, et accusait encore lorsque celui-ci présenta sa vie à

Dieu. Et Dieu dit : “ Qu’on lui retire ses habits sales, qu’on le vêtisse d’habits

blancs. ”

*

Si tu savais ce qu’ils me prennent,

Tu mépriserais ce qu’ils me laissent.

*

La sangsue a deux filles qui disent : “ Je prends ! Je prends ! ”

213


*

Mon habitude est de commencer par le global, par la charge complète,

de la peser, de l’évaluer, d’aller au plus compliqué, de concevoir ce que je puis,

ce qu’il ne me sera pas possible, puis de passer par l’analyse, la synthèse d’un

endroit, l’analyse d’un autre endroit, etc. pour que petit à petit cela se construire,

et s’élabore.

Chantiers. Architecture. Gros œuvre puis détails, motifs de tapisseries,

retour à l’électricité, etc.

Compréhension globale, puis analyse, synthèse, pénétrations etc.

La pensée

Un bout de moyen qu’il faut accoler à un autre pour obtenir une

réflexion, un peu comme un athlète qui fait un mouvement pour apprécier le

volume d’un muscle.

L’esprit dit : je pense ; le corps dit : je durcis.

214


*

Tu vises à quoi ?

À épuiser ta capacité ? qui constamment se renouvelle, te recharge, te

nourrit de souffle vital.

Se vider pour se remplir.

Oui, mais se remplir autrement, sortir autrement ce que l’esprit produit.

*

Je n’ai pas encore commencé à penser.

Thêta

Le sens de l’existence aurait pour but d’accéder au bonheur céleste par

le moyen de la purification.

Il faudrait donc se laver, s’instruire, apprendre à transformer le singe en

homme, le sauvage en être civilisé, en personnage raisonnable pour monter,

monter et enfin tendre vers Dieu, là-haut.

215


Voilà ce que serait, grosso modo, le sens de la vie.

*

En somme, je cherche à me toiser pour connaître mes limites, mes

potentialités pour me diriger.

Et le moyen employé est la stimulation cérébrale ...

Pourtant guère souci d’analyser finement la valeur du produit littéraire.

*

Ton devoir est d’épuiser comme un sexe se dilate pour se recharger.

Je n’ai jamais su commencer par le commencement, mais j’ai toujours

eu une vision globale du problème pour le pénétrer par des détails sans ordre,

une sorte de vision d’ensemble. En vérité, grosse synthèse, puis analyse par

endroits, pour défaire ailleurs ...

216


Ainsi je ne sais pas planter un clou mais je cherche l’endroit par où le fil

du câble passera. Puis le tableau, son emplacement, et non pas le clou, mais une

attache autre etc.

Le dressage de l’intellect

En vérité, vers quoi faut-il tendre ?

Il faut accéder à l’Esprit de Dieu. Alors on intègre toutes les lois, tous

les apprentissages, tous les savoirs.

On s’en retourne encore à de la pure mystique ! Mais enfin !

L’intelligence suprême c’est bien celle qui a tendu l’univers, n’est-ce pas ?

Les grandes intelligences : (1)

Moïse, David, Salomon, Joseph, Daniel, Jésus, Muhammad, animées,

intégrées par l’Esprit de Dieu.

Et Dieu ne pouvant jurer que par un plus grand que par soi-même, le

jura par son Saint-Esprit.

217


*

Les propos d’Alain portent souvent à discussion. Il lui faut en convenir.

Les éléments employés pour défendre, prouver, réfuter, sont soumis à la loi du

langage, du doute, de l’élévation, de la spéculation. “ Ça se discute ”, se contredit

dans la bonne bataille du parler philosophique.

Et c’est pourquoi je lui oppose un Pascal, un Descartes, un Voltaire, un

Rousseau plus sûrs, plus vrais dans leur démonstration, dans leur raison et leur

bon sens. Mais l’art d’Alain réside aussi dans la finesse de son discours, et c’est

autrement. Voilà pourquoi j’apprécie énormément cette intelligence de touches

et de finesses.

*

L’homme “ supérieur ” est l’homme qui bénéficie des armes de Dieu.

Dieu a armé Cyrus, il a fortifié son bras droit ; Dieu vérifie si son oeil

voit juste, il interroge Jérémie et lui demande ce qu’il voit.

218


Is 46, 10-11

Je dis : Mon projet tiendra,

Tout ce qui me plaît je l’exécuterai.

J’appelle de l’Orient un rapace

D’une terre lointaine, l’homme prédestiné.

Is 44, 28

C’est moi qui dis de Cyrus : “ Mon berger ! ”

Il accomplira mes volontés,

En disant de Jérusalem : ‘Qu’elle soit reconstruite’

Et du Temple : ‘Sois rétabli.’

Je 1, 11 - 12

11 La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes :

“ Que vois-tu, Jérémie ? ” Je répondis : “ Je vois une branche de

‘veilleur’. Alors Yahvé me dit : “ Bien vu ! Car je veille sur ma parole pour

l’accomplir. ”

219


De l’analogie

On voit très bien l’immense procédé utilisé par les poètes pour avancer

dans leur système d’écriture. Ils usent à merveille de l’instrument analogique et

parviennent ainsi à poursuivre un texte qui ne trouverait pas de suite. André Gide

dans son Journal, rappelle que Francis James aime à employer ce principe et

donne l’exemple du pré rasé qu’il condamne d’ailleurs mollement. Stéphane

Mallarmé évoque le Démon de l’analogie dans Divagations. Ce grand poète aime

à comparer le ventre d’une femme à une mandore, ce qui semble possible, en

vérité.

L’analogie est un instrument de comparaisons, de vraisemblances qu’il

faut exploiter avec parcimonie. Son emploi répétitif cause ennui et fait rater

l’effet recherché. Il est vrai que la poésie est avant tout un foisonnement

d’images, d’accumulations d’audaces visuelles, et le A quoi cela ressemble-t-il ?

”, À quoi tu penses ? ” sont des questions sous-jacentes dans le principe de

lecture du poème.

Je regarde ce vase chinois qui est sur une étagère du petit meuble. Il est

décoré de motifs délicieux qui sont : barque légère, montagne au loin, arbres

feuillus, peints avec cette patine et ce goût asiatique, et je songe tout à coup à

l’Anthologie de la poésie chinoise, puis vient à mon esprit “ Le don de vase rond

” de Paul Claudel, je songe encore à Stéphane Mallarmé et à ses éventails, et

220


ainsi s’accomplit le travail de l’esprit qui court d’idée en idée, supporté par des

ressemblances, ou accompagné d’un ensemble suffisamment important de

déterminants pour en tirer une similitude.

On conçoit aisément par cet exemple que c’est bien l’ordre de

l’entendement et un ordre personnel susceptible de subir d’étonnantes variables

selon les individus, - à chacun ses images ! - qui détermine le principe

analogique.

Il y a donc raison mutante, dérivée, déplacée et propre à chaque amateur

qui peut justifier ce procédé d’inspiration.

Rejetés par autrui, effacés de l’utilité intellectuelle, les amants de

l’image produisent encore. Ils ne peuvent transmettre quelque exercice crédible,

mais ils insistent bêtement payant même la sueur de leur travail !

Ils se suffisent de leur peu. Quand se révolteront-ils ? Quand défilerontils

dans la rue pour exiger des autorités un statut valorisant ?

221


L’arriviste

Si je suis en deçà de ma propre compétence, comment puis-je me

satisfaire de ce que j’ai, sous prétexte que X ou Y ont moins que moi ? La

référence de Franck Lozac’h, c’est Franck Lozac’h, et non pas X ou Y.

Mais il est vrai qu’autrui est référentiel jusqu’à ce qu’on ait atteint ce

qu’il a obtenu, ensuite on l’évince de son système de valeur, puisqu’il est en

dessous*.

*Cette analyse grossière est toutefois à moduler. Elle serait d’un

arrivisme détestable si elle était pensée au premier degré.

De la vie intérieure

J’adule la vie intérieure. Je lui accorde une place capitale. Elle est riche

d’actions, de doutes, de pensées, de réflexions spéculatives, de sentiments, de

dialogues intimes, et souvent de brouillons avant l’explosion de l’expression

orale. Elle est rarement rêverie ou paresse de la raison, elle est souvent le pur

commencement d’une possibilité de certitude.

222


Son paradoxe est de se nourrir de perceptions externes pour exister. Elle

puise dans le quotidien, dans l’imprévu, elle emploie le travail de l’oeil, du sens

tactile pour mémoriser des informations et les ingurgiter comme un ventre avale

les aliments qu’on lui propose.

Il lui faut prendre, séparer, refuser, réfuter telle perception associée à tel

comportement, il y a une immense gare de triage en chacun d’entre nous, avec

acceptions, rejets, départs et arrêts définitifs.

Le travail de l’esprit doit être en constante évolution, en perpétuelle

transformation. Vouloir changer c’est la recherche d’un progrès, d’une

nouveauté. Un esprit qui stagne n’est plus un esprit qui pense, il n’est qu’une

mémoire dans laquelle il peut puiser des coups déjà élaborés, des solutions déjà

existantes.

Et je puis songer à ces personnes âgées qui ne font que reproduire des

propositions depuis longtemps conçues et mémorisées. Mais il s’agit ici du

vieillissement qui fait partie du principe de vie.

223


*

Penser ! Mais pourquoi faire ? *

Le serpent se mord la queue,

Le philosophe ronchonne en soi !

Penser pour connaître le fondement de la pensée, mais ne peut-on

apprécier l’inventeur qui cherche, trouve, résout et fixe sa nouvelle vérité sur un

objet quantifiable et déterminable, et souvent utile à autrui ?

Penser est souvent égoïste, nombriliste, c’est un comportement réflexif,

c’est-à-dire qui va de soi à soi.

* Il y a le plaisir de la spéculation.

*

l’esprit.

Pour Valéry, la poésie est une application particulière des puissances de

224


Pour moi, elle a toujours été un mauvais moyen pour développer sa

puissance intellectuelle.

Me sachant ni artiste, ni maître en création poétique, je ne pouvais

prétendre en employant cet instrument comprendre le mécanisme de la

sublimation.

*

J’aurais souhaité écrire quelques livres - disons une quinzaine - et

remplir trois ou quatre malles de mathématiques. Car je ne recherche pas la

gloire ou les honneurs, ou une distinction quelconque, je cherche seulement à me

faire, à me construire, à être en vérité. Et la mathématique, la raison, la logique

me semblent instruments mieux adaptés à l’échafaudage intérieur que la poésie

ou disciplines consoeurs.

J’appelle fond de caisse le travail littéraire. Il me permet d’accumuler du

gain pour accéder à une identité que me conféreront les autres. Mais cette

représentation ne me convient guère. J’eusse préféré des compétences

scientifiques, des exercices de rationalité à des produits artistiques.

225


*

Que puis-je, moi, avec cette cervelle, avec cette résistance de

conscience, de pénétration, de lucidité, d’organisation ?

Et un peu plus loin ... À quoi peut servir d’être poète ?

*

Quelle valeur accorder à ces souvenirs ? À ces perceptions erronées,

dérivées, faussées par la patine du temps ? Me faut-il les transmettre, les

proposer ? La mémorisation de l’instant est plus fiable, plus vraie, elle refuse le

tri, elle tente d’exprimer la vérité du moment. Il est donc raisonnable d’employer

l’instrument du journal pour imprimer ces lambeaux d’idées.

Mais l’instrument employé, est-il certitude de vérité ? Utiliser la plume

pour transmettre des passions, des sentiments, des images, est-ce objectif ?

Il faudrait l’image plaquée de sentiments pour s’approcher du souvenir

réel, et encore. Un principe bidimensionnel ne peut transmettre une vérité “

tridimensionnelle ”. Alors comment faire ? Combiner, appareil photographique,

caméscope et expression écrite, peut-être.

226


*

La pensée de l’homme est une chose admirable ! Non, car sa potentialité

est ridicule, ses limites vite déterminées. Ce que peut l’homme est insignifiant, et

ce qu’il pourra restera toujours dérisoire.

Il y a trois siècles, à l’époque de Pascal, l’homme se déplaçait à cheval.

Aujourd’hui, péniblement, il parvient à sortir, une fois, du système solaire. Dans

mille ans, sera-t-il parvenu à quitter notre galaxie ?

... Il y a cent milliards de galaxies.

J’accuse Dieu d’avoir produit l’homme petit ! Mais que faire ? Car nous

ignorons le parcours du progrès et le dessein final.

*

de chose.

Il faut se préparer à bien mourir. Là est l’unique vérité. Le reste est peu

Vous courrez, allez à droite, à gauche, et vous vous dépensez, vous

fuyez et accusez le temps d’être un ennemi redoutable.

227


L’insignifiance

La petitesse de l’homme, son insignifiance, et constamment cette

question frappe la voûte de ma cervelle : “ Pourquoi l’homme est-il si ridicule ?

Que peut faire un homme avec cela ? ”

Que reste-t-il ? Quels moyens sont donc à ma disposition ? Que je sois

sage, roi, messie ou mendiant, je ne puis que craindre Dieu. Mon pouvoir est

dans la crainte de Dieu.

Que pourrai-je comprendre avec cette capacité-là ?

Que peut déplacer une fourmi ?

Le cimetière

J’ai vraiment l’impression de construire un tombeau en acheminant

l’Oeuvre dans le nouveau grenier. La lumière y est faible, les ombres y sont

immenses.

Que serais-je dans cent ans ? Qui se souviendra de moi ? J’ai l’étrange

sentiment que tout disparaîtra, et s’en retournera au Néant. Mon avenir me

semble au ciel, là-haut, plus loin, là-bas.

228


Il y a valeur réelle, mais comment prétendre transmettre cette vérité ?

Être, le faire savoir, et convaincre !

*

Difficile de mettre à la raison ce que l’on possède ou ce que l’on croit

détenir, plus difficile encore de parvenir à l’exprimer. Qui y a-t-il là-bas au fond

de mon esprit ? Qu’est-ce qui s’y cache ?

On tente de tirer, d’extraire, de faire surgir tandis que l’on est en train de

combiner, d’écrire, en vérité de faire monter la sauce.

Quels moyens, quelle méthode d’investigation intellectuelle interne ?

*

C’est bien la charge du mot, des mots associés les uns aux autres pour

former syntaxes, images, excitations etc. qui permet à l’écrivain de composer sa

suite et d’élaborer par ce moyen une continuité de structures et de constructions.

Le mot engendre le mot.

229


*

Amour est vite ennui, vite actes répétés, translations du pénis,

mouvements identiques, dans ta chair que je connais par ses trois endroits, dans

ta chair que je malaxe et suce et mords etc. Étrange sensation de perdre son

temps. Recherche d’une hygiène physique, seulement.

Si du moins je savais aimer femme ! Mais comment trouver chair belle,

visage de plaisir et contentement des yeux ?

Une femme pour moi est nulle et infinie - nulle 23 heures sur 24, et

infinie 1 heure par jour.

L’imbécillité de l’homme est de rechercher épouse qui soit à la fois

femme de ménage et maîtresse d’amant, tandis que les deux sont incompatibles.

Il faut donc avoir une femme de ménage et rejoindre sa maîtresse de temps en

temps.

*

Le problème poétique n’est pas de savoir ce que peut l’esprit, ce que

peut l’intelligence, mais ce que peuvent les synergies d’intelligence, l’union des

inspirations et des forces pensantes.

230


Les poètes travaillent de manière nombriliste, se critiquent et se

détruisent les uns les autres, chacun craignant de partager avec autrui son bout de

gloire.

*

Autrui me fut d’un apport capital. Sans l’autre, qu’aurai-je pu faire ?

Qui serai-je aujourd’hui ? Un animal sauvage, une bête préhistorique. Je suis ce

que je suis par autrui, par l’autre, par les autres.

De quoi ai-je souffert ? Ma conscience exacerbée, précise, affinée m’a

permis d’estimer ma propre valeur. J’ai pu déterminer ma capacité par rapport à

autrui. Et cette analyse a été un choc déplorable où la honte et l’impuissance se

sont intimement mêlées.

savoir.

Que restait-il à faire ? À constamment apprendre pour ne jamais rien

Je suis peu. Mais que peut l’homme ? Les plus savants déplacent les lois

qui nous régissent, les plus petits disparaissent tels des quidams. Dans cent mille

ans, la lune sera toujours à sa même place. Elle était là, il y a cent mille ans. Je

suis dans un instant, dans une fraction de seconde, dans une parcelle infiniment

231


petite du temps. Il faut donc que je me soucie de mon avenir, de ma

métaphysique, et de ma vie après la mort.

Je dois me préparer à bien mourir, à sortir hors de ce corps avec une

âme en bon état, avec une mémoire, un champ d’actions prêts pour l’au-delà.

*

Pascal : premier degré : être blâmé en faisant le mal, et loué en faisant

bien. Second degré : n’être ni loué ni blâmé.

Troisième degré : être blâmé par le mal en faisant bien. Et ceci s’entend

comme travail de sanctification.

*

Attention - Concentration - Observation - Fixation - Convergence -

acuité extrême - Focalisation.

*

Que peut ma pensée ?

Qui suis-je sans les Dieux ?

232


etc. ?

Qu’aurais-je pu obtenir si Satan n’avait pas pris, ponctionné, racketté,

Que puis-je par moi-même ?

*

L’homme, cet infiniment rien qui ...

*

Il y a Esprit et Nature.

Moi et non-Moi.

Le corps appartient à la Nature.

Il n’y a pas Corps, Esprit, Monde (CEM).

Il y a eu nécessité de réintégrer une enveloppe charnelle. On a donc

l’Esprit dans le Corps. Mais l’Esprit c’est Moi. Je n’existe pas par mon Corps. Il

est périssable, il sera jeté, il pourrira.

233


Il est contrainte, poids, gêne, manque de mobilité, pesant, à satisfaire,

etc. Je me situe entre la tortue et l’hippopotame.

Équation

W = 1

t

(W = woman)

(t = temps)

ou - W = t ?

contraire ou inverse ?

la femme est une mangeuse de temps.

t + W = 0 ?

t + W = 1 ?

*

Ma pensée me paraît faible, dénuée de contours comme flottante. Elle

appartient au domaine de l’impalpable, de l’illusion et du manque de précision.

Elle est bulle à saisir, nuage à la construction bizarre. Je lui préfère très

sincèrement l’idée, qualifiable, déterminable comme une pulsion, comme une

érection de l’intelligence.

234


*

La classification, l’organisation nécessitent de posséder une

extraordinaire mémoire. On parle de tiroirs, de structures où la pensée vit, où

l’information subsiste, on invoque les connexions, les apports de produits

extérieurs.

Faire une œuvre avec transformations, élaboration, récupérations,

remises en cause de la proposition passée, volonté d’ajouter sur soi-même etc.

ces centaines d’opérations sont la représentation de la construction de

l’intelligence.

Construire une œuvre est acte d’intelligence.

“ Je construirai une ville. ”

Langage

Quand je dis : “ La couleur verte ”, mon interlocuteur interprète cette

notion de “ vert ”, et lui donne une valeur totalement différente de la valeur que

je lui peux conférer. Mais on se comprend, parce qu’on a admis par convention

de langage de donner une intensité d’équilibre à ce mot.

235


Le problème se pose en mathématique, en vérité. Quand je dis : “ 13 ”, que

pense mon interlocuteur : Il pense “ Additionnel de treize unités et détermination

d’une quantité ... ” Je n’ai pourtant pas la certitude qu’il puisse aisément différencier

13 de 14, ou 12 de 13. C’est le signe écrit 13 et non 14, qui visuellement rend

distinct l’appréciation. Et cette précision de langage en mathématique n’est pas aussi

évidente dans le domaine du langage parlé.

*

L’intelligence ne peut être que collective. L’homme seul se sature, se

bloque. Le projet est d’ensemble. Toutes les grandes réalisations humaines sont

l’œuvre de cohabitations intellectuelles, de synergies d’esprit, d’associations.

En contre. Le génie pur à lui seul peut rafler la mise, Archimède,

Newton, Einstein.

236


L’élévation

La seule pensée qui occupe l’esprit, c’est l’élévation de la volonté

d’intelligence. Car ce désir mène à Dieu, à son Saint, à leur Fils. Il engendre la

sanctification qui n’est pas une constance de souffrance, d’agenouillements, de

soumission bête et stérile. Non ! Mais c’est un besoin d’accéder à un principe

supérieur : celui de savoir par la voie de pureté.

*

On parle souvent de la qualité quasi rationnelle du langage de la science.

On oublie de dire le peu de subtiles nuances qu’elle semble en posséder, le peu

de communication que l’on peut en tirer. Car l’homme est avant tout une

machine sensible faite de perceptions et de sentiments. Pour l’étude de l’homme,

la rationalité n’est pas toujours de mise. Il est vrai que la psychologie semble

mieux adapter à l’analyse du comportement humain que la logique et la

connaissance de la géométrie.

*

Je ne pense pas. Penser serait ajouter sur la compétence d’autrui, penser

serait ouvrir une nouvelle porte, s’engouffrer dans un dédale inconnu.

237


Il faut se faire Freud ou Livingstone - c’est-à-dire explorer des régions

vierges, trouver là où d’autres n’ont rien vu, rien compris.

*

Pascal : Premier degré : être blâmé en faisant le mal et loué en faisant

le bien. Second degré : n’être ni loué ni blâmé.

Troisième degré : être blâmé en faisant le bien. Et c’est acte de sainteté,

car le diable aime à tourmenter les âmes purifiées et innocentes.

restes du purifié.

Quatrième degré : être passé au creuset par Dieu, et cela s’appelle les

*

La grâce : “ Mauvaise graine ne saurait donner de bons fruits ”, dit-on.

Bachelard. La poétique de l’espace

- Comment cet événement éphémère qu’est l’apparition d’une image

poétique et singulière, peut-il réagir, sans aucune préparation, sur d’autres âmes,

238


dans d’autres cœurs, et cela, malgré tous les barrages du sens commun, toutes les

sages pensées, heureuses de leur immobilité ?

- Il n’y a pas toujours image, mais fabrication d’un accident de langage.

Le poète n’est pas toujours celui qui voit, il est celui qui associé, qui combine

des solutions, qui propose des coups.

Quand j’écris - le chien violet, il est certain que je n’ai jamais vu de

chien violet, mais exploitant deux solutions de langage visibles, l’un animé,

l’autre de couleurs, je sais par expérience que le coup portera.

Classement

Classer, ranger, tiroirs - c’est séparer - mettre à l’écart. Or tout est

connexions, interactivités.

Origine et destinée de l’homme

Le problème de l’origine, de la nature et de la destinée de l’homme peut

être résolue de manière simplifiée.

239


L’origine et la nature font appel à la biologie. Évolution. Espèce.

Darwin etc. Cellules. 3,8 milliards d’années. Origine de la vie. Azote, oxygène,

hydrogène, carbone. Activité des volcans. Ou météorite. À chercher.

Le problème de la destinée est offert par le Fils de Dieu, et c’est de la

métaphysique. Il dit : “ L’âme existe dans le corps. Préparez-vous à mourir. Il y a

vie là-haut, un peu plus loin. Changez. Délaissez l’argent et la matière etc. Le but

étant d’accéder au bonheur de l’esprit ”. Voilà grosso modo la réponse du Fils.

Pensée et cerveau

Fait psychologique et état cérébral.

Pourquoi sentons-nous qu’il y a “ deux ”, qu’il y a relationnel

parallélismique ?

Je préférerais écrire qu’il y a esprit inclus dans le cerveau, dans la boîte

crânienne.

Le problème est de savoir s’il y aurait fait psychologique, en dehors de

l’état cérébral.

La décorporation - état maintes fois renouvelé - le prouve.

Je déteste ce moyen, car il n’est toutefois pas “ preuve ”.

240


*

Henri Bergson s’attache assez souvent à démontrer le mécanisme

cérébral de certains comportements. Son intelligence est remarquable, dotée

d’une capacité d’analyse complexe et fine à la fois. Mais, en l’espace de quatrevingts

ans, des progrès considérables ont été réalisés dans le secteur

encéphalique par la biologie, la chimie, la connaissance des transmissions, des

messages, etc. Et ses réflexions ont forcément vieilli. Mais n’est-ce pas le prix du

progrès ?

Mémoire

Fondation sur fondation qui s’élève et s’affaisse. L’architecte laisse la

place à l’archéologue.

*

Supérieure, l’homme du raffinement veut la considérer. Chez l’homme

simple, dénué de finesse, dans la majeure partie de la population, son utilité et

son emploi sont quasi inexistants. La production poétique s’accumule dans des

tiroirs, à l’abri de tous et semble inconnue. Son mouvement vital est sous-jacent,

confidentiel. Elle vit sans la contrainte du critique. Elle est dans l’esprit du poète,

se mâche dans la bouche, accède à son oreille puis retourne dans un classeur.

241


Voilà donc son courant créateur. Le poète fait constamment resurgir son passé

pour accéder à un nouvel avenir afin d’exprimer le sens de la vie.

Il est l’inventeur par excellence. Il veut intensifier son action. Mais elle

est capable aussi d’un immense élan de générosité à l’égard des autres hommes.

Son foyer de lumière peut éclairer.

Les grands hommes de savoir, ceux dont la qualité inventive a permis

d’accéder à des voies nouvelles sont friands de sa vérité intellectuelle et de sa

discussion métaphysique. Tout en étant au faîte de l’évolution scientifique, ils

sont très près de l’origine de la connaissance et trouvent dans la perception

immédiate de l’inspiration poétique une similitude avec leur impulsive

découverte.

Rendons-leur quelque éloge et éprouvons de la sympathie pour l’intérêt

qu’ils lui accordent. Car c’est bien un acte d’intuition qu’ils essaient d’exciter.

Pour comprendre le sens de la raison, il faut parfois passer par l’image et la

chimère.

242


*

Tous ceux qui ont voulu spéculer sur la signification de la vie, sur son

sens, sur le destin de l’homme n’ont pas su lire assez simplement ce que le Livre

nous enseignait. Dieu, par l’intermédiaire de ses prophètes, nous avertit que le

sens de la vie c’est le plaisir. Je dis plaisir, c’est-à-dire jouissance, bien-être,

bonheur, et toutes les variantes de sentiments que sous-entend ce terme sacré. Le

plaisir n’est pas seulement un instant de satisfaction, un bref moment de valeur

éphémère malignement conçu par la nature comme la pulsion sexuelle pour

engendrer et perpétuer la vie. Non, il correspondait à une constante de

satisfaction, à un état généralisé de bien-être que l’on peut ressentir et que l’on

ressent dans cet autre espace-temps. La grande joie doit voir le triomphe de

l’esprit. Nous devons donc tenir compte de cette information pour nous

comporter de manière satisfaisante sur cette terre.

Biologie

Pourquoi y a-t-il travail organisé de la matière vivante ?

*

Refuser la perception du Monde, c’est pénétrer dans la conscience du

Moi. J’ai constamment à ma disposition la possibilité d’une représentation.

243


Il y a grande difficulté à s’imaginer de n’être pas.

*

Les poètes de second ordre :

Ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni ne recueillent.

Biologie

Pourquoi ce principe de création existe-t-il, plutôt que rien ?

Ce qui prouve que Dieu n’a pas autant de sagesse qu’on veut bien lui

accorder ! N’ayant pu se réaliser en soi-même, il décida de créer.

Réponds à la question si ton savoir est grand.

244


Le coup poétique

Comment la production du coup poétique doit faire se cohabiter ces

deux capacités, qui sont l’inspiration et la technique d’écriture ? Il y a deux

déterminants bien délimités : l’instinct de l’inspiration et l’intelligence de la

maîtrise. Faute d’une distinction ou d’une capacité d’organiser les deux

éléments, on obtiendra soit une liberté absolue de production et une technique

d’application quasi-nulle, soit une rugueuse discipline soldatesque avec un quasiinterdit

d’audace et de risque. Dans les deux cas, le produit poétique obtenu ne

serait qu’un phrasé musical sans technique aucune, ou une musique carrée et

tambourinante pour chevaux de bois.

Si la raison s’accorde sur la matière poétique, et si l’intuition s’unit avec

l’intelligence pour animer un objet d’écriture, l’efficacité de l’un sur l’autre

s’exerçant, l’on peut espérer obtenir un résultat satisfaisant.

La quintessence de l’objet est fonction éminente de la technique de

l’inspiré, car l’un sans l’autre ne pourrait rien donner.

La conscience doit donc posséder ces deux versants de l’intuition et de

l’intelligence, c’est-à-dire extraire de la matière dans un ordre plus ou moins

heureux, et canaliser cette extraction par un procédé de technique élaborée. On

245


assistera donc à un dédoublement de l’activité cérébrale pour obtenir une forme

dans le réel.

La conscience du poète doit chercher à travers le dédale de mots

proposés ou à réfuter, il pénètre dans sa propre substance d’inspiré pour décider.

*

Quelle est la part de Dieu dans l’évolutionnisme ?

*

La pensée ne peut se fixer pour prétendre à une certitude. Elle est

constamment dans la perspective d’un avenir. Elle intègre le temps dans son

appréciation, et le temps lui-même engendrera une variable appréciation par la

mutation de la pensée.

matière.

La pensée évolutive de l’homme a consisté avant tout à maîtriser la

246


*

La matière est perçue comme image, et pour cause, les instruments

employés pour la considérer sont l’oeil - caméra bidimensionnelle - et le cerveau

- outil pour fabriquer des représentations visuelles.

Thêta

Peut-on pénétrer le commencement de Dieu ?

initiale.

Car il n’y a pas à dire : sa forme définitive ne peut pas être sa forme

Le Néant peut-il rester Néant ?

Est-il possible qu’éternellement le néant soit. C’est-à-dire que jamais,

jamais, jamais il n’arrive un événement ?

Comment un événement pourrait-il survenir ?

Quel événement ?

Quoi ? Quand ? Comment ? Dans quel espace ?

247


événement.

Peut-être que le néant et la durée engendreront la fabrication d’un

Comment peut-on faire disparaître l’univers ? Puisqu’actuellement on a

quelque chose qui existe ... afin de s’en retourner au néant ? Cela serait difficile

...

Comment faire disparaître la matière ?

276).

Le néant était d’abord et l’être est venu par surcroît. (H. Bergson, p

*

Le politique détient l’exécutif, l’intellectuel est un contestataire.

*

L’homme d’intérieur se suffit d’une construction invisible. Il adule le

culte de sa propre personnalité. Il tire du Surmoi ce qui est nécessaire à sa propre

croissance. Je ne puis prétendre que l’autre caché au fond de soi-même est un

ennemi qu’il bastonne, assomme ou fait évoluer. Il peut être son compagnon de

248


fortune, son autre moitié pensante qui s’oppose parfois, mais qui représente aussi

un complémentaire idéal.

*

Il faut construire avec l’esprit de géométrie et habiller avec l’esprit de

finesse. Mais c’est ignorer que pour accéder à une connaissance géométrique

l’intuition et la finesse sont paramètres évolutifs.

L’intelligence ne s’oppose pas à l’intuition ...

Posséder de l’intuition est une forme innée de l’intelligence, ou

héréditaire. L’intuition, c’est l’intelligence sans le travail de l’intelligence

comparable à un solide gaillard possédant déjà une belle musculature sans le

travail physique.

L’utilité de l’Univers

Univers : Je te vois !

Est-ce la raison de la matière ?

249


chaussure ?

Sont-ce des objets utiles au même titre qu’une cuiller, un ballon ou une

Ne servent-ils qu’à tourner ?

À quoi sert une planète ?

une étoile ?

une galaxie ?

Seulement à glorifier la grandeur de Dieu ?

*

Comment peut-on être perçant ? Avoir plus de finesse, de profondeur,

de géométrie, de conscience, de vérité ? etc.

Autrement écrit : peut-on faire progresser la qualité de son intelligence ?

Il semblerait que l’objectif à atteindre est d’augmenter la vitesse

cérébrale de l’information. Il faut donc exciter l’intelligence. À supposer que la

précision accompagne l’accélération...

250


Finalité de l’inventeur

Contraindre certaines aptitudes naturelles de l’intelligence, voilà bien le

travail du dressage, de la discipline et de l’obéissance.

Il faut donc normaliser l’aptitude, la rendre conforme à l’exigence

d’autrui, capable de se déplacer uniquement dans le cadre qu’impose la loi de

l’autre.

Il est du grand nombre d’accepter de se soumettre, de se tordre, de

s’adapter en quelque sorte à la pensée générale.

Il est pourtant de l’inventeur, de chercher, du créatif de proposer une

solution à un problème que personne n’avait pu soupçonner. De là découle cet

étonnant décalage entre le génie et la masse, l’élite et l’ensemble. Mais que faire

? Si le résultat obtenu suscite un nouveau besoin pour l’ensemble, la cause est

entendue, et le travail est crédible. Que se passe-t-il si la finalité ne débouche pas

sur une utilité même pour un groupe d’individus restreint ? Le travail est rejeté,

et le produit nouveau méprisé.

251


*

Le philosophe bénéficie de privilège de la spéculation ... Il peut prendre

le risque, aller outre, élaborer des hypothèses audacieuses, échafauder des

constructions aléatoires. L’homme de science fait preuve de plus de

circonspection, son doute le retient, lui impose à n’avancer qu’à pas certains. Les

travaux du philosophe s’accomplissent avec un peu de phosphore, de la causerie,

du papier et un crayon. La pensée de l’homme de science débouche sur

l’expérimentation, et mettre en œuvre cette pseudo-preuve ou cette tentative

nécessite des moyens autrement plus importants.

“ Je me permets d’investir cette voie pour y trouver quelque chose

d’utile, peut-être ”, se dit le penseur. “ Je ne puis avancer qu’à coup sûr, lui

répond l’homme de science. Je suis soumis à une marche à suivre, obéissant à

des budgets de recherche, à des ordres supérieurs. ”

*

Cette méthode intellectuelle a pour but d’investir l’esprit. Elle suggère

immédiatement l’idée d’une pénétration dans la profondeur de l’intelligence.

Cela n’est pas en vain, car il y a raison d’aller au plus loin et de tenter d’y

ramener quelque chose d’indispensable ou de féerique. Tout ce qui permet

d’éclairer la conscience, que ce soit matériel boueux ou argile verte, tout ce qui

252


peut se transformer en énergie ou phosphore pour la pensée doit être tiré ou

extirpé de ces profondeurs.

Car je prétends que l’intelligence est capable de progrès, elle doit voir

plus clairement les choses qui lui semblent confuses.

*

- Pourquoi ce principe plutôt que rien ?

- Qu’est-ce qui prouve que cette phase d’existence, c’est-à-dire cette

production de matière à travers l’univers - qu’est-ce qui prouve que justement,

elle n’est pas phase de production suivie d’une phase de non-production précédée

d’une phase de non-production ?

Rien Univers Rien

x 15 x

milliards milliards milliards

d’années d’années d’années

-----------------

temps

---------------------------------------------------------------------------------------

253


Ce qui voudrait dire que cette fabrication de l’univers ne serait qu’une

parenthèse entre du Rien (1)

Le problème est de savoir comment Dieu s’est fabriqué. Il n’est pas de

savoir ce qu’il a fabriqué. L’homme est plus intéressant que la maison qu’il a

construite. La maison, c’est l’univers. Dieu est plus intéressant que l’Univers.

(1) Une sorte d’expérience d’existence, de vie, d’organisation etc...

Comparable à un enfant qui construit un château de sable puis décide de le faire

disparaître.

254


*

“ Silence éternel ” etc, il n’y a pas de jonglerie indigne, il y a conscience

réelle, pesante, et effrayante de l’immensité de Dieu. J’ai connu cette formidable

crainte et admiration à la fois.

*

l’entendement ?

L’espace est-il une forme de sensibilité ou une construction de

La sensibilité pourrait être une propriété mécanique.

La sensibilité pourrait être une forme élaborée du développement et de

l’évolution de la matière.

Y a-t-il de la sensibilité dans la matière ? Je pense que oui. Mais

actuellement les moyens scientifiques dont nous disposons nous interdisent de

spéculer sur cette éventualité.

255


*

“ Connais-toi toi-même ”, cela n’est pas suffisant. L’esprit ne peut se

suffire de sa propre personne. Il lui faut puiser dans autrui, tirer, exploiter - se

nourrir en quelque sorte ou se développer et croître. C’est pourquoi je lui

préférais cet impératif,

“ SOIS ”

qui intègre sa connaissance personnelle alliée à la conscience du monde.

“ Connais-toi toi-même ”, est un ordre introspectif, du moi vers le moi,

narcissique et égoïste.

*

Le moi est adorable, - il est à adorer. Que serais-tu sans ta conscience ?

Ta conscience, c’est ton oeil, ton oeil c’est ta lumière et quel bien précieux, estce

!

vois plus rien.

Rejette ta conscience, tu es dans l’ombre, tu habites les ténèbres, tu n’y

256


Comment pourras-tu accéder à Dieu, si tu ne sais où aller, ne

connaissant le chemin ?

Arafat

C’est par le musulman que Jésus-Christ se libère du joug Israélien. Mais

Bethléem (Ephrata) est le berceau de la naissance Davidique. Alors que dire ?

L’arabe rend au Chrétien ce qu’abandonne le Juif. Mais le Fils de Dieu

est le messie d’Israël. Alors ? Après deux mille ans, la certitude du Fils n’a

toujours pas pénétré la conscience du Juif. Et nous toutes, nations environnantes

attendront que cette vérité-là soit effective pour que l’ère messianique se répande

de partout l’univers !

257


Extraits du Journal 96

L’intelligence de l’homme consiste à fabriquer ce qu’il ne sait pas - et

c’est acte de créativité.

La pire des compagnies - le mal, évidemment, et soi-même parfois.

Et pourtant quelle osmose entre le Moi qui pense et le Moi qui agit ! Les

deux sont en accord parfait. L’un ordonne et l’autre exécute. Nulle contrainte,

nulle résistance à l’obéissance. Si l’un possède telle capacité intellectuelle,

l’autre en détient une part identique. L’on voit ainsi l’immense privilège que

confère cette spécificité de compréhension simultanée.

Mathématiques, Philosophie, Religion.

Les trois moyens pour accéder à la connaissance.

révélation.

La religion est le chemin le plus court si l’homme passe par la

La mathématique, c’est la science qui est lente mais vraie.

La philosophie spécule et cherche, sa dialectique est un frein à la vérité.

258


Les trois ensembles sont rarement compatibles.

Savoir en religion, c’est posséder la vérité par le moyen des sens ; mais

les sens sont trompeurs. Alors qui croire ? Il faut donc ne pas douter de ses sens,

et c’est affaire personnelle.

Savoir en science, c’est posséder la vérité par l’expérience renouvelable.

Or il est des choses de finesse ou de subtilité qui sont instables, à fréquence

variable, et leur observation n’est pas possible, en sorte que certains nient toutes

ces choses par rationalité et simplification. Ce qui est pratique, mais délaisse

toutefois des événements importants.

La philosophie est le vaste lieu où tout est permis, où nulle spéculation

n’est interdite. Elle est une immense ville de libertés où chacun trouve une place

pour construire une maison. Ce n’est point un capharnaüm, c’est une cité

cosmopolite où la passion et la raison s’enchaînent et s’emmêlent. Elle a ses

églises et ses temples et des lieux où l’on ne croit en rien.

L’intelligence du philosophe est d’accéder à la métaphysique vraie,

celle en laquelle croient les monothéistes et qui jurent de la vie après la mort.

Valéry - Cahiers.

259


Je me pose parfois la question de savoir si Valéry est esprit de synthèse

ou impuissance de développement. Tous ces bouts, tous ces fragments accumulés

pendant un demi-siècle, - pourquoi ? Pourquoi le tout n’a-t-il pas été lié ? Car la

pensée éjaculée sur dix, vingt ou trente lignes n’a pas le moyen de se développer,

d’exister et de se fortifier dans la contradiction du débat. Le propos n’est pas

architecturé par le dialogue d’un grand livre, mais semble idée infuse qui passe et

que l’on capte, ... puis l’on travaille à autre chose.

Le paradoxe de cette réflexion. Je suis persuadé à travers la production de

Variétés, de la méthode de Léonard écrite à vingt-trois ans que Paul avait aisément

les moyens intellectuels d’unir ou de développer ses morceaux accolés. Alors

pourquoi n’a-t-il pas souhaité organiser l’ensemble ?

L’obligation.

Il faut donc chercher la pure obligation. Pour la trouver il faut

longtemps puiser en soi-même, pénétrer au plus profond, être à l’écoute de sa

propre conscience. Il s’agit de son principe de vie. Car la fragilité de cette

recherche est de trouver en quoi l’obligation consiste. L’homme s’impose un

devoir et se fait fort sur une période courte ou totale d’existence d’appliquer son

obligation. C’est une sorte de morale, un code de conduire. Il s’imposera une

260


discipline pour atteindre son but. Il exploitera sa propre méthode, - rarement

celle d’autrui.

La foi consiste avant tout à gagner du temps, à pénétrer une voie droite,

simple, banalisée, accessible à tous. Le but est très intéressé. Il doit conduire

l’esprit vers le futur.

La foi n’est pas un hommage à une Force inconnue. L’esprit qui pense

ne peut croire que cette immense organisation soit le fait du hasard, que le beau

de la nature soit chance, probabilités, fréquences de statistiques. L’oeil qui voit,

la perception qui ressent, a l’étrange impression que l’âme existe encore après la

vie terrestre, que l’au-delà spirituel est une vérité, quand bien même cette véritélà,

avec les moyens scientifiques dont dispose l’homme, serait difficile à

démontrer.

Il faut donc prouver scientifiquement l’existence de Dieu. Le

témoignage de l’homme qui a vu Dieu serait peut-être faible chose, et ne serait

pas preuve évidente pour la communauté rationnelle.

S’il y avait un Dieu, il n’y aurait que lui, et pas de monde. (Ibid, VII,

659) p 602, P. Valéry. Cahiers II - Pléiade.

261


L’on peut supposer que la période précédant la création de l’univers

était période de divinité unique, d’éternelle solitude, de parfaite contemplation du

Moi, puis vint l’Idée de construire.

Mais le tout pourrait s’en retourner au Néant. Car ce qui a été construit

peut être démoli, et la matière créée disparaître.

On peut supposer pour comprendre l’immense principe de réincarnation,

de purification et d’élévation dont tout ce qui est vie est le témoin et l’acteur, que

réintégrer, revivre est du moins nécessaire pour l’accession à la sphère finale,

c’est-à-dire le bien-être dans un autre espace-temps.

Il en est de l’homme comme du microbe, de l’infiniment grand comme

de l’infiniment petit :

Il se meurt et renaît.

Si la fourmi ne voyait pas l’homme, si son oeil lui permettait d’observer

une ville, elle prétendrait toutefois qu’un architecte, et non pas qu’une

organisation naturelle à l’image d’un enchevêtrement de brindilles, ou de feuilles

ou d’herbes a composé cet ensemble.

Et l’homme pense de cette sorte quand il contemple l’univers. Il a

l’étrange impression face à cette monstrueuse organisation que le tout ne peut

262


découler d’un pur hasard, mais résulte d’une immense volonté d’un Etre

supérieur.

Si l’art

Si l’art est un élégant babillage, un instrument insignifiant de culture

plaisant et divertissant, l’esprit qui a pensé, n’a pas atteint son but.

L’intelligence doit produire des nouvelles formes et concevoir des

contenus inexploités, vierges en quelque sorte.

L’art doit déployer une vérité jusqu’à l’ignorer, obstruée par je ne sais

quel mur ou quel écran de fumée.

S’il analyse son temps, l’art sera un témoignage subtil ou grossier, un

observateur de son Histoire. Peut-il prétendre être un splendide représentant du

travail humain, quand la production de masse impose à des millions

d’exemplaires des objets sociaux ?

263


*

La pensée est vivante en soi, active, claire et bondissante. Elle est une

partie de la conscience. Constamment, elle se manifeste. Elle tire son énergie des

aliments que l’organisme ingurgite.

Quatre représentations

Quatre représentations de la Nature par l’Art.

la symbolique simplification

la classique volonté exacte de représentation

la romantique exagération enflure

le surréalisme dans la session - exagération - enflure.

*

On a donc peu l’occasion ou le temps de vérifier par soi-même toutes

les données ou les informations que l’on met à sa disposition. Il faut croire en ce

que l’enseignant enseigne, et obéir à ce que l’autorité parentale impose.

Il faut du moins prétendre que leur esprit est de belle qualité pour se

prévaloir de transmettre des vérités ou d’instaurer des diktats.

264


L’adolescent se révolte et ose condamner un principe de certitude

préétablie. Il cherche un nouveau système de valeurs déterminé sur sa propre

expérience et sur la perception de sa génération.

L’homme est à quelques décennies de la vraie vie.

*

Enfin, mort !

La construction de la certitude

s’élabore avec une accumulation d’indices de vérités, qui lentement

associés permet d’étayer une évidence. Parfois les parcelles de vérités

indépendantes tel un puzzle déposé n’offrent aucune visibilité sur l’ensemble à

obtenir ou à découvrir. Il n’y a pas embarras, il y a difficulté associative. Il faut

donc construire des ponts qui favorisent le passage d’une idée à une autre. C’est

un travail de tâtonnement, de recherche audacieuse qui peut engendrer l’abandon

du projet.

Je ne suis qu’un esprit qui tente de comprendre avec ses doutes, ses

faiblesses et ses espoirs aussi.

265


supposer.

Toute cette potentialité se focalise sur le besoin de savoir, de prévoir, de

Je me considère insignifiant, inutile, à l’écriture désuète, cherchant

constamment à obtenir une série de résultats encourageants, mais soumis à

reconnaître la faiblesse de ma production.

Je voudrais mieux, autrement, avec richesse et intelligence. Le puis-je

réellement ? N’est-ce pas faire preuve de prétention que d’exiger de cette

cervelle de trouver des solutions autres, adapter aux véritables problèmes que je

cherche à me poser ?

Toujours les mêmes idées, les mêmes mots, les mêmes solutions. Il doit

pourtant exister des possibilités pour extraire de nouvelles éventualités, pour tirer

de cette cervelle des propositions inconnues. Et l’esprit cherche, - du moins il le

prétend ! Il veut découvrir. Ce n’est qu’un pantin animé par l’énergie d’autrui,

par le savoir diffusé et accessible. Mais où se situe la créativité, l’invention, -

cette espèce de qualité unique qui spécifie l’individu ? Nulle part, évidemment !

Alors l’intelligence travaille par système de synthèse, par principe de

récupération en exploitation comme elle peut la capacité sublimée d’autrui.

Le moderne ne se suffit pas de peu. Il se débarrasse du savoir des

anciens, il focalise sa capacité créatrice sur la volonté de produire une forme

266


nouvelle. Mais sa façon, l’organisation de son ensemble le laissent dans une

indifférence totale.

D’autres - ceux qui suivent - n’ayant pas besoin de créer, exploiteront

les solutions proposées et pourront y ajouter cette mise en forme qui offre à

l’œuvre une patine consommable.

La poésie, c’est l’insignifiant de l’inutile.

En avant de l’en soi Char - Pléiade p 735.

La logique floue - suite - Math.

Est.

Il ne reste plus que l’omniprésence de Dieu, qui elle décide de ce qui

Alors pourquoi le doute, le probable, le possible ?

pas ?

Quelle est véritablement la valeur de ces intermédiaires qui n’en sont

Il n’y a pas le probable ou le non probable, il n’y a que ce qui Est.

267


Mais pourquoi l’homme intègre-t-il donc ces valeurs qui n’existent pas ?

Pourquoi les perçoit-il ?

Pourquoi l’homme intègre-t-il le doute, le probable, le possible tandis

que ce sont des valeurs qui n’existent pas à l’échelle divine ?

Parce que l’homme manque de ce sens : qui est ce qui est, il l’ignore

tandis que ce sens est le sens de la Vérité.

C’est encore un problème de qualités et de perceptions. Ne possédant

pas la connaissance de ce qui est, il invente la spéculation, le doute, l’hésitation,

le peut-être.

Ce qui est amusant, c’est que Dieu s’est présenté à Moïse en lui disant :

Yahvé, Yahvé et la traduction de ce tétragramme Yahvé, signifie :

je suis celui qui est

je suis qui je suis

je suis qui il est

J’avais déjà écrit, il y a fort longtemps :

268


L’existence de Dieu abolit le hasard

Quel que soit l’événement - infiniment petit comme (la collision d’une

particule sur un noyau d’hydrogène) un lancé de dé ou infiniment grand comme

une explosion de matière condensée pour produire l’univers - tout a déjà été

pensé, prévu et est su.

Ceci est une vaste et formidable programmation. On ne fait

qu’accomplir ce qui a déjà été pensé.

Je me souviens d’une des dernières phrases du Christ :

A présent, tout est accompli - et Il se meurt sur la croix.

Science, prescience, abolition du hasard par l’existence

même d’un Dieu créateur de toutes choses.

L’homme possède trop peu de qualités et de connaissances ...

Mais l’Esprit dégagé de son corps, lui peut déjà prétendre à des

perceptions supérieures ... nécessaires à son principe d’existence ...

Pourquoi l’Esprit possède-t-il des perceptions de prescience que

l’homme ne possède pas ?

269


compréhension.

Etc. Etc. et l’on s’en retourne encore sur de la spéculation de

Il est vrai qu’il faut spéculer pour avancer ...

L’Omniscience de Dieu fait horriblement peur ...

L’homme : ne sait pas, donc doute et intègre du possible et du probable.

Ce qui est faut puisque n’existe que ce qui est.

Mais ne possédant pas le paramètre temporel d’avenir, est obligé

d’intégrer le doute, le probable, le possible dans son propre système d’existence.

probabilités).

(Si Pascal n’avait pas aimé le jeu, il n’aurait pas inventé les

Ignorance (celle de l’animal par exemple)

Probabilités - possibilités, spéculation

Certitude

La certitude en science, en mathématique, en connaissance d’avenir.

Pourtant l’homme déterminant un événement peut arriver à la certitude

de 1, quand toutes les éventualités sont ajoutées.

270


soient ?

Si la certitude est, pourquoi programmer des événements pour qu’ils

Car la programmation engendre du doute, du choix, du oui, non, il ne

faut, peut-être, il faut etc.

Pourquoi y a-t-il des événements d’ailleurs ?

(L’homme a suffisamment d’intelligence pour poser des questions mais

n’en ai pas suffisamment pour y répondre ...) (Bible - Sagesse ? Ben Sirach ?)

Au commencement était Dieu. Mais pourquoi a-t-il décidé de produire

des événements à réaliser ?

Donc Dieu va du programmé à l’accompli, accompagné du temps pour

que l’événement se déroule.

Pourquoi les événements ne se déroulent-ils pas tous d’un coup ? etc.

Il faut du temps pour qu’ils se fassent etc.

Variables pascaliennes

271


pas Dieu.

Avec tout ce que je vois et qui est obscur, ça serait effrayant qu’il n’y ait

Pariez sur la vie après la mort, vous n’avez rien à perdre.

Au commencement il y a Dieu

(on ne sait pas pourquoi, mais il y a Dieu)

puis Il dit : je vais fabriquer l’Univers

alors Il pense à tout

puis Il accomplit ce qu’Il a pensé.

Je pense à tout ... donc Il a choisi, s’Il choisit, c’est qu’Il spécule,

refuse, prend, décide.

s’Il spécule c’est qu’Il doute etc.

d’arrêt sur choix.

On se retrouve donc dans une situation de plausible, de possible et

272


Non. Pas obligatoire.

par le point C.

S’il va du point A au point B sans douter, et sans supposer le passage

Il peut donc programmer en état toujours sûr de soi comme un élève de

mathématique qui a tout bon à son devoir.

L’avant de Dieu

à l’infini ?

Est-ce que le Temps sur le non-événement engendre du non-événement

T + non-événement non-événement

infini

L’intelligence

Ce n’est pas au commencement d’un complexe de certitude dont

l’homme a besoin pour trouver,

273


mais d’un possible avec la volonté de pénétrer la voie.

pénétrant ...

Encore faut-il qu’il possède la ténacité et l’aptitude pour défaire en

Or grand nombre abandonne

Petits cubes vers petits cubes, et bien tournés, numérotés

Point A Point B

si l’homme veut trouver et bien avancer

ce ne sont pas des cailloux, mais des petits cubes à bien disposer sur le

parcours pour bien avancer.

1 1 1 etc.

274


L’intelligence de l’homme consiste à percevoir l’invisible.

L’homme ne dépasse pas son intelligence*. Si l’homme va au-delà de

lui-même, il y a apport extérieur. Ce supplément est action divine ou action supra

naturelle.

L’effet de connaissance doit consister à comprendre la non-vie, le non

visible, la perception de l’au-delà. Faut-il pour autant renoncer à pénétrer les

mécanismes de la nature visuelle ?

la nature

* Il utilise pourtant de la matière qui ne lui est pas propre - je veux dire :

275


Il n’est pas du tout évident que la meilleure des choses pour Dieu ait été

d’avoir créé l’homme.

Son principe de création de l’univers semble bien plus intéressant que la

mécanique de l’être humain.

Saint ...

Si ce n’est son propre Esprit qu’Il peut contempler dans la personne du

Hiérarchie des valeurs ?

Descartes

Base essentielle

Freud

Einstein

Bergson

Pénétration complexe

Valéry

Archimède illustre génie découvreur

276


Le Prophète ?

Intelligences de Daniel, de Joseph ?

Quand on fait de la physique, on se rapproche de Dieu,

Quand on fait de l’économie, on se rapproche de Satan.

*

!

Quoi de plus impur que l’économie ? Tu plonges tes mains dans l’argent

Intelligence de Bergson

ce résultat ?

Comment fonctionne le mécanisme cérébral de Bergson pour accéder à

Je puis comprendre l’additionnel des coups

277


Je dis : A + A1 + A2 + A3 ... + An

J’imagine ou je vois l’élément permettant (mal) la coordination entre A

et A1 ; A1 et A2 etc.

J’en reste à A

Comment A, qui est paragraphe, par exemple.

Cela devient très vite compliqué. Alors comment ?

Poésie / Physique

Recherches

“A titre indicatif, le dernier résultat mentionné a été établi

simultanément par quatre collaborations regroupant plus d’un millier de

physiciens ”.

p 14, Que sais-je, Les particules élémentaires.

1989 LEP (CERN) il n’existe que trois générations de constituants.

278


Mille hommes tirent une charge. Un homme seul peut-il se flatter du

poids de la charge ?

Que vaut un physicien seul ?

Mais l’art est un travail d’hommes individualisés. Alors ?

allez au Musée !

L’artiste est-il un crétin ? ... Quand les artistes travaillent ensemble ...

Math - tend vers F : F

Je ne puis dénombrer le nombre de grains de sable dans une brouette.

Mais si je prenais mon temps, j’y parviendrais toutefois. Je puis donc dire et cela

est vrai que le nombre cherché est inconnu mais qu’il tend vers le Fini :

n F

Ce qui me permet de déterminer une limite avec un nombre réel et

existant, tandis que ma perception ne me permet pas d’en faire le calcul.

279


Math

Le nombre d’étoiles est indénombrable mais il est fini

il tend vers fini

il tend vers F

F

Nombre d’étoiles

F

(qui est plus intéressant qu’infini) (CAD )

Si l’on prétend que la mathématique est une spéculation finie de

sagesse, la mathématique n’existe pas.

Elle ne serait qu’un moyen de compter, qu’un outil mis à la disposition

de la physique pour accompagner le mouvement de la matière.

Math

proximité.

La volonté de convertir une droite en courbe est une illusion de

280


un carré.

Un cercle se compare à un cercle, une droite à une droite et un carré à

Messie.

L’intelligence du Juif consiste à reconnaître le Nazaréen comme étant le

Il faut aller outre, il faut utiliser le tremplin Valérien, penser et ajouter.

Math

son volume.

On calcule le poids et la taille d’un homme, mais jamais on ne calcule

Quel est le volume d’un homme ?

Ce qui permettrait d’étudier sa dilatation générale et de préciser les

endroits importants.

Cela pourrait servir pour les personnes obèses, pour les sportifs etc.

281


L’intuition

L’intuition n’est qu’une forme insoupçonnée de l’analyse intellectuelle.

Mais elle se nourrit de perceptions délétères, condensées, comme des traces à

peine visibles, à peine sensibles. Elle ne possède pas toutes les informations

claires et épurées que détient la conscience. Elle est une autre forme

d’intelligence, imparfaite peut-être, avec des trous, des blancs, des choses

bizarres et incomplètes. En vérité, elle est avec du manquant, et c’est la

quantification de ce manquant qui fait soupçonner son essence unique et

curieuse.

L’intuition marche dans le même sens que l’intelligence. Elle est

poussée vers la matière. Si l’intelligence planifie l’intuition, on obtient de la

recherche expérimentale, précieuse pour la société ou pour l’humanité.

Math

En mathématique, on des marges d’erreurs énormes pour les petites

quantités, les petites distances, les petites comparaisons.

faux.

Là est notre incapacité - donc notre jugement est faux - et énormément

282


Idem pour les quantités gigantesques.

L’homme ne peut comparer que d’après sa nature et d’après les outils

que sa nature a fabriqués, microscope, télescope etc.

Littérature et mathématique

Que peuvent les mots ? Quels sont leurs pouvoirs ? Ils permettent du

moins de décrire avec sensibilité la vérité humaine, quand la mathématique dotée

de ses outils de rigueur n’a aucun moyen d’accéder à ce type de certitude.

Comment la mathématique peut-elle décrire l’amour maternel, l’amour

physique ? Les mots le permettent quand le chiffre, la fonction l’interdisent.

Intelligence

Comment convertir l’intelligence Rimbaud en intelligence

polytechnique ? (1)

Picasso vaut plus que Poincaré ! (?)

283


(1) Mettre des points,

1 major de promotion polytechnique 5 000 pts

et Rimbaud avec sa créativité

son génie,

son utilité littéraire etc.

et Rimbaud a son musée ...

1 X est directeur d’un groupe nationalisé pendant 20 ans.

Alors ?

Il faudrait que je sois deux,

trois ...,

si je considère tout le travail à accomplir ...

Activer T - Math

Le mathématicien travaille

Il faudrait déterminer ce qui amorphe de ce qui est

actif

Faire un X est 1 T actif

Observer N est 1 T passif

284


Considérer 1 résultat est ...

Prendre un naturel, prendre un autre naturel et les multiplier puis

vérifier le reste de l’opération est bien activer.

Consq du Travail du Mathématicien :

Les ensembles de résultats d’opérations sont aux ensembles des

éléments utilisés pour accomplir ces opérations.

*

L’infini est fini

L’univers est fini

La quantité de matière en expansion est toutefois finie.

Que sais-je ? Montaigne

Que puis-je ? Valéry

Qui suis-je ? Socrate

et que ferai-je ? Franck Lozac’h.

Mouvement Brownien. Suite

285


Comme il existe l’étude du mouvement brownien développée par

Einstein, j’aurais aimé étudier les mouvements hérétiques des insectes contre une

ampoule lumineuse.

Car ils se déplacent, s’arrêtent, repartent, etc.

Tandis qu’un satellite, qu’un électron donc de la matière dotée de

mouvements se déplacent de manière régulière, comme des éléments lancés et

constants.

Par extension un être pourvu d’intelligence accomplit des déplacements

liés à la raison, mais irréguliers, quoique ... car il y a des constances de

comportements qui reviennent ...

*

Le pouvoir imaginaire de la mathématique positionne l’esprit sur une

plate-forme élevée, solide et rationnelle. Ainsi intelligence peut spéculer,

concevoir, supposer avec des outils de vérités, démontrés et certains.

Penser avec de la mathématique n’est pas chose incompatible avec

l’aptitude poétique. Mais ce verbe penser-là permettra à toute cervelle

286


insouciante, cherchant constamment de l’impalpable de se mieux contenir, et en

finalité d’obtenir une poétique plus forte, plus exigeante, plus vraie.

3,14 Math

C’est la nécessité de comparer une courbe avec une droite qui créé la

naissance de

Courbe contre Courbe, n’existe pas

Droite contre Droite, n’existe pas ...

Et c’est vrai,

dans l’élaboration humaine (architecture, mécanique, mathématique,

spéculations, etc...) cette comparaison s’avère indispensable.

(P Valéry. Tel que P 570 Pléiade Oeuvre II)

Un homme d’intelligence profonde et remarquable pourrait-il

s’intéresser à la littérature ? Sous quel rapport ? Où la placerait-il dans son esprit

? (P. Valéry).

Les mots ne servent qu’à exciter le support imaginatif, indispensables à

l’homme d’intelligence, car les mots combinés sont substances chimiques,

forment de nouveaux corps, participent à l’élaboration de perceptions inconnues.

287


Mais ils n’ont pas les moyens de pénétrer l’univers de la science et de la

technique, domaines réservés à une autre codification du langage. L’homme

d’intelligence rejetterait le langage imprécis des mots, toutefois.

Alors ?

Le nuage est imprécis, et pourtant il construit dans la forme délétère ...

Imaginer : élaborer sur du probable, sur de l’improbable.

La mathématique n’intègre qu’une seule vérité à la fois, dans un espace

de définition bien limité.

Elle est vraie, car elle travaille sur un segment très court. Au-delà de ce

segment, elle s’abstient ne sachant ...

Le langage plus audacieux, possédant plusieurs références, combinant,

arrangeant des propositions diverses, obtient un mélange - parfois douteux - mais

semble plus riche dans ses vérités.

Que serait devenue l’existence, si elle s’était limitée au langage

mathématique avec son vrai ou son faux, son 1 et son 0 ? Que serait ? ...

288


Classification Borel/Valéry

Pléiade p 797/798

A

AA

AAA

AAAA

Etc. à l’infini

AA A

AA AA Notion de séparation

AA AAA mais les lettres n’offrent pas

AA etc. encore de sens ...

A A AA ...

A A

289


A = l’origine ?

Point et blanc

10 10 001 001 etc.

. . . .

v ; x ;

1 0 1 0000 1 000100 1

. . . . équivalence entre 1 et point

=

et 0 et blanc

1 01 000 1 00 1

0 t1 t 10 000

290


équivalence t 9998 9999

0 1 000 1 0 1 1 0 0 0 Etc.

. . . .

5

+ compression

. appelle ta figure 5

ton échine

Rq. Actuellement difficile à expliquer. Mais le point et le blanc se

substitueraient au 1 et au 0 dans le langage numérique.

*

Penser, oui, mais avec quel matériel de certitude, d’avenir, d’au-delà, de

vie après la vie etc.

Car l’homme a peu. Il émet des hypothèses, et voilà pour sa sagesse !

291


L’intelligence consiste à attendre la mort, et de lui demander de se

dévoiler enfin pour savoir un peu plus, un peu mieux peut-être ...

Tout le système de réflexions évolue de manière très significative,

Intellectuels, polémistes, concierges de l’esprit, utilisent leur énergie au

service de la critique, de l’analyse, ne font que peu avancer le schmilblick.

Toujours prêts : Bosnie, Cancer, Zaïre, Boat people etc. s’indignent ; sorte de

conscience du peuple. Origine : l’affaire Dreyfus - Zola.

Descartes : Méthode

Je n’ai pas le temps de vérifier par moi-même la qualité du matériel que

j’exploite, je dois faire confiance à autrui, et prétendre que ce qu’il me propose

est vrai.

La méthode de Descartes ignore la sensibilité, l’intuition, la mémoire

d’autrui, les perceptions paranormales et d’autres vérités encore.

Mais je ne suis qu’au XVIIe siècle, ... alors.

292


Avant Descartes, peu ou presque. Montaigne et consœurs. La

philosophie française du Moyen Âge est quasi inexistante.

Mathématique : additionnel de combinaisons complexes sur du court,

nécessite pénétration et acuité.

Poésie : faiblesse de la proposition offerte. Vérification d’emplacement

de signes, de mots, de sons.

Matériel de moins bonne qualité, le sens est accessible mais sensibilité,

recherche du beau, etc. - esthétique.

À choisir ? Mathématique toutefois. Je n’ai que faire de la manière, car

le fond l’emporte.

*

Faut-il réellement aimer ? Je veux dire aimer l’homme, la femme ou

l’enfant ? Car c’est aimer bassement, c’est aimer son frère. Ne faut-il pas tendre

vers l’amour divin, pour être digne du Père ?

L’homme va de femme en femme pour assouvir des désirs physiques,

épidermiques ou sensibles. C’est une sorte de fuite en avant pour quérir un

293


amour total. Et chaque fois, avec un emportement égal, il veut accéder à un

impossible plaisir de chair et d’ivresse. Les outils physiques, sexe, peau, langue,

etc. dont la nature l’a doté ne lui permettront pas d’atteindre le paroxysme de la

jouissance et moins encore de faire durer cette saveur.

*

L’inégalité peut venir du fait que les hommes ne sont pas à même état

d’élévation, et quand certains viennent à peine de naître dans le principe de vie,

d’autres ont déjà accompli grands nombres d’existences passées.

Certains seraient dotés de plus d’intelligence que d’autres, ayant déjà

accumulés de l’apprentissage et du sevrage dans des existences passées.

Certains posséderaient en eux la certitude de Dieu, quand d’autres en

seraient encore à vénérer des rats pour leur édifier des Temples.

*

Il y faut de la hauteur, de la profondeur, et de la complexité. Mais point

de saupoudrage, de maniérisme, d’habillage. Car on n’a pas le temps de se

vouloir paraître, il faut être.

294


*

Si le plaisir intellectuel consiste à se surpasser, est-ce réellement

vraisemblable ? En définitive, n’est-on pas jamais que soi-même ? Car ce qui est

obtenu est ce qui était sous-jacent en soi.

Le préexistant c’est-à-dire ce qui est en soi mais non connecté, qui a des

possibilités fortes de probable, et qui peut engendrer une vérité future, a-t-il

suffisamment de matériel délétère pour provoquer de l’étonnement lors de sa

réalisation ?

conscience.

La réponse est non. Cela serait pourtant une forme d’inattendu pour la

Peut-on réellement se surpasser ?

L’apport doit donc venir de l’extérieur.

*

poursuivre.

Raisonner de cette sorte est beaucoup plus intéressant. Il faut donc

295


De toutes les pensées, l’une des plus intéressantes est celle de la mort,

c’est-à-dire de la possibilité de vie après la vie.

De là découle tout principe métaphysique. On peut même en tirer

l’hypothèse divine.

*

Si l’on ne peut se surpasser, on doit reconnaître que l’on mémorise pour

ajouter en soi ; et cet acte de rajout est progrès toutefois.

informations]

[Oui, mais, la mémoire oublie pour laisser place à de nouvelles

*

Le vrai n’est pas toujours le bonheur

Méprise tes pensées

Vers le supérieur.

296


Ce n’est pas la culture qui est intéressante, mais c’est l’accumulation

d’informatisations qui connectées entre elles permettent d’accéder à un nouveau

palier de savoir.

Épistémologie : l’importance de la science biblique favorisant la

cime de l’idéal humain.

297


Extraits du Journal 97

Il faut mettre la poésie au niveau de la science, de la meilleure

performance du sportif, de l’invention technique, de l’efficacité économique.

Bossuet

Quand Dieu ouvre la bouche de ses prédicateurs pour faire l’éloge

mortuaire de ses enfants disparus, ce n’est certes pas pour permettre à ces

derniers d’exploiter un art déclamatoire ni pour embaumer la douleur de la

famille souffrante. Cela serait contraire à l’espoir de vie après la mort, et cela

donnerait trop de grandeurs et de solennités sur les lèvres de ses serviteurs.

Le but recherché est tout autre. Les ministres de Dieu doivent faire

entrer dans la conscience des auditeurs, la triste condition réservée à tous les

mortels, et en tirer le dégoût de l’existence terrestre. Ainsi la vanité de l’homme

se transforme en basse certitude humiliante et honteuse.

Eternité

Élevons plus encore nos esprits et tâchons de comprendre ce que peut

signifier le mot éternité. Cette fixité, cette permanence infiniment répétées ne

permettent toutefois pas d’intégrer la définition exacte du mot temps.

298


Qu’est-ce que la constance ? Qu’est-ce que l’immuable ?

Le temps

La vie n’est pas si courte que cela. La mémoire de l’homme écrase les

années les unes sur les autres pour ne se souvenir que de quelques instants

fugaces, en condensant le temps.

La chair est une immense contrainte.

Américains

croissance.

N’ayant pas de passé, ils courent vers l’avenir ... et ils font de la

Religion

Si la venue du Messie est considérée comme accomplie, peut-on dire

que l’ordre de la Grâce a dépassé l’Ordre de la Loi ? *

* Non, car pardonner n’est pas renoncer à punir.

299


Dieu est corporel. Le Saint l’est également. Mais ils peuvent se rendre

incorporels si bon leur semble.

*

Les juifs remontant au ciel, stupéfaits et comprenant enfin :

C’était Lui ! (C’est-à-dire, c’était Lui, le Messie, le Nazaréen ! Et l’on

n’a pas compris ! C’était Lui notre Messie, hélas ! Hélas !).

Et Dieu dans toute sa clémence : je t’avais dit que tu étais un peuple à la

nuque raide. Mais je sais ce que je fais, je fais ce que je veux. Il n’était pas pour

Toi. Il était pour la terre entière - ne l’avait-Il pas dit ?

Neviim

sien.

Les Juifs ont des prophètes. C’est une spécificité juive. L’Islam a le

Nul pays de l’occident n’a eu de prophète.

300


Il n’est pas toujours l’intermédiaire entre Dieu et les hommes. Mais il

est la conscience, la sagesse qui guide, il est l’avertisseur.

élu de Dieu.

Voilà pourquoi Israël avec sa myriade de prophètes est bien le peuple

Conscience : exhortations publiques des prophètes.

*

Pénétrer dans la conscience,

c’est déplacer la vérité.

*

Psychologie : L’orgueil humain est une phase dans la croissance, dans la

conscience et dans une certaine compréhension. Puis l’homme s’en retourne à la

conscience de soi, de son rien, de son peu.

301


*

Le mystique doit posséder une vérité objective, hélas non renouvelable.

Mais la trace de cette objectivité doit pouvoir être quantifié par la certitude

scientifique.

Exemple : telle femme prétend avoir vu la Vierge. Soit. Passons-la au

détecteur de mensonges et vérifions l’exactitude de son témoignage.

*

La création n’était-elle pas une activation autre de la mémoire ?

*

Sortir du système solaire. La fourmi contemple la pomme du pommier,

ne peut l’atteindre, et sait qu’il y a un champ de pommiers à perte d’horizon.

*

En vérité, le système de Bergson, me fait-il gagner du temps ? J’en

perds, car je m’entortille dans une analyse fine et intelligente, mais complexe

dans sa matérialité. Et je dois accéder le plus rapidement possible à la Divinité.

302


*

Ce que j’apprécie le plus dans Aristote ? ...

Sa précision.

Complexité

La complexité est bien une forme d’intelligence, car quand cela

commence à se compliquer peu suivent, quand nombre lâchent, abandonnent, ne

peuvent résister.

à tous.

Le quotidien des gens est le temps, le bonjour, le simplifié, l’accessible

*

Qu’est-ce que l’intelligence ? Il y a cent mille formes d’intelligence.

L’une des plus performantes aujourd’hui consisterait à posséder la vérité

scientifique la plus avancée, à la transmettre et à l’enrichir avec l’apport d’autrui.

Cette intelligence-là se conçoit au-delà de tout challenge économique dans la

pureté scientifique de la découverte. N’est-elle pas aujourd’hui ridicule et

utopique ? Pas si l’on veut en croire le concept d’Internet qui permet à des

303


groupes de recherches, de particuliers ou des entreprises d’échanger leurs

connaissances.

*

À se former, à se perfectionner doit tendre la certitude du littéraire. Mais

comment, tandis que le poète ou le philosophe s’essaie à son art par une pratique

de fin de semaine, éreinté, accaparé par les contraintes de sa profession ou les

nécessités familiales, - comment cet homme qui a dilapidé une grande partie de

son énergie mentale pourrait-il exploiter à merveille les dons sous-jacents qu’il

possède en lui ?

*

La méthode consiste avant tout à extraire hors de soi les associations, les

combinaisons mentales que l’esprit aura offert à l’intelligence par l’intermédiaire

de l’apport extérieur. En employant ce dernier terme, j’entends toutes les

informations visuelles, auditives, tactiles que les différents capteurs du corps

mettront à la disposition de l’intelligence.

304


*

Nous refusons la facilité, car ce qui se conçoit aisément ne saurait pas

nous suffire. Il faut donc penser une matière complexe, aride, et fort ingénieuse,

le challenge étant dans l’effort. Mais il serait stupide de mépriser l’exercice dit

facile, car il répond toutefois à une demande de l’ensemble. Si ce sont quelquesuns

qui font avancer la pensée, la finalité sociale du résultat est bien de séduire le

plus grand nombre.

*

Capacité de connecter la mémoire

Associativisme.

Capacité d’activer la mémoire.

Variations

La conscience de l’homme l’écrase

dans son insignifiance.

Conscient de son insignifiance, l’homme

305


se sent écrasé par la certitude de Dieu.

La certitude de Dieu écrase l’homme à

le rendre insignifiant et ridicule.

Car enfin plus tu sais, plus tu as de lumière

Et plus lieu de trembler que de t’enorgueillir.

*

Je prétends que l’investigation poétique ne possède pas les moyens

intellectuels de pénétration, de profondeur, de poursuite, que possèdent la science

et ses sœurs satellitaires.

L’outil poétique me semble en dessous, inapte à rivaliser avec les

moyens extrêmes mis à la disposition de la gente scientifique. J’ajouterai encore

que le degré d’intelligence littéraire ne peut atteindre le degré déployé dans le

secteur concurrent.

pures utopies.

Alors que faire ? Admettre que la rivalité, la complémentarité, sont de

306


sur Mars.

Demazet écrit : moi, si j’étais la lune, quand la NASA envoie un robot

*

Variations sur Corneille. Instruction chrétienne p 888, Cor III Pléiade

Il n’est emploi ni rang dont la grandeur se pare

C’est donc avec raison que l’âme s’humilie

Et que l’esprit s’abaisse

Que la conscience de la petitesse

réduit l’être humain à craindre la grandeur divine,

et à le supplier de changer d’essence,

changer d’essence !

La conscience du Moi est détestable.

Que peut le Consolateur ?

N’est-ce pas une misère que d’avoir revêtu

l’apparence humaine ?

307


Que Dieu daigne t’écouter !

Mille peines suivront cet instant de plaisir !

Pourquoi donc rechercher la vaine jouissance ?

Fragile, sans savoir, sans pouvoir, misérable,

Triste nature humaine !

Mais que peut le Seigneur pour soulager nos peines ?

Quelle magnificence ! Quelle grandeur extrême !

Suffisance de la raison

La raison ne peut se satisfaire de l’extérieur. Le monde qu’on lui

propose offre une représentation où elle ne peut retrouver sa propre image. Il

s’agit donc de construire de l’intérieur et de prétendre avec le matériel de la

mémoire reconstituer une vérité, - et si cette vérité-là peut correspondre au goût

et au choix d’autrui, le créatif se crédibilise. Si cette vérité est rejetée, est

incomprise, autrui la fuit ou la méprise - l’exclut dans tous les cas.

308


L’homme possède une sensibilité, un élan, une mémoire, ce matériel lui

permet de créer, de penser, d’agir. Qu’il s’en trouve accru ! Qu’il jouisse et

exploite à merveille toutes les ramifications que lui offre l’intelligence. Et il en a

besoin ! Sa petitesse lui impose à se solidariser avec les intelligences autres.

Seul, sa raison est peu.

La facilité

Nous rejetons ainsi la facilité et voulons accéder à quelque chose de

supérieur. La volonté étant d’atteindre une sorte de dépassement de soi à l’instar

du sportif désireux d’ajouter sur sa propre performance.

Il en est du challenge intellectuel qui convainc ou pousse les esprits

riches à s’associer dans un effort commun pour résoudre de nouveaux problèmes

et avancer plus encore dans l’évolution et la civilisation de l’homme.

Bonheur - Eternité

La recherche du bonheur m’a toujours semblé quelque chose de bien

inutile. C’est un état de grâce qui n’a pas de durée, c’est un instant à saisir, voilà

tout. Je lui ai préféré le bien-être qui s’apparente davantage à la notion

économique et qui lui est quantifiable, et peut s’obtenir réellement.

309


L’être qui travaille et désire se former veut parfois accéder à quelque

chose de supérieur, comme une préparation pour l’au-delà; mieux savoir pour

comprendre et être prêt ...

Vivre c’est se purifier,

Vivre c’est se former

Pour accéder, à l’éternité ? ...

*

La vie, la survie

C’est la diminution de l’abondance qui engendre la notion de propriété.

Ce territoire de chasse n’est pas suffisamment abondant de toi à moi, toi va plus

loin. Cet espace de cueillette ne saurait nous suffire ! Ceci me revient, toi

déplace-toi et cherche ailleurs.

Ceci serait donc lié à l’augmentation de la population.

Dans une pensée inverse, parfois, l’homme fragile, craintif, apeuré, ne

se soucie plus de la notion de propriété. Dans l’adversité, la résistance, la

difficulté, la proximité lui semble chose rassurante. Il en oublie ce qui possède, et

semble vouloir le partager avec autrui.

310


Je veux vivre, pousse-toi.

Il faut survivre, viens avec moi.

La peste rouge

“ Quand le fort armé possède son bien, ce qu’il possède est en paix .”

Pascal... A moins qu’un autre fort décide de s’approprier de son bien ... par

vérification, par certitude de force, par volonté de combat. Il s’y essaie - y

parvient, ou échoue. Est-ce guerre froide ? Aujourd’hui le fort armé vend ce qu’il

possède en armes pour quelques dollars, et c’est Russie, qui a usé sept présidents

des USA, mais a fini par perdre, se trouve soumis, quémandant des milliards de $

pour financer sa reconversion, le rouge devient vert ... Et le fort s’affaiblit et ses

gens sont en dessous du seuil de pauvreté. Faut-il écraser ? Poursuivre ? Inversons

les rôles. Que se serait-il passé dans la situation opposée ? On n’ose y croire ! !

Le péril rouge !

*

L’orgueil, la vanité de rechercher quelque crédit auprès de ceux qui

nous connaissent ! Et l’on y met de la conviction ! La défense est assurée par la

manière de s’exprimer. Les arguments confirment ce que l’on prétend être.

311


Quelle misère d’agir de cette sorte ! C’est souffrance infligée par Dieu

que de devoir se crédibiliser auprès d’autrui ! Et que fait le poète ? Il désire

l’estime qui engendrera de l’avenir - du moins il le prétend.

Et le tout s’en retournera dans la certitude de la misérable condition

humaine ! qui est Néant.

*

Peu d’ivresse, et c’est raisonner avec certitude.

Belle ivresse, et c’est l’audace pour accéder à une autre vérité.

l’océan ?

Qu’est-ce qu’un homme dans l’infini ? Qu’est-ce qu’une mouche sur

Le Plaisir

Le principe est naturel, mais on y met de l’accoutumance qui engendre

de la saturation. Et le désir s’affaiblit. Que faire ? Changer ! Jouir autrement, pas

l’esprit, la raison, l’outil, le transmetteur cérébral, l’imaginaire. Que sais-je !

Mais il faut que la décharge apporte quelque saveur, sinon c’est ennui et

alanguissements.

312


De la propriété des corps dans des environnements différents.

Les choses qui nous tiennent le plus, comme de cacher son peu de biens,

ce n’est souvent presque rien. C’est néant que notre imagination grossit en

montagne. Un autre tour d’imagination nous le fait découvrir sans peine

(Pascal).

*

Se mettre nu devant autrui, cela nous gêne.

Se mettre nu devant soi, cela n’est rien.

*

La charge, la fatigue, la mémoire. La perception ne saurait être la même.

Cela est vrai pour un muscle, et pour des neurones alors ? Il faut repenser

autrement avec la défaillance, avec la variable. Car l’on n’a point de lunettes

pour reconsidérer l’image, et la perception intérieure en est faussée.

313


*

Le mécanisme cérébral de Pascal ne peut s’appliquer sur une grande

distance, car il fatigue l’intelligence d’autrui. Il faut donc travailler sur du court

et obtenir l’effet.

*

Je ne prétends pas posséder de pensées - ceci n’est que piètre

raisonnement et médiocres racontars. J’ignore quel est mon dessein et je ne vois

que très mal l’objet. De plus, la certitude débat dans une sorte de désordre qui ne

me plaît guère. Mais tel est le jeu - du moins, écrivons !

*

En écrivant, je sais toute ma faiblesse, et je ne prétends pas y remédier.

Quel serait mon élan comparé à l’immensité de l’univers ? Il me faut donc

m’instruire et espérer que Dieu acceptera de changer ma nature d’homme

méprisable et insignifiante.

314


*

Toute la grandeur de l’homme est dans sa conscience de Dieu. Encore

faudrait-il que ce dernier prît la résolution de l’élever quelque peu, d’y ajouter

sur sa petitesse, de l’éloigner en quelque sorte de sa nature de chair et de sa

médiocre aptitude cervicale !

La critique - Autrui

On s’entête, on prétend posséder la vérité. Mais ils disent : penser

autrement, - cela n’est pas. Et vous aviez raison, cela était avec décalage, avec

temps autre.

temporel.

Mais que faire ? Insister toutefois, et ne pas se soucier du décalage

*

Un à un, je les convaincrai quand l’heure de mort aura sonné.

Avant, ils faisaient les braves et prétendaient savoir, puis ils seront

humbles, étonnés, et zélés dans l’obéissance ! Mais que faire ?

315


Pascal - Pastiche

Il fallait que les juifs fussent aveugles pour que la parole du Christ

s’accomplisse, et ce n’est pas pour l’intérieur, mais pour l’ensemble des peuples

que l’universalisme du fils est reconnu.

*

Comme le temps passe !

En vérité, cette analyse est faussée par la capacité de compression de

l’information que possède la mémoire.

Car le temps s’est déroulé sur sa période réelle, mais l’intelligence de

l’homme écrase les années les unes sur les autres pour n’en garder que quelques

lamelles.

L’intelligence de révélation

La religion est un raccourci. Elle permet immédiatement d’accéder à

Dieu par l’outil de la spiritualité, quand la science physique ne peut démontrer

encore l’existence de la Force divine.

316


Quand la science démontrera l’existence de Dieu, elle parviendra à en

comprendre son essence, quand la religion n’y parviendra pas.

De l’un sur l’autre. De l’un avec l’autre.

*

d’homme !

Avec crainte et tremblement - Timore et tremore - et c’est sagesse

*

en fait.

C’est de la chair ! Mais toutes les connections se situent dans le cerveau,

Il faudrait donc se défaire de la stimulation physique, pour accéder à

l’amplification des connexions cérébrales.

*

Trouver

Atteindre son extrême

Mais l’ensemble est combinaisons

Donc combiner autrement et poursuivre

317


Petits gains sur petits gains

Au départ, immense progrès, puis

résistances, difficultés,

Ralentissements, mais il faut opérer

et aller toutefois

*

L’intelligence, c’est l’aptitude à défaire de la complexité.

L’Intelligence, c’est l’aptitude à produire de la complexité utile.

*

L’intelligence me semble le Saint-Esprit, cela et rien d’autre.

Mais si vous voulez, nous pouvons parler de l’intelligence humaine,

animale, artificielle.

C’est-à-dire un Dieu qui a produit l’univers. Et tentez d’imaginer ce que

cela peut supposer de capacités, d’exceptionnalités pour arriver à ces fins !

318


Là est l’insignifiance, le ridicule, le presque rien.

Intelligence

- Cul et QI ?

- Sharon Stone - (QI : 152).

Homo

Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n’est rien

(Ibid, XVI, 271, P. Valéry, Cahiers II, Pléiade).

Le génie vers l’Esprit - Sur terre à 130, au ciel quémander le 450. Est-ce

possible, est-ce cela, est-ce suffisant ?

*

L’intelligence, où en est-on ?

1°) IQ

2°) EQ

3°) Vitesse cérébrale

4°) Capacité à construire.

319


Vie mentale

Puis-je me prévaloir d’avoir bénéficié d’une perception pure, dégagée

de toute faiblesse cérébrale ? Les conditions de ma perception me réduisent à une

image intégrée à mon corps. Je me replace inéluctablement dans un système de

perception naturel, associé aux choses élémentaires de mon aptitude mentale.

Et incapacité évidente à passer outre, à étendre l’idée sur un support

nouveau ou inattendu. Le tout s’en retourne à de la perception basique, en vérité.

*

Faut-il satisfaire nos besoins dits inférieurs ?

*

Comment peut-on accéder à l’intelligence de Bergson ?

320


*

Pénétrons cette vie mentale, essayons de lui donner un statut, une

rigueur, une valeur existentielle. Agissons pleinement pour en connaître ses

extrémités. Appliquons une méthode d’investigation, en vérité.

À quel degré de sensibilité, de certitude, de complexité, pouvons-nous

concevoir cette conscience ? Faut-il l’analyser dans l’action ou l’étudier dans ses

souvenirs ? Faut-il la fixer sur telle partie plutôt que sur telle autre ?

Car il n’y a pas que ces deux limites où le psychologue de soi-même

doit se placer pour en connaître toute l’étude - limites qui ne seront peut-être

jamais atteintes. Il y a aussi cette connaissance de la vie imaginative qui produira

chez lui une étude attentive.

*

L’intelligence d’obéissance - j’achète votre force mentale - ce que vous

savez faire m’intéresse. C’est de la mathématique, c’est une certaine forme de

complexité sans créativité, sans risque. Je vous donne 20 000,00 Francs par mois,

cela est votre récompense. Merci. Travaillez, vieillissez, allez à la retraite,

mourrez ! Au suivant avec intelligence adaptée - et ainsi de suite.

321


*

La vie mentale inférieure ne serait que la recherche de la satisfaction des

instincts primaires ou premiers - je veux dire - la reproduction et l’alimentation.

La certitude spirituelle, qui serait l’un des stades ultimes de l’élévation

de l’esprit consisterait à se détacher de son corps pour accéder à l’Être Suprême.

L’humain tend à chercher l’équilibre intellectuel. Où met-il sa

suffisance ? Où prétend-il se suffire de soi ? Comment décide-t-il, car il prend sa

décision.

L’intuition mathématique

Comment concevoir de nouveaux chapitres, même uniquement

théoriques, comment penser de nouveaux chapitres mathématiques ?

L’idéal serait de trouver un pan nouveau comme l’algèbre, les

probabilités, la géométrie etc.

322


Intelligence // création

Ajouter sur l’acquis

Quel ajout ? Quel crédit auprès d’autrui ?

Valeur sociale de l’ajouté ?

Donc intégrer toute la connaissance (Faut-il intégrer toute la

connaissance pour ajouter ? Réf Rimbaud - trop jeune).

Connue et augmenter dessus.

Un cerveau plein, saturé, peut-il créer ? Non. La création, l’ajout

seraient aptitudes de jeunesse toutefois. Alors ?

Le nouvellement créé n’a pas toujours immédiatement son utilité -

exemple : la peinture.

N’a pas toujours pu être intégrée par l’Autre.

Le Moi créatif et Autrui.

323


*

Il y a 5 milliards d’humains

Il y a 100 milliards de galaxies ?

Je peux donner 20 galaxies à chaque humain, chaque galaxie comporte

100 milliards d’étoiles.

Qu’est-ce que la propriété ?

*

Il y a les synthétiseurs de pensées :

Valéry, Pascal, etc.

et les développeurs de pensées - Tolstoï, les romanciers et autres.

seconds.

Il est souvent difficile pour les premiers d’atteindre les quantités des

Montesquieu, Marx, Rousseau, - sont de très bons auteurs équilibrés

entre la pensée assez synthétisée et le développement sur du long.

324


Phi

L’analyse de la spiritualité

L’esprit doit accéder à un évolutionnisme de purification.

*

Éros, toi qui passes et vas sans cesse, jamais las

De la terre à la mer et de la mer au ciel

Tu ignores cette complaisance qui est un arrêt de la conscience, c’est-àdire

une conscience de soi immobilisée... considérant sa propre forme.

Éros, commence, tendu vers l’avant, comme halluciné (Jankélévitch).

*

Le miroir, c’est l’arrêt sur l’action. Il permet de te penser.

325


Phi

Comment la conscience et le monde peuvent-ils être en unité et

préexister avant la conscience et le monde ?

On utilise du matériel du monde pour se faire de la conscience, difficile

de se faire de la conscience sans le monde.

par exemple.

Le non-monde est-il en soi ? Non. Il peut être ailleurs. Dans l’invisible,

L’en-soi et le pour-soi ne sont-ils pas les lieux de la créativité ?

La mort de l’athée serait d’aller au fond de la néantisation du soi.

Phi

L’esprit, quand il nie, fait un acte de plein jugement. Cet acte peut

engendrer un élan d’action. L’esprit, quand il accepte, fait aussi un acte de plein

jugement.

C’est la conscience qui fait naître la négation. Nous supposons à l’état

de nature une brindille en position de déséquilibre. J’observe cette brindille, je

326


dis : tiens, elle va tomber. En vérité, elle tombe. Pourquoi parce qu’elle obéit aux

lois gravitationnelles de la nature. Ce n’est pas ma conscience qui a fait naître la

négation.

Phi

L’esprit est associé à la matière, par le fait qu’il juge la matière. Il y a

donc connexion, invisible mais connexion toutefois.

Il y a l’Esprit et le Monde. L’Esprit pense le Monde. On supposera que

le Monde est composé de matière sans pensée. (Ce qui est loin d’être évident. La

physique le démontrera peut-être).

*

Il n’y a pas Corps, Esprit, Monde, car le Corps appartient au Monde.

Pourquoi ? Quand l’homme vient à mourir, le Corps retourne dans le Monde

(N’y est-il pas déjà ?) et l’Esprit se libère. Un cadavre dans un cimetière, est bien

Corps-Monde dans le Monde.

En philosophie, il faut s’entendre sur le sens que l’on donne aux mots.

327


Phi

L’en-soi n’a pas d’avenir. Peut-il s’apparenter à une sorte de mémoire

satisfaite et amorphe ? Est-il possible de prétendre qu’une partie du Moi,

déterminable se suffirait d’une situation répétitive ou constante ? L’avenir

n’existerait ou ne trouverait son essence ou sa justification comme complément

d’un manque du présent (J.P. Sartre).

de son passé.

Un esprit curieux a du manque (Jeunesse)

Un esprit fatigué n’a pas de manque (Personnes âgées), ne se nourrit que

Une société primitive paradisiaque, (des Iliens - Tahitiens etc..) n’a pas

de manque (satisfaction des besoins, non recherche de besoins nouveaux), elle

n’a donc pas besoin de rechercher de l’avenir nouveau, mais désire reproduire

son comportement satisfaisant ancestral.

Le mot manque est indissociable du mot désir. S’il y a désir, c’est qu’il

y a besoin et qu’il manque quelque chose.

Si je désire boire de l’eau, c’est qu’il y a un message de mon organisme

qui engendre de la soif : je manque d’eau.

328


*

Aller plus loin dans la pensée - seul moyen pour faire évoluer l’homme.

Ajouter sur soi.

*

Au plus profond, au plus loin, - poursuivre sans craindre le risque, -

élaborer, - construire, le danger de la construction instable !

*

Quand je songe au mot Intelligence, je ne puis penser qu’à l’Intelligence

de l’Esprit de Dieu, qui serait l’Accompagnateur, l’Inspirateur, le “ Père ” de

l’essence divine. Pour moi, il n’y a d’Intelligence que l’Esprit de Dieu. Et de cela

j’en suis certain.

*

Penser : perception cérébrale accompagnée d’un raisonnement.

L’on voit que cette définition qui doit être la plus succincte possible,

intègre l’aptitude du moucheron qui agit, se déplace, en fonction d’une situation

329


reconnue, mais peut aussi bien s’adapter à l’intelligence de la bactérie, du

microbe ou de la particule apte à décider d’une action à choisir après une analyse

quelconque.

Faire c’est penser. Qu’est-ce qui anime une bactérie ? Peut-on dire

qu’elle pense, puisqu’elle agit, puisqu’elle agit, choisit, hésite etc. Si une bactérie

vit, agit, avec son autonomie, peut-on dire qu’elle pense, puisqu’elle agit ?

Agir serait penser.

À la vie, l’on pense.

Il suffit de vivre pour penser.

Le mouvement pense.

L’électron que se déplace, pense-t-il ?

Si tu accomplis quelque chose, c’est que tu as pensé.

Agir c’est avoir pensé.

Il faut y intégrer l’aptitude du raisonnement, de l’action, du moment, de

l’insignifiance de la vie.

Penser : faculté de comparer, de combiner des idées. Cette définition du

classique Larousse me semble trop complexe, trop en avant et ne serait que

supposer l’intelligence humaine ou animale supérieure.

330


Or, l’intelligence doit commencer dans du plus court, plus bas, plus

élémentaire, plus simple.

Voir avec la bactérie ou l’électron.

Dressage

Il n’y a qu’une chose à faire - se refaire, en ajoutant, en rejetant, niant,

polissant, épurant, en cherchant avec constance à être mieux, différent.

Mais saura-t-on s’en satisfaire de ce nouveau soi-même ?

Être constamment soi, c’est-à-dire ne plus avoir le moyen d’ajouter sur

soi, ne plus pouvoir se transformer, c’est vieillir ...

Il faut y intégrer le mot progrès intellectuel dont la valeur est relative,

difficile à définir, et se placerait mal en cet endroit.

*

331


Je sais le misérabilisme de l’être humain, j’ai conscience de sa petitesse,

face au temps, à la matière, à l’invisible, à la civilisation, à l’accumulation

d’intelligences.

En contre. Si dans l’univers, seule la vie s’est développée sur terre ...

l’homme devient très important, à la durée courte, mais très important toutefois !

est oui.

Est-ce à l’homme d’exporter la vie sur les autres planètes ? La réponse

L’angoisse

L’angoisse est liée à une situation plausible et qui va se dérouler - dont

les conséquences ou les développements risquent d’être perturbants ou

dramatiques pour la personne qui y sera confrontée.

L’angoisse n’est donc pas une utopie d’un futur, mais elle est une

conscience de situations d’un avenir proche. Et l’individu analysant ou percevant

de manière émotionnelle - qui est une autre forme d’analyse d’ailleurs - ce risque

de situation, réagit par avance à une réalité virtuelle. Craignant que cette réalité

plausible se transforme en réalité, il exprime à l’intérieur de soi les

manifestations de son désaccord. Car il ne peut pas refuser cette situation future,

332


il sera dans l’obligation d’y faire cas, de s’y confronter et c’est cette conscience

de confrontation qui provoque chez lui ces désordres et ces traumatismes.

À l’état de nature, ce qui vit est angoissé par la nécessité de survivre

face aux difficultés. C’est la lutte de la survie qui engendre l’angoisse.

La première angoisse du premier homme a surgi avec la sortie hors du

paradis. Il s’est posé cette question : “ Qui y a-t-il en dehors de cet espace ? À

quoi vais-je être confronté ? ” Si l’angoisse est paralysante, elle n’offre pas la

possibilité du pouvoir.

L’homme n’a pas besoin de sortir du paradis pour créer sa première

angoisse. Son imaginaire peut susciter chez lui l’idée du Néant, de la liberté, de

la négation.

La conscience de réaction engendre de l’angoisse dans ce qui vit.

Ce qui vit doit s’adapter, donc ce qui vit produit de l’angoisse.

Si l’Être produit du vrai, il ne produit pas du possible, alors nulle

angoisse - exemple : un homme riche, produit du vrai, car peut satisfaire ses

désirs et sait qu’il pourra les satisfaire - donc nulle angoisse - son possible est

vrai - l’angoisse disparaît.

333


(L’argent donne de l’assurance - on assume).

L’Être possible Néant

Liberté d’action

Le trou

Boucher un trou veut dire aussi cacher une énigme, refuser de

comprendre, nier un mystère, c’est refuser l’incompréhensible, l’invisible, c’est

se fixer une limite et s’interdire d’aller outre, c’est une sorte de blocage - c’est la

volonté de rester dans le conscient. “ J’ignore ce qui se passe outre et je ne veux

pas aller voir ”, c’est peut-être aussi une forme de peur refoulée devant

l’inconnu, la nuit, le mystère.

Sartre

Le côté soi-disant “ germanique ”, “ rationnel basique ” de Sartre lui

permet d’avancer en prouvant ce qu’il annonce. C’est une sorte de

mathématique, de logique de la raison : c’est une industrie grossière, sans

finesse, mais vraie. Et l’on ne peut y échapper. En ce sens, la philosophie rejoint

la science exacte, du vrai, du quantifiable, du pesable. L’intelligence a besoin de

cette raison-là pour se déplacer dans son concret.

334


*

L’intellectuel mange le sexe, le réduit à de l’insignifiant. La potentialité

cérébrale développée ne permet pas de percevoir avec ampleur, avec équivalence

d’intensité, la jouissance de l’esprit et du corps. Mais je puis me tromper. Car il

existe de nombreux cas dans les Arts, dans le Pouvoir, où l’homme exceptionnel

jouit de manière identique.

Le plus tu penses, moins tu bandes, est toutefois assez vrai.

*

Ni l’éloge ni le blâme ne valent rien (P.V.).

Il y a ce que je vaux, ce que prétend autrui. Il y a ce que je prétends, ce

qu’autrui me montre, il y a ma variabilité, ou aptitude d’adaptation à l’autre.

Il y a le pouvoir qui détruit la vérité, puisqu’il détient le pouvoir.

Je puis me dire : ceci est bien, ceci est mal. Ces propos m’importent,

mais n’ont pas de sens chez autrui.

335


Il y a conflit avec autrui si mon système de valeurs diffère, si je suis en

relation avec autrui. Chez moi seul, la contradiction n’existe pas, dans ce cas, du

moins.

Si Autrui détient le pouvoir des accessits et des fautes, si sa violence se

complaît de l’extrême, le moi qui détermine la valeur peut être horriblement

mutilé.

Si Autrui ne juge pas, t’ai-je jugé ? La paix règne, la détermination de la

valeur est personnelle, l’esprit vit.

Phi

La pureté serait un complexe pur, qui pourrait se détacher de l’impur, et

l’analyser toutefois.

La pureté si elle s’apparente à Dieu, est une entité complexe. Ce qui

voudrait dire aussi que l’impur peut devenir pur. Cela veut dire aussi que la

pureté n’est pas seulement un état cellulaire, unique, clair, limpide. Mais que la

combinaison du pur avec du pur engendre encore du pur.

336


En revanche, l’homme posséderait en lui un ensemble de

caractéristiques pures, assez pures, non-pures, totalement souillées,

caractéristiques pouvant se combiner, se dissocier, dans le temps, et pouvant agir

dans le même instant.

Ce qui est pur ne saurait être, car être c’est intégrer des élans de vie, or

l’élan sous-entend des actions bonnes, mauvaises, des choix, des refus ... et il

faut douter ... et il y a corruption.

Ce qui n’est pas est pur.

La violence qui extermine est purifiante, du moins elle le prétend. La

force qui elle est maîtrisée, pense, et en pensant, elle fonde le droit. Le droit

construit et nettoie. Si la force devient violence, elle accélère le processus de

purification sans réellement discerner, en mêlant, ne sachant conserver le “

punissable ”, du détritus à exterminer.

La force et la violence chez le nazi destructeur étaient intimement

mêlées. La finalité justifiant les moyens, cette force-violence capable

immédiatement de devenir barbare ou raffinée dans sa culture, s’adaptait

étrangement dans l’immédiat à toutes les phases possibles du comportement

humain.

337


*

Le Moi a une fonction intimiste quand la Personnalité s’offre à autrui

avec un nuancier plus grossier, ne possédant qu’une finesse de vernis que l’autre

prétend avoir intégré ou compris.

Le Moi plonge, se cache, travaille à l’intérieur, bien au-dedans. La

personnalité est un éclairage, une aptitude à comprendre que l’esprit offre ...

C’est une sorte de vitrine, en vérité où apparaissent çà et là les objets de l’arrièreboutique.

On y montre ce que l’on veut, ce que l’on peut.

Phi

L’homme construit. Il y a désordre. Il remet de l’ordre dans ce désordre.

Que ce soit désordre (apparent) de cosmos, de physique terrestre, de ... Il pense

un commencement (provisoire), il pense. Il s’en réfère, et prétend avancer.

Il a raison d’agir de la sorte. Son point de départ, si inexact soit-il,

permet d’élaborer une définition, un principe basé de commencement.

Avec quel matériel construit-il ?

*

338


Jankélévitch : Le pur et l’impur

“ On ne vit pas dans l’intimité d’un galeux sans attraper ses poux. La

contamination est l’effet ordinaire de la cohabitation. ”

L’après

S’il y a “ vie ” après la mort, il faudra certainement s’adapter

immédiatement aux principes existentiels de cet autre espace-temps. Il faudra

dire oui - oui et essayer de comprendre le système, les structures, les lois, les

déterminants et les valeurs.

Posséder une forte potentialité intellectuelle ne sera peut-être pas suffisant.

Il faudra y ajouter l’intelligence du coeur, l’amour, que sais-je encore ? La vérité du

Fils, l’omnipotence de la religion, de l’église.

La raison de la foi

La raison de la foi est liée à la perception de phénomènes paranormaux

non renouvelables, d’expériences vécues exceptionnelles que la science est

incapable aujourd’hui d’expliquer.

339


C’est sentir une ombre à ses côtés, c’est avoir l’intime conviction qu’un

membre de sa famille s’est manifesté à soi au-delà de la sublimation du deuil ;

c’est avoir connu la sortie hors du corps ; etc.

Tout cela, et d’autres choses encore justifie la raison de la foi, qui

devient ; “ oui, il se passe des événements curieux ... ” Peut-on apparenter cela à

de la vie après la vie ? Alors la vérité du Fils transparaît dans ces réponses. Et

c’est ainsi que la certitude de l’invisible se fortifie.

Phi

La conscience est-elle indépendante de la matière ?

Jamais ! Impossible ! La conscience, la pensée sont composées de

charges électriques, de briques élémentaires ou complexes de matière visible ou

invisible. Sans cette matière, la pensée n’existe pas ... Sans fils électrique, point

de lumière.

La biochimie du cerveau montre la solidarité entre le composé

complexe de neurones, de dendrites, d’électricité, etc. et le fait mental - de ce fait

mental, l’on tire la pensée.

340


*

Il serait peut-être plus intéressant de savoir comment la matière

s’organise à l’échelle universelle - si elle est soumise à une sorte de contrainte ou

d’obligation de déplacement, d’ordre, d’organisation, ou si elle semble se

comporter en toute liberté d’actions. S’il faut y voir la main mise invisible d’un

Dieu décideur de toute chose, ou si ce Dieu lui-même offre la possibilité à la

matière de se déplacer à sa guise.

Quelle est la liberté de la matière si l’omniprésence de Dieu est fondée ?

C’est encore la question de la grâce, mais pour la matière. Dieu sait ce

que vaut l’homme, (1) car Dieu possède la dimension future temporelle que

l’homme ne possède pas.

Et la matière pourrait posséder la capacité de se déplacer à sa guise dans

l’univers et d’obtenir la construction, ou son organisation souhaitée.

(1) mais il lui faut croire qu’il lui laisse le choix d’agir.

341


Phi

Le projet du soi hors du soi la compréhension d’après Verstand et la

réalité humaine est donc une révélante-révélée.

Le soi pour le soi en soi est encore de la compréhension, mais nul

extérieur, nul apport de l’extérieur. Évidemment, on peut toujours prétendre que

le matériel employé pour comprendre a été transmis ou trouvé, ou obtenu par

l’Autre.

l’en-soi = inconscient.

Quand Sartre raisonne, il travaille avec un homme construit, déjà pensé.

Il n’y a nulle origine, nul départ. Or il faut trouver l’authenticité du

commencement.

Sartre, étonnante puissance intellectuelle, rationnelle et pensante. Plus

allemand que français.

342


*

Je vis avec des fantômes d’idées. Nulle possibilité d’extraire ou

d’extirper dans ma cervelle un semblant d’acte philosophique. Il faudra tenter de

trouver dans l’œuvre poétique, dans le fruit juteux le suc nourricier ...

Phi

Par quoi reconnaît-on que l’autre existe ? Quelle relation physique

d’autrui à moi engendre la perception certaine de l’existence de l’autre ? Cela

dépend de l’objectivité du Moi ou de la conscience propre.

sûre.

Si l’objet est pesable, jaugeable, la perception peut se prévaloir d’être

Si l’objet est délétère, ayant apparu, n’étant plus, il est donc effacé. Il

n’en reste qu’une trace dans la conscience, et cette trace peut s’apparenter à de

l’incertitude.

L’idéal de certitude consiste à renouveler à volonté la perception de

l’objet, et la série vraie en constance rendra sa perception exacte.

343


L’on peut toujours douter de la qualité de l’outillage utilisé pour prouver

l’existence d’un objet. Quand j’emploie le terme “ outillage ”, je veux dire les

sens que possède l’homme - l’oeil, le toucher, le moyen auditif etc. Puis l’on

peut douter encore de la manière dont il s’en sert. Et plus encore de la conclusion

qu’il tire de son expérience, c’est-à-dire le renvoi à soi-même de la finalité

obtenue, ou le renvoi à l’autre de sa perception prétendue.

Comment certifier une expérience de mystique, comment s’en référer et

prétendre que l’objet observé était réel puis irréel et non renouvelable ?

Comment passer d’une évidence concrète reçue par une et une seule personne à

l’intégration totale par autrui de la vérité de cet événement-là ?

*

Le langage. Chacun donne une définition au mot, au vocable, le terme

est chargé d’une mémoire personnelle à l’image d’un prénom de femme qui

évoque tel souvenir, tel fait du passé, telle saveur.

Ainsi l’individu construisait une phrase, emploie des mots qui lui sont

propres, dont il s’est forgé une définition personnalisée, unique, par son

expérience.

344


Et c’est avec ce matériel différent d’un être à un autre que la

communication doit s’opérer. L’on imagine les difficultés qu’elles engendrent. Il

est facile de comprendre que l’on ne peut exiger une valeur objective et

commune aux termes utilisés. De moins il semble que l’on s’accorde avec des

variables plus ou moins acceptables de détermination. Quand bien même l’on

voudrait préciser sa définition avec un apport nouveau de termes employés, l’on

a de fortes chances d’augmenter plus encore l’erreur de jugement chez l’autre.

Il faut donc faire preuve de méfiance à l’égard du langage. Le conflit de

génération résulte de comportements différents, mais aussi de l’emploi d’un

langage spécifique à chaque catégorie d’âge. C’est le : vous êtes certainement

trop vieux, ou je suis peut-être trop jeune pour que l’on puisse se comprendre.

Peut-on prétendre que le langage mathématique ne confronte pas l’individu

aux mêmes difficultés de communication ? Quand je dis : “ Je prends 7, ou 9 -

réellement, pouvez-vous vous figurer à quoi correspond cette quantité ? ”

Pas exactement, mais l’on se met d’accord et l’on prétend comprendre. D’ailleurs

il faut faire avec, sinon rien ne serait possible.

345


Et que dire du poète qui assure offrir un assemblage de mots pour

l’oreille, l’oeil et la mastication buccale ? Car cette organisation, cet ordre

volontaire est loin de faire l’humanité, et s’il semble se satisfaire du résultat

obtenu, il est le plus souvent le seul à s’octroyer quelques palmes ou à tirer

quelque saveur de son objet sonore !

- Le langage sort tout chaud d’une bouche humaine. Sartre.

- Pourquoi as-tu menti ?

- Pour me faire comprendre.

- Ces différences ne peuvent pas être considérées comme négligeables.

L’in

L’intuition : le développement a été compressé pour devenir une

essence de vérité, à peine perceptible par la conscience réelle, mais au message

suffisamment significatif pour être perçu et reçu pleinement. Et ce message

engendrera un élan, une action, une décision de la conscience.

Ne faut-il pas prendre avec d’étranges pincettes, cet aspect intuitif de la

pensée, et s’en méfier avec circonspection ? Quand on sait la faiblesse de

l’intelligence humaine, son incapacité à percevoir avec exactitude les

346


informations visibles et invisibles envoyées par le monde extérieur, par la

mémoire passée, par les moyens de l’instant, il faudrait faire preuve de doute et

utiliser cette capacité de la conscience avec méfiance.

Je lui préférerais la volonté décisionnelle dans un espace de logique

floue avec du matériel manquant. Et c’est penser, c’est agir avec rationalité tout

en ne possédant pas toutes les informations pour décider ou prétendre, - en

vérité, c’est enquêter.

L’intuition, c’est prétendre en s’en référant à sa première impression,

détenir une vérité.

L’intuition n’existe pas. Elle n’est qu’une compression d’analyses

infiniment subtiles, fines, exploitant des informations répertoriées, mémorisées

avec faible conscience. Mais cette manière serait suffisante pour l’intelligence, et

lui permettrait d’en tirer une vérité, et de choisir subrepticement une solution,

une voie, un chemin. Elle pourrait donc emprunter, ou décider d’un avenir grâce

à cette analyse subtile.

347


L’intuition est un murmure pour la conscience quand la raison est une

voix pleine et forte. Mais entendre légèrement est entendre toutefois, et l’on peut

décider ou agir d’après cette perception. L’intuition serait une forme fugace de

l’intelligence et ne s’y opposerait pas.

L’intuition ne nous introduirait pas dans la conscience en général,

comme étant une interprétation possible des consciences humaines, elle ne serait

qu’une accumulation d’expériences personnelles insoupçonnées.

T de cré

Le travail de création consisterait à utiliser du matériel mémorisé, à le

condenser, le dériver, l’arranger autrement, lui retirer des vérités, ou des

propriétés, en prendre ailleurs, il y aurait donc travail et c’est cette qualité du

travail qui produirait un objet dit nouveau, autrement, possédant toutefois

quelques caractéristiques discernables du passé.

L’artiste a besoin pleinement d’analyser son pouvoir créateur. S’il se

contente seulement de créer, il ne peut modifier l’élan subliminal à l’image d’un

artilleur qui ne peut déplacer son canon. Il reproduit, pense avec erreur, sans

réellement savoir si la finalité obtenue s’avère satisfaisante. Doit-il s’en référer

348


à l’analyse d’autrui pour déterminer la valeur exacte de son produit réalisé ? Lui

faut-il écouter avec obéissance l’exigence de l’autre, et appliquer ses directives

ou ses conseils judicieux ? ... Difficile ... Le “ N’écoute que ton propre

jugement ”, semble un réflexe égoïste, stupide, d’une intelligence bloquée, inapte

à l’évolution. La “ Parole d’autrui est vérité ”, semble bonne mangeaille de

catholique, c’est le oui - oui, je fais ce que vous me dites, et c’est commande

artistique.

Atteindre son maximum, tenter de le dépasser, aller outre, en prendre

pleinement conscience, voilà qui semble responsable.

Vie - Le sens

Ce serait donc une sorte de principe d’investigation intellectuelle, une

méthode de pénétration, d’extraction, d’exploitation de l’intelligence de l’autre

liée à sa propre potentialité. Le but serait d’accéder à une forme de travail, de

formation, d’aptitude ou d’œuvre. Le but consisterait à laver, nettoyer, purifier

pour enfin se préparer à bien mourir, je veux dire avec la sérénité, la sagesse, la

satisfaction du devoir accompli.

349


Tirer, produire, être pour enfin se contempler et se satisfaire de soi.

C’est aller de A à Z, de l’enfance à la mort sur le chemin de la vie, - avance,

construire, offrir, donner et s’endormir dans la paix, accompli.

Ce serait l’étrange mouvement de l’existence avec la volonté de mieux

maîtriser les actions imprévues, de tenter de les gérer, d’en évincer certaines,

d’en amplifier d’autres. Cela intégrerait la recherche de la visibilité post mortem,

puisque cela consisterait à se parfaire dans sa propre fin.

Le travail de formation, d’apprentissage, d’élévation nécessite

évidemment une grande connaissance du passé. La formation présente exploite

les derniers outils mis à la disposition de l’homme, et le vieillissement doit

tendre vers un idéal de sagesse.

L’intelligence, autrement

Plutôt que de tenter de savoir ce qu’est l’intelligence, il serait peut-être

plus utile de savoir ce que l’on prétend obtenir avec l’intelligence. Voyons le

sabot du sabotier, le fer à cheval du maréchal, considérons les résultats

techniques, technologiques, et scientifiques de dernière donne, et l’on

comprendra un peu mieux où se situe notre civilisation. Les hommes pensent,

travaillent ensemble, qu’obtiennent-ils ? Où en est la NASA ? Le CERN ?

Comment forme-t-on la crème intellectuelle française ? Comment se positionnent

350


nos industries bourrées de haute technologie ? Où en sont les centres de

recherches ?

*

L’homme qui recherche la spéculation, le doute, le possible refuse

l’ordre de la vérité. Il vit avec des existants, des supposés, mais sa volonté de

mettre de l’ordre est toute relative. Il brasse des idées neutres ou flottantes, il les

capte, les nettoie, les dérive, accomplit du travail sur du délétère, donc y intègre

un principe sensé et rationnel, mais il peut se défendre toute mise en vérité.

Penser le monde, n’est pas toujours vouloir le rationaliser. C’est aussi se

suffire de plusieurs systèmes de pensées où la liberté serait réelle, où rien ne

serait codifié, décidé, immuable.

*

Acheter la compétence d’autrui, c’est dire : comprenez (1) pour moi,

expliquez-moi. Moi, je n’y comprends rien. Simplifier, démêler et c’est affaire de

spécialistes, avocats, comptables etc.

(1) Descartes dit : Personne ne peut comprendre pour moi.

351


Heidegger dit : Personne ne peut mourir pour moi. Et Christ ?

*

Le problème du : “ Tout est fixé ”, “ il y a le préétabli ”, débouche sur la

question de la grâce moult fois analysée et décortiquée par Pascal.

Car l’homme ignore ce qu’il en est réellement. Il ne dispose de ce

différentiel temporel, il doit faire sans. Ce qu’il sera, il l’ignore. Donc il lui faut

agir de son mieux.

J’avais trouvé dans La Bible :

Dieu sait ce que vaut l’homme,

mais il lui donne son libre arbitre, qui répond assez bien à ces

tergiversations spéculatives.

*

Mon corps m’apparaît au milieu du monde, et je m’apparais dans mon

corps. Il me semble carapace, surplus, enveloppe physique dans laquelle je suis

enfermé. Il n’est pas ma propriété, il n’est pas mien, je le ressens davantage

comme étant une cuirasse, une gêne, un poids pénible. Mon esprit ne peut

s’évader et se sent prisonnier de cet amas lourd à déplacer.

352


C’est vrai il y a connexion entre le Moi et le Corps, et je puis percevoir

des informations le concernant. Je saurais me dédoubler, et l’observer

accomplissant certaines actions. Je n’ai que deux yeux, et les deux travaillent

ensemble. L’un ne saurait se séparer de l’autre, sortir hors de son orbite et

considérer son corps agir.

J’observe ma main qui accomplit une action sur des objets. Si elle

accomplit des actions c’est que je lui impose un ordre. Je la reconnais dans son

acte de toucher, puisque l’acte vient de moi. Il y a volonté d’action et effort, et

cet effort prouve puisqu’il est connecté à mon acte décisionnel, qu’il vient de

moi. C’est plus qu’une perception de l’effort, c’est une certitude de directive

provenant du cerveau.

Cette main est bien la mienne et je puis aisément la différencier d’une

main autre. Cela serait faire preuve de mauvaise foi de prétendre qu’elle peut se

confondre avec un objet autre.

Le corps ne saurait être exclusivement un être pour autrui, il est un être

pour soi également. E de cela, je ne puis m’en défaire. À moins de sortir hors de

mon corps, après ma Mort réelle, par exemple.

353


Thêta

Pour Dieu, Autrui n’existe pas, car autrui est d’essence inférieure.

L’Esprit et le Fils sont des concepts similaires qui pensent de manière identique.

Donc Dieu est seul, car il n’a personne pour le contredire, pour le

contrecarrer, pour percevoir de manière différente à un niveau Divin.

Tandis que l’homme s’envisage soi-même, puis observe une substance

séparée, l’union de ces deux substances s’oppose, s’ajoute ou s’amplifie. IL y a

liaison fondamentale entre les différentes consciences, et cet ajout engendre de la

connaissance.

Dieu n’a pas besoin du recours à Autrui pour concevoir le monde.

Autrui n’a jamais été là, lors de la construction du monde. Lui seul prétend

posséder suffisamment de sagesse pour être le garant de son objectivité.

*

Accéder immédiatement à Dieu, supprime un nombre considérable de

problèmes ou de pseudo-problèmes philosophiques.

354


L’élan créatif

Il faut donc agir, agir pour modifier la représentation que l’on a de soi et

des autres, avec liberté, avec carcans de permissions et d’interdits. Il faut souvent

évoluer dans un espace limité, de convention sociale - artistique.

Produire du complexe ou du simplifié - l’idéal aujourd’hui étant

d’épurer la ligne d’autrefois pour en conserver la substance originale - qu’ils

disent et c’est affaire de critique - guère d’inventeur ...

J’enchaîne, j’exploite ou je saute sur des concepts, des idées, je vais audelà

de mes moyens. J’ignore si l’on me suit, je vole. C’est action poétique

incontrôlée. Aller plus loin, ne pas comprendre, quitte à s’en retourner à son

point initial.

Cette action intentionnelle réalise un projet conscient, qui est rarement

compris ou intégré par autrui. On ne peut toujours prévoir toutes les incidences,

conséquences de son élan créatif.

Il a parfois plus d’élan que d’intention - “ Ne sais ou je vais, mais y vais

toutefois - verra bien. ”

355


Associé à un possible désiré ou non qui devra se transformer en

réalisation objective. Il s’accompagne de jugements séquentiels et poursuit son

exécution. Il modifie son dessein d’après son jugement instantané. Il s’en

retourne à des analyses concrètes débouchant sur des raisonnements, des

observations, des perceptions.

L’esprit va de l’être au non-être, de la conscience, de la recherche d’un

objet désiré, d’outils, de moyens pour l’obtenir, de vérités concrètes, à

l’obtention d’une substance inconnue, simple ou énigmatique qui doit séduire ou

étonner toutefois.

remédier.

Le créatif juge donc la situation comme étant insuffisante. Il veut y

Le savant :

Mon droit est de prétendre décoder, et c’est aller un peu plus dans la

nature qui est complexe.

Est-ce liberté de l’homme de science ? Est-ce pantin articulé qui prétend

agir de se déplacer quand Dieu tire les ficelles ?

356


Récapitulatif

Le facteur g de Spearman serait une sorte d’énergie mentale produite

par le cerveau, offrant un élan d’action, et permettant d’accéder à une abstraction

du second degré, il serait une espèce de conscience de la conscience.

E J ? Z

Complétez la série.

E 2² + 1

J 3² + 1

Z 5² + 1

? 4² + 1 17e lettre de l’alphabet.

de définition.

Il semblerait que l’intelligence de Valéry réponde assez bien à ce type

dite générale.

Richard Meili, psychologue suisse conçoit cinq facteurs de l’intelligence

- Le facteur complexité qui correspondrait à une tension intellectuelle, et

qui permettrait d’accomplir un certain nombre de combinaisons possibles.

357


- Le facteur plasticité qui correspondrait à l’aptitude de remise en cause

des modèles et schémas d’apprentissage établis pour accéder à de nouveaux

modèles.

(La période de l’adolescence consiste aussi à remettre en cause les

principes autoritaires parentaux et scolaires imposés. L’on peut donc dire dans

une certaine limite que durant cette période évolutive, le jeune cherche à se

construire sur ses propres modèles établis).

- Le facteur globalisation qui correspondait à la capacité de percevoir et

d’organiser les ensembles donnés.

- Le facteur fluidité qui correspondrait à l’aptitude de créativité,

d’innovation intellectuelle et d’intuition.

- Le facteur formel qui répondrait aux différentes formes d’intelligence,

concrète, abstraite, verbale, numérique, visuelle, etc.

L’on verra d’après Thurstone que l’existence de sept facteurs

fondamentaux trouve son équivalence dans le facteur formel de Meili. Thurstone

fait disparaître le facteur général de Spearman. Il obtient toutefois :

- Un facteur spatial (perception, comparaison des propositions spatiales

en 2D et 3D)

358


- Un facteur perception (identification d’une configuration donnée dans

une configuration complexe)

- Un facteur mémoire (mémorisation et rappels d’ensembles sans

relation analogiques possibles)

- Un facteur verbal (capacité de comprendre le langage)

- un facteur lexical (capacité de mobiliser le vocabulaire)

- Un facteur raisonnement (induction, déduction)

- Un facteur numérique (manipulation des chiffres).

Aux États-Unis, dans les années 70, Guilford, après vingt années de

recherche et d’expérimentation dans le domaine de l’intelligence, avait conclu à

la probable existence de 120 facteurs en estimant qu’une centaine avait déjà été

isolée et leur avait donné une représentation spatiale.

trois plans.

Guilford structurait l’intelligence en la rapportant systématiquement à

- Le plan des opérations - fonctions intellectuelles de base : jugement,

production divergente (créativité), production convergente (traitement des

données), mémoire et connaissance.

359


- Le plan des produits - formes dans lesquelles l’information s’organise.

Il y aurait six modes d’organisation en : unités, classes, relations, systèmes,

transformations et implications.

- Le plan des contenus - types de données. Ce plan comporterait quatre

catégories d’informations : figural, symbolique, sémantique et comportemental.

5 opérations X 6 modes d’organisation X 4 types de données.

Chaque faculté de l’intelligence peut ainsi se décrire comme étant une

opération accomplie sur un produit d’un contenu donné.

Vernon propose une classification plus simple et plus hiérarchique que

celle de Guilford. Il souhaite décrire et évaluer l’intelligence en exploitant

seulement quelques facteurs. Il propose un système hiérarchique des aptitudes

comme suit :

Au niveau supérieur le facteur g de Spearman

Au second niveau deux facteurs de groupe

- 1 ( v : ed) pour verbal-éducatif

- 2 (k : m) pour spatial-mécanique

Au troisième niveau, des facteurs plus précis

360


- 1 W pour le facteur lexical

- 2 V pour le facteur verbal

- 3 N pour le facteur numérique

- 4 P pour le facteur perceptif

- 5 F pour le facteur fluidité

Au dernier niveau, les aptitudes spécialisées.

compétences.

Cattell propose de faire une distinction très nette entre performances et

Avant lui, Hobb avait formulé autrement ces deux types d’intelligence.

- Une forme A correspondant à une potentialité de caractère inné,

probablement liée à l’hérédité.

- Une forme B correspondant à un niveau effectif de performances, à un

rendement intellectuel.

généraux :

Catelle propose de dissocier le facteur g Spearman en deux facteurs

- 1 - gf : intelligence fluide

- 2 - gc : intelligence cristallisée.

361


L’intelligence fluide serait indépendante des influences du milieu. Elle

se toise plus facilement avec des tests dits de “ Free Culture ”.

L’intelligence cristallisée dépendrait des influences culturelles. Elle

serait liée à l’éducation et à l’expérience. Les tests la mesurant sont plus

spécialisés (verbal, numérique, mémoire), plus adaptés pour évaluer et prédire la

réussite scolaire.

[Tout cet endroit a été trouvé dans le Livre de Gilles Azzopardi -

Réussissez les tests d’intelligence. Je n’en ai que fort peu changer la manière et

j’ai respecté l’ordre proposé dans son introduction].

On remarquera que l’habileté manuelle, l’expérience, l’amour maternel,

la générosité sociale n’existent pas pour le testeur.

Vernon propose à son dernier niveau d’y mettre les aptitudes

spécialisées, qui est un véritable vrac et semble usage de facilités.

Tout est-il fixé ? La réponse est : oui.

362


Langage

Le langage c’est le son de l’écrit, et l’écrit c’est le marquage de la

pensée. En vérité, un homme seul pourrait penser sans utiliser d’expression orale.

Ce n’est qu’un transmetteur d’informations, cela permet d’affiner sa pensée pour

que l’autre perçoive le message transmis. C’est un moyen pour construire

l’univers à sa manière, avec sa vérité et sa sensibilité. C’est une volonté donnée

au dehors pour le reconstruire.

363


TABLE DES MATIÈRES

Préface

Extraits du Journal 94

Extraits du Journal 95

Extraits du Journal 96

Extraits du Journal 97

364


FRANCK LOZAC'H

FRAGMENTS D’INTELLIGENCE

Version 2021

365


AVANT-PROPOS

Fragments d’intelligence est un essai, si j’ose employer ce terme,

c’est essentiellement un additionnel de morceaux trouvés çà et là dans les

cinq dernières années de mon Journal.

Nul endroit ne me paraît déterminant pour faire avancer de façon

significative la définition que chacun tente de donner au mot intelligence.

Quand on croit la saisir, elle échappe à nouveau, pouvant apparaître

également sous une autre forme.

Elle ressemble à la beauté, qui est multiple et possède des

variances, des nuances infinies à travers les modes, les temps, les époques

et les civilisations. Vouloir imposer un canon, c’est en réduire la portée et

en fausser la vérité.

Il faudra donc faire preuve d’une immense tolérance, accepter

toutes les possibilités de souplesse et d’adaptation qu’elle offre à la raison

humaine.

Il est vrai que le QI a semblé s’imposer sur ce siècle pour

déterminer de manière rationnelle l’aptitude intellectuelle appliquée à un

366


besoin de société. Mais il est loin de faire l’unanimité, ni l’intelligence de

cœur, ni l’expérience, ou les aptitudes manuelles ou artistiques n’y sont

décelées. Ce qui semble un paradoxe déroutant.

On jure que sous peu, le test de vitesse cérébrale sera suffisant

pour prétendre à sa détermination. Aux États Unis, le QE détrône le QI.

Ce n’est peut-être qu’un slogan qui passera de mode.

Et voilà encore qui démontre la difficulté pour en saisir la portée

et en connaître son contenu. Du moins l’ouvrage présent a pour seule

prétention d’amuser, ou de divertir, d’éveiller la curiosité et d’offrir à

l’éventuel lecteur la possibilité de spéculer sur le fragment proposé.

Franck Lozac’h

367


Proverbes

Avoir la sagesse, cela

Vaut bien mieux que l'or, et avoir l'intelligence

Est préférable à l'argent.

Celui

Qui est sage de cœur est dit intelligent

Et la douceur des lèvres augmente le savoir.

368


Extraits Journal 93

Intelligence individuelle,

intelligence collective

L’un des grands défis de l’art sera de convaincre les artistes de

travailler les uns avec les autres, et non pas les uns contre les autres.

Une maison d’édition prestigieuse est composée de Prix Nobel,

d’Académiciens, de génies. On en tire une collection de qualité

exceptionnelle, mais leur matière grise n’est pas interactive.

Idem d’une pinacothèque. Le musée du Louvre est composé de

chefs-d’œuvre. Mais les artistes n’ont pas produit ensemble.

Les hommes de science sont parvenus non seulement à

transmettre leur savoir (principe pédagogique très efficace, classes de

préparation, écoles d’ingénieurs, grandes écoles, etc.) mais ils sont

capables de produire collectivement.

Un laboratoire de recherches, un centre d’études spatiales, la

programmation des ordinateurs de la NASA intelligence collective.

369


Et les poètes sont des femmes qui se chamaillent, qui se

critiquent, qui persiflent. Comment voulez-vous dans ces conditions que

l’art soit collectif ?

Mais l’acte de créativité est le travail d’un seul. La collection de

l’œuvre obtenue peut s’accomplir à plusieurs, alors ? ...

Je développerai dans quelque jour ce passage qui me paraît

important.

370


Extraits Journal 94

Intelligence

Faut-il réellement se suffire du travail combinatoire de

l’intelligence avec ses refus, ses suppositions, ses arrangements, ses

pseudo-gains etc. Cela est exercice de l’esprit.

La véritable pénétration est dans la compréhension des Dieux.

Mais Paul ne savait pas même que Dieu existait. Ne faut-il pas se faire

prophète ? Ou comprendre l’essence de l’Esprit, du Sel ? Voilà bien le

travail du mystique !

Rien de plus matérielle qu’une pensée, quitte à la dériver, à la

faire varier, à y ajouter une autre ... (?)

Intelligence

lumineux.

Faculté des Dieux de tourbillonner sur eux-mêmes en cercles

Intelligence de l’homme : aumône divine.

371


Intelligence

Quelle fine et subtile pensée que celle de Paul ! Moi, je

raccommode un filet de pécheur, lui joue à la dentellière de Vermeer.

Pourtant parfois, je me sens, je me sais, du moins je crois avoir

des potentialités, des possibilités - cette impression de pouvoir accéder à

quelque chose de supérieur, de différent - l’autruche bat des ailes ! ...

Poésie - Équivalence

Il faudra convertir l’intelligence poétique en intelligence

scientifique - convertir comme il est possible de convertir deux monnaies.

Grande déception monnaie de singe, papier-poésie.

Le poète est faible depuis trois siècles - excepté VH. Certitude de

décadence depuis Racine.

Valéry Baudelaire Racine Dante Virgile

1er XXe 2e XIXe 1er XVIIe 1er poète 1er poète latin

du Moyen Âge

372


*

Il faudrait trouver une méthode d’investigation intellectuelle, une

sorte de principe permettant de potentialiser l’énergie cérébrale mise à

notre disposition.

Une méthode d’apprentissage adaptée tout aussi bien à la capacité

courante qu’aux moyens d’exception - du primaire au génie.

Transférer le Cartésianisme sur une introspection cérébrale.

Permettre à tout un chacun d’optimiser la capacité mise à sa

disposition, - par soi-même, par autrui, par la synergie autrui X soi-même.

*

Testez les valeurs

Convertissez les intelligences

K poétique comparer K domaine scientifique

domaine le + compétent

le - compétent

Valeur d’un poète

Prévert

373


Cocteau

Valéry

etc.

comparer avec homme de science

Intelligence

Les moyens remis à l’homme pour se déplacer sur terre. À

comparer avec les capacités que possède l’Esprit pour étendre l’univers.

On dit d’Einstein qu’il est le cerveau du siècle parce qu’il a

compris une loi de la nature qui échappait aux hommes.

Mais de quoi peut se flatter l’Esprit ?

Est-ce raisonnable de comparer l’intelligence d’un homme avec

la potentialité d’un Dieu !

*

374


Vouloir toujours ajouter sur soi-même. S’imposer à faire plus, à

faire mieux. Ne jamais se suffire de sa piètre médiocrité. Savoir considérer

la faiblesse de sa discipline. Pouvoir la comparer avec les sciences !

En vérité, travailler, produire, penser, concevoir, etc.

Jusqu’où ? Où est la limite ? La résistance ? Qu’est-ce qui casse ?

Y a-t-il volonté de puissance ? Recherche de l’homme supérieur ?

Les applications de la pensée de Nietzsche sont détestables.

375


Les deux hôtes

Constamment me déçoit mon cerveau. Je l’accuse de pouvoir

mieux, d’être capable d’obtenir des résultats ou des performances

autrement supérieures.

Je crains ma médiocrité. Elle m’effraie comme le spectre de la

bêtise ou du ridicule. Il me suit, m’habite, et vit dans mon quotidien.

Mais comment me défaire de ce personnage détestable ?

Comment le chasser ? Faut-il le fuir ?

Ma compréhension me fait défaut. Je ne puis résoudre certains

problèmes, accéder par la lucidité à d’autres révélations. Alors je me

méprise, je me supporte comme l’on vit avec une femme décevante.

Mon esprit dit : « Oui, je te sais faible. Je te connais. J’ai pitié de

ton lyrisme, de ta folie des mots. Je sais ton imposant besoin d’expulser à

tire-larigot ces saccades de structures souvent incomplètes, parfois

drolatiques. Je te laisse pourtant. Va à ta récréation, élève indiscipliné,

incapable de maîtriser le flux de ta raison.»

376


Et l’apprenti poète, tout heureux de ce moment de liberté laisse

pousser ses chimères, se tortille dans des déhanchements de femme,

supplie, implore, crie, et appelle la délivrance.

Il y a donc deux hôtes opposés, complémentaires en cette âme

étrange. Ils cohabitent depuis déjà de longues années, et se supportent.

Enfin l’un supporte l’autre.

*

Encore une fois, je produis par la mécanique, par l’érection

sexuelle sans savoir si je suis un bon amant ou bon écrivain. Je cherche du

pétrole, alors je creuse, je creuse espérant un jour après quelques bonnes

boues huileuses voir jaillir l’or noir - la sublime production de l’esprit qui

confère à l’artisan l’identité de grand.

Mais pour cela, il faudrait savoir écrire des chefs-d’œuvre en

prose, et je ne me souviens guère avoir obtenu dans ce secteur d’activité

quelconque résultat satisfaisant.

En vérité, ai-je l’espoir ? Puis-je caresser etc. !

Moi, je dois apprendre à œuvrer, à accomplir cette œuvre !

377


Sera-t-elle ample, grande ? Saurai-je la dominer ? Me voilà tout à

coup confronter au doute, à cette stérile angoisse qui paralyse la main de

l’écrivain.

Je produis, du moins je tente d’obtenir quelque chose qui demain

me permettra de prétendre avoir fait une œuvre. Voilà bien des façons

subtiles de considérer la vérité du poète ....

*

Pour moi, le principe de vie terrestre est un système de bas étage

de purification. J’apprends à me purifier, à m’élever, à me civiliser, à

tendre vers une pensée spirituelle etc. En vérité, c’est une simple analyse

de mystique ou de croyant, certain qu’après la mort, il y a la vie. Mais je

ne prétends pas savoir ce qui se passe là-haut, j’en ignore le principe. Je

possède un livre qui s’appelle La Bible. Hélas, depuis Galilée et Darwin,

je n’ose l’utiliser comme instrument d’appréciation - je me rends trompeur

par ignorance, par mon incapacité à savoir l’employer à bon escient.

Qui vivra, verra dit-on. Je dis : qui mourra, verra.

378


Intelligence

Qu’est-ce que l’intelligence quand on a vu le Saint-Esprit ?

Est-il chose dans l’univers plus belle, plus pure ?

Qui pourrait comprendre ?

S’imaginer participer à la création, à l’extension de l’univers.

Que faut-il savoir ? Qui donc faut-il être ? Quelle beauté d’esprit de Dieu

? Mais quelle ?

Intelligence de l’homme. Pourboire d’Einstein, le nanti. Le don

des Dieux : « Lui peut savoir cette chose-là ! » Et c’est le cerveau du

siècle !

*

Que me fais-tu produire, ô mon cerveau ? Ô ma petite centrale ?

Que serai-je au seuil de la mort ? 400, 500 volumes ? Une capacité à

écrire, une aptitude à produire ? Que sera cette quantité et quelle qualité ?

Le sais-tu ?

379


Il faut passer par les Dieux, c’est le seul espoir, espoir d’obtenir

quelque chose de satisfaisant, car l’homme est peu, trop peu - il est

ridicule. Oui, par les dieux, cela est certitude.

*

Si mon principe pouvait générer de l’intelligence, s’il pouvait

inspirer ! Mais comment susciter chez autrui le besoin de tirer, de

spéculer, de comprendre et d’interpréter ?

Je suis l’homme qui recherche l’intelligence du bien.

Comprendre n’est pas toujours facile.

Assez déçu par ce cerveau qui ne conçoit plus de choses

nouvelles, comme un vieillard qui ne fait que se répéter. La jeunesse

produit du neuf. La vieillesse s’habille de mise en forme. Comment créer

quand on a 200 000 vers à son compteur ?

*

Intelligence etc. Je ris. Qu’est-ce que l’intelligence de l’homme ?

Que peut-il ? Poser des questions et rarement y répondre.

380


L’homme, l’animal le plus intelligent dans le monde visible et

connu. Et pourtant ! Quelle insignifiance de moyens, de possibilités, de

capacités !

La fourmi ne peut atteindre la première pomme du premier arbre,

et l’homme la première étoile de sa galaxie ... Quel ridicule !

« Moi, j’ai créé cent milliards de galaxies, et chaque galaxie

comporte cent milliards d’étoiles. Craignez-moi ! Avez-vous entendu ?

Craignez-moi ! Vous ai-je demandé autre chose ? Craignez-moi ! »

Penser, ou, mais pour tirer quoi ? Que peut cette cervelle ? Dans

quel recoin de l’esprit faut-il chercher ?

En vérité, il faut être à l’écoute de son propre messianisme et

s’écouter, grandir.

Toutes les fibres de la cervelle, toutes les possibilités de l’esprit,

du coeur, et des reins doivent tendre vers cette vérité : « Obéir aux Dieux

le mieux possible.» Le reste est vraiment affaire d’insignifiance et de

dérision.

381


Si du moins il m’avait été possible de produire dans des

conditions optimales, dans un environnement favorable, avec des

structures d’accueil satisfaisantes, que serait véritablement devenue mon

œuvre ? Mon œuvre ! Ce travail de jeunesse, cette production au

quotidien, cette sorte d’œuvre littéraire que je n’ai pu étreindre comme je

le souhaitais.

J’essaie tout en poursuivant ces exercices de livres d’analyser

avec le meilleur discernement mon aptitude à écrire. J’accomplis une sorte

de critique, le plus souvent destructrice de cette potentialité de poète ou

d’écrivain.

*

Qu’a voulu faire Valéry avec son système ?

Psychologie

Je ne crois pas que les moyens mis à la disposition de l’homme

pour lui permettre de faire une étude rationnelle et scientifique de

l’intelligence humaine soient efficaces et suffisants. Mais il est préférable

peut-être d’utiliser ces instruments que de ne pas les utiliser.

*

382


Faire de la philosophie, toiser un fantôme. Comment déterminer la

taille de cet amas volatile et délétère, qui se forme et se déforme tel un nuage

? Alors on suppose, on spécule, on croit trouver, on prétend détenir, et le tout

glisse entre les doigts, masse charmeuse de brouillard.

Et puis cette nature d’homme détestable pour penser ! Attendons

de se débarrasser de cette enveloppe charnelle pour commencer à y voir

plus clair, car des vérités tout à coup vont apparaître tandis que des

certitudes humaines s’enfuiront à tout jamais dans le Néant du mensonge.

De moins le philosophe peut prétendre vouloir savoir, à sa

manière, avec son matériel pur et impur, avec sa raison, avec son propre

système de logique. Que trouve-t-il ? D’autres questions. Car il n’a pas

suffisamment de sagesse pour posséder la vérité. Mais on ne peut lui

contester cette volonté de curiosité - qui est effort de l’esprit, donc mérite

de l’intelligence etc. C’est déjà cela !

Capacité humaine

Tout le malheur de l’homme réside dans sa médiocre capacité

intellectuelle, dans son ignorance totale du savoir et de sa compétence.

383


Nulle plaisanterie : comparez et comprenez. Dieu produit cent

milliards de galaxies, et l’homme appelle exploit sa capacité à marcher sur

la lune.

Pourquoi sommes-nous ridicules, insignifiants, sans aptitude aucune

? En sommes-nous qu’aux prémices de l’évolution ? La compétence

s’épanouit-elle, là-bas plus loin dans l’autre espace-temps ?

J’aime à répéter cette phrase : l’homme a suffisamment

d’intelligence pour poser des questions, mais il n’en a pas assez pour y

répondre.

Quelle méthode ?

Ce que je recherche avec cette méthode - la mienne - c’est de

parvenir en utilisant toute la raison qui est mise à ma disposition, ou pour

le mieux en mon pouvoir, à exploiter les ressources intellectuelles connues

et inconnues. Je commence à sentir - terme qui ne me convient guère par

son manque de précision - que l’esprit s’essaie peu à peu à tirer de soi de

nouvelles possibilités et de nouveaux moyens.

384


Suis-je homme qui marche seul, dans la rue sans lumières ? Me

faut-il aller lentement en usant de beaucoup de circonspection, craignant

de trébucher ou de chuter sur un obstacle ?

Mais je cherche à avancer vite, pressé par le temps peut-être. J’ai

la certitude d’avoir mes Dieux à mes côtés. Quel risque puis-je encourir ?

*

Ce que je méprise le plus en moi, le plus en l’homme, c’est sa

petitesse intellectuelle, sa médiocrité d’être né si tôt tandis que la

civilisation en est à ses balbutiements de développements et de savoir.

Alors je subis le ridicule de ma capacité à comprendre, à percevoir, à

assimiler.

Je vis par le sexe et le bien-être matériel, incapable que je suis à

vivre auprès de Dieu, à le palper avec de grands bras invisibles.

Le génie

Le génie est rarement cette impulsion inexplicable qui surgirait

d’un inconnu créatif dont on serait l’instrument et en même temps la

victime passive. Le génie n’est pas seulement le médium entre un

inconscient qui dicte et une feuille de papier qui reçoit des informations.

385


Je dis feuille de papier, mais j’entends aussi bien le maillet du sculpteur, le

pinceau du peintre ou le piano du compositeur.

Je pense que l’artiste se nourrit de toutes sortes d’informations

qu’il ingurgite, avale, assimile, consciemment ou inconsciemment, je

prétends que son cerveau travaille et peut lui enseigner une manière, un

tour, des refus, des choix de combinaisons qu’il aura vite fait d’utiliser

pour appliquer son principe de création.

Alain dans ses Éléments de philosophie tente dans son chapitre X

du quatrième livre de mieux cerner la spécificité du génie. Il lui accorde

une facilité dans l’exécution, une vitesse et une précision rares. Il y voit la

marque de la spontanéité dans l’improvisation. D’après cela, la raison et la

mesure, la maîtrise de soi seraient assez éloignées de la définition qu’il

pourrait revêtir.

Ne faut-il pas au-delà de cette difficulté certaine à comprendre le

mécanisme fondamental de la création humaine, y voir une association

entre une impulsion cérébrale et mémorisation d’expériences qui

combinées l’une à l’autre permet d’engendrer un acte inventif de qualité

supérieure ?

386


Comprendre comment fonctionne le cerveau sublimé, est-ce

réellement nécessaire ? Qu’est-ce qui sépare Picasso d’un enfant de six

ans ? C’est un rapport de 1 à 1 milliard pour ce qui est de l’aptitude à

peindre. C’est la bille et la planète. Comprendre la bille n’est pas un

échantillonnage suffisant pour comprendre la planète ?

Pourquoi s’intéresser à la sublimation de l’artiste ? N’est-ce pas

plus raisonnable de tenter de savoir comment fonctionne ce cerveau

humain ? C’est peut-être la machine la plus extraordinaire mise à la

disposition de l’homme. C’est un instrument bien plus complexe encore

que la meilleure de nos navettes spatiales, car son tableau de bord nous est

à 90 % inconnu.

387


Extraits Journal 95

À mesure que l'intelligence s'éveille, croît et s'instruit, on

découvre plus de savoir dans la science, dans la science appliquée et les

hautes technologies et plus de faiblesse dans les arts et leurs dérivés.

Les hommes les plus élevés chez les poètes s’émerveillent de

l'aptitude et du discernement nécessaires pour résoudre des problèmes de

plus en plus difficiles, et complexes.

Pourquoi s'étonner de ce que la science suscite de grands espoirs

dans l'humanité tandis que la poésie et les arts ne sont que de la

bouffonnerie et confrères de divertissements ?

*

Ridicule intelligence humaine. Ce qu'il faut à l'homme pour

comprendre l’univers, ce qu'il a fallu à Dieu pour le produire.

Comment s'y prendre pour augmenter ses capacités intellectuelles

? Parvenir dans un premier temps à travailler dans des conditions

optimales.

388


Un pays en guerre, peut-il se prévaloir d'être prospère ? Être en

paix soi-même, avec autrui, avec les forces visibles et invisibles, puis

tâcher de travailler, de produire, de concevoir.

Je me considère d'une faiblesse et d'une insignifiance détestables.

Pourquoi je produis ce journal ? Il me paraît d'une naïveté enfantine !

Concevoir par Pascal ou Valéry - eux, du moins seraient aptes à

m'instruire.

Dressage, formation, pouvoir

Mais il y a limite au pouvoir, il y a blocage. L’esprit ne peut aller

plus loin. Un cheval ne peut sauter au-delà d’une certaine hauteur.

Recommencer le saut, c’est reproduire la même performance, mais ce

n’est pas améliorer le résultat.

Idem de l’intelligence humaine.

Que peut un 100, un 120, un 150 ?

Il faut donc connaître sa capacité de progrès et atteindre sa

performance maximale. Et après ?

389


Je ne suis que cela, je ne peux faire plus.

Tel est l’homme.

*

Mais on peut supposer qu’à diverses époques, le cerveau offre

des possibilités et des produits différents.

La jeunesse sera mathématique

L’adolescence poétique

L’âge adulte cartésien et pratique

La vieillesse croyante et philosophique.

Dressage

Il faut accéder à l’homme messianique,

CAD

Certitude de Dieu

Intelligence des choses invisibles et cachées

Pureté de soi

Préparation à l’au-delà.

390


Dans toute recherche du développement intellectuel, il y a le

problème des « limites » de sa compétence.

À quoi peut servir le « Culturisme » cérébral ? Pour paraître beau,

rempli d’esprit ? Par plaisir personnel comme l’athlète qui contemple ses

muscles dans la glace ?

En vérité, faut-il se satisfaire de soulever 100 kg de fonte, ou ne

faut-il pas construire une grue qui, par électromagnétisme soulève 80

tonnes de charge ?

*

L’idéal d’intelligence, Paul, consiste, - et cela est la vérité - à

imiter Dieu - dans son inaccessible perfection.

Il faut demander à Dieu l’Onction, la Prophétie, la Béatification,

la Purification, les armes du Saint-Esprit. Il faut se faire à l’image de

David, de Daniel, de Joseph, de Jésus. Et l’on intègre forcément les autres

formes d’intelligences - mathématiques, psychologie, philosophie, arts,

techniques, techniques appliquées - qui sont en dessous, un peu comme le

bachelier a forcément le certificat d’études.

*

391


Productivité. Rentabilité du cerveau, de l’intelligence. Je travaille

pour X qui est mon patron. J’ai atteint tel niveau de capacité intellectuelle.

Je lui vends ma force. Il exige de moi un principe répétitif du

comportement.

Exemple :

résoudre tel dossier

répondre à tel coup de fil.

J’ai pris le pli pour 51 semaines sur 52, et la 52e semaine est

utilisée pour un stage de formation, d’adaptation nouvelle.

Quant à moi, j’use de mes loisirs, fins de semaines et vacances

pour exciter mon esprit par le divertissement, culture, livres, télévision,

etc.

Suis-je réellement confronté à des problèmes nouveaux ?

Voudrais-je d’ailleurs les résoudre ? En serais-je capable ?

Mais on parle du savoir, de l’expérience, de l’acquis des années.

*

392


Ce que j’aime chez Paul, c’est son intelligence. Et il le sait ! Il est

à mes côtés, par le moyen de ses livres depuis 78. Est-ce mon ami, est-ce

mon maître ?

Coefficient d’Intelligence

Déterminer la taille d’un homme et prétendre qui est apte, ou qu’il

aurait du moins une disposition pour le Basket, l’Haltérophilie, la Natation, etc.

Disons 20 % de vrai.

Mais la sublimation ?

Picasso n’a pas 130. Il est pourtant le plus grand peintre du siècle.

Newton valait 135.

Mais Pascal 180, Einstein 190, Napoléon 180, Giscard 180.

Certains auront des coefficients extraordinaires, ils resteront

pourtant des quidams.

Alors ?

gâchis et perte.

Si l’intelligence n’est pas associée à la volonté de travail, il y a

Si la volonté de réussir s’associe à la persévérance, il peut y avoir

résultats toutefois.

393


Le moteur est dans l’homme. Que veut-il ? Où a-t-il déterminé sa

limite, ses compétences ?

Dieu, le Saint-Esprit.

Intelligence scientifique

Newton, Einstein

Mathématiciens

Biologistes, Prix Nobel, etc.

Chercheurs

Artistes ?

Léonard

Et d’autres, et d’autres ...

Modèles, Emplois, Énergie - Transmetteurs

Valéry

Pascal

Descartes

Mathématiques

L’intelligence philosophique : Voltaire, Rousseau, etc.

394


Nietzsche, Bergson, Alain

Énergie divine, Énergie du Paraclet

Comment faire Esprit ?

Comment construire son Esprit ?

Christ.

Le dressage de l’intellect

En vérité, vers quoi faut-il tendre ?

Il faut accéder à l’Esprit de Dieu. Alors on intègre toutes les lois,

tous les apprentissages, tous les savoirs.

On s’en retourne encore à de la pure mystique ! Mais enfin !

L’intelligence suprême c’est bien celle qui a tendu l’univers, n’est-ce pas ?

*

Les grandes intelligences : (1)

Moïse, David, Salomon, Joseph, Daniel, Jésus, Muhammad,

animées, intégrées par l’Esprit de Dieu.

395


Et Dieu ne pouvant jurer par un plus grand que par soi-même, le

jura par son Saint-Esprit.

(1) Et d’autres, bien sûr !

*

Les propos d’Alain portent souvent à discussion. Il lui faut en

convenir. Les éléments employés pour défendre, prouver, réfuter, sont

soumis à la loi du langage, du doute, de l’élévation, de la spéculation. « Ca

se discute », se contredit dans la bonne bataille du parler philosophique.

Et c’est pourquoi je lui oppose un Pascal, un Descartes, un

Voltaire, un Rousseau plus sûrs, plus vrais dans leur démonstration, dans

leur raison et leur bon sens. Mais l’art d’Alain réside aussi dans la finesse

de son discours, et c’est autrement. Voilà pourquoi j’apprécie énormément

cette intelligence de touches et de finesses.

*

Dieu.

L’homme « supérieur » est l’homme qui bénéficie des armes de

396


Dieu a armé Cyrus, il a fortifié son bras droit ; Dieu vérifie si son

oeil voit juste, il interroge Jérémie et lui demande ce qu’il voit.

Is 46, 10-11

Je dis : Mon projet tiendra,

Tout ce qui me plaît je l’exécuterai.

J’appelle de l’Orient un rapace

D’une terre lointaine, l’homme prédestiné.

*

Je pense beaucoup à ma personne, et j’en souffre, car je considère

ma petitesse et mon insignifiance.

Je voudrais être Ange, Quotient supérieur, Gnostique, homme de

l’Au-delà avec des moyens autres, plus importants.

Ce n’est point de l’égoïsme, c’est une conscience de médiocrité,

de nature humaine, donc avilissante, abêtissante.

397


Comment donner d’avantage à cette personne qui est mienne ?

Comment faire bondir un cheval à quatre mètres de hauteur ? Sa nature l’en

interdit.

*

Je ne sens que ma pauvreté, ma richesse est existante. Point

d’humour, ni de leurre. Je dis la vérité, trop conscient de mon ridicule face

à l’intelligence des hommes, et plus encore mon misérabilisme face à

l’immensité de Dieu. Mais que puis-je ? C’est un problème de nature !

Une calculette ne permet pas d’envoyer des hommes dans l’espace. Je suis

peu. Dieu voudrait m’élever qu’il n’y parviendrait pas.

De la vie intérieure

J’adule la vie intérieure. Je lui accorde une place capitale. Elle est

riche d’actions, de doutes, de pensées, de réflexions spéculatives, de

sentiments, de dialogues intimes, et souvent de brouillons avant

l’explosion de l’expression orale. Elle est rarement rêverie ou paresse de

la raison, elle est souvent le pur commencement d’une possibilité de

certitude.

Son paradoxe est de se nourrir de perceptions externes pour

exister. Elle puise dans le quotidien, dans l’imprévu, elle emploie le travail

398


de l’oeil, du sens tactile pour mémoriser des informations et les ingurgiter

comme un ventre avale les aliments qu’on lui propose.

Il lui faut prendre, séparer, refuser, réfuter telle perception

associée à tel comportement, il y a une immense gare de triage en chacun

d’entre nous, avec acceptions, rejets, départs et arrêts définitifs.

Le travail de l’esprit doit être en constante évolution, en

perpétuelle transformation. Vouloir changer c’est la recherche d’un

progrès, d’une nouveauté. Un esprit qui stagne n’est plus un esprit qui

pense, il n’est qu’une mémoire dans laquelle il peut puiser des coups déjà

élaborés, des solutions déjà existantes.

Et je puis songer à ces personnes âgées qui ne font que reproduire

des propositions depuis longtemps conçues et mémorisées. Mais il s’agit

ici du vieillissement qui fait partie du principe de vie.

Il peut y avoir toutefois plaisir dans l’effet répétitif. Tel individu

éprouvera un plaisir buccal à prononcer un poème appris par coeur, et tel

autre se plaira à fredonner un air cent fois connu.

L’esprit riche ou fort peut spéculer sur du matériel imaginaire,

mais l’esprit pratique offre des solutions sur des supports de vie palpable.

399


Le but semble à l’extérieur tandis que le moyen a été élaboré du dedans.

On peut mesurer son efficacité au résultat tangible obtenu.

Cette activité interne est le moteur de la raison humaine. Et c’est

peut-être son intensité qui sépare l’homme de l’animal.

*

Le problème poétique n’est pas de savoir ce que peut l’esprit, ce

que peut l’intelligence, mais ce que peuvent les synergies d’intelligence,

l’union des inspirations et des forces pensantes.

Les poètes travaillent de manière nombriliste, se critiquent et se

détruisent les uns les autres, chacun craignant de partager avec autrui son

bout de gloire.

*

L’intelligence n’est qu’un moyen pour accéder à une plus haute

pureté, elle n’a pas pour but elle-même. Elle permet de penser, de créer, de

s’élever. Mais elle n’est pas gargarisme cérébral. Car qu’est-ce que

l’intelligence sinon le Saint-Esprit ?

*

400


De quoi ai-je le plus souffert ? De mon incapacité à exploiter la

potentialité intellectuelle qui était mise à ma disposition.

En vérité d’être moins que Moi, d’être inférieur à ce Moi-même.

Je savais trop bien l’indispensable nécessité de travailler à mon rythme, de

produire avec mes moyens.

Je ne suis que cela, et c’est faux, c’est volé, c’est truqué ! Dieu,

que c’est injuste ! Si du moins tu pouvais me rendre, si tu pouvais prendre

en considération etc.

L’Idéal

L’idéal intellectuel est la perfection de l’Esprit. La capacité

humaine doit tendre vers cette connaissance, apprendre à l’imiter, à

devenir son semblable, ce qui est utopique. Mais l’idéal est là.

L’homme supérieur est celui qui désire accéder au savoir de

l’ange, et souhaite changer de nature. Il faut monter, se débarrasser de son

enveloppe charnelle, et tout s’éclaire.

*

401


La classification, l’organisation nécessitent de posséder une

extraordinaire mémoire. On parle de tiroirs, de structures où la pensée vit,

où l’information subsiste, on invoque les connexions, les apports de

produits extérieurs.

Faire une œuvre avec transformations, élaboration, récupérations,

remises en cause de la proposition passée, volonté d’ajouter sur soi-même

etc. Ces centaines d’opérations sont la représentation de la construction de

l’intelligence.

Construire une œuvre est acte d’intelligence.

« Je construirai une ville. »

*

L’intelligence ne peut être que collective. L’homme seul se

sature, se bloque. Le projet est d’ensemble. Toutes les grandes réalisations

humaines sont l’œuvre de cohabitations intellectuelles, de synergies

d’esprit, d’associations.

En contre. Le génie pur à lui seul peut rafler la mise, Archimède,

Newton, Einstein.

L’élévation

402


La seule pensée qui occupe l’esprit, c’est l’élévation de la volonté

d’intelligence. Car ce désir mène à Dieu, à son Saint, à leur Fils. Il

engendre la sanctification qui n’est pas une constance de souffrance,

d’agenouillements, de soumission bête et stérile. Non ! Mais c’est un

besoin d’accéder à un principe supérieur : celui de savoir par la voie de

pureté.

*

L’idéal intellectuel, c’est la capacité du Fils de Dieu, un point

c’est tout. Cela est facile à comprendre. Le reste est dérisoire.

cause ?

Où Dieu a-t-il mis notre limite ? Qu’a-t-il prétendu pour notre

Phénomènes paranormaux

Tout était déjà intégré au sortir de l’adolescence : télépathie,

voyance, clairvoyance, Au-delà, « psychokinèse », avenir, poltergeist, etc.

403


Je rêvais de stimuler des zones cérébrales endormies pour

augmenter ma potentialité. Je savais que l’on exploitait seulement 10 % de

sa capacité psychique.

Le doute se portait sur l’organisation d’une vie intelligente

tridimensionnelle, ailleurs.

*

Or, il n’est pas aisé de prétendre quantifier les choses de l’esprit.

Le premier comportement des hommes de science moderne serait de

rechercher ou de parvenir à peser ou à déterminer par la valeur des

phénomènes mesurables.

On ne peut nier que la conscience est en rapport avec le cerveau.

Que peut-on dire du fait cérébral ? On n’en connaît certes pas la nature,

mais on peut prétendre qu’il doit être finalement lié à des molécules et des

atomes, c’est-à-dire à des faits d’ordre mécaniques. Il convient donc de

procéder avec le fait cérébral comme s’il était l’équivalent de la perception

mentale.

Un bref retour dans l’analyse du XVIIe siècle, nous prouvera

d’ailleurs cette équivalence de valeur. On parlait de manière générale de la

pensée et du cerveau. La pensée matérialiste en faisait un épiphénomène

404


cérébral. Une autre analyse accordait aux termes « mental » et « cérébral »

une signification identique. Ainsi l’on s’accordait à cette époque, et l’on

identifiait cette valeur de convergence entre le cérébral et le mental à une

hypothèse rigoureuse de parallélisme.

Pensée et cerveau

Fait psychologique et état cérébral.

Pourquoi sentons-nous qu’il y a « deux », qu’il y a relationnel

parallélismique ?

Je préférerais écrire qu’il y a esprit inclus dans le cerveau, dans la

boîte crânienne.

Le problème est de savoir s’il y aurait fait psychologique, en

dehors de l’état cérébral.

La décorporation - état maintes fois renouvelé - le prouve.

Je déteste ce moyen, car il n’est toutefois pas « preuve ».

*

405


Henri Bergson s’attache assez souvent à démontrer le mécanisme

cérébral de certains comportements. Son intelligence est remarquable,

dotée d’une capacité d’analyse complexe et fine à la fois. Mais, en

l’espace de quatre-vingts ans, des progrès considérables ont été réalisés

dans le secteur encéphalique par la biologie, la chimie, la connaissance des

transmissions, des messages, etc. Et ses réflexions ont forcément vieilli.

Mais n’est-ce pas le prix du progrès ?

L’énergie intellectuelle

Mon problème a été de parvenir à extraire, à tirer hors de soi cette

étrange substance que l’on peut appeler « énergie intellectuelle » et qui

favorise la production de livres.

*

L’esprit d’intelligence cherche à transmettre et ne peut être

compris (références - Conférences de Bergson, d’Einstein, etc.).

*

406


Comme il y a des « hommes du monde », il y a des « hommes

d’intérieur », je veux dire de spéculation intellectuelle. Leur théâtre est

eux-mêmes

Leur théâtre est en eux-mêmes.

Intelligence - Aptitude - Détermination

Objection des tests.

Parfois la spécialisation est dans un sous-groupe et n’est pas

décelable dans l’aptitude générale.

Exemple : tel individu qui possède une aptitude dans la

compréhension des vecteurs, sera un cancre médiocrissime dans la

mathématique élémentaire.

L’intelligence saute, le don devient invisible car il ne passe pas

par la porte aptitudes mathématiques.

Le test permettra de déterminer la valeur base de l’individu et

non pas le don caché dans une niche.

407


Le paradoxe de notre société, c’est qu’elle est composée non pas

de compétences générales, mais d’aptitudes de précision. Alors comment

faire ?

Le génie utilise le principe de synthèse, de globalisation, il saute

les étapes, tandis que l’apprentissage est pédagogique : « Commence par

faire cela, après tu feras ce que tu voudras. Obéis d’abord. Mémorise des

bases ». Et si l’enfant est rebelle ...

Test et temps artistique

Il est à remarquer que le temps entre pour peu de choses dans

l’obtention d’une œuvre artistique de qualité, à moins évidemment que la

destinée fauche l’existence du créateur - ce qui s’est souvent vu dans le

passé - les deux paramètres du test d’intelligence que sont la vitesse et la

précision - plus encore pour le facteur précision - ne sont pas des

déterminants de certitude dans l’œuvre d’art. On ne demande pas à un

artiste d’obtenir une œuvre dans un temps limité - à moins de s’en référer

à la commande, ce qui est rare, mais de manière générale, le temps n’est

pas un paramètre de valeur.

« Prenez votre temps, mais faites bien. »

408


Il est vrai qu’aller vite et ne pas se tromper, permet de faire autre

chose, donc de progresser.

*

Montaigne dit : Que sais-je ?

Valéry dit : Que puis-je ?

Christ dit : Apprends à te sauver.

On pourrait écrire : Que savons-nous ? Que pouvons-nous ? Et là

j’entends : intelligence collective.

*

L’homme d’intérieur se suffit d’une construction invisible. Il

adule le culte de sa propre personnalité. Il tire du Surmoi ce qui est

nécessaire à sa propre croissance. Je ne puis prétendre que l’autre caché au

fond de soi-même est un ennemi qu’il bastonne, assomme ou fait évoluer.

Il peut être son compagnon de fortune, son autre moitié pensante qui

s’oppose parfois, mais qui représente aussi un complémentaire idéal.

*

409


Il faut construire avec l’esprit de géométrie et habiller avec

l’esprit de finesse. Mais c’est ignorer que pour accéder à une connaissance

géométrique l’intuition et la finesse sont paramètres évolutifs.

L’intelligence ne s’oppose pas à l’intuition ...

Posséder de l’intuition est une forme innée de l’intelligence, ou

héréditaire. L’intuition, c’est l’intelligence sans le travail de l’intelligence

comparable à un solide gaillard possédant déjà une belle musculature sans

le travail physique.

*

L’intuition // Très satisfait

l’intelligence

raison, le savoir,

l’expérience

5 1

H 78 : l’imperceptible presque !

410


Perception parfaite

A----------------------------------B

Perception dite imparfaite.

*

Une femme intelligente, se penche ...

Une femme intelligente épouse un homme riche.

Une femme a besoin d’être dominée, d’être protégée.

« Domine-moi, protège-moi. »

*

Maître cerveau dans un homme pensant

tenait en sa tête un mystère.

Que vous êtes élevé, que vous me semblez pur etc.

Psychologie

411


Test d’intelligence. Détermination. « Êtes-vous capable de faire

ce que je vous demande de faire ? » Un point, c’est tout.

C’est encore un rapport entre une offre et une demande.

*

Comment peut-on être perçant ? Avoir plus de finesse, de

profondeur, de géométrie, de conscience, de vérité ? Etc.

Autrement écrit : peut-on faire progresser la qualité de son

intelligence ?

Il semblerait que l’objectif à atteindre est d’augmenter la vitesse

cérébrale de l’information. Il faut donc exciter l’intelligence. À supposer

que la précision accompagne l’accélération...

Finalité de l’inventeur

Contraindre certaines aptitudes naturelles de l’intelligence, voilà

bien le travail du dressage, de la discipline et de l’obéissance.

Il faut donc normaliser l’aptitude, la rendre conforme à

l’exigence d’autrui, capable de se déplacer uniquement dans le cadre

qu’impose la loi de l’autre.

412


Il est du grand nombre d’accepter de se soumettre, de se tordre,

de s’adapter en quelque sorte à la pensée générale.

Il est pourtant de l’inventeur, de chercher, du créatif de proposer

une solution à un problème que personne n’avait pu soupçonner. De là

découle cet étonnant décalage entre le génie et la masse, l’élite et

l’ensemble. Mais que faire ? Si le résultat obtenu suscite un nouveau

besoin pour l’ensemble, la cause est entendue, et le travail est crédible.

Que se passe-t-il si la finalité ne débouche pas sur une utilité même pour

un groupe d’individus restreint ? Le travail est rejeté, et le produit nouveau

méprisé.

*

Cette méthode intellectuelle a pour but d’investir l’esprit. Elle

suggère immédiatement l’idée d’une pénétration dans la profondeur de

l’intelligence. Cela n’est pas en vain, car il y a raison d’aller au plus loin et

de tenter d’y ramener quelque chose d’indispensable ou de féerique. Tout

ce qui permet d’éclairer la conscience, que ce soit matériel boueux ou

413


argile verte, tout ce qui peut se transformer en énergie ou phosphore pour

la pensée doit être tiré ou extirpé de ces profondeurs.

Car je prétends que l’intelligence est capable de progrès, elle doit

voir plus clairement les choses qui lui semblent confuses.

Habitudes

J’accomplis un nombre incalculable d’actions dites répétitives.

Que ce soit la façon de se lever, de s’habiller, de se laver, de se raser. Une

grande partie de mon espace temporel sera consacrée à reproduire des

activités maintes fois apprises, intégrées à mon mécanisme physique ou

intellectuel d’humain.

Sont-ce actes répétitifs ? Non, puisqu’il y a une grande part de

doutes, d’innovations, de spéculations dans mon quotidien. J’en veux pour

preuve ma capacité d’écrivain. L’écrit d’hier, n’aura pratiquement plus de

valeur demain. C’est pourquoi je suis dans l’indispensable obligation de

créer et de tenter d’innover.

Mais ces tâches constamment renouvelées engendrent chez moi

de l’ennui, et une conception certaine de la bêtise. Puisque je sais les faire,

414


- à quoi bon s’y astreindre ? Et c’est bien les nécessités matérielles et

corporelles qui m’imposent toutes ces détestables actions !

Intelligence

Qu’est-ce que l’intelligence ? Il n’y a d’Intelligence que l’Esprit

de Dieu. Le reste est ridicule. Mais l’homme peut s’essayer à spéculer sur

le reste.

- Que peut me donner l’Esprit de Dieu ? - L’annonce prophétique

et les sept dons du Saint-Esprit.

On va encore prétendre que c’est acte de mysticisme pour

résoudre un problème humain, que c’est attraper une perche trop facile,

c’est s’en sortir avec une pirouette. Pourtant je dis la vérité :

« Avec qui croyez-vous, ai-je tendu l’univers ? »

Inspiration

Inspiration, ou comment activer de la mémoire ? L’idée qui surgit

est celle de la combinaison, de la connexion, qui engendrera de la

production. Écrire, c’est donc activer, exciter différentes parties de mots,

de structures placées dans des cases d’intelligence, c’est encore associer.

415


Inspiré est celui qui associera des éléments. Le critique jugera

que cela est bon ou non. Il déterminera la nature de l’inspiration d’après la

valeur qu’il accorde au produit obtenu.

Inspiration engendre le concept d’énergie mentale, d’électricité

nerveuse permettant de connecter les différents éléments laissés en

préconscience.

*

l’entendement ?

L’espace est-il une forme de sensibilité ou une construction de

La sensibilité pourrait être une propriété mécanique.

La sensibilité pourrait être une forme élaborée du développement

et de l’évolution de la matière.

*

Dois-je résister pour pénétrer plus dedans ?

Dois-je apprendre pour penser ?

Vers quel futur, vais-je me décider à agir ?

Puis-je prétendre intégrer cette substance délétère et animée ?

416


Vais-je habiter à l’intérieur ?

*

Tester l’aptitude.

Vitesse, précision et rendement.

Quel QI pour F L ?

TEST

Ce qu’il faut déterminer, c’est le degré de pénétration de

l’intelligence, avec le

Jusqu’où peut-il comprendre .

Quel est son rendement ?

Que peut-il trouver ?

Quel est son temps de réaction ?

Quelle est sa précision ?

2 = ? 1 + 1 ? non !

2 = 1 + 1³

car 10 = 2 + 2 ³

417


30 = 3 + 3³

et

avec 222 = 6 + 6 ³

2 10 30 68 130 ? etc.

Âme

Enfin la Vie ! Je veux dire l’intelligence débarrassée de sa

carapace charnelle, qui est une contrainte à la purification, à l’élévation de

l’esprit.

L’homme est une tortue, son corps est sa carapace, mais il

l’ignore. Il fait la course avec sa chair, ridicule peine !

Tout le concept de la vie doit tendre vers la vérité de l’âme. De

là, découle la certitude métaphysique. Le reste est chagrin dérisoire ou

concupiscence.

*

Valéry se pose le problème du pouvoir - que peut un homme ?

418


Bergson étudie la modification sur l’état de conscience

- que se produit-il ?

Valéry dit : Que peut un homme ?

Bergson dit : Que se produit-il ?

Test lozachien

2 10 30 130 ?

Réponse : 350

2 = 1³ + 1 avec progression en nombre premier

10 = 2³ + 2

30= 3³ + 3

130 = 5³ + 5

350 = 7³ + 7

D 11³ + 11 = 1232 ...

Créativité, invention, imitation

419


Extraits Éléments de réflexion

Le parcours de l’esprit

L’Esprit s’assoie sur son néant. Ainsi il perçoit sa première

conscience. C’est toutefois une perception de la Nature qu’il reçoit dans

cet état. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est un élément de cet

ensemble. L’Esprit se construit pour aller de la satisfaction des nécessités

de survie jusqu’à la compréhension de l’après vie. Il se cristallise pour

accéder aux besoins immédiats. C’est donc une volonté d’effort à la nature

qui est ainsi accompli.

Il en est d’ailleurs de toute espèce, de toute diversité animale ou

végétale. Une conscience de situations, d’apprentissage, d’expérience en

quelque sorte se forme. La conscience s’adapte aux obligations de la

Nature. L’on voit ainsi que c’est elle qui domine, et impose son diktat de

vie et de survie. Le travail du vivant sera de s’adapter, de transformer, et

de combattre cet ennemi. Le monde est en guerre. Ce monde d’actions

mécaniques traduit la force, la déchéance, la transmission de l’héritage

génétique. Ceci n’est pas ma logique. C’est bien la loi de la Nature qui

nous soumet à cette vérité.

420


Il est à supposer que l’Esprit, qui est déjà une forme élaborée de

la conscience, est parvenu à combattre ou maîtriser certains éléments de la

Nature. L’Esprit avance avec sa logique, mais il arrive rapidement au bord

du gouffre, de son propre gouffre de la vie, - c’est l’échéance de la mort.

Comment peut-il comprendre, ou supposer comprendre la possibilité de

vie après la mort ? Il le fera en utilisant les propriétés sensitives mises à sa

disposition par son organisme. Il le fera car vivant en communauté, il

essayera de comprendre la suite de la destinée de ses proches. Peut-on

prétendre que certains organismes, plus sensibles que d’autres, possèdent

l’aptitude de percevoir un semblant de vie après la mort biologique ?

Dans la logique de la pensée, le rationnel n’est pas toujours le

plus sûr. C’est notre civilisation qui a établi le diktat de la science. Mais la

compréhension du paranormal, c’est-à-dire de la suite après le gouffre

s’opère par l’utilisation d’autres propriétés. Il n’y a pas que le rationnel

qui soit réel. Le paranormal est du réel, mais perceptible en utilisant

d’autres propriétés des sens. La capacité répétitive de la physique réduit au

mépris et à l’insignifiant cette partie de la nature dont l’expérience ne peut

être constamment reproduite.

L’esprit poursuit donc son chemin logique pour accéder à une

métaphysique. Cet élan vers un Principe absolu nécessite la séparation du

421


corps d’avec l’esprit. Ainsi il faut voler, voler pour franchir le gouffre, et

c’est déjà pénétrer dans l’histoire de la Religion.

L’homme applique cette méthode. Certains pourtant prétendent

qu’après le gouffre, il n’y a rien, et s’en retournent à leur propre néant.

Faut-il parier ? Est-ce un pari d’ailleurs ? Ou est-ce une perception

seulement accessible à une élite ?

De la logique

La pensée apparaît comme étant un petit accident de

l’intelligence, une sorte de minuscule collision où s’associent et

s’opposent des concepts, des images, des symboles et du langage.

L’ensemble combiné engendre une pensée qui est le plus souvent une

réflexion, ou du moins une action intérieure. Abstraite et volatile,

rationnelle et concrète, sa définition épouse toutes les formes autorisées

par la capacité créatrice de l’intelligence.

Il semble difficile de prétendre savoir s’il est plus logique de faire

apparaître des schémas simplifiés et ordonnés, ou des concepts

impénétrables et délétères. La raison conseille d’aller du plus simple au

plus compliqué, donc d’organiser sa création d’actions par des

propositions élémentaires puis de les surcharger par des principes

422


supérieurs à l’entendement. Qu’en est-il de la vérité ? Des doctrines et des

thèses s’opposent. On dirait que chacune d’entre elles définit une méthode

d’exploitation et d’expérimentation sans pour autant posséder toutes les

définitions de l’autre. L’ensemble des méthodes offertes semble posséder

la vérité, mais chaque partie séparée ne permet pas de tirer une analyse

globale satisfaisante. L’arbitre conseillerait de prendre chaque ensemble

sans pour autant décider d’un choix ou d’un prélèvement judicieux. Un

principe risque d’exclure les autres principes, et si tous possèdent un peu

de vrai, l’on ne peut choisir, et il faut tous les prendre.

Le lecteur avisé prétendra que c’est aller dans beaucoup

d’endroits à la fois, et que l’on se trouve ainsi entraîné dans une étonnante

aventure de l’esprit. Que l’intelligence le veuille ou non, la raison s’arrête

pour juger et décide d’un choix, car la capacité humaine d’absorption ne

peut, faut de mémoire et de moyens, maîtriser l’ensemble des procédés

mis à sa disposition.

Les méthodes ou les principes employés pour ordonner cette

aptitude de l’intelligence ne sont pas constamment opposés. Ils offrent

parfois des similitudes d’actions quand bien même ils sembleraient

pénétrer des voies différentes. Si la première perception semble abstraite

ou éloignée de la logique, la finalité à atteindre est bien concrète et répond

à une matérialisation quantifiable. Cette finalité semble bien éloignée de la

423


première idée naïve qui apparaissait à la conscience. L’être trouvera la

solution d’après sa perception interne ou en corrélation avec le monde

extérieur.

Tout d’abord, l’esprit s’entoure du néant, puis il avance et désire

organiser un déplacement rationnel ou hasardeux. Il avance, regardant sur

sa droite, sur sa gauche vers un avenir en utilisant un passé. Il tâtonne ou

prétend aller fort vite, éclairé par une sorte de certitude. Ce matériel de

l’intelligence s’élabore, se construit et se fortifie animé par les autres

notions ou idées qui viennent le secourir. La logique alors construit avec la

volonté d’aller de l’avant. La pensée ne fait-elle qu’avancer, ou parfois ne

cherche-t-elle pas à tourner en cercle pour revenir à son point de départ,

c’est-à-dire à son réflexe premier ?

La logique de penseur accomplit tout d’abord son effort pour

satisfaire à une matérialité, puis elle satisfait le désir de l’être, et quand

elle a satisfait ce désir, elle échappe à l’être pour accéder à l’essence

supérieure, c’est-à-dire à une volonté métaphysique. Elle agit par ordre de

nécessité allant du plus simple au plus abstrait. Ce n’est pas une chute

simplifiée, ni une trajectoire calculable. La construction s’opère d’une idée

à l’autre par le principe de ressemblance. L’énergie utilisée pour fabriquer

le mouvement permet à l’intelligence de se déplacer.

424


Accéder à la pensée finale, c’est-à-dire à l’essence de la

métaphysique est d’une importance capitale pour le devenir de l’homme.

Élaborer, échafauder une construction de l’homme vers le haut permet de

spéculer sur les idées éternelles.

C’est donc en étudiant le mécanisme du fonctionnement de la

logique, en déterminant le parcours qu’elle nous permettra d’accomplir,

c’est-à-dire la suite de ces actions rationnelles et abstraites, que nous

parviendrons à accéder à une philosophie de la nature. Il nous faudra

avancer en décomposant de manière logique, donc avec un système de

simplification pour comprendre la nature dans sa diversité.

La pensée doit avancer, subirait-elle des heurts, des résistances ou

des volontés de retournements sur soi-même. Elle doit avancer,

accompagnée de sa propre négation, car lui faut comprendre.

Ne faut-il pas essayer d’accéder au pur commencement, à la

pensée première quand bien même il s’agirait encore d’un travail abstrait.

Mais de toujours se déplacer selon un ordre, sans vouloir toutefois épuiser

toutes les possibilités, ce qui serait un jeu éreintant pour l’esprit ? Difficile

pourtant d’aborder ici le problème de la sélection ou du choix dans les

actions à accomplir. L’ordre serait de découvrir le premier acte de logique,

puis d’en expliquer le second. Ce premier acte ne pourrait trouver son

425


origine dans la mémoire, c’est-à-dire dans le passé puisqu’avant ce

premier acte de logique, il n’y avait rien.

Il semble difficile d’avancer dans cette recherche de la logique

sans y intégrer la valeur temporelle. L’avancée permanente de la raison

qui progresse accompagnée de sa propre négation se développe sur

l’étendue du temps. Mais je puis comprendre que pour des raisons

évidentes de simplification, l’analyse s’effectue en dehors du paramètre

temporel.

Après avoir dégagé une première réflexion concernant la logique,

nous nous promettons de spéculer quelque peu sur l’être et sur l’essence.

Nous verrons à quelle hauteur ou quelle profondeur la difficulté nous

entraîne, et comme il semble utopique de vouloir échafauder quelque

construction en ne possédant pas tous les éléments d’analyse véritables.

L’intelligence humaine

L’intelligence humaine possède cette particularité de chercher

constamment à défaire des questions qui reviennent sans cesse dans sa

propre conscience. Sa volonté est de résoudre des problèmes posés par la

nature, et d’y donner une réponse qui dépasse le plus souvent les limites

de sa perception.

426


Confrontée au difficile problème de l’adaptation à l’existence, par

son savoir et son expérience, elle voudra dompter les éléments naturels

pour tenter d’en devenir le maître. Intégrant de la pensée dans la matière,

elle désire s’élever toujours plus haut jusqu’à la compréhension ultime des

phénomènes métaphysiques. Et c’est en transmettant son héritage

intellectuel, de génération en génération, que la raison parviendra à

progresser. C’est élan qui pousse l’homme vers l’avenir défera les

contradictions et l’obscurantisme dans lesquels son essence d’être vivant

semblait l’avoir laissé.

Il lui faudra aller au-delà des limites de sa capacité à percevoir. Il

devra supposer au-delà du champ de l’expérience, n’ayant plus désormais

par les moyens de sa perception la possibilité de vérifier ce qu’il avance.

L’homme de science va croire sans voir, et s’en retournera ainsi à

la conviction sensible de l’être spirituel qui a présupposé une possibilité de

vie après la mort. Il est vrai que si l’outil qu’emploie l’homme de science

apparaît plus subtil pour étayer ce qu’il avance, l’outil même virtuel est

encore une fraction du réel, et cette simulation semble suffire.

L’analyste doit donc attacher une immense importance à toutes

ces sortes de recherche dont l’objet est d’élever la nature humaine. Celui

427


qui exprime du mépris ou de l’indifférence à l’égard de ces choses cachées

affiche un sentiment coupable de blocage et d’intelligence limitée.

L’on peut apprécier chez l’homme de science sa volonté profonde

remplie d’objectivité et de droiture rationnelle, et cette objectivité-là

offrira la possibilité à la civilisation de progresser.

Si le fondement est bien établi, si la discipline accède aux choses

profondément enfouies, c’est encore toute la communauté qui bénéficie de

cette excellence. Et cette réputation de solidité et de vigueur mérite tous

les éloges.

Il est d’autres disciplines nourries de sensibilité, dont la nature

subtile et délétère ne favorisent aucunement la vérification des principes, -

ceux-ci étant du domaine du variable et du modifiable. Il en est ainsi des

arts dont les règles établies constamment sont déplacées par le génie de

leurs exécuteurs.

Il y a enfin le monde spirituel constellé de points d’interrogation,

légiféré par des structures de croyance qu’il semble le plus souvent

difficile d’épouser. Celui-ci nécessite de l’entendement de coeur qui va

au-delà de la raison ou de la vision de l’oeil. Il s’agit ici de percevoir par

le soupçon, qui est encore une forme de sensibilité imperceptible et non

428


renouvelable. C’est à chacun de lui accorder son propre examen d’après sa

conviction intime.

Il y aurait donc une critique à faire à l’égard de cette forme de

connaissance qui peut se développer indépendamment de toute certitude

quantifiable, quoique ... les mystiques ne sont point hommes de confusion

et leur intelligence est parfaite dans l’entendement du quotidien.

Intégrer une métaphysique dans son monde spirituel, cela est

certes une bonne chose, mais il faut encore que les principes sur lesquels

l’on établit cette vérité-là soient bien déterminés.

Il faut parfois s’en référer à la compétence d’autrui, car ceci est

gain de temps et certitude de bonne méthode, mais l’opinion du grand

nombre peut le plus souvent être détestable. Il est des perceptions encore

inexpliquées qui inquiètent l’élite mais sont rejetées avec virulence par la

masse d’humains.

Il est des connaissances dont l’entendement est incertain, dont les

contours sont difficilement délimités. Leur base ne peut être fermement

déterminée. De certitude, il n’en est point. Leur recherche est encore

insoupçonnée, leurs règles inconnues. Et c’est en exploitant l’intuition de

l’homme que l’on parvient à extraire les premières parcelles de vérités.

429


Pourtant l’opinion d’autrui fondée sur des entendements solides,

transmise de génération en génération est d’une certitude autorisée. Faut-il

tout reconsidérer, et vérifier par soi-même ce que les pères ont

intelligemment démontré ? La capacité temporelle mise à la disposition de

l’homme lui impose d’aller outre, d’y gagner en vitesse et de refuser les

tâtonnements.

Pour ce qui est de l’hypothèse - j’accorde à dire qu’elle est l’une

des “caractéristiques” de la personnalité humaine la plus audacieuse et la

plus intéressante. Elle projette l’homme vers le devenir par la spéculation,

par son risque et son résultat. Elle est l’aventure de l’esprit, elle se nourrit

d’énergie pour explorer, chercher et parfois découvrir.

L’idée

L’idée est le pur concept, inadapté encore, ne possédant aucune

mise en forme. Elle n’est qu’une perception délétère, inorganisée, elle est

indice d’or, donc parcelles lumineuses dans un magma de boue. Elle ne

possède pas toujours de certitude de vérité. L’or du pauvre est bien la

pyrite, et beaucoup se sont laissés tromper.

On doit davantage l’employer dans le sens de : “perception

inconnue”, de rareté, d’unicité. L’idée n’appartient pas à un ensemble.

430


Elle ne peut jaillir que d’un seul cerveau. L’idée n’est pas une opinion. On

ne peut pas avoir une idée concernant un tableau ou une œuvre d’art. Il

s’agit ici d’une réflexion critique que tout un chacun peut exprimer. Il n’y

a pas nouveauté, détermination inconnue.

Le but de l’idée est de devenir, devenir concept à forme

rationnelle, palpable et quantifiable. On doit en faire un usage. Il y a donc

l’idée et son but. Entre les deux s’expriment l’exécution, la mise en forme,

l’exploitation, tout le travail de l’adaptation jusqu’à la finalité à obtenir.

L’idée doit donc se construire dans le rationnel, et c’est seulement à cette

condition qu’elle pénétrera l’espace de l’objectivité.

Mais cette objectivité peut tout aussi bien revêtir une valeur

personnelle. IL faut encore que la perception extérieure d’autrui s’accorde

avec l’idée réalisée par le concepteur. L’habillage de l’idée, sa mise en

forme en quelque sorte doit posséder bien du talent, c’est-à-dire des

valeurs reconnues pour que l’idée nouvelle puisse être assimilée et

comprise.

L’idée se confond avec la pensée. Si la pensée a une connotation

à tendance philosophique, c’est-à-dire intégrant des concepts de

l’entendement, à forme représentative, l’idée doit déboucher sur un

431


concept rationnel scientifique ou technique, épousant le signifiant aussi du

service.

L’Idée prétend donc posséder le Vrai en soi, et elle va tenter dans

l’exécution de son travail de finaliser sa certitude. C’est pourquoi le

devenir est un paramètre indispensable qui s’associe à la vérité de l’Idée.

Il faut aller dans l’au-delà, dans le futur proche, et ainsi prouver que l’Idée

possédait du Vrai. Il n’est pas toujours utile de concrétiser cette action

pour détenir l’intime conviction que ce que l’on suppose pénètre le Vrai.

La certitude subjective mais intime doit coïncider avec la

certitude objective d’autrui, ainsi l’Idée devient-elle réelle.

L’Idée qui germe pour pénétrer l’espace objectif doit

constamment subir des modifications pour s’adapter, pour se construire et

se conformer à la certitude d’autrui. Il est vrai que la finalité ne possède

nul objet qui soit conforme à l’essence de l’Idée. Évidemment ! Puisque

l’Idée subit des modifications pour pénétrer dans le Concret.

La finalité de l’Idée jamais ne pourra prétendre répondre à son

concept initial. La lente élaboration de sa forme première a modifié de

manière significative son concept d’origine. L’idée ne s’oppose donc pas à

sa réalisation, mais elle n’est plus ce qu’elle semblait supposer être. L’idée

de la maquette ne peut être comparée au prototype, - grande est la distance

432


qui la sépare de cette finalité-là. L’idée ne peut s’épanouir que dans le

réel, et dans cet espace-là, elle doit s’analyser avec objectivité pour savoir

si son essence est conforme à l’application de son concept.

L’Intelligence accède à une forme de Vérité, quand l’Idée se

finalise dans une réalisation. J’écris bien une forme de Vérité, car elle peut

tout aussi bien revêtir une valeur personnelle et non pas universelle.

Il y a donc intégration d’autres éléments permettant à l’idée de se

finaliser. Cette obtention du résultat n’engendre pas toujours une

détermination satisfaisante. Le concept dans sa pure spéculation permettait

d’obtenir un objet ou d’envisager une finalité différente. L’Idée ne revêt

qu’une détermination limitée, son contenu est imperceptible, - en vérité, il

n’est qu’un réel virtuel, sans puissance d’existence. L’idée n’existe pas

dans la réalité. Elle n’est que la conscience subjective et ne peut se réaliser

que dans l’objectivité.

Si l’idée se suffit d’elle-même, si elle conserve cet état initial de

pureté, si elle ne peut vérifier avec exactitude ce qu’elle suppose, sa pensée

reste abstraite. L’idée doit poursuivre à travers la vérification et le champ

d’expériences la véracité de ce qu’elle prétend. Il s’agit encore d’accéder à

une forme d’enrichissement, de développement après la germination

initiale. Si le concept demeure, son apparence a subi des transformations.

433


Cette succession d’expériences fortifie l’idée principale. Et c’est bien un

processus d’élaboration et de progrès qui a permis cette évolution sur le

concept initial. Il y a donc transformation considérable, et l’offre basée ne

peut plus être connue dans le résultat obtenu. Mais est-ce le concept qui a

subi une évolution, ou n’est-ce pas le travail de l’homme qui a conduit au

changement

Détester le doute

La vérité est la pensée, par excellence, de l’esprit. Sans la vérité,

les connaissances seraient bien hasardeuses, toute construction

s’écroulerait. J’entends toutes les connaissances, celles qui se prévalent

d’être les mieux pensées dans leur valeur fondamentale.

Aller dans la certitude, sans erreur, sans l’imperceptible doute, c’est

avancer à coup sûr, sans risque de revenir à son point de départ. C’est

prétendre que l’on ne peut se tromper. Je sais, cela paraît difficile et pourtant

...

Car le doute est détestable. Il nous fait violence, il est l’alarme

qui constamment fonctionne. Il nous enduit en faiblesse, il est une retenue

de temps, il impose une vérification. Pourtant nous sommes dans

434


l’obligation de douter, car la raison se plaît à examiner. C’est une sorte de

réflexe qui constamment accompagne son action.

On nous dit qu’il faut croire sans voir. Je prétends qu’il faut se

faire voyant, comprendre l’au-delà quand bien même cela nécessiterait des

perceptions paranormales.

Il faut donc croire en ouvrant les yeux et tenter de percevoir la

vérité. Et cette vérité-là est délétère, impalpable, difficilement quantifiable

avec les instruments de la rigueur.

Mais tout croire est folie. Nous voilà confrontés à une sorte de

magma incompréhensible où semblent jaillir çà et là quelques taches de

couleur un peu mieux discernables.

Le privilège serait d’aller plus loin que la pensée, et son

mécanisme. Il serait d’atteindre immédiatement la réponse juste, en ligne

droite, pour accomplir le moins de chemin possible, c’est-à-dire agir avec

l’effort minimum.

C’est encore une question de croyance, car il s’agit de croire en

soi, avec la certitude, sans opinion, sans balancement. C’est la foi en

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l’homme, en l’esprit qui s’y cache ou y vit. A savoir si cette foi-là sauve

l’homme. Il est à craindre que beaucoup se soient perdus.

Penser, c’est vérifier

Penser, c’est vérifier. Ce qui signifierait qu’une organisation

cérébrale déjà a été construite. L’action de l’intelligence consisterait à

confirmer ce qui a été proposé à la conscience.

Mais ce n’est peut-être qu’une apparence. Penser, ce n’est pas

toujours dire non. Il peut y avoir volonté de remplissage, de recevoir des

informations inconnues et de les stocker dans la mémoire.

L’esprit n’est pas toujours à consentir, à prendre sans douter. Il

est dans une perspective de compréhension, d’intégration de l’information

offerte. Sa raison cherchera à n’être pas trompée. Il ne doute pas de sa

capacité à recevoir, il doute de l’information que l’on met à sa disposition.

Il devrait douter de sa propre capacité à comprendre. Mais il croit en lui, et

prétend posséder suffisamment d’avertisseur pour être bon juge.

le savant.

Chacun règne en son esprit et aime sa royauté, l’ignorant comme

436


Pourtant l’homme sait se dire non. Il dit non après analyse, après

détermination du message perçu. Non à sa spéculation. Il ne peut pas

toujours transformer le non en oui. Il y a blanc parfois.

Quand la science s’abstient, il y a blanc. Elle sait que grande est

son ignorance, et espère reculer son inaptitude à posséder la vérité.

C’est le oui, c’est le non, c’est la vérification, c’est encore

l’abstention. Avec ces comportements fondamentaux, la pensée prétend

avancer.

De juger

Il y a une intelligence qui pense de l’intérieur. Fidèle à exploiter

les informations reçues, elle trie, choisit, décide et agit d’après cette

déduction, ou d’après cette synthèse de perceptions. Elle n’est pas faite

pour enseigner ou conseiller autrui. Elle n’est pas conçue pour aider

l’autre. Non, elle cherche à se gouverner et propose des actions à

accomplir d’après l’état des choses qui lui est suggéré.

Cette capacité de l’intelligence ne sert pas à prévoir ou supposer.

Elle n’a pas pour but d’aller dans l’avenir proche pour en tirer des

comportements à appliquer dans le présent.

437


Est-ce une aptitude purement humaine ? Peut-on prétendre que

l’animal est pourvu de cette qualité ? Difficile dans l’état actuel de nos

connaissances de pouvoir l’assurer.

Il s’agit du moins de juger - j’entends faire preuve de synthèse et

tirer de cette synthèse un comportement satisfaisant. Il faut donc recevoir,

accumuler des preuves et des certitudes, et en extraire une vérité.

Puis un autre que moi-même qui est pourtant proche de ma

conscience exploitera cette décision pour décider d’un comportement.

C’est ainsi que cela doit s’accomplir.

Il est pourtant utile même pur un homme libre d’écouter la raison

d’autrui, d’avancer dans la pensée avec les soutiens d’une personne tierce.

Là où le flux de propos et de paroles abonde, la décision s’enrichit

d’informations nouvelles.

Enfin la raison est de se bien gouverner, de manière autarcique,

avec sa souveraineté. Oui, de la sorte, doit se comporter tout bon esprit,

sans trop de concession mais avec une oreille ouverte pour le bon sens

d’autrui ...

438


La quête de la vérité

La quête de la vérité au moyen de l’intelligence est la condition

première de toute investigation philosophique. L’homme possède un

Esprit et sa volonté spirituelle lui impose à comprendre les choses de la

nature. S’il doit douter, c’est toutefois de la qualité et de l’efficacité que

son intelligence met à sa disposition. Possède-t-il suffisamment de

grandeur et de puissance pour accéder aux réponses qui lui soumet sa

curiosité ? La nature complexe, à la pénétration difficile, que représente la

connaissance de cet objet tendrait à faire croire que la réponse est

négative. Mais il peut avancer à petits pas, et s’assurer ainsi que le chemin

parcouru était voie de certitude.

L’homme veut comprendre. Cela lui est utile pour vivre. Il lui

faut chercher et découvrir. La philosophie comme sa soeur la science a

besoin de posséder une représentation exacte des objets qui l’environnent.

De ces formes et de leur existence, l’esprit construira un mode de

perception et de représentation indispensable à sa pensée.

Il y a donc travail de l’intelligence avec recherches, doutes,

suppositions, et démonstrations. L’esprit n’hésite pas à se contredire, à

user de l’opposition avec soi-même pour tenter de pénétrer. L’esprit brasse

et spécule, il aime à s’engager dans son contraire. Par le jeu des

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oppositions, il veut extraire une solution satisfaisante lui permettant

d’avancer dans sa quête de connaissances.

La pensée est immédiatement confrontée à une perception

globale et simultanée des éléments qui l’environnent. Le travail de

l’intelligence consistera à décomposer en sections simples ou complexes,

en thèmes majeurs ces différents assemblages qui s’organisent dans une

sorte d’ordre que l’on appelle Nature.

La pensée accède-t-elle immédiatement à une perception de

l’Absolu que l’on pourrait identifier à un Principe Divin ? Sa volonté de

chercher ne lui impose-t-elle pas d’abolir cette conception-là pour s’en

retourner à une décomposition des éléments de la Nature ?

La pensée se développe en s’enrichissant de ses propres

expériences et de ses déterminations. Encore faut-il qu’au-delà de sa

propre vérité, qui parfois peut être trompeur, encore faut-il que ce qu’elle

emmagasine pour construire son système soit matériel de certitude.

Ainsi la vérification par la raison, par les sens ou l’expérience

s’avère indispensable pour poursuivre son élaboration.

L’intelligence doute

440


L’intelligence constamment doute dans le choix de ses actions et

dans le mécanisme de sa pensée. Et puisque c’est manquer de raison que

de se précipiter avec toute sa foi dans le mouvement de l’existence,

l’esprit sensé préfère s’abstenir ou du moins aller doucement pour ne point

commettre d’erreurs. Mais le doute n’est pas toujours le plus sûr : il faut

parfois quelques particules de folie, quelques volontés audacieuses pour

faire avancer l’homme. L’intelligence a besoin de construire : il lui faut de

l’énergie, de la prestance et encore du risque. Mais ces actions sont

mesurées et c’est la certitude qui lui permet d’aller de l’avant.

L’esprit insensé agit en premier et réfléchit par la suite sans se

soucier des conséquences désastreuses qu’un tel comportement peut

engendrer. Le doute est pourtant une résistance à l’action. Il remet

constamment en cause le départ, et s’il avance quelque peu, c’est encore

pour s’arrêter et regarder derrière soi. Est-ce jugement ? Est-ce raison ?

L’esprit veut faire demi-tour, et recherche son point de départ.

Il s’agit de se bien gouverner, ou d’imiter les bons modèles pour

être certain de la manière dont il faut se comporter.

L’esprit du créateur, riche d’audaces et de folie, de certitudes à

peine perceptibles se voit dans l’obligation d’imiter en cela l’insensé, et de

441


poursuivre un chemin qu’il ne connaît guère, qu’il n’a jamais emprunté ou

qui ne mène nulle part. Combien d’artistes ou de soi-disant génies se sont

fourvoyés en pénétrant des espaces inconnus de tous et d’eux-mêmes,

prétendant ouvrir de nouvelles portes et n’allaient en vérité sur rien ! L’on

pourrait rétorquer que ceci est encore du capital-risque artistique, et qui ne

tente rien n’a rien.

Je ne suis sûr que d’une certitude - celle de mon ignorance. J’ai

beau tenter d’apprendre et de savoir, je me sens infiniment vide comme un

alvéole d’abeille dépourvu de miel. Et qu’aurai-je réellement appris à la

fin de mon existence ? Que la jeunesse ne se garde et que la mort nous

appelle bien vite. Était-ce donc cela que de vivre ?

Idées et réflexions

Il est assez difficile d’avoir des idées ; l’idée renferme la notion

d’inédit, d’inconnu. Il faut donc que ce qui est exprimé ou rendu à autrui

possède la propriété rare de l’imprévu. L’on détient plus facilement des

réflexions qui sont propres à chacun, mais communes à tous, un peu

mieux exprimées par les spécialistes et grossièrement rendues par les

esprits simples.

L’intelligence, par son travail, se propose d’assembler le tout,

d’extraire des endroits jugés utiles et de délaisser les moyens précaires ou

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caducs. Il ne s’agit pas ici de mêler à l’emporte-pièce, sans fil ni trame.

Car l’esprit, pour bien se conduire, doit avancer avec raison, accumulant

les uns derrière les autres les preuves ou les justificatifs.

La difficulté est de savoir douter, d’oser remettre en cause le

matériel à exploiter, qui s’offre de bonne grâce et semble prêt à l’emploi

par la capacité loquace du débit. Il faut donc se méfier, et apprendre à

avancer lentement. Partout où l’intelligence construit un procédé pour

prouver, la critique, sa fille aiguisée, se cache là à l’entrée de la bouche,

prête à intervenir pour faire cesser le babillage.

C’est pourquoi s’il surgit une grande idée, il la faut maîtriser

avant de la proposer à autrui. Il serait préférable de la malaxer, de la

refaire, de la presser dans sa chambre ou dans son bureau, à l’écart de

tous, sans cette détestable improvisation qui peut casser par son

inexpérience les plus beaux élans.

On ne peut guère être un inventeur d’idées. Le plus souvent nous

exploitons des lectures, des références, des informations du quotidien pour

extraire ou fusionner des concepts disparates. Les grandes créations sont

rarement l’œuvre d’un seul homme. Elles découlent assez généralement

d’un principe de synthèse, de condensation opérées par une intelligence

443


qui ramasse les différentes mises. Nous ne faisons que perfectionner des

systèmes déjà existants.

Le vingtième a connu essentiellement deux grandes découvertes :

l’ordinateur et la télévision. Le dix-neuvième, plus inventif peut-être, a vu

ses découvertes fondamentales subir des progrès techniques et

technologiques considérables.

Des ressources humaines

Peu d’hommes inventent et conçoivent. Peu d’hommes sont aptes

à fixer leur intelligence sur un problème de sublimation artistique ou de

création technique. Le génie solitaire a peu de chance de voir sa

découverte reconnue. L’équipe de chercheurs bien menée peut voir son

projet déboucher sur une application d’entreprise.

Il semble évident qu’une réussite médicale sera hautement

considérée par la communauté tandis qu’une œuvre poétique laissera dans

une différence quasi générale.

Notre élite est de belle valeur. Pourquoi devrait-on s’en étonner ?

Les structures scolaires, pédagogiques et professionnelles imposent une

telle sélection, une telle aptitude à l’obéissance, que les cerveaux se

musclent, se fortifient et deviennent de splendides petits soldats. Il n’y a

ici de moquerie ; Il y a constatation que les structures d’accueil sont de

444


qualité et permettent à l’intelligence supérieure de participer efficacement

à l’évolution de la civilisation.

Nous devons pourtant reconnaître qu’une obéissance zélée peut

engendrer une corruption de l’intelligence, qui obséquieuse et soumise

refusera d’aller au-delà de ce qu’elle peut obtenir. Un caractère élevé, vif

et rempli d’espoirs, constamment arrêté par un système hiérarchique, usé

et soumis, détruira sa propre capacité subliminale, obsédé par la crainte de

l’argent. Il apprend à ruser, à truquer, trop soucieux de la rentabilité

financière, c’est-à-dire du salaire. Il devient habile renard caressant à

l’extrême, craignant de perdre sa place. Le salaire détruit la sublimation.

Puis l’âge, l’usure du temps achève ce qu’il lui restait de capacité

inventive. Voilà pourquoi la détection de la ressource humaine est un volet

de l’exploitation de l’intelligence. Si elle ne s’accompagne de structures

souples où la liberté créative évolue, si elle étouffe la capacité inventive

dans un carcan de lois et de soumissions, jamais la potentialité humaine ne

parviendra à s’épanouir pleinement, et cela serait grand dommage pour la

civilisation.

Les postulats

La philosophie ne possède aucun postulat. Nulle vérité n’est

fondée. Le travail de l’intelligence consiste aussi à vérifier que ce qui est

445


avancé par les Anciens possède quelque fondement de certitude. Elle n’a

aucun diktat préétabli. Elle n’existe pas dans un système de réflexions

définies, même si le principe de l’échafaudage philosophique réduit les

conceptions, les idées, les objections etc. dans un espace limité.

L’élaboration du système engendre un domaine de définitions.

Consciemment ou inconsciemment le philosophe construit donc un

rempart protecteur où il limite son entendement. Ses concepts ne sauraient

être multiréférentiels. Cette raison évidente découle du fait que l’homme

est une unité en soi. Le contenu ne saurait être déjà pensé : il provient

d’une accumulation d’expériences, de lectures et de productions de

réflexions. Le contenu peut être une ramification d’un courant de pensées

déjà existant.

Le postulat mathématique, lui est déjà établi. On exige, on

impose à l’intelligence de s’en référer immédiatement à l’obéissance des

anciens, prétendant qu’il n’y a pas d’autres vérités que celles-là.

L’exemple du repère est significatif. À l’état de nature, la droite n’existe

pas : tout est courbe, tout est circulaire - voyez une pomme, un atome, un

satellite.

L’ensemble est bien rond. Je prétends qu’il est quasiment

impossible de trouver des exemples naturels de droite. Une arête de

poisson est un segment de cercle - c’est un arc. Un os n’est jamais tout à

446


fait droit. Un arbre ne pousse jamais tel un bâton sans se pencher un peu.

On enseigne la droite, le repère orthonormé, le système unitaire. Et

pourtant cet outil ne permet pas même de calculer le volume d’une sphère

avec exactitude ! Or la nature est essentiellement composée de sphères ...

Alors qui croire ?

La philosophie n’a donc pas de point de départ. Elle se conçoit

dans son propre absolu - et telle est sa liberté.

L’intuition

Quand l’homme commun s’en réfère à cette sorte de perception

inexpliquée que l’on appelle intuition et prétend posséder une vérité à

travers un système de valeurs délétères et floues, l’on peut en toute

objectivité se demander s’il fait preuve d’aberration ou si, inconsciemment

il n’a pas opéré un ensemble d’actions analytiques imperceptibles lui

permettant toutefois de tirer une certitude ou sa certitude concernant le fait

déterminé.

Je prétends que celui qui juge d’après sa sensibilité épidermique

agit en une fraction de secondes par esprit de synthèse, ayant mémorisé

des situations, des renseignements, de l’expérience lui permettant de

447


conclure à cela. Il y aurait donc conscience de l’individu, certitude

immédiate fondée ou non sur un ensemble de déterminants à peine

captables, mais en nombre suffisant pour tirer une information.

S’il vient à partager avec autrui cette perception, la même

référence d’analyse assez souvent tombe d’avis semblable. Cette vérité de

l’immédiat sans fondement réel conscient peut paraître détestable, car

dépourvue de raison et d’analyse. Cette vérité-là semble ne posséder

aucune richesse constructible intellectuelle.

La certitude de l’immédiat

Le contenu de la certitude de l’immédiat laisse apparaître une

connaissance quasi imparfaite, exploitant une détermination réalisée dans

un temps très court. Il n’y a pas spéculation, doute ou retenue.

L’intelligence prétend posséder la vérité, sa vérité d’après une analyse

macro, grossière et incertaine. Comment un esprit raisonné, pourvu de

sens critique aiguisé peut-il se précipiter dans un choix épidermique,

réactif, sans enchaînement rationnel ou logique aucun ? Car il a la

possibilité d’offrir à sa critique une richesse d’informations issue de

l’expérience. Cette vérité-là semble loin d’être vraie, et pourtant elle est

référentielle pour un grand nombre d’options, de choix ou d’opinion. Elle

448


n’a pourtant accompli aucune analyse méthodique de l’objet mais le prend

dans son entier. Sa certitude est approximative, floue et abstraite.

Dialectique négative

L’évolution scientifique s’opère essentiellement par la

connaissance de la proposition négative. La détermination de cette

certitude permet d’accéder à une vérité infaillible. Ce négatif-là dans sa

pure essence possède une affirmation qui ne peut être contredite, celle de

n’être pas.

Quand l’intelligence détient une vérité, il faut que celle-ci soit

suffisamment épurée, sans scories de doutes ou d’hypothèses sousjacentes.

Car s’il advenait qu’une seule partie de l’ensemble soit

possiblement vraie, il faudrait l’extraire, la discuter et la vérifier encore.

.Le doute doit être de rigueur, car le négatif dans sa proposition

principale pourrait servir d’éléments absorbant à l’image du zéro pour la

multiplication, qui imprègne quelconque réel et quel que soit son rang pur

le réduire à l’état de rien.

100.

Si 0 x 100 = 0 x 10, je dois bien me garder de prétendre que 10 =

449


La conscience et l’instinct

La conscience est la morale de l’âme. Elle s’impose comme juge

possédant sa propre sagesse pour déterminer son système de valeurs. Elle

s’oppose donc à l’instinct qui lui produit des actions sans analyse aucune.

L’instinct ne détient aucune objectivité - il agit par loi de nature, de

manière animalière. À moins qu’il faille considérer qu’une accumulation

de certitudes s’est imposée à l’esprit, et que celui-ci ne réagit pas de

manière spontanée face à une situation précise et présupposée. Il y aurait

donc accumulation d’expériences et violence dans le fait, tel un jaguar aux

aguets prêt à bondir. L’instinct libérerait donc de la conscience qui était

intégrée à son concept d’existence. Dans l’instinct, l’intelligence exprime

une détermination qui se développe ou explose de manière instantanée.

L’accumulation de la force intérieure peut découler d’un lent processus

justifiant un laps de temps relativement long avant l’acte d’explosion.

La morale peut être extrémiste et prétendre toutefois au bien

fondé de sa valeur.

Le royaume du doute

450


La philosophie habite le royaume du doute, de l’à-peu-près et de

l’incertain. Constamment elle se fonde sur du délétère et de l’impalpable

pour tenter de construire ses fondations. Je ne l’accuse pas, je constate.

Elle désire accéder à la vérité, à la connaissance exacte mais le matériel de

mots, de dialectique, de sensations qu’elle exploite, - ses outils en quelque

sorte -, sont loin de posséder la rigueur et la qualité des outils de la

mathématique ou de la physique.

Elle n’est pas plus propriétaire de l’idée que la science. L’esprit

scientifique nécessite des perceptions, des suppositions, des sortes

d’intuitions qui lui permettent d’envisager ou d’élaborer des théories.

La volonté d’accéder au savoir n’est pas le propre de la

philosophie, quand bien même son essence est de désirer comprendre. Elle

est un immense brasseur de la connaissance, puis tente d’organiser par

ressemblance, par énergie, par élan de vie l’ensemble du matériel dont elle

dispose. Elle ignore le plus souvent qu’elle ne détient pas tous les

éléments utiles à sa construction. Ce qui explique que son architecture ici

et là repose sur des malfaçons ou s’affaisse quelque peu.

Ce besoin vital qu’est la curiosité de l’homme doit répondre à un

sentiment de dignité. Il est en effet estimable de vouloir atteindre les plus

hautes vérités. La conscience du bien et du mal, du réel et du mensonge,

451


du visible et de l’invisible, du Dieu et du Néant engendrant la

détermination de son propre devenir ne saurait être trop grande pour la

satisfaction de l’esprit.

Est-ce l’amour de la vérité qu’au fond de soi-même cherche

irrésistiblement l’homme ? N’est-ce pas plutôt une indispensable nécessité

pour avancer avec les pieds affermis sur le parcours de l’existence ?

S’il est un Dieu, créateur de toutes choses, l’essence même de

l’univers restera pour longtemps cachée à l’intelligence de l’homme. Sa

capacité spirituelle ne lui permettra pas de posséder les richesses et les

profondeurs d’une si vaste nature.

Méthode d’intégration

Le temps est un paramètre indispensable à tout système de vie, au

même titre que la longueur, la largeur ou la profondeur. L’une des

caractéristiques qui spécifie tout ce qui est vivant ou inanimé, est sa

soumission au vieillissement ou à l’érosion.

Comment dans ces conditions de dimensions humaines parvenir à

accéder à un savoir ou à une formation suffisante tandis que le temps est

assassin, et n’est jamais à son côté, mais se positionne contre soi ?

452


Il faut donc s’imposer des règles ou des lois, des sortes de

principes d’existence, et les tenir fermement pour avancer sans commettre

trop d’erreurs.

La première est bien de recevoir les choses pour vraies et de

tenter de les assimiler le plus rapidement possible. Mais il faut toutefois

éviter la précipitation, et ceci est balancement et bonne mesure. “Intègre

tout d’abord, tu comprendras par la suite”. Il faut donc s’en référer au

savoir et à l’expérience du corps enseignant et de l’autorité parentale. La

contrainte de cette obligation est le doute, que toute intelligence possède.

Car si en quelque occasion l’esprit a raison de douter, tout le système peut

être discuté et donc remis en cause.

La seconde est de globaliser le problème dans son ensemble, de

le comprendre outre le détail, et de chercher à atteindre la synthèse

immédiatement. L’esprit qui tente de comprendre exploitera son énergie

dans une analyse détaillée de chaque élément, et usera sa fonction

intellectuelle à des fins puériles. Y a-t-il des objections ? Évidemment,

mais j’exprime un système de pensées permettant d’y gagner en temps.

L’on comprendra que l’intelligence doit accepter sans trop se soucier de la

démonstration et d’aller outre l’analyse pour atteindre la finalité. Je songe

à ces enfants qui désirent tout intégrer du cours de mathématique, et

forcent leur attention sur la démonstration du professeur, et n’ont de

réserve de compréhension pour assimiler le théorème ou l’axiome qui est

l’instrument-clé de l’exercice à obtenir.

453


La troisième sera de revenir sur l’ensemble des objets qui ont été

intégrés, et de prétendre par le jeu de la décomposition d’en tirer

l’explication sur chaque endroit. Il ne s’agit pas d’ordonner sa pensée pour

aller du plus simple au plus complexe. Il s’agit d’assimiler l’endroit où il y

a résistance, sans pour autant s’imposer à décortiquer l’ensemble des

endroits.

Les longues chaînes qui encastrent les raisonnements les uns dans

les autres alourdissent les démonstrations, fatiguent l’intelligence qui les

doit assimiler. Est-il possible que toutes ces choses parviennent à la

connaissance de l’homme sans qu’il ait le souci de tout redécomposer ? Il

est vrai que l’organisation et l’ordre balisent le cerveau, et lui permettent

d’avancer à pas certains.

Imaginer

Imaginer, c’est parfois concevoir un objet ou l’ombre d’un objet,

et prétendre possible son action sur nos sens ou sur une sélection de nos

sens. L’imagination du pré-sommeil, - celle qui fabrique assez rapidement

des perceptions visuelles n’intervient que sur un seul de nos sens : ni le

toucher, ni l’auditif, ni le tactile, ni le goût n’en exploitent la création.

Nous voici donc confrontés à une sorte d’impression à deux dimensions

454


mollement animée, aux contours nets ou parfois indéfinissables, rarement

colorée, sans forme réelle. C’est une espèce de fantôme gazé venu de la

fabrication de traits, qui apparaît en un lieu, celui du front, qui accomplit

quelques mouvements et s’efface d’un coup.

En réfléchissant quelques instants sur son origine, on peut

prétendre qu’il naît de l’énergie électrique permettant l’activité de

l’intelligence. Son explication trouve son essence dans le travail du rêve :

il est symbolique, condensation, concentration, allusion.

Je veux prétendre ici un exemple. Une nuit, j’interrogeais mon

cerveau et je lui dis : montre-moi ce que tu aurais voulu être. Après un

laps de temps très court, je reçois une image. C’était un cercle blanc coupé

d’une croix ressemblant à un X. Et je compris immédiatement la

signification du message.

Le cercle blanc symbolise la pureté et le logo de Dieu, l’X est une

croix chrétienne, il est aussi la représentation de l’école de Polytechnique.

J’eusse donc aimé accomplir une Grande École et accéder à la

purification divine. L’on peut évidemment tirer d’autres explications de

cette image, mais j’en resterai là.

Toute image visuelle renferme donc un relief et un sens. Il faut en

comprendre son signifiant. Après quoi, l’on peut s’attarder sur un

455


commentaire pour en dégager l’explication. Si l’image condensée semble

en rendre ambigu le sens, l’investigation freudienne facilite son approche.

Si j’avais ordonné à cette espèce de machine placée dans le

cerveau, de faire resurgir une image précise, il est évident qu’elle en aurait

été incapable. L’on tire de cette observation que l’on ne saurait inventer ce

que nous désirons.

La capacité d’exploiter la mémoire auditive semble encore plus

délicate à maîtriser. Comment faire surgir la perception de voix bien

précises, de mélodies longtemps entendues ?

On semble être capable de retrouver, mais non pas d’enregistrer

parfaitement un son comme cela se fait avec une récitation. Il ne s’agit

peut-être pas du même mécanisme de perception intellectuelle.

Nous avons pourtant un film enregistreur placé quelque part dans

le cerveau. Dans les rêves, nous entendons bien des voix qui ne sont pas

les nôtres. Non, il n’y a pas d’erreur, il s’agit ici d’une voix constituée par

la mémoire, donc par une aptitude de mémorisation. Mais le mécanisme

semble complexe. Les biologistes trouveront peut-être la clé de ce

mystère.

Dédoublement

456


Rien ne change en moi, ou si peu ; j’ai la certitude de pouvoir

maîtriser un grand nombre de perceptions, du moins je le prétends. Mais

n’est-ce pas déraisonnable de faire preuve d’une telle assurance ? Non !

Voyons ! Cela était de l’humour... Je m’en retourne au sérieux.

Quelle pensée me faut-il aborder ? De quoi voudrais-je parler ? Je

souhaiterais m’intéresser au problème du Moi. Il est vrai que je ne puis

échapper à sa vérité - le sujet de mes pensées est toujours et encore moi ! Ne

pas être me semble donc impossible. Mais serait-il absurde de penser que je

puisse être deux ?

Je veux m’imaginer détenir un frère jumeau, de même essence,

possédant mes caractéristiques génétiques, ayant reçu et perçu la même

culture et les mêmes informations.

Je suis donc un, et je puis être deux. Mon frère me ressemble

pareillement. Je puis dire que je suis l’autre et que l’autre est moi. Je reste

le même tout en me dédoublant. J’épargne le prix d’une glace, et me

contemple à mon aise. Je dois m’aimer à la manière de Narcisse, ou mieux

apprécier mes faiblesses et mes défauts.

457


Je puis posséder le don d’iniquité, et être en deux endroits

simultanément. Imaginons un instant que je puisse, étant en deux lieux

différents, posséder deux variables temporelles, t1 et t2 qui se situent à

deux moments distincts. Je parviendrai donc en fonction d’un présent

connu à pouvoir me comporter autrement dans un avenir proche, ayant

connaissance des conséquences d’événements futurs ... Mais il faudrait

pour cela que je fusse doté de ces deux variables temporelles. Je ne

possède que deux Moi, ce qui déjà est un privilège ... Il est peut-être vain

de spéculer sur la quatrième dimension.

Il est vrai que les deux temps pourraient faire partie d’un même

temps, et les deux espaces d’une même espace. Les deux Moi pourraient

s’associer à nouveau, pourquoi pas ? Mais l’expérience prendrait fin, et

plus rien ne serait plausible. Il n’est donc pas question ici de faire

apparaître le Moi unique. Je reste avec ces deux Moi, et c’est pourquoi je

prétends que nous pensons, distinctement est plausible ?

Les deux Moi sont puissants et concrets. Ils peuvent se

contredire, ou s’instruire quelque peu l’un l’autre. L’unité de ces deux

personnalités est toutefois incompatible, je reste pourtant bien séparé. Je

suis en ce moi-même et je suis en cet autre. À moi de vivre avec cette

apparente contradiction : être là et être ailleurs, uni et désuni. Je dois pour

458


autant m’efforcer d’être en accord avec moi. Il me suffit de concevoir tout

simplement cette notion concrète du nous pensons.

Nous sommes, unis et séparés. Voilà une pensée de dédoublement

qui semble fantaisiste de par son contenu, mais qui par la Loi de Dieu et

de son Esprit pourrait s’avérer exacte.

Volonté d’abolir la conscience

Je veux fermer mes yeux, protéger mes oreilles pour ne plus rien

entendre, rejeter consciemment par ordre logique toutes les perceptions

que je puis avoir du monde extérieur. Ainsi fait, tout ce que je reçois

d’autrui est aboli, n’existe plus par la suppression de l’activité de mes

sens. Le concept matériel se détruit dans le silence de cette nuit profonde.

Je suis un peu cet aveugle sourd et muet. Je suis bien en moi, et cette

perception relève d’une étonnante intensité. Je reçois toutefois des

informations venues de l’extérieur, d’une zone périphérique qui encercle

mon corps. Le sensitif n’est pas inactif, mais pleinement efficace. Je

possède aussi cette mémoire des souvenirs engendrés. Leur impression est

forte et pleine. Ce degré de perception, sa hauteur d’intensité est fonction

de l’abolition des autres sens. Comment parvenir à une perception qui

459


s’approcherait du point zéro ? Comment obtenir une non-conscience

parfaite du moi ?

Car je ne puis gommer la trace de cette mémoire construite sur de

l’acquis et de l’expérience. Je possède encore cette certitude d’activité qui

anime mon cerveau, puisque je pense, et peux l’exprimer. Je vais toutefois

tenter de réduire encore ces messages reçus du monde, c’est-à-dire de

l’extérieur. Les voilà à présent réduits à une portion congrue, à de l’infinie

insignifiance. Tout va-t-il disparaître ? Cela semble difficile, puisqu’un

autre effet de conscience vient supputer ou se substituer à ce dernier pour

analyser l’ultime perception. Je me vois donc dans l’obligation d’une

constance de sensation, et pour l’abolir, il faudrait accéder à une

destruction de la conscience, ou pour dire autrement à une mort biologique

de ma cervelle. Je ressuscite à chaque instant par la conscience de ma

perception ! Je tache de détruire, mais je reçois encore soit venus du

dedans, soit imposés par l’extérieur, des messages de vie.

460


Extraits Journal 96

L’intelligence de l’homme consiste à fabriquer ce qu’il ne sait

pas - et c’est acte de créativité.

*

Mathématiques, Philosophie, Religion.

Les trois moyens pour accéder à la connaissance.

révélation.

La religion est le chemin le plus court si l’homme passe par la

La mathématique, c’est la science qui est lente mais vraie.

vérité.

La philosophie spécule et cherche, sa dialectique est un frein à la

Les trois ensembles sont rarement compatibles.

461


Savoir en religion, c’est posséder la vérité par le moyen des sens ;

mais les sens sont trompeurs. Alors qui croire ? Il faut donc ne pas douter

de ses sens, et c’est affaire personnelle.

Savoir en science, c’est posséder la vérité par l’expérience

renouvelable. Or il est des choses de finesse ou de subtilité qui sont

instables, à fréquence variable, et leur observation n’est pas possible, en

sorte que certains nient toutes ces choses par rationalité et simplification.

Ce qui est pratique, mais délaisse toutefois des événements importants.

La philosophie est le vaste lieu où tout est permis, où nulle

spéculation n’est interdite. Elle est une immense ville de libertés où

chacun trouve une place pour construire une maison. Ce n’est point un

capharnaüm, c’est une cité cosmopolite où la passion et la raison

s’enchaînent et s’emmêlent. Elle a ses églises et ses temples et des lieux

où l’on ne croit en rien.

L’intelligence du philosophe est d’accéder à la métaphysique

vraie, celle en laquelle croient les monothéistes et qui jurent de la vie

après la mort.

462


Valéry - Cahiers

Je me pose parfois la question de savoir si Valéry est esprit de

synthèse ou impuissance de développement. Tous ces bouts, tous ces

fragments accumulés pendant un demi-siècle, - pourquoi ? Pourquoi le

tout n’a-t-il pas été lié ? Car la pensée éjaculée sur dix, vingt ou trente

lignes n’a pas le moyen de se développer, d’exister et de se fortifier dans

la contradiction du débat. Le propos n’est pas architecturé par le dialogue

d’un grand livre, mais semble idée infuse qui passe et que l’on capte, ...

puis l’on travaille à autre chose.

Le paradoxe de cette réflexion. Je suis persuadé à travers la

production de Variétés, de la méthode de Léonard écrite à vingt-trois ans

que Paul avait aisément les moyens intellectuels d’unir ou de développer

ses morceaux accolés. Alors pourquoi n’a-t-il pas souhaité organiser

l’ensemble ?

L’obligation.

Il faut donc chercher la pure obligation. Pour la trouver il faut

longtemps puiser en soi-même, pénétrer au plus profond, être à l’écoute de

sa propre conscience. Il s’agit de son principe de vie. Car la fragilité de

463


cette recherche est de trouver en quoi l’obligation consiste. L’homme

s’impose un devoir et se fait fort sur une période courte ou totale

d’existence d’appliquer son obligation. C’est une sorte de morale, un code

de conduite. Il s’imposera une discipline pour atteindre son but. Il

exploitera sa propre méthode, - rarement celle d’autrui.

La foi consiste avant tout à gagner du temps, à pénétrer une voie

droite, simple, banalisée, accessible à tous. Le but est très intéressé. Il doit

conduire l’esprit vers le futur.

*

Si l’art est un élégant babillage, un instrument insignifiant de

culture plaisant et divertissant, l’esprit qui a pensé, n’a pas atteint son but.

L’intelligence doit produire des nouvelles formes et concevoir

des contenus inexploités, vierges en quelque sorte.

L’art doit déployer une vérité jusqu’à l’ignorer, obstruée par je ne

sais quel mur ou quel écran de fumée.

S’il analyse son temps, l’art sera un témoignage subtil ou

grossier, un observateur de son Histoire. Peut-il prétendre être un

464


splendide représentant du travail humain, quand la production de masse

impose à des millions d’exemplaires des objets sociaux ?

La pensée est vivante en soi, active, claire et bondissante. Elle est

une partie de la conscience. Constamment, elle se manifeste. Elle tire son

énergie des aliments que l’organisme ingurgite.

Q I

*

L’on peut obtenir 135 - 140 dans le Temps Imparti. - Ce qui est

déjà assez difficile pour l’immense majorité de l’intelligence dite normale,

- car cela ne touche qu’une partie infime de la potentialité humaine,

prétendons 1,5 % à 2 % des testés.

Mais il faut faire varier le Temps Imparti, car celui-ci dérivé, la

capacité intellectuelle peut obtenir des résultats étonnants. Dans les Arts,

le paramètre temporel est un ingrédient quasiment inutile. L’on demande

avant tout au créatif d’aller fort loin dans l’exploration de la discipline

mais de prendre le temps qu’il convient. Alors comment juger ? Que dire

de cette manière ?

*

465


Toujours les mêmes idées, les mêmes mots, les mêmes solutions.

Il doit pourtant exister des possibilités pour extraire de nouvelles

éventualités, pour tirer de cette cervelle des propositions inconnues. Et

l’esprit cherche, - du moins il le prétend ! il veut découvrir. Ce n’est qu’un

pantin animé par l’énergie d’autrui, par le savoir diffusé et accessible.

Mais où se situe la créativité, l’invention, - cette espèce de qualité unique

qui spécifie l’individu ? Nulle part, évidemment ! Alors l’intelligence

travaille par système de synthèse, par principe de récupération en

exploitation comme elle peut la capacité sublimée d’autrui.

*

L’abbé Pierre ou Saint-Vincent de Paul - c’est le Saint-Esprit qui

met la pitié dans les cœurs.

Les sept dons du Saint-Esprit :

Sagesse et intelligence de Salomon

Prudence et bravoure de David

Connaissance et crainte de Yahvé

Piété.

Qualités religieuses de Moïse et des Patriarches.

*

466


On prétend souvent que les surdoués échouent dans leur vie

sexuelle ou sentimentale. Je préférerais supposer qu’ayant analysé la

valeur du plaisir, ils aient préféré focaliser leur satisfaction sur de la

jouissance cérébrale.

Que peut-on représenter quelques gouttes de sperme dans le

vagin d’une femme quand on s’appelle Léonard de Vinci ? Quel intérêt à

partager choses de l’existence avec femme quand l’excitation

intellectuelle atteint des paroxysmes d’élévation ?

Einstein et moi. Humour.

Nous ne sommes que trois personnes à pouvoir comprendre la loi

de la relativité sur terre, mais je cherche la troisième personne ...

L’intelligence

*

Ce n’est pas au commencement d’un complexe de certitude dont

l’homme a besoin pour trouver,

mais d’un possible avec la volonté de pénétrer la voie.

467


en pénétrant ...

Encore faut-il qu’il possède la ténacité et l’aptitude pour défaire

Or grand nombre abandonne

Petits cubes vers petits cubes, et bien tournés, numérotés

Point A

Point B

si l’homme veut trouver et bien avancer

ce ne sont pas des cailloux, mais des petits cubes à bien disposer

sur le parcours pour bien avancer.

1 1 1 etc.

468


*

L’intelligence de l’homme consiste à percevoir l’invisible.

L’homme ne dépasse pas son intelligence*. Si l’homme va audelà

de lui-même, il y a apport extérieur. Ce supplément est action divine

ou action supra naturelle.

L’effet de connaissance doit consister à comprendre la non-vie, le

non visible, la perception de l’au-delà. Faut-il pour autant renoncer à

pénétrer les mécanismes de la nature visuelle ?

469


* Il utilise pourtant de la matière qui ne lui est pas propre - je

veux dire : la nature

470


*

Intelligence de Bergson

Comment fonctionne le mécanisme cérébral de Bergson pour

accéder à ce résultat ?

Je puis comprendre l’additionnel des coups

Je dis : A + A1 + A2 + A3 ... + An

J’imagine ou je vois l’élément permettant (mal) la coordination

entre A et A1 ; A1 et A2 et ..

J’en reste à A

Comment A, qui est paragraphe, par exemple.

Cela devient très vite compliqué. Alors comment ?

*

471


QI

Peut-on interpréter les potentialités de l’individu d’après son QI ?

?

Peut-on prétendre savoir quelles seront les limites de son absorption

110 BAC

120 Enseignant

130 Procureur de la République, haut fonctionnaire

d’état, etc.

135 ont peur choisir sa profession.

Einstein 190 ; Pascal 180 ; Napoléon 180 ; Giscard d’Estaing 180

; Newton 135 ; Picasso 130 ;

Comprendre

C’est enquêter,

c’est construire le puzzle avec détermination des définitions

permettant d’avancer dans la compréhension.

472


étant le Messie.

*

L’intelligence du Juif consiste à reconnaître le Nazaréen comme

*

ajouter.

Il faut aller outre, il faut utiliser le tremplin Valérien, penser et

*

L’intuition

L’intuition n’est qu’une forme insoupçonnée de l’analyse

intellectuelle. Mais elle se nourrit de perceptions délétères, condensées,

comme des traces à peine visibles, à peine sensibles. Elle ne possède pas

toutes les informations claires et épurées que détient la conscience. Elle

est une autre forme d’intelligence, imparfaite peut-être, avec des trous, des

blancs, des choses bizarres et incomplètes. En vérité, elle est avec du

manquant, et c’est la quantification de ce manquant qui fait soupçonner

son essence unique et curieuse.

473


L’intuition marche dans le même sens que l’intelligence. Elle est

poussée vers la matière. Si l’intelligence planifie l’intuition, on obtient de

la recherche expérimentale, précieuse pour la société ou pour l’humanité.

*

Intelligence

Comment convertir l’intelligence Rimbaud en intelligence

polytechnique ? (1)

Picasso vaut plus que Poincaré ! (?)

(1) Mettre des points,

1 major de promotion polytechnique 5 000 pts

et Rimbaud avec sa créativité

son génie,

son utilité littéraire etc.

et Rimbaud a son musée ...

1 X est directeur d’un groupe nationalisé pendant 20 ans.

Alors ?

474


*

3

Questions pour un champion. Jeu animé par Julien Lepers. France

Je n’imagine pas les candidats dotés d’une capacité intellectuelle

inférieure à 160 QI.

Ont-ils révisé les questions ? Savaient-ils sur quels sujets ils

seront interrogés ?

Leur vitesse cérébrale est étonnante et leur précision

remarquable. Alors qu’est-ce ?

Les activités professionnelles qu’ils prétendent exercer semblent

en contradiction avec leur étonnante potentialité cervicale.

Il y a des personnes travaillant sur des marchés, d’autres

bouquinistes, des femmes au foyer etc.

*

475


Le pouvoir imaginaire de la mathématique positionne l’esprit sur

une plate-forme élevée, solide et rationnelle. Ainsi intelligence peut

spéculer, concevoir, supposer avec des outils de vérités, démontrés et

certains.

Penser avec de la mathématique n’est pas chose incompatible

avec l’aptitude poétique. Mais ce verbe penser-là permettra à toute

cervelle insouciante, cherchant constamment de l’impalpable de se mieux

contenir, et en finalité d’obtenir une poétique plus forte, plus exigeante,

plus vraie.

*

(P Valéry. Tel que P 570 Pléiade Oeuvre II)

Un homme d’intelligence profonde et remarquable pourrait-il

s’intéresser à la littérature ? Sous quel rapport ? Où la placerait-il dans son

esprit ? (P. Valéry).

Les mots ne servent qu’à exciter le support imaginatif,

indispensables à l’homme intelligence, car les mots combinés sont

substances chimiques, forment de nouveaux corps, participent à

l’élaboration de perceptions inconnues. Mais ils n’ont pas les moyens de

476


pénétrer l’univers de la science et de la technique, domaines réservés à

une autre codification du langage. L’homme d’intelligence rejetterait le

langage imprécis des mots, toutefois.

Le nuage est imprécis, et pourtant il construit dans la forme

délétère ... Alors ?

Imaginer : élaborer sur du probable, sur de l’improbable.

Ressources humaines

On prend 100 hommes dans une tribu avec tests d’intelligence, et

l’on obtient la loi de Gauss en QI car Free Culture.

Alors pourquoi certains hommes parviennent-ils à faire avancer

la civilisation, tandis que d’autres comportant une distribution

d’intelligence identique stagnent et n’évoluent en rien ?

Par extension, peut-on comprendre comment fonctionne le

mécanisme individuel ou collectif de la créativité humaine pour

l’optimiser et le mieux faire fructifier ?

Créativité = cristallisation, plus

477


Quelle cristallisation ?

Quel plus ? Lequel ? on l’ignore puisque c’est ce qu’on ajoute et

qu’on ne connaît pas.

*

Échelle grise, métallique

Échelle métallique comportant 5 barreaux représentant la volonté

de construction de l’homme avec son intelligence, toujours la même, et

reportée indéfiniment sur tous les problèmes auxquels il est confronté.

*

Que vaut une âme ? Que vaut un ordinateur ? On est en train de

fabriquer des outils qui pourront se comparer à l’intelligence humaine.

*

Intelligence : comprendre, aller plus profondément, aller plus loin

dans la difficulté, dans la complexité.

*

478


Évidemment le QI test ne peut déterminer l’énergie créatrice,

puisqu’il impose une série de questions, tandis que le créateur est celui qui

se pose par soi-même une suite de questions à résoudre.

Il est vrai que certaines séries imposées sont de meilleures

qualités, mieux aiguisées ou plus pertinentes que de nombreuses séries

créatives.

Exemple : un polytechnicien obéissant exploite mieux son

intelligence - ou obtient un résultat supérieur à celui d’un artisan intégrant

quelques pensées dans la matière.

*

Il ne faut pas mépriser cette aptitude unique qu’est l’énergie

créatrice

Beaucoup possèdent l’intelligence, mais peu sont capables de

concevoir et d’imaginer. Beaucoup intègrent, répètent, reproduisent dans

le complexe, mais peu sont de réels créateurs.

*

Le QI, c’est 40 questions en 30 mn pour obtenir 140 par exemple.

479


Le problème et de savoir ce que peut une intelligence possédant

la ténacité et la pénétration sur trente ans.

*

Intellectuels, polémistes, concierges de l’esprit, utilisent leur

énergie au service de la critique, de l’analyse, ne font que peu avancer le

schmilblic. Toujours prêts : Bosnie, Cancer, Zaïre, Boat people etc.

s’indignent ; sorte de conscience du peuple. Origine : l’affaire Deyfus -

Zola.

L’intelligence, plus réservée, plus élevée, rarement épidermique.

Pense avec plus de retenue. Bergson.

*

Descartes : Méthode

Je n’ai pas le temps de vérifier par moi-même la qualité du

matériel que j’exploite, je dois faire confiance à autrui, et prétendre que ce

qu’il me propose est vrai.

480


La méthode de Descartes ignore la sensibilité, l’intuition, la

mémoire d’autrui, les perceptions paranormales et d’autres vérités encore.

Mais je ne suis qu’au XVIIe siècle,... alors.

Avant Descartes, peu ou presque. Montaigne et consœurs. La

philosophie française du Moyen Âge est quasi inexistante.

*

Test d’intel Quantifier les questions

déterminer la hauteur etc.

A : Test d’intell : 40 Q 22 réponses justes

décomposition des 22 réponses (130)

B : autres réponses : 40 Q : 22 réponses justes (130)

Consq

A et B ensemble ?

A spécificité ?

481


conséquences ?

B spécificité ?

A peut-il être complément de B ? + autres choses, autres

*

Prendre chez les hommes avec sa potentialité intellectuelle, se

débarrasser de son enveloppe charnelle et accéder à du spirituel élevé.

Passer d’un QI à 140 à un QI à 500, par exemple.

École primaire Principe évolutif

Collège

Lycée

Université

Intelligence supérieure etc.

*

femme ?

Le QI est-il réparti de manière uniforme chez l’homme et la

En d’autres termes, y a-t-il autant de QI à 140, 130 etc. chez la

femme que chez l’homme.

482


Courbe de Gauss d’après le sexe ?

*

Montesquieu. Évidemment splendide, intelligence française.

Mais ce principe du XVIIIe est assez inadapté à notre tournure synthétique

du XXe. C’est pourquoi difficultés à exploiter son esprit pour produire.

*

Comment peut-on amplifier le plaisir ? Car le plaisir est légitime,

agréable etc. de faible intensité toutefois. Comment augmenter la

connexion perception cérébrale/zones érogènes ? Faut-il d’ailleurs passer

par les zones érogènes ? Cela ne se situe-t-il pas exclusivement dans le

cerveau ?

*

La solitude. D’immenses espaces temporels à remplir où l’âme

peut construire, où l’intelligence élabore. Car la femme est charge à

porter, est ralentissement, est partage d’insignifiances.

Mais le commun des hommes n’a pu se suffire de soi-même, et

prend compagne pour avancer.

483


Savants ou soti ? La vraie raison est de posséder la vérité de Dieu

et de son Saint, car il s’agit de sauver son âme.

*

La synergie de l’intelligence au ciel doit permettre aux esprits

d’aller plus loin dans le principe de pénétration.

Des êtres de différentes époques cohabitant accèdent à des vérités

plus profondes et plus vraies.

*

femme.

Le siège de l’intelligence se situe dans le bas des reins chez la

*

Le plaisir intellectuel : accéder à un supérieur que nul n’a pu

atteindre. Se savoir seul, et unique - tout en considérant sa petitesse et son

ridicule fasse à l’immensité du Père.

C’est faire maximum d’homme + rajout

484


*

Qu’est-ce que la lucidité de l’intelligence ?

C’est d’implorer à Dieu le progrès.

*

Si le plaisir intellectuel consiste à se surpasser, est-ce réellement

vraisemblable ? En définitive, n’est-on pas jamais que soi-même ? Car ce

qui est obtenu est ce qui était sous-jacent en soi.

Le préexistant c’est-à-dire ce qui est en soi mais non connecté,

qui a des possibilités fortes de probable, et qui peut engendrer une vérité

future, a-t-il suffisamment de matériel délétère pour provoquer de

l’étonnement lors de sa réalisation ?

La réponse est non. Cela serait pourtant une forme d’inattendu

pour la conscience.

Peut-on réellement se surpasser ?

L’apport doit donc venir de l’extérieur.

485


QI : nombre de réponses

en TI

QI ? : réponse

TI

Augmenter le Temps impartie pour augmenter le QI.

Test d’intelligence

alphabétique

L’emploi du mois de l’année en alternance avec l’ordre

Quelle lettre et quel nombre peuvent poursuivre cette série ?

J1 A4 J9 016 ?

Réponse : J 25

La lettre correspond au mois de l’année déplacée de deux mois et

le chiffre au carré du naturel.

486


Janvier 12 ; avril 22, juillet 32 ; octobre 42 ; donc janvier 52.

*

QI : Il faudrait parvenir à augmenter la lucidité

Acuité visuelle, tous les sens + vitesse cérébrale

vitesse cérébrale

*

Exercice avec distribution de la Loi de Gauss

2 % population QI 68

2 % population QI 132

14 % population QI 68 84

14 % population QI 116 132

34 % population QI 84 100

34 % population QI 100 116

1°) N (100, 16²)

Pr (QI 120) = Pr (QI - 100 120 - 100)

16 16

487


= Q (120 - 100) = 0,8944

16

2°) QI à 140 ?

Pr (QI 140) = Pr (QI - 100 140 - 100)

16 16

161,29

= 1 -Q (140 - 100)

16

= Q (2,5)

= 1 - 0,9938

= 0,0062

Seules 6,2 sur 1000 ont un QI égal ou supérieur à 140.ou 1 sur

*

La carte de l’aptitude

R’n roll 160/180

Johnny Hallyday ------------------------------------------->

488


-----------> x’

--------------------------------> x’’

Voix/Chant/Carrière 200

Mireille Mathieu ------------------------------------------->

---------------> x’

--------------------------------> x’’

Exploitation des ressources humaines dans l’entreprise.

Abolir le principe hiérarchique

Abolir la crainte de l’emploi

cadre 140

C1 ------------------------------------------->

110

C2 --------------->

120

C3 -------------------------------->

C4 -------------------------------->

1 (120) + 1 (140) + ½ (120) + .... ? etc

Mettre les intelligences en synergie d’action.

489


490


Journal 97

Il faut donc ajouter sur soi. Être plus. Là est le plaisir.

L’intelligence sera de multiplier.

*

donner des clés ?

Pour rendre les Exercices possibles à l’entendement, faudra-t-il

Entre tests d’intelligence

et notifications valériennes (?)

L’intelligence collective

Ce qui est difficile, quand on se connaît, c’est de comprendre et

d’admettre que l’on ne peut guère aller au-delà de soi.

Je suis sportif, je saute 1,80 et en forçant, forçant je tends vers

1,82 - 1,84 - en forme et avec un bon sautoir - telle est ma limite.

491


Allons tenter autre chose - mais cet autre chose n’est guère

différent, car l’intelligence exploite le plus souvent le même mécanisme

cérébral qu’elle applique sur un autre support.

Il faut donc s’intégrer dans de l’intelligence collective.

*

comprendre.

Test d’intelligence I : l’ô interroge l’ô

Test d’intelligence II : Dieu se tait, et l’homme doit chercher et

Il y a du vide, du rien, du néant, c’est à toi de construire.

Le matériel ? Quel matériel ? La Bible et le Coran, et quelques

autres évidemment.

Dépêche-toi de comprendre ! Va vite !

492


*

Bill Gates. Intelligence. Comment avez-vous pu comprendre si

rapidement ? Faut-il chercher une montagne de $ ?

Un centre de recherche théorique et purifié à 30 millions de $ ne

peut-il pas être plus pénétrant, plus performant qu’une usine désireuse de

fabriquer de l’argent pour de l’argent ?

Ne faut-il pas s’en retourner à un idéal scientifique ? Vous allez

me répondre que pour être pur, il faut être indépendant, et pour être

indépendant, il ne faut pas devoir à autrui, pour ne rien devoir à autrui - il

faut avoir de l’argent ...

Test d’intelligence

C’est tellement important de savoir utiliser autrui !

La Culture Free rend inexistante l’emploi d’autrui.

Car il y a mieux que le test ... c’est l’obtention d’un résultat - la

réussite - qui prouve qu’un éventail important de qualités était dans la

personne.

493


Mais que représente l’obstination d’un résultat s’il est un

décalage avec autrui ? Imaginons le génie incompris. Que vaut un Van

Gogh en 1895 ? Rien.

Faut-il avoir l’intelligence de son temps ? Qu’importe en vérité !

Car au-dessus il y a Dieu - maître du temps et de l’espace ... Ainsi le

décalage humain est insignifiant. Il engendre des rejets, des refus etc. des

quolibets ... des choses faibles en réalité. Pourquoi s’offusquer ? Pourquoi

s’en inquiéter ? Il faut poursuivre, travailler ... bénéficier de son don, de sa

différence.

Du meilleur emploi possible de Dieu et de son Saint.

*

La création n’était-elle pas une activation autre de la mémoire ?

*

En vérité, le système de Bergson, me fait-il gagner du temps ?

J’en perds, car je m’entortille dans une analyse fine et intelligente, mais

complexe dans sa matérialité. Et je dois accéder le plus rapidement

possible à la Divinité.

494


*

Qu’est-c que dépasser l’intelligence ?

Qu’est-ce que sortir du temps ?

*

Quand je considère l’intelligence de Bergson, je me demande où

il en est actuellement au ciel. Sorti de son carcan de chair, sa pensée

associée aux autres pensées supérieures a dû atteindre un beau sommet de

la conscience et de la compréhension.

Complexité

La complexité est bien une forme d’intelligence, car quand cela

commence à se compliquer peu suivent, quand nombre lâchent,

abandonnent, ne peuvent résister.

Le quotidien des gens est le temps, le bonjour, le simplifié,

l’accessible à tous.

495


*

Qu’est-ce que l’intelligence ? Il y a cent mille formes

d’intelligence. L’une des plus performantes aujourd’hui consisterait à

posséder la vérité scientifique la plus avancée, à la transmettre et à

l’enrichir avec l’apport d’autrui. Cette intelligence-là se conçoit au-delà de

tout challenge économique dans la pureté scientifique de la découverte.

N’est-elle pas aujourd’hui ridicule et utopique ? Pas si l’on veut en croire

le concept d’Internet qui permet à des groupes de recherches, de

particuliers ou des entreprises d’échanger leurs connaissances.

*

La méthode consiste avant tout à extraire hors de soi les

associations, les combinaisons mentales que l’esprit aura offert à

l’intelligence par l’intermédiaire de l’apport extérieur. En employant ce

dernier terme, j’entends toutes les informations visuelles, auditives,

tactiles que les différents capteurs du corps mettront à la disposition de

l’intelligence.

496


*

Nous refusons la facilité, car ce qui se conçoit aisément ne saurait

pas nous suffire. Il faut donc penser une matière complexe, aride, et fort

ingénieuse, le challenge étant dans l’effort. Mais il serait stupide de

mépriser l’exercice dit facile, car il répond toutefois à une demande de

l’ensemble. Si ce sont quelques-uns qui font avancer la pensée, la finalité

sociale du résultat est bien de séduire le plus grand nombre.

*

Capacité de connecter la mémoire

Associativisme.

Capacité d’activer la mémoire.

*

Je prétends que l’investigation poétique ne possède pas les

moyens intellectuels de pénétration, de profondeur, de poursuite, que

possèdent la science et ses sœurs satellitaires.

497


L’outil poétique me semble en dessous, inapte à rivaliser avec les

moyens extrêmes mis à la disposition de la gente scientifique. J’ajouterai

encore que le degré d’intelligence littéraire ne peut atteindre le degré

déployé dans le secteur concurrent.

Alors que faire ? Admettre que la rivalité, la complémentarité,

sont de pures utopies.

robot sur Mars.

Demazet écrit : moi, si j’étais la lune, quand la NASA envoie un

*

Le mécanisme cérébral de Pascal ne peut s’appliquer sur une

grande distance, car il fatigue l’intelligence d’autrui. Il faut donc travailler

sur du court et obtenir l’effet.

Sublimation et intelligence

Trop de QI doit détruire l’aptitude de sublimation. Mais trop peu

de QI interdit l’accession à une sublimation de qualité.

498


Le meilleur coureur du 100 plat serait toutefois un faible ailier

footbalistique, car il faut y ajouter la technique du pied.

*

Principe d’investigation intellectuelle - comment faut-il s’y

prendre pour faire 1 ?

L’intelligence de révélation

La religion est un raccourci. Elle permet immédiatement

d’accéder à Dieu par l’outil de la spiritualité, quand la science physique ne

peut démontrer encore l’existence de la Force divine.

Quand la science démontrera l’existence de Dieu, elle parviendra

à en comprendre son essence, quand la religion n’y parviendra pas.

De l’un sur l’autre. De l’un avec l’autre.

*

d’homme !

Avec crainte et tremblement - Timore et tremore - et c’est sagesse

499


*

cerveau, en fait.

C’est de la chair ! mais toutes les connections se situent dans le

Il faudrait donc se défaire de la stimulation physique, pour

accéder à l’amplification des connexions cérébrales.

*

Trouver

Atteindre son extrême

Mais l’ensemble est combinaisons

Donc combiner autrement et poursuivre

Petits gains sur petits gains

Au départ, immense progrès, puis

résistances, difficultés,

Ralentissements, mais il faut opérer

et aller toutefois

500


Psychologie - Les tests

Ni le temps, ni la précision ne sont des paramètres en art.

L’on peut mettre dix, vingt, ou trente ans pour faire un chefd'oeuvre,

et cela n’est pas compté.

L’on peut s’y reprendre à vingt fois avant d’accéder à une forme

parfaite, et cela non plus n’est pas compté.

Or les artistes grands possèdent du génie, mais n’ont pas compté

leur temps et leur usure sur leur ouvrage, alors que dire du QI qui prétend

déterminer l’aptitude intellectuelle en intégrant ces deux paramètres dans

un espace hors de toute culture (Free culture) ?

l’intelligence.

Il faudra donc reconsidérer ces deux paramètres dans l’analyse de

Créativité

501


L’hybride est la fabrication artificielle d’un nouvel élément conçu

par l’homme avec du matériel nature.

*

La combinaison de deux souvenirs fabrique également un

troisième élément dont les caractères sont insu de ces souvenirs-là.

Mais on peut toutefois dire que ce nouvel élément a son

originalité et ses différences.

Puis cet élément associé soit avec du souvenir ou d’un souvenir

dérivé engendrera encore une forme de nouveauté.

Et aussi la créativité

l’invention peut se réaliser

et se prévaloir toutefois d’être du neuf.

La fabrication du troisième élément s’opère avec du matériel

existant, mais combiné, et c’est cette combinaison-là qui peut s’identifier à

de la créativité.

C’est bien l’opérateur d’exception - génie associatif avec travail

dérivé personnel - qui obtient un résultat digne d’estime auprès des siens.

502


Qu’est-ce que le travail dérivé personnel ?

Système

l’ancien, et mal.

Courage de se dire : je n’ajoute rien, je ne fais que reproduire

Pourtant fusions, dérivées aimantation.

(Comment intégrer ?)

Symbiose - synthèse - moult influences.

Il faut donc inventer - Rimbaud, Iggy Pop, Led Zeppelin, etc.

encore !

Je ne propose qu’une méthode d’investigation intellectuelle ... et

*

L’intelligence, c’est l’aptitude à défaire de la complexité.

L’Intelligence, c’est l’aptitude à produire de la complexité utile.

503


*

L’intelligence me semble le Saint-Esprit, cela et rien d’autre.

Mais si vous voulez, nous pouvons parler de l’intelligence

humaine, animale, artificielle.

C’est-à-dire un Dieu qui a produit l’univers. Et tentez d’imaginer

ce que cela peut supposer de capacités, d’exceptionnalités pour arriver à ces

fins !

Là est l’insignifiance, le ridicule, le presque rien.

Sexe

La masturbation solitaire favorise le développement du fantasme,

car la personne fixe sur son imaginaire n’ayant pas de partenaire à ses

côtés. Et la connexion cerveau/sexe est peut-être l’une des plus fortes, des

plus audacieuses que l’intelligence humaine puisse percevoir.

*

utiliser.

Intelligence - adaptation de l’esprit à la matière que la société doit

504


*

Intelligence : Capacité de l’esprit à se former, à évoluer pour

accéder à l’idéal divin.

*

Jouissance : Capacité de l’esprit à satisfaire sa propre finalité.

Histoire

Napoléon, la plus forte tête mise au pouvoir, la plus efficace des

intelligences (n’a-t-il pas été déterminé à 180 en QI ?).

Génie, oui, génie, mais apothéoses suivies d’échecs,

d’humiliation, d’attentes ridicules dans un carré d’île !

Napoléon - erreur : vouloir imiter César, Rome, vaincre l’Europe

et l’Angleterre - l’Angleterre !

Que n’eut-il pensé à l’instar d’Alexandre et d’aller, outre

répandre notre culture au-delà du Pirée ! *

505


Après l’Égypte, il fallait penser Afrique, Asie, Amérique, que saisje

! Il a pensé Europe, qui possédait les plus fortes concentrations militaire

et culturelle possibles.

Mais comment à l’époque n’ayant nul recul, savoir réellement la

manière dont il fallait s’y prendre ? Comment ?

Charlemagne est plus sage, plus maître de soi-même, plus grand

peut-être, car n’ayant jamais connu l’humiliation, n’ayant jamais été abaissé

et ridiculisé, il a pu s’imposer dans son règne avec hauteur !

durée.

*L’empire Napoléonien est éphémère - Charlemagne a eu la

Intelligence

- Cul et QI ?

- Sharon Stone - (QI : 152).

Homo

Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n’est

rien (Ibid, XVI, 271, P. Valéry, Cahiers II, Pléiade).

506


Le génie vers l’Esprit - Sur terre à 130, au ciel quémander le 450.

Est-ce possible, est-ce cela, est-ce suffisant ?

*

L’intelligence, où en est-on ?

1°) IQ

2°) EQ

3°) Vitesse cérébrale

4°) Capacité à construire.

*

Le plus grand « génie » est nécessairement une alliance du

maximum d’analyse au maximum de constructivité (1928, XII, 797, P.

Valéry Homo, Cahiers II, Pléiade).

Poésie

507


Petitesse de l’intelligence poétique - ne peut rivaliser avec la

science - semble très en dessous et ne peut faire plus - progrès de faibles

valeurs.

Emploie des aptitudes du professeur de français ou d’instituteurs

qu’elle fait travailler à temps partiel.

Moyens de compte d’auteurs, en quantité réduite, exercices de fin

de semaine, athlètes de week-end.

Sera-ce suffisant pour être, paraître, se prétendre l’égal de la

discipline scientifique ?

Vie mentale

Puis-je me prévaloir d’avoir bénéficié d’une perception pure,

dégagée de toute faiblesse cérébrale ? Les conditions de ma perception me

réduisent à une image intégrée à mon corps. Je me replace inéluctablement

dans un système de perception naturel, associé aux choses élémentaires de

mon aptitude mentale.

Et incapacité évidente à passer outre, à étendre l’idée sur un

support nouveau ou inattendu. Le tout s’en retourne à de la perception

basique, en vérité.

508


*

Comment peut-on accéder à l’intelligence de Bergson ?

*

Pénétrons cette vie mentale, essayons de lui donner un statut, une

rigueur, une valeur existentielle. Agissons pleinement pour en connaître

ses extrémités. Appliquons une méthode d’investigation, en vérité.

À quel degré de sensibilité, de certitude, de complexité, pouvonsnous

concevoir cette conscience ? Faut-il l’analyser dans l’action ou

l’étudier dans ses souvenirs ? Faut-il la fixer sur telle partie plutôt que sur

telle autre ?

Car il n’y a pas que ces deux limites où le psychologue de soimême

doit se placer pour en connaître toute l’étude - limites qui ne seront

peut-être jamais atteintes. Il y a aussi cette connaissance de la vie

imaginative qui produira chez lui une étude attentive.

*

509


L’intelligence d’obéissance - j’achète votre force mentale - ce

que vous savez faire m’intéresse. C’est de la mathématique, c’est une

certaine forme de complexité sans créativité, sans risque. Je vous donne 20

000,00 Francs par mois, cela est votre récompense. Merci. Travaillez,

vieillissez, allez à la retraite, mourrez ! Au suivant avec intelligence

adaptée - et ainsi de suite.

*

La vie mentale inférieure ne serait que la recherche de la

satisfaction des instincts primaires ou premiers - je veux dire - la

reproduction et l’alimentation.

La certitude spirituelle, qui serait l’un des stades ultimes de

l’élévation de l’esprit consisterait à se détacher de son corps pour accéder

à l’Être Suprême.

L’humain tend à chercher l’équilibre intellectuel. Où met-il sa

suffisance ? Où prétend-il se suffire de soi ? Comment décide-t-il, car il

prend sa décision.

*

Je lis le Que sais-je :

510


Les incertitudes dans les systèmes intelligents (N° 3110)

l’on pourrait l’appeler

Le langage dans la mathématique, CAD la détermination ou la

quantification chiffrée de la variable/expression orale qui diffère selon les

observateurs.

Le sous-ensemble flou est un intervalle de vérité, - car la vérité

ainsi exprimée ne peut se déterminer avec exactitude.

*

R

O

I

A : intelligence artificielle

SIAD : Systèmes interactifs d’aide à la décision

America Math Society - Adress ?

Rubrique 90B, op. Research and Management Science :

05 : Logistics, Inventory, Storage

10 : Flows in Networks

20 : Highway Traffic

40 : Search Theory

Théorie des jeux ? 90 D

511


Décision, Utilité, Préférence 90 A

Intelligence // création

Ajouter sur l’acquis

Quel ajout ? Quel crédit auprès d’autrui ?

Valeur sociale de l’ajouté ?

Donc intégrer toute la connaissance (faut-il intégrer toute la

connaissance pour ajouter ? Réf Rimbaud - Trop jeune).

Connue et augmenter dessus.

Un cerveau plein, saturé, peut-il créer ? Non. La création, l’ajout

seraient aptitudes de jeunesse toutefois. Alors ?

Le nouvellement créé n’a pas toujours immédiatement son utilité

- exemple : la peinture.

n’a pas toujours pu être intégrée par l’Autre.

Le Moi créatif et Autrui.

*

512


La sélection de Bergson, son refus d’autoriser ses élèves de

prendre des notes - a rejeté de l’utile.

Cette même sélection lui permet de construire dix livres et

d’accéder au Nobel.

Cette sélection lui impose de choisir « l’intuition » comme étant

son cheval de bataille.

*

Bergson possède une intelligence remarquable. Je relis sa

conférence faite à la Society for Psychical Research de Londres le 28 mai

1913, concernant l’étude des phénomènes paranormaux. Qu’écrirait-il

aujourd’hui sur l’inexplicable, l’impossible à supposer, sur l’audace

intellectuelle, sur l’avenir du risque en vérité ?

Comment fonctionne la correction Neurone/Neurone ou niche à

mémoire, niche à mémoire. Exemple personnel.

Je pense Helio-Nantes, m’apparaît le mot impression.

donc Hélio-Nantes, c’est : faire des livres avec des disquettes 3’5

(d’après fichier informatique).

513


Et je me dis : il n’y a pas de livre impressionniste.

Je pose la question : y a-t-il des livres impressionnistes ?

Hélio-Nantes, impression impressionnistes

livre + impression livre impressionniste ?

Question dans ma cervelle et réponse : le Grand Meaulnes. Car le

Grand Meaulnes possède certains passages d’écriture floue.

(On passe de impression à impressionniste pour famille de mots,

par ressemblance sonore).

On parle d’intelligence, de QI, de IA, etc.

Il faudra enfin parler d’intelligence collective, C.A.D.

Intelligence à 1 000

à 10 000

avec passé, mémoire,

supports, livres, bibliothèques, P.C. etc.

Tout le possible en connections,

tout l’utile, l’indispensable

514


et pour quel résultat ?

Comment travaille-t-on dans une entreprise, dans un secteur de

recherche, et pourquoi ?

Comment optimiser l’intelligence collective, à quelles raisons ?

Le système éducatif impose un travail individualisé, égoïste,

séparé,

« toi et toi seul

Je t’interdis de travailler avec ton voisin.

Si tu triches, je te pénalise. Tu seras puni etc. »

Pourtant, tout le principe extrascolaire est collectif. Alors ?

On utilise des livres, des collègues, des aides. Supposons un être

faible individuellement et parfait de manière associative à l’image d’un

footballeur piètre technicien, mais au jeu collectif de très haute qualité.

S’il est jugé, uniquement sur sa valeur personnelle, il sera rejeté tandis que

son aptitude est collective.

Il faut donc des tests d’intelligence permettant de déterminer

l’aptitude associative du testé.

*

515


Paul, sera-ce assez ? J’en doute. Il faut pénétrer, passer de

l’éclaboussure culturelle de Grosse Bertha à l’efficacité spécialisée de l’Exo 7,

il faut penser Painlevé et Poincaré, Curie pour reprendre tes exemples. Est-ce

réellement possible ? La capacité intellectuelle le permet-elle ? N’autorise-telle

pas simplement l’aptitude du spectateur ?

*

Une vie intellectuelle - qu’elle soit d’un niveau satisfaisant !

Ne faut-il pas lui préférer une vie spirituelle ?

BAC et QI - Comparaison

Si 110 000 élèves sont en Terminale S

Si sur ces 110 000, 80 % sont d’une même tranche d’âge

on a donc 88 000 élèves d’une même tranche d’âge qui passent

1 bac S

Or il y a 750 000 enfants par tranche d’âge, ce qui veut dire que

12 % des enfants d’une même tranche d’âge passent la même année le bac

S.

Quel QI ont-ils ?

Quel niveau faut-il pour passer 1 bac S à l’âge de 18 ans ?

516


Peut-on confondre les courbes de la répartition de Gauss de QI et

les niveaux de Terminale S ?

Que se passe-t-il avec les autres Bac ?

Niveau des élèves dans les autres disciplines ?

A, B, D, E, G, H, T

Bacs professionnels ? QI de tous les élèves ?

Pousser le raisonnement sur les métiers

Niveau des médecins

des cadres

des cadres supérieurs

des ouvriers

des professions libérales

des hauts fonctionnaires d’état

Les QI des génies artistiques

militaires

des hommes d’états etc.

On a du mal à imaginer qu’un individu capable de résoudre tels

types de tests d’intelligence avec sa curiosité, son opportunité, son côté «

malin », regarde - c’est comme ça -, etc. puisse accéder à une

mathématique complexe et supérieure, par exemple.

517


Si l’on compare le livre de poche consacré aux Tests et ce

chapitre de la mathématique consacré à L’Optimisation, on a l’étrange

sentiment qu’avec l’un on peut avoir l’autre, mais avec l’autre l’on ne

saurait avoir l’un.

O =

(x) + j g j (x) = o

E J (x)

CQFD

et 1 mn ! 5 points

chasser l’intrus dans cette suite logique

132 - 924 - 625 - 262 - 127 - 982 - 437 - 845

437. La suite logique 6 - 8 - 10 - 12 - 14 - 16 - 18 - 20 - est

obtenue en multipliant entre eux les deux derniers chiffres de chaque

nombre. On devrait obtenir 18, au lieu de 21 pour l’avant-dernier nombre.

Bio

L’intelligence de la bactérie :

a trouvé, n’a pas trouvé le chemin

518


a su s’adapter, vivre, croître, se développer, transmettre son

héritage génétique

a évité son prédateur,

a pu agir dans son temps imparti

*

PV. Nulle perception du paranormal, une sorte d’insensibilité

rationnelle et pragmatique.

L’ailleurs n’existe pas

Le paranormal est une invention

Les spirites sont des imbéciles

Le médium est un fabulateur, etc.

Puis Bergson, président d’honneur de la

Society For Psychical Research de Londres

Conférence du 28 mai 1913

Deux intelligences, deux aptitudes de perception totalement

opposées pour ce qui est des phénomènes inexpliqués.

QI et pénétration

519


Ce qui semble étonnant avec les questions du QI, c’est que - en

utilisant des interrogations relativement élémentaires, même si certains

chemins semblent douteux, ou certaines analyses tirées par les cheveux, ce

qui semble étonnant, c’est que l’on parvienne à dire que tel individu

pourra, puisqu’il a résolu telle série, - accéder à de la compréhension

supérieure, difficile, complexe etc. de mathématique, de science, de

physique, de technologie.

Car si l’on regarde tel livre de mathématique, on s’aperçoit que sa

pénétration impose une résistance quand la réponse du test se lit avec

facilité ... mais c’est la réponse, et il faut la trouver.

L’intelligence collective

J’ai devant mon regard Système de Paul. En vérité, tu t’aperçois

qu’il aurait été aussi très intéressant d’appartenir à un groupe (scientifique

ou pas) ayant un projet commun. Car l’intelligence collective où la

potentialité unique se trouve réduite, - conçoit « ensemble » et va toutefois

plus loin.

Il est vrai que pour se connaître le particularisme individuel lui

semble supérieur.

Vitesse cérébrale

Une vitesse cérébrale, est-ce une capacité si l’on ne peut y mettre

une charge intellectuelle pensée ?

520


invention ?

Jeunesse OK vitesse, esprit neuf - mais quelle création, quelle

La jeunesse est avant tout une période d’apprentissage et de

formation je ne peux créer, je reçois le savoir d’autrui je suis étudiant.

La charge intellectuelle pensée vient d’autrui.

Variantes cérébrales

C’est à l’observation que l’on détermine l’intelligence

Vous êtes industriel. Vous avez réussi, - :

Vous êtes intelligent

etc.

Vous êtes polytechn ok - vous êtes

Vous construisez une œuvre importante ok

Vous participez à l’élaboration d’un projet ok

Vous faites de l’argent, vous êtes heureux forme d’intelligence

Et Dieu dans tout ça ?

521


Vous êtes des fourmis - toi fourmi-infirmier toi fourmi-soldat toi,

fourmi-nourrice - etc.

Et Moi, Dieu créateur de l’univers, ce n’est que de l’intelligence

humaine - dérisoire et inutile - de piètre envergure - que vous me

proposez. Quand le comprendrez-vous ? Admirez-moi et je vous donnerai.

X + Y

x vaut 120 en QI

y vaut 120 en QI

X et Y 121 ?

Rendre les capacités synergiques, là est le gain. Comment

optimiser ce gain ?

*

QI des élèves en fonction de leur section ?

Bac A

Bac B

Bac D

Bac S

Quel est le QI moyen des élèves de terminale S ?

élèves de terminale B ?

522


élèves de terminale A ?

Etc.

Test d’expérience

Culture

L’expérience n’existe pas dans un test, nous sommes en Free

Coefficient d’expérience ?

Que serait-ce ? Et pourquoi ?

C’est vrai : l’on peut poser quarante questions à un individu

concernant

la maîtrise d’une machine,

les subtilités d’un poste de T.

L’on peut lui poser des questions qui nécessitent de la

connaissance et de la mémoire activée, en vérité du passé précis et utile,

pouvant servir pour le présent et le futur.

Comprendre Racine

523


L’intérêt est de comprendre comment Racine est parvenu à

devenir Racine, l’intérêt est de comprendre son mécanisme cérébral, sa

perception, sa capacité, ses moyens, cet ensemble est difficile à saisir, à

décomposer.

Il en est d’ailleurs pour tous les grands poètes, car la finalité

consiste à savoir utiliser autrui.

L’idéal est de pouvoir ajouter sur autrui, et c’est progrès de

société, de civilisation. Oui, c’est avancée toutefois.

L’intelligence

*

Alain Sarton

(Je n’ai fait que le test verbal qui est passé à 152,5 ... Je le

trouvais facile. Généralement, je suis très nul en langage, ou

accompagnement. Ce qui me réussit le mieux étant les tests numériques ou

spatiaux.)

La raison imposera de juger l’artisan à l’œuvre. L’Education

Nationale ne touche aux tests qu’avec des pincettes et ne détermine la

valeur réelle d’un élève que d’après ses résultats scolaires ... ce qui en

vérité paraît le plus sage.

524


Il s’avère toutefois qu’il y a une forte corrélation entre le niveau

scolaire de l’élève et son QI.

Idée ou Rq

Vérifier s’il y a un corollaire entre le QI et le rythme cardiaque.

coeur.

S’il y a un corollaire entre la vitesse cérébrale et battements du

Une intelligence lente aurait un coeur qui battrait moins vite ?

J’expliquerai plus tard l’utilité de cette étude.

*

Quand je songe au mot Intelligence, je ne puis penser qu’à

l’Intelligence de l’Esprit de Dieu, qui serait l’Accompagnateur,

l’Inspirateur, le « Père » de l’essence divine. Pour moi, il n’y a

d’Intelligence que l’Esprit de Dieu. Et de cela j’en suis certain.

Tests et réalités

525


Vous semblez avoir des aptitudes pour ... Faites ce que vous

voulez. Faites de votre mieux, donner le maximum. À l’œuvre, je juge

l’artisan.

*

Imagine un individu intelligent et détestant les tests d’intelligence

qu’il bousille volontairement ... Que se passe-t-il ? Il est perdu. Il est la

baleine inexistante dans le filet du testeur. Comment fait-il pour être - être

soi ! CAD quelqu’un d’intelligent ?

Il doit accomplir quelque chose ... s’il veut l’accomplir ... qui a

une valeur sociale ... (CAD réussir). Et si cela n’a pas de valeur sociale ?

... Attendons Dieu pour le reconnaître. Et observons que

beaucoup de choses peuvent échapper.

*

Penser : perception cérébrale accompagnée d’un raisonnement.

L’on voit que cette définition qui doit être la plus succincte

possible, intègre l’aptitude du moucheron qui agit, se déplace, en fonction

d’une situation reconnue, mais peut aussi bien s’adapter à l’intelligence de

la bactérie, du microbe ou de la particule apte à décider d’une action à

choisir après une analyse quelconque.

526


Faire c’est penser. Qu’est-ce qui anime une bactérie ? Peut-on

dire qu’elle pense, puisqu’elle agit, puisqu’elle agit, choisit, hésite etc. Si

une bactérie vit, agit, avec son autonomie, peut-on dire qu’elle pense,

puisqu’elle agit ?

Agir serait penser.

À la vie, l’on pense.

Il suffit de vivre pour penser.

Le mouvement pense.

L’électron que se déplace, pense-t-il ?

Si tu accomplis quelque chose, c’est que tu as pensé.

Agir c’est avoir pensé.

Il faut y intégrer l’aptitude du raisonnement, de l’action, du

moment, de l’insignifiance de la vie.

Penser : faculté de comparer, de combiner des idées. Cette

définition du classique Larousse me semble trop complexe, trop en avant

et ne serait que supposer l’intelligence humaine ou animale supérieure.

Or, l’intelligence doit commencer dans du plus court, plus bas,

plus élémentaire, plus simple.

527


Voir avec la bactérie ou l’électron.

*

Limites de l’intelligence humaine ?

*

Intelligence : 2 facteurs.

1°) vitesse cérébrale

2°) mémorisation.

donc vit et amplifier la mémorisation

Ginko

La vitesse doit connecter la mémorisation.

Automédication : Ginseng, Lécithine de soja, Petite pervenche,

et par une prescription médicale ?

*

L’intelligence - faculté de reconnaître sa sottise - d° faculté de

connaître nos limites - 1926 - 1927 - 26, XII, 83.) P. Valéry.

528


Paul, quelles sont les limites de ton Q.I. ?

Que penser de cet outil ?

*

Il y a les Très bons à l’école avec forts QI

Il y a les Très mauvais à l’école avec forts QI.

et n’y a-t-il pas les Très bons avec faibles QI ?

Comment les repérer ? On ne sait pas. Donc laisser la vie

s’accomplir. Ils réussiront de manière extravertie, de manière introvertie, -

ou seront de sublimes cossards contents d’eux, ou n’ayant rien fait, seront

très satisfaisants ou très malheureux.

*

Celui qui rate les tests d’intelligence tout en étant très intelligent

... comment le repérer ?

Il y a aujourd’hui des intelligences qui ont des formes

d’intelligences non repérables et non utiles.

529


Un jeune du XVIII siècle, un Mozart de l’informatique qu’a-t-il

fait à cette époque avec son don non repérable et non utile ?

Peut-être rien.

Un jeune du XVIII possédant une aptitude sportive comparable à

celle d’un grand footballeur, en décalage avec son temps n’existe pas.

...........privilège.

Tandis qu’un artiste en décalage avec son temps, existe après

*

de problèmes.

Le test de vitesse cérébrale permettrait de résoudre grand nombre

Paternité

La merveille de l’enfant. Mais l’intelligence doit se construire, et

se construire n’est pas se consacrer à l’autre.

*

530


Une intelligence seule ne veut rien dire.

C’est l’énergie mentale qui crée la pensée.

Il faut donc ajouter sur le connu, sur le su. C’est affaire

personnelle pour le philosophe qui active ses livres inanimés de livres (1),

c’est affaire d’ensemble pour l’homme de science qui travaille avec autrui,

par le relationnel, l’équipe ou le NET.

(1) Les philosophes communiquent entre eux. Voir les nouveaux

cafés.

*

L’intellectuel mange le sexe, le réduit à de l’insignifiant. La

potentialité cérébrale développée ne permet pas de percevoir avec

ampleur, avec équivalence d’intensité, la jouissance de l’esprit et du corps.

Mais je puis me tromper. Car il existe de nombreux cas dans les Arts, dans

le Pouvoir, où l’homme exceptionnel jouit de manière identique.

Le plus tu penses, moins tu bandes, est toutefois assez vrai.

*

531


La complexité scientifique n’est pas accessible à l’intelligence

littéraire. Il est vrai qu’un homme de science ne possède pas le don ou la

technique pour produire des phrases satisfaisantes permettant de faire un

bon livre ou un chef-d'oeuvre.

*

Intelligence X

Intégrer très vite du très complexe et l’assimiler.

*

L’intelligence de Malraux est fascinante. Qu’a-t-il réellement

compris à la science ? Où étaient ses limites scientifiques ? Car Malraux

m’apparaît grand écrivain, grand homme de culture, mais de science il

n’en est point question.

L’intelligence a besoin essentiellement de pouvoir produire,

extraire, combiner des conditions optimisées, d’intégrer la connaissance

passée et d’y ajouter son nouveau savoir.

Intelligence : concevoir de la création complexe et utile

532


NASA : Intelligences : concevoir de la création complexe et utile

MIRO : Intelligence : concevoir de la création épurée et utile

MALLARME : OK, dif 1.

Le problème de l’intelligence se posera de la même manière que

le problème de la définition de la beauté féminine.

Il y a mille, dix mille types de beautés féminines. L’intelligence

doit épouser un nombre complexe de définitions, également.

L’intelligence, autrement

Plutôt que de tenter de savoir ce qu’est l’intelligence, il serait

peut-être plus utile de savoir ce que l’on prétend obtenir avec

l’intelligence. Voyons le sabot du sabotier, le fer à cheval du maréchal,

considérons les résultats techniques, technologiques, et scientifiques de

dernière donne, et l’on comprendra un peu mieux où se situe notre

civilisation. Les hommes pensent, travaillent ensemble, qu’obtiennent-ils ?

Où en est la NASA ? Le CERN ? Comment forme-t-on la crème

intellectuelle française ? Comment se positionnent nos industries bourrées

de haute technologie ? Où en sont les centres de recherches ?

*

533


Bergson a une intelligence de compréhension, d’analyses, de

perception. Mais il n’est pas un grand créateur. Accomplit-il des actes

d’autodestruction, de rejets, de suppression de possibilités ? Ce qu’un

Picasso a rarement dû s’imposer car il faut prendre, exploiter, tirer, ne pas

trop faire le difficile pour commencer un acte de sublimation ... Bergson

n’est pas un artiste. Eût-il été apte de se transcender pour accéder à un

produit artistique ? J’en doute fortement.

J’ai l’impression que les tests sont des tests pour sprinters et non

pas pour des gens qui courent le marathon.

Récapitulatif

Le facteur g de Spearman serait une sorte d’énergie mentale

produite par le cerveau, offrant un élan d’action, et permettant d’accéder à

une abstraction du second degré, il serait une espèce de conscience de la

conscience.

E J ? Z

534


Complétez la série.

E 2 2 + 1

J 3 2 + 1

Z 5 2 + 1

? 4 2 + 1 17e lettre de l’alphabet.

Il semblerait que l’intelligence de Valéry réponde assez bien à ce

type de définition.

Richard Meili, psychologue suisse conçoit cinq facteurs de

l’intelligence dite générale.

- le facteur complexité qui correspondrait à une tension

intellectuelle, et qui permettrait d’accomplir un certain nombre de

combinaisons possibles.

- le facteur plasticité qui correspondrait à l’aptitude de remise en

cause des modèles et schémas d’apprentissage établis pour accéder à de

nouveaux modèles.

(La période de l’adolescence consiste aussi à remettre en cause

les principes autoritaires parentaux et scolaires imposés. L’on peut donc

dire dans une certaine limite que durant cette période évolutive, le jeune

cherche à se construire sur ses propres modèles établis).

535


- Le facteur globalisation qui correspondait à la capacité de

percevoir et d’organiser les ensembles donnés.

- Le facteur fluidité qui correspondrait à l’aptitude de créativité,

d’innovation intellectuelle et d’intuition.

- Le facteur formel qui répondrait aux différentes formes

d’intelligence, concrète, abstraite, verbale, numérique, visuelle, etc.

L’on verra d’après Thurstone que l’existence de sept facteurs

fondamentaux trouve son équivalence dans le facteur formel de Meili.

Thurstone fait disparaître le facteur général de Spearman. Il obtient

toutefois :

- Un facteur spatial (perception, comparaison des propositions

spactales en 2D et 3D)

- Un facteur perception (identification d’une configuration

donnée dans une configuration complexe)

- Un facteur mémoire (mémorisation et rappels d’ensembles sans

relation analogiques possibles)

- Un facteur verbal (capacité de comprendre le langage)

536


- Un facteur lexical (capacité de mobiliser le vocabulaire)

- Un facteur raisonnement (induction, déduction)

- Un facteur numérique (manipulation des chiffres)

Aux États-Unis, dans les années 70, Guilford, après vingt années

de recherche et d’expérimentation dans le domaine de l’intelligence, avait

conclu à la probable existence de 120 facteurs en estimant qu’une centaine

avait déjà été isolée et leur avait donné une représentation spatiale.

Guilford structurait l’intelligence en la rapportant

systématiquement à trois plans.

- le plan des opérations - fonctions intellectuelles de base :

jugement, production divergente (créativité), production convergente

(traitement des données), mémoire et connaissance.

- le plan des produits - formes dans lesquelles l’information

s’organise. Il y aurait six modes d’organisation en : unités, classes,

relations, systèmes, transformations et implications.

537


- le plan des contenus - types de données. Ce plan comporterait

quatre catégories d’informations : figural, symbolique, sémantique et

comportemental.

5 opérations X 6 modes d’organisation X 4 types de données.

Chaque faculté de l’intelligence peut ainsi se décrire comme étant

une opération accomplie sur un produit d’un contenu donné.

Vernon propose une classification plus simple et plus

hiérarchique que celle de Guilford. Il souhaite décrire et évaluer

l’intelligence en exploitant seulement quelques facteurs. Il propose un

système hiérarchique des aptitudes comme suit :

au niveau supérieur le facteur g de Spearman

au second niveau deux facteurs de groupe

- 1 ( v : ed) pour verbal-éducatif

- 2 (k : m) pour spatial-mécanique

au troisième niveau, des facteurs plus précis

- 1 W pour le facteur lexical

- 2 V pour le facteur verbal

- 3 N pour le facteur numérique

538


- 4 P pour le facteur perceptif

- 5 F pour le facteur fluidité

au dernier niveau, les aptitudes spécialisées.

Cattell propose de faire une distinction très nette entre

performances et compétences.

d’intelligence.

Avant lui, Hobb avait formulé autrement ces deux types

- une forme A correspondant à une potentialité de caractère inné,

probablement liée à l’hérédité.

- une forme B correspondant à un niveau effectif de

performances, à un rendement intellectuel.

Catell propose de dissocier le facteur g Spearman en deux

facteurs généraux :

- 1 - gf : intelligence fluide

- 2 - gc : intelligence cristallisée.

539


L’intelligence fluide serait indépendante des influences du

milieu. Elle se toise plus facilement avec des tests dits de « Free Culture ».

L’intelligence cristallisée dépendrait des influences culturelles.

Elle serait liée à l’éducation et à l’expérience. Les tests la mesurant sont

plus spécialisés (verbal, numérique, mémoire), plus adaptés pour évaluer

et prédire la réussite scolaire.

[Tout cet endroit a été trouvé dans le Livre de Gilles Azzopardi -

Réussissez les tests d’intelligence. Je n’en ai que fort peu changer la

manière et j’ai respecté l’ordre proposé dans son introduction].

On remarquera que l’habileté manuelle, l’expérience, l’amour

maternel, la générosité sociale n’existent pas pour le testeur.

Vernon propose à son dernier niveau d’y mettre les aptitudes

spécialisées, qui est un véritable vrac et semble usage de facilités.

*

Le Juif : sa logique de culture lui donne le bon sens du non. S’il

est croyant, il dira non au fils. En vérité, il est croyant. Et l’empreinte de la

raison impose le non.

540


Le même Juif en Free Culture CAD hors de toute culture, son

âme seule, épurée, âme de croyant dira oui au Fils. Exemple, le Juif

remonte et il dit : exact, c’était, c’est, le Messie, c’était lui.

La culture est donc une carapace, une gaine qui fausse, qui peut

être trompeuse. Comment faire ? Comment parvenir à juger, outre cela ?

L’intelligence sera de penser comme l’autre, en être capable, et

cela ne devra pas être seulement une situation éphémère, mais il y faudra

la durée.

Souplesse, adaptabilité de l’intelligence.

541


Extraits Journal 98

Le croyant se bloque sur Dieu, sur le Mystère. Dieu a toujours

existé. Il existera toujours. Au commencement Dieu fit la terre et le ciel. et

cherche à sauver son âme, car il croit à La Vie après la Vie. Il considère

son incapacité à concevoir la création divine, et focalise sa nécessité sur le

principe religieux de sa confession.

Il prétend ne pas avoir les moyens pour comprendre. Ce n’est pas

son problème. Son problème, c’est : La Vie après la Vie avec un code de

comportements terrestres : La Bible ou Le Coran.

Le croyant dit : « Mon problème est de bien agir, car je serai

jugé. Il n’est pas de prétendre comprendre quelque chose de

transcendantal qui me dépasse totalement, auquel je suis soumis. Je n’y

parviendrai pas. Là n’est pas mon Intelligence. Mon intelligence est de

craindre Dieu, de faire le Bien et d’éviter de faire le Mal ».

Le croyant a l’intelligence de révélation. Il n’a pas à chercher. Ce

qu’on lui donne va au-delà de ce qu’il se serait évertué à comprendre sur

le chemin de sa vie.

542


L’intentionnalité, les faits mentaux, la psychopathologie, etc.

Ce que je crois, - certains faits mentaux qui jamais ne seront

portés à la conscience, mais qui regagnent l’intérieur de l’invisible,

participent toutefois à l’élaboration de la sensibilité de l’individu,

participent également à la construction de la définition de sa vérité, pour

son moi pensant.

Il faut toutefois tenter d’aller outre, et refuser de percevoir par

cette sensibilité qui prétendant posséder la vérité, risque de réagir de

manière épidermique et commettre de graves fautes sur le déterminant

réel.

« Cela n’est pas assez suffisant pour prétendre juger. »

543


Phénoménologie

HUSSERL

Conscience intime du temps,

il découvre une intentionnalité longitudinale

immanente au soi de la conscience

où est sensée immerger une conscience préréflexive,

non-objectivante.

Ce qui veut dire

qu’il y aurait une sorte de synthèse passive

dans la temporalité originaire.

Avec la synthèse passive, le temps originaire

a un contenu concret.

... On tombe dans l’aporie dans l’impossibilité réelle de prouver

raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudo-analyse.

J’avoue préférer étudier le fait mental, l’unité phénoménologique dans sa

pureté de vérité, quitte ensuite à aller outre, et penser le problème de

manière associative.

544


Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des « tous

» indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le compliqué et je

prétends que ces faits s’y proposent.

*

Synthèse passive - coappartenance

de ses parties, de ses côtés et de ses aspects -

cela se rapporte à l’association.

La coappartenance est sensible, ce qui explique pourquoi il y a

des va-et-vient entre ces différentes parties.

La synthèse passive mettrait la conscience face à l’objet complet

reçu pleinement, sans décomposition, comparable à un homme qui ouvre

une porte et se trouve face à une peinture de 8 m sur 12 qu’il prend

entièrement comme un coup avec ses yeux.

Cela serait une perception de spontanéité, immédiate, forte, avec

une intensité extrême, pouvant engendrer elle-même de la sensibilité chez

l’individu.

Cette synthèse passive offre l’objet de manière immédiate et

totale et rappelle curieusement la théorie de la génération spontanée que

545


certains défenseurs s’évertuaient à prouver tandis que la grande figure de

Darwin allait balayer aisément cette hypothèse douteuse.

Cette théorie de la connaissance chez Husserl, et là est l’une des

difficultés, c’est que : cette réceptivité du phénomène par la conscience,

sous-entendrait toutefois une activité synthétique de la conscience à son

insu, dans un espace appelé l’inconscient phénoménologique ... ce qui,

reconnaissons-le est une corbeille, et puisqu’il y a le mot inconscient, nul

ne pourra critiquer de façon objective quelque chose qui n’est pas

perceptible ...

*

L’intelligence de Husserl est remarquable, elle pénètre de

complexe, s’oppose à des difficultés qu’elle tente plutôt mal que bien de

résoudre. Elle s’entortille toutefois dans de l’indéfendable, la résolution

semble impossible et la résistance ne peut dire que non.

Je crains que l’une des erreurs de Husserl c’est de perdurer dans

la détermination totale de la chose, - sans vouloir dans un second temps

décomposer cette détermination, - il y a une conscience générale qu’il

refuse de préciser. Or toute l’intelligence, toute l’action de la conscience

546


consistera à focaliser, à choisir, à défaire, à simplifier, en vérité à

accomplir des élans d’analyse.

Husserl refuse de séparer l’Être de l’Etant, il ne veut pas

l’analyser de manière individualisée. Et pourtant la synthèse passive,

l’espace de la phénoménologie de l’inconscient est un lien indépendant de

celui de la conscience.

*

L’Objet qui se conçoit dans un inconscient phénoménologique et qui

possède de la sensibilité, du contraste, de la symbolique, de la mémoire, et

tout ce qui décomposé par la logique de la conscience offre une analyse avec

une certaine exactitude, - mais cet objet pour être ce qui est, quand bien

même il serait reçu de manière spontanée, révélante, révélée, pour se

concevoir a nécessité du temps; Il ne peut être une synthèse dans l’immédiat.

Comment Husserl envisage-t-il la temporisation dans l’étude

phénoménologique ?

La sphère du présent serait constituée de multiplicités

d’apparition. Correspondant à la multiplicité des points-sources sensibles,

il y a une multiplicité de rétentions en coexistence. Il y a donc déjà une

certaine organisation des multiplicités qui ouvre sur la « notion de

synthèse passive ».

547


n’évolue pas.

Ceci pourrait être vrai à condition que l’objet, le point-source

*

Husserl le plus grand depuis les Grecs

avec forces et faiblesses, buté par des limites.

Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable de

percevoir la vie en elle-même par le « philosophique » ?

Ou encore :

Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?

A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.

La phénoménologie, il faut traiter de manière

autonome la façon dont les choses apparaissent

désigne la doctrine de l’apparence

et elle se distingue de l’être réel.

l’être.

L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de

548


L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du vrai

et du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle conquiert une

autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce quelle se découvre ellemême

comme savoir de l’absolu.

*

F L ne sera peut-être qu’une méthode d’investigation

intellectuelle, qu’un principe de pénétration, qu’une aptitude à produire,

extraire, tirer un système de production.

se déployer ?

Y aurait-il un nouvel espace imaginaire où l’intelligence pourra

549


La manière dont les choses apparaissent

Le temps, la vitesse et la conscience de l’espace seraient

indépendants à chaque humain ; chaque humain percevrait de manière

autonome et unique la perception de la vie, de ce qu’il est, de ce qui

l’entoure.

Les vitesses seraient incluses les unes dans les autres.

La plus faible serait perçue par la rapide.

L’homme maîtrise l’escargot, mais il n’a pas conscience du

déplacement de la terre dans le système solaire.

Si la montagne pouvait s’exprimer, elle respirerait le temps à

l’échelle géologique quand la génération humaine se renouvelle tous les

vingt ans.

La sublimation

La sublimation ne serait qu’une fonction élémentaire de

l’intelligence grosso modo, on pourrait dire que :

1 enfant de cinq ans qui peindrait

550


correspondrait à l’aptitude d’un adolescent de 15 ans faisant une

bande dessinée

qui correspondrait à l’aptitude d’un étudiant en première année

des Beaux Arts

qui correspondrait à un amateur zélé et de qualité

qui correspondrait à Dali.

On aurait :

Enfant de cinq ans adolescent de 15

étudiant des Beaux Arts amateur zélé Dali.

Il y aurait des degrés, un peu comme dans le domaine

footbalistique, chacun jouerait au ballon mais,

pupilles (10) , cadets (15) , seniors 4° division , équipe réserve 3°

division , international D1

et c’est l’intensité du don qui différencierait les capacités, les

aptitudes et les résultats.

CD Universalis - Sublimation 91 - 717 a

Sublimation

551


L’Esprit hégélien conçu comme « pouvoir magique de convertir

le négatif en être », s’avère d’autant plus grand qu’est plus grande

l’opposition à partir de laquelle il retourne en soi-même. De même,

l’énergie pulsionnelle, susceptible de se conserver tout en niant ses buts

primitifs, acquiert par cette négation une puissance d’autant plus haute.

La sublimation chez Freud consiste à substituer à un but et à un

objet sexuels primitifs de nouveaux buts et de nouveaux objets,

éventuellement plus élevés dans l’estime des autres hommes.

*

Faut-il faire une analyse généralisée, d’ensemble, ou une

pénétration complexe algébrique de précision ?

Dans le premier cas, l’intelligence prétend savoir mais refuse

d’aller outre et se suffit de sa vérité générale. Dans le second cas, elle se

focalise sur du précis, entre, poursuit et comprend des mécanismes subtils

et infiniment petits.

Car l’intelligence ne peut, faute de temps, posséder ces deux

formes d’investigation mentale.

552


L’esprit de culture se suffirait d’une compréhension globale,

quand l’esprit de science chercherait à déterminer le vrai dans le détail.

Husserl - Spacing imagination

Fantasie

Conscience d’images

Immédiat et direct

représentation d’un autre objet

les images libres

qui lui ressemble

nécessité de la perception

perception

imagination

Image-copie

Modèle

« Non seulement les opérations phénoménologiques de

l’imagination, i.e. de la Phantasie et de la conscience d’images sont très

complexes, mais on ne peut les décrire dans leur rapport avec l’épochè

phénoménologique et avec la vision des essences, que sur la base de l’analyse

générale de la phantasie et de la conscience d’image.»

553


John Sallis. L’espacement de l’imagination.

*

Le développement philosophique de chaque pénétrant pourrait

s’avérer être vrai dans une configuration limitée.

La vérité universelle s’opérerait en combinant, en ajoutant ces

différents principes et en dévoilant d’autres principes inconnus.

*

La phénoménologie ne serait pas l’absence de l’être et

l’apparence des choses, elle serait pour moi, le moment durant lequel les

choses peuvent apparaître, disparaître, fuir comme des traces. Il y aurait

un temporel fugace dans cette vérité-là - une aptitude de perception totale

pour la conscience.

Si l’on essaie d’étudier la décomposition de cette perception en

monts t1, t2, t3... tn, l’on parviendra peut-être à mieux comprendre le

mécanisme de perception trop immédiat, trop révélant, révélé.

554


Ce que je crains, c’est que prétendant percevoir le vrai et le faux

dans une conscience finie, intégrée à l’absolu comme le devenir nécessaire

à sa vérité, l’aptitude du vrai ne puisse définir la vérité.

Le vrai réel ne me semblera pas discernable par cette méthode,

car c’est à la faveur de la négation, de la détermination de la négation que

le vrai s’opère.

Pourtant si le fini est contenu dans l’infini, car il contient une

limitation, si lu se dévoile et permet d’accéder à une vérité, toujours par le

principe de prospection, il doit permettre de pousser, de tendre vers

l’infini.

*

Le psychologisme recherche des lois réelles selon lesquelles

s’enchaînent les processus de conscience qui donnent lieu à tel jugement

vrai. Si l’intuition peut prétendre y trouver une logique non démontable et

recevable dans sa compression, comment la phénoménologie qui se refuse

de défaire et reçoit par effets de conscience une pseudo-vérité, comment le

principe phénoménologique parviendra à déceler, à défaire, à savoir s’il

refuse l’analyse ?

555


C’est pourquoi je propose une distinction subtile mais recevable

entre la phénoménologie et l’intuitionnisme. La première étant une

perception primitive, refusant toute analyse, acceptant l’ensemble tel en

état, quand l’intuitionnisme prétendrait y déceler par une analyse fugace

une possibilité de vrai.

« Dans l’activité logique, la loi apparaît comme une réalité

idéale, qui transcende les actes d’appréhension ou d’expression singuliers.

La loi logique se donne comme valable a priori et donc universellement ;

elle n’implique dans son contenu aucune référence à une quelconque

matter of facts. Il s’agit donc de distinguer l’appréhension de la loi, qui est

un vécu psychologique, du sens idéal ou atteint par elle », écrit Renaud

Barbaras dans le CD Universalis.

Je voudrais ajouter et développer sur ce point. La perception

irrationnelle, qu’elle est immédiatement refusée par le principe d’avancée

logique, serait acceptée et intégrée par la vérité phénoménologique.

La transmission à autrui d’une vérité phénoménologique

irrationnelle (L’apparition d’une vierge, d’un Christ, - l’entendement de

voix) débouche non pas sur le soi à soi révélé - mais sur le soi à l’autre

reçu.

*

556


Il y a des choses qui ne sont pas, et ces choses ne sont possibles

que par un travail avec pénétration, refus, doutes, actions de l’esprit, élans

et je pense au progrès technologique.

Husserl :

« Dis rien, prends-en plein ta gueule, un point c’est tout. »

Chez Husserl, l’analyse est interdite.

Que représente la notion de progrès chez Husserl ?

557


Note

La cohérence valérienne

Le prêt-à-penser

Une logique imaginative

Système Valérien symétrie - mélange ?

la récurrence, le continu mathématique,

la thermodynamique

Théorie du Moi, de la conscience pure

Un univers intellectuel

Note

La compréhension d’un esprit sur un autre esprit.

Les poupées russes, incluses les unes dans les autres, sans

remettre en cause les principes antécédents.

Mathématique intangible quand le nuancier en peinture permet

d’accéder à de nouvelles couleurs, quand le tremblement poétique offre de

nouveaux concepts.

558


Si tout disparaissait autour d’Husserl, il dirait ; « C’est possible,

j’ai vu. Il n’y a pas. Y a-t-il eu ? Aucune importance. C’est l’instant du

moment qui m’importe. »

Husserl a-t-il véritablement conscience de sa propre existence ?

Je me pose cette question : Quand Husserl est mort, a-t-il

considéré qu’il mourrait, qu’il partait ? Quelle fut sa perception de la mort

au moment de mourir ? Elle fut nulle, pour moi.

*

Quand le corps d’Husserl s’accouple avec le corps d’une femme,

comment perçoit-il son Moi avec le corps de l’autre ?

Le corps de l’autre serait donné comme corps propre d’un autre

moi ... Mais il ne peut avoir qu’un Moi (?) alors ? par l’aperception

assimilante.

*

La conscience actuelle a été construite logiquement. Il est vrai

que la conscience perçoit de l’irrationnel. Si le moi est révélé par la

559


réduction, il s’agit ici simplement d’un travail de l’esprit, et le sachant

dans sa bonne foi intérieure peut prétendre que cette perception, que cette

vérité-là n’est qu’une restriction de sa volonté totale, d’ensemble, en lui.

Cette révélation immédiate est liée à un temps T. Or la mémoire a

l’aptitude de réactiver le passé. Ce qui prouve que le Moi ne peut

seulement exister que dans une vérité révélée dans une perception de

l’instant. Il utilise certainement du matériel passé pour être ce qu’il est.

La phénoménologie ne serait qu’une réduction de la vérité,

possédant des instants analysables d’une intensité et d’une utilité

exceptionnelles, mais réduction toutefois. Cela correspondrait à une sorte

de photographie, de cliché, d’instantané de l’analyse de la Conscience.

*

Il semble difficile de retenir la dimension de l’apparaître comme

tel, car l’intelligence a besoin d’avancer, de progresser, d’analyser, en

vérité de décortiquer, d’aller du simple au plus difficile, et ce refus de

l’acte d’analyse semble quasi-impossible pour une intelligence

occidentale.

La révélation mystique qui est reçue comme une dimension

phénoménologique de l’esprit nécessite toutefois une reconstitution de

560


l’événement, une analyse pertinente de chaque instant, de chaque moment

crucial. Cette analyse s’accomplit dans le temps, avec retours, perceptions

passées, mélanges, déterminations des instants.

*

Tous les efforts intellectuels qu’accomplissent les poètes pour

penser, élaborer, concevoir, supputer, supposer, pénétrer, utiliser du

délétère, de l’insoupçonné, passer par le saut, la compréhension

audacieuse, risquée, etc., tout cela, existe déjà en mathématique. Mais

cette dernière est bien au-dessus et a été plus loin dans l’application de sa

vérité.

Bio - Le cerveau humain

Existence des sites de liaison pour les morphinométiques dans le

cerveau.

Isolation de peptides qui possèdent des propriétés comparables à

la morphine.

La cellule nerveuse s’étudie davantage en fonction de ses

potentialités métaboliques.

Substances synthétisées et libérées par les neurones, les

neurorégulateurs.

561


*

Attention - action maximisée des fonctions de l’intelligence

Concentration - vigilance

Qu’est-ce qui motive l’attention, la concentration extrême ?

L’argent, le but à atteindre, le professeur, l’examen, se sentir

concerner au plus haut point.

*

questionneur.

L’espace de définition de l’intelligence est préétabli par le

Le créatif dit : « Je suis où jamais personne n’est venu

auparavant. Acceptez-vous de m’y suivre ? Comprenez-vous ma démarche

? »

Parfois l’utile pour l’autre n’a pas de mise immédiate, c’est ce

que j’appelle le décalage entre le produit offert et la raison d’autrui.

562


de l’homme.

Rendre interactif la mémorisation et bien travail de l’intelligence

Offrir aux machines de telles propriétés est bien une faculté

d’intelligence dont elles sont dotées par l’homme.

Il s’agit ici d’une programmation, comme il existe la transmission

de l’informatisation par le système éducatif et la mémorisation d’un

acquis.

*

Cela paraît ridicule, tandis que l’homme évolue dans une

civilisation, de vouloir quantifier l’intelligence avec un système limité de

batteries de tests, car la civilisation signifie plénitude et épanouissement

dans des secteurs opposés, contradictoires et incompatibles.

Quel est le rapport entre un type qui danse librement en tant que

génie inventif et un chercheur en énergie nucléaire ? L’un utilise l’art, le

risque, la folie, l’audace va au-delà des interdits quand l’autre pénètre de

la matière invisible et cherche de manière rationnelle et certaine à

maîtriser les flux imperceptibles

563


Intuition

Intuition, aptitude à rassembler en un acte compressé de synthèse

une longue suite de raisonnements à peine perceptibles par la conscience

et mise à la disposition de l’intelligence pour agir.

Qui, à l’insu de l’intelligence, offre ces possibilités d’expérience

? Qui choisit, évince, extrait, et met à la conscience des poudres de vérités

? ou d’erreurs ? ...

L’homme ne possède que très rarement la capacité de percevoir

le futur, et cet acte de prescience est peu reconnu encore par les milieux

rationnels.

Le décalage

Les démarches de l’intelligence créatrice sont rarement

transparentes à la conscience collective, et sont parfois embrouillées,

difficiles, inexplicables auprès même de l’intelligence individuelle qui les

564


conçoit. Il faut du temps pour défaire ces nombreuses difficultés. J’appelle

cela encore le décalage.

Intuition

choses

Pensée anticipatrice - qui va de l’apparence vers la réalité des

L’appréhension sensible - l’intellection pure

Aptitude hors de l’expérience

ne nécessite nulle analyse consciente

compression inconsciente de l’analyse

Perception insoupçonnée associée à la logique cognitive.

La pensée allemande propose : synthèse opérée par l’imagination

sur les bases d’une expérience sensible.

Permet le savoir par synthèse

Dans quelle mesure l’intuition détermine-t-elle le vrai ? Peut-on

se fier à son jugement ?

565


*

L’intelligence du synthétiseur apparaît plus noble que

l’intelligence du développeur, du lyrique car l’un contient la formule, le

principe quand l’autre n’est qu’un racontar fluide et fuyant sans rationalité

aucune.

C’est pourquoi l’on aime tant Pascal.

Bergson

S’oppose au Kantisme, se détourne de la philosophie allemande,

entretient des polémiques avec les philosophies antiques et modernes.

Quelques affinités avec les Anglo-saxons.

Berkeley, Spencer, James.

+ courant philo Maire de Biran à Ravaisson

+ Plotin

*

566


La précision - qualité et non la quantité-pensée rigoureuse qui

parvient à ses fins, il l’appelle une métaphysique positive fondée sur des

faits, et par suite progressive ; transporte la métaphysique sur l’état des

faits et de l’expérience.

Intuition

Posséder une connaissance d’un objet, totale ou en partie sans

contact avec l’objet, sans l’emploi de signaux ou de procédés

quelconques.

Certitudes immédiates, inexplicables, vérités anticipatrices,

compréhension complète et profonde (est-ce réellement possible ?)

l’apprentissage.

C’est remettre en cause le système fondamental et universel de

Critique : il y a une sorte d’explication identique et douteuse qui

rappelle étrangement cette théorie scientifique de la génération spontanée

où par miracle - rien dans le chapeau et hop ! le lapin dans le chapeau !

offrait à l’analyste la crédibilité microbienne immédiate.

Hypothèses

567


Le savoir peut être transmis par les gènes

par le principe de réincarnation

par une transmission inconnue au

cerveau (charge télépathique de données).

La prescience exploiterait à merveille la qualité dite de

l’intuition, et serait une perception qui irait dans le futur proche pour y

chercher le temps qui va s’accomplir.

Le problème de la prescience est complexe, et nécessite de mieux

comprendre les propriétés physiques de la matière. Mais on sait déjà que

certains atomes et électrons ont la propriété d’aller vers le futur ou de

retourner vers le passé.

De là à intégrer le mécanisme opérant chez le voyant, il y a un

saut que les parapsychologues se sont empressés d’accomplir.

C’est un autre débat, c’est un autre problème.

*

Certitudes intuitives : fonctionnent pour la vérité rationnelle,

aussi bien que pour la présence des choses.

568


- Evidences dégagées de repères sensibles ou perceptibles.

Chez moi, il pourrait y avoir des fragments d’intuition, des bouts

de vérités, à l’exemple du chercheur qui aurait la révélation d’une partie

d’une découverte.

Cerveau d’Einstein

Cellules Cellules gliales

+ de cellules gliales par neurones

Le cerveau d’Einstein a plus de cellules gliales

Zone d’idées plus dense

L’esprit relie les idées

La promesse et le triomphe de notre espèce.

Unions en perpétuelle mutation.

La mémoire.

Le cerveau s’étudie lui-même.

Intuition

Capacité de redéployer ce qui a été associé et analysé par un

travail inconnu de l’intelligence.

569


- Somme associée à l’intérieur ;

... dans une partie du cerveau qui pense à l’insu de la conscience.

On ne peut prétendre que l’intuition, à l’intérieur du Moi, à notre

insu, n’a pas fait preuve d’hésitation, de doutes, de rejets, de chemins

refusés, mais elle propose la situation finalisée, et cette situation apparaît

merveilleuse, innée, miraculeuse. C’est ignorer qu’un travail s’accomplit

avec doutes, choix, rejets, etc. actes de synthèse.

Le bébé sort tout fait du ventre de la mère.

Ha ! Qu’il est beau !

Cette dimension du savoir serait une sorte de saisie totale et

éclairée de la vérité.

Situation opposée à celle de l’expérience, qui n’avance, ne

s’exprime que par la preuve mémorisée sur l’objet.

Compréhension immédiate, est-ce pensée pure ? L’intuition doit

bien avoir une origine. Il y a activation autre de la mémoire accomplie de

manière inconnue, qui est poussée vers l’extérieur et dont la conscience

hérite en déjà finie.

570


C’est bien un travail de l’intelligence.

Décide des points de départ, car éviction des situations pertes,

choix dans l’orientation de l’opération rationnelle ou autre, puis

pénétration avec vérités, axiomes, preuves. Sur quoi cette forme de pensée

s’appuie-t-elle pour avoir la certitude de ces concepts ? Cela se construit

dans le vrai, dans « son vrai », prétend-elle.

Le discours suit pleinement l’intuition de l’esprit, qui est vision et

essence, car le langage n’est que la sonorisation de la pensée.

L’abstraction

L’abstraction - hors du sensible, hors des signes.

Est-ce une façon de rechercher l’origine ? Le chaos ?

L’obstruction s’oppose au concret. Elle essaye de représenter le matériel

que la pensée utilisera pour produire. Elle est parfois un début

d’organisation du chaos pour rendre visible et accessible à l’autre ce qu’il

obtient.

571


pas l’image.

Elle serait le matériel permettant de traiter l’image. Elle ne serait

Formes et couleurs dont le sujet est encore incompréhensible.

(Malevitch, Kandinsky)

Organisations non encore référentielles : lignes, couleurs,

déplacements, emplacements,

Pourtant il y a précision du désir, de la ligne, un véritable soigné

accompli par l’exécutant.

*

Selon Hegel, l’intuition serait la plénitude d’une présence sans

médiation. L’intuition vraie couronne le procès dialectique. Elle consacre

les échanges du savoir qui lient l’extrémité et l’intériorité, l’existence du

concept comme objet et comme sens.

*

572


Où se situe l’intuition ? Dans une partie du cerveau. Cette partie

communique mal, ou peu avec la conscience. Dans cette partie du cerveau,

un agissant possédant du matériel de conscience et d’autres formes de

matériel non mis à la disposition de la conscience conçoit, décide, choisit,

réfute, accomplit un nombre d’actions et tire des vérités ou des pseudovérités.

Sa volonté d’élans le convaincra de communiquer avec la

conscience et de lui offrir des objets dits finis que la conscience

s’empressera d’exploiter et de les prétendre obtenus en temps que

génération spontanée.

Neurochimie

Mécanismes de communication intercellulaire.

6)

Neurochimie (voir E Universalis) à phospholipides (+ neurochimie

Neuromédiateurs

phospholipides membranaires

la biosynthèse neurologique des protéines

573


L’acide glutamique

L’acide gamma - amino butyrique

Le 2-dioxyglucose permet d’estimer le métabolisme énergétique

cérébral en fonction de l’état du sujet.

Transmission chimique de l’influx nerveux :

l’acétycholine

moradrémaline (Vogt)

Rôle de l’exocytose ? S’implique dans la libération minimale du

contenu d’une vésicule synaptique.

Rôle du calcium indispensable

Phase essentielle de la communication :

L’interaction du neuromédiateur avec les récepteurs

membranaires situés sur les neurones cibles.

L’action du neuromédiateur sur son récepteur par l’intermédiaire

des protéines G sensibles au GTP, a pour effet d’activer des enzymes

membranaires spécifiques.

*

574


Intuition réflexion discours

Spinoza

Leibniz

accompagné de raisonnements logiques

Le divin

le réel

Vision en Dieu ----------------------------> le réel

la pensée aveugle

les essences

évidences pa

l’automatisme des signes

Sensible l’idée

chez Leibniz

possède toutefois de la coordination

analogie

liaison

Sensible l’idée

chez moi

575


Travail de l’intellect

avec analogie

liaison

aimantation

etc.

Schémas

La pensée intuitive serait un sensible inorganisé et ne pourrait pas

contrôler l’acte d’imagination. Elle ne pourrait pas construire les objets

mais serait un lieu de magma et d’actes impurs. Et je prétends qu’une

autre étape de l’intellect associerait des actions raisonnées, logiques et

coordonnées pour offrir à la conscience des produits poussés, projetés et

finis, que la conscience inapte à temporiser, prétendrait conçus dans

l’immédiat.

1. Réservoir - magma

2. Travail dans ce magma idées, concepts, etc.

3. Envoi à la conscience du travail élaboré

4. Réception par la conscience de ce travail

5. Inaptitude de la conscience de situer la source de sa révélation

et confusions d’où le terme intuition CAD : Eurêka, génération spontanée,

produit fini parfait, sans effort etc.

576


Le cerveau et la pensée

Charles Furst

Le mystérieux sentiment de « déjà vu »

C’est le mystérieux sentiment de « déjà vu », l’impression de

familiarité qui survient sans qu’il y ait un souvenir identifiable. C’est une

impression que nous avons presque tous connue, le sentiment que le

moment présent, dans ses détails, a déjà été auparavant. Un

neurochirurgien de Montréal, Wilder Penfield, prétend qu’il est possible

de susciter le « déjà vu » et qu’il a réussi à le faire en stimulant

électriquement des parties du lobe temporal droit de ses patients pendant

des interventions chirurgicales. Aces moments, ces malades auraient dit

qu’ils avaient l’impression d’avoir déjà vu la même pièce, les mêmes

personnes et d’avoir entendu la même conversation. L’électrode de

Penfield aurait dû toucher un composant séparable du mécanisme cérébral

de la mémoire, et ce sont peut-être des « ratés » accidentels « d’allumage »

qui expliquent cette expérience banale du sentiment de « déjà vu ».

Dernier test

La Psychologie moderne - l’intelligence : Alain Sarton

Test numérique : 127,5 *

Test d’aptitude spatiale : 127,5

577


Test d’aptitude verbale : 152,5

* avec des erreurs monstrueuses dans le test numérique qui m’a

coûté ... 4 ou 6 réponses. Enfin, c’est le jeu !

*

Ce qui donne ! N + S + V = 135,83

3

*

mathématiques ?

L’intelligence se réduit-elle à résolution de problèmes

N

S

V

? N

V ??

S

? N

S??

V

578


* Je viens de m’apercevoir que le papier était autorisé pour

chercher ses réponses, et je n’osais l’employer que pour y inscrire les

résultats. Avec le crayon et le papier, j’ai retrouvé 4 à 6 résultats en deux

coups de cuiller à pot ... j’en rage pour mon QI numérique ...

J’ai constaté une chose étonnante également concernant les tests

d’intelligence. Ceux-ci sont formés de trois composants :

le numérique

le verbal

le spatial

homme.

Selon les époques CAD : 77 adolescence, 81 homme jeune, 95

ceux-ci évolueraient de manière significative

ainsi en 77 le QI par Marabout se décomposait ainsi :

verbal 115

spatial 145

numérique 135

Le numérique n’aurait que fort peu bougé quand le spatial et le

verbal se seraient inversés. Je suppose que les activités cérébrales du

579


moment doivent favoriser telle ou telle aptitude à l’image d’un sportif qui

pratiquant tel sport plutôt que tel autre développe telle partie de son corps

ou telle région musculaire.

*

Quelle sera son aptitude à apprendre ?

Jusqu’où pourra-t-il comprendre ?

Sera-t-il un meneur ? Un passif ? Un créatif ?

Sera-t-il un individualiste ? Un agissant actif dans un groupe ?

Apprendra-t-il vite ? Quelles parts les éléments extérieurs -

famille, sexe, alcool, drogue, etc. prendront-ils sur sa personnalité ?

Sera-t-il financièrement motivé ? Voudra-t-il travailler pour

autrui ? Ses limites, ses résistances ? L’argent ? La jouissance ?

*

Comment le test peut-il déterminer le développement de la

pensée ? Je me souviens 81 j’avais 136 par livre de Poche

et j’en étais à Ombres bleues et exercices 81

Aujourd’hui je possède le même QI.

et j’en suis à résonances IV et Journal 98

580


J’étudie l’application de la pensée selon les âges.

*

Utilisation plus rationnelle de la mécanique cérébrale.

Système algorithme.

Comment fonctionne l’associativisme ?

Mill - Samuel Bertham

Jérémie Bertham (1748-1832)

entre 180 et 200

Henry Sidgwick

l’utilitarisme

Bionique 1) sélection d’informations

2) reconnaissance des configurations

3) évaluation des choix possibles.

Intégration, association, rétroaction

Sélectionner, dériver, sauter, rejeter

581


Fonctionnement, secrets, processus mentaux qui caractérisent

l’activité des êtres supérieurs.

Neurophysiologie

Le système nerveux et l’électronique

*

Comment Dieu a-t-il pu résoudre le problème du stockage

d’informations ? Comment une si grande quantité dans un si petit volume

?

*

Pop totale - Pop acti - diplô de l’enseignement secondaire, diplô

de l’enseignement supérieur, ingénieur, docteurs ès sciences.

*

Drogues toniques : ordre.

582


Caféine, nicotine, strychnine, arsenic, acide phosphorique,

éphédrine, amphétamine.

*

L’intelligence : l’optimisation dans une discipline précise.

583


*

Raccourcir le temps de réaction

Aller puiser dans la mémoire

Psycho

Ai regardé sur FR3 Questions pour un champion, émission

consacrée aux Grandes Écoles.

Assez sidéré par l’intelligence de Thomas, polytechnicien, âgé de

21 ans, possédant un remarquable bagage culturel, à l’esprit efficace,

précis et d’une vitalité surprenante.

Je suis le plus souvent admiratif devant ce pacage intellectuel que

peut représenter un amphithéâtre de X. J’y vois une exceptionnelle densité

de capacités cérébrales uniques. Là est la fine fleur de l’Esprit France.

L’on peut penser de cette sorte : à quoi peut bien servir de créer

avec du matériel artistique, quand la pénétration scientifique permettra

d’aller plus loin dans l’épanouissement et la compréhension du vrai ?

584


Et pourtant faut-il échanger Rimbaud contre un polytechnicien ?

L’un possède son Musée quand l’autre se détermine par une lettre

cartésienne suivie d’un millésime.

Que fait un polytechnicien à quarante ans ? (1)

Pour comprendre le mécanisme cérébral, ne serait-il pas judicieux

d’envoyer un psychologue parmi les X ? (2)

(1) A qui pense-t-il ? Quel est son problème culturel ?

Scientifique ? Financier ? D’épanouissement d’homme ?

(2) Je voudrais les barder d’électrodes, les saucissonner au

scanner, étudier leur temps de réactions, leurs comportements avec des

excitants, des drogues, des médicaments, etc. Toute la panoplie durant la

période d’éveil, de sommeil, etc.

Création :

La détermination vraie d’une valeur nouvelle non fondée sur

quelconque base antérieure

- ce qui marginalise la vérité de sa valeur.

585


Paramètres

L’environnement

Le travail

Le temps

L’aptitude

Le don

G Tr I E Temps

Génie, travail, inspiration, environnement, temps

Famille, sexe, femme, argent,

Personnalité

Limites intellectuelles le don

Arrivisme - Avidité - Potentialité cérébrale - Puissance.

*

Il y a des limites cérébrales.

586


Telle personne, même formée sur toute une vie, ne parviendra pas

à assimiler un programme de niveau licence. Cela est vrai.

Certains disent :

« Il n’y a de sots, il n’y a que des lents. »

Il y a des « boîtes cérébrales » qui ne permettent pas certaines

performances, comme certains moteurs ne permettent pas certaines

vitesses.

Le cerveau humain (E UNIVERSALIS)

Visualiser l’activité des différents éléments composant le

cerveau, les vaisseaux, les neurones in vitro (cultures de tissus).

Également in situ avec la caméra à positrons passer de l’image

fixe à la représentation du mouvement, CAD aux flux métaboliques.

Cela permettra-t-il de reconsidérer le problème cerveau-esprit ?

La biologie permettra-t-elle d’expliquer les phénomènes

psychologiques ?

Serait-il nécessaire de conserver le double langage neurobiologie

et psychologie ?

587


*

Unité du cerveau, le

Neurone c’est un tout complexe

c’est un élément d’un ensemble encore plus complexe.

Transferts d’énergie - transmission d’information.

+ histoire ontogénétique inscrite dans les gènes qui

immédiatement est en interaction avec l’environnement.

De plus, il y aurait des systèmes auto-organisateurs, en dehors de

toute programmation.

Les gènes sont en trop petit nombre pour pouvoir représenter un

programme dans le sens informatique du terme. Portent en eux un

ensemble limité d’instructions et une mémoire des événements (mutation,

sélections) qui ont marqué la phylogenèse.

Le neuroblaste, ayant perdu la propriété de se multiplier devient

neurone et constitue une unité fonctionnelle définie.

588


10 11 à 10 12 neurones

et 10 14 à 10 15 synapses

La formation des synapses continue à se faire en fonction des

informations reçues, donc de l’épigenèse.

L’auto-organisation Le cerveau humain (CD UNIVERSALIS)

Le concept d’auto-organisation revêt une importance doctrinale

considérable. Élaboré tout d’abord dans le domaine de la cybernétique, et

à l’occasion de recherches formelles, il permet de concevoir qu’il puisse

exister au sein de tout système biologique une « marge de liberté » et de «

créativité ».

Atlan parle d’auto-organisation en présence de tout système

ayant « la capacité d’utiliser les phénomènes aléatoires pour les intégrer

dans le système et les faire fonctionner comme des facteurs positifs,

créateurs d’ordre, de structures, de fonctions ».

informations ?

Comment sont transmises, stockées, codées et décodées les

589


Comment l’esprit dérive-t-il, symbolise-t-il, sélectionne-t-il,

exploite-t-il de la mémoire lointaine et vive simultanément ? Comment

associe-t-il ? Arrange-t-il ? Combine-t-il ?

Travail incessant et complexe, d’ordre physico-chimique qui

vient s’offrir à la conscience, de manière délétère ... Apparition du dernier

niveau d’organisation.

Les deux hémisphères

L’étude a beaucoup bénéficié de la technique dite du cerveau

dédoublé - split brain.

La musique est perçue de manière symbolique et scripturale dans

l’hémisphère gauche ; sous sa forme globale et émotionnelle dans

l’hémisphère droit.

P. Mac Lean propose une évolution phylogénétique du cerveau :

celle de la surimposition des cerveaux reptilien (tronc cérébral),

mammalien (limbique) et humain (néo-cortical) - 1982 –

590


*

Le langage humain offre des propriétés nouvelles et complexes

que l’animal ne possède pas. C’est pourquoi la connaissance et l’étude du

langage offriraient des voies fécondes pour la pénétration de l’intelligence

humaine.

Le langage possède aussi cet aspect créateur à travers des

produits culturels variés et complémentaires.

L’importance du langage dans le progrès de l’humanité

la généralisation

l’abstraction.

Les plus nobles productions de la pensée :

le langage

le désir

l’émotion

l’intuition pure

la conscience réflexive

l’inconscient

(la suffisance personnelle) - (l’autonomie divine).

591


*

Comment penses-tu le cerveau ? Son fonctionnement ? Comment

le conçois-tu ? Comment cela marche-t-il pour toi ? Quelles sont tes

intuitions à son sujet ?

TESTS

2 1 + 1 3

10 2 + 2 3

30 3 + 3 3

68 4 + 4 3

130 5 + 5 3

2 / 10 / 30 / 68 / 130

2 10 30 68 130 + ?

*

Les mécanismes intellectuels de recherches expérimentales

voient plus loin que le procédé cérébral du Test.

L’amélioration d’un procédé existant déjà

592


L’auto

La télé perfectionnement des inventions connues

+ interactivité mêlées types de tests d’intelligence.

Télévi + ordinateur

télévi + (ordi) + (télé web)

1°) B J N (blanc, jaune, noir)

2°) B + J

3°) BJ BJ + N

4°) etc

ensemble ?

Quel intérêt de faire faire des tests à plusieurs personnes

Recherches

Faire faire des tests d’intelligence

à des populations indigènes

pour vérifier le Free QI

le QE

le sens de la nature ?

593


des principes basiques, principes de compréhension.

Commet fonctionnent les programmes de recherches ?

CNRS

Les mécanismes - etc.

Les constructions

Les modèles

Les développements V

Qui décide du travail ?

l’ensemble ? le précis ?

La théorie des hypothèses

CAD : nombre conséquent d’interrogations tous azimuts,

permettant par une sorte de brain storming de réponses audacieuses de

déboucher sur d’autres questions ou réponses susceptibles de permettre

l’accession à une solution.

Génie - E Universalis

L’homme de génie trouve des motivations d’un autre ordre que le

reste des hommes. L’universalisation de la sensibilité, l’amplification de la

mémoire et de l’imagination, l’exaspération de la vision engendrent chez

lui le désir de « donner corps aux fantômes » qui le hantent.

594


La Génie selon Diderot, possède quatre caractères : la

spontanéité, la divination, la diversification, la fiabilité.

Le génie échappe à toute comparaison pour devenir modèle en

son genre - donne ses règles à l’art.

Il faut soumettre l’imagination au jugement.

Schopenhauer affirme le primat de la connaissance intuitive sur la

connaissance discutive. Il est contraint d’élaborer les concepts d’“excédent

de force”, d’“anormalité”, de “faculté contre nature ”

L’oubli et le rappel

Mémoire

Y a-t-il effacement des informations ? Ou « masquage » - les

informations restant présentes dans le cerveau mais inaptes à revenir à la

conscience ? Ou l’un et l’autre ?

L’importance de l’indice du rappel ?

595


L’apprentissage serait une sorte de processus par lequel l’animal

ou l’humain enregistre des éléments de son environnement qui

modifieront son comportement ultérieur.

La mémoire proprement dite sera le stock ou l’ensemble de ces

éléments enregistrés dans le système nerveux, qui, en psychologie, portent

le nom de souvenirs.

L’existence de la mémoire suppose un code - CAD un principe

général qui fait correspondre aux éléments appris dans l’environnement,

des éléments particuliers du cerveau.

Mémoire, apprentissage, oubli, rappel

*

D’après la définition métaphysique,

comment se fabrique l’esprit de l’homme ?

Principe de création de l’esprit ?

Principe de réincarnation de l’âme dans un corps autre avec

oublis, rappels d’enfance, etc.

Dalaï Lama réincarnations successives

596


vie antérieure.

L’enfant doit reconnaître des objets lui ayant appartenu dans sa

*

Le bien-être dans le monde du travail

Fortifier cérébralement les hommes

pour leur éviter le stress

Leur permettre par un apport de drogues (médicaments) d’assurer

aisément ce qu’on leur impose.

à l’image d’un body builder qui soulève des charges, accomplit

des mouvements sans la sensation de l’effort.

Pour les femmes qui ont besoin de combattre davantage

Pour les lycéens, les étudiants, les enfants

Accompagner l’effort de mémorisation

Activer la capacité cérébrale

Abaisser le stress

Fortifier la conscience, etc.

597


*

Pourquoi le système éducatif, ou l’éducation nationale n’emploie

que fort peu le test pour déterminer, orienter ou conseiller ?

Pourquoi le test est-il inexistant, pourquoi lui préfère-t-on le

concours, l’examen, l’analyse des mots, les contrôles etc. ? en lieu et place

?

Pourquoi ces mêmes tests sont-ils référentiels à l’armée, dans les

entreprises, chez les psychologues ?

Test

Comment avec la taille du poulain

peut-on déterminer le saut du cheval d’équitation ?

*

L’acte de sublimation est un facteur inexistant pour le testeur.

Tel sculpteur possède un QI à 120, CAD une aptitude de

professer de lycée, mais sa méthode d’apprentissage, de compréhension,

598


de pénétration de la pensée dans la matière diffèrent d’une aptitude

d’obéissance éducative.

L’un à QI à 120 + sublimation

quand l’autre à QI à 120 + 0 de sublimation.

*

Le sport, c’est de la vitesse.

Ne pourra-t-on pas étudier la vitesse des cerveaux des sportifs ?

Musculaire vitesse - fibres

Puissance des fibres ...

Intelligence

:Vitesse, rendement, précision. Améliorer l’environnement.

Fatigue/résistance/attention

perception acuité visuelle

auditive

vitesse d’écriture

599


des sens

*

Le mécanisme de mémorisation. Les principes de la biologie du

cerveau remettront en cause la perception immédiate qu’impose Husserl

dans son analyse phénoménologique. Son vrai pourra être démontré non

pas dans sa généralité, mais par endroits, par fractions, par niches, ce à

quoi il se serait totalement opposé.

Son vrai est limité.

N’y aurait-il que la réceptivité pure ?

*

Comment percevoir autrement ?

L’appliquer dans son principe cérébral, l’avoir en vérité.

Quel apport cela ne représenterait-il pas !

600


Mais l’impulsion, ce mécanisme de base, réflexe de l’esprit,

comment la faire varier et lui offrir le doute, la tendance autre, l’aptitude à

trouver la solution différente vraie ?

Je voudrais ici donner un exemple par le Test.

1 minute

Parmi les trois mots proposés, choisissez celui qui peut continuer

cette série logique :

AMIRAL - DÉDALE - GANGRÈNE - JUJUBIER - MARMOT

...

RARETÉ, SENSATION ou PRÉNUPTIAL ?

- PRÉNUPTIAL.

Chaque mot contient deux lettres identiques sous la forme AA -

DD - GG - JJ - MM.

On doit donc avoir PP pour respecter le décalage dans l’ordre

alphabétique, des premières lettres de chaque mot.

(Évaluez votre QI Chantal de Séréville/Fernand Bourdier - Le

livre de poche pratique).

601


*

Ni l’intuition ni la transcendance n’existent chez la femme. Ce

sont des fonctions essentiellement d’hommes. Ce qui pourrait expliquer

pourquoi ni le domaine artistique, ni le domaine scientifique ne sont des

espaces où l’intelligence féminine se déploie.

Il n’y a pas de femmes parmi les cinquante meilleurs peintres du

monde, idem dans la discipline poétique, mathématique, physique,

technique appliquée, art militaire, médecine.

Tous ceux qui ont fait avancer la civilisation sont des hommes. Il

ne s’agit pas de ma part d’une faiblesse machiste. Cela est une

constatation. La raison trouvera peut-être son origine dans leur

connaissance des zones cérébrales et de leurs fonctions comparées chez

l’homme et la femme.

Enseignement

Comment un agrégé de mathématiques peut-il trouver motivation

à enseigner la mathématique à des élèves de Première S ? Se suffit-il de

son salaire ? Où trouve-t-il sa raison ?

602


Où est le challenge intellectuel ? Comment peut-on s’épanouir

dans un principe répétitif ? Que pense-t-on du Privé ?

Husserl

Dans le paragraphe 4 de la 1ère Recherche s’interrogeant sur

l’origine de l’indication (Anzeige) dans l’association, Husserl écrit ceci :

« Toute unité d’expérience, en tant qu’unité empirique de la chose, est

unité phénoménale par la co-appartenance sensible des parties qui se

détachent unitairement et des côtés de l’objectivité apparaissante. L’un

renvoie dans l’apparition à l’autre, dans un ordre et une liaison

déterminés. Et le singulier lui-même (scil objet, partie ou côté) dans ces

renvois en avant et en arrière, n’est pas le pur contenu vécu, mais l’objet

apparaissant (ou sa partie, son caractère, etc.), qui n’apparaît que parce

que l’expérience confère aux contenus un nouveau caractère

phénoménologique, en tant qu’ils ne valent plus pour soi, mais font

accéder à la représentation un objet différent d’eux ».

Il faudra essentiellement comprendre comment fonctionne le

système de la mémorisation de l’image, comme la biochimie du cerveau

offre à la conscience un phénomène fini ou nouveau dont l’origine est le

plus souvent une condensation de foyers préhistoriques de la mémoire,

comment le vécu, l’imaginaire, le perçu, le transmis et d’autres propriétés

603


encore, comment l’ensemble de ces actions s’interactivent et apparaissent

à la conscience.

Ni Husserl ni Freud n’ont pu comprendre tous les mécanismes

cérébraux qui régissent l’intelligence de l’homme.

*

Un polytechnicien que fait-il après sa formation ? Comment

poursuit-il son instruction ? A quoi pense-t-il ? Quelle est sa métaphysique

?

Une fois mort, quel espace lui sera donné ? Que pourra-t-il

comprendre ? Jusqu’où ira-t-il ?

En opposition, les limites de l’intelligence artistique.

J’ai peur de Moi, et ce Moi incompris par Autrui ...

Encarta - Intelligence

Les psychologues considèrent que les aptitudes qu’ils mesurent

dans les tests ou les situations de laboratoire sont nécessaires dans la vie

604


quotidienne, où les individus doivent analyser ou recevoir de nouvelles

informations sensorielles ou psychiques pour orienter leurs actions en

fonction des buts désirés. Mais les avis diffèrent sur la définition précise

de l’étendue et des fonctions de l’intelligence.

Dans la conception des tests d’intelligence, la plupart des

psychologues tendent à appréhender l’intelligence comme une aptitude

générale, fonctionnant comme un facteur commun dans un grand nombre

d’aptitudes spéciales. Elle est observée et mesurée par des techniques

axées sur des aptitudes, prises isolément ou non.

*

Ironie. L’intuition, c’est le mystère, cela vient tout seul ... etc

Habitude, Instinct, calculateurs, intuition.

*

La pureté de Bergson dans son écriture et son intelligence. Oui,

comprendre et se purifier. Nettoyer, s’élever. Accéder aux meilleures

questions, y répondre.

605


Le créatif n’est pas celui qui répond à la question de l’autre. Il

répond à sa propre question.

réponses.

L’Intelligence est peut-être également un rapport de questions à

L’intelligence divine prétend ne plus avoir de questions à se

poser. Elle prétend savoir. Elle prétend posséder le savoir. Tout le savoir.

Dieu peut-il progresser ? La réponse est non. Il sait tout. C’est

une Force finie qui n’est plus « améliorable ».

A quelle raison Dieu peut-il prendre en pitié l’homme pour

l’instruire ? Il connaît sa volonté d’élans. Si ce dernier veut progresser.

Dieu l’aide.

Intelligence

Aller vite dans la compréhension du complexe.

Ajouter sur ce qui connu - créer.

*

606


Le mot ne possède plus suffisamment de change, de valeur. Si je

l’associe avec un autre mot, j’observe une image, un effet, un état. Et j’ai

besoin que le mot renferme un concept fort, comme INTELLIGENCE et

l’accord Intelligence pure fonctionne.

Quand j’écris la clé de la porte, le mot clé est utile mais de la

porte ne me sert pratiquement ou strictement à rien.

L’Intuition

L’intuition ne permet pas d’échapper au successif ; au

fractionnement temporel associé au langage. Ce n’est pas une saisie et une

finalité dans un même acte ; l’intuition s’expliquerait par l’analyse

freudienne comme étant un ensemble de fragments, de particules de

vérités, associés dans l’intelligence au fil du vécu et répondant à de

l’expérience ; c’est son expulsion, sa mise au service de la conscience qui

apparaît comme étant une surprise pour la raison. Une analyse plus fine

permettrait de démontrer que l’origine de cette découverte est en fait un

principe associatif d’événements choisis, sélectionnés, réfutés, assimilés,

condensés, dérivés, en vérité comme étant un nombre important

d’opérations de l’esprit

C’est donc un travail de l’esprit.

607


*

Intelligence : antécédents culturels, religieux et philosophiques.

L’homme essaie de définir sa place dans l’échelle des êtres, par

rapport au vivant, par rapport à la divinité.

Évincer l’habitude de l’instinct, le calcul,

L’approche de l’intuition.

La plasticité de la fonction s’oppose à la stéréotypie de

l’habitude.

Aux circuits courts et rigides que met en œuvre l’instinct, on

oppose les circuits longs et modifiables qu’élabore l’intelligence pour

parvenir aux siens.

Capacité de construire des objets abstraits, qui ne sont pas des

copies des objets réels, et de composer ces objets en systèmes qui

constituent des univers autres que celui du réel.

Cela n’épuise pas le contenu de l’intelligence.

608


L’intuition - aptitude à ressembler en un acte unique de pensée

une longue chaîne de raisonnements.

Compression de l’analyse

L’intuition permet d’échapper au successif, au fractionnement

temporel qui caractérise le discursif.

la saisie et l’engendrement dans un même acte.

Les théories structuralistes considèrent que les conduites

observables forment un système et elles se donnent pour tâche de définir

les relations et formes d’organisation qui régissent ce système. A la

dimension d’adaptation à la situation, privilégiée par l’apprentissage,

s’ajoute la dimension de système d’opérations régies par des lois

d’organisation.

*

Comment fonctionne actuellement le système des Tests dans le

recrutement des éléments de l’armée américaine ?

*

609


A-t-on étudié l’intelligence des enfants indigènes ?

Test - comprendre

L’on doit comprendre, sans se tromper, ce que peut faire tel

individu, ce qu’il veut faire et le temps qu’il mettra pour l’accomplir.

Sciences cognitives

Axiomatiques mathématiques

Paradigmes

Homéostasie

Réflexions sur la nature des processus mentaux.

Nature de l’intelligence

Béhaviorisme

Camille Pernot

« Selon Bergson, la philosophie ne consiste pas en une œuvre

particulière, portant un nom et opposée à d’autres œuvres du même genre,

mais, parce qu’elle est positive, elle est, comme la science, une œuvre

collective à laquelle chaque chercheur, s’il en a les capacités, apporte sa

610


contribution et dans laquelle les résultats obtenus, toujours partiels,

s’additionnent [---]

[---] L’intelligence est avant tout la faculté d’établir des rapports

et de les varier indéfiniment. Son opération principale consiste à produire

du nouveau par le réarrangement d’éléments préexistants. Son cadre

fondamental correspond à la propriété la plus générale de la matière, à

savoir l’espace homogène infiniment divisible, décomposable et

recomposable à volonté. Ses instruments par excellence sont les idées

abstraites et générales ainsi que de donner une apparence de fixité à ce

qui, en fait, ne cesse de varier. Le langage dont la fonction est de

communiquer, c’est-à-dire de transmettre ce qui est ou peut devenir

commun, en est le produit et constitue, en même temps, un moyen qui en

accuse les traits ».

*

Offrir une méthode d’investigation cérébrale à toute personne

désireuse de développer sa propre capacité dans le domaine artistique,

scientifique, sportif.

Comment progresser, s’instruire, tendre vers un principe

d’autodidacte en allant vite, bien, le plus loin possible, le mieux possible ?

611


Quels buts recherchés

un développement personnel à BAC + 5 ?

à BAC + 9 ?

un rajout sur la communauté scientifique ?

une variante sur la discipline artistique ?

un gain dans le domaine économique ?

Faut-il travailler seul, à plusieurs ?

Quels outils optimisés employés ?

Etc.

La robotique

La cybernétique

Les Algorithmes

Sciences cognitives

La pureté de l’intelligence humaine pourrait peut-être se réduire à

un système de vrais et de faux

pénétration CAD

Faire faire des tests avec un système Algorithmique (1,0) de

612


La réponse à la première question permet d’accéder à la seconde

question, et la résolution de la seconde question permet d’accéder à la

troisième question, etc.

départ.

Qa 1 ou 0 ? Re : 1 Qb ou O R : 1 Continuer

Qa 1 ou 0 ? Re : 0 Passer à une autre question retourner à la case

Sciences cognitives

Décrire, expliquer, simuler les capacités de l’esprit humain

langage, raisonnement, perception, coordination motrice,

planification.

Élucider les problèmes de la connaissance et de la cognition dans

des travaux fortement appuyés sur l’enquête expérimentale et justiciable

d’une évaluation scientifique.

La logique mathématique apporte des outils conceptuels et

techniques essentiels dans lesquels peuvent être pensés à la fois le

formalisme et le calcul, portés à un haut degré de généralité et

d’opérativité.

La cybernétique permettrait de penser ensemble le cerveau,

l’esprit et la machine.

613


*

La sagesse, l’intelligence, la Divine ...

QI 180 ou +

1) Intelligence Algorithmique

Einstein, Napoléon

2) Intelligence supérieure ENA etc. QI 145

3) Intelligence appliquée Ingénieur

4) Intelligence créative Artistes

5) Intelligence supérieure Cadres/Commerçants/etc.

PDG

6) Moyenne la masse

7) Déficients Psycho-déficients

*

Je me demande si les QI exceptionnels, au-delà de 180,

n’utilisent pas un système algorithmique basique de vrai, de faux, de 1, de

614


0 pour penser. J’y verrai donc un principe logique mathématique

comparable au langage employé par les ordinateurs.

*

L’enseignement n’a pas pour mission d’apprendre à apprendre,

mais de dresser l’intelligence à une forme d’obligation, car il faut accéder

à l’examen, à la référence sociale, conforme pour autrui, du savoir acquis.

Il faut que ce savoir puisse obéir ou répondre aux questions décidées et

suffisantes, et seulement ces questions.

*

L’opération mécanique sans la compréhension est un

dépérissement de l’activité intellectuelle.

La répétitivité permet une compression de l’activité cérébrale,

donc permet de gagner du temps.

(Expérience sur de l’identique, permet de partir sur un niveau

plus haut, car l’esprit a déjà synthétisé des choses comprises. L’esprit va à

l’essentiel, ou combine avec du matériel affiné).

615


La jeunesse a l’aptitude de spécialisation mais n’a pas la

perception collective/générale, globale qui est davantage travail de

synthèse

pensée de synthèse.

autres.

Et nécessite expérience, informations combinées les unes avec les

*

La réussite scolaire ne correspond pas toujours aux capacités

intellectuelles des surdoués.

L’étude rétrospective du passé d’un sujet ne permet pas de

déterminer le surdoué.

Inversement, des enfants considérés comme exceptionnels ne

deviennent pas nécessairement des adultes brillants.

Phrases extraites de l’E Universalis à l’article

Intelligence.

Math

616


L’intelligence en mathématique ne consistera pas uniquement à

pénétrer dans du plus complexe, elle consistera également à déterminer du

nouveau et du pur. C’est pourquoi des cerveaux surchargés échoueront

peut-être là où des aptitudes plus légères percevront ou comprendront et

créeront de simples vérités.

*

Peux-tu prétendre avoir fait le maximum ? Avoir obtenu le

meilleur résultat possible ? Considère la potentialité intellectuelle,

subliminale qui était mise à ta disposition et veuille réellement comparer

avec la fiabilité de tes exercices ?

Qu’en penses-tu ?

Tout est à refaire, mais cette fois, il faut travailler dans des

conditions bonnes, dans un environnement non-destructeur, nonpersécuteur,

non-voleur.

En vérité, n’est-il pas utopique de prétendre progresser dans un

secteur qui est en perte de vitesse, archi dépassé par la science et la High

Tech ?

617


Y a-t-il encore des méthodes cérébrales de gains, de plus, de

rajouts, d’au-delà-de-soi ?

Sublimation

Aptitude à trier, sélectionner, combiner, associer, dériver le

matériel connu ou supposé, seul ou à plusieurs.

Nulle explication de l’intuition.

*

financier.

L’avenir n’est pas au QE, mais à la suprématie du pouvoir

émotionnel.

Le pouvoir financier peut résoudre assez souvent le problème

Les vraies valeurs seront : l’efficacité, les résultats, la

productivité, et cette productivité ou les résultats financiers qui en

découleront se feront au profit des détenteurs de parts d’entreprises et non

pas au profit des travailleurs qui prélèvent du résultat par leur coût salarial.

618


Humour

L’avenir est aux gros QE, c’est le moment de développer son

potentiel. Vive la dictature des poètes !

Intelligence

Globale, composite, spécialisée

Voir le sport.

Il y a 300 sports. Il y a des sports communs, des sports

spécialisés, et des tendances générales.

Votre enfant est-il sportif ?

Vont ensemble, - est unique et seul

(volley, natation)

(volley, hand ball)

(golf)

(Pentathlon moderne tir, équitation, natation etc.)

(Judo ballon ovale)

(Athlétisme capacité générale)

(Sports mécaniques ? Vitesse, réflexes ?)

619


*

Gilles Azzopardi QE, QI, Marabout :

« L’intelligence est une aptitude mentale qui implique, entre

autres choses, la capacité de raisonner, de prévoir, de résoudre des

problèmes, de penser abstraitement, d’appréhender des idées complexes,

d’apprendre rapidement et de tirer profit de l’expérience. Ce n’est pas

seulement une capacité scolaire, une faculté étroitement académique ou

une aptitude de tests. Elle reflète une capacité plus large et plus profonde

de comprendre notre environnement, de « saisir au vol », de donner un

sens aux choses et d’imaginer des solutions pratiques. Ainsi définie,

l’intelligence peut être mesurée, et les tests de QI la meurent bien. »

Introduisant le manifeste du Wall Street Journal, cette définition

de l’intelligence est sans doute la plus complète qu’on ait donnée à ce

jour.

Elle correspond assez bien au consensus actuel qui existe parmi

les professionnels de l’intelligence : psychologues, neurologistes,

anthropologues, etc.

620


Intelligence

Éviter de se charger de contraintes inutiles

Le poids

Les enfants

La femme

La contrainte sociale

Le devoir moral etc.

Les drogues

L’alcool

Les somnifères, les abrutissements etc

Intelligence

E Universalis

L’héritage philosophique

Dans le contexte philosophique où l’on définit l’intelligence à la

fois par différence et par ressemblance, on oppose la plasticité de cette

fonction à la stéréotypie de l’habitude. Aux circuits courts et rigides que

621


met en œuvre l’instinct pour atteindre ses buts on oppose les circuits longs

et modifiables qu’élabore l’intelligence pour parvenir aux siens. A la

passivité de la réception subissant le réel qui impose la contrainte de sa

présence on oppose la liberté de l’intelligence qui, dans son activité

d’abstraction, opère une sélection dans ce qui lui est livrée par les sens et

isole ce qui est donné sous forme non dissociée dans la perception. A

l’immédiateté de la perception qui fournir des images du réel comme par

impression (la sensation a souvent été regardée comme un contact) on

oppose la capacité de l’intelligence de construire des objets abstraits, qui

ne sont pas des copies des objets réels, et de composer ces objets en

système qui constituent des univers autres que celui du réel. Ces

constructions obéissent à des règles : les mathématiques et la logique en

sont des exemples les plus achevés, mais les règles sont présentes dans

toutes les constructions abstraites, composition littéraire ou artistique, jeux

de toutes sortes dans lesquels s’exerce l’ingéniosité des humains.

*

Intuition : compression de l’action à l’insu de la conscience.

*

Elaboration, pénétration

622


il doit y avoir d’autres fonctions que la vitesse et la précision

pour déterminer les principes de l’intelligence.

*

Comment des jugements synthétiques a priori sont-ils possibles ?

*

Quand je considère le QE avec sa vague de questions, je ne puis

me décider à interpréter la valeur réelle du résultat obtenu. Je me trouve

confronté à un ensemble d’interrogations rappelant bizarrement ou

stupidement les psycho-tests de femmes actuelles ou de Modes et Travaux

Pratiques. Je doute, doute du moyen employé pour extraire une vérité

infaillible.

Je me demande si la Logique n’est pas aussi importante que la

Philosophie et la Mathématique, sans pour autant m’en référer à un

schéma antique.

La logique dans l’imperceptible, est-ce de l’intuition ?

*

623


Comment apprendre à gérer la contradiction, l’aberration, le nonsens

? Comment l’esprit peut-il aller au-delà, et construire pour autant un

schéma réel d’avancées ?

Intégrer la notion de Tolérance avec le aller outre passe toutefois,

cela est acceptable, je puis comprendre. L’intelligence de Cocteau : qui

comprend et peut aller outre, gère les contradictions, les associe et essaie

d’ajouter.

624


*

Quand je considère le QE avec sa vague de questions, je ne puis

me décider à interpréter la valeur réelle du résultat obtenu. Je me trouve

confronté à un ensemble d’interrogations rappelant bizarrement ou

stupidement les psycho-tests de femmes actuelles ou de Modes et Travaux

Pratiques. Je doute, doute du moyen employé pour extraire une vérité

infaillible.

Je me demande si la Logique n’est pas aussi importante que la

Philosophie et la Mathématique, sans pour autant m’en référer à un

schéma antique.

La logique dans l’imperceptible, est-ce de l’intuition ?

*

Ce qui est vrai ici n’est pas vrai ailleurs

Ce qui est vrai ailleurs n’est pas vrai ici

Ce qui est vrai à un temps t est faux à un temps t-1

Ce qui est vrai à un temps t est faux à un temps +1

625


*

Offrir des solutions heuristiques sans pour autant prétendre à une

méthode relevant de la scientificité.

Communiquer, travailler avec des hommes de science pour

transformer sa pensée, sa vérité, en applications scientifiques réelles ou

quantifiables, quand elle est retenue/reconnue comme étant possible …

*

Hypergraphes

Théories des graphes

Mathematical Reviews

*

Points de U Théories de graphes ?

Peut-on faire des dessins pour fixer sa pensée ?

Quels types de desseins ? De schémas ? Quels dessins offrent des

ouvertures, des procédés, des solutions pour comprendre, solutionner ?

Y a-t-il des procédés de fixation pour l’intelligence humaine ?

626


*

La charge intellectuelle/culturelle permet d’accéder à la

sublimation pure ?

Très vite et très loin

Que font les polytechniciens après être sortis de l’Ecole ? Où

mettent-ils leur curiosité ? Qu’apprennent-ils ? Comment se divertissentils

? Comment la formation continue est-elle envisagée ? Ont-ils

l’impression de progresser, d’accumuler, d’ajouter sur eux-mêmes ?

*

Apprendre à désapprendre après avoir accumulé une forme de

savoir, après s’en être référé à la vérité de l’autre, des autres.

Ainsi synthétiser, prendre, délaisser, dériver autrement. A quelles

raisons ? Pourquoi ?

unique.

1. car le savoir d’autrui n’est pas preuve certaine,

2.car la personnalité de chacun est une variable d’appréciation

627


Cette activité de l’intelligence humaine n’entre pas en ligne de

compte pour les tâches serviles d’obéissance.

Id - Intelligence

des dons, des aptitudes

dans certains contextes historiques

n’ont pu se développer.

Exemple

1 Platini au 19e siècle

1 Bill Gates au Moyen Age.

On a peut-être en soi des aptitudes cachées qui jamais ne pourront

se développer comme le contexte ne s’y prête pas.

André Revuz

Enseignement des mathématiques - E Universalis

On a défendu et attaqué le rôle de la mémoire de façon

également erronée : on ne peut faire le moindre progrès en

628


mathématiques si l’esprit n’enregistre pas et ne peut pas avoir

immédiatement à sa disposition les résultats et les méthodes déjà

rencontrées, mais, en revanche, on ne pourra se rappeler valablement ces

résultats et ces méthodes que s’ils ont fait préalablement l’objet d’une

étude approfondie visant à une compréhension totale.

C’est la compréhension qui doit être la première et qui

commande la mémoire, sans dispenser de l’effort de mémorisation, car,

s’il est presque aussi difficile de ne pas se rappeler un résultat vraiment

bien compris que de retenir un résultat qui n’a été appréhendé que de

façon superficielle, il existe toute une zone intermédiaire où l’effort de

compréhension et l’effort de mémorisation se soutiennent mutuellement.

Une mémoire trop chargée à l’image d’un ordinateur interdit la

vélocité de l’esprit. Trop de références, de charges interdit à l’esprit d’aller

outre, de penser, d’ajouter. Il vit sur une sorte d’acquis pesant, trop nourri,

gros bonhomme inapte à courir.

L’on prétend qu’en mathématique il faut toutefois trouver

l’équilibre entre la capacité à comprendre, la mémorisation du vrai et sa

synergie d’application.

Je pense que saisir, percevoir dans l’impalpable, supposer,

douter, comprendre avec du manquant, sont des actions mathématiques,

629


des verbes utiles et vrais, qui permettent à l’intelligence d’ajouter de

manière significative sur soi.

Trop bien savoir, je connais le programme, ne sert pratiquement à

rien. Il faut aller outre, être capable d’assimiler du savoir nouveau, et pour

se faire un principe de synthétisation, de mise à côté, s’avère indispensable

pour offrir à l’esprit la liberté d’action.

L’on rétorquera que la capacité de mémorisation de chacun

diffère, et ce qui semble charge chez lui est accumulation légère chez

l’autre à l’identique d’un disque ou d’ordinateur qui peut recevoir, 1,2 ou

8 gigas.

*

La créativité - Que sais-je ?

Michel-Louis Rouquette.

Taylor (1959) dégage cinq niveaux hiérarchisés de créativité :

1)La créativité expressive, la plus originelle chez l’individu. A

ce niveau, la qualité du produit n’est pas en cause, seule

importe la manifestation de la personne ;

2) La créativité productive, qui implique la mise en œuvre de

talents ou d’aptitudes développés ou contrôlés. Le sujet atteint ainsi un

630


stade supérieur de comportement, même si ce qu’il fait n’est pas

réellement original par rapport à ce que font les autres ;

3) La créativité inventive, caractérisée par la perception de

relations nouvelles, se laisse décrire comme l’utilisation originale de

l’expérience déjà supérieure ;

4) La créativité innovante, encore supérieure, requiert une

capacité d’abstraction élevée et consiste le plus souvent en une

modification génératrice de progrès ;

5) La créativité émergente, enfin, niveau le plus élaboré,

correspond à la conception de principes fondamentaux totalement

nouveaux.

Créativité

La conception d’assemblage interne dans le système de la

créativité semble vraie, mais d’autres opérations cérébrales de choix, de

dérivations, d’exploitation de fragments d’éléments, s’avèrent nécessaires

pour obtenir un objet nouveau.

Les poètes le savent depuis fort longtemps, et les artistes

également qui interactivent, brassent du présent et du passé, des sources

d’inspiration disparates et exogènes.

La créativité. Que sais-je ? M.L. Rouquette p 79

631


Selon Westcott, l’opacité qui caractérise le phénomène de

l’intuition peut avoir trois raisons :

a)elle peut provenir du fait que certains éléments inclus dans le

processus sont inconscients ;

b) du fait que les liens entre ces éléments sont inconscients ;

c) du fait que ces éléments sont compris dans des contextes

multiples et complexes ou qu’ils sont reçus d’une manière sublimaire,

périphérique ou accidentelle.

*

Comment traiter l’information reçue ?

Comment la sélectionner ?

Que faut-il en faire ?

Pourquoi la stocker ?

Le traitement spécifique des données entrées.

Comment utiliser de façon correcte l’information abondante dont

on dispose ?

Choix, sélection, synthèse, exploitation.

Pourquoi ? A quelles raisons ?

632


Question ? Principe associatif commun

A a, b, …

B a1, b1 ..

Fonction : les éléments de A B utiles pour cette fonction

A inter B = a1, b1 …

Connecter les intelligences

L’INTELLIGENCE EST COLLECTIVE

Intelligence ? Note

Faculté de comprendre et d’abstraction

Qui se mesure de manière fiable …

Imaginer, inventer, découvrir ?

Elle échappe sans arrêt

Le concept risque d’être remis en cause par la connaissance

neuro-physiologique

Résoudre un problème

633


*

L’intelligence artificielle ? Début 1940

Modéliser des programmes

Systèmes parallèles de traitement reconnaître des formes

Ré-plication du cerveau

Automatique

Intelligence :

Degré de conscience de son ignorance

et supplication divine

mérite humain choix divin ?

*

L’intelligence pure émet des ondes phosphorescentes dans

l’imaginaire clair.

634


Extraits L’acte poétique

Fonction évidente de l’intelligence

Il est nécessaire ici de tenter de pénétrer les mécanismes de

l'intelligence. Nous avons constaté que l'intelligence avait aussi pour

fonction de déterminer ou d'établir des principes relationnels. Essayons de

comprendre la nature de ces rapports actifs. Nous nous plaçons dans la

situation de la pure spéculation de l'esprit, et voulons analyser les

caractéristiques de cette faculté. Sa compréhension s'avère indispensable.

Il serait sot de vouloir se suffire d'une constatation passive et bornée,

prétendant que l'ensemble est inexplicable et ne peut être décomposé.

L'ensemble fini est bien la résultante d'un travail élaboré, et sa

forme achevée a pour raison un nombre considérable de choix et de

solutions. Il faut donc redécomposer pour tenter de comprendre la manière

employée par le créateur. L'une des fonctions fondamentales de

l'intelligence est d'accomplir un travail d'assemblage, d'exploiter son vaste

réservoir composé de mots, de sensations, de souvenirs, et d'élaborer une

sorte de constructions de groupes pour obtenir ce qu'elle s'était fixé. On

doit comprendre l'importance primordiale du réservoir d'informations qui

correspondait à la connaissance ou à la culture cristallisée.

635


Nous voilà donc confrontés à une intelligence de mémoire,

chargée d'une immense capacité de stockage consciente ou inconsciente,

plus ou moins organisée, dont le rangement est bien ordonné ou peut

s'avérer être un phénoménal capharnaüm. Le créateur va donc déambuler

dans ce hangar, se promener ou courir en poussant son chariot et y faire

ses emplettes. Il va y accumuler de la matière à associer, et ceci est

comparable au bricoleur qui passe dans les rayonnages et cherche les

éléments nécessaires à l'exécution de son travail.

Il faudra déterminer son degré de motivation, la limite de sa

suffisance et sa volonté active. Trop de créateurs faisant preuve de

nonchalance et d'insouciance ont laissé s'envoler des œuvres capitales, ou

se sont suffis de fort peu, prétendant qu'il n'y avait aucune utilité à aller

au-delà.

Il faut donc poser la question de l'action, de l'élan vital, et de la

suffisance personnelle.

Je voudrais ici rappeler une anecdote concernant un poète

toulousain. Ce monsieur travaillant à l'éducation nationale, professeur de

lettres, occupé par sa charge, par la nécessité de suffire aux besoins de sa

famille, ne semblait posséder que fort peu de temps à consacrer à son

636


œuvre poétique. Je lui en fis la remarque, lui demandant s'il n'avait été

frustré par cette nécessité de corriger des dissertations de 4ème

plutôt que de produire en exploitant les œuvres de S. J. Perse ou

de Ch. Baudelaire. Il n'y avait dans ma remarque, aucune connotation

péjorative qui aurait consisté à mépriser son activité et à surestimer

l'écrivain à temps plein. Il me répliqua que non, qu'il n'aurait de toute

façon pas pu aller au-delà de ce qu'il obtenait.

Je rappelle cet exemple pour accompagner ma réflexion ci-dessus

concernant la détermination de la suffisance personnelle.

L'une des facultés de l'intelligence créatrice est d'opérer une

action sur de la matière délétère. Elle ne conçoit pas en utilisant des

matériaux solides, quantifiables, délimités. Son espace de vie est

l'imaginaire où la trace du souvenir subit une constante évolution

comparable aux nuages dont les formes et les constructions architecturales

évoluent et changent par la perturbation des souffles d'air. Appelons

"Humeur de l'instant", c'est-à-dire état d'esprit ou disposition cérébrale le

déterminisme qui engendrera la situation dans laquelle se placera l'artiste

pour recevoir, décider, refuser, en vérité agir et choisir ce que sera son

mouvement poétique. L'on conçoit de cette sorte l'importance capitale de

la perception par les sens, et sa conséquence sur le travail exécuté.

637


La rigueur arithmétique des opérations et des règles de l'écriture

ne serait qu'une mesure d'encadrement pour délimiter l'espace de liberté

du créateur. Il est vrai que l'application des règles de ses techniques et de

son savoir-faire peut engendrer dans l'appréciation de l'exécution un

soigné et une qualité de maîtrise favorisant l'admiration.

Quelle est la caractéristique de cette matière délétère ? Elle

vagabonde, ne sait où aller, se fixe parfois sur des résidus ou sur des

souvenirs qui paraissent importants. Difficile d'ailleurs de déterminer ce

qui est essentiel de ce qui est dérisoire. L'inutile - son matériel - pouvant

s'avérer fort exploitable dans une activité artistique. Elle va du moins subir

une étrange manipulation de simplification, de condensation, de

symbolique, d'association et d'analogie.

Est-il souhaitable de décomposer cette matière afin de pouvoir la

mieux considérer ? Parviendrons-nous d'ailleurs tandis que nous ne

possédons que des informations imparfaites concernant l'auteur,

parviendrons-nous à comprendre l'origine de sa créativité ?

Ce qui restera mystère, c'est la quantité du don, le surplein

d'aptitudes naturelles déterminant le surdoué et l'opposant à la masse

moyenne. C'est un peu le mystère de la beauté, de l'ampleur d'un gisement,

ou la justification de l'exception.

638


L'intuition et l’intelligence

L'intuition et l'intelligence représentent deux directions de travail

complémentaires, agissant l'une sur l'autre de manière inégale. L'intuition

agit dans le sens du gain et du choix, mais sa quantification, sa

détermination et son impact sur l'intelligence consciente semble difficile à

déterminer. Pourtant, à quelle raison peut-on prétendre que tel choix de

direction a été préféré à tel autre ? Quelle perception de la conscience a

favorisé tel chemin à emprunter plutôt que telle autre voie ?

Quand un artiste décide d'aller explorer un espace encore

inconnu, quand il poursuit irrésistiblement cette recherche sur une longue

période de son existence, quel indicateur le convainc de poursuivre ? Il est

à supposer que des traces de vérités apparaissent, comparables au

chercheur d'or qui décèle les premiers effets brillants de la mine à venir,

comparables encore à cette boue argileuse lors d'un carottage qui laisse

envisager une forte hypothèse d'hydrocarbures.

Tout pourrait apparaître aussi comme étant un vaste bricolage de

l'intelligence, qui aidée par une pseudo-intuition tenterait de se frayer un

chemin dans telle ou telle direction sans véritablement savoir si le but à

639


atteindre débouche sur la finalité intéressante. Il y aurait doutes, refus,

embûches, volonté de s'y prendre autrement, tentatives et risques -

l'ensemble favorisant la découverte ou la création.

Si l'on considère le nombre important d'humains travaillant et

cherchant dans tel ou tel secteur d'activité, le peu de résultats obtenus, la

faible immortalité octroyée à l'élite, l'on peut considérer qu'il y a une

immense part de déchets, d'erreurs et de refus.

Observez la poésie. Depuis ses origines, elle n'a engendré que

quarante à cinquante grands poètes français, ce qui semble insignifiant, si

l'on compare le chiffre aux trois cent mille poètes vivants recensés. Ce qui

veut dire que des millions et des millions de personnes ont taquiné la

Muse, ont produit des poèmes, ont fait preuve d'invention et de

nouveautés. Il ne nous reste qu'une poignée d'hommes.

L'intelligence qui procède dans l'acte poétique se tourne

essentiellement vers la spéculation de l'esprit. Elle ne peut se suffire de ce

qui déjà a été produit, l'acte répétitif est quasiment existant dans son

principe de travail. Tout le matériel poétique mis à sa disposition semble

du provisoire, semble de la matière à transformer. S'il utilise un ensemble

de mots connus qui appartient au vocabulaire - donc s'il exploite de la

matière première accessible à tous - on peut toutefois prétendre que le

640


poète condamne les solutions finales d'autrui, ou désire ardemment les

voir évoluer. S'il fait quelque emprunt, c'est encore pour reconsidérer le

travail proposé et y ajouter sa propre patine ou technique ou conception.

Fonctions de l’intelligence

L'une des fonctions essentielles de l'intelligence sera donc de

résoudre, dans ces circonstances créatives le problème qu'elle s'est posé.

Elle cherchera à utiliser l'énergie suffisante et nécessaire à la réalisation de

son interrogation. Elle peut rester dans le cadre imposé ou décider de s'en

éloigner. Tout dépendra de sa volonté ou de sa capacité à résoudre cette

résistance. Elle avance lentement ou prétend pouvoir aller très vite, elle

offre des solutions, en tire de nouvelles questions, va d'ouverture en

blocage, de portes à serrures en blindage épais. Telle réponse engendrera

de futures difficultés. Ainsi décidera-t-elle.

La spécificité de son activité se focalise donc sur sa capacité à

fabriquer. Elle accomplit des actes de rapports associatifs, elle construit de

nouvelles formes, qui par la qualité de leur propriété, s'apparentent ou sont

des images.

641


La possibilité intuitive doit entrer en liaison avec la lucidité

intellectuelle pour qu'une solution offerte ne soit pas immédiatement

exploitée, mais pour qu'elle soit reconsidérée par la critique et puisse subir

de réelles transformations dans le sens du progrès. Il est toutefois vrai que

le doute ne peut constamment l'emporter, et qu'une solution satisfaisante

vient parfois à l'esprit immédiatement. Il serait sot de douter devant une

vérité qui saute aux yeux, .. quoique.

L'intelligence qui conçoit ou fabrique refuse, le plus généralement, de

s'arrêter à un état définitif. Il y a constamment à refaire, à douter. Mais est-ce

réellement l'objet qui est à reconsidérer ou n'est-ce pas plutôt l'esprit qui

cherche une nouvelle forme pour déterminer l'étape nouvelle de sa conscience

?

642


Intelligence et effort

À présent, tachons de nous concentrer sur ce que nous avons de

plus pénétrant dans notre intelligence. Descendons au plus profond de

nous-mêmes pour en extraire le matériel indispensable à l'acte créatif.

Nous exploitons tout aussi bien une mémoire lointaine composée de traces

et de souvenirs, qu'une mémoire immédiate activée de perceptions

récentes. Nous devons tirer cette charge du passé, la proposer à notre

conscience et l'expulser hors de nous-mêmes par le ressort de la volonté. Il

faut emmagasiner la matière et la vouloir faire surgir à l'image d'une

éjaculation sexuelle. Il s'agit ici d'une micro-explosion de souvenirs, de

mémoire et de matière.

L'intelligence aura pour mission de contrôler cette explosion, d'en

déterminer le contenu et ses effets, de lier les différents éléments pour les

rendre cohérents et animés d'une suite logique.

Essayons maintenant de comprendre cette volonté de l'effort qui

fait surgir dans le présent et dans le mémorisable par l'écrit cette quantité

du passé.

643


Il est à signaler que si l'activité était passive, elle n'aurait guère

souci de faire accéder à la conscience cette volonté de travail. Elle pourrait

rester dans sa nonchalance de bien-être et refuser d'accomplir l'effort.

S'il est un phénomène qui semble se présenter sous l'aspect d'une

quantité d'énergie quantifiable, c'est sans contexte la puissance musculaire.

Nous possédons des instruments efficaces pour déterminer sa capacité. Il

en va tout autrement de la force psychique. Elle se situe dans la maison de

l'esprit. Elle y demeure et semble posséder cette espèce d’énergie pour

maîtriser la quantité à sortir, le produit à concevoir et à combiner. Nous

sommes là dans une véritable petite usine avec matière première, travail

d'ouvrier et produit fini ou à achever. Cette conception assez économique

de la capacité à concevoir même si elle paraît amusante n'en demeure pas

moins un exemple intéressant à suivre.

644


Résonances V

Le parcours de la conscience

De nulle part. De l’éphémère insoupçonné comme

Intuition, peut-être - pas encore - substance,

Lancée indistincte de l’esprit avec facteur G

De Spearman sans doute. À la recherche de

L’algorithme parfait, de la synthèse, du saut,

De la fusion - du risque, de l’audace - outils

D’autrefois. Mais la pensée s’efface, et je veux

Accéder aux plus belles productions de la raison.

Encore avec intelligence, et langage - y faisant

Exploser le désir, pour obtenir la sublime émotion.

À moins que je puisse espérer l’intuition pure -

Il ne faut pas douter ! - Plus tard encore la

Conscience réflexive me nourrira de ses secrets. Et

J’irai puiser quelque message au plus profond de l’inconscient.

645


Les conditions du possible

Ce que l’on ignore et qui est possible ; la limite

Temporelle imposée à l’homme ; le cadre de l’époque ;

Concevoir l’imposable par le risque et la créativité ;

L’impensable, - l’absurde, - puis un élément insignifiant

Vrai participant à l’élaboration du projet, second

Élément ; troisième élément, - les contours se dessinent.

Un désir qui porte au-devant de soi dans un espace

Nouveau, inconnu encore. Suis-je capable d’at-

Teindre ce que je désire ? La condition du possible

Se situe dans l’homme qui veut devenir être ; pouvoir ;

L’origine du désir, - ses gènes sexuels et cérébraux ?

Est-ce de l’énergie alimentaire transformée ? Qu’est-ce ?

Ce besoin, ce facteur G de Spearman, cet indice C

D’élans, d’actions. Qui le produit en soi, qui ?

646


Le métier

Le savoir-faire dans un métier. L’habileté, l’intelligence,

L’obéissance, l’application ; le salaire-services ; l’élément

Intégré dans un rouage ; travail pour autrui // le chercheur,

L’homme de science ; le doctorat ; le créateur, le poète ;

Utile//Inutile ? Sciences, arts et métiers, la connais-

Sance expérimentale, ou produire des sons, des formes, des

Sens. Quelle valeur pour l’identité poétique ? Aucune.

À partir d’expérience avec et l’inexistant ; le malaxage

Cérébral ; la donne intérieure qui produit un nouvel

Angle ; l’environnement différent engendre des produits dif-

Férents. L’art, - maîtrise d’une technique, - d’une pensée ;

L’anti-technique, - la liberté ; la valeur subjective ;

L’auto-affirmation, la certitude unitaire.

La vérité ?

647


Le saut

Le saut, c’est l’anticipation de ce qui semble possible.

C’est le je pourrai, c’est un acte volontaire de la

Pensée. « Les yeux plus gros que le ventre ? » Est-ce

Délimitation objective ? Je suis là. Je dois aller là-bas.

Entre les deux, la distance, - taille énorme, possible ?

Audace ? Impossible ? Trop loin - les limites réelles ?

Penser, étudier, supputer, supposer et croire. L’élan

De l’être.

La part du rêve ? L’essence du risque ? Pour-

Quoi ? Se projeter en face des choses futures. Se projeter

Hors du centre de notre raison. Concevoir une autre

Représentation du Moi et du Monde. C’est la liberté.

Du moins, une de ses composantes.

S’ il y a échec ? L’intelligence

S’est flouée. S’il y a réussite, l’anticipation était vraie.

Que sont les pas en arrière ? Vieillissement. Sénilité.

648


La question en suspens

La question en suspens : est pratique, mais ne résout rien.

Comment déterminer la vraie question, utile ? Comment le

Cerveau doit-il penser la véritable activité ? Élaborer

Le meilleur des questionnements. Le cerveau cherche :

Le rapport entre l’aptitude à répondre et la difficulté

La plus élevée à résoudre. La nécessité, la primauté.

Élucubrations, gesticulations, les gestuelles de l’esprit.

Résoudre, et avancer. Les données de la résistance. La

Capacité maximisée. Les limites, les moyens nouveaux

Pour avancer. Autrui, la mémoire, la sélection, le

À plusieurs.

La question sans le langage, qui est seulement

Un transmetteur. Le penser-parler qui est un moyen, toutefois.

Le langage, piètre porte-parole de l’être. Pour se défaire

De son dénuement, l’extrémité de l’homme semble inconnue.

649


Subsistance

La conscience de son incapacité à aller outre. Les

Déterminations de ses propres limites observables reçues,

Perçues par la scolarité, par la comparaison avec l’autre.

« Ne saurait aller au-delà, mais peut espérer cela ».

Les nécessités sociales, le lieu, la sélection, le « Mal né »,

« N’est pas au bon endroit », les obligations - engendrent

De la non-vérité, de la suffisance, quand bien même

L’intelligence comprendrait qu’il y a énigmes, mystères,

Indécisions, dissimilations. La curiosité

N’est pas tombée dans l’oubli. Elle est inaccessible, voilà

Tout. Grands nombres en souffrent. Le projet est perdu.

Ne fallait-il pas toutefois produire de la progéniture

Et satisfaire aux besoins essentiels, survivre ? Sont-ce

Les raisons du règne vivant que ces afflux biologiques ?

650


L’errance

L’errance fantasmatique s’étale sur la ville.

L’homme médium coule son fluide sur les objets

De la cité, - il les contourne, les palpe, les perçoit,

Tente de les saisir. Il va par sa substance

Unificatrice associer des idées, des comportements, des

Objets indépendants les uns des autres, fusionner,

Condenser, symboliser, extraire, dériver, rejeter,

Sélectionner et d’autres verbes encore !

Mais l’errance

Pour choir, pour échouer, les risques, l’audace,

Le ravin, le trou, la mort ? Les limites de l’errance ?

Pour le lieu de recherche, pour trouver, aller au hasard,

Vie d’artiste ! Non pas l’erreur, mais l’autre chose, avec

Égarements, outrance, le déplacement de l’habitude,

Du vrai, par la non-conformité, - démarche heureuse ?

651


Activités de l’Être

Existence et Être en dehors des capacités de notre

Entendement des vérités inconnues mais vraies, de

Passé, de présent, de futur et d’ailleurs. Que vaut

L’Être pour juger et prétendre ? Que lui manque-t-il ?

De la perception ultra. Parviendra-t-il à une

Détermination suffisante de leurs essences et contenus ? C’est

L’additionnel ou la synergie entre les intelligences qui

Permettrait l’accession aux vérités échappées.

C’est l’utilité qui autorise la relation de l’objet

À l’Être, utilité économique, philosophique ou

Religieuse. L’être doit fixer l’objet qui fuit,

Le poser et le représenter, lui offrir des propriétés

Pour le rendre existant. La définition de son caractère

Le rend jugeable. Les limites exactes de la compréhension.

652


En soi

Accéder à sa possibilité extrême, se pénétrer, s’ouvrir,

Tenter de percevoir ses propres limites, - se choisir,

Etre-pour-soi. Etre-par-le-monde toutefois.

Monde visible et invisible - de savoir, de compréhension,

De mystère. Le projet du progrès. Dans toutes les structures

De l’être ! Pure possibilité de liberté. Le dessein.

Pouvoir dire : Je suis. Je deviens sujet et objet de

Moi-même. J’accède à ma propre analyse. Ainsi ce sont

Les capacités associées au choix. L’être-dans-son-monde.

Est-ce singularité absolue ? Est-ce création unique

D’humain ? Pourquoi investir en soi ? L’apothéose avant

La déchéance fatale ? Élans et curiosité ? Comprendre,

Apprendre, appliquer, percevoir, désirer, créer, découvrir.

Quelles finalités ? Société, nature, spiritualité, liberté, Art ?

653


Procédé mental

Suppose et décide. Perçois autrement. Avance

Vers l’avenir. Bondis avec le verbe, et cherche

Ton progrès. Emprunte les mille chemins des hommes.

À l’aube de toi-même, à l’intérieur, l’esprit

S’éclaire lentement. Quand le monde pense, tu en

Profites. Nous implorons les Dieux, et avançons vers

L’inconnu. La consistance de ton Être ?

Penser, c’est

Ajouter sur ce qu’aucun homme n’a pu supposer.

Encore pour le plus, est-ce l’évolution de l’Être ?

Le résultat pensé, la nécessité de l’expérience ?

L’objet contient la pensée de l’homme. L’on fabrique

Des pensées avec de l’expérience, de la mémoire, de l’ac-

Tivation, de l’association dérivée. Processus mental ?

654


La pensée :

Élan d’action mentale possédant une charge. N’existe,

N’est opérationnelle qu’en synergie d’action avec une autre

Pensée. Alvéolé avec un autre alvéole. Nécessité

De groupement, d’association. N’a nulle fondation.

Éveil et disponibilité dans une direction incertaine

Pour un but inconnu. Nécessité de charge. Aller

Avec mémoire. Avenir aléatoire. Il lui faut de

L’appui, c’est-à-dire des congénères, autrui,

Autrui dedans, autrui-dehors.

Elles s’organisent pour

Former une configuration. Leurs charges indiquent les

Marques : techniques, philosophiques, pratiques, spirituelles,

Etc.

Pour construire dans l’homme, l’homme avec l’homme,

Avec machines, puis société, civilisations, - évolution

Continuelle pour obtenir des objets nouveaux et utiles.

655


L’audace spéculative

L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître

Possède un nuancier subtil ou contradictoire. Ad-

Met l’embrouillis, le marquant, le saut, le risque.

Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit

D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile !

Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa

Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis

Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller

Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer.

S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique.

Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant.

C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une

Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret

Et du réel pour un dessein de futur accompli.

656


Une sorte d’intuition

Ne sait, ne sait pas, suppose. Va voir, ça peut-être,

Avec points de suspension. Semble sortir. Perception

Difficile, indéterminée. Jaillissements internes de lumière.

Ou noir, - moins noir ; est-ce un ouvert ? C’est déjà

Audace et prétention que de parler de la sorte. Je

Dirai, à peine perceptible, peut disparaître à tout

Instant.

Pourquoi la conscience y croit ? Pourquoi demande-

T-elle à poursuivre ? Cela serait lié à son degré de

Curiosité, lui-même propriété de la masse cérébrale agissante ?

L’accumulation de neurones connectés engendre la volonté

De curiosité, qui elle-même essaie d’ouvrir des portes,

De déplacer des bornes, d’associer des incompatibles, de

Défaire du noué.

Étude biochimique du cerveau ? L’intuition

S’effacera derrière la compréhension du mécanisme cérébral.

657


L’un et l’un

Le je, à moi seul, l’un et l’un. Encore « l’être ».

La cohérence dans l’analyse, le pouvoir de pénétration.

Introspection psychologique, désir absolu de comprendre

Le sujet : c’est-à-dire Soi. L’observable dans le temps,

Avec son langage, son espace, ses structures.

Comment

Analyser avec l’oubli, le manquant, le perdu ? Il faut

Couper, découper, penser, repenser, se lire, se comprendre,

« L’être mesure en tant que lui-même son enclos, qui par là

Est enclos, en sorte que dans la parole il est » écrit Heidegger.

Le langage permet d’articuler les combinaisons,

Les solutions, il offre la construction du parlé délétère.

Se montrer plus que se prouver - investigation pour comprendre.

A quelle finalité faut-il accéder ? Pourquoi ? Car le temps

Est compté ! Alors jouissance cérébrale ? Plaisir de l’intellect ?

658


Insister, c’est espérance pour l’esprit

Insistant, insistant, répétant, répétant, questionnant,

Je prouve que j’existe. Je suis tel. J’ai donc

Une forme de vérité, puis-je accéder au mystère ?

Si je suis, puis-je questionner sur l’inconnu, sur le

Je-ne-sais-pas ? Suis-je un pensant-errant ? Comment

Par quels mécanismes cérébraux, puis-je accéder au dévoilement ?

Je fabrique de la nouvelle vérité dans mon espace, créé

Par l’homme, pour l’homme. Je ne découvre pas toujours

De la dissimulation de la nature.

J’ai besoin d’insister,

De pénétrer, de savoir, d’avancer, pour l’intérieur, pour

L’extérieur, - élan mental, curiosité, envie, c’est

De l’énergie intellectuelle. Il ne s’agit pas de transfert

Sexuel - ou de quelque chose de cet ordre. Il y a volonté

D’aller au-delà du soi, c’est espérance pour l’esprit !

659


Rajouts 99-00-01

J.P. (Jeune Parque)

Beauté esthétique élaborée dans du complexe quasiment inaccessible

- seul peut-être Perse a obtenu quelque chose d’équivalent avec Oiseaux.

Et ce sens rare confère à Valéry une forme d’intelligence que n’a

jamais pu posséder Bergson dont l’aptitude était essentiellement

scientifique, toutefois.

*

Très intéressant fragment extrait de L’évolution créatrice de Bergson

concernant sa définition de l’intelligence. Je la recopie ici :

La fonction essentielle de l’intelligence sera donc de démêler, dans

des circonstances quelconques, le moyen de se tirer d’affaire. Elle

cherchera ce qui peut le mieux servir, c’est-à-dire s’insérer dans le cadre

proposé. Elle portera essentiellement sur les relations entre la situation

donnée et les moyens de l’utiliser. Ce qu’elle aura donc d’inné, c’est la

tendance à établir des rapports, et cette tendance implique la

connaissance naturelle de certaines relations très générales, véritable

étoffe que l’activité propre à chaque intelligence taillera en relations plus

particulières. Là où l’activité est orientée vers la fabrication, la

660


connaissance porte donc nécessairement sur des rapports. Mais cette

connaissance, toute formelle de l’intelligence a sur la connaissance

matérielle de l’instinct un incalculable avantage. Une forme, justement

parce qu’elle est vide, peut être remplie tour à tour, à volonté, par un

nombre infini de choses, même par celles qui ne servent à rien. De sorte

qu’une connaissance formelle ne se limite pas à ce qui est pratiquement

utile, encore que ce soit en vue de l’utilité pratique qu’elle a fait son

apparition dans le monde. Un être intelligent porte en lui de quoi se

dépasser lui-même.

Il se dépassera cependant moins qu’il ne le voudrait, moins aussi

qu’il ne s’imagine le faire. Le caractère purement formel de l’intelligence

le prive du lest dont elle aurait besoin pour se poser sur les objets qui

seraient du plus puissant intérêt pour la spéculation. L’instinct, au

contraire, aurait la matérialité voulue, mais il est incapable d’aller

chercher son objet aussi loin : il ne spécule pas. Nous touchons au point

qui intéresse le plus notre présente recherche. La différence que nous

allons signaler entre l’instinct et l’intelligence est celle que toute notre

analyse tendait à dégager. Nous la formulerions ainsi : Il y a des choses

que l’intelligence seule est capable de chercher, mais que, par elle-même,

elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il

ne les recherchera jamais.

661


Famille et regroupements

Linguistique N Neurosciences

Philosophie IA Intelligence artificielle

Psychologie M Mathématique

PC Physique/chimie A Anthropologie

L Logique E Economie

I Informatique Psychosociologie Me Mécanique

T Temps

I Me

In Invisible

Mémoire ? Anthologie

Temps ?

Histoire

Neurosciences

Histoire Temps

Nature

Na Monde

S Spiritualités

662


*

L’analyse,

résultats de vérités.

c’est de la pénétration par la logique pour tirer des

H. Poincaré dans La valeur de l’hypothèse écrit :

La logique et l’intuition ont chacune leur rôle nécessaire. Toutes deux

sont indispensables. La logique qui peut seule donner la certitude est

l’instrument de la démonstration : l’intuition est l’instrument de

l’invention.

L’algèbre réexprime autrement les valeurs données,

L’algèbre repense la proposition offerte sans en changer le contenu.

Combinaison d’ensemble

J’essaie de trouver un système me permettant de raisonner parfois

logiquement, parfois d’aller outre en prenant des risques, de gérer des

contradictions, d’admettre que des expériences ne soient point

renouvelables, de comprendre avec du manquant, d’accepter certaines

hypothèses comme étant des vérités, non pas pour prétendre que ce

principe-là sera dur comme du béton, vrai dans sa constance, mais pour

663


me permettre d’accéder à des vérités qui, par la voie traditionnelle du vrai

occidental, m’auraient échappé.

*

Avant tout un principe d’investigation cérébral permettant de pénétrer

au plus profond du moi, - favorisant la recherche intérieure et offrant à la

conscience la possibilité d’optimiser sa capacité maximale. Une sorte

d’effort du sportif mais là, - c’est-à-dire dedans. Ou encore l’aptitude à

s’associer avec l’autre pour exploiter, pour s’instruire, pour proposer en

synergie d’intelligence un produit cérébral satisfaisant.

Prisme cognitif

(D’après M. Imbert

“Cognitive Science in Europe ”

Springer, Werlag 1988)

1 - Biologique ou matériel

2 - Psychologique ou logiciel

3 - Computationnel ou algorithmique

4 - Formel ou mathématique

664


5 - Sensitif ou paranormal, Les éléments 5 - 6 - 7 ont été

rapportés par ma

6 - Spirituel ou religieux propre expérience

7 - Parfait ou divin.

axe des niveaux

1 - Perception

2 - Langage Axe temporel

3 - Raisonnement

4 - Action

5 - Invisible axe des aptitudes

6 - Pureté

7 - Lumière

Connexionnisme

Il ne suffira pas de connecter les machines, d’offrir une mémoire

universelle, d’associer des réseaux, et de maximiser le tout, il faudra, et

cela est esprit d’homme, rejeter, nettoyer, choisir, dériver, évincer,

reconsidérer tel endroit, le symboliser, l’associer autrement, ailleurs,

transférer, accomplir des travaux de l’intelligence.

*

665


Il fallait créer des espaces où l’esprit puisse évoluer, exister,

s’assumer.

Comme il existe trois lieux fondamentaux dans la pensée religieuse.

L’enfer, le purgatoire et le paradis, des espaces où l’esprit pourra se

déployer d’après ses exigences, ses aptitudes, ses espoirs.

Des lieux d’intelligence :

Ecole, collège, lycée, université, faculté, grandes écoles, sociétés

intellectuelles, centre de recherches, laboratoires, …

Lieux de cultes, couvents, cloîtres, etc.

*

La potentialité intellectuelle humaine même accompagnée d’outils

spécifiques s’avère toutefois impuissante pour résoudre ou comprendre les

phénomènes et problèmes de la nature.

espèce.

Il s’agit ici d’un manquement de l’homme lié à la qualité de son

666


Que faut-il faire ? Implorer Dieu, comme le singe tend la patte pour

que l’homme à travers les barreaux daigne lui remettre quelques

cacahuètes ?

*

Quand je songe aux intelligences de Léonard, de Napoléon,

Swedenborg, de Pascal, d’Einstein, de Poincaré,

Quand je songe à Daniel, à Salomon, à Joseph, à David,

Je me dis : mais où sont-ils, que font-ils, que savent-ils ? Quel espace

supérieur ont-ils pu atteindre ? Je les prétends ou suppose là-bas ailleurs,

dans un espace plus vrai, plus pur où

La vérité, le savoir, le pouvoir coulent comme une source intarissable.

*

Perfectionnistes / Ajouter sur de connu.

Découvreurs / Créateurs

Fusionneurs / Synthétiseurs

667


Obéissants très supérieurs non sublimés :

Polytechniciens, grandes écoles.

Découvreurs/Créateurs Niveau : A - B - C - D E

5 niveaux d’aptitude :

A - Génie - très grand - grand 20 19 18 17 16 15

B - Grand - assez grand - bon 14 13 12

C - Moyen + moyen - moyen 11 9 10

D - Insuffisant plus insuffisant moins 8 7 6 5

E Médiocre ou faible 5 - 0

Hiérarchie dans le système

*

Un tel : j’ai du génie,

mais fragmenté insuffisant :

Or dans rivière en quantité insuffisante,

non exploitable.

Les aptitudes. Degré de créativité, d’invention, d’obéissance.

Fonctions de l’intelligence.

*

668


Autocéphale : se gouverne soi-même.

L’intuition

Comment pourrait-on écrire une mathématique de l’intuition ?

Comment l’intuition qui m’apparaît comme une compression d’une

pensée vraie - le plus souvent - non développée - mais développable, et en

ce sens quand elle est développée, elle semble “ magique et inexplicable ”

car produite, conçue, organisée, par une partie du cerveau à l’insu de la

conscience, - il y aurait seulement une aptitude de l’intelligence à

connecter cette partie du cerveau qui produit, pense, conçoit à l’insu de la

conscience, mais qui relie la partie où se conçoit le produit de l’intuition et

la conscience. Puis l’ensemble sortirait de manière régulière et fluide vers

la conscience, qui inapte à comprendre ce qui lui arrive prétendrait à une

sorte de magie de l’esprit - de “ j’extrais du sublime avec facilité - voyezvous

ça - oui, c’est moi, mais je ne comprends pas. ”

*

Quelle potentialité d'intelligence est-il nécessaire de posséder pour

accomplir telle tache, telle occupation, telle précision d'action?

669


Exemple : Quel degré d'attention pour circuler dans Paris? Quel QI pour

avoir son permis? Pour organiser un déménagement?

Y aurait-il un rapport entre le niveau intellectuel et l'émission de

télévision vue?

Quelle intelligence pour Mode et Travaux ?

pour Le Monde ?

pour l'Herald Tribune ?

pour les Novelas sur les chaînes françaises ?

pour CNN ?

Formes et perception visuelle J. Petitot

Le paradigme classique des sciences cognitives est le

paradigme computo-représentationnel, mentaliste, symbolique,

fonctionnaliste. On suppose que le monde réel de l'objectivité envoie des

informations ( par exemple, des ondes lumineuses, des ondes sonores,

etc.) Cette information externe, a priori non significative pour le système

cognitif, est convertie par des traducteurs périphériques (rétine, cochlée,

etc.) en information cognitivement significative, c'est-à-dire exploitable

par le système nerveux. On postule alors que, sur le modèle d'un

ordinateur, l'information est traitée "computationnellement" à travers

différents niveaux de représentations mentales et différents processus

calculatoires. [---]

670


[---] On fait donc l'hypothèse que les systèmes cognitifs

sont des systèmes de traitement physique externe à travers des langages

formels internes constitués de symboles, d'expressions, de règles

d'inférence et de transformation.

C'est certain: il y a perception, compréhension,

interprétation, stockage, mémorisation de l'information. Mais il y a un

degré de perception propre à chaque individu, et delà à prétendre que le

cerveau dans son battement de compréhension peut se comparer à un

ordinateur...

C'est aussi idiot que de comparer la tête avec la terre sous

prétexte que le deux sont rondes. L'on exploite un nouvel outil, et par

transformation ou adaptation des termes, on en fait une imitation de l'autre

objet:

Cervelle/cerveau

(Consciousness and the computational Mind Jacckendoff)

interne.

L'expérience phénoménologique ne manifeste pas sa structure

671


Tests

*

# Capacité à percevoir le paranormal

# De tout scruter pour ne rien oublier

Exemple: toutes les rues d'une ville

toute une collection littéraire

tous les exercices de math

signifie: ne pas en perdre un seul.

(Taxi)

(Ecrivain)

(Etudiant)

# L'élan le rajout supplémentaire

CAD : toutes les rues d'une ville

+ toutes les routes adjacentes

+ tous les villages limitrophes

signifie: avoir tout bon et rajouter dessus

20 + x

*

Y a-t-il un corollaire entre la vitesse cérébrale et le sport pratiqué?

672


QI des joueurs de golf ?

QI des pongistes?

*

Comment est structuré l'Inconscient?

L'Inconscient a-t-il une structure identique à la structure du langage ?

C'est peut-être le seul moyen que l'on ait pour communiquer avec cette

zone inconnue.

Mais la danse, la gestuelle, la peinture, la poésie, l'écriture,

l'expression de manière générale et quelque soit l'expression est un moyen

de communiquer.

C'est affaire de biochimie. Il faut le regarder travailler, agir, se

construire, se développer pour le mieux comprendre.

Où se situe la zone de l'inconscient dans le cerveau?

L'inconscient se construit lui-même avec du signifiant. Le mécanisme

cérébral qu'utilise l'intelligence pour penser, raisonner, prétendre ou

673


stocker, - rien ne prouve que l'inconscient ne sait non plus accomplir des

taches sélectives.

*

Voici un magma de mots en suspension dans un esprit caché, oublié

mais apte à resurgir à la moindre incartade et qui peut par la qualité d'une

intelligence supérieure s'organiser de manière harmonieuse, avec un sens

de la rigueur et du débit que nul auteur auparavant n'a pu atteindre, - voici

ce magma devenu flots maîtrisés et impétueux, épousant avec grandeur et

hauteur les déroutant soubresauts de la pensée littéraire, s'imposant avec

rigueur pour offrir à l'esprit en suspens quelque substance spirituelle riche

de saveurs et de vérités. Le lecteur confondu, entraîné par le talent de

l'auteur acquiesce d'un oui oui admiratif. Est-il style plus prodigieux que

celui de Bossuet ? Ecrivain capable d'extraire dans son essence une telle

richesse d'harmonie? Je crains que non. Longtemps encore ce dernier

présentera son œuvre telle une référence incontournable à la raison

humaine.

*

Leibniz : Dum Deus calculat et cogitationem exercet, fit mundus...

674


On ne peut plus penser en tant qu'homme, mais il faut : hommes avec

hommes -----) disons 40 hommes - en synergie d'intelligence, en groupes,

avec des machines, des ordinateurs, - une équipe, puis soi avec l'autre - qui

va à droite, à gauche, qui travaille en association de couple, de tierce.

Ou mille peut-être... reconsidération du travail supérieur.

Quand parviendra-t-on à toucher Dieu du doigt ? - je veux dire, quand

trouvera-t-on le système vrai permettant de comprendre, de communiquer

avec la Force Suprême ?

Ce travail d'homme, méritant au demeurant, est tout à fait en deçà du

nécessaire pour intégrer la Vérité Divine.

Sera-ce un jour possible ? Je crois l'intelligence humaine dérisoire.

*

Que peuvent les poètes face aux hommes de science ?

Intelligence pure

Comment les hommes de science considèrent-ils le travail des poètes ?

*

675


Si le mouvement perpétuel est un corps, il se détermine par rapport à luimême.

Si l'homme va à la recherche de son propre cerveau, comment se fait-il

que le cerveau ait construit le cerveau à l'insu de la conscience de l'homme

?

Comment le cerveau a-t-il pu faire ce qu'il a fait, à l'insu de la conscience

de l'homme !

Il y a une dimension supérieure en nous, puisque nous l'interrogeons et

elle a produit le cerveau de l'homme, mais elle ne nous donne toutefois

aucune réponse - c'est à nous d'aller la chercher. Pourquoi ?

Pourquoi le plan n'est-il pas intégré dans le cerveau de l'homme? Quelles

démarches ? Quelles actions ?

Ce lent processus a été justifié (- pour obtenir le cerveau que nous avons)

par une nécessité à l'échelle de la nature.

D'un autre côté, on se glose du cerveau humain, mais il n'est peut-être pas

si performant que nous le prétendons... Son système de stockage de

l'information a de gros ratages, des pertes, des incapacités à rendre à la

conscience etc.

676


*

Intelligence : Sartre est un canon, Bergson est un missile.

*

Le génie veut comprendre, ajouter, s'y prendre seul ou travailler avec

autrui. Il sait qu'il a les moyens de synthétiser, d'extraire, de déplacer,

d'analyser, de choisir, de refuser, de prétendre -

qu'il a la possibilité de critiquer - quand bien même la critique lui semble

peu - malice de propos.

- Rassembler et extraire - progresser, offrir un vrai accessible à Autrui.

La Science de Dieu : Le Saint-Esprit

*

L'homme robot

L'homme cheval

L'homme machine

*

677


et l'homme se contemplant dans le miroir de son écran, s'est plu à

comparer son système d'activation et de stockage de ses informations avec

celui de son ordinateur.

The computational of brain.

Le rapport cerveau/ordinateur

Il faudrait du moins posséder la connaissance de la "Structure ". Comment

fonctionne le cerveau? - Réseaux, connexions, mémorisation, activation,

transmission etc.

Pas plus raisonnable que de comparer un moteur avec un corps d'humain.

En observant la structure interne du cerveau en activité - micro caméra -

résonance magnétique - scanner + Etc. l'on parviendra peut-être à mieux

comprendre les mécanismes cellulaires.

L'étude biochimique des échanges m'apparaît d'une importance capitale.

L'approche cellulaire

Le réseau, le rythme fonctionnel

Recherche de modes de connexions entre les neurones

678


Propriétés. Le réseau. Il doit y avoir des mises en suffisance locales qui

permettent toutefois au système de fonctionner mais de façon moindre.

A l'image d'un système électrique dans un ensemble, un système de

dépannage peut prendre le relais et fonctionner toutefois quand le système

central est défaillant.

C'est la roue de secours,

C'est la mise-en-réduction,

C'est la portion-survie du spéléologue.

Transfert de règles globales à la cohérence locale - sorte d'autoorganisation

- groupe électrogène.

*

L'intelligence construit des formes avec les objets qui l'environnent.

Une mathématique de variabilité infinie selon la perception de chacun....

Mais n'est-ce pas langage ?

Chacun possédant son principe d'appréciation.

679


Le système éducatif

*

1 professeur 30 élèves

30 cerveaux indépendants -----) conditionnés pour penser identiquement,

pour recevoir le même savoir et rendre la même compétence.

Unification de l'intelligence, peu de marges individuelles.

*

Le décisionnel

Le jugement

De la globalisation, sorte de synthèse immédiate, puis actions choix.

Comment les paramètres sont-ils sélectionnés, perçus avec leurs intensités

pour déboucher sur une décision quasi-immédiate? Fonctionnement du

cerveau.

Chercher à décomposer les différentes phases de l'activité.

*

680


Si je considère les évolutions considérables dans le domaine de la

physique aux XIXe et XXe siècles, je prétends que ces esprits-là

possèdent l'intelligence, l'audace et des applications d'une importance

extrême. Je vois en eux les nouvelles capacités de perceptions, de

déductions et de compréhensions de l'infiniment petit et de l'infiniment

grand.

L'intelligence s'est déplacée du philosophique au 18ème à la physique aux

19 et 20ème siècles. L'inspiration a animée plus encore les physiciens que

les mathématiciens.

Trop de matériel " manquant " au XX e ne leur permit toutefois pas

d'accéder à la certitude de la dimension spirituelle, qui a su s'inscrire dans

l'esprit des génies du XVII e nourris encore à la sève moyenâgeuse de la

croyance en Dieu.

*

La spéculation -----) comment pourrait-on modéliser la

spéculation, qui est

audace, risque, transfert du cerveau ?

681


Je vois plus loin, je pars, je reviens, j'ose - comment ?

Aller outre, avec quel matériel ?

Comment cela s'écrit-il ?

*

l'homme marque la

L'intelligence élective en tant que choix de Dieu dans

prédestination.

L'intellect - lieu où sourdent les idées.

Définition variable selon les époques et les

entendements. " L'ensemble "

tourne autour, possède un vrai modulable.

*

Logique

pour accéder à du vrai.

Il doit y avoir d'autres opérations que l'enchaînement

682


L'extrapolation ? ---) Comment ?

Saisir en allant outre.

P ou non P ; et une partie de P

P ----) corps

bras ? une partie de P, mais n'est pas séparable de P

*

Qu'est-ce qui peut faire converger la pensée d'êtres pensants ?

Le désir.

Les raisons de la sensibilité.

L'humain est sensible, il veut être raisonnable.

*

La curiosité est une chose, enclencher le mécanisme

de pénétration en est une autre.

683


La passion - La volonté de pénétration - Toujours plus loin

Savoir, comprendre, pénétrer.

*

L'intelligence terrestre, intelligence d'aveugle qui prétend

voir et connaître le monde - limites et opacité.

Intelligence de l'Au-delà - esprits solidaires des uns des autres, capacités

La sensibilité, l'intelligence algorithmique n'existe pas -

possèdent la connaissance de l'avenir - grossière, à gros traits.

Exemple : on m'a dit que le plus grand groupe, c'était les Beatles,

mais je n'ai jamais écouté un seul morceau. Ce sont les Beatles. Point

final.

Les autres groupes n'existent pas. Le savoir est tronqué, nulle

explication, nulle critique. - On ne m'en a pas parlé - Etc. Je n'irai pas

même voir Etc.

*

684


instruction.

L'art est un divertissement quand la science est une

Comprendre comment les choses apparaissent n'est pas du

ressort de la philosophie, mais de la biochimie du cerveau. La

phénoménologie a eu le mérite de vouloir comprendre comment les

mécanismes qui régissaient les choses liées à la perception, mais ne

possédant nulle méthode d'investigation scientifique, son approche de la

vérité n'en a été que grandement faussée.

En revanche, d'autres ramifications purement philosophiques

seront à exploiter et pourront trouver une origine dans la phénoménologie

elle-même.

*

Gide c'est une couleuvre d'eau qui glisse entre des lianes.

Ambiguïté.

choisir.

Il possède tout le nuancier du possible et il ne peut décider ou

685


indienne.

Il y a une logique gidienne comme il y a une logique

C'est un ciel changeant comme ces couchers de soleil où le

rouge et le bleu, où un nuancier de teintes se déploie, se modifie

constamment au fil des minutes et de la déclinaison du soleil.

Sa variabilité temporelle déplace son nuancier d'appréciation.

Toutes les composantes sont compatibles, mais leur intensité varie selon

l'analyse du moment.

Il faudra le plus souvent être capable d'aller outre, par delà la

logique, au-delà de la clarification des pensées - il faudra comprendre sans

raison, accepter l'irrationnel, l'injustice ou l'aberration.

Qui sera apte à gérer cet ensemble de vrai-vrai, de vrai-non,

de vrai-peut-être, de non-mais-oui, de il-se-peut, cela est autorisable avec.

Il s'agira d'une logique indo-occidentale propre aux personnalités fuyantes

et souples, muantes et mouvantes, couleuvres ou totales d'hémisticles -

Jean Cocteau et André Gide,

François Mitterrand - tout comprendre.

La Vérité mathématique, carcan de rigueur, qui marche à la

normalisation militaire semble peu adaptée à cette forme de logique-là.

686


*

Les neurosciences aboliront-elles, déplaceront-elles la

connaissance philosophique de l'âme ou les applications psychologiques

de l'intelligence ?

Je pense essentiellement à la médication pharmacologique.

*

Swedenborg

humain

Des finitudes d'intelligence qui atteignent le sublime de l'être

et qui sont déjà transcendées sur terre.

Aristote l'essence de l'intelligence

Aristote la substance

*

Forge-toi toi-même

Make yourself

687


Construis-toi de l'intérieur

*

L'isolement

S'isoler et prétendre savoir, prétendre savoir ce qu'est la

vérité, ce qu'est le réel système, la meilleure méthode d'investigation

intellectuelle ----) le prouver par l'application qui fait gain

- voyez : j'ai raison, - mais jusqu'à quand ? Car s'isoler, c'est ignorer

ce qui se passe à l'extérieur, c'est recevoir les informations autres

de manière ouateuse, édulcorée, aseptisée.

Quelle alarme intérieure peut prévenir pour signifier : "A

présent, c'est assez ! Retourne ! Va vers les autres. Au contact ! Côtoie.

Frotte-toi. Repense par l'autre."

Car c'est remettre en cause le modèle fondamental que l'on

s'était construit, c'est bousculer une prétendue sagesse.

*

688


Psychologie

J'ai accumulé au fil du temps des impressions, des souvenirs,

des états etc. Mon cerveau, lorsqu'il veut me rappeler une

équivalence de situations va puiser dans cette mémoire-là et m'envoie une

image pour me spécifier une situation identique à celle présente. Le plus

souvent, je ne me souviens plus de cette référence qui est détail, couleur,

personne, moment du passé, - mais le cerveau la possède, l'envoie à la

conscience et me dit : "Ceci correspond à cela."

Exemple : je m'ennuie de telle façon, - et le cerveau retrouve

une impression d'enfance, un souvenir de l'École Primaire et me dit :

"Ceci correspond à cela, - tu vois : cela se juxtapose - voilà

l'équivalence de faits identiques."

Ceci est essentiellement vrai pour l'acte inutile, une forme

d'ennui, de désœuvrement.

*

"La source-là"

Les structures éducatives, familiales, environnementales ne

permettent pas de déceler les aptitudes intellectuelles d'un surdoué.

689


échappe aux autres.

- Ce qui veut dire : que le surdoué s'échappe à soi-même et

grassement perdue.

Cela signifie que de la matière grise - matière première - est

Comment modélise-t-on l'intelligence au Japon ?

Système de détection ? D'éducation ?

*

Éducation. Savoir.

C'est curieux qu'il faille apprendre par cœur ce que l'on peut

lire sur un papier. Comme si l'on prétendait que ce qui n'était pas

mémorisé dans le cerveau ne pouvait pas être exploité par l'intelligence.

*

civilisations.

Tenter de codifier la Beauté à travers les temps et les

690


Système de démarrage :

En Suède, sélectionner 40 ou 60 visages d'après les régions.

En France, d'après les régions.

Italie, idem.

Puis idem pour tous les pays.

Soit 10 000 ou 40 000 types de visages.

-----) Brunes, rousses, blacks, jaunes etc.

les pays, les époques

Appliquer cette logique de codification à l'intelligence d'après

et les thèmes de la civilisation :

Art militaire

Peinture

Politique

Religion

Mathématique

Ingénierie

Communications etc.

691


Analyser chaque personnage choisi et expliquer en quoi son

intelligence est remarquable.

Ce système permettrait d'intégrer l'intelligence de cœur,

l'habileté manuelle, l'aptitude du sportif ou celle du musicien.

Il n'y aurait pas donc une sorte de formule de base comme

cherche à le démontrer le Test ou le QI.

L'une des propriétés de ce système est sa possible adaptation à

tout nouveau secteur de la civilisation tel l'Art virtuel, le travail à la vitesse

de la pensée ou je ne sais quoi encore.

En revanche il exclut toute forme d'intelligence quotidienne,

basique, simple de Monsieur Tout le monde. Un professeur de Lettres ne

serait qu'un quidam ayant vécu, étant disparu.

valeur.

La mémoire, la durée, la postérité seraient des paramètres de

*

Le peuplement de l’Univers.

692


Quelles sont les potentialités maximales que peut espérer

atteindre un être humain ?

Quelles sont les limites offertes par son intelligence ? Lui faut-il

combiner avec les autres, avec les machines ?

Quelles connaissances faut-il posséder ? Pour se préparer à quoi ?

Quelles applications réelles terrestres sont preuves d’efficacité ?

*

Bulding Minding ----)

Construction du cerveau par l’apport de substances

médicamenteuses accompagnatrices de l’effort cérébral.

Accélérer la vitesse cérébrale

Diminuer la sensation fatigue

Favoriser la fixation de l’information à mémoriser etc.

*

Le QI ? - Une certaine intelligence ...

693


Intelligence

Intelligence : les vitesses, les temps, les quantités, les qualités,

les parcours sont très sensiblement différents selon les individus.

L'on s'inquiète de ce que certains enfants doués d'un QI élevé

n'obtiennent que de très faibles résultats scolaires ou pire encore sont en

situation d'échec.

Inversement l'on pourrait considérer que grand nombre de

personnes dotées d'une potentialité intellectuelle moyenne ou en deçà de la

moyenne parviennent à réussir dans leur vie professionnelle ou dans leur

existence familiale.

Si l'on étudiait le QI des responsables d'entreprise, l'on verrait

que le bon sens, le bon aloi, la raison foncière l'emportent pour juger,

décider ou se crédibiliser auprès d'autrui.

Des individus pointus, bariolés de diplômes sont certes aptes à

défaire des difficultés complexes mais n'ont pas cette gouaille paternaliste

que possèdent les auto-formés adaptés à la réalité du concret.

*

694


J'ai pu trouver sur le Net de nombreux sites consacrés à

Emmanuel Swedenborg, génie mystique qui me fascine. Il est, hélas

difficile de se procurer ses ouvrages dans les librairies. Le même

problème se pose avec le Prix Nobel de Littérature Churchill...

Je propose ici quelques endroits tirés du site :

LA VOLONTE ET L'ENTENDEMENT

28. L'homme a deux facultés qui font sa vie ; l'une s'appelle la

volonté, et l'autre l'entendement. Elles sont distinctes l'une de l'autre,

mais créées de manière qu'elles soient un ; et quand elles sont un, elles

sont appelées le mental. Elles constituent donc le mental humain, et toute

la vie de l'homme réside en elles.

31. La volonté et l'entendement font aussi l'esprit de l'homme,

car c'est aussi dans ces deux facultés que résident sa sagesse et son

intelligence, et en général sa vie, le corps n'étant qu'un serviteur.

LE SEIGNEUR

695


280. Dieu est Un ; il est le Créateur et le Préservateur de

l'univers, par conséquent le Dieu du ciel et de la terre.

297. Qu'il y ait dans le Seigneur un Trine, à savoir : le Divinmême,

le Divin-Humain et le Divin procédant, c'est là un arcane venant

du ciel, à l'intention de ceux qui seront dans la Sainte Jérusalem.

DE L'HOMME INTERNE ET DE L'HOMME EXTERNE

Maintenant, il sera parlé de l'homme Interne et de l'homme

Externe. Ceux qui n'ont de l'homme Interne et de l'homme Externe qu'une

idée commune croient que l'homme Interne est celui qui pense et qui veut,

et que l'homme Externe est celui qui parle et qui fait, parce que penser et

vouloir est l'interne, et que par suite parler et faire est l'externe.

Toutefois, il faut qu'on sache que non seulement l'homme

Interne pense et veut, mais aussi l'homme Externe ; néanmoins autrement

quand ils sont conjoints, et autrement quand ils sont séparés.

Quand l'homme pense avec intelligence et veut avec sagesse, il

pense et veut par l'Interne ; mais quand l'homme pense sans intelligence et

veut sans sagesse, il ne pense pas et ne veut pas par l'Interne.

Conséquemment, quand l'homme pense bien du Seigneur et des choses

696


qui appartiennent au Seigneur, et bien du prochain et des choses qui

appartiennent au prochain, et qu'il leur veut du bien, il pense et veut par

l'interne; mais quand l'homme en pense mal et leur veut du mal, il ne

pense pas et ne veut pas par l'interne. Bien penser vient de la foi du vrai, et

bien vouloir vient de l'amour du bien ; mais mal penser vient de la foi du

faux, et mal vouloir vient de l'amour du mal.

Aller outre

*

Le travail de l'intellect n'est pas de ranger, mais de pousser sur soi, c'està-dire

de trouver les ressources pour aller outre.

Le rangement est possible.

Le vieillissement interdit l'application de l'effort.

Mieux, encore, au-delà.

*

La volonté / l'entendement

Le bien / le vrai

La foi / l'amour

697


Mariage : La sagesse / l'intelligence

*

Que puis-je espérer ? Quelles sont les limites permises par ma potentialité

? Ici bas, qu'est-ce ?

En synergies d'intelligence avec sélection ;

Le chemin, le choix, l'utile - malaxés dans une variabilité personnelle.

*

L'intelligence scientifique obstrue les portes de la spiritualité.

Psy

*

L'esprit pourrait utiliser simultanément ou successivement plusieurs

modes de perception, de raisonnement ou d'applications :

Le Sensitif Le Rationnel le Logique Le Computationnel L'Imaginatif

Le Perceptif L'Intuitif etc. etc.

698


*

Les Confessions St Augustin

Liv 1er, XXI

... Ô Dieu, lumière de mon coeur, Paix de la bouche intérieure de mon

âme, Vertu qui fécondes mon intelligence et le sein de ma pensée !

Chez St Augustin, le fait est constamment corroboré à la substance divine.

L'analyse s'accompagne d'un Mea Culpa. Le fait est revisité, pensé

autrement à la lumière de la sainteté.

*

Notes pour Pensées Sculptées

Comment fonctionne l'imaginaire ?

le cerveau ?

Retour vers Neurosciences ---)

699


Comment perçoit-on son inspiration ?

Les applications poétiques sont-elles judicieuses ?

---) Meilleurs auteurs

---) Mécanisme cérébral optimisé ---) Peut-on changer son mécanisme ?

Dupin ? Char ?

Mieux cerner les mécanismes de l'imaginaire.

Essayer d'approfondir. Eviter la superficialité.

Je propose également : comment j'organise la variabilité d'applications.

Surgissements ~ lancées mentales - sorties hors du cerveau pour des

applications d'écriture.

Notions d'éjaculations mentales.

Mais Surgissements serait aussi la constatation d'obtentions de résultats à

l'insu du créatif lui-même.

Il recevrait un ordre envoyé par une partie de son cerveau, il serait donc

obéissant ---) ne ferait que constater la finalité obtenue.

*

700


Le donjon de l'esprit, lieu où réside le Moi à l'abri de la basse médiocrité

humaine, lieu où l'intelligence doit se développer et s'épanouir,

inaccessible peut-être, rare et incomprise certainement, mais chargée de

fruits savoureux qu'elle redistribuera à l'ensemble de ses hôtes.

Qui seront ces hôtes ? - Ceux qui auront compris l'immense richesse dont

son âme est pourvue, et qui amis de la science et du savoir, viendront se

nourrir à la bouche diffuse.

Test d'intelligence

*

L'intelligence pure n'est pas chargée. Elle est légère, zélée et obéie avec

facilité.

La charge créative alourdie l'intelligence, la ralentit. Le génie artistique

pourtant va très vite, cavalier solitaire libre de tout joug et de toute

obligation.

Faut-il une société composée de très haut QI ?

Nœsis

*

- Qu'est-ce qu'un intellectuel ?

701


- Un conseiller stratégique sur un coup d'échec.

Le cloisonnement en soi.

Le corps et l'esprit.

*

Les satisfactions du corps. Le verrouillage du corps. L'oubli de la prison.

La liberté de l'âme. L'âme pour se purifier. Pour se préparer à la mort.

L'âme pour l'Au-delà.

L'apprentissage spirituel. De l'intelligence de l'âme. L'intelligence

innocente, pure, prête à prendre, à recevoir, à partager, à donner

également.

Se préparer à la séparation. Se nourrir de tous les sucs spirituels, religieux,

divins. Attendre, attendre la mort. Puis la sortie. La montée. L'élévation.

Dieu, enfin !

Le cloisonnement pour accepter la vérité du corps. Non pas se haïr, le

détester ou le refuser. Mais le vivre modestement, simplement. Satisfaire

discrètement ses désirs.

702


L'isolement, le dépouillement, le vide en soi. Puis la prière, la Bible, les

Saints, les Docteurs, l'Eglise. Toute nourriture spirituelle prépare l'âme à

l'Au-delà.

De l'abondance des richesses spirituelles.

Il n'est qu'une seule chose à faire, c'est se purifier - se préparer à la vision

divine et atteindre sa sainteté.

Le problème est de savoir à quel degré d'élévation Dieu jugera l'âme

remise. Sera-ce suffisant ? Le travail de purification accompli sur terre

sera-t-il considéré satisfaisant ?

*

Agrégatif : intelligence supérieure fournie autrement. Ne possède pas en

lui la capacité créatrice. Sorte de boulimique apte à assimiler le savoir de

l'Autre, des Autres. Revisite, reconnecte ce qui existe déjà. Soumis à

l'obligation de professeur. Entre dans le carcan éducatif. Essaie avant tout

d'être obéissant. Recherche à juste titre le fonctionnel financier. Est mis en

compétition.

Et que devient-il une fois l'examen réussi ?

*

703


Le Q I n'est pas suffisant pour déterminer la réussite. Mais il prétend à

l'élan et à la volonté mentale précise.

*

Mon système est avant tout un système d'investigation intellectuel

personnel - Il faut produire, penser, associer du matériel obtenu par un

travail d'esprit exploitant ses ressources intimes associées à l'apport

extérieur - œuvres, monde, etc.

Synthétiser, choisir, réfuter - refondre, réassocier après rejets, combiner

autrement - principe de transfert et de dérivabilités énièmes.

Doctorat de Lettres

*

Est-ce du paralittéraire analytique ?

Cela débouche-t-il sur quelque chose d'utile ?

Cela fait-il avancer la vérité ?

704


Est-ce travail de savant ou de pseudo-savant ?

Je récolte. Je réassocie - Certes, - forme d'intelligence. Mais de créativité,

d'évolution, d'audace intellectuelle il n'en n'est point.

L'importance des sources - je réécris - mais d'inventions, de suppositions

nouvelles - il n'en est point.

Le travail est enclavé dans ses sources et ne peut en sortir.

*

Faut-il parler de l’intelligence sociale ou de l’intelligence immortelle ?

L’intelligence immortelle s’apparente à la rareté et possède une durée dans

la conscience des hommes.

L’intelligence sociale correspond à une optimisation de l’aptitude

cérébrale apte à satisfaire un besoin du moment.

*

705


Le laboratoire de papier

Un poème est un laboratoire pour le langage, une

Sorte de risque chimique de combinaisons interdites,

Explosives, denses, nouvelles. C’est un outil pour faire

Avancer le génie de la langue.

Parfois bijou ciselé,

Objet d’art, de retour éternel, - moyen de fixation

De l’image mentale.

C’est également un outil d’extraction

De soi à soi, - pénétrer dans son inconnu, mixer, mélanger

Du matériel nouveau par l’apport extérieur.

De l’évolution de l’appareil intellectuel, du mécanisme interne

Pour élaborer le produit différent.

706


Recherche d’une

Équivalence de valeur avec les autres disciplines - se situer

Par rapport - être l’égal de … tirer autrui vers le haut.

Mais c’est utopique, car ailleurs il y a mieux - en plus fort,

Plus complexe, plus difficile, plus subtil, - comment leur dire ?

Ce qu’il faut élaborer

Le autrement avec soi-même, ce qu’il faut élaborer.

Est-il nécessaire de comprendre ? N’y a-t-il pas une sorte

D’abord incompatible, impossible à percevoir ? L’être

Conçoit une possibilité risquée. Doit-il décider

Pour rendre cohérent sa recherche d’une harmonie

Compréhensible ?

Aptitude à assembler, à dériver, à

Organiser de la mémoire proche et lointaine sur un support

Sensible - énergie mentale qui agit. Est-ce là

L’un des fondements de la détermination de l’être ?

707


Faut-il de la clarté ? Et quelles formes d’intuition ? Pourquoi

Faut-il rendre manifeste ? Pourquoi montrer ? C’est la force

De la pulsion ou du désir qui impose à montrer.

Efforts pour conquérir, pour construire dans son Etant, savoir

Ce que l’on peut faire, les variables temporelles

Et l’environnement transformant constamment l’objet fabriqué.

La luminosité prospective

La luminosité prospective, - moment de chercher,

De découvrir - éveillée par la curiosité - aller

Au fond d’elle-même. Quelle est l’origine de cette

Volonté intentionnelle ? Pourquoi le Moi décide t-il

De se transcender ? Parviendra-t-on un jour à comprendre

Les mécanismes qui régissent l’acte de création ?

708


Husserl, Heidegger

Les impasses, les blocages, les culs-de-sac d’Husserl,

Les volontés de passer outre avec des difficultés extrêmes

D’analyse, de démonstrations vraies.

Les gains en biochimie

Du cerveau permettent de mieux comprendre les mécanismes

D’invention, de création, de pseudo-transcendance ;

Pour mieux savoir, mieux penser l’homme, faut-il la science

Ou la philosophie ? Ou la psychologie ?

Les remarquables

Définitions de Heidegger : Ici tout se retourne, ou encore

Temps : clairière du se retirer de la présence.

Les transformations arbitraires de la pensée - les volontés d’approches.

709


Le besoin de justifier un sens exact, est-ce encore possible ?

Mutation de la détermination par rapport à l’ancienne,

Nécessité d’une pluri-référence variable d’une situation.

L’action totale

L’action totale pour la pensée spécialisée ; la Vérité

Est une assise sur laquelle se pose une autre Vérité.

Spécialisation, car l’intelligence n’a pas le temps

De généraliser. Etre avec l’Autre, car le Moi seul

Ne peut presque rien ; c’est la synergie des Esprits

Qui engendre le progrès ;

Elle seule - possède du manquant ;

Parts de vérités ; elle et

Être implique :

Conscience pensante ; la vérité de l’être est essence …

Variable selon l’être ; elle est sa pensée pure.

Personnellement pure - certitude unitaire, non pas universelle ;

Le Savoir se prétend en soi-même ;

710


À quel degré de valeur

Peut-on considérer “ la Vérité absolue ” qui agit là en soi ?

Conflits, balancements

Il y faut du litige, de la discorde, une sorte

D’élan interne avec de la contrainte et de la passion.

Il faut étudier le cas. Voilà une possibilité offerte

À la pensée. C’est l’une de ses affaires. C’est une faible

Manière d’aborder le problème de l’investigation

Pour le Savoir.

Comment la pensée survient, est avant tout

Un problème biochimique. Les spéculations de Kant

Ou d’Hegel sont légitimes, mais elles sont de siècles

Passés avec faible science et ignorance totale du

Mécanisme cérébral.

711


Sublimations de l’étant

L’étant se dirige vers l’Etre par la pensée ;

Si l’étant accède à la Pensée Totale, il est dans l’Etre ;

Il a changé d’essence. Il a atteint le Concept absolu.

L’Etre atteint l’idéal métaphysique. La nature de

L’Etre est transcendée et peut s’apparenter à la divinité

Extatique ou pure dans son identité.

C’est un principe

Associatif de matériel fixé dans la mémoire qui permet

De passer du non-pensé au pensé. Se fait et se défait

Comme un nombre illimité de combinaisons avec des jeux de cartes.

Degré de luminosité intérieure, possibilité du Sachant ?

Ce qui apparaît de plus en plus clairement, est-ce du vrai ?

Pourquoi pas, si la certitude se déploie par la Science.

712


La vérité par la Science, par l’Art, par la Religion

Non renouvelable peut permettre d’accéder à la transcendance

Immédiate, et offre à l’étant le changement d’essence

Pour accéder à son propre Etre en contemplant l’Etre parfait.

(Cf. Les visions des futurs saints).

713


Rassembler en soi

Rassembler en soi des possibilités choisies pour agir,

Pour obtenir la meilleure attaque et résultante finale.

Non pas mettre à sa disposition la totalité du

Matériel, mais offrir la sélection optimisée pour

L’action. Car il y aurait charge, usure et poids

Inutiles de l’intelligence.

Le péril de l’intelligence

Est encore la dissimulation et l’incapacité de mettre

À la disposition de la conscience les outils nécessaires

À l’élaboration de l’action.

L’étude doit définir

Les limites réelles de chaque individu : le ne-peut-aller-

Outre, est bloqué-cérébralement-à, sa-tâche-consiste-à :

La maximisation d’un volume de chaîne HIFI ; la potentialité

714


D’une calculatrice programmée ; - limites de l’homme seul ?

Rassembler en soi, est-ce destin de l’être ? Qu’il

Le veuille ou non, l’homme est une autonomie. L’heure

De naissance, l’heure de mort prouvent l’autonomie.

Rassembler en soi ou se dépouiller - perdre -

Désassocier, ou désactiver, rejeter, oublier. Contraires.

715


Husserl

Husserl s’est-il réellement trompé ? Sa description

Des actes de la conscience est-elle réellement fondée ?

S’est-il égaré dans son analyse phénoménologique ?

A-t-il considéré par une représentation de points-source

Des images offertes à la conscience ? A-t-il été

Au-delà de l’acte psychologique, dans le fondement

Même de la perception, de la réception des faits mentaux ?

Par-delà la logique, est-ce une étude philosophique

Nouvelle qui est ainsi proposée ? Ou une étude biochimique

De l’imagerie des messages ?

C’est vouloir trouver l’origine,

L’explication fondamentale, pure, transcendante, cela

Nécessite une objectivité parfaite de l’analyste lui-même.

Comme se définissent les actes vécus ? etc.

716


Partenariat

Le mettre-avec, le avance-avec, ou encore

Structures invisibles se déployant par-dessus. Espèces

D’armures métalliques avec câbles souples permettant

De solidifier l’architecture de l’homme. Est-ce

La rigueur du poète, de l’artiste ?

Propre de gains ?

Sera-ce une certitude

L’industrie cinématographique est un

Mariage réussi entre la rigueur économique et l’audace

Artistique.

Devons-nous diriger notre pensée avec rigueur,

Liberté, audace maîtrisée ? Est-ce un savant cocktail

Selon l’adaptation à la situation du moment ?

717


Sur le

Chemin, en copropriété, du Moi-libre avec le Moi-pensant ?

Cérébralement différent

Transformer le mécanisme de penser. Délaisser une

Partie de l’identité passée et lui offrir ou lui imposer

Un système d’extraction ou de production autre.

Il ne s’agit pas de passer de l’homme à l’Etre,

Mais de reconsidérer l’appareil productif interne

De l’homme. Prétendre différemment les possibilités

De l’action humaine. Appréhender l’étant avec

Plus d’efficacité, d’objectivité, de réalisme.

Il ne faut pas nier l’éphémère, l’impalpable, le délétère,

L’intuition sensible, ou artistique, mais il faut mieux

Canaliser.

L’évolution dans la Nature engendrera-t-elle

Un homme historique nouveau ?

718


Langage outre

Penser sans le langage en compressant le message,

À l’intérieur. La volonté de penser par la vitesse,

L’imperceptible, le fugace, sans le langage pour

Aller plus vite, pour se décharger du poids des mots.

Sur les fibres, dans les neurones, mettre des 1 et des 0,

Code digital. Parvenir toutefois à s’orienter, à

Œuvrer par la certitude vraie dans l’intuition ou la

Prescience. Essayer d’évincer cette sublime

Dimension intérieure qui est la langue, et communiquer

Outre.

719


Autres limbes

J’avançais indistinctement dans ces limbes nocturnes,

Où la confusion cotonneuse rend informe

Tous les objets de la veille. Je glissais

Dans ces espaces mystérieux où l’irréel côtoie

Le possible, où l’interdit semble aboli, - sorte

De transe imaginative offerte à la raison

Toutefois.

Des élans de pensées jaillissaient çà et là,

Surgissant devant mes yeux, jaunes ou phosphorescents.

C’était une lumière nerveuse pénétrant l’esprit

Accompagnée d’images indistinctes qui suggèrent

Par recomposition et mémoire activée des souvenirs

D’autrefois.

Puis j’entendis douloureusement la voix

720


Suave du Christ qui m’invitait à le suivre

Et à l’imiter dans son impossible perfection céleste.

Des espaces, des lieux

Des espaces, des lieux, des volumes ouverts ou clos,

Inclus, connus, inconnus, à énigmes ; difficiles

À délimiter, avec passerelles, tunnels d’approches

Ce qui les sépare - ce qui les convertit.

Espaces techniques, économiques, sexuels, virtuels.

Sont-ce des espaces, d’ailleurs ? Ou plus exactement

Des moments de l’activité humaine ?

L’espace, à l’intérieur, toujours renouvelé. Lavant

Et relevant les images floues, s’octroyant

Un rôle de maître absolu cherchant et décidant.

Le propriétaire de Soi.

Le retrait de l’Etre. La mise en hibernation,

Le refus de l’Autre. La suffisance intellectuelle,

721


Le vieillissement cérébral, la mort ou la mémoire ?

L’homo desertus

(L’homme du désert)

Waldlichtung, la clairière en forêt ; je

Lui préfère le désert en soi - le vide - l’espace

Infini, sans. C’est libre, c’est ouvert, c’est visible.

C’est le rien. Avancer ou construire ? Avec quel

Matériel ? C’est en marchant que l’on rencontre d’autres

Paysages. Il faut donc accomplir de l’action.

Les horizons du temps et la taille de l’espace,

Ces dimensions universelles y sont également représentées.

L’intensité de la lumière est fonction de la lucidité

De l’œil. Prétendre constituer ou reconstituer

Du vrai en marchant. Degré de subjectivité

De la conscience ?

Pensée intuitive, pensée

722


Spéculative - réside déjà la possibilité

De choisir le mode d’actions - ébauche de liberté.

Nuancier de faux

La certitude du faux ; la certitude de son savoir ;

Avec ses faiblesses, ses preuves - ses à-exclure ; à

Mettre au-retrait. Dans l’ombre, dans le fermé.

Constamment vérifié son non-fondement ; sa présence,

À rejeter.

Peut-on offrir un degré dans les différents

“ Faux ” ? Un faux puissant s’élimine, un faux léger

Peut servir, et participe après nettoyage à une avancée

Vers la vérité.

Les différents calculs de, de plus

En plus précis - tendre vers le vrai que l’on n’atteint

Jamais, toutefois.

Dans quelle mesure peut-on exclure

723


Tout doute ? Déterminer la non-présence comme telle ?

Mutations, évolutions de l’essence du Faux et de

La Vérité par l’accès au Savoir.

Déterminent les limites de la vérité.

Les limites de l’étant

724


Son but

Se déplacer lentement dans l'étonnant labyrinthe

De son âme était pour lui un jeu intellectuel,

L'univers du poème un espace curieux à

Concevoir. L'aventure d'un possible audacieux, par-

Fois. Etait-ce une passion, un vice, une dose

D'exercices quotidiens ? Il voulait tenter de

Déterminer sa propre limite, reconsidérer son

Complexe, élargir les moyens de comprendre.

Y parvenait-il ? Il prétendait avec hésitations

Régler l'ordre, l'agitation et le tumulte,

Il prétendait... Mais ce n'était que chimères,

Qu'espoirs vainement soufflés par l'orgueil du Moi,

Que folie permise par un idéal poétique rêvé :

La probabilité réelle de sa réussite était nulle.

725


Les miroirs J. L Borges

Je me demande encore, après maint jour et mainte

Nuit perplexe sous la variété des cieux,

Par quel hasard étrange ou quel vouloir des dieux

Tout miroir me saisit de malaise et de crainte.

Miroirs, cieux, surfaces, espaces

Fragile et éphémère, poète tremblant dans le

Miroir de l'imaginaire, espace bariolé de reflets

Infinis avec l'impossible qui côtoie

L'invraisemblable - un univers de risques, de faux,

Et de pulsions émotives ;

mais encore, - azur qui

Parfois se déchire avec oiseaux migrateurs dans

Un ciel irréel ; lac, surface lisse où

La pureté d'un cygne vient troubler le

Repos du dormeur.

726


Variétés, formes du hasard

Pour l'intelligence complexe, c'est l'art de

Tisser les lis avec subtilité !

Miroirs, cieux,

Surfaces, espaces pensés et regardés comme un

Hasard modulable, lieu du questionnement où

L'audace poétique s'associe à la raison de l'écrivain.

727


La paupière pense

La paupière pense. Activité retournée, intérieure,

Vers le cerveau, - l'ami ! Les yeux fermés, il

Ne dort pas - il conçoit ! Des mots à connecter.

L'encre et le papier sont les supports seconds. Le

Cerveau mêle, démêle, associe, combine. Il

Prétend, et c'est peine perdue... la faiblesse

L'accable. Depuis vingt-deux ans, il fixe le feu.

Son feu. Envahi par du phosphore inconnu, inutile.

" Pure imagination, disent-ils. Insignifiance,

Non, rien. " De jour en jour, pour le dedans. Flot

D'écriture qui se déverse au dehors par la bouche,

Par la main sans avenir pour le papier qui finira

Dans la poubelle de l'oubli. Tout sera-t-il écrit ?

Un sentiment d'empoisonnement envahit mon âme.

728


Rien n'évolue

Rien n'évolue, tout stagne dans cette cervelle

Etroite. Nulle lueur ne jaillit, nulle flammèche. De

De détestables ténèbres envahissent l'espace supposé

Clair. Il se déplace en cercles concentriques.

Puis il rêve. Il fabrique de la Chine Antique.

On appelle cela des applications. Des vases, des

Murailles, de la monnaie scripturale, de la mathématique

D'époque. Il repasse par le Maghreb, Rome, la Grèce.

Une pensée faite d'et cætera. De sauts en sauts,

D'analogies en symbolisations, en tentatives de péné-

Trations.

Si je parvenais à considérer une forme

Nouvelle ; pour qui ? Pour moi ! Une sorte d'espoirs

Achevés, impossibles, d'au-delà du connu ? Ta fai-

Blesse créatrice t'interdit toute supposition poétique.

729


Avec de l'intuition

Avec de l'intuition, du caché au plus profond,

Avec ce volume mental enfoui, que l'on prétend

" Génération spontanée «, qui m'apparaît travail réel

De l'esprit - à mon insu.

Mêler, emmêler, démêler, défaire, aller outre,

Percevoir, comprendre, prédire, supposer, emmagasiner,

Faire jaillir, extraire, tirer, prétendre, croire,

Accompagner, douter, rejeter, évincer,

Toujours combiner, arranger, prolonger, intégrer, exploiter

L'Autre, les Autres, ou soi encore dans sa caverne

Interdite.

L'analyse - c'est ça : enchevêtrer des amas de syllabes

Pour une bouchée incomprise d'effets, de saveur et

De sens. Ils appellent ceci : un poème inutile !

730


Toute chose ...

Toute chose comme de produire n'importe quoi avec du

matériel insignifiant, d'associer des sons et des idées, de

symboliser l'abstraction, de dériver le centre, de rapprocher

les traits, - toute chose avec la toile à plat pour déterminer

l'équation exacte à déplacer. Et de produire, encore !

Ecrire, écrire !

Frappée de saveurs, elle n'est pourtant qu'un essai

prémonitoire dans l'éphémère du temps. Elle purifie le

symbole, reconsidère le signe, synthétise l'idée claire ou

extrait des substances inconnues. Elle s'approprie un espace

pour l'approbation de la suprême application.

Elle veut concevoir l'Unité, le vrai associé sur sa dimension

de papier. À l'intérieur de l'intelligence elle a décidé de

rapprocher les distances, de lancer des liens, de rendre

compatible l'ambiance interne. C'est toutefois un espace de

raison où l'imaginaire assure sa continuité.

731


Extraits Journal 2002

Quel être nouveau pourrai-je ou parviendrai-je à développer ? Devra-t-il se

nourrir de pure intelligence ? Dépouillé, débarrassé de ses scories physiques et

sexuelles ? Devra-t-il accepter, intégrer la réalité avec sa bassesse concrète ?

*

Le génie, c'est de l'énergie supplémentaire sur de l'intelligence de surdoué.

Il y a donc quelque chose d'exaltant en soi, de vitesse phosphorescente, de

jouissance supérieure.

*

Qu'est-ce que le génie ?

C'est de jouir avec une femme splendide qui t'amène à l'apothéose

cérébrale. Il y a plaisir, spasme, capacité à recommencer - orgasmes de

l'intelligence. Tout se situe à l'intérieur.

Le génie sait qu'il est un génie.

Mais méfiance.

Le surdoué, ignorant l'acte de sublimation artistique ou scientifique,

prétend le posséder. Or il n'a nulle application permettant de le prouver.

732


*

Quand on pense Mathématique, la poésie apparaît folie exquise, délice

irraisonnable. Mais certains fragments d'audace intellectuelle transférés

sur des applications rationnelles sont parfois susceptibles d'apporter à

l'homme de science cette pulsion supplémentaire permettant d'aller outre

et d'éveiller en lui des spéculations intéressantes.

---) Q I de Dieu ?

---) Certainement des milliards de points

*

L'homme va de 0 à 240

Il faut certainement compter en milliard. Que met-on devant le mot

milliard ?

Est-ce l'outil pour toiser ?

*

Michel Serres : unifie des liaisons intellectuelles incompatibles quand la

civilisation classifie les secteurs - sorte de coq-à-l'âne constant. Y trouve

733


sa logique. Vagabond des errances savantes. Nous embarque dans son

ivresse à cause de son intelligence. A-t-il raison ? Faut-il le suivre ? Est-ce

nouvelle cuisine ?

Michel Serres ? - Quelle cuisine !

*

Intelligence : savoir que l'on ne peut comprendre.

Voilà la mèche de la connaissance. Tout savoir humain de pénétration sera

voué à des limites.

Le chien comprend quelques informations prononcées par l'homme, puis

comprend que jamais son intelligence ne lui permettra d'accéder aux plans

d'une ville ou d'une centrale nucléaire. Tel est l'homme face à Dieu.

Formalisme et formalisation.

*

La créativité serait une revisualisation personnelle issue d'un système

sélectif.

- Importance du choix, du rejet et de la variabilité unique de l'applicateur.

734


Chaque cerveau pense à sa façon et ce serait la spécificité reconnue de la

dérivabilité personnelle qui déterminerait auprès d'autrui l'aptitude

créatrice.

*

L'intelligence de l'homme est détestable.

Peut-on supplier Dieu d'ajouter sur la compétence de l'homme ?

Les hommes travaillent ensemble ---) il s'agit de fourmis. Un seul geste

de pelleteuse soulève mille fois ce que cent millions de fourmis pourraient

déplacer.

*

Dieu : Tends vers moi, il n'y a que cela et fais-moi confiance. Ne passe

pas par le chemin des hommes.

Entéléchie : première pensée parfaite : La Thora de Moïse.

*

La Philosophie ne serait qu'un sous-produit de la Pensée et la Pensée

tendrait vers la Spiritualité.

Le Philosophe est celui qui cherche et n'a pas trouvé.

735


L'homme de religion applique un principe spirituel, croit en un Dieu

unique, certifie la vie après la mort. Sa Philosophie est faite chair.

*

Ce que l'on appelle âme, cerveau, esprit, conscience, intelligence, raison,

personnalité etc. Tous ces termes qui tentent de désigner les différents

états de l'activité mentale sont recevables dans des situations psychiques

bien précises. Ceci peut se comparer aux mots passions, amour, tendresse,

amitié, sexe, désir qui expriment des transferts affectifs de l'un vers l'autre

variants.

*

Spearman a montré que g correspond à l'abstraction noégénétique, c'està-dire

à l'activité d'abstraction et de mise en relation qui fait surgir des

nouvelles connaissances.

D'après Spearman, toutes les opérations cognitives qui accroissent les

connaissances sont identiques et se réduisent à la fonction d'abstraction et

de mise en relation. Cette fonction se maintient à un niveau constant pour

chaque sujet, puisque g est la mesure de l'énergie mentale, ou du point de

736


vue somatique, de l'énergie nerveuse du sujet. Les facteurs spécifiques

seraient les mécanismes par lesquels cette énergie agit.

E Universalis

L'analyse factorielle

D'après la théorie de Thomson, l'intelligence n'est pas constituée de

facultés ou de facteurs, mais d'un ensemble d'éléments. Ceux-ci seraient

des constituants simples appartenant au substrat causal du comportement

intelligent, lié sans doute au bagage génétique, plus directement, aux dix

milliards de neurones corticaux. Ils sont si nombreux que les lois de la

probabilité peuvent y jouer et produire cette tendance remarquable qu'on

appelle hiérarchie.

E Universalis

L'analyse factorielle

D'après l'analyse factorielle, la personnalité apparaît comme une

structure hiérarchique à la fois unitaire, vu que les facteurs sont

interdépendants, et complexe, en raison du grand nombre des facteurs ;

737


ordonnée, enfin, du fait que ces facteurs se situent à des niveaux différents

de généralité.

E Universalis

L'analyse factorielle

L'analyse factorielle ---) une technique fondamentale de la psychométrie -

emploi l'algèbre matricielle.

*

Apprends à être intelligent, après tu pourras juger.

Le test est fait pour déterminer la performance mentale possible de

l'individu.

*

738


Fonctions particulières ou corollaires à la conscience : la sensibilité, la

vigilance, l'affectivité, la perception, l'attention, la mémoire.

L'on ne parvient pas à dégager le structuralisme clair de la conscience. Ses

applications au monde, à soi et à autrui sont intimement mêlées.

La conscience : savoir que l'on est en vie.

Percevoir, ressentir etc. degrés de développement des propriétés en

fonction de la conscience.

Etre conscient : savoir comment l'on s'appelle.

La finalité de la "conscience", exprimée dans son mouvement, et la

hiérarchie de ses structures consacrent, pour les uns, sa "spiritualité" et

sa "réalité", ou la vouent, pour les autres, à la critique "matérialiste" qui

la nie.

Conscience

CD Universalis

La conscience est un juge qui se juge soi-même et juge le monde qui

l'entoure.

739


---) L'être pour soi - le miroir intérieur

---) Intelligence - Lieu du questionnement

- Voie vers la spiritualité

---) Conscience - Essence purifiée du Moi

(Quelque chose de pur et de sublime)

---) Le bagage spirituel prêt pour l’au-delà

---) Le Moi dégagé de son enveloppe charnelle

- Le savoir pur libéré

---) L'être spirituel - préparation pour l'Au-delà

Qu'est-ce que l'intelligence humaine d'après Dieu ?

L'intelligence humaine peut-elle se réduire à une statistique psychologique

?

Je pense à l'analyse factorielle de Spearman, de Pearson, de Thomson ou

de Thurstone.

L'Inconscient :

*

740


Avertisseur du Moi

Gardien

Grand frère - le juge -

Maturité du Moi

Analyse avec morale

Le juge suprême de la raison, essence de l'essence,

n'existe qu'au second degré

*

La part des processus inconscients dans le QI. Conséquences dans

l'application des tests ?

L'Inconscient travaille-t-il avec la mémoire ? La bride-t-il ? L'encourage-til

?

Les intelligences ayant de " bons rapports " avec leur Inconscient ont-elles

de meilleurs résultats, de meilleures applications, réussissent-elles mieux

dans la vie ? etc. autres questions à se poser ?

*

741


Estimated IQs of some of the Greatest Geniuses

This page is dedicated to some of the greatest minds of all time.

Introduction

A normal intelligence quotient (IQ) ranges from 85 to 115 (According

to the Stanford-Binet scale). Only approximately 1% of the people in the

world have an IQ of 135 or over. In 1926, psychologist Dr. Catherin

Morris Cox - who had been assisted by Dr. Lewis M. Terman, Dr.

Florence L. Goodenaugh, and Dr. Kate Gordon - published a study "of the

most eminent men and women" who had lived between 1450 and 1850 to

estimate what their IQs might have been. The resultant IQs were based

largely on the degree of brightness and intelligence each subject showed

before attaining the age of 17. Taken from a revised and completed

version of this study, table II shows the projected IQs of some of the best

scorers.

For comparison I have included table I which shows the IQs' relation

to educational level. Cox also found that different fields have quite widely

varying average IQs for their acknowledged leading geniuses. She gives

the following figures (the number in brackets is the number in the sample

considered):

742


Philosophers (22) average IQ 173; Scientists (39) 164; Fiction writers

(53) 163; Statesmen (43) 159; Musicians (11) 153; Artists (13) 150;

Soldiers (27) 133.

As a curiosity it can be mentioned that the famous english philosopher

and mathematician Bertrand Russell sometimes interpreted Nietzsche's

overman as a person with an IQ of at least 180 (Actually Russell

considered himself to have this IQ !). I read in some paper that Einstein ,

regarded as the prototype for a genius, may "only" have had just above

160 .

It is important to distinguish between the intelligence quotients

measured for adults and for children. While the intelligence quotient in

theory has no upper limit for children, it is often considered as

unmeasurable for adults if it exceeds 200 (Normally, it is never set above

210. However, highest possible scores to date should lie in the interval

210-220 with decreasing probability). This is caused by the different

measuring methods used. According to the definition of intelligence

quotient for a child, the mental age is divided by the chronological age.

The quotient is then multiplied by 100. This implies, of course, that you

cannot use the same method for adults as for children.Instead you use a

statistical mean value of 100 for the average number of correct answers

for a representative adult group of people.

743


NOTE: So far as I know there has only been one documented female

universal genius: Hypatia, an ancient Greek beauty celebrated as

philosopher as well as mathematician and scientist. She was also famous

for her lecturing skill.

Personal view

The question is now if the intelligence quotient is an unambiguous

measure of the capacity and power of the brain. I suspect most people

would hardly think so. If they did, they would be "forgetting" that the

brain actually consists of two brain halves. Is it, e.g., necessary to have a

high intelligence quotient to be a successful (creative) artist, or a great

musician? Normally it helps, but would it be a necessary prerequisite?

Intelligence tests have a very intellectualistic, I would also say onedimensional,

approach to the degree of giftedness. These IQ tests are also

made more difficult by the fact that it is often possible to logically, or

from one's own value systems, arrive at answers that are as plausible as

the one designated by the test designer. In any case, it is imperative to

control the strength of the logical connections within the test problems. It

is also not especially advisable to use the rapidity with which a problem is

solved as a criterion. Your slow colleague is perhaps on his way to solving

Fermat's Last Theorem (Yes, I know it has already been solved by the

744


English mathematician Andrew Wiles), even if it takes years. You are

probably satisfied if you can use it. But you don't take the whole day when

learning "Black Peter" (a card-game for children), as your friend does,

thinking at a snail's pace.

What do you call a fly when you pull its wings off?

A. A fly with the wings pulled off.

B. A walk.

C. A down-to-earth fly.

COMMENT: With regard to super-high childhood IQ scores [derived

from: (MA/CA) x 100]: It is clear from Hollingworth's work and the work

of others that there is a marked "regression to the mean" with maturity. It

has been suggested that childhood "ratio scores have a natural standard

deviation of 24 (cf. the Cattell Scale), so it is necessary to multiply the

excess above the mean by

2/3rds to convert a childhood score to an adult score with the conventional

SD16. That would imply the following adult scores: IQ 200+ for Sidis,

and IQ 185 for Savant. Still, extremely high, but more probable.

Table

745


Intellgence Interval Cognition Designation Commom

Possessors*

85 - 114 Average Pupils at junior high scho

115 - 124 Above average Pupils at senior high

scho

125 - 134 Gift University gradua

135 - 144 Highly gift Intellectuals

145 - 154 Genius Professors

155 - 164 Genius Nobel Prize Winners

165 - 179 High genius

180 - 200 Highest genius

>200 "Unmeasurable" genius

*= Should be interpreted as on what educational levels you most likely

will find the gifted, the geniuses, and so on

Table II

Adult IQ

Goethe 210 Swedenborg 205 Leibniz 205

Vinci 205 Mill 200 Pascal 195

Wittgenstein 190 Bobby Fischer 187

746


Gallilée 185 Descartes 180 De Staël 180

Kant 180 Linus Carl Pauling 175

Sofia Lovalevkaya 170 Chatterton 170 Darwing 170

Mozart 165 Eliot 165 Copernicus 160 Rembrandt 160

*

CONCEPT MASTERY SCORES ACCORDING TO CHILDHOOD

STANFORD-BINET IQ [7, p. 58]

IQ N CMT-T

135-139 41 114.2

140-149 344 131.8

150-159 200 136.5

160-169 70 146.2

170> 48 155.8

La charge du passé ralentirait-elle la vitesse du présent ?

Ce qui est vrai pour un muscle serait également vrai pour le

système nerveux : il y aurait vieillissement du processus cérébral et le

rendement en pâtirait.

747


Le diagramme montre le coefficient de l'enfant et le

coefficient de l'adulte à l'âge de 41ans.

*

This page gathers intelligence tests prepared by members of the

Cerebrals Society. This society is a high-IQ group whose entrance

requirement is based on a measure at or above the 99.7 percentile for the

unselected general population on as tandardized intelligence test.

The aim of this page is to propose a large "online answers sheet"

for some intelligence tests prepared by Cerebrals Society members.

You can also take the Fluid Intelligence Test, Revised version

(FIT-RIII), which time limit is just more than 6 minutes. This

psychometric tool measures the fluid intelligence factor (2f) with items of

inductive reasoning. However, its measure doesn't replace a professional

test and the FIT-RIII must be only used for informational purpose. So, if

you want to take a professional psychometric test of nonverbal ability, see

the TLAP, which could be take at home for 20 USD.

If you look for an evaluation of the high-range of mental abilities,

you'll be interested to take the untimed Encephalist-R22.Cerebrals society

748


members propose many more high-level intelligence tests, see the list in

the tests section of the cerebrals.com website.

To take one or more tests published below, there is only a single

requirement: completing the the personal information form (Form 1),

which background is colored with dark-blue. If you have one or more

previous revealing scores, please use the Form 2 to mention them.

FORM 1

Personal information

Name:

E-Mail:

Age:

Gender:

Educational level:

Occupation:

Native language:

Societies to which you belong (if any) :

Name of the test: Jouve's Culture-Fair Experimental Series

Prepared by: Xavier L. P. Jouve

Publication: 1999-2002

749


Indications: This group of items is an experimental list of series. The

material is culture-fair and no previous math knowledge or achievement is

required to take the test. Work in the order you want as the items are not

arranged in order of difficulty or of similarity.

The test is given without a time limit. Correction or addition to your initial

try will not be accepted because you are supposed to work as high as you

can before sending your answers. No norms are provided. However, you'll

receive a score established on your number of correct series out of 61.

FORM 2

Jouve's Culture-Fair Experimental Series

Complete each of the empty parenthesis by the correct response.

1. 99, 9, 1818, 17.5, 9999, 26, ( ), ( ),

2. 17, 145.5, 291, 15546, 31092, ( ), ( ),

3. 2, 5, 27, 30, 2757, 2760, ( ), ( ),

4. 56, 1.20, 6565, 1.00, 565656, 1.16, ( ), ( ),

5. 2704, 2702, 6708, 6705, 107048, 107044, 947008, 947003, ( ), (

),

750


6. 56789, 95678, 98765, 89567, 98765, 78956, 96785, 67895, ( ),

( ),

7. 7777, 490140, 0-4132.250-1, ( ), ( ),

8. 131214, 4131, 14, 0, 5, 9, 12, ( ), ( ),

9.263872067, 208931, 263872069, 208933, 263872097, 208961,

263872099,

( ), ( )

10. 7, 9, 11, 13, 2, ( ), ( ),

11. 86, 284, 1488, -1082, 2190, -1180, 1292, ( ), ( ),

12. 123456789, 214365879, ( ), ( ),

The cake contains ( ) parts. The number ( ) is static.

13. 57, 179, 236, 12, 17, 29, ( ), ( ), ( ),

14. 35297, 24386, 79253, 68342, 39257, 28346, ( ), ( ),

15. 13, 91, 20, 84, 27, 77, 34, ( ), ( ),

16. 259, 1249.5, 1240, 1235, 1230, ( ), ( ),

17. 1236, 2338, 34310, ( ), ( ),

18. 1437, 1549, 16511, ( ), ( ),

19. 7, 54, 10203, 9.5, 64, 31513, 12, 55, 82823, 14.5, 65, ( ), (

), ( ),

20. 48, 28, 36, 20, 24, 14, ( ), ( ), 12,

21. 3025, 55, 2916, 54, 2809, 53, ( ), ( ),

22. 12, 12, 1.44, 11, 11, 1.21, 10, ( ), 1, 9, 9, ( ),

23. 17, 1118, 21119, ( ), 41111111,

751


24. ( ), 9, 1, 0, 1, 3, 5,

25. -3, ( ), ( ), 109, 1, 88, 2, 66, 5, 43, 4,

26. -482, ( ), -468, 461, 0, 922, -234, 950, ( ),

27. FF, 2, CC, 2, AF.E, 1.5, ( ), ( ), E.E,

28. 78, 141615, 28521272106, ( ),

29.7108119, 7018119, 9108117, ( ), ( ),

30. 8751, 3624, ( ), 63, 72, 126,

Are there any numbers which can precede or follow this sequence ?

Explain your

reasoning.

My answer is ( ).

31. 422036, 4230236, 6320324, 4320326, ( ),

Eachelement corresponds to a different line of a 4*5 matrice. The first

element of this sequence

is also the first one of each line, and all the other elements of this sequence

are in the same place as the one they have in their own line. Find the

following element in this sequence and find the second diagonal sequence

of 5 elements.

The second diagonal sequence of 5 elements is

( ).

32.31012, 63123, 95234, ( ),

752


following the first three. Why ?

Where is the disequilibria in the elements

33.1234567, 777,

Find the intruding element which renders the

sequence illogical and explain your reasoning. Which theorem could one

propose regarding the corrected sequence ?

34.31119, (), 71523, 91725, (),

Why can you say that the sequence gathering

the four first elements is self-sufficient ? Is it more logical to add a fifth

element ? Why ?

35.2814, 28164, 83256, (),

Replace numbers 1 1 1 2 4 6 6 in correct

order to find an element which completes the sequence. Explain your

reasoning.

36.A, 2, C, 4, E, (), (),

37.35, 44, 53, 62, (), (),

38.12, 24, 13, 26, (), (),

39.111, 333, 555, (), (),

40.19, 17, 16, 14, (), (),

753


41.34, 43, 52, (), (),

42.11, 101, 1001, (), (),

43.3, 9, 27, 81, (), (),

44.1, 5, 6, 35, 36, 365, (), (),

45.PAS, 16119, ILE, (), BOL, ()

46.Z, X, U, Q, (), (),

47.EFE, FEE, EEF, FEF, (), (),

48.5712, 2501, 4710, (), (),

Is the last figure correctly followed the three others: YES, NO, I DON'T

KNOW?

49.My answer is ().

50.My answer is ().

51.My answer is ().

52.My answer is ().

53.My answer is ().

54.My answer is ().

55.My answer is ().

56.My answer is ().

57.My answer is ().

58.My answer is ().

59.My answer is ().

754


60.My answer is ().

61.My answer is ().

A quoi servent les tests ?

Reconnaître les analogies

Résoudre des problèmes

Déduire et retrouver un codage

Comprendre des concepts

Déterminer le raisonnement

Comprendre les rapports entre différents concepts

Analyser une série de lettres ou de chiffres

L’habileté mathématique

La compréhension visuelle ...

*

On parle du QI, du QE,

il faudrait parler du QS ---) CAD du Quotient sexuel ou encore de la

capacité à se crédibiliser auprès de l'Autre en tant que potentialité, que

possibilité physique.

- L'attirance - l'aptitude à plaire - la qualité du visage, du corps.

755


- Cette transmission indirecte de l'information quant à sa capacité

physique.

- Le don de séduction.

- Le coefficient de crédibilité.

À développer. Quels tests ?

Cela intègre la volonté de plaire, de séduire, d'améliorer son image.

Mais être soi n'est pas suffisant - CAD se plaire ---) il faut trouver le

moyen de plaire à autrui.

Pourquoi ? D'abord pour jouir, pour ne pas être seul(e)

Le QS serait supérieur au QE. Il intégrerait la volonté de plaire et de

séduire - donc intelligence.

Pourrait-on d'ailleurs inventer de nouveaux Q ? Binet ! Comment faire ?

Exemple : degré de spiritualité. Je crains de m'en retourner aux

psychotests !

Mata Ari - Dalila HSQ Haut Quotient Sexuel

Les maîtresses de l'État, les courtisanes etc. High Sexual Quotient

756


La plupart ont du cul mais guère d'intelligence. Comment avoir du HSQ --

-) CAD un haut degré de crédibilité physique sans pour autant tomber

dans la vulgaire prostitution ?

Et comment réussir dans sa vie ?

Etre ---)

QL ---) Quotient littéraire

Q Scientifique

Q Spacial

Q Musical, Q Manuel

IC ---) Intelligence du coeur

QC ---) Quotient d'expérience

QS ----) Quotient sexuel

QR ----) Quotient religieux

QE ----) Quotient émotionnel

*

Sexe et intelligence - est-ce possible ? Ce couple peut-il fonctionner ?

Pour quelles applications ?

L'intelligence est si peu quantifiable que l'on peut dire : laissez faire les

choses !

757


Qu'est-ce que l'intelligence ? Sera-t-on un jour déterminer ce qu'est

l'intelligence ?

Des milliers de cas nouveaux et incompatibles, autres, différents se

placeront dans notre éventuel.

Comprendre une partie de la logique divine adaptée à notre réalité serait

fortement utile. Que veut Dieu ?

- Que veux-Tu ? Que puis-je pour Toi ?

- Cache-toi, crains-moi. Là est ta sagesse.

*

Howard Gardner defines intelligence to be "a biospychological potential

to process information that can be activited in a culture setting to solve

problems or create products of value in a culture."

Concevoir la difficulté n'est pas résoudre le problème.

Aller voir des tests de HIQ n'est pas comprendre les mécanismes

permettant d'atteindre ces possibilités.

Il faudrait trouver des sites donnant les réponses justes pour apprécier et

comprendre.

Le Test : idéal pur du questionnement. La réalité concrète alourdit la

charge.

758


Je traîne autour des arcanes des HIQ.

DP ---) Developmental potential Piechavski (1979)

Le potentiel mental développé

*

Critique : on ne peut toutefois comparer l'intelligence de HIQ avec les

merveilleuses applications de la NASA ou d'un centre de recherches

scientifiques.

La programmation de recherche scientifique m'apparaît plus complexe,

mieux pensée, aux applications autrement utiles.

Il faut donc aller à : Recherche scientifique, NASA et ???

*

L'intelligence pure n'est pas chargée. Elle peut se flatter de vélocité.

Génies Universels : Da Vinci, Pascal, Leibniz, Newton

759


Great Genuises : Kant, Kepler, Spinoza, Descartes, Michel Angelo, Victor

Hugo, Dickens, Byron

Génie : L'homme se flatte de l'homme. Qu'en serait-il s'il prenait

conscience de la réalité divine ? Où se situerait-il ?

IQ societies : s'adapter à la capacité mentale de ses pairs. D'autres,

individus obsédés cherchant des performances olympiques.

Toutes les variabilités de l'intelligence sont-elles évaluées ici ? Est-ce se

donner les moyens de les évaluer ?

Do what you want but do a Work.

Invent

Intelligences supérieures, vous êtes seulement capables de résoudre des

problèmes hautement épurés, mais que pouvez-vous faire d'autre ?

Montrez-nous vos applications. Pouvez-vous construire une œuvre ? À

quel degré d'invention vous situez-vous ?

*

760


Intelligence de QI, intelligence de laboratoire. Qu’en est-il de la réalité

concrète ?

1/1000

1/1000 000

1/ 1 000 000 000

Que mesure réellement le QI ? Est-ce l’intelligence en Sciences, en

Mathématiques, en Aptitude spatiale, en Lettes, en Philosophie ? Qu’estce

réellement ?

L’échelle établie par le QI, est-ce une classification fondée ? La réponse

semble non.

Le QI, est-ce théorie ? Est-ce bien fondé ? Y a-t-il corollaire entre le QI et

la profession exercée ?

A-t-on étudié le QI des élèves des Grandes Ecoles ? Qu’obtient-on ?

L’intelligence, existe-t-elle ? Est-ce un leurre humain ? À l’échelle divine,

que représente l’aptitude

humaine ?

*

La corrélation aux tests est d’environ 0,90 pour des jumeaux identiques

élevés ensemble.

761


---) La corrélation pour des jumeaux identiques élevés dans un milieu

différent ?

La corrélation est d’environ 0,55 pour des jumeaux DZ élevés ensemble.

De 0,25 pour des enfants sans lien de parenté mais élevés ensemble.

*

Intelligence : œuvrer, construire.

: prouver, réussir.

*

RQ Jobert, Aron – Très intelligents mais ne possèdent pas d’aptitude

créatrice forte.

Victor Hugo ---) Intelligence +, assez grossier mais forte capacité

créatrice - exceptionnelle sublimation - donc VH premier

*

762


L'intelligence pure n'est rien si elle n'est pas accompagnée d'une charge

appliquée.

Le zèle cérébral !

Toutes ces capacités testées - dont je n'ignore pas les aptitudes - restent

toutefois stériles et vaines d'applications sublimées.

C’est une société d’intelligences de tests ! Aucun n’est capable de faire un

Renoir ou un Picasso, mais c’est une société d’intelligences de tests !

Le Haselbauer-Dickheise Test for exceptional intelligence est un jeu pour

extraterrestre. La difficulté y est surprenante.

.

*

Que faut-il posséder ?

Est-ce de l’élection ou de l’intelligence ?

L’élection serait supérieure à l’intelligence. Elle intégrerait le choix de

Dieu.

Les hommes premiers seraient les prophètes, et parmi ceux-ci trois guides

fondamentaux s’en dégageraient : Moïse, Jésus-Christ et Muhammad.- les

fondateurs des spiritualités majeures monothéistes.

763


L’élection serait devant l’intelligence, mais il faudrait y reconnaître la part

de Dieu.

David, Salomon, Jésus-Christ etc.

Mysticisme

Je me pose la question de savoir si l’intelligence ne serait pas plus

intéressante à posséder que la souffrance. La cruauté corporelle ne mène à

rien quand l’intelligence permet d’accéder à l’élévation supérieure.

Souffrir par le Diable c’est donner la chair des purifiés à des êtres

immondes - c’est annihiler la capacité cérébrale et la réduire à un état de

béatitude de douleurs.

En vérité, ne sont-ce pas des simagrées que toutes ces montagnes de

péchés, d’expiations, de saints torturés, de diables actifs ? Faut-il rentrer

dans ce système ? Ne peut-on concevoir autrement ?

*

Le groupe - c’est-à-dire les éléments activés - est généralement supérieur

à l’ensemble des éléments agissant indépendamment.

764


L’élément séparé peut-il tirer profit d’un groupe sélectionné ?

L’appartenance à un groupe peut en revanche annihiler la capacité

individuelle, unifier l’ensemble des aptitudes des différents acteurs et

réduire le tout à une suffisance primaire acceptée par tous…

- Qu’appelle-t-on un groupe dynamique ?

- Les intelligences y sont en synergie d’actions positives les unes avec les

autres.

- Le groupe devient-il un lieu de créativité, de découverte et d’invention ?

- La sexualité de groupe est-elle créative ?

- Le groupe par son foisonnement sexuel activé favorise-t-il la créativité

corporelle d’ensemble ? La Morale condamne cette créativité d’adultes

consentants.

- Peut-on justifier le sexe collectif ? Doit-il être réduit à deux pour la vie ?

Certains prétendent qu’il y a blocage, saturation, répétitivité. Changer

c’est dire : Je te connais trop bien, je suis saturée. Je dois passer à un autre.

Ne m’en veux pas. Tu m’as plu. Je t’ai aimé. C’est fini. À toi également

de trouver une nouvelle compagne. Cela fait partie de la vie. Bonne

chance. Souhaite-moi bonne chance. Tu dois trouver. Tu trouveras.

765


Selected Entrance Criteria for High IQ Societies

Direct Links to Entrance Requirement PagesPercentileGRE (V =

Verbal, Q = Quantitative, A = Analytical)SAT (V = Verbal, M =

Math15 S.D. (e.g. Wechsler) IQ16 S.D. (e.g. Stanford-Binet) IQMensa

<http://www.us.mensa.org/join_mensa/testscores.php3>98Prior to 5/94 (Q

+ V) 1250. Effective 5/94 (Q + V + A) 1875.scored prior to 9/30/74 1300,

scored from 9/30/74 through 1/31/94 1250, scored after 1/31/94

N/A130132Sigma Society

<http://www.casagrande.com/~cybele/memberse.htm>98see Mensa and

otherssee Mensa and others130132Top One Percent Society

<http://www.eskimo.com/~miyaguch/tops.html>991300 V + Q1300 (but

1360 after 1995)135137Intertel

<http://pw1.netcom.com/~snoflo/intertel1.html>991300 V + Qprior to

1993 only, V + M 1375135136Colloquy

<http://www.eGroups.com/files/cybele/pages/col81sco.htm>99.5700 V,

766


790 Q, 770 A, 1470 Q + Aprior to 4/95 1360. SAT-I (recentered) 4/95 &

later 1420.139141Poetic Genius Society

<http://www.poeticgenius.com/membership_qualifications.htm>99.595th

%ile V97th %ile V139141Cerebrals.com

<http://www.cerebrals.com/enter.htm>99.7..141144

Direct Links to Entrance Requirement PagesPercentileGRE (V =

Verbal, Q = Quantitative, A = Analytical)SAT (V = Verbal, M =

Math15 S.D. (e.g. Wechsler) IQ16 S.D. (e.g. Stanford-Binet) IQOne-ina-Thousand

Society

<http://www.eskimo.com/~miyaguch/oath.html>99.91500 V + Q1450 V +

M (but 1520 after 1995)147150International Society for Philosophical

Enquiry <http://www.crosswinds.net/~ispe/info.html>99.9727 average of

scorestaken prior to April 1995 recentering: 750 average of scores146

(Full IQ)151Triple Nine Society

<http://www.triplenine.org/main/admission.asp>99.91460 V + Q or 760

A1450 V + M (prior to April 1995). 1520 after April '95146149Glia High

IQ Society <http://www.eskimo.com/~miyaguch/glia.html>99.91490 V +

Q, 2270 V + Q + A1470 before April '95, 1530 after April

'95146150IQuadrivium <http://www.s-

2000.com/iquadrivium/qualifying.html>99.91454 V + Q1450 before April

'95, 1520 after April '95147150

767


Direct Links to Entrance Requirement PagesPercentileGRE (V =

Verbal, Q = Quantitative, A = Analytical)SAT (V = Verbal, M =

Math15 S.D. (e.g. Wechsler) IQ16 S.D. (e.g. Stanford-Binet)

IQPrometheus Membership Officer Page

<http://www.prometheussociety.org/membership.html>99.997see pagesee

page160164Ultranet

<http://www.megafoundation.org/Ultranet/Scores.html>99.9971610 on

the "old" GRE (taken before October 1, 1981)1560 on the "old" SAT

(taken before April 1, 1995)160164The Official Mega Society Home Page

<http://www.megasociety.net/MegaSociety.html>99.9999...176The Pi

Society <http://www.desargues.univlyon1.fr/home/lygeros/Mensa/PI.html>99.9999...176Giga

Society

<http://www.gigasociety.org/gigaweb.htm> (indirect) at their main page

click on 'Society' and then 'Required'99.9999999...196Since these links are

usually not directed to top level pages, it is more likely that they will

eventually be broken. If you find a broken link, please e-mail Rodrigo de

la Jara at rodrigo_de_la_jara_2002 at hotmail dot com (replacing the

words "at" and "dot" with the appropriate symbols).

Back to GRE and SAT Page <GREIQ.html>

Last Update: Saturday, April 20, 2002

768


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*

Avec quel QI a-t-on la certitude de posséder une indépendance d’actions ?

L’artisan se suffit à soi-même

L’artiste peintre également

Le poète - l’écrivain - le philosophe

*

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Le groupe absorbe les personnalités, et les personnalités sont dans

l’obligation de se distinguer avec d’autres ordres d’appréciation.

Aller dans un groupe, ce n’est pas y apporter le meilleur de soi-même

durant le temps qui vous est imparti.

La culture du groupe aplanit les individualités.

Etre dans un groupe, c’est offrir à autrui des paramètres permettant de

vous analyser et de vous critiquer. Mais ces analyses et critiques sont

environnementales - CAD extraites du lieu d’analyse et non pas du lieu de

vie propre à la personne.

*

QI < Talent < Génie < Choix de Dieu - Election divine

- Veux-tu être riche ?

- Riche de quoi ? De sainteté, de pureté, d'intelligence ?

L'intelligence humaine est totalement inadaptée aux grandeurs divines.

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Si les Exigences divines avaient été : comprenez-moi jusqu'au fin fond de

l'Univers, nul ne pouvait être sanctifié. Mais sa suffisance a été de

proposer le mot Amour.

Apprends, enseigne, instruis, transmets.

Le Christ souffrant, le Christ enseignant.

*

Jobert : intelligence subtile, analytique, diplomatique en fait.

*

Le mot High viendrait en tête :

HIQ

High Sex High Tech

J'analyse votre intelligence. Votre potentialité ne vous permet pas

d'accéder à ce programme.

Critique d'Internet : très mauvaise structuration - grande difficulté à

concevoir.

771


Impossibilité d'échapper aux propositions - le clic s'avère indispensable.

En opposition, le sélectif visuel dans une librairie, une grande surface - qui

est pratique, qui défait la fatigue - immédiatement l'on sait ce que l'on

veut.

La surrichesse d'Internet avec sa lenteur use, fatigue l'intelligence où

déplace faussement la sagacité ou la curiosité là où l'on ne voudrait pas

aller.

L'on nous offre quelque chose auquel on ne s'attendait pas, mais l'on n'a

pas forcément ce que l'on cherchait. La pensée surfe à notre insu, - un peu

contre notre volonté.

*

Annoter le livre électronique, est-ce possible ? Qu'en est-il de l'hypertexte

?

J'arrive du Cyberespace, la nouvelle habitation de l'esprit.

Des ponts-levis abaissés fort dangereux.

Propriété intellectuelle.

On refuse la mondialisation, mais Internet va favoriser l'homogénéisation

internationale des règles juridiques concernant l'édition électronique.

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Internet

C'est une disponibilité de culture vivante. Cela permet-il de mieux penser

? Le Moi propre devient supérieur ? - Il accumule. Devient-il supérieur ?

Non car la capacité individuelle est limitée à la capacité cérébrale.

- Peut-on augmenter la capacité cérébrale ?

C'est également échanger ses connaissances en temps réel.

Je crains d'être de qualité moindre - de me situer en dessus - je crains.

Comment élaborer dans du supérieur ?

*

Que peut dire le QI ? Quelles sont ses limites réelles d'interprétation ?

Quelle valeur doit-on accorder

à l'outil ?

Chacun vit selon son intelligence et semble satisfait.

"L'homme dans la nuit allume une lumière pour lui-même." Clément -

Stomates. Mort, quelle lumière peut-il espérer ?

"Le sage est un, seulement." Clément - Stomates.

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L'Election - serait fondée sur des qualités futures que déploiera

l'intéressé. Donc l'élection ne serait pas un choix arbitraire décidé de

manière injustifiée mais découlerait d'une anticipation de connaissances

futures vraies et certifiées. Il s'agirait ici de variabilités temporelles peu

perceptibles par l'être humain.

Le savant est une lumière qui brille dans sa propre nuit.

La sagesse d'homme est de craindre Celui qui dirige toutes choses.

Proclus, Commentaire de l'Alcibiade, 256

" Car quelle pensée ou quelle sagesse ont-ils ? Ils suivent les poètes et

prennent la foule pour maîtresse, ne sachant pas qu'il y a beaucoup de

méchants et peu de bons."

" Je me suis cherché moi-même" . Héraclite

L'intelligence du psychiatre, du psychanalyste. Comprendre les

comportements humains.

*

774


Il est impossible de gérer le génie d'Autrui. L'on prend un peu. L'on

prétend connaître. L'on se suffit de cela. Notre potentialité intellectuelle

bridée, bloquée, interdite de pénétrer avec véracité nous rend un produit

aléatoire de l'Autre.

Se limiter au Gotha mondial : Virgile, Homère, Gœthe, Dante, Horace,

Euripide, Sophocle, Eschyle, Corneille, Racine, Cervantès, Shakespeare

etc.

Puisque l'on est confronté à une restriction obligatoire, quel choix dans

cette restriction ?

*

Talleyrand, Jobert - même forme d'intelligence - oblique, pointue, analyse

oblique - mais faible créativité -

Jobert - je déroule le bas de soie et par l'explication, j'essaie de convaincre.

Esprit de finesse.

Pound - 1913 : "Il se peut qu'on en vienne à croire que ce qui est important

en art, c'est une sorte d'énergie, quelque chose qui serait plus ou moins

comparable à l'électricité ou à la radio - activité, une force de transfusion

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et d'unification... Une "image" est ce qui présente instantanément une

somme intellectuelle et affective."

Musée : Collection d'objets rares disposés de manière intelligente.

- Sagesse ou science ?

- Sagesse et science.

*

" Que chacun n'espère qu'en soi-même."

*

Outil cérébral optimisé

En vieillissant le cerveau hyper synthétise - va à l'ultra essentiel -

surcondense, simplifie. Ne veut, ne peut déployer.

L'esprit de jeunesse fouine, est curieux - possède de l'énergie d'actions -

d'immenses aptitudes d'élans.

L'Attention ne serait-elle pas une passerelle vers l'intelligence pure,

optimisée ?

Pascal - une sorte de David, un être élu de l'intelligence.

776


*

Test : outil permettant de toiser son degré de sottise.

Extraits Journal 2003

Juppé a un problème de distinction des valeurs dans le matériel qu'il utilise

pour argumenter. En revanche son habillage, sa dextérité mentale sont tels

qu'il parvient à combiner l'ensemble, et avec un " toc" verbal à prétendre

que son argumentation est justifiée. Mais sa diatribe et sa loquacité

cachent la qualité de l'argumentation exploitée.

777


Son exceptionnelle facilité d'expression orale masque sa connaissance

profonde du matériel logique, scientifique, mathématique, statistique,

économique utilisé.

Juppé n'est pas un économiste. Il ne peut être non plus un bon Premier

Ministre. Il serait un superbe critique car son habillage est très brillant. Sa

forme a quelque fond mais n'a pas tout le fond et c'est en ce sens que

Juppé éprouve des faiblesses qu'il ignore.

Il a mémorisé le savoir d'autrui, mais il n'a pas pensé intellectuellement le

matériel mental qu'il met à sa disposition. Cela fait : leçon apprise - bien

pigée - mais leçon apprise. À l'inverse d'un Barre ou d'un Rocard qui eux

étaient de véritables économistes.

*

Le talent vend, le génie s'immortalise.

J'ignore ce que voudront les livres ou essais de Michel Jobert et de

Jacques Chancel. Ce sont des personnes fort intelligentes, à la compétence

reconnue, - mais que représenteront ces littératures demain ?

778


Que valent aujourd'hui les Prix Nobel Sully Prudhomme et Churchill ?

La même observation sera peut-être observée avec l'excellent travail

d'Alain Peyrefitte.

*

Y a-t-il de nouveaux espaces pour l'intelligence ? Faut-il poursuivre les

voies déjà existantes ?

La poésie - Chacun construit sa maison mais ne visite guère celle de son

voisin.

Est ce qui est en soi.

Etre de soi à soi.

Il y a les Dieux

*

Il y a le Christ ---) Homme-Dieu

Il y a les grands prophètes ---) Moïse, Muhammad, Bouddha

Il y a les apôtres Paul, Jean, Pierre

779


Il y a le cerveau d'Einstein, de Napoléon, de Pascal

Les intelligences d'applications - Hugo, Picasso, Mozart

Les constructions d'ensemble - de Vinci, Gœthe

Il y aura toutes les intelligences du Ciel, mais pour cela il faudra attendre

d'y être pour apprécier.

Coefficient d'expérience

*

Coefficient collectif ---) à développer

Sport à 11, à 15 - groupe, entreprise, cadres, chercheurs etc.

À combien faut-il penser, travailler, agir ?

Je vois deux mondes :

*

780


Celui des applications CAD : œuvre, livres, lectures, catalogues, génies,

grands poètes, culture, Internet, bibliothèques, librairies, transformations,

imprimerie, cédéroms, informatique, feuillets noircis.

En vérité, le monde de l'efficacité, de l'écriture.

Celui des relations CAD : éditeurs, lettres de refus, paralittéraire, activités,

ventes, auteurs contemporains, salons, ateliers d'écriture.

Le QE et le QL : coefficient d'écriture et coefficient littéraire.

Le QE permet d'œuvrer et le QL de se faire connaître.

Il y a peut-être un savant dosage de l'un et de l'autre - ou est-ce l'Un puis

l'Autre ?

Intelligence

X a tel QI mais quel sera son potentiel développé ?

*

---) Quels seront les facteurs environnementaux qui favoriseront ou

abaisseront le niveau du potentiel développé ?

La réussite sociale

781


*

Essaie de comprendre l'intelligence de Marie car elle est Reine du Ciel.

*

L'écriture mallarméenne commence à être exploitée un siècle après son

invention. Qu'en sera-t-il de la sensibilité de Valéry ? De ses Cahiers et de

son système à penser ? Pourra-t-on convertir son mécanisme cérébral en

dernières découvertes neurologiques ? Y aura-t-il convertibilités d'actions

entre ses différents fragments et la logique active de l'intelligence de demain

?

*

Épîtres de Paul

- Ferveur, intelligence et logique de raisonnement. L'avancée logique

dans le discours.

La qualité du matériel animé/agité pour construire de cette sorte.

782


*

Critique de l'Internet

Exploiter la classification des répertoires fournis par les moteurs de

recherche.

Qu'entend-on par "Tout le savoir humain" ? Est-ce réaliste ? N'est-ce pas

plutôt pathétique car l'intelligence humaine est incapable de tout

rassembler.

La méthode consistera donc à pouvoir cheminer à travers cette foison de

forêt amazonienne que représente la mise-à-la-disposition de l'Internet.

Mais quoi ? Le savoir fragmenté, échantillonné représentera-t-il le

nécessaire à posséder ?

Esprit curieux qui surfe, qui va et revient pourra-t-il dégager un système à

exploiter, à penser ? En définitive, que fera-t-il de ces données ?

Ce que l'on croit connaître est faible chose. J'observe une liste de poètes

que propose un éditeur - 250 noms et je n'en connais correctement qu'une

petite dizaine. Combien d'auteurs parmi ces inconnus me permettraient en

langage consubstantiel de produire, d'écrire ou de composer ?

783


Extraits du Journal 2004

Mind up

784


Comment puis-je utiliser le mieux possible l'intelligence d'autrui ?

*

Valéry aurait dû dégager de tous ses cahiers un Principe - un système

décrivant avec logique et rationalité les mécanismes ou les applications de

ses tentatives mentales - une sorte de Méthode pour intellectuels ou

universitaires applicable à toute forme d'esprit.

Un modèle cérébral ?

*

Intentions - intuitions - expériences

Le monde est-il la somme des expériences ?

Le monde est une somme de choses.

*

785


Le poète interne - celui qui travaille pour œuvrer - celui qui ne cherche

pas l'effet immédiat - la communication insignifiante ou la parade littéraire

- non - celui qui produit, pense, construit, élabore, agit.

- Cela ne fait pas grand bruit - cela est pour l'intelligence, la discrétion et

l'efficacité - mais cela doit tendre vers la profondeur - du moins il l'espère.

*

L'intellectuel n'est pas celui qui caquette, qui parle, qui est interrogé sur tel

ou tel média. L'intellectuel est celui qui ajoute - qui élargit le champ

mental de l'humanité, et je pense à Freud, à Nietzsche, à Trotski, à

Husserl, à Heidegger, à Bergson. - Ce sont des intelligences qui pensent -

et non pas des êtres réactifs aptes à s'exprimer avec talent le plus souvent

sur tel ou tel sujet d'actualité.

Demain l'intelligence ne pourra plus être individuelle. Elle sera collective

avec mille, dix mille âmes qui penseront ensemble et qui géreront un

projet d'évolution humaine.

*

Prière à Dieu

786


Je voudrais de la croissance intellectuelle -

Je voudrais progresser - ajouter - penser mieux - penser outre - perdre ma

nature humaine sans souffrir pour concevoir de manière supérieure.

J'ai envie de pleurer parce que je ne suis Rien.

Ne te satisfais pas de ma pauvreté. Plains-moi ! Permets-moi de progresser

! Merci. Merci.

*

Il faut habiter l'homme en tant que penseur, - avec réflexions et doutes -

mais certitudes de l'Au-delà - du vrai futur.

Il faut habiter l'homme en tant que spéculateur, audace évolutive, risque à

penser, savoir aller outre dans l'irréel et l'impossible.

Mais l'intelligence consiste également à agir avec autrui en sélectionnant,

en réfutant, en produisant un concept nouveau

La poésie n'est pas ici une plaisanterie.

*

787


Ne jamais se satisfaire du résultat obtenu. Aller outre - plus loin. Ne

jamais se satisfaire.

Pousser, forcer, chercher, se déplacer - enfin une nouvelle voie s'ouvre et

c'est un espace. Chacun doit s'y engouffrer.

Potentialité mentale - certes mais cela est peu. L'intelligence est un athlète

du cerveau, elle exige des performances - elle impose à la capacité d'aller

outre - et c'est gain pour l'ensemble.

Vagabonder de manière structurelle en soi pour agir et accomplir - se

déplacer et penser.

*

Petitesse de l'intelligence humaine. Place ridicule dans l'univers.

Immensité divine. Que puis-je faire pour progresser ? Cela sera-t-il

suffisant ? Les limites de la potentialité humaine ?...

Le temps est-il un facteur dans le progrès de l'homme ?

*

788


Pourquoi le système valérien n'a-t-il pas fécondé d'autres principes de

pensées ? Pourquoi de nouveaux apprentis philosophes ne se sont-ils pas

engouffrés dans ses logiques d'applications ?

*

Que je puisse accomplir quelque chose de valable avec mon intelligence !

Que tout cela ne soit pas dépourvu de sens mais débouche sur un semblant

utile !

Aucun système de pensées n'a pu se dégager de ma cervelle ! Je n'ai

jusqu'à ce jour rien pu écrire de complémentaire avec le savoir d'autrui.

*

QI ---) et la génialité, qu'en faites-vous ?

Le vide horizontal des idiots, écrivait Cioran. Les horizons morts.

*

Au commencement l'on croit en la possibilité de l'Intelligence puis l'on

prend conscience de son impuissance - de son impossible.

789


Je cherche, mais je ne trouve pas. J'espère pour ne rien obtenir. Que puisje

avec cette capacité cérébrale - que puis-je obtenir ?

*

TI ----) Très intelligent

Simone Weil Raymond Aron Mendès France Giscard d'Estaing

Il y a également cette alarme très sonore en soi - le raisonnement et la

méfiance

Michel Jobert Henri Kissinger ---) autre chose ---) TI mais plus ----)

potentiel analytique, synthétique plus puissant.

*

130 ---) 500 ? Sera-ce suffisant ?

*

Comment peut penser un astrophysicien croyant ? Comment peut-il situer

sa place dans l'Univers ? Quelle valeur accorde-t-il à Dieu ?

790


Son degré de conscience - je voudrais une confession intellectuelle,

morale, de lucidité.

Il faut espérer accéder à l'Au-delà - mais il faut que Dieu permette à

l'homme de savoir.

- Soyez heureux de votre bien-être végétatif !

Qu'il Lui plaise de ne pas raisonner de la sorte !

*

Ô surdoués, n'oubliez pas que plus que les autres, vous pouvez accéder au

bonheur, au bien-être, à la jouissance cérébrale. Là est la finalité de

l'existence. Votre potentialité vous le permet.

Comment rendre la douance utile à la Communauté ?

Un jeune passe son Bac à 15 ans - OK et après ?

Mais Rimbaud écrit Le Bateau ivre à 17.

Surdoué ? Créativité ?

*

791


Craindre, craindre que le produit intellectuel ne soit pas suffisamment

élaboré - travailler et douter - mais que peut-on espérer avec sa piètre

potentialité ? Il faut croire que Dieu nous ouvrira vers un beau futur,

dégagé de toute médiocrité où le vrai se déploiera.

Dieu nous jugera d'après nos intentions ? Que nos intentions soient bonnes

!

Mais pourquoi ma nature est-elle insignifiante ?

*

Quelle profondeur ? Quelle hauteur ? Quelle étendue ? De là à là, qui suis-je

?

Il faut être Freud, Rimbaud ou Levingstone CAD trouver de nouveaux

espaces où l'intelligence humaine peut se déployer. Mais l'idéal est

d'ajouter sur Hobbes car ce nouveau télescope permet de mieux percevoir

l'immensité divine.

Ou encore penser Spiritualités célestes - Prophète, Saint ou Fils CAD

concevoir une plus belle pénétration d'amour épuré.

*

792


Une conscience aimante - c'est ce qu'Il demande ! - En vérité, le problème

est dans l'obtention d'une intelligence supérieure capable d'intégrer et de

comprendre - de maîtriser une galaxie par exemple.

Y serai-je ? Qui pourra ? Qui peut ?

*

Les Dieux !

Le Génie L'Art La Culture L'intelligence La Science

La Beauté féminine La Pureté religieuse

*

Je vais perdre des aspects considérables du Vrai. Mais comment faire ?

Comment l'Intelligence peut se prévaloir de prévenir la conscience, la

vigilance ou l'attention ? Les Warnings constamment branchés ! Est-ce

l'Autre qui prévient ? L'ami, celui qui est à mes côtés ?

*

Paul n'est pas un philosophe. Il est Intelligence et son travail s'apparente à

celui d'un essayiste. Ce sont des propos - des réflexions courtes - des

segments mais de construction philosophique, il n'en est point.

793


Valéry, ce n'est pas de la mathématique, de la science ou de la philosophie

- c'est de la réflexion, c'est de l'intelligence.

Cioran y serait-il ?

*

L'optimisation du développement de la potentialité intellectuelle - le Moi

par Soi, le Moi avec Autrui - qui associé permet d'aller outre et d'ajouter

sur ce qui est déjà.

Comment optimiser la capacité intellectuelle de l'homme ? Comment

permettre de s'épanouir Soi pour en faire bénéficier Autrui ?

*

Je suis constamment effrayé par l'immense intelligence du Père - et je ne

puis que mépriser la petitesse de ma capacité humaine. Je ne suis rien - je

suis une fourmi - un être infiniment médiocre et je le sais.

Mais Dieu ! Seigneur ! Que puis-je ? Permets-moi de me développer !

Prends pitié de ma misère ! Je ne peux en rester à cela. Car jamais avec ce

794


piètre potentiel, je ne parviendrai à comprendre tes merveilles ni le génie

de ta création.

*

L'intelligence des philosophes - très - très appréciable. De splendides

constructions. Avancées par raison, par logique, par certitude.

De grands développements le plus souvent superbes déployés.

Et que dire des poètes ? Qui fragmentent, se suffisent de peu, semblent

saturer assez rapidement ?

Mais ce sont deux systèmes de pensées qui ne peuvent se comparer - qui

s'aiment et s'aimantent. Sauront-ils agir ensemble ?

*

Roberto Juarroz est difficile à saisir car il est image et profondeur -

pourtant l'intelligence croit le comprendre ou pénétrer cette double face

sud-américaine qui échappe parfois à la raison française cartésienne.

795


Il est là et à côté - parfois ces deux lieux s'organisent, se fondent et créent

un espace où le vrai se déploie.

*

Pour l'intelligence, sera-ce assez ?

*

Il n'y a là aucune portée philosophique. Ces résidus ne sont rien, que

formes inutiles tâchant de faire quelque chose d'informe. En vérité, penser

est concevoir des vérités nouvelles - démontrables - pesables par la raison

elle-même - en fait pesable par d'autres raisons - CAD des philosophes de

renom ayant intelligences reconnues.

*

Quand bien même je serais motivé pour accéder au passage à la

philosophie, mon intelligence me le permettrait-elle ?- Cette exploitation

ponctuelle de l'objet est-elle accessible à ma potentialité ?

Ne sera-ce pas un substitut poétique enveloppant une sorte de main mise

philosophique qui sera ainsi appliqué ? Peut-elle autrement prétendre

ajouter à son possible ? Au plus profond du Moi, la réponse est négative.

796


Comment élucider autrement un degré supérieur ? Le poète peut-il

s'asseoir sur les épaules du philosophe ? Non. Il n'est qu'un médiateur

insignifiant seulement apte à considérer un aspect pittoresque

psychologique. De développement nouveau, il n'en est point. Le monde

qu'il conçoit est monde d'images et non point paysage de pensées.

*

L'homme en attente de Dieu. Car l'homme doit mourir. Doit-il se taire et

disparaître ? Et en finir à tout jamais ?À quoi doit-il penser ? Qui est

l'Espoir ? Qui est l'Avenir ?

Est-ce le trou - le néant - la parenthèse de vie ?

Christ en vérité - cela est simple. Mais quelle civilisation autre - Là-bas ?

Quel principe de vie ? La fausse intelligence possède si peu.

*

Le philosophe pense résoudre de nouvelles questions. Il est pourtant celui

qui n'a pas compris la vérité de l'Au-delà. Il s'interroge sur de l'inutile

terrestre. Son intelligence est remarquable mais son athéisme le dessert.

*

797


Pascal - un joyau de l'intelligence française.

*

Que restera-t-il de Bergson ? Essentiellement une intelligence supérieure

qui se situera entre Valéry et Pascal dans le degré de compréhension et de

spéculation raisonné.

Et le fond Bergsonien, qu'en est-il ? Bergson n'a pas ouvert de nouveaux

espaces philosophiques à la manière de Nietzsche ou de Husserl. Non. Il

s'assume et se prévaut d'être un fin analyste référentiel.

Il s'est situé dans un autre temps en considérant son être-soi. L'importance

de la sensibilité y est considérable.

*

Il y a ce sentiment de culpabilité et d'impuissance - de non-possibilité à

atteindre le résultat escompté. Il faut gérer cette frustration cérébrale car

l'intelligence ne saurait aller outre. Se suffire de son maigre résultat et

pleurer ou implorer Dieu de pouvoir nous améliorer. Oui, pleurer.

*

798


Que peut-on espérer de la philosophie ? Est-ce un outil comparable à une

gymnastique intellectuelle permettant de scruter, de spéculer, d'interpréter

ou de supposer ? A-t-elle une finalité d'existence ? Permet-elle de mieux

vivre ? De mieux-être ?

Accède-t-elle à de nouveaux espaces ? Ouvre-t-elle l'intelligence vers des

perspectives plus pénétrantes ?

*

L'intuition ----) qui est une sorte de projection hors de soi à son insu. Mais

cette intuition ne possède qu'un matériel malaxé par une part de

l'intelligence.

Reconnaître l'intuition, c'est se prévaloir d'une part inconnue de son

Potentiel.

Mais qu'en est-il de ce Potentiel ? Est-il suffisant pour projeter la

meilleure des intuitions ? Qu'a-t-il supposé, concocté ?

L'intuition n'a pas le pouvoir de s'associer en collectif. Elle ne peut,

évidemment, projeter hors de soi avec l'Autre. C'est affaire personnelle. Et

quelle intuition ? Dans quel secteur ?

799


Qu'appelle-t-on intuition d'un ouvrier ? Certes, celle d'un chercheur, d'un

poète ou d'un inventeur. Mais d'un ouvrier ?

Intuition

*

Projection hors de soi à son insu - avec produit cérébral quasiment parfait,

prêt à la compréhension pour l'autre.

L'intuition est toutefois une définition de l'intelligence en deçà de la réalité

qui enveloppe le terme de "génie".

*

Pourquoi l'Intelligence ? Car l'Intelligence permet de se purifier, de

s'élever et d'accéder à l'Au-delà.

L'intelligence pour monter, pour partir - pour quitter sans crainte cette

basse réalité terrestre.

.

800


Extraits de Miscellanées

Ensemble 4 Paquet 2002

Le Christ a dit à Marthe Robin : " Tu connaîtras La Passion comme moi.

Seule ma mère a connu La Passion comme moi."

L'homme pourra-t-il un jour penser comme un Dieu ? Je n'évoquais pas le

domaine de la Souffrance mais celui de l'Intelligence.

*

L'intuition féminine - qu'est-ce ?

Est-ce une forme d'intelligence inconnue ?

La 50eme intelligence des Juifs.

*

L'intelligence prophétique - L'Esprit de Dieu -

801


Extraits du Journal 2005

Comment par le sensible concevoir de nouveaux objets artistiques ou

intellectuels ?

*

L'Intelligence ne serait être que collective. Ce que l'homme sait, ce que

l'homme peut est dérisoire.

L'homme d'intelligence ne peut briller aujourd'hui qu'en société. Telles

sont ses limites.

Il faut donc penser et produire avec l'Autre, avec Autrui.

Mais la seule véritable intelligence est divine. Ceci est encore un autre

monde interdit à nos possibilités.

*

À un certain degré de formation de son activité cérébrale, il n'est plus utile

de lire, relire à l'infini de nouveaux ouvrages ou auteurs - non - il faut

concevoir avec son esprit en possédant convenablement ses matériaux

intérieurs, d'autres objets intellectuels.

802


Il faut tenter de produire une oeuvre de vieillesse. Nous sommes

aujourd'hui dans le papy-boom. Grand nombre de nos enfants seront

centenaires ! Que les peintres, les poètes, les musiciens essaient de

produire au-delà de leur âge raisonnable si leur potentialité intellectuelle

leur permet d'accomplir quelque effort cérébral. Je pense à Picasso et à

Rubinstein qui à 90 ans agissaient encore et obtenaient des résultats

remarquables.

*

Il faut constamment relancer la matrice interne, toujours exiger de

nouveaux produits - des variables d'applications - remettre en cause

l'acquis obtenu, et c'est grand tourment pour le potentiel intellectuel

d'obtenir des objets bigrement évolués.

Les moyens

La formation - la construction - l'extraction - la perception - la capacité

cérébrale - l'intelligence reliée - l'intuition - le travail - l'autre - Autrui -

son intelligence - les bonnes applications. Et Dieu - Dieu ! Sublime et

donateur ou prélevant - qui participe selon l'analyse qu'il se fait de chacun.

803


*

Nous sommes samedi soir, et je travaille sur la table de la salle à manger

de Marie. Nul livre n'est mis à ma disposition. Je produis sans, sans ce

déclencheur d'énergie, sans ce petit fragment qui opère hors de la cervelle

la sortie du produit intellectuel. Je m'aperçois - mais je le savais

pertinemment que l'Autre est indispensable à mes applications. J'appelle

l'Autre, le livre - le philosophe - le poète - le penseur - l'Internet ou

l'Encyclopédie.

Pourvu que cela passe ! Pourvu que ce produit cérébral puisse se

crédibiliser auprès des autorités compétentes ! Je crains l'espace littéraire

humain avec ses rejets, ses refus, ses abnégations.

La poétique de l'espace

L'analyse du post-Bachelard - c'est-à-dire : un nouvel espace inconnu et

pourtant exploitable où la pensée poétique se construit

ou encore

L'écriture post-Celan - Pound ou Zanzotto - mélange de tous - car d'autres

existent évidemment.

804


Mais le subtil serait de combiner les deux - intelligences de forme et de

fond.

Et quel produit le cerveau serait-il capable d'extraire ? Car il faut

concevoir un objet cérébral nouveau.

*

L'intelligence poétique doit également trouver de nouveau espaces (Audelà

de l'analyse de Bachelard) où elle pourra déployer de nouveaux vrais

sensés ou insensés - qu'importe ! - mais des vrais possibles ou inconnus.

Rester là en soi, en prétendant poursuivre Autrui est certes louable mais

n'est guère progressiste.

*

Moi qui aime l'Intelligence, j'attends du Ciel une richesse inouïe.

Adorno est un développeur. Il embarque. Il faut le suivre. On dit : Oui,

oui. Poursuivez. Pourquoi pas. On sait pertinemment qu'il n'est pas La

raison, qu'il n'a pas raison à 100% - mais la variante intellectuelle -

analyse progressive dans un autre vrai relatif - semble intéressante. Le

"pourquoi pas" fait bonne figure.

805


Je ne l'ai pas suffisamment étudié. Je possède seulement Minima Moralia.

*

Comment peut-on faire avancer sa pensée ?

Je demanderais le progrès...

Prends pitié de mon intelligence et permets-moi de progresser.

*

Il n'est certes pas possible de maîtriser l'ensemble de la production

poétique offerte à notre intelligence, - nous devons nous résigner à

travailler ou à produire avec seulement quelques auteurs offerts ici et là au

hasard des rencontres ou des errances d'écriture.

Evidemment la logique d'applications - une exploitation systématique de

produit d'autrui nous paraîtrait plus raisonnable - mais la réalité semble

tout autre, et une grande part de chance et d'heureuses conjonctures

semble prévaloir dans notre mécanisme littéraire.

*

806


Il faut des pré-événements pour que les événements soient - des indices ici

et là pour favoriser la convergence vers la réalisation de la chose qui doit

survenir. Ces indices s'ajoutent les uns aux autres dans la suite du temps.

Les événements sont donc prévisibles. Mais l'intelligence humaine ne peut

percevoir ces différents indices quand ils tendent vers une convergence

pour que la chose soit. Elle ne peut supposer leur principe associatif qui

engendrera la réalisation de la chose.

*

Nous n'avons aucune certitude. Le produit intellectuel que nous

ramènerons au Ciel sera-t-il suffisant ? Sur quoi l'intelligence humaine

sera-t-elle jugée ? Quel principe de valeurs est déployé, Là-Haut ? - C'est

une immense interrogation qui crispe notre cerveau. Et nous ne savons y

répondre.

*

Ma volonté : tendre vers le supérieur quand bien même je délaisserais icibas

des objets intellectuels aptes à me crédibiliser.

Posséder le désir de la connaissance et accéder au savoir.

807


*

Copernic, Darwin changent la face de la pensée. Ils établissent un nouveau

vrai inattaquable.

L'Univers a un sens. Mais ce sens nous échappe. Dieu produit l'Univers.

Ceci n'est pas pour rien. Ce n'est pas pour uniquement glorifier sa nature.

D'ailleurs l'homme construit-il la ville pour que la fourmi l'admire? Il

construit la ville par utilité de civilisation humaine.

Christophe Colomb, Magellan visitent la terre. Ils nous en donnent pour

trois siècles.

L'intelligence humaine doit posséder la connaissance du système solaire.

Cela est également pour trois siècles, et la maîtrise sera totale.

Au-delà de ce système, le mystère s'épaissit. L'application de nouvelles

propriétés en physique s'avérera indispensable pour poursuivre la

conquête.

*

Le monde n'est qu'une représentation inexacte du vrai. Le monde tel qu'il

808


nous apparaît n'est qu'une perception faussée de notre capacité

intellectuelle à analyser le vrai. Tout cela est subjectif et intimement lié à

la détermination que notre intelligence se fait du réel.

Le commencement naturel de l'Univers.

Eddington

Pourquoi à tel moment l'Univers commence-t-il son développement et son

expansion ?

*

Je ne crois pas que l'être le plus proche de Dieu - grand prophète par

exemple - parviendra à accéder à la connaissance divine - qui inclus la

connaissance de l'Univers. Ce sont des secrets seulement accessibles à

l'Intelligence supérieure - CAD à des Dieux.

L'homme raisonne comme une fourmi - s'il est fourmi à l'échelle

universelle ! et sa capacité ne lui permettra de résoudre aucun problème à

proprement parler. Mais son intelligence lui offrira de s'interroger, de

spéculer, de prétendre ou de résoudre - de petites, petites vérités de trois

fois rien.

*

809


De la certitude. Tout est affaire de mémoire humaine. Mais il y a l'outil -

le fuseau, le pinceau, la caméra, l'image qui permettent de retenir le temps

pour le restituer mieux encore que l'intelligence de l'homme.

L'on peut songer encore à la pierre qui retient l'empreinte du fossile.

*

La philosophie serait également une gymnastique hygiénique favorisant

l'expulsion hors de soi de toutes les scories qui s'amassent et s'accumulent.

Les fragments associés les uns aux autres formeraient un ensemble appelé

livre.

Cet individu serait un intellectuel, - un joueur de bridge ou d'échecs - un

compositeur cérébral ou un masturbateur de l'intelligence.

*

Il vous faudra penser, produire, appliquer et obtenir des objets intellectuels

nouveaux à riche valeur créative, puis parvenir à les offrir à autrui - et

tenter de les convaincre que ces objets ont une plus-value réelle...

*

810


Que faut-il faire pour nourrir l'Intelligence ? Il faut la nourrir de sexe, de

vice, d'audaces et d'excès - d'excès culturels et scientifiques ! Il faut la

convaincre d'aller au-delà, - au-delà de l'Interdit, du Construit et du

Transmis.

*

- Pourquoi écrivez-vous ?

- Certains peignent, d'autres font des mathématiques, d'autres encore du

crochet ou des muretins de pierre. Pourquoi ne pas écrire ? Il y a des

millions de personnes qui en France écrivent leur journal. Ceci n'est pas

acte de rareté.

Ecrire serait un langage, supérieur à du langage parlé qui mériterait une

retenue sur du papier.

- Pourquoi écrivez-vous ?

- Je suis incapable de produire de la mathématique, de la physique ou de

l'économie à un niveau supérieur. Je dois me suffire d'images vaines, de

pensées chimériques, d'audaces aléatoires bariolées de langage obscur ou

de propositions absurdes et folles.

- Pourquoi écrivez-vous ?

811


- J'obéis à Dieu. Dieu me l'a imposé et infligé. Le résultat ne me semble

guère crédible chez les humains... Le tout est refusé et méprisé allégrement.

Il se peut que le travail convienne là-bas, là-haut - au ciel !

- Pourquoi écrivez-vous ?

- J'essaie d'extraire de ma cervelle des concepts, des propositions

nouvelles issues d'un travail intellectuel. Je prétends que le tout forme un

poème utile ou exploitable pour mon oeuvre déjà obtenue.

Cela est vrai - vous posez une bonne question. Pourquoi écrire ? Il s'agit

certainement d'un surplus cérébral canalisable par l'expression appliquée.

*

- Qu'aimes-tu chez autrui ?

- Son génie, sa beauté, son intelligence, sa pitié, sa croyance.

*

Que puis-je trouver ? Que puis-je comprendre, exploiter, découvrir,

inventer ? Quel monde invisible s'offrira à ma science, à ma connaissance

interdite ?

Je plonge dans l'infiniment-rien espérant y extraire un suc d'intelligence

812


nouveau - je plonge dans les méandres de mon intime car un pur savoir

semble y exister.

Malgré cela, c'est le rien qui m'habite tout à coup. Qu'était-ce ? Que

prétends-tu avoir obtenu ? Tu es encore dans le Néant de toi-même

incapable et inutile - malfaisant et stupide.

Tente. Tente encore d'obtenir un autre produit. Cela du moins te sera

profitable. Mais de vérité nouvelle crédible, il n'en est point.

Éros - Musée - Femmes nues -

*

Il faudrait proposer soit un petit film soit construire un ensemble de

photographies visant à placer des femmes nues dans un musée des Beaux-

Arts.

L'intelligence consisterait à rendre compatibles ces différentes formes de

beautés - la beauté des oeuvres d'art - sculptures et peintures - et ces

superbes femmes nues contemplant des toiles ou circulant dans les

couloirs.

L'oeil de l'observateur doit s'y perdre, et ne plus distinguer la beauté en

trois D avec les chefs-d'oeuvre des artistes.

813


Cette chose inouïe n'a jamais été pensée, mais pourrait confondre

étonnement l'observation du critique.

La nouvelle femme inventée par Helmut Hilton pourrait aisément circuler

dans ces allées et ces couloirs. Elle serait également accompagnée d'autres

femmes ou d'autres hommes, pourquoi pas - qui apprécieraient ou

s'inquiéteraient du génie pictural des artistes.

Certains actes érotiques esthétiques telles des fellations, des pénétrations

raffinées seraient possibles encore dans ce monde où tout est beau et

sublime

*

Alcool : carburant cérébral chez les Intellectuels. Sorte de super pour les

moteurs. Ne détruit pas la fonctionnalité mentale. Participe à la vitesse, à

l'accélération. N'est en rien dangereux.

Permet d'ouvrir des portes - de déplacer des interdits.

Redite

*

J'aurais aimé mettre des femmes nues dans des Musées de Beaux-arts -

814


nues, les photographier ou les filmer. Elles regardent les toiles - attentives

- intellectuelles - interrogatives - questionnent se questionnant.

- Associer le chef-d'oeuvre pictural au chef-d'oeuvre corporel féminin -

proposer un doute dans les questionnements de l'observateur. - Qu'est-ce ?

Qui est beau ? Où est le Beau ? Est-ce la femme avec ses lignes ? Le chefd'oeuvre

artistique ? Sont-ce les deux à la fois ? Ne sont-ils pas

compatibles dans cet espace exceptionnel ?

On peut également imaginer des hommes nus - beaux et proposant des

scènes identiques - l'on travaillerait avec un clair-obscur offrant des

ombres belles, le tout s'organisant dans l'ensemble du Musée.

Puis des femmes se caresseraient, se toucheraient, feindraient à l'acte

physique - et cela signifierait l'Inspiration du peintre ou de l'artiste pour

produire l'Oeuvre d'Art. Enfin quelque chose de beau et de subtil à

penser...

*

Que peut un homme ? Interrogeait Valéry.

En vérité, il faudrait se poser cette question : que peuvent les hommes

associés les uns aux autres, car l'intelligence ne peut être que collective.

815


Il faut encore considérer la place de cette petite planète bleue dans notre

Voie lactée et la place de notre galaxie dans l'Univers immense, et

prétendre que génération sur génération les hommes participeront à

l'aventure de la civilisation humaine.

L'élévation vers l'ange

*

Oui, toi tu as compris - j'associe opérations de l'intelligence, pureté du

coeur et élévation de l'âme - je te fais ange - tu es donc un surhomme - tu

verras le monde sous une forme d'être supérieur. Tu accéderas à une

conception suprême du vrai, - le vrai t'échappera toutefois car tu seras

Ange et non pas Dieu.

*

Je me demande si parfois l'intelligence de l'Autre n'aurait pas tendance à

sublimer la capacité d'écriture de l'auteur - s'il n'y aurait pas une

extrapolation personnelle liée à sa capacité de penser qui offrirait de

nouvelles possibilités d'analyse, de réflexions ou de perceptions - mais

jamais l'auteur n'aurait soupçonné sa potentialité apte à offrir de telles

variables de compréhension.

816


J'appellerais ceci : sur-comprendre - CAD aller outre la volonté de l'auteur

d'exprimer cette vérité-là - qui était première ou primitive.

*

Craindre d'être en décalage avec son contemporain. D'être en deçà.

Ailleurs.

Où se situe le vrai d'aujourd'hui ? Qui peut prétendre posséder la vérité ?

Y a-t-il stimulation intellectuelle locale permettant de fabriquer un

nouveau vrai ? Ce nouveau vrai de synthèse est-il une restriction du

schème conducteur ?

Que je puisse accéder au vrai contemporain !

La question est également de savoir si l'on a mis à sa disposition les

meilleurs ouvrages permettant de former son intelligence et d'obtenir des

applications satisfaisantes. Car certains travailleront médiocrement avec

Baudelaire quand d'autres se sublimeront avec des auteurs mineurs.

Comment savoir ? Que faut-il lire ? Quelle méthode pour s'instruire ? Car

tout cela est encore affaire personnelle.

817


Il faut lister les catalogues des éditeurs poètes : 50 - 80 - 100 - 150

ouvrages, et déterminer ceux qui permettent réellement de progresser en

écriture. Systématiquement chercher.

*

Les femmes belles - les femmes à la beauté exceptionnelle sont certaines

de réussir. Pourquoi sont-elles belles ? - Parce qu'elles ont appris à gérer

leur plastique, leur maquillage, leurs habits, leurs attitudes, leurs capacités

de séduction, et bien d'autres choses encore - leur potentialité sexuelle,

leur arrivisme social ~ ce sont de sublimes comédiennes et des femmes à

la façade parfaite.

Demandez-leur de communiquer à table avec un chirurgien - elles ont

convaincantes ! Avec un nobliau local, leur charme est sans conteste !

Tout homme les désire ardemment et tombe dans leur piège comme une

proie dans une toile d'araignée.

Si elles se marient, elles restent de sublimes maîtresses, aptes à faire

subliment jouir leurs maris. Elles sont également de très bonnes mères de

famille, et protègent leur progéniture avec une force et une virulence

inouïes.

818


Elles conseillent, spéculent, proposent et construisent avec leurs époux. Ils

achètent un terrain, bâtissent une maison avec une piscine et partent en

vacances à l'étranger.

Elles ont l'intelligence de se conserver merveilleusement. Elles pratiquent

des activités sportives, font des régimes, côtoient régulièrement leurs

coiffeurs, tailleurs, esthéticiennes et clubs de remise en forme.

Ho ! Certes ! Il peut leur arriver de tromper discrètement leur compagnon,

comparé à l'immense bonheur qu'elles apportent à leurs maris.

Une femme belle comprend aisément tout le potentiel qu'elle peut tirer de

sa présence. Elle est irrésistible et plaît et plaît encore.

Tout son travail consiste à se faire, à se connaître, à comprendre ses forces

et ses faiblesses ; ses capacités de progrès et de séduction.

Elles se sont construites, se sont formées pour être et pour plaire - pour

épouser. Certes le temps a passé. Mais elles ont conservé un charme

exceptionnel qui séduirait encore n'importe quel septuagénaire en quête de

compagne d'hiver...

Oui, ce sont des courtisanes modernes - et elles apportent à leur

compagnon une présence de vie à leur côté remarquable.

819


Elles ont offert du bonheur et la morale est intacte. Pourquoi s'en priver ?

En quoi seraient-elles condamnables ? Tout cela me semble fort louable...

*

Le système scolaire est totalement inadapté à l'intelligence du surdoué. Il

le ralentit, le bride, lui impose d'attendre; le réduit à l'état de perroquet, le

contingente dans un espace bloqué et fini, lui interdit d'aller outre, le

freine dans sa sagacité, lui rappelle qu'il n'est pas seul, et que trente autres

peinent difficilement.

L'enfant brillant attend - se met en état de veilleuse et se suffit de cette

situation.

Parfois même il se fait mouton parmi les moutons et réduit son potentiel à

l'état de rien.

L'intelligence du surdoué n'est pas une intelligence d'apprentissage, mais

essentiellement d'aptitude à se faufiler dans les méandres de la

connaissance en choisissant le chemin le plus rapide permettant d'accéder

à la finalité la plus représentative du satisfaisant.

820


*

Adorno est dense. Ses démonstrations sont-elles inattaquables ? Je relis

Plants de serre - Minima Moralia - consacré aux êtres à la maturité

précoce.

" Son expérience est a priori, elle est toute en sensibilité et pressentiment

et appréhende dans les images et les mots ce qui, plus tard seulement,

recevra une réponse dans les choses et les hommes."

L'expérience personnelle n'est pas toujours utile - la preuve par la chose

entendue peut suffire. Le savoir théorique permet de recevoir le vrai avec

l'imaginaire de l'intelligence quand la certitude pratique exige une preuve

quantifiée. La vitesse en est ralentie et l'intelligence ne peut aller outre.

Et de poursuivre :

"Le contact avec le non-moi, rarement perturbé de l'intérieur chez celui

qui a prétendument mûri tard devient un besoin urgent pour celui qui fut

précoce. L'orientation narcissique de ses pulsions, marquée par la

prépondérance de l'imagination dans son expérience, retarde

littéralement sa maturation."

Quel psychiatre ou quel psychologue étudiant les névroses de l'enfance ou

821


de l'adolescence pourrait accorder quelque crédit à cette affirmation , ma

foi, bien péremptoire ?

*

Concernant le travail intellectuel - ce qui importe, c'est sa spontanéité, son

indépendance, sa capacité spéculative autonome - au-delà de toute

directive et de tout diktat social, économique ou encore universitaire.

Le génie ne saurait s'imposer des carcans, des principes obligatoires, des

soumissions sociales.

Il est vrai que le travail à grand nombre est un paramètre indispensable

pour la recherche future. Mais cela est pour la science ou pour la raison

économique, et non pas pour la vérité artistique.

*

- Je voudrais apprendre à vivre enfin !

- Mais quels contenus souhaiterais-tu posséder ? Veux-tu de la Science, de

l'Intelligence, de la Foi, de l'action terrestre ? Quels sont tes désirs ? S'ils

sont raisonnables, ils sont peut-être réalisables...

- En vérité, il faut apprendre à mourir - CAD à se préparer à la mort.

822


Souvenons-nous des paroles de la Vierge : " La terre est le marchepied du

Ciel."

*

Ce qui caractérise la mémoire, c'est sa faible fiabilité - c'est son incapacité

à restituer exactement le contenu intégré tel quel. Il y a variabilité,

dérivabilité de l'information stockée.

On assiste à un énorme travail de déplacement, d'usure, d'oublis, de faits

erronés - de fragments reconstitués, réassociés faussement.

Le jeu de la conscience semble également y être pour quelque chose.

L'humeur de l'intelligence, la vélocité du langage contactent des faits

isolés dans le passé et les accouplent pour ce nouveau présent.

Un peu d'air pur !

Quel est l'avenir de l'Européen si tous les êtres se mêlent et s'entremêlent

dans des applications sexuelles ? Comment puis-je considérer

l'intelligence de l'esclave même le plus intelligent ? Vais-je connaître un

chaos cosmopolite de chairs et de cervelles réunies ? Cela permettra-t-il à

ma société de dégager une nouvelle forme d'intelligence supérieure apte à

combattre les attaques venues des autres pôles mondiaux ?

823


Je suis Chrétien - Chrétien depuis deux mille ans ! Puis-je accepter

l'envahissement et la violence de la philosophie religieuse extrémistes ?

S'agit-il d'une exigence de croissance ? D'un équilibre de culture ?

Connaîtrai-je la décadence de l'individu, des classes sociales de mon

peuple ? Que puis-je espérer de cette énorme révolution ?

Quelles nécessités peuvent justifier la venue de ces espèces sur mon territoire

,

- qui veulent s'imposer et non pas disparaître ? Une race autrefois forte serat-elle

soumise à ces esclaves d'hier ?

Sera-ce la lutte au milieu des cités et des grandes villes activant la fièvre

des médias et des journaux ?

L'État ? Quelles seront les positions de l'État ? Et l'unification économique

européenne se réalisera-t-elle dans cette immense fusion et fécondation

des espèces venues de l'Outre-Méditerranée ?

Les enfants s'interdiront de faire la guerre et demanderont aux tribunaux

de les secourir. Certains crieront à la persécution quand d'autres se

nourriront de sentiments de haine et de vengeance.

D'autres encore invoqueront un parti procédant de l'injustice et de la

824


rancune.

Alors quoi ? Un peu d'air pur !

*

Il faut se faire, et pour cela l'intelligence d'autrui est indispensable. Mais

se faire n'est pas se coller à l'autre ! Se faire, - c'est se former, se

construire, comprendre, exploiter, déduire, développer, ajouter, proposer, -

appliquer également et offrir enfin ! le contenu de ses expériences.

*

Qu'appelle-t-on la Transcendance ? Est-ce l'Art ou la capacité de se

sublimer ? D'ajouter sur soi pour obtenir le produit d'un Surmoi ?

Quelles motivations poussent un cerveau, une intelligence, une capacité

corporelle ou physique à vouloir se sublimer, à chercher à aller outre - au

plus loin, au plus profond, en dehors ou au-delà ?

Etre ---) âme

Le penseur et l'intellectuel

----) l'animation chez l'animal

825


----) de l'homme

Certains animaux remontent...

Le cerveau produit l'âme, peut-être...

Naissance de l'âme ?

Origine de l'âme ? Mystère

L'intellectuel est un journaliste qui élève la question d'actualités

Le penseur se nourrit de philosophie et de sagesse

L'âme - ce qu'il y a dans l'homme - est-ce suffisant pour se perpétuer au Ciel

? Doit-elle accomplir de la formation et connaître le progrès ?

*

Il faut essentiellement parvenir à découvrir de nouveaux espaces où

l'intelligence parviendra à extraire des sucs inconnus. Il s'agit d'exploiter,

de pénétrer des structures invisibles encore à la capacité cérébrale.

La grande difficulté est de tirer de l'environnement proposé la substance

ou l'unification des substances avec choix et rejets apte à produire l'objet à

826


créer.

Tu dors ? Réveille-toi. Conçois quelque substance nouvelle qui se placera

dans le paysage existant.

Si tu te satisfais de ce que tu as obtenu, c'est que tu étais incapable d'aller

au-delà de ce que tu as créé.

Maudis-toi. Déteste-toi ! Va au-delà de ton potentiel développé. Tu en es

capable. Ton génie sublimé te remerciera de l'effort accompli.

Toi, oui. Toi, certainement. Mais sans autrui, qui serais-tu ? Un miasme

rampant, un moins que rien soumis à l'ignorance.

Glorifie l'Autre, remercie-Le. Il est le catalyseur, l'énergie sachante.

Gérer - comprendre certains auteurs, en rejeter d'autres - travailler en

synergie d'intelligence avec l'extrême contemporain, chercher et appliquer.

Mais comment l'intelligence doit-elle penser pour obtenir des objets

nouveaux ? Comment choisir, décider, rejeter et posséder le nouveau vrai

? Oui, comment posséder le nouveau vrai ?

Faut-il synthétiser les différentes formes de sciences artistiques mises à sa

827


disposition ? Qui vont de la danse jusqu'à la philosophie ? Extraire,

mépriser, rejeter, condenser ou agir autrement encore ?

Car il s'agit peut-être de configuration personnelle qui offre des produits

cérébraux uniques, rares, utiles pour autrui...

Mais comment déterminer cette configuration personnelle ?

Si je ne trouve pas, je suis un Néant - un inutile - un incapable à rejeter.

J'ai besoin d'une personnalité vraie, reconnue d'Autrui - que ce soit dans ce

monde ou dans l'autre.

Il faut être. Mais comment faire ? Qu'obtenir et pourquoi ?

*

Lourdes - Nous sommes les uns à côté des autres - surabondance

d'humains ! On s'ignore, mais l'on est prêt à s'aimer.

C'est un préciel qui est ainsi exprimé - ce qui donne l'impression d'être des

âmes dans ce saint sanctuaire, des corps humains en attente - en attente de

l'Au-delà.

Lourdes - Le Saint sanctuaire - il n'y a pas de voiture, de maisons, de

représentations de la fortune - les seules preuves qui tendent à disparaître

828


sont les bijoux, les habits, la présence, la préséance mais tout cela ne tient

guère, et rapidement le niveau social, intellectuel ou financier disparaît au

profit de la foi, de la pureté et de la religiosité. Ceci est une grande leçon

et apprentissage préparant le temps du décès.

Tout grand lieu touristique ne peut être apprécié en une seule visite - il

faut y revenir deux ou trois fois pour en tirer un maximum de substance,

de connaissance et d'information.

*

Je pensais : la poésie est une immense frustration ! Elle ne permet pas

d'accéder à la Science, à la Connaissance ou à la Mathématique. Son

langage est certes subtil et créatif, mais l'intelligence poétique offre-t-elle

la possibilité d'accéder à la compétence des Sciences ?

L'aptitude cérébrale semble inférieure. Comment redorer la réalité

poétique pour lui conférer une vérité inattaquable ?

*

Le destin infligé par les Nazis aux Juifs !...

La conscience métaphysique de l'intelligentsia de la Sociale démocratie nazie

829


!...

*

Il est bon pour l'homme de rester seul. La femme empêche de penser.

Avoir femme à ses côtés, c'est partager des quotidiennetés insignifiantes.

La nouvelle Eve remet l'Evangile et offre de nous sauver.

Douceur et intelligence de pureté.

*

Que se passait-il au Ciel avant la naissance terrestre du Christ ? Qu'en

était-il des âmes ? Avant le Ministère du Fils, y avait-il des possibilités de

sainteté ?

Pour ma part, la réponse est affirmative car des âmes ignorant la doctrine

divine pouvaient par leur degré de purification intellectuelle ou corporelle,

ou par leurs faits accomplis mériter aisément d'accéder à un Au-delà

supérieur.

*

830


Et moi, moi ! - Le cerveau, la capacité créatrice. L'aptitude à concevoir, à

extraire, à combiner, à produire des objets récents.

Il faut penser "intelligence propre", et non pas uniquement attendre

d'autrui les applications à obtenir. Certes le langage consubstantiel, mais

également la capacité à créer par soi-même des écrits inédits. Il y a un

temps de malaxage, d'actions internes, de réflexions vers soi pour ensuite

projeter hors de soi l'objet mental nouveau.

*

Comment choisir le meilleur chemin ? Produire, travailler, penser - certes

- mais avec qui ? Quels auteurs ? Quelles applications ? Quelle méthode

cérébrale ? Comment peut-on exiger du cerveau qu'il propose les

meilleures applications possibles ?

Les poètes sont satisfaits de leurs résultats ? - C'est leur affaire ! La vérité

est autre. Il faut faire preuve d'intelligence aiguë et choisir la solution

optimisée.

*

Lundi. Déplacements au Mont St Michel et à Grandville. Nombreuses

831


photos. Marie semblait satisfaite de découvrir ces deux lieux célèbres.

Mon cerveau rejoint les images de mon enfance - j'ai retrouvé le Mont

assez facilement. L'abbaye m'avait échappé - le cloître est une véritable

petite merveille - à visiter absolument.

Mais quelle cohue ! Que de visiteurs ! Des files interminables de touristes

s'accumulent les unes aux autres. Tout semble affaire financière. L'on fait

suer le Mont pour qu'il produise de l'argent. La beauté, la grandeur,

l'élévation spirituelle ont disparu. C'est une sorte de business mais la

demande est considérable, et la raison qui s'impose c'est de la satisfaire

absolument.

J'ai beaucoup aimé l'Archange Michel - sa beauté et sa puissance. Je

cherche à découvrir quelles formes supérieures d'intelligence pourraient se

situer entre l'homme et le Divin - il y a les saints, les prophètes, les anges,

les archanges - d'autres formes existent encore - (Ma naïveté est

déplorable !) et je cherche à les comprendre et à les aimer.

Intelligence

*

50% du facteur G est expliqué par la vitesse de propagation du flux

nerveux, dont on sait maintenant qu'il est en partie lié au taux de

832


myélination du cerveau. Pur le reste : on ne sait pas.

Le warning cérébral

*

Demander à Dieu un nouveau cerveau, une nouvelle intelligence - comme

une mue évolutive.

À quelles fins ? - Mieux comprendre, mieux savoir, augmenter sa sagacité,

sa capacité de compréhension.

En quoi mériterait-on cela ?

*

Le mot Dieu est beau, il s'étale - il étend l'Univers. Mais le mot Esprit est

magnifique, - il est intelligence, construction, planification - il est épuré.

*

La psychanalyse est une science évolutive, mais Freud en est le père.

Il faut parfois déconstruire, mais il a créé, inventer ou découvert une

nouvelle psychologie, une autre pénétration inconnue de l'esprit, de l'âme

833


ou de l'intelligence - de la moins de la conscience humaine.

*

Que sera la nouvelle poésie ? Quel sera le rapport du média Internet dans

la formation de la nouvelle intelligence ? Cette mise à la disposition

immédiate, sublime encyclopédie, engendrera-t-elle des objets appliqués

évolués ? La réponse est oui.

Créativisme

*

Intelligent design : dessein intelligent

Cinquième flexion du sphénoïde

L'homo futuros

Fragment trouvé sur les Net corroborant les note hâtive prise :

Où l'on découvre une nouvelle hypothèse expliquant l'évolution de

l'homme, en voyageant de nos plus lointains ancêtres jusque dans le

futur, pour contempler l'étonnant visage de notre descendance.

Le périple commence en Afrique du Sud, sur les traces de "Little Foot",

834


fossile miraculeusement conservé d'un Australopithèque. Sa découverte

récente est venue bouleverser les théories de l'évolution humaine, en

particulier celle de l'"East side story", qui faisait autorité depuis les années

80. Selon ce "scénario de l'Est", notre plus lointain ancêtre se serait jadis

mis debout pour s'adapter à un nouvel environnement, la savane, dans la

grande vallée du Rift située dans l'est de l'Afrique. Mais Little Foot, qui

semble-t-il marchait sur ses deux pieds, vivait aussi dans les arbres. Quel

fut alors le moteur de la bipédie, cette transformation majeure qui marqua

le passage décisif du singe à l'homme ?

Ce documentaire lumineux, dans le contexte d'une science en pleine

ébullition, propose de suivre une hypothèse qui révolutionne notre vision

de l'évolution. Avec pour guide la paléontologue Anne Dambricourt, qui a

découvert le rôle-clé joué par le sphénoïde : le fléchissement de ce petit os,

niché à la base de crâne, le premier à se former chez l'embryon humain,

serait à l'origine de chaque étape majeure de l'évolution humaine,

entraînant le redressement progressif du corps et le développement des

facultés cérébrales. Homo sapiens, notre père direct, serait né voici 160

000 ans d'une cinquième flexion du sphénoïde, obéissant à une évolution

inscrite dans nos gènes et transmise par l'ADN : c'est l'Inside story,

l'hypothèse d'une mutation interne programmée de l'espèce. Une

orthodontiste française, Marie-Josèphe Deshayes, en tentant de

comprendre pourquoi les enfants d'aujourd'hui présentent de plus en plus

835


de déformations de la mâchoire, a rejoint les conclusions d'Anne

Dambricourt. Une nouvelle mutation d'Homo sapiens, avancent les deux

chercheuses, serait en préparation, à une échelle de temps encore

inconnue. Et c'est ainsi qu'après avoir rencontré quelques-uns de nos

ancêtres, parmi les plus illustres fossiles mis au jour depuis vingt ans, nous

pouvons, au terme de ce passionnant voyage, apercevoir dans un futur

indéterminé l'étrange figure...de nos arrière-arrière-petits-enfants.

Sauf que :

- Derrière Danbicourt se cache l'UIP (Université Interdisciplianaire de

Paris)

Institut farouchement ANTIDARWINIEN, gouverné par des idées

créatonnistes, et theologique(l'évolution avec prédestination, pilotée par

l'os sphénoïde, indépendamment des conditions du milieu etc.)

L'UIP a de plus été financer par la fondation Templeton pour le progrès de

la religion...

Bref, il n'y a rien de scientifique là-dedans, et il n'y aura aucun droit de

réponse de vrai chercheur en évolution (normal, car pas invités)

Il est incroyable de voir des sujets comme celui-ci à une heure de grande

écoute, sans qu'il y ait d'autres invités indépendants de cet organisme.

836


On peut alors se demander la qualité des autres reportages scientifiques

d'ARTE dont on ne connaît pas grand-chose, et si il n'y a pas de leur part

de tentative d'endoctrinement bidon.

PS: ce message est une adaptation d'un mail de Guillaume Lecointre

Enseignant-chercheur au Muséum national d'histoire naturelle : il travaille

notamment, en systématique (science des classifications), à l'amélioration

et à l'exploration des propriétés des méthodes de construction de

phylogénies, et à leur application aux téléostéens, à partir de données

anatomiques comme de données moléculaires. Il travaille également depuis

une quinzaine d'années à l'amélioration de l'enseignement en sciences des

classifications, à tous les niveaux scolaires. Son ouvrage La classification

phylogénétique du vivant cherche à faire évoluer l'enseignement de la

classification en rendant celle-ci phylogénétique.

Il est également chroniqueur pour le journal Charlie Hebdo dans lequel il

écrit des articles de vulgarisation scientifique et dénonce ce qu'il considère

comme des pseudo-sciences et le retour du spiritualisme en sciences.

*

L'exercice mathématique sclérose l'intelligence dans un champ limité.

837


*

Le militaire n'a pas de conscience, il n'a que de l'intelligence.

*

Implorer Dieu. Que peut l'intelligence humaine ?

*

L'homme n'a pas d'intelligence, n'a pas de richesse - sa place dans

l'Univers est insignifiante. Dieu lui dit : " Je t'offre la durée".

Mais sans intelligence ni richesse, que peut-il espérer ?

La durée lui permettra-t-elle de progresser ? Ou se satisfera-t-il de son

statut baigné dans son bien-être ?

*

Dans la hiérarchie de l'Intelligence, Valéry a développé un principe vrai

inférieur. Inférieur à qui ? - Inférieur à Husserl, à Heidegger, Bergson,

Nietzsche etc.

838


- On le savait ! On s'en serait douter !

- Valéry est-il exploitable ?

*

Extraits du Journal 2006

J'ouvre La Henriade - Les dialogues sur la science - Quelques pages de

théâtre - Le génie de Voltaire est éclatant, brillant, lumineux, facile,

presque mozartien.

Ce XVIII fait d'élégance, de délicatesse et d'intelligence spirituelle...Je lui

préfère la profondeur d'un Montaigne ou la construction géométrique d'un

Descartes. Mais c'est affaire de raison.

Voltaire reste le plus grand écrivain français. Combien de contes et de

romans et de pièces de théâtre ! Mais peu de chefs-d'œuvre passés à la

postérité, en vérité, si l'on pense à Hugo, Balzac ou Zola.

*

839


J'ai rajouté des refrains à La Marseillaise contre le fanatisme et le

terrorisme...

De grâce ! Protégeons nos frontières

Contre des forces inconnues

Qui armées de couleurs altières

De tous côtés sont aperçues !

Ils désirent nous infliger

La soumission et l'esclavage

Des races autrefois dominées

Réduites au plus simple servage !

La perfidie est dans leurs coeurs,

Dans nos quartiers et dans nos rues.

Souvenons-nous de la grandeur

Des hommes illustres disparus.

Ô France ! Ô France, relève-toi,

Honore encore tes trois couleurs.

De ton drapeau, habille-toi

840


Et glorifie les vrais vainqueurs !

Tout près de toi est la vergogne,

La plus immonde insanité.

Nourrie des relents de charognes

Elle veut dicter sa vérité.

Luttons encore ! Luttons ô frères

Contre la sombre obscurité.

Implorons Dieu et sa Lumière

De bien vouloir nous éclairer.

Entrechoquons nos forces claires

De tous côtés illuminées.

Et nos puissances souveraines ----------) ?

Sauront, ma foi, les décimer.

L'obscurantisme le plus stupide

Retournera au noir néant.

L'intelligence des forces vives

Mettra au feu tous ces tyrans.

*

841


Gide, Genet, Mishina : intelligence de la perversion.

Blanche, Saül, Le roi Candaule

*

Le langage n'est que l'interprétation de la vision du monde. Il est une

fonctionnalité de l'intelligence de l'homme. Il détermine les limites de la

compréhension de la réalité.

La poésie essaie de rendre vrai ce qui n'a jamais été concevable et qui n'a

été conçu que par un seul.

Plus le poète élabore, plus il s'éloigne de la compréhension du lecteur. Le

poète-frère semble le plus capable à pouvoir intégrer ce nouveau langage.

*

Quel crédit accordé à ces circles-crops ? Peut-on prétendre que ce soit le

842


fait d'intelligences supérieures tachant de se manifester à notre présence en

exploitant une science artistique esthétique ? D'autres pensent que la main

de l'homme est à l'origine de ces événements hétéroclites.

On peut effectivement émettre un grand nombre d'hypothèses.

*

Surdoués - enfants, adolescents etc. Que deviennent-ils ? Que font-ils dans la

vie ?

*

Ici ce sont des phrases qui sont consignées, mais rien n'est donné à la

construction cérébrale. Des fragments disparates jetés ici et là dans l'éveil

de la raison - de cela que pourrait-il jaillir ?

Il n'y a nulle perspective d'avenir dans mes propos exprimés. Ceci ne

saurait durer. La faiblesse constamment m'accapare - je reste coït.

Je crains essentiellement de n'être pas capable d'aller outre - de concevoir

ou de percevoir de nouveaux contenus. Ma faiblesse d'intelligence sature

trop rapidement et ne déploie nulle aptitude supérieure.

843


*

Un principe d'actions peut régenter tout un système de vie. Si ce principe

s'accompagne de faits validés par sa propre conscience ou par

l'intelligence d'Autrui le nouveau vrai est acclamé.

*

L'éditeur ne s'inquiète guère de la rareté, de l'intelligence ou du génie.

Cela est relégué au comptoir des inutiles. Il cherche l'appât ou la

rentabilité immédiate. Qu'importe la construction, l'élaboration de l'oeuvre

- je suis un marchand !

*

Qu'importe de se décupler ! Il faut ajouter sur soi - obtenir plus de

conscience, de savoir, d'intelligence, de vérités et de sensibilités. Mais estce

réellement possible ? N'est-ce pas une utopie inaccessible ? Dans un

sens plus subtil, on reste toujours soi - incapable de progrès et d'évolution

cérébrale.

844


*

La plastique du corps est une richesse remise à l'intelligence de l'être

humain.

*

Aurai-je le temps de produire mon Oeuvre ? Aurai-je la capacité de

déployer le potentiel intellectuel mis à ma disposition ?

Tant de livres inédits - de constructions nouvelles à déployer ! Et le Temps

est revêche, ennemi terrible !

*

Penser plus, penser mieux.

Si l'intelligence possède du génie, qu'elle ne s'en jouisse pas auprès

d'autrui, mais qu'elle poursuive, amplifie le don qui lui a été remis par la

nature ou par Dieu.

*

La voyante

845


Elle ne comprend que par fragments, se fixe sur une analyse insuffisante et

prétend posséder la vérité. C'est son coeur, sa raison, ses tripes, ses

vibrations qui lui enseignent le vrai. Mais que de manquements ! Et que

d'interprétations erronées ! Mais qu'importe ! Son intelligence ne lui

permet pas de s'en retourner à la réalité exacte des faits. Alors elle savait !

Et si elle se trompe, une nouvelle pseudo-vérité viendra la chatouiller à

son aise !

*

Parfois l'esprit est saturé - offert aux nombreuses stimulations de lecture, il

ne saurait produire quelconque fragment.

En d'autres moments, l'intelligence prompte et apte, exploite quelqu'une

raison pour extraire de soi des capacités littéraires créatrices.

Il s'agit ici de fatigue cérébrale, et la conscience ne peut déterminer la

situation réelle de la potentialité.

*

Aller vers la lumière pour prendre enfin conscience de sa petitesse et de

son insignifiance - du ridicule temps de vie qui nous est imparti avec cette

médiocre intelligence humaine...

846


Et que suis-je moi, face à Dieu ? Qui sommes-nous, nous humanité en

marche dans l'ordre de la construction de l'Univers ?

Dieu est ce biologiste penché sur son microscope et observant la lamelle

s'activant de son mieux. Sur cette lamelle est l'ensemble de l'humanité, et

certes nous sommes ridicules.

*

Chercher l'éloge d'autrui n'est qu'une vanité de l'esprit, qu'une

insignifiance sociale et qu'une faiblesse de soi. L'intelligence doit supplier

Dieu de mieux paraître.

A quelle raison, Dieu offre-t-il à l'homme un potentiel supérieur ? Ceci est

affaire de grâce, n'est-ce pas ? Et nul n'en sait rien !

*

Ralentissement de la capacité cérébrale, affaiblissement de la potentialité

intellectuelle - le tout s'en retourne doucement vers le Néant inutile ! Et

qu'a pu produire

le cerveau ? Quelle aptitude a développé la raison ? Ho ! Médiocrité du

souffle humain, et cela s'appelle vivre !

847


*

Pourquoi le clonage humain ? Imaginons une intelligence exceptionnelle

comparable à celle d'Einstein. Que se passerait-il si la Science parvenait à

le ressusciter au XXIe siècle ? Ce nouvel "Einstein", en supposant qu'il

possède les mêmes qualités que son ancêtre personnel parviendrait dans

un nouvel environnement évolué à penser, à agir, à proposer des

nouveautés scientifiques considérablement utiles pour le genre humain.

*

Ai-je obtenu le résultat escompté ? Ma méthode d'investigation intellectuelle

a-t-elle réellement été efficace ? Ma méthode a-t-elle réellement été efficace ?

N'ai-je pas commis des erreurs inadmissibles ? Que pouvais-je espérer de

meilleur ?

*

Je pense également au génie interne - à celui qui n'a pas besoin d'être dans

un contexte historique particuliers pour faire exploser sa capacité unique.

Et me vient à l'esprit les intelligences savantes à qui on remet un matériel

présent et qui parviennent à tirer des vérités et des conclusions nouvelles.

Mais qui avec un autre matériel - plus élaboré, appartenant à une autre

848


époque seraient toutefois parvenues à des résultats étonnants.

Il s'agit ici de cerveaux avec des capacités intrinsèques, indépendantes,

capables de s'adapter à tout nouveau terrain scientifique.

*

Un homme meurt, s'élève vers Dieu, lui montre ses quatre enfants, son

travail, sa femme. Finalité de cet homme au Ciel. Quel statut, Dieu peut-il

lui octroyer ? Sur quoi le jugera-t-il ? Que put-il lui offrir ? Et quelle

éternité pour cette faible intelligence primaire ?

Du confort intellectuel de façade auprès d'autrui.

*

Vas'y. Commence. Fais poète. Discute.

*

Chez moi, le génie n'est que de l'énergie supplémentaire sur de

l'intelligence de surdoué. Cette aptitude-là ne permet en rien d'éprouver un

sentiment quelconque de supériorité.

849


Produire un chef-d'oeuvre est certes quelque chose d'honorable, mais il y a

tant de chefs-d’œuvre dans la civilisation humaine que cela serait encore

peu de chose.

Etre le premier, cela est fort louable. Mais le premier a conscience de

l'existence divine, et sa place dans l'immensité de l'Univers lui semblera

insignifiante. Alors comment se considérer, se voir réellement ?

Il faut s'estimer à sa juste valeur - petitesse de l'être humain et souffle

court dans l'Eternité du temps.

Je dis : il faut craindre, craindre Dieu qui que l'on soit - génie, chef ou roi

et implorer le créateur d'augmenter sur son potentiel.

*

La volonté de progrès. Mais cette aptitude d'applications, cette capacité

intellectuelle humaine, - est-ce réellement suffisant ?

Que peut l'homme ? Que puis-je espérer avec mon intelligence ? Quelles

seront mes limites de raisonnement ? Devrai-je m'en satisfaire ? Pourrai-je

me réjouir de mon résultat obtenu ?

*

850


L'intelligence de Bergson - l'interdiction de prendre des notes en cours -

quelle erreur ! Quelles pertes ! Car ces applications dites de second ordre

possédaient toutefois des contenus riches.

*

Sera-t-il possible en poésie de déterminer le Vrai ? Faudra-t-il accepter

l'aberrante contradiction de l'incompréhension ? Tant de poètes sont

ignorés quand d'autres de qualité inférieure sont adulés et reconnus.

Mais comment faire ? Comment rendre compatible le Vrai avec la réalité

humaine ?

Les lecteurs, les éditeurs jettent et rejettent des produits d'intelligence

supérieure et apprécient des êtres de qualité seconde.

Faut-il attendre le repêchage céleste, seule sortie acceptable après sa mort

?

*

Je cherche l'intelligence, le droit au progrès, la volonté de m'éclairer, de

m'illuminer, d'aimer, de connaître, de savoir - d'avancer - j'implore un Au-

851


delà sans cruauté, sans violence, sans horreur. Assez de tout cela !

*

Vous possédez tant de capacités cérébrales ou intellectuelles - mais on

vous détruit en vous imposant des programmes absurdes - en vous

sursaturant le cerveau avec des charges incommodes ou inutiles. La charge

ralentit la vitesse, et vous pourriez aller outre et de meilleure façon !

*

Il faudra de l'Intelligence collective. Mais il faudra également de

l'Intelligence individuelle. Pensez. Poussez. Agissez. Votre cervelle, c'est

votre nouveau corps. Délaissez les performances physiques et développez

vos capacités intellectuelles.

Entendez : je ne nie pas la nécessité corporelle pour le plaisir ou la

reproduction - de quelque façon que ce soit, avec qui que ce soit - cela

n'importe pas - heureusement. Mais je prétends que l'effort intellectuel

permettra à la civilisation de progresser.

*

852


Pousser sur la cervelle, sur la capacité cérébrale - aller outre - plus loin,

plus fort.

La jeunesse est la période propice. Il en sortira de nouvelles intelligences.

Agissez. Au-delà. Vous en êtes capables.

*

Il faut constamment dériver sa pensée, dériver la pensée de l'autre pour

obtenir son propre objet.

Autrui est une source régénératrice de concepts, d'applications d'écriture

poétique, sapientiale ou philosophique.

Sans l'Autre, l'Intelligence ne peut découvrir de nouvelles potentialités.

*

C'est un principe d'applications, d'obtentions de résultats, de productivité -

mais ce n'est pas du Fordisme - il s'agit de construire, d'exploiter, d'utiliser

l'Intelligence de l'Autre pour développer sa propre capacité.

*

853


Qu'est-ce qu'un critique ? Le critique est celui qui ne possède pas votre

sensibilité, et de ce fait prétend que ce que vous lui proposez est stupide

ou infecte.

Il est celui qui n'aime pas votre couleur, votre voiture, votre visage etc.

L'homme d'intelligence va outre, ne se soucie guère de cela et tente de

comprendre quels que soient les contenus proposés.

*

Intelligence : aptitude à tendre vers Dieu.

*

L'animal n'a-t-il pas de mémoire ? J'en doute fort car l'intelligence de

l'animal est réelle. Elle est fondée sur de l'acquis et non point uniquement

sur de l'inné.

*

Vous savez le Goncourt, il ne faut pas exagérer. Cela n'est pas aussi

854


important que vous le pensez ! Le Goncourt, c'est une valeur éphémère.

Ce n'est pas le plus grand écrivain, le plus grand roman - c'est une

détermination locale amplifiée momentanément par des médias.

Faites l'historique des Goncourt - ceci est affaire financière, rarement

littéraire. L'intelligence épurée délaisse cela. Croyez-moi. Le problème est

d'obtenir l'oeuvre de Racine ou de Baudelaire. Le reste est insignifiant.

*

Avec votre intelligence, avez-vous fait avancer la civilisation ?

Qui peut se targuer d'une telle vérité ?

Faut-il se soucier d'exister auprès d'autrui ? L'effort de crédit semble trop

conséquent, la capacité à plaire proche de l'impossible.

Je vois un immense espace avec l'Internet, une sorte d'Eldorado de l'esprit

où nul ne sera sanctionné arbitrairement pour des causes financières, où

l'audace intellectuelle pourra se déployer aisément avec grandes diversités

et richesses cérébrales.

*

Je dois aller au-delà de ce que je puis comprendre. Je soupçonne mon

intelligence de mieux faire.

855


Qui Dieu a-t-il choisi pour ajouter ? Pour penser au-delà de ce qui est déjà

? Quel élu pourra se flatter d'aller outre ?

Mais qu'est-ce à comprendre, à pénétrer là que je ne vois pas ? Qu'est-ce

qui se situe sous mes yeux ? Mon esprit cherche, observe et ne peut

déceler.

*

Intelligences de jeunesse

Cioran écrit Ebauches de vertige à 22 ans et Spencer sa théorie de la

vision à 21 ans...

*

Adage lozachien : plus une femme se penche, plus elle est intelligente.

*

J'adore les Expositions et les Musées - ce sont des sources régénérantes

d'intelligence et d'inspiration. "Je m'y aime" - j'aime être dans ces lieux.

*

856


Le relationnel poétique est peu ou rien. On ne saurait comprendre ou saisir

l'intelligence de l'autre sur de la communication à bâtons rompus. Nulle

fiche n'est préparée et l'on s'attend à tout. L'on se base sur cette expérience

insignifiante pour prétendre à un certain vrai littéraire - alors la critique y

va de son droit - et que j'attaque, que je méprise ou rejette - mais n'étais-je

pas le même au yeux des autres d'une certaine manière

*

Je persiste à croire que le relationnel poétique est de peu de chose - que

seule l'application d'écriture semble utile. Voir l'Autre, le côtoyer, lui

parler quelque temps est certes action facile, agréable parfois - mais cela

ne débouche que très rarement sur des résultats tangibles. Tout est affaire

apparat et de maniérisme. Mais de finalité objective, il n'en est point

question. Parler, bavasser - voilà le plaisir ! Mais construire, aller outre,

penser au-delà, cela ne serait ! Alors l'Intelligence se rétracte, reconsidère

la proposition offerte, doute et préfère se réduire à elle-même, souhaite se

replier dans son alcôve pour tirer ou déduire de nouvelles choses, utiles à

son oeuvre future !

857


Extraits Journal Septembre 2006 - Décembre 2009

Une femme belle n'a pas besoin d'être intelligente et un homme intelligent

n'a pas besoin d'être musclé.

858


*

"Comment puis-je trouver ? Comment puis-je ajouter sur ma personne ?" Voilà

l'unique question que doit se poser l'intelligence - je veux dire le réel cerveau - la

véritable conscience - et de cela l'on tirera la belle avancée cérébrale, sociale,

encyclopédique, universelle - ...en bénéficiera la Civilisation.

*

Déplacements du blanc vers le gris - espérances françaises -

Certes on y gagnera en vigueur. Mais y gagnera-t-on en capacités

intellectuelles ?

*

Une chose difficile : constamment relancer sa matrice interne pour parvenir à

obtenir un résultat.

Il faut craindre - l'Intelligence doit craindre - craindre Dieu, le temps, le

vieillissement, la maladie.

Il faut remercier Dieu d'obtenir un résultat, ce résultat - mais il faut

également concevoir sa place sur cette Basse-Terre, et plus encore dans

859


l'Univers - et cela est peu, cela est insignifiant. Seul, Dieu existe.

Le résultat obtenu n'est qu'un résultat terrestre, et cela n'est rien à l'échelle de

l'Univers - or Dieu est Univers.

Je ne puis imaginer l'Univers sans la certitude divine. Dieu en est le maître

absolu. Il nous domine à notre insu. Nous ne sommes que ses esclaves.

Aimons-le et glorifions-le pour la splendide structure qu'il a su produire. Et

implorons-le de nous recevoir dans son Paradis. Il n'y a rien d'autre à espérer.

*

Vouloir être auprès d'Autrui m'apparaît stupidité insignifiante. Il faut être

pour soi et ne pas se soucier de l'Autre - je veux dire le lecteur, le poète ou

l'éditeur. Car c'est usure de temps, action inintelligente, perte de vie.

*

Toujours au plus profond chercher en soi pour trouver, pour découvrir,

exploiter un nouveau vrai - là est la certitude de l'avenir.

Celui qui dit : je me satisfais de cela, je ne saurais aller outre, je tire grand

plaisir de ma situation actuelle, celui-là refuse le progrès, l'avancée,

860


l'élévation. Son erreur est extrême : l'intelligence de l'homme doit tendre vers

le progrès.

*

Trouve. Cherche. Lance-toi dans le Néant. Impose-toi une nouvelle certitude.

Ceci est la seule solution pour extraire une substance pure. Ton intelligence

te permet d'extraire. Car tu conçois sous des angles inconnus.

Viens, viens et exprime-toi. J'ai besoin de ta différence, de ton autrement. Tu

te dois de l'exprimer.

*

Le problème est de trouver de nouveaux espaces de croissance - la

psychologie, l'intelligence etc. Mais quels espaces ?

*

Peu rencontré de poètes mais pénétré, compris, intégré un nombre

considérable d'auteurs, d'écrivains, de philosophes qui ont participé de

manières significatives à l'élaboration de mon Œuvre.

Alors que dire ? Le relationnel physique a certes été rare mais la

861


communication intellectuelle s'est déployée avec magnificence.

*

11 mars 2007 - Jacques Chirac ne se présente pas pour un troisième mandat.

Cela est faire preuve de sagesse et d'intelligence. Il n'était accrédité que de 1

à 3 % des voix.

Mais quel bilan ? Je ne cherche pas ici à développer tout un chapitre - de

nombreuses pages s'avéreraient nécessaires. Je prétends toutefois que la

croissance économique - l'évolution du PIB détermine le bilan que l’on peut

accorder à tel ou tel meneur.

*

Effectivement dans ces générations qui cohabitent 20-80 ans, certains poètes

doivent posséder génie ou talent ! Mais l'échange ou la rencontre n'offrent

rien d'utile. Alors que faire ? Insister et insister ? - Pour rien, pour du faible

et de l'insignifiant ?

Être poète, c'est vivre dans un double décalage temporel. D'une main, l'on

admire ses anciens qui ne sont plus. De l'autre la réalité de l'Au-delà

déterminera de nouvelles vérités considérées comme évidentes. Entre les

deux, le temps humain, période de rejet et d'incompréhension, de mépris et

862


d'impuissance.

Il faut donc attendre : l'Intelligence consiste à se former avec le Passé et le

Présent pour être dans le Futur.

Vieillir

*

Fais de ton mieux tant que tu le peux. Demain il sera trop tard.

L'intelligence, la capacité corporelle vont en diminuant très sensiblement.

Exploite ton potentiel non pas pour des excès mais pour des applications. Ce

que tu fais aujourd'hui, tu en bénéficieras demain.

*

Sources d'inspiration - Blog 3 - Troisième billet

Voilà donc un nouveau billet pour écrire quoi et sur qui ? Il faut susciter la

volonté de communication, de discussion - il faut trouver dans l'Autre son

intelligence, sa pertinence, sa capacité à concevoir de nouvelles réflexions, à

déplacer le vrai quand on le considère ailleurs.

J'ai tant aimé l'Autre - son génie, sa capacité à m'aider pour travailler ou produire -

863


et je pense à Valéry, à Baudelaire ou à Rimbaud.(D'autres noms plus récents m'ont

également permis de progresser ou de me former.) Mais je m'interroge et je

souhaiterais que vous puissiez me dire qui vous inspire, vous aide et vous permet de

trouver de nouvelles solutions d'écriture. Quelles sont vos sources ou vos substances

littéraires ?

*

Il ne sera jamais possible à l'Intelligence humaine d'accéder à la merveille de

la Divinité.

*

Produire - extraire - penser - appliquer - Exploiter Autrui - son

intelligence, son aptitude, ses applications.

Le cerveau. Que faire avec ce cerveau ? est-ce une centrale ? Une

capacité d'applications ?

Que faut-il donner à Autrui, autrui sera-t-il comprendre ?

Sexe

*

Je me mélange, tu te mélanges - et quoi ? Quelle utilité ? Quelle

864


science nouvelle ? Quelle intelligence de croisement ? Peut-on entier profit ?

Ceci est abaisser le principe social. La première, la seconde génération en

pâtiront fortement. Et que de frictions, de violences, de difficultés d'être et de

difficultés pour assumer !

*

Le problème est d'optimiser sa potentialité intellectuelle. Pour se

faire, le cerveau nécessite l'aide d'autrui. Qui est Autrui ?

Comment proposer ?

Je dois également avancer dans ce journal. Comment faire ?

peu de réponses !

Quel fond ? Quelle écriture ? Tant de points d'interrogation et si

*

On ne peut pas non plus passer sa vie à tenter de se crédibiliser

auprès d'autrui - l'on doit essayer d'agir, de produire ou d'appliquer - l'Autre

n'étant pas la finalité essentielle.

Dire : j'abandonne tout et je veux être, c'est perdre sa

fonctionnalité créative. Le compromis n'est certes pas la solution. Le

compromis balance entre les deux et ne permet pas de poursuivre l'objectif à

865


atteindre.

Il faut être grand poète pour soi, - puis Autrui comprendra. Cela

est peu de chose. Mais faire GP, cela veut dire : obtenir des poèmes dignes

de haute poésie, et cela nécessite travail, application, présence, efficacité,

génie, intelligence, créativité etc. d'imposantes qualités, en vérité.

*

C'est avant tout un système de formation, de production,

d'application. Il s'agit d'obtenir un résultant en exploitant sa propre

expérience associée à l'intelligence d'Autrui. En revanche, cela ne permet en

rien de savoir si les contenus obtenus sont validés. Car il peut y avoir erreurs,

faussetés ou insuffisances. Ou refus systématique de la critique interrogée.

*

- Je ne vous aime pas !

- Mais il faut s'y reprendre cinq ou six fois pour commencer à

intégrer ! Vous êtes confronté également à ce décalage générationnel. Si l'on

vous avait dit : "Il est - comprends-le.", votre intelligence obéissante se serait

adaptée à ce nouveau vrai obligatoire !

866


*

Tant de ramifications, de courants littéraires ou poétiques qui se

croisent et s'entrecroisent ! Comment sera-t-il possible de déterminer le

nouveau vrai artistique ?

Que se passe-t-il en fait ? Le temps faisant son affaire et l'utilité

étant réductrice, seuls deux ou trois poètes par génération sont exploités par

l'héritage à suivre.

Les Éditeurs que l'on critique et condamne proposent des

centaines d'auteurs nouveaux - proposent certes une restriction poétique mais

offrent un nombre considérable d'écrivains que l'intelligence ne serait apte à

lire ou à intégrer.

Alors que dire ? Et comment s'y prendre ? C'est encore le chemin

- LE CHEMIN - c'est-à-dire la capacité à naviguer cérébralement entre toutes

ces possibilités pour obtenir le choix poétique le plus judicieux.

*

Quelle est la part du comportement poétique dans l'œuvre d'un

poète ? Est-elle essentielle à son principe de crédibilité ? Est-elle de second

867


ordre, qu'un piètre moyen accompagnant le génie réel de l'individu ? Faut-il

cautionner le relationnel, lui accorder une part primordiale ou prétendre qu'elle

n'est qu'un pourboire d'amitié ?

On voit l'immense richesse que pouvait représenter la

communauté surréaliste. Cette mouvance artistique frottant des intelligences

exceptionnelles a certainement dû faire se caramboler des idées, des concepts

ou des notions qui jamais n'auraient pu s'associer sans la présence des uns à

côté des autres. Très délicat donc de prétendre savoir quelle est la bonne

démarche à suivre.

*

Astrophysique et Astronomie : dimensions sidérantes et

vertigineuses pour l'intelligence humaine. Ces deux sciences permettent-elles

de mieux approcher l'immense création du Père ?

*

Œuvre de jeunesse - Poésie du non-sens. Mais les termes ont des

valeurs

symboliques, allégoriques ou psychanalytiques, c'est le ça pour ça qui

prédomine et l'intelligence poétique qui applique se comprend parfaitement.

*

868


Ai-je fait preuve de profondeur ? J'ai certes possédé la fécondité,

mais la création, l'invention, la pure intelligence - tout cela m'était interdit.

Fécondité, certes. Inspiration, évidemment. Religion également.

objectif sera atteint.

Je dois donc passer de 6 500 à 10 000 poèmes, et un certain

*

Je me pose cette question : l'homme universel CAD L'homo

universalis peut-il réellement exister ? Une intelligence, une culture peut être

constituée de quelques tendances, quelques mouvements mais nul être ne

peut intégrer l'ensemble de l'offre mise à sa disposition.

*

La profondeur - L'intérieur - L'intelligence -

Husserl - Freud -

Une nouvelle configuration ? - Mais quoi ? - Quel espace ?

Cela permettrait-il d'ouvrir sur la Philosophie ? S'accorderait-elle

avec la poésie pour agir ?

869


*

Être intelligent : oui, on élabore, on échafaude, on suppose, on

suppute, pense à un certain niveau.

Aron ou Bergson.

Mais de la pénétration supérieure, il n'en est point. Or il faut être

Il n'y a aucun moyen permettant de passer d'intelligent à très

intelligent. C'est génétique. La formation n'aide en rien.

*

L'intelligence serait l'intelligence prophétique.

*

Quotient financier ---) à développer. Pourquoi ? C'est la capacité

et le désir de s'enrichir. Au-delà de la pseudo-intelligence.

*

Lourdes - Je ne vois que la Vérité de Bernadette - vérité sublime,

superbe et irréelle. L'intelligence doit tendre vers ce message de pureté,

d'idéal et de divinité.

870


Aller à Lourdes, c'est se purifier - c'est se préparer pour l'Autre

monde. C'est l'abolition des classes sociales, des vérités raciales ou du

pouvoir financier.

Aller à Lourdes, c'est se regrouper - c'est être-ensemble, c'est une

sorte de communion spirituelle et profonde.

*

Je ne crois pas en un dressage de l'esprit avec Principe, École, -

Système d'application et d'orientation. Je crois en une liberté individuelle

avec audace et folie, risques dans l'écriture.

Nous sommes dans une sorte de nébuleuse où nul encore ne peut

prétendre posséder le vrai, où la certitude se déplace ici et là, où la tentative

d'écriture peut se prévaloir d'être possible. Alors qui croire ? Qui suivre ? Et

que supposer ?

C'est donc un espace de liberté absolue, et l'Intelligence se

déploie faculté parfaite.

*

Catherine Emmerich est sidérante - ses visions dépassent tout entendement

possible. Voilà un suprême principe de communication qu'aucune

intelligence humaine n'est apte à saisir.

Tant de surprenants détails ! D'images visibles et détaillées de la vie du Fils !

871


Et l'on se dit : pourquoi ? Pourquoi ces extraordinaires détails ? Pour valider

plus encore la certitude du fils ? Pour animer un autre vrai ?

*

Les fantômes - Le rapport Ciel-Terre - Jour-Nuit

L'esprit d'intelligence ne semble pas toutefois animer leur conscience. Ils

possèdent des informations futures mais sont dans l'incapacité de gérer cette

connaissance. Leur vitesse cérébrale ne va pas au-delà de la vitesse cérébrale

humaine. Ils possèdent une sorte de pré-temps CAD une connaissance de

l'événement qui va situer dans le déroulement immédiat. Ce serait une sorte

de décalage temporel proche - le : ce qui va arriver dans dix secondes, je le

sais.

Mais à quoi peut bien leur servir cette propriété ?

*

Tout ce qui concerne l'activité mentale :

Intuition - Inconscient - Tests psycho HIQ - Propriétés de l'Intelligence -

Biologie du cerveau - Neurosciences etc.

872


Cela pourrait-il faire partie d'une thématique lozachienne ?

*

Celui-là se satisfait de son intelligence et prétend ne pouvoir aller

outre. Qu'attend-il pour ajouter sur soi, pour penser au-delà ? L'élan

vers l'avant était son énergie.

*

Arielle Dombasle - Niveau très élevé - grande finesse -

Subtilité, délicatesse, beauté - et Dieu l'a associé à BHL les sachant

aptes à se confondre dans l'intelligence et l'élévation spirituelle et

corporelle.

Histoire

*

Baden Baden Mai 68

Je pense que le Général a pris la poudre d'escampette - puis il est

parvenu à retourner la situation en sa faveur avec son discours contre

le communisme.

873


Et tout cela est très fort ! Car tant d'Intelligences en action - analystes

politiques - auraient pu comprendre et soupçonner un parfait

simulacre pour reprendre les rênes du pouvoir - or des millions sont

tombés dans son piège et dans son mensonge...

Ce qui prouve que De Gaulle était un homme doté d'un véritable sens

de la stratégie politique - superbe coup de génie.

Baden Baden, c'est une fuite pour le Général.

*

Existe-t-il des philosophes, des peintres, des poètes etc. qui n'ont pu

percer et qui pourtant étaient des êtres importants ?

Je réponds par l'affirmative.

Une Intelligence sous-jacente, ignorée, refusée, supérieure peut-être,

possédant des moyens extraordinaires ou des aptitudes extrêmes a été

certainement barrée ou bannie.

Détenait-elle quelque chose qui s'apparente au mot génie ? - Je certifie

à nouveau. Aurait-elle pu inspirer ? - Oui, évidemment.

Est-il possible de retrouver ces êtres compétents ? Où sont-ils

874


aujourd'hui ? Ils sont oubliés à l'image des grottes préhistoriques

détentrices encore de chefs-d’œuvre d'autrefois.

C'est pourquoi l'offre numérique qui se situerait en marge de l'édition

papier permettrait à tous ces êtres ignorés, systématiquement rejetés

d'exister quelque part. Et qui sait si leur autrement, leur distinction ne

parviendrait pas à séduire certaines personnes et à charmer un

nouveau public.

*

Il n'est pas utile d'être un homme supérieur - il faut être supérieurs à

plusieurs CAD travailler

ensemble, car l'homme seul ne peut pratiquement plus rien obtenir.

Le génie - l'intelligence, le résultat ne peuvent s'obtenir qu'en synergie

d'actions - il s'agit du travail de groupe ou collectif.

Ainsi de la possibilité scientifique - mais également de la solution

poétique, artistique ou littéraire.

*

Toute intelligence doit penser ainsi : comment puis-je faire autrement

875


et mieux ? Car l'intelligence et le cerveau ont des capacités

exceptionnelles de croissance. Mais cette croissance est le plus

souvent interne.

*

Philippe Beck - est-il en train de construire un nouveau grand poète ?

N'est-ce qu'une intelligence audacieuse capable d'inventer ?

*

Lourdes, c'est une pulsion céleste - cela nous pousse vers le ciel -

l'intelligente croyante

est prête pour ce nouvel au-delà.

*

L'instinct cherche l'accouplement et la reproduction quand

l'intelligence désire la spiritualité et la divinité.

*

On pourrait également définir le surdoué comme étant un individu

apte à obtenir un résultat exceptionnel dans un domaine précis.

876


Michel Sardou serait un surdoué mais Johnny Hallyday et Mireille

Matthieu également. Tandis que leur intelligence n'est que moyenne,

voire inférieure à la norme.

Ce serait le résultat de l'application qui définirait la capacité. Car

l'intelligence d'un prétendu surdoué ne se lit pas forcément dans les

performances de son existence.

Il faut donc prouver.

*

Je me suis toujours demandé à quoi pouvait bien servir de rencontrer

des poètes, - pour le plaisir de la discussion ou pour la nourriture

intellectuelle de ses contenus ?

*

La beauté et l'intelligence se déplacent au fil du temps. Elles ne sont

Vérités sociales locales.

peut-être que des

877


Qu'est-ce que la beauté au Moyen Age ? Qu'en était-il de l'intelligence

durant cette période ? Les tournures et les formes d'autrefois seraientelles

crédibles aujourd'hui ?

*

Il n'est pas du tout certain qu'un enfant de deux heures arraché de ses parents

indiens du Brésil mis dans l'environnement d'une famille d'avocats

américains ayant pignon sur la 5e Avenue, deviendra lui-même un grand

avocat.

Il y a certes le milieu qui peut favoriser telle ou telle capacité à se

développer. Mais il y a également une part non négligeable que l'on appelle

intelligence innée - transmise par les gènes, indépendante du foyer, propre à

l'individu.

*

Qu'est-ce que Dieu nous a réellement dévoilé de lui-même ? Est-ce véritable

lumière ou insignifiance de peu ? Que vaut cette substance ou cette

représentation ?

L'Être de Lumière se dévoile en apparaissant, mais on ignore tout de son

intelligence ou du mécanisme et de son fonctionnement.

Voilà une voiture dit l'homme à la fourmi. Que peut-elle comprendre ? qu'en

878


tire-t-elle ? Nulle évidence, nulle vérité.

*

Essence et substance

Voir Platon - les grands textes -

Le Moi de l'être - sa nature - sa destinée -ses possibilités - ses limites - ses

espoirs -

Ce qu'il peut concevoir - soupçonner - anticiper - ouvrir sur -

Essence vers une quintessence, sorte de sublime synthèse permettant de

prouver ou de démontrer des faits.

Essence, purification subliminale de l'esprit permettant d'accéder à quelque

chose d'épuré perceptible par le concret.

L'essence est le sublime inconnu de l'homme lui permettant d'accéder à un

au-delà ~ d'aller au-delà - sorte de sublime merveille synthétique qui permet

d'ajouter.

Mécanisme épuré de l'intelligence offrant un nouveau vrai perceptible par la

conscience.

Convergences des différentes flèches de l'intuition.

Restera-t-il une fois la mort survenue une forme d'essence de l'être épurée,

dégagée :

879


- 1 - de toute servitude matérielle ?

- 2 - aimantée par la spiritualité divine ? Et si cela est le cas, quel progrès

d'élévation ou d'évolution futures lui seront octroyés ?

*

Le travail que l'âme ajoutera sur elle-même sera-t-elle suffisante pour

convaincre Dieu de l'élever un tant soit-il ?

Que peut-on espérer ?

L'impuissance de mon intelligence me fait pleurer amèrement.

Le Christianisme : "Je t'aime-tu m'aimes ; tu m'aimes-je t'aime." On ne peut

pas rester ainsi toute son Éternité sans essayer de comprendre l'immense

enjeu de la création divine.

*

La philosophie est le plus souvent une fausse annexe de la religion quand la

physique essaie de pénétrer l'intelligence créative divine.

*

Le puits d'Einstein est le lieu où l'intelligence doit s'abreuvoir pour

s'instruire.

*

L'intelligence spéculative inadaptée au milieu peut être vraie désolidarisée du

880


jugement.

On attend la mort évidemment avec l'obligation toutefois d'accomplir

certaines actions terrestres qui nous paraissent le plus souvent inutiles.

Le monde invisible - invisible à notre perception mais non pas à notre

sensibilité est de nature plus importante - considérablement plus importante

que les Études et les Analyses que nous déployons concernant notre place

dans l'Univers physique. Ainsi du questionnement des générations des

philosophes qui se sont succédé prétendant posséder les connaissances

scientifique et physique du moment pour disserter sur ses conséquences et

révéler ainsi la vraie place de l'homme dans le monde.

Cela est vrai pour Aristote, pour Copernic et Galilée mais encore pour

Newton et Einstein.

*

Paul Ricœur

Quine - Logicien - l'un des plus importants philosophes contemporains.

Il doit exister d'autres opérations mentales permettant d'agir au même titre

qu'il existe de nombreuses disciplines sportives favorisant le développement

de telle ou telle partie du corps ou de diriger l'intelligence vers telles

finalités.

881


*

La beauté du Christ

Pourra-t-on toute sa vie être en extase devant une croix ? Que fait-on de son

intelligence au Ciel ? Comment doit-on se préparer à la Mort ?

*

L'Intelligence selon André Malraux : "La destruction de la comédie, plus le

jugement, plus l'esprit hypothétique."

*

Le cerveau voit la chose, puis la chose doit être reconsidérée par le cerveau

pour la visualiser ou l'intégrer telle quelle est. À supposer que le cerveau qui

accomplit cette nouvelle opération de l'Intelligence soit dans le Vrai

inattaquable, ce dont je doute.

Le savoir humain avance, mais le réel d'aujourd'hui sera le mensonge de

demain.

*

Je ne me suis que fort peu intéressé à La folie sachant la grande difficulté de

donner une bonne définition au terme. J'ai préféré focaliser mon attention sur

la douance, le génie ou la créativité.

C'est un peu la zone opposée à la niaiserie sur la courbe de Gauss : 70 et

moins contre 130 et plus.

882


Il existe grosso modo 2% de la population qui éprouve de sérieuses

difficultés cérébrales comme il existe un pourcentage quasi-similaire qui

posséderait des capacités intellectuelles hors normes.

*

Certains individus se construisent. Comment ? - C'est leur affaire : ils lisent,

vivent, se déplacent, pensent, agissent de mille manières en exploitant le

cinéma, la peinture, les Arts, le sexe, que sais-je !

Ils obtiennent des expériences qu'ils transforment en application d'écriture.

Ces applications sont certifiées ou validées par un éditeur et un public.

Mais chaque individu a une démarche spécifique et personnelle à l'image

d'une construction intellectuelle analysant le Moi et le Monde.

*

Ma mère : Souvent la femme est plus intelligente que l'homme.

Moi ...Essentiellement pour modifier les équations d'Einstein

*

Est-ce strict cloisonnement socioculturel des intellectuels où chacun est

soumis au déterminisme de son "habitus", selon Edgar Morin ?

*

Où se situe la dimension spirituelle chez Freud ?

883


Pourquoi tout serait-il sexe ? Car la satisfaction obtenue, le ventre plein, la

panse vidée de son urine, le corps est soulagé, le pénis est au repos, la chair

est apaisée, -

les besoins charnels de quelques ordres qu'ils soient sont résolus,

l'intelligence peut du moins pendant un certain temps focaliser sur autre

chose...alors ? !

*

La déformation cérébrale

C'est peut-être le langage psychanalytique qui donnera de nouveaux termes à

transférer dans le domaine de l'action poétique - CAD de nouveaux verbes

représentant de nouvelles fonctions de l'intelligence.

*

L'Inconscient posséderait à la fois une structure sachante et une structure

désirante. Elle engloberait la conscience - elle détiendrait donc un savoir

lucide. Mais accouplé ou lié à cela, L'inconscient aurait en Lui des désirs

qu'il ne pourrait pas satisfaire.

La définition freudienne du Ca, du moi et du surmoi serait incomplète,

erronée ou obsolète. Ces limitations seraient insuffisantes pour déterminer

tout le magasin d'opérations que pourraient accomplir ou posséder cette

884


immense partie pensante du système nerveux.

Pourquoi accorder une telle importance au sexe ? Pourquoi lui conférer le

diktat de l'activité mentale ?

Il en est du sexe comme il en est de la nourriture - une fois le désir satisfait,

le ventre repu, l'intelligence ou l'activité cérébrale peut focaliser son attention

sur un tout autre ordre de chose.

Qu'en aurait-il été de l'évolution de l'humanité si l'agent pénétrant n'avait

pensé qu'à ça ?

Il se pourrait également que chaque Inconscient soit structuré de manière

individuelle, autonome à l'image des groupes sanguins ou des tissus

cellulaires - ce qui pourrait expliquer que la définition que rapporte tel auteur

coïnciderait avec l'idée qu'il se forge de son Inconscient mais cette définition

ne serait pas universelle et ne répondrait pas à la loi générale du système

humain.

Pourquoi la place de l'Inconscient s'est-elle réduite au fil des temps ? Parce

que l'homme a développé un monde social d'existence et a refoulé, rejeté ou

contingenté son mode instinct pour se fondre ou s'accorder des valeurs

communes avec le groupe.

Pour mieux survivre, il faut appartenir au groupe. Pour appartenir au groupe,

il faut faire des concessions. L'appartenance au groupe engendre la

promiscuité donc le développement de la communication et du langage.

885


C'est peut-être l'Inconscient de Lacan qui est compliqué de cette manière, -

mais rien ne certifie que l'ensemble des Inconscients soient structurés de

cette sorte. Ce qui est référence personnelle ne saurait être certitude générale.

L'inconscient se sait et se veut libre - c'est pourquoi il refuse de hiérarchiser

les choses. Il peut faire apparaître tel détail insignifiant et mépriser tel fait

fondamental. C'est selon sa guise - il se rit ou se complaît de sa liberté.

Il possède donc un principe de variabilité dans la hiérarchisation des choses

selon son humeur ou sa liberté.

Pourquoi serait-il fait ainsi ? C'est peut-être une réponse à l'épreuve de la vie

externe. À l'extérieur sont les difficultés. À l'intérieur, je suis mon propre

maître. Je fais ce que je veux. Je décide ainsi, et nul pour me contraindre, me

contredire ou m'imposer.

*

L'inconscient me dit : "Je suis l'Instance qui prévient."

*

Si l'on considère ce que laisse échapper l'Inconscient (Mots d'esprit, lapsus

etc.) l'on ne peut prétendre que ce lieu soit un lieu de Grande Instance digne

de maîtriser ou de dominer le complexe neurosystème de l'intelligence.

Il semble peu probable que le génie intuitif ou la sublimation elle-même, le

plus souvent haut langage structuré, viennent de cette région certes très

mystérieuse mais ne possédant pas un outil de communication complexe.

886


*

Surpensée religieuse - Intégrer au-dessus - Comprendre -

Il y faut de l'expérience irréelle et cela éveille l'Intelligence -

L'expérience irréelle éveille l'Intelligence.

*

Être grand poète reconnu doit engendrer plus d'obligations que de réels

avantages.

Les uns, les autres, les présentations, les oui-oui, les risettes, les oui-

Madames, le temps perdu, l'action superficielle au détriment des

applications, de la recherche pure et de la production.

Puis le temps s'écoule - les plaisantins qui ont tiré sur les ficelles du génie se

sont volatilisés. Un réel goût d'amertume envahit la bouche, l'Autre part en

râlant : "Ha ! Si j'avais su. Le grain, l'ivraie, les fadaises ! Mais l'homme est

devenu vieux, le cerveau est en liquéfaction, l'intelligence est ruinée.

Parfois Dieu pousse un soupir : "Te voilà enfin, l'homme !", et ce dernier

tendant une main tremblante fait briller une lueur dans ses yeux...

*

Théologie ---) Tétralogie CAD D,SE, JC, VM

L'étude des trois Dieux et de la Reine du Ciel

887


La Vierge Marie serait l'épouse du Saint-Esprit

Qu'est-ce que l'intelligence ? - Découvrir les beautés cachées des vérités de

la foi et des mystères de la religion.

*

Ne joue pas avec ton intelligence mais sache l'utiliser.

Évite tests, Bridge, mots d'esprit.

Si tu veux t'enrichir, prépare-toi pour le Ciel.

*

Clonage - Perspectives - Projections -

Améliorer l'espèce humaine Santé - Intelligence -

Reproduire certaines femmes ou certains hommes - Santé exceptionnelle,

intelligence géniale.

Clonage : pour sauver ou sauvegarder également.

Premières réflexions : ce système binaire est trop simpliste.

888


Intelligence

*

Daniel Tammet Autiste de haut niveau - 10 langues -

Peut énumérer 22 514 décimales après Pi apprises en 5 heures !

*

APC Edgar Morin Association pour la pensée complexe

Principe d'incertitude

Méthode : Comment faire cheminer sa pensée ?

Diafoirus Trissotin

Penseurs//Intellectuels

Sciences de l'homme Sciences de la nature

Marx analyse le 18 Brumaire

Dialogique Utopie : qui n'a pas de lieu

Le métantrope

*

889


Que faut-il demander à Dieu ? De l'amour ? De la Sagesse ? De l'Intelligence

? De la pureté ?

Christ dit à Pierre : "Pourquoi ne veux-tu pas que je t'aide ?"

*

Intelligence : apprendre ce qu'il en est du surnaturel ---) religieux

*

Intelligence : apprendre ce qui est surnaturel ---) pour accéder au religieux

Comme Hénoch et Élie, Marie a été élevée au ciel sans corps.

*

Et pourtant il t'aime !

Il te faut accéder à l'intelligence prophétique de Daniel.

*

Test collectif ---) intelligence

*

Quand l'homme pourra dire à Dieu :

- Donne-moi une de tes galaxies pour que je la maîtrise en ton honneur,

quand Dieu lui répondra : choisis celle qui te convient, alors l'homme sera

890


pourvu d'une certaine intelligence.

*

L'accélération de la vie engendrera peut-être une synthétisation de la pensée.

Et ce seront les auteurs foudroyants (diablement efficaces) qui répondront le

mieux aux nouvelles exigences de l'intelligence.

Le narratif tirera en longueur quand le style syncopé répondra au système

séquentiel des nouveaux rythmes d'actions.

*

La Mathématique est la représentation épurée de la Nature selon

l'intelligence humaine.

*

Élaborer un nouveau langage.

Algébrique

D'associatifs interdits

De grammaire

De fond de forme

Le sincopé

891


Le vrai-faux

Combiner l'inventif d'Autrui par une lente mutation de l'esprit // de

l'intelligence //

Synthétiser le créatif d'Autrui en y ajoutant sa propre substance;

Somme de petits acquis - les poèmes - aller en avançant - 7 200 ---) 7

2001 ---) 7002 etc.

Et quoi ? Sera-ce entendu, lu, compris ?

Qu'importe !

*

Le système poétique consiste à dire : "Non ! Vous n'existez pas. Je ne

vous reconnais pas. D'ailleurs, je ne veux pas même m'abaisser à vous lire."

Pensant ainsi, comment est-il possible d'être d'Autrui ?

Mais cette mauvaise critique, cette stupide intelligence n'a pas les

moyens de comprendre.

Sauter 2,30 en hauteur est une preuve. Frapper de volée une balle à 35 m

pour la glisser dans un but est une certitude, mais en poésie qu'en est-il ?

- La quantité n'est pas suffisante.

- La qualité ? - Quelle qualité ? Votre langage ne saurait me

892


correspondre ! Non ! Allez voir ailleurs. De cela, je n'en ai que faire !

Il faut donc petit à petit expliquer, expliciter X ou Y de votre valeur et

cela coûte en temps et en heures d'ignorance.

Extraits Journal 2010

En vieillissant le QI baisse. Il faut donc accélérer le flux sanguin cérébral.

*

- Qu'est-ce que l'Intelligence ?

- L'adaptation à la Matière.

- Et si la Matière c'est Dieu.

- L'Intelligence humaine doit dégrossir pour que l'Intelligence divine croisse

en nous.

*

Science - Riemnan

Les Entendants et les Perçants

*

Musée Champollion à Figeac - musée totalement repensé et revisité depuis

trois ou quatre ans.

7 salles - ensemble complexe, peu accessible à la masse. Ce ne sont que des

clés qui ouvrent vers un Département où la curiosité peut se déployer.

Ce qui fascine chez ce grand savant, c'est sa capacité à défaire

893


l'indéfaisabilité, à échouer, à faire fausse route, à revenir, à comprendre avec

génie et intuition, à combiner des palliers phonétiques, symboliques, des

éléments déplacés avec le temps.

Je crois qu'aujourd'hui en utilisant l'outillage informatique la capacité

synthétique de l'homme ne parviendrait pas à décoder et comprendre ce que

Champollion a découvert.

*

Saint-Evremond ----) Moraliste et critique français (1610-1703)

André Gide en page 761 de La Bibliothèque de la Pléiade - Journal 1889 -

1939) propose un jugement bigrement intelligent.

C'est l'art de coudre ! Et quelle finesse de point !

J'ai trouvé 24 citations d'un sensuel puisées sur Internet.

Il faut réhabiliter Saint-Evremond - il se situe entre La bruyère et

Montesquieu.

*

Pourquoi nous a-t-il doté d'une si faible intelligence ? Nous ne pouvons le

glorifier à sa juste valeur !

*

Freud, Nietzche, Einstein, Bergson. Les quatre as !

894


Il faut surtout faire : D, SE, JC, VM

Il s'agit d'intelligence humaine exceptionnelle, certes mais intelligence

humaine toutefois.

*

Mon Père le Génie, ma Mère l'Intelligence.

Lettres d'Automne

*

Assisté à la soirée inaugurale folklorique faite de joyeusetés mexicaines.

Les huiles étaient présentent : Préfet, Mairesse et Garrigues.

Coup d'envoi en fait de trois semaines de festivités.

Le dimanche chez Ingres - Les Huicholes - Ethnie contemporaine. Superbes

tableaux colorés explicatifs et complexes.

Le samedi 27 à l'Ancien collège - Cluny - intelligence subtile et délicate.

Très bonne élocution. J'essayerai de me procurer son journal à Ombres

blanches. Sa Poésie 90, belle, semble d'inspiration un peu dépassée à mon

goût.

Je chercherai à assister à d'autres manifestations.

*

895


Ces femmes au front solide :

Faustina, Sainte Véronique, Irène Joliot-Curie, Sainte Lucia.

*

Combien de temps me reste-t-il à vivre ?

Je veux dire à penser et écrire avant de disparaître dans mon Néant cérébral ?

*

La Supra-conscience permettrait la gestion de la Chose.

L'homme gère la ville, Dieu le Monde.

*

Howard Gardner - Les personnalités exceptionnelles Mozart Freud Woolf

Gandhi - Editeur Odile Jacob Quatrième page -

Ces dix dernières années, Howard Gardner, professeur de sciences de

l'éducation et de neurologie, figure renommée de la psychologie cognitive,

s'est attaché à étudier les biographies, travaux et environnements des

personnalités exceptionnelles afin de dégager des caractéristiques

896


communes du fonctionnement de leurs esprits. Il en est arrivé à la conclusion

qu'il existe quatre types de personnalités exceptionnelles qu'il a baptisés:

Maîtres, Bâtisseurs, Introspectifs et Charismatiques. Pour détailler ces

catégories, il a choisi de s'appuyer, dans l'ordre, sur les exemples de Mozart,

Freud, Woolf et Gandhi. Le Maître, Mozart, est un individu qui "acquiert

une maîtrise parfaite d'un ou de plusieurs domaines d'activité; ses

propositions novatrices s'effectuent dans le cadre d'une pratique déjà

établie". Freud est le Bâtisseur, c'est-à-dire un individu ayant peut-être

"atteint un haut degré de maîtrise dans un ou plusieurs domaines

préexistants, mais il (ou elle) consacre toute son énergie à la création d'un

nouveau domaine." L'Introspectif, ici, Virginia Woolf, "s'attache avant tout à

explorer sa propre vie intérieure: les expériences de tous les jours, les peurs

et les besoins primordiaux, les mouvements de la conscience." Enfin, les

Charismatiques, dont Gandhi est emblématique, "cherchent avant tout à

influencer d'autres personnes. Pour chacun, Howard Gardner dévoile les

mécanismes mentaux qui sous-tendent leurs actions. Quelles leçons chacun

peut-il tirer de ces exemples? Et comment chacun de nous peut-il développer

sa "part d'exceptionnel"? L'auteur donne des éléments de réponses à ces

deux questions, partant du principe qu'une meilleure compréhension de

l'univers mental de ces quatre personnes est "non seulement la clef de notre

épanouissement en tant qu'êtres humains, mais également celle d'un progrès

pour notre société."

897


Extraits Journal 2011

IA

Jeu Jeopardy

Ordinateur IBM Watson

15 téraoctets

15 X 1 000 gigas de mémoire vive

200 millions de pages mémorisées CAD 1 million de livres de 200 pages

chacun.

Ce super ordinateur est un avenir - il pourra se substituer à l'intelligence

humaine mais il ne pourra créer d'objets nouveaux - il ne pourra déceler ce

qui sera utile pour l'homme demain - Il est une usine à stocker sans réelle

poursuite de ce qui sera - de ce qui doit être -

Il faut donc qu'Il participe à la création d'objets nouveaux, de comportements

autres ou qu'Il puisse suggérer des étapes évolutives nouvelles.

Actuellement le stockage maximal ne peut engendrer l'esprit de création.

Qu'il analyse ses actions : Masimo ou drone - ce qui va, ce qui ne va pas.

898


Comment m'améliorer ?

Exemple : ce que peut un drone en ville face à des snippers ?

Mais le drone après son retour victorieux, peut-il se poser la question ? Peuril

proposer des solutions évolutives ?

*

- Vous savez à quoi sert le QI dans une Œuvre d'Art ?

- A la complexifier.

*

Solvag Congress

Haut degré d'intelligence - assez effrayant -

C'est une révolution quantique cérébrale - Il faudra dorénavant penser

autrement.

Toute l'Intelligence planétaire est là présente.

"Je vous supplie de croire en Dieu"

"Dieu est l'Unique Raison"

"Il est le Père fondateur - La Vérité absolue - Je vous supplie."

*

La Conscience abolit la volonté de puissance.

899


La Conscience impose la certitude d'un Moi autre supérieur - ce Moi autre,

c'est Dieu.

L'intelligence conseille de se réduire, d'appartenir et d'obéir.

Il n'est plus question de conquérir mais de se soumettre et d'être... quelque

chose d'insignifiant.

Il est vrai que Dieu a armé le bras de Cyrus. Ce qui signifie que la Conquête

peut être de nature divine.

*

Mon intelligence ne me permet pas de maîtriser les contours de ma

discipline.

*

Nulle intelligence ne saurait posséder toute la vérité à l'exception des Dieux,

je suppose.

*

La Schématique déjà pensée en 96.

*

Immense ce qui sépare l'homme de Dieu. Plus immense encore l'écart

900


d'intelligence !

Glorifions - Prions - Implorons -

Comment pouvez-vous avoir une relation avec l'homme, lui qui est si peu ?

*

- A quoi servent les tests ?

- Ils vous indiquent un niveau.

Ils permettent de savoir quelle difficulté vous pouvez défaire et quel degré

dans votre élaboration vous pourrez atteindre.

- J'irai au plus profond de la divine essence...

Quatre types de cerveau :

*

Les Aventuriers Dopamine

Les Casaniers Sérotonine

Les Décideurs Testostérone

Les Négociateurs Estrogène

Pourra-t-on quelque jour comprendre ?

*

901


*

La pensée synthétique - la pensée développée -

*

- Utilisez-vous des psychotoniques ?

- Je n'en ai pas besoin, je suis moi-même un surdoué.

*

902


Extraits Journal 2012

On me répète inlassablement : - Fais poète.

Deux voies s'offrent à moi :

Celle du pantin articulé orienté vers l'extrovertisme ou celle du cérébral

cherchant à obtenir le meilleur résultat possible.

Je crois avoir déjà choisi.

Cerveau - Neurones - QI -

*

*

Logique de raisonnement donnée par Dieu ou SE

a b c d ---) c e f g ---) e h i j ---) c k l m ---) m n o p

903


J'explique par l'exemple. Quatre éléments forment une première phrase :

Nager, dormir, sommeil, quatre heures.

Pour composer la seconde phrase, on n'exploite qu'un seul élément des

quatre termes principaux proposés.

Et pour composer la troisième phrase, on n'utilisera également qu'un seul

terme parmi les quatre qui construisent la nouvelle structure.

Voici un exemple.

Après avoir dormi d'un sommeil de plomb, je décidai à quatre heures d'aller

nager.

Je nage très rarement, n'appréciant que fort peu cette discipline.

J'avoue lui préférer la pratique du Golf ou du Tennis.

Le dernier tournoi de Tennis auquel j'ai pu assister m'a paru fort ennuyeux.

Autre exemple à caractère poétique

904


Dans les allées circulent des blondeurs inouïes.

Poétiques, inconnues, elles commencent le ballet.

Les voilà à nouveau vaporeuses d'extases.

Là-bas des bois, des châteaux, des fumées.

a b c d ---) d' d'' c' e ---) c'' d''' d'''' ----) a' a'' a'''

Cerveau Homme/Femme

*

Université de Stanford, Californie, États-Unis - La passion de la gent

masculine pour les jeux vidéo viendrait de son "instinct de conquête", selon

les résultats d'une nouvelle étude.

Les hommes jouent aux jeux vidéo en raison d'un "besoin primaire de

conquête"

Chez les joueurs de sexe masculin, les jeux vidéo agiraient sur la région

mésocorticolimbique, une région du cerveau impliquée dans le

développement des addictions mais aussi dans le sentiment de satisfaction et

de récompense. La stimulation de cette zone augmenterait avec le nombre

d'adversaires vaincus ou celui de points cumulés.

A l'inverse, chez les femmes, cette zone du cerveau serait beaucoup moins

905


susceptible d'être stimulée par les parties de PlayStation, Wii et autres Xbox.

Le professeur Allan Reiss du Centre for Interdisciplinary Brain Sciences

Research à l'université de Stanford, directeur de l'étude, explique que les

femmes comprennent les jeux vidéo aussi bien que les hommes mais qu'elles

n'ont pas le même fonctionnement neurologique que leurs homologues

masculins, lequel conduit ces derniers à un besoin irrépressible de victoire.

"Les hommes sont intrinsèquement plus territoriaux que les femmes. Or, les

jeux vidéo les plus populaires sont généralement des jeux violents,

impliquant conquêtes, défense du territoire et agression de l'ennemi",

explique-t-il.

*

Hedy Lamarr

Sources : Wikipedia

Surnommée « la plus belle femme du monde » par Louis B. Mayer, qui

voulait en faire la nouvelle Garbo, alors que Rita Hayworth était « la déesse

de l'amour » et avant qu'Ava Gardner ne devienne « le plus bel animal du

monde » – le statut des actrices se dégradait –, Hedy Lamarr tourna pour

des réalisateurs aussi prestigieux que King Vidor, Jack Conway, Victor

Fleming, Jacques Tourneur, Marc Allégret, Cecil B. DeMille, Clarence

Brown, et collabora avec Josef von Sternberg et Douglas Sirk ; elle aurait

906


été par ailleurs la maîtresse de Frank Borzage, Billy Wilder et Otto

Preminger, Charles Chaplin et Orson Welles.

Au sommet de sa gloire, entre 1938 et 1949, Hedy Lamarr fut la partenaire

de James Stewart, Charles Boyer, Clark Gable, Spencer Tracy, Ray Milland,

John Garfield, ainsi que leur maîtresse. Elle rencontra aussi John Kennedy,

Howard Hughes, Errol Flynn et Marlon Brando entre autres, laissant une

image hautaine et scandaleuse, avant de connaître la déchéance, entre

chirurgie ratée et faits divers.

En plus de sa carrière cinématographique Hedy Lamarr est connue comme

ayant, sous le nom de Hedy Kiesler Markey et avec son ami le compositeur

George Antheil, déposé le brevet d'un système de codage des transmissions

appelé étalement de spectre, proposé alors pour le radio-guidage des

torpilles américaines durant la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il ne fût

pas appliqué (Brevet des USA 2,292,387). La technique réapparut dans le

domaine militaire dans les années 1960. De nos jours elle est par exemple

utilisée par les systèmes de positionnement par satellites (GPS, GLONASS),

les liaisons chiffrées militaires, les communications de la Navette Spatiale

avec le sol, et plus récemment dans les liaisons sans fil Wi-Fi.

*

Il y aurait quelque chose au-dessus du QI, ce serait la vitesse cérébrale.

907


Test de vitesse du flux sanguin actif.

Quelle est la densité de mes cellules gliales ?

Marie Curie est très profonde.

Péruyero était un faux lent comme Platini en dribble et en avancée avec le

ballon.

*

Neurosciences - les dernières connaissances -

Chez l’homme, l’exclusivité de cette activité est longtemps restée attribuée à

l’embryon. Le dogme selon lequel le cerveau humain ne fabrique plus de

neurones après la naissance ne s’est écroulé qu’aux environs de 1995. Une

activité de prolifération cellulaire avait été mise en évidence dans les années

1960, sans que l’on puisse renseigner le devenir des cellules nouvellement

formées. Il aura fallu attendre les années 90, et l’arrivée d’un produit

permettant de marquer l’ADN (la Bromodéoxyuridine : BrdU) pour réaliser

qu’une partie des cellules nouvellement générées se différenciaient en

neurones. Chez l’homme, la plus grande partie des neurones se développe

quand même pendant l’embryogenèse, à partir des cellules gliales radiaires.

Durant la vie embryonnaire, celles-ci donnent naissance soit directement à

908


des neurones, soit à des “progéniteurs intermédiaires” qui, au cours de la

vie adulte, pourront générer des neurones. Ce mécanisme ne se produit que

dans deux régions précises du cerveau adulte(1). Car à la naissance du petit

humain, les cellules gliales radiaires disparaissent. À Rennes, les chercheurs

de l’équipe Neurogenèse, aromatase et œstrogènes(2), dirigée par Olivier

Kah, étudient ce mécanisme chez le poisson zèbre. En 2007, ils ont fait

plusieurs découvertes importantes : premièrement que les poissons adultes

produisent beaucoup plus de nouveaux neurones que les humains ; et aussi

que cette neurogenèse se produit dans tout le cerveau, à partir de cellules

gliales radiaires qui persistent chez l’adulte, contrairement à ce qui se passe

chez l’homme. « On peut dire que, d’une certaine manière, le cerveau adulte

de poisson garde les caractéristiques du cerveau embryonnaire humain.

Cela en fait un très bon modèle d’étude », souligne Olivier Kah. Les

chercheurs rennais ont aussi démontré que le cerveau des poissons fabrique

activement des hormones de type œstrogène et progestérone, dont ils

étudient les rôles sur l’activité cérébrale.

*

Humour

Je suis une stratégie pensante ...

*

QI 500 - Rapprocher des subtils incompatibles ?

*

909


Rick Rosner QI estimé à 198 ...

Ron Hoeffin's Mega second score 44/48

Other atempt ... 47/48

*

J'ai passé 10 tests dans ma vie. J'en ai fait un à 120, 7 à 130 et 2 au-delà de

135. Mais bien au-delà. Plutôt à 140-145.

*

Si Picasso est inférieur à 130, le QI ne peut être référentiel car c'est un grand

créatif.

*

Plus une logique de spirales géniales qu'une logique de plans cartésiens.

*

Jacob Barnett 12 years autiste - 170 QI - remettrait en cause la théorie

d'Einstein. Cherche à invalider la théorie du Bing Bang.

910


*

Les grandes idées naissent de concepts supérieurs. Mais l'Intelligence se doit

de les transformer à son aise.

Les grands ifs circulent dans des régions inconnues. Là-bas plus loin est

l'extase de nos sens. Au plus profond de la vallée, la fille inassouvie

quémande un plaisir extrême.

*

Intelligence

En 1979, la notion de Potentiel développé CAD de résultats obtenus dans la

pratique - métiers, études - a quelque peu prévalu sur la simple notion de QI.

Il fallait donc attendre de voir si un surdoué parvenait avec ses applications

dans la réalité concrète à valider l'espérance de son niveau.

En 1995, Le Quotient émotionnel a fait son apparition dans la logique

mentale d'analyse. Le QE s'oppose ouvertement au QI : Selon cette nouvelle

définition, qui est aussi la plus généralement acceptée, l’intelligence

émotionnelle désigne « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à

les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les

émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres.»

(Mayer & Salovey, 1997)

911


Il s'agit donc d'évaluer votre aptitude à converser avec l'Autre, le comprendre

et le convaincre etc. C'est une sorte de psychologie appliquée.

Autour de l'an 2 000, l'on se souciait de savoir si un QI élevé permettait

d'accéder à plus de bonheur ...

En 2008, L'œuvre obtenue était la preuve d'un QI élevé. Il fallait faire une

œuvre.

Mon QE ou IE est moyen. Souvent je considère que cette forme

d'intelligence s'oppose au Militaire, à la Rationalité, à la Logique à la Raison.

Elle n'est pas pragmatique et peut se laisser influencer de diverses manières.

C'est souvent de la roublardise pour embobiner l'Autre.

*

912


Extraits Journal 2013

A U B ?

*

Le QI - Le QE -

Le QE pourrait déboucher sur l'Amour spirituel.

Quelle capacité as-tu à percevoir les phénomènes paranormaux ?

Le QS serait le Quotient spirituel. Et celui d'une sainte serait très élevée.

Le QR, quelle est ta capacité à croire ?

*

Le QI et le QE se positionnent dans l'environnement humain. Ils ignorent

l'après vie.

La vie après la vie.

Ces deux déterminations pourraient voler en éclat au moment même de la

mort physique.

L'intelligence serait de croire en Jésus Le Sauveur et d'orienter son temps

terrestre d'après cette détermination et d'après cette vérité.

913


*

L'intelligence féminine est-elle essentiellement émotionnelle ?

*

Le Modèle mixte CAD QI et QE

Comment un homme doit-il juger des faits rationnels et des faits émotionnels

?

L'émotionnel peut être induit en erreur. Le rationnel est plus logique.

*

IE permet de prendre de meilleures décisions concernant les drogues, le

tabac et le sexe.

*

Posséder l'intelligence de Dante au XIIIe siècle, c'était assez considérable -

intelligence de synthèse, d'efficacité, de pragmatisme, d'évaluations, de

savoirs, de spéculations futures. Il est parvenu dans ses images à glisser la

connaissance optimisée de l'époque - et je pense à l'optique ...

*

914


L’Enigme est supérieure au Test. Elle nécessite une construction élaborée.

Rennes-le-château est une énigme assez complexe.

Surdoués adultes

Extraits Journal 2014

PESM

ZEBRES Hypersensibles

1/3 n'atteint pas le bac ...

ALBATROS Adultes précoces

Dysténie

HPE Hypersensible ... Hum

*

Samuel Sené - surdoué - QI 154

Synthésie

*

Cerveau intestinal

Xénius ARTE

915


Neurogastro-antérologie

100 millions de cellules neuronales dans l'intestin découvertes récemment.

Contient autant de neurones que la moelle épinière.

Le nerf vague relie le cerveau à l'intestin.

Polymathes

*

Aristote Leonard Michel-Ange Pascal Newton Fermat

Goethe

Leibniz Swedenborg Poincaré Umberto Eco Franklin

Jean Pic de la Mirandole

Y revenir et chercher les personnalités inconnues

*

Barbara, c'est de l'intelligence féminine - Y'aura du monde.

Préhistoire

*

Champollion : - Trouver l'ordre du pictogramme.

916


FL : - Bien malin qui comprendra.

*

Allan Synder semble faire des choses fort intéressantes ... Surdoué de la

créativité.

*

Profile inventor

Kia Silverbrook 4 665

Shumpei Yamazaki 3 473

Paul Lapstun 1 267

Thomas Edison 1 084

Gurtej Sandhu 1 083

Ce n'est pas toujours le nombre d'inventions qui comptent mais c'est leur

utilité collective : La lampe à incandescence - L'Informatique - Le Laser - La

télévision - Le moteur à quatre temps -

*

Le DP CAD le Potentiel développé

Le docteur Massat en 1981 : - Vous êtes un psychotonique CAD un surdoué

917


Aujurd'hui 408 livres ...

Les poètes savent-ils s'optimiser ou empruntent le chemin des écoliers sur

leurs parcours d'écriture ?

L'étonnante puissance d'inspiration que possédait Victor Hugo.

Extraits Journal 2015

Marilyn Vos Savant m’a fortement déçu.

Je considère qu’avec son intelligence elle a mieux à faire que de tenir ne

rubrique dans un journal dominical …

Elle n’a participé à aucun challenge intellectuel du XXe siècle ! Et pourtant

que de choses à penser en Physique quantique !

*

Les cellules gliales sont des cellules intermédiaires qui accélèrent la

transmission de l’information.

*

100 millions de neurones dans l’estomac

On pensait que le nombre de neurones était établi à la naissance. Or on a

découvert un endroit dans le cerveau où se fabriquent des neurones …

*

918


Génie et sublimation sont supérieurs au QI

Extraits Journal 2016

Marilyn Vos Savant

J’ai été profondément déçu par la femme la plus intelligente du monde. Elle

n’a rien accompli. Elle n’a rien obtenu.

A-t-elle participé à La Science expérimentale, à la Mathématique ? Nenni.

Quelques lignes dans un journal du dimanche. Cela et rien de plus. Quelle

déception ! Pourquoi une telle faiblesse ?

Nous avions l’Internent, l’Informatique, la crise des subprimes, le choc

occident-orient, l’évolution sexuelle, le cannabis …

Rien de tout cela.

C’est une intelligence pure qui n’a jamais appliqué.

Comparons- la à l’Intelligence militaire, aux 40 000 chercheurs de Sansung ?

Qu’est-à-dire ?

Surdoués

*

William James Sadis Alexis Martin Michael Kearney Aanav Jayakar

919


Albert Wrong Akrit Jaswal Kim Ung-Yong Jacob Barnett William

Rowan Hamilton

Années 2017-2021

Ce qui est étonnant chez ces jeunes au QI élevé, c’est leur Petits génies M6

Emission c’est ledésir de savoir et d’accumuler de la connaissance qui est à

leur disposition dans les livres ou les encyclopédies.

Ils mémorisent ce qu’ils pourraient retrouver aisément en faisant une simple

recherche.

Napoléon, la Mythologie, La Grèce antique, la Préhistoire, etc. sont leurs

domaines de prédilection.

Aucun n’a développé une dimension spirituelle ou religieuse. Pourquoi ?

Douance

Surdoué homogène et surdoué complexe

*

*

Paul Valéry dans ses Cahiers ne s’est guère soucié du Génie militaire, de la

Musique ou encore de la Peinture. C’est lui faire un vilain procès car il a

œuvré dans grand nombre de secteurs.

920


*

Le canard se complaît dans sa mare quand le navigateur cherche des espaces

inconnus.

Asperger.

*

1% de la population est autiste.

Très intellignets.

Joseph Shovanec : « - Je vais à la boulangerie. On me pose une question : « -

Que voulez-vous ? », je m’enfuis n’ayant pas songé à cette question. »

VII

PV. Je pense que Paul Valéry est véritablement une intelligence supérieure,

une sorte de pur intellect qui n’a pas su rassembler l’ensemble de ses Cahiers

pour en faire un texte cohérent.

Il se situe entre le Penseur et le Philosophe, plus près du Penseur.

Il est véritablement un grand poète. L’un des plus grands du XXe siècle.

J’admire Le cimetière marin et La jeune Parque.

*

921


Autres martellements cérébraux

Que puis-je espérer ?

Quelles sont mes limites ?

Ai-je optimisé l’exploitation interne ?

Ai-je lu ce que je devais lire ?

*

Polymathes

Athamasius, le maître de cent savoirs

Mersenne

*

Surdoués

Kim Pik 12 000 livres mémorisés Autiste

Apprenait une page par cœur en 10 secondes

Retenait 98% de ce qu’il lisait

Gregori Perelman Démontre La Conjecture de Poincaré, refuse la Médaille

Fields et autre chose encore

Bend Bidmoore Mémorise l’ordre de 54 cartes en 24 secondes

922


Kouichi Cruz Argentin

230 QI Terence Tao

Maximilein Janisch

*

923


Dimitri Perelman

Fulgurances du surdoué

Ramanunja, son cerveau c’est de l’or - raisonnements intuitifs

Kim Peek a enregistré 12 000 livres - un livre par heure

*

L’origine des génies Claude Thalot

*

Les cent intellectuels les plus importants de la planète.

*

Surdoués : certains parviennent à avoir de hauts postes dans la Société

*

Intelligences politiques remarquables

Aron Poniatowski Mitterrand Mandes France Michel Jobert

Van Brown Oppenheimer deux génies allemands

*

924


Intelligence

Sabrina Pasterski Laurent Simons

*

Pourquoi Bergson est-il plus intelligent qu’Attali ?

Parce qu’il s’est converti au Christianisme.

*

*

Jacques Attali est très intelligent.

Son intelligence est plutôt ancrée dans la société.

Il n’a pas de hauteurs spéculatives et commet des erreurs :

« Nous sommes dans une prolifération de violences. Or il n’y a pas de

modérateurs. »

Elle est où la guerre ?

(La religion perdra-t-elle le monde ? 23 octobre 2015 Youtube)

*

Il y a une grande intelligence profonde russe. Tolstoï, Dostoïevski, des

mathématiciens, des joueurs d’échecs de niveau mondial, des physiciens, des

musiciens etc.

925


La Russie a deux grandes contraintes : son climat et son politique.

*

Pour augmenter sa capacité cérébrale ou intellectuelle, il faudrait peut-être

mieux communiquer avec son inconscient – un meilleur rapport

Conscience/Inconscient.

Quels seraient les exercices à effectuer pour améliorer la relation entre ces

deux entités ?

*

Janvier - Août 1870

Izambart assiste à la naissance du génie

*

La mort de Claude François : - L’incompréhension

Un génie artistique

*

Polymathe > Génie

926


Enigme > Test

Eclectisme > Culture

HIQ > Surdoué

High Intelligent Quotient

*

Le génie n’est pas transmissible génétiquement.

*

Michel Onfray Le sommet de la Philosophie

Cédric Viali Le sommet de la Mathématique

Jacques Attali Le sommet de l’Intelligence juive

*

Intelligences supérieures XXe siècle

Alain

Bergson

Foucault Aron Sartre Camus

Valéry

*

927


Serge Gainsbourg possédait toutes ces qualités simultanément :

L’intégration immédiate de son morceau = Le plaisir immédiat

Le génie

Le talent

La provoc

Le sexe

La publicité

Il ne pouvait que réussir …

*

Boutade

Pourquoi Bergson est-il plus intelligent qu’Attali ?

Parce qu’il s’est converti au Christianisme.

*

Polyhistor signifie très savant

*

Jean Cocteau, n’est-il pas un polymathe ?

Son génie dans tant de disciplines tendrait à le prouver.

928


929


TABLE DES MATIERES

Avant-propos

Extraits Journal 93

930


Extraits Journal 94

Extraits Journal 95

Extraits Éléments de réflexions

Extraits Journal 96

Extraits Journal 97

Extraits Journal 98

Extraits L’acte poétique

Extraits Résonances V

Rajouts 99-00-01

Extraits du Journal 2002

Extraits du Journal 2003

Extraits du Journal 2004

931


Extraits de Miscellanées

Extraits du Journal 2005

Extraits du Journal 2006

Extraits Journal Janvier - Novembre 2007

Extraits Journal 2008

Extraits Journal 2009 inclus

Extraits Journal 2010

Extraits Journal 2011

Extraits Journal 2012

Extraits Journal 2013

Extraits Journal 2014

Extraits Journal 2015

Extraits Journal 2016

Extraits 2017 - 2021

932


FRANCK LOZAC'H

TEXTES ET PRÉTEXTES

933


AVERTISSEMENT

Ainsi qu’il est écrit dans l’introduction à Fantômes d’idées, cet

ouvrage est un additionnel de fragments extraits du Journal 98 et de

Résonances V.

Je n’ose employer le terme d’essai pour qualifier cette prestation

littéraire. Je préférerais prétendre qu’il s’agit encore d’éléments

disparates associés les uns aux autres sans trame ou vecteur décideur

réel.

Les textes en forme de sonnets ont été produits avec le support de

Martin Heidegger. Là s’arrête la ressemblance, car leur contenu

m’appartient derechef, hélas ! … J’ai essayé de dégager une sorte de

spéculation philosophique sur certains termes qui me sont chers, tels la

stratégie pensante, le mécanisme d’extraction des idées, l’avenir de

l’âme ou encore la convertibilité de la valeur poétique en valeur

scientifique.

Je souhaite sincèrement que cette dernière partie qui utilise la

forme ou la structure du sonnet pour se déployer, ne choquera pas le

lecteur. Ce petit tout forme un ensemble moulé et doit être lu ou

consommé comme des aliments dans une assiette - sachant que

934


l’artifice n’y a point sa place, et que chaque structure ou phrase possède

sa raison d’être à son endroit.

Franck Lozac’h

935


Journal 98

A 60 ans, l’on perçoit autrement La suffisance, et la pensée

orientale peut paraître une possibilité de résolution.

Si l’on fait preuve d’un peu d’objectivité, l’on s’aperçoit que ces

savants, ces penseurs, ces références évoluent dans une civilisation qui

est en retard sur la nôtre, ce qui veut dire que leur philosophie, leur

principe spirituel est également en retard, qu’ils le veuillent ou non,

qu’ils essaient ou non de mêler, d’entremêler, de déplacer la pseudocertitude.

*

Penser vraiment serait se séparer du corps. Car le corps est

contrainte, et ne permet pas de voir au-dessus - du dessus. La substance

réelle de l’être ne peut se concevoir avec le corps, car le corps est

prison et armure. Il faut donc sortir, et l’extraction hors du corps, - la

liberté de l’esprit permet d’accéder alors à une vérité modifiée, plus

vraie, quand bien même cet état de la pensée ne saurait autoriser de

comprendre toutes les choses. Mais cela vaudrait mieux.

936


Ne vous suffisez pas de ce que vous êtes, car vous avez

grandement besoin de progrès. Et vous devez passer par des phases

évolutives.

*

Le philosophe oriental dit : ce que je suis me convient.

Le philosophe occidental dit : ce que vous êtes ne saurait convenir.

Pensez autrement. Proposez quelque chose de différent. Ce qui est ne

peut suffire. Comment pouvez-vous prétendre que cela est satisfaisant ?

Observez ! Regardez ! Composez ! Non.

..... Voilà ce que je propose. Et vous, qu’en pensez-vous ?

*

La mathématique, cette vérité inattaquable

soumise toutefois aux contradictions des paradoxes.

*

Dieu est-il Science ou Essence ?

937


Je répondrais : Dieu est Science, car Dieu est Force Spatiale. Dieu

est vérité physique.

*

La géométrie m’apparaît comme étant une fixation de la vérité. J’ai

l’impression que l’image est arrêtée, que la pensée doit se certifier sur

un schéma bloqué tandis que la réalité de la physique est une réalité en

mouvement, et tout est mouvement.

Ce verre est sur la table, la table est sur la terre, la terre file à 27

km/s dans la Galaxie. Et ma perception du verre est bien une fixité. Ce

qui veut dire que je puis l’étudier en tant qu’objet amorphe. Et je

contredis mon paragraphe ci-dessus.

*

E. Brehier sépare la philosophie comme système rigoureux des

notions et le christianisme comme révélation d’une histoire surnaturelle

de l’homme.

Pour que l’homme puisse se libérer du joug de la pauvreté, il doit

s’instruire. L’effort doit être dans le travail de l’esprit.

938


L’homme pauvre est asservi à la nature, il ne la domine pas. Il la

subit et ne sait la maîtriser. L’homme va de la soumission aux choses

de la nature à la maîtrise de ses nécessités matérielles. La maîtrise de

ses nécessités matérielles doit lui permettre d’accéder à une forme de

spiritualité.

Le christianisme dit : “ Vous êtes pauvres - restez pauvres.

Attendez. Le royaume du ciel vous sera donné.”

L’homme ne possède qu’un système fragmentaire imparfait. Et

jamais il ne parviendra à épuiser la vérité concernant une discipline.

Mais on prétend toutefois qu’il y a des “spécialistes” CAD des êtres

détenant le maximum de vérités sur tel ou tel sujet.

Admettons-nous une essence de la vie, une autre forme possible de

vie dans laquelle l’esprit pourrait exister ?

Il y a d’autres moyens que le fait historique, que l’analyse de la

création, ou que la subjectivité illimitée pour tenter de percevoir la

vérité de la vie dans son essence spirituelle, c’est la perception

d’événements paranormaux et non renouvelables, - et il s’agit ici de

sensibilité, d’exploitation de l’aptitude ultrasensitive, voire

épidermique pour prétendre savoir.

939


Cette vérité-là n’est pas transmissible à autrui par la raison. C’est

affaire personnelle, - c’est acte individuel.

*

Très bon entendeur.

Entendeur - qui comprend facilement.

Mais il faut créer, inventer, ajouter.

Le paradoxe, il n’est pas nécessaire de tout comprendre, de bien

comprendre pour créer. Or le créateur est souvent plus utile, car plus

rare que l’entendeur.

L’entendeur a une valeur sociale, car comprenant et obéissant, il

peut accomplir des tâches imposées.

*

Dans une civilisation qui évolue dont la valeur réelle ce

déplacement, dont les fondements sont constamment remis en cause,

l’entéléchie est une utopie.

Mais le problème n’est pas de réfléchir sur les raisons de ce

déplacement, on les connaît, on sait ce que vaut la science, l’art réel, la

certitude historique.

940


Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de savoir comment

optimiser l’intelligence humaine comme l’on a su optimiser les

rendements des sols, ou la productivité industrielle.

Le Moi veut mieux, il se prétend en dessous, il croit être capable

d’aller au-delà. De cette suffisance, il n’en a que faire. C’est pourquoi

l’immense progrès réalisé par la civilisation le captive. Il aime

l’intelligence, le rajout, le plus. Il sait que cette période est une phase

évolutive qui permettra par l’apport des sciences et des techniques

d’accéder à un homme nouveau.

*

Le cogito préréflexif, la vérité du “ je pense ” est si vraie, qu’il ne

peut y avoir une phase intermédiaire entre le rien et “ je pense ”. Mais

si l’on passe de l’homme sur la mer, à l’homme découvrant l’île entre

les deux, la brume, le possible, le peut-être, le premier doute, le il y a, il

n’y a pas, puis le il y a, fabriquent des situations évolutives passant du

rien au peut-être au oui, c’est certain.

*

S’il s’agit de découvrir des lois fondamentales de la nature,

l’homme n’invente pas... n’ajoute en rien. S’il s’agit d’exploiter ces

941


vérités scientifiques basiques en y intégrant du travail humain,

l’homme ajoute.

C’est la radioactivité à l’état de nature et la centrale nucléaire.

fil.

C’est la propagation des ondes électriques et la transmission sans

*

La réalité du sujet pensant, - l’homme pensant produit l’objet

pensé, et l’homme ajoute par son travail de la pensée dans la matière

naturelle.

L’homme pense avec l’homme, c’est synergie d’intelligence et ils

produisent ensemble ou conçoivent des modèles de vérités, modèles de

vérités qui subissent à leur tour des critiques évolutives.

942


*

Ce qui m’angoisse ou me laisse perplexe, c’est encore cette analyse

détestable que je puis avoir de la poésie, la toisant fort en dessous de ce

que l’on peut faire aujourd’hui dans notre civilisation. Il s’agit peut-être

d’une gageure de ma part, d’une incapacité réelle à discerner avec

objectivité la réalité de la chose, mais j’insiste, et ne vois dans la poésie

aucune possibilité réelle à concurrencer les autres secteurs de

l’intelligence ou de la créativité humaine.

Comme l’on parle de “ vieille race ”, “ de décadence ”, je ne puis

voir dans la poésie de moyens d’aller outre. Je ne prétends pas que la

poésie n’avance pas, elle avance mais certainement pas à la vitesse de

la science ou de la technique appliquée. Sa croissance est fort

raisonnable, cela va doucement, cela s’essouffle et le progrès est le plus

souvent imperceptible.

*

Il faut agir pour le meilleur sur cette basse terre, c’est-à-dire tâcher

de se former, d’apprendre, de percevoir, de s’affiner. En vérité, il faut

s’entraîner comme un sportif qui ignore dans quelle discipline il sera

943


convoqué, mais il sait qu’il sera convoqué pour participer à une

épreuve d’athlète.

L’autre vie, après la mort, de quoi sera-t-elle faite ? Nul ne le sait.

Pourtant il est nécessaire de s’y préparer.

*

La signification est définie par les conditions de vérité.

vraie ?

Est-ce par ressemblance que l’on détermine qu’une affirmation est

Certes pour la ressemblance, mais son imitation est fondée sur une

vérité démontrée.

Quand une vérité se place dans le cadre d’un principe individuel,

sa portée est illusoire. Si le tyran impose cette vérité, elle est réelle. Si

l’homme d’anticipation propose cette vérité, sa vérité ne porte pas.

Le langage est un moyen de communiquer sa vérité. La pensée

abstraite dans l’esprit du fondateur doit trouver raison dans l’énoncé

des significations.

944


La prescience et l’intuitionnisme dans l’esprit du fondateur : -

comment prétendre écrire rationnellement le perçu imperceptible ou

l’essence volatile qui anime sa raison et fabrique chez lui le soupçon de

certitude ?

Possédera-t-il suffisamment de principe construtionniste intérieur

lui permettant de projeter cette vérité pensée et vraie pour autrui ?

Il y a le “Je sens”.

Comment poursuit-on le “ je sens ” intérieur ? L’on colle des

flocons de neige imperceptibles pour obtenir une densité.

Le “Je sens”, est-ce une compression de la vérité qui utilise une

vitesse supérieure d’analyse - vraie - communicable uniquement par les

sens à la conscience qui dit “oui”, et acquiesce de l’intérieur ?

La logique intuitionniste serait une construction élaborée dans le

vrai, produite à l’insu de la conscience et tâchant toutefois de

transmettre à la raison sa vérité. Cette vérité serait perçue par la

conscience, sa perception ne serait pas réelle, mais délétère, autre,

utilisant un support insoupçonné, mais vrai toutefois.

945


La logique intuitionniste, serait une détermination d’une vérité

dans un espace inconnu du conscient, et l’effort de l’inconscient

consisterait à proposer au conscient cette vérité par des messages

délétères ou presque insoupçonnables.

= conscience inconnue mais vraie, agissant, pensant, à l’issue de la

conscience.

Il y avait donc travail vrai, dans une forme d’inconscient qui se

ferait à l’insu ou au su du conscient.

Si l’on savait comment fonctionne le cerveau, l’on comprendrait

peut-être un peu mieux ce qui s’accomplit à nos dépens, et que l’on

peut appeler logique intuitionniste.

N’est-ce pas plutôt un problème de Biochimie du cerveau,

accompagné d’un apport Freudien ?

A l’intérieur du cerveau, les parties communiquent entre elles par

des moyens autres que les moyens dits conscients. Elles élaborent des

vérités qu’elles tentent parfois de transmettre à un conscient.

Logique

946


Système S avec propositions données de sens ajoute le système T

comprenant déterminants et axiomes transfinis.

T.

Tu prouves le théorème de S en faisant détour par les théorèmes de

Le théorème obtenu est vrai

Le non-vrai n’est pas démontrable comme étant faux. (Cela me

semble vrai).

*

Système formel A, avec proposition p démontable avec axiomes

transfinis.

que non p n’est pas dérivable dans le Système A.

Propositions données

Systèmes S Pd et

Théorème S

S T donnent du vrai

S T’ possède du non-p

S T donnent du vrai et uniquement du vrai

947


T T’ donc

Application :

Il n’y a pas de monstre dans le Loch Ness. Peut-on dire qu’il n’y a

pas de monstre sur la planète en dehors du Loch Ness - monstre oublié

?

La première réponse est non.

La seconde réponse est je ne sais pas.

Mais il n’y a pas grosso modo de corrélation entre ces deux

structures.

Quelle intuition ?

Système formel consistant A, une proposition donnée de sens p est

démontrée aux moyens d’axiomes transfinis non p n’est pas

formellement dérivable à l’intérieur du système A.

Comment voir la vérité de non-p ? Par des argumentations

contractuelles non formellement représentables en A il s’agit de

l’intuition.

948


Si l’on démontre la fausseté de l’argumentation finitaire, on prouve

que non p n’est pas dans le système A

Du rejet de la logique intuitionniste.

*

Le pré-savoir. Comment fonctionne le pré-savoir ? *

J’observe un devoir de mathématique et en l’espace de quelques

instants, je sais si l’exercice est possible ou non. Le plus souvent cette

perception rapide s’avère exacte. Pourtant la pensée n’a pas été

déployée. Il y a en compression de l’analyse dans un temps

relativement court.

* Serait lié à une vitesse encore inconnue mais plus rapide qui

accompagne le travail de l’esprit.

*

Esprit : Travail du langage. Exemple.

A B C D ; B B’ C’ ;

949


B’ + C’ -B’ - C’ dérivée de C’ C’’ ;

C’’ : n1 + n2 + n3= n4 +... nn n1 amplification de n1 = N1

NN1 MM1 (MM1 = NN1 +) etc

....?

Enchaînement de composés dépendants, indépendants reliés par

L’énergie d’action ?

Que se passe-t-il si je fais :

représentation géométrique avec du manquant

qui implique une probabilité

puis une détermination de logique floue.

Si je fais mélange en math

“D’après Boutroux et Meyerson le principe métaphysique de la

logique est l’affirmation de la permanence ou de l’intemporalité. Si le

fond de ce que nous appelons réalité est l’identité ou l’immutabilité, il

est naturel qu’une connaissance possède ce caractère de quelque

façon.” La logique, Jean Largeault, Que sais-je ? p 114.

La vérité métaphysique échappe totalement à l’aptitude humaine.

Quels sont ses fondements, ses statuts, ses mécanismes et ses actions ?

950


Nul ne le sait. L’emploi même de la loi spirituelle ou religieuse laisse

l’homme de raison pantois et interrogateur.

Possédons-nous réellement le sens des mots temps, infini, univers ?

Je n’accuse pas l’homme de s’interroger, mais ses bases de travail et

d’analyses sont erronées, simplifiées, inexactes.

Pourtant guère le choix. Il faut avancer, débroussailler du moins

pour permettre aux générations futures d’y voir un peu plus clair.

*

Qu’importe le flacon, du moment qu’on ait l’ivresse !

Qu’importe le corps du moment qu’on ait l’orgasme !

Comment produire de l’orgasme malgré un corps détestable ?

Comment faire jouir et maximiser la jouissance ? Par l’esprit, par la

chimie du cerveau, par des médicaments, par des prises quelconques.

*

(1)

S'il y a une logique de l’Univers, il faut bien qu’il y ait un logicien

951


La mathématique n’existerait pas par elle-même. Elle ne serait que

l’instrument de calcul de la Physique.

La Biologie, c’est-à-dire la vie, ne serait qu’un prolongement de la

Physique.

Dieu Fabrication de la matière visible

de la non-matière invisible

Par quelle bienséance, les lois de la nature pourraient-elles

s’organiser admirablement ?

Pour fabriquer la matière Mathématique CAD Calcul,

On parviendra à comprendre comment Dieu a fait l’Univers. Le

plus difficile sera de savoir d’où vient Dieu

D’OU VIENT DIEU ?

Son application sera assez facile à comprendre. Son origine sera

plus difficile à percevoir.

952


Logique intuitionniste

La vitesse d’exécution - consciente ou inconsciente, accomplie par

l’action du cerveau, à l’insu parfois de l’individu pourrait expliquer

cette espèce de finalité toute cuite, prête à consommer, qu’est le

résultat vrai.

Mémoire + activation de la mémoire + compression de l’action synthèse

résultat

Finalité/conscience

Donc il y aurait à l’intérieur du cerveau, une action possible et

ultrarapide qui connecterait, déduirait, analyserait et offrirait à la

conscience, le résultat fini. Et cette conscience jouirait de cette vérité-là

sans savoir réellement d’où lui vient cette finalité.

Étudier la biochimie du cerveau.

Langage compressé à l’intérieur du cerveau, mais langage rationnel

et non pas d’essence philosophique inexplicable.

Le meilleur des mondes

953


Maximiser les potentialités intellectuelles de l’élite et les faire

travailler en synergie d’actions.

C’est un schéma qui détruirait le principe de concurrence, c’est-àdire

d’opposition des capacités, mais qui les ferait agir ensemble.

Application spéculative. Toyota ne s’opposerait plus à General

Motors. Leurs laboratoires travailleraient ensemble pour produire une

voiture électrique de base commune, et ainsi le modèle évoluerait plus

vite, et serait plus apte à satisfaire aux nécessités ou aux besoins du

consommateur. Puis chaque Firme retrouverait son indépendance pour

offrir le produit avec sa griffe, sa signature ou sa spécificité. (1).

Dans le domaine du clonage humain. Quel que soit Monsieur X, il

pourrait s’accoupler avec Madame Y. Mais une étude de leur

patrimoine génétique leur serait proposée pour éviter de combiner des

gènes, des caractéristiques défaillants existants chez l’un et/ou l’autre.

(1) Grosso modo. Les parts de marchés seraient distribuées de

manière équitable, comme il existe aujourd’hui des quotas laitiers qui

permettent de produire telle quantité de lait par exploitation agricole.

954


Ph

“La phénoménologie constructive se distingue de la

phénoménologie régressive par le fait qu’elle va au-delà d’une analyse

des données intuitives de la corrélation transcendantale entre

conscience constituante et monde constitué. La phénoménologie

constructive mérite bien son nom de dialectique transcendantale

puisque le phénoménologue, plutôt que de superviser la constitution

intuitive du monde, s’y interroge sur “ des structures de totalités nondonnées.”

Le phénoménologue se laisse entraîner par son penchant

spéculatif qui le porte à s’intéresser aux différentes formes d’une

totalité non phénoménale des phénomènes, telle que l’idée de

l’immortalité de la conscience constituante ou l’idée de la totalité des

vécus conscients et inconscients d’un sujet transcendantal. (Husserl -

Millon - p 93)

Seul Dieu semble pouvoir accéder à la totalité des vécus conscients

et inconscients d’un sujet quelconque. D’autre part, s’interroger sur les

structures des totalités non-données impose l’intégration de la

spéculation d’informations manquantes - avec des variables de vérités,

de possibilités grandes d’erreurs. C’est pénétrer dans le domaine du

conditionnel.

955


Le Je peux - belle notion - p 93 du même livre.

956


Trois états

1°) Recherche de spiritualité,

d’avenir, d’au-delà.

2°) L’homme conscient

3°) L’homme tourné vers soi,

vers sa propre introspection.

Fondement, principe ..... Aristote

Le premier à partir duquel il y a

soit de l’être

soit de l’essence

soit du devenir

soit de la connaissance

Fondement : fondement de l’essence

fondement de l’être

fondement du devenir

fondement de la connaissance

4 causes : matérielle

957


formelle

efficiente

finale

Chez moi : l’ESSENCE DIEU

D’OU VIENT DIEU ?

Il doit y avoir formation divine...

1) Comprendre la création de l’Univers.

2) Comprendre l’Invisible.

L’origine du Visible et de l’Invisible.

L’origine de Ce qui est

D’où vient Ce qui est ?

Est-ce celui que l’on appelle Dieu qui a produit Ce qui est ?

Où en est la physique ?

L’avancée de l’audace pour comprendre CAD la parapsychologie.

La parapsychologie doit associer la rigueur scientifique à la

perception non renouvelable pour aller au-delà du possible connu.

Où place-t-on une Sainte qui voit une Vierge ?

958


Le croyant se bloque sur Dieu, sur le Mystère. Dieu a toujours

existé. Il existera toujours. Au commencement Dieu fit la terre et le ciel,

et cherche à sauver son âme, car il croit à La Vie après la Vie. Il

considère son incapacité à concevoir la création divine, et focalise sa

nécessité sur le principe religieux de sa confession.

Il prétend ne pas avoir les moyens pour comprendre. Ce n’est pas

son problème. Son problème, c’est : la Vie après la Vie avec un code de

comportements terrestres : La Bible ou Le Coran.

Le croyant dit : “Mon problème est de bien agir, car je serai jugé. Il

n’est pas de prétendre comprendre quelque chose de transcendantal qui

me dépasse totalement, auquel je suis soumis. Je n’y parviendrai pas.

Là n’est pas mon Intelligence. Mon intelligence est de craindre Dieu,

de faire le Bien et d’éviter de faire le Mal.”

Le croyant a l’intelligence de révélation. Il n’a pas à chercher. Ce

qu’on lui donne va au-delà de ce qu’il se serait évertué à comprendre

sur le chemin de sa vie.

Nature

959


Le hasard ne fabrique pas le beau.

L’existence du beau questionne sur son origine.

Son origine serait liée à une action pensée.

L’action pensée engendre l’être pensant.

L’être pensant ouvre sur Dieu.

*

Pourquoi Dieu est-il ?

*

Tout sera dans le choix des combinaisons, dans l’arrangement des

possibilités, dans l’aptitude à plaire. Il se pourrait toutefois qu’un poète

fût très bon, sans pour autant séduire.

Poète pour soi, non pas pour autrui.

Et en vérité, qu’importe ?

Il suffira peut-être de se crédibiliser auprès de l’identité divine.

Qu’est-ce que la métaphysique ?

960


La métaphysique serait une croyance. Elle irait au-delà de la

possibilité d’un principe existant dans un espace invisible. Elle serait la

certitude inexplicable, perçue par une vérité illogique qui exploiterait le

sens pour extraire son vrai, en dehors de toute raison rationnelle.

L’intentionnalité, les faits mentaux, la psychopathologie, etc.

Ce que je crois, - certains faits mentaux qui jamais ne seront portés

à la conscience, mais qui regagnent l’intérieur de l’invisible, participent

toutefois à l’élaboration de la sensibilité de l’individu, participent

également à la construction de la définition de sa vérité, pour son moi

pensant.

Il faut toutefois tenter d’aller outre, et refuser de percevoir par cette

sensibilité qui prétendant posséder la vérité, risque de réagir de manière

épidermique et commettre de graves fautes sur le déterminant réel.

“Cela n’est pas assez suffisant pour prétendre juger.”

961


Ph HUSSERL

Conscience intime du temps,

il découvre une intentionnalité longitudinale

immanente au soi de la conscience

où est sensée immerger une conscience préréflexive,

non-objectivante.

Ce qui veut dire

qu’il y aurait une sorte de synthèse passive

dans la temporalité originaire.

Avec la synthèse passive, le temps originaire

a un contenu concret.

... On tombe dans l’aporie, dans l’impossibilité réelle de prouver

raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudo-analyse.

J’avoue préférer étudier le fait mental, l’unité phénoménologique dans

sa pureté de vérité, quitte ensuite à aller outre, et penser le problème de

manière associative.

962


Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des “tous ”

indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le compliqué et je

prétends que ces faits s’y proposent.

*

Synthèse passive - coappartenance

de ses parties, de ses côtés et de ses aspects -

cela se rapporte à l’association.

La coappartenance est sensible, ce qui explique pourquoi il y a des

va-et-vient entre ces différentes parties.

La synthèse passive mettrait la conscience face à l’objet complet

reçu pleinement, sans décomposition, comparable à un homme qui

ouvre une porte et se trouve face à une peinture de 8 m sur 12 qu’il

prend entièrement comme un coup avec ses yeux.

Cela serait une perception de spontanéité, immédiate, forte, avec

une intensité extrême, pouvant engendrer elle-même de la sensibilité

chez l’individu.

Cette synthèse passive offre l’objet de manière immédiate et totale

et rappelle curieusement la théorie de la génération spontanée que

963


certains défenseurs s’évertuaient à prouver tandis que la grande figure

de Darwin allait balayer aisément cette hypothèse douteuse.

Cette théorie de la connaissance chez Husserl, et là est l’une des

difficultés, c’est que : cette réceptivité du phénomène par la conscience,

sous-entendrait toutefois une activité synthétique de la conscience à son

insu, dans un espace appelé l’inconscient phénoménologique... ce qui,

reconnaissons-le est une corbeille, et puisqu’il y a le mot inconscient,

nul ne pourra critiquer de façon objective quelque chose qui n’est pas

perceptible ...

*

L’intelligence de Husserl est remarquable, elle pénètre de

complexe, s’oppose à des difficultés qu’elle tente plutôt mal que bien

de résoudre. Elle s’entortille toutefois dans de l’indéfendable, la

résolution semble impossible et la résistance ne peut dire que non.

Je crains que l’une des erreurs de Husserl soit de perdurer dans la

détermination totale de la chose, - sans vouloir dans un second temps

décomposer cette détermination, - il y a une conscience générale qu’il

refuse de préciser. Or toute l’intelligence, toute l’action de la

964


conscience consistera à focaliser, à choisir, à défaire, à simplifier, en

vérité à accomplir des élans d’analyse.

Husserl refuse de séparer l’Être de l’Etant, il ne veut pas l’analyser

de manière individualisée. Et pourtant la synthèse passive, l’espace de

la phénoménologie de l’inconscient est un lien indépendant de celui de

la conscience.

*

L’Objet qui se conçoit dans un inconscient phénoménologique et

qui possède de la sensibilité, du contraste, de la symbolique, de la

mémoire, et tout ce qui décomposé par la logique de la conscience offre

une analyse avec une certaine exactitude, - mais cet objet pour être ce

qui est, quand bien même il serait reçu de manière spontanée, révélante,

révélée, pour se concevoir a nécessité du temps; Il ne peut être une

synthèse dans l’immédiat. Comment Husserl envisage-t-il la

temporisation dans l’étude phénoménologique ?

965


La sphère du présent serait constituée de multiplicités d’apparition.

Correspondant à la multiplicité des points-sources sensibles, il y a une

multiplicité de rétentions en coexistence. Il y a donc déjà une certaine

organisation des multiplicités qui ouvre sur la “notion de synthèse

passive.”

Ceci pourrait être vrai à condition que l’objet, le point-source

n’évolue pas.

*

Husserl Le plus grand depuis les Grecs

avec forces et faiblesses, buté par des limites.

Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable de

percevoir la vie en elle-même par le “philosophique” ?

Ou encore :

Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?

A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.

La phénoménologie, il faut traiter de manière

autonome la façon dont les choses apparaissent

966


désigne la doctrine de l’apparence

et elle se distingue de l’être réel.

L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de l’être.

L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du vrai et

du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle conquiert

une autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce quelle se découvre

elle-même comme savoir de l’absolu.

*

Si tu n’es pas capable de rejeter ton Oeuvre, comment serais-tu

capable d’aller outre, c’est-à-dire d’obtenir plus et, d’obtenir mieux,

autrement par ce Dieu ?

Il faudrait - pour gagner du temps - accéder à d’autres principes de

révélations immédiates.

967


*

F L ne sera peut-être qu’une méthode d’investigation intellectuelle,

qu’un principe de pénétration, qu’une aptitude à produire, extraire, tirer

-, un système de production.

Y aurait-il un nouvel espace imaginaire où l’intelligence pourra se

déployer ?

E UNIVERSALIS - Dieu

(Preuves de l’existence de)

Dieu.

Critique de la méthode téléologique pour déterminer l’existence de

L’existence réelle de Dieu n’est pas une vérité analytiquement

déductible, mais est une détermination extérieure au concept analysé et

d’un autre ordre que lui.

L’incroyant, peut-il être convaincu par une démarche rationnelle

qu’il voit chez le croyant ?

968


Pour rendre indiscutable l’existence de Dieu auprès des automates

scientifiques, il faudrait que l’homme ayant vu Dieu allât se déclarer et

acceptât de passer par une batterie de tests, de détecteur de mensonges

etc. jusqu’à certifier par la véracité de son témoignage son expérience

de voyant mystique.

Mais, en vérité, un homme de foi, une femme béatifiée,

accepteraient-ils, oseraient-ils dévoiler auprès de la communauté

rationnelle leur certitude perçue ?

*

Paraclet - parakalein, “appeler auprès de soi”, “inviter”,

“consoler”.

Chez Philon d’Alexandrie

- “Médiateur”,

- “Intercesseur”

- “Aide”

- “Conseiller ”

Figure identique à celle du Père – Saint-Esprit.

Ruah, pneuma “Esprit”

969


planait sur les eaux,

La manière dont les choses apparaissent

Le temps, la vitesse et la conscience de l’espace seraient

indépendants à chaque humain ; chaque humain percevrait de manière

autonome et unique la perception de la vie, de ce qu’il est, - de ce qui

l’entoure.

Les vitesses seraient incluses les unes dans les autres.

La plus faible serait perçue par la rapide.

L’homme maîtrise l’escargot, mais il n’a pas conscience du

déplacement de la terre dans le système solaire.

Si la montagne pouvait s’exprimer, elle respirerait le temps à

l’échelle géologique quand la génération humaine se renouvelle tous les

vingt ans.

*

L’art poétique se caractérise selon Valéry par une “Sensation

d’univers [, par] une tendance à percevoir un monde ou un système

complet de rapports.”

970


Le poème prétend aussi intérioriser le réel, et le transformer à sa

convenance, selon son ordre, sa vérité et son système - principes dont

on pourra douter qui ne reposeront sur aucune vérité rationnelle, mais

qui seront perçus par la confraternité sensitive.

“Je perçois les mêmes choses que vous”,

et ils sont peu les amateurs d’art à s’exprimer de la sorte.

Math

Les phénomènes naturels sont d’abord, et c’est la mathématique

qui va essayer de comprendre leur rapport.

La mathématique en tant que comparaison des grandeurs ne

permettra pas de comprendre l’essence des objets.

Heisenberg : “Les formules mathématiques ne représentent plus la

nature, mais la connaissance que nous en possédons.”

*

Husserl : “Je suis vrai”

971


espace

3

Mémoire

Conscience

temps

phénomènes

7

1 2 5

4 6

Voit une unification de la phénoménologie dans tous les domaines

: conscience, temps, mémoire, etc.

volonté d’obtenir

une contraction homogène et vraie

par lieux

Husserl serait vrai par parties ? CAD par endroits, par fragments,

L’unification liée serait quasiment impossible. Science universelle

? Science rigoureuse ?

972


*

Pourquoi le temps existe-t-il ?

S’il n’y a pas de monde, y a-t-il présent ?

C’est encore la question du chaos originel.

*

La phénoménologie a d’immenses difficultés à prouver son

fondement scientifique réel. De trop nombreuses résistances -

d’incroyables apories - des situations de labyrinthes insolubles,

bouchent ou interdisent toute construction rationnelle vraie.

Je conçois la phénoménologie comme une branche dissidente de

l’analyse psychologique des faits mentaux perçus dans leur totalité,

dans leur spontanéité, et leur révélation à la conscience. Mais je ne

prétends pas que toute l’activité cérébrale s’opère de la manière pensée

par Husserl. Car je crois à la méthode analytique permettant de

décomposer la situation reçue ou perçue. En ce sens, le principe

Freudien m’apparaît plus apte à démontrer certains mécanismes

fondamentaux du comportement humain.

973


On me répondra que la phénoménologie a besoin de points de

départ totalement nouveaux et d’une méthode autre qui la distingue de

tout système d’investigation scientifique connu.

Il n’est pas question ici d’appliquer les méthodes de vérification,

d’hypothèse, de démonstration, propres aux sciences mathématiques et

consœurs de la nature. Non, elle se donne elle-même son propre terrain

et ses propres prémices, elle exploite la méthode dite réductrice.

*

Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés, les uns

près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je pense : “

Oui, je cherche encore mais cela me paraît impossible, difficile ”.

Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire, d’environ 2

hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un autre endroit, je

vois deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a une ravissante

guitoune pour protéger les animaux. Il y a également un abreuvoir.

Et je dis : “Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un espace

configuré, limité.”

974


Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl. La

forêt épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le roseau

pensant. Ils sont serrés les uns contre les autres, car il y a une densité à

percevoir, à comprendre, à pénétrer. Je doute de sa phénoménologie, de

son principe vrai, universel, science exacte etc. Mais mon analyse croit

toutefois en sa possibilité vraie dans un espace contingenté.

*

Les saisir - chercher moi l’églogue

sans les juger, est-ce possible ?

en pure donnée absolue

sans comprendre le sens caché

de manière désintéressée

c’est cela : évincer le scepticisme critique,

n’en point avoir et me situer

comme un spectateur désintéressé

Me voilà confronté à une psychologie descriptive concernant

l’étude des vécus.

975


Mais en vérité, différencier le Moi du Monde, n’est-ce pas déjà

soumettre sa conscience à une aptitude critique ?

Il faut aller outre, et refuser d’analyser.

Husserl, c’est une statue de l’île de pâque, c’est un homme avec de

la conscience pure, qui reçoit des informations, des phénomènes, du

vécu, mais qui les perçoit sans décomposition aucune, sans tri.

Il faut se faire sauvage, c’est-à-dire agir de manière réactionnaire,

comme un organisme vivant sans penser, sans déduire, sans extraire. Il

est interdit de penser. Il faut percevoir les phénomènes en tant que

conscience pure.

Serait-ce l’étude du fonctionnement du cerveau, sans l’étude de

son contenu ?

Recherches logiques, O, C, p 23 : “ Elle ne veut pas expliquer, au

sens psychologique ou psychophysique, la connaissance, l’événement

de fait dans la nature objective, mais élucider l’idée de la connaissance

d’après ses éléments consécutifs ou encore d’après ses lois ; ce ne sont

pas les relations réelles de coexistence et de succession dans lesquelles

sont insérés les actes de la connaissance qu’elle cherche à atteindre,

mais ce qu’elle veut comprendre c’est le sens idéal des relations

spécifiques dans lesquelles l’objectivité de la connaissance trouve sa

légitimité ; ce sont les lois et les formes pures de la connaissance

qu’elle veut, par un retour à l’intuition remplissante adéquate, amener à

la clarté et à la distinction. Cette élucidation s’accomplit dans le cadre

976


d’une phénoménologie de la connaissance, d’une phénoménologie qui,

comme nous l’avons vu, est orientée vers les structures d’essence des

vécus “ purs ” et des éléments constitutifs leur appartenant.” (p 48)

977


E Universalis - Sublimation 91 - 717 a

Sublimation

L’Esprit hégélien conçu comme “pouvoir magique de convertir le

négatif en être”, s’avère d’autant plus grand qu’est plus grande

l’opposition à partir de laquelle il retourne en soi-même. De même,

l’énergie pulsionnelle, susceptible de se conserver tout en niant ses buts

primitifs, acquiert par cette négation une puissance d’autant plus haute.

La sublimation chez Freud consiste à substituer à un but et à un

objet sexuels primitifs de nouveaux buts et de nouveaux objets,

éventuellement plus élevés dans l’estime des autres hommes.

Freud

Le ça, en plus du refoulé, contient des forces aveugles,

inaccessibles à l’exploration analytique.

Dans le ça, il n’y a que des motions pulsionnelles prêtes à se

décharger.

Les pulsions de mort auraient un rôle prédominant dans le ça,

forces de destruction. Elles n’ont aucune place dans l’inconscient.

978


On a Pré-conscient-conscient s’oppose à l’Inconscient

et Moi appartient au ça et s’y prolonge de manière inconsciente.

Le Sur moi plonge dans le ça

Le ça est davantage mêlé au biologique que ne l’était l’inconscient.

- Chez Max Shur, le ça ?

Chez Hartmann, chez Lacan ?

*

Le surmoi, instance qui surveille et critique.

“ Il ne serait pas étonnant que nous trouvions une instance

psychique particulière qui accomplisse la tâche de veiller à ce que soit

assurée la satisfaction narcissique provenant de l’Idéal du moi, et qui,

dans cette intention, observe sans cesse le moi actuel et le mesure à

l’idéal.”

Encyclopédie Microsoft encarta 98

979


Chez Lacan, on peut résumer l’essentiel de son apport dans deux

énoncés corrélatifs : “L’inconscient est le discours de l’Autre”et

“L’inconscient est structuré comme un langage.” L’Autre, c’est le lieu

étranger d’où émane tout discours, celui de la famille, du père, de la loi.

L’Autre a aussi une place dans la structure du sujet et anticipe sur sa

future indépendance. Les trois instances que Lacan a été amené à poser

résultent de la confrontation du sujet avec les images. Il pense que le Sur

moi est symbolique, lieu de l’ordre, du discours et du père, le Moi est

l’imaginaire, lieu de la fiction ; le ça est le lieu des non-lieux, la cause

absente de la structure, que Lacan appelle le réel. Il s’en suit les trois

grands thèmes lacaniens.

1 - “Le désir est désir de l’Autre” : l’être humain ne se constitue

que dans l’Autre et l’objet de son désir est d’abord celui qu’il aperçoit

dans l’Autre. 2 Le registre de la parole, le symbolique est à entendre

comme un corpus fait des trous, de marques autant que de signifiants :

il est structuré par l’Autre. 3 Le désir est la pierre angulaire de

l’inconscient, en ceci qu’il est désir d’autre chose : la cause du désir

manque et l’objet du désir est perdu dès l’origine. C’est pourquoi le

sujet n’existe que par la castration, qui réarticule le manque et permet

d’exister grâce à ce manque.

980


*

Le besoin de subvenir à sa suffisance alimentaire serait supérieur

au besoin de satisfaire ses désirs sexuels.

Ce que Freud nie farouchement.

*

Faut-il faire une analyse généralisée, d’ensemble, ou une

pénétration complexe algébrique de précision ?

Dans le premier cas, l’intelligence prétend savoir mais refuse

d’aller outre et se suffit de sa vérité générale. Dans le second cas, elle

se focalise sur du précis, entre, poursuit et comprend des mécanismes

subtils et infiniment petits.

Car l’intelligence ne peut, faute de temps, posséder ces deux

formes d’investigation mentale.

L’esprit de culture se suffirait d’une compréhension globale, quand

l’esprit de science chercherait à déterminer le vrai dans le détail.

*

981


Si l’esprit existe après la mort, CAD en dehors du corps, s’il

possède les mêmes propriétés que le cerveau vivant, quelles valeurs

réelles peut-on accorder aux procédés biochimiques qui régissent les

actions de la soi-disant conscience ?

Le biologiste dit :

Je pense parce que j’ai un cerveau

Le métaphysicien dit :

Je pense également par l’esprit sans le cerveau.

- Cela voudrait dire qu’il y a activités, actions de l’esprit sans les

neurones, sans les transmetteurs, sans électricité cérébrale, sans centres

du langage, de la raison, etc.

Alors ? Quelles propriétés cela engendre-t-il sur l’esprit ?

La main gantée.

“L’esprit” serait la main sans le gant

et “ le corps + l’esprit ” seraient la main avec le gant

Tête gant

esprit main

982


Quand on retire le gant, il y a la main. La main existe sans le gant.

L’esprit existe sans le cerveau biologique.

La perception

Faut-il étudier la perception, qu’il n’est qu’un programme restreint

du monde mis à la disposition de la conscience ? Ne faut-il pas mieux

tenter de comprendre le mécanisme actif du cerveau ?

Au-delà du contenu et du fait mental proposés à la raison ?

J’écoute une émission radiograhique, vais-je pour autant

comprendre les lois de physique qui régissent la TSF ? J’ai besoin de

savoir comment fonctionne la TSF.

La neurobiologie contribue à introduire des concepts originaux sur

l’organisation et le fonctionnement du système nerveux.

E UNIVERSALIS - Napoléon - H

Six années de morne ennui sur un rocher

battu par les vents de l’Atlantique.

Dans l’intervalle - destin exceptionnel

983


Puissance de Travail surhumain.

La force d’organisation.

Propagande : Le 11 décembre 1806 à Cambacérès : “Faites traduire

tous les bulletins de la Grande Armée pendant cette campagne dernière

en turc et en arabe, et envoyez-les à profusion à Constantinople.”

- Centralisation administrative et dirigisme économique.

Les bulletins de l’empereur.

Le 13 octobre 1806, Napoléon entrait dans Iéna : “J’ai vu, note

Hegel, l’Empereur, cette âme du monde [...]. C’est une sensation

merveilleuse de voir un pareil homme qui, concentré ici sur un pont,

assis sur son cheval, s’étend sur le monde et le domine.”

Est-il un héros dont le mythe est le plus achevé ?

L’incarnation de la “Volonté de Puissance ?”

*

Je me demande si Husserl ne serait pas à la philosophie, à l’analyse

du phénomène ce que la physique moderne est à la connaissance des

atomes, électrons et particules élémentaires. Je verrais donc Husserl

984


comme une sorte de Père de la pensée moderne bourré de

contradictions, d’impossibilités, de résistances et de difficultés à

l’image de la Physique gérant des aberrations, découvrant constamment

de nouveaux éléments et construisant toutefois l’édifice de vérité.

(Physique - Nature ondulatoire des particules)

Théories quantiques.

*

L’homme n’a aucun espoir par soi-même. Sa finitude est dans la

certitude divine. S’il s’essaie à comprendre, il n’y parvient pas. Il lui

faut percevoir, entendre, par la Révélation. Et c’est œuvre de grâce.

Par le XVIIe, et je pensais : “Cela est peu, n’est pas assez.” Mais il

y a l’Esprit Pascalien qui est tremplin. Je pense pourtant science du

XXIe - devrais pour cette vie - et c’est à assimiler.

Swedenborg

“En somme, dans son développement logique même, un admirable

travail de sublimation. Trop de lucidité rationnelle ne peut qu’entraîner

ou le désespoir le plus noir ou la certitude bien rationnelle que la

985


solution ne peut être rationnelle et, dès lors, s’annonce le mouvement

de carthasis qui est si caractéristique de tous ces hyper passionnés que

sont les génies mystiques.”

(Régis Boyer, Swedenborg, E Universalis.)

*

La matière attend d’être spiritualisée, car les “esprits” ont des

corps, des vêtements, des demeures, etc. comme nous.

Sagesse de savant

L’homme pose une question. Il y répond. L’homme pose une autre

question, il ne peut y répondre.

Husserl - Spacing imagination

d’images

Immédiat et direct

objet

les images libres

Fantasie

Conscience

représentation d’un autre

qui lui ressemble

986


nécessité de la perception

perception

imagination

Image-copie

Modèle

“Non seulement les opérations phénoménologiques de

l’imagination, i.e. de la Phantasie et de la conscience d’images sont

très complexes, mais on ne peut les décrire dans leur rapport avec

l’épochè phénoménologique et avec la vision des essences, que sur la

base de l’analyse générale de la phantasie et de la conscience d’image.”

John Sallis. L’espacement de l’imagination.

*

Le développement philosophique de chaque pénétrant pourrait

s’avérer être vrai dans une configuration limitée.

La vérité universelle s’opérerait en combinant, en ajoutant ces

différents principes et en dévoilant d’autres principes inconnus.

987


*

Je n’ai pas les moyens pour pénétrer du complexe. Il me faut aller

outre, comprendre plus avant. Peut-être me tromperai-je ne voyant dans

l’avenir de ma poétique qu’une analyse de la perception ultrasensible ?

Trop de psychophysique, d’Essai sur les données immédiates de la

conscience, d’Husserl peut-être... Et pourtant chercher de nouvelles

possibilités, de plus subtiles espaces où les connections mentales

s’opéreraient me semblent bonnes directions à emprunter.

*

La phénoménologie ne serait pas l’absence de l’être et l’apparence

des choses, elle serait pour moi, le moment durant lequel les choses

peuvent apparaître, disparaître, fuir comme des traces. Il y aurait un

temporel fugace dans cette vérité-là - une aptitude de perception totale

pour la conscience.

Si l’on essaie d’étudier la décomposition de cette perception en

monts t1, t2, t3... tn, l’on parviendra peut-être à mieux comprendre le

mécanisme de perception trop immédiat, trop révélant, révélé.

988


Ce que je crains, c’est que prétendant percevoir le vrai et le faux

dans une conscience finie, intégrée à l’absolu comme le devenir

nécessaire à sa vérité, l’aptitude du vrai ne puisse définir la vérité.

Le vrai réel ne me semblera pas discernable par cette méthode, -

car c’est à la faveur de la négation, de la détermination de la négation

que le vrai s’opère.

Pourtant si le fini est contenu dans l’infini, car il contient une

limitation, si lu se dévoile et permet d’accéder à une vérité, toujours par

le principe de prospection, il doit permettre de pousser, de tendre vers

l’infini.

*

Le psychologisme recherche des lois réelles selon lesquelles

s’enchaînent les processus de conscience qui donnent lieu à tel

jugement vrai. Si l’intuition peut prétendre y trouver une logique non

démontable et recevable dans sa compression, comment la

phénoménologie qui se refuse de défaire et reçoit par effets de

conscience une pseudo-vérité, comment le principe phénoménologique

parviendra à déceler, à défaire, à savoir s’il refuse l’analyse ?

989


C’est pourquoi je propose une distinction subtile mais recevable

entre la phénoménologie et l’intuitionnisme. La première étant une

perception primitive, refusant toute analyse, acceptant l’ensemble tel en

état, quand l’intuitionnisme prétendrait y déceler par une analyse

fugace une possibilité de vrai.

“Dans l’activité logique, la loi apparaît comme une réalité idéale,

qui transcende les actes d’appréhension ou d’expression singuliers. La

loi logique se donne comme valable a priori et donc universellement ;

elle n’implique dans son contenu aucune référence à une quelconque

matter of facts. Il s’agit donc de distinguer l’appréhension de la loi, qui

est un vécu psychologique, du sens idéal ou atteint par elle”, écrit

Renaud Barbaras dans le CD Universalis.

Je voudrais ajouter et développer sur ce point. La perception

irrationnelle, qu’elle est immédiatement refusée par le principe

d’avancée logique, serait acceptée et intégrée par la vérité

phénoménologique.

La transmission à autrui d’une vérité phénoménologique

irrationnelle (L’apparition d’une vierge, d’un Christ, - l’entendement de

voix) débouche non pas sur le soi à soi révélé - mais sur le soi à l’autre

reçu.

990


*

Il y a des choses qui ne sont pas, et ces choses ne sont possibles

que par un travail avec pénétration, refus, doutes, actions de l’esprit,

élans et je pense au progrès technologique.

Husserl :

“Dis rien, prends-en plein ta gueule, un point c’est tout.” Chez

Husserl, l’analyse est interdite.

Que représente la notion de progrès chez Husserl ?

Physique et mathématique

Comment les théories newtoniennes pourraient s’expliquer sans

calcul intégral et différentiel ? Comment l’électro-magnétisme de

Maxwell pourrait être synthétisé sans équations avec dérivées partielles

? La relativité générale sans le calcul tensoriel ? La mécanique

quantique sans espace de Hilbert ?

991


La mathématique serait une sorte de représentation symbolisée et

simplifiée à deux dimensions activées quand la physique serait

l’application réelle à trois ou quatre dimensions du même objet.

Peut-on prétendre que la mathématique est seulement un opérateur

permettant d’accomplir le calcul désiré ? N’est-elle pas également le

langage intérieur de la pensée quand la physique serait l’application de

la parole dimensionnée ?

Il y a toutefois des objections. L’une est l’incapable convertibilité

exacte du calcul perturbateur de II pour déterminer une sphère qui elle

est parfaitement finie. Or la nature, le monde contiennent

essentiellement des sphères petites et grandes, de l’électron à la galaxie.

Al. Einstein se positionne ainsi : “ D’après notre expérience à ce

jour, nous avons le droit d’être convaincus que la nature est la

réalisation de ce qu’on peut imaginer de plus simple

mathématiquement.

Je suis persuadé que la construction purement mathématique nous

permet de trouver ces concepts et les principes les reliant entre eux, qui

nous livrent la clef de la compréhension des phénomènes naturels ”.

992


Est-ce par un processus général d’approximation-abstraction, que

divers phénomènes physiques conduisent à des mathématiques

analogues ?

Il se pourrait toutefois que des phénomènes uniques, nonrenouvelables,

mais vrais dans des espaces contingentés épousent

parfaitement des formulations mathématiques restrictives.

993


Autre point. Peut-on supposer la préexistence de structures

mathématiques par rapport aux concepts physiques qu’elles permettent

de constituer ? Imaginons Dieu, qui pense construire son univers, il lui

faut des outils, des plans, ils sont “ la mathématique ”, quand la physique

ne serait que l’application du plan élaboré.

Note

La cohérence valérienne

Le prêt-à-penser

Une logique imaginative

Système valérien symétrie - mélange ?

la récurrence, le continu mathématique,

la thermodynamique

Théorie du Moi, de la conscience pure

Un univers intellectuel

994


Note

La compréhension d’un esprit sur un autre esprit.

Les poupées russes, incluses les unes dans les autres, sans remettre

en cause les principes antécédents.

Mathématique intangible quand le nuancier en peinture permet

d’accéder à de nouvelles couleurs, quand le tremblement poétique offre

de nouveaux concepts.

Si tout disparaissait autour de Husserl, il dirait ; “C’est possible,

j’ai vu. Il n’y a pas. Y a-t-il eu ? Aucune importance. C’est l’instant du

moment qui m’importe.”

Husserl a-t-il véritablement conscience de sa propre existence ?

Je me pose cette question : quand Husserl est mort, a-t-il considéré

qu’il mourrait, qu’il partait ? Quelle fut sa perception de la mort au

moment de mourir ? Elle fut nulle, pour moi.

995


*

Quand le corps d’Husserl s’accouple avec le corps d’une femme,

comment perçoit-il son Moi avec le corps de l’autre ?

Le corps de l’autre serait donné comme corps propre d’un autre

moi... Mais il ne peut avoir qu’un Moi (?) alors ? par l’aperception

assimilante.

*

La conscience actuelle a été construite logiquement. Il est vrai que

la conscience perçoit de l’irrationnel. Si le moi est révélé par la

réduction, il s’agit ici simplement d’un travail de l’esprit, et le sachant

dans sa bonne foi intérieure peut prétendre que cette perception, que

cette vérité-là n’est qu’une restriction de sa volonté totale, d’ensemble,

en lui. Cette révélation immédiate est liée à un temps T. Or la mémoire

a l’aptitude de réactiver le passé. Ce qui prouve que le Moi ne peut

seulement exister que dans une vérité révélée dans une perception de

l’instant. Il utilise certainement du matériel passé pour être ce qu’il est.

La phénoménologie ne serait qu’une réduction de la vérité,

possédant des instants analysables d’une intensité et d’une utilité

996


exceptionnelles, mais réduction toutefois. Cela correspondrait à une

sorte de photographie, de cliché, d’instantané de l’analyse de la

Conscience.

*

On doit aller plus loin en essayant de percevoir, par la sensibilité

émotionnelle, l’effrayant étonnement qu’impose la réalité de

l’immensité de l’univers. Il est vain de proposer de la critique

mathématique dans son pré carré. Il faut essayer de comprendre par

l’astronomie.

Je n’ai pas la certitude que l’outil mathématique, fabriqué par

l’homme avec ses distances, ses écarts, ses opérations soit l’outil réel

pour percevoir la vérité universelle.

Je ne sais pas si Dieu a utilisé la même mathématique que l’homme

pour construire l’Univers.

997


*

L’esprit, qui a la capacité de fragmenter, de couper, d’extraire des

endroits, a-t-il véritablement besoin d’un ouvrage construit avec

paragraphes et chapitres ?

Peut-il aller outre, l’incohérence, et percevoir toutefois, peut-il

trouver de l’utile ?

*

L’obligation sociale réduit la liberté de l’homme. Son

existentialisme s’en trouve dépourvu. Il peut toutefois prétendre

accéder à une subjectivité et un choix personnels internes, à l’intérieur

du Moi.

Pourtant cette liberté intérieure pourrait n’être qu’un leurre, car un

Grand Programmateur, organisateur aurait déjà décidé des limites, des

possibilités, des résistances de chacun. L’homme prétendrait être libre,

du moins à l’intérieur du Moi quand il ne serait qu’un objet déjà pensé

par un Dieu supérieur. Son chemin serait jalonné, mais lui individu à la

vue limitée n’aurait pas même conscience de son futur proche. Ne

possédant la connaissance de la quatrième dimension, le temps, le Ce -

998


SERA, l’avenir, il prétendrait avancer librement quand son futur serait

déjà su.

Et l’on en revient au problème de la Grâce. Car l’homme serait

coupable ou innocent avant d’avoir été, mais ne sachant pas lui-même

ce qu’il en sera de son avenir, sa raison doit lui conseiller d’agir du

mieux possible dans la voie de la religion.

*

Il semble difficile de retenir la dimension de l’apparaître comme

tel, car l’intelligence a besoin d’avancer, de progresser, d’analyser, en

vérité de décortiquer, d’aller du simple au plus difficile, et ce refus de

l’acte d’analyse semble quasi-impossible pour une intelligence

occidentale.

La révélation mystique qui est reçue comme une dimension

phénoménologique de l’esprit nécessite toutefois une reconstitution de

l’événement, une analyse pertinente de chaque instant, de chaque

moment crucial. Cette analyse s’accomplit dans le temps, avec retours,

perceptions passées, mélanges, déterminations des instants.

Images phénoménologiques

999


Je songe souvent au :

- T’as vu la comète ! Elle vient de passer

ou encore

- Ho ! La belle bleue ! Quel feu d’artifice !

Une sorte d’explosion du moment, pratiquement non-renouvelable,

identifiable, mais assez indescriptible qui ne peut se percevoir que par

les sens.

*

Tous les efforts intellectuels qu’accomplissent les poètes pour

penser, élaborer, concevoir, supputer, supposer, pénétrer, utiliser du

délétère, de l’insoupçonné, passer par le saut, la compréhension

audacieuse, risquée, etc. , tout cela, existe déjà en mathématique. Mais

cette dernière est bien au-dessus et a été plus loin dans l’application de

sa vérité.

Bio - Le cerveau humain

1000


cerveau.

Existence des sites de liaison pour les morphinométiques dans le

Isolation de peptides qui possèdent des propriétés comparables à la

morphine.

La cellule nerveuse s’étudie davantage en fonction de ses

potentialités métaboliques.

Substances synthétisées et libérées par les neurones, les

neurorégulateurs.

*

La prophétie est devant la mathématique.

La mathématique est logique qui essaie de comprendre, elle

permettra peut-être de mieux percevoir les mécanismes physiques du

temps, quand la prophétie prétend déjà intégrer la connaissance de

l’avenir, en tirer une vérité et un signal pour les hommes, la prophétie

prétend déjà intégrer Dieu, l’intermédiaire, l’avenir, la vérité, c’est

donc de la phénométaphysique, c’est une distorsion temporelle, quand

1001


la mathématique ou la physique n’en sont qu’à la déformation de

l’espace-temps.

Mathématique

Étonnant pouvoir d’abstraction dans la convertibilité de l’audace,

car l’esprit doit aller outre, et comprendre malgré du manquant

d’analyse.

Langage purifié d’une certaine force d’intelligence qui ignore la

sensibilité, l’amour, la métaphysique, la possibilité divine, qui gère ses

difficultés, ses résistances, qui n’est pas toujours apte à prouver ce

qu’elle suppose.

Aptitude de focalisation très précise, de tension soutenue avec

capacité de ramifications explicatives pour ajouter à la compréhension.

Formidable capacité d’abstraction, de perception au-delà du réel,

dans l’immense réservoir de l’imaginaire rationnel, où le possible se

transforme en vérité.

1002


Éviction de l’exemple, de l’application concrète (nécessaire,

pourtant parfois) qui confère à cette forme d’intelligence un supérieur

purifié, comme l’esprit élevé se défait de la matière.

Freud

Ni sexe, ni argent mais cerveau.

?

Que dire d’un savant du Moyen Âge avec la théorie argent ou sexe

Que dire d’un être spirituel, ayant révélations religieuses ?

Que dire d’un biologiste ayant cherché à optimiser la jouissance

cerveau/sexe et s’en retournant à l’étude du microphénomène ?

Que dire d’un surdoué au QI très fort, et se suffisant de jouissances

cérébrales après avoir tenté la satisfaction sexuelle ou le pouvoir de

l’argent ?

*

1003


La classe de vocabulaire liée à tout ce qui concerne l’intelligence,

comme élan mental, synapses, flux, énergie, etc. me paraît plus facile à

exploiter dans un contexte d’écriture poétique que la classe de

vocabulaire liée à la technique moderne comme moteur, bouton

électrique, machine à écrire.

Petites phrases

L’imaginaire d’aujourd’hui est le vrai de demain.

L’imaginaire idéalise la femme, quand la réalité nous en fait jouir

avec le corps.

La jouissance imaginative idéalise la vérité et la rend supérieure à

notre conscience.

Nerval a écrit : “Il fallait qu’elle fût reine ou déesse, et surtout n’en

point approcher.”

*

Les Anglo-saxons ont besoin d’une application immédiate et utile,

et financièrement productive.

1004


Bachelard a écrit dans la psychanalyse du feu : “La conquête du

superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du

nécessaire.”

*

Cela paraît ridicule, tandis que l’homme évolue dans une

civilisation, de vouloir quantifier l’intelligence avec un système limité

de batteries de tests, car la civilisation signifie plénitude et

épanouissement dans des secteurs opposés, contradictoires et

incompatibles.

Quel est le rapport entre un type qui danse librement en tant que

génie inventif et un chercheur en énergie nucléaire ? L’un utilise l’art,

le risque, la folie, l’audace va au-delà des interdits quand l’autre

pénètre de la matière invisible et cherche de manière rationnelle et

certaine à maîtriser les flux imperceptibles des électrons.

Intuition

1005


Intuition, aptitude à ressembler en un acte compressé de synthèse

une longue suite de raisonnements à peine perceptibles par la

conscience et mise à la disposition de l’intelligence pour agir.

Qui, à l’insu de l’intelligence, offre ces possibilités d’expérience ?

Qui choisit, évince, extrait, et met à la conscience des poudres de

vérités ? Ou d’erreurs ? ...

L’homme ne possède que très rarement la capacité de percevoir le

futur, et cet acte de prescience est peu reconnu encore par les milieux

rationnels.

Le décalage

Les démarches de l’intelligence créatrice sont rarement

transparentes à la conscience collective, et sont parfois embrouillées,

difficiles, inexplicables auprès même de l’intelligence individuelle qui

les conçoit. Il faut du temps pour défaire ces nombreuses difficultés.

J’appelle cela encore le décalage.

Intuition

1006


choses

Pensée anticipatrice - qui va de l’apparence vers la réalité des

L’appréhension sensible - l’intellection pure

Aptitude hors de l’expérience

ne nécessite nulle analyse consciente

compression inconsciente de l’analyse

Perception insoupçonnée associée à la logique cognitive.

La pensée allemande propose : synthèse opérée par l’imagination

sur les bases d’une expérience sensible.

Permet le savoir par synthèse

Dans quelle mesure l’intuition détermine-t-elle le vrai ? Peut-on se

fier à son jugement ?

*

L’intelligence du synthétiseur apparaît plus noble que l’intelligence

du développeur, du lyrique car l’un contient la formule, le principe

1007


quand l’autre n’est qu’un racontar fluide et fuyant sans rationalité

aucune.

C’est pourquoi l’on aime tant Pascal.

Intuition

Posséder une connaissance d’un objet, totale ou en partie sans

contact avec l’objet, sans l’emploi de signaux ou de procédés

quelconques.

Certitudes immédiates, inexplicables, vérités anticipatrices,

compréhension complète et profonde (est-ce réellement possible ?)

C’est remettre en cause le système fondamental et universel de

l’apprentissage.

Critique : il y a une sorte d’explication identique et douteuse qui

rappelle étrangement cette théorie scientifique de la génération

spontanée où par miracle - rien dans le chapeau et hop ! le lapin dans

le chapeau ! offrait à l’analyste la crédibilité microbienne immédiate.

Hypothèses

1008


Le savoir peut être transmis par les gènes

par le principe de réincarnation

par une transmission inconnue au cerveau (charge télépathique de

données).

La prescience exploiterait à merveille la qualité dite de l’intuition,

et serait une perception qui irait dans le futur proche pour y chercher le

temps qui va s’accomplir.

Le problème de la prescience est complexe, et nécessite de mieux

comprendre les propriétés physiques de la matière. Mais on sait déjà

que certains atomes et électrons ont la propriété d’aller vers le futur ou

de retourner vers le passé.

De là à intégrer le mécanisme opérant chez le voyant, il y a un saut

que les parapsychologues se sont empressés d’accomplir.

C’est un autre débat, c’est un autre problème.

*

Certitudes intuitives : fonctionnent pour la vérité rationnelle, aussi

bien que pour la présence des choses.

1009


- Évidences dégagées de repères sensibles ou perceptibles.

Chez moi, il pourrait y avoir des fragments d’intuition, des bouts

de vérités, à l’exemple du chercheur qui aurait la révélation d’une

partie d’une découverte.

Intuition

Capacité de redéployer ce qui a été associé et analysé par un travail

inconnu de l’intelligence.

- Somme associée à l’intérieur ;

... dans une partie du cerveau qui pense à l’insu de la conscience.

On ne peut prétendre que l’intuition, à l’intérieur du Moi, à notre

insu, n’a pas fait preuve d’hésitation, de doutes, de rejets, de chemins

refusés, mais elle propose la situation finalisée, et cette situation

apparaît merveilleuse, innée, miraculeuse. C’est ignorer qu’un travail

s’accomplit avec doutes, choix, rejets, etc... actes de synthèse.

Le bébé sort tout fait du ventre de la mère.

Ha ! Qu’il est beau !

1010


Cette dimension du savoir serait une sorte de saisie totale et

éclairée de la vérité.

Situation opposée à celle de l’expérience, qui n’avance, ne

s’exprime que par la preuve mémorisée sur l’objet.

Compréhension immédiate, est-ce pensée pure ? L’intuition doit

bien avoir une origine. Il y a activation autre de la mémoire accomplie

de manière inconnue, qui est poussée vers l’extérieur et dont la

conscience hérite en déjà finie.

C’est bien un travail de l’intelligence.

1011


Décide des points de départ, car éviction des situations pertes,

choix dans l’orientation de l’opération rationnelle ou autre, puis

pénétration avec vérités, axiomes, preuves. Sur quoi cette forme de

pensée s’appuie-t-elle pour avoir la certitude de ces concepts ? Cela se

construit dans le vrai, dans “ son vrai ”, prétend-elle.

Le discours suit pleinement l’intuition de l’esprit, qui est vision et

essence, car le langage n’est que la sonorisation de la pensée.

*

Selon Hegel, l’intuition serait la plénitude d’une présence sans

médiation. L’intuition vraie couronne le procès dialectique. Elle

consacre les échanges du savoir qui lient l’extrémité et l’intériorité,

l’existence du concept comme objet et comme sens.

*

Où se situe l’intuition ? Dans une partie du cerveau. Cette partie

communique mal, ou peu avec la conscience. Dans cette partie du

cerveau, un agissant possédant du matériel de conscience et d’autres

formes de matériel non mis à la disposition de la conscience conçoit,

1012


décide, choisit, réfute, accomplit un nombre d’actions et tire des vérités

ou des pseudo-vérités.

Sa volonté d’élans le convaincra de communiquer avec la

conscience et de lui offrir des objets dits finis que la conscience

s’empressera d’exploiter et de les prétendre obtenus en temps que

génération spontanée.

Schémas

La pensée intuitive serait un sensible inorganisé et ne pourrait pas

contrôler l’acte d’imagination. Elle ne pourrait pas construire les objets

mais serait un lieu de magma et d’actes impurs. Et je prétends qu’une

autre étape de l’intellect associerait des actions raisonnées, logiques et

coordonnées pour offrir à la conscience des produits poussés, projetés

et finis, que la conscience inapte à temporiser, prétendrait conçus dans

l’immédiat.

1. Réservoir - magma

2. Travail dans ce magma idées, concepts, etc.

3. Envoi à la conscience du travail élaboré

4. Réception par la conscience de ce travail

1013


5. Inaptitude de la conscience de situer la source de sa révélation et

confusions d’où le terme intuition CAD : Eurêka, génération spontanée,

produit fini parfait, sans effort etc.

Le cerveau et la pensée

Charles Furst

Le mystérieux sentiment de “ déjà vu ”

C’est le mystérieux sentiment de “ déjà vu ”, l’impression de

familiarité qui survient sans qu’il y ait un souvenir identifiable. C’est une

impression que nous avons presque tous connue, le sentiment que le

moment présent, dans ses détails, a déjà été auparavant. Un neurochirurgien

de Montréal, Wilder Penfield, prétend qu’il est possible de susciter le “ déjà

vu ” et qu’il a réussi à le faire en stimulant électriquement des parties du

lobe temporal droit de ses patients pendant des interventions chirurgicales.

A ces moments, ces malades auraient dit qu’ils avaient l’impression d’avoir

déjà vu la même pièce, les mêmes personnes et d’avoir entendu la même

conversation. L’électrode de Penfield aurait dû toucher un composant

séparable du mécanisme cérébral de la mémoire, et ce sont peut-être des “

ratés ” accidentels “ d’allumage ” qui expliquent cette expérience banale du

sentiment de “ déjà vu .”

*

1014


Gödel cercle de Vienne

Le positivisme logique

Premier Théorème d’incomplétude

Le plus grand résultat de cette période est la non-contradiction

relative de l’axiome du choix et de l’hypothèse généralisée du continu.

(1938)

Vers 45 : L’Étude de la conception Kantienne du temps et de

l’espace rapprochée de la relativité d’Einstein conduit Gödel à

d’importants travaux en physique (1947-1950) comprenant une

nouvelle solution aux équations de la gravité, qui fondrait une

conception cyclique du temps.

La complétude du calcul des prédicats.

En 1978, Hibert et Aakermann posent la question suivante : étant

donné un système formel défini par un langage, des axiomes, des règles

de déduction et une notion d’interprétation de certaines structures

mathématiques, est-il vrai que toute assertion vérifiée dans toute

interprétation est formellement déductible des axiomes ?

Gödel apporte une réponse affirmative à cette question.

1015


Une conséquence immédiate et fondamentale du théorème de

complétude est le phénomène de compacité, qui exprime le caractère

fini de la propriété.

Gödel

Hao

Einstein

Wang

Th

Charger l’essence, la nature de ma condition, devenir un être

transcendé par la vérité divine et accéder à un savoir autre par la

révélation du mystère - l’idéal du mystique, quoi !

Il faut donc sortir de son espace vital traditionnel, voir autrement

ce qui fut interdit à autrui. Car l’idéal actuel ne saurait suffire.

L’appel désespéré qui hurle dans la partie “ spirituelle ” de l’esprit

exige un meilleur.

1016


Trois espaces : à l’intérieur, à l’extérieur, ailleurs.

Que m’apporte l’extérieur ? Peu, ou rien, enfin, à développer.

L’intérieur ? Une immense vie active et riche.

Et l’ailleurs ? L’espoir, l’avenir, le demain.

Ne faut-il pas chercher l’homme qui s’instruit, s’élève et se purifie

? Le processus terrestre d’existence consisterait à apprendre,

comprendre, savoir, percevoir, transmettre, aimer, se préparer, mourir,

sortir et regagner l’autre espace.

Qu’est-ce que vivre pour l’homme ?

Quel est le terme qui intègre toutes ces fonctions ?

Est-ce l’homo biblio ?

CAD un homme qui au commencement est dans l’ignorance totale

qui a besoin de satisfaire ses nécessités matérielles, qui peut commettre

des erreurs, des fautes, qui apprend, est dans la nécessité de savoir,

d’évoluer, qui cherche à comprendre, qui prétend percevoir par les

sens, qui intègre de la sensibilité dans son principe et commence à

accéder à des informations délétères, imperceptibles, difficiles, qui

émet l’hypothèse de forces supérieures, inconnues, autres, qui

1017


accomplit des confusions de valeur, de vérités, dont la métaphysique

commence à se développer, qui transmet la vie et instruit à son tour, qui

vieillit, qui est en quête d’une forme de spiritualité, qui accède au

monothéisme et intègre le Fils de Dieu, puis meurt et se trouve sauver

par sa croyance.

Le principe évolutif de l’homme suivrait le schéma des livres de la

bible avec :

Genèse magma d’homme ignorance

Satisfaction des besoins sortie hors du paradis

Perception des dieux cultes et idoles sacrifices confusion -

recherche d’un Dieu unique. Apprendre, savoir, évoluer, transmettre,

révélation du fils certitude post mortem - accession à l’autre espacetemps.

Fin du cycle humain - situation spirituelle, âme sans corps, là-bas,

plus haut, etc.

*

1018


Est-il vraiment possible pour l’homme de se libérer de la vérité

Divine ? Y a-t-il réellement émancipation absolue ? Peut-il échapper à

Dieu, à l’être, à la nature ?

*

Utilisation plus rationnelle de la mécanique cérébrale.

Système algorithme.

Comment fonctionne l’associativisme ?

Mill - Samuel Bertham

l’utilitarisme

Jérémie Bertham (1748-1832)

entre 180 et 200

Henry Sidgwick

Bionique 1) sélection d’informations

2) reconnaissance des configurations

3) évaluation des choix possibles.

Intégration, association, rétroaction

Sélectionner, dériver, sauter, rejeter

1019


Fonctionnement, secrets, processus mentaux qui caractérisent

l’activité des êtres supérieurs.

Neurophysiologie

Le système nerveux et l’électronique

*

Drogues toniques : ordre.

Caféine, nicotine, strychnine, arsenic, acide phosphorique,

éphédrine, amphétamine.

*

L’intelligence : l’optimisation dans une discipline précise.

*

Raccourcir le temps de réaction

Aller puiser dans la mémoire

1020


Mystique

Un mystique est un homme qui n’a pas été trompé par ses sens, qui

a perçu un phénomène non-renouvelable mais vrai.

C’est donc du rationnel, de la raison dans l’irrationnel.

*

L’évolution créatrice fait surgir sur des longs intervalles des

formes exubérantes, vitales, ignorant les valeurs, ce qui peut expliquer

les quantités poétiques envoyées à droite et à gauche, et

l’incompréhension d’autrui devant la production offerte.

Elle nie ses propres contradictions car elle possède son mécanisme

de fabrication sans souvent le comprendre, comme elle ignore la

finalité consciente de sa création.

L’intuition créatrice. Qu’est-ce qui génère dans l’instinct créateur

cette volonté d’associer, de dériver des propositions perçues ou offertes

? C’est l’élan intellectuel, cette sorte d’énergie vitale dont l’origine

trouve sa vérité dans l’aliment transformé.

1021


Pourquoi certains individus parviennent à créer quand d’autres n’y

parviennent pas ? Question d’organisation cérébrale favorisant tel acte

plutôt que tel autre.

Le temps de la création est différent selon les individus, activité et

passivité se succèdent sans contradictions réelles dans l’esprit de

l’inventif. Des phases surprenantes de production sont suivies de

périodes détestables de ralentissement. Mais que faire ? Comment gérer

ces différentiels temporels ? Il y aurait des périodes d’expulsions

intenses suivies de réorganisations, de rassemblements,

d’accumulations internes à l’image d’une femme expulsant ses

grossesses et participant au cycle de l’enfantement toutefois.

Création :

La détermination vraie d’une valeur nouvelle non fondée sur

quelconque base antérieure

- ce qui marginalise la vérité de sa valeur.

1022


*

Le mécanisme cérébral du poète produisant, combinant des coups,

diffère-t-il réellement du même poète fabriquant une page en prose ?

- Car il y a le poème en prose ? Il y a également la flotte versifiée,

alors ? ...

La réponse semble : non.

*

Il n’y a pas d’antagonisme entre Moi et l’Oeuvre. Il y a analyse

pour le Moi critique de l’Oeuvre - et le résultat obtenu apparaît

généralement, régulièrement de qualité moindre à l’espérance

envisagée - c’est l’analyse du en deçà - donc peux mieux faire, dois

mieux faire - possède les moyens et l’aptitude pour aller outre et mieux

encore ! À toi !

Paramètres

1023


L’environnement

Le travail

Le temps

L’aptitude

Le don

G Tr I E Temps

Génie, travail, inspiration, environnement, temps

Famille, sexe, femme, argent,

Personnalité

Limites intellectuelles le don

Arrivisme - Avidité - Potentialité cérébrale - Puissance.

*

Il y a des limites cérébrales.

Telle personne, même formée sur toute une vie, ne parviendra pas

à assimiler un programme de niveau licence. Cela est vrai.

1024


Certains disent :

“Il n’y a de sots, il n’y a que des lents.”

Il y a des “ boîtes cérébrales ” qui ne permettent pas certaines

performances, comme certains moteurs ne permettent pas certaines

vitesses.

Le cerveau humain (E UNIVERSALIS)

Visualiser l’activité des différents éléments composant le cerveau,

les vaisseaux, les neurones in vitro. (Cultures de tissus)

Également in situ avec la caméra à positrons passer de l’image

fixe à la représentation du mouvement, CAD aux flux métaboliques.

Cela permettra-t-il de reconsidérer le problème cerveau-esprit ?

La biologie permettra-t-elle d’expliquer les phénomènes

psychologiques ?

Serait-il nécessaire de conserver le double langage neurobiologie

et psychologie ?

1025


*

Unité du cerveau, le

Neurone c’est un tout complexe

c’est un élément d’un ensemble encore plus complexe.

Transferts d’énergie - transmission d’information.

+ histoire ontogénétique inscrite dans les gènes qui immédiatement

est en interaction avec l’environnement.

De plus, il y aurait des systèmes auto-organisateurs, en dehors de

toute programmation.

Les gènes sont en trop petit nombre pour pouvoir représenter un

programme dans le sens informatique du terme. Portent en eux un

ensemble limité d’instructions et une mémoire des événements

(mutation, sélections) qui ont marqué la phylogenèse.

Le neuroblaste, ayant perdu la propriété de se multiplier devient

neurone et constitue une unité fonctionnelle définie.

10 11 à 10 12 neurones

1026


et 10 14 à 10 15 synapses

La formation des synapses continue à se faire en fonction des

informations reçues, donc de l’épigenèse.

L’auto-organisation Le cerveau humain (E UNIVERSALIS)

Le concept d’auto-organisation revêt une importance doctrinale

considérable. Élaboré tout d’abord dans le domaine de la

cybernétique, et à l’occasion de recherches formelles, il permet de

concevoir qu’il puisse exister au sein de tout système biologique une “

marge de liberté ” et de “ créativité ”.

Atlan parle d’auto-organisation en présence de tout système ayant

“la capacité d’utiliser les phénomènes aléatoires pour les intégrer

dans le système et les faire fonctionner comme des facteurs positifs,

créateurs d’ordre, de structures, de fonctions.”

Comment sont transmises, stockées, codées et décodées les

informations ?

1027


Comment l’esprit dérive-t-il, symbolise-t-il, sélectionne-t-il,

exploite-t-il de la mémoire lointaine et vive simultanément ? Comment

associe-t-il ? Arrange-t-il ? Combine-t-il ?

Travail incessant et complexe, d’ordre physico-chimique qui vient

s’offrir à la conscience, de manière délétère... Apparition du dernier

niveau d’organisation.

Les deux hémisphères

L’étude a beaucoup bénéficié de la technique dite du cerveau

dédoublé - split brain.

La musique est perçue de manière symbolique et scripturale dans

l’hémisphère gauche ; sous sa forme globale et émotionnelle dans

l’hémisphère droit.

P. Mac Lean propose une évolution phylogénétique du cerveau : celle

de la surimposition des cerveaux reptilien (tronc cérébral), mammalien

(limbique) et humain (néo-cortical) - 1982 -

*

1028


Le langage humain offre des propriétés nouvelles et complexes que

l’animal ne possède pas. C’est pourquoi la connaissance et l’étude du

langage offriraient des voies fécondes pour la pénétration de

l’intelligence humaine.

Le langage possède aussi cet aspect créateur à travers des produits

culturels variés et complémentaires.

- L’importance du langage dans le progrès de l’humanité

- La généralisation

- L’abstraction.

Les plus nobles productions de la pensée :

Le langage

Le désir

L’émotion

L’intuition pure

La conscience réflexive

L’inconscient

(La suffisance personnelle) - (L’autonomie divine)

Recherches

1029


Faire faire des tests d’intelligence

à des populations indigènes

pour vérifier le Free QI

le QE

le sens de la nature ?

des principes basiques, principes de compréhension.

Commet fonctionnent les programmes de recherches ?

CNRS

Les mécanismes - etc.

Les constructions

Les modèles

Les développements V

Qui décide du travail ?

L’ensemble ? Le précis ?

La théorie des hypothèses

CAD : nombre conséquent d’interrogations tous azimuts,

permettant par une sorte de brin storting de réponses audacieuses de

déboucher sur d’autres questions ou réponses susceptibles de permettre

l’accession à une solution.

1030


Génie - E Universalis

L’homme de génie trouve des motivations d’un autre ordre que le

reste des hommes. L’universalisation de la sensibilité, l’amplification

de la mémoire et de l’imagination, l’exaspération de la vision

engendrent chez lui le désir de “ donner corps aux fantômes ” qui le

hantent.

Le Génie selon Diderot, possède quatre caractères : la spontanéité,

la divination, la diversification, la fiabilité.

Le génie échappe à toute comparaison pour devenir modèle en son

genre - donne ses règles à l’art.

Il faut soumettre l’imagination au jugement.

1031


Schopenhauer affirme le primat de la connaissance intuitive sur la

connaissance discutive. Il est contraint d’élaborer les concepts

d“excédent de force”, d“anormalité”, de “faculté contre nature”.

Sublimation

Désordre organique et tension émotionnelle accompagnent la

mutation géniale.

L’Esprit hégélien : “Pouvoir magique de convertir le négatif en

être”,

Arrachement perpétuel à soi et vibration à la limite du tolérable.

Énergie pulsionnelle susceptible de se conserver tout en niant ses

buts primitifs, acquiert par cette négation une puissance d’autant plus

haute.

L’oubli et le rappel

Mémoire

Y a-t-il effacement des informations ? Ou “ masquage ” - les

informations restant présentes dans le cerveau mais inaptes à revenir à

la conscience ? Ou l’un et l’autre ?

L’importance de l’indice du rappel ?

1032


L’apprentissage serait une sorte de processus par lequel l’animal

ou l’humain enregistre des éléments de son environnement qui

modifieront son comportement ultérieur.

La mémoire proprement dite sera le stock ou l’ensemble de ces

éléments enregistrés dans le système nerveux, qui, en psychologie,

portent le nom de souvenirs.

L’existence de la mémoire suppose un code - CAD un principe

général qui fait correspondre aux éléments appris dans

l’environnement, des éléments particuliers du cerveau.

Mémoire, apprentissage, oubli, rappel

Physique

Peut-on avec des particules chargées ralentir la vitesse de la

lumière ?

Peut-on supposer avoir la capacité d’accélérer la vitesse de la

lumière par un principe de fluidité ?

*

1033


D’après la théorie relativiste, les distances sont modifiées dans le

sens du mouvement de l’objet, ainsi que la masse et le temps.

L’électron, découvert au début du XXe siècle, constitue un bon objet

pour vérifier de telles assertions.

Lorsqu’un électron tend vers la vitesse de la lumière, sa masse

change, il s'alourdit.

L’énergie cinétique de l’électron accéléré augmente exactement de

la valeur prédite.

L’énergie cinétique de l’électron est convertie en masse, selon la

formule E = mc², qui traduit l’équivalence masse/énergie.

E = ½ m v² exprimé en joules

Effet photo électrique

Einstein

E = h v

E représente l’énergie rayonnée

h la constante de Planck

v la fréquence de photon

1034


Photon, particule sans masse, transparaît l’énergie lumineuse. Cette

énergie peut se traduire par de la lumière visible, mais également par un

rayonnement électromagnétique non perceptible comme les rayons

gamma.

En 1905, Einstein avança l’hypothèse que la lumière peut être

considérée comme un flux de particules élémentaires appelées quanta

ou photons évoluant à la vitesse

c = 300 000 K s -1

h = 6,626176 10 -34 j-s (j-s)

h (h barre - lire) : h

2

*

La volonté occidentale de rechercher le Vrai au détriment du Bien,

dans son entendement oriental - a permis un développement

exceptionnel de la volonté de savoir avec une certitude quantifiée,

pesable, renouvelable et non pas aléatoire. Cette vérité a permis un

développement considérable de la technique et de la technique

appliquée.

1035


*

Je ne me sens pas menacé par la toute-puissance de la technique et

de ses applications. La finalité de cet outil est bien de servir l’homme et

non pas de la soumettre à une force quelconque d’esclavage. Le

langage est devenu information et communication, mais les techniques

de transmission ont été pensées et réalisées par l’homme pour lui

permettre d’élargir son cercle, de déplacer ses messages, de les envoyer

ailleurs et d’être perçu par autrui quand autrui peut également lui faire

parvenir de nouvelles informations.

Ce n’est pas une détresse pour notre génération, ce sont de

formidables moyens, qui d’ailleurs, par le biais de l’informatique

apporte un complément à l’art traditionnel.

*

Volonté de savoir, volonté de purification, d’élévation avec prise

de conscience des limites imposées par l’essence humaine et suppliques

vers le Dieu exceptionnel pour se nourrir d’une miette de l’intelligence

divine.

1036


Conscience de l’incapacité à aller véritablement outre. Il lui est

impossible de sortir hors de l’attraction terrestre, comment pourrait-il

sonder l’univers ? La taille de l’homme, sa capacité, ses faiblesses, son

peu, son rien.

*

La transcendance serait une sorte de poussée de croissance qui

projetterait l’individu vers une plate-forme sublimée supérieure.

L’individu était à tel degré, tel point, telle valeur et d’un coup, le

voilà projeté vers un supérieur qui quelques fois le dépasse, et qu’il

aura des difficultés à intégrer.

A l’image des hit-parades qui projettent d’un coup des artistes

inconnus à la première place, certains étant de futurs grands talents,

assument, se construisent, se positionnent, proposent un second titre de

qualité égale, qui leur permet de s’imposer, quand d’autres retombent

immédiatement dans l’anonymat, après un tour de piste.

La sublimation - déf : accumulation d’énergie mentale inconsciente

- ou consciente.

1037


Qoumrân et les manuscrits de la mer Morte

Un cinquantenaire - CERF - p 310

Loin d’avoir épuisé le sujet et fait le tour des rapports, influences,

ressemblances et différences entre les milieux esséniens et judéochrétiens,

entre les Manuscrits de la mer Morte et le Nouveau

Testament, ces pages ont voulu aborder après quelque cinquante ans

de recul, certains sujets sans cesse repris ou renouvelés. Il est apparu

que si Jean-Baptiste et Jésus ont pu et dû connaître l’essénisme, ils

n’ont pas appartenu à ce mouvement religieux, trop de points

importants les séparent. Bien que le Maître de justice ait joué un grand

rôle dans l’édification de la Communauté Qoumrânienne, il ne peut

être comparé à Jésus, le Messie, Fils de Dieu, instituant l’Église des

Apôtres, ainsi que l’avaient entrevu certaines hypothèses

prématurément avancées. Enfin nul fragment publié à ce jour ne

rapporte une mort violente slavistique ou une crucifixion du Maître de

justice ni sa résurrection ou son apparition glorieuse ainsi que certains

l’ont prétendu.

Il paraît définitivement acquis que si le Nouveau Testament ne

mentionne jamais les Esséniens, les Manuscrits de la mer Morte ne

parlent pas davantage de Jean-Baptiste ou de Jésus. En outre, malgré

1038


des hypothèses hâtives, on n’a pas encore identifié de façon irréfutable

la présence de quelque écrit néotestamentaire parmi les dizaines de

milliers de fragments des grottes de Qoumrân. N’y sont pas non plus

attestés les thèmes chrétiens de l’engendrement du Messie par Dieu ou

de la filiation divine du Messie.

Émile Puech,

Directeur de recherche au CNRS,

Professeur à l’École biblique,

et archéologique française de Jérusalem,

Directeur de la Revue du Qumrân.

Genèse

Notre univers est né d’une explosion, le Big Bang, il y a 15

milliards d’années, d’une densité inouïe : tout l’univers condensé tenait

dans un dé à coudre. La température atteignait plusieurs milliards de

milliards de degrés. Sous l’effet de l’explosion, la matière commence à

se disperser de son point initial, c’est le début de l’expansion de

l’univers.

Au commencement, il n’y avait rien. Le néant absolu.

Inimaginable par nos esprits humains.

1039


Comment cette énergie a-t-elle pu s’accumuler ? D’où vient-elle ?

L’on a passé de :

Néant à énergie condensée à explosion à expansion.

Comment passe-t-on du Néant à énergie condensée ? Il faut bien

que cette énergie s’accumule. À quelles raisons ? Sous quels effets ? Et

pourquoi ?

*

Comment l’intelligentsia allemande a-t-elle pu faire la ‘suspension

de l’éthique ” pour obéir à son chef Adolf Hitler ?

*

Il y a donc une métaphysique transcendantale, celle qui permet

d’accéder par la sublimation, au-delà du possible, par une voie de

révélation, seulement accessible aux futurs béatifiés, canonisés ou

mystiques.

Et je pense à Jeanne d’Arc, à Bernadette Soubirou, à Saint Martin,

qui ont eu des visions vraies non renouvelables, guère accessibles aux

simples croyants.

1040


Il y a donc une poussée de révélation qui transforme totalement la

vérité de la vie, qui change de manière non équivoque l’esprit de l’élu.

Il ne s’agit pas ici d’une spéculation audacieuse, d’une fausse

assise de la vérité, mais cette révélation perçue permet de produire des

jugements et des pensées fondés sur une perception sensible non

renouvelable.

Ce sont donc des jugements empiriques qui dépendent de la

perception des sens, de manière unitaire, unique, - et une seule

personne. Cet entendement n’est pas une synthèse du sujet offerte par

l’intuition, elle se fonde sur la certitude intime du “Soi”.

1041


*

- Une analyse du Moi-étant, du Moi-pouvant, du Moi-évoluant.

- La perception la plus exacte possible du sensible invisible.

- Autrui - Le Monde

- L’apport du Monde, d’Autrui à soi.

- Il ne s’agit pas de méditer, de penser l’être, mais de prétendre

posséder la vérité, comme il existe la vérité en mathématique, certitude

immuable et démontrée.

Ontologie - une certaine part de vérité se dérobe avec le temps.

L’on peut plus aisément apprécier le mouvement évolutif de l’être

quand bien même des bases fondamentales et immuables semblent être

posées.

Ontologie - science de l’être - on analyse des variations intimes ?

*

Il n’y a pas de choix possible de la naissance, mais il y a un choix

possible de la vie, par la volonté de transmission, par le refus d’exister.

Toute question relative à l’être se pose toutefois après l’obligation

d’exister. L’homme est propulsé dans l’existence mais peut choisir d’y

échapper rapidement, à l’orée de l’adolescence par la fuite, par la mort.

Kant

1042


L’acte propre de la pensée étant la capacité de juger, de décider, de

critiquer et d’agir en l’occurrence.

Les trois questions fondamentales de Kant :

“Que puis-je savoir ?”, “Que dois-je faire ?”, “Que m’est-il permis

d’espérer ?”

Big Bang - E Universalis

Il convient d’adopter cette singularité (l’instant où les distances

s’annulent) comme origine des temps, définissant l’âge de l’univers, tu,

de l’ordre du temps de Hubble, Ho-1

L’évolution de l’univers peut être calculée dans le cadre strict et

bien spécifié de la relativité générale. Mais, à mesure, que l’on remonte

dans le passé, les conditions physiques deviennent de plus en plus

extrêmes en densité et en température. Si bien qu’il doit exister un

instant, appelé temps de Planck, au-delà duquel nos connaissances

physiques ne permettent pas de remonter. Notre théorie de la

gravitation, de la relativité générale, ne peut être appliquée aux

premières fractions de seconde de l’histoire de l’Univers ; il nous

faudrait pour cela disposer d’une théorie quantique de la gravitation. En

1043


particulier il n’est pas certain que l’Univers était déjà en expansion au

cours de cette ère de gravitation quantique (il est même possible que les

notions habituelles d’espace et de temps, donc d’expansion, n’y aient

pas de sens.)

Psycha

Comment analyse-t-on le comportement sexuel féminin chez

l’orpheline qui n’a pas connu sa mère, qui n’a pas de père ?

Comment le complexe d’Oedipe peut-il s’appliquer à des êtres qui

n’ont ni père ni mère ?

Les éducateurs deviennent-ils des substituants chez l’enfant

abandonné ?

Teilhard de Chardin

Le Phénomène humain

Sri Aurobindo

José Van de Ghinste :

“Toutes les caractéristiques que nous venons de souligner :

Gigantisme de l’Univers, solennité religieuse, amour pour la matière

vue comme personnalisée, prédominance du concret sur l’abstrait, sens

de la cohésion des choses, dynamisme et orientation vers le futur [---]

1044


donnent au lyrisme de Teilhard un accent jusqu’ici inconnu. La

religion, la science et l’art qui, normalement, recherchent séparément

un Absolu, sont ici synthétisés dans une vision poétique qui fait

coïncider ces “Absolus” et en acquiert une richesse et une profondeur

insoupçonnées.”

La Cosmogonie - (naissance et développement de l’Univers) La

Biogenèse (de la vie) la Noogenèse (de l’esprit) le conduisirent à voir

une spiritualité progressive de la matière dont l’homme est la clé de

Dieu le point initial et final, l’Alpha et L’Oméga, comme il est écrit

dans le livre de l’Apocalypse. (XXII, 13)

Il faudrait du moins savoir ce qui se passe en avant-de-l’univers si

Dieu se prétend le créateur, et ce qui se passera après.

L’Avant-Univers

L’après-Univers

Dieu

L’Avant-Univers - La Cosmogenèse - La Biogenèse - La

Noogenèse -L’Après-Univers -

1045


Avant le second monde, avant la création de l’univers, il y a un

premier monde, ou trois phases ou états existent : RIEN - INVISIBLE -

et plus tard DIEU.

Et DIEU fabrique l’Univers : - c’est la Cosmogenèse

à un temps t - estimé à 15 milliards d’années, puis la Biogenèse,

puis la Noogenèse.

Avant ou dans le même temps, dans l’espace invisible, il y a DIEU,

qui avait créé ou qui créera des esprits et certains esprits rentreront dans

la chair (Biogenèse, à un stade évolué de la Biogenèse)

Puis certains esprits regagneront le monde de l’Invisible car ils ont

accompli leur purification ou sont “ prêts ” pour le ciel.

Dans l’Avant-Univers, il y a RIEN, L’INVISIBLE, et DIEU. Ou

Dieu vient après le RIEN, après l’INVISIBLE.

Puis DIEU devient Dieu par formation, apprentissage, évolution. ...

Et il décide de créer l’Univers, il crée de la matière (la Cosmogenèse)

qui elle-même engendre la Biogenèse. La formation de la Noogenèse

doit après différents stades évolutifs permettre à l’esprit qui est

1046


emprisonné dans la matière, le corps, d’accéder à l’espace-invisible, qui

n’est perceptible qu’après la mort physique du vivant.

L’on ignore si c’est le principe de reproduction terrestre qui

fabrique l’âme

ou si cela découle d’un autre procédé.

Premier monde - Premier espace RIEN L’INVISIBLE DIEU

Premier espace Temps t Second monde Matérialisme - Cosmogenèse

Spiritualité - Au-delà

RIEN - INVISIBLE - DIEU Dieu fabrique de la matière de

l’esprit dans la matière - L’esprit se purifie et monte au ciel =

l’Invisible

La boucle

Avant-Dieu - Dieu

Avant Univers - La Cos - La Bio - La Noo - l’Après-Univers

- 15 Milliards d’années

Dieu - L’invisible - La Cosmogenèse - La Biogenèse - La Noo.

Rapport

1047


De l’homme à l’être, avec l’être qui aurait une dimension

spirituelle, de conscience d’après vie.

L’homme qui enterre l’homme possède déjà cette conscience,

l’homme des cavernes qui rend un culte, qui honore la mémoire des

anciens.

L’être ou l’essence de l’homme, sorte de rapport supérieurinférieur,

homme-pensant, homme-primaire.

L’homme ignore les facultés de l’être, s’en défend, est

constamment habité par la volonté charnelle, de reproduction, de

satisfaction, de violence, d’argent.

L’essence de l’être s’évanouit dans l’homme.

L’être - une réalité cachée, à purifier où se trouvent les véritables

aptitudes transcendantales dont l’homme/charnel interdit l’accès.

Comment améliorer la correspondance de l’homme à l’être : par

l’éducation, la purification, la spiritualité.

Phénoménologie

1048


L’histoire peut être stockée dans une mémoire qui fera resurgir

l’instant comme un instant phénoménologique par recomposition

immédiate de l’image-source.

*

Le Même et l’Autre : ESPRIT DE DIEU

*

Le mécanisme de mémorisation. Les principes de la biologie du

cerveau remettront en cause la perception immédiate qu’impose

Husserl dans son analyse phénoménologique. Son vrai pourra être

démontré non pas dans sa généralité, mais par endroits, par fractions,

par niches, ce à quoi il se serait totalement opposé.

Son vrai est limité.

N’y aurait-il que la réceptivité pure ?

Les 6 dimensions

1049


x, y, z, t, u, v

J’ignore à quoi correspondent les dimensions u et v mais j’ai

l’impression mais non pas de manière intuitive qu’elles sont reliées à t

comme x, y, z sont reliés entre elles.

Serait-ce des temps différents, des temps variants qui permettraient

d’unir notre temps, au temps de l’au-delà et au temps futur/passé.

x, y, z, temps universel, terrestre, temps céleste de l’au-delà, temps

futur : accomplir ce qui est déjà programmé.

x, y, z, t, c, f

1050


temps de Newton temps de temps futur : intègre le futur

l’au-delà proche et le futur éloigné

c ciel

Les espaces-temporels seraient inclus les uns dans les autres.

Ainsi la motte de terre est un monde qui est inclus dans le mondechamp.

Mais la goutte d’eau est un monde-composé d’infiniment petit.

L’homme soulève la motte de terre. Le vers de terre poursuit son

activité sans se douter de quoi que ce soit.

L’homme marche sur le sol, et la terre se déplace dans l’espace à

30 km/s. Il n’en a pas conscience.

L’Au-delà possède la connaissance du futur.

*

1051


Le temps ne peut pas à lui seul expliquer la construction de

l’espace-temps où s’ébattrait l’Esprit car il doit bien y avoir une notion

de 3d dans l’Au-delà ou du moins de deux D.

*

Comment maîtriser sa curiosité ?

*

Mes ennemis : la lenteur et le manque de précision.

*

Je suis en train de me demander si Le Temps ne serait pas une

science au même titre que la biologie, la physique, la mathématique, la

mécanique etc.

Note : le temps et Dieu

le temps et Einstein

Le présent permet-il d’étudier l’Être ? Essayer de déterminer une

vitesse tout en se déplaçant.

1052


Le temps-illusion : “ Le futur est déjà tout entier dans le passé, et le

temps ne concerne que l’ordre de la manifestation ”. Giogio Colli, après

Nietzsche, Montpellier ; Ed de l’Éclat, 1987 - p 31.

Husserl

Dans le paragraphe 4 de la 1ère Recherche s’interrogeant sur

l’origine de l’indication (Anzeige) dans l’association, Husserl écrit ceci

: “Toute unité d’expérience, en tant qu’unité empirique de la chose, est

unité phénoménale par la co-appartenance sensible des parties qui se

détachent unitairement et des côtés de l’objectivité apparaissante. L’un

renvoie dans l’apparition à l’autre, dans un ordre et une liaison

déterminés. Et le singulier lui-même (seul objet, partie ou côté) dans

ces renvois en avant et en arrière, n’est pas le pur contenu vécu, mais

l’objet apparaissant (ou sa partie, son caractère, etc...), qui n’apparaît

que parce que l’expérience confère aux contenus un nouveau caractère

phénoménologique, en tant qu’ils ne valent plus pour soi, mais font

accéder à la représentation un objet différent d’eux.”

Il faudra essentiellement comprendre comment fonctionne le

système de la mémorisation de l’image, comme la biochimie du

cerveau offre à la conscience un phénomène fini ou nouveau dont

1053


l’origine est le plus souvent une condensation de foyers préhistoriques

de la mémoire, comment le vécu, l’imaginaire, le perçu, le transmis et

d’autres propriétés encore, comment l’ensemble de ces actions

s’interactivent et apparaissent à la conscience.

Encarta - Intelligence

Les psychologues considèrent que les aptitudes qu’ils mesurent

dans les tests ou les situations de laboratoire sont nécessaires dans la

vie quotidienne, où les individus doivent analyser ou recevoir de

nouvelles informations sensorielles ou psychiques pour orienter leurs

actions en fonction des buts désirés. Mais les avis diffèrent sur la

définition précise de l’étendue et des fonctions de l’intelligence.

Dans la conception des tests d’intelligence, la plupart des

psychologues tendent à appréhender l’intelligence comme une aptitude

générale, fonctionnant comme un facteur commun dans un grand

nombre d’aptitudes spéciales. Elle est observée et mesurée par des

techniques axées sur des aptitudes, prises isolément ou non.

*

Ironie. L’intuition, c’est le mystère, cela vient tout seul... etc

1054


Habitude, Instinct, calculateurs, intuition.

*

Pour que l’homme se situe entre l’animal et Dieu, il faudrait qu’il

eût créé une galaxie. Or il reste sur la terre, il est peu, il est homme, il

est proche de la particule insignifiante.

*

La pureté de Bergson dans son écriture et son intelligence. Oui,

comprendre et se purifier. Nettoyer, s’élever. Accéder aux meilleures

questions, y répondre.

Le créatif n’est pas celui qui répond à la question de l’autre. Il

répond à sa propre question.

L’Intelligence est peut-être également un rapport de questions à

réponses.

L’intelligence divine prétend ne plus avoir de questions à se poser.

Elle prétend savoir. Elle prétend posséder le savoir. Tout le savoir.

1055


Dieu peut-il progresser ? La réponse est non. Il sait tout. C’est une

Force finie qui n’est plus “ améliorable ”.

À quelle raison Dieu peut-il prendre en pitié l’homme pour

l’instruire ? Il connaît sa volonté d’élans. Si ce dernier veut progresser.

Dieu l’aide.

Intelligence

Aller vite dans la compréhension du complexe.

Ajouter sur ce qui connu - créer.

*

Se lire, se lire et se relire, non pas par jouissance personnelle, par

nombrilisme, mais par utilité, car l’on pense, se déplace, retrouve

autrement. L’esprit a besoin de synthétiser la pensée écrite, de

globaliser de tirer de nouvelles possibilités, la relecture devient un

support permettant d’accéder à de nouvelles suppositions.

*

1056


En tout homme, il y aurait une Essence lui permettant de

progresser. Certains ne parviennent pas à la trouver, l’ignorent même,

comme le propriétaire ignore la mine sous ses pieds. Certains la

supposent et creusent. C’est la relation de l’homme à l’Être.

Puissance de travail

En pensant l’homme poeticus avec une autre méthode, un autre

système d’investigation cérébrale basé sur le travail, l’apprentissage,

l’imitation, l’hygiène de vie, la rigueur, l’optimisation de sa potentialité

à l’image de la production économique, de la rentabilité, de

l’exploitation maximisée des ressources intelligentes, de la préparation

psychologique, de l’application quasi quotidienne du don d’écriture, ne

peut-on pas fabriquer un nouvel homme, plus fort, mieux construit,

mieux instruit, et enfin apte à rivaliser avec les hommes formés dans le

secteur scientifique ou dans le domaine sportif ?

Entendons-nous bien : je ne rejette pas l’errance, la liberté,

l’émotion, la sensibilité, l’attente... Mais je demande aux poètes d’être

plus forts, aptes à se convertir en valeur picturale, scientifique ou

sportive. Je sais : le temps d’apprentissage n’est pas le même, pourtant

il faut forcer, travailler, extraire, et vouloir ajouter.

L’Intuition

1057


L’intuition ne permet pas d’échapper au successif ; au

fractionnement temporel associé au langage. Ce n’est pas une saisie et

une finalité dans un même acte, de tout de divers ; l’intuition

s’expliquerait par l’analyse freudienne comme étant un ensemble de

fragments, de particules de vérités, associés dans l’intelligence au fil du

vécu et répondant à de l’expérience ; c’est son expulsion, sa mise au

service du conscient qui apparaît comme étant une surprise pour la

raison. Une analyse plus fine permettrait de démontrer que l’origine de

cette découverte est en fait un principe associatif d’événements choisis,

sélectionnés, réfutés, assimilés, condensés, dérivés, en vérité comme

étant un nombre important d’opérations de l’esprit.

JEDP

La composition littéraire de la Thora est attribuée à Moïse par la

tradition. Le Christ et les Apôtres se conformèrent à cette tradition.

Des références plus anciennes n’ont jamais affirmé explicitement

que Moïse fût le rédacteur de tout le Pentateuque.

1058


Sous l’influence des travaux de Graf et de Wellhausen le

Pentateuque serait la compilation de quatre documents, très

postérieurs à Moïse.

Il y aurait eu d’abord deux ouvrages narratifs : le Yahviste (J) qui

emploie dès le récit de la Création le nom de Yahvé sous lequel Dieu

s’est révélé à Moïse, et l’Elohiste (E) qui désigne Dieu par le nom

commun d’Elohim ; le Yahviste aurait été mis par écrit au IXe siècle en

Juda, l’Elohiste un peu plus tard en Israël ; après la ruine du Royaume

du Nord, les deux documents auraient été fusionnés en un seul (JE) ;

après Josias le Deutéronome (D) y aurait été ajouté (JED) ; après

l’Exil, le Code Sacerdotal (P), qui contenait surtout des lois avec

quelques narrations, aurait été uni à cette compilation à laquelle il

servit d’armature et de cadre (JEDP).

*

Tout cet endroit est un extrait de l’introduction au Pentateuque de

la Sainte Bible de Jérusalem.

*

Intelligence : antécédents culturels, religieux et philosophiques.

1059


L’homme essaie de définir sa place dans l’échelle des êtres, par

rapport au vivant, par rapport à la divinité.

Évincer l’habitude de l’instinct, le calcul,

L’approche de l’intuition.

La plasticité de la fonction s’oppose à la stéréotypie de l’habitude.

Aux circuits courts et rigides que met en œuvre l’instinct, on

oppose les circuits longs et modifiables qu’élabore l’intelligence pour

parvenir aux siens.

Capacité de construire des objets abstraits, qui ne sont pas des

copies des objets réels, et de composer ces objets en systèmes qui

constituent des univers autres que celui du réel.

Cela n’épuise pas le contenu de l’intelligence.

L’intuition - aptitude à ressembler en un acte unique de pensée une

longue chaîne de raisonnements.

Compression de l’analyse

L’intuition permet d’échapper au successif, au fractionnement

temporel qui caractérise le discursif.

1060


La saisie et l’engendrement dans un même acte.

Les théories structuralistes considèrent que les conduites

observables forment un système et elles se donnent pour tâche de

définir les relations et formes d’organisation qui régissent ce système.

À la dimension d’adaptation à la situation, privilégiée par

l’apprentissage, s’ajoute la dimension de système d’opérations régies

par des lois d’organisation.

*

La vérité est l’adéquation de la connaissance à la chose.

La vérité des choses créées par l’homme.

Le vrai éphémère

Le vrai par alternance, par fréquence.

Le vrai avec paramètres modifiant l’aspect du vrai jusqu’à le

rendre faux

Sciences humaines

Sciences sociales.

Les objets d’homme sont conformes à la vérité d’homme.

Heidegger

1061


La liberté, laisser l’étant être ce qu’il est

- S’adonner à l’étant

- S’adonner à l’ouvert et à son ouverture

La vérité le non-voilement

La liberté : absence de contrainte relative à nos possibilités

d’actions ou d’inactions.

La liberté est l’abandon au dévoilement de l’étant comme tel. Le

caractère d’être dévoilé de l’étant se trouve préservé par l’abandon eksistant

; grâce à cet abandon, l’ouverture de l’ouvert c’est-à-dire la

“présence” (Da) est ce qu’elle est.

Camille Pernot

“Selon Bergson, la philosophie ne consiste pas en une œuvre

particulière, portant un nom et opposée à d’autres œuvres du même

genre, mais, parce qu’elle est positive, elle est, comme la science, une

œuvre collective à laquelle chaque chercheur, s’il en a les capacités,

apporte sa contribution et dans laquelle les résultats obtenus, toujours

partiels, s’additionnent [---]

1062


[---] L’intelligence est avant toute la faculté d’établir des rapports

et de les varier indéfiniment. Son opération principale consiste à

produire du nouveau par le réarrangement d’éléments préexistants. Son

cadre fondamental correspond à la propriété la plus générale de la

matière, à savoir l’espace homogène infiniment divisible,

décomposable et recomposable à volonté. Ses instruments par

excellence sont les idées abstraites et générales ainsi que de donner une

apparence de fixité à ce qui, en fait, ne cesse de varier. Le langage dont

la fonction est de communiquer, c’est-à-dire de transmettre ce qui est

ou peut devenir commun, en est le produit et constitue, en même temps,

un moyen qui en accuse les traits.”

Sciences cognitives

Décrire, expliquer, simuler les capacités de l’esprit humain

langage, raisonnement, perception, coordination motrice,

planification.

Élucider les problèmes de la connaissance et de la cognition dans

des travaux fortement appuyés sur l’enquête expérimentale et

justiciable d’une évaluation scientifique.

1063


La logique mathématique apporte des outils conceptuels et

techniques essentiels dans lesquels peuvent être pensés à la fois le

formalisme et le calcul, portés à un haut degré de généralité et

d’opérativité.

La cybernétique permettrait de penser ensemble le cerveau, l’esprit

et la machine.

*

La sagesse, l’intelligence, la Divine...

1064


QI 180 ou +

1) Intelligence Algorithmique

Einstein, Napoléon

2) Intelligence supérieure ENA etc. QI 145

3) Intelligence appliquée Ingénieur

4) Intelligence créative Artistes

5) Intelligence supérieure Cadres/Commerçants/etc.

PDG

6) Moyenne la masse

7) Déficients Psycho-déficients

*

Je me demande si les QI exceptionnels, au-delà de 180, n’utilisent

pas un système algorithmique basique de vrai, de faux, de 1, de 0 pour

penser. J’y verrai donc un principe logique mathématique comparable

au langage employé par les ordinateurs.

1065


Thèse de Kant sur l’Être

Critique de la raison pure

“Être n’est manifestement pas un prédicat réel, c’est-à-dire un

concept de quelque chose qui pourrait s’ajouter au concept d’une chose.

C’est seulement la position d’une chose, ou de certaines déterminations

en elles-mêmes.”

Cette définition de Kant apparaît abstraite, pauvre et pâle. Depuis

l’on a exigé de la philosophie non pas quelle interprète le monde mais

qu’elle le transforme, souligne Heidegger.

La thèse n’est pas établie, ainsi qu’il conviendrait à son contenu et

à sa portée, comme la proposition de base d’un système, et n’est pas

développée systématiquement.

Pour Kant, la réalité est ce qui appartient à la chose. Le contenu

positif d’une chose est représentable dans son concept. Un prédicat réel

est celui qui fait partie du contenu positif d’une chose et qui peut lui

être attribué. En vérité une propriété permettant de définir une chose,

est-ce un contenu positif ?

“Être” serait la propriété d’un événement quantifiable.

1066


Être d’après Kant est la position d’une chose, ou de certaines

déterminations en elles-mêmes.

“Être” serait par la définition de son caractère.

“Être”, qui peut être comparé.

“L’existence est la position absolue d’une chose.” Kant.

Que dire du Photon qui n’a pas de vitesse, dont la vitesse est nulle

? Car le Photon avec une vitesse nulle n’existe pas. Voir les propriétés

du photon en physique.

*

Soupçonner son émission, cela rend-il possible la chose ? Du

moins, ça le fait chercher.

Si dans un lieu l’on peut trouver la chose c’est que la chose est.

Une chose peut-elle être et ne pas être par alternance ? Mettons : oui.

Gödel

(L’écriture couchée revient à Daniel Audler)

Étant donné un système formel défini par un langage, des axiomes,

des règles de déduction et une notion d’interprétation dans certaines

structures mathématiques, est-il vrai que toute assertion vérifiée dans

1067


toute interprétation est formellement déductible des axiomes (la

réciproque étant quasi évidente ?)

S : <langage, règles, axiomes, notion d’interprétation>

si le système possédant ses règles et axiomes n’a pas les outils

optimisés pour prouver ce qu’il prétend, un autre système intégrant ce

système, mais possédant des axiomes ou des règles plus pénétrantes,

plus efficaces permettraient d’intégrer l’assertion supplémentaire

démontrée par ses axiomes et règles. Ce qui veut dire qu’il existe peutêtre

un système comprenant le premier système mais plus complet

encore car possédant des axiomes et règles plus efficaces.

Ainsi une assertion supplémentaire rejetée par le premier système

pourrait être acceptée et intégrée par le second système, possédant les

qualités requises.

S1 : <langage, règles, axiomes, notion d’interprétation>

S2 : <langage, règles, axiomes, notion d’interprétation,

assertions supplémentaires, axiomes nouveaux>

S1 S2

1068


Le caractère complet des règles peut paraître arbitraire, et la

déduction absolue de leurs vérités autoritaire et non fondée. L’objection

réside non seulement dans la certitude absolue du langage utilisé mais

également dans la véracité des axiomes employés.

Une compétence immédiate mais fondamentale du théorème de

complétude est le théorème de compacité, qui exprime le caractère fini

de la propriété : l’ensemble X d’assertions est vérifiée dans une

certaine interprétation.

Les théorèmes d’incomplétude constituent la deuxième grande

découverte de Gödel. Conformément à son “programme”, Hilbert

cherchait à démontrer (de manière finitiste) la consistance d’un

système formel de l’analyse. Un rapide examen convainquit Gödel de

l’impossibilité d’une telle démonstration. Mieux, il prouva que tout

système formel assez puissant pour inclure un minimum

d’arithmétique, de théorie des ensembles ou de théorie des types

comprend des propositions indécidables.

Ce premier théorème d’incomplétude s’exprime formellement de

telle manière qu’il est possible de transformer sa démonstration en

dérivation formelle. D’où le second théorème d’incomplétude : dans

1069


tout système S vérifiant certaines conditions minimales, la consistance

de S ne peut être formellement établie.

*

“Je pense veut dire ” je lie une diversité de représentations donnée

par les sens à partir de la visée préalable de l’unité de l’aperception

qui s’articule en la multiplicité limitée des concepts purs de

l’entendement, c’est-à-dire des catégories.”

La thèse de Kant sur l’Être, Martin Heidegger.

“Ce qui va de pair avec l’analyse critique de l’essence de

l’entendement, c’est la limitation de son usage, à savoir la

détermination de ce qui est donné par l’intuition sensible et ses formes

pures.”

Au-delà de ce principe pour tenter de concevoir ce qui peut être

l’acte de penser, je prétends que l’étude biochimique du cerveau c’està-dire

son activité permettra d’aller à la racine de la compréhension.

Car l’acte donné par Kant est déjà l’expression d’une complexité

d’actions mentales, tandis que l’original de l’action doit se comprendre

dans une décomposition simplifiée.

1070


Association, élan, choix, critique.

*

Paul Ricœur : “Il n’y a pas d’Herméneutique générale, pas de

canon universel pour l’exogène, mais des théories séparées et opposées

concernant les règles de l’interprétation.”

*

Je lis une notice concernant Émile Picard. Je me demande

comment un système cérébral permet en un temps relativement court, -

(21 ans) d’obtenir un doctorat et une agrégation de mathématique.

Dernièrement sur M6, un jeune homme de 17 ans, possédant des

capacités mathématiques supérieures à son père agrégé, passait une

épreuve du Concours Général.

Je me souviens d’un enfant de 13 ans et demi, admis en

polytechnique, qui en ressort à 17 ans, major de promotion et qui a le

temps de faire École Normale Supérieure pour en ressortir à 21,

second... de sa promotion.

1071


Comment fonctionnent ces fabuleux cerveaux hors du commun ? Quel

QI possèdent-ils ? Comment apprennent-ils ? Comment s’y prennent-ils ?

Faut-il conserver leur patrimoine génétique ?

Heidegger au révérend Père Richardson - Lettre

Dissertation de Franz Brentano :

De la signification multiple de l’étant chez Aristote

Qu’il traduit par : L’étant se manifeste (à savoir confusément à son

être) de multiples manières.

Quelle est la détermination simple et unitaire de l’être qui régit

toutes ces multiples significations ?

Dans quelle mesure (pourquoi et comment) l’être de l’étant se

déplore-t-il selon ces quatre modes qu’Aristote n’a toujours constatés

qu’en les laissant indéterminés dans leur provenance commune ?

1 - L’être comme proprement être

2 - L’être comme possibilité et actualité

3 - L’être comme vérité

4 - L’être comme figure que présentent les catégories.

1072


Quels sens de l’être parle dans ces quatre acceptions ?

*

L’évolution biologique augmente la conscience du vivant pour

arriver à l’Être.

*

Quand nous serons capables de produire des fragments d’univers,

alors nous serons des Dieux, et notre physique, notre mathématique

répondront aux outils divins.

Valeurs réelles du fondement des mathématiques ?

*

L’écriture et ses doubles

Genèse et variables textuelles

Sémiotique

*

1073


Pourquoi l’énergie s’est-elle condensée ?

*

Dieu est-il avant le Temps ?

Il faut du Temps pour faire un Dieu.

Nous voilà donc confrontés, butant face à de l’impossible, comme

le Grec qui voyant la terre comme une galette aux bords retournés. Je

dis : il nous manque des dimensions pour comprendre. Il nous faut du

moins une à deux dimensions nouvelles pour mieux comprendre.

Quelles seraient ces dimensions ? Nous devons utiliser le risque et

l’audace des physiciens pour aller outre.

Phénomènes,

c'est-à-dire développements, répétitions, dits-autrement, pensées

personnelles oiseuses, audacieuses, un peu différentes, mais support

d’autrui, je veux dire - Heidegger.

1074


Le temps

Demeurer signifie : ne-pas-s’évanouir, donc : avancée de l’être,

c’est-à-dire être dans le mouvement d’approche qui est l’entrée dans la

présence. Ainsi, le temps est déterminé par un être Heidegger).

La notion du temps englobe les trois concepts de simultanéité, de

succession et de durée.

Pourquoi quelque chose se déroule-t-il ?

La simultanéité est-elle la négation de la succession ? C’est le

jamais qui est la négation de la simultanéité.

L’expérience du mouvement permet d’assigner à chaque position

spatiale une position temporelle. Il est possible de considérer la suite

unilinéaire comme continue et de lui appliquer les procédés de mesure.

Il en résulte que le temps physique est doté de la même structure

qu’une dimension de l’espace euclidien ?

L’espace-temps de Minkowski semble favoriser la conception

statique du temps par rapport à la conception dynamique ; Einstein a

1075


réintroduit un temps cosmique, muni d’une direction ; certains secteurs

de la physique témoignent, eux aussi, de l’existence d’une flèche du

temps.

Les sciences mathématiques et physiques pourront-elles apparaître

comme la vérification expérimentale de la métaphysique ? En d’autres

termes, les outils mathématiques et physiques que nous possédons

seront-ils de mise dans l’autre espace-temps, là-haut, plus loin, là-bas ?

S’agissant du temps, l’on aboutit à trois représentations différentes

: celle du sens intime de la mémoire (que je considère peu digne d’être

relevée) c’est affaire de sens humain, et sa véracité laisse à désirer,

celle du sens commun de l’histoire, qui peut toutefois se déterminer

comme unité de compte des faits passés, et celle de la science et de la

théorie de la relativité.

Il se pourrait également que chaque individu, chaque être vivant

possède son horloge interne déterminant ses mécanismes de

fonctionnement, de besoin, de compréhension, de vie et de mort. Et ce

serait la socialisation du ? Qui justifierait de l’adaptation individuelle

au comportement collectif.

1076


Prenons une réunion d’athlétisme. Elle dure six heures et à

l’intérieur de cette réunion, des temps différents vont s’opérer, le 100

m, le 5 000 m, le 800 etc. Donc dans le temps-réunion vont s’écouler

des temps-épreuves. Ce qui veut dire que les temps pourraient être

inclus les uns dans les autres.

*

De cette sorte, je pourrais comprendre le mot “temps”, l’explosion,

le big bang, déclenche le temps cosmique (C’est le temps de Newton

ou celui d’Einstein.) Avant ce départ, il a fallu que de l’énergie

s’accumule. Donc, temps d’accumulation. Puis temps de fabrication de

l’énergie. J’applique également le postulat divin, car je crois au

créateur du monde, et c’est affaire personnelle. J’en suis à : temps de

formation divine, et un autre temps : l’Avant-Dieu. Car je suppose que

Dieu est né, et a subi ou connu un principe évolutif. Ce qui nous

projetterait, mais ceci est calcul de Ptolémée, * à 1000 milliards et non

point 15 milliards.

Je reconnais la succession régulière, mais je souhaiterais la

concevoir en dehors de toute expérience intime. La perception de cette

conscience me paraît subjective, humaine donc peu fiable.

1077


Le temps : ordre des événements, et non pas perception humaine

par des états de conscience.

Il y a les événements et l’interprétation de ces événements. Et l’on

peut douter de l’objectivité humaine pour analyser ces faits.

Si des choses ne s’accomplissent, le temps est nul.

Postulat de Russell : aucun événement ne revient.

Si tout a été programmé, on ne fait qu’accomplir ce qui a déjà été

pensé. Il y aurait toutefois une sorte de liberté limitée. Le futur

existerait déjà. On ne ferait qu’aller vers le Futur qui serait déjà

programmé.

Piaget pense que la notion du temps, au sens de durée, n’est pas

primitive, mais qu’elle dérive d’une mise en relation de l’espace

parcouru et de la vitesse, s’il s’agit d’un mouvement extérieur, du

travail accompli et de l’effort dépensé, s’il s’agit d’une activité propre.

Les résultats expérimentaux montrent une certaine concordance avec

l’hypothèse de Piaget s’il s’agit de la mesure du vécu. Mais on ne peut

identifier le temps avec sa mesure ou son estimation. D’autre part, il

n’est pas possible de construire axiomatiquement une notion de temps

1078


sans faire intervenir des relations qui correspondent aux notions

intuitives de durée ou d’intervalle.

Des espaces et des temps inclus les uns dans les autres ou

parallèles ou superposés. Des temps dérivés.

1079


Science

On transforme, on soumet, on idéalise, on impose des lois, des

principes et l’on tire des vérités... qui sont vraies, mais elles sont

limitées par le principe même que les relie et c’est principe d’homme.

L’homme doit se connecter sur la science divine.

L’on parvient déjà à faire des choses tellement intéressantes... Je

comprends que l’on puisse s’en référer à notre propre système.

La logique - le vrai

L’homme doit trouver, ce qui est déjà.

Le ce-qui-est-déjà prouve-t-il l’existence de Dieu ?

Y a-t-il un enchaînement logique de la nature “retrouvable” avec

les lois humaines ?

La vérité humaine est vraie, mais elle est limitée, et non pas

universelle.

humain.

L’homme fabrique une science qui est vraie, dans son système

1080


La loi de la gravitation serait une application divine interprétée

(exactement ?) par l’intelligence humaine. À savoir si l’on a réellement

compris...

- La logique sera-t-elle suffisante pour tout comprendre ?

- J’en doute !

*

La déductibilité dont Bolzano donne une première définition dans

l’histoire de la logique, est une espèce de comptabilité : on peut déduire

des conclusions à partir de certaines prémices si toute substitution qui

rend vraies les prémices rend également vraies les conclusions et si les

prémices sont compatibles entre elles.

Bolzano élargit son système à une logique des probabilités. Il

définit le degré de probabilité d’une proposition M relativement à une

classe d’hypothèses A, B,..., L comme le rapport du nombre de cas

dans lesquels les propositions A, B, ... , L, M sont vraies au nombre de

cas dans lesquels seuls A, B, ..., L sont vraies.

Math

1081


Pour Bolzano la mathématique est “La science qui traite des lois

générales (des formes) auxquelles les choses doivent se conformer dans

leur existence.”

Pour Bolzano, une science est un certain ensemble de vérités en

soi, découpé dans la totalité des vérités selon des critères qui doivent

répondre à la fois à une interrogation théorique, propre à cette science,

et aux exigences de la pratique à laquelle elle se destine. L’ensemble

des vérités d’une science est organisé de manière architectonique selon

la relation de raison à conséquence (Abfolge) qui se superpose aux

relations déductives et détermine de manière unique la “ connexion

objective des vérités ”.

U

Une sorte d’ensemble mal défini subissant des changements, des

évolutions, des transformations par les lois régulières ou irrégulières

qui le régissent.

Formation, disparition, évolution, changement, qui engendrent ou

associent, rendant indispensable la notion du temps, avec modifications

des objets présents.

1082


*

Avec l’ego cogito de Descartes, dit Hegel c’est pour la première

fois que la philosophie marche en terrain ferme, qu’elle peut vraiment

être chez elle.

Avec l’ego cogito comme subjectum par excellence, c’est le

fondamentum absolutum qui est atteint (Heidegger - La fin de la

philosophie et le tourment).

*

Vous figurez-vous que Dieu a utilisé la géométrie d’Euclide pour

construire l’Univers ?

Fondement de la science humaine ?

*

“L’augmentation des Sciences” - Bacon

1083


Techniques permettant de découvrir les choses que l’on ignore

“Méthodes de trouvailles”, expression imagée de P Leblond

L’étude de l’induction

Organe et Topoi, procédés de recherche destinés - se procurer en

abondance propositions et raisonnements.

*

L’enseignement n’a pas pour mission d’apprendre à apprendre,

mais de dresser l’intelligence à une forme d’obligation, car il faut

accéder à l’examen, à la référence sociale, conforme pour autrui, du

savoir acquis. Il faut que ce savoir puisse obéir ou répondre aux

questions décidées et suffisantes, et seulement ces questions.

*

L’opération mécanique sans la compréhension est un

dépérissement de l’activité intellectuelle.

1084


*

La répétitivité permet une compression de l’activité cérébrale, donc

permet de gagner du temps.

(Expérience sur de l’identique, permet de partir sur un niveau plus

haut, car l’esprit a déjà synthétisé des choses comprises. L’esprit va à

l’essentiel, ou combine avec du matériel affiné.)

*

L’homme regarde l’Univers,

La fourmi regarde N. Y.

Dans 5, 10 millions d’années l’homme ou sa descendance

parviendra peut-être à un peu mieux comprendre.

La capacité cérébrale de la fourmi, tête d’épingle, n’a pas les

moyens, les connexions pour comprendre.

*

On ne peut pas envoyer un homme sur la lune avec un bouclier.

1085


P. Dirac, physicien anglais :

“L’un des traits fondamentaux de la nature semble être que les lois

fondamentales de la physique s’expriment en termes d’une théorie

mathématique très belle et très puissante, dont la compréhension exige

une haute culture mathématique. On peut se demander pourquoi la

nature est ainsi faite. Contentons-nous de répondre que nos

connaissances actuelles semblent confirmer cette hypothèse : nous

n’avons qu’à l’accepter comme un fait. Peut-être peut-on imaginer que

Dieu est un grand mathématicien, et qu’il s’est servi de mathématiques

très complexes pour construire le monde. Nos faibles connaissances

mathématiques, actuelles nous permettent de comprendre un fragment

de l’ensemble et nous espérons que le développement des

mathématiques enrichira notre connaissance de l’Univers.”

*

Le fondement des mathématiques, une sorte de Tour de Pise, mais

avec du béton dessous, et ça tient !

Une interprétation de la nature, des objets et des opérations.

Pourtant le système des énoncés concernant les choses idéalisées

construit avec un enchaînement logique est le plus souvent imparable.

1086


*

Construit la raison sur une force de vérité, tel est son fondement.

Elle dégage une logique vraie de la conscience et donc de l’Être. Mais

elle est incapable de déterminer l’essence de l’Être ni son aptitude de

sensibilité. Elle est conçue par l’Être, elle est une forme de vérité, mais

elle ne peut dévoiler la vérité de l’Être.

La mathématique est abstractive, mais elle symbolise les

opérations de la nature, elle les idéalise, elle les modélise avec sa

perfection, puis l’oeil de l’homme observe dans la nature les situations

dérivées de la pensée idéalisée. C’est pourquoi mathématique et science

physique sont intimement liées par l’application de la représentation

modélisée.

Certaines vérités mathématiques ne sont pas effectuables dans

l’espace ou la nature. Mais leurs applications seront possibles dans un

ensemble virtuel modélisé, tel que l’ordinateur. Je pense

essentiellement aux problèmes des limites.

En proposant de la logique sur des éventails de variables, l’on

parviendra peut-être à intégrer la notion de sensibilité, de cas différents

modifiables par des variables locales, dans l’objet mathématique.

1087


*

Le syllogisme est de la logique dans l’inférence

Gödel

Un système déductif qui exploite un matériau initial, l’augmente et

l’enrichit en tirant de nouvelles vérités par des concepts et des principes

vrais.

Construction architecturale.

*

Husserl, c’est une sorte d’ange, c’est un autre monde où la vérité

est totalement différente de celle que nous connaissons, c’est une vérité

émotive de sensibilité, d’impressions imperceptibles, de phénomènes,

d’instants à saisir, une réalité de clins d’oeil, vive et fugace.

Une vérité d’instants que l’on voudrait additionner, accoler les uns

aux autres.

*

1088


La réussite scolaire ne correspond pas toujours aux capacités

intellectuelles des surdoués.

L’étude rétrospective du passé d’un sujet ne permet pas de

déterminer le surdoué.

Inversement, des enfants considérés comme exceptionnels ne

deviennent pas nécessairement des adultes brillants.

Phrases extraites de L’E Universalis à l’article

Intelligence.

*

Le mystique est celui qui a été confronté à un événement

paranormal religieux non renouvelable, mais perçu comme quelque

chose de fondé et de réel.

La transmission de cette vérité est basée sur la foi et non sur la

certitude humaine quantifiable et renouvelable à souhait, à l’image

d’une expérience en physique appliquée.

1089


Il ne s’agit pas d’une intuition, d’une supposition étrangère à

l’entendement.

*

L’étant comme tel, par preuve ontologique permet de prouver

l’existence de Dieu.

Si Dieu est parfait, il lui faut l’existence pour être. S’il lui manque

l’existence, il ne peut être parfait.

Ce qui est pur n’existe pas.

La vie, l’action engendrent de l’impureté, du refus du doute, de

l’erreur, actions pertes, actions impures.

1090


*

1 2 3

Cosmologie

Psychologie

Théologie

Ontologie Métaphysique générale

1 - 2 - 3 : Métaphysiques spéciales.

*

L’Absolu, la borne fatale. On ne peut aller au-delà, il ne sert à rien

d’aller au-delà.

L’Absolu en mathématique ?

Le problème de la liberté se pose avec lui posé.

Geltaltisme.

*

1091


Sublimation

Aptitude à trier, sélectionner, combiner, associer, dériver le

matériel connu ou supposé, seul ou à plusieurs.

Nulle explication de l’intuition.

*

L’avenir n’est pas au QE, mais à la suprématie du pouvoir

financier.

Le pouvoir financier peut résoudre assez souvent le problème

émotionnel.

Les vraies valeurs seront : l’efficacité, les résultats, la productivité,

et cette productivité ou les résultats financiers qui en découleront se

feront au profit des détenteurs de parts d’entreprises et non pas au profit

des travailleurs qui prélèvent du résultat par leur coût salarial.

1092


Humour

L’avenir est aux gros QE, c’est le moment de développer son

potentiel. Vive la dictature des poètes !

Intelligence

Globale, composite, spécialisée

*

La fin de la philosophie et le tournant - Heidegger :

“Cette liberté (Verwinden) ressemble à celle d’un homme qui

“surmonte” sa douleur au sens où, loin de s’en défaire et de

l’oublier, il l’habite.”

Philo - évolutive

Désir de percevoir ou d’exprimer un nuancier subtil, différent,

variant de la connaissance des choses.

*

1093


Dieu se soucie-t-il du parcours de l’homme pour le juger ?

Dieu doit juger l’homme d’après sa Miséricorde sans se soucier de

la médiocre essence dont il est paré.

*

Tarski. Le concept de vérité dans les langages formalisés, mémoire

présenté par Lukasiewiez devant la Société des Lettres et des Sciences

de Varsovie en 1931 avait pour objectif de comprendre les intuitions

exprimées par la conception dite classique de la vérité (Théorie de la

vérité, correspondance) et de

“construire une définition de l’expression énoncé vrai, définition qui

soit matériellement adéquate et formellement correcte.”

Pour un langage formalisé d’énoncé vrai, il est possible de

construire un métalangage vrai.

Pour un langage formalisé d’énoncé infini, il sera impossible de

construire un métalangage vrai.

Si ce métalangage possède des concepts primitifs d’énoncé vrai,

les concepts primitifs offrent des conséquences de vérités exploitables

par la méthode axiomatique grâce à ses propriétés fondamentales.

1094


Application - ou exemple dérivé

Vouloir comparer des ensembles flous dont les contours sont

indéterminés semble difficile, voire impossible.

Prétendre extraire des vérités exploitables de ces situations

indéterminées paraît encore très délicat.

Par extension, on s’aperçoit que vouloir spéculer sur la

connaissance de l’au-delà, non seulement est audacieux, mais n’a pas

de fondement crédible pour l’ensemble de la communauté rationnelle.

Il y a pourtant des esprits qui vont outre, - ont-ils raisons ? Ils

utilisent leur intuition - leur flair.

*

Tarski : “L’énoncé X suit logiquement des énoncés de la classe K

si et seulement si tout modèle de la classe K est aussi un modèle de

l’énoncé X.”

Les intuitionnistes soutiennent que les mathématiques consistent en

une activité mentale d’engendrement d’objets et de preuves.

1095


*

Ce qu’il faut pour faire et comment l’extraire ?

Le mécanisme cérébral mathématique avec ses définitions, ses

principes, ses vérités peut-il être utile à la réglementation, à la

sélection, au tri, au refus, au choix, à l’action d’inspiration, et dans mon

propre cas, au principe d’application d’écriture ?

Duns Scot 1265-1266 - 1307 ?

Plus proche d’Avicenne (980-1037) que d’Averroès (1126-1198),

Duns Scot développe une métaphysique des essences. Sans feindre de

l’acte d’exister un accident, il se garde de concevoir le monde à la

manière d’une conséquence découlant d’un principe. Sa revendication

essentielle, celle de la “liberté”, l’a fait un peu se rapprocher de

Descartes. Il reste que le Dieu de Duns Scot crée

sans être soumis à la règle du Bien, qu’il envoie son Fils

indépendamment d’un péché d’origine. Il reste que l’homme de Duns

Scot aime son Dieu d’un mouvement qui est entièrement sien et de

doit rien, en tout cas, à quelque raison nécessitante.

1096


Il accorde une place aux décisions libres et contingentes du Tout-

Puissant, le péché originel limite les pouvoirs effectifs de la raison

humaine.

Précurseur de manières plus modernes de penser.

*

Aristote voit dans la philosophie un tout achevé, comportant à côté

de la physique et des mathématiques, cette connaissance naturelle du

“divin” qui constitue la “philosophie première”.

*

Locke s’oppose à Descartes.

Essay Concerning Human Understanding

De arte medica - “qu’il n’y a de connaissances vraiment dignes de

ce nom que celles qui conduisent à quelque invention nouvelle et utile,

toute autre spéculation étant une occupation de désœuvré.”

Être utile à l’existence sociale des hommes.

Descartes, lui cherche la vérité pour son propre compte.

1097


Il y a donc une pensée apolitique et le solipsisme du cogito d’une

part, et la prévalence d’une préoccupation pratique et politique d’autre

part.

1098


Intelligence E Universalis

L’héritage philosophique

Dans le contexte philosophique où l’on définit l’intelligence à la

fois par différence et par ressemblance, on oppose la plasticité de cette

fonction à la stéréotypie de l’habitude. Aux circuits courts et rigides

que met en œuvre l’instinct pour atteindre ses buts on oppose les

circuits longs et modifiables qu’élabore l’intelligence pour parvenir aux

siens. A la passivité de la réception subissant le réel qui impose la

contrainte de sa présence on oppose la liberté de l’intelligence qui, dans

son activité d’abstraction, opère une sélection dans ce qui lui est livré

par les sens et isole ce qui est donné sous forme non dissociée dans la

perception. A l’immédiateté de la perception qui fournir des images du

réel comme par impression (la sensation a souvent été regardée comme

un contact) on oppose la capacité de l’intelligence de construire des

objets abstraits, qui ne sont pas des copies des objets réels, et de

composer ces objets en système qui constituent des univers autres que

celui du réel. Ces constructions obéissent à des règles : les

mathématiques et la logique en sont des exemples les plus achevés,

mais les règles sont présentes dans toutes les constructions abstraites,

composition littéraire ou artistique, jeux de toutes sortes dans lesquels

s’exerce l’ingéniosité des humains.

*

1099


Intuition : compression de l’action à l’insu de la conscience.

*

Elaboration, pénétration

Il doit y avoir d’autres fonctions que la vitesse et la précision pour

déterminer les principes de l’intelligence.

Darwin & Co

Il y a 50 millions d’années, l’ancêtre du chien a regagné l’océan,

cela a créé le dauphin. Voilà pourquoi certains mammifères marins

allaitent leurs petits.

*

Comment des jugements synthétiques a priori sont-ils possibles ?

1100


*

Le saut permettrait d’aller outre* c’est-à-dire de gagner du temps,

refuse le principe pédagogique.

Exemple : peut-on permettre à un élève qui a passé son bas S avec

la mention AB d’accéder à la théorie des accroissements finis ou de

comprendre les équations différentielles de Bernoully ou de Riccati ?

Le plus souvent l’apprentissage est une charge, une accumulation

de mémorisation quand l’esprit agile devrait s’agripper ou monter avec

facilité.

Réussite sociale

E Universalis - Extraits (Alain Girard)

Il ne s’agit pas de mérite personnel, mais de succès au regard de

la société. Tel peut avoir réussi et se contenter d’une situation modeste.

Tel autre, le plus doué, peut porter en lui le sentiment d’échec, parce

qu’il mesure la distance entre l’œuvre accomplie et l’œuvre désirée. Le

sentiment intime n’est pas un gage suffisant. Nul n’est saint, savant ou

grand artiste qu’au jugement des autres, fût-ce à titre posthume. Qui

pourrait prétendre avoir réussi, s’il est seul à l’admettre ?

1101


*

On ne saurait nier de l’importance, ni de l’hérédité, ni du milieu,

mais il n’est pas possible de déterminer leur part respective dans la

formation des hommes les mieux doués, ou d’expliquer l’origine ou la

nature des “dons”.

Enfin, quels que soient les dons ou les chances à la naissance, ils ne

sauraient suffire en tant que tels pour assurer la réussite. Il y faut une

volonté de réussir, une motivation, une “secrète exigence.”

Religion

Ne pas confondre le souffle de Dieu et l’Esprit de Dieu. Le souffle

de Dieu est un souffle qui lorsqu’il prend le mystique l’emporte dans

un état béatifique, quand l’Esprit de Dieu s’apparente ou est le Saint-

Esprit.

Action de l’Esprit.

Est responsable de la conception de Jésus en Marie, descend sur

Jésus à son Baptême.

1102


*

Le mot grec (Parousie), qui signifie “Présence”, désignait dans le

monde gréco-romain la visite officielle et solennelle d’un prince en

quelque lieu. Les chrétiens l’ont adopté comme terme technique pour

signifier la venue glorieuse du Christ, cf 1 Co 15 23 +. Il n’est pas lié

nécessairement à son dernier avènement et peut désigner aussi la

manifestation puissante par laquelle il viendra établir son règne

messianique (L’Église) sur les ruines du Judaïsme.

Note de La Sainte Bible de Jérusalem.

Co 15,28 :

Dieu : tout en tous.

*

S E

temps.

Oriente la prière de l’Eglise vers le retour du Christ à la fin des

1103


C’est en lui qu’est sensé s’accomplir cette rencontre de Dieu et des

hommes qui est indissociablement révélation du mystère de Dieu et

réalisation du salut du monde.

*

Adventiste (venue - parousie - retour du Christ)

La date du retour du Christ est impossible à chiffrer en exploitant

La Bible.

Mrs White ?

*

“Est de tout son Esprit”

Simultanéité des Dieux

D = SE

*

La théologie, l’intelligence de la foi.

1104


Saint Thomas d’Aquin

Il était dans la logique de ce rationalisme chrétien de reconnaître

aux lois de la nature leur consistance scientifique, jusque dans la vie de

la grâce : c’est parce qu’il y a une physoïde, avec la nécessité de ses

lois, que la science peut se construire en un logos. Telle est la

cohérence de toute renaissance, celle du XIIIe siècle, comme celle du

Quattrocento. Thomas écarte ainsi la tentation de sacraliser les forces

de la nature, dans une sensibilité ingénue aux merveilleux et dans un

recours infantile à la providence de Dieu. Tout un monde surnaturel

qui projetait son miracle sur les choses et sur les hommes, à travers

l’art roman et les mœurs sociales, s’estompe dans les imaginations ;

c’est par d’autres voies que la nature, découverte en sa réalité profane,

prendra sa valeur religieuse et conduira à Dieu

Tout cet endroit revient à Maurice Dominique Chenu, docteur en

théologie, ancien professeur à l’université de Paris.

Fondement des Mathématiques

1105


Une démonstration est vraie jusqu’à ce qu’on ait pu prouver

qu’une autre démonstration plus riche, plus élégante, possédant des

vérités et des preuves autres pouvait se substituer à la première.

J’en veux pour application le commentaire suivant :

Le théorème de la classe monotone est indispensable pour

démontrer la majorité des propriétés d’une tribu engendrée car celle-ci

n’est pas définie de façon constructive : on ne dispose en général

d’aucun critère permettant de dire qu’une partie A appartient ou non à

une tribu engendrée C (g). La proposition précédente est alors utile

pour fournir des algèbres de Boole.

Prat.)

(Cours d’analyse mathématique de l’agrégation - J. Vauthier/ JJ

A-t-on véritablement la preuve que la méthode employée pour

cette démonstration soit la plus efficace, la plus rationnelle, ou évidente

possible ? L’origine et la preuve de ces déploiements exploités sont-ils

indéniables ? Je prétendrais que non, mais j’ajouterai immédiatement

que nous ne savons dans les limites actuelles de notre connaissance

nous y prendre autrement pour obtenir une meilleure démonstration.

1106


Wittgenstein

Le Tractatus présente à la fois le caractère d’un commentaire

critique des modes d’expression de la science et de la philosophie, et

celui d’une succession systématique d’aphorismes dogmatiquement

posés. L’organisation de l’ensemble apparaît lorsque l’on regroupe

ainsi les aphorismes principaux, numérotés de 1 à 7 : les deux premiers

posent le monde (1. “Le monde est tout ce qui a lieu.” 2 “Ce qui a lieu,

le fait, est l’existence d’états de choses ”) ; les quatre suivants posent

l’image du monde, qui est la pensée logique. (3 “L’image logique des

faits est la pensée.” 4 “La pensée est la proposition pourvue de sens.”

Le sixième aphorisme indique la forme générale d’une fonction de

vérité) ; le dernier et septième aphorisme clôt enfin le Tractatus sur les

limites du discours logique : “Ce dont on ne peut parler, il faut le passer

sous silence.”

L’enchaînement des pensées s’effectue ici par emboîtement des

élucidations de concepts successivement introduits.

Logique indienne

Le “ catuskoti ”

1107


( pas a

( pas non-a

( pas a et pas non-a

( pas a ni pas non-a

Doctrine du “cela peut être”

Le saptabhanigï montre que tout objet se divise selon les manières

dont il nous est donné :

(1) en un certain sens quelque chose est a (par exemple, une

marmite est noire si l’on considère son état, elle est en terre si l’on en

considère sa substance),

(2) en un certain sens quelque chose n’est pas a (par exemple, une

marmite n’est pas noire si l’on considère la substance), et

(3) en un certain sens quelque chose est a et (plus tard) ne l’est pas,

et

(4) en un certain sens quelque chose est inexprimable (c’est-à-dire

que le prédicat n’est pas applicable) et

(5) en un certain sens quelque chose est a (plus tard) est

inexplicable, et

(6) en un certain sens quelque chose n’est pas a et (plus tard) est

inexplicable, et

1108


(7) en un certain sens quelque chose est a et (plus tard) n’est pas a

et (plus tard) est inexplicable.

On voit ici dans cette logique indienne, l’importance de

l’expression plus tard, car il s’agit d’y intégrer une formelle réelle

temporelle, un état puis un autre état, de l’un à l’autre, le temps. A T1

telle vérité, à T2 telle autre vérité. Notre mathématique se fait hors

temps, elle n’étudie qu’une forme perçue à la fois. Si la forme subit une

modification, elle analyse l’origine de cette modification. Mais elle

sépare les deux situations temporelles.

Le traitement syntaxique et sémantique de la négation aboutit à des

formulations explicites de la règle de la contraposition.

“Il est obligatoire de manger exclusivement la chair de cinq

animaux à cinq griffes”, implique

“Il est interdit de manger tout autre animal”,

ce qui revient à

! (Ex) F (x)) inférence - (E (x) -/F (x))

Paradigme indien

Assertion

1. (Cette) montagne porte du feu

Raison

2. à cause de la fumée

1109


Exemple

3. comme (cela est) dans la cuisine

Application

4. et cela (est) ainsi

(c’est-à-dire porte de la fumée)

Conclusion

5. Donc (cela est) ainsi

(c’est-à-dire cette montagne porte du feu)

Fumée et feu Faut-il poursuivre ?

(logique indienne)

*

Je suis plus producteur de livres, extracteur d’idées, imitateur,

ponctionner chez autrui, qu’artiste au relationnel illimité. La

personnalité de l’autre ne me sert quasiment à rien. L’autre m’est utile

par son génie, ses applications, ses textes, mais l’amitié de l’autre, je

n’en ai pas besoin. Ce n’est pas sous cet angle que je pense à l’autre. Il

ne s’agit pas de mépris de ma part, entendez-moi, mais la meilleure

osmose de moi avec l’autre, c’est encore par l’intermédiaire du livre. Je

me concentre et me fixe sur son ouvrage ou sur son œuvre. Je puis le

faire vivre à mes côtés, lui donner corps, communiquer avec sa

substance, du moins je le prétends.

1110


Je suis une sorte d’anti-Cocteau qui lui était un génie aux mille

facettes, allant à droite et à gauche, parlant, discutant, argumentant.

Punir Jean Cocteau, c’était lui imposer à vivre dans une ferme du

Larzac, punir Franck Lozac’h c’est lui imposer à courir, à rencontrer, à

se familiariser. J’aime l’autre pour son Œuvre, rarement pour sa

personne.

*

Comment apprendre à gérer la contradiction, l’aberration, le nonsens

? Comment l’esprit peut-il aller au-delà, et construire pour autant

un schéma réel d’avancées ?

Intégrer la notion de Tolérance avec le aller outre passe toutefois,

cela est acceptable, je puis comprendre. L’intelligence de Cocteau : qui

comprend et peut aller outre, gère les contradictions, les associe et

essaie d’ajouter.

*

Ce qui est vrai ici n’est pas vrai ailleurs

Ce qui est vrai ailleurs n’est pas vrai ici

1111


Ce qui est vrai à un temps t est faux à un temps t-1

Ce qui est vrai à un temps t est faux à un temps +1

*

Offrir des solutions heuristiques sans pour autant prétendre à une

méthode relevant de la scientificité.

Communiquer, travailler avec des hommes de science pour

transformer sa pensée, sa vérité, en applications scientifiques réelles ou

quantifiables, quand elle est retenue/reconnue comme étant possible …

*

Sainte Brigitte. Le Christ lui apparaît et lui dit :

“Tu es mon épouse et ma médiatrice auprès des hommes. Tu vas

entendre et voir les vérités spirituelles et mon esprit sera avec toi

jusqu’à ton dernier jour.”

Swedenborg : “Car c’est Christus seul en qui toute divinité est

parfaite, qu’il faut adorer [---]. C’est lui le tout-puissant et l’unique

médiateur.”

1112


Michel en Hébreu, mi-ka-El, “qui est comme Dieu ?” le plus grand

des anges, lesquels sont classés selon une hiérarchie ordonnée. Le

représentant, le patron et le protecteur d’Israël.

*

Sainte Brigitte de Vadstena :

“La parole des mots pour le grain des choses.”

suffit.”

Swedenborg :

“La grandeur de l’homme est de tenter de comprendre et cela

1113


*

Adéodat compagne d’Augustin.

Augustin : une voix, entendre dans le jardin de la maison à Milan,

Tolle, Lege, lui intime l’ordre de suivre l’enseignement des Epîtres de

Paul.

L’œuvre est immense, - Possédius se demande si “un seul homme

pourrait tout lire et tout connaître” : 113 traités, certains de dimension

considérable comme La Cité de Dieu, le De Trinitate, 218 lettres, près

de 500 Sermons nous ont été conservés.

Dès le XVIIe siècle, une statistique minutieuse révélait dans son

œuvre 42 816 versets scripturaires cités et commentés. En fait,

beaucoup plus …

Dans ses commentaires de l’Ecriture, Augustin a développé le plus

souvent une exégèse mystique et allégorique.

1114


André Revuz

Enseignement des mathématiques - E Universalis

On a défendu et attaqué le rôle de la mémoire de façon également

erronée : on ne peut faire le moindre progrès en mathématiques si

l’esprit n’enregistre pas et ne peut pas avoir immédiatement à sa

disposition les résultats et les méthodes déjà rencontrées, mais, en

revanche, on ne pourra se rappeler valablement ces résultats et ces

méthodes que s’ils ont fait préalablement l’objet d’une étude

approfondie visant à une compréhension totale.

C’est la compréhension qui doit être la première et qui commande

la mémoire, sans dispenser de l’effort de mémorisation, car, s’il est

presque aussi difficile de ne pas se rappeler un résultat vraiment bien

compris que de retenir un résultat qui n’a été appréhendé que de façon

superficielle, il existe toute une zone intermédiaire où l’effort de

compréhension et l’effort de mémorisation se soutiennent

mutuellement.

Une mémoire trop chargée à l’image d’un ordinateur interdit la

vélocité de l’esprit. Trop de références, de charges interdit à l’esprit

d’aller outre, de penser, d’ajouter. Il vit sur une sorte d’acquis pesant,

trop nourri, gros bonhomme inapte à courir.

1115


L’on prétend qu’en mathématique il faut toutefois trouver

l’équilibre entre la capacité à comprendre, la mémorisation du vrai et sa

synergie d’application.

Je pense que saisir, percevoir dans l’impalpable, supposer, douter,

comprendre avec du manquant, sont des actions mathématiques, des

verbes utiles et vrais, qui permettent à l’intelligence d’ajouter de

manière significative sur soi.

Trop bien savoir, je connais le programme, ne sert pratiquement à

rien. Il faut aller outre, être capable d’assimiler du savoir nouveau, et

pour se faire un principe de synthétisation, de mise à côté, s’avère

indispensable pour offrir à l’esprit la liberté d’action.

L’on rétorquera que la capacité de mémorisation de chacun diffère,

et ce qui semble charge chez lui est accumulation légère chez l’autre à

l’identique d’un disque ou d’ordinateur qui peut recevoir, 1,2 ou 8

gigas.

*

1116


Régenter la vérité sans certitude autre. Prétendre uniquement vrai

ce qui est démontrable par l’outil même de sa propre démonstration,

sans savoir si cette référence est totalement fondée.

L’homme préhistorique dit : le feu c’est par le silex. Ce qui fait feu

en dehors du silex (ou de la marcassite) n’est pas feu, car le feu c’est le

silex, puisque je fais feu avec silex. Idem du mathématicien. Sa propre

référence, cela rien de plus, l’autre, le doute, le peut-être, j’écarte, ce

n’est pas assez sûr, assez certain.

Ce qui n’est pas à tout coup, ne saurait être.

Le parfois, le possible, le j’ignore, tout cela j’écarte, je jette, vous

comprendrez, on ne peut se permettre. Avançons à coup sûr.

Et d’énormes pans de la vérité, de la mystique, du paranormal

échappent à cette raison.

Il est vrai que ce modèle a des propriétés intrinsèques de

cohérences et de commodités, souligne André Revuz.

Il ajoute encore et pose la question de la signification et de la

modélisation de l’objet idéalisé.

1117


Mais il est une autre propriété que doit posséder le modèle, elle

n’est pas du ressort de la mathématique, n’est jamais parfaite et doit

pouvoir sans cesse être remise en question. Il est rare qu’il la

représente sans simplification, ni distorsion : il faut savoir en évaluer

l’importance et savoir décider, par exemple, s’il est plus avantageux

d’utiliser un modèle simple mais relativement peu fidèle, ou un modèle

moins maniable mais plus adéquat.

*

La créativité - Que sais-je ?

Michel-Louis Rouquette.

Taylor (1959) dégage cinq niveaux hiérarchisés de créativité :

1) La créativité expressive, la plus originelle chez l’individu. À ce

niveau, la qualité du produit n’est pas en cause, seule importe la

manifestation de la personne ;

2) La créativité productive, qui implique la mise en œuvre de

talents ou d’aptitudes développés ou contrôlés. Le sujet atteint ainsi un

stade supérieur de comportement, même si ce qu’il fait n’est pas

réellement original par rapport à ce que font les autres ;

1118


3) La créativité inventive, caractérisée par la perception de

relations nouvelles, se laisse décrire comme l’utilisation originale de

l’expérience déjà supérieure ;

4) La créativité innovante, encore supérieure, requiert une

capacité d’abstraction élevée et consiste le plus souvent en une

modification génératrice de progrès ;

5) La créativité émergente, enfin, niveau le plus élaboré,

correspond à la conception de principes fondamentaux totalement

nouveaux.

Créativité

La conception d’assemblage interne dans le système de la

créativité semble vraie, mais d’autres opérations cérébrales de choix, de

dérivations, d’exploitation de fragments d’éléments, s’avèrent

nécessaires pour obtenir un objet nouveau.

Les poètes le savent depuis fort longtemps, et les artistes également

qui interactivent, brassent du présent et du passé, des sources

d’inspiration disparates et exogènes.

1119


La créativité. Que sais-je ? M.L. Rouquette p 79

Selon Westcott, l’opacité qui caractérise le phénomène de

l’intuition peut avoir trois raisons :

a) elle peut provenir du fait que certains éléments inclus dans le

processus sont inconscients ;

b) du fait que les liens entre ces éléments sont inconscients ;

c) du fait que ces éléments sont compris dans des contextes

multiples et complexes ou qu’ils sont reçus d’une manière sublimaire,

périphérique ou accidentelle.

*

Comment traiter l’information reçue ?

Comment la sélectionner ?

Que faut-il en faire ?

Pourquoi la stocker ?

Le traitement spécifique des données entrées.

Comment utiliser de façon correcte l’information abondante dont

on dispose ?

Choix, sélection, synthèse, exploitation.

Pourquoi ? À quelles raisons ?

1120


Le créateur

Il ne pouvait agir que de cette sorte en fonction de la situation dans

laquelle il se trouvait. Dans quelle situation se trouvait-il ?

Comme l’œil de l’homme est imparfait pour savoir dans quelle

situation Il se trouvait, son hypothèse, sa démonstration sont donc à

rejeter car il risque d’émettre des vérités qui seront tronquées. Et ce qui

est tronqué, ne serait totalement être vrai. Pourra-t-on toutefois

l’exploiter ? La question se pose-t-elle ? Pouvons-nous agir autrement ?

Non, d’après notre Nature. Il faut donc l’exploiter.

*

Il y a des objets mathématiques qui sont de purs entendements de

notre esprit, qui ont été conçus par notre intelligence, mais qui n’ont

aucune consistance dans la physique ou la Nature.

Il y a des objets mathématiques qui sont des représentations

épurées, simplifiées ou compliquées de la réalité de la Nature. En ce

sens, ces objets sont en deçà ou au-delà de la vérité déterminable ou

quantifiable.

1121


Il existe encore une troisième sorte d’objets, qui bizarrement sont

des représentations exactes de la Nature, et la Mathématique serait en

ce sens une sorte d’équivalence épurée de la vérité physique des

choses.

*

Il existe encore une troisième sorte d’objets, qui bizarrement sont

des représentations exactes de la Nature, et la Mathématique serait en

ce sens une sorte d’équivalence épurée de la vérité physique des

choses.

Il existe également des objets créés par l’homme qui obéissent à

certaines lois de la Nature, et c’est pourquoi la Science qui a été

découverte semble certaine et pourvue de portée.

Il faut des principes pour que les choses (1) entre elles puissent

avoir des rapports, c’est pourquoi je pense que la Science existe, même

si elle semble invisible et de réalité méconnaissable.

La logique serait inductive quand la Mathématique riche en

extrapolations, audacieuse dans sa symbolisation, offrirait des

1122


possibilités déductives, créatrices et fécondes. Il y aurait donc un travail

de rajout sur le matériel simplifié existant.

*

Si un puceron ou un atome faisait de la mathématique quel serait

selon lui l’ordre de la grandeur, et la grandeur des choses ?

Henri Poincaré, dans son fameux essai La science et l’hypothèse

aborde de cette sorte la question :

Connaissant mieux maintenant l’un des instruments que les

mathématiques mettent entre les mains de chercheurs, nous avions à

analyser une autre notion fondamentale, celle de la grandeur

mathématique. La trouvons-nous dans la nature, ou est-ce nous qui l’y

introduisons ? Et, dans ce dernier cas, ne risquons-nous pas de tout

fausser ? Comparant les données brutes de nos sens et ce concept

extrêmement complexe et subtil que les mathématiciens appellent

grandeur, nous sommes bien forcés de reconnaître une divergence ; ce

cadre où nous voulons tout faire rentrer, c’est donc nous qui l’avons

fait ; mais nous ne l’avons pas fait au hasard, nous l’avons fait pour

ainsi dire sur mesure et c’est pour cela que nous ne pouvons y faire

rentrer les faits sans dénaturer ce qu’ils ont d’essentiel.

1123


*

H. Poincaré analyse en ces termes l’œuvre de Lie : “Il a cherché

de quelle manière peuvent se combiner les divers mouvements

possibles d’un système quelconque, ou plus généralement les diverses

transformations possibles d’une figure. Si l’on envisage un certain

nombre de transformations et qu’on les combine ensuite de toutes les

manières possibles, l’ensemble de toutes ces combinaisons formera ce

qu’il appelle un groupe. À chaque groupe correspond une géométrie, et

la nôtre, qui correspond au groupe de déplacements d’un corps solide,

n’est qu’un cas très particulier. Mais tous les groupes que l’on peut

imaginer posséderont certaines propriétés communes, et ce sont

précisément ces propriétés communes qui limitent le caprice des

inventeurs des géométries ; ce sont elles, d’ailleurs que Lie a étudiées

toute sa vie.”

*

Jung

Pensée, intuition, sentiment, sensation

1124


4 fonctions psychologiques

devenir et transformation

REVELATION ?

PARANORMAL ?

“La causalité n’est pas une vérité axiomatique mais statistique”

1125


Résonances V

Le parcours de la conscience

De nulle part. De l’éphémère insoupçonné comme

Intuition, peut-être - pas encore - substance,

Lancée indistincte de l’esprit avec facteur G

De Spearman sans doute. À la recherche de

L’algorithme parfait, de la synthèse, du saut,

De la fusion - du risque, de l’audace - outils

D’autrefois. Mais la pensée s’efface, et je veux

Accéder aux plus belles productions de la raison.

Encore avec intelligence, et langage - y faisant

Exploser le désir, pour obtenir la sublime émotion.

À moins que je puisse espérer l’intuition pure -

Il ne faut pas douter ! - Plus tard encore la

Conscience réflexive me nourrira de ses secrets. Et

J’irai puiser quelque message au plus profond de l’inconscient.

1126


Le chemin de l’âme

L’insecte misérable - le vers - l’homme. La conscience

D’un certain infini. Le plongeon - le vide - l’immensité

Stellaire. L’intelligence de Dieu, de son Saint -

La petitesse, le ridicule de l’homme sans faculté.

La mesure de l’univers. Que puis-je ? Qui suis-je ?

Quel est mon pouvoir ? Et pourtant ce cerveau, cet inconscient,

Ce réseau de neurones, de synapses, ces centres du savoir !

La modification proposée pour le Christ, le dessein,

La lumière complète. L’autre substance - la métaphysique.

Sur représentation est incomplète et insuffisante, pour... ?

La civilisation exacte de l’au-delà. L’action, le rela-

Tionnel. Les nouvelles formes de vérités, de savoir,

De perceptions, les rapports, les constructions etc...

Sa finitude, est-ce le plaisir, le bonheur, le bien-être ?

1127


La mémoire de l’histoire

L’absence qui n’a pas été retrouvée, comment la

Saisir et où ? Est-elle perdue dans l’A-histoire ?

Mes mutations, mes essences progressives de vérité,

Parfois, moi l’homme, je m’en souviens, - je les ai inscrites...

Est-ce mon degré de conscience qui détermine ma

Volonté d’histoire, elle-même liée à une

Recherche de métaphysique ? Singe, je transmettais

Mon patrimoine génétique, du moins, homme, j’ai

Ma langue, mon sacré, mon profane, ma culture,

Un monde historial. Je conçois l’histoire

Dans le principe évolutif de Darwin. Husserl me

Paraît impossible et Heidegger trop sectaire entre deux

États - l’avant et l’après grec. Ce que je sais :

J’ai toujours besoin du passé pour construire l’avenir.

1128


L’homme et son double

L’homme et son double. Son Moi pensant, supérieur,

Transcendé, qui condamné la chair, la repense - s’élève,

Qui subit cette relation d’homme à l’être avec nécessités

De satisfaire les besoins terrestres - Lui qui s’évanouirait

Dans la transparence - qui est englobé, écrasé dans

Cette chair ténébreuse et puante ! - Oui, d’autres limites,

D’autres possibilités. Il est avec l’Autre, relation

Étrange, détestable, de dominant-dominé, de

Faible-fort-d’espoirs et de réalités. Cette bipolarité,

Cette correspondance. L’homme tend vers la Terre, quand

L’Esprit est attiré vers le Ciel. J’attends, je fais du sang,

J’attends fébrilement la mort - la rupture, la coupure,

La cessation, la fin - pour cette liberté spirituelle

D’accession à l’Idéal parfait de la Divinité.

1129


L’errance

L’errance. Pour découvrir une autre vérité. Au-delà

De l’époque. Ignorer toutes les histoires passées -

Est-ce réellement possible ? Et je pense à Arthur -

L’errance, est-ce une erreur ? Moi, je lui ai préféré :

La synthèse à l’intérieur avec les produits d’autrui.

Et j’ai fait œuvre de jeunesse - de valeur inférieure.

Cela va s’en dire, mais j’ai cherché également.

J’ai insisté, sans faire preuve d’aberrance - avec fréquence

Toutefois. Étais-je égaré ? Non, tout ceci était borné,

Banalisé, sûr, certain, fort et grand - il me fallait

Fusionner le savoir de l’autre, des autres - il fallait.

Destin avec Destins. Alors “la liberté-le sacrifice”

Ou “le malheur-la réflexion” Pour quelle détresse ? Quel homme ?

1130


La pauvreté

La pauvreté - en constance de manque, d’interdit,

De blocage - de privation, avec certitude

De faiblesse. Relation de l’homme à soi. La

Vertu est-elle une richesse ? Faut-il se dépouiller,

Se purifier, rejeter l’animal-subsistance ? La métaphysique

Exige la pauvreté. Dieu étant le fabricant,

Est-il le donnant ? À quoi possède-t-on ?

Où sera la suffisance de l’âme, de l’esprit,

De l’homme, de l’athé ? Jusqu’où iront les hommes ?

L’élévation. La finitude pour la perfection - l’espoir ;

À quelle extrémité de dénuement ? Dans le désarroi

De notre Néant, de notre sinistre profondeur ?

La pauvreté - l’homme sans facultés, l’homme avec

Dieu, mais toujours peu. Avec le Fils mais ignorant,

Avec l’Esprit mais impur. Faut-il faire l’Ange ?

1131


L’homo Lozachus

Un homme qui pense sans fonctions biologiques, homme

Sans appartenance à la nature - la délaissant, la niant,

La refusant - Corps-prison - sexe bas - actions primaires

Rejetant la vie dite essentielle - homme parlant-écrivant,

Apte à percevoir le sensible - essence qui pense -

Pourquoi ? Pour sortir, s’élever - rejeter la chair.

Esprit aspirant à la liberté spirituelle, l’au-delà.

Être en attente de mort, soucieux de vie cérébrale,

Se préparant, se construisant - mystique-actif -

Désireux d’accéder au supérieur, le supposant -

Le pré-sachant - Existant sans les organes, toutefois.

Non pas le pari, mais la certitude - les preuves visuelles -

Se formant pour accéder au grand principe de compréhension

Universelle. Mais est-ce raisonnable ? Est-ce ?

1132


L’être subissant

Je suis l’être subissant la vie, qui ne comprend pas.

Je séjourne dans un monde familier - je suis-dans,

Mon corps, mon esprit dans cet espace - je cherche

Une nouvelle dimension, plus vaste, plus ample - autre

Accéder à un état purifié pour changer mes relations

Spirituelles, intellectuelles, de pénétration, de savoir.

Ailleurs - là-bas, peut-être ! En exploitant le vrai,

La logique, le sensible, le saut etc. les outils -

Rationalité, expérience, futur - le matériel, et

D’autres encore ! J’ai donc besoin d’une interprétation

Postérieure avec d’autres lieux et d’autres êtres.

Je dois me préparer - devenir apte - pour le vide.

Éclairer l’être par la Lumière, la Sagesse et l’Amour.

Finalité de l’homme - Est-ce but ultime de la vie ?

1133


Le temps et la mort

La mort. Quelle mort ? Terrestre, de présence, d’à-côté ?

Fait biologique ? Que craindre ? La vérité révélée,

Enfin ? D’avenir - d’existence - d’au-delà.

La mort possible à chaque instant. Suis-je menacé ?

Le temps peut-être qui condamne mon projet.

L’avant-mort avec déchéance de vieillissement.

L’être-pour-la-mort se projette en avant de soi.

Il devance son objectif.

La rupture - le changement

D’espace - d’autre vie. ESPOIRS ! Y a-t-il une chose ?

Quelque chose ? C’est affaire de croyance ou de foi.

L’immortalité rapatrie la vie auprès d’autres existences,

Mais quelle conscience pour l’élu ?

Qui dans son espace

D’homme s’est réalisé ? La certitude de l’ennemi, le temps.

Toujours à mes côtés. Augmenter le volume des jours.

1134


Reste l’absence

Reste l’absence. Pour quelle présence ? Vers qui ? Personne.

Tout en Moi. Sans détresse. Avec raison et avancée.

Il n’y a nul désespoir, mais conscience du dedans.

Il s’agit d’une formidable activité interne, cérébrale.

Ne s’aventure pas dehors, sachant la faiblesse,

La part inutile de l’autre. S’instruit dans des livres.

Travaille avec les Anciens. Est-ce calcul, analyse ?

Est-ce vrai ? Pourquoi le doute n’explose-t-il pas

En suprême pensée ? Craint-il la mort ? Il l’attend,

Certain de l’au-delà, de l’avenir. Quelle menace ?

Crainte de l’impureté figée dans l’accumulation

Humaine, de débris, de pourriture, de soi, en vérité.

Donc se faire Christ ou Saint, s’élever, at-

Teindre l’intemporel, ou l’effrayant néant, peut-être.

1135


L’homo spacialus

Une planète qui se rétrécit. Le travail uni-

Versel. The Global Village, la mondialisation.

La sacro-sainte évolution technologique, le partage,

Les ressources naturelles, le risque atomique, les pays

En voie de développement, les nations riches, l’ONU.

C’est le seuil d’une époque, le troisième millénaire -

Contrôles, tests nucléaires, CNN, les Coms.

Les races disparaissent. Les villes cosmopolites de Rimbaud.

Le Big Brother, faut-il en avoir peur ? C’est non,

C’est l’ami, c’est l’espoir. Vigilance et espoirs.

C’est conscience par l’homme spatial de son insignifiance,

De la boule bleue, unique, si petite dans l’Univers.

C’est la plate-forme ALPHA de coopération, d’amitiés.

Est-ce de la naïveté ? Le progrès selon Victor Hugo !

1136


La stratégie

La stratégie - le but - l’objectif - le désir.

Que veut cette pensée humaine ? Comprendre l’Essence.

C’est-à-dire l’origine et la finalité. Est-ce

Les deux, il y a l’homme, donc Alpha et Oméga.

Le dessein de l’origine de Dieu, le dessein de la

Finalité de Dieu. L’homme se situe entre les deux,

À un temps défini. La pensée est dans l’homme. Cette

Pensée-là n’est peut-être qu’accident assez insignifiant.

Il faut se purifier. C’est donc un schéma mystique.

Il faut apprendre à déposséder pour nous jeter

Hors de nous-mêmes.

La finitude est dans l’être toutefois.

Il s’agit d’accéder au plaisir ou à la jouissance,

Une sorte de bonheur de vivre que l’on nous promet.

Ou l’éternelle douleur dans un profond Néant, peut-être.

1137


Le dépouillement

Le dépouillement - la destruction des valeurs,

Le renoncement à la chair - l’abolition financière,

La remise en cause de l’acquis. À poil ou

Ne passe pas. Votre savoir. Votre ignorance. Moi,

Dieu. Je détruis vos structures. J’abolis vos principes.

J’offre un nouveau destin - changez ! L’essence de la

Vérité. Achevez le schéma de la subsistance, de la

Jouissance. Vous appliquerez mes nouvelles lois.

Ce nouveau vrai dans un espace révélé, différent.

Ta valeur ne compte plus ; condamné à effacer

L’âme transcendée ; - le partage ; est-ce survivance

Élaborée dans époque future ? Abandon immédiat

De soi - autre logique - autre certitude, autre

Objectivité ? Pour quelle richesse, en vérité ?

1138


Le calcul

Le calcul. Le pari de Pascal. La garantie future,

La méthode de l’arriviste. La constance de

Certitude. La vérité dans l’invisible. La perception.

Rationalité et paranormal. Science et au-delà.

Se refaire. Se reconstruire avec du délétère,

De l’impalpable. Penser avec l’inconnu. Supposer.

Est-ce audace, risque ?

Une vérité unique,

Intransmissible, pour soi-même, - expérience personnelle

Volonté de rechercher avec l’objectivité.

Le doute. - La fiabilité de ses sens. - Les résultats.

Est-ce nouvelle essence métaphysique en auto-prospection ?

L’avenir. Le Dieu vrai. Le bonheur, le bien-être. L’utopie.

Ou l’éternel néant. La finalité du rien. De la mort

Totale, biologique, absolue. - Qu’en est-il de jouer ?

1139


Les conditions du possible

Ce que l’on ignore et qui est possible ; la limite

Temporelle imposée à l’homme ; le cadre de l’époque ;

Concevoir l’imposable par le risque et la créativité ;

L’impensable, - l’absurde, - puis un élément insignifiant

Vrai participant à l’élaboration du projet, second

Élément ; troisième élément, - les contours se dessinent.

Un désir qui porte au-devant de soi dans un espace

Nouveau, inconnu encore. Suis-je capable d’at-

Teindre ce que je désire ? La condition du possible

Se situe dans l’homme qui veut devenir être ; pouvoir ;

L’origine du désir, - ses gènes sexuels et cérébraux ?

Est-ce de l’énergie alimentaire transformée ? Qu’est-ce ?

Ce besoin, ce facteur G de Spearman, cet indice C

D’élans, d’actions. Qui le produit en soi, qui ?

1140


La détresse

La détresse. La conscience du faible, du peu,

De l’insignifiant. La volonté, l’appel, la supplique.

Un Dieu ? Ce Dieu ! Lui peut prendre en pitié,

Aider, aimer, ajouter, - offrir des miettes - Lui peut.

Moi, nulle puissance, - nulle intelligence. La fourmi

Médiocre, au souffle insignifiant. Qui parle d’essence,

D’essence humaine ? Il faut donc changer de nature,

Passer à l’ange c’est-à-dire au Soi exalté sans la

Chair, la nourriture, les excréments, le sang, le sperme.

Délaisser l’habit de corps pour embrasser l’enveloppe

Spirituelle. Se transcender en force nouvelle, pure,

Élaborée, consciente, élevée, claire et sainte.

C’est cela : se sanctifier dans l’Élévation du Ciel,

Quelque chose de pur et de surnaturel...

1141


Le schéma intérieur

L’obscurité dans la tête. La lumière tout autour.

La recherche du progrès. L’évolution. La plate-forme.

La volonté de voir au-delà. Apprendre, comprendre - appliquer -

Le chuchotement domestique, le peut-mieux-faire.

Avec art, quelle évolue ! Avance ! Le moteur,

Les déchirures. Avide, le mystique - copiste. C’était hier !

L’œil conçoit un espace, tourne, virevolte, pour qui ?

La pensée triomphante, dit-il, d’une voix endormie.

Allez ! Couvre la table, plume et manuscrits. Hiero

Glisse sur la feuille de papier. Et quelle valeur ?

Absolument, le temps, le recul, l’analyse, la cer

Titude, de soi ? Te voilà décrépi, vieillard.

Sénile à la parole tremblante. Et ma patine pour vous ?

Ressuscite, renais, deviens quelqu’un pour autrui.

1142


Topologies

Le rapport de l’homme à l’être. Vivre en soi,

Avec soi en exploitant Autrui. Se rencontrer

Sur son propre chemin. Croisements, lieux et

Espaces communs. Une contrée d’hommes, de savoirs,

De savants, d’expériences accumulées, de spiritualité.

Une surprenante topologie où l’on cherche sa localité.

Pour sa transcendance, il y a métamorphose, changement,

Brassage différent, reprises, apprentissages, audaces.

De Moi à Vous, de Moi à Moi, dans mes démarches.

Je m’en retourne à l’intérieur. En actions premières,

Dernières. Sortir hors de soi et mourir. Accéder

À l’Être Suprême. Chercher encore, Là-haut,

Connaître, comprendre, apprendre, le discernement,

Cette immense tolérance avec l’amour de l’autre.

1143


Les vêpres de la pensée

Sorte de religiosité interne. “Les Vêpres de

La pensée” dont parle Beaufret. Cette espèce d’essence

Eschatologique qui veut sacraliser l’instant.

Une perception pure permettant d’accéder au Suprême.

Pourtant nécessité, pour expliquer la chose de lui

Associer du matériel de mots, d’adjectifs, de verbes.

Dialogue conçu par Un, pour le Même, puis offert.

Linguistique supérieure, transe théologique maîtrisée.

Mais l’homme est homme et ne peut communiquer avec les

Dieux. Acte réflexif de Moi à Moi. Ou encore

De Moi aux Frères - aux Hommes - aux Suprêmes qui jugent

De la médiocrité du langage. Écrire, est-ce détresse ?

Supplique, appel ? Transmission ? Poésie ; sens et essences ?

1144


Le temps

Le présent, un passé qui s’enfuit. L’entonnoir,

Le goulet, la spirale infernale qui happe l’homme ;

Le maintenant échappe ; fragmenter les instants en t 1 , t n ;

Processus, procédé, maîtriser la fuite, l’éloignement.

La décomposition répétitive, idem d’un jour à l’autre ;

L’accélération, l’intelligence, la vitesse. Aller

Sur le temps ; je prends du passé pour aller vers l’avenir...

J’habite un présent ; perception unique du temps.

Le flux continu ; de là-bas à là-bas ; mon essence

Est dans la mémoire ; le passé porte la substance ;

Perceptions qui s’éloignent, qui se fixent, - parcelles

De temps divisées, à devenir insignifiantes, - leur durée.

Le temps est une apparence quand la vérité est intemporelle.

L’espoir est dans l’avenir qui est déjà programmé.

1145


Les moyens/l’action

Le savoir. La maîtrise de la logique, la con-

Naissance théologique, le nécessaire pour comprendre,

Le suffisant, les limites cérébrales, le travail en

Commun, l’homme avec l’homme, la part du QI.

L’élévation. Ses faiblesses, ses forces, l’adaptation.

Innover, la vérité des sciences, l’essence de l’art.

Le dépassement, la mièvrerie poétique, la matrice

De la vieille femme âgée de 3 000 ans, les enfants

Chétifs, la philosophie évolutive, la certitude

Divine. L’insignifiance humaine. Et pour quelle

Gloire ? Je vous le demande ! ... demande !

Car la finitude est bien le tombeau. Ou l’enfer. Si

Condamnation, il y a, ou la pureté idéale avec

Nouvelles perceptions, nouveaux langages, nouvelles aptitudes.

1146


La stratégie pensante

La stratégie pensante. Le mécanisme cérébral.

La méthode pour produire, pour extraire, exploiter.

La volonté autre, nouvelle, supérieure, non pas

À la manière de Nietzsche, débouchant sur un

National-social - SS et Shoa, mais Soi

Avec Dieu, avec les hommes, tous les hommes quels que soient

La race, le pays, le sexe. Je cherche : intelligence

Avec machine, histoire, futur. Non pas le paraître

Du poète, superficiel et insignifiant, mais l’être

Du penseur. Une nouvelle perception et maximiser,

- Augmenter, ajouter sur l’autre, sur Autrui et sur Soi.

S’éloigner de l’ignorance, le fléau, ô Arthur !

Conception personnelle méprisée, incompréhensive, qu’importe !

Soi dans sa paranoïa d’orgueil et de méfiance.

1147


Poème/Lecteur

Ne pas penser, poème, mais percevoir. Le rapport

Au langage, le moment dit évocateur. Le

Panorama d’images, l’avalanche, la composition,

L’offre : Le voyez comme moi, la force, la passion,

La flexibilité de l’intelligence, l’adaptation du lecteur.

Densités des effets, distorsions, audaces, le dia-

Logue avec le pseudo-spectateur, agis par Moi.

Les mots deviennent des choses. Je t’emporte où je ne suis pas.

Le droit au mensonge. Mon illogisme, l’irrationnel,

L’improbable, l’invraisemblable, lire-avec lire-pour

L’imaginaire, l’espace où l’interdit est interdit, le guide.

Nourris-toi de mon idée ! Y a-t-il quelque chose réellement ?

L’angoisse et la conscience. Ses Ténèbres, ses Erreurs,

Ses énormes Fautes. Un homme en vérité, médiocre.

1148


La clé

La stupide histoire des métaphores. La relation objet-sujet.

Exprimer, représenter, la mise en chair idéalisée

De la pensée : langage ? Vocabulaire varié, variant

Les concepts, les idées de tous - la réduction du critique.

Quel crédit, quelle efficacité pour l’instrument poétique ?

Qui possède la clé pour comprendre, s’émouvoir ? Qui ?

La représentation non pas de l’arrangement, de la combi-

Naison mais de l’agencement. L’intuition de l’alexandrin,

Est-ce possible ? Dans l’essence intérieure, subjuguante ; la

Théorie de la communication. De Moi à Moi, sans l’Autre.

Avec les mots, faire le travail, les phonèmes, les

Fréquences des signes, les mots écrits, les sons. Et quel ordre ?

Est-ce expérience, outil, instrument de pénétration cérébrale ?

Le besoin de mêler, d’associer, de produire et d’extraire.

1149


La transcendance du médiocre

La vérité mystique. Le poète tourné vers le sacré.

La conscience : l’angoisse, le désespoir, l’impossible, le réel.

La certitude du faible. L’auto-médiocrité, le rien.

Mais il y a lutte, élan, travail, volonté et forces.

Un savoir reposant sur la vérité sociale, scientifique,

Artistique, sur 3 000 ans de certitudes humaines et divines.

Ils ont modélisé, codifié, imposé, prouvé, certifié.

La poésie : est-ce l’outil-images, la boîte à sensibles,

La perception émotive ? Est-ce un monde dépassé ? Est-ce ?

Extrême détresse ? Le pouvoir du solitaire, l’élan toutefois.

L’Angoissé guide le Conscient. La lumière la plus brûlante.

Elle instaure la comparaison. Dramatiser en position

Finale. Est-ce une transcendance de médiocre imbécile ?

1150


Le Destin

La pensée, - pousser ou se contredire, l’opposition

Avec élans, l’entreprise cérébrale, l’outil-langage

De signes, de mots, palette de peintre. J’aurais

Préféré l’axiome, la certitude, mais enfin ! Enfin !

La beauté du langage poétique. Quelle est la desti-

Nation de la pensée ? L’essence de l’âme ? Ils veulent

Reconstruire l’édifice philosophique craignant toujours

De l’exactitude des plans et fondations. Husserl. Ils

Veulent. Auto-dépenser = des pensées, avec rigueur,

Et concepts (lesquels ? ...) (Ironie !). Science et hors,

Hors et dedans, la saisie, l’élan, l’attention. Ad-

Dition d’élans cérébraux. L’aube de l’intelligence : ainsi

Comprendre et apprendre, puis créer. Amalgame à purifier,

Produire du nouveau qui sera du connu. Est-ce le Destin ?

1151


La part du mystique

La part du mystique, les éléments sacrés, le destin

Religieux, la Quête du Sacré. La provenance

De l’être et sa finalité. L’acte de purification.

Accéder à l’Essence. Soi et l’Idéal. L’effrayante

Insignifiance de l’être. La conscience, les limites

De l’aptitude intellectuelle. La voie divine ! Les

Trois ne font qu’un. Accéder au monde spirituel.

Le savoir construit sur soi-même avec ses fautes, avec

Ses erreurs. Mais que faire ? Dans la solitude du vrai

Et du faux. Aller seul accompagné d’Autrui, des Maîtres,

Des Dieux, des livres, - réflexions et hardiesse.

L’extase dans la clarté. La manière dont Dieu doit

Traiter l’homme. L’espoir d’un au-delà supérieur

Où l’esprit pourra se débattre avec magnificence.

1152


Le métier

Le savoir-faire dans un métier. L’habileté, l’intelligence,

L’obéissance, l’application ; le salaire-services ; l’élément

Intégré dans un rouage ; travail pour autrui // le chercheur,

L’homme de science ; le doctorat ; le créateur, le poète ;

Utile//Inutile ? Sciences, arts et métiers, la connais-

Sance expérimentale, ou produire des sons, des formes, des

Sens. Quelle valeur pour l’identité poétique ? Aucune.

À partir d’expérience avec et l’inexistant ; le malaxage

Cérébral ; la donne intérieure qui produit un nouvel

Angle ; l’environnement différent engendre des produits dif-

Férents. L’art, - maîtrise d’une technique, - d’une pensée ;

L’anti-technique, - la liberté ; la valeur subjective ;

L’auto-affirmation, la certitude unitaire.

La vérité ?

1153


Différents temps

L’écriture contre le temps, la durée de la pensée.

L’espace est du temps. Le temps est de l’espace. La

Symbolisation, la mesure. L’observateur qui se situe

En dehors de l’espace ignore le temps-lumière.

Le présent avec du passé immédiat. Nous ne percevons

Que du passé. Il y faut mémoire et conscience.

Le rapport du temps au langage, pour Bergson, est

Le rapport du fluide au solide. “ Nous tendons indis-

Tinctement à solidifier nos impressions pour les ex-

Primer par le langage ”. Les mots sont l’extérieur de l’âme.

Le subterfuge du romancier, de l’artiste qui déplace

La réalité du temps, et se situe ou nous situe dans

Un autre espace-présent.

Le fantôme d’écrivain

Obsédé par la conscience du temps et qui prie...

1154


Le saut

Le saut, c’est l’anticipation de ce qui semble possible.

C’est le je pourrai, c’est un acte volontaire de la

Pensée. “ Les yeux plus gros que le ventre ? ” Est-ce

Délimitation objective ? Je suis là. Je dois aller là-bas.

Entre les deux, la distance, - taille énorme, possible ?

Audace ? Impossible ? Trop loin - les limites réelles ?

Penser, étudier, supputer, supposer et croire. L’élan

De l’être.

La part du rêve ? L’essence du risque ? Pour-

Quoi ? Se projeter en face des choses futures. Se projeter

Hors du centre de notre raison. Concevoir une autre

Représentation du Moi et du Monde. C’est la liberté.

Du moins, une de ses composantes.

S'il y a échec ? L’intelligence

S’est flouée. S’il y a réussite, l’anticipation était vraie.

Que sont les pas en arrière ? Vieillissement. Sénilité.

1155


La vocation de la pensée

La vocation de la pensée, - appeler l’Être. Le

Transmetteur de l’homme à l’Être. Transmetteur bourré

D’énergie. La valeur de la Relation épurée.

Abandonner tout instinct, toue spontanéité bestiale.

De l’homme à l’Être, transmission et écoute, remise

À l’essence supérieure. L’Agir comprend : de l’élan,

De l’action, du mouvement, permet : l’élévation, la

Compréhension, l’Application, - donne un sens à la vie.

L’Essence accumule de l’expérience que lui offre l’homme.

Elle n’est donc pas libre du matériel, mais possède

Une pseudo-liberté d’analyse. Elle est dans l’Histoire,

Dans la tradition. Elle se meurt dans un espace historique

Bien défini. C’est avec du matériel donné, qu’elle pré-

Tend, penser. Peut-elle réellement se situer au-dessus ?

1156


Le futur

L’avenir. Avec vérités, certitudes, le temps,

La fatalité. Distinguer le futur vrai d’une hypo-

Thétique possibilité. Défaire, avancer dans l’assu-

Rance de soi. L’avenir est-il inscrit ? Ne ferai-je

Qu’accomplir des actes présupposés ? Le dessein du destin !

Est-ce un plan décidé, conçu ? Ma part de liberté ?

Puis-je pénétrer le futur comme je puis ressusciter le

Passé ? Quelle est l’intensité de ma possibilité ?

L’élan, le passé, le présent, le futur donnent

Naissance à l’action que le Destin saisit

Dans sa totalité. C’est le passé qui rend possible le

Futur. En-avant-de-soi. Le futur est indéter-

Minable. Inaptitudes de l’homme à maîtriser le temps.

Homme-esclave soumis à la dimension suprême.

1157


La pauvreté

La pauvreté. Ce qu’a l’homme et ce qu’il est.

Le manque. Étant rien, c’est l’être même. De ne

Pas posséder. Faible langage, faible propriété,

Faible pensée. Les facultés traditionnelles dans la

Volonté de croissance. Le possible et son maximum.

L’atteindre, croître et le dépasser. Posséder et

Se mettre en position pour apprendre, comprendre et

Appliquer. Le rapport de l’homme au monde, à son monde,

Son peu, son rien, sa nature d’homme. La générosité

Divine, - à rire ? Dieu existe : débrouillez-vous tout seuls !

Détenir, vieillir. La durée de la propriété ? Une plaisanterie.

La potentialité, la substance, les échanges affectifs.

La richesse : la blancheur de pureté, l’élévation

Messianique, l’homme élu, l’homme - Christ - le Voyant.

1158


La raison du questionnement

Toujours en soi, le pourquoi, le comment ?

À demander, l’inaptitude à répondre. “L’homme a

Suffisamment de sagesse pour poser des questions, il n’en

A pas suffisamment pour y répondre.” Implorer,

Supplier, chercher le progrès. Est-ce la pitié de la

Pensée ? Toujours à apprendre, ne jamais rien savoir.

Le temps du questionnement, la brièveté de la vie. Et

Pour quels résultats, le vide interrogatif. Sinistre néant !

L’origine de la question ? La sortie hors du Jardin

Nécessitant la résolution de problèmes matériels. Dans

Le Jardin, l’insouciance. Hors du Jardin, la nécessité.

La nécessité engendre la satisfaction. La satisfaction, le

Questionnement. La question est dans l’être, étant comme telle.

L’étant : c’était et est : l’être est l’étant, et sera quoi ?

1159


La question en suspens

La question en suspens : est pratique, mais ne résout rien.

Comment déterminer la vraie question, utile ? Comment le

Cerveau doit-il penser la véritable activité ? Élaborer

Le meilleur des questionnements. Le cerveau cherche :

Le rapport entre l’aptitude à répondre et la difficulté

La plus élevée à résoudre. La nécessité, la primauté.

Élucubrations, gesticulations, les gestuelles de l’esprit.

Résoudre, et avancer. Les données de la résistance. La

Capacité maximisée. Les limites, les moyens nouveaux

Pour avancer. Autrui, la mémoire, la sélection, le

À plusieurs.

La question sans le langage, qui est seulement

Un transmetteur. Le penser-parler qui est un moyen, toutefois.

Le langage, piètre porte-parole de l’être. Pour se défaire

De son dénuement, l’extrémité de l’homme semble inconnue.

1160


Du singe à l’ange

Une pensée de la purification. Du singe à l’ange.

Ce qui s’éclaire. De la caverne à la lumière.

La clarté intérieure de l’être, la conscience, par la

Sensibilité, d’un : autre chose, transcendant, supérieur ;

Par le culte des morts ? Nécessité logique d’élévation.

Car il faut accéder à l’Au-delà. Est-ce bonheur ?

Ce qui explique la captivité de l’âme dans l’homme,

De l’être dans l’homme, de l’essence dans l’être. Jaillit !

La vérité de son essence ! Vers l’ange ! Avec perceptions

Plus fortes, plus grandes, plus amples. Enfin il comprend

La possibilité mystérieuse et pénétrable. C’est déjà

Une métaphysique positive, d’espoir, d’avenir épurés.

Pourquoi cet abaissement ? Ce médiocre régime terrestre ?

Tout n’est pas explicité par les Livres Sacrés. Ces Dieux ! !

1161


Le questionnement de l’Être

Le penser n’est qu’une réponse au questionnement de l’Être.

La réflexion est un déroulement d’idées. Connexion,

Correspondance, mémoire, activations, dérivations, intégrations.

- Outils employés par l’être pour trouver la réponse.

La parole semble inutile. Y a-t-il dialogue parole-pensée

Dans l’homme ? Le rôle du langage. Les relations à

L’être : langage et sensibilité par les sens des organes.

Les possibilités physiques de l’homme. Impossible à nier.

L’esprit perçoit les actions du Monde qu’il comprend

Ou cherche à comprendre.

“En attente du savoir”, “Je

Redéfinirai mieux avec du temps, plus tard.” Savoir,

Percevoir, attendre. Il faut réduire l’action nécessaire

Pour rendre possible l’action de compréhension.

1162


Des vérités

I

La vérité en dehors de toute chose concrète est vraie.

Dans le vide universel, sous terre, dans l’espace, ailleurs.

Une vérité économique est une vérité locale avec du

Matériel d’homme. L’essence de la vérité serait divine.

Les trouvailles de vérités, des offres à l’homme, comme la

Mine d’or. Qui a fabriqué l’or ? L’essence de la vérité

Serait associée à Dieu, à la Shekina. L’action avec

Du rapport engendre de la vérité d’animal, d’homme,

De nature biologique, par exemple.

Elle

Serait à la droite de Dieu ou dans Dieu. Le vrai

Que l’on connaît, que nous ignorons. Ce qui peut agir,

Ce qui n’agit pas mais peut agir, peut “être”

1163


Le non-vrai

Dure parfois, - le vrai n’est pas toujours l’étant, - la vérité est

Intemporelle. La vérité du moment d’après le matériel

Mis à la disposition, par analyse du moment.

II

La validité de la vérité, exploitable, utilisable

Comme étant, - favorise l’action, - évidente dans

Son fondement. Possède son contraire, - le faux.

La mathématique offre l’indécidable.

La contradiction

Dans l’analyse et le raisonnement annule la

Validité de l’offre, le choix du décideur. L’un

Jette l’information, l’autre saisit l’information après avoir

Considéré l’énoncé. Les deux s’accordent l’essence de

La vérité.

Le vrai est vrai jusqu’à ce que l’on puisse prouver

Le contraire, le subtil, le distinguo, le autrement, le

Plus précis, - remettre en cause son évidence.

1164


La vérité

Religieuse... scientifique ... psychologique, l’évolution

Du savoir, le déplacement de la vérité, le “Autrement ”

Le jugement, le “ne sais pas”, le “j’agis” toutefois.

III

La concordance de l’énoncé avec une chose ; la chose

Qu’on ne sait pas et qui est ; la conversion de l’énoncé

Avec la chose est liée aux outils employés pour prouver.

Valeurs des outils employés ? Le langage, - valeur des

Termes utilisés ? Comment s’accorde-t-on sur ce vrai ?

D’après la définition que l’on donne aux choses.

La fiabilité de la vérité. On ne peut l’obliger à changer.

Si l’on change la vérité, cela devient du faux.

Autre remarque.

La non-vérité n’est pas toujours démontrée. Elle est prise

Parfois pour de la vérité. L’on s’accorde par ignorance

Sur sa fiabilité, incapable de défaire les contradictions

1165


Avec la pure essence. La pseudo-vérité offre une solution

Acceptable pour la communauté. Elle est entendue, il y a

De la résistance, mais cela suffit pour le moment, du moins.

IV

Il y a ce qui n’est pas créé et qui serait de la vérité

Toutefois ; il y a l’indémontrable ressenti comme étant

Du vrai. “La loi de la gravitation” était dans l’air du

Temps. C’est compatible avec l’idea de l’intellect ;

L’unité du plan divin serait inaccessible à la capacité

Humaine ; l’ordre du monde conçu par l’Esprit ;

“Les voies de Dieu sont impénétrables.” Il faudra penser,

Trouver dans tous les secteurs d’activités. Analyser.

Valeur du vrai dans l’imaginaire. Vérités avec temps,

Espaces, culture, époque ; le déplacement du vrai ;

La faillibilité de l’homme rend possible l’analyse du faux

En tant que détermination du vrai ; le vrai avec du

Manquant permet toutefois d’aller et de progresser.

Dévoiler lentement d’après sagesse, la science de l’homme.

1166


V

Par le langage. Correspondance de valeurs. L’énoncé

Doit se convertir en réalité quantifiable, équivalente.

Le bouchon bleu doit être le bouchon bleu. La mesure

D’une représentation adéquate. Se mettre d’accord sur

Les définitions données au sens et aux termes employés.

Le verbe, son action rendant possible la convertibilité

De l’énoncé avec le vrai, le égal, le implique,

Le donne, le cela équivaut à. Rend possible

La conformité. Le jugement transmet son résultat.

C’est la définition du verbe qui convertit l’énoncé en

Vérité. Mêmes en nature, en qualité, en quantité.

Le fondement est possible. La loi est conforme. Peut

S’effectuer la convertibilité. Qualités de la mesure ?

Ma liberté d’action permet-elle d’accéder au vrai ?

1167


Vérité et liberté

La planification de la recherche hors de toute liberté.

Pourtant volonté d’accéder à une vérité nouvelle. Agir

Dans la contrainte sociale, est-ce liberté toutefois ?

La liberté jalonnée de la mathématique. Qui peut agir,

Choisir, décider. La vérité sans liberté. La vérité

En dehors de l’arbitraire humain : exemples : les lois

Fondamentales qui régissent l’Univers. Existaient avant

L’homme. Donc, en dehors de la subjectivité de l’humain.

Règne une certaine essence de la vérité au-dessus des hommes.

Ajouter sur la Formule de Taylor-Lagrange, est-ce de

L’essence de vérité ? C’est prolongement mathématique voilà tout.

Le choix aléatoire. Random, proposé à la machine,

Est-ce la liberté ? En vérité. Non. L’animal, le

Végétal possèdent toutefois un choix décisionnel.

1168


Le blocage

Le blocage interdit le dévoilement ; il y a volonté,

Recherche, reconsidération de l’objet offert, mais

Il y a incapacité à se représenter autrement lédit-donné.

La résistance rend vaine toute tentative. Que faire ?

Le refus de l’étant apparaît dans sa totalité ou de

Manière fragmentaire comme une impuissance à aller outre,

Comme une faiblesse de la condition humaine. Il assure

La connaissance résiduelle, fragmentée, parcellaire

De l’étant.

Cela engendre - 1 - de la non-vérité admise,

Révélée, subie, reconnue, avec un laisser-être - 2 -

Une rébellion interne qui refuse de subir ce manquant.

Soumis ; esclaves ; satisfaits, repus, avec bien-être

Et passivité. Voilà la première race ! Cherchant,

Refusant, allant, progressant, gagnant : seconde race !

1169


Subsistance

La conscience de son incapacité à aller outre. Les

Déterminations de ses propres limites observables reçues,

Perçues par la scolarité, par la comparaison avec l’autre.

“Ne saurait aller au-delà, mais peut espérer cela.”

Les nécessités sociales, le lieu, la sélection, le “Mal né”,

“N’est pas au bon endroit”, les obligations - engendrent

De la non-vérité, de la suffisance, quand bien même

L’intelligence comprendrait qu’il y a énigmes, mystères,

Indécisions, dissimilations. La curiosité

N’est pas tombée dans l’oubli. Elle est inaccessible, voilà

Tout. Grands nombres en souffrent. Le projet est perdu.

Ne fallait-il pas toutefois produire de la progéniture

Et satisfaire aux besoins essentiels, survivre ? Sont-ce

Les raisons du règne vivant que ces afflux biologiques ?

1170


L’errance

L’errance fantasmatique s’étale sur la ville.

L’homme médium coule son fluide sur les objets

De la cité, - il les contourne, les palpe, les perçoit,

Tente de les saisir. Il va par sa substance

Unificatrice associer des idées, des comportements, des

Objets indépendants les uns des autres, fusionner,

Condenser, symboliser, extraire, dériver, rejeter,

Sélectionner et d’autres verbes encore !

Pour choir, pour échouer, les risques, l’audace,

Mais l’errance

Le ravin, le trou, la mort ? Les limites de l’errance ?

Pour le lieu de recherche, pour trouver, aller au hasard,

Vie d’artiste ! Non pas l’erreur, mais l’autre chose, avec

Égarements, outrance, le déplacement de l’habitude,

Du vrai, par la non-conformité, - démarche heureuse ?

1171


Langage (fragment)

Le langage pour la transmission de la vérité, outil

Sophistiqué. Avant le langage, la gestuelle, l’arti-

Culation sonore pour l’étant de l’autre. De moi

Au clan, m’entendez-vous ? De moi à toi, nous deux.

Mais avant le langage, la fabrication du concept,

Le doute, le choix, les combinaisons, l’expulsion,

Le râle du singe-homme.

De la pensée de l’Être.

Langage, libération

1172


I - Nature de la substance

La nature de la substance que l’on possède, l’être.

Peut-on réellement le concevoir tel qu’il est ? Ceux

Qui possèdent l’existence. Ainsi de tous les vivants...

Ainsi de machines programmables et dotées d’une espérance

De vie. Y a-t-il des objections ? Vous avez raison.

L’accouplement sexuel fabrique le corps. L’enfant est animé,

Il a donc une âme. Origine de l’âme, car grosso modo

ÂME = ÊTRE.

Il faut repenser la substance de l’Être,

Si après la mort il y a la vie. L’être serait un prédicat

Réel, existant en son autonomie, mais étant inclus

Dans le corps. L’étant est inclus dans le corps.

Si l’Être

N’était qu’un effet vital articulé au corps, la définition

De l’étant n’aurait pas lieu. Mais l’intuition de sa vérité

Post mortem débouche sur sa liaison à Dieu ou au Divin.

1173


II - L’étant conduit à l’Etre

L’étant conduit à l’Être. Il représente

Le fondement ? Objection. Comment se forme l’étant ?

Sa substance ? Son origine ? Son “ moi ” ? Son primitif

Serait une accumulation de vérités basiques de survie,

D’instincts, de subsistance et de développements de la raison

Au détriment d’actes mécaniques. C’est ce que l’on sait.

L’étant avec le soupçon de Dieu. L’Être avec ou

Sans Dieu. L’Être occidental peut rejeter Dieu.

(Je parle de l’Être et je le définis par Sujet.) La

Limite de l’étant à l’Être est difficilement perceptible.

Les outils d’analyse, de détermination peu fiables.

Est-ce l’aptitude basique d’accomplir des opérations

Primaires de l’entendement ? Ces opérations se conçoivent-elles

Avec de l’intuition sensible ? Au moyen des organes ?

1174


III - Activités de l’Etre

Existence et Être en dehors des capacités de notre

Entendement des vérités inconnues mais vraies, de

Passé, de présent, de futur et d’ailleurs. Que vaut

L’Être pour juger et prétendre ? Que lui manque-t-il ?

De la perception ultra. Parviendra-t-il à une

Détermination suffisante de leurs essences et contenus ? C’est

L’additionnel ou la synergie entre les intelligences qui

Permettraient l’accession aux vérités échappées.

C’est l’utilité qui autorise la relation de l’objet

À l’Être, utilité économique, philosophique ou

Religieuse. L’être doit fixer l’objet qui fuit,

Le poser et le représenter, lui offrir des propriétés

Pour le rendre existant. La définition de son caractère

Le rend jugeable. Les limites exactes de la compréhension ?

1175


*

“Être” comme présence se dévoilant ? Être définir

Par : ce qui est vivant ; et se dévoilant correspond

À l’évolution de l’être, c’est action du progrès, d’ou-

Verture de conscience. L’Être et ses modalités sont à

Définir à partir de leur rapport à l’entendement d’après

Kant.

1176


I - La mort

L’Être vers la mort - la fuite ou le devancement ?

Transmettre la vie, laisser une œuvre pour accéder

Rapidement à l’extrême ? - Fuir la vie -, les drogues,

L’être vers la mort. L’attente du bon croyant...

Anticiper sur son futur, vouloir savoir, supposer.

Les outils religieux pour supposer. Les expériences para-

Normales. Les témoignages de vie après la vie. Ou

N’être plus rien. Anticiper, spéculer. La certitude

Du mystique. Qu’est-ce qui départage exactement

L’homme de l’homme ? L’athée du croyant ? À quelles

Raisons, deux pensées opposées certifient posséder leur

Vraie vérité ? L’un dit : limite, l’autre dit : éternité.

Est-ce finitude déterminée ? Simple acte biologique ?

Possibilité métaphysique, dimension autre de l’homme ?

1177


II

La fuite. S’éloigner hors de soi. Fuir son squelette.

La crainte, la recherche d’un avenir. La formation,

La préparation à l’inconnu, à l’autre espace. Qui croire ?

La mort. Suis-je à chaque instant menacé ? Est-ce une

Finitude naturelle de la présence de l’Être ? Je

Vis donc je suis là. Serai-je ailleurs ?

La mort :

Preuve du temps. Heidegger écrit : L’Etre-pour-la- mort

Est la médiation indispensable pour passer de la

Temporalité comme structure unitaire des trois dimensions

Du temps à la temporalité comme ouverture de soi à soi

En tant que projet.

Ouverture de soi vers ailleurs,

En tant que projet ? Sera-ce l’au-delà, le néant ?

Le retour, la réincarnation ? La rétrospective ? Le progrès ?

Faut-il aborder le problème de l’immortalité socratique ?

1178


I - L’A-près

La situation réflexive. La vie en boucle. “ Retourne à ”.

L’esprit rapatrié. Encore en bas ? Ce n’est plus : le trou

Mais la possibilité nouvelle au sein de l’existence.

Que disent les Guides ? Les prophètes ? Les hommes de Dieu ?

Sont-ils crédibles, et pourquoi ? La mort éclatante,

Belle, d’espoir, d’avenir, disent-ils. Qu’ai-je à perdre ?

Elle devient système, métamorphose, actions inconnues,

Espaces nouveaux, principes différents. Lesquels ? Lesquels ?

La surprise. Ou l’éternel rejet... Quelle valeur doit-on

Accorder au temps ? Les limites du temps ? L’immortalité !

Le pouvoir d’être constamment. Mais être différent car

Pensant, analysant avec un autre matériel. Le “Moi”

Subira des modifications liées à l’espace autre. Au soleil

De la mort, enfin savoir ! Je suis en sursis de curiosité.

1179


II - En soi

Accéder à sa possibilité extrême, se pénétrer, s’ouvrir,

Tenter de percevoir ses propres limites, - se choisir,

Etre-pour-soi. Etre-par-le-monde toutefois.

Monde visible et invisible - de savoir, de compréhension,

De mystère. Le projet du progrès. Dans toutes les structures

De l’être ! Pure possibilité de liberté. Le dessein.

Pouvoir dire : Je suis. Je deviens sujet et objet de

Moi-même. J’accède à ma propre analyse. Ainsi ce sont

Les capacités associées au choix. L’être-dans-son-monde.

Est-ce singularité absolue ? Est-ce création unique

D’humain ? Pourquoi investir en soi ? L’apothéose avant

La déchéance fatale ? Élans et curiosité ? Comprendre,

Apprendre, appliquer, percevoir, désirer, créer, découvrir.

Quelles finalités ? Société, nature, spiritualité, liberté, Art ?

1180


La question même

La transcendance philosophique : à la recherche de la

Vérité. LA VERITE. Conscience du vrai dans

L’édification de la connaissance. Moult disciplines :

Sciences, sciences humaines, sciences appliquées, psychologie,

Etc... La certitude fondamentale avec sujet analysant,

Et hors sujet c’est-à-dire, certitude universelle.

Évidemment, - problèmes avec l’intuition, la sensibilité.

Certains moyens peu fiables mais utiles toutefois. Jamais certains

Totalement.

Quelle est la question même ? C’est la recherche

De la vérité. Les faits psychiques ne sont que des micro-éléments

Propres à la nature du vivant. La psychologie pure pourtant...

Il faudrait du moins s’entendre sur le sens de ce terme.

L’outil que l’homme met à sa disposition pour comprendre,

Déterminer, certifier. Valeur de son outil, donc de son vrai ?

1181


III

Le temps de croître et de mûrir, de changer le mécanisme

Interne d’extractions, d’associations de sons, d’idées,

Et des mots. Intelligence sans préparation, faiblement

Formée qui se dépense dans l’ivresse. Ne point rester

A demeure mais combiner avec autrui. Ce n’est pas

Uniquement un problème de langage mais d’outillage

Cérébral.

Le troubadour de l’artifice, l’employé

Métromaniaque de la feuille de papier. Vainement

S’imposer une sorte d’ordre, d’inspiration poétique ! Uto

Pie ! Aller se disperser, et oublier le chemin de sa

Raison. Non pas entraver l’œuvre ou le travail, mais

L’organiser, l’expulser avec logique et maîtrise.

Obtenir une possible harmonie d’ensemble toutefois,

Et l’habile artisan défera de nombreuses énigmes...

1182


Procédé mental

Suppose et décide. Perçois autrement. Avance

Vers l’avenir. Bondis avec le verbe, et cherche

Ton progrès. Emprunte les mille chemins des hommes.

A l’aube de toi-même, à l’intérieur, l’esprit

S’éclaire lentement. Quand le monde pense, tu en

Profites. Nous implorons les Dieux, et avançons vers

L’inconnu. La consistance de ton Être ?

Penser c’est

Ajouter sur ce qu’aucun homme n’a pu supposer.

Encore pour le plus, est-ce l’évolution de l’Être ?

Le résultat pensé, la nécessité de l’expérience ?

L’objet contient la pensée de l’homme. L’on fabrique

Des pensées avec de l’expérience, de la mémoire, de l’ac-

Tivation, de l’association dérivée. Processus mental ?

1183


Approches du temps

L’être en dehors du temps, dans l’intemporel.

Définissable par une qualité, le lieu. Etre et là

“Je suis” nulle part, est-ce possible ? Dans cette suite

D’instants ou de positions apparaissent ou

Disparaissent des suites à construire ou élaborées de

Passé ou d’avenir. En dehors de l’observateur. Y a-t-il

Irréversibilité des processus temporels ? C’est affaire de

Connaissance en physique et c’est pour demain ! Le temps en

Dehors de la sensibilité et de l’entendement humain.

Le temps avant la cosmogenèse. Qu’a accumulé l’énergie

Dans le dé à coudre ? Combien de temps cela a-t-il

Demandé ? Comment s’est formé celui qui a accumulé l’énergie ?

C’est encore le problème du Divin. Il manque de dimensions

Pour définir avec conscience vraie les sens du mot “temps”

1184


I - Le destin de l’Essence

Le destin de l’Essence dans l’homme : se purifier,

S’élever, croître. Aller au-delà par la dimension

Spirituelle. Il y faut tout d’abord : l’éveil

De la conscience qui s’apparente au doute. “Si

Tu ne me cherchais pas, tu ne m’aurais pas déjà trouvé”,

Dit le Fils. “Y a-t-il quelque chose ?” Si oui,

Tu me trouveras. Poussé vers un monde inconnu, différent,

Nouveau où les principes et les systèmes de valeurs sont autres.

Nul homme ne peut apporter son expérience, nulle méditation

Ne permet d’éclairer le mystère. L’heure, c’est la mort.

Le lieu, c’est ailleurs. Penser la nouvelle histoire à partir

Du Livre et des pseudo-témoignages non renouvelables, - affaires

De foi. Est-ce l’histoire pour l’autre lieu ? Et quelles

Garanties pour l’Essence si la métamorphose survient ?

1185


II - Acte de foi

Le péril de l’Être - ce qu’il est - ce qu’il a fait. La

Culpabilité, le système de valeurs incompris, autre, nouveau.

Le Livre, permet-il la mise en garde ? Son mode

D’actions est-il compatible avec la vue de l’Être Suprême ?

A-t-il été requis, pensé pour accomplir un dessein ?

La crainte du jugement. Comment se construire dans son vrai

Qui soit le vrai de l’Autre, des autres ?

Quel était l’essentiel ?

Le nécessaire, l’imposé, l’obligatoire ? Comment se mettre

En garde ? Qui est l’avertisseur de la conscience ? Y a-t-il

Suffisance à sa propre lumière ? Que faut-il savoir ?

Est-ce l’élan de curiosité, l’énergie du savoir, qui

Offrira à la conscience le doute ? Car le péril est bien

La disgrâce auprès du Meilleur.

The key-solution était

La mansuétude et le pardon auprès du Sauveur acte de foi.

1186


La recherche philosophique

Compréhension du monde, de la conscience et du

Rapport entre les choses. Sera-t-elle l’objectivité

De la raison ? Possède-t-elle une visée scientifique ?

Quelle est sa méthode de pénétration ? Elle étudie

Les phénomènes qui sont accessibles à la conscience, elle

Suppute sur les phénomènes inconnus mais possibles.

Valeur de la méthode ? Le vrai de la méthode.

Ce vrai est-il le meilleur ? ... Jusqu’à ce qu’un

Autre vrai lui soit supérieur. Cherche-le ! Trouve-le !

L’homme avec l’homme ; l’homme avec la machine ; l’homme

Avec Dieu ; l’homme avec l’aumône divine... certainement ;

Le chien avec l’homme ; le chien savant mais chien toutefois.

Les limites de la science, de la philosophie, de la technique.

Mais, en vérité, y a-t-il un autre choix ? Quelle visée ?

1187


La pensée :

Élan d’action mentale possédant une charge. N’existe,

N’est opérationnelle qu’en synergie d’action avec une autre

Pensée. Alvéolé avec un autre alvéole. Nécessité

De groupement, d’association. N’a nulle fondation.

Éveil et disponibilité dans une direction incertaine

Pour un but inconnu. Nécessité de charge. Aller

Avec mémoire. Avenir aléatoire. Il lui faut de

L’appui, c’est-à-dire des congénères, autrui,

Autrui-dedans, autrui-dehors.

Elles s’organisent pour

Former une configuration. Leurs charges indiquent les

Marques : techniques, philosophiques, pratiques, spirituelles,

Etc.

Pour construire dans l’homme, l’homme avec l’homme,

Avec machines, puis société, civilisations, - évolution

Continuelle pour obtenir des objets nouveaux et utiles.

1188


Le vrai philosophique

Le vrai de la philosophie comme prouvé, démontré,

Explicité avec langage, avec exemples. Vrai dans

Un cas précis. Nulle valeur universelle. Vérité de quartier,

De pays, de civilisation. Peut-être substance, ou

Axiome, ou indécidable.

La philosophie comme

Perception du sensible et non pas pure science de l’exact,

D’où son matériel, son aléatoire, ses autrements. CAD

Une interprétation avec du rationnel, avec de l’irrationnel.

C’est aussi : spéculation audacieuse sans fondement vérifié.

Mais il y a Descartes. Alors Science rigoureuse ? Quel

Crédit accordé à la subjectivité de la conscience ?

Faudra-t-il avancer en possibilités logiques ? Faut-il

Lui donner des règles, des carcans ?

Le vrai serait

Le vrai divin inaccessible à l’intelligence humaine, hélas !

1189


L’audace spéculative

L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître

Possède un nuancier subtil ou contradictoire. Ad-

Met l’embrouillis, le manquant, le saut, le risque.

Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit

D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile !

Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa

Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis

Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller

Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer.

S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique.

Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant.

C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une

Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret

Et du réel pour un dessein de futur accompli.

1190


Une sorte d’intuition

Ne sait, ne sait pas, suppose. Va voir, ça peut-être,

Avec points de suspension. Semble sortir. Perception

Difficile, indéterminée. Jaillissements internes de lumière.

Ou noir, - moins noir ; est-ce un ouvert ? C’est déjà

Audace et prétention que de parler de la sorte. Je

Dirais, à peine perceptible, peut disparaître à tout

Instant.

Pourquoi la conscience y croit ? Pourquoi demande-

T-elle à poursuivre ? Cela serait lié à son degré de

Curiosité, lui-même propriété de la masse cérébrale agissante ?

L’accumulation de neurones connectés engendre la volonté

De curiosité, qui elle-même essaie d’ouvrir des portes,

De déplacer des bornes, d’associer des incompatibles, de

Défaire du noué.

Étude biochimique du cerveau ? L’intuition

S’effacera derrière la compréhension du mécanisme cérébral.

1191


Le retrait de la présence

Le retrait de la présence. Conscience de la

Représentation de l’ouvert, de l’extérieur. Analyse

Du degré d’utilité, détermination de la valeur.

Mise en garde pour soi-même. Après questionnements : refus.

C’est le retrait avec l’expérience. C’est donc : Le-non

Vers-l’homme, l’exclusion, le non au partage.

Pourquoi ?

La représentation extérieure est ordinaire,

Inutile, en perte de temps, de composants, de structures.

1192


La valeur de l’analyse est fondée sur du vrai, du moins

Sur du vrai personnel. Aspire à autre chose. La Clairière

Est dedans. Pour un déploiement en soi. Une sauvegarde.

Volonté d’accéder à une autre expérience. Détermine

Son matériel de pensées, ses outils, sa façon, sa finalité.

Sans l’autre peut-on réellement être soi ? Répondre.

Valeur du principe

Valeur du principe. Trouvez mieux : je prends. Cherchez !

Détermination avec science et raison humaine. C’est son

Fondement. Mon vrai technique et scientifique. Mon rationnel.

Je puis démontrer, prouver du concret. Objets humains,

Hors de toute incertitude.

1193


L’un et l’un

Le je, à moi seul, l’un et l’un. Encore “l’être”.

La cohérence dans l’analyse, le pouvoir de pénétration.

Introspection psychologique, désir absolu de comprendre

Le sujet : c’est-à-dire Soi. L’observable dans le temps,

Avec son langage, son espace, ses structures.

Comment

Analyser avec l’oubli, le manquant, le perdu ? Il faut

Couper, découper, penser, repenser, se lire, se comprendre,

“ L’être mesure en tant que lui-même son enclos, qui par là

Est enclos, en sorte que dans la parole il est” écrit Heidegger.

Le langage permet d’articuler les combinaisons,

Les solutions, il offre la construction du parlé délétère.

Se montrer plus que se prouver - investigation pour comprendre.

À quelle finalité faut-il accéder ? Pourquoi ? Car le temps

Est compté ! Alors jouissance cérébrale ? Plaisir de l’intellect ?

1194


Insister, c’est espérance pour l’esprit

Insistant, insistant, répétant, répétant, questionnant,

Je prouve que j’existe. Je suis tel. J’ai donc

Une forme de vérité, puis-je accéder au mystère ?

Si je suis, puis-je questionner sur l’inconnu, sur le

Je-ne-sais-pas ? Suis-je un pensant-errant ? Comment

Par quels mécanismes cérébraux, puis-je accéder au dévoilement ?

Je fabrique de la nouvelle vérité dans mon espace, créé

Par l’homme, pour l’homme. Je ne découvre pas toujours

De la dissimulation de la nature.

J’ai besoin d’insister,

De pénétrer, de savoir, d’avancer, pour l’intérieur, pour

L’extérieur, - élan mental, curiosité, envie, c’est

De l’énergie intellectuelle. Il ne s’agit pas de transfert

Sexuel - ou de quelque chose de cet ordre. Il y a volonté

D’aller au-delà du soi, c’est espérance pour l’esprit !

1195


La négativité

La négativité, est-ce conscience réelle du vrai ?

Est-ce angoisse ? Analyse exacte de la situation !

Il n’y a pas brouillage, mais séparation, décision,

Volonté objective de concevoir le réel. C’est prétendre

Possible l’action de ces paramètres dans le futur. C’est

Spéculation de l’être lui-même, c’est manière de penser.

Dévoilement à soi de l’hypothèse plausible d’avenir.

C’est l’intégration du temps avec chemin caché,

pour prendre

Soin de se prémunir. A quelles lumières ? Perceptions délétères,

Assemblage de fragments, expérience ? L’être condense

Son vrai. Il est à lui-même certain. Le dialogue est clos.

1196


Le Moi astral

Une sorte de Moi astral supérieur dans son essence

A l’être, qui perçoit et accomplit des pensées, qui capte

Par la sensibilité, dont les propriétés de précognition

Ne sont pas exclues. Sa volonté serait de tendre vers

La purification.

Subissant l’être, le sachant de

Valeur moindre. C’est une sorte d’élévation sur l’être,

Sur la pensée, sur l’homme.

1197


Résonances VI

Acte supérieur

Acte supérieur, activité rejetée, bannie de la masse.

Ce que possède la clé pour comprendre, pénétrer, - pour le-dedans ?

Les poètes eux-mêmes se persiflent, ironisent et s’ignorent.

A ne pas comprendre pas B qui refuse C dont l’Ecole etc.

Pourquoi faire l’effort pour fabriquer l’image quand l’image

Apparaît splendide et belle, onirique, idéale sur l’écran ?

Construisez des clips poétiques - ils seront regardés. L’on

Vous dira ce que l’on en pense …

Ô l’inconnue, pour quelle sérénité,

Pour quelle essence de pureté, toi la méprisée, l’exclue,

Subiras-tu longtemps encore l’humiliation et le rejet ?

Iras-tu t’endormir espérant un autre règne ? Pourtant

Tu fus riche en langage, désireuse de ressources nouvelles,

Audacieuse dans tes volontiers d’aller outre !

1198


Des hommes, le rejet éternel pour les causes perdues !

Ha ! L’ingratitude

1199


La nouvelle inspiratrice

Désire autre chose - sans l’errance - avec la construc-

Tion. La logique, le décisionnel vrai. Assez de cette

Allure de jeune fille éplorée - : une athlète bionique

Courant le 100 mètres haies - avec vitesse et efficacité.

Fille enveloppée dans l’obscurité des dires impossibles,

En luxe et pauvreté d’habits, avec vices ou élégance,

Il faut donc penser une nouvelle inspiratrice, sportive,

Dynamique, agressive, belle, saine et blonde ! Actions !

Ou noire, pourquoi pas !

Être-autre-chose de fort, de grand,

De crédible auprès d’autrui - le public méprisant.

Quitter le palais impossible - débordant de pierreries et

De poudres immortelles. Pénétrer dans le stade pour le

Challenge de l’intelligence et de l’audace, des spectateurs

Enthousiastes acclamant et payant pour la prestation !

1200


Conscience et analyse

C’est perdu ! Trop d’écarts, trop d’hommes d’intel-

Ligence supérieure, en synergie d’actions. Que

Pourront les poètes avec leurs petites plaquettes de 30 feuillets !

Trois pets et trois pleurnicheries. “Tirez-vous, jetez-vous,

Allez voir ailleurs !” Et ils y vont ! Mais il n’y a personne.

Qu’eux - qu’eux-mêmes - se repliant, étudiant leur nombril,

Prétendant encore posséder du génie !

Que faire ? Que faire ?

Ne pas critiquer, ne rien dire, mais s’autoproclamer

Comme dans un congrès du parti communiste albanais. Travailler

À temps partiel, le dimanche avec une formation d’instituteur

Ou autre … et prétendre rivaliser avec les exploits de la

NASA, de la Navette, - juger, comprendre le fonctionnement

D’une centrale nucléaire, d’un réacteur de la SMECA. Persifler,

Mépriser et dire : Quel imbécile, il n’a donc rien compris !

1201


Le laboratoire de papier

Un poème est un laboratoire pour le langage, une

Sorte de risque chimique de combinaisons interdites,

Explosives, denses, nouvelles. C’est un outil pour faire

Avancer le génie de la langue.

Parfois bijou ciselé,

Objet d’art, de retour éternel, - moyen de fixation

De l’image mentale.

C’est également un outil d’extraction

De soi à soi, - pénétrer dans son inconnu, mixer, mélanger

Du matériel nouveau par l’apport extérieur.

De l’évolution de l’appareil intellectuel, du mécanisme interne

Pour élaborer le produit différent.

Recherche d’une

Équivalence de valeur avec les autres disciplines - se situer

Par rapport - être l’égal de … tirer autrui vers le haut.

1202


Mais c’est utopique, car ailleurs il y a mieux - en plus fort,

Plus complexe, plus difficile, plus subtil, - comment leur dire ?

1203


L’impossible ailleurs

Être sans attachement pour apprendre à s’élever,

À sortir hors de sa chair, silhouette impalpable

D’esprit errant.

L’ombre dans le futur exil pour

L’autrement, le différent avec mémoire terrestre toutefois.

Pour quel soleil ? Quelle extase ? Quelles ténèbres ?

Un visage purifié qui m’entraîne, qui m’enveloppe

Et m’aime, et je m’enfuis avec ma vie mentale

À la vitesse du rêve.

J’offre encore cette poésie

Famélique, pleurnicheuse, sans complexité ni profondeur.

Telle est ma punition cérébrale de médiocre né.

Je cherche la blonde sainte, idéale d’extase,

Égérie immortelle, etc.

1204


Qui sait le lieu, le lieu ?

Sans pesanteur, de légèreté déviée. Au seul souci

De s’éterniser pour un impossible ailleurs d’amour peut-être ?

1205


Ce qu’il faut élaborer

Le autrement avec soi-même, ce qu’il faut élaborer.

Est-il nécessaire de comprendre ? N’y a-t-il pas une sorte

D’abord incompatible, impossible à percevoir ? L’être

Conçoit une possibilité risquée. Doit-il décider

Pour rendre cohérent sa recherche d’une harmonie

Compréhensible ?

Aptitude à assembler, à dériver, à

Organiser de la mémoire proche et lointaine sur un support

Sensible - énergie mentale qui agit. Est-ce là

L’un des fondements de la détermination de l’être ?

Faut-il de la clarté ? Et quelles formes d’intuition ? Pourquoi

Faut-il rendre manifeste ? Pourquoi montrer ? C’est la force

De la pulsion ou du désir qui impose à montrer.

Efforts pour conquérir, pour construire dans son Etant, savoir

Ce que l’on peut faire, les variables temporelles

Et l’environnement transformant constamment l’objet fabriqué.

1206


La luminosité prospective

La luminosité prospective, - moment de chercher,

De découvrir - éveillée par la curiosité - aller

Au fond d’elle-même. Quelle est l’origine de cette

Volonté intentionnelle ? Pourquoi le Moi décide t-il

De se transcender ? Parviendra-t-on un jour à comprendre

Les mécanismes qui régissent l’acte de création ?

1207


Husserl, Heidegger

Les impasses, les blocages, les culs-de-sac d’Husserl,

Les volontés de passer outre avec des difficultés extrêmes

D’analyse, de démonstrations vraies.

Les gains en biochimie

Du cerveau permettent de mieux comprendre les mécanismes

D’invention, de création, de pseudo-transcendance ;

Pour mieux savoir, mieux penser l’homme, faut-il la science

Ou la philosophie ? Ou la psychologie ?

Les remarquables

Définitions de Heidegger : Ici tout se retourne, ou encore

Temps : clairière du se retirer de la présence.

Les transformations arbitraires de la pensée - les volontés d’approches.

Le besoin de justifier un sens exact, est-ce encore possible ?

Mutation de la détermination par rapport à l’ancienne,

Nécessité d’une pluri-référence variable d’une situation.

1208


L’action totale

L’action totale pour la pensée spécialisée ; la Vérité

Est une assise sur laquelle se pose une autre Vérité.

Spécialisation, car l’intelligence n’a pas le temps

De généraliser. Etre avec l’Autre, car le Moi seul

Ne peut presque rien ; c’est la synergie des Esprits

Qui engendre le progrès ;

Elle seule - possède du manquant ;

Parts de vérités ; elle et

Être implique :

Conscience pensante ; la vérité de l’être est essence …

Variable selon l’être ; elle est sa pensée pure.

Personnellement pure - certitude unitaire, non pas universelle ;

Le Savoir se prétend en soi-même ;

À quel degré de valeur

Peut-on considérer “la Vérité absolue” qui agit là en soi ?

1209


Conflits, balancements

Il y faut du litige, de la discorde, une sorte

D’élan interne avec de la contrainte et de la passion.

Il faut étudier le cas. Voilà une possibilité offerte

À la pensée. C’est l’une de ses affaires. C’est une faible

Manière d’aborder le problème de l’investigation

Pour le Savoir.

Comment la pensée survient, est avant tout

Un problème biochimique. Les spéculations de Kant

Ou d’Hegel sont légitimes, mais elles sont de siècles

Passés avec faible science et ignorance totale du

Mécanisme cérébral.

1210


Philosophie et …

Philosophie et environnement et degré de civilisation

Convient mieux que : Philosophie et Histoire. Histoire,

C’est : faits historiques tels que guerres, sacres royaux, etc …

Le philosophe face à l’Extérieur, propose toutefois un

Dialogue interne. Doit analyser la situation é-

Galement. Rapport d’extériorité. Essaie de

Déterminer le déroulement avec objectivité.

La Pensée

Se nourrit de faits extérieurs, les ingurgite, les recrache

Et tire son suc ;

la pensée active qui prend, sélectionne

Est apte à concevoir certains produits à certaines époques,

Elle exploite son expérience acquise, et connaît constamment

Un processus évolutif ou changeant d’après l’humeur, l’aptitude

Et l’environnement du moment.

1211


Sublimations de l’étant

L’étant se dirige vers l’Etre par la pensée ;

Si l’étant accède à la Pensée Totale, il est dans l’Etre ;

Il a changé d’essence. Il a atteint le Concept absolu.

L’Etre atteint l’idéal métaphysique. La nature de

L’Etre est transcendé et peut s’apparenter à la divinité

Extatique ou pure dans son identité.

C’est un principe

Associatif de matériel fixé dans la mémoire qui permet

De passer du non-pensé au pensé. Se fait et se défait

Comme un nombre illimité de combinaisons avec des jeux de cartes.

Degré de luminosité intérieure, possibilité du Sachant ?

Ce qui apparaît de plus en plus clairement, est-ce du vrai ?

Pourquoi pas, si la certitude se déploie par la Science.

1212


La vérité par la Science, par l’Art, par la Religion

Non renouvelable peut permettre d’accéder à la transcendance

Immédiate, et offre à l’étant le changement d’essence

Pour accéder à son propre Etre en contemplant l’Etre parfait.

(Cf. Les visions des futurs saints.)

1213


L’Absolu

L’homme face à l’Absolu. Peut-il y parvenir ?

Peut-il se dépasser pour l’atteindre ? S’apparente-t-il

À Dieu ?

Il serait une sorte de porche final ouvrant

Sur le néant éternel et infini. Cet Absolu est

Relatif à nos capacités maximisées.

L’Absolu de

La fourmi sur une étendue d’eau. L’Absolu de l’homme

Voyageant dans le cosmos. L’Absolu de Dieu. In-

Déterminé - Indéterminable - Incomposé - Informe.

L’Etre - le Temps et l’Espace

Dans mon esprit, ne

S’apparente pas à un Dieu inaccessible.

1214


Rassembler en soi

Rassembler en soi des possibilités choisies pour agir,

Pour obtenir la meilleure attaque et résultante finale.

Non pas mettre à sa disposition la totalité du

Matériel, mais offrir la sélection optimisée pour

L’action. Car il y aurait charge, usure et poids

Inutiles de l’intelligence.

Le péril de l’intelligence

Est encore la dissimulation et l’incapacité de mettre

À la disposition de la conscience les outils nécessaires

À l’élaboration de l’action.

L’étude doit définir

Les limites réelles de chaque individu : le ne-peut-aller-

Outre, est bloqué-cérébralement-à, sa-tâche-consiste-à :

La maximisation d’un volume de chaîne HI-FI ; la potentialité

D’une calculatrice programmée ; - limites de l’homme seul ?

1215


Rassembler en soi, est-ce destin de l’être ? Qu’il

Le veuille ou non, l’homme est une autonomie. L’heure

De naissance, l’heure de mort prouvent l’autonomie.

Rassembler en soi ou se dépouiller - perdre -

Désassocier, ou désactiver, rejeter, oublier. Contraires.

1216


Husserl

Husserl s’est-il réellement trompé ? Sa description

Des actes de la conscience est-elle réellement fondée ?

S’est-il égaré dans son analyse phénoménologique ?

A-t-il considéré par une représentation de points-source

Des images offertes à la conscience ? A-t-il été

Au-delà de l’acte psychologique, dans le fondement

Même de la perception, de la réception des faits mentaux ?

Par-delà la logique, est-ce une étude philosophique

Nouvelle qui est ainsi proposée ? Ou une étude biochimique

De l’imagerie des messages ?

C’est vouloir trouver l’origine,

L’explication fondamentale, pure, transcendante, cela

Nécessite une objectivité parfaite de l’analyste lui-même.

Comme se définissent les actes vécus ? Etc.

1217


Partenariat

Le mettre-avec, le avance-avec, ou encore

Structures invisibles se déployant par-dessus. Espèces

D’armures métalliques avec câbles souples permettant

De solidifier l’architecture de l’homme. Est-ce

La rigueur du poète, de l’artiste ?

Propre de gains ?

Sera-ce une certitude

L’industrie cinématographique est un

Mariage réussi entre la rigueur économique et l’audace

Artistique.

Devons-nous diriger notre pensée avec rigueur,

Liberté, audace maîtrisée ? Est-ce un savant cocktail

Selon l’adaptation à la situation du moment ?

Sur le

Chemin, en copropriété, du Moi-libre avec le Moi-pensant ?

1218


Cérébralement différent

I

Transformer le mécanisme de penser. Délaisser une

Partie de l’identité passée et lui offrir ou lui imposer

Un système d’extraction ou de production autre.

Il ne s’agit pas de passer de l’homme à l’Etre,

Mais de reconsidérer l’appareil productif interne

De l’homme. Prétendre différemment les possibilités

De l’action humaine. Appréhender l’étant avec

Plus d’efficacité, d’objectivité, de réalisme.

Il ne faut pas nier l’éphémère, l’impalpable, le délétère,

L’intuition sensible, ou artistique, mais il faut mieux

Canaliser.

L’évolution dans la Nature engendrera-t-elle

Un homme historique nouveau ?

1219


II

Être ou la dérision de soi. L’un prétend au

Discours quand l’autre ne propose qu’un bavardage oiseux.

Méditons sur l’Etre, sur ce sujet insignifiant…

Emprunter la voie de la pensée, pourquoi pas ?

Faut-il s’en offusquer ? Quel éclairage, quelles vérités

Nouvelles les hommes réellement pourront-ils apporter ? Et pourtant !

C’est nécessité absolue pour l’humanité que de penser !

Apprendre, écouter, appliquer, tirer.

Optimiser la potentialité propre à chacun.

Ou mieux encore :

1220


Progrès pour l’esprit

À la racine de la pensée. Les chemins du questionnement,

Avec plusieurs réponses plausibles ; l’obtention d’objets

Nouveaux engendrait de nouveaux questionnements ;

La solution vers une autre interrogation ; c’est la

Maximisation de nous-mêmes qui engendre le progrès.

Je prétends à des solutions - exemple : création d’un

Concept car, puis la voiture achevée, soi-disant

Parfaite, correspondant à un segment, à un besoin etc …

N’est pas si parfaite que je le prétendais - je repense,

Je transforme, je fais évoluer encore, - ainsi j’avance,

Et c’est progrès pour l’esprit.

1221


Du primitif à l’ange

L’étant posséderait en soi l’origine du primitif.

L’évolution lente et progressive de la raison ou

De la conscience offrirait un devenir à l’étant

Qui essayerait de tendre vers l’Etre.

L’étant est dans l’ombre noire quand l’Etre est dans

La clarté parfaite. L’étant est dans la caverne

Quand l’Etre accède à la perfection de pureté.

Comment passe-t-on de l’Etant à l’Etre ?

L’Etre tire l’étant, veut le faire évoluer,

Progresser.

Du primitif à l’ange.

Il y aurait des phases de retour à l’étant, avec

Glissades, rappels, régressions.

Les possibilités subliminales ou transcendantales

Ne seraient accessibles qu’à une forme

D’élite intellectuelle.

1222


*

Se destiner. À se promouvoir. Evolution des

Modes de l’être. Transformation lente mais

Continue. Avance en soi, accumule, construit.

Le déroulement d’événements pré-supposés, conçus dans

La logique du probable. Ce qui doit avoir lieu.

Prévoir du futur, s’y intégrer pour le : voilà-donc.

Si l’histoire a lieu par la volonté du destin personnel,

C’est que l’homme est libre. L’être se destine-t-il lui-même ?

C’est encore le problème de Dieu et de la Grâce.

1223


Le Grand Être

Surmonter son Néant, sortir la tête hors du gouffre.

La douleur de l’homme, c’est sa conscience infiniment faible ;

Son espoir, c’est d’ajouter et de transmettre. Car son

Faible est également un faible temporel.

Son destin est

Intimement lié aux autres, en raison de l’insignifiance de

Sa nature, à l’image de fourmis ou d’abeilles - le Social.

Comment la personnalité peut-elle se construire pour faire

Un Grand Etre ? Le développement, le déploiement intérieurs ?

De Gaule.

“Ceux qui ne sont pas d’un grand être (wesen)

N’aboutissent à rien quoiqu’ils œuvrent.”, Maître Eckhart.

1224


Langage outre

Penser sans le langage en compressant le message,

À l’intérieur. La volonté de penser par la vitesse,

L’imperceptible, le fugace, sans le langage pour

Aller plus vite, pour se décharger du poids des mots.

Sur les fibres, dans les neurones, mettre des 1 et des 0,

Code digital. Parvenir toutefois à s’orienter, à

Œuvrer par la certitude vraie dans l’intuition ou la

Prescience. Essayer d’évincer cette sublime

Dimension intérieure qui est la langue, et communiquer

Outre.

1225


Être, pourquoi ?

Etre, pourquoi ? Le but ? La finalité ?

L’être, le temps et le résultat obtenu

Etre avec quoi, par qui ? Grâce à qui ? Le

Rapport de soi aux êtres, aux choses ? Au visible,

À l’invisible.

Être en présence d’être, et se

Suffire de soi. Ne pas chercher le dévoilement,

Ne pas donner, ne pas faire - se suffire - en

Son propre état - encore-le-même.

Est-ce incapacité de progrès, d’aller outre, de blo-

Cage ? Le encore-le-même engendre de la

Dégradation par rapport à la civilisation qui avance.

Le temps et le mouvement du progrès ; adviendra qui

Voudra - c’est encore de la race des faibles ; le

Laisser-la présence est une régression dans un environnement

En constance de changement, d’évolution et de gains.

1226


La négativité

La négativité - ou la conscience du vrai - du réel.

La logique du conscient au-delà de l’enthousiasme,

Est-ce certitude absolue ? Où est l’audace, le risque ?

Cette part de rêve nécessaire à toute entreprise ?

La réflexion d’éveil pour penser, décider, balancer ?

C’est supposer rendre exact la détermination du

Contenu futur - c’est donc une projection - c’est

Analyse de projet. L’économique essaie d’annihiler

Le hasard dans ses actes. Le système bancaire y

Parvient-il ? Et l’homme dans ses choix d’actions ?

L’homme maîtrise-t-il ou pourra-t-il maîtriser son

Avenir ? Le lieu de l’avenir est-il en lui-même

S’il peut décider de son Destin ? Est-il lui-même

Face à l’Absolu ? - L’événement se trouve révélé.

Ce qui veut dire : que le pouvoir de l’homme est

Relatif - il est plus victime de son destin qu’il n’est

Apte à maîtriser ses actions quand bien même il se

Prévaudrait de son libre arbitrage pour décider et agir.

1227


*

Le sens de la vie est-il d’accomplir des actions

Imprévues par l’homme, ou serait-il également

D’accomplir des actions programmées à son insu ?

- Je savais ce que tu allais devenir - peut

Prétendre l’Etre Suprême.

1228


La discipline

La discipline peut s’interdire d’avancer dans l’erreur.

Le déplacement de la vérité. Le déplacement de la

Discipline. L’interdit d’hier, l’imposé d’aujourd’hui.

L’interdit d’interdire. Les espaces imaginaires de l’homme.

Son matériel créatif pour y parvenir. Le mélange,

L’exploitation d’autrui. La liberté de l’esprit.

L’utilité négative de la mathématique. Ne pas

Aller outre. Rester dans sa certitude - platitude ?

La censure et la critique de Kant. La poésie est

Un système d’illusion utile.

À pas certains, avec précaution, avec pure authenticité,

Sans sophismes, ni apparence trompeuse.

L’imaginaire faux peut induire sur du vrai.

1229


L’inutile

C’était un inutile - une sorte de poète.

Disons un poète - qui reconstitue à sa

Manière l’ensemble des perceptions qu’il reçoit,

Une faible Essence de pensée, sans rigueur,

Qui travaillait avec de simples signes

Cherchant à se comprendre, à se méprendre.

Images stupides de perpétuelle médiocrité !

Il investissait dans de la pauvreté littéraire ! …

Que pouvait-il en espérer ? Le rejet, l’ex-

Clusion d’autrui - le moins-que-rien,

En vérité. Conscient que nul trésor

N’abondait en son âme, certain de l’échec

De son destin d’écrivain-fuyant, allant vers l’ombre,

Vers le néant de soi-même, du fond de l’inconnu.

1230


L’Être/L’étant

L’Etre, ou la sublimation de l’étant ; l’étant

Ordinaire, jouisseur, sexuel, à la recherche de

L’obésité physique, très MAC DO ; veut faire

De l’argent ; assouvir - expérimenter, exploiter

Planifier, aménager, cherche l’innovation ; l’étant

Néglige l’être, en fait sa part bouddhiste, spi-

Rituelle, appelle Dieu : l’inexistant - craint

La mort, veut la fuir - craint le temps - aime l’auto-

L’Etre veut s’épanouir dans son essence. Il y a donc

Le bien et le mal, l’Etre et l’étant. L’homme primaire,

Le primitif, vivant avec ses instincts, et l’esprit supérieur,

Autre, au-delà, cherchant le Lieu, le Fils, le Futur.

L’ombre de l’étant interdit la lumière de l’être,

L’être est la partie pure de l’homme qui veut s’éclairer.

1231


FRANCK LOZAC’H

INTERTEXTES

1232


PRESENTATION

Intertextes est un ouvrage composé de fragments d'endroits tirés du Journal

99, 2000 et 2001. Sont présentés ici les éléments formant la première partie de la

tentative. Il est la suite logique qui se situe après Textes et prétextes, sorte

d'ensemble assez cosmopolite où se mêlent et s'entremêlent des notions

artistiques, poétiques ou scientifiques glanées au fil des années, et consacrées à

mon journal.

La seconde partie de l'ouvrage sera formée de certains endroits de l'année

2000, mais qui n'ont pas encore été composés, puisque nous ne sommes qu'au

début du mois de janvier. Le genre Miscellanées me paraît un peu trop audacieux

pour exprimer réellement la signification de l'exercice. Il n'est peut-être qu'un

faible moyen pour signifier sa curiosité, son désir de spéculer, de comprendre ou

encore d'aller outre dans le jeu de l'esprit. L'incohérence de l'ensemble interdit

d'architecturer le tout et d'en dégager des chapitres et de grandes parties.

Le choix du titre trouve sa raison dans l'emploi régulier d'articles ou de

paragraphes appartenant pour l'essentiel à des auteurs célèbres ou encore des

personnalités du monde des sciences. Toutes les fois qu'un tel emprunt a été

appliqué, j'ai soigneusement noté la source et rendu à l'écrivain ce qui lui

revenait.

L'on verra que parfois la volonté de l'auteur est d'accompagner telle ou telle

1233


réflexion, de participer en quelque sorte à un forum de chambre avec références

d'auteurs de qualité, là est son seul mérite.

FRANCK LOZAC'H

1234


La mort

Se préparer à la mort, - à la vie après la vie - consiste également à posséder

plus de physique, plus de connaissance de la dimension temporelle afin de

s’adapter à de nouvelles propriétés dans un espace inconnu.

Le travail terrestre consisterait à faire une sorte de débroussaillage de

notions, d’informations et de pseudos vérités, qui elles-mêmes seraient remises

totalement en cause par la connaissance de ce nouvel espace. Mais du moins

l’esprit “ préparé ” serait plus apte à recevoir les modifications, les évolutions,

les transformations totales que peut engendrer l’adaptation à ce nouvel espace.

La science et l’hypothèse

Chapitre V

Euclide - Riemann - Lobatchevski

H. Poincaré

La géométrie et l’astronomie : on a également posé la question d’une autre

manière. Si la géométrie de Lobatchevski est vraie, la parallaxe d’une étoile très

éloignée sera finie ; si celle de Riemann est vraie, elle est négative. Ce sont là

des résultats qui semblent accessibles à l’expérience et on a espéré que les

observations astronomiques pourraient permettre de décider entre les trois

1235


géométries.

Mais ce qu’on appelle ligne droite en astronomie, c’est simplement la

trajectoire du rayon lumineux. Si donc, pas impossible, on venait à découvrir des

parallaxes négatives, ou à démontrer que toutes les parallaxes sont supérieures

à une certaine limite, on aurait le choix entre deux conclusions : nous pourrions

renoncer à la géométrie euclidienne ou bien modifier les lois de l’optique et

admettre que la lumière ne se propage pas rigoureusement en ligne droite.

Inutile d’ajouter que tout le monde regarderait cette solution comme plus

avantageuse.

La géométrie euclidienne n’a donc rien à craindre d’expériences nouvelles.

*

Dans le mouvement de l’explication :

Une analyse synthétisée qui permet d’avancer.

L’Infini : l’être tel qu’on ne saurait en concevoir de plus grand.

“Eus quo majus concipi non potest”

1236


*

Valeur poétique - valeur relative, propre et personnelle. Non fondée sur la

capacité d’échange. Valeur autarcique, individuelle - des plus douteuses.

1237


*

Très intéressant fragment extrait de L’évolution créatrice de Bergson

concernant sa définition de l’intelligence. Je la recopie ici :

La fonction essentielle de l’intelligence sera donc de démêler, dans des

circonstances quelconques, le moyen de se tirer d’affaire. Elle cherchera ce qui

peut le mieux servir, c’est-à-dire s’insérer dans le cadre proposé. Elle portera

essentiellement sur les relations entre la situation donnée et les moyens de

l’utiliser. Ce qu’elle aura donc d’inné, c’est la tendance à établir des rapports,

et cette tendance implique la connaissance naturelle de certaines relations très

générales, véritable étoffe que l’activité propre à chaque intelligence taillera en

relations plus particulières. Là où l’activité est orientée vers la fabrication, la

connaissance porte donc nécessairement sur des rapports. Mais cette

connaissance, toute formelle de l’intelligence a sur la connaissance matérielle de

l’instinct un incalculable avantage. Une forme, justement parce qu’elle est vide,

peut être remplie tour à tour, à volonté, par un nombre infini de choses, même

par celles qui ne servent à rien. De sorte qu’une connaissance formelle ne se

limite pas à ce qui est pratiquement utile, encore que ce soit en vue de l’utilité

pratique qu’elle a fait son apparition dans le monde. Un être intelligent porte en

lui de quoi se dépasser lui-même.

Il se dépassera cependant moins qu’il ne le voudrait, moins aussi qu’il ne

1238


s’imagine le faire. Le caractère purement formel de l’intelligence le prive du lest

dont elle aurait besoin pour se poser sur les objets qui seraient du plus puissant

intérêt pour la spéculation. L’instinct, au contraire, aurait la matérialité voulue,

mais il est incapable d’aller chercher son objet aussi loin : il ne spécule pas.

Nous touchons au point qui intéresse le plus notre présente recherche. La

différence que nous allons signaler entre l’instinct et l’intelligence est celle que

toute notre analyse tendait à dégager. Nous la formulerions ainsi : Il y a des

choses que l’intelligence seule est capable de chercher, mais que, par elle-même,

elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les

recherchera jamais.

*

La poésie m’est toujours apparue :

Marginale, inutile et de faible portée.

Cet outil “obligatoire” m’a constamment apparu d’une pauvreté sociale

aberrante. Est-ce un agréable divertissement pour les beaux esprits ?

1239


Bungurten Harald H.

E Universalis Version 4

En dépit des succès remportés par le C.E.R.N., un grand nombre de

questions restent à résoudre. Le moteur des activités scientifiques ambitieuses du

laboratoire demeure la curiosité intellectuelle de ses utilisateurs.

Comprendre ce qui s’est passé durant les premières minutes de l’explosion

originelle - le Big Bang - il y a 15 milliards d’années, lorsque l’Univers n’était

qu’une poussière, rien d’autre qu’une incroyable concentration d’énergie. Une

fraction de seconde après le Big Bang, l’Univers commence à se dilater - les

symétries se brisent et l’énergie se “ condense ” ou “ cristallise ” en matière. La

force fondamentale, jadis unifiée, se divise en quatre forces que nous pouvons

observer ici.

Certaines nous sont familières - la force électromagnétique, par exemple,

qui régit le comportement des atomes et maintient les électrons en orbite autour

du noyau. Le vecteur de cette force est le photon, dépourvu de masse. La

deuxième, la force faible, engendre la radioactivité. Ses vecteurs sont, les bosons

lourds W et Z, ils ont été découverts au C.E.R.N. en 1983. La troisième force

subatomique, la plus puissante des quatre, d’où son nom de force “ forte ”, est

véhiculée par des bosons de jauge appelés gluons qui ont été détectés en 1978 au

centre allemand de recherches en physique des hautes énergies, le Deutsch

1240


Elektronon Synchroton (Desy). Les gluons retiennent les quarks dans les

neutrons et les protons, et soudent le noyau. La quatrième force - la gravitation -

agit sur de longues distances et maintient les planètes sur leurs orbites et nousmêmes

sur le sol. Bien que son action ait été décrite au XVIIe siècle déjà par

Newton, nous ne savons pas encore comment elle opère, de même que nous

ignorons tout de ses vecteurs, appelés gravitons. Et certains physiciens

soutiennent qu’il pourrait bien exister une cinquième force …

Selon une formule de Victor F. Weisskopf, qui fut directeur général du

C.E.R.N., nos connaissances restent une île dans un océan d’ignorance. Il a été

observé que les particules élémentaires, c’est-à-dire les constituants

fondamentaux de la matière dont la structure interne nous échappe - se

répartissent en deux groupes de six : six sortes de leptons - dont le mieux connu

est l’électron - et six sortes de quarks (dont cinq seulement sont connus

aujourd’hui). Elles composent toute la matière que nous connaissons ou que

nous pouvons produire dans des accélérateurs, mais nous ne savons pas

pourquoi elles ne sont que six ou si elles sont réellement fondamentales. Une

autre question cruciale attend toujours une réponse, à savoir pour quelle raison

la plupart des particules ont une masse et pourquoi ces masses sont aussi

différentes. Les théoriciens postulent l’existence d’une autre particule

responsable de la création de la masse, le boson de Higgs, qui est recherché au

L.E.P.

1241


*

Il doit bien y avoir un système cérébral d’investigation permettant de

regrouper les méthodes artistiques.

Religion, spiritualité, arts.

*

Famille et regroupements

Linguistique N Neurosciences

Philosophie

IA Intelligence artificielle

Psychologie

M Mathématique

PC Physique/Chimie A Anthropologie

L Logique

Economie

I Informatique Psycho sociologie Me Mécanique T Temps

Me

In Invisible

Mémoire ? Anthologie

Histoire

Temps ?

Neurosciences

Histoire Temps

1242


Nature

Na Monde

Essence

La Science existe-t-elle avant le rapport que les objets ont entre eux ?

S’il y a Science avant la création des objets,

Qui ou quoi décrète ce rapport ? Car c’est ce qui justifie de l’existence de la

Science.

À moins que la Science et les objets s’organisent, se développent et sont par

une sorte d’équilibre de vérité entre la Science et le développement des objets, et

que les modifications de la Science engendrent la vérité organisée dans les

objets.

*

Dans 100 millions d’années, la matière connaîtra des modifications, ces

modifications répondront à des lois de la physique, mais ces lois existaient

auparavant.

Il y aura donc une association entre les objets et la Science, et une évolution

des objets et des Sciences simultanément.

1243


La loi de la gravitation s’est mise en place plus tard, mais elle n’existe pas

en prescience du big-bang.

L’homme invente de la “ science ”. À l’état de nature, la droite n’existe pas.

Lui décide de faire des routes plates, puis d’étudier des frottements de

pneumatiques sur ces surfaces créées. Il obtient des vérités, il en tire des

principes. Mais c’est bien lui qui a fabriqué ou créé ces outils d’analyse.

L’homme fabrique-t-il du hasard en lançant un dé ? Car le dé n’existe pas à

l’état de nature.

*

On utilise le centimètre comme repère orthonormé. Mais pourquoi ne pas

utiliser la brique élémentaire qui a permis la construction de la matière, ce qui

serait la référence la plus basse et la plus vraie dans son idéal d’appréciation des

distances.

*

N’y aurait-il pas une confusion mathématique entre l’emploi d’un opérateur

pour accomplir un acte de calcul, et l’utilisation infinie de cet opérateur ?

L’on peut sur une ligne infinie proposer le multiplicande et prétendre que le

1244


calcul est possible - ce qui est vrai - mais cela ne correspond à aucune réalité

mathématique ou scientifique raisonnable. Cela fait partie de l’absurde. Cela est

autorisé toutefois.

Il y a confusion entre l’outil mathématique, qui lui permet une écriture

illimitée, indéterminée, constamment au-delà de ce qui est écrit, et la réalité

même à l’échelle de l’Univers du vrai infini quantifié.

L’on peut écrire 1 00, 10 000, 100 000, 1 000 000 000 milliards de $ - c’est

une écriture, mais en vérité le nombre de $ réel sur la planète est limité, et cette

écriture est imaginaire (1 000 000 000 milliards de $).

Idem de l’utilité de 39 chiffres après la virgule permet de déterminer la

grandeur de l’univers avec une erreur de la taille d’un atome d’hydrogène. Alors

pourquoi l’homme est-il capable de proposer 100 millions de chiffres après ? Par

challenge ? Par preuve de sa crédibilité ? - Certainement.

Faut-il fractionner un nombre indéfiniment tandis que les éléments basiques

pour construire la matière ont été trouvés et que rien en deçà n’est actuellement

déterminé ? L’on voit ainsi, l’immense contradiction entre les capacités

numériques de calcul et la réalité à l’échelle universelle de la détermination

élémentaire de la matière.

Il y a tant de contradictions dans les mathématiques, que cet outil

remarquable par certains endroits, me semble inapte pour participer ou servir à

1245


l’élaboration de l’Univers. Je veux dire ainsi que Dieu n’a pas pu se servir de la

mathématique des hommes pour construire cet ensemble.

L’homme préhistorique dit : je suis dans le vrai avec le feu. Le feu, c’est :

deux silex ou deux fragments de marcassite frottés l’un contre l’autre. Je prouve

ce que je dis parce que je fais du feu.

Et nous, nous savons que ce vrai n’est pas suffisant, car il existe cent façons

de faire du feu, le soufre, le thermonucléaire, la chaleur, l’atome, le gaz, le

pétrole etc.

Son vrai est un vrai inférieur, limité - en deçà. N’en serait-il pas aujourd’hui

de notre mathématique qui se doit de gérer des contradictions aberrantes, qui est

inapte à calculer avec exactitude la surface d’un cercle, qui ne peut offrir la

division par zéro, qui exploite l’imaginaire de l’homme pour concevoir des

limites infinies ? Tout ceci est loin d’être stable, pourvu de raison, et de sagesse

rationnelle.

Sur une ligne continue, on mettra des nombres rationnels, irrationnels,

imaginaires, incommensurables, fractionnaires, mais il sera difficile de prétendre

que l’ensemble de ces valeurs offrira une possibilité harmonique entre elles, - et

pour cause ! Il manque des éléments permettant leurs liaisons, - ces éléments

correspondent à d’autres valeurs mathématiques encore inconnues appartenant à

1246


des ensembles dont on ne peut soupçonner l’existence.

C’est pourquoi ces individus rangés dans un certain ordre, sont toutefois

extérieurs les uns aux autres comme l’observe Henri Poincaré dans son chapitre

II de La science et l’hypothèse.

L’opérateur mathématique est infini, mais la grande mathématique, elle

serait finie.

Le mathématicien utilise l’opérateur à l’infini et prétend que la grandeur est

infinie - ce qui est loin d’être évident puisque l’Univers a ses limites, puisque la

matière existante a ses limites.

Il y aurait donc confusion entre l’opérateur et la grandeur de l’opération

obtenue.

Le continu mathématique serait, dans cette manière de voir, une pure

création de l’esprit, où l’expérience n’aurait aucune part (H. Poincaré - La S. de

l’Hyp).

Le mathématicien donne un sens aux objets qu’il utilise tandis que le

logicien ne s’occupe que du rapport entre les choses qu’il considère.

En ce sens, je contredis H. Poincaré qui écrit :

1247


Les mathématiciens n’étudient pas les objets, mais des relations entre les

objets ; il leur est donc indifférent de remplacer ces objets par d’autres, pourvu

que les relations ne changent pas. La matière ne leur importe pas, la forme seule

les intéresse.

Mécanique quantique

L’étude détaillée des représentations des groupes d’invariance offre une

base solide et satisfaisante pour la construction concrète des algèbres

d’observances quantiques. On pourrait être surpris que les principes

d’invariance soient capables de remplacer le principe de comptabilité dont la

nature semble être totalement différente. Cependant, l’hypothèse même de

l’invariance spatio-temporelle des lois physiques quantiques représente en fait

une extension de la connaissance de l’espace-temps telle qu’elle a été acquise

microscopiquement et telle qu’elle se traduit en mécanique classique. Le postulat

que cette structure reste valable en mécanique quantique est

assimilable à une forme très faible du principe de comptabilité entre les

mécaniques quantique et classique. Les deux approches ne sont donc pas

totalement distinctes.

Alain Laverne/Jean-Marc Levy-Leblond

1248


*

En mécanique quantique, l’invariance des lois régissant un certain système

en physique sous une transformation d’un groupe de symétrie exige l’invariance

des probabilités, telles que les donne la relation, qui régissent les prédilections

théoriques. Un théorème fondamental, dû à Wigner, assure alors que l’effet de la

transformation en question sur le système est donné par l’action, dans l’espace

de Hilbert des états, d’un opérateur unitaire associé à la transformation. La loi

de groupe, qui régit la composition des diverses transformations, entraîne alors

que les opérateurs unitaires qui leur sont associés forment une représentation

(unitaire) du groupe.

Si ce groupe est continu, et plus précisément s’il est un groupe de Lie, il peut

être étudié par des méthodes infinitésimales. On considère alors son algèbre de

Lie, qui est représentée dans l’espace de Hilbert des états par une algèbre des

opérateurs auto-adjoints : ce sont les générateurs infinitésimaux de la

représentation du groupe. Ces opérateurs sont étroitement associés à ceux qui

correspondent aux observables physiques. Ainsi l’invariance par translation

spatiale a-t-elle pour générateurs infinitésimaux les opérateurs de quantité de

mouvement. De même l’énergie se trouve-t-elle associée à l’évolution

temporelle, le moment angulaire et la position aux transformations de Galilée ou

de Lorentz (mise en mouvement uniforme). Les relations de commutations

fondamentales entre les opérateurs représentent les observables physiques

1249


reflètent donc simplement les propriétés d’invariance spatio-temporelles. Ainsi

l’opérateur de position X se transforme correctement lors d’une translation

spatiale, dont l’opérateur de quantité P est le générateur infinitésimal.

L’on voit ainsi l’immense possibilité qu’offre la mathématique de pouvoir se

transformer ou se convertir par l’intermédiaire de son algèbre ou de ses lois en

physique réelle et quantifiable. Constamment ses fondements étaient remis en

cause, comme elle idéalisait les objets qu’elle étudiait ou produisait. Il existe

pourtant une convertibilité possible entre les principes de la mathématique et les

observations de la physique moderne. Delà à prétendre que la mathématique est

une sorte de perfection des applications de la nature, - certains ont franchi

aisément le pas et lui concède une toute puissance de vérités.

Les raisons de croire en la validité de cette adéquation entre la réalité

physique et la représentation mathématique sont les suivantes :

elle peut être vérifiée avec une précision égale à celle de nos meilleurs

instruments, c’est-à-dire, fréquemment, avec des incertitudes relatives

inférieures au millionième ;

elle a été confirmée dans des millions d’expériences qui couvrent pratiquement

toutes les propriétés de la matière inerte, et aucune expérience ne semble,

jusqu’à présent, l’avoir contredite ;

1250


les conséquences tirées de l’analyse mathématique de la représentation ont très

souvent conduit à la prédiction d’effets inconnus.

Roland Omnes

Des probabilités

Il n’y a que ce qui sera, mais comment le savoir ? Ce n’est pas possibilité

d’homme. Il faut donc prétendre au hasard, et tenter de le régenter.

*

Analyser c’est défaire de vrai dans une situation complexe pour déduire (en

tirer) une conclusion satisfaisante.

Quand tu analyses, tu n’as pas besoin de tout comprendre, il y a toutefois

une sorte de vitesse, de compression de la situation, donc une sorte de

synthétisation ou travail de l’esprit avec choix, éviction, extraction. (Pas évident)

*

Je recopie ici un extrait d’un texte de Claude Roy appartenant au recueil A la

lisière du Temps.

1251


Le poète se met à faire le philosophe

Ni la théorie de la relativité

Ni la théorie des quanta ni le théorème d’incomplétude de Gödel

ni le principe d’incertitude de Heisenberg

ni la théorie des catastrophes de René Thom

ni la mathématique non euclidienne de Bourbaki

ne sont pour le fou que je suis un garde-fou suffisant

devant le vertige un peu nauséeux que donne le néant

et pas davantage Platon saint Thomas Spinoza

ni les autres grands philosophes ni les poètes

(même si je suis tenté de faire quatre exceptions

Tchouang-tseu Blaise Pascal Angelus Silesins

et Ludwig Wittgenstein dans sa cabane en Laponie

selon le principe d’expérience auquel je me tiens :

Les dogmatiques ont toujours tort

Les mystiques ont toujours raison)

Et toi petit soleil de mon système

solaire mon attentive ma douceur

ma très force ma très fragile ma tendresse

ma relation ma relation toi l’absolu intermittent

dans le relatif familier de l’instant qui parfois échappe

1252


au temps

toi que je nomme ma vie vivante

Le haut Bout

19 juin 1983

Utilité de l’opération infinie ?

Mettre 500 milliards de milliards de chiffres après la virgule, correspond à

une possibilité d’écriture. Cela correspond-il à une vérité possible ? Cela a-t-il

réellement un sens quand on sait qu’un électron se détermine à 10-27 ? Que les

particules ou les composants élémentaires basiques répondent à cet ordre de

grandeur ? Idem de l’aptitude à chiffrer après la virgule ? Pourquoi et jusqu’où ?

*

Prenons un archer qui lance des flèches, il peut à sa guise décider de

l’intensité de la tension de sa corde, il obtient donc des lancers de flèches

différents les uns des autres. Il décide également de tourner sur soi-même, c’està-dire

de changer d’angle, une fois au Nord, une autre fois au Nord Est, au Sud,

etc. Il accomplit donc des changements d’angle et sa rotation totale correspond à

1253


360°.

Peut-on trouver des propriétés communes à ces différents lancers car les

vecteurs-flèches sont de longueurs différentes ? Peut-on tous les dénombrer ? Ils

partent tous du point O.

Algèbre de Lie.

*

La mathématique a uniformisé la valeur tandis que l’art est modulable,

subjectif.

Objectif Subjectif

Science

Art

Perceptions de l’homme

Imperceptible force

Qu’est-ce qui m’oblige à accomplir certaines actions et à en évincer d’autres

? Puis-je prétendre que tout vient de ma raison ? Parfois il semblerait que des

forces autres que nous-mêmes nous empêchent, nous convainquent d’agir de telle

ou telle autre sorte. Ho ! Ceci est insidieux, à peine perceptible, il y a toutefois

Force et Contre-Force, et cela s’interprète dans le cerveau par : Ho ! Non pas ça,

cela ne me convient, ou encore : je pense à autre chose, je vais faire autrement.

1254


S’agit-il d’une sorte de fluide, d’envoi de directives percevables par une

partie du cerveau, et très faiblement accessibles à la conscience humaine ?

Peut-on parler de la “part de Dieu”, de l’influence d’actions supérieures

relativement impossibles à déterminer par la raison logique. Il est vrai que

l’ensemble peu clair, peu net, se perçoit de manière psychologique, sensible et

n’est pas discernable par l’intelligence cartésienne. Il y faut du sens, de l’écoute

au mystère, au peut-être, au bizarre, mais il y a quelque chose d’étonnant.

Dans quelques décennies, il se peut que cette perception à laquelle je fais

allusion, et que je définis fort mal sera mieux contenue et plus facilement

explicitée.

*

L’analyse, c’est de la pénétration par la logique pour tirer des résultats de

vérités.

H. Poincaré dans La valeur de l’hypothèse écrit :

La logique et l’intuition ont chacune leur rôle nécessaire. Toutes deux sont

indispensables. La logique qui peut seule donner la certitude est l’instrument de

la démonstration : l’intuition est l’instrument de l’invention.

L’algèbre réexprime autrement les valeurs données,

1255


L’algèbre repense la proposition offerte sans en changer le contenu.

Combinaison d’ensemble

J’essaie de trouver un système me permettant de raisonner parfois

logiquement, parfois d’aller outre en prenant des risques, de gérer des

contradictions, d’admettre que des expériences ne soient point renouvelables, de

comprendre avec du manquant, d’accepter certaines hypothèses comme étant des

vérités, non pas pour prétendre que ce principe-là sera dur comme du béton, vrai

dans sa constance, mais pour me permettre d’accéder à des vérités qui, par la

voie traditionnelle du vrai occidental, m’auraient échappé.

Problème des fractals

Cette mathématique trop rigide comme de la tôle ondulée, comme un plan

sinusoïdal ! Et je songe à réécrire le déplacement des tiges, des branches, des

feuilles, quand le vent les caresse. Par quelles équations parviendrai-je à rendre

possible cette vision des choses ? Je considère ainsi toute l’importance du calcul

infinitésimal, mais je crois qu’un nouveau système de calcul, peut-être par un

scintillement de points ou de non-scintillement dans un plan précis, me

permettrait de rendre vrai ce à quoi je pense. Est-ce du “ Husserl ” dérivé ?

Points-sources ; points-réponses ? (Attention de ne pas tout mélanger !)

1256


La forme

Une forme sensible F donnée dans l’espace extérieur E occupe une certaine

portion W de E. Ce domaine d’occupation - que Husserl appelait le “ corps

spatial ” de la forme - est limité par un bord B = .W Il est en outre rempli par

des qualités sensibles q1, …, qn, les biens connues “ qualités secondes ” de la

tradition philosophique, qualités s’opposant à la “ qualité première ” qu’est

l’extension spatiale.

L’idée est donc que l’extension spatiale W de la forme F contrôle la

variation des qualités sensibles qui la remplissent. Il y a toujours variation

continue dans W mais, à la traversée de limites (de discontinuités), certaines

qualités peuvent varier discontinuement.

Notons K l’ensemble des discontinuités qualitatives ainsi définies dans W.

Avec le bord : B W, K est la caractéristique essentielle de la forme F : ce qui fait

que le substrat matériel occupant l’extension W est une forme est qu’il est

qualitativement structuré et organisé par les accidents morphologiques (B, K).

On remarquera que cette morphologie est constituée de bords : bords délimitant

W de l’extérieur, bords délimitant des catégories différentes de qualités.

Nous avons jusqu’ici supposé que W était un domaine spatial et F une forme

statique. Si on introduit le temps, W devient un domaine de l’espace-temps et on

1257


peut alors considérer des formes évoluant dynamiquement et soumises à des

processus de morphogenèse. Au cours de tels processus, les bords B et K peuvent

évoluer et subir des événements les transformant qualitativement (CF, par

exemple, l’embryogenèse).

Tous ces endroits ont été tirés à l’article FORME du CD Universalis 4. Le

paragraphe suivant est consacré à René Thom et à sa description “ catastrophe ”.

Je ne vois guère l’utilité de reproduire les endroits comme un élève reproduirait

un cours.

Plus loin, dans le même article :

À aucun moment on ne fait l’hypothèse que la structuration qualitative du

monde de l’expérience en places, chemins, états, événements, processus, formes,

choses, états de choses, etc … puisse en partie émerger, par un processus naturel

de phénoménalisation, d’une organisation morphologique spontanée des

substrats.

9. 715.C

Encore, je trouve ceci :

Une des principales originalités de Maar et d’avoir introduit entre

l’esquisse primaire 2-D et le traitement proprement tridimensionnel 3D, un

niveau intermédiaire appelé joliment celui de l’esquisse 2 ½-D.

1258


Je poursuis :

Ici la théorie de la perception devient dépendante de profondes théories

mathématiques, physiques et computationnelles. Il y a d’abord la géométrie

différentielle et la théorie des singularités.

Théories mathématiques pêle-mêle : utilisation du théorème de Whitney-

Thom plis, fronces, croisements normaux. Lignes, points de plus pouvant

admettre des singularités isolées des points cups et des croisements, théorie des

jets, accidents morphologiques, contours, topologies, propriétés de convexité etc.

Théories physiques, idem : comprendre comment l’information géométrique

critique que constitue les contours apparents peut être encodée dans le signal

lumineux. Il faudrait comprendre comment les singularités décrites en temps

d’optique géométrique (caustique, singularités des fronts d’ondes, etc …)

peuvent être décrites en termes d’optique ondulatoire (théorie des intégrales

oscillantes).

Théories computationnelles : il s’agit de construire des algorithmes à

implémentation neurophysiologique plausible capables de calculer les jets

suffisants pour la reconstruction de la géométrie des projections / S. Le critère

de zéro-crossing en fournit un exemple élémentaire, qu’il s’agit de généraliser.

1259


Chez moi, il faudrait éviter de confondre 3 réceptions ou 3 outils ou 3

moyens permettant de comprendre, de percevoir ou de transformer la vérité de la

forme.

Il y a ensuite la chose telle que je la perçois, et c’est analyse de mon optique.

Il y a enfin mon outil de transformation mathématique, récent qui est

l’algorithme.

Il est vrai qu’à l’heure actuelle, cette analyse semble judicieuse pour

combiner ou mieux comprendre la forme sensible dans sa perception ou son

interprétation.

L’optique interprète quand l’algorithme restitue autrement l’optique. Mais la

vérité n’est pas affaire de sens humain.

reçue ?

Quand une chose est donnée, comment le cerveau de chacun perçoit la chose

Peut-on réécrire tout cela avec le zèle de Jean Petitot par son article Forme ?

La variabilité de chacun poserait des problèmes au niveau de l’interprétation,

du langage, de la communication etc. Dans le relationnel humain, cela engendre

même du conflit.

1260


L’analyse de la forme transposée au domaine géométrique permet, au moyen

de l’écriture mathématique, de réécrire ou de mieux contingenter une explication

floue des choses perçues.

Les travaux de plus en plus nombreux qui se poursuivent sur la

catégorisation et la typicalité retrouvent dans les domaines perceptifs et

sémantiques un phénomène coextensif au concept même de forme.

Les notions de contour apparent et discontinuité qualitative (- Je prétends

que la “ forme ” possède une propriété démontrable et quantifiable à tel moment,

et la perd à tel autre pour la retrouver un peu plus tard) fournissent des exemples

privilégiés de ce que Husserl et les premiers gestalt-théoriciens appelaient des

moments dépendants (parties d’objets non détachables.)

La forme qualitative du monde n’est qu’une forme de langage. Toute la

sémantique moderne s’est engagée sur cette voie.

L’on peut également prétendre que chaque humain perçoit le contour des

informations avec sa sensibilité, sa différence, sa culture, etc … Il y a donc une

variabilité humaine. Peut-on dire que cette différence, que cette perception est

réellement utile ? Dans la quasi-totalité des cas, je dirais non. Mais l’aptitude

forte de concevoir autrement, de percevoir autrement peut engendrer ou offrir à

1261


la société, à autrui un système de compréhension ou d’applications variant donc

utile.

L’être humain serait à la fois une sensibilité qui rentrerait dans une rigueur.

Son degré de sensibilité associé à son principe rationnel de compréhension lui

offrirait la possibilité d’agir et d’avancer dans la liberté du compromis social.

*

L’homme doit apprendre à être un Dieu. Tant qu’il ne sera pas un Dieu, il ne

pourra comprendre ce qui l’entoure, puisque c’est un Dieu qui a produit ce qui

l’entoure.

L’ajout - la génération sur la génération.

Jabès

L’œil de l’aiguille est crevé par un fil.

L’étang invente la volupté de dormir sur soi-même.

Rivés à elle, les forçats, en marchant, font tourner la terre. On reconnaît le

1262


mort à l’arrêt qu’il provoque en tombant.

Une ombre dans le désert est synonyme de vie.

Etc. et tant d’autres. Superbes idées ou remarquables aphorismes.

Jabès

La neige noue sa chevelure

à la hampe des crépuscules

Le célibat

Je m’aperçois que l’autre est un ennui, une charge, un ralentissement, une

mine de pertes cérébrales. Ce n’est pas que mon célibat me convienne, mais il

correspond assez bien à mon principe de suffisance. Elle, oui, de temps en temps,

mais pas constamment.

Il y a saturation, gêne, restriction et partage de l’inutile intellectuel. Je suis en

tension de l’esprit et non pas en échange de niaiseries et de bêtises quotidiennes.

Cela m’agace rapidement. Alors je pars, je comprends que mon royaume est

ailleurs.

1263


Production

Ce qui semble difficile avec la production poétique, c’est de constamment

parvenir à renouveler son système d’inspiration. Quoi que l’on fasse, quoi que

l’on essaie d’obtenir, on ne propose le plus souvent que des variables ou des

dérivées de soi-même. Les grands thèmes de son écriture sont déjà exploités, et

penser, repenser autrement c’est toutefois travailler dans une même tendance,

avec une même couleur. Il faut donc éviter d’être ennuyeux, et cela est quasiment

impossible.

L’on prend véritablement conscience que le système d’exploitation ou

d’extraction de la pensée obéit à des règles et des lois totalement différentes de

celles employées pour l’écriture de roman ou de la prose. Il y a principe de

synthétisation de conglomérat intérieur qui permet à la structure de sortir ou

d’arriver quasi nettoyée. C’est une sorte de miracle qui n’en est toutefois pas un,

mais doit obéir à des principes cachés encore inconnus.

Ce qui peut expliquer les faibles quantités proposées par les poètes. J’étais

sidéré d’entendre Philippe Sollers, prétendre que Dante était le plus grand

écrivain Italien, tandis que ce dernier ne possède en quantité qu’un seul volume

de Pléiade. L’on me rétorquera que la quantité ne fait jamais bon poids, ce qui est

parfois vrai, l’on observe toutefois une inspiration exceptionnelle chez les

numéros 1 tels Balzac, Hugo, Picasso, Mozart, Einstein. Il y a à la fois richesse et

1264


variété dans l’œuvre obtenue

*

Avant tout un principe d’investigation cérébral permettant de pénétrer au

plus profond du Moi, - favorisant la recherche intérieure et offrant à la

conscience la possibilité d’optimiser sa capacité maximale. Une sorte d’effort du

sportif mais là, - c’est-à-dire dedans.

Ou encore l’aptitude à s’associer avec l’autre pour exploiter, pour s’instruire,

pour proposer en synergie d’intelligence un produit cérébral satisfaisant.

Physique / sexe

Dans un fluide dilué, le rapprochement de trois particules à des distances de

l’ordre des dimensions atomiques (collision ternaire) est un phénomène

hautement improbable (cinétique des Fluides (théorie).

Imaginons 3 êtres indépendants dans une discothèque et venant tous les trois

s’asseoir à la même table et se désirant l’un, l’une et l’autre - A, B, C.

Idée à filmer - à créer.

Pas mal comme idée.

Exemple - 2 filles et un garçon.

1265


Math

J’aurais besoin d’un espace en 3D, une sorte d’aquarium ou de pièce vide.

Dans cet espace je prends deux boules de billard et je décide d’étudier leur

déplacement après impact.

Je prends à nouveau deux boules de billard avec des masses, des vitesses,

des tailles différentes, et j’observe la collision.

Je souhaite également que la déformation des boules soit observable par

l’expérimentateur.

En vérité, je voudrais étudier l’énergie potentielle d’interaction entre les

deux boules.

Je m’aperçois que l’étude de boules sur un billard n’offre pas une analyse

intéressante en 3D. C’est pourquoi l’extension du 3D par l’outil-ordinateur serait

d’une importance capitale pour mon expérience. Il faudra proposer une sorte de

Mathé-physique avec des objets parfaits. Puis on appliquerait cette expérience à

des objets imparfaits comme les astéroïdes.

1266


Dénombrement imaginaire

Comment peut-on considérer toutes les opérations mathématiques qui n’ont

pas été accomplies dans l’addition

dans la soustraction

dans la multiplication

l’extraction des racines ?

Quelles sont les limites des opérations employées ?

Peut-on déterminer une fréquence d’opérations employées ?

Quelle est la probabilité pour que l’opération

3,567891031

X 6,21708191

ait été posée par quelqu’un d’autre ?

Au-delà d’une certaine représentation d’une quantité les opérations n’ont

jamais été accomplies et n’ont jamais été posées.

exemple :

35600000 B de $

X 11000781 B de $

1267


est une opération unique, car elle dépasse l’entendement humain.

Déjà la première quantité en dollar l’on n’existe pas sur la planète. Il y a

donc une mathématique de raison et une mathématique imaginaire - au-delà de

l’homme.

Statistique des opérations employées

Leur fréquence.

Pour ce qui est de l’heure. Le 8 heures du matin semble une heure

importante sur la planète pour des milliards d’humains.

Quand est-il des opérations employées ?

Quelle est l’heure la plus considérée par l’homme ?

la moins considérée par l’homme ?

etc.

Se poser d’autres questions.

L’Ecclésiaste

Je vois que tout effort

Que toute réussite ne sont que jalousie

Des uns envers les autres. Cela est vanité

Et poursuite du vent !

1268


Il vaut mieux du repos

Plein le creux de la main que d’avoir dans la main

Deux poignées de fatigue, et poursuite de vent.

Qu’est-ce qui pousse l’homme à ajouter sur l’homme ?

Où trouve-t-il sa motivation ? Sa vie est courte, pourtant la civilisation

l’emporte et le convainc d’aller outre sa suffisance. Pourquoi ?

*

Ma mère la Bible et mon père le Coran.

Temps

Présent, passé, avenir.

Les parallèles imaginaires.

CAD ce qui aurait pu se produire dans des cas de variables temporelles.

Exemple : Henri IV n’est pas assassiné

Louis XVI n’est pas arrêté, etc.

1269


*

Rilke - 18 000 lettres

Théologie - les mystiques - les plus aptes à parler de Dieu. Ont un contact

direct avec la divinité.

Sainte Bernadette a vu la vierge, peut la toiser, connaître sa couleur, ses

traits, sa taille, sa représentation, sa voix, sa gestuelle, ses mouvements, etc.

Comment sont les Dieux ? Comment apparaissent-ils ?

Idem de certains saints. Leur témoignage serait exceptionnellement utile.

Cette mystique-là - de révélation - se situe dans l’ordre des choses, au-dessus

de la physique et de la mathématique car elle intègre des vérités fondamentales

inconnues, incomprises, pourtant exactes mais rejetées.

C’est pourquoi le CNRS devrait étudier très sérieusement les témoignages

des Saints et des Béatifiés, car ces mystiques détiennent des vérités utiles pour la

science qui ne sont pas encore admises par les Autorités.

Idem des personnes qui se prévalent d’être persécutées et la Science n’y voit

que de la fabulation ! Si la preuve de Force Mauvaise par le témoignage avec

détecteur de mensonge s’avérait exacte, la médecine pourrait mieux aider tous

1270


ces malades que l’on traite autrement dans des hôpitaux psychiatriques.

*

L’étude réelle d’un cheveu. Sa convertibilité en écriture mathématique. Sa

croissance. Ses associations avec d’autres cheveux, etc.

Une fonction est fixée, un cheveu change de direction, possède une

croissance et s’achève. Cela part pourtant d’une origine O.

*

Prisme cognitif

ma

(D’après M. Imbert et al dit, “Cognitive Science in Europe”

Springer, Werlag 1988)

1 - Biologique ou matériel

2 - Psychologique ou logiciel

3 - Computationnel ou algorithmique

4 - Formel ou mathématique

5 - Sensitif ou paranormal, Les éléments 5 - 6 - 7 ont été rapportés par

6 - Spirituel ou religieux propre expérience

1271


7 - Parfait ou divin.

Axe des niveaux

1 - Perception

2 - Langage Axe temporel

3 - Raisonnement

4 - Action

5 - Invisible Axe des aptitudes

6 - Pureté

7 - Lumière

20 mars 99

*

La suffisance d’autrui n’est pas ta nécessité. Ne t’en réfère pas à la capacité

de lecture, ou d’assimilation de l’autre pour déterminer ce qui doit être ton

travail, ta production ou ton Œuvre.

Car l’Autre prétendra toujours que tu as bien assez, s’en référant

essentiellement à sa capacité de mémorisation. Car pour l’Autre, ta place dans

son estime, c’est 1 parmi 100 000. Il ne t’accorderait que quelques pages, ce qui,

en vérité, est logique, si l’on considère ce qu’il lui faut savoir, apprendre et

1272


utiliser.

Homo messianus

Que doit-il savoir ? Que peut-il espérer ? Comment doit-il se former ?

*

L’idéal, le rêve serait d’écrire un essai à la Bergson comme L’évolution

créatrice ou l’énergie spirituelle.

Connexionisme

Il ne suffira pas de connecter les machines, d’offrir une mémoire universelle,

d’associer des réseaux, et de maximiser le tout, il faudra, et cela est esprit

d’homme, rejeter, nettoyer, choisir, dériver, évincer, reconsidérer tel endroit, le

symboliser, l’associer autrement, ailleurs, transférer, accomplir des travaux de

l’intelligence.

Boèce

1273


(En quoi l’Onction divine peut-elle influencer l’Oeuvre ?)

Ce qui semble le plus important, c’est la venue de l’Esprit de Dieu !

Kindi

L’essence créatrice intègre la science divine quand la science humaine est

trompeuse, car ne possédant pas toutes les raisons.

Averroès

Gersonide

*

Aristote, Platon, Averroès, Boèce, Gersonide, Avicenne.

*

La science divine est inaccessible à l’intelligence humaine. Le chien ne peut

comprendre le fonctionnement d’une centrale nucléaire. Quand bien même il se

rapprocherait de l’homme, et rentrerait dans la Centrale. (Le Saint - dans le saint

sanctuaire), il voit mais ne comprend pas, renifle.

Demander à Dieu les prémices de sa Science, c’est peut-être trop demander.

Il faut peut-être changer de nature.

1274


*

Il faut cloner des humains, pour savoir ce qu’il en est de l’âme.

S’il y a indépendance des esprits ou fabrication par le corps de l’esprit.

*

Tous ces hommes qui sont dans des Centres de recherche, qui travaillent à

l’élaboration de programmes militaires, nucléaires, de hautes technologies,

possèdent l’intelligence. Ils ne se soucient pas de savoir s’ils sont intelligents, ils

l’utilisent à des fins autres c’est-à-dire à des fins collectives et pratiques, et la

société les rémunère.

*

En tant qu’il est le fondement, l’être amène l’étant à son séjour dans la

présence.

[Heidegger - la fin de la philosophie et le tournant].

Le fondement se manifeste comme l’état de présence dans l’étant.

est.

Quelle est l’origine du fondement ? C’est le principe de vie, c’est parce qu’il

1275


Gide

A-t-on proposé une étude psychanalytique de la sexualité de Gide ?

Espace du multiple, du dialogique, de l’ambivalence œuvre-vie.

sexuelle.

Madeleine : passion exclusive qui passe par la dénégation de toute relation

L’originalité du roman, qu’on retrouvera de manière presque analogue dans

La Porte étroite, c’est le pari par lequel le renoncement du désir apparaît non

point comme refoulement du corps mais comme demande d’une relation d’autant

plus absolue et totale qu’elle évite la dimension sexuelle.

Autre événement radical : Madeleine brûlera toutes ses lettres (“ce qu’il

avait de plus précieux au monde“) en apprenant le départ de son mari pour

l’Angleterre en 1917 avec son amant, Marc Allegret.

Les Faux-Monnayeurs : le livre se caractérise surtout par la technique

radicale de la “ mise en abysse ”, déjà expérimentée précédemment : le roman

dans le roman. La narration tourne circulairement sur elle-même puisque son

personnage principal, Edouard, écrit une fiction, - les Faux-monnayeurs - sans y

parvenir. Ce jeu de miroirs n’a rien de gratuit ; il a pour but d’introduire dans

1276


l’univers romanesque ce que Gide appelle : “ Indice de réfraction ” qui permet à

la fois de déjouer la linéarité de l’intègre et d’introduire tout un jeu de

distanciation dans la perception du lecteur. Cette technique fait de Gide le

véritable fondateur du roman moderne, tout à l’opposé du roman psychologique

ou naturaliste. Elle sera reprise par le nouveau roman, qui en fera le moteur

d’une révolution esthétique.

L’écriture couchée revient à Eric Marty, chercheur au C.N.R.S.

Ce que les contemporains peuvent retrouver en lui, c’est, au-delà du

moraliste et de l’immoraliste, une écriture totalement ouverte à l’énigme du

désir, au questionnement sur soi et à la mobilité perpétuelle de l’être.

Détermination de la vérité

Heidegger prétend : Car c’est seulement dans l’élément de la lichtung, dans

la clairière de l’ouvert, que la vérité elle-même, aussi bien que l’être et que la

pensée, peut être ce qu’elle est. Evidence, certitude de tout degré, tout genre de

vérification de ce qui est vérité, se meuvent déjà, avec celle-ci, dans le domaine

de l’Ouvert [----]

[----] L’étant de l’être en nul retrait - est ouverture d’un monde de la

présence et présentation de l’étant dans la pensée et dans la parole, se manifeste

dans la perspective d’une confrontation entendue comme mise en accord de la

1277


représentation et ce qui lui est présent.

Probabilité négative

Probabilité de nulle à certitude : [0,1]

P (x = 0) = 0

Il existe un homme de 2 centimètres de hauteur.

P (x = 1) = 1

Il existe un homme d’un mètre quatre-vingt sur la terre.

À présent la certitude négative absolue

Probabilité nulle à certitude absolue négative

[-1,0]

Ce qui veut dire que l’on peut avoir une probabilité négative, car dans

l’exemple ci-dessus

déterminer 1 homme de 2 centimètres

ou 1 homme de 1,05, la probabilité reste à 0

Et avec ce nuancier supplémentaire, on aurait

homme de 2 centimètres : - 0,97

homme de 1,05 m : - 0,05

Lucy fait 1 mètre trente.

1278


Alors 1,05 c’est toutefois possible.

Ce n’est pas totalement à exclure.

C’est non, mais ce n’est pas totalement à exclure.

Évolution de l’homme

Australopithécus afarensis Lucy 3,5 millions d’années

1,10 m - 54 os

1,25 Australopithécus africanus 2,5 millions d’années

mange de temps en temps de la viande.

mâchoire pour broyer Australopithécus robustus

1,8 million d’années

1,30 homo habilis

régime herbivore. Plus petit que 2 millions d’années

Australopithécus robustus

Expire des sons par l’intermédiaire

de la parole.

Homo erectus

2 millions d’années

1279


+ grand. Plus près de l’homme moderne

Série de gestes - biface

- 300 000 ans

Usage du feu se généralise

- 380 000 ans

Chasseur de gros mammifères

- 130 000 ans

L’homo sapiens

- 100 000 ans

L’homme de Neandertal

a cohabité avec l’homo sapiens/sapiens

- 30 000 ans

L’homo sapiens sapiens les premières sépultures

Paléolithique supérieur - climat vigoureux :

Le Gravettien 27 000

Le Solutréen 20 000

Le Magdalénien 16 000

Le climat se réchauffe 10 000 - 8 000.

Le fondement de la vérité

A quoi l’étant peut-il prétendre posséder la vérité ? C’est d’après ses propres

limites, ses aptitudes de compréhension ou de perception, de raisonnements,

1280


d’applications logiques qu’il détermine la Vérité. Peut-il d’après ces moyens

assurer la légitimité de la vérité ? La réponse serait non.

La connaissance est en devenir.

*

guerre.

PV ne s’intéresse pas à l’Aviation ni à l’Art Militaire ni au matériel de

Les techniques et les techniques appliquées ?

*

Cela correspondrait à une sorte de philosophie de l’impuissance,

impuissance à comprendre, petitesse de l’être humain, insignifiance de son temps

terrestre d’existence, faible potentialité cérébrale, place ridicule dans l’espace

rempli de galaxies.

C’est donc l’homme petit, très petit, et quoi ? Et Dieu ! donc Dieu, lui le

créateur, lui la Force divine exceptionnelle.

Alors quoi ? Alors le chien, le nonosse, le morceau de sucre, le brave toutou

qui prend des coups de pied dans le derrière avec son maître, qui aime son

maître, mais ne le comprend pas, qui le suit où qu’il aille.

1281


L’homme quémandant l’aumône divine, de savoir un peu plus, un peu mieux,

mais conscience extrême de son rien, de son “ n’y parviendra jamais ”, “ doit

changer de nature ”.

*

Le Tout-puissant, le Tout parfait et tout saint Verbe de Père descendant sur

toutes choses et sur elles étendant son énergie et amenant à la lumière toutes

choses visibles et invisibles, les unit et les fond dans son propre Etre, ne laissant

rien dénué de son opération. Et une certaine merveilleuse et divine harmonie est

ainsi amenée par lui à l’existence (S. Athanase).

Au pied du Christ, je vois tout l’amas de mes anciennes confessions, comme

un ignoble tas de linges souillés de sang, d’excréments et de pus.

(P. Claudel - Oct 1926 - Journal)

*

Le temps. Il faut donc choisir, sélectionner, décider. Obtenir la meilleure

action, le meilleur travail.

G T I E D D

1282


Génie Travail Inspiration Environnement Durée Dieu

GTIEDD

*

Théorie. Volonté de construire, d’échafauder

Un nouveau vrai, un autre possible. Avancer,

Construire et prouver, ce qui permet d’ajouter sur

un vrai inattaquable.

Théorie : structure où le vrai conçu permet d’espérer un nouveau vrai.

La théorie engendre une application qui est vraie,

Et elle-même offre la possibilité d’applications

Nouvelles

Théorie, c’est le grec théoria dit le

Séjour dans le regard qui maintient l’être

en ce qu’il est.

Cette définition fixe la pensée : l’être en ce qu’il est.

De la théorie

1283


Poser la nature comme calculable et maîtrisable à la façon de Galilée, c’est

cela la nouvelle théorie dont le propre est de rendre possible la méthode

expérimentale.

Mais quel est le sens ontologique des concepts de Galilée et de Newton,

ceux d’homogénéité, tri-dimensionnalité de l’espace, de mouvement local, etc ?

C’est que l’espace et ses propriétés passent pour véritablement étants. Voilà

ce que signifie l’hypothèse chez Newton : mes hypothèses, dit-il, je ne les forge

pas, rien d’imaginaires entre elles.

(Les séminaires - Heidegger - Q IV p 443).

Concernant la dérivation des rayons lumineux par la gravité, si l’on

considère deux étoiles observées ordinairement de la terre dans TA et TA’ (Terre

- étoile) - (Terre-étoile), Einstein a conjecturé que, se trouvant placés par

rapport au Soleil dans la position linéaire (T, S, Etoiles), les étoiles seraient

quand même visibles, tandis qu’elles se situeraient derrière le soleil. Les deux

étoiles apparaîtraient en a et a’ au lieu de A et A’, car les rayons lumineux qui

parviennent à l’observateur sur Terre sont courbés par le champ gravitationnel

du Soleil. Le phénomène a été observé par Edington en 1919, et l’écart s’est

révélé très proche des précisions d’Einstein.

1284


J’ajoute encore cet autre commentaire puisé dans une revue scientifique : la

précision de la vérification de la théorie d’Einstein a été considérablement

améliorée, en partie grâce à la mise en œuvre de techniques d’interférométrie à

très longue base (VLBI). La découverte en 1979 du “ double ” quasar Quasar +

561 a fait passer la dérivation de la lumière du rôle de vérification à celui de

méthode permettant des mesures astronomiques.

*

P.Claudel

Je lis ou regarde le Journal de Claudel. Comment cet homme eut-il pu

devenir saint ? Foi trop grossière, à l’emporte pièce, manque absolu de finesse,

de tolérance, de compréhension, cherche une élévation. Gorille ou éléphant

cherchant à voler. Trop de poids, trop de grossièretés de l’esprit.

Intelligence, goinfre, gros mangeur.

Moi qui ai tant aimé l’intelligence française

Montaigne, Descartes, Pascal, Bergson, Valéry,

puis des algébristes - Mallarmé, Char, Rimbaud

tant admiré des Poincaré, Langevin, Borel

les autres me pardonneront, mais se situeront dans la lignée.

Comment Paul, parviendras-tu à te sanctifier ?

1285


Math

J’accompagne un travail de PL Laubin intitulé Réfraction conique et

propagation des singularités analytiques.

Je me demande si l’esprit n’utilise pas l’aptitude algébrique, c’est-à-dire la

convertibilité et valeurs admises en d’autres valeurs, sans réellement comprendre

en vérités analytiques les propositions offertes.

Jeanna de Rosnay ;

Jeanne Manson,

Jacqueline Bisset,

qui n’étaient pas des femmes,

mais de l’essence de femmes,

avec du soigné, du subtil, du délicat, une sorte d’évanescence féminine,

qui échappe, que l’on admire,

du beau dans le délétère,

l’immesurable, parfum de femmes, en quelque sorte.

Il y a aujourd’hui … Shania Twain, beauté exceptionnelle dans ses clips,

beauté qui rappelle un peu les déesses orientales, visage assez fixe.

1286


*

Heidegger : l’Absolu, l’unité qui est le dernier fond de toutes les choses

possibles.

L’Absolu ne se montre pas à la conscience, c’est la conscience qui dévoile

son Absolu, absolu relatif à son aptitude de pénétration et de compréhension.

L’Absolu de l’espace lui est inaccessible.

Une portion de l’apparaître pourra s’avérer vraie et exacte quand une autre

portion s’exprimera sous une forme spéculative, interrogative sans vérité ni

fondement.

Prétendre que l’Absolu est déjà et que la Conscience dévoilera peu à peu sa

nature et son contenu, c’est assurer la fixité de l’Absolu. Or rien ne prouve que

l’Absolu soit un système fini et bloqué. On ne peut prouver l’intemporalité de

l’Absolu.

Il apparaît comme tel, mais est-il véritablement cela ?

*

1287


Pour l’homme la plus haute façon d’être,

c’est encore la satisfaction d’Etre-là.

Ni être ni œuvre, mais être ce que l’on est,

et de s’en satisfaire. Le Moi-pacha,

satisfait et repu.

Si la théorie ne s’accompagne pas de sa preuve quantifiable, elle n’est

qu’une hypothèse plausible, peut-être vraie mais pas encore démontrée, dont à

exploiter avec des pincettes ?

*

Si l’expérience fondamentale de la métaphysique

est validée, quel sens peut-on donner à l’Etre,

aux choses, à l’espace, à Dieu soi-même ?

Math

J’accompagne un travail de P. Laubin consacré à la Réfraction conique et

propagation des singularités analytiques

Je me demande s’il est possible mathématiquement d’écrire la propagation

des vagues de la mer sur le rivage.

1288


Une vague, puis une autre vague plus petite, puis une autre vague, jusqu’à

faible, plus faible et rien.

Il s’agit ici d’une sorte d’opérateur différentiel à démultiplicité variable.

Que se passe-t-il pour ces milliards de milliards de vagues qui sont sur les

océans et qui jamais n’atteindront le rivage ?

*

Claudel - Journal - Décembre 1937

(Pléiade p 217)

31 Xbre. Je cause avec l’Abbé Brunel, chapelain de N.D. du Salut,

Assomptionniste, q[ui] a vécu longtemps à Jérusalem et à Constantinople. Il me

dit qu’il y avait dans le rempart de J[érusalem] une porte qu’on appelait la

Porte de l’Aiguille ou le Trou de l’Aiguille : parce qu’elle était si basse que les

chameaux devaient s’y agenouiller et être dépouillés de leur chargement.

Ce q[ui] est d’un beau symbolisme pour l’explication de la parabole.

*

1289


Il fallait créer des espaces où l’esprit puisse évoluer, exister, s’assumer.

Comme il existe trois lieux fondamentaux dans la pensée religieuse. L’enfer,

le purgatoire et le paradis, des espaces où l’esprit pourra se déployer d’après ses

exigences, ses aptitudes, ses espoirs.

Des lieux d’intelligence :

Ecole, collège, lycée, université, faculté, grandes écoles, sociétés

intellectuelles, centre de recherches, laboratoires, …

Lieux de cultes, couvents, cloîtres, etc.

Aller de en

De constance d’Euler en constance d’Euler (1)

Etc.

Ne plus utiliser le repère cartésien, mais partir d’un sommet du cercle, quitte

à se déplacer en rotation, et à appeler 1 mouvement total et complet.

Fabriquer de nouveaux verbes, donner vie à des actions en mathématiques,

1290


se donner du pouvoir.

Avoir le droit de se donner du pouvoir : “ Pourquoi je peux. ”

Accomplir sa pensée, s’autoriser.

Intégrer le temps, dimension réelle.

(1) Ne plus utiliser le système métrique,

autre chose, autrement.

(2)

*

Deguy - un cérébral incohérent, mallarméen, philosophique.

Mécanisme cérébral totalement nouveau.

N’est pas capable de faire du beau.

N’en a pas besoin.

Construit de nouvelles phases, de nouveaux concepts.

*

Je me demande s’il ne sera pas possible de tout réécrire dans le langage

mathématique. Il est vrai qu’actuellement son écriture ne possède pas encore

toute la finesse et la subtilité que l’on peut trouver dans le langage littéraire ou

poétique, mais je crois que les actes, les actions, les déplacements, les principes

1291


de dérivabilités, CAD des sortes de “autrement” – “presque - la - même –

chose ” - qui fonctionnent dans le mouvement, dans la génétique, dans etc … tant

de domaines, je crois sincèrement que l’écriture mathématique, sans grande

difficulté, parviendra à se reproposer - à proposer autrement - ces situations

constamment renouvelées que l’on trouve dans la nature ou dans les actions

humaines.

*

Quand j’observe un ban de poissons, je me demande comment

mathématiquement je pourrais réécrire le comportement de tous ces poissons qui

agissent par interférence les uns par rapport aux autres.

Il y a mouvements, déplacements, actions, sortes de dérivabilités

fréquentielles des uns par rapport aux autres. Ce ne sont pas des objets amorphes,

mais des êtres vivants qui sont pourtant indépendants les uns des autres, mais qui

sociologiquement sont intimement associés.

allusion.

L’algèbre de Lie permettrait-elle d’exprimer autrement ce à quoi je fais

Je trouve dans le CD Universalis 4, un endroit de Poincaré qui analyse en

ces termes l’œuvre de Lie : “ Il a cherché de quelle manière peuvent se combiner

les divers mouvements possibles d’un système quelconque, ou plus généralement

1292


les diverses transformations possibles d’une figure. Si l’on envisage un certain

nombre de transformations et qu’on les combine ensuite de toutes les manières

possibles, l’ensemble de toutes ces combinaisons formera ce qu’on appelle un

groupe. À chaque groupe correspond une géométrie, et la nôtre, qui correspond

au groupe de déplacements d’un corps solide, n’est qu’un cas très particulier.

Mais tous les groupes que l’on peut imaginer posséderont certaines propriétés

communes, et ce sont précisément ces propriétés communes qui limitent le

caprice des inventeurs et des géométries ; ce sont elles, d’ailleurs, que Lie a

étudiées toute sa vie.”

*

Je recopie cet endroit du Journal de Paul Claudel concernant à chaud les

découvertes du Qumrân :

Une lettre de P[ère] A. Brunot du 9 janvier (1949) m’apporte une nouvelle

merveilleuse extraordinaire, une espèce de miracle comme la révélation

photographique en 1896 du S[aint] Suaire de Turin. Je copie :

“Le R.P. Béa, recteur de l’Institut Biblique pontifical de Rome, la présente

comme une découverte d’une importance extraordinaire, certainement la plus

sensationnelle q[ui] ait été faite dans le domaine biblique, dans les temps

modernes (obs[ervatore] Romano, 25 juillet 1948). Des rouleaux furent

1293


découverts par un Bédouin, dans une caverne près du littoral septentrional de la

Mer Morte, au cours de l’hiver dernier. Enveloppés de toile, ils avaient été

cachés dans des jarres enduites de poix. Ils ont été acquis par le Monastère

syrien et par l’Université Hébraïque de Jérusalem. Ces rouleaux sont datés par

les spécialistes du IIe siècle avant le Christ. Ils seraient donc d’un millier

d’années plus anciens que les m[anu]s[crit]s, des plus antiques rouleaux

bibliques jusqu’à présent connus (m[anus]crit de la synagogue Karaïte du

Caire, daté de 95 de notre ère, Codex Babylonicus Petropolitanus, daté de 916).

C’est ainsi qu’on a le rouleau d’Isaïe, peut-être plus ancien que l’époque

macchabéenne ! Aussi M. Albright déclare que cette découverte révolutionne les

études bibliques et rendra bientôt périmés tous les manuels actuels sur l’arrièreplan

du N[ouveau] T(estament] et ceux de la critique textuelle ou d’exégèse de

l’A[ncien] T[estament].“ Heureux les poètes ! Ils n’auront rien à changer.”

Mais malheur aux “lettristes”, à M. Gelin.

D’aucun s’expliquent cette présence de rouleaux dans une caverne par suite des

autodafés (950) des lieux saints pendant la période d’Antiochus Epiphane (1

Macch, I, 53-60).

Il s’agit donc d’un texte qui est antérieur à la traduction des Septante ou du

moins contemporain à cette traduction, dont on pouvait jusqu’à présent tirer une

conclusion concernant le texte biblique de cette époque, mais sans la possibilité

d’une contre-épreuve.

Les autres m[anu]s[crit]s promettent de nouvelles et importantes

1294


contributions à l’histoire religieuse, littéraire et civile des derniers temps du

peuple juif avant la venue du Messie, ainsi qu’à la connaissance du milieu juif

dans le[quel] le Christ accomplit son œuvre. Espérons qu’il n’arrivera rien pour

empêcher l’entière préservation d’une découverte presque incroyable ” (Signé) :

A. Brunot, des Prêtres du Sacré-Cœur de Bétharram.

*

L’une des aptitudes de l’intelligence humaine est de symboliser ce qu’elle

voit ou prétend voir. Le trois-dimensionné perd une de ses propriétés, et se

trouve ainsi plaqué sur une feuille de papier. Le mouvement disparaît et la fixité

de l’image prétend suffire à son analyse.

L’on passe en quelque sorte du cinématographe qui propose ses 24 images à

la seconde à la photographie, et l’on reste à contempler l’image, en jurant encore

que cette simplification est bien suffisante pour étudier le phénomène ou

déterminer le cas.

La géométrie d’Euclide ou de Descartes possède-t-elle toutes les dimensions

nécessaires à son étude ? Ce continuum à deux ou trois dimensions prétend-il

pouvoir tout mesurer ? Ce continuum amorphe possède-t-il la dimension

temporelle que tant de mathématiciens s’évertuent à rejeter ?

La mathématique est un modélisateur des choses de la nature. Ce qui

explique sa remarquable capacité à convertir en langage autre les vérités de la

1295


physique.

Sera-t-elle capable d’aller outre tandis qu’elle était le plus souvent en deçà.

Son audace de langage est quasi-inexistant - ce qui ne peut être démontré ne

saurait être. A-t-elle tort ? Ses fondements de vérités inattaquables offrent-ils des

possibilités d’avancées audacieuses certaines ?

*

Il faut que la mathématique soit capable de réécrire toute la physique, toute

la chimie, toutes les actions de la nature.

Civilisation

La France, a elle seule, peut-elle être une civilisation ? Le Royaume Uni,

peut-être dans une certaine mesure.

L’Europe ? À elle seule ?

Les USA ? Oui.

Les USA forment une civilisation qui produit, pense, ajoute, avance, tire, se

suffit de soi-même, sans avoir réellement une population très nombreuse.

1296


Créer un centre d’études poétiques

Deguy

Mallarmé

Valéry

Rimbaud jeunesse, audace, risque

Le son, la grammaire, le plan P, l’espace d’écriture.

La convertibilité en d’autres arts,

en d’autres sciences,

etc .

Aller outre, ajouter

*

Place de l’homme dans son espace

dans l’espace

dans l’espace-temps

L’homme n’est qu’un microphénomène dans l’Univers

ART ?

RELIGION ?

1297


ESPACE ?

*

Qu’est-ce que la culture ? Connaître quelque chose.

*

Pascal

maître en rhétorique

père de la prose française

géomètre

physicien

philosophe

moraliste

théologien

inventeur, créateur,

établit des liens, synthétise, unifie

puissance de la pensée.

*

La physique expérimentale

le militaire

1298


le nucléaire

la High Tech

Applications des puissances de la pensée d’aujourd’hui. Ce que l’esprit doit

investir. Son intensification.

*

La potentialité intellectuelle humaine même accompagnée d’outils

spécifiques s’avère toutefois impuissante pour résoudre ou comprendre les

phénomènes et problèmes de la nature.

Il s’agit ici d’un manquement de l’homme lié à la qualité de son espèce.

Que faut-il faire ? Implorer Dieu, comme le singe tend la patte pour que

l’homme à travers les barreaux daigne lui remettre quelques cacahuètes ?

Pèlerinages et lieux sacrés

Lorette, Assise, Padoue

Saint-Jacques de Compostelle

Montaigu en Belgique

1299


Echternach au Luxembourg

Einsiedeln - Mariastein

Mariazell

Sainte Thérèse d’Avila

Al-Agsa

*

Comment peut-on modéliser mathématiquement la forme d’un nuage ?

Les météorologistes commencent à avoir des outils de très bonne qualité.

Eco

L’organisation internationale du Travail devrait se réunir pour proposer à

l’échelle planétaire une amélioration des conditions de travail des salariés.

Il y aurait toujours rentabilité, productivité, efficacité, rendement, profit mais

la corde serait moins serrée, cela s’assouplirait, les conditions de travail seraient

moins tendues.

Il faudrait faire constater par des observateurs l’amélioration des conditions

proposées.

1300


*

Les trente glorieuses

Les vingt rugueuses

Math

Imaginons une fourmi dans un ensemble de cartons les uns inclus dans les

autres sur des dizaines et des dizaines de mètres. Comment parviendrait-elle à

comprendre cet espace ?

À déterminer ses limites, son commencement ?

Il s’agit pour nous d’être en dehors de cet espace pour pouvoir le

comprendre.

Car elle suivra des chemins, décidera de marqueurs, prétendra toiser.

?

Qu’en est-il de l’homme avec sa notion d’immensité, d’infini et de bordures

*

La poésie est :

1301


marginale, obsolète et inadaptable.

passée et dépassée - has been

*

Le prolongement c’est un seul cas,

La gerbe c’est toutes les possibilités.

I D H

Indicateur de développement humain.

Il combine

l’espérance de vie

le savoir (Mesuré pour les 2/3 par le taux d’alphabétisation des adultes et

pour 1/3 par le nombre d’années d’études.)

et le niveau de vie.

*

Quand je songe aux intelligences de Léonard, de Napoléon, de Swedenborg,

de Pascal, d’Einstein, de Poincaré,

1302


Quand je songe à Daniel, à Salomon, à Joseph, à David,

Je me dis : mais où sont-ils, que font-ils, que savent-ils ? Quel espace

supérieur ont-ils pu atteindre ? Je les prétends ou suppose là-bas ailleurs, dans un

espace plus vrai, plus pur où

La vérité, le savoir, le pouvoir coulent comme une source intarissable.

*

Perfectionnistes / Ajouter sur de connu.

Découvreurs / Créateurs

Fusionneurs / Synthétiseurs

Obéissants très supérieurs non sublimés :

Polytechniciens, grandes écoles.

Découvreurs/Créateurs Niveau : A - B - C – D - E

5 niveaux d’aptitude :

A - Génie - très grand - grand 20 19 18 17 16 15

B - Grand - assez grand - bon 14 13 12

C - Moyen + moyen - moyen 11 9 10

D - Insuffisant plus insuffisant moins 8 7 6 5

1303


E - Médiocre ou faible 5 - 0

Hiérarchie dans le système

*

Théorie ergotique. Etudier un système mécanique S, c’est évidemment

rechercher un principe de vérité épuré dans le domaine de la physique ou de la

cinétique des gaz. Et l’on voit, au-delà de la convertibilité de la théorie

mathématique en application physique une volonté claire de comprendre les

choses de la nature.

En revanche, l’homme de théologie, l’homme de l’Esprit rejette ces études

matérielles pour focaliser sa compréhension, sa pénétration sur les choses de

l’impalpable, de l’invisible et du mystère.

Autocéphale : se gouverne soi-même.

*

notation.

Le vrai logique avec du manquant pourrait être spécifié avec une nouvelle

Théorème de Siegel (1936) :

n c o (CM (, ) L (1,) C. -1/n)

1304


Où CM (, ) est l’énoncé qui dit que est un caractère non principal module K

S’il n’y a aucune C>o alors contradiction. Cette démonstration ne permet

aucunement de calculer le rationnel C

Il faudrait redéfinir l’existence non effective comme dans le cas ci-dessus.

*

Y Linnik a démontré que le plus petit nombre premier appartenant à une

progression arithmétique Kn+P avec l et l premier entre eux, est majoré par Kc,

où c est une constante.

Chinoiseries

Si tu es la reproduction de moi-même avec de la restriction, ta restriction

peut suffire pour comprendre et percevoir ce que je sais et ce que je suis.

Ce qui veut dire que la restriction est égale au moi-même. En vérité, est-ce

une restriction ? Si c’est une restriction, pourquoi le Moi-même ne s’est-il pas

suffit de la restriction pour se définir ? Pourquoi est-il autrement tout en

prétendant être un autre soi-même ?

L’intuition

1305


Comment pourrait-on écrire une mathématique de l’intuition ? Comment

l’intuition qui m’apparaît comme une compression d’une pensée vraie - le plus

souvent - non développée - mais développable, et en ce sens quand elle est

développée, elle semble “ magique et inexplicable ” car produite, conçue,

organisée, par une partie du cerveau à l’insu de la conscience, - il y aurait

seulement une aptitude de l’intelligence à connecter cette partie du cerveau qui

produit, pense, conçoit à l’insu de la conscience, mais qui relie la partie où se

conçoit le produit de l’intuition et la conscience. Puis l’ensemble sortirait de

manière régulière et fluide vers la conscience, qui inapte à comprendre ce qui lui

arrive prétendrait à une sorte de magie de l’esprit - de “ j’extrais du sublime avec

facilité - voyez-vous ça - oui, c’est moi, mais je ne comprends pas.”

Math

Il doit y avoir une pré-mathématique. Le géomètre fabrique des objets

parfaits, mais avant d’être parfaits, on peut les imaginer imparfaits.

Comment étudier cette évolution ?

Quel travail ? Qui accomplit le travail ?

Le cercle parfait n’existe pas à l’état de nature.

1306


Le polissage d’un caillou par le lit d’une rivière, le courant de l’eau.

*

C Jordan 17 ans 1855 sort major de Polytechnique.

Profond théorème de finitude : il existe une fonction (n) telle que tout

groupe fini de G de matrices d’ordre n contienne un sous-groupe distingué

diagonalisable dont l’indice dans G soit inférieur à (n).

Comment le détermine-t-on ? Quelles sont ses propriétés et ses

caractéristiques propres qui permettent de la distinguer nettement avec sa

spécificité ? - le sous-groupe diagonalisable ?

Jordan appliquait les tout récents théorèmes de Sylow montre que, si p est

premier et si k est strictement supérieur à L, les seuls sous-groupes de somme de

p + k qui sont de K fois transitifs sont symétriques ou alternés. Le résultat

essentiel est ici un difficile théorème de finitude qui affirme l’existence d’une

constante A telle qu’un sous-groupe primitif G de somme de n ne contenant pas

le groupe alterné d’ordre n ne peut être de classe c que si

n AC² logc

1307


(Jordan désigne par classe d’un sous-groupe G de somme de n le plus petit

C1 tel qu’il existe une permutation de G distincte de l’identité qui déplace

seulement c objets).

Jordan a cherché pour résoudre le problème posé par Niels Henrik Abel à

déterminer tous les groupes résolubles finis en réponse à toutes les équations de

degré données résolubles par radicaux.

Par des réductions successives utilisant de fines propriétés des groupes

classiques, il construit un modèle théorique de détermination complète des sousgroupes

résolubles maximaux de groupe symétrique somme de n. Cela lui

permettra par exemple de déterminer le nombre de sous-groupes résolubles (non

isomorphes) de n pour tous les entiers n <10 000.

La concentration

C’est-à-dire l’augmentation de la densité des points dans un espace sur une

surface plus réduite.

Autre chose

Je pense souvent que le calcul infinitésimal n’est qu’une forme de perversité

de l’opérateur qui infiniment peut accomplir une opération.

1308


J’y vois parfois un individu qui se regarde dans un double ou triple miroir

qui lui renvoie son image constamment plus petite, indéfiniment. Le même effet

est parfois obtenu avec une caméra et un écran de télévision, qui subdivise

l’image infiniment.

*

Une mathématique de nuances, de perceptions, de subtilités, mais vraie, avec

du possible, du probable, du potentiel. Aller outre, dans la spéculation.

Car j’énonce, je certifie, je prouve, je montre ainsi et je vais dans du plus

difficile, mais j’applique toutefois le même principe d’autorisation, de “ j’ai le

droit de ”.

Il est vrai, qu’en premier, le mathématicien se pose la question de savoir si

cela peut-être ou est, puis le sachant, il construit et prouve ce qu’il avance.

Le mathématicien applique donc ce système, toutefois.

Plus producteur d’écriture que poète. Peu enclin au relationnel artistique. Y

perd son temps. Fadaises et niaiseries. Petits souliers et politesse, courtoisie de

salon.

1309


Travaille avec le Livre, les livres, les livres d’autrui, leur substance, pompe,

dérive, prolonge, poursuit, construit, développe, envisage, suppose, prétend,

investit, vérifie, se déplace, se redéplace, prétend concevoir, cherche ailleurs, en

math, veut un principe évolutif, pense rock, punk, grunch pour ajouter, déplacer,

voudrait transférer cela sur le principe poétique, admire Van Gogh et Sex Pistols,

eux au-delà, différents, sait Rimbaud, rêve d’un nouvel espace en mathématique,

quelque chose d’énorme comme les probabilités de Pascal.

URSS

Le système marxiste soviétique. Le politique a imposé trop de militaires qui

a déplacé l’utilité des capacités de production.

Le politique autarcique a interdit l’utilisation de l’apport d’autrui dans

l’investissement intérieur.

Le modèle a manqué de souplesse, trop de rigidité, d’insistance bête et

besogneuse.

Le NIET DE BREGNEV

*

Je regarde Kandinsky ___ j'observe un géomètre sublimé par la pensée picturale.

1310


Cela me semble d'une difficulté extrême à obtenir. Pourtant je ne suis qu'en

[15/16]?

*

Vu une jeune française martiniquaise 12 ans et demi passe son bac S.

Vu une jeune fille de 14 ans, deuxième année de DEUG, n'est pas surdouée

mais suit normalement, dit son professeur particulier.

Vu une jeune fille 11 et demi passe son bac de français ! ! !

Il faudrait mesurer tous ces cerveaux.

Activité cérébrale

Vitesse

Quantité de cellules gliales

Etc. Etc.

Certains centres sont-ils plus développés ?

Etudes.

*

La transformation de Cayley établit un homéomorphisme

1311


analytique complexe entre la cellule d'harmonicité de la boule B(O, 1) et le tube

d'Elie Cartan.

J'aurais souhaité trouver une écriture mathématique vraie

permettant de comprendre comment l'on passait de l'espace-temps des hommes à

l'espace-temps du ciel, et j'aurais eu besoin de définir le catalyseur de temps qui

autorise cette adaptation.

Espace-temps du ciel E2

Catalyseur de temps

Espace-temps des hommes E1

Mais il n'y aurait pas ici une convertibilité exacte entre ces deux

espaces-temps. Le tunnel ne serait qu'un catalyseur permettant de passer d'un

espace à un autre espace.

On aurait :

E1...........................E2

catalyseur

1312


avec

E1 différent de E2

Quelles seraient les propriétés de ce catalyseur ?

Comment les définir ?

En vérité, j'ignore si la Transformation de Cayley est le bon outil

permettant de comprendre ce à quoi je fais allusion. La physique doit offrir un

meilleur outil d'analyse.

*

expressionnisme abstrait

De Kooning

Pollock Gorky Motherwell Rothko Still

A A A

American Abstract Art

"Women", matérialiser une vision fugitive.

"A glimpse"

Point (63)

A tree in Naples (60) and Rosy-Fingered Dawn at Louise

1313


Same composition !

*

Quelle potentialité d'intelligence est-il nécessaire de posséder

pour accomplir telle tache, telle occupation, telle précision d'action ?

Exemple : Quel degré d'attention pour circuler dans Paris ?

Quel QI pour avoir son permis ? Pour organiser un déménagement ?

Y aurait-il un rapport entre le niveau intellectuel et l'émission de

télévision vue ?

Quelle intelligence pour Mode et Travaux ?

pour Le Monde ?

pour l'Herald Tribune ?

pour les Novelas sur les chaînes françaises ?

pour CNN ?

*

Qu'en est-il de la Chose et de son Principe ?

On parle de la transformation visible, mais la transformation

1314


invisible existe également. Seulement nos outils ne peuvent en défaire la raison

et la façon.

*

Formes et perception visuelle

J. Petitot

Le paradigme classique des sciences cognitives est le paradigme

computo-représentationnel, mentaliste, symbolique, fonctionnaliste. On suppose

que le monde réel de l'objectivité envoie des informations ( par exemple, des

ondes lumineuses, des ondes sonores,etc.) Cette information externe, a priori

non significative pour le système cognitif, est convertie par des traducteurs

péruphériques (rétine, cochlée, etc.) en information cognitivement significative,

c'est-à-dire exploitable par le système nerveux. On postule alors que, sur le

modèle d'un ordinateur, l'information est traitée "computationnellement" à

travers différents niveaux de représentations mentales et différents processus

calculatoires. [---]

[---] On fait donc l'hypothèse que les systèmes cognitifs sont des systèmes de

traitement physique externe à travers des langages formels internes constitués de

symboles, d'expressions, de règles d'inférence et de transformation.

C'est certain : il y a perception, compréhension, interprétation,

stockage, mémorisation de l'information. Mais il y a un degré de perception

1315


propre à chaque individu, et delà à prétendre que le cerveau dans son battement

de compréhension peut se comparer à un ordinateur...

C'est aussi idiot que de comparer la tête avec la terre sous prétexte

que le deux sont rondes. L'on exploite un nouvel outil, et par transformation ou

adaptation des termes, on en fait une imitation de l'autre objet :

Cervelle/cerveau

(Consciousness and the computational Mind Jacckendoff)

L'expérience phénoménologique ne manifeste pas sa structure interne.

*

Dieu moins Dieu n'existe pas, car Dieu existe.

Dieu et Dieu

ou Dieu avec Dieu ça fait : Dieu confirme Dieu mais Dieu seul suffirait.

*

Dieu moins Dieu

Dieu moins

correspond à

qui correspond à Dieu

1316


*

Je n'ai pas la certitude que le système décimal, c'est-à-dire l'écart constant

entre les unités soit le vrai système entre les valeurs.

Comment Dieu détermine-t-il les quantités et les distances ? Comment

mesure-t-il les grandeurs ?

*

L'anticipation sur le niveau des prix pourrait-elle en partie expliquer la

détermination des taux d'intérêts? Ne serait-elle d'après la théorie classique

qu'un prix d'équilibre automatique entre l'offre de fonds prêtables et la demande

de fonds à emprunter ? Ou encore d'après la théorie Keynésienne qu'un rapport

entre l'offre de la monnaie et la demande de monnaie désirée par les agents

économiques ?

Les Autorités monétaires déterminent un indicateur indispensable pour décider

de leur politique économique concernant les taux d'intérêts :

Si des risques de surchauffe se font ressentir, cela veut dire que l'économie fait

trop de croissance et cela signifie à court terme des risques d'inflation.

1317


Si en revanche, le taux de croissance semble connaître un ralentissement, il faut

stimuler l'activité et pour se faire les Autorités décident d'une baisse des taux

d'intérêts favorisant l'investissement.

L'on voit par cette analyse que c'est le taux de croissance, donc l'évolution du

PIB trimestre après trimestre qui est l'indicateur très sérieusement surveillé.

*

L'année de la création se situe en 3761 ans avant notre ère.

Dans le calendrier juif l'année lunaire comportait douze mois de 29 ou 30 jours.

Puis rééquilibrage par fêtes bibliques et saisons agricoles avec rajout d'un

treizième mois à certaines années.

Nous sommes donc en 5760.

"Plaie pour plaie, meurtrissure pour meurtrissure."

Articles de Foi

Maïmonide

-1- Existence de Dieu -2- Unicité de Dieu -3- Incorporéité de Dieu -4-

1318


Eternité de Dieu -5- Dieu seul doit être adoré -6- Croire en la prophétie -7-

Supériorité de Moïse sur les autres prophètes -8- Dieu a révélé la Thora à Moïse

-9-La Thora ne peut être changée

-10- Omniscience de Dieu -11- Rétribution et châtiment -12- Le Messie -13-

Résurrection des morts

*

Fondements de ma foi

1 Existence de Dieu

2 Vérité de la Trinité

3 Jésus-Christ, fils de Dieu

4 Existence de l'Au-delà

5 La Bible, référence divine

6 Dieu, créateur du monde

7 Divinité du Saint-Esprit

8 Vérité du Coran

# Libre arbitre humain (?)

# Rétribution et châtiment (?)

# Les prophéties (?)

# Supériorité du Judaïsme (?)

1319


*

Il y aurait le monde des hommes et le monde de la nature

Poids et mesures des hommes

Les fondements, les outils divins

*

Outil mathématique pouvant se substituer au compas

L'on prend une règle traditionnelle, au bout de cette règle, à droite l'on installe

une petite roulette,- en activant cette roulette l'on accomplit une action de

pression sur la règle qui va se courber. Cette courbe obtenue, l'on peut en

reproduire l'arc par un tracé à la craie ou au stylo.

Ainsi tout en restant dans un plan P classique, l'on peut tracer des arcs sans

passer par le centre. En réglant la roulette, l'on peut choisir le rayon souhaité.

L'on peut également avec une plus grande facilité dessiner l'arc à l'endroit

souhaité.

*

1320


Eco

Si l'URSS avait investi dans la technologie occidentale à partir des années

70, jamais le bloc de l'EST n'aurait explosé.

On peut dire grosso modo que de 17 à 70, les Russes produisaient à

l'identique des Occidentaux - je dis grosso modo car la rusticité russe ,efficace,

ne pouvait toutefois se comparer au savoir-faire de l'Ouest.

Il s'agirait donc, pour ma part, d'une crise de l'investissement de l'appareil

productif, et non pas d'une imitation d'un modèle occidental.

*

Comment est structuré l'Inconscient ?

L'Inconscient a-t-il une structure identique à la structure du langage ?

C'est peut-être le seul moyen que l'on ait pour communiquer avec cette zone

inconnue.

Mais la danse, la gestuelle, la peinture, la poésie, l'écriture, l'expression de

manière générale – quelle que soit l'expression - est un moyen de communiquer.

1321


C'est affaire de biochimie. Il faut le regarder travailler, agir, se construire, se

développer pour le mieux comprendre.

Où se situe la zone de l'inconscient dans le cerveau ?

L'inconscient se construit lui-même avec du signifiant. Le mécanisme cérébral

qu'utilise l'intelligence pour penser, raisonner, prétendre ou stocker,- rien ne

prouve que l'inconscient ne sait non plus accomplir des taches sélectives.

*

Voici un magma de mots en suspension dans un esprit caché, oublié mais apte à

resurgir à la moindre incartade et qui peut par la qualité d'une intelligence

supérieure s'organiser de manière harmonieuse, avec un sens de la rigueur et du

débit que nul auteur auparavant n'a pu atteindre, - voici ce magma devenu flots

maîtrisés et impétueux, épousant avec grandeur et hauteur les déroutants

soubresauts de la pensée littéraire, s'imposant avec rigueur pour offrir à l'esprit

en suspens quelque substance spirituelle riche de saveurs et de vérités. Le lecteur

confondu, entraîné par le talent de l'auteur acquiesce d'un oui oui admiratif. Est-il

style plus prodigieux que celui de Bossuet ? Ecrivain capable d'extraire dans son

essence une telle richesse d'harmonie? Je crains que non. Longtemps encore ce

dernier présentera son œuvre telle une référence incontournable à la raison

humaine.

1322


*

La plupart du temps, l'écriture mathématique impose qu'un ensemble soit inclus

dans un ensemble. Imaginons autrement la relation et utilisons la référence des

poupées russes qui sont incluses les unes dans les autres. Sortons toutes les

poupées, et imaginons une plus grande poupée dont l'assise permettrait de les

recevoir toutes les unes à côtés des autres, un peu comme des bocaux dans une

cocotte minute. On aurait par représentation mathématique :

Z , Q , D , Z[i], R , C, nZ , [[a,b]], Z[Racine de 2], qui appartiendrait à

un supra-ensemble:

S : { Z, Q D Z[i], R, C, nZ, [[a,b]], Z[Racine de 2] }

Il faudrait à présent trouver des applications ou des bijections qui associeraient

les ensembles les uns aux autres. Quelles applications et pourquoi ?

*

Comment déterminer en mathématiques des limites floues ?

*

1323


Compétence/performance

le couple homme/machine

Quand je songe à l'intelligence d'Einstein, je me dis que j'ai des siècles de retard

sur sa capacité, ses connaissances, ses applications. Je pense également à

Poincaré.

Philosophes italiens.

*

Grassi Agamben Pareyson Illuminismo

*

" Il n'est personne de plus injuste qu'un ignorant. ", Térence, Les Adelphes, v 99

*

Il faut partir avec l'idée d'un système défaillant où le vrai n'est pas toujours

trouvé, où le principe qui régit la réalité n'a pas un fondement certain, il faut

donc faire avec ou sans - " Sans reconnaissance et avec rejet",- puis espérer

qu'une fois mort CAD au Ciel le Vrai se déclare, et que l'on soit enfin ce que l'on

est :

1324


"Tu seras qui tu es."

Il faut pourtant savoir faire la part des choses et comprendre qu'un refus poétique

est sans conséquences, tandis que le refus d'un CV, c'est laisser quelqu'un au

chômage ou à la rue.

Que faire ? Chercher à leur plaire ? Ou produire pour soi, en ayant la certitude

?... Et si l'on se trompait. Qui on ? Pas Moi ! ! ! Etc. Cela peut durer longtemps.

Travaille et t'occupe...

*

J'exploite ici un endroit de Chantiers de Victor Hugo, Bouquins Robert Lafond, p

364 :

Cinquante-quatre évangiles - réduits à quatre – pourquoi ? St Irénée répond :

parce qu'il y a quatre vents. l'évangile de st Jean, rejeté d'abord par l'église et

attribuée à l'hérétique Cérinthe. - l'évangile de st Matthieu, écrit en hébreu mêlé

de chaldéen et de syriaque. - l'évangile de st Marc muet sur l'incarnation de

Dieu dans une Vierge. - l'évangile de st Luc, fait de st Matthieu et de st Marc, et

y mêlant une foule d'autres légendes. - Mille notes, trente mille variantes dans le

1325


nouveau testament.

L'église accepte d'abord comme canoniques, puis rejette comme apocryphes le

Pasteur d'Hermas et l'Apocalypse de st Pierre

[1856]

V.H

Plérôme ---) le monde spirituel

Les Gnoses -----) Que sais-je

La littérature gnostique. On a découvert vers 1945, près de Nag'hammadi, en

Haute-Egypte (à100 km au nord de Louskor), une jarre contenant treize volumes

de papyrus. Leur publication est en cours. Les textes déjà publiés et traduits sont

d'un intérêt capital.

Evangiles apocryphes - le Christ y est sensé révéler à un personnage privilégié un

enseignement secret.

Sagesse de Jésus-Christ

Dialogue du Sauveur

Pistis Sophia

Livre du grand traité initiatique etc...

L'évangile de la vérité ----) Valentin

1326


Le gnostique Héracléon : " Ce n'est pas seulement le baptême qui est libérateur,

mais c'est aussi la gnose : " Qui étions-nous ? Vers quel but nous hâtons-nous ?

Qu'est-ce que la génération ? Et la régénération ? " La gnose est donc bien une

connaissance salvatrice qui révèle à l'homme le secret de sa descente ici-bas (la

génération) et son retour à l'origine (la régénération).

*

"Que dit ta conscience : tu dois devenir ce que tu es." F. Nietzsche

"Ce que nous faisons n'est jamais compris, et n'est toujours accueilli que par des

louanges ou la critique."

F.N

Franck Lozac'h ne veut pas faire poète, il veut produire de la poésie, ce n'est pas

la même chose.

Ajoute sur ce que tu sais.

Il y a des choses de la Nature qui sont convertibles en choses humaines ; il y a

des choses de la Nature qui jamais ne seront accessibles à l'intelligence humaine

; il y a des choses humaines qui ont été créées et pensées par l'homme et qui sont

indépendantes des choses de la Nature.

Tout un chacun possède une partie de la Vérité, mais nul ne peut se prévaloir de

1327


la posséder tout entière.

Les convictions sont plus dangereuses que les vérités.

La civilisation évolue, donc l'homme se dépasse.

(Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé.

Qu'avez-vous fait pour vous dépasser ? Ainsi parlait Zarathoustra F Nietzsche)

L'importance du groupe, des sociétés hommes/machines.

L'ordinateur doit être un cerveau pour l'homme, comme la machine au XIXe

siècle a été une force-moteur se substituant à la force animale.

- La vie a-t-elle un sens ?

- La vie est. A-t-elle un sens ? Nous ne sommes qu'un chaînon dans un processus

biologique. A savoir si l'Après-vie s'associe au mot bonheur, bien-être,

satisfaction, - selon les espoirs de notre religion - c'est affaire d'avenir. Le futur

permettra peut-être d'y répondre.

La fameuse injonction du dieu delphique : " Connais-toi toi-même" , semble ne

plus être suffisante. Il faut y ajouter découvre Dieu, comprends les autres

1328


hommes, apprends à les aimer, ajoute sur ton savoir.

L'énigme de la subjectivité - la compréhension de ce qui est vrai et de ce qui est

caché à l'homme.

Le NET est un moyen, ce n'est pas une panacée. En revanche les techniques de

communication vont se développer de manière sidérante.

Talmud. La loi orale

*

La chaîne de la tradition est ainsi établie :

Moïse, Josué, les Anciens, les Prophètes, la Grande Synagogue qui comprenait

les trois derniers d'entre eux : Aggée, Zacharie, Malachie -Simon le juste,

Antigone de Sokho, une suite de duumvirats jusqu'à Hillel et Shammay sous ler

règne d'Hérode I, puis Gamliel l'Ancien et Yohanan ben Zakkay.

Virgile Livre 6

*

Celui qui lui succédera Tullus, rompra

Le repos de sa patrie et appellera

1329


Aux armes des soldats engourdis dans la paix

Et leurs troupes désaccoutumées des triomphes.

Tournez les forces solides de la patrie contre ses entrailles.

Virgile Livre 7

Devant moi

Naît un plus grand ordre des choses, et j'entreprends

Tâche plus grande.

*

Eco L'enclume et la faucille ----) Industrie et Agriculture

Produits financiers.....qui sont Services

- Comment symboliser les Services ?

-Une main d’homme serrant une main de femme.

Etre employé dans le secteur administratif : Services

Réparer une automobile

: Services

Profession libérale

: Services

Il faudrait décomposer les Services 80% du PIB. C'est une vaste corbeille. On y

met ce que l'on veut.

1330


5 secteurs en vérité :

A I S E F Agriculture Industrie Services Exportations Produits financiers

La Bible, le Coran

*

Ma mère la Bible, mon père le Coran.

Ecrits Apocryphes

Sunna ; Talmud ;

La vie de Muhammad = le Nouveau Testament

Lectionnaire sanctorial Lectionnaire férial Missel Romain

La Bible correspond au Coran

Talmud correspond à la Sunna

La vie de Muhammad correspond au Nouveau Testament

*

1331


En 1922, Cartan (en relation avec la relativité), introduit la notion d' "espace

généralisé" ou "non holonome"

(comprenant également les espaces homogènes et riemanniens) : il "attache" à

chaque point d'une variabilité différentielle un espace homogène d'un groupe G

et "raccorde" entre eux ces espaces ; c'est la théorie des connexions (d’où les

notions de courbures, torsion, groupe d'holonomie) ; en particuliers la théorie

des espaces à connexion euclidienne, affine, projective, conforme est développée.

Depuis l'introduction des espaces fibrés qui a permis une formulation moderne

de la notion de connexion (en particuliers des "connexions de "Cartan", ces

questions sont au coeur de la géométrie contemporaine. Paulette Libermann. CD

Universalis.

Espace distordu, espace de travail

d'action

où des forces s'imposent, s'ajoutent et s'opposent à d'autres

forces

----) déformations

Espace où le mouvement est indispensable

*

1332


Pascal, Swedenborg passent de la science à la Vérité divine. Fervents mystiques.

S supérieur à P

S voit le Christ, connaît le jour de sa mort.

(Mais P ---) Proba!)

*

Maine De Biran

Ier Journal philosophique

Bases des évidences fondamentales :

- Il n'y a pas point d'idées innées : rien n'entre dans l'esprit si ce n'est par les sens

; les opérations les plus complexes s'expliquent par des transformations et des

combinaisons de sensations ;

- La connaissance ne porte que sur des phénomènes, sur les choses telles qu'elles

apparaissent : notre entendement n'atteint ni les substances ni les causes ;

expliquer consiste à établir des lois par une méthode strictement expérimentale ;

- La science est agnostique : le physicien ne s'occupe plus de la substance

matérielle, ni le physiologiste de la substance vitale ; de même, l'âme et Dieu

1333


sont des notions inaccessibles : la métaphysique perd son objet ;

- Le tour de l'homme arrive : la tâche du temps présent est de fonder la science

de l'homme moral et social, de sorte que l'éthique et la politique seront à cette

science ce que sont l'hygiène et la médecine par rapport à la biologie.

L'arbre philosophique

*

Platon Aristote Berkeley

Plotin

Hegel Kant

St Augustin

Maimonide

Descartes Pascal Engels Leibniz

Condorcet Locke Nietzsche

Hobbes

Voltaire Rousseau

Schopenhauer

Kierkegaard

Diderot

Wittgenstein

1334


Brunschvicg

Hume

Husserl Heidegger Jaspers

Bachelard Bergson Jankélévitch Deleuze

Maine de Biran

*

J. Cavaillès : "Le calcul des probabilités est sans grande conséquence au point

de vue qui m'intéresse, savoir celui de l'étude de la pensée mathématique dans

son développement de ses créations, et peut-être, but désiré mais un peu

utopique, les conditions qui commandent d'une façon nécessaire son

déroulement."

Héraclite

Marc Aurèle

*

Platon

Sénèque

Parménide

Boèce

Porphyre

*

1335


Intelligence. L'homme ne se situe pas par rapport à Dieu - il se situe par rapport à

l'animal.

Il n'est pas entre les deux - de l'animal à Dieu.

En revanche, la notion d'intelligence est-elle spécifique à la qualité humaine ? Je

réponds par la négative - l'intelligence animale existe, elle est puissante et vraie.

*

Si le mouvement perpétuel est un corps, il se détermine par rapport à lui-même.

Si l'homme va à la recherche de son propre cerveau, comment se fait-il que le

cerveau ait construit le cerveau à l'insu de la conscience de l'homme ?

Comment le cerveau a-t-il pu faire ce qu'il a fait, à l'insu de la conscience de

l'homme !

Il y a une dimension supérieure en nous, puisque nous l'interrogeons et elle a

produit le cerveau de l'homme, mais elle ne nous donne toutefois aucune réponse

- c'est à nous d'aller la chercher. Pourquoi ?

Pourquoi le plan n'est-il pas intégré dans le cerveau de l'homme ? Quelles

démarches ? Quelles actions ?

1336


Ce lent processus a été justifié (- pour obtenir le cerveau que nous avons) par une

nécessité à l'échelle de la nature.

D'un autre côté, on se glose du cerveau humain, mais il n'est peut-être pas si

performant que nous le prétendons... Son système de stockage de l'information a

de gros ratages, des pertes, des incapacités à rendre à la conscience etc.

*

Intelligence : Sartre est un canon, Bergson est un missile.

*

Le génie veut comprendre, ajouter, s'y prendre seul ou travailler avec autrui. Il

sait qu'il a les moyens de synthétiser, d'extraire, de déplacer, d'analyser, de

choisir, de refuser, de prétendre -

qu'il a la possibilité de critiquer - quand bien même la critique lui semble pure

malice de propos

- Rassembler et extraire - progresser, offrir un vrai accessible à Autrui.

*

La Science de Dieu : Le Saint-Esprit

1337


L'homme robot

L'homme cheval

L'homme machine

*

et l'homme se contemplant dans le miroir de son écran se plut à comparer son

système d'activation et de stockage de ses informations avec celui de son

ordinateur.

The computational of brain.

Le rapport cerveau/ordinateur

Il faudrait du moins posséder la connaissance de la " Structure ". Comment

fonctionne le cerveau ? - Réseaux, connexions, mémorisation, activation,

transmission etc...

Pas plus raisonnable que de comparer un moteur avec un corps d'humain.

En observant la structure interne du cerveau en activité - micro caméra -

résonance magnétique- scanner + Etc. l'on parviendra peut-être à mieux

comprendre les mécanismes cellulaires.

1338


L'étude biochimique des échanges m'apparaît d'une importance capitale.

L'approche cellulaire

Le réseau, le rythme fonctionnel

Recherche de modes de connexions entre les neurones

Propriétés. Le réseau. Il doit y avoir des mises en suffisance locales qui

permettent toutefois au système de fonctionner mais de façon moindre.

À l'image d'un système électrique dans un ensemble, un système de dépannage

peut prendre le relais et fonctionner toutefois quand le système central est

défaillant.

C'est la roue de secours,

C'est la mise-en-réduction,

C'est la portion-survie du spéléologue.

Transfert de règles globales à la cohérence locale - sorte d'auto-organisation -

groupe électrogène.

*

1339


L'intelligence construit des formes avec les objets qui l'environnent.

Une mathématique de variabilité infinie selon la perception de chacun.... Mais

n'est-ce pas langage ?

Chacun possédant son principe d'appréciation.

*

L'on n'est pas mieux équipé pour comprendre le Monde avec la connaissance

actuelle que nous possédons

qu'Icare l'était avec ses ailes pour aller sur Vénus !

Il y a une sorte d'illusion de connaissance du matériel - Boson, photon, électron

etc., à l'image de la fourmi qui observant le bas d'un mur s'écrirait : je puis

comprendre la structure de la ville de NY puisque cette brique est composée de

grains de poussière.

Mais jamais la fourmi avec son capital cérébral ne parviendra à comprendre le

Nucléaire qui fait fonctionner les lumières de la ville ou le trafic, le déplacement

des personnes, des marchandises etc... Tant de choses lui échapperont !

Il en est ainsi de l'immensité de l'Univers.

A. Einstein, Conceptions scientifiques : " Le but de la science est, d'une part, la

1340


compréhension, aussi complète que possible, et la mise en relation des

expériences sensibles dans toute leur variété, et, d'autre part, le parachèvement

de ce but en employant un minimum de concepts primaires et de relations.( En

cherchant, autant que possible, l'unité logique dans l'image du monde, c'est-àdire

la simplicité logique de ses fondements.)

*

La pensée de tous les jours - le quotidien du suffisant pour critiquer, prétendre,

savoir..

Comment peut-on prétendre que nous ne sommes pas soumis à des expériences

d'illusion à l'image du soleil qui tourne autour de la terre, ou de l'étoile qui

semble à sa place dans le cône gravitationnel du soleil ?

Autrefois l'homme disait : mon oeil est vrai, puis mon microscope est vrai, puis

la physique quantique est vraie, et demain que dira-t-il ? L'outil qu'il emploie

pour juger constamment se déplace, diffère

*

Quelle serait la représentation de la nature de l'âme ? Ses propriétés, ses aspects,

ses points de contact avec les autres corps, avec les autres âmes ? Son placement

dans un nouvel espace.

1341


Si l'objet incorporel est mis en contact par le prolongement quasi " liquide " avec

un objet déterminé corporel ou non, comment peut-on déterminer l'espace dans

lequel se conçoivent ces actions ? Il est question ici d'une autre géométrie.

*

Dégager par l'écriture la perception que chacun se fait des choses, sa

compréhension propre, son interprétation et son application.

Perception, interprétation, application.

Le décisionnel

*

Le jugement

De la globalisation, sorte de synthèse immédiate, puis actions choix.

Comment les paramètres sont-ils sélectionnés, perçus avec leurs intensités pour

déboucher sur une décision quasi immédiate ? Fonctionnement du cerveau.

Chercher à décomposer les différentes phases de l'activité.

1342


*

Pourquoi y a-t-il des forces ? Existe-t-il des forces qui nous échappent ?

A. Einstein : La mécanique d'un système est déterminée si son énergie potentielle

est donnée en fonction de sa configuration. Maintenant, si les forces agissantes

sont d'un genre tel qu'elles garantissent le maintien d'un certain ordre dans la

configuration du système, alors la configuration peut être décrite avec une

exactitude suffisante par un nombre relativement petit de variables de

configuratiuon.Qr ; l'énergie potentielle n'est prise en considération que dans la

mesure où elle dépend de ces variables.

*

Pauli-Heisenberg

Relation d'incertitude

Avec Pauli, la théorie quantique des champs d'interactions,

le champ des forces nucléaires

Spéculation

*

Quand on dit qu'une personne est persécutée par le Diable ou des ombres

1343


mauvaises, et qu'elle reçoit des aiguilles invisibles dans la chair,

si cela s'avérait exact,

comment pourrait-on expliquer sur le plan physique des particules et des forces

infiniment petites ce type d'actions ?

Car cela viendrait d'une potentialité cérébrale invisible qui accomplirait des

actions sur de la matière vivante.

*

Le Temps est-il une Science ?

Selon Stern, l'intelligence est une adaptation mentale à une situation nouvelle.

Comment se présente l'Autre Monde ?

Peut-on constamment surélever la réflexion ?

*

CIEL

TERRE

1344


T,E,M

T,E,M

Interactivités d'un espace-temps sur un autre.

Du Ciel, peut-on commander la Terre ?

Comment cela se ferait-il ?

Comment les Forces du Ciel (autre espace-temps) pourraient agir sur l'espacetemps

terrestre ?

Variabilités des propriétés.

L'importance de l'Autre Monde.

Sa convertibilité CAD

toutes les hypothèses parapsychologiques appliquées à la possibilité physique, à

la vérité physique.

Qui saurait réécrire cela le plus logiquement possible, le plus scientifiquement

possible, avec une pléthore d'hypothèses ?

Il faudrait des physiciens croyants pouvant supposer ce qu'est le Ciel.

La Cyclomancie (?)

*

1345


Si je considère les évolutions considérables dans le domaine de la physique aux

XIXe et XXe siècles, je prétends que ces esprits-là possèdent l'intelligence,

l'audace et des

applications d'une importance extrême. Je vois en eux les nouvelles capacités de

perceptions, de déductions et de compréhensions de l'infiniment petit et de

l'infiniment grand.

L'intelligence s'est déplacée du philosophique au 18ème à la physique aux XIXe

et XXe siècles. L'inspiration a animé plus encore les physiciens que les

mathématiciens.

Trop de matériel " manquant " au XXe ne leur permit toutefois pas d'accéder à la

certitude de la dimension spirituelle, qui a su s'inscrire dans l'esprit des génies du

XVIIe nourris encore à la sève moyenâgeuse de la croyance en Dieu.

*

L'orbite de la Terre autour du Soleil était expliquée, dans la théorie

newtonienne, par l'existence d'une force de gravitation créée par le Soleil et

s'exerçant sur la Terre. Cette force obligeait la Terre à suivre une trajectoire

1346


elliptique autour du Soleil. En revanche, dans la théorie d'Einstein, il n'est plus

question de gravitation : la Terre suit ce qui se rapproche le plus d'une ligne

droite dans un espace-temps courbe, c'est-à-dire une géodésique. Cette courbe

de l'espace-temps est due à la présence du soleil.

Karasiewiez Alain

CD Universali

*

Dans l'espace-temps courbe, qu'est-ce qui permet de déterminer visuellement la

courbe, cette espèce de limite - par quelle accumulation d'éléments cette limite

se dessine-t-elle?

Puis, l'on observe la courbe - mais au-delà de cette courbe, un autre espace-temps

existe bien. Comment le déterminer ?

Le degré de courbe serait lié au rapport entre les masses (m) et l'énergie (E).

La science religieuse

*

Ce que l'on sait avec exactitude, mais qui dépasse l'entendement humain tels les

apparitions, les miracles, l'au-delà, le Mal, le paranormal, la Mort etc.

Essayer de dégager une vérité fiable.

1347


*

Comment fonctionnent les lentilles gravitationnelles ?

Chardraseklar aimait à dire que sa méthode, lorsqu'il avait choisi un sujet à son

goût, consistait à ajouter des éléments de connaissance nouveaux au corpus

existant jusqu'à ce qu'il puisse dégager un point de vue personnel, qu'il se faisait

alors un devoir de présenter de façon cohérente et ad initio dans une

monographie.

Bernard Pire CD Universalis

*

Pourquoi nos sens ne nous permettent pas de connaître le Futur ?

L'Aberration temporelle.

*

Comprendre les forces non matérielles. Leurs actions : spectres, fantômes,

apparitions, âmes, Ciel.

1348


Le monde du spirituel qui est quasi-inexistant pour l'homme de science.

*

Au commencement, est la logique d'Aristote, vraie, évidente, simple, puis,

la logique floue apparaît avec sa fourchette d'exactitude, employant des

concepts moins précis, que l'on utilise pourtant quotidiennement; de l'une

à l'autre, il y a les probabilités pascaliennes qui imposent les notions de ha

sard,

de possibilités, de combinaisons, d'états différents quantifiables ; le

temps n'est pas un paramètre. Il le devient avec la volonté de connaître

la certitude future. La question devient : qu'est-ce qui se passera réelle-

ment ? Quel événement parmi les événements s'accomplira ? La proba-

bilité recherche la Certitude. Un grand chapitre de la mathématique est

à modéliser.

Cette certitude de connaissance d'avenir renvoie par le truchement de la

l'interrogation, aux vérités prophétiques, à la voyance, à l'intuition peut-être,

à la programmation divine, à la question de la grâce, à la dimension temporelle

maîtrisée - présent, passé, futur.

Quant à la liberté de l'homme, elle me fait penser à une fourmi dans une

1349


fourmilière en plastique qui prétendrait toutefois décider de son chemin et

de son déplacement quand celui-ci serait baliser par la structure elle-même:

- liberté relative, en vérité

*

mpuissance !

Misère de l'être humain qui quémande le savoir et constate son

Nature de l'homme : - que puis-je ? et c'est la fin.

L'immense désarroi : cela et rien de plus !

rand

Douleur, tristesse et conscience du rien, de l'insignifiance, du peu.

Cri de désespoir.

----) Zaddik

*

Baal Shem Tob *

L'idéal monastique à longtemps dominé ; il consistait à vivre ici-bas la

1350


ie

céleste.

'ine

es

i-

ayonne-

Les saints, canonisés ou non, proposent un type d'homme marqué par

tériorité, la liberté et, en même temps, le souci d'agir " pour les autres ",

bienfait d'œuvres rayonnantes. Leur liberté est spirituelle, indépendante

conditionnements économiques et sociaux ( c'est bien là un aspect de la

berté), mais elle est aussi libératrice sur le plan social, soit par un

ment, soit par les œuvres et les options, éventuellement les ruptures qui

s'en suivent.

E Universalis

Calvin, Luther

Les raisons de la foi

Le sens de l'absolu

1351


ecevraient

utres,

Des inspirés - des sachants - des communicateurs avec l'Au-delà

des informations vraies qu'ils pourraient transmettre aux uns et aux

ici-bas sur terre pour se mieux diriger.

Théologie :

es

héolo-

uelles

Propos sur Dieu, sur les Dieux. Qui peut se prévaloir de les connaître, de

toiser, de pouvoir en parler avec certitude ? L'immense soupe des

giens qui prétendent savoir connaître, et pour quelles applications,

conséquences tirées, absurdes et faussées ?

rançaise.

Qui est monté au ciel et qui en est redescendu ? interroge Salomon.

L'institution de Calvin, l'un des premiers monuments de la langue

1352


La pensée réformée

Commentaire des Psaumes

Saint Thomas IIIe siècle

Karl Barth

XXe siècle

Livres saints apocryphes

L'Evangile des Hébreux,

L'Evangile des Egyptiens,

L'Evangile des Ebionites,

L'Evangile de Pierre,

L'Evangile de Thomas

puis Actes, Epîtres, Apocalypses

*

ntrés

Liste - livres de tous les prêtres, de toutes les sœurs, qui par ordre sont

1353


dans l'obéissance de Dieu.

C'est peut-être un listing de personnes qui sont au Ciel.

+ Biographie sommaire de chacun.

*

Autrui, c'est de l'argent ; ne cherche pas autrui, ne cherche pas l'argent.

Travaille outre, sans te soucier de leur nécessité, de leur subjectivité.

*

Quels moyens avons-nous de nous élever ? Quelles limites pouvons-nous

atteindre ? Le Temps est-il un paramètre à intégrer dans notre avancée ?

*

Einstein à tendance à dire : travaillons, cherchons, poursuivons.

Moi, j'ai tendance à dire : changeons de nature. Notre capacité humaine

est trop faible. Attendons de devenir Ange.

Pourtant l'Aventure Humaine doit se poursuivre, quand bien même la

1354


éalité

est une réalité d'Esprit, de Ciel et d'Au-delà.

Le texte coranique est :

*

ommentaires

'exégèse

nterpréta-

'hétérodoxie,

L'insurpassable expression de la transcendance elle-même.

grammaticaux et recherches philologiques n'ont donc pas été dans l'Islam

contemporain, des disciplines marginales, simples auxiliaires de

théologique. Tout au contraire, ils furent partie intégrante d'une

tion globale, où la forme linguistique du message délivré ne pouvait être,

par l'origine même qui lui était reconnue, isolée, sans soupçon

des thèmes de la prédication.

Blachère // Gillot E Universalis

Généalogie

1355


Omm-Salama, femme du prophète.

Abd-allah, père du prophète.

Abd-el-Mottalib, grand-père paternel du Prophète.

Amina, mère du prophète.

Baraca, jeune esclave abyssine, nourrice du Prophète.

Première nourrice, après sa mère : Thouwaïba.

Halima, nourrice du prophète.

*

oncernant

Il y a un merveilleux passage dans la vie de Muhammed (Mahomet) qui

rappelle étrangement par sa similitude, l'interprétation de Daniel

un rêve de Nabuchodonosor :

"Dans la nuit de la naissance du prophète, le palais de Tesra trembla, qua-

torze de ses tours s'écroulèrent, le feu sacré des Perses s'éteignit, ce qui

n'était pas arrivé en mille ans; le lac Sawa se dessécha, et le Moubedhan,

1356


c'est-à-dire le grand juge des Perses, vit en songe des chameaux indomptés

qui traînaient à la suite des chevaux arabes, et qui, ayant traversé le Tigre,

se répandirent dans la campagne. "

eveu

radi-

ui

Aussitôt Kesra auprès de Satith, par l'intermédiaire de Abd-el-Meçih,

de ce dernier, lui interpréta son rêve, mais auparavant comme dans la

tion de l'Ancien Testament pour intensifier la véracité de sa compétence, il

dit de quoi il avait rêvé, puis il en tira cette leçon :

ur

a

raverser

éci-

"Abd-el-meçith, monté sur un chameau rapide, est venu vers Satith déjà

le bord de sa tombe : tu es envoyé par le roi des enfants de Sassan à cause

des secousses qui ont ébranlé son palais, des feux qui se sont éteints et de

vision du moubedhan (CAD le grand juge des Perses) qui, dans son sommeil

a vu des chameaux indomptés conduisant des chevaux arabes,

Le Tigre et se répandre dans la campagne. Ô Abd-el-Meçith ! lorsque la

tation sera devenue fréquente, lorsque aura paru le possesseur de

1357


'Harawa,

lors

qu'un torrent débordera à Semawa, et que le lac de sawa sera desséché,

La Syrie ; on verra, d'entre eux, régner un nombre de rois et de reines égal

celui des tours, et tout ce qui doit arriver arrivera."

assera

Kesra comprit : "Jusqu'à ce que quatorze d'entre nous aient régné, il se

bien des choses" ; et dix d'entre eux régnèrent en quatre ans.

*

e

3.

M. Comment peut-on ajouter des dimensions à la Topologie ? Plutôt que

travailler dans un plan, travaillons dans un espace à 3 dimensions (- pour

l'axiome de voisinage, cela semble évident) ajoutons-y, dans un premier

moment, le temps - c'est-à-dire ce qui se passe en T1, puis en T2, puis en

Déjà -----) les représentations météorologiques

*

1358


st

La spéculation -----) comment pourrait-on modéliser la spéculation, qui

audace, risque, transfert du cerveau ?

Je vois plus loin, je pars, je reviens, j'ose - comment ?

Aller outre, avec quel matériel ?

Comment cela s'écrit-il

*

ne

La connaissance des événements futurs qui vont se réaliser ? ----) est-ce

nouvelle quantification non encore déterminée par la mathématique ?

LA QUASI-CERTITUDE

Sa QUANTIFICATION

Son LISTING

Sa "VERITE"

*

1359


Math Conseils

vec du

Pour ce qu'est de la spéculation audacieuse, n'hésitez pas à aller outre

manquant.

Il faut extrapoler, - "prendre le risque de", quitte à redescendre, à revenir,

reconstruire doucement...

ont

Certaines possibilités de compréhension " passent difficilement ", - ce ne

que des résistances - résistances de cerveaux, propres à chacun - mais il y

normal ".

l'ensemble qui, lui est cohérent et vrai dans son système, dans son espace -

Poursuivez toutefois, n'ayez crainte de ne pas comprendre, cela est

ptitude

Le "Il est clair" de Poincaré. Quand je pense à Poincaré, je me dis : "Il est

clair ..", et toute sa compréhension, son application m'apparaissent

naturelle, ou don exceptionnel.

1360


*

Le Bouddhisme, extrait - André Bareau CD Universalis

ndiens

t

e

iversité et

ensée,

aisonéso-

L'aspect philosophique ne saurait être dédaigné être dédaigné pour autant,

car il est essentiel. Grâce surtout au goût très développé des anciens

pour les spéculations abstraites, à l'entraînement intellectuel de leurs élites

à l'absence de toute autorité définissant et maintenant une orthodoxie dans

bouddhisme, celui-ci a produit une philosophie dont la richesse, la

l'audace mérite l'admiration. L'ampleur des vues, la profondeur de la

qui ne connaît pas de limites à sa liberté, la virtuosité et la rigueur des

nements n'ont pourtant pas d'autre but que d'amener à constater la réalité

avec une froide lucidité, à se détacher du monde trompeur et à avancer

lument sur la "Voie de la Délivrance".

Entré dans l'insondable et définitive paix de l"Extinction complète "

1361


(parinirvana)

Buddha - Bienheureux,

" Celui qui est allé à la Vérité ",

" Celui qui a atteint son but "

*

t

uand

Si le Bouddhisme postule que le monde est vide d'un Dieu éternel, créateur

omnipotent, source de salut, je ne puis agréer cette forme de religion,

bien même cette spiritualité dégage des intérêts certains.

À l'abri de la douleur, de la crainte, du doute, - recherche du bien-être.

*

Maximes et conseils

Ne pas commettre d'erreurs de jugement

Posséder l'intuition et l'intention de manière très satisfaisante

Maîtriser totalement son langage vis-à-vis de soi-même et d'autrui

1362


ers

Maîtriser sa réalité corporelle, sexuelle, nutritionnelle

Tendre vers la parfaite spiritualité

Savoir se suffire de peu

S'imposer un effort cérébral - pour ajouter sur soi constamment - tendre

son meilleur

Ecouter autrui avec une acuité accrue

Aimer autrui

Maîtriser sa potentialité cérébrale

(Purifie-toi)

*

Le croyant qui voit Dieu ne le voit que pour lui-même. La transmission à

autrui de cette vérité-là est impossible. (Bernadette est crédible)

À Dieu de convaincre chaque homme.

L'intelligence élective en tant que choix de Dieu dans l'homme marque la

prédestination.

L'intellect - lieu où sourdent les idées.

1363


Définition variable selon les époques et les entendements. " L'ensemble "

tourne autour, possède un vrai modulable.

ammifères

Le corps, cette punition terrestre, - cette obligation d'accomplir des actes

physiques de pénibilité, d'applications sexuelles et humaines, de transmissions

de vie, puis l'éducation de la progéniture - comportements de

en vérité.

Tendre vers les structures religieuses d'élévation, de préparation,

oui, l'au-delà plus loin - autrement. J'attends et j'espère.

Logique

*

rai.

Il doit y avoir d'autres opérations que l'enchaînement pour accéder à du

L'extrapolation ? ---) Comment ?

Saisir en allant outre.

1364


P ou non P ; et une partie de P

P ----) corps

bras ? Une partie de P, mais n'est pas séparable de P

*

Qu'est-ce qui peut faire converger la pensée d'êtres pensants ?

Le désir.

*

Les raisons de la sensibilité.

L'humain est sensible, il veut être raisonnable.

*

L'Iran, le grand carrefour - voire le foyer des grandes religions mondiales.

La religion des mages que ce soit sous la forme du mazdéisme, du

1365


oroastrisme,

ou du zervanisme s'est propagée jusqu'aux rivages de l'Asie Mineure.

Le Mithraïsme ne peut être séparé de l'Iran

Le Manichéisme (Prophète Mani)

Le Bouddhisme s'est avancé dans les territoires extrême-orientaux

La prophétologie - l'imanologie

Zoroastre et l'Avesta (Héros de l’Avesta)

Le Soufisme

Le Shiisme ---) est centré sur le sens isotérique de la révélation coranique

Ismaéliens

hi'ites,

Askevari, philosophe d'Ispahan, XVIIe siècle :

"Celui que les Zoroastriens appellent le Saoshyant, c'est celui que nous,

Appelons l'Iman attendu (le douzième Iman) "

Le douzième Iman = Paraclet

1366


*

La curiosité est une chose,

enclencher le mécanisme de pénétration en est une autre.

La passion - La volonté de pénétration - Toujours plus loin

Savoir, comprendre, pénétrer.

*

Le culturel, l'économique, le social, le militaire.

Le militaire est incapable de s'autofinancer.

*

Raisonnement Extrait d'une chanson d'Alice Cooper.

Je n'ai pas de fille parce que je n'ai pas de voiture

Je n'ai pas de voiture parce que je n'ai pas d'argent

Je n'ai pas d'argent parce que je n'ai pas de travail

1367


I've no girl coz I'v no car

I'v no car coz I'v no money

I'v no money coz I'v no job

Voilà une logique d'avancée négative allant de moindre en moindre,

rarement exploitée en mathématique.

*

6.4312 - L'immortalité de l'âme humaine, c'est-à-dire sa survie éternelle

après la mort, non seulement n'est en aucune manière assurée, mais

encore et surtout n'apporte nullement ce qu'on a toujours voulu obtenir

en en recevant la croyance. Car quelle énigme n'est-elle pas aussi énigmatique

que la vie présente ? La solution de l'énigme de la vie dans le temps

et dans l'espace se trouve en dehors de l'espace et du temps. (Ce n'est

pas la solution des problèmes de la science de la nature qui est ici requise. )

Ledwig Wittgenstein

Tractatus Logico-philosophicus.

*

L'intelligence terrestre, intelligence d'aveugle qui prétend voir et connaître

le monde - limites et opacité.

1368


Intelligence de l'Au-delà - esprits solidaires des uns des autres, capacités

sensibilité, l'intelligence algorithmique n'existe pas - possèdent la

onnaissance

de l'avenir - grossière, à gros traits.

Exemple : on m'a dit que le plus grand groupe, c'était les Beatles, mais je n'ai

jamais écouté un seul morceau. Ce sont les Beatles. Point final.

ulle

Les autres groupes n'existent pas. Le savoir est tronqué, nulle explication,

critique. - On ne m'en a pas parlé - Etc. Je n'irai pas même voir Etc.

*

L'art est un divertissement quand la science est une instruction.

Comprendre comment les choses apparaissent n'est pas du ressort de la

philosophie, mais de la biochimie du cerveau. La phénoménologie a eu le

mérite de vouloir comprendre comment les mécanismes qui régissaient les

choses liées à la perception, mais ne possédant nulle méthode d'investigation

scientifique, son approche de la vérité n'en a été que grandement faussée.

En revanche, d'autres ramifications purement philosophiques seront à

1369


xploiter

et pourront trouver une origine dans la phénoménologie elle-même.

*

Gide c'est une couleuvre d'eau qui glisse entre des lianes.

Ambiguïté.

Il possède tout le nuancier du possible et il ne peut décider ou choisir.

Il y a une logique gidienne comme il y a une logique indienne.

inutes

C'est un ciel changeant comme ces couchers de soleil où le rouge et le bleu,

où un nuancier de teintes se déploie, se modifie constamment au fil des

et de la déclinaison du soleil.

ompo-

Sa variabilité temporelle déplace son nuancier d'appréciation. Toutes les

santes sont compatibles, mais leur intensité varie selon l'analyse du moment.

*

1370


imilitude

Quand je songe à Evariste Galois, je puis immédiatement imaginer une

avec Arthur Rimbaud ou Raymond Radiguet. Le premier pour la postérité et

l'utilité de son œuvre, le second pour sa fin tragique à l'âge de vingt et un ans.

acines

ppliquer

L'application de cette intuition qui a constitué à permuter entre elles les

d'une équation, puis à appliquer une seconde permutation, pour enfin

directement la composée des deux premières, a permis de faire apparaître les

propriétés qui régissent les structures de groupes, - qui dit groupes, dit corps,

anneaux, espaces vectoriels et plus encore !

*

pirituelle

Je me demande s'il ne faudrait pas tenter de développer la dimension

qui est dans l'homme, essayer de comprendre comment l'homme du dedans

sans rien, sans nulle explication, sans justificatif quantifiable peut développer

une " vérité qui se situe hors lui dans l'invisible et l'après-vie. Pourquoi et

comment ?

1371


La Critique Divine

*

bserve

Où nous mène-t-Il ? Peut-on accepter l'injustice ? Le vrai de l'Au-delà doit-il

autoriser toutes les formes de cruauté, d'horreur et d'ignominie que l'on

sur cette basse terre ? Le bien-être futur doit-il délaisser l'aberration terrestre

puisque la temporalité de l'être humain semble insignifiante ?

*

Chercher à faire le mieux possible ! Mais c'est encore soi et soi seul !

Que peut un homme seul ?

*

Il faudra le plus souvent être capable d'aller outre, par-delà la logique,

au-delà de la clarification des pensées - il faudra comprendre sans raison,

accepter l'irrationnel, l'injustice ou l'aberration.

ogique

Qui sera apte à gérer cet ensemble de vrai-vrai, de vrai-non, de vrai-peut-être,

de non-mais-oui, de il-se-peut, cela est autorisable avec. Il s'agirait d'une

1372


indo-occidentale propre aux personnalités fuyantes et souples, muantes et

mouvantes, couleuvres ou totales d'hémisticles - Jean Cocteau et André Gide,

François Mitterrand - tout comprendre.

La Vérité mathématique, carcan de rigueur, qui marche à la normalisation

militaire semble peu adaptée à cette forme de logique là.

*

À quelles raisons logiques, pourrait-on justifier l'existence de l'au-delà ?

Les neurosciences aboliront-elles, déplaceront-elles la connaissance

philosophique de l'âme ou les applications psychologiques de l'intelligence ?

Je pense essentiellement à la médication pharmacologique.

*

Toute philosophie nouvelle impose-t-elle de nouveaux diktats ? Produit-elle des

propositions inconnues ? Amasse-t-elle autrement les résultats obtenus ?

ous

S'il existe un autre monde, celui-ci est-il régi par les lois mathématiques que

possédons ? Les applications de la physique sont-elles les seules dont notre

mathématique puisse se prévaloir ? Imaginons que l'Au-delà soit - quelles sont

1373


les lois qui régissent son système ?

*

Espaces variables. Mesures irrégulières. Calcul irrégulier.

(Je vous donne les idées. Développez-moi ça mathématiquement)

*

L'esprit humain compresse le passé pour n'en conserver que les meilleurs

oments. La

mémoire mensongère devient trompeuse, et l'homme dans son stupide retour

rétend

qu'autrefois était supérieur à aujourd'hui.

orve,

eauté

Un environnement défavorable anile une œuvre, la réduit aux fruits de l'arbre

- maigreur du tronc, acidité des fruits, produits ratatinés sur eux-mêmes. La grasse

terre, le bon jardinier c'est la certitude et la jouissance de l'abondance - c'est la

de l'équilibre ! Le règne d'un Parfait. Bel arbre, je te contemple !

1374


Les bons écrivains font de bons livres

Les grands écrivains font des chefs-d'œuvre

Les génies n'écrivent pas toujours de bons livres,

pas toujours de chefs-d'œuvre, mais la patine de leurs écrits se transmet aux

générations futures qui s'instruisent, s'aiguisent, ajoutent sur ce qui est lu.

M

*

Devoir prouver par la démonstration est charge, ennui et poids. Elle rappelle le

chirurgien expert dans l'obligation d'accomplir les gestes précis pour opérer. Avec

la Télémédecine, la Téléchirurgie, l'Expert se suffit essentiellement des derniers

gestes de précision - ouvrir, fermer le patient sont accomplis par l'équipe accompagnant.

Il y a une mathématique de l'évidence, de la pseudo-évidence dirons-nous pour ne

as

choquer l'esprit zélé, - cela est le plus souvent entendu par la raison, l'intuition ou

a

compression de l'analyse. L'on devait avoir le doit de passer outre pour se

écharger

du poids de la démonstration qui découle d'un outre ordre de travail.

1375


arvenir

Se décharger de l'obligation de démonstration pour ne pas s'alourdir l'esprit et

à aller outre.

Certains intermédiaires sont aptes à combler les intervalles manquants.

*

194 Trois penseurs égale une araignée.

Devant toute secte philosophique, trois penseurs se suivent dans l'ordre que voici :

e

premier secrète le suc et la semence, le deuxième en tire des fils et en tisse une

oile

artificielle, le troisième guette dans cette toile les victimes qui viendront s'y

rendre -

et cherche à vivre de la philosophie.

Nietzsche

Humain, trop humain II

*

Le Système offrirait le droit à la différence avec une liberté relative.

1376


Système du Ciel ou Société d'hommes.

Système d'Esprits.

ien.

Cogito et Cogito(s) - Moi et les autres, Moi associée aux autres. Sans les autres,

Le Cogito pense avec du matériel d'autrui associé à sa propre dérivabilité.

Le travail de l'esprit dérive le matériel d'autrui pour former un nouveau matériel

qui s'apparente à une pensée propre à soi.

*

Différentes sortes d'avenir.

rain, la

De l'avenir pensé par l'homme qui se réalisera, - exemple le déplacement d'un

sonnerie d'une horloge.

xemple

D'un déplacement futur, logique d'un objet de la nature qui s'accomplira, -

1377


une comète qui s'en revient tous les 72 ans, une éclipse programmée par la raison.

Des événements connus par le prophète ou par Dieu, inaccessibles à l'homme,

transmis à l'homme toutefois.

*

Différentes logiques.

Formes d'adaptation à une situation

Formes mouvantes, transformables, modifiables.

À une vérité,

À des vérités.

Le cas - les cas - l'ensemble -

Le tout, le détail -

La logique divine -

Tu ne dois pas penser comme cela,

parce qu'il y a cela également.

1378


C'est cet argument qu'il faut mettre en évidence (Le détail)

et c'est cela qui est à considérer.

J'ai décidé de me baser sur ce détail pour pardonner

ou condamner. CF Christ et la prostituée.

*

La ramification et la complexité.

Les nouveaux philosophes ajoutent, dérivent, déplacent ou coordonnent

avec

de la sélection le travail du XVII, XVIII, ou XIXe siècle. Ils exploitent des

fragments,

des variables, des bouts - cela semble étonnant et incohérent. Nulle base

nouvelle ne se dégage avec clarté. Pourtant là se situe la philosophie

d'aujourd'hui,

plus analyste associant, réfléchissant et proposant son complexe.

L'on a besoin d'un Heidegger ou d'un Husserl. Comment ?

1379


*

Déjà mort ! L'espoir de vie terrestre n'est plus. Tout doit se situer dans l'Audelà.

Le

possible d'Ici-bas a disparu. Il faut se préparer pour le futur - le vrai - plus

loin. ici

tout est faible, détestable et humain.

*

La philosophie doit concevoir de nouveaux espaces de pensées. Elle ne

saurait se suffire

du grec, de la nature, de l'Etre, de Heidegger ou de Husserl.

Faut-il combiner ou analyser avec ramifications d'écriture ?

*

L'homme de science matérialise, l'homme de religion sacralise.

L'homme de révélation accélère son savoir, se certifie outre, obtient le droit à

une compréhension future, met en suspens sa raison et espère un avenir de

1380


jouissance spirituelle.

Swedenborg

Des finitudes d'intelligence qui atteignent le sublime de l'être humain et qui

sont déjà

trancendées sur terre.

Math

Fonctions : matrices progressives.

*

Classer les fonctions

x 2 , sinx, cosx, e x , 1/x etc. et leur donner les propriétés

qu'elles possèdent.

Considérer les cas, mais ordonner, classer, classifier pour simplifier.

*

La Science : une matérialisation des faits.

La Philosophie : un lieu du questionnement.

La Théologie : une acceptation d'un vrai de l'Au-delà.

1381


*

Comment la Science peut-elle expliquer l'Au-delà ?

La sorcellerie a-t-elle un fondement réel ?

*

Comment les truquages électroniques pourraient se réécrire

mathématiquement ?

Cellules d'harmonicité

Cobordismes d'immersions +++ ---) ?

*

Introduction à la vie dévote St François de Sales

Exercices spirituels

Loyola

Méditations

L. de Grenade

1382


*

Aristote l'essence de l'intelligence

Aristote la substance

*

ou à

La postérité ? Quelle postérité ? L'essentiel étant de se préparer à bien mourir,

préparer sa vie future dans l'observance des paroles du Christ.

"Qui n'amasse pas avec moi, gaspille."

Forge- toi toi-même

*

Make yourself

Construis-toi de l'intérieur

L'isolement

*

1383


S'isoler et prétendre savoir, prétendre savoir ce qu'est la vérité, ce qu'est le

réel système, la meilleure méthode d'investigation intellectuelle ----) le prouver

par l'application qui fait gain

- voyez : j'ai raison, - mais jusqu'à quand ? Car s'isoler, c'est ignorer ce qui se

passe à

l'extérieur, c'est recevoir les informations autres de manière ouateuse,

édulcorée, aseptisée.

Quelle alarme intérieure peut prévenir pour signifier : " À présent, c'est assez

! Retourne !

Va vers les autres. Au contact ! Côtoie. Frotte-toi. Repense par l'autre "

Car c'est remettre en cause le modèle fondamental que l'on s'était construit,

c'est bousculer une prétendue sagesse.

*

Le spasme est personnel quand autrui le provoque.

La jouissance est affaire personnelle mais son obtention est liée à autrui.

La femme accompagne la jouissance qui est perçue par l'individu lui-même,

1384


intérieurement.

C'est autrui qui stimule une finalité individuelle.

Les convictions sont dangereuses.

Du bien fondé de la démocratie.

Un homme a des convictions. Le peuple lui dit : " Oui ". Il est élu pour cinq

ans.

Le mandat achevé, il a les mêmes convictions, le peuple lui dit : "Non" . Il

part.

*

Dans le secteur de l'éducation, il faudrait dresser une carte psychologique

précise

de chaque enfant pour le mieux diriger, le mieux comprendre et orienter, - et

cela

dès la crèche.

- Observer et comprendre.

1385


*

Chez le philosophe Averroès, le 'Amr est le commandement par lequel le

Premier

Moteur, immobile, met en mouvement la genèse de l'univers.

'AMR

*

Le message coranique a-t-il un sens caché ?

*

- Es-tu en sécurité, Israël ? Si tu n'es pas en sécurité, c'est que le messie n'est

pas

chez toi.

*

LA VOLONTE DE DIEU

1386


Volonté législatrice : volonté du Décret et de la Prédestination

Volonté créatrice : avenir des êtres et des créatures

*

Leibniz - La Théodicée

Sur quels principes peut se baser un homme pour prétendre accéder à la

connaissance ?

Comment se construit-il pour établir des faits ?

La finalité de l'homme est de s'abandonner au profit du Christ, de délaisser

même la science

qui ne serait qu'une pâle connaissance comparée au Vrai Futur.

Ceci pourrait expliquer la conversion de Pascal et le don de soi de

Swedenborg, savants

ayant accédé à un maxima humain, et ayant pris conscience de la vérité du

Fils.

*

Ordonner les objets // l'immense vrac !

1387


Minimiser la part des aléas // contrôler

Déterminer un ordre

La démonstration ? ----) L'Art du vrai.

Psychologie

*

J'ai accumulé au fil du temps des impressions, des souvenirs, des états etc...

Mon

cerveau, lorsqu'il veut me rappeler une équivalence de situations va puiser dans

cette

mémoire-là et m'envoie une image pour me spécifier une situation identique à

celle

présente. Le plus souvent, je ne me souviens plus de cette référence qui est

détail,

couleur, personne, moment du passé, - mais le cerveau la possède, l'envoie à la

conscience et me dit : " Ceci correspond à cela. "

Exemple : je m'ennuie de telle façon, - et le cerveau retrouve une impression

d'enfance,

1388


un souvenir de l'Ecole Primaire et me dit : "Ceci correspond à cela, - tu vois :

cela se

juxtapose - voilà l'équivalence de faits identiques."

Ceci est essentiellement vrai pour l'acte inutile, une forme d'ennui, de

désœuvrement.

*

Je pense essentiellement à Bergson, à Swedenborg, à Leibniz, à Pascal, à Jésus-

Christ, à Salomon, à l'essence davidique, à Dieu, au Saint-Esprit, aux Saints, à

Léonard, à l'intelligence de Napoléon.

*

XVe, XVIe, XVIIe -----) voyageurs, nouvelles îles

XVIIIe

----) découvrir, cartographier

XIXe

-----) étiqueter, répertorier

XXe

-----) photographier, filmer

XXIe

-----) modéliser, numériser

1389


XIXe : Musée d'Histoire naturelle Faune / Flore / Darwin

XXe : Télévision, Images animées

XXIe : Ordinateurs, Mathématiques

Plancton - à connaître

Système solaire

Première moitié du XXIe siècle ----) sortir du système solaire

*

Les propriétés scientifiques sont-elles liées aux états des choses,

à la chose, aux choses entre elles ?

La propriété est-elle substantielle, consubstantielle à la chose

ou résultante de la chose ?

*

Faut-il vivre avec les poètes ? Appartenir à des associations ? Accomplir de

l'action

littéraire ? Etre, développer un mouvement ou se construire soi-même ?

1390


Faut-il faire Oeuvre, ou appartenir à son temps ?

Dépendance ou indépendance - l'un et l'autre par alternance ? Est-ce

compatible ?

Les îlotiers, les nombrilistes, les masturbateurs cérébraux.

Toute grande œuvre se conçoit dans la solitude.

*

" La source-là ".

Les structures éducatives, familiales, environnementales ne permettent pas - de

déceler les aptitudes intellectuelles d'un surdoué.

- Ce qui veut dire : que le surdoué s'échappe à soi-même et échappe aux autres.

Cela signifie que de la matière grise - matière première - est grassement

perdue.

Comment modélise-t-on l'intelligence au Japon ?

Système de détection ? D'éducation ?

1391


*

Avant Jean-Paul II : 657 béatifications et 277 canonisations.

Après Jean-Paul II : (fin 1997) 773 béatifications et 290 nouveaux saints.

Pourquoi ?

Freud

*

Le pétrole est à la planète ce que Freud est à la découverte de l'inconscient.

A-t-il tout trouvé ? N'y a-t-il pas d'autres formes de richesses dans la tête de la

terre ?

*

Faut-il converser avec les poètes ? Et avec lesquels d'ailleurs ? Quand je songe

à mon

ignorance, à mon passé avec ses trous de gruyère ..

L'esprit me dit : jette-toi vers l'avenir. Conçois avec des supports nouveaux.

Discute, vis,

1392


rencontre...

La pensée synthétique répond : Comment, avec qui et pourquoi ?

*

Une fonction est une matrice progresssive.

Une fonction est la représentation d'une matrice progressive.

*

Wislawa Szymborska

- Aimable badinage - le plus souvent esprit prose - C'est l'organisation du

texte qui prétend

vers*. Mais l'ordre des mots, le contenu ne semblent pas poétiques. Esprit de

travail de

manchettes, de " et toc ", - billet pour périodiques.

point.

* Ecrit en lignes inégales. De grammaire, de composition littéraire, il n'en est

Je ne sais quelles gens, De la mort sans exagérer.

1393


Education. Savoir.

*

C'est curieux qu'il faille apprendre par coeur ce que l'on peut lire sur un

papier. Comme si

l'on prétendait que ce qui n'était pas mémorisé dans le cerveau ne pouvait pas

être

exploiter par l'intelligence.

*

Tenter de codifier la Beauté à travers les temps et les civilisations.

Système de démarrage :

En Suède, sélectionner 40 ou 60 visages d'après les régions.

En France, d'après les régions.

Italie, idem.

Puis idem pour tous les pays.

Soit 10000 ou 40000 types de visages.

1394


-----) Brunes, rousses, blacks, jaunes etc.

Appliquer cette logique de codification à l'intelligence d'après les pays, les

époques

et les thèmes de la civilisation :

Art militaire

Peinture

Politique

Religion

Mathématique

Ingénierie

Communications etc.

Analyser chaque personnage choisi et expliquer en quoi son intelligence est

remarquable.

Ce système permettrait d'intégrer l'intelligence de coeur, l'habileté manuelle,

l'aptitude du sportif ou celle du musicien.

Il n'y aurait pas donc une sorte de formule de base comme cherche à le

démontrer le Test ou le QI.

1395


L'une des propriétés de ce système est sa possible adaptation à tout nouveau

secteur de la civilisation tel l'Art virtuel, le travail à la vitesse de la pensée ou je

ne sais quoi encore.

En revanche il exclut toute forme d'intelligence quotidienne, basique, simple

de Monsieur Tout le monde. Un professeur de Lettres ne serait qu'un quidam

ayant vécu, étant disparu.

La mémoire, la durée, la postérité seraient des paramètres de valeur.

*

Adultère

Comment peut-on constamment se suffire de la même chair sans subir une

réalité de saturation corporelle ou physique ? Car l'oeil, la main, le corps

reçoivent constamment les mêmes messages sexuels.

C'est se nourrir de façon identique,

C'est lire le même journal,

C'est s'instruire dans le même livre et un seul

Comment rendre compatible les immenses richesses culturelle, artistique,

nutritionnelle, visuelle mises à notre disposition avec la constance de fréquence

1396


suer une même personne ?

Le monde achète, échange et jette. Quel est l'avenir réel de l'institution du

mariage ?

Quel taux de la population, tandis que l'espérance de vie augmente, quel taux

acceptera de rester à vie avec son compagnon ou sa compagne ?

*

À l'origine des croyances, il y aurait une perception paranormale des

phénomènes post morte

-------) sensation du défunt au milieu des vivants

-------) fluides, froids, vapeurs, ectoplasmes

-------) volonté du mourrant de sortir hors de son corps en se grattant le plexus

solaire etc.

La croyance ne serait pas une réaction défensive de la nature contre le

découragement, mais une observation objective des phénomènes inexplicables et

perçus pourtant.

1397


*

Aristote a démontré l'impossibilité dernière de ramener l'être à l'unité,

reconnaissant ainsi les limites de tout système, le caractère inachevé de toute

synthèse et l'irréductibilité de la pensée de l'être à la pure et simple

administration scientifique et technique de ce qu'il y a en lui d'objectivable.

Pierre Aubeuque

*

La science a pour fonction d'étudier les propriétés des choses.

L'Art considère ou reconsidère la nature et les choses.

La Mathématique est une abstraction des propriétés des choses entre elles.

La Mathématique est une purification de la représentation des choses entre elles.

La Philosophie est un navigateur qui va de la science à l'art en exploitant les

ressources du langage pour prétendre posséder la cohérence de la représentation

des choses.

Qui possède la dimension spirituelle ?

1398


Religion

Mère Yvonne-Aimée de Jésus

Premier Appel : 21 ans

Le 5, j'étais au lit depuis 10 minutes environ, quand j'entendis distinctement mon

nom : " Yvonne "!

Je tournai la tête vers la cheminée, d'où la voix semblait venir. Il n'y avait

personne. Pensant que je m'étais trompée, je me recouchai et essayai de dormir.

Une seconde fois, j'entendis : " Yvonne " ! J'eus peur, très peur, et je mis la tête

sous mes couvertures et je commençai à réciter le " Notre Père ", tout haut.

Arrivée à ces paroles : " Pardonnez-nous nos offenses comme nous les

pardonnons à ceux qui nous ont offensés ", la voix se fit de nouveau entendre : "

Yvonne ! "

Je me mis à genoux sur mon lit et du côté de la cheminée je vis une lueur... rien

de naturel ne la provoquait !

Puis une Croix se dessina pendant que la voix d'une extrême douceur disait :

- Veux-tu La porter ?

1399


- Oh ! Oui Seigneur, répondis-je.

Je me sentis à ce moment même envahie d'un bonheur immense. La voix reprit :

- Sois une âme abandonnée. Accepte les épreuves que Je t'enverrai comme la

plus grande grâce et la plus grande faveur donnée aux âmes que j'aime. Accepteles

sans t'en plaindre,

sans en examiner la nature ou la durée, sans t'en prévaloir. Ne prête pas attention

à ce qui te mortifiera ou t'humiliera, Regarde-Moi, je t'aime. Cela ne suffit-il

pas à ton cœur ?

- Oh si, Seigneur, répondis-je, je Vous aime. Mais est-ce bien Vous qui daignez

me parler, et Vous occuper de votre petite créature ? Dites, Seigneur Jésus, est-ce

bien Vous ?

Alors je vis une main s'avancer près de la Croix, cueillir une fleur de lys et me la

donner.

À ce moment, j'éprouvai un transport de joie et d'amour qui me fit presque

défaillir ; mais cela me parut durer peu, seulement mon âme était remplie de

paix.

*

Autre témoignage de Paul Labutte

Elle marchait d'un pas très rapide, léger qui donnait parfois l'impression de ne

1400


pas toucher terre.

Dans sa jeunesse elle avait beaucoup aimé la danse, surtout les danses de groupe

et jusqu'à la fin de sa vie, elle conserva le sens du rythme. Il lui est arrivé même

au couvent d'esquisser quelques pas de danse...

Elle priait d’une façon assez sainte. Elle vivait en constante union avec le

Seigneur ! Sa prière s'exprimait tantôt par les mots, tantôt par le regard, tantôt par

le silence. On lui a demandé une fois, combien de temps elle pouvait rester sans

penser au Seigneur : "Quelques minutes..." répondit-elle ! Au milieu de ses

occupations accaparantes, elle trouvait le moyen de réciter un rosaire par jour.

Durant la messe, à l'élévation, elle fixait le pain et le vin d'un regard brillant,

lumineux qui donnait l'impression de voir l'invisible !

J'ai toujours été impressionné quand je lui donnais la Sainte Hostie par son

regard d’Amour et de Foi extraordinaire...

Comme les bonnes nuits étaient rares, elle les passait à prier ! Je lui ai demandé

une fois comment elle priait la nuit ! Elle me répondit que parfois, avec la

permission de Dieu, elle pouvait entendre les prières qui montaient de tous les

coins de la terre et elle s'y unissait.

Une autre fois elle me dit cette parole mystérieuse :"...La nuit, il m'arrive de

scruter les peuples..."

Si ma mémoire est bonne, il me semble que les premières visites du Seigneur ont

eu lieu vers 21 ans, dans une période de sa vie, qu'elle-même plus tard appellera

"Son printemps mystique"!

C'est à Malestroit, jeune fille qu'elle vit le Seigneur dans toute sa beauté. Et plus

1401


tard au cours de ce même séjour elle eut plusieurs manifestations du Seigneur.

Sur ma demande, elle me les avait racontées. C'est ainsi qu'elle allait sur les

bords du canal à Malestroit, dans un petit bois et que là sur un banc le Seigneur

la rejoignait et l'instruisait ! D'autres fois, à l'entrée d'un chemin, au bord de

l'Ouste, le Seigneur l'attendait. Elle a beaucoup plus appris du Seigneur

directement que par les livres...

Souvent dans les comptes rendus donnés au Père Crêté son directeur spirituel, on

retrouvait ces expressions : " Le Seigneur m'a dit...Le Seigneur m'a fait

comprendre..." Elle était vraiment disciple du Seigneur !

Il lui arrivait de se rendre à la Chapelle la nuit, et là le Seigneur l'attendait pour

une conversation nocturne…J'essayais d'imaginer ce qu’était la souffrance de ne

plus le voir quand on l'avait vu...Elle m'avait dit ... "Parfois le plein midi de la

terre me semble ténèbres ! "

Quand elle avait la visite du Seigneur il y avait des signes avant coureurs : un

encens mystérieux qui emplissait la pièce et qui parfois descendait en volutes du

plafond accompagné d'un parfum que je n'ai jamais senti ailleurs...un parfum qui

n'était pas de la terre...

Quand Yvonne Aimée voyait ces spirales d’encens, elle exultait de joie car c'était

le signe que le Seigneur allait venir ! Elle a aimé le Seigneur d'une façon

inouïe...Je crois pouvoir dire qu'elle ne lui a jamais rien refusé , et en contrepartie

le Seigneur Lui non plus ne lui refusait rien .

Elle a souvent vu aussi la Sainte Vierge. Du fait qu'elle n'avait pas de messages à

transmettre, comme Bernadette par exemple, elle n'en parlait pas et il serait

1402


difficile de tenir des statistiques. C'était des apparitions privées, mais elle m'avait

permis de l'interroger et si je ne l'avais pas interrogé il y aurait eu beaucoup de

choses que nous n'aurions jamais su.

La veille ou le jour du 15 août La Vierge lui apparaissait.

En août 1947, je me trouvais près d'elle. Après avoir célébré la messe, nous

avons pris le café et tout en la servant je lui demandai si elle avait vu la Vierge.

Elle sursauta et me répondit "Oui... Oui....".Je lui demandai comment cela s'était

passé.... "Oh ! D'une manière très simple. Je dormais, puis tout à coup ouvrant

les yeux, j'ai vu une grande lumière. Je me suis aussitôt levé et la Sainte Vierge

m'apparut .Comme je m'agenouillais elle me dit de remonter dans mon lit, ce que

j'ai fait et elle s'assit sur le rebord de mon lit et nous avons parlé durant une heure

environ. Nous avons parlé de la France. Elle me dit qu'en France nous n'aimions

pas assez son Fils et c'est pour cela que les choses allaient mal. Nous avons aussi

parlé des problèmes de l'Eglise.

La Sainte Vierge disait aussi que la consécration à son Cœur Immaculé n'avait

pas été suffisamment faite, à ce moment-là.

Voilà un exemple d'apparition; le compte rendu qu'elle m'en faisait était très

laconique.

Quand elle faisait des conférences sur la Sainte Vierge elle donnait la doctrine

traditionnelle.

Elle ne faisait jamais état de la moindre apparition.

Une autre fois la Vierge lui apparut, il me semble que c'était en 1941. Elle me

disait

1403


" ..Je sentais la tiédeur de son corps, je pouvais toucher son vêtement, j'entendais

sa respiration. Je voyais ses yeux. A un moment Notre Dame a relevé son voile

par-dessus ma tête, à la manière juive, et sous son voile elle m'a embrassée. On

ne pourrait pas dire ce qu'est la simplicité de la Sainte Vierge tellement c'est

beau, simple et humain...

En 1941 elle habitait cette pièce où nous sommes actuellement. Le matin elle

faisait son ménage puis venait aider à la cuisine. Elle préparait le dessert puis

partait prier dans le petit bois de la propriété. Un jour allant la chercher j'entendis

un chœur chanter le "Gloria in Excelcis Deo"....

J'aperçus Yvonne Aimée qui venait à ma rencontre et dont le visage s'illumina de

joie.

En rentrant, je lui demandai ce qui s'était passé et elle m'expliqua que lorsque

j'avais entendu Le Gloria, elle avait entendu son Ange qui disait "...Venez vite au

petit bois, notre sœur Yvonne Aimée est là" et le bois s'est empli d'Anges.

Elle vivait en présence de ses Anges. Deux Anges, un grand et un petit, si je puis

dire. Le grand s'appelait "Lumen" et le petit "Laetare".

Malheureusement elle voyait aussi le démon. Elle l'a vu dans cette pièce où nous

sommes actuellement. Un soir, en 1941, nous sommes venus ma tante et moi

pour la voir et nous l'avons trouvé dans l'angle de cette pièce, poussant devant

elle un guéridon pour se protéger d'un adversaire qui pour nous était invisible.

Elle avait un visage décomposé par la peur alors que c'était une personne qui

ordinairement n'avait pas peur. Même les gens de la Gestapo qu'elle avait

affrontées n’avaient pu l'effrayer. Là nous avons vite compris qu'il s'agissait

1404


d'une agression satanique et nous avons en avons eu la preuve. La pièce dans

laquelle nous étions, généralement toujours fraîche en septembre s'est emplie

d'une chaleur insoutenable, peut-être 80°, et ma tante et moi nous nous sommes

mis à transpirer intensément...

Tout cela a duré environ un quart d'heure et Yvonne-Aimée le visage marqué par

la terreur se tenait toujours dans le coin de la pièce. Puis peu à peu la température

est redevenue normale...

J'ai alors demandé à Yvonne-Aimée, en sortant de la pièce, à mi-voix, si c'était

bien le démon ; elle m'a répondu. "Oui c'était bien lui..."! Puis elle a parlé d'autre

chose. Elle passait d'un monde à l'autre avec une facilité extraordinaire.

Je parlais avec elle de théologiens qui prétendaient que le démon n'avait pas

d'existence personnelle et que ce n'est que le symbole des forces du mal, forces

obscures...Elle m'avait répondu : " Si ces gens-là trouvaient un jour en allant se

coucher le démon au pied de leur lit, peut-être y croiraient-ils !"

Je l'ai vue à Malestroit déchiré par le démon. J'étais avec elle, l'Evêque de

Bayeux Lisieux et une autre religieuse. Notre conversation portait sur des choses

tout à fait matérielles. Nous parlions de l'envoi de colis aux parisiens affamés.

Tout en prenant part à la conversation je sentais qu' Yvonne-Aimée était tendue,

comme sur ses gardes. Tout à coup elle a poussé un petit cri et ses bras sont

tombés de chaque côté du fauteuil. J'ai vu alors sur sa guimpe blanche se

dessiner trois raies rouges de sang qui se sont progressivement rejointes faisant

une grosse tache.

Je me souviens que la religieuse qui était là, son assistante, a relevé le haut de

1405


cette guimpe et j'ai pu voir les chairs déchirées comme par un croc de boucher

qui les aurait labourées...Il y avait aussi les mêmes cicatrices, mais dans l'autre

sens !

J'ai assisté aussi à des exorcismes qui ont été faits pour elle par l'Evêque de

Bayeux.

L'Eglise ordonne à Satan de lâcher cette personne...C'est effrayant comme

liturgie. Elle avait été attaquée par le démon. L'Evêque était présent ainsi que son

assistante, l'infirmière et moi-même !

De 21 heures à 1h du matin le combat a été terrible. Les blessures faites

traversaient les vêtements de part en part. Nous avons su le lendemain qu'elle

avait reçu plus de quatre-vingts coups de griffes, profonds jusqu'à l'os ! Tout cela

formait, paraît-il, de gros bourrelets gros comme mon petit doigt et que j'ai

observé moi-même plus tard lors de son exhumation.

Le lendemain elle circulait dans son monastère comme si de rien n’était.

Après la mort d'Yvonne-Aimée j'ai eu l'occasion pendant plusieurs années de

rassembler sur elle,

un certain nombre de témoignages de tous ordres. J'ai essayé de constituer un

dossier spirituel,

un dossier graphologique ainsi qu'un dossier médical et psychologique. Toutes

ces disciplines ne sont pas des sciences exactes, mais leurs convergences étaient

impressionnantes.

On peut dire que le résultat final de cette enquête pourrait être celui-ci : elle était

1406


émotive, hypersensible. La moindre souffrance et la moindre joie avaient un

grand retentissement sur elle.

La conclusion est celle-ci : "... Aucune névrose, aucune simulation même

inconsciente, aucune hystérie, aucune pente hallucinatoire, aucune divagation

imaginaire, aucune trace de morcellement. La tendance contraire dominait :

discipline personnelle, solidité mentale, bel et constant équilibre nerveux,

harmonie des facultés, unité de la personnalité.

Tout cela ressort des différentes enquêtes médico-psychologiques et

graphologiques.

J'ai demandé à un professeur de Faculté, un grammairien, d'étudier la syntaxe

d'Yvonne-Aimée.

Le Père Roland de la Faculté Catholique d'Angers m'a dit de sa syntaxe qu'on ne

pouvait pas en déduire qu'elle était une Sainte, mais que c'était une femme

admirablement équilibrée.

Mêmes conclusions de Mme Monnot qui a étudié l'écriture d'Yvonne-Aimée.

Cette personne nous avait été conseillée par le Carmel de Lisieux car elle avait

étudié tous les écrits de Ste Thérèse.

Yvonne-Aimée m'avait dit un jour : "…Tu sais, j’étais la personne la moins

prédisposée à ces affaires-là !" Elle n'était pas du tout imaginative, mais au

contraire concrète et pratique avant tout ! Voilà l'essentiel de sa vie spirituelle.

Parmi les choses les plus étonnantes de la vie d 'Yvonne-Aimée il y avait les

recherches d'Hosties profanées. Tout avait commencé en 1923

1407


approximativement. Elle était jeune fille et assistait à la messe à Notre Dame des

Victoires. Elle avait remarqué une personne qui ayant communié avait repris

l'hostie, l'avait mise dans son sac et était partie. La jeune Yvonne-Aimée qui

avait une foi immense en la présence réelle du Seigneur dans l'Eucharistie fut

bouleversée.

Elle fit des recherches durant deux jours et finalement retrouva et la personne et

l'hostie que cette dernière avait emportée. C'était le début de ses recherches

d'hosties profanées soit à Paris soit en Ile de France. Une fois elle est allée

jusqu'à Cologne pour rechercher une hostie profanée.

Tantôt elle devinait la profanation des hosties, tantôt elle était avertie

surnaturellement.

Plusieurs fois par an toute sa vie, mais occasionnellement elle faisait ces

recherches. Et l'histoire qui s'est passée à la Brardière se situe dans ce contexte :

C'était le 16 septembre 1941. Yvonne-Aimée passait ici une quinzaine de jours.

Après le déjeuner nous sommes allés nous promener vers le petit bois. Arrivés

vers la cabane qui à l'occasion nous servait d'ermitage, nous avons pris des

photos de la cabane et de nous-mêmes avec un Kodak à pied. Des photos inutiles

mais nous étions en vacances. Nous avons laissé l'appareil dans la cabane, puis

nous sous sommes séparés. Elle est restée là à prier dans l'ermitage et moi je me

suis un peu éloigné mais pas trop car j'avais toujours peur qu'il lui arrive quelque

chose.

Et voici que vers 16 heures j'ai entendu Yvonne-Aimée pousser des exclamations

comme quelqu'un qui assistait à un spectacle horrible et qui manifestait sa peine,

1408


son chagrin

et son étonnement. Je suis arrivé en courant. Elle continuait de s'exclamer,

néanmoins les quelques paroles qu'elle laissa échapper me permirent de

comprendre qu'elle suivait de loin une scène de profanation d'hosties. Deux

hommes me dit-elle s'acharnaient sur une petite hostie.

Oh, disait-elle, ils la piétinent, ils la percent avec un poinçon... Oh ! Elle saigne !

Je revois Yvonne-Aimée se redressant et disant à son Ange ".Va me chercher

cette hostie, mon amour la réclame !»

Aussitôt nous avons vu elle et moi, un grand trait de lumière qui passait audessus

de nous semblant porter quelque chose de blanc... Ce rayon est venu se

poser sur un sapin... Nous sommes accourus et avons trouvé, posée à la verticale

sur une branche de ce sapin, une petite hostie percée en son centre et qui

saignait...

Elle ou moi, je ne m'en rappelle plus, avons eu le réflexe d'aller chercher

l'appareil photo dans la cabane. Yvonne-Aimée a photographié cette hostie

"Debout" sur la branche de l'arbre.

Après quoi j'ai saisi cette hostie, ce n'est donc pas une hallucination, j'ai cueilli

une feuille d'arbre en guise de corporal et j'ai placé dessus l'hostie. Et comme le

montre la photo l'hostie se tient verticalement sur la feuille. Je l'ai transporté dans

l'ermitage aux pieds d'une statue de la Sainte Vierge. Il y avait dans cet ermitage

deux bougies et lorsque nous sommes entrés avec l'hostie miraculeuse, ces deux

bougies venaient d'être allumées ! Par qui ? Nous ne le saurons jamais !

C’est là que le Seigneur lui a parlé de la valeur du silence, qu'il lui a redit de ne

1409


pas raisonner les choses incompréhensibles et il a ajouté cette parole de toute

beauté :

" La nuit de ton esprit sera le soleil de ton âme".

J'ai invité ma tante à nous rejoindre et elle aussi a vu l'hostie qui saignait. Puis

après un temps d'adoration est repartie. Je suis resté quelques instants avec

Yvonne-Aimée et je pense que c'est à cet instant que sur la porte de la cabane

une inscription s'est tracée sous nos yeux, lettre après lettre : "Le Ciel a visité la

terre". Le soir à la nuit tombante, je suis retourné au petit bois pour voir l'hostie

et Yvonne-Aimée. Elle me demanda de ramener l'hostie à la maison.

Ce qui s'est passé, je ne l'oublierai jamais : je portai l'hostie saignant toujours, sur

la feuille d'arbre, Yvonne-Aimée me suivait et tout le long du chemin nous

chantions des hymnes au Saint Sacrement. À un moment donné je me suis

retourné vers elle et sans réfléchir je lui ai donné l'hostie (À cette époque-là,

donner à porter le Saint Sacrement à un laïc ou une religieuse était interdite)...

En approchant de la maison, nous fîmes silence pour ne pas attirer l'attention de

ma tante Catherine qui devait se trouver à la cuisine, et, une fois arrivés, nous

déposâmes avec respect l'hostie dans l'armoire de la chambre de Mère Yvonne-

Aimée, au rez-de-chaussée, près du salon, parmi le linge bien blanc.

Au souper qui suivit dans la grande salle, il ne fut question de rien avec ma tante

Catherine qui continuait d'ignorer l'événement.

En sortant de table, Mère Yvonne-Aimée se retira. Je vins pour adorer chez elle

l'hostie profanée. Mère Yvonne-Aimée était déjà couchée, elle entrait dans une

sorte d'agonie. À un moment donné, elle se pelotonna sur elle-même, poussa un

1410


gémissement et me dit : " Va vite chercher ta tante, je suis blessée au cœur ", puis

elle retomba, étendue. Effrayé, j'allai chercher ma tante Jeanne.

Viens, dis-je, parce que... Oh! Son cœur saigne et elle te demande de venir

mettre un linge.

Ma tante accourut et posa directement sur le cœur de Mère Yvonne-Aimée un

morceau de vieille toile blanche qu'elle retira quelques instants après et qu'elle

me tendit : la plaie sanglante du cœur s'y était imprimée. On y distinguait

l'ouverture horizontale des chairs et l'auréole du sang. Exactement la trace

qu'aurait laissé un véritable fer de lance.

Ma tante Jeanne examina la plaie et posa sur celle-ci un second linge qui

s'imprima lui aussi. Nous voulûmes demeurer à veiller et à prier au chevet de

Mère Yvonne-Aimée, mais celle-ci murmura :

" Ce n'est pas la peine... Allez dormir.. Vous ne pouvez rien pour moi... Je

souffre trop. Il faut que je souffre seule"

Elle était livrée à une intense souffrance, elle s'enfonçait dans une solitude

désolée. Et, peut-être même, cessait-elle de nous voir et entendre. J'avais

l'impression qu'elle se trouvait isolée entre " ciel et terre ".

Le lendemain, au cours de la Communion de la Messe, je donnai à Mère

Yvonne-Aimée l'hostie transpercée et sanglante.

Plus tard, je compris le parallélisme des deux mystérieux faits de ce 16

septembre 1941 : une hostie avait été percée de façon sacrilège et elle avait

saigné. Le soir, le "cœur" de Mère Yvonne-Aimée avait été lui aussi transpercé et

il saignait.

1411


"Ce coup de lance, me suis-je dit n'était-il pas comme l'ouverture d'une source de

grâces pour La Brardière, pour l’Eglise ?"

J'ai aperçu un jour ses mains percées. On voyait à travers la paume. Si l'on

prenait sa paume entre pouce et index, les deux se rejoignaient... Du fait qu'elle

se déplaçait souvent je pense qu'elle a dû beaucoup souffrir de marcher avec ses

stigmates.

"Une épreuve ? ou un ensemble "d'épreuves" nouvelles qui s'étaleront dans les

années à venir et dont quelques-unes seulement seront connues ? Cette dernière

hypothèse est la plus plausible. Epreuves personnelles qui retentiront dans son

âme, son esprit, son cœur, son corps qui affecteront son bonheur, sa santé, mais

qui s'imbriqueront aussi dans les événements de l'Eglise et du monde. Depuis des

années déjà, ses missions d'ordre temporel ou spirituel " au service du Roi Jésus "

la mettaient, comme ses visions, au courant de bien des secrets.

Certains jours, elle paraissait écrasée, accablée sous un fardeau qui n'était pas

seulement celui d'âmes à soutenir, d'un monastère et d'un Ordre à diriger. Un

jour, n'en pouvant plus, elle m’écrivit : "Il me semble que je porte le monde !"

Le 6 décembre suivant, en arrivant à Solesmes pour une retraite, je trouvai à la

porterie de l'abbaye, une lettre de Mère Yvonne-Aimée '. En la lisant, je

communiai à l'extrême douleur qu'elle me confiait. Je me souviens que la

comparaison d'un oiseau pris dans un cyclone me vint à l'esprit. Je devinai que

Mère Yvonne-Aimée, là-bas, à Malestroit, se tordait littéralement de douleur et

1412


mendiait à ses amis un peu de réconfort. L'annonce des épreuves avait provoqué

en elle des doutes et des ténèbres. Elle se demandait " si elle n'avait pas été

trompée ", si elle " ne m'avait pas trompé ". Je lui répondis sans hésiter qu'elle ne

m'avait jamais trompé, que je savais son absolue droiture, que je possédais des

preuves de l'authenticité de sa voie et au surplus que je pouvais reconnaître le

bon arbre à ses fruits de vie chrétienne. Je terminais en lui affirmant : "Je crois en

vous, je suis sûr de vous."

Cependant, que Mère Yvonne-Aimée soit si seule après avoir été si comblée par

Dieu, était pour moi une véritable surprise. Certes je l'avais vue souffrir la

"Passion". Mais aujourd'hui, c'était d'un autre ordre. Je constatai que, dans ces

heures de déréliction, le "merveilleux" de sa vie ne lui était d'aucun secours. Je la

voyais livrée à une solitude inexprimable, ne se souvenant plus des grâces

sensibles de jadis - je n'avais pas encore saisi que la pédagogie divine, dans le but

de détacher l'âme d'elle-même et de la livrer

toujours plus à l'Esprit Saint, est faite d'une alternance de consolations et de

désolations - que les chrétiens les plus favorisés de grâces sensibles

exceptionnelles sont aussi ceux qui doivent faire preuve de foi courageuse,

héroïque, à certaines périodes -, que leur déréliction qui les associe très

étroitement au mystère pascal, est en proportion des consolations qu'ils reçoivent.

Dans ces heures d'agonie, comment ne rechercheraient-ils pas l'appui et la prière

1413


de leurs amis ?

*

Les trous noirs sont-ils des portes pour un autre Univers ?

- À quelle vitesse se dilate l’Univers ?

- 43 600 kilomètres par seconde.

*

Le peuplement de l’Univers.

Quelles sont les potentialités maximales que peut espérer atteindre un être

humain ?

Quelles sont les limites offertes par son intelligence ? Lui faut-il combiner avec

les autres, avec les machines ?

Quelles connaissances faut-il posséder ? Pour se préparer à quoi ? Quelles

applications réelles terrestres sont preuves d’efficacité

Bulding Minding ----)

1414


Construction du cerveau par l’apport de substances médicamenteuses

accompagnatrices de l’effort cérébral.

Accélérer la vitesse cérébrale

Diminuer la sensation fatigue

Favoriser la fixation de l’information à mémoriser Etc.

Physique

*

Je note ici quelques considérations concernant la Théorie des cordes que j’ai pu

saisir sur Internet. (18 novembre 2000)

(22) C'est, au fond, un peu, analogiquement, la même différence d'optique que

celle qui avait été permise par l'émergence, au sein d'une nouvelle

pangéométrie, de géométries non-euclidiennes (riemannienne ou

lobatchekskienne), aux côtés d'une géométrie plus canonique. Non seulement

ces différentes géométries ne s'avèrent pas exclusives les unes des autres, les

plus récentes ne se substituant pas purement et simplement aux précédentes.

Elles se juxtaposent, en fait, pour pouvoir s'appliquer ensuite aux phénomènes,

en fonction des échelles convenables. Du même coup, elles restent toujours

ouvertes à l'idée d'une théorie unitaire qui puisse finalement les englober.

1415


(23) Le proton, comme le neutron, constituent des régions de l'espace dans

lesquelles trois particules plus fondamentales se déplacent rapidement en

interagissant les unes avec les autres. Ce sont les quarks. Il y en a trois à

l'intérieur du proton. Les quarks sont bien plus petits que le proton, et ce qui fixe

la taille du proton c'est cette force entre quarks qui détermine de combien ils

peuvent s'éloigner les uns des autres avant que cette même force ne les rapproche

à nouveau.

(24) Identifiée dès 1934, la force faible est la troisième en importance des quatre

forces fondamentales de la nature. D'une portée extrêmement courte, elle est

responsable de la radioactivité bêta. C'est elle qui pilote les réactions qui

produisent l'énergie au centre du soleil et des étoiles. Elle est transmise par des

particules appelées bosons intermédiaires : W+, W- et Z.

(25) La force forte est la plus intense des forces fondamentales. Elle agit sur les

quarks et est transmise par l'échange de particules appelées gluons. C'est elle qui

confine les quarks à l'intérieur d'un proton ou d'un neutron. Comme son intensité

augmente avec la distance, il est impossible de séparer les quarks les uns des

autres (ce qui explique pourquoi il est impossible d'observer un quark isolément).

Cette force retient les protons entre eux plus fortement que la force

électromagnétique ne les repousse.

1416


(26) La force électromagnétique, l'une des plus fortes des forces fondamentales,

se caractérise par l'électricité et le magnétisme. Transmise par l'échange de

photons, elle permet de comprendre pourquoi deux particules de même charge se

repoussent mais aussi pourquoi, dans les atomes, les électrons (chargés

négativement) orbitent autour du noyau (chargé positivement). Elle rend compte

du même coup de la solidité de la matière ordinaire et se retrouve, de ce fait, à la

base de toute chimie.

(27) La force de gravité est une force d'attraction qui n'agit que sur la masse.

D'une portée infinie, c'est aussi la plus faible des quatre forces fondamentales de

la nature. Seuls de gros objets macroscopiques sont capables de développer une

force de gravité importante mais à l'échelle atomique et subatomique elle n'a pas

d'effet notable. La gravitation est transmise par l'échange de gravitons.

(28) L'idée de base de la théorie est que toutes les particules et tous les

médiateurs des forces, y compris celle de la gravité, sont toutes en quelque sorte

comme les différentes vibrations d'une corde, et qu'elles nous apparaissent aux

grandes échelles comme des modes spécifiques de vibration d'un seul objet

fondamental, assimilable à une corde. Un quark ressemblerait alors à une boucle

unidimensionnelle. Il ne serait donc pas un point élémentaire, mais plutôt une

sorte de boucle, composé non pas de 3 sous-quarks mais d'un nombre infini de

sous-quarks, tout autour de la boucle. L'une des caractéristiques les plus

remarquables de la théorie des cordes est que celle-ci inclut naturellement la

gravité dans un cadre quantique cohérent. L'unification est à peu près aussi totale

1417


qu'on pourrait le souhaiter. La théorie des cordes ne dit pas qu'il existe un petit

nombre d'objets à partir desquels tout se construit mais plutôt qu'il n'existe qu'un

objet, qui est étendu, unidimensionnel et qui a la forme d'une corde. De même

qu'en pinçant une corde de violon on peut la faire vibrer de différentes façons, et

ainsi obtenir des notes différentes, à partir de la même corde, tous les tons d'une

corde en vibration pourraient constituer les différents modes d'un seul objet. De

la même façon, ces cordes fondamentales sont observées dans leurs vibrations

spécifiques. La même corde vibre d'une certaine façon et a l'air d'un quark, vibre

d'une autre façon et a l'air d'un photon, un grain de lumière, vibre différemment

et a l'air d'un électron, vibre encore et a l'air d'un graviton (la particule médiatrice

de la gravité). (D’après David Gross).

Padre Pio Paroles

*

Les tombeaux débordent de bonnes intentions...

Il arrive que les abeilles traversent de grandes distances dans les prés avant de

parvenir aux fleurs qu'elles ont choisies ; ensuite, fatiguées mais satisfaites et

chargées de pollen, elles rentrent à la ruche pour y accomplir la transformation

silencieuse, mais féconde, du nectar des fleurs en nectar de vie.

Faites de même : après avoir écouté la Parole, méditez-la attentivement,

examinez ses divers éléments, cherchez sa signification profonde.

1418


Alors elle vous deviendra claire et lumineuse elle aura le pouvoir de transformer

vos inclinations naturelles en une pure élévation de l'esprit ; et votre cœur sera

toujours plus étroitement uni au Cœur du Christ.

Tu t'essouffles à la recherche du Bien suprême. Mais en réalité, il est à

l'intérieur de toi !

Il te tient étendu sur la Croix nue et son souffle te communique sa force pour

supporter ce martyre insupportable, ou encore pour aimer cet Amour amer...

Autant tu crains de perdre Dieu ou de l'offenser, et autant il est proche de toi.

L'angoisse de l’avenir est tout aussi vaine, puisque ton état présent est un amour

crucifié.

Reste humble en toute chose et garde toujours soigneusement ta pureté de cœur

et de corps, parce que ce sont là comme deux ailes qui nous élèvent à Dieu et

vont presque jusqu'à nous diviniser.

La prudence a les yeux, l'amour a les jambes.

Exerce toi tout particulièrement à la douceur et à la soumission à la volonté de

Dieu, et cela non seulement dans les choses extraordinaires de la vie, mais aussi

dans toutes ces petites choses qui forment la trame du quotidien.

1419


Fais-le au matin, pendant la journée, et le soir, en gardant ta paix et ta joie. Et

s'il t'arrivait d'être pris en défaut, fais un acte d'humilité, prends une nouvelle

résolution, puis relève-toi et continue tout simplement ce que tu étais en train de

faire.

C’est un bel acte de foi est celui qui jaillit sur tes lèvres en pleine obscurité,

parmi les sacrifices, les souffrances, le suprême effort d'une ferme volonté de

faire le bien ; comme la foudre, cet acte de foi déchire les ténèbres de ton âme ;

au milieu des éclairs de l'orage, il t'élève et te conduit à Dieu.

As-tu déjà vu un champ de blé parvenu à maturité ?

Tu auras observé que certains épis sont grands et vigoureux, tandis que d'autres

penchent vers la terre.

Regarde les plus grands : tu verras qu'ils sont vides ; en revanche, si tu prends

les épis qui penchent vers le sol, ils sont lourds de grains.

Conclusion : la vanité est vide.

Écrire : fixer le langage.

Etude biochimique du centre du langage dans l'activité cérébrale.

Mémorisation de l'expression orale après transformations.

Capturer le délétère et l'appliquer sur un support récupérable.

*

*

1420


Notre galaxie : 100 milliards d'étoiles

1 pc : 3,26 années de lumière (parsecs)

Taille de notre galaxie

L'étoile la plus proche

: 30000 pc

: 4,2 années de lumière

Le Grand Nuage de Magellan : situé à 60000 parsecs

et le Petit à 90000 parsecs

La Voie Lactée

d'épaisseur.

: 30000 pc de diamètre et quelques centaines de parsecs

Système de rotation : un tour : 200 millions d'années au niveau du soleil.

Un observateur très éloigné de nous ne verrait pas le même objet avec le même

âge.

*

Psychanalyse : inventaire du grenier.

Physique

*

1421


La supercorde est une petite boucle refermée sur elle-même à une dimension de

10 puissance -35 m et s'étendant dans les modèles qui semblent les plus

prometteurs, sur neuf dimensions d'espace dont six seraient compactifiées sur

elles-mêmes à une échelle de 10 puissance -35 m.

Le constituant élémentaire est défini par sa masse et par son spin.

E 2 - P 2 C 2 = M 2 C 4 ,

(E = MC 2 définit la masse dépendant de l'énergie cinétique)

Le spin est le moment angulaire du constituant : celui-ci tourne sur lui-même. Il

s'agit d'un mouvement quantique, le moment angulaire se mesurant en unités de

h (où h est la constante de Planck h, divisée par 2Pi)

*

Feynman

Sa thèse de doctorat, soutenue, en mai 1942, est consacrée au principe de

moindre action en mécanique quantique pour des systèmes non relativistes. Dans

celle-ci, Feynman montre que les amplitudes de transition calculées au moyen

d'intégrales de chemins permettent une formulation plus efficace que la notion de

1422


fonction d'ondes lorsqu'on a affaire à plusieurs particules en interactions

mutuelles retardées.

---) Cours de physique

---) Qu'est-ce que la science ?

---) La Nature des lois physiques - conférence de Nobel

Electrodynamique quantique.

*

"Une petite science conjecturale". Cette remarque est de Renan, je crois qu'elle

me va à merveille.

*

En accomplissant une recherche sur Yahoo, j'ai tapé " Apparitions mariales ".

Une et une seule référence est sortie. Il s'agit d'apparitions, de messages

abondants et réguliers transmis dans un petit village de Croatie - le village de

Medjugorje - J'offre ici quelques teneurs exprimées par la Vierge.

1423


La Sainte Vierge commença à partir de mars 1984, chaque jeudi, à travers la

voyante Marija Pavlovic à donner des messages pour la paroisse de Medjugorje

et pour "toute personne voulant marcher sur le chemin de la sainteté"

À partir du 25 janvier 1987, la Sainte Vierge commença à donner le message le

25

de chaque mois pour le monde entier, toujours par l'intermédiaire de la voyante

Marija Pavlovic. Cela continue encore aujourd'hui.

"Chers enfants, je vous demande de vivre la sainte messe. Beaucoup ont ressenti

la beauté de la sainte messe. Mais il y en a d'autres qui n'y viennent pas

volontiers. Je vous ai choisis, chers enfants, et Jésus vous donne ses grâces

pendant la messe. C'est pourquoi, vivez lucidement la sainte messe. Que chaque

venue à la messe soit une joie. Venez-y avec amour. Acceptez la sainte messe.

Merci d'avoir répondu à mon appel."

3 avril 1986

"Chers enfants, aujourd'hui je vous demande de lire la Bible chaque jour dans

vos maisons et de la placer en évidence dans un endroit, pour toujours vous

inciter à la lire et à prier.

1424


Merci d'avoir répondu à mon appel."

18 octobre 1994

Message du 25 janvier 1998

"Chers enfants, aujourd'hui à nouveau, je vous appelle tous à la prière. Seulement

par

la prière, chers enfants, vos cœurs seront-ils changés, rendus meilleurs et

sensibles à la parole de Dieu. Petits enfants, ne permettez pas à Satan de vous

écarteler, et de faire de vous ce qu'il veut. Je vous invite à être responsables et

déterminés, et à consacrer chaque journée à Dieu dans la prière. Que la Sainte

Messe, petits enfants, ne soit pas pour vous une habitude, mais qu'elle soit vie.

En vivant chaque jour la Sainte Messe, vous ressentirez le besoin de sainteté, et

vous croîtrez en sainteté. Je suis proche de vous et j'intercède pour."

Message du 25 mai 1998

"Chers enfants, aujourd'hui je vous invite à vous préparer par la prière et le

sacrifice à la venue de l'Esprit Saint. Petits enfants, ceci est un temps de grâce,

1425


c'est pourquoi je vous appelle à nouveau à vous décider pour Dieu le Créateur.

Permettez-lui de

vous transformer et de vous changer. Que votre coeur soit préparé à écouter et à

vivre tout ce que l'Esprit saint a dans son plan pour chacun d'entre vous. Petits

enfants, permettez à l'Esprit Saint de vous conduire sur le chemin de la vérité et

du salut

vers la vie éternelle. Merci d'avoir répondu à mon appel !"

*

J’ai trouvé sur Internet l’esquisse d’un travail d’étudiant qui cherche à classifier

les différentes formes de l’imagination. Il s’appuie également sur un ouvrage

assez complexe : Les structures anthropologiques de l’imaginaire chez Denod. Je

reproduis ici l’endroit référencé.

1992 Les Structures anthropologiques de l’imaginaire, Dunod, 11ème édition,

Paris, pp.480-491 La thèse de Durand est ambiguë ; à la fois il dit que le

matériau qui porte les images, est inerte "la sémantique se défait, ou se durcit en

sémiologique" et aussi il dit que les figures de style participent au dynamisme

général. "La rhétorique est bien cette pré-logique, intermédiaire entre

l'imagination et la raison" Voici quelques citations donc, qui vont structurer mon

travail :

1426


"Il nous faut revenir maintenant sur ce trajet, dans lequel le sémantique se

défait, ou se durcit en sémiologique, dans lequel la pensée se fige et se formalise.

Nous avions déjà remarqué la place qu'occupe le langage dans ce processus de

formalisation, nous avons vu que la syntaxe est au fond inséparable du

sémantisme des mots. Mais c'est maintenant que nous pouvons dégager la

signification d'un tel phénomène : le discours nous apparaît entre l'image pure et

le système de cohérence logico-philosophique qu'elle promeut, comme un moyen

terme constituant ce que nous pouvons appeler, puisque nous avons adopté une

terminologie Kantienne, un " schématisme transcendantal ". Autrement dit,

c'est la rhétorique qui assure le passage entre le sémantisme des symboles et le

formalisme de la logique ou le sens propre des signes. Mais ce schématisme,

bien loin d'être selon la définition kantienne une " détermination a priori du

temps " est au contraire une détermination a priori de l'anti-destin, de

l'euphémisme qui va teinter, dans son ensemble, toutes les démarches de

formalisation de la pensée. La rhétorique est bien cette prélogique, intermédiaire

entre l'imagination et la raison. Et ce rôle d'intermédiaire entre le luxe de

l'imagination et la sécheresse syntaxique et conceptuelle se manifeste par la

richesse de la rhétorique. […] Autrement dit, le mot n'est réel que parce que

vécu dans un contexte expressif, engagé dans un rôle métaphorique, le

sémiologique n'a de valeur que par référence au stylistique d'abord, et

finalement au sémantisme, non l'inverse. Et cette " translation " élémentaire de

toute rhétorique n'est rien d'autre que la propriété euclidienne de translation,

car la rhétorique comme la logique s'exprime et se pense en termes d'espace.

1427


Comme c'est l'espace qui est la forme de l'imaginaire, de l'anti-destin, c'est la

métaphore qui en est le processus d'expression, ce pouvoir qu'a l'esprit, chaque

fois qu'il pense, de rénover la terrminologie, de l'arracher à son destin

étymologique. Arrêtons-nous de nouveau à l'antithèse et à son corollaire

rhétorique l'hyperbole et son cortège de pléonasmes. Nous avions déjà montré

comment au sein des structures schizomorphes s'esquisse cette rhétorique

antithétique et la logique diaïrétique de l'exclusive 1. Nous avions vu que

l'exclusive antithétique s'installe dans la représentation par grossissement,

hyperbolisation des symboles figuratifs des " Visages du temps ". Cette exclusive

issue d'un régime polémique de la représentation, fondé sur la Spaltung, est

l'âme de l'argumentation socratique, platonicienne, aristotélicienne aussi bien

que cartésienne 2, et hante de son manichéisme implicite la majeure partie de la

pensée de l'Occident C'est pour cette raison de coutume et d'autorité que Bleuler

considère le style dualiste du " malgré que" comme normal par rapport aux

autres styles de pensée. Mais nous allons une fois de plus montrer que le

processus euphémisant par antithèse et hyperbole n'est pas l'apanage de la saine

raison. N'avions-nous pas déjà constaté les penchants pathologiques du

rationalisme ?Nous allons voir comment, en s'exprimant, le Régime Diurne de

l'imagination achemine l'expression vers une rhétorique dont les figures

classiques d'antithèse et d'hyperbole ne sont qu'une espèce de condensé formel.

[…] La figure expressive, et spécialement la figure de rhétorique, est la

réduction à une simple syntaxe, de cette inspiration fantastique profonde, dans

laquelle le sémantisme se dépouille peu à peu du contenu vécu qui l'anime pour

1428


se réduire progressivement à un pur procédé sémiologique et à la limite formel :

car un "dessin" est déjà sur les marches du signe et l'on sait comment on glisse

de l'expression pictographique à des moyens d'expression de plus en plus

formalisés. Quant aux structures mystiques elles nous dévoilent le style de

l'antiphrase, de l'euphémisme proprement dit. Nous ne reviendrons pas sur la

genèse de l'antiphrase par le procédé de redoublement des images et la syntaxe

de double négation. Alors que le style de l'antithèse découpait dans l'espace

fantastique le schème du retournement, c'est-à-dire de la symétrie simple par

rapport à un axe, le style de l'antiphrase et la syntaxe de double négation

dessinent le schème de la symétrie dans la similitude : L'on peut induire en effet

toute une géométrie du redoublement des figures à partir de l'imagination de

l'emboîtement des images. Mais le style de l'antiphrase garde la trace

sémantique du processus de double négation, il est le triomphe stylistique de

l'ambivalence, du double sens. C'est en même temps et sous le même rapport que

les épines de la rose deviennent messagères du parfum. Il n'est pas besoin

d'insister sur les esquisses pathologiques d'un tel style que Bleuler admet

d'emblée comme le style pathologique par excellence. […] Ainsi par la

rhétorique et ses figures nous voyons peu à peu se défaire le sémantisme du

figuré. Domaine intermédiaire, la rhétorique est elle aussi le lieu de toutes les

ambiguïtés. C'est peut-être la raison pour laquelle son étude a été négligée au

profit des épistémologies qui semblaient s'intéresser aux processus formels

dépositaires de l'exclusive, à la logique et aux mathématiques. Et c'est au

1429


moment même où l'imagination tombait en discrédit dans la pensée occidentale

que le terme de

rhéteur devenait lui aussi péjoratif..."

Gibert DURAND 1992 Les Structures anthropologiques de l’imaginaire, Dunod,

11ème édition, Paris, pp.480-491

Je suis avec les poètes, avec leurs œuvres, avec leurs génies mais je ne suis pas

avec leurs personnes. Ce qu'ils sont m'indiffèrent. Ce qui m'importe, c'est ce

qu'ils font.

L'état poétique se caractérise par une excitation de l'esprit nécessitant des

applications de langage - c'est un besoin d'applications.

Percevoir le monde par la sensation est un principe incomplet - ce rapport entre

les choses ne s'obtient pas dans la lucidité réelle mais dans une approximation de

vibrations.

Les choses telles qu'elles m'apparaissent.

1430


En vérité, je fabrique de nouveaux rapports entre les choses - c'est audace, risque,

extrapolations. Je n'ai aucune certitude que ces combinaisons de langage,

d'accords nouveaux puissent plaire, - répondent à un possible reconnu par Autrui.

- Ceci est tentative, du donner à voir. Je vous l'offre, cela vous conviendra-t-il ?

Déterminer les limites de ses forces cérébrales.

L'outil poétique ne serait qu'un moyen d'applications et de vérifications.

La nature ou le support étudié, un prétexte assez insignifiant. Le contenu

poétique serait de faible portée. L'intérêt résiderait dans la valeur du résultat

obtenu.

Actuellement la poésie m'apparaît comme étant affaire de langage - c'est-à-dire

de constructions grammaticales autres, elle n'est plus analogie, correspondance,

substitution d'un monde observé à un monde idéal.

Ma pensée va aux algébristes - et je pense à Pindare, Rimbaud, Mallarmé, Char,

Celan, Zanzotto, Deguy et autres...

Je pense Post-Mallarméens.

De grands espaces de croissance m'apparaissent possibles.

1431


Poésie serait la fabrication d'un monde possible, impossible, - serait une

extrapolation de l'imaginaire. Elle propose la vision d'un monde reconstruit avec

du langage humain.

Elle est une situation pensée par l'application humaine. Elle n'est en rien une

vérité - c'est un principe de subjectivité.

Elle est caresse, évasion, délire, extrapolation etc.

Elle se définit par le langage, par le rapport des mots aux autres mots dans le

champ limité du poème. Au-delà de ce champ, le vrai peut être différent.

Le lecteur est celui qui dit : oui à cette vérité limitée.

Si le lecteur dit non, le poète peut toutefois avoir raison.

Elle serait l'expression de

---) L'Unité fondée sur l'analogie ( ?) Elle exploiterait le principe des

correspondances pour la déterminer et l'expliquer ? Cette théorie romantique

reprise par Baudelaire m'apparaît aujourd'hui avec les progrès réalisés dans les

découvertes de la physique totalement obsolète.

1432


Le langage complexe serait plus encore la représentation de l'activité mentale des

neurones et des synapses - c'est-à-dire du système nerveux - langage parfois

incohérent, difficile avec des sauts, des illusions, des structures étonnantes

encore à considérer.

Dédale verbeux : quels sont les mots qui peuvent s'associer les uns aux autres ?

Travail de la mémoire avec incohérence pour prendre le risque d'arranger après

sélection différents éléments.

Le langage complexe serait une représentation de l'activité de l'esprit.

Accélération de l'expansion de l'Univers ?

*

En contradiction avec la loi de Newton, - les corps devraient s'attirer donc

l'expansion devrait se ralentir.

*

Jésus-Christ signifie Dieu sauve et Oint de Dieu.

1433


Mais ce mot Christ semble ne pas être suffisant pour exprimer la réalité de la

nature de cet homme. Il devrait s'appeler : Dieu lui-même.

Dieu sauve et Dieu lui-même.

Car Oint de Dieu - beaucoup ont été oints de Dieu, - Cyrus, David, Samuel par

exemple.

Math

*

Comment sont-ils parvenus à modéliser la protéine Prion ?

Par quels savants calculs, ont-ils pu la faire apparaître sur écran d'ordinateur

tandis qu'elle est totalement invisible ?

*

Intelligence

Intelligence : les vitesses, les temps, les quantités, les qualités, les parcours sont

très sensiblement différents selon les individus.

1434


L'on s'inquiète de ce que certains enfants doués d'un QI élevé n'obtiennent que de

très faibles résultats scolaires ou pire encore sont en situation d'échec.

Inversement l'on pourrait considérer que grand nombre de personnes dotées d'une

potentialité intellectuelle moyenne ou en deçà de la moyenne parviennent à

réussir dans leur vie professionnelle ou dans leur existence familiale.

Si l'on étudiait le QI des responsables d'entreprise, l'on verrait que le bon sens, le

bon aloi, la raison foncière l'emportent pour juger, décider ou se crédibiliser

auprès d'autrui.

Des individus pointus, bariolés de diplômes sont certes aptes à défaire des

difficultés complexes mais n'ont pas cette gouaille paternaliste que possèdent les

auto-formés adaptés à la réalité du concret.

*

Concernant les Mathématiques

Ce à quoi l'on pense est une restriction non représentative du vrai. C'est une

mathématique d'homme conçue pour des applications et des vérifications

1435


humaines - mais cela n'est pas la mathématique divine autrement complexe,

autrement inaccessible.

L'enfant dans le jardin.

11111111/ 9 = 12345678

La modélisation serait la planification des choses quand le dessin, la

photographie ou le film ne seraient qu'une mémorisation primaire sans contenu

réel. - Il s'agirait ici d'apparence.

- Numériser, modéliser.

*

J'ai pu trouver sur le Net de nombreux sites consacrés à Emmanuel Swedenborg,

génie mystique qui me fascine. Il est, hélas difficile de se procurer ses ouvrages

dans les librairies. Le même problème se pose avec le Prix Nobel de Littérature

Churchill...

Je propose ici quelques endroits tirés du site :

1436


LA VOLONTE ET L'ENTENDEMENT

28. L'homme a deux facultés qui font sa vie ; l'une s'appelle la volonté, et

l'autre l'entendement. Elles sont distinctes l'une de l'autre, mais créées de manière

qu'elles soient un ; et quand elles sont un, elles sont appelées le mental. Elles

constituent donc le mental humain, et toute la vie de l'homme réside en elles.

31. La volonté et l'entendement font aussi l'esprit de l'homme, car c'est aussi

dans ces deux facultés que résident sa sagesse et son intelligence, et en général sa

vie, le corps n'étant qu'un serviteur.

LE SEIGNEUR

280. Dieu est Un ; il est le Créateur et le Préservateur de l'univers, par

conséquent le Dieu du ciel et de la terre.

297. Qu'il y ait dans le Seigneur un Trine, à savoir : le Divin-même, le Divin-

Humain et le Divin procédant, c'est là un arcane venant du ciel, à l'intention de

ceux qui seront dans la Sainte Jérusalem.

1437


DE L'HOMME INTERNE ET DE L'HOMME EXTERNE

Maintenant, il sera parlé de l'homme Interne et de l'homme Externe.

Ceux qui n'ont de l'homme Interne et de l'homme Externe qu'une idée

commune croient que l'homme Interne est celui qui pense et qui veut, et que

l'homme Externe est celui qui parle et qui fait, parce que penser et vouloir est

l'interne, et que par suite parler et faire est l'externe.

Toutefois, il faut qu'on sache que non seulement l'homme Interne pense et veut,

mais aussi l'homme Externe ; néanmoins autrement quand ils sont conjoints, et

autrement quand ils sont séparés.

Quand l'homme pense avec intelligence et veut avec sagesse, il pense et veut par

l'Interne ; mais quand l'homme pense sans intelligence et veut sans sagesse, il ne

pense pas et ne veut pas par l'Interne. Conséquemment, quand l'homme pense bien

du Seigneur et des choses qui appartiennent au Seigneur, et bien du prochain et

des choses qui appartiennent au prochain, et qu'il leur veut du bien, il pense et

veut par l'interne; mais quand l'homme en pense mal et leur veut du mal, il ne

pense pas et ne veut pas par l'interne. Bien penser vient de la foi du vrai, et bien

vouloir vient de l'amour du bien ; mais mal penser vient de la foi du faux, et mal

vouloir vient de l'amour du mal.

1438


*

État de sainteté : conscience de bien-être épurée.

...qui ne possède pas la science, possède un vrai autre, se défait du

matérialisme, espère dans

un au-delà spirituel, déplore mais accepte les basses ou effrayantes vérités

terrestres

(Pédophilies, meurtres, corruptions etc..), parle de " passages «, de " moments

", reconnaît

le Mal comme étant une vérité incontournable, délaisse la terre, aspire au

spirituel,

----) simplification idéalisée ----) pureté.

*

Algébriste ----) convertibilité, progression, simplification, amertume claire -

langage encastré avec progrès et éviction -

Pindare, Malherbe, Mallarmé - savant sans connaissance scientifique - Celan,

Heidegger, Deguy.

1439


*

Sainte Brigitte de Vadestena : Ne pas prendre la paille des mots pour le grain

des choses.

Aller outre

*

Le travail de l'intellect n'est pas de ranger, mais de pousser sur soi, c'est-à-dire

de trouver

les ressources pour aller outre.

Le rangement est possible.

Le vieillissement interdit l'application de l'effort.

*

Mieux, encore, au-delà.

La volonté / l'entendement

Le bien / Le vrai

La foi / l'amour

1440


Mariage : La sagesse / l'intelligence

Vouloir n'est que convoiter chez le méchant

*

Le rapport à autrui.

La considération de l'autre dans le développement du Moi.

Moi sans l'Autre n'existe pas.

Recherche du Moi sur l'Autre.

" Assis sur les épaules des géants "

Les combinaisons, les synthétisations, les exploitations des Autres pour devenir

Soi.

Prélever des parts d'Autrui, - les dériver, se les approprier.

Mais est-ce Autrui, ce mâché remâché reconsidéré ? N'est-ce point travail de

l'esprit

avec rejet, dérivabilité, symbolisation, simplification, rajout ?

----) La part de l'Autre !

1441


*

Que puis-je espérer ? Quelles sont les limites permises par ma potentialité ? Ici bas,

qu'est-ce ?

En synergies d'intelligence avec sélection ;

Le chemin, le choix, l'utile - malaxés dans une variabilité personnelle.

*

" La figure mythique de l'éditeur toutes antennes déployées vers un balbutiement

littéraire est un vestige " - Jean-Marc Roberts Pratique et métiers de l'édition.

Si le nouveau est dans l'écrivant, comment fait-on pour le reconnaître ?

L'expérience ne permet pas de critiquer de nouvelles singularités.

Il y a des viviers de singularités où les esprits underground convergent.

*

1442


La poésie est également un extraordinaire laboratoire de langage où le doute, le

risque et l'interdit sont de mise. Le poète, dans sa liberté absolue, associe,

déplace et repense l'ordre de son vrai - vrai qu'il sera le plus souvent le seul à

comprendre. Génie parfois pour les générations futures, ennemi de ses

contemporains, il dirige son propre orchestre de son idéal réinventé, chef

d'orchestre sans public aucun.

Le grand malade, le grand souffrant, l'éternel incompris etc... mais certains

atteignent l'essence du langage et se placent dans la hiérarchie des littéraires aux

premières places, devant les romanciers et les écrivains qui passent pour des

baratineurs ou des accumulateurs de lignes.

Pindare, Baudelaire, Mallarmé, Verlaine, Valéry, Perse - essence de langage,

lente macération pour accéder à un objet unique et sublime !

Et quel esprit de sélection, de choix, de refus - conscient ou inconscient - de

subtile application pour enfin obtenir dans quelques occasions de leur vie le

joyau hautement ciselé !

*

La crédibilité contemporaine est-elle gage de haute poésie ?

1443


L'Art Abstrait

*

Se débarrasser de la représentation ----)

Se priver de tout lien identifiable avec l'extérieur

Kandinsky Malevitch Mondrian Jean Hélion

Franck Stella George Mathieu

Mark Rothko Adolf Gottlieb

Jackson Pollock Barnett Newman

Gaziotes Hare Motherwall

Wladyslaw Strzeminski Donald Judd

Rodtchenko Tatline Taraboukine

Yves Klein Reinhardt Brice Marden

Robert Ryman Gerhardt Richter

Willen de Kooning : "Le style est une supercherie. J'ai toujours pensé que les

Grecs se cachaient derrière leurs colonnes."

*

1444


Bibliothèques des écrivains

Genèse et variations textuelles

Ecriture littéraire// Ecriture ordinaire

Intertextualités et variabilités personnelles... les applications obtenues,

l'exploitation, le choix, tant d'actions mentales - et la personnalité propre de

l'individu.

Les actions mentales du cerveau

*

Cioran dans l'héritage de Vauvenargues, est capable par ses applications

incisives et par la redoutable efficacité de son style de démontrer ce qu'il avance.

(La tentation d’exister)

*

Il y aurait la liberté insignifiante qui permettrait à l'homme de prétendre en son

déterminisme. - Actions de second ordre mais la destinée de l'homme serait déjà

programmée. Il ne ferait qu'accomplir un nombre de faits préétablis.

1445


*

Comment reconnaître l'ordre de Dieu - son classement - dans la nature tandis

que l'ensemble semble appartenir à l'aléatoire, au déplaçable, au modulable etc. ?

L'outil de reconnaissance est humain et non pas divin.

Théorie des catastrophes de René Thom

Théorie des fractals de Benoît Mandelbrot

Théorie des Structures dissipatives d'Ilya Prigogine

Théorie du chaos et des attracteurs étranges de David Ruelle

*

Déstructurer, restructurer le langage autrement.

*

Dans la Théorie du saut, il y aurait du manquant. Le travail de l'esprit

consisterait à récupérer le matériel faisant défaut pour poursuivre l'avancée

cérébrale.

1446


Il y aurait recherche du suffisant et du nécessaire pour parvenir à comprendre et à

passer outre.

Ce n'est pas un apprentissage généralisé qui surchargerait l'intelligence ou la

mémoire, mais c'est un chemin cérébral optimisé qui irait du point A au point B

avec le matériel nécessaire manquant transformé en acquis par le travail de

formation.

*

Dieu révélant : je sais donc je donne.

L'homme lui avance à petits pas.

La microrévélation de l'homme :

" Qu'ai-je trouvé ? ! ", stupéfait.

Révélation : accélération dans l'acquisition d'une partie de la vérité. Mise à la

disposition immédiate de l'esprit, de la conscience ou de l'intelligence.

Sortie de Dieu hors de soi dans le monde. (CD Universalis)

Equations

1447


Avec des systèmes d'accélérations de grandeurs relativement indépendants, l'on

voudrait trouver des solutions de valeurs qui annulent ces associations.

*

Diviser par 0 c'est grossir, et c'est affaire de grossissement. Plus la valeur est

précise, plus le résultat trouvé est élevé.

L'on ne peut diviser par 0, mais l'on peut prendre une valeur approchée.

Prenons 10 à la puissance moins trois. Non pas 0 mais 0,001.

3 : 0,001 = 3000 ; 2 : 0,001 = 2000 etc.

Cela fait penser à l'opération du microscope.

Multiplier par 0, c'est trouver l'identique le plus petit possible.

Exemple : au lieu de prendre 0 prenons 0,01 qui est proche de 0.

5 x 0,01 = 0,05 au centième

1448


5 x 0,001 = 0,005

C'est affaire de réduction au plus petit de soi-même, soi-même étant la valeur de

réduction que l'on voudra multiplier.

*

Les choses immatérielles et invisibles

Si le Ciel ou un Au-Delà existe, pourquoi ne parvient-on pas à le détecter avec la

Physique des particules ?

Si des millions et des millions d'âmes existent au Ciel, comment se fait-il

qu'aucun instrument ne permette de détecter leur présence ?

Il doit bien y avoir une émission quelconque, une charge émise par l'Au-delà.

Témoignages paranormaux, témoignages de mystiques. À étudier très

sérieusement. Proposer des regroupements, des fréquences indépendantes les une

des autres.

L'Après vie, qu'est-ce ? Est-ce ?

*

1449


Beaucoup de philosophie critique, peu de philosophie pure.

Penser autrement, ouvrir une nouvelle porte est donné à peu. Discourir, fabuler,

extrapoler, mêler et remêler, mélanger à l'extrême dans une habileté de langage

est donné à grand nombre.

Ceci est affaire d'éditeurs qui cherchent à vendre un contenu réexpliqué.

*

Le monde peut-il exister par lui-même ?

L'Abstrait pluriel

L'Abstrait figuratif

La symbolique abstraite

La symbolique abstraite : voir le tableau de Le Béarn (Marine - collection

personnelle) et l'ouvrage Les comptes rendus de l'Académie des Sciences -

Mathématique - photo de couverture

- Fenêtre 1976, détail, Eric Halberg, né en 1933.

1450


Tout tableau peut être restitué de la sorte.

*

L'harmonie n'est pas la perfection d'un ensemble de détails. Un ensemble de

détails optimise par parties mais ne possède pas la cohérence unifiée.

*

À quoi peut bien servir le triplement de sa personnalité ? ---Trinité, le double

clonage de soi ?

*

Histoire du Peuple Juif

Le soulèvement de Bar Kokhba (135)

Rabbi Aqila incarcéré à Césarée

Antonin le Pieux (138 - 161)

Siméon ben Gamaliel

1451


Moïse Maimonide (1135 - 1204)

puis La mystique thésophique et la Kabbale

*

Notes religieuses

À partir de 70 de notre ère, le Rabbinisme.

Philon d'Alexandrie

La destruction du Second Temple (70), seuls les Pharisiens survécurent.

7 siècles plus tard les " Karaïtes " (classe des rabbins)

= (scripturaire)

Le judaïsme post-biblique

Interprétation de l'Ecriture visant à transmettre, en l'approfondissant la Loi de

Moïse - Loi qui doit modeler l'entière existence du Juif et aviver sans cesse

l'espérance messianique.

1452


Le centre de la vie juive est l'étude de la Loi. Plus encore que la Bible la tradition

orale doit être enregistrée par la mémoire et être constamment répétée. On

discute les traditions divergentes et l'on détermine les interprétations acceptables.

*

Je trouve sur Internet un site consacré à Notre Dame d'Espis. Ces apparitions ont

eu lieu à quelques kilomètres de Moissac. Ma mère a bien connu un fils Glaise

qui a assisté à une manifestation surnaturelle. Totalement traumatisé après ce

phénomène extraordinaire, il est rentré chez lui tout tremblant, dans la nécessité

de s'aliter un ou deux jours. Il a refusé de donner des informations concernant ce

qu'il avait vu.

Il semblerait que les Autorités Ecclésiastiques aient souhaité en quelque sorte

étouffer l'importance de ces manifestations, craignant que ce pèlerinage ne

déteigne sur le célèbre site de Lourdes. Cela paraîtrait aujourd'hui une aberration

de se priver dans le grand Sud de la France d'une telle possibilité touristique et

spirituelle.

GILLES BOUHOURS

1453


Gilles Bouhours est né le 27 novembre 1944, jour de la fête de la Médaille

Miraculeuse. Ses parents Gabriel Bouhours et Madeleine Cornilleau auront 5

enfants : Thérèse, Jean-Claude, Marc, Michel et Gilles. Dès son plus jeune âge

Gilles fut favorisé de grâces particulières par des visites de Notre Dame,

accompagnées parfois d'admirables messages. La première apparition a eu lieu le

30 septembre 1947 à Arcachon (Gironde). "La Sainte Vierge avait une robe

blanche, la tête recouverte d'un voile jaune." Le 2 octobre, C'est un premier

dialogue : "Tiens. Elle saigne la Sainte Vierge. Tu t'es fait bobo?... Tu as tombé

dans les bambous ? Tiens, mon mouchoir. Papa donne ton mouchoir. Viens à

côté de moi... Tiens, donne-moi la main... N'aie pas peur... Viens à côté de

moi...Papa et maman sont là !" D'Arcachon en passant par Bouilhe-pereuil, puis

Moissac et à Seilhan (Haute-Garonne) où la famille s'installera définitivement

Gilles aura une vie comblée de Grâces, d'Amour, de Tendresse du Ciel. C'est à

l'âge de 15 ans et 3 mois, le 26 février 1960 que Gilles partit rejoindre sa Maman

du Ciel.

Le Secret à donner à S.S. PIE XII

En décembre 1948, en revenant du bois d'Espis, Gilles dira : "Elle m'a dit

quelque chose. Mais si je le disais, ce serait deux pêchés".

En février 1949, Gilles dira à son père : "Je dois aller à Rome pour lui dire que la

Sainte Vierge apparaît à Espis".

1454


Le 12 décembre 1949, une première rencontre eut lieu à Rome avec le Saint-Père

en audience semi-privée. Mais Gilles ne voulut rien dire ; son secret ne devait

être délivré qu'à S.S. PIE XII et à lui seul, la Sainte Vierge l'avait demandé.

Pourtant il fallait qu'il accomplisse sa mission. Quatre mois plus tard, lors d'une

seconde visite au Vatican, alors qu'il n'avait que 5 ans, il put enfin parler seul à

seul en audience privée avec le Pape. Puis, libéré de tout engagement, il pouvait

révéler son secret à tous :

"La Sainte Vierge n'est pas morte, Elle est montée au Ciel en corps et en

âme."

C'était la confirmation que le Saint-Père avait demandé à la Reine du Ciel avant

qu'il ne proclame officiellement le dogme de l'Assomption de la Vierge Marie.

Ce fut Gilles, en toute simplicité qui confirma au Pape l'opportunité de cet acte

pontifical.

La Sainte Vierge se manifestera encore de nombreuses fois jusqu'au 15 août

1958. Le 15 août 1954, Marie dira à Gilles :

"Je suis la Reine du Sauveur, tu peux le dire à Monsieur le Curé."

plus tard elle lui confirma :

"Oui, Gilles, tu peux dire : Reine du Sauveur, priez pour nous."

Le 11 octobre 1954, par son Encyclique : "Ad Coeli Regnum" S.S. PIE XII

proclamait la Royauté Universelle de Marie.

*

1455


Psy

L'esprit pourrait utiliser simultanément ou successivement plusieurs modes de

perception, de raisonnement ou d'applications :

Le Sensitif Le Rationnel le Logique Le Computationnel L'Imaginatif

Perceptif L'Intuitif etc.

Le

Note personnelle

*

Au carrefour de la symbolisation, de l'abstraction et de la simplification.

Toute toile figurative pourrait passer par cette représentation-là ;

Dans le cas de mon tableau marine, le fragment devrait toutefois être intensifié

par la surcharge de quelques traits.

*

L'expérience mystique est une ascension, l'expérience prophétique une

application.

1456


Le prophète est un instrument d'écriture par le Saint-Esprit.

Marthe Robin

*

"Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il ne porte pas de fruit."

"Si le grain tombé en terre meurt, il porte du fruit en abondance."

*

Thêta

Comment s'est constitué le canon du Rabbinat ? Sur quelles recensions les

Autorités juives se sont appuyées pour valider les ouvrages référencés ?

*

J'ai trouvé dans un ouvrage de Jean-Jacques Antier - Le mysticisme féminin -

tout un endroit consacré à la pseudo-conversion d'Henri Bergson. Lui et sa fille

auraient eu des visions de la Vierge Marie. Je reproduis ici le témoignage de sa

fille Jeanne rendu par Jean Guitton.

1457


"Lorsque nous étions boulevard de Montmorency, à Paris, j'avais neuf ans, j'étais

dans la salle à manger, j'ai vu soudain devant moi une forme mince, très blanche,

avec une tête de femme, une belle chevelure. C'était merveilleux, merveilleux...

Encore, le lendemain, le surlendemain... Longtemps après, je m'en ouvris à mon

père. Il me dit qu'il avait vu la même chose, mais avant moi. Il me demanda de

n'en point parler à ma mère, qui n'avait rien vu. À ce moment, je n'avais aucune

religion. Je ne savais rien du catholicisme. Plus tard après ma conversion, je m'en

ouvris à un prêtre qui me dit : " C'est un signe pour ceux qui, plus tard, sont

appelés à se convertir. " Quelques jours après la mort de mon père, je m'ouvris à

ma mère de mon intention de me convertir au catholicisme. Elle me répondit :

"Ton père me l'avait dit. Tout ce que tu feras me rendra heureuse."

"En parlant de cette vision, Jeanne Bergson articulait avec beaucoup de force

(elle qui sourde et muette) les syllabes de c'é-tait mer-veil-leux, mer-veil-leux."

Jean Guitton rapporte que Georges Cattaui lui a raconté que Mlle Bergson, le soir

de sa confirmation, lui avait fait le même récit. Elle avait ajouté quelques

précisions. La salle à manger où elle se trouvait était une ancienne chapelle. La "

Dame" lui avait mis ma main sur l'épaule, ce qui lui avait donné une impression

de fraîcheur. Bergson avait dit à sa fille : "Je l'ai vue aussi. C'est la Sainte Vierge.

N'en parle pas à ta mère."

"Je conclurai ainsi : tout se passe comme si La Vierge Marie, dans une ancienne

chapelle du boulevard de Monmorency, était apparue plusieurs fois, sous forme

1458


d'une femme enveloppée de lumière, à Bergson et à Jeanne Bergson,

indépendamment l'un de l'autre; et comme si ce phénomène mystique avait été la

Source de leur double conversion au catholicisme, la Source, aussi, de

l'inspiration (secrète) de Bergson et de tout ce qui est sorti dans le monde de cette

inspiration."

Aux Autorités Juives :

*

La spiritualité de l'Occident pourrait-elle être construite sur l'imposture de

Jésus-Christ ?

*

Saint Jean de la Croix - faire l'aveugle intérieur - se purifier - être rien - et

devenir un objet propre pour Dieu.

La nuit - la vraie nuit - rien.

L'idée est de blanchir également - c'est-à-dire être hostie, mouton, blanc, épuré -

nettoyé - clair, débarrasser des scories.

Ceci rejoint le Christ.

1459


*

Le donjon de l'esprit, lieu où réside le Moi à l'abri de la basse médiocrité

humaine, lieu où l'intelligence doit se développer et s'épanouir, inaccessible peutêtre,

rare et incomprise certainement, mais chargée de fruits savoureux qu'elle

redistribuera à l'ensemble de ses hôtes.

Qui seront ces hôtes ? - Ceux qui auront compris l'immense richesse dont son

âme est pourvue, et qui amis de la science et du savoir, viendront se nourrir à la

bouche diffuse.

*

Thêta

L'itinéraire mystique s'accomplirait sous une forme quaternaire :

Dieu est le créateur et le régulateur de l'Univers

Le Saint-Esprit est l'Essence de Dieu, sa supra conscience épurée

Le Fils s'apparente au mot Amour

La Vierge serait l'intercesseur terrestre, l'Appel.

1460


Ceci est une base jetée.

Une Reine est de valeur inférieure et ne peut rivaliser avec des Dieux. Mais elle

occupe une place aujourd'hui essentielle dans la mystique chrétienne.

*

J'ai trouvé à la bibliothèque de Montauban une biographie consacrée à Marthe

Robin - femme exceptionnelle et hautement remarquable s'il est possible à une

âme d'atteindre ce paroxysme de pureté, de souffrance et d'abnégation dans la

Passion du Christ.

Il y a un passage que je souhaiterais recopier : Marthe reçoit du Christ une

nouvelle conception extensive de son ancienne Eglise. Elle se réaliserait de cette

sorte :

" C'est alors que Jésus me parla de l'oeuvre splendide qu'il voulait réaliser ici à

la gloire de son Père, pour l'extension de son règne dans toute l'Eglise et pour la

régénération du monde tout entier, par l'enseignement religieux qui y serait

donné et dont l'action surnaturelle et divine s'étendrait dans tout l'univers.

Oeuvre à laquelle je devrais tout spécialement travailler et me donner, suivant

son commandement et ses divins conseils, sous la direction du prêtre que de tout

1461


temps il avait choisi et élu dans son coeur pour son édification et auquel il

donnerait un jour des collaborateurs fidèles et dévoués pour l'aider à absoudre,

à instruire et nourrir les âmes et les conduire à son amour.

À la suite d'autres visions, d'autres précisions lui furent données : Ni école, ni

mission, mais " un foyer de mon amour ", " quelque chose de nouveau ", une

oeuvre dont " tous les membres soient des saints, rayonnant par l'exemple d'une

vie surnaturelle et l'exercice incessant de la charité ", impliquant " le don de soi

à chacun dans un don total à Dieu ". " Marie en sera la reine aimée et écoutée."

Ce " foyer " sera connu des points les plus reculés de la terre ", " refuge des

grandes détresses humaines ", mais aussi " des pécheurs innombrables ".

Pour la première fois, le nom était prononcé : " Je veux qu'il soit un foyer

éclatant de lumière, de charité, d'amour ; le centre unique des grandes

résurrections spirituelles, après la défaite matérielle des peuples et de leurs

erreurs sataniques, l'oasis vivifiante aux âmes de bonne volonté, aux âmes

anxieuses et découragées, aux pécheurs endurcis et sceptiques, la maison de mon

coeur ouvert à tous. Son rayonnement grandira à la mesure de l'infini et de

l'éternel. "

Mais pas seulement des pêcheurs : " Des prêtres nombreux, animés de l'ardent

désir de la perfection, viendront s'y édifier, s'y instruire et s'y sanctifier. J’y

attirerai de mêmes des personnalités de divers peuples qui recevront ici, par tout

1462


ce qu'ils verront et apprendront, le sens véritable et la sublime grandeur de la

vie et les vraies voies du salut."

Marthe entendit encore : " Chaque foyer aura son caractère particulier pour

diviniser les hommes, en faire des temples vivants de Dieu. " Chaque foyer sera

indépendant, " tous unis dans un seul esprit pour former une seule famille", en

union avec le foyer-centre établi à Châteauneuf, qui devra être " édifié sans

arrêt malgré les difficultés de l'heure et les angoisses croissantes".

*

Marthe Robin : "J'ai compris le rôle de la souffrance au lieu de m'en révolter."

Pourquoi le Christ refuse-t-il d'apparaître en Israël, auprès des Autorités Juives ?

Pourquoi la Vierge refuse-t-elle de manifester sa présence en Israël ?

- Elle serait la Vérité de son Fils.

Marthe Robin nous parle d'une nouvelle Eglise - d'une nouvelle fraternité

universelle !

*

1463


Le cloisonnement en soi.

Le corps et l'esprit.

Les satisfactions du corps. Le verrouillage du corps. L'oubli de la prison. La

liberté de l'âme. L'âme pour se purifier. Pour se préparer à la mort. L'âme pour

l'Au-delà.

L'apprentissage spirituel. De l'intelligence de l'âme. L'intelligence innocente,

pure, prête à prendre, à recevoir, à partager, à donner également.

Se préparer à la séparation. Se nourrir de tous les sucs spirituels, religieux,

divins. Attendre, attendre la mort. Puis la sortie. La montée. L'élévation. Dieu,

enfin !

Le cloisonnement pour accepter la vérité du corps. Non pas se haïr, le détester ou

le refuser. Mais le vivre modestement, simplement. Satisfaire discrètement ses

désirs.

Trop punir le corps, c'est exciter un Démon dans sa cage. Nourrir le lion pour

apaiser sa violence.

1464


À la limite, il serait mieux qu'une religieuse eût des relations sexuelles avec une

religieuse, plutôt que d'avoir des relations sexuelles avec un homme. Car elle est

au Christ. Les caresses avec une autre femme seraient plus supportables.

L'isolement, le dépouillement, le vide en soi. Puis la prière, la Bible, les Saints,

les Docteurs, l'Eglise. Toute nourriture spirituelle prépare l'âme à l'Au-delà.

De l'abondance des richesses spirituelles.

Il n'est qu'une seule chose à faire, c'est se purifier - se préparer à la vision divine

et atteindre sa sainteté.

Le problème est de savoir à quel degré d'élévation Dieu jugera l'âme remise.

Sera-ce suffisant ? Le travail de purification accompli sur terre sera-t-il considéré

satisfaisant ?

Sainteté

*

Fait-il exiger de soi une sorte de sacrifice expiatoire pour accéder à un nouvel

être ?

L'Ancien Testament reconnaît l'homme avec ses forces et ses faiblesses, mais

accorde à dieu essentiellement par le biais de la grâce la bénédiction de l'Elu.

1465


Il faut se préparer aux degrés les plus élevés de la spiritualité. Mais est-ce par son

travail que l'on peut espérer y parvenir ? Ou n'est-ce pas par l'action de la grâce

divine que l'âme désignée parvient à s'élever ?

Le fondement de l'élévation est toutefois la qualité reconnue de l'âme, n'est-ce

pas ?

Devons-nous passer par la douleur ou par l'intelligence supérieure pour

comprendre ce qu'est l'expiation du péché ? La recherche de l'état de pureté et de

sagesse engendre cette compréhension mais évince la réplique de la Passion,

c'est-à-dire la soumission à la souffrance.

Les faveurs

*

Sachant comment l'âme va se déployer, Dieu peut aisément distinguer son choix

et appliquer sa grâce.

*

En vérité, il suffirait que Jésus apparût aux Autorités juives compétentes pour

crédibiliser sa messianité ; ou encore que sa mère se manifestât dans quelques

1466


visions auprès de religieux purs et durs pour que le culte de son fils devint une

réalité.

Les apparitions sont multiples et planétaires, mais en Israël il n'en est point.

Je relisais un passage extrait d'une biographie de Marthe Robin. Elle reçoit du

Fils une nouvelle conception évolutive de son Eglise. À aucun moment il n'est

question de messianité en Israël. Pourquoi ? (Voir Journal 2001, Ier août)

*

Un Christ est un surhomme, un saint est un autre homme.

Le Pape Jean-Paul II n'est pas un homme. Il est la représentation sur terre d'une

vérité céleste religieuse. C'est un intercédant - une sorte d'intermédiaire. Mais il a

perdu ses fonctions humaines.

*

Que l'âme humaine est petite !

Si tu prenais conscience de tes péchés, tu accuserais Dieu de t'avoir conçu avec

ta basse nature.

1467


Quels moyens as-tu pour te purifier ?

Premier degré : être blâmé en faisant le mal.

Second degré : être blâmé en faisant le bien, et c'est acte de sainteté quand le

diable persécute l'âme innocente !

Troisième degré : revivre la Passion du Christ en état de sainteté.

*

Hypothèse d'un candide.

Si le ciel existe - s'il est composé de millions et de millions d'âmes - il doit bien

émettre des ondes quelconques, des vibrations.

Le paradoxe - les médiums, les voyants, les croyants - certaines personnes ayant

subi l’épreuve du deuil - prétendent recevoir des informations de l'Au-delà.

Si cela s'avérait plausible - le cerveau pourrait donc recevoir des émissions qu'un

appareillage scientifique ne pourrait déceler. En quoi et pourquoi ? Faut-il

rechercher également dans cet axe ?

1468


Il s'agirait ici de rayonnements ou d'ondes quelconques - d'une autre "Matière". Il

doit y avoir des champs porteurs d'énergie quantifiables et percevables avec un

outillage autre.

*

Mon système est avant tout un système d'investigation intellectuel personnel - Il

faut produire, penser, associer du matériel obtenu par un travail d'esprit

exploitant ses ressources intimes associées à l'apport extérieur - œuvres, monde,

etc...

Synthétiser, choisir, réfuter - refondre, réassocier après rejets, combiner

autrement - principe de transfert et de dérivabilités énièmes.

*

Il n'y a pas de Théorie de l'Univers, cela enfreindrait à la liberté de Dieu...

Les deux possibilités doivent pouvoir coexister : Lois + Liberté. Quelle est la

part de la liberté ? Quelle est la part des Lois ?

Y aurait-il une infinité de théories partielles qui décriraient de façon imprévue les

lois de l'univers ?

1469


Physique : La Théorie du Tout

La Théorie des Cordes ----) Est-ce la Vérité ?

Sera-ce possible de cette manière ? Pouvons-nous espérer l'unification de cette

façon ?

La théorie des Cordes tout en fournissant une explication du comportement des

particules, donne une description de la gravitation en terme de comportement de

cordes vibrantes ayant la forme de boucle.

*

Pensée. L'existence terrestre est de faible durée. Hâtons-nous d'agir. Préparonsnous

à la Mort. La vraie - belle - je l'espère - là-haut, là-bas - demain !

Il faut se préparer à changer de nature et espérer essentiellement que Dieu nous

dotera d'une nature meilleure.

Si Dieu ne pardonnait pas, son paradis resterait vide.

Proverbe arabe

Ne jette pas de pierre dans la source où tu t'es désaltéré. Le Talmud

1470


De se bien préparer à la mort. Mais non de l'anticiper. Avec crainte et

ravissement.

*

Avec quelle théorie physique parviendrait-on à expliquer l'existence de l'Autre

Monde ? Quelle théorie mathématique en serait la représentation planifiée ?

Débat Physique/ Mathématique.

Pourquoi Dieu a-t-il choisi l'application à la spéculation intellectuelle ?

La Physique serait-elle devant la Mathématique ?

*

Faut-il parler de l’intelligence sociale ou de l’intelligence immortelle ?

L’intelligence immortelle s’apparente à la rareté et possède une durée dans la

conscience des hommes.

L’intelligence sociale correspond à une optimisation de l’aptitude cérébrale apte

à satisfaire un besoin du moment.

*

1471


Il serait intéressant pour vulgariser la Théorie des Cordes de numériser et

d’animer par des représentations visuelles les éléments qui constituent cette

hypothèse.

*

Je reproduis tout un passage trouvé sur Internet qui provient d'un Site de l'Ecole

normale supérieure. J'essaie tant bien que mal d'associer quelques matériels

puisés ici et là favorisant la compréhension des dernières théories concernant

l'unification des lois de la nature. Il s'agit ici de science vulgarisée accessible à

tout un chacun. Ma piètre connaissance scientifique ne me permet en rien

d'espérer pénétrer cette théorie remarquablement complexe.

Introduction

Le but de la physique des particules élémentaires est de découvrir les

constituants de la matière les plus fondamentaux et de comprendre la nature de

leurs interactions. Pour les non spécialistes, rappelons que c'est dans ce

domaine que la physique théorique a enregistré les progrès les plus

spectaculaires des dernières décennies, bien que la quantification de la gravité

reste un problème, sur lequel nous reviendrons plus loin.

1472


L'aboutissement d'une série de travaux sur le plan international a été la

construction, au début des années soixante-dix, d'un schéma théorique à la fois

simple et élégant, qui a totalement bouleversé toutes nos idées sur la physique

fondamentale. Ce schéma est basé sur deux éléments essentiels : l'invariance de

jauge et la brisure spontanée d'une symétrie. Le premier généralise le concept

bien connu de l'électrodynamique, le second semble être l'analogue de l'effet

d'écran en supraconductivité. Ces ingrédients sont réunis dans un modèle, où

l'on néglige la gravitation et qui est maintenant connu sous le nom de <<

Modèle Standard >>. Son immense succès, qui a démontré de façon claire

l'universalité de la propriété de l'invariance de jauge et la géométrisation de la

dynamique fondamentale, a ouvert la voie à une recherche théorique dont le but

est d'aller au-delà du modèle vers une unification plus profonde de toutes les

forces de la Nature. Cette unification devrait inclure la gravitation qui est, elle

aussi, une théorie de jauge. De nouveaux concepts théoriques ont été élaborés

tels que la supersymétrie, la grande unification, la supergravité et la théorie des

supercordes. Notre laboratoire, qui avait joué un rôle important dans la

construction du modèle standard, a participé à tous ces développements.

Dans la théorie des cordes, les constituants élémentaires ne sont plus des

particules ponctuelles plongées dans l'espace-temps, mais des objets étendus :

des cordes ouvertes ou fermées de tailles si faibles (de l'ordre de 10 cm) que

les fluctuations quantiques du champ de gravitation cessent d'être négligeables.

En fait, la théorie des cordes est la seule voie connue à ce jour pour quantifier la

gravitation de façon complètement cohérente. C'est le mérite de J. Scherk et de J.

1473


Schwarz d'avoir, les premiers, remarqué dès 1974 que la théorie quantique de la

gravitation est automatiquement contenue dans une théorie des cordes fermées.

D'un autre côté, il est bien connu que la symétrie de la relativité générale fait

partie de la supersymétrie locale. C'est la combinaison de ces deux éléments,

théorie des cordes et supersymétrie, qui donne une structure suffisamment riche

et complexe pour permettre d'unifier toutes les interactions entre particules

élémentaires tout en conciliant la mécanique quantique et la gravitation.

Dans son évolution, la corde engendre une surface, dite surface d'univers,

plongée dans l'espace-temps. Les solutions classiques, où la corde se déplace

dans un espace-temps fixé, sont donc obtenues en considérant des théories des

champs bidimensionnelles. L'invariance par reparamétrisations de la surface

d'univers induit une invariance conforme pour la théorie des champs. Cela pose

le problème de l'étude, de la construction et de la classification de ces théories.

L'invariance conforme à deux dimensions est une structure extrêmement riche.

C'est cette richesse qui a permis à la théorie des cordes de déborder son cadre

initial et d'ouvrir des nouvelles voies par exemple dans l'étude des systèmes

bidimensionnels près du point critique ou dans celle des systèmes intégrables.

Par ailleurs, la quantification de la métrique sur la surface revient à l'étude de la

gravitation quantique à deux dimensions. Diverses approches à ce problème ont

été essayées. Parmi celles-ci mentionnons les modèles de matrices aléatoires à la

Kazakov, les théories topologiques à la Donaldson et les théories de Liouville et

Toda. Cette dernière voie a permis de mettre en évidence le rôle des groupes

quantiques dans ces théories.

1474


Un développement récent particulièrement spectaculaire est la découverte de

méthodes non perturbatives basées sur la dualité des théories de Yang-Mills

supersymétriques et des supercordes. Pour ces dernières, cela donne un

éclairage entièrement nouveau à la recherche du véritable état de base (vide) qui

décrit la Nature au niveau élémentaire. Ceci fait l'objet d'un chapitre séparé.

Nous terminons cette brève introduction en remarquant qu'un des aspects les

plus attrayants de tous ces développements récents de physique théorique est

qu'ils se trouvent en contact avec la recherche mathématique la plus moderne.

1475


FRANCK LOZAC'H

NOUVEAUX PRETEXTES

Extraits du Journal 2002

1476


Étais-je absent ? Du moins j'étais présent et accessible sur

Internet.

... Peut-être des lointains incompris cherchant des

évanescences de l'être ~ des poètes désireux de capturer des formes

d'intemporel ou des substances rares émises par la conscience...

Il existe également le cynisme pervers de Gainsbourg qui le

situe dans la lignée de Nietzsche, de Bacon, de Lautréamont et de

Baudelaire.

*

Le refus, le rejet de l'autre, des autres avec d'immenses pertes

certainement ! - mais avec l'application d'un principe, d'un système ou

d'une méthode toute personnelle qui fera gain ou se trouvera

misérablement oubliée dans les rencards du mépris. Mais que faire ?

S'entendre constamment dire : " Vous vous trompez. Demandez conseil

ailleurs. ", avec courtoisie certes mais cela est dit. Ou poursuivre en

soimême

l'aventure absurde ou audacieuse. Cela passe, cela casse. Mais il

fallait tenter et aller à fond. Nul reproche à se faire du coup - oui, il

fallait tenter.

1477


*

Quel être nouveau pourrai-je ou parviendrai-je à développer ?

Devra-t-il se nourrir de pure intelligence ? Dépouillé, débarrassé de ses

scories physiques et sexuelles ? Devra-t-il accepter, intégrer la réalité

avec sa bassesse concrète ?

*

Paul Valéry est un grand poète, un excellent écrivain et un fin

penseur.

Charles Baudelaire est un grand poète, un excellent traducteur,

un grand critique, un remarquable épistolier et un grand écrivain

également.

*

Essaie de travailler avec Denis Roche. Difficile. N'est pas

algébriste. Possède une sorte d'incohérence mentale avec sauts,

humeurs et reprise du fil. Mais l'ensemble laisse pantois. Pourtant on

comprend qu'il a tenté d'aller outre, avec de la folie et un risque

logique. Je cherche à m'accorder à son audace. Y parviendrai-je ?

1478


*

Comment peut-on gérer cette immensité littéraire ? Qui pourra

se prévaloir d'avoir lu ce qu'il devait lire ? Embrasser la vaste collection

de La Pléiade, qui n'est en vérité qu'une réduction élitiste guère

représentative de l'offre totale. Cela semble impossible.

Il faut donc baliser son propre chemin en choisissant un

nombre limité d'auteurs, de génies, de philosophes ou de grands poètes.

C'est déjà un principe de spécialisation, d'évictions et de refus. Mais

comment faire ? Il est certains que des êtres exceptionnels seront

perdus, oubliés, jamais lus mais l'âme a ses limites. - L’intelligence se

sature et ne peut demander plus.

*

Ne vous satisfaisiez jamais de ce que vous possédez. Vous

avez les moyens et les possibilités d'aller outre. Agissez.

Qui prétend se suffire, stagne. Et stagner c'est régresser.

Quel monde ? Quel royaume puis-je espérer ? Qu'en est-il de

cet Au-delà ?

Tant de questions qui tambourinent aux portes de mon âme, et

1479


seule la mort me permettra d'accéder à leurs réponses !

*

Il faudrait trouver des solutions sexuelles et sociales

permettant aux uns et aux autres de satisfaire leurs désirs les plus

audacieux sans enfreindre pour autant aux bonnes mœurs populaires.

Être, que cela soit sans gène ni pénalité aucune.

Le consentement mutuel se conçoit. Mais qu'en est-il des

autres formes de sexualité ou de perversité dangereuses ou criminelles

dont sont victimes les uns et les autres ?

*

Le génie, c'est de l'énergie supplémentaire sur de l'intelligence

de surdoué.

Il y a donc quelque chose d'exaltant en soi, de vitesse

phosphorescente, de jouissance supérieure.

*

On conçoit parfaitement qu'une société ait une telle

1480


conscience de sa puissance qu'elle puisse s'offrir le luxe le plus noble

qui soit, - laisser impunis ceux qui lui ont fait tort. "Que m'importent

après tous mes parasites ?" pourrait-elle dire. " Qu'ils vivent et

prospèrent : je suis bien assez forte !" La justice qui a commencé par le

"tout peut-être payé, tout doit se payer", finissent par fermer les yeux et

par laisser courir l'insolvable - elle finit comme toute bonne chose sur

terre, par se détruire elle-même.

La généalogie de la morale

Nietzsche

*

Le Senne, Lavelle, Hubert se sont pénétrés de la pensée

d'Hamelin.

Heymans Wiersma Gaston Berger

Maurice Blondel Jacques Paliard

*

Qu'est-ce que le génie ?

C'est de jouir avec une femme splendide qui t'amène à

l'apothéose cérébrale. Il y a plaisir, spasme, capacité à recommencer -

orgasmes de l'intelligence. Tout se situe à l'intérieur.

Le génie sait qu'il est un génie.

1481


Mais méfiance.

Le surdoué, ignorant l'acte de sublimation artistique ou

scientifique, prétend le posséder. Or il n'a nulle application permettant

de le prouver.

*

Quand on pense Mathématique, la poésie apparaît folie

exquise, délice irraisonnable. Mais certains fragments d'audace

intellectuelle transférés sur des applications rationnelles sont parfois

susceptibles d'apporter à l'homme de science cette pulsion

supplémentaire permettant d'aller outre et d'éveiller en lui des

spéculations intéressantes.

*

...

Avant d'être j'étais : avant prodige élu !

Je résous donc le problème de la grâce et de la prédestination

*

Je pensais aux Grottes du Pech-Merle - témoignage

1482


exceptionnel de l'Art de nos ancêtres - 25 000 avant notre ère, et

j'essayais de resituer l'historicité temporelle du Fils - 2000 ans. Tout à

coup me venait à l'esprit la contemporanéité de Jésus, sa présence si

proche de nous - idem des Prophètes, de Moïse ou d'Abraham ! Car ces

êtres-là ont vécu bien après le témoignage préhistorique d'hommes qui

habitaient à 150 kilomètres dans ce grand Sud.

*

Toute grande œuvre se conçoit dans la solitude.

*

---) Q I de Dieu ?

---) Certainement des milliards de points

L'homme va de 0 à 240

mot milliard ?

Il faut certainement compter en milliard. Que met-on devant le

Est-ce l'outil pour toiser ?

*

1483


Michel Serres : unifie des liaisons intellectuelles incompatibles

quand la civilisation classifie les secteurs - sorte de coq-à-l'âne

constant. Y trouve sa logique. Vagabond des errances savantes. Nous

embarque dans son ivresse à cause de son intelligence. A-t-il raison ?

Faut-il le suivre ? Est-ce nouvelle cuisine ?

Michel Serres ? - Quelle cuisine !

*

Intelligence : savoir que l'on ne peut comprendre.

Voilà la mèche de la connaissance. Tout savoir humain de

pénétration sera voué à des limites.

Le chien comprend quelques informations prononcées par

l'homme, puis comprend que jamais son intelligence ne lui permettra

d'accéder aux plans d'une ville ou d'une centrale nucléaire. Tel est

l'homme face à Dieu.

Formalisme et formalisation.

*

1484


La créativité serait une revisualisation personnelle issue d'un

système sélectif.

- Importance du choix, du rejet et de la variabilité unique de

l'applicateur.

Chaque cerveau pense à sa façon et ce serait la spécificité

reconnue de la dérivabilité personnelle qui déterminerait auprès d'autrui

l'aptitude créatrice.

*

?

L'intelligence de l'homme est détestable.

Peut-on supplier Dieu d'ajouter sur la compétence de l'homme

Les hommes travaillent ensemble ---) il s'agit de fourmis. Un

seul geste de pelleteuse soulève mille fois ce que cent millions de

fourmis pourraient déplacer.

*

L'historicité déplace la Vérité.

1485


supplémentaires.

Le vrai se déplace avec l'apport de connaissances

*

Neutrinos - particules venues de l'espace

Masse de l'univers ?

NESTOR

*

Dieu : Tends vers moi, il n'y a que cela et fais-moi confiance.

Ne passe pas par le chemin des hommes.

Entéléchie : première pensée parfaite : La Thora de Moïse.

*

La manifestation de la raison peut engendrer de la philosophie.

La vérité du "vrai" est temporelle. Ce que l'homme croit

inattaquable tombe en lambeaux et charpies, en déficiences d'assises,

en ruines de l'esprit. Mais il accomplit sa métamorphose et repense

autrement sur un nouveau marbre attaquable à son tour...

1486


*

La Philosophie ne serait qu'un sous-produit de la Pensée et la

Pensée tendrait vers la Spiritualité.

Le Philosophe est celui qui cherche et n'a pas trouvé.

L'homme de religion applique un principe spirituel, croit en un

Dieu unique, certifie la vie après la mort. Sa Philosophie est faite chair.

*

Eugen Fink Ludwig Landgrebe

Roman Iugarden

*

Le corrompu au pouvoir est un impuissant qui ne peut

résoudre les problèmes économiques et s'empare du bien d'autrui.

Le Prince au pouvoir, déjà riche n'a nul besoin de s'enrichir

étant satisfait. Son tour et sa façon sont le plus souvent détestables. Il

est haï de ses suivants. Incompétent, il ne résout rien.

Celui qui vient du peuple prétend en la révolution, casse le

1487


système, détruit bases et fondations, détient un nouvel ordre et engloutit

le peuple dans l'horreur et ses aberrations.

Il faut donc une avancée lente et régulière, - une écoute

singulière des uns et des autres, un contrat d'audaces et de raisons sous

l'auspice du génie entouré de gens de talent avec la bienveillance divine

qui instruit. Sera-ce suffisant ?

*

Le génie

Il y a bien un dérèglement du jugement pour penser autrement,

voir de cette façon, appliquer ailleurs et s'entendre dire : c'est ma foi, vrai !

- Je vous distingue et vous honore.

*

Ce que l'on appelle âme, cerveau, esprit, conscience,

intelligence, raison, personnalité etc. Tous ces termes qui tentent de

désigner les différents états de l'activité mentale sont recevables dans

des situations psychiques bien précises. Ceci peut se comparer aux

mots passions, amour, tendresse, amitié, sexe, désir qui expriment des

transferts affectifs de l'un vers l'autre variants.

1488


*

Spearman a montré que g correspond à l'abstraction

noégénétique, c'est-à-dire à l'activité d'abstraction et de mise en

relation qui fait surgir des nouvelles connaissances.

D'après Spearman, toutes les opérations cognitives qui

accroissent les connaissances sont identiques et se réduisent à la

fonction d'abstraction et de mise en relation. Cette fonction se

maintient à un niveau constant pour chaque sujet, puisque g est la

mesure de l'énergie mentale, ou du point de vue somatique, de l'énergie

nerveuse du sujet. Les facteurs spécifiques seraient les mécanismes par

lesquels cette énergie agit.

E Universalis

L'analyse factorielle

D'après la théorie de Thomson, l'intelligence n'est pas

constituée de facultés ou de facteurs, mais d'un ensemble d'éléments.

Ceux-ci seraient des constituants simples appartenant au substrat

causal du comportement intelligent, lié sans doute au bagage

génétique, plus directement, aux dix milliards de neurones corticaux.

Ils sont si nombreux que les lois de la probabilité peuvent y jouer et

produire cette tendance remarquable qu'on appelle hiérarchie

CD Universalis

1489


L'analyse factorielle

D'après l'analyse factorielle, la personnalité apparaît comme

une structure hiérarchique à la fois unitaire, vu que les facteurs sont

interdépendants, et complexe, en raison du grand nombre des facteurs ;

ordonnée, enfin, du fait que ces facteurs se situent à des niveaux

différents de généralité.

CD Universalis

L'analyse Factorielle

L'analyse factorielle ---) une technique fondamentale de la

psychométrie - emploi l'algèbre matricielle.

*

amis.

Système à penser et système à produire feront peut-être bons

L'identité de "grand poète" impose-t-elle des obligations

d'applications de relationnels artistiques auprès des autres littéraires ?

La réponse peut être : pas nécessairement.

*

1490


et jeté au feu.

Tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits va être coupé

Évangile selon Luc 3,9

*

Apprends à être intelligent, après tu pourras juger.

Le test est fait pour déterminer la performance mentale

possible de l'individu.

*

Sexe et spiritualité.

Les deux sont-ils compatibles ? Comment peut-on adorer Dieu

et la chair de la femme ? L'élévation vers l'un est-elle possible avec

l'application physique quotidienne ?

Le Tantra

*

Codex I

L'Evangile selon Philippe

1491


Lettre de Pierre à Philippe

Témoignage de la vérité

L'interprétation de la connaissance

Nag Hammadi

*

Fonctions particulières ou corollaires à la conscience : la

sensibilité, la vigilance, l'affectivité, la perception, l'attention, la

mémoire.

L'on ne parvient pas à dégager le structuralisme clair de la

conscience. Ses applications au monde, à soi et à autrui sont

intimement mêlées.

La conscience : savoir que l'on est en vie.

Percevoir, ressentir etc. degrés de développement des

propriétés en fonction de la conscience.

Être conscient : savoir comment l'on s'appelle.

La finalité de la "conscience", exprimée dans son mouvement,

1492


et la hiérarchie de ses structures consacrent, pour les uns, sa

"spiritualité" et sa "réalité", ou la vouent, pour les autres, à la critique

"matérialiste" qui la nie.

Conscience

CD Universalis

La conscience est un juge qui se juge soi-même et juge le

monde qui l'entoure.

---) L'être pour soi - le miroir intérieur

---) Intelligence - Lieu du questionnement

- Voie vers la spiritualité

---) Conscience - Essence purifiée du Moi

(Quelque chose de pur et de sublime)

---) Le bagage spirituel prêt pour l’au-delà

---) Le Moi dégagé de son enveloppe charnelle

- Le savoir pur libéré

---) L'être spirituel - préparation pour l'Au-delà

Qu'est-ce que l'intelligence humaine d'après Dieu ?

L'intelligence humaine peut-elle se réduire à une statistique

psychologique ?

Je pense à l'analyse factorielle de Spearman, de Pearson, de

1493


Thomson ou de Thurstone.

*

L'Inconscient :

Avertisseur du Moi

Gardien

Grand frère - le juge -

Maturité du Moi

Analyse avec morale

Le juge suprême de la raison, essence de l'essence,

n'existe qu'au second degré

*

L'être se modifie par l'apport extérieur et l'emploi qu'il en fait.

Développement de la personnalité.

personnalité.

La conscience ne serait qu'un affinement de la perception de la

La finalité de l'état de conscience est la purification du Moi -

1494


c'est-à-dire le désir d'élévation vers la Sainteté ou la destruction totale

de sa propre personne.

*

- Logique de l'inconscient :

Impossible n'est pas. Le négatif accompagne la vérité comme

une photo serait accompagnée de son invisible, qui peut devenir visible

et prendre la place de la photo.

- La relation de cause à effet.

L'inconscient dit : Voilà cela. Puis il dit : et cela.

Voilà cela et cela

- Sa propre raison d'être d'après ses critères de raisonnements.

Je fais ce que je veux au moment où je le veux. Ha ! Ha !

Vitesse absolue dans un immense réservoir !

Vitesse de déplacements dans l'immense réservoir !

Logique de l’Inconscient

1495


Le discours produit par l'inconscient et que l'on décèle par les

blancs du discours conscient sera toujours marqué par une

irrémédiable étrangeté ; il est structurellement, comme l'écrit Jacques

Lacan, discours de l'Autre, non pas d'une autre personne qui serait elle

aussi douée de conscience (Méta-spychologies), mais d'un Autre qui

n'est ni sujet ni conscience et qui même à la limite n'existe pas. Il s'agit

d'un Autre qui est radicalement discours, c'est-à-dire passage de l'un à

l'autre des signifiants, cause du langage.

La situation de la conscience est donc celle de l'aliénation : la

vérité, l'efficacité, la cohérence sont ailleurs qu'en elle-même. C'est sur

une autre scène, pour reprendre une expression de Freud, que tout se

joue et s'opère. À la conscience est à attribuer seulement la

reproduction imaginaire de la vérité dans la méconnaissance, la

prétention au pouvoir et à la rationalisation, substitut de l'incohérence.

La logique de l'inconscient

Au lieu de penser le temps sur le modèle du temps sidéral où

chaque élément a la même valeur, le discours inconscient contient

d'admettre des accentuations différentes qui en modifient la structure.

*

1496


L'inconscient : "C'est à côté et ça travaille pour soi."

Il agit en permanence

ou : "Je suis à côté et je travaille pour toi."

L'Inconscient ne possède pas le langage des mots - ou très

rarement - mais le langage des images - et sa communication vers la

Conscience en est rendue difficile.

Méconnaître pour la Conscience est une perte considérable, et

se priver d'une communication réelle et claire avec l'Inconscient la

pénalise d'une immense potentialité sous-jacente inexploitée. De même

pour l'Inconscient n'avoir que le langage imagé à proposer la plupart du

temps durant la période de sommeil lui interdit d'être-là à côté - gardien

solide de la grande vérité.

La Conscience supplie l'Inconscient de se mieux manifester,

de travailler et de participer à l'action du quotidien. Mais celui-ci sousjacent

- sorte de Grande Cause Suprême semble dénigrer l'appel

constamment renouvelé.

- Toi, je te sais. Viens avec moi. Aide-moi. Donne-moi ! Je

1497


suis prêt à t'écouter, implore la Conscience qui voudrait voir dans

l'Inconscient son époux.

*

La part des processus inconscients dans le QI. Conséquences

dans l'application des tests ?

L'Inconscient travaille-t-il avec la mémoire ? La bride-t-il ?

L'encourage-t-il ?

Les intelligences ayant de " bons rapports " avec leur

Inconscient ont-elles de meilleurs résultats, de meilleures applications,

réussissent-elles mieux dans la vie ? etc. autres questions à se poser ?

*

Le procédé de la dénégation révèle, en effet, du caractère

leurrant de l'activité consciente dans ses rapports à l'inconscient.

Pourvu que la conscience puisse préserver l'illusion de son autonomie,

elle n'en demande pas davantage ; et elle acceptera dans son activité

d'être effectivement guidée de bout en bout par des processus

inconscients.

1498


CD Universalis

*

Le surgissement.

Quel surgissement ? Pourquoi ?

Pourquoi cette image, d'un coup, maintenant ?

Pourquoi cela ? Vers la conscience.

L'Inconscient peut-il communiquer avec des parties autres du

cerveau que la Conscience ?

Travail de l'Inconscient :

Voilà ce qui surgit - image ! que j'envoie à la conscience.

*

De l'abstraction : du second au troisième degré.

La Cabale : le sens mystérieux des Écritures.

Le sens caché du Coran.

L'essence de l'essence.

Passer de la loupe (1)

au microscope (2). Abandonner le

1499


microscope pour comprendre le matériel basique de la construction de

la matière - Physique élémentaire (3).

Le prophète comprend et se situe en (2). Faut-il aller en (3) ?

La Théorie des Cordes - l'unification des forces de la nature.

*

La psychanalyse ne serait qu'une science variable, à pensées

souples, adaptable selon chaque individu. Il y aurait toutefois de

grandes familles où le vrai semblerait immuable.

Freud serait dans son vrai, mais Lacan serait également dans le

sien.

La part de l'Inconscient pourrait varier selon chaque individu,

ce qui expliquerait chez certains le besoin de minimiser sa présence et

chez autrui la certitude puissante de son action.

*

La part de l'Inconscient dans la formation du " Je " ? Son

action, ses interventions dans les applications de l'imaginaire ?

1500


Existe.

Dis-moi qui tu es, dis-moi quelle est ta place. Sors. Sois.

Je me tais. Parle. Exprime-toi.

*

Quelle est la part possiblement visible dans l'esprit d'un

indigène ? Comment alors que son langage est des plus succincts,

comment faire surgir hors de lui les traces réelles de son

Inconscient ?

Introduction

A normal intelligence quotient (IQ) ranges from 85 to 115

(According to the Stanford-Binet scale). Only approximately 1% of the

people in the world have an IQ of 135 or over. In 1926, psychologist

Dr. Catherin Morris Cox - who had been assisted by Dr. Lewis M.

Terman, Dr. Florence L. Goodenaugh, and Dr. Kate Gordon -

published a study "of the most eminent men and women" who had

lived between 1450 and 1850 to estimate what their IQs might have

been. The resultant IQs were based largely on the degree of brightness

and intelligence each subject showed before attaining the age of 17.

Taken from a revised and completed version of this study, table II

1501


shows the projected IQs of some of the best scorers.

For comparison I have included table I which shows the

IQs' relation to educational level. Cox also found that different fields

have quite widely varying average IQs for their acknowledged leading

geniuses.She gives the following figures (the number in brackets is the

number in the sample considered):

Philosophers (22) average IQ 173; Scientists (39) 164;

Fiction writers (53) 163; Statesmen (43) 159; Musicians (11) 153;

Artists (13) 150; Soldiers (27) 133.

As a curiosity it can be mentioned that the famous english

philosopher and mathematician Bertrand Russell sometimes interpreted

Nietzsche's overman as a person with an IQ of at least 180 (Actually

Russell considered himself to have this IQ!). I read in some paper that

Einstein , regarded as the prototype for a genius, may "only" have had

just above 160 .

It is important to distinguish between the intelligence

quotients measured for adults and for children. While the intelligence

quotient in theory has no upper limit for children, it is often considered

as unmeasurable for adults if it exceeds 200 (Normally, it is never set

1502


above 210. However, highest possible scores to date should lie in the

interval 210-220 with decreasing probability). This is caused by the

different measuring methods used. According to the definition of

intelligence quotient for a child, the mental age is divided by the

chronological age. The quotient is then multiplied by 100. This implies,

of course, that you cannot use the same method for adults as for

children.Instead you use a statistical mean value of 100 for the average

number of correct answers for a representative adult group of people.

NOTE: So far as I know there has only been one

documented female universal genius: Hypatia, an ancient Greek beauty

celebrated as philosopher as well as mathematician and scientist. She

was also famous for her lecturing skill.

Personal view

The question is now if the intelligence quotient is an

unambiguous measure of the capacity and power of the brain. I suspect

most people would hardly think so. If they did, they would be

"forgetting" that the brain actually consists of two brain halves. Is it,

e.g., necessary to have a high intelligence quotient to be a successful

(creative) artist, or a great musician? Normally it helps, but would it be

a necessary prerequisite? Intelligence tests have a very intellectualistic,

1503


I would also say one-dimensional, approach to the degree of giftedness.

These IQ tests are also made more difficult by the fact that it is often

possible to logically, or from one's own value systems, arrive at

answers that are as plausible as the one designated by the test designer.

In any case, it is imperative to control the strength of the logical

connections within the test problems. It is also not especially advisable

to use the rapidity with which a problem is solved as a criterion. Your

slow colleague is perhaps on his way to solving Fermat's Last Theorem

(Yes, I know it has already been solved by the English mathematician

Andrew Wiles), even if it takes years. You are probably satisfied if you

can use it. But you don't take the whole day when learning "Black

Peter" (a card-game for children), as your friend does, thinking at a

snail's pace.

What do you call a fly when you pull its wings off?

A. A fly with the wings pulled off.

B. A walk.

C. A down-to-earth fly.

COMMENT: With regard to super-high childhood IQ scores

[derived from: (MA/CA) x 100]: It is clear from Hollingworth's work

and the work of others that there is a marked "regression to the mean"

1504


with maturity. It has been suggested that childhood "ratio scores have a

natural standard deviation of 24 (cf. the Cattell Scale), so it is necessary

to multiply the excess above the mean by 2/3rds to convert a childhood

score to an adult score with the conventional SD16. That would imply

the following adult scores: IQ 200+ for Sidis, and IQ 185 for Savant.

Still, extremely high, but more probable.

Table

Intellgence Interval Cognition Designation Commom

Possessors*

85 - 114 Average Pupils at junior high

scho

115 - 124 Above average Pupils at senior high

scho

125 - 134 Gift University gradua

135 - 144 Highly gift Intellectuals

145 - 154 Genius Professors

155 - 164 Genius Nobel Prize Winners

165 - 179 High genius

180 - 200 Highest genius

>200 "Unmeasurable" genius

1505


*= Should be interpreted as on what educational levels you

most likely will find the gifted, the geniuses, and so on

Table II

Adult IQ

Goethe 210 Swedenborg 205 Leibniz 205

Vinci 205 Mill 200 Pascal 195

Wittgenstein 190 Bobby Fischer 187

Gallilée 185 Descartes 180 De Staël 180

Kant 180 Linus Carl Pauling 175

Sofia Lovalevkaya 170 Chatterton 170 Darwing 170

Mozart 165 Eliot 165 Copernicus 160 Rembrandt 160

*

CONCEPT MASTERY SCORES ACCORDING TO

CHILDHOOD

STANFORD-BINET IQ [7, p. 58]

1506


IQ N CMT-T

135-139 41 114.2

140-149 344 131.8

150-159 200 136.5

160-169 70 146.2

170> 48 155.8

La charge du passé ralentirait-elle la vitesse du présent ?

Ce qui est vrai pour un muscle serait également vrai pour le

système nerveux : il y aurait vieillissement du processus cérébral et le

rendement en pâtirait.

Le diagramme montre le coefficient de l'enfant et le coefficient

de l'adulte à l'âge de 41ans.

*

À quoi servent les tests ?

Reconnaître les analogies

Résoudre des problèmes

Déduire et retrouver un codage

1507


Comprendre des concepts

Déterminer le Raisonnement

Comprendre les rapports entre différents concepts

Analyser une série de lettres ou de chiffres

L’habileté mathématique

La compréhension visuelle ...

*

Prétendre en psychanalyse, c'est déterminer du "vrai" d'après sa propre

personnalité ~ d'après sa propre expérience. Or le cerveau de X diffère

considérablement du cerveau de Y. Est-il possible toutefois de dégager de

véritables tendances spécifiques à tous qui octroyait à la psychanalyse le droit

d'être une science ?

*

Modifications par rapport à la conscience. L'élément est mémorisé, stocké et

revisité autrement. La part de sa raison, de son ordre de grandeur, de sa place

dans sa mémoire est structurée d'après sa rationalité qui diffère du tout au tout

de la logique de la conscience.

1508


Pourquoi l'Inconscient modifie-t-il l'objet perçu ? Le modifie-t-il d'ailleurs

dans sa logique de saisie ? C'est donc un Autrement qui pense, agit, raisonne,

applique, stocke, expulse et baigne satisfait dans son système. Son principe et

ses applications mentales lui apparaissent vrais et fondés.

La valeur du message, la part du message exprimée par l'Inconscient ? Et

quelle utilité pour la Conscience ?

L'Inconscient, est-ce un moi aliéné ou un moi supérieur ? De quelle part peut-il

se prévaloir dans la mémorisation de l'information ou dans sa participation à

l'acte de création pure ?

Tous les mammifères rêvent donc tous les mammifères possèdent un

inconscient. L'Inconscient n'est pas seulement l'affaire de l'être parlant.

Paroles à l'Inconscient

Peux-tu t'exprimer en performances - ton maximum - ce qui te semble bon,

fort, utile ? Adapte-toi à mes paramètres de compréhension ! Étonne-moi.

Montre-toi.

1509


La psychanalyse de la psychanalyse n'est-ce pas le retour à ses primitifs ?

N'est-ce pas une autre approche, une autre recherche biologique de ses

différents cortex placés les uns sur les autres ?

*

La dérivabilité des comportements sexuels suivant les âges. Une logique de

déplacements liée aux changements corporels eux-mêmes soumis à

l'évolution ou au vieillissement.

Masters et Johnson

K. Abraham et E. Erikson

P Berger et H. Kellner

H Marcuse et W. Reich

*

Quelle est la vraie part de l'Inconscient ? Sa réalité n'est-elle pas variable selon

les individus ?

Je cherchais Masters et Johnson - couple de mots que je n'avais pas lu ni utilisé

depuis 30 ans ! - Le cerveau - ou l'Inconscient m'envoie :

Marx et Spencer - on comprend mais pourquoi ?

1510


*

Si l'on considère toute la hiérarchie animalière, il doit bien y avoir une

hiérarchie entre Dieu et l'homme - cela n'aurait pas de sens.

*

La charge du passé ralentit la vitesse du présent.

*

On parle du QI, du QE,

il faudrait parler du QS ---) CAD du Quotient sexuel ou encore de la capacité à

se crédibiliser auprès de l'Autre en tant que potentialité, que possibilité

physique.

- L'attirance - l'aptitude à plaire - la qualité du visage, du corps.

- Cette transmission indirecte de l'information quant à sa capacité physique.

- Le don de séduction.

- Le coefficient de crédibilité.

À développer. Quels tests ?

Cela intègre la volonté de plaire, de séduire, d'améliorer son image.

1511


Mais être soi n'est pas suffisant - CAD se plaire ---) il faut trouver le moyen de

plaire à autrui.

Pourquoi ? D'abord pour jouir, pour ne pas être seul(e).

Le QS serait supérieur au QE. Il intégrerait la volonté de plaire et de séduire -

donc intelligence.

Pourrait-on d'ailleurs inventer de nouveaux Q ? Binet ! Comment faire ?

Exemple : degré de spiritualité. Je crains de m'en retourner aux psychotests !

Mata Ari - Dalila HSQ Haut Quotient Sexuel

Les maîtresses de l'État, les courtisanes etc. High Sexual Quotient

La plupart ont du cul mais guère d'intelligence. Comment avoir du HSQ ---)

CAD un haut degré de crédibilité physique sans pour autant tomber dans la

vulgaire prostitution ?

Et comment réussir dans sa vie ?

Être ---)

QL ---) Quotient littéraire

Q Scientifique

Q Spacial

Q Musical, Q Manuel

1512


IC ---) Intelligence du cœur

QC ---) Quotient d'expérience

*

La peinture n'a jamais été comprise qu'après éducation de l'œil.

*

ST Ex

Serait-il permis d'opérer des exercices de communications entre l'Inconscient

et la Conscience ? Comment cette Grande Part de Soi pourrait accepter de

donner, de transmettre, de mettre à la disposition de la Conscience du savoir

et des informations ?

Pourra-t-on un jour mieux pénétrer les tréfonds de l'âme ? Dieu acceptera-t-il

de nous aider ?

Il donnera certainement à qui il voudra, quand il voudra.

*

La communication poétique n'est que de l'aimable babillage - tout est donné à

la superficialité - il n'y a nulle profondeur. Les uns et les autres essaient de se

1513


crédibiliser en prenant des poses - ils se prévalent d'être avec des attitudes. Il

y a suffisance, certitude de soi, mépris de l'autre etc..

J'ai délaissé depuis fort longtemps l'utilité de ce type de relations. Je travaille

avec des livres - des amis - qui me parlent et avec lesquels une

communication profonde et affective s'accomplit.

Le livre - le recueil est la quintessence de l'auteur. Y est replié une vingtaine

d'années d'applications poétiques. La saisie des meilleurs instants, des plus

intenses inspirations y est conservée. Et le tout peut être redéployé selon le

bon vouloir du lecteur.

*

Égypte, etc. La civilisation de l'Autre est vraie, et c'est ce qui nous fascine.

Logiques de l'Inconscient

Ou bien, ou bien.

Cela pour cela.

Expulsion - rejet - expulsion

ça pour ça

1514


Lacan se défiait de toute mainmise, qu'elle vînt de ce qu'il appelait le

commerce culturel ou de l'université, lieu de " l'ignorance ", dont il n'espérait

que le malentendu.

Lacan a sa propre vérité à développer et n'a que faire des échanges stériles et

inutiles.

Perversion - Sublimation - Névrose -

Il y a une certitude : aller au-delà et ne jamais se satisfaire de son peu.

Comprendre l'invraisemblable, raisonner avec du manquant, déplacer la

logique - oui, - l'impossible !

Sexe et intelligence - est-ce possible ? Ce couple peut-il fonctionner ? Pour

quelles applications ?

L'intelligence est si peu quantifiable que l'on peut dire : laissez faire les choses

!

Qu'est-ce que l'intelligence ? Sera-t-on un jour déterminer ce qu'est l'intelligence

?

Des milliers de cas nouveaux et incompatibles, autres, différents se placeront

dans notre éventuel.

1515


Comprendre une partie de la logique divine adaptée à notre réalité serait

fortement utile. Que veut Dieu ?

- Que veux-Tu ? Que puis-je pour Toi ?

- Cache-toi, crains-moi ! Là est ta sagesse.

*

Howard Gardner defines intelligence to be " a biospychological potential to

process information that can be activited in a culture setting to solve

problems or create products of value in a culture".

Concevoir la difficulté n'est pas résoudre le problème.

Aller voir des tests de HIQ n'est pas comprendre les mécanismes permettant

d'atteindre ces possibilités.

Il faudrait trouver des sites donnant les réponses justes pour apprécier et

comprendre.

Le Test : idéal pur du questionnement. La réalité concrète alourdit la charge.

Je traîne autour des arcanes des HIQ.

DP ---) Developmental potential Piechavski (1979)

Le potentiel mental développé

1516


*

L'intelligence pure n'est pas chargée. Elle peut se flatter de vélocité.

Génies Universels : Da Vinci, Pascal, Leibniz, Newton

Great Genuises : Kant, Kepler, Spinoza, Descartes, Michel Angelo, Victor

Hugo, Dickens, Byron

Génie : L'homme se flatte de l'homme. Qu'en serait-il s'il prenait conscience de

la réalité divine ? Où se situerait-il ?

IQ societies : s'adapter à la capacité mentale de ses pairs. D'autres, individus

obsédés cherchant des performances olympiques.

Toutes les variabilités de l'intelligence sont-elles évaluées ici ? Est-ce se

donner les moyens de les évaluer ?

Do what you want but do a Work.

Invent

Intelligences supérieures, vous êtes seulement capables de résoudre des

problèmes hautement épurés, mais que pouvez-vous faire d'autre ?

1517


Montrez-nous vos applications. Pouvez-vous construire une œuvre ? À quel

degré d'invention vous situez-vous ?

*

Intelligence de QI, intelligence de laboratoire. Qu’en est-il de la réalité

concrète ?

1/1000

1/1000 000

1/ 1 000 000 000

Que mesure réellement le QI ? Est-ce l’intelligence en Sciences, en

Mathématiques, en Aptitude spatiale, en Lettes, en Philosophie ? Qu’est-ce

réellement ?

L’échelle établie par le QI, est-ce une classification fondée ? La réponse

semble non.

Le QI, est-ce théorie ? Est-ce bien fondé ? Y a-t-il corollaire entre le QI et la

profession exercée ?

A-t-on étudié le QI des élèves des Grandes Écoles ? Qu’obtient-on ?

L’intelligence, existe-t-elle ? Est-ce un leurre humain ? À l’échelle divine,

que représente l’aptitude humaine ?

1518


*

La corrélation aux tests est d’environ 0,90 pour des jumeaux identiques

élevés ensemble.

---) La corrélation pour des jumeaux identiques élevés dans un milieu différent

?

La corrélation est d’environ 0,55 pour des jumeaux DZ élevés ensemble.

De 0,25 pour des enfants sans lien de parenté mais élevés ensemble.

*

Intelligence : œuvrer, construire.

: prouver, réussir.

*

RQ Jobert, Aron – Très intelligents mais ne possèdent pas d’aptitude créatrice

forte.

Victor Hugo ---) Intelligence +, assez grossier mais forte capacité créatrice

- exceptionnelle sublimation - donc VH premier

1519


*

L'intelligence pure n'est rien si elle n'est pas accompagnée d'une charge

appliquée.

Le zèle cérébral !

Toutes ces capacités testées - dont je n'ignore pas les aptitudes - restent

toutefois stériles et vaines d'applications sublimées.

C’est une société d’intelligences de tests ! Aucun n’est capable de faire un

Renoir ou un Picasso, mais c’est une société d’intelligences de tests !

Le Haselbauer-Dickheise Test for exceptional intelligence est un jeu pour

extraterrestre. La difficulté y est surprenante.

*

Statistiques et Psychanalyse ---)

Étudier des milliers de cas et de témoignages pour dégager les grandes

tendances de la sexualité féminine.

Décomposer le mélange pour retrouver les couleurs fondamentales.

*

1520


La sexualité de l’adulte doit-elle être accessible à l’enfant ? Dans quelle

mesure ?

L’enfant doit-il découvrir le sexe uniquement par l’enfant ?

*

L’Absent : Être qui je suis sans être là.

L’une des possibilités est peut-être de tenter d’ajouter sur Char - de faire du

Post-Char. Il est un poète dominant du XXe siècle français. Pourtant mon

cerveau globalise et je pense Titien, Napoléon, Newton etc. En vérité des

génies universels.

*

Que faut-il posséder ?

Est-ce de l’élection ou de l’intelligence ?

L’élection serait supérieure à l’intelligence. Elle intégrerait le choix de Dieu.

Les hommes premiers seraient les prophètes, et parmi ceux-ci trois guides

fondamentaux s’en dégageraient : Moïse, Jésus-Christ et Muhammad.- Les

fondateurs des spiritualités majeures monothéistes.

L’élection serait devant l’intelligence mais il faudrait y reconnaître la part de

Dieu.

1521


David, Salomon, Jésus-Christ etc.

Mysticisme

Je me pose la question de savoir si l’intelligence ne serait pas plus intéressante

à posséder que la souffrance. La cruauté corporelle ne mène à rien quand

l’intelligence permet d’accéder à l’élévation supérieure. Souffrir par le Diable

c’est donner la chair des purifiés à des êtres immondes - c’est annihiler la

capacité cérébrale et la réduire à un état de béatitude de douleurs.

En vérité, ne sont-ce pas des simagrées que toutes ces montagnes de péchés,

d’expiations, de saints torturés, de diables actifs ? Faut-il rentrer dans ce

système ? Ne peut-on concevoir autrement ?

*

Au commencement La Vierge est vierge. Elle enfante Jésus par la semence

divine. Puis Jésus a des frères et des sœurs, et Marie connaît le spasme. Son

culte au Ciel lui octroie sa dimension première - celle de Vierge - et la voilà

aujourd’hui Reine du Ciel.

Ce qui signifie également que des principes évolutifs sont éminemment

possibles et qu’ils engendrent des situations nouvelles.

1522


*

Krisna, le Bienheureux Seigneur, en tant qu’Absolu origine de toutes choses,

semble très éloigné de notre représentation divine.

*

Le groupe - c’est-à-dire les éléments activés - est généralement supérieur à

l’ensemble des éléments agissant indépendamment.

L’élément séparé peut-il tirer profit d’un groupe sélectionné ?

L’appartenance à un groupe peut en revanche annihiler la capacité

individuelle, unifier l’ensemble des aptitudes des différents acteurs et réduire

le tout à une suffisance primaire acceptée par tous…

- Qu’appelle-t-on un groupe dynamique ?

- Les intelligences y sont en synergie d’actions positives les unes avec les

autres.

- Le groupe devient-il un lieu de créativité, de découverte et d’invention ?

- La sexualité de groupe est-elle créative ?

- Le groupe par son foisonnement sexuel activé favorise-t-il la créativité

corporelle d’ensemble ? La Morale condamne cette créativité d’adultes

1523


consentants.

- Peut-on justifier le sexe collectif ? Doit-il être réduit à deux pour la vie ?

Certains prétendent qu’il y a blocage, saturation, répétitivité. Changer c’est dire

: Je te connais trop bien, je suis saturée. Je dois passer à un autre. Ne m’en

veux pas. Tu m’as plu. Je t’ai aimé. C’est fini. À toi également de trouver une

nouvelle compagne. Cela fait partie de la vie. Bonne chance. Souhaite-moi

bonne chance. Tu dois trouver. Tu trouveras.

*

Faut-il se soucier d’être lu, d’être connu ou d’avoir un quelconque crédit ?

Car cela est efforts et usure. Il importe de se faire, de se construire, et c’est

déjà grand courage !

La structure poétique est un système paralysant, bloquant et bridant. La

dynamique littéraire se situe dans l’individualisme actif.

*

Jean Guitton - un philosophe exalté.

*

Simone Weil est étrangement faite. C’est du Vrai/Faux. Elle semble raisonner

tout à côté et obtient du bizarre. Pourtant cette « sensibilité » autre ne

1524


fonctionne pas. Elle reste au seuil de l’Église sans pénétrer dans la Maison.

Entrez dans la Maison !

*

La visitation personnelle

Id entre Eco et Sollers - comprendre autrement l’œuvre - le texte - le poème -

l’écrit.

La variabilité individuelle.

Mais également le collectif cérébral imprégné dans l’esprit de l’ensemble.

Pourquoi ? Est-ce lié à l’éducation ? À l’environnement ?

Eco, Sollers, Derrida.

Dégager un système personnalisé de pénétration, de compréhension et

d’applications.

Note

Ce qui peut lier l’apparition phénoménologique et les images de

l’Inconscient.

1525


J’ignore si l’Inconscient possède l’élan évolutif. C’est un satisfait qui semble

se repaître de son état, au plus profond.

Sa faiblesse est faiblesse de langage, sa richesse est aptitude à produire une

image animée construite et embellie.

Que peut l’Inconscient quand il s’agit de logique écrite mathématique -

niveau CAPES ou Agrégation ? Il semble totalement nu et impuissant. Que

peut-il ? - Que peux-tu

Phi

Husserl, Heidegger, pied droit, pied gauche.

*

Mère, mets en moi cet amour qui brûlait en ton cœur pour ton Fils. Moi qui

suis si faible, j'admire le mystère de ton Immaculée Conception. Je le désire

ardemment : purifie mon cœur pour qu'il puisse mieux aimer Dieu ; purifie

mon esprit pour qu'il puisse s'élever à lui et le contempler, l'adorer et le

servir en esprit et en vérité ; purifie mon corps pour qu'il devienne un

tabernacle moins indigne de le recevoir, lorsqu'il vient à moi dans

l'Eucharistie !. (Padre Pio)

1526


*

Le réconfort de la science.

Puisque la souffrance n’est d’aucune importance, redescendez et faites-vous

torturer - cela ne compte pas !

L’humble capucin - Padre Pio -

Padre Pio à Jean-Paul II :

« Un jour tes vêtements seront tachés de ton sang. » 1948

« Je salue en vous le grand pape de Marie. »

Liste

Saint François d’Assise - stigmatisé.

Assise, Lorette, Padoue, Montaigu, Echtermach

Canterbury de Chaucer

Purgatoire de saint Patrick

Einsiedeln, Mariastein ---) Suisse

Mariazell

La Vierge de Kazan, Sainte Anne de Beaupré au Québec

Sainte Rose à Lima

Chiquinquira Colombie

1527


L’Oropa prémontais

L’insigne Gargano dans les Pouilles

Le Maria Waldrast

Le Prjibram

Le Ziteil des Grisons

Le mont sainte Odile en Alsace

Notre-Dame de Vassivière

Le Laus ou La Salette

Amator ou Zachée Rocamadour - les corps des familiers du Dieu-homme

Sainte-Anne et Joachim

*

Le théologien analytique scrute l’Ancien et le Nouveau Testament - mais il n’a

aucune vision du Saint-Esprit et ne peut objectivement en parler. Ses

déductions sont pointues et fines, mais c’est une connaissance de papier sans

réelle expérience. Les Saints ont des visions, voient, peuvent certifier, - ils

préfèrent se taire refusant de dévoiler ceux qui les ont béatifiés.

*

1528


Le Saint-Esprit scrute les profondeurs de Dieu - je l’appelle La Science de

Dieu.

Le Paraclet - Le Saint-Esprit

*

Anne (26 juillet) (26 juillet), mère de la Vierge, épouse de saint Joachim.

Quoique n'étant pas en âge d'avoir un enfant, elle fut avertie par un ange

qu'elle en aurait un, qui fut Marie. Patronne des menuisiers, des dentellières,

des femmes enceintes, des mères de famille et des veuves. Non citée par les

évangiles, si ce n'est par l'évangile apocryphe de Jacques, son culte ne

s'établit en Occident qu'au XIVe siècle. Elle est représentée avec sa fille

Marie dans les bras, ou en train de lui apprendre à lire. Des reliques sont

conservées dans l'abbaye cistercienne d'Ourscamp (Oise), fondée par saint

Bernard en 1129, et à Apt (Vaucluse), où un reliquaire contient un voile

provenant du butin de la bataille d'Ascalon, en Palestine, en 1097. Patronne

des femmes en couche, des mères de famille, des veuves, des fripiers, des

lingères, des dentellières, des ménagères, des tourneurs, des ébénistes, des

valets d'écurie, des menuisiers, des fabricants de balais. Elle est invoquée

contre la pauvreté et pour les accouchements.

Patronne de la Bretagne depuis 1914, car selon une légende, elle serait une

1529


bretonne transportée par les anges en Palestine. Pardons et pèlerinages à

Sainte-Anne-la-Palud et à Sainte-Anne d'Auray. Elle apparut en 1624 à Yves

Nicolazic, paysan d'Auray, et lui demanda de faire construire une chapelle au

champ de Bocenno, où elle avait autrefois été honorée. L'année d'après, elle

lui fit découvrir une ancienne statue. Un sanctuaire fut construit par

Rosmadec, évêque de Vannes, remplacé par une basilique construite de 1865

à 1877.

Patronne du Canada. Nom issu de l'hébreu "Hannah" (grâce). Dictons : "Mais

pluie à Sainte-Anne, Pour le paysan c'est la manne", "Pour la Sainte-Anne, s'il

pleut, Trente jours seront pluvieux". Fête le 26 juillet, avec saint Joachim.

Généralités historiques

Sainte Anne d’Auray : l’histoire

Un Jour de l'année 1625, un conseiller au Parlement de Bretagne mène une

enquête en son manoir de Saint Jean Brévelay. Il interroge un paysan nommé

Nicolazic. Notre magistrat a l'expérience des instructions civiles par auditions

de témoins, et il procède avec prudence. Mais le cas n'est pas ordinaire. C'est

l'Évêque de Vannes, son beau-frère, qui lui a demandé de l'aider de sa sagesse

: Nicolazic a vu une pluie d'étoiles tomber sur son champ du Bocenno et

1530


Sainte Anne lui est apparue pour lui faire retrouver une statue millénaire, et

construire une chapelle.

L'évêque et le conseiller au Parlement sont finalement convaincus de la

véracité du récit de Nicolazic. Il est d'ailleurs confirmé par des témoins dans

ses parties essentielles, et la statue annoncée a été retrouvée. Tous les

éléments de l'enquête préalable que l'évêque avait fait effectuer concordent

avec les déclarations du voyant. Alors, estimant les faits établis, Mgr de

Rosmadec ordonne une seconde enquête sur les aspects théologiques et

spirituels des apparitions de Sainte Anne, et sur la personnalité de Nicolazic.

Cette seconde enquête, confiée aux Pères Capucins, est également favorable,

et l'évêque autorise pour le 26 juillet 1625, la première messe du pèlerinage.

Une foule immense, évaluée à 100.00 personnes, y participe.

Depuis lors, les foules n'ont jamais cessé de venir à Sainte Anne d'Auray.

Avant la visite du Pape en 1996, on estimait le nombre des pèlerins à 800.

000 par an. Et il est rare encore aujourd'hui que dans une famille bretonne

quelqu'un n'ait pas fait le pèlerinage. Pour le pèlerinage de Jean Paul II,

150.000 personnes étaient là. Ces apparitions et ces faits reconnus par

l'Église, n'étaient pas destinés aux seuls pèlerins bretons. Le message confié à

Nicolazic s'adresse à tous. C'est pourquoi Jean-Paul II a considéré Sainte-

Anne d'Auray comme un lieu important à visiter. Mais avant de tenter de

saisir la signification de ces apparitions, reprenons-en l'histoire.

1531


En ce début du XVIIe siècle, Nicolazic est un paysan du “Broérec” - le

Vannetais - qui ne parle que le breton et ne sait ni lire ni écrire. C'est

cependant un agriculteur capable, aisé, de bon conseil. Mais c'est aussi un

homme de vie spirituelle simple et profonde. Priant, aidant les autres,

charitable. Enfin comme le diront ses historiens Buléon et Le Garrec un saint

laïc. Il faut noter que Nicolazic et sa femme - ils n'ont pas d'enfants encore -

habitaient le village de Ker Anna, “village d'Anne” en breton, et leur champ

du Bocenno selon une ancienne tradition aurait autrefois contenu une

chapelle dédiée à sainte Anne. On avait des difficultés à travailler ce champ

où les bœufs ne pouvaient entrer avec la charrue. Le père de Nicolazic en

avait, quinze ans plus tôt, retiré certaines pierres de granit taillées pour

construire une grange. Au commencement d'août 1623 donc, au soir d'une

journée de travail, et alors qu'il pensa spécialement à Sainte Anne "sa bonne

patronne", une lumière très vive éclaira la chambre de Nicolazic et une main

apparut tenant dans la nuit un flambeau de cire.

À plusieurs reprises, Nicolazic dans la suite, se verra reconduire la nuit, au

long des chemins creux, par un flambeau qui le précède. Un soir avec son

beau-frère, ils verront une Dame blanche avec un cierge à la main au fameux

champ du Bocenno. Une autre fois, c’est une pluie d'étoiles qui tombe dans le

champ. Mais tous ces événements se déroulent paisiblement, lentement. Et

Nicolazic qui s'interroge ne change rien à sa vie, sinon prier encore plus. Le

25 juillet 1624, veille de la Sainte-Anne, la Dame apparaît à nouveau le soir

1532


sur le chemin, lui dit des paroles pour le rassurer et le conduit chez lui, un

flambeau à la main. Nicolazic cependant ne peut rester avec les siens.

S'interrogeant sur ces événements, il s'en va prier dans sa grange. C'est alors

qu'il entend sur le chemin “le bruit d'une grande multitude en marche ”. Mais

il n'y a personne sur le chemin ! Puis dans la clarté, la Dame mystérieuse

apparaît et voici qu'elle lui parle : “ Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis

Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée

le Bocenno, il y a eu autrefois, même avant qu'il n'y eût aucun village, une

chapelle dédiée en mon nom. “ C'était la première de tout le pays. Il y a 924

ans et 6 mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt et que

vous en preniez soin parce que Dieu veut que j'y sois honorée. ”

Nicolazic, disent les historiens, s'endormit tranquille : le mystère s'éclairait et

les choses prenaient leur juste place, au ciel comme sur la terre. Pourtant il

allait falloir encore un an avant la première messe de Sainte-Anne au

Bocenno. Les prêtres à l'époque n'étaient pas plus prompts qu'aujourd'hui à

croire aux apparitions. Et, n'était-ce pas le plan de Dieu d'augmenter le

dossier de faits pour donner à la chapelle de Sainte-Anne le caractère le plus

authentique en même temps que merveilleux ? Le recteur réprimandait donc

sévèrement le bon Yves Nicolazic. Mais deux chrétiens laïcs l'encouragèrent,

M.M. de Kermedio et de Kerloguen : ce dernier, propriétaire foncier du

champ du Bocenno promet de le donner pour la chapelle, et il lui conseille de

prendre des témoins des faits merveilleux.

1533


Quand dans la nuit du 7 au 8 mars 1625 Sainte-Anne apparaît une nouvelle

fois, elle recommande à Yves de prendre ses voisins avec lui : “ Menez-les

avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous trouverez l'image (la

statue) qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de

ce que je vous ai promis ”. Quelques moments plus tard, les paysans

déterraient au pied du flambeau une vieille statue de bois rongée, avec

cependant encore des traces de blanc et d'azur. Trois jours plus tard, les

pèlerins commençaient à arriver en foule pour prier Sainte-Anne devant la

statue.

C'était la réalisation de cette prophétie à Nicolazic de la multitude en marche.

Multitude qui ne s'est pas arrêtée jusqu'à nos jours. Malgré les réserves du

curé- qui finira par faire amende honorable - l'enquête se déroule comme

nous l'avons indiqué au début, et la première messe officielle sera célébrée,

par décision de l'évêque de Vannes, le 26 juillet 1625.

Le paysan bâtisseur. À partir de ce jour, Yves Nicolazic devient bâtisseur. Il

dirige les travaux, conduit les charrois volontaires de pierre ou d'ardoise, les

abattages de bois, paie les entrepreneurs, et tout cela avec sagesse et probité,

lui qui ne sait ni lire, ni écrire, ni parler autre chose que le breton. La chapelle

construite, il s'efface, quitte le village de Keranna pour laisser toute la place à

Sainte-Anne et aux pèlerins innombrables.

1534


Jean Loguevel

*

Avec quel QI a-t-on la certitude de posséder une indépendance d’actions ?

L’artisan se suffit à soi-même

L’artiste peintre également

Le poète - l’écrivain - le philosophe

*

Le groupe absorbe les personnalités, et les personnalités sont dans l’obligation

de se distinguer avec d’autres ordres d’appréciation.

Aller dans un groupe, ce n’est pas y apporter le meilleur de soi-même durant le

temps qui vous est imparti.

La culture du groupe aplanit les individualités.

Être dans un groupe, c’est offrir à autrui des paramètres permettant de vous

analyser et de vous critiquer. Mais ces analyses et critiques sont

environnementales - CAD extraites du lieu d’analyse et non pas du lieu de vie

propre à la personne.

1535


*

J’avais lu Le Château, Le Procès, La métamorphose. Ma pensée rejoint celle

de ma jeunesse. Kafka m’apparaît pointu, acéré, oblique, possédant une

intelligence rare et autre - un variant pénétrant déplaçant la logique et la

reconsidérant avec le matériel même qu’il exploite.

Kafka - œuvre inachevée.

Le devenir à faire, c’est toi.

Franz K

*

Comment Kafka parvient-il à se décaler de la sorte ? Cela est superbe ! Le

pense-t-il réellement ?

Le Capitalisme n’envie pas. Il a besoin d’avoir. Il crée de la richesse pour sa

propre personne. Il n’y a pas jalousie. Il ne veut pas s’approprier ce qui

appartient à Autrui. Du moins dans une première phase…Puis il rachète le

concurrent.

Dans sa phase initiale, il cherche à se développer.

1536


*

Pluriel et concomitant

Ensor Klimt Böcklin Khnopff Redon

Vrudel Morandi Otto Dix KoKoschka Grosz Marquet

Malevitch Larionov Otto Freundlich Taeuber-Arp Laszlon Molholy-Nagy

Magnelli Ernt Brauner Aloïse Adolf Wölfli Hopper O’Keefe

Thomas Hart Benton Andrew Wyeth Gorky Kline Holmann Louis

Dubuffet Hartung Kijno Burri Wols Herbin Vasesaly Manessier

Poliakoff

Bill Fontana Jorn Schwitters Rauschenberg Stella lichtenstein

Jesper Johns Kitaj Kochney Albers Beuys Matta Lam Zao Won-ki

Arakwa Toyen Mysic Adami Perahin Cremonini Dado Sam Francis

Twombly

*

La géométrie en peinture. Plutôt que d’utiliser une mathématique primaire,

exploitez une mathématique supérieure et travaillez avec des hommes de

science.

Lignes de fonctions

1537


Aires sous les fonctions avec association de mélanges.

Délaisser la couleur. Travailler les lignes. Graphes.

*

Bouddha Confucius Mahomet Moïse Jésus-Christ Krisna

Je ne suis pas dans une phase de communication poétique, je suis constamment

dans la phase d'applications d'écriture.

QI < Talent < Génie < Élection divine

Le but de l'herméneutique est de dépasser la simple critique et l'interprétation

des textes et de viser à constituer une théorie générale de l'inspiration.

L'objectivité scientifique n'est que l'aptitude adéquate pour résoudre des

problèmes particuliers.

CD Universalis

Paul Ricœur : "Il n'y a pas d'herméneutique générale, pas de canon universel

de l'exégèse, mais des théories séparées et opposées concernant les règles de

1538


l'inspiration."

Hypopoétique

*

La vérité est dans le fondement des œuvres.

Les écrits resteront

Paul Celan - L'écriture désarticulée -

*

Accepter de voir le Christ dans son propre frère, c'est difficile - car dans son

propre frère l'on voit ses défauts.

-Veux-tu être riche ?

- Riche de quoi ? De sainteté, de pureté, d'intelligence ?

Souvent je me dis : mais où sont-ils ? - Jérémie, Salomon, David, Moïse.

Toutes ces figures exceptionnelles de l'Ancien Testament semblent avoir

disparu avec la Venue du Fils.

Seuls la Vierge et le Fils se manifestent aux humains. Les Grandes

Représentations d'autrefois les ignorent. Ils semblent appartenir à d'autres

1539


Cieux, plus loin... là-bas, ailleurs...

Un ouvrage avait paru consacré aux nouveaux prophètes. Il est vrai que cette

considération était en ces temps inactuelle.

Ramakrishna Vivekamanda

Tantrisme Religion japonaise/ Chinoise Spiritualités

L'intelligence humaine est totalement inadaptée aux grandeurs divines.

Si les Exigences divines avaient été : comprenez-moi jusqu'au fin fond de

l'Univers, nul ne pouvait être sanctifié. Mais sa suffisance a été de proposer le

mot Amour.

Apprends, enseigne, instruis, transmets.

Le Christ souffrant, le Christ enseignant.

Adomiram, architecte de Salomon

*

Jobert : intelligence subtile, analytique, diplomatique en fait.

1540


La Grèce, ma mère et Rome mon père.

*

J'analyse votre intelligence. Votre potentialité ne vous permet pas d'accéder à

ce programme.

*

Le sexe. Le bien. Le mal. Que sais-je ?

Sexe. La cruauté et la torture sont intimement liées à la nature de l'homme.

Y a-t-il une frontière entre le sexe et la torture ?

Y a-t-il un transfert pulsionnel du sexe vers la torture ou vers la cruauté

physique ?

Le sexe et la torture - un essai psychanalytique à proposer.

Le Marquis est un générateur de phantasmes extraordinaires. Ses applications

ne sont pas utiles - cela reste dans l'imagination.

Car le phantasme humain surdimensionne la réalité sexuelle. Il nourrit

l'imaginaire, le stimule mais le besoin n'est pas le plus souvent une nécessité.

1541


*

Le christianisme condamne la chair, condamne-t-il le fer ? - CAD l'armement ?

La folle escalade des armements.

Cette course ? Ses quantités aberrantes ? Ses coûts prohibitifs !

L'homme regarde la fourmi. Dieu s'abaisse-t-il à regarder l'homme ?

La spéculation théologique est toujours une audace de raisonnement quand la

révélation religieuse est une certitude de vérité - mais cette vérité est le plus

souvent unitaire - c'est-à-dire accessible à un seul individu. Il s'agit ici du

choix ou de l'élection d'un personnage par une Autorité supérieure qui

s'apparente à la famille divine.

*

Autre liste

Tolkien Birage Diop - joli !

Ivan Goll

Violeta Parra Chili Vinicius de Moraes Brésil

Nicola Guillén Cuba Marina Szymborska Pologne

Ana Blandiana Roumanie Diane Burns Amérique du nord

Katherine Mansfield Nouvelle Zélande

1542


Hafiz Perse

Sage Essenine Anna Akhmatova

Robert Graves - génie 130 livres La déesse blanche

Ezra Pound - le vers projectif Los Cantos

Marina Tsvetaieva

*

Le système éducatif positionne l'étudiant sur des plates-formes de pensées.

Puis l'empreinte du système est indélébile dans l'esprit, dans l'intelligence,

dans l'analyse de la situation.

Éduquer les cerveaux.

*

Parvenir à comprendre les prémices de la logique divine - la gestion de ses

contradictions.

À quoi peut bien servir l'Univers ? Seulement à glorifier la grandeur divine ?

Comment fonctionne l'Univers - Mécanisme universel.

*

L'extrapolation, la transposition, la surdimension réinterprètent le sens des

1543


choses.

*

Ces personnes fort instruites, incapables de travail original...

Que peut dire le QI ? Quelles sont ses limites réelles d'interprétation ? Quelle

valeur doit-on accorder à l'outil ?

Chacun vit selon son intelligence et semble satisfait.

"Ceux qui cherchent de l'or remuent beaucoup de terre et n'en trouvent que fort

peu." Héraclite

L'homme dans la nuit allume une lumière pour lui-même." Clément -

Stomates. Mort, quelle lumière peut-il espérer ?

"Le sage est un, seulement." Clément - Stomates.

Apologie de Socrate

La triste opacité de mes accusateurs.

1544


Les discours taris.

Une personne fort habile dans l'art du langage.

N'est-ce point là un jugement téméraire ?

Il vous a persuadé de ces faussetés.

*

Le livre - possède une densité sélectionnée de coups de qualité. Essence de

langage appliqué - évince toutes les corruptions du langage ~ détient une

mémoire ~ le retour par l'écrit imprimé. Et les paroles fuient et volent.

L'Élection - serait fondée sur des qualités futures que déploiera l'intéressé.

Donc l'élection ne serait pas un choix arbitraire décidé de manière injustifiée

mais découlerait d'une anticipation de connaissances futures vraies et

certifiées. Il s'agirait ici de variabilités temporelles peu perceptibles par l'être

humain.

*

Le savant est une lumière qui brille dans sa propre nuit.

Chercher la gloire des hommes quand il faut quémander l'humilité au royaume

de Dieu.

1545


La sagesse d'homme est de craindre Celui qui dirige toutes choses.

La présomption est une maladie poétique : Voilà qui je suis mais vous

l'ignorez. Ceci est ma grandeur intime.

Le chemin d'en haut et le chemin d'en bas - celui qu'emprunte le croyant, celui

qu'emprunte le savant.

C'est plaisir pour les âmes chrétiennes de devenir humbles.

La formation du Moi intègre Autrui.

Sagesse de poète, esprit fol !

Comment créer un nouvel espace où le Vrai pourra se développer ?

Rimbaud, Mallarmé, Nietzsche, Van Goth, Kandinsky, Sex Pistols etc.

Husserl Heidegger

Proclus, Commentaire de l'Alcibiade, 256

"Car quelle pensée ou quelle sagesse ont-ils ? Ils suivent les poètes et prennent

la foule pour maîtresse, ne sachant pas qu'il y a beaucoup de méchants et peu

1546


de bons."

"Je me suis cherché moi-même." Héraclite

*

L'on pourrait tous les jours découvrir l'Œuvre d'un génie ou d'un grand.

- Poète, mystique, romancier, homme de science, peintre, sculpteur etc.

Comment gérer sur terre le poids de cette richesse ?

70 ans de vie X 365 jours = 25550 personnalités.

Et de se former, de produire, de se reproduire, de penser, d'aimer, d'agir.

Le choix - la voie - quel chemin balisé par sa propre expérience ou

son désir ?

Psaume 128

2 Le labeur de tes mains,

Tu t’en nourriras. Heureux seras-tu, et tout

Ira bien pour toi, 3 ta femme sera une vigne

Féconde, à l’intérieur de ta maison, tes fils

Des plants d’oliviers, autour de ta table.

1547


Le nouveau prophète est celui qui ajoute sur la pensée d'autrefois - il ne fait

pas de paraphrase. Il ne répète pas ou n'interprète pas autrement ce qui est

déjà proposé - non - il fait avancer.

Le Ciel possède 100, la Terre possède 5. Le vrai prophète offre le 1

supplémentaire, et l'on passe de 5 à 6, et c'est déjà grande avancée !

Le livre de Mormon Joseph Smith

Est-il possible de retrouver l'ouvrage consacré aux nouveaux prophètes ?

Deux saints se croisent : - Donne-moi ta foi et reçois la mienne.

La part que vous sollicitiez vous est déjà acquise.

*

Bergson : "Lentement mais inexorablement l'humanité devient

meilleure."

Thomas Hobbes : "L'homme est un loup pour l'homme."

Anaximandre - le premier à avoir dessiné une carte de géographie.

1548


Héraclite l'Obscur : "La largeur du soleil est d'un pied d'homme."

Tonino Carpoue : "Non pas allonger la vie mais l'élargir."

Monisme : Tout est un - Les Eléates Parménide

La signification ontologique du monisme peut se formuler en deux

propositions :

- Les êtres doivent se trouver au-delà des choses du monde sensible,

qui sont livrées au devenir et à la corruption : l'être n'est donc pas

dans les choses mais au-delà.

- Par ailleurs, l'être se trouve en opposition au devenir, parce que le

devenir vient du non-être et aboutit au non-être.

CD Universalis

Que peut espérer l'Être ? Non pas ici-bas mais là-bas ou là-haut ?

Être au-delà.

La perception trompeuse pour le Moi. La critique du perceptif.

Le Songe-creux a des filles, ce sont les Chimères.

1549


Il est impossible de gérer le génie d'Autrui. L'on prend un peu. L'on

prétend connaître. L'on se suffit de cela. Notre potentialité intellectuelle

bridée, bloquée, interdite de pénétrer avec véracité nous rend un produit

aléatoire de l'Autre.

Se limiter au Gotha mondial : Virgile, Homère, Gœthe, Dante, Horace,

Euripide, Sophocle, Eschyle, Corneille, Racine, Cervantès,

Shakespeare etc.

Puisque l'on est confronté à une restriction obligatoire, quel choix dans

cette restriction ?

*

Talleyrand, Jobert - même forme d'intelligence - oblique, pointue,

analyse oblique - mais faible créativité -

Sublimes analystes.

Grands serviteurs de l'État - au service de... Explications

Conseillers d'Henri III - poison ou pas poison ?

Jobert - je déroule le bas de soie et par l'explication, j'essaie de

convaincre.

Esprit de finesse.

1550


*

La grande misère de l’homme - orphelin de son passé - incapable de

reconstituer les différentes phases successives l'acheminant jusqu'à lui.

Pound - Browning - Swinburne

*

Musée : Collection d'objets rares disposés de manière intelligente.

Desclée ---) Petite vie

Benoît Agnès de Langeac Lacordaire Saint-Paul Père Damien Père

Coudrin

Saint-Norbert Saint-Rémi Charles de Foucault Saint-François d'Assise

Jean-Baptiste de la Salle Guillaume-Joseph Chaminade Sainte-Claire

Madeleine Delbrel Jean-Baptiste Muand, fondateur de la Pierre-Qui-Vire

Jeanne de France Jean-Marie Vianney Saint-Dominique Thérèse de

Lisieux

Sain- Patrick Bernadette Catherine Labouré Grignion de Monfort

Jean-Baptiste Marie-Louise Trichet Saint-Pierre Léon Dehon

Anne de Xainctonge Ignace de Loyola Sainte-Colette Marie de la Passion

1551


Saint-Jérôme Vincent de Paul Cardinal Bérulle Tertullien Thomas

d'Acquin

Pierre-Julien Eymard Jeanne d’Arc Marthe Robin Jean-Jacques Olier

Jeanne de Chantal Saint-Martin Don Bosco Saint-Augustin

Élisabeth de la Trinité François de Sales Jean de la Croix Thérèse d'Avila

Antoine de Padoue Catherine de Sienne Père Anizan Sainte-Foy

*

Valider l'équation économique du modèle

*

Comment gérer l'immense richesse artistique et culturelle mise à notre

disposition ?

Quel chemin emprunté ? Quel choix ? Pourquoi ?

Il faut se faire, se construire et se préparer à la mort.

C'est une explosion de possibilités mais l’esprit trop faible ne parviendra pas à

gérer

l'ensemble proposé. Alors comment faire ? Comment gérer cette immensité ?

1552


*

Derrida : "Venez, suivez-moi, voilà je vous montre."

J'ignore si ces façons de penser sont sûres. Tout cela semble labyrinthes

obscurs, spaghetti farcis, complexités - difficultés.

Il faut dégager une clarté, un ciel pur -un vrai simple - Miro, Kandinsky - où

l'âme peut se déployer à nouveau.

Ma Mathématique d'aujourd'hui s'apparente à une analyse complexe, et l'on

retrouve cela chez Derrida.

Mais il s'agit essentiellement d'une adaptation du cerveau ou de l'intelligence.

Le langage diffère, la pensée se transforme. Mallarmé hier était inaccessible,

les Impressionnistes, Mondrian également. Il s'agit ici d'un autre langage qui

paraîtra aisé de maîtriser ou d'assimiler prochainement.

*

Il doit y avoir quelque chose au-dessus de l'Abstrait, mais quoi ?

Comment le Monde t'apparaît-il ? Comment te le représentes-tu ?

*

1553


Pourquoi le Christ n’a-t-il pas voulu planter son germe en Israël ?

L’homme pose des questions mais ne peut y répondre - telle est sa sagesse.

Méthodistes Baptistes Presbytériens Moroni Olivier Cowdery

Adventistes : église évangélique attendant une nouvelle venue du Messie.

Messie juif postchrétien : Bar Kokhba

S'inquiéter du messianisme juif - Le retour en Judée, la reconstruction du

Temple.

*

- Sagesse ou science ?

- Sagesse et science.

"Que chacun n'espère qu'en soi-même."

*

Outil cérébral optimisé

En vieillissant le cerveau hyper synthétise - va à l'ultra essentiel - surcondense,

1554


simplifie. Ne veut, ne peut déployer.

L'esprit de jeunesse fouine, est curieux - possède de l'énergie d'actions -

d'immenses aptitudes d'élans.

L'Attention ne serait-elle pas une passerelle vers l'intelligence pure, optimisée

?

Pascal - une sorte de David, un être élu de l'intelligence.

Liste poétique

Valimir Khebnikov Joyce Ruben Dario Gerard Manley Hopkins

Thomas Hardy Marcel Schwob W.B. Yeats F.T. Marinetti

Henry James Kamiensky Bourliouk Gottfried Benn

William Carlos Williams Georg Trakl Georg Heym TS Eliot

Harrier Monroe Gertrude Stein Dino Campana Charles Reznikoff

Wyndham Lewis Gerad Manley Hopkins Vicente Huidobro Karel Teige

Marianne Moore Paul Van Ostaijen E.E. Cummings Mona Loy

Vicente Huidobro Basil Bunting Odilon-Jean Périer

Williams Zukofsky Olson Duncan Rotenberg

Ezra Pound - Los Cantos - du Post-Dante

1555


Segments additionnels en prose, à lire

Étonnant mécanisme cérébral qui relit l'incohérence -

À couper, sectionner, décomposer

La lecture linéaire est difficile. De l'à-coup.

Contemporains

Denis Roche Michel Butor Dominique de Roux Paul Louis Rossi

Marc Cholodenko Jude Stefan Claude Minière Yves Di Manno

Auxeméry

Spécialités

Saint-Augustin ---) saint para bibliste

Sain-Paul ---) Apôtre

Jérémie, Isaïe, Ezéquiel ---) Prophète

TGP : Très grand prophète ---) Muhammad

Moïse ---) Le grand guide

Jésus-Christ ---) Parole vivante du Père

*

Je suis profondément déçu par ma nature humaine. Je ne suis que cela et rien

de plus. L'immensité du Père.

Dix mille fourmis ne pourraient soulever le poids d'une perdrix morte !

1556


Que pourront nos cerveaux reliés les uns aux autres ?

Ne te lamente pas sur ton sort mais demande à Dieu d'ajouter sur toi - de

t'ouvrir, de t'instruire - de te faire progresser.

Grand filet du diable, où beaucoup se laissaient piéger par les charmes d'une

suave éloquence. Les Confessions Saint-Augustin Livre V,m,a

*

Abraham Le Bouddha Jésus Laozi (Taoïsme) Mahomet

Manès Nanak (Sikhs)

Jésus est probablement mort le 7 avril de l'an 30

Alexandre Jannée (103-76 av JC), le premier à prendre le titre de roi

des juifs, grand prêtre asmoéen.

*

On a dit oui au canon juif. Sur quelles recensions de l'Ancien

Testament s'est-on appuyé pour valider le choix ?

Je regardais une émission consacrée à Qumrân - les grottes se sont

1557


affaissées - 11 ont été découvertes - il pourrait en rester 20 encore à

déblayer.

*

Le deuil - Cela déchire ici-bas, c'est une grande allégresse là-haut.

Héraclite : - Il fut dès sa jeunesse un objet d'étonnement.

On reçoit la lumière d'astres morts il y a fort longtemps...

1558


Extraits du Journal 2003

La Bible - Dieu nous dit :

Ce vrai est suffisant - suffisez-vous de cela - tout en sachant fort

bien que ce vrai est faussement historique.

Son contenu permet d'accéder à l'Autre monde.

*

Qui abat l'impasse a un chemin à poursuivre.

*

Logique Lozachienne

Si A est A que A soit considéré comme étant A.

*

1559


Santé et sainteté.

Un cœur saint dans un corps sain.

Tout ce que nous devons apprendre des âmes saintes !

Le mal est imbécile. C'est perdre son temps dans la douleur et les

atermoiements. Il faut élever son âme autrement.

Je vois tout un travail de purification à accomplir. Nous devons

rejeter la base terrestre. La mémoire y accumule une charge inutile. Il

faut se construire ou élaborer pour un ailleurs, un autrement. Car ici ce

n'est rien.

*

Aimer la culture c'est se nourrir de chefs-d’œuvre.

Il faut comprendre les chefs-d’œuvre.

Les œuvres ne sont que rébellions.

1560


Poésie anglaise

John Donne Milton Shakespeare T.S. Eliot

Thomas Gray Chatterton William Wordsworth

Samuel Taylor Coleridge Shelley Baron Keats

Francis Thompson Alfred Tennyson Swinburne

Robert Browing WH Pater GM Hopkins James Joyce

WH Auden Dylan Thomas Stephen Spender

Day Lewis

Poésie contemporaine

Michael Hamburger T E Hulme Basil Bunting

Donald Davie Philip Larkin Spender Neice

1561


Day Lewis Auden John Hayvard Zukofsky

Chistopher Middleton (26) Nathaniel Tarn (28)

Tom Raworth (40) Jeremy Prynne Kenneth White

Hugh Mac Diarmid Sorley Mac Lean David Jones

Robert Graves Tonny Harrison (poésie savante)

Littérature allemande

Hofmannsthal Trakl Musil Broch Stephan Zweig

Hermann Hesse Ingeborg Bachmann Karl Krolow

Nelly Sachs Hilde Domin Marie-Louise Kaschnitz

Helmut Heissenbüttel Oswald Wierner

Graz H.C. Artmann Elfrieds Jelinek

Klopstock 1724

1562


Kant Fichte Spinoza Kleist

Georg Herwegh (1817-1875) Henrich Heine (1797- 185 )

Büchner ouvre la voie du théâtre moderne

"La littérature de grande diffusion sans véritable ambition artistique."

Theodor Fontane (1819-1898)

Conrad Ferdinand Meyer (1825-1898)

Norvégien Ibsen Suédois Strindberg

*

Berkeley à 22 ans publie sa Théorie de la vision - l'un des ouvrages

philosophiques les plus subtils qui n'avaient jamais été rédigés.

Nul contemporain n'a pu développer l'entendement de Berkeley.

1563


*

Phi - Trouver de nouvelles façons d'être, de penser, de se

comporter - voilà peut-être un principe d'évolution dans le secteur

philosophique.

On dit à Valéry : Dégagez-nous de tout cela quelque chose de

cohérent que l'on puisse en tirer une méthode d'investigation

intellectuelle.

lucide.

En vérité, on cherche un nouveau principe cartésien - clair, élaboré,

Que puis-je pour vous ? - Voilà la question vulgaire que Valéry eut

dû se poser.

Mes forces décroissent. Aurai-je le temps de faire tout ce qu'il me

reste à faire ?

*

plénitude."

"Dieu ne peut désirer car désirer c'est manquer. Or Dieu est

1564


La philosophie doit tendre vers la religion, car la religion future est

le nouveau principe de vie ~ mais cela est affaire d'au-delà. Et l'homme

doit espérer et attendre.

De se former pour se préparer à la mort. Quelle fonction ? Que

faut-il savoir ? De quelle manière faut-il se purifier ?

Règle de saint Benoît Écrits des Saints Pères Lectio divina

*

Hannah Arendt Parménide de Platon Agapè

Variabilités dans mes applications liées à un rapport de références

renouvelées.

Parménide - père de l'ontologie opposé à Héraclite - De la nature

L'opinion est victime des apparences trompeuses.

Le Cercle de Vienne

1565


Gabriel Marcel, agrégé à vingt ans.

Solipsisme : idéalisme poussé à l'extrême où le moi et ses

sensations constitueraient la seule réalité.

Résumé des années 1901-1907 Cahiers Paul Valéry

À la fin de l'année 1900, les Cahiers changent durablement d'aspect. Une

écriture disciplinée s'installe dans l'espace stable de grands registres

cartonnés, révélant le souci d'un travail régulier maintenant devenu rituel. Le

quatrième volume de l'édition intégrale, établie d'après les manuscrits

originaux conservés à la Bibliothèque nationale, contient les trois premiers

cahiers d'une longue série chronologique, commencés respectivement en

novembre 1900, juillet 1901 et novembre 1901. Valéry a trouvé sa devise, que

rien désormais ne démentira : "J'ai l'esprit unitaire, en mille morceaux." Elle

dit la volonté de ne jamais donner prise, le principe de rupture qui préside au

choix de la forme fragmentée. Sous l'hétérogénéité apparente de notes très

diverses, le texte a pourtant sa continuité souterraine. Le but principal se dit,

comme naguère, représenter la connaissance et tenter d'en définir le

fonctionnement. Valéry reprend un très ancien problème : le rapport de

l'image sensible et de l'intelligible, de la sensation et du concept. La

recherche est sous-tendue par une lecture critique, avouée ou tacite, des

philosophes : Aristote, Thomas d'Aquin, Descartes et surtout Kant suscitent le

1566


désir de repenser les concepts fondamentaux de la culture occidentale. Mais

une autre tension anime ces cahiers : celui qui se plaçait sous le signe de la

mystique de l'intellect se confronte à l'étrangeté corporelle. Comment l'esprit

peut-il s'accommoder du corps, cet incompréhensible véhicule du Moi, avec

son langage obscur et les mystères de ses organes ? L'importance maintenant

accordée à la condition incarnée freine l'élan d'une ascèse qui rêva de

conduire l'esprit là où il coïnciderait avec les structures a priori de la

conscience : à la Limite.

L'entreprise des Cahiers a presque dix ans quand s'ouvre en juin 1903 le

grand registre “Jupiter”. Il est largement consacré à une réflexion

psychologique gravitant autour de thématiques précises : l'attention,

l'imagination, la mémoire, la perception, la volonté. La permanence

intermittente de l'exercice est, comme dans les cahiers précédents, un fil

conducteur, ainsi que la recherche d'un langage capable d'exprimer l'homme

intelligible.

Les deux grands registres de 1904-1905 constituant ce volume sont assez

largement consacrés à la recherche psychologique. Critiquant la

psychosociologie, Valéry participe de cet esprit qui cherche à bâtir une

Psychologie de l'Attention, de la Mémoire n'ignorant pas les faits biologiques.

La pratique littéraire d'autre part fait retour et s'installe dans l'écriture brève.

Presque achevé, le Logbook de M. Teste est écrit en 1905, ainsi que plusieurs

1567


fragments publiés plus tard dans Tel Quel. Ces cahiers seront par la suite

souvent relus, de nombreux fragments recopiés sur feuilles volantes et dans

d'autres cahiers, et utilisés dans les Œuvres. Ces années mal connues qu'on

disait du “Silence” sont celles où la pensée valéryenne s'affirme. Ils éclairent

de façon neuve la genèse de l'écriture valéryenne.

Dans les années 1905 - 1907, les Cahiers restent fidèles à l'espace des

grandes pages. Les recherches psychologiques se poursuivent, le rêve prend

une place croissante. L'allure est la même. Pourtant bien des choses

changent, amenant à reconsidérer la genèse des œuvres. De diverses façons,

les Cahiers deviennent l'avant-texte, celui du moins du prosateur, du

moraliste, de l'essayiste. Le travail de rédaction et de copie interne d'un

cahier à l'autre, qui durera quelque temps, révèle la constitution d'une réserve

où puiser un jour futur ; et de petits carnets de poche, tel celui de 1907

figurant dans ce volume, accueillent les notes de l'instant. La plupart des

thèmes du discours critique valéryen sur la littérature, tel qu'il sera développé

dans Variété à partir des années 1920, est déjà là. Le futur auteur de Tel Quel

travaille la forme brève et dès 1907 a presque mis au point une bonne part

des recueils qui feront sa gloire. Le régime d'écriture se déploie dans une

dimension plus vaste inaugurant une circulation de textes entre différents

chantiers ; le travail va s'ouvrir sur un projet nouveau lié aux Cahiers, la

rédaction de feuilles volantes - mise au net sélective ou réécriture - isolant

chaque fragment, dès lors capable de s'inscrire dans différents contextes

1568


selon un principe combinatoire ou thématique. Valéry classera Attention,

Attente, Langage, Mémoire, Rêve, Sommeil, Conscience, Sensation... Le

thème privilégié de ces Cahiers est le "Moi" inscrit désormais au cœur du

projet d'une représentation du fonctionnement humain. Valéry tâtonne entre

Narcisse et Protée, entre l'hypothèse abstraite (Moi fonction, procédé de

négation...) posant assez nettement le futur concept de "Moi pur", et "l'être

central", l'instance d'une présence sensible. L'opposition du Moi et de la

personnalité s'y inscrit fermement. Si, dans le même temps, le projet

"Léonard" semble se défaire, Note et digression, le grand texte de 1919, se

prépare et avec lui l'itinéraire idéal de l'esprit et l'apparition du Moi

invariant.

*

L'incohérence cérébrale ~ sorte de poème-lavabo mais relié par un

fil conducteur ~ fréquence associative de la pensée.

*

Il y a les Dieux

Il y a le Christ ---) Homme-Dieu

1569


Il y a les grands prophètes ---) Moïse, Muhammad, Bouddha

Il y a les apôtres Paul, Jean, Pierre

Il y a le cerveau d'Einstein, de Napoléon, de Pascal

Les intelligences d'applications - Hugo, Picasso, Mozart

Les constructions d'ensemble - de Vinci, Goethe

Il y aura toutes les intelligences du Ciel, mais pour cela il faudra

attendre d'y être pour apprécier.

*

Je vois deux mondes :

Celui des applications CAD : Œuvre, livres, lectures, catalogues,

génies, grands poètes, culture, Internet, bibliothèques, librairies,

transformations, imprimerie, cédéroms, informatique, feuillets noircis.

En vérité, le monde de l'efficacité, de l'écriture.

Celui des relations CAD : éditeurs, lettres de refus, paralittéraire,

1570


activités, ventes, auteurs contemporains, salons, ateliers d'écriture.

Le QE et le QL : coefficient d'écriture et coefficient littéraire.

Le QE permet d'œuvrer et le QL de se faire connaître.

Il y a peut-être un savant dosage de l'un et de l'autre - ou est-ce

l'Un puis l'Autre ?

*

Le Christ dit : Être c'est aimer.

Pourquoi sommes-nous dotés d'une si faible intelligence ? Que

pouvons-nous faire pour essayer de progresser ?

Passer de l'allumette à la forêt canadienne d'un coup de baguette

magique !

à Lui.

Pascal était en essence de sainteté, Dieu l'a rappelé fort rapidement

Sagesse de jeunesse : j'ai vécu caché au fond de ma chambre mais

le Mal est venu m'y déloger.

*

1571


Quel espace ? Quel contenu ? Quelle manière d'écrire ?

*

La symbolique abstraite

L'extrapolation

Il n'y a que Dieu

Le potier peut casser tous les pots

Seul Dieu est

Hildegarde de Bingen (1098-1179)

La théosophie ---) La science de Dieu

Culture générale Amour des humains

Savoir universel et approfondi

Platon Isocrate Gorgias Carnéade Théophraste

Rome, maîtresse du monde

Fus-je absent ? Du moins, j'étais avec les Immortels.

1572


*

Taoïsme

Le Dao, c'est-à-dire le Principe régulateur de l'Univers, et par

extension le système absolu de la perfection en toute chose.

Le Principe ultime a la qualité de Ziran :

"Ainsi qu'il est par lui-même", donc tel quel, spontané.

Le Dao jiing

Le livre de Huangdi

Huangdi, Laozi --) Laazi (Internet )

*

.

Ai-je tout le matériel pour pouvoir juger et analyser ?

Que met-on à ma disposition pour me permettre de juger ?

Véracité des propositions offertes ?

Critiques objectives du matériel proposé ?

[L'intellectuel - L'Histoire - La Société - Les Renseignements

généraux - Mai 68 -

Raymond Aron, quelle capacité pensante !]

1573


*

Éphéméride de l'Univers - Tous les événements qui se sont

déroulés dans l'Univers tel jour, à telle heure, à tel millionième de

seconde !

Événements principaux ?

*

L'écriture antique L'écriture moyenâgeuse L'écriture classique

XVI-XVII-XVIIIe

L'écriture moderne XIX-XXe L'écriture contemporaine 1950-

2000 et + ?

L'écriture électronique SMS Internet PC

Mallarmé ne serait-il pas un précurseur de l'écriture contemporaine

? - Celan, du Bouchet, Deguy, Zanzotto, etc.

1 Samuel 23, 23

1574


Parmi

Les trente, il se fit un nom, et plus que les trente

Il fut illustre, mais il parvint pas au rang

Des trois.

Peut-on hiérarchiser la poésie française, la poésie planétaire ? Qui

sont les trois premiers ? - Hugo, Corneille et Racine ? Qui sont-ils ?

*

L'écriture mallarméenne commence à être exploitée un siècle après

son invention. Qu'en sera-t-il de la sensibilité de Valéry ? De ses

Cahiers et de son système à penser ? Pourra-t-on convertir son

mécanisme cérébral en dernières découvertes neurologiques ? Y aura-til

convertibilités d'actions entre ses différents fragments et la logique

active de l'intelligence de demain ?

*

Peintures abstraites : Mark Rothko, Tapiés, De Kooning, Nicolas

de Staël, etc. Les nouvelles représentations des non-choses ~ ce sont

toutefois des butées pour la conscience : qu'est-ce que cela ? Mais la

sensibilité se laisse emporter par la beauté fascinante de ce non-réel, et

1575


dit oui à ces objets inconnus et impossibles.

Que serait la pensée abstraite ?

*

Épîtres de Paul

- Ferveur, intelligence et logique de raisonnement. L'avancée

logique dans le discours.

La qualité du matériel animé/agité pour construire de cette sorte.

*

Yahoo US. Mettons une liste de 700 poètes avec des manques

évidents : Hugo, Claudel, Racine, Corneille etc.

Pourquoi ? Comme gérer ces immensités ? Est-ce possible

d'ailleurs ?

Quel chemin ? Quels chemins ?

*

Critique de l'Internet

1576


Exploiter la classification des répertoires fournis par les moteurs de

recherche.

Qu'entend-on par "Tout le savoir humain " ? Est-ce réaliste ? N'estce

pas plutôt pathétique car l'intelligence humaine est incapable de tout

rassembler.

La méthode consistera donc à pouvoir cheminer à travers cette

foison de forêt amazonienne que représente la mise-à-la-disposition de

l'Internet.

Mais quoi ? Le savoir fragmenté, échantillonné représentera-t-il le

nécessaire à posséder ?

Esprit curieux qui surfe, qui va et revient pourra-t-il dégager un

système à exploiter, à penser ? En définitive, que fera-t-il de ces données

?

Ce que l'on croit connaître est faible chose. J'observe une liste de

poètes que propose un éditeur - 250 noms et je n'en connais

correctement

1577


qu'une petite dizaine. Combien d'auteurs parmi ces inconnus me

permettraient en langage consubstantiel de produire, d'écrire ou de

composer ?

*

Le génie accomplit des choses remarquables qu'Autrui ne peut

atteindre. Et c'est l'appréciation de ces applications qui confère à

l'individu la définition d'exception.

*

Pas de poésie militante, pas de poésie de spectacle mais poésie

d’œuvre, de génies, de grands poètes – admiration mais guère de

communication.

Extraits de Journal 2004

Que pourrait-on appeler la culture savante ? - Opposée à culture populaire

1578


donc élitique, précise, fine, abordant des sujets pointus - ou considérant

avec plus de subtilité le contenu à exploiter.

- Commence à BAC +4

Bibliotheca Latina Selecta, est-ce de la culture savante ?

- Les professeurs universitaires, de quoi se nourrissent-ils ? Comment est

composée leur bibliothèque ?

Éros

*

La perception du plaisir évolue en fonction du métabolisme humain.

Le métabolisme humain déplace les besoins du plaisir et du désir. Les

attraits divergent selon les âges.

Mind up

*

Comment puis-je utiliser le mieux possible l'intelligence d'autrui ?

*

1579


Poétiques de l'ambivalence

Edmudson Northrop Frye Krysinski Eco Tiercelin C S Pierce

Dellade Chauviré Larochelle E. Alliez Guattari Nicanor Parra

José Lezama Lima Elvio Romero Ida Vitale Dario Enrique Gonzalez

Martinez

Lugonos Enrique Banchs Vicente Huidobro Juana di Ibarbourou

Alfonso Reyes Auerbach

*

Valéry aurait dû dégager de tous ses cahiers un Principe - un système

décrivant avec logique et rationalité les mécanismes ou les applications

de ses tentatives mentales - une sorte de Méthode pour intellectuels ou

universitaires applicable à toute forme d'esprit.

Un modèle cérébral ?

*

Intentions - intuitions - expériences

Le monde est-il la somme des expériences ?

1580


Le monde est une somme de choses.

*

La méga méthode. Soi en soi pour soi. Écrire, produire, appliquer,

construire, élaborer, se développer.

D'autrui. Guère à attendre. Les œuvres essentiellement. Certains exploitent

les rencontres. D'autres se font des amis.

Maximiser son potentiel. Offrir son œuvre, la préparer pour l'immortalité.

Cela peut sembler prétentieux, pourtant.

*

Qu'appelle-t-on se faire poète ?

Se faire poète consiste à développer le potentiel caché au fond de soi, à

l'optimiser, à l'épanouir. Faire le poète est une manière extérieure

d'apparaître pour se donner une certaine consistance artistique

d'avantage orientée sur la superficialité du vernis que sur la profondeur

de sa nature littéraire.

C'est le toc, c'est l'effet qui est recherché - théâtre ou défense de palais de

justice. La forme habille le fond - le fond est insignifiant, mais

l'assistance savoure les succulents morceaux !

1581


Construis-toi !

*

*

Scanner permet également de se resituer par rapport à son passé, par

rapport à tout ce qui a été possible d'écrire jusqu'à ce jour - c'est une

sorte d'analyse manuscrite de soi sur les vingt-cinq premières années

d'écriture - et cette analyse consciente ou rapide offre à la conscience la

possibilité de se mieux connaître et d'envisager les exercices futurs

avec plus de sagesse ou d'expérience tout simplement.

*

L'humeur détermine les jugements.

*

Le "Je sais" ne sert à rien. Seule l'espérance religieuse peut nous soulager

de l'immense tristesse où notre nature humaine nous a plongés.

1582


Les fondements des mathématiques. L'homme préhistorique dit : "Je fais

feu avec deux fragments de silex. Ceci est la vérité." Or le feu s'obtient

de cent manières différentes. L'homme grec prétendait que la terre était

une galette remontée sur les bords pour empêcher l'eau de tomber. Il

pouvait fort bien naviguer ainsi pour aller d'une île à l'autre.

Vers la recherche, vers l'immense besoin de connaissance - ce qui doit se

révéler à l'homme. Ce qui doit être révélé de façon objective. Sera-ce

suffisant pour savoir ce qui en est réellement ?

*

La Civilisation n'est pas ici mais Là-Haut. Ceci est une certitude.

Où peut-on trouver la bêtise de se prévaloir d'être quelque chose ou

quelqu'un ? L'immensité de l'Univers rend ridicule la nature humaine.

Seule la grandeur de Dieu est à admirer, à glorifier, à implorer.

*

Le poète interne - celui qui travaille pour œuvrer - celui qui ne cherche

pas l'effet immédiat - la communication insignifiante ou la parade

littéraire - non - celui qui produit, pense, construit, élabore, agit.

1583


- Cela ne fait pas grand bruit - cela est pour l'intelligence, la discrétion et

l'efficacité - mais cela doit tendre vers la profondeur - du moins il

l'espère.

*

Le ça pour Groddeck englobe le : conscient, inconscient, système végétatif

et a en soi son métaphysique.

Le ça contient des forces aveugles inaccessibles à l'exploration analytique.

Dans le ça, il n'y a que des motions pulsionnelles prêtes à se décharger.

*

Que vises-tu ? - À me mieux faire et à me préparer pour l'Au-delà. Je suis

homme et j'aspire à devenir ange.

Actes internes, abstentions externes.

Qu'appelle-t-on penser ? - Proposer un nouveau système vrai.

*

Quand on considère la taille de l'Univers, l'on ne peut admettre que le Fils

1584


soit cloué sur un gibet de potence. Ceci est trop cruel, trop injuste et

semble inutile.

On a l'impression que Dieu aurait pu s'y prendre autrement. - Cela - cette

façon paraît ou semble aberrante.

Le dimensionnel Père/Fils - créateur de l'Univers et le Fils-Dieu souffrant

pour quelque six milliards d'humains n'est pas respecté.

Le rapport du dimensionnel Père/Fils n'est pas respecté.

Astrophysique/Religion

*

Le système à penser de Paul sera-t-il un jour exploitable

Liberté.

Il n'est aucun devoir. Le seul devoir est de s'éduquer soi-même. Nous

tenons de nos semblables ce qui nous semble utile. Nous rendons à

autrui ce que nous avons produit. Nous sommes autonomes mais

agissons également pour autrui.

1585


Autrui n'a aucun pouvoir sur notre production et n'a pas le droit d'exiger de

nous quoi que ce soit.

Présent Passé Futur

*

L'Intentionnel - le possible avec projection - exemple : Hitler écrase

l'Angleterre - Napoléon envahit l'Angleterre

Montrer toutes les situations possibles avec conséquences - certes ceci est

de la fiction

Autre exemple : Lepen est Président en 2002 Un autre probable

L'Intentionnel permettait d'exploiter une vérification sur une autre

supposition.

L'intentionnel est un moyen remarquable si l'on peut le transformer en

réel-vécu - en simulation de réel-vécu.-

Possibles non-réalisés - Intentions

Il n'y a qu'un seul présent mais il pourrait y avoir plusieurs phases

intentionnelles à projeter - Intentionnel P1- P2 - P3 -

1586


Le militaire envisage plusieurs hypothèses

*

Poésie. Ingérables, trop immense ! Comment savoir qui est qui et qui vaut

quoi ?

N'accuse pas les autres de ne pouvoir te comprendre car tu ne peux

comprendre autrui.

*

L'intellectuel n'est pas celui qui caquette, qui parle, qui est interrogé sur tel

ou tel media. L'intellectuel est celui qui ajoute - qui élargit le champ

mental de l'humanité, et je pense à Freud, à Nietzsche, à Trotski, à

Husserl, à Heidegger, à Bergson. - Ce sont des intelligences qui pensent

- et non pas des êtres réactifs aptes à s'exprimer avec talent le plus

souvent sur tel ou tel sujet d'actualité.

Demain l'intelligence ne pourra plus être individuelle. Elle sera collective

avec mille, dix mille âmes qui penseront ensemble et qui géreront un

projet d'évolution humaine.

1587


*

Wittgenstein. De la certitude

186. " Je pourrais admettre que Napoléon n'a jamais existé, qu'il est un

mythe, mais non que la terre n'existait pas il y a cent cinquante ans. "

Il suffit de dire non à l'évidence.

177. Ce que je sais, je le crois.

Je pense que le cerveau est en perpétuelle évolution, et l'information sue,

connue, intégrée subit pourtant des mouvances, s'imprègne de doutes et

de suspicions. Et ce qui pouvait apparaître hier comme certitude

s'estompe petit à petit en soi pour connaître des modifications de

vérités.

*

De la certitude.

Il faut classer les questions par ordre de difficultés, de la plus simple à la

plus complexe à analyser.

Il est des affirmations évidentes : je suis assis à ma table de travail - ou

1588


encore devant mes yeux est de l'herbe verte.

Il est, en revanche, des questions délicates : l'hostie de la messe me lave-telle

de mon péché ? Existe-t-il d'autres formes de vie en dehors de cette

terre ?

Il s'agit ici d'interrogations touchant au spirituel ou au scientifique. C'est

affaire de croyance ou de pénétration de savant.

*

L'on devrait faire d'avantage d'Astrophysique. Faire de l'Astrophysique,

c'est prendre conscience plus encore des dimensions divines. C'est le

craindre d'avantage.

*

Faut-il disserter sur l'aberration illogique du Ciel ? Accepter de

comprendre la folie irrationnelle qu'elle gère avec indifférence ?

Tout cela semble effrayant et absurde. L'on se dit : Comment Dieu

autorise-t-il de telles monstruosités terrestres ?

1589


La mort - CAD l'attente vers un autre monde semble la seule possibilité

pour comprendre de telles injustices. Changeant de royaume, de nature,

de logique, de vérité et d'âme, le bien-être du Ciel - qui je l'espère me

sera accordé - me permettra d'aplanir - de délaisser ces piètres

supplications terrestres et de contempler avec mépris la bassesse d'ici et

là.

N'aurais-je pas du recul - une fois mort, dégagé de mon enveloppe

charnelle, n'aurai-je pas le mépris de ces faibles réalités humaines, - et

raisonnant encore ne penserais-je pas : ceci est peu - demain ils seront

ici. Qu'ils souffrent, peinent ou supplient - ceci est peu de chose car un

autre espace les attend déjà ?

La chair est de la viande, seul l'amour est pris en compte. Qu'importent les

gémissements et les hurlements ! L'affaire est de sauver son âme, que

l'on soit faible d'esprit ou intelligence supérieure.

*

Il faut posséder quatre espaces en soi : le poétique, le philosophique, le

spirituel, le mathématique - l'imaginaire, le pensé, l'Au-delà, le

rationnel et combiner l'ensemble selon les différents états de son esprit.

1590


*

Les géomètres et les saltimbanques

*

Paul serait le fondateur de la nouvelle religion - Le Christianisme -

Il faut pour fonder une nouvelle religion des écrits fondateurs.

Paul est un inspiré - c'est un instrument.

*

Qu'appelle-t-on penser ?

On appelle penser aujourd'hui l'interrogation sur l'existence ou non du

Père.

*

Mieux vaut amasser le grain que de faire le moulin à paroles.

*

Pascal : 7 000 étoiles - l'astrophysicien : 100 milliards de galaxies. Qu'en

1591


est-il réellement de l'immensité de l'Univers ?

*

Il faut habiter l'homme en tant que penseur, - avec réflexions et doutes -

mais certitudes de l'Au-delà - du vrai futur.

Il faut habiter l'homme en tant que spéculateur, audace évolutive, risque à

penser, savoir aller outre dans l'irréel et l'impossible.

Mais l'intelligence consiste également à agir avec autrui en sélectionnant,

en réfutant, en produisant un concept nouveau

La poésie n'est pas ici une plaisanterie.

*

Le potentiel que l'homme déploie lui permettra d'accéder à quel monde ? À

quelle valeur ? À quel progrès ?

Dieu offre-t-il des possibilités d'évolution ? Que pouvons-nous espérer ?

Y a-t-il jouissance et bien-être avec piètre cerveau là-haut ?

Si nous restons hommes - hommes sans corps CAD âmes avec raison

1592


humaine - que pourrons-nous comprendre ?

Quelle sera la miséricorde humaine ?

Principe de confiance

Êtes-vous allé sur la lune, Monsieur ? En êtes-vous certain ? - Est-ce là le

principe de confiance ?

Croyez-vous qu'il y a là une chair ? Êtes-vous certain de ne pouvoir vous

tromper ? Votre certitude est-elle fondée ?

Substituts d'algèbre

Pindare, Mallarmé, Rimbaud, du Bouchet, Pound, Zanzotto, Deguy,

Roubaud, Denis Roche

----) algébristes

----) penser épurer - autre langage

----) mathématique

Il y a également des êtres supérieurs - Le Saint-Esprit et Le Coran qui sont

algébristes - ce sont des êtres purs par excellence.

1593


*

Quelle est la véritable histoire de Jésus-Christ et de sa mère ?

*

Ne jamais se satisfaire du résultat obtenu. Aller outre - plus loin. Ne jamais

se satisfaire.

Pousser, forcer, chercher, se déplacer - enfin une nouvelle voie s'ouvre et

c'est un espace. Chacun doit s'y engouffrer.

Potentialité mentale - certes mais cela est peu. L'intelligence est un athlète

du cerveau, elle exige des performances - elle impose à la capacité

d'aller outre - et c'est gain pour l'ensemble.

Vagabonder de manière structurelle en soi pour agir et accomplir - se

déplacer et penser.

*

L'évolution des sciences. Que sera notre vrai d'aujourd'hui dans cinq

siècles ? - Une fantaisie ridicule et insignifiante.

*

1594


Ne faut-il pas penser post-mallarméen ? Écriture algébrique ou projective (1)

ou désarticulée (2) ? Comment transformer la peinture abstraite en poésie ?

Quels produits serons-nous capables d'extraire ? Et d'autres encore :

Zanzotto, du Bouchet, Deguy, Roubaud, Denis Roche, Dupin peut-être

doivent participer à l'évolution de l'application poétique.

La première troïka, celle qui nous tire : Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé.

La seconde est composée de : Celan, Zanzotto, du Bouchet.

(1) Le vers projectif de Ezra Pound

(2) La technique de Paul Celan

*

Pourquoi le système valérien n'a-t-il pas fécondé d'autres principes de

pensées ? Pourquoi de nouveaux apprentis philosophes ne se sont-ils

pas engouffrés dans ses logiques d'applications ?

*

Que je puisse accomplir quelque chose de valable avec mon intelligence !

Que tout cela ne soit pas dépourvu de sens mais débouche sur un

1595


semblant utile !

Aucun système de pensées n'a pu se dégager de ma cervelle ! Je n'ai

jusqu'à ce jour rien pu écrire de complémentaire avec le savoir d'autrui.

*

La représentation La symbolisation L'abstraction L'extrapolation

*

L'énergie créatrice - comment peut-on la détecter ? Un grand peintre ? Un

grand poète ? Comment peut-on les soupçonner ? Cela semble

impossible.

Et l'énergie créatrice pourrait s'apparenter au "génie".

*

- Peut-on vivre sans atteindre son objet ?

- Il faut s'y astreindre.

Grotte de Niaux

L'on comprend un romain, un grec, un latin - l'on ne comprend pas un

1596


magdalénien. Sa psychologie, ses applications nous échappent.

Dessins - signes - représentations humaines - trois manières de

communiquer, - et qu'est-ce à dire ? L'immense questionnement, le

mystère. Pourquoi, pourquoi ainsi ?

Propriété

*

Pouvoir de raisonnement dans l'épuré complexe avec capacités abstractives

- aptitudes mathématiques - ce qui explique sa valeur pour l'avancée de

la civilisation humaine.

Cioran - plus penseur que philosophe - n'élabore pas de nouveaux

concepts mais s'affirme en tant que critique analytique. Déploie ses

applications dites vraies. Pense là, c'est-à-dire à côté, autrement avec

son mal, sa souffrance, son désespoir maîtrisé.

*

Lui, interdit de penser n'est que chair et matière.

Criminels, prostituées et esclaves - terrible destinée humaine !

1597


*

L'impuissance du genre humain devant l'immensité divine !

Ensemble nous y arriverons prétendent les fourmis scientifiques...

Les situations techniques et scientifiques déterminent les conditions de

l'existence humaine.

*

Critique. Poésies 2004 Essences et apparences : un foyer de conjonctures.

Essences et apparences, et quelles

Fuyant la vague morne profondément en soi

infini

L’être, balançant en non-être et déviances sans questionner son

Vain centre crépusculaire en lassitudes inassouvies dans la mesure

du déroulement tout en glissant

1598


Quel fameux bruissement d’ailes là-haut emporté par ce vent qui

vivifie tandis qu’une plainte maladive semble encore supplier

Les souffles frôlés s’élèvent insensiblement

Ce qu’il croyait toujours évanoui dans l’ombre de son ombre, en

poussières de lumière, en déchets entassés

Et les présences émerveillées qui trament et retrament dans le sein

de l’éther

Combien encore de marches inutiles, de conquêtes limpides dans le

foyer boréal du Moi !

Endormi sous le charme mensonger de quelque vaine idole et

contemplant les astres parfaitement posés

Je, et quelle fraîcheur claire éparpille mes pas, je léger d’hypnoses

neigeuses, m’élevant encore, là et là-bas dans l’errance où je diverge

immensément ~ elles, sont des féeries dansantes

1599


L’impensable dans la sphère pure

vois : je me désespère

mille éclats éclairés de lune affaiblie

s'émerveillant sur le diamant

activant son souffle

en abondance de rêves

là s'y essayant encore

pour le comble du désir

qui s'étire vers de vaines directions entremêlées de spasmes

suffocants, fuyant de pâles divagations inconnues

et encore : pour quelles perspectives ?

Finalement aveuglées là dans le tréfonds de l'âme

sublimes oublis espérant malgré tout...

*

1600


Quelle nouvelle écriture ? Quoi et pourquoi ? Quels auteurs ? Quelles

applications non-définies avec nécessités de construire sur de

l'inexistant ?

La poésie - planétairement ingérable - trop d'auteurs, de génies, de langues

etc.

*

L'Extrapolation Mathématica L'Abstraction Topologies

Généalogie

*

Australopithèque afarensis ( Lucy )

africanus

anamensis

boisei

aethiopicus

robustus

Anamensis ---------) homo habilis

1601


rudofensis

ergaster

erectus

sapiens

Homo sapiens ----------) homo sapiens sapiens

homo sapiens neandertalensis

Résumons

Australopithèque anamensis ---) Homo sapiens ---) Homo sapiens sapiens

---) L'homme moderne

*

Une conscience aimante - c'est ce qu'Il demande ! - En vérité, le problème

est dans l'ostension d'une intelligence supérieure capable d'intégrer et

de comprendre - de maîtriser une galaxie par exemple.

Y serai-je ? Qui pourra ? Qui peut ?

*

Peut-on prétendre tirer d'autrui par le contact ? L'autre permet-il de savoir,

de comprendre, d'ajouter ? N'y a-t-il pas habillage intempestif sans

1602


profondeur réelle ?

C'est de la manière ! D'applications utiles, qu'en est-il ?

*

Sagesse de l'homme

L'homme de science pose une question et il y répond. Le monde crie hourra

! Il pose une seconde question et ne peut y répondre. Le souffle de la mort

l'emporte.

*

Les Dieux !

Le Génie L'Art La Culture L'intelligence La Science

La Beauté féminine La Pureté religieuse

*

Karl Jaspers : Mais l'univers ? Il se tait. Sait-il qu'il existe ?

Les balbutiements de l'homme pour comprendre. Nous essayons de

comprendre l'univers et nous sommes les seuls à essayer de le

comprendre. Malgré notre petitesse, nous voulons obtenir une réponse.

1603


Et nous ne pouvons condamner notre mode de compréhension car nous le

prétendons le meilleur et n'en connaissons point d'autre.

*

Y a-t-il des objets présents de façon claire ou obscure dans le champ de

l'intuition disposés de manière aléatoire ou ordonnée - que sais-je !

prêts à participer à la sortie hors de l'Être ?

Mais ce seraient des vérités perçues partiellement dans un champ mental

assombri par la conscience de la réalité permanente.

*

Rien n'est vrai : Husserl

Faut-il perdurer dans cette vraie mauvaise foi pour s'octroyer le droit à la

spéculation mentale ? Car ceci ne tient pas.

*

Ce que j'ai perçu - je le sais - je ne puis le prouver car ceci est essence du

passé - mais ce que j'ai perçu était vrai. C'est affaire personnelle - je ne

1604


puis le démontrer à autrui. Car la perception du sens est unique et nul

ne peut en jouir à l'identique. Mais pour ma personne qui n'a pas altéré

le vrai d'autrefois - cette perception a été mémorisée et est encore

présente en moi.

*

Les hommes de la préhistoire. Comment fut-ce possible ? Comment sont-ils

parvenus à obtenir de tels résultats ? Et quels degrés dans la technique et

l'art du dessin et de la peinture ! Certes, ce sont des homos sapiens sapiens

à l'identique de nos personnes, mais comment ? Car ils étaient peu

nombreux, et quelles représentations !

Je cherche, j'essaie de comprendre - je suis fasciné et interrogatif - ce

mystère de l'homme m'échappe.

On ne peut construire des nuages. C'est pourquoi le futur rêvé n'est jamais

vrai.

Wittgenstein

Remarques mêlées

*

L'homme presque n'existe pas.

1605


Mais il peut collaborer avec son absence.

Roberto Juarroz

Poésie verticale

*

Paul n'est pas un philosophe. Il est Intelligence et son travail s'apparente à

celui d'un essayiste. Ce sont des propos - des réflexions courtes - des

segments mais de construction philosophique, il n'en est point.

Valéry, ce n'est pas de la mathématique, de la science ou de la philosophie

- c'est de la réflexion, c'est de l'intelligence.

Cioran y serait-il ?

*

L'optimisation du développement de la potentialité intellectuelle - le Moi

par Soi, le Moi avec Autrui - qui associé permet d'aller outre et

d'ajouter sur ce qui est déjà.

Comment optimiser la capacité intellectuelle de l'homme ? Comment

permettre de s'épanouir Soi pour en faire bénéficier Autrui ?

1606


*

Mathématiques

Physique

Je suis ta grande sœur pensante épurée. Ma vérité est abstraite et ce que je

conçois dans le pur imaginaire se démontrera dans l'application réelle.

*

Je regardais les étoiles et je vis Vénus puis un astéroïde passa dans mon

télescope. Que fait-il dans mon télescope, pensais-je ? Je le chassai

négligemment et restai concentré sur l'astre d'amour.

"Je venais de prendre des pommes dans un sac en papier, où elles avaient

séjourné longtemps ; j'avais dû en couper beaucoup par la moitié, et

jeter la partie pourrie." Wittgestein Remarques mêlées

Cessez de mépriser mon œuvre dite de second ordre car l'astéroïde

aujourd'hui est étudié avec une attention accrue.

*

L'intelligence des philosophes - très - très appréciable. De splendides

constructions. Avancées par raison, par logique, par certitude.

1607


De grands développements le plus souvent superbes déployés.

Et que dire des poètes ? Qui fragmentent, se suffisent de peu, semblent

saturer assez rapidement ?

Mais ce sont deux systèmes de pensées qui ne peuvent se comparer - qui

s'aiment et s'aimantent. Sauront-ils agir ensemble ?

*

Je ne parviens toujours pas à comprendre comment l'on peut exiger d'un

élève qu'il puisse faire une dissertation en quatre heures quand un grand

écrivain n'a pas la certitude de pouvoir composer quatre pages en une

journée.

*

La liberté. Ce qui est décidé. Peut-on prétendre à une once de liberté ?

Quelle est la part de l'inconnu, de l'inédit, de l'audacieux chez Dieu ?

Tout cela me semble insignifiant. L'on ne peut maîtriser l'Univers et

prétendre à la liberté de l'homme.

1608


*

Dans le temple de ma sagesse, les distances se rétractent.

Qu'est-ce que la promixité, si elle demeure absente malgré la réduction

des plus grandes distances aux plus petits intervalles ? Qu'est-ce que la

promixité, si même elle est écartée pour supprimer les distances ?

Qu'est-ce que la promixité, si en même temps qu'elle nous échappe,

l'éloignement demeure absent ?

La chose Martin Heidegger

Qu'en sera-t-il du virtuel qui nous donne l'illusion de la présence réelle à

notre insu ? Faudra-t-il le craindre ou s'en réjouir comme une source

nouvelle de création et de savoir ? N'est-ce pas hypothèse de vieillard

que de craindre l'avenir ?

Jung

*

Pensée intuition sentiment sensation

Le devenir La transformation

1609


La névrose, affection mentale où l'inconscient, nié, réclame sa part.

Maïeutique : art de Socrate avec lequel il accouchait les esprits de ses

interlocuteurs, CAD leur faisait découvrir la vérité par eux-mêmes en

leur posant des questions.

*

Roberto Juarroz est difficile à saisir car il est image et profondeur -

pourtant l'intelligence croit le comprendre ou pénétrer cette double face

sud-américaine qui échappe parfois à la raison française cartésienne.

Il est là et à côté - parfois ces deux lieux s'organisent, se fondent et créent

un espace où le vrai se déploie.

*

Le plus gros des organes génitaux c'est le cerveau.

*

Délaisse la recherche de l'Immortalité terrestre, soucie-toi de ton avenir au

Ciel !

1610


*

Quand bien même je serais motivé pour accéder au passage à la

philosophie, mon intelligence me le permettrait-elle ? - Cette

exploitation ponctuelle de l'objet est-elle accessible à ma potentialité ?

Ne sera-ce pas un substitut poétique enveloppant une sorte de main mise

philosophique qui sera ainsi appliqué ? Peut-elle autrement prétendre

ajouter à son possible ? Au plus profond du Moi, la réponse est

négative.

Comment élucider autrement un degré supérieur ? Le poète peut-il

s'asseoir sur les épaules du philosophe ? Non. Il n'est qu'un médiateur

insignifiant seulement apte à considérer un aspect pittoresque

psychologique. De développement nouveau, il n'en est point. Le monde

qu'il conçoit est monde d'images et non point paysage de pensées.

La perception des choses

Quelle est la réalité de ce que nous voyons ? Y a-t-il déformation de notre

pensée ou interprétation faux-vrai liée à nos sens, à notre cerveau ou

1611


encore à notre savoir tel qu'il nous impose à penser ainsi ?

S'agit-il d'une vision-sienne ou d'une perception dirigée par le social -

CAD l'autre ou Autrui ?

Le ciel de Pascal comportait dix mille étoiles et le mien comporte 100

milliards de galaxies. Je ne puis voir le ciel tel que lui. Et autrui verra le

ciel différemment de moi. Le futur le changera encore.

Qui prétend que la foi est une illusion des choses ? Ceci serait remettre en

cause les vérités invisibles non renouvelables et seulement accessibles

à quelque élite.

*

Comment concevoir une pensée créatrice contemporaine ? Les poètes et les

écrivains qui se sont succédé ne pouvaient guère concevoir leur degré de

parenté. Il faut encore être doté d'une puissance inventive interne et opérer par

la transmutation un nouvel exercice d'un langage déjà institué. C'est un jeu

d'applications à travers un art et un principe encore contenus qui ne saurait se

concilier avec une expression moderne déjà intégrée. La finalité étant de

concilier avec la conscience moderne conçue un nouveau mode contemporain

incompris ou à peine aperçu.

1612


Car toute ébauche vaine exige un nouveau déploiement intérieur. Le portrait

contemporain est la seule manière de voir le nouvel homme. Il faudra

toutefois aller outre. Seule la non-représentation commune m'apparaît l'unique

possibilité de crédibilité visuelle.

*

Le postulat de l'Éternité

Quel nouvel espace ? Quels principes de vie ? Quelles lois réagissent le

système de l'Être ? Qu'appelle-t-on "Bonheur" ? Ce terme a-t-il un sens ?

Des milliers de questions viennent consteller ma cervelle, et nul ne semble

capable de répondre à quelconque interrogation.

La nouvelle philosophie pourrait considérer la connaissance de l'au-delà. C'est

un pas vers la métaphysique.

*

Philosophie ---) métaphysique ---) astrophysique de --- )

Repenser l'Univers pour mieux comprendre Dieu par la Science

1613


Physique ---) concevoir un nouveau monde inconnu que l'on pourra

apparenter au Ciel.

Christ : Franck, viens immédiatement. Délaisse la science humaine. Prends

mon raccourci. Ceci te sera salutaire.

Autre temps : l'improbable.

*

*

Quel espace de pensée solide serait à développer qui n'aurait pas été exploité

par les philosophes de tout temps ?

Si l'homme ne peut comprendre l'homme, comment pourra-t-il comprendre

Dieu ?

- Husserl, Einstein - pied droit, pied gauche - Seigneur, puis-je aller

au-delà ?

*

Lévinas = totalité est infinie. Autrement qu'être ou au-delà de l'essence.

*

1614


La fonction académique : « Concevoir la chose telle » « Rester en »

*

Pascal - un joyau de l'intelligence française.

*

C'est le Bergson de l'intelligence, de pureté cérébrale qui m'apparaît ici.

Ce n'est pas le contenu de ses applications qui semblent prévaloir - c'est avant

tout sa capacité intellectuelle pure - celle de l'homme savant et de l'homme

sachant.

Il propose ses concepts et sa pensée semble infinie. C'est le Bergson des

intuitions cherchant des applications épurées qui prévaut en l'instant.

*

Il y a les cygnes (CAD les grands poètes) et les vilains petits canards

barbotant dans la mare (Ce sont les poètes d'aujourd'hui se prévalant d'être

quelque chose)

1615


Les cygnes et les canards

Les canards font : « Coin ! Coin ! » et discutent entre eux. Les grands poètes

passent à côté de ces oiseaux inférieurs, les méprisent et poursuivent leur

avancée sur le lac.

*

Que restera-t-il de Bergson ? Essentiellement une intelligence supérieure qui

se situera entre Valéry et Pascal dans le degré de compréhension et de

spéculation raisonné.

Et le fond Bergsonien, qu'en est-il ? Bergson n'a pas ouvert de nouveaux

espaces philosophiques à la manière de Nietzsche ou de Husserl. Non. Il

s'assume et se prévaut d'être un fin analyste référentiel.

Il s'est situé dans un autre temps en considérant son être-soi. L'importance de

la sensibilité y est considérable.

*

Notre état de non-philosophe, de non-penseur - rien n'est donné à la raison.

Tout pour l'audace ou la folie cérébrale.

Un Être irraisonné, sauvage, accédant par l'ivresse à un sentiment de beau ou

d'exalté.

1616


Nulle esquisse d'ontologie - de points communs - de possibilités à être par

l'autrement. Quelle convertibilité ?

*

Certains naissent posthumes - Nietzsche

*

Il y a ce sentiment de culpabilité et d'impuissance - de non-possibilité à

atteindre le résultat escompté. Il faut gérer cette frustration cérébrale car

l'intelligence ne saurait aller outre. Se suffire de son maigre résultat et pleurer

ou implorer Dieu de pouvoir nous améliorer. Oui, pleurer.

*

Et pourquoi ne devrais-je pas tenter d'escalader cette montagne ?

*

Qu'en est-il réellement de la religion primitive chrétienne ? Qu'en ont fait les

1617


hommes d'église qui se sont succédé ?

Ce qui m'importe, c'est la place de l'homme dans l'univers - son réel potentiel

d'actions.

Passer sans être auprès d'autrui. Être pour soi et transmettre. Être pour l'audelà

toutefois.

- En cela, il n'est pas passé.

- Eut-il été reconnu ?

*

Quel est mon "je" ? Mon "je" se cherche et ne peut prétendre répondre à de

nombreuses questions. Mon "je" constate un état d'être humain avec ses

faiblesses et ses médiocrités. Il vit dans un contexte d'hommes impliqué dans

tel type de culture. Il ne peut comprendre pour intégrer le savoir proposé. Son

potentiel le lui interdit. Il a pris conscience de la vitesse du temps et a donc

opté pour certains choix, se sachant inapte à tout gérer.

Il cherche, applique, tente d'extraire de nouveaux potentiels inconnus aidé par

la compétence d'autrui. Mais il croit avant tout en un au-delà prometteur et

conscient de son insignifiance humaine, tente de se préparer pour la vie après

1618


la mort, la vraie vie d'avenir.

*

Que peut-on espérer de la philosophie ? Est-ce un outil comparable à une

gymnastique intellectuelle permettant de scruter, de spéculer, d'interpréter ou

de supposer ? A-t-elle une finalité d'existence ? Permet-elle de mieux vivre ?

De mieux être ?

Accède-t-elle à de nouveaux espaces ? Ouvre-t-elle l'intelligence vers des

perspectives plus pénétrantes ?

*

Y a-t-il un vecteur oublié qui se situerait entre la philosophie et la poésie ? -

Ce ne sera pas une réflexion bigarrée d'images extraites ici et là - ce serait un

véritable vecteur - certain qui ne permettrait pas de faire avancer la pensée

mais... Qui aurait l'audace d'aller au-delà en se défaisant de la raison par la

spéculation imaginative.

Plaire et obtenir

*

1619


En poésie, il ne faut pas chercher à plaire - il faut obtenir. Plaire, c'est

satisfaire à l'autre, à une génération. Obtenir, c'est être - s'éterniser - parvenir à

concevoir un produit au-delà du temps.

L'on peut obtenir sans être utile. L'on peut obtenir un produit poétique et ne

pas être semence c'est-à-dire inspirer.

Parvenir à être - avec oscillations pensantes dans le Moi et le Non-moi - et

retrouver la source et tendre vers l'avenir.

*

Husserl - Méditations cartésiennes

Un poète pour méditer sur un poète. Il propose des préfaces - des réflexions,

des fragments critiques - n'est-ce point chose similaire ?

*

Astrophysique

Comprendre l'univers - c'est aller plus encore dans la compréhension divine.

1620


*

Le héron : "Oui. Moi. Solitaire et tel ! Indépendant, ne recherchant nulle

nourriture auprès d'autrui. C'est ainsi. Je fais le tour du lac, je côtoie l'ancienne

rivière, et je me suffis de mon rien. Je n'ai que faire de vos pacotilles de

tanches, de gardons ou de vermisseaux - j'irai vers de nouveaux festins là-bas

de l'autre côté, car j'ai trouvé un poissonnier et la prestation de ma présence

semble hautement l'amuser. Encore, je suis aimé auprès des hommes. Ils me

nourrissent grassement. Qu'ai-je donc à

regretter ?"

*

Il faut donc apprendre à mourir - il faut se former, se développer, s'épurer -

implorer, supplier, prier - croire, espérer, invoquer - se débarrasser, s'alléger,

évincer ses scories - et glisser hors de son corps pour enfin accéder à la

lumière là-haut.

*

S'instruire, produire et penser.

1621


Le Mal

*

Voilà un sentiment de puissance ! Frapper et soumettre - imposer sa

médiocrité et se prévaloir de sa force.

Mais tant que Le Ciel ne condamne pas cette injustice, l'on peut poursuivre

encore, n'est-ce pas ?

La morale ? Quelle morale ? La morale, c'est ma force, et je frappe qui je veux

- qu'il soit saint, génie, prophète ou messie. Je frappe, vous dis-je, car je suis

le Mal est ceci est mon pouvoir.

*

Le problème de la grâce. Au ciel - le présent, le passé et le futur sont

intimement liés et mêlés par les âmes y vivant.

Sur terre, l'être humain est ignorant. Il ne possède que son passé et présuppose

un présent proche.

Il doit donc tendre vers le meilleur et implorer le pardon.

1622


*

Quelle serait la nouvelle philosophie ?

*

L'intuition ----) qui est une sorte de projection hors de soi à son insu. Mais

cette intuition ne possède qu'un matériel malaxé par une part de l'intelligence.

Reconnaître l'intuition, c'est se prévaloir d'une part inconnue de son Potentiel.

Mais qu'en est-il de ce Potentiel ? Est-il suffisant pour projeter la meilleure

des intuitions ? Qu'a-t-il supposé, concocté ?

L'intuition n'a pas le pouvoir de s'associer en collectif. Elle ne peut,

évidemment, projeter hors de soi avec l'Autre. C'est affaire personnelle. Et

quelle intuition ? Dans quel secteur ?

Qu'appelle-t-on intuition d'un ouvrier ? Certes celle d'un chercheur, d'un poète

ou d'un inventeur. Mais

d'un ouvrier ?

*

1623


Le premier peut être une malédiction

Ecce homo

Frédéric Nietzsche

Car c'est par là seulement que l'homme peut avoir de la grandeur...

Je doutais de plus en plus de mon aptitude, et ne savais plus si le sot animait

mon cerveau ou si l'être supérieur se répandait encore dans mon âme avec

délectation.

*

Écrire est une application. C'est un segment cérébral qui combine certains

éléments composés de mots et de concepts pour s'organiser et apparaître là

devant la conscience. Le tout demande à sortir hors de l'esprit avec force et

virulence. L'exécution obéit et applique l'ordre à accomplir.

*

Cioran est un double négatif. Il est moins-moins. Il pense par le rejet et le

refus. C'est un paradoxe négatif qui possède son vrai, - le vrai avec sa logique

pour convaincre, et l'esprit ou l'intelligence d'autrui le suit pour dire : oui. Oui,

1624


vous avez raison.

Et pourtant quelle audace ! Quelle façon de raisonner ! C'est un désespéré qui

essaie de prouver qu'il est dans la vérité, mais c'est sa vérité.

Il devient évident que sa spécificité peut servir autrui, et en premier l'Éditeur

qui y voit une variante nouvelle du possible, et qui l'imprime également pour

cela.

*

Frizgerald ? Croce ?

*

Je ne lis pas - je transforme - je transforme les propos - J'en tire quelques-uns.

J'extrais des pensées que je re- pense, malaxe et déplace. C'est un travail de

transfert.

Les hérons

1625


Poésie : il y a les grands et les petits. Les petits sont fort nombreux. Ils

excellent et se multiplient aisément. Les grands sont rares, cachés, repliés en

eux-mêmes - le plus souvent rejetés, ignorés, méprisés - ils conçoivent en

silence. Leurs produits ne sont guère intégrés.

Dans la mare à la jactance : s'y côtoient les canards et les cygnes. Les canards

sont bavards et se prévalent d'être des grands poètes. Les cygnes sont des

poètes reconnus, - ils méprisent ces outrepassants. Et d'autres encore sont à

l'orée de la mare - ce sont les hérons qui n'ont pas même un chétif morceau à

quémander. Ce sont des incompris, des inconnus, des rejetés mais leur panse

est sublime - elle intègre l'ensemble de l'inconnu qui gît au plus profond dans

la mare.

Puis d'autres petits oiseaux s'étonnent, battent des ailes et restent au bord de la

mare pour se nourrir des rots et propos incompris de ces hérons - ce sont

ceux-là qui passent à la postérité, sont enfin compris et servent à produire

quelque chose de neuf.

*

Se préparer pour l'au-delà

1626


Je crois que le véritable problème est de se préparer pour l'au-delà - d'atteindre

l'autre vie là-haut mais la vérité terrestre matérielle m'apparaît, hélas,

totalement insignifiante.

Il faut donc se préparer à mourir - non pas dans le rejet de la vie - car

l'Obligation actuelle est toutefois d'accomplir des actions humaines - mais

dans l'espoir d'une vérité de l'âme après le souffle humain achevé.

Chacun, peut-être, y trouvera son compte : le chrétien, le musulman, le

bouddhiste, le juif ou d'autres. Que chacun croie à sa manière avec son

principe.

De la prière

*

La prière - qui est répétitive et constante - n'est-ce pas un asservissement

spirituel ? Elle impose la répétition des mêmes propos - il n'y a nulle

créativité, nulle invention. Tout est donné à la reproduction identique avec

litanies et gémissements.

Car Dieu est l'Univers c'est-à-dire - création, nouveauté, génie hautement

inventif - et l'homme dans tout cela avec ses sempiternelles suppliques

désespérantes ? L'homme est aumône.

1627


Je ne remets pas en cause la prière c'est-à-dire la liaison entre l'homme et

l'Au-delà, son utilité : être entendu et se voir soulagé (Actions du ciel), mais

cette supplique répétitive, est-ce cela ? Est-elle réellement ainsi nécessaire ?

*

Quand est-il du sexe ? Qu'en est-il de pureté ? Faut-il s'accoupler ou s'abstenir

d'accomplissements physiques pour accéder à l'autre état ? - C'est selon

chacun mais l'abstinence semble toutefois chose meilleure.

Le sexe ne saurait rendre pur car il faut se détacher du corps et penser hors

souillures par l'esprit. Mais l'acte charnel interdit toute élévation divine. Oui,

il faut se détacher au sens propre et figuré.

*

Il faut ajouter sur l'Abstrait - faire du post-contemporain - mais quel ? -

Lequel ?

Penser, agir, fusionner avec matériel informatique - Yahoo, Google etc.

Sélectionner dans liste puis appliquer.

1628


Ne plus se soucier de l'éditeur - cela est caduc (- essentiellement pour les

poètes) mais travailler avec les listes littéraires et en tirer des ouvrages à

exploiter (Italiens, Allemands, Anglais, Espagnols etc.)

*

Être pour soi et non pas pour autrui.

Il faut se faire et non pas être auprès d'autrui. La carrière est insignifiante et le

temps court.

*

Il faut créer un langage novateur - parvenir à produire des structures

grammaticales jamais conçues par autrui - inventer un nouvel ordre avec des

concepts inconnus. Comme tout cela semble difficile !

*

Inventer de nouveaux espaces. Mais quels ?

Rôle mineur du relationnel - rôle majeur des lecteurs et auteurs. Peu pour la

1629


communication - tout pour les applications - écritures essentiellement.

Et aujourd'hui Yahoo,Goggle... au mot littérature.

Il faut constamment chercher et déplacer les substances des autres.

Quel rapport le génie a-t-il avec l'art ? Il voit - il comprend - il pénètre - il

prend et se nourrit.

Quand l'âme atteindra l'au-delà, la science ne sera qu'une illusion.

Le réconfort de la médecine n'est que provisoire quand l'avenir est dans

l'immortalité.

Poésie des limites et des expériences - du plus loin créatif, de l'en deçà - en

laboratoire d'écriture. Zanzotto est remarquable. Et d'autres encore - inconnus

- jamais édités, hélas ! Qui sont les nouveaux Mallarmé ? Car ce sont les

fondateurs des nouvelles applications avec variabilités audacieuses et

inventives. Qui sont-ils - je répète ?

Il faut donc trouver de nouvelles limites poétiques et philosophiques, et les

exploiter en tant que potentiels sûrs.

Quelle est donc cette écriture contemporaine ? - 6 décembre 2004

Je ne vais toutefois pas en rester là avec cette pensée médiocre.

1630


*

Tout doit tendre vers l'Au-delà. Il faut penser fin de la chair - préparation

mentale à la mort et sortie hors du corps. J'ignore réellement ce qui se passe

après ces différentes phases.

- Ce que je souhaite - c'est d'obtenir un potentiel mental crédible pour le Ciel.

Et j'espère parvenir à progresser grandement Là-Haut.

Intuition

*

Projection hors de soi à son insu - avec produit cérébral quasiment parfait,

prêt à la compréhension pour l'autre.

L'intuition est toutefois une définition de l'intelligence en deçà de la réalité qui

enveloppe le terme de "génie".

*

Jusqu'où ira cette nullité ? Jusqu'où faudra-t-il plonger au plus profond de soi

pour en remonter le suc libérateur de la poésie crédible ?

1631


*

L'intellect ne saurait être immortel. Il n'est qu'un moment de l'évolution

cérébrale.

Comment puis-je exploiter mon potentiel pour en extraire des variations

nouvelles ?

*

Pourquoi l'Intelligence ? Car l'Intelligence permet de se purifier, de s'élever et

d'accéder à l'Au-delà.

L'intelligence pour monter, pour partir - pour quitter sans crainte cette basse

réalité terrestre.

*

La philosophie est un lieu de questionnement, la religion est le lieu des

réponses.

*

1632


Qu'est-ce qu'un poète ? Qui est le poète ? Tout cela est impossible. Trop de

génies, trop de réalités indépendantes pour former l'ensemble dit Univers

poétique.

*

Pourquoi l'Art serait-il mensonge ? - Cervelle consciente, cervelle vraie

percevant l'exact apte être exprimé. L'Art est un miroir évocateur du vrai.

L'Art déteint, certes, une illusion mais l'Art ne saurait nous tromper. Il doit

faire surgir en nous des réalités cachées. Il doit nous montrer le vrai tel que

nous semblions l'ignorer. Le monde n'est pas qu'une apparence - le mystique,

l'artistique ou le philosophique. Il y a également la science, la conscience et la

vérité du mathématicien.

1633


Extraits journal 2005

Comment par le sensible concevoir de nouveaux objets artistiques ou

intellectuels ?

*

Puis-je réellement m'associer au Drame qui n'est qu'une séquence dans l'état

historique ? - Puis-je épouser la douleur et comprendre la vérité telle qu'elle ?

Cette expérience de la mort à travers l'écran de télévision aseptise le vrai et

ma conscience s'en trouve réduite.

Cette tragédie dans le monde-mien abolit les frontières de l'espace - il n'y a

plus de résistances de distance, de race ou de culture - le tout est mêlé -

l'Occident pénètre l'Asie et pleure ses déchirures.

Cette vague horrible, est-ce quelque part une chose magnifique ? - Je repense

1634


l'humanité - ce sont des hommes auxquels je m'adresse - ils forment mon

cercle. Ces étrangers sont mes compatriotes, mes frères - il n'y a plus d'élite

mais un vaste vrai auquel je me consacre.

*

L'Intelligence ne serait être que collective. Ce que l'homme sait, ce que

l'homme peut est dérisoire.

L'homme d'intelligence ne peut briller aujourd'hui qu'en société. Telles sont

ses limites.

Il faut donc penser et produire avec l'Autre, avec Autrui.

Mais la seule véritable intelligence est divine. Ceci est encore un autre monde

interdit à nos possibilités.

*

La terrible transformation liée au vieillissement - se prévaloir - se prévaloir

d'être - décliner, souffrir et disparaître. Quelle finalité d'ossements !

*

1635


Considérer le rapport entre la poésie et la philosophie - rendre clairs les points

de cobordisme et d'équations d'applications - c'est encore s'essayer à de la

spéculation audacieuse mentale. Il est vrai que la philosophie peut avoir

besoin

de la poésie en exploitant ses qualités propres pour penser et avancer. Comme

la poésie ne saurait s'interdire l'accès à la philosophie pour construire et

progresser dans ses résultats mouvants.

*

Ici, on atteint les limites de sa propre possibilité - on ne saurait aller plus loin -

on espère avec sa cervelle accéder à un potentiel inconnu - on désire encore

avec l'aide d'autrui obtenir des espaces, des écrits, des concepts ou de

nouvelles saveurs totalement inconnues des Anciens. Mais cela est misère, est

perte - fausseté de raisonnement. Car la vérité est dans le vide - dans le rien -

c'est en soi, hélas !

*

Pourquoi le laboratoire ? - Car le laboratoire est en avance sur son temps. Il

spécule, il prétend, essaie avec l'audace. Il veut offrir le futur, il assure de le

posséder.

1636


*

Le talent n'a pas d'avenir quand le génie s'immortalise.

*

La parole est une organisation incomplète de la pensée, et l'écrit permet

d'ordonner, de classer et de développer les fragments mis à la disposition du

discours par le travail du langage.

L'écrit purifie le langage.

*

Système du croyant - "Obtenir pour être ailleurs" - Actions terrestres en vue

d'une finalité céleste.

En revanche, l'athée agirait pour laisser une trace de soi-même par la

transmission de la représentation corporelle CAD une partie de sa génétique.

*

1637


- Enfin ! Dit l'esclave affranchi.

- Ne te plains en rien, répond le tortionnaire. Cela aurait pu durer toute ta vie.

- De quoi étais-je coupable ? Questionne l'esclave.

- De quoi te plains-tu, te voilà libre !

- Mais mon temps d'esclave, me le rendras-tu, dit le nouveau libéré.

- Veux-tu te faire torturer et fouetter et soumettre à nouveau, dit le tortionnaire

? Va-t'en. Va-t'en vite de crainte que cela ne recommence.

*

Essaie d'exprimer une bonne pensée, remplie de sèves qui puisse nourrir

agréablement la génération future. Que ce suc se répande dans la cervelle

éveillée de l'autre et produise une consubstance capable d'inspirer à son tour.

*

En poésie - ce qui plaît n'est pas toujours ce qui est bon. Mon jugement et ma

critique ne sont pas des biens fondés de certitude. J'interprète, je prétends -

mais de vérité indiscutable, il n'en est point.

Cet Autrement n'est pas toujours compris. Difficile parfois d'imposer sa propre

personnalité. Faut-il d'ailleurs se soucier de se crédibiliser auprès d'autrui ?

Être Soi pour Soi, - n'est-ce pas suffisant ?

1638


*

La logique préhistorique nous échappe. Ce ne sont que des suppositions, des

prétendues réalités d'après des observations pensées et repensées. Comme ceci

nous semble éloigné du vrai !

Je pense à l'Expédition de Bonaparte - l'Expédition vers l'Égypte - et cela ne

date que de deux siècles - comme le vrai s'est déplacé ! Et la connaissance

d'hier remise en cause !

Qu'en est-il de notre compréhension de l'Univers, de la Préhistoire - car nous

ne cherchons réellement que depuis 130 ans !

*

Mardi soir sur FR3, un film sur l'Homo Sapiens - enfin ! Que cela puisse

satisfaire ma curiosité ! J'ai tant à apprendre !

Notes de l'émission

Homos Sapiens --)- le savoir s'est transmis sur 50 000 générations pour arriver

1639


jusqu'à nous.

Les Australopithèques 4 millions d'années

L'Homo habilis ---) invente l'outil

L'homo erectus ---) se disperse en Europe et en Asie

Sapiens ---) - 100 000 ans

Sapiens nomades ---) Peaux pour se protéger et s'abriter

Pour protéger le corps du défunt ---) premières sépultures

Le pays de songes ---) lieu où l'on côtoyait nos morts

Ils ont trouvé la peau protectrice contre les insectes qui s'abattaient sur les

parties sensibles...

Les chamanes de la préhistoire

L'homme de Neandertal s'est adapté au froid

1640


Les grottes ---) rituels chamanes

Le sorcier trace une image ---) l'esprit de l'animal ---) messages sacrés

Homo Sapiens ---) - 8 000 vit dans des huttes de pierre ---) premiers villages

en Mésopotamie

Je crains de ne pas trouver.

*

*

La Sainte. N'y a-t-il pas là une forme de masochisme spirituel ? Faut-il passer

par la douleur pour accéder à l'idéal de l'Au-delà ?

*

Il faut trouver - trouver pour apporter et offrir à la nouvelle génération.

Monte sur mes épaules CAD ajoute sur ce que j'ai trouvé.

*

1641


Quelle est la finalité objective utile d'un relationnel avec un poète ?

Si je rencontre des gens, je vais rencontrer qui, et cela va m'apporter quoi ?

Le plaisir du contact ---) très sympthatique.

*

Voici le temps de l'inspiration, sublime moment où le génie se déploie.

*

Il faut constamment relancer la matrice interne, toujours exiger de nouveaux

produits - des variables d'applications - remettre en cause l'acquis obtenu, et

c'est grand tourment pour le potentiel intellectuel d'obtenir des objets

bigrement évolués.

*

L'Autre - est l'ami, le frère, le père, l'Alter ego dans lequel on se régénère, on

s'instruit, on apprend, on applique.

Il autorise ce langage consubstantiel ou fusionnel CAD une sorte de Moi-par-

Lui, Moi-avec-Lui, Moi-sans-lui-je-ne-suis-rien.

1642


Il s'appelle : Rimbaud, Racine, Baudelaire, Valéry, Mallarmé, Deguy, du

Bouchet, Zanzotto, Celan, Pound etc.

À la fin de mon existence, des centaines d'hommes, - poètes, peintres,

philosophes, scientifiques etc. auront participé à ma formation ou à la

production de mon œuvre.

Les moyens

*

La formation - la construction - l'extraction - la perception - la capacité

cérébrale - l'intelligence reliée - l'intuition - le travail - l'autre - Autrui - son

intelligence - les bonnes applications. Et Dieu - Dieu ! Sublime et donateur ou

prélevant - qui participe selon l'analyse qu'il se fait de chacun.

*

La poétique de l'espace

L'analyse du post-Bachelard - c'est-à-dire : un nouvel espace inconnu et

1643


pourtant exploitable où la pensée poétique se construit

ou encore

L'écriture post-Celan - Pound ou Zanzotto - mélange de tous - car d'autres

existent évidemment.

Mais le subtil serait de combiner les deux - intelligences de forme et de fond.

Et quel produit le cerveau serait-il capable d'extraire ? Car il faut concevoir un

objet cérébral nouveau.

*

L'intelligence poétique doit également trouver de nouveau espaces (Au-delà

de l'analyse de Bachelard) où elle pourra déployer de nouveaux vrais sensés

ou insensés - qu'importe ! - mais des vrais possibles ou inconnus. Rester là en

soi, en prétendant poursuivre Autrui est certes louable mais n'est guère

progressiste.

*

À quoi je pense réellement ? - Au développement économique planétaire -

1644


Occident, Asie, Afrique.

À quoi je songe ? - À la préparation vers l'Au-delà. À Dieu, en vérité.

Où vais-je ? Et c'est futur d'existence après la mort avec mystères et systèmes

autres, principes de vie, de morale, de vrai et d'immortalité.

Quel espace ? Quel œil nouveau ? Quelle pensée ?

Ce sont donc des interrogations qui constellent ma cervelle. Je pense, pense et

dois attendre...

*

Beaucoup de capitalisme mais beaucoup de socialisme également pour

produire de la richesse et le bien redistribuer.

Je tourne à droite mais je tourne à gauche - et les deux doivent satisfaire

l'ensemble.

*

Il ne s'agit pas de lire - il s'agit de s'instruire - de prendre, de se nourrir,

d'extrapoler, d'aller outre - d'ajouter sur la pensée des Anciens et c'est acte de

1645


progrès.

*

L'importance du degré d'appartenance dans le système humain ou divin. Je

suis avec car je ressemble. L'on m'associe, l'on me prétend apte à appartenir à

cet ensemble. À quels niveaux ? À quelles raisons ? Enfin, j'y suis !

Quel intérêt de mettre tous ces individus qui se ressemblent dans le même

espace ? Société, scolarité, université, maison de retraite, pouvoir financier ?

Imaginons : A avec non-A ---) car A possède son vrai et non-A est autrement.

(Je ne dis pas l'aporie de A)

Mettre ensemble permet d'augmenter le degré de compétence des uns et des

autres. Mettre ensemble augmente la maximisation de la compétence tout en

favorisant le degré de critique. Mais parfois ce degré de critique n'est pas

justifié...Alors ?

Il y a retour à l'individualisme, au refus d'appartenance car l'individu unique

ne saurait être compris.

1646


*

Ils donnent. Ils veulent donner pris par l'élan de cœur. L'image les y contraint.

Les journalistes également. Quand ce ne sont pas les artistes eux-mêmes.

Il n'y a pas méfiance ou doute. C'est élan de générosité. Je ne fais pas charité.

Je vois les blessures des autres. J'appelle ceci : élan d'humanité. Il est juste de

donner quand on a. Du moins cela est dans les limites du budget qu'on ne

saurait dépasser...

Donner, c'est compatir - il y a du plaisir à donner comme de faire un cadeau.

Je prends conscience de l'immense misère et je me déploie. Moi, je suis dans

l'abondance et j'aide les plus démunis. Mais ce n'est pas un don superflu.

J'espère que tout cela les comblera de joie.

À présent, qu'en est-il de la remise humaine de cette générosité ? Seulement 5

à 10 % des aides étatiques arrivent à destination ! Cela est fort beau de vouloir

donner, mais est-ce réellement reçu ?

Certains l'ont compris, et préfèrent offrir leur temps plutôt que de poursuivre

inlassablement des dons financiers qui n'arrivent jamais.

Des individus peu scrupuleux s'octroient ces sommes, ma foi, non

négligeables et convainquent même les Autorités d'en envoyer de plus belles

pour poursuivre leur injustice commerce.

1647


*

Adorno donne des aspects possibles du vrai - c'est un oblique qui voit à côté.

Son analyse est une variable autre de la perception. C'est pourquoi son

système analytique critique ne globalise pas l'ensemble de la question mais

s'attaque impitoyablement à un aspect qu'il finit par décortiquer jusqu'à ce que

sa raison achève l'étude du morceau.

*

Mais voici comment Démosthène expose le comportement pratique des

Athéniens : " Nous avons des prostituées pour nous réjouir en leur

compagnie, des esclaves pour satisfaire notre corps, et enfin des épouses qui

nous donnent des enfants légitimes, et à qui il incombe de diriger notre

ménage."

Initiation à la méthode philosophique

Karl Jaspers

*

Et puis Bergson, hautement supérieur et très clair.

Derrida - analyse et décortique de manière complexe. Tourne autour. Fait

1648


avancer le concept avec l'art même de dire ou d'écrire.

*

Préhistoire Grotte Chauvet

La qualité de la représentation a-t-elle été altérée ? Ne faut pas proposer à

nouveau l'image telle qu'elle a été conçue par nos prédécesseurs ? Ainsi nous

parviendrons peut-être à mieux comprendre la signification de la

représentation.

Les galeries telles que nous les voyons, étaient-elles ainsi quand l'homme de

la préhistoire les visitait. Les couleurs d'aujourd'hui sont-elles celles d'hier ?

Les panneaux sont-ils à l'identique ? Et que dire de la lumière réelle des

lampes à huile ?

*

Ouvrir de nouveaux espaces à la pensée.

Derrida - créatif

1649


Para-philosophes ---) permettent d'accéder aux œuvres des vrais philosophes.

*

L'arbre demande au jardinier de lui permettre de produire de meilleurs fruits.

*

Homme ---) surhomme

Tendre vers Dieu

Réduire l'Océan qui sépare l'homme de Dieu

*

Il faut des pré-événements pour que les événements soient - des indices ici et

là pour favoriser la convergence vers la réalisation de la chose qui doit

survenir. Ces indices s'ajoutent les uns aux autres dans la suite du temps. Les

événements sont donc prévisibles. Mais l'intelligence humaine ne peut

percevoir ces différents indices quand ils tendent vers une convergence pour

que la chose soit. Elle ne peut supposer leur principe associatif qui engendrera

la réalisation de la chose.

*

1650


La vérité la plus haute est la vérité de la croyance - c'est celle de la foi qui ne

repose sur aucune fondation humaine. Et quand elle prétend s'asseoir sur des

textes sacrés, ceux-ci ne sont fondés sur aucune historicité véritable. C'est

donc une sorte de foi sans voir, foi sans connaître, foi de cœur. Et construit sur

du délétère impalpable, l'homme a décrété ses lois et sa morale, son système

et son principe.

*

Il y a certes jouissance, plaisir, connaissance de la chair et du bonheur féminin

- mais cela est peu, cela est terrestre. Il faut dématérialiser sa substance, se

débarrasser de son enveloppe humaine et tendre vers la perfection de l'Idéal

divin.

*

Nous n'avons aucune certitude. Le produit intellectuel que nous ramènerons

au Ciel sera-t-il suffisant ? Sur quoi l'intelligence humaine sera-t-elle jugée ?

Quel principe de valeurs est déployé, Là-haut ? - C'est une immense

interrogation qui crispe notre cerveau. Et nous ne savons y répondre.

*

On ne peut n'y comprendre ni reconnaître sa capacité, pourtant l'on se prétend

1651


compétent.

Moi-même, je ne puis prétendre être capable de juger.

*

Même si l'humanité prétend progresser, cela sera-t-il suffisant ? Est-il

raisonnable de penser étudier une sorte de finalité à obtenir - vers quelle

téléologie supérieure et spirituelle, l'humanité doit-elle tendre ?

Il est vrai que le Fils nous ouvre généreusement les bras.

*

Qu'est-ce qui est bon ? - De s'élever, de se purifier, de tendre vers le Fils.

Qu'est-ce qui est mauvais ? - De s'éloigner du Fils et d'aller du côté du Diable

et de ses sbires.

Que faut-il faire ? - Sortir hors de son corps et accéder au système spirituel

instauré par le Fils.

Encore la plénitude, l'idéal, la spiritualité - un système pour tous - pour les

1652


"forts" et les "faibles" - car la force et la faiblesse sont relatives à l'espèce

humaine qui est peu, qui est rien. En vérité, il faut encenser le Christianisme...

*

Qu'appelle-t-on l'homme contemporain ?

Quelle connaissance a-t-il du monde ? Quel savoir possède-t-il ? Quels sont

ses sujets d'intérêt ? Quel est son degré de sexualité ? Vers quelle spiritualité

prétend-il accéder ?

*

Ma volonté : tendre vers le supérieur quand bien même je délaisserais ici-bas

des objets intellectuels aptes à me crédibiliser.

Posséder le désir de la connaissance et accéder au savoir.

Préhistoire

*

Les visions des chamans dans leurs premières transes - les points - les stries -

1653


Les grottes - monde des Dieux, monde des esprits. (??)

*

Le philosophe est celui qui fait avancer la pensée. Mais quelle pensée ?

*

De tous ces gens d'aujourd'hui qui animent La Poésie française ~ dans un

siècle, combien en restera-t-il ?

Ni Mallarmé ni Rimbaud ni Baudelaire ni Verlaine n'étaient édités. Cependant

ce sont eux qui ont fait la poésie du XIXe siècle !

Ils sont nombreux à prétendre savoir...

*

Tout poète authentique est un fondement nouveau.

Seront-ce de nouveaux espaces ? Des associations de langage inconnues ?

1654


Comment peut-on déterminer la poésie nouvelle utile ?

*

Ce qui est difficile, c'est de voir autrement - et que cet autrement soit vrai et

reconnu par la communauté. C'est ça :

Proposer un vrai autrement et qu'autrui dise : c'est ma foi, vrai !

Voir autrement.

Je vois autrement. Me comprenez-vous ?

Je vois autrement. Dois-je vous convaincre ? Me faut-il perdre mon temps à

vous convaincre ?

Je suis seul à voir de cette manière. J'ai pourtant la certitude de posséder la

vérité. Dois-je attendre qu'une génération nouvelle pense de ma sorte ?

Quel privilège d'être un incompris ou d'être en avance sur son temps ?

Non ! Je suis ! - Je suis seul. Je n'attends rien d'autrui. Je donne mon vrai. Il

passera - du moins, je l'espère...

1655


*

Copernic, Darwin changent la face de la pensée. Ils établissent un nouveau

vrai inattaquable.

L'Univers a un sens. Mais ce sens nous échappe. Dieu produit l'Univers. Ceci

n'est pas pour rien. Ce n'est pas pour uniquement glorifier sa nature. D'ailleurs

l'homme construit-il la ville pour que la fourmi l'admire? Il construit la ville

par utilité de civilisation humaine.

Christophe Colomb, Magellan visitent la terre. Ils nous en donnent pour trois

siècles.

L'intelligence humaine doit posséder la connaissance du système solaire. Cela

est également pour trois siècles, et la maîtrise sera totale.

Au-delà de ce système, le mystère s'épaissit. L'application de nouvelles

propriétés en physique s'avérera indispensable pour poursuivre la conquête.

*

Le monde n'est qu'une représentation inexacte du vrai. Le monde tel qu'il nous

apparaît n'est qu'une perception faussée de notre capacité intellectuelle à

analyser le vrai. Tout cela est subjectif et intimement lié à la détermination

1656


que notre intelligence se fait du réel.

Le commencement naturel de l'Univers.

Eddington

Pourquoi à tel moment l'Univers commence-t-il son développement et son

expansion ?

*

Son talent est bigrement visible parce qu'il n'a pas une once de génie !

*

Vous avez raison - je n'avais pas pensé à cela. Sans vous, cette idée ne serait

pas venue à mon esprit. Vous l'avez faite surgir. Elle était là, à l'état d'attente

mais ne semblait pouvoir s'exprimer. Ou encore, était-ce une autre idée qui,

par mon énergie mentale, était toutefois prête à sortir par la capacité

associative que je prétends posséder ?

Ce qui voudrait dire que vous n'avez été qu'un la musical pour déclencher

1657


l'harmonie, mais l'harmonie était en moi ?

*

Le seul vrai utile est religieux.

Les saltimbanques et les savants offrent un vrai humain parfaitement ridicule,

mais il semble suffisant aux yeux de ceux dont la conscience est obstruée par

la vérité matérielle.

Les autres parviendront à faire la part des choses.

*

Les poètes n'ont guère intérêt à se côtoyer car ils pensent, songent, appliquent

des produits totalement différents et peu compatibles.

Quand on rencontre son contemporain, il pense inconsciemment : "Qu'il soit

Moi ! Qu'il fasse ce que j’ai produit car j'ai la certitude que ce que je fais est

bon, grand voire génial. Moi, je suis un grand poète. Ce qu'il produit n'est pas

ce que je fais. Donc je le méprise. Je puis le rejeter ou le juger d'en haut. J'ai

expérience, j'ai compétence."

1658


Or il en est de la poésie comme il en est de la musique. Des milliers de

ramifications se croisent et s'entrecroisent, mais une tendance musicale ne

saurait posséder le vrai.

*

Je suis effrayé par la petitesse de l'homme et par la grandeur inexplicable de

Dieu.

*

Il y a au moins deux mondes.

Le monde des Hommes et là, je ne suis rien. Je n'existe pas, et mon œuvre est

insignifiante.

Le monde des Esprits auquel je compte aspirer, et grand me semble mon

avenir.

Dois-je me soucier d'exister auprès des hommes quand la certitude et l'espoir

me convainquent d'aller vers l'Au-delà.

Mais le monde des morts ou de la Vie après la Vie peut m'accuser de n'avoir

1659


pas tenté d'exister auprès des hommes. Et la violence à mon égard peut être

inouïe.

*

La philosophie serait également une gymnastique hygiénique favorisant

l'expulsion hors de soi de toutes les scories qui s'amassent et s'accumulent.

Les fragments associés les uns aux autres formeraient un ensemble appelé

livre.

Cet individu serait un intellectuel, - un joueur de bridge ou d'échecs - un

compositeur cérébral ou un masturbateur de l'intelligence.

*

Quel intérêt de tenter de se crédibiliser sur cette basse terre ? Cela est peu,

cela n'est rien. L'avenir est au Ciel. Mais le Ciel peut condamner ce

comportement.

*

Plaire, exister, s'assumer auprès d'autrui ! Quelle fatigue ! Quelle usure ! Un

1660


bon patronyme fait gagner vingt ans, assurait Pascal.

*

Qu'il semble heureux d'être célibataire ! De n'avoir pas femme sur le dos pour

s'entendre dire : " Je te défends d'agir ainsi. Je t'interdis de te comporter

comme cela !"

Et la chair ! La chair ! La même chair éternellement qui se répète dans des

sudations nocturnes et des odeurs matinales ! L'autre à ses côtés avec les

mêmes orgasmes et les mêmes agissements sexuels !

Il est vrai que certains parviennent à se satisfaire de ce type de conduite - la

même horloge, le même journal et les pantoufles placées au même endroit.

Mais d'autres délirent - exigent de leurs compagnes des errements fabuleux,

des ivresses sentimentales au-delà de toute réprimande et de tout vice

reconnu.

*

Concevoir de nouvelles formes - penser d'autres contenus.

Plus le temps passe, moins je me sens capable d'obtenir quoi que ce soit.

1661


*

Le système de hiérarchisation céleste risque de compromettre

considérablement le classement décidé sur terre.

On peut également supposer que certains auteurs ont poursuivi leur tache, -

Là-haut !, et qu'ils se sont dotés d'une œuvre plus riche, plus généreuse et plus

élevée encore.

*

Tout ce qui boîte marche quand même.

S Jerzy Lec

*

- Et pourquoi ne devrai-je pas trouver ?

- Parce que vous n'en êtes pas capable !

*

Il vous faudra penser, produire, appliquer et obtenir des objets intellectuels

1662


nouveaux à riche valeur créative, puis parvenir à les offrir à autrui - et tenter

de les convaincre que ces objets ont une plus-value réelle...

*

Quelle immense misère que de considérer qu'après la mort il n'y a rien ! Quel

souffle de vie insignifiant ! Comment peut-on être athée sans espoir, sans

avenir tachant tout bonnement de maîtriser ces quelques décennies de vie

mise à sa disposition ! Que tout cela me semble d'une tristesse désespérante !

Quand je songe à la faible potentialité humaine, un immense chagrin

m'envahit tout à coup. Je pleure. Je pleure désespérément sachant mon

misérabilisme, ma petitesse, l'insignifiance de ma vérité. J'implore. J'implore

Dieu et le supplie de changer ma nature pour me permettre d'être mieux, d'être

plus, ailleurs - là-bas - plus loin.

*

Auras-tu le courage de souffrir, de t'humilier pour atteindre l'élixir de la

jouissance ?

Ce que certains implorent avec leurs corps, d'autres l'implorent avec leur

1663


cerveau.

- Pour aller plus loin dans la connaissance, la pénétration, la sublimation ou le

savoir. Pour ajouter sur Autrui et faire ainsi avancer La Civilisation.

Mais certains ricanent et ne peuvent comprendre le contenu de mes propos.

*

Que faut-il faire pour nourrir l'Intelligence ? Il faut la nourrir de sexe, de vice,

d'audaces et d'excès - d'excès culturels et scientifiques ! Il faut la convaincre

d'aller au-delà, - au-delà de l'Interdit, du Construit et du Transmis.

*

Plus ! Plus ! Plus et encore ! Ceci n'est qu'un levier ! Pourquoi devrais-je me

suffire de ma condition ? Ne puis-je espérer quelque chose de supérieur ?

*

1664


La poésie est un outil d'applications de forces mentales. C'est un support pour

extraire, extirper, plonger là au plus profond et tenter d'y remonter des vérités

nouvelles, autres, différentes - audacieuses.

*

Pourquoi écrivez-vous ?

- Certains peignent, d'autres font des mathématiques, d'autres encore du

crochet ou des muretins de pierre. Pourquoi ne pas écrire ? Il y a des millions

de personnes qui en France écrivent leur journal. Ceci n'est pas acte de rareté.

Ecrire serait un langage, supérieur à du langage parlé qui mériterait une

retenue sur du papier.

- Pourquoi écrivez-vous ?

- Je suis incapable de produire de la mathématique, de la physique ou de

l'économie à un niveau supérieur. Je dois me suffire d'images vaines, de

pensées chimériques, d'audaces aléatoires bariolées de langage obscur ou de

propositions absurdes et folles.

- Pourquoi écrivez-vous ?

1665


- J'obéis à Dieu. Dieu me l'a imposé et infligé. Le résultat ne me semble guère

crédible chez les humains... Le tout est refusé et méprisé Allégrement. Il se

peut que le travail convienne là-bas, là-haut - au ciel !

- Pourquoi écrivez-vous ?

- J'essaie d'extraire de ma cervelle des concepts, des propositions nouvelles

issues d'un travail intellectuel. Je prétends que le tout forme un poème utile ou

exploitable pour mon œuvre déjà obtenue.

Cela est vrai - vous posez une bonne question. Pourquoi écrire ? Il s'agit

certainement d'un surplus cérébral canalisable par l'expression appliquée.

*

- La plus grande des détresses ?

- Est-ce le génocide juif ? Un enfant sur un tas d'ordures ? La prostitution ?

L'acte criminel ? Le sang des terribles assassins ? L'horreur de la guerre ? La

destruction d'humains ? - Que sais-je ? Ma conscience est pauvre. Mais :

effrayante fut la détresse !

Et l'espoir est dans ce Dieu cloué et crucifié. Ceci est un énorme paradoxe !

Oui, il faut apprendre à mourir, à se débarrasser de sa basse enveloppe

charnelle pour enfin accéder à l'Au-delà.

1666


*

Que dois-tu obtenir ? - La miséricorde de Dieu.

Que dois-tu implorer ? - Le droit à l'élévation, à l'amélioration de ton statut

d'humain.

*

- Qu'aimes-tu chez autrui ?

- Son génie, sa beauté, son intelligence, sa pitié, sa croyance.

*

Que puis-je trouver ? Que puis-je comprendre, exploiter, découvrir, inventer ?

Quel monde invisible s'offrira à ma science, à ma connaissance interdite ?

Je plonge dans l'infiniment-rien espérant y extraire un suc d'intelligence

nouveau - je plonge dans les méandres de mon intime car un pur savoir

semble y exister.

1667


Malgré cela, c'est le rien qui m'habite tout à coup. Qu'était-ce ? Que prétendstu

avoir obtenu ? Tu es encore dans le Néant de toi-même incapable et inutile

- malfaisant et stupide.

Tente. Tente encore d'obtenir un autre produit. Cela du moins te sera

profitable. Mais de vérité nouvelle crédible, il n'en est point.

*

Grande est mon avidité - mais que puis-je connaître, comprendre ou appliquer

? Cela est effort vain d'humain, de petitesse et d'insignifiance. Je ne puis -

telle est ma vérité.

Combien de cervelles devrais-je posséder les unes connectées aux autres pour

gérer l'immensité de la civilisation humaine ! Le temps me prend. La vitesse

ne saurait le compenser. Déjà je me meurs. Je m'en retourne à tout jamais.

Petitesse de l'homme ! Seigneur, pitié pour moi ! Prends pitié de ma condition

!

*

La jouissance est de peu d'intérêt car une fois mort, l'esprit peut se positionner

1668


sur un être humain et recevoir un plaisir identique. Mais il trouve cela

insignifiant - ridicule, voire risible.

*

Quel est mon espoir ? - Que le Père me dise : bienvenu dans mon royaume !

Il me semble que ma fin pourrait être prochaine - je pourrais m'en retourner

aujourd'hui. Mon travail n'est certes pas achevé, mais un grand peu est déjà

accessible.

*

Ce qui importe avant tout, c'est de posséder un nouveau langage, un nouvel

espace d'écriture, de produire des images autres avec des contenus vrais et

crédibles.

Il faut ajouter sur le vrai des Anciens, et c'est belle avancée !

*

Ce qui me choque dans le Christianisme, c'est l'immensité du Père - sa

capacité à produire l'Univers et son Fils qui accepte d'être cloué sur un gibet

de potence pour sauver l'humanité. Ce qui semble aberrant, c'est l'écart entre

1669


son Père apte à produire 100 milliards de galaxies et sur cette petite bille

terrestre, la souffrance horrible du Fils pour des peccadilles humaines...car

qu'est-ce que tout cela à l'échelle universelle ? Le différentiel de masse, de

valeur, de raison d'aberration est difficile à maîtriser. Car le Fils est le Père, et

le Père est le Fils.

*

Pourquoi me faudrait-il souffrir ? N'ai-je pas à jouir, à aimer, à partager ? Le

temps est court et l'existence contrainte, mais le plaisir est joie, jeu et

jeunesse? Pourquoi m'en priverai-je ?

*

Il faut ajouter sur la compétence de ses pères. En ce sens, la science progresse

et propose des applications supérieures.

En revanche, la poète propose un autrement vrai. Mais cet autrement vrai

permet-il d'ajouter sur la compétence des Anciens ?

Le vrai poète est celui qui ajoute et obtient un résultat supérieur.

*

1670


L'obtention du résultat - la certitude terrestre. Il est vrai que tout cela sera

peut-être bafoué par le nouveau principe céleste...

*

Le vouloir. N'est-ce pas le vouloir d'une infime fourmi qui quémande le droit

à fortifier sa mandibule que l'homme supplie ? N'est-ce pas ce rapport stupide

qui va de la nature à l'Univers en priant Dieu que le croyant instaure avec sa

prière ?

Je le demande : la nature de l'homme n'est-elle pas insignifiante, insuffisante,

ridicule, en dessous de toute détermination universelle ?

Tu as ton compte : ce sont tes péchés et tes fautes - tes mauvaises intentions -

tes vices cérébraux et tes audaces mentales.

Voilà ! Tu mérites ton châtiment : c'est le pardon ! Car je sais pardonner. Et je

t'ouvre pleinement les portes de mon Royaume.

*

- Quel est ton espoir ?

1671


- Que Dieu me dise : bienvenu dans mon Royaume. Entre.

*

Pouquoi ne viens-tu pas me voir ?

Bernadette Soubirou Mars 2005

Vers la toile

*

Les principes du système paralysent le développement offert. Petit à petit le

tout va se réduire à une peau de chagrin.

Mais l'espoir est dans le décisionnel individuel, l'action et le travail autonome.

De grands espaces sont à développer, à croître personnellement.

Le tout doit être offert sur la Toile. De grands échanges sont à espérer.

Cela peut se comparer au Salon des Indépendants et au Salon officiel de la fin

du XIXe siècle.

*

1672


Qu'il est bon de ne pas avoir femme, - de ne pas s'entendre dire : "- Comment

? Tu bois encore un verre de vin ! Il est trop tard : cesse de travailler et viens

me rejoindre. Cela ne te servira à rien ! Pour quelle gloire, prétends-tu exister

? Tu es peu, tu es mon époux et ton salaire ne saurait me suffire. Aime-moi.

Aime-moi plus tendrement, mais jette tous ces philosophes qui fatiguent ta

cervelle avec des propos incohérents. Kafka abrutit tes méninges et Nietzsche

est un dépravé nourrissant Hitler. Quant au Marquis de Sade, je ne pouvais

supposer qu'il était aussi vicieux !"

Et là dans la chambre vide, il faut supplier et gémir, soupirer d'extase pour

quelque muqueuse féminine inutile et prétendre que la finalité de l'existence

humaine s'opère entre les draps et les couvertures avec des sueurs sur le front

et des gémissements plaintifs auréolés d'orgasmes et de suppliques serviles.

Ma verbalité n'évolue pas.

*

*

Je désire le progrès et sais pertinemment que seule la mansuétude divine me

permettra d'accéder à quelque évolution individuelle. Mais je sais plus encore

que la Mort, que la Sortie hors de mon corps m'offrira l'Autre Monde CAD

une autre civilisation - LA CIVILISATION avec le vrai établi.

1673


Sera-t-il inattaquable, ce vrai ? Ceux qui sont là-haut possèdent-ils le vrai ? Il

s'agit peut-être encore du rapport entre le professeur en l'enfant. Mais le

professeur, est-il une science infuse ?

La science infuse, vient-elle du Ciel ?

Calmez-vous ! Calmez-vous ! Soyez modestes !

*

Pourquoi la religion chrétienne s'apparente-t-elle à la souffrance, à la douleur,

à l'épreuve ? Quel en est le sens ? Quel en est l'utilité ?

*

Comment vais-je pouvoir trouver ?

*

... En outre, les enfants créatifs se comportent de plus en plus mal, à mesure

que l'âge vient, dans les besognes du groupe : ils tiennent absolument à

travailler seuls (c'est la caractéristique peut-être la plus importante de la

créativité). Et rien n'est pire qu'un groupe de créatifs, dont on pourrait

pourtant penser que les capacités vont s'additionner. Bien au contraire, ils ne

1674


cherchent qu'à se brimer mutuellement, et les membres du groupe que l'on

contrarie se réfugient bien vite dans l'agressivité, l'entêtement, le silence ou

l'apathie.

Comme le disait William Jame (1911) : "L'humanité ne fait rien que par

l'initiative des inventeurs, grands ou petits, que le reste d'entre nous imite :

c'est le seul facteur actif dans le progrès humain. Les individus de génie

montrent la voie et établissent les schémas que les gens du commun adoptent

et suivent."

Les extrasensoriels

Professeur Rémy Chauvin

*

Les Pères apostoliques ont été en contact avec les Apôtres et les premiers

disciples.

*

Être auprès d'autrui et s'en tenir à son silence - être pour soi, en vérité.

1675


*

Être poète, ce n'est pas faire la tafiole littéraire auprès des uns et des autres -

c'est travailler en langage consubtantiel - fusionnel - et c'est produire de

nouveaux objets d'écriture - compris - incompris - qu'importe ! - mais c'est

appliquer. Appliquer pour être soi - soi dans la vérité d'une nouvelle poétique

future.

*

Trop conscient de ma petitesse. N'ayant nulle capacité pour progresser,

cherche en Dieu le droit à l'évolution.

Toujours fasciné par les images d'astrophysique qui prouvent le génie créatif

divin. Certains diront : Mais non ! Mais non ! Tout cela est naturel, et il est

nulle affaire mystique dans ce travail !

Attendez de mourir. Enfin vous saurez ! saurez que mes propos étaient justes

et sensés.

*

Constamment chercher de nouveaux auteurs pour relancer sa machine interne

et travailler pour obtenir des résultats satisfaisants.

1676


*

La part de mon travail dans le comportement cérébral poétique - l'attente -

l'action à son insu -

*

Sentiment d'impuissance. Qu'importe l'Œuvre, la Quantité ou la Potentialité

développée - il ne reste qu'un être infiniment petit devant l'immensité de la

création divine.

L'âme implore constamment la miséricorde de Dieu. L'âme comprend hélas

son infini misérabilisme.

*

Nietzche constamment au troisième degré. Il est extrêmement fort.

*

Il se prétend connaisseur et il juge ! Faut-il s'en soucier ? L'épiderme cérébral

de l'autre, s'avère-t-il indispensable ? Nietzsche écrit dans Aurore :

L'enthousiasme ou le ravissement devant une chose ou un homme ne sont pas

des arguments : la répugnance et la haine n'en sont pas d'avantage.

1677


*

La vanité ! L'immense questionnement ! - Quel est son avenir ?

Comment peut-on se flatter d'être un homme quand il faut s'inquiéter de sa vie

après la mort !

*

Cet homme que l'on cloue sur un gibet de potence prétend être le Fils du

créateur de l'Univers et être soi-même un Dieu !

Quelle effrayante contradiction entre l'immensité du Père et cet individu réduit

à l'état de charogne souffrant pour le pardon des hommes !

*

Que peut un homme ? Interrogeait Valéry.

En vérité, il faudrait se poser cette question : que peuvent les hommes

associés les uns aux autres, car l'intelligence ne peut être que collective.

Il faut encore considérer la place de cette petite planète bleue dans notre Voie

lactée et la place de notre galaxie dans l'Univers immense, et prétendre que

1678


génération sur génération les hommes participeront à l'aventure de la

civilisation humaine.

*

Ces milliers et ces milliers de poètes, aujourd'hui ! Puis l'écrémage sur la

première génération. La plupart disparaissent - un, deux, trois semblent

résister toutefois. Pourquoi ? Est-ce une politique des maisons d'édition qui

privilégie tels plutôt que tels autres ? Le choix est-il fondé sur des qualités

intrinsèquement reconnues ?

Il s'agit donc d'une immense roue de la fortune ou de l'infortune où des trésors

poétiques sont à tout jamais enfouis ou détruits quand des œuvres cahotantes

parviennent toutefois à faire leur chemin vers la lumière ou la postérité.

*

Les poètes caquettent et le génie produit. Choisissons.

*

La Théologie, est-ce l'art de spéculer sur les choses invisibles et

spirituelles ?

1679


*

Je disais : il y a le QE et le QL. Le QE, c'est le quotient d'écriture - CAD

l'application, le crayon, le papier, l'ordinateur, l'obtention d'une œuvre. C'est le

poète ou l'écrivain seul à sa table pour produire et penser, extraire de son

cerveau et obtenir, obtenir un produit satisfaisant.

Il y a le QL - CAD le Quotient littéraire, la capacité à parler, à rencontrer, à

discuter, à appartenir à des groupes, à faire preuve de subtilité, d'intelligence,

paraître en fait auprès d'autrui.

J'ai à ce jour produit plus de 200 livres, mais je n'ai pas rencontré 10 poètes

dans ma vie. Mon QE est très élevé quand mon QL touche les bas-fonds du

Néant...

*

Klimt et Mossa : si ce n'est pas toi, c'est ton frère !

*

La psychologie sexuelle féminine est chose difficile à entendre.

1680


*

L'être ? - Une construction intérieure infiniment questionnante, faiblement

apte à résoudre.

Il y a à l'intérieur - impliqué dans le charnel - et le charnel devient masse

pesante - une sorte de substance assimilable au mot Âme que certains

prétendent posséder. Oui, c'est une sorte de chose-en-soi.

Est-ce à dire qu'à la mort physique la chose-en-soi apparaît, exploite les

nouvelles propriétés mises à sa disposition et déploie son vrai dans un espace

régenté ? Ceci serait affaire de métaphysique et pourrait à Dieu et à la vérité

de l'Au-delà.

*

Aller au-delà de soi, se transcender - pousser - aller outre - pratiquer l'effort -

substance subliminale ou réalité matérielle - penser mieux, produire mieux,

concevoir plus loin.

*

L'élévation vers l'ange

1681


Oui, toi tu as compris - j'associe opérations de l'intelligence, pureté du cœur et

élévation de l'âme - je te fais ange - tu es donc un surhomme - tu verras le

monde sous une forme d'être supérieur. Tu accéderas à une conception

suprême du vrai, - le vrai t'échappera toutefois car tu seras Ange et non pas

Dieu.

*

- L'être doit s'associer aux êtres et permettre à l'homme de progresser.

Faut-il tendre vers un maximum de potentiel humain dans un système réductif

?

Faut-il individuellement tenter d'accéder à un au-delà supérieur ?

Faut-il encore proposer à l'homme d'agir pour l'ensemble de la Communauté

terrestre ?

*

Le poète n'a pas à plaire, à satisfaire à un éditeur, à vivre de sa plume. Le

poète pense : je ne dois rien à personne. Je puis produire ce qui me convient.

Mon acte créatif est total. Que m'importe qu'ils comprennent, qu'ils aiment ou

qu'ils m'approuvent ! J'agis selon ma volonté, et cela est grande liberté.

1682


L'architecte obéit, se réduit, se limite, offre un objet acceptable. Le poète n'a

que faire de cette obligation. Il est souverain et peut écrire ce que bon lui

semble. N'ayant nulle obéissance financière, il est souverain et se veut

émancipé.

Cette liberté engendre une exceptionnelle audace cérébrale qui a pour finalité

d'obtenir un produit littéraire d'une créativité extrême - considérablement en

avance sur son époque - guère comprise (il va de soi) mais évolutive et

reconnue par les générations futures.

*

Je me demande si parfois l'intelligence de l'Autre n'aurait pas tendance à

sublimer la capacité d'écriture de l'auteur - s'il n'y aurait pas une extrapolation

personnelle liée à sa capacité de penser qui offrirait de nouvelles possibilités

d'analyse, de réflexions ou de perceptions - mais jamais l'auteur n'aurait

soupçonné sa potentialité apte à offrir de telles variables de compréhension.

J'appellerais ceci : sur-comprendre - CAD aller outre la volonté de l'auteur

d'exprimer cette vérité-là - qui était première ou primitive.

1683


*

La connaissance n'est qu'une partie de la Connaissance, mais n'est en rien la

Vérité.

*

La science est un rapport entre les choses et la façon de les écrire - la science

est un statut d'homme qui se déplace avec l'évolution de sa connaissance.

*

Les poètes ont été de véritables référentiels avec l'immense respect que l'on

doit rendre à ces êtres de l'Au-delà qui m'ont tant appris. Puis grand nombre

ont été des pères, des aides, des inspirateurs, des déclencheurs d'énergie ou

d'applications.

*

Comment m'aurait-il été possible d'être la somme de 6 500 poèmes ? Tout

n'était que mensonges, qu'invention verbale. Il pouvait y avoir ici ou là

quelques éléments biographiques - mais terriblement dilués. Non, c'était

affaire de mots et de langage, mais guère de références personnelles.

1684


*

Comment ? Tu cherches ! Mais n'as-tu pas déjà trouvé ? Et qui peut prétendre

que tu n'as pas trouvé puisque personne ne t'a lu ! Tu détiens des trésors de

créativités et d'inventions inouïs - enfouis à tout jamais peut-être...

Astrophysique

---) Antimatière primordiale a quasiment disparu

---) Matière noire : 99,5% de la masse de l'Univers = la masse manquante

L'homme n'asservit-il pas la nature à son image par les lois mêmes qu'il

prétend découvrir ?

L'homme produit des lois et ces lois ne sont pas en dehors de l'homme.

Il doit y avoir pour Dieu, quel que soit le lieu de son Univers une capacité

d'immédiateté. Cette capacité d'immédiateté détrône la vitesse maximale qui

1685


est la vitesse de la lumière.

Si Dieu, créateur de l'Univers souhaite aller sur tel point de telle galaxie,

d'après la loi de la vitesse de la lumière, il lui faudra uniquement pour

accomplir ce voyage aller des millions d'années et des millions d'années

également pour le retour !

Cela ne tient pas.

*

Veux-tu des œufs, souffre le caquetage des poules.

Proverbe

La sympathie est une stupide aumône - des facéties de langage et de manière -

mais cette courtoisie sociale s'avère indispensable pour réagir les rapports

entre les humains.

*

Le droit est la conscience sociale à un certain degré de civilisation.

1686


Jadis, tandis que l'âme, encore, était immortelle. Lichtenberg

~ il était une foi...

*

Être auprès d'Autrui. Comment être auprès d'Autrui ?

*

Accéder aux Invisibles.

Il serait peut-être bon d'écrire un ouvrage regroupant tous les témoignages des

Visitations, des Apparitions ou des Visions des saints ou des saintes.

Ainsi l'on pourrait se faire une meilleure idée de la physionomie des Dieux ...

*

L'exploitation d'autrui pour produire

Il y a certes le support avec lequel on écrit - et l'on peut supposer que sans ce

1687


support le produit d'écriture serait moindre ou de faible qualité. Mais il y a

également la capacité cérébrale du poète qui rejette, combine, associe,

exploite sa mémoire pour obtenir le meilleur objet possible.

*

Pourquoi devient-on bourgeois ? La Bourgeoisie, c'est le confort, le bienêtre,

la sécurité - et toutes ces valeurs agitent l'homme qui vieillit - car son

organisme s'affaiblit, se détériore, perd petit à petit de sa puissance. Il

recherche la chaleur, l'agréable pour sa condition humaine.

C'est en vérité une sorte de volonté corporelle d'adaptation à un

environnement physique devenu défavorable qui pourrait expliquer son

changement d'attitude.

Pourquoi devient-on croyant ? L'homme peu à peu prend conscience que sa

fin arrive - que ses jours sont comptés, que ses proches qui lui sont chers

disparaissent un à un. Confronté à l'immense devenir, il ne peut se résoudre à

une fin totale, à une parenthèse entre deux Néants - l'avant et l'après-vie. Il

quémande le droit à une durée. il refuse cette certitude de nullité universelle.

Il a besoin d'un autre devenir. La foi lui apparaît être un immense

soulagement. Une possibilité de conquérir un nouveau souffle de vie. Il

plonge dans cet espoir, et appelle Dieu de vouloir lui pardonner ses péchés. Il

1688


espère être le travailleur de la dernière heure mais obtenir la même

récompense que celui de la première heure. C'est ainsi qu'il prie avec zèle et

implore d'accéder à un autre monde d'où personne n'est encore revenue pour

confirmer la certitude de l'Au-delà.

*

Les femmes belles - les femmes à la beauté exceptionnelle sont certaines de

réussir. Pourquoi sont-elles belles ? - Parce qu'elles ont appris à gérer leur

plastique, leur maquillage, leurs habits, leurs attitudes, leurs capacités de

séduction, et bien d'autres choses encore - leur potentialité sexuelle, leur

arrivisme social ~ ce sont de sublimes comédiennes et des femmes à la façade

parfaite.

Demandez-leur de communiquer à table avec un chirurgien - elles sont

convaincantes ! Avec un nobliau local, leur charme est sans conteste ! Tout

homme les désire ardemment et tombe dans leur piège comme une proie dans

une toile d'araignée.

Si elles se marient, elles restent de sublimes maîtresses, aptes à faire

subliment jouir leurs maris. Elles sont également de très bonnes mères de

famille, et protègent leur progéniture avec une force et une virulence inouïes.

1689


Elles conseillent, spéculent, proposent et construisent avec leurs époux. Ils

achètent un terrain, bâtissent une maison avec une piscine et partent en

vacances à l'Étranger.

Elles ont l'intelligence de se conserver merveilleusement. Elles pratiquent des

activités sportives, font des régimes, côtoient régulièrement leurs coiffeurs,

tailleurs, esthéticiennes et clubs de remise en forme.

Ho ! Certes ! Il peut leur arriver de tromper discrètement leur compagnon,

comparé à l'immense bonheur qu'elles apportent à leurs maris.

Une femme belle comprend aisément tout le potentiel qu'elle peut tirer de sa

présence. Elle est irrésistible et plaît et plaît encore.

Tout son travail consiste à se faire, à se connaître, à comprendre ses forces et

ses faiblesses; ses capacités de progrès et de séduction.

Elles se sont construites, se sont formées pour être et pour plaire - pour

épouser. Certes le temps a passé. Mais elles ont conservé un charme

exceptionnel qui séduirait encore n'importe quel septuagénaire en quête de

compagne d'hiver...

1690


Oui, ce sont des courtisanes modernes - et elles apportent à leur compagnon

une présence de vie à leur côté remarquable.

Elles ont offert du bonheur et la morale est intacte. Pourquoi s'en priver ? En

quoi seraient-elles condamnables ? Tout cela me semble fort louable...

*

Lyotard - Derrida - Gadamer - Levinas - Paul Ricœur -

*

Le système scolaire est totalement inadapté à l'intelligence du surdoué. Il le

ralentit, le bride, lui impose d'attendre ; le réduit à l'état de perroquet, le

contingente dans un espace bloqué et fini, lui interdit d'aller outre, le freine

dans sa sagacité, lui rappelle qu'il n'est pas seul, et que trente autres peinent

difficilement.

L'enfant brillant attend - se met en état de veilleuse et se suffit de cette

situation.

Parfois même il se fait mouton parmi les moutons et réduit son potentiel à

1691


l'état de rien.

L'intelligence du surdoué n'est pas une intelligence d'apprentissage, mais

essentiellement d'aptitude à se faufiler dans les méandres de la connaissance

en choisissant le chemin le plus rapide permettant d'accéder à la finalité la

plus représentative du satisfaisant.

*

Adorno est dense. Ses démonstrations sont-elles inattaquables ? Je relis Plants

de serre - Minima Moralia - consacré aux êtres à la maturité précoce.

" Son expérience est a priori, elle est toute en sensibilité et pressentiment et

appréhende dans les images et les mots ce qui, plus tard seulement, recevra

une réponse dans les choses et les hommes."

L'expérience personnelle n'est pas toujours utile - la preuve par la chose

entendue peut suffire. Le savoir théorique permet de recevoir le vrai avec

l'imaginaire de l'intelligence quand la certitude pratique exige une preuve

quantifiée. La vitesse en est ralentie et l'intelligence ne peut aller outre.

Et de poursuivre :

1692


"Le contact avec le non-moi, rarement perturbé de l'intérieur chez celui qui a

prétendument mûri tard devient un besoin urgent pour celui qui fut précoce.

L'orientation narcissique de ses pulsions, marquée par la prépondérance de

l'imagination dans son expérience, retarde littéralement sa maturation."

Quel psychiatre ou quel psychologue étudiant les névroses de l'enfance ou de

l'adolescence pourrait accorder quelque crédit à cette affirmation , ma foi,

bien péremptoire ?

*

Jeunesse s'éloigne déjà et vieillesse arrive à grands pas !

Bienheureux celui qui amasse durant sa jeunesse ! Ses fruits sont toujours

verts !

*

Concernant le travail intellectuel - ce qui importe, c'est sa spontanéité, son

indépendance, sa capacité spéculative autonome - au-delà de toute directive et

de tout diktat social, économique ou encore universitaire.

1693


Le génie ne saurait s'imposer des carcans, des principes obligatoires, des

soumissions sociales.

Il est vrai que le travail à grand nombre est un paramètre indispensable pour la

recherche future. Mais cela est pour la science ou pour la raison économique,

et non pas pour la vérité artistique.

*

C'est certain ! Tous les hommes sont issus d'une même matrice - nous avons

tous un ancêtre commun, mais 50 000 - 100 000 générations ou plus encore se

sont succédé - et l'on doit reconnaître que sur cette terre, certains vivent

encore à l'état sauvage quand d'autres projettent d'envoyer un homme sur

Mars.

Faut-il protéger les minorités ou les mondialiser ?

*

Sont-ce des préjugés faussement établis ? Des analyses calomnieuses

injustifiées ? Y a-t-il des vérités inattaquables dans cette critique négative ?

*

1694


L'infini-en : lieu de spéculation mentale. Chacun doit le combler à sa

convenance. Il fallait essentiellement déterminer un nouvel espace possible -

là devant soi (en plongée, un peu à la manière d'un saut à l'élastique - d'un

tremplin).

Certains pourront y vider leur trop plein d'imaginaire. D'autres y associeront

des idées, des concepts, des éléments "parachutés".

C'est avant tout un espace pour l'imaginaire où l'esprit doit déployer son autre

possible, son audace mentale.

Espace pour le poète, le philosophe, le théologien ou la mathématicien encore.

Mais quelle audace ? Quel risque ?

C'est le vide avant Livingstone ou Freud. Chez eux, il y a L'Afrique ou

l'Inconscient. Chez moi, il n'y a rien - un peu comme une coquille vide ou une

bulle à remplir.

*

L'environnement optimisé

1695


Ce que je crains, c'est de ne pas mettre à ma disposition tout le matériel

nécessaire à mes applications.

*

- Je voudrais apprendre à vivre enfin !

- Mais quels contenus souhaiterais-tu posséder ? Veux-tu de la Science, de

l'Intelligence, de la Foi, de l'action terrestre ? Quels sont tes désirs ? S'ils sont

raisonnables, ils sont peut-être réalisables...

- En vérité, il faut apprendre à mourir - CAD à se préparer à la mort.

Souvenons-nous des paroles de la Vierge : "La terre est le marchepied du

Ciel."

*

Rimbaud, Mallarmé - des configurations cérébrales extraordinaires.

*

Ce qui caractérise la mémoire, c'est sa faible fiabilité - c'est son incapacité à

restituer exactement le contenu intégré tel quel. Il y a variabilité, dérivabilité

1696


de l'information stockée.

On assiste à un énorme travail de déplacement, d'usure, d'oublis, de faits

erronés - de fragments reconstitués, réassociés faussement.

Le jeu de la conscience semble également y être pour quelque chose.

L'humeur de l'intelligence, la vélocité du langage contactent des faits isolés

dans le passé et les accouplent pour ce nouveau présent.

*

Le temps ne peut se dissocier de l'espace même dans la mémoire. L'objet

mémorisé ne s'exprime qu'avec les notions de temps et de lieux simultanés. Il

est vrai que parfois la mémoire fait défaut, et si le lieu paraît solidement exact

le temps le déplace - mais c'est affaire de faiblesse humaine. Le retour de

l'information ne s'accomplit pas correctement.

La notion d'Espace-Temps - la notion astrophysique d'Einstein n'est pas

affectée par les déboires de la mémoire...

*

Ni Bien ni Mal, mais neutralité absolue.

1697


Le grand sadique - L'Inconscient - le fabriquant d'images - capable de

réalisations audacieuses - viens voir à l'intérieur - je puis cela.

Comment peut-on être pur si l'on possède en soi l'Inconscient - le grand

organisateur ? Il produit, pense, éjecte. Sans ignorer le ça avec ses motions,

ses pulsions assassines ! La place du primitif pour mieux comprendre

l'homme.

Chercher le Magdalénien, c'est chercher le primitif - l'homme qui se forme -

qui évolue, qui découvre l'Art ou l'invente, se dote d'une conscience et vénère

ses premiers morts.

Et cette neutralité serait une phase décisive dans l'évolution de la conscience -

elle rejetterait les passions - les passions premières.

*

Un peu d'air pur !

Quel est l'avenir de l'Européen si tous les êtres se mêlent et s'entremêlent dans

des applications sexuelles ? Comment puis-je considérer l'intelligence de

l'esclave même le plus intelligent ? Vais-je connaître un chaos cosmopolite de

1698


chairs et de cervelles réunies ? Cela permettra-t-il à ma société de dégager une

nouvelle forme d'intelligence supérieure apte à combattre les attaques venues

des autres pôles mondiaux ?

Je suis Chrétien - Chrétien depuis deux mille ans ! Puis-je accepter

l'envahissement et la violence de la philosophie religieuse extrémistes ?

S'agit-il d'une exigence de croissance ? D'un équilibre de culture ?

Connaîtrai-je la décadence de l'individu, des classes sociales de mon peuple ?

Que puis-je espérer de cette énorme révolution ?

Quelles nécessités peuvent justifier la venue de ces espèces sur mon territoire,

- qui veulent s'imposer et non pas disparaître ? Une race autrefois forte sera-telle

soumise à ces esclaves d'hier ?

Sera-ce la lutte au milieu des cités et des grandes villes activant la fièvre des

médias et des journaux ?

L'État ? Quelles seront les positions de l'État ? Et l'unification économique

européenne se réalisera-t-elle dans cette immense fusion et fécondation des

espèces venues de l'Outre-Méditerranée ?

1699


Les enfants s'interdiront de faire la guerre et demanderont aux tribunaux de les

secourir. Certains crieront à la persécution quand d'autres se nourriront de

sentiments de haine et de vengeance.

D'autres encore invoqueront un parti procédant de l'injustice et de la rancune.

Alors quoi ? Un peu d'air pur !

*

Il faut se faire, et pour cela l'intelligence d'autrui est indispensable. Mais se

faire n'est pas se coller à l'autre ! Se faire, - c'est se former, se construire,

comprendre, exploiter, déduire, développer, ajouter, proposer, - appliquer

également et offrir enfin ! le contenu de ses expériences.

*

La grande certitude du rien - il n'y a nulle pensée victorieuse - seule, la

conscience de sa médiocrité étiole la raison - l'homme, l'homme avec sa

petitesse.

Je demande aux générations futures d'ajouter sur Moi, d'ajouter sur l'homme -

de toujours tendre vers le progrès - d'aller - d'aller outre - de comprendre le

1700


système solaire - de le gérer - de le maîtriser - d'aller au-delà.

*

Ma seule idée constante a été d'appliquer, d'obtenir pour être là-haut.

Exploiter le temps terrestre pour développer un résultat. Mais la finalité de

mon principe était avant tout un mode d'apprentissage, de nettoyage, de

purification et d'élévation.

*

Certains rejettent aujourd'hui la Religion et invoquent la Philosophie, sublime

lieu de questionnement.

N'est-ce point un autre souffle pour tenter de comprendre la vérité, la nouvelle

vérité.

*

Qu'appelle-t-on la Transcendance ? Est-ce l'Art ou la capacité de se sublimer ?

D'ajouter sur soi pour obtenir le produit d'un surmoi ?

Quelles motivations poussent un cerveau, une intelligence, une capacité

corporelle ou physique à vouloir se sublimer, à chercher à aller outre - au plus

1701


loin, au plus profond, en dehors ou au-delà ?

*

Il n'est plus utile de tenter d'être auprès d'autrui - il faut être auprès de soi.

Seule compte sa propre personne. Le critique y est suffisamment autoritaire et

dissuasif.

*

Les Dieux paraissent sans avertir et aussitôt s'enfuient.

Saison de l'esprit Avant-propos Alain

*

Je suis fasciné par tous les objets qui peuplent l'Univers. J'admire

immensément le génie créateur divin.

1702


Nous qui avons tant besoin de savoir, qui sommes si faibles, pourquoi nous

laisse-t-Il dans une telle misère ?

*

Comment prétendre savoir avec quels auteurs l'on va pouvoir obtenir de

nouveaux objets poétiques ? Quels seront les déclencheurs du la favorisant

une symphonie d'écriture contemporaine ?

*

Le temps signifie vitesse dans notre monde actuel.

*

La quintessence de pureté qui caractérise le Saint-Esprit le rend plus effrayant

encore que Dieu.

*

Le penseur et l'intellectuel

1703


Être ---) âme

----) l'animation chez l'animal

----) de l'homme

Certains animaux remontent...

Le cerveau produit l'âme, peut-être...

Naissance de l'âme ?

Origine de l'âme ? Mystère

L'intellectuel est un journaliste qui élève la question d'actualités

Le penseur se nourrit de philosophie et de sagesse

L'âme - ce qu'il y a dans l'homme - est-ce suffisant pour se perpétuer au

Ciel ? Doit-elle accomplir de la formation et connaître le progrès ?

*

Il faut essentiellement parvenir à découvrir de nouveaux espaces où

1704


l'intelligence parviendra à extraire des sucs inconnus. Il s'agit d'exploiter, de

pénétrer des structures invisibles encore à la capacité cérébrale.

La grande difficulté est de tirer de l'environnement proposé la substance ou

l'unification des substances avec choix et rejets apte à produire l'objet à créer.

Tu dors ? Réveille-toi. Conçois quelque substance nouvelle qui se placera

dans le paysage existant.

Si tu te satisfais de ce que tu as obtenu, c'est que tu étais incapable d'aller audelà

de ce que tu as créé.

Maudis-toi. Déteste-toi ! Va au-delà de ton potentiel développé. Tu en es

capable. Ton génie sublimé te remerciera de l'effort accompli.

Toi, oui. Toi, certainement. Mais sans autrui, qui serais-tu ? Un miasme

rampant, un moins que rien soumis à l'ignorance.

Glorifie l'Autre, remercie-Le. Il est le catalyseur, l'énergie sachante.

Gérer - comprendre certains auteurs, en rejeter d'autres - travailler en synergie

d'intelligence avec l'extrême contemporain, chercher et appliquer.

Mais comment l'intelligence doit-elle penser pour obtenir des objets nouveaux

1705


? Comment choisir, décider, rejeter et posséder le nouveau vrai ? Oui,

comment posséder le nouveau vrai ?

Faut-il synthétiser les différentes formes de sciences artistiques mises à sa

disposition ? Qui vont de la danse jusqu'à la philosophie ? Extraire, mépriser,

rejeter, condenser ou agir autrement encore ?

Car il s'agit peut-être de configuration personnelle qui offre des produits

cérébraux uniques, rares, utiles pour autrui...

Mais comment déterminer cette configuration personnelle ?

Si je ne trouve pas, je suis un Néant - un inutile - un incapable à rejeter. J'ai

besoin d'une personnalité vraie, reconnue d'Autrui - que ce soit dans ce monde

ou dans l'autre.

Il faut être. Mais comment faire ? Qu'obtenir et pourquoi ?

*

Je pensais : la poésie est une immense frustration ! Elle ne permet pas

d'accéder à la Science, à la Connaissance ou à la Mathématique. Son langage

est certes subtil et créatif, mais l'intelligence poétique offre-t-elle la possibilité

1706


d'accéder à la compétence des Sciences ?

L'aptitude cérébrale semble inférieure. Comment redorer la réalité poétique

pour lui conférer une vérité inattaquable ?

*

Le destin infligé par les Nazis aux Juifs !...

La conscience métaphysique de l'intelligentsia de la Sociale démocratie nazie

!...

*

L'Immuable est Vérité - cela semble logique. L'éphémère est une vérité

temporelle dont la durée est moindre, - cette durée est vraie toutefois. Il faut la

saisir, la retenir, lui donner corps, la suspendre dans son vol selon l'expression

poétique.

L'être temporel est au-delà de son anéantissement - il est dans l'histoire du

temps mais son vrai a été oublié dans le passé de la destinée humaine.

*

1707


La conscience pensante

L’animal qui possède une conscience pensante n'a pas atteint un degré

suffisamment élevé dans son développement mental ou cérébral pour acquérir

la conviction de l'existence de son créateur.

Mais Dieu demande à l'homme - qu'il dote au fil de l'évolution d'un

agrandissement lumineux - de posséder une dimension spirituelle et d'honorer

son créateur.

J'écris des livres. Mais ils n'ont pas conscience que je les ai pensés et conçus.

Supposons que je les dote d'une substance apte à les faire supposer sur

l'origine de leur existence et qu'ils me reconnaissent comme étant leur

créateur...Qu'ils s'inclinent et m'honorent, ne puis-je m'en satisfaire ?

Dieu va bien au-delà, car il exige un culte, une soumission, une adoration

totale et sans limites.

*

Eisegèse : lire pour sa propre interprétation un texte donné.

1708


Organon des Grecs ?

Shana Tova : bonne année

Pourim : délivrance des Juifs d'Assuérus qui voulait les exterminer.

*

Un certain résultat est obtenu, mais la transmission de cette vérité auprès des

Autorités compétantes s'avère vaine. On a donc cette espèce de logique de

sens qui peut s'écrire de la sorte :

Être oui pour Soi mais être pour Autrui non pas.

Ce qui toutefois est frustrant - ça fait un peu : pétard mouillé avec « t'as vu la

taille du pétard ? S'il avait explosé, quelle gerbe ! Quel éclat ! Quel

éblouissement ! »

La validation chez l'homme n'a pas pu s'opérer - désolé !

*

Poésie : Le plus grand des Seigneurs peut passer pour le dernier des manants,

et le dernier des manants peut passer pour le plus grand des Seigneurs.

1709


*

Quelle horreur que cette nature humaine !

Naître, c'est être mis dans une carapace que l'on appelle corps - et le corps,

c'est la punition. C'est l'attraction terrestre, c'est le poids qui interdit à l'âme de

s'élever, c'est la prison de l'âme.

Le corps, c'est la prison de l'âme !

Se nourrir, dormir, se laver, déféquer, s'accoupler, rechercher le confort

matériel, le bien-être des basses choses - tout cela est lié au corps, en vérité.

L'âme délivrée de la chair n'a que faire de ces sornettes !

*

Relationnel : est-ce comprendre d'après l'apparence pour mieux pénétrer les

fondements du contenu ? Si c'est cela, la psychologie littéraire est une belle

affaire !

*

1710


Faut-il s'en retourner aux fondamentaux CAD Aristote, Platon, Acquin,

Augustin etc. ou attaquer la philosophie des XIXe et XXe siècles ?

L'on voit la difficulté pour comprendre la phénoménologie d'Husserl sans y

intégrer l'explication d'Hégel.

*

Nos sens n'ont qu'une certaine perception des choses qui ne peut être un

fondamental vrai. L'élargissement de notre vrai passe par la sensibilité de

l'être. Or notre faculté humaine est horriblement faible (Notre incapacité à

sortir du système solaire le prouve aisément).

Ce que l'homme croit être vrai s'apparente plus au vrai de l'animal qu'au vrai

divin.

*

Il est bon pour l'homme de rester seul. La femme empêche de penser.

Avoir femme à ses côtés, c'est partager des quotidiennetés insignifiantes.

1711


La nouvelle Ève remet l'Évangile et offre de nous sauver.

Douceur et intelligence de pureté.

*

Johann Heinrich Lambert

La diamoilogie, théorie des lois de la pensée

L'aléthiologie, théorie de la vérité

La sémiotique, théorie de la désignation des pensées et des choses

L'historicité d'après Husserl qui s'en retourne à l'état de rien

*

Incapable d'associer deux idées, deux mots, deux fragments quelconques pour

obtenir une application - sorte de saturation de la capacité mentale - l'esprit ne

saurait aller outre. Volonté de vouloir, état de non-pouvoir. Il faut attendre

qu'une nouvelle donne cérébrale s'opère.

*

1712


Apocatastase - réabilitation des démons même dans l'amour de Dieu - salut

universel.

*

Où est la Science qui a conçu la création de l'Univers ?

Le Christ dit : aimez les hommes.

Je me demande s'il ne faut pas aimer l'Univers CAD la création divine qui

intègre l'homme, l'animal, la matière et l'A-matière, je veux dire notre inconnu

!

Il faut également aimer la création de l'homme - la peinture, la sculpture, la

poésie etc. qui est prolongement de la nature de l'homme.

*

Que se passait-il au Ciel avant la naissance terrestre du Christ ? Qu'en était-il

des âmes ? Avant le Ministère du Fils, y avait-il des possibilités de sainteté ?

Pour ma part, la réponse est affirmative car des âmes ignorant la doctrine

1713


divine pouvaient par leur degré de purification intellectuelle ou corporelle, ou

par leurs faits accomplis mériter aisément d'accéder à un Au-delà supérieur.

*

Philosopher : tergiverser sur les choses de la nature. Il ne faut donner un sens

péjoratif au terme tergiverser. Il faut l'employer ou l'entendre de cette sorte :

philosopher consiste à raisonner, à penser, à débattre, à construire pour

dégager des vrais ou des vérités concernant des événements qui apparaissent à

l'homme.

*

C'est l'accumulation de complexité neurologique (haut réseau cérébral) qui

engendrerait la naissance de l'âme.

Le degré du réseau cérébral d'une fourmi ne serait pas suffisamment élevé

pour développer une conscience pensante.

Pourquoi cette conscience pensante aurait-elle une durée post mortem après la

destruction ou la fin du réseau cérébral ?

*

1714


D'autres aspects de l'être - chercher en philosophie

Logique - post-logique - admettre l'inadmissible.

Exemples : La présence du diable aux côtés de Dieu

La présence d'Al Capone aux côtés du président des États-Unis

La sainte et la pute

La sainte et l'assassin

*

Quelles sont les limites de l'homme ? Pourra-t-il accéder au-delà du premier

vide interstellaire qui représente la fin de notre système solaire ?

*

Et moi, moi ! - Le cerveau, la capacité créatrice. L'aptitude à concevoir, à

extraire, à combiner, à produire des objets récents.

Il faut penser "intelligence propre", et non pas uniquement attendre d'autrui

les applications à obtenir. Certes le langage consubstantiel, mais également la

capacité à créer par soi-même des écrits inédits. Il y a un temps de malaxage,

d'actions internes, de réflexions vers soi pour ensuite projeter hors de soi

1715


l'objet mental nouveau.

*

Quelle pitié de naître !

*

Comment optimiser sa potentialité poétique ? Quelle méthode individuelle

doit favoriser l'obtention d'un maximum cérébral ? Quel principe

d'investigation personnel permettra un déploiement personnel littéraire utile à

la collectivité ?

*

La poésie n'a jamais été chez moi une poésie d'amitiés, de communications,

de raps, de petits spectacles, de fraternités, de "Je-vais-vous-présenter", - non -

là - elle ne m'intéressait pas. Ce n'était pas une poésie de contacts mais une

poésie d'œuvre, de génies, de grands poètes, d'applications, de Maisons

d'Edition, de catalogues, de librairies, de bibliothèques également.

*

1716


Comment choisir le meilleur chemin ? Produire, travailler, penser - certes -

mais avec qui ? Quels auteurs ? Quelles applications ? Quelle méthode

cérébrale ? Comment peut-on exiger du cerveau qu'il propose les meilleures

applications possibles ?

Les poètes sont satisfaits de leurs résultats ? - C'est leur affaire ! La vérité est

autre. Il faut faire preuve d'intelligence aiguë et choisir la solution optimisée.

*

Quelle faiblesse ! Quelle pauvreté que d'avoir femme à ses côtés ! Je plonge

dans l'immense solitude pour en tirer quel profit ? Quelle jouissance ? - Quelle

finalité ?

*

Tel est, Dieux, votre vouloir.

Évitons-nous la honte.

Virgile L'Énéide

*

1717


Je ne tairai point ici ton nom ni ta mort

Prématurée ni ton dévouement admirable

Si toutefois la lointaine postérité

Peut croire à un aussi bel exploit, ô jeune homme

Digne de rester en mémoire.

Virgile L'Énéide Chapitre X

*

Veuille juger avec droiture

Eschyle Les Euménides

*

Ce petit Seigneur bat sa propre monnaie et se prétend riche de son avoir !

*

Frère Roger, fondateur de la Communauté œcuménique de Taizé a été tué de

deux coups de couteau alors qu'il célébrait un office religieux.

1718


Ceci est un véritable malheur. Frère Roger est un saint homme.

*

Les faisceaux de convergence

Associer, intégrer, tendre vers un centre, synthétiser avec du vrai pour tirer

une réelle conséquence

*

Je n'y suis vraiment pas - il faut que je trouve autrement - un vrai déplacé,

repensé avec matières inédites ou nouvelles.

Qu'importe d'être incompris ! L'application doit être vraie !

Archanges

*

Michel Raphaël Gabriel Seathiel Uriel Jehudiel Barachiel

Pseudo-Denys l'Aéropagite Phanouël

1719


*

Le non-voyage ou le déplacement en soi

Les bonnes clés pour comprendre

Il y a un gros réservoir d'ouvrages refusés par les Maisons d'édition qui

pourrait atterrir dans le gratuit d'Internet...

Site touristique ---) doit évoluer pour convaincre le touriste de revenir

*

Saisir des moments et se positionner sur des vitesses cérébrales –

essentiellement.

*

N'y a-t-il pas un autre mouvement à songer ?

Beau dans la diction au-delà du sens.

1720


Comprendre les mécanismes d'exploitation de Picasso ----) Fécondité.

Les limites de l'exploitation ---) faut-il prendre beaucoup ?

*

La rareté de ma personnalité rend difficile toute complémentarité.

La mémoire défaillait parfois

Les rêves ardents trépassaient en nuages

Ni mémoire ni songe ni possible

Hors de toute existence

Au plus profond du sommeil, - l'opacité mentale !

*

Tu seras loin, au-delà du regret.

1721


Mario Luzi

*

Élaborer un contenu dans du supérieur. Conceptions du langage haut,

complexe, inaccessible/difficile. L'ensemble des éléments.

Les fondements. L'organisation des objets - la mise en vie de ces différents

objets.

*

Intelligence

50% du facteur G est expliqué par la vitesse de propagation du flux nerveux,

dont on sait maintenant qu'il est en partie lié au taux de myélination du

cerveau. Pour le reste : on ne sait pas.

Le warning cérébra

*

Homologuer son vrai auprès d'autorités non compétentes qui disparaitront

dans leur génération, pourquoi faire ?

1722


*

Demander à Dieu un nouveau cerveau, une nouvelle intelligence - comme une

mue évolutive.

À quelles fins ? - Mieux comprendre, mieux savoir, augmenter sa sagacité, sa

capacité de compréhension.

En quoi mériterait-on cela ?

*

Comment prétendre que le résultat poétique sera suffisant ? Que les

applications obtenues seront validées par la critique d'autrui ?

Faut-il supposer une poésie de l'Internet ?

*

Que puis-je espérer obtenir ? Quelles finalités de comportement exigera-t-on

de ma personne ?

1723


*

La poésie est inadmissible a titré Denis Roche ? - Je dis et prétends : l'espace

poétique est en expansion - l'exercice poétique est personnel, libre, inconnu,

risqué et novateur.

L'invention, le génie, la créativité n'ont nul besoin de se déployer dans les

structures littéraires d'accueil.

Il se pourrait tout aussi bien que dans les prochaines décennies, une certaine

poésie sur le WEB voit le jour, se développe et connaisse un franc succès audelà

d'une ligne éditoriale imposée par des rédacteurs soucieux de tirer profit

d'applications nouvelles.

Le "tout gratuit", CAD l'Internet serait un merveilleux espace de nouveautés,

d'audace et de créativité. Il n'imposerait nulle raison financière et offrirait à

tout un chacun la possibilité d'exprimer son talent artistique.

Souvenons-nous du Salon des Indépendants au XIXe siècle, composé de

peintres refusés par la critique officielle qui sont devenus les phares du

Louvre d'aujourd'hui.

1724


*

Le rêve peut-il être vrai ? - Au-delà de l'intentionnel ?

*

En littérature, n'étant que fort peu loquace je n'avais pas d'amis. En revanche,

mon admiration était sans limite, et des maîtres exceptionnels ont gravité

autour de mon âme pendant des décennies.

*

La finalité du travail était de déplacer le langage, de proposer de nouvelles

images et de concevoir des espaces d'écriture, des applications jusqu'à ce jour

impensées, créer un autre vrai validé par la critique d'autrui, hautement situé.

*

Accumulation de poèmes n'est pas élaboration de langage.

1725


*

Est-ce une phase de reconstitution cérébrale à mon insu ? Toujours est-il que

je n'écris pas.

Lu Selon Mallarmé de Paul Bénichon. Assez difficile de trouver des

explications lumineuses et vraies dans l'interprétation du sens des poëmes

obscurs. Y parviendra-t-on un jour ? Le tout se voile de mystères. Des

compléments ajoutés semblent toutefois judicieux et mieux éclairer l'Œuvre.

*

Jeunesse : génie - jaillissement - spontanéité

Maturité : raison - élaboration - conception - profondeur - difficultés - pensé

et repensé - opérations mentales autres.

Évolution ou maîtrise de l'activité cérébrale.

1726


*

Il y a toutefois du bon dans l'homme ! Quand il considère un proche mort, il

ne retient de sa personne que ses qualités et en oublie ses défauts. Lumière

conciliante arrondie par une sorte de vapeur, aurait dit Wittgenstein.

*

L'âme doit tendre vers la lumière.

Quand Dieu donne, il ne reprend pas. Il est suffisamment riche pour ne pas

avoir besoin de reprendre à l'infiniment petit.

*

Le mot Dieu est beau, il s'étale - il étend l'Univers. Mais le mot Esprit est

magnifique, - il est intelligence, construction, planification - il est épuré.

*

Le livre - est essence de contenus - synthétisassions approfondies - a nettoyé

ses impuretés - certifie la qualité du langage.

1727


Qu'appelle-t-on "grand écrivain" ? Qu'entend-on désigner sous cette

appellation ?

- J'appelle grand écrivain celui qui a été apte à produire plusieurs chefsd’œuvre

en prose. A différencier du prosateur qui produit une bonne vente et

disparaît sous 24 mois.

*

Le génie est celui qui également a la capacité d'ouvrir un nouvel espace

inconnu, inédit, jamais pensé par Autrui. C'est une École, un principe, un

système d'investigation, c'est une synthèse, une audace de culture. Il doit

posséder une configuration mentale propre, are, unique, reconnue toutefois

par Autrui comme étant gain et vérité.

Le nouveau vrai doit être validé par la critique d'Autrui.

*

Rencontrer. La gente littéraire me fait perdre mon temps. J'agis, pense audessous.

Je sais et connais déjà. Cela est fort aimable, sympathique. Mais

quelle en est la finalité objective ?

1728


*

La psychanalyse est une science évolutive, mais Freud en est le père.

Il faut parfois déconstruire, mais il a créé, inventer ou découvert une nouvelle

psychologie, une autre pénétration inconnue de l'esprit, de l'âme ou de

l'intelligence - de la moins de la conscience humaine.

*

La logique ?... L'Alogique : admettre les incompatibles.

*

Que sera la nouvelle poésie ? Quel sera le rapport du média Internet dans la

formation de la nouvelle intelligence ? Cette mise à la disposition immédiate,

sublime encyclopédie, engendrera-t-elle des objets appliqués évolués ? La

réponse est oui.

*

Au Ciel, nous connaîtrons une révolution de la pensée. Ce qui semblait

1729


essentiel sur terre, sera jugé dérisoire là-haut. Des certitudes admises et

inattaquables seront balayées d'un souffle d'esprit. Des sous-valeurs seront

relevées et reconnues à niveau semblable.

Le domaine poétique n'échappera pas à cette transformation considérable. Des

êtres refusés, rejetés, exclus seront demain des piliers ou des géants quand des

valeurs terrestres appréciées croupiront dans les rencarts de l'indifférence.

*

Côtoyer des personnes, ce n'est pas rencontrer des œuvres importantes.

*

L'homme prétend décider mais son destin est déjà programmé.

*

1730


Créativisme

Intelligent design : dessein intelligent

Cinquième flexion du sphénoïde

L'homo futuros

Fragment trouvé sur les Net corroborant les notes hâtives prises :

Où l'on découvre une nouvelle hypothèse expliquant l'évolution de

l'homme, en voyageant de nos plus lointains ancêtres jusque dans le futur,

pour contempler l'étonnant visage de notre descendance.

Le périple commence en Afrique du Sud, sur les traces de "Little Foot", fossile

miraculeusement conservé d'un Australopithèque. Sa découverte récente est

venue bouleverser les théories de l'évolution humaine, en particulier celle de

l'"East side story", qui faisait autorité depuis les années 80. Selon ce

"scénario de l'Est", notre plus lointain ancêtre se serait jadis mis debout pour

s'adapter à un nouvel environnement, la savane, dans la grande vallée du Rift

située dans l'est de l'Afrique. Mais Little Foot, qui semble-t-il marchait sur ses

1731


deux pieds, vivait aussi dans les arbres. Quel fut alors le moteur de la bipédie,

cette transformation majeure qui marqua le passage décisif du singe à

l'homme ?

Ce documentaire lumineux, dans le contexte d'une science en pleine

ébullition, propose de suivre une hypothèse qui révolutionne notre vision de

l'évolution. Avec pour guide la paléontologue Anne Dambricourt, qui a

découvert le rôle-clé joué par le sphénoïde : le fléchissement de ce petit os,

niché à la base de crâne, le premier à se former chez l'embryon humain,

serait à l'origine de chaque étape majeure de l'évolution humaine, entraînant

le redressement progressif du corps et le développement des facultés

cérébrales. Homo sapiens, notre père direct, serait né voici 160 000 ans d'une

cinquième flexion du sphénoïde, obéissant à une évolution inscrite dans nos

gènes et transmise par l'ADN : c'est l'Inside story, l'hypothèse d'une mutation

interne programmée de l'espèce. Une orthodontiste française, Marie-Josèphe

Deshayes, en tentant de comprendre pourquoi les enfants d'aujourd'hui

présentent de plus en plus de déformations de la mâchoire, a rejoint les

conclusions d'Anne Dambricourt. Une nouvelle mutation d'Homo sapiens,

avancent les deux chercheuses, serait en préparation, à une échelle de temps

encore inconnue. Et c'est ainsi qu'après avoir rencontré quelques-uns de nos

ancêtres, parmi les plus illustres fossiles mis au jour depuis vingt ans, nous

pouvons, au terme de ce passionnant voyage, apercevoir dans un futur

indéterminé l'étrange figure...de nos arrière-arrière-petits-enfants.

1732


Sauf que :

- Derrière Danbicourt se cache l'UIP (Université Interdisciplianaire de

Paris)

Institut farouchement ANTIDARWINIEN, gouverné par des idées

créatonnistes, et théologique(l'évolution avec prédestination, pilotée par l'os

sphénoïde, indépendamment des conditions du milieu etc..etc...)

L'UIP a de plus été financer par la fondation Templeton pour le progrès de la

religion...

Bref, il n'y a rien de scientifique là-dedans, et il n'y aura aucun droit de

réponse de vrai chercheur en évolution (normal, car pas invités)

Il est incroyable de voir des sujets comme celui-ci à une heure de grande

écoute, sans qu'il y ait d'autres invités indépendants de cet organisme.

On peut alors se demander la qualité des autres reportages scientifiques

d'ARTE dont on ne connaît pas grand-chose, et si il n'y pas de leur part de

tentative d'endoctrinement bidon.

PS: ce message est une adaptation d'un mail de Guillaume Lecointre

Enseignant-chercheur au Muséum national d'histoire naturelle : il travaille

1733


notamment, en systématique (science des classifications), à l'amélioration et à

l'exploration des propriétés des méthodes de construction de phylogénies, et à

leur application aux téléostéens, à partir de données anatomiques comme de

données moléculaires. Il travaille également depuis une quinzaine d'années à

l'amélioration de l'enseignement en sciences des classifications, à tous les

niveaux scolaires. Son ouvrage La classification phylogénétique du vivant

cherche à faire évoluer l'enseignement de la classification en rendant celle-ci

phylogénétique.

Il est également chroniqueur pour le journal Charlie-Hebdo dans lequel il

écrit des articles de vulgarisation scientifique et dénonce ce qu'il considère

comme des pseudosciences et le retour du spiritualisme en sciences.

*

Je ne lis pas, j'utilise - j'exploite, j'applique, je transforme.

Lire est une fonction cérébrale aisée.

Exploiter, extraire, penser nécessitent d'autres qualités.

*

1734


L'exercice mathématique sclérose l'intelligence dans un champ limité

*

Méthode cérébrale. Vitesse.

Déplacer la cohérence du vrai. Démarrer avec l'élision du manquant.

Pensée fragmentée associée à autre pensée. Pour le cerveau, cela est suffisant.

Préhistoire

L'homme ne comprend pas ses ancêtres - ni l'homme de la protohistoire ni le

Magdalénien ne sont entendus par notre conscience contemporaine.

*

Que signifie vivre ? - Vivre signifie accumuler des actions, des actes, des

intentions en vue d'un jugement post mortem.

Il est toutefois à considérer que par anticipation - par connaissance de l'avenir

ou maîtrise du temps, l'Au-delà prétend savoir ce qu'il en sera de la destinée

humaine.

1735


*

Rencontrer n'est pas connaître.

Nous avons des générations de poètes - il ne restera que quelques poètes.

Seront-ils français, de nationalité étrangère ? Peu seront.

Faut-il lire les poètes de la génération ? La réponse est non. Il faut exploiter

les poètes qui passeront. Qui seront-ils ?

*

Il ne connaît pas les hommes - mais il connaît les génies, les êtres

exceptionnels, les Dieux, les Saints et les Prophètes. Et vous voudriez le

plaindre parce qu'il ne s'est pas plongé dans la vile bassesse humaine ?

*

Pourquoi la dictature ? Car seule la main de fer permet de tenir le pays. Sinon

1736


les fractions s'entredéchireraient et en guerres fratricides, et cela le dictateur le

sait et le comprend, - lui seul peut par la terreur unifier les différentes

communautés.

Soumises et apeurées, elles obéissent.

C'est un leurre de penser qu'il est possible de passer de la dictature à la

démocratie. Le peuple n'est pas prêt, n'est pas pour la démocratie.

*

Le militaire n'a pas de conscience, il n'a que de l'intelligence.

*

Je ne me crois pas capable de développer un faisceau de pensers nouveaux qui

construit, déboucherait sur une sorte de philosophie propre ou personnelle.

*

Finkielkraut ----) philosophe

1737


*

Proverbe populaire - Tout ce qui est rentré avant l'hiver ne craint pas le gel.

*

Si j'en reste à la représentation des choses par les choses, je n'aurai jamais de

contenus.

Peut-on transposer et déterminer un contenu vrai ?

Faut-il rester dans l'extrapolation qui permet une autre interprétation ou offre

une supériorité de valeurs ou de vérités ?

*

L'esprit refuse le ça pour ça - mais j'ignore quelle opération poétique le

cerveau prépare à mon insu ?

*

Le Vatican refuse de reconnaître l'homosexualité comme étant un fait de

nature comme il refusait de reconnaître le soleil régisseur de tous les corps du

1738


système.

Craint-il une explosion de la perversité et de la déviance ? Valider le droit aux

variances sexuelles, c'est aller contre le simple principe du mâle et de la

femelle.

Poétique

*

Conduite du mouvement avec de l'incompatible qui soit "vrai", acceptable

pour le lecteur.

*

Hurle à l'horreur de ta condition.

Supplie. Implore. Quémande le droit au progrès.

*

Toujours chercher pour appliquer. Il faut obtenir des productions cérébrales

poétiques nouvelles.

1739


*

Poète-fourmi mais pas poète-cigale, poète de chambre, de l'ombre, de tour

d'ivoire accumulant des applications, cherchant de nouveau espaces,

poète maudit de l'Au-delà - incompris - tant pis !

*

Je n'étais qu'un poète de l'application et non pas un poète de la

communication.

Je persiste à croire que l'essentiel - que la finalité du créatif est de trouver. Les

discours, les structures artistiques, les relations etc. tout cela, ce sont des

feuilles de salade assaisonnées de patati et de patata.

Il faut travailler avec des Œuvres - des génies - des grands poètes - penser,

extraire, ajouter, comprendre, appliquer.

*

Combien de grands poètes nous ignorent !

1740


Et combien de grands poètes nous ignorons !

Être pour soi, être pour Dieu mais être pour Autrui, c'est perdre vingt ans dans

des pérégrinations littéraires, dans des arcanes et des labyrinthes impossibles.

Ou alors c'est chercher le plaisir dans le vernis - la suffisance dans le

superficiel. Être auprès d'autrui, c'est se chauffer à la flamme de Jean pendant

une heure. Car de contenus, il n'en est point.

Moi qui ai tant craint le temps, la maladie, la sénilité, la bêtise, la vitesse de

l'existence, peu me chaut le contact des littéraires pour se complaire de tocs : "Je

sais cela ! - Je vous le donne !"

*

Je ne crois pas en l'utilité du relationnel poétique. Pourquoi ? Grand nombre

se targuent de savoir, de posséder, de connaître le vrai littéraire. Ils ont

pouvoir et critique - leur suffisance ne saurait faire défaut - ils président donc

ils sont ! En réalité, des êtres bouffis, gonflés ou repus de vérités apprises et

redites. De perspicacité propre, il n'en est point. Et l'esprit fait le reste - je

veux dire l'habillage par la parole. Pourtant être loquace n'est pas posséder le

vrai. Mais qu'importe ! Ils sont - ne les dérange pas. D'ici à une décennie, leur

1741


tombe ne sera même plus fleurie.

*

Implorer Dieu. Que peut l'intelligence humaine ?

*

Le poète n'est pas celui qui existe auprès d'autrui. Il est celui qui est pour soi.

Chercher crédit auprès d'autrui est faible chose. Il faut être pour soi.

Celui qui dira : oui, j'ai - oui, je suis - sera réellement très grand. Il méritera

tous les honneurs.

Mais qui en s'élevant pourra se flatter d'orgueil. Le progrès élève la

conscience mais réduit l'homme a sa plus simple réalité.

*

Pitoyable sensation de bien-être :

Je suis moins pauvre que lui.

*

1742


L'homme n'a pas d'intelligence, n'a pas de richesse - sa place dans l'Univers

est insignifiante. Dieu lui dit : " Je t'offre la durée".

Mais sans intelligence ni richesse, que peut-il espérer ?

La durée lui permettra-t-elle de progresser ? Ou se satisfera-t-il de son statut

baigné dans son bien-être ?

*

Dans la hiérarchie de l'Intelligence, Valéry a développé un principe vrai

inférieur. Inférieur à qui ? - Inférieur à Husserl, à Heidegger, Bergson,

Nietzsche etc.

- On le savait ! On s'en serait douter !

- Valéry est-il exploitable

*

Philosophes ayant participé à mes applications - Hegel, Voltaire, Pascal,

Heidegger, Bergson, Alain, Nietzsche,...?

*

1743


Travail de soi à soi pour construire une personnalité qui répondra à une

certaine valeur auprès d'Autrui. Puis l'Autre exploite un principe de synthèse -

sorte de : je sais, je situe sans avoir lu, je détermine l'individu.

Enfin : tendresse, affection, je vous aime, soyez des nôtres etc. T'es mon

frère...

*

Vie d'homme : prendre conscience de son infinie petitesse et supplier Dieu

pour le droit au progrès.

Comment puis-je faire pour progresser ?

Tu devrais dire : voilà ce que je dois faire pour progresser.

*

La mémoire acquise s'insère-t-elle dans la perception des choses - avec quels

effets - à quel degré d'intensité ? En quoi est-elle élément perturbateur de la

chose reçue ?

1744


Car l'intelligence active est également constituée de mémoire et d'expériences

obtenues personnellement. Ces dernières interagissent et perturbent la

conscience pure de l'intégration externe.

Est-il possible de réduire de manière importante l'effet mémoire acquise dans

la perception des choses nouvelles ?

1745


TEXTES ET PRéTEXTES

INTERTEXTES

NOUVEAUX PRéTEXTES

1746

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