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FRANCK LOZAC'H
Les Essais
Tome IV
1
FRANCK LOZAC'H
ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION
2
CHAPITRE PREMIER
3
De l’Intelligence
Le parcours de l’esprit
L’Esprit s’assoie sur son néant. Ainsi il perçoit sa première
conscience. C’est toutefois une perception de la Nature qu’il
reçoit dans cet état. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est un
élément de cet ensemble. L’Esprit se construit pour aller de la
satisfaction des nécessités de survie jusqu’à la compréhension de
l'après-vie. Il se cristallise pour accéder aux besoins immédiats.
C’est donc une volonté d’effort à la nature qui est ainsi accompli.
Il en est d’ailleurs de toute espèce, de toute diversité
animale ou végétale. Une conscience de situations,
d’apprentissage, d’expérience en quelque sorte se forme. La
conscience s’adapte aux obligations de la Nature. L’on voit ainsi
que c’est elle qui domine, et impose son diktat de vie et de survie.
Le travail du vivant sera de s’adapter, de transformer, et de
combattre cet ennemi. Le monde est en guerre. Ce monde
d’actions mécaniques traduit la force, la déchéance, la
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transmission de l’héritage génétique. Ceci n’est pas ma logique.
C’est bien la loi de la Nature qui nous soumet à cette vérité.
Il est à supposer que l’Esprit, qui est déjà une forme
élaborée de la conscience, est parvenu à combattre ou maîtriser
certains éléments de la Nature. L’Esprit avance avec sa logique,
mais il arrive rapidement au bord du gouffre, de son propre
gouffre de la vie, - c’est l’échéance de la mort. Comment peut-il
comprendre, ou supposer comprendre la possibilité de vie après la
mort ? Il le fera en utilisant les propriétés sensitives mises à sa
disposition par son organisme. Il le fera car vivant en
communauté, il essayera de comprendre la suite de la destinée de
ses proches. Peut-on prétendre que certains organismes, plus
sensibles que d’autres, possèdent l’aptitude de percevoir un
semblant de vie après la mort biologique ?
Dans la logique de la pensée, le rationnel n’est pas toujours
le plus sûr. C’est notre civilisation qui a établi le diktat de la
science. Mais la compréhension du paranormal, c’est-à-dire de la
suite après le gouffre s’opère par l’utilisation d’autres propriétés.
Il n’y a pas que le rationnel qui soit réel. Le paranormal est du
réel, mais perceptible en utilisant d’autres propriétés des sens. La
capacité répétitive de la physique réduit au mépris et à
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l’insignifiant cette partie de la nature dont l’expérience ne peut
être constamment reproduite.
L’esprit poursuit donc son chemin logique pour accéder à
une métaphysique. Cet élan vers un Principe absolu nécessite la
séparation du corps d’avec l’esprit. Ainsi il faut voler, voler pour
franchir le gouffre, et c’est déjà pénétrer dans l’histoire de la
Religion.
L’homme applique cette méthode. Certains pourtant
prétendent qu’après le gouffre, il n’y a rien, et s’en retournent à
leur propre néant. Faut-il parier ? Est-ce un pari d’ailleurs ? Ou
est-ce une perception seulement accessible à une élite ?
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De la logique
La pensée apparaît comme étant un petit accident de
l’intelligence, une sorte de minuscule collision où s’associent et
s’opposent des concepts, des images, des symboles et du langage.
L’ensemble combiné engendre une pensée qui est le plus souvent
une réflexion, ou du moins une action intérieure. Abstraite et
volatile, rationnelle et concrète, sa définition épouse toutes les
formes autorisées par la capacité créatrice de l’intelligence.
Il semble difficile de prétendre savoir s’il est plus logique
de faire apparaître des schémas simplifiés et ordonnés, ou des
concepts impénétrables et délétères. La raison conseille d’aller du
plus simple au plus compliqué, donc d’organiser sa création
d’actions par des propositions élémentaires puis de les surcharger
par des principes supérieurs à l’entendement. Qu’en est-il de la
vérité ? Des doctrines et des thèses s’opposent. On dirait que
chacune d’entre elles définit une méthode d’exploitation et
d’expérimentation sans pour autant posséder toutes les définitions
de l’autre. L’ensemble des méthodes offertes semble posséder la
vérité, mais chaque partie séparée ne permet pas de tirer une
analyse globale satisfaisante. L’arbitre conseillerait de prendre
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chaque ensemble sans pour autant décider d’un choix ou d’un
prélèvement judicieux. Un principe risque d’exclure les autres
principes, et si tous possèdent un peu de vrai, l’on ne peut choisir,
et il faut tous les prendre.
Le lecteur avisé prétendra que c’est aller dans beaucoup
d’endroits à la fois, et que l’on se trouve ainsi entraîné dans une
étonnante aventure de l’esprit. Que l’intelligence le veuille ou
non, la raison s’arrête pour juger et décide d’un choix, car la
capacité humaine d’absorption ne peut, faut de mémoire et de
moyens, maîtriser l’ensemble des procédés mis à sa disposition.
Les méthodes ou les principes employés pour ordonner cette
aptitude de l’intelligence ne sont pas constamment opposés. Ils
offrent parfois des similitudes d’actions quand bien même ils
sembleraient pénétrer des voies différentes. Si la première
perception semble abstraite ou éloignée de la logique, la finalité à
atteindre est bien concrète et répond à une matérialisation
quantifiable. Cette finalité semble bien éloignée de la première
idée naïve qui apparaissait à la conscience. L’être trouvera la
solution d’après sa perception interne ou en corrélation avec le
monde extérieur.
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Tout d’abord, l’esprit s’entoure du néant, puis il avance et
désire organiser un déplacement rationnel ou hasardeux. Il
avance, regardant sur sa droite, sur sa gauche vers un avenir en
utilisant un passé. Il tâtonne ou prétend aller fort vite, éclairé par
une sorte de certitude. Ce matériel de l’intelligence s’élabore, se
construit et se fortifie animé par les autres notions ou idées qui
viennent le secourir. La logique alors construit avec la volonté
d’aller de l’avant. La pensée ne fait-elle qu’avancer, ou parfois ne
cherche-t-elle pas à tourner en cercle pour revenir à son point de
départ, c’est-à-dire à son réflexe premier ?
La logique de penseur accomplit tout d’abord son effort
pour satisfaire à une matérialité, puis elle satisfait le désir de
l’être, et quand elle a satisfait ce désir, elle échappe à l’être pour
accéder à l’essence supérieure, c’est-à-dire à une volonté
métaphysique. Elle agit par ordre de nécessité allant du plus
simple au plus abstrait. Ce n’est pas une chute simplifiée, ni une
trajectoire calculable. La construction s’opère d’une idée à l’autre
par le principe de ressemblance. L’énergie utilisée pour fabriquer
le mouvement permet à l’intelligence de se déplacer.
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Accéder à la pensée finale, c’est-à-dire à l’essence de la
métaphysique est d’une importance capitale pour le devenir de
l’homme. Élaborer, échafauder une construction de l’homme vers
le haut permet de spéculer sur les idées éternelles.
C’est donc en étudiant le mécanisme du fonctionnement de la
logique, en déterminant le parcours qu’elle nous permettra
d’accomplir, c’est-à-dire la suite de ces actions rationnelles et
abstraites, que nous parviendrons à accéder à une philosophie de
la nature. Il nous faudra avancer en décomposant de manière
logique, donc avec un système de simplification pour comprendre
la nature dans sa diversité.
La pensée doit avancer, subirait-elle des heurts, des
résistances ou des volontés de retournements sur soi-même. Elle
doit avancer, accompagnée de sa propre négation, car lui faut
comprendre.
Ne faut-il pas essayer d’accéder au pur commencement, à la
pensée première quand bien même il s’agirait encore d’un travail
abstrait. Mais de toujours se déplacer selon un ordre, sans vouloir
toutefois épuiser toutes les possibilités, ce qui serait un jeu
éreintant pour l’esprit ? Difficile pourtant d’aborder ici le
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problème de la sélection ou du choix dans les actions à accomplir.
L’ordre serait de découvrir le premier acte de logique, puis d’en
expliquer le second. Ce premier acte ne pourrait trouver son
origine dans la mémoire, c’est-à-dire dans le passé puisqu’avant
ce premier acte de logique, il n’y avait rien.
Il semble difficile d’avancer dans cette recherche de la
logique sans y intégrer la valeur temporelle. L’avancée
permanente de la raison qui progresse accompagnée de sa propre
négation se développe sur l’étendue du temps. Mais je puis
comprendre que pour des raisons évidentes de simplification,
l’analyse s’effectue en dehors du paramètre temporel.
Après avoir dégagé une première réflexion concernant la
logique, nous nous promettons de spéculer quelque peu sur l’être
et sur l’essence. Nous verrons à quelle hauteur ou quelle
profondeur la difficulté nous entraîne, et comme il semble
utopique de vouloir échafauder quelque construction en ne
possédant pas tous les éléments d’analyse véritables.
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L’intelligence humaine
L’intelligence humaine possède cette particularité de
chercher constamment à défaire des questions qui reviennent sans
cesse dans sa propre conscience. Sa volonté est de résoudre des
problèmes posés par la nature, et d’y donner une réponse qui
dépasse le plus souvent les limites de sa perception.
Confrontée au difficile problème de l’adaptation à
l’existence, par son savoir et son expérience, elle voudra dompter
les éléments naturels pour tenter d’en devenir le maître. Intégrant
de la pensée dans la matière, elle désire s’élever toujours plus
haut jusqu’à la compréhension ultime des phénomènes
métaphysiques. Et c’est en transmettant son héritage intellectuel,
de génération en génération, que la raison parviendra à progresser.
C’est élan qui pousse l’homme vers l’avenir défera les
contradictions et l’obscurantisme dans lesquels son essence d’être
vivant semblait l’avoir laissé.
Il lui faudra aller au-delà des limites de sa capacité à
percevoir. Il devra supposer au-delà du champ de l’expérience,
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n’ayant plus désormais par les moyens de sa perception la
possibilité de vérifier ce qu’il avance.
L’homme de science va croire sans voir, et s’en retournera
ainsi à la conviction sensible de l’être spirituel qui a présupposé
une possibilité de vie après la mort. Il est vrai que si l’outil
qu’emploie l’homme de science apparaît plus subtil pour étayer ce
qu’il avance, l’outil même virtuel est encore une fraction du réel,
et cette simulation semble suffire.
L’analyste doit donc attacher une immense importance à
toutes ces sortes de recherche dont l’objet est d’élever la nature
humaine. Celui qui exprime du mépris ou de l’indifférence à
l’égard de ces choses cachées affiche un sentiment coupable de
blocage et d’intelligence limitée.
L’on peut apprécier chez l’homme de science sa volonté
profonde remplie d’objectivité et de droiture rationnelle, et cette
objectivité-là offrira la possibilité à la civilisation de progresser.
Si le fondement est bien établi, si la discipline accède aux
choses profondément enfouies, c’est encore toute la communauté
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qui bénéficie de cette excellence. Et cette réputation de solidité et
de vigueur mérite tous les éloges.
Il est d’autres disciplines nourries de sensibilité, dont la
nature subtile et délétère ne favorise aucunement la vérification
des principes, - ceux-ci étant du domaine du variable et du
modifiable. Il en est ainsi des arts dont les règles établies
constamment sont déplacées par le génie de leurs exécuteurs.
Il y a enfin le monde spirituel constellé de points
d’interrogation, légiféré par des structures de croyance qu’il
semble le plus souvent difficile d’épouser. Celui-ci nécessite de
l’entendement de coeur qui va au-delà de la raison ou de la vision
de l’oeil. Il s’agit ici de percevoir par le soupçon, qui est encore
une forme de sensibilité imperceptible et non renouvelable. C’est
à chacun de lui accorder son propre examen d’après sa conviction
intime.
Il y aurait donc une critique à faire à l’égard de cette forme
de connaissance qui peut se développer indépendamment de toute
certitude quantifiable, quoique... les mystiques ne sont point
hommes de confusion et leur intelligence est parfaite dans
l’entendement du quotidien.
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Intégrer une métaphysique dans son monde spirituel, cela
est certes une bonne chose, mais il faut encore que les principes
sur lesquels l’on établit cette vérité-là soient bien déterminés.
Il faut parfois s’en référer à la compétence d’autrui, car ceci
est gain de temps et certitude de bonne méthode, mais l’opinion
du grand nombre peut le plus souvent être détestable. Il est des
perceptions encore inexpliquées qui inquiètent l’élite mais sont
rejetées avec virulence par la masse d’humains.
Il est des connaissances dont l’entendement est incertain,
dont les contours sont difficilement délimités. Leur base ne peut
être fermement déterminée. De certitude, il n’en est point. Leur
recherche est encore insoupçonnée, leurs règles inconnues. Et
c’est en exploitant l’intuition de l’homme que l’on parvient à
extraire les premières parcelles de vérités.
Pourtant l’opinion d’autrui fondée sur des entendements
solides, transmise de générations en générations est d’une
certitude autorisée. Faut-il tout reconsidérer, et vérifier par soimême
ce que les pères ont intelligemment démontré ? La capacité
temporelle mise à la disposition de l’homme lui impose d’aller
outre, d’y gagner en vitesse et de refuser les tâtonnements.
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Pour ce qui est de l’hypothèse - j’accorde à dire qu’elle est
l’une des “caractéristiques” de la personnalité humaine la plus
audacieuse et la plus intéressante. Elle projette l’homme vers le
devenir par la spéculation, par son risque et son résultat. Elle est
l’aventure de l’esprit, elle se nourrit d’énergie pour explorer,
chercher et parfois découvrir.
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L’idée
L’idée est le pur concept, inadapté encore, ne possédant
aucune mise en forme. Elle n’est qu’une perception délétère,
inorganisée, elle est indice d’or, donc parcelles lumineuses dans
un magma de boue. Elle ne possède pas toujours de certitude de
vérité. L’or du pauvre est bien la pyrite, et beaucoup se sont
laissés tromper.
On doit davantage l’employer dans le sens de : “perception
inconnue”, de rareté, d’unicité. L’idée n’appartient pas à un
ensemble. Elle ne peut jaillir que d’un seul cerveau. L’idée n’est
pas une opinion. On ne peut pas avoir une idée concernant un
tableau ou une œuvre d’art. Il s’agit ici d’une réflexion critique
que tout un chacun peut exprimer. Il n’y a pas nouveauté,
détermination inconnue.
Le but de l’idée est de devenir, devenir concept à forme
rationnelle, palpable et quantifiable. On doit en faire un usage. Il
y a donc l’idée et son but. Entre les deux s’expriment l’exécution,
la mise en forme, l’exploitation, tout le travail de l’adaptation
jusqu’à la finalité à obtenir. L’idée doit donc se construire dans le
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rationnel, et c’est seulement à cette condition qu’elle pénétrera
l’espace de l’objectivité.
Mais cette objectivité peut tout aussi bien revêtir une
valeur personnelle. IL faut encore que la perception extérieure
d’autrui s’accorde avec l’idée réalisée par le concepteur.
L’habillage de l’idée, sa mise en forme en quelque sorte doit
posséder bien du talent, c’est-à-dire des valeurs reconnues pour
que l’idée nouvelle puisse être assimilée et comprise.
L’idée se confond avec la pensée. Si la pensée a une
connotation à tendance philosophique, c’est-à-dire intégrant des
concepts de l’entendement, à forme représentative, l’idée doit
déboucher sur un concept rationnel scientifique ou technique,
épousant le signifiant aussi du service.
L’Idée prétend donc posséder le Vrai en soi, et elle va
tenter dans l’exécution de son travail de finaliser sa certitude.
C’est pourquoi le devenir est un paramètre indispensable qui
s’associe à la vérité de l’Idée. Il faut aller dans l’au-delà, dans le
futur proche, et ainsi prouver que l’Idée possédait du Vrai. Il n’est
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pas toujours utile de concrétiser cette action pour détenir l’intime
conviction que ce que l’on suppose pénètre le Vrai.
La certitude subjective mais intime doit coïncider avec la
certitude objective d’autrui, ainsi l’Idée devient-elle réelle.
L’Idée qui germe pour pénétrer l’espace objectif doit
constamment subir des modifications pour s’adapter, pour se
construire et se conformer à la certitude d’autrui. Il est vrai que la
finalité ne possède nul objet qui soit conforme à l’essence de
l’Idée. Évidemment ! Puisque l’Idée subit des modifications pour
pénétrer dans le Concret.
La finalité de l’Idée jamais ne pourra prétendre répondre
à son concept initial. La lente élaboration de sa forme première a
modifié de manière significative son concept d’origine. L’idée ne
s’oppose donc pas à sa réalisation, mais elle n’est plus ce qu’elle
semblait supposer être. L’idée de la maquette ne peut être
comparée au prototype, - grande est la distance qui la sépare de
cette finalité-là. L’idée ne peut s’épanouir que dans le réel, et dans
cet espace-là, elle doit s’analyser avec objectivité pour savoir si
son essence est conforme à l’application de son concept.
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L’Intelligence accède à une forme de Vérité, quand
l’Idée se finalise dans une réalisation. J’écris bien une forme de
Vérité, car elle peut tout aussi bien revêtir une valeur personnelle
et non pas universelle.
Il y a donc intégration d’autres éléments permettant à
l’idée de se finaliser. Cette obtention du résultat n’engendre pas
toujours une détermination satisfaisante. Le concept dans sa pure
spéculation permettait d’obtenir un objet ou d’envisager une
finalité différente. L’Idée ne revêt qu’une détermination limitée,
son contenu est imperceptible, - en vérité, il n’est qu’un réel
virtuel, sans puissance d’existence. L’idée n’existe pas dans la
réalité. Elle n’est que la conscience subjective et ne peut se
réaliser que dans l’objectivité.
Si l’idée se suffit d’elle-même, si elle conserve cet état
initial de pureté, si elle ne peut vérifier avec exactitude ce qu’elle
suppose, sa pensée reste abstraite. L’idée doit poursuivre à travers la
vérification et le champ d’expériences la véracité de ce qu’elle
prétend. Il s’agit encore d’accéder à une forme d’enrichissement, de
développement après la germination initiale. Si le concept demeure,
son apparence a subi des transformations. Cette succession
d’expériences fortifie l’idée principale. Et c’est bien un processus
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d’élaboration et de progrès qui a permis cette évolution sur le
concept initial. Il y a donc transformation considérable, et l’offre
basée ne peut plus être connue dans le résultat obtenu. Mais est-ce le
concept qui a subi une évolution, ou n’est-ce pas le travail de
l’homme qui a conduit au changement ?
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Détester le doute
La vérité est la pensée, par excellence, de l’esprit. Sans la
vérité, les connaissances seraient bien hasardeuses, toute
construction s’écroulerait. J’entends toutes les connaissances,
celles qui se prévalent d’être les mieux pensées dans leur valeur
fondamentale.
Aller dans la certitude, sans erreur, sans l’imperceptible
doute, c’est avancer à coup sûr, sans risque de revenir à son point
de départ. C’est prétendre que l’on ne peut se tromper. Je sais,
cela paraît difficile et pourtant...
Car le doute est détestable. Il nous fait violence, il est
l’alarme qui constamment fonctionne. Il nous enduit en faiblesse,
il est une retenue de temps, il impose une vérification. Pourtant
nous sommes dans l’obligation de douter, car la raison se plaît à
examiner. C’est une sorte de réflexe qui constamment
accompagne son action.
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On nous dit qu’il faut croire sans voir. Je prétends qu’il
faut se faire voyant, comprendre l’au-delà quand bien même cela
nécessiterait des perceptions paranormales.
Il faut donc croire en ouvrant les yeux et tenter de
percevoir la vérité. Et cette vérité-là est délétère, impalpable,
difficilement quantifiable avec les instruments de la rigueur.
Mais tout croire est folie. Nous voilà confrontés à une
sorte de magma incompréhensible où semblent jaillir çà et là
quelques taches de couleur un peu mieux discernables.
Le privilège serait d’aller plus loin que la pensée, et son
mécanisme. Il serait d’atteindre immédiatement la réponse juste,
en ligne droite, pour accomplir le moins de chemin possible,
c’est-à-dire agir avec l’effort minimum.
C’est encore une question de croyance, car il s’agit de
croire en soi, avec la certitude, sans opinion, sans balancement.
C’est la foi en l’homme, en l’esprit qui s’y cache ou y vit. À
savoir si cette foi-là sauve l’homme. Il est à craindre que
beaucoup se soient perdus.
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Penser, c’est vérifier
Penser, c’est vérifier. Ce qui signifierait qu’une
organisation cérébrale déjà a été construite. L’action de
l’intelligence consisterait à confirmer ce qui a été proposé à la
conscience.
Mais ce n’est peut-être qu’une apparence. Penser, ce n’est
pas toujours dire non. Il peut y avoir volonté de remplissage, de
recevoir des informations inconnues et de les stocker dans la
mémoire.
L’esprit n’est pas toujours à consentir, à prendre sans
douter. Il est dans une perspective de compréhension,
d’intégration de l’information offerte. Sa raison cherchera à n’être
pas trompée. Il ne doute pas de sa capacité à recevoir, il doute de
l’information que l’on met à sa disposition. Il devrait douter de sa
propre capacité à comprendre. Mais il croit en lui, et prétend
posséder suffisamment d’avertisseur pour être bon juge.
Chacun règne en son esprit et aime sa royauté, l’ignorant
comme le savant.
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Pourtant l’homme sait se dire non. Il dit non après
analyse, après détermination du message perçu. Non à sa
spéculation. Il ne peut pas toujours transformer le non en oui. Il y
a blanc parfois.
Quand la science s’abstient, il y a blanc. Elle sait que
grande est son ignorance, et espère reculer son inaptitude à
posséder la vérité.
C’est le oui, c’est le non, c’est la vérification, c’est
encore l’abstention. Avec ces comportements fondamentaux, la
pensée prétend avancer.
25
De juger
Il y a une intelligence qui pense de l’intérieur. Fidèle à
exploiter les informations reçues, elle trie, choisit, décide et agit
d’après cette déduction, ou d’après cette synthèse de perceptions.
Elle n’est pas faite pour enseigner ou conseiller autrui. Elle n’est
pas conçue pour aider l’autre. Non, elle cherche à se gouverner et
propose des actions à accomplir d’après l’état des choses qui lui
est suggéré.
Cette capacité de l’intelligence ne sert pas à prévoir ou
supposer. Elle n’a pas pour but d’aller dans l’avenir proche pour
en tirer des comportements à appliquer dans le présent.
Est-ce une aptitude purement humaine ? Peut-on
prétendre que l’animal est pourvu de cette qualité ? Difficile dans
l’état actuel de nos connaissances de pouvoir l’assurer.
Il s’agit du moins de juger - j’entends faire preuve de
synthèse et tirer de cette synthèse un comportement satisfaisant. Il
faut donc recevoir, accumuler des preuves et des certitudes, et en
extraire une vérité.
26
Puis un autre que moi-même qui est pourtant proche de
ma conscience exploitera cette décision pour décider d’un
comportement. C’est ainsi que cela doit s’accomplir.
Il est pourtant utile même pur un homme libre d’écouter
la raison d’autrui, d’avancer dans la pensée avec les soutiens
d’une personne tierce. Là où le flux de propos et de paroles
abonde, la décision s’enrichit d’informations nouvelles.
Enfin la raison est de se bien gouverner, de manière
autarcique, avec sa souveraineté. Oui, de la sorte, doit se
comporter tout bon esprit, sans trop de concession mais avec une
oreille ouverte pour le bon sens d’autrui...
27
La quête de la vérité
La quête de la vérité au moyen de l’intelligence est la
condition première de toute investigation philosophique.
L’homme possède un Esprit et sa volonté spirituelle lui impose à
comprendre les choses de la nature. S’il doit douter, c’est
toutefois de la qualité et de l’efficacité que son intelligence met à
sa disposition. Possède-t-il suffisamment de grandeur et de
puissance pour accéder aux réponses qui lui soumet sa curiosité ?
La nature complexe, à la pénétration difficile, que représente la
connaissance de cet objet tendrait à faire croire que la réponse est
négative. Mais il peut avancer à petits pas, et s’assurer ainsi que le
chemin parcouru était voie de certitude.
L’homme veut comprendre. Cela lui est utile pour vivre.
Il lui faut chercher et découvrir. La philosophie comme sa soeur
la science a besoin de posséder une représentation exacte des
objets qui l’environnent. De ces formes et de leur existence,
l’esprit construira un mode de perception et de représentation
indispensable à sa pensée.
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Il y a donc travail de l’intelligence avec recherches,
doutes, suppositions, et démonstrations. L’esprit n’hésite pas à se
contredire, à user de l’opposition avec soi-même pour tenter de
pénétrer. L’esprit brasse et spécule, il aime à s’engager dans son
contraire. Par le jeu des oppositions, il veut extraire une solution
satisfaisante lui permettant d’avancer dans sa quête de
connaissances.
La pensée est immédiatement confrontée à une perception
globale et simultanée des éléments qui l’environnent. Le travail
de l’intelligence consistera à décomposer en sections simples ou
complexes, en thèmes majeurs ces différents assemblages qui
s’organisent dans une sorte d’ordre que l’on appelle Nature.
La pensée accède-t-elle immédiatement à une perception
de l’Absolu que l’on pourrait identifier à un Principe Divin ? Sa
volonté de chercher ne lui impose-t-elle pas d’abolir cette
conception-là pour s’en retourner à une décomposition des
éléments de la Nature ?
La pensée se développe en s’enrichissant de ses propres
expériences et de ses déterminations. Encore faut-il qu’au-delà de
sa propre vérité, qui parfois peut être trompeur, encore faut-il que
29
ce qu’elle emmagasine pour construire son système soit matériel
de certitude.
Ainsi la vérification par la raison, par les sens ou
l’expérience s’avère indispensable pour poursuivre son
élaboration.
30
L’intelligence doute
L’intelligence constamment doute dans le choix de ses
actions et dans le mécanisme de sa pensée. Et puisque c’est
manquer de raison que de se précipiter avec toute sa foi dans le
mouvement de l’existence, l’esprit sensé préfère s’abstenir ou du
moins aller doucement pour ne point commettre d’erreurs. Mais le
doute n’est pas toujours le plus sûr : il faut parfois quelques
particules de folie, quelques volontés audacieuses pour faire
avancer l’homme. L’intelligence a besoin de construire : il lui faut
de l’énergie, de la prestance et encore du risque. Mais ces actions
sont mesurées et c’est la certitude qui lui permet d’aller de
l’avant.
L’esprit insensé agit en premier et réfléchit par la suite
sans se soucier des conséquences désastreuses qu’un tel
comportement peut engendrer. Le doute est pourtant une
résistance à l’action. Il remet constamment en cause le départ, et
s’il avance quelque peu, c’est encore pour s’arrêter et regarder
derrière soi. Est-ce jugement ? Est-ce raison ? L’esprit veut faire
demi-tour, et recherche son point de départ.
31
Il s’agit de se bien gouverner, ou d’imiter les bons
modèles pour être certain de la manière dont il faut se comporter.
L’esprit du créateur, riche d’audaces et de folie, de
certitudes à peine perceptibles se voit dans l’obligation d’imiter
en cela l’insensé, et de poursuivre un chemin qu’il ne connaît
guère, qu’il n’a jamais emprunté ou qui ne mène nulle part.
Combien d’artistes ou de soi-disant génies se sont fourvoyés en
pénétrant des espaces inconnus de tous et d’eux-mêmes,
prétendant ouvrir de nouvelles portes et n’allaient en vérité sur
rien ! L’on pourrait rétorquer que ceci est encore du capital-risque
artistique, et qui ne tente rien n’a rien.
Je ne suis sûr que d’une certitude - celle de mon
ignorance. J’ai beau tenter d’apprendre et de savoir, je me sens
infiniment vide comme un alvéole d’abeille dépourvu de miel. Et
qu’aurai-je réellement appris à la fin de mon existence ? Que la
jeunesse ne se garde et que la mort nous appelle bien vite. Était-ce
donc cela que de vivre ?
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Idées et réflexions
Il est assez difficile d’avoir des idées ; l’idée renferme la
notion d’inédit, d’inconnu. Il faut donc que ce qui est exprimé ou
rendu à autrui possède la propriété rare de l’imprévu. L’on détient
plus facilement des réflexions qui sont propres à chacun, mais
communes à tous, un peu mieux exprimées par les spécialistes et
grossièrement rendues par les esprits simples.
L’intelligence, par son travail, se propose d’assembler le
tout, d’extraire des endroits jugés utiles et de délaisser les moyens
précaires ou caducs. Il ne s’agit pas ici de mêler à l’emportepièce,
sans fil ni trame. Car l’esprit, pour bien se conduire, doit
avancer avec raison, accumulant les uns derrière les autres les
preuves ou les justificatifs.
La difficulté est de savoir douter, d’oser remettre en
cause le matériel à exploiter, qui se prête de bonne grâce et
semble prêt à l’emploi par la capacité loquace du débit. Il faut
donc se méfier, et apprendre à avancer lentement. Partout où
l’intelligence construit un procédé pour prouver, la critique, sa
fille aiguisée, se cache là à l’entrée de la bouche, prête à
intervenir pour faire cesser le babillage.
33
C’est pourquoi s’il surgit une grande idée, il la faut
maîtriser avant que de la proposer à autrui. Il serait préférable de
la malaxer, de la refaire, de la presser dans sa chambre ou dans
son bureau, à l’écart de tous, sans cette détestable improvisation
qui peut casser par son inexpérience les plus beaux élans.
On ne peut guère être un inventeur d’idées. Le plus
souvent nous exploitons des lectures, des références, des
informations du quotidien pour extraire ou fusionner des concepts
disparates. Les grandes créations sont rarement l’œuvre d’un seul
homme. Elles découlent assez généralement d’un principe de
synthèse, de condensation opérées par une intelligence qui
ramasse les différentes mises. Nous ne faisons que perfectionner
des systèmes déjà existants.
Le vingtième a connu essentiellement deux grandes
découvertes : l’ordinateur et la télévision. Le dix-neuvième, plus
inventif peut-être, a vu ses découvertes fondamentales subir des
progrès techniques et technologiques considérables.
34
Des ressources humaines
Peu d’hommes inventent et conçoivent. Peu d’hommes
sont aptes à fixer leur intelligence sur un problème de sublimation
artistique ou de création technique. Le génie solitaire a peu de
chance de voir sa découverte reconnue. L’équipe de chercheurs
bien menée peut voir son projet déboucher sur une application
d’entreprise.
Il semble évident qu’une réussite médicale sera
hautement considérée par la communauté tandis qu’une œuvre
poétique laissera dans une différence quasi-générale.
Notre élite est de belle valeur. Pourquoi devrait-on s’en
étonner ? Les structures scolaires, pédagogiques et
professionnelles imposent une telle sélection, une telle aptitude à
l’obéissance, que les cerveaux se musclent, se fortifient et
deviennent de splendides petits soldats. Il n’y a ici de moquerie ;
Il y a constatation que les structures d’accueil sont de qualité et
permettent à l’intelligence supérieure de participer efficacement à
l’évolution de la civilisation.
35
Nous devons pourtant reconnaître qu’une obéissance
zélée peut engendrer une corruption de l’intelligence, qui
obséquieuse et soumise refusera d’aller au-delà de ce qu’elle peut
obtenir. Un caractère élevé, vif et rempli d’espoirs, constamment
arrêté par un système hiérarchique, usé et soumis, détruira sa
propre capacité subliminale, obsédé par la crainte de l’argent. Il
apprend à ruser, à truquer, trop soucieux de la rentabilité
financière, c’est-à-dire du salaire. Il devient habile renard
caressant à l’extrême, craignant de perdre sa place. Le salaire
détruit la sublimation. Puis l’âge, l’usure du temps achève ce qu’il
lui restait de capacité inventive. Voilà pourquoi la détection de la
ressource humaine est un volet de l’exploitation de l’intelligence.
Si elle ne s’accompagne de structures souples où la liberté
créative évolue, si elle étouffe la capacité inventive dans un
carcan de lois et de soumissions, jamais la potentialité humaine ne
parviendra à s’épanouir pleinement, et cela serait grand dommage
pour la civilisation.
36
Les postulats
La philosophie ne possède aucun postulat. Nulle vérité
n’est fondée. Le travail de l’intelligence consiste aussi à vérifier
que ce qui est avancé par les Anciens possède quelque fondement
de certitude. Elle n’a aucun diktat préétabli. Elle n’existe pas dans
un système de réflexions définies, même si le principe de
l’échafaudage philosophique réduit les conceptions, les idées, les
objections etc... dans un espace limité. L’élaboration du système
engendre un domaine de définitions. Consciemment ou
inconsciemment le philosophe construit donc un rempart
protecteur où il limite son entendement. Ses concepts ne sauraient
être multiréférentiels. Cette raison évidente découle du fait que
l’homme est une unité en soi. Le contenu ne saurait être déjà
pensé : il provient d’une accumulation d’expériences, de lectures
et de productions de réflexions. Le contenu peut être une
ramification d’un courant de pensées déjà existant.
Le postulat mathématique, lui est déjà établi. On exige, on
impose à l’intelligence de s’en référer immédiatement à
l’obéissance des anciens, prétendant qu’il n’y a pas d’autres
vérités que celles-là. L’exemple du repère est significatif. À l’état
37
de nature, la droite n’existe pas : tout est courbe, tout est
circulaire - voyez une pomme, un atome, un satellite.
L’ensemble est bien rond. Je prétends qu’il est quasiment
impossible de trouver des exemples naturels de droite. Une arête
de poisson est un segment de cercle - c’est un arc. Un os n’est
jamais tout à fait droit. Un arbre ne pousse jamais tel un bâton
sans se pencher un peu. On enseigne la droite, le repère
orthonormé, le système unitaire. Et pourtant cet outil ne permet
pas même de calculer le volume d’une sphère avec exactitude ! Or
la nature est essentiellement composée de sphères... Alors qui
croire ?
La philosophie n’a donc pas de point de départ. Elle se
conçoit dans son propre absolu - et telle est sa liberté.
38
L’intuition
Quand l’homme commun s’en réfère à cette sorte de
perception inexpliquée que l’on appelle intuition et prétend
posséder une vérité à travers un système de valeurs délétères et
floues, l’on peut en toute objectivité se demander s’il fait preuve
d’aberration ou si, inconsciemment il n’a pas opéré un ensemble
d’actions analytiques imperceptibles lui permettant toutefois de
tirer une certitude ou sa certitude concernant le fait déterminé.
Je prétends que celui qui juge d’après sa sensibilité
épidermique agit en une fraction de secondes par esprit de
synthèse, ayant mémorisé des situations, des renseignements, de
l’expérience lui permettant de conclure à cela. Il y aurait donc
conscience de l’individu, certitude immédiate fondée ou non sur
un ensemble de déterminants à peine captables, mais en nombre
suffisant pour tirer une information.
S’il vient à partager avec autrui cette perception, la même
référence d’analyse assez souvent tombe d’avis semblable. Cette
vérité de l’immédiat sans fondement réel conscient peut paraître
39
détestable, car dépourvue de raison et d’analyse. Cette vérité-là
semble ne posséder aucune richesse constructible intellectuelle.
40
La certitude de l’immédiat
Le contenu de la certitude de l’immédiat laisse apparaître
une connaissance quasi imparfaite, exploitant une détermination
réalisée dans un temps très court. Il n’y a pas spéculation, doute
ou retenue. L’intelligence prétend posséder la vérité, sa vérité
d’après une analyse macro, grossière et incertaine. Comment un
esprit raisonné, pourvu de sens critique aiguisé peut-il se
précipiter dans un choix épidermique, réactif, sans enchaînement
rationnel ou logique aucun ? Car il a la possibilité d’offrir à sa
critique une richesse d’informations issue de l’expérience. Cette
vérité-là semble loin d’être vraie, et pourtant elle est référentielle
pour un grand nombre d’options, de choix ou d’opinion. Elle n’a
pourtant accompli aucune analyse méthodique de l’objet mais le
prend dans son entier. Sa certitude est approximative, floue et
abstraite.
41
Dialectique négative
L’évolution scientifique s’opère essentiellement par la
connaissance de la proposition négative. La détermination de cette
certitude permet d’accéder à une vérité infaillible. Ce négatif-là
dans sa pure essence possède une affirmation qui ne peut être
contredite, celle de n’être pas.
Quand l’intelligence détient une vérité, il faut que celle-ci
soit suffisamment épurée, sans scories de doutes ou d’hypothèses
sous-jacentes. Car s’il advenait qu’une seule partie de l’ensemble
fût possiblement vraie, il faudrait l’extraire, la discuter et la
vérifier encore.
Le doute doit être de rigueur, car le négatif dans sa
proposition principale pourrait servir d’éléments absorbant à
l’image du zéro pour la multiplication, qui imprègne quelconque
réel et quel que soit son rang pur le réduire à l’état de rien.
que 10 = 100.
Si 0 x 100 = 0 x 10, je dois bien me garder de prétendre
42
La conscience et l’instinct
La conscience est la morale de l’âme. Elle s’impose
comme juge possédant sa propre sagesse pour déterminer son
système de valeurs. Elle s’oppose donc à l’instinct qui lui produit
des actions sans analyse aucune. L’instinct ne détient aucune
objectivité - il agit par loi de nature, de manière animalière. À
moins qu’il faille considérer qu’une accumulation de certitudes
s’est imposée à l’esprit, et que celui-ci ne réagit pas de manière
spontanée face à une situation précise et présupposée. Il y aurait
donc accumulation d’expériences et violence dans le fait, tel un
jaguar aux aguets prêt à bondir. L’instinct libérerait donc de la
conscience qui était intégrée à son concept d’existence. Dans
l’instinct, l’intelligence exprime une détermination qui se
développe ou explose de manière instantanée. L’accumulation de
la force intérieure peut découler d’un lent processus justifiant un
laps de temps relativement long avant l’acte d’explosion.
La morale peut être extrémiste et prétendre toutefois au
bien fondé de sa valeur.
43
Le royaume du doute
La philosophie habite le royaume du doute, de l’à-peuprès
et de l’incertain. Constamment elle se fonde sur du délétère
et de l’impalpable pour tenter de construire ses fondations. Je ne
l’accuse pas, je constate. Elle désire accéder à la vérité, à la
connaissance exacte mais le matériel de mots, de dialectique, de
sensations qu’elle exploite, - ses outils en quelque sorte -, sont
loin de posséder la rigueur et la qualité des outils de la
mathématique ou de la physique.
Elle n’est pas plus propriétaire de l’idée que la science.
L’esprit scientifique nécessite des perceptions, des suppositions,
des sortes d’intuitions qui lui permettent d’envisager ou
d’élaborer des théories.
La volonté d’accéder au savoir n’est pas le propre de la
philosophie, quand bien même son essence est de désirer
comprendre. Elle est un immense brasseur de la connaissance,
puis tente d’organiser par ressemblance, par énergie, par élan de
vie l’ensemble du matériel dont elle dispose. Elle ignore le plus
souvent qu’elle ne détient pas tous les éléments utiles à sa
44
construction. Ce qui explique que son architecture ici et là repose
sur des malfaçons ou s’affaisse quelque peu.
Ce besoin vital qu’est la curiosité de l’homme doit
répondre à un sentiment de dignité. Il est en effet estimable de
vouloir atteindre les plus hautes vérités. La conscience du bien et
du mal, du réel et du mensonge, du visible et de l’invisible, du
Dieu et du Néant engendrant la détermination de son propre
devenir ne saurait être trop grande pour la satisfaction de l’esprit.
Est-ce l’amour de la vérité qu’au fond de soi-même
cherche irrésistiblement l’homme ? N’est-ce pas plutôt une
indispensable nécessité pour avancer avec les pieds affermis sur le
parcours de l’existence ?
S’il est un Dieu, créateur de toutes choses, l’essence
même de l’univers restera pour longtemps cachée à l’intelligence
de l’homme. Sa capacité spirituelle ne lui permettra pas de
posséder les richesses et les profondeurs d’une si vaste nature.
45
Méthode d’intégration
Le temps est un paramètre indispensable à tout système
de vie, au même titre que la longueur, la largeur ou la profondeur.
L’une des caractéristiques qui spécifie tout ce qui est vivant ou
inanimé, est sa soumission au vieillissement ou à l’érosion.
Comment dans ces conditions de dimensions humaines
parvenir à accéder à un savoir ou à une formation suffisante tandis
que le temps est assassin, et n’est jamais à son côté, mais se
positionne contre soi ?
Il faut donc s’imposer des règles ou des lois, des sortes
de principes d’existence, et les tenir fermement pour avancer sans
commettre trop d’erreurs.
La première est bien de recevoir les choses pour vraies et
de tenter de les assimiler le plus rapidement possible. Il faut
toutefois éviter la précipitation, et ceci est balancement et bonne
mesure. “Intègre tout d’abord, tu comprendras par la suite”. Il faut
donc s’en référer au savoir et à l’expérience du corps enseignant
et de l’autorité parentale. La contrainte de cette obligation est le
46
doute, que toute intelligence possède. Car si en quelque occasion
l’esprit a raison de douter, tout le système peut être discuté et
donc remis en cause.
La seconde est de globaliser le problème dans son
ensemble, de le comprendre outre le détail, et de chercher à
atteindre la synthèse immédiatement. L’esprit qui tente de
comprendre exploitera son énergie dans une analyse détaillée de
chaque élément, et usera sa fonction intellectuelle à des fins
puériles. Y a-t-il des objections ? Évidemment, mais j’exprime un
système de pensées permettant d’y gagner en temps. L’on
comprendra que l’intelligence doit accepter sans trop se soucier
de la démonstration et d’aller outre l’analyse pour atteindre la
finalité. Je songe à ces enfants qui désirent tout intégrer du cours
de mathématique, et forcent leur attention sur la démonstration du
professeur, et n’ont de réserve de compréhension pour assimiler le
théorème ou l’axiome qui est l’instrument-clé de l’exercice à
obtenir.
La troisième sera de revenir sur l’ensemble des objets qui
ont été intégrés, et de prétendre par le jeu de la décomposition
d’en tirer l’explication sur chaque endroit. Il ne s’agit pas
d’ordonner sa pensée pour aller du plus simple au plus complexe.
47
Il s’agit d’assimiler l’endroit où il y a résistance, sans pour autant
s’imposer à décortiquer l’ensemble des endroits.
Les longues chaînes qui encastrent les raisonnements les
uns dans les autres alourdissent les démonstrations, fatiguent
l’intelligence qui les doit assimiler. Est-il possible que toutes ces
choses parviennent à la connaissance de l’homme sans qu’il ait le
souci de tout redécomposer ? Il est vrai que l’organisation et
l’ordre balisent le cerveau, et lui permettent d’avancer à pas
certains.
48
Imaginer
Imaginer, c’est parfois concevoir un objet ou l’ombre
d’un objet, et prétendre possible son action sur nos sens ou sur
une sélection de nos sens. L’imagination du présommeil, - celle
qui fabrique assez rapidement des perceptions visuelles
n’intervient que sur un seul de nos sens : ni le toucher, ni l’auditif,
ni le tactile, ni le goût n’en exploitent la création. Nous voici donc
confrontés à une sorte d’impression à deux dimensions mollement
animée, aux contours nets ou parfois indéfinissables, rarement
colorée, sans forme réelle. C’est une espèce de fantôme gazé venu
de la fabrication de traits, qui apparaît en un lieu, celui du front,
qui accomplit quelques mouvements et s’efface d’un coup.
En réfléchissant quelques instants sur son origine, on
peut prétendre qu’il naît de l’énergie électrique permettant
l’activité de l’intelligence. Son explication trouve son essence
dans le travail du rêve : il est symbolique, condensation,
concentration, allusion.
Je veux prétendre ici un exemple. Une nuit, j’interrogeais
mon cerveau et je lui dis : montre-moi ce que tu aurais voulu être.
49
Après un laps de temps très court, je reçois une image. C’était un
cercle blanc coupé d’une croix ressemblant à un X. Et je compris
immédiatement la signification du message.
Le cercle blanc symbolise la pureté et le logo de Dieu,
l’X est une croix chrétienne, il est aussi la représentation de
l’école de Polytechnique.
J’eusse donc aimé accomplir une Grande École et
accéder à la purification divine. L’on peut évidemment tirer
d’autres explications de cette image, mais j’en resterai là.
Toute image visuelle renferme donc un relief et un sens.
Il faut en comprendre son signifiant. Après quoi, l’on peut
s’attarder sur un commentaire pour en dégager l’explication. Si
l’image condensée semble en rendre ambigu le sens,
l’investigation freudienne facilite son approche.
Si j’avais ordonné à cette espèce de machine placée dans
le cerveau, de faire resurgir une image précise, il est évident
qu’elle en aurait été incapable. L’on tire de cette observation que
l’on ne saurait inventer ce que nous désirons.
50
La capacité d’exploiter la mémoire auditive semble
encore plus délicate à maîtriser. Comment faire surgir la
perception de voix bien précises, de mélodies longtemps
entendues ?
On semble être capable de retrouver, mais non pas
d’enregistrer parfaitement un son comme cela se fait avec une
récitation. Il ne s’agit peut-être pas du même mécanisme de
perception intellectuelle.
Nous avons pourtant un film enregistreur placé quelque
part dans le cerveau. Dans les rêves, nous entendons bien des voix
qui ne sont pas les nôtres. Non, il n’y a pas d’erreur, il s’agit ici
d’une voix constituée par la mémoire, donc par une aptitude de
mémorisation. Mais le mécanisme semble complexe. Les
biologiques trouveront peut-être la clé de ce mystère.
51
Dédoublement
Rien ne change en moi, ou si peu ; j’ai la certitude de
pouvoir maîtriser un grand nombre de perceptions, du moins je le
prétends. Mais n’est-ce pas déraisonnable de faire preuve d’une
telle assurance ? Non ! Voyons ! Cela était de l’humour... Je m’en
retourne au sérieux.
Quelle pensée me faut-il aborder ? De quoi voudrais-je
parler ? Je souhaiterais m’intéresser au problème du Moi. Il est
vrai que je ne puis échapper à sa vérité - le sujet de mes pensées
est toujours et encore moi ! Ne pas être me semble donc
impossible. Mais serait-il absurde de penser que je puisse être
deux ?
Je veux m’imaginer détenir un frère jumeau, de même
essence, possédant mes caractéristiques génétiques, ayant reçu et
perçu la même culture et les mêmes informations.
Je suis donc un, et je puis être deux. Mon frère me
ressemble pareillement. Je puis dire que je suis l’autre et que
l’autre est moi. Je reste le même tout en me dédoublant. J’épargne
52
le prix d’une glace, et me contemple à mon aise. Je dois m’aimer
à la manière de Narcisse, ou mieux apprécier mes faiblesses et
mes défauts.
Je puis posséder le don d’iniquité, et être en deux endroits
simultanément. Imaginons un instant que je puisse, étant en deux
lieux différents, posséder deux variables temporelles, t1 et t2 qui
se situent à deux moments distincts. Je parviendrai donc en
fonction d’un présent connu à pouvoir me comporter autrement
dans un avenir proche, ayant connaissance des conséquences
d’évènements futurs... Mais il faudrait pour cela que je fusse doté
de ces deux variables temporelles. Je ne possède que deux Moi, ce
qui déjà est un privilège... Il est peut-être vain de spéculer sur la
quatrième dimension.
Il est vrai que les deux temps pourraient faire partie d’un
même temps, et les deux espaces d’une même espace. Les deux
Moi pourraient s’associer à nouveau, pourquoi pas ? Mais
l’expérience prendrait fin, et plus rien ne serait plausible. Il n’est
donc pas question ici de faire apparaître le Moi unique. Je reste
avec ces deux Moi, et c’est pourquoi je prétends que nous
pensons, distinctement est plausible?
53
Les deux Moi sont puissants et concrets. Ils peuvent se
contredire, ou s’instruire quelque peu l’un l’autre. L’unité de ces
deux personnalités est toutefois incompatible, je reste pourtant
bien séparé. Je suis en ce moi-même et je suis en cet autre. À moi
de vivre avec cette apparente contradiction : être là et être ailleurs,
uni et désuni. Je dois pour autant m’efforcer d’être en accord avec
moi. Il me suffit de concevoir tout simplement cette notion
concrète du nous pensons.
Nous sommes, unis et séparés. Voilà une pensée de
dédoublement qui semble fantaisiste par son contenu, mais qui
par la Loi de Dieu et de Son Esprit pourrait s’avérer exacte.
54
Volonté d’abolir la conscience
Je veux fermer mes yeux, protéger mes oreilles pour ne
plus rien entendre, rejeter consciemment par ordre logique toutes
les perceptions que je puis avoir du monde extérieur. Ainsi fait,
tout ce que je reçois d’autrui est aboli, n’existe plus par la
suppression de l’activité de mes sens. Le concept matériel se
détruit dans le silence de cette nuit profonde. Je suis un peu cet
aveugle sourd et muet. Je suis bien en moi, et cette perception
relève d’une étonnante intensité. Je reçois toutefois des
informations venues de l’extérieur, d’une zone périphérique qui
encercle mon corps. Le sensitif n’est pas inactif, mais pleinement
efficace. Je possède aussi cette mémoire des souvenirs engendrés.
Leur impression est forte et pleine. Ce degré de perception, sa
hauteur d’intensité est fonction de l’abolition des autres sens.
Comment parvenir à une perception qui s’approcherait du point
zéro ? Comment obtenir une non-conscience parfaite du moi ?
Car je ne puis gommer la trace de cette mémoire
construite sur de l’acquis et de l’expérience. Je possède encore
cette certitude d’activité qui anime mon cerveau, puisque je
pense, et peux l’exprimer. Je vais toutefois tenter de réduire
55
encore ces messages reçus du monde, c’est-à-dire de l’extérieur.
Les voilà à présent réduits à une portion congrue, à de l’infinie
insignifiance. Tout va-t-il disparaître ? Cela semble difficile,
puisqu’un autre effet de conscience vient supputer ou se substituer
à ce dernier pour analyser l’ultime perception. Je me vois donc
dans l’obligation d’une constance de sensation, et pour l’abolir, il
faudrait accéder à une destruction de la conscience, ou pour dire
autrement à une mort biologique de ma cervelle. Je ressuscite à
chaque instant par la conscience de ma perception ! Je tache de
détruire, mais je reçois encore soit venus du dedans, soit imposés
par l’extérieur, des messages de vie.
56
CHAPITRE SECOND
57
De la Mathématique
La Mathématique
Le doute, en tant que pensée parfaite, peut s’appliquer à
toutes les formes et aspects du savoir. Il serait une sorte de
témoignage de l’insuffisance et de la faiblesse de ce qui est
avancé ou certifié. Mais il peut être un instrument qui ralentit, qui
retient la pensée jusqu’à lui imposer une vérité infaillible. Il est
pour la raison une perte de temps le plus souvent. Car faut-il
réellement douter de ce que le bon sens offre à tout à chacun ? Le
principe mathématique possède plusieurs moments. Il y a en un,
le postulat à la question qui désire exprimer ce que l’on va tenter
de démontrer ; il y en a deux, la démonstration elle-même,
détenant une méthode d’investigation, et prétendant avancer avec
certitude ; il y a en trois la finalité, c’est-à-dire la preuve qui a été
tirée de ce mouvement logique. Le doute, trouve alors des formes
satisfaisantes, certifiées par la démonstration, et son scepticisme
se défait de son concept négatif.
58
La science possède en elle-même une immense part de
doute. Si elle admet une hypothèse, elle n’exploite sa preuve
qu’avec la certitude de sa démonstration. La logique dialectique
s’est débarrassée de tout parasitage, de tout élément variant ou
d’exception. Elle n’évolue que dans un espace déterminé, fini,
contingenté. Ainsi elle parvient à extraire des vérités et là est son
immense force. De là prétendre qu’elle possède toutes les formes
de savoir, de connaissances, de passé et d’avenir, qu’elle
s’accompagne de sensibilité humaine... Je puis dire que la
mathématique est vraie, car elle évolue dans une structure
restrictive.
59
Le vrai
Selon moi, et cette appréciation peut être justifiée par la
certitude de son impuissance, - l’homme ne sait rien, ou peu. Sa
connaissance est fragmentaire, en mouvement. Son vrai est de
faible valeur, à l’orée d’une civilisation. Pourtant il lui faut
chercher, évoluer, comprendre, percevoir les mécanismes visibles
et invisibles qui régissent les lois de la nature. Il doit aussi se
projeter dans son passé pour y comprendre l’avenir, et spéculer
sur l’éventualité d’une autre forme de vie en dehors du système
terrestre. Il doit encore tenter d’accéder à la conception Divine, -
seule substance qui a inquiété les hommes de toutes époques et de
toutes civilisations.
Peut-on prétendre que son fini est vrai ? Son fini n’est
qu’une étape, qu’une borne, qu’une transition de savoir devant
permettre d’obtenir une vérité pleine. Il cherche à casser du
Néant, à souffler sur les brouillards pour tendre vers une vérité. Il
doit se dépasser. Sa volonté est dans le dépassement.
Le vrai et le faux sont par la simplicité de leur
détermination deux notions opposées, intimement unies par la
60
certitude du contraire, fixées, ne possédant que des éléments
inverses pour les associer. Cela est fort pratique pour analyser,
prétendre ou certifier dans le domaine rationnel de la science et de
la science appliquée. Et cette vérité-là dans un espace de travail
bien limité, dans une sorte de royaume autarcique, permet de
détenir des plans, d’échafauder des constructions par les principes
mêmes qui y sont exploités. Le vrai et le faux y sont facilement
discernables. Nous sommes en plein dans l’esprit de géométrie de
Blaise Pascal. Le faux apparaît donc comme étant l’aspect négatif
de l’idée, ou de la substance. Cette partie de l’idée renferme une
notion négative essentiellement parce que son concept est
facilement déterminable, sa différenciation se conçoit avec
lucidité, et peut se comparer à la main droite et la main gauche : il
ne propose que deux cas possibles, - ce qui simplifie
considérablement le choix.
61
De la géométrie et de l’intuition
L’esprit sans raison est un bateau sans cap.
Constamment il divague, et ne sait où aller, empruntant tous les
chemins sans savoir lequel suivre. Aussi faut-il s’imposer un bon
principe d’investigation intellectuelle, basé sur une méthode
efficace qui s’allie assez sensiblement au principe scientifique.
L’esprit logique exploitera les procédés que l’expérience humaine
répétitive met à sa disposition, et tentera parfois de pénétrer une
issue jusqu’alors inconnue. L’avancée rationnelle s’avère
indispensable et l’esprit parviendra à découvrir ce qu’il s’était
promis de chercher. On observera que s’il ne parvient pas à
atteindre son but, retournant sur ses propres pas avec son système
bien indiqué, il ne pourra se perdre, mais reviendra à son point de
départ sans dommage aucun.
Pourtant il serait sot de prétendre que seul le mode
d’emploi scientifique permet d’accéder à une vérité à découvrir.
La science peut même, par son principe rigide, détruire toute une
spéculation, toute une tentative audacieuse que savent à merveille
investir les artistes. La preuve directe, constamment productible
impose de l’expérience qu’elle soit renouvelable.
62
Et chacun sait que certains phénomènes tirent la
propriété ou leur spécificité de leur incapacité à être reproduits.
Il est toutefois à supposer que le mathématicien ou que le
physicien pénétrant dans des recherches de plus en plus
profondes, faisant preuve de hardiesse et de capital-risque
investissement en utilisant des procédés à la limite de la régularité
scientifique.
Ces moyens employés, je ne puis les condamner ayant
constamment travaillé avec l’esprit de finesse et ayant été dans
l’obligation de délaisser l’esprit de géométrie dont Pascal nous
avait nourris sur notre adolescence.
Il faut donc le plus souvent aller au-delà de ce que la
doctrine enseigne, et pénétrer dans cette haute difficulté dont les
parties ne sont ni évidentes ni clarifiées, en utilisant son propre
système de perception.
Quant à l’efficacité de cette méthode, il est difficilement
possible de quantifier ses performances. Du moins sa portée
63
semble être immédiate pour les hommes de science, comme grand
nombre d’entre eux avouent l’utiliser régulièrement.
Mais ce sont là de vieilles recettes, connues depuis des
millénaires par les hommes de rigueur, qui percevaient une sorte
de vérité dans l’air du temps sans pouvoir réellement prouver son
origine. Ce que l’on a obtenu pour preuve a souvent été senti ou
pressenti par la conscience, réfutant parfois ce qui lui paraissait
évident, étant dans l’incapacité de le démontrer par la raison. Puis
la certitude vint, et la chose fut entendue.
64
Le 1 et le 0
Le vrai et le faux, le 1 et le 0 sont des valeurs basées du
langage mathématique, totalement épurés de quelconque contenu.
Le concept de la vérité épouse un nuancier beaucoup plus subtil
comparable aux différentes couleurs qui composent l’immense
palette de la nature. Le vrai et le faux peuvent se mêler, et ce qui
semble vérité dans tel espace, dans telle situation et dans un
domaine de définition bien précis pourra s’avérer entièrement
faux si l’on vient à faire varier un infime paramètre.
La vérité mathématique tire son essence des propriétés et
des lois qui la régissent. Sa nature justifie son existence par les
lois mêmes qui la construisent, et c’est sur cette vérité-là qu’elle
assoie sa certitude. C’est ainsi que le sens et la nature de la
mathématique trouvent leur origine, leur développement et leur
avenir par le résultat obtenu qui devient une preuve.
Je vais ici donner un exemple : j’affirme être une banque
qui accomplit des opérations financières et qui possède en dépôt
500 millions de dollars. On me pose cette question : “ Qui êtesvous
? ” Je réponds : je suis une banque qui accomplit des
65
opérations financières. L’on insiste : quel est le montant de vos
dépôts, - je réponds : je possède en dépôt 500 millions de dollars.
L’on voit l’importance capitale du rapport entre le
contenu et son sujet. L’affirmation est vraie, et tire son
explication de son origine.
La production du résultat découle d’une connaissance
certifiée et prouvée. Et tel est le privilège de la logique
dialectique.
Le savoir philosophie veut spéculer sur le faux, sur le
doute et le possible. Il refuse d’exclure l’indéterminé. La thèse et
l’antithèse avancent ensemble pour accéder à la voie de la vérité.
De ces deux conceptions naît un troisième concept : la synthèse.
L’unification de ces deux mouvements contribue à agrandir le
savoir philosophique.
66
Insensible mathématique...
La dialectique mathématique ignore la sensibilité, la
transmission de l’amour, l’affectivité etc... Elle n’étudie que le
rapport entre les grandeurs, et se plaît à accomplir des opérations
sur de la matière inanimée. Son royaume est le calcul des masses
déplacées. Son matériel est très grossier. Il ignore l’essence des
phénomènes. Il ne se soucie que des rapports de divisions ou de
multiplications. La mathématique refuse de considérer la réalité
de l’esprit. Nous sommes confrontés à du matérialisme primaire.
C’est pourquoi de petites machines sont aptes à résoudre des
problèmes de calculs proportionnés de dix en dix. L’aptitude de la
pensée qui produit d’autres pensées et conçoit le calcul, lui
semble inexistant. La forme de la réalité qui est le plus souvent à
saisir dans son schématisme ou son symbolisme, lui est inconnu.
Elle ne vit que dans l’analyse du phénomène réel mais la
puissance de l’âme qui produit ce phénomène n’a pas lieu d’être.
Elle n’est donc qu’un outil au service d’un certain type de
raisonnement, qu’un calcul de compas, qu’une distance à
prétendre, qu’une balance à peser. Elle ne peut pas engendrer et sa
créativité est nulle.
67
Il ne sera pas aisé de vouloir déterminer le vrai dans son
essence et dans son sujet ; car le vrai, s’il possède cette propriété
et s’il en tire son principe d’existence et la transmet sur des objets,
il ne peut en prétendre la valeur universelle. Le vrai est vrai car il
évolue dans un espace limité avec un domaine de définition bien
précis. En dehors de ce domaine, cette vérité devient aléatoire et
ne peut être démontrée.
68
CHAPITRE TROISIÈME
69
De l’Art
Trois distinctions dans l’art
On peut déterminer trois distinctions fondamentales
permettant aisément, mais de manière totalitaire toutefois, de
sectionner le concept de l’Art. Nous pourrions y voir trois
représentations de l’action de l’homme dans la matière.
Il y a tout d’abord, la forme purifiée, simplifiée dont
l’Idéal recherche la symbolique. On la trouve le plus souvent dans
le signe exprimant par la limitation du sens une restriction à
exprimer. Elle se veut parfois synthèse de plusieurs explications,
et n’hésite pas à utiliser le travail de condensation. Apparue dans
les sociétés primitives, la forme purifiée avec le symbolisme et
autres Écoles d’Art a connu un immense succès à la fin du XIXe
siècle. Cette forme exploite les vérités de la nature ou des
comportements humains, mais se trouve confrontée à leur
interprétation. Elle se dépouille de l’habillage, de l’abondance,
pour ne saisir que l’essentiel. Son concept refuse l’identification
exacte.
70
Permet-elle par la purification de ses traits, de son Idée
d’offrir au receveur la capacité d’intégrer totalement le message
offert ? N’est-elle pas une sorte de raccourci, un principe codé,
uniquement accessible à l’amateur possédant déjà une charge
culturelle importante ?
Elle est donc une représentation abstraite qui nécessite une
interprétation. Sa forme n’est pas accomplie mais épurée.
La seconde distinction fondamentale s’apparente à la
forme classique. Elle se veut objectivité concrète, sans excès ni
fioritures. La volonté de l’artiste sera de reproduire avec le
maximum de ressemblance l’objet à réaliser. Et l’on peut songer
aux commandes exécutées par les peintres officiels et à la qualité
exacte des portraits obtenus. Certaines civilisations optent pour
une représentation fidèle du produit à imiter. Mais la naïveté ou le
manque de compétence de ses artistes réduisent à une
configuration enfantine l’œuvre exécutée.
L’Esprit qui pense se détermine et veut déterminer
l’objet extérieur qu’il désire figurer. Il perçoit très nettement la
forme externe, il tentera de s’unir parfaitement avec cette réalité
objective. Il s’agit ici d’une imitation fidèle du travail à
71
accomplir. Le contenu de l’œuvre sera donc limité à sa propre
explication. Si la pensée est fidèle, si sa matière est parfaitement
déterminée, son interprétation en est donc bornée. Cette forme
d’Art applique fidèlement l’Idée perçue.
Il en est tout autrement de la troisième distinction dont la
caractéristique essentielle est d’interpréter le contenu à définir.
L’Esprit décide alors d’intégrer sa propre définition, exploite le
travail de son intelligence, et imprègne son action personnelle
dans la représentation externe. La forme obtenue n’est plus
qu’une extériorité, qu’une vision transformée par le travail de
l’artiste. Le vrai a disparu, et laisse la place à une détermination
totalement subjective. Il n’est nulle clé permettant de comprendre
le sens de l’œuvre. Il faut donc épouser la particularité du
créateur. On voit les immenses difficultés qu’engendre cette
troisième section de l’art. Elle peut rejeter des artistes de qualité
exceptionnelle mais inaptes à plaire ou à séduire. Mais elle peut
tout aussi bien reconnaître des artistes qui n’auraient qu’une
qualité douteuse et dont le temps se défera.
72
Le vouloir créatif
Il faut donc accéder à la connaissance qui permettra de
concevoir de la création. Y a-t-il méthode, principe
d’investigation intellectuelle, système d’assemblage, de
condensation favorisant l’explosion d’un produit artistique ou
scientifique nouveau ? Comment faut-il saisir l’instant autorisant
quelque délire, menant l’idée jusqu’à sa finalité dans le réel ?
Comment passer de l’imperceptible, de l’insignifiant et pouvoir le
détecter pour l’épanouir dans le supérieur où règnent les pensées ?
L’imagination ne permet pas de comprendre - elle n’est qu’un
vaste réservoir où grouillent des centaines d’idées sans
association aucune, le plus souvent. Elle n’est pas un moyen
propre à l’entendement, - non. Mais elle est le lieu où l’audace
dépasse la raison, où le risque se défait du rationnel. Ceux qui
désirent utiliser la loi et le bâton pour avancer, s’interdirent tout
volume de liberté.
L’intelligence humaine créative se nourrit de constants
changements dans l’appréciation. Ces évolutions ou ces variables
de la perception favorisent une représentation autre de
l’information reçue. Entre les informations reçues et le travail de
73
l’esprit, il y a un temps durant lequel la conscience ou quelque
chose d’équivalent dit : Comment interprètes-tu cela ?
Il faut se comprendre, et parvenir à admettre que cette
perception est bonne ou utile, et doit découler sur une forme
nouvelle et inventive. Il faut posséder également une certitude
dans son avancée et détenir cette puissance du vouloir, qui va audelà
de la critique d’autrui, au-delà de sa propre résistance, qui est
ténacité vers l’avenir.
74
Arpèges sur le beau
Le beau n’a pas besoin de s’associer à la vérité pour
exister. Il n’est pas même un soupçon de cette vérité, il peut se
situer en dehors. Le vrai est parfois beau. L’essence du vrai, c’est
le Principe avant toute application, avant toute vérification de sa
certitude. Le Principe peut donc concevoir dans le beau, il peut
concevoir uniquement du beau, alors il est Art avec lois et
techniques et maîtrise. Le Principe peut être vrai. S’il est faux, il
ne peut résister à l’usure du temps. Car les générations le
soumettront à rude exigence, à vérifications. La critique sait le
ruiner et cherche à réduire son influence. S’il est vrai et fort, il
résiste, - il est - sinon, il s’en retourne à l’état de Néant. La Pensée
peut être pure, chercher le Beau dans son Essence, dans son
application, mais parfois être décevante dans sa réalisation.
Le beau doit charmer la conscience, la séduire. S’il
étonne, c’est qu’il possède une charge autre, et ce sont peut-être
ses techniques et ses méthodes que l’on cherche à découvrir. Si le
Beau a communiqué son apparence externe, c’est qu’il est en
osmose avec la conscience de l’autre.
75
Le Beau habille l’Idée, il est l’épiderme superficiel de la
pensée. Le beau s’associe à la forme, quand la forme vise le
concept de l’art.
La logique rationnelle appliquant son système de
vérification n’est pas toujours l’instrument adopté à la
détermination du Beau. Le Beau n’a pas à être soumis à l’analyse,
il se reçoit dans son ensemble, et l’entendement s’opère de
manière globale, d’un bloc. La décomposition du Beau peut
engendrer le mépris ou l’indifférence. Un tableau, une œuvre de
sculpture se reçoivent dans leur ensemble, et le Beau “ fouette la
gueule ” comme une révélation. La perception doit être unifiée,
car la décomposition de l’œuvre casse l’élan général.
Si le beau n’est pas libre, s’il ne peut imposer ses propres
exigences, s’il est limité par l’entendement et la commande
d’autrui, sa réalité devient objective, et il y perd en sensibilité. Si
l’exécution du Beau doit être libre, on comprendra que son
essence elle-même qui trouve naissance à l’intérieur est plus libre
encore. Le beau se nourrit de l’énergie du créateur, de sa
technique et de son inspiration. Il prélève des éléments dans la
nature et dans le savoir des hommes. Si le beau est objectif, son
76
essence est asservie à une finitude. Il se met au service du
pouvoir, et ne possède plus cette indépendance d’actions.
77
De l’art
L’esprit supérieur, détaché de toute contrainte matérielle,
étant parvenu à créer des espaces temporels de liberté cherche une
essence élevée où sa conscience pourra jouir d’un bien-être. Cet
espace n’est pas un espace de vérité et de certitude où les
oppositions et les contradictions cessent enfin de se confronter,
non. La certitude y est relative, le savoir et son objet ne détiennent
qu’une partie infime du vrai. Quelle que soit la forme qu’elle
dégage ou le fond qu’elle renferme, elle ne peut prétendre valider
sa vérité. Cette matière du génie humain est évidemment l’art.
La conscience du vulgaire ne se soucie que fort peu de
cette discipline. Elle éprouve d’étonnantes difficultés à intégrer sa
valeur et lui préfère des considérations d’ordre primaire. Elle la
rejette ou cherche un autre support pour satisfaire ses désirs
immédiats. Elle résoudra des problèmes proches des besoins
suscités par la survivance à la nature.
L’esprit va donc pénétrer une forme qui sera chargée
d’un signifiant à travers un objet. L’esprit portera à sa conscience
78
la vérité de cet objet. Ayant considéré la valeur de son contenu, il
en déterminera son utilité.
Il veut saisir ou pénétrer avec profondeur une perception
de forme à travers une sensibilité, il veut comprendre l’absolu qui
se présente à sa conscience, et en exploitant son intuition
accouplée à sa raison, il déterminera la jouissance et l’utilité qu’il
peut en tirer.
La réaction peut dans un premier temps être nourrie de
sensibilité. C’est une sorte de perception immédiate qui engendre
parfois l’acceptation ou le refus. Dans le second temps,
l’intelligence décide d’associer une représentation de l’objet offert
tirée de sa mémoire. La troisième phase de l’analyse de ce produit
artistique consiste à construire une critique raisonnée qui provient
de l’esprit.
79
Esthétique
L’esthétique recherche la grandeur, la beauté,
l’admiration mêlées au plaisir. Il est évident que le beau de la
nature répond parfaitement à cette définition. Il n’est qu’à
considérer le spectacle d’un coucher de soleil, des teintes rousses
de l’automne, ou du fracas des vagues ballottées par la tempête
pour comprendre avec précision ce que l’entendement humain
suppose derrière cette définition.
Il serait stupide d’évincer de cette détermination le beau
caché ou enfoui de la science pure. J’en veux pour exemple les
magnifiques représentations microscopiques des systèmes
cristallisés, les constructions infiniment petites des briques de la
matière, ou les décompositions spectrales de la lumière.
L’homme a inventé l’art. Il a prétendu proposer une
représentation parfaite de la nature, avec sa sensibilité, ses
dispositions, ses oppositions et ses différences. Y est-il parvenu ?
Que fait-il aujourd’hui ?
80
Qu’est-ce qui nous émeut, nous élève ou nous charme ?
Dans quelles mesures peut-on attribuer aux éléments ou aux
objets qui nous entourent la qualité du beau ? Les créations de
l’homme ne sauraient rivaliser avec les aptitudes de la nature. Et
si l’on admet la parfaite esthétique d’un corps féminin fixé dans la
matière, l’on doit reconnaître que l’original fait de chair, de
muscles et de vaisseaux sanguins est d’une finesse et d’une
subtilité qu’aucun artiste ne pourrait prétendre obtenir.
Une objection de taille peut affirmer que nulle part à
l’état de nature l’on trouve une composition musicale de qualité
acoustique supérieure en harmonie, en technique et en puissance
de jeu à celles obtenues par le travail de nos prestigieux
musiciens. Et le doux gazouillis d’une cascade, le chant
mélodieux d’un rossignol ne sauraient par l’intensité de leur
mouvement couvrir les riches percussions ou les cuivres sonores
d’un orchestre.
Peut-on prétendre que l’art est le propre de l’homme, que
cette particularité de la conscience pensante est exclue du monde
animal et végétal ? N’y a-t-il dans l’animal lors de sa parade
nuptiale, recherche d’esthétique pour séduire et convaincre sa
femelle ? Son pourtour ou celui de la fleur ne renferment-ils pas
81
quelque essence de qualité qui ne découle pas de la loi du hasard ?
L’inorganisé ne saurait être beau. Considérons l’emplacement
chaotique sur la planète Mars, ou l’écrasement des météorites sur
le satellite lunaire. On en tire que la non-conscience de la vie ne
peut engendrer quelque particularité de Beau.
L’évolution des choses de la nature a favorisé
l’intégration d’une forme d’Art dans les éléments animés. L’oeil
de l’homme est trompé et ne peut pas toujours user de
perspicacité, mais deux oiseaux ne construisent pas leur nid avec
le même résultat, deux mammifères n’éduquent pas leurs petits
avec le même principe d’apprentissage, etc... Les exemples
pourraient être multipliés par des milliers dans le monde animal et
végétal.
Lui, l’homme a atteint un stade de développement
extrême si l’on compare ce qu’il peut faire et ce que peuvent
accomplir les autres espèces vivantes sur la terre. S’il est
totalement intégré à la nature, il peut aussi la modifier, la
transformer, y ajouter sa force de travail. L’homme agit donc dans
les choses externes, et ce besoin d’intégrer sa pensée dans la
matière ira jusqu’à une sublimation de sa production que l’on
appelle Art. Mais il est peut-être sot de prétendre que l’Art
82
n’appartient qu’à l’homme, puisque d’autres perceptions et
comportements dans la gent animale et végétale pénètrent ou
possèdent des formes de Beau dont nous sommes sensibles.
83
CHAPITRE QUATRIÈME
84
De la Poésie
De l’invisible et de la rigueur
Je ne vis qu’avec des fantômes, des fantômes d’idées, des
sortes de spectres de l’impalpable et de l’invisible. Leurs formes
délétères se dérobent sous mes sens. Pourtant tel un apprenti
médium, je tente de les capturer, de les saisir pour les offrir à la
conscience de mon esprit. Je déteste ces brouillards vagues, ces
fumées incomprises manquant de rigueur et de rationalité. La
réflexion est détestable quand elle est constamment nourrie d’à
peu près et de perceptions insolites. Il est vrai que cet immense
mélange de la vie nous brasse une quantité considérable
d’informations. Des évènements imprévus à la raison humaine se
combinent les uns aux autres pour organiser ou troubler
l’existence. Il ne s’agit pas ici de jeu pour l’esprit, non, - nous
subissons régulièrement des contraintes dans notre quotidien.
Ma volonté recherche la rigueur et déteste se laisser
emporter à la dérive avec ce matériel d’imprécisions si volubile.
Cela ne pourrait me satisfaire. Comment parviendrais-je à accéder
à quelque chose de profond et de singulier si je me laisse bercer
85
par l’enchantement du jeu, ou par le dérisoire et l’insignifiant ? Je
dois les exclure de mon mode d’emploi ou de ma méthode
personnelle. Certains riront de moi prétendant qu’il n’est pas de
bon ton pour un poète de donner des leçons de rigueur quasimilitaires.
Je connais trop bien ces moments d’ivresse et de
nonchalance, quand la pensée flotte pour tenter d’accéder à
quelque chose d’inconnu. L’âme s’y complaît, et s’y baigne avec
aisance.
Au seul nom de poésie, déjà je m’enivre et je crains de
perdre ma capacité d’analyse et de synthèse. Je crains de
vagabonder par monts et par vaux, cherchant je-ne-sais-quoi,
allant vers l’insouciance et le hasard. Cela ne saurait me charmer,
quand bien même j’avoue éprouver du plaisir à caresser cette
femme volage et éphémère, qui s’enfuyant sans cesse,
constamment désire me rejoindre pour un ballet nuptial.
86
Le spectre d’autrefois
Le spectre d’autrefois vint visiter l’apprenti poète, rempli
d’élans et d’actions, aux yeux tournés vers l’avenir. Le spectre
feuilletait un livre consacré à l’art grec, à ses colonnes et au
temple du Panthéon. Au cours de cette cérémonie médiumnique,
on sentait pleinement toute l’activité intellectuelle qui animait
encore l’esprit échaudé et excité par cette rencontre. Cette petite
boule verte de phosphore allait et venait, enfin elle se mit à parler
: “ Nourris-toi de moi-même ! Apprends et instruis-toi. Je suis
venu te dire ce que tu dois faire, ce qu’il te faut obtenir. Là sera ta
suffisance. Il n’est pas ici question d’ambition, de prétention ou
de toute sorte de termes péjoratifs. Non, là est ton but. Et ta raison
est de l’atteindre. ”
L’apprenti poète savait toutefois que les artistes et les
écrivains étaient soumis à nombreuses critiques, qu’une poignée
très réduite parvenait à crédibiliser sa capacité littéraire. Et s’ils
avaient quelque avenir, c’était surtout la mort que leur offrait ce
privilège.
“ Il suffit, dit le jeune. Voilà, tu t’es déplacé pour rien.
Tout ce que tu pouvais me dire, je le savais déjà en prescience de
87
bons sens et de vérités. Tel est le privilège des âmes bien nées, -
elles possèdent cet extraordinaire don de connaissance sans
l’usage de l’expérience.
C’est vrai, je suis de bonne race comme toi. Mais je
doute de pouvoir atteindre cette place si hautement convoitée. Tu
sais comme je puis apprécier ces challenges de l’esprit. Je m’y
astreindrai par jeu de l’intelligence. ”
88
Le don de plaire
Un jeune poète qui se prévalait de posséder du génie,
mais qui pour l’instant était le seul à le prétendre tenta vainement
de rencontrer des hommes de lettres de qualité lui permettant de
débuter ou du moins de faire ses premiers pas dans la République
des Lettres. Le jeune auteur fit preuve d’un zèle remarquable,
courant à droite, courant à gauche, d’une amabilité, d’une
affabilité exceptionnelles. Avec ses petites plaquettes sous le bras,
il résolut de faire la tournée des directeurs de revues et des
Comités de lecture.
Les directeurs de revues semblaient s’intéresser à sa
production, du moins l’assuraient-ils, mais tous exigeaient que le
jeune homme prît un abonnement d’un an à la revue pour espérer
figurer dans la modeste parution.
Ne se décourageant pas, il proposa ses manuscrits à
différentes maisons d’édition. Les plus sérieuses lui retournèrent
ses exercices accompagnés d’une lettre circulaire, le remerciant
de son envoi mais prétendant que sa poésie n’entrait pas dans le
cadre de leurs collections.
89
Il voulut forcer la main du destin. “ Par Dieu, se dit-il, si
tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! ”
Il envoya ses livres à des maisons spécialisées dans le
compte d’auteur. Illico, celles-ci lui firent un contrat basé sur
l’article 57 de la protection littéraire, ce qui voulait dire en
d’autres termes que l’édition était à sa charge. On lui fit un tirage
à mille exemplaires d’un recueil qui jamais ne fut distribué ou si
mal qu’il ne put avoir un seul lecteur.
Il en était tout dépité : “ Quelle injustice, que cette soidisant
structure poétique d’accueil ! J’ai dépensé toute une petite
fortune pour engraisser le compte bancaire d’un éditeur véreux !
Me voilà retourné à mon point de départ. Mais que puis-je faire
pour crédibiliser mon identité poétique auprès d’autrui ? ”
Il osa se remettre en cause, décidant de repartir à zéro,
achetant traité de versification sur traité de versification, y
appliquant toute sa sève et toute sa force. Le travail ajouté sur le
don de nature fit croître son aptitude poétique. Le jeune homme
allait bon train, enfin je veux dire l’homme jeune, car de
90
nombreuses années déjà s’étaient écoulées sans qu’il ne pût
accéder à l’édition.
Il poursuivit toutefois son œuvre entreprise. Il pouvait se
flatter d’avoir obtenu une bonne vingtaine de plaquettes,
quelques-unes éditées à compte d’auteur, d’autres fabriquées
artisanalement par ses propres soins ou par des amis.
Il frayait ici et là, se frottant à d’autres littéraires vus ou
entrevus à des Journées du Livre ou à des Fêtes de l’édition. Cela
ne permettait guère de percer dans le monde des lettres, mais du
moins cela correspondait à du zèle actif, et qui sait...
Le temps s’écoula, et toutes les tentatives entreprises
échouèrent. “ Quel sale destin ! pensa-t-il. Pas un éditeur, pas de
lecteur ! Quelques reconnaissances, quelques estimes, mais voilà
qui est fort peu. Je ne puis donc parvenir ? ”
Il se lamentait et poursuivait encore sa tâche animé par le
besoin d’écrire, mais sans grand succès toutefois !
Et voilà ce qui attend la quasi-totalité de ceux qui
s’essaient à l’art d’écrire. Car il ne suffit pas d’avoir du génie
91
pour exister dans cette discipline, non il faut quelque chose de
bien plus important, et cela s’appelle le don de plaire. L’on peut
parfois l’assimiler à du talent.
Il permet de pénétrer, de se crédibiliser immédiatement. Il
est l’énergie monnayable, achetable comme ces bons
feuilletonistes qui ont couvert des pages et des pages de journaux
au grand bonheur de leurs directeurs.
Qu’est donc devenu cet homme jeune, âgé aujourd’hui et
sur le point de passer à trépas ? Il a connu la destinée de dizaines
de milliers de littéraires. Plein de fougue et d’entrain, animé par
l’idée du génie, le voilà vieux, grommelant dans sa barbe blanche.
Il finira poète de famille. Quelques écrits seront transmis de fils à
petit-fils pour finir oublié sous le marbre du temps.
92
De l’œuvre
“ Jusqu’où Franck Lozac’h, irez-vous dans la recherche
désespérée de cette production pléthorique ? ” Ainsi s’étonne la
plupart des personnes qui ont pu accéder à mon Oeuvre. Ils n’y
ont vu qu’une immense quantité et n’ont pu y déceler une aptitude
quelconque d’écrivain. L’on prétend que je travaille grandement,
j’écrirai plus volontiers, que chaque jour qui passe me voit noircir
quelque vingt ou trente lignes. Et c’est l’accumulation de cette
fréquence qui engendre la détermination d’une quantité
importante.
Je suis bien loin des œuvres immenses d’un Victor Hugo,
d’un Voltaire ou d’un Balzac. Et c’est encore manquer de
modestie que d’oser user de leurs noms pour se permettre une
comparaison. Je crois toutefois que le lecteur comprendra ce que
je souhaitais signifier.
“ Mon cher Franck Lozac’h, vous ressemblez à Mickey
Mouse dans l’apprenti sorcier, le dessin animé de Walt Disney sur
une musique de Paul Ducat. Vous accumulez, accumulez de la
93
quantité, et êtes débordé par votre propre abondance. Jusqu’où ira
votre folie ? ”
Tels sont à peu près les extraits des discours dont se
glose la compagnie de gens qui me critiquent. Leur analyse est
parfois judicieuse, mais elle semble ignorer que j’agis pour
accomplir une Oeuvre - a Work - en quelque sorte. Je travaille
pour ma propre personne conscient que nul lecteur n’aura la
capacité de lire tout ce que j’ai pu produire ou concevoir sur ces
quelques décennies.
Je ne suis aucun plan général, ne sachant réellement où je
vais, comparable à ce héron au long cou qui terminera son festin
avec un ridicule vermisseau, il se peut. Si je
prétends posséder un semblant d’organisation, c’est du moins
pour produire et ranger mes ouvrages par ordre de composition.
Cette petite société paraît toutefois se construire, et si je ne sais en
concevoir la finalité, certains traits de l’esquisse semblent
apparaître çà et là.
Il me semble que cette société est en marche, qu’elle
évolue, se développe par besoin, par prospérité, et commerce.
94
N’est-ce pas à moi, en vérité, de la savoir bien gouvernée ? Je
dois donc y mettre des lois et des décrets.
Voilà très sommairement, sans poursuivre une analyse
précise, ce que je puis penser de ce travail et de cette quantité.
Parviendrai-je à obtenir un ensemble cohérent où chacun pourra
s’y déplacer avec aisance, allant où bon lui semble, y découvrant
ce qui l’intéresse ?
Plaise à Dieu - ou du moins à ma raison - que cet espoir
se réalise, et que j’obtienne ce que je m’étais promis - une
représentation de qualité de ma propre personne, voilà tout.
95
De l’association poétique
Il y a ici une petite assemblée composée de littéraires de
qualité, et de personnes fort savantes exerçant dans
l’enseignement qui appartiennent à une communauté poétique,
mais qui ne sont point du tout du même avis concernant la valeur
à accorder aux uns et aux autres.
Certains se prévalent de posséder un avenir littéraire
quand la plupart ne croient ni en leur talent ni en leur génie.
Je me souviens de quelques anecdotes et réflexions
disposées çà et là dans le feu de la conversation pour tenter de
limiter l’influence grandissante de l’un des adhérents. Cette
société comparable à une mutuelle veut niveler les valeurs en
haussant les plus défavorisés et en coupant les têtes de ceux qui
sortent de l’alignement. Après tout, cette conception sociale est
fort égalitaire et sa philosophie est défendable.
Du moins tous sont d’accord pour reconnaître l’immense
qualité du poète Arthur Rimbaud. Il est devenu un Dieu et chacun
s’extasie devant sa précocité et son œuvre exceptionnelles.
96
Cela semble toutefois aller très lentement dans cette
assemblée. Certains poètes zélés dont l’œuvre tient dans deux
boîtes de chaussures, n’ont édité qu’une mince plaquette de cinq
cents vers. D’autres n’ont pas même de quoi construire un recueil.
Mais, enfin, l’ensemble spécule, certifie et jure posséder la vérité.
Car l’on parle ici de l’expérience accumulée depuis trente années
de poésie. Cela serait une preuve irréfutable de sa compétence
pour juger.
Il faut user de politesse et de courtoisie, car la
conversation ne doit employer de termes violents. L’on pourrait
se fâcher et ces messieurs étant d’une sensibilité extrême, les pots
de porcelaine ne sauraient résister.
Vous voyez quelle ambiance circule dans cette
compagnie. Tout y est courtoisie, amabilité et quantité
insignifiante. La qualité des auteurs ne pourrait pourtant être
remise en cause. Il n’y a pas de belles disputes ou de clans
franchement séparés. Si ce n’est du mépris qui détermine la valeur
que l’on accorde à autrui, c’est du moins de l’indifférence, qui est
l’anti-sentiment par excellence.
97
Cette assemblée est encore trop petite pour jouir de la
renommée de certaines consœurs, mais elle l’obtiendra sans
doute. Les adhérents y sont au nombre de deux cents, ce qui est
loin d’être ridicule.
L’on commence à lire dans cette revue les meilleures
plumes du temps passé, et l’on se plaît à imaginer que
l’immortalité de jadis côtoie déjà de superbes avenirs.
Si Charles Baudelaire renaissait, l’on peut supposer qu’il
parviendrait à se faire imprimer dans cette revue, à la condition
toutefois qu’il n’oublie pas de payer sa cotisation comme tout un
chacun, grand poète ou pas.
98
De la critique poétique
Je sais assez bien lire les poètes. Je connais les
combinaisons, les analogies, les principes symboliques. Je puis
décomposer un poème par un système de technique analytique. Je
les ai compris en les lisant longtemps. J’avoue pourtant être assez
déconcerté par un auteur inconnu. Je dois m’appliquer à le
découvrir, à l’intégrer. Ne possédant que très peu de repères le
concernant, je dois spéculer, envisager et douter. Il faut que je me
fasse pardonner ma faible aptitude à savoir discerner. Je préfère le
plus souvent m’abstenir que de prendre le risque de mépriser une
personne douée, faute de visibilité intellectuelle. Certes, je puis
m’enthousiasmer, acclamer certains auteurs, me désespérer
devant la perfection de chefs-d’œuvre. Mais ce sont toujours des
auteurs célèbres, dont la renommée a passé des décennies ou des
siècles. Quel mérite peut-on avoir d’acclamer l’œuvre de
Baudelaire ou de tomber des nues devant la pureté de Racine ?
Ainsi il me faut tout découvrir. Ma sensibilité avec son
éventail d’émotions ne s’adapte que très difficilement à de
nouvelles propositions artistiques. Je dois recommencer et tenter
de percevoir la fréquence poétique de l’autre.
99
Ce que je veux détester c’est cette sorte de suffisance
dont s’habillent les littéraires, prétendant avec un pseudo-esprit de
synthèse être parvenus en quelques secondes à détruire ou
mépriser le travail d’autrui. C’est le genre : “ Je sais que cela vaut
peu. Allez voir ailleurs, Monsieur ! ” Il y a là un manque total
d’honnêteté intellectuelle.
Le poète se trouve donc dans l’obligation de caresser, de faire le
joli coeur, d’aller chercher la considération élégante ou polie du
critique. Il lui faut parfois des années d’insistance, de civilités
pour parvenir à crédibiliser son aptitude littéraire. Quelle galère !
Et combien de difficultés pour s’entendre dire deux ou trois mots
flatteurs !
100
Comprendre les poètes
J’étudie souvent les recueils de poésie. Je les lis rarement
avec l’oeil du lecteur ; non, je les lis avec l’oeil de l’analyste. Je
décompose le vers, je compte les signes, je vérifie le rapport
voyelles/consonnes, j’observe la technique de l’harmonie
musicale, et je sais rapidement si je suis confronté à un écrivain
au courant de la plume, ou à un technicien de l’écriture.
Je puis toutefois aller outre, et me laisser emporter par
l’ivresse de l’image, ou de l’ensemble produit. Je me dis que très
rarement le texte, je préfère le murmurer, le prononcer à voix
basse, et accomplir un effort de mastication. Car il y a plaisir
buccal à prononcer un vers, et l’on peut en cela le comparer au
plaisir de mâcher du vin.
“ Le poème est fait pour être dit ”, répète-t-on. Je
douterais aisément de cette vérité, sachant pertinemment qu’une
avalanche de structures, d’images complexes, de retours sonores
ne peut être assimilée par une bonne intelligence. Trop d’éléments
s’opposent ou réagissent par interférence, et ne facilitent en rien la
compréhension de l’endroit.
101
Quel plaisir peut-on éprouver à écouter un orateur ? Que
demande la conscience pour être bien charmée ?
Elle désire bien entendre ce que la voix propose. Je
prétends que l’on reçoit une grande satisfaction à écouter des
textes ou des poèmes que l’on connaît déjà. L’intelligence s’arrête
alors sur d’autres considérations que la seule compréhension du
texte. L’esprit ne se limite pas à la transformation cérébrale pour
intégrer des mots. Non, il possède déjà le contenu du message.
Alors l’oreille se fait plus experte, elle apprécie le rythme,
l’intonation, et la hauteur.
Il faut dire que l’une des caractéristiques du produit
poétique c’est d’être capable de répondre à grand nombre de
considérations : un poème est multiréférentiel. Comment alors
qu’il possède cette propriété, prétendre qu’un auditeur quelconque
peut recevoir du plaisir lors de son écoute ? L’encombrement des
raisons brouille sa lucidité intellectuelle.
Mais que faire ? Dire le texte sur enregistrement avec
musique et bruitage, dire le texte avec de grandes respirations et
de nombreux silences, et proposer à l’éventuel auditeur la
possibilité de suivre le poème avec un support écrit.
102
Poésie, rigueur et liberté
La poésie ne repose sur aucune connaissance
systématique, elle ne peut donc être assimilée à une sorte de
science quand bien même elle serait régie par des lois strictes de
rythmiques, d’accents et de chiffres. La poésie libre, celle qui est
au courant de la plume a décidé d’abolir les derniers diktats de
l’harmonie musicale, du compte de signes et de syllabes. Nous
voilà donc confrontés à un espace exceptionnel de liberté où tout
peut être dit, où rien n’est interdit.
La poésie épouse une forme qui pourrait s’apparenter à
une conception individuelle d’interpréter un contenu. Les écrits
poétiques n’embrassent que des secteurs isolés de son vaste
éventail. De nombreuses sensibilités cohabitent, sont parfois
contradictoires, ou en opposition farouche. Il y a donc sections,
classes, écoles et s’il n’est pas possible d’embrasser l’ensemble
des techniques offertes, les plus grands spécialistes ont une vaste
palette d’émotions et de sentiments mis à leur disposition. Aucun
poète ne pourra renfermer en lui-même l’ensemble des procédés
ou des techniques qui découlent des différentes écoles. Il est
ridicule d’exiger d’un sprinter de 100 mètres plat de concourir sur
103
un Marathon ou sur une distance de demi-fond. Il est ridicule de
prétendre qu’un sonnettiste parviendra à proposer des
développements de plusieurs milliers d’alexandrins. Charles
Baudelaire en ce sens s’oppose de manière significative à Victor
Hugo. Quand l’un produit trois à quatre mille vers sur toute sa
carrière, l’autre impose plus de deux cent mille alexandrins, et
exploite à merveille des procédés de développement où son génie
abonde.
104
Le choix de la jeunesse
Il est peu de temps où des circonstances semblent
favorables au milieu desquelles la poésie peut espérer attirer la
curiosité du public et se voir estimer de la même estime que celle
d’autrefois. Là voilà encore retournée belle femme muette et
silencieuse au mépris que l’on éprouve la concernant. Les intérêts
de notre temps, le développement des sciences et des
technologies, les obligations mesquines de notre réalité ont
absorbé tous les instants de puissance que possédait l’esprit, toute
l’énergie et les divertissements octroyés à chaque humain. Ainsi
la vie intérieure se nourrit d’une autre forme de culture plus axée
sur l’image à recevoir que sur l’image à fabriquer avec des signes.
L’esprit se contente d’une certaine forme de réalité, et soutenue
par le concours d’autrui l’intelligence n’a plus besoin de jouir par
elle-même pour éprouver de la satisfaction. Elle se contente de
gérer, de sélectionner le flot d’images que l’on met à sa
disposition. On est loin de penser que le temps est enfin arrivé où
le royaume de l’imaginaire instaurera à nouveau sa suprématie.
Notre jeunesse a déjà manifesté son choix, et semble
irrésistiblement attirée par l’image offerte. Mais son choix est
peut-être plus judicieux qu’on ne le pense, car si elle exploite un
105
support imagé déjà proposé, il lui faudra utiliser toute son
intelligence et sa pensée pour remplir ces coquilles de
programmes vides.
Elle devra du moins faire preuve d’une forte vie
spirituelle qui est l’élément fondamental de son existence. Il lui
faudra aussi savoir lutter pour s’imposer une indépendance et une
capacité libre de penser. Elle ne doit pas se soumettre, mais bien
dominer l’effrayante puissance que peut représenter la machine.
Tout dépendra encore de sa capacité autonome d’esprit, de son
énergie intérieure mise au service de sa propre personnalité.
Quelle place accordera cette génération au produit
poétique ? Ne le méprisera-t-elle pas comme une vulgaire
discipline d’hier, dépassée, à oublier ? Le poète ne sera-t-il pas
rangé au patrimoine artistique comme le maréchal-ferrant et le
sabotier, le sont au musée de l’artisanat ?
C’est pourtant dans ces immenses entreprises de l’esprit
que la pensée s’élève pour accéder à une dignité, qui l’éloigne du
vulgaire et de l’insignifiant pour s’emporter dans des espaces où
s’épanouit la grandeur de l’homme.
106
I
L’inspiration apparaît aussi comme un immense
réservoir de mots qui s’associent, se combinent et se multiplient.
Il y a donc interférence, - indispensable nécessité d’union, de
frottements, de refus, d’accouplements. Voilà ! Il y a acte
physique entre les mots qui doivent former un bel accord, comme
deux êtres forment un beau couple.
L’impulsion, l’élan vital de l’inspiré est passé par là. Il
fallait bien qu’il eût ce que l’on peut appeler “ Énergie ” pour
favoriser cet accouplement. C’est vrai, de nombreux obstacles,
des retards, des blocages ont constamment tenté de condamner ce
droit à l’orgasme littéraire. Le plus virulent est certainement
l’interdit du critique, qui est un gendarme redoutable, doutant de
tout, et réglant la circulation du flux sans réellement connaître les
règles du déplacement. La conscience du poète le pousse le plus
souvent vers une impasse : pourquoi produire cela ? Quel intérêt y
a-t-il à caramboler de cette sorte ? Le raisonnement de la critique
virulente provoque en lui une volonté de refus, je dirai - de
stérilité.
107
II
La poésie nous introduit dans le monde de l’imaginaire.
Elle nous montre la relation de non-vie entre un mot, masse inerte
ou objet instrumental et un autre mot, qui associés formeront un
bel accord, ou une combinaison criarde. Tout dépendra de
l’analyse auditive du poète ou de sa volonté à obtenir l’effet
recherché. Il suffit d’écouter sa conscience, et de décider d’après
le choix arrêté. Parfois c’est une liberté absolue qui dicte la
marche à suivre. Le poète devient joueur de jazz, à l’inspiration
vagabonde au plan indéterminé. C’est juste une question de
feeling. L’exercice de poésie dite libre s’apparente assez
sensiblement à ce type de travail. L’auteur subit, ou voltige
papillon hoqueteux, de fleur en fleur, ou pour reprendre l’exemple
du pianiste, d’accords en accords, de combinaisons en
combinaisons. Mais la comparaison cesse là. Car le poète, à sa
table, possède ce que l’on appelle des blancs. Ce sont des laps de
temps d’une certaine durée qui vont de quelques secondes à deux
ou trois heures...
108
Les moments de blancs sont remplis de façon diverse :
lecture, doute, refus, activités autres, dessin, que sais-je encore !
Je veux dire par là que le poète travaille sans continuité à l’instar
du musicien de bar ou du jazzman qui par le son engendre le son.
III
La poésie doit le plus souvent abandonner cette
conscience de critique si elle veut poursuivre le chemin de
l’écriture. Un écrivain foudroyant tue tous les mots qui passent
devant son regard. Il devient le destructeur du soi-même, et sa
tendance le poussera à la stérilité.
Il y a en tout poète un étrange mélangeur d’intelligence,
d’intuition et de critique. Pourtant ne peut-on pas considérer qu’il
y a une sorte d’incompatibilité dans la gestion de ces différents
paramètres ? Un poète bien fait semble pouvoir maîtriser ces
divers états de l’activité consciente, et en exploiter pleinement
leur synergie. Il y a d’ailleurs des variables de densité entre ces
différents ingrédients qui réclament des dosages entre l’instinct et
l’intelligence. Là est une part du travail de sublimation dans la
109
structure mentale du poète. Une gymnastique de l’entraînement
peut produire un développement de telle fonction au détriment de
telle autre. Il est difficile de prétendre savoir quelle partie de soimême
est la plus apte à exploiter ou à maîtriser. Il semble acquis
que la seule conscience du poète peut lui permettre de savoir. Estce
une lumière intérieure plus ou moins intense, faible ou
éblouissante qui éclaire la conscience de son manque de lucidité ?
La critique a besoin de beaucoup d’intelligence.
110
La poésie
La poésie, qui a enrichi les âmes supérieures a contribué
à les instruire, et cette instruction a fortifié leur intelligence ; de
là, vient une vérité que ceux qui nous dominent et nous dirigent
ont intégré des valeurs élevées en science et en lettres.
C’est la poésie qui est le support incontournable de
l’imaginaire, et qui fait des poètes des hommes en décalage avec
leurs confrères. Ils ont le plus souvent une poétique possédant un
siècle d’avance sur les autres disciplines. La postérité s’est trop
bien rendre des comptes à ses illustres esprits et leur offre des
hommages et des carrières le plus souvent posthumes.
Comment se fait-il que des poètes obscurs et méprisés
incompris de tous, à l’allure pataude, au gueuloir exorbitant
deviennent par leur puissance d’évocation, par la maîtrise de leur
langue et de leur technique, des références incontournables et
immortelles dont on s’inspire encore trois siècles après leur décès ?
Quand des écrivains lecteurs de Grandes Maisons
d’Éditions Prix Nobel de littérature, ou futurs académiciens
111
festonnaient en tête et se prévalaient de mépriser des Stéphane
Mallarmé ou des Paul Verlaine, quand des directeurs de revues ou
de collections rejetaient avec dédain des œuvres de Paul Claudel
ou de Paul Valéry, ces derniers eurent recours à leurs propres
confrères qui comprirent aisément le degré de leur valeur.
Certains auraient pu dire : “ Maîtres, n’ayez crainte. Nous avons
considéré la valeur de vos œuvres. Nous saurons faire fructifier
vos images immortelles, votre postérité déjà est assurée. ”
Tout cela peut rendre ridicule les structures littéraires
actuelles si l’on ose comparer le bouquet des écrivains de la
postérité avec les lamentables collections dont se prévalent et dont
s’enorgueillissent des présidents de groupes.
C’est pourquoi de très grands poètes ne dédaignent pas
de travailler dans des revues que l’on ose parfois rejeter,
considérant avec dédain le faible tirage qu’elles engendrent.
Tandis que des André Gide et des Paul Valéry se
formaient pour accéder à la carrière que nous leur connaissons, ils
n’hésitaient pas à proposer leurs œuvres dans une revue
aujourd’hui oubliée de tous, - La jeune conque.
112
Et cette coutume est loin de passer, si l’on en juge par les
centaines de feuillets imprimés qui fleurissent ici et là dans nos
régions et départements. Pourtant à Paris, tout semble impossible,
- la plus infime édition nécessite mille ans d’amitiés auprès des
uns et des autres. Et encore, cela paraît faveur de vous donner le
droit d’imprimer quelques endroits de votre personne...
Dans cette Capitale, rien qui n’engendre l’argent ne
saurait être utile. Il faut se hâter de proposer une biographie sous
un chanteur ou un ouvrage de politique, si l’on veut voir son nom
figurer sur un livre. Le littéraire entend parler de soi avec mépris,
il est assez sot pour cacher sa production poétique de crainte de
subir des lazzis.
J’ignore pourtant lequel est le plus utile à la postérité. Ou
un torche-cul qui fera quelque dix mille francs de droits d’auteur,
ou un poète immortel qui saura instruire des générations de têtes
blondes et contribuera ainsi à l’éducation de notre pays.
113
Stylistique en prose et stylistique poétique
La stylistique en prose permet de recevoir l’objet à
transformer de manière réelle, sans nécessité aucune
d’adaptabilité de la capacité intellectuelle à la proposition offerte.
L’entendement est direct, et la cause suit l’effet. Il y a pourtant
une substitution d’éléments écrits en images à produire. Le roman
en est une parfaite illustration. D’ailleurs, s’il y avait une étude
réelle du psychisme qui transforme les caractères écrits, l’on
observerait des différences et des écarts considérables dans la
mutation de l’expression écrite. Pourtant les types d’individus qui
lisent le roman parviennent à se mettre d’accord sur l’extériorité
du produit et sa finitude interne. L’intelligence est collective, et
reçoit grosso modo le même message. La capacité particulière ne
se différencie que très peu de la conscience collective, le contenu
étant unique quoique possédant des ramifications et des détails
spécifiques. Il y aura selon les individus plus ou moins d’aptitude
à tout recevoir ou à recevoir une grande partie de la proposition
écrite. L’ensemble des lecteurs peut donc se prévaloir de s’être
mis d’accord sur le message reçu.
114
Il faut bien que cette conscience soit ordinaire,
satisfaisante à l’ensemble, sinon elle ne pourrait pas être assimilée
par la grande majorité. Ce qui lui arrive a peu de chances d’être
singulier ou de s’habiller de solutions rares. Il n’y a pas résistance
à l’entendement.
Qu’en est-il réellement de la stylistique poétique ? La
pensée poétique construit son système de valeur sans exploiter la
rationalité du langage et en faisant varier la signification des
choses. Elle devient alors inutilisable pour l’immense majorité des
lecteurs qui exigent de leur conscience une application de la
réalité, du moins d’une certaine réalité. Aussi la compréhension
d’un univers construit sur du délétère, aux lois variables, aux
signifiants dénaturés de leur réel contenu engendre un refus
catégorique de la plupart des lecteurs. Cette juxtaposition
d’éléments indépendants fabrique, il est vrai, une vitalité créative
et inventive, mais peut sembler totalement inadaptée à un esprit
authentique. Pour l’esprit à la pensée profonde, la vie extérieure
revêt une apparence d’intérêt moindre. L’épanouissement de
l’âme peut s’accomplir en employant l’imagerie poétique.
115
Cet espace de variantes, d’associations délétères est le
royaume de l’aptitude spéculative qui combine, additionne de
l’invraisemblable pour obtenir du possible. Ce ne sont pas des
défauts de l’entendement qui engendrent cette aptitude à varier, à
déplacer le sens commun, - cela découle de la vitalité de
l’intelligence à concevoir autrement ce que l’ensemble ne voit que
d’une seule manière. Ceci est donc un privilège,... inutile hélas, et
le plus souvent rejeté de l’ensemble. Il s’agit encore de capter la
forme de la réalité pour la transformer en principe idéalisé et
supérieur. La stylistique poétique veut donc élever l’entendement,
mais elle ne peut prétendre épouser la perception exacte de la
vérité. Elle ne saurait être une conciliation du vrai et de
l’imaginaire, quoi que parfois son assise se manifeste dans la
réalité du quotidien.
116
De la critique de soi
Qui peut se prévaloir d’avoir obtenu un résultat digne de
sa compétence, qui peut ? On est rarement soi-même, on travaille
en dessous. Il y a une constance de déception, une vérité critique à
l’intérieur de soi qui murmure : “ Tu étais capable d’accéder à
quelque chose de bien meilleur. Regarde, observe où tu en es à
présent ! Le temps, ton ennemi, aura bien su te ronger et te
détruire lentement. ” Pourtant l’analyse se veut impartiale. Elle ne
recherche pas à distribuer des éloges, ou à rosser à coups de
trique.
Quand on a la certitude d’avoir accompli correctement sa
tâche, l’on peut encore se dire : “ Oui, j’aurais pu toutefois ajouter
ceci, j’avais la potentialité pour trouver cela, hélas, le temps m’a
détruit. ” Il est pénible de se déplaire, mais il est détestable de
faire preuve d’une avidité maladive.
Certains hommes toutefois recherchent des caresses et
des flatteries. Les littéraires sont des gens de politesse et de
courtoisie, toujours enclins à obtenir quelque faveur. Mais tout est
gratuité, et cela ne coûte rien de s’entendre dire : “ Monsieur,
117
vous êtes un grand poète ”, ou encore “ Ce jeune artiste a un bel
avenir. ” Certains rétorqueront que la belle critique est agréable à
l’oreille, et peut engendrer un vif élan d’actions. Il est pourtant
plus puissant de se nourrir de soi-même et d’extirper de sa propre
négation de l’énergie et de la volonté de gains.
D’ailleurs l’outil de mesure qu’emploie autrui est
rarement le vôtre. Il détermine votre suffisance en fonction de sa
propre aptitude à agir. Ainsi des poètes peu féconds condamnent
votre opulence et votre générosité. Et ceci vous porte encore
préjudice. L’on appelle excès ce qui fait votre force, et votre
abondance se transforme en obésité.
Il faut parfois penser en égoïste car ce n’est pas toujours
mal pensé. Faut-il être aux yeux d’autrui ? Faut-il que l’autre se
pose en tant que juge ? Je ne saurais condamner l’acuité critique,
cette sorte de lucidité qui fait souvent défaut à l’homme qui ne
peut être et se voir sous toutes ses dimensions. Je conseillerai
toutefois de se fier à son propre sérieux, qui est le plus souvent un
superbe ange gardien. Certains appellent cette sorte d’allégorie, la
conscience, tout simplement.
118
Fragment sur la poésie
Rester en soi, au plus profond de son aptitude, et ne
jamais faire sortir l’activité de son génie, même dans une société
limitée à quelques initiés, voilà l’une des caractéristiques de ce
genre particulier qu’est la poésie. Cette création libre, hors de
toute contrainte sociale ou de règles établies ne peut s’épanouir
dans une situation extérieure.
L’homme et le poète, deux personnes en une seule,
capable de se dédoubler, d’échapper à la préoccupation pratique
peuvent donc penser ou concevoir par l’observation du monde
extérieur ou par l’activité créatrice interne. Son aptitude directrice
qui le pousse à écrire lui offre un immense sentiment de liberté
mêlée à une vérité autarcique et personnelle. Il n’est donc pas
affranchi de toute nécessité matérielle, mais il lui faut trouver des
espaces temporels de liberté durant lesquels il pourra développer
son aptitude inventive.
Difficile de prétendre connaître la courbe évolutive de
l’intelligence poétique, et certifier que telle période de l’existence
est plus favorable que telle autre pour obtenir une production de
119
qualité. La raison voudrait que la période de jeunesse associée à la
maîtrise de la bouillonnante activité offrît les meilleures
conditions pour l’écriture. Mais cette vérité peut être objectée par
grand nombre d’autres considérations. Si la vieillesse est
dépourvue d’intuition et d’énergie, elle possède du moins la
maturité et l’expérience lui permettant d’avancer à pas assurés
dans l’élaboration de son œuvre. Et l’on peut songer à l’admirable
poème conçu par le vieil Homère, ou relire des œuvres de Goethe
obtenues à l’apogée de sa vie.
120
Blocage de la transmission poétique
La poésie a perdu son caractère initial qui est de
fabriquer des images. Elle ne peut plus rivaliser avec les nouvelles
formes des techniques modernes, qui elles sans difficulté aucune
offrent à l’intelligence la certitude d’une évasion à moindre effort.
L’association audacieuse, au-delà du réel, du possible ou de
l’imaginable pénalise et interdit à la capacité poétique de
l’amateur de pénétrer le plus souvent le monde créé par l’auteur.
Il y a une sorte de barrage, de blocage, et le texte donné reste
hermétique, en quelque sorte inaccessible. Il ne peut donc y avoir
plaisir immédiat ni plaisir retardé, car la dialectique proposée
interdit toute communication entre le poète et l’amateur. Elle n’a
plus aucune vérité, pas même onirique. Son essence abstraite ne
saurait être transmise et comprise. Elle a une apparence de
fausseté, de mensonge et d’invraisemblance. Le public lui préfère
d’autres modes d’expression. Ce n’est pas seulement au niveau de
la lecture que s’opère le blocage. Il serait identique dans le parlé,
dans le transmis à l’oreille : l’intelligence ne saurait convertir des
solutions d’images en images émotives pour l’esprit.
121
Morceau
Difficile de prétendre savoir quel est le but de la poésie.
Certains assurent que la poésie n’a pour but qu’elle-même, et ceci
est pensée de parnassien. D’autres qu’elle doit charmer, élever ou
instruire. Qui a raison ? Qui peut se prévaloir d’en tirer son
essence réelle ?
Il est plus délicat de lui conférer une existence pratique,
utile à l’ensemble. Elle nourrit l’élite, instruit l’esprit supérieur.
L’homme, au for de lui-même, cherche à purifier sa pensée, et
l’expression poétique lui offre un instrument parfait de
sanctification. L’association de vocables employée veut atteindre
une hauteur et son mode d’expression se distingue de tout autre.
122
CHAPITRE CINQUIÈME
123
De Dieu
De Dieu, de l’intelligence de coeur
Je ne sais plus quel homme stupide a osé dire que Dieu
n’existait pas, comme si c’était une raison d’être aveugle aux pays
des voyants ; comme s’il fallait se crever les pupilles pour se
prétendre libre de penser ! Cette liberté-là ne permet pas de
marcher, mais d’avancer en tâtonnant pour tomber dans le
précipice. S’il faut croire en Dieu, ce n’est certes pas avec
prudence, mais avec toute la puissance de conviction qui est en
soi. Il n’y a pas deux juges, il n’y en a qu’un, et c’est Dieu. Quant
à l’homme, s’il se prévaut de pouvoir choisir, il ignore qu’une
immense programmation a déjà balisé son chemin. Tout ce que
nous accomplissons a été pensé, pré-imaginé - nous ne sommes
que la confirmation d’une phénoménale loi planifiée dans les
moindres détails.
Quand un homme construit un pont, érige un mur, il
accomplit un nombre considérable d’études et de vérifications. Il
connaît avec exactitude le coût du chantier, le but à atteindre, la
finalité escomptée, - et l’on voudrait que la sagesse divine
124
n’atteigne pas le bout du nez de la compétence humaine ! Comme
cela paraît ridicule, et semble mépriser la capacité d’un être doué
d’une gigantesque compétence !
Qui donc peut juger et considérer Dieu ? Peut-on juger
Dieu et prétendre savoir ce qu’il fallait faire ? Le pot dit-il au
potier, - je vaux plus que toi ? La prudence est de craindre les
grands. C’est sagesse d’homme et d’animal. Craindre, c’est se
protéger de toutes les embûches et de toutes les erreurs. La
témérité mène tout droit au tombeau. L’acte de bravoure est
orgueil de soldat. Mais le soldat perd sa vie pour trois fois rien, le
plus souvent.
Mais Dieu est-il peut-être l’objet de sentiments opposés,
de conceptions critiquables car encore incomprises ? Je sais Dieu,
et je vois tant d’hommes souffrir, tant de femmes et d’enfants
vivre dans des conditions détestables, que j’en suis à condamner
ces existences de misère, sans parler de ces immenses guerres et
du génocide du peuple élu. Il n’est guère d’homme dont la
conscience ne se révolte contre ces abominations.
L’homme de religion, à cet égard, doit faire preuve d’une
formidable acceptation : glorifier une puissance sans en
125
comprendre les desseins fondamentaux. Il faut donc parvenir à
servir sans connaître réellement le sens de son travail. À travers la
lecture des livres sacrés, la pensée prétend se consolider, savoir et
déduire. Mais le plus souvent elle emprunte une voie qui la mène
vers une interprétation douteuse ou erronée. Parfois des fantaisies
enfantines suffisent à engendrer des comportements dans le culte
divin. La théologie prétend posséder la vérité avec ces exégèses,
ces savants qui ne sont que des hommes s’essayant encore au jeu
de l’interprétation. Mon Dieu, que ces hommes prennent des
risques ! Même doté de la lumière du Saint-Esprit, je prétends
qu’il est toutefois difficile de ne pas commettre d’énormes
bévues.
Ce monde dans lequel nous vivons, n’a jamais été
véritablement compris. Les plus grands physiciens, tous les deux
siècles nous apportent une loi fondamentale nouvelle. Nous
sommes fascinés par le travail de la nature et n’en connaissons
que fort mal les mécanismes. Ce spectacle nous émerveille, mais
nous sommes incapables d’en découvrir l’essence. Pourtant nous
nous targuons en exploitant des livres difficiles non seulement de
spéculer sur l’au-delà, mais d’en connaître les structures.
126
Voilà qui est audacieux ! Certains, fanatiques, exploitent
des pseudo-vérités pour torturer ou soumettre leurs congénères !
Jusqu’où n’ira pas la folie de l’homme ! Mais cela a déjà été écrit
par d’autres que moi-même, avec une qualité de style plus
brillante, à n’en pas douter.
Pourtant il faut croire aux miracles. Cela confère à notre
esprit un espoir d’avenir après la mort. Et cette sécurité pour l’audelà
augmente le plaisir de nos sens par la jouissance qu’il
procure. Ainsi la nature nous semble favorable et pleinement
satisfaisante. Les bienfaits de l’homme n’ont pas d’avenir. C’est
peut-être de l’intelligence d’anticipation que de se projeter vers le
futur en méprisant le quotidien.
Et l’on voit peu l’intérêt de la femme dans ce cas de
spéculation. S’il est vrai que l’amitié disparaît, que les êtres chers
s’éloignent les uns des autres, que les enfants s’en vont ailleurs,
plus loin, - le système de valeurs et l’amour qui en découle paraît
bien incertain. On s’en retourne encore à une situation égoïste où
la seule Force à glorifier est celle de Dieu.
Les épouses du Christ l’ont compris, elles qui délaissent
leur mission de femme, pour s’unir à un Dieu, éternellement.
127
Elles ont certainement pressenti cette nécessaire union entre les
éléments de la nature et leur créateur. Il s’agirait en quelque sorte
de l’unification de l’esprit de Dieu à travers l’univers. Un
immense message de communication et de fraternité entre les
êtres et les choses visibles et invisibles de l’espace.
Il est toutefois difficile de déterminer le degré de parenté
entre toutes les formes de vie et d’esprit dans la nature. La
communion pourtant pourrait être parfaite à l’image d’une société
où chaque élément est une partie intégrante et indispensable à
autrui.
Ainsi renaît l’espérance d’une immense osmose entre tous
les êtres vivants visibles ou non, du présent et de l’avenir. Il faut,
je le reconnais, faire toutefois preuve d’une grande foi et
interpréter d’une certaine manière les choses de la nature pour
raisonner de la sorte.
La finalité de cette douteuse démonstration est encore de
convaincre l’homme d’aimer l’homme, - je dis aimer avec
sincérité et non pas avec la crainte du châtiment divin, malgré les
excès et les désordres, les passions dont toute société se sait ivre.
128
Ceux qui parviennent à aimer leurs ennemis vont au-delà de ce
qui provoque la répulsion et le dégoût. Ils sont pleinement dans le
coeur de Jésus-Christ. Cela dépasse la charité. La pensée
théologique a rarement imposé à ses adeptes d’atteindre ce degré
de perfection. C’est pourquoi cette conception de l’amour semble
la plus belle. Elle est plus grande que la charité, elle est
l’intelligence du coeur, et peu se prévalent d’en être pourvu.
Pourtant toutes ces spéculations audacieuses sur Dieu,
sur la foi, l’espérance et la charité ne sont-elles pas de fausses
lumières qui tentent d’éclairer ici et là mais ne dirigent que vers
l’ombre, en vérité ?
129
De la grandeur du Saint-Esprit
Les spécialistes de la religion chrétienne n’ont guère pu
traiter de la vérité de l’Esprit de Dieu, n’ayant à leur disposition
qu’une quantité infiniment ridicule d’informations concernant ce
sujet. Le Talmud des Juifs associe le Saint-Esprit à la Chekina,
qui serait la présence de Dieu à côté de Dieu. Lorsque Dieu au
commencement de la Bible écrit : “ Faisons un homme à notre
image. ” Il semble s’adresser à la communauté d’Anges qui forme
sa cour, mais en y réfléchissant de plus près, on peut y déceler
dans ce Faisons deux personnalités distinctes et pourtant
identiques, une sorte de dédoublement de soi-même, qui pourrait
indiquer la représentation du Saint Esprit à côté du Père. Cette
grandeur d’âme, cette sorte de supra conscience à côté du Père
étant juge de tout, semble au-dessus de tout. Il aurait la capacité
de mesurer avec exactitude la valeur des choses, sans indulgence
mais sans sévérité, avec la raison parfaite de la pure intelligence.
Cette supra conscience de Dieu semble moins active que le Père -
car s’il n’est pas le créateur de toutes choses, il en est la critique,
l’observation et la parfaite analyse.
130
J’y vois aussi une immense humilité, une volonté de
retrait et de discrétion que l’on ne trouve ni chez le Père ni chez le
Fils. Sur les tables de la Loi remises à Moïse, le Père indique
clairement qu’il interdit toute représentation de sa propre
personne. Le Fils suivant l’exemple du Père aurait dû interdire
l’imitation de son image. Or, il n’est pas un village reculé, une
infime place d’un hameau, où l’on ne voit l’image crucifiée du
Fils. Le Père lui-même s’étale dans de nombreux musées, tandis
que personne ne semble l’avoir vu, et donc n’en peut prétendre la
reproduction. Il en va tout autrement du Saint-Esprit. On ne peut
l’identifier qu’à une colombe et là est son unique gloire ! Il est à
supposer qu’un Dieu vaut plus qu’un volatile.
On ne peut non plus prétendre connaître le timbre de sa
voix. Il est aisé d’imaginer le langage employé par le Christ -
c’était l’Araméen. Il est plus audacieux de soupçonner connaître
la voix du Père. On l’associe à la colère, à la violence, au feu, au
volcan, au chant délicat de la source. On peut supposer que le
Père exploite un autre mode d’expression non pas imitant le
langage des hommes, mais adapté à sa spécificité divine.
Que savons-nous réellement de l’Esprit de Dieu ? Il
appartient à la Trinité. Jésus-Christ en venant sur terre a dit : “ Il
131
n’est pas UN, mais nous sommes TROIS. ” Il est donc élément
intégrant la famille divine. Dieu de lumière, Dieu de gloire,
constitué des mêmes éléments que le Père, c’est une Force qui a
participé à la construction de l’espace. On peut donc dire qu’il est
le Frère de Dieu, le frère spirituel, ou le grand frère. Le paradoxe
de sa grandeur est d’obéir à la pensée du Fils. On peut lire (Jean
16,7) :
“ Pourtant je vous dis la vérité :
il vaut mieux pour vous que je parte ;
car si je ne pars pas,
Le Paraclet ne viendra pas à vous ;
mais si je pars,
je vous l’enverrai. ”
132
Le Parfait
Dieu est donc la représentation du parfait. Il s’agit de le
considérer petit de taille, et immense dans sa réalisation. Il faut
aussi l’imaginer en un lieu qui pourrait s’apparenter au Saint
Sanctuaire, et tenter de supposer son rapport avec les choses
visibles et invisibles qu’Il prétend dominer. Il faudrait aussi tenter
de comprendre quel est son rapport mécanique ou actif avec les
objets qui l’entourent. Encore est-il nécessaire de prétendre qu’il
habite le même espace-temps que les objets qu’il a produits. Et
voilà la grande difficulté à laquelle est soumis tout spéculateur. Il
suppose d’après des éléments aléatoires mis à sa disposition. S’il
construit sur une théorie de l’erreur, il ne s’en doute pas et ne veut
en démentir. S’il travaille avec l’outil biblique, il jugera en la
vérité des Saintes Écritures. Alors que faire ?
Dieu est lumière, et tous s’accordent sur ce point. La
lumière serait donc un principe d’intelligence, de vie et
d’immortalité. Cette énergie-là conférerait des propriétés qui
engendreraient du pouvoir.
133
Dieu n’est pas toujours dans l’âme ou dans le coeur, car
il existe autant d’hommes à ne rien croire que d’hommes à croire
en quelque chose. Si tous considèrent qu’il y a une organisation à
l’échelle de la nature, quand certains y voient la preuve de Dieu,
d’autres n’y décèlent qu’un élan vital biologique.
134
Le mystique
Le mystique est un homme de raison, qui a pu juger par
ses sens et accéder à une expérience paranormale unique,
rarissime dans son fait et difficilement renouvelable. Et c’est la
rareté de son expérience qui engendre chez autrui le doute
concernant la véracité de ce fait.
Imaginons un papou indigène, ignorant tout de la
civilisation occidentale, - s’il aperçoit un objet volant tel un avion
de transport, s’il observe attentivement le déplacement de cet
objet, il ne pourra prétendre avoir été berné par la qualité de ses
sens. De retour dans son village, s’il raconte son histoire, il peut
ne pas être cru par le reste de la communauté, qui ne verra en lui
qu’un sinistre fabulateur en proie à l’ivresse de quelques
champignons hallucinogènes.
Le mystique est donc un homme qui a une expérience
exceptionnelle avec l’inconnu, avec l’inexplicable. Il entend des
voix, assiste à des manifestations quasi-divines et choisit le plus
souvent de conserver le silence plutôt que de se savoir la risée de
ses contemporains. Il en arrive même à taire à ses supérieurs le
135
phénomène fantastique qu’il a éprouvé. Le silence, la certitude de
Dieu en son for intérieur lui semblent plus raisonnables : il craint
parfois que l’interprétation de son expérience ne soit jugée
comme étant une volonté délibérée de surestimer sa “ valeur
humaine réelle. ” Car c’est bien se grandir que de prétendre
communier avec la Vierge, avec un Dieu ou avec le Christ. Le
voilà dans son immense solitude, enrichi d’une expérience
phénoménale, qui grandit sa foi, mais le marginalise dans la
communauté.
Je ne suis pas loin de penser que nombre de sœurs qui
ont épousé Jésus-Christ, de prêtres qui ont fait vœu d’abstinence,
ont quelque part eu un rendez-vous pour un immense témoignage
avec un principe de l’Au-delà. Mais l’humilité de leur coeur a
préféré ne rien dévoiler, ne rien divulguer, n’imitant pas en cela
un simple racontar de secrets.
Car il s’agit d’un secret qui veut certifier la vérité d’une
vie après la mort, d’une existence hors de l’enveloppe charnelle,
là où règne l’Esprit. Nous descendons à présent dans le commun
des mortels. Grand nombre de personnes, fort raisonnables,
pourvues de bon sens populaire, ont éprouvé lors d’un décès la
certitude perceptible de phénomènes paranormaux tels la présence
136
à leurs côtés du proche disparu. L’analyse médicale prétend que
tout cela découle du travail du décès, qui ne s’appuie sur aucune
explication rationnelle.
Je prétends que c’est par cet endroit que l’on pénétrera le
mystère d’une possible survie après la mort. La religion a suscité
autant de vocations qu’elle a fabriquées d’incrédules.
Le mystique dit : “ Je crois parce que j’ai vu, parce que
je sais. ” Le prêtre dit : “ Croyez car cela est écrit dans la Bible. ”
Pascal dit : “ Pariez pour Dieu, vous n’avez rien à perdre. ”
L’homme de science demain dira peut-être : “ Vous pouvez croire
en Dieu, car il y a une forme de vie après la mort. ”
137
Révélations sur l’au-delà
Il faut ici considérer la détermination divine avec un oeil
rationnel, sans aucune concession pour la religion. Il la faut donc
voir avec la certitude et la logique des moyens dont nous
disposons.
Jetons tout d’abord à la poubelle de la facilité la
croyance sans la preuve, la croyance du coeur ou de l’enfant. Je
ne dispute point sur sa beauté ni sur son fondement réel, mais je
l’exclus car s’il est preuve en soi, il ne saurait être vérité
universelle.
Les hommes de religion m’accorderont le droit pour le
développement de ce raisonnement, quand bien même il nierait
dans un premier temps l’existence du Fils et du Père, d’exploiter
cette manœuvre fort utile dans les démonstrations mathématiques.
J’ai détenu entre mes mains, voilà déjà presque vingt
ans, un livre fort lumineux, traduit de l’américain et qui
maintenant est accessible pur les petites bourses en collection bon
marché. Le titre de l’ouvrage : “ La vie après la vie. ”
138
Je dois reconnaître que durant ma période d’adolescence,
j’étais curieux des choses inconnues et paranormales. Je
m’intéressais à la parapsychologie, au déplacement d’objet à
distance, à la transmission télépathique et autres étonnements.
J’avais lu des endroits extraits d’une revue, et la publicité ayant
fait preuve d’efficacité, je décidai de commander le livre.
Dans les années soixante-dix, soixante-quinze, aux
États-Unis, d’énormes progrès avaient été réalisés dans la
réanimation des patients. Il était déjà possible à cette époque de
ramener à la conscience des individus en situation de comas
dépassés. Un médecin plus attentif que les autres avait remarqué
que d’étranges témoignages qui se recoupaient, offraient des
similitudes de détails et d’explications concernant des histoires
abracadabrantes.
La plupart de ces patients prétendaient être sortis hors de
leur corps physique, avoir entendu des voix les appelant, des voix
de l’au-delà ou de proches disparus, s’être engouffrés dans une
sorte de tunnel, et pour certains même avoir pu accéder à une
source de lumière qu’ils identifiaient à Dieu ou au Christ.
139
Il est évident que cela peut surprendre, et l’on prétend le
plus souvent que ces états hypnotiques engendrent par le travail
du cerveau des hallucinations bien connues. Mais les témoignages
étaient concordants et l’hallucination si elle se nourrit de la
mémoire de l’esprit, donc possède une valeur individuelle précise,
ne peut revêtir un habillage collectif.
Ce docteur a donc entrepris une enquête et n’a pas hésité
à questionner certaines personnes qui n’osaient, de crainte de
passer pour ridicules, de dévoiler leur témoignage. La recherche
ne faisait que confirmer ce qui déjà avait été dit.
Je n’ose croire que ce montage ne soit que pure fantaisie
et qu’il ait été inventé pour vendre du papier. Je pense
sincèrement qu’un grand secteur d’investigation s’offre à
l’intelligence humaine, et lui permettra certainement de mieux
pénétrer dans le mystère de la vie après la vie, et de la
métaphysique divine.
Nous voilà donc dépourvus de toute croyance sans
preuve quantifiable. Nous rejetons la certitude du coeur et
pénétrons par la démonstration scientifique, dans l’un de nos plus
éminents problèmes : l’existence de Dieu.
140
Rappel
Je me suis évertué dans mes recherches personnelles à
tenter d’accéder au mystère et au paranormal, non pas que la
curiosité me poussa vers cette forme irrationnelle et inconnue,
mais je pourrais dire que le phénomène inexpliqué est venu à moi.
Emprunter cette voie est hautement difficile. Elle n’est
composée que d’indices, que de perceptions non renouvelables, et
si elle possède quelque intérêt pour un esprit, elle est toutefois
rejetée par l’immense majorité des rationalistes. La raison ne doit
pas se laisser emporter par de vaines apparences, non. Elle doit
constamment faire preuve de rigueur et de volonté pour ne pas
s’embarquer vers des destinations sans but. Une intelligence
responsable s’aperçoit que seule cette méthode peut le conduire à
la vérité et à la connaissance.
Il faut donc employer l’esprit de science, le seul
réellement capable d’offrir une sécurité de certitude.
L’expérience doit se concilier avec l’évidence absolue, et
constamment s’entretenir avec la raison.
141
Mysticisme et paranormal
La forme nouvelle dans laquelle la vérité doit exister, ne
peut être que le paranormal et le mysticisme.
Il est vrai que cela contredit la pensée fondamentale de
la certitude dite scientifique, qui dans ce siècle rationnel à la
technique appliquée n’a fait que d’affirmer le contraire. Il y a là
tout un gisement d’une richesse inouïe qui nécessite évidemment
un nettoyage ou une purification, - mais qui par son contenu et les
questions qu’il pose - veut offrir à l’intelligence rationnelle tout
un espace d’apprentissage et de compréhension. Ne peut-on pas
aborder le problème de la voyance à travers une étude scientifique
circonspecte ? Vérifier aux moyens de fréquences, de statistiques,
de probabilité afin d’abolir la loi du hasard, vérifier l’exactitude
des faits avancés ? Dans le domaine du mysticisme, serait-il
stupide d’analyser avec rationalité des témoignages d’hommes de
bon sens, qui cent fois pourraient répondre parfaitement aux
questions ordinaires ou spécifiques, et qui affirment toutefois la
vérité d’une communication paranormale ? Ces cobayes
142
accepteraient-ils de bonne grâce de se soumettre aux tests de
détecteurs de mensonges ou de “ pain ” total
143
La vérité biblique
Il ne faut pas confondre interprétation humaine d’un
Livre transmis par un Dieu, et vérité définitive et immuable. Il
s’agit ici d’intégrer le développement progressif de la vérité, et de
comprendre que la nature conserve un nombre considérable de
secrets, que l’intelligence humaine n’en est qu’à ses
balbutiements dans la connaissance, et que ce qui peut apparaître
comme une contradiction n’est qu’un passage de l’ombre à la
lumière, du boisseau tamisé à la réelle clarté.
La certitude qui s’en dégage n’est qu’une affirmation du
moment. En ce sens, le vrai et le faux ne s’opposent pas dans la
détermination commune, mais avancent tous deux dans la
direction du progrès. Il n’est donc pas question de rejeter en bloc
l’ensemble de l’ouvrage sous prétexte qu’une explication semble
contredire l’usage donné à la vérité.
Ce n’est pas ainsi que l’on comprend la contraction dans
le système mathématique basé sur des 1 et des 0, des affirmations
et des négations. Il n’est admis que l’une ou l’autre de ces
144
attitudes, - ce qui refuse le progrès dans le savoir et exclut toute
évolution sensible.
145
CHAPITRE SIXIÈME
146
Divers
Continuité d’un monde occidental
Il est facile de voir que notre monde est un monde
capitaliste qui ne subit aucune modification dans son principe, et
qui certainement se poursuivra de la sorte dans les prochaines
décennies. La pensée capitaliste s’impose et se positionne dans les
pays de l’Est. C’est là un immense succès pour le leader ship
américain.
Certes, il y a des modifications, des transformations
étonnantes liées en grande partie à l’émergence de certains
marchés à croissance rapide, mais la pensée occidentale semble
s’imposer et régner dans un monde de libre-échange où la
puissance des banques et des multinationales se fortifient et se
renforcent. Les progrès accomplis dans les domaines des
techniques engendrent des évolutions et non pas des révolutions
de comportements.
Le grand perdant de cette crise économique qui a vu le
jour en 1973 avec la guerre du Kippour et dont les effets de
147
restructurations semblent en grande partie être accomplis, - le
grand perdant, disais-je, me paraît être le parti ouvrier occidental.
Des millions d’hommes et de femmes quémandent le droit au
travail, d’autres vendent leur force pour des mi-temps avec des
salaires dérisoires, d’autres encore sont sans logis et errent des
journées entières marchant avec enfants pour quelques-uns dans
les rues de la ville. Tout cela est pitoyable, et peu digne d’une
société se prévalant d’être l’une des plus riches au monde.
Le nombre d’adhésions aux syndicats ne cesse de
baisser, l’ouvrier frileux et replié sur soi-même craint pour son
emploi, et préfère se taire plutôt que d’intervenir et voir son poste
supprimé.
Il faut donc se satisfaire d’un revenu dérisoire, en peau
de chagrin et l’on prétend encore que pour résoudre le problème
du chômage, le partage du temps de travail s’avère nécessaire. On
propose une diminution du temps de travail accompagnée
évidemment d’une diminution de salaire, donc du pouvoir
d’achat.
Dans le même temps, les profits réalisés par les
entreprises sont en hausse constante. La balance commerciale de
148
la France tire des excédents jamais atteints. Si les grandes
reconstructions ont déjà été accomplies dans d’importants
secteurs, si le dégraissage a été effectué, la bonne santé de ces
entreprises qui progressent en profit n’a pas encore entraîné la
moindre création d’emplois d’ouvriers ou de techniciens qualifiés.
Le profit va au profit, et nulle relance pour l’économie.
Les ménages ne peuvent consommer, faute de moyens financiers.
Les capitaux dans une certaine mesure, se placent à taux élevé sur
les bourses étrangères. La France s’essouffle. Le gouvernement
tant bien que mal, plutôt mal que bien d’ailleurs, propose aux
bénéficiaires de PEP d’utiliser les sommes bloquées dans les
contrats, et cherchent à convaincre les Français de tirer dans leurs
bas de laine leurs faibles économies pour relancer la demande par
la consommation. Tout cela prête à rire.
L’Allemagne, notre colossal partenaire, prévoit une
croissance de son PIB de 0,5 à 1 % pour l’année 96. Le Japon ne
resplendit guère mieux, et de grands centres de statistiques
assurent une augmentation du produit intérieur de 0,5 % pour
l’année fiscale qui va débuter.
149
Que faire dans une conjoncture occidentale si difficile ?
Et quel peut être l’espoir et l’avenir du monde ouvrier dans de
telles circonstances internationales ?
Je l’écris - c’est bien la continuité du monde occidental,
l’on y terrasse l’ouvrier, l’on y soumet les techniciens et le
personnel d’encadrement à des rendements excessifs. L’homme
au chapeau clap et au gros cigare semble réellement avoir gagné
son tour de bras de force avec l’ouvrier. Ce dernier est miné,
soumis à quémander quelque obole pour survivre. Et je ne vois
guère de possibles évolutions de changements. Cela risque de
durer longtemps ainsi encore.
150
Second degré
N’est-ce pas une chose difficile que d’avoir constamment
des étrangers autour de soi et d’être dans l’obligation de subir leur
présence ? Toutes les différences de peau, de faciès, de couleur et
de culture ajoutent encore à cette contradiction. On ne peut pas
même s’échanger les plus infimes propos. Aux temps bénis des
colonies, comme l’a chanté Michel Sardou, le relationnel était
tout autre : c’était un rapport dominant/dominé. Le noir obéissait
à l’ordre du blanc - un point, c’est tout. L’ensemble était compris,
admis, appliqué. La suprématie de la race blanche s’imposait et
semblait faire bénéficier de sa compétence la race noire, c’est-àdire
la race inférieure. Remarquez qu’il n’y avait pas de haine. De
vraies amitiés pouvaient même se nouer. De splendides dou dous
aimaient leurs bons maît’es, pleines de reconnaissance pour les
gages qu’ils leur octroyaient. Il n’y avait là ni haine ni violence,
ni explosif ni dynamite.
On s’étonne parfois que pas un chef politique, pas un
leader d’opposition à l’exception peut-être de Jean-Marie Le Pen
n’ait agité l’étendard de la colonisation, du big back to the blacks.
Chacun y trouverait profit : les malheureux et les pauvres, les
151
crève-la-faim à qui l’on apprendrait à semer, les sidaïques à qui
l’on apprendrait à bien mourir. Car pour tout vous dire, ils sont
des millions et des millions en Ouganda et pays limitrophes à être
contaminés par l’HIV.
Il s’agit ici de solidarité à l’échelle planétaire. Mais les
états, les tribus se replient sur eux-mêmes et refusent de participer
à cet immense élan de générosité. Certains prétendent que l’on a
assez donné, d’autres que l’on n’a pas assez pris. Prendre,
donner... c’est échanger.
L’on voit toute l’utilité du commerce pour une
civilisation. Le commerce rend prospère et cette prospérité est
mère de nombreuses vertus.
Nous-mêmes, ne devons-nous pas subir la domination de
la race jaune qui nous surpasse dans tous les domaines de la
technique appliquée, qui est en avance sur nos précédés et sur
notre connaissance ?
bouclée.
Cela serait un bon retour des choses, et la boucle serait
152
De la femme
Est-il bon de se répandre dans la chair des femmes,
d’épuiser sa semence vitale pour accéder à quelques instants de
plaisir ? On prétendra qu’il est dans la nature de l’homme d’aller
et venir dans le corps de sa compagne afin d’y générer un soimême
qui lui ressemblera.
Ne serait-il pas plus raisonnable de se défaire par un acte
masturbatoire du trop plein qu’engendrent notre hypophyse ou
nos glandes sexuelles, de se débarrasser de cet amas visqueux et
gluant que le pénis secoue et expulse dans des contorsions
étranges ?
Quelqu’un s’est-il essayé de comptabiliser toutes les
heures perdues à courir, supplier, quémander ou implorer aux
pieds de sa femme ou de sa maîtresse ? Est-il possible de
déterminer le nombre de conflits, d’embarras, de violence ou
d’excès que peut entraîner la présence de la femme à ses côtés ?
Je suppose que grand nombre de philosophes par raison
ou par expérience ont dû apprécier à leur manière cette
153
interrogation, et sachant y répondre ont préféré la solitude à la vie
en commun avec une compagne.
154
De la critique littéraire
Est-ce vraiment raisonnable de s’essayer au jeu
divertissant de l’écriture ? De s’amuser à construire des
structures, associant des substantifs à des adjectifs pour obtenir de
beaux accords ? Sont-ils beaux d’ailleurs, ces accords ? Qui
pourrait juger de la qualité stylistique ainsi obtenue ? Quel artiste,
grand amateur de beau, quel critique à la plume virulente, pourra
se prévaloir de posséder la vérité dans l’exercice de l’art ?
Pourtant chacun se prétend pourvu d’une quantité
appréciable de vérité dans l’analyse d’autrui. “ Cette certitude est
le fruit de l’expérience, disent certains. Voilà, déjà trente ans que
je lis de la poésie, de la prose ou du roman. Je sais donc ce qui est
bon et ce qui est mauvais. Je puis aisément séparer le grain de
l’ivraie, et je vous certifie, mon cher ami etc... ” Combien de gens
de bonne foi ai-je pu entendre s’exprimer de la sorte, et tous
avaient la conviction comme une croix autour du cou.
J’ai appris qu’il était impossible de savoir qu’untel était
doué et que tel autre était un triple nigaud. Que l’œuvre de celui-
155
ci passera à la postérité tandis que l’œuvre de celui-là sera jetée
au plus profond des oubliettes.
L’histoire de la littérature est composée d’incapables, de
rejetés, d’ignorés de leur temps présent, qui aujourd’hui
instruisent et nourrissent les enfants de l’éducation nationale.
156
Sur la mort
En vérité, il y a pour l’espèce humaine deux espaces -
temps bien définis. Le premier, qui se conçoit de lui-même, c’est
celui dans lequel nous vivons où le temps est mesuré de façon
précise. Cet espace est palpable, il est quadridimensionnel, et
l’homme y est fait de chair. L’une des caractéristiques de cet
espace, c’est la difficulté que rencontre l’homme à s’y mouvoir -
difficultés de substances matérielles, difficultés corporelles et
difficultés spirituelles. On peut dire de façon amusante que
l’homme est une tortue avec sa carapace, ses contraintes et son
poids. Mais que la tortue vienne à atteindre l’eau, et elle se
déplacera à la vitesse de trente-deux kilomètres/heure. Et nous
voilà dans le deuxième espace-temps, plus intéressant à pénétrer
et à comprendre. C’est encore l’image de la tortue mais sans sa
carapace, ou l’image de l’homme sans son enveloppe charnelle.
Pour ce faire, pour atteindre ce nouvel espace, il faut donc quitter
son enveloppe charnelle, il faut mourir dans la plupart des cas, car
grand nombre de personnes sont déjà parvenues à sortir hors de
leur corps et à le réintégrer. Il doit y avoir des techniques
relativement simples de yoga permettant d’accomplir cette sortie
hors de soi.
157
Ce nouvel espace-temps peut être assimilé à l’idée
simple que se font les croyants de la vie après la vie, ou tout
bêtement “ le ciel.”
158
De la rigueur mathématique
Quoi de plus incongru, de plus étonnant que de faire
appel à des poètes pour tirer quelques vérités. Ce sont des esprits
remplis de chimères, qui se nourrissent d’images et se languissent
constamment pour des insignifiances et du ridicule.
Ils se prélassent des heures durant sur des divans, ou se
reposent au cabaret et se prévalent de détenir quelques certitudes.
N’est-ce pas insensé que d’utiliser de telles raisons qui parlent
dans de telles bouches pour annoncer le Droit et la Loi ?
Comment est-il possible de comprendre une Force Supérieure
qui a construit avec sa magnifique intelligence ce splendide univers ?
Le voilà qui parle par la bouche de ses prophètes avec des images
poétiques ! Le voilà encore qui sacre le roi des rois - Salomon - et lui
fait rédiger des recueils de sentences !
N’aurait-il pas été plus raisonnable d’utiliser un homme
charpenté de vérités mathématiques sachant pertinemment que 2
et 2 font quatre ?
159
Il est vrai me répond ma malice que dans le principe de
La Trinité un plus un plus un font un.
160
L’état prophétique
Il est assez humain de vouloir comparer la pensée
philosophique à l’image poétique et le lyrisme poétique à l’état
prophétique. Le tout se ressemble et paraît se mêler dans une
mixture intellectuelle sublime ou cocasse. L’accumulation de la
raison s’associe au déversement de l’image, et le tout relié par des
éléments de coordination donne au chant, au chapitre ou au
poème un mouvement qui semble pouvoir s’entendre, - quoique
des résistances de sens s’opèrent ici et là. Mais ne faut-il pas,
pense le lecteur, qu’il y ait en quelques endroits du moins de la
difficulté ? Où serait le plaisir de la compréhension ?
Je prétends et je veux affirmer avec beaucoup de
véhémence que l’état prophétique n’est pas une chimère donnée à
quelque inspiration poétique débrayée, mais qu’il est un choix
puissant et responsable de l’Esprit de Dieu qui confère à l’homme
prédestiné la capacité de servir d’intermédiaire entre Dieu et le
peuple. Entend qui voudra.
161
Du plaisir dans l’apprentissage
Ce qui semble étonnant c’est de voir certains hommes
capables de répéter inlassablement les mêmes actions, les mêmes
comportements, les mêmes déplacements et de s’en bien porter
pour autant. Y aurait-il donc plaisir dans l’obligation de
reproduire un même geste, de concevoir une même pensée ou
d’agir de façon semblable ? Serait-ce de la paresse ou de la
jouissance nonchalante que de balayer son regard sur un paysage
que l’on a déjà vu des milliers de fois, de caresser le corps d’une
femme que l’on possède depuis de longues années ou d’accomplir
la même tâche à son bureau ou dans son atelier ?
Il est peut-être dans la nature de l’homme de se suffire du
fameux steak frites 6 fois par semaine, de regarder la même
émission de télévision présentée par Michel Drucker ou de subir
les fameux embouteillages de fin de semaine.
Car ne faut-il pas condamner cet éternel étudiant qui
toujours à s’instruire, toujours à s’ouvrir sur des mondes
nouveaux, avide de savoir et de connaissance veut encore
apprendre et ne sait jamais rien ?
162
Domaine du défini
On parvient toutefois en mathématique à utiliser un
langage commun qui va au-delà de sa propre langue (l’écriture
mathématique russe est la même que l’écriture mathématique
anglaise), on peut exprimer des concepts, des notions, des
certitudes, des propositions ou des vérités uniquement parce que
l’on travaille dans un espace bien défini, bien régi.
Que l’on vienne à se poser un problème en se déplaçant
d’espace ou de lieu de définition, et la certitude devient doute, et
la vérité est à reconsidérer, à vérifier à nouveau.
C’est le grand privilège du langage mathématique : une
affirmation est vraie parce que l’on raisonne dans un espace
déterminé. Que l’on vienne à changer d’espace etc.
163
Lire ou compter
Je ne me souviens pas avoir éprouvé le moindre intérêt à
lire quelques ouvrages dans mon enfance. La connaissance que je
pouvais en tirer me paraissait le plus souvent ennuyeuse et
astreignante. Je pensais que je parviendrais à acquérir un savoir
précis et utile à ma formation en côtoyant le quotidien, en me
frottant à des adultes, en vérité, en me nourrissant avec les yeux.
J’estimais fort peu la poésie, prétendant que cet art était
plutôt le jeu d’esprits insouciants, dépourvus de rigueur et enclins
aux excès les plus détestables.
Ceux qui s’essayaient à ce genre de discipline me
paraissaient manquer de pensées claires et lucides, n’ayant que
peu de moyens pour persuader et se complaisant dans des
pleurnicheries et des jérémiades sans fin.
Je ne méprisais pas leur habileté à savoir maîtriser la
tournure, et savais apprécier leur manière et leur douceur, mais je
ne pensais pas que cette discipline pût apporter à ma raison
l’équilibre certain qu’elle s’efforçait de trouver.
164
Je croyais en toute évidence, à la sacro-sainte
mathématique - la reine des sciences - à cause de sa certitude et de
l’évidence de ses raisonnements. Je pensais qu’elle n’avait pour
but qu’elle-même, c’est-à-dire sa propre pureté. Je ne voyais
guère l’utilité de ses applications...
165
Quelle méthode ?
Ce que je recherche avec cette méthode - la mienne -
c’est de parvenir en utilisant toute la raison qui est mise à ma
disposition, ou pour le mieux en mon pouvoir, à exploiter les
ressources intellectuelles connues et inconnues. Je commence à
sentir - terme qui ne me convient guère par son manque de
précision - que l’esprit s’essaie peu à peu à tirer de soi de
nouvelles possibilités et de nouveaux moyens.
Suis-je homme qui marche seul, dans la rue sans
lumières ? Me faut-il aller lentement en usant de beaucoup de
circonspection, craignant de trébucher ou de chuter sur un
obstacle ?
Mais je cherche à avancer vite, pressé par le temps peutêtre.
J’ai la certitude d’avoir mes Dieux à mes côtés. Quel risque
puis-je encourir ?
Ce que je méprise le plus en moi, le plus en l’homme,
c’est sa petitesse intellectuelle, sa médiocrité d’être né si tôt tandis
que la civilisation en est à ses balbutiements de développements
166
et de savoir. Alors je subis le ridicule de ma capacité à
comprendre, à percevoir, à assimiler.
Je vis par le sexe et le bien-être matériel, incapable que je
suis à vivre auprès de Dieu, à le palper avec de grands bras
invisibles.
167
La folie
La folie. Il faudrait tout d’abord s’entendre sur la
signification de ce mot. À quoi est-on fou ? Quel péché a-t-on pu
commettre pour arriver à cet état de souffrance ? Est-ce d’ailleurs
la résultante d’une faute présente ou antérieure ? Répondre à cette
question, c’est prétendre posséder ce mystère de valeurs, de
rachats, de fautes, de justice en quelque sorte que pourrait détenir
le Seigneur. Je reviens à ma première question, après cette légère
parenthèse : À quoi est-on fou ? Il serait préférable d’interroger
des spécialistes, des psychiatres plus aptes à intervenir
efficacement car en contact permanent avec ces malades.
plus intéressante.
À quoi n’est-on pas fou ? Voilà une question peut-être
168
Bilan
En ce jour détestable, où tout est souffrance et violence et
douleur, où certaines figues viennent à maturation, où d’autres
sont encore jeunes pour être cueillies, un soleil de conscience
vient d’éclairer ma raison : j’observe ce que j’ai fait, je conçois ce
que j’aurais dû produire, jamais je n’ai obtenu les œuvres que
mon cerveau m’aurait permis d’extraire. Voilà bien un triste bilan.
J’analyse mes résultats aujourd’hui dans ma trente-sixième année.
Je n’ai pu travailler qu’à 50 % de ma capacité intellectuelle et j’ai
perdu 90 % de ma technique d’écriture. Quelle misère ! Voilà
pourquoi, je puis gémir, sans que personne ne puisse me consoler,
hélas !
169
De bien mourir
Il faudrait trouver une méthode d’investigation humaine
permettant de se préparer à bien mourir, c’est-à-dire de se
présenter devant Dieu dans les meilleures conditions possibles de
purification, de formation, d’apprentissage et d’expériences
terrestres positives.
Mais pour cela, il serait nécessaire tout d’abord de croire
en la certitude d’une vie après la mort. Car à quoi peut bien servir
un système d’apprentissage, de formation ou d’expérience si
l’individu intéressé prétend qu’il n’existe aucune forme de vie
dite supérieure après la mort ? Ceci prouve que ce principe de vie
n’est concevable qu’accompagné d’une certitude de morale à
appliquer.
Il s’agirait toutefois pour l’homme rempli d’athéisme ou
de certitude du rien et du néant de se construire un système
d’existence à travers une multitude d’expériences - expériences
170
susceptibles d’enrichir son esprit et de favoriser ainsi son principe
de vie et de pensées.
171
L’existence de Dieu
Pour démontrer l’existence de Dieu, il suffirait que Dieu
se laissât rendre accessible à nos sens, que l’on pût le voir, le
toucher, discuter avec lui - ceci serait une preuve, un état de
certitude, et le grand problème de la métaphysique serait ainsi
révolu avec un peu de moyens, avec une grande économie de
tergiversations et de discussions. Mais hélas pour l’intelligence
humaine, ce Dieu est bien discret, et ne se veut montrer qu’à
quelques-uns - on les appelle mystiques, voyants ou sanctifiés.
C’est encore une démonstration par le Cercle. Or il faut être en
dehors du Cercle pour admettre ce type de vérités. Et celui qui
croit dans le périmètre... Il faudrait une certitude collective telle
une vérité mathématique, tandis que l’acte de foi consiste à se
crédibiliser auprès de chaque individu, de façon indépendante, -
de façon unitaire. On fabrique des prosélytes en vérité, touchés de
manière indépendante.
La croyance n’est pas basée sur des faits concrets. C’est
un acte de foi,... dommage.
172
Savoir, ignorer
Il y a
Ce que je sais - ce dont je ne puis douter ; ce que je crois par
raison impalpable ; ce que je sais et ne puis révéler ;
Il y a
Ce que je ne sais pas, et qui est vérité ; ce que je crois savoir mais qui
est fausseté ; ce que je prétends connaître et qui est confusion ;
Il y a
Ce que je n’ai jamais su et que je ne saurai jamais ;
173
Philosophie
Comment construire un homme ?
Utiliser le langage humain pour raisonner, c’est employer
l’appréciation de l’oeil pour déterminer les distances. Quoi de
plus impur que le langage des mots ! Et l’on voudrait utiliser un
instrument si imparfait pour défendre des raisons, pour annoncer
des vérités philosophiques, pour convaincre et prétendre détenir la
certitude !
Le bon sens est encore de s’abstenir et de faire preuve de
modestie dans l’emploi du langage, puisque ce dernier est
composé de mots qui sont des variables de valeur dont les
définitions diffèrent selon chaque individu.
Il faut donc se mettre d’accord sur le sens, sur la valeur
des mots que l’on emploie. Et cela n’est pas chose aisée.
174
Méthode d’adolescent
Je doutais de la morale et des vérités et de la foi. Pourtant
elles avaient été les toutes premières à nourrir mon esprit, et à lui
servir de créance. Je prétendais qu’en toutes mes opinions, je
pouvais librement juger au-delà d’une certaine norme et d’une
certaine raison.
Je compris l’utilité de converser avec les hommes plutôt
que de rester enfermé longtemps en soi-même. Je ne fis autre
chose que de me nourrir de spectacle de la vie et de travailler avec
mes yeux, tachant d’y être un habile observateur plutôt qu’un
déplorable comédien.
Je pouvais de cette sorte remettre en cause grand nombre
d’informations reçues qui donnent toujours l’occasion de
commettre des erreurs, et je parvenais à me corriger.
Il va s’en dire, que je ne tachais pas d’imiter les
sceptiques qui toujours en sont à douter. Non. J’essayais de
construire lentement selon un procédé de certitudes indéniables et
175
de m’y fixer comme structures de base, ou d’architectures
métalliques.
Et je prétendais obtenir des gains de vérité assez certains.
Ces constructions ou ces avancées raisonnées et claires me
permettaient de substituer à des premières “certitudes” douteuses,
d’autres informations plus fondées et plus réalistes.
J’ose employer cette image : je défaisais certains pans de
mon habitation, et reconstruisais avec plus de ciment et de
meilleures briques.
176
Question
Recevoir des informations fausses pour véritables, et ne
pouvoir dans des principes si mal assurés discerner l’erreur de la
certitude ; comment parvenir à se défaire de tous ces mauvais
fondements et comment reconstruire un principe de certitude
tandis que la méthode afin d’évaluer, de peser ou de prétendre
savoir peut s’avérer être inexacte ?
177
Le génie
Le génie est rarement cette impulsion inexplicable qui
surgirait d’un inconnu créatif dont on serait l’instrument et en
même temps la victime passive. Le génie n’est pas seulement le
médium entre un inconscient qui dicte et une feuille de papier qui
reçoit des informations. Je dis feuille de papier, mais j’entends
aussi bien le maillet du sculpteur, le pinceau du peintre ou le
piano du compositeur.
Je pense que l’artiste se nourrit de toutes sortes
d’informations qu’il ingurgite, avale, assimile, consciemment ou
inconsciemment, je prétends que son cerveau travaille et peut lui
enseigner une manière, un tour, des refus, des choix de
combinaisons qu’il aura vite fait d’utiliser pour appliquer son
principe de création.
Alain dans ses Eléments de philosophie tente dans son
chapitre X du quatrième livre de mieux cerner la spécificité du
génie. Il lui accorde une facilité dans l’exécution, une vitesse et
une précision rares. Il y voit la marque de la spontanéité dans
178
l’improvisation. D’après cela, la raison et la mesure, la maîtrise de
soi seraient assez éloignées de la définition qu’il pourrait revêtir.
Ne faut-il pas au-delà de cette difficulté certaine à
comprendre le mécanisme fondamental de la création humaine, y
voir une association entre une impulsion cérébrale et
mémorisation d’expériences qui combinées l’une à l’autre permet
d’engendrer un acte inventif de qualité supérieure ?
Comprendre comment fonctionne le cerveau sublimé,
est-ce réellement nécessaire ? Qu’est-ce qui sépare Picasso d’un
enfant de six ans ? C’est un rapport de 1 à 1 milliard pour ce qui
est de l’aptitude à peindre. C’est la bille et la planète. Comprendre
la bille n’est pas un échantillonnage suffisant pour comprendre la
planète ?
Pourquoi s’intéresser à la sublimation de l’artiste ?
N’est-ce pas plus raisonnable de tenter de savoir comment
fonctionne ce cerveau humain ? C’est peut-être la machine la plus
extraordinaire mise à la disposition de l’homme. C’est un
instrument bien plus complexe encore que la meilleure de nos
navettes spatiales, car son tableau de bord nous est à 90 %
inconnu.
179
Entre deux âges
Assis sur le toit des deux âges, je regarde jeunesse qui
s’enfuit et vieillesse qui arrive à pas de loup. Je ne me crois ni
jeune ni vieux, et si je balance de l’un à l’autre, la force vive
semble toutefois puissamment ancrée dans ma personne. Je ne
possède plus cette formidable impulsion de jeunesse qui offre à
l’esprit la capacité d’aller outre la construction logique, et par
aptitude de synthèse de comprendre sans avoir démontré.
J’avance plus doucement et j’aime échafauder ; oui, j’apprécie
cette élaboration lente et précise qui accompagne les faits. Le
jugement appelle le repos, et prétend que la raison doit aller bon
train, sans trop se hâter accompagnée de la preuve et de la
certitude.
Il serait peut-être judicieux que l’une et l’autre imitent
les qualités et tentent de rejeter leurs défauts. Cela n’est pas une
belle chose que de froncer les sourcils et de prendre des airs
ténébreux pour s’imaginer posséder quelque importance. Cela
peut sembler ridicule que d’être partant pour la danse quand des
premiers rhumatismes ou sciatiques attaquent nerfs et os.
180
Comment faut-il se comporter ? De quelle manière faut-il
exploiter cette expérience ?
Pour aller vite, jeunesse doit savoir sans avoir eu à
démontrer. Pour aller bien, vieillesse doit tenter d’être utile en
prétendant à l’innovation.
“ Moi qui balance entre deux âges ”... Tout à coup me
revient à la mémoire la chanson de Georges Brassens... Nous
devons posséder de l’intelligence et exister, et nous assumer sur
les trois âges, - celui de la jeunesse, celui de l’âge de force, et
celui de la vieillesse. Je reconnais la formidable capacité créatrice
de Pablo Picasso qui dans sa dernière façon peignait de manière
buissonneuse mais encore splendide.
Une remarque semble assez paradoxale. Quand on essaie
de récupérer le filon de la jeunesse, en y ajoutant sa compétence,
l’ensemble réunit n’offre pas un produit de qualité. La maîtrise de
l’inspiration détruirait donc cette sorte d’impulsivité qui est
parfois la marque du génie ?
181
La discipline de la musique moderne bruyante et
agressive semblerait donner raison à la jeunesse. Passer un certain
âge, comme l’on dit souvent, le Rock And Roll n’est plus qu’une
visite au Musée où l’on voit gesticuler des quinquagénaires qui se
contorsionnent. Mais la substance des produits musicaux a été
conçue en d’autres époques, passées, dépassées... oubliées.
Alors que faire ? De quelle manière faut-il se comporter ?
Puis-je réellement répondre à cette question ? Il est plus sage
d’attendre que le temps me donne l’expérience pour m’exprimer à
nouveau.
182
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE PREMIER - De l’Intelligence
Le parcours de l’esprit
De la logique
L’intelligence humaine
L’idée
Détester le doute
Penser, c’est vérifier
De juger
La quête de la vérité
L’intelligence doute
Idées et réflexions
Des ressources humaines
Les postulats
L’intuition
La certitude de l’immédiat
Dialectique négative
La conscience et l’instinct
Le royaume du doute
183
Méthode d’intégration
Imaginer
Dédoublement
Volonté d’abolir la conscience
CHAPITRE SECOND - De la Mathématique
La Mathématique
Le vrai
De la géométrie et de l’intuition
Le 1 et le 0
Insensible mathématique
CHAPITRE TROISIÈME - De l’Art
Trois distinctions dans l’art
Le vouloir créatif
Arpèges sur le beau
De l’art
Esthétique
184
CHAPITRE QUATRIÈME - De la Poésie
De l’invisible et de la rigueur
Le spectre d’autrefois
Le don de plaire
De l’œuvre
De l’association poétique
De la critique poétique
Comprendre les poètes
Poésie, rigueur et liberté
Le choix de la jeunesse
I
II
III
La poésie
Stylistique en prose et stylistique poétique
De la critique de soi
Fragment sur la poésie
185
Blocage de la transmission poétique
Morceau
CHAPITRE CINQUIÈME - De Dieu
De Dieu, de l’intelligence de coeur
De la grandeur du Saint-Esprit
Le parfait
Le mystique
Révélations sur l’au-delà
Rappel
Mysticisme et paranormal
La vérité biblique
CHAPITRE SIXIÈME - Divers
Continuité d’un monde occidental
Second degré
De la femme
De la critique littéraire
Sur la mort
186
De la rigueur mathématique
L’état prophétique
Du plaisir dans l’apprentissage
Domaine du défini
Lire ou compter
Quelle méthode ?
La folie
Bilan
De bien mourir
L’existence de Dieu
Savoir, ignorer
Philosophie
Méthode d’adolescent
Question
Le génie
Entre deux âges
187
FRANCK LOZAC’H
FANTÔMES D’IDÉES
188
PRÉFACE
Fantômes d’idées est un ouvrage composé de fragments épars collectés
çà et là dans mes différents volumes de Journal. Les endroits extraits sont tirés
des années 93-97. L’ensemble n’a pas été composé ni construit de manière
homogène, mais est formé d’éléments et de structures disparates.
Je prétendais offrir ici le troisième volume de mes essais après L’acte
poétique et Éléments de réflexions. Je m’aperçois, hélas que le résultat obtenu
est bien loin de mes espoirs suscités. Cette restriction de Journal propose de
manière décevante mes possibilités réelles de spéculation.
Mais enfin ! Tel est le jeu ! L’ouvrage, facile d’accès, offre simulations
et doutes, hypothèses et raisonnements opposés, et le lecteur, à sa guise, peut
accompagner la réflexion ou la contrecarrer si le divertissement l’encourage.
Je projette pour les années 98 et 99, un nouvel ouvrage intitulé Textes
et Prétextes, qui sera toutefois le pendant de cet exercice, et contiendra des
morceaux choisis d’un journal élaboré sur les deux dernières années de ce siècle.
Extraits du Journal 94
189
Thêta
- Que vas-tu me donner ? Où prétends-tu ma suffisance ? Où as-tu fixé
mes limites, mes potentialités ? Quels moyens mets-tu à ma disposition ?
- Je sais, je t’ai pensé - voilà ce que tu vaux et voilà qui tu es.
Comment douter de son Éminence, de sa compétence, etc.
Orgueil
L’orgueil de l’homme. Satisfait de ses réalisations, de ces centrales
nucléaires, de ses navettes spatiales etc. Mais qu’il contemple le soleil ! Là est
son ridicule, sa petitesse, son insignifiance.
Il y a 100 milliards de galaxies dans l’univers, chaque galaxie comporte
100 milliards d’étoiles. Celui qui a produit cela - Dieu - dit : “ Faites ceci, ne
faites pas cela. C’est inscrit dans un Livre, - je vous donne la Bible. Telle est la
morale, voilà mon code de vie. ” C’est pourtant facile ! Et nous, nous doutons,
nous condamnons. Mais enfin, comparons l’homme à Dieu !
190
cherche, renifle.
Et Paul dans son carré de cervelle, pense, creuse. Va, mon bon chien
Insignifiance de l’homme !
Formation
Apprentissage. Oint de Dieu.
Tout doit tendre vers cette vérité : se faire Christ, c’est-à-dire l’homme
le plus parfait que la terre ait produit.
leurs possibilités.
Mieux comprendre la certitude des Dieux, leurs natures, leurs origines,
Travailler pour les Dieux, par les Dieux. Être un instrument à leur
service, être le Serviteur.
Mais il y a aberration à oser penser de la sorte, car que vaut la nature
humaine ? N’est-elle pas méprisable, ridicule ? N’est-ce point de la prétention
que de vouloir écrire de telles réflexions ?
191
Intelligence individuelle,
intelligence collective
L’un des grands défis de l’art sera de convaincre les artistes de travailler
les uns avec les autres, et non pas les uns contre les autres.
Une maison d’édition prestigieuse est composée de Prix Nobel,
d’Académiciens, de génies. On en tire une collection de qualité exceptionnelle,
mais leur matière grise n’est pas interactive.
Idem d’une pinacothèque. Le musée du Louvre est composé de chefsd’œuvre.
Mais les artistes n’ont pas produit ensemble.
Les hommes de science sont parvenus non seulement à transmettre leur
savoir (principe pédagogique très efficace, classes de préparation, écoles
d’ingénieurs, grandes écoles, etc.) mais ils sont capables de produire
collectivement.
Un laboratoire de recherches, un centre d’études spatiales, la
programmation des ordinateurs de la NASA intelligence collective.
Et les poètes sont des femmes qui se chamaillent, qui se critiquent, qui
persiflent. Comment voulez-vous dans ces conditions que l’art soit collectif ?
192
Mais l’acte de créativité est le travail d’un seul. La collection de l’œuvre
obtenue peut s’accomplir à plusieurs, alors ? ...
Je développerai dans quelque jour ce passage qui me paraît important.
*
Je pense, donc je suis ... et le songe s’évanouit.
*
Vouloir toujours ajouter sur soi-même. S’imposer à faire plus, à faire
mieux. Ne jamais se suffire de sa piètre médiocrité. Savoir considérer la faiblesse
de sa discipline. Pouvoir la comparer avec les sciences !
En vérité, travailler, produire, penser, concevoir, etc.
Jusqu’où ? Où est la limite ? La résistance ? Qu’est-ce qui casse ?
Y a-t-il volonté de puissance ? Recherche de l’homme supérieur ?
Les applications de la pensée de Nietzsche et détestables.
193
*
Pascal - Pensée - II Vanité
17
Il a quatre laquais
... et les valets le labouraient de coups. NT
39
Combien de royaumes nous ignorent !
... Et combien nous ignorons de royaumes !
Combien d’espaces sont inclus les uns dans les autres !
Combien de civilisations disparues et à venir, qui sont déjà inscrites
dans la mémoire de l’univers ! Et quel univers ? Combien d’univers ont existé
avant celui-là ! Etc. Les questions engendrent des questions. La certitude de
l’ignorance est totale.
Les limites de la conscience reculent. Pour le Juif d’avant Jésus-Christ,
le bout de la terre était la colonie de Tharsis. Pour l’homme moderne, le bout de
194
l’univers est à 100 milliards de galaxies d’ici. Et dans trois siècles, cette
réflexion paraîtra ridicule.
Grandeur
Dieu m’aurait fait génie, grand poète ou Messie, j’en serais encore à
considérer ma petitesse et mon insignifiance. Combien d’empereurs, de rois, de
princes de tous ordres, de toute origine sont passés, et qu’en reste-t-il ?
Quelle mémoire sous le soleil ?
Les civilisations disparaissent. Carthage ? Trois ruines ? Ses rois, ses
princes, ses poètes, ses habiles artisans, ses architectures ? ... RIEN.
Non, de la gloire, je n’en ai que faire.
Pascal
Pensées. Admiratif devant son esprit. Imaginons seulement que vivant
au XXe et non pas au 17e, il ait à sa disposition le matériel intellectuel que nous
possédons aujourd’hui, dans le domaine de la science, de la technique, de
195
l’astrophysique, de la biologie etc. Quel monstre ne ferait-on pas ! Ou quel
obscur chercheur du CNRS peut-être !
Qu’est-ce pour une galaxie ce qui se passe sur terre ? Qu’est-ce pour
l’homme ce qui se passe dans une fourmilière ?
196
Extraits du Journal 95
Misère de l’homme
Misère de la condition humaine. Je ne suis que cela. Quelle pauvreté
d'intelligence ! Quelle médiocrité d'esprit !
Que puis-je avec cette cervelle ? Une immense tristesse envahit tout
mon être, car je comprends ce que je vaux, je sais ce que représente mon identité
face à l'univers composé et construit par Dieu.
Je suis insignifiant. Quelle détestable condition ! Celui qui s'ignore ne
souffre pas autant.
Pourquoi m'as-tu donné la conscience du savoir ce que cela valait ?
Analyse et synthèse ; finesse et subtilité ;
*
Incapable de tenir le gouvernail de sa raison.
197
*
À mesure que l'intelligence s'éveille, croît et s'instruit, on découvre plus
de savoir dans la science, dans la science appliquée et les hautes technologies et
plus de faiblesse dans les arts et leurs dérivés.
Les hommes les plus élevés chez les poètes s’émerveillent de l'aptitude
et du discernement nécessaires pour résoudre des problèmes de plus en plus
difficiles, et complexes.
Pourquoi s'étonner de ce que la science suscite de grands espoirs dans
l'humanité tandis que la poésie et les arts ne sont que de la bouffonnerie et
confrères de divertissements ?
*
La plus grande des lumières de l'homme sera non pas de connaître Dieu,
ou le fils de Dieu, mais sera d’accéder à l'onction de l'Esprit.
Le Fils de Dieu aurait-il été Christ s'il n'avait reçu l'Onction de l'Esprit ?
198
*
La chair est détestable, dans le sens qu'elle nous soumet et nous impose
à régler notre existence d'après sa nature. Nous focalisons notre principe de vie
d'après ses nécessités et ses obéissances : nos actes au quotidien sont déterminés
par sa satisfaction que cela soit boire, manger, dormir, s'accoupler, ou se
reproduire. La transmission même de la vie impose de la part des géniteurs une
attention quasi-constante de la progéniture.
Que reste-t-il pour Dieu ? Pour l'élévation de l'esprit de l'homme ?
Quelques secondes, quelques minutes dans une journée, et encore cela serait une
belle chose, si autant d'instants lui étaient consacrés !
*
Un poète de raison ou un mathématicien de l'imaginaire, lequel des deux
faut-il choisir pour être un homme de prospection et de rigueur ? L'un et l’autre,
me direz-vous - l’un avec l’autre, ou l'un après l'autre ?
Ridicule intelligence humaine. Ce qu'il faut à l'homme pour comprendre
l’univers, ce qu'il a fallu à Dieu pour le produire.
199
Comment s'y prendre pour augmenter ses capacités intellectuelles ?
Parvenir dans un premier temps à travailler dans des conditions optimales.
Un pays en guerre, peut-il se prévaloir d'être prospère ? Être en paix soimême,
avec autrui, avec les forces visibles et invisibles, puis tâcher de travailler,
de produire, de concevoir.
Je me considère d'une faiblesse et d'une insignifiance détestables.
Pourquoi je produis ce journal ? Il me paraît d'une naïveté enfantine ! Concevoir
par Pascal ou Valéry - eux, du moins seraient aptes à m'instruire.
Dressage, formation, pouvoir
Mais il y a limite au pouvoir, il y a blocage. L’esprit ne peut aller plus
loin. Un cheval ne peut sauter au-delà d’une certaine hauteur. Recommencer le
saut, c’est reproduire la même performance, mais ce n’est pas améliorer le
résultat.
Idem de l’intelligence humaine.
Que peut un 100, un 120, un 150 ?
200
Il faut donc connaître sa capacité de progrès et atteindre sa performance
maximale. Et après ?
Je ne suis que cela, je ne peux faire plus.
Tel est l’homme.
Mais on peut supposer qu’à diverses époques, le cerveau offre des
possibilités et des produits différents.
La jeunesse sera
L’adolescence
L’âge adulte
La vieillesse
mathématique
poétique
cartésien et pratique
croyante et philosophique.
Dressage
Il faut accéder à l’homme messianique,
CAD
Certitude de Dieu
Intelligence des choses invisibles et cachées
Pureté de soi
201
Préparation à l’au-delà.
Dans toute recherche du développement intellectuel, il y a le problème
des “ limites ” de sa compétence.
À quoi peut servir le “ Culturisme ” cérébral ? Pour paraître beau,
rempli d’esprit ? Par plaisir personnel comme l’athlète qui contemple ses
muscles dans la glace ?
En vérité, faut-il se satisfaire de soulever 100 kg de fonte, ou ne faut-il pas
construire une grue qui, par électromagnétisme soulève 80 tonnes de charge ?
Se former, étudier, produire, penser, développer sa sensibilité pour
accéder à l’autre espace-temps, là-haut.
Les sept dons du Saint-Esprit.
Poésie - triste moyen - mauvais moyen - faiblesse et ridicule.
202
*
L’idéal d’intelligence, Paul, consiste, - et cela est la vérité - à imiter
Dieu - dans son inaccessible perfection.
Il faut demander à Dieu l’Onction, la Prophétie, la Béatification, la
Purification, les armes du Saint-Esprit. Il faut se faire à l’image de David, de
Daniel, de Joseph, de Jésus. Et l’on intègre forcément les autres formes
d’intelligences - mathématiques, psychologie, philosophie, arts, techniques,
techniques appliquées - qui sont en dessous, un peu comme le bachelier a
forcément le certificat d’études.
*
Je ne suis que cela, et je ne puis faire plus !
Faut-il donc que j’assume à l’extérieur ce Moi déplorable, cet échec,
cette honte de poète ridicule ?
Dois-je rejeter tout espoir de progrès, d’amélioration, d’élévation ?
est atteint ?
Comment obtenir un bilan favorable ? Comment prétendre que l’objectif
203
Traité de pureté
À genoux ! Et deux hosties par jour.
Par Dieu, par le rejet de la société de consommation, par le retour à la
sphère vide, y vivre, y prier, y penser.
Psycho
L’homme agit avec la pensée de satisfaire des futurs proches. “ Je
cherche un verre, car je veux boire ”. Je veux donc boire immédiatement, je veux
satisfaire un désir immédiat.
Il accomplit une infinité d’actes proches dans son quotidien. Il spécule
peu. Le “ Si ” est rare. Agir est rarement le choix entre deux hypothèses.
Écrire
Se suffire du fond sans se soucier de la forme. Extraire de sa cervelle ce
qui vient de se former par association. Mais pourquoi ?
La page, le rectangle blanc, est-ce support de la pensée ? Moyen de
coordonner, d’organiser.
204
Il peut y avoir toutefois plaisir dans la volonté d’exécution, et cela est la
forme. Mais c’est autre travail. Parfois les deux, fond et forme, s’entendent et
dansent, d’où belles pages.
Je le comprends enfin : je ne suis que cela, je ne puis faire plus ; quand
bien même ma volonté de travail, ma constance de recherche s’additionneraient
pour servir l’Œuvre, le résultat perceptible ne serait qu’une variante de ce qui a
déjà été obtenu.
Alors pourquoi poursuivre ? Il y a espoir d’un progrès, désir de
découvrir la construction lente d’une personnalité autre, cette variable mûrie avec
le temps, avec l’expérience et les nouvelles excitations externes et internes.
Se poursuivre avec des variables.
205
*
Ce que je crains le plus, ce qui m’effraie et semble une insupportable
conscience de vérité, c’est cette certitude de n’être que cela, de ne pouvoir faire
mieux.
Je suis dans l’horrible obligation de me suffire du produit poétique et
intellectuel que m’offre ma cervelle. Et cela est faible et dérisoire !
Je n’existe que par mes pertes, mes incapacités, mes résistances à
comprendre, à assimiler les informations autres. Je suis donc une conscience du
peu, de l’impuissance. Je comprends enfin l’insignifiance de l’homme.
Et voilà pourquoi ceux-ci ont compris qu’il leur était indispensable de
travailler ensemble, les uns avec les autres, et non pas en autarcie intellectuelle,
et non pas en opposition de présence physique.
Impuissance
Peut-on faire les Cahiers de Paul ?
Peut-on aborder le problème poétique hugolien ?
206
en faire le tour.
Qui peut ajouter sur Hugo ? Mes bras seraient immenses, je ne pourrais
Modèles, Emplois, Énergie - Transmetteurs
Valéry
Pascal
Descartes
Mathématiques
L’intelligence philosophique : Voltaire, Rousseau, etc.
Nietzsche, Bergson, Alain
Énergie divine, Énergie du Paraclet
Comment faire Esprit ?
Comment construire son Esprit ?
Christ.
207
Grain de sel
Comment peut-on prétendre avec Bergson, du moins si j’ai osé saisir
son idée de la vie développée par Paul Valéry dans Ego, Cahiers I Pléiade, p 117,
qu’elle a pour fin ou pour loi la production d’actions imprévues ?
Cela est ignorer la certitude de Dieu, et c’est concevoir une réflexion
dans un système athéiste.
Nulle action ne saurait être imprévue, mais elle a été pensée,
programmée, mise en prescience par l’intelligence du créateur.
*
Quand l’homme construit une maison, bâtit un pont, ou trace une route,
il fait des études, des plans pour amener à bien cette réalisation. La précision de
Dieu dans l’infiniment petit lui permet de certifier que tout événement a déjà été
mémorisé.
imprévues.
Donc l’existence de Dieu détruit la loi de production d’actions
208
Paul. Ego
ou la recherche permanente du Moi. Un aspect fondamental de
l’intelligence est de pouvoir la mettre en synergie active au contact d’autres
intelligences et d’associer les différents travaux obtenus.
Non pas A ; B ; C
mais f (A + B + C)
Comment travailler ensemble ?
... Ce qui peut permettre d’accéder à certains aspects inconnus de sa
propre personnalité.
Tu joues au tennis contre un mur qui te renvoie les balles. N’as-tu
jamais envie de jouer dans une équipe de football ?
Car, en vérité, par autrui, on peut se mieux connaître.
*
Méthode pour se faire, se construire, pour élaborer une personnalité, un
Moi littéraire et poétique.
209
Method for a Work
Que peut m’apporter le moi relationnel ? À quoi sert l’autre ? Car je
produis, je m’excite par le livre, par la Pléiade, par Gallimard. Je me gaspille
avec autrui, j’amasse avec moi-même.
j’épargne.
Si je ne suis pas avec moi, je suis contre moi. Je dilapide. Avec moi,
Comment mieux faire ? Comment progresser, ajouter sur soi pour
élaborer une œuvre supérieure ?
La même contrainte de l’ignorance le condamne à faussement évaluer la
dimension du temps, qui lui paraît souvent plus que durer. L’enfant attend,
l’enfant s’ennuie. Il ne sait que faire, il ne sait comment charger ses secondes qui
lui semblent s’éterniser.
Mémoire
Il ne faut pas oublier l’importance de l’apprentissage associé à
l’expérience qui permet d’accéder à une combinaison nouvelle.
Expérience + apprentissage
210
Thêta
Que dis-je ? Qu’ai-je inlassablement répété ? J’ai dit : “ Vous êtes sur terre
chez les hommes. Que devez-vous faire ? Vous devez vous purifier, vous nettoyer,
vous instruire, pour accéder à l’autre espace-temps là-haut. Votre conscience vous
donnera Dieu et son Saint et son Fils. Purifiez-vous ! ”
*
Ce que je crois au sujet de la cause, de l’existence et du néant * ; ce que
je crois au sujet du néant qui n’est rien, et ne peut rien produire etc. Par Hume,
par Kant repris par Alain ... je crois que tout cela est spéculation de langage, et
est facilité par la connaissance réduite de quelques lois de nature ou quelques
principes de physiques élémentaires ; principes de physiques qui autorisent la
raison à concevoir.
Pourtant je prétends qu’en l’état actuel du savoir, il est aventureux et
ridicule d’élaborer ou d’échafauder quelque analyse solide.
Je dis : attendons que les hommes de science mettent à la disposition des
philosophes du matériel de meilleure qualité plus vrai et plus exact.
211
Mais ce savoir ne sera certainement pas suffisant même d’ici à cinq
siècles. Projetons-nous en arrière et réfléchissons aux deux mille étoiles
comptabilisées par Descartes, et aux dix mille ans de l’existence terrestre sur
lesquels spéculait Pascal.
* Voici l’argument. Un état de choses n’aurait pu exister si un autre était
de choses ne l’avait précédé, et si un autre état n’avait précédé celui-là. Ainsi
sans fin. Bon. (Éléments de philosophie, Alain, de la connaissance discursive,
chapitre X, examen de quelques raisonnements métaphysiques).
*
Tant que vous ne verrez pas Dieu, vous ne pourrez pas prétendre qu’Il
existe. Vous suffirez-vous du pot pour admirer le potier ?
Pourquoi Dieu existe-t-il ? Il est le seul à transmettre des informations
d’avenir par l’intermédiaire de ses prophètes et ces visions s’accomplissent. Il est
le seul à posséder le don de l’avenir, grosso modo, c’est ce que nous enseigne le
Livre.
212
Sainteté
L’homme torturé, l’homme frappé par les laquais invisibles, par le mal
toujours accusateur, stupide et violent, en constance d’existence.
Il faut pourtant construire sa propre personnalité, se laver, se nettoyer,
se rendre pur, ou du moins tenter d’y accéder.
*
Je ne fais que souffrir, qu’attendre la fin de mes tourments. L’accusateur
était à la droite de Josué, et accusait encore lorsque celui-ci présenta sa vie à
Dieu. Et Dieu dit : “ Qu’on lui retire ses habits sales, qu’on le vêtisse d’habits
blancs. ”
*
Si tu savais ce qu’ils me prennent,
Tu mépriserais ce qu’ils me laissent.
*
La sangsue a deux filles qui disent : “ Je prends ! Je prends ! ”
213
*
Mon habitude est de commencer par le global, par la charge complète,
de la peser, de l’évaluer, d’aller au plus compliqué, de concevoir ce que je puis,
ce qu’il ne me sera pas possible, puis de passer par l’analyse, la synthèse d’un
endroit, l’analyse d’un autre endroit, etc. pour que petit à petit cela se construire,
et s’élabore.
Chantiers. Architecture. Gros œuvre puis détails, motifs de tapisseries,
retour à l’électricité, etc.
Compréhension globale, puis analyse, synthèse, pénétrations etc.
La pensée
Un bout de moyen qu’il faut accoler à un autre pour obtenir une
réflexion, un peu comme un athlète qui fait un mouvement pour apprécier le
volume d’un muscle.
L’esprit dit : je pense ; le corps dit : je durcis.
214
*
Tu vises à quoi ?
À épuiser ta capacité ? qui constamment se renouvelle, te recharge, te
nourrit de souffle vital.
Se vider pour se remplir.
Oui, mais se remplir autrement, sortir autrement ce que l’esprit produit.
*
Je n’ai pas encore commencé à penser.
Thêta
Le sens de l’existence aurait pour but d’accéder au bonheur céleste par
le moyen de la purification.
Il faudrait donc se laver, s’instruire, apprendre à transformer le singe en
homme, le sauvage en être civilisé, en personnage raisonnable pour monter,
monter et enfin tendre vers Dieu, là-haut.
215
Voilà ce que serait, grosso modo, le sens de la vie.
*
En somme, je cherche à me toiser pour connaître mes limites, mes
potentialités pour me diriger.
Et le moyen employé est la stimulation cérébrale ...
Pourtant guère souci d’analyser finement la valeur du produit littéraire.
*
Ton devoir est d’épuiser comme un sexe se dilate pour se recharger.
Je n’ai jamais su commencer par le commencement, mais j’ai toujours
eu une vision globale du problème pour le pénétrer par des détails sans ordre,
une sorte de vision d’ensemble. En vérité, grosse synthèse, puis analyse par
endroits, pour défaire ailleurs ...
216
Ainsi je ne sais pas planter un clou mais je cherche l’endroit par où le fil
du câble passera. Puis le tableau, son emplacement, et non pas le clou, mais une
attache autre etc.
Le dressage de l’intellect
En vérité, vers quoi faut-il tendre ?
Il faut accéder à l’Esprit de Dieu. Alors on intègre toutes les lois, tous
les apprentissages, tous les savoirs.
On s’en retourne encore à de la pure mystique ! Mais enfin !
L’intelligence suprême c’est bien celle qui a tendu l’univers, n’est-ce pas ?
Les grandes intelligences : (1)
Moïse, David, Salomon, Joseph, Daniel, Jésus, Muhammad, animées,
intégrées par l’Esprit de Dieu.
Et Dieu ne pouvant jurer que par un plus grand que par soi-même, le
jura par son Saint-Esprit.
217
*
Les propos d’Alain portent souvent à discussion. Il lui faut en convenir.
Les éléments employés pour défendre, prouver, réfuter, sont soumis à la loi du
langage, du doute, de l’élévation, de la spéculation. “ Ça se discute ”, se contredit
dans la bonne bataille du parler philosophique.
Et c’est pourquoi je lui oppose un Pascal, un Descartes, un Voltaire, un
Rousseau plus sûrs, plus vrais dans leur démonstration, dans leur raison et leur
bon sens. Mais l’art d’Alain réside aussi dans la finesse de son discours, et c’est
autrement. Voilà pourquoi j’apprécie énormément cette intelligence de touches
et de finesses.
*
L’homme “ supérieur ” est l’homme qui bénéficie des armes de Dieu.
Dieu a armé Cyrus, il a fortifié son bras droit ; Dieu vérifie si son oeil
voit juste, il interroge Jérémie et lui demande ce qu’il voit.
218
Is 46, 10-11
Je dis : Mon projet tiendra,
Tout ce qui me plaît je l’exécuterai.
J’appelle de l’Orient un rapace
D’une terre lointaine, l’homme prédestiné.
Is 44, 28
C’est moi qui dis de Cyrus : “ Mon berger ! ”
Il accomplira mes volontés,
En disant de Jérusalem : ‘Qu’elle soit reconstruite’
Et du Temple : ‘Sois rétabli.’
Je 1, 11 - 12
11 La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes :
“ Que vois-tu, Jérémie ? ” Je répondis : “ Je vois une branche de
‘veilleur’. Alors Yahvé me dit : “ Bien vu ! Car je veille sur ma parole pour
l’accomplir. ”
219
De l’analogie
On voit très bien l’immense procédé utilisé par les poètes pour avancer
dans leur système d’écriture. Ils usent à merveille de l’instrument analogique et
parviennent ainsi à poursuivre un texte qui ne trouverait pas de suite. André Gide
dans son Journal, rappelle que Francis James aime à employer ce principe et
donne l’exemple du pré rasé qu’il condamne d’ailleurs mollement. Stéphane
Mallarmé évoque le Démon de l’analogie dans Divagations. Ce grand poète aime
à comparer le ventre d’une femme à une mandore, ce qui semble possible, en
vérité.
L’analogie est un instrument de comparaisons, de vraisemblances qu’il
faut exploiter avec parcimonie. Son emploi répétitif cause ennui et fait rater
l’effet recherché. Il est vrai que la poésie est avant tout un foisonnement
d’images, d’accumulations d’audaces visuelles, et le A quoi cela ressemble-t-il ?
”, À quoi tu penses ? ” sont des questions sous-jacentes dans le principe de
lecture du poème.
Je regarde ce vase chinois qui est sur une étagère du petit meuble. Il est
décoré de motifs délicieux qui sont : barque légère, montagne au loin, arbres
feuillus, peints avec cette patine et ce goût asiatique, et je songe tout à coup à
l’Anthologie de la poésie chinoise, puis vient à mon esprit “ Le don de vase rond
” de Paul Claudel, je songe encore à Stéphane Mallarmé et à ses éventails, et
220
ainsi s’accomplit le travail de l’esprit qui court d’idée en idée, supporté par des
ressemblances, ou accompagné d’un ensemble suffisamment important de
déterminants pour en tirer une similitude.
On conçoit aisément par cet exemple que c’est bien l’ordre de
l’entendement et un ordre personnel susceptible de subir d’étonnantes variables
selon les individus, - à chacun ses images ! - qui détermine le principe
analogique.
Il y a donc raison mutante, dérivée, déplacée et propre à chaque amateur
qui peut justifier ce procédé d’inspiration.
Rejetés par autrui, effacés de l’utilité intellectuelle, les amants de
l’image produisent encore. Ils ne peuvent transmettre quelque exercice crédible,
mais ils insistent bêtement payant même la sueur de leur travail !
Ils se suffisent de leur peu. Quand se révolteront-ils ? Quand défilerontils
dans la rue pour exiger des autorités un statut valorisant ?
221
L’arriviste
Si je suis en deçà de ma propre compétence, comment puis-je me
satisfaire de ce que j’ai, sous prétexte que X ou Y ont moins que moi ? La
référence de Franck Lozac’h, c’est Franck Lozac’h, et non pas X ou Y.
Mais il est vrai qu’autrui est référentiel jusqu’à ce qu’on ait atteint ce
qu’il a obtenu, ensuite on l’évince de son système de valeur, puisqu’il est en
dessous*.
*Cette analyse grossière est toutefois à moduler. Elle serait d’un
arrivisme détestable si elle était pensée au premier degré.
De la vie intérieure
J’adule la vie intérieure. Je lui accorde une place capitale. Elle est riche
d’actions, de doutes, de pensées, de réflexions spéculatives, de sentiments, de
dialogues intimes, et souvent de brouillons avant l’explosion de l’expression
orale. Elle est rarement rêverie ou paresse de la raison, elle est souvent le pur
commencement d’une possibilité de certitude.
222
Son paradoxe est de se nourrir de perceptions externes pour exister. Elle
puise dans le quotidien, dans l’imprévu, elle emploie le travail de l’oeil, du sens
tactile pour mémoriser des informations et les ingurgiter comme un ventre avale
les aliments qu’on lui propose.
Il lui faut prendre, séparer, refuser, réfuter telle perception associée à tel
comportement, il y a une immense gare de triage en chacun d’entre nous, avec
acceptions, rejets, départs et arrêts définitifs.
Le travail de l’esprit doit être en constante évolution, en perpétuelle
transformation. Vouloir changer c’est la recherche d’un progrès, d’une
nouveauté. Un esprit qui stagne n’est plus un esprit qui pense, il n’est qu’une
mémoire dans laquelle il peut puiser des coups déjà élaborés, des solutions déjà
existantes.
Et je puis songer à ces personnes âgées qui ne font que reproduire des
propositions depuis longtemps conçues et mémorisées. Mais il s’agit ici du
vieillissement qui fait partie du principe de vie.
223
*
Penser ! Mais pourquoi faire ? *
Le serpent se mord la queue,
Le philosophe ronchonne en soi !
Penser pour connaître le fondement de la pensée, mais ne peut-on
apprécier l’inventeur qui cherche, trouve, résout et fixe sa nouvelle vérité sur un
objet quantifiable et déterminable, et souvent utile à autrui ?
Penser est souvent égoïste, nombriliste, c’est un comportement réflexif,
c’est-à-dire qui va de soi à soi.
* Il y a le plaisir de la spéculation.
*
l’esprit.
Pour Valéry, la poésie est une application particulière des puissances de
224
Pour moi, elle a toujours été un mauvais moyen pour développer sa
puissance intellectuelle.
Me sachant ni artiste, ni maître en création poétique, je ne pouvais
prétendre en employant cet instrument comprendre le mécanisme de la
sublimation.
*
J’aurais souhaité écrire quelques livres - disons une quinzaine - et
remplir trois ou quatre malles de mathématiques. Car je ne recherche pas la
gloire ou les honneurs, ou une distinction quelconque, je cherche seulement à me
faire, à me construire, à être en vérité. Et la mathématique, la raison, la logique
me semblent instruments mieux adaptés à l’échafaudage intérieur que la poésie
ou disciplines consoeurs.
J’appelle fond de caisse le travail littéraire. Il me permet d’accumuler du
gain pour accéder à une identité que me conféreront les autres. Mais cette
représentation ne me convient guère. J’eusse préféré des compétences
scientifiques, des exercices de rationalité à des produits artistiques.
225
*
Que puis-je, moi, avec cette cervelle, avec cette résistance de
conscience, de pénétration, de lucidité, d’organisation ?
Et un peu plus loin ... À quoi peut servir d’être poète ?
*
Quelle valeur accorder à ces souvenirs ? À ces perceptions erronées,
dérivées, faussées par la patine du temps ? Me faut-il les transmettre, les
proposer ? La mémorisation de l’instant est plus fiable, plus vraie, elle refuse le
tri, elle tente d’exprimer la vérité du moment. Il est donc raisonnable d’employer
l’instrument du journal pour imprimer ces lambeaux d’idées.
Mais l’instrument employé, est-il certitude de vérité ? Utiliser la plume
pour transmettre des passions, des sentiments, des images, est-ce objectif ?
Il faudrait l’image plaquée de sentiments pour s’approcher du souvenir
réel, et encore. Un principe bidimensionnel ne peut transmettre une vérité “
tridimensionnelle ”. Alors comment faire ? Combiner, appareil photographique,
caméscope et expression écrite, peut-être.
226
*
La pensée de l’homme est une chose admirable ! Non, car sa potentialité
est ridicule, ses limites vite déterminées. Ce que peut l’homme est insignifiant, et
ce qu’il pourra restera toujours dérisoire.
Il y a trois siècles, à l’époque de Pascal, l’homme se déplaçait à cheval.
Aujourd’hui, péniblement, il parvient à sortir, une fois, du système solaire. Dans
mille ans, sera-t-il parvenu à quitter notre galaxie ?
... Il y a cent milliards de galaxies.
J’accuse Dieu d’avoir produit l’homme petit ! Mais que faire ? Car nous
ignorons le parcours du progrès et le dessein final.
*
de chose.
Il faut se préparer à bien mourir. Là est l’unique vérité. Le reste est peu
Vous courrez, allez à droite, à gauche, et vous vous dépensez, vous
fuyez et accusez le temps d’être un ennemi redoutable.
227
L’insignifiance
La petitesse de l’homme, son insignifiance, et constamment cette
question frappe la voûte de ma cervelle : “ Pourquoi l’homme est-il si ridicule ?
Que peut faire un homme avec cela ? ”
Que reste-t-il ? Quels moyens sont donc à ma disposition ? Que je sois
sage, roi, messie ou mendiant, je ne puis que craindre Dieu. Mon pouvoir est
dans la crainte de Dieu.
Que pourrai-je comprendre avec cette capacité-là ?
Que peut déplacer une fourmi ?
Le cimetière
J’ai vraiment l’impression de construire un tombeau en acheminant
l’Oeuvre dans le nouveau grenier. La lumière y est faible, les ombres y sont
immenses.
Que serais-je dans cent ans ? Qui se souviendra de moi ? J’ai l’étrange
sentiment que tout disparaîtra, et s’en retournera au Néant. Mon avenir me
semble au ciel, là-haut, plus loin, là-bas.
228
Il y a valeur réelle, mais comment prétendre transmettre cette vérité ?
Être, le faire savoir, et convaincre !
*
Difficile de mettre à la raison ce que l’on possède ou ce que l’on croit
détenir, plus difficile encore de parvenir à l’exprimer. Qui y a-t-il là-bas au fond
de mon esprit ? Qu’est-ce qui s’y cache ?
On tente de tirer, d’extraire, de faire surgir tandis que l’on est en train de
combiner, d’écrire, en vérité de faire monter la sauce.
Quels moyens, quelle méthode d’investigation intellectuelle interne ?
*
C’est bien la charge du mot, des mots associés les uns aux autres pour
former syntaxes, images, excitations etc. qui permet à l’écrivain de composer sa
suite et d’élaborer par ce moyen une continuité de structures et de constructions.
Le mot engendre le mot.
229
*
Amour est vite ennui, vite actes répétés, translations du pénis,
mouvements identiques, dans ta chair que je connais par ses trois endroits, dans
ta chair que je malaxe et suce et mords etc. Étrange sensation de perdre son
temps. Recherche d’une hygiène physique, seulement.
Si du moins je savais aimer femme ! Mais comment trouver chair belle,
visage de plaisir et contentement des yeux ?
Une femme pour moi est nulle et infinie - nulle 23 heures sur 24, et
infinie 1 heure par jour.
L’imbécillité de l’homme est de rechercher épouse qui soit à la fois
femme de ménage et maîtresse d’amant, tandis que les deux sont incompatibles.
Il faut donc avoir une femme de ménage et rejoindre sa maîtresse de temps en
temps.
*
Le problème poétique n’est pas de savoir ce que peut l’esprit, ce que
peut l’intelligence, mais ce que peuvent les synergies d’intelligence, l’union des
inspirations et des forces pensantes.
230
Les poètes travaillent de manière nombriliste, se critiquent et se
détruisent les uns les autres, chacun craignant de partager avec autrui son bout de
gloire.
*
Autrui me fut d’un apport capital. Sans l’autre, qu’aurai-je pu faire ?
Qui serai-je aujourd’hui ? Un animal sauvage, une bête préhistorique. Je suis ce
que je suis par autrui, par l’autre, par les autres.
De quoi ai-je souffert ? Ma conscience exacerbée, précise, affinée m’a
permis d’estimer ma propre valeur. J’ai pu déterminer ma capacité par rapport à
autrui. Et cette analyse a été un choc déplorable où la honte et l’impuissance se
sont intimement mêlées.
savoir.
Que restait-il à faire ? À constamment apprendre pour ne jamais rien
Je suis peu. Mais que peut l’homme ? Les plus savants déplacent les lois
qui nous régissent, les plus petits disparaissent tels des quidams. Dans cent mille
ans, la lune sera toujours à sa même place. Elle était là, il y a cent mille ans. Je
suis dans un instant, dans une fraction de seconde, dans une parcelle infiniment
231
petite du temps. Il faut donc que je me soucie de mon avenir, de ma
métaphysique, et de ma vie après la mort.
Je dois me préparer à bien mourir, à sortir hors de ce corps avec une
âme en bon état, avec une mémoire, un champ d’actions prêts pour l’au-delà.
*
Pascal : premier degré : être blâmé en faisant le mal, et loué en faisant
bien. Second degré : n’être ni loué ni blâmé.
Troisième degré : être blâmé par le mal en faisant bien. Et ceci s’entend
comme travail de sanctification.
*
Attention - Concentration - Observation - Fixation - Convergence -
acuité extrême - Focalisation.
*
Que peut ma pensée ?
Qui suis-je sans les Dieux ?
232
etc. ?
Qu’aurais-je pu obtenir si Satan n’avait pas pris, ponctionné, racketté,
Que puis-je par moi-même ?
*
L’homme, cet infiniment rien qui ...
*
Il y a Esprit et Nature.
Moi et non-Moi.
Le corps appartient à la Nature.
Il n’y a pas Corps, Esprit, Monde (CEM).
Il y a eu nécessité de réintégrer une enveloppe charnelle. On a donc
l’Esprit dans le Corps. Mais l’Esprit c’est Moi. Je n’existe pas par mon Corps. Il
est périssable, il sera jeté, il pourrira.
233
Il est contrainte, poids, gêne, manque de mobilité, pesant, à satisfaire,
etc. Je me situe entre la tortue et l’hippopotame.
Équation
W = 1
t
(W = woman)
(t = temps)
ou - W = t ?
contraire ou inverse ?
la femme est une mangeuse de temps.
t + W = 0 ?
t + W = 1 ?
*
Ma pensée me paraît faible, dénuée de contours comme flottante. Elle
appartient au domaine de l’impalpable, de l’illusion et du manque de précision.
Elle est bulle à saisir, nuage à la construction bizarre. Je lui préfère très
sincèrement l’idée, qualifiable, déterminable comme une pulsion, comme une
érection de l’intelligence.
234
*
La classification, l’organisation nécessitent de posséder une
extraordinaire mémoire. On parle de tiroirs, de structures où la pensée vit, où
l’information subsiste, on invoque les connexions, les apports de produits
extérieurs.
Faire une œuvre avec transformations, élaboration, récupérations,
remises en cause de la proposition passée, volonté d’ajouter sur soi-même etc.
ces centaines d’opérations sont la représentation de la construction de
l’intelligence.
Construire une œuvre est acte d’intelligence.
“ Je construirai une ville. ”
Langage
Quand je dis : “ La couleur verte ”, mon interlocuteur interprète cette
notion de “ vert ”, et lui donne une valeur totalement différente de la valeur que
je lui peux conférer. Mais on se comprend, parce qu’on a admis par convention
de langage de donner une intensité d’équilibre à ce mot.
235
Le problème se pose en mathématique, en vérité. Quand je dis : “ 13 ”, que
pense mon interlocuteur : Il pense “ Additionnel de treize unités et détermination
d’une quantité ... ” Je n’ai pourtant pas la certitude qu’il puisse aisément différencier
13 de 14, ou 12 de 13. C’est le signe écrit 13 et non 14, qui visuellement rend
distinct l’appréciation. Et cette précision de langage en mathématique n’est pas aussi
évidente dans le domaine du langage parlé.
*
L’intelligence ne peut être que collective. L’homme seul se sature, se
bloque. Le projet est d’ensemble. Toutes les grandes réalisations humaines sont
l’œuvre de cohabitations intellectuelles, de synergies d’esprit, d’associations.
En contre. Le génie pur à lui seul peut rafler la mise, Archimède,
Newton, Einstein.
236
L’élévation
La seule pensée qui occupe l’esprit, c’est l’élévation de la volonté
d’intelligence. Car ce désir mène à Dieu, à son Saint, à leur Fils. Il engendre la
sanctification qui n’est pas une constance de souffrance, d’agenouillements, de
soumission bête et stérile. Non ! Mais c’est un besoin d’accéder à un principe
supérieur : celui de savoir par la voie de pureté.
*
On parle souvent de la qualité quasi rationnelle du langage de la science.
On oublie de dire le peu de subtiles nuances qu’elle semble en posséder, le peu
de communication que l’on peut en tirer. Car l’homme est avant tout une
machine sensible faite de perceptions et de sentiments. Pour l’étude de l’homme,
la rationalité n’est pas toujours de mise. Il est vrai que la psychologie semble
mieux adapter à l’analyse du comportement humain que la logique et la
connaissance de la géométrie.
*
Je ne pense pas. Penser serait ajouter sur la compétence d’autrui, penser
serait ouvrir une nouvelle porte, s’engouffrer dans un dédale inconnu.
237
Il faut se faire Freud ou Livingstone - c’est-à-dire explorer des régions
vierges, trouver là où d’autres n’ont rien vu, rien compris.
*
Pascal : Premier degré : être blâmé en faisant le mal et loué en faisant
le bien. Second degré : n’être ni loué ni blâmé.
Troisième degré : être blâmé en faisant le bien. Et c’est acte de sainteté,
car le diable aime à tourmenter les âmes purifiées et innocentes.
restes du purifié.
Quatrième degré : être passé au creuset par Dieu, et cela s’appelle les
*
La grâce : “ Mauvaise graine ne saurait donner de bons fruits ”, dit-on.
Bachelard. La poétique de l’espace
- Comment cet événement éphémère qu’est l’apparition d’une image
poétique et singulière, peut-il réagir, sans aucune préparation, sur d’autres âmes,
238
dans d’autres cœurs, et cela, malgré tous les barrages du sens commun, toutes les
sages pensées, heureuses de leur immobilité ?
- Il n’y a pas toujours image, mais fabrication d’un accident de langage.
Le poète n’est pas toujours celui qui voit, il est celui qui associé, qui combine
des solutions, qui propose des coups.
Quand j’écris - le chien violet, il est certain que je n’ai jamais vu de
chien violet, mais exploitant deux solutions de langage visibles, l’un animé,
l’autre de couleurs, je sais par expérience que le coup portera.
Classement
Classer, ranger, tiroirs - c’est séparer - mettre à l’écart. Or tout est
connexions, interactivités.
Origine et destinée de l’homme
Le problème de l’origine, de la nature et de la destinée de l’homme peut
être résolue de manière simplifiée.
239
L’origine et la nature font appel à la biologie. Évolution. Espèce.
Darwin etc. Cellules. 3,8 milliards d’années. Origine de la vie. Azote, oxygène,
hydrogène, carbone. Activité des volcans. Ou météorite. À chercher.
Le problème de la destinée est offert par le Fils de Dieu, et c’est de la
métaphysique. Il dit : “ L’âme existe dans le corps. Préparez-vous à mourir. Il y a
vie là-haut, un peu plus loin. Changez. Délaissez l’argent et la matière etc. Le but
étant d’accéder au bonheur de l’esprit ”. Voilà grosso modo la réponse du Fils.
Pensée et cerveau
Fait psychologique et état cérébral.
Pourquoi sentons-nous qu’il y a “ deux ”, qu’il y a relationnel
parallélismique ?
Je préférerais écrire qu’il y a esprit inclus dans le cerveau, dans la boîte
crânienne.
Le problème est de savoir s’il y aurait fait psychologique, en dehors de
l’état cérébral.
La décorporation - état maintes fois renouvelé - le prouve.
Je déteste ce moyen, car il n’est toutefois pas “ preuve ”.
240
*
Henri Bergson s’attache assez souvent à démontrer le mécanisme
cérébral de certains comportements. Son intelligence est remarquable, dotée
d’une capacité d’analyse complexe et fine à la fois. Mais, en l’espace de quatrevingts
ans, des progrès considérables ont été réalisés dans le secteur
encéphalique par la biologie, la chimie, la connaissance des transmissions, des
messages, etc. Et ses réflexions ont forcément vieilli. Mais n’est-ce pas le prix du
progrès ?
Mémoire
Fondation sur fondation qui s’élève et s’affaisse. L’architecte laisse la
place à l’archéologue.
*
Supérieure, l’homme du raffinement veut la considérer. Chez l’homme
simple, dénué de finesse, dans la majeure partie de la population, son utilité et
son emploi sont quasi inexistants. La production poétique s’accumule dans des
tiroirs, à l’abri de tous et semble inconnue. Son mouvement vital est sous-jacent,
confidentiel. Elle vit sans la contrainte du critique. Elle est dans l’esprit du poète,
se mâche dans la bouche, accède à son oreille puis retourne dans un classeur.
241
Voilà donc son courant créateur. Le poète fait constamment resurgir son passé
pour accéder à un nouvel avenir afin d’exprimer le sens de la vie.
Il est l’inventeur par excellence. Il veut intensifier son action. Mais elle
est capable aussi d’un immense élan de générosité à l’égard des autres hommes.
Son foyer de lumière peut éclairer.
Les grands hommes de savoir, ceux dont la qualité inventive a permis
d’accéder à des voies nouvelles sont friands de sa vérité intellectuelle et de sa
discussion métaphysique. Tout en étant au faîte de l’évolution scientifique, ils
sont très près de l’origine de la connaissance et trouvent dans la perception
immédiate de l’inspiration poétique une similitude avec leur impulsive
découverte.
Rendons-leur quelque éloge et éprouvons de la sympathie pour l’intérêt
qu’ils lui accordent. Car c’est bien un acte d’intuition qu’ils essaient d’exciter.
Pour comprendre le sens de la raison, il faut parfois passer par l’image et la
chimère.
242
*
Tous ceux qui ont voulu spéculer sur la signification de la vie, sur son
sens, sur le destin de l’homme n’ont pas su lire assez simplement ce que le Livre
nous enseignait. Dieu, par l’intermédiaire de ses prophètes, nous avertit que le
sens de la vie c’est le plaisir. Je dis plaisir, c’est-à-dire jouissance, bien-être,
bonheur, et toutes les variantes de sentiments que sous-entend ce terme sacré. Le
plaisir n’est pas seulement un instant de satisfaction, un bref moment de valeur
éphémère malignement conçu par la nature comme la pulsion sexuelle pour
engendrer et perpétuer la vie. Non, il correspondait à une constante de
satisfaction, à un état généralisé de bien-être que l’on peut ressentir et que l’on
ressent dans cet autre espace-temps. La grande joie doit voir le triomphe de
l’esprit. Nous devons donc tenir compte de cette information pour nous
comporter de manière satisfaisante sur cette terre.
Biologie
Pourquoi y a-t-il travail organisé de la matière vivante ?
*
Refuser la perception du Monde, c’est pénétrer dans la conscience du
Moi. J’ai constamment à ma disposition la possibilité d’une représentation.
243
Il y a grande difficulté à s’imaginer de n’être pas.
*
Les poètes de second ordre :
Ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni ne recueillent.
Biologie
Pourquoi ce principe de création existe-t-il, plutôt que rien ?
Ce qui prouve que Dieu n’a pas autant de sagesse qu’on veut bien lui
accorder ! N’ayant pu se réaliser en soi-même, il décida de créer.
Réponds à la question si ton savoir est grand.
244
Le coup poétique
Comment la production du coup poétique doit faire se cohabiter ces
deux capacités, qui sont l’inspiration et la technique d’écriture ? Il y a deux
déterminants bien délimités : l’instinct de l’inspiration et l’intelligence de la
maîtrise. Faute d’une distinction ou d’une capacité d’organiser les deux
éléments, on obtiendra soit une liberté absolue de production et une technique
d’application quasi-nulle, soit une rugueuse discipline soldatesque avec un quasiinterdit
d’audace et de risque. Dans les deux cas, le produit poétique obtenu ne
serait qu’un phrasé musical sans technique aucune, ou une musique carrée et
tambourinante pour chevaux de bois.
Si la raison s’accorde sur la matière poétique, et si l’intuition s’unit avec
l’intelligence pour animer un objet d’écriture, l’efficacité de l’un sur l’autre
s’exerçant, l’on peut espérer obtenir un résultat satisfaisant.
La quintessence de l’objet est fonction éminente de la technique de
l’inspiré, car l’un sans l’autre ne pourrait rien donner.
La conscience doit donc posséder ces deux versants de l’intuition et de
l’intelligence, c’est-à-dire extraire de la matière dans un ordre plus ou moins
heureux, et canaliser cette extraction par un procédé de technique élaborée. On
245
assistera donc à un dédoublement de l’activité cérébrale pour obtenir une forme
dans le réel.
La conscience du poète doit chercher à travers le dédale de mots
proposés ou à réfuter, il pénètre dans sa propre substance d’inspiré pour décider.
*
Quelle est la part de Dieu dans l’évolutionnisme ?
*
La pensée ne peut se fixer pour prétendre à une certitude. Elle est
constamment dans la perspective d’un avenir. Elle intègre le temps dans son
appréciation, et le temps lui-même engendrera une variable appréciation par la
mutation de la pensée.
matière.
La pensée évolutive de l’homme a consisté avant tout à maîtriser la
246
*
La matière est perçue comme image, et pour cause, les instruments
employés pour la considérer sont l’oeil - caméra bidimensionnelle - et le cerveau
- outil pour fabriquer des représentations visuelles.
Thêta
Peut-on pénétrer le commencement de Dieu ?
initiale.
Car il n’y a pas à dire : sa forme définitive ne peut pas être sa forme
Le Néant peut-il rester Néant ?
Est-il possible qu’éternellement le néant soit. C’est-à-dire que jamais,
jamais, jamais il n’arrive un événement ?
Comment un événement pourrait-il survenir ?
Quel événement ?
Quoi ? Quand ? Comment ? Dans quel espace ?
247
événement.
Peut-être que le néant et la durée engendreront la fabrication d’un
Comment peut-on faire disparaître l’univers ? Puisqu’actuellement on a
quelque chose qui existe ... afin de s’en retourner au néant ? Cela serait difficile
...
Comment faire disparaître la matière ?
276).
Le néant était d’abord et l’être est venu par surcroît. (H. Bergson, p
*
Le politique détient l’exécutif, l’intellectuel est un contestataire.
*
L’homme d’intérieur se suffit d’une construction invisible. Il adule le
culte de sa propre personnalité. Il tire du Surmoi ce qui est nécessaire à sa propre
croissance. Je ne puis prétendre que l’autre caché au fond de soi-même est un
ennemi qu’il bastonne, assomme ou fait évoluer. Il peut être son compagnon de
248
fortune, son autre moitié pensante qui s’oppose parfois, mais qui représente aussi
un complémentaire idéal.
*
Il faut construire avec l’esprit de géométrie et habiller avec l’esprit de
finesse. Mais c’est ignorer que pour accéder à une connaissance géométrique
l’intuition et la finesse sont paramètres évolutifs.
L’intelligence ne s’oppose pas à l’intuition ...
Posséder de l’intuition est une forme innée de l’intelligence, ou
héréditaire. L’intuition, c’est l’intelligence sans le travail de l’intelligence
comparable à un solide gaillard possédant déjà une belle musculature sans le
travail physique.
L’utilité de l’Univers
Univers : Je te vois !
Est-ce la raison de la matière ?
249
chaussure ?
Sont-ce des objets utiles au même titre qu’une cuiller, un ballon ou une
Ne servent-ils qu’à tourner ?
À quoi sert une planète ?
une étoile ?
une galaxie ?
Seulement à glorifier la grandeur de Dieu ?
*
Comment peut-on être perçant ? Avoir plus de finesse, de profondeur,
de géométrie, de conscience, de vérité ? etc.
Autrement écrit : peut-on faire progresser la qualité de son intelligence ?
Il semblerait que l’objectif à atteindre est d’augmenter la vitesse
cérébrale de l’information. Il faut donc exciter l’intelligence. À supposer que la
précision accompagne l’accélération...
250
Finalité de l’inventeur
Contraindre certaines aptitudes naturelles de l’intelligence, voilà bien le
travail du dressage, de la discipline et de l’obéissance.
Il faut donc normaliser l’aptitude, la rendre conforme à l’exigence
d’autrui, capable de se déplacer uniquement dans le cadre qu’impose la loi de
l’autre.
Il est du grand nombre d’accepter de se soumettre, de se tordre, de
s’adapter en quelque sorte à la pensée générale.
Il est pourtant de l’inventeur, de chercher, du créatif de proposer une
solution à un problème que personne n’avait pu soupçonner. De là découle cet
étonnant décalage entre le génie et la masse, l’élite et l’ensemble. Mais que faire
? Si le résultat obtenu suscite un nouveau besoin pour l’ensemble, la cause est
entendue, et le travail est crédible. Que se passe-t-il si la finalité ne débouche pas
sur une utilité même pour un groupe d’individus restreint ? Le travail est rejeté,
et le produit nouveau méprisé.
251
*
Le philosophe bénéficie de privilège de la spéculation ... Il peut prendre
le risque, aller outre, élaborer des hypothèses audacieuses, échafauder des
constructions aléatoires. L’homme de science fait preuve de plus de
circonspection, son doute le retient, lui impose à n’avancer qu’à pas certains. Les
travaux du philosophe s’accomplissent avec un peu de phosphore, de la causerie,
du papier et un crayon. La pensée de l’homme de science débouche sur
l’expérimentation, et mettre en œuvre cette pseudo-preuve ou cette tentative
nécessite des moyens autrement plus importants.
“ Je me permets d’investir cette voie pour y trouver quelque chose
d’utile, peut-être ”, se dit le penseur. “ Je ne puis avancer qu’à coup sûr, lui
répond l’homme de science. Je suis soumis à une marche à suivre, obéissant à
des budgets de recherche, à des ordres supérieurs. ”
*
Cette méthode intellectuelle a pour but d’investir l’esprit. Elle suggère
immédiatement l’idée d’une pénétration dans la profondeur de l’intelligence.
Cela n’est pas en vain, car il y a raison d’aller au plus loin et de tenter d’y
ramener quelque chose d’indispensable ou de féerique. Tout ce qui permet
d’éclairer la conscience, que ce soit matériel boueux ou argile verte, tout ce qui
252
peut se transformer en énergie ou phosphore pour la pensée doit être tiré ou
extirpé de ces profondeurs.
Car je prétends que l’intelligence est capable de progrès, elle doit voir
plus clairement les choses qui lui semblent confuses.
*
- Pourquoi ce principe plutôt que rien ?
- Qu’est-ce qui prouve que cette phase d’existence, c’est-à-dire cette
production de matière à travers l’univers - qu’est-ce qui prouve que justement,
elle n’est pas phase de production suivie d’une phase de non-production précédée
d’une phase de non-production ?
Rien Univers Rien
x 15 x
milliards milliards milliards
d’années d’années d’années
-----------------
temps
---------------------------------------------------------------------------------------
253
Ce qui voudrait dire que cette fabrication de l’univers ne serait qu’une
parenthèse entre du Rien (1)
Le problème est de savoir comment Dieu s’est fabriqué. Il n’est pas de
savoir ce qu’il a fabriqué. L’homme est plus intéressant que la maison qu’il a
construite. La maison, c’est l’univers. Dieu est plus intéressant que l’Univers.
(1) Une sorte d’expérience d’existence, de vie, d’organisation etc...
Comparable à un enfant qui construit un château de sable puis décide de le faire
disparaître.
254
*
“ Silence éternel ” etc, il n’y a pas de jonglerie indigne, il y a conscience
réelle, pesante, et effrayante de l’immensité de Dieu. J’ai connu cette formidable
crainte et admiration à la fois.
*
l’entendement ?
L’espace est-il une forme de sensibilité ou une construction de
La sensibilité pourrait être une propriété mécanique.
La sensibilité pourrait être une forme élaborée du développement et de
l’évolution de la matière.
Y a-t-il de la sensibilité dans la matière ? Je pense que oui. Mais
actuellement les moyens scientifiques dont nous disposons nous interdisent de
spéculer sur cette éventualité.
255
*
“ Connais-toi toi-même ”, cela n’est pas suffisant. L’esprit ne peut se
suffire de sa propre personne. Il lui faut puiser dans autrui, tirer, exploiter - se
nourrir en quelque sorte ou se développer et croître. C’est pourquoi je lui
préférais cet impératif,
“ SOIS ”
qui intègre sa connaissance personnelle alliée à la conscience du monde.
“ Connais-toi toi-même ”, est un ordre introspectif, du moi vers le moi,
narcissique et égoïste.
*
Le moi est adorable, - il est à adorer. Que serais-tu sans ta conscience ?
Ta conscience, c’est ton oeil, ton oeil c’est ta lumière et quel bien précieux, estce
!
vois plus rien.
Rejette ta conscience, tu es dans l’ombre, tu habites les ténèbres, tu n’y
256
Comment pourras-tu accéder à Dieu, si tu ne sais où aller, ne
connaissant le chemin ?
Arafat
C’est par le musulman que Jésus-Christ se libère du joug Israélien. Mais
Bethléem (Ephrata) est le berceau de la naissance Davidique. Alors que dire ?
L’arabe rend au Chrétien ce qu’abandonne le Juif. Mais le Fils de Dieu
est le messie d’Israël. Alors ? Après deux mille ans, la certitude du Fils n’a
toujours pas pénétré la conscience du Juif. Et nous toutes, nations environnantes
attendront que cette vérité-là soit effective pour que l’ère messianique se répande
de partout l’univers !
257
Extraits du Journal 96
L’intelligence de l’homme consiste à fabriquer ce qu’il ne sait pas - et
c’est acte de créativité.
La pire des compagnies - le mal, évidemment, et soi-même parfois.
Et pourtant quelle osmose entre le Moi qui pense et le Moi qui agit ! Les
deux sont en accord parfait. L’un ordonne et l’autre exécute. Nulle contrainte,
nulle résistance à l’obéissance. Si l’un possède telle capacité intellectuelle,
l’autre en détient une part identique. L’on voit ainsi l’immense privilège que
confère cette spécificité de compréhension simultanée.
Mathématiques, Philosophie, Religion.
Les trois moyens pour accéder à la connaissance.
révélation.
La religion est le chemin le plus court si l’homme passe par la
La mathématique, c’est la science qui est lente mais vraie.
La philosophie spécule et cherche, sa dialectique est un frein à la vérité.
258
Les trois ensembles sont rarement compatibles.
Savoir en religion, c’est posséder la vérité par le moyen des sens ; mais
les sens sont trompeurs. Alors qui croire ? Il faut donc ne pas douter de ses sens,
et c’est affaire personnelle.
Savoir en science, c’est posséder la vérité par l’expérience renouvelable.
Or il est des choses de finesse ou de subtilité qui sont instables, à fréquence
variable, et leur observation n’est pas possible, en sorte que certains nient toutes
ces choses par rationalité et simplification. Ce qui est pratique, mais délaisse
toutefois des événements importants.
La philosophie est le vaste lieu où tout est permis, où nulle spéculation
n’est interdite. Elle est une immense ville de libertés où chacun trouve une place
pour construire une maison. Ce n’est point un capharnaüm, c’est une cité
cosmopolite où la passion et la raison s’enchaînent et s’emmêlent. Elle a ses
églises et ses temples et des lieux où l’on ne croit en rien.
L’intelligence du philosophe est d’accéder à la métaphysique vraie,
celle en laquelle croient les monothéistes et qui jurent de la vie après la mort.
Valéry - Cahiers.
259
Je me pose parfois la question de savoir si Valéry est esprit de synthèse
ou impuissance de développement. Tous ces bouts, tous ces fragments accumulés
pendant un demi-siècle, - pourquoi ? Pourquoi le tout n’a-t-il pas été lié ? Car la
pensée éjaculée sur dix, vingt ou trente lignes n’a pas le moyen de se développer,
d’exister et de se fortifier dans la contradiction du débat. Le propos n’est pas
architecturé par le dialogue d’un grand livre, mais semble idée infuse qui passe et
que l’on capte, ... puis l’on travaille à autre chose.
Le paradoxe de cette réflexion. Je suis persuadé à travers la production de
Variétés, de la méthode de Léonard écrite à vingt-trois ans que Paul avait aisément
les moyens intellectuels d’unir ou de développer ses morceaux accolés. Alors
pourquoi n’a-t-il pas souhaité organiser l’ensemble ?
L’obligation.
Il faut donc chercher la pure obligation. Pour la trouver il faut
longtemps puiser en soi-même, pénétrer au plus profond, être à l’écoute de sa
propre conscience. Il s’agit de son principe de vie. Car la fragilité de cette
recherche est de trouver en quoi l’obligation consiste. L’homme s’impose un
devoir et se fait fort sur une période courte ou totale d’existence d’appliquer son
obligation. C’est une sorte de morale, un code de conduire. Il s’imposera une
260
discipline pour atteindre son but. Il exploitera sa propre méthode, - rarement
celle d’autrui.
La foi consiste avant tout à gagner du temps, à pénétrer une voie droite,
simple, banalisée, accessible à tous. Le but est très intéressé. Il doit conduire
l’esprit vers le futur.
La foi n’est pas un hommage à une Force inconnue. L’esprit qui pense
ne peut croire que cette immense organisation soit le fait du hasard, que le beau
de la nature soit chance, probabilités, fréquences de statistiques. L’oeil qui voit,
la perception qui ressent, a l’étrange impression que l’âme existe encore après la
vie terrestre, que l’au-delà spirituel est une vérité, quand bien même cette véritélà,
avec les moyens scientifiques dont dispose l’homme, serait difficile à
démontrer.
Il faut donc prouver scientifiquement l’existence de Dieu. Le
témoignage de l’homme qui a vu Dieu serait peut-être faible chose, et ne serait
pas preuve évidente pour la communauté rationnelle.
S’il y avait un Dieu, il n’y aurait que lui, et pas de monde. (Ibid, VII,
659) p 602, P. Valéry. Cahiers II - Pléiade.
261
L’on peut supposer que la période précédant la création de l’univers
était période de divinité unique, d’éternelle solitude, de parfaite contemplation du
Moi, puis vint l’Idée de construire.
Mais le tout pourrait s’en retourner au Néant. Car ce qui a été construit
peut être démoli, et la matière créée disparaître.
On peut supposer pour comprendre l’immense principe de réincarnation,
de purification et d’élévation dont tout ce qui est vie est le témoin et l’acteur, que
réintégrer, revivre est du moins nécessaire pour l’accession à la sphère finale,
c’est-à-dire le bien-être dans un autre espace-temps.
Il en est de l’homme comme du microbe, de l’infiniment grand comme
de l’infiniment petit :
Il se meurt et renaît.
Si la fourmi ne voyait pas l’homme, si son oeil lui permettait d’observer
une ville, elle prétendrait toutefois qu’un architecte, et non pas qu’une
organisation naturelle à l’image d’un enchevêtrement de brindilles, ou de feuilles
ou d’herbes a composé cet ensemble.
Et l’homme pense de cette sorte quand il contemple l’univers. Il a
l’étrange impression face à cette monstrueuse organisation que le tout ne peut
262
découler d’un pur hasard, mais résulte d’une immense volonté d’un Etre
supérieur.
Si l’art
Si l’art est un élégant babillage, un instrument insignifiant de culture
plaisant et divertissant, l’esprit qui a pensé, n’a pas atteint son but.
L’intelligence doit produire des nouvelles formes et concevoir des
contenus inexploités, vierges en quelque sorte.
L’art doit déployer une vérité jusqu’à l’ignorer, obstruée par je ne sais
quel mur ou quel écran de fumée.
S’il analyse son temps, l’art sera un témoignage subtil ou grossier, un
observateur de son Histoire. Peut-il prétendre être un splendide représentant du
travail humain, quand la production de masse impose à des millions
d’exemplaires des objets sociaux ?
263
*
La pensée est vivante en soi, active, claire et bondissante. Elle est une
partie de la conscience. Constamment, elle se manifeste. Elle tire son énergie des
aliments que l’organisme ingurgite.
Quatre représentations
Quatre représentations de la Nature par l’Art.
la symbolique simplification
la classique volonté exacte de représentation
la romantique exagération enflure
le surréalisme dans la session - exagération - enflure.
*
On a donc peu l’occasion ou le temps de vérifier par soi-même toutes
les données ou les informations que l’on met à sa disposition. Il faut croire en ce
que l’enseignant enseigne, et obéir à ce que l’autorité parentale impose.
Il faut du moins prétendre que leur esprit est de belle qualité pour se
prévaloir de transmettre des vérités ou d’instaurer des diktats.
264
L’adolescent se révolte et ose condamner un principe de certitude
préétablie. Il cherche un nouveau système de valeurs déterminé sur sa propre
expérience et sur la perception de sa génération.
L’homme est à quelques décennies de la vraie vie.
*
Enfin, mort !
La construction de la certitude
s’élabore avec une accumulation d’indices de vérités, qui lentement
associés permet d’étayer une évidence. Parfois les parcelles de vérités
indépendantes tel un puzzle déposé n’offrent aucune visibilité sur l’ensemble à
obtenir ou à découvrir. Il n’y a pas embarras, il y a difficulté associative. Il faut
donc construire des ponts qui favorisent le passage d’une idée à une autre. C’est
un travail de tâtonnement, de recherche audacieuse qui peut engendrer l’abandon
du projet.
Je ne suis qu’un esprit qui tente de comprendre avec ses doutes, ses
faiblesses et ses espoirs aussi.
265
supposer.
Toute cette potentialité se focalise sur le besoin de savoir, de prévoir, de
Je me considère insignifiant, inutile, à l’écriture désuète, cherchant
constamment à obtenir une série de résultats encourageants, mais soumis à
reconnaître la faiblesse de ma production.
Je voudrais mieux, autrement, avec richesse et intelligence. Le puis-je
réellement ? N’est-ce pas faire preuve de prétention que d’exiger de cette
cervelle de trouver des solutions autres, adapter aux véritables problèmes que je
cherche à me poser ?
Toujours les mêmes idées, les mêmes mots, les mêmes solutions. Il doit
pourtant exister des possibilités pour extraire de nouvelles éventualités, pour tirer
de cette cervelle des propositions inconnues. Et l’esprit cherche, - du moins il le
prétend ! Il veut découvrir. Ce n’est qu’un pantin animé par l’énergie d’autrui,
par le savoir diffusé et accessible. Mais où se situe la créativité, l’invention, -
cette espèce de qualité unique qui spécifie l’individu ? Nulle part, évidemment !
Alors l’intelligence travaille par système de synthèse, par principe de
récupération en exploitation comme elle peut la capacité sublimée d’autrui.
Le moderne ne se suffit pas de peu. Il se débarrasse du savoir des
anciens, il focalise sa capacité créatrice sur la volonté de produire une forme
266
nouvelle. Mais sa façon, l’organisation de son ensemble le laissent dans une
indifférence totale.
D’autres - ceux qui suivent - n’ayant pas besoin de créer, exploiteront
les solutions proposées et pourront y ajouter cette mise en forme qui offre à
l’œuvre une patine consommable.
La poésie, c’est l’insignifiant de l’inutile.
En avant de l’en soi Char - Pléiade p 735.
La logique floue - suite - Math.
Est.
Il ne reste plus que l’omniprésence de Dieu, qui elle décide de ce qui
Alors pourquoi le doute, le probable, le possible ?
pas ?
Quelle est véritablement la valeur de ces intermédiaires qui n’en sont
Il n’y a pas le probable ou le non probable, il n’y a que ce qui Est.
267
Mais pourquoi l’homme intègre-t-il donc ces valeurs qui n’existent pas ?
Pourquoi les perçoit-il ?
Pourquoi l’homme intègre-t-il le doute, le probable, le possible tandis
que ce sont des valeurs qui n’existent pas à l’échelle divine ?
Parce que l’homme manque de ce sens : qui est ce qui est, il l’ignore
tandis que ce sens est le sens de la Vérité.
C’est encore un problème de qualités et de perceptions. Ne possédant
pas la connaissance de ce qui est, il invente la spéculation, le doute, l’hésitation,
le peut-être.
Ce qui est amusant, c’est que Dieu s’est présenté à Moïse en lui disant :
Yahvé, Yahvé et la traduction de ce tétragramme Yahvé, signifie :
je suis celui qui est
je suis qui je suis
je suis qui il est
J’avais déjà écrit, il y a fort longtemps :
268
L’existence de Dieu abolit le hasard
Quel que soit l’événement - infiniment petit comme (la collision d’une
particule sur un noyau d’hydrogène) un lancé de dé ou infiniment grand comme
une explosion de matière condensée pour produire l’univers - tout a déjà été
pensé, prévu et est su.
Ceci est une vaste et formidable programmation. On ne fait
qu’accomplir ce qui a déjà été pensé.
Je me souviens d’une des dernières phrases du Christ :
A présent, tout est accompli - et Il se meurt sur la croix.
Science, prescience, abolition du hasard par l’existence
même d’un Dieu créateur de toutes choses.
L’homme possède trop peu de qualités et de connaissances ...
Mais l’Esprit dégagé de son corps, lui peut déjà prétendre à des
perceptions supérieures ... nécessaires à son principe d’existence ...
Pourquoi l’Esprit possède-t-il des perceptions de prescience que
l’homme ne possède pas ?
269
compréhension.
Etc. Etc. et l’on s’en retourne encore sur de la spéculation de
Il est vrai qu’il faut spéculer pour avancer ...
L’Omniscience de Dieu fait horriblement peur ...
L’homme : ne sait pas, donc doute et intègre du possible et du probable.
Ce qui est faut puisque n’existe que ce qui est.
Mais ne possédant pas le paramètre temporel d’avenir, est obligé
d’intégrer le doute, le probable, le possible dans son propre système d’existence.
probabilités).
(Si Pascal n’avait pas aimé le jeu, il n’aurait pas inventé les
Ignorance (celle de l’animal par exemple)
Probabilités - possibilités, spéculation
Certitude
La certitude en science, en mathématique, en connaissance d’avenir.
Pourtant l’homme déterminant un événement peut arriver à la certitude
de 1, quand toutes les éventualités sont ajoutées.
270
soient ?
Si la certitude est, pourquoi programmer des événements pour qu’ils
Car la programmation engendre du doute, du choix, du oui, non, il ne
faut, peut-être, il faut etc.
Pourquoi y a-t-il des événements d’ailleurs ?
(L’homme a suffisamment d’intelligence pour poser des questions mais
n’en ai pas suffisamment pour y répondre ...) (Bible - Sagesse ? Ben Sirach ?)
Au commencement était Dieu. Mais pourquoi a-t-il décidé de produire
des événements à réaliser ?
Donc Dieu va du programmé à l’accompli, accompagné du temps pour
que l’événement se déroule.
Pourquoi les événements ne se déroulent-ils pas tous d’un coup ? etc.
Il faut du temps pour qu’ils se fassent etc.
Variables pascaliennes
271
pas Dieu.
Avec tout ce que je vois et qui est obscur, ça serait effrayant qu’il n’y ait
Pariez sur la vie après la mort, vous n’avez rien à perdre.
Au commencement il y a Dieu
(on ne sait pas pourquoi, mais il y a Dieu)
puis Il dit : je vais fabriquer l’Univers
alors Il pense à tout
puis Il accomplit ce qu’Il a pensé.
Je pense à tout ... donc Il a choisi, s’Il choisit, c’est qu’Il spécule,
refuse, prend, décide.
s’Il spécule c’est qu’Il doute etc.
d’arrêt sur choix.
On se retrouve donc dans une situation de plausible, de possible et
272
Non. Pas obligatoire.
par le point C.
S’il va du point A au point B sans douter, et sans supposer le passage
Il peut donc programmer en état toujours sûr de soi comme un élève de
mathématique qui a tout bon à son devoir.
L’avant de Dieu
à l’infini ?
Est-ce que le Temps sur le non-événement engendre du non-événement
T + non-événement non-événement
infini
L’intelligence
Ce n’est pas au commencement d’un complexe de certitude dont
l’homme a besoin pour trouver,
273
mais d’un possible avec la volonté de pénétrer la voie.
pénétrant ...
Encore faut-il qu’il possède la ténacité et l’aptitude pour défaire en
Or grand nombre abandonne
Petits cubes vers petits cubes, et bien tournés, numérotés
Point A Point B
si l’homme veut trouver et bien avancer
ce ne sont pas des cailloux, mais des petits cubes à bien disposer sur le
parcours pour bien avancer.
1 1 1 etc.
274
L’intelligence de l’homme consiste à percevoir l’invisible.
L’homme ne dépasse pas son intelligence*. Si l’homme va au-delà de
lui-même, il y a apport extérieur. Ce supplément est action divine ou action supra
naturelle.
L’effet de connaissance doit consister à comprendre la non-vie, le non
visible, la perception de l’au-delà. Faut-il pour autant renoncer à pénétrer les
mécanismes de la nature visuelle ?
la nature
* Il utilise pourtant de la matière qui ne lui est pas propre - je veux dire :
275
Il n’est pas du tout évident que la meilleure des choses pour Dieu ait été
d’avoir créé l’homme.
Son principe de création de l’univers semble bien plus intéressant que la
mécanique de l’être humain.
Saint ...
Si ce n’est son propre Esprit qu’Il peut contempler dans la personne du
Hiérarchie des valeurs ?
Descartes
Base essentielle
Freud
Einstein
Bergson
Pénétration complexe
Valéry
Archimède illustre génie découvreur
276
Le Prophète ?
Intelligences de Daniel, de Joseph ?
Quand on fait de la physique, on se rapproche de Dieu,
Quand on fait de l’économie, on se rapproche de Satan.
*
!
Quoi de plus impur que l’économie ? Tu plonges tes mains dans l’argent
Intelligence de Bergson
ce résultat ?
Comment fonctionne le mécanisme cérébral de Bergson pour accéder à
Je puis comprendre l’additionnel des coups
277
Je dis : A + A1 + A2 + A3 ... + An
J’imagine ou je vois l’élément permettant (mal) la coordination entre A
et A1 ; A1 et A2 etc.
J’en reste à A
Comment A, qui est paragraphe, par exemple.
Cela devient très vite compliqué. Alors comment ?
Poésie / Physique
Recherches
“A titre indicatif, le dernier résultat mentionné a été établi
simultanément par quatre collaborations regroupant plus d’un millier de
physiciens ”.
p 14, Que sais-je, Les particules élémentaires.
1989 LEP (CERN) il n’existe que trois générations de constituants.
278
Mille hommes tirent une charge. Un homme seul peut-il se flatter du
poids de la charge ?
Que vaut un physicien seul ?
Mais l’art est un travail d’hommes individualisés. Alors ?
allez au Musée !
L’artiste est-il un crétin ? ... Quand les artistes travaillent ensemble ...
Math - tend vers F : F
Je ne puis dénombrer le nombre de grains de sable dans une brouette.
Mais si je prenais mon temps, j’y parviendrais toutefois. Je puis donc dire et cela
est vrai que le nombre cherché est inconnu mais qu’il tend vers le Fini :
n F
Ce qui me permet de déterminer une limite avec un nombre réel et
existant, tandis que ma perception ne me permet pas d’en faire le calcul.
279
Math
Le nombre d’étoiles est indénombrable mais il est fini
il tend vers fini
il tend vers F
F
Nombre d’étoiles
F
(qui est plus intéressant qu’infini) (CAD )
Si l’on prétend que la mathématique est une spéculation finie de
sagesse, la mathématique n’existe pas.
Elle ne serait qu’un moyen de compter, qu’un outil mis à la disposition
de la physique pour accompagner le mouvement de la matière.
Math
proximité.
La volonté de convertir une droite en courbe est une illusion de
280
un carré.
Un cercle se compare à un cercle, une droite à une droite et un carré à
Messie.
L’intelligence du Juif consiste à reconnaître le Nazaréen comme étant le
Il faut aller outre, il faut utiliser le tremplin Valérien, penser et ajouter.
Math
son volume.
On calcule le poids et la taille d’un homme, mais jamais on ne calcule
Quel est le volume d’un homme ?
Ce qui permettrait d’étudier sa dilatation générale et de préciser les
endroits importants.
Cela pourrait servir pour les personnes obèses, pour les sportifs etc.
281
L’intuition
L’intuition n’est qu’une forme insoupçonnée de l’analyse intellectuelle.
Mais elle se nourrit de perceptions délétères, condensées, comme des traces à
peine visibles, à peine sensibles. Elle ne possède pas toutes les informations
claires et épurées que détient la conscience. Elle est une autre forme
d’intelligence, imparfaite peut-être, avec des trous, des blancs, des choses
bizarres et incomplètes. En vérité, elle est avec du manquant, et c’est la
quantification de ce manquant qui fait soupçonner son essence unique et
curieuse.
L’intuition marche dans le même sens que l’intelligence. Elle est
poussée vers la matière. Si l’intelligence planifie l’intuition, on obtient de la
recherche expérimentale, précieuse pour la société ou pour l’humanité.
Math
En mathématique, on des marges d’erreurs énormes pour les petites
quantités, les petites distances, les petites comparaisons.
faux.
Là est notre incapacité - donc notre jugement est faux - et énormément
282
Idem pour les quantités gigantesques.
L’homme ne peut comparer que d’après sa nature et d’après les outils
que sa nature a fabriqués, microscope, télescope etc.
Littérature et mathématique
Que peuvent les mots ? Quels sont leurs pouvoirs ? Ils permettent du
moins de décrire avec sensibilité la vérité humaine, quand la mathématique dotée
de ses outils de rigueur n’a aucun moyen d’accéder à ce type de certitude.
Comment la mathématique peut-elle décrire l’amour maternel, l’amour
physique ? Les mots le permettent quand le chiffre, la fonction l’interdisent.
Intelligence
Comment convertir l’intelligence Rimbaud en intelligence
polytechnique ? (1)
Picasso vaut plus que Poincaré ! (?)
283
(1) Mettre des points,
1 major de promotion polytechnique 5 000 pts
et Rimbaud avec sa créativité
son génie,
son utilité littéraire etc.
et Rimbaud a son musée ...
1 X est directeur d’un groupe nationalisé pendant 20 ans.
Alors ?
Il faudrait que je sois deux,
trois ...,
si je considère tout le travail à accomplir ...
Activer T - Math
Le mathématicien travaille
Il faudrait déterminer ce qui amorphe de ce qui est
actif
Faire un X est 1 T actif
Observer N est 1 T passif
284
Considérer 1 résultat est ...
Prendre un naturel, prendre un autre naturel et les multiplier puis
vérifier le reste de l’opération est bien activer.
Consq du Travail du Mathématicien :
Les ensembles de résultats d’opérations sont aux ensembles des
éléments utilisés pour accomplir ces opérations.
*
L’infini est fini
L’univers est fini
La quantité de matière en expansion est toutefois finie.
Que sais-je ? Montaigne
Que puis-je ? Valéry
Qui suis-je ? Socrate
et que ferai-je ? Franck Lozac’h.
Mouvement Brownien. Suite
285
Comme il existe l’étude du mouvement brownien développée par
Einstein, j’aurais aimé étudier les mouvements hérétiques des insectes contre une
ampoule lumineuse.
Car ils se déplacent, s’arrêtent, repartent, etc.
Tandis qu’un satellite, qu’un électron donc de la matière dotée de
mouvements se déplacent de manière régulière, comme des éléments lancés et
constants.
Par extension un être pourvu d’intelligence accomplit des déplacements
liés à la raison, mais irréguliers, quoique ... car il y a des constances de
comportements qui reviennent ...
*
Le pouvoir imaginaire de la mathématique positionne l’esprit sur une
plate-forme élevée, solide et rationnelle. Ainsi intelligence peut spéculer,
concevoir, supposer avec des outils de vérités, démontrés et certains.
Penser avec de la mathématique n’est pas chose incompatible avec
l’aptitude poétique. Mais ce verbe penser-là permettra à toute cervelle
286
insouciante, cherchant constamment de l’impalpable de se mieux contenir, et en
finalité d’obtenir une poétique plus forte, plus exigeante, plus vraie.
3,14 Math
C’est la nécessité de comparer une courbe avec une droite qui créé la
naissance de
Courbe contre Courbe, n’existe pas
Droite contre Droite, n’existe pas ...
Et c’est vrai,
dans l’élaboration humaine (architecture, mécanique, mathématique,
spéculations, etc...) cette comparaison s’avère indispensable.
(P Valéry. Tel que P 570 Pléiade Oeuvre II)
Un homme d’intelligence profonde et remarquable pourrait-il
s’intéresser à la littérature ? Sous quel rapport ? Où la placerait-il dans son esprit
? (P. Valéry).
Les mots ne servent qu’à exciter le support imaginatif, indispensables à
l’homme d’intelligence, car les mots combinés sont substances chimiques,
forment de nouveaux corps, participent à l’élaboration de perceptions inconnues.
287
Mais ils n’ont pas les moyens de pénétrer l’univers de la science et de la
technique, domaines réservés à une autre codification du langage. L’homme
d’intelligence rejetterait le langage imprécis des mots, toutefois.
Alors ?
Le nuage est imprécis, et pourtant il construit dans la forme délétère ...
Imaginer : élaborer sur du probable, sur de l’improbable.
La mathématique n’intègre qu’une seule vérité à la fois, dans un espace
de définition bien limité.
Elle est vraie, car elle travaille sur un segment très court. Au-delà de ce
segment, elle s’abstient ne sachant ...
Le langage plus audacieux, possédant plusieurs références, combinant,
arrangeant des propositions diverses, obtient un mélange - parfois douteux - mais
semble plus riche dans ses vérités.
Que serait devenue l’existence, si elle s’était limitée au langage
mathématique avec son vrai ou son faux, son 1 et son 0 ? Que serait ? ...
288
Classification Borel/Valéry
Pléiade p 797/798
A
AA
AAA
AAAA
Etc. à l’infini
AA A
AA AA Notion de séparation
AA AAA mais les lettres n’offrent pas
AA etc. encore de sens ...
A A AA ...
A A
289
A = l’origine ?
Point et blanc
10 10 001 001 etc.
. . . .
v ; x ;
1 0 1 0000 1 000100 1
. . . . équivalence entre 1 et point
=
et 0 et blanc
1 01 000 1 00 1
0 t1 t 10 000
290
équivalence t 9998 9999
0 1 000 1 0 1 1 0 0 0 Etc.
. . . .
5
+ compression
. appelle ta figure 5
ton échine
Rq. Actuellement difficile à expliquer. Mais le point et le blanc se
substitueraient au 1 et au 0 dans le langage numérique.
*
Penser, oui, mais avec quel matériel de certitude, d’avenir, d’au-delà, de
vie après la vie etc.
Car l’homme a peu. Il émet des hypothèses, et voilà pour sa sagesse !
291
L’intelligence consiste à attendre la mort, et de lui demander de se
dévoiler enfin pour savoir un peu plus, un peu mieux peut-être ...
Tout le système de réflexions évolue de manière très significative,
Intellectuels, polémistes, concierges de l’esprit, utilisent leur énergie au
service de la critique, de l’analyse, ne font que peu avancer le schmilblick.
Toujours prêts : Bosnie, Cancer, Zaïre, Boat people etc. s’indignent ; sorte de
conscience du peuple. Origine : l’affaire Dreyfus - Zola.
Descartes : Méthode
Je n’ai pas le temps de vérifier par moi-même la qualité du matériel que
j’exploite, je dois faire confiance à autrui, et prétendre que ce qu’il me propose
est vrai.
La méthode de Descartes ignore la sensibilité, l’intuition, la mémoire
d’autrui, les perceptions paranormales et d’autres vérités encore.
Mais je ne suis qu’au XVIIe siècle, ... alors.
292
Avant Descartes, peu ou presque. Montaigne et consœurs. La
philosophie française du Moyen Âge est quasi inexistante.
Mathématique : additionnel de combinaisons complexes sur du court,
nécessite pénétration et acuité.
Poésie : faiblesse de la proposition offerte. Vérification d’emplacement
de signes, de mots, de sons.
Matériel de moins bonne qualité, le sens est accessible mais sensibilité,
recherche du beau, etc. - esthétique.
À choisir ? Mathématique toutefois. Je n’ai que faire de la manière, car
le fond l’emporte.
*
Faut-il réellement aimer ? Je veux dire aimer l’homme, la femme ou
l’enfant ? Car c’est aimer bassement, c’est aimer son frère. Ne faut-il pas tendre
vers l’amour divin, pour être digne du Père ?
L’homme va de femme en femme pour assouvir des désirs physiques,
épidermiques ou sensibles. C’est une sorte de fuite en avant pour quérir un
293
amour total. Et chaque fois, avec un emportement égal, il veut accéder à un
impossible plaisir de chair et d’ivresse. Les outils physiques, sexe, peau, langue,
etc. dont la nature l’a doté ne lui permettront pas d’atteindre le paroxysme de la
jouissance et moins encore de faire durer cette saveur.
*
L’inégalité peut venir du fait que les hommes ne sont pas à même état
d’élévation, et quand certains viennent à peine de naître dans le principe de vie,
d’autres ont déjà accompli grands nombres d’existences passées.
Certains seraient dotés de plus d’intelligence que d’autres, ayant déjà
accumulés de l’apprentissage et du sevrage dans des existences passées.
Certains posséderaient en eux la certitude de Dieu, quand d’autres en
seraient encore à vénérer des rats pour leur édifier des Temples.
*
Il y faut de la hauteur, de la profondeur, et de la complexité. Mais point
de saupoudrage, de maniérisme, d’habillage. Car on n’a pas le temps de se
vouloir paraître, il faut être.
294
*
Si le plaisir intellectuel consiste à se surpasser, est-ce réellement
vraisemblable ? En définitive, n’est-on pas jamais que soi-même ? Car ce qui est
obtenu est ce qui était sous-jacent en soi.
Le préexistant c’est-à-dire ce qui est en soi mais non connecté, qui a des
possibilités fortes de probable, et qui peut engendrer une vérité future, a-t-il
suffisamment de matériel délétère pour provoquer de l’étonnement lors de sa
réalisation ?
conscience.
La réponse est non. Cela serait pourtant une forme d’inattendu pour la
Peut-on réellement se surpasser ?
L’apport doit donc venir de l’extérieur.
*
poursuivre.
Raisonner de cette sorte est beaucoup plus intéressant. Il faut donc
295
De toutes les pensées, l’une des plus intéressantes est celle de la mort,
c’est-à-dire de la possibilité de vie après la vie.
De là découle tout principe métaphysique. On peut même en tirer
l’hypothèse divine.
*
Si l’on ne peut se surpasser, on doit reconnaître que l’on mémorise pour
ajouter en soi ; et cet acte de rajout est progrès toutefois.
informations]
[Oui, mais, la mémoire oublie pour laisser place à de nouvelles
*
Le vrai n’est pas toujours le bonheur
Méprise tes pensées
Vers le supérieur.
296
Ce n’est pas la culture qui est intéressante, mais c’est l’accumulation
d’informatisations qui connectées entre elles permettent d’accéder à un nouveau
palier de savoir.
Épistémologie : l’importance de la science biblique favorisant la
cime de l’idéal humain.
297
Extraits du Journal 97
Il faut mettre la poésie au niveau de la science, de la meilleure
performance du sportif, de l’invention technique, de l’efficacité économique.
Bossuet
Quand Dieu ouvre la bouche de ses prédicateurs pour faire l’éloge
mortuaire de ses enfants disparus, ce n’est certes pas pour permettre à ces
derniers d’exploiter un art déclamatoire ni pour embaumer la douleur de la
famille souffrante. Cela serait contraire à l’espoir de vie après la mort, et cela
donnerait trop de grandeurs et de solennités sur les lèvres de ses serviteurs.
Le but recherché est tout autre. Les ministres de Dieu doivent faire
entrer dans la conscience des auditeurs, la triste condition réservée à tous les
mortels, et en tirer le dégoût de l’existence terrestre. Ainsi la vanité de l’homme
se transforme en basse certitude humiliante et honteuse.
Eternité
Élevons plus encore nos esprits et tâchons de comprendre ce que peut
signifier le mot éternité. Cette fixité, cette permanence infiniment répétées ne
permettent toutefois pas d’intégrer la définition exacte du mot temps.
298
Qu’est-ce que la constance ? Qu’est-ce que l’immuable ?
Le temps
La vie n’est pas si courte que cela. La mémoire de l’homme écrase les
années les unes sur les autres pour ne se souvenir que de quelques instants
fugaces, en condensant le temps.
La chair est une immense contrainte.
Américains
croissance.
N’ayant pas de passé, ils courent vers l’avenir ... et ils font de la
Religion
Si la venue du Messie est considérée comme accomplie, peut-on dire
que l’ordre de la Grâce a dépassé l’Ordre de la Loi ? *
* Non, car pardonner n’est pas renoncer à punir.
299
Dieu est corporel. Le Saint l’est également. Mais ils peuvent se rendre
incorporels si bon leur semble.
*
Les juifs remontant au ciel, stupéfaits et comprenant enfin :
C’était Lui ! (C’est-à-dire, c’était Lui, le Messie, le Nazaréen ! Et l’on
n’a pas compris ! C’était Lui notre Messie, hélas ! Hélas !).
Et Dieu dans toute sa clémence : je t’avais dit que tu étais un peuple à la
nuque raide. Mais je sais ce que je fais, je fais ce que je veux. Il n’était pas pour
Toi. Il était pour la terre entière - ne l’avait-Il pas dit ?
Neviim
sien.
Les Juifs ont des prophètes. C’est une spécificité juive. L’Islam a le
Nul pays de l’occident n’a eu de prophète.
300
Il n’est pas toujours l’intermédiaire entre Dieu et les hommes. Mais il
est la conscience, la sagesse qui guide, il est l’avertisseur.
élu de Dieu.
Voilà pourquoi Israël avec sa myriade de prophètes est bien le peuple
Conscience : exhortations publiques des prophètes.
*
Pénétrer dans la conscience,
c’est déplacer la vérité.
*
Psychologie : L’orgueil humain est une phase dans la croissance, dans la
conscience et dans une certaine compréhension. Puis l’homme s’en retourne à la
conscience de soi, de son rien, de son peu.
301
*
Le mystique doit posséder une vérité objective, hélas non renouvelable.
Mais la trace de cette objectivité doit pouvoir être quantifié par la certitude
scientifique.
Exemple : telle femme prétend avoir vu la Vierge. Soit. Passons-la au
détecteur de mensonges et vérifions l’exactitude de son témoignage.
*
La création n’était-elle pas une activation autre de la mémoire ?
*
Sortir du système solaire. La fourmi contemple la pomme du pommier,
ne peut l’atteindre, et sait qu’il y a un champ de pommiers à perte d’horizon.
*
En vérité, le système de Bergson, me fait-il gagner du temps ? J’en
perds, car je m’entortille dans une analyse fine et intelligente, mais complexe
dans sa matérialité. Et je dois accéder le plus rapidement possible à la Divinité.
302
*
Ce que j’apprécie le plus dans Aristote ? ...
Sa précision.
Complexité
La complexité est bien une forme d’intelligence, car quand cela
commence à se compliquer peu suivent, quand nombre lâchent, abandonnent, ne
peuvent résister.
à tous.
Le quotidien des gens est le temps, le bonjour, le simplifié, l’accessible
*
Qu’est-ce que l’intelligence ? Il y a cent mille formes d’intelligence.
L’une des plus performantes aujourd’hui consisterait à posséder la vérité
scientifique la plus avancée, à la transmettre et à l’enrichir avec l’apport d’autrui.
Cette intelligence-là se conçoit au-delà de tout challenge économique dans la
pureté scientifique de la découverte. N’est-elle pas aujourd’hui ridicule et
utopique ? Pas si l’on veut en croire le concept d’Internet qui permet à des
303
groupes de recherches, de particuliers ou des entreprises d’échanger leurs
connaissances.
*
À se former, à se perfectionner doit tendre la certitude du littéraire. Mais
comment, tandis que le poète ou le philosophe s’essaie à son art par une pratique
de fin de semaine, éreinté, accaparé par les contraintes de sa profession ou les
nécessités familiales, - comment cet homme qui a dilapidé une grande partie de
son énergie mentale pourrait-il exploiter à merveille les dons sous-jacents qu’il
possède en lui ?
*
La méthode consiste avant tout à extraire hors de soi les associations, les
combinaisons mentales que l’esprit aura offert à l’intelligence par l’intermédiaire
de l’apport extérieur. En employant ce dernier terme, j’entends toutes les
informations visuelles, auditives, tactiles que les différents capteurs du corps
mettront à la disposition de l’intelligence.
304
*
Nous refusons la facilité, car ce qui se conçoit aisément ne saurait pas
nous suffire. Il faut donc penser une matière complexe, aride, et fort ingénieuse,
le challenge étant dans l’effort. Mais il serait stupide de mépriser l’exercice dit
facile, car il répond toutefois à une demande de l’ensemble. Si ce sont quelquesuns
qui font avancer la pensée, la finalité sociale du résultat est bien de séduire le
plus grand nombre.
*
Capacité de connecter la mémoire
Associativisme.
Capacité d’activer la mémoire.
Variations
La conscience de l’homme l’écrase
dans son insignifiance.
Conscient de son insignifiance, l’homme
305
se sent écrasé par la certitude de Dieu.
La certitude de Dieu écrase l’homme à
le rendre insignifiant et ridicule.
Car enfin plus tu sais, plus tu as de lumière
Et plus lieu de trembler que de t’enorgueillir.
*
Je prétends que l’investigation poétique ne possède pas les moyens
intellectuels de pénétration, de profondeur, de poursuite, que possèdent la science
et ses sœurs satellitaires.
L’outil poétique me semble en dessous, inapte à rivaliser avec les
moyens extrêmes mis à la disposition de la gente scientifique. J’ajouterai encore
que le degré d’intelligence littéraire ne peut atteindre le degré déployé dans le
secteur concurrent.
pures utopies.
Alors que faire ? Admettre que la rivalité, la complémentarité, sont de
306
sur Mars.
Demazet écrit : moi, si j’étais la lune, quand la NASA envoie un robot
*
Variations sur Corneille. Instruction chrétienne p 888, Cor III Pléiade
Il n’est emploi ni rang dont la grandeur se pare
C’est donc avec raison que l’âme s’humilie
Et que l’esprit s’abaisse
Que la conscience de la petitesse
réduit l’être humain à craindre la grandeur divine,
et à le supplier de changer d’essence,
changer d’essence !
La conscience du Moi est détestable.
Que peut le Consolateur ?
N’est-ce pas une misère que d’avoir revêtu
l’apparence humaine ?
307
Que Dieu daigne t’écouter !
Mille peines suivront cet instant de plaisir !
Pourquoi donc rechercher la vaine jouissance ?
Fragile, sans savoir, sans pouvoir, misérable,
Triste nature humaine !
Mais que peut le Seigneur pour soulager nos peines ?
Quelle magnificence ! Quelle grandeur extrême !
Suffisance de la raison
La raison ne peut se satisfaire de l’extérieur. Le monde qu’on lui
propose offre une représentation où elle ne peut retrouver sa propre image. Il
s’agit donc de construire de l’intérieur et de prétendre avec le matériel de la
mémoire reconstituer une vérité, - et si cette vérité-là peut correspondre au goût
et au choix d’autrui, le créatif se crédibilise. Si cette vérité est rejetée, est
incomprise, autrui la fuit ou la méprise - l’exclut dans tous les cas.
308
L’homme possède une sensibilité, un élan, une mémoire, ce matériel lui
permet de créer, de penser, d’agir. Qu’il s’en trouve accru ! Qu’il jouisse et
exploite à merveille toutes les ramifications que lui offre l’intelligence. Et il en a
besoin ! Sa petitesse lui impose à se solidariser avec les intelligences autres.
Seul, sa raison est peu.
La facilité
Nous rejetons ainsi la facilité et voulons accéder à quelque chose de
supérieur. La volonté étant d’atteindre une sorte de dépassement de soi à l’instar
du sportif désireux d’ajouter sur sa propre performance.
Il en est du challenge intellectuel qui convainc ou pousse les esprits
riches à s’associer dans un effort commun pour résoudre de nouveaux problèmes
et avancer plus encore dans l’évolution et la civilisation de l’homme.
Bonheur - Eternité
La recherche du bonheur m’a toujours semblé quelque chose de bien
inutile. C’est un état de grâce qui n’a pas de durée, c’est un instant à saisir, voilà
tout. Je lui ai préféré le bien-être qui s’apparente davantage à la notion
économique et qui lui est quantifiable, et peut s’obtenir réellement.
309
L’être qui travaille et désire se former veut parfois accéder à quelque
chose de supérieur, comme une préparation pour l’au-delà; mieux savoir pour
comprendre et être prêt ...
Vivre c’est se purifier,
Vivre c’est se former
Pour accéder, à l’éternité ? ...
*
La vie, la survie
C’est la diminution de l’abondance qui engendre la notion de propriété.
Ce territoire de chasse n’est pas suffisamment abondant de toi à moi, toi va plus
loin. Cet espace de cueillette ne saurait nous suffire ! Ceci me revient, toi
déplace-toi et cherche ailleurs.
Ceci serait donc lié à l’augmentation de la population.
Dans une pensée inverse, parfois, l’homme fragile, craintif, apeuré, ne
se soucie plus de la notion de propriété. Dans l’adversité, la résistance, la
difficulté, la proximité lui semble chose rassurante. Il en oublie ce qui possède, et
semble vouloir le partager avec autrui.
310
Je veux vivre, pousse-toi.
Il faut survivre, viens avec moi.
La peste rouge
“ Quand le fort armé possède son bien, ce qu’il possède est en paix .”
Pascal... A moins qu’un autre fort décide de s’approprier de son bien ... par
vérification, par certitude de force, par volonté de combat. Il s’y essaie - y
parvient, ou échoue. Est-ce guerre froide ? Aujourd’hui le fort armé vend ce qu’il
possède en armes pour quelques dollars, et c’est Russie, qui a usé sept présidents
des USA, mais a fini par perdre, se trouve soumis, quémandant des milliards de $
pour financer sa reconversion, le rouge devient vert ... Et le fort s’affaiblit et ses
gens sont en dessous du seuil de pauvreté. Faut-il écraser ? Poursuivre ? Inversons
les rôles. Que se serait-il passé dans la situation opposée ? On n’ose y croire ! !
Le péril rouge !
*
L’orgueil, la vanité de rechercher quelque crédit auprès de ceux qui
nous connaissent ! Et l’on y met de la conviction ! La défense est assurée par la
manière de s’exprimer. Les arguments confirment ce que l’on prétend être.
311
Quelle misère d’agir de cette sorte ! C’est souffrance infligée par Dieu
que de devoir se crédibiliser auprès d’autrui ! Et que fait le poète ? Il désire
l’estime qui engendrera de l’avenir - du moins il le prétend.
Et le tout s’en retournera dans la certitude de la misérable condition
humaine ! qui est Néant.
*
Peu d’ivresse, et c’est raisonner avec certitude.
Belle ivresse, et c’est l’audace pour accéder à une autre vérité.
l’océan ?
Qu’est-ce qu’un homme dans l’infini ? Qu’est-ce qu’une mouche sur
Le Plaisir
Le principe est naturel, mais on y met de l’accoutumance qui engendre
de la saturation. Et le désir s’affaiblit. Que faire ? Changer ! Jouir autrement, pas
l’esprit, la raison, l’outil, le transmetteur cérébral, l’imaginaire. Que sais-je !
Mais il faut que la décharge apporte quelque saveur, sinon c’est ennui et
alanguissements.
312
De la propriété des corps dans des environnements différents.
Les choses qui nous tiennent le plus, comme de cacher son peu de biens,
ce n’est souvent presque rien. C’est néant que notre imagination grossit en
montagne. Un autre tour d’imagination nous le fait découvrir sans peine
(Pascal).
*
Se mettre nu devant autrui, cela nous gêne.
Se mettre nu devant soi, cela n’est rien.
*
La charge, la fatigue, la mémoire. La perception ne saurait être la même.
Cela est vrai pour un muscle, et pour des neurones alors ? Il faut repenser
autrement avec la défaillance, avec la variable. Car l’on n’a point de lunettes
pour reconsidérer l’image, et la perception intérieure en est faussée.
313
*
Le mécanisme cérébral de Pascal ne peut s’appliquer sur une grande
distance, car il fatigue l’intelligence d’autrui. Il faut donc travailler sur du court
et obtenir l’effet.
*
Je ne prétends pas posséder de pensées - ceci n’est que piètre
raisonnement et médiocres racontars. J’ignore quel est mon dessein et je ne vois
que très mal l’objet. De plus, la certitude débat dans une sorte de désordre qui ne
me plaît guère. Mais tel est le jeu - du moins, écrivons !
*
En écrivant, je sais toute ma faiblesse, et je ne prétends pas y remédier.
Quel serait mon élan comparé à l’immensité de l’univers ? Il me faut donc
m’instruire et espérer que Dieu acceptera de changer ma nature d’homme
méprisable et insignifiante.
314
*
Toute la grandeur de l’homme est dans sa conscience de Dieu. Encore
faudrait-il que ce dernier prît la résolution de l’élever quelque peu, d’y ajouter
sur sa petitesse, de l’éloigner en quelque sorte de sa nature de chair et de sa
médiocre aptitude cervicale !
La critique - Autrui
On s’entête, on prétend posséder la vérité. Mais ils disent : penser
autrement, - cela n’est pas. Et vous aviez raison, cela était avec décalage, avec
temps autre.
temporel.
Mais que faire ? Insister toutefois, et ne pas se soucier du décalage
*
Un à un, je les convaincrai quand l’heure de mort aura sonné.
Avant, ils faisaient les braves et prétendaient savoir, puis ils seront
humbles, étonnés, et zélés dans l’obéissance ! Mais que faire ?
315
Pascal - Pastiche
Il fallait que les juifs fussent aveugles pour que la parole du Christ
s’accomplisse, et ce n’est pas pour l’intérieur, mais pour l’ensemble des peuples
que l’universalisme du fils est reconnu.
*
Comme le temps passe !
En vérité, cette analyse est faussée par la capacité de compression de
l’information que possède la mémoire.
Car le temps s’est déroulé sur sa période réelle, mais l’intelligence de
l’homme écrase les années les unes sur les autres pour n’en garder que quelques
lamelles.
L’intelligence de révélation
La religion est un raccourci. Elle permet immédiatement d’accéder à
Dieu par l’outil de la spiritualité, quand la science physique ne peut démontrer
encore l’existence de la Force divine.
316
Quand la science démontrera l’existence de Dieu, elle parviendra à en
comprendre son essence, quand la religion n’y parviendra pas.
De l’un sur l’autre. De l’un avec l’autre.
*
d’homme !
Avec crainte et tremblement - Timore et tremore - et c’est sagesse
*
en fait.
C’est de la chair ! Mais toutes les connections se situent dans le cerveau,
Il faudrait donc se défaire de la stimulation physique, pour accéder à
l’amplification des connexions cérébrales.
*
Trouver
Atteindre son extrême
Mais l’ensemble est combinaisons
Donc combiner autrement et poursuivre
317
Petits gains sur petits gains
Au départ, immense progrès, puis
résistances, difficultés,
Ralentissements, mais il faut opérer
et aller toutefois
*
L’intelligence, c’est l’aptitude à défaire de la complexité.
L’Intelligence, c’est l’aptitude à produire de la complexité utile.
*
L’intelligence me semble le Saint-Esprit, cela et rien d’autre.
Mais si vous voulez, nous pouvons parler de l’intelligence humaine,
animale, artificielle.
C’est-à-dire un Dieu qui a produit l’univers. Et tentez d’imaginer ce que
cela peut supposer de capacités, d’exceptionnalités pour arriver à ces fins !
318
Là est l’insignifiance, le ridicule, le presque rien.
Intelligence
- Cul et QI ?
- Sharon Stone - (QI : 152).
Homo
Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n’est rien
(Ibid, XVI, 271, P. Valéry, Cahiers II, Pléiade).
Le génie vers l’Esprit - Sur terre à 130, au ciel quémander le 450. Est-ce
possible, est-ce cela, est-ce suffisant ?
*
L’intelligence, où en est-on ?
1°) IQ
2°) EQ
3°) Vitesse cérébrale
4°) Capacité à construire.
319
Vie mentale
Puis-je me prévaloir d’avoir bénéficié d’une perception pure, dégagée
de toute faiblesse cérébrale ? Les conditions de ma perception me réduisent à une
image intégrée à mon corps. Je me replace inéluctablement dans un système de
perception naturel, associé aux choses élémentaires de mon aptitude mentale.
Et incapacité évidente à passer outre, à étendre l’idée sur un support
nouveau ou inattendu. Le tout s’en retourne à de la perception basique, en vérité.
*
Faut-il satisfaire nos besoins dits inférieurs ?
*
Comment peut-on accéder à l’intelligence de Bergson ?
320
*
Pénétrons cette vie mentale, essayons de lui donner un statut, une
rigueur, une valeur existentielle. Agissons pleinement pour en connaître ses
extrémités. Appliquons une méthode d’investigation, en vérité.
À quel degré de sensibilité, de certitude, de complexité, pouvons-nous
concevoir cette conscience ? Faut-il l’analyser dans l’action ou l’étudier dans ses
souvenirs ? Faut-il la fixer sur telle partie plutôt que sur telle autre ?
Car il n’y a pas que ces deux limites où le psychologue de soi-même
doit se placer pour en connaître toute l’étude - limites qui ne seront peut-être
jamais atteintes. Il y a aussi cette connaissance de la vie imaginative qui produira
chez lui une étude attentive.
*
L’intelligence d’obéissance - j’achète votre force mentale - ce que vous
savez faire m’intéresse. C’est de la mathématique, c’est une certaine forme de
complexité sans créativité, sans risque. Je vous donne 20 000,00 Francs par mois,
cela est votre récompense. Merci. Travaillez, vieillissez, allez à la retraite,
mourrez ! Au suivant avec intelligence adaptée - et ainsi de suite.
321
*
La vie mentale inférieure ne serait que la recherche de la satisfaction des
instincts primaires ou premiers - je veux dire - la reproduction et l’alimentation.
La certitude spirituelle, qui serait l’un des stades ultimes de l’élévation
de l’esprit consisterait à se détacher de son corps pour accéder à l’Être Suprême.
L’humain tend à chercher l’équilibre intellectuel. Où met-il sa
suffisance ? Où prétend-il se suffire de soi ? Comment décide-t-il, car il prend sa
décision.
L’intuition mathématique
Comment concevoir de nouveaux chapitres, même uniquement
théoriques, comment penser de nouveaux chapitres mathématiques ?
L’idéal serait de trouver un pan nouveau comme l’algèbre, les
probabilités, la géométrie etc.
322
Intelligence // création
Ajouter sur l’acquis
Quel ajout ? Quel crédit auprès d’autrui ?
Valeur sociale de l’ajouté ?
Donc intégrer toute la connaissance (Faut-il intégrer toute la
connaissance pour ajouter ? Réf Rimbaud - trop jeune).
Connue et augmenter dessus.
Un cerveau plein, saturé, peut-il créer ? Non. La création, l’ajout
seraient aptitudes de jeunesse toutefois. Alors ?
Le nouvellement créé n’a pas toujours immédiatement son utilité -
exemple : la peinture.
N’a pas toujours pu être intégrée par l’Autre.
Le Moi créatif et Autrui.
323
*
Il y a 5 milliards d’humains
Il y a 100 milliards de galaxies ?
Je peux donner 20 galaxies à chaque humain, chaque galaxie comporte
100 milliards d’étoiles.
Qu’est-ce que la propriété ?
*
Il y a les synthétiseurs de pensées :
Valéry, Pascal, etc.
et les développeurs de pensées - Tolstoï, les romanciers et autres.
seconds.
Il est souvent difficile pour les premiers d’atteindre les quantités des
Montesquieu, Marx, Rousseau, - sont de très bons auteurs équilibrés
entre la pensée assez synthétisée et le développement sur du long.
324
Phi
L’analyse de la spiritualité
L’esprit doit accéder à un évolutionnisme de purification.
*
Éros, toi qui passes et vas sans cesse, jamais las
De la terre à la mer et de la mer au ciel
Tu ignores cette complaisance qui est un arrêt de la conscience, c’est-àdire
une conscience de soi immobilisée... considérant sa propre forme.
Éros, commence, tendu vers l’avant, comme halluciné (Jankélévitch).
*
Le miroir, c’est l’arrêt sur l’action. Il permet de te penser.
325
Phi
Comment la conscience et le monde peuvent-ils être en unité et
préexister avant la conscience et le monde ?
On utilise du matériel du monde pour se faire de la conscience, difficile
de se faire de la conscience sans le monde.
par exemple.
Le non-monde est-il en soi ? Non. Il peut être ailleurs. Dans l’invisible,
L’en-soi et le pour-soi ne sont-ils pas les lieux de la créativité ?
La mort de l’athée serait d’aller au fond de la néantisation du soi.
Phi
L’esprit, quand il nie, fait un acte de plein jugement. Cet acte peut
engendrer un élan d’action. L’esprit, quand il accepte, fait aussi un acte de plein
jugement.
C’est la conscience qui fait naître la négation. Nous supposons à l’état
de nature une brindille en position de déséquilibre. J’observe cette brindille, je
326
dis : tiens, elle va tomber. En vérité, elle tombe. Pourquoi parce qu’elle obéit aux
lois gravitationnelles de la nature. Ce n’est pas ma conscience qui a fait naître la
négation.
Phi
L’esprit est associé à la matière, par le fait qu’il juge la matière. Il y a
donc connexion, invisible mais connexion toutefois.
Il y a l’Esprit et le Monde. L’Esprit pense le Monde. On supposera que
le Monde est composé de matière sans pensée. (Ce qui est loin d’être évident. La
physique le démontrera peut-être).
*
Il n’y a pas Corps, Esprit, Monde, car le Corps appartient au Monde.
Pourquoi ? Quand l’homme vient à mourir, le Corps retourne dans le Monde
(N’y est-il pas déjà ?) et l’Esprit se libère. Un cadavre dans un cimetière, est bien
Corps-Monde dans le Monde.
En philosophie, il faut s’entendre sur le sens que l’on donne aux mots.
327
Phi
L’en-soi n’a pas d’avenir. Peut-il s’apparenter à une sorte de mémoire
satisfaite et amorphe ? Est-il possible de prétendre qu’une partie du Moi,
déterminable se suffirait d’une situation répétitive ou constante ? L’avenir
n’existerait ou ne trouverait son essence ou sa justification comme complément
d’un manque du présent (J.P. Sartre).
de son passé.
Un esprit curieux a du manque (Jeunesse)
Un esprit fatigué n’a pas de manque (Personnes âgées), ne se nourrit que
Une société primitive paradisiaque, (des Iliens - Tahitiens etc..) n’a pas
de manque (satisfaction des besoins, non recherche de besoins nouveaux), elle
n’a donc pas besoin de rechercher de l’avenir nouveau, mais désire reproduire
son comportement satisfaisant ancestral.
Le mot manque est indissociable du mot désir. S’il y a désir, c’est qu’il
y a besoin et qu’il manque quelque chose.
Si je désire boire de l’eau, c’est qu’il y a un message de mon organisme
qui engendre de la soif : je manque d’eau.
328
*
Aller plus loin dans la pensée - seul moyen pour faire évoluer l’homme.
Ajouter sur soi.
*
Au plus profond, au plus loin, - poursuivre sans craindre le risque, -
élaborer, - construire, le danger de la construction instable !
*
Quand je songe au mot Intelligence, je ne puis penser qu’à l’Intelligence
de l’Esprit de Dieu, qui serait l’Accompagnateur, l’Inspirateur, le “ Père ” de
l’essence divine. Pour moi, il n’y a d’Intelligence que l’Esprit de Dieu. Et de cela
j’en suis certain.
*
Penser : perception cérébrale accompagnée d’un raisonnement.
L’on voit que cette définition qui doit être la plus succincte possible,
intègre l’aptitude du moucheron qui agit, se déplace, en fonction d’une situation
329
reconnue, mais peut aussi bien s’adapter à l’intelligence de la bactérie, du
microbe ou de la particule apte à décider d’une action à choisir après une analyse
quelconque.
Faire c’est penser. Qu’est-ce qui anime une bactérie ? Peut-on dire
qu’elle pense, puisqu’elle agit, puisqu’elle agit, choisit, hésite etc. Si une bactérie
vit, agit, avec son autonomie, peut-on dire qu’elle pense, puisqu’elle agit ?
Agir serait penser.
À la vie, l’on pense.
Il suffit de vivre pour penser.
Le mouvement pense.
L’électron que se déplace, pense-t-il ?
Si tu accomplis quelque chose, c’est que tu as pensé.
Agir c’est avoir pensé.
Il faut y intégrer l’aptitude du raisonnement, de l’action, du moment, de
l’insignifiance de la vie.
Penser : faculté de comparer, de combiner des idées. Cette définition du
classique Larousse me semble trop complexe, trop en avant et ne serait que
supposer l’intelligence humaine ou animale supérieure.
330
Or, l’intelligence doit commencer dans du plus court, plus bas, plus
élémentaire, plus simple.
Voir avec la bactérie ou l’électron.
Dressage
Il n’y a qu’une chose à faire - se refaire, en ajoutant, en rejetant, niant,
polissant, épurant, en cherchant avec constance à être mieux, différent.
Mais saura-t-on s’en satisfaire de ce nouveau soi-même ?
Être constamment soi, c’est-à-dire ne plus avoir le moyen d’ajouter sur
soi, ne plus pouvoir se transformer, c’est vieillir ...
Il faut y intégrer le mot progrès intellectuel dont la valeur est relative,
difficile à définir, et se placerait mal en cet endroit.
*
331
Je sais le misérabilisme de l’être humain, j’ai conscience de sa petitesse,
face au temps, à la matière, à l’invisible, à la civilisation, à l’accumulation
d’intelligences.
En contre. Si dans l’univers, seule la vie s’est développée sur terre ...
l’homme devient très important, à la durée courte, mais très important toutefois !
est oui.
Est-ce à l’homme d’exporter la vie sur les autres planètes ? La réponse
L’angoisse
L’angoisse est liée à une situation plausible et qui va se dérouler - dont
les conséquences ou les développements risquent d’être perturbants ou
dramatiques pour la personne qui y sera confrontée.
L’angoisse n’est donc pas une utopie d’un futur, mais elle est une
conscience de situations d’un avenir proche. Et l’individu analysant ou percevant
de manière émotionnelle - qui est une autre forme d’analyse d’ailleurs - ce risque
de situation, réagit par avance à une réalité virtuelle. Craignant que cette réalité
plausible se transforme en réalité, il exprime à l’intérieur de soi les
manifestations de son désaccord. Car il ne peut pas refuser cette situation future,
332
il sera dans l’obligation d’y faire cas, de s’y confronter et c’est cette conscience
de confrontation qui provoque chez lui ces désordres et ces traumatismes.
À l’état de nature, ce qui vit est angoissé par la nécessité de survivre
face aux difficultés. C’est la lutte de la survie qui engendre l’angoisse.
La première angoisse du premier homme a surgi avec la sortie hors du
paradis. Il s’est posé cette question : “ Qui y a-t-il en dehors de cet espace ? À
quoi vais-je être confronté ? ” Si l’angoisse est paralysante, elle n’offre pas la
possibilité du pouvoir.
L’homme n’a pas besoin de sortir du paradis pour créer sa première
angoisse. Son imaginaire peut susciter chez lui l’idée du Néant, de la liberté, de
la négation.
La conscience de réaction engendre de l’angoisse dans ce qui vit.
Ce qui vit doit s’adapter, donc ce qui vit produit de l’angoisse.
Si l’Être produit du vrai, il ne produit pas du possible, alors nulle
angoisse - exemple : un homme riche, produit du vrai, car peut satisfaire ses
désirs et sait qu’il pourra les satisfaire - donc nulle angoisse - son possible est
vrai - l’angoisse disparaît.
333
(L’argent donne de l’assurance - on assume).
L’Être possible Néant
Liberté d’action
Le trou
Boucher un trou veut dire aussi cacher une énigme, refuser de
comprendre, nier un mystère, c’est refuser l’incompréhensible, l’invisible, c’est
se fixer une limite et s’interdire d’aller outre, c’est une sorte de blocage - c’est la
volonté de rester dans le conscient. “ J’ignore ce qui se passe outre et je ne veux
pas aller voir ”, c’est peut-être aussi une forme de peur refoulée devant
l’inconnu, la nuit, le mystère.
Sartre
Le côté soi-disant “ germanique ”, “ rationnel basique ” de Sartre lui
permet d’avancer en prouvant ce qu’il annonce. C’est une sorte de
mathématique, de logique de la raison : c’est une industrie grossière, sans
finesse, mais vraie. Et l’on ne peut y échapper. En ce sens, la philosophie rejoint
la science exacte, du vrai, du quantifiable, du pesable. L’intelligence a besoin de
cette raison-là pour se déplacer dans son concret.
334
*
L’intellectuel mange le sexe, le réduit à de l’insignifiant. La potentialité
cérébrale développée ne permet pas de percevoir avec ampleur, avec équivalence
d’intensité, la jouissance de l’esprit et du corps. Mais je puis me tromper. Car il
existe de nombreux cas dans les Arts, dans le Pouvoir, où l’homme exceptionnel
jouit de manière identique.
Le plus tu penses, moins tu bandes, est toutefois assez vrai.
*
Ni l’éloge ni le blâme ne valent rien (P.V.).
Il y a ce que je vaux, ce que prétend autrui. Il y a ce que je prétends, ce
qu’autrui me montre, il y a ma variabilité, ou aptitude d’adaptation à l’autre.
Il y a le pouvoir qui détruit la vérité, puisqu’il détient le pouvoir.
Je puis me dire : ceci est bien, ceci est mal. Ces propos m’importent,
mais n’ont pas de sens chez autrui.
335
Il y a conflit avec autrui si mon système de valeurs diffère, si je suis en
relation avec autrui. Chez moi seul, la contradiction n’existe pas, dans ce cas, du
moins.
Si Autrui détient le pouvoir des accessits et des fautes, si sa violence se
complaît de l’extrême, le moi qui détermine la valeur peut être horriblement
mutilé.
Si Autrui ne juge pas, t’ai-je jugé ? La paix règne, la détermination de la
valeur est personnelle, l’esprit vit.
Phi
La pureté serait un complexe pur, qui pourrait se détacher de l’impur, et
l’analyser toutefois.
La pureté si elle s’apparente à Dieu, est une entité complexe. Ce qui
voudrait dire aussi que l’impur peut devenir pur. Cela veut dire aussi que la
pureté n’est pas seulement un état cellulaire, unique, clair, limpide. Mais que la
combinaison du pur avec du pur engendre encore du pur.
336
En revanche, l’homme posséderait en lui un ensemble de
caractéristiques pures, assez pures, non-pures, totalement souillées,
caractéristiques pouvant se combiner, se dissocier, dans le temps, et pouvant agir
dans le même instant.
Ce qui est pur ne saurait être, car être c’est intégrer des élans de vie, or
l’élan sous-entend des actions bonnes, mauvaises, des choix, des refus ... et il
faut douter ... et il y a corruption.
Ce qui n’est pas est pur.
La violence qui extermine est purifiante, du moins elle le prétend. La
force qui elle est maîtrisée, pense, et en pensant, elle fonde le droit. Le droit
construit et nettoie. Si la force devient violence, elle accélère le processus de
purification sans réellement discerner, en mêlant, ne sachant conserver le “
punissable ”, du détritus à exterminer.
La force et la violence chez le nazi destructeur étaient intimement
mêlées. La finalité justifiant les moyens, cette force-violence capable
immédiatement de devenir barbare ou raffinée dans sa culture, s’adaptait
étrangement dans l’immédiat à toutes les phases possibles du comportement
humain.
337
*
Le Moi a une fonction intimiste quand la Personnalité s’offre à autrui
avec un nuancier plus grossier, ne possédant qu’une finesse de vernis que l’autre
prétend avoir intégré ou compris.
Le Moi plonge, se cache, travaille à l’intérieur, bien au-dedans. La
personnalité est un éclairage, une aptitude à comprendre que l’esprit offre ...
C’est une sorte de vitrine, en vérité où apparaissent çà et là les objets de l’arrièreboutique.
On y montre ce que l’on veut, ce que l’on peut.
Phi
L’homme construit. Il y a désordre. Il remet de l’ordre dans ce désordre.
Que ce soit désordre (apparent) de cosmos, de physique terrestre, de ... Il pense
un commencement (provisoire), il pense. Il s’en réfère, et prétend avancer.
Il a raison d’agir de la sorte. Son point de départ, si inexact soit-il,
permet d’élaborer une définition, un principe basé de commencement.
Avec quel matériel construit-il ?
*
338
Jankélévitch : Le pur et l’impur
“ On ne vit pas dans l’intimité d’un galeux sans attraper ses poux. La
contamination est l’effet ordinaire de la cohabitation. ”
L’après
S’il y a “ vie ” après la mort, il faudra certainement s’adapter
immédiatement aux principes existentiels de cet autre espace-temps. Il faudra
dire oui - oui et essayer de comprendre le système, les structures, les lois, les
déterminants et les valeurs.
Posséder une forte potentialité intellectuelle ne sera peut-être pas suffisant.
Il faudra y ajouter l’intelligence du coeur, l’amour, que sais-je encore ? La vérité du
Fils, l’omnipotence de la religion, de l’église.
La raison de la foi
La raison de la foi est liée à la perception de phénomènes paranormaux
non renouvelables, d’expériences vécues exceptionnelles que la science est
incapable aujourd’hui d’expliquer.
339
C’est sentir une ombre à ses côtés, c’est avoir l’intime conviction qu’un
membre de sa famille s’est manifesté à soi au-delà de la sublimation du deuil ;
c’est avoir connu la sortie hors du corps ; etc.
Tout cela, et d’autres choses encore justifie la raison de la foi, qui
devient ; “ oui, il se passe des événements curieux ... ” Peut-on apparenter cela à
de la vie après la vie ? Alors la vérité du Fils transparaît dans ces réponses. Et
c’est ainsi que la certitude de l’invisible se fortifie.
Phi
La conscience est-elle indépendante de la matière ?
Jamais ! Impossible ! La conscience, la pensée sont composées de
charges électriques, de briques élémentaires ou complexes de matière visible ou
invisible. Sans cette matière, la pensée n’existe pas ... Sans fils électrique, point
de lumière.
La biochimie du cerveau montre la solidarité entre le composé
complexe de neurones, de dendrites, d’électricité, etc. et le fait mental - de ce fait
mental, l’on tire la pensée.
340
*
Il serait peut-être plus intéressant de savoir comment la matière
s’organise à l’échelle universelle - si elle est soumise à une sorte de contrainte ou
d’obligation de déplacement, d’ordre, d’organisation, ou si elle semble se
comporter en toute liberté d’actions. S’il faut y voir la main mise invisible d’un
Dieu décideur de toute chose, ou si ce Dieu lui-même offre la possibilité à la
matière de se déplacer à sa guise.
Quelle est la liberté de la matière si l’omniprésence de Dieu est fondée ?
C’est encore la question de la grâce, mais pour la matière. Dieu sait ce
que vaut l’homme, (1) car Dieu possède la dimension future temporelle que
l’homme ne possède pas.
Et la matière pourrait posséder la capacité de se déplacer à sa guise dans
l’univers et d’obtenir la construction, ou son organisation souhaitée.
(1) mais il lui faut croire qu’il lui laisse le choix d’agir.
341
Phi
Le projet du soi hors du soi la compréhension d’après Verstand et la
réalité humaine est donc une révélante-révélée.
Le soi pour le soi en soi est encore de la compréhension, mais nul
extérieur, nul apport de l’extérieur. Évidemment, on peut toujours prétendre que
le matériel employé pour comprendre a été transmis ou trouvé, ou obtenu par
l’Autre.
l’en-soi = inconscient.
Quand Sartre raisonne, il travaille avec un homme construit, déjà pensé.
Il n’y a nulle origine, nul départ. Or il faut trouver l’authenticité du
commencement.
Sartre, étonnante puissance intellectuelle, rationnelle et pensante. Plus
allemand que français.
342
*
Je vis avec des fantômes d’idées. Nulle possibilité d’extraire ou
d’extirper dans ma cervelle un semblant d’acte philosophique. Il faudra tenter de
trouver dans l’œuvre poétique, dans le fruit juteux le suc nourricier ...
Phi
Par quoi reconnaît-on que l’autre existe ? Quelle relation physique
d’autrui à moi engendre la perception certaine de l’existence de l’autre ? Cela
dépend de l’objectivité du Moi ou de la conscience propre.
sûre.
Si l’objet est pesable, jaugeable, la perception peut se prévaloir d’être
Si l’objet est délétère, ayant apparu, n’étant plus, il est donc effacé. Il
n’en reste qu’une trace dans la conscience, et cette trace peut s’apparenter à de
l’incertitude.
L’idéal de certitude consiste à renouveler à volonté la perception de
l’objet, et la série vraie en constance rendra sa perception exacte.
343
L’on peut toujours douter de la qualité de l’outillage utilisé pour prouver
l’existence d’un objet. Quand j’emploie le terme “ outillage ”, je veux dire les
sens que possède l’homme - l’oeil, le toucher, le moyen auditif etc. Puis l’on
peut douter encore de la manière dont il s’en sert. Et plus encore de la conclusion
qu’il tire de son expérience, c’est-à-dire le renvoi à soi-même de la finalité
obtenue, ou le renvoi à l’autre de sa perception prétendue.
Comment certifier une expérience de mystique, comment s’en référer et
prétendre que l’objet observé était réel puis irréel et non renouvelable ?
Comment passer d’une évidence concrète reçue par une et une seule personne à
l’intégration totale par autrui de la vérité de cet événement-là ?
*
Le langage. Chacun donne une définition au mot, au vocable, le terme
est chargé d’une mémoire personnelle à l’image d’un prénom de femme qui
évoque tel souvenir, tel fait du passé, telle saveur.
Ainsi l’individu construisait une phrase, emploie des mots qui lui sont
propres, dont il s’est forgé une définition personnalisée, unique, par son
expérience.
344
Et c’est avec ce matériel différent d’un être à un autre que la
communication doit s’opérer. L’on imagine les difficultés qu’elles engendrent. Il
est facile de comprendre que l’on ne peut exiger une valeur objective et
commune aux termes utilisés. De moins il semble que l’on s’accorde avec des
variables plus ou moins acceptables de détermination. Quand bien même l’on
voudrait préciser sa définition avec un apport nouveau de termes employés, l’on
a de fortes chances d’augmenter plus encore l’erreur de jugement chez l’autre.
Il faut donc faire preuve de méfiance à l’égard du langage. Le conflit de
génération résulte de comportements différents, mais aussi de l’emploi d’un
langage spécifique à chaque catégorie d’âge. C’est le : vous êtes certainement
trop vieux, ou je suis peut-être trop jeune pour que l’on puisse se comprendre.
Peut-on prétendre que le langage mathématique ne confronte pas l’individu
aux mêmes difficultés de communication ? Quand je dis : “ Je prends 7, ou 9 -
réellement, pouvez-vous vous figurer à quoi correspond cette quantité ? ”
Pas exactement, mais l’on se met d’accord et l’on prétend comprendre. D’ailleurs
il faut faire avec, sinon rien ne serait possible.
345
Et que dire du poète qui assure offrir un assemblage de mots pour
l’oreille, l’oeil et la mastication buccale ? Car cette organisation, cet ordre
volontaire est loin de faire l’humanité, et s’il semble se satisfaire du résultat
obtenu, il est le plus souvent le seul à s’octroyer quelques palmes ou à tirer
quelque saveur de son objet sonore !
- Le langage sort tout chaud d’une bouche humaine. Sartre.
- Pourquoi as-tu menti ?
- Pour me faire comprendre.
- Ces différences ne peuvent pas être considérées comme négligeables.
L’in
L’intuition : le développement a été compressé pour devenir une
essence de vérité, à peine perceptible par la conscience réelle, mais au message
suffisamment significatif pour être perçu et reçu pleinement. Et ce message
engendrera un élan, une action, une décision de la conscience.
Ne faut-il pas prendre avec d’étranges pincettes, cet aspect intuitif de la
pensée, et s’en méfier avec circonspection ? Quand on sait la faiblesse de
l’intelligence humaine, son incapacité à percevoir avec exactitude les
346
informations visibles et invisibles envoyées par le monde extérieur, par la
mémoire passée, par les moyens de l’instant, il faudrait faire preuve de doute et
utiliser cette capacité de la conscience avec méfiance.
Je lui préférerais la volonté décisionnelle dans un espace de logique
floue avec du matériel manquant. Et c’est penser, c’est agir avec rationalité tout
en ne possédant pas toutes les informations pour décider ou prétendre, - en
vérité, c’est enquêter.
L’intuition, c’est prétendre en s’en référant à sa première impression,
détenir une vérité.
L’intuition n’existe pas. Elle n’est qu’une compression d’analyses
infiniment subtiles, fines, exploitant des informations répertoriées, mémorisées
avec faible conscience. Mais cette manière serait suffisante pour l’intelligence, et
lui permettrait d’en tirer une vérité, et de choisir subrepticement une solution,
une voie, un chemin. Elle pourrait donc emprunter, ou décider d’un avenir grâce
à cette analyse subtile.
347
L’intuition est un murmure pour la conscience quand la raison est une
voix pleine et forte. Mais entendre légèrement est entendre toutefois, et l’on peut
décider ou agir d’après cette perception. L’intuition serait une forme fugace de
l’intelligence et ne s’y opposerait pas.
L’intuition ne nous introduirait pas dans la conscience en général,
comme étant une interprétation possible des consciences humaines, elle ne serait
qu’une accumulation d’expériences personnelles insoupçonnées.
T de cré
Le travail de création consisterait à utiliser du matériel mémorisé, à le
condenser, le dériver, l’arranger autrement, lui retirer des vérités, ou des
propriétés, en prendre ailleurs, il y aurait donc travail et c’est cette qualité du
travail qui produirait un objet dit nouveau, autrement, possédant toutefois
quelques caractéristiques discernables du passé.
L’artiste a besoin pleinement d’analyser son pouvoir créateur. S’il se
contente seulement de créer, il ne peut modifier l’élan subliminal à l’image d’un
artilleur qui ne peut déplacer son canon. Il reproduit, pense avec erreur, sans
réellement savoir si la finalité obtenue s’avère satisfaisante. Doit-il s’en référer
348
à l’analyse d’autrui pour déterminer la valeur exacte de son produit réalisé ? Lui
faut-il écouter avec obéissance l’exigence de l’autre, et appliquer ses directives
ou ses conseils judicieux ? ... Difficile ... Le “ N’écoute que ton propre
jugement ”, semble un réflexe égoïste, stupide, d’une intelligence bloquée, inapte
à l’évolution. La “ Parole d’autrui est vérité ”, semble bonne mangeaille de
catholique, c’est le oui - oui, je fais ce que vous me dites, et c’est commande
artistique.
Atteindre son maximum, tenter de le dépasser, aller outre, en prendre
pleinement conscience, voilà qui semble responsable.
Vie - Le sens
Ce serait donc une sorte de principe d’investigation intellectuelle, une
méthode de pénétration, d’extraction, d’exploitation de l’intelligence de l’autre
liée à sa propre potentialité. Le but serait d’accéder à une forme de travail, de
formation, d’aptitude ou d’œuvre. Le but consisterait à laver, nettoyer, purifier
pour enfin se préparer à bien mourir, je veux dire avec la sérénité, la sagesse, la
satisfaction du devoir accompli.
349
Tirer, produire, être pour enfin se contempler et se satisfaire de soi.
C’est aller de A à Z, de l’enfance à la mort sur le chemin de la vie, - avance,
construire, offrir, donner et s’endormir dans la paix, accompli.
Ce serait l’étrange mouvement de l’existence avec la volonté de mieux
maîtriser les actions imprévues, de tenter de les gérer, d’en évincer certaines,
d’en amplifier d’autres. Cela intégrerait la recherche de la visibilité post mortem,
puisque cela consisterait à se parfaire dans sa propre fin.
Le travail de formation, d’apprentissage, d’élévation nécessite
évidemment une grande connaissance du passé. La formation présente exploite
les derniers outils mis à la disposition de l’homme, et le vieillissement doit
tendre vers un idéal de sagesse.
L’intelligence, autrement
Plutôt que de tenter de savoir ce qu’est l’intelligence, il serait peut-être
plus utile de savoir ce que l’on prétend obtenir avec l’intelligence. Voyons le
sabot du sabotier, le fer à cheval du maréchal, considérons les résultats
techniques, technologiques, et scientifiques de dernière donne, et l’on
comprendra un peu mieux où se situe notre civilisation. Les hommes pensent,
travaillent ensemble, qu’obtiennent-ils ? Où en est la NASA ? Le CERN ?
Comment forme-t-on la crème intellectuelle française ? Comment se positionnent
350
nos industries bourrées de haute technologie ? Où en sont les centres de
recherches ?
*
L’homme qui recherche la spéculation, le doute, le possible refuse
l’ordre de la vérité. Il vit avec des existants, des supposés, mais sa volonté de
mettre de l’ordre est toute relative. Il brasse des idées neutres ou flottantes, il les
capte, les nettoie, les dérive, accomplit du travail sur du délétère, donc y intègre
un principe sensé et rationnel, mais il peut se défendre toute mise en vérité.
Penser le monde, n’est pas toujours vouloir le rationaliser. C’est aussi se
suffire de plusieurs systèmes de pensées où la liberté serait réelle, où rien ne
serait codifié, décidé, immuable.
*
Acheter la compétence d’autrui, c’est dire : comprenez (1) pour moi,
expliquez-moi. Moi, je n’y comprends rien. Simplifier, démêler et c’est affaire de
spécialistes, avocats, comptables etc.
(1) Descartes dit : Personne ne peut comprendre pour moi.
351
Heidegger dit : Personne ne peut mourir pour moi. Et Christ ?
*
Le problème du : “ Tout est fixé ”, “ il y a le préétabli ”, débouche sur la
question de la grâce moult fois analysée et décortiquée par Pascal.
Car l’homme ignore ce qu’il en est réellement. Il ne dispose de ce
différentiel temporel, il doit faire sans. Ce qu’il sera, il l’ignore. Donc il lui faut
agir de son mieux.
J’avais trouvé dans La Bible :
Dieu sait ce que vaut l’homme,
mais il lui donne son libre arbitre, qui répond assez bien à ces
tergiversations spéculatives.
*
Mon corps m’apparaît au milieu du monde, et je m’apparais dans mon
corps. Il me semble carapace, surplus, enveloppe physique dans laquelle je suis
enfermé. Il n’est pas ma propriété, il n’est pas mien, je le ressens davantage
comme étant une cuirasse, une gêne, un poids pénible. Mon esprit ne peut
s’évader et se sent prisonnier de cet amas lourd à déplacer.
352
C’est vrai il y a connexion entre le Moi et le Corps, et je puis percevoir
des informations le concernant. Je saurais me dédoubler, et l’observer
accomplissant certaines actions. Je n’ai que deux yeux, et les deux travaillent
ensemble. L’un ne saurait se séparer de l’autre, sortir hors de son orbite et
considérer son corps agir.
J’observe ma main qui accomplit une action sur des objets. Si elle
accomplit des actions c’est que je lui impose un ordre. Je la reconnais dans son
acte de toucher, puisque l’acte vient de moi. Il y a volonté d’action et effort, et
cet effort prouve puisqu’il est connecté à mon acte décisionnel, qu’il vient de
moi. C’est plus qu’une perception de l’effort, c’est une certitude de directive
provenant du cerveau.
Cette main est bien la mienne et je puis aisément la différencier d’une
main autre. Cela serait faire preuve de mauvaise foi de prétendre qu’elle peut se
confondre avec un objet autre.
Le corps ne saurait être exclusivement un être pour autrui, il est un être
pour soi également. E de cela, je ne puis m’en défaire. À moins de sortir hors de
mon corps, après ma Mort réelle, par exemple.
353
Thêta
Pour Dieu, Autrui n’existe pas, car autrui est d’essence inférieure.
L’Esprit et le Fils sont des concepts similaires qui pensent de manière identique.
Donc Dieu est seul, car il n’a personne pour le contredire, pour le
contrecarrer, pour percevoir de manière différente à un niveau Divin.
Tandis que l’homme s’envisage soi-même, puis observe une substance
séparée, l’union de ces deux substances s’oppose, s’ajoute ou s’amplifie. IL y a
liaison fondamentale entre les différentes consciences, et cet ajout engendre de la
connaissance.
Dieu n’a pas besoin du recours à Autrui pour concevoir le monde.
Autrui n’a jamais été là, lors de la construction du monde. Lui seul prétend
posséder suffisamment de sagesse pour être le garant de son objectivité.
*
Accéder immédiatement à Dieu, supprime un nombre considérable de
problèmes ou de pseudo-problèmes philosophiques.
354
L’élan créatif
Il faut donc agir, agir pour modifier la représentation que l’on a de soi et
des autres, avec liberté, avec carcans de permissions et d’interdits. Il faut souvent
évoluer dans un espace limité, de convention sociale - artistique.
Produire du complexe ou du simplifié - l’idéal aujourd’hui étant
d’épurer la ligne d’autrefois pour en conserver la substance originale - qu’ils
disent et c’est affaire de critique - guère d’inventeur ...
J’enchaîne, j’exploite ou je saute sur des concepts, des idées, je vais audelà
de mes moyens. J’ignore si l’on me suit, je vole. C’est action poétique
incontrôlée. Aller plus loin, ne pas comprendre, quitte à s’en retourner à son
point initial.
Cette action intentionnelle réalise un projet conscient, qui est rarement
compris ou intégré par autrui. On ne peut toujours prévoir toutes les incidences,
conséquences de son élan créatif.
Il a parfois plus d’élan que d’intention - “ Ne sais ou je vais, mais y vais
toutefois - verra bien. ”
355
Associé à un possible désiré ou non qui devra se transformer en
réalisation objective. Il s’accompagne de jugements séquentiels et poursuit son
exécution. Il modifie son dessein d’après son jugement instantané. Il s’en
retourne à des analyses concrètes débouchant sur des raisonnements, des
observations, des perceptions.
L’esprit va de l’être au non-être, de la conscience, de la recherche d’un
objet désiré, d’outils, de moyens pour l’obtenir, de vérités concrètes, à
l’obtention d’une substance inconnue, simple ou énigmatique qui doit séduire ou
étonner toutefois.
remédier.
Le créatif juge donc la situation comme étant insuffisante. Il veut y
Le savant :
Mon droit est de prétendre décoder, et c’est aller un peu plus dans la
nature qui est complexe.
Est-ce liberté de l’homme de science ? Est-ce pantin articulé qui prétend
agir de se déplacer quand Dieu tire les ficelles ?
356
Récapitulatif
Le facteur g de Spearman serait une sorte d’énergie mentale produite
par le cerveau, offrant un élan d’action, et permettant d’accéder à une abstraction
du second degré, il serait une espèce de conscience de la conscience.
E J ? Z
Complétez la série.
E 2² + 1
J 3² + 1
Z 5² + 1
? 4² + 1 17e lettre de l’alphabet.
de définition.
Il semblerait que l’intelligence de Valéry réponde assez bien à ce type
dite générale.
Richard Meili, psychologue suisse conçoit cinq facteurs de l’intelligence
- Le facteur complexité qui correspondrait à une tension intellectuelle, et
qui permettrait d’accomplir un certain nombre de combinaisons possibles.
357
- Le facteur plasticité qui correspondrait à l’aptitude de remise en cause
des modèles et schémas d’apprentissage établis pour accéder à de nouveaux
modèles.
(La période de l’adolescence consiste aussi à remettre en cause les
principes autoritaires parentaux et scolaires imposés. L’on peut donc dire dans
une certaine limite que durant cette période évolutive, le jeune cherche à se
construire sur ses propres modèles établis).
- Le facteur globalisation qui correspondait à la capacité de percevoir et
d’organiser les ensembles donnés.
- Le facteur fluidité qui correspondrait à l’aptitude de créativité,
d’innovation intellectuelle et d’intuition.
- Le facteur formel qui répondrait aux différentes formes d’intelligence,
concrète, abstraite, verbale, numérique, visuelle, etc.
L’on verra d’après Thurstone que l’existence de sept facteurs
fondamentaux trouve son équivalence dans le facteur formel de Meili. Thurstone
fait disparaître le facteur général de Spearman. Il obtient toutefois :
- Un facteur spatial (perception, comparaison des propositions spatiales
en 2D et 3D)
358
- Un facteur perception (identification d’une configuration donnée dans
une configuration complexe)
- Un facteur mémoire (mémorisation et rappels d’ensembles sans
relation analogiques possibles)
- Un facteur verbal (capacité de comprendre le langage)
- un facteur lexical (capacité de mobiliser le vocabulaire)
- Un facteur raisonnement (induction, déduction)
- Un facteur numérique (manipulation des chiffres).
Aux États-Unis, dans les années 70, Guilford, après vingt années de
recherche et d’expérimentation dans le domaine de l’intelligence, avait conclu à
la probable existence de 120 facteurs en estimant qu’une centaine avait déjà été
isolée et leur avait donné une représentation spatiale.
trois plans.
Guilford structurait l’intelligence en la rapportant systématiquement à
- Le plan des opérations - fonctions intellectuelles de base : jugement,
production divergente (créativité), production convergente (traitement des
données), mémoire et connaissance.
359
- Le plan des produits - formes dans lesquelles l’information s’organise.
Il y aurait six modes d’organisation en : unités, classes, relations, systèmes,
transformations et implications.
- Le plan des contenus - types de données. Ce plan comporterait quatre
catégories d’informations : figural, symbolique, sémantique et comportemental.
5 opérations X 6 modes d’organisation X 4 types de données.
Chaque faculté de l’intelligence peut ainsi se décrire comme étant une
opération accomplie sur un produit d’un contenu donné.
Vernon propose une classification plus simple et plus hiérarchique que
celle de Guilford. Il souhaite décrire et évaluer l’intelligence en exploitant
seulement quelques facteurs. Il propose un système hiérarchique des aptitudes
comme suit :
Au niveau supérieur le facteur g de Spearman
Au second niveau deux facteurs de groupe
- 1 ( v : ed) pour verbal-éducatif
- 2 (k : m) pour spatial-mécanique
Au troisième niveau, des facteurs plus précis
360
- 1 W pour le facteur lexical
- 2 V pour le facteur verbal
- 3 N pour le facteur numérique
- 4 P pour le facteur perceptif
- 5 F pour le facteur fluidité
Au dernier niveau, les aptitudes spécialisées.
compétences.
Cattell propose de faire une distinction très nette entre performances et
Avant lui, Hobb avait formulé autrement ces deux types d’intelligence.
- Une forme A correspondant à une potentialité de caractère inné,
probablement liée à l’hérédité.
- Une forme B correspondant à un niveau effectif de performances, à un
rendement intellectuel.
généraux :
Catelle propose de dissocier le facteur g Spearman en deux facteurs
- 1 - gf : intelligence fluide
- 2 - gc : intelligence cristallisée.
361
L’intelligence fluide serait indépendante des influences du milieu. Elle
se toise plus facilement avec des tests dits de “ Free Culture ”.
L’intelligence cristallisée dépendrait des influences culturelles. Elle
serait liée à l’éducation et à l’expérience. Les tests la mesurant sont plus
spécialisés (verbal, numérique, mémoire), plus adaptés pour évaluer et prédire la
réussite scolaire.
[Tout cet endroit a été trouvé dans le Livre de Gilles Azzopardi -
Réussissez les tests d’intelligence. Je n’en ai que fort peu changer la manière et
j’ai respecté l’ordre proposé dans son introduction].
On remarquera que l’habileté manuelle, l’expérience, l’amour maternel,
la générosité sociale n’existent pas pour le testeur.
Vernon propose à son dernier niveau d’y mettre les aptitudes
spécialisées, qui est un véritable vrac et semble usage de facilités.
Tout est-il fixé ? La réponse est : oui.
362
Langage
Le langage c’est le son de l’écrit, et l’écrit c’est le marquage de la
pensée. En vérité, un homme seul pourrait penser sans utiliser d’expression orale.
Ce n’est qu’un transmetteur d’informations, cela permet d’affiner sa pensée pour
que l’autre perçoive le message transmis. C’est un moyen pour construire
l’univers à sa manière, avec sa vérité et sa sensibilité. C’est une volonté donnée
au dehors pour le reconstruire.
363
TABLE DES MATIÈRES
Préface
Extraits du Journal 94
Extraits du Journal 95
Extraits du Journal 96
Extraits du Journal 97
364
FRANCK LOZAC'H
FRAGMENTS D’INTELLIGENCE
Version 2021
365
AVANT-PROPOS
Fragments d’intelligence est un essai, si j’ose employer ce terme,
c’est essentiellement un additionnel de morceaux trouvés çà et là dans les
cinq dernières années de mon Journal.
Nul endroit ne me paraît déterminant pour faire avancer de façon
significative la définition que chacun tente de donner au mot intelligence.
Quand on croit la saisir, elle échappe à nouveau, pouvant apparaître
également sous une autre forme.
Elle ressemble à la beauté, qui est multiple et possède des
variances, des nuances infinies à travers les modes, les temps, les époques
et les civilisations. Vouloir imposer un canon, c’est en réduire la portée et
en fausser la vérité.
Il faudra donc faire preuve d’une immense tolérance, accepter
toutes les possibilités de souplesse et d’adaptation qu’elle offre à la raison
humaine.
Il est vrai que le QI a semblé s’imposer sur ce siècle pour
déterminer de manière rationnelle l’aptitude intellectuelle appliquée à un
366
besoin de société. Mais il est loin de faire l’unanimité, ni l’intelligence de
cœur, ni l’expérience, ou les aptitudes manuelles ou artistiques n’y sont
décelées. Ce qui semble un paradoxe déroutant.
On jure que sous peu, le test de vitesse cérébrale sera suffisant
pour prétendre à sa détermination. Aux États Unis, le QE détrône le QI.
Ce n’est peut-être qu’un slogan qui passera de mode.
Et voilà encore qui démontre la difficulté pour en saisir la portée
et en connaître son contenu. Du moins l’ouvrage présent a pour seule
prétention d’amuser, ou de divertir, d’éveiller la curiosité et d’offrir à
l’éventuel lecteur la possibilité de spéculer sur le fragment proposé.
Franck Lozac’h
367
Proverbes
Avoir la sagesse, cela
Vaut bien mieux que l'or, et avoir l'intelligence
Est préférable à l'argent.
Celui
Qui est sage de cœur est dit intelligent
Et la douceur des lèvres augmente le savoir.
368
Extraits Journal 93
Intelligence individuelle,
intelligence collective
L’un des grands défis de l’art sera de convaincre les artistes de
travailler les uns avec les autres, et non pas les uns contre les autres.
Une maison d’édition prestigieuse est composée de Prix Nobel,
d’Académiciens, de génies. On en tire une collection de qualité
exceptionnelle, mais leur matière grise n’est pas interactive.
Idem d’une pinacothèque. Le musée du Louvre est composé de
chefs-d’œuvre. Mais les artistes n’ont pas produit ensemble.
Les hommes de science sont parvenus non seulement à
transmettre leur savoir (principe pédagogique très efficace, classes de
préparation, écoles d’ingénieurs, grandes écoles, etc.) mais ils sont
capables de produire collectivement.
Un laboratoire de recherches, un centre d’études spatiales, la
programmation des ordinateurs de la NASA intelligence collective.
369
Et les poètes sont des femmes qui se chamaillent, qui se
critiquent, qui persiflent. Comment voulez-vous dans ces conditions que
l’art soit collectif ?
Mais l’acte de créativité est le travail d’un seul. La collection de
l’œuvre obtenue peut s’accomplir à plusieurs, alors ? ...
Je développerai dans quelque jour ce passage qui me paraît
important.
370
Extraits Journal 94
Intelligence
Faut-il réellement se suffire du travail combinatoire de
l’intelligence avec ses refus, ses suppositions, ses arrangements, ses
pseudo-gains etc. Cela est exercice de l’esprit.
La véritable pénétration est dans la compréhension des Dieux.
Mais Paul ne savait pas même que Dieu existait. Ne faut-il pas se faire
prophète ? Ou comprendre l’essence de l’Esprit, du Sel ? Voilà bien le
travail du mystique !
Rien de plus matérielle qu’une pensée, quitte à la dériver, à la
faire varier, à y ajouter une autre ... (?)
Intelligence
lumineux.
Faculté des Dieux de tourbillonner sur eux-mêmes en cercles
Intelligence de l’homme : aumône divine.
371
Intelligence
Quelle fine et subtile pensée que celle de Paul ! Moi, je
raccommode un filet de pécheur, lui joue à la dentellière de Vermeer.
Pourtant parfois, je me sens, je me sais, du moins je crois avoir
des potentialités, des possibilités - cette impression de pouvoir accéder à
quelque chose de supérieur, de différent - l’autruche bat des ailes ! ...
Poésie - Équivalence
Il faudra convertir l’intelligence poétique en intelligence
scientifique - convertir comme il est possible de convertir deux monnaies.
Grande déception monnaie de singe, papier-poésie.
Le poète est faible depuis trois siècles - excepté VH. Certitude de
décadence depuis Racine.
Valéry Baudelaire Racine Dante Virgile
1er XXe 2e XIXe 1er XVIIe 1er poète 1er poète latin
du Moyen Âge
372
*
Il faudrait trouver une méthode d’investigation intellectuelle, une
sorte de principe permettant de potentialiser l’énergie cérébrale mise à
notre disposition.
Une méthode d’apprentissage adaptée tout aussi bien à la capacité
courante qu’aux moyens d’exception - du primaire au génie.
Transférer le Cartésianisme sur une introspection cérébrale.
Permettre à tout un chacun d’optimiser la capacité mise à sa
disposition, - par soi-même, par autrui, par la synergie autrui X soi-même.
*
Testez les valeurs
Convertissez les intelligences
K poétique comparer K domaine scientifique
domaine le + compétent
le - compétent
Valeur d’un poète
Prévert
373
Cocteau
Valéry
etc.
comparer avec homme de science
Intelligence
Les moyens remis à l’homme pour se déplacer sur terre. À
comparer avec les capacités que possède l’Esprit pour étendre l’univers.
On dit d’Einstein qu’il est le cerveau du siècle parce qu’il a
compris une loi de la nature qui échappait aux hommes.
Mais de quoi peut se flatter l’Esprit ?
Est-ce raisonnable de comparer l’intelligence d’un homme avec
la potentialité d’un Dieu !
*
374
Vouloir toujours ajouter sur soi-même. S’imposer à faire plus, à
faire mieux. Ne jamais se suffire de sa piètre médiocrité. Savoir considérer
la faiblesse de sa discipline. Pouvoir la comparer avec les sciences !
En vérité, travailler, produire, penser, concevoir, etc.
Jusqu’où ? Où est la limite ? La résistance ? Qu’est-ce qui casse ?
Y a-t-il volonté de puissance ? Recherche de l’homme supérieur ?
Les applications de la pensée de Nietzsche sont détestables.
375
Les deux hôtes
Constamment me déçoit mon cerveau. Je l’accuse de pouvoir
mieux, d’être capable d’obtenir des résultats ou des performances
autrement supérieures.
Je crains ma médiocrité. Elle m’effraie comme le spectre de la
bêtise ou du ridicule. Il me suit, m’habite, et vit dans mon quotidien.
Mais comment me défaire de ce personnage détestable ?
Comment le chasser ? Faut-il le fuir ?
Ma compréhension me fait défaut. Je ne puis résoudre certains
problèmes, accéder par la lucidité à d’autres révélations. Alors je me
méprise, je me supporte comme l’on vit avec une femme décevante.
Mon esprit dit : « Oui, je te sais faible. Je te connais. J’ai pitié de
ton lyrisme, de ta folie des mots. Je sais ton imposant besoin d’expulser à
tire-larigot ces saccades de structures souvent incomplètes, parfois
drolatiques. Je te laisse pourtant. Va à ta récréation, élève indiscipliné,
incapable de maîtriser le flux de ta raison.»
376
Et l’apprenti poète, tout heureux de ce moment de liberté laisse
pousser ses chimères, se tortille dans des déhanchements de femme,
supplie, implore, crie, et appelle la délivrance.
Il y a donc deux hôtes opposés, complémentaires en cette âme
étrange. Ils cohabitent depuis déjà de longues années, et se supportent.
Enfin l’un supporte l’autre.
*
Encore une fois, je produis par la mécanique, par l’érection
sexuelle sans savoir si je suis un bon amant ou bon écrivain. Je cherche du
pétrole, alors je creuse, je creuse espérant un jour après quelques bonnes
boues huileuses voir jaillir l’or noir - la sublime production de l’esprit qui
confère à l’artisan l’identité de grand.
Mais pour cela, il faudrait savoir écrire des chefs-d’œuvre en
prose, et je ne me souviens guère avoir obtenu dans ce secteur d’activité
quelconque résultat satisfaisant.
En vérité, ai-je l’espoir ? Puis-je caresser etc. !
Moi, je dois apprendre à œuvrer, à accomplir cette œuvre !
377
Sera-t-elle ample, grande ? Saurai-je la dominer ? Me voilà tout à
coup confronter au doute, à cette stérile angoisse qui paralyse la main de
l’écrivain.
Je produis, du moins je tente d’obtenir quelque chose qui demain
me permettra de prétendre avoir fait une œuvre. Voilà bien des façons
subtiles de considérer la vérité du poète ....
*
Pour moi, le principe de vie terrestre est un système de bas étage
de purification. J’apprends à me purifier, à m’élever, à me civiliser, à
tendre vers une pensée spirituelle etc. En vérité, c’est une simple analyse
de mystique ou de croyant, certain qu’après la mort, il y a la vie. Mais je
ne prétends pas savoir ce qui se passe là-haut, j’en ignore le principe. Je
possède un livre qui s’appelle La Bible. Hélas, depuis Galilée et Darwin,
je n’ose l’utiliser comme instrument d’appréciation - je me rends trompeur
par ignorance, par mon incapacité à savoir l’employer à bon escient.
Qui vivra, verra dit-on. Je dis : qui mourra, verra.
378
Intelligence
Qu’est-ce que l’intelligence quand on a vu le Saint-Esprit ?
Est-il chose dans l’univers plus belle, plus pure ?
Qui pourrait comprendre ?
S’imaginer participer à la création, à l’extension de l’univers.
Que faut-il savoir ? Qui donc faut-il être ? Quelle beauté d’esprit de Dieu
? Mais quelle ?
Intelligence de l’homme. Pourboire d’Einstein, le nanti. Le don
des Dieux : « Lui peut savoir cette chose-là ! » Et c’est le cerveau du
siècle !
*
Que me fais-tu produire, ô mon cerveau ? Ô ma petite centrale ?
Que serai-je au seuil de la mort ? 400, 500 volumes ? Une capacité à
écrire, une aptitude à produire ? Que sera cette quantité et quelle qualité ?
Le sais-tu ?
379
Il faut passer par les Dieux, c’est le seul espoir, espoir d’obtenir
quelque chose de satisfaisant, car l’homme est peu, trop peu - il est
ridicule. Oui, par les dieux, cela est certitude.
*
Si mon principe pouvait générer de l’intelligence, s’il pouvait
inspirer ! Mais comment susciter chez autrui le besoin de tirer, de
spéculer, de comprendre et d’interpréter ?
Je suis l’homme qui recherche l’intelligence du bien.
Comprendre n’est pas toujours facile.
Assez déçu par ce cerveau qui ne conçoit plus de choses
nouvelles, comme un vieillard qui ne fait que se répéter. La jeunesse
produit du neuf. La vieillesse s’habille de mise en forme. Comment créer
quand on a 200 000 vers à son compteur ?
*
Intelligence etc. Je ris. Qu’est-ce que l’intelligence de l’homme ?
Que peut-il ? Poser des questions et rarement y répondre.
380
L’homme, l’animal le plus intelligent dans le monde visible et
connu. Et pourtant ! Quelle insignifiance de moyens, de possibilités, de
capacités !
La fourmi ne peut atteindre la première pomme du premier arbre,
et l’homme la première étoile de sa galaxie ... Quel ridicule !
« Moi, j’ai créé cent milliards de galaxies, et chaque galaxie
comporte cent milliards d’étoiles. Craignez-moi ! Avez-vous entendu ?
Craignez-moi ! Vous ai-je demandé autre chose ? Craignez-moi ! »
Penser, ou, mais pour tirer quoi ? Que peut cette cervelle ? Dans
quel recoin de l’esprit faut-il chercher ?
En vérité, il faut être à l’écoute de son propre messianisme et
s’écouter, grandir.
Toutes les fibres de la cervelle, toutes les possibilités de l’esprit,
du coeur, et des reins doivent tendre vers cette vérité : « Obéir aux Dieux
le mieux possible.» Le reste est vraiment affaire d’insignifiance et de
dérision.
381
Si du moins il m’avait été possible de produire dans des
conditions optimales, dans un environnement favorable, avec des
structures d’accueil satisfaisantes, que serait véritablement devenue mon
œuvre ? Mon œuvre ! Ce travail de jeunesse, cette production au
quotidien, cette sorte d’œuvre littéraire que je n’ai pu étreindre comme je
le souhaitais.
J’essaie tout en poursuivant ces exercices de livres d’analyser
avec le meilleur discernement mon aptitude à écrire. J’accomplis une sorte
de critique, le plus souvent destructrice de cette potentialité de poète ou
d’écrivain.
*
Qu’a voulu faire Valéry avec son système ?
Psychologie
Je ne crois pas que les moyens mis à la disposition de l’homme
pour lui permettre de faire une étude rationnelle et scientifique de
l’intelligence humaine soient efficaces et suffisants. Mais il est préférable
peut-être d’utiliser ces instruments que de ne pas les utiliser.
*
382
Faire de la philosophie, toiser un fantôme. Comment déterminer la
taille de cet amas volatile et délétère, qui se forme et se déforme tel un nuage
? Alors on suppose, on spécule, on croit trouver, on prétend détenir, et le tout
glisse entre les doigts, masse charmeuse de brouillard.
Et puis cette nature d’homme détestable pour penser ! Attendons
de se débarrasser de cette enveloppe charnelle pour commencer à y voir
plus clair, car des vérités tout à coup vont apparaître tandis que des
certitudes humaines s’enfuiront à tout jamais dans le Néant du mensonge.
De moins le philosophe peut prétendre vouloir savoir, à sa
manière, avec son matériel pur et impur, avec sa raison, avec son propre
système de logique. Que trouve-t-il ? D’autres questions. Car il n’a pas
suffisamment de sagesse pour posséder la vérité. Mais on ne peut lui
contester cette volonté de curiosité - qui est effort de l’esprit, donc mérite
de l’intelligence etc. C’est déjà cela !
Capacité humaine
Tout le malheur de l’homme réside dans sa médiocre capacité
intellectuelle, dans son ignorance totale du savoir et de sa compétence.
383
Nulle plaisanterie : comparez et comprenez. Dieu produit cent
milliards de galaxies, et l’homme appelle exploit sa capacité à marcher sur
la lune.
Pourquoi sommes-nous ridicules, insignifiants, sans aptitude aucune
? En sommes-nous qu’aux prémices de l’évolution ? La compétence
s’épanouit-elle, là-bas plus loin dans l’autre espace-temps ?
J’aime à répéter cette phrase : l’homme a suffisamment
d’intelligence pour poser des questions, mais il n’en a pas assez pour y
répondre.
Quelle méthode ?
Ce que je recherche avec cette méthode - la mienne - c’est de
parvenir en utilisant toute la raison qui est mise à ma disposition, ou pour
le mieux en mon pouvoir, à exploiter les ressources intellectuelles connues
et inconnues. Je commence à sentir - terme qui ne me convient guère par
son manque de précision - que l’esprit s’essaie peu à peu à tirer de soi de
nouvelles possibilités et de nouveaux moyens.
384
Suis-je homme qui marche seul, dans la rue sans lumières ? Me
faut-il aller lentement en usant de beaucoup de circonspection, craignant
de trébucher ou de chuter sur un obstacle ?
Mais je cherche à avancer vite, pressé par le temps peut-être. J’ai
la certitude d’avoir mes Dieux à mes côtés. Quel risque puis-je encourir ?
*
Ce que je méprise le plus en moi, le plus en l’homme, c’est sa
petitesse intellectuelle, sa médiocrité d’être né si tôt tandis que la
civilisation en est à ses balbutiements de développements et de savoir.
Alors je subis le ridicule de ma capacité à comprendre, à percevoir, à
assimiler.
Je vis par le sexe et le bien-être matériel, incapable que je suis à
vivre auprès de Dieu, à le palper avec de grands bras invisibles.
Le génie
Le génie est rarement cette impulsion inexplicable qui surgirait
d’un inconnu créatif dont on serait l’instrument et en même temps la
victime passive. Le génie n’est pas seulement le médium entre un
inconscient qui dicte et une feuille de papier qui reçoit des informations.
385
Je dis feuille de papier, mais j’entends aussi bien le maillet du sculpteur, le
pinceau du peintre ou le piano du compositeur.
Je pense que l’artiste se nourrit de toutes sortes d’informations
qu’il ingurgite, avale, assimile, consciemment ou inconsciemment, je
prétends que son cerveau travaille et peut lui enseigner une manière, un
tour, des refus, des choix de combinaisons qu’il aura vite fait d’utiliser
pour appliquer son principe de création.
Alain dans ses Éléments de philosophie tente dans son chapitre X
du quatrième livre de mieux cerner la spécificité du génie. Il lui accorde
une facilité dans l’exécution, une vitesse et une précision rares. Il y voit la
marque de la spontanéité dans l’improvisation. D’après cela, la raison et la
mesure, la maîtrise de soi seraient assez éloignées de la définition qu’il
pourrait revêtir.
Ne faut-il pas au-delà de cette difficulté certaine à comprendre le
mécanisme fondamental de la création humaine, y voir une association
entre une impulsion cérébrale et mémorisation d’expériences qui
combinées l’une à l’autre permet d’engendrer un acte inventif de qualité
supérieure ?
386
Comprendre comment fonctionne le cerveau sublimé, est-ce
réellement nécessaire ? Qu’est-ce qui sépare Picasso d’un enfant de six
ans ? C’est un rapport de 1 à 1 milliard pour ce qui est de l’aptitude à
peindre. C’est la bille et la planète. Comprendre la bille n’est pas un
échantillonnage suffisant pour comprendre la planète ?
Pourquoi s’intéresser à la sublimation de l’artiste ? N’est-ce pas
plus raisonnable de tenter de savoir comment fonctionne ce cerveau
humain ? C’est peut-être la machine la plus extraordinaire mise à la
disposition de l’homme. C’est un instrument bien plus complexe encore
que la meilleure de nos navettes spatiales, car son tableau de bord nous est
à 90 % inconnu.
387
Extraits Journal 95
À mesure que l'intelligence s'éveille, croît et s'instruit, on
découvre plus de savoir dans la science, dans la science appliquée et les
hautes technologies et plus de faiblesse dans les arts et leurs dérivés.
Les hommes les plus élevés chez les poètes s’émerveillent de
l'aptitude et du discernement nécessaires pour résoudre des problèmes de
plus en plus difficiles, et complexes.
Pourquoi s'étonner de ce que la science suscite de grands espoirs
dans l'humanité tandis que la poésie et les arts ne sont que de la
bouffonnerie et confrères de divertissements ?
*
Ridicule intelligence humaine. Ce qu'il faut à l'homme pour
comprendre l’univers, ce qu'il a fallu à Dieu pour le produire.
Comment s'y prendre pour augmenter ses capacités intellectuelles
? Parvenir dans un premier temps à travailler dans des conditions
optimales.
388
Un pays en guerre, peut-il se prévaloir d'être prospère ? Être en
paix soi-même, avec autrui, avec les forces visibles et invisibles, puis
tâcher de travailler, de produire, de concevoir.
Je me considère d'une faiblesse et d'une insignifiance détestables.
Pourquoi je produis ce journal ? Il me paraît d'une naïveté enfantine !
Concevoir par Pascal ou Valéry - eux, du moins seraient aptes à
m'instruire.
Dressage, formation, pouvoir
Mais il y a limite au pouvoir, il y a blocage. L’esprit ne peut aller
plus loin. Un cheval ne peut sauter au-delà d’une certaine hauteur.
Recommencer le saut, c’est reproduire la même performance, mais ce
n’est pas améliorer le résultat.
Idem de l’intelligence humaine.
Que peut un 100, un 120, un 150 ?
Il faut donc connaître sa capacité de progrès et atteindre sa
performance maximale. Et après ?
389
Je ne suis que cela, je ne peux faire plus.
Tel est l’homme.
*
Mais on peut supposer qu’à diverses époques, le cerveau offre
des possibilités et des produits différents.
La jeunesse sera mathématique
L’adolescence poétique
L’âge adulte cartésien et pratique
La vieillesse croyante et philosophique.
Dressage
Il faut accéder à l’homme messianique,
CAD
Certitude de Dieu
Intelligence des choses invisibles et cachées
Pureté de soi
Préparation à l’au-delà.
390
Dans toute recherche du développement intellectuel, il y a le
problème des « limites » de sa compétence.
À quoi peut servir le « Culturisme » cérébral ? Pour paraître beau,
rempli d’esprit ? Par plaisir personnel comme l’athlète qui contemple ses
muscles dans la glace ?
En vérité, faut-il se satisfaire de soulever 100 kg de fonte, ou ne
faut-il pas construire une grue qui, par électromagnétisme soulève 80
tonnes de charge ?
*
L’idéal d’intelligence, Paul, consiste, - et cela est la vérité - à
imiter Dieu - dans son inaccessible perfection.
Il faut demander à Dieu l’Onction, la Prophétie, la Béatification,
la Purification, les armes du Saint-Esprit. Il faut se faire à l’image de
David, de Daniel, de Joseph, de Jésus. Et l’on intègre forcément les autres
formes d’intelligences - mathématiques, psychologie, philosophie, arts,
techniques, techniques appliquées - qui sont en dessous, un peu comme le
bachelier a forcément le certificat d’études.
*
391
Productivité. Rentabilité du cerveau, de l’intelligence. Je travaille
pour X qui est mon patron. J’ai atteint tel niveau de capacité intellectuelle.
Je lui vends ma force. Il exige de moi un principe répétitif du
comportement.
Exemple :
résoudre tel dossier
répondre à tel coup de fil.
J’ai pris le pli pour 51 semaines sur 52, et la 52e semaine est
utilisée pour un stage de formation, d’adaptation nouvelle.
Quant à moi, j’use de mes loisirs, fins de semaines et vacances
pour exciter mon esprit par le divertissement, culture, livres, télévision,
etc.
Suis-je réellement confronté à des problèmes nouveaux ?
Voudrais-je d’ailleurs les résoudre ? En serais-je capable ?
Mais on parle du savoir, de l’expérience, de l’acquis des années.
*
392
Ce que j’aime chez Paul, c’est son intelligence. Et il le sait ! Il est
à mes côtés, par le moyen de ses livres depuis 78. Est-ce mon ami, est-ce
mon maître ?
Coefficient d’Intelligence
Déterminer la taille d’un homme et prétendre qui est apte, ou qu’il
aurait du moins une disposition pour le Basket, l’Haltérophilie, la Natation, etc.
Disons 20 % de vrai.
Mais la sublimation ?
Picasso n’a pas 130. Il est pourtant le plus grand peintre du siècle.
Newton valait 135.
Mais Pascal 180, Einstein 190, Napoléon 180, Giscard 180.
Certains auront des coefficients extraordinaires, ils resteront
pourtant des quidams.
Alors ?
gâchis et perte.
Si l’intelligence n’est pas associée à la volonté de travail, il y a
Si la volonté de réussir s’associe à la persévérance, il peut y avoir
résultats toutefois.
393
Le moteur est dans l’homme. Que veut-il ? Où a-t-il déterminé sa
limite, ses compétences ?
Dieu, le Saint-Esprit.
Intelligence scientifique
Newton, Einstein
Mathématiciens
Biologistes, Prix Nobel, etc.
Chercheurs
Artistes ?
Léonard
Et d’autres, et d’autres ...
Modèles, Emplois, Énergie - Transmetteurs
Valéry
Pascal
Descartes
Mathématiques
L’intelligence philosophique : Voltaire, Rousseau, etc.
394
Nietzsche, Bergson, Alain
Énergie divine, Énergie du Paraclet
Comment faire Esprit ?
Comment construire son Esprit ?
Christ.
Le dressage de l’intellect
En vérité, vers quoi faut-il tendre ?
Il faut accéder à l’Esprit de Dieu. Alors on intègre toutes les lois,
tous les apprentissages, tous les savoirs.
On s’en retourne encore à de la pure mystique ! Mais enfin !
L’intelligence suprême c’est bien celle qui a tendu l’univers, n’est-ce pas ?
*
Les grandes intelligences : (1)
Moïse, David, Salomon, Joseph, Daniel, Jésus, Muhammad,
animées, intégrées par l’Esprit de Dieu.
395
Et Dieu ne pouvant jurer par un plus grand que par soi-même, le
jura par son Saint-Esprit.
(1) Et d’autres, bien sûr !
*
Les propos d’Alain portent souvent à discussion. Il lui faut en
convenir. Les éléments employés pour défendre, prouver, réfuter, sont
soumis à la loi du langage, du doute, de l’élévation, de la spéculation. « Ca
se discute », se contredit dans la bonne bataille du parler philosophique.
Et c’est pourquoi je lui oppose un Pascal, un Descartes, un
Voltaire, un Rousseau plus sûrs, plus vrais dans leur démonstration, dans
leur raison et leur bon sens. Mais l’art d’Alain réside aussi dans la finesse
de son discours, et c’est autrement. Voilà pourquoi j’apprécie énormément
cette intelligence de touches et de finesses.
*
Dieu.
L’homme « supérieur » est l’homme qui bénéficie des armes de
396
Dieu a armé Cyrus, il a fortifié son bras droit ; Dieu vérifie si son
oeil voit juste, il interroge Jérémie et lui demande ce qu’il voit.
Is 46, 10-11
Je dis : Mon projet tiendra,
Tout ce qui me plaît je l’exécuterai.
J’appelle de l’Orient un rapace
D’une terre lointaine, l’homme prédestiné.
*
Je pense beaucoup à ma personne, et j’en souffre, car je considère
ma petitesse et mon insignifiance.
Je voudrais être Ange, Quotient supérieur, Gnostique, homme de
l’Au-delà avec des moyens autres, plus importants.
Ce n’est point de l’égoïsme, c’est une conscience de médiocrité,
de nature humaine, donc avilissante, abêtissante.
397
Comment donner d’avantage à cette personne qui est mienne ?
Comment faire bondir un cheval à quatre mètres de hauteur ? Sa nature l’en
interdit.
*
Je ne sens que ma pauvreté, ma richesse est existante. Point
d’humour, ni de leurre. Je dis la vérité, trop conscient de mon ridicule face
à l’intelligence des hommes, et plus encore mon misérabilisme face à
l’immensité de Dieu. Mais que puis-je ? C’est un problème de nature !
Une calculette ne permet pas d’envoyer des hommes dans l’espace. Je suis
peu. Dieu voudrait m’élever qu’il n’y parviendrait pas.
De la vie intérieure
J’adule la vie intérieure. Je lui accorde une place capitale. Elle est
riche d’actions, de doutes, de pensées, de réflexions spéculatives, de
sentiments, de dialogues intimes, et souvent de brouillons avant
l’explosion de l’expression orale. Elle est rarement rêverie ou paresse de
la raison, elle est souvent le pur commencement d’une possibilité de
certitude.
Son paradoxe est de se nourrir de perceptions externes pour
exister. Elle puise dans le quotidien, dans l’imprévu, elle emploie le travail
398
de l’oeil, du sens tactile pour mémoriser des informations et les ingurgiter
comme un ventre avale les aliments qu’on lui propose.
Il lui faut prendre, séparer, refuser, réfuter telle perception
associée à tel comportement, il y a une immense gare de triage en chacun
d’entre nous, avec acceptions, rejets, départs et arrêts définitifs.
Le travail de l’esprit doit être en constante évolution, en
perpétuelle transformation. Vouloir changer c’est la recherche d’un
progrès, d’une nouveauté. Un esprit qui stagne n’est plus un esprit qui
pense, il n’est qu’une mémoire dans laquelle il peut puiser des coups déjà
élaborés, des solutions déjà existantes.
Et je puis songer à ces personnes âgées qui ne font que reproduire
des propositions depuis longtemps conçues et mémorisées. Mais il s’agit
ici du vieillissement qui fait partie du principe de vie.
Il peut y avoir toutefois plaisir dans l’effet répétitif. Tel individu
éprouvera un plaisir buccal à prononcer un poème appris par coeur, et tel
autre se plaira à fredonner un air cent fois connu.
L’esprit riche ou fort peut spéculer sur du matériel imaginaire,
mais l’esprit pratique offre des solutions sur des supports de vie palpable.
399
Le but semble à l’extérieur tandis que le moyen a été élaboré du dedans.
On peut mesurer son efficacité au résultat tangible obtenu.
Cette activité interne est le moteur de la raison humaine. Et c’est
peut-être son intensité qui sépare l’homme de l’animal.
*
Le problème poétique n’est pas de savoir ce que peut l’esprit, ce
que peut l’intelligence, mais ce que peuvent les synergies d’intelligence,
l’union des inspirations et des forces pensantes.
Les poètes travaillent de manière nombriliste, se critiquent et se
détruisent les uns les autres, chacun craignant de partager avec autrui son
bout de gloire.
*
L’intelligence n’est qu’un moyen pour accéder à une plus haute
pureté, elle n’a pas pour but elle-même. Elle permet de penser, de créer, de
s’élever. Mais elle n’est pas gargarisme cérébral. Car qu’est-ce que
l’intelligence sinon le Saint-Esprit ?
*
400
De quoi ai-je le plus souffert ? De mon incapacité à exploiter la
potentialité intellectuelle qui était mise à ma disposition.
En vérité d’être moins que Moi, d’être inférieur à ce Moi-même.
Je savais trop bien l’indispensable nécessité de travailler à mon rythme, de
produire avec mes moyens.
Je ne suis que cela, et c’est faux, c’est volé, c’est truqué ! Dieu,
que c’est injuste ! Si du moins tu pouvais me rendre, si tu pouvais prendre
en considération etc.
L’Idéal
L’idéal intellectuel est la perfection de l’Esprit. La capacité
humaine doit tendre vers cette connaissance, apprendre à l’imiter, à
devenir son semblable, ce qui est utopique. Mais l’idéal est là.
L’homme supérieur est celui qui désire accéder au savoir de
l’ange, et souhaite changer de nature. Il faut monter, se débarrasser de son
enveloppe charnelle, et tout s’éclaire.
*
401
La classification, l’organisation nécessitent de posséder une
extraordinaire mémoire. On parle de tiroirs, de structures où la pensée vit,
où l’information subsiste, on invoque les connexions, les apports de
produits extérieurs.
Faire une œuvre avec transformations, élaboration, récupérations,
remises en cause de la proposition passée, volonté d’ajouter sur soi-même
etc. Ces centaines d’opérations sont la représentation de la construction de
l’intelligence.
Construire une œuvre est acte d’intelligence.
« Je construirai une ville. »
*
L’intelligence ne peut être que collective. L’homme seul se
sature, se bloque. Le projet est d’ensemble. Toutes les grandes réalisations
humaines sont l’œuvre de cohabitations intellectuelles, de synergies
d’esprit, d’associations.
En contre. Le génie pur à lui seul peut rafler la mise, Archimède,
Newton, Einstein.
L’élévation
402
La seule pensée qui occupe l’esprit, c’est l’élévation de la volonté
d’intelligence. Car ce désir mène à Dieu, à son Saint, à leur Fils. Il
engendre la sanctification qui n’est pas une constance de souffrance,
d’agenouillements, de soumission bête et stérile. Non ! Mais c’est un
besoin d’accéder à un principe supérieur : celui de savoir par la voie de
pureté.
*
L’idéal intellectuel, c’est la capacité du Fils de Dieu, un point
c’est tout. Cela est facile à comprendre. Le reste est dérisoire.
cause ?
Où Dieu a-t-il mis notre limite ? Qu’a-t-il prétendu pour notre
Phénomènes paranormaux
Tout était déjà intégré au sortir de l’adolescence : télépathie,
voyance, clairvoyance, Au-delà, « psychokinèse », avenir, poltergeist, etc.
403
Je rêvais de stimuler des zones cérébrales endormies pour
augmenter ma potentialité. Je savais que l’on exploitait seulement 10 % de
sa capacité psychique.
Le doute se portait sur l’organisation d’une vie intelligente
tridimensionnelle, ailleurs.
*
Or, il n’est pas aisé de prétendre quantifier les choses de l’esprit.
Le premier comportement des hommes de science moderne serait de
rechercher ou de parvenir à peser ou à déterminer par la valeur des
phénomènes mesurables.
On ne peut nier que la conscience est en rapport avec le cerveau.
Que peut-on dire du fait cérébral ? On n’en connaît certes pas la nature,
mais on peut prétendre qu’il doit être finalement lié à des molécules et des
atomes, c’est-à-dire à des faits d’ordre mécaniques. Il convient donc de
procéder avec le fait cérébral comme s’il était l’équivalent de la perception
mentale.
Un bref retour dans l’analyse du XVIIe siècle, nous prouvera
d’ailleurs cette équivalence de valeur. On parlait de manière générale de la
pensée et du cerveau. La pensée matérialiste en faisait un épiphénomène
404
cérébral. Une autre analyse accordait aux termes « mental » et « cérébral »
une signification identique. Ainsi l’on s’accordait à cette époque, et l’on
identifiait cette valeur de convergence entre le cérébral et le mental à une
hypothèse rigoureuse de parallélisme.
Pensée et cerveau
Fait psychologique et état cérébral.
Pourquoi sentons-nous qu’il y a « deux », qu’il y a relationnel
parallélismique ?
Je préférerais écrire qu’il y a esprit inclus dans le cerveau, dans la
boîte crânienne.
Le problème est de savoir s’il y aurait fait psychologique, en
dehors de l’état cérébral.
La décorporation - état maintes fois renouvelé - le prouve.
Je déteste ce moyen, car il n’est toutefois pas « preuve ».
*
405
Henri Bergson s’attache assez souvent à démontrer le mécanisme
cérébral de certains comportements. Son intelligence est remarquable,
dotée d’une capacité d’analyse complexe et fine à la fois. Mais, en
l’espace de quatre-vingts ans, des progrès considérables ont été réalisés
dans le secteur encéphalique par la biologie, la chimie, la connaissance des
transmissions, des messages, etc. Et ses réflexions ont forcément vieilli.
Mais n’est-ce pas le prix du progrès ?
L’énergie intellectuelle
Mon problème a été de parvenir à extraire, à tirer hors de soi cette
étrange substance que l’on peut appeler « énergie intellectuelle » et qui
favorise la production de livres.
*
L’esprit d’intelligence cherche à transmettre et ne peut être
compris (références - Conférences de Bergson, d’Einstein, etc.).
*
406
Comme il y a des « hommes du monde », il y a des « hommes
d’intérieur », je veux dire de spéculation intellectuelle. Leur théâtre est
eux-mêmes
Leur théâtre est en eux-mêmes.
Intelligence - Aptitude - Détermination
Objection des tests.
Parfois la spécialisation est dans un sous-groupe et n’est pas
décelable dans l’aptitude générale.
Exemple : tel individu qui possède une aptitude dans la
compréhension des vecteurs, sera un cancre médiocrissime dans la
mathématique élémentaire.
L’intelligence saute, le don devient invisible car il ne passe pas
par la porte aptitudes mathématiques.
Le test permettra de déterminer la valeur base de l’individu et
non pas le don caché dans une niche.
407
Le paradoxe de notre société, c’est qu’elle est composée non pas
de compétences générales, mais d’aptitudes de précision. Alors comment
faire ?
Le génie utilise le principe de synthèse, de globalisation, il saute
les étapes, tandis que l’apprentissage est pédagogique : « Commence par
faire cela, après tu feras ce que tu voudras. Obéis d’abord. Mémorise des
bases ». Et si l’enfant est rebelle ...
Test et temps artistique
Il est à remarquer que le temps entre pour peu de choses dans
l’obtention d’une œuvre artistique de qualité, à moins évidemment que la
destinée fauche l’existence du créateur - ce qui s’est souvent vu dans le
passé - les deux paramètres du test d’intelligence que sont la vitesse et la
précision - plus encore pour le facteur précision - ne sont pas des
déterminants de certitude dans l’œuvre d’art. On ne demande pas à un
artiste d’obtenir une œuvre dans un temps limité - à moins de s’en référer
à la commande, ce qui est rare, mais de manière générale, le temps n’est
pas un paramètre de valeur.
« Prenez votre temps, mais faites bien. »
408
Il est vrai qu’aller vite et ne pas se tromper, permet de faire autre
chose, donc de progresser.
*
Montaigne dit : Que sais-je ?
Valéry dit : Que puis-je ?
Christ dit : Apprends à te sauver.
On pourrait écrire : Que savons-nous ? Que pouvons-nous ? Et là
j’entends : intelligence collective.
*
L’homme d’intérieur se suffit d’une construction invisible. Il
adule le culte de sa propre personnalité. Il tire du Surmoi ce qui est
nécessaire à sa propre croissance. Je ne puis prétendre que l’autre caché au
fond de soi-même est un ennemi qu’il bastonne, assomme ou fait évoluer.
Il peut être son compagnon de fortune, son autre moitié pensante qui
s’oppose parfois, mais qui représente aussi un complémentaire idéal.
*
409
Il faut construire avec l’esprit de géométrie et habiller avec
l’esprit de finesse. Mais c’est ignorer que pour accéder à une connaissance
géométrique l’intuition et la finesse sont paramètres évolutifs.
L’intelligence ne s’oppose pas à l’intuition ...
Posséder de l’intuition est une forme innée de l’intelligence, ou
héréditaire. L’intuition, c’est l’intelligence sans le travail de l’intelligence
comparable à un solide gaillard possédant déjà une belle musculature sans
le travail physique.
*
L’intuition // Très satisfait
l’intelligence
raison, le savoir,
l’expérience
5 1
H 78 : l’imperceptible presque !
410
Perception parfaite
A----------------------------------B
Perception dite imparfaite.
*
Une femme intelligente, se penche ...
Une femme intelligente épouse un homme riche.
Une femme a besoin d’être dominée, d’être protégée.
« Domine-moi, protège-moi. »
*
Maître cerveau dans un homme pensant
tenait en sa tête un mystère.
Que vous êtes élevé, que vous me semblez pur etc.
Psychologie
411
Test d’intelligence. Détermination. « Êtes-vous capable de faire
ce que je vous demande de faire ? » Un point, c’est tout.
C’est encore un rapport entre une offre et une demande.
*
Comment peut-on être perçant ? Avoir plus de finesse, de
profondeur, de géométrie, de conscience, de vérité ? Etc.
Autrement écrit : peut-on faire progresser la qualité de son
intelligence ?
Il semblerait que l’objectif à atteindre est d’augmenter la vitesse
cérébrale de l’information. Il faut donc exciter l’intelligence. À supposer
que la précision accompagne l’accélération...
Finalité de l’inventeur
Contraindre certaines aptitudes naturelles de l’intelligence, voilà
bien le travail du dressage, de la discipline et de l’obéissance.
Il faut donc normaliser l’aptitude, la rendre conforme à
l’exigence d’autrui, capable de se déplacer uniquement dans le cadre
qu’impose la loi de l’autre.
412
Il est du grand nombre d’accepter de se soumettre, de se tordre,
de s’adapter en quelque sorte à la pensée générale.
Il est pourtant de l’inventeur, de chercher, du créatif de proposer
une solution à un problème que personne n’avait pu soupçonner. De là
découle cet étonnant décalage entre le génie et la masse, l’élite et
l’ensemble. Mais que faire ? Si le résultat obtenu suscite un nouveau
besoin pour l’ensemble, la cause est entendue, et le travail est crédible.
Que se passe-t-il si la finalité ne débouche pas sur une utilité même pour
un groupe d’individus restreint ? Le travail est rejeté, et le produit nouveau
méprisé.
*
Cette méthode intellectuelle a pour but d’investir l’esprit. Elle
suggère immédiatement l’idée d’une pénétration dans la profondeur de
l’intelligence. Cela n’est pas en vain, car il y a raison d’aller au plus loin et
de tenter d’y ramener quelque chose d’indispensable ou de féerique. Tout
ce qui permet d’éclairer la conscience, que ce soit matériel boueux ou
413
argile verte, tout ce qui peut se transformer en énergie ou phosphore pour
la pensée doit être tiré ou extirpé de ces profondeurs.
Car je prétends que l’intelligence est capable de progrès, elle doit
voir plus clairement les choses qui lui semblent confuses.
Habitudes
J’accomplis un nombre incalculable d’actions dites répétitives.
Que ce soit la façon de se lever, de s’habiller, de se laver, de se raser. Une
grande partie de mon espace temporel sera consacrée à reproduire des
activités maintes fois apprises, intégrées à mon mécanisme physique ou
intellectuel d’humain.
Sont-ce actes répétitifs ? Non, puisqu’il y a une grande part de
doutes, d’innovations, de spéculations dans mon quotidien. J’en veux pour
preuve ma capacité d’écrivain. L’écrit d’hier, n’aura pratiquement plus de
valeur demain. C’est pourquoi je suis dans l’indispensable obligation de
créer et de tenter d’innover.
Mais ces tâches constamment renouvelées engendrent chez moi
de l’ennui, et une conception certaine de la bêtise. Puisque je sais les faire,
414
- à quoi bon s’y astreindre ? Et c’est bien les nécessités matérielles et
corporelles qui m’imposent toutes ces détestables actions !
Intelligence
Qu’est-ce que l’intelligence ? Il n’y a d’Intelligence que l’Esprit
de Dieu. Le reste est ridicule. Mais l’homme peut s’essayer à spéculer sur
le reste.
- Que peut me donner l’Esprit de Dieu ? - L’annonce prophétique
et les sept dons du Saint-Esprit.
On va encore prétendre que c’est acte de mysticisme pour
résoudre un problème humain, que c’est attraper une perche trop facile,
c’est s’en sortir avec une pirouette. Pourtant je dis la vérité :
« Avec qui croyez-vous, ai-je tendu l’univers ? »
Inspiration
Inspiration, ou comment activer de la mémoire ? L’idée qui surgit
est celle de la combinaison, de la connexion, qui engendrera de la
production. Écrire, c’est donc activer, exciter différentes parties de mots,
de structures placées dans des cases d’intelligence, c’est encore associer.
415
Inspiré est celui qui associera des éléments. Le critique jugera
que cela est bon ou non. Il déterminera la nature de l’inspiration d’après la
valeur qu’il accorde au produit obtenu.
Inspiration engendre le concept d’énergie mentale, d’électricité
nerveuse permettant de connecter les différents éléments laissés en
préconscience.
*
l’entendement ?
L’espace est-il une forme de sensibilité ou une construction de
La sensibilité pourrait être une propriété mécanique.
La sensibilité pourrait être une forme élaborée du développement
et de l’évolution de la matière.
*
Dois-je résister pour pénétrer plus dedans ?
Dois-je apprendre pour penser ?
Vers quel futur, vais-je me décider à agir ?
Puis-je prétendre intégrer cette substance délétère et animée ?
416
Vais-je habiter à l’intérieur ?
*
Tester l’aptitude.
Vitesse, précision et rendement.
Quel QI pour F L ?
TEST
Ce qu’il faut déterminer, c’est le degré de pénétration de
l’intelligence, avec le
Jusqu’où peut-il comprendre .
Quel est son rendement ?
Que peut-il trouver ?
Quel est son temps de réaction ?
Quelle est sa précision ?
2 = ? 1 + 1 ? non !
2 = 1 + 1³
car 10 = 2 + 2 ³
417
30 = 3 + 3³
et
avec 222 = 6 + 6 ³
2 10 30 68 130 ? etc.
Âme
Enfin la Vie ! Je veux dire l’intelligence débarrassée de sa
carapace charnelle, qui est une contrainte à la purification, à l’élévation de
l’esprit.
L’homme est une tortue, son corps est sa carapace, mais il
l’ignore. Il fait la course avec sa chair, ridicule peine !
Tout le concept de la vie doit tendre vers la vérité de l’âme. De
là, découle la certitude métaphysique. Le reste est chagrin dérisoire ou
concupiscence.
*
Valéry se pose le problème du pouvoir - que peut un homme ?
418
Bergson étudie la modification sur l’état de conscience
- que se produit-il ?
Valéry dit : Que peut un homme ?
Bergson dit : Que se produit-il ?
Test lozachien
2 10 30 130 ?
Réponse : 350
2 = 1³ + 1 avec progression en nombre premier
10 = 2³ + 2
30= 3³ + 3
130 = 5³ + 5
350 = 7³ + 7
D 11³ + 11 = 1232 ...
Créativité, invention, imitation
419
Extraits Éléments de réflexion
Le parcours de l’esprit
L’Esprit s’assoie sur son néant. Ainsi il perçoit sa première
conscience. C’est toutefois une perception de la Nature qu’il reçoit dans
cet état. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est un élément de cet
ensemble. L’Esprit se construit pour aller de la satisfaction des nécessités
de survie jusqu’à la compréhension de l’après vie. Il se cristallise pour
accéder aux besoins immédiats. C’est donc une volonté d’effort à la nature
qui est ainsi accompli.
Il en est d’ailleurs de toute espèce, de toute diversité animale ou
végétale. Une conscience de situations, d’apprentissage, d’expérience en
quelque sorte se forme. La conscience s’adapte aux obligations de la
Nature. L’on voit ainsi que c’est elle qui domine, et impose son diktat de
vie et de survie. Le travail du vivant sera de s’adapter, de transformer, et
de combattre cet ennemi. Le monde est en guerre. Ce monde d’actions
mécaniques traduit la force, la déchéance, la transmission de l’héritage
génétique. Ceci n’est pas ma logique. C’est bien la loi de la Nature qui
nous soumet à cette vérité.
420
Il est à supposer que l’Esprit, qui est déjà une forme élaborée de
la conscience, est parvenu à combattre ou maîtriser certains éléments de la
Nature. L’Esprit avance avec sa logique, mais il arrive rapidement au bord
du gouffre, de son propre gouffre de la vie, - c’est l’échéance de la mort.
Comment peut-il comprendre, ou supposer comprendre la possibilité de
vie après la mort ? Il le fera en utilisant les propriétés sensitives mises à sa
disposition par son organisme. Il le fera car vivant en communauté, il
essayera de comprendre la suite de la destinée de ses proches. Peut-on
prétendre que certains organismes, plus sensibles que d’autres, possèdent
l’aptitude de percevoir un semblant de vie après la mort biologique ?
Dans la logique de la pensée, le rationnel n’est pas toujours le
plus sûr. C’est notre civilisation qui a établi le diktat de la science. Mais la
compréhension du paranormal, c’est-à-dire de la suite après le gouffre
s’opère par l’utilisation d’autres propriétés. Il n’y a pas que le rationnel
qui soit réel. Le paranormal est du réel, mais perceptible en utilisant
d’autres propriétés des sens. La capacité répétitive de la physique réduit au
mépris et à l’insignifiant cette partie de la nature dont l’expérience ne peut
être constamment reproduite.
L’esprit poursuit donc son chemin logique pour accéder à une
métaphysique. Cet élan vers un Principe absolu nécessite la séparation du
421
corps d’avec l’esprit. Ainsi il faut voler, voler pour franchir le gouffre, et
c’est déjà pénétrer dans l’histoire de la Religion.
L’homme applique cette méthode. Certains pourtant prétendent
qu’après le gouffre, il n’y a rien, et s’en retournent à leur propre néant.
Faut-il parier ? Est-ce un pari d’ailleurs ? Ou est-ce une perception
seulement accessible à une élite ?
De la logique
La pensée apparaît comme étant un petit accident de
l’intelligence, une sorte de minuscule collision où s’associent et
s’opposent des concepts, des images, des symboles et du langage.
L’ensemble combiné engendre une pensée qui est le plus souvent une
réflexion, ou du moins une action intérieure. Abstraite et volatile,
rationnelle et concrète, sa définition épouse toutes les formes autorisées
par la capacité créatrice de l’intelligence.
Il semble difficile de prétendre savoir s’il est plus logique de faire
apparaître des schémas simplifiés et ordonnés, ou des concepts
impénétrables et délétères. La raison conseille d’aller du plus simple au
plus compliqué, donc d’organiser sa création d’actions par des
propositions élémentaires puis de les surcharger par des principes
422
supérieurs à l’entendement. Qu’en est-il de la vérité ? Des doctrines et des
thèses s’opposent. On dirait que chacune d’entre elles définit une méthode
d’exploitation et d’expérimentation sans pour autant posséder toutes les
définitions de l’autre. L’ensemble des méthodes offertes semble posséder
la vérité, mais chaque partie séparée ne permet pas de tirer une analyse
globale satisfaisante. L’arbitre conseillerait de prendre chaque ensemble
sans pour autant décider d’un choix ou d’un prélèvement judicieux. Un
principe risque d’exclure les autres principes, et si tous possèdent un peu
de vrai, l’on ne peut choisir, et il faut tous les prendre.
Le lecteur avisé prétendra que c’est aller dans beaucoup
d’endroits à la fois, et que l’on se trouve ainsi entraîné dans une étonnante
aventure de l’esprit. Que l’intelligence le veuille ou non, la raison s’arrête
pour juger et décide d’un choix, car la capacité humaine d’absorption ne
peut, faut de mémoire et de moyens, maîtriser l’ensemble des procédés
mis à sa disposition.
Les méthodes ou les principes employés pour ordonner cette
aptitude de l’intelligence ne sont pas constamment opposés. Ils offrent
parfois des similitudes d’actions quand bien même ils sembleraient
pénétrer des voies différentes. Si la première perception semble abstraite
ou éloignée de la logique, la finalité à atteindre est bien concrète et répond
à une matérialisation quantifiable. Cette finalité semble bien éloignée de la
423
première idée naïve qui apparaissait à la conscience. L’être trouvera la
solution d’après sa perception interne ou en corrélation avec le monde
extérieur.
Tout d’abord, l’esprit s’entoure du néant, puis il avance et désire
organiser un déplacement rationnel ou hasardeux. Il avance, regardant sur
sa droite, sur sa gauche vers un avenir en utilisant un passé. Il tâtonne ou
prétend aller fort vite, éclairé par une sorte de certitude. Ce matériel de
l’intelligence s’élabore, se construit et se fortifie animé par les autres
notions ou idées qui viennent le secourir. La logique alors construit avec la
volonté d’aller de l’avant. La pensée ne fait-elle qu’avancer, ou parfois ne
cherche-t-elle pas à tourner en cercle pour revenir à son point de départ,
c’est-à-dire à son réflexe premier ?
La logique de penseur accomplit tout d’abord son effort pour
satisfaire à une matérialité, puis elle satisfait le désir de l’être, et quand
elle a satisfait ce désir, elle échappe à l’être pour accéder à l’essence
supérieure, c’est-à-dire à une volonté métaphysique. Elle agit par ordre de
nécessité allant du plus simple au plus abstrait. Ce n’est pas une chute
simplifiée, ni une trajectoire calculable. La construction s’opère d’une idée
à l’autre par le principe de ressemblance. L’énergie utilisée pour fabriquer
le mouvement permet à l’intelligence de se déplacer.
424
Accéder à la pensée finale, c’est-à-dire à l’essence de la
métaphysique est d’une importance capitale pour le devenir de l’homme.
Élaborer, échafauder une construction de l’homme vers le haut permet de
spéculer sur les idées éternelles.
C’est donc en étudiant le mécanisme du fonctionnement de la
logique, en déterminant le parcours qu’elle nous permettra d’accomplir,
c’est-à-dire la suite de ces actions rationnelles et abstraites, que nous
parviendrons à accéder à une philosophie de la nature. Il nous faudra
avancer en décomposant de manière logique, donc avec un système de
simplification pour comprendre la nature dans sa diversité.
La pensée doit avancer, subirait-elle des heurts, des résistances ou
des volontés de retournements sur soi-même. Elle doit avancer,
accompagnée de sa propre négation, car lui faut comprendre.
Ne faut-il pas essayer d’accéder au pur commencement, à la
pensée première quand bien même il s’agirait encore d’un travail abstrait.
Mais de toujours se déplacer selon un ordre, sans vouloir toutefois épuiser
toutes les possibilités, ce qui serait un jeu éreintant pour l’esprit ? Difficile
pourtant d’aborder ici le problème de la sélection ou du choix dans les
actions à accomplir. L’ordre serait de découvrir le premier acte de logique,
puis d’en expliquer le second. Ce premier acte ne pourrait trouver son
425
origine dans la mémoire, c’est-à-dire dans le passé puisqu’avant ce
premier acte de logique, il n’y avait rien.
Il semble difficile d’avancer dans cette recherche de la logique
sans y intégrer la valeur temporelle. L’avancée permanente de la raison
qui progresse accompagnée de sa propre négation se développe sur
l’étendue du temps. Mais je puis comprendre que pour des raisons
évidentes de simplification, l’analyse s’effectue en dehors du paramètre
temporel.
Après avoir dégagé une première réflexion concernant la logique,
nous nous promettons de spéculer quelque peu sur l’être et sur l’essence.
Nous verrons à quelle hauteur ou quelle profondeur la difficulté nous
entraîne, et comme il semble utopique de vouloir échafauder quelque
construction en ne possédant pas tous les éléments d’analyse véritables.
L’intelligence humaine
L’intelligence humaine possède cette particularité de chercher
constamment à défaire des questions qui reviennent sans cesse dans sa
propre conscience. Sa volonté est de résoudre des problèmes posés par la
nature, et d’y donner une réponse qui dépasse le plus souvent les limites
de sa perception.
426
Confrontée au difficile problème de l’adaptation à l’existence, par
son savoir et son expérience, elle voudra dompter les éléments naturels
pour tenter d’en devenir le maître. Intégrant de la pensée dans la matière,
elle désire s’élever toujours plus haut jusqu’à la compréhension ultime des
phénomènes métaphysiques. Et c’est en transmettant son héritage
intellectuel, de génération en génération, que la raison parviendra à
progresser. C’est élan qui pousse l’homme vers l’avenir défera les
contradictions et l’obscurantisme dans lesquels son essence d’être vivant
semblait l’avoir laissé.
Il lui faudra aller au-delà des limites de sa capacité à percevoir. Il
devra supposer au-delà du champ de l’expérience, n’ayant plus désormais
par les moyens de sa perception la possibilité de vérifier ce qu’il avance.
L’homme de science va croire sans voir, et s’en retournera ainsi à
la conviction sensible de l’être spirituel qui a présupposé une possibilité de
vie après la mort. Il est vrai que si l’outil qu’emploie l’homme de science
apparaît plus subtil pour étayer ce qu’il avance, l’outil même virtuel est
encore une fraction du réel, et cette simulation semble suffire.
L’analyste doit donc attacher une immense importance à toutes
ces sortes de recherche dont l’objet est d’élever la nature humaine. Celui
427
qui exprime du mépris ou de l’indifférence à l’égard de ces choses cachées
affiche un sentiment coupable de blocage et d’intelligence limitée.
L’on peut apprécier chez l’homme de science sa volonté profonde
remplie d’objectivité et de droiture rationnelle, et cette objectivité-là
offrira la possibilité à la civilisation de progresser.
Si le fondement est bien établi, si la discipline accède aux choses
profondément enfouies, c’est encore toute la communauté qui bénéficie de
cette excellence. Et cette réputation de solidité et de vigueur mérite tous
les éloges.
Il est d’autres disciplines nourries de sensibilité, dont la nature
subtile et délétère ne favorisent aucunement la vérification des principes, -
ceux-ci étant du domaine du variable et du modifiable. Il en est ainsi des
arts dont les règles établies constamment sont déplacées par le génie de
leurs exécuteurs.
Il y a enfin le monde spirituel constellé de points d’interrogation,
légiféré par des structures de croyance qu’il semble le plus souvent
difficile d’épouser. Celui-ci nécessite de l’entendement de coeur qui va
au-delà de la raison ou de la vision de l’oeil. Il s’agit ici de percevoir par
le soupçon, qui est encore une forme de sensibilité imperceptible et non
428
renouvelable. C’est à chacun de lui accorder son propre examen d’après sa
conviction intime.
Il y aurait donc une critique à faire à l’égard de cette forme de
connaissance qui peut se développer indépendamment de toute certitude
quantifiable, quoique ... les mystiques ne sont point hommes de confusion
et leur intelligence est parfaite dans l’entendement du quotidien.
Intégrer une métaphysique dans son monde spirituel, cela est
certes une bonne chose, mais il faut encore que les principes sur lesquels
l’on établit cette vérité-là soient bien déterminés.
Il faut parfois s’en référer à la compétence d’autrui, car ceci est
gain de temps et certitude de bonne méthode, mais l’opinion du grand
nombre peut le plus souvent être détestable. Il est des perceptions encore
inexpliquées qui inquiètent l’élite mais sont rejetées avec virulence par la
masse d’humains.
Il est des connaissances dont l’entendement est incertain, dont les
contours sont difficilement délimités. Leur base ne peut être fermement
déterminée. De certitude, il n’en est point. Leur recherche est encore
insoupçonnée, leurs règles inconnues. Et c’est en exploitant l’intuition de
l’homme que l’on parvient à extraire les premières parcelles de vérités.
429
Pourtant l’opinion d’autrui fondée sur des entendements solides,
transmise de génération en génération est d’une certitude autorisée. Faut-il
tout reconsidérer, et vérifier par soi-même ce que les pères ont
intelligemment démontré ? La capacité temporelle mise à la disposition de
l’homme lui impose d’aller outre, d’y gagner en vitesse et de refuser les
tâtonnements.
Pour ce qui est de l’hypothèse - j’accorde à dire qu’elle est l’une
des “caractéristiques” de la personnalité humaine la plus audacieuse et la
plus intéressante. Elle projette l’homme vers le devenir par la spéculation,
par son risque et son résultat. Elle est l’aventure de l’esprit, elle se nourrit
d’énergie pour explorer, chercher et parfois découvrir.
L’idée
L’idée est le pur concept, inadapté encore, ne possédant aucune
mise en forme. Elle n’est qu’une perception délétère, inorganisée, elle est
indice d’or, donc parcelles lumineuses dans un magma de boue. Elle ne
possède pas toujours de certitude de vérité. L’or du pauvre est bien la
pyrite, et beaucoup se sont laissés tromper.
On doit davantage l’employer dans le sens de : “perception
inconnue”, de rareté, d’unicité. L’idée n’appartient pas à un ensemble.
430
Elle ne peut jaillir que d’un seul cerveau. L’idée n’est pas une opinion. On
ne peut pas avoir une idée concernant un tableau ou une œuvre d’art. Il
s’agit ici d’une réflexion critique que tout un chacun peut exprimer. Il n’y
a pas nouveauté, détermination inconnue.
Le but de l’idée est de devenir, devenir concept à forme
rationnelle, palpable et quantifiable. On doit en faire un usage. Il y a donc
l’idée et son but. Entre les deux s’expriment l’exécution, la mise en forme,
l’exploitation, tout le travail de l’adaptation jusqu’à la finalité à obtenir.
L’idée doit donc se construire dans le rationnel, et c’est seulement à cette
condition qu’elle pénétrera l’espace de l’objectivité.
Mais cette objectivité peut tout aussi bien revêtir une valeur
personnelle. IL faut encore que la perception extérieure d’autrui s’accorde
avec l’idée réalisée par le concepteur. L’habillage de l’idée, sa mise en
forme en quelque sorte doit posséder bien du talent, c’est-à-dire des
valeurs reconnues pour que l’idée nouvelle puisse être assimilée et
comprise.
L’idée se confond avec la pensée. Si la pensée a une connotation
à tendance philosophique, c’est-à-dire intégrant des concepts de
l’entendement, à forme représentative, l’idée doit déboucher sur un
431
concept rationnel scientifique ou technique, épousant le signifiant aussi du
service.
L’Idée prétend donc posséder le Vrai en soi, et elle va tenter dans
l’exécution de son travail de finaliser sa certitude. C’est pourquoi le
devenir est un paramètre indispensable qui s’associe à la vérité de l’Idée.
Il faut aller dans l’au-delà, dans le futur proche, et ainsi prouver que l’Idée
possédait du Vrai. Il n’est pas toujours utile de concrétiser cette action
pour détenir l’intime conviction que ce que l’on suppose pénètre le Vrai.
La certitude subjective mais intime doit coïncider avec la
certitude objective d’autrui, ainsi l’Idée devient-elle réelle.
L’Idée qui germe pour pénétrer l’espace objectif doit
constamment subir des modifications pour s’adapter, pour se construire et
se conformer à la certitude d’autrui. Il est vrai que la finalité ne possède
nul objet qui soit conforme à l’essence de l’Idée. Évidemment ! Puisque
l’Idée subit des modifications pour pénétrer dans le Concret.
La finalité de l’Idée jamais ne pourra prétendre répondre à son
concept initial. La lente élaboration de sa forme première a modifié de
manière significative son concept d’origine. L’idée ne s’oppose donc pas à
sa réalisation, mais elle n’est plus ce qu’elle semblait supposer être. L’idée
de la maquette ne peut être comparée au prototype, - grande est la distance
432
qui la sépare de cette finalité-là. L’idée ne peut s’épanouir que dans le
réel, et dans cet espace-là, elle doit s’analyser avec objectivité pour savoir
si son essence est conforme à l’application de son concept.
L’Intelligence accède à une forme de Vérité, quand l’Idée se
finalise dans une réalisation. J’écris bien une forme de Vérité, car elle peut
tout aussi bien revêtir une valeur personnelle et non pas universelle.
Il y a donc intégration d’autres éléments permettant à l’idée de se
finaliser. Cette obtention du résultat n’engendre pas toujours une
détermination satisfaisante. Le concept dans sa pure spéculation permettait
d’obtenir un objet ou d’envisager une finalité différente. L’Idée ne revêt
qu’une détermination limitée, son contenu est imperceptible, - en vérité, il
n’est qu’un réel virtuel, sans puissance d’existence. L’idée n’existe pas
dans la réalité. Elle n’est que la conscience subjective et ne peut se réaliser
que dans l’objectivité.
Si l’idée se suffit d’elle-même, si elle conserve cet état initial de
pureté, si elle ne peut vérifier avec exactitude ce qu’elle suppose, sa pensée
reste abstraite. L’idée doit poursuivre à travers la vérification et le champ
d’expériences la véracité de ce qu’elle prétend. Il s’agit encore d’accéder à
une forme d’enrichissement, de développement après la germination
initiale. Si le concept demeure, son apparence a subi des transformations.
433
Cette succession d’expériences fortifie l’idée principale. Et c’est bien un
processus d’élaboration et de progrès qui a permis cette évolution sur le
concept initial. Il y a donc transformation considérable, et l’offre basée ne
peut plus être connue dans le résultat obtenu. Mais est-ce le concept qui a
subi une évolution, ou n’est-ce pas le travail de l’homme qui a conduit au
changement
Détester le doute
La vérité est la pensée, par excellence, de l’esprit. Sans la vérité,
les connaissances seraient bien hasardeuses, toute construction
s’écroulerait. J’entends toutes les connaissances, celles qui se prévalent
d’être les mieux pensées dans leur valeur fondamentale.
Aller dans la certitude, sans erreur, sans l’imperceptible doute, c’est
avancer à coup sûr, sans risque de revenir à son point de départ. C’est
prétendre que l’on ne peut se tromper. Je sais, cela paraît difficile et pourtant
...
Car le doute est détestable. Il nous fait violence, il est l’alarme
qui constamment fonctionne. Il nous enduit en faiblesse, il est une retenue
de temps, il impose une vérification. Pourtant nous sommes dans
434
l’obligation de douter, car la raison se plaît à examiner. C’est une sorte de
réflexe qui constamment accompagne son action.
On nous dit qu’il faut croire sans voir. Je prétends qu’il faut se
faire voyant, comprendre l’au-delà quand bien même cela nécessiterait des
perceptions paranormales.
Il faut donc croire en ouvrant les yeux et tenter de percevoir la
vérité. Et cette vérité-là est délétère, impalpable, difficilement quantifiable
avec les instruments de la rigueur.
Mais tout croire est folie. Nous voilà confrontés à une sorte de
magma incompréhensible où semblent jaillir çà et là quelques taches de
couleur un peu mieux discernables.
Le privilège serait d’aller plus loin que la pensée, et son
mécanisme. Il serait d’atteindre immédiatement la réponse juste, en ligne
droite, pour accomplir le moins de chemin possible, c’est-à-dire agir avec
l’effort minimum.
C’est encore une question de croyance, car il s’agit de croire en
soi, avec la certitude, sans opinion, sans balancement. C’est la foi en
435
l’homme, en l’esprit qui s’y cache ou y vit. A savoir si cette foi-là sauve
l’homme. Il est à craindre que beaucoup se soient perdus.
Penser, c’est vérifier
Penser, c’est vérifier. Ce qui signifierait qu’une organisation
cérébrale déjà a été construite. L’action de l’intelligence consisterait à
confirmer ce qui a été proposé à la conscience.
Mais ce n’est peut-être qu’une apparence. Penser, ce n’est pas
toujours dire non. Il peut y avoir volonté de remplissage, de recevoir des
informations inconnues et de les stocker dans la mémoire.
L’esprit n’est pas toujours à consentir, à prendre sans douter. Il
est dans une perspective de compréhension, d’intégration de l’information
offerte. Sa raison cherchera à n’être pas trompée. Il ne doute pas de sa
capacité à recevoir, il doute de l’information que l’on met à sa disposition.
Il devrait douter de sa propre capacité à comprendre. Mais il croit en lui, et
prétend posséder suffisamment d’avertisseur pour être bon juge.
le savant.
Chacun règne en son esprit et aime sa royauté, l’ignorant comme
436
Pourtant l’homme sait se dire non. Il dit non après analyse, après
détermination du message perçu. Non à sa spéculation. Il ne peut pas
toujours transformer le non en oui. Il y a blanc parfois.
Quand la science s’abstient, il y a blanc. Elle sait que grande est
son ignorance, et espère reculer son inaptitude à posséder la vérité.
C’est le oui, c’est le non, c’est la vérification, c’est encore
l’abstention. Avec ces comportements fondamentaux, la pensée prétend
avancer.
De juger
Il y a une intelligence qui pense de l’intérieur. Fidèle à exploiter
les informations reçues, elle trie, choisit, décide et agit d’après cette
déduction, ou d’après cette synthèse de perceptions. Elle n’est pas faite
pour enseigner ou conseiller autrui. Elle n’est pas conçue pour aider
l’autre. Non, elle cherche à se gouverner et propose des actions à
accomplir d’après l’état des choses qui lui est suggéré.
Cette capacité de l’intelligence ne sert pas à prévoir ou supposer.
Elle n’a pas pour but d’aller dans l’avenir proche pour en tirer des
comportements à appliquer dans le présent.
437
Est-ce une aptitude purement humaine ? Peut-on prétendre que
l’animal est pourvu de cette qualité ? Difficile dans l’état actuel de nos
connaissances de pouvoir l’assurer.
Il s’agit du moins de juger - j’entends faire preuve de synthèse et
tirer de cette synthèse un comportement satisfaisant. Il faut donc recevoir,
accumuler des preuves et des certitudes, et en extraire une vérité.
Puis un autre que moi-même qui est pourtant proche de ma
conscience exploitera cette décision pour décider d’un comportement.
C’est ainsi que cela doit s’accomplir.
Il est pourtant utile même pur un homme libre d’écouter la raison
d’autrui, d’avancer dans la pensée avec les soutiens d’une personne tierce.
Là où le flux de propos et de paroles abonde, la décision s’enrichit
d’informations nouvelles.
Enfin la raison est de se bien gouverner, de manière autarcique,
avec sa souveraineté. Oui, de la sorte, doit se comporter tout bon esprit,
sans trop de concession mais avec une oreille ouverte pour le bon sens
d’autrui ...
438
La quête de la vérité
La quête de la vérité au moyen de l’intelligence est la condition
première de toute investigation philosophique. L’homme possède un
Esprit et sa volonté spirituelle lui impose à comprendre les choses de la
nature. S’il doit douter, c’est toutefois de la qualité et de l’efficacité que
son intelligence met à sa disposition. Possède-t-il suffisamment de
grandeur et de puissance pour accéder aux réponses qui lui soumet sa
curiosité ? La nature complexe, à la pénétration difficile, que représente la
connaissance de cet objet tendrait à faire croire que la réponse est
négative. Mais il peut avancer à petits pas, et s’assurer ainsi que le chemin
parcouru était voie de certitude.
L’homme veut comprendre. Cela lui est utile pour vivre. Il lui
faut chercher et découvrir. La philosophie comme sa soeur la science a
besoin de posséder une représentation exacte des objets qui l’environnent.
De ces formes et de leur existence, l’esprit construira un mode de
perception et de représentation indispensable à sa pensée.
Il y a donc travail de l’intelligence avec recherches, doutes,
suppositions, et démonstrations. L’esprit n’hésite pas à se contredire, à
user de l’opposition avec soi-même pour tenter de pénétrer. L’esprit brasse
et spécule, il aime à s’engager dans son contraire. Par le jeu des
439
oppositions, il veut extraire une solution satisfaisante lui permettant
d’avancer dans sa quête de connaissances.
La pensée est immédiatement confrontée à une perception
globale et simultanée des éléments qui l’environnent. Le travail de
l’intelligence consistera à décomposer en sections simples ou complexes,
en thèmes majeurs ces différents assemblages qui s’organisent dans une
sorte d’ordre que l’on appelle Nature.
La pensée accède-t-elle immédiatement à une perception de
l’Absolu que l’on pourrait identifier à un Principe Divin ? Sa volonté de
chercher ne lui impose-t-elle pas d’abolir cette conception-là pour s’en
retourner à une décomposition des éléments de la Nature ?
La pensée se développe en s’enrichissant de ses propres
expériences et de ses déterminations. Encore faut-il qu’au-delà de sa
propre vérité, qui parfois peut être trompeur, encore faut-il que ce qu’elle
emmagasine pour construire son système soit matériel de certitude.
Ainsi la vérification par la raison, par les sens ou l’expérience
s’avère indispensable pour poursuivre son élaboration.
L’intelligence doute
440
L’intelligence constamment doute dans le choix de ses actions et
dans le mécanisme de sa pensée. Et puisque c’est manquer de raison que
de se précipiter avec toute sa foi dans le mouvement de l’existence,
l’esprit sensé préfère s’abstenir ou du moins aller doucement pour ne point
commettre d’erreurs. Mais le doute n’est pas toujours le plus sûr : il faut
parfois quelques particules de folie, quelques volontés audacieuses pour
faire avancer l’homme. L’intelligence a besoin de construire : il lui faut de
l’énergie, de la prestance et encore du risque. Mais ces actions sont
mesurées et c’est la certitude qui lui permet d’aller de l’avant.
L’esprit insensé agit en premier et réfléchit par la suite sans se
soucier des conséquences désastreuses qu’un tel comportement peut
engendrer. Le doute est pourtant une résistance à l’action. Il remet
constamment en cause le départ, et s’il avance quelque peu, c’est encore
pour s’arrêter et regarder derrière soi. Est-ce jugement ? Est-ce raison ?
L’esprit veut faire demi-tour, et recherche son point de départ.
Il s’agit de se bien gouverner, ou d’imiter les bons modèles pour
être certain de la manière dont il faut se comporter.
L’esprit du créateur, riche d’audaces et de folie, de certitudes à
peine perceptibles se voit dans l’obligation d’imiter en cela l’insensé, et de
441
poursuivre un chemin qu’il ne connaît guère, qu’il n’a jamais emprunté ou
qui ne mène nulle part. Combien d’artistes ou de soi-disant génies se sont
fourvoyés en pénétrant des espaces inconnus de tous et d’eux-mêmes,
prétendant ouvrir de nouvelles portes et n’allaient en vérité sur rien ! L’on
pourrait rétorquer que ceci est encore du capital-risque artistique, et qui ne
tente rien n’a rien.
Je ne suis sûr que d’une certitude - celle de mon ignorance. J’ai
beau tenter d’apprendre et de savoir, je me sens infiniment vide comme un
alvéole d’abeille dépourvu de miel. Et qu’aurai-je réellement appris à la
fin de mon existence ? Que la jeunesse ne se garde et que la mort nous
appelle bien vite. Était-ce donc cela que de vivre ?
Idées et réflexions
Il est assez difficile d’avoir des idées ; l’idée renferme la notion
d’inédit, d’inconnu. Il faut donc que ce qui est exprimé ou rendu à autrui
possède la propriété rare de l’imprévu. L’on détient plus facilement des
réflexions qui sont propres à chacun, mais communes à tous, un peu
mieux exprimées par les spécialistes et grossièrement rendues par les
esprits simples.
L’intelligence, par son travail, se propose d’assembler le tout,
d’extraire des endroits jugés utiles et de délaisser les moyens précaires ou
442
caducs. Il ne s’agit pas ici de mêler à l’emporte-pièce, sans fil ni trame.
Car l’esprit, pour bien se conduire, doit avancer avec raison, accumulant
les uns derrière les autres les preuves ou les justificatifs.
La difficulté est de savoir douter, d’oser remettre en cause le
matériel à exploiter, qui s’offre de bonne grâce et semble prêt à l’emploi
par la capacité loquace du débit. Il faut donc se méfier, et apprendre à
avancer lentement. Partout où l’intelligence construit un procédé pour
prouver, la critique, sa fille aiguisée, se cache là à l’entrée de la bouche,
prête à intervenir pour faire cesser le babillage.
C’est pourquoi s’il surgit une grande idée, il la faut maîtriser
avant de la proposer à autrui. Il serait préférable de la malaxer, de la
refaire, de la presser dans sa chambre ou dans son bureau, à l’écart de
tous, sans cette détestable improvisation qui peut casser par son
inexpérience les plus beaux élans.
On ne peut guère être un inventeur d’idées. Le plus souvent nous
exploitons des lectures, des références, des informations du quotidien pour
extraire ou fusionner des concepts disparates. Les grandes créations sont
rarement l’œuvre d’un seul homme. Elles découlent assez généralement
d’un principe de synthèse, de condensation opérées par une intelligence
443
qui ramasse les différentes mises. Nous ne faisons que perfectionner des
systèmes déjà existants.
Le vingtième a connu essentiellement deux grandes découvertes :
l’ordinateur et la télévision. Le dix-neuvième, plus inventif peut-être, a vu
ses découvertes fondamentales subir des progrès techniques et
technologiques considérables.
Des ressources humaines
Peu d’hommes inventent et conçoivent. Peu d’hommes sont aptes
à fixer leur intelligence sur un problème de sublimation artistique ou de
création technique. Le génie solitaire a peu de chance de voir sa
découverte reconnue. L’équipe de chercheurs bien menée peut voir son
projet déboucher sur une application d’entreprise.
Il semble évident qu’une réussite médicale sera hautement
considérée par la communauté tandis qu’une œuvre poétique laissera dans
une différence quasi générale.
Notre élite est de belle valeur. Pourquoi devrait-on s’en étonner ?
Les structures scolaires, pédagogiques et professionnelles imposent une
telle sélection, une telle aptitude à l’obéissance, que les cerveaux se
musclent, se fortifient et deviennent de splendides petits soldats. Il n’y a
ici de moquerie ; Il y a constatation que les structures d’accueil sont de
444
qualité et permettent à l’intelligence supérieure de participer efficacement
à l’évolution de la civilisation.
Nous devons pourtant reconnaître qu’une obéissance zélée peut
engendrer une corruption de l’intelligence, qui obséquieuse et soumise
refusera d’aller au-delà de ce qu’elle peut obtenir. Un caractère élevé, vif
et rempli d’espoirs, constamment arrêté par un système hiérarchique, usé
et soumis, détruira sa propre capacité subliminale, obsédé par la crainte de
l’argent. Il apprend à ruser, à truquer, trop soucieux de la rentabilité
financière, c’est-à-dire du salaire. Il devient habile renard caressant à
l’extrême, craignant de perdre sa place. Le salaire détruit la sublimation.
Puis l’âge, l’usure du temps achève ce qu’il lui restait de capacité
inventive. Voilà pourquoi la détection de la ressource humaine est un volet
de l’exploitation de l’intelligence. Si elle ne s’accompagne de structures
souples où la liberté créative évolue, si elle étouffe la capacité inventive
dans un carcan de lois et de soumissions, jamais la potentialité humaine ne
parviendra à s’épanouir pleinement, et cela serait grand dommage pour la
civilisation.
Les postulats
La philosophie ne possède aucun postulat. Nulle vérité n’est
fondée. Le travail de l’intelligence consiste aussi à vérifier que ce qui est
445
avancé par les Anciens possède quelque fondement de certitude. Elle n’a
aucun diktat préétabli. Elle n’existe pas dans un système de réflexions
définies, même si le principe de l’échafaudage philosophique réduit les
conceptions, les idées, les objections etc. dans un espace limité.
L’élaboration du système engendre un domaine de définitions.
Consciemment ou inconsciemment le philosophe construit donc un
rempart protecteur où il limite son entendement. Ses concepts ne sauraient
être multiréférentiels. Cette raison évidente découle du fait que l’homme
est une unité en soi. Le contenu ne saurait être déjà pensé : il provient
d’une accumulation d’expériences, de lectures et de productions de
réflexions. Le contenu peut être une ramification d’un courant de pensées
déjà existant.
Le postulat mathématique, lui est déjà établi. On exige, on
impose à l’intelligence de s’en référer immédiatement à l’obéissance des
anciens, prétendant qu’il n’y a pas d’autres vérités que celles-là.
L’exemple du repère est significatif. À l’état de nature, la droite n’existe
pas : tout est courbe, tout est circulaire - voyez une pomme, un atome, un
satellite.
L’ensemble est bien rond. Je prétends qu’il est quasiment
impossible de trouver des exemples naturels de droite. Une arête de
poisson est un segment de cercle - c’est un arc. Un os n’est jamais tout à
446
fait droit. Un arbre ne pousse jamais tel un bâton sans se pencher un peu.
On enseigne la droite, le repère orthonormé, le système unitaire. Et
pourtant cet outil ne permet pas même de calculer le volume d’une sphère
avec exactitude ! Or la nature est essentiellement composée de sphères ...
Alors qui croire ?
La philosophie n’a donc pas de point de départ. Elle se conçoit
dans son propre absolu - et telle est sa liberté.
L’intuition
Quand l’homme commun s’en réfère à cette sorte de perception
inexpliquée que l’on appelle intuition et prétend posséder une vérité à
travers un système de valeurs délétères et floues, l’on peut en toute
objectivité se demander s’il fait preuve d’aberration ou si, inconsciemment
il n’a pas opéré un ensemble d’actions analytiques imperceptibles lui
permettant toutefois de tirer une certitude ou sa certitude concernant le fait
déterminé.
Je prétends que celui qui juge d’après sa sensibilité épidermique
agit en une fraction de secondes par esprit de synthèse, ayant mémorisé
des situations, des renseignements, de l’expérience lui permettant de
447
conclure à cela. Il y aurait donc conscience de l’individu, certitude
immédiate fondée ou non sur un ensemble de déterminants à peine
captables, mais en nombre suffisant pour tirer une information.
S’il vient à partager avec autrui cette perception, la même
référence d’analyse assez souvent tombe d’avis semblable. Cette vérité de
l’immédiat sans fondement réel conscient peut paraître détestable, car
dépourvue de raison et d’analyse. Cette vérité-là semble ne posséder
aucune richesse constructible intellectuelle.
La certitude de l’immédiat
Le contenu de la certitude de l’immédiat laisse apparaître une
connaissance quasi imparfaite, exploitant une détermination réalisée dans
un temps très court. Il n’y a pas spéculation, doute ou retenue.
L’intelligence prétend posséder la vérité, sa vérité d’après une analyse
macro, grossière et incertaine. Comment un esprit raisonné, pourvu de
sens critique aiguisé peut-il se précipiter dans un choix épidermique,
réactif, sans enchaînement rationnel ou logique aucun ? Car il a la
possibilité d’offrir à sa critique une richesse d’informations issue de
l’expérience. Cette vérité-là semble loin d’être vraie, et pourtant elle est
référentielle pour un grand nombre d’options, de choix ou d’opinion. Elle
448
n’a pourtant accompli aucune analyse méthodique de l’objet mais le prend
dans son entier. Sa certitude est approximative, floue et abstraite.
Dialectique négative
L’évolution scientifique s’opère essentiellement par la
connaissance de la proposition négative. La détermination de cette
certitude permet d’accéder à une vérité infaillible. Ce négatif-là dans sa
pure essence possède une affirmation qui ne peut être contredite, celle de
n’être pas.
Quand l’intelligence détient une vérité, il faut que celle-ci soit
suffisamment épurée, sans scories de doutes ou d’hypothèses sousjacentes.
Car s’il advenait qu’une seule partie de l’ensemble soit
possiblement vraie, il faudrait l’extraire, la discuter et la vérifier encore.
.Le doute doit être de rigueur, car le négatif dans sa proposition
principale pourrait servir d’éléments absorbant à l’image du zéro pour la
multiplication, qui imprègne quelconque réel et quel que soit son rang pur
le réduire à l’état de rien.
100.
Si 0 x 100 = 0 x 10, je dois bien me garder de prétendre que 10 =
449
La conscience et l’instinct
La conscience est la morale de l’âme. Elle s’impose comme juge
possédant sa propre sagesse pour déterminer son système de valeurs. Elle
s’oppose donc à l’instinct qui lui produit des actions sans analyse aucune.
L’instinct ne détient aucune objectivité - il agit par loi de nature, de
manière animalière. À moins qu’il faille considérer qu’une accumulation
de certitudes s’est imposée à l’esprit, et que celui-ci ne réagit pas de
manière spontanée face à une situation précise et présupposée. Il y aurait
donc accumulation d’expériences et violence dans le fait, tel un jaguar aux
aguets prêt à bondir. L’instinct libérerait donc de la conscience qui était
intégrée à son concept d’existence. Dans l’instinct, l’intelligence exprime
une détermination qui se développe ou explose de manière instantanée.
L’accumulation de la force intérieure peut découler d’un lent processus
justifiant un laps de temps relativement long avant l’acte d’explosion.
La morale peut être extrémiste et prétendre toutefois au bien
fondé de sa valeur.
Le royaume du doute
450
La philosophie habite le royaume du doute, de l’à-peu-près et de
l’incertain. Constamment elle se fonde sur du délétère et de l’impalpable
pour tenter de construire ses fondations. Je ne l’accuse pas, je constate.
Elle désire accéder à la vérité, à la connaissance exacte mais le matériel de
mots, de dialectique, de sensations qu’elle exploite, - ses outils en quelque
sorte -, sont loin de posséder la rigueur et la qualité des outils de la
mathématique ou de la physique.
Elle n’est pas plus propriétaire de l’idée que la science. L’esprit
scientifique nécessite des perceptions, des suppositions, des sortes
d’intuitions qui lui permettent d’envisager ou d’élaborer des théories.
La volonté d’accéder au savoir n’est pas le propre de la
philosophie, quand bien même son essence est de désirer comprendre. Elle
est un immense brasseur de la connaissance, puis tente d’organiser par
ressemblance, par énergie, par élan de vie l’ensemble du matériel dont elle
dispose. Elle ignore le plus souvent qu’elle ne détient pas tous les
éléments utiles à sa construction. Ce qui explique que son architecture ici
et là repose sur des malfaçons ou s’affaisse quelque peu.
Ce besoin vital qu’est la curiosité de l’homme doit répondre à un
sentiment de dignité. Il est en effet estimable de vouloir atteindre les plus
hautes vérités. La conscience du bien et du mal, du réel et du mensonge,
451
du visible et de l’invisible, du Dieu et du Néant engendrant la
détermination de son propre devenir ne saurait être trop grande pour la
satisfaction de l’esprit.
Est-ce l’amour de la vérité qu’au fond de soi-même cherche
irrésistiblement l’homme ? N’est-ce pas plutôt une indispensable nécessité
pour avancer avec les pieds affermis sur le parcours de l’existence ?
S’il est un Dieu, créateur de toutes choses, l’essence même de
l’univers restera pour longtemps cachée à l’intelligence de l’homme. Sa
capacité spirituelle ne lui permettra pas de posséder les richesses et les
profondeurs d’une si vaste nature.
Méthode d’intégration
Le temps est un paramètre indispensable à tout système de vie, au
même titre que la longueur, la largeur ou la profondeur. L’une des
caractéristiques qui spécifie tout ce qui est vivant ou inanimé, est sa
soumission au vieillissement ou à l’érosion.
Comment dans ces conditions de dimensions humaines parvenir à
accéder à un savoir ou à une formation suffisante tandis que le temps est
assassin, et n’est jamais à son côté, mais se positionne contre soi ?
452
Il faut donc s’imposer des règles ou des lois, des sortes de
principes d’existence, et les tenir fermement pour avancer sans commettre
trop d’erreurs.
La première est bien de recevoir les choses pour vraies et de
tenter de les assimiler le plus rapidement possible. Mais il faut toutefois
éviter la précipitation, et ceci est balancement et bonne mesure. “Intègre
tout d’abord, tu comprendras par la suite”. Il faut donc s’en référer au
savoir et à l’expérience du corps enseignant et de l’autorité parentale. La
contrainte de cette obligation est le doute, que toute intelligence possède.
Car si en quelque occasion l’esprit a raison de douter, tout le système peut
être discuté et donc remis en cause.
La seconde est de globaliser le problème dans son ensemble, de
le comprendre outre le détail, et de chercher à atteindre la synthèse
immédiatement. L’esprit qui tente de comprendre exploitera son énergie
dans une analyse détaillée de chaque élément, et usera sa fonction
intellectuelle à des fins puériles. Y a-t-il des objections ? Évidemment,
mais j’exprime un système de pensées permettant d’y gagner en temps.
L’on comprendra que l’intelligence doit accepter sans trop se soucier de la
démonstration et d’aller outre l’analyse pour atteindre la finalité. Je songe
à ces enfants qui désirent tout intégrer du cours de mathématique, et
forcent leur attention sur la démonstration du professeur, et n’ont de
réserve de compréhension pour assimiler le théorème ou l’axiome qui est
l’instrument-clé de l’exercice à obtenir.
453
La troisième sera de revenir sur l’ensemble des objets qui ont été
intégrés, et de prétendre par le jeu de la décomposition d’en tirer
l’explication sur chaque endroit. Il ne s’agit pas d’ordonner sa pensée pour
aller du plus simple au plus complexe. Il s’agit d’assimiler l’endroit où il y
a résistance, sans pour autant s’imposer à décortiquer l’ensemble des
endroits.
Les longues chaînes qui encastrent les raisonnements les uns dans
les autres alourdissent les démonstrations, fatiguent l’intelligence qui les
doit assimiler. Est-il possible que toutes ces choses parviennent à la
connaissance de l’homme sans qu’il ait le souci de tout redécomposer ? Il
est vrai que l’organisation et l’ordre balisent le cerveau, et lui permettent
d’avancer à pas certains.
Imaginer
Imaginer, c’est parfois concevoir un objet ou l’ombre d’un objet,
et prétendre possible son action sur nos sens ou sur une sélection de nos
sens. L’imagination du pré-sommeil, - celle qui fabrique assez rapidement
des perceptions visuelles n’intervient que sur un seul de nos sens : ni le
toucher, ni l’auditif, ni le tactile, ni le goût n’en exploitent la création.
Nous voici donc confrontés à une sorte d’impression à deux dimensions
454
mollement animée, aux contours nets ou parfois indéfinissables, rarement
colorée, sans forme réelle. C’est une espèce de fantôme gazé venu de la
fabrication de traits, qui apparaît en un lieu, celui du front, qui accomplit
quelques mouvements et s’efface d’un coup.
En réfléchissant quelques instants sur son origine, on peut
prétendre qu’il naît de l’énergie électrique permettant l’activité de
l’intelligence. Son explication trouve son essence dans le travail du rêve :
il est symbolique, condensation, concentration, allusion.
Je veux prétendre ici un exemple. Une nuit, j’interrogeais mon
cerveau et je lui dis : montre-moi ce que tu aurais voulu être. Après un
laps de temps très court, je reçois une image. C’était un cercle blanc coupé
d’une croix ressemblant à un X. Et je compris immédiatement la
signification du message.
Le cercle blanc symbolise la pureté et le logo de Dieu, l’X est une
croix chrétienne, il est aussi la représentation de l’école de Polytechnique.
J’eusse donc aimé accomplir une Grande École et accéder à la
purification divine. L’on peut évidemment tirer d’autres explications de
cette image, mais j’en resterai là.
Toute image visuelle renferme donc un relief et un sens. Il faut en
comprendre son signifiant. Après quoi, l’on peut s’attarder sur un
455
commentaire pour en dégager l’explication. Si l’image condensée semble
en rendre ambigu le sens, l’investigation freudienne facilite son approche.
Si j’avais ordonné à cette espèce de machine placée dans le
cerveau, de faire resurgir une image précise, il est évident qu’elle en aurait
été incapable. L’on tire de cette observation que l’on ne saurait inventer ce
que nous désirons.
La capacité d’exploiter la mémoire auditive semble encore plus
délicate à maîtriser. Comment faire surgir la perception de voix bien
précises, de mélodies longtemps entendues ?
On semble être capable de retrouver, mais non pas d’enregistrer
parfaitement un son comme cela se fait avec une récitation. Il ne s’agit
peut-être pas du même mécanisme de perception intellectuelle.
Nous avons pourtant un film enregistreur placé quelque part dans
le cerveau. Dans les rêves, nous entendons bien des voix qui ne sont pas
les nôtres. Non, il n’y a pas d’erreur, il s’agit ici d’une voix constituée par
la mémoire, donc par une aptitude de mémorisation. Mais le mécanisme
semble complexe. Les biologistes trouveront peut-être la clé de ce
mystère.
Dédoublement
456
Rien ne change en moi, ou si peu ; j’ai la certitude de pouvoir
maîtriser un grand nombre de perceptions, du moins je le prétends. Mais
n’est-ce pas déraisonnable de faire preuve d’une telle assurance ? Non !
Voyons ! Cela était de l’humour... Je m’en retourne au sérieux.
Quelle pensée me faut-il aborder ? De quoi voudrais-je parler ? Je
souhaiterais m’intéresser au problème du Moi. Il est vrai que je ne puis
échapper à sa vérité - le sujet de mes pensées est toujours et encore moi ! Ne
pas être me semble donc impossible. Mais serait-il absurde de penser que je
puisse être deux ?
Je veux m’imaginer détenir un frère jumeau, de même essence,
possédant mes caractéristiques génétiques, ayant reçu et perçu la même
culture et les mêmes informations.
Je suis donc un, et je puis être deux. Mon frère me ressemble
pareillement. Je puis dire que je suis l’autre et que l’autre est moi. Je reste
le même tout en me dédoublant. J’épargne le prix d’une glace, et me
contemple à mon aise. Je dois m’aimer à la manière de Narcisse, ou mieux
apprécier mes faiblesses et mes défauts.
457
Je puis posséder le don d’iniquité, et être en deux endroits
simultanément. Imaginons un instant que je puisse, étant en deux lieux
différents, posséder deux variables temporelles, t1 et t2 qui se situent à
deux moments distincts. Je parviendrai donc en fonction d’un présent
connu à pouvoir me comporter autrement dans un avenir proche, ayant
connaissance des conséquences d’événements futurs ... Mais il faudrait
pour cela que je fusse doté de ces deux variables temporelles. Je ne
possède que deux Moi, ce qui déjà est un privilège ... Il est peut-être vain
de spéculer sur la quatrième dimension.
Il est vrai que les deux temps pourraient faire partie d’un même
temps, et les deux espaces d’une même espace. Les deux Moi pourraient
s’associer à nouveau, pourquoi pas ? Mais l’expérience prendrait fin, et
plus rien ne serait plausible. Il n’est donc pas question ici de faire
apparaître le Moi unique. Je reste avec ces deux Moi, et c’est pourquoi je
prétends que nous pensons, distinctement est plausible ?
Les deux Moi sont puissants et concrets. Ils peuvent se
contredire, ou s’instruire quelque peu l’un l’autre. L’unité de ces deux
personnalités est toutefois incompatible, je reste pourtant bien séparé. Je
suis en ce moi-même et je suis en cet autre. À moi de vivre avec cette
apparente contradiction : être là et être ailleurs, uni et désuni. Je dois pour
458
autant m’efforcer d’être en accord avec moi. Il me suffit de concevoir tout
simplement cette notion concrète du nous pensons.
Nous sommes, unis et séparés. Voilà une pensée de dédoublement
qui semble fantaisiste de par son contenu, mais qui par la Loi de Dieu et
de son Esprit pourrait s’avérer exacte.
Volonté d’abolir la conscience
Je veux fermer mes yeux, protéger mes oreilles pour ne plus rien
entendre, rejeter consciemment par ordre logique toutes les perceptions
que je puis avoir du monde extérieur. Ainsi fait, tout ce que je reçois
d’autrui est aboli, n’existe plus par la suppression de l’activité de mes
sens. Le concept matériel se détruit dans le silence de cette nuit profonde.
Je suis un peu cet aveugle sourd et muet. Je suis bien en moi, et cette
perception relève d’une étonnante intensité. Je reçois toutefois des
informations venues de l’extérieur, d’une zone périphérique qui encercle
mon corps. Le sensitif n’est pas inactif, mais pleinement efficace. Je
possède aussi cette mémoire des souvenirs engendrés. Leur impression est
forte et pleine. Ce degré de perception, sa hauteur d’intensité est fonction
de l’abolition des autres sens. Comment parvenir à une perception qui
459
s’approcherait du point zéro ? Comment obtenir une non-conscience
parfaite du moi ?
Car je ne puis gommer la trace de cette mémoire construite sur de
l’acquis et de l’expérience. Je possède encore cette certitude d’activité qui
anime mon cerveau, puisque je pense, et peux l’exprimer. Je vais toutefois
tenter de réduire encore ces messages reçus du monde, c’est-à-dire de
l’extérieur. Les voilà à présent réduits à une portion congrue, à de l’infinie
insignifiance. Tout va-t-il disparaître ? Cela semble difficile, puisqu’un
autre effet de conscience vient supputer ou se substituer à ce dernier pour
analyser l’ultime perception. Je me vois donc dans l’obligation d’une
constance de sensation, et pour l’abolir, il faudrait accéder à une
destruction de la conscience, ou pour dire autrement à une mort biologique
de ma cervelle. Je ressuscite à chaque instant par la conscience de ma
perception ! Je tache de détruire, mais je reçois encore soit venus du
dedans, soit imposés par l’extérieur, des messages de vie.
460
Extraits Journal 96
L’intelligence de l’homme consiste à fabriquer ce qu’il ne sait
pas - et c’est acte de créativité.
*
Mathématiques, Philosophie, Religion.
Les trois moyens pour accéder à la connaissance.
révélation.
La religion est le chemin le plus court si l’homme passe par la
La mathématique, c’est la science qui est lente mais vraie.
vérité.
La philosophie spécule et cherche, sa dialectique est un frein à la
Les trois ensembles sont rarement compatibles.
461
Savoir en religion, c’est posséder la vérité par le moyen des sens ;
mais les sens sont trompeurs. Alors qui croire ? Il faut donc ne pas douter
de ses sens, et c’est affaire personnelle.
Savoir en science, c’est posséder la vérité par l’expérience
renouvelable. Or il est des choses de finesse ou de subtilité qui sont
instables, à fréquence variable, et leur observation n’est pas possible, en
sorte que certains nient toutes ces choses par rationalité et simplification.
Ce qui est pratique, mais délaisse toutefois des événements importants.
La philosophie est le vaste lieu où tout est permis, où nulle
spéculation n’est interdite. Elle est une immense ville de libertés où
chacun trouve une place pour construire une maison. Ce n’est point un
capharnaüm, c’est une cité cosmopolite où la passion et la raison
s’enchaînent et s’emmêlent. Elle a ses églises et ses temples et des lieux
où l’on ne croit en rien.
L’intelligence du philosophe est d’accéder à la métaphysique
vraie, celle en laquelle croient les monothéistes et qui jurent de la vie
après la mort.
462
Valéry - Cahiers
Je me pose parfois la question de savoir si Valéry est esprit de
synthèse ou impuissance de développement. Tous ces bouts, tous ces
fragments accumulés pendant un demi-siècle, - pourquoi ? Pourquoi le
tout n’a-t-il pas été lié ? Car la pensée éjaculée sur dix, vingt ou trente
lignes n’a pas le moyen de se développer, d’exister et de se fortifier dans
la contradiction du débat. Le propos n’est pas architecturé par le dialogue
d’un grand livre, mais semble idée infuse qui passe et que l’on capte, ...
puis l’on travaille à autre chose.
Le paradoxe de cette réflexion. Je suis persuadé à travers la
production de Variétés, de la méthode de Léonard écrite à vingt-trois ans
que Paul avait aisément les moyens intellectuels d’unir ou de développer
ses morceaux accolés. Alors pourquoi n’a-t-il pas souhaité organiser
l’ensemble ?
L’obligation.
Il faut donc chercher la pure obligation. Pour la trouver il faut
longtemps puiser en soi-même, pénétrer au plus profond, être à l’écoute de
sa propre conscience. Il s’agit de son principe de vie. Car la fragilité de
463
cette recherche est de trouver en quoi l’obligation consiste. L’homme
s’impose un devoir et se fait fort sur une période courte ou totale
d’existence d’appliquer son obligation. C’est une sorte de morale, un code
de conduite. Il s’imposera une discipline pour atteindre son but. Il
exploitera sa propre méthode, - rarement celle d’autrui.
La foi consiste avant tout à gagner du temps, à pénétrer une voie
droite, simple, banalisée, accessible à tous. Le but est très intéressé. Il doit
conduire l’esprit vers le futur.
*
Si l’art est un élégant babillage, un instrument insignifiant de
culture plaisant et divertissant, l’esprit qui a pensé, n’a pas atteint son but.
L’intelligence doit produire des nouvelles formes et concevoir
des contenus inexploités, vierges en quelque sorte.
L’art doit déployer une vérité jusqu’à l’ignorer, obstruée par je ne
sais quel mur ou quel écran de fumée.
S’il analyse son temps, l’art sera un témoignage subtil ou
grossier, un observateur de son Histoire. Peut-il prétendre être un
464
splendide représentant du travail humain, quand la production de masse
impose à des millions d’exemplaires des objets sociaux ?
La pensée est vivante en soi, active, claire et bondissante. Elle est
une partie de la conscience. Constamment, elle se manifeste. Elle tire son
énergie des aliments que l’organisme ingurgite.
Q I
*
L’on peut obtenir 135 - 140 dans le Temps Imparti. - Ce qui est
déjà assez difficile pour l’immense majorité de l’intelligence dite normale,
- car cela ne touche qu’une partie infime de la potentialité humaine,
prétendons 1,5 % à 2 % des testés.
Mais il faut faire varier le Temps Imparti, car celui-ci dérivé, la
capacité intellectuelle peut obtenir des résultats étonnants. Dans les Arts,
le paramètre temporel est un ingrédient quasiment inutile. L’on demande
avant tout au créatif d’aller fort loin dans l’exploration de la discipline
mais de prendre le temps qu’il convient. Alors comment juger ? Que dire
de cette manière ?
*
465
Toujours les mêmes idées, les mêmes mots, les mêmes solutions.
Il doit pourtant exister des possibilités pour extraire de nouvelles
éventualités, pour tirer de cette cervelle des propositions inconnues. Et
l’esprit cherche, - du moins il le prétend ! il veut découvrir. Ce n’est qu’un
pantin animé par l’énergie d’autrui, par le savoir diffusé et accessible.
Mais où se situe la créativité, l’invention, - cette espèce de qualité unique
qui spécifie l’individu ? Nulle part, évidemment ! Alors l’intelligence
travaille par système de synthèse, par principe de récupération en
exploitation comme elle peut la capacité sublimée d’autrui.
*
L’abbé Pierre ou Saint-Vincent de Paul - c’est le Saint-Esprit qui
met la pitié dans les cœurs.
Les sept dons du Saint-Esprit :
Sagesse et intelligence de Salomon
Prudence et bravoure de David
Connaissance et crainte de Yahvé
Piété.
Qualités religieuses de Moïse et des Patriarches.
*
466
On prétend souvent que les surdoués échouent dans leur vie
sexuelle ou sentimentale. Je préférerais supposer qu’ayant analysé la
valeur du plaisir, ils aient préféré focaliser leur satisfaction sur de la
jouissance cérébrale.
Que peut-on représenter quelques gouttes de sperme dans le
vagin d’une femme quand on s’appelle Léonard de Vinci ? Quel intérêt à
partager choses de l’existence avec femme quand l’excitation
intellectuelle atteint des paroxysmes d’élévation ?
Einstein et moi. Humour.
Nous ne sommes que trois personnes à pouvoir comprendre la loi
de la relativité sur terre, mais je cherche la troisième personne ...
L’intelligence
*
Ce n’est pas au commencement d’un complexe de certitude dont
l’homme a besoin pour trouver,
mais d’un possible avec la volonté de pénétrer la voie.
467
en pénétrant ...
Encore faut-il qu’il possède la ténacité et l’aptitude pour défaire
Or grand nombre abandonne
Petits cubes vers petits cubes, et bien tournés, numérotés
Point A
Point B
si l’homme veut trouver et bien avancer
ce ne sont pas des cailloux, mais des petits cubes à bien disposer
sur le parcours pour bien avancer.
1 1 1 etc.
468
*
L’intelligence de l’homme consiste à percevoir l’invisible.
L’homme ne dépasse pas son intelligence*. Si l’homme va audelà
de lui-même, il y a apport extérieur. Ce supplément est action divine
ou action supra naturelle.
L’effet de connaissance doit consister à comprendre la non-vie, le
non visible, la perception de l’au-delà. Faut-il pour autant renoncer à
pénétrer les mécanismes de la nature visuelle ?
469
* Il utilise pourtant de la matière qui ne lui est pas propre - je
veux dire : la nature
470
*
Intelligence de Bergson
Comment fonctionne le mécanisme cérébral de Bergson pour
accéder à ce résultat ?
Je puis comprendre l’additionnel des coups
Je dis : A + A1 + A2 + A3 ... + An
J’imagine ou je vois l’élément permettant (mal) la coordination
entre A et A1 ; A1 et A2 et ..
J’en reste à A
Comment A, qui est paragraphe, par exemple.
Cela devient très vite compliqué. Alors comment ?
*
471
QI
Peut-on interpréter les potentialités de l’individu d’après son QI ?
?
Peut-on prétendre savoir quelles seront les limites de son absorption
110 BAC
120 Enseignant
130 Procureur de la République, haut fonctionnaire
d’état, etc.
135 ont peur choisir sa profession.
Einstein 190 ; Pascal 180 ; Napoléon 180 ; Giscard d’Estaing 180
; Newton 135 ; Picasso 130 ;
Comprendre
C’est enquêter,
c’est construire le puzzle avec détermination des définitions
permettant d’avancer dans la compréhension.
472
étant le Messie.
*
L’intelligence du Juif consiste à reconnaître le Nazaréen comme
*
ajouter.
Il faut aller outre, il faut utiliser le tremplin Valérien, penser et
*
L’intuition
L’intuition n’est qu’une forme insoupçonnée de l’analyse
intellectuelle. Mais elle se nourrit de perceptions délétères, condensées,
comme des traces à peine visibles, à peine sensibles. Elle ne possède pas
toutes les informations claires et épurées que détient la conscience. Elle
est une autre forme d’intelligence, imparfaite peut-être, avec des trous, des
blancs, des choses bizarres et incomplètes. En vérité, elle est avec du
manquant, et c’est la quantification de ce manquant qui fait soupçonner
son essence unique et curieuse.
473
L’intuition marche dans le même sens que l’intelligence. Elle est
poussée vers la matière. Si l’intelligence planifie l’intuition, on obtient de
la recherche expérimentale, précieuse pour la société ou pour l’humanité.
*
Intelligence
Comment convertir l’intelligence Rimbaud en intelligence
polytechnique ? (1)
Picasso vaut plus que Poincaré ! (?)
(1) Mettre des points,
1 major de promotion polytechnique 5 000 pts
et Rimbaud avec sa créativité
son génie,
son utilité littéraire etc.
et Rimbaud a son musée ...
1 X est directeur d’un groupe nationalisé pendant 20 ans.
Alors ?
474
*
3
Questions pour un champion. Jeu animé par Julien Lepers. France
Je n’imagine pas les candidats dotés d’une capacité intellectuelle
inférieure à 160 QI.
Ont-ils révisé les questions ? Savaient-ils sur quels sujets ils
seront interrogés ?
Leur vitesse cérébrale est étonnante et leur précision
remarquable. Alors qu’est-ce ?
Les activités professionnelles qu’ils prétendent exercer semblent
en contradiction avec leur étonnante potentialité cervicale.
Il y a des personnes travaillant sur des marchés, d’autres
bouquinistes, des femmes au foyer etc.
*
475
Le pouvoir imaginaire de la mathématique positionne l’esprit sur
une plate-forme élevée, solide et rationnelle. Ainsi intelligence peut
spéculer, concevoir, supposer avec des outils de vérités, démontrés et
certains.
Penser avec de la mathématique n’est pas chose incompatible
avec l’aptitude poétique. Mais ce verbe penser-là permettra à toute
cervelle insouciante, cherchant constamment de l’impalpable de se mieux
contenir, et en finalité d’obtenir une poétique plus forte, plus exigeante,
plus vraie.
*
(P Valéry. Tel que P 570 Pléiade Oeuvre II)
Un homme d’intelligence profonde et remarquable pourrait-il
s’intéresser à la littérature ? Sous quel rapport ? Où la placerait-il dans son
esprit ? (P. Valéry).
Les mots ne servent qu’à exciter le support imaginatif,
indispensables à l’homme intelligence, car les mots combinés sont
substances chimiques, forment de nouveaux corps, participent à
l’élaboration de perceptions inconnues. Mais ils n’ont pas les moyens de
476
pénétrer l’univers de la science et de la technique, domaines réservés à
une autre codification du langage. L’homme d’intelligence rejetterait le
langage imprécis des mots, toutefois.
Le nuage est imprécis, et pourtant il construit dans la forme
délétère ... Alors ?
Imaginer : élaborer sur du probable, sur de l’improbable.
Ressources humaines
On prend 100 hommes dans une tribu avec tests d’intelligence, et
l’on obtient la loi de Gauss en QI car Free Culture.
Alors pourquoi certains hommes parviennent-ils à faire avancer
la civilisation, tandis que d’autres comportant une distribution
d’intelligence identique stagnent et n’évoluent en rien ?
Par extension, peut-on comprendre comment fonctionne le
mécanisme individuel ou collectif de la créativité humaine pour
l’optimiser et le mieux faire fructifier ?
Créativité = cristallisation, plus
477
Quelle cristallisation ?
Quel plus ? Lequel ? on l’ignore puisque c’est ce qu’on ajoute et
qu’on ne connaît pas.
*
Échelle grise, métallique
Échelle métallique comportant 5 barreaux représentant la volonté
de construction de l’homme avec son intelligence, toujours la même, et
reportée indéfiniment sur tous les problèmes auxquels il est confronté.
*
Que vaut une âme ? Que vaut un ordinateur ? On est en train de
fabriquer des outils qui pourront se comparer à l’intelligence humaine.
*
Intelligence : comprendre, aller plus profondément, aller plus loin
dans la difficulté, dans la complexité.
*
478
Évidemment le QI test ne peut déterminer l’énergie créatrice,
puisqu’il impose une série de questions, tandis que le créateur est celui qui
se pose par soi-même une suite de questions à résoudre.
Il est vrai que certaines séries imposées sont de meilleures
qualités, mieux aiguisées ou plus pertinentes que de nombreuses séries
créatives.
Exemple : un polytechnicien obéissant exploite mieux son
intelligence - ou obtient un résultat supérieur à celui d’un artisan intégrant
quelques pensées dans la matière.
*
Il ne faut pas mépriser cette aptitude unique qu’est l’énergie
créatrice
Beaucoup possèdent l’intelligence, mais peu sont capables de
concevoir et d’imaginer. Beaucoup intègrent, répètent, reproduisent dans
le complexe, mais peu sont de réels créateurs.
*
Le QI, c’est 40 questions en 30 mn pour obtenir 140 par exemple.
479
Le problème et de savoir ce que peut une intelligence possédant
la ténacité et la pénétration sur trente ans.
*
Intellectuels, polémistes, concierges de l’esprit, utilisent leur
énergie au service de la critique, de l’analyse, ne font que peu avancer le
schmilblic. Toujours prêts : Bosnie, Cancer, Zaïre, Boat people etc.
s’indignent ; sorte de conscience du peuple. Origine : l’affaire Deyfus -
Zola.
L’intelligence, plus réservée, plus élevée, rarement épidermique.
Pense avec plus de retenue. Bergson.
*
Descartes : Méthode
Je n’ai pas le temps de vérifier par moi-même la qualité du
matériel que j’exploite, je dois faire confiance à autrui, et prétendre que ce
qu’il me propose est vrai.
480
La méthode de Descartes ignore la sensibilité, l’intuition, la
mémoire d’autrui, les perceptions paranormales et d’autres vérités encore.
Mais je ne suis qu’au XVIIe siècle,... alors.
Avant Descartes, peu ou presque. Montaigne et consœurs. La
philosophie française du Moyen Âge est quasi inexistante.
*
Test d’intel Quantifier les questions
déterminer la hauteur etc.
A : Test d’intell : 40 Q 22 réponses justes
décomposition des 22 réponses (130)
B : autres réponses : 40 Q : 22 réponses justes (130)
Consq
A et B ensemble ?
A spécificité ?
481
conséquences ?
B spécificité ?
A peut-il être complément de B ? + autres choses, autres
*
Prendre chez les hommes avec sa potentialité intellectuelle, se
débarrasser de son enveloppe charnelle et accéder à du spirituel élevé.
Passer d’un QI à 140 à un QI à 500, par exemple.
École primaire Principe évolutif
Collège
Lycée
Université
Intelligence supérieure etc.
*
femme ?
Le QI est-il réparti de manière uniforme chez l’homme et la
En d’autres termes, y a-t-il autant de QI à 140, 130 etc. chez la
femme que chez l’homme.
482
Courbe de Gauss d’après le sexe ?
*
Montesquieu. Évidemment splendide, intelligence française.
Mais ce principe du XVIIIe est assez inadapté à notre tournure synthétique
du XXe. C’est pourquoi difficultés à exploiter son esprit pour produire.
*
Comment peut-on amplifier le plaisir ? Car le plaisir est légitime,
agréable etc. de faible intensité toutefois. Comment augmenter la
connexion perception cérébrale/zones érogènes ? Faut-il d’ailleurs passer
par les zones érogènes ? Cela ne se situe-t-il pas exclusivement dans le
cerveau ?
*
La solitude. D’immenses espaces temporels à remplir où l’âme
peut construire, où l’intelligence élabore. Car la femme est charge à
porter, est ralentissement, est partage d’insignifiances.
Mais le commun des hommes n’a pu se suffire de soi-même, et
prend compagne pour avancer.
483
Savants ou soti ? La vraie raison est de posséder la vérité de Dieu
et de son Saint, car il s’agit de sauver son âme.
*
La synergie de l’intelligence au ciel doit permettre aux esprits
d’aller plus loin dans le principe de pénétration.
Des êtres de différentes époques cohabitant accèdent à des vérités
plus profondes et plus vraies.
*
femme.
Le siège de l’intelligence se situe dans le bas des reins chez la
*
Le plaisir intellectuel : accéder à un supérieur que nul n’a pu
atteindre. Se savoir seul, et unique - tout en considérant sa petitesse et son
ridicule fasse à l’immensité du Père.
C’est faire maximum d’homme + rajout
484
*
Qu’est-ce que la lucidité de l’intelligence ?
C’est d’implorer à Dieu le progrès.
*
Si le plaisir intellectuel consiste à se surpasser, est-ce réellement
vraisemblable ? En définitive, n’est-on pas jamais que soi-même ? Car ce
qui est obtenu est ce qui était sous-jacent en soi.
Le préexistant c’est-à-dire ce qui est en soi mais non connecté,
qui a des possibilités fortes de probable, et qui peut engendrer une vérité
future, a-t-il suffisamment de matériel délétère pour provoquer de
l’étonnement lors de sa réalisation ?
La réponse est non. Cela serait pourtant une forme d’inattendu
pour la conscience.
Peut-on réellement se surpasser ?
L’apport doit donc venir de l’extérieur.
485
QI : nombre de réponses
en TI
QI ? : réponse
TI
Augmenter le Temps impartie pour augmenter le QI.
Test d’intelligence
alphabétique
L’emploi du mois de l’année en alternance avec l’ordre
Quelle lettre et quel nombre peuvent poursuivre cette série ?
J1 A4 J9 016 ?
Réponse : J 25
La lettre correspond au mois de l’année déplacée de deux mois et
le chiffre au carré du naturel.
486
Janvier 12 ; avril 22, juillet 32 ; octobre 42 ; donc janvier 52.
*
QI : Il faudrait parvenir à augmenter la lucidité
Acuité visuelle, tous les sens + vitesse cérébrale
vitesse cérébrale
*
Exercice avec distribution de la Loi de Gauss
2 % population QI 68
2 % population QI 132
14 % population QI 68 84
14 % population QI 116 132
34 % population QI 84 100
34 % population QI 100 116
1°) N (100, 16²)
Pr (QI 120) = Pr (QI - 100 120 - 100)
16 16
487
= Q (120 - 100) = 0,8944
16
2°) QI à 140 ?
Pr (QI 140) = Pr (QI - 100 140 - 100)
16 16
161,29
= 1 -Q (140 - 100)
16
= Q (2,5)
= 1 - 0,9938
= 0,0062
Seules 6,2 sur 1000 ont un QI égal ou supérieur à 140.ou 1 sur
*
La carte de l’aptitude
R’n roll 160/180
Johnny Hallyday ------------------------------------------->
488
-----------> x’
--------------------------------> x’’
Voix/Chant/Carrière 200
Mireille Mathieu ------------------------------------------->
---------------> x’
--------------------------------> x’’
Exploitation des ressources humaines dans l’entreprise.
Abolir le principe hiérarchique
Abolir la crainte de l’emploi
cadre 140
C1 ------------------------------------------->
110
C2 --------------->
120
C3 -------------------------------->
C4 -------------------------------->
1 (120) + 1 (140) + ½ (120) + .... ? etc
Mettre les intelligences en synergie d’action.
489
490
Journal 97
Il faut donc ajouter sur soi. Être plus. Là est le plaisir.
L’intelligence sera de multiplier.
*
donner des clés ?
Pour rendre les Exercices possibles à l’entendement, faudra-t-il
Entre tests d’intelligence
et notifications valériennes (?)
L’intelligence collective
Ce qui est difficile, quand on se connaît, c’est de comprendre et
d’admettre que l’on ne peut guère aller au-delà de soi.
Je suis sportif, je saute 1,80 et en forçant, forçant je tends vers
1,82 - 1,84 - en forme et avec un bon sautoir - telle est ma limite.
491
Allons tenter autre chose - mais cet autre chose n’est guère
différent, car l’intelligence exploite le plus souvent le même mécanisme
cérébral qu’elle applique sur un autre support.
Il faut donc s’intégrer dans de l’intelligence collective.
*
comprendre.
Test d’intelligence I : l’ô interroge l’ô
Test d’intelligence II : Dieu se tait, et l’homme doit chercher et
Il y a du vide, du rien, du néant, c’est à toi de construire.
Le matériel ? Quel matériel ? La Bible et le Coran, et quelques
autres évidemment.
Dépêche-toi de comprendre ! Va vite !
492
*
Bill Gates. Intelligence. Comment avez-vous pu comprendre si
rapidement ? Faut-il chercher une montagne de $ ?
Un centre de recherche théorique et purifié à 30 millions de $ ne
peut-il pas être plus pénétrant, plus performant qu’une usine désireuse de
fabriquer de l’argent pour de l’argent ?
Ne faut-il pas s’en retourner à un idéal scientifique ? Vous allez
me répondre que pour être pur, il faut être indépendant, et pour être
indépendant, il ne faut pas devoir à autrui, pour ne rien devoir à autrui - il
faut avoir de l’argent ...
Test d’intelligence
C’est tellement important de savoir utiliser autrui !
La Culture Free rend inexistante l’emploi d’autrui.
Car il y a mieux que le test ... c’est l’obtention d’un résultat - la
réussite - qui prouve qu’un éventail important de qualités était dans la
personne.
493
Mais que représente l’obstination d’un résultat s’il est un
décalage avec autrui ? Imaginons le génie incompris. Que vaut un Van
Gogh en 1895 ? Rien.
Faut-il avoir l’intelligence de son temps ? Qu’importe en vérité !
Car au-dessus il y a Dieu - maître du temps et de l’espace ... Ainsi le
décalage humain est insignifiant. Il engendre des rejets, des refus etc. des
quolibets ... des choses faibles en réalité. Pourquoi s’offusquer ? Pourquoi
s’en inquiéter ? Il faut poursuivre, travailler ... bénéficier de son don, de sa
différence.
Du meilleur emploi possible de Dieu et de son Saint.
*
La création n’était-elle pas une activation autre de la mémoire ?
*
En vérité, le système de Bergson, me fait-il gagner du temps ?
J’en perds, car je m’entortille dans une analyse fine et intelligente, mais
complexe dans sa matérialité. Et je dois accéder le plus rapidement
possible à la Divinité.
494
*
Qu’est-c que dépasser l’intelligence ?
Qu’est-ce que sortir du temps ?
*
Quand je considère l’intelligence de Bergson, je me demande où
il en est actuellement au ciel. Sorti de son carcan de chair, sa pensée
associée aux autres pensées supérieures a dû atteindre un beau sommet de
la conscience et de la compréhension.
Complexité
La complexité est bien une forme d’intelligence, car quand cela
commence à se compliquer peu suivent, quand nombre lâchent,
abandonnent, ne peuvent résister.
Le quotidien des gens est le temps, le bonjour, le simplifié,
l’accessible à tous.
495
*
Qu’est-ce que l’intelligence ? Il y a cent mille formes
d’intelligence. L’une des plus performantes aujourd’hui consisterait à
posséder la vérité scientifique la plus avancée, à la transmettre et à
l’enrichir avec l’apport d’autrui. Cette intelligence-là se conçoit au-delà de
tout challenge économique dans la pureté scientifique de la découverte.
N’est-elle pas aujourd’hui ridicule et utopique ? Pas si l’on veut en croire
le concept d’Internet qui permet à des groupes de recherches, de
particuliers ou des entreprises d’échanger leurs connaissances.
*
La méthode consiste avant tout à extraire hors de soi les
associations, les combinaisons mentales que l’esprit aura offert à
l’intelligence par l’intermédiaire de l’apport extérieur. En employant ce
dernier terme, j’entends toutes les informations visuelles, auditives,
tactiles que les différents capteurs du corps mettront à la disposition de
l’intelligence.
496
*
Nous refusons la facilité, car ce qui se conçoit aisément ne saurait
pas nous suffire. Il faut donc penser une matière complexe, aride, et fort
ingénieuse, le challenge étant dans l’effort. Mais il serait stupide de
mépriser l’exercice dit facile, car il répond toutefois à une demande de
l’ensemble. Si ce sont quelques-uns qui font avancer la pensée, la finalité
sociale du résultat est bien de séduire le plus grand nombre.
*
Capacité de connecter la mémoire
Associativisme.
Capacité d’activer la mémoire.
*
Je prétends que l’investigation poétique ne possède pas les
moyens intellectuels de pénétration, de profondeur, de poursuite, que
possèdent la science et ses sœurs satellitaires.
497
L’outil poétique me semble en dessous, inapte à rivaliser avec les
moyens extrêmes mis à la disposition de la gente scientifique. J’ajouterai
encore que le degré d’intelligence littéraire ne peut atteindre le degré
déployé dans le secteur concurrent.
Alors que faire ? Admettre que la rivalité, la complémentarité,
sont de pures utopies.
robot sur Mars.
Demazet écrit : moi, si j’étais la lune, quand la NASA envoie un
*
Le mécanisme cérébral de Pascal ne peut s’appliquer sur une
grande distance, car il fatigue l’intelligence d’autrui. Il faut donc travailler
sur du court et obtenir l’effet.
Sublimation et intelligence
Trop de QI doit détruire l’aptitude de sublimation. Mais trop peu
de QI interdit l’accession à une sublimation de qualité.
498
Le meilleur coureur du 100 plat serait toutefois un faible ailier
footbalistique, car il faut y ajouter la technique du pied.
*
Principe d’investigation intellectuelle - comment faut-il s’y
prendre pour faire 1 ?
L’intelligence de révélation
La religion est un raccourci. Elle permet immédiatement
d’accéder à Dieu par l’outil de la spiritualité, quand la science physique ne
peut démontrer encore l’existence de la Force divine.
Quand la science démontrera l’existence de Dieu, elle parviendra
à en comprendre son essence, quand la religion n’y parviendra pas.
De l’un sur l’autre. De l’un avec l’autre.
*
d’homme !
Avec crainte et tremblement - Timore et tremore - et c’est sagesse
499
*
cerveau, en fait.
C’est de la chair ! mais toutes les connections se situent dans le
Il faudrait donc se défaire de la stimulation physique, pour
accéder à l’amplification des connexions cérébrales.
*
Trouver
Atteindre son extrême
Mais l’ensemble est combinaisons
Donc combiner autrement et poursuivre
Petits gains sur petits gains
Au départ, immense progrès, puis
résistances, difficultés,
Ralentissements, mais il faut opérer
et aller toutefois
500
Psychologie - Les tests
Ni le temps, ni la précision ne sont des paramètres en art.
L’on peut mettre dix, vingt, ou trente ans pour faire un chefd'oeuvre,
et cela n’est pas compté.
L’on peut s’y reprendre à vingt fois avant d’accéder à une forme
parfaite, et cela non plus n’est pas compté.
Or les artistes grands possèdent du génie, mais n’ont pas compté
leur temps et leur usure sur leur ouvrage, alors que dire du QI qui prétend
déterminer l’aptitude intellectuelle en intégrant ces deux paramètres dans
un espace hors de toute culture (Free culture) ?
l’intelligence.
Il faudra donc reconsidérer ces deux paramètres dans l’analyse de
Créativité
501
L’hybride est la fabrication artificielle d’un nouvel élément conçu
par l’homme avec du matériel nature.
*
La combinaison de deux souvenirs fabrique également un
troisième élément dont les caractères sont insu de ces souvenirs-là.
Mais on peut toutefois dire que ce nouvel élément a son
originalité et ses différences.
Puis cet élément associé soit avec du souvenir ou d’un souvenir
dérivé engendrera encore une forme de nouveauté.
Et aussi la créativité
l’invention peut se réaliser
et se prévaloir toutefois d’être du neuf.
La fabrication du troisième élément s’opère avec du matériel
existant, mais combiné, et c’est cette combinaison-là qui peut s’identifier à
de la créativité.
C’est bien l’opérateur d’exception - génie associatif avec travail
dérivé personnel - qui obtient un résultat digne d’estime auprès des siens.
502
Qu’est-ce que le travail dérivé personnel ?
Système
l’ancien, et mal.
Courage de se dire : je n’ajoute rien, je ne fais que reproduire
Pourtant fusions, dérivées aimantation.
(Comment intégrer ?)
Symbiose - synthèse - moult influences.
Il faut donc inventer - Rimbaud, Iggy Pop, Led Zeppelin, etc.
encore !
Je ne propose qu’une méthode d’investigation intellectuelle ... et
*
L’intelligence, c’est l’aptitude à défaire de la complexité.
L’Intelligence, c’est l’aptitude à produire de la complexité utile.
503
*
L’intelligence me semble le Saint-Esprit, cela et rien d’autre.
Mais si vous voulez, nous pouvons parler de l’intelligence
humaine, animale, artificielle.
C’est-à-dire un Dieu qui a produit l’univers. Et tentez d’imaginer
ce que cela peut supposer de capacités, d’exceptionnalités pour arriver à ces
fins !
Là est l’insignifiance, le ridicule, le presque rien.
Sexe
La masturbation solitaire favorise le développement du fantasme,
car la personne fixe sur son imaginaire n’ayant pas de partenaire à ses
côtés. Et la connexion cerveau/sexe est peut-être l’une des plus fortes, des
plus audacieuses que l’intelligence humaine puisse percevoir.
*
utiliser.
Intelligence - adaptation de l’esprit à la matière que la société doit
504
*
Intelligence : Capacité de l’esprit à se former, à évoluer pour
accéder à l’idéal divin.
*
Jouissance : Capacité de l’esprit à satisfaire sa propre finalité.
Histoire
Napoléon, la plus forte tête mise au pouvoir, la plus efficace des
intelligences (n’a-t-il pas été déterminé à 180 en QI ?).
Génie, oui, génie, mais apothéoses suivies d’échecs,
d’humiliation, d’attentes ridicules dans un carré d’île !
Napoléon - erreur : vouloir imiter César, Rome, vaincre l’Europe
et l’Angleterre - l’Angleterre !
Que n’eut-il pensé à l’instar d’Alexandre et d’aller, outre
répandre notre culture au-delà du Pirée ! *
505
Après l’Égypte, il fallait penser Afrique, Asie, Amérique, que saisje
! Il a pensé Europe, qui possédait les plus fortes concentrations militaire
et culturelle possibles.
Mais comment à l’époque n’ayant nul recul, savoir réellement la
manière dont il fallait s’y prendre ? Comment ?
Charlemagne est plus sage, plus maître de soi-même, plus grand
peut-être, car n’ayant jamais connu l’humiliation, n’ayant jamais été abaissé
et ridiculisé, il a pu s’imposer dans son règne avec hauteur !
durée.
*L’empire Napoléonien est éphémère - Charlemagne a eu la
Intelligence
- Cul et QI ?
- Sharon Stone - (QI : 152).
Homo
Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n’est
rien (Ibid, XVI, 271, P. Valéry, Cahiers II, Pléiade).
506
Le génie vers l’Esprit - Sur terre à 130, au ciel quémander le 450.
Est-ce possible, est-ce cela, est-ce suffisant ?
*
L’intelligence, où en est-on ?
1°) IQ
2°) EQ
3°) Vitesse cérébrale
4°) Capacité à construire.
*
Le plus grand « génie » est nécessairement une alliance du
maximum d’analyse au maximum de constructivité (1928, XII, 797, P.
Valéry Homo, Cahiers II, Pléiade).
Poésie
507
Petitesse de l’intelligence poétique - ne peut rivaliser avec la
science - semble très en dessous et ne peut faire plus - progrès de faibles
valeurs.
Emploie des aptitudes du professeur de français ou d’instituteurs
qu’elle fait travailler à temps partiel.
Moyens de compte d’auteurs, en quantité réduite, exercices de fin
de semaine, athlètes de week-end.
Sera-ce suffisant pour être, paraître, se prétendre l’égal de la
discipline scientifique ?
Vie mentale
Puis-je me prévaloir d’avoir bénéficié d’une perception pure,
dégagée de toute faiblesse cérébrale ? Les conditions de ma perception me
réduisent à une image intégrée à mon corps. Je me replace inéluctablement
dans un système de perception naturel, associé aux choses élémentaires de
mon aptitude mentale.
Et incapacité évidente à passer outre, à étendre l’idée sur un
support nouveau ou inattendu. Le tout s’en retourne à de la perception
basique, en vérité.
508
*
Comment peut-on accéder à l’intelligence de Bergson ?
*
Pénétrons cette vie mentale, essayons de lui donner un statut, une
rigueur, une valeur existentielle. Agissons pleinement pour en connaître
ses extrémités. Appliquons une méthode d’investigation, en vérité.
À quel degré de sensibilité, de certitude, de complexité, pouvonsnous
concevoir cette conscience ? Faut-il l’analyser dans l’action ou
l’étudier dans ses souvenirs ? Faut-il la fixer sur telle partie plutôt que sur
telle autre ?
Car il n’y a pas que ces deux limites où le psychologue de soimême
doit se placer pour en connaître toute l’étude - limites qui ne seront
peut-être jamais atteintes. Il y a aussi cette connaissance de la vie
imaginative qui produira chez lui une étude attentive.
*
509
L’intelligence d’obéissance - j’achète votre force mentale - ce
que vous savez faire m’intéresse. C’est de la mathématique, c’est une
certaine forme de complexité sans créativité, sans risque. Je vous donne 20
000,00 Francs par mois, cela est votre récompense. Merci. Travaillez,
vieillissez, allez à la retraite, mourrez ! Au suivant avec intelligence
adaptée - et ainsi de suite.
*
La vie mentale inférieure ne serait que la recherche de la
satisfaction des instincts primaires ou premiers - je veux dire - la
reproduction et l’alimentation.
La certitude spirituelle, qui serait l’un des stades ultimes de
l’élévation de l’esprit consisterait à se détacher de son corps pour accéder
à l’Être Suprême.
L’humain tend à chercher l’équilibre intellectuel. Où met-il sa
suffisance ? Où prétend-il se suffire de soi ? Comment décide-t-il, car il
prend sa décision.
*
Je lis le Que sais-je :
510
Les incertitudes dans les systèmes intelligents (N° 3110)
l’on pourrait l’appeler
Le langage dans la mathématique, CAD la détermination ou la
quantification chiffrée de la variable/expression orale qui diffère selon les
observateurs.
Le sous-ensemble flou est un intervalle de vérité, - car la vérité
ainsi exprimée ne peut se déterminer avec exactitude.
*
R
O
I
A : intelligence artificielle
SIAD : Systèmes interactifs d’aide à la décision
America Math Society - Adress ?
Rubrique 90B, op. Research and Management Science :
05 : Logistics, Inventory, Storage
10 : Flows in Networks
20 : Highway Traffic
40 : Search Theory
Théorie des jeux ? 90 D
511
Décision, Utilité, Préférence 90 A
Intelligence // création
Ajouter sur l’acquis
Quel ajout ? Quel crédit auprès d’autrui ?
Valeur sociale de l’ajouté ?
Donc intégrer toute la connaissance (faut-il intégrer toute la
connaissance pour ajouter ? Réf Rimbaud - Trop jeune).
Connue et augmenter dessus.
Un cerveau plein, saturé, peut-il créer ? Non. La création, l’ajout
seraient aptitudes de jeunesse toutefois. Alors ?
Le nouvellement créé n’a pas toujours immédiatement son utilité
- exemple : la peinture.
n’a pas toujours pu être intégrée par l’Autre.
Le Moi créatif et Autrui.
*
512
La sélection de Bergson, son refus d’autoriser ses élèves de
prendre des notes - a rejeté de l’utile.
Cette même sélection lui permet de construire dix livres et
d’accéder au Nobel.
Cette sélection lui impose de choisir « l’intuition » comme étant
son cheval de bataille.
*
Bergson possède une intelligence remarquable. Je relis sa
conférence faite à la Society for Psychical Research de Londres le 28 mai
1913, concernant l’étude des phénomènes paranormaux. Qu’écrirait-il
aujourd’hui sur l’inexplicable, l’impossible à supposer, sur l’audace
intellectuelle, sur l’avenir du risque en vérité ?
Comment fonctionne la correction Neurone/Neurone ou niche à
mémoire, niche à mémoire. Exemple personnel.
Je pense Helio-Nantes, m’apparaît le mot impression.
donc Hélio-Nantes, c’est : faire des livres avec des disquettes 3’5
(d’après fichier informatique).
513
Et je me dis : il n’y a pas de livre impressionniste.
Je pose la question : y a-t-il des livres impressionnistes ?
Hélio-Nantes, impression impressionnistes
livre + impression livre impressionniste ?
Question dans ma cervelle et réponse : le Grand Meaulnes. Car le
Grand Meaulnes possède certains passages d’écriture floue.
(On passe de impression à impressionniste pour famille de mots,
par ressemblance sonore).
On parle d’intelligence, de QI, de IA, etc.
Il faudra enfin parler d’intelligence collective, C.A.D.
Intelligence à 1 000
à 10 000
avec passé, mémoire,
supports, livres, bibliothèques, P.C. etc.
Tout le possible en connections,
tout l’utile, l’indispensable
514
et pour quel résultat ?
Comment travaille-t-on dans une entreprise, dans un secteur de
recherche, et pourquoi ?
Comment optimiser l’intelligence collective, à quelles raisons ?
Le système éducatif impose un travail individualisé, égoïste,
séparé,
« toi et toi seul
Je t’interdis de travailler avec ton voisin.
Si tu triches, je te pénalise. Tu seras puni etc. »
Pourtant, tout le principe extrascolaire est collectif. Alors ?
On utilise des livres, des collègues, des aides. Supposons un être
faible individuellement et parfait de manière associative à l’image d’un
footballeur piètre technicien, mais au jeu collectif de très haute qualité.
S’il est jugé, uniquement sur sa valeur personnelle, il sera rejeté tandis que
son aptitude est collective.
Il faut donc des tests d’intelligence permettant de déterminer
l’aptitude associative du testé.
*
515
Paul, sera-ce assez ? J’en doute. Il faut pénétrer, passer de
l’éclaboussure culturelle de Grosse Bertha à l’efficacité spécialisée de l’Exo 7,
il faut penser Painlevé et Poincaré, Curie pour reprendre tes exemples. Est-ce
réellement possible ? La capacité intellectuelle le permet-elle ? N’autorise-telle
pas simplement l’aptitude du spectateur ?
*
Une vie intellectuelle - qu’elle soit d’un niveau satisfaisant !
Ne faut-il pas lui préférer une vie spirituelle ?
BAC et QI - Comparaison
Si 110 000 élèves sont en Terminale S
Si sur ces 110 000, 80 % sont d’une même tranche d’âge
on a donc 88 000 élèves d’une même tranche d’âge qui passent
1 bac S
Or il y a 750 000 enfants par tranche d’âge, ce qui veut dire que
12 % des enfants d’une même tranche d’âge passent la même année le bac
S.
Quel QI ont-ils ?
Quel niveau faut-il pour passer 1 bac S à l’âge de 18 ans ?
516
Peut-on confondre les courbes de la répartition de Gauss de QI et
les niveaux de Terminale S ?
Que se passe-t-il avec les autres Bac ?
Niveau des élèves dans les autres disciplines ?
A, B, D, E, G, H, T
Bacs professionnels ? QI de tous les élèves ?
Pousser le raisonnement sur les métiers
Niveau des médecins
des cadres
des cadres supérieurs
des ouvriers
des professions libérales
des hauts fonctionnaires d’état
Les QI des génies artistiques
militaires
des hommes d’états etc.
On a du mal à imaginer qu’un individu capable de résoudre tels
types de tests d’intelligence avec sa curiosité, son opportunité, son côté «
malin », regarde - c’est comme ça -, etc. puisse accéder à une
mathématique complexe et supérieure, par exemple.
517
Si l’on compare le livre de poche consacré aux Tests et ce
chapitre de la mathématique consacré à L’Optimisation, on a l’étrange
sentiment qu’avec l’un on peut avoir l’autre, mais avec l’autre l’on ne
saurait avoir l’un.
O =
(x) + j g j (x) = o
E J (x)
CQFD
et 1 mn ! 5 points
chasser l’intrus dans cette suite logique
132 - 924 - 625 - 262 - 127 - 982 - 437 - 845
437. La suite logique 6 - 8 - 10 - 12 - 14 - 16 - 18 - 20 - est
obtenue en multipliant entre eux les deux derniers chiffres de chaque
nombre. On devrait obtenir 18, au lieu de 21 pour l’avant-dernier nombre.
Bio
L’intelligence de la bactérie :
a trouvé, n’a pas trouvé le chemin
518
a su s’adapter, vivre, croître, se développer, transmettre son
héritage génétique
a évité son prédateur,
a pu agir dans son temps imparti
*
PV. Nulle perception du paranormal, une sorte d’insensibilité
rationnelle et pragmatique.
L’ailleurs n’existe pas
Le paranormal est une invention
Les spirites sont des imbéciles
Le médium est un fabulateur, etc.
Puis Bergson, président d’honneur de la
Society For Psychical Research de Londres
Conférence du 28 mai 1913
Deux intelligences, deux aptitudes de perception totalement
opposées pour ce qui est des phénomènes inexpliqués.
QI et pénétration
519
Ce qui semble étonnant avec les questions du QI, c’est que - en
utilisant des interrogations relativement élémentaires, même si certains
chemins semblent douteux, ou certaines analyses tirées par les cheveux, ce
qui semble étonnant, c’est que l’on parvienne à dire que tel individu
pourra, puisqu’il a résolu telle série, - accéder à de la compréhension
supérieure, difficile, complexe etc. de mathématique, de science, de
physique, de technologie.
Car si l’on regarde tel livre de mathématique, on s’aperçoit que sa
pénétration impose une résistance quand la réponse du test se lit avec
facilité ... mais c’est la réponse, et il faut la trouver.
L’intelligence collective
J’ai devant mon regard Système de Paul. En vérité, tu t’aperçois
qu’il aurait été aussi très intéressant d’appartenir à un groupe (scientifique
ou pas) ayant un projet commun. Car l’intelligence collective où la
potentialité unique se trouve réduite, - conçoit « ensemble » et va toutefois
plus loin.
Il est vrai que pour se connaître le particularisme individuel lui
semble supérieur.
Vitesse cérébrale
Une vitesse cérébrale, est-ce une capacité si l’on ne peut y mettre
une charge intellectuelle pensée ?
520
invention ?
Jeunesse OK vitesse, esprit neuf - mais quelle création, quelle
La jeunesse est avant tout une période d’apprentissage et de
formation je ne peux créer, je reçois le savoir d’autrui je suis étudiant.
La charge intellectuelle pensée vient d’autrui.
Variantes cérébrales
C’est à l’observation que l’on détermine l’intelligence
Vous êtes industriel. Vous avez réussi, - :
Vous êtes intelligent
etc.
Vous êtes polytechn ok - vous êtes
Vous construisez une œuvre importante ok
Vous participez à l’élaboration d’un projet ok
Vous faites de l’argent, vous êtes heureux forme d’intelligence
Et Dieu dans tout ça ?
521
Vous êtes des fourmis - toi fourmi-infirmier toi fourmi-soldat toi,
fourmi-nourrice - etc.
Et Moi, Dieu créateur de l’univers, ce n’est que de l’intelligence
humaine - dérisoire et inutile - de piètre envergure - que vous me
proposez. Quand le comprendrez-vous ? Admirez-moi et je vous donnerai.
X + Y
x vaut 120 en QI
y vaut 120 en QI
X et Y 121 ?
Rendre les capacités synergiques, là est le gain. Comment
optimiser ce gain ?
*
QI des élèves en fonction de leur section ?
Bac A
Bac B
Bac D
Bac S
Quel est le QI moyen des élèves de terminale S ?
élèves de terminale B ?
522
élèves de terminale A ?
Etc.
Test d’expérience
Culture
L’expérience n’existe pas dans un test, nous sommes en Free
Coefficient d’expérience ?
Que serait-ce ? Et pourquoi ?
C’est vrai : l’on peut poser quarante questions à un individu
concernant
la maîtrise d’une machine,
les subtilités d’un poste de T.
L’on peut lui poser des questions qui nécessitent de la
connaissance et de la mémoire activée, en vérité du passé précis et utile,
pouvant servir pour le présent et le futur.
Comprendre Racine
523
L’intérêt est de comprendre comment Racine est parvenu à
devenir Racine, l’intérêt est de comprendre son mécanisme cérébral, sa
perception, sa capacité, ses moyens, cet ensemble est difficile à saisir, à
décomposer.
Il en est d’ailleurs pour tous les grands poètes, car la finalité
consiste à savoir utiliser autrui.
L’idéal est de pouvoir ajouter sur autrui, et c’est progrès de
société, de civilisation. Oui, c’est avancée toutefois.
L’intelligence
*
Alain Sarton
(Je n’ai fait que le test verbal qui est passé à 152,5 ... Je le
trouvais facile. Généralement, je suis très nul en langage, ou
accompagnement. Ce qui me réussit le mieux étant les tests numériques ou
spatiaux.)
La raison imposera de juger l’artisan à l’œuvre. L’Education
Nationale ne touche aux tests qu’avec des pincettes et ne détermine la
valeur réelle d’un élève que d’après ses résultats scolaires ... ce qui en
vérité paraît le plus sage.
524
Il s’avère toutefois qu’il y a une forte corrélation entre le niveau
scolaire de l’élève et son QI.
Idée ou Rq
Vérifier s’il y a un corollaire entre le QI et le rythme cardiaque.
coeur.
S’il y a un corollaire entre la vitesse cérébrale et battements du
Une intelligence lente aurait un coeur qui battrait moins vite ?
J’expliquerai plus tard l’utilité de cette étude.
*
Quand je songe au mot Intelligence, je ne puis penser qu’à
l’Intelligence de l’Esprit de Dieu, qui serait l’Accompagnateur,
l’Inspirateur, le « Père » de l’essence divine. Pour moi, il n’y a
d’Intelligence que l’Esprit de Dieu. Et de cela j’en suis certain.
Tests et réalités
525
Vous semblez avoir des aptitudes pour ... Faites ce que vous
voulez. Faites de votre mieux, donner le maximum. À l’œuvre, je juge
l’artisan.
*
Imagine un individu intelligent et détestant les tests d’intelligence
qu’il bousille volontairement ... Que se passe-t-il ? Il est perdu. Il est la
baleine inexistante dans le filet du testeur. Comment fait-il pour être - être
soi ! CAD quelqu’un d’intelligent ?
Il doit accomplir quelque chose ... s’il veut l’accomplir ... qui a
une valeur sociale ... (CAD réussir). Et si cela n’a pas de valeur sociale ?
... Attendons Dieu pour le reconnaître. Et observons que
beaucoup de choses peuvent échapper.
*
Penser : perception cérébrale accompagnée d’un raisonnement.
L’on voit que cette définition qui doit être la plus succincte
possible, intègre l’aptitude du moucheron qui agit, se déplace, en fonction
d’une situation reconnue, mais peut aussi bien s’adapter à l’intelligence de
la bactérie, du microbe ou de la particule apte à décider d’une action à
choisir après une analyse quelconque.
526
Faire c’est penser. Qu’est-ce qui anime une bactérie ? Peut-on
dire qu’elle pense, puisqu’elle agit, puisqu’elle agit, choisit, hésite etc. Si
une bactérie vit, agit, avec son autonomie, peut-on dire qu’elle pense,
puisqu’elle agit ?
Agir serait penser.
À la vie, l’on pense.
Il suffit de vivre pour penser.
Le mouvement pense.
L’électron que se déplace, pense-t-il ?
Si tu accomplis quelque chose, c’est que tu as pensé.
Agir c’est avoir pensé.
Il faut y intégrer l’aptitude du raisonnement, de l’action, du
moment, de l’insignifiance de la vie.
Penser : faculté de comparer, de combiner des idées. Cette
définition du classique Larousse me semble trop complexe, trop en avant
et ne serait que supposer l’intelligence humaine ou animale supérieure.
Or, l’intelligence doit commencer dans du plus court, plus bas,
plus élémentaire, plus simple.
527
Voir avec la bactérie ou l’électron.
*
Limites de l’intelligence humaine ?
*
Intelligence : 2 facteurs.
1°) vitesse cérébrale
2°) mémorisation.
donc vit et amplifier la mémorisation
Ginko
La vitesse doit connecter la mémorisation.
Automédication : Ginseng, Lécithine de soja, Petite pervenche,
et par une prescription médicale ?
*
L’intelligence - faculté de reconnaître sa sottise - d° faculté de
connaître nos limites - 1926 - 1927 - 26, XII, 83.) P. Valéry.
528
Paul, quelles sont les limites de ton Q.I. ?
Que penser de cet outil ?
*
Il y a les Très bons à l’école avec forts QI
Il y a les Très mauvais à l’école avec forts QI.
et n’y a-t-il pas les Très bons avec faibles QI ?
Comment les repérer ? On ne sait pas. Donc laisser la vie
s’accomplir. Ils réussiront de manière extravertie, de manière introvertie, -
ou seront de sublimes cossards contents d’eux, ou n’ayant rien fait, seront
très satisfaisants ou très malheureux.
*
Celui qui rate les tests d’intelligence tout en étant très intelligent
... comment le repérer ?
Il y a aujourd’hui des intelligences qui ont des formes
d’intelligences non repérables et non utiles.
529
Un jeune du XVIII siècle, un Mozart de l’informatique qu’a-t-il
fait à cette époque avec son don non repérable et non utile ?
Peut-être rien.
Un jeune du XVIII possédant une aptitude sportive comparable à
celle d’un grand footballeur, en décalage avec son temps n’existe pas.
...........privilège.
Tandis qu’un artiste en décalage avec son temps, existe après
*
de problèmes.
Le test de vitesse cérébrale permettrait de résoudre grand nombre
Paternité
La merveille de l’enfant. Mais l’intelligence doit se construire, et
se construire n’est pas se consacrer à l’autre.
*
530
Une intelligence seule ne veut rien dire.
C’est l’énergie mentale qui crée la pensée.
Il faut donc ajouter sur le connu, sur le su. C’est affaire
personnelle pour le philosophe qui active ses livres inanimés de livres (1),
c’est affaire d’ensemble pour l’homme de science qui travaille avec autrui,
par le relationnel, l’équipe ou le NET.
(1) Les philosophes communiquent entre eux. Voir les nouveaux
cafés.
*
L’intellectuel mange le sexe, le réduit à de l’insignifiant. La
potentialité cérébrale développée ne permet pas de percevoir avec
ampleur, avec équivalence d’intensité, la jouissance de l’esprit et du corps.
Mais je puis me tromper. Car il existe de nombreux cas dans les Arts, dans
le Pouvoir, où l’homme exceptionnel jouit de manière identique.
Le plus tu penses, moins tu bandes, est toutefois assez vrai.
*
531
La complexité scientifique n’est pas accessible à l’intelligence
littéraire. Il est vrai qu’un homme de science ne possède pas le don ou la
technique pour produire des phrases satisfaisantes permettant de faire un
bon livre ou un chef-d'oeuvre.
*
Intelligence X
Intégrer très vite du très complexe et l’assimiler.
*
L’intelligence de Malraux est fascinante. Qu’a-t-il réellement
compris à la science ? Où étaient ses limites scientifiques ? Car Malraux
m’apparaît grand écrivain, grand homme de culture, mais de science il
n’en est point question.
L’intelligence a besoin essentiellement de pouvoir produire,
extraire, combiner des conditions optimisées, d’intégrer la connaissance
passée et d’y ajouter son nouveau savoir.
Intelligence : concevoir de la création complexe et utile
532
NASA : Intelligences : concevoir de la création complexe et utile
MIRO : Intelligence : concevoir de la création épurée et utile
MALLARME : OK, dif 1.
Le problème de l’intelligence se posera de la même manière que
le problème de la définition de la beauté féminine.
Il y a mille, dix mille types de beautés féminines. L’intelligence
doit épouser un nombre complexe de définitions, également.
L’intelligence, autrement
Plutôt que de tenter de savoir ce qu’est l’intelligence, il serait
peut-être plus utile de savoir ce que l’on prétend obtenir avec
l’intelligence. Voyons le sabot du sabotier, le fer à cheval du maréchal,
considérons les résultats techniques, technologiques, et scientifiques de
dernière donne, et l’on comprendra un peu mieux où se situe notre
civilisation. Les hommes pensent, travaillent ensemble, qu’obtiennent-ils ?
Où en est la NASA ? Le CERN ? Comment forme-t-on la crème
intellectuelle française ? Comment se positionnent nos industries bourrées
de haute technologie ? Où en sont les centres de recherches ?
*
533
Bergson a une intelligence de compréhension, d’analyses, de
perception. Mais il n’est pas un grand créateur. Accomplit-il des actes
d’autodestruction, de rejets, de suppression de possibilités ? Ce qu’un
Picasso a rarement dû s’imposer car il faut prendre, exploiter, tirer, ne pas
trop faire le difficile pour commencer un acte de sublimation ... Bergson
n’est pas un artiste. Eût-il été apte de se transcender pour accéder à un
produit artistique ? J’en doute fortement.
J’ai l’impression que les tests sont des tests pour sprinters et non
pas pour des gens qui courent le marathon.
Récapitulatif
Le facteur g de Spearman serait une sorte d’énergie mentale
produite par le cerveau, offrant un élan d’action, et permettant d’accéder à
une abstraction du second degré, il serait une espèce de conscience de la
conscience.
E J ? Z
534
Complétez la série.
E 2 2 + 1
J 3 2 + 1
Z 5 2 + 1
? 4 2 + 1 17e lettre de l’alphabet.
Il semblerait que l’intelligence de Valéry réponde assez bien à ce
type de définition.
Richard Meili, psychologue suisse conçoit cinq facteurs de
l’intelligence dite générale.
- le facteur complexité qui correspondrait à une tension
intellectuelle, et qui permettrait d’accomplir un certain nombre de
combinaisons possibles.
- le facteur plasticité qui correspondrait à l’aptitude de remise en
cause des modèles et schémas d’apprentissage établis pour accéder à de
nouveaux modèles.
(La période de l’adolescence consiste aussi à remettre en cause
les principes autoritaires parentaux et scolaires imposés. L’on peut donc
dire dans une certaine limite que durant cette période évolutive, le jeune
cherche à se construire sur ses propres modèles établis).
535
- Le facteur globalisation qui correspondait à la capacité de
percevoir et d’organiser les ensembles donnés.
- Le facteur fluidité qui correspondrait à l’aptitude de créativité,
d’innovation intellectuelle et d’intuition.
- Le facteur formel qui répondrait aux différentes formes
d’intelligence, concrète, abstraite, verbale, numérique, visuelle, etc.
L’on verra d’après Thurstone que l’existence de sept facteurs
fondamentaux trouve son équivalence dans le facteur formel de Meili.
Thurstone fait disparaître le facteur général de Spearman. Il obtient
toutefois :
- Un facteur spatial (perception, comparaison des propositions
spactales en 2D et 3D)
- Un facteur perception (identification d’une configuration
donnée dans une configuration complexe)
- Un facteur mémoire (mémorisation et rappels d’ensembles sans
relation analogiques possibles)
- Un facteur verbal (capacité de comprendre le langage)
536
- Un facteur lexical (capacité de mobiliser le vocabulaire)
- Un facteur raisonnement (induction, déduction)
- Un facteur numérique (manipulation des chiffres)
Aux États-Unis, dans les années 70, Guilford, après vingt années
de recherche et d’expérimentation dans le domaine de l’intelligence, avait
conclu à la probable existence de 120 facteurs en estimant qu’une centaine
avait déjà été isolée et leur avait donné une représentation spatiale.
Guilford structurait l’intelligence en la rapportant
systématiquement à trois plans.
- le plan des opérations - fonctions intellectuelles de base :
jugement, production divergente (créativité), production convergente
(traitement des données), mémoire et connaissance.
- le plan des produits - formes dans lesquelles l’information
s’organise. Il y aurait six modes d’organisation en : unités, classes,
relations, systèmes, transformations et implications.
537
- le plan des contenus - types de données. Ce plan comporterait
quatre catégories d’informations : figural, symbolique, sémantique et
comportemental.
5 opérations X 6 modes d’organisation X 4 types de données.
Chaque faculté de l’intelligence peut ainsi se décrire comme étant
une opération accomplie sur un produit d’un contenu donné.
Vernon propose une classification plus simple et plus
hiérarchique que celle de Guilford. Il souhaite décrire et évaluer
l’intelligence en exploitant seulement quelques facteurs. Il propose un
système hiérarchique des aptitudes comme suit :
au niveau supérieur le facteur g de Spearman
au second niveau deux facteurs de groupe
- 1 ( v : ed) pour verbal-éducatif
- 2 (k : m) pour spatial-mécanique
au troisième niveau, des facteurs plus précis
- 1 W pour le facteur lexical
- 2 V pour le facteur verbal
- 3 N pour le facteur numérique
538
- 4 P pour le facteur perceptif
- 5 F pour le facteur fluidité
au dernier niveau, les aptitudes spécialisées.
Cattell propose de faire une distinction très nette entre
performances et compétences.
d’intelligence.
Avant lui, Hobb avait formulé autrement ces deux types
- une forme A correspondant à une potentialité de caractère inné,
probablement liée à l’hérédité.
- une forme B correspondant à un niveau effectif de
performances, à un rendement intellectuel.
Catell propose de dissocier le facteur g Spearman en deux
facteurs généraux :
- 1 - gf : intelligence fluide
- 2 - gc : intelligence cristallisée.
539
L’intelligence fluide serait indépendante des influences du
milieu. Elle se toise plus facilement avec des tests dits de « Free Culture ».
L’intelligence cristallisée dépendrait des influences culturelles.
Elle serait liée à l’éducation et à l’expérience. Les tests la mesurant sont
plus spécialisés (verbal, numérique, mémoire), plus adaptés pour évaluer
et prédire la réussite scolaire.
[Tout cet endroit a été trouvé dans le Livre de Gilles Azzopardi -
Réussissez les tests d’intelligence. Je n’en ai que fort peu changer la
manière et j’ai respecté l’ordre proposé dans son introduction].
On remarquera que l’habileté manuelle, l’expérience, l’amour
maternel, la générosité sociale n’existent pas pour le testeur.
Vernon propose à son dernier niveau d’y mettre les aptitudes
spécialisées, qui est un véritable vrac et semble usage de facilités.
*
Le Juif : sa logique de culture lui donne le bon sens du non. S’il
est croyant, il dira non au fils. En vérité, il est croyant. Et l’empreinte de la
raison impose le non.
540
Le même Juif en Free Culture CAD hors de toute culture, son
âme seule, épurée, âme de croyant dira oui au Fils. Exemple, le Juif
remonte et il dit : exact, c’était, c’est, le Messie, c’était lui.
La culture est donc une carapace, une gaine qui fausse, qui peut
être trompeuse. Comment faire ? Comment parvenir à juger, outre cela ?
L’intelligence sera de penser comme l’autre, en être capable, et
cela ne devra pas être seulement une situation éphémère, mais il y faudra
la durée.
Souplesse, adaptabilité de l’intelligence.
541
Extraits Journal 98
Le croyant se bloque sur Dieu, sur le Mystère. Dieu a toujours
existé. Il existera toujours. Au commencement Dieu fit la terre et le ciel. et
cherche à sauver son âme, car il croit à La Vie après la Vie. Il considère
son incapacité à concevoir la création divine, et focalise sa nécessité sur le
principe religieux de sa confession.
Il prétend ne pas avoir les moyens pour comprendre. Ce n’est pas
son problème. Son problème, c’est : La Vie après la Vie avec un code de
comportements terrestres : La Bible ou Le Coran.
Le croyant dit : « Mon problème est de bien agir, car je serai
jugé. Il n’est pas de prétendre comprendre quelque chose de
transcendantal qui me dépasse totalement, auquel je suis soumis. Je n’y
parviendrai pas. Là n’est pas mon Intelligence. Mon intelligence est de
craindre Dieu, de faire le Bien et d’éviter de faire le Mal ».
Le croyant a l’intelligence de révélation. Il n’a pas à chercher. Ce
qu’on lui donne va au-delà de ce qu’il se serait évertué à comprendre sur
le chemin de sa vie.
542
L’intentionnalité, les faits mentaux, la psychopathologie, etc.
Ce que je crois, - certains faits mentaux qui jamais ne seront
portés à la conscience, mais qui regagnent l’intérieur de l’invisible,
participent toutefois à l’élaboration de la sensibilité de l’individu,
participent également à la construction de la définition de sa vérité, pour
son moi pensant.
Il faut toutefois tenter d’aller outre, et refuser de percevoir par
cette sensibilité qui prétendant posséder la vérité, risque de réagir de
manière épidermique et commettre de graves fautes sur le déterminant
réel.
« Cela n’est pas assez suffisant pour prétendre juger. »
543
Phénoménologie
HUSSERL
Conscience intime du temps,
il découvre une intentionnalité longitudinale
immanente au soi de la conscience
où est sensée immerger une conscience préréflexive,
non-objectivante.
Ce qui veut dire
qu’il y aurait une sorte de synthèse passive
dans la temporalité originaire.
Avec la synthèse passive, le temps originaire
a un contenu concret.
... On tombe dans l’aporie dans l’impossibilité réelle de prouver
raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudo-analyse.
J’avoue préférer étudier le fait mental, l’unité phénoménologique dans sa
pureté de vérité, quitte ensuite à aller outre, et penser le problème de
manière associative.
544
Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des « tous
» indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le compliqué et je
prétends que ces faits s’y proposent.
*
Synthèse passive - coappartenance
de ses parties, de ses côtés et de ses aspects -
cela se rapporte à l’association.
La coappartenance est sensible, ce qui explique pourquoi il y a
des va-et-vient entre ces différentes parties.
La synthèse passive mettrait la conscience face à l’objet complet
reçu pleinement, sans décomposition, comparable à un homme qui ouvre
une porte et se trouve face à une peinture de 8 m sur 12 qu’il prend
entièrement comme un coup avec ses yeux.
Cela serait une perception de spontanéité, immédiate, forte, avec
une intensité extrême, pouvant engendrer elle-même de la sensibilité chez
l’individu.
Cette synthèse passive offre l’objet de manière immédiate et
totale et rappelle curieusement la théorie de la génération spontanée que
545
certains défenseurs s’évertuaient à prouver tandis que la grande figure de
Darwin allait balayer aisément cette hypothèse douteuse.
Cette théorie de la connaissance chez Husserl, et là est l’une des
difficultés, c’est que : cette réceptivité du phénomène par la conscience,
sous-entendrait toutefois une activité synthétique de la conscience à son
insu, dans un espace appelé l’inconscient phénoménologique ... ce qui,
reconnaissons-le est une corbeille, et puisqu’il y a le mot inconscient, nul
ne pourra critiquer de façon objective quelque chose qui n’est pas
perceptible ...
*
L’intelligence de Husserl est remarquable, elle pénètre de
complexe, s’oppose à des difficultés qu’elle tente plutôt mal que bien de
résoudre. Elle s’entortille toutefois dans de l’indéfendable, la résolution
semble impossible et la résistance ne peut dire que non.
Je crains que l’une des erreurs de Husserl c’est de perdurer dans
la détermination totale de la chose, - sans vouloir dans un second temps
décomposer cette détermination, - il y a une conscience générale qu’il
refuse de préciser. Or toute l’intelligence, toute l’action de la conscience
546
consistera à focaliser, à choisir, à défaire, à simplifier, en vérité à
accomplir des élans d’analyse.
Husserl refuse de séparer l’Être de l’Etant, il ne veut pas
l’analyser de manière individualisée. Et pourtant la synthèse passive,
l’espace de la phénoménologie de l’inconscient est un lien indépendant de
celui de la conscience.
*
L’Objet qui se conçoit dans un inconscient phénoménologique et qui
possède de la sensibilité, du contraste, de la symbolique, de la mémoire, et
tout ce qui décomposé par la logique de la conscience offre une analyse avec
une certaine exactitude, - mais cet objet pour être ce qui est, quand bien
même il serait reçu de manière spontanée, révélante, révélée, pour se
concevoir a nécessité du temps; Il ne peut être une synthèse dans l’immédiat.
Comment Husserl envisage-t-il la temporisation dans l’étude
phénoménologique ?
La sphère du présent serait constituée de multiplicités
d’apparition. Correspondant à la multiplicité des points-sources sensibles,
il y a une multiplicité de rétentions en coexistence. Il y a donc déjà une
certaine organisation des multiplicités qui ouvre sur la « notion de
synthèse passive ».
547
n’évolue pas.
Ceci pourrait être vrai à condition que l’objet, le point-source
*
Husserl le plus grand depuis les Grecs
avec forces et faiblesses, buté par des limites.
Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable de
percevoir la vie en elle-même par le « philosophique » ?
Ou encore :
Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?
A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.
La phénoménologie, il faut traiter de manière
autonome la façon dont les choses apparaissent
désigne la doctrine de l’apparence
et elle se distingue de l’être réel.
l’être.
L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de
548
L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du vrai
et du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle conquiert une
autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce quelle se découvre ellemême
comme savoir de l’absolu.
*
F L ne sera peut-être qu’une méthode d’investigation
intellectuelle, qu’un principe de pénétration, qu’une aptitude à produire,
extraire, tirer un système de production.
se déployer ?
Y aurait-il un nouvel espace imaginaire où l’intelligence pourra
549
La manière dont les choses apparaissent
Le temps, la vitesse et la conscience de l’espace seraient
indépendants à chaque humain ; chaque humain percevrait de manière
autonome et unique la perception de la vie, de ce qu’il est, de ce qui
l’entoure.
Les vitesses seraient incluses les unes dans les autres.
La plus faible serait perçue par la rapide.
L’homme maîtrise l’escargot, mais il n’a pas conscience du
déplacement de la terre dans le système solaire.
Si la montagne pouvait s’exprimer, elle respirerait le temps à
l’échelle géologique quand la génération humaine se renouvelle tous les
vingt ans.
La sublimation
La sublimation ne serait qu’une fonction élémentaire de
l’intelligence grosso modo, on pourrait dire que :
1 enfant de cinq ans qui peindrait
550
correspondrait à l’aptitude d’un adolescent de 15 ans faisant une
bande dessinée
qui correspondrait à l’aptitude d’un étudiant en première année
des Beaux Arts
qui correspondrait à un amateur zélé et de qualité
qui correspondrait à Dali.
On aurait :
Enfant de cinq ans adolescent de 15
étudiant des Beaux Arts amateur zélé Dali.
Il y aurait des degrés, un peu comme dans le domaine
footbalistique, chacun jouerait au ballon mais,
pupilles (10) , cadets (15) , seniors 4° division , équipe réserve 3°
division , international D1
et c’est l’intensité du don qui différencierait les capacités, les
aptitudes et les résultats.
CD Universalis - Sublimation 91 - 717 a
Sublimation
551
L’Esprit hégélien conçu comme « pouvoir magique de convertir
le négatif en être », s’avère d’autant plus grand qu’est plus grande
l’opposition à partir de laquelle il retourne en soi-même. De même,
l’énergie pulsionnelle, susceptible de se conserver tout en niant ses buts
primitifs, acquiert par cette négation une puissance d’autant plus haute.
La sublimation chez Freud consiste à substituer à un but et à un
objet sexuels primitifs de nouveaux buts et de nouveaux objets,
éventuellement plus élevés dans l’estime des autres hommes.
*
Faut-il faire une analyse généralisée, d’ensemble, ou une
pénétration complexe algébrique de précision ?
Dans le premier cas, l’intelligence prétend savoir mais refuse
d’aller outre et se suffit de sa vérité générale. Dans le second cas, elle se
focalise sur du précis, entre, poursuit et comprend des mécanismes subtils
et infiniment petits.
Car l’intelligence ne peut, faute de temps, posséder ces deux
formes d’investigation mentale.
552
L’esprit de culture se suffirait d’une compréhension globale,
quand l’esprit de science chercherait à déterminer le vrai dans le détail.
Husserl - Spacing imagination
Fantasie
Conscience d’images
Immédiat et direct
représentation d’un autre objet
les images libres
qui lui ressemble
nécessité de la perception
perception
imagination
Image-copie
Modèle
« Non seulement les opérations phénoménologiques de
l’imagination, i.e. de la Phantasie et de la conscience d’images sont très
complexes, mais on ne peut les décrire dans leur rapport avec l’épochè
phénoménologique et avec la vision des essences, que sur la base de l’analyse
générale de la phantasie et de la conscience d’image.»
553
John Sallis. L’espacement de l’imagination.
*
Le développement philosophique de chaque pénétrant pourrait
s’avérer être vrai dans une configuration limitée.
La vérité universelle s’opérerait en combinant, en ajoutant ces
différents principes et en dévoilant d’autres principes inconnus.
*
La phénoménologie ne serait pas l’absence de l’être et
l’apparence des choses, elle serait pour moi, le moment durant lequel les
choses peuvent apparaître, disparaître, fuir comme des traces. Il y aurait
un temporel fugace dans cette vérité-là - une aptitude de perception totale
pour la conscience.
Si l’on essaie d’étudier la décomposition de cette perception en
monts t1, t2, t3... tn, l’on parviendra peut-être à mieux comprendre le
mécanisme de perception trop immédiat, trop révélant, révélé.
554
Ce que je crains, c’est que prétendant percevoir le vrai et le faux
dans une conscience finie, intégrée à l’absolu comme le devenir nécessaire
à sa vérité, l’aptitude du vrai ne puisse définir la vérité.
Le vrai réel ne me semblera pas discernable par cette méthode,
car c’est à la faveur de la négation, de la détermination de la négation que
le vrai s’opère.
Pourtant si le fini est contenu dans l’infini, car il contient une
limitation, si lu se dévoile et permet d’accéder à une vérité, toujours par le
principe de prospection, il doit permettre de pousser, de tendre vers
l’infini.
*
Le psychologisme recherche des lois réelles selon lesquelles
s’enchaînent les processus de conscience qui donnent lieu à tel jugement
vrai. Si l’intuition peut prétendre y trouver une logique non démontable et
recevable dans sa compression, comment la phénoménologie qui se refuse
de défaire et reçoit par effets de conscience une pseudo-vérité, comment le
principe phénoménologique parviendra à déceler, à défaire, à savoir s’il
refuse l’analyse ?
555
C’est pourquoi je propose une distinction subtile mais recevable
entre la phénoménologie et l’intuitionnisme. La première étant une
perception primitive, refusant toute analyse, acceptant l’ensemble tel en
état, quand l’intuitionnisme prétendrait y déceler par une analyse fugace
une possibilité de vrai.
« Dans l’activité logique, la loi apparaît comme une réalité
idéale, qui transcende les actes d’appréhension ou d’expression singuliers.
La loi logique se donne comme valable a priori et donc universellement ;
elle n’implique dans son contenu aucune référence à une quelconque
matter of facts. Il s’agit donc de distinguer l’appréhension de la loi, qui est
un vécu psychologique, du sens idéal ou atteint par elle », écrit Renaud
Barbaras dans le CD Universalis.
Je voudrais ajouter et développer sur ce point. La perception
irrationnelle, qu’elle est immédiatement refusée par le principe d’avancée
logique, serait acceptée et intégrée par la vérité phénoménologique.
La transmission à autrui d’une vérité phénoménologique
irrationnelle (L’apparition d’une vierge, d’un Christ, - l’entendement de
voix) débouche non pas sur le soi à soi révélé - mais sur le soi à l’autre
reçu.
*
556
Il y a des choses qui ne sont pas, et ces choses ne sont possibles
que par un travail avec pénétration, refus, doutes, actions de l’esprit, élans
et je pense au progrès technologique.
Husserl :
« Dis rien, prends-en plein ta gueule, un point c’est tout. »
Chez Husserl, l’analyse est interdite.
Que représente la notion de progrès chez Husserl ?
557
Note
La cohérence valérienne
Le prêt-à-penser
Une logique imaginative
Système Valérien symétrie - mélange ?
la récurrence, le continu mathématique,
la thermodynamique
Théorie du Moi, de la conscience pure
Un univers intellectuel
Note
La compréhension d’un esprit sur un autre esprit.
Les poupées russes, incluses les unes dans les autres, sans
remettre en cause les principes antécédents.
Mathématique intangible quand le nuancier en peinture permet
d’accéder à de nouvelles couleurs, quand le tremblement poétique offre de
nouveaux concepts.
558
Si tout disparaissait autour d’Husserl, il dirait ; « C’est possible,
j’ai vu. Il n’y a pas. Y a-t-il eu ? Aucune importance. C’est l’instant du
moment qui m’importe. »
Husserl a-t-il véritablement conscience de sa propre existence ?
Je me pose cette question : Quand Husserl est mort, a-t-il
considéré qu’il mourrait, qu’il partait ? Quelle fut sa perception de la mort
au moment de mourir ? Elle fut nulle, pour moi.
*
Quand le corps d’Husserl s’accouple avec le corps d’une femme,
comment perçoit-il son Moi avec le corps de l’autre ?
Le corps de l’autre serait donné comme corps propre d’un autre
moi ... Mais il ne peut avoir qu’un Moi (?) alors ? par l’aperception
assimilante.
*
La conscience actuelle a été construite logiquement. Il est vrai
que la conscience perçoit de l’irrationnel. Si le moi est révélé par la
559
réduction, il s’agit ici simplement d’un travail de l’esprit, et le sachant
dans sa bonne foi intérieure peut prétendre que cette perception, que cette
vérité-là n’est qu’une restriction de sa volonté totale, d’ensemble, en lui.
Cette révélation immédiate est liée à un temps T. Or la mémoire a
l’aptitude de réactiver le passé. Ce qui prouve que le Moi ne peut
seulement exister que dans une vérité révélée dans une perception de
l’instant. Il utilise certainement du matériel passé pour être ce qu’il est.
La phénoménologie ne serait qu’une réduction de la vérité,
possédant des instants analysables d’une intensité et d’une utilité
exceptionnelles, mais réduction toutefois. Cela correspondrait à une sorte
de photographie, de cliché, d’instantané de l’analyse de la Conscience.
*
Il semble difficile de retenir la dimension de l’apparaître comme
tel, car l’intelligence a besoin d’avancer, de progresser, d’analyser, en
vérité de décortiquer, d’aller du simple au plus difficile, et ce refus de
l’acte d’analyse semble quasi-impossible pour une intelligence
occidentale.
La révélation mystique qui est reçue comme une dimension
phénoménologique de l’esprit nécessite toutefois une reconstitution de
560
l’événement, une analyse pertinente de chaque instant, de chaque moment
crucial. Cette analyse s’accomplit dans le temps, avec retours, perceptions
passées, mélanges, déterminations des instants.
*
Tous les efforts intellectuels qu’accomplissent les poètes pour
penser, élaborer, concevoir, supputer, supposer, pénétrer, utiliser du
délétère, de l’insoupçonné, passer par le saut, la compréhension
audacieuse, risquée, etc., tout cela, existe déjà en mathématique. Mais
cette dernière est bien au-dessus et a été plus loin dans l’application de sa
vérité.
Bio - Le cerveau humain
Existence des sites de liaison pour les morphinométiques dans le
cerveau.
Isolation de peptides qui possèdent des propriétés comparables à
la morphine.
La cellule nerveuse s’étudie davantage en fonction de ses
potentialités métaboliques.
Substances synthétisées et libérées par les neurones, les
neurorégulateurs.
561
*
Attention - action maximisée des fonctions de l’intelligence
Concentration - vigilance
Qu’est-ce qui motive l’attention, la concentration extrême ?
L’argent, le but à atteindre, le professeur, l’examen, se sentir
concerner au plus haut point.
*
questionneur.
L’espace de définition de l’intelligence est préétabli par le
Le créatif dit : « Je suis où jamais personne n’est venu
auparavant. Acceptez-vous de m’y suivre ? Comprenez-vous ma démarche
? »
Parfois l’utile pour l’autre n’a pas de mise immédiate, c’est ce
que j’appelle le décalage entre le produit offert et la raison d’autrui.
562
de l’homme.
Rendre interactif la mémorisation et bien travail de l’intelligence
Offrir aux machines de telles propriétés est bien une faculté
d’intelligence dont elles sont dotées par l’homme.
Il s’agit ici d’une programmation, comme il existe la transmission
de l’informatisation par le système éducatif et la mémorisation d’un
acquis.
*
Cela paraît ridicule, tandis que l’homme évolue dans une
civilisation, de vouloir quantifier l’intelligence avec un système limité de
batteries de tests, car la civilisation signifie plénitude et épanouissement
dans des secteurs opposés, contradictoires et incompatibles.
Quel est le rapport entre un type qui danse librement en tant que
génie inventif et un chercheur en énergie nucléaire ? L’un utilise l’art, le
risque, la folie, l’audace va au-delà des interdits quand l’autre pénètre de
la matière invisible et cherche de manière rationnelle et certaine à
maîtriser les flux imperceptibles
563
Intuition
Intuition, aptitude à rassembler en un acte compressé de synthèse
une longue suite de raisonnements à peine perceptibles par la conscience
et mise à la disposition de l’intelligence pour agir.
Qui, à l’insu de l’intelligence, offre ces possibilités d’expérience
? Qui choisit, évince, extrait, et met à la conscience des poudres de vérités
? ou d’erreurs ? ...
L’homme ne possède que très rarement la capacité de percevoir
le futur, et cet acte de prescience est peu reconnu encore par les milieux
rationnels.
Le décalage
Les démarches de l’intelligence créatrice sont rarement
transparentes à la conscience collective, et sont parfois embrouillées,
difficiles, inexplicables auprès même de l’intelligence individuelle qui les
564
conçoit. Il faut du temps pour défaire ces nombreuses difficultés. J’appelle
cela encore le décalage.
Intuition
choses
Pensée anticipatrice - qui va de l’apparence vers la réalité des
L’appréhension sensible - l’intellection pure
Aptitude hors de l’expérience
ne nécessite nulle analyse consciente
compression inconsciente de l’analyse
Perception insoupçonnée associée à la logique cognitive.
La pensée allemande propose : synthèse opérée par l’imagination
sur les bases d’une expérience sensible.
Permet le savoir par synthèse
Dans quelle mesure l’intuition détermine-t-elle le vrai ? Peut-on
se fier à son jugement ?
565
*
L’intelligence du synthétiseur apparaît plus noble que
l’intelligence du développeur, du lyrique car l’un contient la formule, le
principe quand l’autre n’est qu’un racontar fluide et fuyant sans rationalité
aucune.
C’est pourquoi l’on aime tant Pascal.
Bergson
S’oppose au Kantisme, se détourne de la philosophie allemande,
entretient des polémiques avec les philosophies antiques et modernes.
Quelques affinités avec les Anglo-saxons.
Berkeley, Spencer, James.
+ courant philo Maire de Biran à Ravaisson
+ Plotin
*
566
La précision - qualité et non la quantité-pensée rigoureuse qui
parvient à ses fins, il l’appelle une métaphysique positive fondée sur des
faits, et par suite progressive ; transporte la métaphysique sur l’état des
faits et de l’expérience.
Intuition
Posséder une connaissance d’un objet, totale ou en partie sans
contact avec l’objet, sans l’emploi de signaux ou de procédés
quelconques.
Certitudes immédiates, inexplicables, vérités anticipatrices,
compréhension complète et profonde (est-ce réellement possible ?)
l’apprentissage.
C’est remettre en cause le système fondamental et universel de
Critique : il y a une sorte d’explication identique et douteuse qui
rappelle étrangement cette théorie scientifique de la génération spontanée
où par miracle - rien dans le chapeau et hop ! le lapin dans le chapeau !
offrait à l’analyste la crédibilité microbienne immédiate.
Hypothèses
567
Le savoir peut être transmis par les gènes
par le principe de réincarnation
par une transmission inconnue au
cerveau (charge télépathique de données).
La prescience exploiterait à merveille la qualité dite de
l’intuition, et serait une perception qui irait dans le futur proche pour y
chercher le temps qui va s’accomplir.
Le problème de la prescience est complexe, et nécessite de mieux
comprendre les propriétés physiques de la matière. Mais on sait déjà que
certains atomes et électrons ont la propriété d’aller vers le futur ou de
retourner vers le passé.
De là à intégrer le mécanisme opérant chez le voyant, il y a un
saut que les parapsychologues se sont empressés d’accomplir.
C’est un autre débat, c’est un autre problème.
*
Certitudes intuitives : fonctionnent pour la vérité rationnelle,
aussi bien que pour la présence des choses.
568
- Evidences dégagées de repères sensibles ou perceptibles.
Chez moi, il pourrait y avoir des fragments d’intuition, des bouts
de vérités, à l’exemple du chercheur qui aurait la révélation d’une partie
d’une découverte.
Cerveau d’Einstein
Cellules Cellules gliales
+ de cellules gliales par neurones
Le cerveau d’Einstein a plus de cellules gliales
Zone d’idées plus dense
L’esprit relie les idées
La promesse et le triomphe de notre espèce.
Unions en perpétuelle mutation.
La mémoire.
Le cerveau s’étudie lui-même.
Intuition
Capacité de redéployer ce qui a été associé et analysé par un
travail inconnu de l’intelligence.
569
- Somme associée à l’intérieur ;
... dans une partie du cerveau qui pense à l’insu de la conscience.
On ne peut prétendre que l’intuition, à l’intérieur du Moi, à notre
insu, n’a pas fait preuve d’hésitation, de doutes, de rejets, de chemins
refusés, mais elle propose la situation finalisée, et cette situation apparaît
merveilleuse, innée, miraculeuse. C’est ignorer qu’un travail s’accomplit
avec doutes, choix, rejets, etc. actes de synthèse.
Le bébé sort tout fait du ventre de la mère.
Ha ! Qu’il est beau !
Cette dimension du savoir serait une sorte de saisie totale et
éclairée de la vérité.
Situation opposée à celle de l’expérience, qui n’avance, ne
s’exprime que par la preuve mémorisée sur l’objet.
Compréhension immédiate, est-ce pensée pure ? L’intuition doit
bien avoir une origine. Il y a activation autre de la mémoire accomplie de
manière inconnue, qui est poussée vers l’extérieur et dont la conscience
hérite en déjà finie.
570
C’est bien un travail de l’intelligence.
Décide des points de départ, car éviction des situations pertes,
choix dans l’orientation de l’opération rationnelle ou autre, puis
pénétration avec vérités, axiomes, preuves. Sur quoi cette forme de pensée
s’appuie-t-elle pour avoir la certitude de ces concepts ? Cela se construit
dans le vrai, dans « son vrai », prétend-elle.
Le discours suit pleinement l’intuition de l’esprit, qui est vision et
essence, car le langage n’est que la sonorisation de la pensée.
L’abstraction
L’abstraction - hors du sensible, hors des signes.
Est-ce une façon de rechercher l’origine ? Le chaos ?
L’obstruction s’oppose au concret. Elle essaye de représenter le matériel
que la pensée utilisera pour produire. Elle est parfois un début
d’organisation du chaos pour rendre visible et accessible à l’autre ce qu’il
obtient.
571
pas l’image.
Elle serait le matériel permettant de traiter l’image. Elle ne serait
Formes et couleurs dont le sujet est encore incompréhensible.
(Malevitch, Kandinsky)
Organisations non encore référentielles : lignes, couleurs,
déplacements, emplacements,
Pourtant il y a précision du désir, de la ligne, un véritable soigné
accompli par l’exécutant.
*
Selon Hegel, l’intuition serait la plénitude d’une présence sans
médiation. L’intuition vraie couronne le procès dialectique. Elle consacre
les échanges du savoir qui lient l’extrémité et l’intériorité, l’existence du
concept comme objet et comme sens.
*
572
Où se situe l’intuition ? Dans une partie du cerveau. Cette partie
communique mal, ou peu avec la conscience. Dans cette partie du cerveau,
un agissant possédant du matériel de conscience et d’autres formes de
matériel non mis à la disposition de la conscience conçoit, décide, choisit,
réfute, accomplit un nombre d’actions et tire des vérités ou des pseudovérités.
Sa volonté d’élans le convaincra de communiquer avec la
conscience et de lui offrir des objets dits finis que la conscience
s’empressera d’exploiter et de les prétendre obtenus en temps que
génération spontanée.
Neurochimie
Mécanismes de communication intercellulaire.
6)
Neurochimie (voir E Universalis) à phospholipides (+ neurochimie
Neuromédiateurs
phospholipides membranaires
la biosynthèse neurologique des protéines
573
L’acide glutamique
L’acide gamma - amino butyrique
Le 2-dioxyglucose permet d’estimer le métabolisme énergétique
cérébral en fonction de l’état du sujet.
Transmission chimique de l’influx nerveux :
l’acétycholine
moradrémaline (Vogt)
Rôle de l’exocytose ? S’implique dans la libération minimale du
contenu d’une vésicule synaptique.
Rôle du calcium indispensable
Phase essentielle de la communication :
L’interaction du neuromédiateur avec les récepteurs
membranaires situés sur les neurones cibles.
L’action du neuromédiateur sur son récepteur par l’intermédiaire
des protéines G sensibles au GTP, a pour effet d’activer des enzymes
membranaires spécifiques.
*
574
Intuition réflexion discours
Spinoza
Leibniz
accompagné de raisonnements logiques
Le divin
le réel
Vision en Dieu ----------------------------> le réel
la pensée aveugle
les essences
évidences pa
l’automatisme des signes
Sensible l’idée
chez Leibniz
possède toutefois de la coordination
analogie
liaison
Sensible l’idée
chez moi
575
Travail de l’intellect
avec analogie
liaison
aimantation
etc.
Schémas
La pensée intuitive serait un sensible inorganisé et ne pourrait pas
contrôler l’acte d’imagination. Elle ne pourrait pas construire les objets
mais serait un lieu de magma et d’actes impurs. Et je prétends qu’une
autre étape de l’intellect associerait des actions raisonnées, logiques et
coordonnées pour offrir à la conscience des produits poussés, projetés et
finis, que la conscience inapte à temporiser, prétendrait conçus dans
l’immédiat.
1. Réservoir - magma
2. Travail dans ce magma idées, concepts, etc.
3. Envoi à la conscience du travail élaboré
4. Réception par la conscience de ce travail
5. Inaptitude de la conscience de situer la source de sa révélation
et confusions d’où le terme intuition CAD : Eurêka, génération spontanée,
produit fini parfait, sans effort etc.
576
Le cerveau et la pensée
Charles Furst
Le mystérieux sentiment de « déjà vu »
C’est le mystérieux sentiment de « déjà vu », l’impression de
familiarité qui survient sans qu’il y ait un souvenir identifiable. C’est une
impression que nous avons presque tous connue, le sentiment que le
moment présent, dans ses détails, a déjà été auparavant. Un
neurochirurgien de Montréal, Wilder Penfield, prétend qu’il est possible
de susciter le « déjà vu » et qu’il a réussi à le faire en stimulant
électriquement des parties du lobe temporal droit de ses patients pendant
des interventions chirurgicales. Aces moments, ces malades auraient dit
qu’ils avaient l’impression d’avoir déjà vu la même pièce, les mêmes
personnes et d’avoir entendu la même conversation. L’électrode de
Penfield aurait dû toucher un composant séparable du mécanisme cérébral
de la mémoire, et ce sont peut-être des « ratés » accidentels « d’allumage »
qui expliquent cette expérience banale du sentiment de « déjà vu ».
Dernier test
La Psychologie moderne - l’intelligence : Alain Sarton
Test numérique : 127,5 *
Test d’aptitude spatiale : 127,5
577
Test d’aptitude verbale : 152,5
* avec des erreurs monstrueuses dans le test numérique qui m’a
coûté ... 4 ou 6 réponses. Enfin, c’est le jeu !
*
Ce qui donne ! N + S + V = 135,83
3
*
mathématiques ?
L’intelligence se réduit-elle à résolution de problèmes
N
S
V
? N
V ??
S
? N
S??
V
578
* Je viens de m’apercevoir que le papier était autorisé pour
chercher ses réponses, et je n’osais l’employer que pour y inscrire les
résultats. Avec le crayon et le papier, j’ai retrouvé 4 à 6 résultats en deux
coups de cuiller à pot ... j’en rage pour mon QI numérique ...
J’ai constaté une chose étonnante également concernant les tests
d’intelligence. Ceux-ci sont formés de trois composants :
le numérique
le verbal
le spatial
homme.
Selon les époques CAD : 77 adolescence, 81 homme jeune, 95
ceux-ci évolueraient de manière significative
ainsi en 77 le QI par Marabout se décomposait ainsi :
verbal 115
spatial 145
numérique 135
Le numérique n’aurait que fort peu bougé quand le spatial et le
verbal se seraient inversés. Je suppose que les activités cérébrales du
579
moment doivent favoriser telle ou telle aptitude à l’image d’un sportif qui
pratiquant tel sport plutôt que tel autre développe telle partie de son corps
ou telle région musculaire.
*
Quelle sera son aptitude à apprendre ?
Jusqu’où pourra-t-il comprendre ?
Sera-t-il un meneur ? Un passif ? Un créatif ?
Sera-t-il un individualiste ? Un agissant actif dans un groupe ?
Apprendra-t-il vite ? Quelles parts les éléments extérieurs -
famille, sexe, alcool, drogue, etc. prendront-ils sur sa personnalité ?
Sera-t-il financièrement motivé ? Voudra-t-il travailler pour
autrui ? Ses limites, ses résistances ? L’argent ? La jouissance ?
*
Comment le test peut-il déterminer le développement de la
pensée ? Je me souviens 81 j’avais 136 par livre de Poche
et j’en étais à Ombres bleues et exercices 81
Aujourd’hui je possède le même QI.
et j’en suis à résonances IV et Journal 98
580
J’étudie l’application de la pensée selon les âges.
*
Utilisation plus rationnelle de la mécanique cérébrale.
Système algorithme.
Comment fonctionne l’associativisme ?
Mill - Samuel Bertham
Jérémie Bertham (1748-1832)
entre 180 et 200
Henry Sidgwick
l’utilitarisme
Bionique 1) sélection d’informations
2) reconnaissance des configurations
3) évaluation des choix possibles.
Intégration, association, rétroaction
Sélectionner, dériver, sauter, rejeter
581
Fonctionnement, secrets, processus mentaux qui caractérisent
l’activité des êtres supérieurs.
Neurophysiologie
Le système nerveux et l’électronique
*
Comment Dieu a-t-il pu résoudre le problème du stockage
d’informations ? Comment une si grande quantité dans un si petit volume
?
*
Pop totale - Pop acti - diplô de l’enseignement secondaire, diplô
de l’enseignement supérieur, ingénieur, docteurs ès sciences.
*
Drogues toniques : ordre.
582
Caféine, nicotine, strychnine, arsenic, acide phosphorique,
éphédrine, amphétamine.
*
L’intelligence : l’optimisation dans une discipline précise.
583
*
Raccourcir le temps de réaction
Aller puiser dans la mémoire
Psycho
Ai regardé sur FR3 Questions pour un champion, émission
consacrée aux Grandes Écoles.
Assez sidéré par l’intelligence de Thomas, polytechnicien, âgé de
21 ans, possédant un remarquable bagage culturel, à l’esprit efficace,
précis et d’une vitalité surprenante.
Je suis le plus souvent admiratif devant ce pacage intellectuel que
peut représenter un amphithéâtre de X. J’y vois une exceptionnelle densité
de capacités cérébrales uniques. Là est la fine fleur de l’Esprit France.
L’on peut penser de cette sorte : à quoi peut bien servir de créer
avec du matériel artistique, quand la pénétration scientifique permettra
d’aller plus loin dans l’épanouissement et la compréhension du vrai ?
584
Et pourtant faut-il échanger Rimbaud contre un polytechnicien ?
L’un possède son Musée quand l’autre se détermine par une lettre
cartésienne suivie d’un millésime.
Que fait un polytechnicien à quarante ans ? (1)
Pour comprendre le mécanisme cérébral, ne serait-il pas judicieux
d’envoyer un psychologue parmi les X ? (2)
(1) A qui pense-t-il ? Quel est son problème culturel ?
Scientifique ? Financier ? D’épanouissement d’homme ?
(2) Je voudrais les barder d’électrodes, les saucissonner au
scanner, étudier leur temps de réactions, leurs comportements avec des
excitants, des drogues, des médicaments, etc. Toute la panoplie durant la
période d’éveil, de sommeil, etc.
Création :
La détermination vraie d’une valeur nouvelle non fondée sur
quelconque base antérieure
- ce qui marginalise la vérité de sa valeur.
585
Paramètres
L’environnement
Le travail
Le temps
L’aptitude
Le don
G Tr I E Temps
Génie, travail, inspiration, environnement, temps
Famille, sexe, femme, argent,
Personnalité
Limites intellectuelles le don
Arrivisme - Avidité - Potentialité cérébrale - Puissance.
*
Il y a des limites cérébrales.
586
Telle personne, même formée sur toute une vie, ne parviendra pas
à assimiler un programme de niveau licence. Cela est vrai.
Certains disent :
« Il n’y a de sots, il n’y a que des lents. »
Il y a des « boîtes cérébrales » qui ne permettent pas certaines
performances, comme certains moteurs ne permettent pas certaines
vitesses.
Le cerveau humain (E UNIVERSALIS)
Visualiser l’activité des différents éléments composant le
cerveau, les vaisseaux, les neurones in vitro (cultures de tissus).
Également in situ avec la caméra à positrons passer de l’image
fixe à la représentation du mouvement, CAD aux flux métaboliques.
Cela permettra-t-il de reconsidérer le problème cerveau-esprit ?
La biologie permettra-t-elle d’expliquer les phénomènes
psychologiques ?
Serait-il nécessaire de conserver le double langage neurobiologie
et psychologie ?
587
*
Unité du cerveau, le
Neurone c’est un tout complexe
c’est un élément d’un ensemble encore plus complexe.
Transferts d’énergie - transmission d’information.
+ histoire ontogénétique inscrite dans les gènes qui
immédiatement est en interaction avec l’environnement.
De plus, il y aurait des systèmes auto-organisateurs, en dehors de
toute programmation.
Les gènes sont en trop petit nombre pour pouvoir représenter un
programme dans le sens informatique du terme. Portent en eux un
ensemble limité d’instructions et une mémoire des événements (mutation,
sélections) qui ont marqué la phylogenèse.
Le neuroblaste, ayant perdu la propriété de se multiplier devient
neurone et constitue une unité fonctionnelle définie.
588
10 11 à 10 12 neurones
et 10 14 à 10 15 synapses
La formation des synapses continue à se faire en fonction des
informations reçues, donc de l’épigenèse.
L’auto-organisation Le cerveau humain (CD UNIVERSALIS)
Le concept d’auto-organisation revêt une importance doctrinale
considérable. Élaboré tout d’abord dans le domaine de la cybernétique, et
à l’occasion de recherches formelles, il permet de concevoir qu’il puisse
exister au sein de tout système biologique une « marge de liberté » et de «
créativité ».
Atlan parle d’auto-organisation en présence de tout système
ayant « la capacité d’utiliser les phénomènes aléatoires pour les intégrer
dans le système et les faire fonctionner comme des facteurs positifs,
créateurs d’ordre, de structures, de fonctions ».
informations ?
Comment sont transmises, stockées, codées et décodées les
589
Comment l’esprit dérive-t-il, symbolise-t-il, sélectionne-t-il,
exploite-t-il de la mémoire lointaine et vive simultanément ? Comment
associe-t-il ? Arrange-t-il ? Combine-t-il ?
Travail incessant et complexe, d’ordre physico-chimique qui
vient s’offrir à la conscience, de manière délétère ... Apparition du dernier
niveau d’organisation.
Les deux hémisphères
L’étude a beaucoup bénéficié de la technique dite du cerveau
dédoublé - split brain.
La musique est perçue de manière symbolique et scripturale dans
l’hémisphère gauche ; sous sa forme globale et émotionnelle dans
l’hémisphère droit.
P. Mac Lean propose une évolution phylogénétique du cerveau :
celle de la surimposition des cerveaux reptilien (tronc cérébral),
mammalien (limbique) et humain (néo-cortical) - 1982 –
590
*
Le langage humain offre des propriétés nouvelles et complexes
que l’animal ne possède pas. C’est pourquoi la connaissance et l’étude du
langage offriraient des voies fécondes pour la pénétration de l’intelligence
humaine.
Le langage possède aussi cet aspect créateur à travers des
produits culturels variés et complémentaires.
L’importance du langage dans le progrès de l’humanité
la généralisation
l’abstraction.
Les plus nobles productions de la pensée :
le langage
le désir
l’émotion
l’intuition pure
la conscience réflexive
l’inconscient
(la suffisance personnelle) - (l’autonomie divine).
591
*
Comment penses-tu le cerveau ? Son fonctionnement ? Comment
le conçois-tu ? Comment cela marche-t-il pour toi ? Quelles sont tes
intuitions à son sujet ?
TESTS
2 1 + 1 3
10 2 + 2 3
30 3 + 3 3
68 4 + 4 3
130 5 + 5 3
2 / 10 / 30 / 68 / 130
2 10 30 68 130 + ?
*
Les mécanismes intellectuels de recherches expérimentales
voient plus loin que le procédé cérébral du Test.
L’amélioration d’un procédé existant déjà
592
L’auto
La télé perfectionnement des inventions connues
+ interactivité mêlées types de tests d’intelligence.
Télévi + ordinateur
télévi + (ordi) + (télé web)
1°) B J N (blanc, jaune, noir)
2°) B + J
3°) BJ BJ + N
4°) etc
ensemble ?
Quel intérêt de faire faire des tests à plusieurs personnes
Recherches
Faire faire des tests d’intelligence
à des populations indigènes
pour vérifier le Free QI
le QE
le sens de la nature ?
593
des principes basiques, principes de compréhension.
Commet fonctionnent les programmes de recherches ?
CNRS
Les mécanismes - etc.
Les constructions
Les modèles
Les développements V
Qui décide du travail ?
l’ensemble ? le précis ?
La théorie des hypothèses
CAD : nombre conséquent d’interrogations tous azimuts,
permettant par une sorte de brain storming de réponses audacieuses de
déboucher sur d’autres questions ou réponses susceptibles de permettre
l’accession à une solution.
Génie - E Universalis
L’homme de génie trouve des motivations d’un autre ordre que le
reste des hommes. L’universalisation de la sensibilité, l’amplification de la
mémoire et de l’imagination, l’exaspération de la vision engendrent chez
lui le désir de « donner corps aux fantômes » qui le hantent.
594
La Génie selon Diderot, possède quatre caractères : la
spontanéité, la divination, la diversification, la fiabilité.
Le génie échappe à toute comparaison pour devenir modèle en
son genre - donne ses règles à l’art.
Il faut soumettre l’imagination au jugement.
Schopenhauer affirme le primat de la connaissance intuitive sur la
connaissance discutive. Il est contraint d’élaborer les concepts d’“excédent
de force”, d’“anormalité”, de “faculté contre nature ”
L’oubli et le rappel
Mémoire
Y a-t-il effacement des informations ? Ou « masquage » - les
informations restant présentes dans le cerveau mais inaptes à revenir à la
conscience ? Ou l’un et l’autre ?
L’importance de l’indice du rappel ?
595
L’apprentissage serait une sorte de processus par lequel l’animal
ou l’humain enregistre des éléments de son environnement qui
modifieront son comportement ultérieur.
La mémoire proprement dite sera le stock ou l’ensemble de ces
éléments enregistrés dans le système nerveux, qui, en psychologie, portent
le nom de souvenirs.
L’existence de la mémoire suppose un code - CAD un principe
général qui fait correspondre aux éléments appris dans l’environnement,
des éléments particuliers du cerveau.
Mémoire, apprentissage, oubli, rappel
*
D’après la définition métaphysique,
comment se fabrique l’esprit de l’homme ?
Principe de création de l’esprit ?
Principe de réincarnation de l’âme dans un corps autre avec
oublis, rappels d’enfance, etc.
Dalaï Lama réincarnations successives
596
vie antérieure.
L’enfant doit reconnaître des objets lui ayant appartenu dans sa
*
Le bien-être dans le monde du travail
Fortifier cérébralement les hommes
pour leur éviter le stress
Leur permettre par un apport de drogues (médicaments) d’assurer
aisément ce qu’on leur impose.
à l’image d’un body builder qui soulève des charges, accomplit
des mouvements sans la sensation de l’effort.
Pour les femmes qui ont besoin de combattre davantage
Pour les lycéens, les étudiants, les enfants
Accompagner l’effort de mémorisation
Activer la capacité cérébrale
Abaisser le stress
Fortifier la conscience, etc.
597
*
Pourquoi le système éducatif, ou l’éducation nationale n’emploie
que fort peu le test pour déterminer, orienter ou conseiller ?
Pourquoi le test est-il inexistant, pourquoi lui préfère-t-on le
concours, l’examen, l’analyse des mots, les contrôles etc. ? en lieu et place
?
Pourquoi ces mêmes tests sont-ils référentiels à l’armée, dans les
entreprises, chez les psychologues ?
Test
Comment avec la taille du poulain
peut-on déterminer le saut du cheval d’équitation ?
*
L’acte de sublimation est un facteur inexistant pour le testeur.
Tel sculpteur possède un QI à 120, CAD une aptitude de
professer de lycée, mais sa méthode d’apprentissage, de compréhension,
598
de pénétration de la pensée dans la matière diffèrent d’une aptitude
d’obéissance éducative.
L’un à QI à 120 + sublimation
quand l’autre à QI à 120 + 0 de sublimation.
*
Le sport, c’est de la vitesse.
Ne pourra-t-on pas étudier la vitesse des cerveaux des sportifs ?
Musculaire vitesse - fibres
Puissance des fibres ...
Intelligence
:Vitesse, rendement, précision. Améliorer l’environnement.
Fatigue/résistance/attention
perception acuité visuelle
auditive
vitesse d’écriture
599
des sens
*
Le mécanisme de mémorisation. Les principes de la biologie du
cerveau remettront en cause la perception immédiate qu’impose Husserl
dans son analyse phénoménologique. Son vrai pourra être démontré non
pas dans sa généralité, mais par endroits, par fractions, par niches, ce à
quoi il se serait totalement opposé.
Son vrai est limité.
N’y aurait-il que la réceptivité pure ?
*
Comment percevoir autrement ?
L’appliquer dans son principe cérébral, l’avoir en vérité.
Quel apport cela ne représenterait-il pas !
600
Mais l’impulsion, ce mécanisme de base, réflexe de l’esprit,
comment la faire varier et lui offrir le doute, la tendance autre, l’aptitude à
trouver la solution différente vraie ?
Je voudrais ici donner un exemple par le Test.
1 minute
Parmi les trois mots proposés, choisissez celui qui peut continuer
cette série logique :
AMIRAL - DÉDALE - GANGRÈNE - JUJUBIER - MARMOT
...
RARETÉ, SENSATION ou PRÉNUPTIAL ?
- PRÉNUPTIAL.
Chaque mot contient deux lettres identiques sous la forme AA -
DD - GG - JJ - MM.
On doit donc avoir PP pour respecter le décalage dans l’ordre
alphabétique, des premières lettres de chaque mot.
(Évaluez votre QI Chantal de Séréville/Fernand Bourdier - Le
livre de poche pratique).
601
*
Ni l’intuition ni la transcendance n’existent chez la femme. Ce
sont des fonctions essentiellement d’hommes. Ce qui pourrait expliquer
pourquoi ni le domaine artistique, ni le domaine scientifique ne sont des
espaces où l’intelligence féminine se déploie.
Il n’y a pas de femmes parmi les cinquante meilleurs peintres du
monde, idem dans la discipline poétique, mathématique, physique,
technique appliquée, art militaire, médecine.
Tous ceux qui ont fait avancer la civilisation sont des hommes. Il
ne s’agit pas de ma part d’une faiblesse machiste. Cela est une
constatation. La raison trouvera peut-être son origine dans leur
connaissance des zones cérébrales et de leurs fonctions comparées chez
l’homme et la femme.
Enseignement
Comment un agrégé de mathématiques peut-il trouver motivation
à enseigner la mathématique à des élèves de Première S ? Se suffit-il de
son salaire ? Où trouve-t-il sa raison ?
602
Où est le challenge intellectuel ? Comment peut-on s’épanouir
dans un principe répétitif ? Que pense-t-on du Privé ?
Husserl
Dans le paragraphe 4 de la 1ère Recherche s’interrogeant sur
l’origine de l’indication (Anzeige) dans l’association, Husserl écrit ceci :
« Toute unité d’expérience, en tant qu’unité empirique de la chose, est
unité phénoménale par la co-appartenance sensible des parties qui se
détachent unitairement et des côtés de l’objectivité apparaissante. L’un
renvoie dans l’apparition à l’autre, dans un ordre et une liaison
déterminés. Et le singulier lui-même (scil objet, partie ou côté) dans ces
renvois en avant et en arrière, n’est pas le pur contenu vécu, mais l’objet
apparaissant (ou sa partie, son caractère, etc.), qui n’apparaît que parce
que l’expérience confère aux contenus un nouveau caractère
phénoménologique, en tant qu’ils ne valent plus pour soi, mais font
accéder à la représentation un objet différent d’eux ».
Il faudra essentiellement comprendre comment fonctionne le
système de la mémorisation de l’image, comme la biochimie du cerveau
offre à la conscience un phénomène fini ou nouveau dont l’origine est le
plus souvent une condensation de foyers préhistoriques de la mémoire,
comment le vécu, l’imaginaire, le perçu, le transmis et d’autres propriétés
603
encore, comment l’ensemble de ces actions s’interactivent et apparaissent
à la conscience.
Ni Husserl ni Freud n’ont pu comprendre tous les mécanismes
cérébraux qui régissent l’intelligence de l’homme.
*
Un polytechnicien que fait-il après sa formation ? Comment
poursuit-il son instruction ? A quoi pense-t-il ? Quelle est sa métaphysique
?
Une fois mort, quel espace lui sera donné ? Que pourra-t-il
comprendre ? Jusqu’où ira-t-il ?
En opposition, les limites de l’intelligence artistique.
J’ai peur de Moi, et ce Moi incompris par Autrui ...
Encarta - Intelligence
Les psychologues considèrent que les aptitudes qu’ils mesurent
dans les tests ou les situations de laboratoire sont nécessaires dans la vie
604
quotidienne, où les individus doivent analyser ou recevoir de nouvelles
informations sensorielles ou psychiques pour orienter leurs actions en
fonction des buts désirés. Mais les avis diffèrent sur la définition précise
de l’étendue et des fonctions de l’intelligence.
Dans la conception des tests d’intelligence, la plupart des
psychologues tendent à appréhender l’intelligence comme une aptitude
générale, fonctionnant comme un facteur commun dans un grand nombre
d’aptitudes spéciales. Elle est observée et mesurée par des techniques
axées sur des aptitudes, prises isolément ou non.
*
Ironie. L’intuition, c’est le mystère, cela vient tout seul ... etc
Habitude, Instinct, calculateurs, intuition.
*
La pureté de Bergson dans son écriture et son intelligence. Oui,
comprendre et se purifier. Nettoyer, s’élever. Accéder aux meilleures
questions, y répondre.
605
Le créatif n’est pas celui qui répond à la question de l’autre. Il
répond à sa propre question.
réponses.
L’Intelligence est peut-être également un rapport de questions à
L’intelligence divine prétend ne plus avoir de questions à se
poser. Elle prétend savoir. Elle prétend posséder le savoir. Tout le savoir.
Dieu peut-il progresser ? La réponse est non. Il sait tout. C’est
une Force finie qui n’est plus « améliorable ».
A quelle raison Dieu peut-il prendre en pitié l’homme pour
l’instruire ? Il connaît sa volonté d’élans. Si ce dernier veut progresser.
Dieu l’aide.
Intelligence
Aller vite dans la compréhension du complexe.
Ajouter sur ce qui connu - créer.
*
606
Le mot ne possède plus suffisamment de change, de valeur. Si je
l’associe avec un autre mot, j’observe une image, un effet, un état. Et j’ai
besoin que le mot renferme un concept fort, comme INTELLIGENCE et
l’accord Intelligence pure fonctionne.
Quand j’écris la clé de la porte, le mot clé est utile mais de la
porte ne me sert pratiquement ou strictement à rien.
L’Intuition
L’intuition ne permet pas d’échapper au successif ; au
fractionnement temporel associé au langage. Ce n’est pas une saisie et une
finalité dans un même acte ; l’intuition s’expliquerait par l’analyse
freudienne comme étant un ensemble de fragments, de particules de
vérités, associés dans l’intelligence au fil du vécu et répondant à de
l’expérience ; c’est son expulsion, sa mise au service de la conscience qui
apparaît comme étant une surprise pour la raison. Une analyse plus fine
permettrait de démontrer que l’origine de cette découverte est en fait un
principe associatif d’événements choisis, sélectionnés, réfutés, assimilés,
condensés, dérivés, en vérité comme étant un nombre important
d’opérations de l’esprit
C’est donc un travail de l’esprit.
607
*
Intelligence : antécédents culturels, religieux et philosophiques.
L’homme essaie de définir sa place dans l’échelle des êtres, par
rapport au vivant, par rapport à la divinité.
Évincer l’habitude de l’instinct, le calcul,
L’approche de l’intuition.
La plasticité de la fonction s’oppose à la stéréotypie de
l’habitude.
Aux circuits courts et rigides que met en œuvre l’instinct, on
oppose les circuits longs et modifiables qu’élabore l’intelligence pour
parvenir aux siens.
Capacité de construire des objets abstraits, qui ne sont pas des
copies des objets réels, et de composer ces objets en systèmes qui
constituent des univers autres que celui du réel.
Cela n’épuise pas le contenu de l’intelligence.
608
L’intuition - aptitude à ressembler en un acte unique de pensée
une longue chaîne de raisonnements.
Compression de l’analyse
L’intuition permet d’échapper au successif, au fractionnement
temporel qui caractérise le discursif.
la saisie et l’engendrement dans un même acte.
Les théories structuralistes considèrent que les conduites
observables forment un système et elles se donnent pour tâche de définir
les relations et formes d’organisation qui régissent ce système. A la
dimension d’adaptation à la situation, privilégiée par l’apprentissage,
s’ajoute la dimension de système d’opérations régies par des lois
d’organisation.
*
Comment fonctionne actuellement le système des Tests dans le
recrutement des éléments de l’armée américaine ?
*
609
A-t-on étudié l’intelligence des enfants indigènes ?
Test - comprendre
L’on doit comprendre, sans se tromper, ce que peut faire tel
individu, ce qu’il veut faire et le temps qu’il mettra pour l’accomplir.
Sciences cognitives
Axiomatiques mathématiques
Paradigmes
Homéostasie
Réflexions sur la nature des processus mentaux.
Nature de l’intelligence
Béhaviorisme
Camille Pernot
« Selon Bergson, la philosophie ne consiste pas en une œuvre
particulière, portant un nom et opposée à d’autres œuvres du même genre,
mais, parce qu’elle est positive, elle est, comme la science, une œuvre
collective à laquelle chaque chercheur, s’il en a les capacités, apporte sa
610
contribution et dans laquelle les résultats obtenus, toujours partiels,
s’additionnent [---]
[---] L’intelligence est avant tout la faculté d’établir des rapports
et de les varier indéfiniment. Son opération principale consiste à produire
du nouveau par le réarrangement d’éléments préexistants. Son cadre
fondamental correspond à la propriété la plus générale de la matière, à
savoir l’espace homogène infiniment divisible, décomposable et
recomposable à volonté. Ses instruments par excellence sont les idées
abstraites et générales ainsi que de donner une apparence de fixité à ce
qui, en fait, ne cesse de varier. Le langage dont la fonction est de
communiquer, c’est-à-dire de transmettre ce qui est ou peut devenir
commun, en est le produit et constitue, en même temps, un moyen qui en
accuse les traits ».
*
Offrir une méthode d’investigation cérébrale à toute personne
désireuse de développer sa propre capacité dans le domaine artistique,
scientifique, sportif.
Comment progresser, s’instruire, tendre vers un principe
d’autodidacte en allant vite, bien, le plus loin possible, le mieux possible ?
611
Quels buts recherchés
un développement personnel à BAC + 5 ?
à BAC + 9 ?
un rajout sur la communauté scientifique ?
une variante sur la discipline artistique ?
un gain dans le domaine économique ?
Faut-il travailler seul, à plusieurs ?
Quels outils optimisés employés ?
Etc.
La robotique
La cybernétique
Les Algorithmes
Sciences cognitives
La pureté de l’intelligence humaine pourrait peut-être se réduire à
un système de vrais et de faux
pénétration CAD
Faire faire des tests avec un système Algorithmique (1,0) de
612
La réponse à la première question permet d’accéder à la seconde
question, et la résolution de la seconde question permet d’accéder à la
troisième question, etc.
départ.
Qa 1 ou 0 ? Re : 1 Qb ou O R : 1 Continuer
Qa 1 ou 0 ? Re : 0 Passer à une autre question retourner à la case
Sciences cognitives
Décrire, expliquer, simuler les capacités de l’esprit humain
langage, raisonnement, perception, coordination motrice,
planification.
Élucider les problèmes de la connaissance et de la cognition dans
des travaux fortement appuyés sur l’enquête expérimentale et justiciable
d’une évaluation scientifique.
La logique mathématique apporte des outils conceptuels et
techniques essentiels dans lesquels peuvent être pensés à la fois le
formalisme et le calcul, portés à un haut degré de généralité et
d’opérativité.
La cybernétique permettrait de penser ensemble le cerveau,
l’esprit et la machine.
613
*
La sagesse, l’intelligence, la Divine ...
QI 180 ou +
1) Intelligence Algorithmique
Einstein, Napoléon
2) Intelligence supérieure ENA etc. QI 145
3) Intelligence appliquée Ingénieur
4) Intelligence créative Artistes
5) Intelligence supérieure Cadres/Commerçants/etc.
PDG
6) Moyenne la masse
7) Déficients Psycho-déficients
*
Je me demande si les QI exceptionnels, au-delà de 180,
n’utilisent pas un système algorithmique basique de vrai, de faux, de 1, de
614
0 pour penser. J’y verrai donc un principe logique mathématique
comparable au langage employé par les ordinateurs.
*
L’enseignement n’a pas pour mission d’apprendre à apprendre,
mais de dresser l’intelligence à une forme d’obligation, car il faut accéder
à l’examen, à la référence sociale, conforme pour autrui, du savoir acquis.
Il faut que ce savoir puisse obéir ou répondre aux questions décidées et
suffisantes, et seulement ces questions.
*
L’opération mécanique sans la compréhension est un
dépérissement de l’activité intellectuelle.
La répétitivité permet une compression de l’activité cérébrale,
donc permet de gagner du temps.
(Expérience sur de l’identique, permet de partir sur un niveau
plus haut, car l’esprit a déjà synthétisé des choses comprises. L’esprit va à
l’essentiel, ou combine avec du matériel affiné).
615
La jeunesse a l’aptitude de spécialisation mais n’a pas la
perception collective/générale, globale qui est davantage travail de
synthèse
pensée de synthèse.
autres.
Et nécessite expérience, informations combinées les unes avec les
*
La réussite scolaire ne correspond pas toujours aux capacités
intellectuelles des surdoués.
L’étude rétrospective du passé d’un sujet ne permet pas de
déterminer le surdoué.
Inversement, des enfants considérés comme exceptionnels ne
deviennent pas nécessairement des adultes brillants.
Phrases extraites de l’E Universalis à l’article
Intelligence.
Math
616
L’intelligence en mathématique ne consistera pas uniquement à
pénétrer dans du plus complexe, elle consistera également à déterminer du
nouveau et du pur. C’est pourquoi des cerveaux surchargés échoueront
peut-être là où des aptitudes plus légères percevront ou comprendront et
créeront de simples vérités.
*
Peux-tu prétendre avoir fait le maximum ? Avoir obtenu le
meilleur résultat possible ? Considère la potentialité intellectuelle,
subliminale qui était mise à ta disposition et veuille réellement comparer
avec la fiabilité de tes exercices ?
Qu’en penses-tu ?
Tout est à refaire, mais cette fois, il faut travailler dans des
conditions bonnes, dans un environnement non-destructeur, nonpersécuteur,
non-voleur.
En vérité, n’est-il pas utopique de prétendre progresser dans un
secteur qui est en perte de vitesse, archi dépassé par la science et la High
Tech ?
617
Y a-t-il encore des méthodes cérébrales de gains, de plus, de
rajouts, d’au-delà-de-soi ?
Sublimation
Aptitude à trier, sélectionner, combiner, associer, dériver le
matériel connu ou supposé, seul ou à plusieurs.
Nulle explication de l’intuition.
*
financier.
L’avenir n’est pas au QE, mais à la suprématie du pouvoir
émotionnel.
Le pouvoir financier peut résoudre assez souvent le problème
Les vraies valeurs seront : l’efficacité, les résultats, la
productivité, et cette productivité ou les résultats financiers qui en
découleront se feront au profit des détenteurs de parts d’entreprises et non
pas au profit des travailleurs qui prélèvent du résultat par leur coût salarial.
618
Humour
L’avenir est aux gros QE, c’est le moment de développer son
potentiel. Vive la dictature des poètes !
Intelligence
Globale, composite, spécialisée
Voir le sport.
Il y a 300 sports. Il y a des sports communs, des sports
spécialisés, et des tendances générales.
Votre enfant est-il sportif ?
Vont ensemble, - est unique et seul
(volley, natation)
(volley, hand ball)
(golf)
(Pentathlon moderne tir, équitation, natation etc.)
(Judo ballon ovale)
(Athlétisme capacité générale)
(Sports mécaniques ? Vitesse, réflexes ?)
619
*
Gilles Azzopardi QE, QI, Marabout :
« L’intelligence est une aptitude mentale qui implique, entre
autres choses, la capacité de raisonner, de prévoir, de résoudre des
problèmes, de penser abstraitement, d’appréhender des idées complexes,
d’apprendre rapidement et de tirer profit de l’expérience. Ce n’est pas
seulement une capacité scolaire, une faculté étroitement académique ou
une aptitude de tests. Elle reflète une capacité plus large et plus profonde
de comprendre notre environnement, de « saisir au vol », de donner un
sens aux choses et d’imaginer des solutions pratiques. Ainsi définie,
l’intelligence peut être mesurée, et les tests de QI la meurent bien. »
Introduisant le manifeste du Wall Street Journal, cette définition
de l’intelligence est sans doute la plus complète qu’on ait donnée à ce
jour.
Elle correspond assez bien au consensus actuel qui existe parmi
les professionnels de l’intelligence : psychologues, neurologistes,
anthropologues, etc.
620
Intelligence
Éviter de se charger de contraintes inutiles
Le poids
Les enfants
La femme
La contrainte sociale
Le devoir moral etc.
Les drogues
L’alcool
Les somnifères, les abrutissements etc
Intelligence
E Universalis
L’héritage philosophique
Dans le contexte philosophique où l’on définit l’intelligence à la
fois par différence et par ressemblance, on oppose la plasticité de cette
fonction à la stéréotypie de l’habitude. Aux circuits courts et rigides que
621
met en œuvre l’instinct pour atteindre ses buts on oppose les circuits longs
et modifiables qu’élabore l’intelligence pour parvenir aux siens. A la
passivité de la réception subissant le réel qui impose la contrainte de sa
présence on oppose la liberté de l’intelligence qui, dans son activité
d’abstraction, opère une sélection dans ce qui lui est livrée par les sens et
isole ce qui est donné sous forme non dissociée dans la perception. A
l’immédiateté de la perception qui fournir des images du réel comme par
impression (la sensation a souvent été regardée comme un contact) on
oppose la capacité de l’intelligence de construire des objets abstraits, qui
ne sont pas des copies des objets réels, et de composer ces objets en
système qui constituent des univers autres que celui du réel. Ces
constructions obéissent à des règles : les mathématiques et la logique en
sont des exemples les plus achevés, mais les règles sont présentes dans
toutes les constructions abstraites, composition littéraire ou artistique, jeux
de toutes sortes dans lesquels s’exerce l’ingéniosité des humains.
*
Intuition : compression de l’action à l’insu de la conscience.
*
Elaboration, pénétration
622
il doit y avoir d’autres fonctions que la vitesse et la précision
pour déterminer les principes de l’intelligence.
*
Comment des jugements synthétiques a priori sont-ils possibles ?
*
Quand je considère le QE avec sa vague de questions, je ne puis
me décider à interpréter la valeur réelle du résultat obtenu. Je me trouve
confronté à un ensemble d’interrogations rappelant bizarrement ou
stupidement les psycho-tests de femmes actuelles ou de Modes et Travaux
Pratiques. Je doute, doute du moyen employé pour extraire une vérité
infaillible.
Je me demande si la Logique n’est pas aussi importante que la
Philosophie et la Mathématique, sans pour autant m’en référer à un
schéma antique.
La logique dans l’imperceptible, est-ce de l’intuition ?
*
623
Comment apprendre à gérer la contradiction, l’aberration, le nonsens
? Comment l’esprit peut-il aller au-delà, et construire pour autant un
schéma réel d’avancées ?
Intégrer la notion de Tolérance avec le aller outre passe toutefois,
cela est acceptable, je puis comprendre. L’intelligence de Cocteau : qui
comprend et peut aller outre, gère les contradictions, les associe et essaie
d’ajouter.
624
*
Quand je considère le QE avec sa vague de questions, je ne puis
me décider à interpréter la valeur réelle du résultat obtenu. Je me trouve
confronté à un ensemble d’interrogations rappelant bizarrement ou
stupidement les psycho-tests de femmes actuelles ou de Modes et Travaux
Pratiques. Je doute, doute du moyen employé pour extraire une vérité
infaillible.
Je me demande si la Logique n’est pas aussi importante que la
Philosophie et la Mathématique, sans pour autant m’en référer à un
schéma antique.
La logique dans l’imperceptible, est-ce de l’intuition ?
*
Ce qui est vrai ici n’est pas vrai ailleurs
Ce qui est vrai ailleurs n’est pas vrai ici
Ce qui est vrai à un temps t est faux à un temps t-1
Ce qui est vrai à un temps t est faux à un temps +1
625
*
Offrir des solutions heuristiques sans pour autant prétendre à une
méthode relevant de la scientificité.
Communiquer, travailler avec des hommes de science pour
transformer sa pensée, sa vérité, en applications scientifiques réelles ou
quantifiables, quand elle est retenue/reconnue comme étant possible …
*
Hypergraphes
Théories des graphes
Mathematical Reviews
*
Points de U Théories de graphes ?
Peut-on faire des dessins pour fixer sa pensée ?
Quels types de desseins ? De schémas ? Quels dessins offrent des
ouvertures, des procédés, des solutions pour comprendre, solutionner ?
Y a-t-il des procédés de fixation pour l’intelligence humaine ?
626
*
La charge intellectuelle/culturelle permet d’accéder à la
sublimation pure ?
Très vite et très loin
Que font les polytechniciens après être sortis de l’Ecole ? Où
mettent-ils leur curiosité ? Qu’apprennent-ils ? Comment se divertissentils
? Comment la formation continue est-elle envisagée ? Ont-ils
l’impression de progresser, d’accumuler, d’ajouter sur eux-mêmes ?
*
Apprendre à désapprendre après avoir accumulé une forme de
savoir, après s’en être référé à la vérité de l’autre, des autres.
Ainsi synthétiser, prendre, délaisser, dériver autrement. A quelles
raisons ? Pourquoi ?
unique.
1. car le savoir d’autrui n’est pas preuve certaine,
2.car la personnalité de chacun est une variable d’appréciation
627
Cette activité de l’intelligence humaine n’entre pas en ligne de
compte pour les tâches serviles d’obéissance.
Id - Intelligence
des dons, des aptitudes
dans certains contextes historiques
n’ont pu se développer.
Exemple
1 Platini au 19e siècle
1 Bill Gates au Moyen Age.
On a peut-être en soi des aptitudes cachées qui jamais ne pourront
se développer comme le contexte ne s’y prête pas.
André Revuz
Enseignement des mathématiques - E Universalis
On a défendu et attaqué le rôle de la mémoire de façon
également erronée : on ne peut faire le moindre progrès en
628
mathématiques si l’esprit n’enregistre pas et ne peut pas avoir
immédiatement à sa disposition les résultats et les méthodes déjà
rencontrées, mais, en revanche, on ne pourra se rappeler valablement ces
résultats et ces méthodes que s’ils ont fait préalablement l’objet d’une
étude approfondie visant à une compréhension totale.
C’est la compréhension qui doit être la première et qui
commande la mémoire, sans dispenser de l’effort de mémorisation, car,
s’il est presque aussi difficile de ne pas se rappeler un résultat vraiment
bien compris que de retenir un résultat qui n’a été appréhendé que de
façon superficielle, il existe toute une zone intermédiaire où l’effort de
compréhension et l’effort de mémorisation se soutiennent mutuellement.
Une mémoire trop chargée à l’image d’un ordinateur interdit la
vélocité de l’esprit. Trop de références, de charges interdit à l’esprit d’aller
outre, de penser, d’ajouter. Il vit sur une sorte d’acquis pesant, trop nourri,
gros bonhomme inapte à courir.
L’on prétend qu’en mathématique il faut toutefois trouver
l’équilibre entre la capacité à comprendre, la mémorisation du vrai et sa
synergie d’application.
Je pense que saisir, percevoir dans l’impalpable, supposer,
douter, comprendre avec du manquant, sont des actions mathématiques,
629
des verbes utiles et vrais, qui permettent à l’intelligence d’ajouter de
manière significative sur soi.
Trop bien savoir, je connais le programme, ne sert pratiquement à
rien. Il faut aller outre, être capable d’assimiler du savoir nouveau, et pour
se faire un principe de synthétisation, de mise à côté, s’avère indispensable
pour offrir à l’esprit la liberté d’action.
L’on rétorquera que la capacité de mémorisation de chacun
diffère, et ce qui semble charge chez lui est accumulation légère chez
l’autre à l’identique d’un disque ou d’ordinateur qui peut recevoir, 1,2 ou
8 gigas.
*
La créativité - Que sais-je ?
Michel-Louis Rouquette.
Taylor (1959) dégage cinq niveaux hiérarchisés de créativité :
1)La créativité expressive, la plus originelle chez l’individu. A
ce niveau, la qualité du produit n’est pas en cause, seule
importe la manifestation de la personne ;
2) La créativité productive, qui implique la mise en œuvre de
talents ou d’aptitudes développés ou contrôlés. Le sujet atteint ainsi un
630
stade supérieur de comportement, même si ce qu’il fait n’est pas
réellement original par rapport à ce que font les autres ;
3) La créativité inventive, caractérisée par la perception de
relations nouvelles, se laisse décrire comme l’utilisation originale de
l’expérience déjà supérieure ;
4) La créativité innovante, encore supérieure, requiert une
capacité d’abstraction élevée et consiste le plus souvent en une
modification génératrice de progrès ;
5) La créativité émergente, enfin, niveau le plus élaboré,
correspond à la conception de principes fondamentaux totalement
nouveaux.
Créativité
La conception d’assemblage interne dans le système de la
créativité semble vraie, mais d’autres opérations cérébrales de choix, de
dérivations, d’exploitation de fragments d’éléments, s’avèrent nécessaires
pour obtenir un objet nouveau.
Les poètes le savent depuis fort longtemps, et les artistes
également qui interactivent, brassent du présent et du passé, des sources
d’inspiration disparates et exogènes.
La créativité. Que sais-je ? M.L. Rouquette p 79
631
Selon Westcott, l’opacité qui caractérise le phénomène de
l’intuition peut avoir trois raisons :
a)elle peut provenir du fait que certains éléments inclus dans le
processus sont inconscients ;
b) du fait que les liens entre ces éléments sont inconscients ;
c) du fait que ces éléments sont compris dans des contextes
multiples et complexes ou qu’ils sont reçus d’une manière sublimaire,
périphérique ou accidentelle.
*
Comment traiter l’information reçue ?
Comment la sélectionner ?
Que faut-il en faire ?
Pourquoi la stocker ?
Le traitement spécifique des données entrées.
Comment utiliser de façon correcte l’information abondante dont
on dispose ?
Choix, sélection, synthèse, exploitation.
Pourquoi ? A quelles raisons ?
632
Question ? Principe associatif commun
A a, b, …
B a1, b1 ..
Fonction : les éléments de A B utiles pour cette fonction
A inter B = a1, b1 …
Connecter les intelligences
L’INTELLIGENCE EST COLLECTIVE
Intelligence ? Note
Faculté de comprendre et d’abstraction
Qui se mesure de manière fiable …
Imaginer, inventer, découvrir ?
Elle échappe sans arrêt
Le concept risque d’être remis en cause par la connaissance
neuro-physiologique
Résoudre un problème
633
*
L’intelligence artificielle ? Début 1940
Modéliser des programmes
Systèmes parallèles de traitement reconnaître des formes
Ré-plication du cerveau
Automatique
Intelligence :
Degré de conscience de son ignorance
et supplication divine
mérite humain choix divin ?
*
L’intelligence pure émet des ondes phosphorescentes dans
l’imaginaire clair.
634
Extraits L’acte poétique
Fonction évidente de l’intelligence
Il est nécessaire ici de tenter de pénétrer les mécanismes de
l'intelligence. Nous avons constaté que l'intelligence avait aussi pour
fonction de déterminer ou d'établir des principes relationnels. Essayons de
comprendre la nature de ces rapports actifs. Nous nous plaçons dans la
situation de la pure spéculation de l'esprit, et voulons analyser les
caractéristiques de cette faculté. Sa compréhension s'avère indispensable.
Il serait sot de vouloir se suffire d'une constatation passive et bornée,
prétendant que l'ensemble est inexplicable et ne peut être décomposé.
L'ensemble fini est bien la résultante d'un travail élaboré, et sa
forme achevée a pour raison un nombre considérable de choix et de
solutions. Il faut donc redécomposer pour tenter de comprendre la manière
employée par le créateur. L'une des fonctions fondamentales de
l'intelligence est d'accomplir un travail d'assemblage, d'exploiter son vaste
réservoir composé de mots, de sensations, de souvenirs, et d'élaborer une
sorte de constructions de groupes pour obtenir ce qu'elle s'était fixé. On
doit comprendre l'importance primordiale du réservoir d'informations qui
correspondait à la connaissance ou à la culture cristallisée.
635
Nous voilà donc confrontés à une intelligence de mémoire,
chargée d'une immense capacité de stockage consciente ou inconsciente,
plus ou moins organisée, dont le rangement est bien ordonné ou peut
s'avérer être un phénoménal capharnaüm. Le créateur va donc déambuler
dans ce hangar, se promener ou courir en poussant son chariot et y faire
ses emplettes. Il va y accumuler de la matière à associer, et ceci est
comparable au bricoleur qui passe dans les rayonnages et cherche les
éléments nécessaires à l'exécution de son travail.
Il faudra déterminer son degré de motivation, la limite de sa
suffisance et sa volonté active. Trop de créateurs faisant preuve de
nonchalance et d'insouciance ont laissé s'envoler des œuvres capitales, ou
se sont suffis de fort peu, prétendant qu'il n'y avait aucune utilité à aller
au-delà.
Il faut donc poser la question de l'action, de l'élan vital, et de la
suffisance personnelle.
Je voudrais ici rappeler une anecdote concernant un poète
toulousain. Ce monsieur travaillant à l'éducation nationale, professeur de
lettres, occupé par sa charge, par la nécessité de suffire aux besoins de sa
famille, ne semblait posséder que fort peu de temps à consacrer à son
636
œuvre poétique. Je lui en fis la remarque, lui demandant s'il n'avait été
frustré par cette nécessité de corriger des dissertations de 4ème
plutôt que de produire en exploitant les œuvres de S. J. Perse ou
de Ch. Baudelaire. Il n'y avait dans ma remarque, aucune connotation
péjorative qui aurait consisté à mépriser son activité et à surestimer
l'écrivain à temps plein. Il me répliqua que non, qu'il n'aurait de toute
façon pas pu aller au-delà de ce qu'il obtenait.
Je rappelle cet exemple pour accompagner ma réflexion ci-dessus
concernant la détermination de la suffisance personnelle.
L'une des facultés de l'intelligence créatrice est d'opérer une
action sur de la matière délétère. Elle ne conçoit pas en utilisant des
matériaux solides, quantifiables, délimités. Son espace de vie est
l'imaginaire où la trace du souvenir subit une constante évolution
comparable aux nuages dont les formes et les constructions architecturales
évoluent et changent par la perturbation des souffles d'air. Appelons
"Humeur de l'instant", c'est-à-dire état d'esprit ou disposition cérébrale le
déterminisme qui engendrera la situation dans laquelle se placera l'artiste
pour recevoir, décider, refuser, en vérité agir et choisir ce que sera son
mouvement poétique. L'on conçoit de cette sorte l'importance capitale de
la perception par les sens, et sa conséquence sur le travail exécuté.
637
La rigueur arithmétique des opérations et des règles de l'écriture
ne serait qu'une mesure d'encadrement pour délimiter l'espace de liberté
du créateur. Il est vrai que l'application des règles de ses techniques et de
son savoir-faire peut engendrer dans l'appréciation de l'exécution un
soigné et une qualité de maîtrise favorisant l'admiration.
Quelle est la caractéristique de cette matière délétère ? Elle
vagabonde, ne sait où aller, se fixe parfois sur des résidus ou sur des
souvenirs qui paraissent importants. Difficile d'ailleurs de déterminer ce
qui est essentiel de ce qui est dérisoire. L'inutile - son matériel - pouvant
s'avérer fort exploitable dans une activité artistique. Elle va du moins subir
une étrange manipulation de simplification, de condensation, de
symbolique, d'association et d'analogie.
Est-il souhaitable de décomposer cette matière afin de pouvoir la
mieux considérer ? Parviendrons-nous d'ailleurs tandis que nous ne
possédons que des informations imparfaites concernant l'auteur,
parviendrons-nous à comprendre l'origine de sa créativité ?
Ce qui restera mystère, c'est la quantité du don, le surplein
d'aptitudes naturelles déterminant le surdoué et l'opposant à la masse
moyenne. C'est un peu le mystère de la beauté, de l'ampleur d'un gisement,
ou la justification de l'exception.
638
L'intuition et l’intelligence
L'intuition et l'intelligence représentent deux directions de travail
complémentaires, agissant l'une sur l'autre de manière inégale. L'intuition
agit dans le sens du gain et du choix, mais sa quantification, sa
détermination et son impact sur l'intelligence consciente semble difficile à
déterminer. Pourtant, à quelle raison peut-on prétendre que tel choix de
direction a été préféré à tel autre ? Quelle perception de la conscience a
favorisé tel chemin à emprunter plutôt que telle autre voie ?
Quand un artiste décide d'aller explorer un espace encore
inconnu, quand il poursuit irrésistiblement cette recherche sur une longue
période de son existence, quel indicateur le convainc de poursuivre ? Il est
à supposer que des traces de vérités apparaissent, comparables au
chercheur d'or qui décèle les premiers effets brillants de la mine à venir,
comparables encore à cette boue argileuse lors d'un carottage qui laisse
envisager une forte hypothèse d'hydrocarbures.
Tout pourrait apparaître aussi comme étant un vaste bricolage de
l'intelligence, qui aidée par une pseudo-intuition tenterait de se frayer un
chemin dans telle ou telle direction sans véritablement savoir si le but à
639
atteindre débouche sur la finalité intéressante. Il y aurait doutes, refus,
embûches, volonté de s'y prendre autrement, tentatives et risques -
l'ensemble favorisant la découverte ou la création.
Si l'on considère le nombre important d'humains travaillant et
cherchant dans tel ou tel secteur d'activité, le peu de résultats obtenus, la
faible immortalité octroyée à l'élite, l'on peut considérer qu'il y a une
immense part de déchets, d'erreurs et de refus.
Observez la poésie. Depuis ses origines, elle n'a engendré que
quarante à cinquante grands poètes français, ce qui semble insignifiant, si
l'on compare le chiffre aux trois cent mille poètes vivants recensés. Ce qui
veut dire que des millions et des millions de personnes ont taquiné la
Muse, ont produit des poèmes, ont fait preuve d'invention et de
nouveautés. Il ne nous reste qu'une poignée d'hommes.
L'intelligence qui procède dans l'acte poétique se tourne
essentiellement vers la spéculation de l'esprit. Elle ne peut se suffire de ce
qui déjà a été produit, l'acte répétitif est quasiment existant dans son
principe de travail. Tout le matériel poétique mis à sa disposition semble
du provisoire, semble de la matière à transformer. S'il utilise un ensemble
de mots connus qui appartient au vocabulaire - donc s'il exploite de la
matière première accessible à tous - on peut toutefois prétendre que le
640
poète condamne les solutions finales d'autrui, ou désire ardemment les
voir évoluer. S'il fait quelque emprunt, c'est encore pour reconsidérer le
travail proposé et y ajouter sa propre patine ou technique ou conception.
Fonctions de l’intelligence
L'une des fonctions essentielles de l'intelligence sera donc de
résoudre, dans ces circonstances créatives le problème qu'elle s'est posé.
Elle cherchera à utiliser l'énergie suffisante et nécessaire à la réalisation de
son interrogation. Elle peut rester dans le cadre imposé ou décider de s'en
éloigner. Tout dépendra de sa volonté ou de sa capacité à résoudre cette
résistance. Elle avance lentement ou prétend pouvoir aller très vite, elle
offre des solutions, en tire de nouvelles questions, va d'ouverture en
blocage, de portes à serrures en blindage épais. Telle réponse engendrera
de futures difficultés. Ainsi décidera-t-elle.
La spécificité de son activité se focalise donc sur sa capacité à
fabriquer. Elle accomplit des actes de rapports associatifs, elle construit de
nouvelles formes, qui par la qualité de leur propriété, s'apparentent ou sont
des images.
641
La possibilité intuitive doit entrer en liaison avec la lucidité
intellectuelle pour qu'une solution offerte ne soit pas immédiatement
exploitée, mais pour qu'elle soit reconsidérée par la critique et puisse subir
de réelles transformations dans le sens du progrès. Il est toutefois vrai que
le doute ne peut constamment l'emporter, et qu'une solution satisfaisante
vient parfois à l'esprit immédiatement. Il serait sot de douter devant une
vérité qui saute aux yeux, .. quoique.
L'intelligence qui conçoit ou fabrique refuse, le plus généralement, de
s'arrêter à un état définitif. Il y a constamment à refaire, à douter. Mais est-ce
réellement l'objet qui est à reconsidérer ou n'est-ce pas plutôt l'esprit qui
cherche une nouvelle forme pour déterminer l'étape nouvelle de sa conscience
?
642
Intelligence et effort
À présent, tachons de nous concentrer sur ce que nous avons de
plus pénétrant dans notre intelligence. Descendons au plus profond de
nous-mêmes pour en extraire le matériel indispensable à l'acte créatif.
Nous exploitons tout aussi bien une mémoire lointaine composée de traces
et de souvenirs, qu'une mémoire immédiate activée de perceptions
récentes. Nous devons tirer cette charge du passé, la proposer à notre
conscience et l'expulser hors de nous-mêmes par le ressort de la volonté. Il
faut emmagasiner la matière et la vouloir faire surgir à l'image d'une
éjaculation sexuelle. Il s'agit ici d'une micro-explosion de souvenirs, de
mémoire et de matière.
L'intelligence aura pour mission de contrôler cette explosion, d'en
déterminer le contenu et ses effets, de lier les différents éléments pour les
rendre cohérents et animés d'une suite logique.
Essayons maintenant de comprendre cette volonté de l'effort qui
fait surgir dans le présent et dans le mémorisable par l'écrit cette quantité
du passé.
643
Il est à signaler que si l'activité était passive, elle n'aurait guère
souci de faire accéder à la conscience cette volonté de travail. Elle pourrait
rester dans sa nonchalance de bien-être et refuser d'accomplir l'effort.
S'il est un phénomène qui semble se présenter sous l'aspect d'une
quantité d'énergie quantifiable, c'est sans contexte la puissance musculaire.
Nous possédons des instruments efficaces pour déterminer sa capacité. Il
en va tout autrement de la force psychique. Elle se situe dans la maison de
l'esprit. Elle y demeure et semble posséder cette espèce d’énergie pour
maîtriser la quantité à sortir, le produit à concevoir et à combiner. Nous
sommes là dans une véritable petite usine avec matière première, travail
d'ouvrier et produit fini ou à achever. Cette conception assez économique
de la capacité à concevoir même si elle paraît amusante n'en demeure pas
moins un exemple intéressant à suivre.
644
Résonances V
Le parcours de la conscience
De nulle part. De l’éphémère insoupçonné comme
Intuition, peut-être - pas encore - substance,
Lancée indistincte de l’esprit avec facteur G
De Spearman sans doute. À la recherche de
L’algorithme parfait, de la synthèse, du saut,
De la fusion - du risque, de l’audace - outils
D’autrefois. Mais la pensée s’efface, et je veux
Accéder aux plus belles productions de la raison.
Encore avec intelligence, et langage - y faisant
Exploser le désir, pour obtenir la sublime émotion.
À moins que je puisse espérer l’intuition pure -
Il ne faut pas douter ! - Plus tard encore la
Conscience réflexive me nourrira de ses secrets. Et
J’irai puiser quelque message au plus profond de l’inconscient.
645
Les conditions du possible
Ce que l’on ignore et qui est possible ; la limite
Temporelle imposée à l’homme ; le cadre de l’époque ;
Concevoir l’imposable par le risque et la créativité ;
L’impensable, - l’absurde, - puis un élément insignifiant
Vrai participant à l’élaboration du projet, second
Élément ; troisième élément, - les contours se dessinent.
Un désir qui porte au-devant de soi dans un espace
Nouveau, inconnu encore. Suis-je capable d’at-
Teindre ce que je désire ? La condition du possible
Se situe dans l’homme qui veut devenir être ; pouvoir ;
L’origine du désir, - ses gènes sexuels et cérébraux ?
Est-ce de l’énergie alimentaire transformée ? Qu’est-ce ?
Ce besoin, ce facteur G de Spearman, cet indice C
D’élans, d’actions. Qui le produit en soi, qui ?
646
Le métier
Le savoir-faire dans un métier. L’habileté, l’intelligence,
L’obéissance, l’application ; le salaire-services ; l’élément
Intégré dans un rouage ; travail pour autrui // le chercheur,
L’homme de science ; le doctorat ; le créateur, le poète ;
Utile//Inutile ? Sciences, arts et métiers, la connais-
Sance expérimentale, ou produire des sons, des formes, des
Sens. Quelle valeur pour l’identité poétique ? Aucune.
À partir d’expérience avec et l’inexistant ; le malaxage
Cérébral ; la donne intérieure qui produit un nouvel
Angle ; l’environnement différent engendre des produits dif-
Férents. L’art, - maîtrise d’une technique, - d’une pensée ;
L’anti-technique, - la liberté ; la valeur subjective ;
L’auto-affirmation, la certitude unitaire.
La vérité ?
647
Le saut
Le saut, c’est l’anticipation de ce qui semble possible.
C’est le je pourrai, c’est un acte volontaire de la
Pensée. « Les yeux plus gros que le ventre ? » Est-ce
Délimitation objective ? Je suis là. Je dois aller là-bas.
Entre les deux, la distance, - taille énorme, possible ?
Audace ? Impossible ? Trop loin - les limites réelles ?
Penser, étudier, supputer, supposer et croire. L’élan
De l’être.
La part du rêve ? L’essence du risque ? Pour-
Quoi ? Se projeter en face des choses futures. Se projeter
Hors du centre de notre raison. Concevoir une autre
Représentation du Moi et du Monde. C’est la liberté.
Du moins, une de ses composantes.
S’ il y a échec ? L’intelligence
S’est flouée. S’il y a réussite, l’anticipation était vraie.
Que sont les pas en arrière ? Vieillissement. Sénilité.
648
La question en suspens
La question en suspens : est pratique, mais ne résout rien.
Comment déterminer la vraie question, utile ? Comment le
Cerveau doit-il penser la véritable activité ? Élaborer
Le meilleur des questionnements. Le cerveau cherche :
Le rapport entre l’aptitude à répondre et la difficulté
La plus élevée à résoudre. La nécessité, la primauté.
Élucubrations, gesticulations, les gestuelles de l’esprit.
Résoudre, et avancer. Les données de la résistance. La
Capacité maximisée. Les limites, les moyens nouveaux
Pour avancer. Autrui, la mémoire, la sélection, le
À plusieurs.
La question sans le langage, qui est seulement
Un transmetteur. Le penser-parler qui est un moyen, toutefois.
Le langage, piètre porte-parole de l’être. Pour se défaire
De son dénuement, l’extrémité de l’homme semble inconnue.
649
Subsistance
La conscience de son incapacité à aller outre. Les
Déterminations de ses propres limites observables reçues,
Perçues par la scolarité, par la comparaison avec l’autre.
« Ne saurait aller au-delà, mais peut espérer cela ».
Les nécessités sociales, le lieu, la sélection, le « Mal né »,
« N’est pas au bon endroit », les obligations - engendrent
De la non-vérité, de la suffisance, quand bien même
L’intelligence comprendrait qu’il y a énigmes, mystères,
Indécisions, dissimilations. La curiosité
N’est pas tombée dans l’oubli. Elle est inaccessible, voilà
Tout. Grands nombres en souffrent. Le projet est perdu.
Ne fallait-il pas toutefois produire de la progéniture
Et satisfaire aux besoins essentiels, survivre ? Sont-ce
Les raisons du règne vivant que ces afflux biologiques ?
650
L’errance
L’errance fantasmatique s’étale sur la ville.
L’homme médium coule son fluide sur les objets
De la cité, - il les contourne, les palpe, les perçoit,
Tente de les saisir. Il va par sa substance
Unificatrice associer des idées, des comportements, des
Objets indépendants les uns des autres, fusionner,
Condenser, symboliser, extraire, dériver, rejeter,
Sélectionner et d’autres verbes encore !
Mais l’errance
Pour choir, pour échouer, les risques, l’audace,
Le ravin, le trou, la mort ? Les limites de l’errance ?
Pour le lieu de recherche, pour trouver, aller au hasard,
Vie d’artiste ! Non pas l’erreur, mais l’autre chose, avec
Égarements, outrance, le déplacement de l’habitude,
Du vrai, par la non-conformité, - démarche heureuse ?
651
Activités de l’Être
Existence et Être en dehors des capacités de notre
Entendement des vérités inconnues mais vraies, de
Passé, de présent, de futur et d’ailleurs. Que vaut
L’Être pour juger et prétendre ? Que lui manque-t-il ?
De la perception ultra. Parviendra-t-il à une
Détermination suffisante de leurs essences et contenus ? C’est
L’additionnel ou la synergie entre les intelligences qui
Permettrait l’accession aux vérités échappées.
C’est l’utilité qui autorise la relation de l’objet
À l’Être, utilité économique, philosophique ou
Religieuse. L’être doit fixer l’objet qui fuit,
Le poser et le représenter, lui offrir des propriétés
Pour le rendre existant. La définition de son caractère
Le rend jugeable. Les limites exactes de la compréhension.
652
En soi
Accéder à sa possibilité extrême, se pénétrer, s’ouvrir,
Tenter de percevoir ses propres limites, - se choisir,
Etre-pour-soi. Etre-par-le-monde toutefois.
Monde visible et invisible - de savoir, de compréhension,
De mystère. Le projet du progrès. Dans toutes les structures
De l’être ! Pure possibilité de liberté. Le dessein.
Pouvoir dire : Je suis. Je deviens sujet et objet de
Moi-même. J’accède à ma propre analyse. Ainsi ce sont
Les capacités associées au choix. L’être-dans-son-monde.
Est-ce singularité absolue ? Est-ce création unique
D’humain ? Pourquoi investir en soi ? L’apothéose avant
La déchéance fatale ? Élans et curiosité ? Comprendre,
Apprendre, appliquer, percevoir, désirer, créer, découvrir.
Quelles finalités ? Société, nature, spiritualité, liberté, Art ?
653
Procédé mental
Suppose et décide. Perçois autrement. Avance
Vers l’avenir. Bondis avec le verbe, et cherche
Ton progrès. Emprunte les mille chemins des hommes.
À l’aube de toi-même, à l’intérieur, l’esprit
S’éclaire lentement. Quand le monde pense, tu en
Profites. Nous implorons les Dieux, et avançons vers
L’inconnu. La consistance de ton Être ?
Penser, c’est
Ajouter sur ce qu’aucun homme n’a pu supposer.
Encore pour le plus, est-ce l’évolution de l’Être ?
Le résultat pensé, la nécessité de l’expérience ?
L’objet contient la pensée de l’homme. L’on fabrique
Des pensées avec de l’expérience, de la mémoire, de l’ac-
Tivation, de l’association dérivée. Processus mental ?
654
La pensée :
Élan d’action mentale possédant une charge. N’existe,
N’est opérationnelle qu’en synergie d’action avec une autre
Pensée. Alvéolé avec un autre alvéole. Nécessité
De groupement, d’association. N’a nulle fondation.
Éveil et disponibilité dans une direction incertaine
Pour un but inconnu. Nécessité de charge. Aller
Avec mémoire. Avenir aléatoire. Il lui faut de
L’appui, c’est-à-dire des congénères, autrui,
Autrui dedans, autrui-dehors.
Elles s’organisent pour
Former une configuration. Leurs charges indiquent les
Marques : techniques, philosophiques, pratiques, spirituelles,
Etc.
Pour construire dans l’homme, l’homme avec l’homme,
Avec machines, puis société, civilisations, - évolution
Continuelle pour obtenir des objets nouveaux et utiles.
655
L’audace spéculative
L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître
Possède un nuancier subtil ou contradictoire. Ad-
Met l’embrouillis, le marquant, le saut, le risque.
Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit
D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile !
Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa
Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis
Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller
Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer.
S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique.
Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant.
C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une
Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret
Et du réel pour un dessein de futur accompli.
656
Une sorte d’intuition
Ne sait, ne sait pas, suppose. Va voir, ça peut-être,
Avec points de suspension. Semble sortir. Perception
Difficile, indéterminée. Jaillissements internes de lumière.
Ou noir, - moins noir ; est-ce un ouvert ? C’est déjà
Audace et prétention que de parler de la sorte. Je
Dirai, à peine perceptible, peut disparaître à tout
Instant.
Pourquoi la conscience y croit ? Pourquoi demande-
T-elle à poursuivre ? Cela serait lié à son degré de
Curiosité, lui-même propriété de la masse cérébrale agissante ?
L’accumulation de neurones connectés engendre la volonté
De curiosité, qui elle-même essaie d’ouvrir des portes,
De déplacer des bornes, d’associer des incompatibles, de
Défaire du noué.
Étude biochimique du cerveau ? L’intuition
S’effacera derrière la compréhension du mécanisme cérébral.
657
L’un et l’un
Le je, à moi seul, l’un et l’un. Encore « l’être ».
La cohérence dans l’analyse, le pouvoir de pénétration.
Introspection psychologique, désir absolu de comprendre
Le sujet : c’est-à-dire Soi. L’observable dans le temps,
Avec son langage, son espace, ses structures.
Comment
Analyser avec l’oubli, le manquant, le perdu ? Il faut
Couper, découper, penser, repenser, se lire, se comprendre,
« L’être mesure en tant que lui-même son enclos, qui par là
Est enclos, en sorte que dans la parole il est » écrit Heidegger.
Le langage permet d’articuler les combinaisons,
Les solutions, il offre la construction du parlé délétère.
Se montrer plus que se prouver - investigation pour comprendre.
A quelle finalité faut-il accéder ? Pourquoi ? Car le temps
Est compté ! Alors jouissance cérébrale ? Plaisir de l’intellect ?
658
Insister, c’est espérance pour l’esprit
Insistant, insistant, répétant, répétant, questionnant,
Je prouve que j’existe. Je suis tel. J’ai donc
Une forme de vérité, puis-je accéder au mystère ?
Si je suis, puis-je questionner sur l’inconnu, sur le
Je-ne-sais-pas ? Suis-je un pensant-errant ? Comment
Par quels mécanismes cérébraux, puis-je accéder au dévoilement ?
Je fabrique de la nouvelle vérité dans mon espace, créé
Par l’homme, pour l’homme. Je ne découvre pas toujours
De la dissimulation de la nature.
J’ai besoin d’insister,
De pénétrer, de savoir, d’avancer, pour l’intérieur, pour
L’extérieur, - élan mental, curiosité, envie, c’est
De l’énergie intellectuelle. Il ne s’agit pas de transfert
Sexuel - ou de quelque chose de cet ordre. Il y a volonté
D’aller au-delà du soi, c’est espérance pour l’esprit !
659
Rajouts 99-00-01
J.P. (Jeune Parque)
Beauté esthétique élaborée dans du complexe quasiment inaccessible
- seul peut-être Perse a obtenu quelque chose d’équivalent avec Oiseaux.
Et ce sens rare confère à Valéry une forme d’intelligence que n’a
jamais pu posséder Bergson dont l’aptitude était essentiellement
scientifique, toutefois.
*
Très intéressant fragment extrait de L’évolution créatrice de Bergson
concernant sa définition de l’intelligence. Je la recopie ici :
La fonction essentielle de l’intelligence sera donc de démêler, dans
des circonstances quelconques, le moyen de se tirer d’affaire. Elle
cherchera ce qui peut le mieux servir, c’est-à-dire s’insérer dans le cadre
proposé. Elle portera essentiellement sur les relations entre la situation
donnée et les moyens de l’utiliser. Ce qu’elle aura donc d’inné, c’est la
tendance à établir des rapports, et cette tendance implique la
connaissance naturelle de certaines relations très générales, véritable
étoffe que l’activité propre à chaque intelligence taillera en relations plus
particulières. Là où l’activité est orientée vers la fabrication, la
660
connaissance porte donc nécessairement sur des rapports. Mais cette
connaissance, toute formelle de l’intelligence a sur la connaissance
matérielle de l’instinct un incalculable avantage. Une forme, justement
parce qu’elle est vide, peut être remplie tour à tour, à volonté, par un
nombre infini de choses, même par celles qui ne servent à rien. De sorte
qu’une connaissance formelle ne se limite pas à ce qui est pratiquement
utile, encore que ce soit en vue de l’utilité pratique qu’elle a fait son
apparition dans le monde. Un être intelligent porte en lui de quoi se
dépasser lui-même.
Il se dépassera cependant moins qu’il ne le voudrait, moins aussi
qu’il ne s’imagine le faire. Le caractère purement formel de l’intelligence
le prive du lest dont elle aurait besoin pour se poser sur les objets qui
seraient du plus puissant intérêt pour la spéculation. L’instinct, au
contraire, aurait la matérialité voulue, mais il est incapable d’aller
chercher son objet aussi loin : il ne spécule pas. Nous touchons au point
qui intéresse le plus notre présente recherche. La différence que nous
allons signaler entre l’instinct et l’intelligence est celle que toute notre
analyse tendait à dégager. Nous la formulerions ainsi : Il y a des choses
que l’intelligence seule est capable de chercher, mais que, par elle-même,
elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il
ne les recherchera jamais.
661
Famille et regroupements
Linguistique N Neurosciences
Philosophie IA Intelligence artificielle
Psychologie M Mathématique
PC Physique/chimie A Anthropologie
L Logique E Economie
I Informatique Psychosociologie Me Mécanique
T Temps
I Me
In Invisible
Mémoire ? Anthologie
Temps ?
Histoire
Neurosciences
Histoire Temps
Nature
Na Monde
S Spiritualités
662
*
L’analyse,
résultats de vérités.
c’est de la pénétration par la logique pour tirer des
H. Poincaré dans La valeur de l’hypothèse écrit :
La logique et l’intuition ont chacune leur rôle nécessaire. Toutes deux
sont indispensables. La logique qui peut seule donner la certitude est
l’instrument de la démonstration : l’intuition est l’instrument de
l’invention.
L’algèbre réexprime autrement les valeurs données,
L’algèbre repense la proposition offerte sans en changer le contenu.
Combinaison d’ensemble
J’essaie de trouver un système me permettant de raisonner parfois
logiquement, parfois d’aller outre en prenant des risques, de gérer des
contradictions, d’admettre que des expériences ne soient point
renouvelables, de comprendre avec du manquant, d’accepter certaines
hypothèses comme étant des vérités, non pas pour prétendre que ce
principe-là sera dur comme du béton, vrai dans sa constance, mais pour
663
me permettre d’accéder à des vérités qui, par la voie traditionnelle du vrai
occidental, m’auraient échappé.
*
Avant tout un principe d’investigation cérébral permettant de pénétrer
au plus profond du moi, - favorisant la recherche intérieure et offrant à la
conscience la possibilité d’optimiser sa capacité maximale. Une sorte
d’effort du sportif mais là, - c’est-à-dire dedans. Ou encore l’aptitude à
s’associer avec l’autre pour exploiter, pour s’instruire, pour proposer en
synergie d’intelligence un produit cérébral satisfaisant.
Prisme cognitif
(D’après M. Imbert
“Cognitive Science in Europe ”
Springer, Werlag 1988)
1 - Biologique ou matériel
2 - Psychologique ou logiciel
3 - Computationnel ou algorithmique
4 - Formel ou mathématique
664
5 - Sensitif ou paranormal, Les éléments 5 - 6 - 7 ont été
rapportés par ma
6 - Spirituel ou religieux propre expérience
7 - Parfait ou divin.
axe des niveaux
1 - Perception
2 - Langage Axe temporel
3 - Raisonnement
4 - Action
5 - Invisible axe des aptitudes
6 - Pureté
7 - Lumière
Connexionnisme
Il ne suffira pas de connecter les machines, d’offrir une mémoire
universelle, d’associer des réseaux, et de maximiser le tout, il faudra, et
cela est esprit d’homme, rejeter, nettoyer, choisir, dériver, évincer,
reconsidérer tel endroit, le symboliser, l’associer autrement, ailleurs,
transférer, accomplir des travaux de l’intelligence.
*
665
Il fallait créer des espaces où l’esprit puisse évoluer, exister,
s’assumer.
Comme il existe trois lieux fondamentaux dans la pensée religieuse.
L’enfer, le purgatoire et le paradis, des espaces où l’esprit pourra se
déployer d’après ses exigences, ses aptitudes, ses espoirs.
Des lieux d’intelligence :
Ecole, collège, lycée, université, faculté, grandes écoles, sociétés
intellectuelles, centre de recherches, laboratoires, …
Lieux de cultes, couvents, cloîtres, etc.
*
La potentialité intellectuelle humaine même accompagnée d’outils
spécifiques s’avère toutefois impuissante pour résoudre ou comprendre les
phénomènes et problèmes de la nature.
espèce.
Il s’agit ici d’un manquement de l’homme lié à la qualité de son
666
Que faut-il faire ? Implorer Dieu, comme le singe tend la patte pour
que l’homme à travers les barreaux daigne lui remettre quelques
cacahuètes ?
*
Quand je songe aux intelligences de Léonard, de Napoléon,
Swedenborg, de Pascal, d’Einstein, de Poincaré,
Quand je songe à Daniel, à Salomon, à Joseph, à David,
Je me dis : mais où sont-ils, que font-ils, que savent-ils ? Quel espace
supérieur ont-ils pu atteindre ? Je les prétends ou suppose là-bas ailleurs,
dans un espace plus vrai, plus pur où
La vérité, le savoir, le pouvoir coulent comme une source intarissable.
*
Perfectionnistes / Ajouter sur de connu.
Découvreurs / Créateurs
Fusionneurs / Synthétiseurs
667
Obéissants très supérieurs non sublimés :
Polytechniciens, grandes écoles.
Découvreurs/Créateurs Niveau : A - B - C - D E
5 niveaux d’aptitude :
A - Génie - très grand - grand 20 19 18 17 16 15
B - Grand - assez grand - bon 14 13 12
C - Moyen + moyen - moyen 11 9 10
D - Insuffisant plus insuffisant moins 8 7 6 5
E Médiocre ou faible 5 - 0
Hiérarchie dans le système
*
Un tel : j’ai du génie,
mais fragmenté insuffisant :
Or dans rivière en quantité insuffisante,
non exploitable.
Les aptitudes. Degré de créativité, d’invention, d’obéissance.
Fonctions de l’intelligence.
*
668
Autocéphale : se gouverne soi-même.
L’intuition
Comment pourrait-on écrire une mathématique de l’intuition ?
Comment l’intuition qui m’apparaît comme une compression d’une
pensée vraie - le plus souvent - non développée - mais développable, et en
ce sens quand elle est développée, elle semble “ magique et inexplicable ”
car produite, conçue, organisée, par une partie du cerveau à l’insu de la
conscience, - il y aurait seulement une aptitude de l’intelligence à
connecter cette partie du cerveau qui produit, pense, conçoit à l’insu de la
conscience, mais qui relie la partie où se conçoit le produit de l’intuition et
la conscience. Puis l’ensemble sortirait de manière régulière et fluide vers
la conscience, qui inapte à comprendre ce qui lui arrive prétendrait à une
sorte de magie de l’esprit - de “ j’extrais du sublime avec facilité - voyezvous
ça - oui, c’est moi, mais je ne comprends pas. ”
*
Quelle potentialité d'intelligence est-il nécessaire de posséder pour
accomplir telle tache, telle occupation, telle précision d'action?
669
Exemple : Quel degré d'attention pour circuler dans Paris? Quel QI pour
avoir son permis? Pour organiser un déménagement?
Y aurait-il un rapport entre le niveau intellectuel et l'émission de
télévision vue?
Quelle intelligence pour Mode et Travaux ?
pour Le Monde ?
pour l'Herald Tribune ?
pour les Novelas sur les chaînes françaises ?
pour CNN ?
Formes et perception visuelle J. Petitot
Le paradigme classique des sciences cognitives est le
paradigme computo-représentationnel, mentaliste, symbolique,
fonctionnaliste. On suppose que le monde réel de l'objectivité envoie des
informations ( par exemple, des ondes lumineuses, des ondes sonores,
etc.) Cette information externe, a priori non significative pour le système
cognitif, est convertie par des traducteurs périphériques (rétine, cochlée,
etc.) en information cognitivement significative, c'est-à-dire exploitable
par le système nerveux. On postule alors que, sur le modèle d'un
ordinateur, l'information est traitée "computationnellement" à travers
différents niveaux de représentations mentales et différents processus
calculatoires. [---]
670
[---] On fait donc l'hypothèse que les systèmes cognitifs
sont des systèmes de traitement physique externe à travers des langages
formels internes constitués de symboles, d'expressions, de règles
d'inférence et de transformation.
C'est certain: il y a perception, compréhension,
interprétation, stockage, mémorisation de l'information. Mais il y a un
degré de perception propre à chaque individu, et delà à prétendre que le
cerveau dans son battement de compréhension peut se comparer à un
ordinateur...
C'est aussi idiot que de comparer la tête avec la terre sous
prétexte que le deux sont rondes. L'on exploite un nouvel outil, et par
transformation ou adaptation des termes, on en fait une imitation de l'autre
objet:
Cervelle/cerveau
(Consciousness and the computational Mind Jacckendoff)
interne.
L'expérience phénoménologique ne manifeste pas sa structure
671
Tests
*
# Capacité à percevoir le paranormal
# De tout scruter pour ne rien oublier
Exemple: toutes les rues d'une ville
toute une collection littéraire
tous les exercices de math
signifie: ne pas en perdre un seul.
(Taxi)
(Ecrivain)
(Etudiant)
# L'élan le rajout supplémentaire
CAD : toutes les rues d'une ville
+ toutes les routes adjacentes
+ tous les villages limitrophes
signifie: avoir tout bon et rajouter dessus
20 + x
*
Y a-t-il un corollaire entre la vitesse cérébrale et le sport pratiqué?
672
QI des joueurs de golf ?
QI des pongistes?
*
Comment est structuré l'Inconscient?
L'Inconscient a-t-il une structure identique à la structure du langage ?
C'est peut-être le seul moyen que l'on ait pour communiquer avec cette
zone inconnue.
Mais la danse, la gestuelle, la peinture, la poésie, l'écriture,
l'expression de manière générale et quelque soit l'expression est un moyen
de communiquer.
C'est affaire de biochimie. Il faut le regarder travailler, agir, se
construire, se développer pour le mieux comprendre.
Où se situe la zone de l'inconscient dans le cerveau?
L'inconscient se construit lui-même avec du signifiant. Le mécanisme
cérébral qu'utilise l'intelligence pour penser, raisonner, prétendre ou
673
stocker, - rien ne prouve que l'inconscient ne sait non plus accomplir des
taches sélectives.
*
Voici un magma de mots en suspension dans un esprit caché, oublié
mais apte à resurgir à la moindre incartade et qui peut par la qualité d'une
intelligence supérieure s'organiser de manière harmonieuse, avec un sens
de la rigueur et du débit que nul auteur auparavant n'a pu atteindre, - voici
ce magma devenu flots maîtrisés et impétueux, épousant avec grandeur et
hauteur les déroutant soubresauts de la pensée littéraire, s'imposant avec
rigueur pour offrir à l'esprit en suspens quelque substance spirituelle riche
de saveurs et de vérités. Le lecteur confondu, entraîné par le talent de
l'auteur acquiesce d'un oui oui admiratif. Est-il style plus prodigieux que
celui de Bossuet ? Ecrivain capable d'extraire dans son essence une telle
richesse d'harmonie? Je crains que non. Longtemps encore ce dernier
présentera son œuvre telle une référence incontournable à la raison
humaine.
*
Leibniz : Dum Deus calculat et cogitationem exercet, fit mundus...
674
On ne peut plus penser en tant qu'homme, mais il faut : hommes avec
hommes -----) disons 40 hommes - en synergie d'intelligence, en groupes,
avec des machines, des ordinateurs, - une équipe, puis soi avec l'autre - qui
va à droite, à gauche, qui travaille en association de couple, de tierce.
Ou mille peut-être... reconsidération du travail supérieur.
Quand parviendra-t-on à toucher Dieu du doigt ? - je veux dire, quand
trouvera-t-on le système vrai permettant de comprendre, de communiquer
avec la Force Suprême ?
Ce travail d'homme, méritant au demeurant, est tout à fait en deçà du
nécessaire pour intégrer la Vérité Divine.
Sera-ce un jour possible ? Je crois l'intelligence humaine dérisoire.
*
Que peuvent les poètes face aux hommes de science ?
Intelligence pure
Comment les hommes de science considèrent-ils le travail des poètes ?
*
675
Si le mouvement perpétuel est un corps, il se détermine par rapport à luimême.
Si l'homme va à la recherche de son propre cerveau, comment se fait-il
que le cerveau ait construit le cerveau à l'insu de la conscience de l'homme
?
Comment le cerveau a-t-il pu faire ce qu'il a fait, à l'insu de la conscience
de l'homme !
Il y a une dimension supérieure en nous, puisque nous l'interrogeons et
elle a produit le cerveau de l'homme, mais elle ne nous donne toutefois
aucune réponse - c'est à nous d'aller la chercher. Pourquoi ?
Pourquoi le plan n'est-il pas intégré dans le cerveau de l'homme? Quelles
démarches ? Quelles actions ?
Ce lent processus a été justifié (- pour obtenir le cerveau que nous avons)
par une nécessité à l'échelle de la nature.
D'un autre côté, on se glose du cerveau humain, mais il n'est peut-être pas
si performant que nous le prétendons... Son système de stockage de
l'information a de gros ratages, des pertes, des incapacités à rendre à la
conscience etc.
676
*
Intelligence : Sartre est un canon, Bergson est un missile.
*
Le génie veut comprendre, ajouter, s'y prendre seul ou travailler avec
autrui. Il sait qu'il a les moyens de synthétiser, d'extraire, de déplacer,
d'analyser, de choisir, de refuser, de prétendre -
qu'il a la possibilité de critiquer - quand bien même la critique lui semble
peu - malice de propos.
- Rassembler et extraire - progresser, offrir un vrai accessible à Autrui.
La Science de Dieu : Le Saint-Esprit
*
L'homme robot
L'homme cheval
L'homme machine
*
677
et l'homme se contemplant dans le miroir de son écran, s'est plu à
comparer son système d'activation et de stockage de ses informations avec
celui de son ordinateur.
The computational of brain.
Le rapport cerveau/ordinateur
Il faudrait du moins posséder la connaissance de la "Structure ". Comment
fonctionne le cerveau? - Réseaux, connexions, mémorisation, activation,
transmission etc.
Pas plus raisonnable que de comparer un moteur avec un corps d'humain.
En observant la structure interne du cerveau en activité - micro caméra -
résonance magnétique - scanner + Etc. l'on parviendra peut-être à mieux
comprendre les mécanismes cellulaires.
L'étude biochimique des échanges m'apparaît d'une importance capitale.
L'approche cellulaire
Le réseau, le rythme fonctionnel
Recherche de modes de connexions entre les neurones
678
Propriétés. Le réseau. Il doit y avoir des mises en suffisance locales qui
permettent toutefois au système de fonctionner mais de façon moindre.
A l'image d'un système électrique dans un ensemble, un système de
dépannage peut prendre le relais et fonctionner toutefois quand le système
central est défaillant.
C'est la roue de secours,
C'est la mise-en-réduction,
C'est la portion-survie du spéléologue.
Transfert de règles globales à la cohérence locale - sorte d'autoorganisation
- groupe électrogène.
*
L'intelligence construit des formes avec les objets qui l'environnent.
Une mathématique de variabilité infinie selon la perception de chacun....
Mais n'est-ce pas langage ?
Chacun possédant son principe d'appréciation.
679
Le système éducatif
*
1 professeur 30 élèves
30 cerveaux indépendants -----) conditionnés pour penser identiquement,
pour recevoir le même savoir et rendre la même compétence.
Unification de l'intelligence, peu de marges individuelles.
*
Le décisionnel
Le jugement
De la globalisation, sorte de synthèse immédiate, puis actions choix.
Comment les paramètres sont-ils sélectionnés, perçus avec leurs intensités
pour déboucher sur une décision quasi-immédiate? Fonctionnement du
cerveau.
Chercher à décomposer les différentes phases de l'activité.
*
680
Si je considère les évolutions considérables dans le domaine de la
physique aux XIXe et XXe siècles, je prétends que ces esprits-là
possèdent l'intelligence, l'audace et des applications d'une importance
extrême. Je vois en eux les nouvelles capacités de perceptions, de
déductions et de compréhensions de l'infiniment petit et de l'infiniment
grand.
L'intelligence s'est déplacée du philosophique au 18ème à la physique aux
19 et 20ème siècles. L'inspiration a animée plus encore les physiciens que
les mathématiciens.
Trop de matériel " manquant " au XX e ne leur permit toutefois pas
d'accéder à la certitude de la dimension spirituelle, qui a su s'inscrire dans
l'esprit des génies du XVII e nourris encore à la sève moyenâgeuse de la
croyance en Dieu.
*
La spéculation -----) comment pourrait-on modéliser la
spéculation, qui est
audace, risque, transfert du cerveau ?
681
Je vois plus loin, je pars, je reviens, j'ose - comment ?
Aller outre, avec quel matériel ?
Comment cela s'écrit-il ?
*
l'homme marque la
L'intelligence élective en tant que choix de Dieu dans
prédestination.
L'intellect - lieu où sourdent les idées.
Définition variable selon les époques et les
entendements. " L'ensemble "
tourne autour, possède un vrai modulable.
*
Logique
pour accéder à du vrai.
Il doit y avoir d'autres opérations que l'enchaînement
682
L'extrapolation ? ---) Comment ?
Saisir en allant outre.
P ou non P ; et une partie de P
P ----) corps
bras ? une partie de P, mais n'est pas séparable de P
*
Qu'est-ce qui peut faire converger la pensée d'êtres pensants ?
Le désir.
Les raisons de la sensibilité.
L'humain est sensible, il veut être raisonnable.
*
La curiosité est une chose, enclencher le mécanisme
de pénétration en est une autre.
683
La passion - La volonté de pénétration - Toujours plus loin
Savoir, comprendre, pénétrer.
*
L'intelligence terrestre, intelligence d'aveugle qui prétend
voir et connaître le monde - limites et opacité.
Intelligence de l'Au-delà - esprits solidaires des uns des autres, capacités
La sensibilité, l'intelligence algorithmique n'existe pas -
possèdent la connaissance de l'avenir - grossière, à gros traits.
Exemple : on m'a dit que le plus grand groupe, c'était les Beatles,
mais je n'ai jamais écouté un seul morceau. Ce sont les Beatles. Point
final.
Les autres groupes n'existent pas. Le savoir est tronqué, nulle
explication, nulle critique. - On ne m'en a pas parlé - Etc. Je n'irai pas
même voir Etc.
*
684
instruction.
L'art est un divertissement quand la science est une
Comprendre comment les choses apparaissent n'est pas du
ressort de la philosophie, mais de la biochimie du cerveau. La
phénoménologie a eu le mérite de vouloir comprendre comment les
mécanismes qui régissaient les choses liées à la perception, mais ne
possédant nulle méthode d'investigation scientifique, son approche de la
vérité n'en a été que grandement faussée.
En revanche, d'autres ramifications purement philosophiques
seront à exploiter et pourront trouver une origine dans la phénoménologie
elle-même.
*
Gide c'est une couleuvre d'eau qui glisse entre des lianes.
Ambiguïté.
choisir.
Il possède tout le nuancier du possible et il ne peut décider ou
685
indienne.
Il y a une logique gidienne comme il y a une logique
C'est un ciel changeant comme ces couchers de soleil où le
rouge et le bleu, où un nuancier de teintes se déploie, se modifie
constamment au fil des minutes et de la déclinaison du soleil.
Sa variabilité temporelle déplace son nuancier d'appréciation.
Toutes les composantes sont compatibles, mais leur intensité varie selon
l'analyse du moment.
Il faudra le plus souvent être capable d'aller outre, par delà la
logique, au-delà de la clarification des pensées - il faudra comprendre sans
raison, accepter l'irrationnel, l'injustice ou l'aberration.
Qui sera apte à gérer cet ensemble de vrai-vrai, de vrai-non,
de vrai-peut-être, de non-mais-oui, de il-se-peut, cela est autorisable avec.
Il s'agira d'une logique indo-occidentale propre aux personnalités fuyantes
et souples, muantes et mouvantes, couleuvres ou totales d'hémisticles -
Jean Cocteau et André Gide,
François Mitterrand - tout comprendre.
La Vérité mathématique, carcan de rigueur, qui marche à la
normalisation militaire semble peu adaptée à cette forme de logique-là.
686
*
Les neurosciences aboliront-elles, déplaceront-elles la
connaissance philosophique de l'âme ou les applications psychologiques
de l'intelligence ?
Je pense essentiellement à la médication pharmacologique.
*
Swedenborg
humain
Des finitudes d'intelligence qui atteignent le sublime de l'être
et qui sont déjà transcendées sur terre.
Aristote l'essence de l'intelligence
Aristote la substance
*
Forge-toi toi-même
Make yourself
687
Construis-toi de l'intérieur
*
L'isolement
S'isoler et prétendre savoir, prétendre savoir ce qu'est la
vérité, ce qu'est le réel système, la meilleure méthode d'investigation
intellectuelle ----) le prouver par l'application qui fait gain
- voyez : j'ai raison, - mais jusqu'à quand ? Car s'isoler, c'est ignorer
ce qui se passe à l'extérieur, c'est recevoir les informations autres
de manière ouateuse, édulcorée, aseptisée.
Quelle alarme intérieure peut prévenir pour signifier : "A
présent, c'est assez ! Retourne ! Va vers les autres. Au contact ! Côtoie.
Frotte-toi. Repense par l'autre."
Car c'est remettre en cause le modèle fondamental que l'on
s'était construit, c'est bousculer une prétendue sagesse.
*
688
Psychologie
J'ai accumulé au fil du temps des impressions, des souvenirs,
des états etc. Mon cerveau, lorsqu'il veut me rappeler une
équivalence de situations va puiser dans cette mémoire-là et m'envoie une
image pour me spécifier une situation identique à celle présente. Le plus
souvent, je ne me souviens plus de cette référence qui est détail, couleur,
personne, moment du passé, - mais le cerveau la possède, l'envoie à la
conscience et me dit : "Ceci correspond à cela."
Exemple : je m'ennuie de telle façon, - et le cerveau retrouve
une impression d'enfance, un souvenir de l'École Primaire et me dit :
"Ceci correspond à cela, - tu vois : cela se juxtapose - voilà
l'équivalence de faits identiques."
Ceci est essentiellement vrai pour l'acte inutile, une forme
d'ennui, de désœuvrement.
*
"La source-là"
Les structures éducatives, familiales, environnementales ne
permettent pas de déceler les aptitudes intellectuelles d'un surdoué.
689
échappe aux autres.
- Ce qui veut dire : que le surdoué s'échappe à soi-même et
grassement perdue.
Cela signifie que de la matière grise - matière première - est
Comment modélise-t-on l'intelligence au Japon ?
Système de détection ? D'éducation ?
*
Éducation. Savoir.
C'est curieux qu'il faille apprendre par cœur ce que l'on peut
lire sur un papier. Comme si l'on prétendait que ce qui n'était pas
mémorisé dans le cerveau ne pouvait pas être exploité par l'intelligence.
*
civilisations.
Tenter de codifier la Beauté à travers les temps et les
690
Système de démarrage :
En Suède, sélectionner 40 ou 60 visages d'après les régions.
En France, d'après les régions.
Italie, idem.
Puis idem pour tous les pays.
Soit 10 000 ou 40 000 types de visages.
-----) Brunes, rousses, blacks, jaunes etc.
les pays, les époques
Appliquer cette logique de codification à l'intelligence d'après
et les thèmes de la civilisation :
Art militaire
Peinture
Politique
Religion
Mathématique
Ingénierie
Communications etc.
691
Analyser chaque personnage choisi et expliquer en quoi son
intelligence est remarquable.
Ce système permettrait d'intégrer l'intelligence de cœur,
l'habileté manuelle, l'aptitude du sportif ou celle du musicien.
Il n'y aurait pas donc une sorte de formule de base comme
cherche à le démontrer le Test ou le QI.
L'une des propriétés de ce système est sa possible adaptation à
tout nouveau secteur de la civilisation tel l'Art virtuel, le travail à la vitesse
de la pensée ou je ne sais quoi encore.
En revanche il exclut toute forme d'intelligence quotidienne,
basique, simple de Monsieur Tout le monde. Un professeur de Lettres ne
serait qu'un quidam ayant vécu, étant disparu.
valeur.
La mémoire, la durée, la postérité seraient des paramètres de
*
Le peuplement de l’Univers.
692
Quelles sont les potentialités maximales que peut espérer
atteindre un être humain ?
Quelles sont les limites offertes par son intelligence ? Lui faut-il
combiner avec les autres, avec les machines ?
Quelles connaissances faut-il posséder ? Pour se préparer à quoi ?
Quelles applications réelles terrestres sont preuves d’efficacité ?
*
Bulding Minding ----)
Construction du cerveau par l’apport de substances
médicamenteuses accompagnatrices de l’effort cérébral.
Accélérer la vitesse cérébrale
Diminuer la sensation fatigue
Favoriser la fixation de l’information à mémoriser etc.
*
Le QI ? - Une certaine intelligence ...
693
Intelligence
Intelligence : les vitesses, les temps, les quantités, les qualités,
les parcours sont très sensiblement différents selon les individus.
L'on s'inquiète de ce que certains enfants doués d'un QI élevé
n'obtiennent que de très faibles résultats scolaires ou pire encore sont en
situation d'échec.
Inversement l'on pourrait considérer que grand nombre de
personnes dotées d'une potentialité intellectuelle moyenne ou en deçà de la
moyenne parviennent à réussir dans leur vie professionnelle ou dans leur
existence familiale.
Si l'on étudiait le QI des responsables d'entreprise, l'on verrait
que le bon sens, le bon aloi, la raison foncière l'emportent pour juger,
décider ou se crédibiliser auprès d'autrui.
Des individus pointus, bariolés de diplômes sont certes aptes à
défaire des difficultés complexes mais n'ont pas cette gouaille paternaliste
que possèdent les auto-formés adaptés à la réalité du concret.
*
694
J'ai pu trouver sur le Net de nombreux sites consacrés à
Emmanuel Swedenborg, génie mystique qui me fascine. Il est, hélas
difficile de se procurer ses ouvrages dans les librairies. Le même
problème se pose avec le Prix Nobel de Littérature Churchill...
Je propose ici quelques endroits tirés du site :
LA VOLONTE ET L'ENTENDEMENT
28. L'homme a deux facultés qui font sa vie ; l'une s'appelle la
volonté, et l'autre l'entendement. Elles sont distinctes l'une de l'autre,
mais créées de manière qu'elles soient un ; et quand elles sont un, elles
sont appelées le mental. Elles constituent donc le mental humain, et toute
la vie de l'homme réside en elles.
31. La volonté et l'entendement font aussi l'esprit de l'homme,
car c'est aussi dans ces deux facultés que résident sa sagesse et son
intelligence, et en général sa vie, le corps n'étant qu'un serviteur.
LE SEIGNEUR
695
280. Dieu est Un ; il est le Créateur et le Préservateur de
l'univers, par conséquent le Dieu du ciel et de la terre.
297. Qu'il y ait dans le Seigneur un Trine, à savoir : le Divinmême,
le Divin-Humain et le Divin procédant, c'est là un arcane venant
du ciel, à l'intention de ceux qui seront dans la Sainte Jérusalem.
DE L'HOMME INTERNE ET DE L'HOMME EXTERNE
Maintenant, il sera parlé de l'homme Interne et de l'homme
Externe. Ceux qui n'ont de l'homme Interne et de l'homme Externe qu'une
idée commune croient que l'homme Interne est celui qui pense et qui veut,
et que l'homme Externe est celui qui parle et qui fait, parce que penser et
vouloir est l'interne, et que par suite parler et faire est l'externe.
Toutefois, il faut qu'on sache que non seulement l'homme
Interne pense et veut, mais aussi l'homme Externe ; néanmoins autrement
quand ils sont conjoints, et autrement quand ils sont séparés.
Quand l'homme pense avec intelligence et veut avec sagesse, il
pense et veut par l'Interne ; mais quand l'homme pense sans intelligence et
veut sans sagesse, il ne pense pas et ne veut pas par l'Interne.
Conséquemment, quand l'homme pense bien du Seigneur et des choses
696
qui appartiennent au Seigneur, et bien du prochain et des choses qui
appartiennent au prochain, et qu'il leur veut du bien, il pense et veut par
l'interne; mais quand l'homme en pense mal et leur veut du mal, il ne
pense pas et ne veut pas par l'interne. Bien penser vient de la foi du vrai, et
bien vouloir vient de l'amour du bien ; mais mal penser vient de la foi du
faux, et mal vouloir vient de l'amour du mal.
Aller outre
*
Le travail de l'intellect n'est pas de ranger, mais de pousser sur soi, c'està-dire
de trouver les ressources pour aller outre.
Le rangement est possible.
Le vieillissement interdit l'application de l'effort.
Mieux, encore, au-delà.
*
La volonté / l'entendement
Le bien / le vrai
La foi / l'amour
697
Mariage : La sagesse / l'intelligence
*
Que puis-je espérer ? Quelles sont les limites permises par ma potentialité
? Ici bas, qu'est-ce ?
En synergies d'intelligence avec sélection ;
Le chemin, le choix, l'utile - malaxés dans une variabilité personnelle.
*
L'intelligence scientifique obstrue les portes de la spiritualité.
Psy
*
L'esprit pourrait utiliser simultanément ou successivement plusieurs
modes de perception, de raisonnement ou d'applications :
Le Sensitif Le Rationnel le Logique Le Computationnel L'Imaginatif
Le Perceptif L'Intuitif etc. etc.
698
*
Les Confessions St Augustin
Liv 1er, XXI
... Ô Dieu, lumière de mon coeur, Paix de la bouche intérieure de mon
âme, Vertu qui fécondes mon intelligence et le sein de ma pensée !
Chez St Augustin, le fait est constamment corroboré à la substance divine.
L'analyse s'accompagne d'un Mea Culpa. Le fait est revisité, pensé
autrement à la lumière de la sainteté.
*
Notes pour Pensées Sculptées
Comment fonctionne l'imaginaire ?
le cerveau ?
Retour vers Neurosciences ---)
699
Comment perçoit-on son inspiration ?
Les applications poétiques sont-elles judicieuses ?
---) Meilleurs auteurs
---) Mécanisme cérébral optimisé ---) Peut-on changer son mécanisme ?
Dupin ? Char ?
Mieux cerner les mécanismes de l'imaginaire.
Essayer d'approfondir. Eviter la superficialité.
Je propose également : comment j'organise la variabilité d'applications.
Surgissements ~ lancées mentales - sorties hors du cerveau pour des
applications d'écriture.
Notions d'éjaculations mentales.
Mais Surgissements serait aussi la constatation d'obtentions de résultats à
l'insu du créatif lui-même.
Il recevrait un ordre envoyé par une partie de son cerveau, il serait donc
obéissant ---) ne ferait que constater la finalité obtenue.
*
700
Le donjon de l'esprit, lieu où réside le Moi à l'abri de la basse médiocrité
humaine, lieu où l'intelligence doit se développer et s'épanouir,
inaccessible peut-être, rare et incomprise certainement, mais chargée de
fruits savoureux qu'elle redistribuera à l'ensemble de ses hôtes.
Qui seront ces hôtes ? - Ceux qui auront compris l'immense richesse dont
son âme est pourvue, et qui amis de la science et du savoir, viendront se
nourrir à la bouche diffuse.
Test d'intelligence
*
L'intelligence pure n'est pas chargée. Elle est légère, zélée et obéie avec
facilité.
La charge créative alourdie l'intelligence, la ralentit. Le génie artistique
pourtant va très vite, cavalier solitaire libre de tout joug et de toute
obligation.
Faut-il une société composée de très haut QI ?
Nœsis
*
- Qu'est-ce qu'un intellectuel ?
701
- Un conseiller stratégique sur un coup d'échec.
Le cloisonnement en soi.
Le corps et l'esprit.
*
Les satisfactions du corps. Le verrouillage du corps. L'oubli de la prison.
La liberté de l'âme. L'âme pour se purifier. Pour se préparer à la mort.
L'âme pour l'Au-delà.
L'apprentissage spirituel. De l'intelligence de l'âme. L'intelligence
innocente, pure, prête à prendre, à recevoir, à partager, à donner
également.
Se préparer à la séparation. Se nourrir de tous les sucs spirituels, religieux,
divins. Attendre, attendre la mort. Puis la sortie. La montée. L'élévation.
Dieu, enfin !
Le cloisonnement pour accepter la vérité du corps. Non pas se haïr, le
détester ou le refuser. Mais le vivre modestement, simplement. Satisfaire
discrètement ses désirs.
702
L'isolement, le dépouillement, le vide en soi. Puis la prière, la Bible, les
Saints, les Docteurs, l'Eglise. Toute nourriture spirituelle prépare l'âme à
l'Au-delà.
De l'abondance des richesses spirituelles.
Il n'est qu'une seule chose à faire, c'est se purifier - se préparer à la vision
divine et atteindre sa sainteté.
Le problème est de savoir à quel degré d'élévation Dieu jugera l'âme
remise. Sera-ce suffisant ? Le travail de purification accompli sur terre
sera-t-il considéré satisfaisant ?
*
Agrégatif : intelligence supérieure fournie autrement. Ne possède pas en
lui la capacité créatrice. Sorte de boulimique apte à assimiler le savoir de
l'Autre, des Autres. Revisite, reconnecte ce qui existe déjà. Soumis à
l'obligation de professeur. Entre dans le carcan éducatif. Essaie avant tout
d'être obéissant. Recherche à juste titre le fonctionnel financier. Est mis en
compétition.
Et que devient-il une fois l'examen réussi ?
*
703
Le Q I n'est pas suffisant pour déterminer la réussite. Mais il prétend à
l'élan et à la volonté mentale précise.
*
Mon système est avant tout un système d'investigation intellectuel
personnel - Il faut produire, penser, associer du matériel obtenu par un
travail d'esprit exploitant ses ressources intimes associées à l'apport
extérieur - œuvres, monde, etc.
Synthétiser, choisir, réfuter - refondre, réassocier après rejets, combiner
autrement - principe de transfert et de dérivabilités énièmes.
Doctorat de Lettres
*
Est-ce du paralittéraire analytique ?
Cela débouche-t-il sur quelque chose d'utile ?
Cela fait-il avancer la vérité ?
704
Est-ce travail de savant ou de pseudo-savant ?
Je récolte. Je réassocie - Certes, - forme d'intelligence. Mais de créativité,
d'évolution, d'audace intellectuelle il n'en n'est point.
L'importance des sources - je réécris - mais d'inventions, de suppositions
nouvelles - il n'en est point.
Le travail est enclavé dans ses sources et ne peut en sortir.
*
Faut-il parler de l’intelligence sociale ou de l’intelligence immortelle ?
L’intelligence immortelle s’apparente à la rareté et possède une durée dans
la conscience des hommes.
L’intelligence sociale correspond à une optimisation de l’aptitude
cérébrale apte à satisfaire un besoin du moment.
*
705
Le laboratoire de papier
Un poème est un laboratoire pour le langage, une
Sorte de risque chimique de combinaisons interdites,
Explosives, denses, nouvelles. C’est un outil pour faire
Avancer le génie de la langue.
Parfois bijou ciselé,
Objet d’art, de retour éternel, - moyen de fixation
De l’image mentale.
C’est également un outil d’extraction
De soi à soi, - pénétrer dans son inconnu, mixer, mélanger
Du matériel nouveau par l’apport extérieur.
De l’évolution de l’appareil intellectuel, du mécanisme interne
Pour élaborer le produit différent.
706
Recherche d’une
Équivalence de valeur avec les autres disciplines - se situer
Par rapport - être l’égal de … tirer autrui vers le haut.
Mais c’est utopique, car ailleurs il y a mieux - en plus fort,
Plus complexe, plus difficile, plus subtil, - comment leur dire ?
Ce qu’il faut élaborer
Le autrement avec soi-même, ce qu’il faut élaborer.
Est-il nécessaire de comprendre ? N’y a-t-il pas une sorte
D’abord incompatible, impossible à percevoir ? L’être
Conçoit une possibilité risquée. Doit-il décider
Pour rendre cohérent sa recherche d’une harmonie
Compréhensible ?
Aptitude à assembler, à dériver, à
Organiser de la mémoire proche et lointaine sur un support
Sensible - énergie mentale qui agit. Est-ce là
L’un des fondements de la détermination de l’être ?
707
Faut-il de la clarté ? Et quelles formes d’intuition ? Pourquoi
Faut-il rendre manifeste ? Pourquoi montrer ? C’est la force
De la pulsion ou du désir qui impose à montrer.
Efforts pour conquérir, pour construire dans son Etant, savoir
Ce que l’on peut faire, les variables temporelles
Et l’environnement transformant constamment l’objet fabriqué.
La luminosité prospective
La luminosité prospective, - moment de chercher,
De découvrir - éveillée par la curiosité - aller
Au fond d’elle-même. Quelle est l’origine de cette
Volonté intentionnelle ? Pourquoi le Moi décide t-il
De se transcender ? Parviendra-t-on un jour à comprendre
Les mécanismes qui régissent l’acte de création ?
708
Husserl, Heidegger
Les impasses, les blocages, les culs-de-sac d’Husserl,
Les volontés de passer outre avec des difficultés extrêmes
D’analyse, de démonstrations vraies.
Les gains en biochimie
Du cerveau permettent de mieux comprendre les mécanismes
D’invention, de création, de pseudo-transcendance ;
Pour mieux savoir, mieux penser l’homme, faut-il la science
Ou la philosophie ? Ou la psychologie ?
Les remarquables
Définitions de Heidegger : Ici tout se retourne, ou encore
Temps : clairière du se retirer de la présence.
Les transformations arbitraires de la pensée - les volontés d’approches.
709
Le besoin de justifier un sens exact, est-ce encore possible ?
Mutation de la détermination par rapport à l’ancienne,
Nécessité d’une pluri-référence variable d’une situation.
L’action totale
L’action totale pour la pensée spécialisée ; la Vérité
Est une assise sur laquelle se pose une autre Vérité.
Spécialisation, car l’intelligence n’a pas le temps
De généraliser. Etre avec l’Autre, car le Moi seul
Ne peut presque rien ; c’est la synergie des Esprits
Qui engendre le progrès ;
Elle seule - possède du manquant ;
Parts de vérités ; elle et
Être implique :
Conscience pensante ; la vérité de l’être est essence …
Variable selon l’être ; elle est sa pensée pure.
Personnellement pure - certitude unitaire, non pas universelle ;
Le Savoir se prétend en soi-même ;
710
À quel degré de valeur
Peut-on considérer “ la Vérité absolue ” qui agit là en soi ?
Conflits, balancements
Il y faut du litige, de la discorde, une sorte
D’élan interne avec de la contrainte et de la passion.
Il faut étudier le cas. Voilà une possibilité offerte
À la pensée. C’est l’une de ses affaires. C’est une faible
Manière d’aborder le problème de l’investigation
Pour le Savoir.
Comment la pensée survient, est avant tout
Un problème biochimique. Les spéculations de Kant
Ou d’Hegel sont légitimes, mais elles sont de siècles
Passés avec faible science et ignorance totale du
Mécanisme cérébral.
711
Sublimations de l’étant
L’étant se dirige vers l’Etre par la pensée ;
Si l’étant accède à la Pensée Totale, il est dans l’Etre ;
Il a changé d’essence. Il a atteint le Concept absolu.
L’Etre atteint l’idéal métaphysique. La nature de
L’Etre est transcendée et peut s’apparenter à la divinité
Extatique ou pure dans son identité.
C’est un principe
Associatif de matériel fixé dans la mémoire qui permet
De passer du non-pensé au pensé. Se fait et se défait
Comme un nombre illimité de combinaisons avec des jeux de cartes.
Degré de luminosité intérieure, possibilité du Sachant ?
Ce qui apparaît de plus en plus clairement, est-ce du vrai ?
Pourquoi pas, si la certitude se déploie par la Science.
712
La vérité par la Science, par l’Art, par la Religion
Non renouvelable peut permettre d’accéder à la transcendance
Immédiate, et offre à l’étant le changement d’essence
Pour accéder à son propre Etre en contemplant l’Etre parfait.
(Cf. Les visions des futurs saints).
713
Rassembler en soi
Rassembler en soi des possibilités choisies pour agir,
Pour obtenir la meilleure attaque et résultante finale.
Non pas mettre à sa disposition la totalité du
Matériel, mais offrir la sélection optimisée pour
L’action. Car il y aurait charge, usure et poids
Inutiles de l’intelligence.
Le péril de l’intelligence
Est encore la dissimulation et l’incapacité de mettre
À la disposition de la conscience les outils nécessaires
À l’élaboration de l’action.
L’étude doit définir
Les limites réelles de chaque individu : le ne-peut-aller-
Outre, est bloqué-cérébralement-à, sa-tâche-consiste-à :
La maximisation d’un volume de chaîne HIFI ; la potentialité
714
D’une calculatrice programmée ; - limites de l’homme seul ?
Rassembler en soi, est-ce destin de l’être ? Qu’il
Le veuille ou non, l’homme est une autonomie. L’heure
De naissance, l’heure de mort prouvent l’autonomie.
Rassembler en soi ou se dépouiller - perdre -
Désassocier, ou désactiver, rejeter, oublier. Contraires.
715
Husserl
Husserl s’est-il réellement trompé ? Sa description
Des actes de la conscience est-elle réellement fondée ?
S’est-il égaré dans son analyse phénoménologique ?
A-t-il considéré par une représentation de points-source
Des images offertes à la conscience ? A-t-il été
Au-delà de l’acte psychologique, dans le fondement
Même de la perception, de la réception des faits mentaux ?
Par-delà la logique, est-ce une étude philosophique
Nouvelle qui est ainsi proposée ? Ou une étude biochimique
De l’imagerie des messages ?
C’est vouloir trouver l’origine,
L’explication fondamentale, pure, transcendante, cela
Nécessite une objectivité parfaite de l’analyste lui-même.
Comme se définissent les actes vécus ? etc.
716
Partenariat
Le mettre-avec, le avance-avec, ou encore
Structures invisibles se déployant par-dessus. Espèces
D’armures métalliques avec câbles souples permettant
De solidifier l’architecture de l’homme. Est-ce
La rigueur du poète, de l’artiste ?
Propre de gains ?
Sera-ce une certitude
L’industrie cinématographique est un
Mariage réussi entre la rigueur économique et l’audace
Artistique.
Devons-nous diriger notre pensée avec rigueur,
Liberté, audace maîtrisée ? Est-ce un savant cocktail
Selon l’adaptation à la situation du moment ?
717
Sur le
Chemin, en copropriété, du Moi-libre avec le Moi-pensant ?
Cérébralement différent
Transformer le mécanisme de penser. Délaisser une
Partie de l’identité passée et lui offrir ou lui imposer
Un système d’extraction ou de production autre.
Il ne s’agit pas de passer de l’homme à l’Etre,
Mais de reconsidérer l’appareil productif interne
De l’homme. Prétendre différemment les possibilités
De l’action humaine. Appréhender l’étant avec
Plus d’efficacité, d’objectivité, de réalisme.
Il ne faut pas nier l’éphémère, l’impalpable, le délétère,
L’intuition sensible, ou artistique, mais il faut mieux
Canaliser.
L’évolution dans la Nature engendrera-t-elle
Un homme historique nouveau ?
718
Langage outre
Penser sans le langage en compressant le message,
À l’intérieur. La volonté de penser par la vitesse,
L’imperceptible, le fugace, sans le langage pour
Aller plus vite, pour se décharger du poids des mots.
Sur les fibres, dans les neurones, mettre des 1 et des 0,
Code digital. Parvenir toutefois à s’orienter, à
Œuvrer par la certitude vraie dans l’intuition ou la
Prescience. Essayer d’évincer cette sublime
Dimension intérieure qui est la langue, et communiquer
Outre.
719
Autres limbes
J’avançais indistinctement dans ces limbes nocturnes,
Où la confusion cotonneuse rend informe
Tous les objets de la veille. Je glissais
Dans ces espaces mystérieux où l’irréel côtoie
Le possible, où l’interdit semble aboli, - sorte
De transe imaginative offerte à la raison
Toutefois.
Des élans de pensées jaillissaient çà et là,
Surgissant devant mes yeux, jaunes ou phosphorescents.
C’était une lumière nerveuse pénétrant l’esprit
Accompagnée d’images indistinctes qui suggèrent
Par recomposition et mémoire activée des souvenirs
D’autrefois.
Puis j’entendis douloureusement la voix
720
Suave du Christ qui m’invitait à le suivre
Et à l’imiter dans son impossible perfection céleste.
Des espaces, des lieux
Des espaces, des lieux, des volumes ouverts ou clos,
Inclus, connus, inconnus, à énigmes ; difficiles
À délimiter, avec passerelles, tunnels d’approches
Ce qui les sépare - ce qui les convertit.
Espaces techniques, économiques, sexuels, virtuels.
Sont-ce des espaces, d’ailleurs ? Ou plus exactement
Des moments de l’activité humaine ?
L’espace, à l’intérieur, toujours renouvelé. Lavant
Et relevant les images floues, s’octroyant
Un rôle de maître absolu cherchant et décidant.
Le propriétaire de Soi.
Le retrait de l’Etre. La mise en hibernation,
Le refus de l’Autre. La suffisance intellectuelle,
721
Le vieillissement cérébral, la mort ou la mémoire ?
L’homo desertus
(L’homme du désert)
Waldlichtung, la clairière en forêt ; je
Lui préfère le désert en soi - le vide - l’espace
Infini, sans. C’est libre, c’est ouvert, c’est visible.
C’est le rien. Avancer ou construire ? Avec quel
Matériel ? C’est en marchant que l’on rencontre d’autres
Paysages. Il faut donc accomplir de l’action.
Les horizons du temps et la taille de l’espace,
Ces dimensions universelles y sont également représentées.
L’intensité de la lumière est fonction de la lucidité
De l’œil. Prétendre constituer ou reconstituer
Du vrai en marchant. Degré de subjectivité
De la conscience ?
Pensée intuitive, pensée
722
Spéculative - réside déjà la possibilité
De choisir le mode d’actions - ébauche de liberté.
Nuancier de faux
La certitude du faux ; la certitude de son savoir ;
Avec ses faiblesses, ses preuves - ses à-exclure ; à
Mettre au-retrait. Dans l’ombre, dans le fermé.
Constamment vérifié son non-fondement ; sa présence,
À rejeter.
Peut-on offrir un degré dans les différents
“ Faux ” ? Un faux puissant s’élimine, un faux léger
Peut servir, et participe après nettoyage à une avancée
Vers la vérité.
Les différents calculs de, de plus
En plus précis - tendre vers le vrai que l’on n’atteint
Jamais, toutefois.
Dans quelle mesure peut-on exclure
723
Tout doute ? Déterminer la non-présence comme telle ?
Mutations, évolutions de l’essence du Faux et de
La Vérité par l’accès au Savoir.
Déterminent les limites de la vérité.
Les limites de l’étant
724
Son but
Se déplacer lentement dans l'étonnant labyrinthe
De son âme était pour lui un jeu intellectuel,
L'univers du poème un espace curieux à
Concevoir. L'aventure d'un possible audacieux, par-
Fois. Etait-ce une passion, un vice, une dose
D'exercices quotidiens ? Il voulait tenter de
Déterminer sa propre limite, reconsidérer son
Complexe, élargir les moyens de comprendre.
Y parvenait-il ? Il prétendait avec hésitations
Régler l'ordre, l'agitation et le tumulte,
Il prétendait... Mais ce n'était que chimères,
Qu'espoirs vainement soufflés par l'orgueil du Moi,
Que folie permise par un idéal poétique rêvé :
La probabilité réelle de sa réussite était nulle.
725
Les miroirs J. L Borges
Je me demande encore, après maint jour et mainte
Nuit perplexe sous la variété des cieux,
Par quel hasard étrange ou quel vouloir des dieux
Tout miroir me saisit de malaise et de crainte.
Miroirs, cieux, surfaces, espaces
Fragile et éphémère, poète tremblant dans le
Miroir de l'imaginaire, espace bariolé de reflets
Infinis avec l'impossible qui côtoie
L'invraisemblable - un univers de risques, de faux,
Et de pulsions émotives ;
mais encore, - azur qui
Parfois se déchire avec oiseaux migrateurs dans
Un ciel irréel ; lac, surface lisse où
La pureté d'un cygne vient troubler le
Repos du dormeur.
726
Variétés, formes du hasard
Pour l'intelligence complexe, c'est l'art de
Tisser les lis avec subtilité !
Miroirs, cieux,
Surfaces, espaces pensés et regardés comme un
Hasard modulable, lieu du questionnement où
L'audace poétique s'associe à la raison de l'écrivain.
727
La paupière pense
La paupière pense. Activité retournée, intérieure,
Vers le cerveau, - l'ami ! Les yeux fermés, il
Ne dort pas - il conçoit ! Des mots à connecter.
L'encre et le papier sont les supports seconds. Le
Cerveau mêle, démêle, associe, combine. Il
Prétend, et c'est peine perdue... la faiblesse
L'accable. Depuis vingt-deux ans, il fixe le feu.
Son feu. Envahi par du phosphore inconnu, inutile.
" Pure imagination, disent-ils. Insignifiance,
Non, rien. " De jour en jour, pour le dedans. Flot
D'écriture qui se déverse au dehors par la bouche,
Par la main sans avenir pour le papier qui finira
Dans la poubelle de l'oubli. Tout sera-t-il écrit ?
Un sentiment d'empoisonnement envahit mon âme.
728
Rien n'évolue
Rien n'évolue, tout stagne dans cette cervelle
Etroite. Nulle lueur ne jaillit, nulle flammèche. De
De détestables ténèbres envahissent l'espace supposé
Clair. Il se déplace en cercles concentriques.
Puis il rêve. Il fabrique de la Chine Antique.
On appelle cela des applications. Des vases, des
Murailles, de la monnaie scripturale, de la mathématique
D'époque. Il repasse par le Maghreb, Rome, la Grèce.
Une pensée faite d'et cætera. De sauts en sauts,
D'analogies en symbolisations, en tentatives de péné-
Trations.
Si je parvenais à considérer une forme
Nouvelle ; pour qui ? Pour moi ! Une sorte d'espoirs
Achevés, impossibles, d'au-delà du connu ? Ta fai-
Blesse créatrice t'interdit toute supposition poétique.
729
Avec de l'intuition
Avec de l'intuition, du caché au plus profond,
Avec ce volume mental enfoui, que l'on prétend
" Génération spontanée «, qui m'apparaît travail réel
De l'esprit - à mon insu.
Mêler, emmêler, démêler, défaire, aller outre,
Percevoir, comprendre, prédire, supposer, emmagasiner,
Faire jaillir, extraire, tirer, prétendre, croire,
Accompagner, douter, rejeter, évincer,
Toujours combiner, arranger, prolonger, intégrer, exploiter
L'Autre, les Autres, ou soi encore dans sa caverne
Interdite.
L'analyse - c'est ça : enchevêtrer des amas de syllabes
Pour une bouchée incomprise d'effets, de saveur et
De sens. Ils appellent ceci : un poème inutile !
730
Toute chose ...
Toute chose comme de produire n'importe quoi avec du
matériel insignifiant, d'associer des sons et des idées, de
symboliser l'abstraction, de dériver le centre, de rapprocher
les traits, - toute chose avec la toile à plat pour déterminer
l'équation exacte à déplacer. Et de produire, encore !
Ecrire, écrire !
Frappée de saveurs, elle n'est pourtant qu'un essai
prémonitoire dans l'éphémère du temps. Elle purifie le
symbole, reconsidère le signe, synthétise l'idée claire ou
extrait des substances inconnues. Elle s'approprie un espace
pour l'approbation de la suprême application.
Elle veut concevoir l'Unité, le vrai associé sur sa dimension
de papier. À l'intérieur de l'intelligence elle a décidé de
rapprocher les distances, de lancer des liens, de rendre
compatible l'ambiance interne. C'est toutefois un espace de
raison où l'imaginaire assure sa continuité.
731
Extraits Journal 2002
Quel être nouveau pourrai-je ou parviendrai-je à développer ? Devra-t-il se
nourrir de pure intelligence ? Dépouillé, débarrassé de ses scories physiques et
sexuelles ? Devra-t-il accepter, intégrer la réalité avec sa bassesse concrète ?
*
Le génie, c'est de l'énergie supplémentaire sur de l'intelligence de surdoué.
Il y a donc quelque chose d'exaltant en soi, de vitesse phosphorescente, de
jouissance supérieure.
*
Qu'est-ce que le génie ?
C'est de jouir avec une femme splendide qui t'amène à l'apothéose
cérébrale. Il y a plaisir, spasme, capacité à recommencer - orgasmes de
l'intelligence. Tout se situe à l'intérieur.
Le génie sait qu'il est un génie.
Mais méfiance.
Le surdoué, ignorant l'acte de sublimation artistique ou scientifique,
prétend le posséder. Or il n'a nulle application permettant de le prouver.
732
*
Quand on pense Mathématique, la poésie apparaît folie exquise, délice
irraisonnable. Mais certains fragments d'audace intellectuelle transférés
sur des applications rationnelles sont parfois susceptibles d'apporter à
l'homme de science cette pulsion supplémentaire permettant d'aller outre
et d'éveiller en lui des spéculations intéressantes.
---) Q I de Dieu ?
---) Certainement des milliards de points
*
L'homme va de 0 à 240
Il faut certainement compter en milliard. Que met-on devant le mot
milliard ?
Est-ce l'outil pour toiser ?
*
Michel Serres : unifie des liaisons intellectuelles incompatibles quand la
civilisation classifie les secteurs - sorte de coq-à-l'âne constant. Y trouve
733
sa logique. Vagabond des errances savantes. Nous embarque dans son
ivresse à cause de son intelligence. A-t-il raison ? Faut-il le suivre ? Est-ce
nouvelle cuisine ?
Michel Serres ? - Quelle cuisine !
*
Intelligence : savoir que l'on ne peut comprendre.
Voilà la mèche de la connaissance. Tout savoir humain de pénétration sera
voué à des limites.
Le chien comprend quelques informations prononcées par l'homme, puis
comprend que jamais son intelligence ne lui permettra d'accéder aux plans
d'une ville ou d'une centrale nucléaire. Tel est l'homme face à Dieu.
Formalisme et formalisation.
*
La créativité serait une revisualisation personnelle issue d'un système
sélectif.
- Importance du choix, du rejet et de la variabilité unique de l'applicateur.
734
Chaque cerveau pense à sa façon et ce serait la spécificité reconnue de la
dérivabilité personnelle qui déterminerait auprès d'autrui l'aptitude
créatrice.
*
L'intelligence de l'homme est détestable.
Peut-on supplier Dieu d'ajouter sur la compétence de l'homme ?
Les hommes travaillent ensemble ---) il s'agit de fourmis. Un seul geste
de pelleteuse soulève mille fois ce que cent millions de fourmis pourraient
déplacer.
*
Dieu : Tends vers moi, il n'y a que cela et fais-moi confiance. Ne passe
pas par le chemin des hommes.
Entéléchie : première pensée parfaite : La Thora de Moïse.
*
La Philosophie ne serait qu'un sous-produit de la Pensée et la Pensée
tendrait vers la Spiritualité.
Le Philosophe est celui qui cherche et n'a pas trouvé.
735
L'homme de religion applique un principe spirituel, croit en un Dieu
unique, certifie la vie après la mort. Sa Philosophie est faite chair.
*
Ce que l'on appelle âme, cerveau, esprit, conscience, intelligence, raison,
personnalité etc. Tous ces termes qui tentent de désigner les différents
états de l'activité mentale sont recevables dans des situations psychiques
bien précises. Ceci peut se comparer aux mots passions, amour, tendresse,
amitié, sexe, désir qui expriment des transferts affectifs de l'un vers l'autre
variants.
*
Spearman a montré que g correspond à l'abstraction noégénétique, c'està-dire
à l'activité d'abstraction et de mise en relation qui fait surgir des
nouvelles connaissances.
D'après Spearman, toutes les opérations cognitives qui accroissent les
connaissances sont identiques et se réduisent à la fonction d'abstraction et
de mise en relation. Cette fonction se maintient à un niveau constant pour
chaque sujet, puisque g est la mesure de l'énergie mentale, ou du point de
736
vue somatique, de l'énergie nerveuse du sujet. Les facteurs spécifiques
seraient les mécanismes par lesquels cette énergie agit.
E Universalis
L'analyse factorielle
D'après la théorie de Thomson, l'intelligence n'est pas constituée de
facultés ou de facteurs, mais d'un ensemble d'éléments. Ceux-ci seraient
des constituants simples appartenant au substrat causal du comportement
intelligent, lié sans doute au bagage génétique, plus directement, aux dix
milliards de neurones corticaux. Ils sont si nombreux que les lois de la
probabilité peuvent y jouer et produire cette tendance remarquable qu'on
appelle hiérarchie.
E Universalis
L'analyse factorielle
D'après l'analyse factorielle, la personnalité apparaît comme une
structure hiérarchique à la fois unitaire, vu que les facteurs sont
interdépendants, et complexe, en raison du grand nombre des facteurs ;
737
ordonnée, enfin, du fait que ces facteurs se situent à des niveaux différents
de généralité.
E Universalis
L'analyse factorielle
L'analyse factorielle ---) une technique fondamentale de la psychométrie -
emploi l'algèbre matricielle.
*
Apprends à être intelligent, après tu pourras juger.
Le test est fait pour déterminer la performance mentale possible de
l'individu.
*
738
Fonctions particulières ou corollaires à la conscience : la sensibilité, la
vigilance, l'affectivité, la perception, l'attention, la mémoire.
L'on ne parvient pas à dégager le structuralisme clair de la conscience. Ses
applications au monde, à soi et à autrui sont intimement mêlées.
La conscience : savoir que l'on est en vie.
Percevoir, ressentir etc. degrés de développement des propriétés en
fonction de la conscience.
Etre conscient : savoir comment l'on s'appelle.
La finalité de la "conscience", exprimée dans son mouvement, et la
hiérarchie de ses structures consacrent, pour les uns, sa "spiritualité" et
sa "réalité", ou la vouent, pour les autres, à la critique "matérialiste" qui
la nie.
Conscience
CD Universalis
La conscience est un juge qui se juge soi-même et juge le monde qui
l'entoure.
739
---) L'être pour soi - le miroir intérieur
---) Intelligence - Lieu du questionnement
- Voie vers la spiritualité
---) Conscience - Essence purifiée du Moi
(Quelque chose de pur et de sublime)
---) Le bagage spirituel prêt pour l’au-delà
---) Le Moi dégagé de son enveloppe charnelle
- Le savoir pur libéré
---) L'être spirituel - préparation pour l'Au-delà
Qu'est-ce que l'intelligence humaine d'après Dieu ?
L'intelligence humaine peut-elle se réduire à une statistique psychologique
?
Je pense à l'analyse factorielle de Spearman, de Pearson, de Thomson ou
de Thurstone.
L'Inconscient :
*
740
Avertisseur du Moi
Gardien
Grand frère - le juge -
Maturité du Moi
Analyse avec morale
Le juge suprême de la raison, essence de l'essence,
n'existe qu'au second degré
*
La part des processus inconscients dans le QI. Conséquences dans
l'application des tests ?
L'Inconscient travaille-t-il avec la mémoire ? La bride-t-il ? L'encourage-til
?
Les intelligences ayant de " bons rapports " avec leur Inconscient ont-elles
de meilleurs résultats, de meilleures applications, réussissent-elles mieux
dans la vie ? etc. autres questions à se poser ?
*
741
Estimated IQs of some of the Greatest Geniuses
This page is dedicated to some of the greatest minds of all time.
Introduction
A normal intelligence quotient (IQ) ranges from 85 to 115 (According
to the Stanford-Binet scale). Only approximately 1% of the people in the
world have an IQ of 135 or over. In 1926, psychologist Dr. Catherin
Morris Cox - who had been assisted by Dr. Lewis M. Terman, Dr.
Florence L. Goodenaugh, and Dr. Kate Gordon - published a study "of the
most eminent men and women" who had lived between 1450 and 1850 to
estimate what their IQs might have been. The resultant IQs were based
largely on the degree of brightness and intelligence each subject showed
before attaining the age of 17. Taken from a revised and completed
version of this study, table II shows the projected IQs of some of the best
scorers.
For comparison I have included table I which shows the IQs' relation
to educational level. Cox also found that different fields have quite widely
varying average IQs for their acknowledged leading geniuses. She gives
the following figures (the number in brackets is the number in the sample
considered):
742
Philosophers (22) average IQ 173; Scientists (39) 164; Fiction writers
(53) 163; Statesmen (43) 159; Musicians (11) 153; Artists (13) 150;
Soldiers (27) 133.
As a curiosity it can be mentioned that the famous english philosopher
and mathematician Bertrand Russell sometimes interpreted Nietzsche's
overman as a person with an IQ of at least 180 (Actually Russell
considered himself to have this IQ !). I read in some paper that Einstein ,
regarded as the prototype for a genius, may "only" have had just above
160 .
It is important to distinguish between the intelligence quotients
measured for adults and for children. While the intelligence quotient in
theory has no upper limit for children, it is often considered as
unmeasurable for adults if it exceeds 200 (Normally, it is never set above
210. However, highest possible scores to date should lie in the interval
210-220 with decreasing probability). This is caused by the different
measuring methods used. According to the definition of intelligence
quotient for a child, the mental age is divided by the chronological age.
The quotient is then multiplied by 100. This implies, of course, that you
cannot use the same method for adults as for children.Instead you use a
statistical mean value of 100 for the average number of correct answers
for a representative adult group of people.
743
NOTE: So far as I know there has only been one documented female
universal genius: Hypatia, an ancient Greek beauty celebrated as
philosopher as well as mathematician and scientist. She was also famous
for her lecturing skill.
Personal view
The question is now if the intelligence quotient is an unambiguous
measure of the capacity and power of the brain. I suspect most people
would hardly think so. If they did, they would be "forgetting" that the
brain actually consists of two brain halves. Is it, e.g., necessary to have a
high intelligence quotient to be a successful (creative) artist, or a great
musician? Normally it helps, but would it be a necessary prerequisite?
Intelligence tests have a very intellectualistic, I would also say onedimensional,
approach to the degree of giftedness. These IQ tests are also
made more difficult by the fact that it is often possible to logically, or
from one's own value systems, arrive at answers that are as plausible as
the one designated by the test designer. In any case, it is imperative to
control the strength of the logical connections within the test problems. It
is also not especially advisable to use the rapidity with which a problem is
solved as a criterion. Your slow colleague is perhaps on his way to solving
Fermat's Last Theorem (Yes, I know it has already been solved by the
744
English mathematician Andrew Wiles), even if it takes years. You are
probably satisfied if you can use it. But you don't take the whole day when
learning "Black Peter" (a card-game for children), as your friend does,
thinking at a snail's pace.
What do you call a fly when you pull its wings off?
A. A fly with the wings pulled off.
B. A walk.
C. A down-to-earth fly.
COMMENT: With regard to super-high childhood IQ scores [derived
from: (MA/CA) x 100]: It is clear from Hollingworth's work and the work
of others that there is a marked "regression to the mean" with maturity. It
has been suggested that childhood "ratio scores have a natural standard
deviation of 24 (cf. the Cattell Scale), so it is necessary to multiply the
excess above the mean by
2/3rds to convert a childhood score to an adult score with the conventional
SD16. That would imply the following adult scores: IQ 200+ for Sidis,
and IQ 185 for Savant. Still, extremely high, but more probable.
Table
745
Intellgence Interval Cognition Designation Commom
Possessors*
85 - 114 Average Pupils at junior high scho
115 - 124 Above average Pupils at senior high
scho
125 - 134 Gift University gradua
135 - 144 Highly gift Intellectuals
145 - 154 Genius Professors
155 - 164 Genius Nobel Prize Winners
165 - 179 High genius
180 - 200 Highest genius
>200 "Unmeasurable" genius
*= Should be interpreted as on what educational levels you most likely
will find the gifted, the geniuses, and so on
Table II
Adult IQ
Goethe 210 Swedenborg 205 Leibniz 205
Vinci 205 Mill 200 Pascal 195
Wittgenstein 190 Bobby Fischer 187
746
Gallilée 185 Descartes 180 De Staël 180
Kant 180 Linus Carl Pauling 175
Sofia Lovalevkaya 170 Chatterton 170 Darwing 170
Mozart 165 Eliot 165 Copernicus 160 Rembrandt 160
*
CONCEPT MASTERY SCORES ACCORDING TO CHILDHOOD
STANFORD-BINET IQ [7, p. 58]
IQ N CMT-T
135-139 41 114.2
140-149 344 131.8
150-159 200 136.5
160-169 70 146.2
170> 48 155.8
La charge du passé ralentirait-elle la vitesse du présent ?
Ce qui est vrai pour un muscle serait également vrai pour le
système nerveux : il y aurait vieillissement du processus cérébral et le
rendement en pâtirait.
747
Le diagramme montre le coefficient de l'enfant et le
coefficient de l'adulte à l'âge de 41ans.
*
This page gathers intelligence tests prepared by members of the
Cerebrals Society. This society is a high-IQ group whose entrance
requirement is based on a measure at or above the 99.7 percentile for the
unselected general population on as tandardized intelligence test.
The aim of this page is to propose a large "online answers sheet"
for some intelligence tests prepared by Cerebrals Society members.
You can also take the Fluid Intelligence Test, Revised version
(FIT-RIII), which time limit is just more than 6 minutes. This
psychometric tool measures the fluid intelligence factor (2f) with items of
inductive reasoning. However, its measure doesn't replace a professional
test and the FIT-RIII must be only used for informational purpose. So, if
you want to take a professional psychometric test of nonverbal ability, see
the TLAP, which could be take at home for 20 USD.
If you look for an evaluation of the high-range of mental abilities,
you'll be interested to take the untimed Encephalist-R22.Cerebrals society
748
members propose many more high-level intelligence tests, see the list in
the tests section of the cerebrals.com website.
To take one or more tests published below, there is only a single
requirement: completing the the personal information form (Form 1),
which background is colored with dark-blue. If you have one or more
previous revealing scores, please use the Form 2 to mention them.
FORM 1
Personal information
Name:
E-Mail:
Age:
Gender:
Educational level:
Occupation:
Native language:
Societies to which you belong (if any) :
Name of the test: Jouve's Culture-Fair Experimental Series
Prepared by: Xavier L. P. Jouve
Publication: 1999-2002
749
Indications: This group of items is an experimental list of series. The
material is culture-fair and no previous math knowledge or achievement is
required to take the test. Work in the order you want as the items are not
arranged in order of difficulty or of similarity.
The test is given without a time limit. Correction or addition to your initial
try will not be accepted because you are supposed to work as high as you
can before sending your answers. No norms are provided. However, you'll
receive a score established on your number of correct series out of 61.
FORM 2
Jouve's Culture-Fair Experimental Series
Complete each of the empty parenthesis by the correct response.
1. 99, 9, 1818, 17.5, 9999, 26, ( ), ( ),
2. 17, 145.5, 291, 15546, 31092, ( ), ( ),
3. 2, 5, 27, 30, 2757, 2760, ( ), ( ),
4. 56, 1.20, 6565, 1.00, 565656, 1.16, ( ), ( ),
5. 2704, 2702, 6708, 6705, 107048, 107044, 947008, 947003, ( ), (
),
750
6. 56789, 95678, 98765, 89567, 98765, 78956, 96785, 67895, ( ),
( ),
7. 7777, 490140, 0-4132.250-1, ( ), ( ),
8. 131214, 4131, 14, 0, 5, 9, 12, ( ), ( ),
9.263872067, 208931, 263872069, 208933, 263872097, 208961,
263872099,
( ), ( )
10. 7, 9, 11, 13, 2, ( ), ( ),
11. 86, 284, 1488, -1082, 2190, -1180, 1292, ( ), ( ),
12. 123456789, 214365879, ( ), ( ),
The cake contains ( ) parts. The number ( ) is static.
13. 57, 179, 236, 12, 17, 29, ( ), ( ), ( ),
14. 35297, 24386, 79253, 68342, 39257, 28346, ( ), ( ),
15. 13, 91, 20, 84, 27, 77, 34, ( ), ( ),
16. 259, 1249.5, 1240, 1235, 1230, ( ), ( ),
17. 1236, 2338, 34310, ( ), ( ),
18. 1437, 1549, 16511, ( ), ( ),
19. 7, 54, 10203, 9.5, 64, 31513, 12, 55, 82823, 14.5, 65, ( ), (
), ( ),
20. 48, 28, 36, 20, 24, 14, ( ), ( ), 12,
21. 3025, 55, 2916, 54, 2809, 53, ( ), ( ),
22. 12, 12, 1.44, 11, 11, 1.21, 10, ( ), 1, 9, 9, ( ),
23. 17, 1118, 21119, ( ), 41111111,
751
24. ( ), 9, 1, 0, 1, 3, 5,
25. -3, ( ), ( ), 109, 1, 88, 2, 66, 5, 43, 4,
26. -482, ( ), -468, 461, 0, 922, -234, 950, ( ),
27. FF, 2, CC, 2, AF.E, 1.5, ( ), ( ), E.E,
28. 78, 141615, 28521272106, ( ),
29.7108119, 7018119, 9108117, ( ), ( ),
30. 8751, 3624, ( ), 63, 72, 126,
Are there any numbers which can precede or follow this sequence ?
Explain your
reasoning.
My answer is ( ).
31. 422036, 4230236, 6320324, 4320326, ( ),
Eachelement corresponds to a different line of a 4*5 matrice. The first
element of this sequence
is also the first one of each line, and all the other elements of this sequence
are in the same place as the one they have in their own line. Find the
following element in this sequence and find the second diagonal sequence
of 5 elements.
The second diagonal sequence of 5 elements is
( ).
32.31012, 63123, 95234, ( ),
752
following the first three. Why ?
Where is the disequilibria in the elements
33.1234567, 777,
Find the intruding element which renders the
sequence illogical and explain your reasoning. Which theorem could one
propose regarding the corrected sequence ?
34.31119, (), 71523, 91725, (),
Why can you say that the sequence gathering
the four first elements is self-sufficient ? Is it more logical to add a fifth
element ? Why ?
35.2814, 28164, 83256, (),
Replace numbers 1 1 1 2 4 6 6 in correct
order to find an element which completes the sequence. Explain your
reasoning.
36.A, 2, C, 4, E, (), (),
37.35, 44, 53, 62, (), (),
38.12, 24, 13, 26, (), (),
39.111, 333, 555, (), (),
40.19, 17, 16, 14, (), (),
753
41.34, 43, 52, (), (),
42.11, 101, 1001, (), (),
43.3, 9, 27, 81, (), (),
44.1, 5, 6, 35, 36, 365, (), (),
45.PAS, 16119, ILE, (), BOL, ()
46.Z, X, U, Q, (), (),
47.EFE, FEE, EEF, FEF, (), (),
48.5712, 2501, 4710, (), (),
Is the last figure correctly followed the three others: YES, NO, I DON'T
KNOW?
49.My answer is ().
50.My answer is ().
51.My answer is ().
52.My answer is ().
53.My answer is ().
54.My answer is ().
55.My answer is ().
56.My answer is ().
57.My answer is ().
58.My answer is ().
59.My answer is ().
754
60.My answer is ().
61.My answer is ().
A quoi servent les tests ?
Reconnaître les analogies
Résoudre des problèmes
Déduire et retrouver un codage
Comprendre des concepts
Déterminer le raisonnement
Comprendre les rapports entre différents concepts
Analyser une série de lettres ou de chiffres
L’habileté mathématique
La compréhension visuelle ...
*
On parle du QI, du QE,
il faudrait parler du QS ---) CAD du Quotient sexuel ou encore de la
capacité à se crédibiliser auprès de l'Autre en tant que potentialité, que
possibilité physique.
- L'attirance - l'aptitude à plaire - la qualité du visage, du corps.
755
- Cette transmission indirecte de l'information quant à sa capacité
physique.
- Le don de séduction.
- Le coefficient de crédibilité.
À développer. Quels tests ?
Cela intègre la volonté de plaire, de séduire, d'améliorer son image.
Mais être soi n'est pas suffisant - CAD se plaire ---) il faut trouver le
moyen de plaire à autrui.
Pourquoi ? D'abord pour jouir, pour ne pas être seul(e)
Le QS serait supérieur au QE. Il intégrerait la volonté de plaire et de
séduire - donc intelligence.
Pourrait-on d'ailleurs inventer de nouveaux Q ? Binet ! Comment faire ?
Exemple : degré de spiritualité. Je crains de m'en retourner aux
psychotests !
Mata Ari - Dalila HSQ Haut Quotient Sexuel
Les maîtresses de l'État, les courtisanes etc. High Sexual Quotient
756
La plupart ont du cul mais guère d'intelligence. Comment avoir du HSQ --
-) CAD un haut degré de crédibilité physique sans pour autant tomber
dans la vulgaire prostitution ?
Et comment réussir dans sa vie ?
Etre ---)
QL ---) Quotient littéraire
Q Scientifique
Q Spacial
Q Musical, Q Manuel
IC ---) Intelligence du coeur
QC ---) Quotient d'expérience
QS ----) Quotient sexuel
QR ----) Quotient religieux
QE ----) Quotient émotionnel
*
Sexe et intelligence - est-ce possible ? Ce couple peut-il fonctionner ?
Pour quelles applications ?
L'intelligence est si peu quantifiable que l'on peut dire : laissez faire les
choses !
757
Qu'est-ce que l'intelligence ? Sera-t-on un jour déterminer ce qu'est
l'intelligence ?
Des milliers de cas nouveaux et incompatibles, autres, différents se
placeront dans notre éventuel.
Comprendre une partie de la logique divine adaptée à notre réalité serait
fortement utile. Que veut Dieu ?
- Que veux-Tu ? Que puis-je pour Toi ?
- Cache-toi, crains-moi. Là est ta sagesse.
*
Howard Gardner defines intelligence to be "a biospychological potential
to process information that can be activited in a culture setting to solve
problems or create products of value in a culture."
Concevoir la difficulté n'est pas résoudre le problème.
Aller voir des tests de HIQ n'est pas comprendre les mécanismes
permettant d'atteindre ces possibilités.
Il faudrait trouver des sites donnant les réponses justes pour apprécier et
comprendre.
Le Test : idéal pur du questionnement. La réalité concrète alourdit la
charge.
758
Je traîne autour des arcanes des HIQ.
DP ---) Developmental potential Piechavski (1979)
Le potentiel mental développé
*
Critique : on ne peut toutefois comparer l'intelligence de HIQ avec les
merveilleuses applications de la NASA ou d'un centre de recherches
scientifiques.
La programmation de recherche scientifique m'apparaît plus complexe,
mieux pensée, aux applications autrement utiles.
Il faut donc aller à : Recherche scientifique, NASA et ???
*
L'intelligence pure n'est pas chargée. Elle peut se flatter de vélocité.
Génies Universels : Da Vinci, Pascal, Leibniz, Newton
759
Great Genuises : Kant, Kepler, Spinoza, Descartes, Michel Angelo, Victor
Hugo, Dickens, Byron
Génie : L'homme se flatte de l'homme. Qu'en serait-il s'il prenait
conscience de la réalité divine ? Où se situerait-il ?
IQ societies : s'adapter à la capacité mentale de ses pairs. D'autres,
individus obsédés cherchant des performances olympiques.
Toutes les variabilités de l'intelligence sont-elles évaluées ici ? Est-ce se
donner les moyens de les évaluer ?
Do what you want but do a Work.
Invent
Intelligences supérieures, vous êtes seulement capables de résoudre des
problèmes hautement épurés, mais que pouvez-vous faire d'autre ?
Montrez-nous vos applications. Pouvez-vous construire une œuvre ? À
quel degré d'invention vous situez-vous ?
*
760
Intelligence de QI, intelligence de laboratoire. Qu’en est-il de la réalité
concrète ?
1/1000
1/1000 000
1/ 1 000 000 000
Que mesure réellement le QI ? Est-ce l’intelligence en Sciences, en
Mathématiques, en Aptitude spatiale, en Lettes, en Philosophie ? Qu’estce
réellement ?
L’échelle établie par le QI, est-ce une classification fondée ? La réponse
semble non.
Le QI, est-ce théorie ? Est-ce bien fondé ? Y a-t-il corollaire entre le QI et
la profession exercée ?
A-t-on étudié le QI des élèves des Grandes Ecoles ? Qu’obtient-on ?
L’intelligence, existe-t-elle ? Est-ce un leurre humain ? À l’échelle divine,
que représente l’aptitude
humaine ?
*
La corrélation aux tests est d’environ 0,90 pour des jumeaux identiques
élevés ensemble.
761
---) La corrélation pour des jumeaux identiques élevés dans un milieu
différent ?
La corrélation est d’environ 0,55 pour des jumeaux DZ élevés ensemble.
De 0,25 pour des enfants sans lien de parenté mais élevés ensemble.
*
Intelligence : œuvrer, construire.
: prouver, réussir.
*
RQ Jobert, Aron – Très intelligents mais ne possèdent pas d’aptitude
créatrice forte.
Victor Hugo ---) Intelligence +, assez grossier mais forte capacité
créatrice - exceptionnelle sublimation - donc VH premier
*
762
L'intelligence pure n'est rien si elle n'est pas accompagnée d'une charge
appliquée.
Le zèle cérébral !
Toutes ces capacités testées - dont je n'ignore pas les aptitudes - restent
toutefois stériles et vaines d'applications sublimées.
C’est une société d’intelligences de tests ! Aucun n’est capable de faire un
Renoir ou un Picasso, mais c’est une société d’intelligences de tests !
Le Haselbauer-Dickheise Test for exceptional intelligence est un jeu pour
extraterrestre. La difficulté y est surprenante.
.
*
Que faut-il posséder ?
Est-ce de l’élection ou de l’intelligence ?
L’élection serait supérieure à l’intelligence. Elle intégrerait le choix de
Dieu.
Les hommes premiers seraient les prophètes, et parmi ceux-ci trois guides
fondamentaux s’en dégageraient : Moïse, Jésus-Christ et Muhammad.- les
fondateurs des spiritualités majeures monothéistes.
763
L’élection serait devant l’intelligence, mais il faudrait y reconnaître la part
de Dieu.
David, Salomon, Jésus-Christ etc.
Mysticisme
Je me pose la question de savoir si l’intelligence ne serait pas plus
intéressante à posséder que la souffrance. La cruauté corporelle ne mène à
rien quand l’intelligence permet d’accéder à l’élévation supérieure.
Souffrir par le Diable c’est donner la chair des purifiés à des êtres
immondes - c’est annihiler la capacité cérébrale et la réduire à un état de
béatitude de douleurs.
En vérité, ne sont-ce pas des simagrées que toutes ces montagnes de
péchés, d’expiations, de saints torturés, de diables actifs ? Faut-il rentrer
dans ce système ? Ne peut-on concevoir autrement ?
*
Le groupe - c’est-à-dire les éléments activés - est généralement supérieur
à l’ensemble des éléments agissant indépendamment.
764
L’élément séparé peut-il tirer profit d’un groupe sélectionné ?
L’appartenance à un groupe peut en revanche annihiler la capacité
individuelle, unifier l’ensemble des aptitudes des différents acteurs et
réduire le tout à une suffisance primaire acceptée par tous…
- Qu’appelle-t-on un groupe dynamique ?
- Les intelligences y sont en synergie d’actions positives les unes avec les
autres.
- Le groupe devient-il un lieu de créativité, de découverte et d’invention ?
- La sexualité de groupe est-elle créative ?
- Le groupe par son foisonnement sexuel activé favorise-t-il la créativité
corporelle d’ensemble ? La Morale condamne cette créativité d’adultes
consentants.
- Peut-on justifier le sexe collectif ? Doit-il être réduit à deux pour la vie ?
Certains prétendent qu’il y a blocage, saturation, répétitivité. Changer
c’est dire : Je te connais trop bien, je suis saturée. Je dois passer à un autre.
Ne m’en veux pas. Tu m’as plu. Je t’ai aimé. C’est fini. À toi également
de trouver une nouvelle compagne. Cela fait partie de la vie. Bonne
chance. Souhaite-moi bonne chance. Tu dois trouver. Tu trouveras.
765
Selected Entrance Criteria for High IQ Societies
Direct Links to Entrance Requirement PagesPercentileGRE (V =
Verbal, Q = Quantitative, A = Analytical)SAT (V = Verbal, M =
Math15 S.D. (e.g. Wechsler) IQ16 S.D. (e.g. Stanford-Binet) IQMensa
<http://www.us.mensa.org/join_mensa/testscores.php3>98Prior to 5/94 (Q
+ V) 1250. Effective 5/94 (Q + V + A) 1875.scored prior to 9/30/74 1300,
scored from 9/30/74 through 1/31/94 1250, scored after 1/31/94
N/A130132Sigma Society
<http://www.casagrande.com/~cybele/memberse.htm>98see Mensa and
otherssee Mensa and others130132Top One Percent Society
<http://www.eskimo.com/~miyaguch/tops.html>991300 V + Q1300 (but
1360 after 1995)135137Intertel
<http://pw1.netcom.com/~snoflo/intertel1.html>991300 V + Qprior to
1993 only, V + M 1375135136Colloquy
<http://www.eGroups.com/files/cybele/pages/col81sco.htm>99.5700 V,
766
790 Q, 770 A, 1470 Q + Aprior to 4/95 1360. SAT-I (recentered) 4/95 &
later 1420.139141Poetic Genius Society
<http://www.poeticgenius.com/membership_qualifications.htm>99.595th
%ile V97th %ile V139141Cerebrals.com
<http://www.cerebrals.com/enter.htm>99.7..141144
Direct Links to Entrance Requirement PagesPercentileGRE (V =
Verbal, Q = Quantitative, A = Analytical)SAT (V = Verbal, M =
Math15 S.D. (e.g. Wechsler) IQ16 S.D. (e.g. Stanford-Binet) IQOne-ina-Thousand
Society
<http://www.eskimo.com/~miyaguch/oath.html>99.91500 V + Q1450 V +
M (but 1520 after 1995)147150International Society for Philosophical
Enquiry <http://www.crosswinds.net/~ispe/info.html>99.9727 average of
scorestaken prior to April 1995 recentering: 750 average of scores146
(Full IQ)151Triple Nine Society
<http://www.triplenine.org/main/admission.asp>99.91460 V + Q or 760
A1450 V + M (prior to April 1995). 1520 after April '95146149Glia High
IQ Society <http://www.eskimo.com/~miyaguch/glia.html>99.91490 V +
Q, 2270 V + Q + A1470 before April '95, 1530 after April
'95146150IQuadrivium <http://www.s-
2000.com/iquadrivium/qualifying.html>99.91454 V + Q1450 before April
'95, 1520 after April '95147150
767
Direct Links to Entrance Requirement PagesPercentileGRE (V =
Verbal, Q = Quantitative, A = Analytical)SAT (V = Verbal, M =
Math15 S.D. (e.g. Wechsler) IQ16 S.D. (e.g. Stanford-Binet)
IQPrometheus Membership Officer Page
<http://www.prometheussociety.org/membership.html>99.997see pagesee
page160164Ultranet
<http://www.megafoundation.org/Ultranet/Scores.html>99.9971610 on
the "old" GRE (taken before October 1, 1981)1560 on the "old" SAT
(taken before April 1, 1995)160164The Official Mega Society Home Page
<http://www.megasociety.net/MegaSociety.html>99.9999...176The Pi
Society <http://www.desargues.univlyon1.fr/home/lygeros/Mensa/PI.html>99.9999...176Giga
Society
<http://www.gigasociety.org/gigaweb.htm> (indirect) at their main page
click on 'Society' and then 'Required'99.9999999...196Since these links are
usually not directed to top level pages, it is more likely that they will
eventually be broken. If you find a broken link, please e-mail Rodrigo de
la Jara at rodrigo_de_la_jara_2002 at hotmail dot com (replacing the
words "at" and "dot" with the appropriate symbols).
Back to GRE and SAT Page <GREIQ.html>
Last Update: Saturday, April 20, 2002
768
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*
Avec quel QI a-t-on la certitude de posséder une indépendance d’actions ?
L’artisan se suffit à soi-même
L’artiste peintre également
Le poète - l’écrivain - le philosophe
*
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Le groupe absorbe les personnalités, et les personnalités sont dans
l’obligation de se distinguer avec d’autres ordres d’appréciation.
Aller dans un groupe, ce n’est pas y apporter le meilleur de soi-même
durant le temps qui vous est imparti.
La culture du groupe aplanit les individualités.
Etre dans un groupe, c’est offrir à autrui des paramètres permettant de
vous analyser et de vous critiquer. Mais ces analyses et critiques sont
environnementales - CAD extraites du lieu d’analyse et non pas du lieu de
vie propre à la personne.
*
QI < Talent < Génie < Choix de Dieu - Election divine
- Veux-tu être riche ?
- Riche de quoi ? De sainteté, de pureté, d'intelligence ?
L'intelligence humaine est totalement inadaptée aux grandeurs divines.
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Si les Exigences divines avaient été : comprenez-moi jusqu'au fin fond de
l'Univers, nul ne pouvait être sanctifié. Mais sa suffisance a été de
proposer le mot Amour.
Apprends, enseigne, instruis, transmets.
Le Christ souffrant, le Christ enseignant.
*
Jobert : intelligence subtile, analytique, diplomatique en fait.
*
Le mot High viendrait en tête :
HIQ
High Sex High Tech
J'analyse votre intelligence. Votre potentialité ne vous permet pas
d'accéder à ce programme.
Critique d'Internet : très mauvaise structuration - grande difficulté à
concevoir.
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Impossibilité d'échapper aux propositions - le clic s'avère indispensable.
En opposition, le sélectif visuel dans une librairie, une grande surface - qui
est pratique, qui défait la fatigue - immédiatement l'on sait ce que l'on
veut.
La surrichesse d'Internet avec sa lenteur use, fatigue l'intelligence où
déplace faussement la sagacité ou la curiosité là où l'on ne voudrait pas
aller.
L'on nous offre quelque chose auquel on ne s'attendait pas, mais l'on n'a
pas forcément ce que l'on cherchait. La pensée surfe à notre insu, - un peu
contre notre volonté.
*
Annoter le livre électronique, est-ce possible ? Qu'en est-il de l'hypertexte
?
J'arrive du Cyberespace, la nouvelle habitation de l'esprit.
Des ponts-levis abaissés fort dangereux.
Propriété intellectuelle.
On refuse la mondialisation, mais Internet va favoriser l'homogénéisation
internationale des règles juridiques concernant l'édition électronique.
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Internet
C'est une disponibilité de culture vivante. Cela permet-il de mieux penser
? Le Moi propre devient supérieur ? - Il accumule. Devient-il supérieur ?
Non car la capacité individuelle est limitée à la capacité cérébrale.
- Peut-on augmenter la capacité cérébrale ?
C'est également échanger ses connaissances en temps réel.
Je crains d'être de qualité moindre - de me situer en dessus - je crains.
Comment élaborer dans du supérieur ?
*
Que peut dire le QI ? Quelles sont ses limites réelles d'interprétation ?
Quelle valeur doit-on accorder
à l'outil ?
Chacun vit selon son intelligence et semble satisfait.
"L'homme dans la nuit allume une lumière pour lui-même." Clément -
Stomates. Mort, quelle lumière peut-il espérer ?
"Le sage est un, seulement." Clément - Stomates.
773
L'Election - serait fondée sur des qualités futures que déploiera
l'intéressé. Donc l'élection ne serait pas un choix arbitraire décidé de
manière injustifiée mais découlerait d'une anticipation de connaissances
futures vraies et certifiées. Il s'agirait ici de variabilités temporelles peu
perceptibles par l'être humain.
Le savant est une lumière qui brille dans sa propre nuit.
La sagesse d'homme est de craindre Celui qui dirige toutes choses.
Proclus, Commentaire de l'Alcibiade, 256
" Car quelle pensée ou quelle sagesse ont-ils ? Ils suivent les poètes et
prennent la foule pour maîtresse, ne sachant pas qu'il y a beaucoup de
méchants et peu de bons."
" Je me suis cherché moi-même" . Héraclite
L'intelligence du psychiatre, du psychanalyste. Comprendre les
comportements humains.
*
774
Il est impossible de gérer le génie d'Autrui. L'on prend un peu. L'on
prétend connaître. L'on se suffit de cela. Notre potentialité intellectuelle
bridée, bloquée, interdite de pénétrer avec véracité nous rend un produit
aléatoire de l'Autre.
Se limiter au Gotha mondial : Virgile, Homère, Gœthe, Dante, Horace,
Euripide, Sophocle, Eschyle, Corneille, Racine, Cervantès, Shakespeare
etc.
Puisque l'on est confronté à une restriction obligatoire, quel choix dans
cette restriction ?
*
Talleyrand, Jobert - même forme d'intelligence - oblique, pointue, analyse
oblique - mais faible créativité -
Jobert - je déroule le bas de soie et par l'explication, j'essaie de convaincre.
Esprit de finesse.
Pound - 1913 : "Il se peut qu'on en vienne à croire que ce qui est important
en art, c'est une sorte d'énergie, quelque chose qui serait plus ou moins
comparable à l'électricité ou à la radio - activité, une force de transfusion
775
et d'unification... Une "image" est ce qui présente instantanément une
somme intellectuelle et affective."
Musée : Collection d'objets rares disposés de manière intelligente.
- Sagesse ou science ?
- Sagesse et science.
*
" Que chacun n'espère qu'en soi-même."
*
Outil cérébral optimisé
En vieillissant le cerveau hyper synthétise - va à l'ultra essentiel -
surcondense, simplifie. Ne veut, ne peut déployer.
L'esprit de jeunesse fouine, est curieux - possède de l'énergie d'actions -
d'immenses aptitudes d'élans.
L'Attention ne serait-elle pas une passerelle vers l'intelligence pure,
optimisée ?
Pascal - une sorte de David, un être élu de l'intelligence.
776
*
Test : outil permettant de toiser son degré de sottise.
Extraits Journal 2003
Juppé a un problème de distinction des valeurs dans le matériel qu'il utilise
pour argumenter. En revanche son habillage, sa dextérité mentale sont tels
qu'il parvient à combiner l'ensemble, et avec un " toc" verbal à prétendre
que son argumentation est justifiée. Mais sa diatribe et sa loquacité
cachent la qualité de l'argumentation exploitée.
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Son exceptionnelle facilité d'expression orale masque sa connaissance
profonde du matériel logique, scientifique, mathématique, statistique,
économique utilisé.
Juppé n'est pas un économiste. Il ne peut être non plus un bon Premier
Ministre. Il serait un superbe critique car son habillage est très brillant. Sa
forme a quelque fond mais n'a pas tout le fond et c'est en ce sens que
Juppé éprouve des faiblesses qu'il ignore.
Il a mémorisé le savoir d'autrui, mais il n'a pas pensé intellectuellement le
matériel mental qu'il met à sa disposition. Cela fait : leçon apprise - bien
pigée - mais leçon apprise. À l'inverse d'un Barre ou d'un Rocard qui eux
étaient de véritables économistes.
*
Le talent vend, le génie s'immortalise.
J'ignore ce que voudront les livres ou essais de Michel Jobert et de
Jacques Chancel. Ce sont des personnes fort intelligentes, à la compétence
reconnue, - mais que représenteront ces littératures demain ?
778
Que valent aujourd'hui les Prix Nobel Sully Prudhomme et Churchill ?
La même observation sera peut-être observée avec l'excellent travail
d'Alain Peyrefitte.
*
Y a-t-il de nouveaux espaces pour l'intelligence ? Faut-il poursuivre les
voies déjà existantes ?
La poésie - Chacun construit sa maison mais ne visite guère celle de son
voisin.
Est ce qui est en soi.
Etre de soi à soi.
Il y a les Dieux
*
Il y a le Christ ---) Homme-Dieu
Il y a les grands prophètes ---) Moïse, Muhammad, Bouddha
Il y a les apôtres Paul, Jean, Pierre
779
Il y a le cerveau d'Einstein, de Napoléon, de Pascal
Les intelligences d'applications - Hugo, Picasso, Mozart
Les constructions d'ensemble - de Vinci, Gœthe
Il y aura toutes les intelligences du Ciel, mais pour cela il faudra attendre
d'y être pour apprécier.
Coefficient d'expérience
*
Coefficient collectif ---) à développer
Sport à 11, à 15 - groupe, entreprise, cadres, chercheurs etc.
À combien faut-il penser, travailler, agir ?
Je vois deux mondes :
*
780
Celui des applications CAD : œuvre, livres, lectures, catalogues, génies,
grands poètes, culture, Internet, bibliothèques, librairies, transformations,
imprimerie, cédéroms, informatique, feuillets noircis.
En vérité, le monde de l'efficacité, de l'écriture.
Celui des relations CAD : éditeurs, lettres de refus, paralittéraire, activités,
ventes, auteurs contemporains, salons, ateliers d'écriture.
Le QE et le QL : coefficient d'écriture et coefficient littéraire.
Le QE permet d'œuvrer et le QL de se faire connaître.
Il y a peut-être un savant dosage de l'un et de l'autre - ou est-ce l'Un puis
l'Autre ?
Intelligence
X a tel QI mais quel sera son potentiel développé ?
*
---) Quels seront les facteurs environnementaux qui favoriseront ou
abaisseront le niveau du potentiel développé ?
La réussite sociale
781
*
Essaie de comprendre l'intelligence de Marie car elle est Reine du Ciel.
*
L'écriture mallarméenne commence à être exploitée un siècle après son
invention. Qu'en sera-t-il de la sensibilité de Valéry ? De ses Cahiers et de
son système à penser ? Pourra-t-on convertir son mécanisme cérébral en
dernières découvertes neurologiques ? Y aura-t-il convertibilités d'actions
entre ses différents fragments et la logique active de l'intelligence de demain
?
*
Épîtres de Paul
- Ferveur, intelligence et logique de raisonnement. L'avancée logique
dans le discours.
La qualité du matériel animé/agité pour construire de cette sorte.
782
*
Critique de l'Internet
Exploiter la classification des répertoires fournis par les moteurs de
recherche.
Qu'entend-on par "Tout le savoir humain" ? Est-ce réaliste ? N'est-ce pas
plutôt pathétique car l'intelligence humaine est incapable de tout
rassembler.
La méthode consistera donc à pouvoir cheminer à travers cette foison de
forêt amazonienne que représente la mise-à-la-disposition de l'Internet.
Mais quoi ? Le savoir fragmenté, échantillonné représentera-t-il le
nécessaire à posséder ?
Esprit curieux qui surfe, qui va et revient pourra-t-il dégager un système à
exploiter, à penser ? En définitive, que fera-t-il de ces données ?
Ce que l'on croit connaître est faible chose. J'observe une liste de poètes
que propose un éditeur - 250 noms et je n'en connais correctement qu'une
petite dizaine. Combien d'auteurs parmi ces inconnus me permettraient en
langage consubstantiel de produire, d'écrire ou de composer ?
783
Extraits du Journal 2004
Mind up
784
Comment puis-je utiliser le mieux possible l'intelligence d'autrui ?
*
Valéry aurait dû dégager de tous ses cahiers un Principe - un système
décrivant avec logique et rationalité les mécanismes ou les applications de
ses tentatives mentales - une sorte de Méthode pour intellectuels ou
universitaires applicable à toute forme d'esprit.
Un modèle cérébral ?
*
Intentions - intuitions - expériences
Le monde est-il la somme des expériences ?
Le monde est une somme de choses.
*
785
Le poète interne - celui qui travaille pour œuvrer - celui qui ne cherche
pas l'effet immédiat - la communication insignifiante ou la parade littéraire
- non - celui qui produit, pense, construit, élabore, agit.
- Cela ne fait pas grand bruit - cela est pour l'intelligence, la discrétion et
l'efficacité - mais cela doit tendre vers la profondeur - du moins il l'espère.
*
L'intellectuel n'est pas celui qui caquette, qui parle, qui est interrogé sur tel
ou tel média. L'intellectuel est celui qui ajoute - qui élargit le champ
mental de l'humanité, et je pense à Freud, à Nietzsche, à Trotski, à
Husserl, à Heidegger, à Bergson. - Ce sont des intelligences qui pensent -
et non pas des êtres réactifs aptes à s'exprimer avec talent le plus souvent
sur tel ou tel sujet d'actualité.
Demain l'intelligence ne pourra plus être individuelle. Elle sera collective
avec mille, dix mille âmes qui penseront ensemble et qui géreront un
projet d'évolution humaine.
*
Prière à Dieu
786
Je voudrais de la croissance intellectuelle -
Je voudrais progresser - ajouter - penser mieux - penser outre - perdre ma
nature humaine sans souffrir pour concevoir de manière supérieure.
J'ai envie de pleurer parce que je ne suis Rien.
Ne te satisfais pas de ma pauvreté. Plains-moi ! Permets-moi de progresser
! Merci. Merci.
*
Il faut habiter l'homme en tant que penseur, - avec réflexions et doutes -
mais certitudes de l'Au-delà - du vrai futur.
Il faut habiter l'homme en tant que spéculateur, audace évolutive, risque à
penser, savoir aller outre dans l'irréel et l'impossible.
Mais l'intelligence consiste également à agir avec autrui en sélectionnant,
en réfutant, en produisant un concept nouveau
La poésie n'est pas ici une plaisanterie.
*
787
Ne jamais se satisfaire du résultat obtenu. Aller outre - plus loin. Ne
jamais se satisfaire.
Pousser, forcer, chercher, se déplacer - enfin une nouvelle voie s'ouvre et
c'est un espace. Chacun doit s'y engouffrer.
Potentialité mentale - certes mais cela est peu. L'intelligence est un athlète
du cerveau, elle exige des performances - elle impose à la capacité d'aller
outre - et c'est gain pour l'ensemble.
Vagabonder de manière structurelle en soi pour agir et accomplir - se
déplacer et penser.
*
Petitesse de l'intelligence humaine. Place ridicule dans l'univers.
Immensité divine. Que puis-je faire pour progresser ? Cela sera-t-il
suffisant ? Les limites de la potentialité humaine ?...
Le temps est-il un facteur dans le progrès de l'homme ?
*
788
Pourquoi le système valérien n'a-t-il pas fécondé d'autres principes de
pensées ? Pourquoi de nouveaux apprentis philosophes ne se sont-ils pas
engouffrés dans ses logiques d'applications ?
*
Que je puisse accomplir quelque chose de valable avec mon intelligence !
Que tout cela ne soit pas dépourvu de sens mais débouche sur un semblant
utile !
Aucun système de pensées n'a pu se dégager de ma cervelle ! Je n'ai
jusqu'à ce jour rien pu écrire de complémentaire avec le savoir d'autrui.
*
QI ---) et la génialité, qu'en faites-vous ?
Le vide horizontal des idiots, écrivait Cioran. Les horizons morts.
*
Au commencement l'on croit en la possibilité de l'Intelligence puis l'on
prend conscience de son impuissance - de son impossible.
789
Je cherche, mais je ne trouve pas. J'espère pour ne rien obtenir. Que puisje
avec cette capacité cérébrale - que puis-je obtenir ?
*
TI ----) Très intelligent
Simone Weil Raymond Aron Mendès France Giscard d'Estaing
Il y a également cette alarme très sonore en soi - le raisonnement et la
méfiance
Michel Jobert Henri Kissinger ---) autre chose ---) TI mais plus ----)
potentiel analytique, synthétique plus puissant.
*
130 ---) 500 ? Sera-ce suffisant ?
*
Comment peut penser un astrophysicien croyant ? Comment peut-il situer
sa place dans l'Univers ? Quelle valeur accorde-t-il à Dieu ?
790
Son degré de conscience - je voudrais une confession intellectuelle,
morale, de lucidité.
Il faut espérer accéder à l'Au-delà - mais il faut que Dieu permette à
l'homme de savoir.
- Soyez heureux de votre bien-être végétatif !
Qu'il Lui plaise de ne pas raisonner de la sorte !
*
Ô surdoués, n'oubliez pas que plus que les autres, vous pouvez accéder au
bonheur, au bien-être, à la jouissance cérébrale. Là est la finalité de
l'existence. Votre potentialité vous le permet.
Comment rendre la douance utile à la Communauté ?
Un jeune passe son Bac à 15 ans - OK et après ?
Mais Rimbaud écrit Le Bateau ivre à 17.
Surdoué ? Créativité ?
*
791
Craindre, craindre que le produit intellectuel ne soit pas suffisamment
élaboré - travailler et douter - mais que peut-on espérer avec sa piètre
potentialité ? Il faut croire que Dieu nous ouvrira vers un beau futur,
dégagé de toute médiocrité où le vrai se déploiera.
Dieu nous jugera d'après nos intentions ? Que nos intentions soient bonnes
!
Mais pourquoi ma nature est-elle insignifiante ?
*
Quelle profondeur ? Quelle hauteur ? Quelle étendue ? De là à là, qui suis-je
?
Il faut être Freud, Rimbaud ou Levingstone CAD trouver de nouveaux
espaces où l'intelligence humaine peut se déployer. Mais l'idéal est
d'ajouter sur Hobbes car ce nouveau télescope permet de mieux percevoir
l'immensité divine.
Ou encore penser Spiritualités célestes - Prophète, Saint ou Fils CAD
concevoir une plus belle pénétration d'amour épuré.
*
792
Une conscience aimante - c'est ce qu'Il demande ! - En vérité, le problème
est dans l'obtention d'une intelligence supérieure capable d'intégrer et de
comprendre - de maîtriser une galaxie par exemple.
Y serai-je ? Qui pourra ? Qui peut ?
*
Les Dieux !
Le Génie L'Art La Culture L'intelligence La Science
La Beauté féminine La Pureté religieuse
*
Je vais perdre des aspects considérables du Vrai. Mais comment faire ?
Comment l'Intelligence peut se prévaloir de prévenir la conscience, la
vigilance ou l'attention ? Les Warnings constamment branchés ! Est-ce
l'Autre qui prévient ? L'ami, celui qui est à mes côtés ?
*
Paul n'est pas un philosophe. Il est Intelligence et son travail s'apparente à
celui d'un essayiste. Ce sont des propos - des réflexions courtes - des
segments mais de construction philosophique, il n'en est point.
793
Valéry, ce n'est pas de la mathématique, de la science ou de la philosophie
- c'est de la réflexion, c'est de l'intelligence.
Cioran y serait-il ?
*
L'optimisation du développement de la potentialité intellectuelle - le Moi
par Soi, le Moi avec Autrui - qui associé permet d'aller outre et d'ajouter
sur ce qui est déjà.
Comment optimiser la capacité intellectuelle de l'homme ? Comment
permettre de s'épanouir Soi pour en faire bénéficier Autrui ?
*
Je suis constamment effrayé par l'immense intelligence du Père - et je ne
puis que mépriser la petitesse de ma capacité humaine. Je ne suis rien - je
suis une fourmi - un être infiniment médiocre et je le sais.
Mais Dieu ! Seigneur ! Que puis-je ? Permets-moi de me développer !
Prends pitié de ma misère ! Je ne peux en rester à cela. Car jamais avec ce
794
piètre potentiel, je ne parviendrai à comprendre tes merveilles ni le génie
de ta création.
*
L'intelligence des philosophes - très - très appréciable. De splendides
constructions. Avancées par raison, par logique, par certitude.
De grands développements le plus souvent superbes déployés.
Et que dire des poètes ? Qui fragmentent, se suffisent de peu, semblent
saturer assez rapidement ?
Mais ce sont deux systèmes de pensées qui ne peuvent se comparer - qui
s'aiment et s'aimantent. Sauront-ils agir ensemble ?
*
Roberto Juarroz est difficile à saisir car il est image et profondeur -
pourtant l'intelligence croit le comprendre ou pénétrer cette double face
sud-américaine qui échappe parfois à la raison française cartésienne.
795
Il est là et à côté - parfois ces deux lieux s'organisent, se fondent et créent
un espace où le vrai se déploie.
*
Pour l'intelligence, sera-ce assez ?
*
Il n'y a là aucune portée philosophique. Ces résidus ne sont rien, que
formes inutiles tâchant de faire quelque chose d'informe. En vérité, penser
est concevoir des vérités nouvelles - démontrables - pesables par la raison
elle-même - en fait pesable par d'autres raisons - CAD des philosophes de
renom ayant intelligences reconnues.
*
Quand bien même je serais motivé pour accéder au passage à la
philosophie, mon intelligence me le permettrait-elle ?- Cette exploitation
ponctuelle de l'objet est-elle accessible à ma potentialité ?
Ne sera-ce pas un substitut poétique enveloppant une sorte de main mise
philosophique qui sera ainsi appliqué ? Peut-elle autrement prétendre
ajouter à son possible ? Au plus profond du Moi, la réponse est négative.
796
Comment élucider autrement un degré supérieur ? Le poète peut-il
s'asseoir sur les épaules du philosophe ? Non. Il n'est qu'un médiateur
insignifiant seulement apte à considérer un aspect pittoresque
psychologique. De développement nouveau, il n'en est point. Le monde
qu'il conçoit est monde d'images et non point paysage de pensées.
*
L'homme en attente de Dieu. Car l'homme doit mourir. Doit-il se taire et
disparaître ? Et en finir à tout jamais ?À quoi doit-il penser ? Qui est
l'Espoir ? Qui est l'Avenir ?
Est-ce le trou - le néant - la parenthèse de vie ?
Christ en vérité - cela est simple. Mais quelle civilisation autre - Là-bas ?
Quel principe de vie ? La fausse intelligence possède si peu.
*
Le philosophe pense résoudre de nouvelles questions. Il est pourtant celui
qui n'a pas compris la vérité de l'Au-delà. Il s'interroge sur de l'inutile
terrestre. Son intelligence est remarquable mais son athéisme le dessert.
*
797
Pascal - un joyau de l'intelligence française.
*
Que restera-t-il de Bergson ? Essentiellement une intelligence supérieure
qui se situera entre Valéry et Pascal dans le degré de compréhension et de
spéculation raisonné.
Et le fond Bergsonien, qu'en est-il ? Bergson n'a pas ouvert de nouveaux
espaces philosophiques à la manière de Nietzsche ou de Husserl. Non. Il
s'assume et se prévaut d'être un fin analyste référentiel.
Il s'est situé dans un autre temps en considérant son être-soi. L'importance
de la sensibilité y est considérable.
*
Il y a ce sentiment de culpabilité et d'impuissance - de non-possibilité à
atteindre le résultat escompté. Il faut gérer cette frustration cérébrale car
l'intelligence ne saurait aller outre. Se suffire de son maigre résultat et
pleurer ou implorer Dieu de pouvoir nous améliorer. Oui, pleurer.
*
798
Que peut-on espérer de la philosophie ? Est-ce un outil comparable à une
gymnastique intellectuelle permettant de scruter, de spéculer, d'interpréter
ou de supposer ? A-t-elle une finalité d'existence ? Permet-elle de mieux
vivre ? De mieux-être ?
Accède-t-elle à de nouveaux espaces ? Ouvre-t-elle l'intelligence vers des
perspectives plus pénétrantes ?
*
L'intuition ----) qui est une sorte de projection hors de soi à son insu. Mais
cette intuition ne possède qu'un matériel malaxé par une part de
l'intelligence.
Reconnaître l'intuition, c'est se prévaloir d'une part inconnue de son
Potentiel.
Mais qu'en est-il de ce Potentiel ? Est-il suffisant pour projeter la
meilleure des intuitions ? Qu'a-t-il supposé, concocté ?
L'intuition n'a pas le pouvoir de s'associer en collectif. Elle ne peut,
évidemment, projeter hors de soi avec l'Autre. C'est affaire personnelle. Et
quelle intuition ? Dans quel secteur ?
799
Qu'appelle-t-on intuition d'un ouvrier ? Certes, celle d'un chercheur, d'un
poète ou d'un inventeur. Mais d'un ouvrier ?
Intuition
*
Projection hors de soi à son insu - avec produit cérébral quasiment parfait,
prêt à la compréhension pour l'autre.
L'intuition est toutefois une définition de l'intelligence en deçà de la réalité
qui enveloppe le terme de "génie".
*
Pourquoi l'Intelligence ? Car l'Intelligence permet de se purifier, de
s'élever et d'accéder à l'Au-delà.
L'intelligence pour monter, pour partir - pour quitter sans crainte cette
basse réalité terrestre.
.
800
Extraits de Miscellanées
Ensemble 4 Paquet 2002
Le Christ a dit à Marthe Robin : " Tu connaîtras La Passion comme moi.
Seule ma mère a connu La Passion comme moi."
L'homme pourra-t-il un jour penser comme un Dieu ? Je n'évoquais pas le
domaine de la Souffrance mais celui de l'Intelligence.
*
L'intuition féminine - qu'est-ce ?
Est-ce une forme d'intelligence inconnue ?
La 50eme intelligence des Juifs.
*
L'intelligence prophétique - L'Esprit de Dieu -
801
Extraits du Journal 2005
Comment par le sensible concevoir de nouveaux objets artistiques ou
intellectuels ?
*
L'Intelligence ne serait être que collective. Ce que l'homme sait, ce que
l'homme peut est dérisoire.
L'homme d'intelligence ne peut briller aujourd'hui qu'en société. Telles
sont ses limites.
Il faut donc penser et produire avec l'Autre, avec Autrui.
Mais la seule véritable intelligence est divine. Ceci est encore un autre
monde interdit à nos possibilités.
*
À un certain degré de formation de son activité cérébrale, il n'est plus utile
de lire, relire à l'infini de nouveaux ouvrages ou auteurs - non - il faut
concevoir avec son esprit en possédant convenablement ses matériaux
intérieurs, d'autres objets intellectuels.
802
Il faut tenter de produire une oeuvre de vieillesse. Nous sommes
aujourd'hui dans le papy-boom. Grand nombre de nos enfants seront
centenaires ! Que les peintres, les poètes, les musiciens essaient de
produire au-delà de leur âge raisonnable si leur potentialité intellectuelle
leur permet d'accomplir quelque effort cérébral. Je pense à Picasso et à
Rubinstein qui à 90 ans agissaient encore et obtenaient des résultats
remarquables.
*
Il faut constamment relancer la matrice interne, toujours exiger de
nouveaux produits - des variables d'applications - remettre en cause
l'acquis obtenu, et c'est grand tourment pour le potentiel intellectuel
d'obtenir des objets bigrement évolués.
Les moyens
La formation - la construction - l'extraction - la perception - la capacité
cérébrale - l'intelligence reliée - l'intuition - le travail - l'autre - Autrui -
son intelligence - les bonnes applications. Et Dieu - Dieu ! Sublime et
donateur ou prélevant - qui participe selon l'analyse qu'il se fait de chacun.
803
*
Nous sommes samedi soir, et je travaille sur la table de la salle à manger
de Marie. Nul livre n'est mis à ma disposition. Je produis sans, sans ce
déclencheur d'énergie, sans ce petit fragment qui opère hors de la cervelle
la sortie du produit intellectuel. Je m'aperçois - mais je le savais
pertinemment que l'Autre est indispensable à mes applications. J'appelle
l'Autre, le livre - le philosophe - le poète - le penseur - l'Internet ou
l'Encyclopédie.
Pourvu que cela passe ! Pourvu que ce produit cérébral puisse se
crédibiliser auprès des autorités compétentes ! Je crains l'espace littéraire
humain avec ses rejets, ses refus, ses abnégations.
La poétique de l'espace
L'analyse du post-Bachelard - c'est-à-dire : un nouvel espace inconnu et
pourtant exploitable où la pensée poétique se construit
ou encore
L'écriture post-Celan - Pound ou Zanzotto - mélange de tous - car d'autres
existent évidemment.
804
Mais le subtil serait de combiner les deux - intelligences de forme et de
fond.
Et quel produit le cerveau serait-il capable d'extraire ? Car il faut
concevoir un objet cérébral nouveau.
*
L'intelligence poétique doit également trouver de nouveau espaces (Audelà
de l'analyse de Bachelard) où elle pourra déployer de nouveaux vrais
sensés ou insensés - qu'importe ! - mais des vrais possibles ou inconnus.
Rester là en soi, en prétendant poursuivre Autrui est certes louable mais
n'est guère progressiste.
*
Moi qui aime l'Intelligence, j'attends du Ciel une richesse inouïe.
Adorno est un développeur. Il embarque. Il faut le suivre. On dit : Oui,
oui. Poursuivez. Pourquoi pas. On sait pertinemment qu'il n'est pas La
raison, qu'il n'a pas raison à 100% - mais la variante intellectuelle -
analyse progressive dans un autre vrai relatif - semble intéressante. Le
"pourquoi pas" fait bonne figure.
805
Je ne l'ai pas suffisamment étudié. Je possède seulement Minima Moralia.
*
Comment peut-on faire avancer sa pensée ?
Je demanderais le progrès...
Prends pitié de mon intelligence et permets-moi de progresser.
*
Il n'est certes pas possible de maîtriser l'ensemble de la production
poétique offerte à notre intelligence, - nous devons nous résigner à
travailler ou à produire avec seulement quelques auteurs offerts ici et là au
hasard des rencontres ou des errances d'écriture.
Evidemment la logique d'applications - une exploitation systématique de
produit d'autrui nous paraîtrait plus raisonnable - mais la réalité semble
tout autre, et une grande part de chance et d'heureuses conjonctures
semble prévaloir dans notre mécanisme littéraire.
*
806
Il faut des pré-événements pour que les événements soient - des indices ici
et là pour favoriser la convergence vers la réalisation de la chose qui doit
survenir. Ces indices s'ajoutent les uns aux autres dans la suite du temps.
Les événements sont donc prévisibles. Mais l'intelligence humaine ne peut
percevoir ces différents indices quand ils tendent vers une convergence
pour que la chose soit. Elle ne peut supposer leur principe associatif qui
engendrera la réalisation de la chose.
*
Nous n'avons aucune certitude. Le produit intellectuel que nous
ramènerons au Ciel sera-t-il suffisant ? Sur quoi l'intelligence humaine
sera-t-elle jugée ? Quel principe de valeurs est déployé, Là-Haut ? - C'est
une immense interrogation qui crispe notre cerveau. Et nous ne savons y
répondre.
*
Ma volonté : tendre vers le supérieur quand bien même je délaisserais icibas
des objets intellectuels aptes à me crédibiliser.
Posséder le désir de la connaissance et accéder au savoir.
807
*
Copernic, Darwin changent la face de la pensée. Ils établissent un nouveau
vrai inattaquable.
L'Univers a un sens. Mais ce sens nous échappe. Dieu produit l'Univers.
Ceci n'est pas pour rien. Ce n'est pas pour uniquement glorifier sa nature.
D'ailleurs l'homme construit-il la ville pour que la fourmi l'admire? Il
construit la ville par utilité de civilisation humaine.
Christophe Colomb, Magellan visitent la terre. Ils nous en donnent pour
trois siècles.
L'intelligence humaine doit posséder la connaissance du système solaire.
Cela est également pour trois siècles, et la maîtrise sera totale.
Au-delà de ce système, le mystère s'épaissit. L'application de nouvelles
propriétés en physique s'avérera indispensable pour poursuivre la
conquête.
*
Le monde n'est qu'une représentation inexacte du vrai. Le monde tel qu'il
808
nous apparaît n'est qu'une perception faussée de notre capacité
intellectuelle à analyser le vrai. Tout cela est subjectif et intimement lié à
la détermination que notre intelligence se fait du réel.
Le commencement naturel de l'Univers.
Eddington
Pourquoi à tel moment l'Univers commence-t-il son développement et son
expansion ?
*
Je ne crois pas que l'être le plus proche de Dieu - grand prophète par
exemple - parviendra à accéder à la connaissance divine - qui inclus la
connaissance de l'Univers. Ce sont des secrets seulement accessibles à
l'Intelligence supérieure - CAD à des Dieux.
L'homme raisonne comme une fourmi - s'il est fourmi à l'échelle
universelle ! et sa capacité ne lui permettra de résoudre aucun problème à
proprement parler. Mais son intelligence lui offrira de s'interroger, de
spéculer, de prétendre ou de résoudre - de petites, petites vérités de trois
fois rien.
*
809
De la certitude. Tout est affaire de mémoire humaine. Mais il y a l'outil -
le fuseau, le pinceau, la caméra, l'image qui permettent de retenir le temps
pour le restituer mieux encore que l'intelligence de l'homme.
L'on peut songer encore à la pierre qui retient l'empreinte du fossile.
*
La philosophie serait également une gymnastique hygiénique favorisant
l'expulsion hors de soi de toutes les scories qui s'amassent et s'accumulent.
Les fragments associés les uns aux autres formeraient un ensemble appelé
livre.
Cet individu serait un intellectuel, - un joueur de bridge ou d'échecs - un
compositeur cérébral ou un masturbateur de l'intelligence.
*
Il vous faudra penser, produire, appliquer et obtenir des objets intellectuels
nouveaux à riche valeur créative, puis parvenir à les offrir à autrui - et
tenter de les convaincre que ces objets ont une plus-value réelle...
*
810
Que faut-il faire pour nourrir l'Intelligence ? Il faut la nourrir de sexe, de
vice, d'audaces et d'excès - d'excès culturels et scientifiques ! Il faut la
convaincre d'aller au-delà, - au-delà de l'Interdit, du Construit et du
Transmis.
*
- Pourquoi écrivez-vous ?
- Certains peignent, d'autres font des mathématiques, d'autres encore du
crochet ou des muretins de pierre. Pourquoi ne pas écrire ? Il y a des
millions de personnes qui en France écrivent leur journal. Ceci n'est pas
acte de rareté.
Ecrire serait un langage, supérieur à du langage parlé qui mériterait une
retenue sur du papier.
- Pourquoi écrivez-vous ?
- Je suis incapable de produire de la mathématique, de la physique ou de
l'économie à un niveau supérieur. Je dois me suffire d'images vaines, de
pensées chimériques, d'audaces aléatoires bariolées de langage obscur ou
de propositions absurdes et folles.
- Pourquoi écrivez-vous ?
811
- J'obéis à Dieu. Dieu me l'a imposé et infligé. Le résultat ne me semble
guère crédible chez les humains... Le tout est refusé et méprisé allégrement.
Il se peut que le travail convienne là-bas, là-haut - au ciel !
- Pourquoi écrivez-vous ?
- J'essaie d'extraire de ma cervelle des concepts, des propositions
nouvelles issues d'un travail intellectuel. Je prétends que le tout forme un
poème utile ou exploitable pour mon oeuvre déjà obtenue.
Cela est vrai - vous posez une bonne question. Pourquoi écrire ? Il s'agit
certainement d'un surplus cérébral canalisable par l'expression appliquée.
*
- Qu'aimes-tu chez autrui ?
- Son génie, sa beauté, son intelligence, sa pitié, sa croyance.
*
Que puis-je trouver ? Que puis-je comprendre, exploiter, découvrir,
inventer ? Quel monde invisible s'offrira à ma science, à ma connaissance
interdite ?
Je plonge dans l'infiniment-rien espérant y extraire un suc d'intelligence
812
nouveau - je plonge dans les méandres de mon intime car un pur savoir
semble y exister.
Malgré cela, c'est le rien qui m'habite tout à coup. Qu'était-ce ? Que
prétends-tu avoir obtenu ? Tu es encore dans le Néant de toi-même
incapable et inutile - malfaisant et stupide.
Tente. Tente encore d'obtenir un autre produit. Cela du moins te sera
profitable. Mais de vérité nouvelle crédible, il n'en est point.
Éros - Musée - Femmes nues -
*
Il faudrait proposer soit un petit film soit construire un ensemble de
photographies visant à placer des femmes nues dans un musée des Beaux-
Arts.
L'intelligence consisterait à rendre compatibles ces différentes formes de
beautés - la beauté des oeuvres d'art - sculptures et peintures - et ces
superbes femmes nues contemplant des toiles ou circulant dans les
couloirs.
L'oeil de l'observateur doit s'y perdre, et ne plus distinguer la beauté en
trois D avec les chefs-d'oeuvre des artistes.
813
Cette chose inouïe n'a jamais été pensée, mais pourrait confondre
étonnement l'observation du critique.
La nouvelle femme inventée par Helmut Hilton pourrait aisément circuler
dans ces allées et ces couloirs. Elle serait également accompagnée d'autres
femmes ou d'autres hommes, pourquoi pas - qui apprécieraient ou
s'inquiéteraient du génie pictural des artistes.
Certains actes érotiques esthétiques telles des fellations, des pénétrations
raffinées seraient possibles encore dans ce monde où tout est beau et
sublime
*
Alcool : carburant cérébral chez les Intellectuels. Sorte de super pour les
moteurs. Ne détruit pas la fonctionnalité mentale. Participe à la vitesse, à
l'accélération. N'est en rien dangereux.
Permet d'ouvrir des portes - de déplacer des interdits.
Redite
*
J'aurais aimé mettre des femmes nues dans des Musées de Beaux-arts -
814
nues, les photographier ou les filmer. Elles regardent les toiles - attentives
- intellectuelles - interrogatives - questionnent se questionnant.
- Associer le chef-d'oeuvre pictural au chef-d'oeuvre corporel féminin -
proposer un doute dans les questionnements de l'observateur. - Qu'est-ce ?
Qui est beau ? Où est le Beau ? Est-ce la femme avec ses lignes ? Le chefd'oeuvre
artistique ? Sont-ce les deux à la fois ? Ne sont-ils pas
compatibles dans cet espace exceptionnel ?
On peut également imaginer des hommes nus - beaux et proposant des
scènes identiques - l'on travaillerait avec un clair-obscur offrant des
ombres belles, le tout s'organisant dans l'ensemble du Musée.
Puis des femmes se caresseraient, se toucheraient, feindraient à l'acte
physique - et cela signifierait l'Inspiration du peintre ou de l'artiste pour
produire l'Oeuvre d'Art. Enfin quelque chose de beau et de subtil à
penser...
*
Que peut un homme ? Interrogeait Valéry.
En vérité, il faudrait se poser cette question : que peuvent les hommes
associés les uns aux autres, car l'intelligence ne peut être que collective.
815
Il faut encore considérer la place de cette petite planète bleue dans notre
Voie lactée et la place de notre galaxie dans l'Univers immense, et
prétendre que génération sur génération les hommes participeront à
l'aventure de la civilisation humaine.
L'élévation vers l'ange
*
Oui, toi tu as compris - j'associe opérations de l'intelligence, pureté du
coeur et élévation de l'âme - je te fais ange - tu es donc un surhomme - tu
verras le monde sous une forme d'être supérieur. Tu accéderas à une
conception suprême du vrai, - le vrai t'échappera toutefois car tu seras
Ange et non pas Dieu.
*
Je me demande si parfois l'intelligence de l'Autre n'aurait pas tendance à
sublimer la capacité d'écriture de l'auteur - s'il n'y aurait pas une
extrapolation personnelle liée à sa capacité de penser qui offrirait de
nouvelles possibilités d'analyse, de réflexions ou de perceptions - mais
jamais l'auteur n'aurait soupçonné sa potentialité apte à offrir de telles
variables de compréhension.
816
J'appellerais ceci : sur-comprendre - CAD aller outre la volonté de l'auteur
d'exprimer cette vérité-là - qui était première ou primitive.
*
Craindre d'être en décalage avec son contemporain. D'être en deçà.
Ailleurs.
Où se situe le vrai d'aujourd'hui ? Qui peut prétendre posséder la vérité ?
Y a-t-il stimulation intellectuelle locale permettant de fabriquer un
nouveau vrai ? Ce nouveau vrai de synthèse est-il une restriction du
schème conducteur ?
Que je puisse accéder au vrai contemporain !
La question est également de savoir si l'on a mis à sa disposition les
meilleurs ouvrages permettant de former son intelligence et d'obtenir des
applications satisfaisantes. Car certains travailleront médiocrement avec
Baudelaire quand d'autres se sublimeront avec des auteurs mineurs.
Comment savoir ? Que faut-il lire ? Quelle méthode pour s'instruire ? Car
tout cela est encore affaire personnelle.
817
Il faut lister les catalogues des éditeurs poètes : 50 - 80 - 100 - 150
ouvrages, et déterminer ceux qui permettent réellement de progresser en
écriture. Systématiquement chercher.
*
Les femmes belles - les femmes à la beauté exceptionnelle sont certaines
de réussir. Pourquoi sont-elles belles ? - Parce qu'elles ont appris à gérer
leur plastique, leur maquillage, leurs habits, leurs attitudes, leurs capacités
de séduction, et bien d'autres choses encore - leur potentialité sexuelle,
leur arrivisme social ~ ce sont de sublimes comédiennes et des femmes à
la façade parfaite.
Demandez-leur de communiquer à table avec un chirurgien - elles ont
convaincantes ! Avec un nobliau local, leur charme est sans conteste !
Tout homme les désire ardemment et tombe dans leur piège comme une
proie dans une toile d'araignée.
Si elles se marient, elles restent de sublimes maîtresses, aptes à faire
subliment jouir leurs maris. Elles sont également de très bonnes mères de
famille, et protègent leur progéniture avec une force et une virulence
inouïes.
818
Elles conseillent, spéculent, proposent et construisent avec leurs époux. Ils
achètent un terrain, bâtissent une maison avec une piscine et partent en
vacances à l'étranger.
Elles ont l'intelligence de se conserver merveilleusement. Elles pratiquent
des activités sportives, font des régimes, côtoient régulièrement leurs
coiffeurs, tailleurs, esthéticiennes et clubs de remise en forme.
Ho ! Certes ! Il peut leur arriver de tromper discrètement leur compagnon,
comparé à l'immense bonheur qu'elles apportent à leurs maris.
Une femme belle comprend aisément tout le potentiel qu'elle peut tirer de
sa présence. Elle est irrésistible et plaît et plaît encore.
Tout son travail consiste à se faire, à se connaître, à comprendre ses forces
et ses faiblesses ; ses capacités de progrès et de séduction.
Elles se sont construites, se sont formées pour être et pour plaire - pour
épouser. Certes le temps a passé. Mais elles ont conservé un charme
exceptionnel qui séduirait encore n'importe quel septuagénaire en quête de
compagne d'hiver...
Oui, ce sont des courtisanes modernes - et elles apportent à leur
compagnon une présence de vie à leur côté remarquable.
819
Elles ont offert du bonheur et la morale est intacte. Pourquoi s'en priver ?
En quoi seraient-elles condamnables ? Tout cela me semble fort louable...
*
Le système scolaire est totalement inadapté à l'intelligence du surdoué. Il
le ralentit, le bride, lui impose d'attendre; le réduit à l'état de perroquet, le
contingente dans un espace bloqué et fini, lui interdit d'aller outre, le
freine dans sa sagacité, lui rappelle qu'il n'est pas seul, et que trente autres
peinent difficilement.
L'enfant brillant attend - se met en état de veilleuse et se suffit de cette
situation.
Parfois même il se fait mouton parmi les moutons et réduit son potentiel à
l'état de rien.
L'intelligence du surdoué n'est pas une intelligence d'apprentissage, mais
essentiellement d'aptitude à se faufiler dans les méandres de la
connaissance en choisissant le chemin le plus rapide permettant d'accéder
à la finalité la plus représentative du satisfaisant.
820
*
Adorno est dense. Ses démonstrations sont-elles inattaquables ? Je relis
Plants de serre - Minima Moralia - consacré aux êtres à la maturité
précoce.
" Son expérience est a priori, elle est toute en sensibilité et pressentiment
et appréhende dans les images et les mots ce qui, plus tard seulement,
recevra une réponse dans les choses et les hommes."
L'expérience personnelle n'est pas toujours utile - la preuve par la chose
entendue peut suffire. Le savoir théorique permet de recevoir le vrai avec
l'imaginaire de l'intelligence quand la certitude pratique exige une preuve
quantifiée. La vitesse en est ralentie et l'intelligence ne peut aller outre.
Et de poursuivre :
"Le contact avec le non-moi, rarement perturbé de l'intérieur chez celui
qui a prétendument mûri tard devient un besoin urgent pour celui qui fut
précoce. L'orientation narcissique de ses pulsions, marquée par la
prépondérance de l'imagination dans son expérience, retarde
littéralement sa maturation."
Quel psychiatre ou quel psychologue étudiant les névroses de l'enfance ou
821
de l'adolescence pourrait accorder quelque crédit à cette affirmation , ma
foi, bien péremptoire ?
*
Concernant le travail intellectuel - ce qui importe, c'est sa spontanéité, son
indépendance, sa capacité spéculative autonome - au-delà de toute
directive et de tout diktat social, économique ou encore universitaire.
Le génie ne saurait s'imposer des carcans, des principes obligatoires, des
soumissions sociales.
Il est vrai que le travail à grand nombre est un paramètre indispensable
pour la recherche future. Mais cela est pour la science ou pour la raison
économique, et non pas pour la vérité artistique.
*
- Je voudrais apprendre à vivre enfin !
- Mais quels contenus souhaiterais-tu posséder ? Veux-tu de la Science, de
l'Intelligence, de la Foi, de l'action terrestre ? Quels sont tes désirs ? S'ils
sont raisonnables, ils sont peut-être réalisables...
- En vérité, il faut apprendre à mourir - CAD à se préparer à la mort.
822
Souvenons-nous des paroles de la Vierge : " La terre est le marchepied du
Ciel."
*
Ce qui caractérise la mémoire, c'est sa faible fiabilité - c'est son incapacité
à restituer exactement le contenu intégré tel quel. Il y a variabilité,
dérivabilité de l'information stockée.
On assiste à un énorme travail de déplacement, d'usure, d'oublis, de faits
erronés - de fragments reconstitués, réassociés faussement.
Le jeu de la conscience semble également y être pour quelque chose.
L'humeur de l'intelligence, la vélocité du langage contactent des faits
isolés dans le passé et les accouplent pour ce nouveau présent.
Un peu d'air pur !
Quel est l'avenir de l'Européen si tous les êtres se mêlent et s'entremêlent
dans des applications sexuelles ? Comment puis-je considérer
l'intelligence de l'esclave même le plus intelligent ? Vais-je connaître un
chaos cosmopolite de chairs et de cervelles réunies ? Cela permettra-t-il à
ma société de dégager une nouvelle forme d'intelligence supérieure apte à
combattre les attaques venues des autres pôles mondiaux ?
823
Je suis Chrétien - Chrétien depuis deux mille ans ! Puis-je accepter
l'envahissement et la violence de la philosophie religieuse extrémistes ?
S'agit-il d'une exigence de croissance ? D'un équilibre de culture ?
Connaîtrai-je la décadence de l'individu, des classes sociales de mon
peuple ? Que puis-je espérer de cette énorme révolution ?
Quelles nécessités peuvent justifier la venue de ces espèces sur mon territoire
,
- qui veulent s'imposer et non pas disparaître ? Une race autrefois forte serat-elle
soumise à ces esclaves d'hier ?
Sera-ce la lutte au milieu des cités et des grandes villes activant la fièvre
des médias et des journaux ?
L'État ? Quelles seront les positions de l'État ? Et l'unification économique
européenne se réalisera-t-elle dans cette immense fusion et fécondation
des espèces venues de l'Outre-Méditerranée ?
Les enfants s'interdiront de faire la guerre et demanderont aux tribunaux
de les secourir. Certains crieront à la persécution quand d'autres se
nourriront de sentiments de haine et de vengeance.
D'autres encore invoqueront un parti procédant de l'injustice et de la
824
rancune.
Alors quoi ? Un peu d'air pur !
*
Il faut se faire, et pour cela l'intelligence d'autrui est indispensable. Mais
se faire n'est pas se coller à l'autre ! Se faire, - c'est se former, se
construire, comprendre, exploiter, déduire, développer, ajouter, proposer, -
appliquer également et offrir enfin ! le contenu de ses expériences.
*
Qu'appelle-t-on la Transcendance ? Est-ce l'Art ou la capacité de se
sublimer ? D'ajouter sur soi pour obtenir le produit d'un Surmoi ?
Quelles motivations poussent un cerveau, une intelligence, une capacité
corporelle ou physique à vouloir se sublimer, à chercher à aller outre - au
plus loin, au plus profond, en dehors ou au-delà ?
Etre ---) âme
Le penseur et l'intellectuel
----) l'animation chez l'animal
825
----) de l'homme
Certains animaux remontent...
Le cerveau produit l'âme, peut-être...
Naissance de l'âme ?
Origine de l'âme ? Mystère
L'intellectuel est un journaliste qui élève la question d'actualités
Le penseur se nourrit de philosophie et de sagesse
L'âme - ce qu'il y a dans l'homme - est-ce suffisant pour se perpétuer au Ciel
? Doit-elle accomplir de la formation et connaître le progrès ?
*
Il faut essentiellement parvenir à découvrir de nouveaux espaces où
l'intelligence parviendra à extraire des sucs inconnus. Il s'agit d'exploiter,
de pénétrer des structures invisibles encore à la capacité cérébrale.
La grande difficulté est de tirer de l'environnement proposé la substance
ou l'unification des substances avec choix et rejets apte à produire l'objet à
826
créer.
Tu dors ? Réveille-toi. Conçois quelque substance nouvelle qui se placera
dans le paysage existant.
Si tu te satisfais de ce que tu as obtenu, c'est que tu étais incapable d'aller
au-delà de ce que tu as créé.
Maudis-toi. Déteste-toi ! Va au-delà de ton potentiel développé. Tu en es
capable. Ton génie sublimé te remerciera de l'effort accompli.
Toi, oui. Toi, certainement. Mais sans autrui, qui serais-tu ? Un miasme
rampant, un moins que rien soumis à l'ignorance.
Glorifie l'Autre, remercie-Le. Il est le catalyseur, l'énergie sachante.
Gérer - comprendre certains auteurs, en rejeter d'autres - travailler en
synergie d'intelligence avec l'extrême contemporain, chercher et appliquer.
Mais comment l'intelligence doit-elle penser pour obtenir des objets
nouveaux ? Comment choisir, décider, rejeter et posséder le nouveau vrai
? Oui, comment posséder le nouveau vrai ?
Faut-il synthétiser les différentes formes de sciences artistiques mises à sa
827
disposition ? Qui vont de la danse jusqu'à la philosophie ? Extraire,
mépriser, rejeter, condenser ou agir autrement encore ?
Car il s'agit peut-être de configuration personnelle qui offre des produits
cérébraux uniques, rares, utiles pour autrui...
Mais comment déterminer cette configuration personnelle ?
Si je ne trouve pas, je suis un Néant - un inutile - un incapable à rejeter.
J'ai besoin d'une personnalité vraie, reconnue d'Autrui - que ce soit dans ce
monde ou dans l'autre.
Il faut être. Mais comment faire ? Qu'obtenir et pourquoi ?
*
Lourdes - Nous sommes les uns à côté des autres - surabondance
d'humains ! On s'ignore, mais l'on est prêt à s'aimer.
C'est un préciel qui est ainsi exprimé - ce qui donne l'impression d'être des
âmes dans ce saint sanctuaire, des corps humains en attente - en attente de
l'Au-delà.
Lourdes - Le Saint sanctuaire - il n'y a pas de voiture, de maisons, de
représentations de la fortune - les seules preuves qui tendent à disparaître
828
sont les bijoux, les habits, la présence, la préséance mais tout cela ne tient
guère, et rapidement le niveau social, intellectuel ou financier disparaît au
profit de la foi, de la pureté et de la religiosité. Ceci est une grande leçon
et apprentissage préparant le temps du décès.
Tout grand lieu touristique ne peut être apprécié en une seule visite - il
faut y revenir deux ou trois fois pour en tirer un maximum de substance,
de connaissance et d'information.
*
Je pensais : la poésie est une immense frustration ! Elle ne permet pas
d'accéder à la Science, à la Connaissance ou à la Mathématique. Son
langage est certes subtil et créatif, mais l'intelligence poétique offre-t-elle
la possibilité d'accéder à la compétence des Sciences ?
L'aptitude cérébrale semble inférieure. Comment redorer la réalité
poétique pour lui conférer une vérité inattaquable ?
*
Le destin infligé par les Nazis aux Juifs !...
La conscience métaphysique de l'intelligentsia de la Sociale démocratie nazie
829
!...
*
Il est bon pour l'homme de rester seul. La femme empêche de penser.
Avoir femme à ses côtés, c'est partager des quotidiennetés insignifiantes.
La nouvelle Eve remet l'Evangile et offre de nous sauver.
Douceur et intelligence de pureté.
*
Que se passait-il au Ciel avant la naissance terrestre du Christ ? Qu'en
était-il des âmes ? Avant le Ministère du Fils, y avait-il des possibilités de
sainteté ?
Pour ma part, la réponse est affirmative car des âmes ignorant la doctrine
divine pouvaient par leur degré de purification intellectuelle ou corporelle,
ou par leurs faits accomplis mériter aisément d'accéder à un Au-delà
supérieur.
*
830
Et moi, moi ! - Le cerveau, la capacité créatrice. L'aptitude à concevoir, à
extraire, à combiner, à produire des objets récents.
Il faut penser "intelligence propre", et non pas uniquement attendre
d'autrui les applications à obtenir. Certes le langage consubstantiel, mais
également la capacité à créer par soi-même des écrits inédits. Il y a un
temps de malaxage, d'actions internes, de réflexions vers soi pour ensuite
projeter hors de soi l'objet mental nouveau.
*
Comment choisir le meilleur chemin ? Produire, travailler, penser - certes
- mais avec qui ? Quels auteurs ? Quelles applications ? Quelle méthode
cérébrale ? Comment peut-on exiger du cerveau qu'il propose les
meilleures applications possibles ?
Les poètes sont satisfaits de leurs résultats ? - C'est leur affaire ! La vérité
est autre. Il faut faire preuve d'intelligence aiguë et choisir la solution
optimisée.
*
Lundi. Déplacements au Mont St Michel et à Grandville. Nombreuses
831
photos. Marie semblait satisfaite de découvrir ces deux lieux célèbres.
Mon cerveau rejoint les images de mon enfance - j'ai retrouvé le Mont
assez facilement. L'abbaye m'avait échappé - le cloître est une véritable
petite merveille - à visiter absolument.
Mais quelle cohue ! Que de visiteurs ! Des files interminables de touristes
s'accumulent les unes aux autres. Tout semble affaire financière. L'on fait
suer le Mont pour qu'il produise de l'argent. La beauté, la grandeur,
l'élévation spirituelle ont disparu. C'est une sorte de business mais la
demande est considérable, et la raison qui s'impose c'est de la satisfaire
absolument.
J'ai beaucoup aimé l'Archange Michel - sa beauté et sa puissance. Je
cherche à découvrir quelles formes supérieures d'intelligence pourraient se
situer entre l'homme et le Divin - il y a les saints, les prophètes, les anges,
les archanges - d'autres formes existent encore - (Ma naïveté est
déplorable !) et je cherche à les comprendre et à les aimer.
Intelligence
*
50% du facteur G est expliqué par la vitesse de propagation du flux
nerveux, dont on sait maintenant qu'il est en partie lié au taux de
832
myélination du cerveau. Pur le reste : on ne sait pas.
Le warning cérébral
*
Demander à Dieu un nouveau cerveau, une nouvelle intelligence - comme
une mue évolutive.
À quelles fins ? - Mieux comprendre, mieux savoir, augmenter sa sagacité,
sa capacité de compréhension.
En quoi mériterait-on cela ?
*
Le mot Dieu est beau, il s'étale - il étend l'Univers. Mais le mot Esprit est
magnifique, - il est intelligence, construction, planification - il est épuré.
*
La psychanalyse est une science évolutive, mais Freud en est le père.
Il faut parfois déconstruire, mais il a créé, inventer ou découvert une
nouvelle psychologie, une autre pénétration inconnue de l'esprit, de l'âme
833
ou de l'intelligence - de la moins de la conscience humaine.
*
Que sera la nouvelle poésie ? Quel sera le rapport du média Internet dans
la formation de la nouvelle intelligence ? Cette mise à la disposition
immédiate, sublime encyclopédie, engendrera-t-elle des objets appliqués
évolués ? La réponse est oui.
Créativisme
*
Intelligent design : dessein intelligent
Cinquième flexion du sphénoïde
L'homo futuros
Fragment trouvé sur les Net corroborant les note hâtive prise :
Où l'on découvre une nouvelle hypothèse expliquant l'évolution de
l'homme, en voyageant de nos plus lointains ancêtres jusque dans le
futur, pour contempler l'étonnant visage de notre descendance.
Le périple commence en Afrique du Sud, sur les traces de "Little Foot",
834
fossile miraculeusement conservé d'un Australopithèque. Sa découverte
récente est venue bouleverser les théories de l'évolution humaine, en
particulier celle de l'"East side story", qui faisait autorité depuis les années
80. Selon ce "scénario de l'Est", notre plus lointain ancêtre se serait jadis
mis debout pour s'adapter à un nouvel environnement, la savane, dans la
grande vallée du Rift située dans l'est de l'Afrique. Mais Little Foot, qui
semble-t-il marchait sur ses deux pieds, vivait aussi dans les arbres. Quel
fut alors le moteur de la bipédie, cette transformation majeure qui marqua
le passage décisif du singe à l'homme ?
Ce documentaire lumineux, dans le contexte d'une science en pleine
ébullition, propose de suivre une hypothèse qui révolutionne notre vision
de l'évolution. Avec pour guide la paléontologue Anne Dambricourt, qui a
découvert le rôle-clé joué par le sphénoïde : le fléchissement de ce petit os,
niché à la base de crâne, le premier à se former chez l'embryon humain,
serait à l'origine de chaque étape majeure de l'évolution humaine,
entraînant le redressement progressif du corps et le développement des
facultés cérébrales. Homo sapiens, notre père direct, serait né voici 160
000 ans d'une cinquième flexion du sphénoïde, obéissant à une évolution
inscrite dans nos gènes et transmise par l'ADN : c'est l'Inside story,
l'hypothèse d'une mutation interne programmée de l'espèce. Une
orthodontiste française, Marie-Josèphe Deshayes, en tentant de
comprendre pourquoi les enfants d'aujourd'hui présentent de plus en plus
835
de déformations de la mâchoire, a rejoint les conclusions d'Anne
Dambricourt. Une nouvelle mutation d'Homo sapiens, avancent les deux
chercheuses, serait en préparation, à une échelle de temps encore
inconnue. Et c'est ainsi qu'après avoir rencontré quelques-uns de nos
ancêtres, parmi les plus illustres fossiles mis au jour depuis vingt ans, nous
pouvons, au terme de ce passionnant voyage, apercevoir dans un futur
indéterminé l'étrange figure...de nos arrière-arrière-petits-enfants.
Sauf que :
- Derrière Danbicourt se cache l'UIP (Université Interdisciplianaire de
Paris)
Institut farouchement ANTIDARWINIEN, gouverné par des idées
créatonnistes, et theologique(l'évolution avec prédestination, pilotée par
l'os sphénoïde, indépendamment des conditions du milieu etc.)
L'UIP a de plus été financer par la fondation Templeton pour le progrès de
la religion...
Bref, il n'y a rien de scientifique là-dedans, et il n'y aura aucun droit de
réponse de vrai chercheur en évolution (normal, car pas invités)
Il est incroyable de voir des sujets comme celui-ci à une heure de grande
écoute, sans qu'il y ait d'autres invités indépendants de cet organisme.
836
On peut alors se demander la qualité des autres reportages scientifiques
d'ARTE dont on ne connaît pas grand-chose, et si il n'y a pas de leur part
de tentative d'endoctrinement bidon.
PS: ce message est une adaptation d'un mail de Guillaume Lecointre
Enseignant-chercheur au Muséum national d'histoire naturelle : il travaille
notamment, en systématique (science des classifications), à l'amélioration
et à l'exploration des propriétés des méthodes de construction de
phylogénies, et à leur application aux téléostéens, à partir de données
anatomiques comme de données moléculaires. Il travaille également depuis
une quinzaine d'années à l'amélioration de l'enseignement en sciences des
classifications, à tous les niveaux scolaires. Son ouvrage La classification
phylogénétique du vivant cherche à faire évoluer l'enseignement de la
classification en rendant celle-ci phylogénétique.
Il est également chroniqueur pour le journal Charlie Hebdo dans lequel il
écrit des articles de vulgarisation scientifique et dénonce ce qu'il considère
comme des pseudo-sciences et le retour du spiritualisme en sciences.
*
L'exercice mathématique sclérose l'intelligence dans un champ limité.
837
*
Le militaire n'a pas de conscience, il n'a que de l'intelligence.
*
Implorer Dieu. Que peut l'intelligence humaine ?
*
L'homme n'a pas d'intelligence, n'a pas de richesse - sa place dans
l'Univers est insignifiante. Dieu lui dit : " Je t'offre la durée".
Mais sans intelligence ni richesse, que peut-il espérer ?
La durée lui permettra-t-elle de progresser ? Ou se satisfera-t-il de son
statut baigné dans son bien-être ?
*
Dans la hiérarchie de l'Intelligence, Valéry a développé un principe vrai
inférieur. Inférieur à qui ? - Inférieur à Husserl, à Heidegger, Bergson,
Nietzsche etc.
838
- On le savait ! On s'en serait douter !
- Valéry est-il exploitable ?
*
Extraits du Journal 2006
J'ouvre La Henriade - Les dialogues sur la science - Quelques pages de
théâtre - Le génie de Voltaire est éclatant, brillant, lumineux, facile,
presque mozartien.
Ce XVIII fait d'élégance, de délicatesse et d'intelligence spirituelle...Je lui
préfère la profondeur d'un Montaigne ou la construction géométrique d'un
Descartes. Mais c'est affaire de raison.
Voltaire reste le plus grand écrivain français. Combien de contes et de
romans et de pièces de théâtre ! Mais peu de chefs-d'œuvre passés à la
postérité, en vérité, si l'on pense à Hugo, Balzac ou Zola.
*
839
J'ai rajouté des refrains à La Marseillaise contre le fanatisme et le
terrorisme...
De grâce ! Protégeons nos frontières
Contre des forces inconnues
Qui armées de couleurs altières
De tous côtés sont aperçues !
Ils désirent nous infliger
La soumission et l'esclavage
Des races autrefois dominées
Réduites au plus simple servage !
La perfidie est dans leurs coeurs,
Dans nos quartiers et dans nos rues.
Souvenons-nous de la grandeur
Des hommes illustres disparus.
Ô France ! Ô France, relève-toi,
Honore encore tes trois couleurs.
De ton drapeau, habille-toi
840
Et glorifie les vrais vainqueurs !
Tout près de toi est la vergogne,
La plus immonde insanité.
Nourrie des relents de charognes
Elle veut dicter sa vérité.
Luttons encore ! Luttons ô frères
Contre la sombre obscurité.
Implorons Dieu et sa Lumière
De bien vouloir nous éclairer.
Entrechoquons nos forces claires
De tous côtés illuminées.
Et nos puissances souveraines ----------) ?
Sauront, ma foi, les décimer.
L'obscurantisme le plus stupide
Retournera au noir néant.
L'intelligence des forces vives
Mettra au feu tous ces tyrans.
*
841
Gide, Genet, Mishina : intelligence de la perversion.
Blanche, Saül, Le roi Candaule
*
Le langage n'est que l'interprétation de la vision du monde. Il est une
fonctionnalité de l'intelligence de l'homme. Il détermine les limites de la
compréhension de la réalité.
La poésie essaie de rendre vrai ce qui n'a jamais été concevable et qui n'a
été conçu que par un seul.
Plus le poète élabore, plus il s'éloigne de la compréhension du lecteur. Le
poète-frère semble le plus capable à pouvoir intégrer ce nouveau langage.
*
Quel crédit accordé à ces circles-crops ? Peut-on prétendre que ce soit le
842
fait d'intelligences supérieures tachant de se manifester à notre présence en
exploitant une science artistique esthétique ? D'autres pensent que la main
de l'homme est à l'origine de ces événements hétéroclites.
On peut effectivement émettre un grand nombre d'hypothèses.
*
Surdoués - enfants, adolescents etc. Que deviennent-ils ? Que font-ils dans la
vie ?
*
Ici ce sont des phrases qui sont consignées, mais rien n'est donné à la
construction cérébrale. Des fragments disparates jetés ici et là dans l'éveil
de la raison - de cela que pourrait-il jaillir ?
Il n'y a nulle perspective d'avenir dans mes propos exprimés. Ceci ne
saurait durer. La faiblesse constamment m'accapare - je reste coït.
Je crains essentiellement de n'être pas capable d'aller outre - de concevoir
ou de percevoir de nouveaux contenus. Ma faiblesse d'intelligence sature
trop rapidement et ne déploie nulle aptitude supérieure.
843
*
Un principe d'actions peut régenter tout un système de vie. Si ce principe
s'accompagne de faits validés par sa propre conscience ou par
l'intelligence d'Autrui le nouveau vrai est acclamé.
*
L'éditeur ne s'inquiète guère de la rareté, de l'intelligence ou du génie.
Cela est relégué au comptoir des inutiles. Il cherche l'appât ou la
rentabilité immédiate. Qu'importe la construction, l'élaboration de l'oeuvre
- je suis un marchand !
*
Qu'importe de se décupler ! Il faut ajouter sur soi - obtenir plus de
conscience, de savoir, d'intelligence, de vérités et de sensibilités. Mais estce
réellement possible ? N'est-ce pas une utopie inaccessible ? Dans un
sens plus subtil, on reste toujours soi - incapable de progrès et d'évolution
cérébrale.
844
*
La plastique du corps est une richesse remise à l'intelligence de l'être
humain.
*
Aurai-je le temps de produire mon Oeuvre ? Aurai-je la capacité de
déployer le potentiel intellectuel mis à ma disposition ?
Tant de livres inédits - de constructions nouvelles à déployer ! Et le Temps
est revêche, ennemi terrible !
*
Penser plus, penser mieux.
Si l'intelligence possède du génie, qu'elle ne s'en jouisse pas auprès
d'autrui, mais qu'elle poursuive, amplifie le don qui lui a été remis par la
nature ou par Dieu.
*
La voyante
845
Elle ne comprend que par fragments, se fixe sur une analyse insuffisante et
prétend posséder la vérité. C'est son coeur, sa raison, ses tripes, ses
vibrations qui lui enseignent le vrai. Mais que de manquements ! Et que
d'interprétations erronées ! Mais qu'importe ! Son intelligence ne lui
permet pas de s'en retourner à la réalité exacte des faits. Alors elle savait !
Et si elle se trompe, une nouvelle pseudo-vérité viendra la chatouiller à
son aise !
*
Parfois l'esprit est saturé - offert aux nombreuses stimulations de lecture, il
ne saurait produire quelconque fragment.
En d'autres moments, l'intelligence prompte et apte, exploite quelqu'une
raison pour extraire de soi des capacités littéraires créatrices.
Il s'agit ici de fatigue cérébrale, et la conscience ne peut déterminer la
situation réelle de la potentialité.
*
Aller vers la lumière pour prendre enfin conscience de sa petitesse et de
son insignifiance - du ridicule temps de vie qui nous est imparti avec cette
médiocre intelligence humaine...
846
Et que suis-je moi, face à Dieu ? Qui sommes-nous, nous humanité en
marche dans l'ordre de la construction de l'Univers ?
Dieu est ce biologiste penché sur son microscope et observant la lamelle
s'activant de son mieux. Sur cette lamelle est l'ensemble de l'humanité, et
certes nous sommes ridicules.
*
Chercher l'éloge d'autrui n'est qu'une vanité de l'esprit, qu'une
insignifiance sociale et qu'une faiblesse de soi. L'intelligence doit supplier
Dieu de mieux paraître.
A quelle raison, Dieu offre-t-il à l'homme un potentiel supérieur ? Ceci est
affaire de grâce, n'est-ce pas ? Et nul n'en sait rien !
*
Ralentissement de la capacité cérébrale, affaiblissement de la potentialité
intellectuelle - le tout s'en retourne doucement vers le Néant inutile ! Et
qu'a pu produire
le cerveau ? Quelle aptitude a développé la raison ? Ho ! Médiocrité du
souffle humain, et cela s'appelle vivre !
847
*
Pourquoi le clonage humain ? Imaginons une intelligence exceptionnelle
comparable à celle d'Einstein. Que se passerait-il si la Science parvenait à
le ressusciter au XXIe siècle ? Ce nouvel "Einstein", en supposant qu'il
possède les mêmes qualités que son ancêtre personnel parviendrait dans
un nouvel environnement évolué à penser, à agir, à proposer des
nouveautés scientifiques considérablement utiles pour le genre humain.
*
Ai-je obtenu le résultat escompté ? Ma méthode d'investigation intellectuelle
a-t-elle réellement été efficace ? Ma méthode a-t-elle réellement été efficace ?
N'ai-je pas commis des erreurs inadmissibles ? Que pouvais-je espérer de
meilleur ?
*
Je pense également au génie interne - à celui qui n'a pas besoin d'être dans
un contexte historique particuliers pour faire exploser sa capacité unique.
Et me vient à l'esprit les intelligences savantes à qui on remet un matériel
présent et qui parviennent à tirer des vérités et des conclusions nouvelles.
Mais qui avec un autre matériel - plus élaboré, appartenant à une autre
848
époque seraient toutefois parvenues à des résultats étonnants.
Il s'agit ici de cerveaux avec des capacités intrinsèques, indépendantes,
capables de s'adapter à tout nouveau terrain scientifique.
*
Un homme meurt, s'élève vers Dieu, lui montre ses quatre enfants, son
travail, sa femme. Finalité de cet homme au Ciel. Quel statut, Dieu peut-il
lui octroyer ? Sur quoi le jugera-t-il ? Que put-il lui offrir ? Et quelle
éternité pour cette faible intelligence primaire ?
Du confort intellectuel de façade auprès d'autrui.
*
Vas'y. Commence. Fais poète. Discute.
*
Chez moi, le génie n'est que de l'énergie supplémentaire sur de
l'intelligence de surdoué. Cette aptitude-là ne permet en rien d'éprouver un
sentiment quelconque de supériorité.
849
Produire un chef-d'oeuvre est certes quelque chose d'honorable, mais il y a
tant de chefs-d’œuvre dans la civilisation humaine que cela serait encore
peu de chose.
Etre le premier, cela est fort louable. Mais le premier a conscience de
l'existence divine, et sa place dans l'immensité de l'Univers lui semblera
insignifiante. Alors comment se considérer, se voir réellement ?
Il faut s'estimer à sa juste valeur - petitesse de l'être humain et souffle
court dans l'Eternité du temps.
Je dis : il faut craindre, craindre Dieu qui que l'on soit - génie, chef ou roi
et implorer le créateur d'augmenter sur son potentiel.
*
La volonté de progrès. Mais cette aptitude d'applications, cette capacité
intellectuelle humaine, - est-ce réellement suffisant ?
Que peut l'homme ? Que puis-je espérer avec mon intelligence ? Quelles
seront mes limites de raisonnement ? Devrai-je m'en satisfaire ? Pourrai-je
me réjouir de mon résultat obtenu ?
*
850
L'intelligence de Bergson - l'interdiction de prendre des notes en cours -
quelle erreur ! Quelles pertes ! Car ces applications dites de second ordre
possédaient toutefois des contenus riches.
*
Sera-t-il possible en poésie de déterminer le Vrai ? Faudra-t-il accepter
l'aberrante contradiction de l'incompréhension ? Tant de poètes sont
ignorés quand d'autres de qualité inférieure sont adulés et reconnus.
Mais comment faire ? Comment rendre compatible le Vrai avec la réalité
humaine ?
Les lecteurs, les éditeurs jettent et rejettent des produits d'intelligence
supérieure et apprécient des êtres de qualité seconde.
Faut-il attendre le repêchage céleste, seule sortie acceptable après sa mort
?
*
Je cherche l'intelligence, le droit au progrès, la volonté de m'éclairer, de
m'illuminer, d'aimer, de connaître, de savoir - d'avancer - j'implore un Au-
851
delà sans cruauté, sans violence, sans horreur. Assez de tout cela !
*
Vous possédez tant de capacités cérébrales ou intellectuelles - mais on
vous détruit en vous imposant des programmes absurdes - en vous
sursaturant le cerveau avec des charges incommodes ou inutiles. La charge
ralentit la vitesse, et vous pourriez aller outre et de meilleure façon !
*
Il faudra de l'Intelligence collective. Mais il faudra également de
l'Intelligence individuelle. Pensez. Poussez. Agissez. Votre cervelle, c'est
votre nouveau corps. Délaissez les performances physiques et développez
vos capacités intellectuelles.
Entendez : je ne nie pas la nécessité corporelle pour le plaisir ou la
reproduction - de quelque façon que ce soit, avec qui que ce soit - cela
n'importe pas - heureusement. Mais je prétends que l'effort intellectuel
permettra à la civilisation de progresser.
*
852
Pousser sur la cervelle, sur la capacité cérébrale - aller outre - plus loin,
plus fort.
La jeunesse est la période propice. Il en sortira de nouvelles intelligences.
Agissez. Au-delà. Vous en êtes capables.
*
Il faut constamment dériver sa pensée, dériver la pensée de l'autre pour
obtenir son propre objet.
Autrui est une source régénératrice de concepts, d'applications d'écriture
poétique, sapientiale ou philosophique.
Sans l'Autre, l'Intelligence ne peut découvrir de nouvelles potentialités.
*
C'est un principe d'applications, d'obtentions de résultats, de productivité -
mais ce n'est pas du Fordisme - il s'agit de construire, d'exploiter, d'utiliser
l'Intelligence de l'Autre pour développer sa propre capacité.
*
853
Qu'est-ce qu'un critique ? Le critique est celui qui ne possède pas votre
sensibilité, et de ce fait prétend que ce que vous lui proposez est stupide
ou infecte.
Il est celui qui n'aime pas votre couleur, votre voiture, votre visage etc.
L'homme d'intelligence va outre, ne se soucie guère de cela et tente de
comprendre quels que soient les contenus proposés.
*
Intelligence : aptitude à tendre vers Dieu.
*
L'animal n'a-t-il pas de mémoire ? J'en doute fort car l'intelligence de
l'animal est réelle. Elle est fondée sur de l'acquis et non point uniquement
sur de l'inné.
*
Vous savez le Goncourt, il ne faut pas exagérer. Cela n'est pas aussi
854
important que vous le pensez ! Le Goncourt, c'est une valeur éphémère.
Ce n'est pas le plus grand écrivain, le plus grand roman - c'est une
détermination locale amplifiée momentanément par des médias.
Faites l'historique des Goncourt - ceci est affaire financière, rarement
littéraire. L'intelligence épurée délaisse cela. Croyez-moi. Le problème est
d'obtenir l'oeuvre de Racine ou de Baudelaire. Le reste est insignifiant.
*
Avec votre intelligence, avez-vous fait avancer la civilisation ?
Qui peut se targuer d'une telle vérité ?
Faut-il se soucier d'exister auprès d'autrui ? L'effort de crédit semble trop
conséquent, la capacité à plaire proche de l'impossible.
Je vois un immense espace avec l'Internet, une sorte d'Eldorado de l'esprit
où nul ne sera sanctionné arbitrairement pour des causes financières, où
l'audace intellectuelle pourra se déployer aisément avec grandes diversités
et richesses cérébrales.
*
Je dois aller au-delà de ce que je puis comprendre. Je soupçonne mon
intelligence de mieux faire.
855
Qui Dieu a-t-il choisi pour ajouter ? Pour penser au-delà de ce qui est déjà
? Quel élu pourra se flatter d'aller outre ?
Mais qu'est-ce à comprendre, à pénétrer là que je ne vois pas ? Qu'est-ce
qui se situe sous mes yeux ? Mon esprit cherche, observe et ne peut
déceler.
*
Intelligences de jeunesse
Cioran écrit Ebauches de vertige à 22 ans et Spencer sa théorie de la
vision à 21 ans...
*
Adage lozachien : plus une femme se penche, plus elle est intelligente.
*
J'adore les Expositions et les Musées - ce sont des sources régénérantes
d'intelligence et d'inspiration. "Je m'y aime" - j'aime être dans ces lieux.
*
856
Le relationnel poétique est peu ou rien. On ne saurait comprendre ou saisir
l'intelligence de l'autre sur de la communication à bâtons rompus. Nulle
fiche n'est préparée et l'on s'attend à tout. L'on se base sur cette expérience
insignifiante pour prétendre à un certain vrai littéraire - alors la critique y
va de son droit - et que j'attaque, que je méprise ou rejette - mais n'étais-je
pas le même au yeux des autres d'une certaine manière
*
Je persiste à croire que le relationnel poétique est de peu de chose - que
seule l'application d'écriture semble utile. Voir l'Autre, le côtoyer, lui
parler quelque temps est certes action facile, agréable parfois - mais cela
ne débouche que très rarement sur des résultats tangibles. Tout est affaire
apparat et de maniérisme. Mais de finalité objective, il n'en est point
question. Parler, bavasser - voilà le plaisir ! Mais construire, aller outre,
penser au-delà, cela ne serait ! Alors l'Intelligence se rétracte, reconsidère
la proposition offerte, doute et préfère se réduire à elle-même, souhaite se
replier dans son alcôve pour tirer ou déduire de nouvelles choses, utiles à
son oeuvre future !
857
Extraits Journal Septembre 2006 - Décembre 2009
Une femme belle n'a pas besoin d'être intelligente et un homme intelligent
n'a pas besoin d'être musclé.
858
*
"Comment puis-je trouver ? Comment puis-je ajouter sur ma personne ?" Voilà
l'unique question que doit se poser l'intelligence - je veux dire le réel cerveau - la
véritable conscience - et de cela l'on tirera la belle avancée cérébrale, sociale,
encyclopédique, universelle - ...en bénéficiera la Civilisation.
*
Déplacements du blanc vers le gris - espérances françaises -
Certes on y gagnera en vigueur. Mais y gagnera-t-on en capacités
intellectuelles ?
*
Une chose difficile : constamment relancer sa matrice interne pour parvenir à
obtenir un résultat.
Il faut craindre - l'Intelligence doit craindre - craindre Dieu, le temps, le
vieillissement, la maladie.
Il faut remercier Dieu d'obtenir un résultat, ce résultat - mais il faut
également concevoir sa place sur cette Basse-Terre, et plus encore dans
859
l'Univers - et cela est peu, cela est insignifiant. Seul, Dieu existe.
Le résultat obtenu n'est qu'un résultat terrestre, et cela n'est rien à l'échelle de
l'Univers - or Dieu est Univers.
Je ne puis imaginer l'Univers sans la certitude divine. Dieu en est le maître
absolu. Il nous domine à notre insu. Nous ne sommes que ses esclaves.
Aimons-le et glorifions-le pour la splendide structure qu'il a su produire. Et
implorons-le de nous recevoir dans son Paradis. Il n'y a rien d'autre à espérer.
*
Vouloir être auprès d'Autrui m'apparaît stupidité insignifiante. Il faut être
pour soi et ne pas se soucier de l'Autre - je veux dire le lecteur, le poète ou
l'éditeur. Car c'est usure de temps, action inintelligente, perte de vie.
*
Toujours au plus profond chercher en soi pour trouver, pour découvrir,
exploiter un nouveau vrai - là est la certitude de l'avenir.
Celui qui dit : je me satisfais de cela, je ne saurais aller outre, je tire grand
plaisir de ma situation actuelle, celui-là refuse le progrès, l'avancée,
860
l'élévation. Son erreur est extrême : l'intelligence de l'homme doit tendre vers
le progrès.
*
Trouve. Cherche. Lance-toi dans le Néant. Impose-toi une nouvelle certitude.
Ceci est la seule solution pour extraire une substance pure. Ton intelligence
te permet d'extraire. Car tu conçois sous des angles inconnus.
Viens, viens et exprime-toi. J'ai besoin de ta différence, de ton autrement. Tu
te dois de l'exprimer.
*
Le problème est de trouver de nouveaux espaces de croissance - la
psychologie, l'intelligence etc. Mais quels espaces ?
*
Peu rencontré de poètes mais pénétré, compris, intégré un nombre
considérable d'auteurs, d'écrivains, de philosophes qui ont participé de
manières significatives à l'élaboration de mon Œuvre.
Alors que dire ? Le relationnel physique a certes été rare mais la
861
communication intellectuelle s'est déployée avec magnificence.
*
11 mars 2007 - Jacques Chirac ne se présente pas pour un troisième mandat.
Cela est faire preuve de sagesse et d'intelligence. Il n'était accrédité que de 1
à 3 % des voix.
Mais quel bilan ? Je ne cherche pas ici à développer tout un chapitre - de
nombreuses pages s'avéreraient nécessaires. Je prétends toutefois que la
croissance économique - l'évolution du PIB détermine le bilan que l’on peut
accorder à tel ou tel meneur.
*
Effectivement dans ces générations qui cohabitent 20-80 ans, certains poètes
doivent posséder génie ou talent ! Mais l'échange ou la rencontre n'offrent
rien d'utile. Alors que faire ? Insister et insister ? - Pour rien, pour du faible
et de l'insignifiant ?
Être poète, c'est vivre dans un double décalage temporel. D'une main, l'on
admire ses anciens qui ne sont plus. De l'autre la réalité de l'Au-delà
déterminera de nouvelles vérités considérées comme évidentes. Entre les
deux, le temps humain, période de rejet et d'incompréhension, de mépris et
862
d'impuissance.
Il faut donc attendre : l'Intelligence consiste à se former avec le Passé et le
Présent pour être dans le Futur.
Vieillir
*
Fais de ton mieux tant que tu le peux. Demain il sera trop tard.
L'intelligence, la capacité corporelle vont en diminuant très sensiblement.
Exploite ton potentiel non pas pour des excès mais pour des applications. Ce
que tu fais aujourd'hui, tu en bénéficieras demain.
*
Sources d'inspiration - Blog 3 - Troisième billet
Voilà donc un nouveau billet pour écrire quoi et sur qui ? Il faut susciter la
volonté de communication, de discussion - il faut trouver dans l'Autre son
intelligence, sa pertinence, sa capacité à concevoir de nouvelles réflexions, à
déplacer le vrai quand on le considère ailleurs.
J'ai tant aimé l'Autre - son génie, sa capacité à m'aider pour travailler ou produire -
863
et je pense à Valéry, à Baudelaire ou à Rimbaud.(D'autres noms plus récents m'ont
également permis de progresser ou de me former.) Mais je m'interroge et je
souhaiterais que vous puissiez me dire qui vous inspire, vous aide et vous permet de
trouver de nouvelles solutions d'écriture. Quelles sont vos sources ou vos substances
littéraires ?
*
Il ne sera jamais possible à l'Intelligence humaine d'accéder à la merveille de
la Divinité.
*
Produire - extraire - penser - appliquer - Exploiter Autrui - son
intelligence, son aptitude, ses applications.
Le cerveau. Que faire avec ce cerveau ? est-ce une centrale ? Une
capacité d'applications ?
Que faut-il donner à Autrui, autrui sera-t-il comprendre ?
Sexe
*
Je me mélange, tu te mélanges - et quoi ? Quelle utilité ? Quelle
864
science nouvelle ? Quelle intelligence de croisement ? Peut-on entier profit ?
Ceci est abaisser le principe social. La première, la seconde génération en
pâtiront fortement. Et que de frictions, de violences, de difficultés d'être et de
difficultés pour assumer !
*
Le problème est d'optimiser sa potentialité intellectuelle. Pour se
faire, le cerveau nécessite l'aide d'autrui. Qui est Autrui ?
Comment proposer ?
Je dois également avancer dans ce journal. Comment faire ?
peu de réponses !
Quel fond ? Quelle écriture ? Tant de points d'interrogation et si
*
On ne peut pas non plus passer sa vie à tenter de se crédibiliser
auprès d'autrui - l'on doit essayer d'agir, de produire ou d'appliquer - l'Autre
n'étant pas la finalité essentielle.
Dire : j'abandonne tout et je veux être, c'est perdre sa
fonctionnalité créative. Le compromis n'est certes pas la solution. Le
compromis balance entre les deux et ne permet pas de poursuivre l'objectif à
865
atteindre.
Il faut être grand poète pour soi, - puis Autrui comprendra. Cela
est peu de chose. Mais faire GP, cela veut dire : obtenir des poèmes dignes
de haute poésie, et cela nécessite travail, application, présence, efficacité,
génie, intelligence, créativité etc. d'imposantes qualités, en vérité.
*
C'est avant tout un système de formation, de production,
d'application. Il s'agit d'obtenir un résultant en exploitant sa propre
expérience associée à l'intelligence d'Autrui. En revanche, cela ne permet en
rien de savoir si les contenus obtenus sont validés. Car il peut y avoir erreurs,
faussetés ou insuffisances. Ou refus systématique de la critique interrogée.
*
- Je ne vous aime pas !
- Mais il faut s'y reprendre cinq ou six fois pour commencer à
intégrer ! Vous êtes confronté également à ce décalage générationnel. Si l'on
vous avait dit : "Il est - comprends-le.", votre intelligence obéissante se serait
adaptée à ce nouveau vrai obligatoire !
866
*
Tant de ramifications, de courants littéraires ou poétiques qui se
croisent et s'entrecroisent ! Comment sera-t-il possible de déterminer le
nouveau vrai artistique ?
Que se passe-t-il en fait ? Le temps faisant son affaire et l'utilité
étant réductrice, seuls deux ou trois poètes par génération sont exploités par
l'héritage à suivre.
Les Éditeurs que l'on critique et condamne proposent des
centaines d'auteurs nouveaux - proposent certes une restriction poétique mais
offrent un nombre considérable d'écrivains que l'intelligence ne serait apte à
lire ou à intégrer.
Alors que dire ? Et comment s'y prendre ? C'est encore le chemin
- LE CHEMIN - c'est-à-dire la capacité à naviguer cérébralement entre toutes
ces possibilités pour obtenir le choix poétique le plus judicieux.
*
Quelle est la part du comportement poétique dans l'œuvre d'un
poète ? Est-elle essentielle à son principe de crédibilité ? Est-elle de second
867
ordre, qu'un piètre moyen accompagnant le génie réel de l'individu ? Faut-il
cautionner le relationnel, lui accorder une part primordiale ou prétendre qu'elle
n'est qu'un pourboire d'amitié ?
On voit l'immense richesse que pouvait représenter la
communauté surréaliste. Cette mouvance artistique frottant des intelligences
exceptionnelles a certainement dû faire se caramboler des idées, des concepts
ou des notions qui jamais n'auraient pu s'associer sans la présence des uns à
côté des autres. Très délicat donc de prétendre savoir quelle est la bonne
démarche à suivre.
*
Astrophysique et Astronomie : dimensions sidérantes et
vertigineuses pour l'intelligence humaine. Ces deux sciences permettent-elles
de mieux approcher l'immense création du Père ?
*
Œuvre de jeunesse - Poésie du non-sens. Mais les termes ont des
valeurs
symboliques, allégoriques ou psychanalytiques, c'est le ça pour ça qui
prédomine et l'intelligence poétique qui applique se comprend parfaitement.
*
868
Ai-je fait preuve de profondeur ? J'ai certes possédé la fécondité,
mais la création, l'invention, la pure intelligence - tout cela m'était interdit.
Fécondité, certes. Inspiration, évidemment. Religion également.
objectif sera atteint.
Je dois donc passer de 6 500 à 10 000 poèmes, et un certain
*
Je me pose cette question : l'homme universel CAD L'homo
universalis peut-il réellement exister ? Une intelligence, une culture peut être
constituée de quelques tendances, quelques mouvements mais nul être ne
peut intégrer l'ensemble de l'offre mise à sa disposition.
*
La profondeur - L'intérieur - L'intelligence -
Husserl - Freud -
Une nouvelle configuration ? - Mais quoi ? - Quel espace ?
Cela permettrait-il d'ouvrir sur la Philosophie ? S'accorderait-elle
avec la poésie pour agir ?
869
*
Être intelligent : oui, on élabore, on échafaude, on suppose, on
suppute, pense à un certain niveau.
Aron ou Bergson.
Mais de la pénétration supérieure, il n'en est point. Or il faut être
Il n'y a aucun moyen permettant de passer d'intelligent à très
intelligent. C'est génétique. La formation n'aide en rien.
*
L'intelligence serait l'intelligence prophétique.
*
Quotient financier ---) à développer. Pourquoi ? C'est la capacité
et le désir de s'enrichir. Au-delà de la pseudo-intelligence.
*
Lourdes - Je ne vois que la Vérité de Bernadette - vérité sublime,
superbe et irréelle. L'intelligence doit tendre vers ce message de pureté,
d'idéal et de divinité.
870
Aller à Lourdes, c'est se purifier - c'est se préparer pour l'Autre
monde. C'est l'abolition des classes sociales, des vérités raciales ou du
pouvoir financier.
Aller à Lourdes, c'est se regrouper - c'est être-ensemble, c'est une
sorte de communion spirituelle et profonde.
*
Je ne crois pas en un dressage de l'esprit avec Principe, École, -
Système d'application et d'orientation. Je crois en une liberté individuelle
avec audace et folie, risques dans l'écriture.
Nous sommes dans une sorte de nébuleuse où nul encore ne peut
prétendre posséder le vrai, où la certitude se déplace ici et là, où la tentative
d'écriture peut se prévaloir d'être possible. Alors qui croire ? Qui suivre ? Et
que supposer ?
C'est donc un espace de liberté absolue, et l'Intelligence se
déploie faculté parfaite.
*
Catherine Emmerich est sidérante - ses visions dépassent tout entendement
possible. Voilà un suprême principe de communication qu'aucune
intelligence humaine n'est apte à saisir.
Tant de surprenants détails ! D'images visibles et détaillées de la vie du Fils !
871
Et l'on se dit : pourquoi ? Pourquoi ces extraordinaires détails ? Pour valider
plus encore la certitude du fils ? Pour animer un autre vrai ?
*
Les fantômes - Le rapport Ciel-Terre - Jour-Nuit
L'esprit d'intelligence ne semble pas toutefois animer leur conscience. Ils
possèdent des informations futures mais sont dans l'incapacité de gérer cette
connaissance. Leur vitesse cérébrale ne va pas au-delà de la vitesse cérébrale
humaine. Ils possèdent une sorte de pré-temps CAD une connaissance de
l'événement qui va situer dans le déroulement immédiat. Ce serait une sorte
de décalage temporel proche - le : ce qui va arriver dans dix secondes, je le
sais.
Mais à quoi peut bien leur servir cette propriété ?
*
Tout ce qui concerne l'activité mentale :
Intuition - Inconscient - Tests psycho HIQ - Propriétés de l'Intelligence -
Biologie du cerveau - Neurosciences etc.
872
Cela pourrait-il faire partie d'une thématique lozachienne ?
*
Celui-là se satisfait de son intelligence et prétend ne pouvoir aller
outre. Qu'attend-il pour ajouter sur soi, pour penser au-delà ? L'élan
vers l'avant était son énergie.
*
Arielle Dombasle - Niveau très élevé - grande finesse -
Subtilité, délicatesse, beauté - et Dieu l'a associé à BHL les sachant
aptes à se confondre dans l'intelligence et l'élévation spirituelle et
corporelle.
Histoire
*
Baden Baden Mai 68
Je pense que le Général a pris la poudre d'escampette - puis il est
parvenu à retourner la situation en sa faveur avec son discours contre
le communisme.
873
Et tout cela est très fort ! Car tant d'Intelligences en action - analystes
politiques - auraient pu comprendre et soupçonner un parfait
simulacre pour reprendre les rênes du pouvoir - or des millions sont
tombés dans son piège et dans son mensonge...
Ce qui prouve que De Gaulle était un homme doté d'un véritable sens
de la stratégie politique - superbe coup de génie.
Baden Baden, c'est une fuite pour le Général.
*
Existe-t-il des philosophes, des peintres, des poètes etc. qui n'ont pu
percer et qui pourtant étaient des êtres importants ?
Je réponds par l'affirmative.
Une Intelligence sous-jacente, ignorée, refusée, supérieure peut-être,
possédant des moyens extraordinaires ou des aptitudes extrêmes a été
certainement barrée ou bannie.
Détenait-elle quelque chose qui s'apparente au mot génie ? - Je certifie
à nouveau. Aurait-elle pu inspirer ? - Oui, évidemment.
Est-il possible de retrouver ces êtres compétents ? Où sont-ils
874
aujourd'hui ? Ils sont oubliés à l'image des grottes préhistoriques
détentrices encore de chefs-d’œuvre d'autrefois.
C'est pourquoi l'offre numérique qui se situerait en marge de l'édition
papier permettrait à tous ces êtres ignorés, systématiquement rejetés
d'exister quelque part. Et qui sait si leur autrement, leur distinction ne
parviendrait pas à séduire certaines personnes et à charmer un
nouveau public.
*
Il n'est pas utile d'être un homme supérieur - il faut être supérieurs à
plusieurs CAD travailler
ensemble, car l'homme seul ne peut pratiquement plus rien obtenir.
Le génie - l'intelligence, le résultat ne peuvent s'obtenir qu'en synergie
d'actions - il s'agit du travail de groupe ou collectif.
Ainsi de la possibilité scientifique - mais également de la solution
poétique, artistique ou littéraire.
*
Toute intelligence doit penser ainsi : comment puis-je faire autrement
875
et mieux ? Car l'intelligence et le cerveau ont des capacités
exceptionnelles de croissance. Mais cette croissance est le plus
souvent interne.
*
Philippe Beck - est-il en train de construire un nouveau grand poète ?
N'est-ce qu'une intelligence audacieuse capable d'inventer ?
*
Lourdes, c'est une pulsion céleste - cela nous pousse vers le ciel -
l'intelligente croyante
est prête pour ce nouvel au-delà.
*
L'instinct cherche l'accouplement et la reproduction quand
l'intelligence désire la spiritualité et la divinité.
*
On pourrait également définir le surdoué comme étant un individu
apte à obtenir un résultat exceptionnel dans un domaine précis.
876
Michel Sardou serait un surdoué mais Johnny Hallyday et Mireille
Matthieu également. Tandis que leur intelligence n'est que moyenne,
voire inférieure à la norme.
Ce serait le résultat de l'application qui définirait la capacité. Car
l'intelligence d'un prétendu surdoué ne se lit pas forcément dans les
performances de son existence.
Il faut donc prouver.
*
Je me suis toujours demandé à quoi pouvait bien servir de rencontrer
des poètes, - pour le plaisir de la discussion ou pour la nourriture
intellectuelle de ses contenus ?
*
La beauté et l'intelligence se déplacent au fil du temps. Elles ne sont
Vérités sociales locales.
peut-être que des
877
Qu'est-ce que la beauté au Moyen Age ? Qu'en était-il de l'intelligence
durant cette période ? Les tournures et les formes d'autrefois seraientelles
crédibles aujourd'hui ?
*
Il n'est pas du tout certain qu'un enfant de deux heures arraché de ses parents
indiens du Brésil mis dans l'environnement d'une famille d'avocats
américains ayant pignon sur la 5e Avenue, deviendra lui-même un grand
avocat.
Il y a certes le milieu qui peut favoriser telle ou telle capacité à se
développer. Mais il y a également une part non négligeable que l'on appelle
intelligence innée - transmise par les gènes, indépendante du foyer, propre à
l'individu.
*
Qu'est-ce que Dieu nous a réellement dévoilé de lui-même ? Est-ce véritable
lumière ou insignifiance de peu ? Que vaut cette substance ou cette
représentation ?
L'Être de Lumière se dévoile en apparaissant, mais on ignore tout de son
intelligence ou du mécanisme et de son fonctionnement.
Voilà une voiture dit l'homme à la fourmi. Que peut-elle comprendre ? qu'en
878
tire-t-elle ? Nulle évidence, nulle vérité.
*
Essence et substance
Voir Platon - les grands textes -
Le Moi de l'être - sa nature - sa destinée -ses possibilités - ses limites - ses
espoirs -
Ce qu'il peut concevoir - soupçonner - anticiper - ouvrir sur -
Essence vers une quintessence, sorte de sublime synthèse permettant de
prouver ou de démontrer des faits.
Essence, purification subliminale de l'esprit permettant d'accéder à quelque
chose d'épuré perceptible par le concret.
L'essence est le sublime inconnu de l'homme lui permettant d'accéder à un
au-delà ~ d'aller au-delà - sorte de sublime merveille synthétique qui permet
d'ajouter.
Mécanisme épuré de l'intelligence offrant un nouveau vrai perceptible par la
conscience.
Convergences des différentes flèches de l'intuition.
Restera-t-il une fois la mort survenue une forme d'essence de l'être épurée,
dégagée :
879
- 1 - de toute servitude matérielle ?
- 2 - aimantée par la spiritualité divine ? Et si cela est le cas, quel progrès
d'élévation ou d'évolution futures lui seront octroyés ?
*
Le travail que l'âme ajoutera sur elle-même sera-t-elle suffisante pour
convaincre Dieu de l'élever un tant soit-il ?
Que peut-on espérer ?
L'impuissance de mon intelligence me fait pleurer amèrement.
Le Christianisme : "Je t'aime-tu m'aimes ; tu m'aimes-je t'aime." On ne peut
pas rester ainsi toute son Éternité sans essayer de comprendre l'immense
enjeu de la création divine.
*
La philosophie est le plus souvent une fausse annexe de la religion quand la
physique essaie de pénétrer l'intelligence créative divine.
*
Le puits d'Einstein est le lieu où l'intelligence doit s'abreuvoir pour
s'instruire.
*
L'intelligence spéculative inadaptée au milieu peut être vraie désolidarisée du
880
jugement.
On attend la mort évidemment avec l'obligation toutefois d'accomplir
certaines actions terrestres qui nous paraissent le plus souvent inutiles.
Le monde invisible - invisible à notre perception mais non pas à notre
sensibilité est de nature plus importante - considérablement plus importante
que les Études et les Analyses que nous déployons concernant notre place
dans l'Univers physique. Ainsi du questionnement des générations des
philosophes qui se sont succédé prétendant posséder les connaissances
scientifique et physique du moment pour disserter sur ses conséquences et
révéler ainsi la vraie place de l'homme dans le monde.
Cela est vrai pour Aristote, pour Copernic et Galilée mais encore pour
Newton et Einstein.
*
Paul Ricœur
Quine - Logicien - l'un des plus importants philosophes contemporains.
Il doit exister d'autres opérations mentales permettant d'agir au même titre
qu'il existe de nombreuses disciplines sportives favorisant le développement
de telle ou telle partie du corps ou de diriger l'intelligence vers telles
finalités.
881
*
La beauté du Christ
Pourra-t-on toute sa vie être en extase devant une croix ? Que fait-on de son
intelligence au Ciel ? Comment doit-on se préparer à la Mort ?
*
L'Intelligence selon André Malraux : "La destruction de la comédie, plus le
jugement, plus l'esprit hypothétique."
*
Le cerveau voit la chose, puis la chose doit être reconsidérée par le cerveau
pour la visualiser ou l'intégrer telle quelle est. À supposer que le cerveau qui
accomplit cette nouvelle opération de l'Intelligence soit dans le Vrai
inattaquable, ce dont je doute.
Le savoir humain avance, mais le réel d'aujourd'hui sera le mensonge de
demain.
*
Je ne me suis que fort peu intéressé à La folie sachant la grande difficulté de
donner une bonne définition au terme. J'ai préféré focaliser mon attention sur
la douance, le génie ou la créativité.
C'est un peu la zone opposée à la niaiserie sur la courbe de Gauss : 70 et
moins contre 130 et plus.
882
Il existe grosso modo 2% de la population qui éprouve de sérieuses
difficultés cérébrales comme il existe un pourcentage quasi-similaire qui
posséderait des capacités intellectuelles hors normes.
*
Certains individus se construisent. Comment ? - C'est leur affaire : ils lisent,
vivent, se déplacent, pensent, agissent de mille manières en exploitant le
cinéma, la peinture, les Arts, le sexe, que sais-je !
Ils obtiennent des expériences qu'ils transforment en application d'écriture.
Ces applications sont certifiées ou validées par un éditeur et un public.
Mais chaque individu a une démarche spécifique et personnelle à l'image
d'une construction intellectuelle analysant le Moi et le Monde.
*
Ma mère : Souvent la femme est plus intelligente que l'homme.
Moi ...Essentiellement pour modifier les équations d'Einstein
*
Est-ce strict cloisonnement socioculturel des intellectuels où chacun est
soumis au déterminisme de son "habitus", selon Edgar Morin ?
*
Où se situe la dimension spirituelle chez Freud ?
883
Pourquoi tout serait-il sexe ? Car la satisfaction obtenue, le ventre plein, la
panse vidée de son urine, le corps est soulagé, le pénis est au repos, la chair
est apaisée, -
les besoins charnels de quelques ordres qu'ils soient sont résolus,
l'intelligence peut du moins pendant un certain temps focaliser sur autre
chose...alors ? !
*
La déformation cérébrale
C'est peut-être le langage psychanalytique qui donnera de nouveaux termes à
transférer dans le domaine de l'action poétique - CAD de nouveaux verbes
représentant de nouvelles fonctions de l'intelligence.
*
L'Inconscient posséderait à la fois une structure sachante et une structure
désirante. Elle engloberait la conscience - elle détiendrait donc un savoir
lucide. Mais accouplé ou lié à cela, L'inconscient aurait en Lui des désirs
qu'il ne pourrait pas satisfaire.
La définition freudienne du Ca, du moi et du surmoi serait incomplète,
erronée ou obsolète. Ces limitations seraient insuffisantes pour déterminer
tout le magasin d'opérations que pourraient accomplir ou posséder cette
884
immense partie pensante du système nerveux.
Pourquoi accorder une telle importance au sexe ? Pourquoi lui conférer le
diktat de l'activité mentale ?
Il en est du sexe comme il en est de la nourriture - une fois le désir satisfait,
le ventre repu, l'intelligence ou l'activité cérébrale peut focaliser son attention
sur un tout autre ordre de chose.
Qu'en aurait-il été de l'évolution de l'humanité si l'agent pénétrant n'avait
pensé qu'à ça ?
Il se pourrait également que chaque Inconscient soit structuré de manière
individuelle, autonome à l'image des groupes sanguins ou des tissus
cellulaires - ce qui pourrait expliquer que la définition que rapporte tel auteur
coïnciderait avec l'idée qu'il se forge de son Inconscient mais cette définition
ne serait pas universelle et ne répondrait pas à la loi générale du système
humain.
Pourquoi la place de l'Inconscient s'est-elle réduite au fil des temps ? Parce
que l'homme a développé un monde social d'existence et a refoulé, rejeté ou
contingenté son mode instinct pour se fondre ou s'accorder des valeurs
communes avec le groupe.
Pour mieux survivre, il faut appartenir au groupe. Pour appartenir au groupe,
il faut faire des concessions. L'appartenance au groupe engendre la
promiscuité donc le développement de la communication et du langage.
885
C'est peut-être l'Inconscient de Lacan qui est compliqué de cette manière, -
mais rien ne certifie que l'ensemble des Inconscients soient structurés de
cette sorte. Ce qui est référence personnelle ne saurait être certitude générale.
L'inconscient se sait et se veut libre - c'est pourquoi il refuse de hiérarchiser
les choses. Il peut faire apparaître tel détail insignifiant et mépriser tel fait
fondamental. C'est selon sa guise - il se rit ou se complaît de sa liberté.
Il possède donc un principe de variabilité dans la hiérarchisation des choses
selon son humeur ou sa liberté.
Pourquoi serait-il fait ainsi ? C'est peut-être une réponse à l'épreuve de la vie
externe. À l'extérieur sont les difficultés. À l'intérieur, je suis mon propre
maître. Je fais ce que je veux. Je décide ainsi, et nul pour me contraindre, me
contredire ou m'imposer.
*
L'inconscient me dit : "Je suis l'Instance qui prévient."
*
Si l'on considère ce que laisse échapper l'Inconscient (Mots d'esprit, lapsus
etc.) l'on ne peut prétendre que ce lieu soit un lieu de Grande Instance digne
de maîtriser ou de dominer le complexe neurosystème de l'intelligence.
Il semble peu probable que le génie intuitif ou la sublimation elle-même, le
plus souvent haut langage structuré, viennent de cette région certes très
mystérieuse mais ne possédant pas un outil de communication complexe.
886
*
Surpensée religieuse - Intégrer au-dessus - Comprendre -
Il y faut de l'expérience irréelle et cela éveille l'Intelligence -
L'expérience irréelle éveille l'Intelligence.
*
Être grand poète reconnu doit engendrer plus d'obligations que de réels
avantages.
Les uns, les autres, les présentations, les oui-oui, les risettes, les oui-
Madames, le temps perdu, l'action superficielle au détriment des
applications, de la recherche pure et de la production.
Puis le temps s'écoule - les plaisantins qui ont tiré sur les ficelles du génie se
sont volatilisés. Un réel goût d'amertume envahit la bouche, l'Autre part en
râlant : "Ha ! Si j'avais su. Le grain, l'ivraie, les fadaises ! Mais l'homme est
devenu vieux, le cerveau est en liquéfaction, l'intelligence est ruinée.
Parfois Dieu pousse un soupir : "Te voilà enfin, l'homme !", et ce dernier
tendant une main tremblante fait briller une lueur dans ses yeux...
*
Théologie ---) Tétralogie CAD D,SE, JC, VM
L'étude des trois Dieux et de la Reine du Ciel
887
La Vierge Marie serait l'épouse du Saint-Esprit
Qu'est-ce que l'intelligence ? - Découvrir les beautés cachées des vérités de
la foi et des mystères de la religion.
*
Ne joue pas avec ton intelligence mais sache l'utiliser.
Évite tests, Bridge, mots d'esprit.
Si tu veux t'enrichir, prépare-toi pour le Ciel.
*
Clonage - Perspectives - Projections -
Améliorer l'espèce humaine Santé - Intelligence -
Reproduire certaines femmes ou certains hommes - Santé exceptionnelle,
intelligence géniale.
Clonage : pour sauver ou sauvegarder également.
Premières réflexions : ce système binaire est trop simpliste.
888
Intelligence
*
Daniel Tammet Autiste de haut niveau - 10 langues -
Peut énumérer 22 514 décimales après Pi apprises en 5 heures !
*
APC Edgar Morin Association pour la pensée complexe
Principe d'incertitude
Méthode : Comment faire cheminer sa pensée ?
Diafoirus Trissotin
Penseurs//Intellectuels
Sciences de l'homme Sciences de la nature
Marx analyse le 18 Brumaire
Dialogique Utopie : qui n'a pas de lieu
Le métantrope
*
889
Que faut-il demander à Dieu ? De l'amour ? De la Sagesse ? De l'Intelligence
? De la pureté ?
Christ dit à Pierre : "Pourquoi ne veux-tu pas que je t'aide ?"
*
Intelligence : apprendre ce qu'il en est du surnaturel ---) religieux
*
Intelligence : apprendre ce qui est surnaturel ---) pour accéder au religieux
Comme Hénoch et Élie, Marie a été élevée au ciel sans corps.
*
Et pourtant il t'aime !
Il te faut accéder à l'intelligence prophétique de Daniel.
*
Test collectif ---) intelligence
*
Quand l'homme pourra dire à Dieu :
- Donne-moi une de tes galaxies pour que je la maîtrise en ton honneur,
quand Dieu lui répondra : choisis celle qui te convient, alors l'homme sera
890
pourvu d'une certaine intelligence.
*
L'accélération de la vie engendrera peut-être une synthétisation de la pensée.
Et ce seront les auteurs foudroyants (diablement efficaces) qui répondront le
mieux aux nouvelles exigences de l'intelligence.
Le narratif tirera en longueur quand le style syncopé répondra au système
séquentiel des nouveaux rythmes d'actions.
*
La Mathématique est la représentation épurée de la Nature selon
l'intelligence humaine.
*
Élaborer un nouveau langage.
Algébrique
D'associatifs interdits
De grammaire
De fond de forme
Le sincopé
891
Le vrai-faux
Combiner l'inventif d'Autrui par une lente mutation de l'esprit // de
l'intelligence //
Synthétiser le créatif d'Autrui en y ajoutant sa propre substance;
Somme de petits acquis - les poèmes - aller en avançant - 7 200 ---) 7
2001 ---) 7002 etc.
Et quoi ? Sera-ce entendu, lu, compris ?
Qu'importe !
*
Le système poétique consiste à dire : "Non ! Vous n'existez pas. Je ne
vous reconnais pas. D'ailleurs, je ne veux pas même m'abaisser à vous lire."
Pensant ainsi, comment est-il possible d'être d'Autrui ?
Mais cette mauvaise critique, cette stupide intelligence n'a pas les
moyens de comprendre.
Sauter 2,30 en hauteur est une preuve. Frapper de volée une balle à 35 m
pour la glisser dans un but est une certitude, mais en poésie qu'en est-il ?
- La quantité n'est pas suffisante.
- La qualité ? - Quelle qualité ? Votre langage ne saurait me
892
correspondre ! Non ! Allez voir ailleurs. De cela, je n'en ai que faire !
Il faut donc petit à petit expliquer, expliciter X ou Y de votre valeur et
cela coûte en temps et en heures d'ignorance.
Extraits Journal 2010
En vieillissant le QI baisse. Il faut donc accélérer le flux sanguin cérébral.
*
- Qu'est-ce que l'Intelligence ?
- L'adaptation à la Matière.
- Et si la Matière c'est Dieu.
- L'Intelligence humaine doit dégrossir pour que l'Intelligence divine croisse
en nous.
*
Science - Riemnan
Les Entendants et les Perçants
*
Musée Champollion à Figeac - musée totalement repensé et revisité depuis
trois ou quatre ans.
7 salles - ensemble complexe, peu accessible à la masse. Ce ne sont que des
clés qui ouvrent vers un Département où la curiosité peut se déployer.
Ce qui fascine chez ce grand savant, c'est sa capacité à défaire
893
l'indéfaisabilité, à échouer, à faire fausse route, à revenir, à comprendre avec
génie et intuition, à combiner des palliers phonétiques, symboliques, des
éléments déplacés avec le temps.
Je crois qu'aujourd'hui en utilisant l'outillage informatique la capacité
synthétique de l'homme ne parviendrait pas à décoder et comprendre ce que
Champollion a découvert.
*
Saint-Evremond ----) Moraliste et critique français (1610-1703)
André Gide en page 761 de La Bibliothèque de la Pléiade - Journal 1889 -
1939) propose un jugement bigrement intelligent.
C'est l'art de coudre ! Et quelle finesse de point !
J'ai trouvé 24 citations d'un sensuel puisées sur Internet.
Il faut réhabiliter Saint-Evremond - il se situe entre La bruyère et
Montesquieu.
*
Pourquoi nous a-t-il doté d'une si faible intelligence ? Nous ne pouvons le
glorifier à sa juste valeur !
*
Freud, Nietzche, Einstein, Bergson. Les quatre as !
894
Il faut surtout faire : D, SE, JC, VM
Il s'agit d'intelligence humaine exceptionnelle, certes mais intelligence
humaine toutefois.
*
Mon Père le Génie, ma Mère l'Intelligence.
Lettres d'Automne
*
Assisté à la soirée inaugurale folklorique faite de joyeusetés mexicaines.
Les huiles étaient présentent : Préfet, Mairesse et Garrigues.
Coup d'envoi en fait de trois semaines de festivités.
Le dimanche chez Ingres - Les Huicholes - Ethnie contemporaine. Superbes
tableaux colorés explicatifs et complexes.
Le samedi 27 à l'Ancien collège - Cluny - intelligence subtile et délicate.
Très bonne élocution. J'essayerai de me procurer son journal à Ombres
blanches. Sa Poésie 90, belle, semble d'inspiration un peu dépassée à mon
goût.
Je chercherai à assister à d'autres manifestations.
*
895
Ces femmes au front solide :
Faustina, Sainte Véronique, Irène Joliot-Curie, Sainte Lucia.
*
Combien de temps me reste-t-il à vivre ?
Je veux dire à penser et écrire avant de disparaître dans mon Néant cérébral ?
*
La Supra-conscience permettrait la gestion de la Chose.
L'homme gère la ville, Dieu le Monde.
*
Howard Gardner - Les personnalités exceptionnelles Mozart Freud Woolf
Gandhi - Editeur Odile Jacob Quatrième page -
Ces dix dernières années, Howard Gardner, professeur de sciences de
l'éducation et de neurologie, figure renommée de la psychologie cognitive,
s'est attaché à étudier les biographies, travaux et environnements des
personnalités exceptionnelles afin de dégager des caractéristiques
896
communes du fonctionnement de leurs esprits. Il en est arrivé à la conclusion
qu'il existe quatre types de personnalités exceptionnelles qu'il a baptisés:
Maîtres, Bâtisseurs, Introspectifs et Charismatiques. Pour détailler ces
catégories, il a choisi de s'appuyer, dans l'ordre, sur les exemples de Mozart,
Freud, Woolf et Gandhi. Le Maître, Mozart, est un individu qui "acquiert
une maîtrise parfaite d'un ou de plusieurs domaines d'activité; ses
propositions novatrices s'effectuent dans le cadre d'une pratique déjà
établie". Freud est le Bâtisseur, c'est-à-dire un individu ayant peut-être
"atteint un haut degré de maîtrise dans un ou plusieurs domaines
préexistants, mais il (ou elle) consacre toute son énergie à la création d'un
nouveau domaine." L'Introspectif, ici, Virginia Woolf, "s'attache avant tout à
explorer sa propre vie intérieure: les expériences de tous les jours, les peurs
et les besoins primordiaux, les mouvements de la conscience." Enfin, les
Charismatiques, dont Gandhi est emblématique, "cherchent avant tout à
influencer d'autres personnes. Pour chacun, Howard Gardner dévoile les
mécanismes mentaux qui sous-tendent leurs actions. Quelles leçons chacun
peut-il tirer de ces exemples? Et comment chacun de nous peut-il développer
sa "part d'exceptionnel"? L'auteur donne des éléments de réponses à ces
deux questions, partant du principe qu'une meilleure compréhension de
l'univers mental de ces quatre personnes est "non seulement la clef de notre
épanouissement en tant qu'êtres humains, mais également celle d'un progrès
pour notre société."
897
Extraits Journal 2011
IA
Jeu Jeopardy
Ordinateur IBM Watson
15 téraoctets
15 X 1 000 gigas de mémoire vive
200 millions de pages mémorisées CAD 1 million de livres de 200 pages
chacun.
Ce super ordinateur est un avenir - il pourra se substituer à l'intelligence
humaine mais il ne pourra créer d'objets nouveaux - il ne pourra déceler ce
qui sera utile pour l'homme demain - Il est une usine à stocker sans réelle
poursuite de ce qui sera - de ce qui doit être -
Il faut donc qu'Il participe à la création d'objets nouveaux, de comportements
autres ou qu'Il puisse suggérer des étapes évolutives nouvelles.
Actuellement le stockage maximal ne peut engendrer l'esprit de création.
Qu'il analyse ses actions : Masimo ou drone - ce qui va, ce qui ne va pas.
898
Comment m'améliorer ?
Exemple : ce que peut un drone en ville face à des snippers ?
Mais le drone après son retour victorieux, peut-il se poser la question ? Peuril
proposer des solutions évolutives ?
*
- Vous savez à quoi sert le QI dans une Œuvre d'Art ?
- A la complexifier.
*
Solvag Congress
Haut degré d'intelligence - assez effrayant -
C'est une révolution quantique cérébrale - Il faudra dorénavant penser
autrement.
Toute l'Intelligence planétaire est là présente.
"Je vous supplie de croire en Dieu"
"Dieu est l'Unique Raison"
"Il est le Père fondateur - La Vérité absolue - Je vous supplie."
*
La Conscience abolit la volonté de puissance.
899
La Conscience impose la certitude d'un Moi autre supérieur - ce Moi autre,
c'est Dieu.
L'intelligence conseille de se réduire, d'appartenir et d'obéir.
Il n'est plus question de conquérir mais de se soumettre et d'être... quelque
chose d'insignifiant.
Il est vrai que Dieu a armé le bras de Cyrus. Ce qui signifie que la Conquête
peut être de nature divine.
*
Mon intelligence ne me permet pas de maîtriser les contours de ma
discipline.
*
Nulle intelligence ne saurait posséder toute la vérité à l'exception des Dieux,
je suppose.
*
La Schématique déjà pensée en 96.
*
Immense ce qui sépare l'homme de Dieu. Plus immense encore l'écart
900
d'intelligence !
Glorifions - Prions - Implorons -
Comment pouvez-vous avoir une relation avec l'homme, lui qui est si peu ?
*
- A quoi servent les tests ?
- Ils vous indiquent un niveau.
Ils permettent de savoir quelle difficulté vous pouvez défaire et quel degré
dans votre élaboration vous pourrez atteindre.
- J'irai au plus profond de la divine essence...
Quatre types de cerveau :
*
Les Aventuriers Dopamine
Les Casaniers Sérotonine
Les Décideurs Testostérone
Les Négociateurs Estrogène
Pourra-t-on quelque jour comprendre ?
*
901
*
La pensée synthétique - la pensée développée -
*
- Utilisez-vous des psychotoniques ?
- Je n'en ai pas besoin, je suis moi-même un surdoué.
*
902
Extraits Journal 2012
On me répète inlassablement : - Fais poète.
Deux voies s'offrent à moi :
Celle du pantin articulé orienté vers l'extrovertisme ou celle du cérébral
cherchant à obtenir le meilleur résultat possible.
Je crois avoir déjà choisi.
Cerveau - Neurones - QI -
*
*
Logique de raisonnement donnée par Dieu ou SE
a b c d ---) c e f g ---) e h i j ---) c k l m ---) m n o p
903
J'explique par l'exemple. Quatre éléments forment une première phrase :
Nager, dormir, sommeil, quatre heures.
Pour composer la seconde phrase, on n'exploite qu'un seul élément des
quatre termes principaux proposés.
Et pour composer la troisième phrase, on n'utilisera également qu'un seul
terme parmi les quatre qui construisent la nouvelle structure.
Voici un exemple.
Après avoir dormi d'un sommeil de plomb, je décidai à quatre heures d'aller
nager.
Je nage très rarement, n'appréciant que fort peu cette discipline.
J'avoue lui préférer la pratique du Golf ou du Tennis.
Le dernier tournoi de Tennis auquel j'ai pu assister m'a paru fort ennuyeux.
Autre exemple à caractère poétique
904
Dans les allées circulent des blondeurs inouïes.
Poétiques, inconnues, elles commencent le ballet.
Les voilà à nouveau vaporeuses d'extases.
Là-bas des bois, des châteaux, des fumées.
a b c d ---) d' d'' c' e ---) c'' d''' d'''' ----) a' a'' a'''
Cerveau Homme/Femme
*
Université de Stanford, Californie, États-Unis - La passion de la gent
masculine pour les jeux vidéo viendrait de son "instinct de conquête", selon
les résultats d'une nouvelle étude.
Les hommes jouent aux jeux vidéo en raison d'un "besoin primaire de
conquête"
Chez les joueurs de sexe masculin, les jeux vidéo agiraient sur la région
mésocorticolimbique, une région du cerveau impliquée dans le
développement des addictions mais aussi dans le sentiment de satisfaction et
de récompense. La stimulation de cette zone augmenterait avec le nombre
d'adversaires vaincus ou celui de points cumulés.
A l'inverse, chez les femmes, cette zone du cerveau serait beaucoup moins
905
susceptible d'être stimulée par les parties de PlayStation, Wii et autres Xbox.
Le professeur Allan Reiss du Centre for Interdisciplinary Brain Sciences
Research à l'université de Stanford, directeur de l'étude, explique que les
femmes comprennent les jeux vidéo aussi bien que les hommes mais qu'elles
n'ont pas le même fonctionnement neurologique que leurs homologues
masculins, lequel conduit ces derniers à un besoin irrépressible de victoire.
"Les hommes sont intrinsèquement plus territoriaux que les femmes. Or, les
jeux vidéo les plus populaires sont généralement des jeux violents,
impliquant conquêtes, défense du territoire et agression de l'ennemi",
explique-t-il.
*
Hedy Lamarr
Sources : Wikipedia
Surnommée « la plus belle femme du monde » par Louis B. Mayer, qui
voulait en faire la nouvelle Garbo, alors que Rita Hayworth était « la déesse
de l'amour » et avant qu'Ava Gardner ne devienne « le plus bel animal du
monde » – le statut des actrices se dégradait –, Hedy Lamarr tourna pour
des réalisateurs aussi prestigieux que King Vidor, Jack Conway, Victor
Fleming, Jacques Tourneur, Marc Allégret, Cecil B. DeMille, Clarence
Brown, et collabora avec Josef von Sternberg et Douglas Sirk ; elle aurait
906
été par ailleurs la maîtresse de Frank Borzage, Billy Wilder et Otto
Preminger, Charles Chaplin et Orson Welles.
Au sommet de sa gloire, entre 1938 et 1949, Hedy Lamarr fut la partenaire
de James Stewart, Charles Boyer, Clark Gable, Spencer Tracy, Ray Milland,
John Garfield, ainsi que leur maîtresse. Elle rencontra aussi John Kennedy,
Howard Hughes, Errol Flynn et Marlon Brando entre autres, laissant une
image hautaine et scandaleuse, avant de connaître la déchéance, entre
chirurgie ratée et faits divers.
En plus de sa carrière cinématographique Hedy Lamarr est connue comme
ayant, sous le nom de Hedy Kiesler Markey et avec son ami le compositeur
George Antheil, déposé le brevet d'un système de codage des transmissions
appelé étalement de spectre, proposé alors pour le radio-guidage des
torpilles américaines durant la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il ne fût
pas appliqué (Brevet des USA 2,292,387). La technique réapparut dans le
domaine militaire dans les années 1960. De nos jours elle est par exemple
utilisée par les systèmes de positionnement par satellites (GPS, GLONASS),
les liaisons chiffrées militaires, les communications de la Navette Spatiale
avec le sol, et plus récemment dans les liaisons sans fil Wi-Fi.
*
Il y aurait quelque chose au-dessus du QI, ce serait la vitesse cérébrale.
907
Test de vitesse du flux sanguin actif.
Quelle est la densité de mes cellules gliales ?
Marie Curie est très profonde.
Péruyero était un faux lent comme Platini en dribble et en avancée avec le
ballon.
*
Neurosciences - les dernières connaissances -
Chez l’homme, l’exclusivité de cette activité est longtemps restée attribuée à
l’embryon. Le dogme selon lequel le cerveau humain ne fabrique plus de
neurones après la naissance ne s’est écroulé qu’aux environs de 1995. Une
activité de prolifération cellulaire avait été mise en évidence dans les années
1960, sans que l’on puisse renseigner le devenir des cellules nouvellement
formées. Il aura fallu attendre les années 90, et l’arrivée d’un produit
permettant de marquer l’ADN (la Bromodéoxyuridine : BrdU) pour réaliser
qu’une partie des cellules nouvellement générées se différenciaient en
neurones. Chez l’homme, la plus grande partie des neurones se développe
quand même pendant l’embryogenèse, à partir des cellules gliales radiaires.
Durant la vie embryonnaire, celles-ci donnent naissance soit directement à
908
des neurones, soit à des “progéniteurs intermédiaires” qui, au cours de la
vie adulte, pourront générer des neurones. Ce mécanisme ne se produit que
dans deux régions précises du cerveau adulte(1). Car à la naissance du petit
humain, les cellules gliales radiaires disparaissent. À Rennes, les chercheurs
de l’équipe Neurogenèse, aromatase et œstrogènes(2), dirigée par Olivier
Kah, étudient ce mécanisme chez le poisson zèbre. En 2007, ils ont fait
plusieurs découvertes importantes : premièrement que les poissons adultes
produisent beaucoup plus de nouveaux neurones que les humains ; et aussi
que cette neurogenèse se produit dans tout le cerveau, à partir de cellules
gliales radiaires qui persistent chez l’adulte, contrairement à ce qui se passe
chez l’homme. « On peut dire que, d’une certaine manière, le cerveau adulte
de poisson garde les caractéristiques du cerveau embryonnaire humain.
Cela en fait un très bon modèle d’étude », souligne Olivier Kah. Les
chercheurs rennais ont aussi démontré que le cerveau des poissons fabrique
activement des hormones de type œstrogène et progestérone, dont ils
étudient les rôles sur l’activité cérébrale.
*
Humour
Je suis une stratégie pensante ...
*
QI 500 - Rapprocher des subtils incompatibles ?
*
909
Rick Rosner QI estimé à 198 ...
Ron Hoeffin's Mega second score 44/48
Other atempt ... 47/48
*
J'ai passé 10 tests dans ma vie. J'en ai fait un à 120, 7 à 130 et 2 au-delà de
135. Mais bien au-delà. Plutôt à 140-145.
*
Si Picasso est inférieur à 130, le QI ne peut être référentiel car c'est un grand
créatif.
*
Plus une logique de spirales géniales qu'une logique de plans cartésiens.
*
Jacob Barnett 12 years autiste - 170 QI - remettrait en cause la théorie
d'Einstein. Cherche à invalider la théorie du Bing Bang.
910
*
Les grandes idées naissent de concepts supérieurs. Mais l'Intelligence se doit
de les transformer à son aise.
Les grands ifs circulent dans des régions inconnues. Là-bas plus loin est
l'extase de nos sens. Au plus profond de la vallée, la fille inassouvie
quémande un plaisir extrême.
*
Intelligence
En 1979, la notion de Potentiel développé CAD de résultats obtenus dans la
pratique - métiers, études - a quelque peu prévalu sur la simple notion de QI.
Il fallait donc attendre de voir si un surdoué parvenait avec ses applications
dans la réalité concrète à valider l'espérance de son niveau.
En 1995, Le Quotient émotionnel a fait son apparition dans la logique
mentale d'analyse. Le QE s'oppose ouvertement au QI : Selon cette nouvelle
définition, qui est aussi la plus généralement acceptée, l’intelligence
émotionnelle désigne « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à
les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les
émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres.»
(Mayer & Salovey, 1997)
911
Il s'agit donc d'évaluer votre aptitude à converser avec l'Autre, le comprendre
et le convaincre etc. C'est une sorte de psychologie appliquée.
Autour de l'an 2 000, l'on se souciait de savoir si un QI élevé permettait
d'accéder à plus de bonheur ...
En 2008, L'œuvre obtenue était la preuve d'un QI élevé. Il fallait faire une
œuvre.
Mon QE ou IE est moyen. Souvent je considère que cette forme
d'intelligence s'oppose au Militaire, à la Rationalité, à la Logique à la Raison.
Elle n'est pas pragmatique et peut se laisser influencer de diverses manières.
C'est souvent de la roublardise pour embobiner l'Autre.
*
912
Extraits Journal 2013
A U B ?
*
Le QI - Le QE -
Le QE pourrait déboucher sur l'Amour spirituel.
Quelle capacité as-tu à percevoir les phénomènes paranormaux ?
Le QS serait le Quotient spirituel. Et celui d'une sainte serait très élevée.
Le QR, quelle est ta capacité à croire ?
*
Le QI et le QE se positionnent dans l'environnement humain. Ils ignorent
l'après vie.
La vie après la vie.
Ces deux déterminations pourraient voler en éclat au moment même de la
mort physique.
L'intelligence serait de croire en Jésus Le Sauveur et d'orienter son temps
terrestre d'après cette détermination et d'après cette vérité.
913
*
L'intelligence féminine est-elle essentiellement émotionnelle ?
*
Le Modèle mixte CAD QI et QE
Comment un homme doit-il juger des faits rationnels et des faits émotionnels
?
L'émotionnel peut être induit en erreur. Le rationnel est plus logique.
*
IE permet de prendre de meilleures décisions concernant les drogues, le
tabac et le sexe.
*
Posséder l'intelligence de Dante au XIIIe siècle, c'était assez considérable -
intelligence de synthèse, d'efficacité, de pragmatisme, d'évaluations, de
savoirs, de spéculations futures. Il est parvenu dans ses images à glisser la
connaissance optimisée de l'époque - et je pense à l'optique ...
*
914
L’Enigme est supérieure au Test. Elle nécessite une construction élaborée.
Rennes-le-château est une énigme assez complexe.
Surdoués adultes
Extraits Journal 2014
PESM
ZEBRES Hypersensibles
1/3 n'atteint pas le bac ...
ALBATROS Adultes précoces
Dysténie
HPE Hypersensible ... Hum
*
Samuel Sené - surdoué - QI 154
Synthésie
*
Cerveau intestinal
Xénius ARTE
915
Neurogastro-antérologie
100 millions de cellules neuronales dans l'intestin découvertes récemment.
Contient autant de neurones que la moelle épinière.
Le nerf vague relie le cerveau à l'intestin.
Polymathes
*
Aristote Leonard Michel-Ange Pascal Newton Fermat
Goethe
Leibniz Swedenborg Poincaré Umberto Eco Franklin
Jean Pic de la Mirandole
Y revenir et chercher les personnalités inconnues
*
Barbara, c'est de l'intelligence féminine - Y'aura du monde.
Préhistoire
*
Champollion : - Trouver l'ordre du pictogramme.
916
FL : - Bien malin qui comprendra.
*
Allan Synder semble faire des choses fort intéressantes ... Surdoué de la
créativité.
*
Profile inventor
Kia Silverbrook 4 665
Shumpei Yamazaki 3 473
Paul Lapstun 1 267
Thomas Edison 1 084
Gurtej Sandhu 1 083
Ce n'est pas toujours le nombre d'inventions qui comptent mais c'est leur
utilité collective : La lampe à incandescence - L'Informatique - Le Laser - La
télévision - Le moteur à quatre temps -
*
Le DP CAD le Potentiel développé
Le docteur Massat en 1981 : - Vous êtes un psychotonique CAD un surdoué
917
Aujurd'hui 408 livres ...
Les poètes savent-ils s'optimiser ou empruntent le chemin des écoliers sur
leurs parcours d'écriture ?
L'étonnante puissance d'inspiration que possédait Victor Hugo.
Extraits Journal 2015
Marilyn Vos Savant m’a fortement déçu.
Je considère qu’avec son intelligence elle a mieux à faire que de tenir ne
rubrique dans un journal dominical …
Elle n’a participé à aucun challenge intellectuel du XXe siècle ! Et pourtant
que de choses à penser en Physique quantique !
*
Les cellules gliales sont des cellules intermédiaires qui accélèrent la
transmission de l’information.
*
100 millions de neurones dans l’estomac
On pensait que le nombre de neurones était établi à la naissance. Or on a
découvert un endroit dans le cerveau où se fabriquent des neurones …
*
918
Génie et sublimation sont supérieurs au QI
Extraits Journal 2016
Marilyn Vos Savant
J’ai été profondément déçu par la femme la plus intelligente du monde. Elle
n’a rien accompli. Elle n’a rien obtenu.
A-t-elle participé à La Science expérimentale, à la Mathématique ? Nenni.
Quelques lignes dans un journal du dimanche. Cela et rien de plus. Quelle
déception ! Pourquoi une telle faiblesse ?
Nous avions l’Internent, l’Informatique, la crise des subprimes, le choc
occident-orient, l’évolution sexuelle, le cannabis …
Rien de tout cela.
C’est une intelligence pure qui n’a jamais appliqué.
Comparons- la à l’Intelligence militaire, aux 40 000 chercheurs de Sansung ?
Qu’est-à-dire ?
Surdoués
*
William James Sadis Alexis Martin Michael Kearney Aanav Jayakar
919
Albert Wrong Akrit Jaswal Kim Ung-Yong Jacob Barnett William
Rowan Hamilton
Années 2017-2021
Ce qui est étonnant chez ces jeunes au QI élevé, c’est leur Petits génies M6
Emission c’est ledésir de savoir et d’accumuler de la connaissance qui est à
leur disposition dans les livres ou les encyclopédies.
Ils mémorisent ce qu’ils pourraient retrouver aisément en faisant une simple
recherche.
Napoléon, la Mythologie, La Grèce antique, la Préhistoire, etc. sont leurs
domaines de prédilection.
Aucun n’a développé une dimension spirituelle ou religieuse. Pourquoi ?
Douance
Surdoué homogène et surdoué complexe
*
*
Paul Valéry dans ses Cahiers ne s’est guère soucié du Génie militaire, de la
Musique ou encore de la Peinture. C’est lui faire un vilain procès car il a
œuvré dans grand nombre de secteurs.
920
*
Le canard se complaît dans sa mare quand le navigateur cherche des espaces
inconnus.
Asperger.
*
1% de la population est autiste.
Très intellignets.
Joseph Shovanec : « - Je vais à la boulangerie. On me pose une question : « -
Que voulez-vous ? », je m’enfuis n’ayant pas songé à cette question. »
VII
PV. Je pense que Paul Valéry est véritablement une intelligence supérieure,
une sorte de pur intellect qui n’a pas su rassembler l’ensemble de ses Cahiers
pour en faire un texte cohérent.
Il se situe entre le Penseur et le Philosophe, plus près du Penseur.
Il est véritablement un grand poète. L’un des plus grands du XXe siècle.
J’admire Le cimetière marin et La jeune Parque.
*
921
Autres martellements cérébraux
Que puis-je espérer ?
Quelles sont mes limites ?
Ai-je optimisé l’exploitation interne ?
Ai-je lu ce que je devais lire ?
*
Polymathes
Athamasius, le maître de cent savoirs
Mersenne
*
Surdoués
Kim Pik 12 000 livres mémorisés Autiste
Apprenait une page par cœur en 10 secondes
Retenait 98% de ce qu’il lisait
Gregori Perelman Démontre La Conjecture de Poincaré, refuse la Médaille
Fields et autre chose encore
Bend Bidmoore Mémorise l’ordre de 54 cartes en 24 secondes
922
Kouichi Cruz Argentin
230 QI Terence Tao
Maximilein Janisch
*
923
Dimitri Perelman
Fulgurances du surdoué
Ramanunja, son cerveau c’est de l’or - raisonnements intuitifs
Kim Peek a enregistré 12 000 livres - un livre par heure
*
L’origine des génies Claude Thalot
*
Les cent intellectuels les plus importants de la planète.
*
Surdoués : certains parviennent à avoir de hauts postes dans la Société
*
Intelligences politiques remarquables
Aron Poniatowski Mitterrand Mandes France Michel Jobert
Van Brown Oppenheimer deux génies allemands
*
924
Intelligence
Sabrina Pasterski Laurent Simons
*
Pourquoi Bergson est-il plus intelligent qu’Attali ?
Parce qu’il s’est converti au Christianisme.
*
*
Jacques Attali est très intelligent.
Son intelligence est plutôt ancrée dans la société.
Il n’a pas de hauteurs spéculatives et commet des erreurs :
« Nous sommes dans une prolifération de violences. Or il n’y a pas de
modérateurs. »
Elle est où la guerre ?
(La religion perdra-t-elle le monde ? 23 octobre 2015 Youtube)
*
Il y a une grande intelligence profonde russe. Tolstoï, Dostoïevski, des
mathématiciens, des joueurs d’échecs de niveau mondial, des physiciens, des
musiciens etc.
925
La Russie a deux grandes contraintes : son climat et son politique.
*
Pour augmenter sa capacité cérébrale ou intellectuelle, il faudrait peut-être
mieux communiquer avec son inconscient – un meilleur rapport
Conscience/Inconscient.
Quels seraient les exercices à effectuer pour améliorer la relation entre ces
deux entités ?
*
Janvier - Août 1870
Izambart assiste à la naissance du génie
*
La mort de Claude François : - L’incompréhension
Un génie artistique
*
Polymathe > Génie
926
Enigme > Test
Eclectisme > Culture
HIQ > Surdoué
High Intelligent Quotient
*
Le génie n’est pas transmissible génétiquement.
*
Michel Onfray Le sommet de la Philosophie
Cédric Viali Le sommet de la Mathématique
Jacques Attali Le sommet de l’Intelligence juive
*
Intelligences supérieures XXe siècle
Alain
Bergson
Foucault Aron Sartre Camus
Valéry
*
927
Serge Gainsbourg possédait toutes ces qualités simultanément :
L’intégration immédiate de son morceau = Le plaisir immédiat
Le génie
Le talent
La provoc
Le sexe
La publicité
Il ne pouvait que réussir …
*
Boutade
Pourquoi Bergson est-il plus intelligent qu’Attali ?
Parce qu’il s’est converti au Christianisme.
*
Polyhistor signifie très savant
*
Jean Cocteau, n’est-il pas un polymathe ?
Son génie dans tant de disciplines tendrait à le prouver.
928
929
TABLE DES MATIERES
Avant-propos
Extraits Journal 93
930
Extraits Journal 94
Extraits Journal 95
Extraits Éléments de réflexions
Extraits Journal 96
Extraits Journal 97
Extraits Journal 98
Extraits L’acte poétique
Extraits Résonances V
Rajouts 99-00-01
Extraits du Journal 2002
Extraits du Journal 2003
Extraits du Journal 2004
931
Extraits de Miscellanées
Extraits du Journal 2005
Extraits du Journal 2006
Extraits Journal Janvier - Novembre 2007
Extraits Journal 2008
Extraits Journal 2009 inclus
Extraits Journal 2010
Extraits Journal 2011
Extraits Journal 2012
Extraits Journal 2013
Extraits Journal 2014
Extraits Journal 2015
Extraits Journal 2016
Extraits 2017 - 2021
932
FRANCK LOZAC'H
TEXTES ET PRÉTEXTES
933
AVERTISSEMENT
Ainsi qu’il est écrit dans l’introduction à Fantômes d’idées, cet
ouvrage est un additionnel de fragments extraits du Journal 98 et de
Résonances V.
Je n’ose employer le terme d’essai pour qualifier cette prestation
littéraire. Je préférerais prétendre qu’il s’agit encore d’éléments
disparates associés les uns aux autres sans trame ou vecteur décideur
réel.
Les textes en forme de sonnets ont été produits avec le support de
Martin Heidegger. Là s’arrête la ressemblance, car leur contenu
m’appartient derechef, hélas ! … J’ai essayé de dégager une sorte de
spéculation philosophique sur certains termes qui me sont chers, tels la
stratégie pensante, le mécanisme d’extraction des idées, l’avenir de
l’âme ou encore la convertibilité de la valeur poétique en valeur
scientifique.
Je souhaite sincèrement que cette dernière partie qui utilise la
forme ou la structure du sonnet pour se déployer, ne choquera pas le
lecteur. Ce petit tout forme un ensemble moulé et doit être lu ou
consommé comme des aliments dans une assiette - sachant que
934
l’artifice n’y a point sa place, et que chaque structure ou phrase possède
sa raison d’être à son endroit.
Franck Lozac’h
935
Journal 98
A 60 ans, l’on perçoit autrement La suffisance, et la pensée
orientale peut paraître une possibilité de résolution.
Si l’on fait preuve d’un peu d’objectivité, l’on s’aperçoit que ces
savants, ces penseurs, ces références évoluent dans une civilisation qui
est en retard sur la nôtre, ce qui veut dire que leur philosophie, leur
principe spirituel est également en retard, qu’ils le veuillent ou non,
qu’ils essaient ou non de mêler, d’entremêler, de déplacer la pseudocertitude.
*
Penser vraiment serait se séparer du corps. Car le corps est
contrainte, et ne permet pas de voir au-dessus - du dessus. La substance
réelle de l’être ne peut se concevoir avec le corps, car le corps est
prison et armure. Il faut donc sortir, et l’extraction hors du corps, - la
liberté de l’esprit permet d’accéder alors à une vérité modifiée, plus
vraie, quand bien même cet état de la pensée ne saurait autoriser de
comprendre toutes les choses. Mais cela vaudrait mieux.
936
Ne vous suffisez pas de ce que vous êtes, car vous avez
grandement besoin de progrès. Et vous devez passer par des phases
évolutives.
*
Le philosophe oriental dit : ce que je suis me convient.
Le philosophe occidental dit : ce que vous êtes ne saurait convenir.
Pensez autrement. Proposez quelque chose de différent. Ce qui est ne
peut suffire. Comment pouvez-vous prétendre que cela est satisfaisant ?
Observez ! Regardez ! Composez ! Non.
..... Voilà ce que je propose. Et vous, qu’en pensez-vous ?
*
La mathématique, cette vérité inattaquable
soumise toutefois aux contradictions des paradoxes.
*
Dieu est-il Science ou Essence ?
937
Je répondrais : Dieu est Science, car Dieu est Force Spatiale. Dieu
est vérité physique.
*
La géométrie m’apparaît comme étant une fixation de la vérité. J’ai
l’impression que l’image est arrêtée, que la pensée doit se certifier sur
un schéma bloqué tandis que la réalité de la physique est une réalité en
mouvement, et tout est mouvement.
Ce verre est sur la table, la table est sur la terre, la terre file à 27
km/s dans la Galaxie. Et ma perception du verre est bien une fixité. Ce
qui veut dire que je puis l’étudier en tant qu’objet amorphe. Et je
contredis mon paragraphe ci-dessus.
*
E. Brehier sépare la philosophie comme système rigoureux des
notions et le christianisme comme révélation d’une histoire surnaturelle
de l’homme.
Pour que l’homme puisse se libérer du joug de la pauvreté, il doit
s’instruire. L’effort doit être dans le travail de l’esprit.
938
L’homme pauvre est asservi à la nature, il ne la domine pas. Il la
subit et ne sait la maîtriser. L’homme va de la soumission aux choses
de la nature à la maîtrise de ses nécessités matérielles. La maîtrise de
ses nécessités matérielles doit lui permettre d’accéder à une forme de
spiritualité.
Le christianisme dit : “ Vous êtes pauvres - restez pauvres.
Attendez. Le royaume du ciel vous sera donné.”
L’homme ne possède qu’un système fragmentaire imparfait. Et
jamais il ne parviendra à épuiser la vérité concernant une discipline.
Mais on prétend toutefois qu’il y a des “spécialistes” CAD des êtres
détenant le maximum de vérités sur tel ou tel sujet.
Admettons-nous une essence de la vie, une autre forme possible de
vie dans laquelle l’esprit pourrait exister ?
Il y a d’autres moyens que le fait historique, que l’analyse de la
création, ou que la subjectivité illimitée pour tenter de percevoir la
vérité de la vie dans son essence spirituelle, c’est la perception
d’événements paranormaux et non renouvelables, - et il s’agit ici de
sensibilité, d’exploitation de l’aptitude ultrasensitive, voire
épidermique pour prétendre savoir.
939
Cette vérité-là n’est pas transmissible à autrui par la raison. C’est
affaire personnelle, - c’est acte individuel.
*
Très bon entendeur.
Entendeur - qui comprend facilement.
Mais il faut créer, inventer, ajouter.
Le paradoxe, il n’est pas nécessaire de tout comprendre, de bien
comprendre pour créer. Or le créateur est souvent plus utile, car plus
rare que l’entendeur.
L’entendeur a une valeur sociale, car comprenant et obéissant, il
peut accomplir des tâches imposées.
*
Dans une civilisation qui évolue dont la valeur réelle ce
déplacement, dont les fondements sont constamment remis en cause,
l’entéléchie est une utopie.
Mais le problème n’est pas de réfléchir sur les raisons de ce
déplacement, on les connaît, on sait ce que vaut la science, l’art réel, la
certitude historique.
940
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de savoir comment
optimiser l’intelligence humaine comme l’on a su optimiser les
rendements des sols, ou la productivité industrielle.
Le Moi veut mieux, il se prétend en dessous, il croit être capable
d’aller au-delà. De cette suffisance, il n’en a que faire. C’est pourquoi
l’immense progrès réalisé par la civilisation le captive. Il aime
l’intelligence, le rajout, le plus. Il sait que cette période est une phase
évolutive qui permettra par l’apport des sciences et des techniques
d’accéder à un homme nouveau.
*
Le cogito préréflexif, la vérité du “ je pense ” est si vraie, qu’il ne
peut y avoir une phase intermédiaire entre le rien et “ je pense ”. Mais
si l’on passe de l’homme sur la mer, à l’homme découvrant l’île entre
les deux, la brume, le possible, le peut-être, le premier doute, le il y a, il
n’y a pas, puis le il y a, fabriquent des situations évolutives passant du
rien au peut-être au oui, c’est certain.
*
S’il s’agit de découvrir des lois fondamentales de la nature,
l’homme n’invente pas... n’ajoute en rien. S’il s’agit d’exploiter ces
941
vérités scientifiques basiques en y intégrant du travail humain,
l’homme ajoute.
C’est la radioactivité à l’état de nature et la centrale nucléaire.
fil.
C’est la propagation des ondes électriques et la transmission sans
*
La réalité du sujet pensant, - l’homme pensant produit l’objet
pensé, et l’homme ajoute par son travail de la pensée dans la matière
naturelle.
L’homme pense avec l’homme, c’est synergie d’intelligence et ils
produisent ensemble ou conçoivent des modèles de vérités, modèles de
vérités qui subissent à leur tour des critiques évolutives.
942
*
Ce qui m’angoisse ou me laisse perplexe, c’est encore cette analyse
détestable que je puis avoir de la poésie, la toisant fort en dessous de ce
que l’on peut faire aujourd’hui dans notre civilisation. Il s’agit peut-être
d’une gageure de ma part, d’une incapacité réelle à discerner avec
objectivité la réalité de la chose, mais j’insiste, et ne vois dans la poésie
aucune possibilité réelle à concurrencer les autres secteurs de
l’intelligence ou de la créativité humaine.
Comme l’on parle de “ vieille race ”, “ de décadence ”, je ne puis
voir dans la poésie de moyens d’aller outre. Je ne prétends pas que la
poésie n’avance pas, elle avance mais certainement pas à la vitesse de
la science ou de la technique appliquée. Sa croissance est fort
raisonnable, cela va doucement, cela s’essouffle et le progrès est le plus
souvent imperceptible.
*
Il faut agir pour le meilleur sur cette basse terre, c’est-à-dire tâcher
de se former, d’apprendre, de percevoir, de s’affiner. En vérité, il faut
s’entraîner comme un sportif qui ignore dans quelle discipline il sera
943
convoqué, mais il sait qu’il sera convoqué pour participer à une
épreuve d’athlète.
L’autre vie, après la mort, de quoi sera-t-elle faite ? Nul ne le sait.
Pourtant il est nécessaire de s’y préparer.
*
La signification est définie par les conditions de vérité.
vraie ?
Est-ce par ressemblance que l’on détermine qu’une affirmation est
Certes pour la ressemblance, mais son imitation est fondée sur une
vérité démontrée.
Quand une vérité se place dans le cadre d’un principe individuel,
sa portée est illusoire. Si le tyran impose cette vérité, elle est réelle. Si
l’homme d’anticipation propose cette vérité, sa vérité ne porte pas.
Le langage est un moyen de communiquer sa vérité. La pensée
abstraite dans l’esprit du fondateur doit trouver raison dans l’énoncé
des significations.
944
La prescience et l’intuitionnisme dans l’esprit du fondateur : -
comment prétendre écrire rationnellement le perçu imperceptible ou
l’essence volatile qui anime sa raison et fabrique chez lui le soupçon de
certitude ?
Possédera-t-il suffisamment de principe construtionniste intérieur
lui permettant de projeter cette vérité pensée et vraie pour autrui ?
Il y a le “Je sens”.
Comment poursuit-on le “ je sens ” intérieur ? L’on colle des
flocons de neige imperceptibles pour obtenir une densité.
Le “Je sens”, est-ce une compression de la vérité qui utilise une
vitesse supérieure d’analyse - vraie - communicable uniquement par les
sens à la conscience qui dit “oui”, et acquiesce de l’intérieur ?
La logique intuitionniste serait une construction élaborée dans le
vrai, produite à l’insu de la conscience et tâchant toutefois de
transmettre à la raison sa vérité. Cette vérité serait perçue par la
conscience, sa perception ne serait pas réelle, mais délétère, autre,
utilisant un support insoupçonné, mais vrai toutefois.
945
La logique intuitionniste, serait une détermination d’une vérité
dans un espace inconnu du conscient, et l’effort de l’inconscient
consisterait à proposer au conscient cette vérité par des messages
délétères ou presque insoupçonnables.
= conscience inconnue mais vraie, agissant, pensant, à l’issue de la
conscience.
Il y avait donc travail vrai, dans une forme d’inconscient qui se
ferait à l’insu ou au su du conscient.
Si l’on savait comment fonctionne le cerveau, l’on comprendrait
peut-être un peu mieux ce qui s’accomplit à nos dépens, et que l’on
peut appeler logique intuitionniste.
N’est-ce pas plutôt un problème de Biochimie du cerveau,
accompagné d’un apport Freudien ?
A l’intérieur du cerveau, les parties communiquent entre elles par
des moyens autres que les moyens dits conscients. Elles élaborent des
vérités qu’elles tentent parfois de transmettre à un conscient.
Logique
946
Système S avec propositions données de sens ajoute le système T
comprenant déterminants et axiomes transfinis.
T.
Tu prouves le théorème de S en faisant détour par les théorèmes de
Le théorème obtenu est vrai
Le non-vrai n’est pas démontrable comme étant faux. (Cela me
semble vrai).
*
Système formel A, avec proposition p démontable avec axiomes
transfinis.
que non p n’est pas dérivable dans le Système A.
Propositions données
Systèmes S Pd et
Théorème S
S T donnent du vrai
S T’ possède du non-p
S T donnent du vrai et uniquement du vrai
947
T T’ donc
Application :
Il n’y a pas de monstre dans le Loch Ness. Peut-on dire qu’il n’y a
pas de monstre sur la planète en dehors du Loch Ness - monstre oublié
?
La première réponse est non.
La seconde réponse est je ne sais pas.
Mais il n’y a pas grosso modo de corrélation entre ces deux
structures.
Quelle intuition ?
Système formel consistant A, une proposition donnée de sens p est
démontrée aux moyens d’axiomes transfinis non p n’est pas
formellement dérivable à l’intérieur du système A.
Comment voir la vérité de non-p ? Par des argumentations
contractuelles non formellement représentables en A il s’agit de
l’intuition.
948
Si l’on démontre la fausseté de l’argumentation finitaire, on prouve
que non p n’est pas dans le système A
Du rejet de la logique intuitionniste.
*
Le pré-savoir. Comment fonctionne le pré-savoir ? *
J’observe un devoir de mathématique et en l’espace de quelques
instants, je sais si l’exercice est possible ou non. Le plus souvent cette
perception rapide s’avère exacte. Pourtant la pensée n’a pas été
déployée. Il y a en compression de l’analyse dans un temps
relativement court.
* Serait lié à une vitesse encore inconnue mais plus rapide qui
accompagne le travail de l’esprit.
*
Esprit : Travail du langage. Exemple.
A B C D ; B B’ C’ ;
949
B’ + C’ -B’ - C’ dérivée de C’ C’’ ;
C’’ : n1 + n2 + n3= n4 +... nn n1 amplification de n1 = N1
NN1 MM1 (MM1 = NN1 +) etc
....?
Enchaînement de composés dépendants, indépendants reliés par
L’énergie d’action ?
Que se passe-t-il si je fais :
représentation géométrique avec du manquant
qui implique une probabilité
puis une détermination de logique floue.
Si je fais mélange en math
“D’après Boutroux et Meyerson le principe métaphysique de la
logique est l’affirmation de la permanence ou de l’intemporalité. Si le
fond de ce que nous appelons réalité est l’identité ou l’immutabilité, il
est naturel qu’une connaissance possède ce caractère de quelque
façon.” La logique, Jean Largeault, Que sais-je ? p 114.
La vérité métaphysique échappe totalement à l’aptitude humaine.
Quels sont ses fondements, ses statuts, ses mécanismes et ses actions ?
950
Nul ne le sait. L’emploi même de la loi spirituelle ou religieuse laisse
l’homme de raison pantois et interrogateur.
Possédons-nous réellement le sens des mots temps, infini, univers ?
Je n’accuse pas l’homme de s’interroger, mais ses bases de travail et
d’analyses sont erronées, simplifiées, inexactes.
Pourtant guère le choix. Il faut avancer, débroussailler du moins
pour permettre aux générations futures d’y voir un peu plus clair.
*
Qu’importe le flacon, du moment qu’on ait l’ivresse !
Qu’importe le corps du moment qu’on ait l’orgasme !
Comment produire de l’orgasme malgré un corps détestable ?
Comment faire jouir et maximiser la jouissance ? Par l’esprit, par la
chimie du cerveau, par des médicaments, par des prises quelconques.
*
(1)
S'il y a une logique de l’Univers, il faut bien qu’il y ait un logicien
951
La mathématique n’existerait pas par elle-même. Elle ne serait que
l’instrument de calcul de la Physique.
La Biologie, c’est-à-dire la vie, ne serait qu’un prolongement de la
Physique.
Dieu Fabrication de la matière visible
de la non-matière invisible
Par quelle bienséance, les lois de la nature pourraient-elles
s’organiser admirablement ?
Pour fabriquer la matière Mathématique CAD Calcul,
On parviendra à comprendre comment Dieu a fait l’Univers. Le
plus difficile sera de savoir d’où vient Dieu
D’OU VIENT DIEU ?
Son application sera assez facile à comprendre. Son origine sera
plus difficile à percevoir.
952
Logique intuitionniste
La vitesse d’exécution - consciente ou inconsciente, accomplie par
l’action du cerveau, à l’insu parfois de l’individu pourrait expliquer
cette espèce de finalité toute cuite, prête à consommer, qu’est le
résultat vrai.
Mémoire + activation de la mémoire + compression de l’action synthèse
résultat
Finalité/conscience
Donc il y aurait à l’intérieur du cerveau, une action possible et
ultrarapide qui connecterait, déduirait, analyserait et offrirait à la
conscience, le résultat fini. Et cette conscience jouirait de cette vérité-là
sans savoir réellement d’où lui vient cette finalité.
Étudier la biochimie du cerveau.
Langage compressé à l’intérieur du cerveau, mais langage rationnel
et non pas d’essence philosophique inexplicable.
Le meilleur des mondes
953
Maximiser les potentialités intellectuelles de l’élite et les faire
travailler en synergie d’actions.
C’est un schéma qui détruirait le principe de concurrence, c’est-àdire
d’opposition des capacités, mais qui les ferait agir ensemble.
Application spéculative. Toyota ne s’opposerait plus à General
Motors. Leurs laboratoires travailleraient ensemble pour produire une
voiture électrique de base commune, et ainsi le modèle évoluerait plus
vite, et serait plus apte à satisfaire aux nécessités ou aux besoins du
consommateur. Puis chaque Firme retrouverait son indépendance pour
offrir le produit avec sa griffe, sa signature ou sa spécificité. (1).
Dans le domaine du clonage humain. Quel que soit Monsieur X, il
pourrait s’accoupler avec Madame Y. Mais une étude de leur
patrimoine génétique leur serait proposée pour éviter de combiner des
gènes, des caractéristiques défaillants existants chez l’un et/ou l’autre.
(1) Grosso modo. Les parts de marchés seraient distribuées de
manière équitable, comme il existe aujourd’hui des quotas laitiers qui
permettent de produire telle quantité de lait par exploitation agricole.
954
Ph
“La phénoménologie constructive se distingue de la
phénoménologie régressive par le fait qu’elle va au-delà d’une analyse
des données intuitives de la corrélation transcendantale entre
conscience constituante et monde constitué. La phénoménologie
constructive mérite bien son nom de dialectique transcendantale
puisque le phénoménologue, plutôt que de superviser la constitution
intuitive du monde, s’y interroge sur “ des structures de totalités nondonnées.”
Le phénoménologue se laisse entraîner par son penchant
spéculatif qui le porte à s’intéresser aux différentes formes d’une
totalité non phénoménale des phénomènes, telle que l’idée de
l’immortalité de la conscience constituante ou l’idée de la totalité des
vécus conscients et inconscients d’un sujet transcendantal. (Husserl -
Millon - p 93)
Seul Dieu semble pouvoir accéder à la totalité des vécus conscients
et inconscients d’un sujet quelconque. D’autre part, s’interroger sur les
structures des totalités non-données impose l’intégration de la
spéculation d’informations manquantes - avec des variables de vérités,
de possibilités grandes d’erreurs. C’est pénétrer dans le domaine du
conditionnel.
955
Le Je peux - belle notion - p 93 du même livre.
956
Trois états
1°) Recherche de spiritualité,
d’avenir, d’au-delà.
2°) L’homme conscient
3°) L’homme tourné vers soi,
vers sa propre introspection.
Fondement, principe ..... Aristote
Le premier à partir duquel il y a
soit de l’être
soit de l’essence
soit du devenir
soit de la connaissance
Fondement : fondement de l’essence
fondement de l’être
fondement du devenir
fondement de la connaissance
4 causes : matérielle
957
formelle
efficiente
finale
Chez moi : l’ESSENCE DIEU
D’OU VIENT DIEU ?
Il doit y avoir formation divine...
1) Comprendre la création de l’Univers.
2) Comprendre l’Invisible.
L’origine du Visible et de l’Invisible.
L’origine de Ce qui est
D’où vient Ce qui est ?
Est-ce celui que l’on appelle Dieu qui a produit Ce qui est ?
Où en est la physique ?
L’avancée de l’audace pour comprendre CAD la parapsychologie.
La parapsychologie doit associer la rigueur scientifique à la
perception non renouvelable pour aller au-delà du possible connu.
Où place-t-on une Sainte qui voit une Vierge ?
958
Le croyant se bloque sur Dieu, sur le Mystère. Dieu a toujours
existé. Il existera toujours. Au commencement Dieu fit la terre et le ciel,
et cherche à sauver son âme, car il croit à La Vie après la Vie. Il
considère son incapacité à concevoir la création divine, et focalise sa
nécessité sur le principe religieux de sa confession.
Il prétend ne pas avoir les moyens pour comprendre. Ce n’est pas
son problème. Son problème, c’est : la Vie après la Vie avec un code de
comportements terrestres : La Bible ou Le Coran.
Le croyant dit : “Mon problème est de bien agir, car je serai jugé. Il
n’est pas de prétendre comprendre quelque chose de transcendantal qui
me dépasse totalement, auquel je suis soumis. Je n’y parviendrai pas.
Là n’est pas mon Intelligence. Mon intelligence est de craindre Dieu,
de faire le Bien et d’éviter de faire le Mal.”
Le croyant a l’intelligence de révélation. Il n’a pas à chercher. Ce
qu’on lui donne va au-delà de ce qu’il se serait évertué à comprendre
sur le chemin de sa vie.
Nature
959
Le hasard ne fabrique pas le beau.
L’existence du beau questionne sur son origine.
Son origine serait liée à une action pensée.
L’action pensée engendre l’être pensant.
L’être pensant ouvre sur Dieu.
*
Pourquoi Dieu est-il ?
*
Tout sera dans le choix des combinaisons, dans l’arrangement des
possibilités, dans l’aptitude à plaire. Il se pourrait toutefois qu’un poète
fût très bon, sans pour autant séduire.
Poète pour soi, non pas pour autrui.
Et en vérité, qu’importe ?
Il suffira peut-être de se crédibiliser auprès de l’identité divine.
Qu’est-ce que la métaphysique ?
960
La métaphysique serait une croyance. Elle irait au-delà de la
possibilité d’un principe existant dans un espace invisible. Elle serait la
certitude inexplicable, perçue par une vérité illogique qui exploiterait le
sens pour extraire son vrai, en dehors de toute raison rationnelle.
L’intentionnalité, les faits mentaux, la psychopathologie, etc.
Ce que je crois, - certains faits mentaux qui jamais ne seront portés
à la conscience, mais qui regagnent l’intérieur de l’invisible, participent
toutefois à l’élaboration de la sensibilité de l’individu, participent
également à la construction de la définition de sa vérité, pour son moi
pensant.
Il faut toutefois tenter d’aller outre, et refuser de percevoir par cette
sensibilité qui prétendant posséder la vérité, risque de réagir de manière
épidermique et commettre de graves fautes sur le déterminant réel.
“Cela n’est pas assez suffisant pour prétendre juger.”
961
Ph HUSSERL
Conscience intime du temps,
il découvre une intentionnalité longitudinale
immanente au soi de la conscience
où est sensée immerger une conscience préréflexive,
non-objectivante.
Ce qui veut dire
qu’il y aurait une sorte de synthèse passive
dans la temporalité originaire.
Avec la synthèse passive, le temps originaire
a un contenu concret.
... On tombe dans l’aporie, dans l’impossibilité réelle de prouver
raisonnablement ce genre d’audace, de risque et de pseudo-analyse.
J’avoue préférer étudier le fait mental, l’unité phénoménologique dans
sa pureté de vérité, quitte ensuite à aller outre, et penser le problème de
manière associative.
962
Je refuse de concevoir ces faits mentaux comme étant des “tous ”
indivisibles, j’ai besoin de décomposer pour défaire le compliqué et je
prétends que ces faits s’y proposent.
*
Synthèse passive - coappartenance
de ses parties, de ses côtés et de ses aspects -
cela se rapporte à l’association.
La coappartenance est sensible, ce qui explique pourquoi il y a des
va-et-vient entre ces différentes parties.
La synthèse passive mettrait la conscience face à l’objet complet
reçu pleinement, sans décomposition, comparable à un homme qui
ouvre une porte et se trouve face à une peinture de 8 m sur 12 qu’il
prend entièrement comme un coup avec ses yeux.
Cela serait une perception de spontanéité, immédiate, forte, avec
une intensité extrême, pouvant engendrer elle-même de la sensibilité
chez l’individu.
Cette synthèse passive offre l’objet de manière immédiate et totale
et rappelle curieusement la théorie de la génération spontanée que
963
certains défenseurs s’évertuaient à prouver tandis que la grande figure
de Darwin allait balayer aisément cette hypothèse douteuse.
Cette théorie de la connaissance chez Husserl, et là est l’une des
difficultés, c’est que : cette réceptivité du phénomène par la conscience,
sous-entendrait toutefois une activité synthétique de la conscience à son
insu, dans un espace appelé l’inconscient phénoménologique... ce qui,
reconnaissons-le est une corbeille, et puisqu’il y a le mot inconscient,
nul ne pourra critiquer de façon objective quelque chose qui n’est pas
perceptible ...
*
L’intelligence de Husserl est remarquable, elle pénètre de
complexe, s’oppose à des difficultés qu’elle tente plutôt mal que bien
de résoudre. Elle s’entortille toutefois dans de l’indéfendable, la
résolution semble impossible et la résistance ne peut dire que non.
Je crains que l’une des erreurs de Husserl soit de perdurer dans la
détermination totale de la chose, - sans vouloir dans un second temps
décomposer cette détermination, - il y a une conscience générale qu’il
refuse de préciser. Or toute l’intelligence, toute l’action de la
964
conscience consistera à focaliser, à choisir, à défaire, à simplifier, en
vérité à accomplir des élans d’analyse.
Husserl refuse de séparer l’Être de l’Etant, il ne veut pas l’analyser
de manière individualisée. Et pourtant la synthèse passive, l’espace de
la phénoménologie de l’inconscient est un lien indépendant de celui de
la conscience.
*
L’Objet qui se conçoit dans un inconscient phénoménologique et
qui possède de la sensibilité, du contraste, de la symbolique, de la
mémoire, et tout ce qui décomposé par la logique de la conscience offre
une analyse avec une certaine exactitude, - mais cet objet pour être ce
qui est, quand bien même il serait reçu de manière spontanée, révélante,
révélée, pour se concevoir a nécessité du temps; Il ne peut être une
synthèse dans l’immédiat. Comment Husserl envisage-t-il la
temporisation dans l’étude phénoménologique ?
965
La sphère du présent serait constituée de multiplicités d’apparition.
Correspondant à la multiplicité des points-sources sensibles, il y a une
multiplicité de rétentions en coexistence. Il y a donc déjà une certaine
organisation des multiplicités qui ouvre sur la “notion de synthèse
passive.”
Ceci pourrait être vrai à condition que l’objet, le point-source
n’évolue pas.
*
Husserl Le plus grand depuis les Grecs
avec forces et faiblesses, buté par des limites.
Quel avenir pour l’humanité moderne ? Sera-t-elle capable de
percevoir la vie en elle-même par le “philosophique” ?
Ou encore :
Comment percevra-t-elle le vrai et l’être ?
A trouvé le moyen et la forme, le chemin et le langage.
La phénoménologie, il faut traiter de manière
autonome la façon dont les choses apparaissent
966
désigne la doctrine de l’apparence
et elle se distingue de l’être réel.
L’apparaître est conçu comme une dimension essentielle de l’être.
L’apprentissage de la vérité s’opère par la détermination du vrai et
du faux, à la faveur de la négation, de son expérience, elle conquiert
une autre position, un nouveau savoir, jusqu’à ce quelle se découvre
elle-même comme savoir de l’absolu.
*
Si tu n’es pas capable de rejeter ton Oeuvre, comment serais-tu
capable d’aller outre, c’est-à-dire d’obtenir plus et, d’obtenir mieux,
autrement par ce Dieu ?
Il faudrait - pour gagner du temps - accéder à d’autres principes de
révélations immédiates.
967
*
F L ne sera peut-être qu’une méthode d’investigation intellectuelle,
qu’un principe de pénétration, qu’une aptitude à produire, extraire, tirer
-, un système de production.
Y aurait-il un nouvel espace imaginaire où l’intelligence pourra se
déployer ?
E UNIVERSALIS - Dieu
(Preuves de l’existence de)
Dieu.
Critique de la méthode téléologique pour déterminer l’existence de
L’existence réelle de Dieu n’est pas une vérité analytiquement
déductible, mais est une détermination extérieure au concept analysé et
d’un autre ordre que lui.
L’incroyant, peut-il être convaincu par une démarche rationnelle
qu’il voit chez le croyant ?
968
Pour rendre indiscutable l’existence de Dieu auprès des automates
scientifiques, il faudrait que l’homme ayant vu Dieu allât se déclarer et
acceptât de passer par une batterie de tests, de détecteur de mensonges
etc. jusqu’à certifier par la véracité de son témoignage son expérience
de voyant mystique.
Mais, en vérité, un homme de foi, une femme béatifiée,
accepteraient-ils, oseraient-ils dévoiler auprès de la communauté
rationnelle leur certitude perçue ?
*
Paraclet - parakalein, “appeler auprès de soi”, “inviter”,
“consoler”.
Chez Philon d’Alexandrie
- “Médiateur”,
- “Intercesseur”
- “Aide”
- “Conseiller ”
Figure identique à celle du Père – Saint-Esprit.
Ruah, pneuma “Esprit”
969
planait sur les eaux,
La manière dont les choses apparaissent
Le temps, la vitesse et la conscience de l’espace seraient
indépendants à chaque humain ; chaque humain percevrait de manière
autonome et unique la perception de la vie, de ce qu’il est, - de ce qui
l’entoure.
Les vitesses seraient incluses les unes dans les autres.
La plus faible serait perçue par la rapide.
L’homme maîtrise l’escargot, mais il n’a pas conscience du
déplacement de la terre dans le système solaire.
Si la montagne pouvait s’exprimer, elle respirerait le temps à
l’échelle géologique quand la génération humaine se renouvelle tous les
vingt ans.
*
L’art poétique se caractérise selon Valéry par une “Sensation
d’univers [, par] une tendance à percevoir un monde ou un système
complet de rapports.”
970
Le poème prétend aussi intérioriser le réel, et le transformer à sa
convenance, selon son ordre, sa vérité et son système - principes dont
on pourra douter qui ne reposeront sur aucune vérité rationnelle, mais
qui seront perçus par la confraternité sensitive.
“Je perçois les mêmes choses que vous”,
et ils sont peu les amateurs d’art à s’exprimer de la sorte.
Math
Les phénomènes naturels sont d’abord, et c’est la mathématique
qui va essayer de comprendre leur rapport.
La mathématique en tant que comparaison des grandeurs ne
permettra pas de comprendre l’essence des objets.
Heisenberg : “Les formules mathématiques ne représentent plus la
nature, mais la connaissance que nous en possédons.”
*
Husserl : “Je suis vrai”
971
espace
3
Mémoire
Conscience
temps
phénomènes
7
1 2 5
4 6
Voit une unification de la phénoménologie dans tous les domaines
: conscience, temps, mémoire, etc.
volonté d’obtenir
une contraction homogène et vraie
par lieux
Husserl serait vrai par parties ? CAD par endroits, par fragments,
L’unification liée serait quasiment impossible. Science universelle
? Science rigoureuse ?
972
*
Pourquoi le temps existe-t-il ?
S’il n’y a pas de monde, y a-t-il présent ?
C’est encore la question du chaos originel.
*
La phénoménologie a d’immenses difficultés à prouver son
fondement scientifique réel. De trop nombreuses résistances -
d’incroyables apories - des situations de labyrinthes insolubles,
bouchent ou interdisent toute construction rationnelle vraie.
Je conçois la phénoménologie comme une branche dissidente de
l’analyse psychologique des faits mentaux perçus dans leur totalité,
dans leur spontanéité, et leur révélation à la conscience. Mais je ne
prétends pas que toute l’activité cérébrale s’opère de la manière pensée
par Husserl. Car je crois à la méthode analytique permettant de
décomposer la situation reçue ou perçue. En ce sens, le principe
Freudien m’apparaît plus apte à démontrer certains mécanismes
fondamentaux du comportement humain.
973
On me répondra que la phénoménologie a besoin de points de
départ totalement nouveaux et d’une méthode autre qui la distingue de
tout système d’investigation scientifique connu.
Il n’est pas question ici d’appliquer les méthodes de vérification,
d’hypothèse, de démonstration, propres aux sciences mathématiques et
consœurs de la nature. Non, elle se donne elle-même son propre terrain
et ses propres prémices, elle exploite la méthode dite réductrice.
*
Rêve. Je suis dans une forêt épaisse de roseaux très serrés, les uns
près des autres. J’avance, j’essaie de me frayer un chemin. Je pense : “
Oui, je cherche encore mais cela me paraît impossible, difficile ”.
Puis, tout à coup, je vois une zone déboisée, claire, d’environ 2
hectares où paissent des vaches et des veaux. Dans un autre endroit, je
vois deux, trois chevaux paisibles et calmes. Il y a une ravissante
guitoune pour protéger les animaux. Il y a également un abreuvoir.
Et je dis : “Oui, OK, c’est possible. Cela est vrai dans un espace
configuré, limité.”
974
Pourquoi ai-je fait ce rêve ? En vérité, je pensais à Husserl. La
forêt épaisse de roseaux fait par analogie songer à Pascal, le roseau
pensant. Ils sont serrés les uns contre les autres, car il y a une densité à
percevoir, à comprendre, à pénétrer. Je doute de sa phénoménologie, de
son principe vrai, universel, science exacte etc. Mais mon analyse croit
toutefois en sa possibilité vraie dans un espace contingenté.
*
Les saisir - chercher moi l’églogue
sans les juger, est-ce possible ?
en pure donnée absolue
sans comprendre le sens caché
de manière désintéressée
c’est cela : évincer le scepticisme critique,
n’en point avoir et me situer
comme un spectateur désintéressé
Me voilà confronté à une psychologie descriptive concernant
l’étude des vécus.
975
Mais en vérité, différencier le Moi du Monde, n’est-ce pas déjà
soumettre sa conscience à une aptitude critique ?
Il faut aller outre, et refuser d’analyser.
Husserl, c’est une statue de l’île de pâque, c’est un homme avec de
la conscience pure, qui reçoit des informations, des phénomènes, du
vécu, mais qui les perçoit sans décomposition aucune, sans tri.
Il faut se faire sauvage, c’est-à-dire agir de manière réactionnaire,
comme un organisme vivant sans penser, sans déduire, sans extraire. Il
est interdit de penser. Il faut percevoir les phénomènes en tant que
conscience pure.
Serait-ce l’étude du fonctionnement du cerveau, sans l’étude de
son contenu ?
Recherches logiques, O, C, p 23 : “ Elle ne veut pas expliquer, au
sens psychologique ou psychophysique, la connaissance, l’événement
de fait dans la nature objective, mais élucider l’idée de la connaissance
d’après ses éléments consécutifs ou encore d’après ses lois ; ce ne sont
pas les relations réelles de coexistence et de succession dans lesquelles
sont insérés les actes de la connaissance qu’elle cherche à atteindre,
mais ce qu’elle veut comprendre c’est le sens idéal des relations
spécifiques dans lesquelles l’objectivité de la connaissance trouve sa
légitimité ; ce sont les lois et les formes pures de la connaissance
qu’elle veut, par un retour à l’intuition remplissante adéquate, amener à
la clarté et à la distinction. Cette élucidation s’accomplit dans le cadre
976
d’une phénoménologie de la connaissance, d’une phénoménologie qui,
comme nous l’avons vu, est orientée vers les structures d’essence des
vécus “ purs ” et des éléments constitutifs leur appartenant.” (p 48)
977
E Universalis - Sublimation 91 - 717 a
Sublimation
L’Esprit hégélien conçu comme “pouvoir magique de convertir le
négatif en être”, s’avère d’autant plus grand qu’est plus grande
l’opposition à partir de laquelle il retourne en soi-même. De même,
l’énergie pulsionnelle, susceptible de se conserver tout en niant ses buts
primitifs, acquiert par cette négation une puissance d’autant plus haute.
La sublimation chez Freud consiste à substituer à un but et à un
objet sexuels primitifs de nouveaux buts et de nouveaux objets,
éventuellement plus élevés dans l’estime des autres hommes.
Freud
Le ça, en plus du refoulé, contient des forces aveugles,
inaccessibles à l’exploration analytique.
Dans le ça, il n’y a que des motions pulsionnelles prêtes à se
décharger.
Les pulsions de mort auraient un rôle prédominant dans le ça,
forces de destruction. Elles n’ont aucune place dans l’inconscient.
978
On a Pré-conscient-conscient s’oppose à l’Inconscient
et Moi appartient au ça et s’y prolonge de manière inconsciente.
Le Sur moi plonge dans le ça
Le ça est davantage mêlé au biologique que ne l’était l’inconscient.
- Chez Max Shur, le ça ?
Chez Hartmann, chez Lacan ?
*
Le surmoi, instance qui surveille et critique.
“ Il ne serait pas étonnant que nous trouvions une instance
psychique particulière qui accomplisse la tâche de veiller à ce que soit
assurée la satisfaction narcissique provenant de l’Idéal du moi, et qui,
dans cette intention, observe sans cesse le moi actuel et le mesure à
l’idéal.”
Encyclopédie Microsoft encarta 98
979
Chez Lacan, on peut résumer l’essentiel de son apport dans deux
énoncés corrélatifs : “L’inconscient est le discours de l’Autre”et
“L’inconscient est structuré comme un langage.” L’Autre, c’est le lieu
étranger d’où émane tout discours, celui de la famille, du père, de la loi.
L’Autre a aussi une place dans la structure du sujet et anticipe sur sa
future indépendance. Les trois instances que Lacan a été amené à poser
résultent de la confrontation du sujet avec les images. Il pense que le Sur
moi est symbolique, lieu de l’ordre, du discours et du père, le Moi est
l’imaginaire, lieu de la fiction ; le ça est le lieu des non-lieux, la cause
absente de la structure, que Lacan appelle le réel. Il s’en suit les trois
grands thèmes lacaniens.
1 - “Le désir est désir de l’Autre” : l’être humain ne se constitue
que dans l’Autre et l’objet de son désir est d’abord celui qu’il aperçoit
dans l’Autre. 2 Le registre de la parole, le symbolique est à entendre
comme un corpus fait des trous, de marques autant que de signifiants :
il est structuré par l’Autre. 3 Le désir est la pierre angulaire de
l’inconscient, en ceci qu’il est désir d’autre chose : la cause du désir
manque et l’objet du désir est perdu dès l’origine. C’est pourquoi le
sujet n’existe que par la castration, qui réarticule le manque et permet
d’exister grâce à ce manque.
980
*
Le besoin de subvenir à sa suffisance alimentaire serait supérieur
au besoin de satisfaire ses désirs sexuels.
Ce que Freud nie farouchement.
*
Faut-il faire une analyse généralisée, d’ensemble, ou une
pénétration complexe algébrique de précision ?
Dans le premier cas, l’intelligence prétend savoir mais refuse
d’aller outre et se suffit de sa vérité générale. Dans le second cas, elle
se focalise sur du précis, entre, poursuit et comprend des mécanismes
subtils et infiniment petits.
Car l’intelligence ne peut, faute de temps, posséder ces deux
formes d’investigation mentale.
L’esprit de culture se suffirait d’une compréhension globale, quand
l’esprit de science chercherait à déterminer le vrai dans le détail.
*
981
Si l’esprit existe après la mort, CAD en dehors du corps, s’il
possède les mêmes propriétés que le cerveau vivant, quelles valeurs
réelles peut-on accorder aux procédés biochimiques qui régissent les
actions de la soi-disant conscience ?
Le biologiste dit :
Je pense parce que j’ai un cerveau
Le métaphysicien dit :
Je pense également par l’esprit sans le cerveau.
- Cela voudrait dire qu’il y a activités, actions de l’esprit sans les
neurones, sans les transmetteurs, sans électricité cérébrale, sans centres
du langage, de la raison, etc.
Alors ? Quelles propriétés cela engendre-t-il sur l’esprit ?
La main gantée.
“L’esprit” serait la main sans le gant
et “ le corps + l’esprit ” seraient la main avec le gant
Tête gant
esprit main
982
Quand on retire le gant, il y a la main. La main existe sans le gant.
L’esprit existe sans le cerveau biologique.
La perception
Faut-il étudier la perception, qu’il n’est qu’un programme restreint
du monde mis à la disposition de la conscience ? Ne faut-il pas mieux
tenter de comprendre le mécanisme actif du cerveau ?
Au-delà du contenu et du fait mental proposés à la raison ?
J’écoute une émission radiograhique, vais-je pour autant
comprendre les lois de physique qui régissent la TSF ? J’ai besoin de
savoir comment fonctionne la TSF.
La neurobiologie contribue à introduire des concepts originaux sur
l’organisation et le fonctionnement du système nerveux.
E UNIVERSALIS - Napoléon - H
Six années de morne ennui sur un rocher
battu par les vents de l’Atlantique.
Dans l’intervalle - destin exceptionnel
983
Puissance de Travail surhumain.
La force d’organisation.
Propagande : Le 11 décembre 1806 à Cambacérès : “Faites traduire
tous les bulletins de la Grande Armée pendant cette campagne dernière
en turc et en arabe, et envoyez-les à profusion à Constantinople.”
- Centralisation administrative et dirigisme économique.
Les bulletins de l’empereur.
Le 13 octobre 1806, Napoléon entrait dans Iéna : “J’ai vu, note
Hegel, l’Empereur, cette âme du monde [...]. C’est une sensation
merveilleuse de voir un pareil homme qui, concentré ici sur un pont,
assis sur son cheval, s’étend sur le monde et le domine.”
Est-il un héros dont le mythe est le plus achevé ?
L’incarnation de la “Volonté de Puissance ?”
*
Je me demande si Husserl ne serait pas à la philosophie, à l’analyse
du phénomène ce que la physique moderne est à la connaissance des
atomes, électrons et particules élémentaires. Je verrais donc Husserl
984
comme une sorte de Père de la pensée moderne bourré de
contradictions, d’impossibilités, de résistances et de difficultés à
l’image de la Physique gérant des aberrations, découvrant constamment
de nouveaux éléments et construisant toutefois l’édifice de vérité.
(Physique - Nature ondulatoire des particules)
Théories quantiques.
*
L’homme n’a aucun espoir par soi-même. Sa finitude est dans la
certitude divine. S’il s’essaie à comprendre, il n’y parvient pas. Il lui
faut percevoir, entendre, par la Révélation. Et c’est œuvre de grâce.
Par le XVIIe, et je pensais : “Cela est peu, n’est pas assez.” Mais il
y a l’Esprit Pascalien qui est tremplin. Je pense pourtant science du
XXIe - devrais pour cette vie - et c’est à assimiler.
Swedenborg
“En somme, dans son développement logique même, un admirable
travail de sublimation. Trop de lucidité rationnelle ne peut qu’entraîner
ou le désespoir le plus noir ou la certitude bien rationnelle que la
985
solution ne peut être rationnelle et, dès lors, s’annonce le mouvement
de carthasis qui est si caractéristique de tous ces hyper passionnés que
sont les génies mystiques.”
(Régis Boyer, Swedenborg, E Universalis.)
*
La matière attend d’être spiritualisée, car les “esprits” ont des
corps, des vêtements, des demeures, etc. comme nous.
Sagesse de savant
L’homme pose une question. Il y répond. L’homme pose une autre
question, il ne peut y répondre.
Husserl - Spacing imagination
d’images
Immédiat et direct
objet
les images libres
Fantasie
Conscience
représentation d’un autre
qui lui ressemble
986
nécessité de la perception
perception
imagination
Image-copie
Modèle
“Non seulement les opérations phénoménologiques de
l’imagination, i.e. de la Phantasie et de la conscience d’images sont
très complexes, mais on ne peut les décrire dans leur rapport avec
l’épochè phénoménologique et avec la vision des essences, que sur la
base de l’analyse générale de la phantasie et de la conscience d’image.”
John Sallis. L’espacement de l’imagination.
*
Le développement philosophique de chaque pénétrant pourrait
s’avérer être vrai dans une configuration limitée.
La vérité universelle s’opérerait en combinant, en ajoutant ces
différents principes et en dévoilant d’autres principes inconnus.
987
*
Je n’ai pas les moyens pour pénétrer du complexe. Il me faut aller
outre, comprendre plus avant. Peut-être me tromperai-je ne voyant dans
l’avenir de ma poétique qu’une analyse de la perception ultrasensible ?
Trop de psychophysique, d’Essai sur les données immédiates de la
conscience, d’Husserl peut-être... Et pourtant chercher de nouvelles
possibilités, de plus subtiles espaces où les connections mentales
s’opéreraient me semblent bonnes directions à emprunter.
*
La phénoménologie ne serait pas l’absence de l’être et l’apparence
des choses, elle serait pour moi, le moment durant lequel les choses
peuvent apparaître, disparaître, fuir comme des traces. Il y aurait un
temporel fugace dans cette vérité-là - une aptitude de perception totale
pour la conscience.
Si l’on essaie d’étudier la décomposition de cette perception en
monts t1, t2, t3... tn, l’on parviendra peut-être à mieux comprendre le
mécanisme de perception trop immédiat, trop révélant, révélé.
988
Ce que je crains, c’est que prétendant percevoir le vrai et le faux
dans une conscience finie, intégrée à l’absolu comme le devenir
nécessaire à sa vérité, l’aptitude du vrai ne puisse définir la vérité.
Le vrai réel ne me semblera pas discernable par cette méthode, -
car c’est à la faveur de la négation, de la détermination de la négation
que le vrai s’opère.
Pourtant si le fini est contenu dans l’infini, car il contient une
limitation, si lu se dévoile et permet d’accéder à une vérité, toujours par
le principe de prospection, il doit permettre de pousser, de tendre vers
l’infini.
*
Le psychologisme recherche des lois réelles selon lesquelles
s’enchaînent les processus de conscience qui donnent lieu à tel
jugement vrai. Si l’intuition peut prétendre y trouver une logique non
démontable et recevable dans sa compression, comment la
phénoménologie qui se refuse de défaire et reçoit par effets de
conscience une pseudo-vérité, comment le principe phénoménologique
parviendra à déceler, à défaire, à savoir s’il refuse l’analyse ?
989
C’est pourquoi je propose une distinction subtile mais recevable
entre la phénoménologie et l’intuitionnisme. La première étant une
perception primitive, refusant toute analyse, acceptant l’ensemble tel en
état, quand l’intuitionnisme prétendrait y déceler par une analyse
fugace une possibilité de vrai.
“Dans l’activité logique, la loi apparaît comme une réalité idéale,
qui transcende les actes d’appréhension ou d’expression singuliers. La
loi logique se donne comme valable a priori et donc universellement ;
elle n’implique dans son contenu aucune référence à une quelconque
matter of facts. Il s’agit donc de distinguer l’appréhension de la loi, qui
est un vécu psychologique, du sens idéal ou atteint par elle”, écrit
Renaud Barbaras dans le CD Universalis.
Je voudrais ajouter et développer sur ce point. La perception
irrationnelle, qu’elle est immédiatement refusée par le principe
d’avancée logique, serait acceptée et intégrée par la vérité
phénoménologique.
La transmission à autrui d’une vérité phénoménologique
irrationnelle (L’apparition d’une vierge, d’un Christ, - l’entendement de
voix) débouche non pas sur le soi à soi révélé - mais sur le soi à l’autre
reçu.
990
*
Il y a des choses qui ne sont pas, et ces choses ne sont possibles
que par un travail avec pénétration, refus, doutes, actions de l’esprit,
élans et je pense au progrès technologique.
Husserl :
“Dis rien, prends-en plein ta gueule, un point c’est tout.” Chez
Husserl, l’analyse est interdite.
Que représente la notion de progrès chez Husserl ?
Physique et mathématique
Comment les théories newtoniennes pourraient s’expliquer sans
calcul intégral et différentiel ? Comment l’électro-magnétisme de
Maxwell pourrait être synthétisé sans équations avec dérivées partielles
? La relativité générale sans le calcul tensoriel ? La mécanique
quantique sans espace de Hilbert ?
991
La mathématique serait une sorte de représentation symbolisée et
simplifiée à deux dimensions activées quand la physique serait
l’application réelle à trois ou quatre dimensions du même objet.
Peut-on prétendre que la mathématique est seulement un opérateur
permettant d’accomplir le calcul désiré ? N’est-elle pas également le
langage intérieur de la pensée quand la physique serait l’application de
la parole dimensionnée ?
Il y a toutefois des objections. L’une est l’incapable convertibilité
exacte du calcul perturbateur de II pour déterminer une sphère qui elle
est parfaitement finie. Or la nature, le monde contiennent
essentiellement des sphères petites et grandes, de l’électron à la galaxie.
Al. Einstein se positionne ainsi : “ D’après notre expérience à ce
jour, nous avons le droit d’être convaincus que la nature est la
réalisation de ce qu’on peut imaginer de plus simple
mathématiquement.
Je suis persuadé que la construction purement mathématique nous
permet de trouver ces concepts et les principes les reliant entre eux, qui
nous livrent la clef de la compréhension des phénomènes naturels ”.
992
Est-ce par un processus général d’approximation-abstraction, que
divers phénomènes physiques conduisent à des mathématiques
analogues ?
Il se pourrait toutefois que des phénomènes uniques, nonrenouvelables,
mais vrais dans des espaces contingentés épousent
parfaitement des formulations mathématiques restrictives.
993
Autre point. Peut-on supposer la préexistence de structures
mathématiques par rapport aux concepts physiques qu’elles permettent
de constituer ? Imaginons Dieu, qui pense construire son univers, il lui
faut des outils, des plans, ils sont “ la mathématique ”, quand la physique
ne serait que l’application du plan élaboré.
Note
La cohérence valérienne
Le prêt-à-penser
Une logique imaginative
Système valérien symétrie - mélange ?
la récurrence, le continu mathématique,
la thermodynamique
Théorie du Moi, de la conscience pure
Un univers intellectuel
994
Note
La compréhension d’un esprit sur un autre esprit.
Les poupées russes, incluses les unes dans les autres, sans remettre
en cause les principes antécédents.
Mathématique intangible quand le nuancier en peinture permet
d’accéder à de nouvelles couleurs, quand le tremblement poétique offre
de nouveaux concepts.
Si tout disparaissait autour de Husserl, il dirait ; “C’est possible,
j’ai vu. Il n’y a pas. Y a-t-il eu ? Aucune importance. C’est l’instant du
moment qui m’importe.”
Husserl a-t-il véritablement conscience de sa propre existence ?
Je me pose cette question : quand Husserl est mort, a-t-il considéré
qu’il mourrait, qu’il partait ? Quelle fut sa perception de la mort au
moment de mourir ? Elle fut nulle, pour moi.
995
*
Quand le corps d’Husserl s’accouple avec le corps d’une femme,
comment perçoit-il son Moi avec le corps de l’autre ?
Le corps de l’autre serait donné comme corps propre d’un autre
moi... Mais il ne peut avoir qu’un Moi (?) alors ? par l’aperception
assimilante.
*
La conscience actuelle a été construite logiquement. Il est vrai que
la conscience perçoit de l’irrationnel. Si le moi est révélé par la
réduction, il s’agit ici simplement d’un travail de l’esprit, et le sachant
dans sa bonne foi intérieure peut prétendre que cette perception, que
cette vérité-là n’est qu’une restriction de sa volonté totale, d’ensemble,
en lui. Cette révélation immédiate est liée à un temps T. Or la mémoire
a l’aptitude de réactiver le passé. Ce qui prouve que le Moi ne peut
seulement exister que dans une vérité révélée dans une perception de
l’instant. Il utilise certainement du matériel passé pour être ce qu’il est.
La phénoménologie ne serait qu’une réduction de la vérité,
possédant des instants analysables d’une intensité et d’une utilité
996
exceptionnelles, mais réduction toutefois. Cela correspondrait à une
sorte de photographie, de cliché, d’instantané de l’analyse de la
Conscience.
*
On doit aller plus loin en essayant de percevoir, par la sensibilité
émotionnelle, l’effrayant étonnement qu’impose la réalité de
l’immensité de l’univers. Il est vain de proposer de la critique
mathématique dans son pré carré. Il faut essayer de comprendre par
l’astronomie.
Je n’ai pas la certitude que l’outil mathématique, fabriqué par
l’homme avec ses distances, ses écarts, ses opérations soit l’outil réel
pour percevoir la vérité universelle.
Je ne sais pas si Dieu a utilisé la même mathématique que l’homme
pour construire l’Univers.
997
*
L’esprit, qui a la capacité de fragmenter, de couper, d’extraire des
endroits, a-t-il véritablement besoin d’un ouvrage construit avec
paragraphes et chapitres ?
Peut-il aller outre, l’incohérence, et percevoir toutefois, peut-il
trouver de l’utile ?
*
L’obligation sociale réduit la liberté de l’homme. Son
existentialisme s’en trouve dépourvu. Il peut toutefois prétendre
accéder à une subjectivité et un choix personnels internes, à l’intérieur
du Moi.
Pourtant cette liberté intérieure pourrait n’être qu’un leurre, car un
Grand Programmateur, organisateur aurait déjà décidé des limites, des
possibilités, des résistances de chacun. L’homme prétendrait être libre,
du moins à l’intérieur du Moi quand il ne serait qu’un objet déjà pensé
par un Dieu supérieur. Son chemin serait jalonné, mais lui individu à la
vue limitée n’aurait pas même conscience de son futur proche. Ne
possédant la connaissance de la quatrième dimension, le temps, le Ce -
998
SERA, l’avenir, il prétendrait avancer librement quand son futur serait
déjà su.
Et l’on en revient au problème de la Grâce. Car l’homme serait
coupable ou innocent avant d’avoir été, mais ne sachant pas lui-même
ce qu’il en sera de son avenir, sa raison doit lui conseiller d’agir du
mieux possible dans la voie de la religion.
*
Il semble difficile de retenir la dimension de l’apparaître comme
tel, car l’intelligence a besoin d’avancer, de progresser, d’analyser, en
vérité de décortiquer, d’aller du simple au plus difficile, et ce refus de
l’acte d’analyse semble quasi-impossible pour une intelligence
occidentale.
La révélation mystique qui est reçue comme une dimension
phénoménologique de l’esprit nécessite toutefois une reconstitution de
l’événement, une analyse pertinente de chaque instant, de chaque
moment crucial. Cette analyse s’accomplit dans le temps, avec retours,
perceptions passées, mélanges, déterminations des instants.
Images phénoménologiques
999
Je songe souvent au :
- T’as vu la comète ! Elle vient de passer
ou encore
- Ho ! La belle bleue ! Quel feu d’artifice !
Une sorte d’explosion du moment, pratiquement non-renouvelable,
identifiable, mais assez indescriptible qui ne peut se percevoir que par
les sens.
*
Tous les efforts intellectuels qu’accomplissent les poètes pour
penser, élaborer, concevoir, supputer, supposer, pénétrer, utiliser du
délétère, de l’insoupçonné, passer par le saut, la compréhension
audacieuse, risquée, etc. , tout cela, existe déjà en mathématique. Mais
cette dernière est bien au-dessus et a été plus loin dans l’application de
sa vérité.
Bio - Le cerveau humain
1000
cerveau.
Existence des sites de liaison pour les morphinométiques dans le
Isolation de peptides qui possèdent des propriétés comparables à la
morphine.
La cellule nerveuse s’étudie davantage en fonction de ses
potentialités métaboliques.
Substances synthétisées et libérées par les neurones, les
neurorégulateurs.
*
La prophétie est devant la mathématique.
La mathématique est logique qui essaie de comprendre, elle
permettra peut-être de mieux percevoir les mécanismes physiques du
temps, quand la prophétie prétend déjà intégrer la connaissance de
l’avenir, en tirer une vérité et un signal pour les hommes, la prophétie
prétend déjà intégrer Dieu, l’intermédiaire, l’avenir, la vérité, c’est
donc de la phénométaphysique, c’est une distorsion temporelle, quand
1001
la mathématique ou la physique n’en sont qu’à la déformation de
l’espace-temps.
Mathématique
Étonnant pouvoir d’abstraction dans la convertibilité de l’audace,
car l’esprit doit aller outre, et comprendre malgré du manquant
d’analyse.
Langage purifié d’une certaine force d’intelligence qui ignore la
sensibilité, l’amour, la métaphysique, la possibilité divine, qui gère ses
difficultés, ses résistances, qui n’est pas toujours apte à prouver ce
qu’elle suppose.
Aptitude de focalisation très précise, de tension soutenue avec
capacité de ramifications explicatives pour ajouter à la compréhension.
Formidable capacité d’abstraction, de perception au-delà du réel,
dans l’immense réservoir de l’imaginaire rationnel, où le possible se
transforme en vérité.
1002
Éviction de l’exemple, de l’application concrète (nécessaire,
pourtant parfois) qui confère à cette forme d’intelligence un supérieur
purifié, comme l’esprit élevé se défait de la matière.
Freud
Ni sexe, ni argent mais cerveau.
?
Que dire d’un savant du Moyen Âge avec la théorie argent ou sexe
Que dire d’un être spirituel, ayant révélations religieuses ?
Que dire d’un biologiste ayant cherché à optimiser la jouissance
cerveau/sexe et s’en retournant à l’étude du microphénomène ?
Que dire d’un surdoué au QI très fort, et se suffisant de jouissances
cérébrales après avoir tenté la satisfaction sexuelle ou le pouvoir de
l’argent ?
*
1003
La classe de vocabulaire liée à tout ce qui concerne l’intelligence,
comme élan mental, synapses, flux, énergie, etc. me paraît plus facile à
exploiter dans un contexte d’écriture poétique que la classe de
vocabulaire liée à la technique moderne comme moteur, bouton
électrique, machine à écrire.
Petites phrases
L’imaginaire d’aujourd’hui est le vrai de demain.
L’imaginaire idéalise la femme, quand la réalité nous en fait jouir
avec le corps.
La jouissance imaginative idéalise la vérité et la rend supérieure à
notre conscience.
Nerval a écrit : “Il fallait qu’elle fût reine ou déesse, et surtout n’en
point approcher.”
*
Les Anglo-saxons ont besoin d’une application immédiate et utile,
et financièrement productive.
1004
Bachelard a écrit dans la psychanalyse du feu : “La conquête du
superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du
nécessaire.”
*
Cela paraît ridicule, tandis que l’homme évolue dans une
civilisation, de vouloir quantifier l’intelligence avec un système limité
de batteries de tests, car la civilisation signifie plénitude et
épanouissement dans des secteurs opposés, contradictoires et
incompatibles.
Quel est le rapport entre un type qui danse librement en tant que
génie inventif et un chercheur en énergie nucléaire ? L’un utilise l’art,
le risque, la folie, l’audace va au-delà des interdits quand l’autre
pénètre de la matière invisible et cherche de manière rationnelle et
certaine à maîtriser les flux imperceptibles des électrons.
Intuition
1005
Intuition, aptitude à ressembler en un acte compressé de synthèse
une longue suite de raisonnements à peine perceptibles par la
conscience et mise à la disposition de l’intelligence pour agir.
Qui, à l’insu de l’intelligence, offre ces possibilités d’expérience ?
Qui choisit, évince, extrait, et met à la conscience des poudres de
vérités ? Ou d’erreurs ? ...
L’homme ne possède que très rarement la capacité de percevoir le
futur, et cet acte de prescience est peu reconnu encore par les milieux
rationnels.
Le décalage
Les démarches de l’intelligence créatrice sont rarement
transparentes à la conscience collective, et sont parfois embrouillées,
difficiles, inexplicables auprès même de l’intelligence individuelle qui
les conçoit. Il faut du temps pour défaire ces nombreuses difficultés.
J’appelle cela encore le décalage.
Intuition
1006
choses
Pensée anticipatrice - qui va de l’apparence vers la réalité des
L’appréhension sensible - l’intellection pure
Aptitude hors de l’expérience
ne nécessite nulle analyse consciente
compression inconsciente de l’analyse
Perception insoupçonnée associée à la logique cognitive.
La pensée allemande propose : synthèse opérée par l’imagination
sur les bases d’une expérience sensible.
Permet le savoir par synthèse
Dans quelle mesure l’intuition détermine-t-elle le vrai ? Peut-on se
fier à son jugement ?
*
L’intelligence du synthétiseur apparaît plus noble que l’intelligence
du développeur, du lyrique car l’un contient la formule, le principe
1007
quand l’autre n’est qu’un racontar fluide et fuyant sans rationalité
aucune.
C’est pourquoi l’on aime tant Pascal.
Intuition
Posséder une connaissance d’un objet, totale ou en partie sans
contact avec l’objet, sans l’emploi de signaux ou de procédés
quelconques.
Certitudes immédiates, inexplicables, vérités anticipatrices,
compréhension complète et profonde (est-ce réellement possible ?)
C’est remettre en cause le système fondamental et universel de
l’apprentissage.
Critique : il y a une sorte d’explication identique et douteuse qui
rappelle étrangement cette théorie scientifique de la génération
spontanée où par miracle - rien dans le chapeau et hop ! le lapin dans
le chapeau ! offrait à l’analyste la crédibilité microbienne immédiate.
Hypothèses
1008
Le savoir peut être transmis par les gènes
par le principe de réincarnation
par une transmission inconnue au cerveau (charge télépathique de
données).
La prescience exploiterait à merveille la qualité dite de l’intuition,
et serait une perception qui irait dans le futur proche pour y chercher le
temps qui va s’accomplir.
Le problème de la prescience est complexe, et nécessite de mieux
comprendre les propriétés physiques de la matière. Mais on sait déjà
que certains atomes et électrons ont la propriété d’aller vers le futur ou
de retourner vers le passé.
De là à intégrer le mécanisme opérant chez le voyant, il y a un saut
que les parapsychologues se sont empressés d’accomplir.
C’est un autre débat, c’est un autre problème.
*
Certitudes intuitives : fonctionnent pour la vérité rationnelle, aussi
bien que pour la présence des choses.
1009
- Évidences dégagées de repères sensibles ou perceptibles.
Chez moi, il pourrait y avoir des fragments d’intuition, des bouts
de vérités, à l’exemple du chercheur qui aurait la révélation d’une
partie d’une découverte.
Intuition
Capacité de redéployer ce qui a été associé et analysé par un travail
inconnu de l’intelligence.
- Somme associée à l’intérieur ;
... dans une partie du cerveau qui pense à l’insu de la conscience.
On ne peut prétendre que l’intuition, à l’intérieur du Moi, à notre
insu, n’a pas fait preuve d’hésitation, de doutes, de rejets, de chemins
refusés, mais elle propose la situation finalisée, et cette situation
apparaît merveilleuse, innée, miraculeuse. C’est ignorer qu’un travail
s’accomplit avec doutes, choix, rejets, etc... actes de synthèse.
Le bébé sort tout fait du ventre de la mère.
Ha ! Qu’il est beau !
1010
Cette dimension du savoir serait une sorte de saisie totale et
éclairée de la vérité.
Situation opposée à celle de l’expérience, qui n’avance, ne
s’exprime que par la preuve mémorisée sur l’objet.
Compréhension immédiate, est-ce pensée pure ? L’intuition doit
bien avoir une origine. Il y a activation autre de la mémoire accomplie
de manière inconnue, qui est poussée vers l’extérieur et dont la
conscience hérite en déjà finie.
C’est bien un travail de l’intelligence.
1011
Décide des points de départ, car éviction des situations pertes,
choix dans l’orientation de l’opération rationnelle ou autre, puis
pénétration avec vérités, axiomes, preuves. Sur quoi cette forme de
pensée s’appuie-t-elle pour avoir la certitude de ces concepts ? Cela se
construit dans le vrai, dans “ son vrai ”, prétend-elle.
Le discours suit pleinement l’intuition de l’esprit, qui est vision et
essence, car le langage n’est que la sonorisation de la pensée.
*
Selon Hegel, l’intuition serait la plénitude d’une présence sans
médiation. L’intuition vraie couronne le procès dialectique. Elle
consacre les échanges du savoir qui lient l’extrémité et l’intériorité,
l’existence du concept comme objet et comme sens.
*
Où se situe l’intuition ? Dans une partie du cerveau. Cette partie
communique mal, ou peu avec la conscience. Dans cette partie du
cerveau, un agissant possédant du matériel de conscience et d’autres
formes de matériel non mis à la disposition de la conscience conçoit,
1012
décide, choisit, réfute, accomplit un nombre d’actions et tire des vérités
ou des pseudo-vérités.
Sa volonté d’élans le convaincra de communiquer avec la
conscience et de lui offrir des objets dits finis que la conscience
s’empressera d’exploiter et de les prétendre obtenus en temps que
génération spontanée.
Schémas
La pensée intuitive serait un sensible inorganisé et ne pourrait pas
contrôler l’acte d’imagination. Elle ne pourrait pas construire les objets
mais serait un lieu de magma et d’actes impurs. Et je prétends qu’une
autre étape de l’intellect associerait des actions raisonnées, logiques et
coordonnées pour offrir à la conscience des produits poussés, projetés
et finis, que la conscience inapte à temporiser, prétendrait conçus dans
l’immédiat.
1. Réservoir - magma
2. Travail dans ce magma idées, concepts, etc.
3. Envoi à la conscience du travail élaboré
4. Réception par la conscience de ce travail
1013
5. Inaptitude de la conscience de situer la source de sa révélation et
confusions d’où le terme intuition CAD : Eurêka, génération spontanée,
produit fini parfait, sans effort etc.
Le cerveau et la pensée
Charles Furst
Le mystérieux sentiment de “ déjà vu ”
C’est le mystérieux sentiment de “ déjà vu ”, l’impression de
familiarité qui survient sans qu’il y ait un souvenir identifiable. C’est une
impression que nous avons presque tous connue, le sentiment que le
moment présent, dans ses détails, a déjà été auparavant. Un neurochirurgien
de Montréal, Wilder Penfield, prétend qu’il est possible de susciter le “ déjà
vu ” et qu’il a réussi à le faire en stimulant électriquement des parties du
lobe temporal droit de ses patients pendant des interventions chirurgicales.
A ces moments, ces malades auraient dit qu’ils avaient l’impression d’avoir
déjà vu la même pièce, les mêmes personnes et d’avoir entendu la même
conversation. L’électrode de Penfield aurait dû toucher un composant
séparable du mécanisme cérébral de la mémoire, et ce sont peut-être des “
ratés ” accidentels “ d’allumage ” qui expliquent cette expérience banale du
sentiment de “ déjà vu .”
*
1014
Gödel cercle de Vienne
Le positivisme logique
Premier Théorème d’incomplétude
Le plus grand résultat de cette période est la non-contradiction
relative de l’axiome du choix et de l’hypothèse généralisée du continu.
(1938)
Vers 45 : L’Étude de la conception Kantienne du temps et de
l’espace rapprochée de la relativité d’Einstein conduit Gödel à
d’importants travaux en physique (1947-1950) comprenant une
nouvelle solution aux équations de la gravité, qui fondrait une
conception cyclique du temps.
La complétude du calcul des prédicats.
En 1978, Hibert et Aakermann posent la question suivante : étant
donné un système formel défini par un langage, des axiomes, des règles
de déduction et une notion d’interprétation de certaines structures
mathématiques, est-il vrai que toute assertion vérifiée dans toute
interprétation est formellement déductible des axiomes ?
Gödel apporte une réponse affirmative à cette question.
1015
Une conséquence immédiate et fondamentale du théorème de
complétude est le phénomène de compacité, qui exprime le caractère
fini de la propriété.
Gödel
Hao
Einstein
Wang
Th
Charger l’essence, la nature de ma condition, devenir un être
transcendé par la vérité divine et accéder à un savoir autre par la
révélation du mystère - l’idéal du mystique, quoi !
Il faut donc sortir de son espace vital traditionnel, voir autrement
ce qui fut interdit à autrui. Car l’idéal actuel ne saurait suffire.
L’appel désespéré qui hurle dans la partie “ spirituelle ” de l’esprit
exige un meilleur.
1016
Trois espaces : à l’intérieur, à l’extérieur, ailleurs.
Que m’apporte l’extérieur ? Peu, ou rien, enfin, à développer.
L’intérieur ? Une immense vie active et riche.
Et l’ailleurs ? L’espoir, l’avenir, le demain.
Ne faut-il pas chercher l’homme qui s’instruit, s’élève et se purifie
? Le processus terrestre d’existence consisterait à apprendre,
comprendre, savoir, percevoir, transmettre, aimer, se préparer, mourir,
sortir et regagner l’autre espace.
Qu’est-ce que vivre pour l’homme ?
Quel est le terme qui intègre toutes ces fonctions ?
Est-ce l’homo biblio ?
CAD un homme qui au commencement est dans l’ignorance totale
qui a besoin de satisfaire ses nécessités matérielles, qui peut commettre
des erreurs, des fautes, qui apprend, est dans la nécessité de savoir,
d’évoluer, qui cherche à comprendre, qui prétend percevoir par les
sens, qui intègre de la sensibilité dans son principe et commence à
accéder à des informations délétères, imperceptibles, difficiles, qui
émet l’hypothèse de forces supérieures, inconnues, autres, qui
1017
accomplit des confusions de valeur, de vérités, dont la métaphysique
commence à se développer, qui transmet la vie et instruit à son tour, qui
vieillit, qui est en quête d’une forme de spiritualité, qui accède au
monothéisme et intègre le Fils de Dieu, puis meurt et se trouve sauver
par sa croyance.
Le principe évolutif de l’homme suivrait le schéma des livres de la
bible avec :
Genèse magma d’homme ignorance
Satisfaction des besoins sortie hors du paradis
Perception des dieux cultes et idoles sacrifices confusion -
recherche d’un Dieu unique. Apprendre, savoir, évoluer, transmettre,
révélation du fils certitude post mortem - accession à l’autre espacetemps.
Fin du cycle humain - situation spirituelle, âme sans corps, là-bas,
plus haut, etc.
*
1018
Est-il vraiment possible pour l’homme de se libérer de la vérité
Divine ? Y a-t-il réellement émancipation absolue ? Peut-il échapper à
Dieu, à l’être, à la nature ?
*
Utilisation plus rationnelle de la mécanique cérébrale.
Système algorithme.
Comment fonctionne l’associativisme ?
Mill - Samuel Bertham
l’utilitarisme
Jérémie Bertham (1748-1832)
entre 180 et 200
Henry Sidgwick
Bionique 1) sélection d’informations
2) reconnaissance des configurations
3) évaluation des choix possibles.
Intégration, association, rétroaction
Sélectionner, dériver, sauter, rejeter
1019
Fonctionnement, secrets, processus mentaux qui caractérisent
l’activité des êtres supérieurs.
Neurophysiologie
Le système nerveux et l’électronique
*
Drogues toniques : ordre.
Caféine, nicotine, strychnine, arsenic, acide phosphorique,
éphédrine, amphétamine.
*
L’intelligence : l’optimisation dans une discipline précise.
*
Raccourcir le temps de réaction
Aller puiser dans la mémoire
1020
Mystique
Un mystique est un homme qui n’a pas été trompé par ses sens, qui
a perçu un phénomène non-renouvelable mais vrai.
C’est donc du rationnel, de la raison dans l’irrationnel.
*
L’évolution créatrice fait surgir sur des longs intervalles des
formes exubérantes, vitales, ignorant les valeurs, ce qui peut expliquer
les quantités poétiques envoyées à droite et à gauche, et
l’incompréhension d’autrui devant la production offerte.
Elle nie ses propres contradictions car elle possède son mécanisme
de fabrication sans souvent le comprendre, comme elle ignore la
finalité consciente de sa création.
L’intuition créatrice. Qu’est-ce qui génère dans l’instinct créateur
cette volonté d’associer, de dériver des propositions perçues ou offertes
? C’est l’élan intellectuel, cette sorte d’énergie vitale dont l’origine
trouve sa vérité dans l’aliment transformé.
1021
Pourquoi certains individus parviennent à créer quand d’autres n’y
parviennent pas ? Question d’organisation cérébrale favorisant tel acte
plutôt que tel autre.
Le temps de la création est différent selon les individus, activité et
passivité se succèdent sans contradictions réelles dans l’esprit de
l’inventif. Des phases surprenantes de production sont suivies de
périodes détestables de ralentissement. Mais que faire ? Comment gérer
ces différentiels temporels ? Il y aurait des périodes d’expulsions
intenses suivies de réorganisations, de rassemblements,
d’accumulations internes à l’image d’une femme expulsant ses
grossesses et participant au cycle de l’enfantement toutefois.
Création :
La détermination vraie d’une valeur nouvelle non fondée sur
quelconque base antérieure
- ce qui marginalise la vérité de sa valeur.
1022
*
Le mécanisme cérébral du poète produisant, combinant des coups,
diffère-t-il réellement du même poète fabriquant une page en prose ?
- Car il y a le poème en prose ? Il y a également la flotte versifiée,
alors ? ...
La réponse semble : non.
*
Il n’y a pas d’antagonisme entre Moi et l’Oeuvre. Il y a analyse
pour le Moi critique de l’Oeuvre - et le résultat obtenu apparaît
généralement, régulièrement de qualité moindre à l’espérance
envisagée - c’est l’analyse du en deçà - donc peux mieux faire, dois
mieux faire - possède les moyens et l’aptitude pour aller outre et mieux
encore ! À toi !
Paramètres
1023
L’environnement
Le travail
Le temps
L’aptitude
Le don
G Tr I E Temps
Génie, travail, inspiration, environnement, temps
Famille, sexe, femme, argent,
Personnalité
Limites intellectuelles le don
Arrivisme - Avidité - Potentialité cérébrale - Puissance.
*
Il y a des limites cérébrales.
Telle personne, même formée sur toute une vie, ne parviendra pas
à assimiler un programme de niveau licence. Cela est vrai.
1024
Certains disent :
“Il n’y a de sots, il n’y a que des lents.”
Il y a des “ boîtes cérébrales ” qui ne permettent pas certaines
performances, comme certains moteurs ne permettent pas certaines
vitesses.
Le cerveau humain (E UNIVERSALIS)
Visualiser l’activité des différents éléments composant le cerveau,
les vaisseaux, les neurones in vitro. (Cultures de tissus)
Également in situ avec la caméra à positrons passer de l’image
fixe à la représentation du mouvement, CAD aux flux métaboliques.
Cela permettra-t-il de reconsidérer le problème cerveau-esprit ?
La biologie permettra-t-elle d’expliquer les phénomènes
psychologiques ?
Serait-il nécessaire de conserver le double langage neurobiologie
et psychologie ?
1025
*
Unité du cerveau, le
Neurone c’est un tout complexe
c’est un élément d’un ensemble encore plus complexe.
Transferts d’énergie - transmission d’information.
+ histoire ontogénétique inscrite dans les gènes qui immédiatement
est en interaction avec l’environnement.
De plus, il y aurait des systèmes auto-organisateurs, en dehors de
toute programmation.
Les gènes sont en trop petit nombre pour pouvoir représenter un
programme dans le sens informatique du terme. Portent en eux un
ensemble limité d’instructions et une mémoire des événements
(mutation, sélections) qui ont marqué la phylogenèse.
Le neuroblaste, ayant perdu la propriété de se multiplier devient
neurone et constitue une unité fonctionnelle définie.
10 11 à 10 12 neurones
1026
et 10 14 à 10 15 synapses
La formation des synapses continue à se faire en fonction des
informations reçues, donc de l’épigenèse.
L’auto-organisation Le cerveau humain (E UNIVERSALIS)
Le concept d’auto-organisation revêt une importance doctrinale
considérable. Élaboré tout d’abord dans le domaine de la
cybernétique, et à l’occasion de recherches formelles, il permet de
concevoir qu’il puisse exister au sein de tout système biologique une “
marge de liberté ” et de “ créativité ”.
Atlan parle d’auto-organisation en présence de tout système ayant
“la capacité d’utiliser les phénomènes aléatoires pour les intégrer
dans le système et les faire fonctionner comme des facteurs positifs,
créateurs d’ordre, de structures, de fonctions.”
Comment sont transmises, stockées, codées et décodées les
informations ?
1027
Comment l’esprit dérive-t-il, symbolise-t-il, sélectionne-t-il,
exploite-t-il de la mémoire lointaine et vive simultanément ? Comment
associe-t-il ? Arrange-t-il ? Combine-t-il ?
Travail incessant et complexe, d’ordre physico-chimique qui vient
s’offrir à la conscience, de manière délétère... Apparition du dernier
niveau d’organisation.
Les deux hémisphères
L’étude a beaucoup bénéficié de la technique dite du cerveau
dédoublé - split brain.
La musique est perçue de manière symbolique et scripturale dans
l’hémisphère gauche ; sous sa forme globale et émotionnelle dans
l’hémisphère droit.
P. Mac Lean propose une évolution phylogénétique du cerveau : celle
de la surimposition des cerveaux reptilien (tronc cérébral), mammalien
(limbique) et humain (néo-cortical) - 1982 -
*
1028
Le langage humain offre des propriétés nouvelles et complexes que
l’animal ne possède pas. C’est pourquoi la connaissance et l’étude du
langage offriraient des voies fécondes pour la pénétration de
l’intelligence humaine.
Le langage possède aussi cet aspect créateur à travers des produits
culturels variés et complémentaires.
- L’importance du langage dans le progrès de l’humanité
- La généralisation
- L’abstraction.
Les plus nobles productions de la pensée :
Le langage
Le désir
L’émotion
L’intuition pure
La conscience réflexive
L’inconscient
(La suffisance personnelle) - (L’autonomie divine)
Recherches
1029
Faire faire des tests d’intelligence
à des populations indigènes
pour vérifier le Free QI
le QE
le sens de la nature ?
des principes basiques, principes de compréhension.
Commet fonctionnent les programmes de recherches ?
CNRS
Les mécanismes - etc.
Les constructions
Les modèles
Les développements V
Qui décide du travail ?
L’ensemble ? Le précis ?
La théorie des hypothèses
CAD : nombre conséquent d’interrogations tous azimuts,
permettant par une sorte de brin storting de réponses audacieuses de
déboucher sur d’autres questions ou réponses susceptibles de permettre
l’accession à une solution.
1030
Génie - E Universalis
L’homme de génie trouve des motivations d’un autre ordre que le
reste des hommes. L’universalisation de la sensibilité, l’amplification
de la mémoire et de l’imagination, l’exaspération de la vision
engendrent chez lui le désir de “ donner corps aux fantômes ” qui le
hantent.
Le Génie selon Diderot, possède quatre caractères : la spontanéité,
la divination, la diversification, la fiabilité.
Le génie échappe à toute comparaison pour devenir modèle en son
genre - donne ses règles à l’art.
Il faut soumettre l’imagination au jugement.
1031
Schopenhauer affirme le primat de la connaissance intuitive sur la
connaissance discutive. Il est contraint d’élaborer les concepts
d“excédent de force”, d“anormalité”, de “faculté contre nature”.
Sublimation
Désordre organique et tension émotionnelle accompagnent la
mutation géniale.
L’Esprit hégélien : “Pouvoir magique de convertir le négatif en
être”,
Arrachement perpétuel à soi et vibration à la limite du tolérable.
Énergie pulsionnelle susceptible de se conserver tout en niant ses
buts primitifs, acquiert par cette négation une puissance d’autant plus
haute.
L’oubli et le rappel
Mémoire
Y a-t-il effacement des informations ? Ou “ masquage ” - les
informations restant présentes dans le cerveau mais inaptes à revenir à
la conscience ? Ou l’un et l’autre ?
L’importance de l’indice du rappel ?
1032
L’apprentissage serait une sorte de processus par lequel l’animal
ou l’humain enregistre des éléments de son environnement qui
modifieront son comportement ultérieur.
La mémoire proprement dite sera le stock ou l’ensemble de ces
éléments enregistrés dans le système nerveux, qui, en psychologie,
portent le nom de souvenirs.
L’existence de la mémoire suppose un code - CAD un principe
général qui fait correspondre aux éléments appris dans
l’environnement, des éléments particuliers du cerveau.
Mémoire, apprentissage, oubli, rappel
Physique
Peut-on avec des particules chargées ralentir la vitesse de la
lumière ?
Peut-on supposer avoir la capacité d’accélérer la vitesse de la
lumière par un principe de fluidité ?
*
1033
D’après la théorie relativiste, les distances sont modifiées dans le
sens du mouvement de l’objet, ainsi que la masse et le temps.
L’électron, découvert au début du XXe siècle, constitue un bon objet
pour vérifier de telles assertions.
Lorsqu’un électron tend vers la vitesse de la lumière, sa masse
change, il s'alourdit.
L’énergie cinétique de l’électron accéléré augmente exactement de
la valeur prédite.
L’énergie cinétique de l’électron est convertie en masse, selon la
formule E = mc², qui traduit l’équivalence masse/énergie.
E = ½ m v² exprimé en joules
Effet photo électrique
Einstein
E = h v
E représente l’énergie rayonnée
h la constante de Planck
v la fréquence de photon
1034
Photon, particule sans masse, transparaît l’énergie lumineuse. Cette
énergie peut se traduire par de la lumière visible, mais également par un
rayonnement électromagnétique non perceptible comme les rayons
gamma.
En 1905, Einstein avança l’hypothèse que la lumière peut être
considérée comme un flux de particules élémentaires appelées quanta
ou photons évoluant à la vitesse
c = 300 000 K s -1
h = 6,626176 10 -34 j-s (j-s)
h (h barre - lire) : h
2
*
La volonté occidentale de rechercher le Vrai au détriment du Bien,
dans son entendement oriental - a permis un développement
exceptionnel de la volonté de savoir avec une certitude quantifiée,
pesable, renouvelable et non pas aléatoire. Cette vérité a permis un
développement considérable de la technique et de la technique
appliquée.
1035
*
Je ne me sens pas menacé par la toute-puissance de la technique et
de ses applications. La finalité de cet outil est bien de servir l’homme et
non pas de la soumettre à une force quelconque d’esclavage. Le
langage est devenu information et communication, mais les techniques
de transmission ont été pensées et réalisées par l’homme pour lui
permettre d’élargir son cercle, de déplacer ses messages, de les envoyer
ailleurs et d’être perçu par autrui quand autrui peut également lui faire
parvenir de nouvelles informations.
Ce n’est pas une détresse pour notre génération, ce sont de
formidables moyens, qui d’ailleurs, par le biais de l’informatique
apporte un complément à l’art traditionnel.
*
Volonté de savoir, volonté de purification, d’élévation avec prise
de conscience des limites imposées par l’essence humaine et suppliques
vers le Dieu exceptionnel pour se nourrir d’une miette de l’intelligence
divine.
1036
Conscience de l’incapacité à aller véritablement outre. Il lui est
impossible de sortir hors de l’attraction terrestre, comment pourrait-il
sonder l’univers ? La taille de l’homme, sa capacité, ses faiblesses, son
peu, son rien.
*
La transcendance serait une sorte de poussée de croissance qui
projetterait l’individu vers une plate-forme sublimée supérieure.
L’individu était à tel degré, tel point, telle valeur et d’un coup, le
voilà projeté vers un supérieur qui quelques fois le dépasse, et qu’il
aura des difficultés à intégrer.
A l’image des hit-parades qui projettent d’un coup des artistes
inconnus à la première place, certains étant de futurs grands talents,
assument, se construisent, se positionnent, proposent un second titre de
qualité égale, qui leur permet de s’imposer, quand d’autres retombent
immédiatement dans l’anonymat, après un tour de piste.
La sublimation - déf : accumulation d’énergie mentale inconsciente
- ou consciente.
1037
Qoumrân et les manuscrits de la mer Morte
Un cinquantenaire - CERF - p 310
Loin d’avoir épuisé le sujet et fait le tour des rapports, influences,
ressemblances et différences entre les milieux esséniens et judéochrétiens,
entre les Manuscrits de la mer Morte et le Nouveau
Testament, ces pages ont voulu aborder après quelque cinquante ans
de recul, certains sujets sans cesse repris ou renouvelés. Il est apparu
que si Jean-Baptiste et Jésus ont pu et dû connaître l’essénisme, ils
n’ont pas appartenu à ce mouvement religieux, trop de points
importants les séparent. Bien que le Maître de justice ait joué un grand
rôle dans l’édification de la Communauté Qoumrânienne, il ne peut
être comparé à Jésus, le Messie, Fils de Dieu, instituant l’Église des
Apôtres, ainsi que l’avaient entrevu certaines hypothèses
prématurément avancées. Enfin nul fragment publié à ce jour ne
rapporte une mort violente slavistique ou une crucifixion du Maître de
justice ni sa résurrection ou son apparition glorieuse ainsi que certains
l’ont prétendu.
Il paraît définitivement acquis que si le Nouveau Testament ne
mentionne jamais les Esséniens, les Manuscrits de la mer Morte ne
parlent pas davantage de Jean-Baptiste ou de Jésus. En outre, malgré
1038
des hypothèses hâtives, on n’a pas encore identifié de façon irréfutable
la présence de quelque écrit néotestamentaire parmi les dizaines de
milliers de fragments des grottes de Qoumrân. N’y sont pas non plus
attestés les thèmes chrétiens de l’engendrement du Messie par Dieu ou
de la filiation divine du Messie.
Émile Puech,
Directeur de recherche au CNRS,
Professeur à l’École biblique,
et archéologique française de Jérusalem,
Directeur de la Revue du Qumrân.
Genèse
Notre univers est né d’une explosion, le Big Bang, il y a 15
milliards d’années, d’une densité inouïe : tout l’univers condensé tenait
dans un dé à coudre. La température atteignait plusieurs milliards de
milliards de degrés. Sous l’effet de l’explosion, la matière commence à
se disperser de son point initial, c’est le début de l’expansion de
l’univers.
Au commencement, il n’y avait rien. Le néant absolu.
Inimaginable par nos esprits humains.
1039
Comment cette énergie a-t-elle pu s’accumuler ? D’où vient-elle ?
L’on a passé de :
Néant à énergie condensée à explosion à expansion.
Comment passe-t-on du Néant à énergie condensée ? Il faut bien
que cette énergie s’accumule. À quelles raisons ? Sous quels effets ? Et
pourquoi ?
*
Comment l’intelligentsia allemande a-t-elle pu faire la ‘suspension
de l’éthique ” pour obéir à son chef Adolf Hitler ?
*
Il y a donc une métaphysique transcendantale, celle qui permet
d’accéder par la sublimation, au-delà du possible, par une voie de
révélation, seulement accessible aux futurs béatifiés, canonisés ou
mystiques.
Et je pense à Jeanne d’Arc, à Bernadette Soubirou, à Saint Martin,
qui ont eu des visions vraies non renouvelables, guère accessibles aux
simples croyants.
1040
Il y a donc une poussée de révélation qui transforme totalement la
vérité de la vie, qui change de manière non équivoque l’esprit de l’élu.
Il ne s’agit pas ici d’une spéculation audacieuse, d’une fausse
assise de la vérité, mais cette révélation perçue permet de produire des
jugements et des pensées fondés sur une perception sensible non
renouvelable.
Ce sont donc des jugements empiriques qui dépendent de la
perception des sens, de manière unitaire, unique, - et une seule
personne. Cet entendement n’est pas une synthèse du sujet offerte par
l’intuition, elle se fonde sur la certitude intime du “Soi”.
1041
*
- Une analyse du Moi-étant, du Moi-pouvant, du Moi-évoluant.
- La perception la plus exacte possible du sensible invisible.
- Autrui - Le Monde
- L’apport du Monde, d’Autrui à soi.
- Il ne s’agit pas de méditer, de penser l’être, mais de prétendre
posséder la vérité, comme il existe la vérité en mathématique, certitude
immuable et démontrée.
Ontologie - une certaine part de vérité se dérobe avec le temps.
L’on peut plus aisément apprécier le mouvement évolutif de l’être
quand bien même des bases fondamentales et immuables semblent être
posées.
Ontologie - science de l’être - on analyse des variations intimes ?
*
Il n’y a pas de choix possible de la naissance, mais il y a un choix
possible de la vie, par la volonté de transmission, par le refus d’exister.
Toute question relative à l’être se pose toutefois après l’obligation
d’exister. L’homme est propulsé dans l’existence mais peut choisir d’y
échapper rapidement, à l’orée de l’adolescence par la fuite, par la mort.
Kant
1042
L’acte propre de la pensée étant la capacité de juger, de décider, de
critiquer et d’agir en l’occurrence.
Les trois questions fondamentales de Kant :
“Que puis-je savoir ?”, “Que dois-je faire ?”, “Que m’est-il permis
d’espérer ?”
Big Bang - E Universalis
Il convient d’adopter cette singularité (l’instant où les distances
s’annulent) comme origine des temps, définissant l’âge de l’univers, tu,
de l’ordre du temps de Hubble, Ho-1
L’évolution de l’univers peut être calculée dans le cadre strict et
bien spécifié de la relativité générale. Mais, à mesure, que l’on remonte
dans le passé, les conditions physiques deviennent de plus en plus
extrêmes en densité et en température. Si bien qu’il doit exister un
instant, appelé temps de Planck, au-delà duquel nos connaissances
physiques ne permettent pas de remonter. Notre théorie de la
gravitation, de la relativité générale, ne peut être appliquée aux
premières fractions de seconde de l’histoire de l’Univers ; il nous
faudrait pour cela disposer d’une théorie quantique de la gravitation. En
1043
particulier il n’est pas certain que l’Univers était déjà en expansion au
cours de cette ère de gravitation quantique (il est même possible que les
notions habituelles d’espace et de temps, donc d’expansion, n’y aient
pas de sens.)
Psycha
Comment analyse-t-on le comportement sexuel féminin chez
l’orpheline qui n’a pas connu sa mère, qui n’a pas de père ?
Comment le complexe d’Oedipe peut-il s’appliquer à des êtres qui
n’ont ni père ni mère ?
Les éducateurs deviennent-ils des substituants chez l’enfant
abandonné ?
Teilhard de Chardin
Le Phénomène humain
Sri Aurobindo
José Van de Ghinste :
“Toutes les caractéristiques que nous venons de souligner :
Gigantisme de l’Univers, solennité religieuse, amour pour la matière
vue comme personnalisée, prédominance du concret sur l’abstrait, sens
de la cohésion des choses, dynamisme et orientation vers le futur [---]
1044
donnent au lyrisme de Teilhard un accent jusqu’ici inconnu. La
religion, la science et l’art qui, normalement, recherchent séparément
un Absolu, sont ici synthétisés dans une vision poétique qui fait
coïncider ces “Absolus” et en acquiert une richesse et une profondeur
insoupçonnées.”
La Cosmogonie - (naissance et développement de l’Univers) La
Biogenèse (de la vie) la Noogenèse (de l’esprit) le conduisirent à voir
une spiritualité progressive de la matière dont l’homme est la clé de
Dieu le point initial et final, l’Alpha et L’Oméga, comme il est écrit
dans le livre de l’Apocalypse. (XXII, 13)
Il faudrait du moins savoir ce qui se passe en avant-de-l’univers si
Dieu se prétend le créateur, et ce qui se passera après.
L’Avant-Univers
L’après-Univers
Dieu
L’Avant-Univers - La Cosmogenèse - La Biogenèse - La
Noogenèse -L’Après-Univers -
1045
Avant le second monde, avant la création de l’univers, il y a un
premier monde, ou trois phases ou états existent : RIEN - INVISIBLE -
et plus tard DIEU.
Et DIEU fabrique l’Univers : - c’est la Cosmogenèse
à un temps t - estimé à 15 milliards d’années, puis la Biogenèse,
puis la Noogenèse.
Avant ou dans le même temps, dans l’espace invisible, il y a DIEU,
qui avait créé ou qui créera des esprits et certains esprits rentreront dans
la chair (Biogenèse, à un stade évolué de la Biogenèse)
Puis certains esprits regagneront le monde de l’Invisible car ils ont
accompli leur purification ou sont “ prêts ” pour le ciel.
Dans l’Avant-Univers, il y a RIEN, L’INVISIBLE, et DIEU. Ou
Dieu vient après le RIEN, après l’INVISIBLE.
Puis DIEU devient Dieu par formation, apprentissage, évolution. ...
Et il décide de créer l’Univers, il crée de la matière (la Cosmogenèse)
qui elle-même engendre la Biogenèse. La formation de la Noogenèse
doit après différents stades évolutifs permettre à l’esprit qui est
1046
emprisonné dans la matière, le corps, d’accéder à l’espace-invisible, qui
n’est perceptible qu’après la mort physique du vivant.
L’on ignore si c’est le principe de reproduction terrestre qui
fabrique l’âme
ou si cela découle d’un autre procédé.
Premier monde - Premier espace RIEN L’INVISIBLE DIEU
Premier espace Temps t Second monde Matérialisme - Cosmogenèse
Spiritualité - Au-delà
RIEN - INVISIBLE - DIEU Dieu fabrique de la matière de
l’esprit dans la matière - L’esprit se purifie et monte au ciel =
l’Invisible
La boucle
Avant-Dieu - Dieu
Avant Univers - La Cos - La Bio - La Noo - l’Après-Univers
- 15 Milliards d’années
Dieu - L’invisible - La Cosmogenèse - La Biogenèse - La Noo.
Rapport
1047
De l’homme à l’être, avec l’être qui aurait une dimension
spirituelle, de conscience d’après vie.
L’homme qui enterre l’homme possède déjà cette conscience,
l’homme des cavernes qui rend un culte, qui honore la mémoire des
anciens.
L’être ou l’essence de l’homme, sorte de rapport supérieurinférieur,
homme-pensant, homme-primaire.
L’homme ignore les facultés de l’être, s’en défend, est
constamment habité par la volonté charnelle, de reproduction, de
satisfaction, de violence, d’argent.
L’essence de l’être s’évanouit dans l’homme.
L’être - une réalité cachée, à purifier où se trouvent les véritables
aptitudes transcendantales dont l’homme/charnel interdit l’accès.
Comment améliorer la correspondance de l’homme à l’être : par
l’éducation, la purification, la spiritualité.
Phénoménologie
1048
L’histoire peut être stockée dans une mémoire qui fera resurgir
l’instant comme un instant phénoménologique par recomposition
immédiate de l’image-source.
*
Le Même et l’Autre : ESPRIT DE DIEU
*
Le mécanisme de mémorisation. Les principes de la biologie du
cerveau remettront en cause la perception immédiate qu’impose
Husserl dans son analyse phénoménologique. Son vrai pourra être
démontré non pas dans sa généralité, mais par endroits, par fractions,
par niches, ce à quoi il se serait totalement opposé.
Son vrai est limité.
N’y aurait-il que la réceptivité pure ?
Les 6 dimensions
1049
x, y, z, t, u, v
J’ignore à quoi correspondent les dimensions u et v mais j’ai
l’impression mais non pas de manière intuitive qu’elles sont reliées à t
comme x, y, z sont reliés entre elles.
Serait-ce des temps différents, des temps variants qui permettraient
d’unir notre temps, au temps de l’au-delà et au temps futur/passé.
x, y, z, temps universel, terrestre, temps céleste de l’au-delà, temps
futur : accomplir ce qui est déjà programmé.
x, y, z, t, c, f
1050
temps de Newton temps de temps futur : intègre le futur
l’au-delà proche et le futur éloigné
c ciel
Les espaces-temporels seraient inclus les uns dans les autres.
Ainsi la motte de terre est un monde qui est inclus dans le mondechamp.
Mais la goutte d’eau est un monde-composé d’infiniment petit.
L’homme soulève la motte de terre. Le vers de terre poursuit son
activité sans se douter de quoi que ce soit.
L’homme marche sur le sol, et la terre se déplace dans l’espace à
30 km/s. Il n’en a pas conscience.
L’Au-delà possède la connaissance du futur.
*
1051
Le temps ne peut pas à lui seul expliquer la construction de
l’espace-temps où s’ébattrait l’Esprit car il doit bien y avoir une notion
de 3d dans l’Au-delà ou du moins de deux D.
*
Comment maîtriser sa curiosité ?
*
Mes ennemis : la lenteur et le manque de précision.
*
Je suis en train de me demander si Le Temps ne serait pas une
science au même titre que la biologie, la physique, la mathématique, la
mécanique etc.
Note : le temps et Dieu
le temps et Einstein
Le présent permet-il d’étudier l’Être ? Essayer de déterminer une
vitesse tout en se déplaçant.
1052
Le temps-illusion : “ Le futur est déjà tout entier dans le passé, et le
temps ne concerne que l’ordre de la manifestation ”. Giogio Colli, après
Nietzsche, Montpellier ; Ed de l’Éclat, 1987 - p 31.
Husserl
Dans le paragraphe 4 de la 1ère Recherche s’interrogeant sur
l’origine de l’indication (Anzeige) dans l’association, Husserl écrit ceci
: “Toute unité d’expérience, en tant qu’unité empirique de la chose, est
unité phénoménale par la co-appartenance sensible des parties qui se
détachent unitairement et des côtés de l’objectivité apparaissante. L’un
renvoie dans l’apparition à l’autre, dans un ordre et une liaison
déterminés. Et le singulier lui-même (seul objet, partie ou côté) dans
ces renvois en avant et en arrière, n’est pas le pur contenu vécu, mais
l’objet apparaissant (ou sa partie, son caractère, etc...), qui n’apparaît
que parce que l’expérience confère aux contenus un nouveau caractère
phénoménologique, en tant qu’ils ne valent plus pour soi, mais font
accéder à la représentation un objet différent d’eux.”
Il faudra essentiellement comprendre comment fonctionne le
système de la mémorisation de l’image, comme la biochimie du
cerveau offre à la conscience un phénomène fini ou nouveau dont
1053
l’origine est le plus souvent une condensation de foyers préhistoriques
de la mémoire, comment le vécu, l’imaginaire, le perçu, le transmis et
d’autres propriétés encore, comment l’ensemble de ces actions
s’interactivent et apparaissent à la conscience.
Encarta - Intelligence
Les psychologues considèrent que les aptitudes qu’ils mesurent
dans les tests ou les situations de laboratoire sont nécessaires dans la
vie quotidienne, où les individus doivent analyser ou recevoir de
nouvelles informations sensorielles ou psychiques pour orienter leurs
actions en fonction des buts désirés. Mais les avis diffèrent sur la
définition précise de l’étendue et des fonctions de l’intelligence.
Dans la conception des tests d’intelligence, la plupart des
psychologues tendent à appréhender l’intelligence comme une aptitude
générale, fonctionnant comme un facteur commun dans un grand
nombre d’aptitudes spéciales. Elle est observée et mesurée par des
techniques axées sur des aptitudes, prises isolément ou non.
*
Ironie. L’intuition, c’est le mystère, cela vient tout seul... etc
1054
Habitude, Instinct, calculateurs, intuition.
*
Pour que l’homme se situe entre l’animal et Dieu, il faudrait qu’il
eût créé une galaxie. Or il reste sur la terre, il est peu, il est homme, il
est proche de la particule insignifiante.
*
La pureté de Bergson dans son écriture et son intelligence. Oui,
comprendre et se purifier. Nettoyer, s’élever. Accéder aux meilleures
questions, y répondre.
Le créatif n’est pas celui qui répond à la question de l’autre. Il
répond à sa propre question.
L’Intelligence est peut-être également un rapport de questions à
réponses.
L’intelligence divine prétend ne plus avoir de questions à se poser.
Elle prétend savoir. Elle prétend posséder le savoir. Tout le savoir.
1055
Dieu peut-il progresser ? La réponse est non. Il sait tout. C’est une
Force finie qui n’est plus “ améliorable ”.
À quelle raison Dieu peut-il prendre en pitié l’homme pour
l’instruire ? Il connaît sa volonté d’élans. Si ce dernier veut progresser.
Dieu l’aide.
Intelligence
Aller vite dans la compréhension du complexe.
Ajouter sur ce qui connu - créer.
*
Se lire, se lire et se relire, non pas par jouissance personnelle, par
nombrilisme, mais par utilité, car l’on pense, se déplace, retrouve
autrement. L’esprit a besoin de synthétiser la pensée écrite, de
globaliser de tirer de nouvelles possibilités, la relecture devient un
support permettant d’accéder à de nouvelles suppositions.
*
1056
En tout homme, il y aurait une Essence lui permettant de
progresser. Certains ne parviennent pas à la trouver, l’ignorent même,
comme le propriétaire ignore la mine sous ses pieds. Certains la
supposent et creusent. C’est la relation de l’homme à l’Être.
Puissance de travail
En pensant l’homme poeticus avec une autre méthode, un autre
système d’investigation cérébrale basé sur le travail, l’apprentissage,
l’imitation, l’hygiène de vie, la rigueur, l’optimisation de sa potentialité
à l’image de la production économique, de la rentabilité, de
l’exploitation maximisée des ressources intelligentes, de la préparation
psychologique, de l’application quasi quotidienne du don d’écriture, ne
peut-on pas fabriquer un nouvel homme, plus fort, mieux construit,
mieux instruit, et enfin apte à rivaliser avec les hommes formés dans le
secteur scientifique ou dans le domaine sportif ?
Entendons-nous bien : je ne rejette pas l’errance, la liberté,
l’émotion, la sensibilité, l’attente... Mais je demande aux poètes d’être
plus forts, aptes à se convertir en valeur picturale, scientifique ou
sportive. Je sais : le temps d’apprentissage n’est pas le même, pourtant
il faut forcer, travailler, extraire, et vouloir ajouter.
L’Intuition
1057
L’intuition ne permet pas d’échapper au successif ; au
fractionnement temporel associé au langage. Ce n’est pas une saisie et
une finalité dans un même acte, de tout de divers ; l’intuition
s’expliquerait par l’analyse freudienne comme étant un ensemble de
fragments, de particules de vérités, associés dans l’intelligence au fil du
vécu et répondant à de l’expérience ; c’est son expulsion, sa mise au
service du conscient qui apparaît comme étant une surprise pour la
raison. Une analyse plus fine permettrait de démontrer que l’origine de
cette découverte est en fait un principe associatif d’événements choisis,
sélectionnés, réfutés, assimilés, condensés, dérivés, en vérité comme
étant un nombre important d’opérations de l’esprit.
JEDP
La composition littéraire de la Thora est attribuée à Moïse par la
tradition. Le Christ et les Apôtres se conformèrent à cette tradition.
Des références plus anciennes n’ont jamais affirmé explicitement
que Moïse fût le rédacteur de tout le Pentateuque.
1058
Sous l’influence des travaux de Graf et de Wellhausen le
Pentateuque serait la compilation de quatre documents, très
postérieurs à Moïse.
Il y aurait eu d’abord deux ouvrages narratifs : le Yahviste (J) qui
emploie dès le récit de la Création le nom de Yahvé sous lequel Dieu
s’est révélé à Moïse, et l’Elohiste (E) qui désigne Dieu par le nom
commun d’Elohim ; le Yahviste aurait été mis par écrit au IXe siècle en
Juda, l’Elohiste un peu plus tard en Israël ; après la ruine du Royaume
du Nord, les deux documents auraient été fusionnés en un seul (JE) ;
après Josias le Deutéronome (D) y aurait été ajouté (JED) ; après
l’Exil, le Code Sacerdotal (P), qui contenait surtout des lois avec
quelques narrations, aurait été uni à cette compilation à laquelle il
servit d’armature et de cadre (JEDP).
*
Tout cet endroit est un extrait de l’introduction au Pentateuque de
la Sainte Bible de Jérusalem.
*
Intelligence : antécédents culturels, religieux et philosophiques.
1059
L’homme essaie de définir sa place dans l’échelle des êtres, par
rapport au vivant, par rapport à la divinité.
Évincer l’habitude de l’instinct, le calcul,
L’approche de l’intuition.
La plasticité de la fonction s’oppose à la stéréotypie de l’habitude.
Aux circuits courts et rigides que met en œuvre l’instinct, on
oppose les circuits longs et modifiables qu’élabore l’intelligence pour
parvenir aux siens.
Capacité de construire des objets abstraits, qui ne sont pas des
copies des objets réels, et de composer ces objets en systèmes qui
constituent des univers autres que celui du réel.
Cela n’épuise pas le contenu de l’intelligence.
L’intuition - aptitude à ressembler en un acte unique de pensée une
longue chaîne de raisonnements.
Compression de l’analyse
L’intuition permet d’échapper au successif, au fractionnement
temporel qui caractérise le discursif.
1060
La saisie et l’engendrement dans un même acte.
Les théories structuralistes considèrent que les conduites
observables forment un système et elles se donnent pour tâche de
définir les relations et formes d’organisation qui régissent ce système.
À la dimension d’adaptation à la situation, privilégiée par
l’apprentissage, s’ajoute la dimension de système d’opérations régies
par des lois d’organisation.
*
La vérité est l’adéquation de la connaissance à la chose.
La vérité des choses créées par l’homme.
Le vrai éphémère
Le vrai par alternance, par fréquence.
Le vrai avec paramètres modifiant l’aspect du vrai jusqu’à le
rendre faux
Sciences humaines
Sciences sociales.
Les objets d’homme sont conformes à la vérité d’homme.
Heidegger
1061
La liberté, laisser l’étant être ce qu’il est
- S’adonner à l’étant
- S’adonner à l’ouvert et à son ouverture
La vérité le non-voilement
La liberté : absence de contrainte relative à nos possibilités
d’actions ou d’inactions.
La liberté est l’abandon au dévoilement de l’étant comme tel. Le
caractère d’être dévoilé de l’étant se trouve préservé par l’abandon eksistant
; grâce à cet abandon, l’ouverture de l’ouvert c’est-à-dire la
“présence” (Da) est ce qu’elle est.
Camille Pernot
“Selon Bergson, la philosophie ne consiste pas en une œuvre
particulière, portant un nom et opposée à d’autres œuvres du même
genre, mais, parce qu’elle est positive, elle est, comme la science, une
œuvre collective à laquelle chaque chercheur, s’il en a les capacités,
apporte sa contribution et dans laquelle les résultats obtenus, toujours
partiels, s’additionnent [---]
1062
[---] L’intelligence est avant toute la faculté d’établir des rapports
et de les varier indéfiniment. Son opération principale consiste à
produire du nouveau par le réarrangement d’éléments préexistants. Son
cadre fondamental correspond à la propriété la plus générale de la
matière, à savoir l’espace homogène infiniment divisible,
décomposable et recomposable à volonté. Ses instruments par
excellence sont les idées abstraites et générales ainsi que de donner une
apparence de fixité à ce qui, en fait, ne cesse de varier. Le langage dont
la fonction est de communiquer, c’est-à-dire de transmettre ce qui est
ou peut devenir commun, en est le produit et constitue, en même temps,
un moyen qui en accuse les traits.”
Sciences cognitives
Décrire, expliquer, simuler les capacités de l’esprit humain
langage, raisonnement, perception, coordination motrice,
planification.
Élucider les problèmes de la connaissance et de la cognition dans
des travaux fortement appuyés sur l’enquête expérimentale et
justiciable d’une évaluation scientifique.
1063
La logique mathématique apporte des outils conceptuels et
techniques essentiels dans lesquels peuvent être pensés à la fois le
formalisme et le calcul, portés à un haut degré de généralité et
d’opérativité.
La cybernétique permettrait de penser ensemble le cerveau, l’esprit
et la machine.
*
La sagesse, l’intelligence, la Divine...
1064
QI 180 ou +
1) Intelligence Algorithmique
Einstein, Napoléon
2) Intelligence supérieure ENA etc. QI 145
3) Intelligence appliquée Ingénieur
4) Intelligence créative Artistes
5) Intelligence supérieure Cadres/Commerçants/etc.
PDG
6) Moyenne la masse
7) Déficients Psycho-déficients
*
Je me demande si les QI exceptionnels, au-delà de 180, n’utilisent
pas un système algorithmique basique de vrai, de faux, de 1, de 0 pour
penser. J’y verrai donc un principe logique mathématique comparable
au langage employé par les ordinateurs.
1065
Thèse de Kant sur l’Être
Critique de la raison pure
“Être n’est manifestement pas un prédicat réel, c’est-à-dire un
concept de quelque chose qui pourrait s’ajouter au concept d’une chose.
C’est seulement la position d’une chose, ou de certaines déterminations
en elles-mêmes.”
Cette définition de Kant apparaît abstraite, pauvre et pâle. Depuis
l’on a exigé de la philosophie non pas quelle interprète le monde mais
qu’elle le transforme, souligne Heidegger.
La thèse n’est pas établie, ainsi qu’il conviendrait à son contenu et
à sa portée, comme la proposition de base d’un système, et n’est pas
développée systématiquement.
Pour Kant, la réalité est ce qui appartient à la chose. Le contenu
positif d’une chose est représentable dans son concept. Un prédicat réel
est celui qui fait partie du contenu positif d’une chose et qui peut lui
être attribué. En vérité une propriété permettant de définir une chose,
est-ce un contenu positif ?
“Être” serait la propriété d’un événement quantifiable.
1066
Être d’après Kant est la position d’une chose, ou de certaines
déterminations en elles-mêmes.
“Être” serait par la définition de son caractère.
“Être”, qui peut être comparé.
“L’existence est la position absolue d’une chose.” Kant.
Que dire du Photon qui n’a pas de vitesse, dont la vitesse est nulle
? Car le Photon avec une vitesse nulle n’existe pas. Voir les propriétés
du photon en physique.
*
Soupçonner son émission, cela rend-il possible la chose ? Du
moins, ça le fait chercher.
Si dans un lieu l’on peut trouver la chose c’est que la chose est.
Une chose peut-elle être et ne pas être par alternance ? Mettons : oui.
Gödel
(L’écriture couchée revient à Daniel Audler)
Étant donné un système formel défini par un langage, des axiomes,
des règles de déduction et une notion d’interprétation dans certaines
structures mathématiques, est-il vrai que toute assertion vérifiée dans
1067
toute interprétation est formellement déductible des axiomes (la
réciproque étant quasi évidente ?)
S : <langage, règles, axiomes, notion d’interprétation>
si le système possédant ses règles et axiomes n’a pas les outils
optimisés pour prouver ce qu’il prétend, un autre système intégrant ce
système, mais possédant des axiomes ou des règles plus pénétrantes,
plus efficaces permettraient d’intégrer l’assertion supplémentaire
démontrée par ses axiomes et règles. Ce qui veut dire qu’il existe peutêtre
un système comprenant le premier système mais plus complet
encore car possédant des axiomes et règles plus efficaces.
Ainsi une assertion supplémentaire rejetée par le premier système
pourrait être acceptée et intégrée par le second système, possédant les
qualités requises.
S1 : <langage, règles, axiomes, notion d’interprétation>
S2 : <langage, règles, axiomes, notion d’interprétation,
assertions supplémentaires, axiomes nouveaux>
S1 S2
1068
Le caractère complet des règles peut paraître arbitraire, et la
déduction absolue de leurs vérités autoritaire et non fondée. L’objection
réside non seulement dans la certitude absolue du langage utilisé mais
également dans la véracité des axiomes employés.
Une compétence immédiate mais fondamentale du théorème de
complétude est le théorème de compacité, qui exprime le caractère fini
de la propriété : l’ensemble X d’assertions est vérifiée dans une
certaine interprétation.
Les théorèmes d’incomplétude constituent la deuxième grande
découverte de Gödel. Conformément à son “programme”, Hilbert
cherchait à démontrer (de manière finitiste) la consistance d’un
système formel de l’analyse. Un rapide examen convainquit Gödel de
l’impossibilité d’une telle démonstration. Mieux, il prouva que tout
système formel assez puissant pour inclure un minimum
d’arithmétique, de théorie des ensembles ou de théorie des types
comprend des propositions indécidables.
Ce premier théorème d’incomplétude s’exprime formellement de
telle manière qu’il est possible de transformer sa démonstration en
dérivation formelle. D’où le second théorème d’incomplétude : dans
1069
tout système S vérifiant certaines conditions minimales, la consistance
de S ne peut être formellement établie.
*
“Je pense veut dire ” je lie une diversité de représentations donnée
par les sens à partir de la visée préalable de l’unité de l’aperception
qui s’articule en la multiplicité limitée des concepts purs de
l’entendement, c’est-à-dire des catégories.”
La thèse de Kant sur l’Être, Martin Heidegger.
“Ce qui va de pair avec l’analyse critique de l’essence de
l’entendement, c’est la limitation de son usage, à savoir la
détermination de ce qui est donné par l’intuition sensible et ses formes
pures.”
Au-delà de ce principe pour tenter de concevoir ce qui peut être
l’acte de penser, je prétends que l’étude biochimique du cerveau c’està-dire
son activité permettra d’aller à la racine de la compréhension.
Car l’acte donné par Kant est déjà l’expression d’une complexité
d’actions mentales, tandis que l’original de l’action doit se comprendre
dans une décomposition simplifiée.
1070
Association, élan, choix, critique.
*
Paul Ricœur : “Il n’y a pas d’Herméneutique générale, pas de
canon universel pour l’exogène, mais des théories séparées et opposées
concernant les règles de l’interprétation.”
*
Je lis une notice concernant Émile Picard. Je me demande
comment un système cérébral permet en un temps relativement court, -
(21 ans) d’obtenir un doctorat et une agrégation de mathématique.
Dernièrement sur M6, un jeune homme de 17 ans, possédant des
capacités mathématiques supérieures à son père agrégé, passait une
épreuve du Concours Général.
Je me souviens d’un enfant de 13 ans et demi, admis en
polytechnique, qui en ressort à 17 ans, major de promotion et qui a le
temps de faire École Normale Supérieure pour en ressortir à 21,
second... de sa promotion.
1071
Comment fonctionnent ces fabuleux cerveaux hors du commun ? Quel
QI possèdent-ils ? Comment apprennent-ils ? Comment s’y prennent-ils ?
Faut-il conserver leur patrimoine génétique ?
Heidegger au révérend Père Richardson - Lettre
Dissertation de Franz Brentano :
De la signification multiple de l’étant chez Aristote
Qu’il traduit par : L’étant se manifeste (à savoir confusément à son
être) de multiples manières.
Quelle est la détermination simple et unitaire de l’être qui régit
toutes ces multiples significations ?
Dans quelle mesure (pourquoi et comment) l’être de l’étant se
déplore-t-il selon ces quatre modes qu’Aristote n’a toujours constatés
qu’en les laissant indéterminés dans leur provenance commune ?
1 - L’être comme proprement être
2 - L’être comme possibilité et actualité
3 - L’être comme vérité
4 - L’être comme figure que présentent les catégories.
1072
Quels sens de l’être parle dans ces quatre acceptions ?
*
L’évolution biologique augmente la conscience du vivant pour
arriver à l’Être.
*
Quand nous serons capables de produire des fragments d’univers,
alors nous serons des Dieux, et notre physique, notre mathématique
répondront aux outils divins.
Valeurs réelles du fondement des mathématiques ?
*
L’écriture et ses doubles
Genèse et variables textuelles
Sémiotique
*
1073
Pourquoi l’énergie s’est-elle condensée ?
*
Dieu est-il avant le Temps ?
Il faut du Temps pour faire un Dieu.
Nous voilà donc confrontés, butant face à de l’impossible, comme
le Grec qui voyant la terre comme une galette aux bords retournés. Je
dis : il nous manque des dimensions pour comprendre. Il nous faut du
moins une à deux dimensions nouvelles pour mieux comprendre.
Quelles seraient ces dimensions ? Nous devons utiliser le risque et
l’audace des physiciens pour aller outre.
Phénomènes,
c'est-à-dire développements, répétitions, dits-autrement, pensées
personnelles oiseuses, audacieuses, un peu différentes, mais support
d’autrui, je veux dire - Heidegger.
1074
Le temps
Demeurer signifie : ne-pas-s’évanouir, donc : avancée de l’être,
c’est-à-dire être dans le mouvement d’approche qui est l’entrée dans la
présence. Ainsi, le temps est déterminé par un être Heidegger).
La notion du temps englobe les trois concepts de simultanéité, de
succession et de durée.
Pourquoi quelque chose se déroule-t-il ?
La simultanéité est-elle la négation de la succession ? C’est le
jamais qui est la négation de la simultanéité.
L’expérience du mouvement permet d’assigner à chaque position
spatiale une position temporelle. Il est possible de considérer la suite
unilinéaire comme continue et de lui appliquer les procédés de mesure.
Il en résulte que le temps physique est doté de la même structure
qu’une dimension de l’espace euclidien ?
L’espace-temps de Minkowski semble favoriser la conception
statique du temps par rapport à la conception dynamique ; Einstein a
1075
réintroduit un temps cosmique, muni d’une direction ; certains secteurs
de la physique témoignent, eux aussi, de l’existence d’une flèche du
temps.
Les sciences mathématiques et physiques pourront-elles apparaître
comme la vérification expérimentale de la métaphysique ? En d’autres
termes, les outils mathématiques et physiques que nous possédons
seront-ils de mise dans l’autre espace-temps, là-haut, plus loin, là-bas ?
S’agissant du temps, l’on aboutit à trois représentations différentes
: celle du sens intime de la mémoire (que je considère peu digne d’être
relevée) c’est affaire de sens humain, et sa véracité laisse à désirer,
celle du sens commun de l’histoire, qui peut toutefois se déterminer
comme unité de compte des faits passés, et celle de la science et de la
théorie de la relativité.
Il se pourrait également que chaque individu, chaque être vivant
possède son horloge interne déterminant ses mécanismes de
fonctionnement, de besoin, de compréhension, de vie et de mort. Et ce
serait la socialisation du ? Qui justifierait de l’adaptation individuelle
au comportement collectif.
1076
Prenons une réunion d’athlétisme. Elle dure six heures et à
l’intérieur de cette réunion, des temps différents vont s’opérer, le 100
m, le 5 000 m, le 800 etc. Donc dans le temps-réunion vont s’écouler
des temps-épreuves. Ce qui veut dire que les temps pourraient être
inclus les uns dans les autres.
*
De cette sorte, je pourrais comprendre le mot “temps”, l’explosion,
le big bang, déclenche le temps cosmique (C’est le temps de Newton
ou celui d’Einstein.) Avant ce départ, il a fallu que de l’énergie
s’accumule. Donc, temps d’accumulation. Puis temps de fabrication de
l’énergie. J’applique également le postulat divin, car je crois au
créateur du monde, et c’est affaire personnelle. J’en suis à : temps de
formation divine, et un autre temps : l’Avant-Dieu. Car je suppose que
Dieu est né, et a subi ou connu un principe évolutif. Ce qui nous
projetterait, mais ceci est calcul de Ptolémée, * à 1000 milliards et non
point 15 milliards.
Je reconnais la succession régulière, mais je souhaiterais la
concevoir en dehors de toute expérience intime. La perception de cette
conscience me paraît subjective, humaine donc peu fiable.
1077
Le temps : ordre des événements, et non pas perception humaine
par des états de conscience.
Il y a les événements et l’interprétation de ces événements. Et l’on
peut douter de l’objectivité humaine pour analyser ces faits.
Si des choses ne s’accomplissent, le temps est nul.
Postulat de Russell : aucun événement ne revient.
Si tout a été programmé, on ne fait qu’accomplir ce qui a déjà été
pensé. Il y aurait toutefois une sorte de liberté limitée. Le futur
existerait déjà. On ne ferait qu’aller vers le Futur qui serait déjà
programmé.
Piaget pense que la notion du temps, au sens de durée, n’est pas
primitive, mais qu’elle dérive d’une mise en relation de l’espace
parcouru et de la vitesse, s’il s’agit d’un mouvement extérieur, du
travail accompli et de l’effort dépensé, s’il s’agit d’une activité propre.
Les résultats expérimentaux montrent une certaine concordance avec
l’hypothèse de Piaget s’il s’agit de la mesure du vécu. Mais on ne peut
identifier le temps avec sa mesure ou son estimation. D’autre part, il
n’est pas possible de construire axiomatiquement une notion de temps
1078
sans faire intervenir des relations qui correspondent aux notions
intuitives de durée ou d’intervalle.
Des espaces et des temps inclus les uns dans les autres ou
parallèles ou superposés. Des temps dérivés.
1079
Science
On transforme, on soumet, on idéalise, on impose des lois, des
principes et l’on tire des vérités... qui sont vraies, mais elles sont
limitées par le principe même que les relie et c’est principe d’homme.
L’homme doit se connecter sur la science divine.
L’on parvient déjà à faire des choses tellement intéressantes... Je
comprends que l’on puisse s’en référer à notre propre système.
La logique - le vrai
L’homme doit trouver, ce qui est déjà.
Le ce-qui-est-déjà prouve-t-il l’existence de Dieu ?
Y a-t-il un enchaînement logique de la nature “retrouvable” avec
les lois humaines ?
La vérité humaine est vraie, mais elle est limitée, et non pas
universelle.
humain.
L’homme fabrique une science qui est vraie, dans son système
1080
La loi de la gravitation serait une application divine interprétée
(exactement ?) par l’intelligence humaine. À savoir si l’on a réellement
compris...
- La logique sera-t-elle suffisante pour tout comprendre ?
- J’en doute !
*
La déductibilité dont Bolzano donne une première définition dans
l’histoire de la logique, est une espèce de comptabilité : on peut déduire
des conclusions à partir de certaines prémices si toute substitution qui
rend vraies les prémices rend également vraies les conclusions et si les
prémices sont compatibles entre elles.
Bolzano élargit son système à une logique des probabilités. Il
définit le degré de probabilité d’une proposition M relativement à une
classe d’hypothèses A, B,..., L comme le rapport du nombre de cas
dans lesquels les propositions A, B, ... , L, M sont vraies au nombre de
cas dans lesquels seuls A, B, ..., L sont vraies.
Math
1081
Pour Bolzano la mathématique est “La science qui traite des lois
générales (des formes) auxquelles les choses doivent se conformer dans
leur existence.”
Pour Bolzano, une science est un certain ensemble de vérités en
soi, découpé dans la totalité des vérités selon des critères qui doivent
répondre à la fois à une interrogation théorique, propre à cette science,
et aux exigences de la pratique à laquelle elle se destine. L’ensemble
des vérités d’une science est organisé de manière architectonique selon
la relation de raison à conséquence (Abfolge) qui se superpose aux
relations déductives et détermine de manière unique la “ connexion
objective des vérités ”.
U
Une sorte d’ensemble mal défini subissant des changements, des
évolutions, des transformations par les lois régulières ou irrégulières
qui le régissent.
Formation, disparition, évolution, changement, qui engendrent ou
associent, rendant indispensable la notion du temps, avec modifications
des objets présents.
1082
*
Avec l’ego cogito de Descartes, dit Hegel c’est pour la première
fois que la philosophie marche en terrain ferme, qu’elle peut vraiment
être chez elle.
Avec l’ego cogito comme subjectum par excellence, c’est le
fondamentum absolutum qui est atteint (Heidegger - La fin de la
philosophie et le tourment).
*
Vous figurez-vous que Dieu a utilisé la géométrie d’Euclide pour
construire l’Univers ?
Fondement de la science humaine ?
*
“L’augmentation des Sciences” - Bacon
1083
Techniques permettant de découvrir les choses que l’on ignore
“Méthodes de trouvailles”, expression imagée de P Leblond
L’étude de l’induction
Organe et Topoi, procédés de recherche destinés - se procurer en
abondance propositions et raisonnements.
*
L’enseignement n’a pas pour mission d’apprendre à apprendre,
mais de dresser l’intelligence à une forme d’obligation, car il faut
accéder à l’examen, à la référence sociale, conforme pour autrui, du
savoir acquis. Il faut que ce savoir puisse obéir ou répondre aux
questions décidées et suffisantes, et seulement ces questions.
*
L’opération mécanique sans la compréhension est un
dépérissement de l’activité intellectuelle.
1084
*
La répétitivité permet une compression de l’activité cérébrale, donc
permet de gagner du temps.
(Expérience sur de l’identique, permet de partir sur un niveau plus
haut, car l’esprit a déjà synthétisé des choses comprises. L’esprit va à
l’essentiel, ou combine avec du matériel affiné.)
*
L’homme regarde l’Univers,
La fourmi regarde N. Y.
Dans 5, 10 millions d’années l’homme ou sa descendance
parviendra peut-être à un peu mieux comprendre.
La capacité cérébrale de la fourmi, tête d’épingle, n’a pas les
moyens, les connexions pour comprendre.
*
On ne peut pas envoyer un homme sur la lune avec un bouclier.
1085
P. Dirac, physicien anglais :
“L’un des traits fondamentaux de la nature semble être que les lois
fondamentales de la physique s’expriment en termes d’une théorie
mathématique très belle et très puissante, dont la compréhension exige
une haute culture mathématique. On peut se demander pourquoi la
nature est ainsi faite. Contentons-nous de répondre que nos
connaissances actuelles semblent confirmer cette hypothèse : nous
n’avons qu’à l’accepter comme un fait. Peut-être peut-on imaginer que
Dieu est un grand mathématicien, et qu’il s’est servi de mathématiques
très complexes pour construire le monde. Nos faibles connaissances
mathématiques, actuelles nous permettent de comprendre un fragment
de l’ensemble et nous espérons que le développement des
mathématiques enrichira notre connaissance de l’Univers.”
*
Le fondement des mathématiques, une sorte de Tour de Pise, mais
avec du béton dessous, et ça tient !
Une interprétation de la nature, des objets et des opérations.
Pourtant le système des énoncés concernant les choses idéalisées
construit avec un enchaînement logique est le plus souvent imparable.
1086
*
Construit la raison sur une force de vérité, tel est son fondement.
Elle dégage une logique vraie de la conscience et donc de l’Être. Mais
elle est incapable de déterminer l’essence de l’Être ni son aptitude de
sensibilité. Elle est conçue par l’Être, elle est une forme de vérité, mais
elle ne peut dévoiler la vérité de l’Être.
La mathématique est abstractive, mais elle symbolise les
opérations de la nature, elle les idéalise, elle les modélise avec sa
perfection, puis l’oeil de l’homme observe dans la nature les situations
dérivées de la pensée idéalisée. C’est pourquoi mathématique et science
physique sont intimement liées par l’application de la représentation
modélisée.
Certaines vérités mathématiques ne sont pas effectuables dans
l’espace ou la nature. Mais leurs applications seront possibles dans un
ensemble virtuel modélisé, tel que l’ordinateur. Je pense
essentiellement aux problèmes des limites.
En proposant de la logique sur des éventails de variables, l’on
parviendra peut-être à intégrer la notion de sensibilité, de cas différents
modifiables par des variables locales, dans l’objet mathématique.
1087
*
Le syllogisme est de la logique dans l’inférence
Gödel
Un système déductif qui exploite un matériau initial, l’augmente et
l’enrichit en tirant de nouvelles vérités par des concepts et des principes
vrais.
Construction architecturale.
*
Husserl, c’est une sorte d’ange, c’est un autre monde où la vérité
est totalement différente de celle que nous connaissons, c’est une vérité
émotive de sensibilité, d’impressions imperceptibles, de phénomènes,
d’instants à saisir, une réalité de clins d’oeil, vive et fugace.
Une vérité d’instants que l’on voudrait additionner, accoler les uns
aux autres.
*
1088
La réussite scolaire ne correspond pas toujours aux capacités
intellectuelles des surdoués.
L’étude rétrospective du passé d’un sujet ne permet pas de
déterminer le surdoué.
Inversement, des enfants considérés comme exceptionnels ne
deviennent pas nécessairement des adultes brillants.
Phrases extraites de L’E Universalis à l’article
Intelligence.
*
Le mystique est celui qui a été confronté à un événement
paranormal religieux non renouvelable, mais perçu comme quelque
chose de fondé et de réel.
La transmission de cette vérité est basée sur la foi et non sur la
certitude humaine quantifiable et renouvelable à souhait, à l’image
d’une expérience en physique appliquée.
1089
Il ne s’agit pas d’une intuition, d’une supposition étrangère à
l’entendement.
*
L’étant comme tel, par preuve ontologique permet de prouver
l’existence de Dieu.
Si Dieu est parfait, il lui faut l’existence pour être. S’il lui manque
l’existence, il ne peut être parfait.
Ce qui est pur n’existe pas.
La vie, l’action engendrent de l’impureté, du refus du doute, de
l’erreur, actions pertes, actions impures.
1090
*
1 2 3
Cosmologie
Psychologie
Théologie
Ontologie Métaphysique générale
1 - 2 - 3 : Métaphysiques spéciales.
*
L’Absolu, la borne fatale. On ne peut aller au-delà, il ne sert à rien
d’aller au-delà.
L’Absolu en mathématique ?
Le problème de la liberté se pose avec lui posé.
Geltaltisme.
*
1091
Sublimation
Aptitude à trier, sélectionner, combiner, associer, dériver le
matériel connu ou supposé, seul ou à plusieurs.
Nulle explication de l’intuition.
*
L’avenir n’est pas au QE, mais à la suprématie du pouvoir
financier.
Le pouvoir financier peut résoudre assez souvent le problème
émotionnel.
Les vraies valeurs seront : l’efficacité, les résultats, la productivité,
et cette productivité ou les résultats financiers qui en découleront se
feront au profit des détenteurs de parts d’entreprises et non pas au profit
des travailleurs qui prélèvent du résultat par leur coût salarial.
1092
Humour
L’avenir est aux gros QE, c’est le moment de développer son
potentiel. Vive la dictature des poètes !
Intelligence
Globale, composite, spécialisée
*
La fin de la philosophie et le tournant - Heidegger :
“Cette liberté (Verwinden) ressemble à celle d’un homme qui
“surmonte” sa douleur au sens où, loin de s’en défaire et de
l’oublier, il l’habite.”
Philo - évolutive
Désir de percevoir ou d’exprimer un nuancier subtil, différent,
variant de la connaissance des choses.
*
1093
Dieu se soucie-t-il du parcours de l’homme pour le juger ?
Dieu doit juger l’homme d’après sa Miséricorde sans se soucier de
la médiocre essence dont il est paré.
*
Tarski. Le concept de vérité dans les langages formalisés, mémoire
présenté par Lukasiewiez devant la Société des Lettres et des Sciences
de Varsovie en 1931 avait pour objectif de comprendre les intuitions
exprimées par la conception dite classique de la vérité (Théorie de la
vérité, correspondance) et de
“construire une définition de l’expression énoncé vrai, définition qui
soit matériellement adéquate et formellement correcte.”
Pour un langage formalisé d’énoncé vrai, il est possible de
construire un métalangage vrai.
Pour un langage formalisé d’énoncé infini, il sera impossible de
construire un métalangage vrai.
Si ce métalangage possède des concepts primitifs d’énoncé vrai,
les concepts primitifs offrent des conséquences de vérités exploitables
par la méthode axiomatique grâce à ses propriétés fondamentales.
1094
Application - ou exemple dérivé
Vouloir comparer des ensembles flous dont les contours sont
indéterminés semble difficile, voire impossible.
Prétendre extraire des vérités exploitables de ces situations
indéterminées paraît encore très délicat.
Par extension, on s’aperçoit que vouloir spéculer sur la
connaissance de l’au-delà, non seulement est audacieux, mais n’a pas
de fondement crédible pour l’ensemble de la communauté rationnelle.
Il y a pourtant des esprits qui vont outre, - ont-ils raisons ? Ils
utilisent leur intuition - leur flair.
*
Tarski : “L’énoncé X suit logiquement des énoncés de la classe K
si et seulement si tout modèle de la classe K est aussi un modèle de
l’énoncé X.”
Les intuitionnistes soutiennent que les mathématiques consistent en
une activité mentale d’engendrement d’objets et de preuves.
1095
*
Ce qu’il faut pour faire et comment l’extraire ?
Le mécanisme cérébral mathématique avec ses définitions, ses
principes, ses vérités peut-il être utile à la réglementation, à la
sélection, au tri, au refus, au choix, à l’action d’inspiration, et dans mon
propre cas, au principe d’application d’écriture ?
Duns Scot 1265-1266 - 1307 ?
Plus proche d’Avicenne (980-1037) que d’Averroès (1126-1198),
Duns Scot développe une métaphysique des essences. Sans feindre de
l’acte d’exister un accident, il se garde de concevoir le monde à la
manière d’une conséquence découlant d’un principe. Sa revendication
essentielle, celle de la “liberté”, l’a fait un peu se rapprocher de
Descartes. Il reste que le Dieu de Duns Scot crée
sans être soumis à la règle du Bien, qu’il envoie son Fils
indépendamment d’un péché d’origine. Il reste que l’homme de Duns
Scot aime son Dieu d’un mouvement qui est entièrement sien et de
doit rien, en tout cas, à quelque raison nécessitante.
1096
Il accorde une place aux décisions libres et contingentes du Tout-
Puissant, le péché originel limite les pouvoirs effectifs de la raison
humaine.
Précurseur de manières plus modernes de penser.
*
Aristote voit dans la philosophie un tout achevé, comportant à côté
de la physique et des mathématiques, cette connaissance naturelle du
“divin” qui constitue la “philosophie première”.
*
Locke s’oppose à Descartes.
Essay Concerning Human Understanding
De arte medica - “qu’il n’y a de connaissances vraiment dignes de
ce nom que celles qui conduisent à quelque invention nouvelle et utile,
toute autre spéculation étant une occupation de désœuvré.”
Être utile à l’existence sociale des hommes.
Descartes, lui cherche la vérité pour son propre compte.
1097
Il y a donc une pensée apolitique et le solipsisme du cogito d’une
part, et la prévalence d’une préoccupation pratique et politique d’autre
part.
1098
Intelligence E Universalis
L’héritage philosophique
Dans le contexte philosophique où l’on définit l’intelligence à la
fois par différence et par ressemblance, on oppose la plasticité de cette
fonction à la stéréotypie de l’habitude. Aux circuits courts et rigides
que met en œuvre l’instinct pour atteindre ses buts on oppose les
circuits longs et modifiables qu’élabore l’intelligence pour parvenir aux
siens. A la passivité de la réception subissant le réel qui impose la
contrainte de sa présence on oppose la liberté de l’intelligence qui, dans
son activité d’abstraction, opère une sélection dans ce qui lui est livré
par les sens et isole ce qui est donné sous forme non dissociée dans la
perception. A l’immédiateté de la perception qui fournir des images du
réel comme par impression (la sensation a souvent été regardée comme
un contact) on oppose la capacité de l’intelligence de construire des
objets abstraits, qui ne sont pas des copies des objets réels, et de
composer ces objets en système qui constituent des univers autres que
celui du réel. Ces constructions obéissent à des règles : les
mathématiques et la logique en sont des exemples les plus achevés,
mais les règles sont présentes dans toutes les constructions abstraites,
composition littéraire ou artistique, jeux de toutes sortes dans lesquels
s’exerce l’ingéniosité des humains.
*
1099
Intuition : compression de l’action à l’insu de la conscience.
*
Elaboration, pénétration
Il doit y avoir d’autres fonctions que la vitesse et la précision pour
déterminer les principes de l’intelligence.
Darwin & Co
Il y a 50 millions d’années, l’ancêtre du chien a regagné l’océan,
cela a créé le dauphin. Voilà pourquoi certains mammifères marins
allaitent leurs petits.
*
Comment des jugements synthétiques a priori sont-ils possibles ?
1100
*
Le saut permettrait d’aller outre* c’est-à-dire de gagner du temps,
refuse le principe pédagogique.
Exemple : peut-on permettre à un élève qui a passé son bas S avec
la mention AB d’accéder à la théorie des accroissements finis ou de
comprendre les équations différentielles de Bernoully ou de Riccati ?
Le plus souvent l’apprentissage est une charge, une accumulation
de mémorisation quand l’esprit agile devrait s’agripper ou monter avec
facilité.
Réussite sociale
E Universalis - Extraits (Alain Girard)
Il ne s’agit pas de mérite personnel, mais de succès au regard de
la société. Tel peut avoir réussi et se contenter d’une situation modeste.
Tel autre, le plus doué, peut porter en lui le sentiment d’échec, parce
qu’il mesure la distance entre l’œuvre accomplie et l’œuvre désirée. Le
sentiment intime n’est pas un gage suffisant. Nul n’est saint, savant ou
grand artiste qu’au jugement des autres, fût-ce à titre posthume. Qui
pourrait prétendre avoir réussi, s’il est seul à l’admettre ?
1101
*
On ne saurait nier de l’importance, ni de l’hérédité, ni du milieu,
mais il n’est pas possible de déterminer leur part respective dans la
formation des hommes les mieux doués, ou d’expliquer l’origine ou la
nature des “dons”.
Enfin, quels que soient les dons ou les chances à la naissance, ils ne
sauraient suffire en tant que tels pour assurer la réussite. Il y faut une
volonté de réussir, une motivation, une “secrète exigence.”
Religion
Ne pas confondre le souffle de Dieu et l’Esprit de Dieu. Le souffle
de Dieu est un souffle qui lorsqu’il prend le mystique l’emporte dans
un état béatifique, quand l’Esprit de Dieu s’apparente ou est le Saint-
Esprit.
Action de l’Esprit.
Est responsable de la conception de Jésus en Marie, descend sur
Jésus à son Baptême.
1102
*
Le mot grec (Parousie), qui signifie “Présence”, désignait dans le
monde gréco-romain la visite officielle et solennelle d’un prince en
quelque lieu. Les chrétiens l’ont adopté comme terme technique pour
signifier la venue glorieuse du Christ, cf 1 Co 15 23 +. Il n’est pas lié
nécessairement à son dernier avènement et peut désigner aussi la
manifestation puissante par laquelle il viendra établir son règne
messianique (L’Église) sur les ruines du Judaïsme.
Note de La Sainte Bible de Jérusalem.
Co 15,28 :
Dieu : tout en tous.
*
S E
temps.
Oriente la prière de l’Eglise vers le retour du Christ à la fin des
1103
C’est en lui qu’est sensé s’accomplir cette rencontre de Dieu et des
hommes qui est indissociablement révélation du mystère de Dieu et
réalisation du salut du monde.
*
Adventiste (venue - parousie - retour du Christ)
La date du retour du Christ est impossible à chiffrer en exploitant
La Bible.
Mrs White ?
*
“Est de tout son Esprit”
Simultanéité des Dieux
D = SE
*
La théologie, l’intelligence de la foi.
1104
Saint Thomas d’Aquin
Il était dans la logique de ce rationalisme chrétien de reconnaître
aux lois de la nature leur consistance scientifique, jusque dans la vie de
la grâce : c’est parce qu’il y a une physoïde, avec la nécessité de ses
lois, que la science peut se construire en un logos. Telle est la
cohérence de toute renaissance, celle du XIIIe siècle, comme celle du
Quattrocento. Thomas écarte ainsi la tentation de sacraliser les forces
de la nature, dans une sensibilité ingénue aux merveilleux et dans un
recours infantile à la providence de Dieu. Tout un monde surnaturel
qui projetait son miracle sur les choses et sur les hommes, à travers
l’art roman et les mœurs sociales, s’estompe dans les imaginations ;
c’est par d’autres voies que la nature, découverte en sa réalité profane,
prendra sa valeur religieuse et conduira à Dieu
Tout cet endroit revient à Maurice Dominique Chenu, docteur en
théologie, ancien professeur à l’université de Paris.
Fondement des Mathématiques
1105
Une démonstration est vraie jusqu’à ce qu’on ait pu prouver
qu’une autre démonstration plus riche, plus élégante, possédant des
vérités et des preuves autres pouvait se substituer à la première.
J’en veux pour application le commentaire suivant :
Le théorème de la classe monotone est indispensable pour
démontrer la majorité des propriétés d’une tribu engendrée car celle-ci
n’est pas définie de façon constructive : on ne dispose en général
d’aucun critère permettant de dire qu’une partie A appartient ou non à
une tribu engendrée C (g). La proposition précédente est alors utile
pour fournir des algèbres de Boole.
Prat.)
(Cours d’analyse mathématique de l’agrégation - J. Vauthier/ JJ
A-t-on véritablement la preuve que la méthode employée pour
cette démonstration soit la plus efficace, la plus rationnelle, ou évidente
possible ? L’origine et la preuve de ces déploiements exploités sont-ils
indéniables ? Je prétendrais que non, mais j’ajouterai immédiatement
que nous ne savons dans les limites actuelles de notre connaissance
nous y prendre autrement pour obtenir une meilleure démonstration.
1106
Wittgenstein
Le Tractatus présente à la fois le caractère d’un commentaire
critique des modes d’expression de la science et de la philosophie, et
celui d’une succession systématique d’aphorismes dogmatiquement
posés. L’organisation de l’ensemble apparaît lorsque l’on regroupe
ainsi les aphorismes principaux, numérotés de 1 à 7 : les deux premiers
posent le monde (1. “Le monde est tout ce qui a lieu.” 2 “Ce qui a lieu,
le fait, est l’existence d’états de choses ”) ; les quatre suivants posent
l’image du monde, qui est la pensée logique. (3 “L’image logique des
faits est la pensée.” 4 “La pensée est la proposition pourvue de sens.”
Le sixième aphorisme indique la forme générale d’une fonction de
vérité) ; le dernier et septième aphorisme clôt enfin le Tractatus sur les
limites du discours logique : “Ce dont on ne peut parler, il faut le passer
sous silence.”
L’enchaînement des pensées s’effectue ici par emboîtement des
élucidations de concepts successivement introduits.
Logique indienne
Le “ catuskoti ”
1107
( pas a
( pas non-a
( pas a et pas non-a
( pas a ni pas non-a
Doctrine du “cela peut être”
Le saptabhanigï montre que tout objet se divise selon les manières
dont il nous est donné :
(1) en un certain sens quelque chose est a (par exemple, une
marmite est noire si l’on considère son état, elle est en terre si l’on en
considère sa substance),
(2) en un certain sens quelque chose n’est pas a (par exemple, une
marmite n’est pas noire si l’on considère la substance), et
(3) en un certain sens quelque chose est a et (plus tard) ne l’est pas,
et
(4) en un certain sens quelque chose est inexprimable (c’est-à-dire
que le prédicat n’est pas applicable) et
(5) en un certain sens quelque chose est a (plus tard) est
inexplicable, et
(6) en un certain sens quelque chose n’est pas a et (plus tard) est
inexplicable, et
1108
(7) en un certain sens quelque chose est a et (plus tard) n’est pas a
et (plus tard) est inexplicable.
On voit ici dans cette logique indienne, l’importance de
l’expression plus tard, car il s’agit d’y intégrer une formelle réelle
temporelle, un état puis un autre état, de l’un à l’autre, le temps. A T1
telle vérité, à T2 telle autre vérité. Notre mathématique se fait hors
temps, elle n’étudie qu’une forme perçue à la fois. Si la forme subit une
modification, elle analyse l’origine de cette modification. Mais elle
sépare les deux situations temporelles.
Le traitement syntaxique et sémantique de la négation aboutit à des
formulations explicites de la règle de la contraposition.
“Il est obligatoire de manger exclusivement la chair de cinq
animaux à cinq griffes”, implique
“Il est interdit de manger tout autre animal”,
ce qui revient à
! (Ex) F (x)) inférence - (E (x) -/F (x))
Paradigme indien
Assertion
1. (Cette) montagne porte du feu
Raison
2. à cause de la fumée
1109
Exemple
3. comme (cela est) dans la cuisine
Application
4. et cela (est) ainsi
(c’est-à-dire porte de la fumée)
Conclusion
5. Donc (cela est) ainsi
(c’est-à-dire cette montagne porte du feu)
Fumée et feu Faut-il poursuivre ?
(logique indienne)
*
Je suis plus producteur de livres, extracteur d’idées, imitateur,
ponctionner chez autrui, qu’artiste au relationnel illimité. La
personnalité de l’autre ne me sert quasiment à rien. L’autre m’est utile
par son génie, ses applications, ses textes, mais l’amitié de l’autre, je
n’en ai pas besoin. Ce n’est pas sous cet angle que je pense à l’autre. Il
ne s’agit pas de mépris de ma part, entendez-moi, mais la meilleure
osmose de moi avec l’autre, c’est encore par l’intermédiaire du livre. Je
me concentre et me fixe sur son ouvrage ou sur son œuvre. Je puis le
faire vivre à mes côtés, lui donner corps, communiquer avec sa
substance, du moins je le prétends.
1110
Je suis une sorte d’anti-Cocteau qui lui était un génie aux mille
facettes, allant à droite et à gauche, parlant, discutant, argumentant.
Punir Jean Cocteau, c’était lui imposer à vivre dans une ferme du
Larzac, punir Franck Lozac’h c’est lui imposer à courir, à rencontrer, à
se familiariser. J’aime l’autre pour son Œuvre, rarement pour sa
personne.
*
Comment apprendre à gérer la contradiction, l’aberration, le nonsens
? Comment l’esprit peut-il aller au-delà, et construire pour autant
un schéma réel d’avancées ?
Intégrer la notion de Tolérance avec le aller outre passe toutefois,
cela est acceptable, je puis comprendre. L’intelligence de Cocteau : qui
comprend et peut aller outre, gère les contradictions, les associe et
essaie d’ajouter.
*
Ce qui est vrai ici n’est pas vrai ailleurs
Ce qui est vrai ailleurs n’est pas vrai ici
1111
Ce qui est vrai à un temps t est faux à un temps t-1
Ce qui est vrai à un temps t est faux à un temps +1
*
Offrir des solutions heuristiques sans pour autant prétendre à une
méthode relevant de la scientificité.
Communiquer, travailler avec des hommes de science pour
transformer sa pensée, sa vérité, en applications scientifiques réelles ou
quantifiables, quand elle est retenue/reconnue comme étant possible …
*
Sainte Brigitte. Le Christ lui apparaît et lui dit :
“Tu es mon épouse et ma médiatrice auprès des hommes. Tu vas
entendre et voir les vérités spirituelles et mon esprit sera avec toi
jusqu’à ton dernier jour.”
Swedenborg : “Car c’est Christus seul en qui toute divinité est
parfaite, qu’il faut adorer [---]. C’est lui le tout-puissant et l’unique
médiateur.”
1112
Michel en Hébreu, mi-ka-El, “qui est comme Dieu ?” le plus grand
des anges, lesquels sont classés selon une hiérarchie ordonnée. Le
représentant, le patron et le protecteur d’Israël.
*
Sainte Brigitte de Vadstena :
“La parole des mots pour le grain des choses.”
suffit.”
Swedenborg :
“La grandeur de l’homme est de tenter de comprendre et cela
1113
*
Adéodat compagne d’Augustin.
Augustin : une voix, entendre dans le jardin de la maison à Milan,
Tolle, Lege, lui intime l’ordre de suivre l’enseignement des Epîtres de
Paul.
L’œuvre est immense, - Possédius se demande si “un seul homme
pourrait tout lire et tout connaître” : 113 traités, certains de dimension
considérable comme La Cité de Dieu, le De Trinitate, 218 lettres, près
de 500 Sermons nous ont été conservés.
Dès le XVIIe siècle, une statistique minutieuse révélait dans son
œuvre 42 816 versets scripturaires cités et commentés. En fait,
beaucoup plus …
Dans ses commentaires de l’Ecriture, Augustin a développé le plus
souvent une exégèse mystique et allégorique.
1114
André Revuz
Enseignement des mathématiques - E Universalis
On a défendu et attaqué le rôle de la mémoire de façon également
erronée : on ne peut faire le moindre progrès en mathématiques si
l’esprit n’enregistre pas et ne peut pas avoir immédiatement à sa
disposition les résultats et les méthodes déjà rencontrées, mais, en
revanche, on ne pourra se rappeler valablement ces résultats et ces
méthodes que s’ils ont fait préalablement l’objet d’une étude
approfondie visant à une compréhension totale.
C’est la compréhension qui doit être la première et qui commande
la mémoire, sans dispenser de l’effort de mémorisation, car, s’il est
presque aussi difficile de ne pas se rappeler un résultat vraiment bien
compris que de retenir un résultat qui n’a été appréhendé que de façon
superficielle, il existe toute une zone intermédiaire où l’effort de
compréhension et l’effort de mémorisation se soutiennent
mutuellement.
Une mémoire trop chargée à l’image d’un ordinateur interdit la
vélocité de l’esprit. Trop de références, de charges interdit à l’esprit
d’aller outre, de penser, d’ajouter. Il vit sur une sorte d’acquis pesant,
trop nourri, gros bonhomme inapte à courir.
1115
L’on prétend qu’en mathématique il faut toutefois trouver
l’équilibre entre la capacité à comprendre, la mémorisation du vrai et sa
synergie d’application.
Je pense que saisir, percevoir dans l’impalpable, supposer, douter,
comprendre avec du manquant, sont des actions mathématiques, des
verbes utiles et vrais, qui permettent à l’intelligence d’ajouter de
manière significative sur soi.
Trop bien savoir, je connais le programme, ne sert pratiquement à
rien. Il faut aller outre, être capable d’assimiler du savoir nouveau, et
pour se faire un principe de synthétisation, de mise à côté, s’avère
indispensable pour offrir à l’esprit la liberté d’action.
L’on rétorquera que la capacité de mémorisation de chacun diffère,
et ce qui semble charge chez lui est accumulation légère chez l’autre à
l’identique d’un disque ou d’ordinateur qui peut recevoir, 1,2 ou 8
gigas.
*
1116
Régenter la vérité sans certitude autre. Prétendre uniquement vrai
ce qui est démontrable par l’outil même de sa propre démonstration,
sans savoir si cette référence est totalement fondée.
L’homme préhistorique dit : le feu c’est par le silex. Ce qui fait feu
en dehors du silex (ou de la marcassite) n’est pas feu, car le feu c’est le
silex, puisque je fais feu avec silex. Idem du mathématicien. Sa propre
référence, cela rien de plus, l’autre, le doute, le peut-être, j’écarte, ce
n’est pas assez sûr, assez certain.
Ce qui n’est pas à tout coup, ne saurait être.
Le parfois, le possible, le j’ignore, tout cela j’écarte, je jette, vous
comprendrez, on ne peut se permettre. Avançons à coup sûr.
Et d’énormes pans de la vérité, de la mystique, du paranormal
échappent à cette raison.
Il est vrai que ce modèle a des propriétés intrinsèques de
cohérences et de commodités, souligne André Revuz.
Il ajoute encore et pose la question de la signification et de la
modélisation de l’objet idéalisé.
1117
Mais il est une autre propriété que doit posséder le modèle, elle
n’est pas du ressort de la mathématique, n’est jamais parfaite et doit
pouvoir sans cesse être remise en question. Il est rare qu’il la
représente sans simplification, ni distorsion : il faut savoir en évaluer
l’importance et savoir décider, par exemple, s’il est plus avantageux
d’utiliser un modèle simple mais relativement peu fidèle, ou un modèle
moins maniable mais plus adéquat.
*
La créativité - Que sais-je ?
Michel-Louis Rouquette.
Taylor (1959) dégage cinq niveaux hiérarchisés de créativité :
1) La créativité expressive, la plus originelle chez l’individu. À ce
niveau, la qualité du produit n’est pas en cause, seule importe la
manifestation de la personne ;
2) La créativité productive, qui implique la mise en œuvre de
talents ou d’aptitudes développés ou contrôlés. Le sujet atteint ainsi un
stade supérieur de comportement, même si ce qu’il fait n’est pas
réellement original par rapport à ce que font les autres ;
1118
3) La créativité inventive, caractérisée par la perception de
relations nouvelles, se laisse décrire comme l’utilisation originale de
l’expérience déjà supérieure ;
4) La créativité innovante, encore supérieure, requiert une
capacité d’abstraction élevée et consiste le plus souvent en une
modification génératrice de progrès ;
5) La créativité émergente, enfin, niveau le plus élaboré,
correspond à la conception de principes fondamentaux totalement
nouveaux.
Créativité
La conception d’assemblage interne dans le système de la
créativité semble vraie, mais d’autres opérations cérébrales de choix, de
dérivations, d’exploitation de fragments d’éléments, s’avèrent
nécessaires pour obtenir un objet nouveau.
Les poètes le savent depuis fort longtemps, et les artistes également
qui interactivent, brassent du présent et du passé, des sources
d’inspiration disparates et exogènes.
1119
La créativité. Que sais-je ? M.L. Rouquette p 79
Selon Westcott, l’opacité qui caractérise le phénomène de
l’intuition peut avoir trois raisons :
a) elle peut provenir du fait que certains éléments inclus dans le
processus sont inconscients ;
b) du fait que les liens entre ces éléments sont inconscients ;
c) du fait que ces éléments sont compris dans des contextes
multiples et complexes ou qu’ils sont reçus d’une manière sublimaire,
périphérique ou accidentelle.
*
Comment traiter l’information reçue ?
Comment la sélectionner ?
Que faut-il en faire ?
Pourquoi la stocker ?
Le traitement spécifique des données entrées.
Comment utiliser de façon correcte l’information abondante dont
on dispose ?
Choix, sélection, synthèse, exploitation.
Pourquoi ? À quelles raisons ?
1120
Le créateur
Il ne pouvait agir que de cette sorte en fonction de la situation dans
laquelle il se trouvait. Dans quelle situation se trouvait-il ?
Comme l’œil de l’homme est imparfait pour savoir dans quelle
situation Il se trouvait, son hypothèse, sa démonstration sont donc à
rejeter car il risque d’émettre des vérités qui seront tronquées. Et ce qui
est tronqué, ne serait totalement être vrai. Pourra-t-on toutefois
l’exploiter ? La question se pose-t-elle ? Pouvons-nous agir autrement ?
Non, d’après notre Nature. Il faut donc l’exploiter.
*
Il y a des objets mathématiques qui sont de purs entendements de
notre esprit, qui ont été conçus par notre intelligence, mais qui n’ont
aucune consistance dans la physique ou la Nature.
Il y a des objets mathématiques qui sont des représentations
épurées, simplifiées ou compliquées de la réalité de la Nature. En ce
sens, ces objets sont en deçà ou au-delà de la vérité déterminable ou
quantifiable.
1121
Il existe encore une troisième sorte d’objets, qui bizarrement sont
des représentations exactes de la Nature, et la Mathématique serait en
ce sens une sorte d’équivalence épurée de la vérité physique des
choses.
*
Il existe encore une troisième sorte d’objets, qui bizarrement sont
des représentations exactes de la Nature, et la Mathématique serait en
ce sens une sorte d’équivalence épurée de la vérité physique des
choses.
Il existe également des objets créés par l’homme qui obéissent à
certaines lois de la Nature, et c’est pourquoi la Science qui a été
découverte semble certaine et pourvue de portée.
Il faut des principes pour que les choses (1) entre elles puissent
avoir des rapports, c’est pourquoi je pense que la Science existe, même
si elle semble invisible et de réalité méconnaissable.
La logique serait inductive quand la Mathématique riche en
extrapolations, audacieuse dans sa symbolisation, offrirait des
1122
possibilités déductives, créatrices et fécondes. Il y aurait donc un travail
de rajout sur le matériel simplifié existant.
*
Si un puceron ou un atome faisait de la mathématique quel serait
selon lui l’ordre de la grandeur, et la grandeur des choses ?
Henri Poincaré, dans son fameux essai La science et l’hypothèse
aborde de cette sorte la question :
Connaissant mieux maintenant l’un des instruments que les
mathématiques mettent entre les mains de chercheurs, nous avions à
analyser une autre notion fondamentale, celle de la grandeur
mathématique. La trouvons-nous dans la nature, ou est-ce nous qui l’y
introduisons ? Et, dans ce dernier cas, ne risquons-nous pas de tout
fausser ? Comparant les données brutes de nos sens et ce concept
extrêmement complexe et subtil que les mathématiciens appellent
grandeur, nous sommes bien forcés de reconnaître une divergence ; ce
cadre où nous voulons tout faire rentrer, c’est donc nous qui l’avons
fait ; mais nous ne l’avons pas fait au hasard, nous l’avons fait pour
ainsi dire sur mesure et c’est pour cela que nous ne pouvons y faire
rentrer les faits sans dénaturer ce qu’ils ont d’essentiel.
1123
*
H. Poincaré analyse en ces termes l’œuvre de Lie : “Il a cherché
de quelle manière peuvent se combiner les divers mouvements
possibles d’un système quelconque, ou plus généralement les diverses
transformations possibles d’une figure. Si l’on envisage un certain
nombre de transformations et qu’on les combine ensuite de toutes les
manières possibles, l’ensemble de toutes ces combinaisons formera ce
qu’il appelle un groupe. À chaque groupe correspond une géométrie, et
la nôtre, qui correspond au groupe de déplacements d’un corps solide,
n’est qu’un cas très particulier. Mais tous les groupes que l’on peut
imaginer posséderont certaines propriétés communes, et ce sont
précisément ces propriétés communes qui limitent le caprice des
inventeurs des géométries ; ce sont elles, d’ailleurs que Lie a étudiées
toute sa vie.”
*
Jung
Pensée, intuition, sentiment, sensation
1124
4 fonctions psychologiques
devenir et transformation
REVELATION ?
PARANORMAL ?
“La causalité n’est pas une vérité axiomatique mais statistique”
1125
Résonances V
Le parcours de la conscience
De nulle part. De l’éphémère insoupçonné comme
Intuition, peut-être - pas encore - substance,
Lancée indistincte de l’esprit avec facteur G
De Spearman sans doute. À la recherche de
L’algorithme parfait, de la synthèse, du saut,
De la fusion - du risque, de l’audace - outils
D’autrefois. Mais la pensée s’efface, et je veux
Accéder aux plus belles productions de la raison.
Encore avec intelligence, et langage - y faisant
Exploser le désir, pour obtenir la sublime émotion.
À moins que je puisse espérer l’intuition pure -
Il ne faut pas douter ! - Plus tard encore la
Conscience réflexive me nourrira de ses secrets. Et
J’irai puiser quelque message au plus profond de l’inconscient.
1126
Le chemin de l’âme
L’insecte misérable - le vers - l’homme. La conscience
D’un certain infini. Le plongeon - le vide - l’immensité
Stellaire. L’intelligence de Dieu, de son Saint -
La petitesse, le ridicule de l’homme sans faculté.
La mesure de l’univers. Que puis-je ? Qui suis-je ?
Quel est mon pouvoir ? Et pourtant ce cerveau, cet inconscient,
Ce réseau de neurones, de synapses, ces centres du savoir !
La modification proposée pour le Christ, le dessein,
La lumière complète. L’autre substance - la métaphysique.
Sur représentation est incomplète et insuffisante, pour... ?
La civilisation exacte de l’au-delà. L’action, le rela-
Tionnel. Les nouvelles formes de vérités, de savoir,
De perceptions, les rapports, les constructions etc...
Sa finitude, est-ce le plaisir, le bonheur, le bien-être ?
1127
La mémoire de l’histoire
L’absence qui n’a pas été retrouvée, comment la
Saisir et où ? Est-elle perdue dans l’A-histoire ?
Mes mutations, mes essences progressives de vérité,
Parfois, moi l’homme, je m’en souviens, - je les ai inscrites...
Est-ce mon degré de conscience qui détermine ma
Volonté d’histoire, elle-même liée à une
Recherche de métaphysique ? Singe, je transmettais
Mon patrimoine génétique, du moins, homme, j’ai
Ma langue, mon sacré, mon profane, ma culture,
Un monde historial. Je conçois l’histoire
Dans le principe évolutif de Darwin. Husserl me
Paraît impossible et Heidegger trop sectaire entre deux
États - l’avant et l’après grec. Ce que je sais :
J’ai toujours besoin du passé pour construire l’avenir.
1128
L’homme et son double
L’homme et son double. Son Moi pensant, supérieur,
Transcendé, qui condamné la chair, la repense - s’élève,
Qui subit cette relation d’homme à l’être avec nécessités
De satisfaire les besoins terrestres - Lui qui s’évanouirait
Dans la transparence - qui est englobé, écrasé dans
Cette chair ténébreuse et puante ! - Oui, d’autres limites,
D’autres possibilités. Il est avec l’Autre, relation
Étrange, détestable, de dominant-dominé, de
Faible-fort-d’espoirs et de réalités. Cette bipolarité,
Cette correspondance. L’homme tend vers la Terre, quand
L’Esprit est attiré vers le Ciel. J’attends, je fais du sang,
J’attends fébrilement la mort - la rupture, la coupure,
La cessation, la fin - pour cette liberté spirituelle
D’accession à l’Idéal parfait de la Divinité.
1129
L’errance
L’errance. Pour découvrir une autre vérité. Au-delà
De l’époque. Ignorer toutes les histoires passées -
Est-ce réellement possible ? Et je pense à Arthur -
L’errance, est-ce une erreur ? Moi, je lui ai préféré :
La synthèse à l’intérieur avec les produits d’autrui.
Et j’ai fait œuvre de jeunesse - de valeur inférieure.
Cela va s’en dire, mais j’ai cherché également.
J’ai insisté, sans faire preuve d’aberrance - avec fréquence
Toutefois. Étais-je égaré ? Non, tout ceci était borné,
Banalisé, sûr, certain, fort et grand - il me fallait
Fusionner le savoir de l’autre, des autres - il fallait.
Destin avec Destins. Alors “la liberté-le sacrifice”
Ou “le malheur-la réflexion” Pour quelle détresse ? Quel homme ?
1130
La pauvreté
La pauvreté - en constance de manque, d’interdit,
De blocage - de privation, avec certitude
De faiblesse. Relation de l’homme à soi. La
Vertu est-elle une richesse ? Faut-il se dépouiller,
Se purifier, rejeter l’animal-subsistance ? La métaphysique
Exige la pauvreté. Dieu étant le fabricant,
Est-il le donnant ? À quoi possède-t-on ?
Où sera la suffisance de l’âme, de l’esprit,
De l’homme, de l’athé ? Jusqu’où iront les hommes ?
L’élévation. La finitude pour la perfection - l’espoir ;
À quelle extrémité de dénuement ? Dans le désarroi
De notre Néant, de notre sinistre profondeur ?
La pauvreté - l’homme sans facultés, l’homme avec
Dieu, mais toujours peu. Avec le Fils mais ignorant,
Avec l’Esprit mais impur. Faut-il faire l’Ange ?
1131
L’homo Lozachus
Un homme qui pense sans fonctions biologiques, homme
Sans appartenance à la nature - la délaissant, la niant,
La refusant - Corps-prison - sexe bas - actions primaires
Rejetant la vie dite essentielle - homme parlant-écrivant,
Apte à percevoir le sensible - essence qui pense -
Pourquoi ? Pour sortir, s’élever - rejeter la chair.
Esprit aspirant à la liberté spirituelle, l’au-delà.
Être en attente de mort, soucieux de vie cérébrale,
Se préparant, se construisant - mystique-actif -
Désireux d’accéder au supérieur, le supposant -
Le pré-sachant - Existant sans les organes, toutefois.
Non pas le pari, mais la certitude - les preuves visuelles -
Se formant pour accéder au grand principe de compréhension
Universelle. Mais est-ce raisonnable ? Est-ce ?
1132
L’être subissant
Je suis l’être subissant la vie, qui ne comprend pas.
Je séjourne dans un monde familier - je suis-dans,
Mon corps, mon esprit dans cet espace - je cherche
Une nouvelle dimension, plus vaste, plus ample - autre
Accéder à un état purifié pour changer mes relations
Spirituelles, intellectuelles, de pénétration, de savoir.
Ailleurs - là-bas, peut-être ! En exploitant le vrai,
La logique, le sensible, le saut etc. les outils -
Rationalité, expérience, futur - le matériel, et
D’autres encore ! J’ai donc besoin d’une interprétation
Postérieure avec d’autres lieux et d’autres êtres.
Je dois me préparer - devenir apte - pour le vide.
Éclairer l’être par la Lumière, la Sagesse et l’Amour.
Finalité de l’homme - Est-ce but ultime de la vie ?
1133
Le temps et la mort
La mort. Quelle mort ? Terrestre, de présence, d’à-côté ?
Fait biologique ? Que craindre ? La vérité révélée,
Enfin ? D’avenir - d’existence - d’au-delà.
La mort possible à chaque instant. Suis-je menacé ?
Le temps peut-être qui condamne mon projet.
L’avant-mort avec déchéance de vieillissement.
L’être-pour-la-mort se projette en avant de soi.
Il devance son objectif.
La rupture - le changement
D’espace - d’autre vie. ESPOIRS ! Y a-t-il une chose ?
Quelque chose ? C’est affaire de croyance ou de foi.
L’immortalité rapatrie la vie auprès d’autres existences,
Mais quelle conscience pour l’élu ?
Qui dans son espace
D’homme s’est réalisé ? La certitude de l’ennemi, le temps.
Toujours à mes côtés. Augmenter le volume des jours.
1134
Reste l’absence
Reste l’absence. Pour quelle présence ? Vers qui ? Personne.
Tout en Moi. Sans détresse. Avec raison et avancée.
Il n’y a nul désespoir, mais conscience du dedans.
Il s’agit d’une formidable activité interne, cérébrale.
Ne s’aventure pas dehors, sachant la faiblesse,
La part inutile de l’autre. S’instruit dans des livres.
Travaille avec les Anciens. Est-ce calcul, analyse ?
Est-ce vrai ? Pourquoi le doute n’explose-t-il pas
En suprême pensée ? Craint-il la mort ? Il l’attend,
Certain de l’au-delà, de l’avenir. Quelle menace ?
Crainte de l’impureté figée dans l’accumulation
Humaine, de débris, de pourriture, de soi, en vérité.
Donc se faire Christ ou Saint, s’élever, at-
Teindre l’intemporel, ou l’effrayant néant, peut-être.
1135
L’homo spacialus
Une planète qui se rétrécit. Le travail uni-
Versel. The Global Village, la mondialisation.
La sacro-sainte évolution technologique, le partage,
Les ressources naturelles, le risque atomique, les pays
En voie de développement, les nations riches, l’ONU.
C’est le seuil d’une époque, le troisième millénaire -
Contrôles, tests nucléaires, CNN, les Coms.
Les races disparaissent. Les villes cosmopolites de Rimbaud.
Le Big Brother, faut-il en avoir peur ? C’est non,
C’est l’ami, c’est l’espoir. Vigilance et espoirs.
C’est conscience par l’homme spatial de son insignifiance,
De la boule bleue, unique, si petite dans l’Univers.
C’est la plate-forme ALPHA de coopération, d’amitiés.
Est-ce de la naïveté ? Le progrès selon Victor Hugo !
1136
La stratégie
La stratégie - le but - l’objectif - le désir.
Que veut cette pensée humaine ? Comprendre l’Essence.
C’est-à-dire l’origine et la finalité. Est-ce
Les deux, il y a l’homme, donc Alpha et Oméga.
Le dessein de l’origine de Dieu, le dessein de la
Finalité de Dieu. L’homme se situe entre les deux,
À un temps défini. La pensée est dans l’homme. Cette
Pensée-là n’est peut-être qu’accident assez insignifiant.
Il faut se purifier. C’est donc un schéma mystique.
Il faut apprendre à déposséder pour nous jeter
Hors de nous-mêmes.
La finitude est dans l’être toutefois.
Il s’agit d’accéder au plaisir ou à la jouissance,
Une sorte de bonheur de vivre que l’on nous promet.
Ou l’éternelle douleur dans un profond Néant, peut-être.
1137
Le dépouillement
Le dépouillement - la destruction des valeurs,
Le renoncement à la chair - l’abolition financière,
La remise en cause de l’acquis. À poil ou
Ne passe pas. Votre savoir. Votre ignorance. Moi,
Dieu. Je détruis vos structures. J’abolis vos principes.
J’offre un nouveau destin - changez ! L’essence de la
Vérité. Achevez le schéma de la subsistance, de la
Jouissance. Vous appliquerez mes nouvelles lois.
Ce nouveau vrai dans un espace révélé, différent.
Ta valeur ne compte plus ; condamné à effacer
L’âme transcendée ; - le partage ; est-ce survivance
Élaborée dans époque future ? Abandon immédiat
De soi - autre logique - autre certitude, autre
Objectivité ? Pour quelle richesse, en vérité ?
1138
Le calcul
Le calcul. Le pari de Pascal. La garantie future,
La méthode de l’arriviste. La constance de
Certitude. La vérité dans l’invisible. La perception.
Rationalité et paranormal. Science et au-delà.
Se refaire. Se reconstruire avec du délétère,
De l’impalpable. Penser avec l’inconnu. Supposer.
Est-ce audace, risque ?
Une vérité unique,
Intransmissible, pour soi-même, - expérience personnelle
Volonté de rechercher avec l’objectivité.
Le doute. - La fiabilité de ses sens. - Les résultats.
Est-ce nouvelle essence métaphysique en auto-prospection ?
L’avenir. Le Dieu vrai. Le bonheur, le bien-être. L’utopie.
Ou l’éternel néant. La finalité du rien. De la mort
Totale, biologique, absolue. - Qu’en est-il de jouer ?
1139
Les conditions du possible
Ce que l’on ignore et qui est possible ; la limite
Temporelle imposée à l’homme ; le cadre de l’époque ;
Concevoir l’imposable par le risque et la créativité ;
L’impensable, - l’absurde, - puis un élément insignifiant
Vrai participant à l’élaboration du projet, second
Élément ; troisième élément, - les contours se dessinent.
Un désir qui porte au-devant de soi dans un espace
Nouveau, inconnu encore. Suis-je capable d’at-
Teindre ce que je désire ? La condition du possible
Se situe dans l’homme qui veut devenir être ; pouvoir ;
L’origine du désir, - ses gènes sexuels et cérébraux ?
Est-ce de l’énergie alimentaire transformée ? Qu’est-ce ?
Ce besoin, ce facteur G de Spearman, cet indice C
D’élans, d’actions. Qui le produit en soi, qui ?
1140
La détresse
La détresse. La conscience du faible, du peu,
De l’insignifiant. La volonté, l’appel, la supplique.
Un Dieu ? Ce Dieu ! Lui peut prendre en pitié,
Aider, aimer, ajouter, - offrir des miettes - Lui peut.
Moi, nulle puissance, - nulle intelligence. La fourmi
Médiocre, au souffle insignifiant. Qui parle d’essence,
D’essence humaine ? Il faut donc changer de nature,
Passer à l’ange c’est-à-dire au Soi exalté sans la
Chair, la nourriture, les excréments, le sang, le sperme.
Délaisser l’habit de corps pour embrasser l’enveloppe
Spirituelle. Se transcender en force nouvelle, pure,
Élaborée, consciente, élevée, claire et sainte.
C’est cela : se sanctifier dans l’Élévation du Ciel,
Quelque chose de pur et de surnaturel...
1141
Le schéma intérieur
L’obscurité dans la tête. La lumière tout autour.
La recherche du progrès. L’évolution. La plate-forme.
La volonté de voir au-delà. Apprendre, comprendre - appliquer -
Le chuchotement domestique, le peut-mieux-faire.
Avec art, quelle évolue ! Avance ! Le moteur,
Les déchirures. Avide, le mystique - copiste. C’était hier !
L’œil conçoit un espace, tourne, virevolte, pour qui ?
La pensée triomphante, dit-il, d’une voix endormie.
Allez ! Couvre la table, plume et manuscrits. Hiero
Glisse sur la feuille de papier. Et quelle valeur ?
Absolument, le temps, le recul, l’analyse, la cer
Titude, de soi ? Te voilà décrépi, vieillard.
Sénile à la parole tremblante. Et ma patine pour vous ?
Ressuscite, renais, deviens quelqu’un pour autrui.
1142
Topologies
Le rapport de l’homme à l’être. Vivre en soi,
Avec soi en exploitant Autrui. Se rencontrer
Sur son propre chemin. Croisements, lieux et
Espaces communs. Une contrée d’hommes, de savoirs,
De savants, d’expériences accumulées, de spiritualité.
Une surprenante topologie où l’on cherche sa localité.
Pour sa transcendance, il y a métamorphose, changement,
Brassage différent, reprises, apprentissages, audaces.
De Moi à Vous, de Moi à Moi, dans mes démarches.
Je m’en retourne à l’intérieur. En actions premières,
Dernières. Sortir hors de soi et mourir. Accéder
À l’Être Suprême. Chercher encore, Là-haut,
Connaître, comprendre, apprendre, le discernement,
Cette immense tolérance avec l’amour de l’autre.
1143
Les vêpres de la pensée
Sorte de religiosité interne. “Les Vêpres de
La pensée” dont parle Beaufret. Cette espèce d’essence
Eschatologique qui veut sacraliser l’instant.
Une perception pure permettant d’accéder au Suprême.
Pourtant nécessité, pour expliquer la chose de lui
Associer du matériel de mots, d’adjectifs, de verbes.
Dialogue conçu par Un, pour le Même, puis offert.
Linguistique supérieure, transe théologique maîtrisée.
Mais l’homme est homme et ne peut communiquer avec les
Dieux. Acte réflexif de Moi à Moi. Ou encore
De Moi aux Frères - aux Hommes - aux Suprêmes qui jugent
De la médiocrité du langage. Écrire, est-ce détresse ?
Supplique, appel ? Transmission ? Poésie ; sens et essences ?
1144
Le temps
Le présent, un passé qui s’enfuit. L’entonnoir,
Le goulet, la spirale infernale qui happe l’homme ;
Le maintenant échappe ; fragmenter les instants en t 1 , t n ;
Processus, procédé, maîtriser la fuite, l’éloignement.
La décomposition répétitive, idem d’un jour à l’autre ;
L’accélération, l’intelligence, la vitesse. Aller
Sur le temps ; je prends du passé pour aller vers l’avenir...
J’habite un présent ; perception unique du temps.
Le flux continu ; de là-bas à là-bas ; mon essence
Est dans la mémoire ; le passé porte la substance ;
Perceptions qui s’éloignent, qui se fixent, - parcelles
De temps divisées, à devenir insignifiantes, - leur durée.
Le temps est une apparence quand la vérité est intemporelle.
L’espoir est dans l’avenir qui est déjà programmé.
1145
Les moyens/l’action
Le savoir. La maîtrise de la logique, la con-
Naissance théologique, le nécessaire pour comprendre,
Le suffisant, les limites cérébrales, le travail en
Commun, l’homme avec l’homme, la part du QI.
L’élévation. Ses faiblesses, ses forces, l’adaptation.
Innover, la vérité des sciences, l’essence de l’art.
Le dépassement, la mièvrerie poétique, la matrice
De la vieille femme âgée de 3 000 ans, les enfants
Chétifs, la philosophie évolutive, la certitude
Divine. L’insignifiance humaine. Et pour quelle
Gloire ? Je vous le demande ! ... demande !
Car la finitude est bien le tombeau. Ou l’enfer. Si
Condamnation, il y a, ou la pureté idéale avec
Nouvelles perceptions, nouveaux langages, nouvelles aptitudes.
1146
La stratégie pensante
La stratégie pensante. Le mécanisme cérébral.
La méthode pour produire, pour extraire, exploiter.
La volonté autre, nouvelle, supérieure, non pas
À la manière de Nietzsche, débouchant sur un
National-social - SS et Shoa, mais Soi
Avec Dieu, avec les hommes, tous les hommes quels que soient
La race, le pays, le sexe. Je cherche : intelligence
Avec machine, histoire, futur. Non pas le paraître
Du poète, superficiel et insignifiant, mais l’être
Du penseur. Une nouvelle perception et maximiser,
- Augmenter, ajouter sur l’autre, sur Autrui et sur Soi.
S’éloigner de l’ignorance, le fléau, ô Arthur !
Conception personnelle méprisée, incompréhensive, qu’importe !
Soi dans sa paranoïa d’orgueil et de méfiance.
1147
Poème/Lecteur
Ne pas penser, poème, mais percevoir. Le rapport
Au langage, le moment dit évocateur. Le
Panorama d’images, l’avalanche, la composition,
L’offre : Le voyez comme moi, la force, la passion,
La flexibilité de l’intelligence, l’adaptation du lecteur.
Densités des effets, distorsions, audaces, le dia-
Logue avec le pseudo-spectateur, agis par Moi.
Les mots deviennent des choses. Je t’emporte où je ne suis pas.
Le droit au mensonge. Mon illogisme, l’irrationnel,
L’improbable, l’invraisemblable, lire-avec lire-pour
L’imaginaire, l’espace où l’interdit est interdit, le guide.
Nourris-toi de mon idée ! Y a-t-il quelque chose réellement ?
L’angoisse et la conscience. Ses Ténèbres, ses Erreurs,
Ses énormes Fautes. Un homme en vérité, médiocre.
1148
La clé
La stupide histoire des métaphores. La relation objet-sujet.
Exprimer, représenter, la mise en chair idéalisée
De la pensée : langage ? Vocabulaire varié, variant
Les concepts, les idées de tous - la réduction du critique.
Quel crédit, quelle efficacité pour l’instrument poétique ?
Qui possède la clé pour comprendre, s’émouvoir ? Qui ?
La représentation non pas de l’arrangement, de la combi-
Naison mais de l’agencement. L’intuition de l’alexandrin,
Est-ce possible ? Dans l’essence intérieure, subjuguante ; la
Théorie de la communication. De Moi à Moi, sans l’Autre.
Avec les mots, faire le travail, les phonèmes, les
Fréquences des signes, les mots écrits, les sons. Et quel ordre ?
Est-ce expérience, outil, instrument de pénétration cérébrale ?
Le besoin de mêler, d’associer, de produire et d’extraire.
1149
La transcendance du médiocre
La vérité mystique. Le poète tourné vers le sacré.
La conscience : l’angoisse, le désespoir, l’impossible, le réel.
La certitude du faible. L’auto-médiocrité, le rien.
Mais il y a lutte, élan, travail, volonté et forces.
Un savoir reposant sur la vérité sociale, scientifique,
Artistique, sur 3 000 ans de certitudes humaines et divines.
Ils ont modélisé, codifié, imposé, prouvé, certifié.
La poésie : est-ce l’outil-images, la boîte à sensibles,
La perception émotive ? Est-ce un monde dépassé ? Est-ce ?
Extrême détresse ? Le pouvoir du solitaire, l’élan toutefois.
L’Angoissé guide le Conscient. La lumière la plus brûlante.
Elle instaure la comparaison. Dramatiser en position
Finale. Est-ce une transcendance de médiocre imbécile ?
1150
Le Destin
La pensée, - pousser ou se contredire, l’opposition
Avec élans, l’entreprise cérébrale, l’outil-langage
De signes, de mots, palette de peintre. J’aurais
Préféré l’axiome, la certitude, mais enfin ! Enfin !
La beauté du langage poétique. Quelle est la desti-
Nation de la pensée ? L’essence de l’âme ? Ils veulent
Reconstruire l’édifice philosophique craignant toujours
De l’exactitude des plans et fondations. Husserl. Ils
Veulent. Auto-dépenser = des pensées, avec rigueur,
Et concepts (lesquels ? ...) (Ironie !). Science et hors,
Hors et dedans, la saisie, l’élan, l’attention. Ad-
Dition d’élans cérébraux. L’aube de l’intelligence : ainsi
Comprendre et apprendre, puis créer. Amalgame à purifier,
Produire du nouveau qui sera du connu. Est-ce le Destin ?
1151
La part du mystique
La part du mystique, les éléments sacrés, le destin
Religieux, la Quête du Sacré. La provenance
De l’être et sa finalité. L’acte de purification.
Accéder à l’Essence. Soi et l’Idéal. L’effrayante
Insignifiance de l’être. La conscience, les limites
De l’aptitude intellectuelle. La voie divine ! Les
Trois ne font qu’un. Accéder au monde spirituel.
Le savoir construit sur soi-même avec ses fautes, avec
Ses erreurs. Mais que faire ? Dans la solitude du vrai
Et du faux. Aller seul accompagné d’Autrui, des Maîtres,
Des Dieux, des livres, - réflexions et hardiesse.
L’extase dans la clarté. La manière dont Dieu doit
Traiter l’homme. L’espoir d’un au-delà supérieur
Où l’esprit pourra se débattre avec magnificence.
1152
Le métier
Le savoir-faire dans un métier. L’habileté, l’intelligence,
L’obéissance, l’application ; le salaire-services ; l’élément
Intégré dans un rouage ; travail pour autrui // le chercheur,
L’homme de science ; le doctorat ; le créateur, le poète ;
Utile//Inutile ? Sciences, arts et métiers, la connais-
Sance expérimentale, ou produire des sons, des formes, des
Sens. Quelle valeur pour l’identité poétique ? Aucune.
À partir d’expérience avec et l’inexistant ; le malaxage
Cérébral ; la donne intérieure qui produit un nouvel
Angle ; l’environnement différent engendre des produits dif-
Férents. L’art, - maîtrise d’une technique, - d’une pensée ;
L’anti-technique, - la liberté ; la valeur subjective ;
L’auto-affirmation, la certitude unitaire.
La vérité ?
1153
Différents temps
L’écriture contre le temps, la durée de la pensée.
L’espace est du temps. Le temps est de l’espace. La
Symbolisation, la mesure. L’observateur qui se situe
En dehors de l’espace ignore le temps-lumière.
Le présent avec du passé immédiat. Nous ne percevons
Que du passé. Il y faut mémoire et conscience.
Le rapport du temps au langage, pour Bergson, est
Le rapport du fluide au solide. “ Nous tendons indis-
Tinctement à solidifier nos impressions pour les ex-
Primer par le langage ”. Les mots sont l’extérieur de l’âme.
Le subterfuge du romancier, de l’artiste qui déplace
La réalité du temps, et se situe ou nous situe dans
Un autre espace-présent.
Le fantôme d’écrivain
Obsédé par la conscience du temps et qui prie...
1154
Le saut
Le saut, c’est l’anticipation de ce qui semble possible.
C’est le je pourrai, c’est un acte volontaire de la
Pensée. “ Les yeux plus gros que le ventre ? ” Est-ce
Délimitation objective ? Je suis là. Je dois aller là-bas.
Entre les deux, la distance, - taille énorme, possible ?
Audace ? Impossible ? Trop loin - les limites réelles ?
Penser, étudier, supputer, supposer et croire. L’élan
De l’être.
La part du rêve ? L’essence du risque ? Pour-
Quoi ? Se projeter en face des choses futures. Se projeter
Hors du centre de notre raison. Concevoir une autre
Représentation du Moi et du Monde. C’est la liberté.
Du moins, une de ses composantes.
S'il y a échec ? L’intelligence
S’est flouée. S’il y a réussite, l’anticipation était vraie.
Que sont les pas en arrière ? Vieillissement. Sénilité.
1155
La vocation de la pensée
La vocation de la pensée, - appeler l’Être. Le
Transmetteur de l’homme à l’Être. Transmetteur bourré
D’énergie. La valeur de la Relation épurée.
Abandonner tout instinct, toue spontanéité bestiale.
De l’homme à l’Être, transmission et écoute, remise
À l’essence supérieure. L’Agir comprend : de l’élan,
De l’action, du mouvement, permet : l’élévation, la
Compréhension, l’Application, - donne un sens à la vie.
L’Essence accumule de l’expérience que lui offre l’homme.
Elle n’est donc pas libre du matériel, mais possède
Une pseudo-liberté d’analyse. Elle est dans l’Histoire,
Dans la tradition. Elle se meurt dans un espace historique
Bien défini. C’est avec du matériel donné, qu’elle pré-
Tend, penser. Peut-elle réellement se situer au-dessus ?
1156
Le futur
L’avenir. Avec vérités, certitudes, le temps,
La fatalité. Distinguer le futur vrai d’une hypo-
Thétique possibilité. Défaire, avancer dans l’assu-
Rance de soi. L’avenir est-il inscrit ? Ne ferai-je
Qu’accomplir des actes présupposés ? Le dessein du destin !
Est-ce un plan décidé, conçu ? Ma part de liberté ?
Puis-je pénétrer le futur comme je puis ressusciter le
Passé ? Quelle est l’intensité de ma possibilité ?
L’élan, le passé, le présent, le futur donnent
Naissance à l’action que le Destin saisit
Dans sa totalité. C’est le passé qui rend possible le
Futur. En-avant-de-soi. Le futur est indéter-
Minable. Inaptitudes de l’homme à maîtriser le temps.
Homme-esclave soumis à la dimension suprême.
1157
La pauvreté
La pauvreté. Ce qu’a l’homme et ce qu’il est.
Le manque. Étant rien, c’est l’être même. De ne
Pas posséder. Faible langage, faible propriété,
Faible pensée. Les facultés traditionnelles dans la
Volonté de croissance. Le possible et son maximum.
L’atteindre, croître et le dépasser. Posséder et
Se mettre en position pour apprendre, comprendre et
Appliquer. Le rapport de l’homme au monde, à son monde,
Son peu, son rien, sa nature d’homme. La générosité
Divine, - à rire ? Dieu existe : débrouillez-vous tout seuls !
Détenir, vieillir. La durée de la propriété ? Une plaisanterie.
La potentialité, la substance, les échanges affectifs.
La richesse : la blancheur de pureté, l’élévation
Messianique, l’homme élu, l’homme - Christ - le Voyant.
1158
La raison du questionnement
Toujours en soi, le pourquoi, le comment ?
À demander, l’inaptitude à répondre. “L’homme a
Suffisamment de sagesse pour poser des questions, il n’en
A pas suffisamment pour y répondre.” Implorer,
Supplier, chercher le progrès. Est-ce la pitié de la
Pensée ? Toujours à apprendre, ne jamais rien savoir.
Le temps du questionnement, la brièveté de la vie. Et
Pour quels résultats, le vide interrogatif. Sinistre néant !
L’origine de la question ? La sortie hors du Jardin
Nécessitant la résolution de problèmes matériels. Dans
Le Jardin, l’insouciance. Hors du Jardin, la nécessité.
La nécessité engendre la satisfaction. La satisfaction, le
Questionnement. La question est dans l’être, étant comme telle.
L’étant : c’était et est : l’être est l’étant, et sera quoi ?
1159
La question en suspens
La question en suspens : est pratique, mais ne résout rien.
Comment déterminer la vraie question, utile ? Comment le
Cerveau doit-il penser la véritable activité ? Élaborer
Le meilleur des questionnements. Le cerveau cherche :
Le rapport entre l’aptitude à répondre et la difficulté
La plus élevée à résoudre. La nécessité, la primauté.
Élucubrations, gesticulations, les gestuelles de l’esprit.
Résoudre, et avancer. Les données de la résistance. La
Capacité maximisée. Les limites, les moyens nouveaux
Pour avancer. Autrui, la mémoire, la sélection, le
À plusieurs.
La question sans le langage, qui est seulement
Un transmetteur. Le penser-parler qui est un moyen, toutefois.
Le langage, piètre porte-parole de l’être. Pour se défaire
De son dénuement, l’extrémité de l’homme semble inconnue.
1160
Du singe à l’ange
Une pensée de la purification. Du singe à l’ange.
Ce qui s’éclaire. De la caverne à la lumière.
La clarté intérieure de l’être, la conscience, par la
Sensibilité, d’un : autre chose, transcendant, supérieur ;
Par le culte des morts ? Nécessité logique d’élévation.
Car il faut accéder à l’Au-delà. Est-ce bonheur ?
Ce qui explique la captivité de l’âme dans l’homme,
De l’être dans l’homme, de l’essence dans l’être. Jaillit !
La vérité de son essence ! Vers l’ange ! Avec perceptions
Plus fortes, plus grandes, plus amples. Enfin il comprend
La possibilité mystérieuse et pénétrable. C’est déjà
Une métaphysique positive, d’espoir, d’avenir épurés.
Pourquoi cet abaissement ? Ce médiocre régime terrestre ?
Tout n’est pas explicité par les Livres Sacrés. Ces Dieux ! !
1161
Le questionnement de l’Être
Le penser n’est qu’une réponse au questionnement de l’Être.
La réflexion est un déroulement d’idées. Connexion,
Correspondance, mémoire, activations, dérivations, intégrations.
- Outils employés par l’être pour trouver la réponse.
La parole semble inutile. Y a-t-il dialogue parole-pensée
Dans l’homme ? Le rôle du langage. Les relations à
L’être : langage et sensibilité par les sens des organes.
Les possibilités physiques de l’homme. Impossible à nier.
L’esprit perçoit les actions du Monde qu’il comprend
Ou cherche à comprendre.
“En attente du savoir”, “Je
Redéfinirai mieux avec du temps, plus tard.” Savoir,
Percevoir, attendre. Il faut réduire l’action nécessaire
Pour rendre possible l’action de compréhension.
1162
Des vérités
I
La vérité en dehors de toute chose concrète est vraie.
Dans le vide universel, sous terre, dans l’espace, ailleurs.
Une vérité économique est une vérité locale avec du
Matériel d’homme. L’essence de la vérité serait divine.
Les trouvailles de vérités, des offres à l’homme, comme la
Mine d’or. Qui a fabriqué l’or ? L’essence de la vérité
Serait associée à Dieu, à la Shekina. L’action avec
Du rapport engendre de la vérité d’animal, d’homme,
De nature biologique, par exemple.
Elle
Serait à la droite de Dieu ou dans Dieu. Le vrai
Que l’on connaît, que nous ignorons. Ce qui peut agir,
Ce qui n’agit pas mais peut agir, peut “être”
1163
Le non-vrai
Dure parfois, - le vrai n’est pas toujours l’étant, - la vérité est
Intemporelle. La vérité du moment d’après le matériel
Mis à la disposition, par analyse du moment.
II
La validité de la vérité, exploitable, utilisable
Comme étant, - favorise l’action, - évidente dans
Son fondement. Possède son contraire, - le faux.
La mathématique offre l’indécidable.
La contradiction
Dans l’analyse et le raisonnement annule la
Validité de l’offre, le choix du décideur. L’un
Jette l’information, l’autre saisit l’information après avoir
Considéré l’énoncé. Les deux s’accordent l’essence de
La vérité.
Le vrai est vrai jusqu’à ce que l’on puisse prouver
Le contraire, le subtil, le distinguo, le autrement, le
Plus précis, - remettre en cause son évidence.
1164
La vérité
Religieuse... scientifique ... psychologique, l’évolution
Du savoir, le déplacement de la vérité, le “Autrement ”
Le jugement, le “ne sais pas”, le “j’agis” toutefois.
III
La concordance de l’énoncé avec une chose ; la chose
Qu’on ne sait pas et qui est ; la conversion de l’énoncé
Avec la chose est liée aux outils employés pour prouver.
Valeurs des outils employés ? Le langage, - valeur des
Termes utilisés ? Comment s’accorde-t-on sur ce vrai ?
D’après la définition que l’on donne aux choses.
La fiabilité de la vérité. On ne peut l’obliger à changer.
Si l’on change la vérité, cela devient du faux.
Autre remarque.
La non-vérité n’est pas toujours démontrée. Elle est prise
Parfois pour de la vérité. L’on s’accorde par ignorance
Sur sa fiabilité, incapable de défaire les contradictions
1165
Avec la pure essence. La pseudo-vérité offre une solution
Acceptable pour la communauté. Elle est entendue, il y a
De la résistance, mais cela suffit pour le moment, du moins.
IV
Il y a ce qui n’est pas créé et qui serait de la vérité
Toutefois ; il y a l’indémontrable ressenti comme étant
Du vrai. “La loi de la gravitation” était dans l’air du
Temps. C’est compatible avec l’idea de l’intellect ;
L’unité du plan divin serait inaccessible à la capacité
Humaine ; l’ordre du monde conçu par l’Esprit ;
“Les voies de Dieu sont impénétrables.” Il faudra penser,
Trouver dans tous les secteurs d’activités. Analyser.
Valeur du vrai dans l’imaginaire. Vérités avec temps,
Espaces, culture, époque ; le déplacement du vrai ;
La faillibilité de l’homme rend possible l’analyse du faux
En tant que détermination du vrai ; le vrai avec du
Manquant permet toutefois d’aller et de progresser.
Dévoiler lentement d’après sagesse, la science de l’homme.
1166
V
Par le langage. Correspondance de valeurs. L’énoncé
Doit se convertir en réalité quantifiable, équivalente.
Le bouchon bleu doit être le bouchon bleu. La mesure
D’une représentation adéquate. Se mettre d’accord sur
Les définitions données au sens et aux termes employés.
Le verbe, son action rendant possible la convertibilité
De l’énoncé avec le vrai, le égal, le implique,
Le donne, le cela équivaut à. Rend possible
La conformité. Le jugement transmet son résultat.
C’est la définition du verbe qui convertit l’énoncé en
Vérité. Mêmes en nature, en qualité, en quantité.
Le fondement est possible. La loi est conforme. Peut
S’effectuer la convertibilité. Qualités de la mesure ?
Ma liberté d’action permet-elle d’accéder au vrai ?
1167
Vérité et liberté
La planification de la recherche hors de toute liberté.
Pourtant volonté d’accéder à une vérité nouvelle. Agir
Dans la contrainte sociale, est-ce liberté toutefois ?
La liberté jalonnée de la mathématique. Qui peut agir,
Choisir, décider. La vérité sans liberté. La vérité
En dehors de l’arbitraire humain : exemples : les lois
Fondamentales qui régissent l’Univers. Existaient avant
L’homme. Donc, en dehors de la subjectivité de l’humain.
Règne une certaine essence de la vérité au-dessus des hommes.
Ajouter sur la Formule de Taylor-Lagrange, est-ce de
L’essence de vérité ? C’est prolongement mathématique voilà tout.
Le choix aléatoire. Random, proposé à la machine,
Est-ce la liberté ? En vérité. Non. L’animal, le
Végétal possèdent toutefois un choix décisionnel.
1168
Le blocage
Le blocage interdit le dévoilement ; il y a volonté,
Recherche, reconsidération de l’objet offert, mais
Il y a incapacité à se représenter autrement lédit-donné.
La résistance rend vaine toute tentative. Que faire ?
Le refus de l’étant apparaît dans sa totalité ou de
Manière fragmentaire comme une impuissance à aller outre,
Comme une faiblesse de la condition humaine. Il assure
La connaissance résiduelle, fragmentée, parcellaire
De l’étant.
Cela engendre - 1 - de la non-vérité admise,
Révélée, subie, reconnue, avec un laisser-être - 2 -
Une rébellion interne qui refuse de subir ce manquant.
Soumis ; esclaves ; satisfaits, repus, avec bien-être
Et passivité. Voilà la première race ! Cherchant,
Refusant, allant, progressant, gagnant : seconde race !
1169
Subsistance
La conscience de son incapacité à aller outre. Les
Déterminations de ses propres limites observables reçues,
Perçues par la scolarité, par la comparaison avec l’autre.
“Ne saurait aller au-delà, mais peut espérer cela.”
Les nécessités sociales, le lieu, la sélection, le “Mal né”,
“N’est pas au bon endroit”, les obligations - engendrent
De la non-vérité, de la suffisance, quand bien même
L’intelligence comprendrait qu’il y a énigmes, mystères,
Indécisions, dissimilations. La curiosité
N’est pas tombée dans l’oubli. Elle est inaccessible, voilà
Tout. Grands nombres en souffrent. Le projet est perdu.
Ne fallait-il pas toutefois produire de la progéniture
Et satisfaire aux besoins essentiels, survivre ? Sont-ce
Les raisons du règne vivant que ces afflux biologiques ?
1170
L’errance
L’errance fantasmatique s’étale sur la ville.
L’homme médium coule son fluide sur les objets
De la cité, - il les contourne, les palpe, les perçoit,
Tente de les saisir. Il va par sa substance
Unificatrice associer des idées, des comportements, des
Objets indépendants les uns des autres, fusionner,
Condenser, symboliser, extraire, dériver, rejeter,
Sélectionner et d’autres verbes encore !
Pour choir, pour échouer, les risques, l’audace,
Mais l’errance
Le ravin, le trou, la mort ? Les limites de l’errance ?
Pour le lieu de recherche, pour trouver, aller au hasard,
Vie d’artiste ! Non pas l’erreur, mais l’autre chose, avec
Égarements, outrance, le déplacement de l’habitude,
Du vrai, par la non-conformité, - démarche heureuse ?
1171
Langage (fragment)
Le langage pour la transmission de la vérité, outil
Sophistiqué. Avant le langage, la gestuelle, l’arti-
Culation sonore pour l’étant de l’autre. De moi
Au clan, m’entendez-vous ? De moi à toi, nous deux.
Mais avant le langage, la fabrication du concept,
Le doute, le choix, les combinaisons, l’expulsion,
Le râle du singe-homme.
De la pensée de l’Être.
Langage, libération
1172
I - Nature de la substance
La nature de la substance que l’on possède, l’être.
Peut-on réellement le concevoir tel qu’il est ? Ceux
Qui possèdent l’existence. Ainsi de tous les vivants...
Ainsi de machines programmables et dotées d’une espérance
De vie. Y a-t-il des objections ? Vous avez raison.
L’accouplement sexuel fabrique le corps. L’enfant est animé,
Il a donc une âme. Origine de l’âme, car grosso modo
ÂME = ÊTRE.
Il faut repenser la substance de l’Être,
Si après la mort il y a la vie. L’être serait un prédicat
Réel, existant en son autonomie, mais étant inclus
Dans le corps. L’étant est inclus dans le corps.
Si l’Être
N’était qu’un effet vital articulé au corps, la définition
De l’étant n’aurait pas lieu. Mais l’intuition de sa vérité
Post mortem débouche sur sa liaison à Dieu ou au Divin.
1173
II - L’étant conduit à l’Etre
L’étant conduit à l’Être. Il représente
Le fondement ? Objection. Comment se forme l’étant ?
Sa substance ? Son origine ? Son “ moi ” ? Son primitif
Serait une accumulation de vérités basiques de survie,
D’instincts, de subsistance et de développements de la raison
Au détriment d’actes mécaniques. C’est ce que l’on sait.
L’étant avec le soupçon de Dieu. L’Être avec ou
Sans Dieu. L’Être occidental peut rejeter Dieu.
(Je parle de l’Être et je le définis par Sujet.) La
Limite de l’étant à l’Être est difficilement perceptible.
Les outils d’analyse, de détermination peu fiables.
Est-ce l’aptitude basique d’accomplir des opérations
Primaires de l’entendement ? Ces opérations se conçoivent-elles
Avec de l’intuition sensible ? Au moyen des organes ?
1174
III - Activités de l’Etre
Existence et Être en dehors des capacités de notre
Entendement des vérités inconnues mais vraies, de
Passé, de présent, de futur et d’ailleurs. Que vaut
L’Être pour juger et prétendre ? Que lui manque-t-il ?
De la perception ultra. Parviendra-t-il à une
Détermination suffisante de leurs essences et contenus ? C’est
L’additionnel ou la synergie entre les intelligences qui
Permettraient l’accession aux vérités échappées.
C’est l’utilité qui autorise la relation de l’objet
À l’Être, utilité économique, philosophique ou
Religieuse. L’être doit fixer l’objet qui fuit,
Le poser et le représenter, lui offrir des propriétés
Pour le rendre existant. La définition de son caractère
Le rend jugeable. Les limites exactes de la compréhension ?
1175
*
“Être” comme présence se dévoilant ? Être définir
Par : ce qui est vivant ; et se dévoilant correspond
À l’évolution de l’être, c’est action du progrès, d’ou-
Verture de conscience. L’Être et ses modalités sont à
Définir à partir de leur rapport à l’entendement d’après
Kant.
1176
I - La mort
L’Être vers la mort - la fuite ou le devancement ?
Transmettre la vie, laisser une œuvre pour accéder
Rapidement à l’extrême ? - Fuir la vie -, les drogues,
L’être vers la mort. L’attente du bon croyant...
Anticiper sur son futur, vouloir savoir, supposer.
Les outils religieux pour supposer. Les expériences para-
Normales. Les témoignages de vie après la vie. Ou
N’être plus rien. Anticiper, spéculer. La certitude
Du mystique. Qu’est-ce qui départage exactement
L’homme de l’homme ? L’athée du croyant ? À quelles
Raisons, deux pensées opposées certifient posséder leur
Vraie vérité ? L’un dit : limite, l’autre dit : éternité.
Est-ce finitude déterminée ? Simple acte biologique ?
Possibilité métaphysique, dimension autre de l’homme ?
1177
II
La fuite. S’éloigner hors de soi. Fuir son squelette.
La crainte, la recherche d’un avenir. La formation,
La préparation à l’inconnu, à l’autre espace. Qui croire ?
La mort. Suis-je à chaque instant menacé ? Est-ce une
Finitude naturelle de la présence de l’Être ? Je
Vis donc je suis là. Serai-je ailleurs ?
La mort :
Preuve du temps. Heidegger écrit : L’Etre-pour-la- mort
Est la médiation indispensable pour passer de la
Temporalité comme structure unitaire des trois dimensions
Du temps à la temporalité comme ouverture de soi à soi
En tant que projet.
Ouverture de soi vers ailleurs,
En tant que projet ? Sera-ce l’au-delà, le néant ?
Le retour, la réincarnation ? La rétrospective ? Le progrès ?
Faut-il aborder le problème de l’immortalité socratique ?
1178
I - L’A-près
La situation réflexive. La vie en boucle. “ Retourne à ”.
L’esprit rapatrié. Encore en bas ? Ce n’est plus : le trou
Mais la possibilité nouvelle au sein de l’existence.
Que disent les Guides ? Les prophètes ? Les hommes de Dieu ?
Sont-ils crédibles, et pourquoi ? La mort éclatante,
Belle, d’espoir, d’avenir, disent-ils. Qu’ai-je à perdre ?
Elle devient système, métamorphose, actions inconnues,
Espaces nouveaux, principes différents. Lesquels ? Lesquels ?
La surprise. Ou l’éternel rejet... Quelle valeur doit-on
Accorder au temps ? Les limites du temps ? L’immortalité !
Le pouvoir d’être constamment. Mais être différent car
Pensant, analysant avec un autre matériel. Le “Moi”
Subira des modifications liées à l’espace autre. Au soleil
De la mort, enfin savoir ! Je suis en sursis de curiosité.
1179
II - En soi
Accéder à sa possibilité extrême, se pénétrer, s’ouvrir,
Tenter de percevoir ses propres limites, - se choisir,
Etre-pour-soi. Etre-par-le-monde toutefois.
Monde visible et invisible - de savoir, de compréhension,
De mystère. Le projet du progrès. Dans toutes les structures
De l’être ! Pure possibilité de liberté. Le dessein.
Pouvoir dire : Je suis. Je deviens sujet et objet de
Moi-même. J’accède à ma propre analyse. Ainsi ce sont
Les capacités associées au choix. L’être-dans-son-monde.
Est-ce singularité absolue ? Est-ce création unique
D’humain ? Pourquoi investir en soi ? L’apothéose avant
La déchéance fatale ? Élans et curiosité ? Comprendre,
Apprendre, appliquer, percevoir, désirer, créer, découvrir.
Quelles finalités ? Société, nature, spiritualité, liberté, Art ?
1180
La question même
La transcendance philosophique : à la recherche de la
Vérité. LA VERITE. Conscience du vrai dans
L’édification de la connaissance. Moult disciplines :
Sciences, sciences humaines, sciences appliquées, psychologie,
Etc... La certitude fondamentale avec sujet analysant,
Et hors sujet c’est-à-dire, certitude universelle.
Évidemment, - problèmes avec l’intuition, la sensibilité.
Certains moyens peu fiables mais utiles toutefois. Jamais certains
Totalement.
Quelle est la question même ? C’est la recherche
De la vérité. Les faits psychiques ne sont que des micro-éléments
Propres à la nature du vivant. La psychologie pure pourtant...
Il faudrait du moins s’entendre sur le sens de ce terme.
L’outil que l’homme met à sa disposition pour comprendre,
Déterminer, certifier. Valeur de son outil, donc de son vrai ?
1181
III
Le temps de croître et de mûrir, de changer le mécanisme
Interne d’extractions, d’associations de sons, d’idées,
Et des mots. Intelligence sans préparation, faiblement
Formée qui se dépense dans l’ivresse. Ne point rester
A demeure mais combiner avec autrui. Ce n’est pas
Uniquement un problème de langage mais d’outillage
Cérébral.
Le troubadour de l’artifice, l’employé
Métromaniaque de la feuille de papier. Vainement
S’imposer une sorte d’ordre, d’inspiration poétique ! Uto
Pie ! Aller se disperser, et oublier le chemin de sa
Raison. Non pas entraver l’œuvre ou le travail, mais
L’organiser, l’expulser avec logique et maîtrise.
Obtenir une possible harmonie d’ensemble toutefois,
Et l’habile artisan défera de nombreuses énigmes...
1182
Procédé mental
Suppose et décide. Perçois autrement. Avance
Vers l’avenir. Bondis avec le verbe, et cherche
Ton progrès. Emprunte les mille chemins des hommes.
A l’aube de toi-même, à l’intérieur, l’esprit
S’éclaire lentement. Quand le monde pense, tu en
Profites. Nous implorons les Dieux, et avançons vers
L’inconnu. La consistance de ton Être ?
Penser c’est
Ajouter sur ce qu’aucun homme n’a pu supposer.
Encore pour le plus, est-ce l’évolution de l’Être ?
Le résultat pensé, la nécessité de l’expérience ?
L’objet contient la pensée de l’homme. L’on fabrique
Des pensées avec de l’expérience, de la mémoire, de l’ac-
Tivation, de l’association dérivée. Processus mental ?
1183
Approches du temps
L’être en dehors du temps, dans l’intemporel.
Définissable par une qualité, le lieu. Etre et là
“Je suis” nulle part, est-ce possible ? Dans cette suite
D’instants ou de positions apparaissent ou
Disparaissent des suites à construire ou élaborées de
Passé ou d’avenir. En dehors de l’observateur. Y a-t-il
Irréversibilité des processus temporels ? C’est affaire de
Connaissance en physique et c’est pour demain ! Le temps en
Dehors de la sensibilité et de l’entendement humain.
Le temps avant la cosmogenèse. Qu’a accumulé l’énergie
Dans le dé à coudre ? Combien de temps cela a-t-il
Demandé ? Comment s’est formé celui qui a accumulé l’énergie ?
C’est encore le problème du Divin. Il manque de dimensions
Pour définir avec conscience vraie les sens du mot “temps”
1184
I - Le destin de l’Essence
Le destin de l’Essence dans l’homme : se purifier,
S’élever, croître. Aller au-delà par la dimension
Spirituelle. Il y faut tout d’abord : l’éveil
De la conscience qui s’apparente au doute. “Si
Tu ne me cherchais pas, tu ne m’aurais pas déjà trouvé”,
Dit le Fils. “Y a-t-il quelque chose ?” Si oui,
Tu me trouveras. Poussé vers un monde inconnu, différent,
Nouveau où les principes et les systèmes de valeurs sont autres.
Nul homme ne peut apporter son expérience, nulle méditation
Ne permet d’éclairer le mystère. L’heure, c’est la mort.
Le lieu, c’est ailleurs. Penser la nouvelle histoire à partir
Du Livre et des pseudo-témoignages non renouvelables, - affaires
De foi. Est-ce l’histoire pour l’autre lieu ? Et quelles
Garanties pour l’Essence si la métamorphose survient ?
1185
II - Acte de foi
Le péril de l’Être - ce qu’il est - ce qu’il a fait. La
Culpabilité, le système de valeurs incompris, autre, nouveau.
Le Livre, permet-il la mise en garde ? Son mode
D’actions est-il compatible avec la vue de l’Être Suprême ?
A-t-il été requis, pensé pour accomplir un dessein ?
La crainte du jugement. Comment se construire dans son vrai
Qui soit le vrai de l’Autre, des autres ?
Quel était l’essentiel ?
Le nécessaire, l’imposé, l’obligatoire ? Comment se mettre
En garde ? Qui est l’avertisseur de la conscience ? Y a-t-il
Suffisance à sa propre lumière ? Que faut-il savoir ?
Est-ce l’élan de curiosité, l’énergie du savoir, qui
Offrira à la conscience le doute ? Car le péril est bien
La disgrâce auprès du Meilleur.
The key-solution était
La mansuétude et le pardon auprès du Sauveur acte de foi.
1186
La recherche philosophique
Compréhension du monde, de la conscience et du
Rapport entre les choses. Sera-t-elle l’objectivité
De la raison ? Possède-t-elle une visée scientifique ?
Quelle est sa méthode de pénétration ? Elle étudie
Les phénomènes qui sont accessibles à la conscience, elle
Suppute sur les phénomènes inconnus mais possibles.
Valeur de la méthode ? Le vrai de la méthode.
Ce vrai est-il le meilleur ? ... Jusqu’à ce qu’un
Autre vrai lui soit supérieur. Cherche-le ! Trouve-le !
L’homme avec l’homme ; l’homme avec la machine ; l’homme
Avec Dieu ; l’homme avec l’aumône divine... certainement ;
Le chien avec l’homme ; le chien savant mais chien toutefois.
Les limites de la science, de la philosophie, de la technique.
Mais, en vérité, y a-t-il un autre choix ? Quelle visée ?
1187
La pensée :
Élan d’action mentale possédant une charge. N’existe,
N’est opérationnelle qu’en synergie d’action avec une autre
Pensée. Alvéolé avec un autre alvéole. Nécessité
De groupement, d’association. N’a nulle fondation.
Éveil et disponibilité dans une direction incertaine
Pour un but inconnu. Nécessité de charge. Aller
Avec mémoire. Avenir aléatoire. Il lui faut de
L’appui, c’est-à-dire des congénères, autrui,
Autrui-dedans, autrui-dehors.
Elles s’organisent pour
Former une configuration. Leurs charges indiquent les
Marques : techniques, philosophiques, pratiques, spirituelles,
Etc.
Pour construire dans l’homme, l’homme avec l’homme,
Avec machines, puis société, civilisations, - évolution
Continuelle pour obtenir des objets nouveaux et utiles.
1188
Le vrai philosophique
Le vrai de la philosophie comme prouvé, démontré,
Explicité avec langage, avec exemples. Vrai dans
Un cas précis. Nulle valeur universelle. Vérité de quartier,
De pays, de civilisation. Peut-être substance, ou
Axiome, ou indécidable.
La philosophie comme
Perception du sensible et non pas pure science de l’exact,
D’où son matériel, son aléatoire, ses autrements. CAD
Une interprétation avec du rationnel, avec de l’irrationnel.
C’est aussi : spéculation audacieuse sans fondement vérifié.
Mais il y a Descartes. Alors Science rigoureuse ? Quel
Crédit accordé à la subjectivité de la conscience ?
Faudra-t-il avancer en possibilités logiques ? Faut-il
Lui donner des règles, des carcans ?
Le vrai serait
Le vrai divin inaccessible à l’intelligence humaine, hélas !
1189
L’audace spéculative
L’audace spéculative en forme délétère d’apparaître
Possède un nuancier subtil ou contradictoire. Ad-
Met l’embrouillis, le manquant, le saut, le risque.
Va outre ; ne cherche pas toujours à voir, mais bondit
D’audace en plate-forme, redescend, remonte, - agile !
Ferme les yeux dans sa clarté, appelle l’intuition, sa
Sœur cachée au fond de la conscience. En repos, puis
Erective. Semble tenir quelque chose. Prétend aller
Dans un entrouvert de vérités futures à exprimer.
S’associe à l’ombre, travaille avec l’heuristique.
Miroitements, éclats, pépites, légers brillants apparaissant.
C’est chercher un espace où l’intelligence offrira une
Constatation solide et vraie, c’est élaborer pour du concret
Et du réel pour un dessein de futur accompli.
1190
Une sorte d’intuition
Ne sait, ne sait pas, suppose. Va voir, ça peut-être,
Avec points de suspension. Semble sortir. Perception
Difficile, indéterminée. Jaillissements internes de lumière.
Ou noir, - moins noir ; est-ce un ouvert ? C’est déjà
Audace et prétention que de parler de la sorte. Je
Dirais, à peine perceptible, peut disparaître à tout
Instant.
Pourquoi la conscience y croit ? Pourquoi demande-
T-elle à poursuivre ? Cela serait lié à son degré de
Curiosité, lui-même propriété de la masse cérébrale agissante ?
L’accumulation de neurones connectés engendre la volonté
De curiosité, qui elle-même essaie d’ouvrir des portes,
De déplacer des bornes, d’associer des incompatibles, de
Défaire du noué.
Étude biochimique du cerveau ? L’intuition
S’effacera derrière la compréhension du mécanisme cérébral.
1191
Le retrait de la présence
Le retrait de la présence. Conscience de la
Représentation de l’ouvert, de l’extérieur. Analyse
Du degré d’utilité, détermination de la valeur.
Mise en garde pour soi-même. Après questionnements : refus.
C’est le retrait avec l’expérience. C’est donc : Le-non
Vers-l’homme, l’exclusion, le non au partage.
Pourquoi ?
La représentation extérieure est ordinaire,
Inutile, en perte de temps, de composants, de structures.
1192
La valeur de l’analyse est fondée sur du vrai, du moins
Sur du vrai personnel. Aspire à autre chose. La Clairière
Est dedans. Pour un déploiement en soi. Une sauvegarde.
Volonté d’accéder à une autre expérience. Détermine
Son matériel de pensées, ses outils, sa façon, sa finalité.
Sans l’autre peut-on réellement être soi ? Répondre.
Valeur du principe
Valeur du principe. Trouvez mieux : je prends. Cherchez !
Détermination avec science et raison humaine. C’est son
Fondement. Mon vrai technique et scientifique. Mon rationnel.
Je puis démontrer, prouver du concret. Objets humains,
Hors de toute incertitude.
1193
L’un et l’un
Le je, à moi seul, l’un et l’un. Encore “l’être”.
La cohérence dans l’analyse, le pouvoir de pénétration.
Introspection psychologique, désir absolu de comprendre
Le sujet : c’est-à-dire Soi. L’observable dans le temps,
Avec son langage, son espace, ses structures.
Comment
Analyser avec l’oubli, le manquant, le perdu ? Il faut
Couper, découper, penser, repenser, se lire, se comprendre,
“ L’être mesure en tant que lui-même son enclos, qui par là
Est enclos, en sorte que dans la parole il est” écrit Heidegger.
Le langage permet d’articuler les combinaisons,
Les solutions, il offre la construction du parlé délétère.
Se montrer plus que se prouver - investigation pour comprendre.
À quelle finalité faut-il accéder ? Pourquoi ? Car le temps
Est compté ! Alors jouissance cérébrale ? Plaisir de l’intellect ?
1194
Insister, c’est espérance pour l’esprit
Insistant, insistant, répétant, répétant, questionnant,
Je prouve que j’existe. Je suis tel. J’ai donc
Une forme de vérité, puis-je accéder au mystère ?
Si je suis, puis-je questionner sur l’inconnu, sur le
Je-ne-sais-pas ? Suis-je un pensant-errant ? Comment
Par quels mécanismes cérébraux, puis-je accéder au dévoilement ?
Je fabrique de la nouvelle vérité dans mon espace, créé
Par l’homme, pour l’homme. Je ne découvre pas toujours
De la dissimulation de la nature.
J’ai besoin d’insister,
De pénétrer, de savoir, d’avancer, pour l’intérieur, pour
L’extérieur, - élan mental, curiosité, envie, c’est
De l’énergie intellectuelle. Il ne s’agit pas de transfert
Sexuel - ou de quelque chose de cet ordre. Il y a volonté
D’aller au-delà du soi, c’est espérance pour l’esprit !
1195
La négativité
La négativité, est-ce conscience réelle du vrai ?
Est-ce angoisse ? Analyse exacte de la situation !
Il n’y a pas brouillage, mais séparation, décision,
Volonté objective de concevoir le réel. C’est prétendre
Possible l’action de ces paramètres dans le futur. C’est
Spéculation de l’être lui-même, c’est manière de penser.
Dévoilement à soi de l’hypothèse plausible d’avenir.
C’est l’intégration du temps avec chemin caché,
pour prendre
Soin de se prémunir. A quelles lumières ? Perceptions délétères,
Assemblage de fragments, expérience ? L’être condense
Son vrai. Il est à lui-même certain. Le dialogue est clos.
1196
Le Moi astral
Une sorte de Moi astral supérieur dans son essence
A l’être, qui perçoit et accomplit des pensées, qui capte
Par la sensibilité, dont les propriétés de précognition
Ne sont pas exclues. Sa volonté serait de tendre vers
La purification.
Subissant l’être, le sachant de
Valeur moindre. C’est une sorte d’élévation sur l’être,
Sur la pensée, sur l’homme.
1197
Résonances VI
Acte supérieur
Acte supérieur, activité rejetée, bannie de la masse.
Ce que possède la clé pour comprendre, pénétrer, - pour le-dedans ?
Les poètes eux-mêmes se persiflent, ironisent et s’ignorent.
A ne pas comprendre pas B qui refuse C dont l’Ecole etc.
Pourquoi faire l’effort pour fabriquer l’image quand l’image
Apparaît splendide et belle, onirique, idéale sur l’écran ?
Construisez des clips poétiques - ils seront regardés. L’on
Vous dira ce que l’on en pense …
Ô l’inconnue, pour quelle sérénité,
Pour quelle essence de pureté, toi la méprisée, l’exclue,
Subiras-tu longtemps encore l’humiliation et le rejet ?
Iras-tu t’endormir espérant un autre règne ? Pourtant
Tu fus riche en langage, désireuse de ressources nouvelles,
Audacieuse dans tes volontiers d’aller outre !
1198
Des hommes, le rejet éternel pour les causes perdues !
Ha ! L’ingratitude
1199
La nouvelle inspiratrice
Désire autre chose - sans l’errance - avec la construc-
Tion. La logique, le décisionnel vrai. Assez de cette
Allure de jeune fille éplorée - : une athlète bionique
Courant le 100 mètres haies - avec vitesse et efficacité.
Fille enveloppée dans l’obscurité des dires impossibles,
En luxe et pauvreté d’habits, avec vices ou élégance,
Il faut donc penser une nouvelle inspiratrice, sportive,
Dynamique, agressive, belle, saine et blonde ! Actions !
Ou noire, pourquoi pas !
Être-autre-chose de fort, de grand,
De crédible auprès d’autrui - le public méprisant.
Quitter le palais impossible - débordant de pierreries et
De poudres immortelles. Pénétrer dans le stade pour le
Challenge de l’intelligence et de l’audace, des spectateurs
Enthousiastes acclamant et payant pour la prestation !
1200
Conscience et analyse
C’est perdu ! Trop d’écarts, trop d’hommes d’intel-
Ligence supérieure, en synergie d’actions. Que
Pourront les poètes avec leurs petites plaquettes de 30 feuillets !
Trois pets et trois pleurnicheries. “Tirez-vous, jetez-vous,
Allez voir ailleurs !” Et ils y vont ! Mais il n’y a personne.
Qu’eux - qu’eux-mêmes - se repliant, étudiant leur nombril,
Prétendant encore posséder du génie !
Que faire ? Que faire ?
Ne pas critiquer, ne rien dire, mais s’autoproclamer
Comme dans un congrès du parti communiste albanais. Travailler
À temps partiel, le dimanche avec une formation d’instituteur
Ou autre … et prétendre rivaliser avec les exploits de la
NASA, de la Navette, - juger, comprendre le fonctionnement
D’une centrale nucléaire, d’un réacteur de la SMECA. Persifler,
Mépriser et dire : Quel imbécile, il n’a donc rien compris !
1201
Le laboratoire de papier
Un poème est un laboratoire pour le langage, une
Sorte de risque chimique de combinaisons interdites,
Explosives, denses, nouvelles. C’est un outil pour faire
Avancer le génie de la langue.
Parfois bijou ciselé,
Objet d’art, de retour éternel, - moyen de fixation
De l’image mentale.
C’est également un outil d’extraction
De soi à soi, - pénétrer dans son inconnu, mixer, mélanger
Du matériel nouveau par l’apport extérieur.
De l’évolution de l’appareil intellectuel, du mécanisme interne
Pour élaborer le produit différent.
Recherche d’une
Équivalence de valeur avec les autres disciplines - se situer
Par rapport - être l’égal de … tirer autrui vers le haut.
1202
Mais c’est utopique, car ailleurs il y a mieux - en plus fort,
Plus complexe, plus difficile, plus subtil, - comment leur dire ?
1203
L’impossible ailleurs
Être sans attachement pour apprendre à s’élever,
À sortir hors de sa chair, silhouette impalpable
D’esprit errant.
L’ombre dans le futur exil pour
L’autrement, le différent avec mémoire terrestre toutefois.
Pour quel soleil ? Quelle extase ? Quelles ténèbres ?
Un visage purifié qui m’entraîne, qui m’enveloppe
Et m’aime, et je m’enfuis avec ma vie mentale
À la vitesse du rêve.
J’offre encore cette poésie
Famélique, pleurnicheuse, sans complexité ni profondeur.
Telle est ma punition cérébrale de médiocre né.
Je cherche la blonde sainte, idéale d’extase,
Égérie immortelle, etc.
1204
Qui sait le lieu, le lieu ?
Sans pesanteur, de légèreté déviée. Au seul souci
De s’éterniser pour un impossible ailleurs d’amour peut-être ?
1205
Ce qu’il faut élaborer
Le autrement avec soi-même, ce qu’il faut élaborer.
Est-il nécessaire de comprendre ? N’y a-t-il pas une sorte
D’abord incompatible, impossible à percevoir ? L’être
Conçoit une possibilité risquée. Doit-il décider
Pour rendre cohérent sa recherche d’une harmonie
Compréhensible ?
Aptitude à assembler, à dériver, à
Organiser de la mémoire proche et lointaine sur un support
Sensible - énergie mentale qui agit. Est-ce là
L’un des fondements de la détermination de l’être ?
Faut-il de la clarté ? Et quelles formes d’intuition ? Pourquoi
Faut-il rendre manifeste ? Pourquoi montrer ? C’est la force
De la pulsion ou du désir qui impose à montrer.
Efforts pour conquérir, pour construire dans son Etant, savoir
Ce que l’on peut faire, les variables temporelles
Et l’environnement transformant constamment l’objet fabriqué.
1206
La luminosité prospective
La luminosité prospective, - moment de chercher,
De découvrir - éveillée par la curiosité - aller
Au fond d’elle-même. Quelle est l’origine de cette
Volonté intentionnelle ? Pourquoi le Moi décide t-il
De se transcender ? Parviendra-t-on un jour à comprendre
Les mécanismes qui régissent l’acte de création ?
1207
Husserl, Heidegger
Les impasses, les blocages, les culs-de-sac d’Husserl,
Les volontés de passer outre avec des difficultés extrêmes
D’analyse, de démonstrations vraies.
Les gains en biochimie
Du cerveau permettent de mieux comprendre les mécanismes
D’invention, de création, de pseudo-transcendance ;
Pour mieux savoir, mieux penser l’homme, faut-il la science
Ou la philosophie ? Ou la psychologie ?
Les remarquables
Définitions de Heidegger : Ici tout se retourne, ou encore
Temps : clairière du se retirer de la présence.
Les transformations arbitraires de la pensée - les volontés d’approches.
Le besoin de justifier un sens exact, est-ce encore possible ?
Mutation de la détermination par rapport à l’ancienne,
Nécessité d’une pluri-référence variable d’une situation.
1208
L’action totale
L’action totale pour la pensée spécialisée ; la Vérité
Est une assise sur laquelle se pose une autre Vérité.
Spécialisation, car l’intelligence n’a pas le temps
De généraliser. Etre avec l’Autre, car le Moi seul
Ne peut presque rien ; c’est la synergie des Esprits
Qui engendre le progrès ;
Elle seule - possède du manquant ;
Parts de vérités ; elle et
Être implique :
Conscience pensante ; la vérité de l’être est essence …
Variable selon l’être ; elle est sa pensée pure.
Personnellement pure - certitude unitaire, non pas universelle ;
Le Savoir se prétend en soi-même ;
À quel degré de valeur
Peut-on considérer “la Vérité absolue” qui agit là en soi ?
1209
Conflits, balancements
Il y faut du litige, de la discorde, une sorte
D’élan interne avec de la contrainte et de la passion.
Il faut étudier le cas. Voilà une possibilité offerte
À la pensée. C’est l’une de ses affaires. C’est une faible
Manière d’aborder le problème de l’investigation
Pour le Savoir.
Comment la pensée survient, est avant tout
Un problème biochimique. Les spéculations de Kant
Ou d’Hegel sont légitimes, mais elles sont de siècles
Passés avec faible science et ignorance totale du
Mécanisme cérébral.
1210
Philosophie et …
Philosophie et environnement et degré de civilisation
Convient mieux que : Philosophie et Histoire. Histoire,
C’est : faits historiques tels que guerres, sacres royaux, etc …
Le philosophe face à l’Extérieur, propose toutefois un
Dialogue interne. Doit analyser la situation é-
Galement. Rapport d’extériorité. Essaie de
Déterminer le déroulement avec objectivité.
La Pensée
Se nourrit de faits extérieurs, les ingurgite, les recrache
Et tire son suc ;
la pensée active qui prend, sélectionne
Est apte à concevoir certains produits à certaines époques,
Elle exploite son expérience acquise, et connaît constamment
Un processus évolutif ou changeant d’après l’humeur, l’aptitude
Et l’environnement du moment.
1211
Sublimations de l’étant
L’étant se dirige vers l’Etre par la pensée ;
Si l’étant accède à la Pensée Totale, il est dans l’Etre ;
Il a changé d’essence. Il a atteint le Concept absolu.
L’Etre atteint l’idéal métaphysique. La nature de
L’Etre est transcendé et peut s’apparenter à la divinité
Extatique ou pure dans son identité.
C’est un principe
Associatif de matériel fixé dans la mémoire qui permet
De passer du non-pensé au pensé. Se fait et se défait
Comme un nombre illimité de combinaisons avec des jeux de cartes.
Degré de luminosité intérieure, possibilité du Sachant ?
Ce qui apparaît de plus en plus clairement, est-ce du vrai ?
Pourquoi pas, si la certitude se déploie par la Science.
1212
La vérité par la Science, par l’Art, par la Religion
Non renouvelable peut permettre d’accéder à la transcendance
Immédiate, et offre à l’étant le changement d’essence
Pour accéder à son propre Etre en contemplant l’Etre parfait.
(Cf. Les visions des futurs saints.)
1213
L’Absolu
L’homme face à l’Absolu. Peut-il y parvenir ?
Peut-il se dépasser pour l’atteindre ? S’apparente-t-il
À Dieu ?
Il serait une sorte de porche final ouvrant
Sur le néant éternel et infini. Cet Absolu est
Relatif à nos capacités maximisées.
L’Absolu de
La fourmi sur une étendue d’eau. L’Absolu de l’homme
Voyageant dans le cosmos. L’Absolu de Dieu. In-
Déterminé - Indéterminable - Incomposé - Informe.
L’Etre - le Temps et l’Espace
Dans mon esprit, ne
S’apparente pas à un Dieu inaccessible.
1214
Rassembler en soi
Rassembler en soi des possibilités choisies pour agir,
Pour obtenir la meilleure attaque et résultante finale.
Non pas mettre à sa disposition la totalité du
Matériel, mais offrir la sélection optimisée pour
L’action. Car il y aurait charge, usure et poids
Inutiles de l’intelligence.
Le péril de l’intelligence
Est encore la dissimulation et l’incapacité de mettre
À la disposition de la conscience les outils nécessaires
À l’élaboration de l’action.
L’étude doit définir
Les limites réelles de chaque individu : le ne-peut-aller-
Outre, est bloqué-cérébralement-à, sa-tâche-consiste-à :
La maximisation d’un volume de chaîne HI-FI ; la potentialité
D’une calculatrice programmée ; - limites de l’homme seul ?
1215
Rassembler en soi, est-ce destin de l’être ? Qu’il
Le veuille ou non, l’homme est une autonomie. L’heure
De naissance, l’heure de mort prouvent l’autonomie.
Rassembler en soi ou se dépouiller - perdre -
Désassocier, ou désactiver, rejeter, oublier. Contraires.
1216
Husserl
Husserl s’est-il réellement trompé ? Sa description
Des actes de la conscience est-elle réellement fondée ?
S’est-il égaré dans son analyse phénoménologique ?
A-t-il considéré par une représentation de points-source
Des images offertes à la conscience ? A-t-il été
Au-delà de l’acte psychologique, dans le fondement
Même de la perception, de la réception des faits mentaux ?
Par-delà la logique, est-ce une étude philosophique
Nouvelle qui est ainsi proposée ? Ou une étude biochimique
De l’imagerie des messages ?
C’est vouloir trouver l’origine,
L’explication fondamentale, pure, transcendante, cela
Nécessite une objectivité parfaite de l’analyste lui-même.
Comme se définissent les actes vécus ? Etc.
1217
Partenariat
Le mettre-avec, le avance-avec, ou encore
Structures invisibles se déployant par-dessus. Espèces
D’armures métalliques avec câbles souples permettant
De solidifier l’architecture de l’homme. Est-ce
La rigueur du poète, de l’artiste ?
Propre de gains ?
Sera-ce une certitude
L’industrie cinématographique est un
Mariage réussi entre la rigueur économique et l’audace
Artistique.
Devons-nous diriger notre pensée avec rigueur,
Liberté, audace maîtrisée ? Est-ce un savant cocktail
Selon l’adaptation à la situation du moment ?
Sur le
Chemin, en copropriété, du Moi-libre avec le Moi-pensant ?
1218
Cérébralement différent
I
Transformer le mécanisme de penser. Délaisser une
Partie de l’identité passée et lui offrir ou lui imposer
Un système d’extraction ou de production autre.
Il ne s’agit pas de passer de l’homme à l’Etre,
Mais de reconsidérer l’appareil productif interne
De l’homme. Prétendre différemment les possibilités
De l’action humaine. Appréhender l’étant avec
Plus d’efficacité, d’objectivité, de réalisme.
Il ne faut pas nier l’éphémère, l’impalpable, le délétère,
L’intuition sensible, ou artistique, mais il faut mieux
Canaliser.
L’évolution dans la Nature engendrera-t-elle
Un homme historique nouveau ?
1219
II
Être ou la dérision de soi. L’un prétend au
Discours quand l’autre ne propose qu’un bavardage oiseux.
Méditons sur l’Etre, sur ce sujet insignifiant…
Emprunter la voie de la pensée, pourquoi pas ?
Faut-il s’en offusquer ? Quel éclairage, quelles vérités
Nouvelles les hommes réellement pourront-ils apporter ? Et pourtant !
C’est nécessité absolue pour l’humanité que de penser !
Apprendre, écouter, appliquer, tirer.
Optimiser la potentialité propre à chacun.
Ou mieux encore :
1220
Progrès pour l’esprit
À la racine de la pensée. Les chemins du questionnement,
Avec plusieurs réponses plausibles ; l’obtention d’objets
Nouveaux engendrait de nouveaux questionnements ;
La solution vers une autre interrogation ; c’est la
Maximisation de nous-mêmes qui engendre le progrès.
Je prétends à des solutions - exemple : création d’un
Concept car, puis la voiture achevée, soi-disant
Parfaite, correspondant à un segment, à un besoin etc …
N’est pas si parfaite que je le prétendais - je repense,
Je transforme, je fais évoluer encore, - ainsi j’avance,
Et c’est progrès pour l’esprit.
1221
Du primitif à l’ange
L’étant posséderait en soi l’origine du primitif.
L’évolution lente et progressive de la raison ou
De la conscience offrirait un devenir à l’étant
Qui essayerait de tendre vers l’Etre.
L’étant est dans l’ombre noire quand l’Etre est dans
La clarté parfaite. L’étant est dans la caverne
Quand l’Etre accède à la perfection de pureté.
Comment passe-t-on de l’Etant à l’Etre ?
L’Etre tire l’étant, veut le faire évoluer,
Progresser.
Du primitif à l’ange.
Il y aurait des phases de retour à l’étant, avec
Glissades, rappels, régressions.
Les possibilités subliminales ou transcendantales
Ne seraient accessibles qu’à une forme
D’élite intellectuelle.
1222
*
Se destiner. À se promouvoir. Evolution des
Modes de l’être. Transformation lente mais
Continue. Avance en soi, accumule, construit.
Le déroulement d’événements pré-supposés, conçus dans
La logique du probable. Ce qui doit avoir lieu.
Prévoir du futur, s’y intégrer pour le : voilà-donc.
Si l’histoire a lieu par la volonté du destin personnel,
C’est que l’homme est libre. L’être se destine-t-il lui-même ?
C’est encore le problème de Dieu et de la Grâce.
1223
Le Grand Être
Surmonter son Néant, sortir la tête hors du gouffre.
La douleur de l’homme, c’est sa conscience infiniment faible ;
Son espoir, c’est d’ajouter et de transmettre. Car son
Faible est également un faible temporel.
Son destin est
Intimement lié aux autres, en raison de l’insignifiance de
Sa nature, à l’image de fourmis ou d’abeilles - le Social.
Comment la personnalité peut-elle se construire pour faire
Un Grand Etre ? Le développement, le déploiement intérieurs ?
De Gaule.
“Ceux qui ne sont pas d’un grand être (wesen)
N’aboutissent à rien quoiqu’ils œuvrent.”, Maître Eckhart.
1224
Langage outre
Penser sans le langage en compressant le message,
À l’intérieur. La volonté de penser par la vitesse,
L’imperceptible, le fugace, sans le langage pour
Aller plus vite, pour se décharger du poids des mots.
Sur les fibres, dans les neurones, mettre des 1 et des 0,
Code digital. Parvenir toutefois à s’orienter, à
Œuvrer par la certitude vraie dans l’intuition ou la
Prescience. Essayer d’évincer cette sublime
Dimension intérieure qui est la langue, et communiquer
Outre.
1225
Être, pourquoi ?
Etre, pourquoi ? Le but ? La finalité ?
L’être, le temps et le résultat obtenu
Etre avec quoi, par qui ? Grâce à qui ? Le
Rapport de soi aux êtres, aux choses ? Au visible,
À l’invisible.
Être en présence d’être, et se
Suffire de soi. Ne pas chercher le dévoilement,
Ne pas donner, ne pas faire - se suffire - en
Son propre état - encore-le-même.
Est-ce incapacité de progrès, d’aller outre, de blo-
Cage ? Le encore-le-même engendre de la
Dégradation par rapport à la civilisation qui avance.
Le temps et le mouvement du progrès ; adviendra qui
Voudra - c’est encore de la race des faibles ; le
Laisser-la présence est une régression dans un environnement
En constance de changement, d’évolution et de gains.
1226
La négativité
La négativité - ou la conscience du vrai - du réel.
La logique du conscient au-delà de l’enthousiasme,
Est-ce certitude absolue ? Où est l’audace, le risque ?
Cette part de rêve nécessaire à toute entreprise ?
La réflexion d’éveil pour penser, décider, balancer ?
C’est supposer rendre exact la détermination du
Contenu futur - c’est donc une projection - c’est
Analyse de projet. L’économique essaie d’annihiler
Le hasard dans ses actes. Le système bancaire y
Parvient-il ? Et l’homme dans ses choix d’actions ?
L’homme maîtrise-t-il ou pourra-t-il maîtriser son
Avenir ? Le lieu de l’avenir est-il en lui-même
S’il peut décider de son Destin ? Est-il lui-même
Face à l’Absolu ? - L’événement se trouve révélé.
Ce qui veut dire : que le pouvoir de l’homme est
Relatif - il est plus victime de son destin qu’il n’est
Apte à maîtriser ses actions quand bien même il se
Prévaudrait de son libre arbitrage pour décider et agir.
1227
*
Le sens de la vie est-il d’accomplir des actions
Imprévues par l’homme, ou serait-il également
D’accomplir des actions programmées à son insu ?
- Je savais ce que tu allais devenir - peut
Prétendre l’Etre Suprême.
1228
La discipline
La discipline peut s’interdire d’avancer dans l’erreur.
Le déplacement de la vérité. Le déplacement de la
Discipline. L’interdit d’hier, l’imposé d’aujourd’hui.
L’interdit d’interdire. Les espaces imaginaires de l’homme.
Son matériel créatif pour y parvenir. Le mélange,
L’exploitation d’autrui. La liberté de l’esprit.
L’utilité négative de la mathématique. Ne pas
Aller outre. Rester dans sa certitude - platitude ?
La censure et la critique de Kant. La poésie est
Un système d’illusion utile.
À pas certains, avec précaution, avec pure authenticité,
Sans sophismes, ni apparence trompeuse.
L’imaginaire faux peut induire sur du vrai.
1229
L’inutile
C’était un inutile - une sorte de poète.
Disons un poète - qui reconstitue à sa
Manière l’ensemble des perceptions qu’il reçoit,
Une faible Essence de pensée, sans rigueur,
Qui travaillait avec de simples signes
Cherchant à se comprendre, à se méprendre.
Images stupides de perpétuelle médiocrité !
Il investissait dans de la pauvreté littéraire ! …
Que pouvait-il en espérer ? Le rejet, l’ex-
Clusion d’autrui - le moins-que-rien,
En vérité. Conscient que nul trésor
N’abondait en son âme, certain de l’échec
De son destin d’écrivain-fuyant, allant vers l’ombre,
Vers le néant de soi-même, du fond de l’inconnu.
1230
L’Être/L’étant
L’Etre, ou la sublimation de l’étant ; l’étant
Ordinaire, jouisseur, sexuel, à la recherche de
L’obésité physique, très MAC DO ; veut faire
De l’argent ; assouvir - expérimenter, exploiter
Planifier, aménager, cherche l’innovation ; l’étant
Néglige l’être, en fait sa part bouddhiste, spi-
Rituelle, appelle Dieu : l’inexistant - craint
La mort, veut la fuir - craint le temps - aime l’auto-
L’Etre veut s’épanouir dans son essence. Il y a donc
Le bien et le mal, l’Etre et l’étant. L’homme primaire,
Le primitif, vivant avec ses instincts, et l’esprit supérieur,
Autre, au-delà, cherchant le Lieu, le Fils, le Futur.
L’ombre de l’étant interdit la lumière de l’être,
L’être est la partie pure de l’homme qui veut s’éclairer.
1231
FRANCK LOZAC’H
INTERTEXTES
1232
PRESENTATION
Intertextes est un ouvrage composé de fragments d'endroits tirés du Journal
99, 2000 et 2001. Sont présentés ici les éléments formant la première partie de la
tentative. Il est la suite logique qui se situe après Textes et prétextes, sorte
d'ensemble assez cosmopolite où se mêlent et s'entremêlent des notions
artistiques, poétiques ou scientifiques glanées au fil des années, et consacrées à
mon journal.
La seconde partie de l'ouvrage sera formée de certains endroits de l'année
2000, mais qui n'ont pas encore été composés, puisque nous ne sommes qu'au
début du mois de janvier. Le genre Miscellanées me paraît un peu trop audacieux
pour exprimer réellement la signification de l'exercice. Il n'est peut-être qu'un
faible moyen pour signifier sa curiosité, son désir de spéculer, de comprendre ou
encore d'aller outre dans le jeu de l'esprit. L'incohérence de l'ensemble interdit
d'architecturer le tout et d'en dégager des chapitres et de grandes parties.
Le choix du titre trouve sa raison dans l'emploi régulier d'articles ou de
paragraphes appartenant pour l'essentiel à des auteurs célèbres ou encore des
personnalités du monde des sciences. Toutes les fois qu'un tel emprunt a été
appliqué, j'ai soigneusement noté la source et rendu à l'écrivain ce qui lui
revenait.
L'on verra que parfois la volonté de l'auteur est d'accompagner telle ou telle
1233
réflexion, de participer en quelque sorte à un forum de chambre avec références
d'auteurs de qualité, là est son seul mérite.
FRANCK LOZAC'H
1234
La mort
Se préparer à la mort, - à la vie après la vie - consiste également à posséder
plus de physique, plus de connaissance de la dimension temporelle afin de
s’adapter à de nouvelles propriétés dans un espace inconnu.
Le travail terrestre consisterait à faire une sorte de débroussaillage de
notions, d’informations et de pseudos vérités, qui elles-mêmes seraient remises
totalement en cause par la connaissance de ce nouvel espace. Mais du moins
l’esprit “ préparé ” serait plus apte à recevoir les modifications, les évolutions,
les transformations totales que peut engendrer l’adaptation à ce nouvel espace.
La science et l’hypothèse
Chapitre V
Euclide - Riemann - Lobatchevski
H. Poincaré
La géométrie et l’astronomie : on a également posé la question d’une autre
manière. Si la géométrie de Lobatchevski est vraie, la parallaxe d’une étoile très
éloignée sera finie ; si celle de Riemann est vraie, elle est négative. Ce sont là
des résultats qui semblent accessibles à l’expérience et on a espéré que les
observations astronomiques pourraient permettre de décider entre les trois
1235
géométries.
Mais ce qu’on appelle ligne droite en astronomie, c’est simplement la
trajectoire du rayon lumineux. Si donc, pas impossible, on venait à découvrir des
parallaxes négatives, ou à démontrer que toutes les parallaxes sont supérieures
à une certaine limite, on aurait le choix entre deux conclusions : nous pourrions
renoncer à la géométrie euclidienne ou bien modifier les lois de l’optique et
admettre que la lumière ne se propage pas rigoureusement en ligne droite.
Inutile d’ajouter que tout le monde regarderait cette solution comme plus
avantageuse.
La géométrie euclidienne n’a donc rien à craindre d’expériences nouvelles.
*
Dans le mouvement de l’explication :
Une analyse synthétisée qui permet d’avancer.
L’Infini : l’être tel qu’on ne saurait en concevoir de plus grand.
“Eus quo majus concipi non potest”
1236
*
Valeur poétique - valeur relative, propre et personnelle. Non fondée sur la
capacité d’échange. Valeur autarcique, individuelle - des plus douteuses.
1237
*
Très intéressant fragment extrait de L’évolution créatrice de Bergson
concernant sa définition de l’intelligence. Je la recopie ici :
La fonction essentielle de l’intelligence sera donc de démêler, dans des
circonstances quelconques, le moyen de se tirer d’affaire. Elle cherchera ce qui
peut le mieux servir, c’est-à-dire s’insérer dans le cadre proposé. Elle portera
essentiellement sur les relations entre la situation donnée et les moyens de
l’utiliser. Ce qu’elle aura donc d’inné, c’est la tendance à établir des rapports,
et cette tendance implique la connaissance naturelle de certaines relations très
générales, véritable étoffe que l’activité propre à chaque intelligence taillera en
relations plus particulières. Là où l’activité est orientée vers la fabrication, la
connaissance porte donc nécessairement sur des rapports. Mais cette
connaissance, toute formelle de l’intelligence a sur la connaissance matérielle de
l’instinct un incalculable avantage. Une forme, justement parce qu’elle est vide,
peut être remplie tour à tour, à volonté, par un nombre infini de choses, même
par celles qui ne servent à rien. De sorte qu’une connaissance formelle ne se
limite pas à ce qui est pratiquement utile, encore que ce soit en vue de l’utilité
pratique qu’elle a fait son apparition dans le monde. Un être intelligent porte en
lui de quoi se dépasser lui-même.
Il se dépassera cependant moins qu’il ne le voudrait, moins aussi qu’il ne
1238
s’imagine le faire. Le caractère purement formel de l’intelligence le prive du lest
dont elle aurait besoin pour se poser sur les objets qui seraient du plus puissant
intérêt pour la spéculation. L’instinct, au contraire, aurait la matérialité voulue,
mais il est incapable d’aller chercher son objet aussi loin : il ne spécule pas.
Nous touchons au point qui intéresse le plus notre présente recherche. La
différence que nous allons signaler entre l’instinct et l’intelligence est celle que
toute notre analyse tendait à dégager. Nous la formulerions ainsi : Il y a des
choses que l’intelligence seule est capable de chercher, mais que, par elle-même,
elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les
recherchera jamais.
*
La poésie m’est toujours apparue :
Marginale, inutile et de faible portée.
Cet outil “obligatoire” m’a constamment apparu d’une pauvreté sociale
aberrante. Est-ce un agréable divertissement pour les beaux esprits ?
1239
Bungurten Harald H.
E Universalis Version 4
En dépit des succès remportés par le C.E.R.N., un grand nombre de
questions restent à résoudre. Le moteur des activités scientifiques ambitieuses du
laboratoire demeure la curiosité intellectuelle de ses utilisateurs.
Comprendre ce qui s’est passé durant les premières minutes de l’explosion
originelle - le Big Bang - il y a 15 milliards d’années, lorsque l’Univers n’était
qu’une poussière, rien d’autre qu’une incroyable concentration d’énergie. Une
fraction de seconde après le Big Bang, l’Univers commence à se dilater - les
symétries se brisent et l’énergie se “ condense ” ou “ cristallise ” en matière. La
force fondamentale, jadis unifiée, se divise en quatre forces que nous pouvons
observer ici.
Certaines nous sont familières - la force électromagnétique, par exemple,
qui régit le comportement des atomes et maintient les électrons en orbite autour
du noyau. Le vecteur de cette force est le photon, dépourvu de masse. La
deuxième, la force faible, engendre la radioactivité. Ses vecteurs sont, les bosons
lourds W et Z, ils ont été découverts au C.E.R.N. en 1983. La troisième force
subatomique, la plus puissante des quatre, d’où son nom de force “ forte ”, est
véhiculée par des bosons de jauge appelés gluons qui ont été détectés en 1978 au
centre allemand de recherches en physique des hautes énergies, le Deutsch
1240
Elektronon Synchroton (Desy). Les gluons retiennent les quarks dans les
neutrons et les protons, et soudent le noyau. La quatrième force - la gravitation -
agit sur de longues distances et maintient les planètes sur leurs orbites et nousmêmes
sur le sol. Bien que son action ait été décrite au XVIIe siècle déjà par
Newton, nous ne savons pas encore comment elle opère, de même que nous
ignorons tout de ses vecteurs, appelés gravitons. Et certains physiciens
soutiennent qu’il pourrait bien exister une cinquième force …
Selon une formule de Victor F. Weisskopf, qui fut directeur général du
C.E.R.N., nos connaissances restent une île dans un océan d’ignorance. Il a été
observé que les particules élémentaires, c’est-à-dire les constituants
fondamentaux de la matière dont la structure interne nous échappe - se
répartissent en deux groupes de six : six sortes de leptons - dont le mieux connu
est l’électron - et six sortes de quarks (dont cinq seulement sont connus
aujourd’hui). Elles composent toute la matière que nous connaissons ou que
nous pouvons produire dans des accélérateurs, mais nous ne savons pas
pourquoi elles ne sont que six ou si elles sont réellement fondamentales. Une
autre question cruciale attend toujours une réponse, à savoir pour quelle raison
la plupart des particules ont une masse et pourquoi ces masses sont aussi
différentes. Les théoriciens postulent l’existence d’une autre particule
responsable de la création de la masse, le boson de Higgs, qui est recherché au
L.E.P.
1241
*
Il doit bien y avoir un système cérébral d’investigation permettant de
regrouper les méthodes artistiques.
Religion, spiritualité, arts.
*
Famille et regroupements
Linguistique N Neurosciences
Philosophie
IA Intelligence artificielle
Psychologie
M Mathématique
PC Physique/Chimie A Anthropologie
L Logique
Economie
I Informatique Psycho sociologie Me Mécanique T Temps
Me
In Invisible
Mémoire ? Anthologie
Histoire
Temps ?
Neurosciences
Histoire Temps
1242
Nature
Na Monde
Essence
La Science existe-t-elle avant le rapport que les objets ont entre eux ?
S’il y a Science avant la création des objets,
Qui ou quoi décrète ce rapport ? Car c’est ce qui justifie de l’existence de la
Science.
À moins que la Science et les objets s’organisent, se développent et sont par
une sorte d’équilibre de vérité entre la Science et le développement des objets, et
que les modifications de la Science engendrent la vérité organisée dans les
objets.
*
Dans 100 millions d’années, la matière connaîtra des modifications, ces
modifications répondront à des lois de la physique, mais ces lois existaient
auparavant.
Il y aura donc une association entre les objets et la Science, et une évolution
des objets et des Sciences simultanément.
1243
La loi de la gravitation s’est mise en place plus tard, mais elle n’existe pas
en prescience du big-bang.
L’homme invente de la “ science ”. À l’état de nature, la droite n’existe pas.
Lui décide de faire des routes plates, puis d’étudier des frottements de
pneumatiques sur ces surfaces créées. Il obtient des vérités, il en tire des
principes. Mais c’est bien lui qui a fabriqué ou créé ces outils d’analyse.
L’homme fabrique-t-il du hasard en lançant un dé ? Car le dé n’existe pas à
l’état de nature.
*
On utilise le centimètre comme repère orthonormé. Mais pourquoi ne pas
utiliser la brique élémentaire qui a permis la construction de la matière, ce qui
serait la référence la plus basse et la plus vraie dans son idéal d’appréciation des
distances.
*
N’y aurait-il pas une confusion mathématique entre l’emploi d’un opérateur
pour accomplir un acte de calcul, et l’utilisation infinie de cet opérateur ?
L’on peut sur une ligne infinie proposer le multiplicande et prétendre que le
1244
calcul est possible - ce qui est vrai - mais cela ne correspond à aucune réalité
mathématique ou scientifique raisonnable. Cela fait partie de l’absurde. Cela est
autorisé toutefois.
Il y a confusion entre l’outil mathématique, qui lui permet une écriture
illimitée, indéterminée, constamment au-delà de ce qui est écrit, et la réalité
même à l’échelle de l’Univers du vrai infini quantifié.
L’on peut écrire 1 00, 10 000, 100 000, 1 000 000 000 milliards de $ - c’est
une écriture, mais en vérité le nombre de $ réel sur la planète est limité, et cette
écriture est imaginaire (1 000 000 000 milliards de $).
Idem de l’utilité de 39 chiffres après la virgule permet de déterminer la
grandeur de l’univers avec une erreur de la taille d’un atome d’hydrogène. Alors
pourquoi l’homme est-il capable de proposer 100 millions de chiffres après ? Par
challenge ? Par preuve de sa crédibilité ? - Certainement.
Faut-il fractionner un nombre indéfiniment tandis que les éléments basiques
pour construire la matière ont été trouvés et que rien en deçà n’est actuellement
déterminé ? L’on voit ainsi, l’immense contradiction entre les capacités
numériques de calcul et la réalité à l’échelle universelle de la détermination
élémentaire de la matière.
Il y a tant de contradictions dans les mathématiques, que cet outil
remarquable par certains endroits, me semble inapte pour participer ou servir à
1245
l’élaboration de l’Univers. Je veux dire ainsi que Dieu n’a pas pu se servir de la
mathématique des hommes pour construire cet ensemble.
L’homme préhistorique dit : je suis dans le vrai avec le feu. Le feu, c’est :
deux silex ou deux fragments de marcassite frottés l’un contre l’autre. Je prouve
ce que je dis parce que je fais du feu.
Et nous, nous savons que ce vrai n’est pas suffisant, car il existe cent façons
de faire du feu, le soufre, le thermonucléaire, la chaleur, l’atome, le gaz, le
pétrole etc.
Son vrai est un vrai inférieur, limité - en deçà. N’en serait-il pas aujourd’hui
de notre mathématique qui se doit de gérer des contradictions aberrantes, qui est
inapte à calculer avec exactitude la surface d’un cercle, qui ne peut offrir la
division par zéro, qui exploite l’imaginaire de l’homme pour concevoir des
limites infinies ? Tout ceci est loin d’être stable, pourvu de raison, et de sagesse
rationnelle.
Sur une ligne continue, on mettra des nombres rationnels, irrationnels,
imaginaires, incommensurables, fractionnaires, mais il sera difficile de prétendre
que l’ensemble de ces valeurs offrira une possibilité harmonique entre elles, - et
pour cause ! Il manque des éléments permettant leurs liaisons, - ces éléments
correspondent à d’autres valeurs mathématiques encore inconnues appartenant à
1246
des ensembles dont on ne peut soupçonner l’existence.
C’est pourquoi ces individus rangés dans un certain ordre, sont toutefois
extérieurs les uns aux autres comme l’observe Henri Poincaré dans son chapitre
II de La science et l’hypothèse.
L’opérateur mathématique est infini, mais la grande mathématique, elle
serait finie.
Le mathématicien utilise l’opérateur à l’infini et prétend que la grandeur est
infinie - ce qui est loin d’être évident puisque l’Univers a ses limites, puisque la
matière existante a ses limites.
Il y aurait donc confusion entre l’opérateur et la grandeur de l’opération
obtenue.
Le continu mathématique serait, dans cette manière de voir, une pure
création de l’esprit, où l’expérience n’aurait aucune part (H. Poincaré - La S. de
l’Hyp).
Le mathématicien donne un sens aux objets qu’il utilise tandis que le
logicien ne s’occupe que du rapport entre les choses qu’il considère.
En ce sens, je contredis H. Poincaré qui écrit :
1247
Les mathématiciens n’étudient pas les objets, mais des relations entre les
objets ; il leur est donc indifférent de remplacer ces objets par d’autres, pourvu
que les relations ne changent pas. La matière ne leur importe pas, la forme seule
les intéresse.
Mécanique quantique
L’étude détaillée des représentations des groupes d’invariance offre une
base solide et satisfaisante pour la construction concrète des algèbres
d’observances quantiques. On pourrait être surpris que les principes
d’invariance soient capables de remplacer le principe de comptabilité dont la
nature semble être totalement différente. Cependant, l’hypothèse même de
l’invariance spatio-temporelle des lois physiques quantiques représente en fait
une extension de la connaissance de l’espace-temps telle qu’elle a été acquise
microscopiquement et telle qu’elle se traduit en mécanique classique. Le postulat
que cette structure reste valable en mécanique quantique est
assimilable à une forme très faible du principe de comptabilité entre les
mécaniques quantique et classique. Les deux approches ne sont donc pas
totalement distinctes.
Alain Laverne/Jean-Marc Levy-Leblond
1248
*
En mécanique quantique, l’invariance des lois régissant un certain système
en physique sous une transformation d’un groupe de symétrie exige l’invariance
des probabilités, telles que les donne la relation, qui régissent les prédilections
théoriques. Un théorème fondamental, dû à Wigner, assure alors que l’effet de la
transformation en question sur le système est donné par l’action, dans l’espace
de Hilbert des états, d’un opérateur unitaire associé à la transformation. La loi
de groupe, qui régit la composition des diverses transformations, entraîne alors
que les opérateurs unitaires qui leur sont associés forment une représentation
(unitaire) du groupe.
Si ce groupe est continu, et plus précisément s’il est un groupe de Lie, il peut
être étudié par des méthodes infinitésimales. On considère alors son algèbre de
Lie, qui est représentée dans l’espace de Hilbert des états par une algèbre des
opérateurs auto-adjoints : ce sont les générateurs infinitésimaux de la
représentation du groupe. Ces opérateurs sont étroitement associés à ceux qui
correspondent aux observables physiques. Ainsi l’invariance par translation
spatiale a-t-elle pour générateurs infinitésimaux les opérateurs de quantité de
mouvement. De même l’énergie se trouve-t-elle associée à l’évolution
temporelle, le moment angulaire et la position aux transformations de Galilée ou
de Lorentz (mise en mouvement uniforme). Les relations de commutations
fondamentales entre les opérateurs représentent les observables physiques
1249
reflètent donc simplement les propriétés d’invariance spatio-temporelles. Ainsi
l’opérateur de position X se transforme correctement lors d’une translation
spatiale, dont l’opérateur de quantité P est le générateur infinitésimal.
L’on voit ainsi l’immense possibilité qu’offre la mathématique de pouvoir se
transformer ou se convertir par l’intermédiaire de son algèbre ou de ses lois en
physique réelle et quantifiable. Constamment ses fondements étaient remis en
cause, comme elle idéalisait les objets qu’elle étudiait ou produisait. Il existe
pourtant une convertibilité possible entre les principes de la mathématique et les
observations de la physique moderne. Delà à prétendre que la mathématique est
une sorte de perfection des applications de la nature, - certains ont franchi
aisément le pas et lui concède une toute puissance de vérités.
Les raisons de croire en la validité de cette adéquation entre la réalité
physique et la représentation mathématique sont les suivantes :
elle peut être vérifiée avec une précision égale à celle de nos meilleurs
instruments, c’est-à-dire, fréquemment, avec des incertitudes relatives
inférieures au millionième ;
elle a été confirmée dans des millions d’expériences qui couvrent pratiquement
toutes les propriétés de la matière inerte, et aucune expérience ne semble,
jusqu’à présent, l’avoir contredite ;
1250
les conséquences tirées de l’analyse mathématique de la représentation ont très
souvent conduit à la prédiction d’effets inconnus.
Roland Omnes
Des probabilités
Il n’y a que ce qui sera, mais comment le savoir ? Ce n’est pas possibilité
d’homme. Il faut donc prétendre au hasard, et tenter de le régenter.
*
Analyser c’est défaire de vrai dans une situation complexe pour déduire (en
tirer) une conclusion satisfaisante.
Quand tu analyses, tu n’as pas besoin de tout comprendre, il y a toutefois
une sorte de vitesse, de compression de la situation, donc une sorte de
synthétisation ou travail de l’esprit avec choix, éviction, extraction. (Pas évident)
*
Je recopie ici un extrait d’un texte de Claude Roy appartenant au recueil A la
lisière du Temps.
1251
Le poète se met à faire le philosophe
Ni la théorie de la relativité
Ni la théorie des quanta ni le théorème d’incomplétude de Gödel
ni le principe d’incertitude de Heisenberg
ni la théorie des catastrophes de René Thom
ni la mathématique non euclidienne de Bourbaki
ne sont pour le fou que je suis un garde-fou suffisant
devant le vertige un peu nauséeux que donne le néant
et pas davantage Platon saint Thomas Spinoza
ni les autres grands philosophes ni les poètes
(même si je suis tenté de faire quatre exceptions
Tchouang-tseu Blaise Pascal Angelus Silesins
et Ludwig Wittgenstein dans sa cabane en Laponie
selon le principe d’expérience auquel je me tiens :
Les dogmatiques ont toujours tort
Les mystiques ont toujours raison)
Et toi petit soleil de mon système
solaire mon attentive ma douceur
ma très force ma très fragile ma tendresse
ma relation ma relation toi l’absolu intermittent
dans le relatif familier de l’instant qui parfois échappe
1252
au temps
toi que je nomme ma vie vivante
Le haut Bout
19 juin 1983
Utilité de l’opération infinie ?
Mettre 500 milliards de milliards de chiffres après la virgule, correspond à
une possibilité d’écriture. Cela correspond-il à une vérité possible ? Cela a-t-il
réellement un sens quand on sait qu’un électron se détermine à 10-27 ? Que les
particules ou les composants élémentaires basiques répondent à cet ordre de
grandeur ? Idem de l’aptitude à chiffrer après la virgule ? Pourquoi et jusqu’où ?
*
Prenons un archer qui lance des flèches, il peut à sa guise décider de
l’intensité de la tension de sa corde, il obtient donc des lancers de flèches
différents les uns des autres. Il décide également de tourner sur soi-même, c’està-dire
de changer d’angle, une fois au Nord, une autre fois au Nord Est, au Sud,
etc. Il accomplit donc des changements d’angle et sa rotation totale correspond à
1253
360°.
Peut-on trouver des propriétés communes à ces différents lancers car les
vecteurs-flèches sont de longueurs différentes ? Peut-on tous les dénombrer ? Ils
partent tous du point O.
Algèbre de Lie.
*
La mathématique a uniformisé la valeur tandis que l’art est modulable,
subjectif.
Objectif Subjectif
Science
Art
Perceptions de l’homme
Imperceptible force
Qu’est-ce qui m’oblige à accomplir certaines actions et à en évincer d’autres
? Puis-je prétendre que tout vient de ma raison ? Parfois il semblerait que des
forces autres que nous-mêmes nous empêchent, nous convainquent d’agir de telle
ou telle autre sorte. Ho ! Ceci est insidieux, à peine perceptible, il y a toutefois
Force et Contre-Force, et cela s’interprète dans le cerveau par : Ho ! Non pas ça,
cela ne me convient, ou encore : je pense à autre chose, je vais faire autrement.
1254
S’agit-il d’une sorte de fluide, d’envoi de directives percevables par une
partie du cerveau, et très faiblement accessibles à la conscience humaine ?
Peut-on parler de la “part de Dieu”, de l’influence d’actions supérieures
relativement impossibles à déterminer par la raison logique. Il est vrai que
l’ensemble peu clair, peu net, se perçoit de manière psychologique, sensible et
n’est pas discernable par l’intelligence cartésienne. Il y faut du sens, de l’écoute
au mystère, au peut-être, au bizarre, mais il y a quelque chose d’étonnant.
Dans quelques décennies, il se peut que cette perception à laquelle je fais
allusion, et que je définis fort mal sera mieux contenue et plus facilement
explicitée.
*
L’analyse, c’est de la pénétration par la logique pour tirer des résultats de
vérités.
H. Poincaré dans La valeur de l’hypothèse écrit :
La logique et l’intuition ont chacune leur rôle nécessaire. Toutes deux sont
indispensables. La logique qui peut seule donner la certitude est l’instrument de
la démonstration : l’intuition est l’instrument de l’invention.
L’algèbre réexprime autrement les valeurs données,
1255
L’algèbre repense la proposition offerte sans en changer le contenu.
Combinaison d’ensemble
J’essaie de trouver un système me permettant de raisonner parfois
logiquement, parfois d’aller outre en prenant des risques, de gérer des
contradictions, d’admettre que des expériences ne soient point renouvelables, de
comprendre avec du manquant, d’accepter certaines hypothèses comme étant des
vérités, non pas pour prétendre que ce principe-là sera dur comme du béton, vrai
dans sa constance, mais pour me permettre d’accéder à des vérités qui, par la
voie traditionnelle du vrai occidental, m’auraient échappé.
Problème des fractals
Cette mathématique trop rigide comme de la tôle ondulée, comme un plan
sinusoïdal ! Et je songe à réécrire le déplacement des tiges, des branches, des
feuilles, quand le vent les caresse. Par quelles équations parviendrai-je à rendre
possible cette vision des choses ? Je considère ainsi toute l’importance du calcul
infinitésimal, mais je crois qu’un nouveau système de calcul, peut-être par un
scintillement de points ou de non-scintillement dans un plan précis, me
permettrait de rendre vrai ce à quoi je pense. Est-ce du “ Husserl ” dérivé ?
Points-sources ; points-réponses ? (Attention de ne pas tout mélanger !)
1256
La forme
Une forme sensible F donnée dans l’espace extérieur E occupe une certaine
portion W de E. Ce domaine d’occupation - que Husserl appelait le “ corps
spatial ” de la forme - est limité par un bord B = .W Il est en outre rempli par
des qualités sensibles q1, …, qn, les biens connues “ qualités secondes ” de la
tradition philosophique, qualités s’opposant à la “ qualité première ” qu’est
l’extension spatiale.
L’idée est donc que l’extension spatiale W de la forme F contrôle la
variation des qualités sensibles qui la remplissent. Il y a toujours variation
continue dans W mais, à la traversée de limites (de discontinuités), certaines
qualités peuvent varier discontinuement.
Notons K l’ensemble des discontinuités qualitatives ainsi définies dans W.
Avec le bord : B W, K est la caractéristique essentielle de la forme F : ce qui fait
que le substrat matériel occupant l’extension W est une forme est qu’il est
qualitativement structuré et organisé par les accidents morphologiques (B, K).
On remarquera que cette morphologie est constituée de bords : bords délimitant
W de l’extérieur, bords délimitant des catégories différentes de qualités.
Nous avons jusqu’ici supposé que W était un domaine spatial et F une forme
statique. Si on introduit le temps, W devient un domaine de l’espace-temps et on
1257
peut alors considérer des formes évoluant dynamiquement et soumises à des
processus de morphogenèse. Au cours de tels processus, les bords B et K peuvent
évoluer et subir des événements les transformant qualitativement (CF, par
exemple, l’embryogenèse).
Tous ces endroits ont été tirés à l’article FORME du CD Universalis 4. Le
paragraphe suivant est consacré à René Thom et à sa description “ catastrophe ”.
Je ne vois guère l’utilité de reproduire les endroits comme un élève reproduirait
un cours.
Plus loin, dans le même article :
À aucun moment on ne fait l’hypothèse que la structuration qualitative du
monde de l’expérience en places, chemins, états, événements, processus, formes,
choses, états de choses, etc … puisse en partie émerger, par un processus naturel
de phénoménalisation, d’une organisation morphologique spontanée des
substrats.
9. 715.C
Encore, je trouve ceci :
Une des principales originalités de Maar et d’avoir introduit entre
l’esquisse primaire 2-D et le traitement proprement tridimensionnel 3D, un
niveau intermédiaire appelé joliment celui de l’esquisse 2 ½-D.
1258
Je poursuis :
Ici la théorie de la perception devient dépendante de profondes théories
mathématiques, physiques et computationnelles. Il y a d’abord la géométrie
différentielle et la théorie des singularités.
Théories mathématiques pêle-mêle : utilisation du théorème de Whitney-
Thom plis, fronces, croisements normaux. Lignes, points de plus pouvant
admettre des singularités isolées des points cups et des croisements, théorie des
jets, accidents morphologiques, contours, topologies, propriétés de convexité etc.
Théories physiques, idem : comprendre comment l’information géométrique
critique que constitue les contours apparents peut être encodée dans le signal
lumineux. Il faudrait comprendre comment les singularités décrites en temps
d’optique géométrique (caustique, singularités des fronts d’ondes, etc …)
peuvent être décrites en termes d’optique ondulatoire (théorie des intégrales
oscillantes).
Théories computationnelles : il s’agit de construire des algorithmes à
implémentation neurophysiologique plausible capables de calculer les jets
suffisants pour la reconstruction de la géométrie des projections / S. Le critère
de zéro-crossing en fournit un exemple élémentaire, qu’il s’agit de généraliser.
1259
Chez moi, il faudrait éviter de confondre 3 réceptions ou 3 outils ou 3
moyens permettant de comprendre, de percevoir ou de transformer la vérité de la
forme.
Il y a ensuite la chose telle que je la perçois, et c’est analyse de mon optique.
Il y a enfin mon outil de transformation mathématique, récent qui est
l’algorithme.
Il est vrai qu’à l’heure actuelle, cette analyse semble judicieuse pour
combiner ou mieux comprendre la forme sensible dans sa perception ou son
interprétation.
L’optique interprète quand l’algorithme restitue autrement l’optique. Mais la
vérité n’est pas affaire de sens humain.
reçue ?
Quand une chose est donnée, comment le cerveau de chacun perçoit la chose
Peut-on réécrire tout cela avec le zèle de Jean Petitot par son article Forme ?
La variabilité de chacun poserait des problèmes au niveau de l’interprétation,
du langage, de la communication etc. Dans le relationnel humain, cela engendre
même du conflit.
1260
L’analyse de la forme transposée au domaine géométrique permet, au moyen
de l’écriture mathématique, de réécrire ou de mieux contingenter une explication
floue des choses perçues.
Les travaux de plus en plus nombreux qui se poursuivent sur la
catégorisation et la typicalité retrouvent dans les domaines perceptifs et
sémantiques un phénomène coextensif au concept même de forme.
Les notions de contour apparent et discontinuité qualitative (- Je prétends
que la “ forme ” possède une propriété démontrable et quantifiable à tel moment,
et la perd à tel autre pour la retrouver un peu plus tard) fournissent des exemples
privilégiés de ce que Husserl et les premiers gestalt-théoriciens appelaient des
moments dépendants (parties d’objets non détachables.)
La forme qualitative du monde n’est qu’une forme de langage. Toute la
sémantique moderne s’est engagée sur cette voie.
L’on peut également prétendre que chaque humain perçoit le contour des
informations avec sa sensibilité, sa différence, sa culture, etc … Il y a donc une
variabilité humaine. Peut-on dire que cette différence, que cette perception est
réellement utile ? Dans la quasi-totalité des cas, je dirais non. Mais l’aptitude
forte de concevoir autrement, de percevoir autrement peut engendrer ou offrir à
1261
la société, à autrui un système de compréhension ou d’applications variant donc
utile.
L’être humain serait à la fois une sensibilité qui rentrerait dans une rigueur.
Son degré de sensibilité associé à son principe rationnel de compréhension lui
offrirait la possibilité d’agir et d’avancer dans la liberté du compromis social.
*
L’homme doit apprendre à être un Dieu. Tant qu’il ne sera pas un Dieu, il ne
pourra comprendre ce qui l’entoure, puisque c’est un Dieu qui a produit ce qui
l’entoure.
L’ajout - la génération sur la génération.
Jabès
L’œil de l’aiguille est crevé par un fil.
L’étang invente la volupté de dormir sur soi-même.
Rivés à elle, les forçats, en marchant, font tourner la terre. On reconnaît le
1262
mort à l’arrêt qu’il provoque en tombant.
Une ombre dans le désert est synonyme de vie.
Etc. et tant d’autres. Superbes idées ou remarquables aphorismes.
Jabès
La neige noue sa chevelure
à la hampe des crépuscules
Le célibat
Je m’aperçois que l’autre est un ennui, une charge, un ralentissement, une
mine de pertes cérébrales. Ce n’est pas que mon célibat me convienne, mais il
correspond assez bien à mon principe de suffisance. Elle, oui, de temps en temps,
mais pas constamment.
Il y a saturation, gêne, restriction et partage de l’inutile intellectuel. Je suis en
tension de l’esprit et non pas en échange de niaiseries et de bêtises quotidiennes.
Cela m’agace rapidement. Alors je pars, je comprends que mon royaume est
ailleurs.
1263
Production
Ce qui semble difficile avec la production poétique, c’est de constamment
parvenir à renouveler son système d’inspiration. Quoi que l’on fasse, quoi que
l’on essaie d’obtenir, on ne propose le plus souvent que des variables ou des
dérivées de soi-même. Les grands thèmes de son écriture sont déjà exploités, et
penser, repenser autrement c’est toutefois travailler dans une même tendance,
avec une même couleur. Il faut donc éviter d’être ennuyeux, et cela est quasiment
impossible.
L’on prend véritablement conscience que le système d’exploitation ou
d’extraction de la pensée obéit à des règles et des lois totalement différentes de
celles employées pour l’écriture de roman ou de la prose. Il y a principe de
synthétisation de conglomérat intérieur qui permet à la structure de sortir ou
d’arriver quasi nettoyée. C’est une sorte de miracle qui n’en est toutefois pas un,
mais doit obéir à des principes cachés encore inconnus.
Ce qui peut expliquer les faibles quantités proposées par les poètes. J’étais
sidéré d’entendre Philippe Sollers, prétendre que Dante était le plus grand
écrivain Italien, tandis que ce dernier ne possède en quantité qu’un seul volume
de Pléiade. L’on me rétorquera que la quantité ne fait jamais bon poids, ce qui est
parfois vrai, l’on observe toutefois une inspiration exceptionnelle chez les
numéros 1 tels Balzac, Hugo, Picasso, Mozart, Einstein. Il y a à la fois richesse et
1264
variété dans l’œuvre obtenue
*
Avant tout un principe d’investigation cérébral permettant de pénétrer au
plus profond du Moi, - favorisant la recherche intérieure et offrant à la
conscience la possibilité d’optimiser sa capacité maximale. Une sorte d’effort du
sportif mais là, - c’est-à-dire dedans.
Ou encore l’aptitude à s’associer avec l’autre pour exploiter, pour s’instruire,
pour proposer en synergie d’intelligence un produit cérébral satisfaisant.
Physique / sexe
Dans un fluide dilué, le rapprochement de trois particules à des distances de
l’ordre des dimensions atomiques (collision ternaire) est un phénomène
hautement improbable (cinétique des Fluides (théorie).
Imaginons 3 êtres indépendants dans une discothèque et venant tous les trois
s’asseoir à la même table et se désirant l’un, l’une et l’autre - A, B, C.
Idée à filmer - à créer.
Pas mal comme idée.
Exemple - 2 filles et un garçon.
1265
Math
J’aurais besoin d’un espace en 3D, une sorte d’aquarium ou de pièce vide.
Dans cet espace je prends deux boules de billard et je décide d’étudier leur
déplacement après impact.
Je prends à nouveau deux boules de billard avec des masses, des vitesses,
des tailles différentes, et j’observe la collision.
Je souhaite également que la déformation des boules soit observable par
l’expérimentateur.
En vérité, je voudrais étudier l’énergie potentielle d’interaction entre les
deux boules.
Je m’aperçois que l’étude de boules sur un billard n’offre pas une analyse
intéressante en 3D. C’est pourquoi l’extension du 3D par l’outil-ordinateur serait
d’une importance capitale pour mon expérience. Il faudra proposer une sorte de
Mathé-physique avec des objets parfaits. Puis on appliquerait cette expérience à
des objets imparfaits comme les astéroïdes.
1266
Dénombrement imaginaire
Comment peut-on considérer toutes les opérations mathématiques qui n’ont
pas été accomplies dans l’addition
dans la soustraction
dans la multiplication
l’extraction des racines ?
Quelles sont les limites des opérations employées ?
Peut-on déterminer une fréquence d’opérations employées ?
Quelle est la probabilité pour que l’opération
3,567891031
X 6,21708191
ait été posée par quelqu’un d’autre ?
Au-delà d’une certaine représentation d’une quantité les opérations n’ont
jamais été accomplies et n’ont jamais été posées.
exemple :
35600000 B de $
X 11000781 B de $
1267
est une opération unique, car elle dépasse l’entendement humain.
Déjà la première quantité en dollar l’on n’existe pas sur la planète. Il y a
donc une mathématique de raison et une mathématique imaginaire - au-delà de
l’homme.
Statistique des opérations employées
Leur fréquence.
Pour ce qui est de l’heure. Le 8 heures du matin semble une heure
importante sur la planète pour des milliards d’humains.
Quand est-il des opérations employées ?
Quelle est l’heure la plus considérée par l’homme ?
la moins considérée par l’homme ?
etc.
Se poser d’autres questions.
L’Ecclésiaste
Je vois que tout effort
Que toute réussite ne sont que jalousie
Des uns envers les autres. Cela est vanité
Et poursuite du vent !
1268
Il vaut mieux du repos
Plein le creux de la main que d’avoir dans la main
Deux poignées de fatigue, et poursuite de vent.
Qu’est-ce qui pousse l’homme à ajouter sur l’homme ?
Où trouve-t-il sa motivation ? Sa vie est courte, pourtant la civilisation
l’emporte et le convainc d’aller outre sa suffisance. Pourquoi ?
*
Ma mère la Bible et mon père le Coran.
Temps
Présent, passé, avenir.
Les parallèles imaginaires.
CAD ce qui aurait pu se produire dans des cas de variables temporelles.
Exemple : Henri IV n’est pas assassiné
Louis XVI n’est pas arrêté, etc.
1269
*
Rilke - 18 000 lettres
Théologie - les mystiques - les plus aptes à parler de Dieu. Ont un contact
direct avec la divinité.
Sainte Bernadette a vu la vierge, peut la toiser, connaître sa couleur, ses
traits, sa taille, sa représentation, sa voix, sa gestuelle, ses mouvements, etc.
Comment sont les Dieux ? Comment apparaissent-ils ?
Idem de certains saints. Leur témoignage serait exceptionnellement utile.
Cette mystique-là - de révélation - se situe dans l’ordre des choses, au-dessus
de la physique et de la mathématique car elle intègre des vérités fondamentales
inconnues, incomprises, pourtant exactes mais rejetées.
C’est pourquoi le CNRS devrait étudier très sérieusement les témoignages
des Saints et des Béatifiés, car ces mystiques détiennent des vérités utiles pour la
science qui ne sont pas encore admises par les Autorités.
Idem des personnes qui se prévalent d’être persécutées et la Science n’y voit
que de la fabulation ! Si la preuve de Force Mauvaise par le témoignage avec
détecteur de mensonge s’avérait exacte, la médecine pourrait mieux aider tous
1270
ces malades que l’on traite autrement dans des hôpitaux psychiatriques.
*
L’étude réelle d’un cheveu. Sa convertibilité en écriture mathématique. Sa
croissance. Ses associations avec d’autres cheveux, etc.
Une fonction est fixée, un cheveu change de direction, possède une
croissance et s’achève. Cela part pourtant d’une origine O.
*
Prisme cognitif
ma
(D’après M. Imbert et al dit, “Cognitive Science in Europe”
Springer, Werlag 1988)
1 - Biologique ou matériel
2 - Psychologique ou logiciel
3 - Computationnel ou algorithmique
4 - Formel ou mathématique
5 - Sensitif ou paranormal, Les éléments 5 - 6 - 7 ont été rapportés par
6 - Spirituel ou religieux propre expérience
1271
7 - Parfait ou divin.
Axe des niveaux
1 - Perception
2 - Langage Axe temporel
3 - Raisonnement
4 - Action
5 - Invisible Axe des aptitudes
6 - Pureté
7 - Lumière
20 mars 99
*
La suffisance d’autrui n’est pas ta nécessité. Ne t’en réfère pas à la capacité
de lecture, ou d’assimilation de l’autre pour déterminer ce qui doit être ton
travail, ta production ou ton Œuvre.
Car l’Autre prétendra toujours que tu as bien assez, s’en référant
essentiellement à sa capacité de mémorisation. Car pour l’Autre, ta place dans
son estime, c’est 1 parmi 100 000. Il ne t’accorderait que quelques pages, ce qui,
en vérité, est logique, si l’on considère ce qu’il lui faut savoir, apprendre et
1272
utiliser.
Homo messianus
Que doit-il savoir ? Que peut-il espérer ? Comment doit-il se former ?
*
L’idéal, le rêve serait d’écrire un essai à la Bergson comme L’évolution
créatrice ou l’énergie spirituelle.
Connexionisme
Il ne suffira pas de connecter les machines, d’offrir une mémoire universelle,
d’associer des réseaux, et de maximiser le tout, il faudra, et cela est esprit
d’homme, rejeter, nettoyer, choisir, dériver, évincer, reconsidérer tel endroit, le
symboliser, l’associer autrement, ailleurs, transférer, accomplir des travaux de
l’intelligence.
Boèce
1273
(En quoi l’Onction divine peut-elle influencer l’Oeuvre ?)
Ce qui semble le plus important, c’est la venue de l’Esprit de Dieu !
Kindi
L’essence créatrice intègre la science divine quand la science humaine est
trompeuse, car ne possédant pas toutes les raisons.
Averroès
Gersonide
*
Aristote, Platon, Averroès, Boèce, Gersonide, Avicenne.
*
La science divine est inaccessible à l’intelligence humaine. Le chien ne peut
comprendre le fonctionnement d’une centrale nucléaire. Quand bien même il se
rapprocherait de l’homme, et rentrerait dans la Centrale. (Le Saint - dans le saint
sanctuaire), il voit mais ne comprend pas, renifle.
Demander à Dieu les prémices de sa Science, c’est peut-être trop demander.
Il faut peut-être changer de nature.
1274
*
Il faut cloner des humains, pour savoir ce qu’il en est de l’âme.
S’il y a indépendance des esprits ou fabrication par le corps de l’esprit.
*
Tous ces hommes qui sont dans des Centres de recherche, qui travaillent à
l’élaboration de programmes militaires, nucléaires, de hautes technologies,
possèdent l’intelligence. Ils ne se soucient pas de savoir s’ils sont intelligents, ils
l’utilisent à des fins autres c’est-à-dire à des fins collectives et pratiques, et la
société les rémunère.
*
En tant qu’il est le fondement, l’être amène l’étant à son séjour dans la
présence.
[Heidegger - la fin de la philosophie et le tournant].
Le fondement se manifeste comme l’état de présence dans l’étant.
est.
Quelle est l’origine du fondement ? C’est le principe de vie, c’est parce qu’il
1275
Gide
A-t-on proposé une étude psychanalytique de la sexualité de Gide ?
Espace du multiple, du dialogique, de l’ambivalence œuvre-vie.
sexuelle.
Madeleine : passion exclusive qui passe par la dénégation de toute relation
L’originalité du roman, qu’on retrouvera de manière presque analogue dans
La Porte étroite, c’est le pari par lequel le renoncement du désir apparaît non
point comme refoulement du corps mais comme demande d’une relation d’autant
plus absolue et totale qu’elle évite la dimension sexuelle.
Autre événement radical : Madeleine brûlera toutes ses lettres (“ce qu’il
avait de plus précieux au monde“) en apprenant le départ de son mari pour
l’Angleterre en 1917 avec son amant, Marc Allegret.
Les Faux-Monnayeurs : le livre se caractérise surtout par la technique
radicale de la “ mise en abysse ”, déjà expérimentée précédemment : le roman
dans le roman. La narration tourne circulairement sur elle-même puisque son
personnage principal, Edouard, écrit une fiction, - les Faux-monnayeurs - sans y
parvenir. Ce jeu de miroirs n’a rien de gratuit ; il a pour but d’introduire dans
1276
l’univers romanesque ce que Gide appelle : “ Indice de réfraction ” qui permet à
la fois de déjouer la linéarité de l’intègre et d’introduire tout un jeu de
distanciation dans la perception du lecteur. Cette technique fait de Gide le
véritable fondateur du roman moderne, tout à l’opposé du roman psychologique
ou naturaliste. Elle sera reprise par le nouveau roman, qui en fera le moteur
d’une révolution esthétique.
L’écriture couchée revient à Eric Marty, chercheur au C.N.R.S.
Ce que les contemporains peuvent retrouver en lui, c’est, au-delà du
moraliste et de l’immoraliste, une écriture totalement ouverte à l’énigme du
désir, au questionnement sur soi et à la mobilité perpétuelle de l’être.
Détermination de la vérité
Heidegger prétend : Car c’est seulement dans l’élément de la lichtung, dans
la clairière de l’ouvert, que la vérité elle-même, aussi bien que l’être et que la
pensée, peut être ce qu’elle est. Evidence, certitude de tout degré, tout genre de
vérification de ce qui est vérité, se meuvent déjà, avec celle-ci, dans le domaine
de l’Ouvert [----]
[----] L’étant de l’être en nul retrait - est ouverture d’un monde de la
présence et présentation de l’étant dans la pensée et dans la parole, se manifeste
dans la perspective d’une confrontation entendue comme mise en accord de la
1277
représentation et ce qui lui est présent.
Probabilité négative
Probabilité de nulle à certitude : [0,1]
P (x = 0) = 0
Il existe un homme de 2 centimètres de hauteur.
P (x = 1) = 1
Il existe un homme d’un mètre quatre-vingt sur la terre.
À présent la certitude négative absolue
Probabilité nulle à certitude absolue négative
[-1,0]
Ce qui veut dire que l’on peut avoir une probabilité négative, car dans
l’exemple ci-dessus
déterminer 1 homme de 2 centimètres
ou 1 homme de 1,05, la probabilité reste à 0
Et avec ce nuancier supplémentaire, on aurait
homme de 2 centimètres : - 0,97
homme de 1,05 m : - 0,05
Lucy fait 1 mètre trente.
1278
Alors 1,05 c’est toutefois possible.
Ce n’est pas totalement à exclure.
C’est non, mais ce n’est pas totalement à exclure.
Évolution de l’homme
Australopithécus afarensis Lucy 3,5 millions d’années
1,10 m - 54 os
1,25 Australopithécus africanus 2,5 millions d’années
mange de temps en temps de la viande.
mâchoire pour broyer Australopithécus robustus
1,8 million d’années
1,30 homo habilis
régime herbivore. Plus petit que 2 millions d’années
Australopithécus robustus
Expire des sons par l’intermédiaire
de la parole.
Homo erectus
2 millions d’années
1279
+ grand. Plus près de l’homme moderne
Série de gestes - biface
- 300 000 ans
Usage du feu se généralise
- 380 000 ans
Chasseur de gros mammifères
- 130 000 ans
L’homo sapiens
- 100 000 ans
L’homme de Neandertal
a cohabité avec l’homo sapiens/sapiens
- 30 000 ans
L’homo sapiens sapiens les premières sépultures
Paléolithique supérieur - climat vigoureux :
Le Gravettien 27 000
Le Solutréen 20 000
Le Magdalénien 16 000
Le climat se réchauffe 10 000 - 8 000.
Le fondement de la vérité
A quoi l’étant peut-il prétendre posséder la vérité ? C’est d’après ses propres
limites, ses aptitudes de compréhension ou de perception, de raisonnements,
1280
d’applications logiques qu’il détermine la Vérité. Peut-il d’après ces moyens
assurer la légitimité de la vérité ? La réponse serait non.
La connaissance est en devenir.
*
guerre.
PV ne s’intéresse pas à l’Aviation ni à l’Art Militaire ni au matériel de
Les techniques et les techniques appliquées ?
*
Cela correspondrait à une sorte de philosophie de l’impuissance,
impuissance à comprendre, petitesse de l’être humain, insignifiance de son temps
terrestre d’existence, faible potentialité cérébrale, place ridicule dans l’espace
rempli de galaxies.
C’est donc l’homme petit, très petit, et quoi ? Et Dieu ! donc Dieu, lui le
créateur, lui la Force divine exceptionnelle.
Alors quoi ? Alors le chien, le nonosse, le morceau de sucre, le brave toutou
qui prend des coups de pied dans le derrière avec son maître, qui aime son
maître, mais ne le comprend pas, qui le suit où qu’il aille.
1281
L’homme quémandant l’aumône divine, de savoir un peu plus, un peu mieux,
mais conscience extrême de son rien, de son “ n’y parviendra jamais ”, “ doit
changer de nature ”.
*
Le Tout-puissant, le Tout parfait et tout saint Verbe de Père descendant sur
toutes choses et sur elles étendant son énergie et amenant à la lumière toutes
choses visibles et invisibles, les unit et les fond dans son propre Etre, ne laissant
rien dénué de son opération. Et une certaine merveilleuse et divine harmonie est
ainsi amenée par lui à l’existence (S. Athanase).
Au pied du Christ, je vois tout l’amas de mes anciennes confessions, comme
un ignoble tas de linges souillés de sang, d’excréments et de pus.
(P. Claudel - Oct 1926 - Journal)
*
Le temps. Il faut donc choisir, sélectionner, décider. Obtenir la meilleure
action, le meilleur travail.
G T I E D D
1282
Génie Travail Inspiration Environnement Durée Dieu
GTIEDD
*
Théorie. Volonté de construire, d’échafauder
Un nouveau vrai, un autre possible. Avancer,
Construire et prouver, ce qui permet d’ajouter sur
un vrai inattaquable.
Théorie : structure où le vrai conçu permet d’espérer un nouveau vrai.
La théorie engendre une application qui est vraie,
Et elle-même offre la possibilité d’applications
Nouvelles
Théorie, c’est le grec théoria dit le
Séjour dans le regard qui maintient l’être
en ce qu’il est.
Cette définition fixe la pensée : l’être en ce qu’il est.
De la théorie
1283
Poser la nature comme calculable et maîtrisable à la façon de Galilée, c’est
cela la nouvelle théorie dont le propre est de rendre possible la méthode
expérimentale.
Mais quel est le sens ontologique des concepts de Galilée et de Newton,
ceux d’homogénéité, tri-dimensionnalité de l’espace, de mouvement local, etc ?
C’est que l’espace et ses propriétés passent pour véritablement étants. Voilà
ce que signifie l’hypothèse chez Newton : mes hypothèses, dit-il, je ne les forge
pas, rien d’imaginaires entre elles.
(Les séminaires - Heidegger - Q IV p 443).
Concernant la dérivation des rayons lumineux par la gravité, si l’on
considère deux étoiles observées ordinairement de la terre dans TA et TA’ (Terre
- étoile) - (Terre-étoile), Einstein a conjecturé que, se trouvant placés par
rapport au Soleil dans la position linéaire (T, S, Etoiles), les étoiles seraient
quand même visibles, tandis qu’elles se situeraient derrière le soleil. Les deux
étoiles apparaîtraient en a et a’ au lieu de A et A’, car les rayons lumineux qui
parviennent à l’observateur sur Terre sont courbés par le champ gravitationnel
du Soleil. Le phénomène a été observé par Edington en 1919, et l’écart s’est
révélé très proche des précisions d’Einstein.
1284
J’ajoute encore cet autre commentaire puisé dans une revue scientifique : la
précision de la vérification de la théorie d’Einstein a été considérablement
améliorée, en partie grâce à la mise en œuvre de techniques d’interférométrie à
très longue base (VLBI). La découverte en 1979 du “ double ” quasar Quasar +
561 a fait passer la dérivation de la lumière du rôle de vérification à celui de
méthode permettant des mesures astronomiques.
*
P.Claudel
Je lis ou regarde le Journal de Claudel. Comment cet homme eut-il pu
devenir saint ? Foi trop grossière, à l’emporte pièce, manque absolu de finesse,
de tolérance, de compréhension, cherche une élévation. Gorille ou éléphant
cherchant à voler. Trop de poids, trop de grossièretés de l’esprit.
Intelligence, goinfre, gros mangeur.
Moi qui ai tant aimé l’intelligence française
Montaigne, Descartes, Pascal, Bergson, Valéry,
puis des algébristes - Mallarmé, Char, Rimbaud
tant admiré des Poincaré, Langevin, Borel
les autres me pardonneront, mais se situeront dans la lignée.
Comment Paul, parviendras-tu à te sanctifier ?
1285
Math
J’accompagne un travail de PL Laubin intitulé Réfraction conique et
propagation des singularités analytiques.
Je me demande si l’esprit n’utilise pas l’aptitude algébrique, c’est-à-dire la
convertibilité et valeurs admises en d’autres valeurs, sans réellement comprendre
en vérités analytiques les propositions offertes.
Jeanna de Rosnay ;
Jeanne Manson,
Jacqueline Bisset,
qui n’étaient pas des femmes,
mais de l’essence de femmes,
avec du soigné, du subtil, du délicat, une sorte d’évanescence féminine,
qui échappe, que l’on admire,
du beau dans le délétère,
l’immesurable, parfum de femmes, en quelque sorte.
Il y a aujourd’hui … Shania Twain, beauté exceptionnelle dans ses clips,
beauté qui rappelle un peu les déesses orientales, visage assez fixe.
1286
*
Heidegger : l’Absolu, l’unité qui est le dernier fond de toutes les choses
possibles.
L’Absolu ne se montre pas à la conscience, c’est la conscience qui dévoile
son Absolu, absolu relatif à son aptitude de pénétration et de compréhension.
L’Absolu de l’espace lui est inaccessible.
Une portion de l’apparaître pourra s’avérer vraie et exacte quand une autre
portion s’exprimera sous une forme spéculative, interrogative sans vérité ni
fondement.
Prétendre que l’Absolu est déjà et que la Conscience dévoilera peu à peu sa
nature et son contenu, c’est assurer la fixité de l’Absolu. Or rien ne prouve que
l’Absolu soit un système fini et bloqué. On ne peut prouver l’intemporalité de
l’Absolu.
Il apparaît comme tel, mais est-il véritablement cela ?
*
1287
Pour l’homme la plus haute façon d’être,
c’est encore la satisfaction d’Etre-là.
Ni être ni œuvre, mais être ce que l’on est,
et de s’en satisfaire. Le Moi-pacha,
satisfait et repu.
Si la théorie ne s’accompagne pas de sa preuve quantifiable, elle n’est
qu’une hypothèse plausible, peut-être vraie mais pas encore démontrée, dont à
exploiter avec des pincettes ?
*
Si l’expérience fondamentale de la métaphysique
est validée, quel sens peut-on donner à l’Etre,
aux choses, à l’espace, à Dieu soi-même ?
Math
J’accompagne un travail de P. Laubin consacré à la Réfraction conique et
propagation des singularités analytiques
Je me demande s’il est possible mathématiquement d’écrire la propagation
des vagues de la mer sur le rivage.
1288
Une vague, puis une autre vague plus petite, puis une autre vague, jusqu’à
faible, plus faible et rien.
Il s’agit ici d’une sorte d’opérateur différentiel à démultiplicité variable.
Que se passe-t-il pour ces milliards de milliards de vagues qui sont sur les
océans et qui jamais n’atteindront le rivage ?
*
Claudel - Journal - Décembre 1937
(Pléiade p 217)
31 Xbre. Je cause avec l’Abbé Brunel, chapelain de N.D. du Salut,
Assomptionniste, q[ui] a vécu longtemps à Jérusalem et à Constantinople. Il me
dit qu’il y avait dans le rempart de J[érusalem] une porte qu’on appelait la
Porte de l’Aiguille ou le Trou de l’Aiguille : parce qu’elle était si basse que les
chameaux devaient s’y agenouiller et être dépouillés de leur chargement.
Ce q[ui] est d’un beau symbolisme pour l’explication de la parabole.
*
1289
Il fallait créer des espaces où l’esprit puisse évoluer, exister, s’assumer.
Comme il existe trois lieux fondamentaux dans la pensée religieuse. L’enfer,
le purgatoire et le paradis, des espaces où l’esprit pourra se déployer d’après ses
exigences, ses aptitudes, ses espoirs.
Des lieux d’intelligence :
Ecole, collège, lycée, université, faculté, grandes écoles, sociétés
intellectuelles, centre de recherches, laboratoires, …
Lieux de cultes, couvents, cloîtres, etc.
Aller de en
De constance d’Euler en constance d’Euler (1)
Etc.
Ne plus utiliser le repère cartésien, mais partir d’un sommet du cercle, quitte
à se déplacer en rotation, et à appeler 1 mouvement total et complet.
Fabriquer de nouveaux verbes, donner vie à des actions en mathématiques,
1290
se donner du pouvoir.
Avoir le droit de se donner du pouvoir : “ Pourquoi je peux. ”
Accomplir sa pensée, s’autoriser.
Intégrer le temps, dimension réelle.
(1) Ne plus utiliser le système métrique,
autre chose, autrement.
(2)
*
Deguy - un cérébral incohérent, mallarméen, philosophique.
Mécanisme cérébral totalement nouveau.
N’est pas capable de faire du beau.
N’en a pas besoin.
Construit de nouvelles phases, de nouveaux concepts.
*
Je me demande s’il ne sera pas possible de tout réécrire dans le langage
mathématique. Il est vrai qu’actuellement son écriture ne possède pas encore
toute la finesse et la subtilité que l’on peut trouver dans le langage littéraire ou
poétique, mais je crois que les actes, les actions, les déplacements, les principes
1291
de dérivabilités, CAD des sortes de “autrement” – “presque - la - même –
chose ” - qui fonctionnent dans le mouvement, dans la génétique, dans etc … tant
de domaines, je crois sincèrement que l’écriture mathématique, sans grande
difficulté, parviendra à se reproposer - à proposer autrement - ces situations
constamment renouvelées que l’on trouve dans la nature ou dans les actions
humaines.
*
Quand j’observe un ban de poissons, je me demande comment
mathématiquement je pourrais réécrire le comportement de tous ces poissons qui
agissent par interférence les uns par rapport aux autres.
Il y a mouvements, déplacements, actions, sortes de dérivabilités
fréquentielles des uns par rapport aux autres. Ce ne sont pas des objets amorphes,
mais des êtres vivants qui sont pourtant indépendants les uns des autres, mais qui
sociologiquement sont intimement associés.
allusion.
L’algèbre de Lie permettrait-elle d’exprimer autrement ce à quoi je fais
Je trouve dans le CD Universalis 4, un endroit de Poincaré qui analyse en
ces termes l’œuvre de Lie : “ Il a cherché de quelle manière peuvent se combiner
les divers mouvements possibles d’un système quelconque, ou plus généralement
1292
les diverses transformations possibles d’une figure. Si l’on envisage un certain
nombre de transformations et qu’on les combine ensuite de toutes les manières
possibles, l’ensemble de toutes ces combinaisons formera ce qu’on appelle un
groupe. À chaque groupe correspond une géométrie, et la nôtre, qui correspond
au groupe de déplacements d’un corps solide, n’est qu’un cas très particulier.
Mais tous les groupes que l’on peut imaginer posséderont certaines propriétés
communes, et ce sont précisément ces propriétés communes qui limitent le
caprice des inventeurs et des géométries ; ce sont elles, d’ailleurs, que Lie a
étudiées toute sa vie.”
*
Je recopie cet endroit du Journal de Paul Claudel concernant à chaud les
découvertes du Qumrân :
Une lettre de P[ère] A. Brunot du 9 janvier (1949) m’apporte une nouvelle
merveilleuse extraordinaire, une espèce de miracle comme la révélation
photographique en 1896 du S[aint] Suaire de Turin. Je copie :
“Le R.P. Béa, recteur de l’Institut Biblique pontifical de Rome, la présente
comme une découverte d’une importance extraordinaire, certainement la plus
sensationnelle q[ui] ait été faite dans le domaine biblique, dans les temps
modernes (obs[ervatore] Romano, 25 juillet 1948). Des rouleaux furent
1293
découverts par un Bédouin, dans une caverne près du littoral septentrional de la
Mer Morte, au cours de l’hiver dernier. Enveloppés de toile, ils avaient été
cachés dans des jarres enduites de poix. Ils ont été acquis par le Monastère
syrien et par l’Université Hébraïque de Jérusalem. Ces rouleaux sont datés par
les spécialistes du IIe siècle avant le Christ. Ils seraient donc d’un millier
d’années plus anciens que les m[anu]s[crit]s, des plus antiques rouleaux
bibliques jusqu’à présent connus (m[anus]crit de la synagogue Karaïte du
Caire, daté de 95 de notre ère, Codex Babylonicus Petropolitanus, daté de 916).
C’est ainsi qu’on a le rouleau d’Isaïe, peut-être plus ancien que l’époque
macchabéenne ! Aussi M. Albright déclare que cette découverte révolutionne les
études bibliques et rendra bientôt périmés tous les manuels actuels sur l’arrièreplan
du N[ouveau] T(estament] et ceux de la critique textuelle ou d’exégèse de
l’A[ncien] T[estament].“ Heureux les poètes ! Ils n’auront rien à changer.”
Mais malheur aux “lettristes”, à M. Gelin.
D’aucun s’expliquent cette présence de rouleaux dans une caverne par suite des
autodafés (950) des lieux saints pendant la période d’Antiochus Epiphane (1
Macch, I, 53-60).
Il s’agit donc d’un texte qui est antérieur à la traduction des Septante ou du
moins contemporain à cette traduction, dont on pouvait jusqu’à présent tirer une
conclusion concernant le texte biblique de cette époque, mais sans la possibilité
d’une contre-épreuve.
Les autres m[anu]s[crit]s promettent de nouvelles et importantes
1294
contributions à l’histoire religieuse, littéraire et civile des derniers temps du
peuple juif avant la venue du Messie, ainsi qu’à la connaissance du milieu juif
dans le[quel] le Christ accomplit son œuvre. Espérons qu’il n’arrivera rien pour
empêcher l’entière préservation d’une découverte presque incroyable ” (Signé) :
A. Brunot, des Prêtres du Sacré-Cœur de Bétharram.
*
L’une des aptitudes de l’intelligence humaine est de symboliser ce qu’elle
voit ou prétend voir. Le trois-dimensionné perd une de ses propriétés, et se
trouve ainsi plaqué sur une feuille de papier. Le mouvement disparaît et la fixité
de l’image prétend suffire à son analyse.
L’on passe en quelque sorte du cinématographe qui propose ses 24 images à
la seconde à la photographie, et l’on reste à contempler l’image, en jurant encore
que cette simplification est bien suffisante pour étudier le phénomène ou
déterminer le cas.
La géométrie d’Euclide ou de Descartes possède-t-elle toutes les dimensions
nécessaires à son étude ? Ce continuum à deux ou trois dimensions prétend-il
pouvoir tout mesurer ? Ce continuum amorphe possède-t-il la dimension
temporelle que tant de mathématiciens s’évertuent à rejeter ?
La mathématique est un modélisateur des choses de la nature. Ce qui
explique sa remarquable capacité à convertir en langage autre les vérités de la
1295
physique.
Sera-t-elle capable d’aller outre tandis qu’elle était le plus souvent en deçà.
Son audace de langage est quasi-inexistant - ce qui ne peut être démontré ne
saurait être. A-t-elle tort ? Ses fondements de vérités inattaquables offrent-ils des
possibilités d’avancées audacieuses certaines ?
*
Il faut que la mathématique soit capable de réécrire toute la physique, toute
la chimie, toutes les actions de la nature.
Civilisation
La France, a elle seule, peut-elle être une civilisation ? Le Royaume Uni,
peut-être dans une certaine mesure.
L’Europe ? À elle seule ?
Les USA ? Oui.
Les USA forment une civilisation qui produit, pense, ajoute, avance, tire, se
suffit de soi-même, sans avoir réellement une population très nombreuse.
1296
Créer un centre d’études poétiques
Deguy
Mallarmé
Valéry
Rimbaud jeunesse, audace, risque
Le son, la grammaire, le plan P, l’espace d’écriture.
La convertibilité en d’autres arts,
en d’autres sciences,
etc .
Aller outre, ajouter
*
Place de l’homme dans son espace
dans l’espace
dans l’espace-temps
L’homme n’est qu’un microphénomène dans l’Univers
ART ?
RELIGION ?
1297
ESPACE ?
*
Qu’est-ce que la culture ? Connaître quelque chose.
*
Pascal
maître en rhétorique
père de la prose française
géomètre
physicien
philosophe
moraliste
théologien
inventeur, créateur,
établit des liens, synthétise, unifie
puissance de la pensée.
*
La physique expérimentale
le militaire
1298
le nucléaire
la High Tech
Applications des puissances de la pensée d’aujourd’hui. Ce que l’esprit doit
investir. Son intensification.
*
La potentialité intellectuelle humaine même accompagnée d’outils
spécifiques s’avère toutefois impuissante pour résoudre ou comprendre les
phénomènes et problèmes de la nature.
Il s’agit ici d’un manquement de l’homme lié à la qualité de son espèce.
Que faut-il faire ? Implorer Dieu, comme le singe tend la patte pour que
l’homme à travers les barreaux daigne lui remettre quelques cacahuètes ?
Pèlerinages et lieux sacrés
Lorette, Assise, Padoue
Saint-Jacques de Compostelle
Montaigu en Belgique
1299
Echternach au Luxembourg
Einsiedeln - Mariastein
Mariazell
Sainte Thérèse d’Avila
Al-Agsa
*
Comment peut-on modéliser mathématiquement la forme d’un nuage ?
Les météorologistes commencent à avoir des outils de très bonne qualité.
Eco
L’organisation internationale du Travail devrait se réunir pour proposer à
l’échelle planétaire une amélioration des conditions de travail des salariés.
Il y aurait toujours rentabilité, productivité, efficacité, rendement, profit mais
la corde serait moins serrée, cela s’assouplirait, les conditions de travail seraient
moins tendues.
Il faudrait faire constater par des observateurs l’amélioration des conditions
proposées.
1300
*
Les trente glorieuses
Les vingt rugueuses
Math
Imaginons une fourmi dans un ensemble de cartons les uns inclus dans les
autres sur des dizaines et des dizaines de mètres. Comment parviendrait-elle à
comprendre cet espace ?
À déterminer ses limites, son commencement ?
Il s’agit pour nous d’être en dehors de cet espace pour pouvoir le
comprendre.
Car elle suivra des chemins, décidera de marqueurs, prétendra toiser.
?
Qu’en est-il de l’homme avec sa notion d’immensité, d’infini et de bordures
*
La poésie est :
1301
marginale, obsolète et inadaptable.
passée et dépassée - has been
*
Le prolongement c’est un seul cas,
La gerbe c’est toutes les possibilités.
I D H
Indicateur de développement humain.
Il combine
l’espérance de vie
le savoir (Mesuré pour les 2/3 par le taux d’alphabétisation des adultes et
pour 1/3 par le nombre d’années d’études.)
et le niveau de vie.
*
Quand je songe aux intelligences de Léonard, de Napoléon, de Swedenborg,
de Pascal, d’Einstein, de Poincaré,
1302
Quand je songe à Daniel, à Salomon, à Joseph, à David,
Je me dis : mais où sont-ils, que font-ils, que savent-ils ? Quel espace
supérieur ont-ils pu atteindre ? Je les prétends ou suppose là-bas ailleurs, dans un
espace plus vrai, plus pur où
La vérité, le savoir, le pouvoir coulent comme une source intarissable.
*
Perfectionnistes / Ajouter sur de connu.
Découvreurs / Créateurs
Fusionneurs / Synthétiseurs
Obéissants très supérieurs non sublimés :
Polytechniciens, grandes écoles.
Découvreurs/Créateurs Niveau : A - B - C – D - E
5 niveaux d’aptitude :
A - Génie - très grand - grand 20 19 18 17 16 15
B - Grand - assez grand - bon 14 13 12
C - Moyen + moyen - moyen 11 9 10
D - Insuffisant plus insuffisant moins 8 7 6 5
1303
E - Médiocre ou faible 5 - 0
Hiérarchie dans le système
*
Théorie ergotique. Etudier un système mécanique S, c’est évidemment
rechercher un principe de vérité épuré dans le domaine de la physique ou de la
cinétique des gaz. Et l’on voit, au-delà de la convertibilité de la théorie
mathématique en application physique une volonté claire de comprendre les
choses de la nature.
En revanche, l’homme de théologie, l’homme de l’Esprit rejette ces études
matérielles pour focaliser sa compréhension, sa pénétration sur les choses de
l’impalpable, de l’invisible et du mystère.
Autocéphale : se gouverne soi-même.
*
notation.
Le vrai logique avec du manquant pourrait être spécifié avec une nouvelle
Théorème de Siegel (1936) :
n c o (CM (, ) L (1,) C. -1/n)
1304
Où CM (, ) est l’énoncé qui dit que est un caractère non principal module K
S’il n’y a aucune C>o alors contradiction. Cette démonstration ne permet
aucunement de calculer le rationnel C
Il faudrait redéfinir l’existence non effective comme dans le cas ci-dessus.
*
Y Linnik a démontré que le plus petit nombre premier appartenant à une
progression arithmétique Kn+P avec l et l premier entre eux, est majoré par Kc,
où c est une constante.
Chinoiseries
Si tu es la reproduction de moi-même avec de la restriction, ta restriction
peut suffire pour comprendre et percevoir ce que je sais et ce que je suis.
Ce qui veut dire que la restriction est égale au moi-même. En vérité, est-ce
une restriction ? Si c’est une restriction, pourquoi le Moi-même ne s’est-il pas
suffit de la restriction pour se définir ? Pourquoi est-il autrement tout en
prétendant être un autre soi-même ?
L’intuition
1305
Comment pourrait-on écrire une mathématique de l’intuition ? Comment
l’intuition qui m’apparaît comme une compression d’une pensée vraie - le plus
souvent - non développée - mais développable, et en ce sens quand elle est
développée, elle semble “ magique et inexplicable ” car produite, conçue,
organisée, par une partie du cerveau à l’insu de la conscience, - il y aurait
seulement une aptitude de l’intelligence à connecter cette partie du cerveau qui
produit, pense, conçoit à l’insu de la conscience, mais qui relie la partie où se
conçoit le produit de l’intuition et la conscience. Puis l’ensemble sortirait de
manière régulière et fluide vers la conscience, qui inapte à comprendre ce qui lui
arrive prétendrait à une sorte de magie de l’esprit - de “ j’extrais du sublime avec
facilité - voyez-vous ça - oui, c’est moi, mais je ne comprends pas.”
Math
Il doit y avoir une pré-mathématique. Le géomètre fabrique des objets
parfaits, mais avant d’être parfaits, on peut les imaginer imparfaits.
Comment étudier cette évolution ?
Quel travail ? Qui accomplit le travail ?
Le cercle parfait n’existe pas à l’état de nature.
1306
Le polissage d’un caillou par le lit d’une rivière, le courant de l’eau.
*
C Jordan 17 ans 1855 sort major de Polytechnique.
Profond théorème de finitude : il existe une fonction (n) telle que tout
groupe fini de G de matrices d’ordre n contienne un sous-groupe distingué
diagonalisable dont l’indice dans G soit inférieur à (n).
Comment le détermine-t-on ? Quelles sont ses propriétés et ses
caractéristiques propres qui permettent de la distinguer nettement avec sa
spécificité ? - le sous-groupe diagonalisable ?
Jordan appliquait les tout récents théorèmes de Sylow montre que, si p est
premier et si k est strictement supérieur à L, les seuls sous-groupes de somme de
p + k qui sont de K fois transitifs sont symétriques ou alternés. Le résultat
essentiel est ici un difficile théorème de finitude qui affirme l’existence d’une
constante A telle qu’un sous-groupe primitif G de somme de n ne contenant pas
le groupe alterné d’ordre n ne peut être de classe c que si
n AC² logc
1307
(Jordan désigne par classe d’un sous-groupe G de somme de n le plus petit
C1 tel qu’il existe une permutation de G distincte de l’identité qui déplace
seulement c objets).
Jordan a cherché pour résoudre le problème posé par Niels Henrik Abel à
déterminer tous les groupes résolubles finis en réponse à toutes les équations de
degré données résolubles par radicaux.
Par des réductions successives utilisant de fines propriétés des groupes
classiques, il construit un modèle théorique de détermination complète des sousgroupes
résolubles maximaux de groupe symétrique somme de n. Cela lui
permettra par exemple de déterminer le nombre de sous-groupes résolubles (non
isomorphes) de n pour tous les entiers n <10 000.
La concentration
C’est-à-dire l’augmentation de la densité des points dans un espace sur une
surface plus réduite.
Autre chose
Je pense souvent que le calcul infinitésimal n’est qu’une forme de perversité
de l’opérateur qui infiniment peut accomplir une opération.
1308
J’y vois parfois un individu qui se regarde dans un double ou triple miroir
qui lui renvoie son image constamment plus petite, indéfiniment. Le même effet
est parfois obtenu avec une caméra et un écran de télévision, qui subdivise
l’image infiniment.
*
Une mathématique de nuances, de perceptions, de subtilités, mais vraie, avec
du possible, du probable, du potentiel. Aller outre, dans la spéculation.
Car j’énonce, je certifie, je prouve, je montre ainsi et je vais dans du plus
difficile, mais j’applique toutefois le même principe d’autorisation, de “ j’ai le
droit de ”.
Il est vrai, qu’en premier, le mathématicien se pose la question de savoir si
cela peut-être ou est, puis le sachant, il construit et prouve ce qu’il avance.
Le mathématicien applique donc ce système, toutefois.
Plus producteur d’écriture que poète. Peu enclin au relationnel artistique. Y
perd son temps. Fadaises et niaiseries. Petits souliers et politesse, courtoisie de
salon.
1309
Travaille avec le Livre, les livres, les livres d’autrui, leur substance, pompe,
dérive, prolonge, poursuit, construit, développe, envisage, suppose, prétend,
investit, vérifie, se déplace, se redéplace, prétend concevoir, cherche ailleurs, en
math, veut un principe évolutif, pense rock, punk, grunch pour ajouter, déplacer,
voudrait transférer cela sur le principe poétique, admire Van Gogh et Sex Pistols,
eux au-delà, différents, sait Rimbaud, rêve d’un nouvel espace en mathématique,
quelque chose d’énorme comme les probabilités de Pascal.
URSS
Le système marxiste soviétique. Le politique a imposé trop de militaires qui
a déplacé l’utilité des capacités de production.
Le politique autarcique a interdit l’utilisation de l’apport d’autrui dans
l’investissement intérieur.
Le modèle a manqué de souplesse, trop de rigidité, d’insistance bête et
besogneuse.
Le NIET DE BREGNEV
*
Je regarde Kandinsky ___ j'observe un géomètre sublimé par la pensée picturale.
1310
Cela me semble d'une difficulté extrême à obtenir. Pourtant je ne suis qu'en
[15/16]?
*
Vu une jeune française martiniquaise 12 ans et demi passe son bac S.
Vu une jeune fille de 14 ans, deuxième année de DEUG, n'est pas surdouée
mais suit normalement, dit son professeur particulier.
Vu une jeune fille 11 et demi passe son bac de français ! ! !
Il faudrait mesurer tous ces cerveaux.
Activité cérébrale
Vitesse
Quantité de cellules gliales
Etc. Etc.
Certains centres sont-ils plus développés ?
Etudes.
*
La transformation de Cayley établit un homéomorphisme
1311
analytique complexe entre la cellule d'harmonicité de la boule B(O, 1) et le tube
d'Elie Cartan.
J'aurais souhaité trouver une écriture mathématique vraie
permettant de comprendre comment l'on passait de l'espace-temps des hommes à
l'espace-temps du ciel, et j'aurais eu besoin de définir le catalyseur de temps qui
autorise cette adaptation.
Espace-temps du ciel E2
Catalyseur de temps
Espace-temps des hommes E1
Mais il n'y aurait pas ici une convertibilité exacte entre ces deux
espaces-temps. Le tunnel ne serait qu'un catalyseur permettant de passer d'un
espace à un autre espace.
On aurait :
E1...........................E2
catalyseur
1312
avec
E1 différent de E2
Quelles seraient les propriétés de ce catalyseur ?
Comment les définir ?
En vérité, j'ignore si la Transformation de Cayley est le bon outil
permettant de comprendre ce à quoi je fais allusion. La physique doit offrir un
meilleur outil d'analyse.
*
expressionnisme abstrait
De Kooning
Pollock Gorky Motherwell Rothko Still
A A A
American Abstract Art
"Women", matérialiser une vision fugitive.
"A glimpse"
Point (63)
A tree in Naples (60) and Rosy-Fingered Dawn at Louise
1313
Same composition !
*
Quelle potentialité d'intelligence est-il nécessaire de posséder
pour accomplir telle tache, telle occupation, telle précision d'action ?
Exemple : Quel degré d'attention pour circuler dans Paris ?
Quel QI pour avoir son permis ? Pour organiser un déménagement ?
Y aurait-il un rapport entre le niveau intellectuel et l'émission de
télévision vue ?
Quelle intelligence pour Mode et Travaux ?
pour Le Monde ?
pour l'Herald Tribune ?
pour les Novelas sur les chaînes françaises ?
pour CNN ?
*
Qu'en est-il de la Chose et de son Principe ?
On parle de la transformation visible, mais la transformation
1314
invisible existe également. Seulement nos outils ne peuvent en défaire la raison
et la façon.
*
Formes et perception visuelle
J. Petitot
Le paradigme classique des sciences cognitives est le paradigme
computo-représentationnel, mentaliste, symbolique, fonctionnaliste. On suppose
que le monde réel de l'objectivité envoie des informations ( par exemple, des
ondes lumineuses, des ondes sonores,etc.) Cette information externe, a priori
non significative pour le système cognitif, est convertie par des traducteurs
péruphériques (rétine, cochlée, etc.) en information cognitivement significative,
c'est-à-dire exploitable par le système nerveux. On postule alors que, sur le
modèle d'un ordinateur, l'information est traitée "computationnellement" à
travers différents niveaux de représentations mentales et différents processus
calculatoires. [---]
[---] On fait donc l'hypothèse que les systèmes cognitifs sont des systèmes de
traitement physique externe à travers des langages formels internes constitués de
symboles, d'expressions, de règles d'inférence et de transformation.
C'est certain : il y a perception, compréhension, interprétation,
stockage, mémorisation de l'information. Mais il y a un degré de perception
1315
propre à chaque individu, et delà à prétendre que le cerveau dans son battement
de compréhension peut se comparer à un ordinateur...
C'est aussi idiot que de comparer la tête avec la terre sous prétexte
que le deux sont rondes. L'on exploite un nouvel outil, et par transformation ou
adaptation des termes, on en fait une imitation de l'autre objet :
Cervelle/cerveau
(Consciousness and the computational Mind Jacckendoff)
L'expérience phénoménologique ne manifeste pas sa structure interne.
*
Dieu moins Dieu n'existe pas, car Dieu existe.
Dieu et Dieu
ou Dieu avec Dieu ça fait : Dieu confirme Dieu mais Dieu seul suffirait.
*
Dieu moins Dieu
Dieu moins
correspond à
qui correspond à Dieu
1316
*
Je n'ai pas la certitude que le système décimal, c'est-à-dire l'écart constant
entre les unités soit le vrai système entre les valeurs.
Comment Dieu détermine-t-il les quantités et les distances ? Comment
mesure-t-il les grandeurs ?
*
L'anticipation sur le niveau des prix pourrait-elle en partie expliquer la
détermination des taux d'intérêts? Ne serait-elle d'après la théorie classique
qu'un prix d'équilibre automatique entre l'offre de fonds prêtables et la demande
de fonds à emprunter ? Ou encore d'après la théorie Keynésienne qu'un rapport
entre l'offre de la monnaie et la demande de monnaie désirée par les agents
économiques ?
Les Autorités monétaires déterminent un indicateur indispensable pour décider
de leur politique économique concernant les taux d'intérêts :
Si des risques de surchauffe se font ressentir, cela veut dire que l'économie fait
trop de croissance et cela signifie à court terme des risques d'inflation.
1317
Si en revanche, le taux de croissance semble connaître un ralentissement, il faut
stimuler l'activité et pour se faire les Autorités décident d'une baisse des taux
d'intérêts favorisant l'investissement.
L'on voit par cette analyse que c'est le taux de croissance, donc l'évolution du
PIB trimestre après trimestre qui est l'indicateur très sérieusement surveillé.
*
L'année de la création se situe en 3761 ans avant notre ère.
Dans le calendrier juif l'année lunaire comportait douze mois de 29 ou 30 jours.
Puis rééquilibrage par fêtes bibliques et saisons agricoles avec rajout d'un
treizième mois à certaines années.
Nous sommes donc en 5760.
"Plaie pour plaie, meurtrissure pour meurtrissure."
Articles de Foi
Maïmonide
-1- Existence de Dieu -2- Unicité de Dieu -3- Incorporéité de Dieu -4-
1318
Eternité de Dieu -5- Dieu seul doit être adoré -6- Croire en la prophétie -7-
Supériorité de Moïse sur les autres prophètes -8- Dieu a révélé la Thora à Moïse
-9-La Thora ne peut être changée
-10- Omniscience de Dieu -11- Rétribution et châtiment -12- Le Messie -13-
Résurrection des morts
*
Fondements de ma foi
1 Existence de Dieu
2 Vérité de la Trinité
3 Jésus-Christ, fils de Dieu
4 Existence de l'Au-delà
5 La Bible, référence divine
6 Dieu, créateur du monde
7 Divinité du Saint-Esprit
8 Vérité du Coran
# Libre arbitre humain (?)
# Rétribution et châtiment (?)
# Les prophéties (?)
# Supériorité du Judaïsme (?)
1319
*
Il y aurait le monde des hommes et le monde de la nature
Poids et mesures des hommes
Les fondements, les outils divins
*
Outil mathématique pouvant se substituer au compas
L'on prend une règle traditionnelle, au bout de cette règle, à droite l'on installe
une petite roulette,- en activant cette roulette l'on accomplit une action de
pression sur la règle qui va se courber. Cette courbe obtenue, l'on peut en
reproduire l'arc par un tracé à la craie ou au stylo.
Ainsi tout en restant dans un plan P classique, l'on peut tracer des arcs sans
passer par le centre. En réglant la roulette, l'on peut choisir le rayon souhaité.
L'on peut également avec une plus grande facilité dessiner l'arc à l'endroit
souhaité.
*
1320
Eco
Si l'URSS avait investi dans la technologie occidentale à partir des années
70, jamais le bloc de l'EST n'aurait explosé.
On peut dire grosso modo que de 17 à 70, les Russes produisaient à
l'identique des Occidentaux - je dis grosso modo car la rusticité russe ,efficace,
ne pouvait toutefois se comparer au savoir-faire de l'Ouest.
Il s'agirait donc, pour ma part, d'une crise de l'investissement de l'appareil
productif, et non pas d'une imitation d'un modèle occidental.
*
Comment est structuré l'Inconscient ?
L'Inconscient a-t-il une structure identique à la structure du langage ?
C'est peut-être le seul moyen que l'on ait pour communiquer avec cette zone
inconnue.
Mais la danse, la gestuelle, la peinture, la poésie, l'écriture, l'expression de
manière générale – quelle que soit l'expression - est un moyen de communiquer.
1321
C'est affaire de biochimie. Il faut le regarder travailler, agir, se construire, se
développer pour le mieux comprendre.
Où se situe la zone de l'inconscient dans le cerveau ?
L'inconscient se construit lui-même avec du signifiant. Le mécanisme cérébral
qu'utilise l'intelligence pour penser, raisonner, prétendre ou stocker,- rien ne
prouve que l'inconscient ne sait non plus accomplir des taches sélectives.
*
Voici un magma de mots en suspension dans un esprit caché, oublié mais apte à
resurgir à la moindre incartade et qui peut par la qualité d'une intelligence
supérieure s'organiser de manière harmonieuse, avec un sens de la rigueur et du
débit que nul auteur auparavant n'a pu atteindre, - voici ce magma devenu flots
maîtrisés et impétueux, épousant avec grandeur et hauteur les déroutants
soubresauts de la pensée littéraire, s'imposant avec rigueur pour offrir à l'esprit
en suspens quelque substance spirituelle riche de saveurs et de vérités. Le lecteur
confondu, entraîné par le talent de l'auteur acquiesce d'un oui oui admiratif. Est-il
style plus prodigieux que celui de Bossuet ? Ecrivain capable d'extraire dans son
essence une telle richesse d'harmonie? Je crains que non. Longtemps encore ce
dernier présentera son œuvre telle une référence incontournable à la raison
humaine.
1322
*
La plupart du temps, l'écriture mathématique impose qu'un ensemble soit inclus
dans un ensemble. Imaginons autrement la relation et utilisons la référence des
poupées russes qui sont incluses les unes dans les autres. Sortons toutes les
poupées, et imaginons une plus grande poupée dont l'assise permettrait de les
recevoir toutes les unes à côtés des autres, un peu comme des bocaux dans une
cocotte minute. On aurait par représentation mathématique :
Z , Q , D , Z[i], R , C, nZ , [[a,b]], Z[Racine de 2], qui appartiendrait à
un supra-ensemble:
S : { Z, Q D Z[i], R, C, nZ, [[a,b]], Z[Racine de 2] }
Il faudrait à présent trouver des applications ou des bijections qui associeraient
les ensembles les uns aux autres. Quelles applications et pourquoi ?
*
Comment déterminer en mathématiques des limites floues ?
*
1323
Compétence/performance
le couple homme/machine
Quand je songe à l'intelligence d'Einstein, je me dis que j'ai des siècles de retard
sur sa capacité, ses connaissances, ses applications. Je pense également à
Poincaré.
Philosophes italiens.
*
Grassi Agamben Pareyson Illuminismo
*
" Il n'est personne de plus injuste qu'un ignorant. ", Térence, Les Adelphes, v 99
*
Il faut partir avec l'idée d'un système défaillant où le vrai n'est pas toujours
trouvé, où le principe qui régit la réalité n'a pas un fondement certain, il faut
donc faire avec ou sans - " Sans reconnaissance et avec rejet",- puis espérer
qu'une fois mort CAD au Ciel le Vrai se déclare, et que l'on soit enfin ce que l'on
est :
1324
"Tu seras qui tu es."
Il faut pourtant savoir faire la part des choses et comprendre qu'un refus poétique
est sans conséquences, tandis que le refus d'un CV, c'est laisser quelqu'un au
chômage ou à la rue.
Que faire ? Chercher à leur plaire ? Ou produire pour soi, en ayant la certitude
?... Et si l'on se trompait. Qui on ? Pas Moi ! ! ! Etc. Cela peut durer longtemps.
Travaille et t'occupe...
*
J'exploite ici un endroit de Chantiers de Victor Hugo, Bouquins Robert Lafond, p
364 :
Cinquante-quatre évangiles - réduits à quatre – pourquoi ? St Irénée répond :
parce qu'il y a quatre vents. l'évangile de st Jean, rejeté d'abord par l'église et
attribuée à l'hérétique Cérinthe. - l'évangile de st Matthieu, écrit en hébreu mêlé
de chaldéen et de syriaque. - l'évangile de st Marc muet sur l'incarnation de
Dieu dans une Vierge. - l'évangile de st Luc, fait de st Matthieu et de st Marc, et
y mêlant une foule d'autres légendes. - Mille notes, trente mille variantes dans le
1325
nouveau testament.
L'église accepte d'abord comme canoniques, puis rejette comme apocryphes le
Pasteur d'Hermas et l'Apocalypse de st Pierre
[1856]
V.H
Plérôme ---) le monde spirituel
Les Gnoses -----) Que sais-je
La littérature gnostique. On a découvert vers 1945, près de Nag'hammadi, en
Haute-Egypte (à100 km au nord de Louskor), une jarre contenant treize volumes
de papyrus. Leur publication est en cours. Les textes déjà publiés et traduits sont
d'un intérêt capital.
Evangiles apocryphes - le Christ y est sensé révéler à un personnage privilégié un
enseignement secret.
Sagesse de Jésus-Christ
Dialogue du Sauveur
Pistis Sophia
Livre du grand traité initiatique etc...
L'évangile de la vérité ----) Valentin
1326
Le gnostique Héracléon : " Ce n'est pas seulement le baptême qui est libérateur,
mais c'est aussi la gnose : " Qui étions-nous ? Vers quel but nous hâtons-nous ?
Qu'est-ce que la génération ? Et la régénération ? " La gnose est donc bien une
connaissance salvatrice qui révèle à l'homme le secret de sa descente ici-bas (la
génération) et son retour à l'origine (la régénération).
*
"Que dit ta conscience : tu dois devenir ce que tu es." F. Nietzsche
"Ce que nous faisons n'est jamais compris, et n'est toujours accueilli que par des
louanges ou la critique."
F.N
Franck Lozac'h ne veut pas faire poète, il veut produire de la poésie, ce n'est pas
la même chose.
Ajoute sur ce que tu sais.
Il y a des choses de la Nature qui sont convertibles en choses humaines ; il y a
des choses de la Nature qui jamais ne seront accessibles à l'intelligence humaine
; il y a des choses humaines qui ont été créées et pensées par l'homme et qui sont
indépendantes des choses de la Nature.
Tout un chacun possède une partie de la Vérité, mais nul ne peut se prévaloir de
1327
la posséder tout entière.
Les convictions sont plus dangereuses que les vérités.
La civilisation évolue, donc l'homme se dépasse.
(Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé.
Qu'avez-vous fait pour vous dépasser ? Ainsi parlait Zarathoustra F Nietzsche)
L'importance du groupe, des sociétés hommes/machines.
L'ordinateur doit être un cerveau pour l'homme, comme la machine au XIXe
siècle a été une force-moteur se substituant à la force animale.
- La vie a-t-elle un sens ?
- La vie est. A-t-elle un sens ? Nous ne sommes qu'un chaînon dans un processus
biologique. A savoir si l'Après-vie s'associe au mot bonheur, bien-être,
satisfaction, - selon les espoirs de notre religion - c'est affaire d'avenir. Le futur
permettra peut-être d'y répondre.
La fameuse injonction du dieu delphique : " Connais-toi toi-même" , semble ne
plus être suffisante. Il faut y ajouter découvre Dieu, comprends les autres
1328
hommes, apprends à les aimer, ajoute sur ton savoir.
L'énigme de la subjectivité - la compréhension de ce qui est vrai et de ce qui est
caché à l'homme.
Le NET est un moyen, ce n'est pas une panacée. En revanche les techniques de
communication vont se développer de manière sidérante.
Talmud. La loi orale
*
La chaîne de la tradition est ainsi établie :
Moïse, Josué, les Anciens, les Prophètes, la Grande Synagogue qui comprenait
les trois derniers d'entre eux : Aggée, Zacharie, Malachie -Simon le juste,
Antigone de Sokho, une suite de duumvirats jusqu'à Hillel et Shammay sous ler
règne d'Hérode I, puis Gamliel l'Ancien et Yohanan ben Zakkay.
Virgile Livre 6
*
Celui qui lui succédera Tullus, rompra
Le repos de sa patrie et appellera
1329
Aux armes des soldats engourdis dans la paix
Et leurs troupes désaccoutumées des triomphes.
Tournez les forces solides de la patrie contre ses entrailles.
Virgile Livre 7
Devant moi
Naît un plus grand ordre des choses, et j'entreprends
Tâche plus grande.
*
Eco L'enclume et la faucille ----) Industrie et Agriculture
Produits financiers.....qui sont Services
- Comment symboliser les Services ?
-Une main d’homme serrant une main de femme.
Etre employé dans le secteur administratif : Services
Réparer une automobile
: Services
Profession libérale
: Services
Il faudrait décomposer les Services 80% du PIB. C'est une vaste corbeille. On y
met ce que l'on veut.
1330
5 secteurs en vérité :
A I S E F Agriculture Industrie Services Exportations Produits financiers
La Bible, le Coran
*
Ma mère la Bible, mon père le Coran.
Ecrits Apocryphes
Sunna ; Talmud ;
La vie de Muhammad = le Nouveau Testament
Lectionnaire sanctorial Lectionnaire férial Missel Romain
La Bible correspond au Coran
Talmud correspond à la Sunna
La vie de Muhammad correspond au Nouveau Testament
*
1331
En 1922, Cartan (en relation avec la relativité), introduit la notion d' "espace
généralisé" ou "non holonome"
(comprenant également les espaces homogènes et riemanniens) : il "attache" à
chaque point d'une variabilité différentielle un espace homogène d'un groupe G
et "raccorde" entre eux ces espaces ; c'est la théorie des connexions (d’où les
notions de courbures, torsion, groupe d'holonomie) ; en particuliers la théorie
des espaces à connexion euclidienne, affine, projective, conforme est développée.
Depuis l'introduction des espaces fibrés qui a permis une formulation moderne
de la notion de connexion (en particuliers des "connexions de "Cartan", ces
questions sont au coeur de la géométrie contemporaine. Paulette Libermann. CD
Universalis.
Espace distordu, espace de travail
d'action
où des forces s'imposent, s'ajoutent et s'opposent à d'autres
forces
----) déformations
Espace où le mouvement est indispensable
*
1332
Pascal, Swedenborg passent de la science à la Vérité divine. Fervents mystiques.
S supérieur à P
S voit le Christ, connaît le jour de sa mort.
(Mais P ---) Proba!)
*
Maine De Biran
Ier Journal philosophique
Bases des évidences fondamentales :
- Il n'y a pas point d'idées innées : rien n'entre dans l'esprit si ce n'est par les sens
; les opérations les plus complexes s'expliquent par des transformations et des
combinaisons de sensations ;
- La connaissance ne porte que sur des phénomènes, sur les choses telles qu'elles
apparaissent : notre entendement n'atteint ni les substances ni les causes ;
expliquer consiste à établir des lois par une méthode strictement expérimentale ;
- La science est agnostique : le physicien ne s'occupe plus de la substance
matérielle, ni le physiologiste de la substance vitale ; de même, l'âme et Dieu
1333
sont des notions inaccessibles : la métaphysique perd son objet ;
- Le tour de l'homme arrive : la tâche du temps présent est de fonder la science
de l'homme moral et social, de sorte que l'éthique et la politique seront à cette
science ce que sont l'hygiène et la médecine par rapport à la biologie.
L'arbre philosophique
*
Platon Aristote Berkeley
Plotin
Hegel Kant
St Augustin
Maimonide
Descartes Pascal Engels Leibniz
Condorcet Locke Nietzsche
Hobbes
Voltaire Rousseau
Schopenhauer
Kierkegaard
Diderot
Wittgenstein
1334
Brunschvicg
Hume
Husserl Heidegger Jaspers
Bachelard Bergson Jankélévitch Deleuze
Maine de Biran
*
J. Cavaillès : "Le calcul des probabilités est sans grande conséquence au point
de vue qui m'intéresse, savoir celui de l'étude de la pensée mathématique dans
son développement de ses créations, et peut-être, but désiré mais un peu
utopique, les conditions qui commandent d'une façon nécessaire son
déroulement."
Héraclite
Marc Aurèle
*
Platon
Sénèque
Parménide
Boèce
Porphyre
*
1335
Intelligence. L'homme ne se situe pas par rapport à Dieu - il se situe par rapport à
l'animal.
Il n'est pas entre les deux - de l'animal à Dieu.
En revanche, la notion d'intelligence est-elle spécifique à la qualité humaine ? Je
réponds par la négative - l'intelligence animale existe, elle est puissante et vraie.
*
Si le mouvement perpétuel est un corps, il se détermine par rapport à lui-même.
Si l'homme va à la recherche de son propre cerveau, comment se fait-il que le
cerveau ait construit le cerveau à l'insu de la conscience de l'homme ?
Comment le cerveau a-t-il pu faire ce qu'il a fait, à l'insu de la conscience de
l'homme !
Il y a une dimension supérieure en nous, puisque nous l'interrogeons et elle a
produit le cerveau de l'homme, mais elle ne nous donne toutefois aucune réponse
- c'est à nous d'aller la chercher. Pourquoi ?
Pourquoi le plan n'est-il pas intégré dans le cerveau de l'homme ? Quelles
démarches ? Quelles actions ?
1336
Ce lent processus a été justifié (- pour obtenir le cerveau que nous avons) par une
nécessité à l'échelle de la nature.
D'un autre côté, on se glose du cerveau humain, mais il n'est peut-être pas si
performant que nous le prétendons... Son système de stockage de l'information a
de gros ratages, des pertes, des incapacités à rendre à la conscience etc.
*
Intelligence : Sartre est un canon, Bergson est un missile.
*
Le génie veut comprendre, ajouter, s'y prendre seul ou travailler avec autrui. Il
sait qu'il a les moyens de synthétiser, d'extraire, de déplacer, d'analyser, de
choisir, de refuser, de prétendre -
qu'il a la possibilité de critiquer - quand bien même la critique lui semble pure
malice de propos
- Rassembler et extraire - progresser, offrir un vrai accessible à Autrui.
*
La Science de Dieu : Le Saint-Esprit
1337
L'homme robot
L'homme cheval
L'homme machine
*
et l'homme se contemplant dans le miroir de son écran se plut à comparer son
système d'activation et de stockage de ses informations avec celui de son
ordinateur.
The computational of brain.
Le rapport cerveau/ordinateur
Il faudrait du moins posséder la connaissance de la " Structure ". Comment
fonctionne le cerveau ? - Réseaux, connexions, mémorisation, activation,
transmission etc...
Pas plus raisonnable que de comparer un moteur avec un corps d'humain.
En observant la structure interne du cerveau en activité - micro caméra -
résonance magnétique- scanner + Etc. l'on parviendra peut-être à mieux
comprendre les mécanismes cellulaires.
1338
L'étude biochimique des échanges m'apparaît d'une importance capitale.
L'approche cellulaire
Le réseau, le rythme fonctionnel
Recherche de modes de connexions entre les neurones
Propriétés. Le réseau. Il doit y avoir des mises en suffisance locales qui
permettent toutefois au système de fonctionner mais de façon moindre.
À l'image d'un système électrique dans un ensemble, un système de dépannage
peut prendre le relais et fonctionner toutefois quand le système central est
défaillant.
C'est la roue de secours,
C'est la mise-en-réduction,
C'est la portion-survie du spéléologue.
Transfert de règles globales à la cohérence locale - sorte d'auto-organisation -
groupe électrogène.
*
1339
L'intelligence construit des formes avec les objets qui l'environnent.
Une mathématique de variabilité infinie selon la perception de chacun.... Mais
n'est-ce pas langage ?
Chacun possédant son principe d'appréciation.
*
L'on n'est pas mieux équipé pour comprendre le Monde avec la connaissance
actuelle que nous possédons
qu'Icare l'était avec ses ailes pour aller sur Vénus !
Il y a une sorte d'illusion de connaissance du matériel - Boson, photon, électron
etc., à l'image de la fourmi qui observant le bas d'un mur s'écrirait : je puis
comprendre la structure de la ville de NY puisque cette brique est composée de
grains de poussière.
Mais jamais la fourmi avec son capital cérébral ne parviendra à comprendre le
Nucléaire qui fait fonctionner les lumières de la ville ou le trafic, le déplacement
des personnes, des marchandises etc... Tant de choses lui échapperont !
Il en est ainsi de l'immensité de l'Univers.
A. Einstein, Conceptions scientifiques : " Le but de la science est, d'une part, la
1340
compréhension, aussi complète que possible, et la mise en relation des
expériences sensibles dans toute leur variété, et, d'autre part, le parachèvement
de ce but en employant un minimum de concepts primaires et de relations.( En
cherchant, autant que possible, l'unité logique dans l'image du monde, c'est-àdire
la simplicité logique de ses fondements.)
*
La pensée de tous les jours - le quotidien du suffisant pour critiquer, prétendre,
savoir..
Comment peut-on prétendre que nous ne sommes pas soumis à des expériences
d'illusion à l'image du soleil qui tourne autour de la terre, ou de l'étoile qui
semble à sa place dans le cône gravitationnel du soleil ?
Autrefois l'homme disait : mon oeil est vrai, puis mon microscope est vrai, puis
la physique quantique est vraie, et demain que dira-t-il ? L'outil qu'il emploie
pour juger constamment se déplace, diffère
*
Quelle serait la représentation de la nature de l'âme ? Ses propriétés, ses aspects,
ses points de contact avec les autres corps, avec les autres âmes ? Son placement
dans un nouvel espace.
1341
Si l'objet incorporel est mis en contact par le prolongement quasi " liquide " avec
un objet déterminé corporel ou non, comment peut-on déterminer l'espace dans
lequel se conçoivent ces actions ? Il est question ici d'une autre géométrie.
*
Dégager par l'écriture la perception que chacun se fait des choses, sa
compréhension propre, son interprétation et son application.
Perception, interprétation, application.
Le décisionnel
*
Le jugement
De la globalisation, sorte de synthèse immédiate, puis actions choix.
Comment les paramètres sont-ils sélectionnés, perçus avec leurs intensités pour
déboucher sur une décision quasi immédiate ? Fonctionnement du cerveau.
Chercher à décomposer les différentes phases de l'activité.
1342
*
Pourquoi y a-t-il des forces ? Existe-t-il des forces qui nous échappent ?
A. Einstein : La mécanique d'un système est déterminée si son énergie potentielle
est donnée en fonction de sa configuration. Maintenant, si les forces agissantes
sont d'un genre tel qu'elles garantissent le maintien d'un certain ordre dans la
configuration du système, alors la configuration peut être décrite avec une
exactitude suffisante par un nombre relativement petit de variables de
configuratiuon.Qr ; l'énergie potentielle n'est prise en considération que dans la
mesure où elle dépend de ces variables.
*
Pauli-Heisenberg
Relation d'incertitude
Avec Pauli, la théorie quantique des champs d'interactions,
le champ des forces nucléaires
Spéculation
*
Quand on dit qu'une personne est persécutée par le Diable ou des ombres
1343
mauvaises, et qu'elle reçoit des aiguilles invisibles dans la chair,
si cela s'avérait exact,
comment pourrait-on expliquer sur le plan physique des particules et des forces
infiniment petites ce type d'actions ?
Car cela viendrait d'une potentialité cérébrale invisible qui accomplirait des
actions sur de la matière vivante.
*
Le Temps est-il une Science ?
Selon Stern, l'intelligence est une adaptation mentale à une situation nouvelle.
Comment se présente l'Autre Monde ?
Peut-on constamment surélever la réflexion ?
*
CIEL
TERRE
1344
T,E,M
T,E,M
Interactivités d'un espace-temps sur un autre.
Du Ciel, peut-on commander la Terre ?
Comment cela se ferait-il ?
Comment les Forces du Ciel (autre espace-temps) pourraient agir sur l'espacetemps
terrestre ?
Variabilités des propriétés.
L'importance de l'Autre Monde.
Sa convertibilité CAD
toutes les hypothèses parapsychologiques appliquées à la possibilité physique, à
la vérité physique.
Qui saurait réécrire cela le plus logiquement possible, le plus scientifiquement
possible, avec une pléthore d'hypothèses ?
Il faudrait des physiciens croyants pouvant supposer ce qu'est le Ciel.
La Cyclomancie (?)
*
1345
Si je considère les évolutions considérables dans le domaine de la physique aux
XIXe et XXe siècles, je prétends que ces esprits-là possèdent l'intelligence,
l'audace et des
applications d'une importance extrême. Je vois en eux les nouvelles capacités de
perceptions, de déductions et de compréhensions de l'infiniment petit et de
l'infiniment grand.
L'intelligence s'est déplacée du philosophique au 18ème à la physique aux XIXe
et XXe siècles. L'inspiration a animé plus encore les physiciens que les
mathématiciens.
Trop de matériel " manquant " au XXe ne leur permit toutefois pas d'accéder à la
certitude de la dimension spirituelle, qui a su s'inscrire dans l'esprit des génies du
XVIIe nourris encore à la sève moyenâgeuse de la croyance en Dieu.
*
L'orbite de la Terre autour du Soleil était expliquée, dans la théorie
newtonienne, par l'existence d'une force de gravitation créée par le Soleil et
s'exerçant sur la Terre. Cette force obligeait la Terre à suivre une trajectoire
1346
elliptique autour du Soleil. En revanche, dans la théorie d'Einstein, il n'est plus
question de gravitation : la Terre suit ce qui se rapproche le plus d'une ligne
droite dans un espace-temps courbe, c'est-à-dire une géodésique. Cette courbe
de l'espace-temps est due à la présence du soleil.
Karasiewiez Alain
CD Universali
*
Dans l'espace-temps courbe, qu'est-ce qui permet de déterminer visuellement la
courbe, cette espèce de limite - par quelle accumulation d'éléments cette limite
se dessine-t-elle?
Puis, l'on observe la courbe - mais au-delà de cette courbe, un autre espace-temps
existe bien. Comment le déterminer ?
Le degré de courbe serait lié au rapport entre les masses (m) et l'énergie (E).
La science religieuse
*
Ce que l'on sait avec exactitude, mais qui dépasse l'entendement humain tels les
apparitions, les miracles, l'au-delà, le Mal, le paranormal, la Mort etc.
Essayer de dégager une vérité fiable.
1347
*
Comment fonctionnent les lentilles gravitationnelles ?
Chardraseklar aimait à dire que sa méthode, lorsqu'il avait choisi un sujet à son
goût, consistait à ajouter des éléments de connaissance nouveaux au corpus
existant jusqu'à ce qu'il puisse dégager un point de vue personnel, qu'il se faisait
alors un devoir de présenter de façon cohérente et ad initio dans une
monographie.
Bernard Pire CD Universalis
*
Pourquoi nos sens ne nous permettent pas de connaître le Futur ?
L'Aberration temporelle.
*
Comprendre les forces non matérielles. Leurs actions : spectres, fantômes,
apparitions, âmes, Ciel.
1348
Le monde du spirituel qui est quasi-inexistant pour l'homme de science.
*
Au commencement, est la logique d'Aristote, vraie, évidente, simple, puis,
la logique floue apparaît avec sa fourchette d'exactitude, employant des
concepts moins précis, que l'on utilise pourtant quotidiennement; de l'une
à l'autre, il y a les probabilités pascaliennes qui imposent les notions de ha
sard,
de possibilités, de combinaisons, d'états différents quantifiables ; le
temps n'est pas un paramètre. Il le devient avec la volonté de connaître
la certitude future. La question devient : qu'est-ce qui se passera réelle-
ment ? Quel événement parmi les événements s'accomplira ? La proba-
bilité recherche la Certitude. Un grand chapitre de la mathématique est
à modéliser.
Cette certitude de connaissance d'avenir renvoie par le truchement de la
l'interrogation, aux vérités prophétiques, à la voyance, à l'intuition peut-être,
à la programmation divine, à la question de la grâce, à la dimension temporelle
maîtrisée - présent, passé, futur.
Quant à la liberté de l'homme, elle me fait penser à une fourmi dans une
1349
fourmilière en plastique qui prétendrait toutefois décider de son chemin et
de son déplacement quand celui-ci serait baliser par la structure elle-même:
- liberté relative, en vérité
*
mpuissance !
Misère de l'être humain qui quémande le savoir et constate son
Nature de l'homme : - que puis-je ? et c'est la fin.
L'immense désarroi : cela et rien de plus !
rand
Douleur, tristesse et conscience du rien, de l'insignifiance, du peu.
Cri de désespoir.
----) Zaddik
*
Baal Shem Tob *
L'idéal monastique à longtemps dominé ; il consistait à vivre ici-bas la
1350
ie
céleste.
'ine
es
i-
ayonne-
Les saints, canonisés ou non, proposent un type d'homme marqué par
tériorité, la liberté et, en même temps, le souci d'agir " pour les autres ",
bienfait d'œuvres rayonnantes. Leur liberté est spirituelle, indépendante
conditionnements économiques et sociaux ( c'est bien là un aspect de la
berté), mais elle est aussi libératrice sur le plan social, soit par un
ment, soit par les œuvres et les options, éventuellement les ruptures qui
s'en suivent.
E Universalis
Calvin, Luther
Les raisons de la foi
Le sens de l'absolu
1351
ecevraient
utres,
Des inspirés - des sachants - des communicateurs avec l'Au-delà
des informations vraies qu'ils pourraient transmettre aux uns et aux
ici-bas sur terre pour se mieux diriger.
Théologie :
es
héolo-
uelles
Propos sur Dieu, sur les Dieux. Qui peut se prévaloir de les connaître, de
toiser, de pouvoir en parler avec certitude ? L'immense soupe des
giens qui prétendent savoir connaître, et pour quelles applications,
conséquences tirées, absurdes et faussées ?
rançaise.
Qui est monté au ciel et qui en est redescendu ? interroge Salomon.
L'institution de Calvin, l'un des premiers monuments de la langue
1352
La pensée réformée
Commentaire des Psaumes
Saint Thomas IIIe siècle
Karl Barth
XXe siècle
Livres saints apocryphes
L'Evangile des Hébreux,
L'Evangile des Egyptiens,
L'Evangile des Ebionites,
L'Evangile de Pierre,
L'Evangile de Thomas
puis Actes, Epîtres, Apocalypses
*
ntrés
Liste - livres de tous les prêtres, de toutes les sœurs, qui par ordre sont
1353
dans l'obéissance de Dieu.
C'est peut-être un listing de personnes qui sont au Ciel.
+ Biographie sommaire de chacun.
*
Autrui, c'est de l'argent ; ne cherche pas autrui, ne cherche pas l'argent.
Travaille outre, sans te soucier de leur nécessité, de leur subjectivité.
*
Quels moyens avons-nous de nous élever ? Quelles limites pouvons-nous
atteindre ? Le Temps est-il un paramètre à intégrer dans notre avancée ?
*
Einstein à tendance à dire : travaillons, cherchons, poursuivons.
Moi, j'ai tendance à dire : changeons de nature. Notre capacité humaine
est trop faible. Attendons de devenir Ange.
Pourtant l'Aventure Humaine doit se poursuivre, quand bien même la
1354
éalité
est une réalité d'Esprit, de Ciel et d'Au-delà.
Le texte coranique est :
*
ommentaires
'exégèse
nterpréta-
'hétérodoxie,
L'insurpassable expression de la transcendance elle-même.
grammaticaux et recherches philologiques n'ont donc pas été dans l'Islam
contemporain, des disciplines marginales, simples auxiliaires de
théologique. Tout au contraire, ils furent partie intégrante d'une
tion globale, où la forme linguistique du message délivré ne pouvait être,
par l'origine même qui lui était reconnue, isolée, sans soupçon
des thèmes de la prédication.
Blachère // Gillot E Universalis
Généalogie
1355
Omm-Salama, femme du prophète.
Abd-allah, père du prophète.
Abd-el-Mottalib, grand-père paternel du Prophète.
Amina, mère du prophète.
Baraca, jeune esclave abyssine, nourrice du Prophète.
Première nourrice, après sa mère : Thouwaïba.
Halima, nourrice du prophète.
*
oncernant
Il y a un merveilleux passage dans la vie de Muhammed (Mahomet) qui
rappelle étrangement par sa similitude, l'interprétation de Daniel
un rêve de Nabuchodonosor :
"Dans la nuit de la naissance du prophète, le palais de Tesra trembla, qua-
torze de ses tours s'écroulèrent, le feu sacré des Perses s'éteignit, ce qui
n'était pas arrivé en mille ans; le lac Sawa se dessécha, et le Moubedhan,
1356
c'est-à-dire le grand juge des Perses, vit en songe des chameaux indomptés
qui traînaient à la suite des chevaux arabes, et qui, ayant traversé le Tigre,
se répandirent dans la campagne. "
eveu
radi-
ui
Aussitôt Kesra auprès de Satith, par l'intermédiaire de Abd-el-Meçih,
de ce dernier, lui interpréta son rêve, mais auparavant comme dans la
tion de l'Ancien Testament pour intensifier la véracité de sa compétence, il
dit de quoi il avait rêvé, puis il en tira cette leçon :
ur
a
raverser
éci-
"Abd-el-meçith, monté sur un chameau rapide, est venu vers Satith déjà
le bord de sa tombe : tu es envoyé par le roi des enfants de Sassan à cause
des secousses qui ont ébranlé son palais, des feux qui se sont éteints et de
vision du moubedhan (CAD le grand juge des Perses) qui, dans son sommeil
a vu des chameaux indomptés conduisant des chevaux arabes,
Le Tigre et se répandre dans la campagne. Ô Abd-el-Meçith ! lorsque la
tation sera devenue fréquente, lorsque aura paru le possesseur de
1357
'Harawa,
lors
qu'un torrent débordera à Semawa, et que le lac de sawa sera desséché,
La Syrie ; on verra, d'entre eux, régner un nombre de rois et de reines égal
celui des tours, et tout ce qui doit arriver arrivera."
assera
Kesra comprit : "Jusqu'à ce que quatorze d'entre nous aient régné, il se
bien des choses" ; et dix d'entre eux régnèrent en quatre ans.
*
e
3.
M. Comment peut-on ajouter des dimensions à la Topologie ? Plutôt que
travailler dans un plan, travaillons dans un espace à 3 dimensions (- pour
l'axiome de voisinage, cela semble évident) ajoutons-y, dans un premier
moment, le temps - c'est-à-dire ce qui se passe en T1, puis en T2, puis en
Déjà -----) les représentations météorologiques
*
1358
st
La spéculation -----) comment pourrait-on modéliser la spéculation, qui
audace, risque, transfert du cerveau ?
Je vois plus loin, je pars, je reviens, j'ose - comment ?
Aller outre, avec quel matériel ?
Comment cela s'écrit-il
*
ne
La connaissance des événements futurs qui vont se réaliser ? ----) est-ce
nouvelle quantification non encore déterminée par la mathématique ?
LA QUASI-CERTITUDE
Sa QUANTIFICATION
Son LISTING
Sa "VERITE"
*
1359
Math Conseils
vec du
Pour ce qu'est de la spéculation audacieuse, n'hésitez pas à aller outre
manquant.
Il faut extrapoler, - "prendre le risque de", quitte à redescendre, à revenir,
reconstruire doucement...
ont
Certaines possibilités de compréhension " passent difficilement ", - ce ne
que des résistances - résistances de cerveaux, propres à chacun - mais il y
normal ".
l'ensemble qui, lui est cohérent et vrai dans son système, dans son espace -
Poursuivez toutefois, n'ayez crainte de ne pas comprendre, cela est
ptitude
Le "Il est clair" de Poincaré. Quand je pense à Poincaré, je me dis : "Il est
clair ..", et toute sa compréhension, son application m'apparaissent
naturelle, ou don exceptionnel.
1360
*
Le Bouddhisme, extrait - André Bareau CD Universalis
ndiens
t
e
iversité et
ensée,
aisonéso-
L'aspect philosophique ne saurait être dédaigné être dédaigné pour autant,
car il est essentiel. Grâce surtout au goût très développé des anciens
pour les spéculations abstraites, à l'entraînement intellectuel de leurs élites
à l'absence de toute autorité définissant et maintenant une orthodoxie dans
bouddhisme, celui-ci a produit une philosophie dont la richesse, la
l'audace mérite l'admiration. L'ampleur des vues, la profondeur de la
qui ne connaît pas de limites à sa liberté, la virtuosité et la rigueur des
nements n'ont pourtant pas d'autre but que d'amener à constater la réalité
avec une froide lucidité, à se détacher du monde trompeur et à avancer
lument sur la "Voie de la Délivrance".
Entré dans l'insondable et définitive paix de l"Extinction complète "
1361
(parinirvana)
Buddha - Bienheureux,
" Celui qui est allé à la Vérité ",
" Celui qui a atteint son but "
*
t
uand
Si le Bouddhisme postule que le monde est vide d'un Dieu éternel, créateur
omnipotent, source de salut, je ne puis agréer cette forme de religion,
bien même cette spiritualité dégage des intérêts certains.
À l'abri de la douleur, de la crainte, du doute, - recherche du bien-être.
*
Maximes et conseils
Ne pas commettre d'erreurs de jugement
Posséder l'intuition et l'intention de manière très satisfaisante
Maîtriser totalement son langage vis-à-vis de soi-même et d'autrui
1362
ers
Maîtriser sa réalité corporelle, sexuelle, nutritionnelle
Tendre vers la parfaite spiritualité
Savoir se suffire de peu
S'imposer un effort cérébral - pour ajouter sur soi constamment - tendre
son meilleur
Ecouter autrui avec une acuité accrue
Aimer autrui
Maîtriser sa potentialité cérébrale
(Purifie-toi)
*
Le croyant qui voit Dieu ne le voit que pour lui-même. La transmission à
autrui de cette vérité-là est impossible. (Bernadette est crédible)
À Dieu de convaincre chaque homme.
L'intelligence élective en tant que choix de Dieu dans l'homme marque la
prédestination.
L'intellect - lieu où sourdent les idées.
1363
Définition variable selon les époques et les entendements. " L'ensemble "
tourne autour, possède un vrai modulable.
ammifères
Le corps, cette punition terrestre, - cette obligation d'accomplir des actes
physiques de pénibilité, d'applications sexuelles et humaines, de transmissions
de vie, puis l'éducation de la progéniture - comportements de
en vérité.
Tendre vers les structures religieuses d'élévation, de préparation,
oui, l'au-delà plus loin - autrement. J'attends et j'espère.
Logique
*
rai.
Il doit y avoir d'autres opérations que l'enchaînement pour accéder à du
L'extrapolation ? ---) Comment ?
Saisir en allant outre.
1364
P ou non P ; et une partie de P
P ----) corps
bras ? Une partie de P, mais n'est pas séparable de P
*
Qu'est-ce qui peut faire converger la pensée d'êtres pensants ?
Le désir.
*
Les raisons de la sensibilité.
L'humain est sensible, il veut être raisonnable.
*
L'Iran, le grand carrefour - voire le foyer des grandes religions mondiales.
La religion des mages que ce soit sous la forme du mazdéisme, du
1365
oroastrisme,
ou du zervanisme s'est propagée jusqu'aux rivages de l'Asie Mineure.
Le Mithraïsme ne peut être séparé de l'Iran
Le Manichéisme (Prophète Mani)
Le Bouddhisme s'est avancé dans les territoires extrême-orientaux
La prophétologie - l'imanologie
Zoroastre et l'Avesta (Héros de l’Avesta)
Le Soufisme
Le Shiisme ---) est centré sur le sens isotérique de la révélation coranique
Ismaéliens
hi'ites,
Askevari, philosophe d'Ispahan, XVIIe siècle :
"Celui que les Zoroastriens appellent le Saoshyant, c'est celui que nous,
Appelons l'Iman attendu (le douzième Iman) "
Le douzième Iman = Paraclet
1366
*
La curiosité est une chose,
enclencher le mécanisme de pénétration en est une autre.
La passion - La volonté de pénétration - Toujours plus loin
Savoir, comprendre, pénétrer.
*
Le culturel, l'économique, le social, le militaire.
Le militaire est incapable de s'autofinancer.
*
Raisonnement Extrait d'une chanson d'Alice Cooper.
Je n'ai pas de fille parce que je n'ai pas de voiture
Je n'ai pas de voiture parce que je n'ai pas d'argent
Je n'ai pas d'argent parce que je n'ai pas de travail
1367
I've no girl coz I'v no car
I'v no car coz I'v no money
I'v no money coz I'v no job
Voilà une logique d'avancée négative allant de moindre en moindre,
rarement exploitée en mathématique.
*
6.4312 - L'immortalité de l'âme humaine, c'est-à-dire sa survie éternelle
après la mort, non seulement n'est en aucune manière assurée, mais
encore et surtout n'apporte nullement ce qu'on a toujours voulu obtenir
en en recevant la croyance. Car quelle énigme n'est-elle pas aussi énigmatique
que la vie présente ? La solution de l'énigme de la vie dans le temps
et dans l'espace se trouve en dehors de l'espace et du temps. (Ce n'est
pas la solution des problèmes de la science de la nature qui est ici requise. )
Ledwig Wittgenstein
Tractatus Logico-philosophicus.
*
L'intelligence terrestre, intelligence d'aveugle qui prétend voir et connaître
le monde - limites et opacité.
1368
Intelligence de l'Au-delà - esprits solidaires des uns des autres, capacités
sensibilité, l'intelligence algorithmique n'existe pas - possèdent la
onnaissance
de l'avenir - grossière, à gros traits.
Exemple : on m'a dit que le plus grand groupe, c'était les Beatles, mais je n'ai
jamais écouté un seul morceau. Ce sont les Beatles. Point final.
ulle
Les autres groupes n'existent pas. Le savoir est tronqué, nulle explication,
critique. - On ne m'en a pas parlé - Etc. Je n'irai pas même voir Etc.
*
L'art est un divertissement quand la science est une instruction.
Comprendre comment les choses apparaissent n'est pas du ressort de la
philosophie, mais de la biochimie du cerveau. La phénoménologie a eu le
mérite de vouloir comprendre comment les mécanismes qui régissaient les
choses liées à la perception, mais ne possédant nulle méthode d'investigation
scientifique, son approche de la vérité n'en a été que grandement faussée.
En revanche, d'autres ramifications purement philosophiques seront à
1369
xploiter
et pourront trouver une origine dans la phénoménologie elle-même.
*
Gide c'est une couleuvre d'eau qui glisse entre des lianes.
Ambiguïté.
Il possède tout le nuancier du possible et il ne peut décider ou choisir.
Il y a une logique gidienne comme il y a une logique indienne.
inutes
C'est un ciel changeant comme ces couchers de soleil où le rouge et le bleu,
où un nuancier de teintes se déploie, se modifie constamment au fil des
et de la déclinaison du soleil.
ompo-
Sa variabilité temporelle déplace son nuancier d'appréciation. Toutes les
santes sont compatibles, mais leur intensité varie selon l'analyse du moment.
*
1370
imilitude
Quand je songe à Evariste Galois, je puis immédiatement imaginer une
avec Arthur Rimbaud ou Raymond Radiguet. Le premier pour la postérité et
l'utilité de son œuvre, le second pour sa fin tragique à l'âge de vingt et un ans.
acines
ppliquer
L'application de cette intuition qui a constitué à permuter entre elles les
d'une équation, puis à appliquer une seconde permutation, pour enfin
directement la composée des deux premières, a permis de faire apparaître les
propriétés qui régissent les structures de groupes, - qui dit groupes, dit corps,
anneaux, espaces vectoriels et plus encore !
*
pirituelle
Je me demande s'il ne faudrait pas tenter de développer la dimension
qui est dans l'homme, essayer de comprendre comment l'homme du dedans
sans rien, sans nulle explication, sans justificatif quantifiable peut développer
une " vérité qui se situe hors lui dans l'invisible et l'après-vie. Pourquoi et
comment ?
1371
La Critique Divine
*
bserve
Où nous mène-t-Il ? Peut-on accepter l'injustice ? Le vrai de l'Au-delà doit-il
autoriser toutes les formes de cruauté, d'horreur et d'ignominie que l'on
sur cette basse terre ? Le bien-être futur doit-il délaisser l'aberration terrestre
puisque la temporalité de l'être humain semble insignifiante ?
*
Chercher à faire le mieux possible ! Mais c'est encore soi et soi seul !
Que peut un homme seul ?
*
Il faudra le plus souvent être capable d'aller outre, par-delà la logique,
au-delà de la clarification des pensées - il faudra comprendre sans raison,
accepter l'irrationnel, l'injustice ou l'aberration.
ogique
Qui sera apte à gérer cet ensemble de vrai-vrai, de vrai-non, de vrai-peut-être,
de non-mais-oui, de il-se-peut, cela est autorisable avec. Il s'agirait d'une
1372
indo-occidentale propre aux personnalités fuyantes et souples, muantes et
mouvantes, couleuvres ou totales d'hémisticles - Jean Cocteau et André Gide,
François Mitterrand - tout comprendre.
La Vérité mathématique, carcan de rigueur, qui marche à la normalisation
militaire semble peu adaptée à cette forme de logique là.
*
À quelles raisons logiques, pourrait-on justifier l'existence de l'au-delà ?
Les neurosciences aboliront-elles, déplaceront-elles la connaissance
philosophique de l'âme ou les applications psychologiques de l'intelligence ?
Je pense essentiellement à la médication pharmacologique.
*
Toute philosophie nouvelle impose-t-elle de nouveaux diktats ? Produit-elle des
propositions inconnues ? Amasse-t-elle autrement les résultats obtenus ?
ous
S'il existe un autre monde, celui-ci est-il régi par les lois mathématiques que
possédons ? Les applications de la physique sont-elles les seules dont notre
mathématique puisse se prévaloir ? Imaginons que l'Au-delà soit - quelles sont
1373
les lois qui régissent son système ?
*
Espaces variables. Mesures irrégulières. Calcul irrégulier.
(Je vous donne les idées. Développez-moi ça mathématiquement)
*
L'esprit humain compresse le passé pour n'en conserver que les meilleurs
oments. La
mémoire mensongère devient trompeuse, et l'homme dans son stupide retour
rétend
qu'autrefois était supérieur à aujourd'hui.
orve,
eauté
Un environnement défavorable anile une œuvre, la réduit aux fruits de l'arbre
- maigreur du tronc, acidité des fruits, produits ratatinés sur eux-mêmes. La grasse
terre, le bon jardinier c'est la certitude et la jouissance de l'abondance - c'est la
de l'équilibre ! Le règne d'un Parfait. Bel arbre, je te contemple !
1374
Les bons écrivains font de bons livres
Les grands écrivains font des chefs-d'œuvre
Les génies n'écrivent pas toujours de bons livres,
pas toujours de chefs-d'œuvre, mais la patine de leurs écrits se transmet aux
générations futures qui s'instruisent, s'aiguisent, ajoutent sur ce qui est lu.
M
*
Devoir prouver par la démonstration est charge, ennui et poids. Elle rappelle le
chirurgien expert dans l'obligation d'accomplir les gestes précis pour opérer. Avec
la Télémédecine, la Téléchirurgie, l'Expert se suffit essentiellement des derniers
gestes de précision - ouvrir, fermer le patient sont accomplis par l'équipe accompagnant.
Il y a une mathématique de l'évidence, de la pseudo-évidence dirons-nous pour ne
as
choquer l'esprit zélé, - cela est le plus souvent entendu par la raison, l'intuition ou
a
compression de l'analyse. L'on devait avoir le doit de passer outre pour se
écharger
du poids de la démonstration qui découle d'un outre ordre de travail.
1375
arvenir
Se décharger de l'obligation de démonstration pour ne pas s'alourdir l'esprit et
à aller outre.
Certains intermédiaires sont aptes à combler les intervalles manquants.
*
194 Trois penseurs égale une araignée.
Devant toute secte philosophique, trois penseurs se suivent dans l'ordre que voici :
e
premier secrète le suc et la semence, le deuxième en tire des fils et en tisse une
oile
artificielle, le troisième guette dans cette toile les victimes qui viendront s'y
rendre -
et cherche à vivre de la philosophie.
Nietzsche
Humain, trop humain II
*
Le Système offrirait le droit à la différence avec une liberté relative.
1376
Système du Ciel ou Société d'hommes.
Système d'Esprits.
ien.
Cogito et Cogito(s) - Moi et les autres, Moi associée aux autres. Sans les autres,
Le Cogito pense avec du matériel d'autrui associé à sa propre dérivabilité.
Le travail de l'esprit dérive le matériel d'autrui pour former un nouveau matériel
qui s'apparente à une pensée propre à soi.
*
Différentes sortes d'avenir.
rain, la
De l'avenir pensé par l'homme qui se réalisera, - exemple le déplacement d'un
sonnerie d'une horloge.
xemple
D'un déplacement futur, logique d'un objet de la nature qui s'accomplira, -
1377
une comète qui s'en revient tous les 72 ans, une éclipse programmée par la raison.
Des événements connus par le prophète ou par Dieu, inaccessibles à l'homme,
transmis à l'homme toutefois.
*
Différentes logiques.
Formes d'adaptation à une situation
Formes mouvantes, transformables, modifiables.
À une vérité,
À des vérités.
Le cas - les cas - l'ensemble -
Le tout, le détail -
La logique divine -
Tu ne dois pas penser comme cela,
parce qu'il y a cela également.
1378
C'est cet argument qu'il faut mettre en évidence (Le détail)
et c'est cela qui est à considérer.
J'ai décidé de me baser sur ce détail pour pardonner
ou condamner. CF Christ et la prostituée.
*
La ramification et la complexité.
Les nouveaux philosophes ajoutent, dérivent, déplacent ou coordonnent
avec
de la sélection le travail du XVII, XVIII, ou XIXe siècle. Ils exploitent des
fragments,
des variables, des bouts - cela semble étonnant et incohérent. Nulle base
nouvelle ne se dégage avec clarté. Pourtant là se situe la philosophie
d'aujourd'hui,
plus analyste associant, réfléchissant et proposant son complexe.
L'on a besoin d'un Heidegger ou d'un Husserl. Comment ?
1379
*
Déjà mort ! L'espoir de vie terrestre n'est plus. Tout doit se situer dans l'Audelà.
Le
possible d'Ici-bas a disparu. Il faut se préparer pour le futur - le vrai - plus
loin. ici
tout est faible, détestable et humain.
*
La philosophie doit concevoir de nouveaux espaces de pensées. Elle ne
saurait se suffire
du grec, de la nature, de l'Etre, de Heidegger ou de Husserl.
Faut-il combiner ou analyser avec ramifications d'écriture ?
*
L'homme de science matérialise, l'homme de religion sacralise.
L'homme de révélation accélère son savoir, se certifie outre, obtient le droit à
une compréhension future, met en suspens sa raison et espère un avenir de
1380
jouissance spirituelle.
Swedenborg
Des finitudes d'intelligence qui atteignent le sublime de l'être humain et qui
sont déjà
trancendées sur terre.
Math
Fonctions : matrices progressives.
*
Classer les fonctions
x 2 , sinx, cosx, e x , 1/x etc. et leur donner les propriétés
qu'elles possèdent.
Considérer les cas, mais ordonner, classer, classifier pour simplifier.
*
La Science : une matérialisation des faits.
La Philosophie : un lieu du questionnement.
La Théologie : une acceptation d'un vrai de l'Au-delà.
1381
*
Comment la Science peut-elle expliquer l'Au-delà ?
La sorcellerie a-t-elle un fondement réel ?
*
Comment les truquages électroniques pourraient se réécrire
mathématiquement ?
Cellules d'harmonicité
Cobordismes d'immersions +++ ---) ?
*
Introduction à la vie dévote St François de Sales
Exercices spirituels
Loyola
Méditations
L. de Grenade
1382
*
Aristote l'essence de l'intelligence
Aristote la substance
*
ou à
La postérité ? Quelle postérité ? L'essentiel étant de se préparer à bien mourir,
préparer sa vie future dans l'observance des paroles du Christ.
"Qui n'amasse pas avec moi, gaspille."
Forge- toi toi-même
*
Make yourself
Construis-toi de l'intérieur
L'isolement
*
1383
S'isoler et prétendre savoir, prétendre savoir ce qu'est la vérité, ce qu'est le
réel système, la meilleure méthode d'investigation intellectuelle ----) le prouver
par l'application qui fait gain
- voyez : j'ai raison, - mais jusqu'à quand ? Car s'isoler, c'est ignorer ce qui se
passe à
l'extérieur, c'est recevoir les informations autres de manière ouateuse,
édulcorée, aseptisée.
Quelle alarme intérieure peut prévenir pour signifier : " À présent, c'est assez
! Retourne !
Va vers les autres. Au contact ! Côtoie. Frotte-toi. Repense par l'autre "
Car c'est remettre en cause le modèle fondamental que l'on s'était construit,
c'est bousculer une prétendue sagesse.
*
Le spasme est personnel quand autrui le provoque.
La jouissance est affaire personnelle mais son obtention est liée à autrui.
La femme accompagne la jouissance qui est perçue par l'individu lui-même,
1384
intérieurement.
C'est autrui qui stimule une finalité individuelle.
Les convictions sont dangereuses.
Du bien fondé de la démocratie.
Un homme a des convictions. Le peuple lui dit : " Oui ". Il est élu pour cinq
ans.
Le mandat achevé, il a les mêmes convictions, le peuple lui dit : "Non" . Il
part.
*
Dans le secteur de l'éducation, il faudrait dresser une carte psychologique
précise
de chaque enfant pour le mieux diriger, le mieux comprendre et orienter, - et
cela
dès la crèche.
- Observer et comprendre.
1385
*
Chez le philosophe Averroès, le 'Amr est le commandement par lequel le
Premier
Moteur, immobile, met en mouvement la genèse de l'univers.
'AMR
*
Le message coranique a-t-il un sens caché ?
*
- Es-tu en sécurité, Israël ? Si tu n'es pas en sécurité, c'est que le messie n'est
pas
chez toi.
*
LA VOLONTE DE DIEU
1386
Volonté législatrice : volonté du Décret et de la Prédestination
Volonté créatrice : avenir des êtres et des créatures
*
Leibniz - La Théodicée
Sur quels principes peut se baser un homme pour prétendre accéder à la
connaissance ?
Comment se construit-il pour établir des faits ?
La finalité de l'homme est de s'abandonner au profit du Christ, de délaisser
même la science
qui ne serait qu'une pâle connaissance comparée au Vrai Futur.
Ceci pourrait expliquer la conversion de Pascal et le don de soi de
Swedenborg, savants
ayant accédé à un maxima humain, et ayant pris conscience de la vérité du
Fils.
*
Ordonner les objets // l'immense vrac !
1387
Minimiser la part des aléas // contrôler
Déterminer un ordre
La démonstration ? ----) L'Art du vrai.
Psychologie
*
J'ai accumulé au fil du temps des impressions, des souvenirs, des états etc...
Mon
cerveau, lorsqu'il veut me rappeler une équivalence de situations va puiser dans
cette
mémoire-là et m'envoie une image pour me spécifier une situation identique à
celle
présente. Le plus souvent, je ne me souviens plus de cette référence qui est
détail,
couleur, personne, moment du passé, - mais le cerveau la possède, l'envoie à la
conscience et me dit : " Ceci correspond à cela. "
Exemple : je m'ennuie de telle façon, - et le cerveau retrouve une impression
d'enfance,
1388
un souvenir de l'Ecole Primaire et me dit : "Ceci correspond à cela, - tu vois :
cela se
juxtapose - voilà l'équivalence de faits identiques."
Ceci est essentiellement vrai pour l'acte inutile, une forme d'ennui, de
désœuvrement.
*
Je pense essentiellement à Bergson, à Swedenborg, à Leibniz, à Pascal, à Jésus-
Christ, à Salomon, à l'essence davidique, à Dieu, au Saint-Esprit, aux Saints, à
Léonard, à l'intelligence de Napoléon.
*
XVe, XVIe, XVIIe -----) voyageurs, nouvelles îles
XVIIIe
----) découvrir, cartographier
XIXe
-----) étiqueter, répertorier
XXe
-----) photographier, filmer
XXIe
-----) modéliser, numériser
1389
XIXe : Musée d'Histoire naturelle Faune / Flore / Darwin
XXe : Télévision, Images animées
XXIe : Ordinateurs, Mathématiques
Plancton - à connaître
Système solaire
Première moitié du XXIe siècle ----) sortir du système solaire
*
Les propriétés scientifiques sont-elles liées aux états des choses,
à la chose, aux choses entre elles ?
La propriété est-elle substantielle, consubstantielle à la chose
ou résultante de la chose ?
*
Faut-il vivre avec les poètes ? Appartenir à des associations ? Accomplir de
l'action
littéraire ? Etre, développer un mouvement ou se construire soi-même ?
1390
Faut-il faire Oeuvre, ou appartenir à son temps ?
Dépendance ou indépendance - l'un et l'autre par alternance ? Est-ce
compatible ?
Les îlotiers, les nombrilistes, les masturbateurs cérébraux.
Toute grande œuvre se conçoit dans la solitude.
*
" La source-là ".
Les structures éducatives, familiales, environnementales ne permettent pas - de
déceler les aptitudes intellectuelles d'un surdoué.
- Ce qui veut dire : que le surdoué s'échappe à soi-même et échappe aux autres.
Cela signifie que de la matière grise - matière première - est grassement
perdue.
Comment modélise-t-on l'intelligence au Japon ?
Système de détection ? D'éducation ?
1391
*
Avant Jean-Paul II : 657 béatifications et 277 canonisations.
Après Jean-Paul II : (fin 1997) 773 béatifications et 290 nouveaux saints.
Pourquoi ?
Freud
*
Le pétrole est à la planète ce que Freud est à la découverte de l'inconscient.
A-t-il tout trouvé ? N'y a-t-il pas d'autres formes de richesses dans la tête de la
terre ?
*
Faut-il converser avec les poètes ? Et avec lesquels d'ailleurs ? Quand je songe
à mon
ignorance, à mon passé avec ses trous de gruyère ..
L'esprit me dit : jette-toi vers l'avenir. Conçois avec des supports nouveaux.
Discute, vis,
1392
rencontre...
La pensée synthétique répond : Comment, avec qui et pourquoi ?
*
Une fonction est une matrice progresssive.
Une fonction est la représentation d'une matrice progressive.
*
Wislawa Szymborska
- Aimable badinage - le plus souvent esprit prose - C'est l'organisation du
texte qui prétend
vers*. Mais l'ordre des mots, le contenu ne semblent pas poétiques. Esprit de
travail de
manchettes, de " et toc ", - billet pour périodiques.
point.
* Ecrit en lignes inégales. De grammaire, de composition littéraire, il n'en est
Je ne sais quelles gens, De la mort sans exagérer.
1393
Education. Savoir.
*
C'est curieux qu'il faille apprendre par coeur ce que l'on peut lire sur un
papier. Comme si
l'on prétendait que ce qui n'était pas mémorisé dans le cerveau ne pouvait pas
être
exploiter par l'intelligence.
*
Tenter de codifier la Beauté à travers les temps et les civilisations.
Système de démarrage :
En Suède, sélectionner 40 ou 60 visages d'après les régions.
En France, d'après les régions.
Italie, idem.
Puis idem pour tous les pays.
Soit 10000 ou 40000 types de visages.
1394
-----) Brunes, rousses, blacks, jaunes etc.
Appliquer cette logique de codification à l'intelligence d'après les pays, les
époques
et les thèmes de la civilisation :
Art militaire
Peinture
Politique
Religion
Mathématique
Ingénierie
Communications etc.
Analyser chaque personnage choisi et expliquer en quoi son intelligence est
remarquable.
Ce système permettrait d'intégrer l'intelligence de coeur, l'habileté manuelle,
l'aptitude du sportif ou celle du musicien.
Il n'y aurait pas donc une sorte de formule de base comme cherche à le
démontrer le Test ou le QI.
1395
L'une des propriétés de ce système est sa possible adaptation à tout nouveau
secteur de la civilisation tel l'Art virtuel, le travail à la vitesse de la pensée ou je
ne sais quoi encore.
En revanche il exclut toute forme d'intelligence quotidienne, basique, simple
de Monsieur Tout le monde. Un professeur de Lettres ne serait qu'un quidam
ayant vécu, étant disparu.
La mémoire, la durée, la postérité seraient des paramètres de valeur.
*
Adultère
Comment peut-on constamment se suffire de la même chair sans subir une
réalité de saturation corporelle ou physique ? Car l'oeil, la main, le corps
reçoivent constamment les mêmes messages sexuels.
C'est se nourrir de façon identique,
C'est lire le même journal,
C'est s'instruire dans le même livre et un seul
Comment rendre compatible les immenses richesses culturelle, artistique,
nutritionnelle, visuelle mises à notre disposition avec la constance de fréquence
1396
suer une même personne ?
Le monde achète, échange et jette. Quel est l'avenir réel de l'institution du
mariage ?
Quel taux de la population, tandis que l'espérance de vie augmente, quel taux
acceptera de rester à vie avec son compagnon ou sa compagne ?
*
À l'origine des croyances, il y aurait une perception paranormale des
phénomènes post morte
-------) sensation du défunt au milieu des vivants
-------) fluides, froids, vapeurs, ectoplasmes
-------) volonté du mourrant de sortir hors de son corps en se grattant le plexus
solaire etc.
La croyance ne serait pas une réaction défensive de la nature contre le
découragement, mais une observation objective des phénomènes inexplicables et
perçus pourtant.
1397
*
Aristote a démontré l'impossibilité dernière de ramener l'être à l'unité,
reconnaissant ainsi les limites de tout système, le caractère inachevé de toute
synthèse et l'irréductibilité de la pensée de l'être à la pure et simple
administration scientifique et technique de ce qu'il y a en lui d'objectivable.
Pierre Aubeuque
*
La science a pour fonction d'étudier les propriétés des choses.
L'Art considère ou reconsidère la nature et les choses.
La Mathématique est une abstraction des propriétés des choses entre elles.
La Mathématique est une purification de la représentation des choses entre elles.
La Philosophie est un navigateur qui va de la science à l'art en exploitant les
ressources du langage pour prétendre posséder la cohérence de la représentation
des choses.
Qui possède la dimension spirituelle ?
1398
Religion
Mère Yvonne-Aimée de Jésus
Premier Appel : 21 ans
Le 5, j'étais au lit depuis 10 minutes environ, quand j'entendis distinctement mon
nom : " Yvonne "!
Je tournai la tête vers la cheminée, d'où la voix semblait venir. Il n'y avait
personne. Pensant que je m'étais trompée, je me recouchai et essayai de dormir.
Une seconde fois, j'entendis : " Yvonne " ! J'eus peur, très peur, et je mis la tête
sous mes couvertures et je commençai à réciter le " Notre Père ", tout haut.
Arrivée à ces paroles : " Pardonnez-nous nos offenses comme nous les
pardonnons à ceux qui nous ont offensés ", la voix se fit de nouveau entendre : "
Yvonne ! "
Je me mis à genoux sur mon lit et du côté de la cheminée je vis une lueur... rien
de naturel ne la provoquait !
Puis une Croix se dessina pendant que la voix d'une extrême douceur disait :
- Veux-tu La porter ?
1399
- Oh ! Oui Seigneur, répondis-je.
Je me sentis à ce moment même envahie d'un bonheur immense. La voix reprit :
- Sois une âme abandonnée. Accepte les épreuves que Je t'enverrai comme la
plus grande grâce et la plus grande faveur donnée aux âmes que j'aime. Accepteles
sans t'en plaindre,
sans en examiner la nature ou la durée, sans t'en prévaloir. Ne prête pas attention
à ce qui te mortifiera ou t'humiliera, Regarde-Moi, je t'aime. Cela ne suffit-il
pas à ton cœur ?
- Oh si, Seigneur, répondis-je, je Vous aime. Mais est-ce bien Vous qui daignez
me parler, et Vous occuper de votre petite créature ? Dites, Seigneur Jésus, est-ce
bien Vous ?
Alors je vis une main s'avancer près de la Croix, cueillir une fleur de lys et me la
donner.
À ce moment, j'éprouvai un transport de joie et d'amour qui me fit presque
défaillir ; mais cela me parut durer peu, seulement mon âme était remplie de
paix.
*
Autre témoignage de Paul Labutte
Elle marchait d'un pas très rapide, léger qui donnait parfois l'impression de ne
1400
pas toucher terre.
Dans sa jeunesse elle avait beaucoup aimé la danse, surtout les danses de groupe
et jusqu'à la fin de sa vie, elle conserva le sens du rythme. Il lui est arrivé même
au couvent d'esquisser quelques pas de danse...
Elle priait d’une façon assez sainte. Elle vivait en constante union avec le
Seigneur ! Sa prière s'exprimait tantôt par les mots, tantôt par le regard, tantôt par
le silence. On lui a demandé une fois, combien de temps elle pouvait rester sans
penser au Seigneur : "Quelques minutes..." répondit-elle ! Au milieu de ses
occupations accaparantes, elle trouvait le moyen de réciter un rosaire par jour.
Durant la messe, à l'élévation, elle fixait le pain et le vin d'un regard brillant,
lumineux qui donnait l'impression de voir l'invisible !
J'ai toujours été impressionné quand je lui donnais la Sainte Hostie par son
regard d’Amour et de Foi extraordinaire...
Comme les bonnes nuits étaient rares, elle les passait à prier ! Je lui ai demandé
une fois comment elle priait la nuit ! Elle me répondit que parfois, avec la
permission de Dieu, elle pouvait entendre les prières qui montaient de tous les
coins de la terre et elle s'y unissait.
Une autre fois elle me dit cette parole mystérieuse :"...La nuit, il m'arrive de
scruter les peuples..."
Si ma mémoire est bonne, il me semble que les premières visites du Seigneur ont
eu lieu vers 21 ans, dans une période de sa vie, qu'elle-même plus tard appellera
"Son printemps mystique"!
C'est à Malestroit, jeune fille qu'elle vit le Seigneur dans toute sa beauté. Et plus
1401
tard au cours de ce même séjour elle eut plusieurs manifestations du Seigneur.
Sur ma demande, elle me les avait racontées. C'est ainsi qu'elle allait sur les
bords du canal à Malestroit, dans un petit bois et que là sur un banc le Seigneur
la rejoignait et l'instruisait ! D'autres fois, à l'entrée d'un chemin, au bord de
l'Ouste, le Seigneur l'attendait. Elle a beaucoup plus appris du Seigneur
directement que par les livres...
Souvent dans les comptes rendus donnés au Père Crêté son directeur spirituel, on
retrouvait ces expressions : " Le Seigneur m'a dit...Le Seigneur m'a fait
comprendre..." Elle était vraiment disciple du Seigneur !
Il lui arrivait de se rendre à la Chapelle la nuit, et là le Seigneur l'attendait pour
une conversation nocturne…J'essayais d'imaginer ce qu’était la souffrance de ne
plus le voir quand on l'avait vu...Elle m'avait dit ... "Parfois le plein midi de la
terre me semble ténèbres ! "
Quand elle avait la visite du Seigneur il y avait des signes avant coureurs : un
encens mystérieux qui emplissait la pièce et qui parfois descendait en volutes du
plafond accompagné d'un parfum que je n'ai jamais senti ailleurs...un parfum qui
n'était pas de la terre...
Quand Yvonne Aimée voyait ces spirales d’encens, elle exultait de joie car c'était
le signe que le Seigneur allait venir ! Elle a aimé le Seigneur d'une façon
inouïe...Je crois pouvoir dire qu'elle ne lui a jamais rien refusé , et en contrepartie
le Seigneur Lui non plus ne lui refusait rien .
Elle a souvent vu aussi la Sainte Vierge. Du fait qu'elle n'avait pas de messages à
transmettre, comme Bernadette par exemple, elle n'en parlait pas et il serait
1402
difficile de tenir des statistiques. C'était des apparitions privées, mais elle m'avait
permis de l'interroger et si je ne l'avais pas interrogé il y aurait eu beaucoup de
choses que nous n'aurions jamais su.
La veille ou le jour du 15 août La Vierge lui apparaissait.
En août 1947, je me trouvais près d'elle. Après avoir célébré la messe, nous
avons pris le café et tout en la servant je lui demandai si elle avait vu la Vierge.
Elle sursauta et me répondit "Oui... Oui....".Je lui demandai comment cela s'était
passé.... "Oh ! D'une manière très simple. Je dormais, puis tout à coup ouvrant
les yeux, j'ai vu une grande lumière. Je me suis aussitôt levé et la Sainte Vierge
m'apparut .Comme je m'agenouillais elle me dit de remonter dans mon lit, ce que
j'ai fait et elle s'assit sur le rebord de mon lit et nous avons parlé durant une heure
environ. Nous avons parlé de la France. Elle me dit qu'en France nous n'aimions
pas assez son Fils et c'est pour cela que les choses allaient mal. Nous avons aussi
parlé des problèmes de l'Eglise.
La Sainte Vierge disait aussi que la consécration à son Cœur Immaculé n'avait
pas été suffisamment faite, à ce moment-là.
Voilà un exemple d'apparition; le compte rendu qu'elle m'en faisait était très
laconique.
Quand elle faisait des conférences sur la Sainte Vierge elle donnait la doctrine
traditionnelle.
Elle ne faisait jamais état de la moindre apparition.
Une autre fois la Vierge lui apparut, il me semble que c'était en 1941. Elle me
disait
1403
" ..Je sentais la tiédeur de son corps, je pouvais toucher son vêtement, j'entendais
sa respiration. Je voyais ses yeux. A un moment Notre Dame a relevé son voile
par-dessus ma tête, à la manière juive, et sous son voile elle m'a embrassée. On
ne pourrait pas dire ce qu'est la simplicité de la Sainte Vierge tellement c'est
beau, simple et humain...
En 1941 elle habitait cette pièce où nous sommes actuellement. Le matin elle
faisait son ménage puis venait aider à la cuisine. Elle préparait le dessert puis
partait prier dans le petit bois de la propriété. Un jour allant la chercher j'entendis
un chœur chanter le "Gloria in Excelcis Deo"....
J'aperçus Yvonne Aimée qui venait à ma rencontre et dont le visage s'illumina de
joie.
En rentrant, je lui demandai ce qui s'était passé et elle m'expliqua que lorsque
j'avais entendu Le Gloria, elle avait entendu son Ange qui disait "...Venez vite au
petit bois, notre sœur Yvonne Aimée est là" et le bois s'est empli d'Anges.
Elle vivait en présence de ses Anges. Deux Anges, un grand et un petit, si je puis
dire. Le grand s'appelait "Lumen" et le petit "Laetare".
Malheureusement elle voyait aussi le démon. Elle l'a vu dans cette pièce où nous
sommes actuellement. Un soir, en 1941, nous sommes venus ma tante et moi
pour la voir et nous l'avons trouvé dans l'angle de cette pièce, poussant devant
elle un guéridon pour se protéger d'un adversaire qui pour nous était invisible.
Elle avait un visage décomposé par la peur alors que c'était une personne qui
ordinairement n'avait pas peur. Même les gens de la Gestapo qu'elle avait
affrontées n’avaient pu l'effrayer. Là nous avons vite compris qu'il s'agissait
1404
d'une agression satanique et nous avons en avons eu la preuve. La pièce dans
laquelle nous étions, généralement toujours fraîche en septembre s'est emplie
d'une chaleur insoutenable, peut-être 80°, et ma tante et moi nous nous sommes
mis à transpirer intensément...
Tout cela a duré environ un quart d'heure et Yvonne-Aimée le visage marqué par
la terreur se tenait toujours dans le coin de la pièce. Puis peu à peu la température
est redevenue normale...
J'ai alors demandé à Yvonne-Aimée, en sortant de la pièce, à mi-voix, si c'était
bien le démon ; elle m'a répondu. "Oui c'était bien lui..."! Puis elle a parlé d'autre
chose. Elle passait d'un monde à l'autre avec une facilité extraordinaire.
Je parlais avec elle de théologiens qui prétendaient que le démon n'avait pas
d'existence personnelle et que ce n'est que le symbole des forces du mal, forces
obscures...Elle m'avait répondu : " Si ces gens-là trouvaient un jour en allant se
coucher le démon au pied de leur lit, peut-être y croiraient-ils !"
Je l'ai vue à Malestroit déchiré par le démon. J'étais avec elle, l'Evêque de
Bayeux Lisieux et une autre religieuse. Notre conversation portait sur des choses
tout à fait matérielles. Nous parlions de l'envoi de colis aux parisiens affamés.
Tout en prenant part à la conversation je sentais qu' Yvonne-Aimée était tendue,
comme sur ses gardes. Tout à coup elle a poussé un petit cri et ses bras sont
tombés de chaque côté du fauteuil. J'ai vu alors sur sa guimpe blanche se
dessiner trois raies rouges de sang qui se sont progressivement rejointes faisant
une grosse tache.
Je me souviens que la religieuse qui était là, son assistante, a relevé le haut de
1405
cette guimpe et j'ai pu voir les chairs déchirées comme par un croc de boucher
qui les aurait labourées...Il y avait aussi les mêmes cicatrices, mais dans l'autre
sens !
J'ai assisté aussi à des exorcismes qui ont été faits pour elle par l'Evêque de
Bayeux.
L'Eglise ordonne à Satan de lâcher cette personne...C'est effrayant comme
liturgie. Elle avait été attaquée par le démon. L'Evêque était présent ainsi que son
assistante, l'infirmière et moi-même !
De 21 heures à 1h du matin le combat a été terrible. Les blessures faites
traversaient les vêtements de part en part. Nous avons su le lendemain qu'elle
avait reçu plus de quatre-vingts coups de griffes, profonds jusqu'à l'os ! Tout cela
formait, paraît-il, de gros bourrelets gros comme mon petit doigt et que j'ai
observé moi-même plus tard lors de son exhumation.
Le lendemain elle circulait dans son monastère comme si de rien n’était.
Après la mort d'Yvonne-Aimée j'ai eu l'occasion pendant plusieurs années de
rassembler sur elle,
un certain nombre de témoignages de tous ordres. J'ai essayé de constituer un
dossier spirituel,
un dossier graphologique ainsi qu'un dossier médical et psychologique. Toutes
ces disciplines ne sont pas des sciences exactes, mais leurs convergences étaient
impressionnantes.
On peut dire que le résultat final de cette enquête pourrait être celui-ci : elle était
1406
émotive, hypersensible. La moindre souffrance et la moindre joie avaient un
grand retentissement sur elle.
La conclusion est celle-ci : "... Aucune névrose, aucune simulation même
inconsciente, aucune hystérie, aucune pente hallucinatoire, aucune divagation
imaginaire, aucune trace de morcellement. La tendance contraire dominait :
discipline personnelle, solidité mentale, bel et constant équilibre nerveux,
harmonie des facultés, unité de la personnalité.
Tout cela ressort des différentes enquêtes médico-psychologiques et
graphologiques.
J'ai demandé à un professeur de Faculté, un grammairien, d'étudier la syntaxe
d'Yvonne-Aimée.
Le Père Roland de la Faculté Catholique d'Angers m'a dit de sa syntaxe qu'on ne
pouvait pas en déduire qu'elle était une Sainte, mais que c'était une femme
admirablement équilibrée.
Mêmes conclusions de Mme Monnot qui a étudié l'écriture d'Yvonne-Aimée.
Cette personne nous avait été conseillée par le Carmel de Lisieux car elle avait
étudié tous les écrits de Ste Thérèse.
Yvonne-Aimée m'avait dit un jour : "…Tu sais, j’étais la personne la moins
prédisposée à ces affaires-là !" Elle n'était pas du tout imaginative, mais au
contraire concrète et pratique avant tout ! Voilà l'essentiel de sa vie spirituelle.
Parmi les choses les plus étonnantes de la vie d 'Yvonne-Aimée il y avait les
recherches d'Hosties profanées. Tout avait commencé en 1923
1407
approximativement. Elle était jeune fille et assistait à la messe à Notre Dame des
Victoires. Elle avait remarqué une personne qui ayant communié avait repris
l'hostie, l'avait mise dans son sac et était partie. La jeune Yvonne-Aimée qui
avait une foi immense en la présence réelle du Seigneur dans l'Eucharistie fut
bouleversée.
Elle fit des recherches durant deux jours et finalement retrouva et la personne et
l'hostie que cette dernière avait emportée. C'était le début de ses recherches
d'hosties profanées soit à Paris soit en Ile de France. Une fois elle est allée
jusqu'à Cologne pour rechercher une hostie profanée.
Tantôt elle devinait la profanation des hosties, tantôt elle était avertie
surnaturellement.
Plusieurs fois par an toute sa vie, mais occasionnellement elle faisait ces
recherches. Et l'histoire qui s'est passée à la Brardière se situe dans ce contexte :
C'était le 16 septembre 1941. Yvonne-Aimée passait ici une quinzaine de jours.
Après le déjeuner nous sommes allés nous promener vers le petit bois. Arrivés
vers la cabane qui à l'occasion nous servait d'ermitage, nous avons pris des
photos de la cabane et de nous-mêmes avec un Kodak à pied. Des photos inutiles
mais nous étions en vacances. Nous avons laissé l'appareil dans la cabane, puis
nous sous sommes séparés. Elle est restée là à prier dans l'ermitage et moi je me
suis un peu éloigné mais pas trop car j'avais toujours peur qu'il lui arrive quelque
chose.
Et voici que vers 16 heures j'ai entendu Yvonne-Aimée pousser des exclamations
comme quelqu'un qui assistait à un spectacle horrible et qui manifestait sa peine,
1408
son chagrin
et son étonnement. Je suis arrivé en courant. Elle continuait de s'exclamer,
néanmoins les quelques paroles qu'elle laissa échapper me permirent de
comprendre qu'elle suivait de loin une scène de profanation d'hosties. Deux
hommes me dit-elle s'acharnaient sur une petite hostie.
Oh, disait-elle, ils la piétinent, ils la percent avec un poinçon... Oh ! Elle saigne !
Je revois Yvonne-Aimée se redressant et disant à son Ange ".Va me chercher
cette hostie, mon amour la réclame !»
Aussitôt nous avons vu elle et moi, un grand trait de lumière qui passait audessus
de nous semblant porter quelque chose de blanc... Ce rayon est venu se
poser sur un sapin... Nous sommes accourus et avons trouvé, posée à la verticale
sur une branche de ce sapin, une petite hostie percée en son centre et qui
saignait...
Elle ou moi, je ne m'en rappelle plus, avons eu le réflexe d'aller chercher
l'appareil photo dans la cabane. Yvonne-Aimée a photographié cette hostie
"Debout" sur la branche de l'arbre.
Après quoi j'ai saisi cette hostie, ce n'est donc pas une hallucination, j'ai cueilli
une feuille d'arbre en guise de corporal et j'ai placé dessus l'hostie. Et comme le
montre la photo l'hostie se tient verticalement sur la feuille. Je l'ai transporté dans
l'ermitage aux pieds d'une statue de la Sainte Vierge. Il y avait dans cet ermitage
deux bougies et lorsque nous sommes entrés avec l'hostie miraculeuse, ces deux
bougies venaient d'être allumées ! Par qui ? Nous ne le saurons jamais !
C’est là que le Seigneur lui a parlé de la valeur du silence, qu'il lui a redit de ne
1409
pas raisonner les choses incompréhensibles et il a ajouté cette parole de toute
beauté :
" La nuit de ton esprit sera le soleil de ton âme".
J'ai invité ma tante à nous rejoindre et elle aussi a vu l'hostie qui saignait. Puis
après un temps d'adoration est repartie. Je suis resté quelques instants avec
Yvonne-Aimée et je pense que c'est à cet instant que sur la porte de la cabane
une inscription s'est tracée sous nos yeux, lettre après lettre : "Le Ciel a visité la
terre". Le soir à la nuit tombante, je suis retourné au petit bois pour voir l'hostie
et Yvonne-Aimée. Elle me demanda de ramener l'hostie à la maison.
Ce qui s'est passé, je ne l'oublierai jamais : je portai l'hostie saignant toujours, sur
la feuille d'arbre, Yvonne-Aimée me suivait et tout le long du chemin nous
chantions des hymnes au Saint Sacrement. À un moment donné je me suis
retourné vers elle et sans réfléchir je lui ai donné l'hostie (À cette époque-là,
donner à porter le Saint Sacrement à un laïc ou une religieuse était interdite)...
En approchant de la maison, nous fîmes silence pour ne pas attirer l'attention de
ma tante Catherine qui devait se trouver à la cuisine, et, une fois arrivés, nous
déposâmes avec respect l'hostie dans l'armoire de la chambre de Mère Yvonne-
Aimée, au rez-de-chaussée, près du salon, parmi le linge bien blanc.
Au souper qui suivit dans la grande salle, il ne fut question de rien avec ma tante
Catherine qui continuait d'ignorer l'événement.
En sortant de table, Mère Yvonne-Aimée se retira. Je vins pour adorer chez elle
l'hostie profanée. Mère Yvonne-Aimée était déjà couchée, elle entrait dans une
sorte d'agonie. À un moment donné, elle se pelotonna sur elle-même, poussa un
1410
gémissement et me dit : " Va vite chercher ta tante, je suis blessée au cœur ", puis
elle retomba, étendue. Effrayé, j'allai chercher ma tante Jeanne.
Viens, dis-je, parce que... Oh! Son cœur saigne et elle te demande de venir
mettre un linge.
Ma tante accourut et posa directement sur le cœur de Mère Yvonne-Aimée un
morceau de vieille toile blanche qu'elle retira quelques instants après et qu'elle
me tendit : la plaie sanglante du cœur s'y était imprimée. On y distinguait
l'ouverture horizontale des chairs et l'auréole du sang. Exactement la trace
qu'aurait laissé un véritable fer de lance.
Ma tante Jeanne examina la plaie et posa sur celle-ci un second linge qui
s'imprima lui aussi. Nous voulûmes demeurer à veiller et à prier au chevet de
Mère Yvonne-Aimée, mais celle-ci murmura :
" Ce n'est pas la peine... Allez dormir.. Vous ne pouvez rien pour moi... Je
souffre trop. Il faut que je souffre seule"
Elle était livrée à une intense souffrance, elle s'enfonçait dans une solitude
désolée. Et, peut-être même, cessait-elle de nous voir et entendre. J'avais
l'impression qu'elle se trouvait isolée entre " ciel et terre ".
Le lendemain, au cours de la Communion de la Messe, je donnai à Mère
Yvonne-Aimée l'hostie transpercée et sanglante.
Plus tard, je compris le parallélisme des deux mystérieux faits de ce 16
septembre 1941 : une hostie avait été percée de façon sacrilège et elle avait
saigné. Le soir, le "cœur" de Mère Yvonne-Aimée avait été lui aussi transpercé et
il saignait.
1411
"Ce coup de lance, me suis-je dit n'était-il pas comme l'ouverture d'une source de
grâces pour La Brardière, pour l’Eglise ?"
J'ai aperçu un jour ses mains percées. On voyait à travers la paume. Si l'on
prenait sa paume entre pouce et index, les deux se rejoignaient... Du fait qu'elle
se déplaçait souvent je pense qu'elle a dû beaucoup souffrir de marcher avec ses
stigmates.
"Une épreuve ? ou un ensemble "d'épreuves" nouvelles qui s'étaleront dans les
années à venir et dont quelques-unes seulement seront connues ? Cette dernière
hypothèse est la plus plausible. Epreuves personnelles qui retentiront dans son
âme, son esprit, son cœur, son corps qui affecteront son bonheur, sa santé, mais
qui s'imbriqueront aussi dans les événements de l'Eglise et du monde. Depuis des
années déjà, ses missions d'ordre temporel ou spirituel " au service du Roi Jésus "
la mettaient, comme ses visions, au courant de bien des secrets.
Certains jours, elle paraissait écrasée, accablée sous un fardeau qui n'était pas
seulement celui d'âmes à soutenir, d'un monastère et d'un Ordre à diriger. Un
jour, n'en pouvant plus, elle m’écrivit : "Il me semble que je porte le monde !"
Le 6 décembre suivant, en arrivant à Solesmes pour une retraite, je trouvai à la
porterie de l'abbaye, une lettre de Mère Yvonne-Aimée '. En la lisant, je
communiai à l'extrême douleur qu'elle me confiait. Je me souviens que la
comparaison d'un oiseau pris dans un cyclone me vint à l'esprit. Je devinai que
Mère Yvonne-Aimée, là-bas, à Malestroit, se tordait littéralement de douleur et
1412
mendiait à ses amis un peu de réconfort. L'annonce des épreuves avait provoqué
en elle des doutes et des ténèbres. Elle se demandait " si elle n'avait pas été
trompée ", si elle " ne m'avait pas trompé ". Je lui répondis sans hésiter qu'elle ne
m'avait jamais trompé, que je savais son absolue droiture, que je possédais des
preuves de l'authenticité de sa voie et au surplus que je pouvais reconnaître le
bon arbre à ses fruits de vie chrétienne. Je terminais en lui affirmant : "Je crois en
vous, je suis sûr de vous."
Cependant, que Mère Yvonne-Aimée soit si seule après avoir été si comblée par
Dieu, était pour moi une véritable surprise. Certes je l'avais vue souffrir la
"Passion". Mais aujourd'hui, c'était d'un autre ordre. Je constatai que, dans ces
heures de déréliction, le "merveilleux" de sa vie ne lui était d'aucun secours. Je la
voyais livrée à une solitude inexprimable, ne se souvenant plus des grâces
sensibles de jadis - je n'avais pas encore saisi que la pédagogie divine, dans le but
de détacher l'âme d'elle-même et de la livrer
toujours plus à l'Esprit Saint, est faite d'une alternance de consolations et de
désolations - que les chrétiens les plus favorisés de grâces sensibles
exceptionnelles sont aussi ceux qui doivent faire preuve de foi courageuse,
héroïque, à certaines périodes -, que leur déréliction qui les associe très
étroitement au mystère pascal, est en proportion des consolations qu'ils reçoivent.
Dans ces heures d'agonie, comment ne rechercheraient-ils pas l'appui et la prière
1413
de leurs amis ?
*
Les trous noirs sont-ils des portes pour un autre Univers ?
- À quelle vitesse se dilate l’Univers ?
- 43 600 kilomètres par seconde.
*
Le peuplement de l’Univers.
Quelles sont les potentialités maximales que peut espérer atteindre un être
humain ?
Quelles sont les limites offertes par son intelligence ? Lui faut-il combiner avec
les autres, avec les machines ?
Quelles connaissances faut-il posséder ? Pour se préparer à quoi ? Quelles
applications réelles terrestres sont preuves d’efficacité
Bulding Minding ----)
1414
Construction du cerveau par l’apport de substances médicamenteuses
accompagnatrices de l’effort cérébral.
Accélérer la vitesse cérébrale
Diminuer la sensation fatigue
Favoriser la fixation de l’information à mémoriser Etc.
Physique
*
Je note ici quelques considérations concernant la Théorie des cordes que j’ai pu
saisir sur Internet. (18 novembre 2000)
(22) C'est, au fond, un peu, analogiquement, la même différence d'optique que
celle qui avait été permise par l'émergence, au sein d'une nouvelle
pangéométrie, de géométries non-euclidiennes (riemannienne ou
lobatchekskienne), aux côtés d'une géométrie plus canonique. Non seulement
ces différentes géométries ne s'avèrent pas exclusives les unes des autres, les
plus récentes ne se substituant pas purement et simplement aux précédentes.
Elles se juxtaposent, en fait, pour pouvoir s'appliquer ensuite aux phénomènes,
en fonction des échelles convenables. Du même coup, elles restent toujours
ouvertes à l'idée d'une théorie unitaire qui puisse finalement les englober.
1415
(23) Le proton, comme le neutron, constituent des régions de l'espace dans
lesquelles trois particules plus fondamentales se déplacent rapidement en
interagissant les unes avec les autres. Ce sont les quarks. Il y en a trois à
l'intérieur du proton. Les quarks sont bien plus petits que le proton, et ce qui fixe
la taille du proton c'est cette force entre quarks qui détermine de combien ils
peuvent s'éloigner les uns des autres avant que cette même force ne les rapproche
à nouveau.
(24) Identifiée dès 1934, la force faible est la troisième en importance des quatre
forces fondamentales de la nature. D'une portée extrêmement courte, elle est
responsable de la radioactivité bêta. C'est elle qui pilote les réactions qui
produisent l'énergie au centre du soleil et des étoiles. Elle est transmise par des
particules appelées bosons intermédiaires : W+, W- et Z.
(25) La force forte est la plus intense des forces fondamentales. Elle agit sur les
quarks et est transmise par l'échange de particules appelées gluons. C'est elle qui
confine les quarks à l'intérieur d'un proton ou d'un neutron. Comme son intensité
augmente avec la distance, il est impossible de séparer les quarks les uns des
autres (ce qui explique pourquoi il est impossible d'observer un quark isolément).
Cette force retient les protons entre eux plus fortement que la force
électromagnétique ne les repousse.
1416
(26) La force électromagnétique, l'une des plus fortes des forces fondamentales,
se caractérise par l'électricité et le magnétisme. Transmise par l'échange de
photons, elle permet de comprendre pourquoi deux particules de même charge se
repoussent mais aussi pourquoi, dans les atomes, les électrons (chargés
négativement) orbitent autour du noyau (chargé positivement). Elle rend compte
du même coup de la solidité de la matière ordinaire et se retrouve, de ce fait, à la
base de toute chimie.
(27) La force de gravité est une force d'attraction qui n'agit que sur la masse.
D'une portée infinie, c'est aussi la plus faible des quatre forces fondamentales de
la nature. Seuls de gros objets macroscopiques sont capables de développer une
force de gravité importante mais à l'échelle atomique et subatomique elle n'a pas
d'effet notable. La gravitation est transmise par l'échange de gravitons.
(28) L'idée de base de la théorie est que toutes les particules et tous les
médiateurs des forces, y compris celle de la gravité, sont toutes en quelque sorte
comme les différentes vibrations d'une corde, et qu'elles nous apparaissent aux
grandes échelles comme des modes spécifiques de vibration d'un seul objet
fondamental, assimilable à une corde. Un quark ressemblerait alors à une boucle
unidimensionnelle. Il ne serait donc pas un point élémentaire, mais plutôt une
sorte de boucle, composé non pas de 3 sous-quarks mais d'un nombre infini de
sous-quarks, tout autour de la boucle. L'une des caractéristiques les plus
remarquables de la théorie des cordes est que celle-ci inclut naturellement la
gravité dans un cadre quantique cohérent. L'unification est à peu près aussi totale
1417
qu'on pourrait le souhaiter. La théorie des cordes ne dit pas qu'il existe un petit
nombre d'objets à partir desquels tout se construit mais plutôt qu'il n'existe qu'un
objet, qui est étendu, unidimensionnel et qui a la forme d'une corde. De même
qu'en pinçant une corde de violon on peut la faire vibrer de différentes façons, et
ainsi obtenir des notes différentes, à partir de la même corde, tous les tons d'une
corde en vibration pourraient constituer les différents modes d'un seul objet. De
la même façon, ces cordes fondamentales sont observées dans leurs vibrations
spécifiques. La même corde vibre d'une certaine façon et a l'air d'un quark, vibre
d'une autre façon et a l'air d'un photon, un grain de lumière, vibre différemment
et a l'air d'un électron, vibre encore et a l'air d'un graviton (la particule médiatrice
de la gravité). (D’après David Gross).
Padre Pio Paroles
*
Les tombeaux débordent de bonnes intentions...
Il arrive que les abeilles traversent de grandes distances dans les prés avant de
parvenir aux fleurs qu'elles ont choisies ; ensuite, fatiguées mais satisfaites et
chargées de pollen, elles rentrent à la ruche pour y accomplir la transformation
silencieuse, mais féconde, du nectar des fleurs en nectar de vie.
Faites de même : après avoir écouté la Parole, méditez-la attentivement,
examinez ses divers éléments, cherchez sa signification profonde.
1418
Alors elle vous deviendra claire et lumineuse elle aura le pouvoir de transformer
vos inclinations naturelles en une pure élévation de l'esprit ; et votre cœur sera
toujours plus étroitement uni au Cœur du Christ.
Tu t'essouffles à la recherche du Bien suprême. Mais en réalité, il est à
l'intérieur de toi !
Il te tient étendu sur la Croix nue et son souffle te communique sa force pour
supporter ce martyre insupportable, ou encore pour aimer cet Amour amer...
Autant tu crains de perdre Dieu ou de l'offenser, et autant il est proche de toi.
L'angoisse de l’avenir est tout aussi vaine, puisque ton état présent est un amour
crucifié.
Reste humble en toute chose et garde toujours soigneusement ta pureté de cœur
et de corps, parce que ce sont là comme deux ailes qui nous élèvent à Dieu et
vont presque jusqu'à nous diviniser.
La prudence a les yeux, l'amour a les jambes.
Exerce toi tout particulièrement à la douceur et à la soumission à la volonté de
Dieu, et cela non seulement dans les choses extraordinaires de la vie, mais aussi
dans toutes ces petites choses qui forment la trame du quotidien.
1419
Fais-le au matin, pendant la journée, et le soir, en gardant ta paix et ta joie. Et
s'il t'arrivait d'être pris en défaut, fais un acte d'humilité, prends une nouvelle
résolution, puis relève-toi et continue tout simplement ce que tu étais en train de
faire.
C’est un bel acte de foi est celui qui jaillit sur tes lèvres en pleine obscurité,
parmi les sacrifices, les souffrances, le suprême effort d'une ferme volonté de
faire le bien ; comme la foudre, cet acte de foi déchire les ténèbres de ton âme ;
au milieu des éclairs de l'orage, il t'élève et te conduit à Dieu.
As-tu déjà vu un champ de blé parvenu à maturité ?
Tu auras observé que certains épis sont grands et vigoureux, tandis que d'autres
penchent vers la terre.
Regarde les plus grands : tu verras qu'ils sont vides ; en revanche, si tu prends
les épis qui penchent vers le sol, ils sont lourds de grains.
Conclusion : la vanité est vide.
Écrire : fixer le langage.
Etude biochimique du centre du langage dans l'activité cérébrale.
Mémorisation de l'expression orale après transformations.
Capturer le délétère et l'appliquer sur un support récupérable.
*
*
1420
Notre galaxie : 100 milliards d'étoiles
1 pc : 3,26 années de lumière (parsecs)
Taille de notre galaxie
L'étoile la plus proche
: 30000 pc
: 4,2 années de lumière
Le Grand Nuage de Magellan : situé à 60000 parsecs
et le Petit à 90000 parsecs
La Voie Lactée
d'épaisseur.
: 30000 pc de diamètre et quelques centaines de parsecs
Système de rotation : un tour : 200 millions d'années au niveau du soleil.
Un observateur très éloigné de nous ne verrait pas le même objet avec le même
âge.
*
Psychanalyse : inventaire du grenier.
Physique
*
1421
La supercorde est une petite boucle refermée sur elle-même à une dimension de
10 puissance -35 m et s'étendant dans les modèles qui semblent les plus
prometteurs, sur neuf dimensions d'espace dont six seraient compactifiées sur
elles-mêmes à une échelle de 10 puissance -35 m.
Le constituant élémentaire est défini par sa masse et par son spin.
E 2 - P 2 C 2 = M 2 C 4 ,
(E = MC 2 définit la masse dépendant de l'énergie cinétique)
Le spin est le moment angulaire du constituant : celui-ci tourne sur lui-même. Il
s'agit d'un mouvement quantique, le moment angulaire se mesurant en unités de
h (où h est la constante de Planck h, divisée par 2Pi)
*
Feynman
Sa thèse de doctorat, soutenue, en mai 1942, est consacrée au principe de
moindre action en mécanique quantique pour des systèmes non relativistes. Dans
celle-ci, Feynman montre que les amplitudes de transition calculées au moyen
d'intégrales de chemins permettent une formulation plus efficace que la notion de
1422
fonction d'ondes lorsqu'on a affaire à plusieurs particules en interactions
mutuelles retardées.
---) Cours de physique
---) Qu'est-ce que la science ?
---) La Nature des lois physiques - conférence de Nobel
Electrodynamique quantique.
*
"Une petite science conjecturale". Cette remarque est de Renan, je crois qu'elle
me va à merveille.
*
En accomplissant une recherche sur Yahoo, j'ai tapé " Apparitions mariales ".
Une et une seule référence est sortie. Il s'agit d'apparitions, de messages
abondants et réguliers transmis dans un petit village de Croatie - le village de
Medjugorje - J'offre ici quelques teneurs exprimées par la Vierge.
1423
La Sainte Vierge commença à partir de mars 1984, chaque jeudi, à travers la
voyante Marija Pavlovic à donner des messages pour la paroisse de Medjugorje
et pour "toute personne voulant marcher sur le chemin de la sainteté"
À partir du 25 janvier 1987, la Sainte Vierge commença à donner le message le
25
de chaque mois pour le monde entier, toujours par l'intermédiaire de la voyante
Marija Pavlovic. Cela continue encore aujourd'hui.
"Chers enfants, je vous demande de vivre la sainte messe. Beaucoup ont ressenti
la beauté de la sainte messe. Mais il y en a d'autres qui n'y viennent pas
volontiers. Je vous ai choisis, chers enfants, et Jésus vous donne ses grâces
pendant la messe. C'est pourquoi, vivez lucidement la sainte messe. Que chaque
venue à la messe soit une joie. Venez-y avec amour. Acceptez la sainte messe.
Merci d'avoir répondu à mon appel."
3 avril 1986
"Chers enfants, aujourd'hui je vous demande de lire la Bible chaque jour dans
vos maisons et de la placer en évidence dans un endroit, pour toujours vous
inciter à la lire et à prier.
1424
Merci d'avoir répondu à mon appel."
18 octobre 1994
Message du 25 janvier 1998
"Chers enfants, aujourd'hui à nouveau, je vous appelle tous à la prière. Seulement
par
la prière, chers enfants, vos cœurs seront-ils changés, rendus meilleurs et
sensibles à la parole de Dieu. Petits enfants, ne permettez pas à Satan de vous
écarteler, et de faire de vous ce qu'il veut. Je vous invite à être responsables et
déterminés, et à consacrer chaque journée à Dieu dans la prière. Que la Sainte
Messe, petits enfants, ne soit pas pour vous une habitude, mais qu'elle soit vie.
En vivant chaque jour la Sainte Messe, vous ressentirez le besoin de sainteté, et
vous croîtrez en sainteté. Je suis proche de vous et j'intercède pour."
Message du 25 mai 1998
"Chers enfants, aujourd'hui je vous invite à vous préparer par la prière et le
sacrifice à la venue de l'Esprit Saint. Petits enfants, ceci est un temps de grâce,
1425
c'est pourquoi je vous appelle à nouveau à vous décider pour Dieu le Créateur.
Permettez-lui de
vous transformer et de vous changer. Que votre coeur soit préparé à écouter et à
vivre tout ce que l'Esprit saint a dans son plan pour chacun d'entre vous. Petits
enfants, permettez à l'Esprit Saint de vous conduire sur le chemin de la vérité et
du salut
vers la vie éternelle. Merci d'avoir répondu à mon appel !"
*
J’ai trouvé sur Internet l’esquisse d’un travail d’étudiant qui cherche à classifier
les différentes formes de l’imagination. Il s’appuie également sur un ouvrage
assez complexe : Les structures anthropologiques de l’imaginaire chez Denod. Je
reproduis ici l’endroit référencé.
1992 Les Structures anthropologiques de l’imaginaire, Dunod, 11ème édition,
Paris, pp.480-491 La thèse de Durand est ambiguë ; à la fois il dit que le
matériau qui porte les images, est inerte "la sémantique se défait, ou se durcit en
sémiologique" et aussi il dit que les figures de style participent au dynamisme
général. "La rhétorique est bien cette pré-logique, intermédiaire entre
l'imagination et la raison" Voici quelques citations donc, qui vont structurer mon
travail :
1426
"Il nous faut revenir maintenant sur ce trajet, dans lequel le sémantique se
défait, ou se durcit en sémiologique, dans lequel la pensée se fige et se formalise.
Nous avions déjà remarqué la place qu'occupe le langage dans ce processus de
formalisation, nous avons vu que la syntaxe est au fond inséparable du
sémantisme des mots. Mais c'est maintenant que nous pouvons dégager la
signification d'un tel phénomène : le discours nous apparaît entre l'image pure et
le système de cohérence logico-philosophique qu'elle promeut, comme un moyen
terme constituant ce que nous pouvons appeler, puisque nous avons adopté une
terminologie Kantienne, un " schématisme transcendantal ". Autrement dit,
c'est la rhétorique qui assure le passage entre le sémantisme des symboles et le
formalisme de la logique ou le sens propre des signes. Mais ce schématisme,
bien loin d'être selon la définition kantienne une " détermination a priori du
temps " est au contraire une détermination a priori de l'anti-destin, de
l'euphémisme qui va teinter, dans son ensemble, toutes les démarches de
formalisation de la pensée. La rhétorique est bien cette prélogique, intermédiaire
entre l'imagination et la raison. Et ce rôle d'intermédiaire entre le luxe de
l'imagination et la sécheresse syntaxique et conceptuelle se manifeste par la
richesse de la rhétorique. […] Autrement dit, le mot n'est réel que parce que
vécu dans un contexte expressif, engagé dans un rôle métaphorique, le
sémiologique n'a de valeur que par référence au stylistique d'abord, et
finalement au sémantisme, non l'inverse. Et cette " translation " élémentaire de
toute rhétorique n'est rien d'autre que la propriété euclidienne de translation,
car la rhétorique comme la logique s'exprime et se pense en termes d'espace.
1427
Comme c'est l'espace qui est la forme de l'imaginaire, de l'anti-destin, c'est la
métaphore qui en est le processus d'expression, ce pouvoir qu'a l'esprit, chaque
fois qu'il pense, de rénover la terrminologie, de l'arracher à son destin
étymologique. Arrêtons-nous de nouveau à l'antithèse et à son corollaire
rhétorique l'hyperbole et son cortège de pléonasmes. Nous avions déjà montré
comment au sein des structures schizomorphes s'esquisse cette rhétorique
antithétique et la logique diaïrétique de l'exclusive 1. Nous avions vu que
l'exclusive antithétique s'installe dans la représentation par grossissement,
hyperbolisation des symboles figuratifs des " Visages du temps ". Cette exclusive
issue d'un régime polémique de la représentation, fondé sur la Spaltung, est
l'âme de l'argumentation socratique, platonicienne, aristotélicienne aussi bien
que cartésienne 2, et hante de son manichéisme implicite la majeure partie de la
pensée de l'Occident C'est pour cette raison de coutume et d'autorité que Bleuler
considère le style dualiste du " malgré que" comme normal par rapport aux
autres styles de pensée. Mais nous allons une fois de plus montrer que le
processus euphémisant par antithèse et hyperbole n'est pas l'apanage de la saine
raison. N'avions-nous pas déjà constaté les penchants pathologiques du
rationalisme ?Nous allons voir comment, en s'exprimant, le Régime Diurne de
l'imagination achemine l'expression vers une rhétorique dont les figures
classiques d'antithèse et d'hyperbole ne sont qu'une espèce de condensé formel.
[…] La figure expressive, et spécialement la figure de rhétorique, est la
réduction à une simple syntaxe, de cette inspiration fantastique profonde, dans
laquelle le sémantisme se dépouille peu à peu du contenu vécu qui l'anime pour
1428
se réduire progressivement à un pur procédé sémiologique et à la limite formel :
car un "dessin" est déjà sur les marches du signe et l'on sait comment on glisse
de l'expression pictographique à des moyens d'expression de plus en plus
formalisés. Quant aux structures mystiques elles nous dévoilent le style de
l'antiphrase, de l'euphémisme proprement dit. Nous ne reviendrons pas sur la
genèse de l'antiphrase par le procédé de redoublement des images et la syntaxe
de double négation. Alors que le style de l'antithèse découpait dans l'espace
fantastique le schème du retournement, c'est-à-dire de la symétrie simple par
rapport à un axe, le style de l'antiphrase et la syntaxe de double négation
dessinent le schème de la symétrie dans la similitude : L'on peut induire en effet
toute une géométrie du redoublement des figures à partir de l'imagination de
l'emboîtement des images. Mais le style de l'antiphrase garde la trace
sémantique du processus de double négation, il est le triomphe stylistique de
l'ambivalence, du double sens. C'est en même temps et sous le même rapport que
les épines de la rose deviennent messagères du parfum. Il n'est pas besoin
d'insister sur les esquisses pathologiques d'un tel style que Bleuler admet
d'emblée comme le style pathologique par excellence. […] Ainsi par la
rhétorique et ses figures nous voyons peu à peu se défaire le sémantisme du
figuré. Domaine intermédiaire, la rhétorique est elle aussi le lieu de toutes les
ambiguïtés. C'est peut-être la raison pour laquelle son étude a été négligée au
profit des épistémologies qui semblaient s'intéresser aux processus formels
dépositaires de l'exclusive, à la logique et aux mathématiques. Et c'est au
1429
moment même où l'imagination tombait en discrédit dans la pensée occidentale
que le terme de
rhéteur devenait lui aussi péjoratif..."
Gibert DURAND 1992 Les Structures anthropologiques de l’imaginaire, Dunod,
11ème édition, Paris, pp.480-491
Je suis avec les poètes, avec leurs œuvres, avec leurs génies mais je ne suis pas
avec leurs personnes. Ce qu'ils sont m'indiffèrent. Ce qui m'importe, c'est ce
qu'ils font.
L'état poétique se caractérise par une excitation de l'esprit nécessitant des
applications de langage - c'est un besoin d'applications.
Percevoir le monde par la sensation est un principe incomplet - ce rapport entre
les choses ne s'obtient pas dans la lucidité réelle mais dans une approximation de
vibrations.
Les choses telles qu'elles m'apparaissent.
1430
En vérité, je fabrique de nouveaux rapports entre les choses - c'est audace, risque,
extrapolations. Je n'ai aucune certitude que ces combinaisons de langage,
d'accords nouveaux puissent plaire, - répondent à un possible reconnu par Autrui.
- Ceci est tentative, du donner à voir. Je vous l'offre, cela vous conviendra-t-il ?
Déterminer les limites de ses forces cérébrales.
L'outil poétique ne serait qu'un moyen d'applications et de vérifications.
La nature ou le support étudié, un prétexte assez insignifiant. Le contenu
poétique serait de faible portée. L'intérêt résiderait dans la valeur du résultat
obtenu.
Actuellement la poésie m'apparaît comme étant affaire de langage - c'est-à-dire
de constructions grammaticales autres, elle n'est plus analogie, correspondance,
substitution d'un monde observé à un monde idéal.
Ma pensée va aux algébristes - et je pense à Pindare, Rimbaud, Mallarmé, Char,
Celan, Zanzotto, Deguy et autres...
Je pense Post-Mallarméens.
De grands espaces de croissance m'apparaissent possibles.
1431
Poésie serait la fabrication d'un monde possible, impossible, - serait une
extrapolation de l'imaginaire. Elle propose la vision d'un monde reconstruit avec
du langage humain.
Elle est une situation pensée par l'application humaine. Elle n'est en rien une
vérité - c'est un principe de subjectivité.
Elle est caresse, évasion, délire, extrapolation etc.
Elle se définit par le langage, par le rapport des mots aux autres mots dans le
champ limité du poème. Au-delà de ce champ, le vrai peut être différent.
Le lecteur est celui qui dit : oui à cette vérité limitée.
Si le lecteur dit non, le poète peut toutefois avoir raison.
Elle serait l'expression de
---) L'Unité fondée sur l'analogie ( ?) Elle exploiterait le principe des
correspondances pour la déterminer et l'expliquer ? Cette théorie romantique
reprise par Baudelaire m'apparaît aujourd'hui avec les progrès réalisés dans les
découvertes de la physique totalement obsolète.
1432
Le langage complexe serait plus encore la représentation de l'activité mentale des
neurones et des synapses - c'est-à-dire du système nerveux - langage parfois
incohérent, difficile avec des sauts, des illusions, des structures étonnantes
encore à considérer.
Dédale verbeux : quels sont les mots qui peuvent s'associer les uns aux autres ?
Travail de la mémoire avec incohérence pour prendre le risque d'arranger après
sélection différents éléments.
Le langage complexe serait une représentation de l'activité de l'esprit.
Accélération de l'expansion de l'Univers ?
*
En contradiction avec la loi de Newton, - les corps devraient s'attirer donc
l'expansion devrait se ralentir.
*
Jésus-Christ signifie Dieu sauve et Oint de Dieu.
1433
Mais ce mot Christ semble ne pas être suffisant pour exprimer la réalité de la
nature de cet homme. Il devrait s'appeler : Dieu lui-même.
Dieu sauve et Dieu lui-même.
Car Oint de Dieu - beaucoup ont été oints de Dieu, - Cyrus, David, Samuel par
exemple.
Math
*
Comment sont-ils parvenus à modéliser la protéine Prion ?
Par quels savants calculs, ont-ils pu la faire apparaître sur écran d'ordinateur
tandis qu'elle est totalement invisible ?
*
Intelligence
Intelligence : les vitesses, les temps, les quantités, les qualités, les parcours sont
très sensiblement différents selon les individus.
1434
L'on s'inquiète de ce que certains enfants doués d'un QI élevé n'obtiennent que de
très faibles résultats scolaires ou pire encore sont en situation d'échec.
Inversement l'on pourrait considérer que grand nombre de personnes dotées d'une
potentialité intellectuelle moyenne ou en deçà de la moyenne parviennent à
réussir dans leur vie professionnelle ou dans leur existence familiale.
Si l'on étudiait le QI des responsables d'entreprise, l'on verrait que le bon sens, le
bon aloi, la raison foncière l'emportent pour juger, décider ou se crédibiliser
auprès d'autrui.
Des individus pointus, bariolés de diplômes sont certes aptes à défaire des
difficultés complexes mais n'ont pas cette gouaille paternaliste que possèdent les
auto-formés adaptés à la réalité du concret.
*
Concernant les Mathématiques
Ce à quoi l'on pense est une restriction non représentative du vrai. C'est une
mathématique d'homme conçue pour des applications et des vérifications
1435
humaines - mais cela n'est pas la mathématique divine autrement complexe,
autrement inaccessible.
L'enfant dans le jardin.
11111111/ 9 = 12345678
La modélisation serait la planification des choses quand le dessin, la
photographie ou le film ne seraient qu'une mémorisation primaire sans contenu
réel. - Il s'agirait ici d'apparence.
- Numériser, modéliser.
*
J'ai pu trouver sur le Net de nombreux sites consacrés à Emmanuel Swedenborg,
génie mystique qui me fascine. Il est, hélas difficile de se procurer ses ouvrages
dans les librairies. Le même problème se pose avec le Prix Nobel de Littérature
Churchill...
Je propose ici quelques endroits tirés du site :
1436
LA VOLONTE ET L'ENTENDEMENT
28. L'homme a deux facultés qui font sa vie ; l'une s'appelle la volonté, et
l'autre l'entendement. Elles sont distinctes l'une de l'autre, mais créées de manière
qu'elles soient un ; et quand elles sont un, elles sont appelées le mental. Elles
constituent donc le mental humain, et toute la vie de l'homme réside en elles.
31. La volonté et l'entendement font aussi l'esprit de l'homme, car c'est aussi
dans ces deux facultés que résident sa sagesse et son intelligence, et en général sa
vie, le corps n'étant qu'un serviteur.
LE SEIGNEUR
280. Dieu est Un ; il est le Créateur et le Préservateur de l'univers, par
conséquent le Dieu du ciel et de la terre.
297. Qu'il y ait dans le Seigneur un Trine, à savoir : le Divin-même, le Divin-
Humain et le Divin procédant, c'est là un arcane venant du ciel, à l'intention de
ceux qui seront dans la Sainte Jérusalem.
1437
DE L'HOMME INTERNE ET DE L'HOMME EXTERNE
Maintenant, il sera parlé de l'homme Interne et de l'homme Externe.
Ceux qui n'ont de l'homme Interne et de l'homme Externe qu'une idée
commune croient que l'homme Interne est celui qui pense et qui veut, et que
l'homme Externe est celui qui parle et qui fait, parce que penser et vouloir est
l'interne, et que par suite parler et faire est l'externe.
Toutefois, il faut qu'on sache que non seulement l'homme Interne pense et veut,
mais aussi l'homme Externe ; néanmoins autrement quand ils sont conjoints, et
autrement quand ils sont séparés.
Quand l'homme pense avec intelligence et veut avec sagesse, il pense et veut par
l'Interne ; mais quand l'homme pense sans intelligence et veut sans sagesse, il ne
pense pas et ne veut pas par l'Interne. Conséquemment, quand l'homme pense bien
du Seigneur et des choses qui appartiennent au Seigneur, et bien du prochain et
des choses qui appartiennent au prochain, et qu'il leur veut du bien, il pense et
veut par l'interne; mais quand l'homme en pense mal et leur veut du mal, il ne
pense pas et ne veut pas par l'interne. Bien penser vient de la foi du vrai, et bien
vouloir vient de l'amour du bien ; mais mal penser vient de la foi du faux, et mal
vouloir vient de l'amour du mal.
1438
*
État de sainteté : conscience de bien-être épurée.
...qui ne possède pas la science, possède un vrai autre, se défait du
matérialisme, espère dans
un au-delà spirituel, déplore mais accepte les basses ou effrayantes vérités
terrestres
(Pédophilies, meurtres, corruptions etc..), parle de " passages «, de " moments
", reconnaît
le Mal comme étant une vérité incontournable, délaisse la terre, aspire au
spirituel,
----) simplification idéalisée ----) pureté.
*
Algébriste ----) convertibilité, progression, simplification, amertume claire -
langage encastré avec progrès et éviction -
Pindare, Malherbe, Mallarmé - savant sans connaissance scientifique - Celan,
Heidegger, Deguy.
1439
*
Sainte Brigitte de Vadestena : Ne pas prendre la paille des mots pour le grain
des choses.
Aller outre
*
Le travail de l'intellect n'est pas de ranger, mais de pousser sur soi, c'est-à-dire
de trouver
les ressources pour aller outre.
Le rangement est possible.
Le vieillissement interdit l'application de l'effort.
*
Mieux, encore, au-delà.
La volonté / l'entendement
Le bien / Le vrai
La foi / l'amour
1440
Mariage : La sagesse / l'intelligence
Vouloir n'est que convoiter chez le méchant
*
Le rapport à autrui.
La considération de l'autre dans le développement du Moi.
Moi sans l'Autre n'existe pas.
Recherche du Moi sur l'Autre.
" Assis sur les épaules des géants "
Les combinaisons, les synthétisations, les exploitations des Autres pour devenir
Soi.
Prélever des parts d'Autrui, - les dériver, se les approprier.
Mais est-ce Autrui, ce mâché remâché reconsidéré ? N'est-ce point travail de
l'esprit
avec rejet, dérivabilité, symbolisation, simplification, rajout ?
----) La part de l'Autre !
1441
*
Que puis-je espérer ? Quelles sont les limites permises par ma potentialité ? Ici bas,
qu'est-ce ?
En synergies d'intelligence avec sélection ;
Le chemin, le choix, l'utile - malaxés dans une variabilité personnelle.
*
" La figure mythique de l'éditeur toutes antennes déployées vers un balbutiement
littéraire est un vestige " - Jean-Marc Roberts Pratique et métiers de l'édition.
Si le nouveau est dans l'écrivant, comment fait-on pour le reconnaître ?
L'expérience ne permet pas de critiquer de nouvelles singularités.
Il y a des viviers de singularités où les esprits underground convergent.
*
1442
La poésie est également un extraordinaire laboratoire de langage où le doute, le
risque et l'interdit sont de mise. Le poète, dans sa liberté absolue, associe,
déplace et repense l'ordre de son vrai - vrai qu'il sera le plus souvent le seul à
comprendre. Génie parfois pour les générations futures, ennemi de ses
contemporains, il dirige son propre orchestre de son idéal réinventé, chef
d'orchestre sans public aucun.
Le grand malade, le grand souffrant, l'éternel incompris etc... mais certains
atteignent l'essence du langage et se placent dans la hiérarchie des littéraires aux
premières places, devant les romanciers et les écrivains qui passent pour des
baratineurs ou des accumulateurs de lignes.
Pindare, Baudelaire, Mallarmé, Verlaine, Valéry, Perse - essence de langage,
lente macération pour accéder à un objet unique et sublime !
Et quel esprit de sélection, de choix, de refus - conscient ou inconscient - de
subtile application pour enfin obtenir dans quelques occasions de leur vie le
joyau hautement ciselé !
*
La crédibilité contemporaine est-elle gage de haute poésie ?
1443
L'Art Abstrait
*
Se débarrasser de la représentation ----)
Se priver de tout lien identifiable avec l'extérieur
Kandinsky Malevitch Mondrian Jean Hélion
Franck Stella George Mathieu
Mark Rothko Adolf Gottlieb
Jackson Pollock Barnett Newman
Gaziotes Hare Motherwall
Wladyslaw Strzeminski Donald Judd
Rodtchenko Tatline Taraboukine
Yves Klein Reinhardt Brice Marden
Robert Ryman Gerhardt Richter
Willen de Kooning : "Le style est une supercherie. J'ai toujours pensé que les
Grecs se cachaient derrière leurs colonnes."
*
1444
Bibliothèques des écrivains
Genèse et variations textuelles
Ecriture littéraire// Ecriture ordinaire
Intertextualités et variabilités personnelles... les applications obtenues,
l'exploitation, le choix, tant d'actions mentales - et la personnalité propre de
l'individu.
Les actions mentales du cerveau
*
Cioran dans l'héritage de Vauvenargues, est capable par ses applications
incisives et par la redoutable efficacité de son style de démontrer ce qu'il avance.
(La tentation d’exister)
*
Il y aurait la liberté insignifiante qui permettrait à l'homme de prétendre en son
déterminisme. - Actions de second ordre mais la destinée de l'homme serait déjà
programmée. Il ne ferait qu'accomplir un nombre de faits préétablis.
1445
*
Comment reconnaître l'ordre de Dieu - son classement - dans la nature tandis
que l'ensemble semble appartenir à l'aléatoire, au déplaçable, au modulable etc. ?
L'outil de reconnaissance est humain et non pas divin.
Théorie des catastrophes de René Thom
Théorie des fractals de Benoît Mandelbrot
Théorie des Structures dissipatives d'Ilya Prigogine
Théorie du chaos et des attracteurs étranges de David Ruelle
*
Déstructurer, restructurer le langage autrement.
*
Dans la Théorie du saut, il y aurait du manquant. Le travail de l'esprit
consisterait à récupérer le matériel faisant défaut pour poursuivre l'avancée
cérébrale.
1446
Il y aurait recherche du suffisant et du nécessaire pour parvenir à comprendre et à
passer outre.
Ce n'est pas un apprentissage généralisé qui surchargerait l'intelligence ou la
mémoire, mais c'est un chemin cérébral optimisé qui irait du point A au point B
avec le matériel nécessaire manquant transformé en acquis par le travail de
formation.
*
Dieu révélant : je sais donc je donne.
L'homme lui avance à petits pas.
La microrévélation de l'homme :
" Qu'ai-je trouvé ? ! ", stupéfait.
Révélation : accélération dans l'acquisition d'une partie de la vérité. Mise à la
disposition immédiate de l'esprit, de la conscience ou de l'intelligence.
Sortie de Dieu hors de soi dans le monde. (CD Universalis)
Equations
1447
Avec des systèmes d'accélérations de grandeurs relativement indépendants, l'on
voudrait trouver des solutions de valeurs qui annulent ces associations.
*
Diviser par 0 c'est grossir, et c'est affaire de grossissement. Plus la valeur est
précise, plus le résultat trouvé est élevé.
L'on ne peut diviser par 0, mais l'on peut prendre une valeur approchée.
Prenons 10 à la puissance moins trois. Non pas 0 mais 0,001.
3 : 0,001 = 3000 ; 2 : 0,001 = 2000 etc.
Cela fait penser à l'opération du microscope.
Multiplier par 0, c'est trouver l'identique le plus petit possible.
Exemple : au lieu de prendre 0 prenons 0,01 qui est proche de 0.
5 x 0,01 = 0,05 au centième
1448
5 x 0,001 = 0,005
C'est affaire de réduction au plus petit de soi-même, soi-même étant la valeur de
réduction que l'on voudra multiplier.
*
Les choses immatérielles et invisibles
Si le Ciel ou un Au-Delà existe, pourquoi ne parvient-on pas à le détecter avec la
Physique des particules ?
Si des millions et des millions d'âmes existent au Ciel, comment se fait-il
qu'aucun instrument ne permette de détecter leur présence ?
Il doit bien y avoir une émission quelconque, une charge émise par l'Au-delà.
Témoignages paranormaux, témoignages de mystiques. À étudier très
sérieusement. Proposer des regroupements, des fréquences indépendantes les une
des autres.
L'Après vie, qu'est-ce ? Est-ce ?
*
1449
Beaucoup de philosophie critique, peu de philosophie pure.
Penser autrement, ouvrir une nouvelle porte est donné à peu. Discourir, fabuler,
extrapoler, mêler et remêler, mélanger à l'extrême dans une habileté de langage
est donné à grand nombre.
Ceci est affaire d'éditeurs qui cherchent à vendre un contenu réexpliqué.
*
Le monde peut-il exister par lui-même ?
L'Abstrait pluriel
L'Abstrait figuratif
La symbolique abstraite
La symbolique abstraite : voir le tableau de Le Béarn (Marine - collection
personnelle) et l'ouvrage Les comptes rendus de l'Académie des Sciences -
Mathématique - photo de couverture
- Fenêtre 1976, détail, Eric Halberg, né en 1933.
1450
Tout tableau peut être restitué de la sorte.
*
L'harmonie n'est pas la perfection d'un ensemble de détails. Un ensemble de
détails optimise par parties mais ne possède pas la cohérence unifiée.
*
À quoi peut bien servir le triplement de sa personnalité ? ---Trinité, le double
clonage de soi ?
*
Histoire du Peuple Juif
Le soulèvement de Bar Kokhba (135)
Rabbi Aqila incarcéré à Césarée
Antonin le Pieux (138 - 161)
Siméon ben Gamaliel
1451
Moïse Maimonide (1135 - 1204)
puis La mystique thésophique et la Kabbale
*
Notes religieuses
À partir de 70 de notre ère, le Rabbinisme.
Philon d'Alexandrie
La destruction du Second Temple (70), seuls les Pharisiens survécurent.
7 siècles plus tard les " Karaïtes " (classe des rabbins)
= (scripturaire)
Le judaïsme post-biblique
Interprétation de l'Ecriture visant à transmettre, en l'approfondissant la Loi de
Moïse - Loi qui doit modeler l'entière existence du Juif et aviver sans cesse
l'espérance messianique.
1452
Le centre de la vie juive est l'étude de la Loi. Plus encore que la Bible la tradition
orale doit être enregistrée par la mémoire et être constamment répétée. On
discute les traditions divergentes et l'on détermine les interprétations acceptables.
*
Je trouve sur Internet un site consacré à Notre Dame d'Espis. Ces apparitions ont
eu lieu à quelques kilomètres de Moissac. Ma mère a bien connu un fils Glaise
qui a assisté à une manifestation surnaturelle. Totalement traumatisé après ce
phénomène extraordinaire, il est rentré chez lui tout tremblant, dans la nécessité
de s'aliter un ou deux jours. Il a refusé de donner des informations concernant ce
qu'il avait vu.
Il semblerait que les Autorités Ecclésiastiques aient souhaité en quelque sorte
étouffer l'importance de ces manifestations, craignant que ce pèlerinage ne
déteigne sur le célèbre site de Lourdes. Cela paraîtrait aujourd'hui une aberration
de se priver dans le grand Sud de la France d'une telle possibilité touristique et
spirituelle.
GILLES BOUHOURS
1453
Gilles Bouhours est né le 27 novembre 1944, jour de la fête de la Médaille
Miraculeuse. Ses parents Gabriel Bouhours et Madeleine Cornilleau auront 5
enfants : Thérèse, Jean-Claude, Marc, Michel et Gilles. Dès son plus jeune âge
Gilles fut favorisé de grâces particulières par des visites de Notre Dame,
accompagnées parfois d'admirables messages. La première apparition a eu lieu le
30 septembre 1947 à Arcachon (Gironde). "La Sainte Vierge avait une robe
blanche, la tête recouverte d'un voile jaune." Le 2 octobre, C'est un premier
dialogue : "Tiens. Elle saigne la Sainte Vierge. Tu t'es fait bobo?... Tu as tombé
dans les bambous ? Tiens, mon mouchoir. Papa donne ton mouchoir. Viens à
côté de moi... Tiens, donne-moi la main... N'aie pas peur... Viens à côté de
moi...Papa et maman sont là !" D'Arcachon en passant par Bouilhe-pereuil, puis
Moissac et à Seilhan (Haute-Garonne) où la famille s'installera définitivement
Gilles aura une vie comblée de Grâces, d'Amour, de Tendresse du Ciel. C'est à
l'âge de 15 ans et 3 mois, le 26 février 1960 que Gilles partit rejoindre sa Maman
du Ciel.
Le Secret à donner à S.S. PIE XII
En décembre 1948, en revenant du bois d'Espis, Gilles dira : "Elle m'a dit
quelque chose. Mais si je le disais, ce serait deux pêchés".
En février 1949, Gilles dira à son père : "Je dois aller à Rome pour lui dire que la
Sainte Vierge apparaît à Espis".
1454
Le 12 décembre 1949, une première rencontre eut lieu à Rome avec le Saint-Père
en audience semi-privée. Mais Gilles ne voulut rien dire ; son secret ne devait
être délivré qu'à S.S. PIE XII et à lui seul, la Sainte Vierge l'avait demandé.
Pourtant il fallait qu'il accomplisse sa mission. Quatre mois plus tard, lors d'une
seconde visite au Vatican, alors qu'il n'avait que 5 ans, il put enfin parler seul à
seul en audience privée avec le Pape. Puis, libéré de tout engagement, il pouvait
révéler son secret à tous :
"La Sainte Vierge n'est pas morte, Elle est montée au Ciel en corps et en
âme."
C'était la confirmation que le Saint-Père avait demandé à la Reine du Ciel avant
qu'il ne proclame officiellement le dogme de l'Assomption de la Vierge Marie.
Ce fut Gilles, en toute simplicité qui confirma au Pape l'opportunité de cet acte
pontifical.
La Sainte Vierge se manifestera encore de nombreuses fois jusqu'au 15 août
1958. Le 15 août 1954, Marie dira à Gilles :
"Je suis la Reine du Sauveur, tu peux le dire à Monsieur le Curé."
plus tard elle lui confirma :
"Oui, Gilles, tu peux dire : Reine du Sauveur, priez pour nous."
Le 11 octobre 1954, par son Encyclique : "Ad Coeli Regnum" S.S. PIE XII
proclamait la Royauté Universelle de Marie.
*
1455
Psy
L'esprit pourrait utiliser simultanément ou successivement plusieurs modes de
perception, de raisonnement ou d'applications :
Le Sensitif Le Rationnel le Logique Le Computationnel L'Imaginatif
Perceptif L'Intuitif etc.
Le
Note personnelle
*
Au carrefour de la symbolisation, de l'abstraction et de la simplification.
Toute toile figurative pourrait passer par cette représentation-là ;
Dans le cas de mon tableau marine, le fragment devrait toutefois être intensifié
par la surcharge de quelques traits.
*
L'expérience mystique est une ascension, l'expérience prophétique une
application.
1456
Le prophète est un instrument d'écriture par le Saint-Esprit.
Marthe Robin
*
"Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il ne porte pas de fruit."
"Si le grain tombé en terre meurt, il porte du fruit en abondance."
*
Thêta
Comment s'est constitué le canon du Rabbinat ? Sur quelles recensions les
Autorités juives se sont appuyées pour valider les ouvrages référencés ?
*
J'ai trouvé dans un ouvrage de Jean-Jacques Antier - Le mysticisme féminin -
tout un endroit consacré à la pseudo-conversion d'Henri Bergson. Lui et sa fille
auraient eu des visions de la Vierge Marie. Je reproduis ici le témoignage de sa
fille Jeanne rendu par Jean Guitton.
1457
"Lorsque nous étions boulevard de Montmorency, à Paris, j'avais neuf ans, j'étais
dans la salle à manger, j'ai vu soudain devant moi une forme mince, très blanche,
avec une tête de femme, une belle chevelure. C'était merveilleux, merveilleux...
Encore, le lendemain, le surlendemain... Longtemps après, je m'en ouvris à mon
père. Il me dit qu'il avait vu la même chose, mais avant moi. Il me demanda de
n'en point parler à ma mère, qui n'avait rien vu. À ce moment, je n'avais aucune
religion. Je ne savais rien du catholicisme. Plus tard après ma conversion, je m'en
ouvris à un prêtre qui me dit : " C'est un signe pour ceux qui, plus tard, sont
appelés à se convertir. " Quelques jours après la mort de mon père, je m'ouvris à
ma mère de mon intention de me convertir au catholicisme. Elle me répondit :
"Ton père me l'avait dit. Tout ce que tu feras me rendra heureuse."
"En parlant de cette vision, Jeanne Bergson articulait avec beaucoup de force
(elle qui sourde et muette) les syllabes de c'é-tait mer-veil-leux, mer-veil-leux."
Jean Guitton rapporte que Georges Cattaui lui a raconté que Mlle Bergson, le soir
de sa confirmation, lui avait fait le même récit. Elle avait ajouté quelques
précisions. La salle à manger où elle se trouvait était une ancienne chapelle. La "
Dame" lui avait mis ma main sur l'épaule, ce qui lui avait donné une impression
de fraîcheur. Bergson avait dit à sa fille : "Je l'ai vue aussi. C'est la Sainte Vierge.
N'en parle pas à ta mère."
"Je conclurai ainsi : tout se passe comme si La Vierge Marie, dans une ancienne
chapelle du boulevard de Monmorency, était apparue plusieurs fois, sous forme
1458
d'une femme enveloppée de lumière, à Bergson et à Jeanne Bergson,
indépendamment l'un de l'autre; et comme si ce phénomène mystique avait été la
Source de leur double conversion au catholicisme, la Source, aussi, de
l'inspiration (secrète) de Bergson et de tout ce qui est sorti dans le monde de cette
inspiration."
Aux Autorités Juives :
*
La spiritualité de l'Occident pourrait-elle être construite sur l'imposture de
Jésus-Christ ?
*
Saint Jean de la Croix - faire l'aveugle intérieur - se purifier - être rien - et
devenir un objet propre pour Dieu.
La nuit - la vraie nuit - rien.
L'idée est de blanchir également - c'est-à-dire être hostie, mouton, blanc, épuré -
nettoyé - clair, débarrasser des scories.
Ceci rejoint le Christ.
1459
*
Le donjon de l'esprit, lieu où réside le Moi à l'abri de la basse médiocrité
humaine, lieu où l'intelligence doit se développer et s'épanouir, inaccessible peutêtre,
rare et incomprise certainement, mais chargée de fruits savoureux qu'elle
redistribuera à l'ensemble de ses hôtes.
Qui seront ces hôtes ? - Ceux qui auront compris l'immense richesse dont son
âme est pourvue, et qui amis de la science et du savoir, viendront se nourrir à la
bouche diffuse.
*
Thêta
L'itinéraire mystique s'accomplirait sous une forme quaternaire :
Dieu est le créateur et le régulateur de l'Univers
Le Saint-Esprit est l'Essence de Dieu, sa supra conscience épurée
Le Fils s'apparente au mot Amour
La Vierge serait l'intercesseur terrestre, l'Appel.
1460
Ceci est une base jetée.
Une Reine est de valeur inférieure et ne peut rivaliser avec des Dieux. Mais elle
occupe une place aujourd'hui essentielle dans la mystique chrétienne.
*
J'ai trouvé à la bibliothèque de Montauban une biographie consacrée à Marthe
Robin - femme exceptionnelle et hautement remarquable s'il est possible à une
âme d'atteindre ce paroxysme de pureté, de souffrance et d'abnégation dans la
Passion du Christ.
Il y a un passage que je souhaiterais recopier : Marthe reçoit du Christ une
nouvelle conception extensive de son ancienne Eglise. Elle se réaliserait de cette
sorte :
" C'est alors que Jésus me parla de l'oeuvre splendide qu'il voulait réaliser ici à
la gloire de son Père, pour l'extension de son règne dans toute l'Eglise et pour la
régénération du monde tout entier, par l'enseignement religieux qui y serait
donné et dont l'action surnaturelle et divine s'étendrait dans tout l'univers.
Oeuvre à laquelle je devrais tout spécialement travailler et me donner, suivant
son commandement et ses divins conseils, sous la direction du prêtre que de tout
1461
temps il avait choisi et élu dans son coeur pour son édification et auquel il
donnerait un jour des collaborateurs fidèles et dévoués pour l'aider à absoudre,
à instruire et nourrir les âmes et les conduire à son amour.
À la suite d'autres visions, d'autres précisions lui furent données : Ni école, ni
mission, mais " un foyer de mon amour ", " quelque chose de nouveau ", une
oeuvre dont " tous les membres soient des saints, rayonnant par l'exemple d'une
vie surnaturelle et l'exercice incessant de la charité ", impliquant " le don de soi
à chacun dans un don total à Dieu ". " Marie en sera la reine aimée et écoutée."
Ce " foyer " sera connu des points les plus reculés de la terre ", " refuge des
grandes détresses humaines ", mais aussi " des pécheurs innombrables ".
Pour la première fois, le nom était prononcé : " Je veux qu'il soit un foyer
éclatant de lumière, de charité, d'amour ; le centre unique des grandes
résurrections spirituelles, après la défaite matérielle des peuples et de leurs
erreurs sataniques, l'oasis vivifiante aux âmes de bonne volonté, aux âmes
anxieuses et découragées, aux pécheurs endurcis et sceptiques, la maison de mon
coeur ouvert à tous. Son rayonnement grandira à la mesure de l'infini et de
l'éternel. "
Mais pas seulement des pêcheurs : " Des prêtres nombreux, animés de l'ardent
désir de la perfection, viendront s'y édifier, s'y instruire et s'y sanctifier. J’y
attirerai de mêmes des personnalités de divers peuples qui recevront ici, par tout
1462
ce qu'ils verront et apprendront, le sens véritable et la sublime grandeur de la
vie et les vraies voies du salut."
Marthe entendit encore : " Chaque foyer aura son caractère particulier pour
diviniser les hommes, en faire des temples vivants de Dieu. " Chaque foyer sera
indépendant, " tous unis dans un seul esprit pour former une seule famille", en
union avec le foyer-centre établi à Châteauneuf, qui devra être " édifié sans
arrêt malgré les difficultés de l'heure et les angoisses croissantes".
*
Marthe Robin : "J'ai compris le rôle de la souffrance au lieu de m'en révolter."
Pourquoi le Christ refuse-t-il d'apparaître en Israël, auprès des Autorités Juives ?
Pourquoi la Vierge refuse-t-elle de manifester sa présence en Israël ?
- Elle serait la Vérité de son Fils.
Marthe Robin nous parle d'une nouvelle Eglise - d'une nouvelle fraternité
universelle !
*
1463
Le cloisonnement en soi.
Le corps et l'esprit.
Les satisfactions du corps. Le verrouillage du corps. L'oubli de la prison. La
liberté de l'âme. L'âme pour se purifier. Pour se préparer à la mort. L'âme pour
l'Au-delà.
L'apprentissage spirituel. De l'intelligence de l'âme. L'intelligence innocente,
pure, prête à prendre, à recevoir, à partager, à donner également.
Se préparer à la séparation. Se nourrir de tous les sucs spirituels, religieux,
divins. Attendre, attendre la mort. Puis la sortie. La montée. L'élévation. Dieu,
enfin !
Le cloisonnement pour accepter la vérité du corps. Non pas se haïr, le détester ou
le refuser. Mais le vivre modestement, simplement. Satisfaire discrètement ses
désirs.
Trop punir le corps, c'est exciter un Démon dans sa cage. Nourrir le lion pour
apaiser sa violence.
1464
À la limite, il serait mieux qu'une religieuse eût des relations sexuelles avec une
religieuse, plutôt que d'avoir des relations sexuelles avec un homme. Car elle est
au Christ. Les caresses avec une autre femme seraient plus supportables.
L'isolement, le dépouillement, le vide en soi. Puis la prière, la Bible, les Saints,
les Docteurs, l'Eglise. Toute nourriture spirituelle prépare l'âme à l'Au-delà.
De l'abondance des richesses spirituelles.
Il n'est qu'une seule chose à faire, c'est se purifier - se préparer à la vision divine
et atteindre sa sainteté.
Le problème est de savoir à quel degré d'élévation Dieu jugera l'âme remise.
Sera-ce suffisant ? Le travail de purification accompli sur terre sera-t-il considéré
satisfaisant ?
Sainteté
*
Fait-il exiger de soi une sorte de sacrifice expiatoire pour accéder à un nouvel
être ?
L'Ancien Testament reconnaît l'homme avec ses forces et ses faiblesses, mais
accorde à dieu essentiellement par le biais de la grâce la bénédiction de l'Elu.
1465
Il faut se préparer aux degrés les plus élevés de la spiritualité. Mais est-ce par son
travail que l'on peut espérer y parvenir ? Ou n'est-ce pas par l'action de la grâce
divine que l'âme désignée parvient à s'élever ?
Le fondement de l'élévation est toutefois la qualité reconnue de l'âme, n'est-ce
pas ?
Devons-nous passer par la douleur ou par l'intelligence supérieure pour
comprendre ce qu'est l'expiation du péché ? La recherche de l'état de pureté et de
sagesse engendre cette compréhension mais évince la réplique de la Passion,
c'est-à-dire la soumission à la souffrance.
Les faveurs
*
Sachant comment l'âme va se déployer, Dieu peut aisément distinguer son choix
et appliquer sa grâce.
*
En vérité, il suffirait que Jésus apparût aux Autorités juives compétentes pour
crédibiliser sa messianité ; ou encore que sa mère se manifestât dans quelques
1466
visions auprès de religieux purs et durs pour que le culte de son fils devint une
réalité.
Les apparitions sont multiples et planétaires, mais en Israël il n'en est point.
Je relisais un passage extrait d'une biographie de Marthe Robin. Elle reçoit du
Fils une nouvelle conception évolutive de son Eglise. À aucun moment il n'est
question de messianité en Israël. Pourquoi ? (Voir Journal 2001, Ier août)
*
Un Christ est un surhomme, un saint est un autre homme.
Le Pape Jean-Paul II n'est pas un homme. Il est la représentation sur terre d'une
vérité céleste religieuse. C'est un intercédant - une sorte d'intermédiaire. Mais il a
perdu ses fonctions humaines.
*
Que l'âme humaine est petite !
Si tu prenais conscience de tes péchés, tu accuserais Dieu de t'avoir conçu avec
ta basse nature.
1467
Quels moyens as-tu pour te purifier ?
Premier degré : être blâmé en faisant le mal.
Second degré : être blâmé en faisant le bien, et c'est acte de sainteté quand le
diable persécute l'âme innocente !
Troisième degré : revivre la Passion du Christ en état de sainteté.
*
Hypothèse d'un candide.
Si le ciel existe - s'il est composé de millions et de millions d'âmes - il doit bien
émettre des ondes quelconques, des vibrations.
Le paradoxe - les médiums, les voyants, les croyants - certaines personnes ayant
subi l’épreuve du deuil - prétendent recevoir des informations de l'Au-delà.
Si cela s'avérait plausible - le cerveau pourrait donc recevoir des émissions qu'un
appareillage scientifique ne pourrait déceler. En quoi et pourquoi ? Faut-il
rechercher également dans cet axe ?
1468
Il s'agirait ici de rayonnements ou d'ondes quelconques - d'une autre "Matière". Il
doit y avoir des champs porteurs d'énergie quantifiables et percevables avec un
outillage autre.
*
Mon système est avant tout un système d'investigation intellectuel personnel - Il
faut produire, penser, associer du matériel obtenu par un travail d'esprit
exploitant ses ressources intimes associées à l'apport extérieur - œuvres, monde,
etc...
Synthétiser, choisir, réfuter - refondre, réassocier après rejets, combiner
autrement - principe de transfert et de dérivabilités énièmes.
*
Il n'y a pas de Théorie de l'Univers, cela enfreindrait à la liberté de Dieu...
Les deux possibilités doivent pouvoir coexister : Lois + Liberté. Quelle est la
part de la liberté ? Quelle est la part des Lois ?
Y aurait-il une infinité de théories partielles qui décriraient de façon imprévue les
lois de l'univers ?
1469
Physique : La Théorie du Tout
La Théorie des Cordes ----) Est-ce la Vérité ?
Sera-ce possible de cette manière ? Pouvons-nous espérer l'unification de cette
façon ?
La théorie des Cordes tout en fournissant une explication du comportement des
particules, donne une description de la gravitation en terme de comportement de
cordes vibrantes ayant la forme de boucle.
*
Pensée. L'existence terrestre est de faible durée. Hâtons-nous d'agir. Préparonsnous
à la Mort. La vraie - belle - je l'espère - là-haut, là-bas - demain !
Il faut se préparer à changer de nature et espérer essentiellement que Dieu nous
dotera d'une nature meilleure.
Si Dieu ne pardonnait pas, son paradis resterait vide.
Proverbe arabe
Ne jette pas de pierre dans la source où tu t'es désaltéré. Le Talmud
1470
De se bien préparer à la mort. Mais non de l'anticiper. Avec crainte et
ravissement.
*
Avec quelle théorie physique parviendrait-on à expliquer l'existence de l'Autre
Monde ? Quelle théorie mathématique en serait la représentation planifiée ?
Débat Physique/ Mathématique.
Pourquoi Dieu a-t-il choisi l'application à la spéculation intellectuelle ?
La Physique serait-elle devant la Mathématique ?
*
Faut-il parler de l’intelligence sociale ou de l’intelligence immortelle ?
L’intelligence immortelle s’apparente à la rareté et possède une durée dans la
conscience des hommes.
L’intelligence sociale correspond à une optimisation de l’aptitude cérébrale apte
à satisfaire un besoin du moment.
*
1471
Il serait intéressant pour vulgariser la Théorie des Cordes de numériser et
d’animer par des représentations visuelles les éléments qui constituent cette
hypothèse.
*
Je reproduis tout un passage trouvé sur Internet qui provient d'un Site de l'Ecole
normale supérieure. J'essaie tant bien que mal d'associer quelques matériels
puisés ici et là favorisant la compréhension des dernières théories concernant
l'unification des lois de la nature. Il s'agit ici de science vulgarisée accessible à
tout un chacun. Ma piètre connaissance scientifique ne me permet en rien
d'espérer pénétrer cette théorie remarquablement complexe.
Introduction
Le but de la physique des particules élémentaires est de découvrir les
constituants de la matière les plus fondamentaux et de comprendre la nature de
leurs interactions. Pour les non spécialistes, rappelons que c'est dans ce
domaine que la physique théorique a enregistré les progrès les plus
spectaculaires des dernières décennies, bien que la quantification de la gravité
reste un problème, sur lequel nous reviendrons plus loin.
1472
L'aboutissement d'une série de travaux sur le plan international a été la
construction, au début des années soixante-dix, d'un schéma théorique à la fois
simple et élégant, qui a totalement bouleversé toutes nos idées sur la physique
fondamentale. Ce schéma est basé sur deux éléments essentiels : l'invariance de
jauge et la brisure spontanée d'une symétrie. Le premier généralise le concept
bien connu de l'électrodynamique, le second semble être l'analogue de l'effet
d'écran en supraconductivité. Ces ingrédients sont réunis dans un modèle, où
l'on néglige la gravitation et qui est maintenant connu sous le nom de <<
Modèle Standard >>. Son immense succès, qui a démontré de façon claire
l'universalité de la propriété de l'invariance de jauge et la géométrisation de la
dynamique fondamentale, a ouvert la voie à une recherche théorique dont le but
est d'aller au-delà du modèle vers une unification plus profonde de toutes les
forces de la Nature. Cette unification devrait inclure la gravitation qui est, elle
aussi, une théorie de jauge. De nouveaux concepts théoriques ont été élaborés
tels que la supersymétrie, la grande unification, la supergravité et la théorie des
supercordes. Notre laboratoire, qui avait joué un rôle important dans la
construction du modèle standard, a participé à tous ces développements.
Dans la théorie des cordes, les constituants élémentaires ne sont plus des
particules ponctuelles plongées dans l'espace-temps, mais des objets étendus :
des cordes ouvertes ou fermées de tailles si faibles (de l'ordre de 10 cm) que
les fluctuations quantiques du champ de gravitation cessent d'être négligeables.
En fait, la théorie des cordes est la seule voie connue à ce jour pour quantifier la
gravitation de façon complètement cohérente. C'est le mérite de J. Scherk et de J.
1473
Schwarz d'avoir, les premiers, remarqué dès 1974 que la théorie quantique de la
gravitation est automatiquement contenue dans une théorie des cordes fermées.
D'un autre côté, il est bien connu que la symétrie de la relativité générale fait
partie de la supersymétrie locale. C'est la combinaison de ces deux éléments,
théorie des cordes et supersymétrie, qui donne une structure suffisamment riche
et complexe pour permettre d'unifier toutes les interactions entre particules
élémentaires tout en conciliant la mécanique quantique et la gravitation.
Dans son évolution, la corde engendre une surface, dite surface d'univers,
plongée dans l'espace-temps. Les solutions classiques, où la corde se déplace
dans un espace-temps fixé, sont donc obtenues en considérant des théories des
champs bidimensionnelles. L'invariance par reparamétrisations de la surface
d'univers induit une invariance conforme pour la théorie des champs. Cela pose
le problème de l'étude, de la construction et de la classification de ces théories.
L'invariance conforme à deux dimensions est une structure extrêmement riche.
C'est cette richesse qui a permis à la théorie des cordes de déborder son cadre
initial et d'ouvrir des nouvelles voies par exemple dans l'étude des systèmes
bidimensionnels près du point critique ou dans celle des systèmes intégrables.
Par ailleurs, la quantification de la métrique sur la surface revient à l'étude de la
gravitation quantique à deux dimensions. Diverses approches à ce problème ont
été essayées. Parmi celles-ci mentionnons les modèles de matrices aléatoires à la
Kazakov, les théories topologiques à la Donaldson et les théories de Liouville et
Toda. Cette dernière voie a permis de mettre en évidence le rôle des groupes
quantiques dans ces théories.
1474
Un développement récent particulièrement spectaculaire est la découverte de
méthodes non perturbatives basées sur la dualité des théories de Yang-Mills
supersymétriques et des supercordes. Pour ces dernières, cela donne un
éclairage entièrement nouveau à la recherche du véritable état de base (vide) qui
décrit la Nature au niveau élémentaire. Ceci fait l'objet d'un chapitre séparé.
Nous terminons cette brève introduction en remarquant qu'un des aspects les
plus attrayants de tous ces développements récents de physique théorique est
qu'ils se trouvent en contact avec la recherche mathématique la plus moderne.
1475
FRANCK LOZAC'H
NOUVEAUX PRETEXTES
Extraits du Journal 2002
1476
Étais-je absent ? Du moins j'étais présent et accessible sur
Internet.
... Peut-être des lointains incompris cherchant des
évanescences de l'être ~ des poètes désireux de capturer des formes
d'intemporel ou des substances rares émises par la conscience...
Il existe également le cynisme pervers de Gainsbourg qui le
situe dans la lignée de Nietzsche, de Bacon, de Lautréamont et de
Baudelaire.
*
Le refus, le rejet de l'autre, des autres avec d'immenses pertes
certainement ! - mais avec l'application d'un principe, d'un système ou
d'une méthode toute personnelle qui fera gain ou se trouvera
misérablement oubliée dans les rencards du mépris. Mais que faire ?
S'entendre constamment dire : " Vous vous trompez. Demandez conseil
ailleurs. ", avec courtoisie certes mais cela est dit. Ou poursuivre en
soimême
l'aventure absurde ou audacieuse. Cela passe, cela casse. Mais il
fallait tenter et aller à fond. Nul reproche à se faire du coup - oui, il
fallait tenter.
1477
*
Quel être nouveau pourrai-je ou parviendrai-je à développer ?
Devra-t-il se nourrir de pure intelligence ? Dépouillé, débarrassé de ses
scories physiques et sexuelles ? Devra-t-il accepter, intégrer la réalité
avec sa bassesse concrète ?
*
Paul Valéry est un grand poète, un excellent écrivain et un fin
penseur.
Charles Baudelaire est un grand poète, un excellent traducteur,
un grand critique, un remarquable épistolier et un grand écrivain
également.
*
Essaie de travailler avec Denis Roche. Difficile. N'est pas
algébriste. Possède une sorte d'incohérence mentale avec sauts,
humeurs et reprise du fil. Mais l'ensemble laisse pantois. Pourtant on
comprend qu'il a tenté d'aller outre, avec de la folie et un risque
logique. Je cherche à m'accorder à son audace. Y parviendrai-je ?
1478
*
Comment peut-on gérer cette immensité littéraire ? Qui pourra
se prévaloir d'avoir lu ce qu'il devait lire ? Embrasser la vaste collection
de La Pléiade, qui n'est en vérité qu'une réduction élitiste guère
représentative de l'offre totale. Cela semble impossible.
Il faut donc baliser son propre chemin en choisissant un
nombre limité d'auteurs, de génies, de philosophes ou de grands poètes.
C'est déjà un principe de spécialisation, d'évictions et de refus. Mais
comment faire ? Il est certains que des êtres exceptionnels seront
perdus, oubliés, jamais lus mais l'âme a ses limites. - L’intelligence se
sature et ne peut demander plus.
*
Ne vous satisfaisiez jamais de ce que vous possédez. Vous
avez les moyens et les possibilités d'aller outre. Agissez.
Qui prétend se suffire, stagne. Et stagner c'est régresser.
Quel monde ? Quel royaume puis-je espérer ? Qu'en est-il de
cet Au-delà ?
Tant de questions qui tambourinent aux portes de mon âme, et
1479
seule la mort me permettra d'accéder à leurs réponses !
*
Il faudrait trouver des solutions sexuelles et sociales
permettant aux uns et aux autres de satisfaire leurs désirs les plus
audacieux sans enfreindre pour autant aux bonnes mœurs populaires.
Être, que cela soit sans gène ni pénalité aucune.
Le consentement mutuel se conçoit. Mais qu'en est-il des
autres formes de sexualité ou de perversité dangereuses ou criminelles
dont sont victimes les uns et les autres ?
*
Le génie, c'est de l'énergie supplémentaire sur de l'intelligence
de surdoué.
Il y a donc quelque chose d'exaltant en soi, de vitesse
phosphorescente, de jouissance supérieure.
*
On conçoit parfaitement qu'une société ait une telle
1480
conscience de sa puissance qu'elle puisse s'offrir le luxe le plus noble
qui soit, - laisser impunis ceux qui lui ont fait tort. "Que m'importent
après tous mes parasites ?" pourrait-elle dire. " Qu'ils vivent et
prospèrent : je suis bien assez forte !" La justice qui a commencé par le
"tout peut-être payé, tout doit se payer", finissent par fermer les yeux et
par laisser courir l'insolvable - elle finit comme toute bonne chose sur
terre, par se détruire elle-même.
La généalogie de la morale
Nietzsche
*
Le Senne, Lavelle, Hubert se sont pénétrés de la pensée
d'Hamelin.
Heymans Wiersma Gaston Berger
Maurice Blondel Jacques Paliard
*
Qu'est-ce que le génie ?
C'est de jouir avec une femme splendide qui t'amène à
l'apothéose cérébrale. Il y a plaisir, spasme, capacité à recommencer -
orgasmes de l'intelligence. Tout se situe à l'intérieur.
Le génie sait qu'il est un génie.
1481
Mais méfiance.
Le surdoué, ignorant l'acte de sublimation artistique ou
scientifique, prétend le posséder. Or il n'a nulle application permettant
de le prouver.
*
Quand on pense Mathématique, la poésie apparaît folie
exquise, délice irraisonnable. Mais certains fragments d'audace
intellectuelle transférés sur des applications rationnelles sont parfois
susceptibles d'apporter à l'homme de science cette pulsion
supplémentaire permettant d'aller outre et d'éveiller en lui des
spéculations intéressantes.
*
...
Avant d'être j'étais : avant prodige élu !
Je résous donc le problème de la grâce et de la prédestination
*
Je pensais aux Grottes du Pech-Merle - témoignage
1482
exceptionnel de l'Art de nos ancêtres - 25 000 avant notre ère, et
j'essayais de resituer l'historicité temporelle du Fils - 2000 ans. Tout à
coup me venait à l'esprit la contemporanéité de Jésus, sa présence si
proche de nous - idem des Prophètes, de Moïse ou d'Abraham ! Car ces
êtres-là ont vécu bien après le témoignage préhistorique d'hommes qui
habitaient à 150 kilomètres dans ce grand Sud.
*
Toute grande œuvre se conçoit dans la solitude.
*
---) Q I de Dieu ?
---) Certainement des milliards de points
L'homme va de 0 à 240
mot milliard ?
Il faut certainement compter en milliard. Que met-on devant le
Est-ce l'outil pour toiser ?
*
1483
Michel Serres : unifie des liaisons intellectuelles incompatibles
quand la civilisation classifie les secteurs - sorte de coq-à-l'âne
constant. Y trouve sa logique. Vagabond des errances savantes. Nous
embarque dans son ivresse à cause de son intelligence. A-t-il raison ?
Faut-il le suivre ? Est-ce nouvelle cuisine ?
Michel Serres ? - Quelle cuisine !
*
Intelligence : savoir que l'on ne peut comprendre.
Voilà la mèche de la connaissance. Tout savoir humain de
pénétration sera voué à des limites.
Le chien comprend quelques informations prononcées par
l'homme, puis comprend que jamais son intelligence ne lui permettra
d'accéder aux plans d'une ville ou d'une centrale nucléaire. Tel est
l'homme face à Dieu.
Formalisme et formalisation.
*
1484
La créativité serait une revisualisation personnelle issue d'un
système sélectif.
- Importance du choix, du rejet et de la variabilité unique de
l'applicateur.
Chaque cerveau pense à sa façon et ce serait la spécificité
reconnue de la dérivabilité personnelle qui déterminerait auprès d'autrui
l'aptitude créatrice.
*
?
L'intelligence de l'homme est détestable.
Peut-on supplier Dieu d'ajouter sur la compétence de l'homme
Les hommes travaillent ensemble ---) il s'agit de fourmis. Un
seul geste de pelleteuse soulève mille fois ce que cent millions de
fourmis pourraient déplacer.
*
L'historicité déplace la Vérité.
1485
supplémentaires.
Le vrai se déplace avec l'apport de connaissances
*
Neutrinos - particules venues de l'espace
Masse de l'univers ?
NESTOR
*
Dieu : Tends vers moi, il n'y a que cela et fais-moi confiance.
Ne passe pas par le chemin des hommes.
Entéléchie : première pensée parfaite : La Thora de Moïse.
*
La manifestation de la raison peut engendrer de la philosophie.
La vérité du "vrai" est temporelle. Ce que l'homme croit
inattaquable tombe en lambeaux et charpies, en déficiences d'assises,
en ruines de l'esprit. Mais il accomplit sa métamorphose et repense
autrement sur un nouveau marbre attaquable à son tour...
1486
*
La Philosophie ne serait qu'un sous-produit de la Pensée et la
Pensée tendrait vers la Spiritualité.
Le Philosophe est celui qui cherche et n'a pas trouvé.
L'homme de religion applique un principe spirituel, croit en un
Dieu unique, certifie la vie après la mort. Sa Philosophie est faite chair.
*
Eugen Fink Ludwig Landgrebe
Roman Iugarden
*
Le corrompu au pouvoir est un impuissant qui ne peut
résoudre les problèmes économiques et s'empare du bien d'autrui.
Le Prince au pouvoir, déjà riche n'a nul besoin de s'enrichir
étant satisfait. Son tour et sa façon sont le plus souvent détestables. Il
est haï de ses suivants. Incompétent, il ne résout rien.
Celui qui vient du peuple prétend en la révolution, casse le
1487
système, détruit bases et fondations, détient un nouvel ordre et engloutit
le peuple dans l'horreur et ses aberrations.
Il faut donc une avancée lente et régulière, - une écoute
singulière des uns et des autres, un contrat d'audaces et de raisons sous
l'auspice du génie entouré de gens de talent avec la bienveillance divine
qui instruit. Sera-ce suffisant ?
*
Le génie
Il y a bien un dérèglement du jugement pour penser autrement,
voir de cette façon, appliquer ailleurs et s'entendre dire : c'est ma foi, vrai !
- Je vous distingue et vous honore.
*
Ce que l'on appelle âme, cerveau, esprit, conscience,
intelligence, raison, personnalité etc. Tous ces termes qui tentent de
désigner les différents états de l'activité mentale sont recevables dans
des situations psychiques bien précises. Ceci peut se comparer aux
mots passions, amour, tendresse, amitié, sexe, désir qui expriment des
transferts affectifs de l'un vers l'autre variants.
1488
*
Spearman a montré que g correspond à l'abstraction
noégénétique, c'est-à-dire à l'activité d'abstraction et de mise en
relation qui fait surgir des nouvelles connaissances.
D'après Spearman, toutes les opérations cognitives qui
accroissent les connaissances sont identiques et se réduisent à la
fonction d'abstraction et de mise en relation. Cette fonction se
maintient à un niveau constant pour chaque sujet, puisque g est la
mesure de l'énergie mentale, ou du point de vue somatique, de l'énergie
nerveuse du sujet. Les facteurs spécifiques seraient les mécanismes par
lesquels cette énergie agit.
E Universalis
L'analyse factorielle
D'après la théorie de Thomson, l'intelligence n'est pas
constituée de facultés ou de facteurs, mais d'un ensemble d'éléments.
Ceux-ci seraient des constituants simples appartenant au substrat
causal du comportement intelligent, lié sans doute au bagage
génétique, plus directement, aux dix milliards de neurones corticaux.
Ils sont si nombreux que les lois de la probabilité peuvent y jouer et
produire cette tendance remarquable qu'on appelle hiérarchie
CD Universalis
1489
L'analyse factorielle
D'après l'analyse factorielle, la personnalité apparaît comme
une structure hiérarchique à la fois unitaire, vu que les facteurs sont
interdépendants, et complexe, en raison du grand nombre des facteurs ;
ordonnée, enfin, du fait que ces facteurs se situent à des niveaux
différents de généralité.
CD Universalis
L'analyse Factorielle
L'analyse factorielle ---) une technique fondamentale de la
psychométrie - emploi l'algèbre matricielle.
*
amis.
Système à penser et système à produire feront peut-être bons
L'identité de "grand poète" impose-t-elle des obligations
d'applications de relationnels artistiques auprès des autres littéraires ?
La réponse peut être : pas nécessairement.
*
1490
et jeté au feu.
Tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits va être coupé
Évangile selon Luc 3,9
*
Apprends à être intelligent, après tu pourras juger.
Le test est fait pour déterminer la performance mentale
possible de l'individu.
*
Sexe et spiritualité.
Les deux sont-ils compatibles ? Comment peut-on adorer Dieu
et la chair de la femme ? L'élévation vers l'un est-elle possible avec
l'application physique quotidienne ?
Le Tantra
*
Codex I
L'Evangile selon Philippe
1491
Lettre de Pierre à Philippe
Témoignage de la vérité
L'interprétation de la connaissance
Nag Hammadi
*
Fonctions particulières ou corollaires à la conscience : la
sensibilité, la vigilance, l'affectivité, la perception, l'attention, la
mémoire.
L'on ne parvient pas à dégager le structuralisme clair de la
conscience. Ses applications au monde, à soi et à autrui sont
intimement mêlées.
La conscience : savoir que l'on est en vie.
Percevoir, ressentir etc. degrés de développement des
propriétés en fonction de la conscience.
Être conscient : savoir comment l'on s'appelle.
La finalité de la "conscience", exprimée dans son mouvement,
1492
et la hiérarchie de ses structures consacrent, pour les uns, sa
"spiritualité" et sa "réalité", ou la vouent, pour les autres, à la critique
"matérialiste" qui la nie.
Conscience
CD Universalis
La conscience est un juge qui se juge soi-même et juge le
monde qui l'entoure.
---) L'être pour soi - le miroir intérieur
---) Intelligence - Lieu du questionnement
- Voie vers la spiritualité
---) Conscience - Essence purifiée du Moi
(Quelque chose de pur et de sublime)
---) Le bagage spirituel prêt pour l’au-delà
---) Le Moi dégagé de son enveloppe charnelle
- Le savoir pur libéré
---) L'être spirituel - préparation pour l'Au-delà
Qu'est-ce que l'intelligence humaine d'après Dieu ?
L'intelligence humaine peut-elle se réduire à une statistique
psychologique ?
Je pense à l'analyse factorielle de Spearman, de Pearson, de
1493
Thomson ou de Thurstone.
*
L'Inconscient :
Avertisseur du Moi
Gardien
Grand frère - le juge -
Maturité du Moi
Analyse avec morale
Le juge suprême de la raison, essence de l'essence,
n'existe qu'au second degré
*
L'être se modifie par l'apport extérieur et l'emploi qu'il en fait.
Développement de la personnalité.
personnalité.
La conscience ne serait qu'un affinement de la perception de la
La finalité de l'état de conscience est la purification du Moi -
1494
c'est-à-dire le désir d'élévation vers la Sainteté ou la destruction totale
de sa propre personne.
*
- Logique de l'inconscient :
Impossible n'est pas. Le négatif accompagne la vérité comme
une photo serait accompagnée de son invisible, qui peut devenir visible
et prendre la place de la photo.
- La relation de cause à effet.
L'inconscient dit : Voilà cela. Puis il dit : et cela.
Voilà cela et cela
- Sa propre raison d'être d'après ses critères de raisonnements.
Je fais ce que je veux au moment où je le veux. Ha ! Ha !
Vitesse absolue dans un immense réservoir !
Vitesse de déplacements dans l'immense réservoir !
Logique de l’Inconscient
1495
Le discours produit par l'inconscient et que l'on décèle par les
blancs du discours conscient sera toujours marqué par une
irrémédiable étrangeté ; il est structurellement, comme l'écrit Jacques
Lacan, discours de l'Autre, non pas d'une autre personne qui serait elle
aussi douée de conscience (Méta-spychologies), mais d'un Autre qui
n'est ni sujet ni conscience et qui même à la limite n'existe pas. Il s'agit
d'un Autre qui est radicalement discours, c'est-à-dire passage de l'un à
l'autre des signifiants, cause du langage.
La situation de la conscience est donc celle de l'aliénation : la
vérité, l'efficacité, la cohérence sont ailleurs qu'en elle-même. C'est sur
une autre scène, pour reprendre une expression de Freud, que tout se
joue et s'opère. À la conscience est à attribuer seulement la
reproduction imaginaire de la vérité dans la méconnaissance, la
prétention au pouvoir et à la rationalisation, substitut de l'incohérence.
La logique de l'inconscient
Au lieu de penser le temps sur le modèle du temps sidéral où
chaque élément a la même valeur, le discours inconscient contient
d'admettre des accentuations différentes qui en modifient la structure.
*
1496
L'inconscient : "C'est à côté et ça travaille pour soi."
Il agit en permanence
ou : "Je suis à côté et je travaille pour toi."
L'Inconscient ne possède pas le langage des mots - ou très
rarement - mais le langage des images - et sa communication vers la
Conscience en est rendue difficile.
Méconnaître pour la Conscience est une perte considérable, et
se priver d'une communication réelle et claire avec l'Inconscient la
pénalise d'une immense potentialité sous-jacente inexploitée. De même
pour l'Inconscient n'avoir que le langage imagé à proposer la plupart du
temps durant la période de sommeil lui interdit d'être-là à côté - gardien
solide de la grande vérité.
La Conscience supplie l'Inconscient de se mieux manifester,
de travailler et de participer à l'action du quotidien. Mais celui-ci sousjacent
- sorte de Grande Cause Suprême semble dénigrer l'appel
constamment renouvelé.
- Toi, je te sais. Viens avec moi. Aide-moi. Donne-moi ! Je
1497
suis prêt à t'écouter, implore la Conscience qui voudrait voir dans
l'Inconscient son époux.
*
La part des processus inconscients dans le QI. Conséquences
dans l'application des tests ?
L'Inconscient travaille-t-il avec la mémoire ? La bride-t-il ?
L'encourage-t-il ?
Les intelligences ayant de " bons rapports " avec leur
Inconscient ont-elles de meilleurs résultats, de meilleures applications,
réussissent-elles mieux dans la vie ? etc. autres questions à se poser ?
*
Le procédé de la dénégation révèle, en effet, du caractère
leurrant de l'activité consciente dans ses rapports à l'inconscient.
Pourvu que la conscience puisse préserver l'illusion de son autonomie,
elle n'en demande pas davantage ; et elle acceptera dans son activité
d'être effectivement guidée de bout en bout par des processus
inconscients.
1498
CD Universalis
*
Le surgissement.
Quel surgissement ? Pourquoi ?
Pourquoi cette image, d'un coup, maintenant ?
Pourquoi cela ? Vers la conscience.
L'Inconscient peut-il communiquer avec des parties autres du
cerveau que la Conscience ?
Travail de l'Inconscient :
Voilà ce qui surgit - image ! que j'envoie à la conscience.
*
De l'abstraction : du second au troisième degré.
La Cabale : le sens mystérieux des Écritures.
Le sens caché du Coran.
L'essence de l'essence.
Passer de la loupe (1)
au microscope (2). Abandonner le
1499
microscope pour comprendre le matériel basique de la construction de
la matière - Physique élémentaire (3).
Le prophète comprend et se situe en (2). Faut-il aller en (3) ?
La Théorie des Cordes - l'unification des forces de la nature.
*
La psychanalyse ne serait qu'une science variable, à pensées
souples, adaptable selon chaque individu. Il y aurait toutefois de
grandes familles où le vrai semblerait immuable.
Freud serait dans son vrai, mais Lacan serait également dans le
sien.
La part de l'Inconscient pourrait varier selon chaque individu,
ce qui expliquerait chez certains le besoin de minimiser sa présence et
chez autrui la certitude puissante de son action.
*
La part de l'Inconscient dans la formation du " Je " ? Son
action, ses interventions dans les applications de l'imaginaire ?
1500
Existe.
Dis-moi qui tu es, dis-moi quelle est ta place. Sors. Sois.
Je me tais. Parle. Exprime-toi.
*
Quelle est la part possiblement visible dans l'esprit d'un
indigène ? Comment alors que son langage est des plus succincts,
comment faire surgir hors de lui les traces réelles de son
Inconscient ?
Introduction
A normal intelligence quotient (IQ) ranges from 85 to 115
(According to the Stanford-Binet scale). Only approximately 1% of the
people in the world have an IQ of 135 or over. In 1926, psychologist
Dr. Catherin Morris Cox - who had been assisted by Dr. Lewis M.
Terman, Dr. Florence L. Goodenaugh, and Dr. Kate Gordon -
published a study "of the most eminent men and women" who had
lived between 1450 and 1850 to estimate what their IQs might have
been. The resultant IQs were based largely on the degree of brightness
and intelligence each subject showed before attaining the age of 17.
Taken from a revised and completed version of this study, table II
1501
shows the projected IQs of some of the best scorers.
For comparison I have included table I which shows the
IQs' relation to educational level. Cox also found that different fields
have quite widely varying average IQs for their acknowledged leading
geniuses.She gives the following figures (the number in brackets is the
number in the sample considered):
Philosophers (22) average IQ 173; Scientists (39) 164;
Fiction writers (53) 163; Statesmen (43) 159; Musicians (11) 153;
Artists (13) 150; Soldiers (27) 133.
As a curiosity it can be mentioned that the famous english
philosopher and mathematician Bertrand Russell sometimes interpreted
Nietzsche's overman as a person with an IQ of at least 180 (Actually
Russell considered himself to have this IQ!). I read in some paper that
Einstein , regarded as the prototype for a genius, may "only" have had
just above 160 .
It is important to distinguish between the intelligence
quotients measured for adults and for children. While the intelligence
quotient in theory has no upper limit for children, it is often considered
as unmeasurable for adults if it exceeds 200 (Normally, it is never set
1502
above 210. However, highest possible scores to date should lie in the
interval 210-220 with decreasing probability). This is caused by the
different measuring methods used. According to the definition of
intelligence quotient for a child, the mental age is divided by the
chronological age. The quotient is then multiplied by 100. This implies,
of course, that you cannot use the same method for adults as for
children.Instead you use a statistical mean value of 100 for the average
number of correct answers for a representative adult group of people.
NOTE: So far as I know there has only been one
documented female universal genius: Hypatia, an ancient Greek beauty
celebrated as philosopher as well as mathematician and scientist. She
was also famous for her lecturing skill.
Personal view
The question is now if the intelligence quotient is an
unambiguous measure of the capacity and power of the brain. I suspect
most people would hardly think so. If they did, they would be
"forgetting" that the brain actually consists of two brain halves. Is it,
e.g., necessary to have a high intelligence quotient to be a successful
(creative) artist, or a great musician? Normally it helps, but would it be
a necessary prerequisite? Intelligence tests have a very intellectualistic,
1503
I would also say one-dimensional, approach to the degree of giftedness.
These IQ tests are also made more difficult by the fact that it is often
possible to logically, or from one's own value systems, arrive at
answers that are as plausible as the one designated by the test designer.
In any case, it is imperative to control the strength of the logical
connections within the test problems. It is also not especially advisable
to use the rapidity with which a problem is solved as a criterion. Your
slow colleague is perhaps on his way to solving Fermat's Last Theorem
(Yes, I know it has already been solved by the English mathematician
Andrew Wiles), even if it takes years. You are probably satisfied if you
can use it. But you don't take the whole day when learning "Black
Peter" (a card-game for children), as your friend does, thinking at a
snail's pace.
What do you call a fly when you pull its wings off?
A. A fly with the wings pulled off.
B. A walk.
C. A down-to-earth fly.
COMMENT: With regard to super-high childhood IQ scores
[derived from: (MA/CA) x 100]: It is clear from Hollingworth's work
and the work of others that there is a marked "regression to the mean"
1504
with maturity. It has been suggested that childhood "ratio scores have a
natural standard deviation of 24 (cf. the Cattell Scale), so it is necessary
to multiply the excess above the mean by 2/3rds to convert a childhood
score to an adult score with the conventional SD16. That would imply
the following adult scores: IQ 200+ for Sidis, and IQ 185 for Savant.
Still, extremely high, but more probable.
Table
Intellgence Interval Cognition Designation Commom
Possessors*
85 - 114 Average Pupils at junior high
scho
115 - 124 Above average Pupils at senior high
scho
125 - 134 Gift University gradua
135 - 144 Highly gift Intellectuals
145 - 154 Genius Professors
155 - 164 Genius Nobel Prize Winners
165 - 179 High genius
180 - 200 Highest genius
>200 "Unmeasurable" genius
1505
*= Should be interpreted as on what educational levels you
most likely will find the gifted, the geniuses, and so on
Table II
Adult IQ
Goethe 210 Swedenborg 205 Leibniz 205
Vinci 205 Mill 200 Pascal 195
Wittgenstein 190 Bobby Fischer 187
Gallilée 185 Descartes 180 De Staël 180
Kant 180 Linus Carl Pauling 175
Sofia Lovalevkaya 170 Chatterton 170 Darwing 170
Mozart 165 Eliot 165 Copernicus 160 Rembrandt 160
*
CONCEPT MASTERY SCORES ACCORDING TO
CHILDHOOD
STANFORD-BINET IQ [7, p. 58]
1506
IQ N CMT-T
135-139 41 114.2
140-149 344 131.8
150-159 200 136.5
160-169 70 146.2
170> 48 155.8
La charge du passé ralentirait-elle la vitesse du présent ?
Ce qui est vrai pour un muscle serait également vrai pour le
système nerveux : il y aurait vieillissement du processus cérébral et le
rendement en pâtirait.
Le diagramme montre le coefficient de l'enfant et le coefficient
de l'adulte à l'âge de 41ans.
*
À quoi servent les tests ?
Reconnaître les analogies
Résoudre des problèmes
Déduire et retrouver un codage
1507
Comprendre des concepts
Déterminer le Raisonnement
Comprendre les rapports entre différents concepts
Analyser une série de lettres ou de chiffres
L’habileté mathématique
La compréhension visuelle ...
*
Prétendre en psychanalyse, c'est déterminer du "vrai" d'après sa propre
personnalité ~ d'après sa propre expérience. Or le cerveau de X diffère
considérablement du cerveau de Y. Est-il possible toutefois de dégager de
véritables tendances spécifiques à tous qui octroyait à la psychanalyse le droit
d'être une science ?
*
Modifications par rapport à la conscience. L'élément est mémorisé, stocké et
revisité autrement. La part de sa raison, de son ordre de grandeur, de sa place
dans sa mémoire est structurée d'après sa rationalité qui diffère du tout au tout
de la logique de la conscience.
1508
Pourquoi l'Inconscient modifie-t-il l'objet perçu ? Le modifie-t-il d'ailleurs
dans sa logique de saisie ? C'est donc un Autrement qui pense, agit, raisonne,
applique, stocke, expulse et baigne satisfait dans son système. Son principe et
ses applications mentales lui apparaissent vrais et fondés.
La valeur du message, la part du message exprimée par l'Inconscient ? Et
quelle utilité pour la Conscience ?
L'Inconscient, est-ce un moi aliéné ou un moi supérieur ? De quelle part peut-il
se prévaloir dans la mémorisation de l'information ou dans sa participation à
l'acte de création pure ?
Tous les mammifères rêvent donc tous les mammifères possèdent un
inconscient. L'Inconscient n'est pas seulement l'affaire de l'être parlant.
Paroles à l'Inconscient
Peux-tu t'exprimer en performances - ton maximum - ce qui te semble bon,
fort, utile ? Adapte-toi à mes paramètres de compréhension ! Étonne-moi.
Montre-toi.
1509
La psychanalyse de la psychanalyse n'est-ce pas le retour à ses primitifs ?
N'est-ce pas une autre approche, une autre recherche biologique de ses
différents cortex placés les uns sur les autres ?
*
La dérivabilité des comportements sexuels suivant les âges. Une logique de
déplacements liée aux changements corporels eux-mêmes soumis à
l'évolution ou au vieillissement.
Masters et Johnson
K. Abraham et E. Erikson
P Berger et H. Kellner
H Marcuse et W. Reich
*
Quelle est la vraie part de l'Inconscient ? Sa réalité n'est-elle pas variable selon
les individus ?
Je cherchais Masters et Johnson - couple de mots que je n'avais pas lu ni utilisé
depuis 30 ans ! - Le cerveau - ou l'Inconscient m'envoie :
Marx et Spencer - on comprend mais pourquoi ?
1510
*
Si l'on considère toute la hiérarchie animalière, il doit bien y avoir une
hiérarchie entre Dieu et l'homme - cela n'aurait pas de sens.
*
La charge du passé ralentit la vitesse du présent.
*
On parle du QI, du QE,
il faudrait parler du QS ---) CAD du Quotient sexuel ou encore de la capacité à
se crédibiliser auprès de l'Autre en tant que potentialité, que possibilité
physique.
- L'attirance - l'aptitude à plaire - la qualité du visage, du corps.
- Cette transmission indirecte de l'information quant à sa capacité physique.
- Le don de séduction.
- Le coefficient de crédibilité.
À développer. Quels tests ?
Cela intègre la volonté de plaire, de séduire, d'améliorer son image.
1511
Mais être soi n'est pas suffisant - CAD se plaire ---) il faut trouver le moyen de
plaire à autrui.
Pourquoi ? D'abord pour jouir, pour ne pas être seul(e).
Le QS serait supérieur au QE. Il intégrerait la volonté de plaire et de séduire -
donc intelligence.
Pourrait-on d'ailleurs inventer de nouveaux Q ? Binet ! Comment faire ?
Exemple : degré de spiritualité. Je crains de m'en retourner aux psychotests !
Mata Ari - Dalila HSQ Haut Quotient Sexuel
Les maîtresses de l'État, les courtisanes etc. High Sexual Quotient
La plupart ont du cul mais guère d'intelligence. Comment avoir du HSQ ---)
CAD un haut degré de crédibilité physique sans pour autant tomber dans la
vulgaire prostitution ?
Et comment réussir dans sa vie ?
Être ---)
QL ---) Quotient littéraire
Q Scientifique
Q Spacial
Q Musical, Q Manuel
1512
IC ---) Intelligence du cœur
QC ---) Quotient d'expérience
*
La peinture n'a jamais été comprise qu'après éducation de l'œil.
*
ST Ex
Serait-il permis d'opérer des exercices de communications entre l'Inconscient
et la Conscience ? Comment cette Grande Part de Soi pourrait accepter de
donner, de transmettre, de mettre à la disposition de la Conscience du savoir
et des informations ?
Pourra-t-on un jour mieux pénétrer les tréfonds de l'âme ? Dieu acceptera-t-il
de nous aider ?
Il donnera certainement à qui il voudra, quand il voudra.
*
La communication poétique n'est que de l'aimable babillage - tout est donné à
la superficialité - il n'y a nulle profondeur. Les uns et les autres essaient de se
1513
crédibiliser en prenant des poses - ils se prévalent d'être avec des attitudes. Il
y a suffisance, certitude de soi, mépris de l'autre etc..
J'ai délaissé depuis fort longtemps l'utilité de ce type de relations. Je travaille
avec des livres - des amis - qui me parlent et avec lesquels une
communication profonde et affective s'accomplit.
Le livre - le recueil est la quintessence de l'auteur. Y est replié une vingtaine
d'années d'applications poétiques. La saisie des meilleurs instants, des plus
intenses inspirations y est conservée. Et le tout peut être redéployé selon le
bon vouloir du lecteur.
*
Égypte, etc. La civilisation de l'Autre est vraie, et c'est ce qui nous fascine.
Logiques de l'Inconscient
Ou bien, ou bien.
Cela pour cela.
Expulsion - rejet - expulsion
ça pour ça
1514
Lacan se défiait de toute mainmise, qu'elle vînt de ce qu'il appelait le
commerce culturel ou de l'université, lieu de " l'ignorance ", dont il n'espérait
que le malentendu.
Lacan a sa propre vérité à développer et n'a que faire des échanges stériles et
inutiles.
Perversion - Sublimation - Névrose -
Il y a une certitude : aller au-delà et ne jamais se satisfaire de son peu.
Comprendre l'invraisemblable, raisonner avec du manquant, déplacer la
logique - oui, - l'impossible !
Sexe et intelligence - est-ce possible ? Ce couple peut-il fonctionner ? Pour
quelles applications ?
L'intelligence est si peu quantifiable que l'on peut dire : laissez faire les choses
!
Qu'est-ce que l'intelligence ? Sera-t-on un jour déterminer ce qu'est l'intelligence
?
Des milliers de cas nouveaux et incompatibles, autres, différents se placeront
dans notre éventuel.
1515
Comprendre une partie de la logique divine adaptée à notre réalité serait
fortement utile. Que veut Dieu ?
- Que veux-Tu ? Que puis-je pour Toi ?
- Cache-toi, crains-moi ! Là est ta sagesse.
*
Howard Gardner defines intelligence to be " a biospychological potential to
process information that can be activited in a culture setting to solve
problems or create products of value in a culture".
Concevoir la difficulté n'est pas résoudre le problème.
Aller voir des tests de HIQ n'est pas comprendre les mécanismes permettant
d'atteindre ces possibilités.
Il faudrait trouver des sites donnant les réponses justes pour apprécier et
comprendre.
Le Test : idéal pur du questionnement. La réalité concrète alourdit la charge.
Je traîne autour des arcanes des HIQ.
DP ---) Developmental potential Piechavski (1979)
Le potentiel mental développé
1516
*
L'intelligence pure n'est pas chargée. Elle peut se flatter de vélocité.
Génies Universels : Da Vinci, Pascal, Leibniz, Newton
Great Genuises : Kant, Kepler, Spinoza, Descartes, Michel Angelo, Victor
Hugo, Dickens, Byron
Génie : L'homme se flatte de l'homme. Qu'en serait-il s'il prenait conscience de
la réalité divine ? Où se situerait-il ?
IQ societies : s'adapter à la capacité mentale de ses pairs. D'autres, individus
obsédés cherchant des performances olympiques.
Toutes les variabilités de l'intelligence sont-elles évaluées ici ? Est-ce se
donner les moyens de les évaluer ?
Do what you want but do a Work.
Invent
Intelligences supérieures, vous êtes seulement capables de résoudre des
problèmes hautement épurés, mais que pouvez-vous faire d'autre ?
1517
Montrez-nous vos applications. Pouvez-vous construire une œuvre ? À quel
degré d'invention vous situez-vous ?
*
Intelligence de QI, intelligence de laboratoire. Qu’en est-il de la réalité
concrète ?
1/1000
1/1000 000
1/ 1 000 000 000
Que mesure réellement le QI ? Est-ce l’intelligence en Sciences, en
Mathématiques, en Aptitude spatiale, en Lettes, en Philosophie ? Qu’est-ce
réellement ?
L’échelle établie par le QI, est-ce une classification fondée ? La réponse
semble non.
Le QI, est-ce théorie ? Est-ce bien fondé ? Y a-t-il corollaire entre le QI et la
profession exercée ?
A-t-on étudié le QI des élèves des Grandes Écoles ? Qu’obtient-on ?
L’intelligence, existe-t-elle ? Est-ce un leurre humain ? À l’échelle divine,
que représente l’aptitude humaine ?
1518
*
La corrélation aux tests est d’environ 0,90 pour des jumeaux identiques
élevés ensemble.
---) La corrélation pour des jumeaux identiques élevés dans un milieu différent
?
La corrélation est d’environ 0,55 pour des jumeaux DZ élevés ensemble.
De 0,25 pour des enfants sans lien de parenté mais élevés ensemble.
*
Intelligence : œuvrer, construire.
: prouver, réussir.
*
RQ Jobert, Aron – Très intelligents mais ne possèdent pas d’aptitude créatrice
forte.
Victor Hugo ---) Intelligence +, assez grossier mais forte capacité créatrice
- exceptionnelle sublimation - donc VH premier
1519
*
L'intelligence pure n'est rien si elle n'est pas accompagnée d'une charge
appliquée.
Le zèle cérébral !
Toutes ces capacités testées - dont je n'ignore pas les aptitudes - restent
toutefois stériles et vaines d'applications sublimées.
C’est une société d’intelligences de tests ! Aucun n’est capable de faire un
Renoir ou un Picasso, mais c’est une société d’intelligences de tests !
Le Haselbauer-Dickheise Test for exceptional intelligence est un jeu pour
extraterrestre. La difficulté y est surprenante.
*
Statistiques et Psychanalyse ---)
Étudier des milliers de cas et de témoignages pour dégager les grandes
tendances de la sexualité féminine.
Décomposer le mélange pour retrouver les couleurs fondamentales.
*
1520
La sexualité de l’adulte doit-elle être accessible à l’enfant ? Dans quelle
mesure ?
L’enfant doit-il découvrir le sexe uniquement par l’enfant ?
*
L’Absent : Être qui je suis sans être là.
L’une des possibilités est peut-être de tenter d’ajouter sur Char - de faire du
Post-Char. Il est un poète dominant du XXe siècle français. Pourtant mon
cerveau globalise et je pense Titien, Napoléon, Newton etc. En vérité des
génies universels.
*
Que faut-il posséder ?
Est-ce de l’élection ou de l’intelligence ?
L’élection serait supérieure à l’intelligence. Elle intégrerait le choix de Dieu.
Les hommes premiers seraient les prophètes, et parmi ceux-ci trois guides
fondamentaux s’en dégageraient : Moïse, Jésus-Christ et Muhammad.- Les
fondateurs des spiritualités majeures monothéistes.
L’élection serait devant l’intelligence mais il faudrait y reconnaître la part de
Dieu.
1521
David, Salomon, Jésus-Christ etc.
Mysticisme
Je me pose la question de savoir si l’intelligence ne serait pas plus intéressante
à posséder que la souffrance. La cruauté corporelle ne mène à rien quand
l’intelligence permet d’accéder à l’élévation supérieure. Souffrir par le Diable
c’est donner la chair des purifiés à des êtres immondes - c’est annihiler la
capacité cérébrale et la réduire à un état de béatitude de douleurs.
En vérité, ne sont-ce pas des simagrées que toutes ces montagnes de péchés,
d’expiations, de saints torturés, de diables actifs ? Faut-il rentrer dans ce
système ? Ne peut-on concevoir autrement ?
*
Au commencement La Vierge est vierge. Elle enfante Jésus par la semence
divine. Puis Jésus a des frères et des sœurs, et Marie connaît le spasme. Son
culte au Ciel lui octroie sa dimension première - celle de Vierge - et la voilà
aujourd’hui Reine du Ciel.
Ce qui signifie également que des principes évolutifs sont éminemment
possibles et qu’ils engendrent des situations nouvelles.
1522
*
Krisna, le Bienheureux Seigneur, en tant qu’Absolu origine de toutes choses,
semble très éloigné de notre représentation divine.
*
Le groupe - c’est-à-dire les éléments activés - est généralement supérieur à
l’ensemble des éléments agissant indépendamment.
L’élément séparé peut-il tirer profit d’un groupe sélectionné ?
L’appartenance à un groupe peut en revanche annihiler la capacité
individuelle, unifier l’ensemble des aptitudes des différents acteurs et réduire
le tout à une suffisance primaire acceptée par tous…
- Qu’appelle-t-on un groupe dynamique ?
- Les intelligences y sont en synergie d’actions positives les unes avec les
autres.
- Le groupe devient-il un lieu de créativité, de découverte et d’invention ?
- La sexualité de groupe est-elle créative ?
- Le groupe par son foisonnement sexuel activé favorise-t-il la créativité
corporelle d’ensemble ? La Morale condamne cette créativité d’adultes
1523
consentants.
- Peut-on justifier le sexe collectif ? Doit-il être réduit à deux pour la vie ?
Certains prétendent qu’il y a blocage, saturation, répétitivité. Changer c’est dire
: Je te connais trop bien, je suis saturée. Je dois passer à un autre. Ne m’en
veux pas. Tu m’as plu. Je t’ai aimé. C’est fini. À toi également de trouver une
nouvelle compagne. Cela fait partie de la vie. Bonne chance. Souhaite-moi
bonne chance. Tu dois trouver. Tu trouveras.
*
Faut-il se soucier d’être lu, d’être connu ou d’avoir un quelconque crédit ?
Car cela est efforts et usure. Il importe de se faire, de se construire, et c’est
déjà grand courage !
La structure poétique est un système paralysant, bloquant et bridant. La
dynamique littéraire se situe dans l’individualisme actif.
*
Jean Guitton - un philosophe exalté.
*
Simone Weil est étrangement faite. C’est du Vrai/Faux. Elle semble raisonner
tout à côté et obtient du bizarre. Pourtant cette « sensibilité » autre ne
1524
fonctionne pas. Elle reste au seuil de l’Église sans pénétrer dans la Maison.
Entrez dans la Maison !
*
La visitation personnelle
Id entre Eco et Sollers - comprendre autrement l’œuvre - le texte - le poème -
l’écrit.
La variabilité individuelle.
Mais également le collectif cérébral imprégné dans l’esprit de l’ensemble.
Pourquoi ? Est-ce lié à l’éducation ? À l’environnement ?
Eco, Sollers, Derrida.
Dégager un système personnalisé de pénétration, de compréhension et
d’applications.
Note
Ce qui peut lier l’apparition phénoménologique et les images de
l’Inconscient.
1525
J’ignore si l’Inconscient possède l’élan évolutif. C’est un satisfait qui semble
se repaître de son état, au plus profond.
Sa faiblesse est faiblesse de langage, sa richesse est aptitude à produire une
image animée construite et embellie.
Que peut l’Inconscient quand il s’agit de logique écrite mathématique -
niveau CAPES ou Agrégation ? Il semble totalement nu et impuissant. Que
peut-il ? - Que peux-tu
Phi
Husserl, Heidegger, pied droit, pied gauche.
*
Mère, mets en moi cet amour qui brûlait en ton cœur pour ton Fils. Moi qui
suis si faible, j'admire le mystère de ton Immaculée Conception. Je le désire
ardemment : purifie mon cœur pour qu'il puisse mieux aimer Dieu ; purifie
mon esprit pour qu'il puisse s'élever à lui et le contempler, l'adorer et le
servir en esprit et en vérité ; purifie mon corps pour qu'il devienne un
tabernacle moins indigne de le recevoir, lorsqu'il vient à moi dans
l'Eucharistie !. (Padre Pio)
1526
*
Le réconfort de la science.
Puisque la souffrance n’est d’aucune importance, redescendez et faites-vous
torturer - cela ne compte pas !
L’humble capucin - Padre Pio -
Padre Pio à Jean-Paul II :
« Un jour tes vêtements seront tachés de ton sang. » 1948
« Je salue en vous le grand pape de Marie. »
Liste
Saint François d’Assise - stigmatisé.
Assise, Lorette, Padoue, Montaigu, Echtermach
Canterbury de Chaucer
Purgatoire de saint Patrick
Einsiedeln, Mariastein ---) Suisse
Mariazell
La Vierge de Kazan, Sainte Anne de Beaupré au Québec
Sainte Rose à Lima
Chiquinquira Colombie
1527
L’Oropa prémontais
L’insigne Gargano dans les Pouilles
Le Maria Waldrast
Le Prjibram
Le Ziteil des Grisons
Le mont sainte Odile en Alsace
Notre-Dame de Vassivière
Le Laus ou La Salette
Amator ou Zachée Rocamadour - les corps des familiers du Dieu-homme
Sainte-Anne et Joachim
*
Le théologien analytique scrute l’Ancien et le Nouveau Testament - mais il n’a
aucune vision du Saint-Esprit et ne peut objectivement en parler. Ses
déductions sont pointues et fines, mais c’est une connaissance de papier sans
réelle expérience. Les Saints ont des visions, voient, peuvent certifier, - ils
préfèrent se taire refusant de dévoiler ceux qui les ont béatifiés.
*
1528
Le Saint-Esprit scrute les profondeurs de Dieu - je l’appelle La Science de
Dieu.
Le Paraclet - Le Saint-Esprit
*
Anne (26 juillet) (26 juillet), mère de la Vierge, épouse de saint Joachim.
Quoique n'étant pas en âge d'avoir un enfant, elle fut avertie par un ange
qu'elle en aurait un, qui fut Marie. Patronne des menuisiers, des dentellières,
des femmes enceintes, des mères de famille et des veuves. Non citée par les
évangiles, si ce n'est par l'évangile apocryphe de Jacques, son culte ne
s'établit en Occident qu'au XIVe siècle. Elle est représentée avec sa fille
Marie dans les bras, ou en train de lui apprendre à lire. Des reliques sont
conservées dans l'abbaye cistercienne d'Ourscamp (Oise), fondée par saint
Bernard en 1129, et à Apt (Vaucluse), où un reliquaire contient un voile
provenant du butin de la bataille d'Ascalon, en Palestine, en 1097. Patronne
des femmes en couche, des mères de famille, des veuves, des fripiers, des
lingères, des dentellières, des ménagères, des tourneurs, des ébénistes, des
valets d'écurie, des menuisiers, des fabricants de balais. Elle est invoquée
contre la pauvreté et pour les accouchements.
Patronne de la Bretagne depuis 1914, car selon une légende, elle serait une
1529
bretonne transportée par les anges en Palestine. Pardons et pèlerinages à
Sainte-Anne-la-Palud et à Sainte-Anne d'Auray. Elle apparut en 1624 à Yves
Nicolazic, paysan d'Auray, et lui demanda de faire construire une chapelle au
champ de Bocenno, où elle avait autrefois été honorée. L'année d'après, elle
lui fit découvrir une ancienne statue. Un sanctuaire fut construit par
Rosmadec, évêque de Vannes, remplacé par une basilique construite de 1865
à 1877.
Patronne du Canada. Nom issu de l'hébreu "Hannah" (grâce). Dictons : "Mais
pluie à Sainte-Anne, Pour le paysan c'est la manne", "Pour la Sainte-Anne, s'il
pleut, Trente jours seront pluvieux". Fête le 26 juillet, avec saint Joachim.
Généralités historiques
Sainte Anne d’Auray : l’histoire
Un Jour de l'année 1625, un conseiller au Parlement de Bretagne mène une
enquête en son manoir de Saint Jean Brévelay. Il interroge un paysan nommé
Nicolazic. Notre magistrat a l'expérience des instructions civiles par auditions
de témoins, et il procède avec prudence. Mais le cas n'est pas ordinaire. C'est
l'Évêque de Vannes, son beau-frère, qui lui a demandé de l'aider de sa sagesse
: Nicolazic a vu une pluie d'étoiles tomber sur son champ du Bocenno et
1530
Sainte Anne lui est apparue pour lui faire retrouver une statue millénaire, et
construire une chapelle.
L'évêque et le conseiller au Parlement sont finalement convaincus de la
véracité du récit de Nicolazic. Il est d'ailleurs confirmé par des témoins dans
ses parties essentielles, et la statue annoncée a été retrouvée. Tous les
éléments de l'enquête préalable que l'évêque avait fait effectuer concordent
avec les déclarations du voyant. Alors, estimant les faits établis, Mgr de
Rosmadec ordonne une seconde enquête sur les aspects théologiques et
spirituels des apparitions de Sainte Anne, et sur la personnalité de Nicolazic.
Cette seconde enquête, confiée aux Pères Capucins, est également favorable,
et l'évêque autorise pour le 26 juillet 1625, la première messe du pèlerinage.
Une foule immense, évaluée à 100.00 personnes, y participe.
Depuis lors, les foules n'ont jamais cessé de venir à Sainte Anne d'Auray.
Avant la visite du Pape en 1996, on estimait le nombre des pèlerins à 800.
000 par an. Et il est rare encore aujourd'hui que dans une famille bretonne
quelqu'un n'ait pas fait le pèlerinage. Pour le pèlerinage de Jean Paul II,
150.000 personnes étaient là. Ces apparitions et ces faits reconnus par
l'Église, n'étaient pas destinés aux seuls pèlerins bretons. Le message confié à
Nicolazic s'adresse à tous. C'est pourquoi Jean-Paul II a considéré Sainte-
Anne d'Auray comme un lieu important à visiter. Mais avant de tenter de
saisir la signification de ces apparitions, reprenons-en l'histoire.
1531
En ce début du XVIIe siècle, Nicolazic est un paysan du “Broérec” - le
Vannetais - qui ne parle que le breton et ne sait ni lire ni écrire. C'est
cependant un agriculteur capable, aisé, de bon conseil. Mais c'est aussi un
homme de vie spirituelle simple et profonde. Priant, aidant les autres,
charitable. Enfin comme le diront ses historiens Buléon et Le Garrec un saint
laïc. Il faut noter que Nicolazic et sa femme - ils n'ont pas d'enfants encore -
habitaient le village de Ker Anna, “village d'Anne” en breton, et leur champ
du Bocenno selon une ancienne tradition aurait autrefois contenu une
chapelle dédiée à sainte Anne. On avait des difficultés à travailler ce champ
où les bœufs ne pouvaient entrer avec la charrue. Le père de Nicolazic en
avait, quinze ans plus tôt, retiré certaines pierres de granit taillées pour
construire une grange. Au commencement d'août 1623 donc, au soir d'une
journée de travail, et alors qu'il pensa spécialement à Sainte Anne "sa bonne
patronne", une lumière très vive éclaira la chambre de Nicolazic et une main
apparut tenant dans la nuit un flambeau de cire.
À plusieurs reprises, Nicolazic dans la suite, se verra reconduire la nuit, au
long des chemins creux, par un flambeau qui le précède. Un soir avec son
beau-frère, ils verront une Dame blanche avec un cierge à la main au fameux
champ du Bocenno. Une autre fois, c’est une pluie d'étoiles qui tombe dans le
champ. Mais tous ces événements se déroulent paisiblement, lentement. Et
Nicolazic qui s'interroge ne change rien à sa vie, sinon prier encore plus. Le
25 juillet 1624, veille de la Sainte-Anne, la Dame apparaît à nouveau le soir
1532
sur le chemin, lui dit des paroles pour le rassurer et le conduit chez lui, un
flambeau à la main. Nicolazic cependant ne peut rester avec les siens.
S'interrogeant sur ces événements, il s'en va prier dans sa grange. C'est alors
qu'il entend sur le chemin “le bruit d'une grande multitude en marche ”. Mais
il n'y a personne sur le chemin ! Puis dans la clarté, la Dame mystérieuse
apparaît et voici qu'elle lui parle : “ Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis
Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée
le Bocenno, il y a eu autrefois, même avant qu'il n'y eût aucun village, une
chapelle dédiée en mon nom. “ C'était la première de tout le pays. Il y a 924
ans et 6 mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt et que
vous en preniez soin parce que Dieu veut que j'y sois honorée. ”
Nicolazic, disent les historiens, s'endormit tranquille : le mystère s'éclairait et
les choses prenaient leur juste place, au ciel comme sur la terre. Pourtant il
allait falloir encore un an avant la première messe de Sainte-Anne au
Bocenno. Les prêtres à l'époque n'étaient pas plus prompts qu'aujourd'hui à
croire aux apparitions. Et, n'était-ce pas le plan de Dieu d'augmenter le
dossier de faits pour donner à la chapelle de Sainte-Anne le caractère le plus
authentique en même temps que merveilleux ? Le recteur réprimandait donc
sévèrement le bon Yves Nicolazic. Mais deux chrétiens laïcs l'encouragèrent,
M.M. de Kermedio et de Kerloguen : ce dernier, propriétaire foncier du
champ du Bocenno promet de le donner pour la chapelle, et il lui conseille de
prendre des témoins des faits merveilleux.
1533
Quand dans la nuit du 7 au 8 mars 1625 Sainte-Anne apparaît une nouvelle
fois, elle recommande à Yves de prendre ses voisins avec lui : “ Menez-les
avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous trouverez l'image (la
statue) qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de
ce que je vous ai promis ”. Quelques moments plus tard, les paysans
déterraient au pied du flambeau une vieille statue de bois rongée, avec
cependant encore des traces de blanc et d'azur. Trois jours plus tard, les
pèlerins commençaient à arriver en foule pour prier Sainte-Anne devant la
statue.
C'était la réalisation de cette prophétie à Nicolazic de la multitude en marche.
Multitude qui ne s'est pas arrêtée jusqu'à nos jours. Malgré les réserves du
curé- qui finira par faire amende honorable - l'enquête se déroule comme
nous l'avons indiqué au début, et la première messe officielle sera célébrée,
par décision de l'évêque de Vannes, le 26 juillet 1625.
Le paysan bâtisseur. À partir de ce jour, Yves Nicolazic devient bâtisseur. Il
dirige les travaux, conduit les charrois volontaires de pierre ou d'ardoise, les
abattages de bois, paie les entrepreneurs, et tout cela avec sagesse et probité,
lui qui ne sait ni lire, ni écrire, ni parler autre chose que le breton. La chapelle
construite, il s'efface, quitte le village de Keranna pour laisser toute la place à
Sainte-Anne et aux pèlerins innombrables.
1534
Jean Loguevel
*
Avec quel QI a-t-on la certitude de posséder une indépendance d’actions ?
L’artisan se suffit à soi-même
L’artiste peintre également
Le poète - l’écrivain - le philosophe
*
Le groupe absorbe les personnalités, et les personnalités sont dans l’obligation
de se distinguer avec d’autres ordres d’appréciation.
Aller dans un groupe, ce n’est pas y apporter le meilleur de soi-même durant le
temps qui vous est imparti.
La culture du groupe aplanit les individualités.
Être dans un groupe, c’est offrir à autrui des paramètres permettant de vous
analyser et de vous critiquer. Mais ces analyses et critiques sont
environnementales - CAD extraites du lieu d’analyse et non pas du lieu de vie
propre à la personne.
1535
*
J’avais lu Le Château, Le Procès, La métamorphose. Ma pensée rejoint celle
de ma jeunesse. Kafka m’apparaît pointu, acéré, oblique, possédant une
intelligence rare et autre - un variant pénétrant déplaçant la logique et la
reconsidérant avec le matériel même qu’il exploite.
Kafka - œuvre inachevée.
Le devenir à faire, c’est toi.
Franz K
*
Comment Kafka parvient-il à se décaler de la sorte ? Cela est superbe ! Le
pense-t-il réellement ?
Le Capitalisme n’envie pas. Il a besoin d’avoir. Il crée de la richesse pour sa
propre personne. Il n’y a pas jalousie. Il ne veut pas s’approprier ce qui
appartient à Autrui. Du moins dans une première phase…Puis il rachète le
concurrent.
Dans sa phase initiale, il cherche à se développer.
1536
*
Pluriel et concomitant
Ensor Klimt Böcklin Khnopff Redon
Vrudel Morandi Otto Dix KoKoschka Grosz Marquet
Malevitch Larionov Otto Freundlich Taeuber-Arp Laszlon Molholy-Nagy
Magnelli Ernt Brauner Aloïse Adolf Wölfli Hopper O’Keefe
Thomas Hart Benton Andrew Wyeth Gorky Kline Holmann Louis
Dubuffet Hartung Kijno Burri Wols Herbin Vasesaly Manessier
Poliakoff
Bill Fontana Jorn Schwitters Rauschenberg Stella lichtenstein
Jesper Johns Kitaj Kochney Albers Beuys Matta Lam Zao Won-ki
Arakwa Toyen Mysic Adami Perahin Cremonini Dado Sam Francis
Twombly
*
La géométrie en peinture. Plutôt que d’utiliser une mathématique primaire,
exploitez une mathématique supérieure et travaillez avec des hommes de
science.
Lignes de fonctions
1537
Aires sous les fonctions avec association de mélanges.
Délaisser la couleur. Travailler les lignes. Graphes.
*
Bouddha Confucius Mahomet Moïse Jésus-Christ Krisna
Je ne suis pas dans une phase de communication poétique, je suis constamment
dans la phase d'applications d'écriture.
QI < Talent < Génie < Élection divine
Le but de l'herméneutique est de dépasser la simple critique et l'interprétation
des textes et de viser à constituer une théorie générale de l'inspiration.
L'objectivité scientifique n'est que l'aptitude adéquate pour résoudre des
problèmes particuliers.
CD Universalis
Paul Ricœur : "Il n'y a pas d'herméneutique générale, pas de canon universel
de l'exégèse, mais des théories séparées et opposées concernant les règles de
1538
l'inspiration."
Hypopoétique
*
La vérité est dans le fondement des œuvres.
Les écrits resteront
Paul Celan - L'écriture désarticulée -
*
Accepter de voir le Christ dans son propre frère, c'est difficile - car dans son
propre frère l'on voit ses défauts.
-Veux-tu être riche ?
- Riche de quoi ? De sainteté, de pureté, d'intelligence ?
Souvent je me dis : mais où sont-ils ? - Jérémie, Salomon, David, Moïse.
Toutes ces figures exceptionnelles de l'Ancien Testament semblent avoir
disparu avec la Venue du Fils.
Seuls la Vierge et le Fils se manifestent aux humains. Les Grandes
Représentations d'autrefois les ignorent. Ils semblent appartenir à d'autres
1539
Cieux, plus loin... là-bas, ailleurs...
Un ouvrage avait paru consacré aux nouveaux prophètes. Il est vrai que cette
considération était en ces temps inactuelle.
Ramakrishna Vivekamanda
Tantrisme Religion japonaise/ Chinoise Spiritualités
L'intelligence humaine est totalement inadaptée aux grandeurs divines.
Si les Exigences divines avaient été : comprenez-moi jusqu'au fin fond de
l'Univers, nul ne pouvait être sanctifié. Mais sa suffisance a été de proposer le
mot Amour.
Apprends, enseigne, instruis, transmets.
Le Christ souffrant, le Christ enseignant.
Adomiram, architecte de Salomon
*
Jobert : intelligence subtile, analytique, diplomatique en fait.
1540
La Grèce, ma mère et Rome mon père.
*
J'analyse votre intelligence. Votre potentialité ne vous permet pas d'accéder à
ce programme.
*
Le sexe. Le bien. Le mal. Que sais-je ?
Sexe. La cruauté et la torture sont intimement liées à la nature de l'homme.
Y a-t-il une frontière entre le sexe et la torture ?
Y a-t-il un transfert pulsionnel du sexe vers la torture ou vers la cruauté
physique ?
Le sexe et la torture - un essai psychanalytique à proposer.
Le Marquis est un générateur de phantasmes extraordinaires. Ses applications
ne sont pas utiles - cela reste dans l'imagination.
Car le phantasme humain surdimensionne la réalité sexuelle. Il nourrit
l'imaginaire, le stimule mais le besoin n'est pas le plus souvent une nécessité.
1541
*
Le christianisme condamne la chair, condamne-t-il le fer ? - CAD l'armement ?
La folle escalade des armements.
Cette course ? Ses quantités aberrantes ? Ses coûts prohibitifs !
L'homme regarde la fourmi. Dieu s'abaisse-t-il à regarder l'homme ?
La spéculation théologique est toujours une audace de raisonnement quand la
révélation religieuse est une certitude de vérité - mais cette vérité est le plus
souvent unitaire - c'est-à-dire accessible à un seul individu. Il s'agit ici du
choix ou de l'élection d'un personnage par une Autorité supérieure qui
s'apparente à la famille divine.
*
Autre liste
Tolkien Birage Diop - joli !
Ivan Goll
Violeta Parra Chili Vinicius de Moraes Brésil
Nicola Guillén Cuba Marina Szymborska Pologne
Ana Blandiana Roumanie Diane Burns Amérique du nord
Katherine Mansfield Nouvelle Zélande
1542
Hafiz Perse
Sage Essenine Anna Akhmatova
Robert Graves - génie 130 livres La déesse blanche
Ezra Pound - le vers projectif Los Cantos
Marina Tsvetaieva
*
Le système éducatif positionne l'étudiant sur des plates-formes de pensées.
Puis l'empreinte du système est indélébile dans l'esprit, dans l'intelligence,
dans l'analyse de la situation.
Éduquer les cerveaux.
*
Parvenir à comprendre les prémices de la logique divine - la gestion de ses
contradictions.
À quoi peut bien servir l'Univers ? Seulement à glorifier la grandeur divine ?
Comment fonctionne l'Univers - Mécanisme universel.
*
L'extrapolation, la transposition, la surdimension réinterprètent le sens des
1543
choses.
*
Ces personnes fort instruites, incapables de travail original...
Que peut dire le QI ? Quelles sont ses limites réelles d'interprétation ? Quelle
valeur doit-on accorder à l'outil ?
Chacun vit selon son intelligence et semble satisfait.
"Ceux qui cherchent de l'or remuent beaucoup de terre et n'en trouvent que fort
peu." Héraclite
L'homme dans la nuit allume une lumière pour lui-même." Clément -
Stomates. Mort, quelle lumière peut-il espérer ?
"Le sage est un, seulement." Clément - Stomates.
Apologie de Socrate
La triste opacité de mes accusateurs.
1544
Les discours taris.
Une personne fort habile dans l'art du langage.
N'est-ce point là un jugement téméraire ?
Il vous a persuadé de ces faussetés.
*
Le livre - possède une densité sélectionnée de coups de qualité. Essence de
langage appliqué - évince toutes les corruptions du langage ~ détient une
mémoire ~ le retour par l'écrit imprimé. Et les paroles fuient et volent.
L'Élection - serait fondée sur des qualités futures que déploiera l'intéressé.
Donc l'élection ne serait pas un choix arbitraire décidé de manière injustifiée
mais découlerait d'une anticipation de connaissances futures vraies et
certifiées. Il s'agirait ici de variabilités temporelles peu perceptibles par l'être
humain.
*
Le savant est une lumière qui brille dans sa propre nuit.
Chercher la gloire des hommes quand il faut quémander l'humilité au royaume
de Dieu.
1545
La sagesse d'homme est de craindre Celui qui dirige toutes choses.
La présomption est une maladie poétique : Voilà qui je suis mais vous
l'ignorez. Ceci est ma grandeur intime.
Le chemin d'en haut et le chemin d'en bas - celui qu'emprunte le croyant, celui
qu'emprunte le savant.
C'est plaisir pour les âmes chrétiennes de devenir humbles.
La formation du Moi intègre Autrui.
Sagesse de poète, esprit fol !
Comment créer un nouvel espace où le Vrai pourra se développer ?
Rimbaud, Mallarmé, Nietzsche, Van Goth, Kandinsky, Sex Pistols etc.
Husserl Heidegger
Proclus, Commentaire de l'Alcibiade, 256
"Car quelle pensée ou quelle sagesse ont-ils ? Ils suivent les poètes et prennent
la foule pour maîtresse, ne sachant pas qu'il y a beaucoup de méchants et peu
1546
de bons."
"Je me suis cherché moi-même." Héraclite
*
L'on pourrait tous les jours découvrir l'Œuvre d'un génie ou d'un grand.
- Poète, mystique, romancier, homme de science, peintre, sculpteur etc.
Comment gérer sur terre le poids de cette richesse ?
70 ans de vie X 365 jours = 25550 personnalités.
Et de se former, de produire, de se reproduire, de penser, d'aimer, d'agir.
Le choix - la voie - quel chemin balisé par sa propre expérience ou
son désir ?
Psaume 128
2 Le labeur de tes mains,
Tu t’en nourriras. Heureux seras-tu, et tout
Ira bien pour toi, 3 ta femme sera une vigne
Féconde, à l’intérieur de ta maison, tes fils
Des plants d’oliviers, autour de ta table.
1547
Le nouveau prophète est celui qui ajoute sur la pensée d'autrefois - il ne fait
pas de paraphrase. Il ne répète pas ou n'interprète pas autrement ce qui est
déjà proposé - non - il fait avancer.
Le Ciel possède 100, la Terre possède 5. Le vrai prophète offre le 1
supplémentaire, et l'on passe de 5 à 6, et c'est déjà grande avancée !
Le livre de Mormon Joseph Smith
Est-il possible de retrouver l'ouvrage consacré aux nouveaux prophètes ?
Deux saints se croisent : - Donne-moi ta foi et reçois la mienne.
La part que vous sollicitiez vous est déjà acquise.
*
Bergson : "Lentement mais inexorablement l'humanité devient
meilleure."
Thomas Hobbes : "L'homme est un loup pour l'homme."
Anaximandre - le premier à avoir dessiné une carte de géographie.
1548
Héraclite l'Obscur : "La largeur du soleil est d'un pied d'homme."
Tonino Carpoue : "Non pas allonger la vie mais l'élargir."
Monisme : Tout est un - Les Eléates Parménide
La signification ontologique du monisme peut se formuler en deux
propositions :
- Les êtres doivent se trouver au-delà des choses du monde sensible,
qui sont livrées au devenir et à la corruption : l'être n'est donc pas
dans les choses mais au-delà.
- Par ailleurs, l'être se trouve en opposition au devenir, parce que le
devenir vient du non-être et aboutit au non-être.
CD Universalis
Que peut espérer l'Être ? Non pas ici-bas mais là-bas ou là-haut ?
Être au-delà.
La perception trompeuse pour le Moi. La critique du perceptif.
Le Songe-creux a des filles, ce sont les Chimères.
1549
Il est impossible de gérer le génie d'Autrui. L'on prend un peu. L'on
prétend connaître. L'on se suffit de cela. Notre potentialité intellectuelle
bridée, bloquée, interdite de pénétrer avec véracité nous rend un produit
aléatoire de l'Autre.
Se limiter au Gotha mondial : Virgile, Homère, Gœthe, Dante, Horace,
Euripide, Sophocle, Eschyle, Corneille, Racine, Cervantès,
Shakespeare etc.
Puisque l'on est confronté à une restriction obligatoire, quel choix dans
cette restriction ?
*
Talleyrand, Jobert - même forme d'intelligence - oblique, pointue,
analyse oblique - mais faible créativité -
Sublimes analystes.
Grands serviteurs de l'État - au service de... Explications
Conseillers d'Henri III - poison ou pas poison ?
Jobert - je déroule le bas de soie et par l'explication, j'essaie de
convaincre.
Esprit de finesse.
1550
*
La grande misère de l’homme - orphelin de son passé - incapable de
reconstituer les différentes phases successives l'acheminant jusqu'à lui.
Pound - Browning - Swinburne
*
Musée : Collection d'objets rares disposés de manière intelligente.
Desclée ---) Petite vie
Benoît Agnès de Langeac Lacordaire Saint-Paul Père Damien Père
Coudrin
Saint-Norbert Saint-Rémi Charles de Foucault Saint-François d'Assise
Jean-Baptiste de la Salle Guillaume-Joseph Chaminade Sainte-Claire
Madeleine Delbrel Jean-Baptiste Muand, fondateur de la Pierre-Qui-Vire
Jeanne de France Jean-Marie Vianney Saint-Dominique Thérèse de
Lisieux
Sain- Patrick Bernadette Catherine Labouré Grignion de Monfort
Jean-Baptiste Marie-Louise Trichet Saint-Pierre Léon Dehon
Anne de Xainctonge Ignace de Loyola Sainte-Colette Marie de la Passion
1551
Saint-Jérôme Vincent de Paul Cardinal Bérulle Tertullien Thomas
d'Acquin
Pierre-Julien Eymard Jeanne d’Arc Marthe Robin Jean-Jacques Olier
Jeanne de Chantal Saint-Martin Don Bosco Saint-Augustin
Élisabeth de la Trinité François de Sales Jean de la Croix Thérèse d'Avila
Antoine de Padoue Catherine de Sienne Père Anizan Sainte-Foy
*
Valider l'équation économique du modèle
*
Comment gérer l'immense richesse artistique et culturelle mise à notre
disposition ?
Quel chemin emprunté ? Quel choix ? Pourquoi ?
Il faut se faire, se construire et se préparer à la mort.
C'est une explosion de possibilités mais l’esprit trop faible ne parviendra pas à
gérer
l'ensemble proposé. Alors comment faire ? Comment gérer cette immensité ?
1552
*
Derrida : "Venez, suivez-moi, voilà je vous montre."
J'ignore si ces façons de penser sont sûres. Tout cela semble labyrinthes
obscurs, spaghetti farcis, complexités - difficultés.
Il faut dégager une clarté, un ciel pur -un vrai simple - Miro, Kandinsky - où
l'âme peut se déployer à nouveau.
Ma Mathématique d'aujourd'hui s'apparente à une analyse complexe, et l'on
retrouve cela chez Derrida.
Mais il s'agit essentiellement d'une adaptation du cerveau ou de l'intelligence.
Le langage diffère, la pensée se transforme. Mallarmé hier était inaccessible,
les Impressionnistes, Mondrian également. Il s'agit ici d'un autre langage qui
paraîtra aisé de maîtriser ou d'assimiler prochainement.
*
Il doit y avoir quelque chose au-dessus de l'Abstrait, mais quoi ?
Comment le Monde t'apparaît-il ? Comment te le représentes-tu ?
*
1553
Pourquoi le Christ n’a-t-il pas voulu planter son germe en Israël ?
L’homme pose des questions mais ne peut y répondre - telle est sa sagesse.
Méthodistes Baptistes Presbytériens Moroni Olivier Cowdery
Adventistes : église évangélique attendant une nouvelle venue du Messie.
Messie juif postchrétien : Bar Kokhba
S'inquiéter du messianisme juif - Le retour en Judée, la reconstruction du
Temple.
*
- Sagesse ou science ?
- Sagesse et science.
"Que chacun n'espère qu'en soi-même."
*
Outil cérébral optimisé
En vieillissant le cerveau hyper synthétise - va à l'ultra essentiel - surcondense,
1554
simplifie. Ne veut, ne peut déployer.
L'esprit de jeunesse fouine, est curieux - possède de l'énergie d'actions -
d'immenses aptitudes d'élans.
L'Attention ne serait-elle pas une passerelle vers l'intelligence pure, optimisée
?
Pascal - une sorte de David, un être élu de l'intelligence.
Liste poétique
Valimir Khebnikov Joyce Ruben Dario Gerard Manley Hopkins
Thomas Hardy Marcel Schwob W.B. Yeats F.T. Marinetti
Henry James Kamiensky Bourliouk Gottfried Benn
William Carlos Williams Georg Trakl Georg Heym TS Eliot
Harrier Monroe Gertrude Stein Dino Campana Charles Reznikoff
Wyndham Lewis Gerad Manley Hopkins Vicente Huidobro Karel Teige
Marianne Moore Paul Van Ostaijen E.E. Cummings Mona Loy
Vicente Huidobro Basil Bunting Odilon-Jean Périer
Williams Zukofsky Olson Duncan Rotenberg
Ezra Pound - Los Cantos - du Post-Dante
1555
Segments additionnels en prose, à lire
Étonnant mécanisme cérébral qui relit l'incohérence -
À couper, sectionner, décomposer
La lecture linéaire est difficile. De l'à-coup.
Contemporains
Denis Roche Michel Butor Dominique de Roux Paul Louis Rossi
Marc Cholodenko Jude Stefan Claude Minière Yves Di Manno
Auxeméry
Spécialités
Saint-Augustin ---) saint para bibliste
Sain-Paul ---) Apôtre
Jérémie, Isaïe, Ezéquiel ---) Prophète
TGP : Très grand prophète ---) Muhammad
Moïse ---) Le grand guide
Jésus-Christ ---) Parole vivante du Père
*
Je suis profondément déçu par ma nature humaine. Je ne suis que cela et rien
de plus. L'immensité du Père.
Dix mille fourmis ne pourraient soulever le poids d'une perdrix morte !
1556
Que pourront nos cerveaux reliés les uns aux autres ?
Ne te lamente pas sur ton sort mais demande à Dieu d'ajouter sur toi - de
t'ouvrir, de t'instruire - de te faire progresser.
Grand filet du diable, où beaucoup se laissaient piéger par les charmes d'une
suave éloquence. Les Confessions Saint-Augustin Livre V,m,a
*
Abraham Le Bouddha Jésus Laozi (Taoïsme) Mahomet
Manès Nanak (Sikhs)
Jésus est probablement mort le 7 avril de l'an 30
Alexandre Jannée (103-76 av JC), le premier à prendre le titre de roi
des juifs, grand prêtre asmoéen.
*
On a dit oui au canon juif. Sur quelles recensions de l'Ancien
Testament s'est-on appuyé pour valider le choix ?
Je regardais une émission consacrée à Qumrân - les grottes se sont
1557
affaissées - 11 ont été découvertes - il pourrait en rester 20 encore à
déblayer.
*
Le deuil - Cela déchire ici-bas, c'est une grande allégresse là-haut.
Héraclite : - Il fut dès sa jeunesse un objet d'étonnement.
On reçoit la lumière d'astres morts il y a fort longtemps...
1558
Extraits du Journal 2003
La Bible - Dieu nous dit :
Ce vrai est suffisant - suffisez-vous de cela - tout en sachant fort
bien que ce vrai est faussement historique.
Son contenu permet d'accéder à l'Autre monde.
*
Qui abat l'impasse a un chemin à poursuivre.
*
Logique Lozachienne
Si A est A que A soit considéré comme étant A.
*
1559
Santé et sainteté.
Un cœur saint dans un corps sain.
Tout ce que nous devons apprendre des âmes saintes !
Le mal est imbécile. C'est perdre son temps dans la douleur et les
atermoiements. Il faut élever son âme autrement.
Je vois tout un travail de purification à accomplir. Nous devons
rejeter la base terrestre. La mémoire y accumule une charge inutile. Il
faut se construire ou élaborer pour un ailleurs, un autrement. Car ici ce
n'est rien.
*
Aimer la culture c'est se nourrir de chefs-d’œuvre.
Il faut comprendre les chefs-d’œuvre.
Les œuvres ne sont que rébellions.
1560
Poésie anglaise
John Donne Milton Shakespeare T.S. Eliot
Thomas Gray Chatterton William Wordsworth
Samuel Taylor Coleridge Shelley Baron Keats
Francis Thompson Alfred Tennyson Swinburne
Robert Browing WH Pater GM Hopkins James Joyce
WH Auden Dylan Thomas Stephen Spender
Day Lewis
Poésie contemporaine
Michael Hamburger T E Hulme Basil Bunting
Donald Davie Philip Larkin Spender Neice
1561
Day Lewis Auden John Hayvard Zukofsky
Chistopher Middleton (26) Nathaniel Tarn (28)
Tom Raworth (40) Jeremy Prynne Kenneth White
Hugh Mac Diarmid Sorley Mac Lean David Jones
Robert Graves Tonny Harrison (poésie savante)
Littérature allemande
Hofmannsthal Trakl Musil Broch Stephan Zweig
Hermann Hesse Ingeborg Bachmann Karl Krolow
Nelly Sachs Hilde Domin Marie-Louise Kaschnitz
Helmut Heissenbüttel Oswald Wierner
Graz H.C. Artmann Elfrieds Jelinek
Klopstock 1724
1562
Kant Fichte Spinoza Kleist
Georg Herwegh (1817-1875) Henrich Heine (1797- 185 )
Büchner ouvre la voie du théâtre moderne
"La littérature de grande diffusion sans véritable ambition artistique."
Theodor Fontane (1819-1898)
Conrad Ferdinand Meyer (1825-1898)
Norvégien Ibsen Suédois Strindberg
*
Berkeley à 22 ans publie sa Théorie de la vision - l'un des ouvrages
philosophiques les plus subtils qui n'avaient jamais été rédigés.
Nul contemporain n'a pu développer l'entendement de Berkeley.
1563
*
Phi - Trouver de nouvelles façons d'être, de penser, de se
comporter - voilà peut-être un principe d'évolution dans le secteur
philosophique.
On dit à Valéry : Dégagez-nous de tout cela quelque chose de
cohérent que l'on puisse en tirer une méthode d'investigation
intellectuelle.
lucide.
En vérité, on cherche un nouveau principe cartésien - clair, élaboré,
Que puis-je pour vous ? - Voilà la question vulgaire que Valéry eut
dû se poser.
Mes forces décroissent. Aurai-je le temps de faire tout ce qu'il me
reste à faire ?
*
plénitude."
"Dieu ne peut désirer car désirer c'est manquer. Or Dieu est
1564
La philosophie doit tendre vers la religion, car la religion future est
le nouveau principe de vie ~ mais cela est affaire d'au-delà. Et l'homme
doit espérer et attendre.
De se former pour se préparer à la mort. Quelle fonction ? Que
faut-il savoir ? De quelle manière faut-il se purifier ?
Règle de saint Benoît Écrits des Saints Pères Lectio divina
*
Hannah Arendt Parménide de Platon Agapè
Variabilités dans mes applications liées à un rapport de références
renouvelées.
Parménide - père de l'ontologie opposé à Héraclite - De la nature
L'opinion est victime des apparences trompeuses.
Le Cercle de Vienne
1565
Gabriel Marcel, agrégé à vingt ans.
Solipsisme : idéalisme poussé à l'extrême où le moi et ses
sensations constitueraient la seule réalité.
Résumé des années 1901-1907 Cahiers Paul Valéry
À la fin de l'année 1900, les Cahiers changent durablement d'aspect. Une
écriture disciplinée s'installe dans l'espace stable de grands registres
cartonnés, révélant le souci d'un travail régulier maintenant devenu rituel. Le
quatrième volume de l'édition intégrale, établie d'après les manuscrits
originaux conservés à la Bibliothèque nationale, contient les trois premiers
cahiers d'une longue série chronologique, commencés respectivement en
novembre 1900, juillet 1901 et novembre 1901. Valéry a trouvé sa devise, que
rien désormais ne démentira : "J'ai l'esprit unitaire, en mille morceaux." Elle
dit la volonté de ne jamais donner prise, le principe de rupture qui préside au
choix de la forme fragmentée. Sous l'hétérogénéité apparente de notes très
diverses, le texte a pourtant sa continuité souterraine. Le but principal se dit,
comme naguère, représenter la connaissance et tenter d'en définir le
fonctionnement. Valéry reprend un très ancien problème : le rapport de
l'image sensible et de l'intelligible, de la sensation et du concept. La
recherche est sous-tendue par une lecture critique, avouée ou tacite, des
philosophes : Aristote, Thomas d'Aquin, Descartes et surtout Kant suscitent le
1566
désir de repenser les concepts fondamentaux de la culture occidentale. Mais
une autre tension anime ces cahiers : celui qui se plaçait sous le signe de la
mystique de l'intellect se confronte à l'étrangeté corporelle. Comment l'esprit
peut-il s'accommoder du corps, cet incompréhensible véhicule du Moi, avec
son langage obscur et les mystères de ses organes ? L'importance maintenant
accordée à la condition incarnée freine l'élan d'une ascèse qui rêva de
conduire l'esprit là où il coïnciderait avec les structures a priori de la
conscience : à la Limite.
L'entreprise des Cahiers a presque dix ans quand s'ouvre en juin 1903 le
grand registre “Jupiter”. Il est largement consacré à une réflexion
psychologique gravitant autour de thématiques précises : l'attention,
l'imagination, la mémoire, la perception, la volonté. La permanence
intermittente de l'exercice est, comme dans les cahiers précédents, un fil
conducteur, ainsi que la recherche d'un langage capable d'exprimer l'homme
intelligible.
Les deux grands registres de 1904-1905 constituant ce volume sont assez
largement consacrés à la recherche psychologique. Critiquant la
psychosociologie, Valéry participe de cet esprit qui cherche à bâtir une
Psychologie de l'Attention, de la Mémoire n'ignorant pas les faits biologiques.
La pratique littéraire d'autre part fait retour et s'installe dans l'écriture brève.
Presque achevé, le Logbook de M. Teste est écrit en 1905, ainsi que plusieurs
1567
fragments publiés plus tard dans Tel Quel. Ces cahiers seront par la suite
souvent relus, de nombreux fragments recopiés sur feuilles volantes et dans
d'autres cahiers, et utilisés dans les Œuvres. Ces années mal connues qu'on
disait du “Silence” sont celles où la pensée valéryenne s'affirme. Ils éclairent
de façon neuve la genèse de l'écriture valéryenne.
Dans les années 1905 - 1907, les Cahiers restent fidèles à l'espace des
grandes pages. Les recherches psychologiques se poursuivent, le rêve prend
une place croissante. L'allure est la même. Pourtant bien des choses
changent, amenant à reconsidérer la genèse des œuvres. De diverses façons,
les Cahiers deviennent l'avant-texte, celui du moins du prosateur, du
moraliste, de l'essayiste. Le travail de rédaction et de copie interne d'un
cahier à l'autre, qui durera quelque temps, révèle la constitution d'une réserve
où puiser un jour futur ; et de petits carnets de poche, tel celui de 1907
figurant dans ce volume, accueillent les notes de l'instant. La plupart des
thèmes du discours critique valéryen sur la littérature, tel qu'il sera développé
dans Variété à partir des années 1920, est déjà là. Le futur auteur de Tel Quel
travaille la forme brève et dès 1907 a presque mis au point une bonne part
des recueils qui feront sa gloire. Le régime d'écriture se déploie dans une
dimension plus vaste inaugurant une circulation de textes entre différents
chantiers ; le travail va s'ouvrir sur un projet nouveau lié aux Cahiers, la
rédaction de feuilles volantes - mise au net sélective ou réécriture - isolant
chaque fragment, dès lors capable de s'inscrire dans différents contextes
1568
selon un principe combinatoire ou thématique. Valéry classera Attention,
Attente, Langage, Mémoire, Rêve, Sommeil, Conscience, Sensation... Le
thème privilégié de ces Cahiers est le "Moi" inscrit désormais au cœur du
projet d'une représentation du fonctionnement humain. Valéry tâtonne entre
Narcisse et Protée, entre l'hypothèse abstraite (Moi fonction, procédé de
négation...) posant assez nettement le futur concept de "Moi pur", et "l'être
central", l'instance d'une présence sensible. L'opposition du Moi et de la
personnalité s'y inscrit fermement. Si, dans le même temps, le projet
"Léonard" semble se défaire, Note et digression, le grand texte de 1919, se
prépare et avec lui l'itinéraire idéal de l'esprit et l'apparition du Moi
invariant.
*
L'incohérence cérébrale ~ sorte de poème-lavabo mais relié par un
fil conducteur ~ fréquence associative de la pensée.
*
Il y a les Dieux
Il y a le Christ ---) Homme-Dieu
1569
Il y a les grands prophètes ---) Moïse, Muhammad, Bouddha
Il y a les apôtres Paul, Jean, Pierre
Il y a le cerveau d'Einstein, de Napoléon, de Pascal
Les intelligences d'applications - Hugo, Picasso, Mozart
Les constructions d'ensemble - de Vinci, Goethe
Il y aura toutes les intelligences du Ciel, mais pour cela il faudra
attendre d'y être pour apprécier.
*
Je vois deux mondes :
Celui des applications CAD : Œuvre, livres, lectures, catalogues,
génies, grands poètes, culture, Internet, bibliothèques, librairies,
transformations, imprimerie, cédéroms, informatique, feuillets noircis.
En vérité, le monde de l'efficacité, de l'écriture.
Celui des relations CAD : éditeurs, lettres de refus, paralittéraire,
1570
activités, ventes, auteurs contemporains, salons, ateliers d'écriture.
Le QE et le QL : coefficient d'écriture et coefficient littéraire.
Le QE permet d'œuvrer et le QL de se faire connaître.
Il y a peut-être un savant dosage de l'un et de l'autre - ou est-ce
l'Un puis l'Autre ?
*
Le Christ dit : Être c'est aimer.
Pourquoi sommes-nous dotés d'une si faible intelligence ? Que
pouvons-nous faire pour essayer de progresser ?
Passer de l'allumette à la forêt canadienne d'un coup de baguette
magique !
à Lui.
Pascal était en essence de sainteté, Dieu l'a rappelé fort rapidement
Sagesse de jeunesse : j'ai vécu caché au fond de ma chambre mais
le Mal est venu m'y déloger.
*
1571
Quel espace ? Quel contenu ? Quelle manière d'écrire ?
*
La symbolique abstraite
L'extrapolation
Il n'y a que Dieu
Le potier peut casser tous les pots
Seul Dieu est
Hildegarde de Bingen (1098-1179)
La théosophie ---) La science de Dieu
Culture générale Amour des humains
Savoir universel et approfondi
Platon Isocrate Gorgias Carnéade Théophraste
Rome, maîtresse du monde
Fus-je absent ? Du moins, j'étais avec les Immortels.
1572
*
Taoïsme
Le Dao, c'est-à-dire le Principe régulateur de l'Univers, et par
extension le système absolu de la perfection en toute chose.
Le Principe ultime a la qualité de Ziran :
"Ainsi qu'il est par lui-même", donc tel quel, spontané.
Le Dao jiing
Le livre de Huangdi
Huangdi, Laozi --) Laazi (Internet )
*
.
Ai-je tout le matériel pour pouvoir juger et analyser ?
Que met-on à ma disposition pour me permettre de juger ?
Véracité des propositions offertes ?
Critiques objectives du matériel proposé ?
[L'intellectuel - L'Histoire - La Société - Les Renseignements
généraux - Mai 68 -
Raymond Aron, quelle capacité pensante !]
1573
*
Éphéméride de l'Univers - Tous les événements qui se sont
déroulés dans l'Univers tel jour, à telle heure, à tel millionième de
seconde !
Événements principaux ?
*
L'écriture antique L'écriture moyenâgeuse L'écriture classique
XVI-XVII-XVIIIe
L'écriture moderne XIX-XXe L'écriture contemporaine 1950-
2000 et + ?
L'écriture électronique SMS Internet PC
Mallarmé ne serait-il pas un précurseur de l'écriture contemporaine
? - Celan, du Bouchet, Deguy, Zanzotto, etc.
1 Samuel 23, 23
1574
Parmi
Les trente, il se fit un nom, et plus que les trente
Il fut illustre, mais il parvint pas au rang
Des trois.
Peut-on hiérarchiser la poésie française, la poésie planétaire ? Qui
sont les trois premiers ? - Hugo, Corneille et Racine ? Qui sont-ils ?
*
L'écriture mallarméenne commence à être exploitée un siècle après
son invention. Qu'en sera-t-il de la sensibilité de Valéry ? De ses
Cahiers et de son système à penser ? Pourra-t-on convertir son
mécanisme cérébral en dernières découvertes neurologiques ? Y aura-til
convertibilités d'actions entre ses différents fragments et la logique
active de l'intelligence de demain ?
*
Peintures abstraites : Mark Rothko, Tapiés, De Kooning, Nicolas
de Staël, etc. Les nouvelles représentations des non-choses ~ ce sont
toutefois des butées pour la conscience : qu'est-ce que cela ? Mais la
sensibilité se laisse emporter par la beauté fascinante de ce non-réel, et
1575
dit oui à ces objets inconnus et impossibles.
Que serait la pensée abstraite ?
*
Épîtres de Paul
- Ferveur, intelligence et logique de raisonnement. L'avancée
logique dans le discours.
La qualité du matériel animé/agité pour construire de cette sorte.
*
Yahoo US. Mettons une liste de 700 poètes avec des manques
évidents : Hugo, Claudel, Racine, Corneille etc.
Pourquoi ? Comme gérer ces immensités ? Est-ce possible
d'ailleurs ?
Quel chemin ? Quels chemins ?
*
Critique de l'Internet
1576
Exploiter la classification des répertoires fournis par les moteurs de
recherche.
Qu'entend-on par "Tout le savoir humain " ? Est-ce réaliste ? N'estce
pas plutôt pathétique car l'intelligence humaine est incapable de tout
rassembler.
La méthode consistera donc à pouvoir cheminer à travers cette
foison de forêt amazonienne que représente la mise-à-la-disposition de
l'Internet.
Mais quoi ? Le savoir fragmenté, échantillonné représentera-t-il le
nécessaire à posséder ?
Esprit curieux qui surfe, qui va et revient pourra-t-il dégager un
système à exploiter, à penser ? En définitive, que fera-t-il de ces données
?
Ce que l'on croit connaître est faible chose. J'observe une liste de
poètes que propose un éditeur - 250 noms et je n'en connais
correctement
1577
qu'une petite dizaine. Combien d'auteurs parmi ces inconnus me
permettraient en langage consubstantiel de produire, d'écrire ou de
composer ?
*
Le génie accomplit des choses remarquables qu'Autrui ne peut
atteindre. Et c'est l'appréciation de ces applications qui confère à
l'individu la définition d'exception.
*
Pas de poésie militante, pas de poésie de spectacle mais poésie
d’œuvre, de génies, de grands poètes – admiration mais guère de
communication.
Extraits de Journal 2004
Que pourrait-on appeler la culture savante ? - Opposée à culture populaire
1578
donc élitique, précise, fine, abordant des sujets pointus - ou considérant
avec plus de subtilité le contenu à exploiter.
- Commence à BAC +4
Bibliotheca Latina Selecta, est-ce de la culture savante ?
- Les professeurs universitaires, de quoi se nourrissent-ils ? Comment est
composée leur bibliothèque ?
Éros
*
La perception du plaisir évolue en fonction du métabolisme humain.
Le métabolisme humain déplace les besoins du plaisir et du désir. Les
attraits divergent selon les âges.
Mind up
*
Comment puis-je utiliser le mieux possible l'intelligence d'autrui ?
*
1579
Poétiques de l'ambivalence
Edmudson Northrop Frye Krysinski Eco Tiercelin C S Pierce
Dellade Chauviré Larochelle E. Alliez Guattari Nicanor Parra
José Lezama Lima Elvio Romero Ida Vitale Dario Enrique Gonzalez
Martinez
Lugonos Enrique Banchs Vicente Huidobro Juana di Ibarbourou
Alfonso Reyes Auerbach
*
Valéry aurait dû dégager de tous ses cahiers un Principe - un système
décrivant avec logique et rationalité les mécanismes ou les applications
de ses tentatives mentales - une sorte de Méthode pour intellectuels ou
universitaires applicable à toute forme d'esprit.
Un modèle cérébral ?
*
Intentions - intuitions - expériences
Le monde est-il la somme des expériences ?
1580
Le monde est une somme de choses.
*
La méga méthode. Soi en soi pour soi. Écrire, produire, appliquer,
construire, élaborer, se développer.
D'autrui. Guère à attendre. Les œuvres essentiellement. Certains exploitent
les rencontres. D'autres se font des amis.
Maximiser son potentiel. Offrir son œuvre, la préparer pour l'immortalité.
Cela peut sembler prétentieux, pourtant.
*
Qu'appelle-t-on se faire poète ?
Se faire poète consiste à développer le potentiel caché au fond de soi, à
l'optimiser, à l'épanouir. Faire le poète est une manière extérieure
d'apparaître pour se donner une certaine consistance artistique
d'avantage orientée sur la superficialité du vernis que sur la profondeur
de sa nature littéraire.
C'est le toc, c'est l'effet qui est recherché - théâtre ou défense de palais de
justice. La forme habille le fond - le fond est insignifiant, mais
l'assistance savoure les succulents morceaux !
1581
Construis-toi !
*
*
Scanner permet également de se resituer par rapport à son passé, par
rapport à tout ce qui a été possible d'écrire jusqu'à ce jour - c'est une
sorte d'analyse manuscrite de soi sur les vingt-cinq premières années
d'écriture - et cette analyse consciente ou rapide offre à la conscience la
possibilité de se mieux connaître et d'envisager les exercices futurs
avec plus de sagesse ou d'expérience tout simplement.
*
L'humeur détermine les jugements.
*
Le "Je sais" ne sert à rien. Seule l'espérance religieuse peut nous soulager
de l'immense tristesse où notre nature humaine nous a plongés.
1582
Les fondements des mathématiques. L'homme préhistorique dit : "Je fais
feu avec deux fragments de silex. Ceci est la vérité." Or le feu s'obtient
de cent manières différentes. L'homme grec prétendait que la terre était
une galette remontée sur les bords pour empêcher l'eau de tomber. Il
pouvait fort bien naviguer ainsi pour aller d'une île à l'autre.
Vers la recherche, vers l'immense besoin de connaissance - ce qui doit se
révéler à l'homme. Ce qui doit être révélé de façon objective. Sera-ce
suffisant pour savoir ce qui en est réellement ?
*
La Civilisation n'est pas ici mais Là-Haut. Ceci est une certitude.
Où peut-on trouver la bêtise de se prévaloir d'être quelque chose ou
quelqu'un ? L'immensité de l'Univers rend ridicule la nature humaine.
Seule la grandeur de Dieu est à admirer, à glorifier, à implorer.
*
Le poète interne - celui qui travaille pour œuvrer - celui qui ne cherche
pas l'effet immédiat - la communication insignifiante ou la parade
littéraire - non - celui qui produit, pense, construit, élabore, agit.
1583
- Cela ne fait pas grand bruit - cela est pour l'intelligence, la discrétion et
l'efficacité - mais cela doit tendre vers la profondeur - du moins il
l'espère.
*
Le ça pour Groddeck englobe le : conscient, inconscient, système végétatif
et a en soi son métaphysique.
Le ça contient des forces aveugles inaccessibles à l'exploration analytique.
Dans le ça, il n'y a que des motions pulsionnelles prêtes à se décharger.
*
Que vises-tu ? - À me mieux faire et à me préparer pour l'Au-delà. Je suis
homme et j'aspire à devenir ange.
Actes internes, abstentions externes.
Qu'appelle-t-on penser ? - Proposer un nouveau système vrai.
*
Quand on considère la taille de l'Univers, l'on ne peut admettre que le Fils
1584
soit cloué sur un gibet de potence. Ceci est trop cruel, trop injuste et
semble inutile.
On a l'impression que Dieu aurait pu s'y prendre autrement. - Cela - cette
façon paraît ou semble aberrante.
Le dimensionnel Père/Fils - créateur de l'Univers et le Fils-Dieu souffrant
pour quelque six milliards d'humains n'est pas respecté.
Le rapport du dimensionnel Père/Fils n'est pas respecté.
Astrophysique/Religion
*
Le système à penser de Paul sera-t-il un jour exploitable
Liberté.
Il n'est aucun devoir. Le seul devoir est de s'éduquer soi-même. Nous
tenons de nos semblables ce qui nous semble utile. Nous rendons à
autrui ce que nous avons produit. Nous sommes autonomes mais
agissons également pour autrui.
1585
Autrui n'a aucun pouvoir sur notre production et n'a pas le droit d'exiger de
nous quoi que ce soit.
Présent Passé Futur
*
L'Intentionnel - le possible avec projection - exemple : Hitler écrase
l'Angleterre - Napoléon envahit l'Angleterre
Montrer toutes les situations possibles avec conséquences - certes ceci est
de la fiction
Autre exemple : Lepen est Président en 2002 Un autre probable
L'Intentionnel permettait d'exploiter une vérification sur une autre
supposition.
L'intentionnel est un moyen remarquable si l'on peut le transformer en
réel-vécu - en simulation de réel-vécu.-
Possibles non-réalisés - Intentions
Il n'y a qu'un seul présent mais il pourrait y avoir plusieurs phases
intentionnelles à projeter - Intentionnel P1- P2 - P3 -
1586
Le militaire envisage plusieurs hypothèses
*
Poésie. Ingérables, trop immense ! Comment savoir qui est qui et qui vaut
quoi ?
N'accuse pas les autres de ne pouvoir te comprendre car tu ne peux
comprendre autrui.
*
L'intellectuel n'est pas celui qui caquette, qui parle, qui est interrogé sur tel
ou tel media. L'intellectuel est celui qui ajoute - qui élargit le champ
mental de l'humanité, et je pense à Freud, à Nietzsche, à Trotski, à
Husserl, à Heidegger, à Bergson. - Ce sont des intelligences qui pensent
- et non pas des êtres réactifs aptes à s'exprimer avec talent le plus
souvent sur tel ou tel sujet d'actualité.
Demain l'intelligence ne pourra plus être individuelle. Elle sera collective
avec mille, dix mille âmes qui penseront ensemble et qui géreront un
projet d'évolution humaine.
1587
*
Wittgenstein. De la certitude
186. " Je pourrais admettre que Napoléon n'a jamais existé, qu'il est un
mythe, mais non que la terre n'existait pas il y a cent cinquante ans. "
Il suffit de dire non à l'évidence.
177. Ce que je sais, je le crois.
Je pense que le cerveau est en perpétuelle évolution, et l'information sue,
connue, intégrée subit pourtant des mouvances, s'imprègne de doutes et
de suspicions. Et ce qui pouvait apparaître hier comme certitude
s'estompe petit à petit en soi pour connaître des modifications de
vérités.
*
De la certitude.
Il faut classer les questions par ordre de difficultés, de la plus simple à la
plus complexe à analyser.
Il est des affirmations évidentes : je suis assis à ma table de travail - ou
1588
encore devant mes yeux est de l'herbe verte.
Il est, en revanche, des questions délicates : l'hostie de la messe me lave-telle
de mon péché ? Existe-t-il d'autres formes de vie en dehors de cette
terre ?
Il s'agit ici d'interrogations touchant au spirituel ou au scientifique. C'est
affaire de croyance ou de pénétration de savant.
*
L'on devrait faire d'avantage d'Astrophysique. Faire de l'Astrophysique,
c'est prendre conscience plus encore des dimensions divines. C'est le
craindre d'avantage.
*
Faut-il disserter sur l'aberration illogique du Ciel ? Accepter de
comprendre la folie irrationnelle qu'elle gère avec indifférence ?
Tout cela semble effrayant et absurde. L'on se dit : Comment Dieu
autorise-t-il de telles monstruosités terrestres ?
1589
La mort - CAD l'attente vers un autre monde semble la seule possibilité
pour comprendre de telles injustices. Changeant de royaume, de nature,
de logique, de vérité et d'âme, le bien-être du Ciel - qui je l'espère me
sera accordé - me permettra d'aplanir - de délaisser ces piètres
supplications terrestres et de contempler avec mépris la bassesse d'ici et
là.
N'aurais-je pas du recul - une fois mort, dégagé de mon enveloppe
charnelle, n'aurai-je pas le mépris de ces faibles réalités humaines, - et
raisonnant encore ne penserais-je pas : ceci est peu - demain ils seront
ici. Qu'ils souffrent, peinent ou supplient - ceci est peu de chose car un
autre espace les attend déjà ?
La chair est de la viande, seul l'amour est pris en compte. Qu'importent les
gémissements et les hurlements ! L'affaire est de sauver son âme, que
l'on soit faible d'esprit ou intelligence supérieure.
*
Il faut posséder quatre espaces en soi : le poétique, le philosophique, le
spirituel, le mathématique - l'imaginaire, le pensé, l'Au-delà, le
rationnel et combiner l'ensemble selon les différents états de son esprit.
1590
*
Les géomètres et les saltimbanques
*
Paul serait le fondateur de la nouvelle religion - Le Christianisme -
Il faut pour fonder une nouvelle religion des écrits fondateurs.
Paul est un inspiré - c'est un instrument.
*
Qu'appelle-t-on penser ?
On appelle penser aujourd'hui l'interrogation sur l'existence ou non du
Père.
*
Mieux vaut amasser le grain que de faire le moulin à paroles.
*
Pascal : 7 000 étoiles - l'astrophysicien : 100 milliards de galaxies. Qu'en
1591
est-il réellement de l'immensité de l'Univers ?
*
Il faut habiter l'homme en tant que penseur, - avec réflexions et doutes -
mais certitudes de l'Au-delà - du vrai futur.
Il faut habiter l'homme en tant que spéculateur, audace évolutive, risque à
penser, savoir aller outre dans l'irréel et l'impossible.
Mais l'intelligence consiste également à agir avec autrui en sélectionnant,
en réfutant, en produisant un concept nouveau
La poésie n'est pas ici une plaisanterie.
*
Le potentiel que l'homme déploie lui permettra d'accéder à quel monde ? À
quelle valeur ? À quel progrès ?
Dieu offre-t-il des possibilités d'évolution ? Que pouvons-nous espérer ?
Y a-t-il jouissance et bien-être avec piètre cerveau là-haut ?
Si nous restons hommes - hommes sans corps CAD âmes avec raison
1592
humaine - que pourrons-nous comprendre ?
Quelle sera la miséricorde humaine ?
Principe de confiance
Êtes-vous allé sur la lune, Monsieur ? En êtes-vous certain ? - Est-ce là le
principe de confiance ?
Croyez-vous qu'il y a là une chair ? Êtes-vous certain de ne pouvoir vous
tromper ? Votre certitude est-elle fondée ?
Substituts d'algèbre
Pindare, Mallarmé, Rimbaud, du Bouchet, Pound, Zanzotto, Deguy,
Roubaud, Denis Roche
----) algébristes
----) penser épurer - autre langage
----) mathématique
Il y a également des êtres supérieurs - Le Saint-Esprit et Le Coran qui sont
algébristes - ce sont des êtres purs par excellence.
1593
*
Quelle est la véritable histoire de Jésus-Christ et de sa mère ?
*
Ne jamais se satisfaire du résultat obtenu. Aller outre - plus loin. Ne jamais
se satisfaire.
Pousser, forcer, chercher, se déplacer - enfin une nouvelle voie s'ouvre et
c'est un espace. Chacun doit s'y engouffrer.
Potentialité mentale - certes mais cela est peu. L'intelligence est un athlète
du cerveau, elle exige des performances - elle impose à la capacité
d'aller outre - et c'est gain pour l'ensemble.
Vagabonder de manière structurelle en soi pour agir et accomplir - se
déplacer et penser.
*
L'évolution des sciences. Que sera notre vrai d'aujourd'hui dans cinq
siècles ? - Une fantaisie ridicule et insignifiante.
*
1594
Ne faut-il pas penser post-mallarméen ? Écriture algébrique ou projective (1)
ou désarticulée (2) ? Comment transformer la peinture abstraite en poésie ?
Quels produits serons-nous capables d'extraire ? Et d'autres encore :
Zanzotto, du Bouchet, Deguy, Roubaud, Denis Roche, Dupin peut-être
doivent participer à l'évolution de l'application poétique.
La première troïka, celle qui nous tire : Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé.
La seconde est composée de : Celan, Zanzotto, du Bouchet.
(1) Le vers projectif de Ezra Pound
(2) La technique de Paul Celan
*
Pourquoi le système valérien n'a-t-il pas fécondé d'autres principes de
pensées ? Pourquoi de nouveaux apprentis philosophes ne se sont-ils
pas engouffrés dans ses logiques d'applications ?
*
Que je puisse accomplir quelque chose de valable avec mon intelligence !
Que tout cela ne soit pas dépourvu de sens mais débouche sur un
1595
semblant utile !
Aucun système de pensées n'a pu se dégager de ma cervelle ! Je n'ai
jusqu'à ce jour rien pu écrire de complémentaire avec le savoir d'autrui.
*
La représentation La symbolisation L'abstraction L'extrapolation
*
L'énergie créatrice - comment peut-on la détecter ? Un grand peintre ? Un
grand poète ? Comment peut-on les soupçonner ? Cela semble
impossible.
Et l'énergie créatrice pourrait s'apparenter au "génie".
*
- Peut-on vivre sans atteindre son objet ?
- Il faut s'y astreindre.
Grotte de Niaux
L'on comprend un romain, un grec, un latin - l'on ne comprend pas un
1596
magdalénien. Sa psychologie, ses applications nous échappent.
Dessins - signes - représentations humaines - trois manières de
communiquer, - et qu'est-ce à dire ? L'immense questionnement, le
mystère. Pourquoi, pourquoi ainsi ?
Propriété
*
Pouvoir de raisonnement dans l'épuré complexe avec capacités abstractives
- aptitudes mathématiques - ce qui explique sa valeur pour l'avancée de
la civilisation humaine.
Cioran - plus penseur que philosophe - n'élabore pas de nouveaux
concepts mais s'affirme en tant que critique analytique. Déploie ses
applications dites vraies. Pense là, c'est-à-dire à côté, autrement avec
son mal, sa souffrance, son désespoir maîtrisé.
*
Lui, interdit de penser n'est que chair et matière.
Criminels, prostituées et esclaves - terrible destinée humaine !
1597
*
L'impuissance du genre humain devant l'immensité divine !
Ensemble nous y arriverons prétendent les fourmis scientifiques...
Les situations techniques et scientifiques déterminent les conditions de
l'existence humaine.
*
Critique. Poésies 2004 Essences et apparences : un foyer de conjonctures.
Essences et apparences, et quelles
Fuyant la vague morne profondément en soi
infini
L’être, balançant en non-être et déviances sans questionner son
Vain centre crépusculaire en lassitudes inassouvies dans la mesure
du déroulement tout en glissant
1598
Quel fameux bruissement d’ailes là-haut emporté par ce vent qui
vivifie tandis qu’une plainte maladive semble encore supplier
Les souffles frôlés s’élèvent insensiblement
Ce qu’il croyait toujours évanoui dans l’ombre de son ombre, en
poussières de lumière, en déchets entassés
Et les présences émerveillées qui trament et retrament dans le sein
de l’éther
Combien encore de marches inutiles, de conquêtes limpides dans le
foyer boréal du Moi !
Endormi sous le charme mensonger de quelque vaine idole et
contemplant les astres parfaitement posés
Je, et quelle fraîcheur claire éparpille mes pas, je léger d’hypnoses
neigeuses, m’élevant encore, là et là-bas dans l’errance où je diverge
immensément ~ elles, sont des féeries dansantes
1599
L’impensable dans la sphère pure
vois : je me désespère
mille éclats éclairés de lune affaiblie
s'émerveillant sur le diamant
activant son souffle
en abondance de rêves
là s'y essayant encore
pour le comble du désir
qui s'étire vers de vaines directions entremêlées de spasmes
suffocants, fuyant de pâles divagations inconnues
et encore : pour quelles perspectives ?
Finalement aveuglées là dans le tréfonds de l'âme
sublimes oublis espérant malgré tout...
*
1600
Quelle nouvelle écriture ? Quoi et pourquoi ? Quels auteurs ? Quelles
applications non-définies avec nécessités de construire sur de
l'inexistant ?
La poésie - planétairement ingérable - trop d'auteurs, de génies, de langues
etc.
*
L'Extrapolation Mathématica L'Abstraction Topologies
Généalogie
*
Australopithèque afarensis ( Lucy )
africanus
anamensis
boisei
aethiopicus
robustus
Anamensis ---------) homo habilis
1601
rudofensis
ergaster
erectus
sapiens
Homo sapiens ----------) homo sapiens sapiens
homo sapiens neandertalensis
Résumons
Australopithèque anamensis ---) Homo sapiens ---) Homo sapiens sapiens
---) L'homme moderne
*
Une conscience aimante - c'est ce qu'Il demande ! - En vérité, le problème
est dans l'ostension d'une intelligence supérieure capable d'intégrer et
de comprendre - de maîtriser une galaxie par exemple.
Y serai-je ? Qui pourra ? Qui peut ?
*
Peut-on prétendre tirer d'autrui par le contact ? L'autre permet-il de savoir,
de comprendre, d'ajouter ? N'y a-t-il pas habillage intempestif sans
1602
profondeur réelle ?
C'est de la manière ! D'applications utiles, qu'en est-il ?
*
Sagesse de l'homme
L'homme de science pose une question et il y répond. Le monde crie hourra
! Il pose une seconde question et ne peut y répondre. Le souffle de la mort
l'emporte.
*
Les Dieux !
Le Génie L'Art La Culture L'intelligence La Science
La Beauté féminine La Pureté religieuse
*
Karl Jaspers : Mais l'univers ? Il se tait. Sait-il qu'il existe ?
Les balbutiements de l'homme pour comprendre. Nous essayons de
comprendre l'univers et nous sommes les seuls à essayer de le
comprendre. Malgré notre petitesse, nous voulons obtenir une réponse.
1603
Et nous ne pouvons condamner notre mode de compréhension car nous le
prétendons le meilleur et n'en connaissons point d'autre.
*
Y a-t-il des objets présents de façon claire ou obscure dans le champ de
l'intuition disposés de manière aléatoire ou ordonnée - que sais-je !
prêts à participer à la sortie hors de l'Être ?
Mais ce seraient des vérités perçues partiellement dans un champ mental
assombri par la conscience de la réalité permanente.
*
Rien n'est vrai : Husserl
Faut-il perdurer dans cette vraie mauvaise foi pour s'octroyer le droit à la
spéculation mentale ? Car ceci ne tient pas.
*
Ce que j'ai perçu - je le sais - je ne puis le prouver car ceci est essence du
passé - mais ce que j'ai perçu était vrai. C'est affaire personnelle - je ne
1604
puis le démontrer à autrui. Car la perception du sens est unique et nul
ne peut en jouir à l'identique. Mais pour ma personne qui n'a pas altéré
le vrai d'autrefois - cette perception a été mémorisée et est encore
présente en moi.
*
Les hommes de la préhistoire. Comment fut-ce possible ? Comment sont-ils
parvenus à obtenir de tels résultats ? Et quels degrés dans la technique et
l'art du dessin et de la peinture ! Certes, ce sont des homos sapiens sapiens
à l'identique de nos personnes, mais comment ? Car ils étaient peu
nombreux, et quelles représentations !
Je cherche, j'essaie de comprendre - je suis fasciné et interrogatif - ce
mystère de l'homme m'échappe.
On ne peut construire des nuages. C'est pourquoi le futur rêvé n'est jamais
vrai.
Wittgenstein
Remarques mêlées
*
L'homme presque n'existe pas.
1605
Mais il peut collaborer avec son absence.
Roberto Juarroz
Poésie verticale
*
Paul n'est pas un philosophe. Il est Intelligence et son travail s'apparente à
celui d'un essayiste. Ce sont des propos - des réflexions courtes - des
segments mais de construction philosophique, il n'en est point.
Valéry, ce n'est pas de la mathématique, de la science ou de la philosophie
- c'est de la réflexion, c'est de l'intelligence.
Cioran y serait-il ?
*
L'optimisation du développement de la potentialité intellectuelle - le Moi
par Soi, le Moi avec Autrui - qui associé permet d'aller outre et
d'ajouter sur ce qui est déjà.
Comment optimiser la capacité intellectuelle de l'homme ? Comment
permettre de s'épanouir Soi pour en faire bénéficier Autrui ?
1606
*
Mathématiques
Physique
Je suis ta grande sœur pensante épurée. Ma vérité est abstraite et ce que je
conçois dans le pur imaginaire se démontrera dans l'application réelle.
*
Je regardais les étoiles et je vis Vénus puis un astéroïde passa dans mon
télescope. Que fait-il dans mon télescope, pensais-je ? Je le chassai
négligemment et restai concentré sur l'astre d'amour.
"Je venais de prendre des pommes dans un sac en papier, où elles avaient
séjourné longtemps ; j'avais dû en couper beaucoup par la moitié, et
jeter la partie pourrie." Wittgestein Remarques mêlées
Cessez de mépriser mon œuvre dite de second ordre car l'astéroïde
aujourd'hui est étudié avec une attention accrue.
*
L'intelligence des philosophes - très - très appréciable. De splendides
constructions. Avancées par raison, par logique, par certitude.
1607
De grands développements le plus souvent superbes déployés.
Et que dire des poètes ? Qui fragmentent, se suffisent de peu, semblent
saturer assez rapidement ?
Mais ce sont deux systèmes de pensées qui ne peuvent se comparer - qui
s'aiment et s'aimantent. Sauront-ils agir ensemble ?
*
Je ne parviens toujours pas à comprendre comment l'on peut exiger d'un
élève qu'il puisse faire une dissertation en quatre heures quand un grand
écrivain n'a pas la certitude de pouvoir composer quatre pages en une
journée.
*
La liberté. Ce qui est décidé. Peut-on prétendre à une once de liberté ?
Quelle est la part de l'inconnu, de l'inédit, de l'audacieux chez Dieu ?
Tout cela me semble insignifiant. L'on ne peut maîtriser l'Univers et
prétendre à la liberté de l'homme.
1608
*
Dans le temple de ma sagesse, les distances se rétractent.
Qu'est-ce que la promixité, si elle demeure absente malgré la réduction
des plus grandes distances aux plus petits intervalles ? Qu'est-ce que la
promixité, si même elle est écartée pour supprimer les distances ?
Qu'est-ce que la promixité, si en même temps qu'elle nous échappe,
l'éloignement demeure absent ?
La chose Martin Heidegger
Qu'en sera-t-il du virtuel qui nous donne l'illusion de la présence réelle à
notre insu ? Faudra-t-il le craindre ou s'en réjouir comme une source
nouvelle de création et de savoir ? N'est-ce pas hypothèse de vieillard
que de craindre l'avenir ?
Jung
*
Pensée intuition sentiment sensation
Le devenir La transformation
1609
La névrose, affection mentale où l'inconscient, nié, réclame sa part.
Maïeutique : art de Socrate avec lequel il accouchait les esprits de ses
interlocuteurs, CAD leur faisait découvrir la vérité par eux-mêmes en
leur posant des questions.
*
Roberto Juarroz est difficile à saisir car il est image et profondeur -
pourtant l'intelligence croit le comprendre ou pénétrer cette double face
sud-américaine qui échappe parfois à la raison française cartésienne.
Il est là et à côté - parfois ces deux lieux s'organisent, se fondent et créent
un espace où le vrai se déploie.
*
Le plus gros des organes génitaux c'est le cerveau.
*
Délaisse la recherche de l'Immortalité terrestre, soucie-toi de ton avenir au
Ciel !
1610
*
Quand bien même je serais motivé pour accéder au passage à la
philosophie, mon intelligence me le permettrait-elle ? - Cette
exploitation ponctuelle de l'objet est-elle accessible à ma potentialité ?
Ne sera-ce pas un substitut poétique enveloppant une sorte de main mise
philosophique qui sera ainsi appliqué ? Peut-elle autrement prétendre
ajouter à son possible ? Au plus profond du Moi, la réponse est
négative.
Comment élucider autrement un degré supérieur ? Le poète peut-il
s'asseoir sur les épaules du philosophe ? Non. Il n'est qu'un médiateur
insignifiant seulement apte à considérer un aspect pittoresque
psychologique. De développement nouveau, il n'en est point. Le monde
qu'il conçoit est monde d'images et non point paysage de pensées.
La perception des choses
Quelle est la réalité de ce que nous voyons ? Y a-t-il déformation de notre
pensée ou interprétation faux-vrai liée à nos sens, à notre cerveau ou
1611
encore à notre savoir tel qu'il nous impose à penser ainsi ?
S'agit-il d'une vision-sienne ou d'une perception dirigée par le social -
CAD l'autre ou Autrui ?
Le ciel de Pascal comportait dix mille étoiles et le mien comporte 100
milliards de galaxies. Je ne puis voir le ciel tel que lui. Et autrui verra le
ciel différemment de moi. Le futur le changera encore.
Qui prétend que la foi est une illusion des choses ? Ceci serait remettre en
cause les vérités invisibles non renouvelables et seulement accessibles
à quelque élite.
*
Comment concevoir une pensée créatrice contemporaine ? Les poètes et les
écrivains qui se sont succédé ne pouvaient guère concevoir leur degré de
parenté. Il faut encore être doté d'une puissance inventive interne et opérer par
la transmutation un nouvel exercice d'un langage déjà institué. C'est un jeu
d'applications à travers un art et un principe encore contenus qui ne saurait se
concilier avec une expression moderne déjà intégrée. La finalité étant de
concilier avec la conscience moderne conçue un nouveau mode contemporain
incompris ou à peine aperçu.
1612
Car toute ébauche vaine exige un nouveau déploiement intérieur. Le portrait
contemporain est la seule manière de voir le nouvel homme. Il faudra
toutefois aller outre. Seule la non-représentation commune m'apparaît l'unique
possibilité de crédibilité visuelle.
*
Le postulat de l'Éternité
Quel nouvel espace ? Quels principes de vie ? Quelles lois réagissent le
système de l'Être ? Qu'appelle-t-on "Bonheur" ? Ce terme a-t-il un sens ?
Des milliers de questions viennent consteller ma cervelle, et nul ne semble
capable de répondre à quelconque interrogation.
La nouvelle philosophie pourrait considérer la connaissance de l'au-delà. C'est
un pas vers la métaphysique.
*
Philosophie ---) métaphysique ---) astrophysique de --- )
Repenser l'Univers pour mieux comprendre Dieu par la Science
1613
Physique ---) concevoir un nouveau monde inconnu que l'on pourra
apparenter au Ciel.
Christ : Franck, viens immédiatement. Délaisse la science humaine. Prends
mon raccourci. Ceci te sera salutaire.
Autre temps : l'improbable.
*
*
Quel espace de pensée solide serait à développer qui n'aurait pas été exploité
par les philosophes de tout temps ?
Si l'homme ne peut comprendre l'homme, comment pourra-t-il comprendre
Dieu ?
- Husserl, Einstein - pied droit, pied gauche - Seigneur, puis-je aller
au-delà ?
*
Lévinas = totalité est infinie. Autrement qu'être ou au-delà de l'essence.
*
1614
La fonction académique : « Concevoir la chose telle » « Rester en »
*
Pascal - un joyau de l'intelligence française.
*
C'est le Bergson de l'intelligence, de pureté cérébrale qui m'apparaît ici.
Ce n'est pas le contenu de ses applications qui semblent prévaloir - c'est avant
tout sa capacité intellectuelle pure - celle de l'homme savant et de l'homme
sachant.
Il propose ses concepts et sa pensée semble infinie. C'est le Bergson des
intuitions cherchant des applications épurées qui prévaut en l'instant.
*
Il y a les cygnes (CAD les grands poètes) et les vilains petits canards
barbotant dans la mare (Ce sont les poètes d'aujourd'hui se prévalant d'être
quelque chose)
1615
Les cygnes et les canards
Les canards font : « Coin ! Coin ! » et discutent entre eux. Les grands poètes
passent à côté de ces oiseaux inférieurs, les méprisent et poursuivent leur
avancée sur le lac.
*
Que restera-t-il de Bergson ? Essentiellement une intelligence supérieure qui
se situera entre Valéry et Pascal dans le degré de compréhension et de
spéculation raisonné.
Et le fond Bergsonien, qu'en est-il ? Bergson n'a pas ouvert de nouveaux
espaces philosophiques à la manière de Nietzsche ou de Husserl. Non. Il
s'assume et se prévaut d'être un fin analyste référentiel.
Il s'est situé dans un autre temps en considérant son être-soi. L'importance de
la sensibilité y est considérable.
*
Notre état de non-philosophe, de non-penseur - rien n'est donné à la raison.
Tout pour l'audace ou la folie cérébrale.
Un Être irraisonné, sauvage, accédant par l'ivresse à un sentiment de beau ou
d'exalté.
1616
Nulle esquisse d'ontologie - de points communs - de possibilités à être par
l'autrement. Quelle convertibilité ?
*
Certains naissent posthumes - Nietzsche
*
Il y a ce sentiment de culpabilité et d'impuissance - de non-possibilité à
atteindre le résultat escompté. Il faut gérer cette frustration cérébrale car
l'intelligence ne saurait aller outre. Se suffire de son maigre résultat et pleurer
ou implorer Dieu de pouvoir nous améliorer. Oui, pleurer.
*
Et pourquoi ne devrais-je pas tenter d'escalader cette montagne ?
*
Qu'en est-il réellement de la religion primitive chrétienne ? Qu'en ont fait les
1617
hommes d'église qui se sont succédé ?
Ce qui m'importe, c'est la place de l'homme dans l'univers - son réel potentiel
d'actions.
Passer sans être auprès d'autrui. Être pour soi et transmettre. Être pour l'audelà
toutefois.
- En cela, il n'est pas passé.
- Eut-il été reconnu ?
*
Quel est mon "je" ? Mon "je" se cherche et ne peut prétendre répondre à de
nombreuses questions. Mon "je" constate un état d'être humain avec ses
faiblesses et ses médiocrités. Il vit dans un contexte d'hommes impliqué dans
tel type de culture. Il ne peut comprendre pour intégrer le savoir proposé. Son
potentiel le lui interdit. Il a pris conscience de la vitesse du temps et a donc
opté pour certains choix, se sachant inapte à tout gérer.
Il cherche, applique, tente d'extraire de nouveaux potentiels inconnus aidé par
la compétence d'autrui. Mais il croit avant tout en un au-delà prometteur et
conscient de son insignifiance humaine, tente de se préparer pour la vie après
1618
la mort, la vraie vie d'avenir.
*
Que peut-on espérer de la philosophie ? Est-ce un outil comparable à une
gymnastique intellectuelle permettant de scruter, de spéculer, d'interpréter ou
de supposer ? A-t-elle une finalité d'existence ? Permet-elle de mieux vivre ?
De mieux être ?
Accède-t-elle à de nouveaux espaces ? Ouvre-t-elle l'intelligence vers des
perspectives plus pénétrantes ?
*
Y a-t-il un vecteur oublié qui se situerait entre la philosophie et la poésie ? -
Ce ne sera pas une réflexion bigarrée d'images extraites ici et là - ce serait un
véritable vecteur - certain qui ne permettrait pas de faire avancer la pensée
mais... Qui aurait l'audace d'aller au-delà en se défaisant de la raison par la
spéculation imaginative.
Plaire et obtenir
*
1619
En poésie, il ne faut pas chercher à plaire - il faut obtenir. Plaire, c'est
satisfaire à l'autre, à une génération. Obtenir, c'est être - s'éterniser - parvenir à
concevoir un produit au-delà du temps.
L'on peut obtenir sans être utile. L'on peut obtenir un produit poétique et ne
pas être semence c'est-à-dire inspirer.
Parvenir à être - avec oscillations pensantes dans le Moi et le Non-moi - et
retrouver la source et tendre vers l'avenir.
*
Husserl - Méditations cartésiennes
Un poète pour méditer sur un poète. Il propose des préfaces - des réflexions,
des fragments critiques - n'est-ce point chose similaire ?
*
Astrophysique
Comprendre l'univers - c'est aller plus encore dans la compréhension divine.
1620
*
Le héron : "Oui. Moi. Solitaire et tel ! Indépendant, ne recherchant nulle
nourriture auprès d'autrui. C'est ainsi. Je fais le tour du lac, je côtoie l'ancienne
rivière, et je me suffis de mon rien. Je n'ai que faire de vos pacotilles de
tanches, de gardons ou de vermisseaux - j'irai vers de nouveaux festins là-bas
de l'autre côté, car j'ai trouvé un poissonnier et la prestation de ma présence
semble hautement l'amuser. Encore, je suis aimé auprès des hommes. Ils me
nourrissent grassement. Qu'ai-je donc à
regretter ?"
*
Il faut donc apprendre à mourir - il faut se former, se développer, s'épurer -
implorer, supplier, prier - croire, espérer, invoquer - se débarrasser, s'alléger,
évincer ses scories - et glisser hors de son corps pour enfin accéder à la
lumière là-haut.
*
S'instruire, produire et penser.
1621
Le Mal
*
Voilà un sentiment de puissance ! Frapper et soumettre - imposer sa
médiocrité et se prévaloir de sa force.
Mais tant que Le Ciel ne condamne pas cette injustice, l'on peut poursuivre
encore, n'est-ce pas ?
La morale ? Quelle morale ? La morale, c'est ma force, et je frappe qui je veux
- qu'il soit saint, génie, prophète ou messie. Je frappe, vous dis-je, car je suis
le Mal est ceci est mon pouvoir.
*
Le problème de la grâce. Au ciel - le présent, le passé et le futur sont
intimement liés et mêlés par les âmes y vivant.
Sur terre, l'être humain est ignorant. Il ne possède que son passé et présuppose
un présent proche.
Il doit donc tendre vers le meilleur et implorer le pardon.
1622
*
Quelle serait la nouvelle philosophie ?
*
L'intuition ----) qui est une sorte de projection hors de soi à son insu. Mais
cette intuition ne possède qu'un matériel malaxé par une part de l'intelligence.
Reconnaître l'intuition, c'est se prévaloir d'une part inconnue de son Potentiel.
Mais qu'en est-il de ce Potentiel ? Est-il suffisant pour projeter la meilleure
des intuitions ? Qu'a-t-il supposé, concocté ?
L'intuition n'a pas le pouvoir de s'associer en collectif. Elle ne peut,
évidemment, projeter hors de soi avec l'Autre. C'est affaire personnelle. Et
quelle intuition ? Dans quel secteur ?
Qu'appelle-t-on intuition d'un ouvrier ? Certes celle d'un chercheur, d'un poète
ou d'un inventeur. Mais
d'un ouvrier ?
*
1623
Le premier peut être une malédiction
Ecce homo
Frédéric Nietzsche
Car c'est par là seulement que l'homme peut avoir de la grandeur...
Je doutais de plus en plus de mon aptitude, et ne savais plus si le sot animait
mon cerveau ou si l'être supérieur se répandait encore dans mon âme avec
délectation.
*
Écrire est une application. C'est un segment cérébral qui combine certains
éléments composés de mots et de concepts pour s'organiser et apparaître là
devant la conscience. Le tout demande à sortir hors de l'esprit avec force et
virulence. L'exécution obéit et applique l'ordre à accomplir.
*
Cioran est un double négatif. Il est moins-moins. Il pense par le rejet et le
refus. C'est un paradoxe négatif qui possède son vrai, - le vrai avec sa logique
pour convaincre, et l'esprit ou l'intelligence d'autrui le suit pour dire : oui. Oui,
1624
vous avez raison.
Et pourtant quelle audace ! Quelle façon de raisonner ! C'est un désespéré qui
essaie de prouver qu'il est dans la vérité, mais c'est sa vérité.
Il devient évident que sa spécificité peut servir autrui, et en premier l'Éditeur
qui y voit une variante nouvelle du possible, et qui l'imprime également pour
cela.
*
Frizgerald ? Croce ?
*
Je ne lis pas - je transforme - je transforme les propos - J'en tire quelques-uns.
J'extrais des pensées que je re- pense, malaxe et déplace. C'est un travail de
transfert.
Les hérons
1625
Poésie : il y a les grands et les petits. Les petits sont fort nombreux. Ils
excellent et se multiplient aisément. Les grands sont rares, cachés, repliés en
eux-mêmes - le plus souvent rejetés, ignorés, méprisés - ils conçoivent en
silence. Leurs produits ne sont guère intégrés.
Dans la mare à la jactance : s'y côtoient les canards et les cygnes. Les canards
sont bavards et se prévalent d'être des grands poètes. Les cygnes sont des
poètes reconnus, - ils méprisent ces outrepassants. Et d'autres encore sont à
l'orée de la mare - ce sont les hérons qui n'ont pas même un chétif morceau à
quémander. Ce sont des incompris, des inconnus, des rejetés mais leur panse
est sublime - elle intègre l'ensemble de l'inconnu qui gît au plus profond dans
la mare.
Puis d'autres petits oiseaux s'étonnent, battent des ailes et restent au bord de la
mare pour se nourrir des rots et propos incompris de ces hérons - ce sont
ceux-là qui passent à la postérité, sont enfin compris et servent à produire
quelque chose de neuf.
*
Se préparer pour l'au-delà
1626
Je crois que le véritable problème est de se préparer pour l'au-delà - d'atteindre
l'autre vie là-haut mais la vérité terrestre matérielle m'apparaît, hélas,
totalement insignifiante.
Il faut donc se préparer à mourir - non pas dans le rejet de la vie - car
l'Obligation actuelle est toutefois d'accomplir des actions humaines - mais
dans l'espoir d'une vérité de l'âme après le souffle humain achevé.
Chacun, peut-être, y trouvera son compte : le chrétien, le musulman, le
bouddhiste, le juif ou d'autres. Que chacun croie à sa manière avec son
principe.
De la prière
*
La prière - qui est répétitive et constante - n'est-ce pas un asservissement
spirituel ? Elle impose la répétition des mêmes propos - il n'y a nulle
créativité, nulle invention. Tout est donné à la reproduction identique avec
litanies et gémissements.
Car Dieu est l'Univers c'est-à-dire - création, nouveauté, génie hautement
inventif - et l'homme dans tout cela avec ses sempiternelles suppliques
désespérantes ? L'homme est aumône.
1627
Je ne remets pas en cause la prière c'est-à-dire la liaison entre l'homme et
l'Au-delà, son utilité : être entendu et se voir soulagé (Actions du ciel), mais
cette supplique répétitive, est-ce cela ? Est-elle réellement ainsi nécessaire ?
*
Quand est-il du sexe ? Qu'en est-il de pureté ? Faut-il s'accoupler ou s'abstenir
d'accomplissements physiques pour accéder à l'autre état ? - C'est selon
chacun mais l'abstinence semble toutefois chose meilleure.
Le sexe ne saurait rendre pur car il faut se détacher du corps et penser hors
souillures par l'esprit. Mais l'acte charnel interdit toute élévation divine. Oui,
il faut se détacher au sens propre et figuré.
*
Il faut ajouter sur l'Abstrait - faire du post-contemporain - mais quel ? -
Lequel ?
Penser, agir, fusionner avec matériel informatique - Yahoo, Google etc.
Sélectionner dans liste puis appliquer.
1628
Ne plus se soucier de l'éditeur - cela est caduc (- essentiellement pour les
poètes) mais travailler avec les listes littéraires et en tirer des ouvrages à
exploiter (Italiens, Allemands, Anglais, Espagnols etc.)
*
Être pour soi et non pas pour autrui.
Il faut se faire et non pas être auprès d'autrui. La carrière est insignifiante et le
temps court.
*
Il faut créer un langage novateur - parvenir à produire des structures
grammaticales jamais conçues par autrui - inventer un nouvel ordre avec des
concepts inconnus. Comme tout cela semble difficile !
*
Inventer de nouveaux espaces. Mais quels ?
Rôle mineur du relationnel - rôle majeur des lecteurs et auteurs. Peu pour la
1629
communication - tout pour les applications - écritures essentiellement.
Et aujourd'hui Yahoo,Goggle... au mot littérature.
Il faut constamment chercher et déplacer les substances des autres.
Quel rapport le génie a-t-il avec l'art ? Il voit - il comprend - il pénètre - il
prend et se nourrit.
Quand l'âme atteindra l'au-delà, la science ne sera qu'une illusion.
Le réconfort de la médecine n'est que provisoire quand l'avenir est dans
l'immortalité.
Poésie des limites et des expériences - du plus loin créatif, de l'en deçà - en
laboratoire d'écriture. Zanzotto est remarquable. Et d'autres encore - inconnus
- jamais édités, hélas ! Qui sont les nouveaux Mallarmé ? Car ce sont les
fondateurs des nouvelles applications avec variabilités audacieuses et
inventives. Qui sont-ils - je répète ?
Il faut donc trouver de nouvelles limites poétiques et philosophiques, et les
exploiter en tant que potentiels sûrs.
Quelle est donc cette écriture contemporaine ? - 6 décembre 2004
Je ne vais toutefois pas en rester là avec cette pensée médiocre.
1630
*
Tout doit tendre vers l'Au-delà. Il faut penser fin de la chair - préparation
mentale à la mort et sortie hors du corps. J'ignore réellement ce qui se passe
après ces différentes phases.
- Ce que je souhaite - c'est d'obtenir un potentiel mental crédible pour le Ciel.
Et j'espère parvenir à progresser grandement Là-Haut.
Intuition
*
Projection hors de soi à son insu - avec produit cérébral quasiment parfait,
prêt à la compréhension pour l'autre.
L'intuition est toutefois une définition de l'intelligence en deçà de la réalité qui
enveloppe le terme de "génie".
*
Jusqu'où ira cette nullité ? Jusqu'où faudra-t-il plonger au plus profond de soi
pour en remonter le suc libérateur de la poésie crédible ?
1631
*
L'intellect ne saurait être immortel. Il n'est qu'un moment de l'évolution
cérébrale.
Comment puis-je exploiter mon potentiel pour en extraire des variations
nouvelles ?
*
Pourquoi l'Intelligence ? Car l'Intelligence permet de se purifier, de s'élever et
d'accéder à l'Au-delà.
L'intelligence pour monter, pour partir - pour quitter sans crainte cette basse
réalité terrestre.
*
La philosophie est un lieu de questionnement, la religion est le lieu des
réponses.
*
1632
Qu'est-ce qu'un poète ? Qui est le poète ? Tout cela est impossible. Trop de
génies, trop de réalités indépendantes pour former l'ensemble dit Univers
poétique.
*
Pourquoi l'Art serait-il mensonge ? - Cervelle consciente, cervelle vraie
percevant l'exact apte être exprimé. L'Art est un miroir évocateur du vrai.
L'Art déteint, certes, une illusion mais l'Art ne saurait nous tromper. Il doit
faire surgir en nous des réalités cachées. Il doit nous montrer le vrai tel que
nous semblions l'ignorer. Le monde n'est pas qu'une apparence - le mystique,
l'artistique ou le philosophique. Il y a également la science, la conscience et la
vérité du mathématicien.
1633
Extraits journal 2005
Comment par le sensible concevoir de nouveaux objets artistiques ou
intellectuels ?
*
Puis-je réellement m'associer au Drame qui n'est qu'une séquence dans l'état
historique ? - Puis-je épouser la douleur et comprendre la vérité telle qu'elle ?
Cette expérience de la mort à travers l'écran de télévision aseptise le vrai et
ma conscience s'en trouve réduite.
Cette tragédie dans le monde-mien abolit les frontières de l'espace - il n'y a
plus de résistances de distance, de race ou de culture - le tout est mêlé -
l'Occident pénètre l'Asie et pleure ses déchirures.
Cette vague horrible, est-ce quelque part une chose magnifique ? - Je repense
1634
l'humanité - ce sont des hommes auxquels je m'adresse - ils forment mon
cercle. Ces étrangers sont mes compatriotes, mes frères - il n'y a plus d'élite
mais un vaste vrai auquel je me consacre.
*
L'Intelligence ne serait être que collective. Ce que l'homme sait, ce que
l'homme peut est dérisoire.
L'homme d'intelligence ne peut briller aujourd'hui qu'en société. Telles sont
ses limites.
Il faut donc penser et produire avec l'Autre, avec Autrui.
Mais la seule véritable intelligence est divine. Ceci est encore un autre monde
interdit à nos possibilités.
*
La terrible transformation liée au vieillissement - se prévaloir - se prévaloir
d'être - décliner, souffrir et disparaître. Quelle finalité d'ossements !
*
1635
Considérer le rapport entre la poésie et la philosophie - rendre clairs les points
de cobordisme et d'équations d'applications - c'est encore s'essayer à de la
spéculation audacieuse mentale. Il est vrai que la philosophie peut avoir
besoin
de la poésie en exploitant ses qualités propres pour penser et avancer. Comme
la poésie ne saurait s'interdire l'accès à la philosophie pour construire et
progresser dans ses résultats mouvants.
*
Ici, on atteint les limites de sa propre possibilité - on ne saurait aller plus loin -
on espère avec sa cervelle accéder à un potentiel inconnu - on désire encore
avec l'aide d'autrui obtenir des espaces, des écrits, des concepts ou de
nouvelles saveurs totalement inconnues des Anciens. Mais cela est misère, est
perte - fausseté de raisonnement. Car la vérité est dans le vide - dans le rien -
c'est en soi, hélas !
*
Pourquoi le laboratoire ? - Car le laboratoire est en avance sur son temps. Il
spécule, il prétend, essaie avec l'audace. Il veut offrir le futur, il assure de le
posséder.
1636
*
Le talent n'a pas d'avenir quand le génie s'immortalise.
*
La parole est une organisation incomplète de la pensée, et l'écrit permet
d'ordonner, de classer et de développer les fragments mis à la disposition du
discours par le travail du langage.
L'écrit purifie le langage.
*
Système du croyant - "Obtenir pour être ailleurs" - Actions terrestres en vue
d'une finalité céleste.
En revanche, l'athée agirait pour laisser une trace de soi-même par la
transmission de la représentation corporelle CAD une partie de sa génétique.
*
1637
- Enfin ! Dit l'esclave affranchi.
- Ne te plains en rien, répond le tortionnaire. Cela aurait pu durer toute ta vie.
- De quoi étais-je coupable ? Questionne l'esclave.
- De quoi te plains-tu, te voilà libre !
- Mais mon temps d'esclave, me le rendras-tu, dit le nouveau libéré.
- Veux-tu te faire torturer et fouetter et soumettre à nouveau, dit le tortionnaire
? Va-t'en. Va-t'en vite de crainte que cela ne recommence.
*
Essaie d'exprimer une bonne pensée, remplie de sèves qui puisse nourrir
agréablement la génération future. Que ce suc se répande dans la cervelle
éveillée de l'autre et produise une consubstance capable d'inspirer à son tour.
*
En poésie - ce qui plaît n'est pas toujours ce qui est bon. Mon jugement et ma
critique ne sont pas des biens fondés de certitude. J'interprète, je prétends -
mais de vérité indiscutable, il n'en est point.
Cet Autrement n'est pas toujours compris. Difficile parfois d'imposer sa propre
personnalité. Faut-il d'ailleurs se soucier de se crédibiliser auprès d'autrui ?
Être Soi pour Soi, - n'est-ce pas suffisant ?
1638
*
La logique préhistorique nous échappe. Ce ne sont que des suppositions, des
prétendues réalités d'après des observations pensées et repensées. Comme ceci
nous semble éloigné du vrai !
Je pense à l'Expédition de Bonaparte - l'Expédition vers l'Égypte - et cela ne
date que de deux siècles - comme le vrai s'est déplacé ! Et la connaissance
d'hier remise en cause !
Qu'en est-il de notre compréhension de l'Univers, de la Préhistoire - car nous
ne cherchons réellement que depuis 130 ans !
*
Mardi soir sur FR3, un film sur l'Homo Sapiens - enfin ! Que cela puisse
satisfaire ma curiosité ! J'ai tant à apprendre !
Notes de l'émission
Homos Sapiens --)- le savoir s'est transmis sur 50 000 générations pour arriver
1639
jusqu'à nous.
Les Australopithèques 4 millions d'années
L'Homo habilis ---) invente l'outil
L'homo erectus ---) se disperse en Europe et en Asie
Sapiens ---) - 100 000 ans
Sapiens nomades ---) Peaux pour se protéger et s'abriter
Pour protéger le corps du défunt ---) premières sépultures
Le pays de songes ---) lieu où l'on côtoyait nos morts
Ils ont trouvé la peau protectrice contre les insectes qui s'abattaient sur les
parties sensibles...
Les chamanes de la préhistoire
L'homme de Neandertal s'est adapté au froid
1640
Les grottes ---) rituels chamanes
Le sorcier trace une image ---) l'esprit de l'animal ---) messages sacrés
Homo Sapiens ---) - 8 000 vit dans des huttes de pierre ---) premiers villages
en Mésopotamie
Je crains de ne pas trouver.
*
*
La Sainte. N'y a-t-il pas là une forme de masochisme spirituel ? Faut-il passer
par la douleur pour accéder à l'idéal de l'Au-delà ?
*
Il faut trouver - trouver pour apporter et offrir à la nouvelle génération.
Monte sur mes épaules CAD ajoute sur ce que j'ai trouvé.
*
1641
Quelle est la finalité objective utile d'un relationnel avec un poète ?
Si je rencontre des gens, je vais rencontrer qui, et cela va m'apporter quoi ?
Le plaisir du contact ---) très sympthatique.
*
Voici le temps de l'inspiration, sublime moment où le génie se déploie.
*
Il faut constamment relancer la matrice interne, toujours exiger de nouveaux
produits - des variables d'applications - remettre en cause l'acquis obtenu, et
c'est grand tourment pour le potentiel intellectuel d'obtenir des objets
bigrement évolués.
*
L'Autre - est l'ami, le frère, le père, l'Alter ego dans lequel on se régénère, on
s'instruit, on apprend, on applique.
Il autorise ce langage consubstantiel ou fusionnel CAD une sorte de Moi-par-
Lui, Moi-avec-Lui, Moi-sans-lui-je-ne-suis-rien.
1642
Il s'appelle : Rimbaud, Racine, Baudelaire, Valéry, Mallarmé, Deguy, du
Bouchet, Zanzotto, Celan, Pound etc.
À la fin de mon existence, des centaines d'hommes, - poètes, peintres,
philosophes, scientifiques etc. auront participé à ma formation ou à la
production de mon œuvre.
Les moyens
*
La formation - la construction - l'extraction - la perception - la capacité
cérébrale - l'intelligence reliée - l'intuition - le travail - l'autre - Autrui - son
intelligence - les bonnes applications. Et Dieu - Dieu ! Sublime et donateur ou
prélevant - qui participe selon l'analyse qu'il se fait de chacun.
*
La poétique de l'espace
L'analyse du post-Bachelard - c'est-à-dire : un nouvel espace inconnu et
1643
pourtant exploitable où la pensée poétique se construit
ou encore
L'écriture post-Celan - Pound ou Zanzotto - mélange de tous - car d'autres
existent évidemment.
Mais le subtil serait de combiner les deux - intelligences de forme et de fond.
Et quel produit le cerveau serait-il capable d'extraire ? Car il faut concevoir un
objet cérébral nouveau.
*
L'intelligence poétique doit également trouver de nouveau espaces (Au-delà
de l'analyse de Bachelard) où elle pourra déployer de nouveaux vrais sensés
ou insensés - qu'importe ! - mais des vrais possibles ou inconnus. Rester là en
soi, en prétendant poursuivre Autrui est certes louable mais n'est guère
progressiste.
*
À quoi je pense réellement ? - Au développement économique planétaire -
1644
Occident, Asie, Afrique.
À quoi je songe ? - À la préparation vers l'Au-delà. À Dieu, en vérité.
Où vais-je ? Et c'est futur d'existence après la mort avec mystères et systèmes
autres, principes de vie, de morale, de vrai et d'immortalité.
Quel espace ? Quel œil nouveau ? Quelle pensée ?
Ce sont donc des interrogations qui constellent ma cervelle. Je pense, pense et
dois attendre...
*
Beaucoup de capitalisme mais beaucoup de socialisme également pour
produire de la richesse et le bien redistribuer.
Je tourne à droite mais je tourne à gauche - et les deux doivent satisfaire
l'ensemble.
*
Il ne s'agit pas de lire - il s'agit de s'instruire - de prendre, de se nourrir,
d'extrapoler, d'aller outre - d'ajouter sur la pensée des Anciens et c'est acte de
1645
progrès.
*
L'importance du degré d'appartenance dans le système humain ou divin. Je
suis avec car je ressemble. L'on m'associe, l'on me prétend apte à appartenir à
cet ensemble. À quels niveaux ? À quelles raisons ? Enfin, j'y suis !
Quel intérêt de mettre tous ces individus qui se ressemblent dans le même
espace ? Société, scolarité, université, maison de retraite, pouvoir financier ?
Imaginons : A avec non-A ---) car A possède son vrai et non-A est autrement.
(Je ne dis pas l'aporie de A)
Mettre ensemble permet d'augmenter le degré de compétence des uns et des
autres. Mettre ensemble augmente la maximisation de la compétence tout en
favorisant le degré de critique. Mais parfois ce degré de critique n'est pas
justifié...Alors ?
Il y a retour à l'individualisme, au refus d'appartenance car l'individu unique
ne saurait être compris.
1646
*
Ils donnent. Ils veulent donner pris par l'élan de cœur. L'image les y contraint.
Les journalistes également. Quand ce ne sont pas les artistes eux-mêmes.
Il n'y a pas méfiance ou doute. C'est élan de générosité. Je ne fais pas charité.
Je vois les blessures des autres. J'appelle ceci : élan d'humanité. Il est juste de
donner quand on a. Du moins cela est dans les limites du budget qu'on ne
saurait dépasser...
Donner, c'est compatir - il y a du plaisir à donner comme de faire un cadeau.
Je prends conscience de l'immense misère et je me déploie. Moi, je suis dans
l'abondance et j'aide les plus démunis. Mais ce n'est pas un don superflu.
J'espère que tout cela les comblera de joie.
À présent, qu'en est-il de la remise humaine de cette générosité ? Seulement 5
à 10 % des aides étatiques arrivent à destination ! Cela est fort beau de vouloir
donner, mais est-ce réellement reçu ?
Certains l'ont compris, et préfèrent offrir leur temps plutôt que de poursuivre
inlassablement des dons financiers qui n'arrivent jamais.
Des individus peu scrupuleux s'octroient ces sommes, ma foi, non
négligeables et convainquent même les Autorités d'en envoyer de plus belles
pour poursuivre leur injustice commerce.
1647
*
Adorno donne des aspects possibles du vrai - c'est un oblique qui voit à côté.
Son analyse est une variable autre de la perception. C'est pourquoi son
système analytique critique ne globalise pas l'ensemble de la question mais
s'attaque impitoyablement à un aspect qu'il finit par décortiquer jusqu'à ce que
sa raison achève l'étude du morceau.
*
Mais voici comment Démosthène expose le comportement pratique des
Athéniens : " Nous avons des prostituées pour nous réjouir en leur
compagnie, des esclaves pour satisfaire notre corps, et enfin des épouses qui
nous donnent des enfants légitimes, et à qui il incombe de diriger notre
ménage."
Initiation à la méthode philosophique
Karl Jaspers
*
Et puis Bergson, hautement supérieur et très clair.
Derrida - analyse et décortique de manière complexe. Tourne autour. Fait
1648
avancer le concept avec l'art même de dire ou d'écrire.
*
Préhistoire Grotte Chauvet
La qualité de la représentation a-t-elle été altérée ? Ne faut pas proposer à
nouveau l'image telle qu'elle a été conçue par nos prédécesseurs ? Ainsi nous
parviendrons peut-être à mieux comprendre la signification de la
représentation.
Les galeries telles que nous les voyons, étaient-elles ainsi quand l'homme de
la préhistoire les visitait. Les couleurs d'aujourd'hui sont-elles celles d'hier ?
Les panneaux sont-ils à l'identique ? Et que dire de la lumière réelle des
lampes à huile ?
*
Ouvrir de nouveaux espaces à la pensée.
Derrida - créatif
1649
Para-philosophes ---) permettent d'accéder aux œuvres des vrais philosophes.
*
L'arbre demande au jardinier de lui permettre de produire de meilleurs fruits.
*
Homme ---) surhomme
Tendre vers Dieu
Réduire l'Océan qui sépare l'homme de Dieu
*
Il faut des pré-événements pour que les événements soient - des indices ici et
là pour favoriser la convergence vers la réalisation de la chose qui doit
survenir. Ces indices s'ajoutent les uns aux autres dans la suite du temps. Les
événements sont donc prévisibles. Mais l'intelligence humaine ne peut
percevoir ces différents indices quand ils tendent vers une convergence pour
que la chose soit. Elle ne peut supposer leur principe associatif qui engendrera
la réalisation de la chose.
*
1650
La vérité la plus haute est la vérité de la croyance - c'est celle de la foi qui ne
repose sur aucune fondation humaine. Et quand elle prétend s'asseoir sur des
textes sacrés, ceux-ci ne sont fondés sur aucune historicité véritable. C'est
donc une sorte de foi sans voir, foi sans connaître, foi de cœur. Et construit sur
du délétère impalpable, l'homme a décrété ses lois et sa morale, son système
et son principe.
*
Il y a certes jouissance, plaisir, connaissance de la chair et du bonheur féminin
- mais cela est peu, cela est terrestre. Il faut dématérialiser sa substance, se
débarrasser de son enveloppe humaine et tendre vers la perfection de l'Idéal
divin.
*
Nous n'avons aucune certitude. Le produit intellectuel que nous ramènerons
au Ciel sera-t-il suffisant ? Sur quoi l'intelligence humaine sera-t-elle jugée ?
Quel principe de valeurs est déployé, Là-haut ? - C'est une immense
interrogation qui crispe notre cerveau. Et nous ne savons y répondre.
*
On ne peut n'y comprendre ni reconnaître sa capacité, pourtant l'on se prétend
1651
compétent.
Moi-même, je ne puis prétendre être capable de juger.
*
Même si l'humanité prétend progresser, cela sera-t-il suffisant ? Est-il
raisonnable de penser étudier une sorte de finalité à obtenir - vers quelle
téléologie supérieure et spirituelle, l'humanité doit-elle tendre ?
Il est vrai que le Fils nous ouvre généreusement les bras.
*
Qu'est-ce qui est bon ? - De s'élever, de se purifier, de tendre vers le Fils.
Qu'est-ce qui est mauvais ? - De s'éloigner du Fils et d'aller du côté du Diable
et de ses sbires.
Que faut-il faire ? - Sortir hors de son corps et accéder au système spirituel
instauré par le Fils.
Encore la plénitude, l'idéal, la spiritualité - un système pour tous - pour les
1652
"forts" et les "faibles" - car la force et la faiblesse sont relatives à l'espèce
humaine qui est peu, qui est rien. En vérité, il faut encenser le Christianisme...
*
Qu'appelle-t-on l'homme contemporain ?
Quelle connaissance a-t-il du monde ? Quel savoir possède-t-il ? Quels sont
ses sujets d'intérêt ? Quel est son degré de sexualité ? Vers quelle spiritualité
prétend-il accéder ?
*
Ma volonté : tendre vers le supérieur quand bien même je délaisserais ici-bas
des objets intellectuels aptes à me crédibiliser.
Posséder le désir de la connaissance et accéder au savoir.
Préhistoire
*
Les visions des chamans dans leurs premières transes - les points - les stries -
1653
Les grottes - monde des Dieux, monde des esprits. (??)
*
Le philosophe est celui qui fait avancer la pensée. Mais quelle pensée ?
*
De tous ces gens d'aujourd'hui qui animent La Poésie française ~ dans un
siècle, combien en restera-t-il ?
Ni Mallarmé ni Rimbaud ni Baudelaire ni Verlaine n'étaient édités. Cependant
ce sont eux qui ont fait la poésie du XIXe siècle !
Ils sont nombreux à prétendre savoir...
*
Tout poète authentique est un fondement nouveau.
Seront-ce de nouveaux espaces ? Des associations de langage inconnues ?
1654
Comment peut-on déterminer la poésie nouvelle utile ?
*
Ce qui est difficile, c'est de voir autrement - et que cet autrement soit vrai et
reconnu par la communauté. C'est ça :
Proposer un vrai autrement et qu'autrui dise : c'est ma foi, vrai !
Voir autrement.
Je vois autrement. Me comprenez-vous ?
Je vois autrement. Dois-je vous convaincre ? Me faut-il perdre mon temps à
vous convaincre ?
Je suis seul à voir de cette manière. J'ai pourtant la certitude de posséder la
vérité. Dois-je attendre qu'une génération nouvelle pense de ma sorte ?
Quel privilège d'être un incompris ou d'être en avance sur son temps ?
Non ! Je suis ! - Je suis seul. Je n'attends rien d'autrui. Je donne mon vrai. Il
passera - du moins, je l'espère...
1655
*
Copernic, Darwin changent la face de la pensée. Ils établissent un nouveau
vrai inattaquable.
L'Univers a un sens. Mais ce sens nous échappe. Dieu produit l'Univers. Ceci
n'est pas pour rien. Ce n'est pas pour uniquement glorifier sa nature. D'ailleurs
l'homme construit-il la ville pour que la fourmi l'admire? Il construit la ville
par utilité de civilisation humaine.
Christophe Colomb, Magellan visitent la terre. Ils nous en donnent pour trois
siècles.
L'intelligence humaine doit posséder la connaissance du système solaire. Cela
est également pour trois siècles, et la maîtrise sera totale.
Au-delà de ce système, le mystère s'épaissit. L'application de nouvelles
propriétés en physique s'avérera indispensable pour poursuivre la conquête.
*
Le monde n'est qu'une représentation inexacte du vrai. Le monde tel qu'il nous
apparaît n'est qu'une perception faussée de notre capacité intellectuelle à
analyser le vrai. Tout cela est subjectif et intimement lié à la détermination
1656
que notre intelligence se fait du réel.
Le commencement naturel de l'Univers.
Eddington
Pourquoi à tel moment l'Univers commence-t-il son développement et son
expansion ?
*
Son talent est bigrement visible parce qu'il n'a pas une once de génie !
*
Vous avez raison - je n'avais pas pensé à cela. Sans vous, cette idée ne serait
pas venue à mon esprit. Vous l'avez faite surgir. Elle était là, à l'état d'attente
mais ne semblait pouvoir s'exprimer. Ou encore, était-ce une autre idée qui,
par mon énergie mentale, était toutefois prête à sortir par la capacité
associative que je prétends posséder ?
Ce qui voudrait dire que vous n'avez été qu'un la musical pour déclencher
1657
l'harmonie, mais l'harmonie était en moi ?
*
Le seul vrai utile est religieux.
Les saltimbanques et les savants offrent un vrai humain parfaitement ridicule,
mais il semble suffisant aux yeux de ceux dont la conscience est obstruée par
la vérité matérielle.
Les autres parviendront à faire la part des choses.
*
Les poètes n'ont guère intérêt à se côtoyer car ils pensent, songent, appliquent
des produits totalement différents et peu compatibles.
Quand on rencontre son contemporain, il pense inconsciemment : "Qu'il soit
Moi ! Qu'il fasse ce que j’ai produit car j'ai la certitude que ce que je fais est
bon, grand voire génial. Moi, je suis un grand poète. Ce qu'il produit n'est pas
ce que je fais. Donc je le méprise. Je puis le rejeter ou le juger d'en haut. J'ai
expérience, j'ai compétence."
1658
Or il en est de la poésie comme il en est de la musique. Des milliers de
ramifications se croisent et s'entrecroisent, mais une tendance musicale ne
saurait posséder le vrai.
*
Je suis effrayé par la petitesse de l'homme et par la grandeur inexplicable de
Dieu.
*
Il y a au moins deux mondes.
Le monde des Hommes et là, je ne suis rien. Je n'existe pas, et mon œuvre est
insignifiante.
Le monde des Esprits auquel je compte aspirer, et grand me semble mon
avenir.
Dois-je me soucier d'exister auprès des hommes quand la certitude et l'espoir
me convainquent d'aller vers l'Au-delà.
Mais le monde des morts ou de la Vie après la Vie peut m'accuser de n'avoir
1659
pas tenté d'exister auprès des hommes. Et la violence à mon égard peut être
inouïe.
*
La philosophie serait également une gymnastique hygiénique favorisant
l'expulsion hors de soi de toutes les scories qui s'amassent et s'accumulent.
Les fragments associés les uns aux autres formeraient un ensemble appelé
livre.
Cet individu serait un intellectuel, - un joueur de bridge ou d'échecs - un
compositeur cérébral ou un masturbateur de l'intelligence.
*
Quel intérêt de tenter de se crédibiliser sur cette basse terre ? Cela est peu,
cela n'est rien. L'avenir est au Ciel. Mais le Ciel peut condamner ce
comportement.
*
Plaire, exister, s'assumer auprès d'autrui ! Quelle fatigue ! Quelle usure ! Un
1660
bon patronyme fait gagner vingt ans, assurait Pascal.
*
Qu'il semble heureux d'être célibataire ! De n'avoir pas femme sur le dos pour
s'entendre dire : " Je te défends d'agir ainsi. Je t'interdis de te comporter
comme cela !"
Et la chair ! La chair ! La même chair éternellement qui se répète dans des
sudations nocturnes et des odeurs matinales ! L'autre à ses côtés avec les
mêmes orgasmes et les mêmes agissements sexuels !
Il est vrai que certains parviennent à se satisfaire de ce type de conduite - la
même horloge, le même journal et les pantoufles placées au même endroit.
Mais d'autres délirent - exigent de leurs compagnes des errements fabuleux,
des ivresses sentimentales au-delà de toute réprimande et de tout vice
reconnu.
*
Concevoir de nouvelles formes - penser d'autres contenus.
Plus le temps passe, moins je me sens capable d'obtenir quoi que ce soit.
1661
*
Le système de hiérarchisation céleste risque de compromettre
considérablement le classement décidé sur terre.
On peut également supposer que certains auteurs ont poursuivi leur tache, -
Là-haut !, et qu'ils se sont dotés d'une œuvre plus riche, plus généreuse et plus
élevée encore.
*
Tout ce qui boîte marche quand même.
S Jerzy Lec
*
- Et pourquoi ne devrai-je pas trouver ?
- Parce que vous n'en êtes pas capable !
*
Il vous faudra penser, produire, appliquer et obtenir des objets intellectuels
1662
nouveaux à riche valeur créative, puis parvenir à les offrir à autrui - et tenter
de les convaincre que ces objets ont une plus-value réelle...
*
Quelle immense misère que de considérer qu'après la mort il n'y a rien ! Quel
souffle de vie insignifiant ! Comment peut-on être athée sans espoir, sans
avenir tachant tout bonnement de maîtriser ces quelques décennies de vie
mise à sa disposition ! Que tout cela me semble d'une tristesse désespérante !
Quand je songe à la faible potentialité humaine, un immense chagrin
m'envahit tout à coup. Je pleure. Je pleure désespérément sachant mon
misérabilisme, ma petitesse, l'insignifiance de ma vérité. J'implore. J'implore
Dieu et le supplie de changer ma nature pour me permettre d'être mieux, d'être
plus, ailleurs - là-bas - plus loin.
*
Auras-tu le courage de souffrir, de t'humilier pour atteindre l'élixir de la
jouissance ?
Ce que certains implorent avec leurs corps, d'autres l'implorent avec leur
1663
cerveau.
- Pour aller plus loin dans la connaissance, la pénétration, la sublimation ou le
savoir. Pour ajouter sur Autrui et faire ainsi avancer La Civilisation.
Mais certains ricanent et ne peuvent comprendre le contenu de mes propos.
*
Que faut-il faire pour nourrir l'Intelligence ? Il faut la nourrir de sexe, de vice,
d'audaces et d'excès - d'excès culturels et scientifiques ! Il faut la convaincre
d'aller au-delà, - au-delà de l'Interdit, du Construit et du Transmis.
*
Plus ! Plus ! Plus et encore ! Ceci n'est qu'un levier ! Pourquoi devrais-je me
suffire de ma condition ? Ne puis-je espérer quelque chose de supérieur ?
*
1664
La poésie est un outil d'applications de forces mentales. C'est un support pour
extraire, extirper, plonger là au plus profond et tenter d'y remonter des vérités
nouvelles, autres, différentes - audacieuses.
*
Pourquoi écrivez-vous ?
- Certains peignent, d'autres font des mathématiques, d'autres encore du
crochet ou des muretins de pierre. Pourquoi ne pas écrire ? Il y a des millions
de personnes qui en France écrivent leur journal. Ceci n'est pas acte de rareté.
Ecrire serait un langage, supérieur à du langage parlé qui mériterait une
retenue sur du papier.
- Pourquoi écrivez-vous ?
- Je suis incapable de produire de la mathématique, de la physique ou de
l'économie à un niveau supérieur. Je dois me suffire d'images vaines, de
pensées chimériques, d'audaces aléatoires bariolées de langage obscur ou de
propositions absurdes et folles.
- Pourquoi écrivez-vous ?
1665
- J'obéis à Dieu. Dieu me l'a imposé et infligé. Le résultat ne me semble guère
crédible chez les humains... Le tout est refusé et méprisé Allégrement. Il se
peut que le travail convienne là-bas, là-haut - au ciel !
- Pourquoi écrivez-vous ?
- J'essaie d'extraire de ma cervelle des concepts, des propositions nouvelles
issues d'un travail intellectuel. Je prétends que le tout forme un poème utile ou
exploitable pour mon œuvre déjà obtenue.
Cela est vrai - vous posez une bonne question. Pourquoi écrire ? Il s'agit
certainement d'un surplus cérébral canalisable par l'expression appliquée.
*
- La plus grande des détresses ?
- Est-ce le génocide juif ? Un enfant sur un tas d'ordures ? La prostitution ?
L'acte criminel ? Le sang des terribles assassins ? L'horreur de la guerre ? La
destruction d'humains ? - Que sais-je ? Ma conscience est pauvre. Mais :
effrayante fut la détresse !
Et l'espoir est dans ce Dieu cloué et crucifié. Ceci est un énorme paradoxe !
Oui, il faut apprendre à mourir, à se débarrasser de sa basse enveloppe
charnelle pour enfin accéder à l'Au-delà.
1666
*
Que dois-tu obtenir ? - La miséricorde de Dieu.
Que dois-tu implorer ? - Le droit à l'élévation, à l'amélioration de ton statut
d'humain.
*
- Qu'aimes-tu chez autrui ?
- Son génie, sa beauté, son intelligence, sa pitié, sa croyance.
*
Que puis-je trouver ? Que puis-je comprendre, exploiter, découvrir, inventer ?
Quel monde invisible s'offrira à ma science, à ma connaissance interdite ?
Je plonge dans l'infiniment-rien espérant y extraire un suc d'intelligence
nouveau - je plonge dans les méandres de mon intime car un pur savoir
semble y exister.
1667
Malgré cela, c'est le rien qui m'habite tout à coup. Qu'était-ce ? Que prétendstu
avoir obtenu ? Tu es encore dans le Néant de toi-même incapable et inutile
- malfaisant et stupide.
Tente. Tente encore d'obtenir un autre produit. Cela du moins te sera
profitable. Mais de vérité nouvelle crédible, il n'en est point.
*
Grande est mon avidité - mais que puis-je connaître, comprendre ou appliquer
? Cela est effort vain d'humain, de petitesse et d'insignifiance. Je ne puis -
telle est ma vérité.
Combien de cervelles devrais-je posséder les unes connectées aux autres pour
gérer l'immensité de la civilisation humaine ! Le temps me prend. La vitesse
ne saurait le compenser. Déjà je me meurs. Je m'en retourne à tout jamais.
Petitesse de l'homme ! Seigneur, pitié pour moi ! Prends pitié de ma condition
!
*
La jouissance est de peu d'intérêt car une fois mort, l'esprit peut se positionner
1668
sur un être humain et recevoir un plaisir identique. Mais il trouve cela
insignifiant - ridicule, voire risible.
*
Quel est mon espoir ? - Que le Père me dise : bienvenu dans mon royaume !
Il me semble que ma fin pourrait être prochaine - je pourrais m'en retourner
aujourd'hui. Mon travail n'est certes pas achevé, mais un grand peu est déjà
accessible.
*
Ce qui importe avant tout, c'est de posséder un nouveau langage, un nouvel
espace d'écriture, de produire des images autres avec des contenus vrais et
crédibles.
Il faut ajouter sur le vrai des Anciens, et c'est belle avancée !
*
Ce qui me choque dans le Christianisme, c'est l'immensité du Père - sa
capacité à produire l'Univers et son Fils qui accepte d'être cloué sur un gibet
de potence pour sauver l'humanité. Ce qui semble aberrant, c'est l'écart entre
1669
son Père apte à produire 100 milliards de galaxies et sur cette petite bille
terrestre, la souffrance horrible du Fils pour des peccadilles humaines...car
qu'est-ce que tout cela à l'échelle universelle ? Le différentiel de masse, de
valeur, de raison d'aberration est difficile à maîtriser. Car le Fils est le Père, et
le Père est le Fils.
*
Pourquoi me faudrait-il souffrir ? N'ai-je pas à jouir, à aimer, à partager ? Le
temps est court et l'existence contrainte, mais le plaisir est joie, jeu et
jeunesse? Pourquoi m'en priverai-je ?
*
Il faut ajouter sur la compétence de ses pères. En ce sens, la science progresse
et propose des applications supérieures.
En revanche, la poète propose un autrement vrai. Mais cet autrement vrai
permet-il d'ajouter sur la compétence des Anciens ?
Le vrai poète est celui qui ajoute et obtient un résultat supérieur.
*
1670
L'obtention du résultat - la certitude terrestre. Il est vrai que tout cela sera
peut-être bafoué par le nouveau principe céleste...
*
Le vouloir. N'est-ce pas le vouloir d'une infime fourmi qui quémande le droit
à fortifier sa mandibule que l'homme supplie ? N'est-ce pas ce rapport stupide
qui va de la nature à l'Univers en priant Dieu que le croyant instaure avec sa
prière ?
Je le demande : la nature de l'homme n'est-elle pas insignifiante, insuffisante,
ridicule, en dessous de toute détermination universelle ?
Tu as ton compte : ce sont tes péchés et tes fautes - tes mauvaises intentions -
tes vices cérébraux et tes audaces mentales.
Voilà ! Tu mérites ton châtiment : c'est le pardon ! Car je sais pardonner. Et je
t'ouvre pleinement les portes de mon Royaume.
*
- Quel est ton espoir ?
1671
- Que Dieu me dise : bienvenu dans mon Royaume. Entre.
*
Pouquoi ne viens-tu pas me voir ?
Bernadette Soubirou Mars 2005
Vers la toile
*
Les principes du système paralysent le développement offert. Petit à petit le
tout va se réduire à une peau de chagrin.
Mais l'espoir est dans le décisionnel individuel, l'action et le travail autonome.
De grands espaces sont à développer, à croître personnellement.
Le tout doit être offert sur la Toile. De grands échanges sont à espérer.
Cela peut se comparer au Salon des Indépendants et au Salon officiel de la fin
du XIXe siècle.
*
1672
Qu'il est bon de ne pas avoir femme, - de ne pas s'entendre dire : "- Comment
? Tu bois encore un verre de vin ! Il est trop tard : cesse de travailler et viens
me rejoindre. Cela ne te servira à rien ! Pour quelle gloire, prétends-tu exister
? Tu es peu, tu es mon époux et ton salaire ne saurait me suffire. Aime-moi.
Aime-moi plus tendrement, mais jette tous ces philosophes qui fatiguent ta
cervelle avec des propos incohérents. Kafka abrutit tes méninges et Nietzsche
est un dépravé nourrissant Hitler. Quant au Marquis de Sade, je ne pouvais
supposer qu'il était aussi vicieux !"
Et là dans la chambre vide, il faut supplier et gémir, soupirer d'extase pour
quelque muqueuse féminine inutile et prétendre que la finalité de l'existence
humaine s'opère entre les draps et les couvertures avec des sueurs sur le front
et des gémissements plaintifs auréolés d'orgasmes et de suppliques serviles.
Ma verbalité n'évolue pas.
*
*
Je désire le progrès et sais pertinemment que seule la mansuétude divine me
permettra d'accéder à quelque évolution individuelle. Mais je sais plus encore
que la Mort, que la Sortie hors de mon corps m'offrira l'Autre Monde CAD
une autre civilisation - LA CIVILISATION avec le vrai établi.
1673
Sera-t-il inattaquable, ce vrai ? Ceux qui sont là-haut possèdent-ils le vrai ? Il
s'agit peut-être encore du rapport entre le professeur en l'enfant. Mais le
professeur, est-il une science infuse ?
La science infuse, vient-elle du Ciel ?
Calmez-vous ! Calmez-vous ! Soyez modestes !
*
Pourquoi la religion chrétienne s'apparente-t-elle à la souffrance, à la douleur,
à l'épreuve ? Quel en est le sens ? Quel en est l'utilité ?
*
Comment vais-je pouvoir trouver ?
*
... En outre, les enfants créatifs se comportent de plus en plus mal, à mesure
que l'âge vient, dans les besognes du groupe : ils tiennent absolument à
travailler seuls (c'est la caractéristique peut-être la plus importante de la
créativité). Et rien n'est pire qu'un groupe de créatifs, dont on pourrait
pourtant penser que les capacités vont s'additionner. Bien au contraire, ils ne
1674
cherchent qu'à se brimer mutuellement, et les membres du groupe que l'on
contrarie se réfugient bien vite dans l'agressivité, l'entêtement, le silence ou
l'apathie.
Comme le disait William Jame (1911) : "L'humanité ne fait rien que par
l'initiative des inventeurs, grands ou petits, que le reste d'entre nous imite :
c'est le seul facteur actif dans le progrès humain. Les individus de génie
montrent la voie et établissent les schémas que les gens du commun adoptent
et suivent."
Les extrasensoriels
Professeur Rémy Chauvin
*
Les Pères apostoliques ont été en contact avec les Apôtres et les premiers
disciples.
*
Être auprès d'autrui et s'en tenir à son silence - être pour soi, en vérité.
1675
*
Être poète, ce n'est pas faire la tafiole littéraire auprès des uns et des autres -
c'est travailler en langage consubtantiel - fusionnel - et c'est produire de
nouveaux objets d'écriture - compris - incompris - qu'importe ! - mais c'est
appliquer. Appliquer pour être soi - soi dans la vérité d'une nouvelle poétique
future.
*
Trop conscient de ma petitesse. N'ayant nulle capacité pour progresser,
cherche en Dieu le droit à l'évolution.
Toujours fasciné par les images d'astrophysique qui prouvent le génie créatif
divin. Certains diront : Mais non ! Mais non ! Tout cela est naturel, et il est
nulle affaire mystique dans ce travail !
Attendez de mourir. Enfin vous saurez ! saurez que mes propos étaient justes
et sensés.
*
Constamment chercher de nouveaux auteurs pour relancer sa machine interne
et travailler pour obtenir des résultats satisfaisants.
1676
*
La part de mon travail dans le comportement cérébral poétique - l'attente -
l'action à son insu -
*
Sentiment d'impuissance. Qu'importe l'Œuvre, la Quantité ou la Potentialité
développée - il ne reste qu'un être infiniment petit devant l'immensité de la
création divine.
L'âme implore constamment la miséricorde de Dieu. L'âme comprend hélas
son infini misérabilisme.
*
Nietzche constamment au troisième degré. Il est extrêmement fort.
*
Il se prétend connaisseur et il juge ! Faut-il s'en soucier ? L'épiderme cérébral
de l'autre, s'avère-t-il indispensable ? Nietzsche écrit dans Aurore :
L'enthousiasme ou le ravissement devant une chose ou un homme ne sont pas
des arguments : la répugnance et la haine n'en sont pas d'avantage.
1677
*
La vanité ! L'immense questionnement ! - Quel est son avenir ?
Comment peut-on se flatter d'être un homme quand il faut s'inquiéter de sa vie
après la mort !
*
Cet homme que l'on cloue sur un gibet de potence prétend être le Fils du
créateur de l'Univers et être soi-même un Dieu !
Quelle effrayante contradiction entre l'immensité du Père et cet individu réduit
à l'état de charogne souffrant pour le pardon des hommes !
*
Que peut un homme ? Interrogeait Valéry.
En vérité, il faudrait se poser cette question : que peuvent les hommes
associés les uns aux autres, car l'intelligence ne peut être que collective.
Il faut encore considérer la place de cette petite planète bleue dans notre Voie
lactée et la place de notre galaxie dans l'Univers immense, et prétendre que
1678
génération sur génération les hommes participeront à l'aventure de la
civilisation humaine.
*
Ces milliers et ces milliers de poètes, aujourd'hui ! Puis l'écrémage sur la
première génération. La plupart disparaissent - un, deux, trois semblent
résister toutefois. Pourquoi ? Est-ce une politique des maisons d'édition qui
privilégie tels plutôt que tels autres ? Le choix est-il fondé sur des qualités
intrinsèquement reconnues ?
Il s'agit donc d'une immense roue de la fortune ou de l'infortune où des trésors
poétiques sont à tout jamais enfouis ou détruits quand des œuvres cahotantes
parviennent toutefois à faire leur chemin vers la lumière ou la postérité.
*
Les poètes caquettent et le génie produit. Choisissons.
*
La Théologie, est-ce l'art de spéculer sur les choses invisibles et
spirituelles ?
1679
*
Je disais : il y a le QE et le QL. Le QE, c'est le quotient d'écriture - CAD
l'application, le crayon, le papier, l'ordinateur, l'obtention d'une œuvre. C'est le
poète ou l'écrivain seul à sa table pour produire et penser, extraire de son
cerveau et obtenir, obtenir un produit satisfaisant.
Il y a le QL - CAD le Quotient littéraire, la capacité à parler, à rencontrer, à
discuter, à appartenir à des groupes, à faire preuve de subtilité, d'intelligence,
paraître en fait auprès d'autrui.
J'ai à ce jour produit plus de 200 livres, mais je n'ai pas rencontré 10 poètes
dans ma vie. Mon QE est très élevé quand mon QL touche les bas-fonds du
Néant...
*
Klimt et Mossa : si ce n'est pas toi, c'est ton frère !
*
La psychologie sexuelle féminine est chose difficile à entendre.
1680
*
L'être ? - Une construction intérieure infiniment questionnante, faiblement
apte à résoudre.
Il y a à l'intérieur - impliqué dans le charnel - et le charnel devient masse
pesante - une sorte de substance assimilable au mot Âme que certains
prétendent posséder. Oui, c'est une sorte de chose-en-soi.
Est-ce à dire qu'à la mort physique la chose-en-soi apparaît, exploite les
nouvelles propriétés mises à sa disposition et déploie son vrai dans un espace
régenté ? Ceci serait affaire de métaphysique et pourrait à Dieu et à la vérité
de l'Au-delà.
*
Aller au-delà de soi, se transcender - pousser - aller outre - pratiquer l'effort -
substance subliminale ou réalité matérielle - penser mieux, produire mieux,
concevoir plus loin.
*
L'élévation vers l'ange
1681
Oui, toi tu as compris - j'associe opérations de l'intelligence, pureté du cœur et
élévation de l'âme - je te fais ange - tu es donc un surhomme - tu verras le
monde sous une forme d'être supérieur. Tu accéderas à une conception
suprême du vrai, - le vrai t'échappera toutefois car tu seras Ange et non pas
Dieu.
*
- L'être doit s'associer aux êtres et permettre à l'homme de progresser.
Faut-il tendre vers un maximum de potentiel humain dans un système réductif
?
Faut-il individuellement tenter d'accéder à un au-delà supérieur ?
Faut-il encore proposer à l'homme d'agir pour l'ensemble de la Communauté
terrestre ?
*
Le poète n'a pas à plaire, à satisfaire à un éditeur, à vivre de sa plume. Le
poète pense : je ne dois rien à personne. Je puis produire ce qui me convient.
Mon acte créatif est total. Que m'importe qu'ils comprennent, qu'ils aiment ou
qu'ils m'approuvent ! J'agis selon ma volonté, et cela est grande liberté.
1682
L'architecte obéit, se réduit, se limite, offre un objet acceptable. Le poète n'a
que faire de cette obligation. Il est souverain et peut écrire ce que bon lui
semble. N'ayant nulle obéissance financière, il est souverain et se veut
émancipé.
Cette liberté engendre une exceptionnelle audace cérébrale qui a pour finalité
d'obtenir un produit littéraire d'une créativité extrême - considérablement en
avance sur son époque - guère comprise (il va de soi) mais évolutive et
reconnue par les générations futures.
*
Je me demande si parfois l'intelligence de l'Autre n'aurait pas tendance à
sublimer la capacité d'écriture de l'auteur - s'il n'y aurait pas une extrapolation
personnelle liée à sa capacité de penser qui offrirait de nouvelles possibilités
d'analyse, de réflexions ou de perceptions - mais jamais l'auteur n'aurait
soupçonné sa potentialité apte à offrir de telles variables de compréhension.
J'appellerais ceci : sur-comprendre - CAD aller outre la volonté de l'auteur
d'exprimer cette vérité-là - qui était première ou primitive.
1683
*
La connaissance n'est qu'une partie de la Connaissance, mais n'est en rien la
Vérité.
*
La science est un rapport entre les choses et la façon de les écrire - la science
est un statut d'homme qui se déplace avec l'évolution de sa connaissance.
*
Les poètes ont été de véritables référentiels avec l'immense respect que l'on
doit rendre à ces êtres de l'Au-delà qui m'ont tant appris. Puis grand nombre
ont été des pères, des aides, des inspirateurs, des déclencheurs d'énergie ou
d'applications.
*
Comment m'aurait-il été possible d'être la somme de 6 500 poèmes ? Tout
n'était que mensonges, qu'invention verbale. Il pouvait y avoir ici ou là
quelques éléments biographiques - mais terriblement dilués. Non, c'était
affaire de mots et de langage, mais guère de références personnelles.
1684
*
Comment ? Tu cherches ! Mais n'as-tu pas déjà trouvé ? Et qui peut prétendre
que tu n'as pas trouvé puisque personne ne t'a lu ! Tu détiens des trésors de
créativités et d'inventions inouïs - enfouis à tout jamais peut-être...
Astrophysique
---) Antimatière primordiale a quasiment disparu
---) Matière noire : 99,5% de la masse de l'Univers = la masse manquante
L'homme n'asservit-il pas la nature à son image par les lois mêmes qu'il
prétend découvrir ?
L'homme produit des lois et ces lois ne sont pas en dehors de l'homme.
Il doit y avoir pour Dieu, quel que soit le lieu de son Univers une capacité
d'immédiateté. Cette capacité d'immédiateté détrône la vitesse maximale qui
1685
est la vitesse de la lumière.
Si Dieu, créateur de l'Univers souhaite aller sur tel point de telle galaxie,
d'après la loi de la vitesse de la lumière, il lui faudra uniquement pour
accomplir ce voyage aller des millions d'années et des millions d'années
également pour le retour !
Cela ne tient pas.
*
Veux-tu des œufs, souffre le caquetage des poules.
Proverbe
La sympathie est une stupide aumône - des facéties de langage et de manière -
mais cette courtoisie sociale s'avère indispensable pour réagir les rapports
entre les humains.
*
Le droit est la conscience sociale à un certain degré de civilisation.
1686
Jadis, tandis que l'âme, encore, était immortelle. Lichtenberg
~ il était une foi...
*
Être auprès d'Autrui. Comment être auprès d'Autrui ?
*
Accéder aux Invisibles.
Il serait peut-être bon d'écrire un ouvrage regroupant tous les témoignages des
Visitations, des Apparitions ou des Visions des saints ou des saintes.
Ainsi l'on pourrait se faire une meilleure idée de la physionomie des Dieux ...
*
L'exploitation d'autrui pour produire
Il y a certes le support avec lequel on écrit - et l'on peut supposer que sans ce
1687
support le produit d'écriture serait moindre ou de faible qualité. Mais il y a
également la capacité cérébrale du poète qui rejette, combine, associe,
exploite sa mémoire pour obtenir le meilleur objet possible.
*
Pourquoi devient-on bourgeois ? La Bourgeoisie, c'est le confort, le bienêtre,
la sécurité - et toutes ces valeurs agitent l'homme qui vieillit - car son
organisme s'affaiblit, se détériore, perd petit à petit de sa puissance. Il
recherche la chaleur, l'agréable pour sa condition humaine.
C'est en vérité une sorte de volonté corporelle d'adaptation à un
environnement physique devenu défavorable qui pourrait expliquer son
changement d'attitude.
Pourquoi devient-on croyant ? L'homme peu à peu prend conscience que sa
fin arrive - que ses jours sont comptés, que ses proches qui lui sont chers
disparaissent un à un. Confronté à l'immense devenir, il ne peut se résoudre à
une fin totale, à une parenthèse entre deux Néants - l'avant et l'après-vie. Il
quémande le droit à une durée. il refuse cette certitude de nullité universelle.
Il a besoin d'un autre devenir. La foi lui apparaît être un immense
soulagement. Une possibilité de conquérir un nouveau souffle de vie. Il
plonge dans cet espoir, et appelle Dieu de vouloir lui pardonner ses péchés. Il
1688
espère être le travailleur de la dernière heure mais obtenir la même
récompense que celui de la première heure. C'est ainsi qu'il prie avec zèle et
implore d'accéder à un autre monde d'où personne n'est encore revenue pour
confirmer la certitude de l'Au-delà.
*
Les femmes belles - les femmes à la beauté exceptionnelle sont certaines de
réussir. Pourquoi sont-elles belles ? - Parce qu'elles ont appris à gérer leur
plastique, leur maquillage, leurs habits, leurs attitudes, leurs capacités de
séduction, et bien d'autres choses encore - leur potentialité sexuelle, leur
arrivisme social ~ ce sont de sublimes comédiennes et des femmes à la façade
parfaite.
Demandez-leur de communiquer à table avec un chirurgien - elles sont
convaincantes ! Avec un nobliau local, leur charme est sans conteste ! Tout
homme les désire ardemment et tombe dans leur piège comme une proie dans
une toile d'araignée.
Si elles se marient, elles restent de sublimes maîtresses, aptes à faire
subliment jouir leurs maris. Elles sont également de très bonnes mères de
famille, et protègent leur progéniture avec une force et une virulence inouïes.
1689
Elles conseillent, spéculent, proposent et construisent avec leurs époux. Ils
achètent un terrain, bâtissent une maison avec une piscine et partent en
vacances à l'Étranger.
Elles ont l'intelligence de se conserver merveilleusement. Elles pratiquent des
activités sportives, font des régimes, côtoient régulièrement leurs coiffeurs,
tailleurs, esthéticiennes et clubs de remise en forme.
Ho ! Certes ! Il peut leur arriver de tromper discrètement leur compagnon,
comparé à l'immense bonheur qu'elles apportent à leurs maris.
Une femme belle comprend aisément tout le potentiel qu'elle peut tirer de sa
présence. Elle est irrésistible et plaît et plaît encore.
Tout son travail consiste à se faire, à se connaître, à comprendre ses forces et
ses faiblesses; ses capacités de progrès et de séduction.
Elles se sont construites, se sont formées pour être et pour plaire - pour
épouser. Certes le temps a passé. Mais elles ont conservé un charme
exceptionnel qui séduirait encore n'importe quel septuagénaire en quête de
compagne d'hiver...
1690
Oui, ce sont des courtisanes modernes - et elles apportent à leur compagnon
une présence de vie à leur côté remarquable.
Elles ont offert du bonheur et la morale est intacte. Pourquoi s'en priver ? En
quoi seraient-elles condamnables ? Tout cela me semble fort louable...
*
Lyotard - Derrida - Gadamer - Levinas - Paul Ricœur -
*
Le système scolaire est totalement inadapté à l'intelligence du surdoué. Il le
ralentit, le bride, lui impose d'attendre ; le réduit à l'état de perroquet, le
contingente dans un espace bloqué et fini, lui interdit d'aller outre, le freine
dans sa sagacité, lui rappelle qu'il n'est pas seul, et que trente autres peinent
difficilement.
L'enfant brillant attend - se met en état de veilleuse et se suffit de cette
situation.
Parfois même il se fait mouton parmi les moutons et réduit son potentiel à
1691
l'état de rien.
L'intelligence du surdoué n'est pas une intelligence d'apprentissage, mais
essentiellement d'aptitude à se faufiler dans les méandres de la connaissance
en choisissant le chemin le plus rapide permettant d'accéder à la finalité la
plus représentative du satisfaisant.
*
Adorno est dense. Ses démonstrations sont-elles inattaquables ? Je relis Plants
de serre - Minima Moralia - consacré aux êtres à la maturité précoce.
" Son expérience est a priori, elle est toute en sensibilité et pressentiment et
appréhende dans les images et les mots ce qui, plus tard seulement, recevra
une réponse dans les choses et les hommes."
L'expérience personnelle n'est pas toujours utile - la preuve par la chose
entendue peut suffire. Le savoir théorique permet de recevoir le vrai avec
l'imaginaire de l'intelligence quand la certitude pratique exige une preuve
quantifiée. La vitesse en est ralentie et l'intelligence ne peut aller outre.
Et de poursuivre :
1692
"Le contact avec le non-moi, rarement perturbé de l'intérieur chez celui qui a
prétendument mûri tard devient un besoin urgent pour celui qui fut précoce.
L'orientation narcissique de ses pulsions, marquée par la prépondérance de
l'imagination dans son expérience, retarde littéralement sa maturation."
Quel psychiatre ou quel psychologue étudiant les névroses de l'enfance ou de
l'adolescence pourrait accorder quelque crédit à cette affirmation , ma foi,
bien péremptoire ?
*
Jeunesse s'éloigne déjà et vieillesse arrive à grands pas !
Bienheureux celui qui amasse durant sa jeunesse ! Ses fruits sont toujours
verts !
*
Concernant le travail intellectuel - ce qui importe, c'est sa spontanéité, son
indépendance, sa capacité spéculative autonome - au-delà de toute directive et
de tout diktat social, économique ou encore universitaire.
1693
Le génie ne saurait s'imposer des carcans, des principes obligatoires, des
soumissions sociales.
Il est vrai que le travail à grand nombre est un paramètre indispensable pour la
recherche future. Mais cela est pour la science ou pour la raison économique,
et non pas pour la vérité artistique.
*
C'est certain ! Tous les hommes sont issus d'une même matrice - nous avons
tous un ancêtre commun, mais 50 000 - 100 000 générations ou plus encore se
sont succédé - et l'on doit reconnaître que sur cette terre, certains vivent
encore à l'état sauvage quand d'autres projettent d'envoyer un homme sur
Mars.
Faut-il protéger les minorités ou les mondialiser ?
*
Sont-ce des préjugés faussement établis ? Des analyses calomnieuses
injustifiées ? Y a-t-il des vérités inattaquables dans cette critique négative ?
*
1694
L'infini-en : lieu de spéculation mentale. Chacun doit le combler à sa
convenance. Il fallait essentiellement déterminer un nouvel espace possible -
là devant soi (en plongée, un peu à la manière d'un saut à l'élastique - d'un
tremplin).
Certains pourront y vider leur trop plein d'imaginaire. D'autres y associeront
des idées, des concepts, des éléments "parachutés".
C'est avant tout un espace pour l'imaginaire où l'esprit doit déployer son autre
possible, son audace mentale.
Espace pour le poète, le philosophe, le théologien ou la mathématicien encore.
Mais quelle audace ? Quel risque ?
C'est le vide avant Livingstone ou Freud. Chez eux, il y a L'Afrique ou
l'Inconscient. Chez moi, il n'y a rien - un peu comme une coquille vide ou une
bulle à remplir.
*
L'environnement optimisé
1695
Ce que je crains, c'est de ne pas mettre à ma disposition tout le matériel
nécessaire à mes applications.
*
- Je voudrais apprendre à vivre enfin !
- Mais quels contenus souhaiterais-tu posséder ? Veux-tu de la Science, de
l'Intelligence, de la Foi, de l'action terrestre ? Quels sont tes désirs ? S'ils sont
raisonnables, ils sont peut-être réalisables...
- En vérité, il faut apprendre à mourir - CAD à se préparer à la mort.
Souvenons-nous des paroles de la Vierge : "La terre est le marchepied du
Ciel."
*
Rimbaud, Mallarmé - des configurations cérébrales extraordinaires.
*
Ce qui caractérise la mémoire, c'est sa faible fiabilité - c'est son incapacité à
restituer exactement le contenu intégré tel quel. Il y a variabilité, dérivabilité
1696
de l'information stockée.
On assiste à un énorme travail de déplacement, d'usure, d'oublis, de faits
erronés - de fragments reconstitués, réassociés faussement.
Le jeu de la conscience semble également y être pour quelque chose.
L'humeur de l'intelligence, la vélocité du langage contactent des faits isolés
dans le passé et les accouplent pour ce nouveau présent.
*
Le temps ne peut se dissocier de l'espace même dans la mémoire. L'objet
mémorisé ne s'exprime qu'avec les notions de temps et de lieux simultanés. Il
est vrai que parfois la mémoire fait défaut, et si le lieu paraît solidement exact
le temps le déplace - mais c'est affaire de faiblesse humaine. Le retour de
l'information ne s'accomplit pas correctement.
La notion d'Espace-Temps - la notion astrophysique d'Einstein n'est pas
affectée par les déboires de la mémoire...
*
Ni Bien ni Mal, mais neutralité absolue.
1697
Le grand sadique - L'Inconscient - le fabriquant d'images - capable de
réalisations audacieuses - viens voir à l'intérieur - je puis cela.
Comment peut-on être pur si l'on possède en soi l'Inconscient - le grand
organisateur ? Il produit, pense, éjecte. Sans ignorer le ça avec ses motions,
ses pulsions assassines ! La place du primitif pour mieux comprendre
l'homme.
Chercher le Magdalénien, c'est chercher le primitif - l'homme qui se forme -
qui évolue, qui découvre l'Art ou l'invente, se dote d'une conscience et vénère
ses premiers morts.
Et cette neutralité serait une phase décisive dans l'évolution de la conscience -
elle rejetterait les passions - les passions premières.
*
Un peu d'air pur !
Quel est l'avenir de l'Européen si tous les êtres se mêlent et s'entremêlent dans
des applications sexuelles ? Comment puis-je considérer l'intelligence de
l'esclave même le plus intelligent ? Vais-je connaître un chaos cosmopolite de
1698
chairs et de cervelles réunies ? Cela permettra-t-il à ma société de dégager une
nouvelle forme d'intelligence supérieure apte à combattre les attaques venues
des autres pôles mondiaux ?
Je suis Chrétien - Chrétien depuis deux mille ans ! Puis-je accepter
l'envahissement et la violence de la philosophie religieuse extrémistes ?
S'agit-il d'une exigence de croissance ? D'un équilibre de culture ?
Connaîtrai-je la décadence de l'individu, des classes sociales de mon peuple ?
Que puis-je espérer de cette énorme révolution ?
Quelles nécessités peuvent justifier la venue de ces espèces sur mon territoire,
- qui veulent s'imposer et non pas disparaître ? Une race autrefois forte sera-telle
soumise à ces esclaves d'hier ?
Sera-ce la lutte au milieu des cités et des grandes villes activant la fièvre des
médias et des journaux ?
L'État ? Quelles seront les positions de l'État ? Et l'unification économique
européenne se réalisera-t-elle dans cette immense fusion et fécondation des
espèces venues de l'Outre-Méditerranée ?
1699
Les enfants s'interdiront de faire la guerre et demanderont aux tribunaux de les
secourir. Certains crieront à la persécution quand d'autres se nourriront de
sentiments de haine et de vengeance.
D'autres encore invoqueront un parti procédant de l'injustice et de la rancune.
Alors quoi ? Un peu d'air pur !
*
Il faut se faire, et pour cela l'intelligence d'autrui est indispensable. Mais se
faire n'est pas se coller à l'autre ! Se faire, - c'est se former, se construire,
comprendre, exploiter, déduire, développer, ajouter, proposer, - appliquer
également et offrir enfin ! le contenu de ses expériences.
*
La grande certitude du rien - il n'y a nulle pensée victorieuse - seule, la
conscience de sa médiocrité étiole la raison - l'homme, l'homme avec sa
petitesse.
Je demande aux générations futures d'ajouter sur Moi, d'ajouter sur l'homme -
de toujours tendre vers le progrès - d'aller - d'aller outre - de comprendre le
1700
système solaire - de le gérer - de le maîtriser - d'aller au-delà.
*
Ma seule idée constante a été d'appliquer, d'obtenir pour être là-haut.
Exploiter le temps terrestre pour développer un résultat. Mais la finalité de
mon principe était avant tout un mode d'apprentissage, de nettoyage, de
purification et d'élévation.
*
Certains rejettent aujourd'hui la Religion et invoquent la Philosophie, sublime
lieu de questionnement.
N'est-ce point un autre souffle pour tenter de comprendre la vérité, la nouvelle
vérité.
*
Qu'appelle-t-on la Transcendance ? Est-ce l'Art ou la capacité de se sublimer ?
D'ajouter sur soi pour obtenir le produit d'un surmoi ?
Quelles motivations poussent un cerveau, une intelligence, une capacité
corporelle ou physique à vouloir se sublimer, à chercher à aller outre - au plus
1701
loin, au plus profond, en dehors ou au-delà ?
*
Il n'est plus utile de tenter d'être auprès d'autrui - il faut être auprès de soi.
Seule compte sa propre personne. Le critique y est suffisamment autoritaire et
dissuasif.
*
Les Dieux paraissent sans avertir et aussitôt s'enfuient.
Saison de l'esprit Avant-propos Alain
*
Je suis fasciné par tous les objets qui peuplent l'Univers. J'admire
immensément le génie créateur divin.
1702
Nous qui avons tant besoin de savoir, qui sommes si faibles, pourquoi nous
laisse-t-Il dans une telle misère ?
*
Comment prétendre savoir avec quels auteurs l'on va pouvoir obtenir de
nouveaux objets poétiques ? Quels seront les déclencheurs du la favorisant
une symphonie d'écriture contemporaine ?
*
Le temps signifie vitesse dans notre monde actuel.
*
La quintessence de pureté qui caractérise le Saint-Esprit le rend plus effrayant
encore que Dieu.
*
Le penseur et l'intellectuel
1703
Être ---) âme
----) l'animation chez l'animal
----) de l'homme
Certains animaux remontent...
Le cerveau produit l'âme, peut-être...
Naissance de l'âme ?
Origine de l'âme ? Mystère
L'intellectuel est un journaliste qui élève la question d'actualités
Le penseur se nourrit de philosophie et de sagesse
L'âme - ce qu'il y a dans l'homme - est-ce suffisant pour se perpétuer au
Ciel ? Doit-elle accomplir de la formation et connaître le progrès ?
*
Il faut essentiellement parvenir à découvrir de nouveaux espaces où
1704
l'intelligence parviendra à extraire des sucs inconnus. Il s'agit d'exploiter, de
pénétrer des structures invisibles encore à la capacité cérébrale.
La grande difficulté est de tirer de l'environnement proposé la substance ou
l'unification des substances avec choix et rejets apte à produire l'objet à créer.
Tu dors ? Réveille-toi. Conçois quelque substance nouvelle qui se placera
dans le paysage existant.
Si tu te satisfais de ce que tu as obtenu, c'est que tu étais incapable d'aller audelà
de ce que tu as créé.
Maudis-toi. Déteste-toi ! Va au-delà de ton potentiel développé. Tu en es
capable. Ton génie sublimé te remerciera de l'effort accompli.
Toi, oui. Toi, certainement. Mais sans autrui, qui serais-tu ? Un miasme
rampant, un moins que rien soumis à l'ignorance.
Glorifie l'Autre, remercie-Le. Il est le catalyseur, l'énergie sachante.
Gérer - comprendre certains auteurs, en rejeter d'autres - travailler en synergie
d'intelligence avec l'extrême contemporain, chercher et appliquer.
Mais comment l'intelligence doit-elle penser pour obtenir des objets nouveaux
1705
? Comment choisir, décider, rejeter et posséder le nouveau vrai ? Oui,
comment posséder le nouveau vrai ?
Faut-il synthétiser les différentes formes de sciences artistiques mises à sa
disposition ? Qui vont de la danse jusqu'à la philosophie ? Extraire, mépriser,
rejeter, condenser ou agir autrement encore ?
Car il s'agit peut-être de configuration personnelle qui offre des produits
cérébraux uniques, rares, utiles pour autrui...
Mais comment déterminer cette configuration personnelle ?
Si je ne trouve pas, je suis un Néant - un inutile - un incapable à rejeter. J'ai
besoin d'une personnalité vraie, reconnue d'Autrui - que ce soit dans ce monde
ou dans l'autre.
Il faut être. Mais comment faire ? Qu'obtenir et pourquoi ?
*
Je pensais : la poésie est une immense frustration ! Elle ne permet pas
d'accéder à la Science, à la Connaissance ou à la Mathématique. Son langage
est certes subtil et créatif, mais l'intelligence poétique offre-t-elle la possibilité
1706
d'accéder à la compétence des Sciences ?
L'aptitude cérébrale semble inférieure. Comment redorer la réalité poétique
pour lui conférer une vérité inattaquable ?
*
Le destin infligé par les Nazis aux Juifs !...
La conscience métaphysique de l'intelligentsia de la Sociale démocratie nazie
!...
*
L'Immuable est Vérité - cela semble logique. L'éphémère est une vérité
temporelle dont la durée est moindre, - cette durée est vraie toutefois. Il faut la
saisir, la retenir, lui donner corps, la suspendre dans son vol selon l'expression
poétique.
L'être temporel est au-delà de son anéantissement - il est dans l'histoire du
temps mais son vrai a été oublié dans le passé de la destinée humaine.
*
1707
La conscience pensante
L’animal qui possède une conscience pensante n'a pas atteint un degré
suffisamment élevé dans son développement mental ou cérébral pour acquérir
la conviction de l'existence de son créateur.
Mais Dieu demande à l'homme - qu'il dote au fil de l'évolution d'un
agrandissement lumineux - de posséder une dimension spirituelle et d'honorer
son créateur.
J'écris des livres. Mais ils n'ont pas conscience que je les ai pensés et conçus.
Supposons que je les dote d'une substance apte à les faire supposer sur
l'origine de leur existence et qu'ils me reconnaissent comme étant leur
créateur...Qu'ils s'inclinent et m'honorent, ne puis-je m'en satisfaire ?
Dieu va bien au-delà, car il exige un culte, une soumission, une adoration
totale et sans limites.
*
Eisegèse : lire pour sa propre interprétation un texte donné.
1708
Organon des Grecs ?
Shana Tova : bonne année
Pourim : délivrance des Juifs d'Assuérus qui voulait les exterminer.
*
Un certain résultat est obtenu, mais la transmission de cette vérité auprès des
Autorités compétantes s'avère vaine. On a donc cette espèce de logique de
sens qui peut s'écrire de la sorte :
Être oui pour Soi mais être pour Autrui non pas.
Ce qui toutefois est frustrant - ça fait un peu : pétard mouillé avec « t'as vu la
taille du pétard ? S'il avait explosé, quelle gerbe ! Quel éclat ! Quel
éblouissement ! »
La validation chez l'homme n'a pas pu s'opérer - désolé !
*
Poésie : Le plus grand des Seigneurs peut passer pour le dernier des manants,
et le dernier des manants peut passer pour le plus grand des Seigneurs.
1709
*
Quelle horreur que cette nature humaine !
Naître, c'est être mis dans une carapace que l'on appelle corps - et le corps,
c'est la punition. C'est l'attraction terrestre, c'est le poids qui interdit à l'âme de
s'élever, c'est la prison de l'âme.
Le corps, c'est la prison de l'âme !
Se nourrir, dormir, se laver, déféquer, s'accoupler, rechercher le confort
matériel, le bien-être des basses choses - tout cela est lié au corps, en vérité.
L'âme délivrée de la chair n'a que faire de ces sornettes !
*
Relationnel : est-ce comprendre d'après l'apparence pour mieux pénétrer les
fondements du contenu ? Si c'est cela, la psychologie littéraire est une belle
affaire !
*
1710
Faut-il s'en retourner aux fondamentaux CAD Aristote, Platon, Acquin,
Augustin etc. ou attaquer la philosophie des XIXe et XXe siècles ?
L'on voit la difficulté pour comprendre la phénoménologie d'Husserl sans y
intégrer l'explication d'Hégel.
*
Nos sens n'ont qu'une certaine perception des choses qui ne peut être un
fondamental vrai. L'élargissement de notre vrai passe par la sensibilité de
l'être. Or notre faculté humaine est horriblement faible (Notre incapacité à
sortir du système solaire le prouve aisément).
Ce que l'homme croit être vrai s'apparente plus au vrai de l'animal qu'au vrai
divin.
*
Il est bon pour l'homme de rester seul. La femme empêche de penser.
Avoir femme à ses côtés, c'est partager des quotidiennetés insignifiantes.
1711
La nouvelle Ève remet l'Évangile et offre de nous sauver.
Douceur et intelligence de pureté.
*
Johann Heinrich Lambert
La diamoilogie, théorie des lois de la pensée
L'aléthiologie, théorie de la vérité
La sémiotique, théorie de la désignation des pensées et des choses
L'historicité d'après Husserl qui s'en retourne à l'état de rien
*
Incapable d'associer deux idées, deux mots, deux fragments quelconques pour
obtenir une application - sorte de saturation de la capacité mentale - l'esprit ne
saurait aller outre. Volonté de vouloir, état de non-pouvoir. Il faut attendre
qu'une nouvelle donne cérébrale s'opère.
*
1712
Apocatastase - réabilitation des démons même dans l'amour de Dieu - salut
universel.
*
Où est la Science qui a conçu la création de l'Univers ?
Le Christ dit : aimez les hommes.
Je me demande s'il ne faut pas aimer l'Univers CAD la création divine qui
intègre l'homme, l'animal, la matière et l'A-matière, je veux dire notre inconnu
!
Il faut également aimer la création de l'homme - la peinture, la sculpture, la
poésie etc. qui est prolongement de la nature de l'homme.
*
Que se passait-il au Ciel avant la naissance terrestre du Christ ? Qu'en était-il
des âmes ? Avant le Ministère du Fils, y avait-il des possibilités de sainteté ?
Pour ma part, la réponse est affirmative car des âmes ignorant la doctrine
1713
divine pouvaient par leur degré de purification intellectuelle ou corporelle, ou
par leurs faits accomplis mériter aisément d'accéder à un Au-delà supérieur.
*
Philosopher : tergiverser sur les choses de la nature. Il ne faut donner un sens
péjoratif au terme tergiverser. Il faut l'employer ou l'entendre de cette sorte :
philosopher consiste à raisonner, à penser, à débattre, à construire pour
dégager des vrais ou des vérités concernant des événements qui apparaissent à
l'homme.
*
C'est l'accumulation de complexité neurologique (haut réseau cérébral) qui
engendrerait la naissance de l'âme.
Le degré du réseau cérébral d'une fourmi ne serait pas suffisamment élevé
pour développer une conscience pensante.
Pourquoi cette conscience pensante aurait-elle une durée post mortem après la
destruction ou la fin du réseau cérébral ?
*
1714
D'autres aspects de l'être - chercher en philosophie
Logique - post-logique - admettre l'inadmissible.
Exemples : La présence du diable aux côtés de Dieu
La présence d'Al Capone aux côtés du président des États-Unis
La sainte et la pute
La sainte et l'assassin
*
Quelles sont les limites de l'homme ? Pourra-t-il accéder au-delà du premier
vide interstellaire qui représente la fin de notre système solaire ?
*
Et moi, moi ! - Le cerveau, la capacité créatrice. L'aptitude à concevoir, à
extraire, à combiner, à produire des objets récents.
Il faut penser "intelligence propre", et non pas uniquement attendre d'autrui
les applications à obtenir. Certes le langage consubstantiel, mais également la
capacité à créer par soi-même des écrits inédits. Il y a un temps de malaxage,
d'actions internes, de réflexions vers soi pour ensuite projeter hors de soi
1715
l'objet mental nouveau.
*
Quelle pitié de naître !
*
Comment optimiser sa potentialité poétique ? Quelle méthode individuelle
doit favoriser l'obtention d'un maximum cérébral ? Quel principe
d'investigation personnel permettra un déploiement personnel littéraire utile à
la collectivité ?
*
La poésie n'a jamais été chez moi une poésie d'amitiés, de communications,
de raps, de petits spectacles, de fraternités, de "Je-vais-vous-présenter", - non -
là - elle ne m'intéressait pas. Ce n'était pas une poésie de contacts mais une
poésie d'œuvre, de génies, de grands poètes, d'applications, de Maisons
d'Edition, de catalogues, de librairies, de bibliothèques également.
*
1716
Comment choisir le meilleur chemin ? Produire, travailler, penser - certes -
mais avec qui ? Quels auteurs ? Quelles applications ? Quelle méthode
cérébrale ? Comment peut-on exiger du cerveau qu'il propose les meilleures
applications possibles ?
Les poètes sont satisfaits de leurs résultats ? - C'est leur affaire ! La vérité est
autre. Il faut faire preuve d'intelligence aiguë et choisir la solution optimisée.
*
Quelle faiblesse ! Quelle pauvreté que d'avoir femme à ses côtés ! Je plonge
dans l'immense solitude pour en tirer quel profit ? Quelle jouissance ? - Quelle
finalité ?
*
Tel est, Dieux, votre vouloir.
Évitons-nous la honte.
Virgile L'Énéide
*
1717
Je ne tairai point ici ton nom ni ta mort
Prématurée ni ton dévouement admirable
Si toutefois la lointaine postérité
Peut croire à un aussi bel exploit, ô jeune homme
Digne de rester en mémoire.
Virgile L'Énéide Chapitre X
*
Veuille juger avec droiture
Eschyle Les Euménides
*
Ce petit Seigneur bat sa propre monnaie et se prétend riche de son avoir !
*
Frère Roger, fondateur de la Communauté œcuménique de Taizé a été tué de
deux coups de couteau alors qu'il célébrait un office religieux.
1718
Ceci est un véritable malheur. Frère Roger est un saint homme.
*
Les faisceaux de convergence
Associer, intégrer, tendre vers un centre, synthétiser avec du vrai pour tirer
une réelle conséquence
*
Je n'y suis vraiment pas - il faut que je trouve autrement - un vrai déplacé,
repensé avec matières inédites ou nouvelles.
Qu'importe d'être incompris ! L'application doit être vraie !
Archanges
*
Michel Raphaël Gabriel Seathiel Uriel Jehudiel Barachiel
Pseudo-Denys l'Aéropagite Phanouël
1719
*
Le non-voyage ou le déplacement en soi
Les bonnes clés pour comprendre
Il y a un gros réservoir d'ouvrages refusés par les Maisons d'édition qui
pourrait atterrir dans le gratuit d'Internet...
Site touristique ---) doit évoluer pour convaincre le touriste de revenir
*
Saisir des moments et se positionner sur des vitesses cérébrales –
essentiellement.
*
N'y a-t-il pas un autre mouvement à songer ?
Beau dans la diction au-delà du sens.
1720
Comprendre les mécanismes d'exploitation de Picasso ----) Fécondité.
Les limites de l'exploitation ---) faut-il prendre beaucoup ?
*
La rareté de ma personnalité rend difficile toute complémentarité.
La mémoire défaillait parfois
Les rêves ardents trépassaient en nuages
Ni mémoire ni songe ni possible
Hors de toute existence
Au plus profond du sommeil, - l'opacité mentale !
*
Tu seras loin, au-delà du regret.
1721
Mario Luzi
*
Élaborer un contenu dans du supérieur. Conceptions du langage haut,
complexe, inaccessible/difficile. L'ensemble des éléments.
Les fondements. L'organisation des objets - la mise en vie de ces différents
objets.
*
Intelligence
50% du facteur G est expliqué par la vitesse de propagation du flux nerveux,
dont on sait maintenant qu'il est en partie lié au taux de myélination du
cerveau. Pour le reste : on ne sait pas.
Le warning cérébra
*
Homologuer son vrai auprès d'autorités non compétentes qui disparaitront
dans leur génération, pourquoi faire ?
1722
*
Demander à Dieu un nouveau cerveau, une nouvelle intelligence - comme une
mue évolutive.
À quelles fins ? - Mieux comprendre, mieux savoir, augmenter sa sagacité, sa
capacité de compréhension.
En quoi mériterait-on cela ?
*
Comment prétendre que le résultat poétique sera suffisant ? Que les
applications obtenues seront validées par la critique d'autrui ?
Faut-il supposer une poésie de l'Internet ?
*
Que puis-je espérer obtenir ? Quelles finalités de comportement exigera-t-on
de ma personne ?
1723
*
La poésie est inadmissible a titré Denis Roche ? - Je dis et prétends : l'espace
poétique est en expansion - l'exercice poétique est personnel, libre, inconnu,
risqué et novateur.
L'invention, le génie, la créativité n'ont nul besoin de se déployer dans les
structures littéraires d'accueil.
Il se pourrait tout aussi bien que dans les prochaines décennies, une certaine
poésie sur le WEB voit le jour, se développe et connaisse un franc succès audelà
d'une ligne éditoriale imposée par des rédacteurs soucieux de tirer profit
d'applications nouvelles.
Le "tout gratuit", CAD l'Internet serait un merveilleux espace de nouveautés,
d'audace et de créativité. Il n'imposerait nulle raison financière et offrirait à
tout un chacun la possibilité d'exprimer son talent artistique.
Souvenons-nous du Salon des Indépendants au XIXe siècle, composé de
peintres refusés par la critique officielle qui sont devenus les phares du
Louvre d'aujourd'hui.
1724
*
Le rêve peut-il être vrai ? - Au-delà de l'intentionnel ?
*
En littérature, n'étant que fort peu loquace je n'avais pas d'amis. En revanche,
mon admiration était sans limite, et des maîtres exceptionnels ont gravité
autour de mon âme pendant des décennies.
*
La finalité du travail était de déplacer le langage, de proposer de nouvelles
images et de concevoir des espaces d'écriture, des applications jusqu'à ce jour
impensées, créer un autre vrai validé par la critique d'autrui, hautement situé.
*
Accumulation de poèmes n'est pas élaboration de langage.
1725
*
Est-ce une phase de reconstitution cérébrale à mon insu ? Toujours est-il que
je n'écris pas.
Lu Selon Mallarmé de Paul Bénichon. Assez difficile de trouver des
explications lumineuses et vraies dans l'interprétation du sens des poëmes
obscurs. Y parviendra-t-on un jour ? Le tout se voile de mystères. Des
compléments ajoutés semblent toutefois judicieux et mieux éclairer l'Œuvre.
*
Jeunesse : génie - jaillissement - spontanéité
Maturité : raison - élaboration - conception - profondeur - difficultés - pensé
et repensé - opérations mentales autres.
Évolution ou maîtrise de l'activité cérébrale.
1726
*
Il y a toutefois du bon dans l'homme ! Quand il considère un proche mort, il
ne retient de sa personne que ses qualités et en oublie ses défauts. Lumière
conciliante arrondie par une sorte de vapeur, aurait dit Wittgenstein.
*
L'âme doit tendre vers la lumière.
Quand Dieu donne, il ne reprend pas. Il est suffisamment riche pour ne pas
avoir besoin de reprendre à l'infiniment petit.
*
Le mot Dieu est beau, il s'étale - il étend l'Univers. Mais le mot Esprit est
magnifique, - il est intelligence, construction, planification - il est épuré.
*
Le livre - est essence de contenus - synthétisassions approfondies - a nettoyé
ses impuretés - certifie la qualité du langage.
1727
Qu'appelle-t-on "grand écrivain" ? Qu'entend-on désigner sous cette
appellation ?
- J'appelle grand écrivain celui qui a été apte à produire plusieurs chefsd’œuvre
en prose. A différencier du prosateur qui produit une bonne vente et
disparaît sous 24 mois.
*
Le génie est celui qui également a la capacité d'ouvrir un nouvel espace
inconnu, inédit, jamais pensé par Autrui. C'est une École, un principe, un
système d'investigation, c'est une synthèse, une audace de culture. Il doit
posséder une configuration mentale propre, are, unique, reconnue toutefois
par Autrui comme étant gain et vérité.
Le nouveau vrai doit être validé par la critique d'Autrui.
*
Rencontrer. La gente littéraire me fait perdre mon temps. J'agis, pense audessous.
Je sais et connais déjà. Cela est fort aimable, sympathique. Mais
quelle en est la finalité objective ?
1728
*
La psychanalyse est une science évolutive, mais Freud en est le père.
Il faut parfois déconstruire, mais il a créé, inventer ou découvert une nouvelle
psychologie, une autre pénétration inconnue de l'esprit, de l'âme ou de
l'intelligence - de la moins de la conscience humaine.
*
La logique ?... L'Alogique : admettre les incompatibles.
*
Que sera la nouvelle poésie ? Quel sera le rapport du média Internet dans la
formation de la nouvelle intelligence ? Cette mise à la disposition immédiate,
sublime encyclopédie, engendrera-t-elle des objets appliqués évolués ? La
réponse est oui.
*
Au Ciel, nous connaîtrons une révolution de la pensée. Ce qui semblait
1729
essentiel sur terre, sera jugé dérisoire là-haut. Des certitudes admises et
inattaquables seront balayées d'un souffle d'esprit. Des sous-valeurs seront
relevées et reconnues à niveau semblable.
Le domaine poétique n'échappera pas à cette transformation considérable. Des
êtres refusés, rejetés, exclus seront demain des piliers ou des géants quand des
valeurs terrestres appréciées croupiront dans les rencarts de l'indifférence.
*
Côtoyer des personnes, ce n'est pas rencontrer des œuvres importantes.
*
L'homme prétend décider mais son destin est déjà programmé.
*
1730
Créativisme
Intelligent design : dessein intelligent
Cinquième flexion du sphénoïde
L'homo futuros
Fragment trouvé sur les Net corroborant les notes hâtives prises :
Où l'on découvre une nouvelle hypothèse expliquant l'évolution de
l'homme, en voyageant de nos plus lointains ancêtres jusque dans le futur,
pour contempler l'étonnant visage de notre descendance.
Le périple commence en Afrique du Sud, sur les traces de "Little Foot", fossile
miraculeusement conservé d'un Australopithèque. Sa découverte récente est
venue bouleverser les théories de l'évolution humaine, en particulier celle de
l'"East side story", qui faisait autorité depuis les années 80. Selon ce
"scénario de l'Est", notre plus lointain ancêtre se serait jadis mis debout pour
s'adapter à un nouvel environnement, la savane, dans la grande vallée du Rift
située dans l'est de l'Afrique. Mais Little Foot, qui semble-t-il marchait sur ses
1731
deux pieds, vivait aussi dans les arbres. Quel fut alors le moteur de la bipédie,
cette transformation majeure qui marqua le passage décisif du singe à
l'homme ?
Ce documentaire lumineux, dans le contexte d'une science en pleine
ébullition, propose de suivre une hypothèse qui révolutionne notre vision de
l'évolution. Avec pour guide la paléontologue Anne Dambricourt, qui a
découvert le rôle-clé joué par le sphénoïde : le fléchissement de ce petit os,
niché à la base de crâne, le premier à se former chez l'embryon humain,
serait à l'origine de chaque étape majeure de l'évolution humaine, entraînant
le redressement progressif du corps et le développement des facultés
cérébrales. Homo sapiens, notre père direct, serait né voici 160 000 ans d'une
cinquième flexion du sphénoïde, obéissant à une évolution inscrite dans nos
gènes et transmise par l'ADN : c'est l'Inside story, l'hypothèse d'une mutation
interne programmée de l'espèce. Une orthodontiste française, Marie-Josèphe
Deshayes, en tentant de comprendre pourquoi les enfants d'aujourd'hui
présentent de plus en plus de déformations de la mâchoire, a rejoint les
conclusions d'Anne Dambricourt. Une nouvelle mutation d'Homo sapiens,
avancent les deux chercheuses, serait en préparation, à une échelle de temps
encore inconnue. Et c'est ainsi qu'après avoir rencontré quelques-uns de nos
ancêtres, parmi les plus illustres fossiles mis au jour depuis vingt ans, nous
pouvons, au terme de ce passionnant voyage, apercevoir dans un futur
indéterminé l'étrange figure...de nos arrière-arrière-petits-enfants.
1732
Sauf que :
- Derrière Danbicourt se cache l'UIP (Université Interdisciplianaire de
Paris)
Institut farouchement ANTIDARWINIEN, gouverné par des idées
créatonnistes, et théologique(l'évolution avec prédestination, pilotée par l'os
sphénoïde, indépendamment des conditions du milieu etc..etc...)
L'UIP a de plus été financer par la fondation Templeton pour le progrès de la
religion...
Bref, il n'y a rien de scientifique là-dedans, et il n'y aura aucun droit de
réponse de vrai chercheur en évolution (normal, car pas invités)
Il est incroyable de voir des sujets comme celui-ci à une heure de grande
écoute, sans qu'il y ait d'autres invités indépendants de cet organisme.
On peut alors se demander la qualité des autres reportages scientifiques
d'ARTE dont on ne connaît pas grand-chose, et si il n'y pas de leur part de
tentative d'endoctrinement bidon.
PS: ce message est une adaptation d'un mail de Guillaume Lecointre
Enseignant-chercheur au Muséum national d'histoire naturelle : il travaille
1733
notamment, en systématique (science des classifications), à l'amélioration et à
l'exploration des propriétés des méthodes de construction de phylogénies, et à
leur application aux téléostéens, à partir de données anatomiques comme de
données moléculaires. Il travaille également depuis une quinzaine d'années à
l'amélioration de l'enseignement en sciences des classifications, à tous les
niveaux scolaires. Son ouvrage La classification phylogénétique du vivant
cherche à faire évoluer l'enseignement de la classification en rendant celle-ci
phylogénétique.
Il est également chroniqueur pour le journal Charlie-Hebdo dans lequel il
écrit des articles de vulgarisation scientifique et dénonce ce qu'il considère
comme des pseudosciences et le retour du spiritualisme en sciences.
*
Je ne lis pas, j'utilise - j'exploite, j'applique, je transforme.
Lire est une fonction cérébrale aisée.
Exploiter, extraire, penser nécessitent d'autres qualités.
*
1734
L'exercice mathématique sclérose l'intelligence dans un champ limité
*
Méthode cérébrale. Vitesse.
Déplacer la cohérence du vrai. Démarrer avec l'élision du manquant.
Pensée fragmentée associée à autre pensée. Pour le cerveau, cela est suffisant.
Préhistoire
L'homme ne comprend pas ses ancêtres - ni l'homme de la protohistoire ni le
Magdalénien ne sont entendus par notre conscience contemporaine.
*
Que signifie vivre ? - Vivre signifie accumuler des actions, des actes, des
intentions en vue d'un jugement post mortem.
Il est toutefois à considérer que par anticipation - par connaissance de l'avenir
ou maîtrise du temps, l'Au-delà prétend savoir ce qu'il en sera de la destinée
humaine.
1735
*
Rencontrer n'est pas connaître.
Nous avons des générations de poètes - il ne restera que quelques poètes.
Seront-ils français, de nationalité étrangère ? Peu seront.
Faut-il lire les poètes de la génération ? La réponse est non. Il faut exploiter
les poètes qui passeront. Qui seront-ils ?
*
Il ne connaît pas les hommes - mais il connaît les génies, les êtres
exceptionnels, les Dieux, les Saints et les Prophètes. Et vous voudriez le
plaindre parce qu'il ne s'est pas plongé dans la vile bassesse humaine ?
*
Pourquoi la dictature ? Car seule la main de fer permet de tenir le pays. Sinon
1736
les fractions s'entredéchireraient et en guerres fratricides, et cela le dictateur le
sait et le comprend, - lui seul peut par la terreur unifier les différentes
communautés.
Soumises et apeurées, elles obéissent.
C'est un leurre de penser qu'il est possible de passer de la dictature à la
démocratie. Le peuple n'est pas prêt, n'est pas pour la démocratie.
*
Le militaire n'a pas de conscience, il n'a que de l'intelligence.
*
Je ne me crois pas capable de développer un faisceau de pensers nouveaux qui
construit, déboucherait sur une sorte de philosophie propre ou personnelle.
*
Finkielkraut ----) philosophe
1737
*
Proverbe populaire - Tout ce qui est rentré avant l'hiver ne craint pas le gel.
*
Si j'en reste à la représentation des choses par les choses, je n'aurai jamais de
contenus.
Peut-on transposer et déterminer un contenu vrai ?
Faut-il rester dans l'extrapolation qui permet une autre interprétation ou offre
une supériorité de valeurs ou de vérités ?
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L'esprit refuse le ça pour ça - mais j'ignore quelle opération poétique le
cerveau prépare à mon insu ?
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Le Vatican refuse de reconnaître l'homosexualité comme étant un fait de
nature comme il refusait de reconnaître le soleil régisseur de tous les corps du
1738
système.
Craint-il une explosion de la perversité et de la déviance ? Valider le droit aux
variances sexuelles, c'est aller contre le simple principe du mâle et de la
femelle.
Poétique
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Conduite du mouvement avec de l'incompatible qui soit "vrai", acceptable
pour le lecteur.
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Hurle à l'horreur de ta condition.
Supplie. Implore. Quémande le droit au progrès.
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Toujours chercher pour appliquer. Il faut obtenir des productions cérébrales
poétiques nouvelles.
1739
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Poète-fourmi mais pas poète-cigale, poète de chambre, de l'ombre, de tour
d'ivoire accumulant des applications, cherchant de nouveau espaces,
poète maudit de l'Au-delà - incompris - tant pis !
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Je n'étais qu'un poète de l'application et non pas un poète de la
communication.
Je persiste à croire que l'essentiel - que la finalité du créatif est de trouver. Les
discours, les structures artistiques, les relations etc. tout cela, ce sont des
feuilles de salade assaisonnées de patati et de patata.
Il faut travailler avec des Œuvres - des génies - des grands poètes - penser,
extraire, ajouter, comprendre, appliquer.
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Combien de grands poètes nous ignorent !
1740
Et combien de grands poètes nous ignorons !
Être pour soi, être pour Dieu mais être pour Autrui, c'est perdre vingt ans dans
des pérégrinations littéraires, dans des arcanes et des labyrinthes impossibles.
Ou alors c'est chercher le plaisir dans le vernis - la suffisance dans le
superficiel. Être auprès d'autrui, c'est se chauffer à la flamme de Jean pendant
une heure. Car de contenus, il n'en est point.
Moi qui ai tant craint le temps, la maladie, la sénilité, la bêtise, la vitesse de
l'existence, peu me chaut le contact des littéraires pour se complaire de tocs : "Je
sais cela ! - Je vous le donne !"
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Je ne crois pas en l'utilité du relationnel poétique. Pourquoi ? Grand nombre
se targuent de savoir, de posséder, de connaître le vrai littéraire. Ils ont
pouvoir et critique - leur suffisance ne saurait faire défaut - ils président donc
ils sont ! En réalité, des êtres bouffis, gonflés ou repus de vérités apprises et
redites. De perspicacité propre, il n'en est point. Et l'esprit fait le reste - je
veux dire l'habillage par la parole. Pourtant être loquace n'est pas posséder le
vrai. Mais qu'importe ! Ils sont - ne les dérange pas. D'ici à une décennie, leur
1741
tombe ne sera même plus fleurie.
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Implorer Dieu. Que peut l'intelligence humaine ?
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Le poète n'est pas celui qui existe auprès d'autrui. Il est celui qui est pour soi.
Chercher crédit auprès d'autrui est faible chose. Il faut être pour soi.
Celui qui dira : oui, j'ai - oui, je suis - sera réellement très grand. Il méritera
tous les honneurs.
Mais qui en s'élevant pourra se flatter d'orgueil. Le progrès élève la
conscience mais réduit l'homme a sa plus simple réalité.
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Pitoyable sensation de bien-être :
Je suis moins pauvre que lui.
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1742
L'homme n'a pas d'intelligence, n'a pas de richesse - sa place dans l'Univers
est insignifiante. Dieu lui dit : " Je t'offre la durée".
Mais sans intelligence ni richesse, que peut-il espérer ?
La durée lui permettra-t-elle de progresser ? Ou se satisfera-t-il de son statut
baigné dans son bien-être ?
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Dans la hiérarchie de l'Intelligence, Valéry a développé un principe vrai
inférieur. Inférieur à qui ? - Inférieur à Husserl, à Heidegger, Bergson,
Nietzsche etc.
- On le savait ! On s'en serait douter !
- Valéry est-il exploitable
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Philosophes ayant participé à mes applications - Hegel, Voltaire, Pascal,
Heidegger, Bergson, Alain, Nietzsche,...?
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1743
Travail de soi à soi pour construire une personnalité qui répondra à une
certaine valeur auprès d'Autrui. Puis l'Autre exploite un principe de synthèse -
sorte de : je sais, je situe sans avoir lu, je détermine l'individu.
Enfin : tendresse, affection, je vous aime, soyez des nôtres etc. T'es mon
frère...
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Vie d'homme : prendre conscience de son infinie petitesse et supplier Dieu
pour le droit au progrès.
Comment puis-je faire pour progresser ?
Tu devrais dire : voilà ce que je dois faire pour progresser.
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La mémoire acquise s'insère-t-elle dans la perception des choses - avec quels
effets - à quel degré d'intensité ? En quoi est-elle élément perturbateur de la
chose reçue ?
1744
Car l'intelligence active est également constituée de mémoire et d'expériences
obtenues personnellement. Ces dernières interagissent et perturbent la
conscience pure de l'intégration externe.
Est-il possible de réduire de manière importante l'effet mémoire acquise dans
la perception des choses nouvelles ?
1745
TEXTES ET PRéTEXTES
INTERTEXTES
NOUVEAUX PRéTEXTES
1746