Recueil des oeuvres de l'expostion "EMPREINTE(S)" et quelques poèmes
Le thème du 24ème printemps des poètes était « l’éphémère ». Quel rapport avec l’empreinte nous direz-vous ? L’éphémère est un paradoxe en ce sens qu’il peut être un bref instant de vie susceptible d’influencer ou de transformer le cours de toute une vie. En fait l’éphémère nous renvoie aux deux notions que sont le temps et la fragilité ! Or qui mieux que l’homme incarne ces deux pôles ? Sa finitude le fragilise et l’inscrit dans une durée très brève par rapport à l’Histoire. Pour Lamartine : « l’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive, il coule et nous passons » Quant à Brassaï il disait : « C’est la hantise et le désir de l’homme de laisser une trace indélébile de son éphémère passage sur cette terre qui donne naissance à l’art » La poésie et l’art en général ouvrent le champ à un vaste questionnement sur ce caractère éphémère de l’humain qui ne fait que passer sans passer vraiment puisque chaque individu est capable de laisser derrière lui, de par sa production ou ses actes, une trace anonyme ou pas, de son passage. Nous avons donc invité les artistes à réfléchir à ce caractère éphémère et fragile de l’homme et à laisser une empreinte, la trace de leur passage sur cette terre : ce peut être un message personnel pour les générations futures, un souvenir ou un rêve à préserver ou encore un témoignage de la fragilité et des espoirs de notre époque…
Le thème du 24ème printemps des poètes était « l’éphémère ».
Quel rapport avec l’empreinte nous direz-vous ?
L’éphémère est un paradoxe en ce sens qu’il peut être un bref instant de vie susceptible d’influencer ou de transformer le cours de toute une vie.
En fait l’éphémère nous renvoie aux deux notions que sont le temps et la fragilité ! Or qui mieux que l’homme incarne ces deux pôles ?
Sa finitude le fragilise et l’inscrit dans une durée très brève par rapport à l’Histoire.
Pour Lamartine :
« l’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive, il coule et nous passons »
Quant à Brassaï il disait :
« C’est la hantise et le désir de l’homme de laisser une trace indélébile de son éphémère passage sur cette terre qui donne naissance à l’art »
La poésie et l’art en général ouvrent le champ à un vaste questionnement sur ce caractère éphémère de l’humain qui ne fait que passer sans passer vraiment puisque chaque individu est capable de laisser derrière lui, de par sa production ou ses actes, une trace anonyme ou pas, de son passage.
Nous avons donc invité les artistes à réfléchir à ce caractère éphémère et fragile de l’homme et à laisser une empreinte, la trace de leur passage sur cette terre : ce peut être un message personnel pour les générations futures, un souvenir ou un rêve à préserver ou encore un témoignage de la fragilité et des espoirs de notre époque…
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Aux premières loges
Rhita Benjelloun
Spectatrice, j’observe la scène de la vie
Où des personnages surgissent,
Dans les moments de joie ou de dépit
Où le rêve devient illusion et meurt avec mépris
Où le mensonge devient vrai et la vérité au fond du puits
Mais qui suis-je dans ce monde plein d’acteurs ?
Où chacun monte sur l’estrade,
Joue son rôle comme ses prédécesseurs
Qui suis-je quand moi-même j’ai un rôle dans cette scène ?
J’observe, je souffre
Mais j’applaudis tous ces mensonges réels
Que serait le monde s’il n’était pas une fiction
Si ces scènes étaient bien réelles et faites avec passion
Je jure devant Dieu que j’assisterais tous les jours
Je serais l’héroïne de la gaieté
De la confiance et de l’amour
J’applaudirais jusqu’à ne plus en pouvoir
Et j’appellerais les âmes chagrinées pour venir la voir
Mais hélas la scène de la vie demeure la même
Et je demeure aux premières loges
Avec ou sans mes applaudissements le rideau s’ouvre et
se ferme