Echo du Seignadou n°8

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DOSSIER
Élisabeth Le Lann
Fraternité B. Pier-Giogio Frassati (Toulouse)
Laïque dominicaine et hospitalière
Le Rosaire est devenu un engagement annuel pour moi bien avant
que je sois laïque dominicaine. Ce grand temps de pèlerinage à
Lourdes et de don de soi dans le service a pris une importance
renouvelée après mon entrée en Fraternité. C’est devenu aussi
un moment vital de rassemblement et de rencontre de la famille
dominicaine, à une échelle nationale et non plus régionale.
Mon service lui-même est renouvelé. Infirmière à la ville, je sers
comme infirmière au Rosaire et, maintenant, comme infirmière
et dominicaine. Je participe plus activement aux temps de prière
organisés dans le service, avec les frères affectés à notre étage et
la sœur directrice régionale. Je réconforte les personnes accueillies
en pensant à leur salut et plus seulement dans une perspective de
soins. Je recherche les occasions de rencontrer mes frères et sœurs,
j’ai un plus grand désir de formation et je profite davantage des
conférences.
Concrètement, notre région occupe un demi-étage à l’accueil Saint
Frai, nous avons eu cette année la charge de 23 malades que nous
appelons « Pèlerins en Accueil » ou « PA », pour souligner qu’ils
sont pèlerins avant tout, pas seulement malades. Ils sont répartis
dans 10 chambres de 2 à 6 lits.
Le service commence le matin vers 6h par une prière qui rassemble
les hospitaliers de la région en accueil et nos aumôniers, un petit
office abrégé, puis nous réveillons doucement nos PA et par petites
équipes (1 aumônier et 1 ou 2 hospitalières) nous passons de
chambre en chambre pour une prière très brève. Ensuite c’est la
course pour assurer les soins (prises des traitements, pansements,
toilette, habillage, visite médicale), le petit déjeuner en salle à
manger et les préparatifs pour se rendre de l’Accueil Saint Frai à
l’esplanade du sanctuaire pour la messe de 9h. Les déplacements
sont très chronophages et donc nécessitent une grande organisation
et un cadre horaire précis.
Après la messe, retour à l’Accueil, dispensation des traitements,
déjeuner des PA avec surveillance infirmière. L’après-midi est
consacré, après une courte sieste, aux activités en région orchestrées
selon le mouvement général des PA. (passage à la grotte, chemin
de Croix, geste de l’eau, procession eucharistique, préparation à
l’onction, chapelet, conférence dans l’Accueil)
Le soir donne lieu à
une nouvelle tournée de
médicaments, le repas, les
rituels du coucher et un
temps de prière viennent
clore la journée, sauf le
jour dédié à la procession
mariale. Une infirmière
est ensuite de garde pour
la nuit pour les deux
régions de l’étage, environ
60 PA.
Je puise des forces nouvelles dans l’équipe des hospitaliers
(hospitalières, brancardiers, en salle à manger, infirmières et
médecins) l’attention partagée, les échanges bienveillants, l’esprit de
service, pour l’exercice de mon métier au quotidien. Je rends grâce
pour les sourires de nos PA et notre proximité, pour la mansuétude
essentielle de chacun. Quelle grâce de consolation quand il s’agit de
retrouver mon univers professionnel !
Porter l’Évangile au cœur du monde
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