Sur les routes avec les Soeurs de la Sainte Croix de Jerusalem

S u r les Routes ...
... avec La Sainte Croix de Jérusalem
NOËL
2022
L e s Soeurs de L a Sainte Croix de Jérusalem
vous souhaitent
un Joyeux Noël de Paix et de Grâces !

Prieuré Général
Chers parents et amis,
En cette fin d’année, de nombreuses questions traversent les cœurs et les esprits
: équilibre socio-économique bien fragile, crise sanitaire, écologique, abus de
toutes sortes, retour de la guerre en Europe, etc. Véhiculées sous toutes ses formes
par notre société de communication, elles peuvent générer en nous angoisse et
inquiétudes bien légitimes face à un quotidien parfois lourd à porter et un avenir
difficile à envisager. Le risque est grand d’en oublier que nos vies sont tissées de
moments simples et “ordinaires”, motifs d’action
de grâce dont nous pouvons nous émerveiller, et
qui sont aussi sources d’intentions partagées avec
vous tous que nous avons croisés, ou avec qui nous
continuons un bout de chemin : jeunes et adultes,
personnes seules ou isolées, familles en souffrance.
Ce sont autant d’éclats de vie, de combats
quotidiens entre la lumière et les ténèbres,
d’épreuves traversées, de joies que nous portons et
accompagnons dans l’écoute, dans la prière et le
silence près du Seigneur.
Depuis la fin l’année dernière, le Peuple de Dieu s’est engagé dans une démarche
synodale afin de mieux répondre à sa mission d’annoncer la Bonne Nouvelle
de Jésus Christ au monde entier, dans La Joie et l'Espérance. Les premières
synthèses de travaux effectués au niveau diocésain ont permis de faire affleurer
les nombreuses attentes, questions et espérances de nos contemporains.
Dans cet élan, l'Église a reconnu de nouvelles personnalités de bienheureux et
de saints, modèles et figures qui ont su inspirer en leur temps inventivité et
charité au service de l'Évangile. La Sainte Croix de Jérusalem a également fêté
avec reconnaissance (et aussi dans espérance que la procédure avance à Rome,
auprès de la Congrégation pour la Cause des saints…) les dix années du décret
de Vénérabilité du père Jacques Sevin 1
Le pape François rappelle que : Selon leur vocation, les saints se sont dépensés
pour l'Évangile et sont devenus des reflets lumineux du Seigneur dans l'histoire :
c’est un appel qui est adressé à nous tous…c’est partager les charismes et les dons
que Dieu nous a donnés. C’est se demander : « Qu’est-ce que je fais pour les autres ? ».
C’est aimer et vivre le quotidien dans un esprit de service, avec amour et sans
clameur, sans rien revendiquer […]. Nous avons fait de la sainteté un objectif
inaccessible, nous l’avons séparée de la vie quotidienne au lieu de la rechercher et
de l’embrasser dans le quotidien, dans la poussière de la rue, dans les efforts de la
vie concrète et, comme le disait sainte Thérèse d’Avila à ses sœurs, “parmi les
casseroles de la cuisine” (12 mai 2022).
2 __________________________
1 Le père J. Sevin a été déclaré Vénérable par le pape Benoît XVI le 10 mai 2012

Avec d’autres mots, Jacques Sevin écrivait : Prépareznous
aux grandes choses par la fidélité aux petites (Prière
des Chevaliers). Nul doute que la joyeuse simplicité,
l’enthousiasme, et aussi l’humilité et la compassion
pour ceux qui souffraient, n’aient été pour ceux qui ont
connu le père J. Sevin reflets de l'amour de Dieu pour
tous les hommmes
Tel le vitrail qui laisse passer la lumière du jour, les
pages qui suivent veulent vous partager quelques reflets
lumineux, colorés de cette VIE que le Seigneur met en
nous et que nous avons accueillie et partagée tout au
long de l’année.
Oui, à la suite de tous ceux qui nous précèdent, dans le quotidien que le Seigneur
nous donne de vivre et de partager avec d’autres, nous recevons là où nous sommes
l’appel à vivre à la lumière des Béatitudes pour qu’au milieu des changements de
ce monde nos cœurs s’établissent fermement là où sont les vraies joies (Oraison du
XXIe dimanche).
En ce temps de Noël, l’Emmanuel prend notre chair, il vient dresser sa tente
parmi nous et nous remplir de Sa sainteté pour que nous vivions de son Esprit.
Accueillons cette Bonne Nouvelle qui se révèle à nous, dans la Foi et l’Espérance.
Nous Lui confions toutes les intentions que vous portez et que vous nous confiez,
et vous souhaitons un Noël de Paix et de Joie.
Joyeux Noël et
Sainte année 2023 à vous tous !
Prieuré Général
Sœur Isabelle Briais, prieure générale
et les sœurs de La Sainte Croix de Jérusalem
Noël, c’est l’Enfant-Dieu qui nous tend la main, c’est
le moment de la saisir
et de nous décider à ne plus la lâcher
(Pape François)
Nous avons aussi la joie de vous annoncer que les travaux, dont nous vous parlions dans
ces lignes l’an passé, et dont la date a été reculée pour des raisons techniques, vont débuter :
un bloc sanitaire va voir le jour, et le parc de Boran, à partir du printemps 2023, pourra
retentir à nouveau des cris joyeux de ceux qui s’y réuniront. Merci aux généreux
donateurs anciens, et bienvenus aussi aux nouveaux : nous vous invitons à lire le flyer 3

Prieuré Général
Le X eme Chapitre de La Sainte Croix de Jérusalem
s’est tenu du 10 au 19 février 2022 :
« Marche en ma présence – Aie confiance »
Réunies des divers prieurés, un nouveau gouvernement a été élu :
Sr Isabelle Briais, prieure générale, sr Pascale Hazard,
assistante, sr Thérèse-Françoise Houplain et sr Nelly
Wairy, conseillères.
Sr Louise-Marie Sourice a été choisie comme économe
générale et sr Martine Dorléans, secrétaire générale.
Face au défi de notre petit nombre, toutes, nous avons
reçu l’appel à Transmettre notre charisme et à élargir
notre horizon en collaborant et en nous rapprochant d’autres.
Merci au père Bruno Régent sj d'avoir accompagné travaux et échanges. Son
expérience a été précieuse.
Action de grâce
Le 15 octobre, entourée de sa famille, d’amis et de la communauté à Boran,
puis le 1er novembre à Lyon avec amis et bénévoles, et aussi la En 2022
présence de Mgr Le Gall, mère Anne-Marie a fêté ses 50 ans
de vie religieuse.
En 1972
Jubilé d’action de grâce et de joie
pour la fidélité du Seigneur : Que
la joie de Jésus-Christ Sauveur
soit dans le cœur de mère Anne-
Marie, pour toutes ses années
passées dans la maison de Jésus !
"Souhaitons-lui encore beaucoup de joie semblable pour les prochaines années, qui
sont toujours des dons de Dieu "(fin de l’homélie du 15 octobre).
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2002-2022 : Joyeux Anniversaire !
25 novembre 2002 : départ pour le Tchad.
Appelées par le tout nouveau Vicaire apostolique, Mgr Henri Coudray sj,
sœurs Jacqueline et Isabelle partent fonder au nom de La Sainte Croix de
Jérusalem un Collège de filles à Bitkine : le Collège Joséphine Bakhita.
Dans cette région, où
l’éducation de la fille est
marginalisée, ce fut un vrai défi !
En 2022, malgré le départ
de la communauté en 2014,
l’aventure continue avec 150
filles scolarisées et une équipe
éducative motivée, dont
d’anciennes élèves devenues enseignantes, avec la grande
joie d’accueillir aussi un enseignant, fils d’une ancienne du village de Baro où
les sœurs avaient ouvert une école entre 1955 et 1968 (fermée en raison de la
guerre civile), lors d’un 1er appel au TCHAD entre 1954 et 1979.
Merci Seigneur !
Dernière Parution
Une nouvelle bande dessinée sur le père
Jacques Sevin, à l’élaboration de laquelle
La Sainte Croix de Jérusalem a largement
contribué.
N’hésitez pas à la faire
connaître et à l’offrir !
Père Jacques SEVIN,
aux sources du scoutisme catholique
(Editions Plein Vent)
Collège Joséphine Bakhita Vénérable J. Sevin s.j.
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Prieure Saint Joseph
Heureux, bienheureux… chantons-nous et vivons-nous dans l’action de grâce
pour tout ce que le Seigneur permet en nous, autour de nous et avec tous ceux
qui viennent à Boran.
Au Prieuré Saint Joseph, lieu d’accueil et de partage.
Bienheureux les invités au repas du Seigneur.
L’Eucharistie quotidienne célébrée grâce aux pères Blancs de la communauté de
Mours (dont la venue est organisée
par la communauté, secondée
parfois par des fidèles) permet de
puiser à la Source chaque jour, en
Église, et de la partager avec tous
ceux qui se joignent à nous.
Oui, heureuses sommes-nous de
cet accueil d’amis à l’occasion de
nos eucharisties et qui se poursuit
certains dimanches ou jours de fête par un déjeuner fraternel ou même une
table ouverte à des personnes seules. Joie d’élargir ce cercle à des scouts présents
pour une fin de semaine. Joie également de célébrer ensemble une fête, le jubilé
d’une sœur, d’ouvrir notre espace à une association pour une journée de travail
et de réflexions, et ainsi de permettre de resserrer les liens entre ses membres.
Bienheureux le cœur qui écoute.
Ces rencontres sont aussi occasions de partage et d’échanges sur les
préoccupations et questions que portent beaucoup, et qui deviennent au fil du
temps des lieux pour déposer soucis ou mal être, lieux dans lesquels on aime
à revenir pour reprendre souffle. S’élève de la bouche de ceux qui viennent :
« Merci pour votre accueil, merci pour votre écoute et vos encouragements ».
Merci à vous qui nous faites confiance et nous confiez vos intentions.
Bienheureux les cœurs fraternels.
Heureuses sommes-nous de pouvoir vivre avec nos sœurs aînées moins mobiles
des temps forts de prière et de partage, des moments de jeux, de veillée, et
aussi de repas de fête. Bienheureuse organisation qui permet de garder une vie
fraternelle en communauté. Que de petits gestes et d’attentions !
Les récollections et de temps de retraite spirituelle où nous sommes rejointes
par des amis sont des temps de grâces, source de joie.
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Bienheureux ceux qui prient, témoignent et annoncent la Bonne Nouvelle !
Les pèlerinages vécus à Lourdes pour sœur Blandine et sœur Marie-Bernadette
dans le cadre de l’Hospitalité, puis à Fatima pour sœur
Marie-Bernadette avec l’équipe de visite des personnes âgées
des maisons de retraite de Chantilly, ont été des lieux où se
mettre au service de ceux qui souffrent et les porter dans la
prière a été source de joie. La participation à un groupe de
prière de guérison et de délivrance est pour sœur Anny une
occasion d’accompagner des personnes en souffrance.
Bienheureux ceux qui savent s’émerveiller.
Quelle joie de pouvoir admirer dans le parc la création et y découvrir tous les
petits animaux qui y habitent : écureuils, hérissons et oiseaux de toutes sortes, et
mille autres choses encore ! Joie partagée par tous les jeunes, scouts et autres lors
d’un week-end ou d’un camp… et joie d’entendre leurs cris lors des jeux et aussi
leurs chants lors de la veillée du soir… Enthousiasme que ne renierait certes pas le
père J. Sevin lorsqu’il écrit (en 1922 !) : Un scout boudeur, grognon ou aigri serait
un non-scout !
Prieure Saint Joseph
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Prieuré Notre-Dame d e Neuffontaine
Au prieuré Notre-Dame de Neuffontaine,
à La Maison Française, l’année 2022 a repris, comme partout ailleurs,
sous le signe du covid. Quelques mois plus tard, nous
découvrions avec effroi que la guerre frappait de nouveau
aux portes de l’Europe. Comment voir en ce monde,
comment parler encore aux jeunes qui nous sont confiés,
des signes d’espoir, de l’Amour de Dieu pour chacun, pour
tout homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu ?
Allons-nous tomber dans le marasme ambiant ?
Allons-nous faire comme tous ceux qui ne regardent les
vitraux que de l’extérieur, n’y voyant que du sombre et des
morceaux de verre accumulés ?
Ou bien allons-nous oser entrer et franchir le seuil du lieu où ils se trouvent,
et voir que le soleil les illumine de milliers de feux de lumière et donne vie à
une histoire ?
Alors, reprenons les mois écoulés en regardant chaque événement de l’intérieur
pour y découvrir toutes les couleurs de la Création, de cette vie que Dieu nous
a donnée de vivre.
Cette année fut sans contexte marqué du blanc de la pureté, du vêtement du
baptisé qui avance sur son chemin de Foi, grâce aux sacrements du baptême,
de l’eucharistie reçus par Lana, ainsi que celui de la confirmation pour deux
élèves de La Maison Française en l’église de Saint Crépin aux Bois avec leurs
camarades de la paroisse et de l’institut "Charles Quentin". Nous avons aussi été
témoins de la profession de foi de Yoëla au cours de la messe de la fête familiale.
En septembre, de nouvelles élèves se préparent au baptême, à la 1ère communion,
à la confirmation… Et grande joie : une maman a demandé de pouvoir, elle
aussi, suivre ce chemin d’approfondissement de sa foi avec sa fille.
Les bruits de bottes et de canons sur le sol de l’Europe, qui s’ajoutent aux
craintes de la crise sanitaire (Covid, variole du singe ou autres virus…) ont
ravivé les bleus de nos craintes et de nos peurs.
2022 a sans contexte encore rayonné du rouge de l’Amour donné sans mesure.
De retour des congés de février, les élèves de seconde ont cherché comment
apporter un peu de réconfort au peuple ukrainien et lancé une grande campagne
de collecte de produits d’hygiène pour les réfugiés, en écho, quelques mois
avant, de la collecte de jouets pour le Noël des enfants libanais lancée par des
élèves de 3e.
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Cela ne doit pas masquer le jaune
de nos joies que procurent nos nouvelles
et multiples rencontres :
accueil des camps de formation Scouts
d’Europe et SUF à Noël et à la Toussaint,
accueil de l’école de musique arcana de
Sarcelles et de ses petits musiciens passionnés,
accueil des nombreux week-ends scouts dans
le parc de La Chesnoye, du pèlerinage des
femmes de la paroisse de Soissons, etc.
Joie aussi de voir grandir et s’épanouir les jeunes, de voir le cuisinier s’investir dans
un atelier de Danse Country en initiant les élèves de 1ères qui en redemandent à
la rentrée de septembre, suivis par d’autres élèves et même des parents.
Sans oublier le vert de l’espérance qui naît au travers d’un jumelage avec
l’école des Saints Cœurs de Jezzine au Liban, avec des échanges via courrier et
WhatsApp des 4èmes de La Maison Française et des Saints Cœurs. Il s’intensifie
au travers des amitiés qui se nouent au cours d’une année scolaire.
La réussite était au bout de la route pour les terminales avec 100 % au bac et
pour les 3èmes au DNB. Chacun, chacune poursuit maintenant sa route… de
l’école du Louvre à une école d’assistante vétérinaire, en passant par des écoles
de commerce, des BTS, des CPGE, etc.
Oserions nous rajouter le bleu - blanc - rouge
du snu (Service National Universel) pour quelques élèves
de 2nde, et du Service Civique pour une terminale qui
sert un an au mémorial de la Shoah à Paris après son
bac, et aussi des jeunes volontaires que nous accueillons
pour 8 mois de service auprès des élèves à La Maison
Française ?
La Maison Française
Sortons de la grisaille, regardons cette année de l’intérieur
avec le regard de Dieu et voyons-y toutes les couleurs
de l’arc-en-ciel, symbole de l’alliance entre Dieu et les
hommes, qui se reflètent sur les murs de nos vies, dans la
lumière de nos regards, vitrail de nos cœurs !
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Les Scouts du Monde à Boran
À BORAN, « NOUS AIMONS TOUS LES SCOUTS DU MONDE,
Le 25 mars, visite du
président du Comité
mondial de la CICS
(Conférence Internationale
catholique
scoute) Georges El-
Ghorayeb et de son
nouvel aumônier, le
père Luis Marinho,
accompagnés d’une
délégation des Scouts et
Guides de France.
Merci pour ce temps de
partage fraternel !
Le père L. Marinho a rendu témoignage
avec beaucoup de gratitude à l’action
du père Jacques Gagey, son
prédécesseur qui, pendant 8 ans et
avec persévérance a donné souffle et
dynamisme à la CICS au travers de
tous ses voyages et contacts
Le 1er mai, visite du père
Lucio Sembrano, aumônier
de la CICG (Conférence
Internationale Catholique du
guidisme), avec des amis, pour
son anniversaire de sacerdoce
Le 15 mai, avec
l’équipe nationale
Cleophas (SGDF)
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FRERES CHERS QUE DIEU NOUS DONNA ! » (J. Sevin)
Au cimetière de Boran,
près de la tombe du père J. Sevin
Que le père J. Sevin
soit une figure inspirante
pour le père Luis Marinho !
Au Chili
en 2013
Dans l’action de grâce pour l’appel reçu au travers de la parole de sr
Marie-France, alors au Chili, visite enthousiaste de Fabricio avec
des amis scouts pour confier au père J. Sevin son appel à la prêtrise,
au sein de la communauté de l’Emmanuel, pour son pays
Dans la chapelle,
au cours de la messe
À Boran
en 2022
Les Scouts du Monde à Boran
"Passage" de témoin entre
les deux aumôniers
En Juin, avec des jeunes pro et étudiants,
chefs scouts de Côte d'Ivoire
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Lyon - Prieuré Notre-Dame d'Espérance - Foyer l'Alauda
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A Lyon, en route avec le Synode :
Communion, Participation et Mission
La synodalité sera le « fruit de la prière ».
Au prieuré Notre-Dame d'Espérance, la communauté s’est engagée
sur cette voie, portée par les Offices, les Eucharisties, l’Adoration silencieuse.
L’important est bien la prière qui nous rapproche les uns des
autres en communion avec le pape, les évêques, les prêtres
et tout le peuple de Dieu. Des pèlerinages à Rome pour nos
sœurs étudiantes leur ont permis de connaitre davantage
l’Église et de participer à ses richesses liturgiques et spirituelles.
Notre mission en Église est celle confiée à La Sainte Croix de
Jérusalem, près des jeunes et enfants que nous rencontrons.
La communauté assure la catéchèse des enfants dans plusieurs
lieux de la ville de Lyon, écoles et paroisses. Sœurs Kaoh et
Trinh vont régulièrement aider à la paroisse vietnamienne.
Soeur Marie-Pierre est partie prenante du jumelage de la paroisse avec le Liban.
La synodalité, c’est retrouver la priorité du "nous" ecclésial pour servir
le bien commun.
Des participations concrètes à des actions tournés vers les plus démunis :
dons de couvertures pour des familles d’Urkraine, distribution hebdomadaire
de gâteaux donnés par un pâtissier du quartier, Bol de riz organisé avec les
étudiantes au profit de familles de Madagascar (merci à sœur Angéline d’avoir
partagé ce temps de fraternité avec la communauté et le Foyer). Une mention
toute spéciale doit être rendue aux bénévoles : leur présence et leur disponibilité
pour l’accueil auprès des étudiantes, sont précieuses.
Au Foyer l'Alauda, les étudiantes sont aussi invitées à prendre le temps
de puiser à la source, près du Seigneur : en témoignent la messe de rentrée
célébrée par le frère Joseph o.p. que des instrumentistes, choristes, lectrices ont
animée, ainsi que les temps de prière et d’adoration qu’un petit groupe d’entre
elles prend régulièrement dans l’oratoire, et aussi les intentions qu’elles peuvent
confier à la communauté.
Voici quelques échos d’étudiantes qui viennent de passer deux ans au Foyer :
De beaux moments d’amitié, entre rires et émotions, et difficultés de vivre entre
filles ! ;
… Des études qui se font dans la solitude… seules face à nos
feuilles, nos pensées,nos sentiments, face à nos réussites et
nos échecs. Mais grâce au Foyer, nous avons su compatir.
Merci pour vos sourires, vos « bonjours ; Les dîners dans la
cour, la salle de travail, les raquettes de babington (cadeau
de Noël), les escaliers qui grincent… Le porche résonne
encore de nos voix et de nos chants ! Merci à toutes les
filles, aux sœurs, au personnel (cuisinière et entretien),
ouvriers et entrepreneurs, aux prêtres, à tous ceux qui
ont contribué à la beauté de ce Foyer ;
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Ce sont deux belles années de simplicité, calme et confiance… Cadre idéal
et réconfortant, joyeux et accueillant… Merci des belles amitiés, délires
partagés, nuits blanches de travail,
soirées déguisées, nuits d’adoration
dans l’oratoire; … L’indescriptible
kitchenette, les tisanes dans la salle de
détente… À toutes les futures résidentes :
profitez de ces années !!!».
Et en ce début d’année 2022-23, le
Foyer l’Alauda, c’est aussi : fêter
les anniversaires de chacune :
chaque mois, autour d’un gâteau, on
allume les bougies (17, 18, 19, 20, 21), on chante et on déguste ! C’est aussi
le dîner de rentrée dans la cour : un délicieux barbecue cuisiné par
Imane, notre cuisinière, où chacune des étudiantes se présente, ainsi que les
sœurs de la communauté. Certaines ont de vrais dons d’actrice !! La semaine
d’intégration qui a suivi, avec des dîners déguisés, a permis à chacune de
retenir les prénoms de celles qu’elles ne connaissaient pas. Et puis, nouveauté
: Le dîner avec les "Anciennes". Les "2e années" du Foyer ont invité,
grâce au groupe WhatsApp, leurs amies de l’an passé : les « 3e années » qui
continuent leurs études à Lyon et qui sont maintenant en studios et en coloc’…
toutes ravies de se revoir, avec beaucoup de bons souvenirs à se partager !!!
A Lyon, au Prieuré Notre-Dame d'Avila (quartier Champvert), la
communauté d’aînées : Que rien ne te trouble… Dieu ne change point… Qui
possède Dieu ne manque de rien, Dieu
seul suffit… Ces quelques mots d’une
prière de ste Thérèse d’Avila trouvent un
écho dans l’action de grâce pour tout ce
que le Seigneur nous permet de vivre et
de partager : Malgré l’âge qui avance, un
cœur jeune ne vieillit pas pour apporter
autour de soi enthousiasme et joie
de vivre. Le Seigneur toujours présent nous soutient à tout instant et nous
voulons en témoigner par toute notre vie ! (sr Bernadette).
L’ambiance cosmopolite des lieux nous rejoint bien souvent lors des rencontres
dans l’ascenseur, le bus, sur la petite route qui enserre la propriété, ou lors
des courses. Reconnues par les d’habitants, ceux-ci nous saluent et échangent
quelques mots. Quatre voisines, venues pour une visite lors du décès de
mère Madeleine, ont apporté thé, gâteaux et fleurs, nous témoignant leur
proximité. Deux autres, de confession musulmane, ont également présenté
leurs condoléances : échanges et éclats de vie qui sont aussi chemins pour
nous connaître et partager notre foi. Nous promettons de prier les uns pour
les autres. Un ami de la rue, en grande solitude depuis la mort de sa femme,
recherche des contacts et vient s’asseoir là, à terre. Après dialogue, notre
voisine, engagée au Centre social proche, l’a pris en charge (sr Christiane) 13
Lyon - Foyer l'Alauda - Prieuré Sainte Thérèse d'Avila
- 13 -

La Terre Sainte
La communauté de Taybeh
est heureuse de vous partager l’ordinaire et l’extraordinaire de cette année 2022,
l'an 1 après la pandémie. Après deux longues années d’interruption, les activités
reprennent vie.
L'an 1 après la pandémie voit le retour
des groupes, avec moins de participants en
raison des nombreuses formalités, mais des
pèlerins heureux de découvrir la Terre Sainte,
de lire, d’entendre l’Évangile sur la Terre où
Il a pris naissance, « Le Verbe s’est fait chair »
(Jn 1).
Des amis se succèdent : Chevaliers de l’Ordre du Saint Sépulcre, accompagnateurs
de groupes sont ravis de retrouver Taybeh, son Église, sa maison des Paraboles,
le Centre Charles de Foucauld, et… notre communauté !
C’est aussi le retour des bénévoles. Pendant ces deux années, joies et soucis
ont été partagés par e-mail, et quand nous
demandons de l’aide, certains répondent
présents, heureux de donner de leur temps :
belle fidélité dans l’amitié !
En l'an 1 après la pandémie, et après deux
ans sans école ou de manière épisodique et
en ligne, perte de repères et démotivation se
retrouvent chez beaucoup d’élèves.
Aussi, cet an 1 est l'année de la reconstruction. Heureusement, l’enfant
palestinien, de nature sociable, retrouve avec joie amis et professeurs.
Un coopérant de la dcc, assistant des professeurs de français, joyeux et
dynamique a bien contribué à relever le défi d’un enseignement du français
en perte de vitesse. Avec une journée « francophonie » en mai et un camp de
français de deux semaines en août, la motivation renaît.
Nourris de la pédagogie scoute
(grands jeux, vie d’équipe, chants,
chorégraphies) auxquels se mêlent
exercices de lecture et révision
des acquis, les animateurs venus
de France et les jeunes de Taybeh
vivent une belle expérience d’amitié
et de rencontres inter culturelles,
14 heureux sont-ils !

Grâce à des amis, les animateurs ont pu profiter de deux journées de découverte
de la Terre Sainte ; visites de lieux saints, partage de la Parole, prière, rencontre
au plus profond des cœurs avec Celui qui est né, mort et ressuscité sur cette
Terre : le Christ. Heureux ont-ils été de prendre chaque
soir un temps de relecture et d’action de grâce avec la
communauté.
Quelle chance aussi de pouvoir collaborer à des partenariats
tournés vers la jeunesse : le scoutisme, l’œuvre d’Orient, le
réseau Barnabé, la dcc, d’accueillir des groupes de jeunes
qui résident dans le pays, et de partager ponctuellement
avec eux un temps
privilégié… Et puis,
quand 150 Focolari venus d’Israël, de
Palestine et de Gaza, viennent pendant
3 jours grossir la population chrétienne
de Taybeh… c’est l’explosion de la vie, et
leur dynamisme qui nous touchent.
En l'an 1 après la pandémie, des expatriés
reviennent aussi à Taybeh pendant l’été :
c’est l’occasion de fêtes, de baptêmes, de mariages, de moments festifs où tout
le monde communie.
Oui, en Palestine, tout le monde est toujours heureux de se retrouver, malgré
un quotidien semé d’embûches. L'an 1 laisse entrevoir peu d’espoirs de paix
: heurts, conflits et accalmies se succèdent… Les médias s’en font l’écho : le
chemin vers la Paix est encore bien long. Mais la vie reprend, des séquelles
s’estompent…
La Terre Sainte
À Jérusalem
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés !
C’est vrai qu’après deux ans de pandémie et de fermetures en tous genres, les
pèlerins sont revenus -en nombre- comme assoiffés de rattraper le temps de
la découverte des Lieux Saints en Terre Sainte et celui du ressourcement en
foulant cette Terre où tout est différent. En effet, il s’agit de la Vie et parfois de
trouver Dieu. Le psaume ne dit-il pas : On appelle Sion : « Ma mère ! » car en
elle, tout homme est né ?
Pour nous aussi grande joie que de voir la vie renaître, le monde entier revenir
peu à peu à la rencontre de Dieu. Car n’est-ce pas finalement le but des
pèlerins : rencontrer et s’ajuster à la Parole de Dieu ? 15

La Terre Sainte
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés Fils de Dieu.
LA PAIX ne passe-t-elle pas par le dialogue dans ce coin du monde où la parole
dite … et le café bu … font foi et valent toutes les signatures possibles du bas des
parchemins.
Les Rencontres vécues sont toujours riches. Les animateurs, venus de France
pour la session ludique et pédagogique en français,
apportent leur jeunesse et leur enthousiasme à chaque
passage à Jérusalem. Les bénévoles, si disponibles que
l’on retrouve fidèlement avec bonheur, et ceux que l’on
découvre, donnent avec générosité du temps … et des
conseils pour le jardin, le bricolage ou autre. C’est une
joie de les mener dans les lieux saints, le dédale des
souks, à la découverte des traces de notre Dieu qui nous
a précédés et a marché sur les mêmes pavés avant nous.
Les rencontres sont simples et agréables.
Qu’il s’agisse des pèlerins du diocèse de
Beauvais et de Mgr Jacques Benoit Gonnin
(avec S.B. Mgr Sabbah, patriarche émérite
de Jérusalem), ou qu’il s’agisse des amis de
longue date, voire des amis d’enfance. Marcher
avec eux dans cette Jérusalem terrestre est
une belle
mission et un beau temps de partage spirituel.
Nous avons aussi accueilli M. René Troccaz,
Consul Général de France, accompagné du père
Luc Pareydt s.j., conseiller pour les Affaires et
communautés religieuses. Une première visite
sur notre lieu de vie.
Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu
Cette béatitude fait penser à tous ceux que l’on croise, qui sont venus à pieds,
seul, en voyage de noce en vélo ou en compagnie d’un âne, pour un temps de
bénévolat, de ressourcement intérieur, une quête de Dieu plus radicale. Comme
à Abraham, le Seigneur semble leur avoir dit Sors et va vers toi ; Va au pays de
Moriah (Genèse chap. 21 et 22). Ont-ils vu Dieu ?
Et puis il existe aussi les relations quotidiennes de voisinage : des religieux(ses)
avec qui nous partageons l'Eucharistie, les Offices ; des chrétiens, des
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musulmans, tout proche, des Chaldéens et des Juifs, qui visitent le
quartier, la chapelle.

Cet été a été le théâtre d’un grand chantier de réfection
totale des deux balcons de la maison du Vicariat
chaldéen où nous sommes. Occasion de rencontres avec
les ouvriers. Et c’est toujours surprenant de constater
que le sourire est sans cesse de mise, malgré la fatigue,
la chaleur de l’été, les soucis, etc. C’est l’Orient.
Nous avons dit Au
revoir à Mgr Tomasz
Grysa nommé Nonce
apostolique à Madagascar
et ses environs (La Réunion, Les Seychelles, etc …).
Artisan de paix : mission diplomatique spécifique
pour tous les continents. La diplomatie au service
de la paix.
Malheureux es-tu Mont des Béatitudes, en Galilée !
Un incendie a détruit partiellement en juillet dernier,
la verdure magnifiquement développée qui entoure
l’église octogonale des Béatitudes. A la place: des arbres
calcinés, des fleurs roussies ou brûlées, des troncs bons
pour le charbon de bois. Mais la basilique semble avoir
été totalement
épargnée.
Peut-être un
miracle du
Christ qui a
voulu laisser
le message de
sa présence parmi nous ?
La Terre Sainte
De Terre Sainte, nous rendons grâce pour chacun de vous
qui soutenez fidèlement notre mission de bien des façons.
Nous vous souhaitons la joie de Noël qui ne peut venir que de
Bethléem, la plus petite ville de Judée rarement citée dans la Bible.
17

À Dieu - Ce n'est qu'un au revoir !
Le 21 mai 2022, mère Madeleine Bourcereau nous quittait pour
rejoindre la Maison du Père.
Entrée à La Sainte Croix de Jérusalem en 1952, elle sera, après sa formation
religieuse, tour à tour professeur de math, de français, d’histoire-géographie,
de sciences, de latin, surveillante d’internat à La Maison Française, puis
prieure de la communauté. Elle rejoint le prieuré de Boran en 1975 et,
à partir de 1981, elle assiste mère Marie-Thérèse Toulouse qui succédait
elle-même à la Fondatrice, mère Jacqueline Brière.
Fin 1989, elle se tient prête pour débuter le projet que portait au cœur
depuis longtemps mère Jacqueline : faire reconnaître par l’Église la
sainteté du père Jacques Sevin. Avec mère Marie-Thérèse, ce furent des
années d’un labeur acharné et précis, n’hésitant pas à solliciter idées et
informations auprès de personnes compétentes.
De 1993 à 2012, elle assume la charge de Prieure générale. Mandats
successifs assumés là aussi avec cœur et énergie. Elle ne ménage pas sa
peine pour étendre la mission de La Sainte Croix de Jérusalem. Après la
fondation en Terre Sainte en 1984 à l'instigation de Mère Marie-Thérèse
Toulouse, Mère Madeleine poursuit, avec d'autres implantations au-delà
du sol français au Chili (1997) et au Tchad (en 2002). Puis, en 2015,
elle accompagne à Aix-en-Provence l’ouverture d’une petite communauté,
adossée au sanctuaire de "Notre-Dame de La Seds". En 2019, elle rejoint
une autre communauté en appartement à Lyon, puis en 2020 l’ehpad de
"La Roseraie" tout près, jusqu’à la rencontre avec le Bien-aimé ce 21 mai.
Mère Madeleine laisse derrière elle le souvenir d’une
personne lumineuse, et accueillante.
Beaucoup ont souligné aussi son combat pour
promouvoir la Cause du père Sevin et ainsi le
faire reconnaître comme un des fondateurs
incontournables du scoutisme catholique.
Puisse-t-elle maintenant faciliter la route qui reste
vers la béatification !
Merci mère Madeleine.
Ma leçon, la dernière, vous dit : mes enfants
On ne fait rien sur terre qu’en se consumant
(J. Sevin)
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La Famille de La Sainte Croix de Jérusalem continue sa route,
chemine en amitié et solidarité et ne demande qu'encore plus de diversité.
C'est un vrai soutien spirituel pour la congrégation.
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