004m_004m_georges_tormen Mémoire sur le projet de loi No. 10 Québec
Mémoire sur le recours aux agences de placement et de la main-d'oeuvre indépensante dans le secteur de la santé et des services sociaux. (Pojet de loi no 10) Présenté à la Commssion de la santé et des services sociaux Le 15 février 2023
Mémoire sur le recours aux agences de placement et de la main-d'oeuvre indépensante dans le secteur de la santé et des services sociaux. (Pojet de loi no 10) Présenté à la Commssion de la santé et des services sociaux Le 15 février 2023
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Conclusion<br />
<strong>Mémoire</strong> Projet <strong>de</strong> <strong>loi</strong> no <strong>10</strong> <strong>de</strong> Georges Tormen<br />
On a vu que si l’infirmière est une employée salariée syndiquée <strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong> santé ou si<br />
el<strong>le</strong> a quitté son poste et y retourne comme employée <strong>de</strong> l’Agence <strong>de</strong> placement, dans ce<br />
<strong>de</strong>rnier cas ce statut (d’employée <strong>de</strong> l’Agence non-syndiquée) lui donne <strong>de</strong>s privilèges, <strong>de</strong>s<br />
conditions <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> rémunération améliorées par rapport à l’infirmière employée <strong>de</strong><br />
l’établissement, pour une prestation <strong>de</strong> travail minima<strong>le</strong> et aussi une prise <strong>de</strong> responsabilité<br />
minima<strong>le</strong> .<br />
En ce sens, l’infirmière <strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong> santé et l’infirmière <strong>de</strong> l’Agence qui auraient <strong>le</strong>s<br />
mêmes qualifications, <strong>le</strong>s mêmes formations, <strong>le</strong>s mêmes compétences, <strong>le</strong> même nombre<br />
d’années d’expérience, et dans <strong>le</strong> même cadre <strong>de</strong> travail et ayant <strong>le</strong>s mêmes patients à prendre<br />
soin, reçoivent <strong>de</strong>s rémunérations différentes, alors que l’une est assujettie à <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong><br />
travail prévues à la convention et qui lui créent <strong>de</strong>s obligations, alors que l’autre pst son contrat<br />
avec l’Agence <strong>de</strong> placement lui donne un salaire et <strong>de</strong>s primes supérieurs et <strong>de</strong>s avantages au<br />
niveau du choix <strong>de</strong>s assignations, sans autres obligations.<br />
Cette fois-ci ce n’est plus l’employée syndiquée, mais la personne non-syndiquée qui est<br />
avantagée. Ces <strong>de</strong>ux infirmières ont donc un statut, un traitement et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail<br />
différents, voire inégaux.<br />
IMPORTANT!<br />
Cette situation apparaît contraire aux normes qui règ<strong>le</strong>nt et balisent l’activité du travail, qui<br />
as<strong>sur</strong>ent la qualité <strong>de</strong> la prestation <strong>de</strong> travail, plus spécifiquement la prestation <strong>de</strong> soins.<br />
Cette situation ne va pas dans <strong>le</strong> sens du respect <strong>de</strong> la profession d’infirmière, ni à long terme<br />
<strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong>s travail<strong>le</strong>uses el<strong>le</strong>s-mêmes, ni <strong>de</strong>s directions d’établissement, ni <strong>de</strong> la population<br />
à recevoir <strong>de</strong>s soins en quantité et en qualité suffisantes et dans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail<br />
adéquates.<br />
En d’autres termes, il y va du respect <strong>de</strong>s normes socia<strong>le</strong>s <strong>de</strong> travail admissib<strong>le</strong>s au <strong>Québec</strong>.<br />
Il n’est donc pas étonnant <strong>de</strong> voir <strong>le</strong>s tensions se multiplier et monter d’un cran et <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir<br />
rappe<strong>le</strong>r à tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> que toutes formes <strong>de</strong> vio<strong>le</strong>nce verba<strong>le</strong>s et psychologiques ne sont pas<br />
admissib<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s échanges et dans <strong>le</strong>s prestations <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong> services.<br />
De plus, la situation <strong>de</strong> la santé actuel<strong>le</strong> est perçue pour <strong>le</strong>s infirmières du réseau, <strong>le</strong>s patients et<br />
la population en général, comme une situation qui confine au manque <strong>de</strong> dignité et ne répond<br />
pas aux principes <strong>de</strong> mora<strong>le</strong>, <strong>de</strong> bienséance et <strong>de</strong> justice du <strong>Québec</strong>.<br />
C’est toute la population du <strong>Québec</strong> qui en pâtit.<br />
C’est la responsabilité et l’imputabilité <strong>de</strong>s élus politiques, cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s corporations et ordres<br />
professionnels, cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s syndicats, cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s gestionnaires d’établissements que l’on doit<br />
questionner.<br />
Il en décou<strong>le</strong> une perte <strong>de</strong> respectabilité, une perte <strong>de</strong> convivialité, une perte <strong>de</strong> sociabilité, une<br />
perte <strong>de</strong> responsabilisation et d’imputabilité.<br />
Page 16 <strong>sur</strong> 19