Mémoire acides amines FLMNE Corinne Sacco
Ce mémoire de fin de parcours de formation de naturopathie traite des rôles des acides, des vitamines, des oligo-éléments et des minéraux dans le corps humain et de leurs interactions.
Ce mémoire de fin de parcours de formation de naturopathie traite des rôles des acides, des vitamines, des oligo-éléments et des minéraux dans le corps humain et de leurs interactions.
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Acides aminés, vitamines,
minéraux & oligo-éléments
Quelles sont leurs interactions
&
Quels impacts sur la santé humaine
?
Mémoire
FORMATION
NATUROPATHIE
Corinne Sacco
Cursus 2011-2013
FACULTE LIBRE DE
MEDECINES
NATURELLES ET
D'ETHNOMEDECINE
Acides aminés, vitamines,
minéraux & oligo-éléments
Quelles sont leurs interactions
&
Quels impacts sur la santé humaine
?
Corinne Sacco
Cursus 2011-2013
FACULTE LIBRE DE MEDECINES
NATURELLES ET D'ETHNOMEDECINE
Ils sont dans le minéral, le
végétal, l’animal.
Nous, humains, sommes ce
"tout", car la vie est partout.
Ne l’oublions pas.
INTRODUCTION
Pendant toute ma vie, j’ai vu des personnes autour de moi malades, avec des maux de dos, des maux
de tête ou des maux de ventre. Elles allaient voir le rhumatologue, le spécialiste de la tête ou le gastroentérologue.
Cela me donnait la sensation que l’être humain est un puzzle, des morceaux rassemblés
dans un seul corps, que l’on « soigne » de façon décousue, décomposée. Après la prise de
médicaments, elles n’avaient plus mal au dos mais mal au ventre car leur corps ne les supportait pas,
ou elles n’avaient plus mal du tout, cela arrivait, car ces fameux symptômes étaient bien camouflés
derrière des antidouleurs mais le mal continuait son chemin.
De voir ce mal-être chez ces personnes qui vivaient à coup de médicaments sans se poser la question
« pourquoi suis-je malade ? », je me suis posé à mon tour la question « pourquoi sont-elles malades ? »
Qu’est-ce qui ne vas pas dans leur vie ? Est-ce leur environnement ? Leur lieu de travail ou leur travail ?
Leur nourriture ? Leur psychisme ? Est-ce l’ensemble de ces facteurs ou un seul suffit-il pour se
répercuter sur les autres ? Notre société ne met-elle pas en danger notre équilibre psychique,
émotionnel, physique ? Après tout, nous sommes faits de ces trois pôles. Lequel commence le premier,
s’il y a un ordre ? Mal se nourrir a-t-il un effet sur le psychique, sur le physique ? Le mal-être a-t-il
aussi une interférence sur le physique ?
Suite à ces questions, je me suis penchée sur l’être humain dans sa globalité, l’imaginant dans un
contexte « idéal » ; une nature sans pollution, de l’eau pure, une terre riche. Cette nature lui offre une
grande diversité où il puise sa nourriture par la chasse, la pêche et la cueillette. Ses repas se déroulent
en toute convivialité avec les autres membres du groupe car c’est une société de partage. L’homme
n’a pas de raison d’être malade, sauf accident bien sûr.
Mais de quoi est faite cette nourriture si salutaire ? A-t-elle une si grande énergie pour nous permettre
de vivre ? Pourquoi assimile-t-on aussi bien une feuille de salade, une carotte ? Quelle est cette
résonnance en nous qui lui permet de nous faire autant de bien ? Quant aux animaux, qu’ont-il en
commun avec nous pour que notre corps les reconnaisse, les accepte, les assimile et puisse se nourrir
de leur chair ?
La terre contient des nutriments différents selon les endroits : minéraux, végétaux, composés
organiques. Elle est donc très différente d’une région à l’autre. Les terres rouges du sud de la France
n’ont rien à voir avec les terres minières du nord.
La plante pousse dans certains lieux, pourquoi ? Est-ce l’exposition du soleil, l’air, le taux
d’hygrométrie, la nature du sol ? Tout cela lui apporte les nutriments nécessaires et indispensables à
sa croissance. Elle choisit sa terre.
Il en va de même pour les animaux qui choisissent leur lieu de vie et connaissent d’instinct la nourriture
qui leur fera du bien. (Seulement les animaux sauvages, car les vaches et les moutons n’ont pas choisi,
eux !). Pourquoi mangent-ils telle plante et pas une autre ? Pourquoi mangent –ils à certains moments
de la journée ou parfois de l’année pour ceux qui hibernent ? Tout le monde a vu un chat manger de
l’herbe, pourquoi le fait-il alors qu’il n’est pas végétarien ? A-t-il l’instinct de l’aspect médicinal de la
plante ? Les animaux savent-ils ce qui leur convient ?
Et l’homme dans tout ça ? Sait-il encore ce qui lui convient ? Le mammifère pensant qui a perdu son
instinct ne fait plus la différence entre un pot de Nutella et une salade de fruits pour le bienfait de son
corps (il va choisir le Nutella !). L’animal, lui, a mangé la plante qui a mangé le minéral.
Et nous, humains, mangeons l’animal ou la plante. (Ou le Nutella !)
Tout est interdépendant, tout communique, se transmet, se transforme, se métabolise.
La pyramide est là : le minéral, le végétal et l’animal. L’homme est en haut de cette pyramide et doit
reprendre contact avec sa nourriture.
Lorsque nous mangeons la feuille de salade, il est évident qu’elle ne reste pas telle quelle dans notre
corps (cela a été confirmé avec humour par mon professeur Rolland Fietta !). Toute une « machinerie »
se met en route pour qu’elle nous dispense le meilleur d’elle-même, c’est à dire les nutriments
essentiels qu’elle contient. Il en est de même pour toute la nourriture que nous « absorbons », mais il
serait mieux de la déguster et de la savourer.
C’est peut être aussi un des maux de notre société. Nous avalons, nous remplissons sans se poser la
question si notre corps reconnait ce que nous lui mettons dans le ventre ! Seul le plaisir éventuel du
palais et la satiété sont importants ! Nous ne sommes pas conscients que tout apport à une incidence
sur nos cellules. Ce qui est toxique ne fait par sa nature même que polluer, intoxiquer, « intoxiner » et
nous rend malade. Sans parler du contexte du « repas » devant son micro sans même sentir le goût de
ce qui entre dans la bouche, pourvu que ça cale, ou devant la télé dans la salle à manger car c’est
l’heure des infos qu’il ne faut absolument pas manquer, ce qui évite aussi la discussion en famille ou
le silence…. A-t-on vraiment faim à 12h30 et à 20h00 précises ? A-t-on vraiment faim à l’heure du
journal télévisé qui nous envoie des images plus dramatiques les unes que les autres ; le dernier
attentat avec 200 victimes, le dernier accident de train avec le nombre de morts… ?
Avons-nous une horloge biologique aussi sociale ou devrions-nous attendre que la faim sonne à la
porte, ce qui correspondrait peut-être, à condition d’être non programmé socialement, à notre
horloge interne, notre chronobiologie ?
Nous l’avons compris, l’homme fait partie de cette nature.
Ce mémoire a pour objectif d’étudier les interactions entre les acides aminés, les vitamines, les
minéraux, leurs impacts, s’il y a, sur notre métabolisme, avec un regard de naturopathe. Un effort a
été porté sur la fédération des informations afin de suivre et comprendre au mieux le fil conducteur
de cette incroyable organisation de la vie.
Nous aborderons la chimie organique pour comprendre ce que sont les atomes et les cellules,
fondements de la matière vivante. En survolant la génétique, nous découvrirons les chromosomes et
l’ADN, constituant de la matière vivante.
Dans le chapitre suivant, nous étudierons les acides aminés et leurs structures, leurs rôles, leur place
dans la chronobiologie en complémentation et leurs sources alimentaires.
Il en sera de même pour les vitamines où nous montrerons également leur action sur le métabolisme
de certains acides aminés et oligo-éléments.
Puis nous continuerons avec les minéraux et les oligo-éléments (premiers constituants de la terre),
nous étudierons aussi leurs rôles, leur chronobiologie en médecine traditionnelle chinoise (MTC) et
également leurs sources alimentaires. Nous verrons que certains sont composants d’acides aminés ou
de vitamines, et qu’ils ont une action essentielle dans le fonctionnement du corps humain.
Par l’étude de leur composition respective et de leur rôle dans le corps humain, nous comprendrons
les interactions entre acides aminés, vitamines, minéraux, oligo-éléments.
En ce qui concerne les sources alimentaires, elles sont indiquées de façon non exhaustive, par ordre
décroissant de contenances, sauf pour les acides aminés et les acides gras pour lesquels elles n’ont pu
être quantifiées.
Un tableau récapitulatif par nom, propriétés et sources alimentaires pour les vitamines et les minéraux
sera proposé à la fin de chaque chapitre, afin de faciliter la lecture en cas de recherche rapide.
TABLE DES MATIERES
I. NOTIONS DE CHIMIE ORGANIQUE ET DE GENETIQUE............................................................. 8
A. Notions de chimie organique ............................................................................................. 8
1. Les atomes, les électrons et les molécules .................................................................... 8
B. Notions de génétique ......................................................................................................... 9
1. Les chromosomes .......................................................................................................... 9
2. Les acides nucléiques .................................................................................................... 9
3. L’ADN ........................................................................................................................... 10
II. LES ACIDES AMINES ............................................................................................................... 11
A. Historique ......................................................................................................................... 11
B. Définition .......................................................................................................................... 11
1. Les acides aminés et leurs chaines latérales ............................................................... 12
2. Les acides aminés hydrophobes et hydrophiles .......................................................... 12
3. Les acides aminés et leur pHi ...................................................................................... 13
B. Les acides aminés essentiels............................................................................................. 13
1. L’isoleucine .................................................................................................................. 13
2. La lysine ....................................................................................................................... 14
3. La leucine ..................................................................................................................... 14
4. La méthionine .............................................................................................................. 15
5. La phénylalanine .......................................................................................................... 15
6. La thréonine................................................................................................................. 16
7. Le tryptophane ............................................................................................................ 17
8. La valine ....................................................................................................................... 17
C. Les acides aminés semi essentiels .................................................................................... 18
1. L’arginine ..................................................................................................................... 18
2. L’histidine .................................................................................................................... 18
D. Les acides aminés non essentiels ..................................................................................... 20
1. L’acide glutamique ...................................................................................................... 20
2. L’acide aspartique ........................................................................................................ 21
3. L’alanine....................................................................................................................... 21
4. L’asparagine ................................................................................................................. 22
5. La cystéine ................................................................................................................... 22
6. La cystine ..................................................................................................................... 23
7. La glutamine ................................................................................................................ 23
8. La glycine ..................................................................................................................... 24
9. L’hydroxyproline .......................................................................................................... 25
10. La proline ..................................................................................................................... 25
11. La sérine ....................................................................................................................... 26
12. La tyrosine ................................................................................................................... 26
E. Les acides aminés issus de métabolisme .......................................................................... 27
1. La carnitine .................................................................................................................. 27
2. La citrulline .................................................................................................................. 28
3. l’ornithine .................................................................................................................... 29
4. La taurine ..................................................................................................................... 30
5. La théanine .................................................................................................................. 30
F. Tableau récapitulatif des acides aminés ........................................................................... 31
III. LES VITAMINES ....................................................................................................................... 33
A. Historique ......................................................................................................................... 33
B. Définition .......................................................................................................................... 33
C. Les vitamines hydrosolubles ............................................................................................. 34
1. La vitamine B1 (thiamine ou aneurine ou acide abérique) ......................................... 34
2. La vitamine B2 (riboflavine, ou lactoflavine ou béflavine) .......................................... 34
3. La vitamine B3 (niacine ou vitamine PP ou niacinamide ou nicotinamide ou vitamine G
ou acide nicotinique) ........................................................................................................ 35
4. La vitamine B4 (adénine)............................................................................................. 36
5. La vitamine B5 (acide pantothénique) ........................................................................ 36
6. La vitamine B6 (pyridoxine ou pyridoxal ou pyridoxamine) ........................................ 37
7. La vitamine B7 (inositol ou myo-inositol ou Bx) .......................................................... 37
8. La vitamine B8 (biotine ou vitamine H ou Bios II ou coenzyme R) ............................. 38
9. La vitamine B9 (acide folique ou folate ou folacine ou acide ptéroylglutamique) .... 39
10. La vitamine B10 (acide para-amino-benzoïque (PABA)) ............................................. 39
11. La vitamine B11 (carnitine).......................................................................................... 40
12. La vitamine B12 (cobalamine ou cyanocobalamine ou méthylcobalamine) .............. 40
13. La vitamine B13 (acide orotique) ................................................................................ 41
14. La vitamine B14 (xanthopterine)................................................................................. 41
15. La vitamine B15 (acide pangamique) .......................................................................... 41
16. La vitamine B16 (dimethylglycine ou DMG) ................................................................ 42
17. La vitamine B17 (laëtrile ou amygdaline) .................................................................... 42
18. La vitamine C (acide ascorbique, ascorbate) ............................................................... 42
19. La vitamine J (choline) ................................................................................................. 44
D. Les vitamines liposolubles ................................................................................................ 45
1. La vitamine A (bêta-carotène, rétinol, rétinal, acide rétinoïque, rétinyle, phosphate de
palmitate de rétinyle) ....................................................................................................... 45
2. La vitamine D (calciférol (vitamine D), regroupe l’Ergocalciférol (vitamine D2) et le
Cholécalciférol (vitamine D3) ........................................................................................... 45
3. La vitamine E (tocopherols, les tocotriénols) .............................................................. 46
4. La vitamine K (phylloquinone, phytoménadione (vitamine K1) ou phytonadione,
ménaquinone (vitamine K2) ou ménadion (vitamine K3)) .............................................. 47
E. Tableau récapitulatif des vitamines.................................................................................. 49
IV. UN PETIT TOUR VERS LES ACIDES GRAS INSATURES OU SATURES – ANCIENNEMENT
VITAMINE F .................................................................................................................................... 51
A. Historique ......................................................................................................................... 51
B. Définition .......................................................................................................................... 51
C. Les acides gras essentiels ................................................................................................. 52
1. Les acides gras de la famille oméga-3 ......................................................................... 52
2. Les acides gras de la famille oméga-6 ......................................................................... 53
D. Les acides gras non essentiels .......................................................................................... 53
1. L'acide oléique (oméga-9) et l'acide palmitoléique (oméga-7)................................... 53
V. LES MACRO-ELEMENTS (minéraux) et LES OLIGO ELEMENTS .............................................. 55
A. Historique ......................................................................................................................... 55
1. Avant 1500 ................................................................................................................... 55
2. Au moyen-âge.............................................................................................................. 56
3. Au XVIIIème siècle, Hahnemann .................................................................................. 56
7. Au XXème Siècle, MENETRIER et STEINER ................................................................... 57
8. De nos jours ................................................................................................................. 57
B. Les macro-éléments (minéraux)....................................................................................... 57
1. Le calcium (Ca)............................................................................................................. 57
2. Le magnésium (Mg) ..................................................................................................... 58
3. Le phosphore (P).......................................................................................................... 59
4. Le potassium (K) .......................................................................................................... 60
5. Le sodium (Na)............................................................................................................. 61
C. Les oligo-éléments ............................................................................................................ 62
1. L’argent (Ag) ................................................................................................................ 62
2. Le chrome (Cr) ............................................................................................................. 62
3. Le cobalt (Co) ............................................................................................................... 63
4. Le cuivre (Cu) ............................................................................................................... 64
5. Le fer (Fe) ..................................................................................................................... 64
6. Le fluor (F) .................................................................................................................... 66
7. L’iode (I) ....................................................................................................................... 66
8. Le manganèse (Mn) ..................................................................................................... 67
9. Le nickel (Ni) ................................................................................................................ 68
10. L’or (Au) ....................................................................................................................... 68
11. Le silicium (Si) .............................................................................................................. 69
12. Le sélenium (Se) ........................................................................................................... 69
13. Le soufre (S) ................................................................................................................. 70
14. Le zinc (Zn) ................................................................................................................... 71
VI. Tableau récapitulatif des heures en MTC en relation avec l’absorption des minéraux et des
oligo-éléments ............................................................................................................................... 73
CONCLUSION ................................................................................................................................. 74
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................. 76
ANNEXE : pour élargir les champs de recherche… ........................................................................ 77
LES ONDES VIBRATOIRES DES ACIDES AMINES (physique quantique) ......................................... 77
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
8
I. NOTIONS DE CHIMIE ORGANIQUE ET DE
GENETIQUE
A. Notions de chimie organique
Le terme de chimie organique vient de « organe », car la chimie organique, à l'origine, a été une
véritable révolution car elle démontrait qu'on pouvait synthétiser des molécules présentes dans
les êtres vivants à l'aide d'autres choses...
Il existe sur terre une centaine d’éléments chimiques, qui furent répertoriés dans un tableau
appelé « Classification périodique des éléments » ou « Table de Mendeleïev ».
Tous ces éléments sont formés d’un atome et d’électrons, qui deviennent des molécules lorsqu’il
y a association d’atomes.
1. Les atomes, les électrons et les molécules
Un atome est la plus petite partie insécable d’un élément chimique Il est constitué d’un noyau et
d’électrons qui gravitent autour de ce dernier.
Le noyau, aussi nommé nucléon, est composé de protons et de neutrons.
- Les protons ont une charge électrique positive,
- les neutrons ont une charge électrique neutre,
- les électrons ont une charge électrique négative.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Le neutron étant neutre, le nombre de charges positives doit être égal au nombre de charges
négatives, donc autant de protons que d’électrons de façon à ce que la somme électronique de
l’atome soit égale à zéro.
Les électrons sont répartis sur 4 couches. La 1 ère couche
reçoit au maximum 2 électrons, on dit qu’elle est saturée,
et de la 2 ème à la 4 ème couche, 8 électrons maximum
peuvent se trouver sur chaque couche.
Sur chacune de ces orbites les électrons cherchent à se
coupler. Si un électron se trouve seul, il s’appelle électron
libre et cherche un autre atome pour trouver son autre
électron libre. Les électrons n’aiment pas la solitude...
L’atome qui perd ou qui gagne un ou plusieurs électrons n’est plus neutre. Il s’appelle alors un ion
suite à l’action de l’ionisation.
- L’ion positif est chargé positivement si le nombre de protons positifs est supérieur au
nombre d’électrons négatifs, donc il a donné un électron, et se nomme un cation (du
grec cata – en bas, et iôn- qui va).
- L’ion négatif a gagné un électron et s’appelle un anion, (du grec ana – en haut, et iôn- qui
va). le nombre de protons positifs est inférieur au nombre d’électrons négatifs.
Une molécule est un ensemble d’atomes. Deux ou plusieurs atomes se lient ensemble en mettant
en commun un ou plusieurs électrons.
B. Notions de génétique
1. Les chromosomes
Les chromosomes sont de longs et très fins filaments, constitués d’ADN et de protéines dont la
principale est l’histone. Chez l’homme le noyau d’une cellule contient 23 paires de chromosomes.
2. Les acides nucléiques
Les acides nucléiques sont l’acide ribonucléique (ARN) et l’acide désoxyribonucléique (ADN). Ils
résultent de la combinaison :
- d’une ose : ribose pour l’ARN,
désoxyribose pour l’ADN
- de 2 bases puriques : Adénine et guanine,
- de 2 bases pyrimidiques, cytosine et
uracile (ARN ou thymine (ADN)
- de l’acide phosphorique.
Ces 4 bases sont des bases azotées
La réunion d’un ose avec une base purique
ou pyrimidique s’appelle nucléoside
La réunion d’un nucléoside avec l’acide
phosphorique s’appelle nucléotide
Chaque acide nucléique est formé d’une
succession de nucléotides.
A= Adénine – C = Cytosine – G = Guanine – U = Uracile
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
10
3. L’ADN
L’ADN est le support de caractères héréditaires ou gènes. Il siège dans le noyau et les
mitochondries des cellules.
L’ADN est comparable à une échelle en forme d’hélice dont les montants sont faits de
désoxyribose et d’acide phosphorique alternés. Les barreaux sont formés par des paires de bases
azotées, puriques (adénine toujours couplé avec la guanine), et pyrimidiques (cytosine couplée
avec la thymine ou uracile pour l’ARN)
Les gènes
Les gènes sont des parties des chromosomes.
Chaque gène est un segment d’ADN. Ils
représentent 5% de l’ADN. Il existe les gènes de
structure et les gènes de régulation. La fonction
du gène de structure est de commander la
fabrication d’une protéine précise. On dit que le
gène code pour cette protéine. L’ensemble des
gènes s’appelle un génome. Au nombre de 32000,
85% d’entre eux sont identiques chez tous les
humains, 15% sont variables d’un individu à
l’autre, d’où les variances de couleur de cheveux,
d’yeux, etc.
L’ADN du gène de structure fournit une
information génétique utilisée pour aboutir à la
synthèse d’une protéine via l’ARN. Les acides
aminés entrent donc dans cette transmission
d’information. Seuls 22 sont codés par le
génome des organismes vivants.
Chaque acide aminé confère à la protéine des propriétés chimiques spécifiques, et l'ordre
d'assemblage lui donne une fonction bien précise.
On distingue deux sortes de protéines dans le corps :
- Les protéines dites de structure forment la trame de tous les tissus du corps.
- Les protéines dites fonctionnelles constituent les gènes, les anticorps, les enzymes, les
hormones, les neuromédiateurs, l'hémoglobine du sang, etc.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
11
II. LES ACIDES AMINES
A. Historique
Les premiers acides aminés furent découverts au début du XIX e siècle. En 1806, les
chimistes Pierre-Jean Robiquet et Louis-Nicolas Vauquelin isolèrent une substance dans l'asperge
qui s'avéra être de l'asparagine, le tout premier acide aminé découvert. En 1810, la cystine fut
découverte, puis en 1884, la glycine et la leucine.
B. Définition
Structure de base d’un acide aminé
Source : http://biologie.wikispaces.com
Un acide aminé est, du point de vue « chimiste », une
molécule comprenant un groupe acide carboxylique
(-COOH), un groupe amine (-NH2) et un groupe
permettant à chaque acide aminé d’avoir des propriétés
physiques et chimiques différentes (ex. : polarité, charge
électrique, groupe réactif acide ou basique etc.). Il se
distingue par sa chaîne latérale, R(radical) variable d’un
acide aminé à l’autre (sauf pour la glycine qui est un
simple atome d'hydrogène).
D'un point de vue « biologique », les acides aminés sont présents dans tout ce qui est vivant.
A l’état libre, il a un rôle métabolique comme par exemple dans le cycle de l’urée car presque
tout l’azote vient des acides aminés. Il peut être neuromédiateur ou précurseur de composés
azotés.
Les acides aminés sont les constituants des protéines, elles-mêmes contiennent du carbone (C),
de l’hydrogène (H), de l’oxygène (O), de l’azote (N) et parfois du soufre (S).
Selon le nombre d’acides aminés constituant une protéine, elle s’appelle :
Peptide : moins de 50 acides aminés
Polypeptide : entre 50 et 100 acides aminés
Protéine : 100 à 200 acides aminés
Ces types de protéines sont regroupés sous le nom de protides.
Les protéines constituent le matériau de construction de toutes les cellules du corps humain
(enzymes, muscles, peau…) Il n’existe pas de site de réserve protéique dans le corps, il faut donc
quotidiennement lui en fournir.
L’organisme humain fabrique plus de 100 000 protéines différentes.
Chez les humains, nous comptons 22 acides aminés, dont :
- 8 sont essentiels, car non synthétisés par le corps humain, ils doivent être apportés par
la nourriture: le tryptophane, la lysine, la méthionine, la phénylalanine, la thréonine,
la valine, la leucine et l'isoleucine.
- 2 autres sont dits semi-essentiels, l'histidine et l'arginine car seuls les nourrissons ont
besoin d'un apport exogène s’ils ne sont pas allaités car on les trouve dans le lait maternel.
- 12 sont non essentiels car synthétisés par le corps humain : la glutamine, l’acide
glutamique, aspartique, l’alanine, l’asparagine, la cystéine, la glycine, l’hydroxyproline, la
sérine et la tyrosine.
En plus des 22 acides aminés cités ci-dessus, nous comptons également :
- 5 autres acides aminés, sans lien protéique et issus de métabolisme, soit : la carnitine,
la citrulline, l’ornithine ; la taurine, la théanine.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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1. Les acides aminés et leurs chaines latérales
Plusieurs groupes d’acides aminés apparaissent :
- Les aliphatiques : la glycine, l’alanine, la valine, la leucine, l’isoleucine.
- Les hydroxylés : la sérine, la thréonine.
- Les soufrés : la cystéine, la méthionine.
- Les aromatiques, (composés phénols) : la tyrosine, la phénylalanine, le tryptophane, la
proline, l’histidine.
- Les di-carboxyliques : l’acide aspartique, l’acide glutamique.
- Les di-aminés : l’asparagine, la glutamine.
- Les di-basiques : l’arginine, la lysine.
- Les hérérocycliques : la proline, le tryptophane, l’histidine.
Les acides aminés non constitutifs des protéines n’appartiennent à aucune famille.
2. Les acides aminés hydrophobes et hydrophiles
Les acides aminés hydrophobes tendent à occuper le cœur des protéines, ou offrent des points
d'adhérence à leur surface.
Les acides aminés hydrophiles tendent à occuper la surface des protéines, et, parmi ceux-ci,
certains sont acides, d'autre basiques, d'autres encore sont neutres.
Un radical R polaire détermine le caractère hydrophile.
Un radical R non-polaire détermine le caractère hydrophobe.
Dans les protéines globulaires 1 , les groupements R hydrophobes sont localisés à l'intérieur de la
protéine et les groupements hydrophiles à l'extérieur de la protéine en interaction avec l'eau.
Hydrophobicité
Les acides aminés hydrophobes à groupement R apolaire sont : L’alanine, la valine, la leucine,
l’isoleucine, la méthionine, la phénylalanine, le tryptophane, la proline.
1
Les protéines peuvent être globulaires ou fibrillaires. Les protéines globulaires présentent une forme sphérique ou
oblongue. Les protéines fibrillaires possèdent une structure linéaire régulière, jouent un rôle structural dans les cellules
et sont insolubles dans l'eau ou dans des solutions à faible concentration de sels.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Les acides aminés hydrophiles à groupement R polaire sont : la glycine, la sérine, la thréonine, la
cystéine, la tyrosine, l’asparagine, la glutamine.
Les acides aminés qui ont une chaine latérale identique ne sont pas systématiquement tous
hydrophobes ou hydrophiles.
3. Les acides aminés et leur pHi
Selon leur Phi, les acides aminés sont soit basiques, soit acides ou neutres. Le Phi (potentiel
hydrogène isoélectrique) est le point de neutralité d’un acide aminé (il est dit neutre entre 5 et
6). Au-dessous de 5, il est acide, au-dessus de 6 il est basique.
Les acides aminés basiques : la lysine, l’histidine, l’arginine
Les acides aminés acides : l’acide aspartique, l’acide glutamique
Les acides aminés neutres : tous les autres acides aminés
B. Les acides aminés essentiels
1. L’isoleucine
Description générale
Symbole : Ile (I) Groupe neutre
Organe cible : système musculaire
Avec la leucine et la valine, elle fait partie de la classe des acides aminés branchés en chaîne
(BCAA). Elle est très abondante dans les protéines musculaires.
Fonctions dans le corps
Elle est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et stabilise le niveau de glucose dans le sang
en le transformant en glycogène mis en réserve tout de suite dans les muscles. Elle participe à la
production d’énergie pour les muscles et agit sur l’hormone de croissance en favorisant
l’anabolisme musculaire.
Chronobiologie et complémentation
L’hormone de croissance étant stimulée la nuit, la prise d’isoleucine se fera le soir sur estomac
vide, 2h30 au moins après le repas.
Les BCAA se prennent avant – mise en réserve du glucose en glycogène dans les muscles-, pendant
- utilisation du glycogène dans les muscles- et après l’effort - évite le catabolisme musculaire,
facilite la récupération
Sources alimentaires (non quantifiées)
Soja
Noix, amandes, noix de cajou, arachides
Graines, céréales complètes
Viandes de bœuf, veau, poulet, foie
Poisson,
Oeuf
Lentilles, pois chiches, fèves
Champignons
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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2. La lysine
Description générale
Symbole : Lys (K) Groupe basique
Organe cible : système musculaire
La lysine est un composé cuivrique. Elle est très présente dans les muscles.
Fonctions dans le corps
Elle favorise l'absorption du calcium, du collagène et des anticorps. Elle favorise également la
croissance et la cicatrisation, l'absorption des graisses et le métabolisme des glucides apportant
ainsi de l'énergie pour fabriquer des protéines et des enzymes.
Elle est chimiquement proche de l’arginine, avec laquelle elle entre en concurrence dans
l’organisme. Un apport de lysine supérieur à celui de l’arginine permettrait de lutter contre
l’herpès. Ces deux acides aminés ont le même récepteur de cellules, le virus « herpes simplex » se
développant à l’aide de l’arginine, sa croissance serait stoppée ou ralentie par l’apport de lysine.
Chronobiologie et complémentation
Prendre la lysine pendant le repas du soir car elle stimule les lymphocytes qui sont sécrétés entre
24h00 et 6h00. La concentration maximum du calcium se situe aux alentours de minuit.
Sources alimentaires
(mg/100 gr)
Soja 1700
Bœuf, veau 1600
Poisson, crevettes 1500
Porc 1200
Seigle, fèves de Lima
3. La leucine
Description générale
Symbole : Leu (L) Groupe neutre
Organe cible : système musculaire
Avec l’isoleucine et la valine, il fait partie de la classe des acides aminés branchés en chaines
(BCAA). Elle est très abondante dans les protéines musculaires.
Fonctions dans le corps
Elle stimule la libération d’insuline par le pancréas, ce qui permet la baisse de taux de glucose
sanguin.
Elle constitue une source d’énergie pour les muscles. Elle favorise la synthèse de l’hormone de
croissance.
Chronobiologie et complémentation
Le pic de production de l’insuline est 16h00.
L’hormone de croissance étant stimulée la nuit, la prise de la leucine se fera le soir sur estomac
vide, 2h30 au moins après le repas.
Les BCAA se prennent avant – mise en réserve du glucose en glycogène dans les muscles-, pendant
- utilisation du glycogène dans les muscles- et après l’effort. Il évite le catabolisme musculaire et
facilite la récupération.
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Sources alimentaires (non quantifiées)
Soja, noix, fèves
Haricots verts
Viande de bœuf, de veau
Poisson
Céréales complètes
4. La méthionine
Description générale
Symbole : Met (M) Groupe neutre
Organe cible : Le foie
Elle participe à la dépollution du corps et a un rôle antioxydant. Elle tonifie en conséquence les
reins (en MTC, les reins sont responsables du système osseux).
Fonctions dans le corps
Puissant chélateur, cet acide aminé améliore l'assimilation du zinc et la disponibilité de la vitamine
B9 (acide folique). Elle participe à la synthèse de la phosphatidylcholine en stimulant la
production de lécithine. Elle fait baisser le taux d'histamine et de cholestérol en dégradant les
lipides. Elle lutte contre l'hypertension, la dépression, les troubles rénaux et du comportement,
l'arthrite et la fatigue musculaire, convertit la L-dopa en dopamine en participant à la synthèse
des neurotransmetteurs. C'est le précurseur de la taurine, de l'homocystéine de la cystéine et de
la créatine.
Selon le Dr McCully, la vitamine B6 permettrait de transformer l'homocystéine en cystéine, alors
que la vitamine B12 et l'acide folique permet la transformation l'homocystéine en excès en
méthionine.
Chronobiologie
Le moment de prise de la méthionine est le soir après le repas.
En MTC, l’heure du méridien du Foie se situe de 1h00 0 3h00 du matin.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Soja, germe de blé, graines de tournesol
Fèves
Viande de bœuf et de veau, de porc
Poisson
Haricots verts
Avocat
Lentilles
Oignons
5. La phénylalanine
Description générale
Symbole : Phe (F) Groupe neutre
Organe cible : le cerveau (système nerveux)
Elle peut traverser la barrière hémato-encéphalique, ce qui lui donne des répercutions sur
l’équilibre cérébral.
Fonctions dans le corps
Elle est transformée dans le corps en catécholamines (dopamine, adrénaline et noradrénaline),
neuromédiateurs chimiques transportant les informations au cerveau et stimulant la transmission
des impulsions nerveuses. Ce rôle est très important dans l'apprentissage et la mémorisation.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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C’'est un antidépresseur et un analgésique par stimulation de la thyroïde, donc production de
thyroxine, hormone du système nerveux qui atténue la douleur.
Chronobiologie et complémentation
La phénylalanine se prendra entre 16h00 et 17h00 pour un effet sur l’adrénaline et la
noradrénaline, le soir au coucher pour la dopamine.
Peut se prendre le soir après le repas pour une action sur le système nerveux et la thyroïde.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Soja, germe de blé
Haricots verts
Amandes
Noix
Viande de bœuf et viande de veau
Poissons, œuf
6. La thréonine
Description générale
Symbole : Thr (T) Groupe neutre
Organe cible : Les tissus.
C'est un précurseur de la glycine et de la sérine.
Fonctions dans le corps
Le rôle principal de la thréonine est d’assurer le bon fonctionnement du foie, centrale énergétique
du corps où se passent les principales réactions métaboliques. Elle participe au bon
fonctionnement des échanges sang-intestin. Elle permet la formation du collagène, de l'émail et
de l'élastine.
Elle entre dans la composition des acides biliaires primaires : elle se conjugue aux sels biliaires les
rendant plus solubles.
Elle a une action sur la peau, les cheveux et les tissus.
Elle contribue à maintenir l'équilibre protéique au sein de l'organisme.
Cet acide aminé essentiel participe à la formation d'anticorps.
Elle est précieuse dans le contrôle des crises d’épilepsie.
Chronobiologie et complémentation
L’utilisation de la thréonine se fera principalement 2h30 après le repas du soir, ce qui correspond
en MTC au cycle de travail du méridien du Foie, situé entre 1h00 et 3h00 du matin ou en cycle
inverse de 13H00 à 15H00. Le méridien du Foie est responsable du système tendineux musculaire.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Soja, germe de blé
Noix, fèves, amandes
Haricots verts
Viande de bœuf, de veau, de porc
Poisson
Œuf
Soja
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7. Le tryptophane
Description générale
Symbole : Trp (W) Groupe neutre
Organe cible : Système nerveux
Le lieu de stockage est la muqueuse de l’œsophage d’où la difficulté de passer directement la
barrière hémato-encéphalique.
Fonctions dans l’organisme
Il est acheminé dans l’intestin où il passe dans le sang. Cela lui permet de passer la barrière
hémato encéphalique, donc de remplir son rôle de neurotransmetteur. L’insuline nettoie le sang
des autres acides aminés, ce qui laisse la place au tryptophane. En complémentation, il faut le
prendre seul et se référer au pic d’insuline. Sa pénétration est inversement proportionnelle à la
présence des autres acides aminés.
Chronobiologie et complémentation
Le pic de production de l’insuline est situé vers 16H00. En MTC, l’insuline correspond au méridien
Rate/Pancréas dont le créneau horaire est de 9h00 à 11h00 ou 21h00 à 23h00 en cycle de
recharge.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Noix, arachide
Soja
Viande de bœuf et de veau
Poisson
Œufs
Haricots verts, riz brun
Chocolat noir
8. La valine
Description générale
Symbole : Val (V) Groupe neutre
Organe cible : système musculaire
Avec l’isoleucine et la leucine, il fait partie de la classe des acides aminés branchés en chaines
(BCAA). Elle est très abondante dans les protéines musculaires.
Fonctions dans le corps
Elle constitue comme les autres acides aminés BCAA une source d’énergie pour les muscles. Il
favorise la synthèse de l’hormone de croissance. C'est un stimulant du système nerveux qui
favorise la vivacité d'esprit et la coordination musculaire.
Chronobiologie et complémentation
L’hormone de croissance et le système nerveux étant stimulés la nuit, la prise de la leucine se fera
le soir sur estomac vide, 2h30 au moins après le repas.
Les BCAA se prennent avant – mise en réserve du glucose en glycogène dans les muscles-, pendant
- utilisation du glycogène dans les muscles- et après l’effort - évite le catabolisme musculaire,
facilite la récupération.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Soja
Haricots, Champignons
Noix, arachides, amandes Viande de bœuf et de veau
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C. Les acides aminés semi essentiels
1. L’arginine
Description générale
Symbole : Arg (R) – Groupe basique
Organes cibles : Les muscles
L'arginine est abondante dans les protamines qui sont des petites protéines nucléaires, et les
histones.
Fonctions dans l’organisme
L’arginine est précurseur de la créatine, nutriment non essentiel associé au développement et au
bon fonctionnement des muscles.
La dégradation enzymatique de l'arginine dans le corps fabrique de l'oxyde nitrique (NO), un
neurotransmetteur gazeux présent dans la circulation sanguine qui favorise la vasodilatation.
En tant que précurseur biologique du monoxyde d’azote (NO), on lui attribue un rôle important
dans la baisse du taux de cholestérol.
Elle augmente la tolérance au glucose ainsi que la sensibilité à l’insuline dans le cas du diabète de
type II.
En synthèse, l’arginine a une influence bénéfique sur les hormones (régulation endocrine), en
particulier sur la glande pituitaire et les glandes surrénales (c.-à-d. au niveau de l’hypophyse et
des reins). Les scientifiques reconnaissent aussi son action bénéfique sur les hormones telles la
prolactine (favorise l’allaitement, désinhibe la libido), les catécholamines (stimulation du système
cardio-vasculaire), l’insuline (hypoglycémiante) et l’hormone de croissance (stimule la croissance
cellulaire).
Elle fait partie du cycle de l'urée : métabolisée par la citrulline, elle se transforme en ornithine qui
se transforme elle-même en citrulline et en arginine.
Elle est fortement déconseillée en cas d'herpès car elle favorise la croissance du virus.
Chronobiologie et complémentation
A prendre entre 16h00 et 20h00 pour cibler le pic de production de la créatine ou aux alentours
de 13h00 qui correspond au pic du métabolisme du cholestérol.
Sur estomac vide le matin (au moins 30 mn avant de le repas) ou le soir au coucher pour cibler la
production hormonale qui a un cycle nocturne.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Oléagineux
Riz brun
Chocolat
Blé
2. L’histidine
Description générale
Symbole : His (H) – Groupe basique
Organes cible : Le pancréas et le sang (Rate en MTC) et le système nerveux
Le mot histidine du grec ancien ἱστός, ἱστίον (« mât de navire », « métier à tisser », « voile de
navire »).
D'un point de vue nutritionnel, l’histidine est un acide aminé essentiel uniquement pour les
enfants chez qui il doit être apporté par l’alimentation. Chez l’adulte, l’histidine est un acide aminé
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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plus souvent non essentiel. Il est un fixateur du cuivre et du zinc, précurseur de l’histamine
(vasodilatateur) et de la carnosine.
Fonctions dans l’organisme
L’histidine représente environ 3 % des acides aminés protéinés de notre organisme.
Elle remplit de nombreux rôles dans les fonctions et la structure des protéines.
- Au niveau du système sanguin, l’histidine, présente dans les globules rouges, va
maintenir le pH sanguin en intervenant comme molécule tampon. Elle sert également à
la production des cellules sanguines et immunitaires (globules rouges et globules blancs).
- Elle intervient dans la croissance et la réparation des tissus. Capable d’absorber les
rayons ultraviolets, cet acide aminé possède un effet protecteur face aux rayons nocifs
du soleil.
- Elle intervient également dans l’élimination des métaux toxiques.
Elle joue un rôle primordial dans le mécanisme allergique puisqu’elle est le précurseur de
l’histamine, un composé responsable de la dilatation des capillaires sanguins, de la contraction
des artères ainsi que la sécrétion de sucs gastriques. Ces phénomènes interviennent lors d’une
réaction allergique. La consommation d’aliments renfermant de fortes quantités d’histamine peut
induire des effets toxiques dans l’organisme.
Enfin l’histidine agit au niveau du système nerveux où elle protège les nerfs en préservant
l’intégrité de la myéline (gaine du nerf). Elle tonifie l’hypothalamus, améliorant ainsi la libido
(homme et femme), et agit sur l’hormone de croissance.
L’hormone de croissance est sécrétée la nuit. Les enzymes pancréatiques sont sécrétées lors des
repas. L’idéal est de prendre l’histidine le soir, après le repas, ce qui aura un impact sur la digestion
et l’hormone de croissance dans la nuit.
Chronobiologie et complémentation
Le soir, 2h30 après le repas pour son action sur les hormones cérébrales, ou entre 16h00 et 19h00
pour son travail sur le pancréas.
En MTC, l’heure de travail du pancréas et de la rate est 9h00/11h00, et l’heure de recharge
21h00/23h00
Sources alimentaires (non quantifiées)
Riz complet
Avoine
Germe de blé
Volaille
Porc
Avoine
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D. Les acides aminés non essentiels
1. L’acide glutamique
Définition générale
Symbole : Glu (E) – Groupe : acide
Organe cible : Le système nerveux central
Le corps peut le fabriquer à partir de composés plus simples, par transamination 2 .
Fonctions dans l’organisme
L’acide glutamique, par la perte d’un électron donne le glutamate, favorise la pénétration du
calcium et du sodium dans les cellules et a un effet dépolarisant ou activateur. C’est entre autres
le neurotransmetteur excitateur le plus répandu
dans le système nerveux central (encéphale +
moelle épinière) et un précurseur du GABA.
L'acide glutamique lui-même ne franchit que
mal la barrière hémato-encéphalique, il doit
être transformé en L-glutamine utilisable par le
cerveau comme carburant cellulaire et pour la
synthèse protéique.
En concentration excessive, le glutamate
déclenche un processus dit d'excitotoxicité,
délétère pour les neurones. Le glutamate serait
impliqué dans les crises d'épilepsie.
La toxicité peut être due à un influx excessif et
incontrôlé de Ca2 + dans la cellule, dépassant sa capacité de stockage. Il s'ensuit des
altérations mitochondriales, conduisant à une libération de cytochrome p450, menant à
l'apoptose de la cellule.
Chronobiologie et complémentation
Le soir, sur estomac vide ½ heure avant le repas ou 2h30 après le repas pour cibler le système
nerveux central ou vers 13h00, l’heure moyenne maximum de pénétration du calcium et du
sodium.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Œufs, poissons
Viandes et volailles
Persil cru, épinards crus
Fèves
Note : L'acide glutamique ne doit pas être donné en supplément chez les personnes allergiques
au glutamate monosodique. Les aliments en sont parfois enrichis comme exhaustif de goût.
2
Réaction chimique consistant dans le transfert des groupements aminés des acides aminés sur des acides
cétoniques ou des aldéhydes. Ce processus permet la dégradation des protéines et la synthèse du glucose à partir
de substances non glucidiques.
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2. L’acide aspartique
Définition générale
Symbole : Asp (D) – Groupe acide
Organes cibles : SNC
Il peut être synthétisé à partir du glutamate (sels de l'acide glutamique) Il se trouve en grande
partie dans le cerveau.
Fonctions dans l’organisme
Il fait partie du cycle de l'urée sous la forme aspartate (sels), il participe à la gluconéogenèse et
joue un rôle de substrat de la voie de biosynthèse des pyrimidines. Il participe à la synthèse de
l’ADN, de l’ARN, des immuno-globulines et des anticorps.
C'est un neurotransmetteur excitant du cerveau sous sa forme méthylée, activant les récepteurs
NMDA (N-méthyl-D-aspartate), qui sont des récepteurs au glutamate.
Il favorise l’élimination de l’excès d’ammoniaque.
Chronobiologie et complémentation
Le soir, pour son travail sur le cerveau, et vers 17h00, pic de travail des reins et aussi heure du
début du méridien du Rein en MTC.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Viande de bœuf
Germination
Volaille
3. L’alanine
Description générale
Symbole : Ala (A) – Groupe Aliphatiques – neutre
Organes cibles : Système Nerveux
L’alanine est créée dans les cellules musculaires au départ du glutamate dans un processus
de transamination.
Fonctions dans l’organisme
Dans le foie, l’alanine se transforme en pyruvate. L’alanine-amino transférase (ALAT) catalyse la
réaction dans laquelle le groupement aminé de l’alanine est transféré au α-cétoglutarate. Elle
intervient dans la formation de la carnosine (sous forme bêta-alanine) avec l’histidine.
Elle stimule l’élévation du glucose sanguin en provoquant la libération du glucagon, hormone
hyperglycémiante. C’est un producteur d'énergie.
Elle est un neurotransmetteur. Elle est également impliquée dans la production des lymphocytes.
Elle promouvoit la dégradation des lithiases d’oxalate et de phosphate (calcul rénaux). Elle est
présente dans les sécrétions prostatiques. Elle est essentielle à la synthèse de la vitamine B3.
Chronobiologie et complémentation
L’alanine peut se prendre à 21h00 pour correspondre à l’acrophase du glucagon.
Le soir au coucher ou 2h30 après le repas pour son aspect neurotransmetteur qui travaille la nuit.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Avocat
Blé
Bœuf, volaille
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4. L’asparagine
Description générale
Symbole : Asn (N) Groupe neutre
Organe cible : Le SNC et le foie
Elle est synthétisée par l’acide aspartique. Elle tire son nom de l’asperge, où elle est présente en
grande quantité.
Fonctions dans le corps
Elle contribue à la conversion des acides aminés dans le foie.
Elle sert essentiellement à l'équilibre du système nerveux. Elle diminue les crises d’épilepsie en
prévenant les états de sur et sous excitation.
Chronobiologie et complémentation
A prendre le soir 2h30 après le repas pour cibler le système nerveux central. Le créneau horaire
de 1h00 à 3h00 du matin correspond au méridien du Foie en MTC.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Asperges
Œufs
Viande de porc
Volailles
5. La cystéine
Description générale
Symbole : Cys (C)) Groupe neutre
Organe cible : Les phanères
Le terme « cystéine » vient du grec ancien κύστις « vessie ». C’est un acide aminé soufré (fonction
thiol) synthétisé par la méthionine.
Fonctions dans le corps
La cystéine est un acide aminé non protéinogène. Elle intervient dans la synthèse de la mélanine,
le pigment naturel de la peau et des cheveux. La cystéine, rentre dans la fabrication des protéines.
Elle intervient aussi dans la synthèse de la coenzyme A et du glutathion.
C’est le précurseur de la taurine et de la cystine.
L'homocystéine peut être recyclée en méthionine ou convertie en cystéine à l'aide de vitamines
du groupe B (B6, B9, B12).
La cystéine peut inactiver l'insuline.
Chronobiologie et complémentation
A prendre avant 15h00 pour ne pas interférer avec l’acrophase de l’insuline ou le soir 2h30 après
le repas pour cibler la synthèse de la mélanine. Le créneau horaire du Foie en MTC est de de 1h00
à 3h00 du matin.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Ail, oignon
Brocoli, choux de Bruxelles
Fèves, germe de blé, noix
Levure de bière
Fruits de mer, poisson
Œufs, viande
Note : l'alimentation des bébés prématurés doit contenir des quantités suffisantes de cystéine car
le foie fœtal ne sait pas transformer la méthionine en cystéine.
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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6. La cystine
Description générale
Groupe neutre
Organe cible : hormone de croissance
La cystine est composée de deux unités cystéine.
Fonctions dans le corps
La cystine protège la vitamine C contre l'oxydation et améliore l'utilisation de la vitamine B6 par
l'organisme.
Par son action sur la réparation de l'ADN, elle est un facteur de longévité.
C'est un constituant important de la kératine, protéine de la structure des ongles, des cheveux et
des cellules superficielles de la peau, guérissant les brûlures et blessures.
Elle participe à la détoxication (alcool, tabac, métaux lourds...) et stimule le système immunitaire
(agressions virales et microbiennes).
La cystine peut être responsable de la formation de calculs rénaux, notamment chez les personnes
atteintes de cystinurie. Dans la bouche, la cystine peut provoquer l'halitose (mauvaise haleine),
comme les autres acides aminés soufrés (cystéine et méthionine).
Chronobiologie et complémentation
La cystine se prend le soir au moins 2h30 après le repas pour cibler l’hormone de croissance.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Ail
Brocoli
Chou de Bruxelles
Levure de bière, germe de blé
Oignon
Noix
Œuf
Viande
7. La glutamine
Description générale
Symbole : Gln (G) – Groupe neutre
Organe cible : Cerveau, intestin, muscles
La glutamine est un acide aminé du code génétique mais aussi un constituant des protéines. Elle
est synthétisée dans les muscles, le foie et le système nerveux. Elle est ensuite excrétée dans le
sang où son taux est supérieur à celui des autres acides aminés. Dans les reins et l'intestin, la
glutamine circulante subit l'action de la glutaminase qui l'hydrolyse en glutamate et ammoniac.
Fonctions dans l’organisme
La glutamine est concentrée dans plusieurs organes, essentiellement les muscles, et utilisée
principalement par l’entérocyte dont elle représente le substrat énergétique majoritaire. Elle est
utilisée par les lymphocytes, le foie, le cœur et les reins.
Elle stocke le glycogène. Elle se transforme en acide glutamique qui à son tour transforme le
glycogène en énergie au niveau du cerveau la nuit.
Elle participe à la croissance et à la réparation du tissu musculaire et favorise la cicatrisation des
tissus ulcérés.
Cet acide aminé constitue une excellente source d'énergie pour les entérocytes (cellules de
l’intestin) et les lymphocytes (globules blancs, fabriquent les anticorps pour se protéger des
infections et maladies).
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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La glutamine participe à l'équilibre acido-basique ainsi qu'au bon équilibre des glucides et des
lipides.
L'utilisation de cet acide aminé est contre indiqué en présence de cirrhose du foie et des
problèmes rénaux.
Chronobiologie et complémentation
La glutamine se prendra sur estomac vide ou ½ heure avant le repas ou 2h30 après le repas du
soir pour cibler l’hormone de croissance, la production des lymphocytes (cycle nocturne), la
transformation du glycogène cérébral.
En MTC, l’heure du Triple réchauffeur parait la mieux indiquée car il répartie l’énergie des 3 foyers
qui sont le physique (les Reins), l’émotionnel (le Foie) et le psychique (le Cœur).
Le créneau horaire du Triple Réchauffeur est de 21h00 à 23h00. En cycle inverse, 9h00 correspond
au méridien de la Rate, qui gère les états psychiques du moment.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Epinards crus
Fèves
Persil cru
Poisson
Viandes
8. La glycine
Description générale
Symbole : Gly (G) Groupe : neutre
Organe cible : le foie
Epinards
La glycine, jadis appelée « Glycocolle » ou « acide Amino acétique », est le plus simple des acides
aminés. Son goût rappelle celui du sucre, d’où son nom : glycine.
Fonctions dans le corps
Elle s'interconvertit avec la sérine et la thréonine, et constitue la molécule finale de la dégradation
de la choline.
Elle joue un rôle de neurotransmetteur inhibiteur au niveau de la moelle épinière.
Ce n'est pas une molécule chirale (c'est une exception pour les acides aminés).
La glycine est un précurseur des porphyrines 3 mais aussi de la créatine (dans le foie), de l'acide
urique), du glutathion avec l’acide glutamique et la cystéine.
Elle entre dans la composition des acides biliaires primaires : elle se conjugue aux sels biliaires les
rendant plus solubles.
Ajoutée au succinyl-CoA elle forme l'hème de l'hémoglobine.
Elle est requise pour la synthèse de l’ADN et de l’ARN
Elle favorise la mise en réserve du sucre sous forme de glycogène.
Elle est présente dans les sécrétions prostatiques.
Chronobiologie et complémentation
La glycine pourra être prise le soir 2h30 après le repas. Cette heure correspond au créneau
horaire du Foie, ou de 17h00 à 19h00, créneau horaire du Rein en MTC, heure également de la
concentration maximum dans la journée de l’Azote de l’Urée Sérique.
3
Molécules à structures cycliques impliquées dans le transport de l’oxygène et pouvant jouer le rôle de cofacteur lié
(groupement prosthétique) de certaines enzymes. Elles entrent dans la composition de l’hémoglobine, dans le globule rouge (où
l'on parle alors de Porphyrine érythrocytaire) et tiennent donc une place importante dans le métabolisme respiratoire. Sous
forme de chlorines, elles entrent également dans la composition des chlorophylles, et occupent ainsi également une place
centrale dans le métabolisme de la photosynthèse.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Sources alimentaires (non quantifiées)
Fèves
Poisson
Viande
Cacahuètes, amandes
Levure de boulangerie
9. L’hydroxyproline
Description générale
Symbole : Groupe neutre
Organe cible : le foie, les tissus.
L’hydroxyproline est synthétisé à partir de la proline. Il existe 8 formes d'hydroxyproline. Elle est
différente de la proline par la présence d'un groupe hydroxyle (OH).
Fonctions dans le corps
C’est un précurseur de la proline. Le collagène est le principal réservoir de proline et
d’hydroxyproline. L’hydroxylation de la proline nécessite de la vitamine C (acide ascorbique).
Elle améliore la souplesse articulaire et tendineuse ainsi que l'élasticité de la peau et des muscles.
Chronobiologie et complémentation
Il est préférable de la prendre l’hydroxyproline sur estomac vide, bien qu'elle puisse être
métabolisée par le foie de 1h00 à 3h00 (heure du Foie en MTC).
Sources alimentaires (non quantifiées)
Fèves
Céréales complètes
Œuf
Poisson
Viande et volaille
10. La proline
Description générale
Symbole : Pro (P) Groupe neutre
Organe cible : les tissus conjonctifs et cardiaques
Elle est synthétisée par l’ornithine, l’acide glutamique et l’hydroxyproline. Le collagène en est le
principal réservoir.
Fonctions dans le corps
Le fait que la proline entre dans la synthèse du collagène lui donne un rôle essentiel dans le
maintien de l’intégrité des tissus conjonctifs. Elle est donc nécessaire à la santé de la peau, des
artères, des articulations, des tendons. Elle tonifie également le muscle cardiaque et tonifie la
cicatrisation de la peau.
Chronobiologie et complémentation
Pour cibler l’action sur le cœur, la prise pourra se faire de 11h00 à 13h00 (heure du méridien du
Cœur en MTC), ou le soir après le repas pour le travail sur le foie (le créneau horaire du méridien
du Foie est de 1h00 à 3h00 du matin, toujours en MTC).
Sources alimentaires (non quantifiées)
Blé, germe de blé
Œufs
Poisson
Viande et volaille
Germe de blé
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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11. La sérine
Description générale
Symbole : Serv (S) Groupe neutre
Organe cible : cerveau, muscles
La sérine est synthétisée à partir de la glycine. La sérine est un acide-α-aminé en C3, homologue
hydroxylé de l'alanine.
Fonctions dans le corps
La sérine intervient au niveau du système nerveux dans la formation
des membranes cellulaires (en stimulant le métabolisme lipidique) et
dans la synthèse de la gaine de myéline. En participant à la synthèse
de créatine elle favorise le bon fonctionnement et à la réparation des
muscles et améliore la récupération après l'effort. La sérine permet
également le bon fonctionnement du système immunitaire.
Chronobiologie et complémentation
La sérine se prendra le soir sur estomac vide pour cibler son action
cérébrale.
La dégradation des lipides faisant intervenir le foie, le système
tendineux musculaire étant aussi régi par le foie en MTC, il conviendra
de la prendre aux heures du méridien, soit 1h00 à 3h00.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Arachide
Blé
Soja
Viandes
12. La tyrosine
Définition générale
Symbole : Tyr (Y) – Groupe neutre
Organe cible : Système Nerveux
La tyrosine est un complexe cuivrique. C’est un composé phénolé comme quelques autres tels
l’acide salicylique, l’aspirine de la Reine des Prés, le salicylate de méthyl dans les huiles essentielles
de gaulthérie, wintergreen ou du bouleau blanc.
Produite par la phénylalanine, elle participe à la synthèse des catécholamines : l’adrénaline, la
noradrénaline, la dopa, la dopamine, et participe à la production de la mélanine et d'un
neurotransmetteur de la médullosurrénale : l'épinéphrine.
Elle est également précurseur de l’hormone thyroïdienne (thyronine qui résulte de la
condensation de 2 tyrosines, donc de 2 cycles phénols, réunis entre autres par un pont avec une
alanine. Pour devenir active, après fixation progressive de l’iode alimentaire sur la thyronine, il
résulte une première fixation qui aboutit à la T3 et une deuxième iodation qui donne la T4 (80%
des hormones thyroïdiennes).
Fonctions dans l’organisme
La tyrosine participe à la régulation du système nerveux et du système hormonal. Elle agit donc
sur l’état de choc le stress et la régulation du poids (masse grasse), la dépression, l'hypertension
artérielle et la maladie de Parkinson. La contre-indication première est évidemment l'hyper
thyroïdie.
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Chronobiologie et complémentation
Pour cibler le pic de sécrétion de la TSH qui est le matin, la prise de la tyrosine se fait avant 8h00
ou en fin de matinée qui est le moment du 2 ème pic de production de la TSH.
Pour cibler la synthèse des catécholamines, prendre la tyrosine le soir avant le coucher.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Amandes
Avocat
Banane
Fèves de lima
Germe de blé
Graines de citrouille, de sésame
Soja
Viandes
Hareng mariné
Bière, vin
E. Les acides aminés issus de métabolisme
1. La carnitine
Description générale
Groupe des vitamines. (vitamine B11)
Organe cible : Les muscles, le cœur
La carnitine a été isolée de la viande rouge en 1905 et synthétisée en laboratoire dès 1927. Malgré
des études intensives menées durant les années 1930, ce n’est que dans la seconde moitié du
XX e siècle qu’on a compris son rôle de transporteur de lipides dans les cellules.
Dans l’organisme, la carnitine est principalement synthétisée par le foie et les reins.
Elle est synthétisée à partir de la lysine et de la méthionine. Ce processus demande également la
présence de fer, de vitamine C, de vitamine B6 et de vitamine B3 et de plusieurs enzymes.
Fonctions dans le corps
La carnitine joue un rôle primordial dans
le transport des acides gras à longue
chaîne à l’intérieur des mitochondries.
Ce processus, dans les mitochondries,
permet la production d’énergie sous la
forme d’adénosine triphosphate (ATP).
La carnitine est donc essentielle au bon
fonctionnement des muscles, y compris
du cœur. C'est un brûleur de graisses,
elle stimule les sécrétions pancréatiques
et gastriques et, de ce fait, est utile en
cas d'obésité non génétique.
Chronobiologie et complémentation
La carnitine pourra se prendre le soir de 1h00 à 3h00 (heure du foie en MTC) ou de 17h00 à 19h00,
(heure du Rein en MTC)
Sources alimentaires (non quantifiées)
Lait maternel Viande rouge
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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2. La citrulline
Description générale
Groupe : acide aminé non protéique
Organes cibles : le foie, l’intestin, les reins
Avec l'ornithine et l'arginine, elle joue un rôle
fondamental dans le cycle de l'urée, au cours duquel
l'ammoniac en excès dans l'organisme est éliminé.
Fonctions dans le corps
Le métabolisme de la citrulline est divisé en deux champs :
la citrulline libre et les protéines citrullinées. Le
métabolisme de la citrulline libre implique 3 enzymes (la
NO synthétase (Nos), l'ornithine carbamoyltransferase
(OCT) et L'arginosuccinate synthétase (ASS). Leur distribution dans les tissus permet de distinguer
trois voies métaboliques pour la citrulline.
- La distribution de ces enzymes
La citrulline est stockée dans le foie. Elle est synthétisée à partir de la glutamine avec la
participation de l'OCT (ornithine carbamoyltransférase) dans l’intestin et métabolisée par l'ASS
(arginosuccinate synthétase) dans la production de l'urée dans les reins. Dans cette dernière voie,
la citrulline circulante est en fait une forme masquée de l'arginine pour éviter sa captation par le
foie. Ensuite, dans la plupart des tissus produisant du NO, elle est recyclée en arginine à travers
l'ASS pour augmenter la disponibilité de l'arginine et produire du NO.
- Élimination de l'ammoniac en excès
L’azote représente 78 % de l’air. Il est converti en ammoniac ou en ion ammoniac qui est ensuite
transformé en fonction amine ou amide.
L'ammoniac qui dérive de la fixation de l'azote atmosphérique, de la réduction des nitrates ou de
l'absorption de l'ion ammonium est toxique pour l'organisme à partir d'une certaine
concentration. Le catabolisme d'un grand nombre de composés en produit.
Les acides aminés, provenant de l'hydrolyse des protéines, sont quantitativement les producteurs
majeurs d'ammoniac.
La glutamine est la forme de transport non toxique de l'ammoniac.
o Le cycle de l'urée
La séquence des réactions conduisant à l'élimination de l'excès d'ammoniac ou d'ion ammonium
comporte une phase mitochondriale et une phase cytosolique et ne se déroule que dans le foie.
o La phase mitochondriale
Dans les mitochondries, la carbam(o)ylphosphate synthétase utilise le CO2, le NH3 et 2 ATP pour
former le carbam(o)ylphosphate. Ce dernier est rejoint par l'ornithine. Sous l'action de l'ornithine
carbam(o)yltransférase (transcarbamylase), le radical carbamoyle est transféré sur l'ornithine
pour former la citrulline.
o La phase cytosolique
La citrulline ainsi obtenue est transportée dans le cytosol. Sous l'action de l'arginosuccinate
synthétase, Elle se condense avec l'aspartate pour donner l'arginosuccinate. Celle-ci est catalysée
par une arginosuccinate lyase qui assure le clivage en arginine et fumarate. Cette réaction
intervient également dans la synthèse de l'arginine.
Le fumarate est transporté dans les mitochondries et repris par le cycle de Krebs qui l'oxyde en
oxaloacetate qui sera transaminé en aspartate. Ainsi se crée le lien entre le cycle de Krebs et celui
de l'urée.
L'hydrolyse de l'arginine termine le cycle avec la formation de l'urée et de l'ornithine. L'urée est
excrétée pour être éliminée dans les urines tandis que l'ornithine est transportée dans les
mitochondries pour réinitialiser le cycle.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Une augmentation de l'ammoniac (ion ammonium) dans le sang conduit à l'hyperammoniémie.
L'excès d'ammoniac peut provoquer des dommages irréversibles dans le cerveau, le coma et la
mort. Il entraîne une élévation excessive du glutamate et de la glutamine. Cette
hyperammoniémie peut être le résultat de déficiences acquises ou héritées portant sur les
enzymes du cycle de l'urée.
Tout dysfonctionnement du foie causé par l'alcoolisme, une hépatite, une obstruction des canaux
biliaires, s'il n'est pas traité, altère le rôle de détoxification du foie et, par suite, le cycle de l'urée.
Cela a pour conséquence une élévation de l'ammoniac dans la circulation sanguine.
Une supplémentation en L-citrulline et/ou L-arginine fait partie intégrante du traitement des
perturbations du cycle de l'urée.
o La citrulline, précurseur de l'arginine
La citrulline n'est pas capturée par le foie et passe librement jusqu'aux reins où elle est
métabolisée en arginine.
- Production d'acide nitrique
L'oxyde nitrique aide à réguler la pression sanguine lorsqu'il est synthétisé dans l'endothélium
vasculaire, la couche de cellules lisses (les cellules épithéliales) qui tapissent l'intérieur des parois
des vaisseaux sanguins. À cet endroit, il exerce un effet vasodilatateur, diminuant ainsi la pression
sanguine et augmentant le flux sanguin.
Chronobiologie et complémentation
En considérant que 5h00 du matin est l’heure de recharge du méridien du Rein en chronobiologie
occidentale et en sachant qu’il s’agit d’un cycle circadien, on peut à priori en déduire que son
acrophase se situe aux alentours de 17h00. La citrulline pourra se prendre de 17h00 à 19h00,
créneau qui correspond à l’heure du méridien du Rein en MTC.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Citrouille (d’où elle tire son nom)
Melon
Concombre
3. l’ornithine
Description générale
Groupe des acides aminés non protéigéniques mais entrant dans certains métabolismes, comme
pour la citrulline.
Organe cible : le foie
L’ornithine est synthétisée par l’arginine. C’est le précurseur de la citrulline, de la proline et de
l’acide glutamique.
Fonctions dans le corps
Elle stimule l’hormone de croissance, favorise l’élimination de l’ammoniac, aide à métaboliser
l’excès de lipides corporels, lorsqu’elle est combinée avec l’arginine et la carnitine.
Chronobiologie et complémentation
L’ornithine pourra se prendre de 17h00 à 19h00, heure du méridien du Rein en MTC.
Pour cibler l’hormone de croissance, la prendre le soir 2h30 après le repas.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Œufs
Poissons
viandes
Graines
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4. La taurine
Description générale
Groupe dérivé d'un acide aminé soufré (l’acide 2-aminoethanesulfonique)
Organes cibles : le cerveau et le foie.
Elle a été isolée à partir de la bile de taureau, d'où son nom, pour la première fois en 1827 par
deux scientifiques allemands, Friedrich Tiedemann et Leopold Gmeli.
C’est un des acides aminés « libres » les plus abondants dans le corps. Elle peut être synthétisée
par la cystéine.
La taurine est naturellement synthétisée dans le pancréas d'où elle transite vers la bile.
Les organes où est majoritairement concentrée la taurine sont le cœur, les globules blancs, les
muscles squelettiques.
Fonctions dans le corps
La taurine a une action sur les récepteurs GABA(A) et la glycine au niveau cérébral, une
osmorégulation notamment sur le calcium, une interaction avec le métabolisme des lipides, et
une activité antioxydante.
Elle empêche la chute du potassium tout en laissant sortir le sodium.
Chronobiologie et complémentation
La taurine se prend entre 15h00 et 19h00, moment de l’acrophase du pancréas.
En MTC l'heure de la Rate/Pancréas est 9h00 du matin et l'heure de recharge 21h00
Sources alimentaires (non quantifiées)
Viande
Oeuf
Algues, fruits de mer, poissons
Lait maternel
5. La théanine
Description générale
Groupe dérivé de la glutamine
Organe cible : le système nerveux central
La théanine fut isolée et identifiée par un scientifique japonais en 1949. Elle est le principal acide
aminé de la feuille de thé vert et responsable de son goût légèrement sucré.
Fonctions dans le corps
Elle est absorbée au niveau de l’intestin grêle par transport actif, puis elle est métabolisée par les
reins. Elle peut traverser la barrière hémato-encéphalique et engendrer un effet direct sur le SNC
en favorisant la production d’ondes alpha. Elle favorise également la production de la dopamine,
sérotonine et GABA. Ces actions lui confèrent un effet positif sur la sensation de bien-être et de
détente.
Chronobiologie et complémentation
La théanine peut être prise de 17H00 à 19h00 (heure du méridien du Rein en MTC) ou le soir au
coucher (production de sérotonine).
Elle peut être également prise de 13h00 à 15h00, heure du méridien de l’Intestin grêle en MTC
dont l’élément est le Feu.
Sources alimentaires
Thé vert surtout du Japon et certaines espèces de champignons.
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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F. Tableau récapitulatif des acides aminés
Nom AAE
Groupe
Chronobiologie et
pHi
d’acides aminés
complémentation
Fonctions métaboliques
acide
aspartique
Non Dicarboxylique Acide le soir Cycle de l'urée, formation des
nucléotides, production
d'anticorps.
acide
glutamique
Non Dicarboxylique Acide le soir au coucher. Cycle des acides
tricarboxyliques, participe à la
néoglucogénèse,
neurotransmetteur cérébral,
transport du potassium,
précurseur du glutathion
(système immunitaire
intestinal, fourniture
d'énergie, …)
Alanine Non Aliphatique Neutre 21h00 (Acrophase du
Glucagon)
Au coucher
(neurotransmetteurs)
Métabolisme glucidique,
glycolyse.
Arginine Non Dibasique Basique le matin sur estomac
vide au moins 30 mn
avant le repas ou le soir
au coucher.
Détoxication de l'ammoniac,
du mercure, métabolisme du
glycogène.
Asparagine Non Amidé Neutre 11h00 ou 23h00 Système nerveux
Cystéine Non Soufré Neutre 2h30 après le repas du
soir
Ou avant 15h00
(interaction avec
l’acrophase de l’insuline)
Actions de détoxication,
production du collagène,
élasticité et texture de la peau,
du glutathion, de la taurine,
des sels biliaires.
Glutamine Non Amidé Neutre le matin sur estomac
vide ou le soir au
coucher
Glycine non Aliphatique Neutre 2h30 après le repas du
soir (Foie en MTC)
18h00 (Reins en MTC) et
acrophase Azote de
l’Urée sérique.
Histidine non Dibasique Basique 9h00 à 11h00 ou 21h00
à 23h00
Isoleucine +
BCAA
oui Aliphatique Neutre 2h30 après le repas du
soir +avant, pendant et
après l'effort.
Leucine+BCAA oui Aliphatique Neutre 2h30 après le repas du
soir + avant, pendant et
après l'effort
Lysine oui Dibasique Basique le matin au moins 30 mn
avant le repas ou le soir
au coucher.
Méthionine
oui Soufré Neutre 2h30 après le repas du
soir.
Détoxication de l'ammoniac,
formation des bases azotées,
fonctionnement du cerveau.
Synthèse des purines, acides
nucléiques, porphyrine,
créatine, glutathion, sels
biliaires.
Formation de l'hémoglobine,
promoteur de la formation de
leucocytes. Croissance et
réparation des tissus.
Formation de l'hémoglobine,
régulation de la glycémie.
Régulation de la glycémie,
production des hormones de
croissance. Croissance et
réparation des tissus
Développement des os,
production d'anticorps,
d'hormones, d'enzymes,
formation du collagène, …
Maintien le fonctionnement
du foie, antioxydant,
précurseur de la créatine, la
choline, la carnitine.
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Nom AAE
Groupe
d’acides aminés
Phénylalanine non Noyau
aromatique
pHi
Neutre
Chronobiologie et
complémentation
Entre 16h00 et 17h00
(Adrénaline et la
Noradrénaline)
Le soir au coucher
(Dopamine).
Le matin 30 mn avant le
repas (SN et Thyroïde).
Fonctions métaboliques
Système nerveux,
fonctionnement de la
mémoire, précurseurs
d'hormones thyroïdiennes, de
mélanine.
Proline non Aliphatique Neutre 11h00 à 13h00 (Cœur en
MTC)
Ou 2h30 après le repas
du soir
Sérine non Hydroxylé Neutre 2h30 après le repas du
soir.
Thréonine oui Hydroxylé Neutre 2h30 après le repas du
soir
Tryptophane oui Noyau
aromatique
Tyrosine oui Noyau
aromatique
Structures des protéines (ex:
collagènes)
Synthèses des purines,
créatine, porphyrine. Participe
à la production d'anticorps.
Indispensable pour la
croissance, formation du
collagène et de l'élastine,
fonctionnement du foie.
Neutre 16h00 (pic de l’insuline) Précurseur de la production de
sérotonine, d'acide
nicotinique.
Neutre
Avant 8h00 ou fin de
matinée (TSH)
Le soir (catécholamines)
Valine+BCAA oui Aliphatique Neutre 2h30 après le repas du
soir +avant, pendant et
après l'effort.
Précurseur de la mélanine,
adrénaline et thyroxine.
Fonctionnement de la
thyroïde.
Métabolisme du muscle,
croissance et réparation des
tissus.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
33
III. LES VITAMINES
A. Historique
En 1911, à Londres, après de nombreuses expérimentations, le jeune chimiste
isola, à partir de la pellicule de son qui enveloppe le riz, une substance
cristallisée capable de prévenir et de guérir le béribéri, une maladie
neurologique et cardio-vasculaire atteignant les nerfs des bras et des jambes.
Il découvrit ainsi que ce trouble provenait d’une carence provoquée par un
déficit alimentaire. Il appela sa découverte «et amine, terme de chimie
correspondant à des produits azotés, mot créé de la contraction latine « amine
vitale » ou « vital-amine ».
Casimir Funk
B. Définition
Les vitamines sont des substances organiques, des structures
variées et ne sont pas toutes des amines. Elles n’ont pas de
valeur énergétique propre contrairement aux nutriments
habituels utilisés pour la production d'énergie ou incorporés au
cours de la synthèse des constituants de l'organisme (glucides,
acides aminés ou acides gras essentiels).
La plupart agissent comme des coenzymes ou des cofacteurs au
cours des réactions enzymatiques.
Les besoins quotidiens de l'organisme en vitamines ne sont que de quelques fractions de
microgramme à quelques milligrammes, donc de faible poids moléculaire, que l'homme ne peut
synthétiser en quantité suffisante.
Ce sont des substances qui doivent être fournies par l'alimentation, sauf :
- La vitamine D3 (cholécalciférol) : synthétisée par l'exposition de la peau aux ultra-violets
solaires.
- La vitamine K2 (philloquinone): synthétisée par flore microbienne intestinale.
- La vitamine B3 (niacine), synthétisée par la flore microbienne intestinale grâce au
tryptophane.
Certaines d'entre elles ont des structures proches d'autres composés organiques : sucres pour la
vitamine C, hormones stéroïdes pour la vitamine D, porphyrines pour la vitamine B12.
Entre vitamines hydrosolubles et liposolubles
Nous distinguons des vitamines hydrosolubles et des vitamines liposolubles.
Les vitamines hydrosolubles ne sont pas stockées de manière prolongée et les apports
excédentaires sont excrétés dans les urines, à l'exception de la vitamine B12. Elles sont surtout
absorbées au niveau de l’intestin proximal. Certaines d'entre elles ont un site d'absorption unique,
par exemple la vitaminé B12 est absorbée au niveau iléon terminal). Certaines vitamines
identifiées comme telles sont plus connues sous leur nom usuel (comme inositol pour la B7 ou
adénine pour la B4) Ces vitamines mieux connues sous leur nom usuel sont les vitamines B4, B7,
B10, B13, B14, B15 et B16.
L’ensemble des vitamines hydrosolubles sont celles du groupe B et la vitamine C.
Les vitamines liposolubles sont absorbées en même temps que les graisses et sont stockées.
Elles sont très liées aux lipides dont elles suivent les différentes étapes. Leur absorption sera
diminuée en cas de malabsorption des lipides.
Ce sont les vitamines A, D, E, K.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
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C. Les vitamines hydrosolubles
1. La vitamine B1 (thiamine ou aneurine ou acide abérique)
La découverte de la vitamine B1 est associée aux recherches sur le Béribéri, maladie qui se
manifeste par des troubles neurologiques et cardiovasculaires, connue en Chine depuis plus de
2500 avant Jésus-Christ. Elle fut isolée par Casimir Funk en 1912 et nommée acide abérique.
Absorption, activation
Elle est absorbée dans le duodénum et dans l'intestin grêle puis transformée et activée dans le
foie.
Son rôle
Elle permet en particulier la dégradation du pyruvate (sel de l'acide pyruvique), toxique pour le
système nerveux.
Le pyruvate transforme les glucides en énergie via la glycolyse, le cycle de Krebs, et cette
néoglucogenèse est nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux et des muscles.
Elle a donc un rôle de neurotransmetteur.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Levure de bière en paillettes 12,00
Germe de blé 2,00
Graines de tournesol 1,98
Graines de sésame 0,80
Flocons d’avoine 0,80
Noisettes 0,70
Noix du Brésil 0,70
Viande de Porc 0,60
Légumineuses 0,4 à 0,8
Pain complet 0,35
Riz complet 0,60
Foie 0,20
Œufs 0,15
Pommes de terre vapeur 0,10
Noix du Brésil
2. La vitamine B2 (riboflavine, ou lactoflavine ou béflavine)
La découverte est attribuée à Blyth en 1879 qui l'isola du petit lait. Sa structure chimique fut
déterminée par Kuhn en 1933. Son rôle dans le système biologique fut définit par Otto Warburg
et Hugo Thérell.
Absorption et activation
La vitamine B2 est absorbée dans la partie haute du tractus gastro intestinal. Elle est
proportionnelle à la dose ingérée et est sodium dépendante Elle est extrêmement importante
dans le transfert d'électrons après transformation en flavine mononucléotide (FMN) et en
flavine adénine dinucléotide (FAD).
RIBOSE + FLAVINE = RIBOFLAVINE
ADENINE + RIBOSE +FLAVINE = FAD
C’est un constituant des acides nucléiques.
Elle est transformée dans le foie et dans la cellule intestinale en FMN en présence d'ATP, puis en
FAD où elle devient active. L'activité de la réaction est stimulée par les hormones thyroïdiennes
et l'aldostérone.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Son rôle
Son rôle est lié à la synthèse des flavines. Elle forme des complexes avec les métaux comme
l’argent, le cuivre, le mercure. Sa concentration dans le cerveau est constante même lorsque les
apports sont très faibles et n’augmente pas quand ils sont très élevés. Elle joue un rôle important
dans la synthèse des protéines et la régénération cellulaire. Elle est liée au fonctionnement du
nerf optique et participe activement avec la vitamine B1 à la production énergétique musculaire.
Elle est impliquée dans l'ensemble des réactions biochimiques de production d’énergie à partir
des glucides, des lipides avec les vitamines B1, B5 et B6. Elle favorise la régénération de
l'épiderme et des cheveux. Elle aide à mieux supporter le stress.
Note : Une carence entraîne des troubles de la peau et des muqueuses et un arrêt de la croissance.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Levure de bière sèche 6,40
Foie d’agneau cru (!) 4,64
Foie d’agneau cuit 4,30
Foie de génisse cuit 4,00
Rognons de bœuf cuit 3,00
Rognon de veau ou bœuf cuit 2,40
Cœur de veau ou bœuf cuit 0,80
Foie de volailles cuit 2,37
Amandes 1,00
Fromage de chèvre type crottin 0,80
Jaune d’œuf cru 0,40
3. La vitamine B3 (niacine ou vitamine PP ou niacinamide ou
nicotinamide ou vitamine G ou acide nicotinique)
La vitamine B3 est hydrosoluble. Elle correspond à deux molécules : la niacine (acide nicotinique)
et son amide, la nicotinamide, parfois appelée « niacinamide ». Elle est aussi appelée vitamine PP
pour « Pellagra préventive » car une carence en cette vitamine est responsable de la Pellagre.
Absorption, activation
La vitamine B3 peut être synthétisée à partir de la flore microbienne intestinale grâce au
tryptophane.
Son rôle
Elle est précurseur du NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide) et du NADP+ (nicotinamide
adénine dinucléotide phosphate). C'est un cofacteur d'oxydoréduction dans le métabolisme
des glucides, des lipides et des protéines.
Elle aide à la conversion de l'homocystéine en méthionine.
Elle participe à la conversion du méthyltétrahydrofolate en tétrahydrofolate, précurseurs de
la vitamine B9). Le tétrahydrofolate est utilisé dans la synthèse des bases puriques et
pyrimidiques (ADN et ARN).
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Levure alimentaire 25,00
Foie de veau cuit 20,00
Foie d’agneau cuit 16,00
Lapin 10,00
Anchois 4,00
RaisinS secs 1,00
Haricots rouges cuits 0,60
Amandes
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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4. La vitamine B4 (adénine)
Anciennement appelée vitamine B7, elle est communément considérée aujourd'hui comme étant
la B4 (sauf chez les anglos saxons où la B4 est encore souvent attribuée à la choline)
Seule ou associée à d'autres molécules, elle est indispensable au vivant.
C'est une base azotée que l'on retrouve sous forme de nucléotide, appartenant à la famille des
purines. Elle est associée dans l'ADN à la thimine. C'est la désoxyadénosine mono phosphate
(donc liée à une désoxyribose) et dans l'ARN associée à l'uracile. C'est l'adénosine mono
phosphate (liée à une ribose).
Elle justifie son appartenance au groupe des vitamines par le fait que l'homme ne la synthétise
pas.
Absorption et activation
Etant une des bases de l'ADN, elle se trouve dans toutes nos cellules où elle est toujours active.
Son rôle
Elle est directement liée à la reproduction cellulaire donc essentielle à la formation, au
développement et au bon fonctionnement du corps. Elle augmente la prévention des radicaux
libres et des problèmes liés aux globules blancs. Elle est le précurseur de l'énergie générale dans
le corps par le biais de l'ATP (Cycle de Krebs).
On la retrouve dans le NAD (nicotinamide adénine dinucléotide, dérivé de la niacine ou vitamine
B3) et aussi dans le FAD (flavine adénine dinucléotide, un co-facteur d'oxydo-réduction dérivé de
la riboflavine ou vitamine B2).
Sources alimentaires
Elle est présente dans pratiquement tous les aliments mais peut aussi être conçue à partir de
l'acide cyanhydrique (contenu par exemple dans les pépins de pomme).
5. La vitamine B5 (acide pantothénique)
Le terme Pantothen vient du grec et signifie « partout » : l’acide pantothénique se trouve en effet
dans presque tous les aliments.
L'acide pantothénique est constitué d'une molécule d'acide pantoïque et d'une molécule de
β-alanine, liées par une fonction amide.
Absorption, activation
Il est synthétisé par les bactéries de la flore intestinale, et absorbée au niveau de l'intestin grêle.
Son rôle
L’acide pantothénique se transforme en coenzyme A qui agit sur le système nerveux et sur les
glandes surrénales, d’où son surnom de « vitamine antistress ». Il participe également à la
formation et à la régénération de la peau, des muqueuses et du système pileux. Il est directement
impliqué dans le métabolisme du cholestérol et joue un rôle essentiel dans les mécanismes
régulateurs de l’adrénaline, de l’insuline et de la porphyrine (un précurseur de l’hémoglobine).
Il est nécessaire au métabolisme des glucides, des lipides, des protéines et à la synthèse des
anticorps et de l'acétylcholine.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Foie de bœuf 8,70 Note : L'acide pantothénique est détruit
Levure de bière 7,20 par la chaleur en solution aqueuse.
Jaune d’œuf 4,50
Rognon de bœuf 4,00
Champignons 2,00
Œuf dur 1,50
Bœuf 1,30
Poulet 1,10
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6. La vitamine B6 (pyridoxine ou pyridoxal ou pyridoxamine)
Elle se trouve dans les aliments sous différentes formes : pyridoxine, pyridoxal et pyridoxamine.
Sa forme active dans l'organisme est nommée pyridoxal-5-phosphate ou PLP.
Absorption, activation
La pyrodoxine est absorbée au niveau de l'intestin grêle, transportée au foie où elle subit une
double transformation : la première en pyridoxal ou pyridoxamine, la deuxième en coenzyme
actif, le pyridoxal-5-phosphate, c'est-à-dire la vitamine B6. Elle est également stockée dans les
muscles. C'est une coenzyme du métabolisme des acides aminés.
Elle est excrétée dans l'urine 8 heures après son ingestion.
Son rôle
Elle a une participation cruciale dans la synthèse de certains anticorps, de l'hémoglobine et de
certains neurotransmetteurs comme la sérotonine, la mélatonine, la dopamine et l'acide gammaaminobutyrique
(GABA), d'où son importance dans le maintien de l’équilibre psychique. Elle
contribue à la bonne absorption de la vitamine B12 et à la production d'acide chlorhydrique. Elle
est aussi nécessaire à la production de la vitamine B3, à partir du tryptophane.
Elle participe à l'énergie musculaire en y transformant le glycogène en glucose. C'est un puissant
antioxydant.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Levure alimentaire 4,20
Abats 0,2 à 1,2
Thon cuit 1,05
Saumon cuit 0,98
Poulet rôti 0,60
Riz complet 0,60
Lentilles 0,60
Céréales 0,15 à 0,5
Morue cuite 0,45
Avocat 0,40
Chou 0,30
Pommes de terre 0,10
Viandes 0,15 à 0,25
7. La vitamine B7 (inositol ou myo-inositol ou Bx)
Découverte par Scherer en 1849, sa production commence en 1915 et c'est dans les années 1930
que Dangschaft et Postmark publient sa structure chimique.
Reliée au groupe sous l'appellation vitamine Bx (avec la biotine et la choline) elle est considérée
comme une vitamine du fait de son caractère indispensable à la vie et en même temps contestée
car le corps peut la synthétiser. La dénomination B7 est attribuée dans les pays anglo-saxons à la
biotine.
Il est important d’être attentif à la provenance des produits qui peuvent avoir un nom différent.
Absorption, activation
C'est la seule vitamine issue de la transformation du glucose par les bactéries intestinales. Du fait
qu'elle est synthétisée par le corps, elle est directement active.
Son rôle
Il existe 9 stéréoisomères de l'inositol. Le plus couramment trouvé dans la nature est le myoinositol
appelé simplement inositol. Dans les plantes, il est nommé acide phytique et dans les
céréales riches en son, il se trouve sous forme de sels : les phytates.
Il prend en charge la production de la moelle osseuse et entre dans la composition de la
membrane de l'œil, des cellules intestinales et des neurotransmetteurs.
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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C'est un composant des phospholipides étant eux-mêmes des constituants de la gaine de myéline
(sphingomyéline) d'où son intérêt dans la protection du système nerveux. Elle facilite la
conversion du glucose en énergie, régule le cholestérol, évite l'athérosclérose, l'artériosclérose et
l'hypertension. Elle a un effet protecteur sur les phanères.
Sa production dans le corps diminue avec l'âge, d'où l'importance d'une supplémentation pour
stimuler les réflexes et prévenir les maladies dégénératives.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Spiruline
Céréales complètes
Soja
Epinards
Légumineuses
Noix
Germe de blé
Foie de bœuf
8. La vitamine B8 (biotine ou vitamine H ou Bios II
ou coenzyme R)
La vitamine B8 est souvent nommée vitamine H et vitamine B7 dans de nombreux pays,
notamment anglo-saxons. Chez ces derniers, la vitamine B8 est une appellation erronée pour
l'AMP (adénosine monophosphate, tandis qu'en France la vitamine B7 désigne l'inositol, ces deux
composés n'ayant aucun rapport entre eux ni avec la biotine.
Absorption, activation
La biotine est absorbée et activée dans l'intestin grêle.
Son rôle
Elle est la coenzyme des carboxylases qui catalysent les hydrates de carbone. Elle participe
aussi au métabolisme des graisses et surtout des protéines par son action sur la nature et la
vitesse de formation de l’acide ribonucléique (ARN). Sa principale fonction est de favoriser
l'utilisation des vitamines B5, B9 et B12.
Elle est le tonifiant des phanères (peau, ongles, cheveux)
La vitamine est toujours utilisée dans le milieu équin pour tonifier les sabots des chevaux.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Levure sèche 0,4
Levure de bière 0,09
Foie 0,03 à 0,13
Œuf 0,025
Riz non poli 0,012
Champignons 0,012
Avocat 0,01
Huîtres 0,01
Bifteck 0,0045
Fraise 0,0045
Pain complet 0,003
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9. La vitamine B9 (acide folique ou folate ou folacine
ou acide ptéroylglutamique)
Elle est un coenzyme clé dans la synthèse des acides nucléiques. Sa découverte
fait suite à des recherches menées dans les années 30 sur des substances
capables de protéger de l'anémie certains animaux de laboratoire. Plusieurs
produits aux structures voisines furent ainsi identifiés et regroupés sous le nom
de « folates » car ils abondaient dans les feuilles de certains végétaux
notamment les épinards.
Absorption, activation
Les polyglutamates libérés des protéines alimentaires par les protéases
digestives sont absorbés au niveau de l'intestin grêle, puis transformés en
méthyl-5-tétrahydrofolate actif, précurseur de la THF (tétrahydrofolate), elle-même de l'acide
tétrahydrofolique (vitamine B9).
Son rôle
Elle est essentielle à la synthèse de l'ADN et des acides aminés.
Les folates (vitamine B9) interviennent dans le catabolisme de l'histidine, la synthèse de la
méthionine, la formation des purines et des pyrimidines (ADN). C'est dans cette dernière
opération que la vitamine intervient comme cofacteur de la thymidylate synthétase, enzyme clé
de la synthèse de l'ADN. Un déficit en folates se traduit par des anomalies de la division cellulaire.
Son absence est particulièrement ressentie au niveau de l'hématopoïèse (fabrication des cellules
du sang), des défenses immunitaires. Une carence en vitamine B9 chez la femme enceinte peut
entrainer pour son fœtus une maladie nommée « Spina bifida ». C'est une non fermeture du tube
neural au niveau lombo-sacré qui a pour conséquence le manque d'apophyses épineuses sur
plusieurs vertèbres, une anémie importante au niveau de la moelle épinière entrainant un
manque de formation de cellules sanguines (anémie mégaloblastique).
C'est donc une vitamine qui a une importance capitale.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Levure de bière 3900
Foie gras 600
Foie de poulet cuit 560
Foie de bœuf cuit 260
Haricots secs 250
Epinards 190
Noix 180
Brie 125
Flocons d’avoine 120
10. La vitamine B10 (acide para-amino-benzoïque (PABA))
Parfois aussi appelé vitamine B10 (avec le para-aminobenzoate de sodium), c’est une vitamine
hydrosoluble communément appelée PABA.
Absorption, activation
Le PABA est fabriqué par la flore bactérienne intestinale.
Son rôle
Le PABA participe à la synthèse de la vitamine B9 (acide folique) qui à son tour favorise
l'assimilation de la vitamine B5 (acide pantothénique). Le PABA intervient dans le processus
d'oxydation aboutissant à la production de mélanine, le pigment naturel de la peau et des
cheveux. Il participe aussi la synthèse des cellules, régule le métabolisme des cellules sanguines
et agit sur le système nerveux par le biais de l'hypophyse qu'il stimule surtout quand il est associé
au manganèse. Il agit sur le vitiligo, le psoriasis et l'eczéma.
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Sources alimentaires (non quantifiées)
Levure de bière
Foie, rognons, cervelle
Œuf
Gelée royale
Haricots verts
Choux
Bananes
Pomme de terre
Tomates
Céréales complètes ou germées
11. La vitamine B11 (carnitine)
Voir « La Carnitine » page 27
12. La vitamine B12 (cobalamine ou cyanocobalamine
ou méthylcobalamine)
Sa découverte fait suite à l'observation en 1926 de guérison de cas d'anémie pernicieuse (anémie
sanguine) par l'absorption de foie de veau. Elle fut isolée en 1945 et identifiée au facteur antianémique
contenu dans le foie.
Absorption, activation
La vitamine B12 est absorbée au niveau de l'iléon terminal grâce à la présence d'une
glycoprotéine synthétisé par les cellules du fundus l'estomac, appelée facteur intrinsèque.
Elle est stockée dans le foie et ses réserves couvrent les besoins de l'organisme pour une durée
d'environ 4 ans.
Son rôle
La vitamine B12 participe à la synthèse de l’ADN et favorise la division des cellules. Elle participe
au métabolisme des glucides, lipides et protéines.
En association avec les vitamines B6 et B9, elle prévient l'excès d’homocystéine, responsable, si
elle est en trop forte concentration, d’une élévation de risques cardiovasculaires. Elle permet
l’assimilation du fer nécessaire à la formation des globules rouges, et participe au maintien de
leur qualité. Elle possède également des effets antiallergiques dus à son noyau cobalt.
Elle participe au bon fonctionnement du système nerveux, notamment en ayant une action
favorable sur la gaine de myéline qui protège les nerfs.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Foie de bœuf 85
Foie de mouton 65
Rognons de bœuf 35
Hareng fumé 14,5
Cœur de bœuf 13
Thon cuit 11
Saumon 7
Levure alimentaire 5
Viande de bœuf 4,9
Jaune d’œuf 4,7
Crevettes 1,9
Foie de mouton
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13. La vitamine B13 (acide orotique)
La découverte de l’acide orotique remonte à 1904. Son importance biologique n’a guère été
relevée jusqu’aux années 1940 où il apparaît comme un précurseur des pyrimidines (uridine
triphosphate et cytidine triphosphate).
Il fut aussi désigné sous le terme de «facteur du petit lait», de «facteur galactosique animal» ou
encore de vitamine B13.
Absorption, activation
Il est absorbé et synthétisé par la flore bactérienne intestinale qu'il stimule.
Son rôle
Fin des années 50, on lui attribue le rôle de promoteur de croissance pour des micro-organismes
comme les Lactobacilli streptococci et les Neurospora.
Combiné à la méthionine, il stimule la croissance. Combiné à la lysine, l’acide orotique joue un
rôle hépato-protecteur contre les agents toxiques.
Sur le plan structurel, l’acide orotique correspond à l’acide uracyl 4 carboxylique.
L’orotidine, un dérivé glycosidé, est produit par différentes cultures de micro-organismes. La
synthèse se fait par la flore intestinale et dans les glandes mammaires à partir de l'acide
aspartique.
Les sels de calcium, de zinc et de magnésium de l’acide orotique sont également actifs.
Aux Etats-Unis, il est utilisé pour traiter les scléroses en plaques, des diarrhées et dans la lutte
contre les calculs rénaux. En France, les orotates (sels d'acide orotique) ont été beaucoup utilisés
comme transporteurs des oligo-éléments jusqu'à leur interdiction en 2010.
Il participe au métabolisme des vitamines B9 et B12, directement impliqué dans la production de
la flore intestinale, baisse l'acide urique, d'où l'intérêt dans le traitement des calculs rénaux et de
la goutte. Il protège les cellules hépatiques, agit sur les triglycérides et le cholestérol.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Levure de bière
Petit lait
Produits laitiers
14. La vitamine B14 (xanthopterine)
La structure chimique de la xanthoptérine a été identifiée pour la première fois en 1940. Par
R. Purrmann. C'est un pigment ptérinique jaune, présent par exemple dans les ailes de papillon, à
partir desquelles FG Hopkins a extrait pour la première fois en 1889 ce type de pigments.
Les études sur la xanthoptérine ont abouti au fait qu'il s'agit d'un pigment jaune trouvé dans le
règne animal (ailes de papillons et d'oiseaux). Elle est aussi présente dans la chair de crabe mais
son rôle dans le corps humain n'est pas défini.
15. La vitamine B15 (acide pangamique)
En 1951, Krebs et ses collaborateurs isolent, au départ de graines, un nouveau composé doué
d’une activité vitaminique. Ils désignent ce produit sous le nom d’acide pangamique (du grec
« pan » qui veut dire « universel » et « gamique » qui signifie « graine ») et lui attribue le nom de
vitamine B15.
La vitamine B15 est un dérivé de l'acide glutamique.
Absorption, activation
Elle est présente dans le corps.
Son rôle
Elle a une action anti-oxydante et défatigante due à son rôle oxygénant de la cellule. Elle prévient
l'accumulation des graisses dans le foie, diminue le taux de cholestérol et prévient l’apparition de
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cirrhose. Elle réduit la fréquence des crises d’asthme, les dépenses du glycogène et renforce le
système immunitaire. Elle augmente la résistance à l'effort car il diminue l'accumulation de l'acide
lactique dans les muscles. Elle est donc recommandée aux sportifs.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Levure de bière
Riz brun (cuticule)
Graines de sésame
Graines de citrouille
16. La vitamine B16 (dimethylglycine ou DMG)
La diméthylglycine (DMG) est un dérivé de la glycine. Elle peut être formée à partir de la
triméthylglycine après la perte d'un de ses groupes méthyl. C'est également un sous-produit du
métabolisme de la choline.
La diméthylglycine avait été nommée vitamine B16 lors de sa découverte, mais, contrairement à
d’autres vitamines du groupe B), une carence alimentaire ne provoque aucun trouble
physiologique.
Son rôle
Elle pourrait être intéressante dans l’autisme.
Elle pourrait contribuer à l'augmentation des performances sportives. Elle améliore les défenses
immunitaires.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Pois
Levure de bière
17. La vitamine B17 (laëtrile ou amygdaline)
C'est une substance glucoside naturelle qui se trouve dans les noyaux d'abricots. Elle est
devenue populaire dans les années 1970 car des recherches effectuées sur des personnes
atteintes de cancer révélèrent une diminution très significative de leur maladie. Il s'agissait de
l’acide cyanidrique ou cyanure d’hydrogène ou acide prussique. (Les sels de l’acide
cyanhydriques sont des cyanures).
Aucune étude n’a validé son intérêt en tant que complémentaire pour l’être humain.
Sources alimentaires
Pas de source alimentaire.
La laëtrile se trouve dans les noyaux d'abricot, de pêche, de pomme, de prune,
de cerises, fleurs de laurier sauce, mais ceux-ci se arrivent rarement dans nos
assiettes en dessert, et c’est tant mieux !
18. La vitamine C (acide ascorbique, ascorbate)
En 1747 un médecin, James Lind démontra que l'apport de citrons et d'oranges guérissait du
scorbut. C'est en 1912 que C. Funk la présenta comme une protéine que l'homme ne peut pas
synthétiser. Albert Szent-Gyogyi l'isole en 1926 à partir d'une substance extraite des surrénales.
Elle fut appelée acide hexuronique. Après avoir (re)démontré qu'elle guérissait du scorbut, en
1932, elle fut nommée acide ascorbique et valut à son découvreur le Prix Nobel en 1937.
Absorption et activation
Elle est absorbée dans l'intestin et stockée dans les glandes endocrines, l'hypophyse, l'intestin, la
rétine, le cerveau, le foie et la rate.
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C'est une vitamine métabolisée chez presque tous les animaux, mais pas chez l'être humain. Son
apport est donc exogène.
Son rôle
Son rôle est de transporter l'hydrogène particulièrement important dans la formation du
collagène et donc des os, des dents et des vaisseaux. Il sert à la production et au métabolisme de
certains acides aminés et de neurotransmetteurs, à la fabrication de la cortisone (gluco-stéroide
par réaction chimique avec le glucose) à l'assimilation et au fonctionnement de la vitamine B9
(folates) et intervient dans la fabrication de l'ADN.
En interaction avec les acides aminés, La vitamine C intervient dans le métabolisme de la
phénylalanine, est nécessaire à l’hydroxylation de la proline (formation du collagène), à la
synthèse de la carnitine et à la dégradation de la tyrosine.
Elle participe activement au « bon fonctionnement » du zinc qui en est un grand consommateur.
Elle augmente l'absorption du fer et du calcium.
Elle fait partie de la synthèse des catécholamines (la noradrénaline, dopamine béta-hydroxylase).
Elle accélère la cicatrisation des plaies, des brûlures et donc la guérison des blessures. Elle réduit
le taux d'histamine dans les crises d'allergie. C'est un puissant anti oxydant très utile comme
adjuvant dans le traitement des cancers.
Sa durée de vie dans l'organisme étant très courte (4h après ingestion elle a quitté le corps),
l'hypervitaminose C est inexistante, cependant un surdosage très excessif peut occasionner des
troubles passagers qui seront vite résorbés.
Sources alimentaires (mg /100 gr)
Acérola 1000 Fraises 55
Cynorrhodon 750 Kiwi 70
Argousier 700 Cresson 55
Goyave 200 Epinards cuits 51
Cassis 200 Asperges 33
Poivron rouge 190 Foie de veau 32
Persil 170 Petits pois frais 27
Poivron vert 90 Melon 25
Brocolis cuits 75 Pommes de terre 20
Chou-fleur 60 Haricots verts 19
Choux de Bruxelles cuits 60 Abricot 10
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19. La vitamine J (choline)
Son nom vient du grec « Kholé » qui signifie « bile ».
Stricker, chimiste allemand, la découvre en 1868 après l'avoir extraite du foie. Il la trouvera
ensuite dans le cerveau en plus grande quantité.
Absorption et activation
Elle est présente dans le corps humain, principalement dans le cerveau et aussi dans le foie mais
en moins grande quantité.
Son rôle
Sa place dans le groupe des vitamines B est justifiée par son importance en tant que neuro
transmetteur (cholinergique) et précurseur d'un neurotransmetteur et neuromédiateur
indispensable l'acétylcholine. Avec un de ses métabolites, la bétaïne, elle intervient dans la voie
de synthèse de l'homocystéine en méthionine puis en S.adénosylméthionine puis en
S.adénosylcystéine. Elle reprend ensuite la phosphatidylcholine des végétaux de notre
alimentation et la transforme en choline ou en sphingomyelin. Elle réduit le cholestérol et diminue
l'accumulation des lipides. Son action est renforcée par la présence de l'inositol, la méthionine,
la vitamine B12 et la vitamine B9 qui ont la même action. Elle participe à la structure et à
l'intégrité de la membrane cellulaire. Elle est transportée par le plasma dans le cerveau ou sa
concentration est augmentée en proportion de sa concentration plasmatique. Au niveau du SNC
et du SNP (système nerveux périphérique), elle est de première importance dans tout le travail
cérébral par le biais de l'acétylcholine.
Elle influence la mémoire à court terme, l'éveil, l'attention, la notion de récompense, la sexualité,
la colère et la soif. C'est un des principaux neuromodulateurs stockés dans les vésicules avec
l'histamine, la dopamine et la sérotonine. C'est un hématoprotecteur qui intervient aussi dans le
facteur d'activation plaquettaire (PAF). Elle agit sur le cœur et les vaisseaux par le biais du système
vagal.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Légumes verts à feuilles
Germe de blé
Lécithine (œuf et soja)
Pois
Haricots secs
Flocons d’avoine
Orge
Choux de Bruxelles
Graines germées
Orge
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D. Les vitamines liposolubles
1. La vitamine A (bêta-carotène, rétinol, rétinal,
acide rétinoïque, rétinyle, phosphate de palmitate de rétinyle)
La vitamine A fut la première vitamine découverte en 1913. Il lui fut donc attribué la lettre « A ».
Sa structure chimique sera déterminée en 1930.
Elle existe dans l'organisme sous forme de rétinol et de ses dérivés, elle est liposoluble et c'est le
rétinol qui en est la forme la plus utile. Son précurseur exogène est le béta carotène, issu des
végétaux. Il en existe 3 formes :
- Le béta carotène dont 1 molécule donne 2 molécules de vitamine A
- L’alpha et le gamma carotène dont 1 molécule chacune donne 1 molécule de vitamine A
Absorption et activation
La tyrosine favorise l’absorption de la vitamine A dans l'intestin grêle. Le stockage presque exclusif
dans le foie se fait aussi dans les reins et les glandes (surrénales, testicules, ovaires). Le bêtacarotène
est transformé en vitamine A avec la participation de l’iode.
Son rôle
Elle participe à la synthèse de l'ARN, est impliquée dans le développement sexuel par sa
conversion du cholestérol en hormones stéroïdes sexuelles. Elle maintient l'intégrité du tissu
épithélial de la peau, des muqueuses et intervient directement dans le mécanisme de la vision
(pigment, bâtonnets vision nocturne). Elle est nécessaire à la production de l'acide chlorhydrique
et active la phagocytose. Sous sa forme de béta carotène, c'est un puissant anti-oxydant
neutralisant un des radicaux libres les plus toxiques : l’oxygène singulet. La vitamine A participe à
la croissance osseuse et active la cicatrisation. Du fait de ses lieux de stockage, elle prévient les
infections des muqueuses.
Sources alimentaires
Rétinol
(en U.I/100 gr)
Foie de mouton 50000
Foie de veau 22500
Foie de bœuf 20000
Foie de porc 15000
Œuf 1140
Sardines 800
Tous les fruits et légumes couleur verte
ou jaune, orange, rouge.
Béta carotène (E.R/100 gr)
Pissenlit 12800
Cerfeuil 12400
Carottes 12000
Epinards 11000
2. La vitamine D (calciférol (vitamine D), regroupe
l’Ergocalciférol (vitamine D2) et le Cholécalciférol (vitamine D3)
Comme souvent, la découverte de la vitamine D est liée à une maladie. Ici, c'est le rachitisme.
On note son existence depuis l'antiquité. Elle touche les enfants vivant dans des régions pauvres
et faiblement ensoleillées. En 1824, Dale Perceval, médecin anglais, démontre que l'huile de foie
de morue soigne le rachitisme. La vitamine D est identifiée presque 100 ans plus tard en 1922
par Elmer Mc Collum et, Armand Trousseau médecin français ajoute l'importance de
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l'exposition au soleil dans le traitement. En 1952 R. Burns Woodward synthétise la vitamine D3
et obtient le Prix Nobel en 1965.
Le mot calciférol signifie « Transporteur de Calcium ».
Absorption et activation
La vitamine D2 se trouve dans les plantes et représente à peine 5% de notre capital en vitamine D.
La vitamine D3 se trouve dans la peau car elle est synthétisée à partir des rayons UVB du soleil.
Elle est absorbée directement par les vaisseaux en présence de graisse et traverse la barrière
intestinale pour être transportée dans le foie ainsi que son apport exogène. Elle est activée dans
les reins après avoir subi deux réactions chimiques ou elle devient la 1,25-Dihydroxy-vitamine D,
forme active de la vitamine. Sa substance active est le calcitriol (« Calci » pour calcium, « Tri »
pour trois et « Ol » pour alcool ou huile).
Son rôle
Elle a une triple action sur les organes par le biais des VDR (les récepteurs de la vitamine D).
Elle est protectrice, anti inflammatoire et immunostimulante. Elle favorise l'absorption du
calcium, du phosphore et est donc indispensable à la croissance et à la santé des os et des
dents. Elle participe à la régulation du rythme cardiaque et à la santé du système nerveux. Elle a
un effet protecteur et immunostimulant dans certains types de cancer (colon, sein, prostate).
Elle participe également à la coagulation sanguine. La très grande majorité des organes
possédant des VDR, elle est aussi intéressante dans la myopie et la régulation des parathyroïdes.
Sources alimentaires (µg/100 gr)
Huile de foie de morue 250
Foie de morue 54.30
poissons gras (sardines, hareng..) 13 en moyenne
Jaune d’œuf cru 3,25
3. La vitamine E (les tocopherols et les tocotriénols)
En 1922, les embryologistes Evans et Bishop, constatent qu'en présence d'un régime appauvri en
lipides, les fœtus ne se développent pas. Après supplémentation en laitue et en germe de blé, les
grossesses arrivent à terme. Soupçonnant l’existence d'un composé lipophile indispensable au
développement du fœtus, ils le nomment Facteur X. En 1924, Bennett Sure retire un composé de
l'alimentation des rats et montre qu'ils sont devenus stériles. Il le nomme vitamine E, les lettres A
B C étant déjà attribuées et D étant pressentie pour la vitamine anti-rachitisme. Elle reçoit le nom
chimique de tocophérol du grec « Tocos » : « progéniture » et « Phérein » : « porter ou
transporter ». Elle est isolée en 1936 à partir de l'huile de germe de blé et sa structure est
déterminée en 1938 par Erhard Fernholz. Paul Karrer réalise la synthèse de l'alpha tocophérol la
même année. Elle devient vite la vitamine de la sexualité ou de la fertilité.
La vitamine E est un composée de 8 molécules organiques dont la composition chimique est
proche de celle des hormones sexuelles.
Il y a 4 tocophérols : l'alpha, la forme la plus active, le bêta, le delta et enfin le gamma qui est la
forme la plus abondante et 4 tocotriénols : L'alpha, le bêta, le delta et surtout le gamma, la forme
la plus active.
Absorption et activation
Très peu produite par le corps, son apport est principalement exogène. Elle est absorbée dans la
partie moyenne de l'intestin grêle grâce aux sels biliaires et aux enzymes pancréatiques. Elle est
acheminée dans le sang par le système lymphatique. Elle se lie presque totalement aux
lipoprotéines qui vont les transporter dans tous les tissus. Elle est stockée dans le foie, le tissu
adipeux et les muscles, mais aussi dans certaines glandes endocrines.
L'absorption intestinale de la vitamine E est moins efficace que celle des autres vitamines
liposolubles (moins de la moitié est absorbée). Ceci explique qu'en cas de malabsorption sévère
des lipides, la carence en vitamine E peut être au premier plan des conséquences.
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
47
Son rôle
C'est un anti oxydant majeur agissant avec le glutathion, elle forme avec la vitamine A et la
vitamine C un rempart contre les radicaux libres dont on connaît les redoutables effets sur le
vieillissement des cellules. Elle est utilisée dans la conservation notamment des huiles végétales
contre le rancissement. Elle renforce les globules rouges et évite la formation de plaquettes dans
le sang et donc les risques de thrombose. Elle est indispensable à la réparation des cellules et à la
désoxydation des muscles pendant et après l'effort.
Elle est nécessaire à la croissance et à la santé des dents, des os, des cheveux, des ongles et de la
peau. Elle maintient le bon fonctionnement du muscle cardiaque et régule la circulation sanguine.
Elle contribue aux fonctions cérébrales et à la mémoire, elle est importante dans l'œil, les
défenses immunitaires et les fonctions sexuelles. Je ne pouvais pas terminer avec la vitamine E
sans évoquer la polémique qui s'y attache.
Il semblerait en effet qu'elle soit utilisée massivement sous sa forme d'acétate d'alpha tocopheryl,
sa forme synthétisée. Sous cette forme, elle ne serait que partiellement métabolisée dans le
corps. De plus l'alpha tocophérol bloque la synthèse des gamma tocotriénols qui apparemment
sont les plus intéressantes des 8 molécules de la amine E. Je dirais donc que « le tout étant
supérieur à la somme de ses parties », il vaut mieux prendre de la vitamine E, qu’une seule de ses
parties. Reste à savoir si en complément alimentaire, l’appellation vitamine E signifie les 8
molécules ou pas.
Sources alimentaires (mg/100 g)
Huile de son de riz
pas de valeur précise disponible
Huile de tournesol 75,00
Huile de noisette 49,00
Huile de sésame 15,30
Huile de pépins de raison 15,30
Amandes avec peau 14,60
Noix du Brésil 5,00
Abricots secs 4,00
4. La vitamine K (phylloquinone, phytoménadione (vitamine K1)
ou phytonadione, ménaquinone (vitamine K2) ou ménadion
(vitamine K3))
Dans la fin des années 1920, un chercheur danois, Carl Dam découvre le pouvoir coagulant d'une
molécule liposoluble. La découverte test alors publiée en allemand et la lettre K lui est attribuée
pour « Koagulationvitamin ». En 1936 il l'extrait de la luzerne et la purifie. 3 ans plus tard sa
synthèse chimique est réalisée par E Doisy. Ils partageront le prix Nobel de médecine en 1943.
Absorption, activation
La vitamine K est le cofacteur d'une classe d'enzymes qui transforment des résidus de protéines
à base d'acide glutamique en acide gammacarboxyglutamate (Gla). Cet acide aminé est incorporé
à des protéines, dites « protéines-Gla », ou encore "vitamine K-dépendantes". Les protéines-Gla
ont la capacité de fixer le calcium. C'est cette caractéristique qui leur confère leur activité
biologique.
Son rôle
La vitamine K est nécessaire à la synthèse par le foie des facteurs II, VII, IX et X du complexe
prothrombique. Ces facteurs sont indispensables à la coagulation du sang. Elle n'entre pas dans
leurs molécules mais agit probablement comme cofacteur.
Elle est stable à la chaleur mais sensible à la lumière.
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Elle regroupe 3 molécules:
La phylloquinone, qui possède une chaîne latérale à 20 atomes de carbone avec une seule double
liaison, est aussi appelée vitamine K1. On la trouve seulement dans les plantes. Elle est soluble
dans les graisses (et insoluble dans l'eau) et se présente sous la forme d'une huile de couleur
jaune.
Les ménaquinones possèdent une chaîne latérale de 20 à 60 atomes de carbone, dont plusieurs
des liaisons sont insaturées. On les appelle vitamines K2. Elles sont synthétisées par des microorganismes,
y compris des bactéries de l'intestin de l'homme et d'autres espèces animales. Elles
sont, comme la vitamine K1, solubles dans les graisses.
La ménadione, ou vitamine K3, est une forme synthétique de la vitamine K qui ne possède pas de
chaîne latérale. Elle est donc soluble dans l'eau, à l'inverse des précédentes. Elle est convertie en
vitamine K2 dans le corps et possède une activité biologique 2 à 3 fois supérieure aux vitamines
K1 et K2
Sources alimentaires (µg/100 gr)
Chou frisé 700
Navets 700
Foie de porc 500
Epinards 380
Choux de Bruxelles 180
Brocolis 180
Viande de bœuf 150
Foie de bœuf 150
Huile de colza 200
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E. Tableau récapitulatif des vitamines
Synonyme Nom Rôle principal principales sources alimentaires
Provitamine A
Bêta-carotène
Rétinol
Croissance, anti-oxydant
Synthèse des pigments de la rétine.
Provitamine A : Légumes verts et
oranges. Abricots.
vitamine A : abats, foies de
Vitamine B1
Thiamine ou
aneurine ou
acide abérique
Assimilation et métabolisme des
glucides.
Fonctionnement du système nerveux.
Vitamine B2 Riboflavine Métabolisme des acides gras.
Synthèse des acides aminés et des
protéines. Facteur de croissance.
Vitamine B3 Niacine (PP) Métabolisme énergétique
Régénération des tissus.
poissons, beurre, œufs.
viande de porc, légumineuses,
abats, levure de bière sèche,
germe de blé, céréales
complètes.
Foie, œufs, viande, poissons,
levure sèche.
Abats, poissons, fruits secs,
légumineuses, céréales
complètes.
Vitamine B4 Adénine Active la formation des polynucléaires Céréales complètes
Vitamine B5
Acide
pantothénique
Présente dans toutes les cellules du
corps, elle contribue à la formation du
CoA, agent principal de toutes les
réactions biologiques intracellulaires,
plaque tournante du métabolisme des
glucides, lipides, protéines.
Vitamine B6 Pyridoxine Participe au métabolisme des
protéines, des glucides et lipides.
Essentiel à la métabolisation des
acides aminés.
Contribue à la synthèse de
l'hémoglobine.
Abats, viande, œufs, céréales
complètes, champignons, levure
sèche.
Viande, abats, céréales
complètes, levure sèche, œufs.
Vitamine B7 Inositol Foie, abats, œufs, betterave.
Vitamine B8 Biotine Métabolisme cellulaire du glucose,
des AG et de certains acides aminés.
Protection de la peau, des yeux et des
phanères.
Abats, œufs, champignons,
légumineuses, viande, poisson,
céréales complètes.
Vitamine B9 Acide folique Métabolisme des acides aminés
Synthèse de l'ADN.
Défenses immunitaires et
antianémique.
Vitamine B10
Fortifie l'épiderme en favorisant la
formation de la mélanine.
Vitamine B11 Carnitine Stimule les sécrétions des sucs
gastriques et pancréatiques.
Vitamine B12 Cobalamine Synthèse des acides nucléiques et de
l'hémoglobine.
Vitamine B13 Acide orotique Stimule l’hormone de croissance.
Hépato protecteur. Aide à la
régénération de la flore intestinale.
Vitamine B14
Vitamine B15
Vitamine B16
Acide
xanthothérique
Acide
pangamique
Acide paraaminobenzoique
Di-méthylglycine
Rôle pas défini
freine l'accumulation d'acide lactique
dans les muscles. Facilite la
respiration des cellules des muscles.
Augmente les performances
sportives.
Améliore les défenses immunitaires.
Feuilles vertes des légumes, foie,
abats, poisson, œufs,
légumineuses, céréales
complètes.
Céréales complètes,
champignons, laitue, œufs.
viande de bœuf, foie, cœur,
rognons.
Abats, viande de bœuf, viande,
poissons, œufs.
Ne se trouve pas dans les
aliments.
C'est une molécule de synthèse :
Uracil-6-carboxylique.
Dans le crabe...
Viande de bœuf et de cheval,
cuticule de riz.
Pois, levure de bière.
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Synonyme Nom Rôle principal principales sources alimentaires
Vitamine B17
Laétrile ou
amygdaline
Aucune autre étude n'a été faite sur
les bienfaits dans le corps humain.
Noyaux d'abricot, de pêche, de
pomme, de prune, de cerises.
Vitamine C
Acide
ascorbique
Vitamine D
vitamine E
Calciférol (D1)
Ergocalciferol
(D2)
Cholécalciférol
(D3)
Tocophérol
Tocotriénol
Anti-oxydant, active la formation des
anticorps. synthèse du collagène,
métabolisme du fer
Favorise l'absorption du calcium, du
phosphore.
anti inflammatoire et
immunostimulante. Système nerveux.
Anti-oxydant. synthèse des PG antiinflammatoires,
protection des AGPI
vitamine J Choline Contribue à la prévention des
maladies cardiovasculaires
Précurseur de L'acétylcholine.
vitamine K
Phylloquinone,
(vitamine K1)
Ménaquinone
(vitamine K2)
Ménadion
(vitamineK3)
Anti-hémorragique,
Participe au métabolisme du calcium.
Fruits (surtout les agrumes),
goyave, cassis.
Légumes (surtout les choux),
persil, cresson, poivrons.
Foie de poisson, poissons gras,
jaune d'œuf, beurre.
Germe de céréales, fruits
oléagineux, huiles végétales,
légumes verts, foie, beurre,
œufs.
Jaune d'œuf, foie animal, viande,
légumineuses.
Choux, légumes verts, foie,
viande, fruits.
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IV. UN PETIT TOUR VERS LES ACIDES GRAS
INSATURES OU SATURES – ANCIENNEMENT VITAMINE F
A. Historique
En en 1923, les scientifiques américains Burr et Evans découvrent que lorsqu'on prive des rats
d'acides gras polyinsaturés, de nombreux troubles apparaissent. La notion d'acides gras
indispensables est née. Evans qui avait travaillé sur la vitamine A, nomme ces acides gras
polyinsaturés vitamine F puisque ce sont des substances indispensables au fonctionnement de
l'organisme, mais que l'organisme animal ne sait pas les fabriquer.
En 1930, Burr découvre qu'en cas de carence en linoléique, l'apport d'alpha-linoléique ne rétablit
pas la situation, et inversement. Il n'y a donc pas une vitamine F, mais bien deux familles d'acides
gras essentiels : les oméga-3 issus de l'acide alpha-linolénique, et les oméga-6 issus de l'acide
linoléique (ces acides gras doivent tous les deux leur préfixe « lin » à la graine de lin dont ils ont
été extraits
En 1970, le chercheur Ancel Keys publie une étude épidémiologique menée dans 7 pays (la
Yougoslavie, l’Italie, la Grèce, la Finlande, les Pays-Bas, les États-Unis et le Japon). Il constate que,
chez certaines populations du bassin méditerranéen, la prévalence des troubles cardiovasculaires
est moins élevée qu’ailleurs, malgré une alimentation assez riche en matières grasses. Or, ces
populations ont à la fois un apport faible en gras saturés et un apport élevé en gras mono
insaturés (oméga-9).
À partir de ce moment, on a commencé à explorer le rôle et les bienfaits de ces derniers sur la
santé humaine.
B. Définition
Les acides gras font partie des lipides.
Ils contiennent de l'hydrogène, de
l'oxygène et une chaîne d'atomes de
carbone. La chaine commence
toujours par une fonction acide (-COOH) et se termine par un carbone (C).
Oméga-3 : acide alpha linolénique (18:3)
Il existe 2 formes d'acides gras : Les cis et les trans selon la position de la molécule dans l'espace.
A l'exception d'une minorité d'acides gras trouvés chez les ruminants, les acides gras naturels sont
toujours de forme CIS. Les enzymes de l'homme sont adaptés seulement à cette forme.
Nous distinguons donc 3 catégories d'acides gras essentiels ou non essentiels
Les acides gras essentiels ou indispensables ne peuvent pas être fabriqués par les mammifères.
Ils doivent être apportés par l'alimentation.
- Les acides gras saturés : les atomes de carbone sont unis les uns aux autres par des liaisons
simples. Ils ne disposent d'aucune possibilité de s'unir à une autre structure.
- Les acides gras mono insaturés contiennent une seule liaison double entre deux atomes de
carbone. Parfois une des deux liaisons peut se rompre et les deux atomes de carbone peuvent
s'accrocher à une autre structure.
- Les acides polyinsaturés contiennent plusieurs doubles liaisons qui peuvent devenir simples sous
l'effet de la chaleur en particulier, les carbones disposent alors d'une valence libre.
- Les acides gras essentiels sont la famille d’oméga-3 et d’oméga-6
- Les acides gras non essentiels sont l’acide oléique (oméga-9), et l’acide palmitoléique
(oméga-7).
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C. Les acides gras essentiels
1. Les acides gras de la famille oméga-3
Absorption, activation
L'acide alpha linolénique (ALA), une fois ingéré, est
transformé dans le foie en acide eicosapentaénoique
(EPA) avec l'aide les vitamines B3, B6, C, du
magnésium et du zinc.
Parmi les oméga-3, seul l'acide alpha-linolénique
(ALA) est qualifié d’« essentiel ». En effet, les autres
acides gras oméga-3 peuvent être synthétisés par le
corps à partir de l'ALA.
Il est particulièrement présent dans l’huile et les
graines de lin et de chanvre, ainsi que dans l'huile
de canola (colza) et de soya.
L'acide eicosapentaénoïque (EPA) : Le corps humain peut le synthétiser à partir de l'acide alphalinolénique
(ALA), bien que le taux de conversion soit très faible. Par ailleurs, l'EPA se transforme
en eicosanoïdes de série 3, des substances qui contribuent à la protection des artères et du cœur
et qui ont des effets anti-inflammatoires et antiallergiques reconnus.
L'acide docosahexaénoïque (DHA). Il est présent dans les produits marins, plus particulièrement
dans les poissons gras. Il joue un rôle fondamental dans le développement du cerveau et de la
rétine ainsi que dans la formation et la motilité des spermatozoïdes
Fleurs de lin
Leur rôle
Les oméga-3 sont utilisés dans l'élaboration d'acides gras hautement insaturés et d'eicosanoïdes
de série 3. Ces substances ont des effets favorables sur la composition des membranes cellulaires
ainsi que sur de nombreux processus biochimiques de l'organisme : la régulation de la tension
artérielle, l'élasticité des vaisseaux, les réactions immunitaires et anti-inflammatoires,
l'agrégation des plaquettes sanguines.
C'est le précurseur des prostaglandines de la série 3 (PGE3) qui protègent les artères des plaques
d'athérome, le cœur. Elles sont antiallergiques et anti-tumorales. Elles diminuent les risques des
maladies auto-immunes.
Ce sont les précurseurs de l'acide décosahexaénoïque (DHA) qui participe au développement de
la rétine et du cerveau, l'intégrité des fonctions cérébrales, l'activité dans les glandes surrénales
et favorise la formation des spermatozoïdes.
Sources alimentaires
L'acide alpha linolénique (ALA) : Huiles végétales de de lin, de noix, de chanvre et de cameline
L'acide eicosapentaénoïque (EPA) : poissons gras
L'acide docosahexaénoïque (DHA) : poissons gras
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2. Les acides gras de la famille oméga-6
Absorption, activation
Le corps utilise les oméga-6 pour élaborer des acides gras hautement insaturés et des
eicosanoïdes de séries 1 et 2.
Parmi les oméga-6, seul l'acide linoléique (AL) est qualifié d’« essentiel ». En effet, les autres acides
gras de la cascade des oméga-6 peuvent être fabriqués par le corps à partir de l' l'acide linoléique.
Son rôle
Ces substances jouent un rôle important dans le bon fonctionnement des systèmes nerveux et
cardiovasculaire, immunitaire, ainsi que dans les réactions allergiques et inflammatoires. Ils
interviennent également dans la guérison des blessures.
L'acide gamma-linolénique (GLA) : Le corps synthétise le GLA à partir de l'AL, mais plusieurs
obstacles peuvent nuire à cette conversion : une consommation excessive de cholestérol et de
« mauvais gras » (trans, saturés, etc.), l'alcool, le vieillissement et le diabète, par exemple.
L'acide dihomo-gamma-linolénique (DGLA). C'est un dérivé du GLA. La seule source alimentaire
connue est le lait maternel. Le DGLA se transforme en eicosanoïdes de série 1 qui contribuent à
la protection des artères et du cœur, stimulent l'immunité et ont des effets anti-inflammatoires.
L'acide arachidonique (AA). C'est un dérivé du DGLA. Parce qu'il est utilisé dans la synthèse
d'eicosanoïdes de série 2, il assure la cicatrisation et la guérison des blessures et contribue aux
mécanismes des réactions allergiques. Cependant, un excès de ces eicosanoïdes peut entraîner
des maladies comme l'arthrite, l'eczéma, le psoriasis et plusieurs maladies auto-immunes.
Sources alimentaires
L'acide arachidonique (AA) : Le jaune d'œuf et les gras animaux
L'acide dihomo-gamma-linolénique (DGLA) : le lait maternel
L'acide gamma-linolénique (GLA): huiles de bourrache (24 % d'GLA), d'onagre (8 % d'GLA), de
cassis (18 % de GLA) et la spiruline.
Rapport oméga-6/oméga-3
Le rapport entre oméga-6 et oméga-3 est souvent préconisé à 4/1, parfois à 6/1.
Consommés en excès, les acides gras oméga-6 peuvent empêcher les effets bénéfiques des acides
gras oméga-3, notamment sur le plan de la protection cardiovasculaire. Un excès d’oméga-6 peut
aussi provoquer des douleurs et des maladies inflammatoires comme l'asthme ou l'arthrite.
D. Les acides gras non essentiels
1. L'acide oléique (oméga-9) et l'acide palmitoléique (oméga-7)
Absorption, activation
Fruits de l'Argousier (source d’oméga-7)
Les acides gras mono-insaturés proviennent d’une part de la
synthèse endogène et d’autre part de l’alimentation. Leur
synthèse endogène est réalisée par la Δ9 désaturase qui
introduit une double liaison sur l’acide palmitique et sur
l’acide stéarique conduisant respectivement à l’acide
palmitoléique (C16 : 1 n-7) et à l’acide oléique (C18 : 1 n-9).
Quantitativement, l’acide Oléique représente l’élément
majeur des acides gras mono-insaturés : précisons que l’acide
palmitoléique est faiblement synthétisé par rapport à l’acide
oléique et quasiment absent de l’alimentation.
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
54
Leur rôle
L’acide oléique (oméga-9) est activement synthétisé par les cellules et très abondant dans les
aliments d’origine végétale et animale. Les acides gras mono-insaturés (acide oléique
principalement) sont utilisés comme source d’énergie, ils sont également estérifiés dans tous les
types de lipides, en particulier dans les triglycérides de dépôt (tissu adipeux) qu’ils maintiennent,
grâce à leur mono-insaturation, à l’état fluide à la température du corps. L’acide oléique, substrat
préférentiel de l’ACAT (acétylcoA-cholestérol-acétyltransférase) estérifie également le
cholestérol. Les esters de cholestérol ainsi formés représentent la forme de transport du
cholestérol au sein des lipoprotéines. Il est à noter que l’acide oléique, est important dans les
structures cérébrales, en particulier dans la myéline. Enfin, comme pour les acides gras
polyinsaturés, il est vraisemblable que par son intégration dans les phospholipides membranaires,
l’acide oléique module l’activité d’enzymes, de transporteurs et de récepteurs.
L'acides palmitoléique (oméga-7) a des propriétés calmantes digestives et urogénitales, Certains
tissus comme la peau ou les muqueuses membranaires, qui tapissent le système digestif et
urogénital, présentent une affinité maximale pour la classe des acides oméga-7.
Sources alimentaires
Huile d'olive, olives (oméga-9) ; Huile d'Argousier (oméga-7)
Liste (non exhaustive) des sources d’acides gras.
Acides gras
Oméga-3
acide alpha-linolénique, C18:3
acide stéaridonique, C18:4
acide éicosapentaénoique, C20:5
acide docosapentaénoïque, C22:5
acide docosahexaénoïque, C22:6
Oméga-6
acide linoléique, C18:2
acide gamma-linolénique, C18:3
acide arachidonique, C20:4
Oméga-9
acide oléique, C18:1
Oméga-7
acide vaccénique, C18:1
Oméga-5
acide punicique, C18:3
Sources alimentaires
Lin, noix de Grenoble, canola, chia
Cassis, chanvre
Poisson gras
Poisson gras
Poisson, algues
Maïs, tournesol
Onagre, bourrache, chanvre
Viandes rouges
Huile d’olive, avocat, canola
Noix de macadamia, argousier
Pépins de pomme grenade – un acide gras
prometteur
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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V. LES MACRO-ELEMENTS (minéraux)
et LES OLIGO ELEMENTS
A. Historique
L’utilisation thérapeutique des oligo-éléments a débuté depuis l’antiquité en Grèce et à Rome, et encore
bien plus tôt dans d’autres parties du monde : en Orient, en Inde, dans l’Amérique précolombienne, chez
les Incas, les Aztèques, les indiens d’Amérique du sud et du nord, et en Chine depuis plus de 3000 ans.
[Ces maîtres de la connaissance nous ont légué leur savoir. Il est impossible de les passer sous silence.
Hippocrate et Paracelse ne serait peut-être pas vexés (soyons humbles tout de même), mais il serait ingrat
de ne pas les citer. Voici donc un petit tour d’horizon sur l’histoire des oligo-éléments.]
N’oublions pas la devise d’Hippocrate, voici plus de 2500 ans : « Que ton aliment soit ta médecine ».
1. Avant 1500
Les indiens d’Amérique, les Incas, les Aztèques possédaient une riche pharmacopée où les
drogues d’origine minérale tenaient une très grande place, tel le soufre du Mexique pour la
dermatologie, l’obsidienne réduite en poudre au Mexique qui guérit les plaies ouvertes
et les ulcères ou le sulfate de cuivre en collyre chez les
Incas.
En Orient, le papyrus dit d’Ebers, du nom de l’allemand
qui se le procura en 1873 à Louqsor, dont la datation
remonte vers 1555 avant J.-C, représente une véritable
pharmacopée où figurent bon nombre de minéraux.
En Mésopotamie, une tablette remonte au IIIème
millénaire avant J.-C, le plus ancien traité de médecine
connu, qui nous informe de l’emploi de nombreuses
substances minérales comme le sel marin ou le salpêtre.
En Extrême-Orient, la médecine chinoise utilise depuis
des siècles de nombreuses drogues minérales utilisées dans le réglage de
l’équilibre du Ying et du Yang.
Pour exemple, le cuivre natif, Ti Yinn Tong, agit sur tous les méridiens. Il est sédatif de la douleur,
euphorisant, ou le soufre natif, qui tonifie le feu de la vitalité.
Dès la plus haute antiquité, grecs et romains connaissaient l’usage médicinal des substances
extraites de l’écorce terrestre, comme la poudre de marbre pour les douleurs gastriques et
intestinales, ou le jaspe rouge (calcédoine riche en fer) qui rendait la vigueur aux organismes
fatigués.
Le thermalisme faisait partie des coutumes de vie, avec les sources chaudes directement
recueillies des profondeurs de la terre.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
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56
2. Au moyen-âge
Paracelse (1493-1541), médecin maudit, alchimiste, écrit : « la vertu, la
qualité, la propriété, l’essence de tout objet doivent être rapportées au
sel, au soufre et au mercure. Il n’est rien qui n’ait une saveur ou une
couleur : saveur et couleur sont imputables au sel. Il n’est rien
qui ne brûle à une quelconque phase de sa vie qui serait
impossible si l’objet n’avait son feu, son Soufre. Les choses
sont ce qu’elles sont en raison de leur caractère spécifique et
sont liées entre elles par des rapports de sympathie et d’antipathie :
c’est leur Mercure qui intervient alors. […) Les éruptions cutanées sont
dues aux fluides salins et soignées par le sel. Ce qui brûle comme le feu, les fièvres,
vient du Soufre et est vaincu par le soufre »
Ainsi, à travers les arcanes de l’hermétisme rosicrucien de Paracelse, le principe de similitude qui
servira de base à Hahnemann se trouve exprimé. Mais l’œuvre de Paracelse, dans sa substance
même est préfigurée chez les grands alchimistes médiévaux, tels Arnaud de Villeneuve (1235-
1311), Lulle et Rupescissa qui mirent l’alchimie au service de la médecine. Ce qui importe pour
l’alchimiste, ce sont les substances volatiles qu’il faut empêcher de s’évaporer, d’échapper. On
doit les maintenir dans des corps solides. Telle sera la perfection de l’œuvre.
« L’or alchimique est identique à l’or que l’on trouve dans la nature, c’est-à-dire à l’or natif ».
L’œuvre de Crollius, disciple de Paracelse, publie en 1608 la
« Royale Chimie », ouvrage d’un certain nombre de remèdes
chimiques. « La médecine nous est diversement figurée par le livre
de la nature, c’est-à-dire par le ciel et la terre ». Crollius cherche
toujours à identifier les correspondances qui unissent l’homme à
l’univers dans lequel baigne le corps. Il relie certaines plantes,
minéraux, métaux, au corps humain, c’est la « Théorie des
signatures ».
Soleil
Lune
Saturne
Jupiter
Mars
Vénus
Mercure
Or
Argent
Plomb
Etain
Fer
Cuivre
Vif-Argent
Il note également la correspondance qui unit les métaux et les astres. Par ailleurs les minéraux
ont aussi leur correspondance : l’émeraude est indiquée pour les affections du foie. Sa couleur le
rappelle celle de la bile (la couleur verte est également la couleur de l’élément bois, de l’organe
Foie/Vésicule biliaire en MTC..)
L’alchimie est à l’origine de la chimie, elle-même à l’origine de la chimiothérapie actuelle.
3. Au XVIIIème siècle, Hahnemann
L’éditeur de Hahnmann lui proposa la traduction - il parlait sept langues - d'un ouvrage récent de
William Cullen, médecin écossais, sur le quinquina du Pérou (Traité des matières médicales). Alors
qu'il était en train de traduire ce livre, se trouvant en contradiction avec l'auteur qui préconisait
cette drogue, il eut l'idée pour bien juger de la valeur de ce médicament, d'en contrôler les effets
sur lui-même. Sous l'influence du quinquina, l'homme en bonne santé présente des symptômes
analogues à ceux de la « fièvre intermittente » Il répète plusieurs fois l'expérience et dès qu'il
absorbe du quinquina son état fébrile se déclenche et disparaît dès qu'il cesse d'en prendre.
Hahnemann rechercha, aussi loin qu'il pût dans ses lectures et se souvint de la loi de similitude
qu'avait énoncé Hippocrate « Similia similibus curantur » : « Les semblables sont guéris par les
semblables, ce qui produit la strangurie qui n'est pas, enlève la strangurie qui est . »
Il en décrit 140 symptômes qu’il énumère dans son « Traité des maladies chroniques »
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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7. Au XXème Siècle, MENETRIER et STEINER
Le docteur Jacques Ménétrier est à l'origine des applications médicales des oligo-éléments. Dès 1932, il
établit 5 diathèses associant les oligo-éléments avec des disfonctionnements organiques.
Cette approche et l'oligothérapie qui en découle sera condamnée par l'ordre des médecins en 1954.
En Occident, l’Ecole Médicale Anthroposophique issue des travaux
de Rudoph Steiner use de plus de 80 minéraux naturels.
Pour les anthroposophes, il existe des correspondances très
précises entre les différents organes du corps humain et les
différentes métaux ou minerais de ces métaux, comme l’or qui
correspond au cœur, le mercure au foie, le cuivre aux reins. Il est
aussi possible d’établir des correspondances entre ces métaux, ces
organes et les planètes qui représentent notre cosmos.
Elle valorise 7 métaux (7, chiffre de la spiritualité en numérologie) :
l’argent, le mercure, le cuivre, le Fer, l’Or, l’Etain et le Plomb, ainsi
que deux métalloïdes : la Silice et l’Antimoine. Pour exemple, l’Or,
métal solaire, centre du tableau des 7 planètes, est le médicament
du cœur. L’action cardiaque optimale est la dilution D8 d’où
l’intérêt de l’or natif. En haute dilution, c’est un remède de la sphère mentale (mélancolie, idées
obsédantes de suicide).
Rudolphe Steiner
8. De nos jours
Aujourd'hui, l’oligothérapie est plutôt considérée comme accessoire ou complémentaire de la
phytothérapie. La législation européenne limite l'usage interne de certains oligo-éléments comme
le Vanadium ou le Germanium.
B. Les macro-éléments (minéraux)
Les macros éléments, plus connus par le grand public sous le nom de sels minéraux sont ceux
dont nous avons quantitativement le plus besoin (Calcium, Silicium, Sodium, etc.) Ils peuvent avoir
un rôle structurel (structure osseuse, lien avec le collagène..) ou un rôle dans les grandes
régulations ou fonctions physiologiques, tels la conduction de l'influx nerveux ou la production
d'énergie.
Parmi ces éléments, on en dénombre quatre indissociables : le calcium, le magnésium, le
potassium, le phosphore.
1. Le calcium (Ca)
Si la chaux était déjà préparée par les Romains dès le premier siècle, ce
n'est qu'en 1808 que le calcium fut découvert. En apprenant que Jöns
Jacob Berzelius et Magnus Martin Pontin avaient préparé un amalgame
de calcium par électrolyse de la chaux dans du mercure, Sir Humphry Davy
fut capable d'isoler le métal impur.
Cinquième élément le plus abondant de la croûte terrestre. (Environ 3%).
On le trouve sous forme de carbonate de calcium, notamment dans le calcaire et la craie.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Absorption, activation
Seulement 20 à 30% du calcium ingéré est absorbé au niveau de l'intestin grêle, au niveau de la
partie duodéno-jéjunale en présence de la vitamine D. Son absorption permet la constitution et
le maintien du stock calcique en fonction des apports et des besoins.
Son rôle
Fondamental dans le fonctionnement de tout l'organisme, le calcium entre dans la composition
des os et des dents. Il se fixe sur les os par la parathormone et la calcitonine.
Il est également utile dans la transmission de l'influx nerveux au niveau des synapses et de la
plaque motrice des neurones locomoteurs vers les muscles. Un bon rapport calcium/phosphore
évite le dépôt de calcium et celui calcium/magnésium intervient dans l'équilibre neurovégétatif.
Il est également indispensable à la coagulation sanguine.
Il est essentiel à l'absorption de la vitamine B12. Il contribue au maintien de l'intégrité de l'ADN
et de l'ARN.
Un pH acide augmente l'absorption du calcium car il favorise sa transformation en sels solubles.
Ne pas oublier l'association avec la vitamine D et de l'iode.
Chronobiologie et complémentation
Il se prend à 13h00 (Heure de l’intestin grêle en MTC)
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Parmesan 1260
Emmental 1130
Roquefort 700
Sardines 290
Amandes 250
Noisettes 225
Cresson 200
Figues sèches 180
Noix du Brésil 150
Sardine
2. Le magnésium (Mg)
Le nom magnésium provient du nom grec d'un district de Thessalie appelé « Magnesia » en Asie
Mineure où on a trouvé également la magnétite, utilisée en lithothérapie.
Cette ville était extrêmement riche en magnésium sous différentes
formes.
En Angleterre, Joseph Black reconnut le magnésium comme un élément,
en 1755, et Sir Humphry Davy isola la forme métallique pure par
électrolyse en 1808 à partir d'un mélange de magnésie et d'oxyde de
mercure (HgO).
Le magnésium est très répandu à la surface de la terre puisque, sous
forme de carbonate de magnésium et de calcium, il constitue des
montagnes entières, telles les dolomites (dont les minerais sont
également utilisés en lithothérapie)
Il est présent dans toutes les cellules du corps humain. Le stock de magnésium se trouve à 70%
dans le squelette osseux, 30% dans les muscles, le foie, le système nerveux, les reins.
Absorption, activation
Il est absorbé au niveau de l'iléon terminal.
Son rôle
Il est un cofacteur indispensable à la production d'énergie car il rend l'ATP utilisable sous forme
de Mg-ATP. Il limite l'entrée du calcium dans la cellule. Il augmente donc la résistance de la
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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membrane cellulaire. Il régule l'entrée du sodium, donc la fuite du potassium. Le magnésium a un
rôle vaso-dilatateur en évitant l'excès du dépôt de calcium dans les cellules vasculaires.
Au niveau de la cellule myocardique, la diminution de la pénétration cellulaire calcique va réduire
la contractilité de ce muscle dont peuvent découler certains troubles du rythme cardiaque.
Au niveau de la cellule nerveuse, en contrôlant la perméabilité cellulaire, le magnésium a un rôle
dans les phénomènes d'excitabilité neuromusculaire.
Il a un rôle central dans le métabolisme du corps car plus de 300 enzymes sont sous sa
dépendance. (La leucine amino-peptidase, l'ATP-ase, les phosphatases alcalines, les synthétases,
la pyruvate oxydase).
Il a une action dans le métabolisme des glucides, la synthèse des acides nucléiques, le
métabolisme osseux et dans la chondrogénèse.
Il normalise l'activité de la vitamine B1 en augmentant la résistance des lymphocytes et permet
d’augmenter le taux de potassium dans le sang lorsque c’est nécessaire.
Chronobiologie et complémentation
Le magnésium se prend vers 22h30, heure du début de la synthèse du glycogène et du début de
la production de l’hormone de croissance, heure également du Triple Réchauffeur en MTC,
méridien qui répartit l’énergie dans les 3 foyers de chaleur : physique, émotionnel, psychique.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Amandes 410
Noix du Brésil 255
Noisettes 150
Soja en grains 240
Haricots blancs 140
Riz complet 115
Oignons 110
3. Le phosphore (P)
La découverte de cet élément est attribuée à Hennig Brandt en 1669
en Allemagne à partir de l'urine. Il obtint un matériau blanc qui luisait
dans l'obscurité, et brûlait en produisant une lumière éclatante. Au
cours de ses recherches de la pierre philosophale, c'est-à-dire l'art de
convertir les métaux vils ou imparfaits en or et en argent, Brandt
s'était imaginé qu'en ajoutant de l'extrait d'urine aux métaux dont il
voulait opérer la transmutation, il réussirait plus sûrement dans son
entreprise. Mais au lieu d'obtenir ce qu'il cherchait avec tant
d'ardeur, il obtint un corps nouveau, lumineux par lui-même, brûlant
avec une énergie sans exemple : c'était le phosphore.
On le trouve rarement à l'état libre dans la nature, mais surtout sous forme de phosphate de fer
ou de calcium.
Absorption, activation
Il est apporté par l'organisme surtout par les aliments contenant du calcium. Le métabolisme du
phosphore est en grande partie lié à celui du calcium et de la vitamine D.
La plus grande partie du phosphore de l'organisme (85%) est localisée au niveau du squelette
osseux combiné au calcium sous forme de phosphates ou phosphate tri-calcique. Seuls 10% se
retrouvent dans les tissus mous. (Muscles, foie, rate, cerveau, nerfs). C'est le minéral le plus
abondant dans le corps après le calcium.
Son rôle
Les phosphatases règlent le métabolisme du calcium et du magnésium : elles commandent
l'apport d'acide phosphorique au niveau du tissu osseux, et nécessitent du magnésium comme
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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élément catalyseur. Pendant la croissance, le rôle du phosphore est considérable dans les
phénomènes d'ossification. Le calcium et le phosphore ont une action synergique au niveau de la
calcification des os et des dents.
Par l'intermédiaire des phospholipides, il est également un constituant très important des
membranes cellulaires et du tissu nerveux.
Il joue également un rôle essentiel dans les transferts d'énergie. Les enzymes dans la cellule
transforment l'ADP en ATP, en acide phosphorique (H3PO4), puis en énergie. Le stock de
molécules ATP sera renouvelé par la phosphorylation des molécules d'ADP.
L'élimination urinaire du phosphate jour un rôle dans le maintien acido-basique du sang.
Chronobiologie et complémentation
Le phosphore se prend entre 17h00 et 19h00, heure qui correspond en MTC au méridien du
Rein, responsable du système osseux.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Parmesan 800
Jaune d’œuf 580
Amande 470
Haricots blancs 410
Daurade 350
Crabe 350
Riz complet 300
Foie de veau 300
4. Le potassium (K)
De consistance molle, le potassium est un métal de couleur argenté légèrement bleuté.
Le symbole « K » vient du latin : « kalium», de l’arabe : القَلْيَه « al-qalyah », cendre de plantes.
Il a été utilisé dans une forme de potasse avant le 18ème siècle pour le nettoyage. La potasse est
fabriquée à partir de cendres de bois et d'eau.
Absorption, activation
L'absorption s'effectue de façon passive au niveau de l'intestin grêle. Dans la cellule, le potassium
se trouve soit sous forme libre, soit lié aux protéines et au glycogène. L’ion intracellulaire K+ (98%)
est essentiel dans la cellule, mais il est également extracellulaire (2%).
Son rôle
Son rôle est intimement lié au sodium. Pour 3 ions Na+ qui sortent de la cellule, 2 ions K+ entrent.
L’énergie est fournie par la Na-K-ATP-ase, qui permet l’hydrolyse de l’ATP en ADP.
Le couple sodium/potassium est responsable des propriétés électriques de la membrane
cellulaire. Le potassium a des propriétés diurétiques alors que le sodium retient l’eau dans les
tissus. D’où l’importance d’un équilibre entre le potassium et le sodium. Le bon fonctionnement
de ce couple est à l’origine de l’équilibre acido-basique, de la contraction des cellules cardiaques
et de la tension artérielle, de l’influx nerveux.
Il participe également au métabolisme des hydrates de carbone, au stockage du glycogène, et
joue un rôle dans la production d’énergie. Il permet la justesse de la contraction musculaire et
stimule l’élimination des toxines par les reins. Il est impliqué dans l’hypotension, l'arythmie
cardiaque et l'hypercholestérolémie lorsqu'il est en déficit.
Chronobiologie et complémentation
Il se prend à 18h00 (en MTC, il est associé au méridien du Rein en tant que régulateur hydrique,
à celui du Foie par son impact dans l’ATP, et au Cœur par son aspect régulateur de l’hypertension)
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Sources alimentaires (en mg/100 gr)
Soja en grains 1860
Abricots secs 1850
Haricots blancs en grains 1200
Banane sèche 1140
Olives vertes 1100
Figues sèches 880
Raisins secs 725
Noisettes 580
Ail 515
Epinard 580
Avocat 510
Pomme de terre 450
Banane fraiche 400
Betterave rouge 300
5. Le sodium (Na)
Le sodium est un métal mou et blanc. Il est un des minéraux les plus
répandus sur terre notamment dans les mers et les océans.
Il est connu depuis la plus haute antiquité. La genèse du mot sodium et du
symbole « Na » traverse toute l’histoire. On trouve le mot « neter » dans
la Bible, le mot « natrum » en latin, le mot « natron » en Egypte pour
désigner le carbonate de sodium hydraté, utilisé pour conserver les
momies. Le mot « natron » persiste au moyen âge, « natrium » désigne le
Sodium en allemand, et finalement, de nos jours, on utilise le symbole Na
de la table de Mendeleïev.
Absorption, activation
Son absorption digestive est très rapide et complète. C’est l’ion essentiel extracellulaire.
Son rôle
Le sodium est complémentaire et antagoniste du potassium. Comme lui, c'est un métal qui
n'existe pas à l'état pur dans la nature, mais tous deux sont essentiels dans le maintien en vie et
le fonctionnement des tissus vivants. C’est sous forme de chlorure de sodium qu’il se trouve dans
le liquide où baignent les cellules du corps. Il sert à maintenir l’équilibre acido-basique. Il a un rôle
très important dans l'activité mécanique du cœur qui possède un tissu très particulier déclencheur
du rythme des contractions. De par ses fonctions d'excitabilité, il intervient sur les grandes
fonctions organiques telles les transferts hormonaux, la vie végétative des viscères ou la
circulation sanguine. Il est responsable de la rétention d'eau lorsqu'il est en excès, aussi de la
cellulite, la surcharge pondérale, l’ulcère gastrique ou l’hypertension artérielle.
C'est un stimulant de l'appétit et de la digestion car il favorise la sécrétion des sucs gastriques
dont surtout l’acide chlorhydrique. C’est un excellent conducteur électrique qui le rend
indispensable dans la transmission de l’influx nerveux. Il aide à éliminer le gaz carbonique de
l'organisme. Son déficit entraine : hypotension, crampes musculaires et abdominales, gaz
intestinaux, vomissements, fonte musculaire, maux de tête, troubles de la mémoire, faiblesse,
fatigue, dermatose.
Chronobiologie et complémentation
En MTC, le sodium est associé tout d'abord à l’élément Eau, donc au méridiens Rein et de la Vessie
qui tempère l’élément Feu : donc les méridiens Cœur et Intestin Grêle.
Il se prend à 17h00 (en MTC c’est la fin de la phase de circulation et de pression sanguine
maximum et le début de l’activation du système Parasympathique et le début de l’heure du
Rein)
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
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Sources alimentaires (mg/100 gr)
Sel de mer 40000
Caviar 1500
Saucisson 1400
Roquefort 850
Sardines à l’huile 750
Choucroute 650
Crabe 400
Huitres 290
C. Les oligo-éléments
Les oligo-éléments sont nécessaires à la vie et à notre métabolisme, mais en quantité
infinitésimale, souvent à l'état de traces, comme le fer ou zinc. Ils jouent également un rôle de
coenzyme. Certains d'entre eux sont des transporteurs (fer de l'hémoglobine, transporteur
d'oxygène) et entrent dans la composition d'hormones (l'Iode pour l'hormone thyroïdienne) ou
de vitamines (cobalt pour la vitamine B12).
Ils ne représentent qu'0,1% de notre poids, mais sont indispensables.
Parmi ces éléments, les indispensables à la vie sont : l’argent, le chrome, le cobalt, le cuivre, le fer,
le fluor, l’iode, le manganèse, le nickel, l’or, le silicium, le sélénium, le soufre, le zinc.
1. L’argent (Ag)
Son nom vient du latin « argentum » qui signifie « blanc étincelant » ou « blanc clair ». Les
alchimistes du Moyen-Âge ont consacré l'argent, à cause de son magnifique éclat, à la déesse de
la lune. C’est pourquoi son tout premier symbole était une demi-lune.
Absorption, activation
Oligo-élément non essentiel, on trouve des traces dans le foie, le sang, les ovaires, l’utérus, les
amygdales et la thyroïde.
Son rôle
Son action la plus connue est son aspect bactéricide, antiseptique, fongicide et cicatrisant. La
forme la plus ancienne utilisée était le nitrate d’argent.
Il est utilisé autant par voie interne que par voie externe.
C’est le médicament le plus anciennement connu et employé comme antiseptique. Une bague ou
un objet en argent permet une bonne conservation de l’eau car il s’oppose au développement des
pyrogènes.
Associé à l’or, il renforce son action colloïdale dans la destruction des ganglions lymphatiques
inaccessible par d’autres méthodes.
Chronobiologie et complémentation
A toute heure en fonction de la pathologie.
Sources alimentaires
Les sources d’argent dans l’alimentation ne sont pas déterminées.
2. Le chrome (Cr)
Le chrome est un métal blanc donnant un cation bivalent Cr++.
Il fut découvert par un chimiste français en 1797. En 1957, Swartz et Metz mirent en évidence le
caractère essentiel du Chrome chez l'animal. C'est en 1977 que Jeejeebhoy mis en évidence
l'intervention du chrome dans le métabolisme des hydrates de carbone et des lipides.
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Absorption, activation
Son absorption s'effectue au niveau de la partie proximale du grêle. Seulement une fraction de
1% est absorbée pour la forme minérale. Le chrome se diffuse dans le plasma et les érythrocytes ;
il se fixe à l'albumine et à la transferrine (sites non occupés par le fer). Il est mis en réserve dans
la rate, les reins, les testicules, le cœur, le pancréas, les poumons et le cerveau.
Son élimination passe principalement par l'urine.
Son rôle
Associé à la vitamine B3, au zinc et à trois acides aminés : la glycine, la cystéine et la glutamine,
il intervient comme constituant d'un complexe biologique appelé FTG (facteur de tolérance au
glucose). Ce facteur a un rôle de stimulateur de l'activité de l'insuline qui est nécessaire à la
transformation du glucose et donc à la production de l'énergie. Il est utile à la prévention et au
traitement des affections liées à un dérèglement de ce métabolisme : diabète, hypoglycémie. Ce
complexe FTG abaisse aussi le taux de cholestérol dans le sang et ainsi prévient l'hypertension
artérielle et les maladies cardiovasculaires. Par son action sur le métabolisme des glucides, des
lipides et des protides, il régule le taux de cholestérol, sa principale propriété étant celle de brûler
les graisses. Il permet aussi d’augmenter la masse musculaire. Il combat les cardiopathies, régule
la faim en diminuant l'appétit. Le chrome n'ayant pas été trouvé dans une protéine comme les
autres oligo-éléments avec donc une activité biologique, son mécanisme de régulation du sucre
reste encore inexpliqué.
Chronobiologie et complémentation
Il se prend à 11h00 (en MTC, il est directement associé à l’élément Terre, ensuite à l’élément Bois
et enfin à celui du Feu. Les méridiens concernés sont donc Rate-Pancréas, Foie, Maître du cœur).
Sources alimentaires (non quantifiées)
Levure de bière
Fruits de mer
Thym
Thé noir
3. Le cobalt (Co)
C'est un métal blanc, voisin du fer.
Il est connu depuis sa plus haute antiquité pour colorer en bleu intense (bleu cobalt).
Le cobalt a été découvert et isolé en 1735 par le chimiste suédois George Brandt dans un minerai
que les mineurs de Saxe ne savaient pas traiter, le croyant ensorcelé. Ils l'avaient appelé Kobald
signifiant « esprit mauvais ».
Ce n'est qu'en 1739 qu'il fut identifié en tant qu'élément chimique.
En 1922, Gabriel Bertrand a montré la nécessité de cet élément chez la souris.
C'est en 1948, lors de la découverte de la vitamine B12, que le cobalt fut identifié au centre de sa
structure moléculaire.
Absorption, activation
Le cobalt est capable, par sa structure, de former des complexes avec de nombreux groupements
fonctionnels organiques. Il est partie intégrante de la vitamine B12.
Son rôle
Du fait de sa composante de la vitamine B12, le cobalt intervient principalement sur
l'hématopoïèse par stimulation des réticulocytes (jeunes globules rouges qui contiennent encore
des mitochondries et des ribosomes), la synthèse de la thymidine (composante de l'ADN), la
synthèse de la choline et de la méthionine. Il participe également au métabolisme du fer. Il a une
action sympathico-régulatrice en association avec le manganèse.
Chronobiologie et complémentation
15h00 (heure du méridien de la Vessie en MTC).
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Sources alimentaires (non quantifiées)
Fruits de mer
Foie, rognons, viande
Œuf
4. Le cuivre (Cu)
Le cuivre, à l'état pur, est un métal mou, de couleur rosée et qui verdit sous l'effet de l'oxydation.
C'est un très bon conducteur électrique.
L'utilisation thérapeutique du cuivre remonte aux travaux initiaux de Sutter, au début du XXème
siècle, qui constata son action rapide sur l'ensemble des signes cliniques caractéristiques d'une
infection, virale ou microbienne, en régularisant la température et l'état général.
Absorption, activation
20 à 30% de la quantité ingérée franchit la barrière intestinale au niveau de l'estomac et du
duodénum proximal. Le cuivre est stocké dans le foie.
Après ingestion du zinc, l'absorption du cuivre est bloquée et le mobdylène réduit sa
biodisponibilité.
Son rôle
Le foie libère le cuivre sous forme de céruloplasmine, protéine chargée de sa distribution dans les
tissus cibles, où il sera incorporé dans de nombreux enzymes dont la SOD, le métabolisme
énergétique (mitochondries), au niveau de la peau, de la dopamine, de la tyrosine hydroxylase,
de la synthèse des protaglandines, de la myéline, de la tyrosinase, de la mélano genèse, de
l'estérification du cholestérol et enfin de l'ascorbate oxydase (à l'origine de la vitamine C ).
Il joue également un rôle permettant l'élimination des amines biogènes circulantes en excès
(sérotonine, adrénaline).
Il joue un rôle anti-infectieux très important. Il est essentiel à l'hématopoïèse, et au métabolisme
du fer de l'hémoglobine.
Chronobiologie et complémentation
Il se prend à 17h00, heure de l’élément Eau, du méridien du Rein, pour son action éliminatrice.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Foie
Crustacées, coquillages
Chocolat
Noix et amandes
Algues
Légumes verts
Blé et riz complet
Graines
Champignons
Avocat
5. Le fer (Fe)
Melampos, guérisseur grec faisait boire au fils du roi d’Argos une potion à base de vin dans lequel
avait été plongée une épée pour y déposer sa rouille. On doit aux romains le nom «martial» qui
était donné aux préparations à base de fer par allusion au dieu Mars, dieu de la force et de la
guerre.
La relation fer / santé humaine a été scientifiquement établie au XVIIIème siècle par la découverte
de traces de fer dans des cendres de sang.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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Absorption, activation
Les besoins quotidiens compensent les pertes physiologiques : urines, sueur, desquamation des
cellules cutanées, de l’épithélium digestif, des phanères :
Le fer est apporté sous deux formes : Le fer héminique (hémoglobine, myoglobine) issu de la
viande et le fer non héminique issu des végétaux et des œufs.
L’absorption du fer se fait au niveau du duodénum, de la partie haute de l’iléon, du colon.
Les protéines héminiques sont digérées : l’hème est libéré, se fixe sur un récepteur des
entérocytes, puis il est incorporé.
Le fer non héminique est d’abord réduit par l’acidité gastrique ; son absorption par l’entérocyte
est influencée par la présence d’autres nutriments. L’absorption du fer à la surface apicale de
l’entérocyte est assurée par le dimetal transporter 1 (DMT 1) qui assure également la réduction
du fer.
Dans l’entérocyte, le fer peut être stocké sous forme de ferritine ou intégrer le pool labile du fer
qui est alors exporté à la surface basolatérale de l’entérocyte par la ferroportine (coquille
protéique de la ferritine, elle-même forme de réserve de fer) associée à l’héphaestine qui assure
l’oxydation du fer ferreux en fer ferrique lui permettant de se fixer rapidement à la transferrine
circulante au contact de la surface basolatérale de l’entérocyte.
Les principales cellules stockant le fer sont les macrophages du foie (40-50%), de la rate, et les
muscles (myoglobine). Les érythroblastes utilisent le fer pour la synthèse de l’hémoglobine et en
stockent très peu.
L’absorption de thé en même temps que le fer peut entrainer une diminution de son absorption.
Le calcium, le zinc et le manganèse diminuent également son absorption. Par contre, la vitamine
C, le cuivre et le molybdène l’augmentent. L’acide phytique des céréales réagit avec le fer pour
donner naissance à des composés insolubles dans l’intestin.
Son rôle
L’hémoglobine est constituée par l’union d’une partie protéique, la globine, et d’un pigment
porphyrique contenant 1 atome de fer, l’hème et 4 pyrolles. Il y a 4 groupements d’hème, donc 4
atomes de fer, par molécule d’hémoglobine.
Le rôle du fer dans le transport de l’oxygène, et de ses différentes phases de fixation pulmonaire
et de décharge tissulaire, est en rapport avec son état ferreux.
Le fer joue un rôle fondamental d’activateur de réactions enzymatiques en particulier les enzymes
respiratoires cellulaires (cytochromes, catalases, peroxydases).
Chronobiologie et complémentation
Le fer en complément se prend de préférence à 9h00, heure de tonification du méridien de la
Rate, ou à13h00 qui est l’heure de fin de cycle énergétique du Cœur. A 21h00 ou 1h00 qui sont
les cycles de recharge des deux méridiens.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Le fer héminique est mieux absorbé (10-20 %) que le fer non héminique (1-5 %).
Une ration calorique de 1000 calories apporte en moyenne 6 mg de fer.
Abats
Viande rouge
Légumes verts
(épinard, persil, poireaux, choux..)
Légumineuses
Oléagineux
fruits secs
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quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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6. Le fluor (F)
Le fluor (du latin fluere signifiant flux ou fondant) est d'abord mentionné au XVIe siècle par Basilius
Valentinus sous le nom de « Flußspat“ puis décrit par Georgius Agricola en 1530, sous sa forme
de fluorine, comme une substance utilisée pour promouvoir la fusion des métaux ou des
minéraux.
Le chimiste français Henri Moissan isola le fluor pur en 1886. Beaucoup d'autres scientifiques
avaient essayé d'isoler sans succès le Fluor à partir du fluorure d'hydrogène. Dans certaines
occasions, ils se sont tués eux-mêmes accidentellement par l'exposition à des composés
dangereux. La méthode réussie de Moissan est liée à l'électrolyse, c'est-à-dire le passage de
l'électricité dans un mélange, en utilisant un voltage électrique pour convertir les ions fluorure en
fluor sous forme gazeuse.
Son rôle
Le fluor active la synthèse du collagène et, par là même, renforce les tendons et les ligaments.
D’autre part, il semblerait que le fluor s’oppose à la déminéralisation des os et des dents en y
maintenant le taux de calcium.
Chronobiologie et complémentation
La prise de fluor se fera de préférence à 17h00, heure du méridien du Rein qui régit le système
osseux en MTC, ou à 13h00, heure du méridien de l’intestin grêle qui marque le début de
l’acrophase des performances sportives.
Sources alimentaires (non quantifiées)
Poisson
Algues
Légumes
(surtout, persil, carottes, asperges)
Pommes de terre
Thé
Abricot
7. L’iode (I)
A température ambiante, c'est un élément solide de couleur violet foncé. A l'état naturel (isotope
stable), l'iode est indispensable à la vie, mais son isotope radioactif iode 131 est toxique et peut
favoriser le cancer.
Basile Valentin, à la suite des travaux d'Arnaud de Villeneuve (XIIIème siècle), avait observé que
des éponges grillées étaient un excellent remède contre le goitre très répandu à cette époque en
Suisse.
En 1895, Bauman met en évidence l'accumulation d'iode dans la glande thyroïde. En 1914, Kendall
isole la thyroxine qui contient 5.3% d'Iode. C’est en 1950 que Chattin démontre que le goitre est
directement lié à une carence en iode.
Absorption, activation
L’iode ingéré avec les aliments est résorbée dans le tractus intestinal puis transporté par le sang
sous forme d'iodures qui sont retenues en forte quantité dans la thyroïde.
Dans la thyroïde, la tyrosine qui contient 2 ions d’iode(T2), capture un 3 ème ion d’iode et forme la
tri-iodotyronine (T3).
La T3 capture à son tour un 4 ème ion d’iode et devient la tétra-iodothyronine (T4).
Libérées dans la circulation et fixées à une protéine de transport (TBG thyroxyn Binding Protein),
la T3 et la T4 gagnent les cellules cibles.
La T4, inactive, est alors transformée en T3 active par retrait d’une molécule d’iode dans le foie,
et sera réintégrée au cycle de l’iode dans la thyroïde.
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Son rôle
Elle possède plusieurs rôles dans l’organisme mais travaille surtout en étroite collaboration avec
la glande thyroïdienne.
Les hormones T3 et T4 de la thyroïde participent au fonctionnement du système nerveux, du
cœur, des muscles, des organes génitaux, de la peau et du système digestif. L’iode stimulerait la
sécrétion des sucs digestifs et favoriserait la motilité intestinale.
L’iode agit sur le métabolisme des lipides, des glucides et des protéines dans les cellules. Elle
stimule la consommation d’oxygène, permettant ainsi de contrôler la température de notre corps.
Elle favorise la croissance et la maturation du squelette chez l'enfant.
La qualité de la peau est dépendante de l’iode. Elle participe à la transformation du bêta-carotène
en vitamine A.
Chronobiologie et complémentation
L’iode se prend le matin vers 8h00 pour la thyroxine ou 1h00 pour la T2 (pour les insomniaques),
le pic de production de la T2 étant 1h00 et de la thyroxine 8h00.
En MTC, l’iode se prend vers 20h30-21h00, heure du Méridien du Maitre Cœur.
Sources alimentaires (mg/100 gr)
Algues de Varech 1000
Morue 0,100
Thon 0,080
Hareng 0,070
Sardine 0,050
Ananas 0,030
Maquereau 0,010
8. Le manganèse (Mn)
Le manganèse est connu depuis la Préhistoire. Des peintures de plus de 17 000 ans utilisent le
dioxyde de manganèse comme pigment. Les égyptiens et les romains utilisaient des composés de
manganèse dans la fabrication du verre, pour colorer ou décolorer celui-ci. On a trouvé du
manganèse dans les minerais de fer utilisés par les spartiates. Certaines personnes pensent que
l'exceptionnelle dureté de l'acier spartiate provenait de la production accidentelle d'un alliage fermanganèse
Absorption, activation
On le retrouve essentiellement au niveau du foie, des os, des reins et de l’hypophyse.
Son rôle
Il intervient dans le métabolisme de la vitamine B8, de la vitamine C et de la vitamine B1, d’où
son intérêt dans le système nerveux et le système musculaire.
Il entre dans la composition de la SOD (super oxyde dismutase) qui lutte contre le vieillissement
des tissus, des artères et des os.
Il favorise la métabolisation des glucides et des lipides.
En oligothérapie, c’est un anti-allergique par excellence. Dans les allergies chroniques, on le
combine avec le cuivre. Associé au cobalt, c’est le régulateur neuro végétatif.
Chronobiologie et complémentation
9h00-11h00 (heure du méridien de la Rate-Pancréas en MTC)
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Sources alimentaires (en mg/100 gr)
Noix 9,00
Noisette 4,20
Châtaignes 3,70
Myrtilles 3,30
Pois cassés 2,40
Soja en grains 2,30
Amandes 1,80
Ananas 1,00
Framboises 0,50
Le manganèse est peu abondant dans la nourriture animale sauf dans le foie, les rognons.
9. Le nickel (Ni)
En 1926, Gabriel Bertrand décrit l’influence du nickel sur l’insuline.
Son rôle
Le nickel est présent dans les acides nucléiques et serait indispensable à la stabilisation de l’ADN
et de l’ARN.
Il est régulateur de plusieurs systèmes enzymatiques. Il intervient dans la combustion des graisses
et des hydrates de carbone (glucide : sucre). Il active les amylases, enzymes permettant de
dégrader l'amidon, présentes dans la salive et au niveau du pancréas.
En association avec le zinc et le cobalt, il est utile pour les problèmes de poids lié à des problèmes
hormonaux. Il a un rôle hypotenseur antagoniste à l’adrénaline. Il favorise l’absorption du fer.
Chronobiologie et complémentation
En MTC, l’heure du méridien Rate-Pancréas se situe entre 9h00 – 11h00 (Heure du méridien de
la Rate-Pancréas, élément Terre).
Sources alimentaires (non quantifiées)
Soja
Haricots blancs
Lentilles, pois cassés
Céréales complètes
Fèves
Les aliments les plus riches en nickel sont les
légumes et les céréales.
10. L’or (Au)
On dit qu’il a longtemps été considéré comme traitement de jouvence. Il était censé
garder l’éclat des personnes qui en consommaient les sels. L’histoire dit que
l’excès de consommation d’or aurait été fatal à Diane de Poitiers.
Absorption, activation
Son absorption doit se faire au niveau de l’intestin.
Son rôle
C'est un élément qui augmente les défenses de l'organisme. Il agit au niveau des
tissus conjonctifs et favorise la réparation des lésions de divers tissus, permettant une
cicatrisation rapide des plaies. Il est souvent associé à l'argent et au cuivre. C’est aussi un
stimulant du système cardio-vasculaire. Il ne s’oxyde ni à l’eau, ni à l’air. Il est utilisé également
en cas de fièvre, et c’est à ce titre qu’il entre dans le fameux complexe cuivre-or-argent.
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Chronobiologie et complémentation
13h00 (Elément Feu en MTC, heure du méridien de l’intestin grêle)
Sources alimentaires
Levure de bière, malt, orge, foie.
11. Le silicium (Si)
Le nom dérive du latin « silex, silicis » qui signifie caillou ou silex.
Après l’oxygène, le silicium est l’élément le plus abondant dans la croûte terrestre. A l’état naturel,
il n’est pas présent à l’état pur, mais sous forme composée (silicates dans les argiles, silice dans le
sable).
Un des composés du silicium, la silice (dioxyde de silicium), était déjà connu dans l'Antiquité. La
silice a été considérée comme élément par les alchimistes puis les chimistes. C'est un composé
très abondant dans les minéraux.
Du silicium a été isolé pour la première fois en 1823 par Jöns Jacob Berzelius. Ce n'est qu'en 1854
que Henri Sainte-Claire Deville obtient du silicium cristallin.
Absorption, activation
Le silicium est rapidement absorbé au niveau intestinal. Il est ensuite distribué aux tissus
conjonctifs et son excrétion se fait via l’urine. Une élévation de l’apport de silicium augmente
l’excrétion urinaire. Le niveau de silicium au sein de l’organisme diminue avec l’âge.
Son rôle
Le silicium se trouve, entre autres, dans les mitochondries des ostéoblastes. Sa concentration y
semble supérieure à celle du calcium. Il est indispensable au développement embryonnaire, à la
formation et à la croissance du squelette.
Il a un rôle important au niveau des phanères et de la peau car le tissu conjonctif est composé en
partie de silicium (170 à 500 mcg de silicium par gramme d’élastine, 300 à 1250 mcg par gramme
de mucopolysaccharides).
Il a également une action anti-athéromateuse au niveau de la paroi artérielle.
Chronobiologie et complémentation
11h00 (heure du méridien du Cœur en MTC)
Sources alimentaires (non quantifiées)
Graminées (sauf maïs et seigle)
Radis
Agrumes
olives
Végétaux riches en fibres.
La plante la plus riche en silicium est la prêle.
12. Le sélenium (Se)
J.-J Berzélius, chimiste, l’obtint en brûlant des pyrites dans les boues de
chambres de plomb utilisées pour la préparation d’acide sulfurique. Il lui
donna son nom en hommage à la déesse Séléné, déesse grecque de la lune.
La première description du sélénium date de 1817.
Situé entre le soufre et le tellure, le sélénium est un métalloïde qui présente
des analogies avec ces métaux.
Absorption, activation
L’absorption s’effectue au niveau de la partie distale du grêle. La biodisponibilité du sélénium
dépend de la forme chimique sous laquelle il est ingéré : le sélénium minéral (sélénites et
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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sélénates) ainsi que la sélénométhionine (le soufre est substitué par le sélénium) sont absorbés
facilement. Cependant, l’absorption de la sélénométhionine est en compétition avec la
méthionine.
Après franchissement de la barrière intestinale, une grande partie du sélénium est incorporé au
glutathion peroxydase (il incorpore 4 atomes de sélénium), une autre sur les protéines sériques
et sur les acides aminés circulants. Le sélénium est transporté à tous les tissus dont le foie qui va
réaliser des réactions de méthylation.
Son rôle
Cet oligo-élément joue un rôle fondamental par son action catalytique dans le métabolisme
cellulaire.
Son action permet la neutralisation des radicaux libres. La vitamine E agit en synergie avec le
sélénium dans la lutte anti-oxydante. Le sélénium intervient dans la protection cardio-vasculaire,
dans le cycle de Krebs. Il est également un chélateur des métaux lourds.
Chronobiologie et complémentation
A 17h00 (heure du méridien du Rein en MTC, élément Eau)
Sources alimentaires (non quantifiées)
Noix du Brésil
Céréales complètes, graines
Huitres
Viande
13. Le soufre (S)
Le soufre est un élément très abondant que l’on peut trouver à l’état natif sous
forme de cristaux jaunes (surtout dans les régions volcaniques), et sous forme de
complexes ioniques (sulfates, sulfites, sulfures, etc.).
Paracelse disait « Il n’y a pas de meilleur remède que le soufre (Chybur) pour les
maladies des poumons quand il est propre et sublimé trois fois avec des chaux
minérales ».
Activation, absorption
Le métabolisme du soufre est lié en partie aux acides aminés soufrés : méthionine, cystéine,
taurine, cystine.
Son rôle
Il est présent dans toutes les cellules, principalement dans les protéines dont il représente un
agent structural très important car il est responsable des liaisons disulfures qui ont une grande
influence dans l’organisation spatiale d’une protéine comme l’insuline, constituée de 2 chaines
d’acides aminés reliées entre elle par des ponts disulfures.
C’est à partir des acides aminés soufrés que l’organisme élabore les composés vitaux que sont les
co-enzymes, les hormones, les vitamines B ou la kératine.
Le soufre est également utile à la fabrication du cartilage, riche en chondroïtine sulfate.
Il a aussi un rôle au niveau du foie, des phanères et des poumons.
Le soufre est aussi un chélateur des métaux lourds par les réactions de sulfo-conjugaison (avec
l’acide sulfurique ou la fonction thiol de la cystéine), qui ont lieu dans le foie. L’organisme inactive,
en les épurant, les substances auxquelles elles font perdre leur groupe actif dangereux.
Chronobiologie et complémentation
1h00 à 3h00 ou en cycle inverse de 13h00 à 15h00, (En MTC, heure du méridien du Foie, élément
Bois)
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Sources alimentaires (en mg/100 gr)
Moule 370
Coquilles st Jacques 340
Crevettes 300
Viandes
D’agneau 230
De cheval 225
De mouton 215
De veau 180
Noisettes 200
Jaune d’œuf 190
Oignon 120
Ail 120
14. Le zinc (Zn)
Les chinois connaissaient l’utilisation thérapeutique du sulfate de zinc.
Parmi les oligo-éléments constitutifs du corps humain, le zinc est le
plus abondant après le fer. Par ordre décroissant, on le trouve dans la
prostate, la rétine et la choroïde de l’œil, le foie, les muscles, les os, le
pancréas, le cœur.
Absorption, activation
L’absorption du zinc n’est jamais totale. 20 à 30% du zinc ingéré est
absorbé au niveau du duodénum et de l’iléon. Celui contenu dans les
aliments d’origine animale est mieux assimilé car les protéines
animales sont plus riches en histidine et stimulent son absorption. Les
aliments végétaux, riches en fibres, acide phytique, oxalique et
phosphates gênent l’absorption du zinc. La quantité d’absorption dépend de la métallothionéine,
protéines de faibles poids moléculaire qui se caractérisent par sa structure et sa haute affinité
pour les ions métalliques, synthétisée dans les entérocytes.
Son rôle
Le zinc intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques. Il est le catalyseur d’enzymes métalloactivées
et est également présent dans des protéines non enzymatiques. Il intervient dans toutes
les grandes chaines métaboliques, il participe à la synthèse des acides nucléiques. Les enzymes
du métabolisme des acides nucléiques sont sensibles au déficit en zinc : la désoxythymidinekinase
qui permet la réutilisation de la thymidine (ou désoxythymimdine) après transformation en
nucléotide.
Le zinc intervient dans la synthèse de l’hormone de croissance en ayant un effet sur le taux de
somatomédine, agent médiateur permettant à l’HGH de développer son action.
Il participe à la biosynthèse de porphyrines, au métabolisme des acides gras par son action sur la
delta 6 désaturase.
Par sa localisation dans la peau, il participe au mécanisme du renouvellement et au maintien de
l’intégrité de celle-ci et des phanères. Il facilite l’incorporation de la méthionine et de la cystéine.
Par son action enzymatique sur la synthèse du RBP (retine binding protein), protéine de transport
du rétinol, le zinc a une action sur la mobilisation de la vitamine A.
Il a également son rôle dans le métabolisme de l’os par l’intermédiaire du métabolisme des acides
nucléiques, d’enzymes abondantes dans les zones à activité ostéogéniques et dans la
multiplication des fibroblastes osseux.
Il régule l’hypophyse, stimule le fonctionnement du thymus et des lymphocytes, participe à la
formation des spermatozoïdes actifs.
Avec le cobalt et le nickel, il est utilisé pour les problèmes de poids lié au dérèglement hormonaux.
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Chronobiologie et complémentation
17h00 (en MTC, heure du méridien du Rein, élément Eau)
Sources alimentaires (en mg/100 gr)
Huitres 16,00
Foie de veau et de porc 9,00
Lentilles et haricots blancs 5,50
Jaune d’œuf 4,00
Volaille 2,50
Amandes 1,50
Betterave rouge 1,00
Zoom sur l’absorption et l’activation des macros éléments et oligo-éléments
Un macro-élément ou un oligoélément apporté par le bol alimentaire doit être soluble pour être
assimilable au niveau intestinal dans lequel il est libéré par les aliments soit sous forme ionisée,
soit sous forme de complexe avec un acide aminé cyclique qui lui sert de transporteur dans le flux
sanguin.
Il est principalement stocké dans le foie, mais peut également l'être dans les os, les reins ou
l'intestin. En fonction des besoins de l'organisme, il est lentement restitué par le foie et redistribué
aux différents tissus cibles où il sera incorporé à de nombreuses enzymes pour jouer un rôle
capital. L’élimination des macros-éléments et oligoéléments s'effectue soit par voie biliaire
(cationiques), soit par voie urinaire (anionique), ou par la sueur de la peau.
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VI. Tableau récapitulatif des heures en MTC en relation
avec l’absorption des minéraux et des oligo-éléments
Heure Méridien responsable minéraux Oligo élément
3 h à 5 h Poumon (P)
5 h à 7 h Gros Intestin (GI)
7 h à 9 h Estomac (E)
9 h à 11h Rate/Pancréas (Rt)
11 h à 13 h Coeur (C) Calcium
13 h à 15 h Intestin grêle (IG)
Fer – Nickel –
Manganèse
Chrome – Fer -
Or- Silicium
Fluor - Soufre -
Zinc
15 h à 17 h Vessie (V) Cobalt – Lithium
17 h à 19 h Reins (R)
Potassium
Sodium
Cuivre –-
Sélénium-
19 h à 21 h Maitre Cœur (MC) Phosphore
21 h à 23 h Triple Réchauffeur (TR) Magnésium Fer – Iode -
23 h à 1 h Vésicule biliaire (VB)
1 h à 3 h Foie (F) Fer
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CONCLUSION
La description des principaux constituants de la nature et de leurs interactions nous confirme que
tout est interdépendant, jamais permanent.
SEULE L’IMPERMANENCE EST PERMANENTE
Mais pourquoi ne pas rechercher aussi une corrélation avec les huiles essentielles et la médecine
chinoise, puisque qu’un acide aminé, une vitamine, un oligo-élément, peut avoir un impact sur un
organe, une hormone, un flux nerveux, eux-mêmes liés à un biorythme. Nous sommes faits de
couleurs, de vibration, de polarités, d’électrons libres ou pas, alors, la voie est ouverte.
La naturopathie m’a permis de comprendre le fonctionnement du métabolisme du corps humain
avec ses réactions chimiques, enzymatiques, hormonales (bref, naturelles), et l’aspect vital de se
nourrir au lieu de se remplir. Dès lors, j’ai découvert que nous sommes à l’identique de la nature,
qu’il est essentiel de la chérir et de la respecter puisque c’est nous respecter nous-même.
LE CORPS NE RECONNAIT QUE CE DONT IL EST CONSTITUE
A se poser la question : Que fait l’homme de la nature sinon du profit en voulant l’exploiter, en
user et en abuser ? Ces abus se retournent contre lui car Mère Nature s’appauvrit, ses poissons
se raréfient et se gorgent de PCB et de mercure, les végétaux et les animaux sont modifiés,
aseptisés, vaccinés, OGMisés et nous, pauvres humains, nous luttons CONTRE les inflammations,
CONTRE l’arthrose, CONTRE les toxines, CONTRE le cholestérol, et autres. Un jour, certainement
lointain, le retour vers une harmonie, si ce n’est pas trop tard, permettra de retrouver la santé,
mais aussi le respect de ce qui nous entoure.
« Nous le savons : la terre n'appartient pas
à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre.
Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui
arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un
fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à luimême.
»
Seattle, chef indien Suquamish
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REMERCIEMENTS
Durant ces deux années de séminaires au sein de la FLMNE, j’ai découvert l’homéostasie et toutes
les sources naturelles dont nous disposons pour la maintenir ou aider à la rétablir. Ce fut un
enseignement plus qu’enrichissant, non seulement bordé de rencontres avec le monde du corps
humain, du végétal, du minéral, mais aussi des rencontres avec les professeurs, les stagiaires. Il
est évident que cet enseignement mène à la réflexion, à la curiosité, aux recherches personnelles
pour aider à améliorer la santé et comprendre le processus de la maladie. J’ai plongé dans cet
espace infini et infinitésimal de l’être, par son aspect, physique, énergétique, émotionnel. J’ai
découvert les vertus de la cellule jusqu’à l’esprit, tout y est.
Je remercie tous mes professeurs qui m’ont ouvert la voie, plus particulièrement : Pierre
Franchomme, pour sa passion et son savoir en aromathérapie (entre autres), Roland Fietta, un
puits de références, de connaissances, d’idées, avec un appréhension de la maladie différente de
la naturopathie, Brigitte Fichaux qui m’a enfin éclairée sur les « bases » de la chimie devenue de
ce fait moins obscure, et grâce à qui j’ai compris l’importance primordiale de l’alimentation, le
docteur David avec qui j’ai passé un séminaire de 5 jours très dense sur l’anatomie, Patty Canac
qui m’a montré la puissance de l’olfactothérapie, qui a su nous initier à l’écoute des huiles
essentielles dans leurs aspects émotionnels, à ce qu’elles peuvent suggérer dans le plus profond
de notre moi. Mais je remercie également Hubert Willem pour sa gentillesse, son investissement
dans la FLNME, sa présence, ainsi que Jean-Pierre Willem que je n’ai vu que deux seules fois, mais
cela en valait la peine, et qui a eu l’heureuse idée de créer la FLMNE.
Ce mémoire est dédié à Max Venturini, qui ne fait pas parti de la FLMNE, mais qui me guide et me
soutient depuis des années dans mon évolution intellectuelle, professionnelle, personnelle. Il m’a
mise sur le chemin, j’ai continué avec la FLMNE. Il est toujours à mes côtés.
Je remercie aussi sa compagne, Carole Thomann, également précieuse dans ma vie, pour m’avoir
aidée à rendre ce mémoire dans sa compréhension et sa forme finale.
Je remercie Claudine Alaman qui a posé son regard plein d’attention pour la relecture.
Et je remercie mon compagnon de m’avoir toujours encouragée et laissé l’espace-temps afin
d’effectuer mon travail, ainsi que mes amis et ma famille qui sont un atout primordial.
Nota bene : Ce mémoire est le fruit de recherches intenses. J’y ai mis toute mon énergie et ma
passion. Il n’est certainement pas parfait, mais il est la résultante de la somme des connaissances
acquises pendant ces deux années. Il m’appartient maintenant de les utiliser et de les dépasser.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXE : pour élargir les champs de recherche…
L’article ci-dessous met en évidence l’hypothèse d’une relation entre les acides aminés et les
vibrations sonores et les couleurs, puisque dans la nature, tout est vibration.
(Source : http://www.spirit-science.fr/doc_humain/ADN4musique.html)
LES ONDES VIBRATOIRES DES ACIDES AMINES
(physique quantique)
Des compositions musicales associées à l'ADN et aux protéines
Certains artistes ou biologistes ont cherché à mieux percevoir
l'architecture de l'ADN ou de segments d'ADN en leur associant des
sons musicaux. Le but est de faciliter l'analyse et la comparaison
de séquences de nucléotides et plus particulièrement celles des
gènes.
Par exemple, on peut associer une note à chacun des 4 types de base,
et transcrire la suite des bases d'un gène ou d'une portion d'ADN
en la succession des notes correspondantes. Le procédé ne diffère
pas de celui qui consiste à associer des couleurs aux bases. Chaque
base a une couleur différente, ce qui permet de mieux mettre en
évidence l'ordre de leur succession. On peut faire de même en
utilisant des sons.
Bien évidemment, la correspondance entre bases et couleurs, ou entre
bases et sons est arbitraire. C'est pourquoi les systèmes proposés
sont divers. Toutefois, le concepteur cherche à ce que le résultat
soit parlant, c'est-à-dire qu'il touche notre sensibilité. Le plus
souvent, ces artistes ont tenté de nombreux systèmes de conversion
différents, avant d'en trouver un qui les satisfasse.
Comme le disent Rie Takahashi et Jeffrey H. Miller (département de
microbiologie, immunologie et génétique moléculaire à l'université
de Los Angeles): « Dans le contexte de la recherche fondamentale,
la conversion de séquences génomiques en musique peut offrir un moyen
pour présenter aux étudiants les concepts de séquences d'ADN et de
protéines par leurs caractéristiques telles que durée, tempo et
dynamique. Le but de notre travail est de trouver un mode de
conversion des séquences génomiques (zones codantes et aussi noncodantes)
en notes de piano qui sonnent de façon acceptable à
l'oreille d'un musicien, tout en restant fidèle à la science des
séquences de protéines »
Une suite de notes pour représenter les bases azotées et les acides aminés
L'association la plus simple et la plus évidente est de faire
correspondre 4 notes aux 4 bases azotées. C'est ce qu'ont fait par
exemple Nobuo Munakata et Kenshi Hayashi qui, à G, C, T, A, associent
Ré, Mi, Sol, La. Comme cela restait un peu pauvre, ils ont étendu
le système aux protéines en associant 20 notes aux 20 acides aminés
(I isoleucine, V valine,L leucine, F phénylalanine, C cystéine, M
méthionine, A alanine, G glycine, T thréonine, S sérine,W
Tryptophane, Y tyrosine, P proline, H Histidine, N asparagine, Q
glutamine, D aspartate, E glutamate, K lysine, R arginine). Un acide
aminé est représenté aussi bien par sa note que par la suite de notes
de ses bases.
Mémoire - Acides aminés, vitamines, minéraux & oligo-éléments,
quelles sont leurs interactions & Quels impacts sur la santé humaine ?
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La table de correspondance entre notes et acides aminés de M.A. Clark
n'est pas identique à celle de Munakata.
La durée de chaque note varie en fonction du nombre de codons
différents associés à l'acide aminé. Les codons sont représentés par
une harpe qui joue les 3 bases de chaque codon sous-tendant l'acide
aminé. Les 3 derniers codons qu'on entend sont des codons stop et
ne correspondent pas à un acide aminé.
La mélodie de la protéine comporte autant de notes que d'acides
aminés (voir fig.2). Mais comment choisir l'ordre d'attribution des
notes aux acides aminé s? Les compositeurs les ont classés par leur
degré d'attirance ou de répulsion pour l'eau, une propriété physique
qui a une importance considérable dans l'assemblage et la forme des
molécules.
En anglais, les notes de musique La à Sol sont désignées par les
lettres A à G. A désigne donc à la fois la base Adénine et la note
La, C désigne la Cytosine et le Do et G la Guanine et le Sol. Aussi
il était tentant d'associer les deux. C'est ce qu'a fait R. D. King
(Université du Pays de Galles) pour sa Musique des protéines. Pour
la 4 e base, il a assigné à T la note E (Mi). Il superpose une autre
ligne mélodique qui correspond aux codons et aux acides aminés, selon
une correspondance analogue à celle de Munakata. Des variations
d'octave y sont ajoutées.
Aurora Sánchez Sousa, à la fois microbiologiste et musicienne à
Madrid, a porté son attention sur les rythmes ternaires créés par
le regroupement par 3 des bases en codons, et d'autres rythmes pour
les introns.
Rie Takahashi et Jeffrey H. Miller (département de microbiologie,
immunologie et génétique moléculaire à l'université de Los Angeles)
définissent des rythmes par la durée des notes en rapport avec
l'abondance du codon dans l'organisme. Pour donner un aspect plus
musical, Rie, qui est musicienne, remplace les notes par des accords
de 3 notes. De plus, différents instruments sont affectés à
différentes parties du génome: gènes, zones intergènes, séquence de
régulation, etc.
Les caractéristiques physiques mises en musique
Certains, n'étant pas satisfaits de cette correspondance arbitraire,
ont recherché une correspondance qui tienne compte des
caractéristiques physiques des bases et des acides aminés. Dans la
musique de Peter Gena, en collaboration avec le généticien Charles
Strom, la hauteur de la note représentant un acide aminé dépend de
la composition des codons en bases, son intensité varie avec le
nombre de liens hydrogène entre les deux brins d'ADN, et sa durée
est fonction du poids moléculaire de l'acide aminé.
En décrivant l'enchainement des bases du filament d'ADN et celui des
acides aminés dans la protéine, on ne considère que la forme
déroulée, étirée de la molécule, que les biologistes nomment la
structure primaire. Or dans la réalité, ce fil se replie et se
recroqueville. L'ADN s'enroule en hélice, mais c'est également vrai
pour les protéines qui forment des hélices, des enroulements ou des
plissements, qu'on nomme la structure secondaire. Des artistes ont
cherché à introduire cet aspect dans leur représentation musicale
des protéines.
La biologiste M. A. Clark (Université du Texas), en collaboration
avec l'artiste et informaticien John Dunn, a composé des musiques
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pour représenter non seulement la structure primaire, mais aussi la
structure secondaire. Pour la structure primaire, la hauteur des
notes est en rapport avec le poids moléculaire et le volume des
acides aminés tandis que les 3 aspects de la structure secondaire
sont représentés par 3 instruments différents (exemple sonore dans
son site The Music of Protein Sequences). De plus, elle a pris soin
dans son site, d'inventorier tous les projets de recherche sur la
musique génétique et d'expliquer leur démarche.
Linda Long, qui est à la fois biochimiste et musicienne à Bristol
(Angleterre), utilise la position des atomes dans l'espace (leurs
coordonnées), déterminée par la diffraction aux rayons X, qui décrit
la structure secondaire. Elle en tire des compositions musicales qui
lui servent à enseigner les structures de protéines complexes. Elle
compose aussi des musiques représentant les protéines de plantes
aromatiques et médicinales et du corps humain destinées à la
relaxation et aux soins.
L'intégration des caractéristiques physiques s'est révélée
fructueuse sur le plan pédagogique et a constitué un bon support
pour l'inspiration des artistes. Toutefois, le choix des
correspondances entre les notes et les caractéristiques physiques
reste arbitraire, et soumis à l'imagination du compositeur. Les
molécules n'émettent-elles pas elles-mêmes une musique, ou tout au
moins des ondes qui pourraient être retraduites en sons ? La réponse
est oui. Les atomes, les groupes d'atomes, les molécules sont des
édifices électriques et électromagnétiques qui vibrent, et par làmême
émettent des ondes électromagnétiques qu'on peut mesurer par
spectroscopie.
La compositrice Susan Alexjander (Oregon, USA) et le biologiste David
Deamer ont mesuré les rayonnements infrarouges de chacune des 4 bases
individuellement. La lumière infrarouge s'étend sur une large gamme
de fréquences. Lorsqu'on éclaire un agglomérat d'une des bases avec
ce rayonnement, certaines des fréquences sont absorbées. Chacune des
bases est caractérisée par le nombre et la valeur de ces fréquences
absorbées (son spectre de fréquences). Elles correspondent aux
vibrations des liens chimiques entre les atomes ou groupes d'atomes
composant la base. Pour les traduire en note, chacune des fréquences
est divisée par 2, c'est-à-dire qu'on descend d'une octave, 36 fois
de suite pour tomber dans la gamme des fréquences des sons audibles.
C'est avec les notes obtenues, qui ne se situent pas dans l'échelle
de la gamme tempérée habituelle, qu'a été composée la musique
Sequencia (1990).
Les protéodies de Joël Sternheimer
Ce qu'ignorent probablement les artistes, ainsi que la majorité des
scientifiques, c'est que chaque acide aminé émet une onde
caractéristique, autre que les ondes infrarouges. L'existence de ces
ondes appelées ondes d'échelle a été démontrée par la physique
quantique. C'est le physicien Joël Sternheimer qui les a découvertes
et mises en évidence (voir l'encadré). Il en a proposé des
applications pratiques nouvelles en agriculture et en médecine qui
respectent l'environnement et les organismes. Avec les ondes
d'échelle, on quitte le domaine artistique et pédagogique pour entrer
dans le dialogue intime avec la nature et avec l'ADN.
Les acides aminés émettent des ondes
Les ondes d'échelle
L'existence des ondes d'échelle a été démontrée par des outils
théoriques avancés de la physique quantique, issus d'un effort pour
intégrer l'observateur dans son champ d'observation.
Dans les exposés de vulgarisation des concepts de la physique
quantique, il est souvent répété que l'observateur a une influence
sur les résultats des observations, ce qui nous donne une autre
vision du monde et de notre rapport à la réalité. Mais cette
influence n'est pas un fait démontré par les lois de la physique,
mais seulement une interprétation fructueuse, car la physique
quantique n'intègre pas l'observateur dans sa description du monde.
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C'est pour combler cette lacune, en s'attachant à la relation entre
l'objet observé et le sujet qui observe, que J. Sternheimer a été
amené à modifier les équations fondamentales de cette physique. De
nouveaux termes sont alors apparus, liés aux changements d'échelle
des observations. Ce sont les ondes d'échelle.
Joël Sternheimer
J. Sternheimer a d'abord appliqué ses découvertes au cas des
particules élémentaires, et il lui est apparu que les fréquences
de leurs ondes d'échelles sont réparties selon les mêmes
intervalles que la gamme musicale (la gamme tempérée. Puis il
a étendu ces résultats aux acides aminés.
Dr en physique théorique, Joël Sternheimer a été l'élève de
Louis de Broglie, prix Nobel de physique en 1929, puis a
poursuivi des recherches sur la physique des particules à
Princeton, aux États-Unis. Il est professeur à l'Université
européenne de la recherche, à Paris.
C'est au cours de la construction d'une protéine que les acides
aminés émettent une onde d'échelle spécifique. Tout d'abord, le
gène est transcrit en un ARN messager, après élimination des
introns, comme nous l'avons vu dans la partie précédente. Sa
structure est faite de la succession de codons, groupes de 3
nucléotides. Puis cet ARN messager sort du noyau de la cellule, et
voyage jusqu'à l'usine de fabrication, une structure nommée
ribosome, sur lequel il s'amarre. C'est à cet endroit que les acides
aminés sont apportés un à un, dans l'ordre de leurs codons
correspondants et déposés sur l'ARN messager.
C'est dans ce bref moment du dépôt que l'acide aminé émet un signal
ondulatoire, une onde dont on peut calculer la fréquence vibratoire.
Au fur et à mesure de la synthèse de la protéine par apport successif
et assemblage des acides aminés, chacun d'eux émet son signal, de
sorte que la protéine dans son ensemble produit une succession de
fréquences. Ces ondes sont nommées ondes d'échelle parce que la
théorie quantique montre qu'elles sont liées aux différentes
échelles d'observation, de l'acide aminé à la protéine (voir encadré
ci-contre).
Les ondes sont transformées en notes de musique
Cette succession de fréquences rappelle une succession de notes de
musique, d'autant plus que les rapports de ces fréquences sont
analogues aux demi-tons de la gamme. On peut donc désigner cette
suite par le terme de mélodie quantique, sauf que ses notes se
situent bien loin des fréquences audibles.
J. Sternheimer a eu l'idée de transposer cette mélodie quantique en
une mélodie audible par changement d'octave, c'est-à-dire en
divisant les fréquences par 2 un nombre suffisant de fois, en
l'occurrence 76 fois. Par ce moyen, à chaque acide aminé correspond
une note de musique spécifique.
Les protéines, qui sont constituées de dizaines ou de centaines
d'acides aminés, génèrent une véritable mélodie. Chaque protéine est
caractérisée par sa propre mélodie baptisée protéodie. La durée des
notes est fixée par l'intervalle de temps qui s'écoule réellement
entre l'adjonction de 2 acides aminés. Puisque de très nombreuses
séquences d'acides aminés sont connues et disponibles sur
différentes banques de données, comme celle de la National Biomedical
Research Foundation aux États-Unis, Joël Sternheimer a pu ainsi
composer les mélodies spécifiques d'un grand nombre d'entre elles.
Les mélodies musicales interagissent avec les protéines
Ainsi les protéines émettent une mélodie quantique. Inversement
elles sont sensibles à la musique qu'elles reçoivent. Une protéine
résonne avec sa propre protéodie. Lorsqu'on lui joue cette protéodie
musicale, par exemple avec un enregistrement diffusé par des hautsparleurs
sur des cellules contenant cette protéine active, la
protéine réagit par une accélération de sa synthèse.
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Un autre phénomène étonnant est qu'il est possible de composer une
mélodie "contraire" à cette protéodie et que la protéodie contraire
a une action inhibitrice sur la synthèse. Elle se déduit de la
protéodie directe en remplaçant les mouvements ascendants par des
mouvements descendants et inversement selon des règles précises.
L'intensité des actions stimulatrice et inhibitrice dépend du nombre
de fois où la protéodie est répétée, de son volume sonore, de son
timbre, de sa vitesse.
Des tests démonstratifs sur la croissance des plantes
Les premières démonstrations de l'interaction entre la protéodie et
la synthèse de la protéine ont été effectuées avec des légumes. La
croissance des plantes est dépendante d'une protéine, responsable de
la synthèse d'une hormone de croissance qui diffère pour chacune
plante, ce qui fait que chacune nécessite une protéodie spécifique
pour activer sa croissance.
On soumet la jeune plante à la musique par l'intermédiaire de hautsparleurs.
Le nombre de moments d'exposition est variable, une ou
plusieurs fois par jour, et la durée peut varier elle-aussi, par
exemple de 30 s à quelques minutes. Le son atteint les feuilles et
se diffuse à l'intérieur du milieu cellulaire qui est liquide,
jusqu'à la protéine concernée.
En mai 1993, dans un jardin en Ariège (Sud de la France), différents
légumes d'origines identiques ont été plantés en même temps: tomates,
poivrons, carottes, haricots verts, ognons, poireaux, courgettes,
betteraves, aubergines, coriandre. Une partie, cultivée sans
protéodies, a servi de témoin. L'autre a reçu la même préparation,
les mêmes conditions de culture, avec en plus des protéodies. Une
séquence sonore, différente pour chaque légume, correspondant à des
protéines qui interviennent dans leur croissance, a été diffusée
environ 1 min 30, une ou deux fois par jour, et ceci jusqu'en aout.
Les résultats, estimés d'après la taille de la plante, le nombre de
fleurs et de fruits, et d'autres observations, sont très
significatifs. Par exemple, les tomates sur pied début aout étaient
2 fois plus nombreuses que sur les témoins.
D'autres séries d'expériences dans une serre en Suisse en 1994 ont
porté sur la résistance de la tomate à la sécheresse. Il existe une
protéine, la TAS14, qui contrôle cette résistance. Du 26 juillet au
11 août, la protéodie de la TAS14 a été diffusée 3 minutes par jour
à un lot expérimental. Les résultats sont sans équivoque. Les
feuilles des tomates normales séchaient, tandis que les tomates
traitées par protéodie restaient vertes. L'expérience a été
renouvelée au Sénégal en juillet 1996. Les mesures ont porté sur
l'évolution de la hauteur des plants, le nombre de fruits, leur
grosseur, la résistance aux insectes, Le rendement d'un pied est
environ multiplié par 4.
Une autre expérience sur des haricots verts en laboratoire avec des
lycéens a porté sur le rôle précis du temps d'exposition à la
protéodie, de son volume sonore, et de sa vitesse. L'influence
inhibitrice de la protéodie contraire a été démontrée.