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<strong>Franz</strong> <strong>Liszt</strong> (1811 – 1886)<br />

Via Crucis<br />

Gabriel Fauré (1845 – 1924)<br />

A l’occasion du 100ème anniversaire de la mort du compositeur<br />

Requiem<br />

Agathe Boudet (soprano)<br />

Pierre Barret-Memy (baryton)<br />

Louis-Noël Bestion de Camboulas (orgue)<br />

Ensemble Aedes<br />

direction : Mathieu Romano<br />

Le concert sera ponctué, entre certains mouvements, de courtes déclamations des strophes du<br />

poème de Marie Noël « à complies »


Compositeur et pianiste hongrois « Prophète » du piano, dont il renouvela profondément la technique,<br />

<strong>Franz</strong> <strong>Liszt</strong> fut aussi un compositeur qui innova dans le domaine de l'harmonie. Magnifiquement<br />

inspiré par les deux égéries de sa vie, il contribua à l'apothéose du romantisme en musique.<br />

Influencé par le répertoire vocal de la Renaissance, <strong>Liszt</strong> élabore de grandes œuvres religieuses : les<br />

variations sur un thème de Bach, Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen ([« Pleurer, se lamenter, se<br />

tourmenter, être désespéré »] 1862), Christus (1862-1866), qui est son plus bel oratorio, la Missa<br />

choralis (1865) et la Messe du couronnement ([en l'honneur de l'empereur François-Joseph I er , devenu<br />

roi de Hongrie] 1867).<br />

Jusqu'à un âge avancé, <strong>Liszt</strong> restera un grand voyageur, partageant son temps entre Rome, Weimar et<br />

Budapest. Il remplit ces années d'œuvres exceptionnelles : les Jeux d'eau à la villa d'Este (1877), qui<br />

impressionneront le jeune Debussy ; Via crucis ([« le Chemin de croix »] 1879) ; la troisième<br />

des Années de pèlerinage (1883) ; les pièces prophétiques pour piano que sont Gondole lugubre,<br />

Csardas macabre et Bagatelle sans tonalité. Pendant près d'un siècle, ces œuvres ne susciteront que<br />

l'incompréhension, y compris celle de Wagner<br />

<strong>Liszt</strong> meurt de congestion pulmonaire, dans les bras de sa fille Cosima, à Bayreuth, où il venait de<br />

voir Parsifal et Tristan et Isolde. Lui qui aimait à se définir comme « moitié franciscain, moitié tsigane »<br />

disparaît sans être parvenu à être considéré comme le compositeur « nationaliste » qu'il rêvait d'être<br />

en Hongrie, dont le gouvernement s'opposera même au retour de ses cendres.<br />

La plus grande partie du Via Crucis a été écrite pendant l'été 1878 à la villa d'Este où il séjournait,<br />

mais <strong>Liszt</strong> en avait conçu l'idée dès 1866 et a commencé à l'écrire en 1874<br />

<strong>Liszt</strong> a composé plusieurs versions de cette œuvre :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Pour chœur mixte, solistes et orgue (LW J33), ou avec la partie d'orgue arrangée pour piano.<br />

Pour piano seul (LW A287).<br />

Pour orgue seul (LW E31).<br />

Pour deux pianos (LW B52).<br />

Elle se structure comme suit :<br />

1 Jésus est condamné à mort<br />

2 Jésus prend la croix sur ses épaules<br />

3 Jésus tombe pour la première fois<br />

4 Sainte Véronique essuie le visage de Jésus<br />

5 Jésus tombe pour la deuxième fois<br />

6 Jésus console les filles de Jérusalem<br />

7 Jésus tombe pour la troisième fois<br />

8 Jésus est dépouillé de ses vêtements<br />

9 Jésus est crucifié<br />

10 Jésus expire sur la croix<br />

11 Jésus est mis au tombeau<br />

Gabriel Fauré, né le 12 mai 1845 à Pamiers (Ariège) et mort le 4 novembre 1924 à Paris, est<br />

un pianiste, organiste et compositeur français.


Élève de Saint-Saëns et de Gustave Lefèvre à l’École Niedermeyer de Paris, il est d'abord maître de<br />

chapelle de l'église de la Madeleine à Paris. Il en assure plus tard les fonctions d'organiste, titulaire<br />

du grand orgue. Il est ensuite nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris, puis<br />

directeur de l’établissement de 1905 à 1920.<br />

Son Cantique de Jean Racine (pour chœur avec accompagnement au clavier) est probablement sa<br />

pièce la plus connue actuellement. Néanmoins, c'est bien son Requiem de 1887 qui est considéré<br />

comme une de ses œuvres les plus abouties.<br />

Gabriel Fauré s’intéresse manifestement davantage à l’idée musicale qu’à l’orchestration. Ainsi, il<br />

laisse près d’une centaine de mélodies, et un répertoire conséquent en matière de musique de<br />

chambre et de salon. Mais seulement une dizaine de pièces pour orchestre, notamment destinées au<br />

théâtre, et généralement orchestrées par d'autres compositeurs. Celles-ci comptent de grandes<br />

réussites (Pelléas et Mélisande orchestrée par Charles Koechlin), mais leur orchestration reste plutôt<br />

classique et, de manière générale, les formations adoptées par Gabriel Fauré n’apportent pas de<br />

grandes innovations de timbres (il n’utilise pratiquement jamais d’instruments à vent dans sa<br />

musique de chambre, par exemple).<br />

Le message fauréen est en effet tout en intimité, en intériorité et tend vers la pureté de l’idée<br />

musicale. Ceci l’amène à se détourner des grands effets parfois prisés de son époque, telles les<br />

audaces orchestrales de Wagner, Debussy ou Stravinsky . Si la musique de Fauré n’exclut pas des<br />

accents romantiques et des violences passagères (notamment dans sa Fantaisie), cet aspect<br />

« intérieur » de sa musique s’est accentué avec l’âge, notamment dans les œuvres de la fin de sa vie,<br />

qui font preuve d’un « ascétisme » musical qui a dérouté, en son temps et même aujourd’hui, ses<br />

adeptes comme ses détracteurs.<br />

Du fait de ce classicisme d’apparence, l’originalité du message fauréen a pu être parfois mal<br />

comprise.<br />

La Messe de requiem en ré mineur (ou simplement Requiem) op. 48 de Gabriel Fauré, écrite en<br />

pleine maturité de ce compositeur, est l'une de ses œuvres les plus connues.<br />

L'histoire de sa composition s'étend de 1887 à 1901. Elle est créée, dans une première version<br />

encore incomplète, le 16 janvier 1888 en l'église de la Madeleine, avec accompagnement de l’orgue<br />

seul, telle que présentée ce soir. La version avec toutes les parties que nous lui connaissons est<br />

achevée en 1893, avec une orchestration d'église. Une version de concert, avec orchestration pour<br />

orchestre symphonique apparaît en 1900, sans que l'on sache le rôle exact de Fauré dans cette<br />

orchestration, probablement réalisée par Jean Roger-Ducasse.<br />

Le Requiem est composé de sept mouvements, pour deux solistes (baryton et soprano), chœur<br />

mixte, et orgue. Ces mouvements diffèrent légèrement de ceux d'un Requiem traditionnel, omettant<br />

le Dies Irae et ajoutant un Pie Jesu. Le mouvement final, In paradisum appartient plutôt à la liturgie<br />

des enterrements, plutôt qu'à la liturgie des funérailles.<br />

1 Introït et Kyrie<br />

2 Offertoire<br />

3 Sanctus<br />

4 Pie Jesu<br />

5 Agnus Dei<br />

6 Libera me<br />

7 In Paradisum


Louis-Noël Bestion de Camboulas, né à Lyon le 2 décembre 1989, est<br />

un organiste, claveciniste et chef d'orchestre classique, cofondateur de l'ensemble baroque Les<br />

Surprises avec Juliette Guignard<br />

Photo Geraldine Aresteanu<br />

Fondé en 2005 par Mathieu Romano, Aedes est le fruit d’une aventure humaine : fidèles à<br />

l’ensemble, les chanteurs partagent avec leur chef une même ferveur pour l’art choral qu’ils servent<br />

au plus haut niveau.<br />

Doué d’une grande présence scénique, Aedes est salué et régulièrement invité en tant que chœur<br />

d’opéra sur les plus belles scènes lyriques de France. L’ensemble se produit dans de nombreuses<br />

salles prestigieuses telles que la Philharmonie de Paris, l’Opéra-Comique, le Théâtre des Champs-<br />

Élysées, l’Opéra de Paris, le Théâtre du Châtelet, le Palais de Chaillot. Il a participé entre autres aux<br />

festivals d’Aix-en-Provence, de La Chaise-Dieu, de Besançon, de Radio France Montpellier, aux<br />

Rencontres Musicales de Vézelay. Il est présent sur les scènes européennes, à Vienne (Konzerthaus),<br />

Amsterdam, Cracovie et Grenade (Festival International de Musique et de Danse).<br />

Attaché à faire rayonner le chant choral partout et pour tous, l’ensemble Aedes se produit également<br />

en région. Il imagine des programmes variés, susceptibles de faire se rejoindre les mélomanes avertis<br />

et profanes. Il œuvre au développement du chant choral en initiant, chaque année, une véritable<br />

saison d’actions culturelles. À partir de la saison 2022-2023, l’ensemble Aedes s’établit à l’Abbaye de<br />

Saint-Riquier, dans la région des Hauts-de-France afin de créer un Pôle Régional d’Art Vocal, en<br />

partenariat avec le Département de la Somme.<br />

L’Ensemble Aedes est soutenu par la Fondation d’Entreprise Société Générale, la DRAC des Hauts de<br />

France et le Conseil Départemental de la Somme.


Chef polyvalent et en quête perpétuelle d’expériences nouvelles, Mathieu Romano met à profit sa<br />

grande connaissance des voix solistes, du chœur et de l’orchestre pour aborder tous les genres, de la<br />

musique baroque à la création contemporaine en passant par le symphonique, aussi à l’aise sur scène<br />

qu’en fosse d’opéra.<br />

Lors de son Master en direction d’orchestre du CNSM de Paris, il bénéficie des conseils de chefs tels<br />

que François-Xavier Roth, Pierre Boulez, Susanna Mälkki et Zsolt Nagy. Son parcours l’amène ensuite<br />

à travailler comme chef assistant auprès de David Zinman, Dennis Russell Davies, François-Xavier Roth,<br />

Paul Agnew ou encore Marc Minkowski.<br />

Il a dirigé des ensembles comme Les Siècles, le RIAS Kammerchor, le Latvian Radio Choir, l’Orchestre<br />

Français des Jeunes ou encore le Chœur de Radio France, mais aussi des productions d’opéras avec les<br />

Frivolités Parisiennes et des projets contemporains avec l’Ensemble Itinéraire.<br />

Il devient en 2022 directeur artistique du nouveau Pôle Régional d’Art Vocal des Hauts-de-France et<br />

directeur musical du chœur de l’Opéra de Lille.<br />

Pour ses réalisations en tant que musicien, il est nommé Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres.


Pour tout savoir :<br />

Collège des Bernardins<br />

9 ème Festival des heures<br />

Vendredi 15 et Samedi 16 mars 2024<br />

Vendredi 15 Mars 20h<br />

Jean Sébastien Bach<br />

Passion selon St Jean BWV 245<br />

300 ème anniversaire de sa création (vendredi saint 1724)<br />

Ian Bostridge (Evangéliste, Ténor)<br />

Maîtrise de Notre Dame de Paris<br />

Orchestre National d’Auvergne / Rhône-Alpes<br />

Direction : Henri Chalet<br />

Samedi 16 mars 12h<br />

Joseph Haydn<br />

Les Sept dernières paroles du Christ en croix<br />

Version inédite pour Alto solo<br />

Livret de Jean Pierre Nortel<br />

Emmanuel Haratyk (alto)<br />

Jacques Bonnaffé (récitant)


Samedi 16 mars 15h<br />

G.B. Pergolèse Stabat Mater<br />

La Conversion de Saint Guillaume<br />

(Ouverture)<br />

Pauline Jolly, soprano<br />

Myrianne Fleur, mezzo-soprano<br />

Les Paladins<br />

Direction : Jérôme Correas<br />

Samedi 16 Mars 17h<br />

Joseph Haydn<br />

Les Sept dernières paroles du Christ en croix<br />

Version pour quatuor à cordes<br />

Quatuor Tchalik<br />

RP Jean Baptiste Arnaud (monitions)


Samedi 16 Mars 18h30<br />

Entre Ciel et Terre, le chant du Poète<br />

Salon musical et littéraire : Poèmes et musique autour de<br />

François Cheng<br />

Didier Sandre (sociétaire de la Comédie Française) : récitant<br />

Thierry Escaich (de l’Institut) : piano<br />

Samedi 16 mars 20h30<br />

<strong>Franz</strong> <strong>Liszt</strong> Via Crucis<br />

Gabriel Fauré Requiem<br />

Agathe Boudet (soprano)<br />

Pierre Barret-Memy (baryton)<br />

Louis-Noël Bestion de Camboulas (orgue)<br />

Ensemble Aedes<br />

Direction : Mathieu Romano

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