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Le collecteur amont (PB)<br />
Le collecteur amont<br />
Depuis le sommet du puits de 20m permettant<br />
d’accéder à la zone du fond, la dernière partie de la<br />
cavité est une belle et grosse galerie; la largeur oscille<br />
entre trois et cinq mètres, tandis que le plafond atteint<br />
souvent une hauteur respectable, notamment à la<br />
faveur des failles ou diaclases qui jalonnent le parcours<br />
en formant des cheminées.<br />
Au début de cette galerie, sur la gauche, une des<br />
cheminées a été remontée sur une trentaine de mètres,<br />
mais au sommet elle se termine par une fissure<br />
impénétrable avec une petite arrivée d’eau.<br />
Quant au sol de ce "collecteur" légèrement<br />
remontant, il est constitué de sédiments divers et de<br />
blocs, tandis que sur les parois on peut observer des<br />
vagues d’érosion, vestiges d’une époque où l’eau<br />
circulait en conduite forcée.<br />
Après 120m de progression très agréable, on rejoint<br />
une petite salle ( Salle de la Cascatelle ) où se greffe<br />
une cheminée, puis on ressort de cette dernière par un<br />
passage à quatre pattes au sol couvert de sable.<br />
Quelques mètres plus loin, on se relève dans une salle<br />
de 3,5m de hauteur avec une petite cheminée sur la<br />
gauche; droit devant, la cavité se termine par un<br />
colmatage de sable durci et d’argile. Il est fort probable<br />
que le conduit se poursuive derrière ce colmatage,<br />
mais la désobstruction sera longue et pénible.<br />
Géologie<br />
La première partie jusqu'au puits se développe<br />
dans les calcaires du Valanginien; juste en dessous se<br />
trouve un niveau marneux de 8m d'épaisseur sur lequel<br />
repose probablement le siphon.<br />
En descendant les puits, on passe dans les calcaires<br />
du Berriasien où est creusé la suite du réseau. Au<br />
niveau des galeries amont et aval, on croise un<br />
deuxième niveau marneux de 6 à 8m d'épaisseur.<br />
Quant aux failles et diaclases, elles sont très<br />
nombreuses et forment de temps en temps des<br />
cheminées, comme par exemple dans le collecteur<br />
amont. Ces diaclases se développent souvent<br />
perpendiculairement aux galeries, leur orientation étant<br />
SE-NW (famille 2, FLAMM 1994). Plusieurs d'entres<br />
elles sont par ailleurs en relation avec celles que l'on<br />
observe dans la Grotte aux Fées.<br />
Hydrogéologie<br />
La cavité fait partie du même réseau hydrologique<br />
que la Grotte aux Fées, réseau dont l’alimentation<br />
provient du plateau de Vérossaz et sur lequel aucune<br />
perte visible n’a pu encore être trouvée. Les écoulements<br />
observés dans la Grotte de St-Martin sont :<br />
Zone d’entrée jusqu’au sommet des puits<br />
En période pluvieuse, les suitements sur les parois<br />
sont abondants, car cette zone "réagit" très rapidement.<br />
Dans la galerie entre le sommet des puits et le siphon,<br />
ces suintements donnent naissance à un ruisselet qui,<br />
sur son parcours, crée des petits bassins avant<br />
d’alimenter le siphon. Le niveau de ce dernier est donc<br />
très variable : en étiage, il mesure une quinzaine de<br />
mètres de long, mais en crue il peut atteindre près de<br />
50m, car la galerie est peu pentue. Comme la galerie<br />
d’entrée de la cavité est fossile, cette différence de<br />
niveau s’explique par un "soutirage" dans la zone du<br />
siphon, mais l’écoulement est très lent.<br />
Galerie à la base des puits (PB)<br />
12 Le Trou no.63, Bulletin du Groupe Spéléo Lausanne