ìîßåí ã~ëçåáÅ - Revista CUVANT MASONIC

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`Éåíêìä oÉÖáçå~ä ÇÉ píìÇáá cê~åÅã~ëçåáÅÉ m~êáë J _ìÅìêÉxíá
Éditorial
dr. Viorel D=nacu
Président du Centre Régional d’Etudes
Franc-maçonniques Paris – Bucarest
Grand Maître de la Grande Loge Nationale de
Roumanie fr. Dr. Viorel D=nacu.
7 années de maçonnerie de la
Grande Loge Nationale de Roumanie
La maçonnerie commence chaque jour au lever du
soleil et rassemble dans les Temples les meilleurs fils de
l’homme, l’homme étant lui-même la création du Grand
Architecte de l’Univers.
C’est là, dans le Temple, sous la lumière étincelante
des rayons du soleil, que tous ceux doués d’une âme pure,
de morale et de conscience reçoivent la chaleur intérieure,
par la grâce divine qui se répand continuellement sur nous.
Nous n’avons qu’à veiller à ce que l’âme ne se dissipe,
à la recueillir sans cesse au plus profond de notre être
spirituel, car nous sommes le souffle du Grand Architecte
de l’Univers, qui comprend tout et en est compris.
Nous autres générations d’aujourd’hui, aguerries pour
avoir passé par de rudes épreuves, qui constatons les mutations
extraordinaires survenues dans notre affect, dans la
relation homme- sacré, dans le génome humain, sachant
que l’homme peut attraper une maladie très grave avant
qu’il ne sorte du sein de sa mère de 45 ans, nous ne pouvons
plus considérer sous le même jour la problématique
de la maçonnerie actuelle et de celle d’il y a plusieurs centaines
d’années.
Mais c’est toujours nous, les générations d’aujourd’hui,
qui avons pâti des 45 ans d’obscurité, de nuit rouge,
de communisme, où l’homme fut déconsidéré, déshumanisé,
les églises démolies, la religion interdite dans les
écoles, etc.
Les Francs-maçons furent jetés dans les prisons, torturés
et beaucoup d’entre eux y trouvèrent la mort, ils
virent leur avoir confisqué, leurs familles détruites et bien
des orphelins restèrent sans abri.
Au bout de 19 ans de liberté, de démocratie, d’intel-
Portrait réalisé par Fr.Constantin Bellu
St nescu, achevé 5 minutes avant l’ouverture
du Convent Annuel de la Grande Loge
Nationale de Roumanie, à Sala Palatului,
Hall Central, IIe étage. Fr. Viorel D=nacu
était alors un des Grands Trésoriers
Adjoints de la Grande Loge Nationale de
Roumanie.
C. Bellu St=nescu est le fils de Bellu
Constantin. C., ingénieur, maçon,
Souverain Grand Commandeur du Suprême
Conseil de 33e Grade de l’Ordre
Maçonnique Roumain, exilé à Paris en
1964.
ligence du phénomène maçonnique en général, de ses
principes et de la connaissance de ses symboles en particulier,
nous voilà oser mentionner quelques –unes des idées
cristallisées dans ce laps de temps.
Des idées cristallisées, en ce qui me concerne, depuis mon
initiation et surtout pendant les 7 années écoulées depuis
mon élection en tant que Grand Maître de la Grande Loge
Nationale de Roumanie. J’avais, à cette époque-là, 33 ans.
Ce fut à Brasov, les 13 et 14 avril 6002, lors du Convent
Extraordinaire, régulier, auquel ont participé 11 loges du
pays. Nous avons également reçu alors les lettres envoyées
par 37 Vénérables, qui n’avaient pu y prendre part à cause
des menaces à leur encontre. Bien d’autres avaient transmis
par téléphone les différentes raisons qui les
empêchaient de s’y rendre, en précisant toutefois qu’ils
nous soutenaient et donnaient leur entier consentement à
ce que Nicu Filip, Premier Grand Maître élu après 1989,
avait initié.
Dans un ouvrage maçonnique d’envergure et fort
détaillé, qui verra le jour en septembre prochain, à l’occasion
du 10e anniversaire de travail maçonnique de la R :.
L:. Athenaeum,n°66, (loge fondatrice de la Grande Loge
Nationale de Roumanie), que j’ai dirigée pendant toutes
ces années, je vais présenter toutes les lettres, les notices
téléphoniques, les Rapports des Planches d’Architecture
de tous les frères et toutes les activités maçonniques
menées par nombre de frères de Bucarest, du pays et de
l’étranger.
Ce Volume Maçonnique témoigne en fait d’une collaboration
interdisciplinaire, entre les obédiences, et interhumaine,
profonde et très complexe sur le plan de la conduite,
de la pensée et de l’action, manifestée discrètement
et avec diplomatie au sein de la confrérie et de la société.
7 ans de maçonnerie, c’est du temps écoulé, mais
aussi des événements déroulés au fil de ce temps. On dirait

que c’était hier que tout a recommencé.
A cause de l’erreur, de l’ignorance, parfois même des
malentendus, il nous est peut- être arrivé de mal travailler,
mais nous avons été animés par l’élan de la jeunesse et la
conviction que nous sommes, nous aussi, capables de
bonnes choses. Ce n’est donc pas, dans ce qui suit, l’aperçu
de tous les événements, par ordre chronologique, que je
vais tenter de faire, car cela demanderait trop d’espace. Je
vais, premièrement, essayer de présenter certaines pensées,
concrétisées tout au long de ces 7 années de vie maçonnique
dans les manifestations d’un initié, engagé sur la
voie initiatique, celle qui mène aux vertus et au salut.
7 années d’activité maçonnique régulière, traditionnelle
et spirituelle, nous ayant permis de nous connaître,
nous lier d’amitié et d’être de plus en plus confiants les uns
dans les autres. J’ai participé à de nombreuses activités de
la Loge, du Grand Conseil, à des activités publiques, autant
d’expériences uniques, lors desquelles la parole, par son
rôle mental, est arrivée à transformer la matière.
Nous avons constamment appris les uns des autres,
organisé des réunions maçonniques dans presque toutes les
régions du pays, dans les Orients de vieille tradition et culture.
Chaque frère a connu, sur place, le temple, les membres
de la loge et leurs préoccupations, le développement
de la maçonnerie dans leurs Orients respectifs.
Tout ce que l’on a bâti pendant ces 7 années n’aurait
pas été possible si nous n’étions pas restés fort unis pour le
meilleur et pour le pire, poussés par le souhait unanime de
créer, par les idées et les projets qui ont nourri notre corps
(la Loge et la Grande Loge y comprises), dans notre perfectionnement
vers la structure actuelle et nos partenariats
avec les Grandes Loges à l’échelle internationale.
Les liens avec les frères de l’étranger et ceux, de
début, avec les frères de Grand Lodge de France, nous ont
appris que les rituels constituent
les assises, le pilier
central de toute œuvre de perfectionnement.
En connaissant
les arts et les sens, les notions
interdisciplinaires, ésotériques,
nous avons acquis davantage
de confiance, voyant que nous
n’étions plus seuls. Nous avons
même été sélectionnés, recommandés
et admis comme membres
de la Confédération des
Grandes Loges Unies
d’Europe.
Nous y sommes entrés en
contact avec les frères de la
Grande Famille Maçonnique
Universelle. Jusqu’au dernier
disciple, nous avons sans cesse
`ìîßåí ã~ëçåáÅ
reçu la lumière et compris ce que nous avions à faire en
tant qu’apprenti, ensuite compagnon et finalement maître.
7 années de maçonnerie, de présence aux ateliers, à
toutes les réunions au plan interne et international d’un
nombre aussi grand que possible de frères membres de la
Grande Loge Nationale de Roumanie. Ce fut là le temps de
formation d’un véritable maître ou, pour certains autres, 7
années passées comme apprenti. Chacun, au fur et à
mesure de son avancée vers les degrés de perfectionnement
4°–33° s’est rendu compte qu’il n’en était qu’à ses débuts,
là où il faut en permanence se ciseler et se roder, à la
recherche de la lumière au bout du tunnel. Cette lumière
que nous recevons sans cesse, nous aide à voir à tout
instant, à faire la distinction entre la vérité et le mensonge,
entre le bien et le mal, a.d.s.
7 années de maçonnerie pacifique, tolérante, en une
parfaite harmonie spécifique de la fraternité, parsemée de
certains moments d’épuration naturelle, qui nous ont aidés
à devenir encore plus mûrs, pour avoir compris la signification
de l’apprentissage des frères engagés sur cette voie
initiatique, véritable école d’initiation, où ils ont saisi les
messages de leurs autres frères à eux transmis à travers les
millénaires, synthétisés en symboles, landmarks et
enseignements maçonniques.
La maçonnerie c’est le chemin vers les vertus, une
union de gens libres, aux bonnes mœurs, qui pratiquent le
Rite Ecossais Antique et Accepté dans toute sa pureté et sa
régularité.
Les Frères de la Grande Loge Nationale de Roumanie
poursuivent les liens traditionnels avec la Grande Loge de
France qui, durant les 45 ans de régime communisme, a
accueilli dans ses ateliers les francs-maçons roumains, leur
prêtant une aide substantielle.
Instruments utilisés dans le rituel maçonnique
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`Éåíêìä oÉÖáçå~ä ÇÉ píìÇáá cê~åÅã~ëçåáÅÉ m~êáë J _ìÅìêÉxíá
Alexandru
Ioan Cuza par Marius Nagy
Alexandru Ioan Cuza (né le 20 mars 1820 à
Galati - Bârlad – décédé le 15 mai 1873, à
Heidelberg, en Allemagne), a été le fondateur de la
Roumanie moderne, réalisateur de l’Union et premier
prince régnant de la Roumanie (1859 - 1866). Le 5
janvier, à Iassy, Alexandru Ioan Cuza est élu prince
de la Moldavie. Le 24 janvier, à Bucarest, c’est toujours
lui que l’on élit à la tête de la Valachie. Ainsi
se fait-il que les Roumains, sans pour autant désobéir
à la volonté des grandes puissances qu’il existe deux
pays avec deux dirigeants, deux gouvernements et
deux parlements,mais profitant de l’absence de toute
mention comme quoi les princes devaient être différents,
ont délibérément élu un seul et même prince
régnant, à savoir Alexandru Ioan Cuza, qui va, de la
sorte, accomplir l’union des Principautés Roumaines.
Ce jeune militaire de carrière s’est avéré être non
seulement un dirigeant doué, mais aussi et surtout un
remarquable homme politique, diplomate et visionnaire,
qui a mis en œuvre des idéaux séculaires des
Roumains.
Peu après, commencent à apparaître dans les
principaux centres du pay des établissements de culture
générale et d’enseignement secondaire, suivis,
une année plus tard, en 1860, par les premières institutions
d’enseignement supérieur.
En 1860 prend naissance à Iassy, l’Université,
le Conservatoire de musique et l’on élabore un Projet
de loi organique sur l’enseignement public dans les
Principautés Unies. Le document stipule le caractère
obligatoire de l’enseignement primaire en milieu
rural et urbain. Le budget de l’an 1860 prévoit une
croissance réelle du nombre des écoles dans les villages.
Pendant ces premières années, on a conclu des
conventions et établi des relations diplomatiques
avec différents pays. En 1860, les Principautés Unies
ouvrent une agence diplomatique à Paris et signent
avec la Russie un protocole sur les communications
par télégraphe, soit leur tout premier document international.
Le 24 décembre 1861, malgré la suzeraineté
ottomane sur les deux Principautés, Alexandru Ioan
Cuza proclame l’existence de l’Etat
roumain, avec pour capitale la ville
de Bucarest.
En 1862, des ententes sont
signées et des communications télégraphiques
sont mises en place avec
l’Autriche. 1862 est également l’année
de la révolte paysanne menée
par Mircea Malaieru. Alexandru Ioan Cuza forme un
seul gouvernement sous la houlette de Mihail
Kogalniceanu. Le nouveau gouvernement soumet à
l’Assemblée le projet et par la suite met en application
la loi sur la sécularisation des biens ecclésiastiques,
ce qui portera un coup dur au féodalisme. Il
soumet à la consultation populaire une nouvelle loi
électorale, nationalise les Postes et les communications
télégraphiques, détenues jusque là par les capitaux
grecs. En1864 est décrétée la Loi rurale, qui
abolit le servage. La réforme agraire de 1864, dont la
mise en ouvre allait s’achever, dans les grandes
lignes, en 1865, a partiellement satisfait au désir des
paysans de se voir mettre en possession des terres,
aboli les servitudes et les relations féodales, stimulant
le développement du capitalisme. Cette même
année, verront le jour l’Université et l’Ecole des
Beaux-Arts de Bucarest, cette dernière sous la direction
de Theodor Aman, ainsi qu’une école de
médecine vétérinaire, une première pour le pays.
Il n’y pas de domaine, soit-il économique,
social et politique, culturel, administratif, militaire,
où Cuza n’ait pas fait progresser les choses ou renouvelé
les structures d’organisation suivant les normes
modernes.
Cuza a été obligé d’abdiquer le 11 févier 1866.
Son abdication pouvait entraîner des conséquences
graves, vu que:
1. après l’évincement de Cuza, la paysannerie craignait
fort que la réforme agraire n’ait plus lieu.
2. le 3 avril1866, à Iassy, le Mouvement Séparatiste
amène la révocation de l’Union de la Moldavie avec
la Valachie.
3. la Porte Ottomane mobilise son armée au Danube,
afin d’intervenir en Roumanie, l’Union n’étant
reconnue que pendant le règne de Cuza.
Cuza a été enterré, comme il l’avait souhaité, à
l’Eglise Princière du Palais de Ruginoasa, mais après
la seconde guerre mondiale, ses ossements furent
transférés à l’Eglise des Trois Hiérarques de Iassy.
J’ai dit.

RECHERCHES
MAÇONNIQUES
Centre Régional d’Études Franc-
-maçonniques Paris – Bucarest
par Vinicius Tomescu
Le Centre Régional d’Etudes Franc-maçonniques
Paris - Bucarest, constitué en 2002, réunit des
chercheurs initiés et profanes, femmes et hommes, qui
travaillent dans une équipe très bien structurée pour la
récupération de la mémoire collective de l’histoire de la
franc-maçonnerie, la création d’un Fonds Archivistique
Maçonnique National, d’un Musée Maçonnique à Alba
Iulia, la constitution d’une Bibliothèque Maçonnique.
Sous le patronage du Centre fonctionnent une maison
d’édition maçonnique et un magasin maçonnique.
Le Centre Régional d’Etudes Franc-maçonniques
est membre de l’AMMLA (Association des Archives,
Musées et Librairies Maçonniques), depuis 2006. En
2008, il a accueilli, en première, les travaux de
l’AMMLA à Bucarest. Venus de tous les coins du
Instruments fondamentaux du maçon:
l’équerre et le compas
`ìîßåí ã~ëçåáÅ
monde, des experts en franc-maçonnerie ont participé à
cet événement et présenté leurs découvertes en matière
d’histoire de la franc-maçonnerie dans la Salle de
Conférences de l’Académie Roumaine et au Musée
National d’Histoire de la Roumanie. Par ailleurs, ils ont
eu l’occasion de voir deux expositions maçonniques,
dont l’une en première, depuis 1989, à l’Académie
Roumaine, l’autre au Musée National d’Histoire de la
Roumanie. Ceci leur a permis de compléter leurs connaissances
sur l’histoire de la franc-maçonnerie
roumaine.
Cette année, les travaux de l’AMMLA se tiennent
du 9 au 12 juin à Bayreuth, en Allemagne, où le Centre
Régional d’Etudes Franc-maçonniques Paris-Bucarest et
le Centre Indépendant d’Etudes et Recherches
Esotériques de Roumanie, représenté par Monsieur Vlad
Sauciuc, que nous avons recommandé l’an dernier à
l’AMMLA, exposeront de nouvelles connaissances liées
à l’histoire de la franc-maçonnerie, surtout celle de
Transylvanie.
La délégation dirigée par le Président du Centre
Régional d’Etudes Franc-maçonniques Paris -Bucarest,
Dr. Viorel D=nacu, est formée de : Grand Chancelier aux
Relations Etrangères, Oprescu Ruslan, Bernard Wagner,
citoyen roumain d’origine allemande, Fr. Frantz Jank,
citoyen roumain établi en Allemagne et Fr. Mircea
Ionescu, membre du Grand Conseil de la Grande Loge
Nationale de Roumanie. Nous envisageons de parvenir à
la connaissance réciproque de l’histoire des maçonneries
roumaine et allemande, d’autant plus que nos archives
maçonniques recèlent bien des documents rédigés en
allemand et que l’activité maçonnique de la communauté
allemande de notre pays a été très intense.
Le Centre Régional d’Etudes Franc-maçonniques
Paris- Bucuresti, par l’intermédiaire de la culture, des
sciences et de la recherche, tisse des liens avec toutes les
Obédiences maçonniques et les Rites du monde entier, se
mettant ainsi au service de la vérité qui naît de la
lumière, à la Gloire du Grand Maître Architecte de
l’Univers.
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CAROL DAVILA
par Mircea Ionescu
Carol Davila, a vécu entre 1826 et 1884.Né
à Parme, d’origine française, il fut médecin militaire,
promu jusqu’au grade de général. Il a fait ses
études de médecine en France.
Carol Davila a épousé Madame Anica
Racovi]=, Golescu de son nom de jeune fille et s’est
établi en Roumanie en 1853. Il y a travaillé, dans un
premier temps, à l’organisation du service sanitaire
militaire, ensuite en tant que médecin en chef de
l’Hôpital Militaire et, à compter de 1864, comme
Inspecteur Général Sanitaire de l’Armée Roumaine.
En 1859, il était aide de camp du prince. Il est monté
au grade de colonel en 1859, puis de général de
D i c t i o n n a i r e
“La discipline maçonnique” -par la
connaissance des projets d’architecture, elle nous
rapproche assez souvent des mystères insondables
de l’Orient.
Chaque société a ses propres règles, tout comme
chaque organisation a ses principes à elle, très
importants pour en saisir les sens. On peut dire que
la plupart des vertus de la maçonnerie consistent
dans la discipline imposée à ses membres. Comme
cette éducation de la conduite et de l’étude se fait
en agissant sur l’esprit, il vaut bien la peine de met-
tre en exergue le volet spirituel. Une loge est
régulière si elle réussit tout le temps à réunir ses
membres, paie la cotisation fixée et si elle est
représentée à temps au sein de l’Assemblée
générale. Un maçon est régulier s’il fréquente
régulièrement les travaux de la loge dont il fait partie
et qu’il acquitte à temps les cotisations, ce à quoi il
s’est engagé au début.
brigade, en 1860 et de général de division. Il a
fondé, en 1855, l’Ecole de petite chirurgie, en 1869
la Faculté de Médicine et en 1876 a dirigé la Société
nationale de Croix Rouge.
Le 8 mai 1874, il a été recommandé pour entrer
dans la franc-maçonnerie, étant dirigé vers R.: L.:
Les Sages de Héliopolis, de Bucarest, où il fut initié,
le 4 juin 1874, lors d’une cérémonie rituelle,
devenant apprenti franc-maçon.
Il suivit rigoureusement toutes les règles
prévues dans la Constitution et le Règlement
Général de la Maçonnerie, de sorte qu’il parvînt
bientôt au grade de Vénérable Maître.
Dorénavant, Fr .: Carol Davila participe intensément
à la vie maçonnique roumaine. Il fut mandaté
pour représenter sa loge à l’Assemblée
Générale des Vénérables des loges du Grand Orient
de France, à Paris en 1874, ce qui représentait une
première pour l’histoire de la Franc-maçonnerie
Roumaine.
En 1879, il est élu membre du Comité Central
de la Maçonnerie Roumaine et Pro-Grand Maître du
Grand Orient de Roumanie. Il est mandaté par R .:L
.: de Bucarest, LES ZELES PHILANTROPIQUES
de Paris, Silence de Barcelone –Espagne et La Paix
(Post Louis – Ile-Maurice), pour les représenter
dans sa loge à Bucarest.
Voilà comment un scientifique de marque, une
personnalité du monde médical et universel est à la
fois un initié de tous les temps, immortel, selon la
croyance de chaque franc-maçon authentique.
L’exemple de l’initié Carol Davila est un maillon
précieux de la Grande Chaîne Universelle, aux
côtés des grands bienfaiteurs de l’humanité, chacun
ayant apporté sa pierre en son temps et jusque de
nos jours.
J’ai dit.

Sens
par Codru] Iulian St=nescu
Le Droit Humain
L’Orient Maçonnique mixte international –
constitué à Paris le 4 avril 1893, avec pour titre
«Grande Loge Symbolique Ecossaise Mixte de
France >», par Maria Deraismes
et Georges Martin. Devenu, en 1899, l’Ordre
Maçonnique Mixte International “ Droit Humain“,
il apparaît formellement le 12 juin 1901.
On peut affirmer que le Droit Humain a été
créé en trois étapes:
1. A l’initiative de Marie Deraismes, à
l’après-midi du 14 janvier, dans la Loge
des “ Libres Penseurs de la paix“
2. La création de la Grande Loge
Symbolique Mixte, à Paris, en 1894 .
3. La fondation de l’Ordre Maçonnique
Mixte International « Le Droit Humain » en 1899
et 1921.
La Grande Loge Féminine de France
La Grande Loge Féminine de France a pris
naissance avec l’appui de la Grande Loge de
Gravure maçonnique, XIXe siècle
`ìîßåí ã~ëçåáÅ
Calendar masonic, sec XIX
France, permettant aux femmes de participer à la
vie intellectuelle et à la pratique de la solidarité
humaine.
Ces Loges ne ressemblent pas du tout aux
loges d’adoption des XVIIIe et XIXe siècles et ont
été créées à partir de l’atelier masculin, dont elles
adoptent le modèle. Les ateliers étant les mêmes,
mais le rituel différant, lors du Convent de 1935, la
Grande Loge de France décida de conférer de l’autonomie
à ces loges d’adoption, en
instituant une Maçonnerie exclusivement
féminine et en réhabilitant ainsi le
rôle et l’image de la femme au sein de
la société.
Les travaux sur lesquels repose le
Rite Ecossais Antique et Accepté ont
entre temps été reconnus par la
Constitution de la Grande Loge
Féminine de France.
Après le Convent de 1972, les
Loges qui composent la Grande Loge
Féminine de France ont eu la possibilité
de travailler aussi suivant des rites
réguliers.
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`Éåíêìä oÉÖáçå~ä ÇÉ píìÇáá cê~åÅã~ëçåáÅÉ m~êáë J _ìÅìêÉxíá
L’Association
A.M.M.L.A
par Romic= Necula
C’est une Association qui comprend
musées, bibliothèques et archives maçonniques,
centres d’études franc-maçonniques des différentes
Obédiences Maçonniques, Rites, etc., qui placent
au-dessus de tout la science, la recherche, la con-
naissance de l’histoire de la franc-
maçonnerie du monde entier.
L’universalité de la maçonnerie
se traduit en tout premier lieu par son
langage simple et ses symboles qui
font comprendre qu’il y a un seul et
même rituel partout.
Cela réserve une large place à
la sagesse, laisse primer la raison sur
le chemin menant aux vertus.
Le fondateur de cette
l’AMMLA, Fr. Thomas, passé à
l’Orient Eternel, ayant été interrogé
par Fr. Viorel D=nacu sur la signifi-
cation des termes «régulier» et
«irrégulier», répondit: “ Cher frère
D nacu, voici maintenant 11 ans que
j’étudie la vie maçonnique de W.A.
Mozart. Cela m’a passionné, c’est
extraordinaire. A quiconque souhaite
apprendre davantage sur Mozart le maçon, j’en
parle volontiers, quelle que soit l’organisation dont
il est membre ”
Voilà comment le fondateur de l’A.M.M.L.A., qui
a su niveler toute aspérité, en polissant la pierre
tout au long de sa vie, en chassant toute arrogance,
les vanités et les erreurs humaines, transforme en
fer de lance le savoir, la création, le dialogue, la
culture, les sciences universelles entièrement
retrouvées dans la vie et l’ouvre de Mozart.
Bannière de l’A.M.M.L.A.

La Voie Initiatique
par Paul Schlic
Si tu es déçu, notre travail fut vain. Que tous
ces degrés aient pour toi une vraie valeur cela
tient à ta capacité à les comprendre et à ta
manière de les étudier et d’y réfléchir.”
(Albert Pike)
L’avenir de la Franc- maçonnerie
de Rite Ecossais est entre les
mains de ses membres. Elle sera
ce que nous en ferons: soit une
institution de conduite morale,
de progrès éducationnel et de
devoirs philanthropiques, soit un
simple club aux titres vides de
sens et aux prétentions vaines.
Pour atteindre le stade de jadis,
il est nécessaire l’effort combiné
et concerté d’apprendre et de
vivre, de s’approprier les leçons
simples de moralité pratique et
les sublimes enseignements de
la philosophie religieuse, de les
vivre ensuite dans la réalité, de
sorte que notre lumière
resplendisse devant les hommes
et que ceux-ci continuent à
rechercher notre amitié et à nous
rejoindre, pendant nos réunions.
La graine c’est notre propre
perfectionnement, le progrès
moral son fruit.
Chacun de nous doit devenir un
“Master Interior“, (Maître de
son Propre Intérieur), car, en
l’absence de la maîtrise de soimême,
notre influence sur les
`ìîßåí ã~ëçåáÅ
autres ne saurait déboucher sur de bons résultats.
Braves gens, mes braves gens,
Nous ne demandons ni n’offrons davantage,
Cela nous suffit.
Portrait du prince Frédéric des Pays Bas, en Tenue de Grand Maître
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`Éåíêìä oÉÖáçå~ä ÇÉ píìÇáá cê~åÅã~ëçåáÅÉ m~êáë J _ìÅìêÉxíá
La Franc-maçonnerie de nos jours
par Asaftei Sorin-Razvan, Costea Paul-Corneliu, Dolha Emanuel-Toma, Bucarest
Nous entamons timidement
un nouveau siècle, marqué
par des changements beaucoup
trop rapides, un siècle de la vitesse,
mais aussi de l’espoir.
Dans un monde perverti
par ce que l’on appelle “médias” et non seulement,
nous avons de plus en plus souvent rencontré les termes
“franc-maçonnerie”et “franc-maçon”. L’étymologie du
mot renvoie à l’anglais “free mason”, au français “franc
maçon”, voire même à l’allemand “frei maurer”.
Toujours plus de personnes se penchent sur ces termes,
poussées par la curiosité ou la soif de connaissance, se
servant de la technologie disponible et de l’accès très
répandu à l’information. Il n’y a là aucun mal!
Toutefois, des problèmes apparaissent en raison
du fait que tout le monde n’a pas les facultés ou l’instruction
nécessaires pour discerner le bien d’avec le mal
dans cette équation de l’information.
Ainsi les gens se retrouvent-ils devant le fait
accompli: bien des titres aux couleurs vives, des bouquins
aux couvertures luisantes, intitulés “Le dévoilement
de la Franc-maçonnerie” ou “L’occultisme dans les
offices divins de l’église ”. Le lecteur, prenant tel quel le
Symboles maçonniques taillés dans la pierre

contenu de telles publications, son droit à l’éducation
devient le droit au ridicule, délibérément et sournoisement
induit, bref, le droit à l‘ignorance. Ces soi-disant
livres ne font qu’imposer au lecteur une lumière diffuse,
confuse, obscure et dangereuse sur deux institutions qui,
à travers le temps, ont compté parmi les piliers fondamentaux
de la société, dès l’aube de sa création.
Il arrive très souvent que, même dans l’esprit des
gens assez familiarisés avec le terme de maçonnerie
naissent, naturellement, des questions auxquelles ils ne
peuvent pas trouver de réponse pertinente:
Est-ce que la maçonnerie a gardé intactes sa
moralité et sa verticalité, en ce début de siècle plein de
transformations? Que pensent-ils, les gens, de la maçonnerie?
Peut-on parler de la maçonnerie d’aujourd’hui
comme on le fait au sujet de celle des XIXe et XXe
siècles? Auraient-ils changé, les gens, ou bien qu’est-ce
qui a changé?
Une précision s’impose d’emblée: la maçonnerie
ne change pas en tant qu’organisation fraternelle,
seuls changent ses membres, êtres soumis aux mutations
survenues dans la société où ils vivent. C’est la raison
pour laquelle d’aucuns considèrent la franc-maçonnerie
`ìîßåí ã~ëçåáÅ
Accessoires maçonniques utilisés dans le rituel
comme dépassée, périmée, vu les valeurs promues par le
passé, encore que très actuelles, mais difficiles à accepter
dans un monde dominé par trop de mal et de superficialité.
D’autre part, les opinions des gens sur la maçonnerie
changent d’une époque à l’autre.
En revenant au jour d’aujourd’hui, l’on constate
qu’il est impossible de comparer l’époque contemporaine
avec celle du XIXe siècle du point de vue de la manière
dont les influences s’exercent sur l’individu. Alors
qu’au XIXe siècle l’accès à l’information était plutôt
limité, aujourd’hui on subit un véritable bombardement
informationnel.
Il ne reste au lecteur que de recueillir la bonne
information, telle une abeille qui ramasse le pollen. La
franc-maçonnerie représente, aux côtés de certaines
autres institutions, l’équilibre nécessaire dans un monde
avili et cet équilibre consiste à former des gens moralement
sains et riches en vertus, capables d’aider leurs
semblables sur le point de tomber dans la déchéance.
Malgré ces tourments et changements, les offenses
que nous essuyons, le vieux proverbe “La lune passe,
les étoiles restent” est plus valable que jamais!
11

12
`Éåíêìä oÉÖáçå~ä ÇÉ píìÇáá cê~åÅã~ëçåáÅÉ m~êáë J _ìÅìêÉxíá
Participations internationales
Le Centre Régional d’Etudes
Franc-maçonniques Paris-Bucarest
participe cette année, pour la deuxième
fois, à Edinbourgh, du 25 au 27
mai,à la Conférence Internationale,
invité par: Grand Maître Maçon Sir.
Archibald D. Orr, de la Grande Loge
d’Ecosse, Pro-Grand Maître de la
Grande Loge Unie d’Angleterre, le
Duc de Northhampton et George
Dunlop, Grand Maître de la Grande
Loge d’Irlande, les organisateurs
de cet événement universel.
La Roumanie, par le
Centre Régional d’Etudes
Franc-maçonniques Paris-
Bucarest, participe
avec une délégation
dirigée par Dr.
Viorel D=nacu,
Président du
par Adrian Grigorof
Centre Régional d’Etudes Franc-maçonniques
Paris-Bucarest, Grand Maître de la Grande
Loge Nationale de Roumanie, aux côtés de
deux autres frères chercheurs passionnés de
la connaissance de la franc-maçonnerie universelle.
L’expérience de l’événement d’il y a
2 ans nous a convaincus que ce n’est que par
le dialogue, l’information, la collaboration
internationale que l’on peut configurer ce
tout unitaire, l’Ordre Maçonnique
Universel, que la Maçonnerie existe depuis
toujours et qu’elle existera à jamais, que
seuls nous sommes passagers dans ce
monde, sauf certains immortels.
Que le drapeau rouge, jaune, bleu,
de la Roumanie, notre pays, flotte à
côté des drapeaux de tous
les autres pays du monde
entier, arborant sur la
voûte universelle
une présence vive,
créatrice.

`ìîßåí ã~ëçåáÅ
La renaissance de la maçonnerie en Roumanie
Traduction de la revue Scotish Rite, 1993
Collège des chercheurs du C.R.E.F.P.B.
Traduction de l’anglais du message transmis
par Elvio Sciubba, celui qui, au lendemain de la
Révolution de 1989, a, pour la première fois, chargé
le premier Roumain, FR. Ghorghe Gheorghiu
Pancra]iu, ambassadeur de Roumanie à Rome et au
Vatican, de la renaissance et la réorganisation de la
franc-maçonnerie en Roumanie.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale,
une série de Leaders Maçons ont eu l’occasion de contacter
la Maçonnerie Roumaine et de l’aider à construire
la Grande Loge de la Roumanie et le Suprême Conseil de
Rite Ecossais, en conformité avec la Grande Constitution
du Grand Orient d’Italie.
Quelques années plus tard, une délégation de la part
de Grand Lodge of New York s’est rendue en Roumanie,
pour instituer trois autres loges symboliques qui travaillaient
ensemble sous l’autorité de Grand Lodge.
En 1925, quelques Loges composaient la Grande
Loge de la Roumanie, extrêmement actives et qui
menaient des efforts assidus afin de se faire accepter par
les autres Grandes Loges du monde aussi, étant
soutenues, en ce sens; par le Suprême Conseil de
Roumanie.
Fac-similé de Scottish Rite, mars 1993
La reconnaissance
de la régularité allait
être reçue lors de la
C o n f é r e n c e
Internationale des
Conseils Suprêmes de
Bruxelles, en Belgique,
en l’an 1935.
En observant les
Landmaks de la Francmaçonnerie
comme loi
suprême, en gardant
toujours la Bible sur
l’autel Maçonnique, le
strict respect des lois
fut une caractéristique du
Suprême Conseil de
Roumanie.
Couverture de la Revue Scotish Rite,
avec photo du Grand Maître de l’époque
respective, le Duc de Kent
La Grande Loge Nationale de la Roumanie et le
Rite Ecossais de Roumanie complétaient mutuellement
leur activité maçonnique pendant l’occupation nazie et
plus tard pendant celle de la Russie communiste, parvenant
ainsi à survivre à la seconde guerre mondiale.
Durant cette période, nombreux furent les frères exilés
dans des pays tels la France, l’Italie, Israël, Etats-Unis et
autres, pour échapper à la persécution nazie et aux
troupes de l’Armée Rouge.
13

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`Éåíêìä oÉÖáçå~ä ÇÉ píìÇáá cê~åÅã~ëçåáÅÉ m~êáë J _ìÅìêÉxíá
Parmi ceux qui restèrent dans le pays, beaucoup
furent arrêtés, torturés, rien que pour avoir été soupçonnés
d’appartenance à la franc-maçonnerie, cette communauté
universelle ayant pour vocation l’épanouissement
de l’esprit humain.
Naturellement, la Loge de la Roumanie se vit obliger
d’interrompre son activité, à cause des sacrifices
incroyables. Aujourd’hui, au bout de plus de 50 ans de
persécution et d’exil, les Maçons Roumains ont trouvé
l’opportunité de rentrer dans le pays. L’oppression communiste
a été écartée grâce aussi au démembrement de
l’Union Soviétique et avec l’aide des forces libératrices
prêtes à édifier une société libre en Roumanie.
Les Frères revenus de l’exil, tout comme ceux qui
ont réussi à survivre dans le pays, ont finalement eu la
chance de reprendre l’activité maçonnique dans leur
pays natal.
Comment s’explique ce travail merveilleux et historique?
La Juridiction du Sud du Rite Ecossais, sous la
houlette du Souverain Grand Commandeur C. Fred
Kleinknecht, 33º, écrivait aux Maçons Roumains:
“Soyez sûrs que votre détermination, votre dévouement
et vos efforts ont mon entier soutien pour le rétablissement
de la Franc-
-maçonnerie en Roumanie “. De même, Ill.: Fr.:
H.Douglas Lemons, 33º, P.G.M. des Maçons de
Californie et S.G.I.G de Californie a eu une part de contribution
majeure à faire rentrer en Roumanie la lumière
maçonnique.
Début novembre 1990, The Scotish Rite Reporter
de Long Beach, Californie, écrivait: “en travaillant avec
Ill. Elvio Sciuba, 33º et la Grande Loge d’Italie, et avec
l’appui de la Grande Loge de Californie et du Grand
Maître Roland A. Sherod, 32º, nous avons réalisé de
grands progrès pour ce qui est de l’installation d’une
nouvelle Grande Loge en Roumanie“.
Par ailleurs, l’excellent travail de Frère Arnold
Herman, 32º K.C.C.H. né en Roumanie, mais résidant en
Amérique et en Suisse, commence à porter ses fruits. Il a
pris contact avec un nombre significatif de Frères
maçons roumains de l’exil et du pays. Cet enthousiaste a
embrassé l’idée de reconstruire la franc-maçonnerie dans
son pays d’origine.
Saisissant l’opportunité, le Grand Orient d’Italie
fonde, entre février et juin 1992, à Bucarest, 3 loges principales:
Harmonie, Delta du Danube et Nicolae
B=lcescu. Les conditions étaient ainsi réunies pour
refaire la Grande Loge
Nationale de
Roumanie.
Peu après, les
Frères de Roumanie
ont envoyé un message
de gratitude à M.:W.:
Giuliano Di Bernardo,
Grand Maître du
Grand Orient d’Italie,
Frère Giuliano Di Bernardo en train de transférer
la lumière sacrée à Ill Fr. Niculae Filip
le remerciant pour son effort et lui demandant s’il pouvait
mener le cérémonial de renaissance de la Grande
Loge Nationale de Roumanie.
Ainsi, le 24 janvier 1993, la lumière maçonnique
était rallumée en Roumanie. Le Grand Maître Di
Bernardo présida la mémorable cérémonie, lors de
laquelle les 100 Frères roumains et les invités présents
assistèrent au transfert de l’autorité maçonnique vers
Niculae Filip, premier Grand Maître de Roumanie élu
après environ un demi-siècle. A la fin du rituel d’ouverture,
M.W. Di Bernardo déclarait :
“ Chers frères, je vos remercie d’avoir accepté l’invitation
de venir participer à Bucarest à ce moment historique
de la Grande Loge Nationale de Roumanie. La
signification de cette réunion solennelle dépasse de loin
toute autre chose, car elles sont rares les occasions prouvant
si nettement la force de la chaîne universelle fraternelle
d’union“.
Alors M.W. Frate Di Bernardo invita Frère Niculae
Filip devant l’Autel pour qu’il assume son obligation de
Grand Maître et lui dit, la main sur la Bible: “Je vous
offre maintenant les 3 loges que vous avez jusqu’ici et
qui ont travaillé sous l’autorité et la protection du Grand
Conseil d’Italie“.
Il demanda, ensuite, aux Vénérables Maîtres des
Loges Harmonie, Delta du Danube et Nicolae B=lcescu,
de prêter serment devant l’Autel et conclut: “Maintenant,
comme vous l’avez souhaité, je vous libère du Grand
Orient d’Italie et vous place sous la protection de la Loge
Nationale de la Roumanie “.
Ainsi s’ouvrait un nouveau chapitre de la Francmaçonnerie
universelle.
La réactivation de la Loge Romaine est un exemple
de victoire inévitable de l’esprit et de l’âme des gens
libres sur toute forme de tyrannie et d’oppression.
Frères Roumains, soyez les bienvenus dans le
Temple de la Franc-maçonnerie, cette maison que dans
vos cœurs vous n’avez, en fait, jamais abandonnée.

Points de Vue
Initiatiques
Le Travail en Loge est une publication
trimestrielle du Centre de
Grande Loge de France. Il comprend
un nombre important de
frères à travers la France, dont
l’expérience, la culture et la pensée
maçonniques sont autant de
références.
La Grande Loge Nationale de
Roumanie recommande à tous ses
proches, en vue de l’initiation à la
franc-maçonnerie, cette revue que
l’on peut trouver sur les sites
www.tredanielcourierr.com et
www.cuvântmasonic.ro
L’Equinoxe de printemps
`ìîßåí ã~ëçåáÅ
Le 20 mars, c’est le premier jour du printemps astronomique. Astronomiquement
parlant, le soleil entre dans le premier signe zodiacal, celui du Bélier.
Même si, selon beaucoup de chercheurs, on ne saurait saisir exactement ces
choses, nous pensons suivant un temps que nous nous approprions et sommes capables
de créer notre propre horloge biologique.
C’est en fonction de l’équinoxe que l’on fixe la date de Pâques. La Résurrection
du Christ s’établit strictement selon la date astronomique de ce que nous appelons
printemps, cette saison de renaissance de la nature et de nous-mêmes.
L’équinoxe représente, donc, la période de passage d’une saison à l’autre, concrètement
par le changement d’heure.
Frère Iulic= }ENEA
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`Éåíêìä oÉÖáçå~ä ÇÉ píìÇáá cê~åÅã~ëçåáÅÉ m~êáë J _ìÅìêÉxíá
RELIGION ET SPIRITUALITE MAÇONNIQUE
Fr. Jean Jaques Gabut
Maître d’Honneur de la Grande Loge de France
Par ses mythes, ses rites et ses symboles essentiels,
la franc-maçonnerie relève du christianisme
judaïque. Cela est parfaitement visible dans tous les rituels,
de tout degrés, dans les renvois constants aux mystères
bibliques, dans la lecture symbolique de l’univers
et du Principe Créateur qu’il offre à ses adeptes.
Néanmoins, par sa structure idéologique, sa morale,
ses messages de fraternité, de tolérance et d’ouverture
sur le monde qu’elle apporte aux hommes, elle est vraiment
et authentiquement universelle.
Se situant en dehors des religions et des doctrines
politiques ou philosophique, elle se veut le véritable
“centre de l’union”.
Pour employer le terme utilisé par Mgr. Pézeril
(celui qui, en 1971, était reçu avec tous les honneurs
maçonniques dans le Grand Temple de la Grande Loge
de France à Paris), terme repris, une vingtaine d’années
plus tard, par Mgr. Thomas, alors évêque de Versailles,
elle a pu et su < inventer l’œcuménisme >. D’abord celui
des églises chrétiennes, en accueillant sous ses colonnes,
au XVIIIe, des frères catholiques, protestants, orthodoxes,
ensuite un œcuménisme plus global, en recevant dans
ses rangs Juifs, Musulmans, Bouddhistes, Hindous, etc.
Elle répond ainsi parfaitement au sens originel de
l’ecuménisme, qui signifie , tout l’univers
connu.
La Franc-maçonnerie de tradition est, donc, porteuse
d’une spiritualité particulière que nous pourrions
nommer universelle, mais aussi laïque. Et ce parce que
l’Ordre, en admettant et respectant toutes les religions
que professent ses membres, initie un ordre laïque, au
sens originel du terme qui signifie qu’il n’est et donc ne saurait être
assimilé à une religion.
On a longtemps cru ou souhaiter accréditer l’idée
que la spiritualité ne peut être que religieuse, qu’elle se
nourrit de l’esprit et du dogme religieux. C’était comme
si l’on avait oublié Platon, le premier des spiritualistes
laïques. Autrement dit oublier tous les penseurs du
Moyen Age et de la Renaissance, qui n’étaient pas toujours
des clercs, loin de là, et qui, inspirés par la
Kabbale, l’hermétisme chrétien, l’alchimie, mais aussi
par la pensée des grands sages de l’Antiquité, allaient
composer une ouvre animée d’une forte spiritualité personnelle.
Cette longue liste commencerait par Picco Della
Mirandola et Robert Fludd pour finir avec Rabelais, en
passant par Raymond Lulle ou les auteurs du ou du .
Certes, la spiritualité n’appartient à aucune religion,
elle n’est l’apanage de nul philosophe. Elle doit se
concentrer sur le plan métaphysique et, dans ce sens, elle
est vraiment et repose sur les concepts
d’Esprit et de Lumière Universelle.
La laïcité authentique suppose un Etat non-confessionnel
qui assure, à lui seul, le pouvoir temporel,
laissant aux religions et à la philosophie l’autorité spirituelle,
un Etat incompétent en matière de religion, ou,
plus généralement, que toute autorité spirituelle devrait
reconnaître son incompétence en matière de pouvoir
politique et d’ordre public. Cette séparation radicale du
pouvoir temporel et de l’autorité spirituelle est, à notre
sens, un postulat essentiel pour l’harmonie des nations et
la paix de l’humanité.
Or, le franc-maçon, par cette voie de la spiritualité,
est, de par son âme, fils de la Lumière, tout comme,
de par la raison, il est fils . Le Francmaçon
est un humaniste et, par conséquent, comme disait
Térence, , mais il est à la fois un spiritualiste et tous
les chemins qui mènent à Dieu ou au Principe Suprême
s’ouvrent pour lui.
Il existe également dans l’idéal maçonnique,
comme se plaît à le nommer notre ancien Grand Maître
Jean-Claude Bousquet, une synthèse qui remet en place
les grandes valeurs défendues par la République. Car
notre spiritualité , elle devient matière dans
notre vie quotidienne ou notre action est contrôlée par la
conscience, elle aussi par notre initiation.
Une conscience orientée vers l’Autre, considéré dans
toutes ses dimensions, cet Autre qui n’est, après tout,
comme disait Levinas, .
Le Franc-maçon a fait sien, pour toujours, l’axiome
d’Alain: .Se référant à la Loi morale et à la Raison, il
doute d’être un , comme
le lui apprennent d’ailleurs nos propres Constitutions.
Toute la méthode maçonnique lui impose ainsi de se
tenir à l’écoute d’autrui, à en respecter la parole et la
personne. Ces Constitutions lui demandent également de
.

Ce voyage spirituel est accompagné par la volonté
affirmée par l’Ordre dès ses débuts: celle de participer
à la promotion des grands idéaux qui concurrent à la
défense de la dignité de l’homme, au respect de ses
droits et à l’accomplissement de ses devoirs.
Dans cette action en faveur de la morale universelle
et de l’amélioration de la condition humaine, tant au
niveau de l’individu que de la société dans son ensemble,
la franc-maçonnerie a, bien entendu, rencontré et
continuent de rencontrer beaucoup d’autres courants
religieux et philosophiques auxquels ses membres,
d’une profonde diversité, ont souvent choisi de s’inscrire.
lucrare de Herte
Mais la franc-maçonnerie a également, depuis sa
création, exercé une action spécifique sur le monde et
cela grâce, invariablement, aux frères qui la composent.
Cette action s’exerce dans trois directions principales.
La première touche à la position de l’homme dans la
communauté et la société; elle tient au socio-politique.
La deuxième est surtout humanitaire ei philanthropique,
elle participe à l’idéal de la fraternité qui l’anime. Enfin,
la troisième, la moins visible, la moins perceptible, mais
sans aucun doute la plus importante, vise à transformer
les hommes par l’intermédiaire des hommes, à les rendre
meilleurs, à la fois citoyens utiles et véritables initiés,
en quête des Sens, de la Connaissance et de
l’Amour.
`ìîßåí ã~ëçåáÅ
C’est bien là, peut-être, la vraie nature de l’Ordre
ini iatique et traditionnel, qui permet d’offrir une quête
spirituelle à tous ses membres, quelles qu’en soient les
religions, les philosophies ou les origines.
Le devoir de l’universalisme que s’impose la francmaçonnerie
implique, plus que jamais, la nécessité
d’une morale concrète fondée sur des obligations
réciproques: entre l’Etat et les citoyens, entre les
citoyens eux-mêmes, entre l’homme et la nature, voire
même entre les hommes et les animaux. Nous y retrouvons
le concept de kantien, une volonté
bonne opposée à celle mauvaise, décrite par le nietzschéisme:
, affirmait
Kant. Et Voltaire d’y faire écho dans ces termes : .
Il existe donc une philosophie politique du devoir
à laquelle obéit la franc-maçonnerie. Les lois seules
n’imposent pas des obligations, elles ne peuvent pas
éduquer les hommes à la vertu. Il faut que l’homme
s’impose lui-même des règles. L’obligation, en ce sens,
est celle de devenir Homme, transcendent et dépassant
toute appartenance à une race, une ethnie, une nation ou
une religion. Cela renvoie à la qui reste,
certainement, à définir selon l’espace et le temps, mais
où l’on trouve des constantes universelles: protection de
l’enfance et des personnes âgées, respect de la famille,
respect du bien de nos semblables, de l’humanité.
Un franc-maçon doit toujours avoir présente dans
son esprit cette maxime de son frère Montesquieu: .
Très naturellement, la franc-maçonnerie ne prend
aucune position sur les dogmes religieux, quels qu’ils
soient. Elle les respecte tous, laissant à chacun de ses
membres la liberté de professer la religion de son choix,
sans chercher à l’imposer aux autres.
D’aucun ont parlé parfois de .
Si ce terme était employé dans l’acception du
Grand Siècle, il y serait question de science, de connaissance,
il pourrait, donc, à la limite, se justifier. Mais si
on le considère dans son sens moderne, d’ensemble de
(Larousse) ou
comme (Littré), alors
le terme est tout à fait impropre, parce que la vérité sur
l’Ordre maçonnique est qu’il réunit des individus de

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`Éåíêìä oÉÖáçå~ä ÇÉ píìÇáá cê~åÅã~ëçåáÅÉ m~êáë J _ìÅìêÉxíá
Ouvrage de Herte
toute religion, toute philosophie et tout horizon politique.
Nous ne nions pas que la Maçonnerie eût parfois
la tentation de , c’est-à-dire de faire de cet
Accablant la valeur suprême, lui conférant les attributs
de l’Eternel, un sécularisme qui soit visible de tout côté
dans une religion matérialiste et adorée. C’est à cette
tentation que succomba en France la maçonnerie combattante
et anticléricale du XIXe et cette tentation menace
aujourd’hui encore quelques rares obédiences au
monde.
Nous ne nions pas cette autre tentation, qui menace,
dans le sens inverse, une franc-maçonnerie trop
, qui pourrait être amenée – et j’emploie le
conditionnel, car ce pas n’a jamais été franchi par les
obédiences régulières ici visées – à se prendre réellement
pour un substitut de l’église, voire une sorte de
.Dans un cas comme dans l’autre, ce fut
un dérapage, une dénaturation de l’esprit maçonnique
authentique, comme l’a très bien souligné Jean Baylot
dans son dialogue avec R.P.Riquet.
Il n’ y a donc, nulle part, d’opposition doctrinaire
entre la foi religieuse et celle maçonnique. Seule une
démarche différenciée, selon que l’on se trouve dans
l’Eglise, la moquée, la synagogue ou le Temple. Une
démarche qui n’est pas la même, mais qui ne se contredit
jamais. Tout comme dans le domaine profane, un
professeur de mathématiques peut se passionner pour les
lettres ou vice-versa, comme l’astronome passionné des
mystères du cosmos peut également être un observateur
des habitudes de vie des insectes.
La “Franc-maçonnerie” a pu ainsi dire à notre
ancien Grand Maître et ami Henri Tort-Nougues,: “c’est
comme un espace vide, comme un endroit où aucune
croyance particulière n’est imposée, une fois attaché à
une certaine révélation. En ces espace et lieu, chaque
maçon peut avouer sa fidélité à une croyance religieuse
ou une philosophie personnelle, déterminée par sa propre
histoire ou son passé, sa conscience. Et cela parce
que, par définition, la franc-maçonnerie ne prend pas en
considération telle ou telle révélation, mais les accepte
toutes, au profit d’une tolérance réciproque, qui se situe
sur un autre plan, dans un autre ordre que celui de la
révélation”.
La franc-maçonnerie n’a pas à imposer des croyances,
à proposer un certain article de foi à ses adeptes.
Elle se contente d’être le lieu géométrique où ceux-ci,
quelles qu’en puissent être les opinions, la religion ou
les racines sociales, se retrouvent pour travailler ensemble,
sous l’équerre et le compas, à leur propre perfectionnement
et au perfectionnement de l’Humanité.
Vivant dans la foi, ils suivent voie vers la
Connaissance et la Vérité.
Et d’ailleurs, c’est le fait de partager un mode de
vie, une croyance maçonnique ou religieuse qui pourrait
et devrait nous rassembler afin de prendre part à l’oeuvre
du Grand Architecte de l’Univers.
Ce mode de vie, ce sont, paradoxalement, les mots
du pape Benoît XVI à propos de l’islam et les réactions
à ces propos qui me l’inspirent. Car, il semble bien qu’il
existe toujours, dans toute religion, une ambiguïté, voire
une dualité des Ecritures saintes. Certains mots–qu’il
s’agisse du Coran, de la Bible ou d’autres livres
saints–peuvent conduire au malentendu, à l’exclusion
- voire la haine, la guerre dite . D’autres, au
contraire, sont des mots de fraternité, de charité et
d’amour.
Or, la croyance maçonnique, qui se fie à l’homme,
à ses facultés de progrès, à sa générosité, sa possible
ouverture au monde, à tous les mondes, pourrait être une
précieuse collaboration de la croyance de toutes les religions
qui prêchent ces vertus humaines. Son
ecuménisme naturel, congénital, oserais-je dire, pourrait
contribuer à amener la paix intérieure notamment entre
ceux qui croient dans la Bible et ceux qui suivent le
Coran.
Quel formidable champ commun pourrait ainsi
s’ouvrir à notre action! Quel merveilleux terrain de dialogue
et de coopération pourrait s’ouvrir dans ce monde
profane déchiré par des luttes fratricides, bombes terroristes
ou parfois par de simples paroles qui blessent ou
qui tuent…
Voilà le pari sur l’avenir de l’homme que nous,
mes Frères et Sœurs, de tous horizons, de toute religion,
nous pourrions tenir ensemble!

`ìîßåí ã~ëçåáÅ
j^d^pfk=j^†lkkfnrb=
Le magasin commercialise:
- livres et revues maçonniques
du pays et de l’étranger.
- objets maçonniques en métal
précieux, pierre, tissus, cristal,
bois.
- tabliers, gants, colliers,
papillons, cravates, etc., de 1°
à 33°, du Rite Ecossais Antique
et Accepté.
- décors et accessoires.
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niques.
Informations au tél.
0740.701.915.
cuvant_masonic@yahoo.com
Director Magazin Masonic, Marius
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
LE CENTRE INDEPENDANT D’E-
TUDES ET DE RECHERCHES ESO-
TERIQUES, UN PARI GAGNE
par Vlad Sauciuc
A l’automne 2007 voyait le jour, à Bucarest, sur
l’initiative d’un petit groupe d’amis, le Centre
Indépendant d’Etudes et de Recherches Esotériques,
association sans but lucratif, qui envisageait de présenter
au grand public, par le biais des conférences
et des publications, des fragments
de l’histoire et de l’activité
de certaines organisations initiatiques,
ignorées à tort ou
mal interprétées jusque là
par la plupart de ceux
qui s’intéressent à l’ésotérisme.
Par ailleurs, le
Centre se proposait
de puiser dans les
archives, les musées
ou les bibliothèques
les preuves attestant la
présence sur le territoire
de la Roumanie de
certaines sociétés
ésotériques, dont on croit
qu’elles y existaient dès le
Moyen Age, voire même dès l’âge
préchrétien.
Un autre objectif déclaré consistait à tenter de
créer une association de recherche et d’études
académiques dans le domaine de l’ésotérisme occidental,
en partenariat avec une Université de Roumanie,
sous les auspices de l’ESSWE (Société Européenne
d’Etude de l’Esotérisme Occidental) et de certaines
autres chaires similaires qui existent déjà dans plusieurs
centres universitaires d’Europe (Paris, Amsterdam,
Exeter, Sheffield, etc.). Devant ce programme
ambitieux, certains n’ont pas caché leur méfiance, tandis
que d’autres nous ont mis en garde contre une éventuelle
résistance aussi bien de la part de ceux qui voient d’un
mauvais s’il tout ce qui a trait aux sciences ésotériques,
que de certaines organisations pseudo- initiatiques, qui
craindraient de perdre leurs adeptes au cas où nos activités
révéleraient l’inconsistance des idées qu’elles
propagent.
En dépit de tous les obstacles et
des difficultés inhérentes aux
débuts, nous nous sommes
mis au travail. Au jour
d’aujourd’hui, au bout de
près de deux ans, nous
pouvons être fiers de
plus d’une chose bien
faite. Parmi elles, la
traduction et la parution
en version
roumaine, aux
Editions Nestor, du
livre de Rémi Boyer,
“La Franc- maçonnerie
comme voie d’éveil”,
véritable manuel maçonnique,
utile dans une égale
mesure aux Vénérables loges
bleues et à tout véritable Maçon,
qui, cherchant à se perfectionner, se pose,
inévitablement des questions sur le volet spirituel de
la Confrérie dont il fait partie. Le livre a été lancé en
juillet 2008, à Bucarest, en présence de l’auteur.
Le Centre a également publié, en régie propre, deux
numéros de la revue “Initiation”, qui ont accueilli aussi
articles et informations fort intéressantes fournies par
d’importants chercheurs étrangers du phénomène
ésotérique. Parmi eux, il convient de mentionner Serge
Caillet (France), Michael Buckley (Grande Bretagne),
Piers Vaughan (Etats-Unis), Christian Guigue (France),

Rémi Boyer (France), etc. Le troisième numéro est déjà
prêt à voir le jour dans un des mois à venir.
L’été 2008, par les soins de Monsieur Viorel
D nacu, Président du Centre d’Etudes Franc -
Maçonniques Paris–Bucure[ti, qui a été l’amphitryon de
la réunion tenue cette même année par les membres de
l’A.M.M.L.A (Association des Archives, Musées et
Librairies Maçonniques),le C.I.E.R.E. a déposé la documentation
nécessaire pour être admis en tant que membres
de ladite Association Internationale, ce qui va arriver,
nous l’espérons bien, cette année, à l’occasion de la
réunion de Bayreuth (Allemagne).
Enfin, la principale activité du Centre a consisté
dans l’organisation de conférences mensuelles
publiques, avec la participation de personnalités connues
du monde ésotérique, ce qui a mené à la création
d’un groupe d’amis fidèles, qui nous rejoignent, à
chaque fois, dans la salle “I.C.Br=tianu” de l’Université
Populaire “Ion Dalles”, rue Biserica Amzei, lors des
réunions avec nos lecteurs.
Un bref aperçu de ces conférences permet, à notre
avis, d’illustrer la diversité des domaines abordés.
Ainsi, lors de l’ouverture du Centre, en octobre
2007, deux conférenciers, le Britannique Michael
Buckley et l’Américain Piers Vaughan, ont présenté des
exposés sur respectivement Hermès le Trismégiste et les
systèmes Rosicruciens de l’Amérique du XVIII-e siècle.
Ils ont été suivis, en décembre, par Yorgos Tsadakis
(Grèce), qui a tenu une conférence sur l’Ordre
Rosicrucien du Lys et du Vautour et, en février, par
l’écrivain français Rémi Boyer, qui nous a enchantés
avec son approche non-conformiste de l’enjeu de l’initiation.
Début mars, le tout nouveau-venu au Centre, le
journaliste et homme de télévision Oreste Teodorescu, a
discouru sur l‘histoire des Ordres initiatiques.
Le jour de l’équinoxe, aux côtés de Madame
Michelle Nahon, de Bordeaux, nous avons évoqué
Martinez de Pasqually et l’Ordre des Elus Cohen, fondé
au 18è.siècle. En avril, ce fut à Mauro Bargellini (Italie)
de nous présenter Platon, comme élément fondamental
de la Tradition Universelle. Et la liste a continué avec
Emilio Lorenzo, Grand Maître de l’Ordre Martiniste
Français, dont l’exposé sur l’organisation qu’il dirige a
joui d’un grand intérêt, puis au mois de juin, l’écrivain
et publiciste Yves Fred Boisset, a clôturé cette première
année de conférences par un discours sur les
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
Rosicruciens européens des XVIe–XVIIIe siècles.
L’automne 2008 allait marquer la reprise des
Conférences, notre premier invité ayant été Antoine
Faivre, chercheur réputé de l’ésotérisme occidental.
Ensuite, Gino Sandri, Secrétaire Général du Prieuré de
Sion, organisation tout aussi célèbre que discrète, a consenti
à apparaître devant le public pour parler du
Mystère de Gisors, à savoir l’endroit où la légende veut
que se cachent les archives du Prieuré.Arrivés à
Bucarest en novembre dernier, les écrivains britanniques
Lynn Picknett et Clive Prince, ont complété les propos
de Sandri, nous faisant part de leurs dernières recherches,
matérialisées dans le livre «Les Masques du Christ».
Un mois plus tard, le professeur universitaire Mark
Sedgwick nous initiait aux mystères du Sufisme. Début
2009, Gelu Voican Voiculescu nous a présenté avec
clarté et précision les principales étapes de la vie et de
l’œuvre de René Guenon.
En février, une belle conférence a été soutenue par
Madame Professeur Ioana Lipovanu, qui a consacré une
bonne partie de sa vie à déchiffrer le sens caché de l’œuvre
philosophique de Lucian Blaga. Au début du printemps,
nous avons eu la chance d’approcher les écrits de
Rudolf
Steiner et l’Anthroposophie, grâce aux conférences de
Zoltan Andras, membre de la Société Anthroposophique
de Roumanie.
Il y a aura certainement bien d’autres. Robert
Ho-Than, Serge Caillet, Paul Sanda, Bob Gilbert,
Massimo Introvigne, PierLuigi Zoccatelli, ce ne sont
que quelques-uns de ceux qui ont confirmé leur participation
dans les mois qui viennent.
...Je ne saurais dire si c’est peu ou c’est beaucoup.
Cela dépend de la manière de mesurer les choses. Pour
nous, cela fait des heures, des jours et des mois de travail
assidu, passionné, mis au service de l’idéal que nous
avons assumé en entamant ce chemin censé apporter une
lueur dans cette obscurité toujours plus dense qui nous
entoure, en ces temps de mutations rapides et de relations
interhumaines de plus en plus vide d’humanisme.
La joie de voir les salles combles, les gens assoiffés de
connaissance, voilà la récompense de nos efforts et la
preuve que ce fut une bonne idée que de créer le Centre.
En plus, la poursuite de ses activités, malgré les difficultés,
est un pari avec le temps et les temps, un pari que
nous pensons avoir gagné.
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Graines d’histoire
par Bernd WAGNER
...
... entre les Colonnes…
Frère, d’où venez-vous?
De la loge Saint Jean, Vénérable Maître.
Que faites-vous à la loge Saint Jean?
Nous érigeons des temples à la Vertu et renfermons les
vices dans les geôles.
Que nous en rapportez-vous?
Salut, prospérité et bon accueil des frères.
Que voulez-vous faire ici?
Vaincre mes passions, mettre ma volonté au service du
devoir et faire de nouveaux progrès dans la maçonnerie.
Prenez donc place, mon frère et soyez le bienvenu à cet
atelier, qui reçoit avec reconnaissance l’appui de votre
lumière.
Cette question ”D’où venez-vous?” est l’une des plus
simples et difficiles à la fois pour un apprenti, puisque
c’est lui l’objet de sa propre quête, l’origine de toutes les
choses. C’est là aussi une des questions qui renvoient à
l’origine de la maçonnerie, dont les racines sont les confréries
de Saint Jean.
Jean, tout comme Janus chez les Roumains, était considéré
comme principe de l’immortalité, dieu éternel
sans passé ni avenir. Son image détermine les maçons à
regarder aussi bien en arrière qu’en avant, tout en observant
le présent. Janus représente l’influence formatrice
sur l’avenir, inspirée par la tradition.
Ce principe de l’immortalité n’était pas méconnu de nos
ancêtres. Hérodote nous parle d’eux et de leur dieu
Salmoxis (c’est la forme originelle du nom). En racontant
l’incursion des Scythes en Thrace, Hérodote fait une
digression sur les Gètes, qu’il qualifie en employant une
expression à part: hoi athanatizontes. Traduite d’habitude
par “ceux qui se croient immortels”, l’expression
s’enrichit de nouveaux sens dans l’interprétation de
Linfoth. Ce dernier démontre que ce participe présent
dérive d’un verbe factitif : athanatizo–d’où le sens de
l’expression “ceux qui pratiquent la déification”.
Linford ajoute à ce nouveau sens une interprétation personnelle
de l’expression, qui dénoterait la méfiance et la
dérision des Grecs. Pourtant, Eliade reprend le sens de la
Première partie
traduction, laissant de côté l’interprétation, ce qui fait
que, chez lui, l’épithète acquiert une connotation positive:
“ceux qui se rendent immortels”.
Hérodote poursuivait ainsi sa narration:“Athanatizousi
de tonde ton tropon” (voilà comment
ils se rendent immortels); ils ne croient pas à la
mort, mais que celui qui s’éteint s’en va chez le dieu
Salmoxis (para Salmoxis daimona).
A partir de ce terme et en associant les études
d’Eliade, P. Alexandrescu voit en Zalmoxis
l’ archétype du médiateur entre hommes et dieux, entre
le grand dieu et le roi.
Hérodote établit une liaison entre le principe de
l’immortalité évoqué ci-dessus et une coutume des
Gètes qui, tous les quatre ans, envoyaient un messager à
Salmoxis, le jetant d’en haut dans le fer pointu de trois
lances. S’il mourait, c’était bon signe, on disait qu’il
était digne de porter le message à Salmoxis, sinon on
disait que c’était “un homme de rien”. Sur le plan symbolique,
cette “traversée de la mort” est présente aussi
dans les Loges de nos jours. L’initié va assumer sa propre
métamorphose, pareillement au messager des Gètes
envoyé auprès des dieux.
Apprenti Maçon

La Loge Le Pays
de Ha]eg
par Iulian Harabagiu
Dan Octavian Paul
Un beau jour de mai, en l’an 6008, à l’Orient
Hunedoara, en présence du Grand Maître Viorel
D=nacu, des frères de l’Orient la Loge Pays de Bîrsa,
l’Orient Loge O…et des frères, lors d’une Tenue festive,
par la bonne volonté du Grand Architecte de l’Univers,
était allumée la chandelle de l’Orient “Loge du Pays de
Ha eg” dans le cadre de la Grande Loge Nationale de
Roumanie. Frère Harabagiu Iulian fut élu Honorable
Maître Vénérable de cette loge.
Au bout d’un examen attentif et réfléchi, les coordonnées
historiques, ethnographiques et spirituelles
nous ont amenés à cette appellation de la nouvelle loge.
Le Pays de Ha]eg, n’est pas très étendu. Il compte,
en échange, parmi les espaces roumains les plus riches
en témoignages historiques et culturels, vieux de plus de
deux millénaires, en coutumes, vieux métiers et costumes
traditionnels soigneusement préservés. A cela s’ajoutent
les fossiles encore plus anciens et uniques au
monde des dinosaures nains qui habitaient ces terres il y
a près de 65 millions d’années.
Sculpture
représentant des
symboles
maçonniques
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
Un des symboles de la région est la capitale politique
et administrative de l’ancienne province romaine
de Dacie, Ulpia Traiana Sarmizegetusa. Son nom est en
fait le mélange de deux appellations, celle de la capitale
de la vieille Dacie, à savoir Sarmizegetusa Regia, située
dans les Monts Or=[tie et celle de la nouvelle capitale,
romaine, Ulpia Traiana.
Cela prouve l’existence ininterrompue de la
population autochtone daco-romaine de langue latine
après le retrait des troupes d’Aurélien en 271 av.J.-C.,
dans les conditions de l’occupation successive, mais
temporaire, de plusieurs peuples migratoires. La population
autochtone, continuant ses traditions, s’est organisée
en collectivités territoriales, regroupées, au fil du
temps, en unions appelées Pays, tels les Pays de Ha]eg,
de Lovi[tea, du Maramure[, d’Oa[, de Bârsa, du
Zarând, d’Alm=j. Ces“Pays ”ont constitué les noyaux
des futures petites principautés appelées knezats et
voïvodats, anciennes unités politiques roumaines. Ce
processus historique, qui allait se dérouler dans le même
temps que la formation du peuple roumain et de la
langue roumaine, se serait achevé aux VIIIe-Xe siècles
av.J.-C.
Dans ce contexte historique, les différents chefs du
Knezat de Ha]eg ont joué un rôle majeur dans la politique
du premier royaume magyar, étant le foyer de la
résistance anti-ottomane dans la Péninsule Balkanique.
Une première mention est faite du Pays de Ha]eg
(Terra Harszoc) dans le Diplôme de l’Ordre des
Chevaliers Ioanites, en 1247. Comme le Pays de Hateg a
une vieille histoire, il est tout à fait naturel qu’une riche
spiritualité religieuse s’y soit assez tôt développée. Aux
XIIe -XVe siècles, sur l’emplacement des édifices
préchrétiens furent dressées bien des églises, dont celles
de Streisângeorgiu, Sânt=m=ria Orlea, Sânpetru, Ostrov
ou encore Densu[, cette dernière, la plus ancienne de
Roumanie étant considérée comme le joyau de l’architecture
médiévale du sud de la Transylvanie. Voilà
pourquoi, parmi les symboles proposés pour représenter
la Loge du Pays de Ha]eg figure la silhouette de ce merveilleux
monument aux profondes significations
religieuses et historiques.
Les édifices monastiques de Prislop, dont la construction
démarra en 1404, allaient devenir aux XVIe et
XVIIe siècles le centre culturel de toute la partie sud de
la Transylvanie.
Jusqu’ici, il y a peu de données relatives à la
maçonnerie dans cette région et elles ne sont que partiellement
documentées. Aussi avons-nous l’intention de
démarrer, au sein de notre Loge, une activité de sérieuse
et profonde recherche, enrichissante, espérons-le, pour
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
AUX SOURCES DU ROSICRUCIANISME
Ruslan Oprescu, 33 0
Mystères d’une tradition ésotérique
La Rose et la Croix. L’association de ces deux symboles
nous fait remonter très loin dans le passé, dans
l’Antiquité chargée de légendes, traditions et mystères, dont
les échos ésotériques persistent aujourd’hui encore.
Le rosicrucianisme ne se limite pas à la signification
déjà connue des deux symboles qui le composent: la rose et
la croix. Partant du syncrétisme du monde matériel (la croix)
et celui de l’âme, subtile et ineffable (la rose), deux volets
opposés d’une seule et même création, le sens s’élargit de
l’évolution de l’homme à l’intégralité de la Création, un
processus à travers lequel l’homme aide la nature à trouver
sa propre régénération, permettant au Divin de s’exprimer
dans toute sa splendeur.
Ce courant de pensées structuré dans la plus mystérieuse
et ésotérique des organisations, a ses origines dans
des temps préhistoriques précis, attestés par les documents.
En 1614, le texte–manifeste FAMA FRATERNITAS, consigne,
par son apparition même, l’existence d’une Fraternité
Rosicrucienne en Europe et se propose de lancer un appel à
la sortie de la crise d’un monde en proie aux conflits
religieux, bouleversé par les découvertes scientifiques, miné
par des maladies et des épidémies dévastatrices. Une sortie
possible par l’assimilation de connaissances novatrices,
d’une science universelle mystérieuse, censée restructurer la
société.
FAMA FRATERNITAS, qui ne compte qu’une
trentaine de pages, représente le premier Manifeste
Rosicrucien. Il recèle, dans sa première partie, une radiographie
que les frères rosicruciens entendaient faire à la société
contemporaine: malgré les découvertes scientifiques importantes,
l’humanité n’avait point bénéficié de la lumière et du
bien-être auxquels elle avait rêvé; les gens se souciaient de
leur propre bien-être plus qu’ils ne se préoccupaient de se
mettre au service de l’humanité; les auteurs formulent des
critiques sévères contre certaines doctrines,considérées
comme obsolètes, attribuées notamment au Pape et mettent
au jour certaines contradictions, qui se manifesteraient,
selon eux, entre théologie,physique et mathématiques.
Certes, les idées de Cornelius Agrippa exprimées dans «De
Occulta Philosophia» exerçaient sur les Rosicruciens une
attraction évidente et constante, en sorte que la magie passait
pour une science véritable. Après avoir évalué la société, les
rosicruciens n’hésitent pas à proposer, en guise de solution
salvatrice, une somme de connaissances innovantes qui
puissent contribuer à «la réforme universelle » et qu’ils tiennent
du fondateur de l’Ordre, Christian Rosenkreutz.
Dans sa dernière partie, Fama Fraternitas dévoile l’identité
de Christian Rosenkreutz; un jeune Allemand, né en
1378, qui, à 16 ans accompagne le moine chargé de son
instruction dans un pèlerinage à Jérusalem, au Saint
Sépulcre, véritable voyage initiatique.
Le deuxième Manifeste–Confessio Fraternitatis–se
voulait, comme son titre l’indique «Confession de la
Fraternité de la R.C. aux savants de l’Europe», un appel
adressé à l’élite de la société à participer à la réforme universelle
sur la base de la solution rosicrucienne, qui promettait
la clé de tout savoir sain, fût-il dans l’art, la philosophie,
les sciences, la théologie ou la médecine. La source de ces
connaissances est à retrouver non seulement dans les
recherches effectuées par Christian Rosenkreutz lui-même,
mais aussi et surtout dans ses révélations, issues des initiations,
révélations qui vont jusqu’à l’illumination divine,
avec l’aide des anges.
Ce deuxième manifeste projette, par ailleurs, une vision
apocalyptique sur le monde, qui approche «l’état de repos»,
soit la fin d’un cycle de l’existence; le document propose la
vision d’un Temps de l’esprit, vécu à l’intérieur d’une âme
régénérée par illumination.
Suivant le fil de cette pensée, par Confessio
Fraternitatis, les Rosicruciens appellent leurs contemporains
à se joindre à eux dans le but de «mettre en place un gouvernement
en Europe», d’après le plan établi par Christian
Rosenkreutz; les chercheurs sont appelés à apporter leur
pierre à l’édification d’une «forteresse de la vérité».
Les «Noces Chymiques» de Christian Rosenkreutz,
ouvrage daté de 1616, est considéré comme le troisième
Manifeste Rosicrucien. Encore que anonyme, la paternité est
unanimement attribuée à Johann Valentin Andreea.
Dans ce Manifeste, Christian Rosenkreutz, octogénaire,
relate les voyages de sa vie, sous la forme d’un calendrier,
s’étalant sur 7 jours, où il participe à une série de noces
royales.
En examinant le Manifeste, les chercheurs y ont découvert
une véritable oeuvre littéraire, où le baroque, la fable,
l’allégorie et le symbole sont maniés de main de maître, avec
un art digne d’un chef--d’œuvre du XVIIe siècle.
L’histoire du rosicrucianisme se mêle à celle de l’ésotérisme
occidental.
Dérivé du grec«esoterikos», un superlatif qui signifie
«vers l’intérieur», l’ésotérisme définit le processus de la
connaissance inaccessible de manière directe ou au public
ordinaire, évoque l’idée d’un mouvement orienté vers l’intérieur,
une gnose accessible au travers de l’intellect jusqu’à
un certain point, à la différence de l’exotérisme, qui inclut
l’acquisition des connaissances par voie didactique ou par
toute étude, y compris celle institutionnalisée et qui contourne
la voie initiatique, pour la simple raison qu’il ne la
comprend pas, n’y a pas accès.
Grâce à ces trois Manifestes, les rosicruciens se situent
à l’avant-garde de la société et de leur époque, témoignant
d’une vision pragmatique impressionnante: depuis la radiographie
sévère d’un monde malade jusqu’à l’appel à conjuguer
les efforts intellectuels et à établir une plate-forme
philosophique comportant des réponses-clés, basées sur des
connaissances considérées par eux comme infaillibles,
puisées dans la sagesse et les courants de pensées de
l’Antiquité et du Moyen -Age: Alchimie, Hermétisme,
Kabbale, Astrologie, Tarot,Numérologie, Druidisme,
Sufisme, etc.
L’Alchimie et l’Hermétisme sont deux grandes écoles
de pensées qui ne sauraient être examinées séparément, bien
qu’ils aient eu un rayonnement géographique différent;
L’hermétisme s’est développé notamment en Occident et au
Proche- Orient (Egypte, Grèce, Asie Mineure), alors que les
processus alchimiques ont été pratiqués un peu partout et
sous différentes formes dans presque toutes les époques: en
Occident, pendant le Moyen Age et la Renaissance, au
Proche et Moyen Orient, mais aussi en Inde et en Chine.
Pourtant, en Occident, l’Alchimie et l’Hermétisme sont

étroitement liés, d’où
la nécessité d’être
étudiés ensemble,
justement pour les
mieux saisir et les
interpréter correctement.
L’Hermétisme
est né dès le début de
l’ère chrétienne, exprimant
une synthèse,
suivant laquelle le
dieu égyptien THOT
et celui grec HER-
MES (Mercure, chez
les Romains) se
superposent ou se
confondent même.
Hermès est le
Trismégiste, trois fois
plus grand, ou le
maître des trois mon-
Broderie cu simboluri rozicruciene
des ou des trois
Principes. Corpus de
conceptions égyptiennes et néoplatoniciennes,
l’Hermétisme est une Gnose, dont le but déclaré est la
régénération de l’homme ordinaire et profane, par la connaissance
de sa réalité supérieure et de ses pouvoirs cachés,
au-delà de sa nature apparente.
Les textes fondamentaux pour l’Hermétisme sont les
18 traités du CORPUS HERMETICUM, auxquels sont
venus s’ajouter nombre d’ouvrages et traités attribués soit à
Hermès Trismégiste, soit à ses adeptes.
L’Alchimie occidentale (tout comme celle arabe),
inspirée de l’Hermétisme, se place de manière symbolique
sous le signe de la Caducée, étant connue comme une science
occulte, consacrée à la transmutation des métaux, tant
des métaux réels, au sens propre, que des symboles qu’ils
représentent. La Grande Œuvre Alchimique vise à sublimer la
matière, libérer l’âme des contraintes du corps physique; le
plomb deviendra or, faisant que l’Homme devienne Supra-
Homme, un Démiurge primordial.
Avec son âme (le Soufre) devenue lucide, l’adepte va
régénérer son esprit (le Mercure) et va transformer la
matière banale en formes sublimes (sels). Les techniques et
procédés utilisés, fréquemment visibles dans les dessins et
les tableaux de reconstitution de l’époque, étaient bien sûr
cachés à la curiosité profane,étant transmis aux initiés par le
biais des clés symboliques, inaccessibles aux autres.
Tout le savoir alchimiste est synthétisé dans la Table
d’Emeraude, la célèbre TABULA SMARAGDINA, texte
attribué à Hermès Trismégiste lui-même et découvert dans
son tombeau légendaire, gravé sur une tablette d’émeraude.
On ne saurait parler d’Alchimie sans mentionner le
terme V.I.T.R.I.O.L.(Visita Interiorem Terrae, Rectificando
Invenies Occultum Lapidem), c’est-à-dire «Visite l’intérieur
de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée». Les
Illuminés saisissaient le sens de cette exhortation: explore
l’intérieur de la matière et, par purifications successives, tu
obtiendras la vérité cachée, la vérité alchimiste.
Par cette même formule (vitriol), les alchimistes opératifs
tentaient de transformer tout métal ordinaire en or, par
toute une série de combinaisons et réactions chimiques avec
d’autres éléments; au plan symbolique, ésotérique, c’est le
retour de l’être au noyau le plus intime de la personne
humaine, par où devrait commencer le processus de «réac-
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
tions chimiques» de perfectionnement.
La logique alchimiste a vite amené à établir certaines
correspondances entre les planètes et les différents centres,
zones et organes du corps humain; ainsi, la plupart des érudits
de l’époque, alchimistes-astrologues, plaçaient Saturne
dans le cerveau, Jupiter sur le front, Mars dans les poumons,
le Soleil dans le cœur, Vénus dans l’estomac, Mercure dans
la région du foie et la Lune dans les intestins. Pareillement,
les quatre éléments-principes étaient souvent localisés
comme suit: le Feu dans le cœur, l’Eau dans le foie, la Terre
dans les poumons, l’Air dans la vessie.
La KABBALE, qui semble avoir fortement influencé
l’alchimie, peut être considérée comme l’une des sources de
la doctrine des rosicruciens. Quant à l’origine du terme, il
renvoit au mot hébreux Quabalah, composé de la racine
QBL ou Quabel - recevoir, indiquant une tradition orale
reçue ou ce dont on hérite par tradition, en référence aux
enseignements reçus par Moïse, y compris aux cinq livres
initiaux – la TORAH. Ces traditions orales ont par la suite
été transmises dans les grandes ouvres hébraïques, le TAL-
MUD et dans d’autres textes ésotériques, dont il convient de
mentionner Sepher Yetzirah (Livre de la Formation), Sefer
ha-Bahir (Livre de la Clarté), Sefer ha-Zohar (Livre de la
Splendeur). La démarche initiatique de la kabbale consiste à
trouver le sens originel des textes sacrés, considérés comme
symboliques ou allégoriques. L’idée centrale des kabbalistes
diffère de celle des clercs. La Kabbale affirme que «l’univers
n’est pas une création, mais une émanation de Dieu».
C’est une idée qui penche vers le panthéisme. Cette philosophie
subversive est donc caractérisée par la présence de Dieu
en tout Moi et met en question le système élaboré par la
métaphysique aristotélique. Le panthéisme a été illustré par
Giordano Bruno, qui fut condamné et brûlé vif par
l’Inquisition en 1600, à Rome, mais aussi par Spinoza, dont
les idées lui valurent l’excommunication par les Juifs. Le
philosophe kabbaliste est moniste et s’oppose ainsi au dualisme
des trois grandes religions monothéistes.
Les Rosicruciens, sous l’influence de la Kabbale, se
sont évadés des dogmes catholiques, offrant une philosophie
chrétienne, parsemée d’hermétisme.
Les alchimistes étaient des initiés et se reconnaissaient
mutuellement comme frères. Ils aspiraient à être simples
comme la nature et juraient de garder les secrets de l’Art
transmis par initiation.
Phoenix qui déplie ses ailes en sortant des flammes
symbolise la pierre philosophale. Celle-ci a été décrite par
les alchimistes comme s’ils l’avaient vue. Ils ne mentaient
pas, mais exprimaient le résultat de leur réflexion. En procédant
par analogie, ils parvenaient par la voie de la déduction
à ce qu’ils s’imaginaient être la fameuse pierre. Il ne leur
restait plus qu’à la faire apparaître. Comme elle existait,
dans leur esprit, ils pouvaient donc la décrire. Elle était d’un
rouge incandescent, couleur de rubis, lourde, mais pas en
métal, plutôt un corps cristallin, diaphane, limpide. Elle pouvait
être réduite en poudre et sous cette forme, projetée sur
les métaux fondus, on obtenait la transmutation. Enfin, sous
forme de solution, mêlée à l’alcool, elle devenait le remède
universel, l’élixir de la vie.
Etant le produit de l’Art, elle était ni plus ni moins que
la matérialisation de l’Esprit. Elle faisait de l’alchimiste un
maître de la nature, souriant et radieux tel le soleil, détenteur
de la triple rose de la science hermétique. En détenant la
pierre philosophale, l’alchimiste tenait le secret de la nature
et de la santé, de la richesse, source de la sagesse universelle
et de la sérénité de l’esprit. Riche, fort et sage comme
Hermès Trismégiste, il était trois fois tout-puissant.
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Les Lumières du XXIe siècle
par le Groupe de Chercheurs du Centre Régional d’Etudes Franc-maçonniques Paris-Bucarest
A des époques et à des endroits différents, au
coeur des différentes cultures on a vu naître des expressions
de la pensée, des actions humaines censées libérer
et mettre en œuvre ce qu’il y a de fondamental dans la
nature de l’homme et ce qui devrait être l’éducation et le
respect d’une perspective de libération et d’élévation
spirituelle.
Les préceptes adressés aux empereurs des Indes au
IIIe siècle av.J-C, les idées libres de l’Islam aux VIII-e
et XIe siècles, les mouvements hostiles à l’esclavage en
Afrique au XVIIe et au début du XVIIIe siècles, n’en
sont que quelques exemples.
“Est-il toujours et partout présent l’esprit de la
lumière?” se demandait Tzetan Todorov.
L’histoire de l’humanité depuis le XVIIIe siècle
jusqu’à présent montre qu’il fallait relativiser la capacité
des hommes et des cultures à mettre en pratique les
enseignements des Lumières du XVIIIe siècle. Ce qui
pire est, ces idées ont été entravées par l’horreur qui
s’est abattue sur la Terre entière au XXe siècle, marquant
le point culminant. Les trauma provoqués par le
nazisme, la méchanceté et la mauvaise volonté affirmées,
qui ne se réalisent pas par des cérémonies, nous
ont empêchés d’assister au génocide de Ruanda, monstruosité
qui s’est déroulée avec tant de rapidité.
Le progrès de l’histoire a toujours supposé des sacrifices,
des luttes, il repose sur la volonté et l’espoir de
la construction et de la reconstruction, telles qu’elles
doivent être.
Est-il nécessaire, au début de ce XXIe siècle d’apprécier
les progrès entamés il y a plus de 300 ans? Estelle
nécessaire l’idée de comprendre la philosophie des
Lumières dans notre époque et les problématiques de
notre temps? Nous connaissons déjà l’esprit de la
réponse: la pensée de l’homme et son imagination sont
pour lui un combat à mener en tout lieu et à tout
moment.
La question se pose à la Franc-maçonnerie, tiraillée,
de nos jours, entre deux grandes interrogations: sa
capacité à considérer les philosophes des Lumières dans
notre époque, à faire rayonner les principes universels,
de respect de l’homme et de progrès, en antithèse avec
une réalité mondiale, le tout gravitant autour du maître-
mot “complexité”.Quel héritage des Lumières? Certes,
un recueil de poèmes de personnalités remarquables,
libres, courageuses, qui ont mis leur empreinte sur leur
siècle: Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot,
Condorcet, Kant, Hume, Goethe, Mozart, Benjamin
Franklin, Adam Smith, Vico, Beccaria.
Il faut considérer aussi les origines de la laïcité, de la
démocratie, des droits de l’homme, de l’émancipation
de l’individu, de la ville au fur et à mesure de la science
et du progrès. C’est vrai, mais partiellement vrai, il faut
les regarder comme une illusion rétrospective.
Les problèmes que l’on se pose au jour d’aujourd’hui
nous induiront-ils peut-être une vision déformée
du XVIIIe siècle?
Ces problèmes-là seront :
-la laïcité de notre conception sur le retour de l’irrationnel
vers la religion;
-la démocratie qui s’impose par la force;
-la recherche de l’humain, dans le progrès de la science;
-la conception d’une universalité sans uniformité dans le
respect de la pluralité des gens et des cultures;
-l’individu amoindri par sa solitude de consommateur;
- la liberté de la pensée et la prétention des médias d’illustrer
à eux seuls les débats publics.
Gravure maçonnique

L’universalisme
et l’élargissement
de l’espace
de réflexion
L’Universalisme, pareillement à celui apparu
au XVIIIe siècle repose sur l’idée de “nature fondamentale”
de l’homme qui, partant de là, peut bâtir cette
autre idée partout valable de l’homme sans angles
droits, formé à l’égalité et au progrès.
Si l’idée est noble, sa faiblesse réside dans la conception
occidentale de l’homme. Nous savons désormais
qu’il existe une partie difficile, propre à l’homme et une
autre qui relève des conceptions de l’homme et qui nous
est familière en Occident. Il faut changer l’espace de
notre pensée (nos réflexions).
Les décennies à venir vont indubitablement
démontrer que la Chine deviendra la plus grande puissance
économique au monde. Peut-être l’Inde la suivrat-elle.
Si la Grèce s’était considérée comme le centre
du monde, la Chine impériale du XIXe siècle a été, elle,
encore mieux placée. Par cette vision, la Chine édifiait
sa propre universalité, une universalité reposant non pas
sur des principes ou des raisons, mais sur un centre civilisateur.
Une confrontation existe aujourd’hui entre les
compatibilités qui rentrent dans les valeurs traditionnelles
chinoises, l’essentialisme et les valeurs démocratiques
occidentales.
Bien entendu, il y a toujours des incompatibilités,
pouvant mener au contraire, mais quand même, en estimant
le contraire qui peut avoir une parfaite compatibilité
avec les germes d’une pensée démocrate et qui sont
continués dans la tradition Confucéenne.
Il est bien clair que la société chinoise est en pleine
mutation, tout comme d’ailleurs sa vision sur la chaîne
sociale.
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
La Franc-maçonnerie face aux questions (problèmes)
des Lumières du XXIe siècle
Ces questions des Lumières, d’une part le problème
de la solidarité universelle apparue au XVIIIe siècle,
de l’autre celui de la solidarité mondiale qui se
reflète de nos jours, seraient faciles à comprendre s’il
n’y avait pas l’intervention ou l’agression d’un groupe
ou d’une dictée exagérée.
Un problème crucial qui n’a pas existé au XVIIIe siècle
est celui de la sauvegarde de la planète et de l’humanité:
écologie, ressources énergétique, maladies et épidémies.
Balancer entre les deux situations, à savoir l’instauration
d’une responsabilité mondiale et la conspiration entre
les nations, cela pourrait engendrer des conséquences
négatives.
S’il existe des philosophes des Lumières au XXIe
siècle, alors la Franc-maçonnerie fait certainement partie
de ce jeu. Seulement elle ne doit pas se débarrasser
de ce rôle. La Franc-maçonnerie contribue à conserver
les idées par la réflexion, en transformant les travaux
auxquels elle s’engage, sur la base des éléments qui
inspirent hommes et femmes, Maçons et Non-Maçons,
en réalisant dans des domaines forts divers,politique,
social, scientifique, humanitaire, culturel, juridique, la
reconnaissance de la liberté, de l’égalité.
Elle doit refléter deux préoccupations, d’une
part, la pensée de l’homme sur la problématique de son
temps, de l’autre la réflexion sur un monde où les soucis
économiques entraînent la dissolution, le dépérissement
de la culture. Comment la Franc-maçonnerie pensera-telle
le temps et l’espace du XXIe siècle et de quelle
manière y sera-t-elle présente?
Broderie aux symboles maçonniques
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Confessions!
Le Vénérable de la Loge Hobi]a,
T=n=sie Lolescu
Ainsi avons-nous commencé… et nous continuons!
Au printemps 2002, dans l’église du village
Hobi a, la messe venait de s’achever lorsque par la porte
ouverte entrèrent quatre hommes, des inconnus.
Ils semblaient s’intéresser à notre village Hobi]a, lieu
de naissance de celui qui fut et demeure citoyen de la commune,
du pays et du monde entier, le sculpteur Constantin
Brancusi.
Je me portai volontaire et leur servis de guide, en pensant
qu’ils voulaient connaître la localité, son histoire et
que moi, fils du pays, fier de ses traditions, j’étais bien
placé pour les leur faire découvrir.
Comme les visiteurs étaient très communicatifs, on
s’est vite rapprochés et nous voilà visiter ensemble l’église,
la maison musée Constantin Brancusi, le cimetière du village.
C’est à cette occasion que je fis fait la connaissance
de Viorel D=nacu et de Nicu Filip, dirigeants de la Grande
Loge Nationale de Roumanie. On s’est par la suite revus à
plusieurs reprises et on a parlé de la maçonnerie. Moi, j’en
savais des choses, sans pour autant être très bien informé.
Les liens avec Grand Maître Viorel D=nacu s’étant
renforcés et comme je me renseignais toujours plus sur la
franc-maçonnerie, je lui fis savoir qu’il était possible de
créer à Hobi]a une loge maçonnique paysanne, partant de la
prémisse que le village roumain a été et continue d’être le
berceau du pays, où naquirent et naîtront tant de grands
hommes de la nation et que, d’autre part, il met en valeur
cette richesse, à nous donnée par Dieu, qu’est la terre.
Travailleur, sociable, d’un bon sens inné, le paysan,
qui produit des biens pour lui-même et la société, ne saurait
être oublié, marginalisé, mais placé à l’endroit qu’il mérite.
Conscients de l’importance du village et du “villageois“,
de sa vocation à travers les temps, passés, présents
et futurs, un groupe de fils du village de Hobi]a, ayant à
leur tête l’instituteur, groupe formé d’agronomes, d’agriculteurs
ou d’éleveurs d’animaux, tous des gens honnêtes,
craignant Dieu et respectueux des lois de l’Etat, nous
avons consenti à construire une loge maçonnique paysanne,
composée au début de 10 frères, la première de ce type du
pays et du monde.
Comme c’était une nouveauté, la création de cette
Loge suscita des réactions, auxquelles il nous fallut répondre
dans le calme, patiemment. On nous a collé toute sorte
d’étiquettes et adressé des drôles de propos.
A tout cela nous avons répondu par les actes.
Ainsi nous sommes-nous proposé, dès le début, de
raviver la tradition locale, d’honorer la mémoire des
HEROS du village, nos prédécesseurs, de respecter la foi
ancestrale, en mettant l’église et la croyance en Dieu à leur
place d’honneur. Les membres de la Loge, par la force de
fr.T=n=sie
Lolescu
leur conduite exemplaire et celle de leur famille, ont montré
le visage pur de leur sentiments et volontés.
Avec l’aide de la Grande Loge Nationale de
Roumanie, du Fr. Grand Maître Viorel D=nacu, on a fait
restaurer l’église du village, à l’occasion de son 80e
anniversaire.
Comme le grand sculpteur Constantin Brancusi l’avait
souhaité, nous avons dressé, en 2006, un monument des
héros, dans la cour de l’église et portant les symboles de
l’ouvre brancusienne.
Récemment, sur notre proposition et avec l’appui des
gens de bien, nous avons modernisé l’entrée du cimetière
du village qui abrite aussi l’église classée monument historique.
Par ailleurs, nous avons pris part aux réunions du
Conseil communal, lors desquels nous avons fait des
propositions et suggestions, matérialisées par la suite.
Notre activité a, petit à petit, été appréciée. Plusieurs
journaux de la presse locale et centrale nous ont fait remarquer.
De même, certaines chaînes de télévision nous ont
présentés au public de manière honnête, en montrant qui
nous sommes et ce que nous avons l’intention de faire.
Nous avons accueilli plus d’une réunion des frères de la
Grande Loge Nationale de Roumanie.
Les membres de la Loge de Hobi]a ont participé aux
Tenues de la Grande Loge Nationale de Roumanie.
L’initiative de la Grande Loge Nationale de
Roumanie, soit le programme de construction de loges
maçonniques paysannes, jouit d’un grand succès. Le 25
octobre 2008, lors de la Tenue de Tismana (localité historique),
a été lancé, par la Loge de Hobi]a, l’APPEL à la
création des loges maçonniques paysannes.
Ce printemps, la Loge va sortir la première monographie
du village de Hobi]a, pour que la mémoire de nos
illustres prédécesseurs ne périsse dans la nuit des temps.
Ce n’est là qu’un début, car il reste encore à mettre
en valeur bien des valeurs et des témoignages. Notre riche
passé, nous devons le garder intact et le léguer comme tel
aux générations à venir. Nous ne sommes pas nombreux
(14), mais notre détermination est forte à faire en sorte que
les idées de la franc-maçonnerie soient reconnues et
embrassées par cette couche sociale vitale qu’est la paysannerie,
dont sont issues, au fil du temps, des valeurs
humaines qui n’ont pas leurs égales.

`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
Réorganisation de la Franc-maçonnerie
en Russie, au début du XXe siècle
Ill. Fr.: Andrey Serkov, Grand Maître de la Grande Loge de la Fédération Russe
La réorganisation de la Franc-maçonnerie a été
réalisée par A. M. Kolioubakine, vers 1910. A la base de
l’organisation et de la restauration se trouva la Loge de
A.JA Halpern, Galpern, qui a été présentée lors d’un
entretien avec B.I.Nikolaevski. Ce n’est pas alors que la
nouvelle union maçonnique vit le jour, mais à l’été 1912,
à l’occasion d’un Convent. Il fallait pourtant une organisation
commune des travaux. Une alliance avec les
loges de rite écossais a été réalisée fin 1911. Les liaisons
de M.M. Kovalevski avec les maçons du Grand Orient
des gens (peuples) de Russie sont mentionnées par E.P.
Gueguetchkori. C’est vrai que l’exclusion de la maçonnerie
des principaux rivaux de Kovalesvski(E.I.Kedrine
et D.O.Beboutov), a permis l’union de tous les maçons
par Ill. Fr.: Andrey Serkov, Grand Maître de
la Grande Loge de la Fédération Russe
russes et non seulement, mais aussi des ateliers de degrés
supérieurs. Ensuite, plusieurs maçons “anglicans“ se
sont joints à la nouvelle formation russe. Tandis qu’en
Russie le fondateur des loges “anglicanes“était le
révérend B.S.Lombard, attaché de l’église anglicane
auprès de l’Ambassade d’Angleterre à Saint
Petersbourg, les liens entre la patrie et la maçonnerie
revêtaient un sens nouveau. Après son départ, il a maintenu
des liens avec les frères russes. La nouvelle formation
maçonnique a bénéficié de l’appui du député
V.P.Basakov, coordinateur des loges “anglicanes“, de
Saint Petersbourg.
Un Convent de la maçonnerie russe avait été organisé
probablement avant 1912.
Les liaisons avec le Grand Orient de France ont été
maintenues, mais sans les intermédiaires de l’initiative
d’organisation de la nouvelle alliance.
Verres de cristal aux symboles gravés
29

Fr. Cristian Popa
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Les Grandes Loges Unies d’Europe
Règlement Intérieur
La Confédération des Grandes Loges Unies
d’Europe regroupe différentes Obédiences maçonniques
symboliques, dont le siège se situe en Europe, sur un territoire
limitrophe ou autour de la Méditerranée. Elles
doivent respecter les termes de la Grande Charte
Maçonnique, le Traité de la Confédération, signé à Paris,
le 18 juin 2000, par les premiers membres qui ont accepté
leur adhésion.
Un Grand Maître en exercice ne peut pas être
Président de la Confédération. Seul un ex Grand Maître
peut être élu à cette fonction.
Les membres de la Confédération s’engagent à
respecter, sans réserves, les termes de la Grande Charte
Maçonnique et le Traité de la Confédération. C’est à
l’Hôtel de la Grande Loge de France à Paris
que s’est constituée la Confédération des
Grandes Loges Unies d’Europe, en respectant
la spécificité des trois Obédiences fondatrices:
la Grande Loge de France, la
Grande Loge Traditionnelle et Symbolique
Opéra, la Grande Loge Nationale de la
Yougoslavie, l’actuelle Grande Loge de
Serbie et Monténégro.
Les principes des Grandes Loges Unies
d’Europe sont les suivants:
-la Franc-maçonnerie Régulière et
Traditionnelle est un Ordre initiatique,
Universel, créé sur la base de la fraternité;
-les travaux se déroulent à la Gloire du
Grand Architecte de l’Univers;
-les trois grandes lumières de la francmaçonnerie
sont placées dans un endroit
visibles sur l’autel des serments: Le
Volume de la Loi Sacrée (la Bible), le
Compas et l’Equerre;
-les Maçons jurent sur les Trois Grandes
Lumières;
-la Franc-maçonnerie Régulière et Traditionnelle se
proclame, sans autre empêchement, totalement dévouée
à la Patrie;
-dans la Loge, les controverses sur des questions
religieuses ou politiques sont interdites;
-à la lumière des principes ci-dessus, la Franc-maçonnerie
Régulière et Traditionnelle se réfère aux
“Anciennes Obligations“, respectant ainsi la tradition de
l’Ordre, mettant en ouvre le but du Rite et la symbolisation,
vieux de plusieurs centaines d’années, en conformité
avec la Constitution d’Anderson de 1723.
La Confédération peut coordonner l’action des obédiences
membres, des manières suivantes:
- rapprochement des puissances maçonniques;
- contribution à l’édification de l’Europe dans une perspective
spirituelle, culturelle et humaniste;
- actions caritatives et humanitaires.
-à suivre-
La chaîne d’union simple

La lumière,
métamorphose
de l’expression
(ou de la parole)
par Adrian Grigorof
Dans la Franc-maçonnerie, le mot
“Lumière“, a une grande signification et importance,
exprimant certains sens dans leur plénitude.
1. Lumière Maçonnique.
Lorsqu’un profane devient franc-maçon, il
reçoit la Lumière, lors de la cérémonie d’initiation,
en grade d’apprenti. Pendant cette cérémonie, on
lui couvre les yeux d’un bandeau impénétrable. Le
moment où il “ reçoit la lumière“survient lorsque
le bandeau est ôté.
2. Les trois petites lumières.
Ce terme montre que le Soleil, la Lune, le
Maître de la Loge se concentrent dans la formule
suivante: “ Le Soleil pour assurer la lumière de la
Journée, la Lune pour gouverner la nuit, le Maître
pour diriger sa Loge“.
3. Les trois grandes lumières.
Elles sont: le Volume de la Loi Sacrée, le
Compas et l’Equerre. Le Volume de la Loi Sacrée
peut être la Bible, ouverte à l’Evangile de Sain
Jean, à la première page qui commence par :
“ Au commencement était le Verbe…”. Ce peut
être aussi un autre livre sain, selon la croyance
spirituelle du profane, ou bien la Constitution. Une
loge française a choisi “Le troisième livre“ de
François Rabelais.
4. Les lumières de l’Atelier.
Dans les Rites français et écossais, le
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
Vénérable (ou Maître de la Loge), les deux surveillants,
l’orateur et le secrétaire sont nommés les Lumières de
l’Atelier. Parfois, les trois grandes lumières sont élues
par le Vénérable et les deux surveillants. Dans le Rite
Memphis-Misraim, le temple est gouverné par la
Lumière de l’Egypte. La Lumière de la liberté est évoquée
dans le 30e degré du Rite Ecossais Antique et
Accepté, celui du Grand Chevalier Kadosh. En
Belgique, le Soleil, la Lune, la torche allumée et la voûte
étoilée portent le nom de “lumières astrales“.
Le grand pionnier de la cinématographie, Antoine
Claude Lumière (1840-1911), a lui aussi été francmaçon,
membre de la loge “L’Etoile et le Compas“, de
Lyon, ensuite de la Loge “Lumière du Sud“, de La
Ciotat.
Gravure maçonnique
31

32
`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
LE MUSEE MAÇONNIQUE
Tableau -portrait de Giuseppe
Garibaldi, en cuivre jaune, velours
grenat, passe-partout
Collection fr.: Viorel D=nacu
Giuseppe Garibaldi portant
la toque et la cravate, encadré du
Compas et de l’Equerre ouverts au
grade de Compagnon et le symbole
des branches d’acacia. Le portrait
date de 1883, lorsque de Bucarest, une année
après la mort du général Giuseppe
Garibaldi, le 02.07.1882, le réalisait
à sa mémoire par fr.: Caprea
Promoteur de l’idée des Etats-
Unis d’Europe, aux côtés de Giuseppe
Mazzini et Nicoale
B=lcescu.
Personnalité politique de marque de l’Italie, il
a lutté pour l’indépendance et l’unité nationale.
Il a été initié en 1833 à la Charbonnerie, à
Taganrog, ensuite, le 18.08.1844,à Montevideo
dans la maçonnerie R.L. «L’asile de la Vertu», où il
reçoit la lumière, pour arriver au grade de Grand
Maître du Grand Orient de Palerme.
Il devient, plus tard, Grand Maître du Rite de
Memphis Italien.
Biographie :
1833 : initié à la charbonnerie à Taganrog. Fait partie
de Giovane Italia (Jeune Italie);
Le 18.08.1844, il est initié à la maçonnerie à
Montevideo dans une loge irrégulière, L’asile de la
Vertu;
En 1845, se régularise dans la Loge Les Amis de la
Patrie, de l’Obédience du Grand Orient de France;
Le 11.04.1862, il est élevé, rituellement, aux grades
4-33, et devient Grand Maître du Grand Orient de
Palerme.
Les 21/23.05.1864, lors de la 3e Constituante, il est
élu Grand Maître de la Maçonnerie Italienne;
1881, Grand Maître du Rite Memphis (très répandu
en Italie);
Avril 1883, 33e-97e grade, membre honoraire
du Souverain Sanctuaire de Roumanie; son nom a
été attribué à un Chapiteau de Dorohoi (Roumanie).
En mars 1888, a lieu à Bruxelles une conférence
internationale des francs-maçons écossais
de 18e grade, représentants de la Loge de Memphis
de Grande Bretagne, Etats-Unis, Italie et Roumanie,
qui avaient signé à l’automne 1881un traité par
lequel ils créaient leur propre Confédération et dont
Garibaldi avait été élu Grand Maître”.

Portrait de Nicolae B=lcescu, par Andy Murnu
Nicolae B=lcescu (1819 – 1852)
Historien, écrivain et homme politique,
ministre, secrétaire d’Etat (Ministre des
Affaires Etrangères) du premier
Gouvernement Provisoire de 1848, ensuite
secrétaire du Gouvernement Provisoire;
médiateur auprès du Gouvernement magyar
de Pesta, souhaitant former un front
commun révolutionnaire roumano-magyar;
milite, aux côtés de Giuseppe Mazzini et
des autres membres du Comité Central
Démocratique Européen de Londres pour
la révolution future. Meurt en exil à
Palerme (Italie).
- 1847 : Vénérable d’une loge de Bucarest
(probablement Justice–Fraternité).
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
La publication
Logos
Paraît à Bruxelles, réalisée par le
Grand Orient de Belgique.
Importante, vu qu’elle met à la dispo-
sition des initiés et des non-initiés des
informations sur l’ouverture de la
Belgique, de Bruxelles à tous les con-
tinents, vers le monde entier.
33

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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Le Conseil Suprême du 33°Grade
Cérémonie d’initiation,
le samedi 16 septembre 2006,
Zénith, Paris
Discours du Très Illustre Frère Max ICHER 33°,
Ministre d’Etat, Grand Orateur,
Très Puissant Souverain Grand Commandeur,
Grand Commandeur d’Honneur,
Grands Dignitaires Officiers du Suprême Conseil
Amis,
Grands Dignitaires Officiers du Suprême Conseil de
France,
Très Illustres Frères
et vous, Très Illustres et Chers Frères Souverains
Grands Inspecteurs Généraux nouvellement initiés
Au nom du Très Puissant Souverain Grand
Commandeur, des Officiers Dignitaires du Suprême
Conseil de France, c’est avec grande joie que je vous
souhaite la bienvenue à ce Conseil Suprême des
Souverains des Grands Inspecteurs du 33e et dernier
Degré du Rite Ecossais Antique et Accepté, conscient du
fait que la mission qui vous attend dans vos territoires a
une importance particulière et essentielle pour le triomphe
des valeurs sacrées et le rayonnement de l’Ordre
Ecossais en Europe.
Vous avez eu à parcourir un long chemin, celui des
32 degrés écossais, des 32 sentiers de l‘Arbre de Vie,
menant à la Sagesse de permettre et de mettre en œuvre la
devise du Rite Ecossais Antique et Accepté:“ Ordo ab
Chao “ (L’Ordre à partir du désordre). Un cycle s’achève
(se réalise), ainsi. Vous, Grands Souverains Grands
Inspecteurs Généraux, vous avez le rôle de conserver
notre Rite, dans toute son intégrité et de le léguer dans
toute sa pureté originelle. Toutes les démarches que vous
avez entamées dans vos propres Ateliers, ont visé à
recevoir et transmettre ce patrimoine sacré. Vous avez
été chargés des initiations successives, des missions de
gardiens, de soldats de l’Eternité et de l’Universel. Vos
Tableau du R.E.A.A.

devez continuer à répandre autour de vous, dans le
monde profane, la Lumière que vous avez reçue, à votre
tour, de vos collègues.
Malgré le caractère impératif des difficultés que
vous avez rencontrées,vous avez atteint le dernier degré
du Rite Ecossais Antique et Accepté.
Vous devez, plus que jamais, contribuer à élargir
notre tâche commune, à laquelle s’applique rigoureusement
la devise de notre Rite,“ Ordo ab Chao “ et, de par
votre vocation, “rassembler ce qui est dispersé“.
Plus que jamais, vous devez servir l’Ordre avec
courage et conviction, le faire savoir aux hommes, à nos
frères, car une partie de la lumière doit éclairer leurs
pensées et actions aussi.
Plus que jamais, pendant que vous cherchez la
Vérité, porteuse de la Lumière, de l‘Amour, ouvrez à
“construire le Temple Idéal de l‘Humanité.”
Plus que jamais, puisque vous avez le privilège
d’accéder à l’initiation, sans autres ménagements montrez
que “… votre comportement est inspiré du respect
absolu de la dignité de la personne humaine”, comprenant
ainsi que la tradition est Une et Universelle.
Tout comme chacun des Illustres Frères ici
présents, vous avez bu la coupe sacrée, qui contient le
breuvage de l’immortalité, vous engageant jusqu’au sacrifice
de votre vie à servir l’Ordre, Votre pays,
l’Humanité et à défendre la liberté de la conscience.
Permettez-moi de vous rappeler un petit passage de
l’Apocalypse, qui comprend tous les sens : “… Restez
fidèles jusqu’à la mort et je vous donnerai la Couronne
de la Vie”.
Le Suprême Conseil de France sera toujours près
de vous, comme il l’est aujourd’hui, à ce Conseil
Suprême des Grands Souverains Inspecteurs Généraux
du 33e et dernier degré du Rite, et demain dans votre
Suprême Conseil.
Très Illustres Souverains Grands Inspecteurs Généraux,
Grands Officiers Dignitaires du Suprême Conseil de
France, Grands Officiers Dignitaires du Suprême
Conseil Amis, Grand Commandant d’Honneur, Très
Puissant Souverain Grand Commandeur,
J’ai dit.
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
Manuscrit maçonnique
La Grande Loge de Slovénie
En slovaque (Velika Loza Slovenie), en anglais
(Grand Lodge of Slovenie), telle qu’elle est présentée
sur son site. Ce site fournit des informations générales
sur la franc-maçonnerie, avec son historique et dresse
des ponts entre les différentes époques, en mentionnant
dès le début la Loge La Concordia, de Tieste, în 1773.
La Loge Valentin Vodnik, supprimée par les occupants
en 1942 (la Slovénie a été intégrée à la Yugoslavie,
devenant indépendante après 1991), reprend son activité
vers 1992, à Vienne, sous le patronage du Grand Orient
Autrichien. Cette Obédience a permis la création, en
1999, de la Grande Loge de Slovénie.
A ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances
sur d’autres Obédiences ou d’autres Loges de
certains autres pays, nous recommandons le site:
www. hiram.be
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Le Monument–Chandelle– d’Alba Iulia
pour le frère, le héros Horea
Fr. Mircea Ioan Chira
Pour marquer les 224 ans écoulés depuis le supplice
de la roue qu’avaient subi les héros de la Révolte
de 1784-1785, Horea, Clo[ca et Cri[an, plusieurs événements
commémoratifs ont été organisés à l’Obélisque
érigé à Alba Iulia à la mémoire des chefs de ce soulèvement
paysan. La Grande Loge Nationale de Roumanie y
a été présente, les frères ayant fait bâtir un monument-
-chandelle-en souvenir du Frère Horea. Les 14 loges
maçonniques représentées ont été celles de Bucure[ti,
Alba Iulia, Brasov, Cluj-Napoca, Pite[ti,Constan]a,
Curtea de Arge[, Slatina, Craiova, Piatra Neam],
Hunedoara et F=g=ra[. Daniela Cetean, professeur d’histoire
au Collège Na]ional "HCC" Alba Iulia a révélé un
aspect plutôt méconnu, à savoir le fait que, le 28 février
1785, Cri[an avait lui aussi été déchiqueté sur la Colline
dite des Fourches, bien qu’il se fût pendu dans sa cellule
de prison, quelques jours avant le supplice subi par
Horea et Clo[ca. Après la cérémonie de dépôt de gerbes
au Monument consacré à Horea, Closca et Cri[an, situé
sur la Colline des Fourches, une conférence de presse a
eu lieu au restaurant “Ulpia Traiana”. Ont été présents à
la rencontre avec la presse Viorel D=nacu, Grand Maître
de la GLNR, Ruslan Oprescu, Grand Chancelier et
Tudorel Ni]ulescu, Pro Grand Maître. A cette occasion,
une référence a été faite au “Programme Maçonnique
Paysan” et à la création à Alba Iulia d’une filiale
régionale du Centre d’Etudes Franc-maçonniques
Bucarest-Paris, dont le principal but consistera à étudier
Participants à la messe de commémoration du Fr. Horea

l’histoire de la franc-maçonnerie roumaine. Un autre
projet d’avenir vise à raccorder le récent monumentchandelle-au
réseau d’alimentation en gaz, de sorte que
le flambeau y brille incessamment, comme au
Monument du Héros Inconnu.
On a jeté les bases du Musée Maçonnique d’Alba Iulia
Dans le cadre de la conférence de presse d’Alba Iulia, le
Grand Maître de la GLNR, Viorel DANACU, dévoilait
récemment le fait qu’un Musée Maçonnique serait
prochainement créé à Alba Iulia. La collection comportera
documents et objets maçonniques de tout le pays,
notamment de Transylvanie, où il y eut une forte activité
franc-maçonnique. Le Grand Maître a fait savoir que
le Musée National de Cluj-Napoca et le Musée
Bruckenthal de Sibiu avaient déjà déclaré leur disponibilité
pour appuyer le financement de ce musée des symboles
franc-maçonniques. Même au sous-sol du Musée
National de l’Union d’Alba Iulia on a découvert
plusieurs pierres aux symboles maçonniques. D’ailleurs,
il existe aussi, aux Archives Nationales, des documents
très bien conservés, dont certains écrits sur cuir de
chevreuil ou des sceaux de cire ayant appartenu aux
maçons roumains. Le futur musée pourrait fonctionner
dans un espace du Musée National de l’Union ou même
dans une des catacombes des fossés de la Cité. A
présent, des démarches sont en voie de déroulement
visant à identifier ses locaux.
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
Le Monument –Chandelle-d’Alba Iulia
Francs-maçons, élèves, soldats, prêtres, responsables locaux présents à la cérémonie de dépôt de gerbes au Monument -Chandelle- sur la Colline des Fourches
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Discours tenu à
l’occasion d’une
initiation
Michael BASUYAUX 33 o
Grand Chancelier du Suprême Conseil de France
Dès l’âge primitif, des grottes, les hommes ont
eu à affronter l’inconnu. Cela à cause des vicissitudes
de la nature, telles que les inondations, la sécheresse,
la grêle, les tonnerres, les éclairs ou les éclipses.
Toutes les civilisations ont essayé, chacune à sa
façon, de trouver des réponses à ces phénomènes
inexplicables. A la recherche d’une explication,
“l’aprimitif”, comme dit Paul DIEL, a inventé les
divinités anthropomorphes (les dieux), l’anthropomorphisme
de la nature.
Le mécanisme censé percer le mystère final conduit
à imaginer un panthéon, un Dieu ou autre entité
inconnue, bref une force qui demeurera à jamais
inconnue.
Tout se résume, ainsi, à deux niveaux d’intelligence:
le degré exotérique et le degré ésotérique. Le
niveau de l’exotérique inclut le confort des certitudes
formellement établi. Une petite minorité se détache de
cette structure dogmatique afin de déceler un niveau
plus élevé de spiritualité.
Ainsi, dans la nuit des temps, allaient voir le jour
des microgroupes d’initiative, désireux d’accéder au
secret des techniques accessibles à une minorité d’individus,
leur permettant de percer par étapes successives
l’univers insondable et de communiquer entre
eux, au travers d’un langage universel, pour comprendre
le symbolisme. Enfin, tout se réduit à l’idée que
chaque chose est divine.
La Franc-maçonnerie a été institutionnalisée à
Londres en 1717. Je dis institutionnalisée, car il existe
des documents attestant son existence dès le XIVe siècle.
Quatre loges de Londres ont formé en 1717 la
Grande Loge d’Angleterre, dont ont fait partie bien
des membres de la Cour Royale d’Angleterre, mais
aussi l’Archevêque de Canterbury. Quatre-vingt-huit
des frères de la Grande Loge ont été chrétiens ou juifs.
Une fois ritualisée leur activité, ils ont décidé de
regrouper leurs membres sous serment, choisissant de
prêter serment sur la Bible. La tradition accomplit le
reste, d’une génération à l’autre. Ainsi, la Bible
dépasse ses connotations religieuses. Rappelez-vous
ce que l’on vous a dit lors de votre première entrée
dans le Temple: “Là, tout est symbole!”
La présence de la Bible et son contenu sont interprétés
par tout un chacun suivant sa conscience, comme c’est
le cas pour tout symbole. Le Grand Architecte de
l’Univers est un symbole ouvert à toutes les interprétations.
Mais dans quel but s’étaient-ils réunis tous ces
gens qui ont jeté les fondements de la Grande Loge en
1717? Ils se sont regroupés en confréries et se sont
mutuellement traités comme frères. En travaillant
ensemble dans le Temple, ils n’ont pas visé au
changement de la société. Cela incombe à la politique
et aux associations culturelles et sociales. L’objectif
de ces rencontres entre frères était bien clair: que chacun
devienne un esprit libre. Par conséquent, ils
visaient à libérer la conscience, à perfectionner l’esprit.
C’est là la véritable raison de la persévérance et
du travail de soi. Comme toute une vie ne saurait y
suffire et que nos faiblesses sont nombreuses, chaque
progrès s’avère être un pas immense sur cette voie. A
chacun de choisir, de s’y engager.
Le lieu du travail n’est efficace que s’il est un
espace libre et que l’on procède dans un esprit précis.
Ce n’est que de cette manière que les gens qui y travaillent
peuvent être motivés. De même, tout maçon
est libre dans son Temple, libre de s’y rendre ou de le
quitter chaque fois qu’il le souhaite. Cet accord collectif
s’appelle rite.
Il n’y a pas de maçonnerie sans rite. Le rite a une
grande importance, d’où la nécessité que chacun en
connaisse non seulement l’existence, mais aussi et
surtout le contenu.
Je ne vais pas faire l’historique du Rite Ecossais
Antique et Accepté, car cela ferait un trop long discours.
Toutefois, il existe certaines choses que chacun
devrait connaître et que je vais rappeler brièvement.
Dans chaque pays il y a un Suprême Conseil
formé de 9 à 33 frères de 33°. Le rite est approprié et

chaque frère devrait œuvrer à atteindre un degré aussi
élevé que possible, puisqu’à chaque grade correspond
un niveau supérieur du savoir. A présent, 32 Conseils
Suprêmes de Rite Ecossais Antique et Accepté se sont
réunis pour tenir tête à d’autres Conseils Suprêmes
qui commettent de graves abus au nom d’une modernité
qui les détermine à agir comme une institution.
Par exemple, dans certains cas il est arrivé qu’à une
Tenue participent plus de 300 personnes, même des
profanes ou des enfants. On y a pris de images, installé
des banners publicitaires, changé les grades, etc.
Lors de la réunion internationale de Paris en 1996,
choqué par ces manipulations, le Conseil Suprême a
décidé que l’initiation soit un processus de longue
durée, progressif et comportant plusieurs étapes. Par
conséquent, il est nécessaire que le Conseil Suprême
de Rite Ecossais Antique et Accepté reste vigilent et
qu’il veille à la construction solide fondée sur l’esprit.
Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas, affirmait
André Malraux. Cela parce que le besoin de spiritualité
se manifeste toujours plus, aussi bien par l’apparition
de nombreuses sectes que par des conflits à
l’échelle globale, dans les conditions où le facteur
spirituel est à la base de tout. La quatrième réunion
internationale, après celles de Paris en ’96, de Gent,
’98, d’Athènes en 2001, ont été ciblées sur la spiritu-
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
alité.
Voilà pourquoi je cite aujourd’hui la 7ème résolution
adoptée en octobre 2004 à Belgrade:
“L’homme conscient de son incapacité à répondre
à des questions fondamentales sur ses origines, sa
nature et son but, peut se découvrir par le processus
d’initiation, pour donner un sens à son existence.
L’initiation suppose le travail continu avec soi-même,
qui lui conférera avec le temps l’accès à la liberté spirituelle
dont il a besoin. Il arrivera à se sentir en harmonie
avec lui-même, avec ceux qui l’entourent et le
Grand Architecte de l’Univers.
Le Rite Ecossais Antique et Accepté est porteur
de valeurs humaines et l’homme demeure au cœur de
ses préoccupations. On travaille au perfectionnement
de l’esprit, en essayant de parvenir à un haut niveau de
la connaissance. Cela veut dire, métaphoriquement
parlant, bâtir son Temple intérieur. L’homme libre
peut exprimer pleinement son potentiel et agir de
manière ferme et exemplaire dans le monde laïque. La
vraie spiritualité tend à s’opposer au matérialisme et à
l’intolérance en tout genre. Le Rite Ecossais Antique
et Accepté existe dans le monde politique et religieux
aussi, mais il laisse à chacun sa liberté.
Lithographie XIXè siècle
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Les symboles
végétaux
par Lucian Ortelecan
Les symboles du règne végétal expriment les
commencements de la pensée et de l’expression.
Etroitement liée à la légende du troisième grade est l’histoire
mythique de la branche d’acacia, dont nous allons
parler dans ce qui suit. La branche d’acacia est un symbole
extrêmement intéressant, non seulement en raison
de sa signification intrinsèque, mais aussi parce qu’elle
nous amène dans le vaste domaine de la recherche relatif
au symbolisme des plantes sacrées.
Premièrement, dans le système mythique de la
Franc-maçonnerie, l’acacia est le symbole de
l’IMMORTALITE DE L’AME, cette importante doctrine
dont la transmission est le principal but de l’institution
maçonnique.
Deuxièmement, l’acacia est le symbole de
l’Innocence. Le symbolisme y a un caractère spécifique
et insolite, car il dépend non pas d’une analogie réelle
entre la forme ou l’usage que l’on fait du symbole et
l’idée symbolisée, mais tout simplement d’une double
signification du mot. En grec, akakia signifie aussi bien
la plante proprement-dite que la qualité morale d’innocence
ou de pureté de la vie. En ce sens, le symbole se
réfère à celui sur la tombe duquel on a planté l’acacia et
dont la conduite vertueuse, la vie intègre et le sens de la
responsabilité ont toujours été donnés pour exemple à la
confrérie, donc à tous les maîtres maçons, qui, en interprétant
ainsi le symbole, sont invités à en suivre l’exemple.
L’acacia doit être considéré comme le symbole de
l’INITIATION, car, à force d’être constamment utilisé
dans les cérémonies d’initiation, il a fini par être adopté
comme symbole de la respective initiation.
Ces trois significations sont étroitement liées et
cette liaison est à prendre en compte si l’on cherche à
interpréter correctement le symbole.
A suivre
Une délégation du Suprême Conseil Roumain du
Rite Ecossais Antique et Accepté,dirigée par le
Très Puissant Frère Daniel Roman, le Très
Illustre Fr.: Lieutenant Souverain Grand
Commandeur Ruslan Oprescu et Fr.:Ministre
d’Etat, Grand Orateur, Viorel Danacu, ont par-
ticipé le samedi 28 mars 2009, à Moscou, à la
constitution du Suprême Conseil de la
Fédération Russe, à l’invitation du Suprême
Conseil de France.
Branche d’acacia
CONSTITUTION DU SUPRÊME CONSEIL
DE LA FÉDÉRATION RUSSE
Il y eut une cérémonie d’installation du
Souverain Grand Commandeur du Rite Ecossais
Antique et Accepté, Fr.: Vladimir Loputkin.

LA
FRANC-MAÇONNERIE
MIXTE FAIT SES
PREMIERS PAS EN
ROUMANIE
par Mariana Sauciuc
Après 1990, les lumières de la Franc-maçonnerie
Universelle étaient rallumées en Roumanie, au bout de
plus d’un demi-siècle d’obscurité. Le nombre des
Obédiences masculines est allé en augmentant jusqu’à
une dizaine actuellement. Quelques loges féminines sont
également apparues ainsi que des loges d’adoption, qui
fonctionnent auprès des loges masculines, selon un
statut à part.
On a très peu sinon pas du tout parlé des loges
mixtes, ce qui ne veut pas dire qu’elles n’existent pas
dans notre pays.
Une distinction claire s’impose d’emblée entre les
loges mixtes du type “Droit Humain”, qui jouent un rôle
progressiste, en soutenant l’égalité des chances entre les
sexes et la promotion des femmes dans la vie publique
sur un pied d’égalité avec les hommes et celles qui font
partie de la sois-disant Co-maçonnerie, créées autour de
la Société Théosophique, à la fin du 19e siècle, sous la
houlette d’Annie Bessant. Ces dernières ont un substrat
mystique et ésotérique de type éclectique très prononcé
et combinent les rituels maçonniques britanniques du
Rite Antique et Primitif avec d’autre rituels de type oriental.
Les premières, celles laïques, ont fait leur apparition,
chez nous aussi, de nos jours, sous la forme des
loges de l’Ordre Maçonnique Mixte International
“Dreptul Uman” (Le Droit Humain) et de l’Ordre
Maçonnique International Delphi, qui s’est détaché en
1926 du premier. Ces deux organisations, auxquelles
viennent s’ajouter deux loges mixtes formées sous
l’égide de la Grande Loge (Mixte) d’Italie, travaillent
selon les rituels du Rite Ecossais Antique et Accepté.
Elles coopèrent au sein du C.L.I.P.S.A.S., la
Confédération Internationale des Grandes Loges signataires
de l’Appel de Strasbourg de 1962, oeuvrant
pour une Maçonnerie laïque, humaniste, adogmatique,
aux accents sociaux et humanitaires.
La Société Théosophique, encore qu’en pleine nou-
`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
velle expansion à l’échelon mondial, semble n’avoir pas
encore ouvert de succursales en Roumanie et en tout cas,
la Co-maçonnerie de celle-ci demeure une forme fermée,
destinée à un cercle intérieur et restreint d’adeptes.
Il reste, pourtant, une troisième voie, la Francmaçonnerie
mixte Egyptienne, des Rites de Memphis şi
Grande Loge Nationale de Roumanie, qui s’est développée
surtout en France et en Belgique, ces 60 dernières
années, et dont les Lumières ont été allumées, en 2008,
en Roumanie aussi.
Il convient, peut-être, d’ouvrir une parenthèse pour
un bref aperçu de l’histoire de la Maçonnerie
Egyptienne, tout en étant conscients du fait qu’un tel discours
ne saurait être résumé en quelques lignes.
L’histoire des rites maçonniques égyptiens est connue.
Ils sont apparus à la fin du XVIIIe siècle, en Italie
et en France, bien que l’on puisse trouver des traces des
légendes et des mythes fondateurs de la maçonnerie liés
à la civilisation de l’Egypte Antique dès le milieu du
XVIIe siècle, lorsque Michael Maier soutenait que les
Rosicruciens avaient leurs racines dans cette vieille culture
et tradition. L’ouvre monumentale “Oedipus
Aegyptianicus”, de l’érudit jésuite Athanase Kircher
(quatre volumes, publiés entre 1652 et 1654) a rendu à
l’Egypte l’éclat et la grandeur qu’elle avait perdus
plusieurs millénaires auparavant. D’autres écrits
suivirent, appartenant à des auteurs qui ont remis sous
les yeux des Européens des épisodes oubliés de l’histoire
des pharaons. Napoléon lui-même fut stimulé par cette
tendance culturelle de son temps, lorsqu’il lança la campagne
d’Egypte, en y emmenant, hormis l’armée
régulière, des archéologues ou des historiens, tel
Champollion, qui parvint à déchiffrer les hiéroglyphes.
L’Obélisque égyptien érigé au centre de Paris témoigne
aujourd’hui encore de ces temps-là.
Même si dans le cadre de la Maçonnerie anglaise,
des Constitutions du Pasteur Anderson, de 1723, aucune
mention n’est faite du Pays de Misraïm, pourtant, dans le
discours du Chevalier de Ramsay, de 1737, sont consignés
les Mystères d’Isis célébrés en Egypte, à côté de
ceux des Grecs et des Phéniciens.
Vers la deuxième moitié du XVIIIe siècle les rites
maçonniques connaissent un essor sans précédent,
surtout en France et en Allemagne. Entre temps, dans les
Etats Italiens, d’autres organisations se penchaient sur
l’étude de l’Alchimie et des autres Sciences
Hermétiques.
C’est au comte Cagliostro que l’on attribue, en
général, la création du Rite Misraïm, dans lequel il
reprend toute une série de rituels appartenant à l’Ordre
des “Architectes Africains” de Berlin. Et même si l’on a
attesté l’existence de plusieurs loges travaillant selon des
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
rites qui renvoyaient plus ou moins concrètement à
l’Egypte Antique, une chose est sûre et certaine:
le rite Misraïm est mentionné tel quel pour la première
fois en 1811, celui de Memphis en 1838.
Après une existence parallèle de plus d’un demisiècle,
en 1881 Fr. Giuseppe Garibaldi est désigné à la
direction des deux Rites, ce qui conduit à leur unification
sous le nom de Rite Primitif de Memphis et Misraïm.
Il n’est pas dépourvu d’intérêt le fait que le premier
rite maçonnique introduit dans les Principautés
Roumaines au 18è siècle a été celui de Memphis et
Misraïm, la Roumanie comptant parmi le peu de pays au
monde à avoir, en 1880, un Sanctuaire Souverain du
Rite, dirigé par un Grand Hiérophan (le capitaine
Moroiu, ultérieurement, en 1912, le colonel I.T.Ulic).
Après la première guerre mondiale et l’affirmation
des Etats-Unis en tant que grande puissance mondiale, la
maçonnerie Française et Italienne de Memphis- Misraïm
n’a plus été pratiquée en Roumanie, étant remplacée par
les rites écossais, venus d’Outre-Atlantique.
Pourtant, en France, le Rite de Memphis-Misraïm
allait être développé par le célèbre occultiste Papus
(pseudonyme dr. Gerard Encausse), ensuite par Jean
Bricaud et Constant Chevillon.
Ce dernier a été assassiné par la Gestapo à Lyon,
en 1944. Après sa mort, plusieurs tendances et courants
se sont fait jour au sein de cette Obédience maçonnique.
Un des continuateurs, René Chambellant, allait
porter plus loin, discrètement, l’héritage initiatique qu’il
tenait de Constant Chevillon. Avant sa mort, vers la fin
des années’ 90, il a désigné quatre légataires auxquels il
a confié la perpétuation des rites et du système initiatique
conçu par ses prédécesseurs. Un de ces quatre
légataires est le Très Respectable Frère Gilbert Tappa,
qui, par l’intermédiaire du Souverain Sanctuaire
National de Grande Bretagne, a donné des patentes pour
la création de loges symboliques en Roumanie, où les
Frères et les Sœurs travaillent ensemble à la Gloire du
Grand Architecte de l’Univers. De par sa définition, la
Maçonnerie Egyptienne est mystique, reposant sur l’étude
des Sciences Occultes, de l’Hermétisme, de la
Kabbale, du Tarot, de l’Alchimie, de la Haute Magie et
de toutes les autres disciplines fondamentales de la
Tradition Universelle.
Considérant que l’esprit habite temporairement le
corps physique et que l’apparition des sexes est survenue
à un moment ultérieur, après la chute adamique, que la
Maçonnerie Mixte Egyptienne admet le fait que l’esprit
est androgyne, ce qui fait que la femme soit tout aussi
initiable que l’home, bien évidemment entre certaines
limites et en observant certaines particularités,
Cagliostro, un des fondateurs du Rite de Misraïm, a
également conçu un Rituel féminin de celui-ci et dans
les années 1930, Raoul Fructus a jeté les bases de
l’Obédience Mixte au sein du Grand Sanctuaire
International de ces Rites.
Il est de notoriété que le célèbre occultiste Robert
Ambelain a tenté de délimiter nettement la voie masculine
de celle féminine dans le cadre de la Maçonnerie de
Memphis-Misraïm, s’opposant, en principe à la mixité,
chose étrange si l’on tient compte du fait que le même
Ambelain avait accepté les groupes mixtes dans toutes
les autres sociétés occultes qu’il avait dirigées, y compris
dans l’Eglise Gnostique.
Le continuateur de la tradition initiatique de la
lignée Papus –Teder – Bricaud – Chevillon, René
Chambellant, a considéré comme inacceptable la théorie
d’Ambelain et posé les principes de la rectification de la
Maçonnerie de Memphis-Misraïm, par l’introduction de
la pleine mixité.
D’ailleurs, après qu’Ambelain eut renoncé à la dignité
de Grand Maître Mondial et que toutes ses fonctions
eurent été transférées à Gerard Kloppel, l’on assista à
l’émiettement accentué du Rite. De nombreuses
Obédiences furent créées, dont près de la moitié sont
mixtes.
Voilà donc que le principe pour lequel avait milité
Chambellant dans les années ’80 a finalement eu gain de
cause.
Quant aux Loges roumaines qui fonctionnement
dans ce Régime, elles font partie d’un Système
Initiatique plus ample, entièrement mixte et qui part de
la Franc-Maçonnerie pour continuer avec toute une série
d’Ordres Martinistes vers d‘autres sociétés occultes qui
pratiquent la Théurgie, la Thaumaturgie, etc., et qui ont,
à leur centre, un noyau chrétien ésotérique de source
Gnostique et Rosicrucienne.
A ces Ateliers viendront se joindre, aux mois
prochains, certains autres, qui travailleront selon les rituels
mystiques chrétiens du Régime Ecossais Rectifié,
pour former ensemble la Grande Loge Nationale Mixte
de Roumanie, en tant que fédération de loges symboliques
ayant pour dénominateur commun la croyance
dans le Grand Architecte de l’Univers et dans l’immortalité
de l’esprit humain.
Les Frères et les Sœurs de cette Obédience reconnaissent
tous les Maçons du Monde entier comme maillons
de la Chaîne Universelle d’Union Fraternelle et
appuient toutes les organisations maçonniques, soientelles
masculines, féminines ou mixtes, dans leurs efforts
de propagation de la Lumière sur toute la planète.

`ìîßåí=ã~ëçåáÅ
Les origines de la Franc-maçonnerie
De l’opératif au spéculatif
par E. Cromwell Mensch
THE NEW AGE - Iulie 1948
Les sources les plus prolifiques de la littérature
Maçonnique ont trait aux origines de la
Création. Un thème qui a “rempli” bien des volumes
et qui, inévitablement, est arrivé au point de la
monotonie. Pratiquement, toutes les recherches à ce
sujet commencent par les pierres maçonniques de
l’Europe et finissent par les confréries de la Rome
antique.
Les Temples sont évités pour deux raisons: la
première c’est la crainte de ne pas aliéner le secret
APPARITION EDITORIALE
Lors de la rencontre du Frère
Jean Marc Vivenza avec fr.
Viorel Danacu, Grand Maître
de la Grande Loge Nationale
de Roumanie, il y eut un dia-
logue intéressant sur le martin-
isme, dont la présence est
active en Roumanie aussi,
même si elle n’en est qu’à ses débuts .
“Le Martinisme, l’Enseignement secret des
Maîtres”, ouvrage écrit par Marc Vivenza, présente les
préoccupations de ces initiés théosophes et leurs nou-
veaux messages et idées, qui acheminent l’être humain
du simple au complexe, de l’obscurité à la lumière.
des travaux de l’Ordre, la deuxième, plus logique,
c’est que l’on en sait très peu de choses.
A Jérusalem ont été construits trois temples,
qui devaient remplacer une structure éphémère. Le
dernier, érigé par Hérode, on suppose qu’il ait été
décrit par l’historien Josephus. Celui-ci fut témoin
oculaire de la destruction du dernier Temple, mais
son manque de connaissances techniques mit son
empreinte sur les descriptions des détails de la
structure. Le Temple construit avant celui d’Hérode
est celui dit de Zorobabel. Un bref récit en est fait
dans le Livre d’Ezra. Le soi-disant premier Temple
est construit par Salomon. Sa description complète
et très proche de la réalité, on la trouve dans le Livre
des Rois.
Pourtant, la Maçonnerie avait été découverte
bien avant la construction du Temple de Salomon.
L’identification de la raison pour laquelle ce
Temple était né par la volonté de David est due à
l’importance des Tablettes de Moïse, qui avait planifié
de construire un Temple, soit une demeure du
Seigneur sur la terre.
L’ambition de David est décrite dans le deuxième
livre de Samuel et particulièrement par les
mots de Samuel 7:13: “C’est lui qui construira un
temple en mon honneur et je maintiendrai à toujours
son trône royal“. L’on suppose que ces mots
venaient de Dieu par l’intermédiaire du prophète
Nathan. Le message fut promptement mis en œuvre
par David, car Nathan vivait à la Cour.
Qu’est- ce qui poussa David à s’émouvoir
devant la perpétuation du pouvoir divin des
Tablettes? Cette structure avait un tel pouvoir et il
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`Éåíêìä=oÉÖáçå~ä=ÇÉ=píìÇáá=cê~åÅã~ëçåáÅÉ=m~êáë=J=_ìÅìêÉxíá
Pose maçonnique – sculpture de l’Egypte Antique
est évident le fait que par celles-ci se confirme et
s’établit le monde de Dieu parmi les hommes.
Ce moment particulier nous introduit dans les origines
de la Maçonnerie et fait le passage de l’opératif
au spéculatif, tout comme les rituels affirment que
nous ne travaillons plus du côté de l’opératif, mais
dans la Maçonnerie strictement spéculative.
Une approche presque neuve de ce sujet c’est
que notre Ordre a été fondé par la lumière des
changements. La lumière c’est la Sainte Bible, considérée
dans les mêmes paramètres que ceux où
Moïse l’avait placée au début. Les parties
légendaires du rituel contiennent toutes les données
du métier.
Et lorsque ces détails sont examinés, ils
mènent à une dernière conclusion et vont se retrouver
dans nos rituels légendaires, qui n’en comprennent
qu’une petite partie du tout.
Ces phases opératives de notre Ordre sont
apparues à l’époque où Moïse commençait son
Exode: 1:11: “Et ils construisirent pour le Pharaon
les villes des Trésors, Pithom et Raamses “.
C’est parmi les constructeurs des deux villes que
Moïse recruta les fondateurs de l’Ordre. C’étaient
des ouvriers, des esclaves de Ramsès IIe.
Ramsès IIe a régné en Egypte de 1292 à 1225
av. J.- C. Son règne a été marqué par un revirement
du bâtiment. Il acheva le Temple de Séti à Abydos,
auquel y ajouta les Temples de Louxor et Karnak. Il
dressa à Thèbes le Grand Temple Mortuaire de
Rameseun, dont une statue immense le représentait
et, à Abu-Simble, un temple en pierre taillée. Les
campagnes militaires à travers la Palestine et la
Syrie, soldées par des victoires, allaient procurer de
la main d’œuvre. Les prisonniers qui travaillèrent à
la construction des villes de Pithom et Raamses
recevaient de Moïse différents grades. Celui-ci indiquait
clairement leur statut, leur degré de maîtrise,
selon qu’ils taillaient la pierre ou travaillaient le
mortier (l’Exode 1:14 ). Ce furent ces bâtisseurs de
Pithom et Ramses qui établirent la maçonnerie
spéculative.
Ramsès IIe est mort en 1225 av.J.-C.,son successeur
au trône étant Merneptah.
On suppose que la Maçonnerie opérative,
florissante du temps de Ramsès IIe, est passée à
celle spéculative sous le règne de Merneptah.