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Association - Mairie de bas en basset

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La note<br />

A BAS, NOUS AVONS DE<br />

une. Tous les travaux réali<br />

"BONNES ECOLES" …<br />

Le dire, l’affirmer, c’est exprimer une confiance, c’est croire <strong>en</strong><br />

une capacité personnelle d’évaluer, c’est traduire une forme<br />

d’affectivité, c’est aussi s’inscrire dans un <strong>de</strong>voir d’objectivité.<br />

« Nous avons <strong>de</strong> bonnes Ecoles » implique aussi qu’il y <strong>en</strong> ait <strong>de</strong><br />

moins bonnes, c’est admettre <strong>de</strong>s disparités, c’est implicitem<strong>en</strong>t ou<br />

explicitem<strong>en</strong>t comparer, et, déjà c’est « grave <strong>en</strong> soi » car toutes les<br />

Ecoles <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t être « bonnes ». Et pourtant, les médias énonc<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong>s faits, se focalis<strong>en</strong>t sur <strong>de</strong>s situations, qui, à l’évi<strong>de</strong>nce nous<br />

<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t à l’analyse et aux comm<strong>en</strong>taires.<br />

Où ALLONS-NOUS ?<br />

Les semaines se succè<strong>de</strong>nt, les faits s’accumul<strong>en</strong>t, souv<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>trés<br />

sur <strong>de</strong>s secteurs admis difficiles ; cep<strong>en</strong>dant, parfois, imprévisibles,<br />

inopinés, plus surpr<strong>en</strong>ants <strong>en</strong>core, et donc, plus effrayants, ils<br />

surgiss<strong>en</strong>t dans <strong>de</strong>s zones réputées calmes. Nous <strong>de</strong>vons réagir<br />

<strong>de</strong>vant toute forme <strong>de</strong> banalisation, <strong>de</strong> résignation, d’abdication.<br />

Des viol<strong>en</strong>ces extrêmes ont concerné, cette année, <strong>de</strong>s collèges et<br />

lycées. Des intrusions <strong>de</strong> délinquants dans certains établissem<strong>en</strong>ts<br />

ne nous surpr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plus vraim<strong>en</strong>t. Des <strong>en</strong>quêtes officielles<br />

admett<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s comportem<strong>en</strong>ts avérés <strong>de</strong> racket, <strong>de</strong>s jeux viol<strong>en</strong>ts<br />

dans <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> récréation (un <strong>en</strong>fant sur dix se dit harcelé par<br />

certains camara<strong>de</strong>s). On compte cette année 17 000 exclusions<br />

définitives d’élèves et 347 000 exclusions provisoires. Nous<br />

sommes ici <strong>en</strong> secondaire. Début juillet 2011, on appr<strong>en</strong>ait même<br />

qu’un Maire <strong>de</strong>s Bouches du Rhône allait confier la surveillance <strong>de</strong>s<br />

élèves <strong>de</strong> Primaire, durant la gar<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> cantine, à une <strong>en</strong>treprise<br />

privée <strong>de</strong> sécurité, qui s’<strong>en</strong>gageait, certes, à former, à cet effet,<br />

certains ag<strong>en</strong>ts. Le personnel communal habituel ne parv<strong>en</strong>ait plus<br />

à assurer efficacem<strong>en</strong>t sa tâche.<br />

A Bas, nous sommes à l’évi<strong>de</strong>nce, loin <strong>de</strong> ces situations<br />

préoccupantes, mais il faut être att<strong>en</strong>tif à tout signe précurseur,<br />

à toute étincelle qui pourrait présager une évolution négative.<br />

Nous restons préservés. « A Bas, nous avons <strong>de</strong> bonnes<br />

Ecoles ! »<br />

ET LES RéSULTATS SCOLAIRES ?<br />

Les programmes scolaires sont nationaux ; les ambitions<br />

d’éducation et <strong>de</strong> formation, uniformém<strong>en</strong>t définies, sont traduites<br />

sous forme d’objectifs à atteindre ou <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ces à acquérir.<br />

Les situations sont, hélas, bi<strong>en</strong> disparates sur le territoire Français.<br />

Le « très satisfaisant » équilibre, comp<strong>en</strong>se ou s’oppose à une réelle<br />

« médiocrité ». Les statistiques liss<strong>en</strong>t les inégalités, mais expos<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong>s t<strong>en</strong>dances générales, qui, elles aussi, appell<strong>en</strong>t notre att<strong>en</strong>tion.<br />

L’Institut Montaigne, dans ses rapports <strong>de</strong> 2010 se montre bi<strong>en</strong><br />

pessimiste. L’Ecole Primaire est au cœur <strong>de</strong> son analyse. « L’Ecole<br />

ne parvi<strong>en</strong>t pas à transformer les ressources <strong>en</strong> résultats… Elle<br />

échoue dans sa mission fondam<strong>en</strong>tale <strong>de</strong> correction <strong>de</strong>s inégalités.<br />

La proportion d’élèves <strong>en</strong> retard, à l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> 6ème, se situe bi<strong>en</strong><br />

au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la moy<strong>en</strong>ne, pour les <strong>en</strong>fants d’employés, d’ouvriers<br />

et d’inactifs… En lecture, comme <strong>en</strong> calcul, les comparaisons<br />

internationales montr<strong>en</strong>t que la France ne cesse <strong>de</strong> reculer par<br />

rapport à <strong>de</strong> nombreux pays voisins, notamm<strong>en</strong>t l’Allemagne…<br />

Les conséqu<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> l’échec scolaire constitu<strong>en</strong>t un handicap<br />

majeur pour notre pays. »<br />

Devant <strong>de</strong>s affirmations si négatives, globalem<strong>en</strong>t, il faut<br />

d’abord, s’imposer <strong>de</strong> les croiser avec d’autres sources, d’investiguer<br />

plus avant, pour év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t les vali<strong>de</strong>r, les tempérer ou s’<strong>en</strong><br />

offusquer.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, le système réagit ; la gran<strong>de</strong> famille <strong>de</strong> l’Education<br />

s’exprime dans la diversité <strong>de</strong> ses composantes : Ministère, Par<strong>en</strong>ts<br />

d’Elèves, Syndicats d’Enseignants. Se focalisant sur un point ou sur<br />

un autre, ils ont tous, finalem<strong>en</strong>t, partiellem<strong>en</strong>t raison.<br />

En 2011, le Ministre répond ainsi à un Sénateur <strong>de</strong> Haute-<br />

Loire, arguant <strong>de</strong> comparaisons : augm<strong>en</strong>tation réelle <strong>de</strong> moy<strong>en</strong>s<br />

financiers <strong>de</strong>puis 30 ans, moy<strong>en</strong>ne par classe <strong>en</strong>core acceptable<br />

Commission éducation<br />

<strong>de</strong> manière générale, prise <strong>en</strong> compte <strong>de</strong> la difficulté scolaire dans<br />

les réformes réc<strong>en</strong>tes.<br />

Mais, les t<strong>en</strong>dances positives globales ne traduis<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong><br />

louables int<strong>en</strong>tions <strong>en</strong> résultats probants.<br />

Les Par<strong>en</strong>ts d’Elèves, comme les Syndicats point<strong>en</strong>t les moy<strong>en</strong>s,<br />

la création <strong>de</strong> postes. Ils ont raison sur <strong>de</strong>s situations bi<strong>en</strong><br />

i<strong>de</strong>ntifiées, sur la spécificité <strong>de</strong> zones géographiques, à considérer,<br />

au-<strong>de</strong>là d’une analyse comptable réductrice ou inadaptée. Il y<br />

a, <strong>en</strong> effet, <strong>de</strong>s limites à ne pas dépasser, et chaque<br />

situation mérite l’intellig<strong>en</strong>ce d’une analyse et d’une réflexion. Je<br />

crois, hélas, que le défi à relever dépasse largem<strong>en</strong>t une réponse<br />

c<strong>en</strong>trée uniquem<strong>en</strong>t sur <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s financiers.<br />

A Bas, l’att<strong>en</strong>tion portée à chaque élève est bi<strong>en</strong> réelle,<br />

spécifiée dans les projets d’Ecoles, effective et efficace. Les taux<br />

<strong>de</strong> redoublem<strong>en</strong>t sont très faibles. Le niveau général <strong>de</strong> nos élèves,<br />

à l’<strong>en</strong>trée au Collège, reflète l’investissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s Enseignants,<br />

l’implication <strong>de</strong>s familles et, globalem<strong>en</strong>t, le travail assidu <strong>de</strong>s<br />

Elèves.<br />

« A BAS, NOUS AVONS DE BONNES ECOLES ! »<br />

D’une manière générale, l’Education Nationale et ses part<strong>en</strong>aires<br />

dout<strong>en</strong>t, sont <strong>en</strong> souffrance ; il est t<strong>en</strong>tant <strong>de</strong> reporter les difficultés<br />

repérées sur tout ou partie d’une composante du système. Pour<br />

certains, « haro » sur le corps professoral ; pour d’autres, les<br />

Par<strong>en</strong>ts sont <strong>en</strong> cause ; je n’oublie pas le Gouvernem<strong>en</strong>t, qui, lui<br />

aussi est l’objet <strong>de</strong> critiques, souv<strong>en</strong>t d’ordre comptable, <strong>en</strong> terme<br />

<strong>de</strong> moy<strong>en</strong>s humains et financiers.<br />

Je crois qu’une converg<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’appréciation sur le<br />

fond du problème serait susceptible d’amorcer sa<br />

résolution.<br />

SOyONS LUCIDES ET SOLIDAIRES<br />

L’Ecole a besoin <strong>de</strong> Par<strong>en</strong>ts pour réussir, cette ai<strong>de</strong> relève d’une<br />

implication directe (accompagnem<strong>en</strong>t aux <strong>de</strong>voirs) ou indirecte<br />

(<strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>t à la réussite scolaire, valorisation <strong>de</strong> l’effort<br />

et du travail assidu). Si le 1 er point peut être relayé par <strong>de</strong>s<br />

services accompagnant le temps d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, le second, très<br />

déterminant, relève <strong>de</strong> la famille.<br />

« L’Ecole, c’est très important ». L’Enfant a besoin<br />

d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre ce message à la maison. »<br />

L’Ecole doit clarifier ses objectifs dans le 1er <strong>de</strong>gré.<br />

On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> tout. On n’exige ri<strong>en</strong>.<br />

Avec le temps dont ils dispos<strong>en</strong>t, les Enseignants ne peuv<strong>en</strong>t<br />

atteindre globalem<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s prescriptions transcrites dans<br />

les docum<strong>en</strong>ts officiels.<br />

L’Ecole doit rec<strong>en</strong>trer son <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t, son évaluation sur les<br />

progrès <strong>de</strong>s Elèves et non sur <strong>de</strong>s dossiers flatteurs qui rassur<strong>en</strong>t<br />

et éloign<strong>en</strong>t l’att<strong>en</strong>tion <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong>s problèmes. Il est difficile<br />

d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre parler <strong>de</strong> philosophie à l’Ecole Maternelle quand certains<br />

élèves <strong>de</strong> 3 ème , trop nombreux, maitris<strong>en</strong>t si mal l’écriture correcte<br />

d’un texte ou une approche satisfaisante <strong>de</strong> la proportionnalité.<br />

Cette lucidité exigée <strong>de</strong>vrait s’accompagner d’une solidarité<br />

dans le système. En Français et <strong>en</strong> Mathématiques, il faut<br />

mieux faire ; alors, faisons-le <strong>en</strong>semble !<br />

La difficulté semble plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaître<br />

<strong>en</strong>semble le problème que <strong>de</strong> construire la réponse.<br />

L’Ecole a besoin <strong>de</strong> Maîtres valorisés, reconnus dans la<br />

gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> leurs missions.<br />

Le Général <strong>de</strong> Gaulle s’exprimait un jour <strong>en</strong> ces termes : «<br />

Les Français sont grands lorsqu’ils croi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la<br />

France ; ils sont petits lorsqu’ils se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t abandonnés. »<br />

Il revi<strong>en</strong>t au Pouvoir Politique d’insuffler courage, détermination<br />

et reconnaissance, <strong>de</strong> croire <strong>en</strong> la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> notre Système<br />

Educatif.<br />

A Bas, nous disons notre confiance <strong>en</strong> nos Enseignants. Nous<br />

comptons sur eux, ils peuv<strong>en</strong>t compter sur nous.<br />

A Bas, nous gar<strong>de</strong>rons <strong>de</strong> bonnes Ecoles.<br />

Michel JANUEL<br />

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