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Rotary Magazin 03/2019

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Rotary Magazin 03/2019

SCHWERPUNKT – ROTARY

SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – MÄRZ 2019 PHILOSOPHIE À PROPOS D’ÉNERGIE… VITALE 28 En marge des différentes sources énergétiques, de leur utilisation ou de leurs perspectives, des thèmes que chaque Rotarien(ne) peut lire au quotidien dans les gazettes, il existe d’autres énergies plus subtiles et aussi plus mystérieuses qui apporteraient du bien-être à l’humain. Aperçu d’une autre réalité … énergisante. L’énergie vitale, tout d’abord. Elle est associée à un processus énergétique ou à une force naturelle interne qui « pousse à vivre ». Selon la conception hippocratique, elle fait renaître chaque jour le corps humain. Dès lors, l’énergie vitale s’apparente à un processus programmé, autonome et universel qui concerne tous les êtres vivants. Elle est encore instinctuelle, en ce sens qu’elle s’applique de façon non intentionnelle, non consciente, non volontaire chez l’humain. L’énergie vitale, pour le psychiatre français Patrick Clervoy, ressemble à un programme que l’humain porte en lui et qu’il peut appliquer spontanément, sans toutefois pouvoir le régenter. L’énergie vitale possède également une orientation ou plutôt une finalité qui vise à préserver l’humain, en réparant en permanence le corps qui la porte. Il s’agit d’une propriété du vivant que les biologistes désignent sous le terme de « téléonomie », soit un « GUÉRIR SON PROCHAIN GRÂCE À UN ‹ FLUIDE NATUREL › » concept scientifique de finalité qui sert à expliquer le phénomène de la convergence évolutive. Par ailleurs, l’énergie vitale est considérée comme répliquante (produire la multiplication de l’humain) et interactive entre deux êtres vivants, c’està-dire qu’elle a la capacité de produire le maintien en vie d’un autre organisme. Dans le domaine médical, l’énergie vitale s’inscrit dans le courant du « vitalisme » qui considère sa fonction répara- trice en cas de maladie. Il est autant un mouvement médical qu’une approche philosophique de la médecine, à la fois positive et matérialiste. Le Dr Ernest- Charles Lasègue (1816–1883), médecin aux Hôpitaux de Paris, fut son chef de file. Le « vitalisme » met la coordination de l’énergie vitale au centre de tous les phénomènes qui se mêlent et se succèdent dans le corps humain. Cette perspective considère que ce dernier est animé d’une force autonome capable de l’aider à résister aux éléments de l’environnement tendant à l’affaiblir, à l’envahir, à le disperser. La guérison vient de cette énergie interne qui ne cesse de réparer les dommages subis par l’organisme. Si elle est sensible aux événements extérieurs, cette énergie est gouvernée de l’intérieur et se renouvelle perpétuellement tout au long de la vie. La fonction du fluide L’énergie du magnétisme, ensuite. Apparenté à un fluide, le magnétisme renvoie à la notion quasi universelle d’une force immense, unique et ubiquitaire. Une énergie elle aussi vitale dont témoigne le magnétisme animal, le « mana » des peuples animistes, ou la force qui meut les objets du monde et transfigure chaque forme vivante. Elle est encore le « Chi » de la médecine chinoise, le « Ki » au Japon et « Prana » en Inde, autrement dit une force ou énergie surnaturelle – ou trop naturelle – qui baigne l’Univers. Le médecin autrichien Franz Anton Mesmer (1734–1815) fut le fondateur de la théorie du magnétisme animal, aussi connue sous le nom de mesmérisme. Il le découvrit lors de la rédaction de sa thèse, qui traitait l’influence des planètes sur le corps humain. Puis il exposa sa doctrine à travers vingt-sept propositions dans son « Mémoire sur la découverte du Magnétisme animal ». Selon Mesmer, le magnétisme animal – ou humain – est la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce à un « fluide naturel » dont le magnétiseur serait la source, et qu’il diffuserait grâce à des « passes », dites « passes mesmériennes », sur l’ensemble du corps. Comme le rappelle le psychiatre Patrick Clervoy, parmi les quatre principes fondamentaux de la théorie de Mesmer figure celui d’un fluide physique subtil qui unit entre eux chaque élément de l’Univers. Invisible, ce fluide ressemble à la gravitation universelle décrite par le mathématicien et physicien anglais Isaac Newton (1643–1727) ; il relie les corps entre eux, du plus grand au plus petit, pénètre chaque corps vivant, se trouve dans chaque élément constitutif de l’organisme et représente le support d’une énergie mobile qui se déplace d’un élément à l’autre ; l’ensemble des influences dans lesquelles baigne un objet passe par ce fluide. Un autre principe concerne la maladie consécutive aux déséquilibres dans la répartition de ce même fluide, formulé

SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – MÄRZ 2019 également comme le principe d’Hippocrate, ce médecin grec du siècle de Périclès. Il s’ensuit la maîtrise des mouvements du fluide d’un corps à un autre pour effectuer la correction de ces déséquilibres. Un hypnotiseur et magnétiseur du 19 e siècle, Jean Filiatre, donna pour sa part la définition suivante du magnétisme : modalité de l’énergie différente de la chaleur et de l’électricité qui, par la relation de « UN PROGRAMME QUE L’HUMAIN PORTE EN LUI » cause à effet, produit en hypnotisme et en dehors de la suggestion différents phénomènes (de guérison). Dans le magnétisme, deux modalités différentes de la même force constituent la polarité, ce qui signifie que le corps humain est polarisé comme un aimant, positif à droite et négatif à gauche. Quant à un autre magnétiseur du 19 e siècle, Bernard Ragazzi, il estima que le magnétisme humain est une force (énergie) mystérieuse, puissante et inhérente à la nature humaine ; elle préside à tous les actes de la vie ; lancée et dirigée par la volonté sur les humains, elle peut y produire des modifications infinies et indéfinissables. Dans une remarquable envolée, il précisa que le magnétisme humain est une source des plus douces jouissances pour tous ; sa pratique sage et bienveillante donne la santé au corps, le calme à l’esprit, relève l’espérance, fortifie la foi et finit par démontrer jusqu’à l’évidence que la loi des lois, la force des choses, c’est l’amour. Texte: Rot. Didier Planche Références: Patrick Clervoy, Les pouvoirs de l’esprit sur le corps, Editions Odile Jacob, Paris 2018 ; Jean Filiatre, Occultisme expérimental – Cours pratique d’hypnotisme et de magnétisme, Librairie du magnétisme, Paris 1988 (réédition) ; Bernard Ragazzi, Cours de magnétisme humain en neuf leçons, Lausanne 1875 ; Paul Wagner, L’alchimie du Reiki, Editions Grancher, Paris 2002 HARMONISER LES ÉNERGIES L’énergie dite universelle de vie, encore. qui emmagasine l’intelligence et le corps C’est l’énergie Reiki de « Rei » qui signifie spirituel non quantifiable. La voie du Reiki esprit ou âme et de « Ki » pour l’énergie est celle de la puissance qui mène surtout vitale, dont le fondateur fut le maître japonais Mikao Usui (1865–1926) au début telles que les émotions perturbatrices qui à la maîtrise des circonstances intérieures, du 20 e siècle. Le Reiki se définit comme le sont les agents déclencheurs de la souffrance et de la maladie. L’être qui reçoit moyen pour unir ou harmoniser deux énergies qui sont caractérisées initialement par le corps et l’esprit. Considérée sissant, il éveille et utilise de manière posi- l’énergie Reiki ne la subit pas. En la choi- comme une thérapie naturelle de guérison tive ses forces physiques, mentales et holistique par imposition des mains, spirituelles pour dynamiser et renforcer la l’énergie Reiki agit sur les trois principaux guérison du corps; en fait, il révèle au corps de l’humain : le corps physique qui corps son utilisation de la maladie pour se permet des sensations, des mouvements, purifier du mode de vie « désordonné » mais aussi des douleurs, le corps mental qui est la cause même du déséquilibre. 29

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