Pèlerinage de Saint-Germain Pèlerinage de Saint Germain - Accueil
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<strong>Pèlerinage</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Saint</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong> <strong>Germain</strong><br />
(Xe siècle)<br />
SIMIANE-COLLONGUE<br />
Bouches-du-Rhône
Date du pèlerinage<br />
Le dimanche qui suit l’ouverture <strong>de</strong> la chasse<br />
Lieu du pèlerinage<br />
Chapelle <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong><br />
Cérémonie<br />
Procession avec le buste du saint <strong>de</strong>puis les Frères jusqu’à la chapelle,<br />
suivie d’une Messe en l’honneur <strong>de</strong> saint <strong>Germain</strong><br />
Informations<br />
Paroisse <strong>de</strong> Simiane : 04 42 22 62 33<br />
Adresse mail : paroisse.simiane@free.fr
La vie <strong>de</strong> <strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong><br />
<strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong> d'Auxerre<br />
Lat.Germanus ; ital. Germano ; esp. German ; angl. Germanus; all. Germane.<br />
Evêque d’Auxerre. Mort en 448, Fête le 31 juillet<br />
Né à Auxerre <strong>de</strong> parents gallo-romains, il est gouverneur et marié lorsque l’évêque Amâtre le désigne pour lui<br />
succé<strong>de</strong>r sur le trône épiscopal d’Auxerre en 418. Il mène une vie monacale, distribue ses biens aux pauvres. A<br />
<strong>de</strong>ux reprises, en 429 et en 447, il va en Angleterre diriger, avec saint Loup <strong>de</strong> Troyes, la lutte contre l’hérésie<br />
pélagienne. Il sauve <strong>de</strong> la défaite les Bretons contre un agglomérait <strong>de</strong> Pictes et <strong>de</strong> Saxons. En passant par<br />
Nanterre, près <strong>de</strong> Paris, il consacre à Dieu la jeune Geneviève. Un épiso<strong>de</strong> rapporté par la Légen<strong>de</strong> Dorée raconte<br />
qu’au temps où il était gouverneur d’Auxerre, il était si fier <strong>de</strong> ses exploits <strong>de</strong> chasseur qu’il suspendait aux branches<br />
d’un pin lui appartenant les trophées <strong>de</strong>s bêtes tuées.<br />
En 448, il se rend à Ravenne plai<strong>de</strong>r la cause <strong>de</strong>s Bretons révoltés, et y meurt. L’impératrice Gallia Placidia le fait<br />
embaumer, et fait rapporter son corps à Auxerre, dans un char à bœufs, selon la légen<strong>de</strong>, avec une escorte<br />
d’honneur.<br />
Représentations<br />
<strong>Germain</strong> est représenté en évêque, avec mitre et crosse (statue du trumeau du portail <strong>de</strong> l’église <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>l’Auxerrois<br />
à Paris, XIIe siècle, déposée dans une chapelle). Il est souvent associé à son homonyme saint <strong>Germain</strong><br />
<strong>de</strong> Paris, ainsi qu’à sainte Geneviève et saint Loup <strong>de</strong> Troyes.<br />
Le cycle <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong> a été détaillé au XIVe siècle (tympan <strong>de</strong> la porte du cloitre <strong>de</strong> l’abbatiale <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong> à<br />
Auxerre). <strong>Germain</strong> poursuit à cheval une biche, suspend ses trophées <strong>de</strong> chasse aux branches d’un arbre, consacre<br />
Geneviève à Dieu. Au portail nord <strong>de</strong> la cathédrale d’Auxerre (XVe siècle), le tympan présente entre autres la série<br />
du voyage du corps <strong>de</strong> <strong>Germain</strong> rapporté <strong>de</strong> Ravenne à Auxerre sur un char à bœufs, que suit un évêque à cheval.<br />
Puvis <strong>de</strong> Chavannes (cycle <strong>de</strong> l’Enfance <strong>de</strong> Geneviève, 1874, Paris, Panthéon) figure saint <strong>Germain</strong> bénissant la<br />
jeune Geneviève lors <strong>de</strong> son passage à Nanterre avec saint Loup.<br />
Attributs : Mitre et crosse d’évêque<br />
Source : La Bible et les saints, Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Editions Flammarion, Paris, 2006<br />
Il était marié et remplissait <strong>de</strong> hautes fonctions officielles quand il <strong>de</strong>vint évêque d'Auxerre en 418. C'est l'une <strong>de</strong>s<br />
plus gran<strong>de</strong>s figures épiscopales <strong>de</strong> son époque. Son influence s'étendit à la Gaule toute entière tant il était estimé<br />
aussi bien <strong>de</strong>s chefs barbares que <strong>de</strong>s empereurs. Par <strong>de</strong>ux fois, il défendit la foi <strong>de</strong>s Bretons <strong>de</strong> l’hérésie<br />
pélagienne et, venu à Ravenne pour plai<strong>de</strong>r la paix en faveur les habitants <strong>de</strong> l’Armorique, il fut reçu, avec beaucoup<br />
d’honneurs.<br />
La mort vint le chercher à Ravenne en 448, alors capitale impériale <strong>de</strong> l'Occi<strong>de</strong>nt où il était venu plai<strong>de</strong>r la cause <strong>de</strong>s<br />
Bretons maltraités par les gouverneurs impériaux.<br />
Voir aussi le site du diocèse <strong>de</strong> Sens-Auxerre : <strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong> (Germanus) (418-448) est sans conteste la plus<br />
célèbre personnalité historique <strong>de</strong> l’Église locale. "À l’origine (du IIIe au VIe siècle) les premiers évangélisateurs <strong>de</strong><br />
ce qui <strong>de</strong>viendra le diocèse <strong>de</strong> Nevers sont <strong>de</strong>s hommes que l’Église a canonisé: <strong>Saint</strong> Révérien, <strong>Saint</strong> Pèlerin,<br />
<strong>Saint</strong> Martin, <strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong>..." Du VIe au XXIe siècle, <strong>de</strong> <strong>Saint</strong> Eula<strong>de</strong> à Francis Deniau, quinze siècles<br />
d’évangélisation en Nivernais.<br />
Source : http://www.nominis.cef.fr/contenus/saint/5795/<strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>.html<br />
Sculpture en<br />
bois<br />
polychrome<br />
représentant<br />
saint <strong>Germain</strong><br />
l'Auxerrois<br />
datée du XVe<br />
siècle<br />
Statue <strong>de</strong> <strong>Saint</strong><br />
<strong>Germain</strong><br />
d’Auxerre,<br />
Ursanne-Joseph<br />
BOURQUARD<br />
(1707-1766)<br />
sculpteur<br />
baroque.<br />
Collégiale <strong>Saint</strong>-<br />
Ursanne, XIIe s.,<br />
Jura Suisse.<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong>,<br />
vitrail, chapelle<br />
<strong>de</strong>s Religieuses<br />
Augustines<br />
,Paris
Le culte <strong>de</strong> <strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong><br />
L’abbaye <strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong> d'Auxerre<br />
Le petit oratoire fondé au Ve siècle par <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>, évêque d'Auxerre, était dédicacé à saint Maurice d’Agaune,<br />
construit sur le plan même <strong>de</strong> l'abbatiale <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-Maurice d'Agaune. <strong>Germain</strong> mourut en 448, à Ravenne et son corps<br />
ramené à Auxerre pour reposer dans l’oratoire. Vers 500, la reine Clotil<strong>de</strong> (Clothil<strong>de</strong>) entreprend <strong>de</strong> construire une église<br />
plus importante sur le tombeau du saint, très visité : c'est la première basilique <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>.<br />
"Vers 840 Conrad, oncle <strong>de</strong> Charles le Chauve et sans doute abbé laïc <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>, perd peu à peu la vue. Alors<br />
qu'aucun remè<strong>de</strong> ne parvient à le soulager il déci<strong>de</strong> d'invoquer l'intercession <strong>de</strong> <strong>Germain</strong>. Une nuit d'insomnie alors que<br />
la douleur se faisait plus vive, il vient se prosterner en prières auprès du tombeau du saint. Il y trouve <strong>de</strong>s herbes qu'il<br />
s'applique longuement sur les yeux et retrouve alors la lumière. Miraculeusement guéri, il veut aussitôt marquer sa<br />
reconnaissance envers <strong>Germain</strong> en faisant reconstruire et amplifier son sanctuaire. Conrad confie à sa femme A<strong>de</strong>laï<strong>de</strong><br />
le soin <strong>de</strong> mener à bien l'entreprise."<br />
Le véritable essor <strong>de</strong> l'abbaye date du IXe siècle, lorsqu'elle est reconstruite sous le règne <strong>de</strong> Charles le Chauve et grâce<br />
au soutien <strong>de</strong> celui-ci. L'école <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong> d'Auxerre <strong>de</strong>vient l'une <strong>de</strong>s plus réputées <strong>de</strong> Francie occi<strong>de</strong>ntale et <strong>de</strong><br />
l'Occi<strong>de</strong>nt chrétien. Le rayonnement intellectuel <strong>de</strong> l'école d'Auxerre est essentiel dans la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> renaissance<br />
carolingienne, grâce à ses maîtres : Murethach, Haymon, Heiric (élève <strong>de</strong> Loup <strong>de</strong> Ferrières qui joua peut-être également<br />
un rôle à Auxerre) et Remi. Des agrandissements et rénovations se succè<strong>de</strong>nt, surtout jusqu'à la fin du Moyen Âge. En<br />
1250, les moines <strong>de</strong> cette abbaye s'associent avec ceux <strong>de</strong> l'Abbaye <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-Martin d'Autun<br />
L’architecture<br />
Des <strong>de</strong>ux niveaux élevés par Conrad entre 841 et 859, il n'en reste plus qu'un aujourd'hui que le niveau <strong>de</strong>s cryptes<br />
(dites "<strong>Saint</strong>es Grottes"), l'étage supérieur ayant disparu suite aux reconstructions gothiques <strong>de</strong> l'abbatiale (choeur au<br />
XIIIe).<br />
La crypte est construite autour du cénotaphe (ou sarcophage) <strong>de</strong> saint <strong>Germain</strong>, tombeau installé dans un espace à trois<br />
nefs, appelé "confession" (confessio) où offices et eucharistie avaient lieu. Murs, voûtes, médaillons, clefs <strong>de</strong> voûte,<br />
voûtains [section <strong>de</strong> voute], intrados, culs-<strong>de</strong>-four, etc...que ce soit dans les oratoires ou les cubiculii (voir plus loin) ont<br />
conservé <strong>de</strong> nombreuses peintures, qui marquent indiscutablement le retour <strong>de</strong> la figuration, très délaissée <strong>de</strong>puis la fin<br />
<strong>de</strong> l'antiquité romaine, source inépuisable <strong>de</strong>s thèmes (décors <strong>de</strong>s chapiteaux et <strong>de</strong>s fresques) et <strong>de</strong>s symboles<br />
(codification <strong>de</strong>s personnages). Il ne s'agissait pas <strong>de</strong> simples ajouts décoratifs mais <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> l'église un grand livre<br />
ouvert sur la foi, lisible par tous, un vrai programme théologique. En cela, l'époque carolingienne a suivi l'enseignement<br />
<strong>de</strong> Grégoire le Grand, pour qui la peinture <strong>de</strong>s églises <strong>de</strong>vaient être le livre <strong>de</strong>s illettrés.<br />
Le sol et les bâtiments avec l'ancienne église abbatiale –aujourd’hui un musée - font l'objet d'un classement au titre <strong>de</strong>s<br />
monuments historiques <strong>de</strong>puis le 21 juin 1971.<br />
Sources : http://www.auxerre.culture.gouv.fr/culture/arcnat/auxerre/fr/his/pag/car_gue.htm<br />
Et http://fr.wikipedia.org/wiki/Auxerre<br />
Le "Suaire <strong>de</strong> saint <strong>Germain</strong>"<br />
Pièce <strong>de</strong> soie décorée d'aigles ; motif fréquent dans l'art bysantin mais sa qualité en fait un <strong>de</strong>s plus beaux tissus <strong>de</strong>s<br />
ateliers <strong>de</strong> Constantinople autour <strong>de</strong> l'an 1000. Longtemps considéré comme étant le suaire offert en 448 par<br />
l'impératrice Galla Placidia pour la dépouille <strong>de</strong> saint <strong>Germain</strong>, il aurait plutôt servi lors d'une <strong>de</strong>s translations du corps au<br />
XIe siècle. Depuis la Révolution il était conservé dans l'église <strong>Saint</strong>-Eusèbe d'Auxerre. Actuellement long <strong>de</strong> 2.36 m., il<br />
<strong>de</strong>vait être <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> taille à l'origine.<br />
Source : http://www.museesbourgogne.org/les_musees/musees_bourgogne_gallerie.php?lg=fr&id=27&theme=&id_ville=&id_gallerie=43685<br />
Abbaye<br />
<strong>Saint</strong>-<br />
<strong>Germain</strong>,<br />
vue <strong>de</strong>s<br />
bords <strong>de</strong><br />
l’Yone,<br />
Auxerre.<br />
Nuit <strong>de</strong>s<br />
musées,<br />
Abbaye<br />
<strong>Saint</strong>-<br />
<strong>Germain</strong>,<br />
Auxerre<br />
Abbaye<br />
<strong>Saint</strong>-<br />
<strong>Germain</strong>,<br />
la crypte<br />
du IXe<br />
siècle<br />
Le<br />
« Suaire<br />
<strong>de</strong> <strong>Saint</strong><br />
<strong>Germain</strong> »<br />
Musée-<br />
Abbaye<br />
<strong>Saint</strong>-<br />
<strong>Germain</strong>,<br />
Auxerre
Le pèlerinage <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong><br />
LA TRADITION DE LA SAINT GERMAIN<br />
En ce temps, à la <strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong>, la <strong>de</strong>rnière semaine <strong>de</strong> juillet, les moissons étaient terminées, le blé et l’avoine<br />
ensachés, et les meules <strong>de</strong> paille dressées autour <strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> battage finissaient <strong>de</strong> sécher sous le soleil dans<br />
l’attente d’être engrangées pour l’hiver.<br />
Les travaux <strong>de</strong>s champs marquaient alors une petite pause avant l’époque <strong>de</strong>s vendanges, et c’est à ce moment que<br />
Monsieur le Comte (Adrien <strong>de</strong> Tressemanes Brunet-Simiane, résidant à la Basti<strong>de</strong> - dite château, actuelle mairie- fils<br />
du marquis Jean-Paul <strong>de</strong> Tressemanes-Simiane, propriétaire jusqu’en 1973 <strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong>s terres et collines <strong>de</strong><br />
<strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>) <strong>de</strong>mandait à son « ménager » <strong>de</strong> la ferme haute <strong>de</strong> préparer la chapelle, enclavée au milieu <strong>de</strong> ses<br />
terres pour la <strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong>. Cette fête s’est toujours célébrée, hormis pendant la pério<strong>de</strong> révolutionnaire, le premier<br />
dimanche d’août.<br />
Le jour choisi, un jeudi <strong>de</strong> préférence pour que les enfants puissent ai<strong>de</strong>r à la besogne, tôt le matin, l’ânesse était attelée à la petite charrette pour le transport du matériel. Outre les<br />
balais, les frottoirs, les seaux, l’échelle et les cor<strong>de</strong>s, sans oublier le panier contenant le casse-croûte <strong>de</strong> midi et la gargoulette (poterie provençale en terre légèrement poreuse qui<br />
maintenait l’eau fraîche par évaporation) bien calée, remplie <strong>de</strong> l’eau fraîche du puits, l’objet essentiel était la « campane » (cloche provençale) qui avait dormi toute l’année sur son lit<br />
<strong>de</strong> paille, enfermée au fond d’une <strong>de</strong>s granges.<br />
Aux alentours <strong>de</strong> 1810, la cloche, qui restait alors en place, avait été volée et Monsieur le Marquis avait fait don <strong>de</strong> la campagne actuelle ; jusqu’à ces <strong>de</strong>rnières années (jusqu’à<br />
l’implantation du monastère et l’utilisation <strong>de</strong> la chapelle par la communauté bénédictine <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>e Lioba), celle-ci était chaque fois accrochée au clocheton pour la fête, décrochée le<br />
soir-même et ramenée à la ferme d’où elle ne bougeait plus jusqu’à l’année suivante.<br />
La grosse clé <strong>de</strong> la chapelle était dépendue <strong>de</strong> son clou, <strong>de</strong>rrière la porte et, au pas tranquille <strong>de</strong> la Nine, la petite troupe se mettait en route sous le soleil déjà chaud ; bien que la<br />
distance soir courte, les ombrages <strong>de</strong>s marronniers centenaires entourant le lieu saint étaient les bienvenus.<br />
La tradition voulait que la fenêtre située à gauche <strong>de</strong> la porte restât ouverte toute l’année afin que les passants, rares à l’époque, et les chasseurs, plus nombreux, puissent apercevoir<br />
le buste en bois sculpté et peint <strong>de</strong> saint <strong>Germain</strong> posé sur un pié<strong>de</strong>stal en pierre dans l’encoignure formée par le mur et le refend <strong>de</strong> la première voûte, protégé par un dais doré<br />
soutenu par quatre fines colonnettes. Il était <strong>de</strong> coutume, après s’être recueilli, <strong>de</strong> lancer sur le sol à travers les barreaux une obole au saint homme pour solliciter sa protection,<br />
étendue disaient les « anciens », aux animaux accompagnant le croyant.<br />
La porte gran<strong>de</strong> ouverte, les quelques sous trouvés à terre mis <strong>de</strong> côté pour Monsieur le Curé, il fallait s’attaquer à l’épaisse couche <strong>de</strong> poussière que, par cette fenêtre ouverte, le<br />
mistral tout au long <strong>de</strong> l’année avait partout généreusement répandue.<br />
La Nine dételée était conduite à la noria toute proche d’où, tournant au rythme <strong>de</strong> ses petits pas, les yeux bandés pour éviter le « tournis », ses longues oreilles pointant à travers<br />
l’épais chapeau <strong>de</strong> toile la protégeant du soleil, elle faisait remonter l’eau qui coulait dans les seaux que les garçons portaient en s’amusant à la chapelle.<br />
Le ménager et son commis s’occupaient, eux, <strong>de</strong> l’échelle, <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> la campane qu’il fallait, dans un premier temps, hisser sur le toit ; ce n’était pas une mince affaire ensuite<br />
<strong>de</strong> la hisser sur les tuiles afin <strong>de</strong> pouvoir l’accrocher au clocheton.<br />
Les femmes <strong>de</strong> ménage, le dépoussiérage terminé, lavaient à gran<strong>de</strong> eau le vieux carrelage et les bancs ; <strong>de</strong> gros bouquets <strong>de</strong> fleurs sauvages, cueillies autour <strong>de</strong> la ferme, étaient<br />
mis au frais dans <strong>de</strong>s seaux pour la décoration <strong>de</strong> la chapelle, le dimanche matin. Une nappe blanche garnie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ntelle était glissée sous le buste <strong>de</strong> saint <strong>Germain</strong>, sur laquelle on<br />
disposait quelques vases et <strong>de</strong>ux chan<strong>de</strong>liers.<br />
Notre brave saint, qui avait repris <strong>de</strong>s couleurs, semblait sourire dans sa barbe en entendant sonner la campane, dont on vérifiait en tirant sur la cor<strong>de</strong> l’accrochage et le bon<br />
fonctionnement.<br />
Cette sonnerie <strong>de</strong> cloche qui se répandait à l’Oasis à Venel, aux Frères jusqu’aux Marres et aux Putis, si le vent était porteur, rappelait aux quelques familles <strong>de</strong>s Hauts Quartiers la<br />
fête prochaine. Tandis qu’en bas, au village, ce n’était plus le son <strong>de</strong> la coche mais les roulements <strong>de</strong> tambour du gar<strong>de</strong>-champêtre qui annonçaient l’évènement.<br />
Après la sieste, en fin d’après-midi, le matériel ramassé, la Nine réattelée, la porte <strong>de</strong> la chapelle verrouillée, satisfaite et joyeuse, la petite troupe regagnait la ferme après cette<br />
escapa<strong>de</strong> du jour, parenthèse dans le labeur habituel <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> la terre.<br />
Extrait <strong>de</strong> la revue « Lou Gaiar<strong>de</strong>t »
LE PÈLERINAGE AU XXe siècle<br />
1988 le renouveau confirmé : <strong>de</strong>puis plusieurs années déjà, la célébration <strong>de</strong> la <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong> attire un grand nombre <strong>de</strong><br />
fidèles à la chapelle éponyme. La tradition a repris une vie qui se conforte peu à peu. Ce mois d'août, elle a revêtu un<br />
caractère plus particulier. C'est, en effet, le père Michel SAVALLI, ordonné prêtre le 29 juin par Mgr Bernard PANAFIEU,<br />
archevêque d'Aix-en-Provence, qui a présidé la célébration eucharistique. C'est ce jour-là, aussi, que le père BERDEEN a fait<br />
ses adieux après avoir exercé son sacerdoce durant sept ans dans la paroisse. C'est, enfin, le père Norbert GUILLEM, son<br />
successeur, qui a animé la cérémonie. A cette <strong>de</strong>rnière ont pris part, aussi, comme chaque année, les frères et sœurs <strong>de</strong> la<br />
communauté bénédictine <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>.<br />
LE PÈLERINAGE AUJOURD’HUI<br />
05 septembre 2010 : Recueillement et prières avant la messe <strong>de</strong>vant la chapelle <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>, par un temps magnifique.<br />
La chapelle a été tout juste suffisante pour accueillir les pèlerins et fidèles qui, selon la tradition, ont tenu à honorer le saint<br />
qui lui a donné son nom. Plus d'une centaine <strong>de</strong> personnes, dont une gran<strong>de</strong> partie sont arrivées en procession, ont en effet<br />
assisté à la messe dite par le père Norbert GUILLEM. Comme toujours, celui-ci a prononcé une homélie <strong>de</strong> haute tenue,<br />
rappelant en particulier les vertus prônées par le saint et insistant pour la paix <strong>de</strong>s âmes et la fraternité.<br />
En vertu <strong>de</strong> la tradition, à l'issue <strong>de</strong> la messe, les fidèles ont effectué trois fois le tour <strong>de</strong> la chapelle...<br />
Ils se sont ensuite retrouvés pour l'apéritif offert par la paroisse.<br />
Pour le déjeuner en plein air, chacun avait tenu à apporter et partager <strong>de</strong> succulentes entrées ainsi que les plats, fromages et<br />
<strong>de</strong>sserts dont tout le mon<strong>de</strong> a pu apprécier les qualités.<br />
Source : http://www.simiane<strong>de</strong>main.fr/tradi_stgermain.html<br />
<strong>Pèlerinage</strong> <strong>de</strong> l’année 1988 : La messe était dite en plein air, en présence <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents personnes, par le père Michel SAVALLI,<br />
nouvellement ordonné prêtre par Mgr PANAFIEU, et animée par le père GUILLEM, nouveau curé <strong>de</strong> la paroisse Coups <strong>de</strong> fusils<br />
symboliques pendant la procession, apéritif et buffet campagnard offerts par le comité paroissial, danses folkloriques ("du fusil"),<br />
constituèrent quelques-uns <strong>de</strong>s autres moments forts <strong>de</strong> cette journée dédiée à la foi mais aussi à la joie simple et saine <strong>de</strong> vivre une<br />
journée ensemble dans la nature.
Le village <strong>de</strong> Simiane-Collongue<br />
L’histoire<br />
Sous la préhistoire : La plaine limitrophe <strong>de</strong> Gardanne étant alors un grand marécage, <strong>de</strong>s tribus se nourrissant <strong>de</strong> cueillette et <strong>de</strong><br />
chasse vivaient aux alentours du Pilon du roi, notamment au col Ste-Anne, où l'on retrouve <strong>de</strong>s traces d'habitations dès 5000 av. J.-C.<br />
Peu avant l'an mille (920), l'ensemble <strong>de</strong> la région est victime <strong>de</strong>s pillages <strong>de</strong>s Sarrazins, <strong>de</strong>s villages voisins comme Bouc-Bel-Air<br />
(anciennement Albertas) se dotent d’un château en guise <strong>de</strong> protection. C’est certainement dans ce contexte que les églises <strong>de</strong> Venel<br />
(Quartier <strong>de</strong>s Frères) et Collongue ont vu le jour.<br />
La population commence à <strong>de</strong>scendre dans les plaines (transformation <strong>de</strong>s marais en cultures dès 975).<br />
À cette époque, il existait déjà un réseau <strong>de</strong> circulation, le long <strong>de</strong> voies antiques on retrouvait généralement <strong>de</strong>s églises (Route <strong>de</strong><br />
Siège, entre le Pilon du roi et le col Ste-Anne, quartier St-<strong>Germain</strong>).<br />
La population vivra autour <strong>de</strong> ces pôles religieux du produit <strong>de</strong> leur ferme.<br />
Entre 1430 et 1685, les propriétés <strong>de</strong> Venel et Collongue viennent à changer <strong>de</strong> propriétaires <strong>de</strong> manière incessante (du comte <strong>de</strong><br />
Provence, à un banquier marseillais en passant par le Roy René), après le rattachement <strong>de</strong> la Provence à la France en 1481, il y eut<br />
six changements <strong>de</strong> propriétaires. Le <strong>de</strong>rnier en date (1684), fait alors partie d’une gran<strong>de</strong> famille <strong>de</strong> seigneurs alliés aux gran<strong>de</strong>s<br />
maisons provençales <strong>de</strong> l’époque : Le comte Jean <strong>de</strong> Simiane, époux <strong>de</strong> Pauline <strong>de</strong> Grignan, petite-fille <strong>de</strong> la Marquise <strong>de</strong> Sévigné.<br />
A cette pério<strong>de</strong>, le village compte près <strong>de</strong> 600 habitants, mais la peste <strong>de</strong> 1720 sévit et plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents personnes périrent.<br />
Néanmoins la commune <strong>de</strong>vint <strong>de</strong> plus en plus habitée.<br />
Peu après la Révolution et l’apparition <strong>de</strong>s communes, le village est rattaché au canton <strong>de</strong> Gardanne.<br />
En 1791 la commune s’appelle Collongue et ce jusqu’en 1814, date à laquelle elle change <strong>de</strong> nom en faveur <strong>de</strong> Simiane.<br />
En 1919 le nom définitif <strong>de</strong> Simiane-Collongue est acquis.<br />
Le site<br />
Le village, construit à 235 m d’altitu<strong>de</strong>, se blottit dans le creux d’un vallon, au pied du Pilon du roi (710 m), et du col <strong>Saint</strong>e-Anne<br />
(690m) sur le versant Nord <strong>de</strong> la Chaîne <strong>de</strong> l'Étoile. . De ces sommets, la vue s’étend sur la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Marseille et le Pays d’Aix.<br />
La forêt méditerranéenne recouvre 2400 hectares, les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> la commune, <strong>de</strong> sa magnifique robe verte.<br />
Le rocher du Castrum, surmonté d'une ancienne tour <strong>de</strong> guet, "Tour Sarrasine ou Tour <strong>de</strong> l'Horloge" (XIIIe siècle) , domine les vieilles<br />
rues étroites <strong>de</strong> Simiane, qui se succè<strong>de</strong>nt vers la vieille église paroissiale <strong>Saint</strong>-Pierre.<br />
Le patrimoine sacré<br />
Eglise <strong>Saint</strong>-Pierre, fin XVIIIe s.<br />
Chapelle romane <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>, XIe s.<br />
Dans le quartier <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>, au pied du Pilon du Roy.<br />
Abbaye bénédictine <strong>Saint</strong>e-Lioba, XIXe s.<br />
Quartier <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>.<br />
Voir page suivante…<br />
Source : http://www.simiane-collongue.fr/<br />
Office <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> Simiane Collongue.<br />
Massif <strong>de</strong> l’Etoile, <strong>de</strong>puis l’ancien<br />
sanctuaire Notre-Dame-<strong>de</strong>s-Anges<br />
Oratoire <strong>Saint</strong>e-Anne,<br />
massif <strong>de</strong> l’Etoile<br />
Simiane, cours <strong>de</strong>s Clè<strong>de</strong>s, et<br />
place <strong>de</strong> l’église tout au fond.<br />
Eglise paroissiale <strong>Saint</strong>-Pierre,<br />
XVIIIe siècle, la nef<br />
Blason : d’or, semé <strong>de</strong> tours<br />
et <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong> lis, d'azur
Abbaye bénédictine <strong>Saint</strong>e-Lioba<br />
MONASTERE SAINTE LIOBA<br />
En 1966, le monastère <strong>de</strong>s bénédictines <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>e Lioba, fondé en 1935 par Hil<strong>de</strong>gar<strong>de</strong> Michaëlis,<br />
reconnu en 1952 comme congrégation <strong>de</strong> droit diocésain sous le nom <strong>de</strong> « Sorores Benedictinae Sanctae<br />
Liobae Egmun<strong>de</strong>nsis », ouvre une maison d’étu<strong>de</strong>s à Simiane Collongue dans le diocèse d’Aix-en-Provence.<br />
Cette maison fut érigée en monastère par Mgr PANAFIEU en 1987.<br />
Le monastère à Simiane Collongue reçoit le 11/07/1997 le nom d’Abbaye <strong>Saint</strong>e Lioba ».<br />
Source : http://sites.google.com/site/benedictinefrance/home/simiane-collongue<br />
Ressourcement<br />
Ce monastère est un lieu <strong>de</strong> ressourcement pour les chercheurs <strong>de</strong> Vérité.<br />
« Nos communautés accueillent tous ceux qui désirent vivre quelques jours <strong>de</strong> silence et <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> pour<br />
chercher Dieu, pour être à l’écoute du vrai sens <strong>de</strong> la vie.<br />
Ouvrir leur église pour permettre à chaque passant d’assister aux offices liturgiques, ouvrir l’hôtellerie du<br />
monastère à tous ceux qui désirent approfondir leur vie, est pour les moines et aux moniales une joie et ils<br />
espèrent <strong>de</strong> tout cœur que ceux qui sont venus ont trouvé un peu ce que leur cœur a cherché ! »<br />
Source : www.lioba.com<br />
Pour plus d’informations, et les horaires <strong>de</strong>s offices,<br />
Adresse : Abbaye <strong>Saint</strong>e Lioba, Quartier <strong>Saint</strong> <strong>Germain</strong>, 13109 Simiane Collongue<br />
E-mail : benedictins@lioba.com<br />
www.lioba.com<br />
Le Pilon du Roy<br />
vu <strong>de</strong>puis<br />
l’abbaye <strong>Saint</strong>e-<br />
Lioba.<br />
Les bâtiments<br />
<strong>de</strong> l’abbaye se<br />
fon<strong>de</strong>nt dans la<br />
nature<br />
verdoyante du<br />
massif <strong>de</strong><br />
l’Etoile.<br />
La chapelle du<br />
monastère ,<br />
brillamment<br />
illuminée par la<br />
clarté naturelle<br />
du site.<br />
Croix au mur <strong>de</strong> l’accueil Statue <strong>de</strong> la Vierge Le réfectoire <strong>de</strong>s invités La chapelle <strong>Saint</strong>e-Lioba
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L’avenir du pèlerinage<br />
Père Norbert GUILLEM<br />
Curé <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Simiane-Collongue<br />
Les sources d’information <strong>de</strong> cette présentation :<br />
1 – La Bible et les saints, Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Editions Flammarion, Paris, 2006<br />
2 – Site : http://www.nominis.cef.fr/contenus/saint/5795/<strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>.html<br />
3 – Site : http://sites.google.com/site/benedictinefrance/home/simiane-collongue<br />
4 – Site abbaye bénédictine : http://www.lioba.com/<br />
5 - Site municipal : http://www.simiane-collongue.fr/<br />
6 – Site : http://www.simiane<strong>de</strong>main.fr/tradi_stgermain.html<br />
7 – Site : http://www.auxerre.culture.gouv.fr/culture/arcnat/auxerre/fr/his/pag/car_gue.htm<br />
8 – Site : http://fr.wikipedia.org/wiki/Auxerre<br />
9 - Photos du web et archives du webmaster<br />
Dernière mise à jour novembre 2011
Fin