Pèlerinage de Saint-Maurice Pèlerinage de Saint-Maurice - Accueil
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<strong>Pèlerinage</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong><br />
(Xe siècle)<br />
PELISSANNE<br />
Bouches-du-Rhône
Date du pèlerinage<br />
Le troisième dimanche <strong>de</strong> septembre<br />
Lieu du pèlerinage<br />
Eglise <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong><br />
Cérémonie<br />
Messe à l’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>, précédée et suivie d’une procession<br />
<strong>de</strong>vant l’église, avec la statue <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> en décurion romain<br />
Informations<br />
Paroisse <strong>de</strong> Pélissanne : 04 90 55 02 63
La vie <strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong><br />
St MAURICE et ses compagnons <strong>de</strong> la légion thébéenne,<br />
militaires romains martyrisés à Agaune, en Suisse (+ v. 287)<br />
<strong>Maurice</strong> et ses compagnons, martyrs à Agaune, <strong>de</strong>venu <strong>de</strong>puis <strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong> du Valais. Dès que Maximien <strong>de</strong>vint<br />
empereur d'Occi<strong>de</strong>nt (286), il décida d'y exterminer les chrétiens. Pour cela il fit venir <strong>de</strong> Thèbes en Égypte la légion qui s'y<br />
trouvait cantonnée. Il n'aurait pu tomber plus mal. Les six mille soldats qui la composaient étaient chrétiens. Ils refusèrent<br />
d'exécuter les ordres impériaux. Sur quoi ils furent massacrés jusqu'au <strong>de</strong>rnier. Telle est du moins la légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Légion<br />
thébaine. Ce qui est vrai sans doute, c'est que le décurion <strong>Maurice</strong> et plusieurs légionnaires refusèrent <strong>de</strong> prendre part à<br />
une cérémonie païenne. Ce pourquoi ils furent exécutés. Au siècle suivant, une basilique s'élevait à cet endroit.<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong> est le patron <strong>de</strong> nombreuses paroisses ou chapelles, mort pour défendre la foi aux premiers siècles <strong>de</strong><br />
l'Église dans la région. (saints du diocèse d'Annecy)<br />
Comme l'a figuré le célèbre tableau du Greco consacré au martyr <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong>, la foi intrépi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s soldats autour <strong>de</strong><br />
leurs chefs et <strong>de</strong> sens moral élevé dans le refus d'un ordre injuste au péril <strong>de</strong> sa vie. (diocèse aux armées françaises)<br />
"<strong>Maurice</strong> fut exécuté, au début du règne <strong>de</strong> l'empereur Maximien (289).<br />
Voici la 'légen<strong>de</strong>' tirée du bréviaire <strong>de</strong> Pamiers: Maximien appelé par Dioclétien à partager son pouvoir impérial se rendit en<br />
Gaule. Son armée comprenait une légion appelée thébéenne (habitants <strong>de</strong> Thèbes) Les soldats étaient valeureux, très<br />
croyants; même sous les armes ils n'oublièrent pas les préceptes <strong>de</strong> l'Évangile. Maximien ordonna <strong>de</strong> sacrifier aux idoles à<br />
Octodorus (dans le Valais <strong>de</strong> la Suisse du Sud – 20km <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>)." (diocèse <strong>de</strong> Pamiers)<br />
Au début du VIIIe siècle, introduction du culte <strong>de</strong>s reliques <strong>de</strong>s martyrs <strong>de</strong> la légion thébaine, saint <strong>Maurice</strong> et ses<br />
compagnons, dans une annexe voûtée <strong>de</strong> la cathédrale. Officier d'un corps d'auxiliaires <strong>de</strong> l'armée romaine levés en<br />
Égypte et convertis au christianisme, <strong>Maurice</strong> souffrit le martyre vers 290. Refusant <strong>de</strong> poursuivre les chrétiens et <strong>de</strong><br />
sacrifier aux dieux païens, <strong>Maurice</strong> et ses compagnons furent massacrés sur ordre impérial. (Les gran<strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> la<br />
cathédrale <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> <strong>de</strong> Vienne)<br />
À Agaune dans le Valais suisse, vers la fin du IIIe siècle, les saints martryrs <strong>Maurice</strong>, Exupère, Candi<strong>de</strong>, soldats. Selon le<br />
récit <strong>de</strong> saint Eucher <strong>de</strong> Lyon, ils furent mis à mort pour le Christ avec leurs compagnons <strong>de</strong> la légion thébéenne et le<br />
vétéran Victor, sous l’empereur Maximilien, illustrant ainsi l’Église par leur glorieuse passion.<br />
Martyrologe romain<br />
Empereur, nous sommes tes soldats, mais aussi les serviteurs <strong>de</strong> Dieu. A toi, nous <strong>de</strong>vons le service militaire, à Lui une<br />
conscience pure. Nous sommes prêts à porter les mains contre n’importe quel ennemi, mais nous estimons que c’est un<br />
crime que <strong>de</strong> les ensanglanter en massacrant <strong>de</strong>s innocents. Nous avons d’abord prêté serment envers Dieu, ensuite nous<br />
avons prêté serment envers le souverain. Sois persuadé que le second n’a plus aucune valeur pour nous si nous avons<br />
rompu avec le premier. (Actes <strong>de</strong>s Martyrs <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong>)<br />
Source : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1897/<strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>.html<br />
Représentations<br />
A partir <strong>de</strong>s XIIe et XIIIe siècles, en raison du rapprochement entre Mauritius et Maurus, <strong>Maurice</strong> est <strong>de</strong> plus en plus<br />
fréquemment représenté sous les traits d’un Maure africain. Il est un <strong>de</strong>s très rares saints noirs <strong>de</strong> l’hagiographie<br />
chrétienne. Son attribut est une bannière semblable à celle <strong>de</strong> saint Georges : blanche à croix rouge. Mais les <strong>de</strong>ux saints<br />
ne peuvent être confondus : Georges est blanc et combat à cheval ; <strong>Maurice</strong> est noir et combat le plus souvent à pied<br />
(parfois sa bannière est ornée non d’une croix mais d’une aigle impériale).<br />
De la légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Maurice</strong>, les artistes ont surtout retenu sa passion : il subit le martyre <strong>de</strong> la décapitation en compagnie <strong>de</strong><br />
soldats <strong>de</strong> la légion thébaine (Le Greco, 1580-1582, Escorial, monastère).<br />
Source : La Bible et les saints, Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Editions Flammarion, Paris, 2006<br />
L'Abbaye <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>, Valais suisse, lieu du<br />
sanctuaire élevé sur le tombeau <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong><br />
et <strong>de</strong> ses Compagnons martyrs, soldats thébéens<br />
morts témoins <strong>de</strong> leur foi vers l’an 300.<br />
Source : http://www.abbaye-stmaurice.ch/<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong>. XIIe siècle. Abbaye <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<br />
<strong>Maurice</strong>-en-Valais.
Représentations (suite)<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong> est tantôt représenté sous les traits du chef <strong>de</strong> la légion thébaine, tantôt sous ceux d’un chevalier du Moyen Age. -<br />
Dans le 1er cas, il est figuré revêtu d’une armure romaine, portant une épée, une lance à pennon et un bouclier. Il est généralement<br />
<strong>de</strong>bout comme à l’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> d’Aroz (Haute-Saône), statue en bois polychrome du XVIIIe siècle. (ci-contre).<br />
Le tableau <strong>de</strong> l’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> d’Ouhans, inséré dans le retable du maître-autel du XVIIIe siècle, représente saint <strong>Maurice</strong>, <strong>de</strong>bout,<br />
au 1er plan recevant une couronne <strong>de</strong> laurier <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux angelots. La scène du martyre <strong>de</strong> la légion est visible au second plan. (en bas à<br />
droite). Cette scène, dont on ignore jusqu’à présent le modèle, eut un certain succès si on en croit les nombreuses copies que l’on<br />
retrouve dans d’autres maîtres-autels, comme à <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> <strong>de</strong> Boult et à l’église <strong>Saint</strong> Symphorien <strong>de</strong> Brussey, en Haute-Saône.<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong> est plus rarement représenté à cheval (tableau du XVIIIe siècle <strong>de</strong> la chapelle Notre-Dame-<strong>de</strong>s-Champs à Boujailles,<br />
Doubs, ou statue équestre <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong>, datée <strong>de</strong> 1547, église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> à Cressia, dans le Jura), et à l’instar <strong>de</strong> saint Georges,<br />
il est figuré en chevalier portant une armure du Moyen Age : c’est le cas, pour une statue en bois polychrome, début XVIe siècle <strong>de</strong><br />
l’église <strong>de</strong> Lavangeot (ci-<strong>de</strong>ssous).<br />
Une remarquable pièce d’orfèvrerie le montre exceptionnellement en pied à l’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> <strong>de</strong> Salins dans le Jura. De la main<br />
droite il tient la lance à pennon orné d’une croix tréflée et <strong>de</strong> la main gauche il porte, en guise <strong>de</strong> bouclier, un cabochon enchâssant une<br />
relique. C’est une œuvre remarquable portant la date 1616 et la signature <strong>de</strong> Jean Perrey, orfèvre <strong>de</strong> Salins. (ci-<strong>de</strong>ssous).<br />
Source : Les représentations <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong> en Franche-Comté<br />
http://www.digi-archives.org/pages/besancon/besancon7.html<br />
Icône <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong> Statuette <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong>, église<br />
<strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> <strong>de</strong> Salins, Jura<br />
Statue <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong>, début XVIe<br />
siècle, église <strong>de</strong> Lavangeot<br />
-<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong>, statue en bois<br />
polychrome du XVIIIe siècle,<br />
église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> d’Aroz<br />
Tableau <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong>, retable<br />
église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> d’Ouhans
La dévotion à <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong><br />
ABBAYE DE SAINT-MAURICE D'AGAUNE<br />
Située en Suisse, l’Abbaye <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> d'Agaune a été fondée en 515 sur le tombeau <strong>de</strong>s saints martyrs thébains <strong>Maurice</strong> et ses compagnons. Elle est une Congrégation <strong>de</strong><br />
Chanoines réguliers <strong>de</strong> saint Augustin active dans la liturgie et le ministère <strong>de</strong>s paroisses, <strong>de</strong> l’enseignement et <strong>de</strong>s missions.<br />
Vers 380, saint Théodore, dit aussi saint Théodule, évêque d'Octodure (Martigny), dépose les reliques <strong>de</strong>s Martyrs dans un sanctuaire au pied <strong>de</strong> la falaise.<br />
Le 22 septembre 515, le roi burgon<strong>de</strong> saint Sigismond fon<strong>de</strong> le monastère et inaugure la «laus perennis»‚ — la louange perpétuelle —, sur le tombeau <strong>de</strong>s martyrs.<br />
Le Monastère d'Agaune ainsi fondé comprend une communauté <strong>de</strong> moines préposés à la gar<strong>de</strong> du sanctuaire et à l'accueil <strong>de</strong>s pèlerins.<br />
Au IXe siècle, <strong>de</strong>s chanoines succè<strong>de</strong>nt aux moines; en 1128, ils adoptent la Règle <strong>de</strong> saint Augustin. Le culte <strong>de</strong>s Martyrs se développe et se répand dans toute l’Europe.<br />
La terre d'Agaune <strong>de</strong>vient un centre spirituel du second royaume <strong>de</strong> Bourgogne (888), puis <strong>de</strong> la dynastie <strong>de</strong>s Savoie.<br />
Dès l'origine, l'Abbaye possè<strong>de</strong> son baptistère; <strong>de</strong>s privilèges pontificaux et royaux la placent sous l'immédiate dépendance du Siège apostolique. Les abbés <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong><br />
jouissent du pouvoir temporel, et parfois spirituel, sur nombre <strong>de</strong> bourga<strong>de</strong>s et hameaux. L'Abbaye, exempte <strong>de</strong> toute juridiction épiscopale, <strong>de</strong>vient nullius dioeceseos<br />
(actuellement «abbaye territoriale»).<br />
Les temps <strong>de</strong> ferveur et <strong>de</strong> ressourcement alternèrent avec <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s plus difficiles. Mais la pression <strong>de</strong>s autorités civiles, les troubles révolutionnaires, les incendies et<br />
éboulements <strong>de</strong> rochers, n'empêchèrent pas l'Abbaye <strong>de</strong> poursuivre sa mission multiséculaire. Elle ose ainsi prétendre être le plus ancien monastère <strong>de</strong> l'Occi<strong>de</strong>nt continuellement<br />
habité. Aujourd'hui, l'Abbaye poursuit sa vocation liturgique sur le tombeau <strong>de</strong>s Martyrs, veillant à <strong>de</strong>meurer un centre <strong>de</strong> prière, d'accueil, <strong>de</strong> rencontre et d'étu<strong>de</strong>. Les 48 religieux<br />
exercent leur ministère dans les paroisses voisines, dans l'enseignement au Collège-Lycée <strong>de</strong> l'Abbaye et dans les Missions.<br />
Source : http://www.abbaye-stmaurice.ch/<br />
SAINT MAURICE : PATRON DES FANTASSINS<br />
En 302, l'empereur Dioclétien édicta <strong>de</strong> faire mourir tous les Chrétiens <strong>de</strong> la terre dans une persécution générale. Le césar Maximien, entre <strong>de</strong>ux guerres, proclama cet édit à son<br />
armée alors campée dans la haute vallée du Rhône dans la Suisse actuelle, tout près <strong>de</strong> la Savoie et du lac <strong>de</strong> Genève. Il ordonna en même temps que tous les soldats adoreraient<br />
les idoles par un sacrifice public offert aussitôt.<br />
Forte <strong>de</strong> 6 600 soldats sous les ordres du primicier <strong>Maurice</strong>, la légion Thébéenne était chrétienne. Tous ses guerriers, rompus à tous les combats, étaient nés près <strong>de</strong> l'antique<br />
Thèbes, en Afrique. Ils en avaient été enlevés et enrôlés <strong>de</strong> force, dix ans auparavant, lors d'une persécution sur leur terre natale. Sous les armes, ils avaient conservé leur Foi pure<br />
et bien vivante. Aussi, noblement, tous répondirent au césar : "Nous sommes Chrétiens. Nous ne pouvons donc renier Jésus-Christ en sacrifiant aux idoles, ni persécuter nos<br />
frères".<br />
Cette belle et digne réponse irrita César. Aussitôt, il fit égorger 660 soldats <strong>de</strong> cette légion, soit un sur dix. Par cet immense massacre, il voulait amener les survivants à adorer les<br />
idoles. Mais ceux qui n'avaient pas été désignés pour mourir encourageaient les Martyrs et désiraient leur gloire.<br />
Voyant leur fermeté dans la Foi, le César en fit décapiter, le len<strong>de</strong>main, un nouveau dixième ; 600 nouveaux Martyrs s'ajoutèrent donc aux 660 premiers.<br />
Fidèlement, <strong>de</strong>puis dix ans, la valeureuse Légion Thébéenne bataillait pour le César. Ses vieux soldats, rompus à la guerre et bien armés auraient pu se défendre contre lui, mais<br />
ils ne le voulurent pas. Par la voix du primicier <strong>Maurice</strong>, ils répondirent encore à Maximilien qui leur proposait à nouveau <strong>de</strong> choisir entre sacrifier aux idoles ou mourir :<br />
"O Empereur, nous t'avons prouvé notre fidélité et notre discipline en combattant pour toi partout où tu l'as voulu ; mais renoncer à Jésus-Christ en persécutant les Chrétiens et en<br />
adorant les idoles, nous ne le pouvons. Tous, nous préférons mourir, bien que nous pourrions nous défendre contre toi."<br />
Voyant que les soldats <strong>de</strong> la superbe Légion préféraient Dieu à lui, le César Maximilien ordonna la mort <strong>de</strong> tous. En cette journée du 22 septembre 302, le sang <strong>de</strong> 4 340 <strong>de</strong>s plus<br />
valeureux soldats romains inonda à flots la vallée du Rhône, au lieu dit Agaume. Tous périrent par le glaive, sans se défendre, heureux <strong>de</strong> mourir pour Jésus-Christ.<br />
Gloire à ces 6 600 Martyrs et à leur chef <strong>Maurice</strong> ! Magnifiquement ils ont rendu à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu.<br />
Sur la terre <strong>de</strong> France, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> chapelles et d'autels sont dédiés à ces 6 600 Soldats Martyrs. Le nom <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong>, leur chef, est porté par 525 églises paroissiales. Avec<br />
honneur, 69 villes et villages s'appellent <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>. Sur le lieu même du martyre, une abbaye célèbre s'est fondée, elle gar<strong>de</strong> leurs reliques et Agaume, qui se nomme<br />
désormais <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>, voit accourir chaque année <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> pèlerins.<br />
L'Infanterie Française a adopté comme patron saint <strong>Maurice</strong>, qu'elle célèbre tous les 22 septembre, avec l’Association Nationale <strong>de</strong>s Réservistes <strong>de</strong> l’Infanterie (ANORI)<br />
Source : http://anorinfanterie.free.fr/Html/<strong>Saint</strong><strong>Maurice</strong>Histoire.htm
LA FETE DE LA SAINT MAURICE<br />
Paris, 21 septembre 2008<br />
Pour fêter son <strong>Saint</strong> Patron <strong>Maurice</strong> et en mémoire <strong>de</strong> tous les Morts <strong>de</strong> l’Infanterie, les membres <strong>de</strong> l’ANORI et<br />
leurs amis se sont rassemblés en la chapelle <strong>de</strong> l’École Militaire pour une Messe célébrée par l’aumônier militaire<br />
THERON, puis se sont retrouvés au Mess <strong>de</strong> l’École Militaire pour un repas dans une chau<strong>de</strong> ambiance <strong>de</strong><br />
camara<strong>de</strong>rie.<br />
Durant la Messe fut évoqué la mémoire du lieutenant <strong>Maurice</strong> Michel ARVEILLER, administrateur et porte-drapeau<br />
<strong>de</strong> l’ANORI, du colonel <strong>de</strong>s ALPINI italiens Luigi SARTORI, ancien prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CIOR, <strong>de</strong> tous ceux tombés<br />
<strong>de</strong>puis un an au combat dont ceux du 8ème RPIMa, du RMT et du 2ème REP, fauchés par la mort le 18 août 2008<br />
en Afghanistan : Adjudant Sébastien DEVEZ, sergent Damien BUIL, Sergent Nicolas GREGOIRE, sergent<br />
Rodolphe PENON, caporal Mélan BAOUMA, caporal Kévin CHASSAING, caporal Damien GAILLET, Caporal<br />
Julien LE PAHUN, caporal Anthony RIVIERE, caporal Alexis TAANI, et <strong>de</strong> tous les Fantassins qui ont donné leur<br />
vie pour la France au cours <strong>de</strong> son histoire.<br />
La sonnerie « aux Morts » par un tambour et un clairon <strong>de</strong> la Musique <strong>de</strong> la Région Terre Ile <strong>de</strong> France fit passer<br />
un moment d’émotion et la minute <strong>de</strong> silence permit d’avoir une pensée aussi pour ceux <strong>de</strong>s nôtres qui mènent<br />
actuellement <strong>de</strong>s missions périlleuses<br />
Source : http://anorinfanterie.free.fr/Html/<strong>Saint</strong><strong>Maurice</strong>.htm<br />
Prière <strong>de</strong>s Fantassins à <strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong><br />
Ô <strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong>,<br />
valeureux officier <strong>de</strong> la légion thébaine,<br />
tu n’as pas craint d’affronter la mort<br />
plutôt que <strong>de</strong> renoncer à ta foi.<br />
Tu as su conforter le courage <strong>de</strong> tes compagnons d’arme,<br />
qui t’ont suivi sur le chemin <strong>de</strong>s martyrs.<br />
Ecoute aujourd’hui notre prière<br />
et daigne intercé<strong>de</strong>r en notre faveur auprès du Christ-Seigneur,<br />
toi qui es le saint patron <strong>de</strong>s fantassins :<br />
Que le Christ nous fortifie afin que nous soyons<br />
endurants dans les longues marches,<br />
ar<strong>de</strong>nts au combat,<br />
calmes et déterminés dans l’action.<br />
Que le Christ nous éclaire afin que nous gardions<br />
un cœur miséricordieux avec les ennemis,<br />
paisible face à la mort,<br />
reconnaissant face au don <strong>de</strong> la vie,<br />
toujours espérant et fidèle,<br />
rempli <strong>de</strong> la joie <strong>de</strong> servir.<br />
Amen<br />
Gravure représentant<br />
saint <strong>Maurice</strong><br />
Messe <strong>de</strong> la <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>, 21-09-2008, chapelle <strong>de</strong><br />
l’École Militaire, Paris / Photo : ANORI<br />
19,20 et 21 septembre 2008 :<br />
fête du Patron <strong>de</strong>s Fantassins<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong>.<br />
A Paris et à Vincennes,<br />
l’Infanterie a accompli son<br />
<strong>de</strong>voir <strong>de</strong> mémoire et<br />
perpétué ses Traditions.<br />
Ce fut à la fois la Fête <strong>de</strong>s<br />
Fantassins en Ile <strong>de</strong> France, et<br />
une action <strong>de</strong> communication,<br />
<strong>de</strong> renforcement du lien<br />
Armées – Nation.<br />
Photo : ANORI<br />
19 septembre 2008<br />
Le ravivage <strong>de</strong> la Flamme<br />
sous l’Arc <strong>de</strong> Triomphe.<br />
Ce soir là, la Fédération<br />
Nationale <strong>de</strong>s Amicales <strong>de</strong><br />
Chasseurs à pied, alpins et<br />
mécanisés (FNAC), la<br />
Fédération <strong>de</strong> l’Infanterie<br />
alleman<strong>de</strong> (BDI), l’Amicale<br />
<strong>de</strong>s Anciens <strong>de</strong> la Ligne<br />
Maginot et l’Amicale du<br />
54ème RIMa ont ravivé la<br />
Flamme…<br />
Photo : ANORI
HISTOIRE DE L’EGLISE<br />
L’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong><br />
En l'an 879 après J.-C., la Provence fut incorporée à la Bourgogne Cisjurane ou Cisjurásica, et elle fut ensuite intégrée au<br />
royaume d'Arles au Xe siècle. En 947, Boson d'Arles, comte d'Arles fut investi du comté <strong>de</strong> Provence. Ce <strong>de</strong>rnier fut détenu,<br />
en indivis, par ses <strong>de</strong>scendants.<br />
C’est à cette époque - Xe siècle - que fut construite la première église paroissiale <strong>de</strong> Pélissanne.<br />
Bien plus tard, en 1598, dans un souci d'unité territoriale, les consuls <strong>de</strong> Pélissanne firent l’acquisition du fief <strong>de</strong> <strong>Saint</strong><br />
Laurent <strong>de</strong> Cabar<strong>de</strong>l, acheté à crédit aux archevêques d'Arles. Les Consuls, <strong>de</strong>venus enfin seigneurs <strong>de</strong> Pélissanne<br />
réunifiée, font alors graver en 1625 <strong>de</strong>s armoiries (où figure un pélican), qui sont <strong>de</strong>venues le symbole <strong>de</strong> la ville.<br />
En 1621, l’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> est agrandie et son clocher reconstruit (1625) : c’est encore le clocher actuel, désormais<br />
classé avec l’église.<br />
La peste <strong>de</strong> 1720 n’épargne pas Pélissanne, malgré les précautions prises par les consuls pour l’en protéger. Les morts<br />
sont enterrés au cimetière central, qui se trouve face à l’église, sous l’actuelle place Eric Croux.<br />
En 1806, après dix ans d’interdiction en raison <strong>de</strong>s risques d’effondrement (1796-1806), l’église s’écroule.<br />
A partir <strong>de</strong> 1824, une nouvelle église est édifiée, plus gran<strong>de</strong> et construite perpendiculairement à la précé<strong>de</strong>nte; elle est<br />
consacrée le 12 septembre 1830 par Mgr <strong>de</strong> Richery, archevêque d’Aix, Arles et Embrun.<br />
En 1905, un riche citoyen Pélissannais laisse en legs à la commune une somme d’argent <strong>de</strong>stinée à la réalisation d’une<br />
place face au parvis <strong>de</strong> l’église et 6 platanes y sont plantés. Cette place porte encore le nom <strong>de</strong> son généreux donateur :<br />
Eric Croux.<br />
Le 11 juin 1909, Pélissanne subit le tremblement <strong>de</strong> terre meurtrier, <strong>de</strong> magnitu<strong>de</strong> 6,2 sur l'échelle <strong>de</strong> Richter, qui détruit une<br />
partie importante <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> Salon-<strong>de</strong>-Provence, La Barben, Vernègues, Lambesc, <strong>Saint</strong>-Cannat et Rognes (épicentre); la<br />
flèche du clocher s’effondre.<br />
Source : http://ad3p.free.fr/histoire.html<br />
ARCHITECTURE<br />
L'Eglise St <strong>Maurice</strong> et son clocher<br />
L’édifice actuel, construit à l’emplacement <strong>de</strong> l’église originelle du Xe s. , date du XIXe siècle; l’église fut reconstruite en<br />
1913 à la suite du tremblement <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> 1909.<br />
L’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong> présente une belle faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> style néo-classique.<br />
A l’intérieur, un magnifique triptyque dédié à <strong>Saint</strong> Roch est daté du XVe siècle. (classé monument historique).<br />
Le maître-autel a été réédifié en 1864 et la chapelle <strong>de</strong>s fonds baptismaux en 1866.<br />
Les <strong>de</strong>ux patrons <strong>de</strong> l’église, saint <strong>Maurice</strong> et saint Jean Chrysostome, sont placés au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’autel :<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong> est représenté en décurion romain <strong>de</strong> la légion thébaine.<br />
Le Clocher <strong>de</strong> style gothique, daté <strong>de</strong> 1625, a été immortalisé par Jacques Daguerre en 1837 (photo conservée au Musée<br />
archéologique).<br />
Endommagé par le séisme <strong>de</strong> 1909, le clocher, est reconstruit en 1913.<br />
Sources : http://tresors-du-sud.fr/Nosvillages/pages/Pelissanne.html et dépliant <strong>de</strong> l’Unité Pastorale Via Aurélia.<br />
Description complète <strong>de</strong> l’église par M. Barielle, dans son livre « Histoire <strong>de</strong> Pélissanne et <strong>de</strong> sa région », disponible à<br />
l’Office du Tourisme du Massif <strong>de</strong>s Costes.<br />
L’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>, Pélissanne<br />
Soirée pénitentielle dans l’église <strong>Saint</strong>-<br />
<strong>Maurice</strong> <strong>de</strong> Pélissanne le 9 décembre<br />
2011<br />
Photo :<br />
http://aixarles.catholique.fr/2011/12/soir<br />
ee-penitentielle-a-pelissanne-le-9<strong>de</strong>cembre/
Le pèlerinage <strong>de</strong> la <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong><br />
LE PELERINAGE AUTREFOIS<br />
En 1825, le comte Christophe <strong>de</strong> Villeneuve-Bargemon (1771-1829), connu pour la publication d'une Statistique <strong>de</strong>s Bouches-du-<br />
Rhône, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à tous les maires, en tant que le préfet <strong>de</strong> ce département, <strong>de</strong>s informations précises aussi bien économiques que<br />
sur les coutumes et traditions <strong>de</strong> leurs communes respectives.<br />
SICARD, 1 er adjoint du maire <strong>de</strong> Pélissanne, décrit notamment le romérage (ou « roumavage, roumevage, roumérage, romorage »,<br />
pèlerinage ou procession à une chapelle d’un saint local ou <strong>de</strong> la Vierge, ou bien encore la fête du saint patron local, dans sa<br />
globalité) ou train (fête patronale ou votive) se célèbre ordinairement le dimanche qui suit le 22 septembre, jour <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>,<br />
patron du pays ainsi que saint Jean-Chrysostome.<br />
La veille <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>, à midi précis, le son <strong>de</strong>s cloches <strong>de</strong> l’église annonce la fête. Alors, les tambours et fifres (petite flûte<br />
traversière comparable à l’octavin en ton <strong>de</strong> ré) précédés <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> la fête partent <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> ville et parcourent la commune,<br />
jouant <strong>de</strong>s auba<strong>de</strong>s au saint et aux autorités. Le soir, cette annonce est renouvelée.<br />
Vers les huit heures du soir, les cérémonies commencent par le jeu <strong>de</strong>s tympanons composé <strong>de</strong>s tympanons (ou timbalon,<br />
« timbaloun », petites timbales portées à la ceinture et battues avec <strong>de</strong>ux baguettes), d’un tambourin, d’un fifre et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux petites<br />
cymbales dites pallets. Ensuite ce sont les séréna<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s ménétriers (violonistes <strong>de</strong> village) et tambourins étrangers appelés pour<br />
jouer au bal, puis celles <strong>de</strong> la musique militaire du pays, données d’abord au saint et ensuite aux autorités.<br />
Les séréna<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s ménétriers et tambourins durent presque toute la nuit et sont jouées à la porte <strong>de</strong> chaque <strong>de</strong>moiselle du pays<br />
indistinctement.<br />
Le son <strong>de</strong>s cloches signale l’ouverture <strong>de</strong> la fête, la générale est battue dans tous les quartiers <strong>de</strong> la commune. La grand-messe est<br />
célébrée à dix heures. Les farandoles et bals commencent dès une heure après midi, mais ils cessent vers trois heures, au moment<br />
<strong>de</strong>s vêpres qui sont chantées.<br />
Les vêpres sont suivies <strong>de</strong> la procession à laquelle assistent la mairie, les<br />
notables du pays, les pénitents blancs, la musique et les ménétriers, sans<br />
oublier les habitants qui y prennent grand plaisir.<br />
Après la bénédiction du très <strong>Saint</strong>-Sacrement, commencent les courses,<br />
celles <strong>de</strong>s chevaux, <strong>de</strong>s mulets, <strong>de</strong>s ânes et <strong>de</strong>s hommes.<br />
Le len<strong>de</strong>main dans la matinée, il y a <strong>de</strong>s jeux dont le saut, les luttes.<br />
C’est l’autorité qui distribue les prix. Les bals commencent en début<br />
d’après-midi et se poursuivent jusqu’au soir pour recommencer après<br />
le souper comme le 1 er jour <strong>de</strong> la fête jusque tard dans la nuit.<br />
Le 3 e jour, il y a seulement un bal.<br />
Source : Papiers <strong>de</strong> Villeneuve, réponses <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong>s Bouches-du-<br />
Rhône au questionnaire du 5 février 1825,<br />
Récits et Fête en Provence au XIXe siècle, Le préfet statisticien et les maires<br />
ethnographes, Archives départementales <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône, 2010.<br />
Silvana Editoriale, Spa, Milano.<br />
Le tambourinaire , vers 1826<br />
Groupe <strong>de</strong> tambourinaire s, Aix-en-Provence Le Joueur <strong>de</strong> fifre, Édouard Manet<br />
1866, huile sur toile, 161 × 97 cm,<br />
Musée d'Orsay, Paris
LE PELERINAGE AUJOURD’HUI<br />
L’église <strong>de</strong> Pélissanne est placée sous le double patronage <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong> et saint Jean Chrysostome.<br />
Les <strong>de</strong>ux patrons <strong>de</strong> l’église figurent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’autel :<br />
<strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong> est représenté en décurion romain <strong>de</strong> la légion thébaine où il servait quand il a été<br />
massacré à Agaune (Valais, Suisse) vers 287, sur ordre <strong>de</strong> l’empereur Maximien.<br />
On fête saint <strong>Maurice</strong> le troisième dimanche <strong>de</strong> septembre, par une messe à l’église <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>,<br />
précédée et suivie d’une procession sur la place Eric Croux, <strong>de</strong>vant l’église.<br />
Cette fête est aussi l’occasion d’accueillir les nouveaux chrétiens résidant à Pélissanne <strong>de</strong>puis l’été.<br />
Un oratoire a été édifié en septembre 2010, dans un terrain planté d’oliviers, avenue Marie Mauron, au<br />
Nord <strong>de</strong> Pélissanne, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mgr <strong>Maurice</strong> PLANO, ancien vicaire général et enfant du pays.<br />
On y prie saint <strong>Maurice</strong> et on chante sa gloire le soir du 22 septembre.<br />
Le cantique à St <strong>Maurice</strong> (ci-contre) est l'architecture <strong>de</strong> l'animation <strong>de</strong> cette fête.<br />
JC Boitier<br />
Sources : Jean GOUIRAND et Jean-Clau<strong>de</strong> BOITIER , paroissien s <strong>de</strong> Pélissanne<br />
L’oratoire <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>, édifié en<br />
2010 à Pélissanne<br />
La statue <strong>de</strong> saint <strong>Maurice</strong> est portée en procession par les<br />
paroissiens <strong>de</strong>vant l’église éponyme, chaque année, le 3 e dimanche<br />
<strong>de</strong> septembre<br />
Cantique à <strong>Saint</strong> <strong>Maurice</strong><br />
1 - C’était aux jours <strong>de</strong> l’Église naissante,<br />
Jours glorieux, où d’illustres héros<br />
Bravaient sans peur la hache menaçante<br />
Et fatiguaient la fureur <strong>de</strong>s bourreaux.<br />
<strong>Maurice</strong> vint, et dans cette phalange<br />
Brilla bientôt du plus sublime éclat ;<br />
Son âme avait - la pureté <strong>de</strong> l’ange,<br />
Son cœur la fierté du soldat.<br />
R : <strong>Saint</strong> glorieux que Pélissanne implore<br />
Daigne bénir tes enfants à genoux<br />
Nos pères t’invoquaient,<br />
Nous t’implorons encore,<br />
Du ciel veille sur nous.<br />
2 - Chef respecté d’une légion sainte,<br />
Tu défendais l’honneur du nom romain<br />
Et l’ennemi fuyait rempli <strong>de</strong> crainte<br />
Quand tu prenais ton épée en ta main.<br />
C’est que là-haut le Dieu <strong>de</strong> la victoire<br />
récompensait les élans <strong>de</strong> ta foi ;<br />
C’est qu’il voulait te couronner <strong>de</strong> gloire<br />
Et qu’il combattait avec toi.<br />
3 - Un jour pourtant, tout transporté <strong>de</strong> rage<br />
Qu’on désertât les vieux temples païens<br />
Ton prince impie (à ta foi quel outrage !)<br />
Te <strong>de</strong>manda d’immoler <strong>de</strong>s chrétiens.<br />
Tu répondis, sans craindre ses colères :<br />
« Je suis chrétien, et j’abhorre vos dieux ;<br />
Vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z que j’immole mes frères,<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à mourir comme eux. »<br />
4 - Et tu tombas dans les plaines d’Agaune,<br />
Ta légion partagea ton trépas ;<br />
Et l’on put voir passer les flots du Rhône<br />
Rouges du sang <strong>de</strong> six mille soldats.<br />
Mais à l’instant ton âme pure et fière<br />
Monta là-haut aux palais immortels.<br />
Héros chrétiens, l’Église, votre mère,<br />
Vous dressa partout <strong>de</strong>s autels.
La ville <strong>de</strong> Pélissanne<br />
Antiquité<br />
Les fouilles archéologiques, commencées dans les années 70 sur le site <strong>de</strong> St Laurent <strong>de</strong> Cabar<strong>de</strong>l , ont permis la découverte <strong>de</strong><br />
nombreux vestiges <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> néolithique (4000 ans avant notre ère), d’une villa gallo-romaine datant du Ier siècle avant notre ère<br />
ainsi que <strong>de</strong>s fondations <strong>de</strong> l’église du Ve s. et <strong>de</strong> sa nécropole.<br />
Vestiges préhistoriques et antiques<br />
" L'Antenne" (ou mur <strong>de</strong> Marius), mausolée romain. Vestiges d'une villa gallo-romaine (chapelle St-Laurent). Vestiges gallo-romains à<br />
la Bouli (fragments <strong>de</strong> béton, tegulae, céramique). Borne milliaire au lieu-dit "Bidoussanne" (IMH). Passage <strong>de</strong> l'ancienne voie romaine<br />
(limite sud <strong>de</strong> la commune).<br />
La "Borne Milliaire"<br />
Située sur la voie aurélienne (à 1500m après la ferme <strong>de</strong>s Crottes), ancienne voie romaine qui reliait Rome à Arles au Ier siècle <strong>de</strong><br />
notre ère, cette borne indiquait les distances en mille. Le mille était une unité <strong>de</strong> mesure : 1 mille = mille pas (1481 m)<br />
Pério<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne<br />
Au début du XVe s., le Castrum <strong>de</strong> Pélissanne est protégé par une enceinte fortifiée dont on peut encore admirer la «porte vieille»<br />
(ancien pont levis) situé à l’emplacement du Beffroi et le Portalet qui s’ouvre sur la place Pisavis.<br />
Dès le XVIe s., <strong>de</strong> belles <strong>de</strong>meures sont construites à la place <strong>de</strong>s remparts : Faça<strong>de</strong>s XVIe, XVIIe, XVIIIe s., place Cabar<strong>de</strong>l .<br />
Le Beffroi<br />
Le premier Beffroi est édifié en 1556 à l’emplacement du pont-levis qui commandait l’entrée du «Castrum». Lors <strong>de</strong> sa reconstruction<br />
en 1702, on le pare d’un magnifique dôme en fer forgé, oeuvre du maître horloger Quintrand <strong>de</strong> Lambesc et quelques années plus<br />
tard d’un cadran solaire sur la faça<strong>de</strong> sud<br />
Le Presbytère<br />
Place <strong>de</strong> la Liberté, l’entrée du presbytère date du XVIIe s. La porte d’entrée est flanquée <strong>de</strong> 2 pilastres doriques surmontés d’une<br />
corniche à <strong>de</strong>nticules et d’un mur d’attique avec balustres ornés <strong>de</strong> boules sculptées.<br />
La Fontaine du Pélican<br />
Construite en 1769 en pierre <strong>de</strong> Calissanne. Son bassin en forme <strong>de</strong> trèfle entoure une colonne surmontée d’une sculpture<br />
représentant les armes <strong>de</strong> la ville : un pélican et ses petits dans un nid. La fontaine est classée monument historique <strong>de</strong>puis 1942.<br />
Le Moulin Jean Bertrand<br />
Construit à la fin du XVIIIe s. sur la branche pélissannaise du Canal <strong>de</strong> Craponne, le moulin Jean Bertrand est le plus en amont <strong>de</strong>s 7<br />
moulins installés sur le parcours du Canal <strong>de</strong> Craponne. En 1775 , le 1er propriétaire, Jean Bertrand , acheta une concession d’eau<br />
au Marquis <strong>de</strong> Gallifet et obtint l’autorisation <strong>de</strong> construire un moulin à huile en échange <strong>de</strong> 4 mesures d’huile d’olive. Ce moulin, qui<br />
fonctionna jusqu’en 1960, est composé <strong>de</strong> 2 parties : un moulin à huile (1786) et un moulin à farine (1789). Inscrit à l’inventaire <strong>de</strong>s<br />
monuments historiques en 1992, moulin à huile récemment remis en activité .<br />
Patrimoine sacré<br />
La Chapelle <strong>de</strong>s Pénitents Gris<br />
Fondée en 1646 par la confrérie <strong>de</strong>s pénitents gris. La chapelle sert aujourd’hui <strong>de</strong> foyer pour les jeunes paroissiens<br />
La chapelle <strong>Saint</strong>-Laurent <strong>de</strong> Cabar<strong>de</strong>l<br />
Reconstruite au XIe s., la chapelle appartient au style roman provençal et présente une nef unique. A partir du XVIIe s., elle sert <strong>de</strong><br />
prieuré. Vendue comme bien national au XVIIIe s., un potier s’y installe et construit son four dans l’absi<strong>de</strong>. Au début du XIXe s, une<br />
basti<strong>de</strong> est accolée à la chapelle. Ce n’est que vers 1893 qu’elle retrouve sa fonction religieuse au sein <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s pénitents<br />
blancs. Peu à peu abandonnée, elle sert <strong>de</strong> grange au début du XXe s. Aujourd’hui restaurée et classée monument historique, la<br />
chapelle St Laurent <strong>de</strong> Cabar<strong>de</strong>l est accessible à partir <strong>de</strong>s routes St Jean et <strong>de</strong> Lançon <strong>de</strong> Provence .<br />
Source : http://tresors-du-sud.fr/Nosvillages/pages/Pelissanne.html<br />
Le beffroi <strong>de</strong> Pélissanne<br />
La chapelle <strong>Saint</strong>-Laurent<br />
Blason : D'azur à un pélican d'or,<br />
au chef d'argent, chargé <strong>de</strong> trois<br />
flammes <strong>de</strong> gueules
L’avenir du pèlerinage<br />
Le pèlerinage est un moment fort <strong>de</strong> rassemblement du peuple <strong>de</strong> Dieu en marche vers Lui, <strong>de</strong>rrière un saint Patron qui est à la fois un modèle dans son<br />
attachement à la personne du Christ et un signe <strong>de</strong> reconnaissance pour les membres <strong>de</strong> l'Eglise sur un territoire local.<br />
L' "avenir" se vit aujourd'hui, dans le quotidien <strong>de</strong> notre i<strong>de</strong>ntité catholique par les engagements <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres et par l'accueil <strong>de</strong> celles et ceux qui<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à s'unir à une communauté dans laquelle ils arrivent et qui a son histoire.<br />
Une communauté qui a donc une histoire, histoire à transmettre, et qui s'ouvre à d'autres. Le propre d'un pèlerinage, d'une tradition est <strong>de</strong> vivre, <strong>de</strong> se<br />
partager, <strong>de</strong> sorte que le passé loin d'enfermer, puisse sans cesse s'actualiser et donc se renouveler.<br />
Père Thierry GOURGEON<br />
Curé <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> Aurons, La Barben, Lançon-<strong>de</strong>-Provence, Pélissanne<br />
Les sources d’information :<br />
1 - Informations et documents fournis par Jean GOUIRAND et Jean-Clau<strong>de</strong> BOITIER, paroissiens <strong>de</strong> Pélissanne<br />
2 - La Bible et les saints, Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Editions Flammarion, Paris, 2006<br />
3 - Récits et Fête en Provence au XIXe siècle, Le préfet statisticien et les maires ethnographes, Archives départementales <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône,<br />
2010. Silvana Editoriale, Spa, Milano.<br />
4 - Site : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1897/<strong>Saint</strong>-<strong>Maurice</strong>.html<br />
5 - Site : http://www.digi-archives.org/pages/besancon/besancon7.html<br />
6 - Site : http://www.abbaye-stmaurice.ch/<br />
7 - Site : http://anorinfanterie.free.fr/Html/<strong>Saint</strong><strong>Maurice</strong>.htm<br />
8 - Site : http://ad3p.free.fr/histoire.html<br />
9 - Site : http://tresors-du-sud.fr/Nosvillages/pages/Pelissanne.html<br />
10 - Photos du web<br />
Dernière mise à jour Mars 2012
Fin